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LA PATELLA A TRAVERS LES AGES
Aspects normaux et variantes, pathologie de l'enfant, del'adolescent et de l'adulte
J.Vial, FZ.Mokrane, A.Denis, C.Baunin, F.Lapègue, H.Chiavassa-Gandois, N.Sans, JJ.RailhacU ité d R di édi t i t S i d R di l i C t lUnité de Radiopédiatrie et Service de Radiologie Centrale
CHU TOULOUSE Purpan
Imagerie Centrale
Toulouse - Purpan
Sommaire• Ossification normale• Variantes de l'ossification• Malformations patellaires (agénésie, hypoplasie)• Luxation congénitale• Luxation congénitale• Pathologie infectieuse • Pathologie tumorale• Pathologie micro-traumatique
– Ostéochondrite de la patella– Maladie de Sinding-Larsen-Johansson– Syndrome de friction fémoropatellaire
Lési til i s fém t ll i– Lésion cartilagineuse fémoropatellairefocale
• Pathologie traumatique • Instabilité patellaire• Arthrose fémoropatellaire
Retour au sommaire
• La patella est l'os sésamoïde le plus volumineux du squelette, assurant la continuité de l'appareil extenseur
• C'est un os rond qui se comporte comme une épiphyse
• A la naissance et pendant environ les 3 premières années, la patella est cartilagineuse et donc radiotransparente
Aspect radiographique à l'âge de 20 mois
Aspect échographique de la patella avant son ossification
La patella apparaît d'échostructure cartilagineuse,p pp ghypoéchogène avec un aspect de « piqueté » hyperéchogène
Echographie à 16 mois
Echographie à 7 jours
Aspect IRM de la patella avant son ossification
Sag T1T1 FS Gado 3 plans
La patella a le même signal
Ax T2*
La patella a le même signal que la partie cartilagineuse des chondroépiphyses
Croissance de la patella• La patella débute son ossification vers l'âge
de 3 ans
Radiographie à 3 ans
Croissance de la patella• Son ossification passe par
différentes phases
– Phase floculaire(4-6 ans)
– Phase semi-lunaire(7 ans)
– Phase de parallélogramme(10 ans)
– Croissance en épaisseur(12 ans)
Variantes de l'ossification• Les variations de taille, de forme et de minéralisation de la patella
sont très fréquentes (aspect dense ou hétérogène, contours irréguliers, ossification antérieure, centres d'ossification multiples)
Bords discrètement irréguliersAspect hétérogène
Ossification discoïde antérieure
• Ils sont fréquents (23%) Classification de Saupe
Type I supéro-latéral:75%Type II latéral: 20% Type III inférieur: 5%
• Ils fusionnent avec le centre d'ossification primaire à l'adolescence
I
l adolescence
• L'absence de fusion est à l'origine d'une PATELLA BIPARTITA
II
III
Centre d'ossification inférieur et ossification antérieure à 9 ans
Fusion en cours d'un centre d'ossification inférieur à 11 ans
• Persistance d'un centre d'ossification secondaire (supéro-latéral, latéral ou inférieur) non fusionné avec le centre primaire à l'adolescence
III
III
à l adolescence• Concerne environ 2% de la population• Prédominance masculine• Bilatéral dans 40 % des cas • Le fragment peut être double, il s'agit alors d'une Patella
Tripartita
• Le + souvent asymptomatiqueLe + souvent asymptomatique• Parfois douloureuse chez l'adolescent et le jeune sportif, en
raison de traumatismes ou de micro-traumatismes s'exerçant sur la synchondrose par contraction du muscle vaste latéral (des fibres s'insèrent sur le quadrant supéro-latéral patellaire). L'IRM est alors intéressante pour le diagnostic. Un traitement médical suffit le plus souvent
Fibres du muscle vaste latéral
Adulte sportif, douleurs chroniques antérieures et traumatisme récent
Variantes de l'ossification: Patella tripartita
JH 20 ans, découverte fortuite d'une patella tripartita unilatérale
Défect dorsal de la patella
• Étiologie incertaine: équivalent incomplet de patella bipartita ?
• Rx: Lacune sous-chondrale supéro-latérale de la patella cerclée d'un liseré de sclérose (1-2cm)
• Le cartilage articulaire en regard est normal ou finement ulcéré et semble s'invaginer dans le défect
• Concerne surtout l'adolescent peut guérir• Concerne surtout l adolescent, peut guérir spontanément ou persister chez l'adulte
• Le + souvent asymptomatique• Parfois responsable de douleurs fémoropatellaires
Défect dorsal de la patellaAspect radiographique
Jeune homme de 16 ans
Lacune cerclée du 1/3supéro-latéral de la patella
Défect dorsal de la patellaAspect IRM chez le même JH
Ulcération cartilagineuse en regard de la lacune
Coupe sagittale T1
Coupe axiale DP FS
Jeune fille de 17 ansTraumatisme avec luxation patellaire réduiteBilan radiographique fait aux urgences
• Lacune 1/3 supéro-latéral de la patella• Hémarthrose
Coupes axiales DP FS
Défect dorsal de la patella
Lésion du rétinaculum patellairemédial liée à la luxation
Coupe axiale T2 « CARTILAGE »
Coupe axiale T2 « CARTILAGE » 3 Teslas
Le cartilage est d'épaisseur normale en regard du défect
Il « s'invagine » dans le défect
Défect dorsal de la patella
H 50 ansDécouverte d'un défect dorsallors d'un arthro TDM
Aspect en arthro-TDM
lors d un arthro-TDM
Ulcération cartilagineuseen regard du défect avecinvagination du cartilagedans celui-ci
Malformations de la patella:agénésie et hypoplasie
• Selon la WBDD (Winter-Baraitser Dysmorphology Database ), il y aurait plus de 35 entités dysmorphiques répertoriées
• Les malformations patellaires sont caractérisées par une hétérogénéité génétique
• Ces anomalies peuvent être isolées ou syndromiques• 5 syndromes prédominent:
N il P ll d (NPS) é h d– Nail Patella syndrome (NPS) ou ostéo-onychodysostose – Small Patella syndrome (SPS) – Meier-Gorlin syndrome– RAPADILINO syndrome– Genitopatellar syndrome
Malformations de la patella• NPS: le + connu, 1/50 000, autosomique dominant,
tétrade classique comprenant une dysplasie unguéale, des patella de petite taille ou + rarement absentes, une dysplasie des coudes, des « cornes » iliaques (+70-80% d i th i ) d li é ldes cas mais pathognomoniques); des anomalies rénales et ophtalmologiques peuvent se développer
Hémianonychie ulnaire des pouces Petite patella
Cornes iliaques
Bongers et al. Clin Genet 2005:68:302-319
Malformations de la patella
• SPS: autosomique dominant, rare (12 familles répertoriées et quelques cas sporadiques) . Il associe une agénésie ou une hypoplasie patellaire à une absence yp p pd'ossification ischio-pubienne. Des anomalies des pieds sont fréquemment associées
• Meier-Gorlin Sd: autosomique récessif, rare (<50 cas), dit « Ear-patella-short stature syndrome », il associe une microtie, une malformation de la patella, m crot e, une malformat on de la patella,un retard staturaire, une dysmorphie faciale, une hypoplasie mammaire, des anomalies génito-urinaires, un retard moteur
SPSBongers et al. Clin Genet 2005:68:302-319
Malformations de la patella
• RAPADILINO: autosomique récessif, RA pour RAdial ray defect(absence de pouces), PA pour PAtellar aplasia ou hypoplasia et l ft hi hl h d PAl t (f t l ti l i i l)cleft or highly arched PAlate (fente palatine ou palais ogival),
DI pour DIarrhea et DIslocated joints,LI pour LIttle size etLImb malformations, NO pour slender NOse (nez long et effilé) et Normal intelligence
• Genitopatellar Sd: autosomique récessif, 8 cas sporadiques et 2 d ll é é dé d lcas de jumelles ont été décrits. Ce syndrome associe une aplasie
ou hypoplasie patellaire, une arthrogrypose des hanches et des genoux, des anomalies génitales et rénales, une dysmorphie faciale et un retard mental
Luxation congénitale de la patella
Permanente Habituelle
Exceptionnelle, on distingue 2 formes :
Définition clinique Patella hypoplasique, luxée et fixée latéralement
Luxation/réduction à chaque flexion/extension
Âge de découvertePetite enfance
Anomalie souvent syndromique
5-10 ansAnomalie souvent isolée
Examen PhysiqueContracture du genou en
flexion Pas de contractureExamen Physique flexionGenu valgum
Pas de contracture
Handicap Important Très modéré
Prise en charge Chirurgicale précoce Quand symptomatique
Luxation congénitale de la patellaCoupe axiale T1
Garçon 6 ans, luxation congénitale patellaire bilatéralePatella non ossifiée, hypoplasique, luxée latéralement
Pathologie infectieuse: l'ostéomyélite de la patella
• Quelques cas pédiatriques ont été décrits dans la littérature
• Elle est toutefois assez rare, son incidence étant en f ,rapport direct avec la vascularisation de la patella: pauvre avant le début de l'ossification, elle augmente pendant l'ossification puis diminue quand l'ossification est terminée
• L'âge moyen de survenue est de 8 ans (5-15 ans)• Un retard diagnostic est fréquent, les anomalies
prédominant au niveau pré-patellaire et orientant à tort b it é t ll i ll litvers une bursite pré-patellaire ou une cellulite
• Les anomalies radiographiques sont tardives en dehors d'un œdème des parties molles
• L'IRM est l'examen clé du diagnostic ( rapports articulaires, présence d'un abcès…)
Pathologie infectieuse: l'ostéomyélite de la patella
Coupes sagittale et axiale T2
Coupe axiale T1 FS GadoliniumRehaussement tardif de l'abcèsFin pertuis antérieur et cellulite pré-patellaire
Pathologie infectieuse: l'ostéomyélite de la patella chez l'adulte
• Elle est très rare chez l'adulte en raison de la faible vascularisation de la patella, une fois l'ossification p ,terminée
• Il existe souvent des facteurs prédisposants(toxicomanie intra-veineuse, immunodépression)
• Un antécédent traumatique est souvent retrouvé• Une atteinte articulaire (réactionnelle ou infectieuse)
serait plus fréquente que chez l'enfant en raison d'unserait plus fréquente que chez l enfant en raison d un cartilage articulaire plus fin
• Cette pathologie doit faire partie de la gamme diagnostique devant une douleur antérieure du genou
Pathologie infectieuse: cas particulier de la tuberculose
• La tuberculose osseuse siège fréquemment au genou (1/3 des cas) mais la patella n'est concernée que dans moins de 0 1% des casque dans moins de 0,1% des cas
• Une quinzaine de cas sont rapportés dans la littérature avec un pic d'incidence dans la 3ième décade
• Radiologiquement, il s'agit d'une lésion ostéolytique avec parfois un séquestre
b é ff l• Une biopsie est nécessaire pour affirmer le diagnostic
Mittal et al. The Knee 2006:13:54-56
Pathologie tumorale de la patella• Les tumeurs de la patella sont rares. Elles
représentent 0,12% des tumeurs osseuses primitives• La plupart sont bénignes (70-90% selon les séries)
• Les tumeurs bénignes les + fréquentes quelque soit l'âge sont :
1. Le chondroblastome2. La tumeur à cellules géantes (TCG)3. Le kyste osseux anévrysmal (KOA)
• Les tumeurs malignes sont exceptionnelles– Métastases, ostéosarcome, hémangioendothéliome…
• Il existe des lésions pseudo-tumorales (tumeur brune de l'hyperparathyroïdie, goutte, ostéomyélite…)
Pathologie tumorale bénigne de la patella de l'enfant et de l'adolescent
• Le chondroblastome est la tumeur bénigne la + fréquente
– Représente 1 à 3% des tumeurs osseuses primitives bénignes– Siège préférentiellement au niveau épiphysaire des os longs et
dans 40% des cas au genou– La localisation patellaire (équivalent épiphysaire) représente 4 à
6% des cas– Survient dans 90% des cas entre 10 et 25 ans– Rx: géode de contours géographiques avec un liseré de
condensation les calcifications de la matrice cartilagineuse sontcondensation, les calcifications de la matrice cartilagineuse sont inconstantes, rupture corticale, extension possible aux parties molles
– Le TDM précise l'existence de calcifications, l'état cortical– IRM: signal bas ou intermédiaire en T1, hypersignal cartilagineux
en T2 EG, œdème péri-tumoral important
Biopsie chirugicale: chondroblastome
Axial T1Lésion en hypoS T1
Axial T1 FS gadoliniumRehaussement importantŒdème périlésionnel
Axial T2 EGLésion en hyperS T2
Chondroblastome:diagnostic différentiel• Les autres tumeurs épiphysaires
– Tumeurs à cellules géantes (exceptionnelle chez l'enfant)G l é i hil ( j t j t– Granulome éosinophile (sujet jeune, rarement épiphysaire)
– Chondrosarcome à cellules claires (sujet âgé, pas de cas décrit au niveau patellaire)
• Les pseudo-tumeurs épiphysaires– Les kystes mucoïdes intra-osseux (cartilage anormal y ( g
en regard)• Les autres tumeurs « inflammatoires »
– L'ostéome ostéoïde– L'ostéoblastome
Le chondroblastome peut être associé à un KOA!
Pathologie tumorale bénigne de la patella de l'adulte jeune
• La Tumeur à Cellules Géantes (TCG)– 5-10% des tumeurs osseuses primitives
Localisation habituelle: épiphyse ou épiphyse et métaphyse des os– Localisation habituelle: épiphyse ou épiphyse et métaphyse des os longs (fémur distal, tibia proximal, radius distal…)
– <1% siège au niveau de la patella– Pic dans la 3ième décennie (exceptionnelle chez l'enfant)– Rx: ostéolyse géographique expansive avec rupture corticale
fréquente, pas de condensation périphérique, pas de calcification. Parfois trabéculations internes
d é l é l'é l– TDM: densité tissulaire, précise l'état cortical– IRM: signal tissulaire aspécifique
Au niveau patellaire: taille supérieure /chondroblastome (intéresse >75% patella); pas de métastases décrites; Un KOA peut être associé
TCG chez un homme de 40 ansAspect radiographique et IRMCoupes T1, T2 FS et post-gado
Toute la patella est occupée par un processus très expansif
Singh and al. Eur Radiol (2009) 19:701-712
Pathologie tumorale bénigne de la patella du sujet jeune
• Le Kyste Osseux Anévrysmal (KOA)– 1-4% des tumeurs osseuses bénignes– 75% avant 20 ans– Siège préférentiellement au niveau de la métaphyse des os longs– <1 % au niveau patellaire; Une quinzaine de cas décrits dans la
littérature– Peut être primitif ou secondaire (associé à un chondroblastome,
une TCG, un ostéoblastome, un ostéosarcome…)– Rx: ostéolyse expansive, soufflant la corticale, avec de fines
trabéculationstrabéculations– TDM: niveaux liquide-liquide, logettes, précise l'état cortical– IRM: logettes de signal liquidien avec niveaux liquide inconstants
( importance du décubitus prolongé avant l'examen), rehaussement des parois des cavités après injection de gadolinium
Sag T1 Sag T1 FS Gado
Niveaux liquide-liquide en T2
Homme de 35 ansKyste osseux anévrysmal
Singh and al. Eur Radiol (2009) 19:701-712
Pathologie tumorale bénigne de la patella du sujet jeune
• L'ostéome ostéoïde (OO)– 4% des tumeurs osseuses primitives– Touche surtout le grand enfant et le sujet jeune, rare après 30 g j j , p
ans– Ubiquitaire mais siège au niveau des os longs des membres
inférieurs dans 50% des cas– Rx: lacune de quelques mm avec typiquement une calcification
centrale et une sclérose périphérique– TDM: meilleure visualisation du nidus– IRM: visualisation du nidus mais surtout des phénomènes
inflammatoires de la moëlle osseuse et des parties molles autourinflammatoires de la moëlle osseuse et des parties molles autour du nidus
Quelques cas décrits dans la littérature au niveau patellaire, de diagnostic parfois tardif► Y penser devant une douleur antérieure traînante du genou
du sujet jeune !
Homme 29 ans, épanchement récidivant du genou GOstéome ostéoïde de découverte tardiveConfirmation histologique
Pathologie tumorale bénigne de la patella du sujet jeune
• L'ostéoblastome– <1 % des tumeurs osseuses primitives
80% entre 10 et 30 ans– 80% entre 10 et 30 ans– Siège classique: rachis, os longs des membres– Aspect radiographique polymorphe, peut ressembler à un OO…– 1 cas décrit dans la littérature au niveau patellaire chez un
patient de 34 ans Shen and al. Chang Gung Med J.2001 Apr;24:269-73
• Le granulome éosinophilep– Ubiquitaire– 3-10 ans; <30 ans– Monostotique dans 66% des cas– En imagerie, aspect d'agressivité variableY penser devant toute image lacunaire de l'enfant !
Pathologie tumorale maligne de la patella
• Les tumeurs malignes de la patella sont très rares entre 5 et 20% des cas selon les séries
• Selon la littérature, les tumeurs décrites sont:– Le lymphome – Les métastases
• Poumon +++, rein, sein, prostate, mélanome…– L'ostéosarcome – L'hémangioendothéliomeg– L'hémangiosarcome– Le myélome
• Le risque de malignité d'une lésion tumorale de la patella augmente avec l'âge
L'ostéochondrite disséquante
• Ostéochondrite disséquante: séparation partielle ou complète d'un fragment de cartilage articulaire et de l'os sous chondral dont l'origine est discutéel os sous-chondral dont l origine est discutée probablement traumatique ou micro traumatique
• Elle intéresse le genou dans 75% des cas et surtout le condyle fémoral médial (>85%) à sa partie latérale
• L'atteinte de la patella est très rare < 1%• L atteinte de la patella est très rare < 1%
• Les 2 localisations peuvent être associées (Kaya et al. Acta Orthop Traumatol Turc 2009;43:72-76)
L'ostéochondrite de la patella• L'ostéochondrite patellaire concerne le sujet jeune
entre 15 et 25 ans• Prédominance masculine (H/F:2/1)
l l é l• Le plus souvent unilatérale• Facteurs favorisants ? (facette médiale patellaire plate ou
courte, hyperplasie de la berge latérale de la trochlée)• Siège
– 2/3 inférieurs de la patella– facette médiale (70%) vs facette latérale (30%)
d ffé l l déf d l ( é• Diagnostic différentiel: le défect dorsal (supéro-latéral ++)
• Ex complémentaires: Rx, IRM pour l'analyse de la stabilité du fragment
RxFragment ostéochondral détaché
Ostéochondrite patellaire
Coupe axiale DPLiseré de signal liquidien autour du fragment→ instabilité potentielle
Maladie de Sinding-Larsen-Johansson
• Ostéochondrose du pôle inférieur de la patella • Équivalent sur la pointe patellaire de la maladie
d'Osgood Schlatter sur la TTAd Osgood-Schlatter sur la TTA• Adolescent sportif, 10-14 ans• Origine micro traumatique: tractions répétées sur
l'enthèse proximale du tendon patellaire sur un squelette immature► fracture-avulsion de la pointe patellaire
• Cliniquement: douleur de la face antérieure du genou, tuméfaction des parties molles en regard de la pointe patellaire
Maladie de Sinding-Larsen-Johansson• Rx: fragmentation
osseuse de la pointe de la patella, tuméfaction fl d t d t dfloue du tendon et des parties molles en regard
• Le diagnostic se fait surla clinique et lesradiographies
• Échographie et IRM inutiles sauf si doute diagnostic (variantes de la normale, fracture de stress)
Fragmentation de la pointe, tendon épaissi (13 ans)
Maladie de Sinding Larsen Johansson•• Séquelles Séquelles chez l'adulte
– Morphologiques, modification de la pointe de la patella qui apparaît allongée « en goutte »
Aspect « en goutte » de la patella, donnant un aspect depatella inféra
Syndrome de friction fémoropatellaire
• Conflit entre la face antérieure du condyle fémoral latéral et le tendon patellaire responsable d'une prise au piège de la graisse infra-patellaire latérale
• Clinique: point douloureux exquis de la pointe patellaire, exacerbé par l'hyperextension
• IRM- Infiltration oedèmateuse de la graisse infrapatellaire- Association fréquente à une patella alta ou une- Association fréquente à une patella alta ou une
subluxation patellaire latérale- Peut entraîner des remaniements kystiques de la graisse
infrapatellaire
Syndrome de friction fémoropatellaireA noter une patella alta
Hypersignal de la graisse infrapatellaire latérale
Lésion cartilagineuse fémoropatellaire focale
• Adolescent et adulte jeune• Peut entraîner des douleurs antérieures à la flexion• Phénomènes d'hypersollicitationPhénomènes d hypersollicitation• Favorisée par une dysplasie patellaire ?
• Lésions de stade variable de la chondromalacie (I) à l'ulcération vraie avec mise à nu de l'os sous-chondral (IV)
• Arthro-TDM: met bien en évidence les ulcérations• IRM: détecte les lésions précoces (chondromalacie) et l'œdème sous-chondral
• Atteinte patellaire +++ > atteinte trochléenne
Lésion cartilagineuse fémoropatellaire focale
Jeune homme 30 ans, sportifdouleurs antérieures en fin de flexion
Epaississement focalisé du cartilage patellaireAnomalie focalisée du signal cartilagineuxOedème sous-chondral de l'os spongieux
Jeune homme 30 ans, sportif douleurs à la course
Lésion cartilagineuse fémoropatellaire focale
Lésions focalisées du cartilage de la trochlée et de la crête patellaire
PATHOLOGIE TRAUMATIQUEFracture de la patella
• Variété la plus fréquente de rupture de l'appareil extenseur
• Mécanisme direct le plus souvent• Parfois peu de signes cliniques (si fracture non déplacée)
• Peut être associée à des lésions ligamentaires (LCP) ou condylo-trochléennes du fémur en regard
• Diagnostic: RX +/- TDM (topographie, fragments osseux) • IRM ou scanner : si doute sur patella bipartita
• Problématique: Continuité de l'appareil extenseur?
Fracture patellaireClassification des fractures patellaires
A: fracturessimples
C: fractures complexes
B: fractures en coinL'appareil extenseur peut être continu ou non en fonction de la direction du trait
1 trait unique
Diagnostic différentiel: patella bipartita
La patella bipartita se distingue par sa topographie évocatrice et le caractèremousse des contours de l'interruptionAbsence d'hémarthroseEn IRM, la cartilage articulaire est continu
Fracture longitudinaleAppareil extenseur intactTraitement orthopédique
Immobilisation de 4 à 6 semaines
Jeune fille de 24 ans, traumatisme sportif
Traumatisme patellaireParticularités de l'enfant
• Deux types spécifiques à l'enfant:
Fracture-avulsion de l'apex de la patella « Sleeve lesion »• 8 et 12 ans• Mécanisme: contraction violente du quadriceps sur un genou fléchi• Avulsion ostéochondrale de type VI de Ogden
R ll i é / fi l ll• Rx: patella ascensionnée +/- fines lamelles osseuses sous patellaires +/- hémarthrose• Intérêt de l'échographie ++ (en cas de doute diagnostic)
fracture-avulsion de la base de la patella• Adolescent• Désinsertion ostéopériostée distale du tendon quadricipital et du
h fib é t ll i
Traumatisme patellaireparticularités de l'enfant
manchon fibreux prépatellaire • - RX: fin liseré osseux prépatellaire Garçon de 9 ans
Traumatisme sportifhémarthrose
Cas particulier des fractures de fatigue
• Concerne l'adolescent et l'adulte jeune, sportif• Clinique: douleur mécanique lors de l'activité sportive• Initialement, la fracture intéresse la corticale
antérieure; Elle peut se compléter et être à l'origine d'une douleur aiguë avec impotence fonctionnelle
• Rx: – Trait de fracture le + souvent transversalTrait de fracture le souvent transversal – Ecart interfragmentaire variable
Luxation aigue de la patella
• Adolescent, adulte jeune (F>H), accident de sport• Mécanisme de torsion du genou• Réduction spontanée le plus souvent, parfois réduction
manuelle nécessaire
• Clinique: hémarthrose, douleur face médiale du genou, hypermobilité latérale patellaire, signe de Smillie (sensation de luxation imminente)
• Imagerie: diagnostic souvent rétrospectif (stigmates de luxation: épanchement, fracture bord médial /facette médiale/crête patellaire, fracture condyle latéral )
• Récidive fréquente (45%)
• IRM: Bilan lésionnel précis• Atteinte des stabilisateurs médiaux de la patella
Att i t té h d l
Luxation aigue de la patella
• Atteinte osseuse ou ostéochondralePartie antérolatérale du condyle fémoral latéral par impaction de la patella luxée Fracture de la facette latérale de la trochléePartie inféromédiale de la patella lors de la luxation
• Lésions associées: ménisques, LCM, CE intra-articulaires• Facteurs favorisants: INSTABILITÉ PATELLAIRE (cf
chapitre)
Garçon de 9 ans, luxation récidivante du genou droit
Épanchement intra-articulaireContusion du bord médial de la patella Lésion du rétinaculum patellaire médial
Luxation patellaire
Facteurs d'instabilité patellaireDysplasie patellaireDysplasie de trochlée
• Échographie
• Précise l'atteinte des stabilisateurs médiaux de la ll
Luxation patellaire
patella
– Rétinaculum médial de la patella– Partie distale du muscle vaste médial– Ligament collatéral médial
• Met en évidence les petites avulsions osseuses du bord médial de la patella, difficiles à bien voir sur les radiographies
Instabilité patellaire Cadre nosologique
• L'instabilité patellaire objective:IPO– Antécédent(s) de luxation rotulienne vraie– Présence d'au moins 1 facteur d'instabilité en imagerie– Traitement chirurgical– Traitement chirurgical – Bons résultats
• L'instabilité patellaire potentielle:IPP– Douleurs patellaires sans épisode de luxation vraie– Présence d'au moins 1 facteur d'instabilité patellaire
radiologique• Les syndromes douloureux patellaires:SPD
– Absence d'anomalie anatomique ou d'épisode de luxation– 3 types:yp
primitifs (adulte jeune, adolescent, bilatéral, anomalies musculaires, anomalies morphotype des membres inférieurs)secondaires (post-opératoire, post-traumatique…).genoux forcés (atteinte unilatérale, 35-40 ans, effort inhabituel, fracture de fatigue du cartilage patellaire…)
– Traitement fonctionnel– Chirurgie en seconde intention
Instabilité patellaire
AdageAdage
Tout élément modifiant l'engagement de la patella dans la trochlée dès les premiers
degrés de flexion est susceptible d'entraîner une instabilité patellaire
Instabilité patellaire
• Facteurs principauxLa dysplasie de la trochlée fémoraleLa TAGTL h t t ll iLa hauteur patellaireLa bascule patellaire
• Facteurs secondairesAnomalies du morphotype des membres inférieurs:
Genu valgum, genu recurvatum, hypertorsion fémorale médiale, hypertorsion tibiale latérale, hyperlaxité ligamentaire…
• Bilan RX initialGenoux de faceGenoux de profil en flexion (entre 10 et 30°)Incidence fémoropatellaire en flexion (30°)
Dysplasie de la trochlée fémorale
• Comblement de la partie proximale de la gorge de la
Instabilité patellaire
Comblement de la partie proximale de la gorge de la trochlée et de la sus-trochlée (zone articulaire non cartilagineuse juste au dessus de la trochlée qui guide la patella dans les premiers degrés de flexion)
• Cause indéterminée• 3 signes radiologiquesg g q
• Le signe du croisement• Le signe du double contour• Le signe de l'éperon sus-trochléen
Dysplasie de la trochlée fémorale
Signe du croisement
Instabilité patellaire
Signe du croisement
-De profil strict-Croisement anormal entre la ligne du fond de la trochléeet le bord antérieur du condyle latéral-Aspect de trochlée plate à ce
Fond de la trochléeCondyle latéral
p é p àniveau
Dysplasie de la trochlée fémorale
Signe du double contour
Instabilité patellaire
Signe du double contour
-Profil strict-Correspond à la projection de la berge interne de la trochlée-Pathologique quand il descend sous le signe du
Fond de la trochléeCondyle latéral
descend sous le signe du croisement
Dysplasie de la trochlée fémorale
Signe de l'éperon sus-trochléen
Instabilité patellaire
Profil strict:- Spicule à la jonction -trochlée/sus- trochlée- Caractérise les dysplasies luxantes- Signe de gravité
d d
Fond de la trochléeCondyle latéral
- Facteur de risque de luxation dès les premiers degrés de flexion
Signe du croisement et trochlée peu profonde
Signe du croisement,éperon sus trochléen, trochlée plate
Classification de Dejour des dysplasies de trochlée
Instabilité patellaire
Signe du croisement, double contour, asymétrie des versants trochléens
Stade B + C: asymétrie des versants raccordement en falaise
Instabilité patellaire
• La classification de Dejour ne tient pas compte du rôle primordial de la sus-trochlée
• Si la sus-trochlée est éversée (éperon radiographique),
Classification modifiée de Dejour
Si la sus trochlée est éversée (éperon radiographique), l'engagement patellaire est très compromis
• d'où cette classification modifiée:
Stade 1 Stade 2
Croisement +Eperon –
Croisement +Eperon +Radiographie Eperon –
Double contour + (A)Double contour – (B)
Eperon +Double contour + (A)Double contour – (B)
TDM Horizontalisation de la sus-trochlée
Eversion de la sus-trochlée
La TAGT
• Distance entre la gorge de la trochlée et le milieu de l'insertion du ligament patellaire sur la TTA
Instabilité patellaire
de l insertion du ligament patellaire sur la TTA• TDM à 15 ou 30° de flexion du genou • La distance dépend du degré de flexion
• À 30° de flexion: normale si = 9 +/- 4,3mm• A 15° de flexion: normale si = 15 +/- 4,5 mm (+
sensible mais plus aléatoire en cas de dysplasie p y psévère)
• Toujours inférieure à 20mm
La TAGT
Instabilité patellaire
Superposition d'une coupe axiale passant par « l'arche romane » et d'une coupe axiale passant par l'insertion du ligament patellaire sur la TTA
TAGT
La patella alta
• Engagement trop tardif d'une patella haute dans la
Instabilité patellaire
g g p ptrochlée fémorale risque de luxation
• En rapport avec un tendon patellaire trop long +/-une rétraction du muscle droit fémoral
• Responsable de lésions cartilagineuses patellaires évocatrices (partie inférieure de la crête patellaire et de la facette médiale)Ass i ti l s d d f i ti• Association avec le syndrome de friction fémoropatellaire (cf chapitre)
• Plusieurs indices utilisés ( Caton et Deschamps, Blackeburne et Peel, Insall et Salvati…).
Mesure de la hauteur patellaireindice de CATON et DESCHAMPS
- Profil strict
Instabilité patellaire
Profil strict– Mesure de l'index
rotulien: AT/AP– Patella alta si > 1,2– Patella inféra si <0,8– Indépendant du degré de
fl i d i tflexion ou des variantes morphologiques le plus communément admis
Dysplasie patellaireClassification de WIBERG
Sur un cliché à 30 degrés de flexion
Instabilité patellaire
Facette médiale concave en ARR10%
Facette médiale concave en ARRet courte 60%
Variantes de la normale
Facette médiale convexe en ARR et courte 25%
Dysplasie patellaire
Bascule et translation latérale patellaires
Classification de MALDAGUE et MALGHEM
Instabilité patellaire
CP
– RX de profil à 30° de flexion– 3 aspects
• Profil normal :facette latérale en avant de la crête patellaire
• Bascule modérée: facette latérale et crête superposées (profil
FLCP
CPFL
CP
FL
p p (pexterne)
• Bascule marquée: facette latérale en arrière de la crête (profil externe dépassé)
Bascule et translation latérale patellaires• TDM à 15° de flexion• Bascule latérale: mesure de l'angle entre le grand axe de la
patella et le plan bicondylien postérieur ; Normale < 20°
Instabilité patellaire
patella et le plan bicondylien postérieur ; Normale 20• Translation latérale: décalage entre la gorge de la trochlée et la
crête patellaire ; Normale < 5mm
Bascule latéraleN<20° Translation latérale N<5mm
Conséquences de l'instabilité patellaire
• Luxation patellaire et conséquences (cf chapitre)
• Chondropathie fémoropatellaireChondropathie fémoropatellaire– Lésions cartilagineuses à type d'ulcérations siègeant à la jonction
tiers moyens-tiers distal de la crête patellaire– Fissures verticales profondes
• Corps étrangers intra-articulaires– secondaires aux détachements de fragments ostéocartilagineux lors
d'épisodes de luxation ou suite à des microtraumatismes répétés
• A th fé t ll i• Arthrose fémoropatellaire
Arthrose fémoropatellaire
• Pathologie fréquente• Survenue + précoce que l'arthrose fémorotibiale • F>HF H• Favorisée par l'obésité, les traumatismes et
l'instabilité fémoropatellaire• Atteinte préférentielle du compartiment latéral• Clinique: douleurs mécaniques antérieures,
hydarthrose, signe du « cinéma », signe du « rabot »• Un bilan radiographique (face, profil et défilé Un b lan rad ograph que (face, prof l et déf lé
fémoropatellaire à 30°) suffit dans la majorité des cas
• Arthro-scanner et IRM en 2nde intention• Traitement: médical +++, chirurgie controversée
Arthrose fémoropatellaireAspect radiographique
•Pincement de l'interligne latéral > médial
Ostéophytes patellaires
•Ostéophytose
•Condensation sous-chondrale
•Tuméfaction aspécifique du récessus sous-quadricipital
•Erosion de la corticale antéro-inférieure du fémur par hyperpression de la patella
Arthrose fémoropatellaireL'arthro-TDM n'est indiqué qu'en cas de doute diagnostic si l'atteinte est débutante ou si un traitement chirurgical est envisagé
1
32
4
2
Ulcérations cartilagineuses patellaires multiples
Mise à nu de l'os sous-chondral
Micro-géodes sous-chondrales
1
3
Ostéosclérose4
Arthrose fémoropatellaireL'IRM comme l'arthro-TDM a des indications limitées. Elle permet également de bien voir les lésions cartilagineuses.Un œdème sous-chondral et une synovite peuvent être mis en évidence
*
**
Oedème de l'os sous-chondral, non visible au scanner
T1 DP FS
*
DP FS
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