Acupuncture - Borsarello

167

Transcript of Acupuncture - Borsarello

Tous droits de traduction. d'adaptation et de reproduction par tous procedes reserves pour tous pays.

Lu loi du II mars 1957 n'autorisant, aux termes des alineas 2 et 3 de l'anicle 41. d'unc part. que les « copies ou reproductions strictemenl reservee a !'usage prive du copiste et non destinees a une utilisation collective )II et, d'autre part. que les analyses ct les counes citation!i dans un but d'exemple et d'illustration. • toute representation ou reproduction integrate. ou panielle. faite sans le consentement de rauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause. est illicite • (alinea 1 er de rarticle 40).

Cette representation ou reproduction. par quelque procede que ce soit. constituerait done une contrefac;on sanctionnee par les articles 425 et suh·ants du Code penal.

c Masson, Paris. 1986 Publie en italien par Masson ltalia en janvier 1982, en espagnol par Masson

S.A. Barcelone en mai 1984.

MASSO"' S .A .

MASSO:OOO S.A.

MA SON ITAUA EoJTORI S.p.A.

MAssos F.orroRES

EoJTORA MASSO"l DO BRASIL Uda

ISBN : 2-225-80763-9

I ~0. bd Saint-~rmain. 75280 Paris Cedex 06

Balmes IS 1. 08008 Barcelona Via Giovanni Pascoli 55. 20133 Milano

Dakota JIB, Colonia Napole~. 03810 Mex ico OF Rua Borges Lagoa 1044. CEP/04038 Sao Paulo SP

AVANT- PROPOS

Cet ouvrage est destine ci ceux qui desirent pratiquer Ia medecine chi­noise en obeissant strictement aux regies antiques tout en sachant que ces lois tres anciennes ne sont que le reflet direct des plus recentes decouvertes scientifiques.

En tif.fet. pendant plus d'un demi-siec/e, /'acupuncture n'etait qu'une pale bnitation de Ia vraie medecine chinoise pour Ia plupart des mede­cins acupuncteurs occidentau.x. On taxait Ia tradition antique de K folklore~. de ~ systerne moyenligeux ~. sans savoir que les ecrits chinois a/laient reprendre une vigueur toute nouvelle a Ia lu1niere de Ia chronobiologie et de Ia bioc/imatologie. Les textes modernes chinois que nous avons re~us recemment prouvent bien que les lois du So Ouenn. du Ling Shu et du Shang Han Lim restent pour Ia R epub/ique populaire de Chine Ia base meme de /'acupuncture; il existe done dans ces pays une 1nedecine complete, reservee aux specia­listes. pour traiter les affections importantes, et une pratique dite ~r des ntedecins aux pieds nus~. destinee aux infirmiers superieurs qui parcourent les villages pour y apporter les premiers soins a\'ec quelques points symptomatiques, points cles, points Lo et ~ brindil/es ».

1Vous n 'en remercions pas moins Georges Sou lie de Morant qui, introduisant Ia medecine chinoise en France par un traite de base sur les points et les meridiens principaux, a permis a ses disciples de pousser plus loin Ia connaissance en etudiant Ia veritable tradition des te.-rtes anciens. Les docteurs Chamfrau/t, Duron, Husson, MM. Lavier, A! arlin Hartz, Laville Miry et Faubert, tous eminents sinologues, tra­ducteurs et praticiens. ont donne a /'acupuncture fran9aise un essor incomparable et doivent etre consideres comtne nos n1aitres : qu 'ils soient lei re1nercies et honoris.

VI A l'ant-propos

Bientot~ /'acupuncture cessera d'etre une medecine extreme-orientale pour devenir, comme /e disait un de nos maitres. le docteur Cantoni, une sorte de _. biocycler~ologie •. science de l'energie en mouvement dans /e domaine biologique. Les preuves scient(/iques de cet art. jadis aussi m_vsterieux que /e rayonnement cosmique ou nuc/eaire, !Ze tarde­rant pas a permettre a /'acupuncture de passer honorablenlent sous les fourches caudines de Ia faculte de medecine. 1 I faut pour cela se penicrer de philosophie chinoise, dans laquelle _. le temps est une chose insignifiante, le succes aleatoire et /e lriomphe bien inutile •.

Le moment n 'est peut-etre pas e/oigne ou tous les moyens sembleront bons aux hommes pour ameliorer Ia sante des autres, sans discrimina­tion d'origine, de caste ou de race, pourvu que ces moyens soient sains, purs et empreints de cette Iiberti qui est nicessatre en toute chose.

J. BORSARELLO

TABLE DES MATIERES

AVANT- PROPOS v

L"'TRO D UCTION

Approche occidentale de Ia medecine chino ise . . . . . . . . . . . . . . . 3 Les bases fondamentales. Ia tradition antique . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Le Inn et le Yang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 L 'energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Les meridiens et les points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 La sphygmologie chi noise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Lcs aiguillcs et les moxas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Les previ sions des calendriers chino is . . . . . . . . . . . . . . . 12

Les bases scientifiques de !'acupuncture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Le Inn et le Yang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I ..t

L'utilisation rationnelle de !'ac upuncture en Occident . . . . . . . . . . 22

PREt.-1lE RE PART1E

Acupuncture classique et pratique m6dicale

CHAPITRE PRE~ilER . - Le systeme des meridiens . . . . . . . . . . . . . . 21 Les meridiens principaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Les meridiens superficiels (Tching kan> . . . . . . . . . . . . . 28 Les meridiens profonds (Tching pie) . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Les merid iens ~< curieu:x • o u merveilleux VHI'"~:tu }; (Tching

mal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Les meridiens secondaircs Lo ( Tchin~ /o) . . . . . . . . . . . 32

VIII Table des matieres

CHAPTTRE 2. - Les points actifs de l'ac:upuncture ... . .. .... . . 36 36 37 38

Les points de dispersion . . . . . . . . . . . . .. . ... . ... . . Les principaux points de disperston (dans leur sruson) .. Les points de lonification (dans leur sa1son) . . . . .. ... . Les points Lo . . . .. ......... . ... .. . .. .... . .. . . . Les potnts cles des • merveilleux vaisseaux • ....... . . Les points heraots ou • Mo • . . . ..... . ....... . .. . . Les points lu du dos ou assentiments ............. . I....es points Su .. . . .... .. . ............. . ... . ... . Les points auxiliaires energetiques ....... . ....... . . Les points de brindiiles .............. . .... . . . ... .

CHAPITRE 3. - Les rythmes saisonniers et les interactions d,organes

CHAPJTRE 4. - Le systeme des trois foyers et des trois energies

CHAPITRE 5. - Les grands meridiem et les energies extemes .... La loi hote-invite

DEUXIE:.ME PARTIE

Le diagnostic et lea huit principes

39 40 41 42 44 47 48

49

57

61 64

CHAPITRE 6. - Le diagnostic du desequDibre Inn Yang . . . . . . . . 69 Le diagnostic du desequil ibre Inn Yang par les pouls 70 Le diagnostic par les pouls en cas d'absence de diagnostic occidental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

CHAPITRE 7. - Le diagnostic du vide et de Ia plenitude . . . . . . . . . . 76 Le vide et Ia plenitude des meridiens principaux . . . . . . . . 76 Symptomatologie du vide et de Ia plenitude des • merveil-leux vaisseaux • .... . ....... .. ... . . ·. . . . . . . . . . . . . 77 Symptomatologie du vide et de Ia plenitude des organes profonds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

1) Les pouts chinois (77). 2) Le questionnaire (79) Signes de l'atteinte des trois foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Quelques exemples des troubles du vide et de la plenitude . 81 Les cinq types de maladies d'apres Michimasa Michizawa 81

CHAPJTRE 8. - Les maladies de l'avers et du revers 83

CHAPITRE 9. - Lcs maladies de • froid • et de • cbaleur • . • . . . . 85 Les attaques des clirpats dans le systeme des • cinq ele-ments » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Diagnostic de l'atteinte des trois couches de grands meri-diens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Quelques exemples de maladies provoquees par les climats 90 Les symptomes des affections dues aux eli mats . . . . . . . . 91

IX

TROlSIEME PARTIE

La th'rapeutique

CHAPITRE 10. - L e traiternent du desequilibre bm Yang . . . . . . . 99 Le desequilibre Inn Yang local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Le desequilibre Inn Yang general . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Le desequilibre Inn Yang imbrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Le Inn ne passe pas dans le Yang ou vice versa . . . . . . I 01

CHAPITRE 1 I . - Le trai tement des vides et des plenitudes . . . . . . . J 02 Vide du systeme des trois foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Vide et plenitude des meridiens superficiels Tching kan . 108

CHAPITJlE 12. - T herapeutique des attaques par les energies extemes 110 La chaleur exteme (Yang de Yang) , . . . . . . . . . . . . . . . 110 Le froid interne (Inn de Inn) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • 110 Le froid externe (Inn de Yang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 La chaleur interne (Yang de Inn) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Autres moyens therapeuttques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 I Les grands pnncipes therapeutiques chinois antiques J 12 Traiternent des maladies dues aux climats (energies externes bimensuelles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

Q UATRIEME PARTIE

l.es '"menta tradi1ionnels pratique• du diagnostic et des moyens th,rapeutiques

CH.ii\PITR£ 13. - Un aperyu des pouJs chlnois aelon les textes de Wang C hou H ouo et L i T che Tcben . . .... .... .. ........ . ... . .. . . .

Clinique de Ia pulsologie pratique . . ...... ... ... . . .. .. . Le diagnostic par les pou Is selon Wang Chou Houo .. ... .

Le pouts des satsons ............ . .............. . Les pouts antiques . .. ... . . .. .... ... ....... . ... . Les rythmes des pouls .. . . . . . .. ... ............. . Les formes des pouts . ... . . . . .. . ............ . .. .

Conclustons .. . ... . . . ...... . .. ... ........ . .. . . ... .

CHAPITRE 14. - Les aiguiUes et leurs manipulations ... . . . ... . A queJle profondeur piquer ? ........ ... ..... . ... . Y ' I d . d . . ? a-t-1 es pomts angereux a ptquer . . ........... . Les cinq methodes de puncturation ......... . . . ... . Les gestes obhgatoires ........ . . . .............. . Les piqures speciales ...... .. .... .. . . ........ .. . . La trousse d'aiguilles de t'acupuncteur . . . . .. . ... . .. . Les moxas ..... . . . ... . ......... . . .. .. . ... ... . .

119 119 120 120 122 125 125 135

136 137 137 138 138 139 139 14 1

X Table des matieres

La fiche therapeutique. procedure du traitement . . . . . . . . . . . 142 Determiner les desequilibres Inn Yang . . . . . . . . . . . . . l 42 Determination du vide et de Ia plenitude . . . . . . . . . . . . 144 L'avers et le revers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Les maladies de froid et de chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . J 45

PLANC HES DE::: PE:KlN 147

BIBLIOGRAPHIE PRA riQUE , • • • • . • . • . • . • • • . • • . . • • . . • . . • • . • . 161

l :-.iDEX ALPHA BEl I QUE . . . • • . • • . . • • • . . • • . . . . . . . . . . • . . . . • • . J 65

INTRODUCTION

APPROCHE OCCIDENTALE DE LA MEDECINE CHINOISE

Mise au point d·une fa~on definitive deja vingt s1ecles avant Jesus­Christ. on peut se demander pour quelles raiSOns Ia medecine chinoise est restee ignoree de J'Qccident jusqu'au XVII~ siecle de notre ere. Malgre les recits des voyageurs. les ouvrages traitant de Ia Chine et de ses mreurs. on ne trouve vrarment un expose serieux sur les methodes therapeutiques asiatiques qu'avec }'initiative du pere Amiot. pere jesuite. qui decrivit pour Ia premiere fois les aspects complexes de Ia medecine des Chinois . II faudra ensuite attendre un siecle pour pouvoir lire. sous Ia plume de Dabry de Thiersant. un recit plus detaille des modes de diagnostic et des precedes therapeutiques. Jusque-hi, aucun medecin occidental ne s'est vraiment penche sur cette forme curieuse de traitement. et il faudra attendre l'reuvre de Soulie de Morant, non mede­cin mais remarquable sinologue. pour avoir un texte tn!s documente sur I' acupuncture.

Mais le premier livre consequent et complet ecrit par un medecin est celui du docteur Chamfrault. ancien medecin militaire. II a traduit avec Ung Kang .Sam une grande partie du So Ouenn. ouvrage de base de Ia medecine chinoise. et cinq tomes imposants viennent completer l'reuvre de Soulie de Morant. elle-meme issue du Ta Tchreng. autre texte antique sur les traitements medicaux utilises en Asie. Ces deux reuvres paraissent entre 1950 et 1955. bien que Soulie de Morant ait fait paraitre en 1934 un opuscule sur !'acupuncture.

C'est a partir de cette epoque qu'un petit groupe de medecins. fran~ais pour Ia plupart, s'interessent a Ia medecine chmoise. sous l'egide de Soulie de Morant qui a entrepris quelques travaux en miheu hospitalier. grace a ,,amitie du professeur Leriche.

Les docteurs Martiny, Feyrerolles, Khoubesserian. La brousse et de La Fuye composent Ia premiere equipe de pionniers qui repandent racupuncture et sont a l'origine de l'etonnement du public devant les resultats therapeutiques concrets. D'autres ouvrages paraitront sous Ia plume de Niboyet. Goux. ~guyen Van Nghi et leurs collaborateurs. Des societes d•acupuncture seront formees, des cours seront dispenses a un nombre de plus en plus grand d'eleves. mais il aura fallu trois siecles apn!s le recit du pere Amiot pour que J'Occident s'aper~oive de Ia realite de cette forme curieuse de medecine.

4 Introduction

Quand on a lu les remarquables traductions des docteurs Duron et Husson, parues voici a peine quelques annees, on se rend compte des raisons qui ont pousse nos maitres des facultes a hausser les epaules : les textes chinois citent le solei!. la lune, l'energie perverse. le ·vent mauvais, la terre et le metal. La rate y est la « fille » du creur. lequel est lui-meme le « fils » du foie. Le diagnostic se fait en palpant les pouts sur les deux poignets et a des etages d ifTerents. a des pressions variables. Pour couronner le tout, le traitement consiste a piquer des aiguilles sur Ia peau, en des points precis, le long de « meridiens » que rien ne peut mettre en evidence, meme pas les etudes histologiques ...

Alors le medccin acupuncteur va passer encore longtemps pour un original :on declare pourtant dans la legislation qu'il faut etre medecin pour pratiquer racupuncture, mais d'une fa~on paradoxale on com­pare, dans les dicttonnaires, cette methode a Ia pratique des pointes de feu ! On affirme que Ia medecine chinoise n'est active que chez les malades tmaginaires et, helas, de nombreux charlatans, croyant faire de !'acupuncture parce qu'ils placent quelques aiguilles sur une region douloureuse, semblent donner ratson aux opposants.

Les premiers travaux orientes sur le mode d'action de !'acupuncture remontent au xrxe siecle pourtant, et les bibliographies fourmillent de mesures effectuees par des petits groupes de chercheurs. En 1948, en Allemagne, le docteur Can toni se sert d'un petit ohmmetre pour reperer les points cutanes chmois : Ia basse resistance a l'electricite parait etre une evidence. mais ce n'est qu'en 1963 que le docteur Niboyet. avec Ia collaboration de l'ingenieur Dumortier. soutient une these de doctorat es-science$ d'universite sur cette curieuse constatation. Le point chinois com me nee a sortir de l'ombre pour devenir une entite electrique ; Les docteurs Y. Grall et Brunet perfectionnent La methode.

En 1967. grace aux travaux du professeur Becker. de I'Universite de Syracuse aux U.S.A .. le docteur Cantoni, medecin-chef du Laboratoire de medecine aerospatiale. s'aperc;oit que des lignes isopotentielles sillonnent le corps humain : elles pourraient etre ces farneux (( meri­diens u de !'acupuncture. L'act10n des aiguilles. le diagnostic par les pouls. voient aussi leur mystere disparaitre apres les tiavaux sur les potentiels evoques apres piqtlre de certains points cutanes et les resul­tats des recherches du professeur Coanda sur Ia fluidique moderne. Les cycles saisonniers et hora1res de )a medecine chinoise peuvent desor­mais se modeler sur lcs con!!ltatations biochronologiques et bioclimato· logiques. On se rend compte de plus en plus que seule Ia delicate terminologie chinoisc a ete a rongine du dedam de !'Occident. La fa~on de s'exprimer, le secret des ideogrammes, la pensee chinoise tres differente de la notre. voila autant de raisons qui ont eloigne Ia merle­cine asiatique de la consideration de nos facultes. severes et prudentes.

Approche occidentale de Ia medecine chinoise 5

Apres l'ouverture des relations diplomatiques avec Ia Republique popu1aire de Chine, Jes contacts entre gens de bonne foi ont permis d·assister a des experiences etonnantes, en particulier des analgesies par acupuncture et des traitements appliques a des milliers de malades. Les medecins occidentaux ont ete obliges de reconnaitre que les medecins chinois utilisaient une technique largement repandue, tres bien accep­tee. fructueuse. et surtout pratiquee sur pres de huit cents millions d'individus ! Si l'on songe que. dans le monde, un homme sur cinq est traite par acupuncture, on peut done adrnettre pour le moins que cette methode doit etre prise en consideration !

Aujourd'hui. la medeci11e chinoise est entree en Occident et si les portes de la faculte ne lui sont point encore ouvertes. c'est tout simpJe­ment parce qu'elle n'est pas encore totalement sortie de sa gangue esoterique. 11 y a encore trop de praticiens qui affirment que. pour pratl­quer racupuncture. iJ faut se debarrasser des concepts occidentaux et renoncer a la medecine classique. Un trop grand nombre d'entre eux veulent I( per.ser chinois • et ne plus se fier qu'aux donnees de Ia tradi­tion antique. Or il est impensablc de refuser l'apport considerable de Ia medecine de nos pays. de se priver du laboratoire, de )a radjologie et de Ia pharmacopee moderne. Les Chinois eux-memes semblent avoir realise ce que nous devons souhaiter pour nous. un veritable mariage entre les deux nottons, entre les deux formes de pensee. En Chine. l'exa­men du malade et Ia therapeutique engagee sont efTectues a La fois par un praticien forme aux ecoles occidentales et par un medecin tradition­net exerc;ant l'acupuncture et Ia moxibtost1on. Nul ne cherche la supre­matie d'une technique sur l'autre, mais plutot le succes therapeutique et Ia sante pour le malade. c·est la un avenir que nous pouvons souhaiter pour la medecine en genera) et pour lc plus grand bien de nos patients.

6

LES BASES FONDAMENTALES, LA TRADITION ANTIQUE

Introduction

L'acupuncture, simple partie de Ia medecine chinoise. qui comprend aussi une pharmacopee importante et des traitements par massages et gymnastique, est essentiellement fondee sur six grands mysteres.

La Inn at le Yang

C'est une notion de duite. d~alternance. et tout dans Ia nature possede son oppose. La dr01te n'existe que parce qu'il y a une gauche. le haut parce qu'il y a un bas. un interieur parce qu'iJ y a un exterieur. 11 s'agit en quelque sorte d'une polarite comme il en existe une par exemple pour Je courant electrique. avec son pole plus et son p()le moins. ou pour La cellule vivante avec sa pompe au sodium potassium. La systole et Ia diastole, rinspiration et (,expiration. le myosis et la mydnase, le « feed back ,. negatif. tous ces termes sont des representations relatives du Inn-Yang chinois.

En philosophie asiatique. cette notion va beaucoup plus loin et les textes chinois traitant de ce sujet couvrent des milliers de pages anisti­quement calligraphiees. Mais il serait superflu de vouloir considerer le Inn -Yang selon toutes ses formes et nous nous bornerons au cote medi­cal ou il est bien plus facile a concevoir. Nous dirons. pour dresser un tableau rapide de cette alternance. que, pour les Chinois. Ia sante est un equilibre mouvant entre ces deux termes, une sorte de sinusolde n!gu­Here qui donne !'image de la bonne repartition de la polarite. Ainsi. un muscle doit se contracter. phase Yang. mais il dolt aussi se reposer. phase Inn ; rexemple le plus concret est celUl des mouvements du cceur.

La sante c'est auss1 Ia veille suivie du sommeiL rythme b10logtque fondamental qui doit suivre l'ahernance jour-nuit. c'est encore Ia sou­mission confortable aux temperatures, froid et chaleur, ainsi qu'a !'hu­midification et Ia secheresse. Si un muscle est en etat de contracture. s'il y a insuffisance de secretion salivaire et urinaire. s'i] y a tnsomnie. co­lere. rougeur, agitation, tachycardie, spasmes et myosis, on dira qu'il s'agit de symptomes d'exces de Yang. Si au contraire il y a fatigue mus­culaire. paresie, paralysie, hypersalivation. polyurie ou pollakiune, somnolence. apathte. paleur. indifference. bradycardie. naccidite et my­driase, c'est que le malade presente une symptomatologie d'exces de Inn. Sou vent les symptomes seront metes et il faudra en fain~ lecompte

Les bases fondamentales, Ia tradition antique 7

al y a plus de quarante parametres d'observation et de questionnaire) et ~oir • de quel cote penche Ia balance •·

Par Ia palpation des pouls. le diagnostic sera souvent confirme et il -audra alors mettre en reuvre le traitement qui visera a retablir cet equi­libre. H ne s'agira pas seulement de piquer le malade sur quelques points tonifiants ou calmants selon le cas. Les conseils dietetiques et ge­neraux viendront toujours etayer le traitement : les Chinois procu­raient en meme temps au malade des medicaments et une hygtene.

insi. dans le cas d"un exces general de Yang, le medecin chinois an­taque aurait certes efTectue une seance ou deux d'acupuncture, mais il

urait aussi recommande une alimentation pauvre en viande ou pois­on .. riche en legumes. moyenne en feculents. et donne quelques gouttes

d·un voisin du laudanum, a tres petite dose. cela pour traiter unique­ment lc desequilibre Inn-Yang. Pour Ia suite du traitement. pratique un ou deux jour~ apres. il se serait adresse au deuxieme facteur, celui de Ia carculation de l'energie.

Le Tai Tchi, le Tao La voie rationnelle

C"est la !'expression Ia plus courante du Inn et du Yang. a condition que ce Inn-Yang soil considere d'une fa~on dynam1que et non statique comme cedes­m. Le Inn engendre le Yang et ce Yang engendre le Inn comme le jour vient pres Ia n uit. en pass ant par to us les degres de variation de l'un dans l"autre.

C"est une spiraJe en perpetuel mouvement ou le calcul mathemauque decouvre d'"etonnants parallelismes avec toutcs les courbes d'harmonie.

J BORSARELLO 2

8 Introduction

L ' 6nergie

Les Chinots consideraient que Ia sante est aussi le n!sultat d~une libre circulation des differentes energtes qui permettent a J'etre vivant de sub­sister. il existait ainsi trois grandes sortes de fluides ou influx : l'energie long. fruit de !'assimilation des aliments liquides et solides. l'energie Wei ou defensive, chargee de defendre le co~ps centre les agressions des facteurs externes. et l'energie Tsing, dite ancestrale. lt~guee par les geni­teurs en fonction de leur propre sante.

Ce mystc~re de renergie n·en est pas un si ron veut bien considerer que nous connaissons. sous une forme. la necessite de s•atimenter et de boire. que nous savons que les globules blancs et le systeme n!ticulo­endothelial participent a la defense de J'organisme. Quant a renergie ancestrale. que )~on pourrait aussi baptiser hereditaire. le code gene­tique explique a lui lOUt seuJ ce que peut etre renergie Tsing. II ~·agis­satt done de differences de terminologte et l'on sait aujourd'hui que de nombreuses energies necessaires aux etres vivants ont ete decouvertes : ce sont Jes reperes d'orientation. dont l'homme a besoin pour vivre (ex­periences sur les hommes-grenouilles dans Ia baie de Chesapeake en 1962 : en equilibre indifferent dans de reau a temperature de confon thermique. alimente en air. mais dans le nair absolu et le silence. rhomme ne survit que quelques heures). Ce sont aussi les reperes de temps (experiences de Michel SifTre et des Australiens dans des grot­tes : sans repere de temps. on assiste a une deterioration des horloges biologiques). L 'escargot a besoin pour se diriger de la variation circa­dienne du champ magnetique terrestre. les lapins enfermes dans de gros chateaux de plomb meurent de (C faim cosmique », etc. On pourrait citer ainsi a l'infini les types d'energie des animaux et des plantec; que ron decouvre au fur et a mesure des recherches dans ce sens.

Pour les Chino1s. ces trois types princ1paux d'energie. avec leurs sous-groupes (energie de l'air. du froid, du chaud. du vent. etc.) circu­latent dans le corps selon des normes precises. et en paniculier le long de chemins invariables. Ainsi .. une de ces energies (long) faisait le tour complet de f'organisme en 24 ~eures. balayant dans un ordre immuable l'ensemblc des organes. et sejournant environ deux heures dans chacun . On voyait amst un surcroit d"energie dans le poumon entre 3 h et 5 h du matin, dans le gros iotestin de 5 h a 7 h. dans l'estomac de 7 h a 9 h. dans Ia rate de 9 h a I 1 h. dans le creur de 1 l h a 13 h. dans l'intestin grele de 13 h a 15 h. dans Ia vessie de 15 h a 1 7 h. dans le rein de I 7 h a 19 h, dans rensemble sexualite-endocrino de 19 h a 21 h. dans les trois foyers (ensemble rein -estomac-poumon-creur) encore une fOt$ entre 21 h et 23 h . dans Ia vesicule biliaire entre 23 h et 1 h. et dans le foie entre l h et 3 h. puis le cycle recomrnencait.

Les bases fondamenJales. Ia tradition antique 9

Pour l'energie Oe ou J:.Vef. defensive. toujours en circulation a la sur­face du corp~ le chemin etait represente par le circuit des ,, meridiens ., de surface. un peu comme un patroutlleur qui evitcrait aux agresseurs de penthrer en profondeur. L'energie T sing . circulant partout aussi. mais selon un rythme et un chemin differents, assurait les evenements hereditaires. les bons comme Jes mauvais. ren\'ie de boire par exemple.

Pour que l'organtsme soit en bon etat, il faJJait que l'energie sott • correcte ». c'est-a-dire en equilibre de Inn et de Yang. en quantite suf­fisante. sans defaut de trajet et selon le rythme prevu. Une crise d'a thme a 3 h du matin montrait un exces d"energie. un blocage. dans un poumon deja surcharge, une atonte vesiculaire esi Ia traduction d·un ide d·encrgie.

Les m6ridiens et las points

ILe corps, interieur et exterieur. est sillonne par un no mbre conside­rable de chemins. nommes arbitrairement (( meridiens », qui permettent . l"energie de circuler d'une region ou d'un organe a J'autre. Ces che­mins se trouvent soit dans repaisseur de Ia peau (meridiens principaux). soit tout a fait en surface dans la partie ]a plus superficielle de r~piderme (meridiens superficiels), soit entre la peau et un organe parti­cuJier. comme un fil qui irait de Ia peau vers la profondeur ou vice versa meridiens profonds). n existe aussi des sous-groupes. des relais. des

ponts. des meridiens afferents et efferents, autant de chemins pour renergie.

11 y a douze meridiens. symetriques de chaque cote du corps. ce qui represente en tout vingt-quatre meridtens. Chaque organe ou groupe crorganes est done « represente ,. par deux meridiens. un droit et un

uche. U y a done deux meridiens du creur. deux du foie. etc. Un groupe particulier de meridiens. nommes « merveilleux vais­

seaux a ou encore u meridiens curieux n. sont des regulateurs Inn -Yang sont destines a absorber les exces de Inn ou les exces de Yang; ils

nepresentent done en quelque sorte des « regulateurs de phase )). Les erveilleux vaisseaux Inn absorbent les cxces de Inn. les Yang

-~.rbent les exces de Yang. II y a 8 merveilleux vaisseaux de chaque • e du ·corps. 1 pour le haut, 1 pour le bas. 1 pour la droite. l pour la

ache. 1 pour l'interne. 1 pour l'externe. 1 pour le devant ct 1 pour derriere ; on ne pouvait pas en imaginer un seuJ de plus OJ.

Tous ces mer1diens sont jalonnes de points dont Ia piqiire amene une ....,!"U't.fication du passage des energies. les accelerant ou les ralentissant

if.ais le Jenn mo. Tae mo, Tou mo et Tchong mo ne sont pas doubles.

10 lntroduclion

selon le mode de stimulation, ou soulageant certaines algies. II existe des points dits « maitres . , veritables nreuds ferroviaires . et des points dits c de brindilles • qui ne sont que des zones secondaires agissant sur un symptome.

On distingue les points de tonification. qui pro\'oquent un affiux d'energie dans Ia region~ les points de disperSIOn qui provoquent au contraire un depart de J'energie en exces. Les points « Lo ,. assurent le transfert d'une zone en exces vers une zone en insuffisance. et les points • cles de merveilleux vaisseaux • declenchent l'absorpHon des exces de Inn ou de Yang dans les secteurs surcharges. On trouve aussi des points « Mo • ou • herauts • qui tonifient les organes profonds. alors que les points • Yu du dos • encore nommes « assentiments )t luttent contre les exces d'energie dans ces memes organes.

Selon Ia saison. Jes points de dispersion et de tonification varient et sont plus actifs si ron tient compte de Ia variation du calibre des vaisseaux situes a proximite. C'est ainsi que. si l'on peut tonifier Ia. region du bord externe du pied en piquant l'extremite du petit orteil en hiver. il faudra s•adresser a une zone situee plus en arriere au fur et a mesure que le climat s'ameliore. On a ainsi a piquer un point par saison pour chaque meridien.

Le point cutane chinois se comporte done comme une sorte d'inter­rupteur qui ouvre ou ferme le passage des energies a certains moments de ]a journee, du mois. et meme de l'annee.

La aphygmologle chlnoi-

La palpation des pouls sur des regions etagees des arteres radiales ou carotidiennes. a des pressions ditTerentes. donne une idee precise sur retat de l'organisme. On a !'habitude de palper les pouls carotidiens au niveau du cartilage thyroide pour apprecier le pale Yang ou l'energie dite de surface. et le pouls au ras du pli du poignet droit, a forte pres­sion. pour apprecier le p<)le moins ou Inn. ou encore energie profonde.

Le diagnostic de l'etat des ditTerents organes se fait par Ia palpation de trois zones etagees des arteres radiales, soit a faible pression soit a forte pression, sur les deux poignets. Seton que les pulsations passent bien d'amont en aval. selon le rythme. la regularite. Ia durete ou la mol­lesse, on peut en tirer des enseignements precieux sur retat des diffe­rents organes profonds. A un stade plus complexe. et accessible seule­ment aux praticiens anciens, des sensations tactiles plus fines per­mettent de deceler des signes particuliers : le pouls pris au mveau de Ia styloide radiale peut presenter une morphologic ditTerente de celle de

Les ba$eS fondamentales, Ia tradition anlique 1 I

ses voisins. comme une sorte de fibrillation localisee. Cela indique par exemple que le foie est parasite~ ou que Ia vesicule biliaire contient des calculs.

Le maitre Wang Chou Houo, qui decrivit une foule de perceptions p~ecises en 24 7 de notre ere, et dont les a:uvres furent retranscrites et ameliorees par Li Tche Tchen dans son Traite des bords dulac. est un des plus grands sphygmologues chinois. II a decrit des varietes de pul-ations qui sont accessibles a to us a vee un peu d'entrainement~ et en

particulier 24 caracteristiques que meme Jes novices peuvent percevoir. Par exemple. lorsque l'energie Iong est insuffisante~ ou perturbee par des elements etrangers. mettant ainsi en danger Ia bonne qualite de l'ali­mentation des organes et des muscles. le doigt de 1'operateur ne sent la pulsation qu'en exer9ant une forte pression sur l'artere. On ne sent presque rien en superficie, le pouls ne se sent qu'en profondeur. En cas de grossesse. la palpation d'un segment arteriel laisse sentir le passage de vibrations tres localisees. comme si brusquement. a certains moments. un grain passait dans l'artere. Cette impression de c passage des perles,. se sent tres bien chez Ia femme. enceinte seulement depuis une ou deux semaines.

Lorsque le praticien a pique les points que le raisonnement logique en fonction de lois precises lui a indiques. les pouls redeviennent ce u~ils doivent etre. reguliers. egaux a droite et a gauche du corps. aussi

fons en surface qu'en profondeur, etc. Ce diagnostic supplementaire est done d'un apport irrempla9able puisqu'il permet de se rendre compte presque immediatement des effets d'une seance d'acupuncture. De nom-

reuses variations. enregistrees avant et apres les piqures, sont evidentes sur les traces ou sur )'oscilloscope.

Lea aiguillea et lea moxaa

Apres avoir effectue le raisonnement complet qui tient compte de nombreux parametres. le praticien en arrive au geste final~ qui consiste a placer des aiguilles sur des points judicieusement choisis. La simple

qiire ne suffit pas~ et c'est tout un art que de manipuler une aiguille selon que ron desire obtenir une tonification ou une dispersion. un effet Inn ou un efTet Yang. La piqiire est quelquefois rempJacee par la briilure provoquee par un cone d'armoise incandescente place sur la peau. et qui brule lentement pendant plusieurs minutes. L'aiguille est en aer et de longueur variable ; on l'enfonce soit brutalement, soit par

iers successifs et on Ia retire de meme. La profondeur de la piqiire depend de Ia maladie, de la region stimulee et de l'effet que l'on desire

12 Introduction

obtenir ; cette profondeur varie entre 2 mm et 2 em en generaL ll est rare que ron ait a disposer de plus de dix aiguilles chez un meme sujet au cours d'une seance d~acupuncture.

La legende des aiguilles d'or et d'argent remonte au temps ou les acu­puncteurs chinois se faisaient assister par un aide. Ayant place ses aiguilles, et compte tenu que les aiguilles tonifiantes doivent etre laissees en place beaucoup moins de temps que les autres. le praticien commandait a son aide d'aller oter les aiguilles tonifiantes. Pour que J'aide ne puisse pas se tramper, le praticien se servait d'aiguilles d'or pour la tonification et d'argent pour Ia dispersiOn. Aucune experience scientifique n'est venue demontrer Je contraire ~ tout ce que ron sait, c'est que )'aiguilJe d'un galvanometre part d'un cote du cadran pour les aiguilles d'or placees dans le circuit, alors que les aiguilles d'argent font basculer l"aiguille du galvanometre en sens inverse.

De toute fa~on. les Chinois ont utilise tour a tour des poinyons de pierre. des aiguilles de metal et des eclats de bambou ~ ils sont actuelle­ment pres de 800 millions a se faire traiter avec des alguilles d'acier.

n semble bien que ce soit Ia blessure elle-meme qui provoque une reaction a distance sur les etages hterarchises du cerveau. pour peu que le point cutane pique soit bien repere. Les differentes etudes montrent en effet que si l'on s'eloigne trop de )'emplacement du point. le resultat s'avere moins bon. II en est de meme si le sujet ne ressent aucune dou­leur et que la piqure est reeJJement trop superficielle : Jes potentiels d'action sont alors trop faibles et ne declenchent pas les contre­reactions prevues.

11 arrive que les conseils puises dans les textes chinois amenent Je praticien a faire saigner un ou plusieurs points et on utilise pour cela des aiguilles triangulaires. qui permettent une blessure plus large et une intrusion vasculaire plus importante. Certains points. comme le 54V au milieu du creux poplite, voient leur Stimulation amelioree de 80% lorsqu'on les fait saigner.

Les moxas sont de petits cones d'arrnoise que l'on enflamme lorsqu'ils sont poses sur le point cutane a stimuler. La brulure provoque une action analogue a celle des aiguilles mais la pratique de la moxa­tion laisse souvent des cicatrices desagreables.

Lea pr6visions des calendriers chinois

Nous abordons ici le demier mystere deJa medecine chinoise. et c'est peut--itre cet element qui semblera le plus mysterieux aux Occidentaux. En effet, pour les Asiatiques. les climats. les evenements meteorolo-

Les bases fondamenta/es. Ia tradition antique 13

iques obeissent a des lois cycliques prt!visibles. et ces lois innuen t largemcnt sur la physiologic des etres vivants. Ainsi. au printemps~ le foie rec;oit un surcroit d·energte. le creur en ete. le poumon a Pautomne. Je rein en hiver et Ia rate aux intersaisons. en particulier Ia periode ituee entre rete et rautomne. II s~agit 1Cl d'un rythmc annuel. Mais iJ

e iste aussi des rythmes de 4 ans. de 5 ans. de 10 ans, de 60 ans. _ "thmes qui sont dus aux mouvements des planetes. L'homme. place

entre Ia terre et l'univers. c"est-a-dire le ciel. rec;oit des influences de ces deux elements. La terre a un rythme d"influences fonde sur Ia base 10. car il y a 5 sassons. alors que le ciel a un rythrne d·influences a base l.- car il y a 12 heures et 12 mois. En realite. iJ y a interference de ces deux bases dans les deux sens et on sait que ron rcncontre ce que Jcs Chinois appe11ent « troncs et branches )) ~ on assiste done a une paire d,actions cycliques avec les « troncs celestes n et les C' branches ter­restres JJ. ainsi qu'avec les (c troncs ter!'estres » et les << branches celestes >). Ces interferences regulieres permettent~ compte tenu du c:nJcul du nombre de jours~ de mois. de lunaisons. de savoir queUe va Etre raction d'un climat sur un sujet a un moment donne de rannee. On peut alors etablir un calendrier physiologique avec des rythmes de

aladies bien previsibles. On peut alors Iutter plus efficacement contre ces agressions puisqu'on peut les prevotr.

Le So Ouenn consacre trots chapitres (69. 71 et 73) a ceue etrange nception des rythmes du «temps qw passe • et iJ semble que bien

vant notre ere. seulement a l'aube de Ia biochmatologie. les Chinois ent saisi parfaitement les influences des cycles climatologiques sur la nte de rhomme. Cette notion debouche directement sur une utilisation rationnelle des ints .cutanes. dont certams vont se trouver inact1fs a certains

moments de Ia joumee et de !"an nee. II sera done inutile ou tres utile de piquer. eel a fait panie du choix judicieux dont no us par lions au

ebut de ce chapitre. C'est grace aux etudes de sinologues tels que De ussure. Biot. Gaubil et Schlegel. que ces conceptions chino1ses ant etre connues. Elles ont ete Ia plupart du temps tres mal interpretees

e: il a faHu attendre Ia remarquable etude d·un de nos eleves. M. G urier. pour parvenir enfin a utiliser efficacement les calendriers chi-

is pour La therapeutjque journaliere.

14

LES BASES SCIENTIFIOUES DE L.ACUPUNCTURE

Introduction

Les bases scientifiques de racupuncture ont ete etablies a partir de Ia fin du XIXc siecle par des chercheurs isoles dont on n'a rneme pas retenu les noms. II s'agissait Ia plupart du temps de travaux orientes sur l'elec­tricite, energie nouvelle~ et que l'on confondait souvent avec l'influx vital a cette epoque. Depuis une vingtaine d'annees, les etudes ont suffi­samment apport.C de preuves pour que )'acupuncture ait droit de cite, sans parter bien entendu des resultats cliniques, que l'on attribue trop facilement a un effet psychologique. En outre. de nombreuses re­cherches en biologie se sont averees des demonstrations formelles des phenomenes observes en medecine chinoise. alors que ces travaux avaient ete menes dans une tout autre direction. les auteurs ignorant Ia plupart du temps que l'acupuncture existait. Ces parallelismes eton­nants sont venus apporter beaucoup d'eau au moulin de notre specia­lite. et c'est a partir de cette epoque que Ia faculte a bien voulu reconsiderer quelques-uns des aspects de Ia medecine chinoise.

Le Inn et le Y•ng

Cette notion n'a pas eu besoin de nombreux travaux scientifiques pour etre consideree par les Occidentaux. 11 suffit de lire un electrocar­diogramme, un trace de spirometric, un reflexogramme, pour se rendre compte que Ia nature est conduite par des systemes oscillants, nommes de nos jours • feed back » negatif.

Une pupille largement dilatee dans l'obscurite, nous pouvons dire en phase Inn. se contracte devant l'arrivee d'un influx lumineux, passant ainsi ala phase Yang. l..es courbes d'activite des organes, celle de l'effi­cacite des medicaments. montrent aussi ces ondulations regulieres des evenements de la vie, que les Chinois ont simplement baptisees.

Les travaux sur les meridiens et les points sont les plus nombreux car ils sont directement lies a Ia pratique journaliere de Ia medecine chi­noise. Les points electifs de Ia peau n'ont pas toujours echappe a l'Oc­cident ~ar on connait depuis fort longtemps les points de Wetterwald. de Mac Burney~ de Rillet-Barthez, qui sont d'ailleurs des points connus des Chinois. Mais c'est a !'occasion de recherches sur les grefTes cuta­nees que le professeur Becker a contribue remarquablement a !'exis­tence d'une acupuncture fondee sur de-s faits concrets. En efTet, le pro­fesseur Becker fut amene a mesurer les differences de potentiel cutane

Les bases scientifiques de /'acupuncture 15

Phenomene d'inhibition reciproque

ENTREE

Les travaux d' Albe-Fessard~ de Ia Faculte des sciences de Paris, peuvent pporter une expHcation du mode d'action des aiguilles. (D'apres le

Dr CANTONl, revue Meridiens.)

Phenomene de convergence

CENTRES HIERARDflSES S N.C

300 250

150 100

Neurone central

Aigudles

16 Introduction

Phenomene de divergence

Centres 300 hiearchjses

du systeme Gradient nerveux spatial cenLJal cart teal

250 200

de recepttOn ~ 150

0 100 .....

""' ., a_ 50

1

i ,-- J r--...

~ 25 = 2 5 c..; Q) 0 Cl

I """'--' I -_/

Groupe de f neurones / cart icaJx

~ j plus ou 01011'\S ~ ; electqquement

! Co)

coupleS §

IJ/ -;::

"% \ ~

c>

~ I 7

~ A1gu1lle 0

d acupuncture

sur la peau d'une salamandre, et iJ trouva en particulier sur Ia partie ventrale une ligne de courant negatif (comme le meridien qui y circule et qui est Inn) et sur Je dos une ligne de courant positif(comme le meri­dien Yang qu1 se trouve juste en cet endroit). C'est le meme Becker qui montra que lorsqu'on sectionne le nerf de Ia patte droite. par exemple, d'une salamandre. Ia difference de potentiel a l'extremite de cette patte diminue de 10 °to. Mais le plus curieux. c~est que du cote sain, Ia diffe­rence de potentiel a baisse beaucoup plus, comme si les ions du cote sain etaient venus au secours, en quelque sorte, du cote lese. Si l'on construit un modele analogique compose de fils de cuivre soudes enve­loppes dans du plastique imbibe de chlorure de sodium et que l'on sec­tionne un fil a droite 01• Ia difference de potentiel diminue a l'extn!mite du fil coupe mais Ia baisse est beaucoup plus importante du cote op­pose non sectionne. C'est ce que !'on appe1Je en physique le phenomene de t( pile de concentrauon ». Cette experience exphque pourquoi en acu-

(I l Le~ soud ures des fils de cuivre to rment un couple chim1que qu i foumit un petit courant

Ln bases scientifiques de /"acupuncture 17

_30

Les mesures des differences de potentiel sur la peau de Ia salamandre ont pennis de retTOUYer electriquement le Jenn mo et le Tau mo. (D'apres les

emas parus dans Meridiens, revue de I'A.S.M.A.F., et dans Pouvrage de 8oRSARELLO : !'Acupuncture er /'Occident, ed. Fayard. 1976).

TOO Mil

FACE VENTRAlE

18 Introduction

puncture. on a l'habitude de piquer sur le membre oppose pour retablir l'equilibre de l'energse. c~est Ia loi des passages u Lo •· Ce qui paraissait curieux et tmpossible et relevait pour certains de Ia magie, trouve ici une explication rationnelle. En ce qui concerne les points. nous deman­dons simp.lement au lecteur de se reporter a Ia these du docteur Ni­boyet. deja citee. et qui montre que les points d'acupuncture presentent une tres basse resistance a J'electrtctte.

La sphygmologie chinoise a fait l'objet de tongues etudes dans un la­boratoire de medecine aerospatiaJe. par les docteurs Seris et Borsarello. de 1963 a 1966. Les auteurs ont pu montrer. avec des capteurs tn!s eta­bores et des enregistrements nombreux 1 11• que les pulsations vanent lorc;;qu'on ptque certams points cho1sts en fonct10n d'un ratsonnement issu des lois chinoases. Les pulsattons sont difTerentes auss seton que l'on s'adresse aux malades ou aux sujets en bonne sante. des kilometres de bandes magnetiques en attestent. et l'analyse en frequence a montre des variations sensibles dans les deux categories de sujets examines. La tluidique de Coanda a permts de meme d'ouvrir un certain nombre de possibilites pour comprendre Ia sphygmologie chinoise. En efTet~ lors­qu'un systeme de reseau alimente par un fluide pulse fonctionne. on

Changement de longueur d'onde

I I I I I I

I I I I I

N y : ~ N

o I I I : I

Decalage

Une stenose, un atherome peuvent parvemr a • dephaser • une impulsao n.

2 • A • organe sert de signal de commande ~ jet en 1 diffe­rent de 2 et 3. L'obsta­cle sur Je trajet (foie congestionne, lithiase) peut provoquer une variation des pulsa­t ions en 1. 2 ou 3.

(I) Voir Bioinergitiques e1 midecine chinoise, Tome 3. de DuRON, LAvtLLE-MERY et . BORSARELL.O. &:1. Maisonneuve, Moulins-les-Metz. 1976.

Les bases scienti.fiques de /'acupuncture 19

peut enregistrer aux extremites du reseau les pulsations de Ia tuyauterie souple. Si J•on place une pince. ou si l'on exerce une pression locale. ce

ue Coanda appelle un • signal de commande •. on s'aper~oit qu'une ou plusieurs regions voient leurs pulsations se modifier. Avec beaucoup de patience et des tresors d'observation. Jes sphygmologues chinois ont du percevoir les modifications d u circuit sanguin chez des sujets por­teurs d·un trouble organique quelconque. On con~oit de toute fa~on que i un foie est congestif ou un retn lithiasique, le circuit arteriel se trouve

modifie. et il s'ensuit une modification des pulsations.

Rapport T 3T 4 (temps de cheque ondulation) (6 pouts par sujet, 8 sujets)

N

: f---..oJ:l~~ o+f~=~---:-=~-+~?~-.=-~-~~~-~=-+-~~~r~~-N

teart amplitude- durt§e P T 1 1

.~f'-... H I ·-

20 Introduction

Amplitudes des pouls droits et gauches

2 3 ~5

MALAOES !}.A.' I

2 3 4 5

Enfin. en ce qui concer!le les affirmations chinoises a propos des ma­nifestations energetiques horaires ou saisonnieres. nous montrerons grace a quelques courbes les parallelismes qui existent entre les ryth­mes baologiques chinois et lcs decouvertes les plus recentes en matiere de biologie cyclique. (D~apres les schemas tires de l'article de J. Bor­sarello : «Notre corps est programme par une horloge mysterieuse •. Science et Vie. n° 673. 86-90. 1973 .)

La bases scientifiques de /'acupuncture

9 12

La respiration

N = 19 sujets en bonne sante

15

Valeur moyenne 1.39 = 0.09

18 21 24 5 8

Courbe de Ia resistance des poumons A rair chez des sujets normaux

21

Pour tout le monde. c'est entre 3 h et 5 h du matin. juste avant l'aube, ron respire le mains bien et. chez les gens malades de bronchites. c'est

moment le plus penible. Les Chinois le savaient deja

Le cceur

C<Eur

80

75

70

65

0 6 12 h 18 24 heures

Des specialistes fran~ais de medecine aeronautique et des cardiologues ,,etiques ont constate avec nettete que le ca:ur connait son maximum acdvite a midi et l'ete. et son minimum a minuit et l'hiver. verifiant sans

savoir le So Ouenn qui dit : • Le cceur est du domaine de rete et son hcure de magnitude est au zenith. a midi. • Pas un mot de trop !

22

L'UTILISATION RATIONNELLE DE L'ACUPUNCTURE EN OCCIDENT

Introduction

Nous avons deja donne plus haut une idee de ce que devait etre la pratique de l'acupuncture dans nos pays. et du mariage possible entre les deux tendances. Le praticien occidental qui veut completer sa science et ameliorer ses resultats doit s'attendre a de tongues etudes s'il veut vraiment appliquer Ia medecine chinoise dans toute sa rigueur. Car racupuncture ne supporte pas la mediocrite et il ne faudrait pas croire qu'il suffit de connaitre quelques points de recette pour aider le traitement classique. n est extremement diffici le de pratiquer notre me­decine tout en introduisant de-ci de-la et de temps en temps une seance d~acupuncture. a Ia sauvette. Le praticien occidental, quelle que soit la specialite qu'il exerce, dott se tenir au courant en permanence des medi­cations et des procedes nouveaux. nne peut guere exercer les deux ten­dances a moitie. Mais Pacupuncteur generaliste doit lui-meme se tenir au courant des nouveautes medicales et il est done tres difficile d'accor­der le tout.

Une fois instruit. le medecin acupuncteur va etre oblige de se consa­crer a Ia seule acupuncture car sa clientele sera vite tn!s orientee ~ il sera done oblige de changer completement de direction .. ce qui demande des moyens financters et une solidite des « arrieres ». En effet. il va fal­loir « perdre • une clientele pour en constituer une autre. et obtenir rapi­dement des resultats, des succes, pour que Ia periode de transition soit Ia plus courte possible.

On assiste actuellement a une instruction organisee par les societes d'acupuncture ou )'on rencontre surtout des etudiants en medecine. Pour cette categorie d'eleves, Ia difficulte est moindre pour peu que l'etudiant ait commence assez tot son instruction, la periode optimum se situant entre la 4e et la se annee de medecine. La plupart du temps, seduit par les raisonnements logiques de }'acupuncture, le jeune etudiant s'installera directement dans cette specialite et ne rencontrerfi done pas Ia difficulte de ses aines. Actuellement, de nombreux jeunes medecins partent en province et f( posent leur plaque d'acupuncteur. dans des petites villes ou ils auraient passe i1 y a trente ans pour des ori­ginaux ou des magiciens, sinon pour des charlatans. Les ecoles d'acu­puncture • sortent • tous les ans au moins cent cinquante eleves qui ont etudie }'acupuncture pendant trois ans et, a ce rythme, on comprend que le public connaisse aujourd'hui Ia medecine chinoise. La television. Ia radio et la presse ont repandu dans les esprits la notion de « medecine parallele • et il n'est pas un citoyen qui ne sache aujourd'hui que Ia

L ~utilisation rationne/le de /'acupuncture en Occidenr 23

medecine est entouree d'une foule de specialites t( secondaires » comme 11lomeopathie. racupuncture .. J'osteopathie. etc. Aussi ne manquera-t- il

de s'adresser a ces specialites, pour lesquelles on trouve d'ailleurs e nombreux ouvrages de vulgarisation. On ne peut plus considerer

mme une simple mode une technique medicale qui satisfait autant de tients et qui possede deja ses titres de noblesse. La Chine moderne a

ompris l'avantage d'une therapeutique qui n'exige que peu de moyens e economise quelquefois les frais de la medication chimique. On ne

vrait que pouvoir favoriser une methode qui permet la plupan du temps d'attenuer une lombaJgie ou une sciatique en quelques minutes

:rs que Jes autres moyens immobilisent le maJade des jours entiers. ctuellement. les medecins et etudiants en medecine seulement.

vent s'inscrire dans les eco)es d'acupuncture. Les chirurgiens­istes sont autorises a se servir des techniques chinoises dans

xercice de leur profession, de meme que les veterinaires. Des cours iaux de massage chinois sont reserves aux kinesitherapeutes. qui

ont pas encore acquis le droit de se servir des aiguilles. Les ecoles t nombreuses et l'on trouve en France l' Association scientifique des ecins acupuncteurs de France <n. l'Organisation pour l'enseigne­t et le developpement de l'acupuncture tl)~ la Soctete fran~aise

zupuncture. I' Academie d'acupuncture. la Societe europeenne d·acu­cture~ Je Groupe Lacretelle, pour ne citer que les plus importantes . cours sont generalement echelonnes sur trois ans et une bonne for­too pratique est donnee en outre dans les dispensaires relevant de societes. utrefois~ lorsqu~un medecin desirait apprendre !'acupuncture. il se ait dans Jes ecoles de Hong Kong_. de Formose ou de Tokyo. Les

·='~~-- etaient difficiles. mais on avait l'occas1on d'y avoir comme · lres de veritables medecins chinois ou japonais qui dispensaient un

agnement traditionnel irremplac;ab1e. Les cours de Hon Ma . .. giya SoreY~ Okabe Soda~ au Japon~ etaient reputes. A Formose.

le de Wu Wei Ping a forme des centaines d'eleves. et on se bous­t litteralement a Hong Kong chez les professeurs Chenn et Leung

Yuen. Helas, de ces grands maitres. peu d'en tre eux sont urd'hui encore vivants et les successeurs n'ont pas toujours ete ala eur des anciens. Nous n'en voulons pour preuve que ces quelques

nrmples : au dernier congres de Tokyo. tous les congressistes inscrits r-e~u un tres beau diplome d·acupuncteur. Or le congres etait ou-8 tous. Un kinesitherapeute qui a assiste a nos cours de massage

) Secretariat general: 3. rue Gencral-de-Larminat. 750 15-Paris.

:! Secretariat general : 8. avenue Franklin-Roosevelt. 75008- Paris.

AR:ELLO 3

24 Introduction

chinois a pu achcter a Hong Kong un diplome d'acupuncteur pour quarantc dollars. apres unc demi-journee de visitc d'un petit centre d'acupuncture. fl a eu le geste honorable de lc dechirer de"·ant nous ...

Car. malheurcusement. !'acupuncture c·est aussi Ia porte ouverte aux charlatans. Aucun diplome offic el ne vient couronner les etudes. dis· pensees par des societes a caractere prive. On peut done s'installer du jour au lendemain comme acupuncteur. surtout si ron peut montrer aux malades de rutilants diplomes achetes a Hong Kong ou a Formose. Lcs quelques cours donnes dans les facultes de medecine. notamment a Marseil1e et a Lyon. som toleres. memc encourages quelquefois, mais aucun d1plome national n'existe: il n'y a pas de C.E.S. d'acupuncture ct encore mains de reconnaissance de racupuncture comme une pecia­lite eg.ale a Ia radiologic ou Ia rhumatologic.

Mais « le temps qui passe fait s'epanouir Ia fleur du lotus " et il \lendra bien. ce jour que nous auendons avec patience. ou notre spec:. a­lite sera enfin officielle et admise au sein de Ia faculte.

' PREMIERE PARTIE

ACUPUNCTURE CLASSIQUE ET PRATIQUE MEDICALE

1 Le systeme des m6ridiens

Le corps humain est parcouru par douze meridiens principaux. uze meridiens superficiels. douze meridiens profonds, douze passages

termer1dtens Lo, et huit vaisseaux complementaires encore nommes erveilleux vaisseaux :».

Lea m6ridiens principaux Ouenn. livre I.S, chap. 58-59 (traduction de Husson): Ling Shu. l...e trajet de• meridiens ~

Tsfng. 25c difficulte {traducdon de P&erre Grison. commentaires de Maurice Mussat).

II representent chacun un organe ou une fonction. On distingue 1 le meridien du poumon, du foie, du gros intestin, de restomac. de

r- te. du creur, de l'intestin grele. de la vessie, du rein et de la vesicule aue. Les meridiens du • maitre du creur et du « triple rechauffeur , espondent a des fonctions endocriniennes. genitales. digestives et iratoires. en realite un groupe de fonctions vitales.

Chaque meridien est en quelque sorte articule au suivant et au . ..,..,.._,..dent, l'energie passe ainsi de l'un a I' autre et fait le tour des meri­

en vingt-quatre heures. 11 y a symetrie droite-gauche des meri-• ce qui revient a dire que chaque organe ou fonction est represente

deux meridiens, un de chaque cote du corps. Le meridien principal en principe. situe uans l'epaisseur de Ia peau.

repartition est telle que Ia moitie des meridiens se trouvent sur les • internes ou anterieures du corps. et l'autre moitie sur les parties

tero-externes. appelle meridiens Inn ceux qui sont anterieurs ou internes. et ceux qui sont posterieurs ou externes.

meridiens Inn du haut commencent sur Ia pmtnnc et se nent sur le pouce, le medius et l'auriculaire (poumon. creur~ maitre ur. meridiens Inn du bas commencent sur le gros orteil et sous le

ct e terminent sur la poitrine (foie. rate et rein).

28 Acupuncture classique et pratique medicate

Les meridiens Yang du haut commencent sur l'index. l'annulaire et rauriculaire et se terminent sur Ia tete (gros intestm. intestin grele et triple rechaufTeur).

Les meridiens Yang du bas commencent autour de l'reil et se ter­mment sur les 2•\ 4e et se orteils.

Les mendiens principaux sont parcourus par renergie long alimen­taire.

Les m6ridiens superficiels ( Tching ksn) So Ouenn. livre 15. chap. 56 : Des regions de ta peau (traduction de Hu son): Lm1: SJui. chap. l 3.

Ce sont des meridiens loges dans Ia partie Ia plus superficielle de l'epiderme et qui cheminent directement au-dessus des meridiens princi­paux. li s commencent tous aux extremites des doigts ou des orteils et remontent vers le haut en suivant le sens ou allant contre le sens de l'energie dans les meridiens. Ils se reunissent trots par trois sur des points de reunion de Ia face et de la poitrine. Leur point de commande est le demier ou premier point des meridiens. c'est-a-dire toujours a rextremite des doigts et des orteils.

Les meridiens superficielS soot parcourus par l'energie defensive Wei. ils ont les memes points actifs que les meridiens principaux sous­jacents.

Les m6ridiena profonds (Tching piiJ) ~o OueniJ, lh re 18. chap. 63 ; Les piqure:. croisees.

Ces meridiens n'ont aucune existence cutanee et ne font que lier. en quelque sorte. rorgane profond a un point du meridien qui le represente en surface. Il y a done. pour chaque mendien principal. une branche profonde qui se dirige en profondeur vers l'organe correspondant. Mais le trajet du Tching pie ne s~arrete pas dans rorgane, il contmue dans l'organe couple (organes entre lesquels il y a un passage « Lo ») et retourne vers le meridien couple.

I1 y a toutefois une parttcularite : ces Tching pie Yenant d'un meri­dien Yang vont traverser les deux organes couples et reviennent au meme meridien Yang au ntveau de Ja tete. Les Telling pie venant d'un meridien Inn vont traverser les deux organes couples puis se dirigent vers un meridien Yang~ au niveau de Ia tete aussi.

II( Le Inn va \ers le Yang Le Yang revient au Yang»

Le Tching pie quitte son meridien toujours au meme point. le point Ro. situe aux plis du coude ou du genou.

Le systbne des meridiens

Schem a giJn eral des diffiJr e n ts t ypes de meridiens Exemple de deux meridiens couples P et Gl

(

Mt!t1tben du

pournon 1 p I Por111ne l

Ro

r~, • SP

La • .}P ----- - --- P. •• ::-_- _ ~SSayes Ia

Krny BP • - ·--- ·--

M~:rrr.ten du !)ltJS u· resru1

I Fa1.C I • 20GJ ~ • 19GI ~

18GI I t 17GI 1

l :~: !' 14G \3GJ I

12GI 1

11GI 2

1061 c::f ::::.<:

9G1 <-=J ~

!aGJ :I: Lj

I m - ~~:- ---------- _lo_ • 6GI

11 p

Exuenwe riJIJ()La

• Kmg 5Gl

1uun j4GI

lu • JGI

E\ tremne de I ulllt•

29

N.B. n est a noter que Je seul chemin du Inn pour manter a Ia tete est cclui des Tching pii. car la tete ne possede que des meridicns Yang. Le retour des Tching pie des Inn rejoint Ia tete sur des mendtens Yang. sans cela il n·y aurait jamais de Inn a Ia tete.

Las m6ridiens << curieux ,, ou merveilleux vaiaseaux ( Tching nral1 So Ouenn. livre 16, chap. 60 (traduction Husson). So Ouenn. livre 7. chap. 21 (Lraducuon du Dr Duron) : ,Van Tsing. 27<. 28~ et 29~ difficulte (traduction Pierre Gri.,on. commentaires Maunce tus at 1.

Ces meridiens~ roujours ascendants, sont comme du lierre sur les arbres. Tis cheminent du bas du corps vers le haur en se bro.nchant de temps en temps sur un meridien. au niveau de certains points de ces meridiens. l is n•ont done pas de points propres et sont faits pour absor­ber automatiquement les exces de Inn ou de Yang des regions qu'ils tra­\ersent. Ils sont symetriques de chaque cote du corps et sont done doubles. a pan le Jenn nto et le Tou mo qui sont sur Ja ligne verticale anterieure et posterieure du corps et qui ne sont pas doubles.

30

Le Yang tsiao tno ,. Le Yang oe .... Le Tou mo

Le Tae mo Le Inn csiao tno

.., Lelnn oe ,.... LeJenn mo

Le Tchrong mo

Acupuncture c/assique er pratique medicate

= Yang = dessert Ia droite et Ia gauche du corps. Yang = dessert le haut et Je bas du corps.

- Yang dessert Ia partie posterieure du corps . Yang - dessert I a surface du corps.

- Inn - Inn - Inn

Inn

---

-

dessert Ja droite et Ja gauche du corps. dessert Ie haut et Je bas du corps. dessert la partie anterieure du corps. dessert J'interieur d u corps.

Chaque meridien curieux a un point de commande nomme «point cle )) que l'on pique si le meridien curieux n~a pas joue son role absor­bant de Inn ou de Yang.

Inn LSiao mo Inn oe Jenn tno Tchrong mo

- 6R 6MC

- 7P - 4Rt

Yang tsiao mo Yangoe Toumo Taemo

- 62V - 5TR - 3JG - 41VB

Un exemple therapeutique simple par les passages Lo et les « merveilleux vaisseaux »

t.liila:n or il!'nlf l}iUhP Le merldll:r• ~

OJV

67V

l~dtill! lt$.1 ell!

~I

IR

1m

-;~----------'"" ~uHo!IBV • R r., tchr6>g

On commence par disperser le 62V, point cle du merveil.eux vaisseau Yang du membre inferieur. oote douloureux.. Puis on disperse le 58V. cote doulou­reux. on toni fie le 4R Lo et le 3R source du meridaen couple cote douloureux et on tomfie le 58V Lo de V sur Ia jarnbe opposee.

Le systeme des meridiens

Liaisons a distance des « mervei/leux vaisseaux »

lJM E: •

€: · c.~

Etobn ...-1.0.

ITM ••--~--------------------1----__. Minilln dtV

ITM lhirus

i-f -----f!--Mif.._, ~-• •-•-• so-----r--t---• tdworlg mg

l!st.c.lt D

(Gve

1 ! l~

8TM

~~ ••--------~-------------------------· m~~ E ()g fiiR'U:

~£ IV

~~w S3V •• __________ .... ~'---------------· 'l'llng 01

15TM

~'IN 91be ... ----------------..... ~----------· 1m 01

23JM

26W

13F7 Un exemple de (( merveilleux vaisseau » Yang

(Schema de principe}

_.. _____ "'

... --... --·-------

. • .. . • • • ~·

En pointilles, Je c merveilleux vaisseau •

3 1

32 Acupuncture cfassique et pratique medicate

Le Tchrong mo Le plus important des merveilleux vaisseaux

par son trajet interne

1)£ liR

4RI

Cuu

I I I I I I I I

ml ~

• 01:11 . iln.J

Chez les femmes. l'energie est mobilisee dans le bas·ventre. Ia brnnche ante­rieure arnve rarement sur les joues (pas de barbe). Chez les hommes. l'energie est mobiJisee dans le~ organes genitaux. Quand ils vieillissent. rcncrgic arrive moins facilement au cuir chevelu : ils deviennent chauves facilement.

Les meridians secondairea Lo (Tching lo) Nci 1smg. chap. 10 (Chamfrault); Lmg Shri (traduction du Dr Duron): Nan TsinK. 26.: d iffi ­culte : Li Jt?nn. 1 sio jo u menn.

Ce sont des meridiens de liaison entre un meridien principal Inn et un meridien pnncipal Yang. Ce sont done des sortes de pants entre deux meridiens. ce qui est bien commode pour faire passer par exemple un exces d'energie douloureux dans le meridien couple. Quelques bran­ches de ces pants vont aussi tn~s souvent se disperser dans Ia region comme des petits branchages eparpilles. Les meridiens Lo unissent :

Le s.vsreme des meridiens

Creur (C) Poumon (P) Maitre du ca:ur (MC) R ate (R t) Foie (F) Rein ( R )

Inn

et intestin grele (I G) et gros intestin (G I) et tnple rechauffeur (TR) et estomac (E) et vesicule bihaire (VB) et vessie (V)

--~------------Yang

33

[J existe enfin des milhers de petites branches qui quittent les men­diens pour se repartir dans des regions non desservies par le meridien principaL dans le nez. J'reil ou roreille par exemple. O'autres. au con­trai re. naJssent dans une region de plusieurs affiuents qui se groupent pour former un seul vaisseau qui va se Jeter dans un mertdten.

11 s'ag1t Ia des branches efferentes et afferentes.

Les m eridiens sec ondail'eS et les regions qu'ils desserve nt

Le praticien est quelquefois tres enn uyc lorsqu'&l do1t traiter une region qui ne semble pas. d'apres les planches. etre desserv1e par un meridien. C'est te cas pour l'oreille, J'reil. Ia langue. etc. Quelques schemas permettront a l'acupunc­teur de trailer ces regions. en toni fiant ou en dispersant selon le cas le mcridien pnnc1pal d'ou est issue la branche seconda.re.

Meridien du poumon diaphragme du 5P ­du 7P--­du liP-

aisselle. poitrine. gorge eminence thenar et doigts epaule. clavicule. thorax.

Ainsi, si ron disperse Je 5P.Je 7P et le II P. on dispersera Ia region. Malheu­reusement. les olanches et les textes ne donnenL pas toujours le point de depart de Ia branche secondaire n faut alors disperser le meridien quand cela ne de­range pas le circuit general.

I

G ros intestin

- cou. dents inferieures. narines du IIGI - pectoraux. gorge. creux sus-cia· viculaire du 6G I --- dents inferieures. oreilte du I GI --- cou. mala ire. bosses frontales, omoplate. menton. dos.

34

Estomac:

Rate

Ccrur

lntestin trele

V~ssje

Rein

Maitre du ~ur

Triple rechauffeur

Acupuncture classique et pratique med;ca/e

gros orteil du 36E __.... espace Jt-4e orteal. gorge. bouche, nez du 40E -. nuque du 45E __.,. malatre. devant Poreille. apparetl genital. colonne vertebrale.

abdomen du 9Rt -. col du femur. gorge. langue du lRt - ombihc. appareil gem­tal. thorax, colonne vertebrate.

du lC­du 3C __.,.

a isselle, gorge. rei I face, ceil

du 5C -­du 9C­creux aisselle.

langue, reil

malaire, ceil cou, cesoph age

mamelon. thorax. abdomen.

du JIG -. derriere l'oreille. oreille interne, menton.

oreilJe, cerveau anus.nuque du 67V - langue. front. maxillaires. bosses occipitales.

gorge, langue du 1 OR - colonne vertebrate. nuque, langue du I R -..... appareil genital. bosses occi­pitales.

diaphragme. pericarde du 3MC ._....... thorax, gorge. mastoide du 9MC ._....... a isselle, cotes.

du 1 OTR -. thorax, som met de Ia tete du 1 TR __.... oreille, langue, maxillaares.

Le systeme des mbidiens

v esicule bfliaire

Foie

35

orei lie. o::iJ du 30VB -- organes genitaux. cou. joue, face. o::il du 3 7VB -- dos du pied espace 3e et 4C' oneils du 44VB -- angle exteTteur de t•O!il, coccyx.

du 13F -- o:il. levres du SF -- poals pubiens. face. o::il du 5F -- ova1re. testicule . clitoris. penis.

2 Les points actifs de l'acupuncture

f.inJ! Shu. li\'n: I. chap. 2 (traduction du Dr Duron) ; So Ouenn. liwc: l 5, chap. 58 : Bulletin de Ia snciCie d'acupuncture. 3r trimc tn: 19.54, numeros 13 ct 14. texte du professeur Hon ~ta. Tokyo .

Veritables points de commande de l'energie. les points cutanes se divisent en dix categories :

Les points de dispersion : vident le meridien de son execs d 9 energie. Les points de tonification : chargent le meridien en energie. Les points Lo : assurent le transfert entre deux meridiens couples. Les points sources : permettent d 9amener de renergie dans le

meridien. - Les points lu d'assentiment : sur le dos~ ils calment les organes. - Les points i\-to herauts : sur le ventre et Ia poitrine. ils tonifient les or ganes . - Les points cles : ils c< ouvrent ,. les meridiens curieux ou merveilleux vatsseaux. - Les points Su : points de dispersion et de tonification saisonniers. ils ont aussi des roles particuliers. - Les points de brindilles : simples points agissant sur un symptome. sans role energetiq ue. - Les points auxiliaires : points qui agissent sur des regions, et peuvent aide'" considerablement Ia libre circulatiOn du Inn. du Yang et de l'energie.

Las points de dispersion

Chaque meridien a. en principe. un point de dispersion. mais i1 faut savoir que ce point n'agit bien que dans Ia saison ou l'energie est maximale dans rorgane considere. Ainsi on peut lire dans les ouvrages de Soulie de Morant que le 2F Sing tsienn disperse le foie. II est sous-entendu que ce 2F n~agit qu'au printemps. qui est Ia saison ou Je foie a un maximum d'energie. Pour le rein. c'est le 1 R qui est dispersant. mais en hiver. Nous verrons plus loin pourquoi les points de dispersion et de tonification varient selon les saisons.

Les points actifs de /'acupuncture 37

Les differents points d'entree d'un meridien

1•• point

Ting(

Lea principaux pointe de dispersion (dana leur saison)

Creur : 7C Chenn rnenn : sur le pli du poignet. le plus ·pres de la (ete) paume. Bord cubital, en dedans du pisiforme. entre cet

os et le canal carpien

lntestin grele : 8fG Siao rae: dans la gouttu!re entre l'olecrime et l'epi-(ete) trochlee. sur le nerf cubital

Vessie : 65V Chou kou : bord externe du pied. sur le col du se metatar-(hiver) sien. sur le col anterieur de l'os

Rein : I R Y ong tsiuan : so us le pied. dans le V forme par les masses (11iver) musculaires anterieures de la plante du pied

Maitre du creur : 7MC Ta ling: sur le pli du poignet le plus pres de la (ete) paume. dans le canal carpien

Triple! rechaufTeur : I OTR Tienn tsing: dans Ia fossette olecdinienne. a environ 2 travers de doigt de Ia pointe de l'olecrane

38 Acupuncture classique et pratique medicale

Vesicule biliaire : 38VB Yangfou: en avant du perone, Ia ou l'on sent (printemps) encore cet os, soit environ 3 travers de doigt au-des­

sus de Ia malleole externe

Foie : 2F Sing tsienn : sur le dessus du p1ed. a l'extremite du pli qUJ se­(printemps) pare Je I er du 2e orteil. cote du premier

Poumon : 5P Tchre tsre: au pli du coude, sur le bord exteme du tendon (automne) du biceps

Gros intestin : 2GI Eltsienn : bord de l'index cote du pouce, sur le col (automne) de Ia phalange

Estornac : 45E Li toe : extremite du 2e orteil, a 2 mm de !'angle de l'on­(5e saison) ' 11 gle, cote du 3e onei I

Rate : 5Rt Chang tsiou : articulation tibiotarsienne sous le tendon du (5e saason) jambier anterieur. dans une large fossette nettement

visible

Lea points de tonification (dana leur -iaon)

Creur : 9C Chao tchrong : extremite du se doigt de Ia main, a 2 mm (ete) de ]•angle de l'ongle. cote du 4e doigt

Intestin grele : 3IG Reou tsri : bord cubital de Ia main, sur le col du (ete) se metatarsien, partie qui se trouve au niveau du pli de la

ligne dite • de creur • de Ia main

Vessie : 67V Tche inn : extremite du 5e orteil, a 2 mm de l'angle de (hiver) l'ongle, bord exteme de l'orteil

Rein : 7R Fou leou : face interne de Ia jambe. au milieu de l'espace (hiver) entre le tibia et le bord posterieur de Ia jambe. a 3 travers

de doigt au-dessus de Ia malleole interne

Maitre du creur : 9MC Tchong tchrong : extremite du mectius, (ete) a 2 mm de l'angle de l'ongle du medius cote de

l'annulaire

Triple rechauffeur : 3TR Tchong tchou: sur la face dorsaJe de la (ete) main, dans l'angle forme par le 4e et lese metatarsiens

( 1) La sc saison est une periode de 18 jours enue chaque saison. il y a done quatre sc sarsons~ ce qui fait 72 jours en tout.

Les points actifs de /'acupuncture 39

Vesicule biliaire : 43VB Sie tsri : face dorsale du pied. A l'extremite (printemps) du pli quJ separe le 4e orteil du se~ cote du 4e

Foie : 8F Tsiou tsiuann : a J'extremite du pli de flexion de Ia (printemps) jambe sur Ia cuisse. tout centre le tendon du demi­

tendineux

Poumon : 9P Tae iuann :sur le pli du poignet le plus pres de Ia (automne) paume de la main, sur l'artere radiale

Gras intestin : 1101 Tsiou tchre: a l'extremite du pJi de flexion de (automne) l'avant-bras sur le bras, en avant de !'epicondyle

Estomac : 41E Tsie tsrl: sur la partie anterieure du cou-de-pied, cse saison) sous le rebord anterieur du tibia, juste entre les deux

tendons

Rate : 2Rt Ta tou :bard interne du pied, dans l'articulation (se saison) du metatarsien et de la 1 ~ phalange du gros orteil

L .. points Lo

Creur : 5C Trong li: dans la gouttiere cubitale au poignet. face palmaire, au niveau de la styloide cubitale

Intestin grele : 7IG Tche tcheng : bord cubital de l'avant-bras, au milieu de la longueur du cubitus, centre le bard de l'os

Vessie 58V Fei yang : sur Ia jambe. partie externe a mi-chemin entre la tete du perone et la malleole externe, hi ou le jumeau rencontre le tendon d' Achille

Rein : 4R Ta tchong : partie interne du pied, dans rangle forme par le calcaneum et le tendon d' Achille

Maitre du creur : 6MC Nei koann : face palmaire du poignet, a 3 travers de doigt au-dessus du pli du poignet, entre les deux tendons flechisseurs

Triple rechauffeur : 5TR Oae koann :face dorsale du poignet, a 3 travers de doigt au-dessus du grand os au milieu de Ia Largeur de l'avant-bras

Vesicule biliaire : 37VB Koang ming: face externe de Ia jambe, en avant du perone, a 1 travers de main au-dessus de la malleole externe

J. BORSARELLO

40 A cupuncJUre classique et pratique meclica/e

Foie SF Li keou :au milieu de Ia largeur de Ia face interne du tibia~ a un travers de main au-dessus de Ia malleole interne

Poumon : 7P Lie tsiue: dans Ia gouttiere radiale. a I travers de pouce au-dessus de Ia styloide radiale, sur l'artere

Gros intestin : 6GJ Pienn li : sur le rebord radial de !'avant-bras, entre les deux tendons du pouce, a 3 travers de doigt du pli du poignet ou de la tabatiere anatomique

Estomac 40E Fong long: sur le cote antero-externe de Ia jambe. a l travers de doigt en dehors de Ia crete tibiale, a 8 tra­vers de doigt au-dessus oe Ia malleole externe

Rate 4Rt Kong soun : bord interne du pied. Dans l'articulation l er metatarsien - 1 er cuneiformc

Les points cl6a des cc marvailleux vaiaseaux ,,

Absorption des exces de Yang : - Yang tsiao mo : cle : 62V Chenn mo. Droit sous Ia malleole

externe. a un gros travers de doigt sous elle - Tae tno : cle . 41 VB Linn tsri. Sur le dessus du pied. dans

l'angle du 4e et du se metatarsiens. sous le tendon - Yang oe : cle : STR Oae koann (deja decrit) - Tou tno : cle : 3IG Reou tsri (deja decrit)

Absorption des exces de Inn : - Inn lsiao tno : cle : 6R Tchao hae. Droit sous Ia maJJeole

interne. a 1 travers de doigt sous elle. legerement en avant - Inn oe : cle : 6MC lVef koann (deja decrit) - Tchrong mo : cle : 4Rt Kong soun (deja decrit) - Jenn mo · cle : 7P Lie rsiue (deja decrit)

On se rend compte que, bien souvent, les points cles sont en meme temps points Lo. ou points de tonification : il est done necessaire de les piquer judicieusement et en tenant compte de leurs fonct ions multiples.

Le~ poin/\· acti{s de /'acupuncture 4 I

Lea points h6rauta ou tt Mo JJ

Ung Sh1i, liHe 5. chap. 20: So Ouenn, chap. 117 : Nan Tsin,. 67• difficulte.

Ce sont des points qui tonifiem les organes profonds et on les utJltse pour amencr de renergie dans ces organcs. Le nom de II heraut " vient du fait que. tres sou\·ent. ce point est spontaneme,-,t douloureux ou une Iegere pression exercee sur lui revetlle Ia douleur locale. comme s'il s1gnalait I ui-meme Ia soufTrance profondc de rorgane. C'est done une sorte d'avertisseur. un heraut.

Les points importants du thorax et de /'abdomen

22JM

21JM

20JM

19JM

18JM

Herau1 de MC HJM

16JM

l5JM

Heraut cl~ C 14JM

13JM

Heraut de E 12JM

llJM

lOJM

9JM

BJM

I I

Hetaut de TR 5

4

Heraut de At

HetaUI dt> V .,.._. ~ 3

He.aut de Gl ~

14

12

~ Jl\1 R E 12Rt

Pubts

42 Acupuncture c/assique et pratique medicale

Heraut du creur : 14JM : Tsiu koann a un gros travers de doigt sous Ia pointe de l'appendice xiphoide. Ligne mediane

Heraut de J'intestin grele : 4JM : Koann iuann : it 2 travers de doigt au-dessus du pubis, sur Ia ligne mediane

Heraut de vessie : 3JM : Tchong tsi : a 1 travers de doigt au­dessus du pubis. sur Ia ligne mediane

Heraut du rein : 25VB : Tsing menn : a Ia pointe de la 12e cote

Heraut du maitre du creur : inconnu

Heraut du triple rechauffeur : 5JM : Che menn : a 2 travers de doigt sous le nombril. sur la ligne mediane

Heraut de Ia vesicule biliaire : 24VB : Je iue : sur la ligne des marne­Ions , a l'union des ge et 9e cartilages costaux.. a 1 tra­vers de doigt sous lo 14F.

Heraut du foie : 14F : Tsri menn : dans l'arrondi du sein. droit sous le mamelon

Heraut du poumon : 1 P : Tchong fou : sous la clavicule dans Je creux tres visible sous celle-ci. Point dangereux

Heraut du gros intestin : 25E : Tienn tchrou : au niveau de l'ombilic. sur le bord externe du muscle grand droit abdominal

Heraut de J'estomac 12JM : Tchong koann : sur Ia ligne mediane. a egale distance entre rombilic et la base de rappendice xiphoide

Heraut de Ia rate : 13F : Tchang tnenn : a la pointe de la 1 1 e cote

Lea points lu du doe ou aaaentimenta L ing ShU, livn: s. chap. 20 ; So Ouenn, chap. 47 ~ Nan Tsing. 67• difliculte.

Ces points, tous situes sur la branche prevertebrale du meridien de Ia vessie, dispersent Jes organes profonds. lls sont done tous situes sur le dos, de part et d'autre de la colonne vertebrale.

Tous les points soot situes a 2 travers de doigt du merveilleux vais­seau Tou mo .. situe sur la ligne mediane du dos, le long de l'epine dorsale.

Les points actifs de /'acupuncture 43

14TM Sous C 7

13TM Sous 0 1

12TM Sous 03

11TM Sous 04

10TM Sous 06

9TM Sous 07

8TM Sous 0 9

7TM Sous 0 10

6TM Sous 011

STM Sous L1

4TM Sous L2

3TM Sous L4

2TM Sous L5

I I 0 I I I

6-------), 1 1 V Ta tchrou : assentiment des os I I

D 2 ::, _________ ;, 1 2 V Fang menn : long au pou mon I :

0-------0 1 3V FeT iu : assentiment du poumon I I I I o--------o 1 4V Tsiue inn iu : assentiment du m. du I I 1 : coeur

0 5 b------o 1 SV Sinn iu : assent1ment du coeur I I I I 1 I o-------o 16V Tau iu : assentiment du Tou mo t I I I

b--------o 17V Ko iu : assentiment du dos et du sang I I I I

I ! +- ~ 18V Kann iu : assentiment du foie I I t J 0-------0 I I I I

0-------b 20V

19V Tann iu : assentiment de Ia vesicule b iliaire Peiiu : assentiment de Ia rate I I

I I

D, 2 o---~~ .21V Oe iu : assentiment de l'estomac I I I I 0-------0 ~2V San tsiao iu assentiment du triple : ~ r6chauffeur 0-------- o 23V Chenn iu : assentiment du rein • I I I

l I I

3 o---~ o 24V Tsri hat§ iu : assentiment du 6 Jenn mo I I I I

b-- ;;, 2 SV Ta tchrang iu : assentiment du gros I : intestin I ~ I I I I

I 1 26V Koann iuann iu : assentiment du 9--------y

1 1 4Jenn mo I I I I I I

1•r trou sacre Q ________ l27V Siao tchrang iu : assentiment de rintes-

1 : tin grele I I

2• trou sacr6 0--------6 28V Prang koang iu : assentiment d e Ia I I I I I I

3• trou sacr6 0------~ 29V Tchong lien iu I I

vessie

I I I I I I I I I I

! : Ugne des apophyses Ligne des assentiments

t§pineuses

44 Acupuncture c/ossique et pratique medic ole

Lea points Su Lin.~ Shu, livre I. chap. 2 : So Ouenn. livre 15. chap. 58 ; Nan Tsin~. 68~ difficulte .

Les points Su sonr s itues sur les avant-bras et Jcs mains ainsi que sur lcs j ambes et les pieds. Ils sont done « au commencement » des membrcs. et non au commencement des temps. antiques. comme on J'a laisse croire selon certaines traductions.

Il y a pour chaque meridien cinq points qui sont tour a tour point de dispersion ou de tonification selon Ia saison :

Le point Ting ff est toujours celui du bout des orteils ou des doigts. En tonification. il attire renergie a rextremite du meridien.

(9C. IIG. 67V. lR. 9MC. lTR. 44VB. IF. liP. 101. 45E. IRt)

)k;A; Le point long r-?j( est toujours celui place plus haut. c'est done le 2c ou l'avant-dernier des points. C'est un point accelerateur de J'energie si on Ie tonifie.

(8C. 210. 66V. 2R. 8MC. 2TR, 43VB. 2F, lOP. 201. 44E. 2Rt)

A Le point Iu A~<

c·est le 3e ou l'antepenultieme. (7C. JIG. 65V. 3R. 7MC. 3TR. 42VB. 3F. 9P. 3GI. 43E. 3Rt)

JV .B. : Le point lunn est Je lu des Yang. point source qui. en tonifi­cation. attire l'energie dans le meridien. C'est un sous-groupe des Iu.

(410. 64V. 4TR. 42VB [point lu et lunn a la fois j, 401. 42E)

Le point King t«<. Jl\ :Z::

Ce point est variable quant a sa situation. mais il est generalement ~itue tres pres du point precedent. lu ou lunn. Grand point des rhuma­tismes. des maladies a rechute. it attire l'en~rgie defensive.

(4C. 51G. 60V. 5R. 5MC. 7TR, 38VB. 4F. 8P. 501. 41E. 5Rt)

Le point Ro ou Ho ~ C1

Toujours situes sur le pli d u coude ou au niveau du coude. sur le pli poplite ou au niveau du genou. Tis sont le point de depart. vers rorgane profond. du Tching pie.

(3C. 8IG. 54V. lOR. 3MC. lOTR. 34VB. 8F. 5P. 1101. 36£. 9Rt) Le 42 VB est un point « iuann ».

Les points actifs de /'acupuncture 45

ROle saisonnier : Les Ting tonifient les visceres (V IG Gl TR E VB) en hiver. Les Ting dispersent les visceres (V IG Gl TR E VB) en s~ saison. Les Ting dispersent les organes (R C P MC Rt F) en hiver. Les Ting tonifient les organes (R C P MC Rt F) en ete.

Les long tonifient les visceres au printemps. Les long dispersent les visceres en automne. Les long dispersent les organes au printemps. Les long tonifient les organes en s~ saison.

Les lu dispersent les visceres en hiver. Les lu dispersent les organes en ete. Les Ju tonifient les visceres en ete. Les lu tonifient les organes en automne.

Les King dispersent les visceres au printemps. Les King dispersent les organes en s~ saison. Les King tonifient les visceres en s~ saison. Les King tonifient les organes en hiver.

Les Ro dispersent les visceres en etc. Les Ro dispersent les organes en automne. Les Ro tonifient les visceres en automne. Les Ro tonifient les organes au printemps.

72 j. 18 j de se saisoo

KING

~1~ nj

Ete IU

[ispersiJn des organes

( R. F.C.P.Rte,JW:)

18 j de s- saison KING

~ TJNj

Hiver n,.

46 Acupuncture classique er praJique medicate

Ere

~RO

~5's se s TING

Pr~ntemps KING

se sTING

Dispersion

des visceres

( IG.V.TR.VB,GI.E)

TING

lONG Automne

) TWG fT s.

~ IU ____-/

fls

( lONG

Printemps RO

H1wr

Ete TJNG

Tooifacarroo

des organes

~ lONG \

ru Automne

~ s I G lONG fl s

~KING____-/ Hiver

Les points actifs de /'acupuncture

5e S.

KING

Pr 11temps lONG

Ete

IU

Tonif.cation des visceres

TING Hiver

KING

FllAutomne

KING 58 s

~

Lea point. •uxlllelrea 6nerg6tiquea

47

Ce sont des points places a des croisements complexes dont le detail serait superflu dans un ouvrage qui se veut pratique. Ils ont Ia reputa­tton. tres justifiee, d'aider le raisonnement traditionnel. Contrairement awe points de brindilles. ils n'agissent pas sur un symptome. mais sur Ie Inn-Yang et l'energie. 37Etc u = descend les exces d'energie vers le bas du corps. 39Ed = traite les vides d•energie du haut du corps. 3JM' = fait descendre l'energie dans le bas du corps. II JMd = fait manter l'energie en haut du corps. 14JM1 = remet en circulation l'energie bloquee. 17JMd = repartit l'energie dans les meridiens. 21 Rt = facilite Ia propulsion du sang dans les capillaires. 13Fd. IJVd = dispersent l'energie des 5 organes (F. C. R. P. Rte) . 8GJd = exces d'energie a Ia poitrine. 20Ed = exces d'energie a l'intestin. 19JGd = exces d'energie a la tete.

(I) t = a tonifier. d =a d i!) perser.

48 .4 cupuncture classique et pratique medicale

4JMd = execs d'energie a !'abdomen. 4TM' = vide d'encrgie dans lc bas du corps. l2VtJ = disperse rcxces de Yang a Ia poitrine. 30Ed = disperse rexces de Yang a J'estomac. 15Gld = disperse l"exccs de Yang aux membres. 13 Vd = d1sperse rexces de Yang aux organes.

Les pointa de brlndllles

lis sent tres nombreux et ne peuvcnt trouver leur place dans un ouvrage qui voudrait donner au praticien le moyen d'effectucr des trai ­tements raisonnes. et non pas Ia triste facilite d'utiliscr des points symp· tomatiqucs.

Une categorie un peu Speciale de points s'ajoute a cette longue tiste. celle des points dits u fenetres du cicl ,,, Ces points. en colt icr au tour du cou (20VB. 9E, l6IG. 17GI. I OV. 17TR ct 16 Tou mo) sont des Lones a disperser ou a tonifier quand on veut soit faire descendre le Yang de la tete vcrs Je bas du corps (disperser 9E. IOV. 20VB) ou fairc acceder le Yang a la tete (disperser 16IG. 17Gl. 17TR. 16 Tou Mo). Ouand on tonifie. on arrete ce mouvement ascendant ou descendant.

Les rythmes saisonniers et les interactions d'organes

So Ouenn. li~re I, chap. 2 : Les energies saio;;onnieres. chap. 3 : Les ene~ies, le Jnn et lc Yan.!'t. Lcs cinq gouts. chap. 4 et 5 : Caracteri~tiques des cinq elements, Saisons ct rocalisations des maladies ; livre 2. chap. 5 (traduction de Husson) ; livre 3. chap. 8 : Role de:. orgnnes et des ' 'isceres : chap. 9 uraduction de Husson) : De six divisions de l'annce et de~ phenomenes ' i sce­rau:ot ; chap. 10 : Saveurs. couleurs et diagno!>tics : li\Te 7. chap. 22 : (traduction de Husson) : Energies saisonnieres des elements : chap. 23 : f:..'tplications sur les cinq Ql ; lh re 8. chap. 25. Ncm Tsin~:. 33~. 3~c. 4~. 63" et Me difficulte.

Le rythme saisonnier est un des rythmes les plus interessants de Ja medecine chinoise car il conditionne le traitement et le diagnostic. En efTct. apres avoir divise le jour et Ia nuit en douze segments (nos 24 heures). les Chinois ont divise rannee en cinq saisons de 72 jours. ce qui correspond a 360 jours ou 360 degres d'angJe. En realite. chaque saison comprend 73 jours. et l'on trouve. entre chaque saison. une periode de 18 jours qui est un temps de transition Jogique entre les sai­sons.

Pour :es Chinois. chaque satson fait « murir » un organe. qui se trouve • empereur » et domine taus les autres pendant 73 jours.

Ainsi : le foie est rorgane dominant au printemps : le creur est rorgane dominant en ete ; Je poumon est rorgane dominant en automne ; le rein est l'organe dominant en hiver ~ Ia rate ne domine jamais entre lee; saisons. c'est le reservoir de Inn.

qui ne re~oit qu'un surcroit d'energie a Ia periode situee entre rete et rautornne. c·est pour cette raison que ron represente souvent les 5 organes avec Ia rate. ou se saison. sous la forme d'un pentagone.

Energetiquement ce schema est \'a/able, mais si ron pense aux sai­sons et au temps mesurable. il faut representer 4 saisons et 4 intersai­~ons.

c

F

50 Acupuncture classique et pratique medicale

Le calcul du delai de chaque saison se mesure d'apres des evene­ments astronomiques precis. qu'il est difficile de developper ici. mais le premier jour du printemps~ par exemple. se calcule chaque annee a une heure pres. C'est a partir de ce premier jour que !'on va utiliser les points Su. qui agissent beaucoup mieux que les points de dispersion et tonification ordinaires.

Le premier jour du printemps commence le 6 fevrier. Les solstices et les equinoxes marquant les milieux saisonniers. nous aurons les perio­des suivantes :

Printemps E:te Automne Hiver

6 fevner au 5 mai 6 mai au 5 aout 6 aoiit au 5 novembre 6 novembre au 5 fevrier

Les « intersaisons • ou se saisons n'ont aucune realite astronomique. II s'agit d'une periode energetique particuliere de Ia rate distribuant le sang aux quatre autres organes essentiels (rein, foie~ creur. poumon).

Ces quatre periodes de 18 jours chacune se situent 9 jours avant Ia fin de chaque saison ordinaire et 9 jours avant le commencement.

Quand le praticien se trouvera ennuye pour choisir les points saison­mers aux changements de saison, il lui suffira d'agir avec les points 5e saison jusqu'a ce qu'il soit sur d'etre dans Ia saison consideree. Ainsi. par exemple, s·it n·est pas sur du debut du printemps (s'il fait encore froid et que )'on ne voit pas encore de bourgeons et d'animaux hiber­nants sortir)~ il suffira de continuer :

Ia dispersion des visceres avec les points Ting Ia dispersion des or ganes avec les points King Ia tonification des visceres avec les points King Ia tonification des .organes avec les points long

Ces points de sc: saison. que l'on fait en general a toutes les inter­saasons de 18 jours. peuvent etre done piques un peu plus longtemps que prevu. ils agiront encore.

Ceci est le schema des dominantes energetiques au cours des 8 phases saisonnieres (c'est sur ce schema que l'on applique les points saisonniers).

Les rythmes soisonniers et les interactions d'organes 51

Ceci est le schema de l'augmentation saisonniere de l'energie en general. on voit que c'est a Ia fin de l'ete que Ia rate re<;oit un surcroit d'energie.

------ ,.----' ,,' --- ' .. ... ... , ... , ' ' ' '

, '

, RAT£ ' I Pn.M:W RE ' .. \ I \

" " I

5' ~ ALtmre ~

fll It! rm

Les Chinois avaient remarque aussi qu'a chaque saison correspon­daient une saveur, une odeur, un aliment, un caractere psychique, un fruit. un legume. etc . Par exemple ils observerent que l'acidite favorise un foie insuffisant et qu'elle gene un foie en exces d·energie. lis remarquerent a insi un ensemble de caractenstiques que !'Occident ne connait qu'en partie :

Le foie correspond a l'acidite, le caractere psychique est la co/ere. J'organe des sens atteint quand le foie est malade est l'a?il, le tissu qui souffre est le muscle.

Le rein correspond au sale, le caractere psychique est Ia peur, l'organe des sens correspondant au rein est l'ouie, le tissu qui soutTre est l"os, )'attitude penible pour les malades du rein est Ja station debout, le climat dangereux est Jefroid (albuminurie orthostatique des sentinelles en hiver) .

Nous donnons (p. 52) un tableau de ces caracteristiques mais le pra­ticien occidental sera deja frappe par les observations chinoises ci­dessus, ou il rencontrera etrangement des symptomes occidentaux connus de lui.

52

Caracte-risrique

Saison

Saveur

Odeur

Direction psychique

Gde specialite

Attitude

Organe des sens

Viande

Legume

Cereale

Liquide organique

Caract. couleur

Climat

Organe touche en

meme temps

Saison d'aggra-vation

Saison d'amelio-

ration

Acupuncture classique et pratique medicate

Tableau des caracteristiques des 5 organes (5 elements des Chinois)

[Wou Hing]

FoJE C<EUR RATE POUMO~

printemps ece .se saison automne

acide am ere douce piquante

ranee brulee parfumee acre

col ere joie SOUClS tristesse excitation

sang psychisme chair energie

marc he observation ass is allonge

vue gout toucher odor at

mouton poulet breuf cheval

mauve potreau sal a de echalote

mil bte seigle riz

larmes sueurs sa live crachats

bleu vert rouge j aune blanc

-vent chaleur humidite secheresse

angles teint chair pails

automne hiver printemps ete

ete se saison automne hiver

REIN

hiver

sa lee

putride

peur

.

volonte

debout

ouie

pore

oignons

haricots

urines

noir

froid

cheveux

se saison

printemps

I I

I I

I

I

l

- i

-.I

-

-

I ,i

..

I

.t

II

Le.\ rythmes saisonniers et le.~ hzteractions d'organes

Caracte- FOil! C<EUR RATE Pom.,10N ristique

Points est sud centre ouest cardinaux

Personnalite paix activite tranquill ite fermete

R eaction saisisscment tristesse jaunissement toux aux

changements

Tendances a appeler a nre a chanter a cner

Venus charite mysticisme tide lite just ice

Organe vesicule in test in estomac gros couple biliaire grele intestin

Element B OIS FEU TERRE M ETAL chinois

- - - - - -les « KOU A • - - - - - -

- -

Exemples d 'interpretation du tableau des caracteristiques des 5 orgsnes

(Tsang)

Troubles par exces du foie

53

REIN

nord

mouvement

fn sson

a gemir

sagesse

vessie

E AU

- -- -

Sujet fatigue par Ia marcht?. ne suppon ant pas les acidites. n i les odeurs ranees ni Ia viande de mo uton. yeux larmoyants. gene par le vent. aggrave en automne. ameliore en hiver. resscntant un saisissement vif aux changements bru taux de situation. appel/e fac ilement quelqu' un pour l'aider. le secour ir, t res co/ereux.

Troubles par vide du foie

Envie frequente de marcher. besoin d'aeides. citrons. etc., jamais gene pa r J'odeur ranee. aime beaucoup le mouton. Je mil . le vent, anemie (sang). yeux sees exagerement, ameliore au printemps (puisque l'energie d u fo ie augmente naturellement en eette saison). ongJes deformes et cassants.

54 Acupuncture classique et pratique medicale

On comprend que le questionnaire soit important pour savoir si un organe est en vide ou en exces :on aura alors, en cas de vide, a tonifier le point de tonification saisonnier et le point heraut ainsi que Je point source. Si l'organe est en exces. on dispersera le point d'assentiment. le point de dispersion saisonnier.

La theorie classique et traditionnelle chinoise dit que : le bois alimente le feu le feu enrichit Ia terre Ia terre contient le minerai metal le metal engendre J'eau (metalloides) l'eau alimente le bois

c'est le cycle Tcheng, favorable. celui de Ia sante (generation).

A l,etat normal, le foie murit au printemps, puis l'energie passe au creur en ete. puis a Ia rate en fin d,ete, puis au poumon en automne et au rein en hiver. S'il en est ainsi, le So Ouenn affinne que « les energies sont en paix et que les maladies ne peuvent apparaitre ».

Si. au contraire, nous trouvons un foie faible·au printemps ou un rein faible en hiver, il s,agit du cycle • K o » (destruction). Les Chinois affirmaient alors que le foie faible au printemps risquait de se faire « attaquer • par un organe plus fort. donnant ainsi Je moyen mnemo­technique suivant :

F£U ea.. ~\

I \ I \

I \ : \ I \ , \

8(JS / \

fOil! ----------.. ·-----\·--------' I \ , ', I \ ,' ', I \ ;'

............ ,' \ ,., ', I \ _,

'~ c' , .... , ," \ I ' , \ ' ............. ,." \

I ' , \ / ,,~........ \ I _, ', \ I ,' ", \

I ,, ', \ I.IJI '

Rlin fl:unan EAU ~ M£TAl

TERRE Le feu fond le metal. L'eau eteint le feu. Le metal fend le bois. Le bois appauvrit Ia terre. La terre absorbe reau.

Ainsi le rein est un danger pour le cceur, le creur met en danger le poumon (on le sait en medecine occidentale)~ Ia rate met le rein en danger. Je poumon met le foie en danger, le foie met Ia rate en danger.

Les rythmes saisonniers et les interactions d'organes 55

Mais on peut avoir d~autres caracteristiques, qui montrent Ia logique du systeme chinois

Olaleur

J . BORSARELLO

Le froid combat Ia chaleur. Le vent rend l'humidite dangereuse. La chaleur aggrave Ia secheresse. L'humidite rend le froid dangereux. La secheresse rend le vent dangereux.

La joie combat Ia tristesse. Le souci attenue Ia peur. La tristesse attenue Ia coJere. La colere combat les soucis. La peur combat Ia joie (inversement. les enfants qui rient et chantent pour combattre Ia peur du noir).

L'amer combat le piquant. Le piquant combat l'acide. Le sale est attenue par le doux. Le sale combat ramertume (les sets pour ranimer les evanouis). L'acide combat le doux.

s

56 Acupuncture classique et pratique medica/e

On imagine deja ce que ron peut faire avec. par exemple. une tisane froide et salee (element rein) pour agir sur le creur, ou une tisane douce et chaude pour agir sur le rein, etc.

En fin. disons pour cJore ce chapitre que chaque organe est nettement represente dans sa saison par un point que l'on appelle I( Penn Jl ou

ambassadeur ». ll s'agit bien entendu des points , Su ,.cu : Au printemps. Je foie est represente par le point Ting En ete. le C<EUr est represente par le point long F..n sc saison. Ia rate est representee par le point lu En automne. le poumon est represente par le point King En hiver. le rein est represente par Je point Ro

Au printemps. Ia vesicule est representee par le point lu En ete. l'intestin grele est represente par le point King En sc saison. l'estomac est represente par le point Ro En automne. le gros intestin est represente par Je point Ting En hiver. Ia vess1e est representee par le point long

~ org~es

visceres

On s'aper~oit. en groupant les caracteristiques sur un seul schema. que le froid peut attaquer le c<Eur, l'humidite le rein. etc ... De meme. Ia colere attaque restomac. Ia peur atteint le C<Eur. etc.

(I) Ceci e:,t seulement Je resultat de l'ob ervation. qu i a permis aux Chinois de voir qu'un potnt plutot qu'un autre agit. au cours d'une satson. beaucoup mieux sur un Clrgnne particulier.

Le syst~me des trois foyers et des trois energies

Ung Shu. li\.n 4. chap. 18 ; Nan Tsfng. 38' difficulte.

Pour les Chinois, l'organisme etatt compose de trois grands etages. trois usines specialisees ass•milant des carburants fournis par renviron­nement (air. aliments. boisson. etc.) et donnant. apres une transforma­tion complexe. les difTerentes energies necessaires au cor~s humain pour vivre.

Ainsi, l'etage supeneur. compose du creur et du poumon. l'air assimile va donner l'energie Oe ou defensive.

L'etage moyen. compose de l'estomac. foie. rate ct intestin grele. transforme Jes aliments (estomac. f01e et intestin grele) et Jes liquides (rate) et donne l'energie nourriciere long.

L'etage inferieur est divise en trois parties · !'elimination des liquides avec lc rein organe et Ia vessie. l'elimination des sohdes avec le gros intestin. et l'elaboration de l'energie Tsing par le u Rein feu »(probable ment !'ensemble des glandes endocrines et en particulier les surrenales, l'ovaire et le testicule). On sait que renergie Tsing n'est pas fournie par l~environnement mais par les geniteurs et qu'on ne peut pas en augmenter Ia quantite ni ameJiorer sa qualite. on ne peut qu'assurer une circulation plus libre et favoriser sa repartition.

58 Acupuncture classique et pratique medicale

Le schema des trois foyers ou tr trois r~chauffeurs »

Les 3 usines ou trois foyers ne fonctionnent bien que si le Tchrong mo est un bon ascenseur qui fait dtstnbuer les 3 energies.

Fo) er superieur points maitres 17JM-21JM

Foyer moyen points maitres 12JM- 15JM

Foyer inferieur 4JM- 6JM 30E- llR

Poumon --.. energie -oe

Air energie J ong puri fiee par

peau et Tching kan

son passage -.. dans le poumon

meridiens organes - circul.

hQraire

Cceur

Estomac - energie des --­aliments

energie long

• chair • Rate --+- /

energie des - 2 1 Rt liquides circuit

I ymphatique

Foie - distribue l'energie long - fonctionnement

des organes {

muscJes tendons Ligaments

Gros intest in --.... elimination solide

Rein-Vessie - elimination liquide

merveilleux Rein noble - energie Tsing-.. vaisseau

heredite Tchrong mo

5 organes ..... os j

Les trois foyers et les trois energies

La circulation d~tsill~e des trois sortes d'~nergies

59

L'energie l ong accomplit son cycle (50 tours) en une periode de 24 heures. soit un cycle par demi-heure environ.

Estomac ---~P~:..u=n:.:-·.:.:fi~c=au:::·~o.:.:n~ ___ .,.... Gl ~ E _...Rt--C --ra dans Je poumon ~

Tou mo abdomen Jenn mo~F-VB ~ trois rechaufTeurs

L'energie Oe (/\lei Ting. chap. 76)1 11

Schema de LAVILU::- Mi:H.v

C•fculati(Jil cent nfuge ~

~ ~IG·va TR TGI ../ '---y----J L-...--J

/ Tae yang Chao Yang yaiYJ mtng

I

v

+ MC.-R

R

F

Circulation t!!ntripite

. (I) D'apres LA VILLE-MiRY : 8ioenerKilique et medecine chinoise. Tome II. page 65. Ed. Maisonneuve. Metz. 1976 .

60 A cupuncturt! classique et pratique medicate

Tableau recspitulstif des energies

l + energie essentie/le

Respiration Yang

I Alimentation Inn

l

t,...-------JI --1 ------l energie Oe defensive sang

~ energie long arteres

/ defense de rorg.anisme

/~ encrgie nourricierc

! meridiens peau meridiens

principaux superficiels capillaires ~

second aires

l passages Lo

l meridiens profonds

l or ganes

5 Les grands ml!ridiens

et les l!nergies externes Ling Shu, livre I, chap. 5 : Les na:uds etles racines; So Oul!nn, chap. 66 a 72: Bioclimatologie.

On peut considerer que les grands meridiens sont l'union de deux meridiens lies par des lois d'opposition qua en font des couples equil ibres :

Tae yang = union des meridiens V et IG Yang ming =union des meridiens E et GI Chao _vang = union des meridiens VB et TR

Tae inn = union des meridiens Rt et P Tsiue inn = union des meridiens F et MC Chao inn = union des meridiens R et C

Le Tae yang (eau) correspond au froid Le Yang 1ning (metal) correspond au sec

Yang

Inn

Le Chao yang (feu 1) correspond au feu (chaleur extreme)

Le Tae inn (terre) correspond a 1·humide Le Tsiue inn (bois) correspond au fong Le Chao inn (feu 2) correspond a Ia chaleur.

62 Acupuncture c/assique et pratique medicate

La circulation horaire et les grands meridiens

Estomac +

Gros 6H 10\eStln 'T"

Poumon

Vf!Sicule bihatre +

.. M6ridiens Y11ng - M6ridiens Inn

Rem- ISH

La compensation + et -, Inn et Yang ainsi que les climats. sont particu­lierement remarquables.

Les grands meridiens et les energies excernes 63

L'homme. situe entre les influences de Ia terre et celle des energies extemes « du ciel », est done Soumis a deux sortes d'actions contre lesquelles il est naturellement defendu.

Avant

INN

INN

Surface ·Humtde Tae 11111

p

~ Tslue mo MC

Chcui Olao m

c

lnterieur

Chao l'1f1 chaud

Tsiue inn· foog

Tae trra . t"lJmKje

Pleds YANG

nNG TING 1Rt 67V v

Rt ' , \ ,

lf \ / 44VB - ~..!--

VB F

,. I \

lR,' ' E '45E I '

R

Les points Ting des grands meridiens soot

't'dng ming = sec D1ao ~=feu Tae yang= froid

A mere

YAMi

laeyany IG

Olao yang TR

Yang mirYJ Gl

appeles ., racines •.

Froid

Feu

Sec

L'homme est done soumis aux • energies de Ia terre,. et aux «energies du ciel ». ce qui est souvent image dans les textes chinois par le symbole ci-dessous :

ciel

hom me

terre

64 Acupuncture classique et pratique medicate

Ererges Tene!>t res

II y a un systeme a 5 (cinq saisons. cinq organes) et un systeme a 6 energieS externes. L~imbrication se fait entre dix evenements terrestres nommes 10 Kan (dix phases d'une plante. de la graine enterreejusqu'a son retour dans la terre apres les phases de maturation, chute de l'arbre) et 12 Che auxquels on peut rattacher les 12 heures et mois.

On peut mettre en ordonnee et en absctsse ces deux parametres et ron obtient alors un certain nombre de cycles : Tout d"abord un rythme de 60 ans . Puis un rythme de 10 ans . Puis un rythme de 12 ans. Puis un rythme annuel.

On s·aperyoit que J'annee 1976 etait influencee par le grand meridien « passant au ciel base 12 » yang rning done secheresse. et sous le signe de feu ete Ping + c~est-a-dire chaleur Yang; on se souvient en efTet que rannee 1976 a ete marquee par une secheresse catastrophique.

La loi h6te-invit6

Le Che annuel determinant le gouverneur influen~ant J'annee est • l'invite ». II sera confronte. au sud, a l'energie hotesse : le Chao yang.

Plus1eurs possibilites

Energie hotesse Chao yang

(

peuvent se rencontrcr : Chao inn -- relation roi-sujet Chao _vang - identite Yang ming -- l'hote detruit l'invite Tae yang --+-- rinvite detruit l'hote Tae inn - rhote produit l'invite Tsiue inn -- J'invite produit l'hote

Les grands meridiens er les energies externes 65

Cette loi hate-invite permet d'analyser les previsions climatiques et done pathologiques en fonction des difTerents invites. - Lorsqu~un invite domine ou produit rhote. on se servira des energies de la terre comme base de calcul des climats. - Lorsque l"hote domine ou produit un invite. on se ser,vira des energies du ciel comme base de calcul des climats. - S'il y a production. les ecarts climatiques seront peu importants. - s·il y a domination. )es ecarts climatiques seront plus importants.

Ce systeme. beaucoup plus complexe~ et qui doit etre limite dans cet ouvrage compte tenu de son but ()'initiation a !'acupuncture). amene tout natureltement au geste purement therapeutique. Il y aura en efTet des points « ouverts » ou • fermes ,. selon le cas. C'est pour cette raison que les jeunes acupuncteurs sont quelquefois surpris de remarquer rabsence d'action d'un point particulier. malgre un bon reperage. Le systcme cyclique des heures. des jours et des mois. a base 12. confronte au systeme des saisons. a base 1 o. aboutit a des sortes (( d'interdic­tions ,. de base, dont nous donnerons ici un aper~u en · mettant en presence des • programmes • ou Jes failles. les passages possibles ou les barrages apparaitront au lecteur.

Programme a base S~ soit I 0 demi-saisons Inn et Yang/:

1 PING TING Wou Ts1 K F.NG HSL'-1

PRJ iTF.MPS y SAJSON AU'TOM~E

Programme a base 6, soit 12 mois et ll heures:

JEN KouEJ ( 10 K ,\N)

HI\'ER

Nov. DF.c. JAN. FEv. MARS AvR. MAl Juas JUJ1LL. o SEPT. OcT.

Oh 2h 4h 6h Sh lOh 12h 14h 16h l8h 20h 22h

o I "" "" "" ""' ""' ~----~----~--~----~--~~--~

0

T7.E TCtiOU IN M AO TetiF.N St Wu W1~t C Ht.:Nl' Yo Xu HAr ( 12

~----~----~---L----~--~L---~----~--~----~--~----~--~ CHE)

Les cycles issus de Ia base 10 et de Ia base 12 donnent un plus petit multiple commun de 60. soit 5 x 12 ou 6 x 10 et les conjonctures + et - . / et . montrent qu'il doit y avoir concordance pour que le • passage • du point soit possible (jour Yang, heure Yang. mois Yang - point d•un meridien Yang).

Le t

able

au d

es a

nnee

s

TRO

NCS

-

BO

IS

FEll

TERR

E M

ETA

L

BR

AN

CH

ES

~

Tala

• ·-

Plna

~ T

ina·

W

ou•

Tal

-Ke

aa•

X In

-H

f.URf

.S

23h

lh

TJc:

19

24

6ors

19

3(1 f

-12 an~

1948

19

60

19S4

19

9ft

2008

.20

20

I h

Jh

Cho

u 10

an~

1925

19

)7

IQ49

19

(11

' 1'1

85

1997

20

09

2021

3h

5

h

Yin

19

14

1926

l'l

38

1950

19

74

1986

19

Q8

2010

5

h 7h

M

ao

191~

1927

19

311

195'

1 19

75

1987

19

99

2011

7

h 9h

T

thm

19

04

1916

1'1

28

1940

19

64

1976

19

R8

2()(X

J 9

h II

h

Sl

1905

19

17

1929

19

41

1965

19

71

1989

20

01

II h

13

h W

u 18

94

1906

19

18

1930

19

54

. 19

66

1978

19

90

IJh

IH

Wit'

18

95

1907

19

19

19JI

19

55

1967

19

79

1991

IS

h 17

h

Shtn

18

84

1896

19

08

1920

19

44

1956

19

68

1980

17

h 1

9 h

You

18

85

1897

19

09

1921

19

45

1957

19

69

1981

19

h 2

1 h

Xu

1874

18

86

1898

19

10

19)4

19

46

1958

19

70

21

h2

Jh

Hal

18

75

1887

18

99

1911

19

35

1947

19

59

1971

EAU

Pr

ogre

s5io

n

r du

Inn

Je

a•

Kou

ci·

C:l d

u r

ang

1972

C

hao

inn

2032

1973

Ta

t inn

20

B

19f,2

CJ

rao

,ranK

20

22

1963

l-'a

ng min.~

2023

1952

T

ru y

ang

2012

.

1953

T

siut

inn

201J

1942

C

hao

Inn

2002

1943

T

ae in

n 20

03

1932

C

haoy

anJ

1992

19B

19

93

v ...

....

1922

T

ae y

ana

1982

1923

T

siut

Inn

1983

CIIII

UIIt

Ani

mau

x

Feu

Hum

ide

Ter

re

Fru

s~c

Mtu

l

Eau

Fr

oid

Boi

s fon

,~

Feu

Hum

1de

Terr

e

Feu

Sec

Met

al

Eau

Froi

d

Bois

fon~

~ ::.. ~ {; a: ~ ... ~ I") fr ~ .... ~ a: " ~ i ~· " ~ ~

DEUX/EM£ PARTIE

LE DIAGNOSTIC ET LES HUIT PRINCIPES

& Le diagnostic du desequilibre Inn Yang

Littg Shu. livre 2, c na p. 6 : Inn et Yang, sy mptomes et poin ts ; S o Ouenn. livre 2. chap . .5 : Des pheno menes correspondanl nu Inn-Yang ; chap. 6 : Des viscissitudes du Inn-Yang et chap. 7 : Du diagnostic par le In n-Yang; livre 7. chap. 24 : Le sang et J"energie ~ Nan Tsfng, 6e diffic ulte.

Le desequilibre Inn Yang peut etre general, local ou imbrique. En effet, si un sujet en bonne sante subit un traumatisme, et presente par exemple une entorse du cou-de-pied, une odontalgie sur avulsion, une algie traumatique, une lombalgie a frigore. etc .. le desequilibre Inn Yang est generalement tn!s localise. On ne se preoccupe pas alors du Inn Yang general. mais seulement du desequi libre au niveau de l'algte: C'est par Jes caracteristiques de la douleur que l'on peut alors savoir si raigie est par exces de Inn ou par exces de Yang.

Algie Inn 5 8 Algie Yang

anc tenne X reccnte profonde X superficielle

amel ioree par X Si on met une c ro ix aggraYee par le mo uvement devam: chaque le mou vement amelioree par X caracteristique o n vo it aggravee par

la press ion dans cet exemple Ia pression diffuse que les exces X loca lisee

avec ttdeme X de Yang sont X s an s ttdeme type de meurtrissure X plus importants . done type fulgurant

fixe il y a X erratique avec pares1e un desequilibre X avec contrac ture

egale par exces de Yang X bauante permanente X interm iltente

nocturne X diu me

Mais le sujet peut venir consu lter pour une maladie generale. comme une insomnie. un etat depressif~ une fatigue, des rhumatismes, une cephalc~e, des troubles digestifs, une constipation avec troubles hepatobiliai res. il sera alors necessaire de savoir s'il y a un desequili bre Inn Y ang general.

70

Aspect general du malade

X

X

X

Inn

apathie parle bas gras yeux fatigues yeux bleus chevelu vieux

Le diagnostic et les huit principes

Yang

' excitation parte haut X

mmce yeuJ< vifs

yeux noirs X

chauve X jeune

X saJive beaucoup bouche seche somno,ent insommaque teint mat teint clair Q regles abondantes Q n!gles courtes

X prefere le cal me aime Je bruit X fatigue toni que X peu de barbe barbe fournie

timtde a1sance X X nocturne diume

triste gai X X recherche le sel besom de sucre X nordique mediterraneen X peu vinl viril X transp1re beaucoup transpire peu

arneliore l'ete ameliore l'hiver X

"- · 1 urine beaucoup urine peu X

Dans cet exemple il y a un desequilibre net par exces de Inn

Le diagnoatic du d6a6quilibre Inn Y•ng par lea poula

Pouls Ients Pouts mous

Signes Inn

Pouts larges (grande surface de pulsation)

Les pouts droits sont plus forts que les gauches (pour Soulie de Morant)m

Le pouts est plus fort en profondeur qu'en surface (quand on exerce une press10n sur Partere}

S1gnes Yang

Pouts rapides Pouts durs Pouts etroits (petite surface de

pulsation) Les pouts gauches sonl plus forts

que les droits

Les pouts ne se sentent bien que Jorsqu'on exerce une tres faible pression sur l'anere. Si on appuie trop fort on ne les sent pas

( 1) La tradition dit eo etTet que le yang est a gauche.

Le diagnostic du desequilibre Inn Yang 71

Les pouls 3 som plus fo rts que Jes pouls J

Les pouts I sont plus fo rts que les po uls 3

On sent tres peu les pouls c arot i­d iens

On ent battre fo rt Jes po uts caro ti­d iens

Mais il arrive qu'un symptOme important. comme une migraine, une algie, une colique vesiculaire, une constipation. un trouble de la miction, une serie de symptomes. soit du a un desequilibre Inn Yang general. On peut avoir aussi par exemple une douleur du genou traumatique Yang survenant chez une personne agee, apathique, grasse, somnolente, etc .• c'est-a-dire en exces de Inn general.

c·est ce que l'on appelle )'imbrication du Inn et Yang et nous avons necessairement quatre possibilites :

Inn general avec Inn local = Inn dans Inn

Inn general avec Yang local = Yang dans Inn

Yang general avec Yang local = Yang dans Yang

Yang general avec Inn local = Inn dans Yang

--------

Le Inn general avec Inn local est un exces de Inn .

Sens ck

lecture

Le Yang general avec Yang local est un exces de Yang. Le Yang general avec Inn local (ex. :chez un sportif Yang, une algie

dentaire Inn) est une insuffisance de Inn car tout Je Inn du corps s'est concentre dans Ia region dentaire. il en manquera done partout ail­leurs.

+ el \

Yang general Inn local

J. BORSAR£LLO 6

72 Le diagnostic et les huit principes

Le Inn general avec un Yang local (ex.: chez un vieux rhumatisant Inn. une entorse Yang) est une insuffisance de Yang, tout Je Yang est parti dans le cou-de-pied et a aggrave le Inn general du malade.

G> l \

Inn g~n~raf Yang local

On peut etendre ce systeme a des phenomenes difTerents. Prenons par excmple Je cas d'un coup de soleil (Yang) sur la peau (surface done Yang). C'cst un cas de Yang dans Yang : exces de Yang (chaleur externe) .

On peut avoir aussi une atonie vesiculaire (Inn) chez un malade Inn. c'est un cas de Inn de Tnn done exces de Inn : froid interne, car en chinois. lc froid n'est pas seulement une baisse de temperature. c'est aussi le ralentissement. l'insuffisance~ l'arret.

On peut maintenant supposer qu'une diminution de Ia sensibilite. une paresie. vienne toucher Ia peau de l'avant-bras. C'est un cas de Inn en surface, c·est-a-dire du Inn dans Yang: froid exteme, c'est une insuffisance de Inn. car le Inn du corps s·est rassemble sur Ia peau de ravant-bras. Entin. on peut avoir un spasme douloureux (Yang) des organes digestifs. estomac et gros intestin, internes, ce serait un cas de Yang dans Inn ou chaleur interne. car la chaleur c'est aussi )'excitation, !'acceleration. l'hypertonie.

,,

vaflJ ~ mn I 1 inn de yang d~an .-----•-~--------~-----------·--~ ~~~t~~ 111teme 1 - - 1 automne

priOt~

,.

-- -- m de 1m Ira.:! Interne tu ... er

Le diagnostic du desequilibre Inn }'ang 73

Mais il arrive aussi que Je Inn ne soit pas suivi du Yang et vice versa comme cela doit se passer dans une sinusoide norrnale :

yang Contract ioo

Nult repos Peu de repos

On dit alors que le Inn ne passe pas dans le Yang ou que le Yang ne passe pas dans le Inn, et ceci est une cause grave de maladie. Le diagnostic de cet etat est tres important car avec un seul point d·acupuncture, le 25 Tou mo situe sur la racine du nez, en haut de la levre superieure. on retablit Ia plupart du temps J'equilibre. Ce « non passage • du Inn dans le Yang ou vice versa est a rorigine de nombre de « depressions » psychiques d'ordre neurovegetatif et tous les desequilibres vago-sympathiques se traduisenl par le symptome suivant. qui est le seul moyen de diagnost1c :

on ne per~oit pas le pouts 2 profond

En efTet. lorsqu'on palpe le pouls 2, sur les deux poignets. au niveau de Ia styloide radiale. on sent battre le pouls. et en exer~ant une pression plus forte on doit le sentir encore. Quand il y a cc non passage »

du Inn dans le Yang ou du Yang dans le Inn. on ne sent plus le pouts 2 quand on exerce une pression plus forte. On le sent en surface. mais pas en profondeur: il disparait des qu~on appuie.

La diagnostic par las pouls an cas d'absence de diagnostic occidental

Le praticien doit se poser les questjons suivantes et apporter une therapeutique simple : une amelioration souvent remarquable pourra etre constatee.

l) Y a-t-il suffisamtnent d'energie ?

Prendre le pouls du 3R sur la tibiale posterieure. Si on ne sent pas battre ce pouls. il y a vide d'energie. on doit tonifier a raiguille chaude le 3R. ie 36E. Je 3JM et le 4TM.

74 Le diagnostic et les huit principes

2) Ou est l'energie ?

Externe = pouls sur les carotides sur le 9E. Interne = pouls radial sur le 9P a droite. Si l'energie est trop interne (pouls faible sur 9E) : disperser le 4Rt. le

30£, le 12JM, le 17JM. Si l'energie est trap exteme (pouls faible sur 9P droit) : disperser le

41VB et les points Ro sonants (SP. 3C, 3MC, 54V, 36E. 34VB).

3) L 'energie circule-t-elle au rythme normal ?

En avance = plus de 5 pulsations pour 1 respiration. En retaJd = moins de 5 pulsations pour 1 respiration. Energie en retard = 14JM a tonifier ainsi que tous les points long. Energie en a vance = disperser tous les points Lo.

4) Les organes refoivent-ils suffisamment d'energie?

ll ne doit pas y avoir de « manques ». S'il y a des manques, chercher les pouls revelateurs et tonifier les points herauts des organes vides.

,~. 5) L 'energie est-elle de bonne qualite ?

L'organe saisonnier do it etre en plenitude, s'il est en exces ou en vide, il faut le disperser ou le tonifier.

6) Le Inn passe-t-il bien dans le Yang et vice versa ?

Si on ne sent pas les pouls 2 profonds aux poignets. on doit piquer le 25TM Cha kiou a Ia racine du nez.

Ainsi. si l'on ne dispose pas d'elements de diagnostic a l'occidentale, on pourra tout de meme etTectuer un traitement essentiellement fonde sur les pouls.

Les Chinois n'ont jarnais fait autrement mais ils poussaient ('investigation par les pouls beaucoup plus loin . Le praticien occidental doit s'aider bien entendu des donnees modemes du laboratoire et de la

I

Le diagnostic du desequilibre Inn Yang 75

radiologie, mais dans les cas ou il ne disposera d'aucune information, ou lorsque les examens seront negatifs ou discordants. cette methode essentiellement chinoise lui permettra d'obtenir des resultats surpre­nants.

T ab/eau rl§capitulatif

POULS exces de Inn Inn Yang general

Q U ESTIONNAIRE exces de Yang

Inn Yang local QUESTIONNAIRE exces de Inn

I exces de yang

. Inn de Inn exces de Inn

Inn Yang Yangde Yang I

exces de Yang

imbrique Inn de Yang I

vide de Inn

Yang de Inn vide de )' ang

le Inn ne passe pas POULS 2 profond non passage

le Yang ne passe pas imprenable

L 'ensemble des maladies ou le deseqnilibre I no Yang est le plus frequent

Exces de Yang :

lnsomnies. etats d'excitation, nervosite, thyroidiens. spasmophilie, crampes generalisees. crises toniques, t ics nerveux. cauchemars. colites spasmodiques, ulceres d'estomac sur suite de stress. coliques nephretiques et hepatiques. Toutes algies traumatiques recentes. tachycardies. hypertension. paranoiaques. palpitations. constipations spasmodiques. arnenorrhees. etats congestifs, angines .

Exces de Inn :

Somnolences, fatigues. anemies, depressions psychiques avec torpeur, phobies. paralysies, paresies. hypotonies. myasthenies. atonies gastriques vesiculaires ou intestinales. varices. troubles de 'Ia circula­tion de retour. bradycardies. asthmes. rhumatismes anciens. arthroses. hypotensions. schizophrenies. constipations atoniques. paleurs , aller­gies. sinusites. rhin ites. timidite. peur.

7 Le diagnostic du vide

et de Ia pl~nitude SrJ Outnn. livre 8, chap. 28 : Commentaires sur les \·acuites et les plenitudes : A•an T5ing. 4Rc difficulte.

La deuxieme cause principale de maladie est le vide ou Ia plenitude de~ merid iens ou des organes. lei ce n 'est pi us un probleme de qua lite Inn ou Yang de l'energie. mais un probleme de quautite. Pour assurer un fonctionnemem organique normal. J'energie doit etre distribuee en quantite suffisante. qu'elle soit long ou Wei" ou Tsing. Lorsqu'une region du corps manque d'energie. on peut • ouvrir un certain nombre de robinets )I pour amener cette energie dans les organes qui en manquent, ceci a partir de regions qui en sont b1en pourvues. Inversement. lorsqu'un organe est congestif. nous dirons en exces d'energie. iJ faudra Ia aussi ouvrir un certain nombre de robinets pour envoyer les exces dan s des regions qui en manquent. Ceci implique done un desequilibre des or ganes en exces et des or ganes en vide. S'il n 'y a de renergie nulle part. comme dans lcs cachexies. les grands etats de denutrition et d'epuisement. !'acupuncture ne peut plus agir. il faut foumir au malade de J'energie par d'autres moyens.

La vide at Ia plltnituda daa m6ridiana principaux

« Quand un meridien est en vide. le meridien superficiel (Tching kan) est generalement en exces ,.,

« Quand un meridien est en plenitude. le mendlen superficiel est generalement en vide ...

(D'apres le So Ouenn)

Quand le meridien principal est en vide. on doit sentir generalement des douleurs superficteUes sur le TC'hing kan. soit spontanees. soit a Ia pression Iegere de Ia peau. en particulier sur les points chinois qui jalonnent le meridien. 11 y a aussi tres souvent des sensations de fourmillements et des douleurs hneaires.

Le diagnostic du vide et de Ia plenitude 77

Quand le meridien principal est en exces. on note en surfa~c des hypoesthesies. des prurits localises. des pertes de Ia sensibilite. La peau y est nasque. peu tonique. avec des sueurs.

Dans toutes les algies traumatiques. entorscs. sequelles de coups. luxations. spasmes musculaires. il s'agit generalement d'un exces d'energie dans le meridien. On rencontre des vides de meridiens dans toutes les paresies. paresthesies. paralysies. prurits profonds. amyotrophies.

Symptomatologie du vida at de Ia pl6nituda des << mar­veillaux vaissaaux ,,

Toumo Jenn mo

Taemo Inn rsiao mo

Yang tsiao mo

Yangoe Inn oe

Tchrong mo

: dos contracte, atteinte de Ia colonne vertebrale. : douleurs abdominales en rapport avec les organes

genitaux. penes blanches ou rouges chez Ia femme. : gonflement abdominal. aerocolie. :circulation externe Yang ralentie. cote interne Inn

acceleree. Spasmes du cote interne des jambes. :circulation Inn ralentie. Yang acceleree, tendance au varus.

: maladies de froid et de chaleur. : toujours douleur au creur. : c'est le plus important de tous les merveilleux vais­

seaux. Sa maladie provoque une acceleration de tous les symptomes de Ia surface (hyperesthesie. crampes. algies superficielles. etc ... ). II maitrise l'energie pnm1ttve et originelle. • Quand le Tchrong mo est malade, )'avers ·est accelere •.

Symptometologia du vida at de Ia pl6nituda des organea profonda

I) Les pouls chinois

Chaque o rgane profond ayant une « representation • au niveau des pouls. il est possible en principe de savoir si un organe ou une grande fonction est en vide ou en plenitude. Pour de plus amples details. se reporter a Ia quatrieme partie de rouvrage : Les grands principer; rraditionnels de Ia medecine chinoise.

78

m li

I

Le diagnostic et les huit principes

Quand un pouts est plein, fort, dur, c'est un signe de plenitude. Quand un pouls est vide, faible. mou, c'est un signe de vide. N ormalement : Au printemps, c'est le pouls du foie le plus fort. En ete, c'est le pouts du creur le plus fort. En automne, c'est le pouls du poumon 1e plus fort. En hiver. c'est le pouls du rein le plus fort.

La rate doit presenter un pouls plus fort seulement en fin d'ete, car aux intersaisons. le pouls de la rate reste bas.

Valeur de Ia force des pouts au printemps

F - c r--

Rate p ,-- _...-

.... R ~ -....

~ C'est seulement au 6e mois de J'annee que I' on sentira le pouJs de Ia rate plus

fort que les autres.

Les pouls revelateurs de Chamfrault : So Ouenn, livre 6, chap. 20. De$ neuf postes d'obsenrat.ion des pouls des trois regions; Nan Tsmg : l,. difficulte.

II semble que chaque organe ait aussi une emergence arterielle sur le meridien homologue, il suflit alors de chercher si ce pouls est fort ou faible et l'on a une idee de Ia quantite de l'energie dans l'organe :

Le diagnostic du vide et de fa plinitude

Le pouls de C se palpe sur le 7C au poignet. Lc pouts de IG se palpe sur le 41G au poignet. Le pouls de V se palpe sur le 2V dans le trou sus-orbitairc. Le pouls de R se palpe sur le 3R derriere Ia malh~ole interne.

79

Le pouls de VB se palpe sur ie 4VB au-dessus de rarcade 7.ygomatique. Le pouts de F se palpe sur le 11 F sur l'artere femorale au pi i de rame. Le pouls de P se palpe sur le 9P au poignet. Le pouls de GI se palpe sur le 4GI a Ia main. Le pouls de E se palpe sur le 3E au maxillaire inferieur. Le pouls de Rt se palpe sur le I I Rt sur le pli de rainc.

Les pouls de MC et TR ne sont pas des pouls d'organes mais de fonctions complexes~ ils ne donnent guere d'indication particuliere.

Entin, pour savoir si renergie est externe ou Yang en exces. on a l'habitude de prendre le pauls dit de" Jenn yng • sur le 9E. au cou. au niveau du bord superieur du cartilage thyroide, devant le sternocleido­mastoidien. ou r~on sent battre les carotides. Si le battement est tres fort. c'est que renergie est surtout en surface. a l'exterieur.

Pour a voir une idee de renergie Inn. interne. on prend le pouts sur le Tsri hae. juste sur le point 9P. sur l'artere radiale. Le poumon est en effet le f( representant ,. de renergie profonde. celle des organes. alors que restomac est le « representant ,. de l'energie extcrne . Tsri hae signifie «mer de l'energie ,. : energie profonde. Jenn yng signifie • rencontres humaines • : relations exterieures. (So Ouenn. livre 6. chap. 20 ~ Nan Tsing. Ire difficulte).

2) Le questionnaire

II est orient~ sur les caracteristiques des organes (chap. 3 : tableau des caracteri'"tiques des cinq organes). En efTet. d,apres ces caracteris­tiques~ on peut savoir si rorgane est en plenitude ou en vide :

Foie en plenitude: degoute par les aliments et boissons acides, odeurs ranees. Colereux, fatigue par Ia marche. ecreure par le mouton. Yeux larmoyants. gene par le vent~ ongles cassants.

Foie en vide: recherche l'acide. Je ranee, le mouton, envie de marcher. yeux sees, aime le vent, ongles deformes et ondules.

II suffit de questionner sur les caracteristiques des organes pour savoir si ce ou ces organes sont en exces d'energie ou en vide.

Mais il faut savoir aussi que si un organe est en vide. il peut etre • attaque,. par un autre. il faudra done pouvoir le defendre. 11 en est de meme pour les attaques des climats, du psychisme. etc ... (Voir p. 54, le cycle Tcheng et Je cycle Ko).

80 Le diagnostic er les !wit principes

Tableau recapitulatif

·-Vide ou plenitude de-; meridiens Systeme du • So Ouenn "

principaux

Video~ plenitude des merveilleux Les 8 merveiJieux vaisseaux vaisseaux

Vide 0u plenitude des Telling konn Systeme du <<So Ouenn ,

Les pouls au poignct Vide ou plenitude des organes Les p0uls de Chamfrault

Le questionnaire des caracteristiqucs

Y a -t-il une attaque dans le cycle K o ?

Signee de I' atteinte des trois foyers

Foyer superieur

L'energie long et l'energie Oe ne sont plus distribuees harmonieu­sement aux organes et la circulation horaire s'en trouve perturbee. il y a des avances et des retards pathologiques. Les magnitudes d'energie ne sont plus respectees et les organes avec leurs meridiens ne sont plus alimentes a l'heure prevue. Les troubles pulmonaires et cardiaques sont les plus frequents. et a des heures qui ne correspondent ni a 3 h. heure du poumon. ni a 12 h. heure du creur.

Foyer moyen

L'energie long n'est plus elaboree par l'estomac. les tissus et le systeme lymphatique ne sont plus alimentes ou bien ils le sont par une energie l ong de mauvaise qualite. Les muscles. tendons et ligaments soutfrent car le foie ne distribue plus l'energie en quantite suffisante. Les troubles sont essentiellement digestifs. musculaires et ligamen­taires.

Foyer inferieur

L'energie T.sing. mal repartie meme si elle est de bonne qualite. n'assure plus ses fonctions. Il y a des troubles genitaux et urinaires. L'elimination des dechets se fait mal. II y a en outre des troubles cndocriniens. surtout surrenaliens.

81

Quelques exemples des troubles du vide et de Ia pl6nitude

Troubles par vide : insuffisance respiratoire. facilite de contracter toutes les maladies infectieuses. dilatation des branches. asthmes. bradycardies. extrasystoles. hypotension. souffies anorganiques. coro­narites. insuffisance cardiaque. atonie gastrique. digestion lente. aerophagie. aerocolie. constipation atonique. insuffisance hepatique et biliaire. insuffisanC•"!S endocriniennes. enun!sie, ptoses organiques. impuissance. frigidite. sterilite.

Le vide etant Inn par rapport a Ia plenitude qui est Yang. il est normal que l'on retrouve ici beaucoup de maladies provoquees par l'exces de Inn.

Troubles par plenitude : emphyseme. spasmes respiratoires .. tachy­cardies. thromboses. hypertension, douleurs cardiaques et thoraciques. zona. gastrites. hernie hiatale. constipations spasrnodiques. diarrhees. colites. coliques abdominales. lithiases, hyperthyroidie, excitation sexuelle exageree, tics nerveux. etats congestifs, polyurie. pollakiuries. epreintes, tenesmes.

Les cinq types de maladies d'apras Michimasa Michizawa (1)

Michizawa disait que les maladies par vide « venaient de l'arriere ,. car si le rein mere est malade. le foie fils sera mal • nourri •· Ce sont les maladies par vide. " Les maladies par plenitude vien nent de l'avant ».

En efTet. si le creur est trop fort au printemps. saison du foie. l'energie du foie ne pourra pas passer dans le creur. le foie reste done en plenitude. Ce sont les maladies par plenitude.

Si le foie est vide au printemps. iJ risque d'etre attaque par Ia rate, mais surtout par le poumon (. le metal fend le bois ») ; le foie risque d'etre detruit, ce sont les maladies par defaite d u foie . Par contre. s'il est anormal que le poumon soit fort au printemps. ce n'est pas grave pour lui car c·est lui qui attaque. Ce sont lcs maladies par victoire. Entin il existe. pour Michimasa Michizawa. les maladies essentie/les. c'est-a­dire celles qui ne sont pas dues a un autre element. c'est-a-dire encore les maladies provoquees par un agent exterieur : traumatisme de Ia ra te. poison. morsure ou piqiire venimeuse. intoxication alimentaire. etc.

I 1) Auteur traditionncl japonnis a roriginc d~ deu\ ('U \' r;\~('S rem:lrqunhles dt,nl il n'exi,te helac; qu\me -.cule traduction.

82 Le diagnostic et les huit principes

L'energie saisonniere passant d'un organe a rautre d·une fa~n reguliere, on peut dire par exemple que le rein est ta • mere ,. qui nourrit le foie. Le ~ur est le «fils • du foie .

a Les maladies de l'avers et du revers

Les Chinois consideraient que le corps humain etait une sorte de recipaent. enveloppe d'une couche protectrice qui etait a Ia fots une barriere defensive et Ia representation de Ia profondeur. Quand une maladie de Ia profondeur se manifestait par l'exterieur (dermatoses. douleurs superficielles. prurits~ hyperesthesie). cela signifiait que raffection en cause n'etait pas grave. puisque Ia maladie • sortait •· Au contraire, lorsqu'une affection de la surface. un contact allergique, une infection superficielle, se traduisait par des troubles profonds (syphilis, abces provoquant une nephrite, angine~ allergie provoquant une sinusite, toutes les maladies infectieuses a point de depart rhinopha­rynge), }'affection etait consideree comme serieuse.

Que represente /'avers (Piao) ?

C'est avant tout le revetement cutane, puis les organes des sens, le larynx, les fosses nasales, le pharynx et les organes genitaux externes. Si ces regions ne sont pas protegees par Ia libre circulation de l'energie , Oi.. defensive~ Ia maladie • penetrera vers Ia profondeur • en particulier si les organes profonds sont en vide, ou au contraire en plenitude.

Le revers est represente par les organes profonds, les os. le systeme nerveux central, Ia moelle epiniere, etc. (Lz).

Troubles du revers

Comme il s'agit des organes, il suffit de se reporter au chapitre 7 : Vide et plenitude des organes (questionnaire et pouls chinois).

Troubles de /'avers

Ce sont taus les types de dermatoses, prurits, herpes, douleurs superficielles, hyper ou hypoesthesies. perte de Ia sensibilite cutanee,

84 Le diagnostic er les huit prmcipes

maladies atteignant les ongles. les cils. les sourcils. les cheveux. Toutes les maladies des organes des sens. keratnes. conjonctivites. zona ophtalmique (mais pas le glaucome ou les scotomes qui sont d'origine interneJ. Les angines. les otites. Jes rhinites. les eczemas du conduit auditif externe, les pharyngites. les glossates. les affections des gene. ves (et non des dents). Les dermatoses anales. les troubles atteignant les muqueuses des organes genitaux externes.

9 Les maladies de « froid »

et de «chaleur» Ling Shu, livre: 5, chap. 21 {traduction du Dr Duron): Maladies du froid c:t de Ia chaleur: So Oucnn. lhTe 9. chap. 31 :Des chaleurs: li\'rc: 4, chap. 13 ~ Le fong c:t les organes :livre 12. chap. 42 : Les fong ; Shang Han Lun : Traite du froid nocif; Nan Tsing, 58c difficult~).

Les attaques des climats dans le systflma des cc cinq 616ments ••

Nous avons vu que Ia plupart des maladies. pour les Chinois. sont dues a cinq sortes d'agressions : le froid. Ia chaleur. le sec. l'humide. et le fong. ce dernier « climat • representant le vent. mais aussi tout cc qu'il transporte. comme les microbes. les parasites. et les allergenes.

Le vent. le froid. Ia chaleur, le sec. et l'humide peuvcnt attaquer tous les organcs, et ceci peut se montrer dans le schema classique des c1nq elements :

! e

1 le tong anaque Ia rate 2 l'humide attaque le rein 3 le froid attaque le creur 4 le chaud attaque le poumon 5 le sec attaque le foie

------8~

Mais 'toutes les combinaisons sont possibles et le froid pcut attaquer le poumon aussi bien que le creur. Ia rate. le rein. et le foie. estomac. vesicule biliaire. etc.

86 Le diagnostic et les huit principes

Sympt&nes des maladies dites de froid W:

C'est l'afTaiblissement du Yang (creur et rein Yang) qui a permis Ia penetration du froid dans les 3 Inn (F, R. Rt).

Malade couche, recroqueville, diarrhee. sueurs. frileux. membres glaces. asthenie mentale. desire dormir. douleurs abdominales. Pouts petit et fin.

Symptames des maladies dites de chaleur:

Par vide : respiration faible. prostration, vertiges. tachycardies. asthenie. langue blanche, signes de vide d'energie. Par plinitude: chaleur, transpiration, malaise cardiaque. constipation. douleurs abdominales. gaz. pouls Ients et pleins! langue epaisse et jaunatre.

Symtomes des maladies du tong :

Memes symptomes que ceux connus en Occident au cours : des infections microbiennes. des infections virales. des infections parasitaires. mycosiques. des allergies de toutes sortes.

Le remarquable equilibre entre les grands meridiens

Tae tnn I lurlde ) Tae yq I froid )

• Rae sarl,l FWmlinrge ,

IIG Ill V toos deux SM1!1 ' I \ I

' I TSU! mn ( lmg ) ' I Chao yang (fal l

\I -~----

F Ill Me sa11U ~ I ' VB TR Utout hrglt I \

I ' C. m dli!IJd/ \ Yalljl 1n1111 Cset I \ r

C t1 R 11M d!ux ene1g11 E a Gl u.c d! sang ""'cfhru•

Nous avons mis en hacbures les quantites de • sang • Inn et • d'energie • Yang que I' on rencontre dans les organes Ul. La panie en blanc reprcsente la

C I) lssu du Chang Hang Loun ou • Traite du froid nocif •. (2) Le sang et l'energie sont en realite des choses plus complexes, nous en donnons

seulement ici une tres vague idee.

Les maladies de • froid .. et de • chaleur ~ 87

quantite d'energie. On voit que seuls s'affrontent le froid et le chaud~ le feu et 1e fong. Le sec et l'humide sont en equilibre car Ia peau doit etre toujours un peu humide et il ne faut pas que 1e Yang ming vienne l'assecher.

Pour les Chinois. les climats attaquaient des zones bien particulieres et pas n'importe lesqueHes. Ainsi~ le froid attaquait surtout le « Tae yang ,., grand meridien compose de l'intestin grele meridien et vessie meridien. Quand on regarde le corps humain, on se rend compte que Ia nuque et le haut du dos soot les ·endroits ou ces deux meridiens soot le plus groupes. C'est cette region que l'on protege le plus contre le froid, avec des couvre-nuques et des « cache-nez ».

L 'attaque de chaleur se faisait surtout sentir sur le Chao inn (rein et creur).

L'atteinte du fong sur le Tsiue inn (maitre du creur et du foie). L~atteinte du feu ou chaleur exageree sur le Chao yang (vesicule

biliaire et triple rechauffeur). L'atteinte de l'humide sur le Tae inn {rate et poumon). L'atteinte du sec sur le Yang ming (gros intestin, estomac).

Surface

Charniere

Profondeur

Tae inn (hum ide)...._ ,., Tae yang {froid) -... ~

Tsiue inn (Fong) _-.........., ~-:::_ _ Chao yang (feu) ~ -...

Chao inn (chaud) .., ~ ........_ ......._Yang ming (sec)

Cette disposition~ qui peut sembler esotenque, montre tout de meme un certain nombre de points curieux. La surface du corps est surtout sensible au froid et a l'humide~ c'est Ia une chose connue de I'Occident. La temperature interne est en profondeur.

On voit aussi que Ia chaleur profonde « s'articule • avec le froid de surface, c'est une reaction la encore bien connue de l'Occident~ on frotte la nuque et le dos pour lutter contre le froid, instipctivement. on « amene ainsi de la chaleur en surface». On n'est pas surpris de voir que le fong « s'articule » avec le feu car dans toutes les maladies infectieuses ou allergiques, Ia temperature monte au-dela du chiffre normal de 37° pour devenir le «feu». Inversement~ la malariatherapie ou autres systemes (Propidon•), c'est-a-dire les injections de fong., lut­tent contre les etats d'agitation avec hyperthennie. Que le sec com-

J. BORSARELLO 7

88 Le diagnostic et les huir principes

batte l'humide ne nous etonne pas non plus. Pour Jes Chinois. les eli­mats attaqueraient done ce triple eta_ge de defense et au-delil, Ia mala­die « passerait • dans les organes, selon le schema suivant :

Si les defenses internes (neches) sont depassees, Ia maladie penetre dans les organes par le Tching pie ou meridien profond.

~..e mendien varYJ ~ ...----___,.;.- --, 3 e~ de

~------------~ ~~

Si Ia maladie n'est pas grave. elle va «traverser • les organes profonds {organes couples) et • ressortir • sous forme de dermatose a l'extremite du Tching pie (a Ia tete).

c·est pour cette raison que l'on trouve souvent de l'herpes labial, de )'eczema du conduit auditif externe, du zona ophtalmique. et que les premieres traces de la rougeole naissent derriere les oreilles.

Si Ia maladie est grave, elle « s'arretera • dans les organes couples et l'on aura alors a considerer une maladie du revers.

Les maladies de , froid • et de , chaleur • 89

Pour faire le diagnostic. il faudra done d'abord savoir ou se trouve l'agression ;

lecouche 2ecouche 3ecouche Tching pie or ganes

Diagnostic de l'atteinte des trois couches de grands m6ridiens Shan.!( Han Lun : Traite du froid nocif: So Ouenn. li\'re 22. chap. 74 : Les grands dominants; livre 18. chap. 64 : L'energie des grands meridiens.

Couche superficielle Tae inn Tae y11ng

p Rt v IG

INN YANG

C'est le premier Stade de l'attaque. Si riG. meridien Yang. est suffisamment charge en Y.ang (2/ 3 de Yang pour 1/ 3 de Inn) et si Ia vessie. meridien Yang. est aussi suffisamment chargee en Y-ang. J'attaque n'ira pas plus loin. Sinon, on constatera des frissons, sueurs, douleurs superficielles. C"est surtout Je froid qui attaque le Tae yang, et rhumidite qui attaque le Tae inn.

C ouche moyenne Tsiue inn Chao ytmg

MC F VB TR

INN YANG

Pour que rattaque s'arrete a cette 2e couche. il faut que F et MC soient suffisamment charges en Inn. et que VB et TR soient assez charges en Yang. Sinon. le grand signe de l'attaque de Ia cot.tche moyenne est Ia jievre et les troubles digestifs.

Couche profonde Chao inn Yang ming

c R E Gl

INN YANG

A ce stade. Ia defense est Ia derniere possibilite. car au-deJa la maladie va penetrer en profondeur et les organes seront atteints. Si le Inn et le Yang ne sont pas bien repartis dans le Yang ming et Je Chao inn. on notera de rabattement. douleurs profondes. troubles respiratoires et acceleration du pouls. bouche seche et grande fatigue .

90 Le diagnostic et les huit principes

Quelques axemples de maladies provoqu6es par lea eli mats

Poumon :Tousles syndromes contractes apres une expos1t10n au froid et aux allergies, bronchites, toux. tracheites. secheresse des muqueuses.

Ca?ur, vaisseaux : Coups de chaleur, pericardites, redemes. troubles vasculaires.

Digestif : Tous les syndromes infectieux ifong). diarrhees par chaleur humide ou froid. syndromes de deshydrata­tion .

Rein, genital : Syndromes infectieux, deshydratations. A rticu/ations : Rhumatismes exacerbes par le froid et l'humidite.

Les elements attaques

~ · F c: \ C E !Rt :~ /P V"),R

VB IG E

GI v

LES GRANDS MERIDIENS

Tae yang froid Tae inn humidite Tsiue inn fong Chao yang feu Chao inn chaleur yang ming secheresse

Tableau recapitulatif

Les moyens de difense et diagnostic

II faut que !'element saisonnier soit fort II faut que les autres elements aient des plenitudes moindres que !'element saisonnier Les 5 maladies de Michimasa Michizawa

Tae inn humide \ I Tae yang froid SURFACE

Tsiue inn fong - )( Chao yang feu CHARNTERE

Chao inn chaud I \ Yang ming sec PROFOJio"DEUR

LES 3 COUCHES

Les maladies de , f roid • et de , chaleur, 91

Lea sympt6mes de• affections dues aux climats (Energies externes passant deux mois chacune au cours d'une an nee).

SIGNES D U PASSAGE D ES •INVITES • (PRESIDENCE AU C IEL) (On appelle aussi • invites • ces energies externes climatiques bimensueiJes)

Grande chaJeur Chao yang : Le poumon est soumis (feu fond le metal). feu Toux, eternuements. epiStaxis. fievres alter­

nees.

Secheresse Yang ming metal

Froid Toe yang eau

Fong Tsiue inn bois

Chaleur Chao inn

H umidite Toe inn terre

Aphtes buccaux~ Cl!demes. Le Tsiue inn est a Ia , source • : douleurs cardiaques et eptgastriques.

: Le foie est soumis (le metal fend le bois). Douleurs aux cotes, rougeur des yeux. trem­blements. atrophies. Chao inn a Ia « source ». urines alterees. acces comme malan a, douleurs cardiaques.

: Le creur est soumis (l'eau etemt le feu) . Gorge seche. soif. coryza, melancolie et bail­lements. Le Toe inn est a Ia « source ». ano­rexle. engourdissements, redemes et abces de la partie posterieure du corps.

: La rate est soumtse (Je boss appauvrit la terre). Corps pesant. inappetence. perte du gout. Chao yang ala • source •·

: Le poumon est soumis (Je feu fond le metal). Oyspnee. acces febriles. etemuements. epis­taxis. Yang ming a Ia «source ll, douleurs cos tales.

: Le rem est soumas Oa terre absorbe l'eau). Gene dans Ia poitrine. ampuassance. manque d'energte. douJeurs lombo-fess•eres. Le Toe yang est a Ia fl source •· bas-ventre dou­loureux. digestions difficiles

LES GRANDS GOU VERNEMENTS SELON LES AN N EES (So Ouenn. livre 21, chap. 7 1)

I) Le gouvernement du Toe yang :

Annees 29 et 59 : ven~ troubles visuels U)

Annees 5 et 35 : chaleur. paraJysies Annees 41 et 1 1 : ciel couvert - pesanteur anale Annees 17 et 4 7 : secheresse - maJadies du dos et de pottnne Annees 53 et 23 : froid fort - maJadaes du fr01d

saisons en

a vance en

general

( 1) 29. 59 oe correspondent pas a nos annecs rna is aux cycles : tous les 60 ans. on repart a zero .

92 Le diagnostic et les huit principes

2) Le gou\•ernemenr du Yang ming : Saisons en retard en general

Annces 4 et 34 :chaleur. le cycle est vent. puis fraicheur. puis chaleur A nnees 40 et I 0 : froid. le cycle est chaleur, puis froid, puis pluie Annees 16 et 46 : vent, le cycle est pluie. puis vent, puis fraicheur Annces 52 et 22 :chaleur. le cycle est fraicheur. puis chaleur. puis froid Annees 8 et 38 : pluie, 1e cycle ec;t fro1d, puts pluie. puis vent.

3) Le gouvernement du Chao yang : Satsons en avance en general

Annees Annees Annees Annees Annees

39 et 15 et 51 et 27 et

9 :vent, chutes, ven.iges. craintes, rcpleti lm du thorax 45 :chaleur. hemorragies. douleurs cardi~ c.Jtll. .. , 21 : pluies, lourdeurs. cedemes

3 et 57: fraicheur. maladies du haul du dos et poitrine 33 :froid. redeme du froid.

4) Le gou .. ,ernement du Tae inn : Sa1sons en retard en general

Annees Annees Annees Annees Annees

14 et 44 : fraicheur: cycle: vent. fraicheur. chaleur 50 et 20: froid: cycle: chaleur, froid. pluie 26 et 56 : vent :cycle : pluie, vent. fraicheur

2 et 32 :chaleur: cycle: fraicheur. chaleur. froid 8 et 38 : pluie :cycle :froid. pluie. vent.

Favorable I rau 1311~ lebOIS

Danger le metal lend lcbOIS

Oa11ge1 e feu hnf le met ctl

Sur le cercle central, les energies hotesses. Sur le cercle moyen. les energies invitees. Sur le cercle exterieur. les dates de passage d~ invitees. (D'apres Je So Ouenn, traduction du Dr DuRON).

Les maladies de , froid • et de • chaleur 11 93

Normalement. les energies ext.ernes passent a ces periodes. mais il peut y avoir des saisons en avance et en retard et en consequence les penodes favorables ou dangereuses sont modifiees.

LES DEPASSEMENTS DES HOTES (SAISONS EN EXCES)

(lorsque les saisons sont en avance ou se prolongent trop) ( D•apres le So Ouenn. traduction du Dr HussoN)

Depassement dubois Printemps

Depassement dufeu ~te

Dipassement de Ia terre 5' saison

Dipassement du metal Automne

Dipassemenr de /'eau Hiver

: Vent - AfTecte Ia rate - Diarrhees. inappetence, pesanteurs. malaises. borborygrnes. tensions abdo­minales - Surveiller le pouls sur 42 E. s'il est rres faible __.. maladie grave.

: Chaleur - Affecte le poumon - F ievres. suffoca­tions et toux - Suintements sanguins par le bas -Surdite. secheresse de Ia gorge - Surveiller le pouls sur 9 P .

: Pluies- AfTecte le rein - Douleurs abdominales -Refroidissement des extremites Melancolie. Pesanteurs du corps - Surveiller le pouls sur 3 R .

: 8echeresse - AfTecte le foie - Douleurs des hypo­condres et du bas-ventre - Rougeurs des yeux -Surdite - Surveiller le pouls sur 3 F .

: Froid - Affecte le creur - Fievres. etouffements ­Palpitations . delire avec douleur au creur. Sur­\'eiller le pouts sur 7 C .

LES • D~FAILLANCES • DES HOTES (SAISONS EN INSUFFISANCE)

(quand les saisons sont en retard ou trop courtes) (So Ouenn, livre 20. chap. 69)

Di.faillance dubois Printemps

Dij'aillance dufeu Ete

Di.faillance de Ia terre se saison

: Secheresse (P attaque F). Douleurs dans les flancs. borborygmes et diarrhees.

:Froid (R attaque C). Constrictio n thoracique -douleurs costales et interscapulaires. douleurs de Ia face interne des bras.

: Vent {Rt attaquee par F). Diarrhees cholerifonnes. douleurs abdominales, spasmes musculaires~ co­teres~ endolorissement des chairs.

94

Dejail/ance du metal Automne

Difaillance de l'eau Hiver

lei Ia terte absortle I' eau

Le diagnostic et les huit principes

: Chaleur (C attaque P). Pesanteurs dans le dos. coryzas, etemuements - hemorragies anales.

: HumidUe. Plaies suintantes. crises douloureuses des lombes et des cuisses (Rt attaque R).

Tableau des interactions

On appelle orgnne a l~t source celui qui est place sur le grand diametre. L'energie en presidence est celle qui passe sur une saison a un moment donne. L'organe soumis est celui d'une action defavorable.

Chao yang en presidence (passage au ciel). Tsiue inn a Ia source. et poumon SOumis car Chao yang feu fond le metal poumon.

TROISIEME PARTIE

LA THERAPEUTIQUE

Avant de commencer cette vartie, il est necessaire d'insister sur les difTerentes formes de traitements que pratiquent les acupuncteurs. Les novices, et cela est bien comprehensible. debutent generalement par !'application des bonnes recettes~ celles dont le resultat spectaculaire est frequent et encourageant. Lejeune praticien rencontre alors des cas ou les recettes ne suffisent plus, et il est oblige. pour obtenir un resultat. de raisonner en fonction des lois elementaires de !'acupuncture. 11 se sert alors des points qui agissent sur Ia polarite. sur les circuits de renergie. et ajoute en fin de seance quelques points symptomatiques. 11 faut dire que de nombreux acupuncteurs vont exercer leur profession selon cette methode pendant de longues annees. si ce n'est toute leur carriere. Avec ce systeme simple, les algies seront toujours soulagees, et les petites miseres fonctionnelles verront souvent leur fin en quelques seances. 80 p. 100 des praticiens se :imitent a cette forme d'acupuncture. ils y trouvent des explications scientifiques facilement car il s'agit au fond d'une sorte de reflexotherapie plausible et leurs confreres non acupuncteurs veulent bien admettre cet adjuvant commode de la medecine generate.

Le Stade pJus e)eve demande deja plusieurs anm!es d'etudes supplementaires, et n'y accedent que ceux dont Ia curiosite a ete eveillee par la lecture des ouvrages complets. ou rexemple d'un malade difficile traite et gueri par un confrere << traditionnaliste •· La grande tradition ne se limite plus aux points energetiques et aux transferts de polarite Inn Yang. A ce degre. la climatologie, les conjonctures de temps. les variations saisonnieres jouent un grand role. II est necessaire de bien connaitre Ia palpation des pauls, les meridiens secondaires, et Pon S7engage alors dans une technique dont la science moderne n'a pas encore permis de decouvrir toutes les explications. Le praticien qui parvient ace raisonnement tient generalement cachees ces manreuvres tenues pour esoteriques et empiriques. Pourtant. une etude poussee permet hi aussi de decouvrir d'etranges parallelismes avec des notions dites nouvelles, comme Ia chronobiologie par exemple. Ce stade est

98 La thirapeutique

aussi celui de l'age avance pour l'acupuncteur. car il requiert de grandes connaissances et une experience considerable. A peine est-il possible de traiter dix malades par jour tant l'examen est long, Ia palpation des pouls precise. et Ia mise en place des aiguilles delicate. Pour donner une idee de cette haute qualification. nous dirons que sur pres de deux mille cinq cents acupuncteurs fran~ais. une trentaine seulement peuvent etre eleves a cette specialisation.

Le plan therapeutique sera expose dans toutes ses possibilites. celle des debutants et celle des grands specialistes. Ainsi, celui qui debute trouvera dans cet ouvrage autant d'informations que celui qui veut se perfectionner.

10 Le traitement du desequilibre Inn Yang

Ling Shu. livre 2. chap. 6 (traduction du Dr Duron).

Le d6a6quilibre Inn Yang local Exemple : entorse Yang avec caracteristiques de la douleur Yang.

I) Point cle de mcrveillcux vaisscau

affections Yang du haut: 5TRd cu (bras. epaule. mains. dos) 31Gd (colonne vertebrale haute)

affections Yang du bas : 62Vd (lombes. membre inf .. pied) 41 VBd (abdomen, digesti011•

affections Inn du haut : 7pd (thorax. tete. cou. poumons) 6MCd (psychisme et digestif)

affections Inn du bas : 6R d (totalite des fonctions) 4 Rtd (digestif essentiellement)

affections Yang a droite ou a gauche : 62Vd cote atteint affections Inn a droite ou a gauche : 6R d cote atteint affections Yang du haut ou ·du bas : 5TRd ou en tonification

affections Inn du haut ou du bas : 6MCd ou en tonification affections Yang devant le corps : 7 pt .o<' ........ affections Inn devant le corps : 7Pd affections Yang derriere : 31Gd affections Inn derriere : 3IG' affections superficielles : 41 VB' si Inn et 41 VBd si affections profondes : 4Rtd si Inn et 4Rt' si Yang

Yang

fJv B./. U V) •

MARSEILLE

2) Points auxiliaires (Voir chapitre des points cutanes actifs)

(I) d = en d ispersion. t = en tonification. ( 2) Pour des ra isons de • couplage • entre mervcilleu x vaisseaux. le 4 I VB.J s'avere

un excellent roml pour Ia douleur de l'epaule.

100 La therapeutique

Le d6s6quilibre Inn Yang gen6ral

Execs de Yang: 13TMd 19TMd 5TRd 12JMd

Exces de Inn : on prefere tonifier les Yang. soit 36Et 12JM' 4GJt 4TMt

Le Ling Shu conseille. dans les exces de Yang, de toujours disperser un point de l'estomac. Dans les exces de Inn. tonifier les Yang, mais aussi disperser un point de la rate.

Le d6s6quilibre Inn Yang imbriqu6

- Inn de Inn : exces de Inn : on tonifie tous les Yang, 36E' 12JM' 4TMr 4GI' - Yang de Yang: exces de Yang: on disperse taus les Yang, 13TMd 19TMd 12JMd 5TRd

- Yang de Inn : insuffisance de Yang: on tonifie tous les Yang~ sauf dans Ia reg10n ou il } a un exces de Yang.

Ex. : entorse Yang chez. un sujet Inn, on tonifie les Yang du haut 401'. les Yang du milieu 4TM' et 12JM'. mais pas le bas du corps.

Ex.: douleur Yang du bras chez. sujet Inn. tonifier tousles Yang sauf le 4GI qui est en haut. - Inn de Yang : insuffisance de Inn. on toni fie taus Jes Inn sauf ceux de la region atteinte.

Ex. : douleur dentaire chez sportif en exces de Yang. On tonifie tous les Inn : 6Rt, 6JM. rnais pas le 6MC qui dessert le haut.

Ex. : douleur Inn de lajambe chez sujet tres Yang. On tonifie le 6JM, lc 6MC. mais pas le 6Rt qm est sur la jarnbe.

HAUT

MIUEU

BAS

.STR post~rieur Yang , ' • .. - - 6MC Inn ant~rieur

.---- - ___;;,.' ' 4GI posterieur Ysng o- ---12JM ant~rieur Yang

--4TM postlmeur Yang • - --6JM ant~rieur Inn

• ·36E Yang externe

• -- - 6Rt Inn interne

Le traitement du desequi/ibre Inn Yang tOl

Le Inn ne passe pas dans le Yang ou vice ver-

Piquer le Choae keou a la racine du nez, 25 Tou mo, avec une aiguille absolument sterile, sur une profondeur d'environ 5 mm. Piquer raiguille dans Ia btssectrice de l'angle forme par la levre superieure (verticale) et Ia cloison nasale-narines {partie horizontale).

Tableau recapitulatif

Inn Yang local Yang du haut 5TR ou 3IG

Yang du bas 62V ou 4 I VB

Inn du haut 6MC ou 7P

Inn du bas 6R ou 4Rt

+ points auxiliaires droite~gauche 62V

haut~bas 5TR

devant-derricre Yang 3 IG

devant-derriere Inn 1P

dehors-dedans 41 VB 4Rt

exces de }'ang 13TM 19TM 5TR 12JM Inn Yang general

exces de Inn 36E 12JM 4GI 4TM

Yang de Yang : disperser le Yang

Inn Yang imbrique Inn de Inn : tonifier Jes Yang

Inn de Yang :vide de Inn

Yang de Inn: vide de Yang

Le Inn ne passe pas dans 25 Tou mo le Yang ou \"ICe versa

11 Le traitement des vides et des plenitudes

Ling Shu, livre I, chap. 2 (traduction du Dr Duron); Bulletin de Ia societe d'acupuncture 1952 • Exphcauons sur les canaux vecteurs d'energic: • : Conferences de Hon Ma el Yanagiya Sorei ~ So Ouenn. chap. 56.

1..es pouls et le questionnaire ont montre Ia faiblesse de l'organe dans sa saison ou dans une saison ou il devrait quand meme avoir uncertain degre d'energie.

T onification

0RGANES PRINTEMPS Eri 5e SAlSON AUTO\fNE HIVER

( Ro TING lONG lu KING

Foie SF I IF 2F 3F 4F

Ro []ijG

lONG Iu KING

Cccur 3C c 8C 7C 4C

Ro sa lONG Iu KING

Maitre 3MC c 8MC 7MC 5MC du ca:ur

Ro TING i ~G Iu KING Rate 9Rt lRt t 3Rt 5Rt

Ro TING lONG

I Iu KrNG

Poumon 5P llP lOP 9P I 8P

Ro TING lONG Iu []j KING Rein lOR JR 2R 3R 7R I

Le double encadrement montre Ia saison de rorgane. A noter qu'il est rare que Pon ait a torufier le F en ete, le R au pnntemps, le P en hiver et C en se saison, puisqu'a ces epoques, l'energie est ma.ximale dans l'organe sutvant. la • mere • est vide quand le • fils • est en plenitude, on tonifiera seulement ces organes dans des cas bien particuliers.

., Le traicement des vides ~l des plinltudes 103

Tonification

VIScERES ~

PRINTEMPS ETI?: 5~ SAISON AUTOMNE HJVER

r;J. lONG Iu KING Ro TTNG VB ~VB I 41VB 38VB 34VB 44VB

lONG Iu KING Ro Tl~C lG 2IG I JIG I 5IG 8IG IIG

lONG (JTR llu I

KING Ro TlNG TR 2TR 7TR JOTR 'ITR

lONG Iu GIJ~G Ro TING E 44E 43E E 36E 45E

lONG Iu KING Ro TING GI 2GI 3GI SGI I I 1 GI I IGI

lONG lu KING Ro (E{JG v 66V 65V 60V 54V v

Vavantage de piquer Jes points saisonniers reside dans le fait qu'il est inutile de manipuler les aiguilles ; quoi que l'on fasse, piqiire. bnilure. pincement~ sur les points saisonniers~ ils seront tonifiants ou dispersants de toute fa~on si on suit bien l'ordre des saisons.

Le decalage des points s'explique tres bien par le raisonnement logique et meme mathematique ( l ) .

Quand un meridien est ea etat de vide, on tonifie le point source et le point Lo:

c 5C' 7C' VB 37VB' 42VBt IG 71Gt 4IG' F SF' 3F' v 58V' 64V' p 7P' 9Pt R 4R' 3R' 01 6GI' 4GI'

MC 6MC' 7MC' E 40E' 42E' TR 5TRt 4TR' Rt 4Rt' 3Rt'

(I) Voir Bioenergetique et medecine chinoise de D URON. LAVJLLE - MERY et 80RSARELLO. ed. Maisonneuve, Moulin-les-Merz.

J. BORSARELLO 8

104 La rherapeutique

Quand un organe est en exces~ on disperse le point saisonnier :

Dispersion

0RGANES I PRTNTEMPS En~ 5e SAlSON AUTOMNE HI\'ER

~SG lu KING Ro TlNG F F 3F 4F 8F IF

lONG ~u KING Ro TtNG c I 8C c 4C 3C 9C

Jo~G Iu l<.p,.;o Ro TJNG MC 8MC 17MC I 5MC 3MC 9MC

IosG Iu ~G Ro TING Rt 2Rt 3Rt t 9Rt lRt

Io~G Iu KING I 5P Ro TrNG

p lOP 9P 8P I II p

loNG Iu KNG Ro ~NG R 2R 3R 7R lOR R

'hSCERES

~~G Ro TlNG [ONG Iu VB B 34VB 44VB 43VB 41VB

KJNG ~0 TlNG IOI"G l u IG 510 G 110 2IG 3IG

KING ~0 TING IOI"G Iu1

TR i'TR R lTR 2TR 3TR I

K.Jso Ro ~G lONG Tu E 4JE 36E E 44E 43E

KrNG 1 Ro TlNG ~G lu GI 5GI llGI IGI I 3GI

KING Ro TING lONG EJU v 60V 54V 67V 66V v

Le traitemem des vides et des plinitudes 105

Generalernent. on ne disperse pas un organe quand il doit etre fort dans sa saison. il est normal que le F soit fort au printemps. le R en hi­\Cr. le poumon a l'automne, la rate en fin d~ete et le C en ete. ainsi que les visceres correspondants. On ne le fera que si vraiment Ia quantite d·energie est trop forte.

Quand un meridien est en plenitude. on disperse son point Lo. on disperse le point douloureux local.

A noter que pour les organes. on utilise aussi les points dits • d'assentiment ,. qui dispersent et lcs points I< herauts >• qui tonifient. Nous les verrons plus en detail au chapitre de l'avers-revers.

u n organe trop faible dans sa saison a ete attaqoe par un organe plus fort ou par un climat.

Exemples :

F trop vide au printemps attaque par P ou Rte.

F a sa periode norrnale de vide attaque par P ou Rte. V meridien attaque par humidite provoquant une sctattque.

rhumidite est rate. c·est done une att~que de !'element 1 terre. humidite. ratc-estomac I sur retement I eau. froid. \'essie-rein l-

c organe trop faible en ete attaque par R et P. ou bien le frotd (rein-eau-froid) a r>rovoque une diarrhee (GI-P-metal-sec).

II faut alors se souvenir que chaque organe est represente toute l"annee par un point :Penn (ambassadeur). Ce point est celui qui agit Ie mieux sur lc viscere ou rorgane.

Les points Penn :

Foic : Ting: IF ~1. du creur : l on~ : Rate : /u: 3Rt Poumon :King: 8P Rein: Ro: lOR

8C 8MC

-------~---~-----------or ganes

Vesicule biliaire : /u : 4 l VB I ntestin grele : King : 5IG Triple rech. : Kin~? : 7TR

Estomac ~ Ro : 36E Gros intestin : Tinf!: IGI

Vessie : lonf(: 66\'

-----------~-----------v1sceres

106 La rhbapeutique

Quand un organe ou un viscere ou un meridien sont attaques par un autre organe. viscere, climar. caracteristique psychique, etc ...• il faut disperser le point , Penn » de /'attaquant dans /'attaque.

Exemples : douleur sur le trajet du meridien de GI a l'avant-bras, provoquant une algie du long supinateur, ceci par un coup de froid .

Attaque : meridien de GI : element I P-GI-automne-metall Attaquant : le froid : element I R-V-eau-froidl

GI est viscere, il faudra prendre le point Penn de V qui est viscere c'est-a-dire long. Et on dispersera le long de Gl, c'est-a-dire le point froid de GI.

Si ce meridien avait ete V lui-meme. par exemple une sciatique reveillee par Je froid. on aurait fait le point long de vessie.

Si le meridien de V etait attaque par l'humidite (Rt-E). on aurait fait le point humidite. estomac. done R o de ~~essie : 54 V

Done, lorsqu'un organe est en etat de vide, il faut commencer par disperser son point «de protection • qui porte Ia marque de l'attaquant. Cet attaquant peut etre un climat, une saison, un etat psychique, une odeur. une saveur, tout est possible ; nous allons faire un tableau de ces attaques :

Foie vide peut etre attaque par : - froid~ R ou peur. ou sale, etc. - Ro du foie - chaud, C ou excitation. ou amer etc. - long du foie - fang, F ou colere, ou acide etc. - Ting du foie - sec, P ou tristesse, ou boucane, piquant _. King du foie - humide, Rt ou soucis. ou douceatre, etc. - lu du fme Idem pour P, Rt, C. MC.

v essie peut etre attaque par :

- froid, ou peur, etc. - I ong de vessie - chaud. ou excitation, etc. - King de vessie - fang, ou colere, etc. _. Iu de vessie

sec. ou tristesse. etc. ---+- Ting de vessie - humide, ou vessie, etc. - Ro de vessie

~ viscCre ( avec , viscere

avec organe

Bien entendu, il faudra apres ce point de protection tonifier Porgane faible (point de tonification saisonnier) et aussi disperser rorgane attaquant.

Le traicement des Pides er des plenitudes

Les points de protection

,..o .. , .. .. ,,( 1Ni MC .0.\G ..

,.,, IG lNG TAKING .......... ,," ~ bJe .................. , ..

,' Eatr. 01 .. , ~ ......

F - '-.l ~' An1i!1 ...... Rt Ill ,' ', o"' ~ · · H.m~~r • ?

VB 11... ' SluG f E flO \ ~~ ~ I

Mil \ &ria! I \ I \ I

\ ' \ I \ I

' I \ I \ • I \ I \ I

\ • I , Flald Sec • I i~ \ I R~ • Sale I~ b----~------------ opi(N;

Ha!lttlt RRO vi(Nj Gh~Mi

107

On peut ainsi utiliser toutes les caracteristiques des cinq elements. Prenons le cas d'un malade qui a une diarrhee chaque fois qu~il mange des haricots. Diarrhee : GI attaque par haricots (element R- V) ~on fera le point • haricot • (c"est-a-dire long de Gl. c~est-a-dire encore 2GJd).

Si un malade fait un asthme allergique a l'odeur de fumee. Asthme : P ; fumee : P ; on fera le point fumee P : King du pou­mon: 8P.

Allergie du type rhume des foins : fong attaque voies aeriennes. poumon ; poumon attaque par foie, on fait le Ting du poumon.

On voit qu'il existe de nombreuses possibilites de soins par ce system e.

Vide du syst6me des trois foyers

Foyer superieur:

Tonifier le heraut du C : 14JM Tonifier le heraut du P : 1 P (point dangereux) Tonifier le 17JM et le 21JM.

108

Foyer moyen :

Toni tier le her aut de J'estomac : 12J M Tonificr le heraut de Ia rate : 13F Tonifier Ie heraut du foie : 14F

Foyer inferieur:

Tom fier le hera ut d u rein : 25 VB Tonifier le 4TM ct le 3JM Tonifier le 30E et le 1 I R

La therapeu1ique

Vide et ph~nitude des m6ridiens superficiels Tching kan

Vide du Tching kan:

Marteau fleur de prunier sur le trajet du Tchin~ kan et dtsperser le pomt Ting. Disperser le point de dispersion du meridien correspondant.

Plenitude du Tching kan :

Disperser les points douloureux du trajet. Tonifier le mcridien correspondant au point de tonification. Disperser aussi le pmnt Ting 111 •

Vide et pl6nitude du cc revers)) (organes profonds)

On do it bien entendu tenir compte des saisons (voir chapitre 2). mais il se peut aussi qu·un organe soit en vide ou en plenitude grave toute ttannee et independamment des saisons ou des climats. IJ est bon alors de se servir des points herauts et des points ct•assentimem.

Organes en vide : tonifier le point heraut.

Heraut de C : 14 .fenn mo Heraut de IG : 4 Jenn mo Heraut de V : 3 Jenn mo (rechauffeur inferieur) Heraut de R : 25 VB Heraut de MC: pas de heraut Her aut de TR . 5 J enn mo

( 1) Car le point Ting assure le passage entre le meridien principal et le Tching kan. on le dtsperse done dans les deux cas.

Le traitement des vides et des plenitudes

Heraut de VB : 24 VB Heraut de F : 14 F Heraut de P I P et 17 Jenn mo (rechauffeur superieur) Heraut de G I : 25 E Heraut de E : 12 J enn mo (rechaufTeur moyen) Heraut de Rte : 13 F

O rganes en plenitude: disperser lcs points d~assentimcnt.

C : 15 V Sinn iu IG : 27 V Siao tchrang iu V : 28 V Prang koang iu R : 23 V Chenn iu MC : 14 V Tsiue inn iu TR : 22 V San tsiao iu VB : 19 V Tann iu F : 18 V K ann iu P : 13 V Fei iu Gl : 25 V Ta tchrang iu E : 21 V Oae iu Rt: 20 V Pi iu

109

12 Therapeutique des attaques

par l e~ energies externes Lfn~ Shu. line l, chap. 5 : Les nceuds et les racines: So Ouenn, livre 12, chap. 42 : Points d urgc:nce fong.

La chaleur externe ( Yang de Yang}

Coups de soleil1 hyperesthesie, briilures douloureuses. Yang en surface. peau chaude et douloureuse. angines. conjonctivites~ otites externes. langue douloureuse. levres douloureuses. herpes (fong en plus). peau seche. bouche seche.

On pique les points Ju et Lo. les points Ting. des meridiens atteints.

Le froid interne ( Inn de Inn}

Ralentissement des fonctions de tous les organes profonds. diminution de Ia diurese. digestion, secretion. selles. peristaltisme. etc ...

On pique les points Ting, long et lu des meridiens correspondants.

Le froid externe (Inn de Yang}

Pan!sies. pertes de Ia sensibilite. hypoesthesies, pertes d'odorat. du gout, baisse de Ia vision si elle est fonctionnelle. surdites fonctionnelles, etc ...

Ott pique les King et les lu des meridiens Inn. les King. les /u et les Rodes Yang.

La chaleur interne {Yang de Inn}

Exageration de toutes les fonctions internes. Ia fievre. le debut des infections generales. les gastrites. duodenites. colites. cholecystites, cystites. etc ...

On pique les Ro des Yang et les points Ting mais aussi les points reumon.

Therapeutique des atlaques par les energies externes II 1

Autres moyena th6rapeutiques CLing Shu, livre 1. chap. 5).

Les attaques des grands mtuidiens. le traitement par les tr racines »

Tae inn (hum ide) I Rt 67V Tae yang (froid)

• • • • • • p Rt v rG

Tsiue inn (fang) Chao yang (feu)

• • • • • • MC F IF 44VB VB TR

Chao inn (chaud) Yang ming (sec)

• • • • •• c R IR 45E E GI

Quand on disperse 1 R. on envoie de Ia chaleur combattre le froid en surface. Quand on disperse 1 F. on combat le feu. Quand on disperse 1 Rt. on envoie de rhumidite dans le sec p rofond. Quand on disperse 45E. on envoie du sec dans rhumidite de Ia surface. Quand on disperse 44 VB. on combat le fong. Quand on disperse 67V, on envoie du froid dans l'exces de chaleur prof on de. Froid en surface : frissons. coup de froid au tout debut. frilosites : I R d

[nfections. allergies. parasitoses : 44 VBd

Les tr enonces de S iao S eu »

T11WJ laAg. "

I I 2 La therapeutique

Les grands principes therapeutiquea chinois antiques

Ce sont : La « sudorification )) pour Jes affections externes. superficielles, aigues. La « n!gularisation • pour les affecttons intermediaires. La • vomificat1on • pour les syndromes du foyer superieur. La « purgation Jl pour les syndromes du foyer inferieur et couche prof on de. La "calorification )} pour les maladtes de froid . La « refrigeration » pour les maladies de chaleur.

1) La 1c sodorification,. : C'est Ia maladie du nivcau superficiel peau et capillaires, niveau Tae y ang surface. On dis­perse 9P et lOP : lu et long de P. On tonifie I Rt et 2Rt : racine de Rt.

Tae inn Tae yang

P Rt V IG .._...._.. ............... ni\cau superficiel

2) La f< regularisation » : c·est Ja maladie du ntveau moyen Chao Tsiue inn Chao \'ang yang-Tsiue inn.

VB TR Pour le niveau Chao yang, on pique les ~ ...!:. ...... ...... points lunn qui font sortir l'energie de rinte

n~veau moyen rieur vers l'exterieur et permettent le passage de l'energte dans le foie : 64 V. 42E. 42V B, 4TR. 4GL 410.

Pour le niveau Foie. on pique le point I asseritiment du foie ( 18 V) et Je point heraut (14F) et on ajoute 6MC.

3) La "vomification » : Syndrome d'urgence, il faut evacuer v·ers le haut une accumulation du foyer superieur (C c:t P). La seule contre­indication est le vide d'energie long (nourriciere) avec vide d'energie essentielle (Oe et long) et vide de sang. On dispersera le 6MC qUI est Ia barriere entre )'abdomen et le thorax, le 12JM qui est le passage du TR moyen vers le TR superieur et le 22J M.

4) La ~ purgation J) : 11 faut evacuer vers le bas une accumulat=on du

Chao inn Yang ming C R E GI --------~~ profondeur

foyer infeneur. Dans le syndrome chaleur. syndrome du Yang ming. on pique les herauts speciaux de l'estomac :

36E. 3 7E. 39E l ~ ~ E GI GI

Thirapeutique des auaques par les energies externes 113

Dans le syndrome froid du TR inferieur on pique le 6TR ou 7TR point King qui est le point chaleur du TR et le 36E. S"il y a stagnation du Inn. on puncture le 6Rt reunion des Inn et le 15Rt.

S) La .c calorification »: C'est le syndrome du Chao inn de Ia couche profonde: on agit sur Jc 40E Lode E et le 42E qui regit renergie Yang. On combat rauaque du froid en tonifiant les points lu et lunn. on tontfie auss1 le I 2JM Yang. le 3R. le 3F et 3Rte.

S'il } a vide de Yang de l'E et Rte entrainant une plenitude de Inn froid. on toni fiera le l2J M. Je 1 OJ M et le l3J M. On tom fiera le Yang avec 41 E et le long de Rt 2Rt. S'il y a vide des reins Yang, on tonifiera Je 4TM~ le 3TM et Je 6JM.

6) .. La refrigeration • : Permet de Iutter contre Ia chaleur. On toni fie les points long des visceres car ce sont les points « froid >~ 2GI 2TR 2JG 44E 43VB 66V.

On tonifie les points Junn des visceres et on disperse les Lo des organes. Pour evacuer la chaleur. on pourra aussi disperser les 19TM 20TM 20VB et disperser le point chaleur 2F. On rafraichira Ia peau avec SP et 54V.

7) Le traitement des maladies dues au " fong •

Faire les points fong (Ting des Inn et Iu des Yang). Disperser Ia racine de Chao yang 44 VB. Faire les points d'urgence fong (So Ouenn, livre -12 .. chap. 42) :

Fong ala tete: 23TM 21TM 20TM 19TM 5IG 4JG ITR 60V 43VB Fong aux yeux : SIG Vertiges fong : 4GI 40E 20VB Migraine de fong : 20VB 4GI 12JM 23TR 36E 41 E.

8) Le traitement des maladies dues au .c feu • (chaleur extreme)

(So Ouenn. chap. 35. 62~ 65 et 66. Nei King. chap. 4 de Chamfrau1t) Coup de chaleur: 28TM. 27TM, 4GI. 44E. 19TM. 20TM, 3JM. 6JM. Puncturer l'assentime11t du meridten atteint. Toujours accelerer le sang qui circule mal: 15V. l8V, points long. Appeler l~energie defensive Oe par les points King. La chaleur attaque toujours le haut du corps. comme lefong (l'humidite attaque le bas).

114 L a therapeutique

Traitement dea maladies duea aux climata (6nergiea externea bimenaueUea)

COMMENT AGIR PAR D ES TISANES SUR LES ~NERGIES DU CIEL ET D E LA TERRE

(427 a 437 du SO OUENN, pp. 318 a 322. Traduction du Dr Husson)

Cette methode consiste a etablir un traitement de base avec des boissons qui respectent les QI des elements, c'est-a-<iire les temperatures. les saveurs. On sail que. par exemple, le creur a la temperature feu, chaude. Ia saveur amere. s'il est en exces. on peut le contrer avec les Ql de son ennemi, qui est l'eau, rein, saveur salee, temperature froide (l'eau eteint le feu). On peut ainsi prevoir pour une annee entiere le traitement de base qui contrera l'exces d'un invite ou du grand meridien • directeur • de l'annee. On con~oit que l'on puisse des cet mstant eviter beaucoup d'ennuis aux malades en consultant ce tableau. ll faut pour cela bien entendu qu'il y ait exces ou insuffisance soit du grand meridien IOVllC (le haul OU cie)) Je grand meridien hote (en bas OU terre) et Ce)ui du milieu. c'est-a-dire l'homme.

Annees 1 et 3 I : en haut Chao inn feu en exces ~ tisanes salees froides Feu (eau) car l'eau eteint le feu (sel et froid caracteristiques de

! l'eau)

Bois Terre en bas Yang ming metal ~ tisanes acides chaudes car acide : bois et chaud : feu qui sont les opposes du metal dans

Eau Metal le cycle Ko : le feu fond le metal et le bois contre un peu le metal.

Annees 2 et 32: en haul Tae inn terre en insuffisance ~ tisanes ameres chaudes. Le chaud est ca:ur aussi en bas Tae yang eau : tisanes douces chaudes. carle doux est terre qui attaque l'eau (Ia terTe absorbe l'eau) et le chaud. ca:ur feu contre l'eau.

Annees 3 et 33 : Chao yang en haut en insuffisance --- tisanes ameres chaudes. on tonifie done directement le C Chao Yang avec Ia saveur du C Carner) et Ia chaleur (feu) en bas Tsiue inn bois - tisanes acres tiedes car acre : poumon metal et le metal fend le bois.

Et ainsi de suite pour toutes les annees.

Therapeutique des attaques par les energies externes 115

Annees 4 et 34 -5 et 35 6 et 36 -7 et 37 -8 et 38 -9 et 39 -

10 et 40 -llet4l -12 et 42 -13 et 43 -14 et 44 -15 et 45 16 et 46 -17 et 4 7 -18 et 48 -19 et 49 -20 et 50 21 et 5 I 22 ct 52 -23 et 53 -24 et 54 -25 et 55 26 et 56 27 et 57 -28 et 58 -29 Cl 59 -30 ct 60 -

Tableau du cr So Ouenn » (corrige a 4 pUlsqu•it s'agit de notre calendrier)

Haut Yang ming(ameres tiedes) Tae yang (ameres tiedes) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn (salees froides) Tae inn (ameres chaudes) Chao yang (salees froides) Yang ming (ameres tiedes) Toe yang {a meres) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn {salees froides) Tae inn (ameres tiedes) Chao yang (sa lees fro ides) Yang ming ( ameres tiedes) Tae yang (ameres chaudes) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn (salees froides) Tae inn (ameres tiedes) Chao yang (salees froides) Yang minK (ameres tiedes) Tae yang (ameres chaudcs) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn (salees froides) Tae inn (a meres chaudes) Chao yang (sa lees froides) Yang ming (ameres tiedes) Tae yang (ameres tiedcs) Tsiue inn (acres fraiches)

Bas Chao inn (salees fToides) Tae inn (douces tiedes) Chao yang (salees~roides) Yang ming (acides tiedes) Tae yang (a meres chaudes) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn (salees froides) Tae inn (ameres tiedes) Chao vang (salees froides) Yang ming (acides tiedes) Tae yang (douces chaudes) Tsiue inn (acresfraiches) Chao inn (salees froide..c;) Tae inn (douces chaudes) Chao yang (sah~es froides) Yang ming (salees tiedes) Tae yang (douces chaudes) Tsiue inn (acres fraiches) Chao inn (salees froides) Tae inn (douces chaudes) Chao yang (sa)ees froides) Yang ming (acides tiedes) Tae \'On~ (douces chaudes} Tsiue inn (acres fraiche.c;) Chao inn (salecs froides) Tae inn (douces chaudes} Chao yang (salees fro ides)

Exemple : annee X :en haul (energie externe bimensuelle Yang ming : metal : secheresse) : en bas (sur Ia terre ete Chao inn. feu).

Tisanes ameres pour combattre le sec car amer : creur feu et le • feu fond le metal •.

Tisanes satees froides pour combattre Chao inn feu car eau (sel. froid) combat le feu, • eteint le feu •.

QUA TRIEME PARTIE

LES ELEMENTS TRADITIONNELS PRATIQUES DU DIAGNOSTIC

ET DES MOYENS THERAPEUTIQUES

Un aperc;u des pouls chinois selon les textes de Wa,ng Chou Houo

et Li Tche Tchen

CLINIQUE DE LA PULSOLOGIE PRATIQUE

Le probleme des pouls a toujours che. pour le praticien acupuncteur. un obstacle important et souvent infranchissable. n a ete dit, et non sans raison, que de tongues annees s'averaient necessaires pour comprendre et assimiler Ia pulsologie chinoise. et d'autres tongues annees pour ressentir sous les doigts les formes et les rythmes menant au diagnostic. Aussi les praticiens ont-ils souvent neglige de se lancer dans une pareille etude, qui ne peut se faire qu'aupres d'un sphygmo­logue averti, personnage rarissime. On a alors prefere se servir du diagnostic occidental. fait d'appe1lations bien connues de nos medecins. et on a essaye de lui rattacher des formes de pouls faciles a percevoir. Dans un cas de paresie ~esiculaire, par exemple. on a pense que le pouls de vesicule biliatre devrait etre faible. Dans le cas d·une constipation spasmodique. on a pense que le pouls du gros intestin devrait etre fort. et on s~est limite bien souvent a ces donnees elementaires. enjolivees de quelques autres formules amusantes et regrettables, qui consistaient par exemple a dire que le C( nanc » arteriel a droite en exces designait le meridien du cote droit. le flanc gauche correspondant au meridien du cote gauche !

Ces erreurs fondamentales doivent disparaitre aujourd'hui de l'ensei­gnement de l'acupuncture, qui est en passe de devenir une science admise par Ia faculte de medecine comme une technique fondee sur la chronobiologie. On ne peut plus se permettre d 9 aligner des suppositions et des interpretations personnelles car il y a dans Ia pulsologie chinoise des elements de valeur que l'on peut rattacher a Ia fluidique et a l'hemodynamique.

J. BORSARELLO 9

120 Le diagnostic et les moyens therapeuciques

De nombreux travaux sur les pouls ont ete etTectues dans des laboratoires tels que le Laboratoire de medecine aerospatiale. par des chercheurs specialistcs des vibrations (voir Ia revue ft-feridiens de J'Association scientifique des medecins acupuncteurs de France) et un certain nombre de resultats ont momre que Ia palpation des pouls indiquait retat de sante d'un individu. En outre. on a pu montrer au cours de nom breuses series d~experiences que Ia piqure de certains points du revetement cutane modifiait les courbes d'enregistrement tant en frcquence qu'en amplitude.

Nous n'exposerons pas dans ce travail Ia totalite du Mo Tsing ou Traite des pouls de Wang Chou Houo. ce qui demanderait pres de mille pages. Nous en avons extrait lcs chapitres lcs plus importants et les plus prat.ques de fa~on que les praticiens puissent s'en servir en comprenant qu'il s'agit Ia de pure tradition et non pas d'interpretations personnelies comme cela a ete, helas. fait si souvent. Nous rappellerons seulement que Wang Chou Houo a ecrit un traite complet sur Ia pulsologie aux environs de l'anncc 23 7 de notre ere. 11 a fallu attendre 800 ans pour que Li Tche Tchen reprenne ce texte pour le clarifier. En 13 1 3. un medecin persan I' a recopie. il s!agit de Rachid Fadlallah Hamadana. auteur du Tanksuq 1ameh. qui contient une grande partie du travail de Wang Chou Houo. Ce dernier document. l'original. est visible a Ia bibliotheque Suleiman. partie Ste Sophie. a lstambul. n a ere decouvert par le Pr Tansu Guren et publie par les Persans moderres en 1975.

Le resume ci-dessous est done de source autorisee et sans aucune modification d'origine occidentale. il a ete traduit par le regrette Dr Duron.

LE DIAGNOSTIC PAR LES POULS SELON WANG CHOU HOUO

et « Le traite des pouts du bord du lac JJ

de Li Tche Tchen

Le pouls des saisons

., Lc pouls des saisons est !'indication principale pour constater le svnchronisme energctique de l'homme lt.

• Chaque saison donne au pouls une forme particulicre qut se modafiera aux autres saisons. Ceci a toujours ete admis depuis l' Antiquite •.

Le.~ pouls chinois seton Wang Chou Houo ec Li Tche Tchen 121

L 'organe rec;oit un stimulus de renergie climatique dominante : Le foie au printemps Le cceur en ete La rate en se saison Le poumon a l'automne Le cein en hiver

On doit done trouver a chaque saison un pouls dominant qui exprimera Ia norme de sante

Prenons l'exemple du printemps : le pouls du foie est fort, c~est I( l'empereur » qui est puissant. A cette meme epoque, le pouls du creur est energique mais moins fort que celui du foie. C'est le « fils "appele a devenir empereur a la saison suivante. La rate est encore moins forte. c'est « rennemi vaincu », elle restera egale aux 5 satsons, sans jamai~ varier dJamplitude chez l'homme en bonne sante sauf a Ia se saison entre ete et automne. Le poumon. au printemps, est « conseiller de la cour, appele a regulariser Jes exces ou Jes insuffisances de rempereur ,., 'il a done de I'energie, mais moins que Ia rate. Enfin le rein. u la mere qui a allaite l'empereur » et qui. au printemps, est J'organe le moins charge en energie.

Courbe approximative des forces du pouts pour les organes, au printemps

F c Rt

En ete. ce sera le creur qui sera empereur. le fils sera Ia rate (toujours a 50% du pouls maximum), l'ennemi vaincu sera le poumon, Le conseiller de Ia cour sera le rein, et Ia mere le foie. Chaque saison marque done un organe proportionnellement. II s'agit Ia d'une vision tres generate et il faut y ajouter les remarques de Li Tche Chen : - c' Les 5 elements donnent aux pouls une forme caracteristique, quand Ia forme est contraire a la saison. le pouls est inadapte ». - cc Quand Ia saison est en avance ou en retard (ex.: printemps precoce), le pouls garde la nature de sa mere (retard) ou prend celle de son fils (avance) ».

Autrement dit, le pouls represente avant tout l'organe dans le climat ou il se trouve. et s·il fait encore froid au printemps. c'est le pouJs du rein (froid) qui est Je plus fort. Wang disait dans ce cas-la : « L'enfant ne s·est pas degage de sa mere ». Par contre~ s'il fait tres chaud au milieu du printemps. c'est le pouts du cceur qui domine, (c !'enfant s'est degage

122 Le diagnostic et les moyens ihbapeutiques

trop tot de sa mere •· Mais on peut rencontrer aussi un pouts du foie faible s'il fait froid, comme Ia mere rein froid. ou un pouls du foie fort s~i l fait chaud, comme le pouls du cceur fils chaleur. Mais les temps modernes ont beaucoup modifie les reactions organiques aux climats. compte tenu des vetements. chauffages et climatisations.

• L 'organe manifestant u:ne patbologie saisonniere sub it directement cette transition qui le predispose a Ia destruction de ses energies. C'est pourquoi le pouls de Ia Terre devient inexistant chez beaucoup de maJades. Nous rec:ommandons aux pratic:iens d'envisager dans c:e cas Ia piqure des points Iu, points terre, pour recycler l'energie defensive oe, ainsi que les points bois qui renforcent J'energie benefique de Ia saison de a~organe atteint ••

Lea poula antiques

Tableau de Wang Chou Houo

pouce plus fort exces d·energie gauche plus fort que pied mal . du foyer sup. que droit

Yang facile a guerir pouls

superficiel pied pi us fon vide d'energie gauche plus fort que pouce mal. difficile a guerir que droit

au foyer superieur

vide de sang pouce plus fort foyers moyen droit plus fort

que pied et inferieur que gauche Inn difficile a guerir

pouts profond exces de sang

pied plus fort foyers moyen droit plus fort que pouce et inferieur que gauche

facile a guerir

Les pouls chinois seton Wang Chou Houo et Li Tche Tchen 123

PROVENANCE DES MALADIES FORME DU POULS TRAITEMENT

maladie de chaleur lent piqure superficielle. rapide courte

matadie de froid rap ide piqure profonde, longue duree

plenit. energie vide de sang ample piqiire peu profonde vide energie vide de sang petit pas de piqure, moxa ph~nil energie et chaleur glissant piqure superficielle, fa ire

saigner vide energie manque de sang rugueux piqiire profonde, longue

duree

(Traite des pouls de Wang Chou Houo. reedition de 1650 remise au Dr Duron par le Dr Yanagiy~ de Tokyo)

I

II HI

NoM

Tsri hae Jen ing

EMPLACEMENT SIGNJFTC A TION

pouts I droit energie interne Le Tsri hae doit etre bien profond sur 9P (des organes) frappe. sans « manques •

pouls carotidien energie externe On do it sentir les bilateral sur 9E org. des sens carotides battre. a

et Piao pres a Ia meme force

Les emplacements des pouts radiaux (cr So Ouenn », chapitre 1 7)

ClUte

reno Piwtie superan D.t corps

loaF\ Sir -11(-;:..8 ---t--- ------a+ 11M

O IXU"M cau Q

GAUCHE DROIT

deux peu

Pouce Ca:ur 171M Thorax Poumon

Barriere Foie Oiaphragme Rate Rate estomac

Pied Rem Abdomen Abdomen Rein feu

124 Le diagnostic el les moyens rherapeutiques

Le texte de Wang Chou Houo indique dans toutes les editions que les organcs sont ressentis en superficie et seul l'estomac, grand maitre de renerg•e long. est notifie. Nous laisserons le lecteur juger de ce probleme delicat. puisque tous les autres textes. dont le « Ta Tchreng » retransmis par Soulie de Morant. affirment que l'on trouve les organes en profondeur et les visceres en superficie.

La barriere, K oann ( pou/s II, entre /e pied et /e pouce)

A gauche : barr ere

Inn d e Ysng

Barn ere

A d roite : barri~re

Yang de Inn

Pouce

C'est le lieu privilegie des mutations Inn Yang. mais ce lieu n'est pas absolument fixe. il peut etre plu pre~ du pouce que du pied ou vice versa. « Lc Inn sort du p1ed pour entrer dans le po uce •. • Le Yang sort du pouce pour entrer c.Jans le pied •. C'est sur Ia barriere que se fa it Ia rencontre et il peut y avo1r des chevauchements.

Tableau de Li Tche Tchen

Hlyer mfena. 0 0 Re~r~ .Vess~e

Q 0 Fc:.e.Rate . Estomac

0 0 Cteur . Pourmn

/..,es pou/s chinois seton JVang Chou Houo et Li Tche. Tchen 125

Las rythmes des pouts

11 est deja dit au So Ouenn. chapitre 18. que ((chez l'homme sain, pendant chaque inspiration et expiration. le pouls bat a deux reprises chaque phase et s'y ajoute un autre battement au moment de Ia pause respiratoire. Le pouts bat done cinq fois a chaque respiration ».

1 resprariln mspiration _ exp~ratJoo

5 battemenrs

L'energie fait 50 fois le tour de J'organisme en 24 heures quand ce rythme est respecte.

L\~nergie parcourt done tout le corps en 28 minutes et 48 secondes quand une respiration se passe pendant cinq battements l 11

• S'il y a moins de cinq battements c'est que renergie est ralentie. il faudra tonifier et piquer les points long qui sont accelerateurs. S'il y a plus de cinq battements pour une respiration. l'energie toume trap vite, il faudra Ia ralentir en dispersant les points. En principe. quand il existe. au cours des battements. un « trou ,, ou plusieurs, c .. est Je signe d .. un vide d'energie dan un ou plusieurs organes.

Las formes des pouts

Nous donnerons tout d·abord des extraits de nombreux textes. en particulier le Tien Tsing Fang du maitre Liun Wu Kao. le Traite du bord du lac de Li Tche Tchen. le Ling Shu et Je So Ouenn. Nous

0) Ace compte Ia. le Chinois de l'epoque ne respirnit done que 9 fois par minute. ce qui est diffici]e a croire. La cho~e ineluctable. sans tenir trap compte de Ia vitc--.e de circulation de renergie. c'csl que Ia sante est bien representee par Ia relation poub­respiration de 2 a 5 .

126 Le diagnostic et les moyens therapeuriques .

donnerons dans une deuxieme partie les 28 formes elementaires des pouts de Wang Chou Houo. - « Une maladie Yang avec des pouls Inn amene une aggravation de Ia maladie •· - • Une maladie Inn avec des formes de pouls Yang amene une amelioration ».

- « Le pouts du pouce superficiel et grand avec une maladie Yang est dit Yang de Yang. c'est-a-dire exces de YanK». - • Le pouls du pouce profond et menu est Inn de Yang. il y a tristesse et peu d'energie . S'il y a sueur, renergie Inn ne circule plus •.

« Le pouls du pted profond et fin est le Inn de Inn, exces de Inn». - « Le fong blesse le Yang. le froid blesse le Inn ».

- • La maladie par vide montre des pouls en superficie et dans le pouce alors qu'ils devraient etre profonds et dans le pied •. Ameliora­tion. - «La maladie par plenitude montre des pouts profonds et dans le pied alors qu'ils devraient etre superficiels et dans le pouce •. Aggravation. - • Un pouts Inn se trouvant dans le pouce : Inn chevauche le Yang. t:n pouls Yang se trouvant dans le pied: Yang che\'auche Je Inn». C'est ce que l'on appelle le pouts cache : s'il se manifeste dans le pouce -- disperser le Inn nocif et tonifier le Yang du corps . S'il se manifeste dans le pied -- disperser le Yang nocif et tonifier le Inn du corps •·

Les pouls caches

EMPLACEMENT POULS RESULT AT TRAITEMENT

pouce caracterist. Jelnn disperser le Inn nocif et (Yang) de Inn chevauche toni tier le Yang du corps.

le Yang

pied caracterist. le Yang disperser le Yang noctf et (Inn) de Yang chevauche tonifier le Inn du corps.

le Inn

Les pouls chinois selon Wang Chou Houo et Li Tche Tchen l27

Les pouls des organes et des regions

Pouts dur en profondeur et vide en surface rate estomac

Superficiel, glissant et menu poumons

Profond. grand et dur reins

Perles roulantes, mou a Ia bouche du pouce chaleur aux intestins

Pouls grand et dur trop de sang et d'energie

Pouts petit vide de sang et d'energie

Pouts profond et lourd battant surtout a gauche stagnation du Yang a Ia poi trine

Pouts du pouce pi us petit que le pied I

trop d'energie dans Ia poi-trine

Pouls court et rapide maladie aux regions supe-

I

rieures

Pouts long et lent maladie aux regions infe-rieures

Pouts plus fort au Jenn ing.(9E) matadie difficile a guerir

Toutes les formes se manifestant au Tsri hae I

maladie au-dessus du dia-(9P a droite) phragme

Pouts du pouce plein maladies du caur

Pouts du pouce n'existant que sur un seul maladie inguerissable poignet

PouJs de Ia barriere superficiel et grand fong a l'estomac

Pouts de Ia barriere menu et superficiel chaleur a l'estomac

Pouts de Ia bar:riere tendu et glissant vers intestinaux

Pouts de Ia barriere grand avec pouts au pied froid au creur et au ventre et au pouce fin avec stase intestinale

128

7 pouls superficiels

Le diagnostic er les moyens rherapeutiques

Les 28 formes pathologiques de Wang Chou Houo

9 voies de 8 pouls profonds communication

4formes supple-

mentaires

Feou : superfic iel Tchin : profond Chou : rapide Ta :grand Roa Chi Rong Tsin Kreou Sien

Feou

Roa

Che

: glissant : plein : vaste : serre : d1crotc : rendu

flottant, nager. surnager

glissant. onctueux

plein, solide. reel

Tchre : retarde Hiu :..-ide Tchrang: long Seu oe Roan Joan Jou Fou

:rugueux Ko : amolli To an : coun :menu San : separe Tai : changeanL : reUiche Si : fin : mou Lao : dur : affaibli Tong : remuant :SOUmiS Tsou : presse

Tsie : nouc

A) SUPERFICIELS

Tant qu'on laisse le doigt en superficie, le pouts semble augmenter. Si J'on appute. il devient faible et dtsparait. c·est le pouts normal pendant les 3 mois d'automne car il indique le pouts du poumon. Sinon il traduit le vide de Yang de l'energie du corps dans les meridiens.

Sensation de passer le doigt sur des perles roulantes. comme un va et vient sous le doigt. Correspond a Ia plenitude de Inn. Si on le sent surtout au pouce. le diaphragme. le pharynx et Ia langue sont atteints. Si on le sent a Ia barriere, c•est une chaleur au foie et a Ia rate . n predispose a une bonne conception. c'est le pouts de Ia femme enceinte.

Plus on appuie plus on le sent dur, tendu comme une corde. C'est le pouts de l'energie long. Au pouce. il traduit Jefong a Ia gorge et plenitude d'energie a Ia poitrine. A Ia barriere. c'est Ia chaleur a Ia rate. au pied il traduit Ia constipation.

Le!> pouls chinois selon Wang Chou Houo et Li Tche Tchen 129

Rang

- .;t::t; vaste. J -'\ ~randes_ eaux. mondauon

Tsin

serre avec un lien. precipiu!

Kreou

i. rl tige d'oignon -:r dicrote

Sienn

Tchin

Tchre

tendu. en corde. corde d'un arc

prof on d. submerge sombre

retarde, lent, paisible

Grand dans les battements ascendants et petit dans Jes descendants. « il arrive puissant et se retire atTaibli •. comme le rythme des vagues. II traduit Ia plenitude de Yang et le vide de sang, il est normal aux solstices et aux equinoxes qui sont Ia montee du Yang.

Ce pouts est comrne une corde qui se detend. il va et vient avec force. pousse le doigt a droite et a gauche, comme une corde que l'on toume. il n'a pas de constance. II traduil /'attaque du froid nocif (Shang Han Lun). C'est le pouls de Ia douleur et de Ia peur. Si on le trouve aux 3 secteurs radiaux, c'est un feu interne dangereux.

On ne sent rien au centre. on ne sent que sur les bords. com me une tige d'oignon. le milieu est vide. // traduit Ia plenitude de chaleur au Tae yang (IG- V). Je feu envahit les meridiens Yang: la chaleur penetre dans les vaisseaux secondaires. il y a vide de sang.

Comme si on touchait Ia corde d'un instru­ment de musique, droit et long ne se depla9ant pas lateralement. C'est le pouts normal au printemps. sinon if traduit une plenitude du bois foie, plenitude d'energie dans Ia poitrine.

B) PROFONDS

On ne sent ce pouls qu'a grande profondeur et en appuyant beaucoup. II est normal en hiver et correspond au rein, sinon c'est une maladie des organes et meridiens Inn.

Ce pouls est tres lent, 3 battements pour une respiration. it est retarde. Le froid a penetri dans l'energie et le sang, il faut disperser le Inn, faiblesse de l'energie long.

130

S eu

--~- rugueux, J le.J rude au toucher

oe f~7 ten~. subtil. Yn "'\. peut, menu

Roan

f=J''' reliche, lJ\}~ lent

Joan

Jou

Fou

souple, flexible

affaibli et sans force

soumis, reprime, cache

Le diagnostic et les moyens therapeutiques

Battements inegaux, sans uniformite. en dents de scie, « comme sur les na:uds du bambou •. II faut appuyer le doigt pour le sentir. Appau­vrissement du sang et blessure de l'energie Tsing. troubles sexuels et arrets des regles.

Extremement fin et mou, comme un fil qui parait disparaitre a la palpation. II traduit Ia faiblesse du sang et de l'energie, c'est le pauls de tous les grands vides.

n n'y a que 4 battements pour une respiration et il ne faut pas le confondre avec le pouts retarde Tchri. C'est /e pouls de l'inergie long et celle-ci est en baisse alors que J'energie Oe est en plenitude, il y a vide de Ia rate.

Ressemble au pouts Jou, il est faible et sans conststance. et si on appuie plus fort il disparait. C 'est un vide de sang et de Ia mer des moelles. il y a epuisement sexuel.

Tres mou et sans force. il se trouve a tn!s Iegere pression mais seule Ia difference de niveau le separe du pouls Joan. C'est le vide de Inn et le diperissement du Yang. if faut rapidement tonifier l'inergie de l'estomac. car c'est un pou1s signant Ia gravite.

II faut vraiment appuyer fort contre l'os pour sentir bouger le pauls. L 'inergie et le sang ne circulent plus dans les organes et les visceres, il faut absolument disperser le froid en chauf­fant Ia superficie .

C) GRAN DES VOlES DE COMMUNICATIONS

Chou

~ rapide, 'iiF' 0 compter ~ "\ plusieurs

5 a 6 battements pour une respiration. c'est une maladie sans gra vite ~ normal chez les jeunes enfants. sinon c'est un pouts Yang qui indique /e feu. Ce n•est grave qu'en fin d'au­tomne car il signe une atteinte des poumons.

Les pouls chinois selon Wang Chou Houo et Li Tche Tchen 131

Hiu

Lao

* Tong

vide. epuise. faire defaut

fin, mmce

dur. prisonnier. captif, solide

~1J ref!l~ant. .J!- ag1te

Toan

~0 court, I* ..J..&. diminuer

Tsii noue. se lier, unir

Tchang

-E.. Ll:.

Tsou

trebuchant, urgent

Superficiel, battements inegaux, mou et sans force. c 'est le pouls des vieillards, il faut nourrir l'energie long pour augmenter l'ener­gie.

Encore plus petit que le pouts menu Oe. son rythme est tres discret. C'est l'affaibUssement de I'energie et du sang. Surmenage.

Profond. debordant et tendu. plein et long comme une ficelle, if traduit Ia plenitude du revers (L i).

C'est un pouts rapide surtout ressenti a la barriere. disparait et revient quand on a leve le doigt. II manifeste un etat de vide, douleurs et frayeurs permanentes .

On ne le trouve qu'au pouce et au pied. Batte­ments tres courts difficiles a percevoir, comme un grain de riz. 1/ signe generalement une maladie de l'energie.

C'est un pouls qui s'arrete et qui repart, sou­vent apres 4 battements. L ·energie long ne circule plus, c 'est un pouls annonciateur de Ia mort.

Pouts tres long, maeux ressenti au-deJa et en de~a de son emplacement, une pression moyenne le fait encore deborder de sa loge. S'il est reguJier. il n'indique pas une maladie. mais plenitude d'energie et de sang.

C'est un pouts rapide avec des arrets par intermittence. II signe le Yang au plus haut degre 9ui detruil le Inn, les trois foyers sont entraves par surabondance de feu.

Les quatre derniers pouls sont tres complementaires et ne sont que des formes ressemblant a celles deja decrites.

) 32 Le diagnostic er les mo:rens therapeUiiques

Resume: tableau des pouls de Wang Chou Houo

Les sept pouls pris en superficie

No!Vl FORME NORMAL PATHOLOGIQUE

tres superficiel normal pendant les vide de Yang dans ne pas appu yer 3 mois de l'automne les meridiens

ROA perles roulantes pouls de Ia femme plenitude de Inn enceinte

CHE plus on appuie jamais normal troubles de l'energie plus on le sent long

RONG arrive fort I normal aux sols· plenitude de Yang et revient faible llCes et aux equi- vide de sang

no xes . I

TSIN corde qui se detend jamais normal attaque du froid nocif

KREOU on ne le sent que jamais normal plenitude de chaleur sur les bords au Tae yang. \'ide de

sang

SIEN . corde de violon normal au prin· plenitude foie et poi-temps trine

Les buit po uls profonds

TCHIN tres profond normal en hiver maladie des or ganes ou meridiens Inn

TCHRE trcs tres lent jamais normal attaque du froid et faiblesse de renergie Yong

SEU battements inegaux jamais normal sang appauvri. energie sans uniformite Tsing blessee

OE fin et mou jamais normal faiblesse sang energie comme un fil

ROAN 4 battements pour jamais normal pouts de Penergie long 1 respiration vide de la rate

Les pouls chinois selon Wang Chou Houo et Li Tche Tchen 133

Les huit pouls profonds (suite)

NoM FORME NoRMAL Pathologique =

JOAN tres faible jamais norma) vide du sang et de la mer des moelles

JOU tres faible jamais normal vide de Inn et depe-rissement du Yang

FOU ne se sent qu·a jamais normal . . et energte sang ne

fone pression circulent plus dans les organes, disperser le froid

Les neuf voies de communications (pouts moyens)

CHOU 5 a 6 battements normal chez les jeunes pouls Yang. exces de pour 1 respiration enfants feu

mu battements inegaux normal chez les it faut nourrir l'energie sans force vieillards long

SI minuscule. rythme normal dans le sur- vide de l'energie et du tres discret menage sang

LAO plein et long comme jamais normal plenitude du revers une corde

TONG rapide sur Ia bar- normal dans la etat de vide riere frayeur

TOAN battements courts jamais normal maladie de l'energie sur pouce et pied

TSIE s'arrete puis repart jamais normal annonciateur de Ja mort

TCHANG tres long normal s'il esf regulier sinon plenitude d'ener· gie et de sang

TSOU rapide a vee des jamais normal Yang au plus haut arrets degre detruit le Inn

134 Le diagnostic et les moyens therapeutiques

Essai de pictographie des principales formes de pou/s

FEOU ROA CHE RONG -------

I _/VC/(_ ~ cD<DO

----------- I I . TSIN KREOU SIENN TCHIN

~ ---------~ I zazpz?w

TCHRE SEU OE

~ ~ ~ ~ ~ JOAN JOU FOU CHOU

~ ~ ~ I •• I

HIU Sl LAO TONG ~

f2Ztlllllllllllllllll 000 ~ - -

~ • ~

~ .AA- Oo<b I~ 000 I I

TOAN TSIE TCHANG TSOU

Les pouls chinois selon Wang Chou Houo et Li Tche Tchen 135

CONCLUSIONS

Cet expose sur les pouls ne comprend que les principes tres elementaires tires des ceuvres des plus grands sphygmologues de l'antiquite chinoise.

Nous avons laisse volontairement de cote Jes details qui demandent une trop longue experience et une finesse des doigts qui n'appartiennent qu'aux anciens, desirant surtout donner aux praticiens une serie d'outils tres efficaces et ne demandant qu'un travail reduit.

II est certain qu'en allant plus loin, on pourrait etudier chacun des pouls de Wang Chou Houo selon des emplacements varies, selon des agressions diverses. Mais ces details ayant ete exposes dans le troisieme tome des Bioinergitiques et midecine chinoise (editions Maisonneuve) nous n'avons pas cru utile de compliquer un texte cette fois destine aux jeunes praticiens .

Muni de ccs quelques informations pn!cises, structurees et bien presentees, l~acupuncteur debutant peut fatre de Ia bonne medecine chinoise. conscient qu'iJ applique Ia veritable tradition. et seton des criteres qui sont accessibles a tous. fl suffit de sentir Ia rapidite d'un pouls, sa mollesse ou sa durete, sa regularite. l'endroit ou il bat, son degre de force ou de faiblesse, et voila tout un faisceau de signes qui conduisent a des resultats durables et logiques.

Aussi est-il interessant de suivre, tout au moins au debut, les differentes sequences de cet expose, de fayon a ne rien oublier' et de s'entrainer quelques mois a rechercher ces signes elementaires garants d,une grande efficacite chez les malades . Ce sera la un excellent moyen de retenir les grands principes de la pulsologie, element de base du diagnostiC en medecine chinoise traditionnelle.

J . BO RSARELLO 10

Les aiguilles et leurs manipulations Ling Shu, chap. 7 . So Ouenn, livre 14. chap. 50 : Depassement de la profondeur de la piqure : Souhe de Morant. !'acupuncture. page 184. d'apres le Ta Tchreng.

La pratique des aiguilles est a elle seule une grande partie de la medecine chinoise car c'est de leur manipulatlOn que depend le succes. Ainsi. Ia simple :rnplantataon d'une aiguille. meme si elle se fait exactement sur le centre du point chinots judicieusement chotsi. n·aura qu'un efTet ltmite. Signalons tout de sutte que le fatt d'utiliser 1es aiguilles d'or ou d'argent n·a jamais amene une augmentation du resultat therapeutique. Des experiences faites en double aveugle avec mesures utteneures de parametres biologiques ont montre d'ailleurs que le metal n'avait que peu d'influence c;ur ractton des aigui11es. Une piqure avec un eclat de bambou savamment manipule donne beaucoup plus de resultats qu'une aiguille d'or fichee comme un piquet.

Le succes depend d'un certain nombre de parametres qui seront exposes ici. mais disons qu'il existe des moyens de stimulation qui peuvent a Ia rigueur remplacer les aiguilles. En effet, une vibration prolongee. une injection de courant pulse de faible intensite. peuvent permettre d'obtenir des resultats therapeuttques ~ c'est le cas des kinesitherapeutes qui obtiennent des succes dans les algtes. les reeduca­tions relevant de leur specialite. La legende du pole negatif du courant qui disperse et du pole positif qui toni fie releve de Ia plus haute fantaisie et de suppositions sans aucun substratum scientifique. Tres recemmert. des essais ont ete efTectues avec le laser, mais nous ne disposon-, pour l'mstant que de rares travaux et nous ne pouvons donner aucun avis sur ce sujet <t>.

Ce qui est certain. c'est que l'atguille d'acier est un instrument extremement simple. tres efficace, et d'un encombrement limtte. D'autre part. la douleur provoquee par Ia piqure est un facteur obligat01re de st imulation ~ on n'a guere de resultat si Ia piqure est mdolore ~ ici le probleme du "bon acupuncteur qui ne fait pas mat )) ne se pose pas ~on n'est pas chez le dentiste ! Aussi nous perrnettons-nous de d1re que tous les instruments modernes faits pour remplacer les aiguilles. si nickeles et fringants soient-ils. si aimablemem proposes par des societes qui

(1) En 1980. le centre des lasers de Marcous~is nous a donm! un avis tres defavo­rable sur les • lasers • utilises. et qui meriteraient d'ailleurs assez peu ce nom de « la­ser •.

Les ai~uilles et leurs manipulations 137

affirment leur superiorite. ne vaudrons jamais une bonne manipulation d'aiguille.

Nous donnerons enfin une idee de l'utilisation des moxas. qui sont une autre fa~on de mobiliser renergie. II s~agit la d·un systeme tres complexe. et il ne suffit pas de bruler la peau avec un thermocautere ou unc cigarette d'armoise pour obtenir un resultat therapeurique.

A quelle profondeur piquer? (Ling Tchrou, chapitre 7) Ung Shu, chap. 7 : So Ouerm, livre 14, chap. 50 : Depassernent de Ia profondeur de la piqure.

La plus elementaire Jogique veut que l'on puisse piquer profonde­mcnt dans les parties charnues et superficiellement dans les regions ou Ia peau n'est pas epalSSe . Une etude que nous avons prataquee d'apres les donnees des textes chinois selon le Dr Chamfrault et le So Ouenn. ou Ia profondeur de piqure est donnee pour chaque point d'acupunc­ture. cela correspond surtout a l'epaisseur de Ia peau.

Ma1s : On pique plus profondement chez les adultes que chez les vieill ards. On pique plus profondement chez les hommes que chez les femmes. On paque plus profondement chez les gras que chez les maagres. On pique plus profondement dans les plenitudes que les vides. On pique plus profondement chez les adolescents que chez les enfants. On pique plus profondement les maladies de froid que les maladies de chaleur.

De meme :On ptque profondement en hiver. On pique mains profondement en automne. On pique moins profondement encore en ete. On p1que moins profondement encore au printemps.

Y a-t-il des points dangereux a\ piquer ? Soulie de Morar.t, Tome II, page 184 (d"apres le Ta Tchreng).

La aussi Ia logique est a 1•ongine des interdicttans de ptquer : Le l6TM pique trop profondement atteindrait le bul be. Le 12E pique 'trop profondement attemdrait l'apex. Le I 1 R pique trap profondement atteindrait Ia vessie. Le 8JM se trouve au milieu de l'ombilic. Le 2C risque de t raverser rartere humerale. ~ Le 30E risque de traverser le canal deferent. Le 17E est au milieu du mamelon.

Toutefois. le 30E peut etre pique

en superficie

Mais il y a auss1 des raasons purement « chinoises )), c'est-a-dire energetiques.

138 Le diagnostic et les moyens therapeutiques

On ne pique pas le 4GI, le 6Rt, les points de !'abdomen chez la femme enceinte.

On ne pique pas non plus chez les malades trop maigres, avec tendance aux hemorragies~ une trop grande transpiration, les diarrhees profuses et les grands etats d'epuisement.

Las cinq m6thodea de puncturation

Epoque Tsing. « Le miroir d'or de la medecine ancestrale .< a1

1- Pour planter superficiellement, appuyer un doigt sur le point pour eprouver Ia resistance de la peau. l'ongle de l'operateur servant de guide a l'aiguilJe.

2- Pour planter profondimenr. tenir l'aiguille entre le pouce et l'index et faire effectuer des rotations pendant que l'aiguille penetre.

3- Dans Ia peau ipaisse, on guide l'aigutlle en tenant sa partie inferieure entre le pouce et l'index de Ia main gauche pendant qu'on 1a fait entrer d'un trait avec les doigts de Ia main droite.

4- Dans Ia peau jlasque et ridie, on tend Ia peau avec deux doigts ecartes avant de planter l'aiguille.

5- Dans Ia peau mince, pincer la peau pendant qu'on pique.

Lea g .. tea obligatoirea Ling Shu. liYTe 1. chap. I : I rc partie. (traduction du Dr Duron) • So Ouenn, livre 8, chap. 26 et 27 . Docteur G . Brusselaars (Nice). Cinq itud~s fondamortalts d'aC11puncture chinoise tradi· tiO'fnelle

- 11 faut tourner l'aiguille entre les doigts quand elle est en place jusqu'a ce qu'elle soit « saisie,. par Ia peau et qu'on ne puisse plus la faire toumer. Une aiguille qui tourne comme dans du beurre n'agit pratiquement pas. - n faut que l'aiguille soit penchee contre le sens de l'energie dans le meridien si l'on veut disperser. et dans le sens de l'energie si Pon veut tonifier.

U faut laisser l'aiguille longtemps (un quart d'heure) pour disperser et peu de temps (I a 2 minutes) pour tonifier. - n faut piquer pendant une inspiration du malade pour disperser et pendant une expiration pour tonifier. C,est fe contraire pour retirer l'ai­guille.

( 1) Texte chinois Lres ancien.

Les aiguilles et leurs manipulations 139

- Pour augmenter J7effet de tonification. on peut donner des chique­naudes une fois J'aiguille en place, on peut aussi Ia chauffer avec une flamme jusqu'a ce que le malade ressente une Iegere bnilure.

Ne pas oublier que. frequemment. quelques minutes apres la mise en place des aiguilles .. le malade paJit. transpire, ressent des nausees et s~evanouit. Dans Ia plupart des cas, le seul fait de retirer les aiguilles. de couvrir le malade, suffit a le ranimer. Les accidents graves sont )'exception. a condition d'etre au courant des anamnestiques , maladies cardiopulmonaires, allergies graves. etc ...

Lea piqures sp6ciales

- A l'aiguille triangulaire: aiguille de gros calibre .. taillee sur trois faces. faite pour fa ire saigner certains points, com me le 54 V dans les lombalgies, Je Inn trang entre les deux sourcils pour les bouffees de chaleur de Ia menopause. le 1 GI pour les algies dentaires , le 11 P pour les angines. Si le sang ne sort pas, ne pas piquer a nouveau mais aspirer avec une poire de Birr ou une seringue en plastique sciee en deux.

- Au marteau en .fleur de prunier : il s'agit d'un petit marteau analogue tlu marteau reflexe. Sur Ia partie « frappante » sortent sept aiguilles d'une longueur de 1 a 2 mm pour Je marteau a 7 etoiles et cinq aiguil1es pour le marteau en fleur de prunier, qui a 5 pet ales. On frappe pi usieurs fois sur Ia region du point et cette methode est surtout appliquee pour attirer en surface l'energie defensive.

- A l'aigui/le a demeure: dans quelques cas assez rares, on se sert de petites aiguilles en forme de punaise de bureau qu'on peut laisser en place plusieurs jours en les fixant avec un sparadrap qui les recouvre .

La trousse d'aiguilles de l'acupuncteur

La se;ance d'acupuncture exige au maximum une dizaine d'aiguilles et ce n~est pas le nombre qui augmente les chances de succes. Aussi n'est-il pas necessaire de disposer d'un stock d'aiguilles. il en faut cinq de cinq centimetres, cinq de quatre, une aiguille triangulaire et quelques aiguilles courtes.

Les aiguilles soot en acier, du type corde a piano, tres effilees, et pourvues d'uo manchon torsade d'environ 2 mm de diametre pour pouvoir bien saisir J'aiguille et effectuer des rotations. La lame de l'aiguille doit etre souple mais suffisarnment rigide, le calibre de Ia lame ne doit pas exceder 1/ 2 mm. Les aiguilles fabriquees en Chine actuelle-

,

140 Le diagnostic et les moyens thirapeutiques

Les aiguilles chinoises

Aiguilles d'acier a simple enroulement. assez difficiles a manipuler

Marteau a « fteur de pru­nier ». pour attlrer en sur­face l'(mergie d~fensive(1)

Aiguilles c\ double enroule- ~ ment, tres commodes a ma- L:---<(" nipuler

Aiguille a boule creuse. dite aiguille de Niboyet: Ia boule permet de chauffer l'aiguille quand elle est en place

Aiguille a section triangu­laire permettant de faire saigner les points( l)

Aiguille a demeure

( 1) Aiguilles fabriqu~es par M . Badoux, 1 2 rue de Ia Grange-Bateliere 75009 Paris.

Les aiguil/es et leurs manipulations 141

ment sont en general de ce type et l'on peut s'en procurer trcs facilement. ll faut de temps en temps les afTuter sur une «pierre ct•Arkansas • car il n 'y a rien de pire pour un rna lade que d'etre pique avec des aiguilles epointees ou dont I'extremite est recourbee. II faut savoir aussi que Ia sterilisation de ces aiguilles doit se faire par ebullition. car l'alcool ne detruit en aucune fa9on les virus. Aussi est-il bon d"avoir deux jeux d'aiguilles. run des deux etant a Ia sterilisation dans l'eau bouillante pendant que I' on se sert de rautre jeu (1,. Le chauf­fage a Ia flamme. pour steriliser les aiguilles. est un procede deplorable car il detrempe l'acier et raiguille devient moUe et inutilisable. Lorsque ron veut chauffer une aiguille en place pour augmenter Ia tonification. il faut se scrvir d'aigui1les speciales. plus solides : les aiguilles d'or de 8/ IOe de mm servaient surtout au chaufTage (d'ou leur reputation d·etre « tonifiantes »).

Les moxas

La moxibustion est une technique assez peu employee en Occident car elle a pour effet de laisser des traces de brulures difficiles a admettre par de nombreux malades . Pourtant. le moxa est quelquefois irrempla­~able, en particutier dans le cas des grandes fatigues. des impuissances. sterilites. etc ... Certains points, aux dires des Chinois, ne sont d'ailleurs sensibles qu'a la moxibustion et sont inaccessibles aux aiguilles. La moxibustton consiste a faire bruler sur Ia peau de petits cones ou des cigarettes d'armoise. qui provoquent une brUlure locale et laissent sou vent une claque, c·est a-dire une brUiure du second degre. On la1sse le moxa fumer ainsi pendant quelques minutes et retTet est souvent spectaculaire ~ mais. disons-le encore. ce procede est assez difficile a appliquer en clientele de cabinet et meme d~hopital.

Certains acupuncteurs remplacent la moxibustion en approchant du point une cigarette allumee ou une baguette d'encens. mais ces methodes ne remplacent pas le traitement difficile que representent les moxas.

(1) L'utilisation d'un sterili.sateur classique est rres recommandee.

142 Le diagnostic et les moyens therapeutiques

LA FICHE THERAPEUTIOUE PROCEDURE DU TRAITEMENT

Determiner las desequilibras Inn-Yang

~Yang: durs, rapides ~ superficiels

1) General ____ ._ Pouls tend us

ASPECT

Peu de sal i ve

R.egles rares

Sec, mince. vif

Colereux

Teint clair

Oort peu

Besoin de calme

Besoin de fraicheur

Besoin de sucre

Aime le sel

Urine peu

Sue peu

Endurance

Velu

Chauve. jeune

Virilite

Aisance

Diume, gai

contractes I plus forts que III

Inn : mous~ Ients profonds flasques larges Ill plus forts que I

Questionnaire

+ - ASPECT

Salive beaucoup

Regles abondantes

Gras. calme_

Doux

Teint blafard

Somnolent

Besoin de bruit

Besoin de chaleur

Besoi n de set

Aime le doux

Urine beaucoup

Sue beaucoup

Fatigue

Poil rare

Chevelu, vieux

Peu viril

Timidite

Nocturne. triste

Les aiguilles et leurs manipulations

Traitement des exces et vides de Yang

Exces: 13TMd0 , 16TMd lOTRd 12JMd Vide : 4GJtO> l2JM' 4TMt 36E1

2) Local (algies+, paralysies- ~ paresies- . cram pes+)

Algie

R~CENTE ANCIENNE

Chaleur Froid

Pression Pression

Secheresse Humidite

Mouvement Mouvement

Diurne Nocturne

Erratique Fixe

Superficielle Profonde

Localisee Diffuse

Ecailleuse <Edcme

lntermittente Pennanente

Fulgurante Meurtrissure

Cram pes Arnyotrophie

Batt ante Egale

Chaude Fro ide

Yang Inn

Traitement

143

Points cles des merveilleux vaisseaux et points de croisements dans Ia region douloureuse. Points specialises.

(1) d = en dispersion. t = en tonification.

144 Le diagnostic et les mo_vens thirapeutiques

3) lmbrique (Pour memoire. voir les enonces de Siao Seu)

Exemple : douleur} . f J On tonifie les Inn partout Inn dtez sujet en [ ~'l~e ~e l~n /a7out sau ~ sauf en bas 6MC' 6JM' exces de Yang , a en roJt ou oureux \ l9TM' mais pas 6Rt

[] Exemple : douleur l vide de Yang panout Yang chez sujet \. sauf en haut en exces de Inn ~

On tonifie les }~ang par­tout sauf en haut 36E' 4TM' mais pas 4GI

[j Douleur Yang ' exces de Yang partout ~ On disperse les }'ang chez sujet Yang 5TR4 13Th1d 39VB"

[J Dou leur Inn chez ~ exces de Inn panout ~ On tonifie les Yang sujet Inn ~ 36E' 4GI' 39VB' 4TM'

Le Inn ne passe pas dans le Yang et vice versa : 27TM (Choae Keou)

D6termination du vide et de Ia pl6nitude

1) L'organe est-il prioritaire en energie dans sa saison ?

2) Y a-t-il une attaque de Ia part d'un autre organe ?

3) L'energie est-elle correcte?

L' avers at Ia revers

1) L 'avers

~ pouls et questionnaire. Toni­fication ou dispersion des points . . satsonmers

) ~

les 5 maladies de Michimasa Michizawa. Points de protec tion, alimentation saisonniere long - Oe- Tsing.

- en exces (Tchrong mo atteint) :dermatoses, prurits, troubles des organes des sens ... Trait ' :points Ting. cle de Tae mo.

- en vide : paresies. paresthesies. paralysies. insuffisance des organes des sens. Traitt : points Ting. cle de Tchrong mo et grands pomts du Tchrong mo en dispersion.

Les aiguilles er leurs manipulations 14:5

2) Le re\·ers organes en exces ou en insuffisance __., herauts

"assentiments

Tsing maladies du foyer inferieur ~ 30E. ll R. 4JM. 61~1 ( -'-purgation

long maladies du foyer moven i 121M. lSRt, 20E. 21E + regularisation

oe maladies du foyer superieur s 171M. 211M. 221M. 16JM ( • vomification

malad1cs du Tchrong mo ~ 4Rt. JOE. 12JM~ 6JM. 171M selon Ia hauteur

Les maladies de froid et de chaleur

1) lvlaladies defroid

2) Maladies de chaleur

3) M a/adies defong

- Points de protection contre le froid : I ong des vis ceres et R o des organes a disperser

Racines du Chao inn - Sudorification

- Points de protect1on contre le chaud : long des organes et King des visceres a disperser

Racmes du Tae yang Refrigeration

Points de protection contre le fong : lu des visceres et Ting des organes a disperser

Racines du Chao yang - Points speciaux antifong

PLANCHES DE P~KIN

Planches chinoises de Pekin editees en 19 7 5 pour les pays Francophones

c E

EM

Gl IG

.JM MC

R Rt ou RP

TM TR

v VB

Cceur Estomac Points non numerates des meridiens servant generalement dans les symptOmes locaux Gros intestin lntestin gr~le Jenn mo Maitre du coour Rein Rate Toumo Triple rechauffeur Vessie Vesicule biliaire

Planche.-.· de Pekin

Points de Ia tete, de Ia face et du cou

, lM36

0

Points du pourtour de /'rei/

VI O

0 E 1

0 EMIJ

O V81

149

150 Planches de Pekin

Points de Ia tAte

. Planches de Pekin

Points de thorax, abdomen et membre superieur

J . BORSARELLO

\

E\59 ' I

E16 { l I \ .b.. . RP

E1? ~?JJ M~l I

151

11

152 Planches de Pekin

Points du thorax et de /'estnmac

P lanches de Pekin

Points de Ia face externe du thorax et du membre superieur

: -.... \ ,,.. ., \ /1 RP20 \ \

l S-l \ £150 r / \ \ \ I t I • \

' I \

,/RP190 tE160 , : i I

RP186 b EP~j ! MCl ~-

153

154 Planches de Pekin

Points du membre superieur, face palmaire

Planches de Pekin 155

Points du membre superieur

face palmaire face dorsale

156 Planches de Pekin

Points du dos

Planches de Pekin

Points de Ia face externe de Ia cuisse

\

' ' . ' .. .

I .. ' . • • . .

• ' ' I • ' I • • • I •I I I

' .. 4~-r

I ' I I I I I I

I

l· ,/·~· .

M'' ., .. • I

E 31

Points de Ia partie anterieure de Ia cuisse et du genou

H12C;> 'I 1 EMso'i­

HH¢ 0/\ I I \

H100 j \ ~ I \

E31~ I I I I J I I I I I I

E329 I l 1

158 Planches de Pekin

Points de Ia cuisse

Points du pied

Planches de Pekin

Points de Ia partie antero-externe

du membre inferieur

I , I t ,

EMSS~ I I

I I ,

I I

' , ' I I

Points de Ia partie interne du membre inferieur

EMSSa £M58d EM58c EM58b

159

BIBLIOGRAPHIE PRATIQUE

T EXT ES CH IN OIS ANCIENS

Nei Tsing, So Ouenn de Hoang Ti. Remonterait a plus de deux mille ans . plusieurs fois retranscrit. ActueJlement il existe un exemplaire traduit par le Dr Husson et public par rASMAF. Une excellente traduction du Dr Duron. accompagm!e de commentaires precieux. sera p ubliee vers 1980, seJon le dernieres volontes du Dr Duron. decede en 1975.

Ling Shu. 2e partie du Nef Ting, reedite par Wang Ping en 762. Shang Han Lun. Traite du froid nocif. de Tchang Tchang Tsing (150-21 9

apres J.C.). Classique des problemes difficiles. Tsin yueh Jen de Nankin. alias Pien

Tsiao (4e siecle avant J.C .).

Le classique Tsia Yi. Tsia i King de Hoang Fou Mi (215).

Les plans des points Yu de !'acupuncture, de \Vang Wei Yi 0026). Le developpemenr des 14 merldiens. de Hoa Pou Jen Hoa Cheou ( 1528). Grand traite de /'acupuncture ec des moxas, de Yang Ki Tcheou ( 1602). Le miroir d'or de Ia medecine ancestrale, de Wu Tsien ( 1792).

Le Mo Tsing ou « Traite des pouls >• da Wang Chou Houo (247).

Le traite des pouls du bord du lac, de Li Tche Tcheng ( 1575).

TEXTES OCCIDENTAUX RECENTS

Precis de Ia vraie acupuncture chi noise - SouLIE nF. MORANT. Ed. Mercure de France. 1934.

Ce petit livre. publie par le Mercure de France. et plusieurco fois reedite. Ct)ntient quelques definitions et quelques lois de ]'acupuncture : il a une grande valeur de souvenir et de nombreux medec: ns ont debute avec ce petit ouvrage.

162 Bibliographie pratique

L ·acupuncture chinoise- Souut DE MoRANT, 1955.

Gros ouvrage issu d'une edition ancienne du Ta Tchreng ou Livre des Compilations. On y trouve des eXtraits du So Ouenn. 'du Ling Tchrou. du I Sio jou Menn. Ce livre a ete Ia base de l'enseignement de l'acupuncture en France pendant plusieurs annees : il ne contient pas les bases traditionnelles et ne permet pas !'application therapeutique par Jes cinq elements. les grands meridiens. ni les vaisseaux secondaires. Cet OU\Tage n'en reste pas moins une relique de cc personnage extraordinaire qu'a ete Georges Soulie de Morant.

Traite de medecine chinoise- Dr CHAMFRAULT. Cinq tomes. Ed. Coque­mart. Angouleme. 1955.

C'est rouvrage le plus complet sur Ia medecine chinoise. On y trouve des extraits importants du JVer Ting. traduits par Ung Kang Sam. Ia description des points. meridiens. vaisseaux secondaires. therapeutique. pharmacologic. formules magistralcs. astronomic. Cette a:uvre est indispensable a lire. elle reflete Ia presque totalite de Ia tradition medicate antique chinoise. Le sixieme tome. ecrit en collaboration avec le Dr Nguyen Van Nghi. complete ce travail considerable qui a ouvert Ia voie aux ou\·rages ulterieurs.

Essai sur /'acupuncture chinoise Complements d'acupuncture Les algies et certains massages chinois - J.E.H. NtBOYET, ~ditions Laffitte.

Marseille : Editions Maisonneuve, Metz, 1951. 1955. 1956. 1976.

Ces trois tomes font de l'acupuncture traditionnelle un moyen. mis a Ia disposition des mCdecins occidentaux, pour codifier et simplifier Ia therapeu­tique antique. C'est une suite logique inspiree de l'a:uvre de Soulie de Morant et un remarquable ouvrage de pratique medicate. On n'y trouve pas de description des vaisseaux secondaires ni de bioclimatologie adaptee a Ia therapeutique. ]'auteur ayant surtout cherche a ensetgner !'acupuncture de base. sans pousser plus avant dans Ia tradition. consideree par lui comme un empirisme desuet et folklorique. Une reedition amelioree a ete publiee chez Maisonneuve. de Metz. en 1976.

Pathogenie et pathologie energeliques en medecine chinoise - Or NGUYEN VAN NGHI. Ed. Don Bosco. Marseille, 197 1.

Cet ouvrage. issu directement des textes traduits au Nord Viet Nam. represente !'ensemble de Ia tradition medicate chinoise absolue. sans aucun lien avec la medecine occidentale. Il est presque necessaire d'oublier toutes les donnees de notre science europeenne pour apprendre. du debut. toutes Jes theories de Ia medecine antique. avec toute Ia complexite des termes et des conceptions anciennes. Aussi ce livre demande-t-il un gros effort d'attention pour etre compris par des cerveaux formes a !'occidentale. mais il represente aussi une des meilleures sommes d'informations sur Ia medecine traditionnelle chinoise.

.Bibliographie pratique 163

8 ioenergetiques et medecine chi noise - Dr DURON. LA VIU.E MER'\". Dr BORSARELLO. 3 tomes. Ed. Maisonneuve, Metz. I 975 a 1978.

Ces trois tomes sont issus des traductions du Dr Duron d'apres les textes du So Ouenn. Ling Shu, I Sio Jou Men, de l'ecole de Hong Kong et de Tai Peh. C'est un ensemble qui permet l'application des lois antiques. des meridiens et de taus leurs vaisseaux secondaires. des trois sones d'energie. des trois foyers, des cinq elements. des pouts d'apres Wang Chou Houo et Li Tche Tchen. ainsi que du lexique therapeutique paru a Shanghai en 1961. On y trouve le resume des travaux scientifiques etTectues pour exptiquer le mode d'action de !'acupuncture et des moxas. 11 s'agit d'un essai d'occidentalisation de Ia medecine chinoise antique a partir d'un grand nombre de sources originates, chinoises et japonaises.

Traite didactique d'acupuncture - FAUBERT. 1977.

Ce livre est le plus clair que l'on puisse trouver en matiere de tradition chinoise medicate. II est destine a ceux qui veulent passer de l'acupuncture de base a Ia grande tradition. II enonce les grands principes. recueillis par l'auteur a l'ecole des maitres Chenn, Leung Kwok Yuen et Wu Wei Ping.

L 'acupuncture prallque - Dr LEBARBIER, EeL Maisonneuve. Metz.

Comme le dit l'auteur lui-meme. ce livre est pour les debutants, ceux qui desirent apprendre !,acupuncture. L,ouvrage comprend une description tres p recise des points et les lois elementaires qui permettent au praticien de s'initier a ]'acupuncture avant de se lancer. quelques annees plus tard. dans Ia tradition medicate ancienne.

Base neurophysiologiques des rciflexotherapies L'acupuncture - PrJ. Bossv. Ed. Masson. 1976- 1977.

Premiers ouvrages d'acupuncture publies par un professeur d'anatomie a Ia Faculte de medecine de Montpellier. ces livres ont apporte des preuves tangibles de !'existence scientifique de I' acupuncture. Les bases neurophysiolo­giques, en paniculier. ant montre les voies possibles des reponses ner\'euses aux stimulations peripheriques et mettent maintenant cette methode therapeu­tique au niveau occidental.

La grande quantile d'ouvrages publies sur )'acupuncture ne nous permet pas de les citer taus. Aussi avons-nous cite les principaux. qui sont Ia base meme de l'enseignement de Ia medecine chinoise. car on ne peut pas • faire de l'acupuncture sans l'apprendre •. malgre les dires de certains.

En donnant au lecteur quelques c abstracts • des ouvrages les plus utiles parus en France depuis 1934, nous avons voulu guider Je praticien qu1

164 Bibliographie pratique

voudrait s'initier a !'acupuncture et la pratiquer selon les regles de la medecine chinoise orienrees sur Ia fa~on occidentale. Ce n'est pas par omission que nous a vons neglige de citer les autres reU"Vres, sou vent remarquables, rna is notre experience de l'enseignement de ]'acupuncture a des milliers d'eleves depuis 1967 nous a montre que certains livres • passaient .. mieux que d'autres.

Au bout de quelques annees de pratique. une fois que les bases fondamentales sont acquises. rien n'empechera le praticien de lire les excellents ouvrages de Lavier. hautement specialises, de lire avec interets les • Cliniques • du Groupe Lacretelle, le So Ouenn de Husson. Ia Pensee chinoise de Granet. les Annates du musee Guimet. les Memoires de Seu Ma Tsien. I'A stronomie chinoise de De Saussure. un livre sur le meme sujet de Biot. Gaubil, ou le Schlegel. II y aura encore l'impenetrable Yi King ou c livre des mutations », traduit par Wilhelm. jusqu'au celebre dictionnaire des ideo­grammes chmms de Wieger. Les societes d'acupuncture. comme I' A.S.M.A.F .. l'O.E.D.A .• Ia Societe franr;ruse d'acupuncture, !'Ecole europeenne d•acupunc· ture. Ia nouvelle Societe intemationale d'acupuncture. l'Academie d'acupunc­ture. publient de tres boones revues qu'il faut lire pour se perfectionner, en particulier les articles des Dr Cantoni, Grall, Laval. Olivo, Fourmom. Leprestre. Lebarbier. Monmer, Roustan, Darras. Schatz. Nguyen Van Nghi. Mussa~ Kesp1. etc.

L'acupuncture, si elle peut s'apprendre en tr01s ou quatre ans. necessite de Ia part du praticien de tongues annees de perfectionnement et d'etude. Auss1 est-il necessaire d'avancer pas a pas, sans trop se presser, car dans cette methode millenatre, et surtout chinoise. le temps est un grand facteur de Ia connaissance.

a Aiguille, 136. - a demeure, 139. - triangulaire. 139. Algie, 69. Assentiment. 42. Attaques, 106. Avers revers. 83. 144 .

b Barrieres. 124. Becker. 4 .

c Calendrier chinois, 12. C alorification, 113. Cantoni, 4 . Chaleur exteme, 110.

e"treme. 113. - froid, 85. - interne. 110. Chi. 64, 128. Chou , 131. Cinq organes. 52. Circulation horaire. 62.

INDEX

Climats (maladies dues aux), 90. - (---). traite.r.lent, 114. Coanda. 4 . Converaence. 1 S. Couche moyenne. 89. - profoode, 89. - supcrlic•elle, 89.

d Defaillances, 93. Depassements, 93. Desequilibre Inn Yang. 69. --. diagnostic. 69. ---,. traitement, 99, 142. D1spersion saisonniere, 104. D1vergence, 16.

ALPHABtTIQUE

• titements, 52. Energie. 57. - correcte, 9.

f

externe. 61. 1 I 0. b1mc:nsuelle. 114 .

F(:liU, 128. Feu (maladies dues au), 113. Fiche therapeutique, 14 2. Fleur de prunier (ma.rteau), 139. F luidique. 4 , J 8 . Fong. 86. - (maladies dues au), 113. Fou. 130. Froid chaleur, 85 . - extern e. 1 I 0 . - inlerne. 110.

g Gestes obligatoires, I 38. Gouvernements. 91. Grands mendiens, 61.

h - i - j Hiu . 131.

Imbrication Inn Yang, 14, 71. Inhibition reciproque, 15 . Inn generaL 100. - local. 99. Interaction d'organes, 49. long. 59.

Joan . 130. Jou, 1.30.

k K on. 64. K o. 54. Koann. 124. Kriou. 129.

-fvl .

$0"

166

~

8.1. U. <!.

/.an, 131. La Tche Tchen, 120. Lo. 10. 32. Loi hote·invite. 64.

m

MARSfiLLE

Ma:teau en fleur de prunier. 139. Meridiem. 9. 27, 28. - sccondaires. 33. Merveilleu'll: vaisseaux, 29, 77. Michizawa. 81. Mo. 10. 41. Moxas. 11. 141.

0

oe. 59. 130. Or el argent. 12.

p-q P1ctographie des formes de pout~. 134. Pierre d'Arkansas, I 31. Pile de concentration, 16. P iqures speciales. I 39. Plancnes de Pekin. 148. Points auxillaires, 47. - de brindilles. 48. - ct«. 40. - dangereux a piqucr, 137. - de dispersion. 36. - hcrauts. 41. - /u, 42. - Lo, 39. - P~nn. 105. - de protection, 107 . - racines. 63 . - Su, 44. - nng. 63. - de tonification. 38. Pouls antiques. 122. - caches. 126. - chino is, 77. t 19. - (diaanostic par les). 70. 120. - radiaux, 113. - revclateun;, 78 . - des saisons, 120. Procedure therapeutique. 142. Profondeur des piqU..es. 137 . Protections. J 07. Pulsologie. 119. Puncturation. 138. Purgation. I J 2.

Questionnaire. 142.

MASSON EDITEUR 120 bd St Germain, Paris 6e

Dep6t legal : Juin 1986

Index a/phaberique

r Refrigaation. 113. Regutaril'ation, 1 J 2. Revers avers, 83. 144. Roa. 128. Roan. 130. R o '1g, J 29. Rythmes des pouts. 49, 125.

• s~. IJO. Si. 13 t. S iao Seu. Ill . Sienn, J 29. • So Ouenn •· 3. Sphygmologie. J 0 . 18. Sudorification, I 12.

t , Ta Tchr~"g '· 3. Tai Tchi. 1. Tao. 1. Tchang. 131. Tchin. 129. Tching. kan. 28. 108. - lo. 32. - mal, 29. - p ii. 28. 88. Tchre. 129. Tchrong mo. 32. Tisancs. 114. Toan , 131. Tong, 131. T onification s.a.isonniere, 102. Triancutaire (aiguille). 139.

· Trois energies. 51 . - rovers. 57, 80. - rechaufTeurs. 58. Troncs ct 'branches, 66 . Trou.ssc d 'aiguilles, 130. Tsii, 131 . Tsin. J2q. Tsou. 132

v - w- y Vide et plenitude (diagnostic:), 76 . --- (traitemeot), 102. 144. - (troubles). 81 . Vom ific:ation. 112.

Wan& Chou Houo, 120.

Yang &cneral, 100. - local. 99. t •u . 10.

Acheve d'imprimer en juin 1986 !mprimerie de l'lnd.Cpendant

53200 Chateau Gontier

ABREGES DE MEDECINE (SUite dtl II PJf11! 2 t/4 t:DUt~MUm)

MEDECINE O'UAGENCE (suite) • '" ; •• tJ. fii4iica&e. M. GOulon..

A. &vols • T ,_.toiO!Iie. A. Pltel ~ 1»1. • Urtenca ~s. B. ~.

P. MouiM , C/11.

·Ureeeaa··~--tr•· vail. J C. HadNit et col.

• U.....,.. ·t,;caleL A. lMun .r M.·C. /.lpT~te·Heuly

• Ur.-ca toxic._.-. M.J. l.INvn

• •b•- et r ibitNe. 8. .la:::DtDt et J 1.1 P.n:o

• OW• t6. A.F. Cr11H 111 A.-D. ~

• IPr.au.,, ~iitjtj•u• cnrante. Q..~

Al.MOLOGIE H. s..a

Of!JlfOpfoj[

• lie fadalb. A. P~tlll. F lltltttaMt 'It coL

• OrtrpiiM ~- H. a.,.

de l' en-

• U.....-,ces diirwticales. B. t:hicl¥. P. Moull , CtJ#.

PEDIATAIE • tw;..o;p..,... lillY~ ..

r eatant. llS. 11/ingworth • o~ • rent..._ G. Andrl • t..c.tion • ......._ t1e renta.t

ilrfi ..... IIMrte.- ......... N.R. FintW .r ct11.

• l '...,.... ......... R.S. 1/Jingwrxtll • ~ J. llut/ier. F. Gold

et col. • Ne~ illfMtila.

P. o./Jny-Ritntl 1!1 Ctll. • Ortltot*h ..... triqu.. H. fkn .

SIIIMI • 0'-~iJto...lary .. ologie • I' •••

f•llt. G. CatiD •t ctJ#. • ~- R. ~ t1t col. • Ps}c:a.o,.tt.o~Oiie • rallflmt.

J. dtt ~ et D. MMr:di • Psych.,atholotie •• I' ••••••­

cent. 0. Mart:tllli 111 A. ~

PHAAMACOLOGIE ................ cal •.

P. L«Mt. G. /.4itlr II t:D1. • Ri...- .. ......... .... ....

•••ica•e,.ts. C. Heusgllem. 6. Ut/itJr Ill P. l.ttdtllt

PSYCHIATRIE • Clli•iotlt6ra,ie ••ycbiatriqae.

0. Gimtstet 1!1 P. Nron-M.-n • 06veh,,. • .,, IISYI*o .. teur tie

r •faat. R.s. lllingwort~t • l.6tislatioe ltSY~- R. fiou.

milloux • Me•ac:ine fiSyc:liosoMatillu•.

A. HllynM 111 W. PiiSini • N~ infMtila.

P. IMinr·RttztM et col. • Psychiatrie • r.-n..

Th. L~tmpt~riere. A. FltiM ttt coN. • '-Ydiet6rietrie. Ch. MUII.r

II( coif.

• Payd;o~ .......... ......,._ et di•ique. J. lhrgent et coil

• Paydlof.otricitj et '*uatio.. J. lhlilnaine

• Psyc:ho,atltoloti• tie I' ••••••· c:ut.. 0 . M8Jrt2Jii 111 A. ~

• Psy~ 4e !'enfant. J. dtt ~ ttt 0 . ~tr:~~~Ui

PSYCHOLOGIE neuropsyChltlotie. J. &d1izlf

« Ph. IJuizM:NJ • Psyc:liologie. J. Ott/1y ~r P. Pichot

• Ra.fio4ii .. GC1ic.. J.. ..I'. --·

RHUMATOLOGIE • Rhtllubt~oiie. L • MUK. ... ts •

P. N."er. P. ,....

SANTE PUBUQUE • RN.a.. ,.., • ....,. • ...... ,

G. iJI8ndler

• Sand .... 5.. . ot ~--­nntive. M. S.

SEMIOLOGIE . s......... .. 6 + R. BonnitJt n aL

SEXOLOGIE

• Mea.4iea -· • I. ----· sillies. A. Silcli*: • S.xol .... G • .Z..., • S.xalotie s · , 1 £ o..;AIII-!!<'

THERAPEUTIGUE • AetilllioiWnJJ . I J.

•r a. J. Sws:s7 • Chi•iotll6ra,-.

D. 6mestn n P l'flfr:•"ii--

• .u,.., ...... Ill c:Dil.

• Urologie. CL