UN SPORT UNE LESION UNE IMAGE -...

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UN SPORT UNE LESION UNE IMAGE A Denis*, S Combelles*, F Lapegue***, J Vial*, G Richardi**, F Pey*, H Chiavassa-Gandois*, N Sans*, JJ Railhac* * Service Central d’Imagerie CHU Purpan –Toulouse ** Nouvelle Clinique de l’Union – Toulouse *** Centre de Radiologie – Narbonne

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UN SPORT UNE LESION

UNE IMAGE

A Denis*, S Combelles*, F Lapegue***, J Vial*,

G Richardi**, F Pey*, H Chiavassa-Gandois*, N Sans*, JJ Railhac*

* Service Central d’Imagerie CHU Purpan –Toulouse

** Nouvelle Clinique de l’Union – Toulouse

*** Centre de Radiologie – Narbonne

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Ski alpin

OBJECTIFS

Certains sports ont donné leur nom à des

lésions musculo-squelettiques spécifiques:

tennis leg, rugby finger

Le but de ce travail est de familiariser le

radiologue avec l’aspect de ces lésions et

de préciser la place de l’imagerie dans le

diagnostic et le suivi évolutif de ces

lésions

SPRINT: Lésion du droit fémoralTraumatisme indirect = Lésion intrinsèque

Droit fémoral +++ muscle bi-articulaire

Contraction excentrique du muscle

2 grands types de lésions:

Désinsertion myo-aponévrotique centrale Désinsertion myo-tendineuseproximale (tendon direct) ou distale

désinsertion myo-aponévrotique centrale du droit fémoral àdroite (flèches)

D G

DEMI-FOND: Fracture de fatigue du calcanéum

Resultent de sollicitations excessives

et inhabituelles sur un os sain

Le membre inférieur en général et le

pied en particulier, constituent les

sites préférentiels de fracture de

contrainte du sportif

Les os du pieds les plus souvent

atteints sont le calcanéus et les

métatarsiens

Y penser devant l’apparition de

talalgies mécaniques aigues ou

subaigues chez un coureur

DEMI-FOND: Fracture de fatigue du calcanéum

Rx standard

normales à la phase initiale

Apparition à J15 d’une bande de

condensation perpendiculaire aux lignes de

force (grosse tubérosité +++)

IRM

Plage oedémato-inflammatoire du spongieux

mal limitée en hyposignal T1, hypersignal

STIR

Trait de fracture en hyposignal T1 et STIR

Scintigraphie

Recherche plusieurs sites de fracture

Fracture de fatigue de la grosse tubérosité du calcanéus: coureur de 5000m

Rx standard: bande d’ostéocondensation perpendiculaire aux lignes de force du calcanéus

IRM: œdème intra-osseux, trait de fracture en hyposignal T1 et T2

MARATHON: Périostite tibiale (shin splint)

Sollicitations excessives de l’os qui devient

douloureux

Hypersollicitation → Résorption

ostéoclastique accrue qui peut se compliquer

de microfissures voire de fractures

Clinique

douleurs mécaniques de la portion antéro

et postéro-médiale des 2/3 distaux du

tibia

Atteinte bilatérale possible

MARATHON: Périostite tibialeRx standard

Épaississement focal et hétérogène de la

corticale antérieure du tibia

Réaction périostée

TDM

Raréfaction osseuse corticale

Microcavités corticales

Aspect strié de la corticale

Appositions périostées

IRM

Anomalies corticales (cf TDM)

Œdème de la moelle osseuse en regard des anomalies corticales

Œdème périosté le long de la corticale antéro-

médiale du tibiaœdème périosté

IRM

microcavités corticales

TDM

SAUT EN HAUTEUR: RUPTURE DU TENDON CALCANEEN

Douleur en « coup de fouet » à la

partie basse du mollet, sensation de

claquement

Diagnostic clinique: signe de Brunet-

Guedj et manoeuvre de Thompson

SAUT EN HAUTEUR: RUPTURE DU TENDON CALCANEEN

Échographie

Confirme le diagnosticImage typique de solution de continuité rarement retrouvée

Plus souvent aspect d’effilochage du tendon

Indique le choix du traitementSiège de la rupture

Etat des moignons tendineux

Réductibilité de la lésion

Recherche un tendon plantaire grêle

IRM

Si doute diagnostique

Intérêt pour les lésions sur tendon pathologique

International: rupture complète du tendon calcanéen à l’entraînement

SAUT EN LONGUEUR: Rupture de l’aponévrose plantaire

La rupture de l’aponévrose plantaire

survient lors d’une impulsion violente

(saut, course d’élan)

Elle est favorisée par un terrain dur, un

changement de poids ou de chaussage

Survient de façon inaugurale ou fait

suite à une souffrance chronique

La rupture siège en pleine voûte ou à

l’insertion calcanéenne

calca

SAUT EN LONGUEUR: Rupture de l’aponévrose plantaire

L’échographie suffit le plus souvent pour faire le diagnostic

Visualisation à la partie moyenne de l’aponévrose d’une zone hypoéchogène ayant perdu son caractère fibrillaire

IRM (plan sagittal et coronal)Plage en hypersignal T2 au sein de l’aponévrose

Réaction oedémateuse péri-aponévrotique dans la graisse plantaire et le muscle court fléchisseur des orteils

calca

BASEBALL: SLAP LESIONSSuperior Labral Anterior Posterior: désigne

une lésion du labrum supérieur en regard de

l’insertion du tendon du long chef du biceps

Le lancer se décompose en 3 phases

L’armé: 1500 millisecondes (ms)

Le fouetté: 80 ms

La décélération: 350 ms

Tractions excessives et répétées sur le

complexe bourrelet-biceps lors de la phase

de décélération

Clinique: douleurs, blocage, craquements ou

ressauts

BASEBALL: SLAP LESIONS9 types de SLAP

SLAP 2 et SLAP 3: 50% des cas

IRM: hypersignal T2 intralabral

Arthro-scanner, arthro-IRM

Type 2: passage de produit de contraste sous

le labrum supérieur

Type 3: anse de seau du labrum supérieur

Recherche de lésions associées: coiffe des

rotateurs, intervalle des rotateurs, lésions

osseuses de passage (Bankart, Hill-Sachs)

SLAP 3

SLAP 3

Joueur de

Joueur de baseball amateur 20 ans, SLAP 9 et lésions associées

Anse de seau

Long biceps

Lésion de Bankart

Lésion du labrum post

Encoche Hill-Sachs

CYCLISME Syndrome du tractus ilio-tibial (TIT)

Lors de la répétition de flexion-extension du genou, la bandelette ilio-tibiale balaie le condyle fémoral externe: « syndrome de l’essuie-glace »

Clinique évocatrice:

douleurs du compartiment latéral du genou survenant après un certain kilométrage variable selon chaque individu

La douleur réapparaît de façon plus intense et plus précoce à chaque reprise d’activité

La douleur disparaît en 24-48 heures

Le test de Renne (flexion en appui monopodal à30°) cherche à reproduire la douleur

CYCLISME Syndrome du tractus ilio-tibial (TIT)

D’après Netter

Echographie: examen de première intention

Examen comparatif+++

Épaississement focal (épaisseur normale =3mm)

Plage hypoéchogène ou liquidienne entre le TIT et le condyle latéral avec souvent hyperhémie en mode doppler

IRM

Anomalies de signal (hypersignal T2 et STIR) de l’interface vasculo-graisseux situé entre le TIT et le condyle latéral

Epaississement focal du TIT

Intérêt pour le diagnostic différentiel (ménisque ext)

Coureur cycliste professionnel, douleur compartiment latéral du genou gauche

Tractus ilio-tibial (TIT): flèche jaune

Hypersignal T2 entre le TIT et le condyle fémoral latéral

FOOTBALL: LES PUBALGIES

Il s’agit d’un terme générique désignant les syndromes de surcharge locorégionale des éléments ostéo-musculo-aponévrotiques du carrefour pubien

Initialement rattachées au football, elles sont maintenant décrites dans d’autres sports comme le rugby

Elles toucheraient entre 20 et 30% des joueurs au cours de leur carrière

On distingue 3 formes anatomo-cliniques +/- liées:

L’ostéo-arthropathie pubienne ou ostéo-enthésopathie pubienne (OEP)

Les tendinopathies d’insertion des adducteurs (+ rarement des grands

droits)

Les hernies du sportif

LES PUBALGIES: l’OEPElle est d’origine microtraumatique, secondaire aux contraintes en

cisaillement lors des changements rapides de direction

Cliniquement, il s’agit d’une douleur pubienne, retrouvée à la

palpation

Imagerie:

Il existe 4 stades évolutifs (classification de Brunet)

Stade 1: ostéite sous-chondrale ostéoclastique avec

érosions ou géodes sous-chondrales

Stade 2: coexistence de phénomènes ostéoclastiques et

ostéoblastiques (aspect condensé et irrégulier des bords de

la symphyse)

Stade 3: accentuation de l’ostéocondensation sous-

chondrale

Stade 4: hyperostose, réaction périostée et synostose

Pas de parallélisme radio-clinique/ nombreux patients

asymptomatiques

STADE 2

STADE 4

LES PUBALGIES: l’OEP

IRM

Permet de rechercher des anomalies

symphysaires osseuses: de l’œdème intra-

osseux (séquences STIR) à l’ostéosclérose

(séquence T1)

Permet d’analyser le signal du disque

interpubien:

Siège habituel d’une fente médiane

Il peut exister une « seconde fente » en son sein

en faveur d’une fissuration du fibro-cartilage

Permet d’étudier les berges symphysaires:

liseré parasymphysaire en hypersignal T2 en

faveur d’une enthésite

CORO

AXIAL

LES PUBALGIES: les tendinopathies d’insertion

Elles concernent l’insertion du long adducteur et du gracile

Cliniquement: douleur survenant aux changements de direction. A

l’examen, la douleur est provoquée par la contraction contrariée

L’échographie permet de visualiser l’insertion du tendon conjoint

sur le pubis sous la forme d’un triangle hypoéchogène homogène.

On recherchera des érosions osseuses en regard, des calcifications,

un aspect hypertrophique du tendon ou des images liquidiennes en

son sein (ruptures). L’examen sera comparatif (fréquentes

anomalies asymptomatiques)

L’IRM est supérieure à l’écho pour rechercher les lésions fissuraires

(hypersignal T2) des enthèses

L’association de mouvements en hyperextension-abduction de hanche et de l’hyperpression abdominale liée à l’effort serait à l’origine d’une faiblesse du fascia transversalis voire d’une fissuration du tendon conjoint des muscles obliques

Cliniquement, il s’agit d’une douleur inguinale bilatérale ou sus-pubienne en barre. Elle est déclenchée par la contraction brutale des abdominaux (toux, éternuement…)

En échographie, on peut visualiser le bombement du fascia transversalis en dedans des vaisseaux épigastriques, sans véritable sac herniaire. Ce bombement est toutefois souvent symétrique y compris chez des patients indemnes de pubalgie

L’intérêt de l’échographie est surtout d’éliminer une véritable hernie

L’IRM est souvent décevante dans les formes pariétales pures de pubalgie

LES PUBALGIES: LA HERNIE DU SPORTIF

LES PUBALGIES

L’IRM est actuellement l’examen para-clinique de

référence pour établir le diagnostic étiologique d’une

pubalgie

Elle permet aussi d’éliminer de multiples diagnostics

différentiels (coxopathie, tendinopathie de l’iliopsoas ou

du droit fémoral, fracture de fatigue de la ceinture

pelvienne)

Le rôle essentiel de l’échographie dans les pubalgies est

d’exclure une hernie inguinale « vraie »

MUSCULATION: Lésion du grand pectoral

Muscle large divisé en trois faisceaux:

claviculaire, sternal et abdominal

Mécanisme lésionnel indirect: contraction

musculaire brutale lors de séances de

développé-couché

Les ruptures intéressent le corps, la

jonction myotendineuse ou l’enthèse

Le faisceaux sternal est le plus souvent

lésé

le spectre lésionnel va de la simple

contusion à la rupture complète du muscle

D’après Netter

MUSCULATION: Lésion du grand pectoralButs de l’imagerie: préciser le type et le siège de la lésion, analyser le degré de rétraction musculaire

Echographie

Rupture: Plage anéchogène (liquide) ou hétérogène (sang)

Étude en contraction évalue le degré de rétraction

Recherche avulsion osseuse humérale

IRM→ Coupes transversales

Rupture: Plage en hypersignal T2 (liquide)

Œdème osseux à l’insertion humérale

Tardivement : amyotrophie et dégénérescence graisseuse

Rupture complète du corps musculaire avec rétraction musculaire

LUTTE: Lésion du nerf accessoire (XI)Assure l’innervation motrice des muscles

trapèze et sterno-cléïdomastoïdien

Le rameau externe du XI est vulnérable

dans le triangle cervical postérieur

Mécanisme lésionnel: étirement ou

compression du nerf

Clinique: décollement supérieur et

médial de la scapula, amyotrophie du

trapèze, chute de l’épaule

Diagnostic différentiel: atteinte du

serratus antérieur et des rhomboïdes D’après Netter

SCM

TRAPEZE

LUTTE: Lésion du nerf accessoire (XI)

IRM: recherche signes de neuropathie

Séquences T1 et STIR

Exploration dans les 3 plans de l’espace

Œdème intra-musculaire: hypersignal

diffus en STIR

Amyotrophie

Dégénérescence graisseuse (T1)

Antenne centrée sur le trapèze

D’après Netter

Ancien lutteur professionnel, atteinte du nerf accessoire (XI)

Décollement de la scapula droite

Hypersignal intramusculaire diffus en T2 intéressant exclusivement le trapèze

BOXE: Lésions des bandelettes sagittales des doigts (Boxer’s knuckle)Traumatisme à poing fermé répété(touche le plus souvent le 3ème rayon)

La rupture des bandelettes sagittales entraîne une instabilité du tendon extenseur commun qui se luxe dans la vallée-intermétacarpienne lors du passage de la flexion à l’extension de la MCP

Cette subluxation est parfois visible et peut être accompagnée d’un ressaut

BOXE: Lésions des bandelettes sagittales des doigts (Boxer’s knuckle)

Echographie avec manœuvres dynamiques

(flexion des MCP) pour mettre en évidence

la luxation du tendon dans la vallée

intermétacarpienne

IRM

Manœuvres dynamiques pour mettre en

évidence la luxation tendineuse

Signes indirects: hypersignal T2 des parties

molles peritendineusesTendon extenseur

Bandelette sagittale

D’après Netter

Boxeur amateur, lésion de la bandelette sagittale de l’extenseur du 3ème doigt (bandelette radiale)

Echographie dynamique (poing serré)Luxation du tendon extenseur sur le versant ulnaire de la MCP

SKI: Lésion de Stener (Skier’s thumb)

Accident de la dragonne du

bâton de ski: traumatisme en abduction forcée

Entorse grave de la métacarpo-phalangienne du pouce:

Rupture complète du ligament collatéral médial (LLI) du pouce

Effet Stener: interposition entre les 2 extrémités du LLI rompu de l’expansion aponévrotique dorsale de l’adducteur du I rendant toute cicatrisation spontanée impossible

Pronostic fonctionnel avec instabilitéde la pince pollici-digitale

SKI: Lésion de StenerDiagnostic positif: hyperlaxité de la MCP du I

ImagerieRadiographies standard

Normales ou fracture-avulsion de la base de P1

Clichés de stress en valgus: diastasis MCP

Echographie avec manœuvres dynamiques +++Rétraction du LLI sur M1: structure arrondie, nodulaire, hypoéchogène sur la face dorsale de l’ADD du I

Aspect irrégulier et flou de l ’aponévrose de l’ADD signant le passage superficiel du fragment proximal du LLI

Arrachement osseux

IRM: spécifique mais peu utilisée en urgence

Traitement chirurgical en urgence+++

D’après Borne, Bordet, Fantino

TENNIS: TENNIS LEGDésinsertion myo-aponévrotique distale du gastrocnémien médial (GM)

Coup de fouet dans le mollet

Phases de jeu avec impulsion: montée à la volée, smash

Évolution de 1,5 à 4 mois

Traumatisme du sportif vétéran

2 signes échographiques: perte de l’aspect triangulaire du GM et décollement entre le GM et soléaire

Intérêt de ponctionner l’hématome: prévient la fibrose et l’enkystement

Intérêt de la compression: prévient la récidive

Doppler: recherche de thrombose veineuse associée

Désinsertion myo-aponévrotique du gastrocnémien médial

Lésion au stade initial

Évolution défavorable en l’absence de traitement: ponction +++

TIR A L’ARC: Ténosynovite de De Quervain

Ténosynovite constrictive du long

abducteur du I (LAP) et du court

extenseur du I (CEP)

Mécanisme: mouvements répétés

d’inclinaison radiale-ulnaire du poignet

en excentrique et de fermeture-

ouverture de la pince pollici-digitale

friction des tendons LAP et CEP

contre la styloïde radiale

Diagnostic clinique: manœuvre de

Finkelstein

TIR A L’ARC: Ténosynovite de De Quervain

Echographie: Examen de référence +++

Diagnostic positif

Epaississement de la gaine tendineuse +++

Épaississement du ou des tendons LAP, CEP

Aspect hypo-échogène du/des tendons

Collection, infiltration péritendineuse

Doppler énergie: hyperhémie tendineuse et péritendineuse

Facteur favorisant

Septum intertendineux

Pronostic

Fissure tendineuse (risque de rupture)

IRM: hypersignal T2 intratendineux, épaississement tendineux et

épanchement péri-tendineux

Ténosynovite de De Quervain

Coté sain pathologique

Hyperhémie en mode doppler Epaississement de la gaine tendineuse et des tendons

ESCALADE: Rupture des poulies digitales

Anamnèse évocatrice +++

Effort sur une prise en arqué

(flexion à 90° de l’IPP, extension de IPD)

Douleur vive à la face palmaire de P1 ou P2

Craquement perceptible

Clinique:

2° et 3° doigt

A2 et A4

En flexion, saillie du tendon fléchisseur prenant la corde de l’arc

ESCALADE: Rupture des poulies digitales

Diagnostic positif: Echographie, TDM, IRM

Écart anormal entre le tendon fléchisseur et la phalange lors d’une flexion contre résistance

Lésion complète isolée: 2 à 5 mm

Lésions complètes multiples: (5 à 8 mm)

Poulie épaissie (normal <0,5 mm) et hypoéchogène

Traitement chirurgical: suture avec plastie d’agrandissement

ESCALADE: Rupture des poulies digitales

Doigt normal Rupture complète

A2, A3, A4

Doigt normal

ESCALADE: Rupture des poulies digitales

RUGBY : RUGBY FINGERAvulsion distale du fléchisseur commun profond d’un doigt

Mécanisme: agrippement du maillot d’un joueur adverse lors d’un plaquage

Touche le plus souvent le 4ème doigt (80%)

Impotence de l’IPD, douleur traçante dans l’axe du doigt remontant à la paume

Tuméfaction/ecchymose de l’ IPD

Perte flexion active IPD, palpation douloureuse du canal digital

Image du Dr Patrick Houvet

RUGBY FINGERCouple clichés standard / échographie :

à réaliser en première intention

recherche arrachement osseux de P3

diagnostic positif échographique

évalue la gravité: rétraction tendineuse

L’atteinte du vinculum long se traduit par

une rétraction du FCP en amont de la

décussation du fléchisseur superficiel et

entraîne une dévascularisation distale

Traitement: chirurgical le plus précoce

possible (délai maximum de 21 jours)

Image du Dr Patrick Houvet

MAIN : RUGBY FINGER

GOLF: Epicondylite médiale Golfer’s Elbow

Microtraumatismes répétés du tendon conjoint

des muscles pronateurs-fléchisseurs (fléchisseur

superficiels des doigts +++)

Mécanismes

Sollicitations excessives en flexion et valgus: swing

répétés au practice

Choc directs du club sur le sol

Touche le coude droit chez les droitiers

Douleurs de la région épicondylienne médiale

reproduite par les manoeuvres de flexion forcée

du poignet ou de pronation de l’avant-bras

GOLF: Epicondylite médiale Golfer’s ElbowClichés standard

Le plus souvent normauxRecherche enthésophytes, calcifications ou ossifications tendineusesIrrégularités de l’épicondyle médial

EchographieTendon hypoéchogène +/- épaissiHypersignal dopplerRecherche de désinsertions, ruptures complètes ou partielles → manœuvres dynamiques +++ (faire serrer le poing)

IRMEpaississement tendineuxHypersignal T1 et T2 intratendineux (tendinose)Hypersignal T2 intratendineux: rupture partielle ou complèteAnomalies de signal de l’os spongieux adjacent

Epicondylite médiale

© Jean-Louis Brasseur

SNOWBOARD: Luxation antéro-latérale des tendons fibulaires

D’après Netter

Mécanisme: flexion dorsale forcée

associée à une contraction brutale

des fibulaires

La déchirure ou l’arrachement

périosté du rétinaculum supérieur

des fibulaires permet la luxation

Clinique:

douleur de siège rétromalléolaire

latérale, sensation de claquement,

ressaut

Luxation reproduite par les

manœuvres d’éversion contrariée

SNOWBOARD: Luxation antéro-latérale des tendons fibulaires

D’après Netter

Rx standard Recherche avulsion osseuse en regard de la malléole latérale

EchoIntérêt des manœuvres en éversion contrariée qui permet de visualiser la luxation de façon dynamique

Épaississement du rétinaculum

Différencie luxations paramalléolaires, intra ou intertendineuses

TDMRecherche avulsion ostéo-périostée

Analyse la forme de la gouttière retro-malléolaire à la recherche d’anomalies pouvant favoriser la luxation

SNOWBOARD: Luxation antéro-latérale des tendons fibulaires

Malléole lat

Luxation paramalléolaire des tendons fibulaires lors des manœuvres d’éversion

EVERSION CONTRARIEE

CF LF

Malléole lat

CF LF

Retinaculum sup des fibulaires

Malléole lat

SNOWBOARD: Luxation des tendons fibulaires

DANSE: FRACTURE DE FATIGUE BASE DU 2ème METATARSIEN

Fracture de contrainte : déséquilibre entre les contraintes

exerçées et la résistance élastique de la pièce osseuse

microfractures fracture macroscopique

Fractures épiphyso-métaphysaires proximales,

articulaires, à prédominance plantaire

Prédominance pour le 2ème métatarsien

Douleur dorsale mécanique ou mixte, à la base de M2,

progressivement croissante, acutisée par la position en

pointe et demi-pointe

Trait oblique en dehors et en arrière, à partir de la

corticale médiale de M2 (jonction métaphyso-diaphysaire)

vers la base de M2.

DANSE: FRACTURE DE FATIGUE BASE DU 2ème METATARSIENImagerie:

Radiographies standard (3/4 déroulé incidence planto-dorsale ++)

Retardée errance diagnostique

IRMExcellente sensibilité

Bonne Spécificité:Signes indirects: oedème intra-osseux (hypo T1, hyper STIR)Signe direct (inconstant): trait de fracture (hypo T2)

ScintigraphieExcellente sensibilité dès le début des douleurs

Mauvaise spécificité: signe une ostéoblastose

TDMSensibilité intermédiaire

Spécificité excellente: trait de fracture

Traitement médical: arrêt du sport, antalgiques, +/- contention souple

BASKET BALL: Tendinopathie patellaire JUMPER’S KNEE

Le tendon patellaire (TP) s’étend de l’apex de la patella à la tubérosité du tibia mesurant 43 mm en moyenne

Jumper’s knee: enthésopathie proximale du tendon patellaire, la plus fréquente des tendinopathies patellaires

Les tendinopathies patellaires sont favorisées par les réceptions de saut

L’appareil extenseur du genou est soumis àd’énormes contraintes: 11 fois le poids du corps pour un saut de 1m

Les revêtements durs favorisent l’apparition de ces tendinopathies

BASKET BALL: Tendinopathie patellaire JUMPER’S KNEE

Rx standard

Analyse insertions du TP: recherche de

séquelles d’ostéochondrose de croissance

Recherche calcifications tendineuses

Echographie

Epaississement hypoéchogène de la partie

proximale du tendon

Recherche de microruptures (image

linéaire anéchogène), de calcifications

Hyperhémie en mode Doppler

BASKET BALL: Tendinopathie patellaire JUMPER’S KNEE

IRM

Examen à visée pré-opératoire

Epaississement proximal du tendon

Les anomalies de signal prédominent à

la face postérieure du tendon (partie

centrale)

Foyers en hypersignal T2, hyposignal

T1 localisés dans les couches

profondes du tendon

Correspondent à de l’œdème et/ou des

déchirures partielles

Ligament patellaire épaissi, hétérogène et hyperhémié

Nodule hypoéchogène du versant profond du ligament patellaire

T1 fatsatgado

T1T2

Enthèsopathie patellaire proximale

Natation : tendinopathie bicipitale

Douleurs d’épaule: 40 à 80% des nageurs

Nages concernées: crawl, papillon, dos

Physiopathologie double:Mécanique: hypersollicitation par étirements répétés (3000-6000 mvtscomplets / entraînement)

Métabolique: hypovascularisation (retour aérien et fin de phase de propulsion)

Facteurs favorisants:Défaut technique:

Retour balistique bras tendu +++Défaut technique lors du crawlConstant pour le papillon

Entrée dans l’eau bras en rotation interne pour le crawl (normalement: RE + ABD)

Laxité d’épaule

Déséquilibre musculaire entre les muscles agonistes (ADD + RI) et antagonistes (ABD + RE)

Natation : tendinopathie bicipitale

Moyens de prévention:Mécanique:

Correction du geste technique (crawl→ retour balistique bras en flexion)

Quantifier le travail en papillon

Entretien de la flexibilité du biceps

Favoriser le travail musculaire aérobie

Limiter la laxité articulaire:Éviter les assouplissements articulaires pourvoyeurs de laxité

Renforcer les stabilisateurs de l’épaule, rééducation proprioceptive, reprogrammation neuro-musculaire

Eviter / limiter:Utilisation de plaquettes

Tendon hypoéchogène, épanchement péri-tendineux, hyperhémie en mode doppler

normal pathologique

Wii™: Wiiitis

Augmentation constante des lésions

musculo-squelettiques liées à la

pratique des jeux vidéos en

particulier depuis la

commercialisation de la Wii™

Fréquence des tendinopathies

(poignet, épaule et genou) liée à une

sur-utilisation de la console

Traumatismes aigus plus rares:

hémothorax !!!