PATHOLOGIE PAROTIDIENNE NON TUMORALE -...
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La pathologie parotidienne non
tumorale englobe un certains nombre
d’étiologies qu’on peut diviser
globalement en :
Pathologie lithiasique
Les sialites
Les sialoses
27 dossiers de patients
Échographie cervicale = 10 cas
TDM cervicale injectée = 4 cas
IRM parotidienne = 18 cas
Lithiase salivaire : 3 cas
Sialose : 13 cas syndrome de gougerot sjogren: 6 cas
sarcoïdose: 1 cas
origine indéterminée : 6 cas
parotidite: 5 cas
tuberculose parotidienne: 1 cas
kyste hydatique intra-parotidien:1 cas
hypotrophie parotidienne post traumatique: 1cas
- La glande parotide est la plus volumineuse des
glandes salivaires.
- elle doit son nom au latin: glandula parotis,
c’est-à-dire près de l’oreille
-Elle présente 3 faces (antérieure, postérieure et
externe) et 2 pôles (supérieur et inférieur)
Canal de Stenon: (flèche)
-Canal excréteur de la parotide
-Long de 4 cm
-Se termine par un orifice en regard de la
2ème molaire supérieure
Constitue l’examen de première
intension à réaliser pour explorer la loge
parotidienne
Ne permet pas l’exploration du lobe
profond de la parotide
Utile en cas de pathologie lithiasique ou inflammatoire
Des coupes SPC permettent de faire un bilan des lithiases parotidiennes qui sont fréquemment radio-transparentes non visibles sur les clichés standards
En cas de pathologie inflammatoire, un scanner cervical injecté permet de rechercher un abcès ou d’une cellulite associée
Etude multiplanaire
Excellente résolution spatiale et en contraste
Technique: idéalement antenne superficielle ( résolution
spatiale+++)
coupes en pondération T1, T2 et T1 Gado dans les plans axial et coronal
séquences de sialo-IRM en cas de pathologie canalaire
La plus courante des affections salivaires, sauf chez l’enfant (oreillons++)
Se voit principalement au niveau de la glande sous-maxillaire (85%) où elle donne souvent un tableau de coliques salivaires
La lithiase salivaire parotidienne est une affection davantage méconnue que rare
Diagnostic souvent difficile évoquant plutôt une parotidite banale ou récurrente
Lithiases multiple jusqu’à 58% des cas
Se rencontre surtout chez l’adulte entre
30 et 60 ans mais on l’observe chez le
grand enfant
Les manifestations révélatrices en sont
plus souvent infectieuses que
mécaniques:
Sialodochite ( ou sténonite )
parotidite +++
Les radiographies standards ont peu
d’intérêt puisque les lithiases
parotidiennes sont souvent radio-
transparentes.
Les calculs parotidiens siègent préférentiellement dans la partie extra-glandulaire du canal parotidien
L’échographie détecte le calcul dans la majorité des cas
préférable de réaliser l'examen au moment des poussées douloureuses
Permet de situer le calcul: intra ou extra glandulaire
Préciser le nombre de calculs
C’est l’examen de référence pour l’étude canalaire
n’est plus de pratique courante
Examen invasif (cathétérisme canalaire; irradiation)
Remplacé par la sialo-IRM
cathéter à l’intérieur du canal de Stenon afin d’injecter le produit de contraste. Plusieurs clichés sont ensuite réalisés dans différentes positions
Sans injection de PDC sauf si
complication infectieuse
Plus sensible pour les petits calculs peu
calcifiés
Valeur localisatrice +++
Inconvénient: irradiation ; artéfacts
dentaires
Séquences conventionnelles: T1, T2, T1
après injection de gadolinium
Principe de la sialo-IRM: hyper signal des
liquides stagnants, avec extinction des
tissus environnants, sur des séquences
très fortement pondérées T2 (comme la
cholangio, et l’uro- IRM)
Sensibilité de 69 à 100 % pour une spécificité de 80 à 97 % dans la mise en évidence des calculs
préférable de réaliser l'examen au moment des poussées douloureuses car la distension canalaire permet de localiser le siège de l'obstacle.
28 % des lithiases sont associées à des sténoses uniques ou multiples pouvant bénéficier d'une dilatation instrumentale.
rechercher de principe un autre calcul car ils sont multiples dans 37,5 % des cas.
Coupe axiale T2: 2 calculs
de la partie distale du canal
de Stenon
Aspect échographique
correspondant au calcul
Séquences de sialo IRM: dilatation canalaire par
rapport au coté contro- lateral avec visualision
des calculs.
Parotidite aigue
parotidite virale
Parotidite bactérienne
Parotidite chronique
Parotidite tuberculeuse
Kyste hydatique de la parotide ( rentrant
plutôt dans le cadre des lésions kystiques
de la parotide )
L’origine ourlienne est de loin la plus
fréquente
Le diagnostic est clinique: douleur et
tuméfaction bilatérale des régions
parotidiennes
Pas de place pour l’imagerie
Atteinte parenchymateuse salivaire soit
par voie vasculaire ( bactériémie) soit
par voie canalaire ascendante à partir
de la cavité buccale surtout en cas de
diminution du flux salivaire ou sur un
terrain débilité ( suites opératoires, prises
médicamenteuses, coma…)
Aspect tuméfié hypoéchogène hétérogène de la
parotide gauche avec dilatation canalaire ( )
Aspect normal de la
parotide controlatérale
Aspect tuméfié hypoéchogène
hétérogène de la parotide droite Hyperhémie au doppler
couleur
Aspect echographique
normal de la parotide
controlatérale
Avec injection de PDC iodé
Permet de
rechercher une collection intra-
parotidienne
évaluer l’extension aux espaces profonds
de la face
Mettre en évidence des éventuels calculs
Dilatation du canal de
Stenon sans obstacle
individualisé
Noter le rehaussement de
sa paroi signant la
sialodochite associée
Noter l’infiltration de la graisse des espaces profond de la
face (espace latéro-pharyngé)( ) et la tuméfaction
musculaire ( muscle masséter)( ) il s’agit donc d’une
cellulite faciale à point de départ parotidien
Collection jugale ( )
Calcification centrale:
calcul parotidien
associé ( )
Aspect hyperdense de
la parotide droite
Prise de contraste intense localisée au niveau du lobe
profond de la parotide gauche ( )
Ganglions intra-parotidiens ( )
Axiale T1 Axiale T1 Fat Sat Gado
Commence entre entre 3 et 5 ans et tend à
disparaître à la puberté
Confondue à son début avec les oreillons
Le germe en cause: gram + ( streptocoque++, pneumocoque, staphylocoque)
Souvent unilatérale
Echographie: multiple images hypoéchogènes dans un parenchyme peu homogène
Sialo-IRM++: dilatations acinaires
C’est une parotidite bactérienne évoluant par poussées
C’est l’aboutissement d’affections diverses: sialodochites, mégacanaux, parotidite chronique de l’enfant non guérie , calcinose, SGJ
habituellement bilatérale
Il s’agit d’une pathologie acino-canaliculaire comportant des foyers de nécrose micro-puis macroscopiques dispersés dans la glande.
Sialo-IRM++: microlacs ( grosses gouttes de lipidol à la sialograghie) avec dilatation canalaire
Dans les formes pseudo-tumorales des parotidites, le diagnostic peut se poser avec les tumeurs bénignes (adénome pléomorphe) ou encor rarement malignes ( carcinomes)
Le diagnostic différentiel des parotidites chroniques peut se poser avec le SGJ car les aspects sialographiques sont très proches. Mais le contexte clinico-biologique est différent.
Rare
Syndrome d’immunodépression
Symptomatologie initiale pseudo-tumorale d’allure maligne invasive
L’IDR souvent positive
Échographie: plusieurs nodules à centre est +/- anéchogène (caséification)
Scanner: non spécifique: rehaussement homogène ou plus +/- hétérogène de la glande
L'IRM peut peut montrer une masse pseudo tumorale se rehaussant après Gadolinium
Femme ,61ans. Tuméfaction prétragienne droite de 1 cm avec
signe de NELATON + (craquement à la mobilisation de la tumeur
contre la mandibule) , pas de Paralysie faciale.
IRM: axial T2: masse intra
parotidenne droite
(flèche) bien limitée, en
hyposignal T2.
IRM: axial T1 FS Gado : la masse se
rehausse fortement après injection
Sur les séquences de diffusion
la lésion présente un
hypersignal franc.
•Une parotidectomie exofaciale a été réalisée.
•L’examen histologique retient la présence de
granulomes tuberculoïdes dont certains sont centrés
par de la nécrose caséeuse.
•Ces granulomes prédominent dans des ganglions
intra-parotidiens, mais s’étendent au parenchyme
glandulaire et s’intriquent avec les acini et les
canaux.
•L’examen anapath a conclu à une localisation
parotidienne et ganglionnaire de la tuberculose.
Le KHP est extrêmement rare et
seulement quelques cas ont été
rapportés dans la littérature.
Son diagnostic repose essentiellement
sur l’échographie et l’IRM et son aspect
ne revêt aucune particularité
sémiologique
Femme âgée de 37 ans . ATCD de parotidectomie superficielle pour lésion
kystique de nature non déterminée.
L'examen anatomo-pathologique a constaté la nature hydatique de ce
kyste.
L'évolution après cinq ans: apparition d'une tuméfaction de la région
parotidienne
L'échographie montre une formation kystique au dépend de la
loge parotidienne gauche.
Scanner: coupes axiales APC : masse de densité liquidienne ( ) se
développant au niveau du parenchyme parotidien restant , avec prise de
contraste péripherique. Extension aux muscles ptérygoidien médial et masseter
gauches
Coupe coronale en T2 Coupe coronale après injection de gadolinium
La loge parotidinne gauche est hypertrophiée hétérogène siège
d'une formation à large composante kystique cloisonnée ( ) prenant
modérément le contraste ( ) surtout en périphérie sans limites nettes avec
les muscles ptérygoidien médial et le masseter qui semblent infiltrés.
•Une parotidectomie gauche est réalisée.
• L'examen anatomo-pathologique conclu à une
récidive du kyste hydatique .
•Les suites sont marquées deux ans après, par la
récidive locale au niveau du muscle buccinateur
suspectée par la TDM confirmée par l'histologie
pratiquée sur pièce de résection chirurgicale.
•Les contrôles scannographiques effectués par la suite
montrent une stérilisation loco-régionale.
On regroupe sous ce terme un ensemble
de pathologies non infectieuses et non
tumorales associant de façon variable
hypertrophie parotidienne et hypo ou
asialie.
On y classe principalement: La maladie de Gougerot sjogren
La sacroïdose
La plus fréquente des sialoses
Les parotides, glandes salivaires les plus
riches en lymphocytes, sont atteintes le
plus rapidement et le plus intensément
mais avec une atteinte également
retrouvée au niveau des autres glandes
salivaires
La biopsie des glandes salivaires labiales,
les plus faciles à prélever, retrouve l’infiltrat
lymphoplasmocytaire qui comprime les
canaux interlobulaires aboutissant à une
dilatation acino-canaliculaire, signe le plus
précocement significatif de l’affection
Risque de transformation lymphomateuse
(dans 5 à 10% des cas) devant une masse
de plus de 2 cm (cytoponction++)
Les canaux dilatés sont hypo-intenses en T1, hyperintenses en T2. Les agrégats lymphocytaires et le tissu collagène sont hypo-intenses en T1 et T2. ceci donne l’aspect en « poivre et sel » caractéristique du Sjögren L’évolution se fait souvent vers l’atrophie de la glande. La Sialo-IRM (faible sensibilité par rapport à la sialographie) montre des dilatations punctiformes, globulaires ou franchement cavitaires très caractéristiques.
Touche les glandes parotides dans 10 à
30% des cas.
Se manifeste dans 80% des cas d’une
parotidomégalie bilatérale.
Dans de rares cas: parotidomégalie +
uvéite + parésie faciale = syndrome de
HEERFORDT
La sialographie et l’échographie sont peu informatives .
Le scanner s’il est fait peut montrer des calcifications intra parenchymateuses.
En IRM, l’aspect est polymorphe avec de multiples foyers hypo-intenses en T1 et T2 correspondant aux nodules granulomateux.
Sarcoidose: Parotide hypertrophiée siège de nodules hypoéchogènes ( ) en rrapport avec des ganglions intra parotidiens
Section du canal parotidien
Fistule salivaire
sialocèle ou pseudo-kyste
Kyste salivaire vrai
Fracture glandulaire
Dans notre série, on a recensé un cas de
plaie de la face passant par la loge
parotidienne compliquée d’une fistule
salivaire qui a cicatrisé
Le contrôle IRM ( après 15 mois du
traumatisme) trouve une hypotrophie de
la glande parotide
La pathologie parotidienne non
tumorale englobe des étiologies
diverses.
L’échographie est réalisée en première
intention
La sialographie n’est plus d’actualité
Elle est remplacée par l’IRM qui permet
à la fois une étude canalaire et
parenchymateuse
Laudenbach.P, Le Charpentier.Y, Szpirglas.H -Pathologie salivaire médicale- Editions techniques. – Encycl Méd.Chir(Paris-France),oto-rhino-laryngologie, 20-628-A-10,1994,22p
P.Bourjat; glandes salivaires. Dans: Imagerie Radiologique tête et cou. 1995, Editions Vigot, 23, rue de l’Ecole-de-Medecine, 75006 Paris.
M.Tassart, A.El Amri, C.Bourdet, M.Lefevre, S.Perie, D.Facon, C.Marsault; Pathologie des glandes salivaires. Dans: Imagerie en ORL. 2010 Elsevier Masson SAS
Vyas.S, Kaur.N, .Yadav.TD, Gupta.N, Khandelwal.N; Tuberculosis of parotid gland masquerading parotid neoplasm; Nalt J Maxillofac Surg 2012;3: 199-201,
S.Thakur, A.Thakur, NK.Mohindroo, S.Mohindroo, DR.Sharma - J Glob Infect Dis. 2011 Jul-Sep; 3(3): 296–299. doi: 10.4103/0974-777X.83543
Quelles propositions sont fausses: 1. La pathologie lithiasique parotidienne
donne cliniquement le plus souvent des manifestations mécaniques
2. La sialo-IRM vient remplacer actuellement la sialographie conventionnelle
3. Devant toute poussée de parotidite bactérienne il faut chercher une cause sous-jacente à savoir un calcul parotidien
4. L’échographie a une faible sensibilité dans la détection des calculs parotidiens
Quelles propositions sont vraies: 1. La parotidite ourlienne ne nécessite pas
d’exploration radiologique 2. Le scanner n’a aucune place dans
l’exploration des parotidites bactériennes 3. Le diagnostic différentiel des parotidites
chroniques peut se poser avec certaines sialoses
4. Une parotidite bactérienne peut dans certains cas mimer une tumeur parotidienne
Les sialoses:
1. Se voient essentiellement dans la
sarcoïdose et le SGJ
2. Sont explorés par le scanner cervical
avec injection de PDC
3. L’aspect « poivre et sel » en IRM est
caractéristique de la sarcoïdose
4. Sont généralement unilatérales