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en directp. 3 - Autopsie virtuellep. 4 - Médecine hyperbarep. 5 - Le nez, un organe d’avenirp. 6 - Mieux détecter les maladies

cardio-vasculairesp. 7 - Chirurgie humanitairep. 8 - Neostemp. 9 - Oasis, un espace ressource

dossierp. 10 - Ils feront l’hôpital de demainp. 11 - Les internes, nos médecins de demainp. 12 - Les étudesp. 13 - Administrationp. 14 - Apprentis-kinésp. 15 - Passionné par la recherchep. 16 - Le tutoratp. 17 - Forum stage-emplois

vousp. 24 - Départs à la retraitep. 26 - Hommage : Pr André PECHp. 27 - Hommage : Pr Claude RAYBAUDp. 28 - Le sourd-muet de Peyrollesp. 30 - Passion : romancier noirp. 31 - Métier : Equipe Opérationnelle

d’Hygiène Hospitalièrep. 32 - Culturep. 34 - Association Sportivep. 35 - Agenda - Livres

enjeuxp. 19 - Nouveau site internetp. 20 - Le réseau ONCOPACA-Corsep. 21 - La PASS Rimbaudp. 22 - Réforme des soins psychiatriques

sommaire

Directeur de la Publication : Jean-Paul SEGADERédacteur en Chef : Bastien RIPERT

Comité de Rédaction : Yves BAILLE, Christine BORREANI,Véronique DELMOTTE, Astrid DUSSOURT, VincentGAGNAIRE, Alexandre LANZALAVI, Aline LETUPPE,Annie PEAN-ADAM, Caroline PERAGUT, Gérard PONCON.

Secrétariat de Rédaction :P. SEGHIER : 04 91 38 20 31 - [email protected]

Réalisation : Service CommunicationMaquette : B. de LIGONDES - C. ASSOPhotos : Christophe ASSO

ISSN : en cours - Dépôt légal 28 janvier 2010.Imprimé en France sur du papier reçycléen 10.000 exemplaires par SPOT.

Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille80, rue Brochier - 13354 Marseille cedex 5

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Mieux que les experts !La mode est à l'image. La mode est à la preuve. En témoigne la floraison de sériestélévisées où les héros sont médecins légistes, anthropologues judiciaires ou policiersscientifiques... A mi-chemin entre la médecine légale et l'imagerie médicale, le champde l'autopsie virtuelle se développe depuis plus de 10 ans.

Hôpital de la Timone

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l’AP-HM, des radiologues dupôle d'imagerie médicale (di-rigé par le Pr J.M. Bartoli) for-més à Berne, ont réalisé depuisseptembre 2008 plus de 150

examens de ce type, en partenariat étroitavec le service de Médecine Légale (dirigépar le Pr G. Léonetti). Ce sont les premièreséquipes françaises à s’intéresser au conceptd’autospie virtuelle. Le maître-objectif del’autopsie classique est la découverte de lacause du décès, que ce soit dans ledomaine médico-légal ou dans le domainemédico-scientifique. L’autopsie a fait lapreuve de son efficacité, elle a permis desavancées scientifiques et joue un rôle im-portant dans l’enseignement de l’anatomieet de la pathologie humaine. “Lesméthodesdiagnostiques, en particulier l’imageriemédicale, se sont développées dans les der-nières années à tel point qu’est apparu leconcept d’autopsie virtuelle, constitué partous les outils diagnostiques possibles sansatteinte physique du corps : radiographies,ultrasons, tomodensitométrie, IRM. Il s'agitd'utiliser les techniques modernes d'image-rie en coupes (scanner et IRM) afin d'aiderà déterminer les causes de la mort. Ainsiautopsies classique et virtuelle se complè-tent pour un résultat plus précis, plusinformatif et plus démonstratif” explique leDr Guillaume Gorincour, radiologue etchef du projet “autopsie virtuelle”.

L’autopsie virtuelle présente de nombreuxavantages : il s’agit d’une technique noninvasive qui respecte l’intégrité corporelledes défunts et n’entraîne pas de destruc-tion de la “matière". De plus, elle permetune traçabilité des données et une réinter-prétation a posteriori, ce qui est très impor-tant dans une démarche judiciaire. Lesdonnées sont également transférables etpeuvent être analysées à distance pard’autres experts. Enfin, le rendu iconogra-phique est démonstratif : caractère nonsanglant des images, bonne localisation

spatiale des corps étrangers, reconstruc-tions adaptées pour illustrer l'analyse(obliques, 3D, animations…). “L’autopsievirtuelle présente une réelle valeur ajoutéenotamment pour les épanchements gazeux(accidents de décompression), les pendai-sons, les strangulations, les corps étrangers(balles, trajets balistiques, calibres), lestraumatismes. Mais aussi dans le cas demort inattendue du nourrisson et mort foe-tale in utero (virtopsie périnatale)” détailleGuillaume Gorincour.

Nos spécialistes AP-HM s’illustrent danstous les domaines. Ainsi le Dr Pierre-EloiLaurent a réalisé un travail de recherchepour comprendre les causes de la mortdans les accidents de plongée en collabo-ration avec le Dr Mathieu Coulange duservice de médecine hyperbare. Le DrMarianne Jolibert et le Dr Frédéric Cohenviennent de décrire pour la première fois lafaisabilité d'un angio-scanner post-mor-tem par cathétérisme sous contrôle écho-graphique. Enfin, le Dr Gorincour participeà la création d'un projet national utilisant

les techniques d'imagerie dans le domainede la mortalité périnatale, en collaborationavec le Pr Marie-Dominique Piercecchi-Marti. Une nouvelle technique qui ouvrede nombreuses perspectives dans bien desdomaines.

A

Des applications inéditesDe nombreux avantages

Premier coursfrançais surl’autopsie virtuelle

Pour la première fois en France, tous lesspécialistes se sont réunis le 23 septem-bre à l’Hôpital de la Timone pour dispen-ser le premier cours français sur l'autop-sie virtuelle. Ce cours était organiséconjointement par le service deMédecine Légale (Pr Georges Léonetti) etle pôle d’imagerie Médicale de l’AP-HM(Pr Jean Michel Bartoli). Objectifs : diffu-ser et promouvoir les techniques de l'au-topsie virtuelle auprès des profession-nels intéressés (médecins radiologues,médecins légistes mais aussi magistratset policiers).

Une équipe sur les traces des Experts et de Cold Case.

Hôpital Sainte-Marguerite

e matin, le Dr Mathieu Coulange n’a pas mis sa blouseblanche, mais une combinaison de plongée beaucoupplus adaptée à sa mission du jour. Ce médecin du ser-vice de médecine subaquatique et hyperbare a rendez-vous au Centre national de plongée de l’Ecole d’appli-

cation de sécurité civile, au port de la Pointe-Rouge. Au pro-gramme, une journée de formation pour des rameurs engagésdans la “Dakar-Guyane”, course transatlantique à la rame en soli-taire. Depuis plusieurs semaines, des spécialistes de l’urgence, dela médecine subaquatique et de la physiologie en conditionextrême se relaient pour enseigner aux rameurs les techniques degestion du sommeil, du mal de mer, de l’alimentation, de la méde-cine à distance ou de la survie en cas de naufrage. Après la théo-rie, la pratique : sous l’œil attentif du Dr Coulange, les rameursvont devoir s’extraire d’un simulateur immergé dans le port, serepérer avec un masque opaque et utiliser le matériel de surviesans paniquer. Même formation pour les équipages d’hélicoptèreou d’avion de la Sécurité civile et des Douanes : “le but est de leurapprendre à survivre en cas de crash : lutte contre l’hypothermie,gestion du stress, alimentation en mode dégradé, etc.” Avec lelaboratoire de recherche en environnement extrême, l’équipemène une étude sur la sensibilisation au risque d’hypoxie despilotes du centre d’essai en vol d’Istres.

Les plongeurs sous-marins, sportifs ou professionnels, font régu-lièrement appel aux compétences des “urgentistes de la mer”. Denombreux médecins de l’AP-HM et de structures hospitalières etuniversitaires de la région se sont regroupés dans la SociétéMédicale Méditerranéenne d’Urgence Maritime, présidée par le PrAuffray. “Notre équipe se déplace sur le terrain pour les secoursen mer, notamment lors d’accidents de plongée, qui malheureuse-ment se multiplient dans la région. En cas d’accident mortel, noustravaillons avec la médecine légale et les radiologues pour analy-ser les causes du décès, grâce aux techniques d’autopsie virtuelle”.

Dernièrement, les experts du centre hyperbare se sont déplacés àArles, pour le suivi médical des plongeurs travaillant sur un chan-tier de fouille archéologique subaquatique : une barge romainedatant de 50 après JC, qui sera bientôt exposée au musée de l’Arlesantique. “Plonger dans le Rhône comporte des dangers”, souligneMathieu Coulange : “visibilité quasi nulle, fort courant, produitstoxiques, risques de leptospirose…Notremission est d’évaluer l’im-pact de ce type de chantier sur la santé des scaphandriers profes-sionnels”. Avant et après l’immersion, médecins et infirmierseffectuent en un temps très court un maximum de mesures :poids, pouls, température, échographie, tests psychotechniques…Objectif : évaluer les modifications physiologiques d’une personneévoluant en environnement extrême. Un nouveau thème derecherche pour les experts de l’AP-HM, qui pourront plus tardl’extrapoler à la médecine hospitalière.

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Médecine hyperbare :une spécialité tout-terrain

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Urgences maritimes

On connaît les caissons du centre hyperbare de l’hôpital Sainte Marguerite. Mais l’expertisede ses équipes est aussi sollicitée sur le terrain pour des missions très variées, notammenten milieu sous-marin.

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Fouilles archéologiques

Préparation à la survie en conditions extrêmes.

Suivi des plongeurs professionnels sur les bords du Rhône.

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Le nez, un organe d’avenir !Des souris amnésiques ont recouvré la mémoire grâce à une greffede cellules souches nasales humaines. Le service ORL de l’hôpitalNord a participé à cette expérience inédite de thérapie cellulaire.

Hôpital Nord

n juin dernier, le très pres-tigieux Journal of ClinicalInvestigation a publié lesrésultats d’une expériencemenée par plusieurs

équipes universitaires associées auCNRS, en collaboration avec uneéquipe de l’hôpital Nord. En greffantdes cellules souches olfactiveshumaines dans le cerveau de sourisrendues amnésiques, les chercheursont obtenu des résultats étonnants :les souris greffées ont retrouvé leurscapacités à apprendre et à mémoriserl’emplacement d’un objet, ou à asso-cier une récompense avec une odeur.Cette étude pourrait ouvrir la voie àun essai clinique basé sur l’autogreffede cellules souches nasales, parexemple chez des patients devenusamnésiques suite à un AVC, ou souf-frant de la maladie d’Alzheimer.

“L’utilisation de cellules souches nasales présente de nombreuxavantages”, explique le Dr Arnaud Devèze, ORL à l’hôpital Nord,qui a effectué les biopsies pour l’expérience : “elles sont relative-ment faciles à prélever et à cultiver, et à tout âge chaque individupeut être son propre donneur, ce qui élimine tout risque de rejetimmunitaire”. Le médecin prélève une quantité infime de lamuqueuse olfactive du nez, un geste indolore sous anesthésielocale, qui n’altère en rien l’olfaction. S’ensuit un processus depurification en laboratoire, au cours duquel les cellules neurolo-

giques sont mises en culture. “Deux types de cellules vont alors sedévelopper : les cellules souches et les cellules engainantes.Enveloppant les fibres nerveuses pour les protéger et permettre leurrégénération, les cellules engainantes peuvent être utilisées poursoigner des paralysies faciales ou des traumatismes de la moelleépinière par exemple. Quant aux cellules souches, non différen-ciées, elles pourront devenir des neurones, ou de l’os… grâce à leursremarquables facultés de développement”.

Arnaud Devèze parle avec enthousiasme de la “tradition derecherche sur les déficits neurosensoriels” au sein du service ORLdirigé par le Pr Lavieille et ne manque pas de souligner “unecollaboration optimale entre équipes. Nous travaillons sur le dys-fonctionnement de l’oreille interne - à l’origine de troubles del’équilibre et de vertiges - et la surdité”.

L’AP-HM est par ailleurs l’initiatrice d’une étude clinique avec leCentre gérontologique départemental, sur le handicap, les troublesde l’équilibre et la surdité. “C’est pour participer à des programmesde recherche que je travaille dans un CHU et non ailleurs !”.

E

Aucun risque de rejet

Tradition de recherche

Prélèvement de cellules souches nasales, un geste indolore.

La thérapie cellulaire a pour objectif de soignerl’organisme en y introduisant des cellules souchesdestinées à remplacer ses cellules “défaillantes”. Lescellules souches ont la capacité de se reproduire àl’infini et sont non différenciées, c’est-à-dire “nonspécialisées”. Dans le cadre de l’expérience réaliséesur des souris rendues amnésiques, les cellulessouches nasales humaines implantées dans les zonesendommagées des cerveaux des souris sontdevenues des neurones, leur permettant à nouveaud’apprendre et de mémoriser.

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Mieux détecter lesmaladies cardio-vasculaires

Cardiologie nucléaire

La cardiologie nucléaire a acquis ces 20 dernières années une place essentielle dansla détection, la surveillance et la détermination du pronostic des maladies cardiaques.Explications du Pr Gérard Faugère, cardiologue dans le service de médecine nucléairede l’hôpital Nord dirigé par le Pr Olivier Mundler.

n quoi consiste la cardiologie nucléaire ?Plusieurs techniques existent. La plus courante est lascintigraphie myocardique de perfusion. Examen facileà mettre en œuvre et non invasif, de pratique quoti-dienne, il permet diagnostic et suivi chez les patients

souffrant d’insuffisance coronaire. Le principe repose sur l’injec-tion de marqueurs (substance radioactive) qui se fixent sur lecœur pour émettre un rayonnement Gamma. Capté par unecaméra il est converti en image scintigraphique du myocardetémoin de la circulation (perfusion) dans les artères coronaires etde sa contraction. Je précise qu’il s’agit une imagerie fonction-nelle et non pas anatomique comme le scanner ou la radiogra-phie conventionnelle. A partir de cette image nous sommes enmesure, selon la fixation du produit, de détecter précisément uneischémie (souffrance) myocardique ou un infarctus du myocarde,sa localisation et son étendue dont dépend le pronostic. Cettetechnique nécessite, bien sûr, l’utilisation très règlementée deradio éléments, des caméras high-tech et des personnel spéciali-sés -manipulateurs et médecins-. Toutefois, les services de méde-cine nucléaire fonctionnent en routine et il est important de sou-ligner que l’irradiation d’un patient soumis à une scintigraphieet peu importante, inférieure à celle liée à un scanner.

Quelles sont les applications spécifiques de cette tech-nique ? Les maladies cardio-vasculaires demeurent une causemajeure de mortalité et de morbidité. La scintigraphie myocar-dique de perfusion permet de diagnostiquer, voire de dépister,

chez certains patients particulièrement exposés, une anomalie liéeà un athérome coronaire significatif, parfois sévère. Par ailleurselle permet de suivre l’évolution fonctionnelle des lésions coro-naires chez les patients déjà traités. Elle fait partie de l’arsenaldiagnostique et thérapeutique moderne de la maladie coronaire.

Cette spécialité a-t-elle connu des évolutions ?La médecine nucléaire utilise plusieurs types de marqueurs outraceurs. Nous utilisons un nouveau marqueur du système sym-pathique adrénergique la MIBG (méta-iodobenzylguanidine,

auparavant utilisé pour la recherche de tumeur sur-rénalienne rare, qui est apparu comme un excellentindex pronostique dans l’insuffisance cardiaque).En effet, l’innervation adrénergique (noradénaline)du cœur, élément fondamental de l’activité myo-cardique dans l’insuffisance cardiaque, ne pouvaitjusqu’à présent être appréciée. Divers travauxinternationaux ont démontré la valeur de cettescintigraphie comme indice pronostique original etpuissant dans l’insuffisance cardiaque sévère. Outrel’introduction de cette méthode dans notre régionnous souhaitons, par ce biais suivre l’efficacité thé-rapeutique comparée des divers traitements pourmieux les adapter. Les progrès de la médecinenucléaire sont aussi liés aux évolutions des équi-pements (Gamma-caméra, Pet-scan, …). Ainsi touslesmédecins, notamment les cardiologues, disposentd’outils extraordinaires, fonctionnels et complé-mentaires des techniques d’imagerie anatomique(coronographie) devenues d’usage courant.

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Une technique qui nécessite du personnel spécialisé.

L’insuffisance coronaire est une cause majeure de mortalité et morbidité.

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Hôpital Nord - Faculté de Médecine

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Chirurgie humanitaire,une nouvelle spécialité ?

epuis 2006, le Pr LaurentGuyot agit comme chirurgienvolontaire pour des missionsponctuelles au Burkina Faso,au Bénin, au Mali ou àMayotte. Il vient de créer un

diplôme qui sera dispensé à la Faculté deMédecine de Marseille : le Certificatd’étude universitaire (CEU) de chirurgiehumanitaire.

Pourquoi avoir créé cet enseigne-ment ? Les soignants qui partent en mis-sion interviennent en milieu précaire, dansdes conditions techniques difficiles. Biensouvent, ils n’ont pas de formation pra-tique préalable et peuvent se heurter enarrivant à des problèmes de langue, de cul-ture, d’encadrement juridique. Cette for-mation a pour but de les préparer à ce typede problèmes.

Qui peut s’inscrire ? Tout professionnelde santé impliqué dans la chirurgie huma-nitaire : médecin, interne, anesthésiste,chirurgien, infirmier, etc.

Quel est le contenu de la formation ?Les nombreuses formalités administrativeset médicales ne doivent pas faire oublier lapréparation humaine et technique de lamission. Le groupe va travailler en vaseclos pendant 15 jours en moyenne, dansdes conditions souvent difficiles : environ-nement matériel et culturel inconnu,conditions climatiques et de confort som-maires, fatigue, pathologies rares, choixéthiques de traitement des patients. Aveccette formation, ils seront préparés àaffronter ces problèmes.

Pourquoi partir en mission humani-taire ? Les professionnels de santé quipartent ont le plus souvent des motiva-tions altruistes communes : donner dutemps, partir en compagnonnage, soignerdes pathologies différentes de leur pratiquequotidienne. Il faut rester humble, car ce

que nous faisons est une goutte d’eau,mais on peut changer la vie d’enfants, dejeunes et d’adultes avec des structures rela-tivement simples et des équipes restreintes.

La chirurgie maxillo-faciale et lachirurgie plastique sont-elles adap-tées à l’action humanitaire ? La chi-rurgie maxillo-faciale et la chirurgie plas-tique sont des disciplines particulièrementadaptées aux missions humanitaires : sans

infrastructures très complexes, on peutopérer des séquelles de brûlures, destumeurs parfois impressionnantes, desfentes faciales, des déformations liées aunoma… Mais il faut connaître ses limites :on ne pourra pas opérer tout le monde.D’où l’importance de travailler en amontavec les ONG et les équipes hospitalièreslocales : préparation du bloc, pré-tri despatients, et plus tard suivi et éducation thé-rapeutique des personnes soignées …

DLe Pr Laurent Guyot, qui dirige le service de chirurgie maxillo-faciale et chirurgie plastiqueà l’Hôpital Nord, vient de créer un Certificat d’étude universitaire de chirurgie humanitaire

MODE D’EMPLOI

Laurent Guyot s’apprête àpublier un “Vademecum duchirurgien en mission huma-nitaire” dans les Annales dechirurgie plastique esthé-tique. Une mine d’informa-tions pratiques que le volon-taire pourra mettre à profitpour devenir “le plus com-pétent possible dans unenvironnement difficile”.

Progeria

n antirides miracle créé par des chercheurs marseillais !”En quelques semaines, des articles dans la presse locale etun puissant bouche-à-oreille ont assuré l’incroyable succèsdu sérum issu des travaux de recherche du généticienNicolas Levy et dubiologiste cellulaire PierreCau : en3mois,

20 000 flacons vendus sans la moindre campagne de publicité ! Il fautdire que Néostem n’est pas une crème de plus dans l’arsenal bienfourni des produits anti-âge, mais un sérum élaboré par l’équipe quia découvert en 2003 le gène responsable de la Progeria, et mis aupoint en 2008 une combinaison de médicaments pour traiter desenfants atteints. “Cette maladie génétique rare provoque le vieillisse-ment prématuré d’un enfant sur 8 millions, dont les cellules produi-sent une protéine toxique qui fait aussi disparaître progressivement lescellules souches”, explique le Pr Cau. “Or, les cellules souches assurenten permanence le renouvellement des tissus de l’organisme, en parti-culier celui de la peau”. Les chercheurs de l’AP-HM démontrent quel’association de deux médicaments, une statine et un aminobiphos-phonate, utilisés pour lutter contre le cholestérol et l’ostéoporose,freine le processus et stimule le renouvellement des cellules.

Pour protéger cette découverte, objet d’une compétition intense avecune équipe américaine, un brevet international est déposé en 2006par l’AP-HM, l’Université de la Méditerranée, l’Université d’Oviedo etl’Association Française contre les Myopathies (AFM). Une start up,Prenyl Bio, est créée en 2009 par les Pr Levy et Cau, associés au DrVincent Bonniol, pour exploiter la licence après avis favorable de laCommission Nationale d’Ethique. Objectif : passer de la recherche surune maladie rare à la commercialisation d’un produit cosmétiquegrand public. “Pourquoi un cosmétique ? D’abord parce que larecherche sur le vieillissement est un enjeu de santé publique, ensuiteparce qu’un cosmétique peut être développé et arriver sur le marchébeaucoup plus rapidement qu’un médicament”, souligne le Pr Cau.“Les obligations réglementaires étant moins sévères, tout va plus vite,d’autant plus que les deux actifs sont connus et utilisés dans la phar-macopée depuis longtemps”.

De la génétique à la cosmétique, le pari est réussi : “Les actifs que nousavons brevetés permettent de freiner le processus de vieillissementcutané”, assure Vincent Bonniol. Mieux: “Ils restaurent l’activité desenzymes qui assurent le fonctionnement des gènes dans le noyau descellules. Leur renouvellement est donc stimulé à la fois dans l’épiderme,le derme et l’hypoderme”. Deux chercheurs ont été embauchés : l’unpour mettre au point les cosmétiques, l’autre un médicament destinéaux enfants atteints de progeria. En achetant un produit de beauté, onpeut donc soutenir la recherche médicale : un bel exemple de valori-sation.

La vente d’un produit anti-âge financele développement de médicaments pourles enfants atteints de progeria.

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Le succès d’un cosmétiquedope la recherche

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Essai cliniqueeuropéenUn essai thérapeutique de la progeria est en cours à laTimone depuis 2008. 12 enfants viennent de toutel’Europe pour le traitement et un suivi tous les 3 mois.L’un des enjeux du traitement est de réduire le risque car-diovasculaire, car les enfants atteints décèdent avantl’âge de 14 ans d’infarctus du myocarde ou d’AVC. Lestravaux de recherche au sein du Département deGénétique Médicale et de Biologie Cellulaire et de l’UnitéINSERM-Université de la Méditerranée bénéficient d’unimportant soutien de l’AFM, et donc des fonds collectéslors du Téléthon.

De la génétique à la cosmétique

2 chercheurs embauchés

Le Pr Nicolas Levy et le Pr Pierre Cau.

omment est né le concept ? Dans le cadre de ladémarche globale de prévention des risques psychoso-ciaux, Claude Ribière, directeur des soins de l’hôpitalNord, a souhaité créer un espace dans l’hôpital oùchaque agent peut sur son temps personnel, bénéficier

de méthodes de relaxation et de gestion du stress, proposées pard’autres agents compétents et bénévoles. En effet, le changementde culture hospitalière (tarification à l’activité, mise en place despôles, certification, évaluation des pratiques professionnelles) etl’élargissement de l’espace et de l’offre de soins (ouverture dupavillon de l’Étoile, arrivée des équipes de l’hôpital Sainte-Marguerite) peuvent générer plusieurs symptômes : altération del’identité professionnelle, clivage dans la relation hiérarchique,augmentation de la sensation de fatigue, troubles du sommeil,troubles musculosquelettiques. Ces différentes manifestationspeuvent entraîner des conflits dans les équipes et une baisse de latolérance à la souffrance des patients et de leurs familles. Il existeune large palette de méthodes de gestion du stress, mais les plan-nings sont parfois incompatibles avec une activité privée qui plusest, bien souvent onéreuse. Or, de nombreux agents hospitalierssuite à des formations institutionnelles ou privées, ont acquis descompétences dans le domaine de l’écoute, la relation d’aide, lagestion du stress, la prise en charge de l’anxiété. Le concept del’espace Oasis est de donner l’opportunité à ces soignants de met-tre leurs compétences au service de leurs collègues de travail.

Quels sont ses objectifs ? Le projet s’inscrit dans unedémarche institutionnelle à la fois centrale avec le pôle Ecoute, etlocale avec la cellule d’écoute et de soutien de l’hôpital Nord. Ilpropose une prévention très en amont d’une possible souffranceau travail des agents hospitaliers. Il poursuit plusieurs objectifs :apporter un mieux-être au travail, rendre l’hôpital attractif(concept de l’hôpital “aimant”), prévenir les risques psycho-sociaux, dépister les premiers signes d’épuisement professionnel.

Comment fonctionne-t-il ? L’espace Oasis est placé sous laresponsabilité de la Direction des soins qui choisit les intervenantscompétents et bénévoles. Le fonctionnement (organisation, prisede rendez-vous, courrier …) est assuré par l’équipe Douleur.L’agencement et la décoration des locaux ont été pensés pourfavoriser la détente et la relaxation. Il est ouvert à tous les agentsy compris les étudiants. De nombreuses activités sont proposéesen séance individuelle : massages restructurants, résonance éner-gétique par stimulation cutanée (RESC), shiatsu, ou en séance col-lective : yoga, sophrologie, détente par le chant. D’autres activitéspourront être mises en place en fonction des besoins exprimés.

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OASIS, un espace ressourçantpour le personnelL’hôpital Nord a ouvert en décembre un espace ressource pour que lepersonnel puisse bénéficier de méthodes de relaxation et de gestion du stress.Explications avec Jean-Jacques Bezelgues et Karen Canto, infirmiers del’équipe douleur, en charge du fonctionnement d’Oasis.

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Hôpital Nord

Renseignements et inscription : Equipe douleur -J.J. Bezelgues ou K. Canto, poste 64934 ou 64319.

Ils ferontl’hôpital de demain

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Premier employeur de la Région, l’AP-HM face àla concurrence, se doit d’être attractif pour les jeunes.

L’objectif de ce dossier est de montrer que notre CHU séduitet fait tout pour continuer à séduire les plus jeunes !

En effet de 2009 à 2011, l’AP-HM a recruté43 médecins supplémentaires (en équivalent temps plein),

1111 infirmières et 80 infirmières spécialisées.Portraits de jeunes médecins, kinésithérapeutes administratifs...

qui feront l’hôpital demain !

11 dossier

Études de santé : les cursus

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2 ansPACESpremière annéecommune

5 ans4 ans3 ans 6 ans de 9 à 11 ans

Les études de santé sont régulièrement réformées. Depuis la rentrée 2010, la premièreannée du premier cycle d'études médicales devient “première année des études de santé”(PACES), le diplôme de formation générale en sciences médicales apparaît l’année suivante.Cinq concours distincts ont lieu à l'issue de cette PACES : médecine, odontologie, pharma-cie, maïeutique (sages-femmes) et masso-kinésithérapie.

SOINS INFIRM. IDE PUER. IBODE IADEAS, AP 10 mois

MÉDECINE

PHARMACIE

ODONTOLOGIE

MAIEUTIQUE

MASSO-KINÉSITHÉRAPIE

5 ans dont 4en écoles spécialisées

externat internat

externat internat

externat internat

12dossier

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Formé à Grenoble jusqu’en 6ème année demédecine, Baptiste Bertrand choisit devenir à Marseille “pour la renommée deséquipes de chirurgie plastique”. Major depromotion, il a le privilège de choisir etd’enchaîner d’excellents stages : chirurgieviscérale à Aix, chirurgie orthopédique àNord, chirurgie maxillo-faciale à l’hôpitalNord et à la Timone. Il décide ensuite d’ef-fectuer un an de recherche. “Issu d’unefamille de chercheurs, je suis le seul à avoirchoisi le métier de chirurgien mais j’ai ungoût prononcé pour la recherche et cetteannée de recherche en microchirurgie m’apassionné”. Depuis deux mois, il exercedans le service de chirurgie plastiquepédiatrique. “C’est une spécialité très poin-tue, qu’on ne peut pas intégrer dès les pre-miers semestres”. Le rôle joué par l’interneest double selon lui : “l’interne a toutd’abord une obligation de formation pourlui-même dans un service agréé par lafaculté. Ensuite, c’est un véritable profes-sionnel de santé, cheville ouvrière des ser-vices hospitaliers. Il assure la gestion et lesuivi médical des patients au jour le jour.En CHU, nous sommes reconnus et inté-grés pleinement dans le dispositif. L’interneest une pierre essentielle de l’édifice.” Il estdifficile de juger sans recul la nouvelle loipermettant aux internes de se former dansles cliniques privées. “Le rêve serait quetous les internes soient formés en CHU,mais le nombre d’internes augmente etl’hôpital n’a plus le pouvoir de former seulles internes. Par contre, la confiance accor-dée par le CHU ne sera pas identique dansle privé et je crains que nous ne bénéficionspas du même compagnonnage !”. Baptistesouhaiterait rester à l’AP-HM, notammentpour l’aspect enseignement et recherche.L’aspect relationnel est également trèsimportant à ses yeux. “Jeme bats pour que

les internes tissent des liens entre eux, d’oùmon choix d’être président de l’associationdes internes. Le relationnel développé entreinternes est très important et facilite le tra-vail quotidien et donc la prise en charge despatients. C’est l’esprit d’équipe qui m’inté-resse !” Au niveau des projets de l’institu-tion, il estime que “l’AP-HMa pris un bonvirage stratégique car face à la concurrence

du secteur privé, il faut être efficace et per-formant ! Cependant, des progrès restent àfaire au niveau des ressources humaines etnotamment pour garder les internes...”

Jérôme Hourdain a effectué ses deux pre-mières années d’étude de médecine à Dijonpuis a souhaité intégrer le service de santédes armées à Lyon. En fin de 4ème année, ilréintègre le cursus civil. En 2009, il réussitle concours de l’internat et décide de venirà Marseille en cardiologie. “Marseille dis-pose d’une belle école de cardiologie, uneréférence mondiale, et la ville concilie meschoix professionnels et personnels.” Sonintérêt s’est porté sur la cardiologie pour“l’éventail des activités offertes : les hospi-talisations programmées, la cardiologieinterventionnelle, l’urgence … beaucoup degestes techniques sont effectués. En cardio-logie, on nous responsabilise et autonomisetrès vite !” Pour lui, dans cette discipline, leDES (diplôme d’étude spécialisé) de 4 ansn’est pas assez long. “On cherche à obtenirun poste d’assistant pour pouvoir se sur-spécialiser et envisager une carrière univer-sitaire”. Rien n’est décidé quant à son ave-nir : “c’est trop tôt, cela dépendra desplaces et des opportunités qui s’offrent àmoi. Le relationnel avec les chefs de servicecompte aussi.Mais c’est vrai que la cardio-logie de l’AP-HM est une référence : on aaccès aux nouveautés, on touche les sujetsbrûlants en termes d’actualité… L’aspectrecherche est également très important.”Pour lui, effectuer au moins un semestredans un établissement privé “n’est pas for-cément un mal pour voir un fonctionne-ment différent. Cela peut permettre d’éclai-rer nos choix. Par contre, cette expériencene doit être proposée qu’aux “vieux”internes, car dans le privé les internesseront moins bien encadrés !”

Les internes, nosmédecins de demainCheville ouvrière nécessaire au fonctionnement des hôpitaux, l’interne est un étudiant de3ème cycle de médecine qui prépare un Diplôme d’Etudes Spécialisées. L’internat correspond,pour le futur spécialiste, à une formation théorique de haut niveau et à l’apprentissaged’une pratique médicale spécialisée. On compte 980 internes : 811 en médecine, 150 enpharmacie et 9 en odontologie. Parmi eux, certains savent déjà qu’ils ne resteront pas àl’AP-HM (1/4), d’autres sont sûrs de vouloir rester (1/4), la moitié reste indécis. Témoignages.

“Cela dépendrades opportunités !”Jérôme Hourdain,interne en cardiologie

“L’interne, une pierreessentielle de l’édifice”Baptiste Bertrand, présidentde l’Association des Internes

Baptiste Bertrand

Jérôme Hourdain

our les téléspectateurs de France4, son visage est devenu familierl’an dernier : David Gonnelli estl’un des internes qui ont été fil-més pendant plusieurs mois

pour la série “Médecins de demain”. Al’époque, il effectuait son internat dans leservice de chirurgie de la main du Pr Legréà la Conception, après avoir débuté en chi-rurgie orthopédique chez le Pr Nazarian eten chirurgie digestive avec le Pr Le Treut.Aujourd’hui, à 30 ans, il est de nouveausuivi par les caméras pour la saison 2 de“Médecins de demain”. L’interne estdevenu assistant spécialiste en chirurgieplastique, reconstructrice et esthétiquedans le service de chirurgie plastique etmaxillo-faciale du Pr Guyot. “Mon rêveétait de devenir chef de clinique assistant,mais il y a très peu de postes, surtout enchirurgie”. Pourtant David avait brillam-ment réussi son concours d’internat, classé34ème sur près de 5 000. Mais les postes dechirurgie sont très prisés, et le nombred’internes augmentant chaque année, lacompétition est de plus en plus rude… Parsa notoriété, l’excellence de ses praticiens,ses activités de recherche très développées,la chirurgie plastique est très demandée àMarseille, et seuls les deux premiers sontpris chaque année.

Dès sa deuxième année d’internat, Davids’est intéressé à la recherche clinique,notamment aux côtés du Pr Magalon. Quece soit pour les grands brûlés, la chirurgieplastique pédiatrique, la chirurgie de lamain ou la chirurgie plastique générale, lesthèmes de recherche sont nombreux. “Jeme suis intéressé plus particulièrement à lacicatrisation et à la thérapie cellulaire. Enarrivant à l’hôpital Nord, j’ai créé uneconsultation spécialisée sur les cicatricespathologiques chéloïdes et hypertro-phiques, et je continue la recherche cliniqueet fondamentale avec le PrMagalon, qui estaujourd’hui consultant à l’AP-HM”. Autrethème porteur : la recherche sur les cellulessouches prélevées dans le tissu graisseux,une technique qui ouvre des perspectivesthérapeutiques inédites dans de multiplesdomaines. D’ici peu, David participeraactivement au lancement d’un grand essaiclinique sur ce thème. “Je vais profiter àfond de ces deux années pour me perfec-tionner dans ma spécialité et mener à biendes protocoles de recherche”. Mais Davidreste lucide : “Je sais que je n’ai pas d’op-portunité de carrière à l‘AP-HM. Dansdeux ans, je serai obligé de partir et j’iraiexercer dans un établissement privé”.A songrand regret.

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Passionnépar larechercheDavid Gonnelli estassistant spécialisteen chirurgie plastique àl’hôpital Nord. Investidans la recherche sur lacicatrisation et la thérapiecellulaire, il sait pourtantqu’il devra quitterl’AP-HM dans deux ans.

Hôpital Nord

P

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’avril à juin 2011, le CRIPS ainvité les étudiants des IFSI etde l’école de sages-femmes àréaliser une création graphiqueoriginale sur la contraception

d’urgence. 4 créations graphiques ont étésélectionnées par le jury pour illustrer descartes postales d’information. Parmi elles,l’oeuvre d’une étudiante de 2ème année del’IFSI Sud, Héléna Bianco, coachée parson enseignante Florence Akli. “C’étaitune occasion de s’impliquer dans uneaction de santé publique. La contraceptiond’urgence est un sujet tabou et j’ai vouluinformer les jeunes de façon humoristique!” explique la discrète Héléna. “Dans notremétier d’infirmière, nous faisons de la pré-vention tous les jours”.Quant à son cursus,“je ne regrette pas du tout mon choix ! lesétudes me plaisent, j’ai trouvé ma voie !”Pour l’instant, Héléna reste concentrée surun seul objectif : “obtenir mon diplômed’études et effectuer des stages dans diversservices pour avoir une vue d’ensemble.”Mais elle sait déjà la spécialité qui l’attirele plus : “j’ai toujours voulu travaillerauprès des enfants. J’ai toujours été attiréepar eux et j’ai un bon feeling avec eux ! Onn’aborde pas un enfant comme un adulteou une personne âgée, le contact n’est pasle même. Cela implique d’avoir une ges-tuelle particulière, une relation et unecommunication différentes. Je n’ai pasencore eu l’occasion de faire un stage dansun service de pédiatrie ; j’espère quemora-lement j’en serai capable car c’est dur desupporter la souffrance des enfants !” Sadétermination à exercer en pédiatrie lapousse à choisir l’AP-HM une fois sondiplôme en poche. “Je compte bien resterà l’AP-HM pour exercer à la Timone quiregroupe l’ensemble des spécialités de l’en-fant !” En attendant, la carte postaled’Héléna a été éditée à 100 000 exem-plaires et diffusée en direction des jeunesdans toute la région PACA !

“J’ai trouvéma voie !”

Héléna Bianco, est étudianteen 2ème année à l’IFSI Sud.En décembre, elle a remportéun prix au concours organisépar le CRIPS sur la contraceptiond’urgence. Rencontre.

D

Étudiante IFSI

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Nouveau : des kinés recrutésen apprentissage

omme tous les établissementspublics, l’AP-HM fait face à desdifficultés pour recruter deskinés”, regrette Hugues Roger,cadre supérieur de santé kinési-

thérapeute. “Même si le travail y est inté-ressant et l’encadrement de haut niveau, lessalaires ne peuvent pas rivaliser avec leprivé ou le libéral : sur les 60 000 mas-seurs kinésithérapeutes exerçant en France,seuls 20% choisissent le public”. Pourremédier à cette situation, le pôle deMédecine physique et réadaptationexplore de nouvelles solutions. Parmi elles,l’embauche de praticiens libéraux à mi-temps, et surtout l’apprentissage, qui per-met à des jeunes de moins de 26 ans depréparer le Diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute en travaillant à tempspartiel à l’hôpital. A ce jour, 16 apprentissont en cours de formation dans différentsservices de l’AP-HM. C’est la voie choisie ily a deux ans par Natacha Minard, 22 ans,fraîchement diplômée. “J’avais entenduparler de l’apprentissage par d’autresélèves de l’Institut de Formation en Masso-kinésithérapie (IFMK). J’ai tout de suite étéintéressée. Le système d’alternance m’apermis d’effectuer plus de pratique pendantmes études. Bien sûr, j’avais un emploi dutemps très chargé entre l’école, la Timone etles révisions le soir : pendant deux ans, je

n’ai pas pris de vacances ! Mais j’ai eumon diplôme d’Etat en juin, et aujourd’huije travaille dans un environnement que jeconnais bien”.Natacha effectue un rempla-cement en réanimation, mais sa spécialitéfavorite est la neurologie. “C’est passion-nant de travailler en relation étroite avec lesmédecins, sur la récupération de motricitéde patients victimes d’AVC, paraplégiques,

tétraplégiques… En soins continus, on a letemps de voir les progrès des patients”. Lesapprentis s’engagent à rester à l’AP-HM lenombre d’années où ils ont bénéficié deleur contrat. Natacha a donc signéjusqu’en juillet 2013. “Je ne pense pas fairetoute ma carrière à l’hôpital, mais pourl’instant je reste !”

Après 2 ans de formation en apprentissage, Natacha Minard vient d’intégrerle pôle de médecine physique et réadaptation à la Timone.

C

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Médecine physique et de réadaptation

Le contrat d’apprentissage est un véritable contratde travail à durée déterminée, destiné à desélèves de 2ème ou 3ème année. Il engage l’AP-HM, unélève et le Centre régional de formation en alter-nance aux métiers de l’hospitalisation (Cerfah),qui prend en charge l’intégralité des coûts de for-mation. L’AP-HM verse une rémunération men-suelle à l’apprenti, en fonction de son âge etde son année d’études (de 49 % à 78 % du Smic).En-dehors des périodes de cours, il travaillechez son employeur comme les autres salariés :35 heures par semaine, droit à congés payés, etc.

Un vrai CDD

La formation initialedes masseurs-kinési-thérapeutes se déroulesur 3 ans en, en plus del'année de concours.Le concours d’entrée dansun institut de formation,commun avec médecine,est très sélectif : environ2 à 3% d'admis.

Concourssélectif

Seuls 20% des kinés en France choisissent le public.

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n dehors de votre métier,qu'est-ce qui fait selonvous l'attrait de l’AP-HM ?Après avoir travaillé plusieursannées en tant que secrétaire

médicale dans une clinique, je me suis viteaperçue qu’il était impossible d’envisagerune évolution de carrière dans ce typed’établissement. A l’AP-HM, faire progres-ser son parcours professionnel était possi-ble. En tant qu’administratif, l’AP-HM pro-pose un éventail de métiers important. Sion le souhaite, on peut toucher à des sujetstrès divers et acquérir des compétencesvariées. La richesse de l’institution se prêtecomplètement à mon plan de carrière.

En quoi consiste votre métier ? Jesuis garante du contrôle de la facturationdes prestations médicales. J’ai donc uneresponsabilité importante dans la gestiondes dépenses. Je veille notamment à ceque toutes les procédures soient bienappliquées et que les sommes engagéescoïncident avec des demandes justifiées.

Qu’est-ce-qui vous plaît dans votremétier ? La transversalité et servir l’inté-rêt général. Je travaille avec de nombreuxinterlocuteurs, ce qui est très enrichissant(fournisseurs, cadres de santé, patients…).Dans mes précédentes fonctions, je n’étaisen relation qu’avec une seule personne.Par ailleurs, ma mission, en lien avec lebien-être des patients, me rappelle chaquejour que j’exerce des fonctions qui permet-tent à l’hôpital de fournir un service dequalité en faveur des usagers. L’autregrand attrait de mon métier, c’est larigueur dont il est nécessaire de fairepreuve, les exigences pour mon poste sonthautes et le challenge est passionnant.

Quels mots caractérisent l’AP-HM ?L’AP-HM est une “grande famille” où cha-cun peut trouver un épanouissement pro-fessionnel. L’esprit d’équipe est aussi uneparticularité qui m’a beaucoup impres-sionnée, c’est un aspect auquel je n’avais

pas été habituée. On côtoie l’élite médicale,des professionnels très compétents quelque soit le corps de métier. En outre, tra-vailler dans la fonction publique hospita-lière était pour moi la promesse d’évoluerdans un milieu ouvert sur d’autres cul-tures. Cette diversité est l’une de mes satis-factions d’avoir rejoint l’AP-HM.

Pourquoi être entrée à l’AP-HM ?L’AP-HM jouit d’une notoriété impression-nante et d’une diversité de métiers qui peutrépondre à toutes les aspirations. J'avaisenvie de faire partie d'un groupe dyna-mique et vivant, qui avait la possibilitéd’offrir une évolution de carrière intéres-sante, c'est pourquoi j'ai souhaité intégrerl’AP-HM.

Faire carrière à l’AP-HMAprès des études de secrétaire médicale et un passage en établissement de santé privé,Laurence Lassus rejoint en 2010 l’AP-HM en tant qu’agent administratif au sein du serviceéconomique de l’hôpital de la Conception. Une nouvelle carrière, synonyme d’épanouis-sement et d’engagement.

Administratif

E

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uite à la réforme du diplôme d’Etat d’infirmier (arrêtédu 31/07/2009), Claude Ribière, directeur des Soins del’hôpital Nord, a mis en place une organisation nova-trice pour assurer l’accompagnement des étudiantsinfirmiers en stage. Auparavant assurée par toutes les

infirmières d’une unité de soins et le cadre de santé, cette missionrepose aujourd’hui sur un seul infirmier, le tuteur, au niveau dupôle. Le tuteur exerce dans le pôle ses différentes missions entretous les partenaires : le cadre de santé de l’unité (ou maître destage), les formateurs IFSI et les IDE référents dans les unités. Al’hôpital Nord, 5 pôles ont détaché sur leurs effectifs des infir-mières volontaires déjà impliquées dans l’encadrement des étu-diants. Le rôle du tuteur se décline autour de quatre axes : orga-nisation et planification, coordination, pédagogie et communica-tion. “Le tuteur reçoit l’étudiant avant le stage pour l’informer deson parcours et recueillir ses objectifs. Il élabore un livret d’accueildes étudiants pour le pôle, liste les situations de soins rencontréesdans chaque service pour valider les compétences, organise le stageen séquences, permet l’accès à la formation, et fait le lien entre tousles acteurs qui gravitent autour de l’étudiant : la direction dessoins, l’encadrement, les référents IFSI, les équipes soignantes, lesautres tuteurs avec lesquels il collabore. Enfin, il diffuse auxéquipes l’analyse des résultats des questionnaires d’évaluationremplis par les étudiants”, détaillent Sylvie Hofmann, tuteur IDEpôle Pédiatrie médico-chirugical, médecine et réanimation néo-natale, gynécologie obstétrique reproduction, et Dalida Meloni,tuteur IDE pôle ADOUE. Un an après sa mise en place, les résul-tats de cette nouvelle organisation se révèlent très constructifs.L’exploitation des questionnaires d’évaluation des stages a mon-

tré le ressenti positif de l’étudiant pour cette nouvelle fonction. Deplus, la présence du tuteur a été appréciée par les équipes soi-gnantes : regard extérieur objectif, plus de temps d’encadrement,meilleur suivi pédagogique… “Désormais, il existe un réel travailde collaboration entre les différents acteurs de la formation. Il per-met à l’étudiant d’obtenir unmeilleur accompagnement durant sesétudes,” concluent les deux tuteurs.

S

Réunion des tuteurs avec la Direction des Soins.

“A l’hôpital de la Timone nous mettons en place depuisplus d’un an un programme de tutorat des étudiants infir-miers. Il s’organise autour d’un livret d’accueil dans lequeltoutes les situations emblématiques et spécifiques du ser-vice sont évaluées. Les compétences essentielles sontainsi intégrées à la formation sur le terrain. En parallèle,chaque étudiant peut s’appuyer sur un tuteur de stage,sorte de guide dans l’établissement, dont le rôle est d’ac-compagner, conseiller et soutenir. Les premiers retoursdes étudiants qui ont bénéficié du tutorat sont réellementpositifs. Chacun a le sentiment d’obtenir une réponse per-sonnalisée selon son itinéraire de formation.”

A la Timone aussiSylvie Baret, cadre de santé chir. vasculaire

Attirer et fidéliserles futurs professionnels

Le tutorat, une démarche novatrice

Afin de faire face à la pénurie d’infirmiers, la Coordination Générale des Soinset les Directions de Soins de sites, en étroite collaboration avec les IFSI, ne ménagentpas leurs efforts pour attirer et fidéliser les infirmiers en formation.Deux exemples concrets avec la mise en place du tutorat et le forum stages-emplois.

Photo du haut : Salle de pratique dans le Pavillon de l’Étoile.

é il y a cinq ans à l’hôpital Nordsous le concept de bourse auxstages, le Forum stages emploisde l’AP-HM en est à sa troisièmeédition. Organisé sur l’ensemble

des sites (excepté les hôpitaux Sud depuisl’an dernier), il permet à chaque pôle deprésenter ses différentes activités aux étu-diants et aux professionnels à la recherched’un emploi. Objectif : montrer tout l’éven-tail des spécialités, et les possibilités de car-rière offertes par notre CHU. Cette année,650 étudiants ont été accueillis et rensei-gnés par les directions des soins, les cadressupérieurs, cadres et équipes paramédi-cales des différents pôles. Chacun a eu àcœur de montrer aux étudiants tous lesavantages de venir travailler à l’AP-HM etde vanter les spécificités de chaque pôle.

Sous l’égide de la Coordination des Soins,plus particulièrement Christine Borreani,chaque site a désigné une personne res-source pour l’organisation du forum :agencement des stands, élaboration dedocuments d’information, actualisationdes plaquettes de pôle, réalisation desaffiches, recherche de sponsors… cettejournée est préparée de longs mois àl’avance et rien n’est laissé au hasard pourassurer un accueil de qualité. Réactions.

Nathalie Falzoï,direction dessoins, Nord“Sur Nord, le suc-cès du forum estdû à une dyna-mique, une colla-boration et unecohésion impor-tantes entre lesdifférents acteursqui préparent etparticipent à cette

journée : la direction des soins, l’IFSI Nord,l’encadrement et le personnel des pôles. Dansun contexte concurrentiel, il faut trouverd’autres arguments que l’aspect financierpour recruter ; il faut être attractif. Ceforum est une belle occasion de valoriser lesite et les pôles notamment grâce aux pla-quettes d’information, aux visites organi-sées, aux échanges avec les professionnelssur les spécificités du pôle et à notre atoutmajeur : le tutorat. J’y crois vraiment. Pour

moi, c’est un véri-table investisse-ment pour l’ave-nir, la premièrepierre à l’édificede la fidélisation.”

LaurenceLe Guiniec,direction dessoins, Timone“Le forum est unebelle vitrine pour

vanter le professionnalisme des services etil joue un rôle très fédérateur. Les cadresétaient tous présents et heureux d’êtreensemble. Ce forum contribue au dévelop-pement d’une culture d’entreprise trèsimportante pour attirer les plus jeunes.”

Marie-ClaudeCuvelette,direction dessoins,Conception“Ce forum repré-sente une belleopportunité devaloriser les res-sources et l’imagede l’AP-HM et del’hôpital de laConception. Cet

événement s’est déroulé grâce au concoursde tous les pôles, avec une dimension pro-fessionnelle mais aussi conviviale. Larecherche de sponsors a permis de dévelop-per le côté festif : bons cadeaux, livres,places de cinéma ont pu être distribués partirage au sort. En 2011, la direction dessoins de l’hôpital de la Conception a fait lechoix d’initier une quinzaine de cadres aumarketing hospitalier. Face aux étudiants,ils ont eu l’occasion d’utiliser les connais-sances acquises. Les équipes impliquéescomme les étudiants nous ont exprimé leursatisfaction.”

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Succès du forum stages-emplois

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Des acteurs indispensables

onvivial, simple d’utilisationmais surtout pratique, ce nou-veau site internet a été créé pourrépondre simplement et directe-ment aux besoins d’informa-

tions de la population. Coordonnées desservices hospitaliers, description des activi-tés médicales et administratives, plan d’ac-cès, ce nouveau site fournit des renseigne-ments permettant de faciliter l’orientationet améliorer l’information des usagers.

Au cœur du site, une véritable plate-formed'informations gérée par un moteur derecherche simple et performant est à la dis-position de l’internaute. Objectifs: proposerun panorama complet des services médi-caux ainsi qu’une réponse en ligne à denombreuses questions fréquentes. On peuty découvrir également les démarchesadministratives, une multitude de rensei-gnements sur l’évolution de l’offre de soins

ainsi que les enjeux médicaux et straté-giques auxquels l’institution doit répondreces prochaines années.

Chaque service hospitalier dispose d’unerubrique propre. Véritable “site dans lesite”, cet espace présente en détail l’activitédu service ou de l’unité déclinée à traversdes onglets thématiques. Coordonnées,pathologies prises en charge, techniques ettraitements, activités de recherche, tous ceséléments sont décrits de manière simplepour mettre en avant les spécificités deséquipes hospitalo-universitaires. Objectif :rendre visible et compréhensible l’offremédicale et chirurgicale courante et haute-ment spécialisée de l’AP-HM. Ce projetpiloté par le service communication del’AP-HM s’appuie sur un important travailcollaboratif : l’ensemble des services médi-caux, informatiques et administratifs duCHU a été mis à contribution pour que le

contenu soit exhaustif, facilement accessi-ble et compréhensible. Pour conduire ceprojet, l’hôpital a travaillé en partenariatavec la société marseillaise “Rafale com-munication”, spécialisée dans la web com-munication appliquée à la santé. A traversce nouvel outil, l’AP-HM s’engage, dans lecadre des valeurs du service public, à faci-liter l’information des patients, leur accès àl’hôpital afin de répondre à leurs besoinsde santé.

19 enjeux

Un nouveau site internet

A l’occasion de l’année du patient, l’AP-HM a mis en ligne son nouveau site internet.A travers ce nouvel outil, l’AP-HM affiche une volonté de se moderniser et de mettre à ladisposition de chacun un moyen concret de se familiariser avec l’organisation hospitalièreet de mieux s’orienter selon ses besoins de santé.

www.ap-hm.fr

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QUELQUES REPÈRES

Accès à 250 fiches de service médical(description des activités médicales etcoordonnées des services)

Près de 1900 contacts téléphoniqueset courriels

Plus de 700 pages mises en ligne

Diffusion de programmes vidéossur la chaine “Youtube AP-HM”

CUn espace entièrementconsacré au service du patient

Une fiche pourprésenter chaque service

Le réseau ONCOPACA-Corse

Présidé par le Pr Roger Favre, le réseau exerce un rôle fédérateurdans la lutte contre le cancer dans la région

Pharmacie

e Réseau Régional de Cancérologie ONCOPACA-Corsevient de s’installer dans de nouveaux locaux à l'hôpi-tal Sainte Marguerite. Créé dans le cadre du plan can-cer, sous l’égide des Agences Régionales de Santé (ARS)PACA et Corse et de l’Institut national du cancer (INCa),

il est coordonné par une équipe de professionnels : médecin coor-donnateur (Dr Michèle Pibarot), médecin de santé publique (DrPaula Poggi), cadre de coordination-qualiticienne (Elise Cortes),chargée de communication (Karine Repnau), informaticien(Sébastien Lemaire), secrétaires (Mélanie Bianay et Sabine Dagna),ainsi qu’une assistante de recherche clinique (Corinne Maciocco).Son rôle ? Coordonner les pratiques professionnelles en cancéro-logie et informer patients et professionnels, dans le but d’amélio-rer la qualité des soins.

“Le RéseauRégional de Cancérologie (RRC) joue un rôle très impor-tant dans l’évaluation de la prise en charge des patients traitéspour un cancer dans nos deux régions”, souligne le Pr Roger Favre,consultant à l’AP-HM, président du RRC mais aussi de laConférence nationale des Réseaux Régionaux de Cancérologie.“L’objectif est de fédérer les professionnels, créer une dynamique,en “tirant vers le haut” les acteurs de santé en application desplans cancers”.

Le RCC répond à 6 grands objectifs :optimiser la qualité de la prise en charge des patients en can-

cérologie en lien avec les cellules de coordination de cancérologiedes établissements autorisés à traiter le cancer, notamment parl’organisation de Réunions de Concertation Pluridisciplinaires

(RCP) et par la diffusion des recommandations nationales debonnes pratiques (il faut noter que l’adhésion des établissementsau Réseau Régional fait partie des critères d’autorisation pour letraitement du cancer). Le but est de proposer la meilleure prise encharge possible à chaque patient, quel que soit l’endroit où ilhabite.

mettre en place le Dossier Communicant de Cancérologie (DCC)dans le cadre du Dossier Médical Personnel (DMP), un projet encours dans 7 régions pilotes.

coordonner les diverses actions régionales en cancérologie,notamment celles concernant l’évaluation des pratiques profes-sionnelles

recueillir et analyser les données régionales de cancérologiepour constituer un tableau de bord et un rapport d’activité annuelstransmis aux tutelles, aux différents membres du réseau et aupublic grâce au site internet.

informer, notamment grâce au site internet et à l’organisationdes colloques, les professionnels de santé, les patients et leurentourage sur l'offre de soin en cancérologie dans leur région,mais aussi relayer les informations des institutions et partenairesnationaux et régionaux (INCa, HAS, InVS, OMIT, INPES, CRES,ORS, 3C, établissements et associations, …)

contribuer à la formation continue en favorisant les rencontresrégionales pluridisciplinaires, et en mettant à disposition des pro-fessionnels, un répertoire des formations dispensées en région.

Outre le respect de ces objectifs régionaux, le Réseau ONCOPACA-Corse joue un rôle pilote dans certaines études épidémiologiques,par exemple pour les cas de mésothéliome chez les personnesjeunes non exposées à des facteurs de risque professionnels. Enfin,la reconnaissance du RRC ONCOPACA-Corse par l’INCa et lesdeux ARS, PACA et Corse, a été obtenue pour trois ans.

L

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20enjeux

Créer une dynamique

21 enjeux

Un accès aux soinspour tous les patientsSigne manifeste de la volonté de l’AP-HM, de l’hôpital de la Conception et du pôleSpécialités Médicales et Chirurgicales Conception de placer l’accès aux soins comme axeprioritaire du projet d’établissement, les nouveaux locaux de la PASS (Permanence d’Accèsaux Soins de Santé) Rimbaud seront inaugurés prochainement.

PASS Rimbaud

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Pour joindrela PASS RimbaudAgent d’accueil :04 91 38 14 11Infirmière :04 91 38 13 21Médecins :04 91 38 20 67Assistantes sociales :PASS Médico-sociale :0491 38 38 11PASS Maternité -Consultations externes :04 91 38 19 21PASS Patients hospitalisés :04 91 38 34 71PASS Urgences :04 91 38 36 54

i l’accès aux soins est un droit pourtous, il est difficile pour certainspatients démunis d’en bénéficier.Leurs itinéraires thérapeutiques serésument souvent à des consulta-tions itératives dans les services

d’accueil des urgences de l’AP-HM. La PASSreprésente un outil hospitalier efficace per-mettant la prise en charge de ces personnes àl’hôpital et dans les réseaux institutionnels ouassociatifs de soins, d’accueil et d’accompa-gnement social.

L’AP-HM possède une PASS sociale danschaque établissement et a ouvert une PASSmédico-sociale en 2007, basée à l’hôpital dela Conception. La PASS Rimbaud se distinguepar une équipe pluridisciplinaire, composéed’un médecin généraliste, de 4 assistantessociales, d’une infirmière et d’un agent d’ac-cueil. Le nouveau local de consultation, situéau rez-de-chaussée de l’hôpital, porte 2, per-met à l’équipe de coordonner une prise encharge médico-sociale dans un même lieu :consultation médicale, soins paramédicaux etouverture de droits. Le patient démuni, aprèsavoir vu médecin et assistante sociale, peutrepartir avec son traitement. En attente d’uneeffectivité de ses droits, il a accès au plateautechnique complet, à des consultations spé-cialisées et à des soins dentaires aux centresd’odontologie de Gaston Berger et de lafaculté dentaire Nord. Un service d’interpré-tariat téléphonique, conjugué avec la dispo-nibilité du personnel ayant des capacités lin-guistiques, permet d’améliorer la compréhen-sion et la compliance du patient. L’équipecoordonne le parcours du patient, en contactétroit avec les services de l’AP-HM et les par-tenaires extérieurs.

L’accès effectif aux soins des plus démunispermet de réaliser une prévention efficacechez ce public vulnérable et d’éviter les com-plications de pathologies au départ peusévères dont le traitement est retardé pardéfaut d’accès aux soins. La prise en chargesociale concomitante permet un retour effec-tif au droit commun. Une attention particu-lière portée au dossier social administratif etun blocage temporaire des factures hospita-lières qui sont, dès les droits acquis, soumisesaux instances payantes, permet de limiter laquantité de factures irrécouvrables. La PASSest l’application concrète de la définition de lasanté selon l’OMS : une considération globalede la prise en charge dans ses différentesdimensions physiques, mentales et/ousociales.

S

Des moyens importants

Une réponse efficaceau parcours du patient démuni

Consultation, soins et ouvertures de droits sont réunis dans un même lieu.

22enjeux

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La question des soins sans consentement aux personnes souffrant de troubles psychia-triques est une question délicate qui a toujours soulevé en France un large débat. Si la loide 1838 dite “Loi des Aliénés” a régi cette question pendant plus de 150 ans, il n'aura falluqu'une vingtaine d'années pour modifier la loi de 1990. Le rythme du législateur s'adapte àl'évolution de notre société, à l'évolution des soins. Il obéit aussi, et c'est le cas pour la loidu 5 juillet 2011, à des contraintes juridiques de conformité aux règles européennes et ànotre propre constitution.

Réforme dessoins psychiatriques

uatre mesures de la nouvelle loiillustrent cette nécessaire adapta-tion :

- L'hospitalisation complète étaitjusqu'alors la seule prise en charge possi-ble de personnes souffrant de troublesmentaux face auxquels elles refusaient dese soigner. La nouvelle loi permet, à l'issued'une période d’observation de trois joursà l'hôpital, d'opter, si l'état du patient lepermet, pour une prise en charge ambula-toire. Le médecin, à l'issue d'un entretienavec le patient, en détermine les modalitésau sein d'un très large éventail allant del'hôpital de jour au suivi par un psychiatrede ville en passant par l'appartement thé-rapeutique. On ne parle donc plus d'hospi-talisation d'office ou d'hospitalisation à lademande d'un tiers (HO, HDT) mais desoins à la demande d'un tiers ou de soinssur décision du représentant de l'État.

- Jusqu'au 1er août de cette année, dated'application de la nouvelle loi, toute per-sonne qui souhaitait voir un proche pris encharge dans le cadre de soins psychia-triques, avait l'obligation de rédiger, à l'at-tention du directeur de l'établissement unedemande manuscrite appuyée, selon lecas, par un ou deux certificats médicaux.Au mieux cette demande restait ignoréedu patient et risquait de générer un réelsentiment de culpabilité de la part dudemandeur ; au pire le patient en étaitinformé avec les conséquences que l'onimagine quant à leurs futures relations.

Q

Psychiatrie

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23 enjeux

Après trois mois d'application de cette nouvelle loi il est bien évidemment trop tôt pour en tirer unbilan définitif. Lors des travaux préparatoires à sa mise en œuvre, tous les professionnels imagi-naient qu'elle imposerait une charge de travail conséquente ; les trois mois écoulés leur ont donnéraison. De nombreux corps de métier ont été sollicités :Médecins et secrétaires médicales avec la multiplication des certificats et la nécessité de suivre

avec une rigueur maximale les échéanciers imposés par la loi.Cadres de santé, maillon indispensable entre l'administration et le patient.Infirmiers qui assurent, trois fois par semaine, la responsabilité des accompagnements devant le

juge.et enfin les agents des bureaux des entrées, sous l'autorité du directeur qui assurent le lien avec

les services de la préfecture et sont, en dernier recours, les garants du respect de la procédure.

Chacun, à son niveau, a su faire preuve de la réactivité et du sens de l'organisation rendus néces-saires par la «précipitation» dans laquelle s'est faite l'application de cette nouvelle loi. Seul letemps dira si elle a été ou non bénéfique pour les malades.

Professionnalisme et réactivité

La nouvelle loi a pris en compte cette dif-ficulté en permettant au directeur de pro-noncer l'hospitalisation si un certificatmédical atteste que les troubles dont souf-fre le patient présentent pour sa santé unpéril imminent. Elle évite ainsi les situa-tions pour le moins étonnantes dans les-quelles un directeur de garde était amené àjouer le rôle du tiers.

La loi renforce considérablement l'infor-mation et le suivi des patients. Toute déci-sion ayant un impact sur les modalités desa prise en charge doit faire l'objet d'unentretien avec la personne soignée aucours duquel le médecin en explicite lesmotifs et les conséquences. Le patient estégalement informé sur le plan juridiquedes nombreuses voies de recours qui s'of-frent à lui dans le cadre de mesures priva-tives de liberté. Au niveau du suivi médi-cal proprement dit, ce ne sont pas moins

de six certificats médicaux qui devaientêtre rédigés avant le 12ème jour d'hospitali-sation sans consentement. La loi imposeen outre un examen somatique complet detoute personne hospitalisée sans sonconsentement.

Enfin, le dernier élément fondamentalapporté par la loi du 5 juillet concernel'obligation de présenter au juge des liber-tés et de la détention toute personne ayantfait l'objet d'une hospitalisation complète,sans consentement, d'une durée de 15jours consécutifs. Cette dernière disposi-tion met fin à une exception française quiconfiait à une autorité administrative, lepréfet, le droit de prendre sans contrôlesystématique du juge, des mesures priva-tives de liberté. Cette dernière dispositionest certainement l’une des plus marquantespour les malades hospitalisés en psychia-trie. La comparution devant un juge, dans

le cadre solennel d'un tribunal, leconfronte à un monde nouveau avec lecortège d'angoisses que cela peut susciter.Les réactions sont diverses. Certains utili-sent toutes les possibilités que la loi met àleur disposition, avocat commis d'office,appel du jugement. D'autres voient dans lejuge l'espoir d'échapper à une mesured'hospitalisation dont ils contestent lebien-fondé. Enfin certains restent dansl'incompréhension face à un scénario dontles codes et le vocabulaire leur échappent.Dans tous les cas, les juges font preuve depédagogie et d'humanité. Pédagogues, ilsexpliquent aux patients leur rôle decontrôle de la mesure, sans substitutionaux décisions médicales. Humains, ilsinterrogent les patients sur leur vie, leursprojets et surtout sur les motifs qui ontconduit à leur hospitalisation.

24enjeux

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La présence d’un système d’information hospitalier de qualité est indispensable pour amé-liorer en permanence le fonctionnement d’un hôpital. En réponse à cette exigence, la DSIO adéveloppé, ces deux dernières années, différentes applications pour entamer la réalisationdu futur dossier patient informatisé. Ce projet phare, conduit conjointement par la CME et laDSIO, se concrétisera dès 2012.

Le système d’information sedéploie pour constituer le DPI

PASTELLe projet Pastel a été lancé en septembre2010 pour remplacer les applications degestion administrative des patients(LOGHOS), de facturation (CASH) et degestion des encaissements (R2D2). Pasteldevient l’outil de travail quotidien desagents administratifs des bureaux desentrées et des services de soins externes,des agents des régies de recette et desdirections fonctionnelles gérant desrecettes diverses, et des agents d’accueil.Les professionnels disposent ainsi d’unoutil performant pour la prise en charge dupatient, la facturation et les recettes del’AP-HM.

SYNERGIECette solution consacrée à la gestion deslaboratoires permet aux cliniciens et auxéquipes soignantes d’avoir accès à tous lesrésultats d’analyses biologiques à partird’un portail unique.

ANTICYCLONECe logiciel a pour vocation le traitementélectronique du courrier à l’aide de la dic-tée numérique et d’un module de recon-naissance vocale. Sa mise en œuvre adébuté en septembre 2009. A ce jour 100services et 900 personnes utilisent quoti-diennement cette solution.

CORACe logiciel consacré au recueil et au trai-tement des données du PMSI (rappelonsque le PMSI, à travers la mesure de l'acti-vité, calcule le budget qui sera alloué àl’établissement) permet de répondre auxcontraintes imposées par la tarification àl’activité. Grâce à cette application, unenette amélioration de la valorisation del’activité a pu être constatée à l’hôpitalNord, premier établissement ayant bénéfi-cié de CORA qui est aujourd’hui déployésur tous les sites.

Dossier Patient Informatisé

LA CME ET LA DSIOMAIN DANS LA MAINPOUR PLUSD’EFFICACITÉ

Olivier Ponties,Directeur du Système d’informationet de l’Organisation“La mise en place de ces applicationspréfigure l’émergence du nouveau DPI,dont le cahier des charges sera achevé dèsle premier semestre 2012. La définitiondes tâches ainsi que la réflexion globale sursa constitution sont menées de concert parla DSIO et la CME. Cette collaborationmédico-administrative cherche à conjuguerles contraintes techniques et médicales demanière harmonieuse. L’enjeu est de fairecoïncider les demandes entre elles afin dechoisir la solution qui répondra le mieuxaux besoins “métier”. D’ici fin2012, l’actionconjointe de la CME et de la DSIO aboutiraau choix d’une nouvelle solution de DPI.”

Pr Pierre ChampsaurRéférent CME en charge du DPI“On est à un tournant du développementdu système d’information de l’AP-HM. Cetournant s'inscrit sur une nouvelle baselogicielle avec ces acquisitions. Noussommes arrivés à une étape centrée sur leDPI à l’usage de l’ensemble des soignants.L'échec de l'ancien projet ne peut constituerune fin. L'acquisition d'un DPI (phase 2) àl'usage des cliniciens est une priorité de laCME. Il doit être une réalité dès la fin del’année 2012. Le groupe DPI définit lescontours du projet commun. C’est pourquoile planning d’acquisition du DPI, à l’usagedes cliniciens (plan de soins, gestion desrendez-vous, solutions bureautiques, ges-tion des blocs opératoires et de l’anesthésie)devrait être achevé d’ici quelques semaines.Le choix de la solution et de l’éditeur estprévu pour la fin de l’année et sera financédès 2012 par les fonds prévus dans le planHôpital 2012 en accord avec l'ARS.”

ADMINISTRATION CENTRALESylvie ARNAUD BLANCHARDCadre de santé infirmierLucien CANAVESEIngenieurMartine CASANOVACadre de santé infirmierLiliane CASCETTA MEOAdjoint administratifEvelyne COURREGESCadre de santé infirmierMarinette FURONNETASHQGuy GALINmaitre ouvrierElisabeth LEVOTRE OMIROAAHClaude MAINARDIAgent de maitriseGhislaine MERVIELDirecteurLydia MORLAN RAVELLACadre de santé infirmierChristine PAROLE GALINAEQJean-Marie PERRAULTIngénieurLouis PIGNATELconducteur ambulancierDanielle REICHHART VIALATTEAAHSylva SAVELLIAAHMichel TEISSIERinfirmière

HÔPITAL DE LA CONCEPTIONJosiane BARBAROUXASHQHélène BENOIT TINTIGNACinfirmièreGérard BRACOUDAide soignant brancardierFlorence BREMONDAide soignantMarie-Thérèse CORELLAAssistante socio médicoSimone DAUSSANT SILVESTRIAuxiliaire de puériculturePatricia DEVICHI DUPUYTechnicien de laboratoireRahma FILALIASHQEvelyne FORT GUIGOUAuxiliaire de puéricultureGérard FOURTONmaitre ouvrierJacqueline GIORDANO TITOAuxiliaire de puéricultureMartine JEANNET DOSSETTOIBODEJosette JUBEAUAide soignantAnne-Marie KRAEMERAide soignantMarguerite MIRELLI PALUMBOAide soignantSylvie PERRIER UCCIANIEducateur des jeunes enfantsEliane PHILIPPE RUIZinfirmièreMartine PIETRIAAH

Joelle PRAT BENOITAuxiliaire de puéricultureSylvie REBOULinfirmièreJacqueline SCHNEIDERinfirmièreLouis SENAUXDirecteurSimon SERPENTECadre de santé infirmierHélène SETHIAN ROSSIPsychologueChristian SFORZAAide soignantOdile WACEKinfirmière

HÔPITAL NORDMireille ALLAIRE MAZZAAide soignantLiliane ARNAUDCadre de santé infirmierEdith BALACEY DALLIERIADEColette CUSIMANOASHQRobert DIADEMAAide soignantNicole DOLFI DUONGinfirmièreChristian GALETTOAide soignant brancardierMartine GRASSOAide soignantMartine GUISSANI PORTALinfirmièreMalika HASSANI CANDROSSage femmeAlain MATHIEUOPSAnnie NEGRE GIRAUDinfirmièreMichèle NICOLLON DESABBAYESAuxiliaire de puéricultureNicole PASCOTinfirmièreAnne-Marie PEYRE GUTIERREZAAHJacky PONIN-BALLOMAide soignantRose-Marie SODDUinfirmièrePatricia SOGNO SARIAide soignantClaude SOUYRI RAGNOTechnicien de laboratoireDanielle TONISSIASHQFrançoise VENTURA REBUFFATinfirmière

HÔPITAUX SUDJoelle BAGNOLI BAGNASCOASHQMarlène BANON BAUDINOPsychologueMichel BOUNAMinfirmièreSerge BOURIONASHQMichelle BURKI

PsychologueJocelyne DE GREGORIO VALEROTechnicien de laboratoireMireille FERRANDAAHJean GOEDERTIERISGSDanielle JAUDVANQUICKENBORNEAide soignantSerge LOMBARDOAide technique d'électro radioPerrine MARESCHALDE CHARENTENAY MARSAUTPsychomotricienneMarie-France MARTIN-ISOARDAAHMarie-Chistine PASTEGAIDEMartine RADISSON ESPOSITOAssistante socialeYolande REGOUFFREAide soignantJean Marie RINIERIAAH

HÔPITAUX DE LA TIMONEMonique ANDRE MORETTITechnicien de laboratoireMarie-Jeanne BARBOLOSIManipulateur RadioMireille BEDOS FAESAAHPaulette BERGER CARDOSIinfirmièreMartine BEZERTTechnicien de laboratoireVincent BILLARDOOPQDominique BOUCHEZGIOVANNETTIAide soignantHélène BOURGES BRULLATOREAide soignantMartine BREMOND RIGAUDinfirmièreDominique CARRARAManipulateur RadioFlore CHERGANIinfirmièreNelly CIRILLOinfirmièreLucie COLOM PISSONASHQJeannine COLONNESECadre de santé infirmierRobert COZZOLINOAide soignantSolange DELIGNERE TARAGANOAide soignantFélicité DUTONAide soignantMartine FERREOL VERNETinfirmièreMaurice FLORIOAide soignant brancardierAndrée GAERTNERinfirmièreNicole GANDOLFO ADRIETassistante médicoNicole GONCALVES CAREGGIAide soignantChristian GREGORY

maitre ouvrierMarie-Paule GRIMAULTROUCAIROLPuéricultriceMarie-Christine HARITONinfirmièreJean-Paul JOURDANconducteur ambulancierNicole KACIAssistante médicoPatrick LAFRANCAASHQJean-CaludeLALANEAide soignant brancardierPierrette LAVEZZI GALANAKISCadre de santé infirmierLina LAW BO KANGAide soignantMarie-Annick LENAOrthoptisteEvelyne LOMBARD GRIMAUDAssistante médicoChantal MACCIOCadre de santé infirmierDanielle MANFREDINI MEYNARDAAHBrigitte MARRAI GIOIAAuxiliaire de puéricultureJean-ClaudeMONNOTmaitre ouvrierHenri MORENOManipulateur RadioMireille MOULET VANUCCIASHQMartine PERET DUPONTAuxiliaire de puéricultureAnne-Marie PEYRE GUTIERREZaide soignantYvelise PIN DE LUCACadre de santé infirmierSimone QUENTIN CALVOASHQBrigitte RAUFASTE LALANEAuxiliaire de puéricultureMartial RAVELLAAgent des services mortuairesLeile REBBOUHSTCHOUSCHENKOAuxiliaire de puéricultureLiliane REY GUEYNEinfirmièreJosiane ROSSELLI LEGRANDinfirmièreFatima SAIDANEAide soignantChristine SANCHEZASHQEliane SAURON BRUGEREinfirmièreFrançoise SIMONNEAUZIRIGNONinfirmièreMarie-Louise SISCOAuxiliaire de puéricultureEmilienne SOSIO CAUTRESinfirmièreAntoine TADDEImaitre ouvrierViolette TASSOASHQJocelyne WENZINGERAuxiliaire de puériculture

MÉDECINS À LA RETRAITE

Le 1er septembre 2011 :- Pr Jean Jacques BONFIL- Pr Ours MARIANI- Pr André ALI CHERIF- Pr Jean Manuel AUBANIAC- Pr Henri DUMON- Pr Jean Louis GASTAUT- Pr Dominique METRAS- Pr Charles OLIVER- Pr Jean-François PELLISSIER- Pr Jacques SOUBEYRAND- Pr Gilles KOUBI- Pr Pierre MARTIN- Pr Jean Claude MANELLI- Pr Pierre CARAYON- Pr Marie Josée PAYAN- Pr Jean SOUMEIRE

Le 1er octobre 2011 :- Pr Marius FIESCHI

NOUVEAUX CHEFS DE SERVICE

- Conception : le Pr DominiqueCASANOVA succède au PrMAGALON à la chefferie du ser-vice Chirurgie plastique et répa-ratrice.- Nord : le Pr Laurent GUYOTsuccède au Pr CASANOVA à lachefferie du service stomato-chir.maxilo faciale-chir. plastique- Timone Adultes, le Pr RenéVALERO succède au Pr VIA-LETTES à la chefferie du servicenutrition maladies métaboliqueendocrinomogie.

25 vous

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Yanick DE FONTENAYIDE cl supNord 05/09/11

Aurore LEBREQUIER PIRARDAdjt admAdm centrale 24/09/11

Guy BRETTESOPQ menuisierAdm centrale 04/10/11

Jean-Marie RINIERIAdjt admHop Sud 07/10/11

Audrey ANTONORSI ESPINOSATech de laboConcdeption 05/12/11

Marie Ange PALOMBAASHConception 02/01/2012

ILS NOUSONT QUITTÉSL’AP-HM s’associeà la peine des famillesde ces agents décédésces derniers mois.

Départs à la retraite (du 01/07/2011 au 31/12/2011)

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Pr André Pech

l est à la fois facile et difficile de parler de “son” patron afortiori quand celui-ci n’est plus là. Facile, car nous leconnaissons bien, nous l’avons admiré, étudié et souventpris pour modèle. Difficile, car loin des liens personnels quinous ont tour à tour rapprochés ou éloignés, il est com-

plexe d’en faire un portrait objectif. Depuis le 12 août 2011, c’esttoute la spécialité ORL marseillaise qui est orpheline. NomméExterne des Hôpitaux en 1946, interne en 1949, puis docteur enmédecine en 1954, il a été l’adjoint du Pr André Appaix de 1958à 1969, pour devenir à son tour Chef du service ORL du CHUSainte Marguerite en 1969. L’Université l’a accueilli dans ses rangsau titre de Professeur le 1er octobre 1975. En octobre 1978, audépart du Pr Appaix, il revient au CHU Timone, titulaire de laChaire d’ORL et de chirurgie cervico-faciale entre 1978 et 1991puis consultant jusqu’à son départ à la retraite en 1994.Si ce dernier a été réellement le fondateur de l’école d’ORL entre1952 et 1978, le Pr Pech a assuré son développement et sous sadirection la clinique ORL a acquis non seulement un rayonne-ment national mais aussi international. Ce patron, ce chef, direc-teur, enseignant, expert, professionnel, modèle, dirigeant, arbitreet souverain a su dès le début s’entourer de collaborateurs émi-nents avec en tout premier lieu le Pr Maurice Cannoni. Ceux qui

ont suivi et dont nous avons fait partie avec le Pr Michel Zanaret,le Pr Jean-Michel Triglia, le Pr Patrick Dessi et le Pr AntoineGiovanni étaient appelés par lui “fils”. Souverain, il nous a tou-jours pour autant laissé une très grande liberté d’action. Sous sadirection, les services d’ORL et de chirurgie cervicofaciale ont à lafois produit une importante activité chirurgicale, de multiples tra-vaux récompensés dans tous les domaines d’une spécialité déjàvaste, qu’il a pourtant souhaité étendre en développant l’otoneu-rochirurgie avec en particulier la prise en charge des neurinomesde l’acoustique, en collaboration avec le Pr Willy Pellet repous-sant également les frontières jusqu’à inclure la chirurgie plastiquede la face. “Un maître est en lui-même un enseignement, chacunde ses gestes, de ses regards est une leçon”. Le Pr Pech était, pourtous ceux qui ont eu la chance de l’avoir pour Maître, attentif etgénéreux. Sous sa direction nous avons monté le niveau dechaque hyperspécialité que recèle l’ORL, aussi bien dans la rhino-sinusologie, dans la laryngophoniatrie, dans la chirurgie ORLpédiatrique, dans la chirurgie carcinologique tête et cou, et enfindans la chirurgie sous guidage endoscopique de l’oreille.

Exigeant, bourreau de travail, debout chaque matin à 5 heurespour la lecture des dernières revues scientifiques et présent dansle service, il était disponible, généreux de son temps et de sesconnaissances, éclectique et ouvert aux techniques nouvelles, neconstituant aucun obstacle à nos recherches. Opérateur brillant,rapide et précis, il excellait dans la chirurgie cervicale et la rhino-plastie. En oto-neurochirurgie il était respecté et apprécié de tous.Véritable patron, -son autorité était naturelle-, ou maître pour cer-tains, il nous a poussés et épanouis, revendiquant son propos : “lachirurgie est une aventure. Au début c’est un jeu difficile d’accès,puis c’est une amante, ensuite c’est un maître et ca devient untyran”. Se référant à ce dernier mot, il a conduit de façon pleineet entière la représentation et l’avenir de notre communautémédicale au sein de l’hôpital en étant pendant 6 ans de 1975 à1981, le Président de la Commission médicale consultative deshôpitaux, faisant partie des instances nationales dans sa spécia-lité, créant avec le Pr Henri Laccoureye le Collège français d’ORL,siégeant de nombreuses années encore au Conseil National desUniversités. Il présida en 1987 le congrès francais d’ORL et de chi-rurgie cervicofaciale et eut la satisfaction de pouvoir mettre enplace la Société francaise de chirurgie plastique et esthétique de laface, dont il fut un président très actif. Si, en tant qu’élève, jedevais le résumer de façon plus personnelle, ici en quelques mots,je dirais qu’il fut un homme solide, d’une grande pudeur et d’unegrande intelligence, apprécié de tous et qu’il était un père et unépoux protecteur pour sa famille. Aujourd’hui comme hier, je legarde très présent à ma mémoire comme le père spirituel qu’il aété et lui témoigne un réel attachement respectueux et affectueux.A Mme Ginette Pech et à ses deux filles, Magali et Catherine, àses petits enfants, je présente en mon nom et en celui de la com-munauté ORL et Universitaire nos condoléances les plus sincères.

Pr Jean-Marc Thomassin

Monsieur André Pech, était un patron au sens même où l’entendait Jules Romainsquand il disait : “le vrai patron est quelqu’un qui se mêle passionnément de sontravail, qui le fait avec vous et par vous”.

I

Hommage

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laude Raybaud était dans sa quatre-vingt quatrièmeannée. Fils de l'un des tout premiers pédiatres marseil-lais, il choisit de consacrer sa vie professionnelle à lamédecine des enfants. Après avoir d'abord exercécomme pédiatre libéral à partir de 1956 et découvert à

son tour la complexité, les servitudes et la prodigieuse richesse quicaractérisent la médecine de l’enfant, il s’orienta vers l’exercicehospitalo-universitaire, devint Maître de conférences agrégé depédiatrie à la Faculté de médecine de Marseille en 1965, puisProfesseur des Universités en 1975. Il fut le premier chef du ser-vice d’oncologie pédiatrique de l’AP-HM, situé pendant quelquesmois dans l’ancien hôpital de la Conception avant d’être installédans le tout nouvel hôpital pour enfants de la Timone en 1975.

Claude Raybaud a eu le bonheur d'exercer la médecine de l'en-fant dans une période prospère : après la maîtrise de fléaux tels latuberculose et la poliomyélite, des progrès considérables ont étéaccomplis dans les soins aux enfants atteints de cancer auxquelsil a consacré sa carrière. Proche du Pr Odile Schweisguth, pion-nière de la spécialité que devint l’oncologie pédiatrique, ClaudeRaybaud a oeuvré avec ténacité pour que Marseille offre à sapopulation un centre de diagnostic et de soins des tumeurs solidesde l’enfant du plus haut niveau : mise en place de conditions tech-niques optimales, telle l’unité pédiatrique d’isolement dont il fut lepromoteur, constitution d’une équipe médicale et soignante répu-tée, motivée et dévouée, optimisation du travail en équipe avec lespartenaires essentiels des soins tant hospitaliers que libéraux, quiconduira à la constitution du Réseau de soins en oncologie pédia-trique, l’un des tout premiers réseaux ville-hôpital agréé dansnotre région.

Claude Raybaud a marqué son époque par sa contribution émi-nente au niveau national et international dans la mise en placed’institutions essentielles pour le développement des connais-sances en oncologie pédiatrique, discipline complexe danslaquelle la confrontation des expériences, la coopération en

matière de recherche, la collaboration entre les divers spécialistessont autant de conditions indispensables pour un service rendu dequalité à ces enfants et familles qui affrontent l’un des drameshumains les plus douloureux.

L’intérêt supérieur de l’enfant a toujours été chez lui un repèreessentiel, le moteur de ses actions et le critère déterminant de sesdécisions; outre son investissement dans les soins, ClaudeRaybaud s‘est impliqué dans de nombreuses oeuvres d’aide à l’en-fance, au niveau régional et national, tel le Comité National del’Enfance. Le Conservatoire du Patrimoine Médical de Marseillelui a aussi offert l’occasion d’éclairer de son savoir et de sa sagessela mémoire de nos pratiques soignantes et de nos hôpitaux.

Claude Raybaud a été pour ses élèves et collaborateurs un grandpatron, admiré pour sa façon d’être avec l’autre -enfant malade,famille, professionnel- toujours empreinte de respect, de généro-sité et d’humilité; il sut créer les conditions de leur épanouisse-ment par son enseignement, ses conseils, sa confiance, sonaccompagnement discret et sécurisant de leur développementprofessionnel.

Ses élèves et collaborateurs, reconnaissants et conscients de l’hé-ritage qu’ils portent, assurent son épouse et ses enfants, petits-enfants et arrière petite-fille de leur souvenir ému et vivace de lapersonne de Claude Raybaud, auquel sera à jamais associé un motsimple et beau : la bonté.

Pr Jean-Louis Bernard

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Pr ClaudeRaybaudUn homme, un patron, s'est éloigné de cemonde un soir de l'été 2011. Sa famille, sesamis et ceux qui l'ont connu dans le cadreprofessionnel sont dans la peine, mais aussihabités par les beaux et riches souvenirsqu’ils conservent des moments qu'ils ont eula chance de partager avec lui.

Hommage

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C

ans le courant de l’année 1814, lebruit se répand dans la région : unhomme sourd et muet de naissance,résidant à Peyrolles, accomplit desguérisons miraculeuses. La rumeur

parvient jusqu’au bureau de la Société deMédecine de Marseille qui décide de s’informerplus avant sur ces prétendues guérisons. Ellecharge alors un de ses membres, le DocteurLouis Frank, de se rendre sur place et d’yrecueillir le maximum de renseignements.Celui-ci fait, le 23 septembre 1814, le voyage àPeyrolles et présente à son retour un rapportcirconstancié à la Société (compte-rendu destravaux de la Société de Médecine de Marseille1814 p. 32-41). Il rappelle les faits : cet hommequi “pratique à Peyrolles l’art de guérir”n’est nimédecin ni chirurgien, mais on lui attribue desprodiges tels que la guérison de sourds, demuets, d’aveugles et de toutes sortes de mala-dies incurables. On lui prête à ce titre des pou-voirs surnaturels, et pour quelques-uns il nepeut s’agir que d’un saint homme. Pendant sonvoyage, le cocher qui conduit le Docteur Frankà Peyrolles s’enquiert de l’identité de son client,et devant son silence insiste pour savoir sicelui-ci va consulter le médecin muet.Soucieux de ne pas voir ébruiter le but de sonvoyage, le médecin se fait passer pour unmalade atteint de crises rebelles de goutte.

Le conducteur le prévient alors qu’il lui faudracertainement attendre plusieurs jours “car il ya plusieurs centaines de malades qui attendentleur tour”, après avoir pris un numéro d’ordreà la Mairie. Le nombre de patients qui se pré-sentent au domicile du guérisseur est tel quedes gendarmes sont en faction pour assurerle maintien de l’ordre. Il est parfois possibled’acheter pour cinquante francs le numérod’ordre d’un pauvre qui attendra quelquesjours supplémentaires.

Plus tard, à l’occasion d’une conversation àl’auberge de Peyrolles, il apprend de la bouchedu contrôleur de l’enregistrement le début decette étrange histoire. Le guérisseur, un nomméPaul-Benoit Imbert, âgé d’une soixantained’années, est natif de Gap. Il a d’abord exercéle métier de berger mais vivait depuis un cer-tain temps de mendicité. Peu de temps aprèsson arrivée à Peyrolles, deux mois plus tôt, ilaurait entrepris de guérir un garçon “perclusdes extrémités inférieures” que sa mère emme-nait prendre les eaux de Gréoulx. Après quinzejours de manipulations, le garçon guérit et lamère se répand en louanges et crie au miracle.Cette publicité gratuite provoque une affluence

28vous

Au début du XIXe siècle, les guérisseurs, rebouteux et autrescharlatans abondent, particulièrement hors des grandes agglo-mérations. Il n’existe pas d’instance de contrôle de l’exercicede la médecine et ce sont les sociétés médicales qui se chargentd’instruire d’éventuelles plaintes.

Le sourd-muetde Peyrolles etl’exercice illégalde la médecine

D

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Manipulations violentes

Cette année, l’AP-HM estpartenaire de la semainedu cerveau. L’occasion demettre en valeur ses équipesde pointe en matière derecherche et de soins.

SEMAINEDU CERVEAU

COPACAMU2012

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de malades qui viennent de toute la régionconsulter “l’oracle mendiant”. A chaque“consultation”, l’ancien berger commencepar prendre dans ses mains une main dupatient en le regardant fixement. Il lepalpe ensuite de la tête aux pieds afin dedéterminer le siège des lésions. En cas depathologie articulaire il pratique des mani-pulations violentes des parties atteintes,sourd, c’est le cas de le dire, aux cris de savictime. “On l’a vu agir ainsi sur une per-sonne qui depuis longtemps avait les deuxmains fermées. Il veut vaincre ces sortes demaladies par la force ; on assure mêmequ’il est infatigable”.

En cas de céphalées, il rase le haut ducrâne qu’il couvre avec une couronne dechanvre. Il place ensuite à l’intérieur de lacouronne un peu de sel et un jaune d’œuf,ferme la couronne avec une autre partiede chanvre et fixe le tout par une bandecirculaire, à conserver pendant neuf jours.Les traitements utilisés par voie orale se

limitent à la menthe, aux baies de geniè-vre et à l’absinthe. Enfin dans certains casil prescrit des lavements de lait, à prendretous les jours pendant neuf jours. Il a surson habit deux crucifix, qu’il fait fréquem-ment baiser par les malades. Dans les casgraves, il frotte la bouche ou les oreilles dupatient avec sa propre salive. Il est en per-manence accompagné d’une petite fille,présentée comme sa nièce, et qui est làpour expliquer au malade ce qu’il fautfaire ou ne pas faire. Le curé de Peyrolles,interrogé par le Docteur Frank, pense qu’ilne s’agit pas d’un saint, mais d’un hommequi a réalisé de spectaculaires guérisons.Mais l’histoire s’arrête là : lorsque l’envoyéde la Société de Médecine demande à ren-contrer le guérisseur, il apprend que celui-ci a été expulsé de Peyrolles deux joursplus tôt par ordre supérieur. On supposeque c’est à la suite de plaintes des “usa-gers”. Le Dr Frank conclut : “Il est ni saint,ni chirurgien, ni médecin, mais ignorant etfourbe”. Il apprend qu’aux dernières nou-velles le berger n’était ni sourd, ni muetmais utilisait le côté mystérieux de cetinfirmité à des fins commerciales. Nul nesait si le “sourd-muet de Peyrolles” est alléexercer ses talents ailleurs.

Menthe,genièvre et absinthe

Pr Georges François,Association des Amisdu Patrimoine Médical de Marseille

Organisées par l’Associationdes Amis du Patrimoine Médicalet le Conservatoire du PatrimoineMédical de Marseille

Jeudi 8 mars 2012La voie purificatrice : la forme rec-tale : les suppositoires - Prs Jean-Pierre Reynier et Alain DurandDestinés aujourd’hui tant à l’usagelocal qu’à l’usage général, les suppo-sitoires représentent une des formesgaléniques les plus anciennes. Leségyptiens de l’époque pharaoniques’en servaient déjà. Ils restent de nosjours utilisés en France, particulière-ment en pédiatrie. Le concept de net-toyage et de purification des voiesdigestives destiné à faire disparaîtretoutes les humeurs délétères pour lasanté a perduré pendant des sièclesentraînant, outre l’utilisation des sup-positoires, celle des médications quin’ont parfois existé que pendantquelques siècles avec des instru-ments parfois surprenants : ce sontles clystères, les poires, les irriga-teurs, les lavements... A l’âge d’or dela pharmacie (XIXe siècle), les suppo-sitoires se sont vus portés au rang demédecine efficace pour la voie géné-rale, permettant d’administrer desactifs pour traiter la douleur, les infec-tions bronchiques, la toux...Aujourd’hui, malgré quelques innova-tions surprenantes, leur déclin paraîtavancé : question de mode ou d’inef-ficacité ?

Les conférences ont lieu dans l’am-phithéâtre HA1 - Hôpital TimoneAdulte - RdC à 17H30 - Entrée libre

Contacts :Conservatoire du patrimoine médical04 91 74 51 71Association des amis dupatrimoine médical de MarseilleHôpital Salvator249 bd de Sainte-marguerite13274 Marseille cedex [email protected]://patrimoinemedical.univmed.fr

Conférenced’histoirede la médecine

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Georges, romancier noirde l’hôpital Nord

ela fait 15 ans qu’il travaille dans le même service àl’hôpital Nord. En pneumologie, Georges est connu etreconnu de tous “Je n’ai jamais bougé, les autres oui !”.Avant son entrée à l’hôpital, il était cuisinier. “Pourobtenir une stabilité de l’emploi, j’ai présenté un

concours d’ASH à l’AP-HM en 1996, il n’y avait que des femmes.Un an après, on m’a proposé un poste et j’ai accepté. Je ne suisjamais retourné dans les cuisines. J’avais d’autres objectifs audépart mais finalement je suis bien dans ce service : il y a beau-coup de camaraderie et nous avons beaucoup d’autonomie.”Désormais, il cuisine uniquement pour sa famille ! Ce qu’il aimedans son métier ? “Le contact avec les patients. On peut rentrerdans une chambre et parler de tout et n’importe quoi.” Passées lesportes de l’hôpital, Georges a une autre passion : l’écriture. Ilpubliera prochainement son troisième roman. “Cela m’est venujeune, j’avais 13 ans. Je n’étais pas très bon à l’école mais j’écri-

vais de petites histoires pour me sortir de la réalité. Etant rêveur,je me suis créé un monde où moi seul peux pénétrer. Aujourd’huicemonde existe toujoursmais j’aimoins d’opportunités d’allerm’yréfugier ! J’ai commencé à écrire simplement de petites histoirespuis des nouvelles… le roman s’est imposé dans la continuité.” Al’école, lorsqu’il annonçait vouloir être écrivain on lui répondait :“non, ce n’est pas un métier, c’est une passion…” “Pourtant, cer-tains en vivent, non ?” interroge Georges. Après un premierroman d’épouvante, “Au-delà de la rivière”, et un roman policier“l’Ange de la mort”, le prochain sera plus futuriste. Mais où puiset-il les idées pour ses romans ? “Je regarde tout, j’écoute tout, jerécupère tout et ensuite je fais un tri, parfois même les détails lesplus anodins me servent. Avec internet désormais on a accès àénormément d’informations, donc je fais des recherches. Mes per-sonnages sont des personnages uniquement de fiction”. Il écrit“surtout le soir lorsque tout le monde est couché. Mais je n’ai pasde rythme particulier”.George lit énormément. “J’aurais aimé êtrebibliothécaire pour travailler toute la journée dans les livres !” Cethomme généreux et discret, ne s’est jamais vanté de ses talentsd’écrivain auprès de son entourage professionnel . Aussi, quandses collègues ont découvert “l’Ange de la mort” ils ont été très sur-pris. “Par rapport à ma personnalité, ils ne pensaient pas que jepuisse écrire !” Bientôt un livre ayant pour scène un hôpital ?“Non, il serait trop difficile d’être objectif !” Mais à un demi-siè-cle, Georges ne compte pas s’arrêter là : “je n’ai pas l’intention deranger la plume je vais continuer mes voyages chimériques !”Ecrire pour sortir de la routine, inventer des contes lui permettentpeut-être d'échapper à la réalité… (voir aussi p. 35)

Entré en 1997 en tant qu’agent de servicehospitalier à Nord, Georges Nappi réaliseparallèlement son rêve d’enfant : l’écriture.

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Portrait

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Georges à l’hôpital Nord.

Georges écrivain.

our organiser au mieux la lutte contre les infectionsnosocomiales, chaque site de l’AP-HM est doté d’uneéquipe opérationnelle en hygiène hospitalière.Travaillant en lien direct avec le CLIN (comité de luttecontre les infections nosocomiales), ces équipes pluri-

disciplinaires sont des professionnels en hygiène : médecins, infir-mières hygiénistes, pharmaciens, cadres de santé... Une techni-cienne bio-hygiéniste se déplace sur les quatre sites et travaille enrelation avec le laboratoire d’hygiène de la Timone. Tous ont suiviune formation universitaire à l’exercice de leurs fonctions. Ils met-tent enœuvreet évaluent leprogrammeannuelproposépar leCLINet ont un rôle d’expert dans la gestion du risque infectieux.

Les EOHH exercent de multiples missions : surveillance, préven-tion (recommandations de bonnes pratiques), information, forma-tion et évaluation. Elles surveillent activement les infections noso-comiales ainsi que les bactéries multi-résistantes aux antibio-tiques (recueil et traitement des données du laboratoire de bacté-riologie, plan d’actions…) La surveillance de l’environnement faitégalement partie de leurs missions : en effet il est indispensablede contrôler la qualité de l’air et de l’eau utilisée à l’hôpital, telsque l’eau (eau potable, eau de dialyse ou encore eau micro filtrée).L’élaboration des protocoles et recommandations de bonnes pra-tiques constitue l’élément clé de la mission de prévention desEOHH. Les équipes gèrent aussi la mise en place des mesuresd’isolement des patients risquant de transmettre un germe à unautre patient et doivent répondre aux éventuelles questions deséquipes de soins. Elles mènent des actions d’information au quo-tidien auprès des services, par exemple sur les nouveaux produitsdisponibles, mais également des actions de sensibilisation auprèsdu grand public, en participant aux manifestations destinées auxpatients ou aux visiteurs telles que la journée “hygiène des mains”.Autre point fort, les actions de prévention: par exemple MOBI-VAC, la campagne de vaccination antigrippale menée chaqueannée en collaboration avec la médecine du travail pour protégerpersonnels et patients. La formation représente la clé de voûte del’action des EOHH, que ce soit la formation initiale auprès des étu-

diants en soins infirmiers et sages-femmes et des étudiants enmédecine, ou la formation continue auprès des professionnels desanté. Les équipes organisent en outre des formations en réponseà des problématiques spécifiques : lorsque qu’un évènement inha-bituel ou sévère (par exemple une épidémie) est détecté dans unservice, une formation adaptée est immédiatement mise en place.Enfin, les EOHH sont chargées d’évaluer les pratiques de soins,dans le cadre d’audits nationaux programmés à l’avance, ou encas de situation de crise. Dans cette perspective d’évaluation, untravail d’approche leur a été nécessaire au départ pour se fairereconnaître et accepter des équipes soignantes. Désormais, toustravaillent main dans la main, avec pour seul objectif la luttecontinue contre les infections nosocomiales.

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Des équipesau servicede l’hygièneà l’hôpitalLes équipes opérationnelles en hygiènehospitalière (EOHH) traquent au quotidienla moindre bactérie, le moindre microbepour lutter contre les infections nosoco-miales. Zoom sur le rôle et les missionsde ces sentinelles de l’hôpital.

Métier

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PUne lutte sur tous les fronts

L’eau est contrôlée à tous les niveaux du circuit de distribution.

Grâce à la politique du CLIN et aux EOHH,l’AP-HM affiche un taux d’infections nosocomiales très bas.

ne voix grave, sonore, tonnante parfois, mais sachant également sefaire douce et apaisante. Cette voix c’est celle de Laurent Daycard,conteur professionnel, Directeur de la Baleine qui dit “vagues”, le“Théâtre du conte” à Marseille. Pendant un peu plus d’un mois il estvenu deux jours par semaine raconter des histoires aux enfants de

cinq services de pédiatrie, adaptant à chaque fois son répertoire. Dans le servicede néphrologie et au CAMSP déficients auditifs, il était accompagné par Cami DiFrancesco, illustrateur. Avec son aide, les enfants dessinaient des personnages,des scènes, des paysages directement inspirés des récits de Laurent Daycard. En2012, un projet de plus grande ampleur sera mis en œuvre afin de permettre àdes enfants hospitalisés à Marseille, Beyrouth, Alexandrie, Alger et Tunis de par-ticiper à la création d’un atlas imaginaire de la Méditerranée.

De la musique encore et toujours

Hôpital de la Timone

Un air de famille 2011

Les voyagesimaginaires

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Né d’un partenariat avec le Centre de Formation des Musiciens Intervenantsde l’Université de Provence, ce projet de collecte de chansons a été renouvelécette année au sein du pôle Urologie-néphrologie de l’hôpital de la Conception.

Durant le mois de novembre, vous avez peut-êtreentendu tout d’un coup retentir, dans les couloirsde l’hôpital d’enfants de la Timone, une voix auxinflexions bien particulières...

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es musiciens en cours de formation sont encadrés pource travail par Patrick Lupi, chef de chœur – AP-HM,François Le Gall, musicien intervenant du CFMI etPhilippe Boivin, Directeur du CFMI. Les étudiants musi-ciens étaient cette fois accompagnés par douze étu-

diants en soins infirmiers. Ces derniers, futurs professionnels desanté, ont travaillé plus particulièrement sur les récits de vie quiaccompagnent les chansons. Ils ont été guidés dans ce travail parCorinne Cassé, anthropologue de “Paroles Vives”, une associationspécialisée dans la recherche - action en Sciences Humaines etSociales. Collecter des chansons et les récits de vie qui les accom-pagnent est une proposition en apparence très simple, mais quiengage à une véritable réflexion sur les échanges intergénération-nels et interculturels, et implique tout un travail de médiation, detransmission, de création. Un vrai travail d’articulation des objec-tifs artistiques et pédagogiques, effectué en amont avec les diffé-rents partenaires, a permis que les groupes d’étudiants fonction-nent de manière parfaitement complémentaire. En effet, au tra-vers de cette expérience de terrain, les étudiants en soins infir-miers ont pu valider leur unité d’enseignement “soins relation-nels” mais surtout imaginer de nouvelles formes de rencontresavec les patients. Début 2012, les étudiants du CFMI vont com-mencer à transmettre les chansons collectées et réarrangées à la

chorale de l’AP-HM, dans la perspective d’un concert au pôle uro-logie-néphrologie au mois de juin. L’occasion pour les personnesayant participé au projet de réentendre leurs chansons interpré-tées d’une toute autre manière. Nous remercions les équipes desoins du pôle qui ont, une nouvelle fois, accueilli cette initiativeavec beaucoup d’enthousiasme et d’engagement.

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Hôpital Euroméditerranéen

Hôpital Radieux

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Si la question de la réhabilitation est commune au lieu de soins età la personne hospitalisée, cet atelier fait se croiser plusieurs réa-lités dont les objectifs sont à la fois pédagogiques, humains et ins-titutionnels. Au travers de rendez-vous réguliers animés par 3 étu-diants de 4ème année de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage deVersailles-Marseille, les étudiants en soins infirmiers de l’IFSI Sudainsi que les patients et les soignants de Solaris et les jardiniers del’AP-HM sont associés au projet de réaménagement paysager dela cour centrale du site. En favorisant la démarche participative,cet atelier intègre une logique thérapeutique permettant la réhabi-litation et l’autonomisation des patients tout en les associant à ladynamique engagée d’amélioration de la qualité de vie générale àl’hôpital. Une esquisse de projet a été validée en janvier 2012 pourun début de chantier fin février 2012.

Journées européennesdu patrimoine 2011

Jardiner à Sainte-MargueriteDans le cadre de son projet Santé e(s)t culture(s), l’AP-HM renouvelle cette annéeson partenariat institutionnel avec l’Ecole Nationale Supérieure des Paysages deVersailles-Marseille et propose un atelier sur la thématique du jardin dans la courcentrale de l’hôpital Sainte Marguerite.

ette action s’est déroulée le 15 sep-tembre dernier au pôle psychiatriquecentre, en médecine interne, orthopé-die, dialyse et urologie où les patientset les personnels ont pu découvrir ou

redécouvrir le répertoire poétique de Rimbaud.Le vernissage du tableau de Fabrice Massot,agent au Samu, installé à l’entrée de l’hôpital, aclos cette journée hommage du poète décédé àla Conception le 10 novembre 1891.

Une vingtaine d’étudiants comé-diens du département d’art dra-matique du Conservatoire natio-nal à rayonnement régional ontproposé aux patients des lec-tures et des mises en scène despoèsies d’Arthur Rimbaud.

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Faire du sport à l’AP-HM : unlarge choix grâce à l’AS AP-HM

’Association Sportive de l’AP-HM (AS AP-HM), est leclub sportif et culturel du personnel de l’AP-HM. Sonsiège se situe désormais à l’hôpital Sainte Marguerite.Créée en 1975, elle compte actuellement 17 sectionsdont certaines sont pratiquées dans la salle polyvalente

de l’hôpital Sainte Marguerite comme la danse moderne, le tangoargentin, le duong sinh (gymnastique asiatique), la gymnastiquetonique ou douce, le bebop et la salsa. Depuis l’automne, unedeuxième salle propose des activités de musculation. Un court detennis est également à disposition sur le site. D’autres activitéssportives sont proposées à l’extérieur, comme le football, le golf,la chasse, le running, la randonnée sportive ou familiale, le pati-nage sur glace et la dernière né, le Taekwondo. Enfin, une sectionthéâtre est également ouverte aux adhérents. Alors, pour 25 eurospar an (montant de l’adhésion), laissez vous tenter et appliquezdès à présent les bonnes résolutions pour la nouvelle année… unlarge choix d’activités, un tarif imbattable !

Président : André FARINES, Vice Présidents : Roland BLANC etCyrille CHOSSEGROS, Secrétaire Général : Louis SYLVESTRE,Trésorier : Alain CAUSAN, Trésorier Adjoint : Pierre COLOGNIS.

Coordonnées des responsables de section

Danse moderne et jazzKamel KRAMDI 06 78 86 02 73

Tango ArgentinDanielle BISOGNO [email protected] 24 46 80 20

FootballGérald THIEBAUD [email protected] 89 14 83 10

Randonnée sportiveLouis SYLVESTRE [email protected] 14 28 26 62

Randonnée familialeJean-Pierre PERSIANI [email protected] 65 15 49 43

MusculationRobert POLI [email protected] 91 74 40 43 ou 06 86 88 96 90

Gymnastique toniqueGérard FIORENTINO [email protected] 91 70 88 16

Gymnastique douceMarie-Hélène FERAUD [email protected] 76 53 91 82

Duong Sinh, Gymnastique AsiatiqueMonique LEJEUNE [email protected] 98 48 21 08

Running, course à piedLucas BELMONTE [email protected] 80 36 96 16

GolfDaniel FINET [email protected] 06 80 66 71 17Pierre SAUREL [email protected] 06 08 16 15 06

TennisAlain GOUIN [email protected] 80 51 83 75

ChasseRoger NIELSEN [email protected]

Patinage sur glaceVéronique LICARI/BELMONTE [email protected] 60 76 32 33

Bebop / SalsaPatrick MOUNIER [email protected] 69 14 03 27Josiane COHEN/TRIGANO [email protected] 64 37 05 52

TaekwondoCharlotte VITALI [email protected] 91 38 76 31

ThéâtreMonique JOUBERT [email protected] 26 75 82 42

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L’Ange de la mortGeorges NappiEdilivre.com (collection clas-sique) 17€

Policier de carrière, Ben Cyrusest mis au rancart, suite à unebavure policière. Au cours decette affaire, il est frappé parla mort de sa fille de douzeans. Epaulant le lieutenantCorvino, il va reprendre duservice, et part traquer l'angede la mort, un tueur en série,

assassin d'enfants. “(...) Pour l'homme, l'imagination est la meil-leure compagnie du monde. Alors, toi qui liras ce récit, au fil deslignes, page après page, libre à toi d'imaginer en quel lieu sedéroule cette histoire (...)”

Le guide deschampignons900 photos et fichesDidier Borgarino etChristian HurtadoEDISUD 25€

Comme l’ont récemment rap-pelé quelques faits divers, laméconnaissance des champi-gnons peut avoir des consé-quences fatales. L’ouvragedébute d’ailleurs par unavertissement et la liste descentres antipoison. Mais enréactualisant ce guide pra-tique, les auteurs ont surtoutvoulu faire partager leur pas-sion et leur expertise aux

amoureux de la nature comme aux mycologues confirmés.Sur près de 30 000 espèces en France, le guide en détaille 900avec photos, dessins et fiche technique. Utile et agréable, un livreà ne pas oublier en partant en balade.

LIVRESLa Belle Histoiredu Blé de l’EspéranceEdmond MaurinEdité par l’association “Le Blé del’Espérance - Maguy Roubaud” 17€

“La maladie d’un enfant est une injus-tice”. C’est toujours avec une grandeémotion qu’Edmond Maurin évoque laraison qui l’a poussé à lancer en 1988,avec l’équipe des Grands MoulinsStorione, le désormais légendaire Bléde l’Espérance. L’idée : vendre auxProvençaux des petits sachets du bléqui, une fois germé, décorera la tablede Noël. L’objectif : récolter de l’argentpour améliorer la vie quotidienne desenfants à l’hôpital. Le projet est sou-tenu par une journaliste de France 3aujourd’hui disparue, Maguy Roubaud,

et le succès est instantané. Premier bénéficiaire : le service d’hématologie pédia-trique de la Timone, dirigé par le Pr Périmond, qui peut ainsi rénover son secteurisolé. 23 ans plus tard, l’initiative généreuse et solidaire de “Papy Banette” a large-ment dépassé les frontières de la Provence, et peut se vanter d’avoir changé la viede plus d’un enfant hospitalisé. Ordinateurs, jeux, audiovisuel, équipements médi-caux mais aussi sorties et spectacles... L’intégralité des sommes récoltées financeau cas par cas, sur facture, des projets concrets. Chaque année, des dizaines debénévoles assurent la vente des sachets de blé, en partenariat avec des commer-çants toujours plus nombreux. A l’hôpital Nord, à la Timone et dans d’autres établis-sements de santé, chaque récolte amène son lot de cadeaux et d’équipements des-tinés aux petits malades. Edmond Maurin a récemment reçu les insignes deChevalier de la légion d’Honneur, une distinction mille fois méritée. Mais sa plusgrande satisfaction sera toujours le sourire qu’il verra briller dans les yeux d’unenfant. www.bledelesperance.fr

Grâce à la convention conclue entre l’AP-HM et la RTM, vousbénéficiez d’un abonnement illimité 7j/7 bus, métro, tramwaypour 15,40 euros par mois. Cette somme est directement prélevéesur votre fiche de paie. Pour bénéficier de cet abonnement spécial,il vous suffit de retourner votre demande d’adhésion au Bureaudu Personnel de votre site d’affectation avant le 10 du mois pré-cédent les 4 session d’inscription soit le 10 décembre (session jan-vier), le 10 avril (session mai), le 10 août (session septembre) et le10 septembre (session octobre).

Les équipes de la RTM organiseront des stands d’information danschaque hôpital :

Nord : 13 mars de 9h à 16h.Timone : 15 mars de 9h à 16h.DG : 19 mars de 9h à 13h.Sud : 20 mars de 9h à 16h.Conception : 22 mars de 9h à 16h.

Pour toute info, contactez le bureau du personnel de votre site !

PRIME TRANSPORT :dépensez moins, voyagez plus !Depuis le 1er janvier l’AP-HM prend en charge 50% de votre abonnement RTM.