Brochure HERA Awards 2016

H E R AA W A R D S 2 0 1 6

H E R AA W A R D S 2 0 1 6

H E R AA W A R D S 2 0 1 6

Une initiative de

En partenariat avec

Avec le support de

WWW.FGF.BE/HERA

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H E R A – P O U R P R É PA R E R L E S C E R V E A U X D E D E M A I N À P E N S E R E T A G I R À 3 6 0 ° ! La vocation de HERA, à travers son programme de Prix d’excellence, est de soutenir l’exigence et l’excellence de celles et ceux – étudiants et chercheurs – qui intègrent l’approche transversale propre à un développement soutenable.

En 2016, la famille HERA a connu une croissance importante avec la mise sur pied de trois nouveaux Prix et de nombreux nouveaux partenaires qui ont rejoint le programme : Sustainable Food (avec d’Ici, Cosucra et le Fonds Triodos), Sustain- able & Responsible Finance (avec le Réseau Financité) et Cooperative Sustainable Economy (avec Cera et Coopburo). Nous pouvons déjà affirmer que cette tendance continuera à se renforcer pour l’édtion 2017 avec l’arrivée de nouvelles disciplines et de nouveaux partenaires (dont IBA et Wallonie Design pour appuyer Sustainable Design).

Pour cette quatrième édition des HERA Awards, 38 jeunes diplômé(e)s issu(e)s de quasi toutes les universités et hautes écoles ont posé leur candidature aux cinq prix récompensant des mémoires « à 360° ». Cinq jurys sociétaux de « haut vol » se sont penchés sur leurs travaux et ont sélectionné 5 lauréates, 6 nominé(e)s et une mention spéciale que nous avons le plaisir de vous présenter dans cette brochure.

Les Universités accueillent à tour de rôle la Cérémonie de Proclamation des Prix. Après l’ULB en 2013 et l’UCL en 2015, c’est l’UNamur qui a accueilli avec enthousiasme les HERA Awards en 2016. Quant à l’Edition 2017, elle sera organisée en partenariat avec l’ULg, à l’occasion de ses 200 ans.

Enfin, nous tenons à remercier chacun d’entre vous pour l’engouement déployé autour de HERA ! Il est encourageant de voir l’intérêt grandissant de tous, académiques, étudiants, jurés, parrains, entreprises partenaires... pour l’élaboration d’un monde plus soutenable.

Benoît Derenne Directeur de la Fondation pour les Générations Futures

MASTER ’S THESIS AWARD FOR FUTURE GENER AT IONSS U S TA I N A B L E & R E S P O N S I B L E

—FINANCE—Le Master’s Thesis Award Sustainable & Responsible Finance valorise et récompense des mémoires qui traitent de manière innovante de la finance. Il s’agit plus concrètement des activités du secteur finan-cier, dont notamment la gestion d’actifs, les services bancaires, les assurances et l’analyse financière. Les systèmes et marchés financiers, ainsi que les politiques financières qui les régulent ou facilitent font également partie du champ de recherche couvert par le Prix. Cette édition est la première de ce Prix annuel

qui sera remis au moins jusqu’en 2024.

L E P A R T E N A I R E

4 è C É R É M O N I E D E S H E R A AWA R D S L E 10 M A I 2 0 16 À N A M U R

Après l’ULB en 2013 et l’UCL en 2015, c’est l’UNamur qui a accueilli la 4ème Cérémonie de Proclamation des HERA Awards en 2016, dans le tout nouvel auditoire Vauban. Comme les années précédentes, la soirée a été présentée par Eddy Caekelberghs, qui a également réalisé une interview de Johan Yans, Professeur (UNamur) sur les problématiques engendrées par l’utilisation de minerais rares dans les tech-nologies High-Tech.

Pour accompagner la Cérémonie, une exposition des posters a permis aux finalistes de présenter le résultat de leurs tra-vaux, sélectionnés pour la qualité de leur approche transver-sale et leur valeur ajoutée pour la société.

Les posters sont téléchargeables sur le site www.fgf.be/hera.

H E R A – H I G H E R E D U C AT I O N & R E S E A R C H AWA R D S F O R F U T U R E G E N E R AT I O N S ?

Enseignement et recherche sont fondamentaux dans l’émer-gence d’innovations soutenables et de réponses aux enjeux multiples auxquels devront faire face les générations futures.

La vocation de HERA (Higher Education & Research Awards for Future Generations) est de soutenir celles et ceux – étudiants et chercheurs – qui intègrent l’approche transversale propre à un développement soutenable. Elle est aussi d’inspirer pro-gressivement l’ensemble de la communauté académique.

Ces Prix d’excellence récompensent et valorisent des thèses de doctorat toutes disciplines confondues (prix bisannuel de 7.500 €) et des mémoires de Master dans différents domaines (prix annuel de 2.500 €).

L ’ A V I S D U J U R Y ( E X T R A I T )

Le jury souligne que l’ensemble des candidatures pour cette première édition du Master’s Thesis Award Sustainable & Res-ponsible Finance était de très bonne tenue […].

Le jury lance un appel aux futures générations d’étudiants à s’intéresser non seulement aux sujets qui relèvent directement de la finance durable, mais d’appliquer également cette pers-pective transversale […] à des sujets plus « classiques ». C’est ce type de travaux et de réflexions qui sont indispensables à la transition du secteur de la finance.

De gauche à droite sur la photo: Benoît Lallemand (Finance Watch), Etienne de Callataÿ (Orcadia Asset Management), Lieve Schreurs (Triodos) et

Philippe Maystadt, Président du Jury (ARES). Absente sur la photo: Cécile Louche (Audencia Nantes)

TOUS LES DOCUMENTS LIÉS À CETTE ÉDITION DU PRIX SONT DISPONIBLES DANS LEUR INTÉGRALITÉ SUR WWW.FGF.BE/HERA

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L A U R É AT E 2 016

V I R G I N I E S M A N S

Virgine Smans a obtenu son Master en Administration des affaires (Business Administration) à l’ICHEC Brussels Management School en septembre 2015. Elle travaille actuellement chez CISCO, où

elle coordonne les projets internationaux pour le Département RSE.

SOC IA L IMPAC T BONDS (S IB) E T MESURE D ’ IMPAC T SOC IAL . É T UDE DE C A S DU S IB BELGE EN C OLL A BOR AT ION AVEC AC T IR IS E T DUO FOR A JOB .

Mémoire de Master in Business Administration, défendu en 2015 à l’ICHEC Brussels Management School.

L E S O C I A L I M P A C T B O N D ( S I B ) D ’A C T I R I S E T D E D U O F O R A J O B : U N E I N N O VAT I O N O P T I M A L E D A N S L E D O M A I N E D E L A F I N A N C E É T H I Q U E E T R E S P O N S A B L E .

Dans le domaine de la finance responsable, les « Social Impact Bonds » (SIB) occupent une place particulière. Il s’agit d’instruments financiers destinés à générer un rendement tout en contribuant à la résolution d’une problématique sociale ou environnementale précise. Le premier SIB belge, réservé aux inves-tisseurs sociaux professionnels, a été lancé en février 2014 par Actiris, le ser-vice public chargé de l’emploi en Région Bruxelles-Capitale, et Duo for a Job, une ASBL d’insertion socio-professionnelle. Virginie Smans a étudié la méthode d’évaluation de ses impacts sociaux. Après avoir longuement interviewé ses diverses parties prenantes, elle est arrivée à la conclusion que le système de mesure utilisé pour cette évaluation était à la fois efficace, économe et efficient. Elle n’en suggère pas moins une série d’améliorations, notamment sur le timing de nomination du vérificateur méthodologique et sur les coûts de fonctionnement générés par le SIB. Autant de pistes susceptibles d’inspirer les futurs lancements de SIB sur le marché.

P R O M O T R I C E / Christel Dumas

Christel Dumas enseigne la Finance à l’ICHEC Brussels Management School. Sa thèse, obtenue à la Universiteit Gent, et ses activités de recherches actuelles portent sur l’intégration des préoccupa-tions ESG (Environnement, Société, Gou-vernance) dans les pratiques financières des investisseurs institutionnels.


Le jury a été séduit à la fois par la qua-lité scientifique de ce mémoire et par le fait qu’il met en lumière l’utilité sociale de la finance, souvent oubliée suite aux multiples crises dont elle a fait l’objet. L’approche objective, pragmatique et rigoureuse de ce sujet bien ancré dans la réalité belge fournit des données qui permettraient un usage plus large de l’outil des Social Impact Bonds.

N O M I N É E 2 016

L A U R E R A D E R M E C K E R

Laure Radermecker a obtenu en 2015 son Master en Ingénieur de Gestion, finalité Finances, à la Faculté Warocqué de l’UMons. Elle suit actuellement les cours du Master complémentaire European

Microfinance Program (EMP) à Solvay (ULB, Bruxelles), tout en s’attelant à sa thèse de doctorat au sein du Centre européen de Recherche en Microfinance (CERMi), à l’UMons.

F I N A N C I A L I N C L U S I O N A N D E C O N O M I C G R O W T HMémoire de Master en Ingénieur de Gestion, défendu en 2015 à

la Faculté Warocqué d’Economie et de Gestion de l’Université de Mons

L’ I N C L U S I O N F I N A N C I È R E : B I E N P L U S Q U E D I S P O S E R D ’ U N D O S S I E R À S O N N O M D A N S U N O R G A N I S M E B A N C A I R E .

L’inclusion financière permet aux particuliers, au Nord comme au Sud, d’avoir accès à des comptes ou à des services bancaires comme l’épargne, le crédit, l’assurance, etc. Sur la base de données issues de la Banque mondiale, Laure Radermecker a construit, à l’échelle de la planète, un modèle mesurant l’impact de cette inclusion sur la croissance économique. Si certaines relations (inclusion/PIB) mises en évidence n’ont pas étonné, d’autres se sont révélées plus surpre-nantes. Ainsi, des pays réputés riches ou en fort développement n’en révèlent pas moins un taux d’inclusion financière peu élevé, et inversement. Des explications à cette dichotomie ont été apportées. L’étudiante a dessiné une carte mondiale affichant les pays financièrement « exclus » et « inclus ». Son travail démontre que l’amélioration de l’inclusion financière d’un pays entraîne de nombreux avan-tages : hausse du revenu des travailleurs, meilleur développement des zones rurales, autonomie croissante des femmes, multiplication du nombre de PME, etc.

P R O M O T R I C E / Laetitia Pozniak

Laetitia Pozniak est Docteur en Sciences économiques et de gestion. Elle est Pre-mière assistante au Service Finance de la Faculté Warocqué d’Economie et Gestion (UMons) et Coordinatrice facultaire des échanges internationaux.


Le jury souligne la qualité académique brillante de ce mémoire et son analyse statistique extrêmement rigoureuse. Le mémoire rouvre des champs de réflexion souvent écartés pour des raisons poli-tiques et a une étendue internationale. Le jury souhaite encourager Laure Radermecker à approfondir son travail afin de dégager des pistes concrètes pour faire avancer l’inclusion financière.

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MASTER ’S THESIS AWARD FOR FUTURE GENER AT IONSC O O P E R A T I V E S U S T A I N A B L E

—ECONOMY—


C L A R I S S E VA N T I C H E L E N

Clarisse Van Tichelen a décroché son Master en Sciences économiques en 2015 à l’UCL. Elle a étudié pendant six mois à Bogota (Colombie). Engagée de longue date dans divers mouvements sociaux, elle

travaille actuellement comme économiste au Conseil central de l’économie.

L E S C O M M U N S C O M M E V E C T E U R D E T R A N S I T I O N É C O L O G I Q U E E T S O C I A L E : A N A LY S E A P P L I Q U É E A U X P O TA G E R S C O L L E C T I F S À B R U X E L L E S

Mémoire de Master en Sciences Economiques, défendu en 2015 à l’Economic School of Louvain de l’Université Catholique de Louvain et au département des Sciences économiques de l’Université de Namur

G R Â C E À L E U R I M P L I C AT I O N D A N S L E S P O TA G E R S U R B A I N S , L E S C I T O Y E N S R É I N V E S T I S S E N T L A S P H È R E É C O N O M I Q U E E T R É I N T E R R O G E N T L E S M O D E S D E R É G U L AT I O N D E N O S S O C I É T É S .

Les potagers urbains, en Belgique, sont en plein essor. La Région bruxelloise en compte près de 200. Parallèlement, la notion de « communs », proposée par Elinor Ostrom (prix Nobel d’économie, 2009), s’est considérablement développée ces dernières années. Elle désigne une série de pratiques dont le mode de gou-vernance ne ressemble ni à l’État, ni aux règles du marché. Clarisse Van Tichelen a voulu savoir si, à la lueur de cette notion, les potagers collectifs s’avèrent des outils efficaces vers une transition sociale et écologique. Le mode de gestion de 42 potagers a été analysé. Il en résulte que ceux-ci constituent des institutions durables et robustes au sens d’Ostrom, leurs impacts sociaux (notamment) étant loin d’être négligeables. Leur capacité en termes de volume de production, en revanche, reste faible, tout comme leur potentiel de transformation économique. L’apport le plus important des potagers est de peser sur les normes: ils montrent, quotidiennement, que des alternatives durables sont réalisables et souhaitables.

P R O M O T R I C E / Isabelle Cassiers

Isabelle Cassiers est Professeure d’économie à l’UCL et Chercheuse qualifiée du FNRS. Ses recherches se concentrent sur le thème « Redéfinir la prospérité » et sur les nouveaux indica-teurs « au-delà du PIB ».


Avec les potagers à Bruxelles comme laboratoire, Clarisse Van Tichelen démontre que des alternatives, qui répondent aux besoins actuels, sont possibles. Elle ouvre ainsi un débat sur un thème trop souvent oublié dans l’éco-nomie : les communs. Son travail nourrit des réflexions autour de la propriété et de la gouvernance démocratique citoyenne […]


Pour cette première édition (…), l’excellent niveau des travaux introduits a ravi le jury. Il est très encourageant de voir que les jeunes prennent du temps pour travailler sur ces thèmes.

Le jury souligne que les schémas économiques classiques ne fonctionnent plus et qu’il faut un vent de changement, (…) Il espère que de plus en plus d’étudiants relèveront ce défi dans leurs travaux, mais suivront également cette voie dans leur carrière par la suite.

Le Master’s Thesis Award Cooperative Sustainable Economy valorise et récompense des mémoires qui traitent de manière innovante de l’économie coopérative au sens large. Il s’agit plus concrètement de modèles et initiatives où des personnes s’associent volontairement pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Les politiques économiques visant à réguler ou à faciliter ces

initiatives sont également concernées. Cette édition est la première de ce Prix annuel.

L E S P A R T E N A I R E S

De gauche à droite sur la photo: Ingrid Molderez (KULeuven), Michel Visart (RTBF), Flora Kocovski (SOWECSOM) et

Klaus Niederländer, Président du Jury (Cooperatives Europe). Absente sur la photo: Valérie Galloy (Azimut SCRL).


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N O M I N É E 2 016

L O U I S E L A M B E R T

Louise Lambert a obtenu son Master en Sciences économiques en 2015 à l’UCL. Elle a étudié à Dublin et à Bogota. Elle est titulaire du Certificat en Éthique économique et sociale de la Chaire Hoo-ver (UCL). Elle est engagée dans divers mouvements sociaux et étudiants. Elle alterne actuellement

voyages et collaborations dans des ONG en Asie.

A N A LYSE C OMPA RÉE DE S IX BR A S SERIES BELGES: IMPAC T DE DIFFÉREN T ES FORMES INS T I T U T IONNELLES SUR L’A FFEC TAT ION DU SURPLUS ÉC ONOMIQUE .

Mémoire de Master en Sciences Economiques, défendu en 2015 à l’Economic School of Louvain de l’Université Catholique de Louvain et au département des Sciences économiques de l’Université de Namur

L E R E G A I N D ’ I N T É R Ê T P O U R L A B I È R E A R T I S A N A L E , P U I S S A N T V E C T E U R D ’ U N E R E D I S T R I B U T I O N P L U S É Q U I TA B L E D E L A R I C H E S S E P R O D U I T E .

Le regain d’intérêt pour les bières « anciennes » entraîne, depuis quelques années, la création d’un nombre croissant de brasseries artisanales en Belgique. La plupart sont constituées sous la forme de PME ou de TPE familiales. Louise Lambert a cherché à savoir comment les différentes parties prenantes de ces micro entreprises (consommateurs, travailleurs, actionnaires, État...) bénéfi-cient – ou non – des gains de productivité dégagés, en les comparant avec une brasserie multinationale. L’originalité de son approche consiste à avoir comparé les formes d’organisation institutionnelle sur une période de huit ans à partir des comptes annuels et, par ailleurs, d’avoir utilisé une méthode généralement réservée à la micro-finance : la méthode des comptes de surplus. Il en ressort que les trois entreprises sociales étudiées favorisent d’autres parties prenantes que les actionnaires, alors que les PME familiales privilégient, elles, les futurs investissements. La multinationale se concentre essentiellement sur l’intérêt des actionnaires.

M E N T I O N S P É C I A L E

A N U A R I T E B A S H I Z I

Anuarite Bashizi est licenciée en Économie rurale à l’Université Catholique de Bukavu (RDC). Elle a collaboré à plusieurs travaux de recherche scientifique en matière de développement et coopération. En septembre 2015, elle a entamé un Master complémentaire en Sciences politiques et sociales/Développement, Environnement et

Société à l’UCL. Elle est actuellement plongée dans une thèse doctorale au Centre d’Étude du Développement de l’UCL.

« Q U E L E P L U S F O R T G A G N E » . L E D I S C O U R S D E L A R É F O R M E M I N I È R E FA C E À L A « L O G I Q U E D E C A P TAT I O N » D E S R E S S O U R C E S PA R L E S É L I T E S E N R D C - A U D É PA R T D U C A S D U S I T E M I N I E R D E K A L I M B I / S U D - K I V U

Mémoire de Master de spécialisation en Développement, Environnement et Société, défendu en 2015 à la Faculté des Sciences économiques, sociales, politiques et de communication de l’Université Catholique de Louvain

« Q U E L E P L U S F O R T G A G N E » . L A R É F O R M E D U S E C T E U R M I N I E R A R T I S A N A L E N R D C N E P R O F I T E P A S S U F F I S A M M E N T A U X P O P U L AT I O N S L O C A L E S , M A I S B I E N À C E R TA I N E S É L I T E S .

Le sol et le sous-sol de la République démocratique du Congo (RDC) abritent près de cinquante minerais différents en quantités gigantesques, ce qui devrait assurer sa richesse. Paradoxalement, ce pays est l’un des plus pauvres au monde. Sou-vent qualifiée de scandaleuse, cette situation a trouvé une ébauche de solution, il y a une dizaine d’années, avec la volonté des autorités congolaises, soutenues par la Banque mondiale, de réformer le secteur minier. Anuarite Bashizi a analysé les fondements de la théorie de la modernisation, brandie par les réformateurs comme une voie privilégiée vers la lutte contre la pauvreté. A partir du cas parti-culier de la zone minière de Kalimbi (Sud-Kivu), elle a démontré que le bien-être de la communauté artisanale minière ne s’est pas amélioré. Plus particulière-ment, la volonté des « réformistes » de créer des coopératives de « creuseurs » et d’assurer la traçabilité des minerais n’a pas réussi à endiguer le phénomène d’accaparement des revenus miniers par les élites.

P R O M O T R I C E / An Ansoms

An Ansoms est Professeur en Études du développement à l’UCL. Elle coor-donne le projet « Land Rush in Central Africa » financé par le FNRS et ARES, qui regroupe des chercheurs de diverses disciplines et nationalités


Avec la nomination de ce mémoire, coup de cœur du jury, le jury a voulu souligner que les questions de développement durable sont un enjeu planétaire : elles ont autant d’importance ici que là-bas. Anuarite Bashizi met le doigt sur le fait que la situation en RDC, tant au niveau des coopératives qu’au niveau des quatre dimensions du développement durable est très embryonnaire et que tout reste à faire.

P R O M O T E U R S / Marthe Nyssens et Gaëtan Vanloqueren

Marthe Nyssens est Professeur d’éco-nomie sociale à l’École d’économie de l’UCL, présidente du CIRTES, Centre de recherche interdisciplinaire Travail - Etat - Société et présidente du réseau international de recherche EMES.

Gaëtan Vanloqueren est agro-écono-miste, il a été conseiller principal de l’ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur le Droit à l’Alimentation, Oli-vier de Schutter. Il est Professeur invité à l’ICHEC-Brussels Management School


Ce mémoire, qui se caractérise par une vision très transversale, a séduit le jury parce qu’il démontre que différentes motivations alimentent notre écono-mie et que ces motivations varient en fonction du modèle de propriété. Le choix du secteur des brasseries est très intéressant, mais les conclusions sont certainement transposables à d’autres secteurs.

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M AT H I L D E D U M A S

Originaire de Rennes (France), Mathilde Dumas est diplômée ingénieure généraliste de l’École des Mines d’Alès. En 2012, elle rejoint l’Université de Liège où elle entame un Master d’ingénieur

civil architecte. Diplômée en septembre 2015, elle travaille actuellement au sein d’une agence d’ingénieurs architectes à Paris.

L’A C C E P TA B I L I T É S O C I A L E D E L A D E N S I F I C AT I O N D A N S L E S L O T I S S E M E N T S P É R I U R B A I N S

Mémoire de Master d’ingénieur civil architecte, défendu en 2015 à la Faculté des Sciences Appliquées de l’Université de Liège

P E N S E R U N P R O J E T C O H É R E N T À L’ É C H E L L E D U L O T I S S E M E N T, U N E V O I E D ’A C C È S À L’A C C E P TA B I L I T É D E L A D E N S I F I C AT I O N P É R I U R B A I N E

On connaissait le « Nimby » (Not In My BackYard). Venu de France, voici le « Bimby » (Build In My BackYard). L’idée générale: densifier l’habitat existant, particulièrement dans les lotissements périurbains, afin de lutter contre l’étale-ment urbain et son cortège d’inconvénients. Mathilde Dumas a voulu comprendre les raisons du blocage d’une telle politique d’aménagement en Région wallonne. Elle a comparé deux quartiers très différents de la banlieue liégeoise, à Rocourt et à Embourg. Elle est allée à la rencontre des habitants et des élus. Le blocage est à la fois sociologique et réglementaire. Soucieux de leur bien-être, les habitants craignent, principalement, l’intensification du trafic local et la diminution de la végétation qui dénaturerait le quartier. Forte de ces constats, Mathilde Dumas formule diverses propositions concrètes en faveur d’une densification douce, gages d’une meilleure acceptabilité de la densification périurbaine.

P R O M O T R I C E S / Sigrid Reiter et Anne-Françoise Marique

Prof. Dr. Ir. Arch. Sigrid Reiter est char-gée de cours et co-directrice de l’équipe de recheche du LEMA, au sein de la Faculté des Sciences Appliquées de l’Uni-versité de Liège (ULg).

Anne-Françoise Marique (co-promo-trice) est Ingénieur Architecte, urbaniste et Docteur en Sciences de l’Ingénieur de l’ULg. Maître de conférence à l’ULg et res-ponsable du projet de rénovation énergé-tique européen EEEF pour l’ULg et le CHU.


Avec son mémoire, Mathilde Dumas explore les limites psychologiques des citoyens et des communes par rapport à la thématique de la densification de l’habitat. En mettant en parallèle les avis des citoyens et des échevins, elle arrive à des solutions innovantes et crédibles, car acceptables. Plus que dans les solutions architecturales, la grande plus-value de son travail réside en la mise en lumière de l’évolution des mentalités.

MASTER ’S THESIS AWARD FOR FUTURE GENER AT IONS

S U S T A I N A B L E

ARCHITECTURELe Master’s Thesis Award Sustainable Architecture valorise et récompense des mémoires qui traitent de manière innovante d’un sujet dans le domaine de l’architecture. Il s’agit plus concrètement de la recherche de solutions vers un mode de construction et d’habitat plus soutenable pour la planète et ses populations.

Cette édition est la quatrième de ce Prix annuel qui sera remis au moins jusqu’en 2030.



Le jury est heureux de constater que, pour cette quatrième édi-tion du Master’s Thesis Award Sustainable Architecture, il y a eu à nouveau un grand engouement, avec des mémoires de grande qualité.

Le jury invite les futures générations d’étudiants à prendre connaissance des travaux lauréats et nominés des éditions pré-cédentes et les incite à s’en inspirer […]. Il encourage en particu-lier les étudiants qui s’engagent dans des mémoires projets avec une vision à 360° à candidater pour ce Master’s Thesis Award.

De gauche à droite sur la photo: Brigitte de Wolf-Cambier (Le Soir Immo), Aude-Line Dulière (Architecte), Marine Penders, lauréate 2015 (Architecte),

Pascale Thys (Habitat & Participation), Joël Solé (Bruxelles Environnement) et Han Verschure, Président du Jury (KULeuven).

Absent sur la photo: Emmanuel Everarts de Velp (Batigroupe scrl).


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N O M I N É 2 016

H O U M A M M E L I A N I

Houmam Meliani est licencié en architecture (Lille, France) et ingénieur civil architecte (ULg, Bel-gique). Passionné par le voyage et la découverte, il entend mettre sa compétence au service d’une

architecture accessible à tous les publics, y compris les plus précarisés. Il fait actuellement un Master de spécialisation en gestion durable de l’énergie à Arlon (ULg).

A U D I T D E S L O G E M E N T S À H U A M A C H U C O S U R U N E B A S E T Y P O L O G I Q U E


T O U R N E R L E D O S A U B É T O N E T, G R Â C E À L A M I S E A U P O I N T D E T E C H N I Q U E S I N N O VA N T E S , R E M E T T R E À L’ H O N N E U R L E M AT É R I A U D ’A U T R E F O I S .

Huamachuco est une petite ville déshéritée du Pérou, située à 3.200 mètres d’al-titude. Depuis une trentaine d’années, les maisons en matériau traditionnel (pisé, adobe) s’y font de plus en plus rares, au profit de la brique et du béton. Bien que plus cher et moins écologique, ce type de construction est privilégié par la population, à la recherche de lumière et d’espace. Cette évolution, très rapide, mène inévitablement à la disparition d’un patrimoine local de connaissances et de techniques ancestrales. Houmam Meliani a passé trois mois et demi à Huama-chuco. Il a visité 110 maisons et dressé une typologie précise du cadre bâti de la ville. Il a longuement rencontré les habitants d’une dizaine de ces maisons et a récolté diverses données relatives à leur bien-être : température, CO2, humidité relative, quantité de lumière, etc. Son travail lui a permis de proposer un modèle architectural innovant, alliant matériaux traditionnels et techniques pilotes de mise en œuvre. Il plaide pour l’élaboration de codes et standards, gages d’une fierté renouvelée autour de cette culture architecturale.

N O M I N É E 2 016

M A R I O N L E M O N N I E R

Originaire de Normandie (France), Marion Lemonnier est diplômée ingénieure Génie civil de l’École des Mines d’Alès. En 2012, elle rejoint l’Université de Liège où elle entame un Master d’ingénieur

architecte. Diplômée en septembre 2015, elle travaille actuellement à Paris, au sein d’une agence d’ingénieurs architectes spécialisée dans le renforcement des structures anciennes.

D I V I S I O N D E L O G E M E N T S E X I S TA N T S E N M I L I E U R U R A L E T P É R I U R B A I N


D I V I S E R L E S L O G E M E N T S E X I S TA N T S : U N E N O U V E L L E F A Ç O N D ’ H A B I T E R E N M I L I E U R U R A L E T P É R I U R B A I N

Le patrimoine immobilier wallon est ancien. Une partie croissante de ménages peine à l’entretenir, tant sur le plan physique que financier. Parallèlement, l’ac-cessibilité à un logement décent devient difficile pour les personnes précarisées et/ou isolées, de plus en plus nombreuses, de même que pour les familles mono-parentales. La division de logements existants pourrait être une partie de la solu-tion à ce problème d’inadéquation entre l’offre et la demande. Marion Lemonnier a mis en évidence les blocages rencontrés par les administrations communales désireuses de s’engager dans cette voie. Elle a ensuite élaboré plusieurs scéna-rii de division de logements existants, notamment dans la commune de Nandrin, qu’elle a soumis à des propriétaires occupants, des architectes et des respon-sables publics. Elle a suggéré, enfin, une liste de critères susceptibles de lever les résistances à l’égard de la division de logements existants. Parmi ceux-ci, la réversibilité des adaptations, y compris pour des logements neufs.

P R O M O T E U R S / Jacques Teller et Shady Attia

Jacques Teller est ingénieur civil archi-tecte. Il est Professeur d’urbanisme et aménagement du territoire à l’ULg. Il dirige le LEMA (Local Environment Mana-gement and Analysis)

Shady Attia est ingénieur architecte et Professeur d’Architecture durable et de Techniques de construction à l’ULg. Son champ d’expertise porte particulièrement sur les bâtiments à hautes performances et sur la réhabilitation des constructions.


Outre l’importance de la thématique, le jury souligne l’intérêt de replacer l’architecture durable dans un contexte international. Houmam Meliani a mis en place un cadre d’échange et de respect mutuel entre étudiants, promoteurs, professionnels locaux et habitants. […]. Cette démarche laisse apparaître que la durabilité est loin de constituer un privi-lège des pays plus riches.

P R O M O T E U R S / Jacques Teller et Samia Ben Rajeb

Jacques Teller est ingénieur civil archi-tecte. Il est Professeur d’urbanisme et aménagement du territoire à l’ULg. Il dirige le LEMA (Local Environment Management and Analysis)

Samia Ben Rajeb est docteur et archi-tecte habilitée à la maîtrise d’œuvre, diplômée à l’ENSA Paris La Villette. Elle est actuellement chargée de cours adjointe pour les masters ingénieurs architectes du Département d’Architec-ture, Géologie et Constructions à l’ULg


La nécessité de densification et de développement de modes d’habitat plus compacts reste un enjeu extrêmement important, surtout dans le contexte belge avec sa tendance de (r)urbani-sation diffuse. Le mémoire traite ainsi d’une problématique typiquement belge, tout en abordant des transitions socié-tales universelles comme la redéfinition du noyau familial et du mode de vie, qui font évoluer les besoins en matière d’habitat.

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-HEALTH-


C A R O L I N E P R I N C É

Originaire de Sète (France), Caroline Princé a suivi ses études supérieures en Belgique, où elle a obtenu une maîtrise en Ostéopathie (ULB, 2013) et une maîtrise en Kinésithérapie (ULB, 2015). Elle s’est impliquée dans l’organisation de divers comités et congrès relatifs à ces disciplines.

Elle travaille actuellement en Australie comme kinésithérapeute.

P R AT I Q U E S C O L L A B O R AT I V E S I N T E R P R O F E S S I O N -N E L L E S . A P P R O C H E M U LT I FA C T O R I E L L E D E S O B S TA -C L E S À L E U R I N T É G R AT I O N E N S O I N S D E S A N T É

Mémoire de Master en kinésithérapie et réadaptation, défendu en 2015 à la Faculté des Sciences de la Motricité à l’Université Libre de Bruxelles

F A I R E A P P E L A U X P R AT I Q U E S C O L L A B O R AT I V E S I N T E R P R O F E S S I O N N E L L E S , C ’ E S T C O N S T I T U E R , B I E N P L U S Q U E D E S « É Q U I P E S D ’ E X P E R T S » , D E S « É Q U I P E S E X P E R T E S »

Dans le domaine des soins de santé, la collaboration entre praticiens issus de disciplines différentes autour du patient est prônée à tous les niveaux. Cepen-dant, la mise en pratique d’une telle dynamique reste souvent complexe. Caroline Princé s’est attelée à l’analyse des facteurs freinant ou empêchant l’émergence de réelles pratiques collaboratives interprofessionnelles autour des malades chroniques. L’approche systématique utilisée dans son travail a accouché de trois diagnostics : éducationnel, environnemental et institutionnel. Caroline Princé a notamment analysé les résistances liées aux attitudes et aux représentations des professionnels concernés, à leur cloisonnement, à l’organisation des structures professionnelles, etc. Pour chacun de ces diagnostics, elle suggère des pistes de remédiation qui, susceptibles d’être approfondies et élargies à d’autres patholo-gies, pourraient contribuer à relever le défi du vieillissement, diminuer les coûts des soins de santé et améliorer le degré de satisfaction des patients comme des soignants.

P R O M O T E U R S / Pierre-Michel Dugailly et Kader Datoussaïd

Pierre-Michel Dugailly, PhD, est Profes-seur Assistant à la Faculté des Sciences de la Motricité à l’ULB. Il est respon-sable du Département Enseignement en Sciences de l’Ostéopathie et Directeur de l’Unité de Recherche en Ostéopathie.

Kader Datoussaïd est kinésithérapeute, spécialisé en kiné du sport. Il est assis-tant DEA en pathologies de l’appareil locomoteur à la Faculté des Sciences de la Motricité à l’ULB.


Caroline Princé analyse tout ce qui, dans le fonctionnement actuel du système de santé, empêche la transdisciplinarité, dont chacun s’accorde pourtant à dire qu’elle est la clef pour aborder les grands défis qui se profilent pour tout le secteur des soins, comme la montée en puissance des maladies chroniques et le vieillisse-ment de la population, et ce dans un contexte de pénurie de soignants.

Le Master’s Thesis Award Sustainable Health valorise et récompense des mémoires qui traitent de manière innovante d’un sujet lié à la santé. Il s’agit par exemple de nouvelles pratiques de soins ou de prévention, de la mise au point de nouveaux médicaments ou de dispositifs technologiques, ainsi que de nouvelle approches

de notre système de soin de santé… Cette édition est la seconde de ce Prix annuel.



Pour cette deuxième édition, le jury constate qu’intégrer une vision transdisciplinaire, à 360°, reste un énorme défi dans le secteur de la santé. Ce constat doit probablement être mis en lien avec la philosophie actuelle de l’enseignement et de la pratique des soins de santé […].

Le jury encourage donc en particulier les étudiants et promo-teurs à quitter les sentiers balisés et les approches « en silos » pour oser penser leur futur métier dans un cadre plus ouvert et transdisciplinaire.

De gauche à droite sur la photo: Karin Rondia, Présidente du Jury (Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé),

Fabienne Bryskere (Multipharma), Philippe Lamotte (Journaliste), Sylvie Varlez (Bureau fédéral du Plan),

Claire Vanderick, lauréate 2015 (Maison Médicale Médi Ci) et Michel Kesteman (Fédération des Services Sociaux).


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– F O O D –


V É R O N I Q U E D E H E R D E

Véronique De Herde est titulaire d’une Licence en Histoire contemporaine (ULB, 2005) et d’un Master en Bio-ingéniérie (UCL, 2014). Elle travaille actuellement comme chargée de développement et mar-keting produits chez Savetis, entreprise spécialisée dans la fabrication d’aliments complémentaires

pour ruminants, à Dinan (France).

P O T E N T I E L D E T R A N S I T I O N D E S C I R C U I T S F R O M A G E R S D E N I C H E E N R É G I O N H E R B A G È R E L I É G E O I S E E T E N H A U T E A R D E N N E

Mémoire de Master en bioingénieur, défendu en 2014 à la Faculté d’Ingénierie biologique, agronomique et environnementale de l’Université Catholique de Louvain

P A R S A S TA B I L I T É E T S A C O H É R E N C E , L E S Y S T È M E C O N V E N T I O N N E L D E T R A N S F O R M AT I O N D U L A I T F R E I N E L’ É M E R G E N C E D E S C I R C U I T S D E C O M M E R C I A L I S AT I O N A LT E R N AT I F S

Depuis une dizaine d’années, le secteur laitier européen est confronté à la volati-lité des prix et à l’internationalisation des structures de récolte de lait. Face à ce constat, Véronique De Herde s’est posé la question de la viabilité des alternatives à la livraison de lait en laiterie conventionnelle et, plus largement, de leur contri-bution à une société « en transition ». Son attention s’est portée sur les circuits de fabrication fromagère de la Région herbagère liégeoise et de la Haute Ardenne. A travers la rencontre avec divers profils d’éleveurs et de fromagers, elle a analysé les itinéraires de transformation des exploitations et les différents freins à cette évolution: techniques, financiers, normatifs, culturels, géographiques, etc. Elle a notamment mis en évidence la persistance du cadre de pensée conventionnel parmi ces acteurs « alternatifs ». Enfin, elle a émis des recommandations (forma-tion, sensibilisation...) susceptibles d’inspirer les politiques publiques de soutien aux circuits alternatifs.

P R O M O T E U R / Philippe Baret

Professeur à la Faculté des bioingénieurs de l’Université de Louvain (UCL), Philippe Baret enseigne la génétique, l’analyse des systèmes et l’agroécologie. Membre du Earth & Life Institute, il anime un groupe de recherche sur l’agroécologie.


Véronique De Herde a été très attentive aux propos des personnes interrogées, tout en gardant la distance scientifique nécessaire. En incluant des aspects sociaux et intergénérationnels, elle dépasse largement un cadre agrono-mique strict. Son travail met en lumière les blocages en termes de culture et au niveau des structures institutionnelles et débouche sur des recommandations intéressantes, notamment par rapport à la formation.

Le Master’s Thesis Award Sustainable Food valorise et récompense des mémoires qui traitent de manière innovante de l’alimentation. Il s’agit plus concrètement des différentes étapes de la chaine alimentaire, à partir de la transformation de matières premières jusqu’à la consommation (ou l’élimination), en passant par le transport, la conservation, la commercialisation et la distribution. Les politiques qui régulent ou facilitent ces aspects font

également partie du champ de recherche couvert par le Prix. Cette édition est la première de ce Prix annuel.

L E S P A R T E N A I R E S


Le jury souligne que les systèmes alimentaires sont à la fois multidimensionnels et multirelationnels. Il est heureux de constater parmi les travaux candidats une très grande diver-sité de thèmes touchant aux différentes dimensions de l’ali-mentation.

Il attire l’attention sur le SDG « End hunger, achieve food secu-rity and improved nutrition and promote sustainable agricul-ture ». Pour ce faire, il va falloir aborder l’alimentation dans son contexte global, appréhender des systèmes complexes et complémentaires et prendre en compte la chaine complète.

De gauche à droite sur la photo: Michel De Muelenaere (Le Soir), Martine Vandervennet (IFDD), François Heroufosse (Wagralim),

Lily Deforce (Fairtrade Belgium), Rob Renaerts (RABAD) et Frédéric Rouvez, Président du Jury (Exki).


1918

N O M I N É 2 016

M A N U E L L A M B E R T

Manuel Lambert est bioingénieur (ULB, 2015). Il a réalisé un Erasmus consacré à l’agriculture biolo-gique et à l’agroécologie à l’Université de Vienne (Autriche). Il peaufine actuellement l’outil mis au

point lors de son TFE dans le cadre d’une thèse de doctorat menée à l’ULB.

SIMUL AT ION DE L A PRODUC T ION AGROÉC OLOGIQUE DE PA NIERS A L IMEN TA IRES SA INS . C ONCEP T ION E T OP T IMISAT ION D ’UN SYS T ÈME DE MICRO-FERMES T R AVA ILL AN T EN C OLL A BOR AT ION : C A S DU DOM AINE DE GR AUX

Mémoire de Master en bioingénieur, défendu en 2015 à l’Ecole Interfacultaire des Bioingénieurs de l’Université Libre de Bruxelles

L A N U T R I T I O N E T L A D U R A B I L I T É , C R I T È R E S C L É S D E S S Y S T È M E S L O C A U X D E P R O D U C T I O N E T D I S T R I B U T I O N A L I M E N TA I R E S .

Depuis quelques années, le rapprochement du producteur et du consommateur au sein des systèmes alimentaires connaît un succès grandissant. Cette évolution se manifeste notamment dans l’engouement pour les paniers alimentaires. C’est dans ce contexte que se situe le travail de Manuel Lambert. Celui-ci s’est atta-ché à définir un système de production agroécologique adapté à une exploitation agricole biologique de 83 hectares (le Domaine de Graux, à Tournai). L’origina-lité de son approche consiste à avoir défini un panier alimentaire « idéal » d’un point de vue nutritionnel (pauvre en céréales raffinées, bien équilibré en acides/bases ainsi qu’en acides gras, …) et d’avoir également défini le panier alimentaire « classique » du consommateur belge. Il a ensuite dimensionné et modélisé la production nécessaire pour répondre à ces besoins, estimant notamment les sur-faces nécessaires au sein de l’exploitation. L’outil mis au point permet l’accompa-gnement potentiel d’autres projets agroécologiques et paysans.

N O M I N É E 2 016

S O L È N E S U R E A U

Solène Sureau est titulaire notamment d’un Master en Macroéconomie (Université de Strasbourg, 2007) et d’un Master en Gestion de l’environnement à l’IGEAT (ULB, 2014). Elle y réalise actuellement

sa thèse de doctorat sur l’évaluation des impacts sociaux et socio-économiques de systèmes ali-mentaires alternatifs.

E N T R E F O O D M I L E S E T C I R C U I T S C O U R T S : E S S A I D E C O M PA R A I S O N D E S C I R-C U I T S D E D I S T R I B U T I O N D U B I O E N B E L G I Q U E À PA R T I R D ’ U N E A N A LY S E D E C Y C L E D E V I E ( A C V ) D E L É G U M E S WA L L O N S D U C H A M P À L’ É TA L .

Mémoire de Master en Sciences et Gestion de l’environnement, défendu en 2014 à l’Institut de Gestion de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire

(Faculté des Sciences) de l’Université Libre de Bruxelles.

Q U ’ I L S S O I E N T C L A S S I Q U E S O U A LT E R N AT I F S , L E S S Y S T È M E S A L I M E N TA I R E S P E U V E N T S E N S I B L E M E N T A M É L I O R E R L E U R S P E R F O R M A N C E S E N M AT I È R E D ’ É M I S S I O N S D E G A Z À E F F E T D E S E R R E .

Les nouveaux systèmes de distribution alimentaire ne cessent d’émerger. Pour connaître leur impact en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et pro-poser d’éventuelles améliorations, Solène Sureau a appliqué une analyse de cycle de vie à deux systèmes en circuit court (les paniers bios d’une coopérative et les GASAP) en les comparant à la distribution en circuit long. Il en résulte que le stade de la production constitue la principale source d’émissions. Pour la distribution, le supermarché enregistre le meilleur résultat. Viennent ensuite les GASAP, le magasin bio et, enfin, la coopérative. Ces résultats soulignent que si l’on veut éva-luer l’impact en termes d’émissions de GES, l’analyse des kilomètres parcourus doit être complétée par celle de la chaîne logistique dans son ensemble. L’auteure situe cette problématique dans le cadre plus large du gaspillage alimentaire, de la qualité des produits et de leur origine géographique.

P R O M O T E U R / Tom Bauler

Le Professeur Tom Bauler est écono-miste écologique. Il enseigne au Centre d’Études du Développement Durable de l’ULB. Il accompagne une équipe de chercheurs sur des aspects de gouver-nance et d’économie politique dans le domaine environnemental.


Ce mémoire, basé sur une approche méthodologique claire et rigoureuse, arrive à des conclusions surprenantes. Il nourrit ainsi, avec des données objec-tives, une discussion nuancée sur les food miles et les circuits courts. Le tra-vail a aussi le mérite de rendre attentif à des aspects auxquels on ne pense pas forcément dans ce contexte.

P R O M O T E U R S / Marjolein Visser et Alain Peeters

Marjolein Vissers est Docteur en Agro-nomie (Universiteit Gent). Elle a long-temps travaillé en Tunisie et en Irlande. Ses spécialités sont les systèmes agro-nomiques, la génétique et l’amélioration des plantes. Depuis 2006, elle travaille au Service d’Écologie du paysage et de systèmes de production végétal de l’ULB.

Alain Peeters est ingénieur agronome et PhD en agronomie. Après avoir longue-ment enseigné à l’Université de Louvain (UCL), il est aujourd’hui Directeur du Centre de Recherches Natural Resources, Human Environment and Agronomy (RHEA) et Secrétaire de l’Association européenne « Agroecology Europe ».


Le jury a apprécié la richesse de ce mémoire, qui touche à une grande diver-sité de sujets. La prise en compte de l’approche nutritionnelle et la réflexion innovante sur le contenu du panier ali-mentaire sain ont en particulier retenu son attention. La simulation sur com-ment ces paniers pourraient être pro-duits dans la pratique, repose sur des calculs solides.

PA R T I C I P E Z A U X H E R A AWA R D S !Ne ratez pas le prochain appel à candidatures pour des mémoires de master défendus dans une université ou haute école agréée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. La clôture des candidatures aura lieu le 10 octobre 2016. Cette date prévaut également pour le dépôt de candidatures relatif au Doctoral Thesis Award for Future Generations. Ne laissez pas filer votre chance et candidatez dès maintenant !

Pour être tenu informé, inscrivez-vous à la newsletter HERA sur www.fgf.be/hera

L A F O N D AT I O N P O U R L E S G É N É R AT I O N S F U T U R E S R E M E R C I E

Les partenaires de l’édition 2016 des Master’s Thesis Awards de HERA :

Ainsi que les Parrains et Marraines des Générations Futures qui se sont engagés pour plusieurs années

à soutenir les jeunes au travers de HERA, les Universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles : UCL, ULB,

ULg, UMons, UNamur et Université Saint-Louis-Bruxelles et leur personnel administratif et académique qui

se sont mobilisés pour la réussite de cette édition, les membres des 5 jurys des Master’s Thesis Awards

et les pouvoirs publics : la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale.

V O U S A U S S I , S O U T E N E Z H E R A !HERA vise à couvrir progressivement tous les domaines de recherche et de formation de

l’enseignement supérieur, et ainsi, toucher tous les jeunes universitaires.

Vous voulez contribuer à cet objectif ? Vous pouvez nous proposer de développer de nouveaux Master’s Thesis Awards spécifiques ou simplement soutenir personnellement HERA.

Les dons sont fiscalement déductibles. Compte bancaire : BE-98 5230 4030 5393

Tilman sa

Le Fonds Philippe Rotthier pour les Générations Futures

Cera

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Le Réseau Financité

D’ici

Cosucra

Le Fonds Triodos

Une initiative de

Dépôt légal: D2016-8490-01 / ISBN: 978-29302275-80-2 / Imprimé sur papier 100% recyclé

Fondée en 1998, la Fondation pour les Générations Futures est la

fondation belge dédiée exclusivement à la transition de notre société

vers un mode de développement soutenable, l’un des plus grands

défis du 21ème siècle. Fondation d’utilité publique, elle est pluraliste,

indépendante et active dans les trois régions du pays. Plateforme

de philanthropie transformatrice, elle permet à ses partenaires,

mécènes et donateurs d’investir dans les générations futures.

WWW.FGF.BE/HERA

Brochure HERA Awards 2016

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