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Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2014
Premier degré
DIRECTION ACADEMIQUE DE LA NIEVRE- Septembre 2014
Équipe des conseillers pédagogiques
Guide pratique à
l’usage des professeurs
des écoles stagiaires
Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2014
Préambule
Vous venez d’être reçu au concours de Professeur des Ecoles et je vous en félicite. Cette période d’entrée dans le métier est cruciale pour le reste de votre carrière. Voilà pourquoi vous bénéficiez d'un accompagnement et de périodes de formation organisées au cours de l'année scolaire.
À l'issue de l'année de stage, vous serez titularisés par un jury académique sur proposition du directeur académique des services de l'éducation nationale.
La formation initiale des enseignants est pour l’institution scolaire l’un des principaux leviers
d’action. C’est pourquoi j’ai souhaité confier à l’ensemble des conseillers pédagogiques du
département, sous la direction de l’inspecteur de l’Education nationale adjoint, l’élaboration
d’un guide conçu pour vous aider et vous accompagner dans l’entrée dans le métier des
professeurs des écoles.
Ce guide propose des informations, des conseils et des recommandations pour vous aider à
vous situer dans l’Institution ou pour organiser, gérer et préparer la classe. Il convient
d’adapter cet outil aux situations et contextes que vous allez découvrir. D’ores et déjà, vous
trouverez dans ce guide des réponses aux questions urgentes que se pose tout nouvel
enseignant. Après en avoir pris connaissance, il vous appartient de le compléter et de
l’enrichir en collectant, dès votre premier stage, d’authentiques documents. Les maîtres
formateurs des écoles d’application ne manqueront pas de vous accompagner dans cette
tâche.
Au-delà de la collecte d’outils et de renseignements précieux, ce guide prévoit également
des éléments d’observation pour faciliter vos premiers gestes professionnels lors de la prise
en charge des élèves, progressive mais rapide, qui vous attend.
Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2014
Je forme le vœu que vous en fassiez tout l’usage qu’il mérite au regard de l’investissement
des conseillers pédagogiques que je tiens à remercier et dont l’équipe toute entière est
représentée ci-dessous :
Généralistes Estelle Duquy-Nicoud
Catherine Fertray
Françoise Mourlon
Françoise Redonnet
Michelle Simon
EPS Philippe Charleux
Hugues Gaucher
Cyril Gottieb
Anne Waeckerlé
Arts visuels Philippe Thémiot
Education musicale Laurent Mori
TICE Marc Garin
ASH Michaël Billebault
Sylvie Boyer
Vous souhaitant une excellente année et la bienvenue dans le département de la Nièvre,
Le Directeur Académique
Des services de l’Education nationale
Vincent Stanek
Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2014
SOMMAIRE
INFORMATIONS ADMINISTRATIVES L’INSTITUTION 1
SE SITUER DANS L’INSTITUTION 1
LES ÉQUIPES DE CIRCONSCRIPTION 1 L’ÉCOLE 4
SE SITUER DANS L’ECOLE 4
REPARTITION ANNUELLE DU TEMPS DE CONCERTATION 4
LES DIFFERENTS CONSEILS : DE MAITRES, DE CYCLE D’ECOLE 5
LES PROJETS D’ECOLE, DE CYCLE, DE CLASSE 6
LES SORTIES SCOLAIRES 7
RELATIONS AVEC LES PARENTS 11
RESPONSABILITÉ DE L’ENSEIGNANT 12 ABSENCES ET CONGÉS 13
COURRIERS ADMINISTRATIFS 13
QUELQUES OUTILS POUR ORGANISER, GERER ET PREPARER SA CLASSE ORGANISATION DE LA CLASSE 15
GESTION DE L’ESPACE 15
GESTION DU TEMPS 15
GESTION DES OUTILS 16
TENUE DES DOCUMENTS REGLEMENTAIRES 18
PRÉPARATION DE LA CLASSE 19 PREPARATION DES SEANCES 19
OUTILS DES ELEVES 25
L’EVALUATION 26
LE LIVRET SCOLAIRE 28
GESTION DU GROUPE-CLASSE 29 ROLE DE L’ENSEIGNANT 29
AUTORITE 29
ATTITUDE DU MAITRE 29
ENSEIGNER : QUELQUES OUTILS DANS QUELQUES CHAMPS PARTICULIERS 32 QUELQUES OUTILS POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’EPS 32
ARTS VISUELS 42
ÉDUCATION MUSICALE 51
LANGUE VIVANTE 55
TECHNIQUES USUELLES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION 57
Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2014
DIFFERENCIATION DES AIDES AUX ELEVES EN DIFFICULTE TABLEAU DE DIFFÉRENCIATION DES AIDES AUX ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ 59
ASH : Adaptation Scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés
LES 4 SECTEURS DE L’AIDE DANS LA NIEVRE 61
TABLEAU DES AIDES POUR LES ELEVES
A BESOINS PARTICULIERS – MATERNELLE 62
A BESOINS PARTICULIERS – ELEMENTAIRE 63
LES AIDES A L’ECOLE - L’ASH 65
ADAPTATION SCOLAIRE ET SCOLARISATION DES ELEVES HANDICAPES 66
ÉCOLE MATERNELLE L’ENFANT A L’ECOLE MATERNELLE 68
LES BESOINS DE L’ENFANT 68
LES SPECIFICITES DE L’ENFANT DE 2 A 3 ANS 68
SPÉCIFICITÉS DE L’ÉCOLE MATERNELLE 69
MODALITES D’ACCUEIL DES ENFANTS 69
LA CLASSE : AMENAGER L’ESPACE 69
LES RECREATIONS 74
LA SIESTE 74
LA FREQUENTATION SCOLAIRE 74
LA PLACE DE L’ATSEM 74
ORGANISATION DE LA JOURNÉE 75
L’EMPLOI DU TEMPS 75
LES MOMENTS DE CLASSE 75
DOMAINES D’ACTIVITÉS 78
LES PROGRAMMES 78
LES APPRENTISSAGES 80
LE PROJET DE CLASSE 80
BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE 84
SIGLES
1 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
INFORMATIONS ADMINISTRATIVES
L’INSTITUTION
SE SITUER DANS L’INSTITUTION
L'INSTITUTION LES PERSONNES LES SIÈGES
MINISTÈRE Ministre 110, boulevard de Grenelle
75007 Paris
RECTORAT Recteur
Denis Rolland
Académie 2G, rue Général-Delaborde
BP 81921 21019 Dijon Cedex
DIRECTION ACADÉMIQUE
Directeur académique Vincent Stanek
Département Place Saint Exupéry
BP 24 58 019 Nevers cedex
tel 03 86 71 86 71
INSPECTION DE L'ÉDUCATION NATIONALE
Inspecteurs de l'Éducation Nationale
Eric Gien Annette Gien Luc Dantel Frédérique Mattes Nicolas Briolland Marie Pierre Chaumereuil
Circonscription Nevers ASH
Nevers Sud Nivernais 1 Nevers Sud Nivernais 2
Château Chinon Nivernais Morvan Clamecy Val de Loire
Pré-élémentaire
ÉCOLE Directeur d'école Commune
LES EQUIPES DE CIRCONSCRIPTION
Circonscription de l'Adjoint+ASH Inspecteur de l'Éducation nationale Eric GIEN
DIRECTION ACADEMIQUE
Place Saint Exupéry 58019 NEVERS Cédex Tél. 03. 86. 71. 68. 89 FAX. 03. 86. 71. 86. 86
Secrétariat Maryse VIALA (Poste 128)
Conseillers pédagogiques ASH Sylvie BOYER - Michaël BILLEBAULT (Poste 118)
Conseillers Pédagogiques Départementaux
Technologie et ressources éducatives Marc GARIN
Arts Visuels Philippe THEMIOT
Musique Laurent MORI
EPS Michèle LAHAIX
Animateur TICE
Hervé ANDRE
Chargée de mission Langues Vivantes Etrangères Christine GOUTORBE
Chargée de mission Formation Continue 1er degré Nathalie DINDAUD
Sommaire
2 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Circonscription de Nevers - Sud Nivernais I Inspectrice de l'Éducation nationale Annette GIEN
École Pierre Brossolette
Rue Bernard Palissy
58000 NEVERS
Tél. 03. 86. 59. 02. 64
FAX. 03. 86. 59. 90. 37
Secrétariat Danièle SOUVERAIN
Conseiller pédagogique adjointe Catherine FERTRAY
Conseillère pédagogique EPS Anne WAECKERLE
Circonscription de Nevers - Sud Nivernais II Inspecteur de l'Education nationale Luc DANTEL
École Pierre Brossolette
Rue Bernard Palissy
58000 NEVERS
Tél. 03. 86. 59. 02. 36
FAX. 03. 86. 59. 90. 37
Secrétariat Claudine BILLAUD
Conseillère pédagogique adjointe Françoise MOURLON
Conseiller pédagogique EPS Cyril GOTTIEB
Circonscription de Château-Chinon Inspecteur de l'Éducation nationale Frédérique MATTES
Nivernais-Morvan Place Saint-Christophe
58120 CHATEAU CHINON
Tél. 03. 86. 85. 04. 67
FAX. 03. 86. 79. 46. 33
Secrétariat Nathalie GUILLEN-MAROSZ
Conseillère pédagogique adjointe Estelle DUQUY-NICOUD
Conseiller pédagogique EPS Philippe CHARLEUX
Circonscription de Clamecy Inspectrice de l'Éducation nationale Nicolas BRIOLLAND
Val-de-Loire
18 rue Jules Renard B.P. 115
58503 CLAMECY-CEDEX
Tél. 03. 86. 27. 16. 14
FAX. 03. 86. 24. 46. 38
Secrétariat Martine EPINETTE
Conseillère pédagogique adjointe Françoise REDONNET
Conseiller pédagogique EPS Hugues GAUCHER
Direction académique Inspectrice de l'Éducation nationale Marie-Pierre CHAUMEREUIL
de la Nièvre
Place Saint-Exupéry B.P.24
58019 Nevers Cedex
téléphone : 03 86 71 68 89
Secrétariat Maryse VIALA (Poste 128)
Conseillère pédagogique adjointe Michelle SIMON
3 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Sommaire
4 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
L’ECOLE
SE SITUER DANS L’ECOLE
REPARTITION ANNUELLE DU TEMPS DE CONCERTATION
L'équipe pédagogique
- le directeur
-les enseignants
-le Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED )
-le secrétaire de COMEX (Comité exécutif) du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)
La communauté éducative de l'école
- l'équipe pédagogique
- les AgentsTerritoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles (ATSEM), les Auxiliaires de Vie Scolaire
(AVS), Emplois Vie Scolaire (EVS)
- le médecin scolaire et de Protection Maternelle Infantile (PMI)
- l'infirmière scolaire
- les parents d'élèves
- les intervenants extérieurs
- le Délégué Départemental de l'Education Nationale (DDEN)
Les partenaires de l'école
- le collège du secteur
- la mairie et ses différents services
- les associations complémentaires de l'école
- la gendarmerie
- les autres partenaires : Centre Médico-Psychologique (CMP), Centre Médico Psycho-Pédagogique (CMPP), associations de quartier, les services sociaux, etc.
L'équipe éducative Elle se réunit pour examiner la situation particulière d'un élève.
-le directeur et les enseignants du cycle
-les parents de l'enfant
-les membres du RASED
-le médecin scolaire ou de PMI, l'infirmière scolaire, l'assistante sociale, etc.
...
L'école
Conseil d’école 6 heures
Animations pédagogiques : en présentiel ou consacrées à des sessions de formation à distance, sur des supports numériques
18 heures
Travaux en équipes pédagogiques et Relations avec les parents
24 heures
Activités pédagogiques complémentaires dont 36 h avec les élèves 60 heures
Total / an 108 heures
Sommaire
Sommaire
5 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
LES DIFFERENTS CONSEILS : DE MAITRES, DE CYCLE, D’ECOLE
L’enseignant fait partie intégrante de l’équipe pédagogique et doit participer pleinement à la vie de
l’école.
Conseil des maîtres
Composition Le directeur Tous les maîtres de l’école (y compris les maîtres remplaçants) Les membres du RASED
Attributions
Élabore le projet pédagogique d’école Veille à sa mise en œuvre et assurer l’évaluation Analyse la progression des élèves Propose le passage de cycle à cycle Fixe les modalités de communication avec les familles (livret scolaire)
Conseil de maîtres de cycle
Composition Le directeur Tous les maîtres de l’école (y compris les maîtres remplaçants) Les membres du RASED
Attributions
Les conseils de maîtres de cycle sont les garants de la continuité dans les apprentissages proposés aux élèves dans un même cycle
Élaborer et valider les programmations de cycle dans chaque domaine Rédiger le compte-rendu de chaque séance à adresser à l’IEN Analyser la progression des élèves par rapport au projet pédagogique de cycle Choisir les modalités d’intervention auprès d’un élève ou d’un groupe d’élèves
Conseil d’école
Composition
Le directeur d’école (président) Les enseignants Les représentants élus des parents d’élèves Le Maire ou son représentant chargé des affaires scolaires Le délégué départemental de l’Éducation nationale (DDEN) Un des membres du RASED Selon l'ordre du jour certaines personnes (médecin scolaire, ATSEM...) peuvent
être invitées (sans droit de vote) L’inspecteur de l’Éducation nationale assiste de droit aux réunions.
Attributions
Propose et valider le règlement intérieur de l’école Adopte le projet d’école Est consulté sur l’utilisation des locaux pour les activités hors temps scolaire Donne son avis et présenter des suggestions sur le fonctionnement de l’école
et sur toutes les questions intéressant la vie de celle-ci Donne son avis sur le projet d’école, sa mise en œuvre et son évaluation
Sommaire
6 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
LES PROJETS D’ECOLE, DE CYCLE, DE CLASSE
Projet d'école
• il adapte les objectifs nationaux à la situation locale en privilégiant quelques orientations
• il comprend nécessairement une dimension pédagogique et éducative et peut s'enrichir d'activités péri-scolaires
• le débutant doit s'impliquer dans le projet d'école : s'informer, se situer, cerner les actions, les mettre en oeuvre, les évaluer
Projet de cycle
• il permet l'articulation entre les objectifs du projet d'école, les programmes définis pour chaque cycle, les compétences à acquérir dans chaque cycle
• il doit respecter les rythmes et les spécificités des enfants et en assurant la nécessaire continuité des méthodes mises en oeuvre
Projet de classe
• il est élaboré par l'enseignant et les élèves
• il met en place des situations s'inscrivant dans une démarche de pédagogie du projet et débouche sur une finalité connue des élèves
• il prend en compte les objectifs d'apprentissages et les compétences à acquérir cités dans les programmes
Pensez à collecter le projet
d’école, de cycle et de la
classe.
Sommaire
7 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
LES SORTIES SCOLAIRES
Sorties scolaires - organisation et démarches Références : circulaire 99-136 parue au BO HS n° 7 du
23/09/99 - circulaire n° 2005-001 du 5/01/05 parue au BO du 13 /01/05
Sortie
régulière (proximité)
Sortie occasionnelle ne dépassant pas les horaires
de classe (proximité)
Sortie occasionnelle sans nuitée
dépassant les horaires de classe
Sortie avec nuitée(s)
Présence des élèves Obligatoire Obligatoire Facultative Facultative
Participation financière des familles
Gratuite Gratuite Possible Possible
Communication avec les familles
Information Information Autorisation
Information + autorisation + réunion
Autorisation spéciale pour hébergement dans les
familles
Assurance des élèves Responsabilité civile + individuelle accidents corporels
Facultative Facultative Obligatoire Obligatoire
Assurance des accompagnateurs bénévoles
Conseillée Conseillée Conseillée Conseillée
Autorisations Directeur
(information à l’IEN)
Directeur (information à l’IEN)
Directeur (information à l’IEN)
Avis de l’IEN Avis du DASEN du
département d'accueil Décision du DASEN du département d'origine
Délai de demande Début d’année
ou de trimestre
Sans délai
Une semaine avant 15 jours hors
vacances pour les sorties en pays
étrangers frontaliers
Directeur à IEN : (hors vacances)
Département : 5 semaines avant le départ
Autres départements : 8 semaines avant le départ A l’étranger : 10 semaines
avant le départ
Délai de réponse Sans délai Sans délai 3 jours avant
Réponse du DASEN Département : 15 jours
Autre(s) département(s) / étranger : 3 semaines
Documents Annexe 1 bis
Annexes 3 et 4 si transport
Annexe 1 bis si proximité pour ½ journée maximum
Annexe 1 pour les autres cas Annexes 3 et 4 si transport
Annexe 1 pour les autres cas
Annexes 3 et 4 si transport
Projet d’école Annexes 2, 3 et 4
Formalités de sortie de territoire
8 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Taux d’encadrement et sorties scolaires
Taux d’encadrement et EPS
EPS Maternelle Le maître + 1
adulte
Le maître de la classe + 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant jusqu’à 16 élèves. 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant pour 8 au-delà de 16.
EPS Élémentaire
Le maître seul
Le maître de la classe + 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant jusqu’à 30 élèves. 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant pour 15 au-delà de 30.
EPS encadrement renforcé* Maternelle
Le maître de la classe + 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant jusqu’à 12 élèves. 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant pour 6 au-delà de 12.
EPS encadrement renforcé* Elémentaire
Le maître de la classe + 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant jusqu’à 24 élèves. 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant pour 12 au-delà de 24.
Taux spécifique pour le cyclisme sur route*
Le maître de la classe + 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant jusqu’à 12 élèves. 1 intervenant, qualifié ou bénévole, agréé ou un autre enseignant pour 6 au-delà de 12.
*Activités sportives nécessitant un encadrement renforcé : Les activités physiques et sportives nécessitant un encadrement renforcé faisant appel aux techniques des sports de montagne, du ski, de l’escalade ou de l’alpinisme, les activités aquatiques et subaquatiques, les activités nautiques** avec embarcation, le tir à l’arc, le VTT, le cyclisme sur route, les sports équestres, les sports de combat, le hockey sur glace, la spéléologie ( classe I et II ) ** les activités nautiques ne peuvent être pratiquées que si les élèves ont satisfait au test « activités
nautiques » circulaire n° 2000-075 du 31/05/2000
Sortie régulière
(proximité)
Sortie occasionnelle ne dépassant pas les
horaires de classe
Sortie occasionnelle sans nuitée dépassant les
horaires de classe Sortie avec nuitée(s)
Déplacement Maternelle
L’enseignant + 1 adulte
L’enseignant + 1 adulte
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 16 élèves. 1 adulte pour 8 au-delà de 16.
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 16 élèves. 1 adulte pour 8 au-delà de 16.
Déplacement Elémentaire L’enseignant seul L’enseignant seul
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 30 élèves. 1 adulte pour 15 au-delà de 30.
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 20 élèves. 1 adulte pour 10 au-delà de 20.
Vie collective Maternelle
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 16 élèves. BAFA conseillé et PSC1 obligatoire pour les sorties avec nuitée(s). 1 adulte pour 8 au-delà de 16.
Vie collective Elémentaire
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 30 élèves. 1 adulte pour 15 au-delà de 30.
L’enseignant + 1 adulte jusqu’à 20 élèves. 1 adulte pour 10 au-delà de 20. BAFA conseillé – PSC1 obligatoire
9 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Activités physiques et sportives qui ne doivent pas être pratiquées à l’école élémentaire :
Le tir avec armes à feu, les sports aériens, les sports mécaniques (cette interdiction ne vise pas les
activités liées à l’éducation à la sécurité routière, en particuliers au moyen de mini-motos), la
musculation avec emploi de charges, l’haltérophilie, la spéléologie (classe III et IV), la descente de
canyon, le rafting et le nage en eau vive.
Remarques
La circulaire 2005 – 001 du 05/01/05 vient en complément de la circulaire 99-136 et distingue deux
type de séjours :
Les séjours scolaires courts (durée inférieure à 5 jours, soit 1 à 3 nuitées)
Les classes de découvertes (durée égale ou supérieure à 5 jours, soit 4 nuitées et plus)
Ce récapitulatif de la circulaire 99-136 ne dispense pas des instructions complémentaires propres à
chaque circonscription et des recommandations départementales.
Il peut être nécessaire de consulter le document sur le site :
http://eduscol.education.fr/cid48566/sorties-scolaires.html
Adultes accompagnateurs et intervenants
Les adultes sollicités pour les déplacements ou l’encadrement de vie collective doivent être autorisés
par le directeur.
Les intervenants bénévoles ont fait l’objet d’un agrément (liste) s’ils participent à de l’EPS sans
encadrement renforcé.
Les intervenants bénévoles ont fait l’objet d’un agrément (formation) s’ils participent à de l’EPS avec
encadrement renforcé.
Les intervenants qualifiés doivent être agréé par le Directeur académique.
ATSEM
Paragraphe II.2.1 BO n° 7 du 23/09/99
« Il est rappelé, enfin, que la participation des ATSEM à l’encadrement des sorties scolaires doit
faire l’objet d’une autorisation préalable du maire. »
Cette disposition est particulièrement à prendre en compte si la sortie dépasse les horaires de l’école
puisque ce personnel est placé « sous l’autorité du directeur pendant son service dans les locaux
scolaires » et que sa participation peut entraîner pour son employeur une réorganisation des
services.
Lieux de départ et de retour
Le départ et le retour se font à l’école. Pour les sorties occasionnelles avec ou sans nuitée, à titre
dérogatoire, tous les élèves peuvent cependant être invités à rejoindre un autre lieu de
rassemblement après accord exprès des parents. En cas d’impossibilité ou de refus même d’une
seule famille, cette dérogation n’est pas accordée.
Transport
Les taux mentionnés s’appliquent pendant le transport.
Si le transport est assuré par des services publics réguliers, les annexes 3 et 4 ne sont pas
demandées (bus de ville, SNCF, RATP…).
Si le transport est assuré par une collectivité territoriale ou un centre d’accueil, ceux-ci
délivreront une attestation de prise en charge jointe au dossier.
Les entreprises de transport doivent être inscrites au registre préfectoral.
10 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Le nombre de places disponibles correspond au nombre de places assises hors strapontins. Ce
nombre de places répond à la «configuration adultes» si le véhicule n’est pas conçu
spécialement pour le transport d’enfants.
Brevet de secourisme PSC1 - AFPS - BNPS OU BNS
Obligatoire sur le lieu d’hébergement, y compris la nuit (personnel de la structure accepté).
Obligatoire en cas de déplacement en bateau (membre d’équipage accepté).
Non obligatoire pendant le transport.
S’ADRESSER AU DIRECTEUR DE L’ECOLE
NE PAS HESITER A CONTACTER UN CONSEILLER PEDAGOGIQUE EPS ET A CONSULTER LE SITE
ARIANE 58
▲ Une sortie, effectuée seul avec sa classe, implique une réflexion préalable sur la conduite à tenir
face à un problème grave survenant dans cette configuration.
Sommaire
11 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
RELATIONS AVEC LES PARENTS
« Les familles sont sensibles à ce qui touche leur enfant, son bien-être dans sa scolarité, son avenir. Elles savent combien les appréciations et les notes attribuées par les enseignants sont déterminantes pour la suite de sa scolarité et, à terme, pour sa vie professionnelle. Pour les enseignants, certaines questions, remarques, interrogations peuvent apparaître comme autant de critiques, de remises en cause, de tentatives de contrôle ou d’empiètement sur le travail qu’ils effectuent auprès des élèves. La communication doit dès lors être fondée sur le respect de l’autre et la confiance mutuelle. Toute forme d’agressivité doit être bannie ainsi que toute forme de discrimination de quelque nature qu’elle soit. » Cf Guide du médiateur (« Pour un dialogue réussi, enseignant-parent, parent-enseignant » Publication du Ministère, 2005. A consulter ou télécharger à partir du site : http://education.gouv.fr Il s’agit en effet d’un sujet particulièrement délicat qu’il ne faut pas prendre à la légère. Le B.O. n°31
du 31 août 2006 insiste fortement dans ce domaine sur la nécessité de nouer de bonnes relations de
part et d’autre parce que cela constitue un moyen d'améliorer la réussite scolaire sans atteinte à
l’autorité du maître qui doit également être reconnue des familles.
La circulaire n°2013-142 du 15 octobre 2013 intitulée « Relations Ecole-Parents » renforce la
coopération entre les parents et l’école dans les territoires (BO n°38 du 17 octobre 2013).
Pour y parvenir, le maître doit :
- respecter le devoir de confidentialité
- communiquer régulièrement avec les familles et les informer de : ses options pédagogiques, ses
exigences éducatives, des règles de vie de la classe, etc., sous forme de réunions de classe et/ou de
rencontres individualisées.
- associer les parents à la vie de la classe, en les informant des projets spécifiques
- être disponible, être à l’écoute des parents
- informer régulièrement les familles des acquisitions des élèves
- corriger soigneusement les travaux des élèves
- porter la plus grande attention aux mots rédigés dans le cahier de correspondance : par exemple n’écrivez pas : « Votre enfant a été odieux aujourd’hui…» mais plutôt « j’aimerais vous rencontrer pour discuter du comportement de votre enfant en classe ». La première réunion de parents est décisive et demande une préparation pointue.
LES RÉUNIONS DES PARENTS D’ÉLÈVES
Préparation Chaque famille est conviée individuellement 15 jours à l’avance par le biais du cahier de correspondance. - Préparer l’ordre du jour de la réunion et s’y tenir. - Convier le directeur (la directrice), en le (la) tenant informé(e) du plan de déroulement de la réunion.
Exemple de plan de déroulement de la réunion de rentrée Présentation de l’enseignant. Présentation de la classe (cycle concerné, effectif). Règlement intérieur de l’école, règlement intérieur de la classe. Objectifs généraux poursuivis dans l’année, discipline par discipline. Projets de l’année : sorties, activités particulières, etc. (à relier à un des objectifs poursuivis). Intervenants extérieurs (éventuellement), matériel nécessaire à des activités spécifiques.
12 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Méthodes de travail, exigences particulières de l’enseignant (information sur les manuels). Conseils aux parents pour aider leurs enfants à s’organiser à la maison (préparation du cartable,
leçons, etc.). Questions des parents, limitées dans le temps.
Et surtout… Garder la maîtrise de la réunion, de son plan de déroulement. Distribuer la parole, éviter toute polémique. Renvoyer toute discussion relevant du cas particulier d’un enfant à une entrevue, en tête-à-tête,
avec les parents. Seconde réunion à prévoir dans le courant de l’année (Rôle et place des parents à l’école :
circ. n° 2006-137 du 25.08.2006). S’adresser aux parents en professionnel de l’éducation et en agent du service public.
RESPONSABILITE DE L’ENSEIGNANT La législation en la matière évolue, il convient en toute occasion de s’y référer et de l’appliquer.
Concernant la surveillance et la sécurité des élèves dans les écoles maternelles et élémentaires
publiques, le texte actuellement en vigueur est celui du B.O. n°34 du 2/10/1997. La circulaire n°2014-
089 du 9 juillet 2014 « Vie scolaire surveillance des élèves dans les écoles maternelles et
élémentaires publiques » précise l’obligation de surveillance incombant aux enseignants.
Responsabilité des enseignants
Responsabilité pédagogique
L’enseignant est libre du choix de ses méthodes pédagogiques, dans le respect des programmes officiels ainsi que de l’ensemble des textes régissant sa fonction et la bonne marche de l’école.
Responsabilité civile
Dès l’arrivée de l’enfant à l’école, il y a transfert de la responsabilité des parents, sur celle de l’enseignant. Dès lors, jusqu’à la fin de la classe, la responsabilité de l’enseignant est permanente.
Responsabilité pénale
Les notions de sécurité et de surveillance des élèves engagent la responsabilité de l’enseignant dans la mesure où il est le seul responsable de la classe. Il ne s’agit pas pour l’enseignant d’être présent à chaque instant avec chaque élève mais de s’assurer que toutes les conditions de sécurité sont remplies.
Sommaire
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13 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
ABSENCES ET CONGES En cas de maladie
Prévenir d’urgence par téléphone : - le directeur ou un collègue, - le Maire en cas de classe unique, - le secrétariat de l’IEN de votre circonscription pour organiser le remplacement le plus rapidement possible.
Indiquez la durée de l’absence. Ne pas attendre le dernier jour du congé pour informer la circonscription d’une prolongation éventuelle. L’arrêt de travail est à envoyer au secrétariat de l’IEN de circonscription.
Autres circonstances BO n°31 du 29/08/2002(autorisations d'absence)
Congé de maternité et de paternité Prévenir l’inspection académique (par la voie hiérarchique) suffisamment tôt de la date probable du début de congé (joindre le formulaire spécifique).
Accident de travail ou de trajet Prévenir aussitôt l’Inspection qui enverra les formulaires à remplir.
A titre tout à fait exceptionnel Pour des raisons graves et imprévues, le professeur des écoles pourra s’absenter sans autre condition que de donner immédiatement avis de son absence à l’inspecteur de l’éducation nationale via le directeur.
Il est indispensable de laisser tout document pédagogique et administratif à la disposition du
maître remplaçant.
COURRIERS ADMINISTRATIFS Toute correspondance doit suivre la voie hiérarchique. Le respect de cette procédure facilite le traitement rapide et coordonné des dossiers.
Directeur académique des services départementaux de l’Éducation nationale (DASEN)
Inspecteur de l’Éducation nationale de la circonscription
Directeur
Professeur des écoles
Tous les courriers doivent être adressés à l’Inspecteur de l’éducation nationale de circonscription par
l’intermédiaire du directeur d’école.
Pour toute correspondance adressée à Monsieur Le Directeur académique, celle-ci doit être
acheminée sous couvert et par l’Inspecteur de l’éducation nationale de circonscription.
À M. Le Directeur académique des services de L’Education
Nationale de la Nièvre
s/c de Mme/M. l’Inspecteur (trice) de l’éducation nationale
Sommaire
14 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Pour la communication administrative
Formules qu'il convient d'appliquer pour les courriers en forme personnelle :
IEN
Appel = Monsieur ou Madame l’Inspecteur (trice) de l’éducation nationale
Transmission = je vous prie de trouver ci-joint
Formule de politesse = je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur ou Madame l’inspecteur (trice),
l’expression de mes sentiments respectueux et dévoués
Maires
Appel = Monsieur ou Madame le (la) Maire
Transmission = je vous prie de trouver ci-joint
Formule de politesse = je vous prie de croire, Monsieur ou Madame le (la) Maire, à l'assurance de ma
considération distinguée
Particuliers
Appel = Monsieur ou Madame
Transmission = je vous prie de trouver ci-joint Madame,
Formule de politesse = je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
Sommaire
15 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
QUELQUES OUTILS POUR ORGANISER, GERER ET PREPARER SA CLASSE
ORGANISATION DE LA CLASSE
GESTION DE L’ESPACE L’enseignant doit penser à aménager l’espace de sa classe afin d’offrir aux élèves un cadre de travail fonctionnel, accueillant et agréable :
Prévoir des espaces spécifiques lorsque c’est possible (coin bibliothèque, espace regroupement, tables prévues pour travailler avec un petit groupe …)
Organiser l’espace pour pouvoir circuler entre les tables, ne pas être gêné par les manteaux, les cartables …
Réfléchir à l’emplacement et à la disposition des affichages afin de favoriser la prise de repères pour les élèves
Prévoir la mise à disposition du matériel collectif qui doit être accessible Veiller à l’installation judicieuse des élèves : l’élève doit parfaitement voir le tableau de sa
place, prendre en compte également les élèves présentant des déficiences d’ordre visuel, auditif ou moteur…
L’aménagement est évolutif sur l’année et dans la journée selon le type de travail proposé.
GESTION DU TEMPS Se référer au B.O. hors-série n° 3 du 19 juin 2008 pour construire son emploi du temps et prendre en
compte le cadre institutionnel des horaires d’enseignement pour l’école primaire.
Une séance ne devrait pas dépasser 45 minutes au cycle des approfondissements, 30
minutes au cycle des apprentissages, voire moins à l’école maternelle.
Veiller à alterner les modes de fonctionnement (collectif, par groupes, par binômes,
individuel, oral / écrit, aucune forme de travail ne sera oubliée) et articuler les
apprentissages en les ancrant explicitement dans un domaine disciplinaire.
Nécessité de positionner les apprentissages, de penser les transitions entre les séances
en créant un temps de « repos », de « relâchement », avant une nouvelle activité qui
nécessitera que les élèves se concentrent à nouveau :
Exemple : chant, poésie, jeux de doigts, lecture d’une histoire courte, repérage sur l’emploi du
temps, etc.…
Penser les apprentissages pas seulement à la journée, à la semaine, mais aussi sur la
période. L’élaboration de programmations d’apprentissages et de progressions est
indispensable.
Respecter les horaires des récréations (l’horaire moyen qui leur est consacré est de 15
minutes par demi-journée).
La durée de la semaine scolaire des élèves à l'école maternelle et à l'école élémentaire est fixée à vingt-quatre heures.
Les élèves en groupe restreint peuvent bénéficier au maximum d’une heure
supplémentaire consacrée aux activités pédagogiques complémentaires.
Sommaire
16 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Extrait du B.O. hors-série n° 3 du 19 juin 2008 Horaires de l’école élémentaire Cycle des apprentissages fondamentaux (CP-CE1)
Domaines disciplinaires Durée annuelle
des enseignements Durée hebdomadaire des enseignements
Français 360 heures 10 heures
Mathématiques 180 heures 5 heures
Éducation physique et sportive 108 heures
9 heures* Langue vivante 54 heures
Pratiques artistiques et histoire des arts 81 heures
Découverte du monde 81 heures
TOTAL 864 heures 24 heures
* La déclinaison de cet horaire hebdomadaire sera fonction du projet pédagogique des enseignants, dans le respect des volumes annuels fixés pour chacun des domaines disciplinaires.|
Cycle des approfondissements (CE2 - CM1 - CM2)
Domaines disciplinaires Durée annuelle
des enseignements Durée hebdomadaire des enseignements
Français 288 heures 8 heures
Mathématiques 180 heures 5 heures
Éducation physique et sportive 108 heures
11 heures*
Langue vivante 54 heures
Sciences expérimentales et technologie 78 heures
Culture humaniste - pratiques artistiques et histoire des arts** - histoire-géographie-instruction civique et morale
78 heures 78 heures
TOTAL 864 heures 24 heures
* La déclinaison de cet horaire hebdomadaire sera fonction du projet pédagogique des enseignants, dans le respect des volumes annuels fixés pour chacun des domaines disciplinaires. ** L’enseignement annuel d’histoire des arts est de 20 heures et concerne l’ensemble des domaines disciplinaires.
GESTION DES OUTILS Prendre connaissance et utiliser de manière rationnelle les différents outils pédagogiques de
la classe et de l’école : manuels, TIC, matériel pédagogique, jeux, documentation pédagogique à destination des maîtres (livres du maître, site WEB, bibliothèque pédagogique), documentation générale à destination des enfants. (CD ROM, cartes, vidéos, BCD de l’école).
Dès le début de l’année ou du remplacement, il est indispensable d’apprendre aux élèves la gestion du matériel et d’être très rigoureux au quotidien. Il faut prendre le temps, le soir, de faire vérifier par un élève responsable s’il ne manque pas du matériel qui aurait été égaré (crayons, gomme, stylos, règle, etc.). «Il est impératif de limiter autant que possible le nombre des fournitures demandées » circulaire 2009-033 du 23/02/2009.
Organiser et gérer les supports : tableaux, affichages, manuels et traces écrites, photocopies (à utiliser avec modération)
Le tableau : outil spécifique, indispensable et incontournable
Le préparer avant la classe (de même que tout autre support collectif nécessaire) pour ne pas perdre inutilement du temps au cours de la séance.
Sommaire
17 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Veiller à la qualité de sa propre écriture (soignée et normée) et de l’orthographe.
Organiser les différentes parties du tableau : penser à l’espace nécessaire pour présenter, ajouter des commentaires, choisir le tableau central ou les côtés pivotants en fonction de l’évolution prévisible de la séance (ne pas devoir effacer ce qui doit servir de référence).
Penser à utiliser des couleurs pour mettre en évidence l’essentiel.
S’il y un double cours, organiser les tableaux toujours de la même manière (à droite, un niveau, à gauche l’autre).
Les affichages : ils doivent être lisibles, visibles et accessibles pour être utilisés par les élèves. Ils sont les reflets de la vie de la classe et ont une fonction de communication. Ils influencent les attitudes et les habitudes des élèves. Les élèves doivent pouvoir y faire référence pour retrouver une information, qu’elle concerne l’organisation de la classe ou une notion étudiée. Trois types d’affichage :
L’affichage institutionnel : obligatoire Il s’agit de l’emploi du temps, de la liste des élèves répartis par âge et section, du règlement intérieur,
des plannings d’occupation des lieux collectifs (BCD, gymnase, salle des fêtes, salle informatique, salle
arts plastiques etc.), des consignes d’évacuation des locaux en cas d’incendie.
Cet affichage n’est cependant pas la « propriété du maître » et implique un travail avec les élèves
pour une nécessaire appropriation de ces différentes informations, cette approche sera plus ou
moins approfondie suivant le cycle et le niveau de la classe.
L’affichage didactique :
- Planification des apprentissages et mise en mots des projets de la classe, il permet à l’élève de
structurer sa représentation d’une année d’école, il permet aussi au maître de contrôler le bon
cheminement des actions. C’est un outil de cohérence. Il s’agit des progressions et des
programmations.
- Mémoire de la vie de la classe : témoin des apprentissages, il s’agit des différents écrits liés aux
apprentissages : synthèse de leçons, règles, textes, exposés.
Dans la construction des apprentissages, il montre les avancées du groupe, il rapporte les
conclusions. Cet affichage fait l’objet d’un changement régulier dès lors qu’une notion est acquise, il
n’est pas détruit et sera stocké ailleurs, accessible si besoin est.
L’affichage esthétique
Musée de la classe et support des réalisations des élèves.
Il contribue à l’éducation du regard, à l’acquisition d’une première culture artistique et à la
découverte du patrimoine culturel.
On y trouvera : des reproductions d’œuvres d’art, les travaux des élèves pour lesquels on aura veillé à
la mise en valeur « comme au musée » en pensant l’encadrement, la lumière, la disposition et en
évitant toute accumulation. Cet affichage fera l’objet d’un renouvellement fréquent, permettant à
tous d’exposer.
Attention, il faut savoir qu’une affiche qui n’évolue pas n’a plus d’effets au bout de quelques
semaines.
Ne pas afficher des renseignements confidentiels concernant les enfants en particulier (Projet
d’Accueil Individualisé, suivis par le RASED, …). Par contre, les renseignements seront regroupés
dans le registre d’appel pour être transmis, en cas d’absence, à l’enseignant remplaçant.
Sommaire
18 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
TENUE DES DOCUMENTS REGLEMENTAIRES
Registre d’appel
Sa tenue quotidienne doit permettre de s’assurer de la fréquentation régulière des élèves. L’appel
doit se faire dès l’entrée des élèves en classe, chaque matin et chaque après-midi. Le registre doit
être immédiatement renseigné.
Les absences doivent être comptées par demi-journée, motivées et totalisées à la fin de chaque jour
et de chaque mois. Toute absence non justifiée de plus de quatre demi-journées doit être signalée
au directeur.
Une moyenne de fréquentation doit être établie chaque mois et visée par le directeur : c’est le
pourcentage des présences effectives. Pour cela :
- diviser le nombre de présences effectives par le nombre de présences possibles
- calculer tout d’abord la moyenne des présences :
Total des présences effectives
Nombre de demi-journées
Puis calculer le pourcentage
Moyenne x 100
Nombre d’inscrits
En cas de déplacement de la classe (gymnase, sortie, piscine, classe d’environnement...), y compris à
l’intérieur de l’école, le cahier d’appel doit être emporté par l’enseignant ainsi qu’en cas d’alerte au
feu ou d’évacuation.
Le registre d’appel doit être archivé par le directeur en fin d’année scolaire.
Programmations, progressions
Elles consistent à se donner des repères dans le temps (construction par périodes), à prévoir un
rythme des apprentissages et des acquisitions, à définir le court, le moyen et le long terme tout en
conservant une certaine souplesse de fonctionnement.
Toute programmation dans une discipline sera élaborée en collaboration avec les autres enseignants
du cycle (travail à envisager lors des conseils de cycle). Il est nécessaire de tenir compte dans les
progressions :
- des compétences disciplinaires des programmes,
- des acquis et des rythmes des enfants.
Il est important de bien cibler les compétences déjà acquises pour déterminer celles qui sont à
acquérir dans le courant de l’année et établir les progressions en conséquence et leur
programmation.
Programmations :
Succession des contenus inscrits dans les programmes et leur répartition dans le temps (cycle,
année, période).
Progressions :
Déclinaison des compétences de fin de cycle à acquérir, exprimées en termes d’objectifs
d’apprentissage évaluables : l’enfant est capable de …
Les progressions sont évolutives, elles montrent l’enchaînement logique des différentes capacités
constitutives des compétences à construire en lien avec les contenus des programmes.
En aucun cas, le sommaire d’un manuel scolaire ne saurait en tenir lieu.
Pensez à collecter
des programmations
et progressions
19 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Emploi du temps
L’emploi du temps est un document institutionnel qu’il convient d’afficher dans sa classe. Il s’agit
d’un instrument de travail qui permet une gestion équilibrée de l’action pédagogique. L’emploi
du temps donne le cadre de rédaction pour le cahier-journal. C’est un outil qui permet de régler
l’organisation de l’enseignement de toutes les disciplines obligatoires à l’école, dans le cadre
opérationnel de répartition des activités au cours de la semaine. Il peut évoluer tout au long de
l’année en fonction des projets (modules d’apprentissage : en EPS, sciences, rédaction …).
Emploi du temps hebdomadaire :
Sa conception est un acte pédagogique important, prenant en compte le rythme chrono-
biologique de l’enfant, respectant les horaires assignés à chaque discipline, construisant
harmonieusement les moments de la journée et de la semaine.
L’emploi du temps favorise la structuration du temps et, de ce fait, il doit être connu des élèves.
Cahier-journal
C’est le document (cahier, classeur …) institutionnel sur lequel figurent toutes les séances d’apprentissage proposées quotidiennement aux élèves. Fil conducteur de la journée, il indique aussi au remplaçant éventuel la prochaine séance à entreprendre dans chaque domaine. Il est indispensable, car c’est avant tout un outil de réflexion pédagogique.
Comment le rédiger ?
- Il est préparé avant la journée et annoté en fin de journée (bilan). - Ce document de communication clair et lisible doit rester dans la classe. - Il convient d’y porter chaque jour, dans l’ordre prévu et en y précisant les horaires, toutes les rubriques figurant à l’emploi du temps affiché dans la classe. - La présentation adoptée tient compte des différents cours, groupes ou niveaux. La présence alternée de l’enseignant auprès de chacun de ceux-ci y est clairement indiquée. - Chaque jour, deux séances au minimum, prises dans des domaines disciplinaires différents, feront l’objet d’une fiche de préparation détaillée (voir plus bas). Seuls leurs titres figureront sur le cahier-journal avec l’indication « voir fiche n°… ». Le numéro d’ordre replace la séance dans la programmation. - Les séances pour lesquelles il n’y a pas de fiches de préparation sont détaillées dans le cahier journal : titre de la séance, objectif(s) visé(s), déroulement succinct et modalités de mise en œuvre. - En début de semaine ou de période, des pages peuvent être utilisées pour noter les perspectives de travail, préciser les projets en cours … - Attention à ne pas faire se succéder plusieurs séances de recherche, d’exercices d’application ou d’évaluation et de faire varier les modes de regroupement (travail individuel, en groupe, collectif).
PREPARATION DE LA CLASSE
PREPARATION DES SEANCES
Préparer la classe et mener une séance
Les documents de préparation sont des outils personnels qui permettent de prévoir
l’organisation des séances d’enseignement :
- pour ne pas improviser et être efficace
- pour garder le fil conducteur de la séance
- pour identifier les objectifs de la séance.
Pensez à collecter des
exemples de pages de
cahier journal
Sommaire
20 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Prendre le temps de lire certains documents : projet d’école, documents
institutionnels concernant la classe ou les cycles concernés.
Veiller à la complémentarité et à la cohérence des outils pédagogiques de
préparation de classe (cahier journal, fiches de préparation, progressions et
programmations, outils d’évaluation, projet d’école, de classe…).
Pour résumer :
Le programme est la liste des connaissances et des compétences, sans ordre particulier.
La progression, déclinaison des compétences, prévoit un enchaînement de séquences, apportant un
ordre dans les apprentissages, un itinéraire, des passages obligés, des temps de synthèse, des bilans.
La programmation consiste à placer les contenus des apprentissages, prévus dans l’ordre de la
progression, dans le cadre du calendrier scolaire.
La séquence est un ensemble de séances.
La préparation
Une préparation efficace de la classe est facilitée par :
- une bonne connaissance des programmes ;
- des outils de planification (cycles, année, période, semaine) ;
- une organisation de l’enseignement par séquences (ensemble de séances) qui évite de travailler au
jour le jour ;
- une analyse des productions des élèves qui réoriente l’action pédagogique ;
- une analyse précise des activités proposées aux élèves.
La fiche de préparation
Sa fonction
A court terme : c’est un outil pour clarifier la réflexion de l’enseignant et pour mettre en cohérence
les apprentissages visés, les activités proposées et l’organisation pédagogique mise en place.
Une séance préparée efficacement doit permettre au maître de prendre de la distance vis-à-vis du
savoir enseigné et d’être ainsi plus réceptif aux interventions des élèves.
A plus long terme : c’est un outil de formation.
Une fiche annotée en fin de séance des remarques de l’enseignant et conservée représente une base
de réflexion pour une préparation ultérieure.
Donc, lorsqu’il rédige sa fiche, l’enseignant anticipe sur le déroulement de sa classe et essaie
d’envisager :
- les différentes procédures ou stratégies susceptibles d’être mises en œuvre,
- les réponses attendues de la part des élèves,
- les difficultés pouvant survenir (les prévoir permet d’y remédier rapidement et poursuivre
l’activité) dans le souci de répondre au mieux aux besoins des élèves.
Son contenu
Les objectifs
- Indiquer l’objectif général en référence aux programmes.
- Préciser les objectifs spécifiques, limités à 2.
Ils doivent être rédigés en termes de capacités et compétences à acquérir par les élèves :
Que veut-on qu’ils apprennent ?
De quoi devraient-ils être capables en fin de séance?
Pensez à collecter des exemples de
trames de séquences & fiches de
préparation
21 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
La mise en œuvre
Débuter la séance
Mobiliser l’écoute des élèves (regards, position), en référence à l’emploi du temps quotidien ; situer
le sujet de la séance, la discipline dans laquelle elle s’inscrit, en annoncer la finalité (ou l’objectif) et
en préciser l’organisation matérielle.
Indiquer précisément aux élèves : ce que l’on va faire, quel matériel utiliser.
Que faire quand on a terminé ? Où ranger le travail terminé ?
Situer la séance dans l’apprentissage
Elle pourra être de nature différente selon le moment où elle se situe : phase de découverte,
évaluation diagnostique, situation de référence, appropriation de la notion, consolidation des acquis,
évaluation sommative, remédiation si nécessaire. Il est nécessaire d’expliciter auprès des élèves la
nature de la séance.
Pour mener efficacement une séance, il faut réfléchir à son déroulement.
Conduire la séance
Lors de la phase de construction de connaissances, de concepts… :
respecter le droit à l’erreur constitutif du droit d’apprendre,
poser des questions ouvertes qui laissent à l’élève ou au groupe le choix de ses procédures
ou de ses stratégies,
observer les élèves et dialoguer avec eux : le rôle du maître est de guider la réflexion de ses
élèves en apportant les savoirs nécessaires à la validation,
ne jamais se contenter d’une seule réponse, toujours interroger plusieurs élèves, faire
argumenter et justifier, solliciter les avis des autres,
procéder à de brefs exercices de contrôle,
faire verbaliser ce qui s’est dit ou a été fait, ce que l’on vient de découvrir ou d’apprendre,
penser à la prise de notes au tableau (éléments dégagés comme essentiels par les élèves
avec l’aide du maître) dans la perspective de l’élaboration d’une trace écrite. Les
propositions des élèves nous renseignent sur ce qu’ils comprennent.
Des points particuliers
Passation de la consigne : la consigne doit être écrite clairement et simplement telle qu’elle sera
énoncée aux élèves.
- Il ne faut donner les consignes que lorsque la classe est prête à les écouter (difficulté pour un
élève d’avoir une attention partagée).
Pour être écouté et compris, il faut aussi réfléchir à la formulation :
- Utiliser un vocabulaire précis, travailler la clarté, particulièrement pour les consignes de départ
qui conditionnent l’engagement dans la tâche. L’incompréhension de ce qu’il faut faire entraîne
démobilisation et désordre.
- Il est souvent bon d’utiliser différents médias, par exemple : l’écrire au tableau afin que les
élèves ne l’oublient pas et s’y réfèrent.
- Les consignes peuvent donner lieu à un commentaire du maître ou à des compléments
d’information avant l’exécution de la tâche par les élèves (la consigne ouverte favorise la
réflexion et l’imagination, la consigne fermée favorise l’attention et la rigueur.)
- De même, il faut éviter les questions collectives qui appellent généralement des réponses en
chœur.
Par exemple, préférez : « Levez la main, les élèves qui ont terminé l’exercice » à « Qui a fini ? »
22 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Pour cela, il est nécessaire de s’assurer que la consigne a été comprise, donc solliciter un ou deux
élèves pour la reformuler et demander aux autres élèves s’ils ont des questions à poser avant de
commencer le travail.
Il est préférable de ne pas enchaîner une suite de consignes alors que les élèves n’ont pas eu le
temps de répondre à la première, d’autant plus s’ils sont jeunes.
Varier les modes de gestion de la classe :
- oral / écrit / manipulations
- individuel / groupes / collectif
Il s’agit d’alterner les modes de travail des élèves de façon à maintenir leur attention.
Au cours d’une même séance, varier les modes de fonctionnement permet de dynamiser
l’enseignement.
Prévoir des modes de différenciation dans la classe :
Différencier les contenus suivant les capacités des élèves signifie avoir des objectifs identiques pour
le groupe classe.
Ainsi, on pensera à diversifier : les démarches, les modes d’intervention, les supports, le déroulement
des séances.
Au cours de la phase de recherche :
Il est possible, pour l’enseignant de :
- relancer la recherche en rappelant la consigne ou en faisant une remarque appropriée,
- observer les élèves (les observations effectuées au cours de cette phase de recherche seront à
prendre en compte lors de l’évaluation des compétences transversales).
Au cours de la phase de mise en commun :
Il est demandé aux élèves, et plus spécialement à ceux ayant commis des erreurs, de justifier leur
réponse. Si l’apport de leurs camarades (autres procédures et explications) ne permet pas de rectifier
les erreurs commises, il y aura lieu de prévoir ultérieurement une activité supplémentaire de
remédiation.
En fin de séance :
Faire dire ce que l’on a fait, ce que l’on a appris permet un meilleur ancrage de l’apprentissage.
La clôture d’une séance (phase d’institutionnalisation) permet de recentrer l’attention de tous sur la
séance qui vient de se dérouler.
Elle peut prendre la forme :
- d’une trace écrite : bien qu’elle soit conçue avec les élèves, la trame de cette trace figure
clairement dans la préparation,
- et/ou d’exercices d’application de la notion étudiée (phase d’entraînement),
- et/ou d’exercices de transfert favorisant la construction des savoirs : à un seul exercice long, il
sera préféré plusieurs exercices courts mais abordant la notion étudiée sous des aspects
différents (phase de réinvestissement).
La préparation matérielle :
Préparer matériellement chaque séance est un gain de temps appréciable pour le bon déroulement
des activités (rythme de la séance) et un excellent moyen de vérifier la pertinence et la faisabilité de
la préparation écrite.
Le bilan de la séance:
Afin que la fiche de préparation devienne un outil au long terme, il est utile d’y noter :
- les observations concernant les élèves :
23 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
leurs acquis à la fin de la séance : ce qu’ils ont appris, pour qui la notion doit-elle être reprise
autrement, avec qui peut-on l’approfondir, qui doit s’entraîner à utiliser la notion qui a été
travaillée…
les stratégies développées pour s’approprier la notion
les erreurs repérées dans les démarches utilisées et dans les productions
-du point de vue de l’enseignant :
la suite à donner à la séance : peut-on conduire une autre séance commune ? Doit-on
différencier ?
ce qui a bien fonctionné, ce qui pourrait être amélioré si cette séance était à reconduire
ultérieurement.
la pertinence du matériel utilisé
Quelques exemples :
FICHE DE PREPARATION Niveau :
Champ disciplinaire / domaine d’activités : Date :
Séquence : Durée :
Séance :
N° de la séance / nombre de séances
Compétence visée (tirée des programmes) : -
Objectifs spécifiques : (l’élève est capable de …) - - Organisation pédagogique : - oral / écrit / manipulations - individuel / groupes / collectif Matériel : le matériel didactique utilisé
Déroulement et consignes :
a - Introduction de la séance : b - Passation de la consigne : c - Activité des élèves : d - Mise en commun des recherches et synthèse e - Élaboration d’une trace écrite : f - Entraînement, réinvestissement :
Bilan :
24 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
AUTRES PISTES POUR L’ORGANISATION D’UNE FICHE DE PREPARATION
Cad
re p
édag
ogi
qu
e Champ disciplinaire ou domaine(s) d’apprentissage(s)
Intitulé de la séance
Date
Place de la séance dans la séquence
Type de séance : - Apprentissage - Entraînement - Réinvestissement
Compétence visée au cours de la séquence (tirée des programmes)
Objectif(s) spécifique(s) (But de la séance, objectif(s) à court terme débutant par un verbe à l’infinitif)
Asp
ect
tec
hn
iqu
e
Durée
Organisation du groupe classe
Matériel à prévoir
Asp
ect
péd
ago
giq
ue
Déroulement (estimer le minutage des différentes phases)
Lancement de l’activité Support choisi Part de l’oral -pour le maître écrire les questions à poser
-pour l’élève réponses et comportements prévisibles
Phase de recherche, d’appropriation Rédiger la (les) consigne(s) de travail Décrire la part d’activité des élèves en prévoyant différents niveaux de réalisation possibles Part de la différenciation
Phase de mise en commun et confrontation Organisation humaine et matérielle (usage du tableau, …) Apports du maître
Phase de synthèse Quelle forme (orale, écrite) ?
Phase d’évaluation des acquis Immédiate ou différée Individuelle ou collective
Prolongement de l’activité Vers une complexification
et/ou Vers des situations de remédiation
Sommaire
25 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
OUTILS DES ELEVES
Choisir un cahier, un support
C’est un véritable choix pédagogique.
Les cahiers, classeurs, dossiers constituent les supports indispensables au travail personnel de
l’élève. Ils permettent :
à l’élève : de mettre en jeu ses ressources propres, d’acquérir de l’autonomie ainsi que de
garder la trace de son cheminement et de ses acquis, de fixer les apprentissages
durablement.
au maître : de contrôler les acquisitions et les démarches de travail, de faire corriger les
erreurs et de les exploiter à des fins d’apprentissage
à la famille : de se tenir au courant des progrès de l’enfant.
Choisir un cahier, un support pour ses élèves est très important. Il est donc nécessaire de prévoir,
d’anticiper, de prendre en compte les éléments suivants :
à quoi l’outil va-t-il servir ?
quel est l’âge, le niveau des élèves concernés ?
qui va le gérer, le manipuler, l’organiser (élèves-adultes…) ?
quels documents y seront intégrés (taille, quantité) ?
pour quelle durée (un trimestre, une année, un cycle) ?
Un cahier bien organisé aide à apprendre, à structurer la pensée, à se repérer :
Gérer un cahier, y écrire, le soigner, y prendre des repères : tout cela s’apprend. Le maître doit
consacrer du temps à l’élaboration d’une méthodologie adaptée (où et comment écrire, coller,
dessiner, classer, ranger…) il a une fonction pédagogique et méthodologique pour l’élève.
Il est le reflet de ce que l’enfant fait à l’école il a une fonction à la fois informative et
rassurante pour les familles.
Il doit être régulièrement vérifié et corrigé par le maître et l’élève.
Les modalités de correction sont à choisir en fonction des situations d'apprentissage
Quand ?
-au quotidien
-au cours de l'exercice, surveiller la qualité de la mise en forme, circuler pour apporter une aide ponctuelle
-après l'exercice
-après la classe, vérifier et signaler les erreurs sans les corriger
-le lendemain, l'élève apporte lui-même la correction. Le maître vérifie.
Comment ?
-sous forme orale
-à l'aide du tableau pour une correction collective (textes préalablement copiés, schématisation, disposition et utilisation de couleurs différentes)
-à l'aide de fiches auto-correctives
-en utilisant un code simple et parfaitement connu des élèves
-en portant une appréciation brève, précise, lisible qui permettra de relancer l'effort de l'élève et de l'encourager dans sa progression : elle doit être constructive, bienveillante, proposant des pistes de travail adaptées
-en reprenant totalement ou partiellement la notion (si le maître l'a jugé nécessaire à la correction)
-en mettant à disposition des élèves des outils (dictionnaires, manuels, répertoires...) et en leur laissant un temps suffisant pour traiter l'erreur, ...
26 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Préparer les cahiers pour certains travaux, en particulier dans les petites classes.
Compléter correctement la page de garde de chaque cahier ou s’assurer que les élèves l’ont fait.
Les cahiers doivent être clairs, soignés et lisibles par tous.
Utiliser un manuel
Les manuels sont une aide précieuse. En général, les contenus des programmes y sont répartis sur l’année, découpée le plus souvent en demi-trimestre. Les manuels sont également un lien avec les familles. Par ce biais, elles peuvent avoir une idée de ce que les enfants vont apprendre.
Qu’est-ce qu’un manuel ? On trouve dans un manuel ce qui est indispensable concernant la notion abordée, des situations de découverte qui permettent d’aborder la notion, des exercices d’entraînement et des textes de synthèse. On ne trouve pas dans un manuel : la préparation, le rôle du maître, la différenciation pédagogique adaptée. Le manuel scolaire est très utile au professeur des écoles débutant, en particulier dès les premiers jours de classe. Le livre du maître qui l’accompagne garantit la cohérence entre la démarche, les activités et les contenus. S’y référer est essentiel. Mais attention : la connaissance des programmes officiels est obligatoire. Les contenus et la répartition des manuels ne sont qu’une interprétation de leurs auteurs. De même, l’utilisation de fichiers doit faire l’objet d’une réflexion qui doit prendre en compte le travail par séquence, le choix des exercices …
L’EVALUATION Donner la parole à l’élève et l’écouter permet d’évaluer ce qu’il comprend mais aussi facilite l’analyse
de ses erreurs pour y remédier. En effet, dans la conduite de classe, le développement des activités
langagières est fondamental. Le langage est non seulement un objet d’apprentissage (séances
spécifiques), il est aussi et surtout vecteur et support d’apprentissage.
De la maternelle au CM2, pour tous les domaines d’activités et champs disciplinaires, les
programmes précisent le référentiel des compétences à acquérir par les élèves.
Objectifs de l’évaluation :
Assurer des apprentissages efficaces.
Favoriser la réussite scolaire de tous en distinguant d’une part les attitudes et les
capacités et d’autre part les connaissances. La pratique de l’évaluation permet d’articuler
les activités d’enseignement du maître avec les activités d’apprentissage de l’élève.
Quand évaluer ?
au début de chaque année scolaire (en l’absence d’indicateurs préalables) : savoir où en
est l’élève.
dans le quotidien de la classe,
en fin de séquence (plusieurs séances portant sur la même notion),
Pour renseigner les bilans périodiques à transmettre aux familles.
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27 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Les évaluations nationales CE1 & CM2
Elles remplissent plusieurs fonctions :
mesurer les acquis des élèves à deux moments clefs de leur scolarité élémentaire :
paliers 1 et 2 du socle commun de connaissances et de compétences.
Les élèves de CE1 et de CM2 sont évalués en français et en mathématiques.
renforcer les compétences des élèves là où elles sont insuffisantes en mobilisant les
différents dispositifs d'aide.
LE LIVRET SCOLAIRE
Voir le B.O. n° 45 du 27 novembre 2008 - Mise en œuvre du livret scolaire à l'école
Le livret scolaire comporte :
Le bilan des acquisitions de l’école maternelle, réalisé en référence aux programmes, effectué en fin de grande section.
Les documents d'évaluations périodiques en usage dans l'école pour suivre régulièrement les progrès de l'élève au fil de chaque année scolaire.
Le LPC (Livret Personnel de Compétences) version simplifiée. http://eduscol.education.fr/pid25572-cid65896/simplification-du-lpc.html#lien0
Les propositions faites par le conseil des maîtres et les décisions prises en fin d'année scolaire sur les conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité.
À la fin de l'école élémentaire, le livret scolaire est remis aux parents. Le LPC est transmis au collège d'accueil de l'élève.
Les différentes fonctions de l'évaluation
L'évaluation diagnostique
- pour savoir où en sont les élèves
- pratiquée avant un nouvel apprentissage afin de repérer les acquis et de recenser les besoins
il s'agit de déterminer le seuil de compétence déjà
atteint avant de se fixer un nouvel objectif
L'évaluation formative
- pour savoir comment les élèves progressent dans l'apprentissage mis en oeuvre pour atteindre ce nouvel objectif
- permet à l'enseignant de réguler sa préparation et d'engager la différenciation pédagogique
L'évaluation sommative
- pour faire le bilan (intermédiaire ou final) de la maîtrise (totale ou partielle) de l'objet d'apprentissage étudié
Evaluation formative et évaluation sommative se complètent au sein
d’une démarche formatrice.
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28 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Le Livret Personnel de Compétences LPC
LE LIVRET SCOLAIRE
Référence : circulaire n° 2008-155 du 24-11-2008
Livret scolaire
de l'élève
Les propositions faites par le conseil des maîtres et les décisions prises en fin
d'année scolaire sur les conditions dans
lesquelles se poursuit la scolarité
Les documents d'évaluations périodiques en usage dans l'école
(bulletins périodiques ou trimestriels, ...).
Le bilan des acquisitions de l’école maternelle, réalisé en référence aux
programmes, effectué en fin de grande section
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29 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
GESTION DU GROUPE-CLASSE
ROLE DE L’ENSEIGNANT
L’enseignant est l’adulte référent dans la classe, c’est à dire le garant de la loi, celui qui
est là pour l’expliciter, la faire vivre, l’appliquer et la respecter. Pour cela, il lui faudra
associer progressivement les élèves à l’élaboration des règles de vie de la classe, de
l’école…
La situation collective d’enseignement suppose des règles explicites de vie et de fonctionnement.
L’enseignant a un double rôle : celui d’éduquer et celui de permettre aux élèves de
construire des connaissances en leur proposant un cadre et des situations de travail
adaptées.
Ces deux rôles sont complémentaires et indissociables.
L’enseignant doit donc proposer un cadre « solide », « sûr », défini avec la collaboration
des élèves. La crédibilité de la notion de règle est en jeu.
Il ne faut pas oublier que l’aspect relationnel est fondamental dans la relation éducative.
AUTORITE
L’enseignant est, en toute situation, l’adulte référent de la classe par sa tenue, sa rigueur et
ses exigences.
Il ne faut cependant pas confondre autorité et autoritarisme. L’autorité est, de fait, inhérente
à la fonction d’enseignement et indispensable quelle que soit la forme de pédagogie
pratiquée. L’autoritarisme n’est en aucun cas une solution pédagogique.
ATTITUDE DU MAITRE
Le maître, qu’il le veuille ou non, est un modèle pour les élèves. Son attitude induit souvent leur
comportement : comment interdire de mâcher un chewing-gum en classe si soi-même on se le permet ?
La posture qu’il adopte devant les élèves doit refléter le rôle d’éducateur qu’il a à jouer au sein de sa
classe. Réfléchir à son comportement en classe, le travailler doit faire partie de la préparation de la
classe.
Une classe a toutes les chances de bien fonctionner si le maître cultive certaines attitudes
notamment : UN ETAT D’ESPRIT.
Assurance et disponibilité
Avoir suffisamment préparé sa classe permet :
de se sentir à l’aise, et de ce fait d’être disponible et à l’écoute des élèves,
de prendre en compte leurs interventions et de les intégrer dans le déroulement de sa
séance sans perdre de vue l’objectif visé,
de pouvoir réajuster sa séance si elle ne fonctionne pas comme prévu.
Fermeté et équité
avoir des exigences explicites et communes pour l’ensemble des élèves même s’il faut
savoir nuancer sa position en fonction des individualités,
tenir sa parole, ne pas annoncer des sanctions ou des récompenses que l’on ne sera pas
capable de tenir, il en va de la crédibilité de l’adulte,
savoir dire non, sans se fâcher pour autant,
Sommaire
Sommaire
30 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
exiger des élèves le respect des consignes et des règles de vie.
Ex : si on demande aux élèves de «se taire», il faut se donner les moyens d’obtenir le silence et ne pas
renoncer avant de l’avoir. Sinon, il est préférable de ne pas le demander et de trouver une autre
stratégie pour ramener le calme. Un changement de modalité de travail, passer de l’oral à l’écrit peut
suffire.
Calme et autorité
Le calme ne s’impose pas, il s’instaure… grâce à :
une voix posée ;
des propos et des gestes mesurés ;
un positionnement réactif (s’approcher d’un élève inattentif, s’éloigner pour amener un
élève à s’exprimer en direction du groupe et pas seulement de l’enseignant…) ;
l’utilisation de gestes codifiés entre le maître et les élèves (lever le doigt pour demander
au maître de s’approcher sans gêner les camarades lors d’un exercice écrit, faire sonner
un carillon pour faire baisser le niveau sonore…).
Dynamisme et « joie de vivre »
théâtraliser ses gestes et ses attitudes ;
moduler sa voix, « mettre en scène » les situations ;
lire, raconter de façon expressive et vivante.
31 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
UN ETAT D’ESPRIT QUI SE TRADUIT PAR DES ATTITUDES EN CLASSE
Alterner les formes de
travail
en collectif, par groupes, par binômes, en individuel
à l’oral, à l’écrit
aucune forme de travail ne sera oubliée
Circuler et observer
pendant les phases de recherche et d’entraînement, passer de table en table ou de groupe en groupe pour aider
pendant la réalisation d’exercices écrits ou de copie, circuler pour contrôler l’attitude et la posture des élèves, le respect des consignes et de la présentation
repérer les difficultés et les stratégies utilisées par les élèves de façon à mettre en place ultérieurement un soutien et une correction adaptés si nécessaire
Parler et interroger
aucune communication n’est possible si le groupe n’est pas attentif
organiser le dialogue maître-élèves : veiller à favoriser et à exploiter les interactions entre élèves, l’enseignant ne doit pas monopoliser la parole
penser à interroger tout le monde : certains enfants se manifestent peu, par timidité, par exemple
utiliser un langage correct, clair et précis, sans familiarités inutiles
poser les questions les unes après les autres, toute question lancée à la cantonade suscite des réactions collectives et engendre l’agitation…
la voix est fragile... les oreilles des élèves aussi : en posant sa voix normalement, on se fait entendre parfaitement jusqu’au fond de la salle de classe
préférer autant que possible les situations qui suscitent l’action et les supports concrets qui parlent d’eux-mêmes.
Encourager les encouragements manifestés sans réserve, même aux plus faibles, donnent confiance à ceux qui les reçoivent et montrent à tous que des progrès visibles sont toujours possibles
Sourire le sourire n’entrave pas l’autorité
il est possible d’être souriant en étant juste dans ses appréciations et ferme dans ses décisions
Promettre ne rien promettre qu’on ne pourra tenir. C’est une règle d’or pour un pédagogue.
il va de sa crédibilité
Sanctionner
l’élève n’est pas sanctionnable pour ses difficultés scolaires
une sanction n’a de sens que si l’élève sait pourquoi il est sanctionné
il peut l’être en cas de non-respect du code de bonne conduite. Penser à toujours offrir à l’enfant une porte de sortie honorable (une chance)
réfléchir aux sanctions et punitions possibles : éviter l’escalade (ex : copier 500 lignes) réfléchir à la « symbolique » de la punition, à ses effets dans la famille
trouver des sanctions adaptées qui respectent la sécurité de l’enfant et les textes en vigueur on ne peut pas, par exemple, mettre un élève à la porte de la classe, dans le couloir, sans surveillance ou le priver d’une récréation complète.
Interpréter des comportements
lorsque de nombreuses sollicitations d’élèves apparaissent et portent sur la même difficulté, c’est le signe que la leçon n’a pas été comprise. On peut alors reconstituer un groupe réduit avec lequel la séance sera reprise.
lorsque les élèves s’agitent ou ont des demandes répétées pour « s’évader physiquement de la classe », c’est la preuve d’une certaine lassitude dont les causes peuvent être variées : leçon trop longue, enfants inoccupés, contenus inadaptés, manque d’alternance dans les formes de travail Que la leçon soit trop facile ou trop difficile, le résultat est le même.
lorsque les élèves semblent peu mobilisés, s’efforcer d’être conscient de ses propres attitudes, même si ce n’est pas facile. N’a-t-on pas tendance à :
-regarder souvent du même côté ? -interroger toujours les mêmes élèves ? -passer beaucoup plus de temps avec un groupe, …
lorsque les élèves ne répondent pas ou « mal », s’interroger sur la forme de la question posée -n’induit-elle pas trop la réponse ? (Ne pensez-vous pas que ? ...) -n’est-elle pas plutôt une « devinette » ? (Le torrent descend de la ? ...) -n’est-elle pas trop fermée ? (seules réponses possibles : « oui » ou « non ») -n’est-elle pas trop imprécise ? -le vocabulaire employé est-il vraiment adapté ?
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32 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
ENSEIGNER : QUELQUES OUTILS DANS QUELQUES CHAMPS PARTICULIERS…
QUELQUES OUTILS POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’EPS
Programmes de l’école BO Hors-série n°3 du 19 juin 2008 maternelle - élémentaire
Repères BO n°1 du 5 janvier 2012 cycle 2 - cycle 3
École maternelle Agir et s'exprimer avec son corps
Cycle des apprentissages fondamentaux
Éducation Physique et sportive
Cycle des approfondissements Éducation Physique et sportive
À l'école maternelle comme à l'école élémentaire, une véritable éducation physique cohérente, complète et équilibrée nécessite une programmation précise des activités. Celle-ci est élaborée collectivement et placée sous la responsabilité de l'équipe de cycle.
- Le besoin de mouvement des élèves est réel. Nous vous invitons donc à organiser une séance d’EPS chaque jour (de 30 à 45 minutes environ, selon la nature des activités, l’organisation choisie, l’intensité des actions réalisées, le moment dans l’année, les comportements des enfants…). - Ces séances doivent être placées dans l’emploi du temps de manière à respecter les rythmes de l’enfant. Chaque fois que c’est possible, il est judicieux de pratiquer des activités physiques en extérieur pour éprouver d’autres sensations, prendre d’autres repères. - Seule une programmation ordonnée des activités tout au long de la scolarité à l’école maternelle permet de faire des activités corporelles une véritable éducation. Sans une organisation rigoureuse des activités, il risque de passer plus de temps à attendre son tour qu’à réaliser des actions. -Les enseignants proposent des situations et des activités renouvelées d’année en année, de complexité progressive ; ils s’attachent à ce que les enfants aient assez de pratique pour progresser et leur font prendre conscience des nouvelles possibilités acquises.
- Les 4 compétences spécifiques
sont abordées dans chaque année du cycle.
- Chaque compétence est traitée au
travers d'une ou plusieurs activités.
- Chaque module d'apprentissage
compte 10 à 15 séances avec un minimum réaliste de 6 séances par activité.
- Les 3 heures hebdomadaires sont réparties au minimum sur 2 jours, avec une recherche de pratique journalière.
- Les jeux collectifs sont travaillés
chaque année du cycle.
- Les activités de natation,
prioritaires pour les élèves de ce cycle, compteront au moins 12 séances chaque année.
- Les compétences générales et les connaissances peuvent être abordées au travers de toutes les activités physiques.
- Les 4 compétences spécifiques
sont abordées dans chaque année du cycle.
- Chaque compétence est traitée au travers d'une ou plusieurs activités.
- Chaque module d'apprentissage compte 10 à 15 séances avec un minimum réaliste de 6 séances par activité.
- Les 3 heures hebdomadaires sont
réparties au minimum sur 2 jours, avec une recherche de pratique journalière.
- Les jeux collectifs sont travaillés chaque année du cycle.
- Les compétences générales et les connaissances peuvent être abordées au travers de toutes les activités physiques.
33 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS (maternelle) A la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de :
-adapter ses déplacements à des environnements ou contraintes variés ;
-coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives ;
-s’exprimer sur un rythme musical ou non ; exprimer des sentiments et des émotions par le geste et le déplacement ;
-se repérer et se déplacer dans l’espace ;
Domaine Type d’aménagement Actions mises en jeu Intention Sens Lien avec les pratiques
sociales de référence (APSA)
L’enfant coureur sauteur Milieu aménagé. Espace horizontal : obstacles,
zones, couloirs… Courir, sauter, franchir…
Jouer à être plus grand plus fort, plus rapide
Activités athlétiques
L’enfant randonneur explorateur
Milieu naturel. Cour de l’école, square, parc, forêt…
Marcher, courir, se déplacer, s’orienter… Jouer à s’aventurer, à se perdre et à se
retrouver, à découvrir, à investir différents milieux
Activités d’orientation, randonnées…
L’enfant acrobate grimpeur Milieu aménagé.
Espace vertical : plans surélevés, étroits, inclinés, verticaux. Toiles, filets, câbles, barres…
Tourner, voler, se déplacer, se renverser, se suspendre, s’appuyer, grimper…
Jouer à se faire peur. Perdre ses appuis, ses repères.
Activités gymniques, escalade, acrosport…
L’enfant pédaleur, patineur, skieur
Utilisation d’engins : tricycles, vélos, patins, planches, échasses, skis…
Rouler, glisser, pédaler, patiner, se déplacer, s’équilibrer, se diriger…
Jouer avec la vitesse, avec l’équilibre, à se faire des sensations.
Activités de roule et de glisse
L’enfant nageur Milieu aménagé : piscine, lignes d’eau, perches,
cordes, câbles, objets flottants… S’équilibrer, s’immerger, se propulser, se
repérer, sauter, glisser… S’aventurer et s’adapter/milieu
aquatique. Activités aquatiques
L’enfant lanceur tireur Milieu aménagé. Objets à lancer (balles, anneaux,
sacs de graines) et cibles Lancer loin, lancer précis, viser… Jouer à être fort ou précis
Activités athlétiques et jeux d’adresse (quilles, boules…)
L’enfant manipulateur jongleur
Milieu aménagé. Objets à manipuler (massues, cerceaux, rubans, ballons…)
Jongler, manipuler, lancer, attraper Jouer à être adroit et se montrer Activités de cirque et GRS
L’enfant frappeur renvoyeur Milieu aménagé
Engin prolongeant la main : raquette, crosse…
Courir, frapper, conduire, envoyer, renvoyer…
Jouer à être adroit et dominer l’autre Jeux de raquettes et hockey
L’enfant danseur acteur mime
Milieu aménagé : espace adapté. Supports variés : musique, objets divers…
Inducteurs : albums, personnages…
Se déplacer Mobiliser toutes les parties de son corps. Utiliser l’espace
Jouer à s’exprimer avec son corps, à faire comme…
Activités d’expression et de danse
L’enfant lutteur
Espaces de combat définis. Mise en opposition duelle : souvent dans le cas
d’un jeu collectif.
Saisir, tirer, pousser, bloquer, immobiliser…
Jouer à affronter l’autre et à le dominer Activités de combat
L’enfant joueur
Espaces de jeu délimités, matérialisés. Mise en relation : avec et contre d’autres.
Matériel adapté (ballons, cibles …)
Courir vite, changer de direction, de rythme, réagir à un signal, lancer,
attraper… Se cacher, transporter, poursuivre…
Jouer à dominer une autre équipe en coopérant
Jeux et sports collectifs
34 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE (cycles 2 et 3) Les 4 compétences spécifiques et les APSA (Activités Physiques Sportives et Artistiques) s’y rapportant
.
Réaliser une performance mesurée
Réaliser une performance
Adapter ses déplacements à différents
types d’environnement
Adapter ses déplacements à différents
types d’environnement
Coopérer et s’opposer individuellement
et collectivement
Coopérer et s’opposer individuellement
et collectivement
Concevoir et réaliser des actions à visées
expressive, artistique, esthétique
Concevoir et réaliser des actions à visées
expressive, artistique, esthétique
Cycle 3
Cycle 2
Course longue
Sauts en hauteur
Sauts en longueur
Multibonds
Lancers
Sports
boules
Natation
orientation Equitation
Escalade
Canoë-kayak
Cyclo-VTT
Ski
Voile
Aviron
Jeux
traditionnels
Sports Co
Jeux d’opposition
Tennis Tennis de table
Badminton
Danse
Acrosport
Cirque
Natation synchronisée
Gymnastique rythmique et
sportive
Lancers de
précision Activités
boules
Activités
athlétiques
Course longue
Activités de natation
Jeux d’opposition
Jeux collectifs et
traditionnels
Activités de raquettes
Activités
d’orientation
Activités d’équitation Activités de
natation
Activités d’escalade Activités de roule et de
glisse
Rondes et jeux dansés
Mime Activités gymniques
Danse
Activités de cirque
Activités
rythmiques
35 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Cinq temps structurent un module.
Module d’apprentissage (unité d’apprentissage, séquence) Structurer l’enseignement de l’E.P.S. en module revient à :
concevoir des situations pédagogiques articulées entre elles dans le cadre d’une séance; veiller à l’enchaînement chronologique des différentes séquences en fonction de liens
logiques déterminés par des objectifs clairs.
TEMPS 1 : « Pour entrer dans l’activité » : SITUATIONS DE FAMILIARISATION (1 à 3 séances)
Pour l’élève :
Accéder à un premier contact avec l’activité : éprouver le plaisir du vécu. Prendre contact avec les lieux, le matériel utilisé. Assimiler les règles de fonctionnement et de sécurité de la classe, de l’activité. Pour le maître : Obtenir la participation de tous les élèves, débloquer les plus réfractaires. Donner envie. Organiser la classe, les espaces, le matériel. Instaurer les règles de fonctionnement et de sécurité. Identifier les représentations initiales des élèves sur l’activité. Dispositif : Des situations fonctionnelles ludiques et simples.
TEMPS 2 : « Pour voir ce que l’on sait faire » : LA SITUATION DE REFERENCE (Evaluation diagnostique) (1 à 2 séances) Pour l’élève : Etre confronté aux problèmes de l’activité. Repérer ses possibilités, ses difficultés. Comprendre le sens des progrès à réaliser. Pour le maître : Observer les conduites motrices des élèves face à un ou des problèmes de l’activité. Hiérarchiser ces comportements, les niveaux d’habileté (cf. : conduites typiques). Déterminer les apprentissages à mener et élaborer des groupes de niveaux si nécessaires. Dispositif : La situation de référence pose les problèmes de l’activité mais est accessible aux élèves quel que soit leur niveau. Elle permet de repérer des comportements hiérarchisés, les niveaux d’habileté sur des éléments d’observation identifiés. De finaliser les apprentissages, et doit donc prévoir un dispositif de recueil des résultats accessible aux élèves. Elle permet aux élèves et à l’enseignant d’identifier le niveau initial.
36 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
TEMPS 3 : « Pour apprendre et progresser » : SITUATIONS D’APPRENTISSAGE DE STRUCTURATIONS (4 à 8 séances)
Pour l’élève
Apprendre, c'est-à-dire dans les situations proposées, se confronter à un problème accessible, chercher des solutions en agissant, en observant, en verbalisant, en comparant, en imitant. Dégager et essayer les solutions les plus efficaces, les répéter pour les stabiliser. Pour le maître Cibler les situations d’apprentissage en posant aux élèves un problème accessible. Permettre aux élèves d’expérimenter puis de répéter les solutions trouvées. Dispositif Les situations d’apprentissage permettent aux élèves de travailler sur un thème isolé afin d’enrichir leur répertoire moteur. Elles posent un problème à un ensemble d’élèves, ce problème nécessite une activité de recherche, d’expérimentation, de répétition afin d’autoriser la construction de savoirs.
TEMPS 4 : « Pour mesurer les progrès » : REPRISE DE LA SITUATION DE REFERENCE (1 à 2 séances)
Pour l’élève Repérer ses progrès dans la même situation d’évaluation que la situation de référence. Pour le maître Valider les apprentissages dans un dispositif d’évaluation. Evaluer l’efficacité de son action. Dispositif Reprise de la situation de référence.
TEMPS 5 : « Pour montrer »: SITUATION DE SOCIALISATION Ce n’est en aucun cas une évaluation. Les formes de présentation peuvent varier en fonction de l’APSA (activité physique sportive et artistique) et des ressources locales : spectacle, rencontres sportives… Ce projet étant annoncé au début du module, il permet de donner un but aux élèves.
Conclusion : L’ensemble de la démarche ainsi décrite concerne une unité de travail comportant un nombre conséquent de séances (de 10 à 15 en moyenne en maternelle et en élémentaire) et se basant sur une pratique réelle et suffisante de l’E.P.S. dans la classe.
37 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Construire une séance
Entrée dans les apprentissages (dans l’activité, échauffement) Cette entrée participe à l’acquisition des compétences et connaissances utiles pour mieux connaître son corps, le respecter, le garder en forme (accélération des grandes fonctions physiologiques : respiratoires, cardiovasculaire, préparation au travail articulaire, intégration psychologique de la notion d’effort). Il convient de la lier à la ou aux séances antérieures par la reprise d’un ou plusieurs éléments vus ou acquis. Elle participe à la continuité de l’enseignement. Il convient aussi de la lier avec les apprentissages à venir dans le corps de la séance par l’esquisse des tâches futures. Elle participe à la fluidité de
l’enseignement.
La ou les situations d’apprentissage Elles ont pour objectifs de développer les capacités et les ressources nécessaires aux conduites motrices, de permettre à l’élève d’accéder au patrimoine culturel que représentent les APSA, de construire les compétences spécifiques et générales. Les situations mises en place doivent :
Être limitées en nombre ; Être adaptées, modifiables et modulables ; Permettre à chaque élève de choisir son niveau de difficulté ; Permettre à chaque élève de tenter de nombreux essais en
toute sécurité. Les tâches proposées (apprentissages) ne doivent pas occulter le « plaisir de faire ». Les objectifs visés ne doivent pas être multipliés. La dernière situation mise en place doit préfigurer celle qui sera demandée dans la situation d’entrée dans l’activité de la prochaine séance. Pour cela, l’enseignant jouera sur une ou deux variables en conservant la situation et la tâche initiale.
Sortie des apprentissages (retour au calme) Elle participe à l’acquisition des compétences et des connaissances utiles pour mieux connaître son corps, le respecter, le garder en forme. Elle sert à apaiser les grandes fonctions (relaxation, travail respiratoire…).
38 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Pour construire les situations d’apprentissages
APSA
Compétence des programmes
Les Objectifs du module Le nom de la situation
Objectif(s) De la situation
But pour l'élève : descriptif de la tâche à effectuer par les élèves Dispositif : matériel nécessaire, lieu, schéma…
Conditions de réalisation : organisation pédagogique
Contraintes d’exécution/consignes : mise en œuvre
Règles de sécurité :
Critère(s) de réussite :
Indications à donner aux élèves pour qu’ils sachent quand ils réussissent.
Variante(s) pour réguler les apprentissages
Plus facile :
Plus difficile :
Evaluation de la situation
Observations :
39 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Les différentes formes de travail (à mettre en place au sein de la séance, du module, de l'année...)
Formes de travail Exemples d’APSA
Caractéristiques des apprentissages liés
aux différentes formes de travail
Rôle du maître
Toute la classe
Jeux à règles. Jeux traditionnels. Jeux collectifs (sans puis avec ballon). Activités d’orientation. Activités de roule. Activités d’expression. Danse. Randonnée. Équitation.
Possibilité pour chacun d’entrer dans l’activité. Développement de la conscience de groupe.
Observe les comportements. Aménage la situation. Ajuste, complexifie les règles de base communes pour les adapter à chaque niveau (espace, temps, organisation humaine...). Incite, régule. Modifie, fait modifier. Initie la notion de projet collectif.
La classe en groupes Travail en ateliers identiques ou différents
homogènes
Jeux d’opposition. Activités d’athlétisme (courir – sauter – lancer). Natation. Danse. Cirque.
Activité physique accrue.
Passe de groupe en groupe ou s’occupe d’un groupe en particulier. S’assure de l’alternance des rôles sociaux. Organise la synthèse collective en fin de séance.
hétérogènes
Activités gymniques. Activités d’orientation. Activités de roule.
Entraide, Coopération. Rôles sociaux différents (observateur, régulateur,…)
Les élèves en binômes
homogènes ou hétérogènes
Activités avec raquettes. Jeux d’opposition.
Aide – coopération ou opposition. Co-évaluation. Activités en tutorat.
Régule, contrôle, fait respecter les consignes. Gère l’affectif.
40 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Cas particulier de la natation scolaire La circulaire n° 2011-090 du 07/07/2011 sur la natation scolaire fixe quelques grands principes, rappelés ci-dessous : « Apprendre à nager est une priorité nationale, inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences. » « Cet apprentissage commence à l’école primaire et, lorsque c’est possible dès la grande section de l’école maternelle. » « Les connaissances et capacités nécessaires s’acquièrent progressivement et doivent être régulièrement évaluées. » « A l’école primaire, le moment privilégié de cet apprentissage est le cycle 2, prioritairement le CP et le CE1. » D’autre part, cette circulaire donne des repères incontournables quant à la sécurité et dans son annexe 1 des indications précieuses pour l’évaluation à chaque pallier du socle commun de connaissances et de compétences. Il est nécessaire de s’y référer. « L'encadrement des élèves est défini par classe sur la base suivante : - à l'école élémentaire : l'enseignant et un adulte agréé, professionnel qualifié ou intervenant bénévole ; - à l'école maternelle : l'enseignant et deux adultes agréés, professionnels qualifiés ou intervenants bénévoles. »
Annexe 1 Le savoir-nager de l'école primaire au collège Socle commun de connaissances et de compétences L'autonomie et l'initiative - savoir nager
Premier palier
Connaissances et capacités à évaluer en fin de cycle 2 *
Indications pour l'évaluation. L'évaluation s'effectue en deux parties séparées par un temps de récupération.
Se déplacer sur une quinzaine de mètres.
Se déplacer sur une quinzaine de mètres sans aide à la flottaison et sans reprise d'appuis.
S'immerger, se déplacer sous l'eau, se laisser flotter.
Effectuer un enchaînement d'actions sans reprise d'appuis, en moyenne profondeur, amenant à s'immerger en sautant dans l'eau, à se déplacer brièvement sous l'eau (par exemple pour passer sous un obstacle flottant) puis à se laisser flotter un instant avant de regagner le bord.
Deuxième palier
Connaissances et capacités à évaluer en fin de cycle 3 *
Indications pour l'évaluation. L'évaluation s'effectue en deux parties séparées par un temps de récupération.
Se déplacer sur une trentaine de mètres.
Se déplacer sur une trentaine de mètres sans aide à la flottaison et sans reprise d'appuis. Par exemple, se déplacer sur 25 mètres, effectuer un virage, une coulée et une reprise de nage pour gagner le bord.
Plonger, s'immerger, se déplacer. Enchaîner, sans reprise d'appuis, un saut ou un plongeon en grande profondeur, un déplacement orienté en immersion (par exemple pour passer dans un cerceau immergé) et un sur-place de 5 à 10 secondes avant de regagner le bord.
41 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Bibliographie : Site ariane 58 EPS : http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/EPS/pedagogie.html
. COLLECTIF 1er DEGRE DE l'AEEPS, Éducation physique, Comment enseigner l'EPS aux enfants :
compétences et savoirs de l'enseignant, le guide de l'enseignant tome 1, Éditions Revue EPS, Paris, 1998
EQUIPE DEPARTEMENTALE EPS DU TARN, L'EPS aux cycles 2 et 3 : des compétences aux
pratiques, CDDP du Tarn, Collection pédagogie dans le 1er degré, 1997. Par APSA se reporter à la collection EPS 1 : quelques exemples
Sommaire
42 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
ARTS VISUELS
Étapes de la séquence en arts visuels Cette présentation peut donner lieu à de nombreux aménagements selon l’âge des élèves et les objectifs
poursuivis par l’enseignant.
Étape Commentaire Exemples & conseils
Sollicitation des
élèves
Tenir compte des centres d’intérêts
des élèves (jeux, goûts, événements,
etc.).
L’enseignant cherche à impliquer
l’élève de façon à lui donner envie de
chercher, d’inventer, de créer.
Il peut prendre appui sur différents
types d’entrées (citées en exemple).
Une notion : la limite, l’envers et l’endroit,
cacher/montrer…
Une image
Une ou des œuvres
Une technicité : peindre, sculpter, dessiner..
Un apprentissage technique : le frottage, le
collage, l’assemblage, le pliage, le pochoir,
les empreintes…
Un objet
Une opération plastique (associer, isoler,
transformer, reproduire…)
L’imaginaire (le monstre, le labyrinthe, la
maison…) pouvant trouver sa source dans
une histoire (littérature jeunesse, contes,
chansons…), une observation (reflets de
l’eau, dessins de la rouille, effets
d’optiques…), une formule langagière, etc.
Consigne N°1
Une situation ou une question ouverte sont proposé(e)s par l’enseignant (ou émane des élèves) : c’est la
situation problème
Exemple :
« Créer l’habitat du personnage dont vous avez choisi le portrait peint par un artiste. »
Chacun dispose de l’image choisie et d’un matériel de récupération. On aura au préalable émis des hypothèses
sur les caractéristiques de ces personnages.
A noter : cette séquence constitue un projet. Les notions qui peuvent être abordées sont multiples.
L’enseignant devra faire des choix avec les élèves pour limiter leur nombre.
Essais multiples
Première phase où les élèves utilisent ce qu'ils savent déjà faire.
L’enseignant ne cherche pas à construire d’apprentissages au cours de cette phase mais encourage les élèves à essayer et à observer les effets de ce qu’ils réalisent. Il évite de plaquer un modèle.
Il peut aussi recentrer sur la consigne (ici, rappeler que l’habitat doit être identifiable et cohérent avec le personnage).
Veiller :
- à la compréhension de la consigne : faire
reformuler, proposer à certains élèves qui
seraient bloqués de regarder certaines
productions de leurs camarades
- au choix du matériel, des outils, des
médiums (quantité, nature, choix des
contenants…) : attention à la profusion et
expérimenter au préalable les matériaux
proposés aux enfants ; s’assurer que les
outils et les supports sont compatibles
- à l’organisation de la classe (orientation
des tables, regroupements d’équipes, accès
au matériel…) : attention à la circulation, à la
protection des vêtements
43 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Mise en commun
L’enseignant choisit quelques
réalisations dont les procédés
diffèrent, afin de les faire analyser par
les élèves.
A cette occasion, un vocabulaire
précis est utilisé, mis en mémoire et
sera réinvesti par la suite.
Veiller :
- à limiter le nombre de réalisations à
observer
- à installer les élèves de façon à ce qu’ils
puissent regarder dans de bonnes conditions
et échanger en étant entendus de tous ; la
trace (affiche, tableau) peut se révéler
nécessaire
- à faire expliciter les procédés avec
précision, voire à faire exécuter devant les
autres
Apport technique ou
culturel
A noter : cette étape
peut se dérouler en
milieu ou en fin de
séquence, elle peut se
décomposer, se
multiplier, selon les
besoins
L’enseignant peut proposer un apport technique concernant un procédé. Par exemple
ici : comment générer des effets différents à partir d’un même habitat découpé dans
du canson blanc ? L’emploi de la lumière (lampe de poche) et de la photo (appareil
numérique) peut permettre, selon son orientation, sa distance et la prise de vue, de
générer des effets variés : mystère, angoisse, agrandissement de l’habitat ou au
contraire écrasement, attrait, joie... Des réflecteurs peuvent être réalisés pour
diversifier les effets. La lumière peut être colorée, la place des ombres, leur forme est
importante.
L’enseignant peut proposer un apport culturel en montrant des reproductions
d’œuvres qui peuvent enrichir les connaissances des élèves en matière de procédés
comme en matière de démarche de création. Veiller à diversifier les propositions de
façon à ce que les élèves ne recherchent pas la reproduction d’un modèle.
Dans un cas comme dans l’autre, les élèves peuvent avoir besoin d’effectuer des
recherches (autres artistes, œuvres, procédés…) pour approfondir leurs
connaissances. Ils peuvent aussi effectuer des collectes (ici, rechercher d’autres
matériaux, d’autres objets qui généreront des effets plus adaptés à ce qu’ils
souhaitent produire comme effet. Veiller à accompagner cette collecte de façon à
limiter la profusion, là encore.
Consigne N°2
Tirer parti des procédés employés par les autres, par les artistes, par l’analyse de sa propre production.
Exemples concernant ce projet :
Certains enfants vont chercher à rendre leur habitat plus identifiable : qu’est-ce qui permet de reconnaître la
demeure de la princesse de Broglie (Ingres), de Dora Maar (Picasso) ou de Guillaume Apollinaire (Chirico) ? A
partir des caractéristiques choisies par les élèves, des procédés nouveaux sont choisis qui peuvent porter sur
l’architecture, la décoration, les effets de matières des façades, .... pour que le luxe du palais princier, par
exemple, soit évident.
D’autres enfants vont porter leur attention sur ce que doit inspirer le bâti en fonction de ce que l’on éprouve
en regardant le personnage : l’angoisse ou la peur en regardant « La tanière du loup » de Gustave Doré, la joie
débordante et le plaisir des soirs d’été en regardant « L’excursion à la campagne » de Fernand Léger.
Réinvestissement
Faire verbaliser les choix
d’amélioration, d’évolution de la
réalisation et les pistes entrevues :
matériaux, procédés, opérations
plastiques, médium, outils…
Selon l’âge des élèves, l’organisation
du plan de travail, les étapes de
réalisation… peuvent être anticipées.
Si le projet est ambitieux ou complexe,
veiller à ce que l’élève identifie les étapes,
l’aider à les isoler, les faire se succéder de
manière précise, sans précipitation.
Pour les enfants en maternelle, voire en
cycle 2, séparer pour eux les étapes de
réalisation.
Évaluation Les élèves analysent les évolutions
perceptibles dans leurs productions
en les comparant aux réalisations
Veiller à centrer les échanges sur les
productions et non sur les élèves, si les
productions sont analysées en groupe.
44 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
initiales. Ils explicitent leurs intentions
et les moyens qu’ils ont employés
pour parvenir à leur fin.
Les points de vue peuvent bien
entendu être différents face à une
même réalisation, mais tout n’est pas
acceptable : chaque appréciation doit
être argumentée.
Important : chaque essai, même s’il se révèle
moins réussi que le précédent, peut
apporter des enseignements. La
verbalisation, l’argumentation constituent
des éléments d’appréciation essentiels.
Encourager les élèves à employer le lexique
spécifique le plus précis possible au cours
des échanges.
La trace écrite
Elle peut prendre plusieurs formes :
L’affiche sous forme de tableau où
figurent le vocabulaire essentiel et des
illustrations (essais, photos, travaux
d’artistes, photos d’architecture…),
qui servira de référence lors de la
séance suivante.
La reproduction de l’affiche dans le
carnet arts visuels ou dans le cahier
culturel.
Le carnet arts visuels a pour objet de mettre
en mémoire les étapes de la démarche de
création et peut servir de recours lors de
séances suivantes, pour nourrir la recherche,
les essais.
Le cahier culturel comporte par ailleurs des
reproductions d’œuvres d’art accompagnées
de fiches d’analyse précises que les élèves
élaborent et mémorisent, dans le cadre de
l’histoire des arts.
45 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Petit inventaire d’acquisitions techniques
Support – Médium – Outil – Geste
SMOG (d’après Anne-Hélène Guillou, CPAV 22)
Support – Ce qui le caractérise :
- son format : du plus petit au plus grand - du mur à graffiti à l'étiquette
- sa forme : formes géométriques simples - formes composées - formes libres
- sa texture : lisse - rugueuse - irrégulière - ondulée - absorbante ...
- ses qualités : souple - transparent ; en plan - en volume ...
Les supports peuvent faire l'objet de préparations qui leur confèrent d'autres qualités ; le papier se mouille, se
froisse, s'enduit, s'encolle, se plisse, se déchire. Le tissu peut être enduit, trempé ...
Papiers : canson – Ingres – affiche – calque – kraft – carbone – buvard – brillant – imprimé-papier de verre –
papier peint - papier journal – papier de soie – rhodoïd .............
Tissus : bâche – nappe – rideau – jute – moquette – gaze – coton .................
Supports variés : toiles cirées, en plastique transparent - pierre – galets – ardoise – planche de bois – écorce –
tôle – brique – savon – cuir – plâtre (à gratter) – terre cuite ou non - cartons - verre...
Volumes : boîtes – objets divers (chaise, parapluie, bouteille...)
Images. Écrits ...............
Médium – Ce qui le caractérise :
- son état : solide – pâteux – en poudre - liquide
- sa texture : lisse – granuleuse – épaisse ...
- ses qualités : opaque – translucide - transparent – souple – accrochant le support – séchant rapidement ou
non – pouvant être utilisé avec d’autres médiums - résistant à la lumière, aux intempéries…
- sa couleur : offre de nombreuses nuances ou non
- sa luminosité : terne – mate – brillante
Gouache – encres de Chine – encres de couleur – brou de noix – aquarelle – colle à bois – charbon de bois –
terre et colle – sable et colle – grafigum – émail vitrail – barbotine – plâtre ...
Certains seront à la fois médiums et outils : pastels – fusain – sanguine – craies – bougie - bâtons – allumettes –
fils et ficelles – fil de fer – chenilles – corde – cailloux et galets – objets divers ...
Outil - Ce qui le caractérise :
- sa forme : brosse large – pinceau – raclette – pointe fine /épaisse...
- son mode d'action : brosser – frotter – taper – gratter ....
- ses qualités mécaniques : rigide – souple
Main – doigts
Brosse à colle, à lessiver, à badigeon, à papier peint, de ménage ... balai-brosse - pinceau – éponge – plume –
calame - brosse à linge – bouchon – règle – chiffon – balai - pointe – bois taillés – coton-tige – abaisse-langue -
ficelle trempée – couteau à enduire -spatule – raclette - truelle
Crayons : de couleur – feutre – à papier (plus ou moins gras) – stylo bille – stylo plume ... pulvérisateur –
fourchette – peigne - pots perforés – boîte à bulles – tube – billes – ballon – petites voitures ...
outils-médiums : craie -fusain – pastel .......
Geste – ce qui le caractérise :
- les parties du corps impliquées : main – bras - corps
- l'ampleur du mouvement
- la structure du mouvement : spiralée – rythmée – rageuse – arrondie – ondulante
Doux – ondulant - rythmé – en zigzag – de bas en haut – en rond - mouvement des doigts, des bras…
Gribouillage – balayage .........
46 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Les opérations plastiques
Les opérations plastiques sont des actions de transformation qui modifient l'état d'une image, d'un objet, d'une
matière.
Lorsque les enfants entreprennent des actions de production plastique, ils utilisent des techniques, effectuent
des opérations plastiques qui leur permettent de produire, de mettre en relation et d'organiser des figures
dans un espace.
On peut repérer quatre opérations plastiques essentielles :
ISOLER REPRODUIRE TRANSFORMER ASSOCIER
- priver du contexte :
- supprimer
- détacher, séparer
- cacher, effacer,
dissimuler
- cadrer, extraire
- privilégier par rapport
au contexte :
- montrer, cerner
- différencier
- mettre en évidence
-découper et extraire
- souligner
- préciser
- accentuer
- contraster
- suggérer
- éliminer ou privilégier
un détail : découvrir
l'esthétique du
fragment
- dessiner
- décalquer
- imprimer
- photocopier
- photographier
- refaire
- répéter
- copier
- modifier, dissocier,
fragmenter, effacer,
ajouter, supprimer,
découper
- combiner, inverser,
alterner
- déformer, allonger,
agrandir, raccourcir,
rétrécir, rapetisser,
changer d'échelle,
exagérer, amplifier
- changer la technique
(outils, supports, format,
couleurs)
- approcher, juxtaposer,
superposer
- accumuler
- multiplier
- assembler, rassembler,
imbriquer
- ajouter
- intercaler
- combiner
- agglomérer
- intervertir
- tisser
- relier, unifier
- opposer, contraster
Pourquoi isoler ?
La partie prélevée de son
contexte acquiert une
toute autre qualité. La
partie extraite est
dotée d'un nouveau
statut :
- sa présence est
exacerbée. L'isolement la
distingue et met en
évidence ses
particularités.
On la désigne en attirant
l'attention.
- son insignifiance est au
contraire mise en
évidence.
Pourquoi reproduire ?
L'image et l'objet
reproduits exercent un
pouvoir de fascination.
C'est aussi un moyen
d'appréhender le
monde ; de se
l'approprier.
Aucune reproduction
n'est fidèle ; il y a
toujours interprétation
du modèle, choix
conscient
ou non de ce qui est
retenu ainsi que dans la
manière de le relever.
Pourquoi transformer ?
Transformer, c'est
modifier une forme, une
couleur, une matière, un
volume ... pour les
faire devenir autres.
Transformer modifie le
mode de perception de la
réalité objective ; on
favorise ainsi chez l'élève
une nouvelle perception
du visible en observant la
réalité voilée,
grossie, fragmentée…
Pourquoi associer ?
Associer permet de créer
des combinaisons
originales.
On associe des éléments
différents (images,
couleurs, matières,
volumes, objets…) au sein
d'un même espace, ce
qui entraîne des
modifications de forme
et de sens.
47 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
DES SITES ESSENTIELS POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DES ARTS
LA PAGE ARTS VISUELS DU SITE
http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/ArtsVisuels/index.html
LE PORTAIL INTERMINISTERIEL SUR L’EDUCATION ARTISTIQUE
http://www.education.arts.culture.fr/
LE PORTAIL HISTOIRE DES ARTS PAR LE MINISTERE DE LA CULTURE
http://www.histoiredesarts.culture.fr/
LE PORTAIL HISTOIRE DES ARTS SUR EDUCNET
http://www.educnet.education.fr/histoiredesarts/
LE SITE HISTOIRE DES ARTS DU CRDP D’ALSACE, LE PREFERE DE BEAUCOUP D’ENSEIGNANTS
http://www.crdp-strasbourg.fr/mini_cr/histarts/326/editorial/
L’HISTOIRE DE LA FRANCE PAR L’IMAGE
http://www.histoire-image.org/
LA LISTE DES SITES ELABOREE PAR EDUSCOL
http://media.education.gouv.fr/file/Programmes/59/8/HistoireArts_Sites_ressources_MCC_114598.pdf
UN SITE ACADEMIQUE QUI FAIT REFERENCE, LE SITE ARTS PLASTIQUES DE NANTES
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/64121328/0/fiche___pagelibre/&RH=1158678510343
LE SITE DU CRDP DE MIDI PYRENEES
http://www.netvibes.com/histoiredesarts#Presentation
UN SITE SUPERBE ET TRES SPECIFIQUE
http://www.netvibes.com/unnuagedecole
CED DES VIDEOS POUR L’HISTOIRE DES ARTS
http://canal-educatif.fr/arts.htm
ARTICITE, PORTAIL DE L’ART CONTEMPORAIN
http://www.articite.com/
48 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Enseigner l’histoire des arts / Bibliographie pour petit budget
Des ouvrages pour les enseignants
1. … pour connaître l’art
Le grand livre de l’Art (Relié) de David G. Wilkins (Auteur), AIain Zaczek (Auteur), Anne-Marie Térel (Traduction), Sophie Marie (Traduction) Ed. Gründ – 2007 – 530 pages
Prix : 24,95 Euros
Le panorama des œuvres présenté est universel, situé dans des domaines assez variés, et accompagné des thèmes les plus significatifs de notre société (portrait, vie domestique, artistes, loisirs, nature morte, corps, paysage, ville, campagne, religion, mythologie, littérature, politique…). Les textes sont à la fois détaillés, simples et passionnants et l’iconographie extrêmement abondante. Irremplaçable pour ce prix là.
Qu’est-ce que l’art ? (Broché) de Maria Carla Prette (Auteur), Jean-Louis Houdebine (Adapté par), Françoise Lantieri (Adapté par) Ed. Gründ – 2009 – 380 pages
Prix : 29,95 Euros
Vous cherchez vos mots dès qu’il s’agit de parler de la technique ? Vous estimez ne pas savoir grand-chose du langage de l’art, de ses moyens expressifs, de ses symboles ? Ce livre est fait pour vous. Précédemment moins coûteux (mais aussi moins épais), il a été complété par de nombreux exemples situés dans l’histoire de l’art. Là encore, un excellent rapport qualité prix.
Une histoire de l’art du XXe siècle (Broché) de Bernard
Blistène (Auteur) / Hors série du magazine Beaux arts en
collaboration avec le Centre Pompidou – 240 pages
Prix : 20 Euros
Art moderne ou art contemporain ? La différence n’est pas flagrante selon vous ? Vous n’avez pas beaucoup de références quand vous abordez notre siècle (passé !...) ? L’abondance des mouvements artistiques qui jalonne cette période historique très faste vous laisse un peu désarmé hors de l’impressionnisme, du cubisme ou du surréalisme ? Ce livre est parfait pour disposer de références essentielles en peu de pages. Un texte d’une valeur synthétique indéniable, utilisé dans toutes les écoles d’art ! Quant au prix, c’est à rêver…
L’Art au XXe siècle, Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2 : Peinture, sculpture, nouveaux médias, photographie [Edition spéciale] (Broché) de Ingo F. Walther (Sous la direction de) – Éditions Taschen – 840 pages
Prix : 49,90 Euros
L’ouvrage que l’on retrouve toujours dès que l’on veut avoir les explications les plus précises, dans les domaines de la sculpture, de la peinture, de la photo, de l’architecture et de l’installation. Irremplaçable pour les amoureux de l’art qui veulent toujours aller plus loin dans la compréhension des démarches des artistes.
L’éducation artistique et culturelle de la maternelle au lycée / Hors série du Magazine Beaux Arts / Septembre 2009
Prix 6,50 Euros
Encore une belle initiative de la revue Beaux Arts Magazine : des récits d’expérience éclairants et passionnants, qui font rêver et donnent envie. Bien fait, agréable, excellent outil de communication entre les parents et les enseignants concernant l’enseignement de l’histoire des arts et les projets artistiques impliquant des partenaires.
2. … pour mettre en œuvre l’histoire des arts dans sa classe
49 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Les arts au quotidien Rencontre sensible des œuvres d’arts Conseillers Arts visuels de Bourgogne Collection Au quotidien CRDP de Bourgogne Livre + CD Rom Prix : 39 Euros
Comment rendre actif les élèves face à l’œuvre ? Comment ne
pas transformer ce moment en visite guidée à consommer…
pour les plus convaincus ? Les huit conseillers de l’académie
ont travaillé ensemble pendant presque six ans pour réaliser
cet ouvrage qui se veut à la fois un ouvrage de réflexion
méthodologique et un outil très pratique, concret. Les fiches
ont été élaborées à partir de 33 œuvres situées sur l’académie
dans les domaines de la peinture, de la sculpture, du dessin, de
la photographie, de l’architecture, des vitraux et de
l’installation. En faisant un va et vient entre ses deux parties,
comprendre comment mettre en œuvre la rencontre sensible
d’une œuvre d’art n’aura plus de secret pour vous. Le CD rom
vous permet de disposer des visuels des œuvres pour préparer
la rencontre et l’exploiter dans sa classe, ensuite.
Particulièrement utile pour les enseignants de l’académie…
Histoires d’arts en pratiques du
CP au CM2
&
Histoires d’arts répertoires
d’œuvres
Patrick Straub éditions Accès
Prix : 50 et 55 euros
Des ouvrages très pratiques, très bien illustrés, mais hélas
coûteux d’autant plus qu’il est souhaitable de les acquérir
ensemble. Mais des écoles font cet effort d’achat car elles
connaissent la qualité des publications de ce collègue.
3. … pour les élèves eux-mêmes
La Grande Parade de l'art ! Prix du Mai du livre d'art 2007, mention spéciale du jury dans la sélection Jeunesse. Olivia Barbet-Massin &Caroline
Larroche Format : 300 x 240
mm 160 pages, dont 6 doubles
pages à rabats
Prix : 35 euros
Une magnifique visite guidée dans quatre cent œuvres
présentées en grand format, selon six itinéraires et 6
itinéraires chronologiques. Exemple : Chapitre 1 Des hommes
et des femmes (rencontres impossibles, qui suis-je, jolies
dames, en marche, en morceaux…). Chapitre 2 De toutes les
couleurs, chapitre 3 Dedans et dehors, etc. Et les doubles
pages sont très impressionnantes. Seul bémol : à manipuler en
notre présence, attention, fragile…
L’art par quatre chemins Sophie Curtil Éditions Milan Jeunesse
Prix : 30 euros
L'Art par 4 chemins se présente comme une promenade à travers des œuvres extrêmement diverses (tableaux, sculptures, monuments, meubles, installations, photographies...) que les auteurs ont regroupées autour de quatre grandes sensibilités artistiques, quatre grandes aires géographiques, quatre couleurs symboles... Ce livre d'art pour enfants n'est pas une fastidieuse histoire de l'art, ni un catalogue d'œuvres platement regroupées sous une même thématique! Il invite l'enfant à observer, comparer, confronter, goûter les œuvres ; il le pousse à s'attarder sur un détail, à suivre le mouvement des lignes, à apprécier l'harmonie des
50 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
couleurs, l'équilibre des formes... en confrontant des œuvres anciennes et contemporaines pour que l'enfant voie par lui-même ce qui les sépare ou ce qui les relie.
Autour du corps Le corps dans l'art / Collection Mon premier Musée / Éditions Palette de Béatrice Fontanel Format : 210 x 250 mm 48 pages
Une fabuleuse collection utilisable dès 4 ans… qui propose de découvrir l’art à travers plusieurs thématiques à travers une iconographie d’une grande richesse et des petits textes documentaires tout à fait adaptés à l’âge des enfants… mais que beaucoup d’adultes gardent pour eux-mêmes ! Consultez le catalogue sur le site suivant, vous y trouverez
toujours des ouvrages de qualité à des prix très
concurrentiels :
http://www.editionspalette.com/palette/index.php?sp=coll&collection_id=274
De toutes les couleurs! Béatrice Fontanel Collection Les couleurs dans l'art Éditions Pallette… Prix 16 Euros chaque volume
Sommaire
51 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
ÉDUCATION MUSICALE
La voix et l'écoute sont les bases de l'éducation musicale à l'école primaire.
Le développement des compétences dans ces deux domaines sera renforcé par l'interaction de
pratiques corporelles et d'accompagnement instrumental.
Des projets musicaux permettront de réinvestir tous ces acquis dans leur globalité et éviteront des
activités successives sans lien.
LA VOIX
APPRENDRE UN CHANT (en plusieurs séances)
On ne donne aucun texte, ni partition aux élèves, tout doit être mémorisé. La partition est fournie
plus tard à titre de mémoire. Elle sera conservée dans le cahier culturel ou de poésies/chants de
chaque enfant. Elle sert à poursuivre la mémorisation (à la maison, par exemple) à réviser le
programme de chants en vue du concert public donné par la chorale de l'école en fin d'année.
Suivant les compétences de l'enseignant, l'âge des élèves, le type de chant, l'apprentissage peut
s'effectuer sous diverses approches, avec des démarches différentes.
L'apprentissage d'un chant ne sera pas entrecoupé de commentaires afin de rester dans la musique.
Parler le moins possible.
Par l'écoute, l'imprégnation : surtout pour les petits de maternelle.
Le maître chante un certain nombre de fois le chant. Les enfants commencent à répéter ou chanter
avec l'adulte. Ils entrent petit à petit dans la chanson en chantant les fins de phrases, certains mots.
Le chant va se construire entièrement au bout de quelques séances. Un CD peut aider à soutenir
l'interprétation. Mais il faudra le plus possible s'en défaire pour que les enfants chantent tout seuls.
Par l'écoute active
Les élèves écoutent le CD du chant à apprendre.
On échange sur ce qui a été entendu : un monsieur chante, on entend des instruments différents, à
un moment, les instruments jouent seuls, des mélodies reviennent, on entend les mêmes paroles
plusieurs fois (couplets/refrain)...
On partage la classe en deux groupes. Quand le refrain est entendu, le 1er groupe lève la main,
quand on entend le couplet, c'est le deuxième groupe qui lève la main.
Les élèves peuvent ensuite marquer discrètement, en frappant dans leurs mains, la pulsation
(battement régulier) du chant, toujours en écoutant le CD.
Après ces différentes activités, les élèves commencent à mémoriser le chant en partie. On peut
fredonner avec le CD puis, ultérieurement, l'apprentissage plus systématique du chant aura lieu.
Par des activités rythmiques, corporelles
Cette démarche concerne les chants à caractère rythmique ou faisant appel à une danse (un cha-cha,
un rock). Le repérage des différents moments du chant (en s'appuyant sur le CD) s'effectuera comme
précédemment mais en effectuant des mouvements et des déplacements. Tout en bougeant, les
élèves vont s'imprégner des paroles et de la mélodie.
On frappera la pulsation ou des phrases rythmiques du chant avec les mains, en frappant sur
certaines parties du corps (poitrine, cuisses, joues...). Des percussions (cymbales, claves, maracas...)
peuvent accompagner le CD du chant.
52 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Par la mémorisation systématique, progressive (principe le plus employé)
Le maître doit très bien connaître le chant. Il l'interprète en totalité, une fois, devant les élèves. Puis,
sans commentaire, le maître chante phrase par phrase ou par morceau de phrase que les élèves
répètent en écho. Ensuite, on accumule ce qui est mémorisé. Un moment sera consacré, en français,
par exemple, au sens du texte.
INTERPRÉTER ET DIRIGER UN CHANT
Le départ doit être donné de manière précise sans équivoque dans la dynamique du chant. Surtout,
ne pas compter, ça ne sert à rien.
Les enfants doivent avoir connaissance de 3 éléments, simultanément :
- la hauteur
- le tempo (vitesse)
- le moment précis du départ.
Pour cela, le maître :
se donne la ou les notes de départ en se référant à un instrument tels que clavier, xylophone,
flûte à bec ou en diffusant le début du chant sur CD. La diffusion du début du chant au moyen du
CD peut être à destination des enfants si le maître ne se sent pas sûr de lui.
chante la première phrase ou une partie ou bien fredonne les premières notes en battant la
pulsation (dans le tempo du chant) dans l'espace
donne le départ par un geste en "levée" indiquant la prise de respiration suivi d'un geste vers le
bas (comme rebond sur un socle imaginaire) qui indique le moment précis du départ
Les enfants reprennent la première phrase et enchaînent ensuite le chant dans sa totalité.
La direction d'un groupe d'enfants chanteurs s'effectue avec des gestes leur donnant des repères. La
"gestique" est précise et dynamique tout en restant relativement sobre. Elle aide :
au départ de phrases
au maintien du tempo
à faire varier l'intensité vocale (nuances) par l'élargissement ou la réduction des
mouvements
Le visage et la bouche tiennent un rôle important pour aider à chanter la première phrase d'un
couplet ou à donner une certaine expression dans un passage.
Pour les petits, des gestes mimant le chant (effectués aussi bien par l'enseignant que par les enfants)
aident à mémoriser.
L'utilisation d'un play-back permet de donner le départ d'un chant au groupe, de soutenir la justesse
et le tempo pendant toute la durée de son interprétation.
L'ECOUTE
Écoute de l'environnement
La découverte des sons est primordiale chez les petits. On peut effectuer des parcours sonores et les
enregistrer pour les réécouter, en identifier les différents éléments, se constituer un vocabulaire.
La classe, l'école, le quartier, le village sont autant de lieux propices pour prêter attention aux sons
urbains ou ruraux, naturels (animaux, air, eau...) ou créés par l'être humain (véhicules, appareils
ménagers, machines...)
Écoute des productions de la classe
La création à partir d'objets sonores, de divers matériaux est enregistrée. La réécoute permet aux
enfants d'analyser et d'enrichir leur production.
53 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Écoute de sa voix
L'enregistrement de la propre voix des élèves, lors de l'interprétation d'un chant, permet, par une
écoute critique, d'améliorer la prestation du groupe.
Écoute d'une œuvre musicale
L'écoute musicale se situe à des niveaux différents, suivant l'objectif fixé et le niveau d'âge. L'objectif
majeur est la rencontre sensible avec des œuvres de tout style et toute époque, de tout pays, par
l'intermédiaire de CD et, quelquefois en direct, lors d'un spectacle avec un groupe de musiciens sur
scène (spectacle vivant). Quel que soit le niveau des enfants, les démarches sont souvent similaires
mais la durée de la séance et les notions acquises vont différer. En général, même pour des élèves de
cycle 3, les œuvres (ou extraits d'œuvres) seront de courte durée (2 à 3 minutes).
Exemple de déroulement d'une séance :
1ère audition
Elle est suivie de remarques spontanées (toutes sont à prendre en compte)
2ème audition
Une seule consigne va permettre aux enfants de cibler leur écoute en fonction de l'objectif visé par
l'enseignant. Exemples :
est-ce toujours la même voix ? (dialogue homme/femme) ; objectif : repérer des voix
quand la musique change-t-elle ? (couplet/refrain) ; objectif : découvrir une forme musicale,
une structure
écoutez ce qu'on entend derrière les instruments ? (ambiance urbaine, galop d'un cheval) ;
objectif : discriminer les sons, appréhender la musique de film
entend-on toujours les mêmes instruments ? (dialogue vent/cordes) ; objectif : repérer des
timbres, connaître des instruments
3ème audition
Des actions, des productions permettront de mieux connaître le morceau écouté :
effectuer des rythmes corporels ou instrumentaux (petites percussions) sur la musique
réaliser un musico gramme, c'est-à-dire représenter la musique sous forme d'un codage pour
en repérer les différents moments (interventions de tel ou tel instrument, indication des
nuances...)
effectuer des déplacements des gestes en fonction des divers événements identifiés
des productions plastiques (peinture, dessin...) peuvent illustrer la matière sonore,
représenter les sentiments évoqués, les images suggérés par la musique
4ème audition : pour le plaisir
Au cycle 3, on s'attachera à élargir le champ culturel au-delà des connaissances musicales, dans le
cadre de l'histoire des arts en établissant des liens avec d'autres disciplines (histoire, géographie,
littérature, arts visuels, etc.)
54 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Bibliographie
Des propositions de démarches pédagogiques sont décrites dans les divers documents qui suivent.
Documents des CPEM (Conseillers Pédagogiques en Education Musicale) de Bourgogne
(contacter le CPEM Nièvre)
o "Danse, écoute et chante", recueils de chants et d'œuvres musicales avec fiches
pédagogiques
o "MUSICABRAC", CD de compilations d'œuvres musicales diverses
Documents nationaux (contacter le CPEM Nièvre) :
o Musique au quotidien au cycle 2 (CDDP)
o Écoute, écoute
o Les enfants de la Zique/Fête de la musique
Ces documents sont présents dans de nombreuses écoles.
Autres productions
o Les éditions Fuzeau et Lugdivine, très spécialisées, proposent de nombreux supports
musicaux.
o A noter, chez Fuzeau, dans la collection Trésors d'enfance, un tout nouveau recueil
L'histoire de France en chansons. Il comprend 109 chants en rapport les différentes
époques, de la préhistoire au XIXème siècle.
De nombreuses productions concernant l'histoire des arts sont éditées actuellement. Voir les
catalogues, se renseigner auprès du CDDP.
Sommaire
55 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
ENSEIGNEMENT DES LANGUES VIVANTES ETRANGERES
Documents institutionnels BO hors série N°8 du 30 août 2007
http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/LVE/DocumentsInstitutionnels/index.html Programmes de LVE pour l'école primaire en regard avec le Cadre Européen Commun de Référence pour les LVE ; Référentiel très détaillé : allemand (p 9 à 20) et anglais (p 21 à 33) ; Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) ; Livret scolaire : Annexe du livret scolaire « pratique d'une langue étrangère » validation du palier 2 du socle commun de connaissance et de compétences Niveau A1 du CECRL
Quelques conseils pédagogiques pour enseigner une LVE en primaire
Les différentes phases d'une séance de LVE 1. Entrée dans la LVE • Déplacement vers la salle de langue/ vers le coin langue (le cas échéant) • Avant de commencer la séance, on peut préciser aux élèves en français les objectifs de la leçon du jour. • Passage à la langue étrangère par un chant ou une comptine connus, un sketch .... 2. Rituels Se dire bonjour, dire la météo, la date ... (cf : fiche rituels) 3. Révisions Mobilisation d'éléments connus dont on a besoin et sur lesquels on va s'appuyer pour présenter l'élément (ou les éléments) nouveau(x)de cette leçon. 4. Présentation de la notion ou fonction nouvelle « presentation » • (visuel) : par des flashcards, une affiche... • (gestes) : par des mimes, un sketch… • (Vidéo) : par une vidéo, un extrait de DVD • (Son) : à partir d'un enregistrement (document d'écoute, extrait de méthode ...), d'un chant, d'une comptine... 5. Appropriation « practice » a/ Phase collective • du point de vue phonologique et intonatif • du point de vue du sens • en situation de communication b/Appropriation individuelle « production » A ce stade, les élèves exercent leur nouvelle compétence à travers une activité. Cela doit aller jusqu'à la production (transfert des compétences), au moins dans la dernière séance de la séquence. • jeu (seul ou en binômes) • activité physique: mime, TPR c/Écrit • Dès le CE2 : exercices d'entraînement à l'écrit • A partir du CM1 : entraînement à l'expression écrite guidée (afin d'arriver au niveau A1 du CECRL en fin de CM2) 6. Rituels de fin de séance • On récapitule ce qui a été vu au cours de la séance (en français) • Petit jeu collectif • On peut donner un travail individuel à faire pour la séance suivante.
56 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
NB: A/Les 3 phases incontournables d'une leçon de LVE « Presentation, practice et production » sont les trois phases qui doivent absolument apparaître dans une séquence de LVE. B/Les cinq compétences Priorité à l'oral en primaire, cependant les cinq grands domaines doivent être travaillés: Compréhension orale, expression orale en interaction et en continu, compréhension écrite expression écrite (sans oublier l'aspect culturel).
Les spécificités d'une séance de LVE au cycle 2 ➔ Une progression adaptée Cf. : Exemples de progressions et contenu linguistique pour le cycle 2 département de la Creuse http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/elve/peda/C2/fichpdf/progc2.pdf Académie de Poitiers http://ww2.ac-poitiers.fr/ia17-pedagogie/IMG/pdf/Progression_Cycle_2_Claire_Marteau_def.pdf
➔ Des séances courtes et fréquentes liées aux activités de la classe Une méthodologie adaptée à l'âge des élèves et à leurs centres d'intérêt : mise en place d'une mascotte (peluche) ou d’une marionnette. Un coin « anglais » avec affichage. Uniquement de l'oral en maternelle et au CP (un peu d'écrit au CE1) : importance de l'exposition régulière à la langue :
➔ Éducation de l'oreille (importance de la phonologie.)
➔ Travail en interdisciplinarité (anglais et chant par exemple)
➔ Début de la mise en place des rituels
➔ Début de la mise en place du langage de la classe
➔ Ouverture à une autre culture : importance de l'aspect culturel.
➔ Les fêtes calendaires, la nourriture (les recettes de cuisine) …
➔ Storytelling : travail avec les albums de littérature de jeunesse
➔ Une évaluation positive et formative (de l'oral uniquement) Valorisation des progrès de l'élève. Quelques indications pour évaluer en LVE : http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/LVE/Didactique/Evaluation.html Sur le site de l'Inspection académique de la Nièvre : Ariane 58 / Pédagogie : langues http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/LVE/index.html Vous trouverez des documents pédagogiques (écrits et fichiers sons) en anglais (liste de consignes, documents destinés à la compréhension de l'oral, des séquences, une liste de sites ….) et également quelques documents en allemand.
Sommaire
57 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
TECHNIQUES USUELLES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION TUIC
Le B2i : Brevet Informatique et Internet Référence : B0 n° 42 du 16 novembre 2006 (encart)
Objectifs du brevet informatique et internet Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont utilisées tout au long de la vie professionnelle et privée des individus. Il appartient donc à l’École de faire acquérir, par chaque élève, les compétences lui permettant d'utiliser ces technologies et de contribuer à former ainsi des citoyens autonomes, responsables et doués d’esprit critique.
La "maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication" est l’un des sept piliers du socle commun de connaissances et de compétences défini par le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.
Le B2i atteste l’acquisition d’un ensemble de compétences développées par les élèves, tout au long de leur cursus.
Compétences visées
Les annexes de l’arrêté du 14 juin 2006 publié au BOEN n°29 du 20 juillet 2006 fixent cinq domaines identiques pour les trois niveaux du B2i : - domaine 1 : s’approprier un environnement informatique de travail, - domaine 2 : adopter une attitude responsable, - domaine 3 : créer, produire, traiter, exploiter des données - domaine 4 : s’informer, se documenter, - domaine 5 : communiquer, échanger.
Un objectif est défini pour chaque domaine, correspondant à la compétence attendue. Cette compétence associe des connaissances, des capacités et des attitudes, évaluées au travers de plusieurs items.
Modalités de vérification des compétences Les compétences du B2i sont donc développées et validées dans le cadre des activités pédagogiques disciplinaires, interdisciplinaires ou transversales menées au quotidien dans les écoles. Une « feuille de position B2i », décline les items permettant de valider la compétence visée. Les modèles de feuilles de position peuvent être téléchargés à partir des sites : - EduSCOL, à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0053/accueil.htm - EducNet, à l’adresse : http://www.educnet.education.fr/b2i/. Seules ces feuilles de position permettent de délivrer le B2i.
NB : Le B2i n'est pas un examen d'informatique. La validation est réalisée tout au long des cycles d'apprentissage et non pas seulement de manière terminale. Les enseignants valident progressivement les items lorsque l'élève estime les avoir acquises.
58 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
Délivrance des attestations
Les modèles d’attestation peuvent être téléchargés à partir des sites EduSCOL, à l’adresse : http://eduscol.education.fr/D0053/accueil.htm EducNet, à l’adresse : http://www.educnet.education.fr/b2i/. Pour chaque niveau, le B2i est acquis lorsque 80% des items sont validés et qu’au moins la moitié des items de chacun des domaines est validée. L'attestation est délivrée par le directeur de l'école sur proposition du conseil de maîtres de cycle sur proposition de l’équipe pédagogique. Développement des usages : Les Écoles Numériques Rurales et PrimTICE
L'école Numérique Rurale : Impulser les usages Dans le cadre du plan de relance de l’économie, l’État a décidé, en 2009, de consacrer une enveloppe de 67 millions d’euros à l’équipement numérique des écoles rurales. Cette mesure concerne les communes de moins de 2 000 habitants : les écoles ont bénéficié d’une enveloppe de 9 000 euros pour les équipements et de 1 000 euros pour l'achat de ressources numériques. L’École numérique est composée des éléments suivants :
Les équipements matériels et logiciels. un tableau blanc interactif un PC enseignant une dizaine de PC élève une solution d'impression laser réseau des logiciels (une suite bureautique ; logiciel de navigation ...)
La sécurisation du stockage des équipements en dehors des heures d’utilisation. L’installation des équipements par le vendeur et l’aménagement correspondant des
espaces d’enseignement. Les ressources numériques pour l’enseignement. L’assistance et la maintenance par le vendeur (une garantie de 3 ans avec
intervention sur site est intégrée au cahier des charges). La formation et l’accompagnement des utilisateurs
Pour plus de détails, on pourra se reporter au cahier des charges, téléchargeable à cette adresse : http://www.educnet.education.fr/primaire/ecole-numerique-rurale
Un dispositif d'accompagnement et de mutualisation des usages : PrimTICE Conçu pour aider les enseignants du premier degré dans la mise en œuvre des TICE et du B2i, le portail PrimTICE :
Permet le repérage, la description, l'indexation et la mutualisation d'usages des TICE dans tous les domaines disciplinaires et transversaux de la maternelle au cycle 3.
Initie ou soutient des opérations d'impulsion et fournit des services facilitant l'échange et la généralisation des pratiques : guide de scénarisation pédagogique, répertoire de scénarii, moteur de recherche, canaux d'information, diffusion pour baladeur.
Sommaire
59 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
DIFFERENCIATION DES AIDES AUX ELEVES EN DIFFICULTE
TABLEAU DE DIFFÉRENCIATION DES AIDES AUX ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ en référence à la circulaire RASED n° 2009-088 du B.O. N°31 du 27-08-2009
Aides Profils des difficultés Nature de l’aide Acteurs/cadre
Différenciation
pédagogique
« Afin de prévenir l’apparition de difficultés scolaires, tous les enseignants conduisent un
travail de prévention systématique principalement par la pratique d’une différenciation
pédagogique » et « d'une progression rigoureuse des apprentissages ». La différenciation
pédagogique prend ses racines dans l'acte pédagogique au quotidien, c'est l'ordinaire de la
préparation pédagogique. Exemple : savoir copier un texte : l'objectif est le même pour
tous, la façon d'y arriver va différer en fonction du profil des élèves.
-Modalités d'autonomie. -Variation des supports. -Approfondissement conceptuel. -Une évaluation va contribuer à l'analyse de la difficulté scolaire.
Acteurs : domaine
de compétences de
l'enseignant.
Cadre : la classe et le
CMC.
Activités
Pédagogiques
Complémentaires
(APC)
Des difficultés légères et limitées dans un
champ disciplinaire.
Ce dispositif sert
– à prévenir en anticipant sur les difficultés scolaires. (travail sur les pré-requis)
– à remédier à des difficultés légères et limitées dans un champ disciplinaire.
– à devenir élève. Voir programme 2008. Ce transversal sera mis au service du disciplinaire. (méthodologie)
– Nécessité de définir des objectifs d’apprentissage en lien avec la validation du socle commun des connaissances et des compétences.
Les Activités Pédagogiques Complémentaires permettent : - une aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages ; - une aide au travail personnel ; - la mise en œuvre d’une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le PEDT.
Nécessité de prendre en compte :
L’acceptation de l’élève et son niveau de
compréhension de l’aide qui lui est faite.
L’adhésion des parents.
Acteurs : enseignant
de la classe et du
cycle, les parents.
Cadre : la classe et le
CMC
Stages de
remise à
niveau
Des lacunes importantes en français et en
mathématiques
(lettre circulaire 1.02.08)
Nécessité de définir des objectifs
d’apprentissage à partir des évaluations
nationales pour les CM2 ou d’évaluation
d’école pour les CM1.
Nécessité de prendre en compte :
- L’acceptation de l’élève et son niveau de
compréhension de l’aide qui lui est faite.
- L’adhésion des parents.
Ce dispositif s’adresse au cours moyen sur la
base du volontariat des maîtres.
Acteurs :
enseignants,
parents.
Cadre : les écoles
60 Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – septembre 2014
*Les enseignants spécialisés et les psychologues scolaires apportent un éclairage complémentaire en fonction de leur formation spécifique.
Le soutien :
- C’est un prolongement de la différenciation faite par l’enseignant de la classe. Il s’adresse à un petit groupe
d’élèves (4 ou 5).
- Il est apporté par un enseignant non spécialisé faisant fonction sur un poste E de RASED. Cet enseignant est
membre du RASED et participe à ce titre aux réunions de synthèse de celui-ci.
Aides RASED
Des difficultés résistantes qui débordent la
seule efficience scolaire. Également,
prévenir l'apparition de la difficulté chez des
élèves dont la fragilité a été repérée.
Voir aussi PPRE2
« Les enseignants spécialisés et les
psychologues scolaires apportent leur
expertise* au sein de l'équipe enseignante.
Ils contribuent à l'observation des élèves
identifiés par l'enseignant de la classe (…), à
la définition des aides nécessaires » et
participent à la prévention.
Maître E : remédiations cognitives.
Maître G : Difficultés d’autonomie, de
comportement, de grandir…
Psychologue scolaire : Bilans, orientation,
entretiens, dimension psycho- affective des
difficultés.
Nécessité de prendre en compte :
- L’acceptation de l’élève et son niveau de
compréhension de l’aide qui lui est faite.
- L’adhésion des parents. (contrat)
Acteurs :
membres du
RASED,
enseignants,
parents.
Cadre : RASED,
classes, CMC.
PPRE
Une difficulté scolaire importante : Les
élèves qui risquent de ne pas maîtriser les
connaissances et compétences identifiées
comme indispensables par les repères du
socle commun à la fin d’un cycle relèvent
d’un PPRE. A ce titre, l’élève peut avoir
successivement, voire concomitamment de
l’aide personnalisée et de l’aide spécialisée.
Le PPRE garantit la complémentarité entre
les différentes aides.
Lorsque la difficulté est importante, les
aides sont coordonnées et évaluées dans le
cadre du PPRE ou du projet d'aide
spécialisée à l'école maternelle ou
élémentaire. Un élève maintenu fait l'objet
d'un PPRE.
BO N°31 du 31/08/2006
Le PPRE est un programme adapté aux besoins de chaque élève, il se déroule sur le temps de classe. Il est en outre modulable : son contenu et son intensité évoluent en fonction de l’élève concerné. Il est enfin temporaire : sa durée est fonction de la difficulté rencontrée par l’élève, ainsi que de ses progrès.
Il est également un plan coordonné
d'actions. Il est le cadre cohérent du
projet englobant les différentes aides
dispensées en direction de la difficulté
scolaire.
2Toute aide RASED sera donc incluse
dans un PPRE.
Acteurs : tous les intervenants
institutionnels et les parents.
Cadre : l'école et les structures
extérieures.
Accompagnement
éducatif Difficultés socio-culturelles.
Difficultés éducatives.
Dispositif ZEP
En lien avec les municipalités et le tissu associatif ainsi que les
ressources internes à l’Éducation nationale.
Sommaire
61/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
ASH : Adaptation Scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés LES 4 SECTEURS D’AIDE DANS LA NIÈVRE
secteur scolaire secteur médico-social secteur socio-éducatif secteur sanitaire
public
concerné
élèves
en difficulté scolaire élèves handicapés
enfants ou adolescents
handicapés
enfants ou adolescents
relevant d’une prise en charge sociale
et éducative
enfants ou adolescents
relevant de soins
réponses
existantes
1er
degré 1er
degré services services services
- classe ordinaire
(avec PPRE, projet individuel & redoublement si besoin)
1
+ RASED
- classe ordinaire
(avec projet personnalisé de
scolarisation)
- CLIS
- SESSAD - CMPP*
- services sociaux du
Conseil Général
(UTAMS)
- PJJ
- SERMO
- service de pédopsychiatrie
(CMP enfants)
2nd
degré 2nd
degré établissements établissements établissements
- classe ordinaire
(avec projet individuel)1
- SEGPA
- classe ordinaire ou SEGPA
(avec projet personnalisé de scolarisation)
- UPI
- IME
- ITEP
- foyers de l’enfance - maisons d'enfants - village d’enfants
(Châtillon en Bazois)
- foyers
justice
- centres hospitaliers (services
de pédiatrie
et de pédopsychiatrie)
- hôpital de jour et CATTP
(Nevers Courlis)
décision**
1er
degré
1er
& 2nd
degré
CDAPH Conseil Général ou
Justice Justice médecins-conseils
Conseil des maîtres
ou CDOEASD
2nd
degré
CDAPH Équipe éducative
ou CDOEASD
financement
Éducation Nationale
organismes
de sécurité sociale Conseil Général Justice
organismes
de sécurité sociale
1 1 cf Tableau de différenciation des aides
* Cette structure fait partie du secteur médico-social, mais concrètement elle fonctionne comme une structure du secteur sanitaire
(La décision de prise en charge est soumise aux médecins-conseils des caisses d’assurance maladie et non à la CDAPH).
** Toute ces décisions sont soumises à l'accord des responsables légaux, à l'exception des décisions judiciaires
Sommaire
62/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
TABLEAU DES AIDES POUR LES ÉLÈVES À BESOINS PARTICULIERS (EBEP) MATERNELLE
Objectifs visés Actions Proposés par… Décidés par… Accompagnés par …
Élève intellectuellement précoce (EIP)
Accélérer la scolarité de l'élève en fonction de son rythme d’apprentissage
Aménagements particuliers : modalités de travail adaptées entre cycles…
Le directeur d’école associant les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L’équipe pédagogique
Élève nouvellement arrivé en France (ENAF) Enfant du voyage
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
Actions particulières : développer les compétences langagières de manière plus intensive…
Le directeur d’école associant les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe et les enseignants du cycle de référence
Élève en difficulté
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
- Aide personnalisée - Aides du RASED - Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) - Projet individuel (aménagement de la scolarité) - Accompagnement éducatif en RRS
Le conseil des maîtres en accord avec les parents ou le responsable légal (par le biais de la demande d'intervention si aide du RASED)
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe et éventuellement les enseignants spécialisés du RASED
Élève maintenu
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
Obligation de mettre en œuvre un Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE)
Le conseil des maîtres associant les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe et les enseignants du cycle de référence
Élève en situation de handicap et/ou présentant un trouble de santé invalidant
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun, selon ses potentialités Proposer un enseignement partiellement ou totalement aménagé
Projet personnalisé de scolarisation (PPS)
L’équipe de suivi de la scolarisation (ESS) (comprenant les parents ou le responsable légal et l'enseignant référent)
La commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH)
L'enseignant de la classe et l’équipe éducative. Le projet est suivi par l’enseignant référent (ER) et l'ESS.
63/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Élève malade (atteint de troubles de la santé évoluant sur une longue période)
Poursuivre une scolarité ordinaire
Projet d’accueil individualisé (PAI) : si besoin aménagement de la scolarité ou de l'accueil
Les parents ou le responsable légal
Les parents ou le responsable légal en concertation avec le directeur d'école et le médecin scolaire ou de PMI
Le médecin scolaire ou de PMI et l'équipe éducative
TABLEAU DES AIDES POUR LES ÉLÈVES À BESOINS PARTICULIERS (EBEP) ELEMENTAIRE
Objectifs visés Actions Proposés par… Décidés par… Accompagnés par …
Élève intellectuellement précoce (EIP)
Aménager la scolarité de l'élève en fonction de son rythme d’apprentissage
Aménagements particuliers : modalités de travail adaptées entre cycles…
Le directeur d’école associant les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L’équipe pédagogique
Élève nouvellement arrivé en France (ENAF) Enfant du voyage
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
Actions particulières avec l'aide du CASNAV et / ou programme personnalisé de réussite éducative (PPRE)
Le directeur d’école en accord avec les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe, les enseignants du cycle de référence et l'enseignant du CASNAV
Élève en difficulté
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
- Aide personnalisée - Stage de remise à niveau (pour les élèves de CM) - Aides du RASED - Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) - Projet individuel (aménagement de la scolarité) - Accompagnement éducatif en RRS
Le conseil des maîtres en accord avec les parents ou le responsable légal (par le
biais de la demande d'intervention si aide du RASED)
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe et/ou les enseignants du cycle de référence et/ou les enseignants spécialisés du RASED
Sommaire
64/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Élève maintenu ou redoublant
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
Obligation de mettre en œuvre un Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE)
Le conseil des maîtres en accord avec les parents ou le responsable légal
Le directeur d’école et le conseil des maîtres
L'enseignant de la classe et/ou les enseignants du cycle de référence et/ou les enseignants spécialisés du RASED
Élève redoublant une 2ème fois
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun
Obligation de mettre en œuvre un Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE)
Le directeur de l’école à l’inspecteur de l’éducation nationale (IEN)
Le directeur d’école et le conseil des maîtres de cycle en accord avec l'IEN
L'enseignant de la classe et les enseignants du cycle de référence
Élève éprouvant des difficultés graves et durables dans sa 12ème année
Rapprocher l’élève le plus près possible des compétences et connaissances du socle commun (palier 2 et certaines du palier 3)
Aménagement de la scolarité pour préparer une orientation en SEGPA
Le directeur d’école et le conseil des maîtres en accord avec les parents ou le responsable légal
La commission départementale d’orientation (CDOEASD)
L'enseignant de la classe et les enseignants du cycle de référence
Élève présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant
Proposer un enseignement partiellement ou totalement aménagé
Projet personnalisé de scolarisation (PPS)
L’équipe de suivi de la scolarisation (ESS) (comprenant les parents ou le responsable légal et l'enseignant référent)
La commission des droits et de l’autonomie (CDAPH)
L'enseignant de la classe et l’équipe éducative Le projet est suivi par l’ER et l’ESS.
Élève malade (atteint de troubles de la santé évoluant sur une longue période)
Poursuivre une scolarité ordinaire
Projet d’accueil individualisé (PAI) : si besoin aménagement de la scolarité ou de l'accueil
Les parents ou le responsable légal
Les parents ou le responsable légal en concertation avec le directeur d'école et le médecin scolaire ou de PMI
Le médecin scolaire et l'équipe éducative
65/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Élève malade ou accidenté
Poursuivre une scolarité ordinaire
CNED et/ou interventions pédagogiques à domicile par le service aide pédagogique à domicile (SAPAD)
L’équipe éducative et/ou le médecin scolaire et/ou les parents ou le responsable légal
L’équipe pédagogique et le médecin scolaire
L’équipe pédagogique ou le CNED et/ou le SAPAD
Sommaire
66/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
LES AIDES À L’ÉCOLE, L’ASH
Tous les élèves n’apprennent ni de la même façon, ni à la même vitesse. Il est du rôle de l’enseignant d’adapter ses progressions et de différencier sa pédagogie.
La différenciation pédagogique dans la classe :
Dans le cadre des activités courantes de la classe, l’enseignant est amené à ajuster ses interventions aux aptitudes de l’élève en faisant varier :
• Le contenu de la tâche :
- exercices d’application différents
- aides pour les réponses
• L’amplitude de la tâche :
– quantité de travail plus ou moins grande
– temps accordé plus ou moins long pour sa réalisation
• La nature de la tâche :
– reprise des apprentissages
– rattrapage si l’élève a été absent
– démarches différentes à mettre en œuvre faisant appel à des supports techniques variés (utilisation des nouvelles technologies… )
• Les aides apportées :
par la présence de l’enseignant : aide à la compréhension des consignes, accompagnement dans la réalisation de la tâche, correction individualisée…
par des outils d’aide à la réalisation de la tâche : tableau de numération, dictionnaires, outils collectifs élaborés en classe
par le principe du tutorat avec des pairs
Les aides dans l’école (cf. Tableau de différenciation des aides)
L’enseignant ne doit pas rester seul face aux difficultés de ses élèves. Il est dans les attributions du Conseil de cycle que d’examiner les situations particulières. L’équipe de l’école peut mettre en place des dispositifs spécifiques ou demander l’intervention du RASED par le biais d’une demande écrite (cf. « Demande d’intervention du RASED » sur Ariane 58).
• L’élève peut être pris en charge par un autre enseignant de l’école :
dans les activités de classe de celui-ci, sur des temps bien précis et dans des disciplines bien ciblées (dans le cadre d'un projet individuel formalisé et contractualisé avec la famille)
dans les activités proposées lors d’un décloisonnement.
• L’élève peut bénéficier d’une aide personnalisée, dans la limite de 2 heures hebdomadaires, aide proposée en dehors des 24 heures de scolarisation obligatoire.
• L’élève peut bénéficier d’une aide spécialisée du RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté) si les aides déjà apportées au sein de l’école ne suffisent pas et que l’élève est en grande difficulté.
Le RASED est composé d’un psychologue scolaire, d’un enseignant spécialisé dans les aides à dominante pédagogique (« maître E ») et d’un enseignant spécialisé dans les aides à dominante rééducative (« maître G »).
67/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Dans certains RASED, il existe un « maître de soutien » qui n’est pas un enseignant spécialisé mais qui peut apporter son aide auprès d’un élève sous forme d’un soutien pédagogique.
• L’élève peut bénéficier d’un Programme Personnalisé de Réussite Éducative (PPRE), qui est un plan coordonné d’actions faisant intervenir différents professionnels autour de l’élève.
ADAPTATION SCOLAIRE ET SCOLARISATION DES ÉLÈVES HANDICAPÉS (ASH)
Les élèves en grande difficulté :
Ils peuvent être scolarisés dans une SEGPA : Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté (2nd degré). C'est une structure qui fait partie intégrante du collège avec sa spécificité d'enseignement adapté s’adressant à des élèves ayant des difficultés graves et durables et pour lesquels les remédiations antérieures n’ont pas abouti. Ils y sont orientés par la Commission Départementale d’Orientation vers les Enseignements Adaptés du Second Degré (CDOEASD).
Du fait des difficultés qu’ils ont rencontrées, ces élèves ont construit une image négative d'eux-mêmes et manquent de confiance en eux. Le problème majeur qui se pose aux enseignants est de remettre en route une dynamique de la réussite pour aider le jeune à renforcer ses connaissances et entrer, à terme, dans un processus de formation professionnelle.
Les élèves de SEGPA sont des collégiens à part entière. Les contenus proposés sont les plus proches possible des programmes du collège. Ils s’appuient sur le socle commun de connaissances et compétences et sont évalués lors du Certificat de Formation Générale (CFG). Les élèves découvrent et explorent des champs professionnels et s'engagent dans des parcours de formation pour commencer d'élaborer leur projet professionnel.
Les élèves en situation de handicap :
Plusieurs formes de scolarisation existent pour les élèves en situation de handicap. Ils sont tous orientés sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), après saisine de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) par les parents ou représentants légaux de l’élève. Ils peuvent être scolarisés :
Dans une classe ordinaire, avec éventuellement un accompagnement humain apporté par un auxiliaire de vie scolaire individuel (AVS-i) ou d'autres aides financières, matérielles ou pédagogiques
Dans une CLIS : Classe pour l’Inclusion Scolaire (1er degré) Les CLIS accueillent des élèves qui ne peuvent être scolarisés dans une classe ordinaire mais qui peuvent bénéficier, dans le cadre d’une école, d’une forme ajustée de scolarisation. Ils sont encadrés par un enseignant spécialisé qui veille à ce que chaque élève accueilli bénéficie, selon ses possibilités, de temps de scolarisation individuelle dans une classe de l’école où il pourra effectuer des apprentissages scolaires à un rythme proche de celui des autres élèves.
Dans une UPI : Unité Pédagogique d’Intégration (2nd degré) Ce dispositif accueille des élèves de 12 à 16 ans qui ne sont pas en mesure de bénéficier d’un enseignement ordinaire en collège. Ils sont encadrés par un enseignant spécialisé, coordonnateur de l’UPI, qui met en œuvre les objectifs du PPS en incluant, autant que faire se peut, des temps de scolarisation des élèves dans des classes ordinaires du collège
Dans un IME (Institut Médico-Éducatif) ou un ITEP (Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (du secteur médico-social)
L’Institut Médico-Éducatif est un établissement du secteur médico-social accueillant des enfants et des jeunes handicapés. Le projet de l'établissement comprend une prise en charge globale (thérapeutique, éducative, médicale, paramédicale, pédagogique...). Le projet pédagogique fait partie du projet d'établissement et il est mis en œuvre par un ou plusieurs enseignants, dans le cadre d'une Unité d’Enseignement (UE), sous la responsabilité du coordonnateur pédagogique de l’UE.
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68/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Le travail en équipe pluri-professionnelle permet à l'enseignant d'acquérir une connaissance fine de l'enfant ou du jeune et ainsi d'être plus efficace sur le plan scolaire. Chaque établissement possède une identité propre. Il est donc essentiel de se renseigner auprès des directeurs qui fourniront les documents utiles à la connaissance de la structure. Enseigner dans le secteur de l’ASH n’est pas différent que d’enseigner dans une école ordinaire. Il s’agit d’établir la relation pédagogique favorisant la construction des savoirs. Il est nécessaire de soigner :
la qualité de l’accueil de l’élève et de sa famille
la mise en place d’un cadre structurant et repérant
le sens donné aux apprentissages
l'estime de soi de l'élève. Des paramètres importants restent constants quelles que soient les classes ou les structures d’exercice :
Chaque élève handicapé bénéficie d'un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) mis en œuvre par l'Équipe de Suivi de la Scolarisation (ESS).
Le travail en équipe pluridisciplinaire permet de ne pas rester isolé face à ses difficultés (avec un enfant particulier, un groupe…).
La formalisation de projets individuels articulés avec le projet d’école, de cycle, de classe, d'UE, d'établissement…
La coopération étroite avec l’enseignant référent (ER)
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69/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
ÉCOLE MATERNELLE
L’ENFANT A L’ECOLE MATERNELLE
Bulletin officiel n° 32 du 3 septembre 2009 (circulaire n° 2009-098 du 17-8-2009) Guide pour l’école maternelle : http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/Maternelle/GuideMaternelle/GuideMaternelle.html
LES BESOINS DE L’ENFANT
2
A l’âge de l’école maternelle, le jeune enfant a des besoins spécifiques.
L’enseignant doit prendre en compte tout particulièrement sa vulnérabilité, tant affective
qu’intellectuelle et physiologique.
Il faut que le jeune enfant puisse se construire des repères affectifs dans un climat relationnel
bienveillant. Il trouvera stabilité et sécurité grâce à l’enseignant, l’équipe d’adultes et ses pairs.
Pour que l’enfant entre dans les apprentissages, ses besoins particuliers doivent être respectés.
L’enfant doit absolument exercer son corps, et prendre des risques contrôlés par l’enseignant, pour
se développer harmonieusement.
L’école doit lui offrir de multiples occasions de faire des expériences.
L’aménagement pensé du temps et des locaux va faciliter son entrée dans les apprentissages.
Par son désir de connaître et d’apprendre, le jeune enfant est amené à découvrir, manipuler,
observer, questionner, analyser, justifier, construire, communiquer, imaginer et créer. C’est par
toutes ces expériences qu’il commencera à conceptualiser le monde.
Peu à peu, l’enfant va s’approprier des règles de vie, acquérir des habitudes qui vont le conduire à
l’autonomie.
LES SPECIFICITES DE L’ENFANT DE 2 A 3 ANS
Circulaire n°2012-202 du 18 décembre 2013 « Scolarisation des enfants de moins de trois ans » (BO du 15 janvier 2013)
Lorsqu’il arrive à l’école maternelle pour la première fois, le très jeune enfant se trouve soumis à un
bouleversement total de ses repères et de son statut: il est immergé dans une collectivité
nombreuse où tous ont les mêmes droits. Il n’a plus la place particulière qu’il avait dans sa famille. Il
vit alors un moment difficile, mais enrichissant car il est amené à découvrir la diversité de ses
compagnons, l’imprévisibilité de leurs comportements et la difficulté de les interpréter, la
concurrence pour obtenir des jeux, les objets, l’attention des adultes etc.
Dans ce foisonnement de sollicitations nouvelles, l’enfant est obligé d’intégrer de nouveaux repères,
de prendre des initiatives, de décider seul de ce qu’il va faire, sans la présence constante des adultes.
Plus encore que dans les autres sections de l’école maternelle, l’enseignant d’une classe de « toute
petite section » doit avoir un comportement extrêmement stable, bienveillant et très patient. Il doit
porter une attention particulière à chaque enfant et veiller à son intégration harmonieuse.
Les enfants de «2 ans » accueillis à l’heure actuelle le sont dans des conditions particulières : local
spécifiquement aménagé et adapté, effectif réduit, temps de fréquentation de l’école pensé avec les
2 Source : Guide pratique à l’usage des PE débutants, IA du Loiret
70/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
familles. L’enseignant veille à organiser sa classe en coins jeux adaptés à cette tranche d’âge (coin
eau, coin manipulations de graines, coin d’expérimentations sensorielles, espace de repos, espace
moteur etc.)
Il doit penser particulièrement à l’élaboration de ses activités, à un déroulement de journée à la fois
« fluide » et « ritualisé » afin que le très jeune enfant puisse se construire des repères : nécessité de
permanence des lieux fréquentés, des adultes référents, des rythmes...
L’enseignant de cette classe doit porter très fortement son attention sur le développement de la
langue orale.
Ces très jeunes enfants sont à un stade important de construction de la langue : il importe que
l’enseignant leur offre des énoncés irréprochables, tant sur la prononciation que sur le sens, ainsi il
apporte un étayage adapté à chacun.
LES SPÉCIFICITÉS DE L’ÉCOLE MATERNELLE Guide pour l’école maternelle : http://ia58.ac-dijon.fr/Pedagogie/Maternelle/GuideMaternelle/Guide%20ecole%20maternelle%20ORGANISATION%20TEMPS%20DE%20L_ELEVE.pdf
LES MODALITES D’ACCUEIL DES ENFANTS
L’enseignant est responsable de tout enfant qui est dans l’école. Il ne faut pas le laisser seul, ni le
confier à une personne non autorisée.
Entrée : Les enfants doivent être accueillis dans la classe dix minutes avant l’heure officielle de
rentrée.
Sortie : Aucun enfant scolarisé en école maternelle n’a le droit de sortir seul de l’école. Il doit
être remis à sa famille ou à une personne dûment autorisée.
LA CLASSE : AMENAGER L’ESPACE
La classe doit être un lieu accueillant, sécurisant, confortable, stimulant et socialisant.
A l’école maternelle, tout est organisé pour que l’enfant agisse et participe.
L’espace est toujours organisé, esthétique, fonctionnel, évolutif au cours de l’année et au long du
cycle.
Certains espaces sont peu à peu aménagés avec les élèves.
Il est important de faire prendre conscience aux élèves de l’utilité et du sens de chaque espace : ce
qu’on y fait et les bonnes conditions de fonctionnement.
Chaque espace doit être producteur de sens et d’organisation.
Le matériel est choisi avec une véritable réflexion en termes d’apprentissages. Tout doit être pensé,
l’abondance n’étant pas le gage d’une richesse pédagogique.
Des coins jeux différenciés évoluent selon l’intérêt du moment et l’utilisation pédagogique souhaitée
(par exemple un coin boulangerie après une visite chez le commerçant, un coin déguisements
pendant le carnaval...). Certains objets apparaissent, disparaissent, se modulent pour soutenir
l’intérêt ; de même la décoration, esthétique et soignée, réalisée par les enfants, renforce la
spécificité des coins.
Des espaces d’activités doivent faire l’objet d’une réflexion dans l’organisation matérielle.
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71/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Exemple : l’espace peinture, suffisamment vaste et riche en outils et matériaux offre à l’enfant la
possibilité de s’exprimer en adaptant sa gestuelle.
De même le coin bibliothèque, bien éclairé, accueillant, intime, facilite la fréquentation des livres dès
le plus jeune âge.
Des tables regroupées par six ou huit, permettent l’organisation du travail de groupe. Leur
agencement se modifie selon les activités.
Le coin regroupement nécessite un emplacement privilégié, proche d’une piste graphique ainsi que
des écrits familiers et rituels. Les enfants y trouvent une installation fonctionnelle (petites chaises,
bancs, coussins, moquette...)
Pour des raisons de sécurité, l’enseignant doit pouvoir voir tous les enfants dans la classe, même si
des endroits où ces derniers peuvent s’isoler du regard de leurs pairs ont été aménagés.
Accueil, récréation, temps de repos et de sieste ou de restauration scolaire sont des temps
d’éducation.
Exemple d’aménagement d’une classe en Petite Section3
Espace
Organisation matérielle Fonctions
Espace accueil Regroupement, utilisé à différents moments de la journée.
Bien délimité : bancs + chaises en U. Chaque enfant doit être assis confortablement. Avec un plan d’affichage visible par tous : - écrits fonctionnels : liste des élèves, inscription des présents, absents ; chronologie du déroulement de la journée (photos + écrits), anniversaires, comptines... - thèmes travaillés en cours d’année : travaux, écrits, affiches...
- Se socialiser - Parler, écouter, échanger, apprendre. - Communiquer.
Espace jeux d’imitation - cuisine / chambre - garage - construction (clipo, légo, kapla, cubes....)
Le matériel est ciblé, varié et choisi pour son intérêt pédagogique.
- Observer, imiter, imaginer, reproduire, jouer, trier, ranger, enrichir son lexique et sa syntaxe.
Espace bibliothèque / lecture
Confort, calme, bon éclairage. Peu de livres en début d’année, il est complété peu à peu avec les livres lus. Livres de bonne qualité, variés, en bon état.
- Entrer en contact avec l’écrit : lire, échanger, communiquer.
Espace peinture
Plans horizontaux, verticaux, inclinés. Près d’un point d’eau. Matériel à proximité rangé fonctionnellement.
-Découvrir et utiliser la matière, l’espace, les outils, les supports, les gestes.
3Source : Débuter dans le Val-de-Marne, Une aide à la prise de fonction
72/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Espace expérimentation en fonction des projets de la classe (les cinq sens, élevages, cultures...).
Construire des règles de fonctionnement bien précises avec les élèves. Une table à hauteur des enfants avec des outils permettant l’observation : loupes, livres documentaires.....
- Exercer la curiosité. - Observer, comparer, expérimenter, échanger, communiquer, enrichir son langage. - Apprendre, responsabiliser.
Un espace polyvalent tables/chaises permettant la mise en place des activités liées aux projets de la classe : découpage, collage, modelage, puzzles, encastrements, perles, graphisme, maths, lecture.....
Trois à quatre groupes de tables Les rangements sont fonctionnels. Les lieux sont identifiés et le matériel disposé à proximité.
- Stimuler, manipuler, dessiner, déchirer, découper, reproduire, classer comparer, observer, trier, malaxer.....
Exemple d’aménagement d’une classe en Moyenne Section
Espace
Organisation matérielle Fonctions
Espace accueil Regroupement, utilisé à différents moments de la journée.
Bien délimité : bancs + chaises en U. Chaque enfant doit être assis confortablement. Avec un plan d’affichage visible par tous : - écrits fonctionnels : frise numérique calendriers, liste des prénoms, jours de la semaine… - écrits supports de lecture : textes produits par les enfants, courriers, affiches, posters…
- Se socialiser - Échanger, communiquer - Apprendre
Espace jeux - déguisement - marchande
Miroir en pied, miroirs individuels, porte-manteaux, vestiaires, accessoires variés… Meuble comptoir acheté ou fabriqué Balances, porte-monnaie, sacs, paniers, listes de courses, affiches, euros et emballages évolutifs en fonction des thèmes. Tapis de circulation, voitures, garage
- Enrichir son langage - S'exprimer à partir d'activités diverses (théâtre, mime) - Communiquer, échanger, comparer
Espace peinture
Matériel rangé fonctionnellement et accessible aux élèves Banque d'images et de reproductions
- S’approprier l’espace - Développer son expression et sa créativité - Devenir autonome - Découvrir des œuvres d’artistes
Espace graphisme
Ardoises, tableau Papier de forme, taille et texture variées Construction d’un répertoire de motifs graphiques
- S'entraîner - Enrichir, orienter, varier le geste
Espace bibliothèque
Coin lecture bien éclairé et confortable : banquettes, coussins, présentoirs, bacs... albums, livres documentaires magazines, journaux classés par type Coin écoute : 1 ou 2 tables individuelles avec magnétophone, casques ou écouteurs individuels
- Retrouver des histoires connues, se les raconter - Favoriser la lecture et les échanges - Identifier et apprendre à classer les différents types d'écrits
73/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
cassettes, CD, livrets etc. Coin image : boîte d'images : photos, cartes postales imagiers du commerce ou fabriqués par l'enseignant diapos et visionneurs
- Écouter - Enrichir son langage - Regarder - Parler - Trier, comparer et construire le concept de catégorisation
Espace nature élevage Attention aux allergies
Tables permettant la circulation et l'observation aquariums, vivariums, plantations Tableaux de responsabilité Documents et instruments en rapport avec le thème
- Découvrir, observer, comparer, connaître - Se responsabiliser
Espaces polyvalents Groupes de tables et chaises (3 ou 4) pour les activités variées, liées aux projets de classe et aux activités d'apprentissage
- Échanger, communiquer - Manipuler, observer, essayer - Apprendre…
74/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
Exemple d’aménagement d’une classe en Grande Section
Espace
Organisation matérielle Fonctions
Espace accueil Regroupement, utilisé à différents moments de la journée.
Bien délimité : bancs + chaises en U. Chaque enfant doit être assis confortablement. Avec un plan d’affichage visible par tous : - écrits fonctionnels : frise numérique calendriers, liste des prénoms, jours de la semaine… - écrits supports de lecture : textes produits par les enfants, courriers, affiches, posters…
- Se socialiser - Échanger, communiquer - Apprendre - Favoriser les séances structurées d’apprentissage et renforcer la découverte de l’écrit
Espace bibliothèque Idem MS Place de plus en plus grande de l’écrit et construction de fiches outils (référence-mémoire) avec les élèves
Idem MS - Apprendre à distinguer les différentes fonctions de l’écrit et les supports correspondants. - Accéder aux outils référents communs
Espace sciences et technologie
Idem MS Bac mobile pour ranger l’album de vie, le recueil des chants, le classeur des fiches de cuisine, celui des fiches de fabrication, l’album des fiches graphiques ou picturales, mémoires des travaux de la classe. Technologie : instruments de pesée, balance, poids, divers instruments de mesure, mécanismes à démonter, à remonter, aimants.... Des expositions temporaires Des documentaires
Idem PS & MS - Observer, découvrir, expérimenter, exercer la curiosité. - Utiliser des outils spécifiques : tableaux, graphiques, schémas
Espace Arts visuels Mise en place d’outils d’observation : tableaux, cahiers d’expériences, banques d’images...
Favoriser une entrée diversifiée dans la culture
Espaces polyvalents permettent la mise en place d’activités liées à des activités d’apprentissage structurées ou non : graphisme, écriture, maths, lecture....
Groupes de tables et chaises (3 ou 4) pour les activités variées, liées aux projets de classe et aux activités d'apprentissage Rangements fonctionnels et identification des lieux et du matériel
Toutes les activités d’apprentissage en référence aux Instructions Officielles
Espace TICE Il peut exister dès la PS
Ordinateur, imprimante, logiciels et CD-ROM Découverte de l’écrit, autonomie…
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75/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
LES RECREATIONS
A l’école maternelle, les récréations ont lieu deux fois par jour, et leur durée est de trente minutes
(habillage et déshabillage compris).
Leurs horaires sont fixés en conseil des maîtres, et doivent prendre en compte les besoins
physiologiques des enfants (fatigue, besoin de mouvement, etc. ...), et les spécificités propres à
chaque école.
Les enseignants sont responsables de la surveillance et doivent se montrer particulièrement
vigilants.
Sur le plan pédagogique, l’observation des comportements des enfants pendant les
récréations peut s’avérer extrêmement intéressant pour les connaître autrement qu’en
classe (coopération, agressivité, prise en charge d’enfants plus jeunes,...).
De même, la connaissance des comportements des enfants dans la cour permettra à
l’enseignant, si besoin, de les faire réfléchir sur les règles de sécurité à observer et sur le respect
de leurs pairs (éducation à la citoyenneté).
LA SIESTE
Elle n’a pas un caractère obligatoire même en petite section. Elle doit répondre aux besoins
physiologiques des enfants. On veillera à ce que de bonnes conditions d’hygiène et de confort soient
réunies.
LA FREQUENTATION SCOLAIRE
Dès qu’un enfant est inscrit à l’école maternelle et qu’il a effectué sa rentrée, il est très important
qu’il la fréquente aussi assidûment que possible. En effet, beaucoup d’apprentissages ne prendront
leur signification qu’au fur et à mesure du temps qui passe et en étant répétés. Ainsi l’enfant pourra
y mettre du sens. Seule une fréquentation régulière permettra à chacun de s’approprier les
apprentissages nécessaires à une scolarisation ultérieure réussie.
LA PLACE DE L’A.T.S.E.M.
L’Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles (A.T.S.E.M.) est nommé par le Maire en
accord avec le directeur.
L’ATSEM :
- contribue à la qualité de l’accueil des plus jeunes enfants, par sa présence active auprès de
ceux-ci et des maîtres
- aide le maître à dispenser les soins nécessaires, habillage, toilette, repas, collation, sieste,
sorties, activités particulières (peinture, éducation physique, cuisine, ...).
- participe, en tant que membre de l’équipe éducative, à la mise en œuvre des décisions de
cette équipe.
Tout au long de l’année, une concertation entre l’enseignant, seul responsable pédagogique de la
classe et l’A.T.S.E.M est nécessaire afin de définir les tâches de chacun ; de préciser les qualités et les
formes d’intervention auprès des enfants.
Valorisé dans ses fonctions, l’A.T.S.E.M. s’adresse aux enfants de façon indulgente et courtoise,
s’intéresse à eux avec une très grande tolérance, et parle d’eux d’une manière positive.
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76/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
L’ORGANISATION DE LA JOURNÉE L’EMPLOI DU TEMPS : QUELQUES RECOMMANDATIONS
Il est obligatoire dès l’école maternelle :
- bien placer les récréations en milieu de matinée ou d’après-midi, en fonction des impératifs
de fonctionnement (piscine, utilisation du gymnase, de la bibliothèque ...).
- Adapter la durée des séquences aux différentes sections (les capacités d’attention des jeunes
enfants sont de très courtes durées).
- Équilibrer les volumes horaires par domaines d’activités.
- Prévoir l’alternance des activités et des modes de regroupement.
- Les temps consacrés à « l’accueil, l’hygiène, la sieste» se réduiront progressivement au cours de la
scolarité au fil des sections.
LES MOMENTS DE CLASSE
Pour une bonne socialisation et scolarisation de l'enfant, l'enseignant veille à alterner différents
moments : ceux qui renvoient à son appartenance collective et ceux qu'il vit en tant qu'individu.
LES MOMENTS COLLECTIFS
Enfant Adulte
RITUELS
- L’enfant a besoin de supports visuels, de référents construits avec lui, pour l’aider à se représenter le temps passé à l’école. - Les rituels vécus régulièrement permettront véritablement de structurer le temps chez l’enfant.
- Créer des supports pour permettre de visualiser le temps qui passe :
différents types de calendriers • date du jour • événements • anniversaires • etc.
REGROUPEMENTS (langage, chants, comptines, présentation des ateliers, mise en commun, bilans…)
- Le temps de regroupement est un moment privilégié pour :
Participer à la vie sociale du groupe Entrer en communication avec l’autre (les
enfants, l’enseignant) Vivre des projets en commun
- Mener ces moments de façon dynamique - Créer la cohésion du groupe - Veiller à bien répartir les temps de parole enseignant-enfant(s), enfants entre eux. - Veiller à ce que les différents moments de regroupement rythment le déroulement de la journée et qu’ils soient en alternance avec les activités de groupe ou individuelles.
AGIR ET S’EXPRIMER AVEC SON CORPS
- L’enfant a besoin d’investir les lieux avant d’entrer dans l’activité prévue. - Le temps laissé à l’enfant pour les découvertes, les expérimentations et les tâtonnements est particulièrement nécessaire.
- Tenir compte des différents temps d’une séance d’EPS :
Préparation du matériel et installation Entrée dans l’activité Consigne Apprentissages moteurs… Retour au calme Bilan
- Adapter la durée de l’activité (âge, circonstances, possibilités, situation, contraintes) - Décomposer l’activité de l’enfant en plusieurs tâches de durée limitée (5 min)
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77/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
LES MOMENTS EN GROUPE
Enfant Adulte
- Pour l’enfant, le temps de travail ne se résume pas à l’activité proprement dite. Chaque étape de la séance est importante pour l’apprentissage visé. Elle est vécue intensément : installation, découverte de la situation, manipulation, verbalisation.
- Dans une situation porteuse de sens, prendre en compte le temps nécessaire pour chacune de ces étapes, sans oublier le temps de l’évaluation. - Veiller à harmoniser la durée des différents groupes. - Consacrer un temps à la mise en commun et à la confrontation. - Prévoir l'après-atelier pour les enfants ayant terminé leur activité avant les autres.
- L’enfant a besoin d’alternance entre les moments d’accompagnement par le maître et les temps d’autonomie.
- Planifier le temps de présence dans les différents groupes. - Laisser l’enfant entrer dans la tâche avant d’intervenir. - Privilégier la présence de l’enseignant dans les groupes consacrés à des apprentissages nouveaux, du graphisme, des activités langagières. - Ne pas oublier d’annoncer son passage dans les autres groupes.
- L’enfant de 2 à 5 ans a un potentiel d’attention et de concentration limité. Son rythme de travail n’est pas régulier.
- Rythmer les activités et, tout en suivant le déroulement prévu par l’emploi du temps, accepter de suivre les enfants lorsque le besoin s’en fait sentir (comportements, manifestations diverses).
- L’enfant a besoin de se représenter le chemin à parcourir pour l’apprentissage.
- Se donner le temps de verbaliser.
78/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
LES MOMENTS DE TRANSITION
Enfant L’enfant aura besoin de temps pour apprendre à :
Adulte L’adulte devra se donner du temps pour :
Accueil - Se séparer – s’adapter à la séparation - Reconnaître et respecter les autres - S’intéresser aux autres - Respecter les lieux - Respecter le matériel - S’exprimer - Expliquer, discuter, communiquer - Expérimenter, prendre des initiatives - Ranger
Accueil - Être disponible –être à l’écoute. - Saluer, accueillir, « reconnaître ». - Apprendre à répondre à un salut, aider les enfants qui ont besoin de se faire comprendre. - Délimiter avec les enfants le champ matériel de l’accueil, sa durée et ses règles. - Donner des règles de jeux. - Inciter les enfants à parler doucement. - Donner le goût d’une « belle » classe. - Aider les enfants à enrichir la pratique des jeux, encourager les plus craintifs à varier leurs activités. - Donner des habitudes de rangement, en donnant des repères visuels ou sonores pour marquer la fin.
Passage aux toilettes - Respecter l’intimité de l’autre - Apprendre à être autonome - Découvrir et accepter les différences
Passage aux toilettes - Faire comprendre que le grand groupe entraîne des contraintes, mais exiger que l’intimité de ceux qui le souhaitent soit respectée. - Apprendre les règles d’hygiène. - Être attentif aux remarques des enfants.
Habillage - Apprendre à s’habiller seul - Reconnaître et respecter les habits des autres
Habillage - Exiger que chacun s’implique dans son habillage. - Aider à la différenciation des vêtements de chacun.
Récréations Pour préserver la détente et la liberté d'action de l'enfant, tout en assurant sa protection, il faut réfléchir à une mise à disposition fonctionnelle des espaces et du matériel.
- Jouer avec les autres - Être libre dans un espace délimité tout en respectant les autres - Savoir ce qui est dangereux pour soi et pour les autres - Apprendre à maîtriser son corps, se dominer - Respecter les jeux des autres - Apprendre à connaître les élèves de l’école - Apprendre à aider ceux qui en ont besoin - Respecter les handicaps, les peurs - Apprendre à demander la médiation de l’adulte
- Être présent pour rappeler les règles de vie et les faire respecter. - Apprendre à différencier ce qui est « interdit » et ce qui est « dangereux ». - Empêcher les comportements dangereux. - Respecter les différences. - Rendre les enfants conscients de leurs comportements dangereux. - Veiller aux enfants fragiles, écouter, consoler, faire entendre. - Établir des relations de confiance pour que les problèmes soient signalés. - « Écouter » avant de sanctionner. - Donner la parole aux enfants «accusés».
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79/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
LES DOMAINES D’ACTIVITÉS LES PROGRAMMES
Voir le B.O. hors-série n° 3 du 19 juin 2008 « PROGRAMME DE L’ÉCOLE MATERNELLE - PETITE
SECTION, MOYENNE SECTION, GRANDE SECTION »
Extrait :
L’école maternelle a pour finalité d’aider chaque enfant, selon des démarches adaptées, à
devenir autonome et à s’approprier des connaissances et des compétences afin de réussir au
cours préparatoire les apprentissages fondamentaux. L’objectif essentiel de l’école maternelle
est l’acquisition d’un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre. À l’école
maternelle, l’enfant établit des relations avec d’autres enfants et avec des adultes. Il exerce ses
capacités motrices, sensorielles, affectives, relationnelles et intellectuelles ; il devient
progressivement un élève. Il découvre l’univers de l’écrit. En répondant aux divers besoins des
jeunes enfants qu’elle accueille, l’école maternelle soutient leur développement. Elle élargit leur
univers relationnel et leur permet de vivre des situations de jeux, de recherches, de productions
libres ou guidées, d’exercices, riches et variés, qui contribuent à enrichir la formation de leur
personnalité et leur éveil culturel. Elle laisse à chaque enfant le temps de s’accoutumer,
d’observer, d’imiter, d’exécuter, de chercher, d’essayer, en évitant que son intérêt ne s’étiole ou
qu’il ne se fatigue. Elle stimule son désir d’apprendre et multiplie les occasions de diversifier ses
expériences et d’enrichir sa compréhension. Elle s’appuie sur le besoin d’agir, sur le plaisir du
jeu, sur la curiosité et la propension naturelle à prendre modèle sur l’adulte et sur les autres, sur
la satisfaction d’avoir dépassé des difficultés et de réussir.
Les activités proposées à l’école maternelle doivent offrir de multiples occasions d’expériences
sensorielles et motrices en totale sécurité. L’organisation du temps y respecte les besoins et les
rythmes biologiques des enfants tout en permettant le bon déroulement des activités et en
facilitant leur articulation ; plus souple avec les plus petits, la gestion du temps devient plus
rigoureuse quand les enfants grandissent.
Le projet d’école est le moyen de garantir la continuité nécessaire entre l’école maternelle et
l’école élémentaire dont la grande section, classe de l’école maternelle mais aussi première
année des apprentissages fondamentaux, est la charnière. Il est conçu et mis en œuvre en
liaison avec l’école élémentaire et peut être commun aux deux écoles. La participation effective
des parents au projet d’école et plus largement à la vie de l’école est recherchée.
Le programme de l’école maternelle, sans horaire contraignant, présente les grands domaines
d’activités à aborder sur les trois années qui précèdent l’entrée dans la scolarité obligatoire ; il
fixe les objectifs à atteindre et les compétences à acquérir avant le passage à l’école
élémentaire. La mise en œuvre du programme doit prendre en compte les étapes et le rythme
du développement de l’enfant.
L’école maternelle a un rôle essentiel dans le repérage et la prévention des déficiences ou des
troubles, rôle qu’elle doit assumer pleinement, en particulier pour les troubles spécifiques du
langage.
80/ Équipe des conseillers pédagogiques de la Nièvre – juin 2013
La durée de la semaine scolaire des élèves à l'école maternelle est fixée à vingt-quatre heures.
Les apprentissages se structurent selon les domaines suivants :
S'APPROPRIER LE LANGAGE - DÉCOUVRIR L'ÉCRIT
Le langage oral est le pivot des apprentissages de l'école maternelle. Les enfants apprennent à échanger, à s'exprimer. Une attention particulière est portée à la compréhension, vis à vis des interlocuteurs, de récits de plus en plus complexes. La manipulation de la langue permet aux enfants :
-de s'approprier les règles qui régissent la structure de la phrase,
-d'acquérir du vocabulaire dans des séquences spécifiques avec l'aide de l'enseignant. Celui-ci emploie un langage très précis.
Travail sur les sons de la parole, acquisition du principe alphabétique et des gestes de l'écriture : ce sont trois activités clés qui favorisent l'apprentissage systématique de la lecture et de l'écriture qui commencera au cours préparatoire.
DEVENIR élève
L'objectif est d'apprendre à l'enfant à reconnaître : ce qui le distingue des autres, à se faire reconnaître comme personne, à vivre avec les autres dans une collectivité organisée par des règles, à comprendre ce qu'est l'école et quelle est sa place dans l'école.
Devenir élève relève d'un processus progressif qui demande à l'enseignant à la fois souplesse et rigueur.
AGIR ET S'EXPRIMER AVEC SON CORPS
L'enfant découvre les possibilités de son corps par la pratique d'activités physiques libres ou guidées, par la pratique d'activités qui comportent des règles, des activités d'expression à visée artistique. Ils acquièrent ainsi une image orientée de leur propre corps.
DÉCOUVRIR LE MONDE
À l'école maternelle, l'enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et utiliser des repères spatiaux et temporels. Il observe, il pose des questions et apprend à adopter un autre point de vue que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût du raisonnement. Il devient capable de classer, d'ordonner et de décrire, grâce au langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas). Il commence à comprendre ce qui distingue le vivant du non-vivant (matière, objets).
PERCEVOIR, SENTIR, IMAGINER, CRÉER
L'école maternelle propose une première sensibilisation artistique. Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d'objets) d'une part, la voix et l'écoute d'autre part, accroissent les possibilités sensorielles de l'enfant.
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LES APPRENTISSAGES L’un des rôles spécifiques de l’école est de permettre à l’enfant de se construire afin de trouver une
place dans la société. Cette construction passe par des apprentissages.
L’apprentissage doit être structuré, prévu, organisé, contrôlé. L’enfant doit avoir conscience qu’il
est en train d’apprendre et du but qu’il doit atteindre. Les activités sont donc à penser de telle
manière qu’elles marquent une progressivité dans les apprentissages.
Il ne s’agit donc pas de proposer de remplir des fiches d’exercices stéréotypés et dépourvus de
signification pour lui. La fiche photocopiée n’est pas une véritable situation d’apprentissage
(exercices isolés d’un contexte et sans finalité, aucune prise en compte du savoir initial de chacun).
Ce travail ne permet pas à l’enfant de mettre en relation ses connaissances et de construire un réel
savoir.
En conséquence la programmation des apprentissages et leurs évaluations sont nécessairement à
mettre en place sans jamais perdre de vue la dimension pluriannuelle du cycle.
L’école systématise ces apprentissages au travers d’une démarche pédagogique. Celle-ci
comprend un ou plusieurs objectifs, une progression, l’attente et l’obtention de résultats.
Pour préparer une séance d’apprentissage, il est nécessaire de se demander au préalable :
« Qu’est-ce que je veux que les enfants aient appris en fin de séance ? »
Dans une séance d’apprentissage, l’enseignant prévoit, observe, modifie si nécessaire, l’une ou
l’autre des composantes suivantes :
- démarche mentale de l’élève,
- consignes données et questions posées par l’enseignant,
- reformulations introduites,
- matériel ou support proposé,
- disposition des élèves,
- gestion du temps,
- situations d’apprentissage.
Après avoir déterminé précisément les objectifs de la séance, le maître organise, est à l’écoute,
sollicite et veille à ce que l’enfant trouve lui-même ses propres réponses.
LE PROJET DE CLASSE
Il s’inscrit tout à la fois dans le cadre des projets :
- d’école
- de cycle
Il constitue le point de départ de l’ensemble organisé qu’est la préparation de classe.
Il est établi le plus souvent, autour d’un projet, dans l’interdisciplinarité, pour une durée variable
mais limitée dans le temps.
On veillera d’un projet à l’autre à:
- respecter les acquis et les besoins des enfants ;
- structurer les apprentissages dans la continuité et la cohérence.
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Exemple d’un schéma de projet :
La disposition du projet importe peu, organigramme, tableau …, les informations notées restant les
mêmes.
Mise en situation apprentissages (découverte, expérimentation, entraînement, transfert)
Pour apprendre à …. compétences transversales, en maîtrise de la langue ou disciplinaires.
Une confusion entre « projet » et « thème » est souvent constatée. Il est donc nécessaire d'éclaircir
cette notion. Ci-dessous, un tableau qui met en parallèle les deux démarches pour préparer et vivre
les situations d’enseignement/apprentissage : projets et thèmes, extrait de l’ouvrage d'Anne-Marie
Gioux (Première école Premiers enjeux, Hachette Éducation, 2000, pages 174-175-176)
« Mieux que toute autre, la démarche de projet étaye la motivation des élèves » (A.M. Gioux)
INTITULE DU PROJET
(+ durée)
S'approprier le langage &
Découvrir l'écrit
Mise en situation /
Pour apprendre à ...
Devenir élève
Mise en situation /
Pour apprendre à ...
Agir et s'exprimer avec
son corps
Mise en situation /
Pour apprendre à ...
Découvrir le monde
Mise en situation /
Pour apprendre à ...
Percevoir, sentir,
imaginer, créer
Mise en situation /
Pour apprendre à ...
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La démarche de projet dans les apprentissages à l’école maternelle
Situations de mises en projet
Situations liées à un thème fédérateur
Place de l’élève dans la démarche
-élève mis en action par une motivation intrinsèque (curiosité, désir, plaisir), résultant d’un vécu immédiat : problème stimulant parce qu’il est source de valorisation, apparemment à portée de réalisation et de réussite. -le but et les moyens de la tâche sont explicites.
-exécutant dans une organisation pensée et amenée par l’enseignant, fondée sur le développement de motivations extrinsèques (accomplir ce qui est demandé, le mieux possible). -buts et moyens donnés au fur et à mesure ou implicites.
Représentation du ou des savoirs
-prévalence de la démarche. -approche permettant des liens interdisciplinaires et transdisciplinaires. -le sens (à quoi va nous servir d’aller à la poste ?) naît des questions posées sur la globalité et de la complexité des situations vécues (nous avons appris la naissance du bébé de l’ATSEM, comment lui dire que nous sommes contents ?) et suscités par les enfants (à partir d’un évènement, de matériel, etc.) -l’apprentissage est lié à des situations décidées après discussion en classe, qu’on analysera ensuite pour comprendre ce qu’on a appris grâce à elles. -les situations sont un moyen.
-prévalence de l’activité, des contenus -approche plutôt disciplinairement organisée (analytique) pour les élèves. -c’est l’adulte qui conçoit le sens global des situations offertes aux enfants (on va à la poste pour envoyer une lettre, la lettre est un des écrits à découvrir et faire produire et je vais tirer parti de la nouvelle que je viens d’apprendre). -l’apprentissage est lié à des étapes prévues par l’enseignant dans l’appropriation des compétences. -les situations sont souvent perçues comme fin en elles-mêmes.
Place de l’enseignant
Prévoit, en fonction des IO, de ses propres intuitions, des programmations de cycle et des besoins de ses élèves : -des pistes possibles pour parvenir à tel ou tel apprentissage ; -la répartition des tâches (diversité-quantité) en fonction du matériel et des buts ; -des évaluations insérées dans l’action, des re-médiations. Régule et coordonne en étant souvent observateur, reformulateur, de questions, garant des solutions trouvées. Fixe l’aboutissement (connaissances acquises, réalisations obtenues).
Prévoit, prépare, gère en cours de route, pas à pas, des cheminements et des tâches bien canalisés et progressivement ordonnés ; -pour que tout le monde passe par les mêmes activités à tour de rôle ; -pour aller du plus simple au plus difficile ; -pour aider et relancer en apportant du nouveau tout en restant dans le cadre du thème.
Relation au temps
La classe donne lieu à des apprentissages temporels spécifiques, dont la maîtrise forme un habitus culturel scolaire, structurant et rassurant : anticiper, se remémorer, passer contrat. Le projet vécu forme un cadre temporel de
On vit en classe un temps plutôt routinisé que rituel, où la ponctualité et le ponctuel sont majoritaires, rassurants : périodiquement focalisé sur un centre d’intérêt unique autour duquel gravitent toutes les réflexions et tâches, dans une succession canonique de temps forts
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référence collective, à moyen terme, dont l’échéance est fixée, connue, marquée par un temps fort : la présentation et l’évaluation des productions. C’est un chrono système lié à la tâche elle-même, aux élèves et à l’enseignant, qui permet « d’ouvrir » certains moments à d’autres rythmes, plus personnalisés, d’accélérer ou de ralentir, en planification interactive, les différentes phases de mise en œuvre.
ancrés dans la tradition (rituels culturels souvent d’origine religieuse : Noël, Pâques). C’est un chrono système lié au rythme de l’enseignant et à l’organisation matérielle de la classe en sous-groupes (ateliers), qui permet de « boucler » le programme, de faire converger de façon efficace tous les moments vers un objectif.
Relation aux autres (entre pairs)
Les échanges entre élèves sont souvent plus riches mais échappent aisément au contrôle magistral ; la forme du débat, de l’argumentation et des explications est significativement exercée. Les compétences transversales font partie intégrante des situations vécues.
Moments de communication sur l’activité, souvent médiatisés par la parole magistrale. Toutes les compétences transversales peuvent être méthodiquement travaillées au coup par coup. Les dialogues s’instaurent souvent à partir de questions-réponses fermées.
Types de tâches proposées
La réalisation du projet présente jour après jour des opportunités à saisir pour guider les apprentissages dans des voies bien précises : on est plus dans la gestion de problèmes. Le vécu du projet et la motivation du but explicite, des responsabilités de réalisations de chacun, sont les vecteurs d’une conscientisation provoquée sur la finalité des situations vécues. Ce qui est recherché est de second degré.
L’enseignant conçoit les supports les plus propices à exercer les compétences visées. La règle de redondance thématique sert de fil conducteur « de surface ». Il s’agit d’un habillage attractif pour des notions complexes ou des gestes techniques qui ne sont pas présentés aux enfants comme les moteurs réels de leur activité. Les tâches sont souvent vécues et présentées au premier degré.
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BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE
Evelyne Villard, Préparer la classe au quotidien, CRDP de Bourgogne existe pour chacun des cycles
D. Larois, E. Lhéritier, M. MacKowiak, G. Meyer, F. Pestre, Cheminement en maternelle, collection l'école au quotidien, Hachette Éducation.
Les 10 compétences professionnelles : http://www.education.gouv.fr/cid52614/menh1012598a.html Ariane 58 : www.ia58.ac-dijon.fr à consulter régulièrement Eduscol Ressources pour le premier degré : http://eduscol.education.fr/pid26178/ressources-pour-le-
premier-degre.html
Ressources pour faire la classe
Le langage à l’école maternelle
Lire au CP
Le nombre au cycle 2
Le nombre au cycle 3
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Sigles
AFPS Attestation de Formation aux Premiers Secours
ATSEM Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles
ASH Adaptation Scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés
AVS Auxiliaire de Vie Scolaire
B2i Brevet informatique et internet
BO Bulletin Officiel
CLIS Classe d’Intégration Scolaire
CMP Centre Médico Psychologique
CMPP Centre Médico Psycho-Pédagogique
COMEX Comité Exécutif
CPC Conseiller Pédagogique de Circonscription
CPD Conseiller Pédagogique Départemental
DDEN Délégué Départemental de l’Éducation Nationale
EVS Emploi Vie Scolaire
DSDEN Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale
DASEN Directeur Académique des Services Départementaux de l’Éducation Nationale
IEN Inspecteur de l’Éducation Nationale
MDPH Maison Départementale de la Personne Handicapée
PAC (Classe à) Projet Artistique et Culturel
PAI Projet d’Accueil Individualisé
PEMF Professeur des Écoles Maître Formateur
PMI Protection Maternelle Infantile
PPRE Programme Personnalisé de Réussite Éducative
PSC1 Premiers Secours Civiques niveau 1
RASED Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté
RRS Réseau de Réussite Scolaire
USEP Union Sportive de l’École Primaire
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