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Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 Rapport de synthèse Octobre 2016 Une évaluation de stratégie pays IDEV

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Les différents produits qui servent à atteindre les trois objectifs de l’évaluation indépendante

Évaluation thématique Évaluation groupée de projets

Évaluation de stratégie d’intégration

régionale

Validation et évaluation de projets

individuels (

secteur p

ublic)Évaluation d’impact

Validation et évaluation de projets

individuels (secteur privé)

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© 2016 Groupe de la Banque africaine de développement Tous droits réservés – Publié Octobre 2016

Zambie :Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Rapport de synthèse, Octobre 2016

Exclusion de responsabilitéSauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.

Le lecteur consulte cette publication à ses seuls risques. Le contenu de cette publication est présenté sans aucune sorte de garantie, ni expresse ni implicite, notamment en ce qui concerne la qualité marchande de l’information, son utilité à telle ou telle fin et la non-violation de droits de tierce-parties. En particulier, la Banque n’offre aucune garantie et ne fait aucune déclaration quant à l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « actualisé » des éléments du contenu. La Banque ne peut, en aucun cas, notamment en cas de négligence, être tenue pour responsable d’un préjudice ou dommage, d’une obligation ou d’une dépense dont on ferait valoir qu’ils sont consécutifs à l’utilisation de cette publication ou au recours à son contenu.

Cette publication peut contenir des avis, opinions et déclarations provenant de diverses sources d’information et fournisseurs de contenu. La Banque n’affirme ni ne se porte garante de l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « à jour » d’aucun d’entre eux ni d’aucun autre élément d’information provenant d’une source d’information quelconque ou d’un fournisseur de contenu, ni d’une autre personne ou entité quelle qu’elle soit. Le lecteur s’en sert à ses propres risques.

À propos de la BADLe Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. À cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.

À propos de l'Évaluation Indépendante du Développement (IDEV)L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.

Évaluation indépendante du développement (IDEV)Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél : +225 20 26 20 41Courriel : [email protected]

Conception graphique : CRÉON – www.creondesign.netLangue originale : Anglais – Traduction : Département des services linguistiques de la BAD

REMERCIEMENTS

Chef de projet Madhusoodhanan Mampuzhasseril, Chargé d’évaluation principal

Membres de l’équipe Erika Maclaughlin, Consultante, Foday Turay, Chargé d’évaluation en chef, Latefa Camara, Consultante, James Sackey, Consultant

Consultants AGRER S.A. - N.V., Belgique. Paolo Liebl Von Schirach, Chef d’équipe, Membres de l’équipe : Baptiste Forquy, Habtom Asmelash, Bernd Drechsler, John Murphy, Charles Haanyika, Vikramdityasing Bissoonauthsing

Pair réviseur externe Bruce Murray, ancien Directeur général, Département de l’évaluation des opérations, Banque asiatique de développement

Chargés de la gestion de connaissances Jayne Musumba, Chargée de la gestion des connaissances principaleJerry Lemogo, Consultant junior, Communication et gestion des connaissances

Remerciements spéciaux Agence norvégienne de coopération au développement (Norad)

Chef de division Samer Hachem

Évaluateur général Rakesh Nangia

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Remerciements iiSigles et Abréviations vRésumé analytique 1Réponse de la Direction 11

Introduction 26

Contexte 27Contexte économique 27Contexte social 28Défis sur le plan du développement 29

Aperçu des stratégies et du portefeuille pays de la Banque 31Aperçu des priorités stratégiques 31Portefeuille de projets 31

Approche et méthodologie de l’évaluation 35Enjeux et portée de l’évaluation 35Méthodologie et sources de données 35

Constatations de l’évaluation 36Pertinence 36Efficacité 39Efficience 55Durabilité 59Thèmes transversaux 64Qualité à l’entrée 67Supervision 72Effet de levier et cofinancement 72

Conclusions et recommandations 75Annexes 81

Table des matières

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Table des matières

Liste des graphiquesGraphique 1 Nombre d’opérations et montant approuvé (2002–2015) 32Graphique 2 Nombre d’opérations et montants pour les différents secteurs (2002–2015) 33Graphique 3 Notes attribuées à la Zambie au titre de l’Indice de perception de la corruption

(sur la période 2007-2015) 44Graphique 4 Notes attribuées à la Zambie au titre de l’EPIP - Responsabilisation,

transparence et corruption (2007–2015) 44Graphique 5 Indicateurs de la facilité dans la pratique des affaires (nombre de jours) 46Graphique 6 Nombre de nouvelles entreprises enregistrées au cours de la période

de 2007 à 2015 50Graphique 7 Crédit intérieur au secteur privé (en % du PIB) entre 2006 et 2014 51Graphique 8 Accès à une source d’eau et à des systèmes améliorés d’alimentation en eau 53Graphique 9 Ratios de décaissement – Zambie et Groupe de la Banque (2008–2014) 58

Liste des tableauxTableau 1 Notation de la pertinence 36Tableau 2 Notation de l’efficacité 39Tableau 3 Notes de l’EPIP - Passation des marchés et audit externe 45Tableau 4 Progrès réalisés au titre des principaux indicateurs PEFA 47Tableau 5 Produits de savoir prévus et effectivement livrés 49Tableau 6 Progrès réalisés, au regard d’indicateurs macroéconomiques choisis 52Tableau 7 Progrès réalisés au titre d’indicateurs choisis de santé

et d’éducation (2002-2004) 54Tableau 8 Notation de l’efficience 55Tableau 9 Notation de la durabilité 59Tableau 10 Niveaux des tarifs à l’échelle régionale 62Tableau 11 Notation des thèmes transversaux 64Tableau 12 Sélectivité opérationnelle dans les DSP de la Zambie 69

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vSigles et Abréviations

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Sigles et Abréviations

AAE Accord d’achat d’électricité

ABRP Appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté

ADPP Appui au développement de personne à personne

AEA Approvisionnement en eau et assainissement

AT Assistance technique

BAD Banque africaine de développement

CAD Comité d’aide au développement

CEDR Evaluation globale des résultats de la Banque au plan du développement

CEP Cadre d’évaluation de la performance

CETZAM Christian Enterprise Trust of Zambia

CUT Compte unique du Trésor

CWMIP Projet d’amélioration de la gestion de l’eau au niveau communautaire

DSP Document de stratégie pays

EPC Ingénierie, fourniture des équipements et construction

EPIP Evaluation des politiques et institutions du pays

ERB Conseil de régulation de l’énergie

FAD Fonds africain de développement

FGPC Facilité de garantie partielle des risques

FMI Fonds monétaire international

FNDP Cinquième Plan national de développement

GRZ Gouvernement de la République de Zambie

IF Intermédiaire financier

IFMIS Système intégré d’information sur la gestion financière

ITPC Itezhi-Tezhi Power Corporation

JICA Agence japonaise pour la coopération internationale

MoFNP Ministère des Finances et de la Planification nationale (de la Zambie)

MPSA Ministères, provinces et institutions en charge des dépenses

MPME Micro, petites et moyennes entreprises

NRWSSP Projet national d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural

OAG Bureau du procureur général

OCDE Organisation pour la coopération et le développement économiques

OD Objectif de développement

OMS Organisation mondiale de la Santé

PEFA Evaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière

PEMFA Gestion des dépenses publiques et responsabilité financière

PGES Plan de gestion environnementale et sociale

PIB Produit intérieur brut

PME Petites et moyennes entreprises

PNB Produit national brut

PPTE Pays pauvre très endetté

PPP Partenariat public-privé

PRODAP Projet d’appui au Programme de développement régional intégré du Lac Tanganyika

RADSP Rapport d’achèvement du DSP

RDA Agence de développement des routes

RHS Ressources humaines pour la santé

SACZ Stratégie d’aide conjointe à la Zambie

SIP Projet d’irrigation de petites exploitations agricoles

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vi Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

SNDP Sixième Plan national de développement

TIC Technologies de l’information et de la communication

UC Unité de compte (de la Banque africaine de développement)

USD Dollar des Etats-Unis

XSR Rapport détaillé de supervision du projet

ZANACO Zambia National Commercial Bank Plc.

ZCCM Zambia Consolidated Copper Mines

ZESCO Zambia Electricity Supply Corporation

ZMFO Bureau extérieur (de la Banque africaine de développement) en Zambie

ZMW Kwacha zambien

ZPPA Agence zambienne des marchés publics

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Ce rapport présente succinctement les constatations, conclusions et recommandations de l’évaluation des stratégies et du programme pays de la Banque en Tanzanie pour la période de 2002 à 2015. L’évaluation a été conduite pour guider la préparation de la stratégie pays pour la Zambie qui doit couvrir la période de 2016 à 2020, ainsi que pour contribuer à l’évaluation globale des résultats de la Banque au plan du développement à conduire par IDEV. Elle vise à déterminer les niveaux de pertinence et de performance des interventions stratégiques de la Banque en Zambie, en plus de recenser les constatations, conclusions et recommandations devant guider les stratégies et les opérations à l’avenir.

Stratégies pays pour la Zambie. L’évaluation couvre trois documents de stratégie pays (DSP), à savoir le DSP pour la période 2002–2004, prorogé jusqu’en 2006 ; la stratégie d’aide conjointe à la Zambie (SACZ) et le DSP pour la période 2011–2015. Le DSP pour la période 2002–2004 était axé sur le développement de l’agriculture, l’accès aux installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et la promotion du bien-être de l’enfant. Au titre de la SACZ, il a été décidé de mettre l’accent sur le développement des infrastructures en vue de soutenir le développement du secteur de l’agriculture, ainsi que sur la promotion de la responsabilisation et de la transparence dans la gestion des ressources publiques, à travers l’appui budgétaire général. S’agissant du DSP pour la période 2011–2015, il y a eu un changement dans les priorités de la Banque, changement caractérisé par le plus grand accent mis sur l’intégration régionale dans le développement des infrastructures, et notamment des infrastructures de transport et d’électricité. En fait, les opérations d’appui aux

réformes mises en œuvre par la Banque ont évolué pour cibler la réforme de la réglementation du secteur privé en vue d’élargir l’accès aux financements.

Portefeuille. Au cours de la période de 2002 à 2015, la Banque a approuvé globalement 43 opérations d’un montant total de 947,84 millions d’UC, les annulations n’étant pas prises en compte. Le portefeuille des projets sous revue comprend 34 projets, quatre études, trois opérations d’urgence et deux dons d’assistance technique. En plus de ces opérations nationales, il y avait 19 opérations multinationales d’un montant de 373,25 millions d’UC, opérations couvrant à divers degrés la Zambie. L’évaluation a porté essentiellement sur les projets nationaux et n’a tenu compte des projets régionaux que lorsque ceux-ci avaient une composante nationale tangible. Au fil des années, le portefeuille s’est accru, en termes de nombres et de montants engagés. L’appui de la Banque, en termes de valeur, a principalement ciblé les secteurs des transports, de l’électricité, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, et de l’agriculture (à hauteur de 31,7 %, 19,3 %, 14,3 % et 10,9 %, respectivement).

Constatations de l’évaluation

Pertinence

La pertinence a été jugée satisfaisante. Les DSP de la Banque étaient alignés sur les plans nationaux de développement de la Zambie, tout comme les priorités opérationnelles de la Banque correspondaient aux priorités zambiennes en matière de développement. La preuve de cet alignement est l'appui budgétaire visant à soutenir

Résumé analytique

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2 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

la transparence et la responsabilisation sur le plan financier et budgétaire, conformément à la mise à jour du DSP pour la période 2005-2006. La SACZ a tenu compte de l’accent mis par le Gouvernement de la République de Zambie (GRZ) sur la gouvernance, conformément à son Sixième Plan national de développement (SNDP). Les interventions ciblant l’amélioration de la gouvernance économique et financière sont alignées sur la Vision de la Zambie à l’horizon 2030 ainsi que sur le SNDP.

L’alignement des projets sur les stratégies pays a été jugé satisfaisant dans l’ensemble. Toutefois, l’alignement des opérations du secteur privé, en dépit du ciblage de la création d’emplois et du développement économique au titre du DSP pour la période 2002–2004 et de la SACZ pour la période 2007–2010, a été limité par la pratique de l’identification des opérations « selon une approche opportuniste ». Cependant, les opérations du secteur privé étaient mieux alignées au titre du DSP pour la période 2011–2015. Par contre, les projets ciblant le secteur social ne tenaient pas systématiquement compte des priorités des DSP. Le DSP pour la période 2002–2004 ciblait certes l’élargissement de l’accès aux services de base, mais cet objectif n’a été explicité qu’en termes d’infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement, sans couvrir les secteurs de la santé et de l’éducation. Bien que l’appui à la formation professionnelle et au développement des compétences n’ait pas été explicitement retenu en tant priorité opérationnelle dans le DSP pour la période 2011–2015, l’appui au Projet d’éducation dans les domaines des sciences et des technologies a été retenu dans le cadre logique du DSP, en tant que moyen pour combler les déficits de compétences et réduire les barrières limitant le développement du secteur privé.

A quelques exceptions près, l’alignement des projets sur les besoins des bénéficiaires a été jugé satisfaisant. S’il est vrai que les projets multisectoriels et les projets ciblant les secteurs

de l’électricité, du social et des transports ont contribué à atténuer les problèmes qui entravent le développement aussi bien au niveau national qu’au niveau régional, il n’en demeure pas moins que les projets ciblant les secteurs de l’agriculture et de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement ont aussi tenu compte des besoins de groupes bénéficiaires spécifiques. Les projets du secteur privé étaient bien alignés sur les besoins des sociétés et des intermédiaires financiers ciblés, même s’ils ne couvraient pas systématiquement les besoins des PME.

Efficacité

Dans l’ensemble, les progrès réalisés sont jugés modérément insatisfaisants. Les produits des projets au niveau sectoriel sont en effet modérément satisfaisants, jusqu’à 78 % des produits attendus étant effectivement obtenus. Toutefois, s’agissant des effets, ceux-ci sont modérément insatisfaisants, leur taux ne s’établissant qu’à 67 %.

Tous les projets en cours ciblant le secteur des transports ont connu des retards considérables dans leur exécution, ce qui n’a pas permis d’obtenir en temps voulu les produits attendus. A la fin de septembre 2015, les travaux physiques n’avaient été exécutés qu’à hauteur d’environ 50 % pour le Projet du corridor de Nacala, alors que 95 % du temps du calendrier initialement prévu s’était déjà écoulé. Pour sa part, le Projet du pont de Kazungula a connu des retards imputables à des problèmes liés à la passation des marchés. A la fin de la période couverte par l’évaluation, une proportion de tout juste 0,98 % des fonds destinés à ce projet avait déjà été décaissée, et ce 41 mois après son approbation. Cependant, ces différents projets aboutiront très probablement aux effets attendus.

Dans l’ensemble, 80 % des projets ciblant le secteur de l’électricité ont abouti aux résultats

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escomptés. A la suite du caractère infructueux du processus de passation des marchés, des progrès n’ont guère été enregistrés dans la conduite de l’étude prévue sur le coût des services, étude qui devait pourtant guider la réforme du secteur de l’électricité. Cependant, au nombre des effets effectivement obtenus, l’on pourrait citer les suivants : a) une capacité de production d’électricité additionnelle de 120 MW ; b) la création d’emplois pour des membres des communautés locales, même s’il s’agit d’emplois temporaires, au regard des compétences requises pour des emplois plus permanents ; et c) l’élargissement de l’accès aux infrastructures de base, avec à la clé la promotion du développement du secteur privé.

L’obtention effective des produits des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement a été jugée satisfaisante, à un niveau de 90 % pour tous les projets. Pour ce qui est des effets, l’on pourrait citer les suivants : a) l’élargissement de l’accès à des sources d’eau pour plus de 1 500 000 personnes ; b) l’augmentation du nombre d’heures de service pour passer de cinq heures par jour à 16 heures par jour pour le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana, et à 22 heures pour le Projet des huit centres d’approvisionnement en eau et d’assainissement ; et c) la réduction des maladies d’origine hydrique, les zones du Projet de Nkana et du Projet des huit centres signalant des taux de recul des cas de diarrhée et de dysenterie de l’ordre de 43 % et de 48 %, respectivement, ainsi que la réduction de l’incidence de la diarrhée dans les provinces du Nord et de Luapula pour tomber de 50 % à 35 %, à la faveur des interventions au titre du Projet national d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural (NRWSSP).

La majorité des opérations de la Banque ciblant le secteur de l’agriculture n’ont pas pleinement abouti aux produits attendus, et seuls des progrès limités ont été réalisés pour ce qui est de l’obtention effective des effets attendus. Cependant, quelques

progrès ont été enregistrés dans les efforts pour accroître les revenus des agriculteurs, élargir l’accès aux marchés et promouvoir davantage le recours à des méthodes améliorées d’irrigation.

Le Programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP) comprend un important volet social, en plus des réformes ciblant la gestion des finances publiques et la règlementation du secteur privé. L’effectivité des produits de l’ABRP a été jugée d’un niveau satisfaisant, en termes de mise en œuvre des réformes et mécanismes de déclenchement identifiés. Toutefois, le niveau de réalisation est plus modeste pour ce qui est des produits liés à la gestion des finances publiques, y compris la mise en œuvre du Système intégré d’information sur la gestion financière (IFMIS) et de celui du Compte unique du Trésor (CUT). S’agissant des effets, des progrès ont été réalisés dans le renforcement de l’obligation de rendre compte et de la transparence, dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan national de lutte contre la corruption, à la faveur de la mise en œuvre du Plan national de lutte contre la corruption et de l’élargissement de la couverture de l’audit externe. L’Agence zambienne des marchés publics (ZPPA) a été dotée d’une plus grande autonomie pour ce qui est des fonctions de contrôle, mais il faut d’autres changements encore, étant donné qu’il n’y a toujours pas de mécanisme impartial d’examen des griefs et qu’il y a encore des irrégularités liées au manque de maîtrise des lignes directrices pertinentes. Les réformes de la réglementation du secteur privé ont permis de réduire considérablement le coût de la pratique des affaires. Il y a également eu des améliorations dans l’accès à l’éducation et aux services de santé, avec à la clé une augmentation des accouchements assistés par un personnel médical compétent et des améliorations dans les taux enseignant/élèves. Toutefois, les progrès dans le renforcement de la crédibilité et de l’exécution du budget sont restés plutôt limités, des irrégularités étant signalées dans le respect des engagements, tout comme des faiblesses dans le respect de la règlementation.

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Enfin, environ 87 % des produits attendus des projets du secteur privé ont été effectivement obtenus. La performance à cet égard est d’un niveau certes mitigé, mais elle est largement positive. Des effets positifs ont en effet été obtenus dans les domaines des recettes publiques, de la création d’emplois et de l’accès aux services et infrastructures de base. Les réalisations ont toutefois été en-deçà des attentes pour ce qui est de la rentabilité des entreprises appuyées par la Banque (telles que la Mine de Lumwana) ainsi que des améliorations dans le domaine des financements.

Depuis la création de son Bureau extérieur en Tanzanie (ZMFO), la Banque participe efficacement au dialogue sur les politiques avec le Gouvernement de la République de Zambie (GRZ). Depuis 2006, la Banque participe activement aux efforts de coordination des bailleurs de fonds intervenant dans ce pays, assurant même la présidence de la Troïka des groupes de partenaires au développement en 2012 et dirigeant également à divers moments les groupes de travail dans les secteurs de l’agriculture, des transports et de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement au cours de la période de 2011 à 2015. La Banque est par ailleurs un éminent partenaire du groupe de travail pour le dialogue sur le Cadre d’évaluation de la performance (CEP) au titre de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, sans compter qu’elle a des liens privilégiés avec le GRZ pour ce qui est du dialogue sur les politiques.

La livraison des produits de savoir s’est intensifiée au cours de la période couverte par l’évaluation, et ZMFO a utilisé les études conduites pour guider et appuyer le dialogue sur les politiques, engageant à ce titre en 2012 un dialogue de haut niveau sur les politiques dans le domaine de l’emploi des jeunes, en plus d’abriter un séminaire sur les emplois et la croissance en 2014. Les activités de production de savoir, sous forme d’études, ont permis d’apporter une valeur ajoutée aux opérations de la Banque.

Au niveau plus global de la stratégie pays, les interventions de la Banque ont apporté une contribution évidente à l’instauration d’un environnement plus propice pour les affaires et à l’élargissement de l’accès aux infrastructures et services de base. Toutefois, les progrès dans le renforcement de la gestion des finances publiques et la promotion de la productivité et de la diversification ont plutôt été limités.

Les interventions de la Banque ciblant le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, le secteur de l’énergie et le secteur social ont aussi apporté une contribution évidente à l’élargissement de l’accès aux services de base. Les tendances nationales dans l’accès à des installations améliorées d’approvisionnement en eau et  d’assainissement ont été positives, le pourcentage des Zambiens ayant effectivement accès à une source d’eau améliorée passant de 55 % en 2002 à 65 % en 2014. Par contre, le taux d’élargissement de l’accès à des installations d’assainissement améliorées est plutôt resté faible. Les projets achevés de la Banque ciblant le secteur de l’eau ont bénéficié à plus de 1,5 million de personnes. S’agissant de l’accès à l’électricité, la Banque a permis d'accroître la capacité de génération installée de 120 MW en Zambie. À travers le Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi. Des progrès ont également été enregistrés pour ce qui est des effets dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Par ailleurs, la Banque s’est attelée à promouvoir la croissance économique et à réduire la pauvreté, à travers la promotion de la productivité agricole et du commerce. Les exportations de produits agricoles ont certes augmenté dans l’ensemble, mais peu de progrès ont été enregistrés dans la diversification de ces produits. Les exportations de produits agricoles, en tant que part des exportations totales, ont été ramenées d’un niveau de 11,54 % en 2002 à 7,49  % en 2014, en dépit d’une

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augmentation en termes absolus. Par ailleurs, il y a des données attestant d’une augmentation des superficies sous culture, ainsi que de l’utilisation de techniques d’irrigation améliorées. Au cours de la période de 2008 à 2012, les superficies totales sous culture ont augmenté de 16 %, tout comme les zones irriguées dans le pays au cours de la période de 2001 à 2011, à hauteur de 7 %, ce qui donne à penser à des gains en matière de productivité agricole. Toutefois, les bases factuelles concernant la diversification de l’agriculture, au-delà de la production de maïs à laquelle le GRZ accorde la priorité, sont limitées.

Les interventions de la Banque visaient à promouvoir l’amélioration du climat des affaires, en termes de facilitation de la pratique des affaires, d’accès aux financements et de développement des entreprises. L’indice de facilité dans la pratique des affaires s’est amélioré, passant de 92 en 2006 à 83 en 2014. S’agissant du taux d’accès aux financements, au regard du crédit intérieur au secteur privé, en tant que pourcentage du PIB, il est passé de 10,2 % en 2007 à 17,2 % en 2013, même si la contribution de la Banque dans ce domaine a été modeste. La Banque n’a pas pu saisir cette occasion pour appuyer les initiatives de responsabilisation institutionnelle et sociale de l’Itezhi-Tezhi Power Corporation et de la Barrick, initiatives qui auraient pourtant renforcé l’impact des investissements de la Banque.

Enfin, au cours de la période de 2006 à 2011, les efforts de la Banque visant à renforcer la gestion macroéconomique, à travers l’appui budgétaire général, semblent avoir contribué à la réduction de la dette publique et des déficits budgétaires. Toutefois, en 2014, la dette publique globale a augmenté, atteignant un niveau de 35,1 % du PIB. De même, les déficits annuels sont revenus aux niveaux de 2004, s’établissant à 10,6 %. Par ailleurs, les dépenses annuelles au titre des salaires constituaient une part croissante du PIB et avaient enregistré, en termes

bruts, une croissance de plus de 400 %, passant de 2 968 milliards de ZMW en 2006 à 11 897 milliards de ZMW en 2014. Ces changements sont intervenus parallèlement à une baisse des notes au titre des indices de gouvernance financière, y compris les notes au titre de l’EPIP, pour ce qui est de la politique budgétaire et de la politique de la dette, qui sont tombées de 4,5 en 2009 à 3,0 en 2015.

Efficience

L’efficience du portefeuille de la Banque est jugée insatisfaisante, en raison des sérieux problèmes liés au respect des délais et aux taux de décaissement qui étaient systématiquement en dessous de la moyenne à l’échelle de la Banque.

Les projets achevés de la Banque ont connu des retards de huit mois en moyenne pour chaque année prévue d’exécution de ces projets. Plusieurs facteurs expliquent ces retards, y compris les problèmes liés à la conception des projets, les retards dans la satisfaction des conditions requises, la complexité des projets cofinancés et les retards dans la passation des marchés. Les problèmes liés à la conception des projets au niveau de la Banque portaient généralement sur la sous-estimation des coûts, avec comme conséquence l’exécution incomplète de certaines composantes, sinon des coûts additionnels, sans compter le temps nécessaire pour revoir la conception technique. En effet, les retards dans la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement ont été un problème récurrent. Le retard moyen pour l’entrée en vigueur de l’accord de prêt s’établissait à 13 mois, et celui pour le premier décaissement à cinq mois. Cependant, le délai moyen entre l’approbation et le premier décaissement a été réduit ces derniers temps, tombant de 16 mois en 2011 à 12 mois en 2014. De tels retards ont de sérieuses implications pour les opérations du secteur privé dans le cadre desquelles la Banque

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ne lance les missions de supervision qu’après le premier décaissement. La viabilité financière de l’emprunteur peut se détériorer, sans que la Banque connaisse les risques connexes. La complexité des projets cofinancés est reflétée en partie par l’incompatibilité entre le processus d’approbation de la Banque pour les opérations du secteur privé et celles du secteur public, ce qui a été exacerbé par les retards indus dans le rapprochement des modalités de prêt des différents partenaires au développement. Enfin, les retards dans la passation des marchés s’expliquaient par les faibles capacités en la matière au niveau des ministères concernés, ainsi que par les lourdeurs des processus internes d’approbation au sein de l’administration. Il y a également à cet égard l’exigence que tous les contrats soient approuvés par le Bureau du procureur général (OAG) qui ne parvient pas à viser en temps voulu tous les contrats, en raison de contraintes en termes de ressources.

Au cours de la période couverte par l’évaluation, le taux global de décaissement a augmenté, passant de 83 % pour la période du DSP 2002–2004 à 96 % pour la période de la SACZ 2007–2010, puis à 93 % pour la période du DSP 2011–2015. En 2008, le taux de décaissement pour la Zambie a légèrement baissé pour s’établir en-dessous de la moyenne de la Banque, mais il y a eu des améliorations ces derniers temps. Selon les calculs disponibles, dans les rapports d’achèvement de projets, le ratio entre le TREI ex-post et ex-ante s’établissait en moyenne à 0,96, ce qui atteste du fait que les projets n’étaient pas loin de parvenir aux taux de rentabilité attendus.

Durabilité

La durabilité des résultats des projets de la Banque a été jugée modérément insatisfaisante, à des degrés divers selon les secteurs, tel qu’indiqué ci-dessous :

❙ Les projets ciblant le secteur des transports comportent des risques liés aux capacités en

matière de viabilité financière et aux capacités institutionnelles nécessaires pour garantir la durabilité des résultats. Les risques institutionnels sont liés à des problèmes de gestion tels que la surfacturation et les irrégularités dans la gestion des marchés.

❙ S’agissant de la durabilité, le tout premier souci au sujet du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi a été la viabilité financière de ce projet, au regard des tarifs d’électricité en vigueur en Zambie qui continuent de baisser pour tomber à des niveaux ne permettant pas de recouvrer les coûts.

❙ Les projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont tiré parti du recours à des solutions techniques simplifiées et uniformes qui ont permis de réduire le coût et la complexité de l’entretien. Toutefois, dans certains cas, ces projets ont été confrontés à la nécessité de garantir la viabilité financière des opérations et de réduire les déperditions d’eau.

❙ Les principaux risques liés à la viabilité des projets ciblant l’agriculture portent sur la viabilité institutionnelle, l’appropriation par les bénéficiaires et les chocs exogènes.

❙ La durabilité limitée des résultats du Programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté de la Banque s’explique par les risques liés aux capacités institutionnelles et le niveau insuffisant d’appropriation par les pouvoirs publics.

❙ Enfin, la durabilité des projets du secteur privé a été limitée par les changements fréquents ainsi que par la rentabilité variable des institutions ciblées.

Thèmes transversaux

La couverture de la dimension genre au cours des périodes des DSP a été jugée modérément insatisfaisante, avec une identification inégale

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des problèmes limitant un développement tenant compte de la dimension genre et un petit nombre d’interventions ciblant les questions de genre. Cependant, la dimension genre a été prise en compte dans la conception de la majorité des projets, à travers l’identification des opportunités de création d’emplois et de génération de revenus pour les femmes. Dans certains cas, les efforts de promotion des activités génératrices de revenus pour les femmes ont été limités, parce que de tels efforts n’étaient pas couverts dans la conception des projets, tandis que d’autres projets n’ont pas du tout tenu compte de cet aspect.

La couverture de la croissance inclusive et de la durabilité environnementale a été jugée modérément insatisfaisante, mais elle a été explicitement ciblée dans le DSP pour la période 2002–2004, et dans une moindre mesure dans les DSP subséquents. Les thèmes de la croissance inclusive et de la croissance verte ont été intégrés dans le portefeuille, à travers la promotion d’investissements tenant compte des considérations sociales et environnementales, ainsi qu’à travers la réduction des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. Dans l’ensemble, la prise en compte de la croissance inclusive et de la croissance verte dans le portefeuille des projets a été jugée modérément satisfaisante.

Effet de levier et cofinancement

Environ 55 % des projets approuvés sont cofinancés par les partenaires. Par ailleurs, le rapport d’achèvement du DSP de 2015 fait observer qu’au cours de la période couverte, la Banque a réussi à attirer des cofinancements à hauteur de 220 % de l’allocation FAD initiale. S’agissant de la mobilisation des fonds, la Banque a joué un rôle de chef de file pour trois projets spécifiques, à savoir le Projet de production et de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi, le Projet de la route du corridor de Nacala et le Projet du pont de Kazungula. Par le biais de ces

projets, la Banque a également réussi à attirer des cofinancements de bailleurs de fonds émergents tels que l’India EximBank, la Development Bank of Southern Africa et le Fonds de l’OPEP pour le développement international.

Gestion axée sur les résultats

Tous les DSP étaient fondés sur des analyses robustes du contexte politique, du contexte macroéconomique, des dimensions de la pauvreté, des stratégies nationales de développement et des problèmes limitant la croissance dans le cadre des projets de la Banque. La maîtrise du contexte du pays a été sous-tendue par les consultations menées pour guider la conception des DSP. Toutefois, la clarté et le réalisme de la logique de l’intervention pour les DSP de la Banque sont restés d’un niveau relativement faible jusqu’au DSP pour la période 2011-2015. En dépit du fait que les activités étaient entreprises dans une large gamme de secteurs, la stratégie de la Banque a pu devenir plus cohérente, dans la mesure où les projets ciblant un éventail de secteurs appuient maintenant l’obtention d’un nombre plus limité de résultats stratégiques.

Les faiblesses dans la conception des projets portaient sur les domaines suivants : a) le manque de réalisme dans l’établissement des résultats attendus, au regard de la portée et de la conception des projets ; et b) le manque de clarté dans la logique d’intervention, y compris la confusion entre les produits et les réalisations des projets ainsi que le réalisme dans la conception des projets, au regard de la qualité des études de faisabilité sous-tendant la conception. Cette situation a conduit à une sous-estimation du coût des projets et des délais d’exécution, ainsi qu’à des problèmes dans la conception des projets.

La fréquence des missions de supervision a augmenté au cours de la période couverte par l’évaluation. Une revue du portefeuille a montré qu’au cours

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de la période de 2002–2004, les projets étaient supervisés, en moyenne, une fois tous les deux ans. La rétroaction émanant des gouvernements, à la suite des missions de supervision dépêchées par la Banque, montre que la qualité de l’interaction avec la Banque s’est améliorée au fil des ans, à la faveur de la création des bureaux extérieurs.

Évaluation globale

Au regard des constatations ci-dessus, la performance globale des DSP et du programme de la Banque pour la Zambie sur la période de 2002 à 2015 a été modérément insatisfaisante, tel qu’indiqué dans le tableau ci-dessous :

Critère NotePertinence

❙ Alignement des DSP sur les plans nationaux de développement Satisfaisant

❙ Alignement du portefeuille des projets sur les DSP Satisfaisant

❙ Alignement des projets sur les besoins des bénéficiaires Satisfaisant

Note au titre de la pertinence Satisfaisant Efficacité

❙ Livraison des produits des projets Modérément satisfaisant

❙ Obtention des effets Modérément insatisfaisant

Note au titre de l’efficacité Modérément insatisfaisantEfficience

❙ Respect des délais dans l’exécution des projets Insatisfaisant

❙ Performance économique et financière Modérément insatisfaisant

Note au titre de l’efficience InsatisfaisantDurabilité

❙ Secteur privé Modérément insatisfaisant

❙ Secteur de l’électricité Modérément insatisfaisant

❙ Secteur de l’agriculture Modérément insatisfaisant

❙ Multisecteur Insatisfaisant

❙ Secteur social Modérément satisfaisant

❙ Secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement Modérément satisfaisant

❙ Secteur des transports Modérément satisfaisant

Note au titre de la durabilité Modérément insatisfaisantThèmes transversaux

❙ Couverture de la dimension genre dans les DSP Modérément insatisfaisant

❙ Prise en compte de la dimension genre dans le portefeuille Modérément insatisfaisant

❙ Croissance inclusive et croissance verte dans les DSP Modérément insatisfaisant

❙ Croissance inclusive et croissance verte dans le portefeuille Modérément satisfaisant

Note au titre des thèmes transversaux Modérément insatisfaisantNote globale Modérément insatisfaisant

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Conclusions et recommandations

L’analyse ci-dessus conduit aux principales conclusions suivantes:

a. Les stratégies et programmes pays de la Banque sont bien alignés aussi bien sur les plans nationaux de développement que sur l’avantage comparatif de la Banque.

b. Le portefeuille de la Banque est devenu plus cohérent, à la faveur de l’adoption d’une approche intégrée des problèmes de développement.

c. La Banque a dans une large mesure livré les produits attendus, mais les l’obtention des effets a été limitée par des faiblesses dans la conception des projets et des retards dans leur exécution.

d. La Banque a contribué à l’élargissement de l’accès aux services de base ainsi qu’à l’amélioration du climat des affaires. Toutefois, les opportunités en termes de mise à l’échelle n’ont pas été exploitées.

e. Les risques sur le plan politique et en matière de gouvernance deviennent un facteur majeur croissant dont il faut tenir compte pour garantir la viabilité des projets.

f. S’il est vrai que les activités de la Banque ont contribué à promouvoir la croissance verte et la croissance inclusive, il n’en demeure pas moins que les opportunités pour la prise en compte de la dimension genre n’ont pas été pleinement exploitées.

Sur la base des constatations et conclusions ci-dessus, l’évaluation propose les neuf recommandations suivantes :

1. Maintenir l’appui à la réforme de la règlementation du secteur privé et renforcer les capacités dans les domaines de

l’obligation de rendre compte au sein de l’administration, en particulier pour ce qui est des audits et de la passation des marchés.

2. Renforcer le rôle de la Banque dans la coordination des bailleurs de fonds ainsi que dans la conduite d’analyses et du dialogue sur les politiques. Le dialogue sur les politiques doit être appuyé par des analyses rigoureuses couvrant plusieurs volets des politiques gouvernementales telles que les politiques pour le développement du secteur privé, les partenariats public-privé et les mécanismes de régulation, y compris les aspects relatifs à la prévisibilité. Il est nécessaire de coordonner les efforts visant à s’attaquer aux insuffisances du système de suivi et d’évaluation au niveau du pays. A cet égard, la Banque devrait contribuer à l’initiative en cours dans ce sens. Le dialogue sur les politiques devrait également être conduit pour faire face aux risques sur le plan politique et celui de la gouvernance, risques susceptibles de remettre en cause la viabilité des projets.

3. S’attaquer aux problèmes limitant la participation du secteur privé à la prestation de services et faire face aux goulots d’étranglement dans le domaine des infrastructures. Les insuffisances dans les structures tarifaires et les pressions macroéconomiques n’encouragent pas la participation du secteur privé. A travers les analyses et le dialogue sur les politiques en particulier, la Banque devrait donc devrait identifier les opportunités à saisir pour atténuer l’impact de ces problèmes, par le biais d’une gamme d’instruments tels que les activités de prêt, l’assistance technique pour la sélection des projets et les garanties pour la prestation de services et les accords d’achat.

4. Identifier les opportunités en matière de mise à l’échelle des résultats des investissements du secteur privé sur le

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plan du développement. Les initiatives institutionnelles ciblant la responsabilisation sur le plan social du Projet de centrale d’Itezhi-Tezhi et du Projet de la mine de Lumwana offrent des opportunités à saisir pour des investissements complémentaires à même de mettre à l’échelle l’impact de ces projets sur le plan du développement.

5. Approfondir la prise en compte de la dimension genre dans les opérations de la Banque et engager le dialogue avec le Gouvernement sur les politiques dans le domaine du genre, en collaboration avec les partenaires à la coopération. De concert avec d’autres partenaires, la Banque devrait apporter son concours à la mise en œuvre de la Politique nationale en matière de genre de 2014, avec un accent particulier sur l’audit des questions de genre dans le pays, la prise en compte de la dimension genre dans la planification et la budgétisation au niveau national, et l’établissement d’un système de suivi des réalisations dans le domaine du genre au niveau national.

6. Promouvoir les synergies au sein du programme de la Banque et en coordination avec d’autres bailleurs de fonds entre les projets contribuant à améliorer la productivité des petites entreprises et à élargir l’accès aux financements. Le renforcement du pool des PME générant suffisamment de recettes pour prétendre à des produits financiers formels demeure un défi dans les efforts pour élargir l’accès aux financements. Les opportunités permettant d’établir des liens entre les interventions concourant à l’augmentation de la production de cultures de haute valeur et des revenus,

ainsi qu’à l’élargissement de l’accès aux marchés pour les groupes défavorisés et à l’octroi de lignes de crédit ou d’une assistance technique pour le financement des PME devraient être explorées.

7. Déterminer les modalités d’harmonisation des approches pour l’exécution des projets avec celles des co-financiers et au niveau des projets dotés de composantes aussi bien du secteur privé que du secteur public. La Banque doit œuvrer en étroite collaboration avec les partenaires à la réduction des retards dans la détermination de modalités et conditions harmonisées, ainsi que dans les approches pour les questions de génie et la passation des marchés au titre des projets cofinancés, afin d’éviter les retards dans l’exécution des projets, les dépassements de coûts et les incohérences dans la qualité des produits.

8. Développer les capacités du Gouvernement de la République de Zambie (GRZ) dans les domaines de la sélection, de la conception et du génie des projets, en particulier pour ce qui est des projets ciblant les infrastructures et des partenariats public-privé.

9. Recenser et atténuer les problèmes opérationnels entourant les projets multinationaux ciblant l’intégration régionale. En se basant sur l’identification des problèmes, la Banque devrait établir des liens entre le DSP et la stratégie plus large d’intégration régionale pour garantir l’élimination des goulots d’étranglement au niveau approprié, soit à travers le dialogue au niveau du pays, soit à travers une approche coordonnée au niveau régional.

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Réponse de la Direction

La Direction accueille favorablement le rapport de l’Évaluation indépendante du développement (IDEV) découlant de l’évaluation de la stratégie et du programme pays de la Banque africaine de développement pour la Zambie (2002-2015). Il s’agissait d’évaluer, entre autres, la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la viabilité des interventions stratégiques et d’enrichir la préparation du prochain Document de stratégie pays pour la Zambie. L’évaluation a montré que les stratégies pays de la Banque étaient pertinentes au double plan des priorités stratégiques et de l’alignement sur les efforts visant à relever les défis qui se posent sur le front du développement en Zambie. Les projets appuyés par la Banque ont atteint la plupart des réalisations prévues, mais les produits escomptés n’ont pas toujours atteint les cibles. L’efficience des projets a été jugée modérément insatisfaisante en raison des décalages dans la préparation des projets et des retards entre l’approbation des prêts et l’entrée en vigueur menant au premier décaissement. La durabilité des projets a été jugée modérément insatisfaisante en raison de la faible rentabilité de certains projets du secteur privé, et la tarification dans les projets mis en œuvre dans les secteurs de l’eau et de l’énergie n’était pas fondée sur les coûts.

Introduction

L’évaluation d’IDEV couvre la période 2002–2015 et trois documents de stratégie pays, soit le Document de stratégie pays pour 2002–2004, étendu à 2006 ; la stratégie d’assistance mixte 2007–2010 pour la  Zambie formulée comme un programme mixte avec l’appui d’agences multilatérales et bilatérales de développement actives en Zambie ; et le Document de Stratégie Pays pour 2011–2015.

Priorités stratégiques des DSP

La priorité stratégique fondamentale des trois documents de stratégie pays était d’appuyer le développement des infrastructures dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie et des transports. Au cours des cinq dernières années, un appui plus élevé a été octroyé à la gouvernance économique et financière en vue d’accompagner les réformes de la réglementation visant à faciliter l’essor du secteur privé ainsi que les

réformes dans le domaine de la gestion des finances publiques.

Conception de l’évaluation

L’équipe chargée de l’évaluation a mis au point une matrice et une théorie du changement qui devaient guider la collecte et l’analyse des données. Cela englobait des indicateurs et des critères d’évaluation basés sur une échelle à six points utilisée pour montrer de façon transparente la façon dont IDEV examinait la réalisation de résultats dans chaque secteur. La Direction a certes reçu une note globale pour chaque critère d’évaluation, mais elle n’a pas vu la façon dont chaque projet individuel avait été évalué. Cela aurait eu pour effet d’augmenter la transparence de l’évaluation et de permettre à la Direction de mieux comprendre les constatations au plan des réalisations et des produits.

La période d'évaluation est assez longue (plus de 10 ans). Le rapport pourrait également fournir

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des informations sur la façon dont la performance a changé au fil du temps, pour rendre l’évaluation un peu plus dynamique et indiquer certaines tendances.

L’équipe chargée de l’évaluation relève diverses limitations valides que la méthode d’évaluation comporte. En outre, des défauts dans la logique de l’intervention et l’absence de données de référence ont compliqué l’évaluation des avancées par rapport à certains critères. La Direction est d’accord avec cette constatation. Le cadre basé sur les résultats sera renforcé dans le contexte d’une logique d’intervention claire et les indicateurs seront choisis lorsque les données de référence existent au cours de la préparation du prochain Document de stratégie pays.

Mise en œuvre du programme

L’évaluation utilise quatre secteurs fondamentaux, soit la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité, pour établir la valeur des stratégies pays. De plus, des questions transversales telles que le genre, la qualité en amont et l’effet de levier et le cofinancement sont également évaluées. Chacun de ces éléments est examiné ci-dessous.

Pertinence

On mesure la pertinence par le degré auquel les stratégies pays sont alignées sur les plans nationaux de développement et auquel les projets sont alignés sur les stratégies et les besoins des bénéficiaires.

L’alignement des stratégies pays sur les plans nationaux de développement a été jugé satisfaisant. La Banque a mis à contribution son avantage comparatif dans l’appui au développement des infrastructures tout en répondant aux besoins spécifiques du gouvernement zambien énoncés dans les plans nationaux de développement, en

cohérence avec la Stratégie décennale de la Banque (2013-2022, et le Top 5). Compte tenu des grands besoins d’investissement qui persistent dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’eau et de l’assainissement, la Direction maintiendra, dans le droit fil des priorités des plans de développement, cette priorité stratégique dans le nouveau DSP pour la Zambie.

L’alignement des projets sur les besoins des bénéficiaires a été jugé globalement satisfaisant. La Direction est d’accord avec la constatation que les besoins des petites et moyennes entreprises n’ont pas toujours été suffisamment pris en compte. Il est proposé dans le nouveau document de stratégie pays que la Banque fournisse un appui plus ciblé aux petites et moyennes entreprises à travers la collaboration avec les institutions financières nationales. Les lignes de crédit seront mieux ciblées pour servir les besoins des PME, par exemple la fourniture de services de développement des affaires qui sont souvent très demandés. Des projets visant à appuyer et à développer les PME seront également mis en œuvre. En fait, la Banque finance actuellement le projet de l’anacarde, qui établit un lien entre les agriculteurs et les unités de transformation nationales et contribue à élargir le marché de l’anacarde. Les entrepreneurs dans la chaîne de valeur du manioc reçoivent également un appui à travers le renforcement du développement des produits, la hausse de la productivité et la commercialisation des récoltes. Cet appui est fourni sous forme de renforcement des capacités et de services de développement des affaires.

Efficacité

On mesure l’efficacité d’un projet sur la base de l’atteinte des réalisations et de résultats escomptés. L’atteinte des réalisations a été jugée modérément satisfaisante, et celle des résultats, modérément insatisfaisante.

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Réalisations : La plupart des secteurs prioritaires ont affiché des avancées satisfaisantes au plan des réalisations, notamment le secteur privé, l’énergie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement, les transports et la gouvernance. L’agriculture a été un secteur difficile, avec des progrès limités, en raison d’un environnement de mise en œuvre difficile et des processus complexes de passation des marchés qui ont provoqué des retards.

Résultats : La réalisation de résultats est insatisfaisante en raison des retards de démarrage, des retards au plan de la mise en œuvre et de la passation de marchés, et des dates d’achèvement de projets différées. Ces retards ont ainsi nui à l’impact des projets et à la réalisation de résultats. Le rapport d’évaluation mentionne que les réalisations ont été inférieures aux prévisions dans les projets du secteur privé en raison de la rentabilité et du manque d’amélioration des conditions de financement. Il convient de remarquer que pour la plupart de la période sous revue, la Zambie était un pays exclusivement FAD avec la plupart des financements ciblant des projets du secteur public. Les cours du cuivre ont baissé de plus de 50 % entre 2011 et 2015 pour s’établir sous les 4 800 dollars la tonne en 2015, ce qui a nui aux recettes de l’État. Ce surcroît de pression sur les finances publiques a provoqué une hausse des emprunts intérieurs, ce qui a entraîné la hausse du coût de financement et a ainsi eu pour effet d’évincer le secteur privé. Les taux d’intérêt moyens sont élevés et se situent actuellement au-dessus de 28%. La Banque a octroyé des lignes de crédit pour renforcer les concours aux PME, mais elle n’exerce aucune influence sur le coût des bons du Trésor, qui servent de référence pour la tarification des prêts commerciaux.

Dialogue sur les politiques et production du savoir : La Direction prend acte de l’évolution positive de la décentralisation au double plan du dialogue sur les politiques et de la coordination des interventions des bailleurs de fonds. La présence physique de la

Banque a permis de desservir ses grands clients, de nouer des rapports étroits avec eux et de renforcer le dialogue avec les pouvoirs publics, d’utiliser les réseaux nationaux, de constituer le portefeuille tout en mobilisant des financements auprès des partenaires au développement, de renforcer les capacités des cellules d’exécution de projets et de répondre efficacement aux besoins émergents.

Résultats stratégiques : S’agissant des résultats stratégiques, le rapport d’évaluation conclut que la Banque a eu un impact positif sur l’amélioration de l’environnement des affaires et l’élargissement de l’accès aux services de base et aux infrastructures. Le renforcement de la gestion des finances publiques et la promotion de la diversification à travers le développement de l’agriculture ont enregistré des progrès limités.

La Banque envisage de continuer à appuyer l’agriculture et l’agro-industrie, un secteur qui a une importance déterminante pour l’emploi et les revenus des populations rurales et une grande source de ressources étrangères compte tenu de son important potentiel commercial dans la région. La diversification de ce secteur a été entravée par le maintien du programme gouvernemental d’appui aux intrants agricoles et par le programme d’achat de l’agence de réserve alimentaire. Ces deux programmes appuient massivement la production de maïs. Un système électronique de bons mis en place depuis 2015 semble avoir le potentiel de contribuer à un certain degré de diversification du secteur dans la mesure où les agriculteurs peuvent maintenant obtenir les intrants de leur choix. Dans le nouveau document de stratégie pays, la Direction propose une approche holistique à l’égard de l’agriculture en appuyant les chaînes de valeur et en développant les marchés de produits agricoles en ligne avec Nourrir l’Afrique, la Stratégie pour la transformation de l’agriculture en Afrique (2016–2025).

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L’amélioration de la gestion des finances publiques a été une véritable gageure. Un fonds spécial multidonateurs piloté par la Banque mondiale appuie actuellement ce secteur, auquel la Banque ne contribue pas directement. Dans le nouveau document de stratégie pays, la Direction propose de renforcer les capacités de gestion des finances publiques directement à travers les agences de mise en œuvre. Cela contribuera à constituer une masse critique de comptables, d’auditeurs internes et de chargés d’acquisitions qualifiés et à renforcer la capacité institutionnelle nécessaire dans les agences de mise en œuvre que nous accompagnons. On estime que le renforcement des capacités institutionnelles de professionnels serait plus viable que la formation ou l’initiation en fonction du projet, qui ne vise que les employés affectés au projet, qui changent constamment dans la mesure où ils vont ailleurs une fois les projets achevés en laissant les agences d’exécution sans la capacité nécessaire pour entreprendre d’autres nouveaux projets. Les capacités et les besoins des agences au plan de la gestion des finances publiques seront évalués au cours de la conception de projets. Tout appui à ces agences sera fondé sur la présente évaluation. Les activités proposées seront coordonnées avec celles qui sont appuyées par le fonds spécial multidonateurs pour éviter des dédoublements.

Efficience

L’efficience en matière de mise en œuvre de projets est mesurée en fonction du respect du chronogramme et de la performance financière et économique enregistrée.

Respect des délais : La dimension du respect des délais est évaluée sur la base de quatre sous-dimensions, soit une conception inappropriée du projet ; l’entrée en vigueur et le décaissement du prêt ; la complexité des modalités du cofinancement ; et les retards liés à la passation des marchés.

La Direction prend acte avec un certain souci du fait qu’en dépit des améliorations enregistrées ces derniers temps, les diverses sous-dimensions des projets mentionnées accumulent d’importants retards. La Direction souhaite mentionner qu’au cours des 18 derniers mois le gouvernement a introduit de nouvelles procédures d’approbation, notamment la nécessité de faire ratifier les accords de prêt par le Parlement enchâssée dans la nouvelle Constitution, et cela a fortement retardé l’entrée en vigueur de projets.

La Direction a déjà pris des mesures pour renforcer la conception et la préparation des projets en vue de réduire les risques de retard. S’agissant des retards causés par les conditions associées à l’entrée en vigueur des prêts au décalage entre l’entrée en vigueur et le premier décaissement, toutes les conditions préalables ou autres conditions susceptibles d’influer sur les projets seront traitées en amont. Cela revient à dire que les projets ne seront présentés au Conseil qu’une fois les conditions remplies, en particulier les conditions qui se rapportent à l’état de préparation et à la qualité à l’entrée. Les questions fondamentales concernant le portefeuille, notamment l’insuffisance de capacité au sein des cellules d’exécution de projets au plan de la passation des marchés, de la gestion financière et de l’administration de contrats, sont traitées à travers des réunions trimestrielles mixtes de revue de portefeuille et des cliniques fiduciaires annuels organisés avec le ministère des Finances et auxquels participe le personnel des projets.

La Banque a connu beaucoup de succès dans ses efforts de mise en œuvre de projets à travers des arrangements de cofinancement. Toutefois, au plan de la mise en œuvre, comme l’a relevé le rapport d’évaluation, beaucoup de retards importants ont été accumulés, en particulier lorsque des donateurs bilatéraux participaient aux opérations. La Direction a redoublé d’effort en vue d’harmoniser ses procédures internes pour éviter des types de retards similaires

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associés aux processus à l’avenir. On s’entendra clairement sur les procédures avant l’approbation du Conseil et conformément à la Directive présidentielle PD 02/2015. Les enseignements tirés de longues négociations des termes d’accords communs aux partenaires de cofinancement guideront l'élaboration de projets futurs.

La capacité en matière de passation des marchés des contreparties du gouvernement est souvent faible, et celles-ci affichent un niveau élevé de rotation du personnel. En dépit de l’appui que la Banque fournit au renforcement des capacités et à la formation, des retards continuent souvent de s’accumuler. La Direction continuera de privilégier et de fournir la formation pour créer une masse critique de chargés de passation des marchés dans le secteur public. Dans le cadre des nouveaux projets, la formation sur les marchés publics sera renforcée et institutionnalisée dans les agences de mise en œuvre, le cas échéant. Par ailleurs, un appui à plus long terme pourrait être fourni à travers l’Office des marchés publics de la Zambie qui a la charge du renforcement des capacités des entités adjudicatrices.

Performance financière et économique : Entre 2002 et 2014, les ratios de décaissement concernant le portefeuille de la Zambie sont tombés en-deçà de la moyenne de la Banque. Mais en 2005, ces ratios se sont améliorés. Le portefeuille de la Zambie est jeune (2,4 ans en moyenne), avec des décaissements limités au début de la période de mise en œuvre de projets. On s’attend donc à des améliorations en 2016 et en 2017, au fur et à mesure que les taux de décaissement des nouveaux projets commenceront à s’accélérer. Cela est conforme avec la mise en œuvre de la plupart des projets infrastructurels de grande valeur qui enregistrent habituellement de faibles taux de décaissement au départ. De plus, avec l’amélioration de la qualité en amont et de l’état de préparation des projets, les taux de

décaissement devraient continuer d’augmenter au cours des années à venir.

La Direction note que les interventions dans le secteur agricole sont jugées modérément satisfaisantes. Or, les projets répondent aux besoins de groupes spécifiques de bénéficiaires en termes d'augmentation de la productivité, d'amélioration de la sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Par conséquent, cette évaluation paraît contradictoire pour ce qui est de la performance des projets agricoles.

Durabilité

La durabilité a été jugée moins que satisfaisante. Dans le cas des équipements collectifs, cette évaluation était liée à la tarification de l’eau et de l’énergie reflétant les coûts. La Direction reconnaît que l’utilisation des ressources publiques doit être tarifée en fonction des coûts. La Banque appuie actuellement une étude sur les coûts couvrant tout le secteur dont s’inspirera le marché de l’énergie en Zambie pour établir une tarification de l’électricité dans le cadre domestique et commercial. Les compagnies des eaux connaissent des difficultés à améliorer l’eau non génératrice de revenu pour atteindre l’efficience opérationnelle. La Banque continue de collaborer avec les compagnies de services publics pour améliorer les infrastructures et les systèmes de comptage pour réduire les pertes tout en maintenant son appui au renforcement des capacités. La Direction prendra en compte la dimension sociale des activités des compagnies de services publics en termes de prestation de services et de protection des pauvres. Une approche et une tarification reflétant les coûts soigneusement élaborées devraient ainsi être privilégiées dans le cadre de l’appui aux projets dans ce secteur.

Le rapport d’évaluation conclut que certaines entreprises privées ont été touchées par les

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changements de réglementation et les variations de rentabilité qui ont eu un impact défavorable sur la notation de la durabilité, par exemple l’appui à la mine de Lumwana et à la CETZAM, une institution financière. Toutefois, comme il a déjà été mentionné, la rentabilité a été entravée par un recul marqué des cours du cuivre intervenu entre 2011 et 2015, ce qui a également touché les finances publiques et contribué au relèvement des taux des prêts commerciaux. En dépit de cela et à quelques exceptions près, la plupart des entreprises appuyées par la BAD ont réussi à s’ajuster à un environnement des affaires plus difficile et continuent de mener leurs affaires sans interruption.

Questions transversales

Deux dimensions, soit le genre et la croissance inclusive, ont été utilisées pour évaluer le niveau d’intégration des questions transversales dans les stratégies pays et dans le portefeuille pays.

Genre : La Banque est en cours de mise en œuvre de sa stratégie en matière de genre et intègre le genre dans toutes ses opérations. Toutefois, selon le rapport d’évaluation, le genre n’a guère retenu d’attention au cours de la période sous revue. La Direction reconnaît la nécessité d’accorder plus d’attention au genre et d’adopter une approche renforcée à cet égard au moment où le nouveau document de stratégie pays est en préparation. Au début, les outils appropriés pour la prise en compte du genre dans le cadre des projets de la Banque faisaient défaut. Une évaluation complète du genre pays va être diligentée pour identifier les inégalités et les difficultés, et ses constatations alimenteront des interventions sexospécifiques dans les opérations de la Banque dans le cadre du nouveau DSP.

Croissance inclusive : La priorité donnée à la croissance inclusive et verte et à la durabilité de l’environnement a été particulièrement manifeste entre 2002 et 2004. Les niveaux de pauvreté ont certes reculé en milieu urbain, mais ils restent obstinément élevés dans les zones rurales. L’accès limité aux

marchés est considéré comme une des principales causes de cet état de chose. Dans la nouvelle stratégie pays, la direction envisage d’appuyer l’établissement d’un lien plus solide entre les zones de production rurales et les marchés urbains, à travers l’appui aux chaînes de valeur agricoles et le développement de marchés. Dans le portefeuille actuel, les changements climatiques sont pris en compte de diverses façons. Un projet, à savoir le projet de renforcement de la résilience climatique dans le sous-bassin de la Kafue, vise à atténuer les sécheresses et les crues à travers l’amélioration de la planification et des infrastructures et systèmes de production résilients aux changements climatiques. D’autres projets tels que la mise en valeur du Lac Tanganyika et le renforcement de la productivité et les marchés agricoles prennent en compte les changements climatiques dans les activités prévues.

Un certain nombre de projets agricoles plus anciens élaborés et mis en œuvre avant 2008 ont pu avoir quelques aspects défavorables sur l’environnement. Actuellement, tous les projets sont catégorisés selon le niveau de leur impact environnemental et social potentiel, conformément à la politique de la Banque. Les projets de catégorie 1 et 2 sont tenus d'élaborer des plans de gestion environnementale et sociale. Cette pratique va se poursuivre.

Qualité à l'entrée

Deux dimensions de la qualité à l'entrée ont été analysées. La qualité à l'entrée des stratégies pays a été jugée modérément satisfaisante, alors que la qualité et le réalisme de la conception des projets ont été jugés modérément insatisfaisants.

La Direction se réjouit de constater que la logique des interventions s’est améliorée dans la stratégie pour 2011-2015. Le cadre doit être encore plus pratique, et plus d’accent doit être mis sur le réalisme des indicateurs, en particulier au niveau des produits. La Direction veillera à ce que le cadre basé sur les résultats de la nouvelle stratégie pays fasse ressortir une théorie du changement claire et cohérente et soit plus pratique.

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La Direction prend acte du fait que dans certains cas la conception des projets a été inadéquate et que cela a entraîné une sous-évaluation du coût des réalisations des projets et une réduction du nombre des réalisations enregistrées. Elle reconnaît que le recours au financement de gros projets dans le contexte zambien a été difficile compte tenu d’une compréhension limitée de l’approche et de l’insuffisance des capacités dans ce domaine. Pour renforcer ces capacités, la Banque a organisé la formation de fonctionnaires à l’utilisation et à la préparation du financement de gros projets.

Effet de levier et cofinancement

Sur la foi du rapport d’évaluation, les efforts faits par la Direction en vue de promouvoir la mobilisation de ressources et le cofinancement en Zambie ont porté leurs fruits. Cela a été particulièrement manifeste à la suite de la crise financière et pendant que la Zambie était un pays exclusivement FAD. À la suite de l’accès au statut de pays à financement mixte, la Zambie a augmenté ses ressources au guichet BAD, et le besoin de mobilisation de ressources par effet de levier peut baisser pour certains types de projets peu risqués. Toutefois, la Direction continuera de rechercher le cofinancement dans le but d’établir des partenariats avec les partenaires au développement et d’exploiter des synergies. Un exemple récent de cofinancement est le projet de réhabilitation du barrage de Kariba, que la Banque finance avec deux partenaires multilatéraux et un partenaire bilatéral.

Conclusions et leçons essentielles

La Direction accueille favorablement les conclusions et les leçons essentielles suivantes découlant du rapport d’évaluation :

Les stratégies et programmes pays ont été alignés de façon satisfaisante sur la vision nationale, les

plans nationaux de développement et les stratégies nationales. Cela conforte la priorité que la Banque donne à la résorption des importants déficits d’infrastructures que la Zambie continue d’afficher. Par ailleurs, le plan de la Direction visant à renforcer l’appui au secteur privé dans la nouvelle stratégie pays tout en éliminant les entraves et les engorgements liés à la réglementation, constitue la stratégie adéquate pour les années à venir.

L’approche intégrée suivie par la Banque dans la stratégie pays pour 2011–2015 en donnant la priorité à la réalisation de produits stratégiques a eu pour effet l’appui à une plus vaste gamme de secteurs. De plus, le rapport confirme que cette approche a permis de relever de façon plus cohérente les défis sur le front du développement de la Zambie. La Direction envisage de maintenir cette approche dans la nouvelle stratégie pays.

Les réalisations ont été en grande partie atteintes comme prévu, mais du côté des produits, la performance est insatisfaisante en raison des retards de mise en œuvre de projets. La qualité à l'entrée doit être renforcée pour garantir l’état de préparation des projets. Par exemple, s’agissant des projets infrastructurels qui nécessitent des études de faisabilité, de telles études devraient être achevées avant la présentation des projets au Conseil.

L’appui de la Banque a contribué à accroître l’accès aux services de base et à l’amélioration de l’environnement des affaires. Du côté du secteur privé, on peut faire plus en utilisant les voies d’expansion des projets. Un exemple mentionné dans le rapport est l’intensification des activités que le secteur privé appuie à travers les programmes de responsabilité sociale des entreprises.

Les risques au plan politique et au plan de la gouvernance et de la réglementation ont augmenté au cours des 5 à 7 dernières années, dans la mesure où des règlementations ont été adoptées sans suffisamment de consultation avec le secteur privé. Cela a influé

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sur la mise en œuvre de projets et la rentabilité de certains opérateurs du secteur privé, lesquels ont dû réduire leurs investissements. Par exemple, la mine la plus rentable du pays n’a pas effectué de nouveaux investissements dans le pays depuis 2008 à cause de changements réglementaires qui n’ont pas été discutés avec le secteur privé. Le renforcement du dialogue sur les politiques, la production de savoir et la prise en compte des risques seront des activités importantes dans la nouvelle stratégie pays.

La prise en compte du genre dans les opérations n’a pas été exploitée à fond. Au cours de la préparation des nouveaux projets, un accent plus fort sera mis sur le renforcement de l’examen des questions de genre et des approches judicieuses à l’égard des changements climatiques, des besoins au plan des compétences, de l’employabilité des bénéficiaires directs et de l’environnement réglementaire dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie pays.

Registre des mesures prises par la DirectionRecommandation Réponse de la Direction

Recommandation 1 : Continuer à appuyer les réformes réglementaires touchant le secteur privé et renforcer les capacités des organismes publics de réglementation.

L’appui budgétaire et l’assistance technique ont porté leurs fruits en matière de promotion de la réforme réglementaire du secteur privé et de renforcement des capacités des organismes de réglementation en partie en raison du niveau approprié d’appropriation par les organes de mise en œuvre. Ces questions continuent d’avoir de l’importance, en particulier la nécessité de renforcer les capacités d’audit et de passation des marchés. En outre, le renforcement des fonctions d’audit externe peut compléter la mise en de systèmes de contrôle financier en vue de réduire les irrégularités et d’améliorer la gestion des finances publiques.

ACCORD. L’appui aux réformes et au renforcement des capacités dans le secteur privé a porté ses fruits. Ces interventions doivent se poursuivre et être élargies aux domaines identifiés dans les recommandations.

Actions :

Tel qu’il est proposé dans le nouveau DSP, les opérations de la Banque continueront de prévoir un appui à la réforme de la gouvernance économique. Les réformes peuvent être appuyées à travers l’appui budgétaire sectoriel ou seront prises en compte en tant que composantes de projets et de programmes, et alignées sur le Top 5. De plus, la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel englobant l’appui au renforcement des capacités d’audit et de passation des marchés dans le secteur public sera envisagée. Les responsables de projets devront veiller à ce que les possibilités de réformes sectorielles pertinentes soient examinées à l’étape de la préparation de projets et englobées dans la conception lorsque cela est justifié. Par ailleurs, ils doivent évaluer les besoins concernant les fonctions de responsabilité dans les institutions que nous appuyons (ZMFO, 2017).

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Recommandation 2 : Renforcer le rôle de la Banque en matière de coordination des interventions des bailleurs de fonds, d’analyse et de dialogue sur les politiques.

La Banque, qui jouit d’une situation privilégiée en Afrique et parmi les partenaires au développement, devrait jouer un rôle de premier plan en matière de coordination des interventions des donateurs, d’analyse et de dialogue sur les politiques. Il est nécessaire que le dialogue sur les politiques soit appuyé par des études analytiques solides, ce que demande également le gouvernement dans divers secteurs des politiques publiques, notamment le développement du secteur privé, les partenariats public-privé et les systèmes réglementaires avec des politiques prévisibles. Les efforts de coordination des interventions des bailleurs de fonds sont actuellement entravés en partie par le retrait de plusieurs partenaires de secteurs essentiels d’assistance, notamment l’appui budgétaire. Les efforts de coordination doivent viser les carences du système de suivi et évaluation au niveau national et permettre une communication systématique des résultats avec la participation active des ministères de tutelle, et la Banque devrait contribuer à l’initiative en cours à cet égard. Finalement, le dialogue sur les politiques devrait également servir à parer aux risques croissants au plan politique et de la gouvernance qui menacent la durabilité des projets de la Banque. Il s’agit en particulier de s’assurer que le secteur privé soit adéquatement consulté, et que les consultations alimentent les changements d’ordre réglementaire.

ACCORD. La Direction est d’accord avec les rôles essentiels que la Banque joue déjà en Zambie et avec la nécessité de continuer à les renforcer. Le groupe d’appui budgétaire n’est plus actif, mais un groupe de partenaires à la coopération continue de mener le dialogue sur les politiques aux niveaux les plus élevés. La Banque continue de participer très activement à ce groupe, dont elle a assuré la présidence en 2012 tout en président d’autres groupes de travail (transports, eau et assainissement, agriculture, suivi et statistique) actifs dans le dialogue sur les politiques au niveau sectoriel.

Actions :

❙ La production du savoir s’est intensifiée au cours de la période sous revue, comme le mentionne le rapport (section 5.2.7). La Direction continuera de renforcer les études analytiques pour améliorer les éléments fondamentaux du dialogue sur les politiques. Comme il est proposé dans le nouveau DSP, les activités hors prêts appuieront l’analyse des politiques et d’autres activités de production du savoir, et les opérations stratégiques seront menées au niveau sectoriel pour faciliter la mise en œuvre des réformes essentielles (par exemple dans le secteur de l’énergie). Le DSP proposé reposait sur une étude de diagnostic préparée par la Banque, des études et des politiques de la Banque ainsi que des études sectorielles provenant d’autres institutions. La Direction continuera d’identifier, de coordonner et de piloter des études pertinentes. Par ailleurs, aux phases de la préparation et de la conception de projets, il peut arriver que des études pertinentes soient identifiées et intégrées dans les activités hors prêts (ZMFO, en cours).

❙ Le suivi-évaluation au niveau national sera renforcé. La Banque collabore avec le ministère des Finances en vue de mettre au point un outil simple de suivi des projets à l’étape de la formulation qui permettrait de réduire les retards de démarrage. L’élargissement de l’application de cet outil au suivi des résultats sera étudié et mis en œuvre, sans oublier le système de suivi que le gouvernement zambien met au point avec l’aide de l’UE, du Royaume-Uni et de l’Allemagne (en cours). Le chargé de programme pays sera chargé de la coordination de l’élaboration de l’outil de suivi au cours du premier semestre de 2017. (ZMFO, 2017).

❙ Le fait de tirer parti de ressources financières supplémentaires, à la fois pour financer les opérations publiques ainsi que privées, serait soigneusement déterminé et poursuivi avec divers partenaires, en particulier pour les grandes opérations d'infrastructures en matière d'énergie, de l'eau et de l'assainissement, le transport routier et le développement agro-business. (ZMFO, en cours).

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Registre des mesures prises par la DirectionRecommandation Réponse de la Direction

Recommandation 3 : Éliminer les entraves à la participation du secteur privé à la prestation de services.

La participation du secteur privé à la prestation de services, en particulier dans le secteur énergétique, sera de plus en plus importante pour la résorption du déficit infrastructurel de la Zambie. Toutefois, des structures tarifaires inadéquates et des pressions macroéconomiques entravent cette participation. La banque devrait identifier, à travers des études analytiques et le dialogue sur les politiques en particulier, les possibilités d’atténuer l’impact de ces obstacles grâce à divers instruments, notamment les prêts, l’assistance technique pour la sélection de projets, les garanties de prestation de services et les accords d’achat.

ACCORD. Le secteur privé continuera d’être un secteur essentiel d’intervention pour la Banque. Celle-ci appuie actuellement la conduite d’une étude sur le coût des services, dont les constatations et les recommandations alimenteront la détermination de tarifs à l’avenir et permettront d’identifier les carences dans l’ensemble du système électrique. L’étude enrichira ainsi le dialogue sur les politiques que mène la Banque au plan de l’instauration de tarifs reflétant les coûts. Dans le secteur de l’eau, des études sur les tarifs et l’accessibilité sont menées pour chaque compagnie de services publics et présentées à l’organisme de réglementation. Les hausses tarifaires vont alors de pair avec les gains d’efficience enregistrés par la compagnie en fonction d’indicateurs de performance qui récompensent les avancées satisfaisantes. Toutefois, le renforcement de l’efficience est un processus qui peut prendre plusieurs années à mettre en œuvre. Le renforcement des capacités institutionnelles est donc un élément important au cours de la mise en œuvre des projets.

Actions :

Dans le nouveau DSP, s’agissant des interventions dans le secteur énergétique, la Banque ciblera le renforcement institutionnel et les réformes comme moyen d’attirer les investisseurs privés. Par ailleurs, il sera nécessaire de diversifier le bouquet énergétique pour réduire le risque que comporte le recours à la seule hydroélectricité. L’appui au secteur énergétique englobera également la fourniture d’assistance technique dans les secteurs identifiés dans la recommandation. La Banque appuiera et/ou utilisera des études pertinentes pour orienter le dialogue sur les politiques concernant la participation du secteur privé. Le bureau national, en collaboration avec les départements sectoriels, aura la charge de proposer les instruments les mieux indiqués pour corriger l’effet de politiques inadéquates ou éliminer des obstacles. (ZMFO, 2017)

Recommandation 4 : Identifier les opportunités de porter à une plus grande échelle les produits découlant des investissements du secteur privé.

La Banque a certes contribué à élargir l’accès aux services et aux infrastructures à travers les projets du secteur public, mais les investissements du secteur privé ont donné des résultats similaires à travers les projets infrastructurels et les initiatives de responsabilité sociale des entreprises. Sur la foi de l’expérience tirée du projet de centrale d’Itezhi-Tezhi et de la mine de Lumwana, il est possible d’obtenir un surcroît d’impact sur le développement et de renforcer l’essor du secteur privé à travers des investissements additionnels dans les infrastructures concernant ces projets. S’agissant de l’intégration dans le DSP de leçons tirées d’expériences passées, la Banque devrait identifier plus systématiquement les opportunités de porter à plus grande échelle et de renforcer de telles initiatives, et contribuer ainsi à améliorer la prestation de services, les services infrastructurels et le développement des affaires.

ACCORD. Les opérations du secteur privé ont contribué, dans beaucoup de cas, à améliorer l’accès aux services et aux infrastructures. Le défi qui reste consiste à lancer des opérations similaires concourant à porter à plus grande échelle de telles initiatives.

Actions :

Les experts du secteur privé et du secteur agricole en poste au bureau national auront la charge de suivre les points suivants (ZMFO, OPSD, OSAN, 2017) : ❙ Dans le nouveau DSP, la Banque mettra l’accent sur la fourniture d’assistance technique sous forme de services de développement des affaires dans le but d’aider à identifier et à renforcer les capacités du secteur privé.

❙ La Banque mettra l’accent sur l’appui au secteur privé à travers le financement de certaines chaines de valeur agroindustrielles (production, traitement et relations de marché) et le financement des besoins en infrastructures (irrigation, collecte, entreposage). On s’attend que ces interventions aient pour effet de renforcer l’impact sur le développement.

❙ La direction visera à établir une interface plus innovante dans l’utilisation des guichets de financement du secteur public et du secteur privé pour les projets agroindustriels, d’irrigation et d’infrastructures agricoles.

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Recommandation 5 : Approfondir l’intégration du genre dans les opérations de la Banque et mener le dialogue sur les politiques au plan du genre avec le gouvernement en collaboration avec les partenaires à la coopération.

Les études analytiques menées par la Banque concernant le genre en Zambie avaient recommandé des secteurs spécifiques d’intervention, mais ces recommandations n’avaient pas été sérieusement mises en œuvre. Dans le contexte de plus en plus manifeste de la féminisation de la pauvreté et de la prévalence du VIH/SIDA, de la violence faite aux femmes, de l’inégalité d’accès pour les femmes à l’éducation, aux services de santé et aux ressources, notamment la terre et le crédit, il est impérieux pour la Banque de prendre des mesures concrètes pour intégrer le genre dans ses opérations au plan de la conception, de la mise en œuvre et des résultats. En collaboration avec d’autres partenaires à la coopération, la Banque devrait engager le dialogue sur les politiques avec le gouvernement et contribuer à la mise en œuvre de la Politique nationale sur le genre de 2014 avec accent sur l’audit sexospécifique, la planification et la budgétisation attentives au genre et l’établissement d’un système de suivi des produits sexospécifiques au niveau du pays.

ACCORD. La Banque est en cours de mise en œuvre de sa stratégie en matière de genre tout en intégrant le genre dans toutes ses opérations. Elle continuera également d’aider le gouvernement zambien à mettre en œuvre la politique nationale zambienne sur le genre de 2014.

Actions :

❙ La direction continuera de maintenir le dialogue sur les politiques, la conduite d’études analytiques et le renforcement des capacités en collaboration avec d’autres partenaires au développement, notamment le ministère des Affaires féminines, le Fonds des Nations Unies pour la population et le comité de coordination des organisations non gouvernementales zambiennes, selon les directives de la politique nationale zambienne en matière de genre. La Banque a déjà approuvé un montant de 30 millions de dollars EU pour le financement de la mise en œuvre du Projet de développement des compétences et de l’entreprenariat en Zambie –Appui aux femmes et aux jeunes (SDEP-SWY). Cette opération vise à promouvoir la création d’emplois, l’égalité entre les hommes et les femmes et la réduction de la pauvreté. Elle vise également à améliorer les moyens de subsistance des travailleurs pauvres, en particulier dans les zones rurales, et elle profitera particulièrement aux femmes et aux jeunes à travers le développement des infrastructures et de l’esprit d’entreprise aux fins de développement de MPME. La mise en œuvre de ce projet a démarré, avec accent sur les groupes de femmes et de jeunes, et devrait s’achever en 2020. (ZMFO, en cours).

❙ La Banque continuera de faire en sorte que tout le personnel des opérations acquière des aptitudes en analyse sexospécifique, en particulier pour la préparation et l’instruction de projets. La Banque continuera de prendre en compte le genre dans toutes ses opérations en mettant au point des indicateurs sexospécifiques dans les cadres basés sur les résultats. (ZMFO, en cours).

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Registre des mesures prises par la DirectionRecommandation Réponse de la Direction

Recommandation 6 : Promouvoir des synergies dans les programmes de la Banque et en coordination avec d’autres donateurs entre les projets qui améliorent la productivité des petites entreprises et élargissent l’accès aux financements.

L’augmentation du nombre de PME qui génèrent suffisamment de revenus pour utiliser des produits financiers classiques demeure un obstacle pour l’amélioration de l’accès aux financements. Il faudrait étudier les possibilités de création de liens entre les interventions qui augmentent la production de cultures de grande valeur, les revenus et l’accès aux marchés parmi les groupes mal desservis, à travers les lignes de crédit ou l’assistance technique pour le financement des PME. De tels liens pourraient dégager des synergies au plan de l’accès aux financements, de développement des affaires et de croissance économique. Les programmes en faveur des petits exploitants et des cultivateurs ont démontré leur efficacité au plan du renforcement de la productivité et de la diversification agricoles tout en établissant des liens entre les agriculteurs et les marchés et en contribuant à l’augmentation à la fois des revenus et de l’accès aux financements. Il faudrait veiller à ce que des mécanismes ciblés soient introduits dans les projets afin que les avantages soient inclusifs.

ACCORD. L’instabilité macroéconomique influe sur l’aptitude du secteur privé à emprunter, dans la mesure où les entités privées sont souvent en concurrence avec le gouvernement sur le marché du financement intérieur, ce qui a une incidence sur le coût d’emprunt sur ce marché. Le maintien de l’appui au gouvernement, à travers le dialogue sur les politiques, aura pour effet de créer un environnement favorable aux activités du secteur privé et de favoriser la baisse des taux d’intérêt. L’accès du secteur privé aux financements, en particulier les PME, constitue un aspect très important des axes proposés du nouveau DSP. C’est également une composante essentielle des opérations de la Banque, en particulier le développement d’entreprises rurales pour la création d’emplois et le développement inclusif. Conformément à la Stratégie pour Nourrir l’Afrique, la Facilité de partage des risques sera encouragée pour les opérations de la chaîne de valeur agricole dans le but de catalyser les investissements privés et les prêts des banques commerciales.

Actions :

L’expert du secteur privé en poste au bureau national sera chargé de suivre les mesures suivantes (ZMFO, OPSD, 2017) : ❙ Les opérations et les interventions de la Banque englobant des lignes de crédit s’accompagneront de mesures visant à renforcer les capacités pour la gestion et l’expansion des affaires.

❙ La Banque intensifiera son appui aux institutions financières en vue d’élaborer des produits financiers pour les PME, en particulier celles qui sont actives dans l’agro-industrie et les entreprises des chaînes de valeur connexes. Les programmes d’incubation pour les PME dirigées par des jeunes et des femmes seront également pris en compte.

❙ La Banque veillera à ce que l’assistance financière et technique aux PME distingue clairement et prenne en compte les particularités des entreprises dans lesquelles les femmes sont habituellement actives. Les produits financiers, notamment l’assurance et les crédits de soudure, seraient utilisés dans des cas exceptionnels pour les entreprises appartenant à des femmes.

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Recommandation 7 : Identifier les moyens d’harmoniser les approches de mise en œuvre de projets avec celles d’autres partenaires au cofinancement et dans les projets qui comportent des composantes du secteur privé et du secteur public.

La résorption des déficits d’infrastructures régionales et intérieurs nécessitera probablement le maintien de la coopération et du cofinancement. L’expérience tirée du projet de pont de Kazungula et de la centrale hydroélectrique d’Itezhi-Tezhi montre la nécessité pour la Banque de collaborer étroitement avec d’autres partenaires pour identifier les conditions et les approches harmonisées en matière de conception et de passation des marchés en vue d’éviter des retards de mise en œuvre, des dépassements de coûts et des insuffisances au plan de la qualité des réalisations. Par ailleurs, la conception et la mise en œuvre de projets cofinancés ayant des composantes du secteur privé et du secteur public doivent tenir compte des différences de processus d’approbation entre les deux sources de ressources pour éviter des retards inutiles et des coûts additionnels.

ACCORD. Les opérations cofinancées ont affiché des résultats contrastés. Cela s’explique en partie par les différences importantes qui existent entre les politiques et les exigences réglementaires et fiduciaires des prêteurs. Dans le cas où le financement d’un projet est organisé de façon à aller d’un partenaire à un autre, les retards accumulés par un prêteur nuisent considérablement les opérations (passation de marchés et décaissement) des autres partenaires. Dans ce cas, l’harmonisation ne concerne que les arrangements de cofinancement qui s’y prêtent. Nous savons par expérience que même lorsque les règles et les procédures sont harmonisées, par exemple avec la Banque mondiale, il n’existe pas d’arrangement pour réduire les approbations par défaut d’opposition que doit donner chacun des prêteurs. Toutefois, nous sommes d’accord avec l’observation qu’il est possible d’appliquer une seule série de règles dans tous les cas, et dans ce cas nous avons proposé le financement complet de marchés spécifiques, c’est-à-dire un financement parallèle, auquel s’appliquerait des règles spécifiques, plutôt que de cofinancer un marché et de le soumettre ainsi à plusieurs revues de la part des prêteurs.

Actions :

La Banque sera chargée de suivre les mesures suivantes (ZMFO, 2017) : ❙ La Banque veillera à ce que les mécanismes de préparation de projet soient bien articulés et approuvés par les partenaires. Cela engloberait la disponibilité des conceptions, d’études préparatoires, la mise en place des équipes de mise en œuvre et l’harmonisation de procédures de passation des marchés peu importe la source de financement.

❙ La Banque veillera à ce que des protocoles d’accord concernant des transactions complexes, en particulier les PPP et le financement de gros projets, soient négociés suffisamment à l’avance avant l’approbation du Conseil. Cela aura pour effet de réduire au minimum les retards et les conflits potentiels qui entachent habituellement une telle négociation après l’accord du Conseil.

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Registre des mesures prises par la DirectionRecommandation Réponse de la Direction

Recommandation 8 : Accroître les capacités du gouvernement zambien au plan de la sélection, de la conception et de la mise en œuvre de projets, en particulier pour les projets infrastructurels et les partenariats public-privé.

Une conception et un montage inappropriés ont nui à la mise en œuvre de projets dans plusieurs secteurs, notamment le secteur des transports, où elles peuvent provoquer des retards considérables et des disputes au plan de la passation des marchés. L’assistance pour la conduite d’études de faisabilité de bonne qualité, à travers lesquelles il est possible d’identifier des coûts de projet raisonnables, pourrait s’avérer utile pour les interventions en cours de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, pour lesquelles la sous-estimation de la complexité et des coûts de projet ont limité le succès des projets d’amélioration des installations d’assainissement mis en œuvre dans le passé. Compte tenu de la multiplication des PPP en Zambie, l’assistance technique devrait être fournie pour améliorer la sélection des projets et veiller à ce que ces partenariats apportent une valeur ajoutée. Finalement, il faudrait mettre plus d’accent sur l’identification et l’évaluation de la sensibilité aux risques politiques et de gouvernance, notamment les structures tarifaires, les changements d’ordre réglementaire et l’appropriation.

ACCORD. Dans le cadre des mécanismes de préparation de projet qui ont été mis en place, les plans de conception des opérations liées aux infrastructures sont habituellement prêts avant l’approbation du Conseil, grâce au recours accru aux dons pour l’assistance technique en faveur des PRI, au PPF et à d’autres mécanismes de financement pertinents. Toutefois, des problèmes se posent en ce qui concerne la qualité de certaines conceptions qui nécessitent un examen après l’approbation du Conseil pour garantir la qualité au cours de la mise en œuvre.

Actions :

Le chargé de programme pays sera chargé de veiller à ce que les mesures suivantes soient prises pendant la préparation des projets (ZMFO, 2017) : ❙ La Banque intensifiera le recours à la passation de marchés par anticipation le cas échéant pour l’examen des conceptions techniques et des spécifications connexes avant l’approbation du Conseil. Cela aidera également les équipes de projet à valider les coûts détaillés des projets avant l’examen par le Conseil.

❙ La Banque continuera de fournir un appui au renforcement des capacités et l’assistance technique en faveur du personnel des cellules d’exécution de projets sur divers aspects de la formulation et de la mise en œuvre de projets, notamment les PPP, la formulation de projet et les questions fiduciaires telles que la gestion financière et la passation des marchés.

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25Réponse de la Direction

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Registre des mesures prises par la DirectionRecommandation Réponse de la Direction

Recommandation 9 : Identifier et atténuer les problèmes opérationnels concernant les projets multinationaux visant l’intégration régionale.

La mise en œuvre de projets régionaux a accusé des retards excessifs causés par des problèmes de coordination au niveau régional, comme cela a été le cas pour le projet PRODAP, qui avait été interrompu en cours de mise en œuvre. Les retards accumulés dans la mise en place complète d’un poste frontière unique nuisent à la circulation des biens, des services et des personnes, ce qui affecte la compétitivité et la croissance économique dans la région en général et en Zambie en particulier. Sur la base des obstacles identifiés, la Banque devrait établir des liens entre le DSP et la stratégie plus globale d’intégration régionale pour faire en sorte que le problème des engorgements soit traité au niveau approprié, soit au niveau des pays soit selon une approche coordonnée au niveau régional.

ACCORD. Les opérations régionales continuent de faire face à des défis majeurs au plan de la coordination et de l’harmonisation des processus. Les questions douces d’intégration régionale comme l’harmonisation des procédures douanières, la libre circulation des biens et des services, n’ont pas retenu autant d’attention que les infrastructures.

Actions :

❙ Les responsables de projets veilleront, avec l’appui du chargé de programme pays, à la mise en place d’une cellule mixte d’exécution de projets pour les opérations multinationales, avec un personnel provenant des pays participants, comme cela a été le cas du projet de pont de Kazungula. La présence d’un comité directeur mixte de projet aurait pour effet que la plupart des questions concernant le projet soient traitées au plus haut niveau aux fins de mise en œuvre accélérée des activités prévues. (ZMFO, départements sectoriels, en cours).

❙ Dans des cas où le cofinancement est nécessaire pour des opérations multinationales, le chargé des acquisitions veillera à ce que les modalités de passation des marchés soient harmonisées au moment de la préparation de projet. Cela permettra d’éviter la multiplication de revues ou d’approbation par différents prêteurs et différents pays participants. Le montage des marchés sera autant que possible aligné sur le financement total prévu dans les cas où il ne sera pas possible d’adopter une règle commune de passation des marchés. (ZMFO, ORPF, en cours).

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26 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Ce rapport présente une synthèse des constatations, conclusions et recommandations d’une évaluation des stratégies et du programme pays de la Banque pour la Zambie sur la période de 2002 à 2015. Cette évaluation a été conduite dans un double objectif, à savoir : i) guider l’élaboration de la stratégie pays pour la Zambie couvrant la période 2016–2020 ; et ii) appuyer l’évaluation globale des résultats de la Banque au plan du développement, à conduire

par IDEV. Elle vise à : i) fournir une évaluation de la pertinence et de la performance des interventions stratégiques de la Banque en Zambie, évaluation fondée sur des bases factuelles ; et ii) déterminer les constatations, conclusions et recommandations permettant de fournir des orientations pour les opérations futures. L’évaluation couvre toutes les opérations de prêt et hors-prêt au cours de la période de 2002 à 2015.

Introduction

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Contexte économique

Entre 1964 et 1973, l’économie de la Zambie a été stable, les ressources minérales de ce pays étant bien mises en valeur et les conditions sur le marché mondial de ces ressources étant généralement favorables. En 1973, les cours du pétrole ont enregistré une hausse vertigineuse, mais cette hausse a été suivie de la chute des cours du cuivre. A l’époque, la Zambie comptait essentiellement sur le cuivre pour ses recettes tirées des exportations, à hauteur de 90 %1, d’où les déficits budgétaires continuels et de nombreux accords de financement externe qui ont conduit à une sérieuse crise économique. Pendant les années 80, la gestion macroéconomique a été caractérisée par le renforcement du régime du contrôle étatique dans tous les secteurs industriels, y compris le secteur minier, à travers la création de la société Zambia Consolidated Copper Mines (ZCCM). Sous le régime du contrôle étatique, la production de cuivre a considérablement baissé, à la suite de la baisse des investissements ciblant ce secteur dont la production a chuté d’un niveau de plus de 700 000 tonnes au cours des années 70 à tout juste 256 884 tonnes en 2000.2

Les problèmes économiques de la Zambie ont été recensés en 1987, après que des lenteurs dans les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de réformes du FMI eurent conduit à une inéligibilité de ce pays à la poursuite de l’appui du FMI et à la suspension des financements des bailleurs de fonds bilatéraux en faveur de ce pays. En 1990, à la suite de ses emprunts non concessionnels massifs, la Zambie affichait le ratio dette/PIB le plus élevé au monde, ratio s’établissant à 225 %.3 Les problèmes de liquidités ont conduit à des niveaux

très élevés d’arriérés (2,3 milliards d’USD), y compris des arriérés substantiels auprès des institutions financières multilatérales. Après le changement de régime politique intervenu en 1991, la Zambie a continué à mettre en œuvre des réformes du FMI, avec à la clé le retour à d’importants flux d’aide. Toutefois, l’économie de ce pays est demeurée peu diversifiée, avec des taux de croissance aussi bas que 0,3 % au cours des années 90, parallèlement à une poussée inflationniste atteignant 70 %.4 A la suite de la croissance démographique rapide, la Zambie a enregistré une réduction du revenu réel par habitant au cours de cette période.

Au cours des années 2000, la situation économique de la Zambie s’est améliorée, à la faveur de l’accroissement des investissements dans les secteurs des mines, de la fabrication, du tourisme et de l’agriculture. Après l’aboutissement du processus de cession de la ZCCM, la Zambie est devenue un pays pouvant prétendre à l’allègement de sa dette au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Après avoir atteint le pont d’achèvement de l’Initiative PPTE en 2005, la Zambie a enregistré une réduction de sa dette qui est tombée d’un niveau de 7,1 milliards d’USD à un niveau de 4,5 milliards d’USD. Au titre de l’Initiative multilatérale pour la réduction de la dette, le stock de la dette a encore baissé pour tomber à 0,5 milliard d’USD à la fin de 2006.5

La Zambie a enregistré une solide croissance économique au cours de la période couverte par l’évaluation, avec une croissance moyenne du PIB de l’ordre de six points de pourcentage entre 2004 et 2014, atteignant un plafond de 7,6 % du PIB de 2010.6 L’économie du pays a été tirée par le secteur privé qui fournit 60 % du PIB, loin devant

Contexte

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28 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

l’industrie, avec 31,3 %, et l’agriculture, avec 8,6 %.7 Le secteur de l’agriculture représente 85 % de tous les emplois, et celui des mines jusqu’à 77 % de toutes les recettes tirées des exportations8. Entre 2004 et 2010, la Zambie a bénéficié aussi bien de l’augmentation croissante des cours du cuivre que de la réduction de la dette publique brute. Le programme pour les PPTE et l’Initiative pour l’allègement de la dette multilatérale ont conduit à une baisse de la dette publique globale de la Zambie, qui a été ramenée d’un niveau de 78 % du PIB en 2004 à 27 % du PIB en 20069.

Depuis lors, la croissance économique s’est ralentie, la croissance du PIB s’établissant à tout juste 3,6 % en 2015 et devant se maintenir, selon les projections, dans la tranche des 3 % en 201610. Après avoir atteint un niveau record en 2011, les cours du cuivre ont connu une baisse de plus de 34 % en 2013. Cette baisse a coïncidé avec un relâchement dans la gestion budgétaire, le déficit budgétaire annuel revenant à un niveau de 10,6 % en 201411. Les emprunts extérieurs ont permis de combler le déficit, la dette publique brute revenant à un niveau de 35 % en 2014. En conséquence, le kwacha s’est considérablement déprécié, perdant 61 % de sa valeur au cours des 11 premiers mois de 201512. En plus de ces problèmes, la Zambie a été confrontée à une crise de l’alimentation en énergie, à la suite de nombreux délestages qui ont eu un sérieux impact sur les secteurs des mines et de la fabrication13. Les sociétés minières entendent procéder de nouveau à des investissements à hauts coûts. En Zambie, cela se traduit par des retards dans les nouveaux investissements, ainsi que par des pertes d’emplois (estimées à 7 700 en 2015)14.

A cet égard, les perspectives économiques à moyen terme de la Zambie font l’objet d’un certain degré d’incertitudes, en raison de certains risques intérieurs majeurs tels que : i) les perspectives que les cours du cuivre demeurent d’un niveau faible jusqu’en 2018 ; ii) l’accentuation potentielle des délestages,

en raison des retards dans les investissements ; iii) la faillite des autorités gouvernementales à maîtriser la croissance de la dette publique et des déficits ; et iv) la possibilité que le faible niveau des récoltes se traduise par l’augmentation des prix des denrées alimentaires, avec comme conséquence des pressions sur les ménages ruraux15.

Contexte social

En 2014, selon les estimations, la Zambie comptait 15 721 343 habitants, et le taux de croissance démographique annuelle s’établissait à 3,1 %, avec une espérance de vie moyenne de 60 ans. La population est répartie de manière égale entre les hommes et les femmes, et elle est essentiellement jeune, près de la moitié des Zambiens étant âgés de moins de 15 ans16.

Dans l’ensemble, moins de la moitié des Zambiens ont achevé leurs études primaires et secondaires, les niveaux d’éducation chez les filles étant inférieurs à ceux des garçons. Par ailleurs, en Zambie, jusqu’à 83 % des hommes sont alphabétisés, contre tout juste 67 % des femmes17. Des progrès ont été réalisés ces dernières années au regard des principaux indicateurs de santé tels que la mortalité maternelle et infanto-juvénile, mais ces progrès n’ont pas été d’un niveau suffisant pour atteindre les cibles des objectifs du Millénaire pour le développement, tel que cela ressort de l’annexe G. La mortalité infanto-juvénile a été ramenée de 107 à 45 décès pour 1 000 naissances vivantes au cours de la période de 1992 à 2014. De même, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé pour tomber de 191 à 75 décès pour 1 000 naissances vivantes au cours de la même période18. Bien que des progrès aient été réalisés dans la réduction de la prévalence du VIH/sida, cette maladie demeure un sérieux défi sur le plan du développement, dans la mesure où, selon les estimations, jusqu’à 13,3 % des Zambiens âgés de 15 à 49 ans sont séropositifs19.

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La majorité des Zambiens (67 %) vivent dans les zones rurales. L’inclusion géographique constitue un sérieux problème dans le pays, la plupart des indicateurs sociaux faisant ressortir un écart entre les zones urbaines et les zones rurales. Alors que 90 % des ménages des zones urbaines ont accès à une source d’eau améliorée, cela n’est le cas que pour 47 % des ménages des zones rurales (soit une moyenne nationale de 65 %). De même, 56 % des ménages des zones rurales et 36 % des ménages des zones urbaines n’ont pas accès à des installations d’assainissement améliorées20.

Défis sur le plan du développement

Réduction de la pauvreté et croissance inclusive

En dépit de la transition de la Zambie au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en 2011, les niveaux globaux de pauvreté sont demeurés élevés, s’établissant à 60,5 %, selon les estimations. Au cours de la période de 2006 à 2010, des progrès limités ont été réalisés dans les efforts visant à réduire la pauvreté en général, ainsi que dans les zones rurales et les zones urbaines21. La Zambie est un pays où il y a relativement des inégalités sociales, avec un coefficient de Gini de 57,5 et le 145ème rang sur 187 pays22. Par ailleurs, en Zambie, la pauvreté sévit essentiellement dans les zones rurales, comme en témoigne le fait que les taux de pauvreté dans les zones urbaines s’établissent à 35 %, selon les estimations, contre 74 % dans les zones rurales, toujours selon les estimations23.

Une des raisons pour lesquelles la croissance économique ne s’est pas traduite par une réduction de la pauvreté est le fait que la création d’emplois a été concentrée au niveau d’un petit segment de travailleurs hautement qualifiés dans les secteurs de

l’industrie et des mines. Alors qu’une proportion de tout juste 6 % de la main-d’œuvre travaille dans le secteur de l’industrie, la vaste majorité, à hauteur de 80 %, est employée dans le secteur de l’agriculture. Les revenus des ménages ruraux actifs dans le secteur de l’agriculture stagnent relativement depuis 200024.

Intégration régionale

La promotion de l’intégration régionale et du commerce à l’échelle régionale revêt une importance particulière pour le développement de la Zambie qui est un pays sans littoral. En dépit des nombreux acquis enregistrés à ce jour, y compris l’institution d’un poste transfrontalier à guichet unique avec le Zimbabwe en 2009, la qualité des infrastructures et les inefficiences administratives aux postes transfrontaliers continuent de faire monter les coûts des transactions commerciales. Selon l’International Growth Center du Royaume-Uni, il faut en moyenne 44 jours et 2 678 USD pour que les entreprises zambiennes puissent exporter un container standard de biens par voie maritime25. Ces coûts élevés limitent la compétitivité mondiale et découragent l’entrée en scène de nouvelles entreprises, en particulier dans le secteur de l’industrie manufacturière.

Accès aux financements

En Zambie, le secteur privé est réparti entre les grandes entreprises et les micro-, petites et moyennes entreprises (MPME), chaque groupe étant confronté à des problèmes opérationnels différents. Il ressort des enquêtes conduites auprès des entreprises industrielles que tout juste quelques milliers d’entre elles sont des grandes entreprises produisant la majorité des produits industriels et fournissant la majorité des recettes fiscales. Toutefois, la vaste majorité des entreprises du pays sont des MPME de taille restreinte et à caractère

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30 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

informel gérées par leurs propriétaires et intervenant dans la production agricole dans les zones rurales26. Sur les 4,1 millions de Zambiens qui sont employés, 88 % travaillent pour ces petites entreprises27.

Il y a également un écart entre les grandes entreprises et les MPME, en termes d’accès aux financements formels. Une proportion de 11 % seulement des MPME utilise des produits transactionnels tels que les comptes bancaires et les transferts d’argent, contre 97 % des grandes entreprises. Par ailleurs, 2,3 % seulement des MPME recourent effectivement à des produits formels de crédit, contre 45 % des grandes entreprises28. L’élargissement de l’accès des petites entreprises aux financements est limité par de nombreuses barrières. En premier lieu, peu de banques disposent de succursales dans les zones rurales, sans compter que, selon les estimations, jusqu’à 95 % des MPME ne sont pas enregistrées auprès d’une entité gouvernementale, ce qui limite leur accès aux financements29. Par ailleurs, la plupart des PME clientes ne disposent pas de garanties ni d’autres pièces justificatives pour pouvoir prétendre à un prêt30. Cependant, la faible productivité et le coût élevé des services financiers constituent peut-être les plus grandes barrières, dans la mesure où, selon les estimations, 7 % à 8 % seulement des MPME

génèrent suffisamment de recettes pour prétendre à un prêt d’une institution financière formelle, prêt dont le taux d’intérêts peut aller jusqu’à 20 % et qui nécessite habituellement une garantie d’une valeur pouvant atteindre 200 % du montant du prêt31.

Vulnérabilité aux chocs exogènes

La  dépendance de l’économie zambienne à l’égard du cuivre constitue un sérieux problème sur le plan économique. Au cours de la période de 2000 à 2014, les exportations de cuivre représentaient une part croissante des recettes tirées des exportations de la Zambie, à hauteur de 62 % en 2000, avant de passer à 78 % en 201432. Cette augmentation est imputable à la hausse des cours du cuivre et au triplement de la production de cuivre. En raison du manque de diversification économique, l’économie zambienne est vulnérable aux fluctuations des cours des produits de base, comme en témoigne le ralentissement économique le plus récent. En effet, à mesure que chutaient les cours du cuivre, les revenus annuels et la valeur du kwacha suivaient la même tendance, limitant ainsi la planification du développement et la gestion macroéconomique.

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Aperçu des stratégies et du portefeuille pays de la Banque

Aperçu des priorités stratégiques

La présente évaluation couvre les trois documents de stratégie pays (DSP) suivants: i) le DSP pour la période 2002-2004, prorogé jusqu’en 2006; ii) la stratégie d’aide conjointe à la Zambie (SACZ); et iii) le DSP pour la période 2011-2015. Les priorités stratégiques de la Banque pour la Zambie ont évolué au cours de la période couverte par l’évaluation. Le DSP pour la période 2002-2004 privilégiait le développement agricole, l’accès à des installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et la promotion du bien-être de l’enfant. Au titre de la SACZ, l’accent stratégique sur le développement des infrastructures pour appuyer le secteur de l’agriculture a été retenu comme une priorité, tout comme le renforcement de l’obligation de rendre compte et la transparence dans la gestion des ressources publiques, dans le cadre de la fourniture de l’appui budgétaire général. Le DSP pour la période 2011-2015 a marqué un tournant dans les priorités de la Banque, le développement des infrastructures étant désormais axé sur l’intégration régionale, en particulier pour ce qui est des infrastructures de transport et d’électricité. Les opérations d’appui aux réformes de la Banque ont évolué pour appuyer la réforme de la règlementation du secteur privé. Ces activités ont été complétées par des interventions ciblant le secteur privé et visant à élargir l’accès aux financements.

Portefeuille de projets

Au cours de la période de 2002 à 2015, la Banque a approuvé au total 43 opérations d’un montant

total de 947,84 millions d’UC, compte non tenu des annulations. Le portefeuille de projets sous revue comprend 34 projets, quatre études, trois opérations d’urgence et deux dons d’assistance technique33. En plus de ces opérations nationales, il y avait également 19 opérations multinationales d’un montant total de 373,25 millions d’UC, opérations couvrant la Zambie à divers degrés. L’évaluation a privilégié les projets nationaux, ne tenant compte des projets multinationaux que lorsque ceux-ci avait une composante nationale tangible. Au fil des années, le portefeuille a enregistré une croissance, en termes de nombre d’opérations et de montants engagés (Voir graphique 1).

Au cours de la période couverte par l’évaluation, une proportion de près de 45 % des financements de la Banque étaient fournis par le guichet FAD, suivi de près du guichet BAD, avec 43 %. Le solde des financements a été fourni par le Fonds spécial du Nigeria (FSN), à hauteur de 0,9 %, et par d’autres sources, à hauteur de 11,6 %. Au total, les prêts constituent 93 % des engagements nets, le solde de 7 % représentant les dons. La majorité de l’appui de la Banque, en termes de valeur, a ciblé les secteurs des transports, de l’électricité, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, ainsi que de l’agriculture (à hauteur de 31,7 %, 19, 3 %, 14,3 % et 10,9 %, respectivement). Toutefois, ce sont les secteurs de l’agriculture, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, et des transports qui dominent, en termes de nombre de projets, suivis des secteurs des finances, de l’électricité et du multi-secteur (voir graphique 2).

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32 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Graphique 1 : Nombre d’opérations et montant approuvé (2002–2015)

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

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1,3 0,4 66,8 0,6 60,6 66,0 94,0 96,7 264,8165,77,7 102,0

Montant (en millions d’UC) Nombre d’opérations

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33Aperçu des stratégies et du portefeuille pays de la Banque

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Graphique 2 : Nombre d’opérations et montants pour les différents secteurs (2002–2015)

Montant (en millions d’UC)Nombre d’opérations

Environnement

Ind / Mini / Car

1

1

6

2

4

11

7

4

7

Finance

Social

Multisecteur

Agriculture

Approvisionnementen eau

Electricité

Transport

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27,35

30,37

43,76

43,81

81,80

97,82

135,95

184,49

302,49

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35Approche et méthodologie de l’évaluation

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Approche et méthodologie de l’évaluation

Enjeux et portée de l’évaluation

L’évaluation couvre essentiellement quatre aspects : la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la durabilité. Toutefois, d’autres enjeux stratégiques pertinents pour les opérations de la Banque sont aussi couverts, notamment la dimension genre, l’inclusion et la croissance verte ; la qualité à l’entrée ; la supervision ; l’effet de levier et l’innovation. Ces enjeux ont permis de formuler au total 29 questions pour l’évaluation (annexe A).

Méthodologie et sources de données

Une matrice et une théorie du changement de l’évaluation ont été élaborées pour guider la collecte et l’analyse de données, y compris les principaux indicateurs et les critères d’émission d’avis, afin de montrer en toute transparence comment IDEV a examiné l’obtention des résultats dans chaque secteur. L’annexe B présente la matrice d’évaluation et la logique des interventions.

Les enjeux et la portée de l’évaluation ont été couverts à travers une triangulation des bases factuelles provenant de diverses sources telles que les suivantes : i) la revue des documents sur les projets ; ii) les analyses documentaires ; iii) les entretiens avec différents acteurs ; et iv) les visites sur le terrain. Au total, l’évaluation a examiné plus de 200 documents portant dur les projets ainsi que d’autres documents, en plus de recueillir la rétroaction auprès de plus de 175 acteurs et

bénéficiaires, tout en conduisant des descentes sur le terrain pour visiter 13 projets. L’annexe C présente la liste complète des documents d’appui, des entretiens et des descentes sur le terrain. Aux fins d’établissement de rapports, chaque enjeu fait l’objet d’une évaluation sur une échelle de six points allant de Très insatisfaisant à Très satisfaisant (voir annexe D).

La méthodologie de l’évaluation présente quelques sérieuses insuffisances. Tout d’abord, il n’a pas souvent été possible d’attribuer ni de quantifier la contribution de la Banque aux réalisations au niveau sectoriel. Par ailleurs, l’évaluation a été marquée par des problèmes liés à la qualité et à la disponibilité des données émanant des missions de supervision. Les cadres logiques des projets manquaient souvent de données de référence ou comportaient des failles dans la logique des interventions, si bien que les données recueillies par les missions de supervision ne permettaient pas d’établir des rapports crédibles sur les résultats obtenus. Enfin, en raison des contraintes de temps et d’ordre logistique, il n’a pas été possible de conduire des entretiens détaillés avec tous les groupes bénéficiaires. Pour tenir compte de ces problèmes, l’équipe chargée de l’évaluation s’est employée à comparer les données recueillies lors des missions de supervision aux bases factuelles provenant d’autres sources, y compris les entretiens, les descentes sur le terrain, les sources documentaires externes et les bases factuelles recueillies auprès d’autres partenaires au développement.

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36 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Constatations de l’évaluation

Pertinence

Les DSP de la Banque étaient bien alignés sur les priorités définies dans les plans nationaux de développement du GRZ au cours de la période de l’évaluation et ont tenu compte des changements intervenus dans ces priorités au fil du temps. Le portefeuille de projets de la Banque est resté généralement bien aligné sur les stratégies nationales au cours de cette période ainsi que sur les besoins des bénéficiaires ciblés.

Alignement sur les plans nationaux de développement

Au cours de la période couverte par l’évaluation, les DSP de la Banque étaient bien alignés sur les plans nationaux de développement de la Zambie. Les priorités opérationnelles tiennent compte aussi bien des priorités nationales en matière de développement que des domaines d’avantage comparatif de la Banque. Par ailleurs, les DSP de la Banque tiennent compte des changements dans les priorités nationales. La fourniture de l’appui budgétaire général pour garantir la transparence et

l’obligation de rendre compte sur le plan financier et budgétaire, appui retenu dans la mise à jour du DSP pour la période 2005–2006 et dans la SACZ de 2007, tenait compte du plus grand accent mis par le GRZ sur la bonne gouvernance, tel qu’indiqué dans le cinquième Plan national de développement.

L’accent mis par le DSP pour la période 2011–2015 sur le développement des infrastructures économiques, y compris les infrastructures nationales et régionales de transport et d’électricité, tient compte des objectifs

définis dans le Sixième Plan national de développement, en particulier pour ce qui est de la promotion de la croissance économique, à travers l’élimination des goulots d’étranglement dans le secteur des infrastructures. Les interventions ciblant l’amélioration de la gouvernance économique et financière tiennent compte des priorités de la Vision de la Zambie à l’horizon 2030, ainsi que de son Plan national de développement révisé, pour ce qui est de l’élargissement de l’accès à des financements abordables, de la rationalisation des processus d’enregistrement et d’agrément des entreprises, ainsi que de la facilitation du commerce régional. L’annexe F fournit de plus amples informations

Tableau 1 : Notation de la pertinence

Critère NoteAlignement des DSP sur les plans nationaux de développement Satisfaisant

Alignement du portefeuille des projets sur les DSP Satisfaisant

Alignement des projets sur les besoins des bénéficiaires Satisfaisant

Note globale pour la pertinence Satisfaisant

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sur l’alignement des DSP de la Banque sur les plans nationaux de développement.

Alignement des projets approuvés sur les stratégies nationales

A quelques exceptions près, l’alignement des projets de la Banque sur les DSP a été satisfaisant dans tous les secteurs. S’il est vrai que ces opérations ciblaient la création d’emplois et le développement économique, il n’en demeure pas moins que l’alignement des opérations du secteur privé de la Banque a été limité par la pratique consistant à identifier de façon opportuniste les opérations du secteur privé au titre du DSP pour la période 2002–2004 et de la SACZ pour la période 2007–2010. Au titre du DSP pour la période 2011–2015, les opérations du secteur privé sont mieux intégrées dans les priorités stratégiques de la Banque. C’est ainsi que « l’opération d’appui au succès du financement des PME dans le cadre de l’intermédiation financière » visait à contribuer aux résultats de la stratégie pour l’amélioration de la gouvernance économique et financière.

Les projets du secteur social n’ont pas toujours tenu compte des priorités stratégiques définies dans les DSP. S’il est vrai que le DSP pour la période 2002–2004 a ciblé l’élargissement de l’accès aux services de base, il n’en demeure pas moins que cet objectif a été décliné en termes d’infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement. De même, les composantes du premier Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté étaient également alignées indirectement sur le DSP pour la période 2002–2004, à travers la promotion de la décentralisation de la prestation de services.

Deux interventions ciblant le secteur social ont été approuvées au titre du DSP pour la période 2011–2015, même si l’appui à la formation professionnelle et au développement des

compétences n’est pas explicitement mentionné en tant que priorité opérationnelle dans le DSP lui-même. L’appui au Projet de formation dans les domaines de la science et des technologies est retenu dans le cadre logique du DSP pour combler les déficits dans le domaine des compétences et réduire les barrières limitant le développement du secteur privé. Toutefois, les composantes relatives à la santé et à l’éducation du quatrième programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté ne sont pas clairement alignées sur le DSP de la Banque pour cette période.

Alignement des projets sur les besoins des bénéficiaires

A quelques exceptions près, l’alignement des projets de la Banque sur les besoins des bénéficiaires est satisfaisant. Les projets des secteurs des transports, du multi-secteur, du secteur social et du secteur de l’électricité ciblaient l’allègement des problèmes entravant le développement au niveau national ou régional. Par contre, les projets ciblant les secteurs de l’agriculture, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, ainsi que celui du secteur privé, portaient sur la couverture des besoins des groupes bénéficiaires

Allègement des problèmes de développement aux niveaux national et régional. La faible qualité du réseau de transport constitue un sérieux problème limitant le développement du secteur privé, les problèmes de transport apportant une charge supplémentaire de 40 % aux coûts de production des produits d’exportation34. Les projets de la Banque ciblant le secteur des transports visaient à élargir l’accès aux marchés et à promouvoir la croissance économique, à travers la fourniture d’infrastructures de transport fiables et appropriées le long des corridors commerciaux régionaux. C’est ainsi que le Projet de route

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38 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

du corridor de Nacala permettra de relier les principaux centres de production de la Zambie au port de Nacala au Mozambique, tout comme le pont de Kazungula et le corridor de Chinsali-Nakonde permettront de relier la ceinture du cuivre au port de Dar es-Salaam.

Le Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi vise à faire face à la crise actuelle d’alimentation en électricité en Zambie, à travers l’augmentation de la puissance installée. Toutefois, le fait que les investissements de la Banque ciblent l’hydroélectricité appelle à plus de nuances à cet égard. L’hydroélectricité constitue en effet l’option la plus abordable de production d’énergie et est mieux indiquée, au regard de la structure tarifaire actuelle dans ce pays. Toutefois, la crise énergétique actuelle dans le pays s’explique en partie par la trop grande dépendance actuelle à l’égard de l’énergie hydroélectrique, surtout au regard de la baisse des niveaux d’eau dans les réservoirs de retenue des barrages, à la suite de la réduction des précipitations. Les coûts complémentaires pour la Banque de l’étude sur les services est particulièrement pertinent, au regard de la nécessité pour le GRZ de garantir l’application de tarifs rentables et de promouvoir l’investissement du secteur privé dans d’autres sources de production d’énergie propre, y compris l’énergie solaire.

S’agissant des projets d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, les besoins des bénéficiaires portaient sur les financements requis pour mettre en œuvre les cinquième et sixième plans nationaux de développement. Chaque projet individuel recensait les déficits budgétaires attendus au cours de la période et les voies et moyens de combler ces déficits, à travers l’appui budgétaire général. Pour ce qui est du développement des compétences, le Projet d’appui à l’éducation dans les domaines des sciences et des technologies (SSTEP) fait suite à une demande d’appui adressée par le GRZ au Groupe de la Banque pour appuyer un programme national de création d’emplois pour les jeunes et de développement des compétences dans les domaines de l’agriculture, des mines, du tourisme et de l’énergie.

Ciblage de groupes bénéficiaires spécifiques. Tous les projets de la Banque ciblant le secteur de l’agriculture couvraient les besoins de groupes spécifiques de bénéficiaires, en termes d’accroissement de la productivité agricole, d’amélioration de la sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. C’est ainsi que le Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles visait à répondre aux besoins sur le plan du développement, à la suite de la relocalisation de la communauté de Tonga dans le cadre des travaux de construction du barrage de Kariba au cours des années 1950. Les agriculteurs déplacés pratiquaient l’agriculture de subsistance pluviale sur des terres isolées. Le Projet d’amélioration de la gestion de l’eau au niveau communautaire (CWMIP) a sélectionné les communautés bénéficiaires en se basant sur le critère d’une productivité agricole inférieure à la moyenne nationale en dépit des conditions climatiques favorables, de la fertilité des sols et de la présence de ressources en eau.

De même, les districts bénéficiaires des  projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été sélectionnés en se basant sur le critère des niveaux d’accès particulièrement faibles à une source d’eau et à des installations d’assainissement améliorées. A titre d’exemple, les communautés couvertes au titre du Projet national d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (NRWSSP) enregistraient des taux moyens de 21 % et de 4 % pour les sources d’eau potable et les installations d’assainissement, respectivement. Dans le cas du Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana, l’intervention devait permettre de renforcer les capacités de la Nkana Water and Sewerage Company à fournir des services aux centres urbains enregistrant une croissance rapide dans ses zones d’activité.

Les projets du secteur privé étaient bien alignés sur les besoins des sociétés et des intermédiaires financiers ciblés, sans toutefois couvrir systématiquement les besoins des PME. La mine de Lumwana couvrait les besoins

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d’Equinox Minerals, le sponsor du projet, en ciblant l’élimination des principaux goulots d’étranglement au niveau des infrastructures qui entraînaient une augmentation des coûts d’exploitation des opérations minières. La participation de la Banque à ce projet a également permis de garantir celle d’autres institutions octroyant des prêts, favorisant ainsi la poursuite des investissements. Sur une autre plan, des projets ciblant des lignes de crédit (LdC) ont été élaborés dans la perspective de la réalisation des objectifs opérationnels des intermédiaires financiers bénéficiaires, y compris pour ce qui est de l’expansion des entreprises, de l’augmentation des prêts aux PME intervenant dans des secteurs particuliers et de l’introduction de produits de prêts commerciaux ciblant les PME.

Les projets ciblant les lignes de crédit et la Facilité de garantie partielle des risques ont enregistré des succès moindres dans la couverture des besoins des bénéficiaires, en l’absence de moyens permettant d’améliorer les modalités de financement. Le coût des financements demeure l'un des principaux problèmes auxquels sont confrontées les petites entreprises35. Par ailleurs, il n’a jamais été déterminé s’il fallait que les bénéficiaires, par exemple les institutions de microfinance, répondent aux exigences d’audits préalables des intermédiaires financiers ciblés, si bien que certains bénéficiaires potentiels n’ont pas eu accès aux fonds pour les projets.

Efficacité

Le critère portant sur l’obtention des résultats des projets, pour les projets de chaque secteur, a été jugé modérément satisfaisant, jusqu’à 78 % des produits ayant effectivement été livrés. Toutefois, s’agissant des effets des projets, ceux-ci ont été jugés modérément insatisfaisant s’établissant à 67 %36. Pour ce qui est des stratégies, les interventions de la Banque ont manifestement contribué à l’instauration d’un climat des affaires propice et à l’élargissement de l’accès aux infrastructures et services de base. Toutefois, les progrès dans le renforcement de la gestion des finances publiques ainsi que dans la promotion de la productivité et de la diversification de l’agriculture ont été d’un niveau limité. Les progrès globaux sont jugés modérément satisfaisant.

Secteur privé

S’agissant des interventions de la Banque ciblant le secteur privé, jusqu’à 87 % des produits ont été livrés tel que prévu. Les informations tirées des rapports de supervision détaillés et confirmées lors des descentes sur le terrain ont montré que tous les produits attendus ont effectivement été livrés pour la mine de cuivre de Lumwana, y compris la mise en exploitation de la mine, l’amélioration des infrastructures et les activités environnementales et sociales. Toutefois, tout juste 84 % des produits ont été livrés pour les projets du secteur financier. Dans l’intervalle, pour deux des LdC, les fonds n’ont pas été décaissés en faveur de toutes les PME ciblées,

Tableau 2 : Notation de l’efficacité

Critère NoteObtention des produits des projets Modérément satisfaisant

Obtention des effets Modérément satisfaisant

Note globale pour l’efficacité Modérément satisfaisant

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40 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

si bien que certains bénéficiaires ciblés tels que les institutions de microfinance n’ont pas eu accès aux fonds. Dans le cas des services financiers de la CETZAM, 46 % des fonds ont été utilisés pour couvrir des charges d’exploitation non visées dans l’accord de prêt37. La fourniture de l’assistance technique aux intermédiaires financiers, dans le cadre des projets ciblant les LdC, a enregistré un plus grand succès, en termes d’acquisition de nouvelles compétences et de mise en place de nouveaux systèmes, y compris la formation des prestataires de services de développement des entreprises et du personnel des intermédiaires financiers aux techniques d’évaluation du crédit pour les PME. Ces succès méritent d’être repris ailleurs. Toutefois, la mise en place de la LOANCOM et la formation à l’évaluation de l’impact environnemental ont enregistré un moindre succès, faute de demande émanant des intermédiaires financiers ciblés.

Au nombre des effets attendus des projets du secteur privé, l’on pourrait citer les suivants : i) l’augmentation des recettes publiques ; ii) la création d’emplois ; et iii) la rentabilité des sociétés ayant bénéficié d’un appui. La mine de cuivre de Lumwana devait contribuer à l’élargissement de l’accès aux services de base et aux infrastructures essentielles dans les districts de Lumwana et de Solwezi où les effets attendus spécifiquement des LdC sont notamment les suivants : i) l’augmentation des prêts aux PME ; et ii) l’amélioration des modalités de financement.

S’agissant des recettes publiques, les rapports de rapprochement de l’ITIE montrent que la mine de Lumwana a contribué aux recettes publiques à hauteur de 3,5 milliards de ZMW depuis 201138, les données des sous-projets montrant que les PME ayant bénéficié de la LdC accordée à la ZANACO et à l’Investrust ont apporté une contribution d’au moins 1,7 milliard de ZMW39.

Pour ce qui est de la création d’emplois, les  interventions ciblant le secteur privé ont

contribué, entre autres, à la création d’au moins 5 700 emplois directs. Il ressort des documents des missions de supervision que les projets ciblant les LdC ont contribué à la création d’emplois au niveau des intermédiaires financiers ciblés (425 emplois au total) et des entreprises ayant bénéficié d’une LdC (1 007 emplois)40. S’agissant de la création indirecte d’emplois, la Barrick a signé des contrats de prestation de services au niveau local d’une valeur de plus de 500 millions d’USD avec des entreprises basées dans la zone de Lumwana, dans le cadre de son Programme de développement des PME locales, qui est une initiative conduite séparément au titre des activités de responsabilisation institutionnelle et sociale41. Selon les estimations du Conseil international pour les mines et les minerais, pour chaque emploi direct créé dans le secteur des mines dans la zone de Solwezi, quatre emplois supplémentaires sont créés ailleurs dans l’économie du pays42.

La rentabilité des sociétés appuyées par la Banque a été inégale. La mine de Lumwana a enregistré de lourdes pertes pendant un certain temps et a failli interrompre ses activités en 2012. Elle a renoué avec une modeste rentabilité en 2013, après la prise d’un certain nombre de mesures transversales43. Pour les projets des LdC, les données des sous-projets ont montré que la majorité des entreprises ayant bénéficié de prêts étaient rentables, et certaines d’entre elles, comme la ZANACO, enregistraient une hausse de leur rentabilité de l’ordre de 197 %.

Les travaux exécutés dans le cadre du Projet de la mine de cuivre de Lumwana ont contribué à l’élargissement de l’accès aux services et infrastructures de base, y compris les infrastructures routières, les infrastructures électriques et les TIC, ainsi qu’aux services de santé. Depuis la mise en valeur de cette mine, le taux d’accès à l’électricité dans la zone de Solwezi a été multiplié par cinq44. S’agissant de l’éducation, le ratio enseignant/élèves s’est amélioré, passant de

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1:63 à 1:53, tandis que le taux de scolarisation dans le secondaire est passé à 45 %, soit la moyenne nationale45.

Les progrès réalisés dans l’augmentation des prêts aux PME ont été limités à la suite des faiblesses des services financiers de la CETZAM dont la responsabilité des opérations a dû être confiée à la Central Bank of Zambia en mai 2016. Toutefois, il ressort des rapports de supervision que la ZANACO et l’Investrust ont enregistré une hausse des prêts aux PME, en tant que proportion du portefeuille de prêts en général, passant de 25 % à 30 % de tous les prêts, pour la ZANACO, et de 2 % à 18 % de tous les prêts, pour l’Investrust. Les projets ciblant les LdC n’ont pas réussi à améliorer les modalités de financement, dans la mesure où l’échéance moyenne des prêts et les taux d’intérêts ne différaient pas sensiblement de ceux du reste du portefeuille des intermédiaires financiers. Par ailleurs, la garantie moyenne accordée à la ZANACO, au titre de la Facilité de garantie partielle des risques, demeurait d’un niveau élevé à 183 %. Les acteurs des projets ont confirmé qu’il n’était pas possible de fournir des financements aux PME à des modalités autres que celles régissant le reste de leur portefeuille.

Secteur de l’électricité

Le taux global de réalisation des produits dans le secteur de l’électricité s’établit à 80 %. La centrale d’Itezhi-Tezhi a été pleinement réceptionnée en janvier 2016, les lignes de transport connexes ayant été réceptionnées en novembre et décembre 201546. Toutefois, la construction des sous-stations de Mumbwa et de Lusaka se poursuivait encore en novembre 2015, avec l’installation d’un transformateur, ce qui a permis à la ZESCO d’honorer son engagement avec la First Quantum Minerals à lui fournir de l’électricité. Toutefois, l’étude prévue sur le coût des services n’a pas été conduite, le processus de passation du marché à cette fin ayant été déclaré infructueux47.

Pour ce qui est des effets, le Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi devait contribuer à : i) l’augmentation de la production d’électricité ; ii) la création d’emplois ; et iii) l’élargissement de l’accès aux infrastructures de base. S’agissant de la production d’électricité, selon l’Itezhi-Tezhi Power Corporation (ITPC), après la réception officielle de la centrale en janvier 2016, les niveaux initiaux de production s’établissaient à environ 50 % du niveau ciblé, en raison de l’insuffisance des niveaux d’eau de la Kafue George. Cependant, depuis mai 2016, des conditions atmosphériques plus favorables ont permis à la centrale d’atteindre sa pleine capacité de production d’électricité.

L’exécution du projet a contribué à la création d’emplois, les acteurs de la ZESCO, de l’ITPC et des autorités du niveau des districts confirmant que des membres des communautés locales ont été recrutés pour les travaux initiaux ciblant les infrastructures, le défrichage et la pose des poteaux de transport d’électricité. Toutefois, il s’est révélé difficile de garantir des emplois permanents au niveau local, au regard des compétences requises pour les activités d’exploitation et d’entretien.

Les travaux réalisés par l’ITPC ont contribué à l’élargissement de l’accès aux infrastructures de base dans le district d’Itezhi-Tezhi, concourant ainsi à la promotion du développement du secteur privé. Un système de traitement des eaux a été aménagé, et des transformateurs ont été installés pour desservir les membres de la communauté et devenir finalement une source de revenus pour le district. Les autorités locales d’Itezhi ont fait observer que la centrale pouvait attirer des investissements de grandes sociétés telles que la Parmalat, mais cet investissement a été retardé, en raison du mauvais état des infrastructures de transport reliant le district aux principaux centres commerciaux. Par ailleurs, le réaménagement des infrastructures serait utile pour attirer des investissements additionnels dans la zone.

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42 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Secteur de l’agriculture

L’efficacité des interventions de la Banque ciblant le secteur de l’agriculture est d’un niveau modérément satisfaisant, selon les appréciations. La majorité des projets n’ont pas pleinement abouti aux effets attendus, et seuls des progrès modestes ont été réalisés dans les efforts pour les atteindre.

Le niveau d’obtention effective des produits attendus du Projet d’appui au Programme de développement régional intégré du Lac Tanganyika (PRODAP) s’est établi à 34 %, la part des produits pleinement obtenus étant de 10 %. Pour le Projet d’irrigation de petites exploitations agricoles, le taux de livraison des produits s’établissait à 70 %, tout juste quatre projets sur les dix prévus étant considérés comme entièrement exécutés, à savoir les projets de Nega-Nega (594 hectares), de Sinazongwe (100  hectares), de Nzenga (95 hectares) et de Buleya Malima (45 hectares). Jusque-là, 200 hectares de plantations de cannes à sucre ont déjà été exploités à Nega-Nega en 2016, et les activités de mise en terre des boutures se poursuivaient à Nzenga. Cependant, des entités chargées de la gestion ont été mises en place à trois sites, et la formation aux techniques agricoles, à la planification des affaires, à la tenue de registres et à la sensibilisation sur le VIH/sida est d’un niveau dépassant les cibles. Tous les produits attendus du CWMIP ont été livrés, y compris : i) les analyses des chaînes de valeur ; ii) la formation des agriculteurs dans les domaines de l’horticulture, de l’irrigation et de la gestion des sols et des ressources en eau ; iii) le forage des puits ; iv) l’aménagement de jardins pilotes ; et v) la formation à la planification et au financement des entreprises.

S’agissant des effets, les acquis sont d’un niveau inégal dans les projets ciblant le secteur de l’agriculture, des progrès limités ayant été réalisés dans l’exécution du PRODAP. Cependant, des progrès réels ont été enregistrés dans les efforts pour

obtenir effectivement les effets attendus, y compris l’augmentation des revenus, l’élargissement de l’accès aux marchés et l’intensification du recours à des méthodes d’irrigation améliorées. Dans le cas du PRODAP, l’on n’a pas noté de changements dans les effets sur le plan sanitaire et social, y compris l’incidence des maladies d’origine hydrique ou les taux d’alphabétisation chez les bénéficiaires des projets. La production halieutique dans la zone du projet a baissé de 58 % depuis 2004, et le taux des déperditions après-récolte est demeuré inchangé. Il a certes été signalé une augmentation de 25 % des revenus des pêcheurs de la zone, mais cette augmentation ne peut pas être clairement attribuée au projet48. Au regard de ces problèmes, le projet a été annulé prématurément, et un nouveau projet a été lancé pour la mise en valeur du Lac Tanganyika.

Pour ce qui est de l’accès aux marchés, le système d’irrigation de Manyonyo a pu parvenir à un accord de partenariat avec la Zambia Sugar pour la canne à sucre, tout comme le système d’irrigation de Nzenga est parvenu à un accord similaire avec une société sud-africaine pour la culture du piment et de la patate douce. Les bénéficiaires du CWMIP ont pu avoir accès aux financements pour la croissance de leurs activités, jusqu’à 1 193 agriculteurs obtenant des prêts, à travers les partenariats avec les intermédiaires financiers49.

Le CWMIP a favorisé le recours accru à des méthodes d’irrigation améliorées chez les bénéficiaires. Les superficies cultivées dans la zone du projet ont augmenté de 80 %, et moins de bénéficiaires continuaient à recourir uniquement à l’irrigation par un sceau ou par ruissellement des eaux goutte à goutte. Dans l’ensemble, les superficies irriguées dans la zone du projet ont augmenté en moyenne à hauteur d’environ 123 % par ménage50.

Les bénéficiaires tant du Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles que du CWMIP ont

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administré la preuve de l’augmentation de leurs revenus. Les revenus annuels des agriculteurs du système d’irrigation de Buleya Malima sont passés de 479 ZMW en 2004 à 11 363 ZMW en 2014 (soit 2 372 %), tout comme à Nzenga, ces revenus annuels sont passés à 20 000 ZMW. Pour le CWMIP, les agriculteurs de Mkushi, Masaiti, Kapiri Mposhi et Chingola ont signalé que leurs revenus avaient été multipliés en moyenne par huit51.

Multi-secteur et secteur social

Le Programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP) de la Banque comporte une importante composante sociale, en plus des réformes ciblant l’amélioration de la gestion des finances publiques et la réforme de la règlementation du secteur privé.

La livraison des produits de l’ABRP a été jugée satisfaisante, en termes de mise en œuvre des réformes et déclencheurs convenus52. La performance a été particulièrement solide pour les composantes du programme ciblant le renforcement des fonctions de transparence (100 %), l’élargissement de l’accès aux services de santé et d’éducation (95 %), et l’instauration d’un climat propice pour les affaires (95 %). Toutefois, les progrès ont été bien moindres pour les produits liés à la gestion des finances publiques (37,5 %), y compris la mise en œuvre de l’IFMIS et du système de compte unique du Trésor (CUT).

S’agissant des composantes de l’ABRP relatives à la gouvernance, les principales réalisations dans ce domaine sont les suivantes : i) l’adoption d’une nouvelle politique et de nouvelles directives pour la passation des marchés ; ii) l’institution d’un registre en ligne pour l’agrément des entreprises ;

et iii) l’approbation d’un plan de lutte contre la corruption. Le GRZ a également obtenu un certain nombre de produits dans les secteurs de la santé et de l’éducation, y compris les produits suivants : i) le recrutement de 5 000 agents de santé de première ligne ; ii) la construction de huit hôpitaux et de 231 postes de santé ; et III) la construction de 1000 établissements scolaires du niveau de l’éducation de base et de 11 000 salles de classe, ainsi que le recrutement de 13 000 enseignants. Par ailleurs, les virements du ministère de la Santé aux conseils de district sont passés d’un niveau de 13 % à 16 % des budgets annuels53.

Dans l’ensemble, l’obtention des effets au titre des opérations d’appui budgétaire de la Banque pour la réduction de la pauvreté dans le multi-secteur et le secteur social est jugée modérément satisfaisante. Des progrès ont effectivement été réalisés dans les efforts pour renforcer l’obligation de rendre compte et la transparence, améliorer le climat des affaires et la réglementation, et élargir l’accès aux services de santé et d’éducation. Toutefois, ce sont des progrès plutôt limités qui ont été enregistrés dans le renforcement de la crédibilité et de l’exécution du budget.

Des progrès ont été réalisés dans le renforcement des fonctions d’obligation de rendre compte et de transparence, y compris pour ce qui est de la lutte contre la corruption, de la passation des marchés et de l’audit externe. La mise en œuvre du Plan national de lutte contre la corruption a contribué à l’amélioration des notes attribuées à la Zambie au titre de divers indices internationaux pour ce qui est de l’obligation de rendre compte et de la lutte contre la corruption, tels que l’Indice de perception de la corruption de Transparency International et  l’Indice de transparence, d’obligation de rendre compte et de lutte contre la corruption de l’EPIP (Voir graphiques 3 et 4).

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44 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Graphique 3 : Notes attribuées à la Zambie au titre de l’Indice de perception de la corruption (sur la période 2007-2015)

0

50

100

150

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

123115

99 101

9188

83 85

76

Source : Transparency International.

Graphique 4 : Notes attribuées à la Zambie au titre de l’EPIP - Responsabilisation, transparence et corruption (2007–2015)

0

2

4

6

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

3,50

4,00 4,00 4,004,17 4,17 4,17

3,83

Source : EPIP, Groupe de la Banque mondiale.

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S’agissant de l’audit externe, le taux de couverture des audits annuels est passé à 75 % pour les dépenses publiques et à 50 % pour les entités publiques54. Le suivi détaillé des recommandations des audits s’est également amélioré, couvrant 99 % des recommandations de l’audit en 2010. Toutefois, il persiste un certain nombre de préoccupations concernant l’indépendance du Bureau de l’auditeur général (OAG), en particulier pour ce qui est de l’insuffisance des ressources financières et du manque de prévisibilité à cet égard, ainsi qu’au regard du problème de l’insuffisance des effectifs55.

Les progrès dans le renforcement du système national de passation des marchés ont été plus modestes. A la suite de la mise en œuvre de la nouvelle politique pour la passation des marchés, l’Agence zambienne de passation des marchés publics (ZPPA) a été autorisée à demander des justifications par écrit au sujet du recours à des méthodes moins compétitives de passation des marchés et à déployer des missions d’inspection pour les activités de passation des marchés des ministères, provinces et entités de dépenses (MPSA). Toutefois, il y a encore un manque de données sur le recours à des méthodes moins concurrentielles de passation des marchés, et la Zambie ne dispose toujours pas d’une procédure impartiale de requête à ce sujet. L’auditeur général a fait observer qu’il persiste des irrégularités dans la majorité des processus de passation des marchés, en raison du manque de maîtrise des directives en la matière56. Le niveau des progrès est attesté par l’amélioration

des notes au titre de la PEFA pour les indicateurs de performance 19 « concurrence et optimisation des ressources dans la passation des marchés » et 26 « portée, nature et suivi de l’audit externe » (Voir tableau 3).

La promotion de la réforme de la réglementation du secteur privé a enregistré un plus grand succès. Depuis 2006, les délais pour l’enregistrement d’une entreprise, l’enregistrement d’un bien et l’importation de biens ont considérablement été réduits, toutes réalisations qui étaient ciblées au titre du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté. Toutefois, le délai pour les exportations est resté relativement stable (Voir graphique 5). Certaines réformes ont contribué à faire baisser véritablement le coût de la pratique des affaires. A titre d’exemple, la liste des agréments à ce sujet a été ramenée de 517 agréments à tout juste 150, avec à la clé une réduction annuelle du coût de l’agrément des entreprises de l’ordre de 32 %57.

Des progrès ont été réalisés dans les efforts pour élargir l’accès aux services de santé et à l’éducation. Les cibles ont été atteintes pour ce qui est de l’augmentation de la proportion des accouchements assistés par un personnel compétent, le taux à cet égard passant de 46% en 2010 à 51,2 % en 201258. Par ailleurs, le nombre de districts affichant des ratios élèves/enseignant de plus de 80 :1 a été ramené de 47 en 2006 à 14 en 201059.

Tableau 3 : Notes de l’EPIP - Passation des marchés et audit externe

Progrès réalisés au titre des principaux indicateurs de l’EPIPIndicateur 2005 2008 2012IP-19 Concurrence et optimisation de l’utilisation des ressources dans la passation des marchés

D+ C+ D+

IP-26 portée, nature et suivi de l’audit externe B+ B B

Source : Rapports de la PEFA

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46 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Enfin, des progrès limités ont été réalisés dans le renforcement de la crédibilité budgétaire et des contrôles internes. En dépit des progrès récents enregistrés dans l’application des mécanismes de contrôle interne tels que l’IFMIS et le compte unique du Trésor, il ressort des rapports de la PEFA qu’il y a encore des irrégularités «généralisées» dans les engagements, y compris des faiblesses dans l’application des règlementations pertinentes60. Les notes attribuées pour les principaux indicateurs de la PEFA (Voir tableau 4) donnent à penser qu’il subsiste des problèmes dans la crédibilité et l’exécution du budget.

Secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement

La livraison des produits des projets déjà achevés de la Banque ciblant l’approvisionnement en eau et l’assainissement a été jugée satisfaisante à hauteur de 90 % pour tous ces projets. Au nombre des produits livrés, l’on pourrait citer la construction et la réhabilitation de points d’eau, de puits peu profonds, de systèmes de traitement des eaux, d’infrastructures d’assainissement et de latrines. L’obtention des effets a également été jugée satisfaisant.

Graphique 5 : Indicateurs de la facilité dans la pratique des affaires (nombre de jours)

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2006 2008 2010 2012 2014

Enregistrement d’un bien

Importation de biens Enregistrement d’une entreprise

Exportation de biens

73

4230

3526 25 24 24

18 18 18

7,5

53 5351 51 51

45 45 45

Source : World Development Indicators

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47Constatations de l’évaluation

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Les activités de la Banque ont contribué à l’amélioration des infrastructures de l’eau dans plus de 25 différents districts des zones urbaines et des zones rurales, y compris la construction et la réhabilitation des installations suivantes : i) plus de 8 000 puits peu profonds et points d’eau ; ii) plus de 3 000 latrines et installations d’assainissement ; iii) 13 stations de traitement des eaux ; et iv) de nombreux éléments des infrastructures d’assainissement. Par ailleurs, la Banque a contribué à la mise en place d’une entité commerciale desservant plusieurs districts61.

Plus de 1 500 000 personnes ont eu accès à des sources d’eau améliorées à la suite de l’exécution des projets de Nkana et des huit centres ainsi que des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement, une proportion de plus de 95 % des populations des zones ciblées ayant désormais accès à une source d’eau améliorée. Par ailleurs, le nombre d’heures de service est passé d’une moyenne de cinq heures par jour à 16 heures par jour pour le projet de Nkana et à 22 heures pour le projet des huit centres. Pour ce qui est de l’assainissement, plus de 800 000 personnes ont désormais accès à des installations d’assainissement améliorées, y compris 9 924 personnes des villages non initialement couverts ainsi que des institutions publiques telles que les centres de santé et les arrêts bus. Toutefois, les réalisations dans le domaine de l’assainissement

n’ont pas pu atteindre les cibles fixées, en particulier pour ce qui est de la construction d’installations d’assainissement sur place. Les progrès dans l’amélioration de la collecte de l’eau ont été inégaux, les taux de collecte baissant pour le projet de Nkana et n’atteignant pas les cibles fixées pour le projet des huit centres. Tous les projets achevés ont enregistré une baisse des maladies d’origine hydrique, les documents du projet de Nkana et de celui des huit centres faisant état d’une baisse de 43 % et de 48 % des cas de diarrhée et de dysenterie chez les bénéficiaires des projets, respectivement. A la faveur des interventions mises en œuvre au titre du Projet national d’approvisionnement en eau et d’assainissement (NRWSSP), l’incidence de la diarrhée est tombée de 50 % à 35 % dans les provinces du Nord et de Luapula.

Secteur des transports

Tous les projets en cours ciblant le secteur des transports ont connu des retards considérables dans leur exécution, pour ce qui est de la livraison des produits attendus. Une proportion d’environ 50 % des travaux physiques avait déjà été achevée pour le projet du Corridor de Nacala à la fin de septembre 2015, mais le délai initial d’exécution de ce projet avait déjà expiré à hauteur de 95 %. Les ouvrages de génie civil devraient cette fois être achevés en 2016. Cependant, la mise en œuvre du plan de gestion

Tableau 4 : Progrès réalisés au titre des principaux indicateurs PEFA

Progrès réalisés au titre des principaux indicateurs PEFAIndicateur 2005 2008 2012IP-1 i) Crédibilité du budget - Dépenses totales par rapport au budget initialement approuvé

C B D

IP-16 Prévisibilité de la disponibilité des fonds pour l’engagement des dépenses

D+ D+ C+

IP-20 Efficacité des contrôles internes pour les dépenses autres que les salaires

C C+ C+

Source: PEFA

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48 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

environnementale et sociale (PGES) a été d’un niveau assez satisfaisant, les indemnisations ayant déjà été versées à tous les propriétaires de kiosques, des infrastructures améliorées ayant été construites pour les marchés, des puits peu profonds ayant été creusés, et un appui ayant été fourni aux centres de santé locaux pour la sensibilisation continue au VIH/sida. Toutefois, trois des neuf puits peu profonds aménagés n’étaient plus opérationnels62.

Le projet concernant le pont de Kazungula a connu des retards à la suite d’un problème lié à la passation du marché. Un différend sur l’attribution du marché a abouti au retrait des fonds fournis par la JICA pour les travaux de construction du pont. La Banque continue de financer d’autres volets du projet, à l’exception des travaux de construction du pont, en raison du problème susmentionné. Les travaux de construction du pont ont maintenant repris, et des progrès ont été réalisés dans la réinstallation des personnes touchées par le projet. Toutefois, à la fin de la période couverte par l’évaluation, une proportion de tout juste 0,98 % des fonds pour les projets avait déjà été décaissée, et ce 41 mois après l’approbation du projet. Au regard des retards continus dans l’exécution des projets, il n’est pas possible de conduire une évaluation crédible de leurs effets. Cependant, l’on estime que tous ces projets aboutiront probablement aux effets attendus.

Dialogue sur les politiques et produits de savoir

Avant l’ouverture du Bureau extérieur de la Banque en Zambie (ZMFO), la Banque n’était pas en mesure de participer efficacement et régulièrement au dialogue sur les politiques avec le GRZ. Toutefois, depuis 2006, la Banque est devenue un participant actif aux efforts de coordination des bailleurs de fonds en Zambie, assurant la présidence de la troïka du groupe des partenaires à la coopération en 2012, en plus de piloter les groupes de travail sur les secteurs de l’agriculture, des transports et de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement

à divers moments au cours de la période du DSP 2011-2015. Les partenaires au développement considèrent également la Banque comme un important partenaire dans le dialogue pour le groupe de travail du Cadre d’évaluation de la performance au titre de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, estimant que la Banque entretient des liens privilégiés avec le GRZ pour ce qui est du dialogue sur les politiques.

La livraison des produits de savoir s’est intensifiée au cours de la période couverte par l’évaluation, jusqu’à neuf produits ayant été obtenus au cours de la période d’évaluation. Il est établi dans une certaine mesure que ZMFO a utilisée le savoir produit pour guider et appuyer le dialogue sur les politiques, abritant en 2014 un séminaire portant sur le thème «Emploi et croissance» et engageant un dialogue de haut niveau sur les politiques en 2012, dialogue axé sur l’emploi des jeunes.

Les produits de savoir ont également été utilisés pour apporter une valeur ajoutée aux opérations de la Banque. Les études portant sur le corridor de Nacala et le corridor nord-sud guident l’exécution du Projet routier du corridor de Nacala et du Projet du pont de Kazungula. L’étude portant sur le coût des services dans le secteur de l’énergie aidera à s’attaquer aux risques liés aux investissements du secteur privé ciblant le secteur de l’énergie, comme dans le cas du projet de centrale d’Itezhi-Tezhi, du fait de l’absence de tarifs d’électricité tenant compte des coûts. Toutefois, la livraison des produits de savoir n’a pas souvent suivi les indications des DSP (Voir tableau 5).

Obtention des effets au titre des stratégies

Au nombre des effets au titre des stratégies des DSP établis pour la Zambie, l’on pourrait citer les suivants : a) l’instauration d’un environnement propice pour les affaires ; b) la transparence et l’obligation de rendre compte dans la gestion des finances publiques ;

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c) l’élargissement de l’accès aux services de base ; et d) l’accroissement de la productivité et de la diversification agricoles. Les bases factuelles disponibles donnent à penser que la Banque a apporté une contribution tangible à l’amélioration du climat des affaires et à l’élargissement de l’accès aux infrastructures et services de base. Toutefois, les progrès dans le renforcement de la gestion des finances publiques et dans la promotion de la diversification agricole ont plutôt été limités.

Amélioration du climat des affaires

La contribution à l’amélioration du climat des affaires a été évaluée au regard des critères suivants : i) la facilité de la pratique des affaires ; ii) l’accès aux financements ; et iii) le développement des entreprises. Ces réalisations ont été appuyées directement par les interventions de la Banque

ciblant le secteur privé, ainsi qu’à travers l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté.

La cote de la Zambie au titre de la facilité de la pratique des affaires s’est améliorée pour passer de 92 en 2006 à 83 en 201463. Des améliorations similaires ont été observées au titre de l’indicateur de l’EPIP portant sur l’environnement réglementaire des entreprises, la note attribuée à la Zambie passant de 3,0 en 2004 à 4,17 en 2015. Ces améliorations sont en partie imputables à la réduction des délais pour l’enregistrement d’une entreprise, l’enregistrement d’un bien, les importations et les exportations, tous facteurs couverts au titre du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté. A la faveur de l’amélioration du climat des affaires, l’enregistrement formel des entreprises s’est intensifié et le nombre d’entreprises enregistrées a augmenté, jusqu’à 5 318 nouvelles entreprises

Tableau 5 : Produits de savoir prévus et effectivement livrés

Produits proposés pour la période 2002-2006 Produits livrés au cours de la période 2002-2004 ❙ Revue des dépenses publiques

❙ Évaluation de la responsabilité financière pays

❙ Étude sur la gestion financière des ressources des PPTE

Néant

Produits proposés pour la période 2007-2010 Produits livrés au cours de la période 2007-2010 ❙ Étude portant sur la création d’une zone de libre-échange (COMESA)

❙ Revue des dépenses publiques dans le secteur de l’agriculture

❙ Études portant sur le Corridor de Nacala (2010)

❙ Étude portant sur le corridor nord-sud de la SADC (2010)

Produits proposés pour la période 2011-2015 Produits livrés au cours de la période 2011-2015 ❙ Appui pour la préparation du Plan directeur du secteur des transports en Zambie

❙ Mobilisation des ressources intérieures aux fins de réduction de la pauvreté

❙ Profil du secteur privé de la Zambie

❙ Contraintes auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures et les commerçants transfrontaliers

❙ Audit des ressources foncières et du régime foncier tenant compte de la dimension genre

❙ Mise à jour de l’enquête auprès de la main-d’œuvre de 2013 (2013)

❙ Étude portant sur le potentiel de la Zambie en matière de mobilisation des ressources intérieures (2014)

❙ Profil du secteur privé de la Zambie (2015)

❙ Étude sur l’industrie de la fabrication en Zambie (2015)

❙ Préparation d’un plan directeur multimodal pour le secteur des transports (en cours)

❙ Étude sur le coût des services d’énergie (en cours)

❙ Étude sur les échanges commerciaux entre la Zambie et la RDC (en cours)

Source : Rapports d’achèvement des DSP de 2005, 2010 et 2015 CSP.

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50 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

étant enregistrées en 2007, contre 10 199 en 2015 (Voir graphique 6).

S’agissant de l’accès aux financements, le crédit intérieur au secteur privé (en tant que % du PIB) a augmenté au cours de la période couverte par l’évaluation (Voir graphique 7). Par ailleurs, la proportion des entreprises privées recourant à des établissements bancaires pour financer leurs investissements est passée de 10,2 % en 2007 à 17,2 % en 2013 . Toutefois, le niveau de contribution de la Banque à ces changements a été modeste, au regard du fait que moins de 150 entreprises ont reconnu avoir eu accès à des financements grâce à des LdC de la Banque en faveur de l’Investrust et de la ZANACO, le montant total des décaissements s’établissant à tout juste 13,5 millions d’USD. Il n’est pas clairement établi que ces projets ont effectivement bénéficié aux groupes mal desservis. Bien que la Facilité de garantie partielle de crédit ait réussi à élargir le portefeuille de l’agriculture de la ZANACO, les sous-projets au titre de la Facilité

de garantie partielle de crédit et des LdC ont été dominés par des entreprises basées à Lusaka (à hauteur de 65 % et de 70 %, respectivement). La rétroaction émanant de la ZANACO a confirmé que les bénéficiaires des prêts ont tous été identifiés parmi la clientèle des PME existantes, et seul un bénéficiaire de la Facilité de garantie partielle de crédit a été reconnu comme un « tout nouveau bénéficiaire», tandis que deux entreprises seulement étaient des «entreprises appartenant à une femme ».

Une autre opportunité manquée est l’assistance technique fournie aux prestataires de services de développement des entreprises et aux groupements d’entreprises. S’il est vrai que 15 % des 105 entreprises initiales ayant bénéficié d’une formation ont signalé avoir reçu de nouveaux financements, 11 d’entre elles recevant des prêts de l’Investrust65, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas eu un suivi à long terme des bénéficiaires formés en vue de déterminer si la formation suivie avait effectivement permis d’élargir leur

Graphique 6 : Nombre de nouvelles entreprises enregistrées au cours de la période de 2007 à 2015

2000

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

3648

5318

6284

5505

6941

8540

9682

10199

Source : World Development Indicators

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accès aux financements. Il y a eu également des opportunités perdues dans les efforts pour accroître l’impact des investissements privés substantiels de la Banque ciblant le secteur privé en Zambie, notamment la mine de Lumwana et la centrale d’Itezhi-Tezhi. Bien que ces deux investissements aient contribué au développement des entreprises locales, à la faveur de l’élargissement de l’accès aux services et de la mise en œuvre de programmes de promotion des fournisseurs locaux de services, les investissements additionnels dans les plus grandes entreprises étaient limités par le mauvais état des infrastructures de transport reliant les sites des projets aux grands centres commerciaux. L’Itezhi-Tezhi Power Corporation et la Barrick ont entrepris des activités complètes de responsabilisation sociale institutionnelle qui ont permis de s’attaquer aux problèmes de développement se posant au sein des communautés

environnantes. Un appui complémentaire de la Banque pour mettre à l’échelle ces activités et mieux s’attaquer aux problèmes limitant le développement du secteur privé pourrait renforcer le rôle potentiel de catalyseur des projets de la Banque sur le plan du développement des entreprises. Toutefois, de telles opportunités sont également limitées par le petit nombre d’investissements du secteur privé en Zambie répondant à la norme du seuil minimum de la valeur des projets.

Transparence et obligation de rendre compte dans la gestion des finances publiques

La contribution à une gestion transparente et responsable des finances publiques a fait l’objet d’une évaluation au regard des critères suivants : i) la dette publique brute ; ii) les déficits budgétaires ; et iii)

Graphique 7 : Crédit intérieur au secteur privé (en % du PIB) entre 2006 et 2014

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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Crédit intérieur au secteur privé (en % du PIB)

8,2

9,7

12,2

109,2

13,5

16,2 16,517.1

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la masse salariale dans le secteur public. Entre 2006 et 2011, les efforts de la Banque visant à renforcer la gestion macroéconomique, à travers les projets ciblant l’appui budgétaire général, semblent avoir contribué à la réduction de la dette publique brute et à la réduction des déficits annuels. Toutefois, la dette publique brute a depuis lors augmenté, atteignant un niveau de 35,1 % du PIB en 2014. De même, les déficits annuels sont revenus à leurs niveaux de 2004, atteignant 10,6 % (Voir tableau 6). Par ailleurs, la masse salariale annuelle représente une part croissante du PIB et a enregistré, en valeur brute, une augmentation de plus de 400 %, passant de 2 968 milliards de ZMW en 2006 à 11 897 milliards de ZMW en) 201466. Ces développements sont intervenus au moment où l’on enregistrait une baisse des notes attribuées à la Zambie au titre des indices de gouvernance financière, y compris la note de l’EPIP pour la politique budgétaire et la politique de la dette, qui est tombée de 4,5 en 2009 à 3,0 en 201567.

Élargissement de l’accès aux services de base

Les interventions de la Banque ciblant le secteur de l’alimentation en eau et de l’assainissement, le secteur de l’énergie et le secteur social ont apporté une contribution tangible à l’élargissement de l’accès à ces services de base. Pour l’accès à des sources d’eau et à des systèmes d’assainissement améliorés, les tendances nationales sont positives, le pourcentage des

Zambiens ayant accès à une source d’eau améliorée passant de 55 % en 2002 à 65 % en 2014. Ces gains sont en grande partie imputables à l’élargissement de l’accès dans les zones rurales, réduisant ainsi au minimum les disparités entre les zones rurales et les zones urbaines dans l’accès à l’eau. Par contre, les progrès dans l’élargissement de l’accès à des installations d’assainissement restent plutôt limités (Voir graphique 8).

La contribution de la Banque à ces changements a été substantielle. Au regard des données démographiques dans les zones urbaines et les zones rurales pour 2002 et 2014, au niveau national, jusqu’à 2,05 millions de personnes dans les zones rurales et 2,15 millions d’autres dans les zones urbaines ont bénéficié de l’accès à une source d’eau améliorée au cours de cette période. Dans l’intervalle, les projets achevés de la Banque ciblant le secteur de l’eau ont bénéficié à plus de 1,5 million de personnes.

Pour ce qui est de l’accès à l’électricité, La contribution de la Banque à la puissance installée en Zambie, à travers l’exécution du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi, s’est établie à 120 MW. Il s’agit d’une contribution certes modeste, au regard de la puissance installée totale d’environ 2 300 MW68. Bien que ces niveaux soient actuellement supérieurs à la demande, la production d’électricité dans le pays est en-deçà des capacités dans ce domaine, en raison des faibles niveaux d’eau dans les réservoirs des barrages. Le déficit actuel

Tableau 6 : Progrès réalisés, au regard d’indicateurs macroéconomiques choisis

Indicateur 2004 2006 2008 2010 2012 2014Croissance du PIB réel (hors pétrole) 5,4 6,2 5,7 7,6 7,2 5,6

Dette publique brute (en % du PIB) 78,0 27,4 26,7 22,1 25,5 35,1

Solde budgétaire général (en % du PIB) -10,3 -8,3 -4,9 -3,0 -3,2 -10,6

Arriérés annuels (en % des dépenses annuelles)

12,0 6,4 1,9 3,7 1,5 2,5

Salaires et avantages (en % des dépenses publiques)

29,4 31,6 34,1 41,9 34,0 38,7

Source : Perspectives économiques mondiales; indicateurs de développement dans le monde.

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d’énergie dans le pays est estimé à 500 MW69. Il est de toute évidence nécessaire d’accélérer les investissements dans le secteur de l’électricité. Selon les estimations du ministère de l’Énergie, la demande d’énergie enregistre une croissance de 150 à 200 MW par an, du fait de croissance des activités économiques.

Bien que le taux d’accès à l’électricité ait enregistré une croissance de 11 % depuis 200070, la programmation des investissements de la Banque exclut toute contribution directe. En se basant sur la rétroaction émanant de l’Itezhi-Tezhi Power Corporation (ITPC), l’on s’attend à ce que le projet contribue à l’élargissement de l’accès à l’énergie électrique dans les districts du voisinage

de la centrale, ainsi que qu’au sous-poste de Mumbwa et à la mine de Karumbila, à la faveur de la construction de nouvelles infrastructures publiques. Toutefois, l’énergie produite par la centrale alimentera principalement la mine de Karumbila dont les besoins en énergie devraient dépasser la capacité de production maximale de cette centrale estimée à 200 MW.

Au nombre des effets recensés dans les domaines de l’éducation et de la santé et imputables aux activités d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté conduites par la Banque, l’on pourrait citer les suivants : i) l’augmentation du nombre d’accouchements assistés par un personnel de santé compétent ; ii) les taux de vaccination des

Graphique 8 : Accès à une source d’eau et à des systèmes améliorés d’alimentation en eau

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20

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2002 2014 2002 2014Approvisionnement en eau Assainissement

87

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4144

51

3236

86

57 56

Zone ruraleZone urbaine Couverture nationale

Source : World Development Indicators

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54 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

enfants ; et iii) les taux d’achèvement des études primaires. Des progrès ont été réalisés au titre de tous ces indicateurs. Par ailleurs, le déficit dans le taux d’achèvement des études primaires entre les garçons et les filles s’est pratiquement estompé (Voir tableau 7).

Toutefois, d’autres indices portant sur l’accès aux services de santé donnent à penser que des efforts supplémentaires sont nécessaires. La Zambie continue d’afficher moins de la moitié des ressources humaines pour la santé recommandées par l’OMS, avec un taux de 0,06 médecin pour 1 000 habitants71. Par ailleurs, le ratio élèves/enseignant est demeuré stable à 48:1 au cours de la période de l’évaluation72.

Productivité et diversification de l’agriculture

La Banque entendait également promouvoir la croissance économique et réduire la pauvreté à travers l’accroissement de la productivité agricole et des échanges commerciaux. Les statistiques nationales donnent toutefois à penser qu’en dépit de l’augmentation globale des exportations agricoles, peu de progrès ont été réalisés dans la diversification de l’agriculture. En tant que part de toutes les exportations, l’agriculture a été ramenée d’un niveau de 11,54 % en 2002 à 7,49 % en 2014. Cependant, les exportations globales de produits agricoles ont été multipliées par 10, si bien que leur valeur brute est en fait passée à plus de 600 millions d’USD73.

Il est également établi qu’il y une augmentation des superficies cultivées et que les techniques d’irrigation s’améliorent. Entre 2008 et 2012, le

nombre total d’hectares sous culture en Zambie a enregistré une croissance de 16 %, tout comme les superficies totales irriguées dans le pays ont également enregistré une croissance de 7 % entre 2001 et 2011.

Toutefois, il n’est pas clairement établi que la diversification de l’agriculture est effective dans le pays, en dehors du cas de la production de maïs. Selon L’Institut de recherches sur les politiques agricoles, la production de maïs par les petits exploitants agricoles est demeurée relativement stable entre 2008 et 2012, s’établissant à 60,6 % et 61 % des terres cultivées, respectivement74. Les valeurs de l’Indice de diversité de Simpson au cours de la période confirment ces données, l’évaluation pour la Zambie s’établissant à 0,42 en 2004 et à 0,4 en 2012, ce qui témoigne de progrès limités au cours de cette période75.

Les partenaires au développement ont signalé que la promotion de la diversification de l’agriculture a été stimulée par le Programme d’appui aux intrants agricoles (FISP), qui est un programme national au titre duquel des semences de maïs et des engrais subventionnés sont fournis aux petits exploitants agricoles dont la production est ensuite achetée par l’Agence pour la réserve des produits alimentaires. Tous ces deux programmes représentent près de 80 % des dépenses du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Le programme a également mis en lumière certaines inefficiences, y compris des insuffisances dans le ciblage des bénéficiaires, des fuites d’informations et retards limitant la productivité globale, et des gains en termes de revenus76. Par ailleurs, les

Tableau 7 : Progrès réalisés au titre d’indicateurs choisis de santé et d’éducation (2002-2004)

Indicateur 2002 2014Accouchements assistés par un personnel de santé compétent (%) 42 64

Enfants de 12 à 23 moins pleinement vaccinés 60 69

Taux d’achèvement des études primaires - garçons (%) 57 81

Taux d’achèvement des études primaires- filles (%) 52 80

Source : Indicateurs de développement dans le monde.

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partenaires au développement ont indiqué que le programme n’encourage pas la diversification de la production agricole au-delà de la production de maïs. Toutefois, en 2015, il y a eu un changement de cap, à la suite de l’introduction de la méthode des pièces justificatives, ce qui a permis aux Zambiens de sélectionner les intrants de leur choix.

Efficience

Dans l’ensemble, l’efficience du portefeuille de la Banque est jugée d’un niveau insatisfaisant, en raison des retards considérables dans l’exécution des projets, ainsi que des ratios de décaissement au titre du portefeuille qui sont systématiquement tombés en-dessous de la moyenne pour l’ensemble de la Banque au cours de la période couverte par l’évaluation. Le taux de rentabilité économique pour les projets de la Banque n’a pas fait l’objet d’une notation, en raison de l’indisponibilité de toutes les données appropriées (de telles données n’étant disponibles que pour sept projets).

Respect des délais

Le ratio moyen d’exécution des projets, pour les projets achevés de la Banque, s’établit à 1,68, ce qui laisse à penser à des retards moyens de huit mois par année prévue de l’exécution des projets. Pour l’ensemble du portefeuille, les retards

dans l’exécution des projets s’expliquent par les principaux éléments suivants : a) les insuffisances dans la conception des projets ; b) les retards dans la satisfaction des conditions pour l’entrée en vigueur des accords de prêt ; c) les retards dans la passation des marchés ; et d) les complexités liées au cofinancement.

Insuffisances dans la conception des projets

Les insuffisances dans la conception des projets ont été un problème particulièrement sérieux dans les projets des secteurs de l’agriculture et des transports. Ces insuffisances ont abouti à des sous-estimations des coûts des projets et des délais de leur exécution, tout comme le temps nécessaire pour la « révision de leur conception ». A titre d’exemple, le Projet d’irrigation de petites exploitations agricoles a été conçu sans des études de faisabilité détaillées. C’est la raison pour laquelle il y a eu un sous-financement considérable de ce projet. Les estimations initiales des coûts ont établi les coûts

d’exécution à 4 000 USD par hectare, alors que le coût réel a atteint 21 000 USD par hectare77. Les fonds initiaux étaient suffisants pour mettre en œuvre tout juste un des six systèmes d’irrigation prévus. Le projet a finalement été exécuté sur une période de dix dans, avec une extension initiale des financements de la Banque jusqu’en 2009 ainsi que des fonds

Tableau 8 : Notation de l’efficience

Critère NoteExécution des projets dans les délais Insatisfaisant

Performance économique et financière Modérément insatisfaisant

Note globale pour l’efficience Insatisfaisant

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fiduciaires additionnels. L’approbation des projets agricoles par le Conseil devrait être précédée par des études de faisabilité et de conception détaillées en vue d’éviter des retards dans l’exécution des projets. S’agissant du Projet du corridor routier de Nacala, la conception initiale du projet a tenu compte d’un plan de construction avec des modifications limitées, si bien qu’il y a eu aussi bien des retards que des coûts additionnels, dans la mesure où il a fallu revoir la conception de ce projet pour couvrir les travaux supplémentaires nécessaires. Au moment de l’évaluation, une proportion de tout juste 50 % des fonds destinés aux projets avait déjà été décaissée, alors que le calendrier initial pour les projets avait déjà été atteint à hauteur de 95 %.

Entrée en vigueur des accords de prêt et décaissements à ce titre

Il y a eu des retards dans l’entrée en vigueur des accords de prêt ainsi que dans le premier décaissement à ce titre pour tout le portefeuille. Au cours de la période couverte par l’évaluation, le retard moyen entre l’approbation d’un projet et l’entrée en vigueur de l’accord de prêt pertinent a été estimé à 415 jours (soit 13 mois) entre l’approbation du projet et l’entrée en vigueur de l’accord de prêt au cours de la période couverte par l’évaluation, tandis que le délai moyen entre l’entrée en vigueur de l’accord de prêt et le premier décaissement s’est établi à 175 jours (soit une période de cinq mois). Dans l’ensemble, le calendrier à cet égard dépasse les normes fixées dans le Manuel des opérations de la Banque qui prescrit un délai de 14 mois entre l’approbation d’un prêt et le premier décaissement à ce titre. Toutefois, le rapport d’achèvement du DSP de 2015 donne à penser que le délai entre l’approbation d’un projet et le premier décaissement à ce titre s’est réduit pour les projets approuvés au cours de la période de 2011 à 2015, tombant de 16 mois en 2011 à 12 mois en 201478. La revue de l’efficacité du développement

conduite en 2013 pour la Zambie a confirmé que le délai entre l’approbation et le premier décaissement avait été ramené à 12 mois. Ce calendrier est conforme à la moyenne dans les pays FAD, mais il est inférieur à la cible de 11 mois retenue dans le rapport79. Deux domaines d’intérêt particulier sont le secteur de l’agriculture et le secteur privé. Pour ce qui est du secteur de l’agriculture, le Programme d’appui au développement régional intégré de la zone du Lac Tanganyika (PRODAP) n’était pas encore pleinement opérationnel 4,4 ans après son approbation. S’agissant des projets de LdC, le délai moyen entre l’évaluation et la signature de l’accord de prêt atteignait près de 20 mois et allait jusqu’à 25 mois pour ce qui est de l’écart entre l’évaluation et le premier décaissement. Pour ce qui est de la LdC à la ZANACO, le délai entre l’évaluation et la signature de l’accord de prêt a été de 20 mois, et il a fallu 26 autres mois pour le décaissement.

Ces retards ont eu une incidence sur la réalisation des objectifs des projets. C’est ainsi que la situation financière de la CETZAM s’est considérablement détériorée entre la date d’approbation en 2012 et la date de signature de l’accord de prêt en septembre 2014. Cette détérioration n’a pas fait l’objet d’un suivi au cours de cette période, lorsque les modalités de supervision de la Banque ne ciblaient que la période après les décaissements. Si la Banque avait été consciente de cette détérioration de la situation, il aurait été possible de mitiger le risque y afférent. En dépit du fait que la CETZAM était déjà en défaut auprès de la Development Bank of Zambia, le personnel de la Banque a fait savoir que les dossiers financiers n’avaient pas fait l’objet d’un examen minutieux et que le feu vert avait été donné dans le cas de la CETZAM pour le premier décaissement. La Banque a pris note de l’ampleur des difficultés rencontrées par la CETZAM uniquement dans le cadre du processus de rétroaction émanant du cabinet recruté pour fournir l’assistance technique. S’agissant de l’Investrust, les retards dans les décaissements de l’assistance technique ont

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entraîné des retards dans l’amélioration des systèmes d’évaluation du crédit, alors que la majorité des LdC avaient déjà fait l’objet de décaissements. Il est donc peu probable que les sous-projets aient été évalués en recourant à des systèmes améliorés.

Complexité des projets cofinancés

Au nombre des questions étroitement liées aux retards dans l’entrée en vigueur des accords de prêt et l’effectivité des décaissements, il y a lieu de citer la question de l’harmonisation des pratiques avec les autres donateurs pour les projets cofinancés. Cette question a été d’un intérêt particulier pour deux des projets de la Banque, à savoir : i) le Projet de production et de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi ; et ii) le Projet de pont de Kazungula.

Le Projet de production et de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi est fondé, entre autres, sur une conception financière innovante amenant le Groupe de la Banque à coopérer avec la ZESCO et six autres donateurs à l’institution d’une structure d’accueil pour la production d’électricité. Le projet à cet égard couvrait des prêts du guichet public et du guichet privé du FAD et de la BAD, ainsi que du Fonds spécial du Nigeria. Les difficultés rencontrées à ce sujet s’expliquaient en partie par l’incompatibilité entre les processus d’approbation des projets du secteur public et des projets du secteur privé de la Banque. Etant donné que le Projet d’Itezhi-Tezhi couvrait aussi bien des prêts du secteur privé que des prêts du secteur public, l’entrée en vigueur du prêt du secteur public a été retardée jusqu’à l’aboutissement du rapprochement des modalités des prêts du secteur privé, aboutissement intervenu après l’approbation du projet. Selon les acteurs du projet, toutes les parties n’étaient pas disposées à convenir des modalités et conditions du prêt du secteur privé, d’où un retard de 29 mois pour l’entrée en vigueur de l’accord de prêt et un retard de 36 mois pour le premier décaissement.

A la faveur de la bonne volonté dont ont fait preuve la ZESCO et la TATA Construction, les travaux se sont accélérés, ramenant le retard global dans l’exécution du projet à tout juste cinq mois. Toutefois, ces retards, en partie attribuables à la Banque, ont entraîné des coûts pour les bénéficiaires du projet. La nécessité d’accélérer les travaux d’exécution s’est traduite par des coûts additionnels de plus de 7 millions d’USD, à divers niveaux, ainsi qu’à un coût additionnel de 1 million d’USD au titre des intérêts pour les financements relais.

Des questions similaires se sont manifestement posées dans le cadre de l’exécution du Projet du pont de Kazungula, qui a mis en lumière les problèmes potentiels liés à la collaboration avec les partenaires bilatéraux. A titre exceptionnel, la Banque a opté pour l’adoption des règles de la JICA pour la passation des marchés, et il y a donc eu des divergences entre les parties pour ce qui est des exigences techniques appropriées pour la passation des marchés. La JICA qui s’était portée candidate pour le marché a ainsi retiré son appui aux travaux de construction du pont, d’où les retards significatifs enregistrés, ce qui explique le décaissement de moins de 1 % des fonds 39 mois après l’approbation du projet.

Retards dans la passation des marchés

Il a été noté des retards dans la passation des marchés pour de nombreux projets ciblant le secteur. Ces retards s’expliquent par les facteurs suivants : i) les faibles capacités des ministères concernés dans le domaine de la passation des marchés ; et ii) les lourdeurs des processus internes d’approbation par les autorités publiques.

Les capacités des ministères concernés dans le domaine de la passation des marchés sont plutôt faibles, en raison du manque de professionnalisme dans la fonction de passation des marchés, de la forte rotation du personnel et de la méconnaissance des exigences de la Banque.

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Dans les ministères sectoriels concernés, le personnel bénéficie d’une formation à la passation des marchés à l’Institute of Purchasing and Supply. Toutefois, cette formation est plus indiquée pour la passation des marchés dans le secteur privé. Bien que ZMFO ait joué un rôle proactif dans l’organisation d’ateliers de formation au système de passation des marchés de la Banque pour les homologues du GRZ, ces efforts ont été limités par le taux élevé de rotation du personnel. Les retards dans l’exécution des projets se traduisent par des insuffisances dans la préparation des documents qui doivent faire l’objet d’une révision. Un deuxième facteur de retards est l’exigence que tous les contrats soient approuvés par le Bureau de l’auditeur général (OAG). Cette exigence, en plus d’autres contraintes en termes de ressources au sein d’OAG, a été retenue parmi les facteurs retardant, en termes de mois, la passation des marchés au titre des projets.

Performance financière et économique

La performance financière et économique du portefeuille a été évaluée au regard des critères suivants : i) le ratio de décaissement au cours de la période d’évaluation, au regard du ratio moyen de décaissement au cours de la période couverte par l’évaluation, pour ce qui est du ratio moyen de décaissement pour tous les projets de la Banque ; et ii) les taux de rentabilité économique à l’achèvement des projets, par rapport au stade de l’évaluation. Le  taux global de décaissement s’est amélioré au cours de la période couverte par l’évaluation, passant de 83,06 % pour le DSP 2002–2004 à 96 % pour la SACZ 2007–2010, et à 93 % pour le DSP 2011–2015. En 2008, les ratios annuels de décaissement pour la Zambie ont reculé légèrement en dessous de la moyenne à l’échelle de la Banque, même s’il y a eu des améliorations par la suite (Voir graphique 9).

Graphique 9 : Ratios de décaissement – Zambie et Groupe de la Banque (2008–2014)

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2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Taux de décaissement pour la ZambieTaux de décaissement pour tous les guichetsde la Banque

27,8

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55,2

24,4

30,4 31,5

27,5

Source : SAP, Rapport d’achèvement du DSP de 2010 ; Rapport d’achèvement du DSP de 2015.

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S’agissant de la rentabilité économique, les chiffres concernant les taux de rentabilité économique interne (TREI) n’étaient disponibles que pour sept projets du portefeuille uniquement. Selon les calculs disponibles dans les RAP, en moyenne, le ratio entre le TREI ex-post et le TREI ex-ante s’établissait à 0,96, ce qui indique que les projets n’étaient pas loin d’atteindre les taux de rentabilité prévus. Toutefois, il convient de noter qu’il y a eu des observations abérentes spécifiques, y compris en ce qui concerne le projet PRODAP pour lequel le ratio est tombé à tout juste 0,06 %, ainsi que le projet NRWSSP pour lequel le TREI a dépassé les attentes retenues lors de l’évaluation, s’établissant à 1,57.

Durabilité

La durabilité des interventions de la Banque a été évaluée en tenant compte de la mesure dans laquelle les risques pour la durabilité des résultats des projets ont été pris en compte dans leur conception et leur exécution, ainsi que des constatations concernant la durabilité des résultats. La durabilité a été jugée d’un niveau variable d’un secteur à l’autre, s’établissant à un niveau global modérément insatisfaisant, ce qui laisse à penser que la durabilité des résultats opérationnels de la Banque en Zambie n’est pas garantie.

Secteur privé. La durabilité des projets du secteur privé a été compromise par des changements répétitifs, ainsi que par les niveaux variables de rentabilité des institutions ciblées, mais elle a été jugée d’un niveau modérément satisfaisant dans l’ensemble.

En 2012, la mine de Lumwana a enregistré des moins-values de 3,8 milliards d’USD, avant de recouvrer une modeste rentabilité en 2013, à la suite des mesures de réduction des coûts prises, les recettes s’établissant à 87 millions d’USD80. Cette mine a temporairement suspendu ses activités en décembre 2014, à la suite de la décision du GRZ de faire passer les redevances à un niveau de 20 %. Il a été indiqué que cela ne garantirait plus la rentabilité de la mine. Les acteurs de la Barrik ont fait observer qu’une telle suspension s’inscrivait dans le cadre de la sensibilité continue de la mine aux changements intervenant dans le contexte opérationnel.

La rentabilité à moyen terme des intermédiaires financiers ciblés dans le cadre des projets de LdC a été menacée par des changements dans la règlementation, changements imposés par la Bank of Zambia. La conception des projets pour les trois LdC n’a pas procédé à l’évaluation de la sensibilité des marges de profit opérationnelles liées à de tels changements règlementaires. A titre d’exemple, la CETZAM a enregistré une baisse de sa rentabilité à la suite de l’introduction, par la

Tableau 9 : Notation de la durabilité

Secteur Note Secteur privé Modérément insatisfaisant

Secteur de l’électricité Modérément insatisfaisant

Secteur de l’agriculture Modérément insatisfaisant

Multi-secteur Insatisfaisant

Secteur social Modérément insatisfaisant

Secteur de l’AEA Modérément satisfaisant

Secteur des transports Modérément satisfaisant

Note globale Modérément insatisfaisant

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Bank of Zambia, d’un taux d’intérêt et d’un plafond pour les commissions au niveau des institutions de microfinance. La CETZAM appliquait auparavant un taux d’intérêt annuel de 104 %. Le plafond étant fixé à 42 %, la CETZAM ne pouvait plus retenir des revenus suffisants pour soutenir son modèle opérationnel. Par ailleurs, la qualité du portefeuille de prêts de la CETZAM s’est détériorée, les prêts non performants (PNF) atteignant jusqu’à 49 % de tous les prêts. Les efforts visant à restructurer la CETZAM n’ont pas abouti, et vers la fin de 2014, la CETZAM a fait état d’un rendement de l’actif de l’ordre de -28 %, d’un rendement des capitaux propres de -433 % et d’un ratio coûts/revenus de 376 %81. La CETZAM est en défaut auprès de la Banque depuis le 31 juillet 2015.

La ZANACO et l’Investrust sont confrontées à des problèmes similaires, après la décision de la Bank of Zambia d’accroître les exigences concernant les réserves statutaires pour les porter à 18 %82. La ZANACO est restée rentable, les taux des prêts non productifs se maintenant à moins de 8 % et permettant ainsi de faire face à la portion du portefeuille des obligations ainsi qu’à la légère baisse des profits. Toutefois, l’Investrust a été confrontée à un certain nombre de difficultés. Depuis le décaissement des fonds, la situation financière de l’Investrust s’est malheureusement progressivement détériorée, le taux des prêts non productifs atteignant 40 % en 2013. Au cours de la période de 2009 à 2012, le revenu opérationnel de l’Investrust a enregistré une croissance de 84 %, mais ses charges d’exploitation ont plus que doublé, à la suite d’une stratégie osée d’expansion. Dans ce contexte, les exigences en matière de mobilisation des capitaux ont ajouté des pressions sur un contexte opérationnel déjà difficile. Par ailleurs, le rapport détaillé de supervision du projet fait observer que la Banque n’a pas recensé les faiblesses dans les processus de tarification du crédit, faiblesses qui auraient pu être couvertes par le biais de l’assistance technique. Bien que la facilité pour les LdC ait déjà effectué les remboursements

à la Banque, les pertes signalées en 2013 et 2014 soulèvent la question de savoir si les activités de financement des PME par l’Investrust seront viables.

Agriculture. S’agissant des projets ciblant le secteur de l’agriculture, les principaux risques liés à leur viabilité portent sur les points suivants : i) la viabilité institutionnelle ; ii) l’appropriation par les bénéficiaires ; et ii) les chocs exogènes. Dans l’ensemble, la viabilité a été jugée d’un niveau modérément insatisfaisant.

La viabilité du projet PRODAP, nonobstant sa faible performance pour ce qui est des résultats, a été limitée par un problème rencontré dès son lancement, problème portant sur les points suivants : i) l’évaluation de la capacité des différents acteurs dans les domaines de la passation des marchés, de la gestion financière et de la gestion des projets ; ii) le niveau de disponibilité et celui des capacités des soumissionnaires et entrepreneurs locaux ; et iii) la garantie de l’adhésion, à travers l’engagement avec les fournisseurs locaux.

Pour le Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles (SIP), le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a œuvré à la promotion de la viabilité institutionnelle, à travers la création de sociétés chargées de tous les aspects de la production et de la commercialisation des cultures vivrières, ainsi que des problèmes d’exploitation et de maintenance. Il a été fait appel à l’African Management Services Company pour le renforcement des capacités organisationnelles en vue de garantir la viabilité institutionnelle. De même, dans le cadre du CWMIP, toutes les associations des agriculteurs ont été formées à la gestion des groupes, à la gestion des cultures, à la tenue des dossiers, à la gestion des ressources en eau et à la gestion des prêts. Ce projet a également facilité l’enregistrement des associations d’agriculteurs en tant qu’entités juridiques, en plus d’étendre la gamme des transactions auxquelles pouvaient participer de telles associations en vue d’accroître leurs activités.

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S’agissant toujours du SIP, l’appropriation a été promue par le biais des consultations avec les agriculteurs bénéficiaires pendant la phase de conception et d’exécution des projets. A titre d’exemple, les bénéficiaires ont été impliqués dans la sélection des sites des nouveaux systèmes d’irrigation. Toutefois, l’appropriation de ces systèmes a été limitée par la répartition inégale des recettes tirées de la gestion des systèmes d’irrigation. Par ailleurs, les problèmes potentiels concernant l’approvisionnement en eau et liés aux changements climatiques n’ont pas été suffisamment pris en compte dans le SIP. Il a été établi que deux systèmes d’irrigation étaient confrontés à des problèmes opérationnels liés aux faibles niveaux d’eau sur le Lac Kariba, au point qu’un de ces systèmes n’a pas été opérationnel sur de longues périodes.

Secteur de l’électricité. La principale préoccupation en matière de viabilité du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi concernait les problèmes de viabilité financière, au regard des tarifs d’électricité en vigueur en Zambie, qui se maintiennent à des niveaux ne permettant pas de recouvrer les frais. Bien que l’exploitation de la centrale d’Itezhi-Tezhi fasse l’objet d’un accord d’achat d’électricité (AAE) conclu avec la ZESCO et appuyé par une garantie du GRZ, le manque de tarifs rentables constitue un sérieux risque pour la viabilité financière de la ZESCO.

Le Conseil de régulation de l’énergie (ERB) fait observer que les accords public-privé actuels varient de 7 centimes d’USD/kWh à 13,23 centimes d’USD/kWh, alors que le tarif moyen est de 6 centimes d’USD/kWh83. Ces tarifs ne tiennent pas compte des activités actuelles d’entretien et d’investissement dans le réseau de transport, tout comme ils ne tiennent pas compte des déperditions le long du réseau, ni des vols d’électricité et des factures impayées. En Zambie, les factures d’électricité sont d’un niveau bien inférieur à ceux d’autres pays de la région (Voir tableau 10).

Il manque la volonté politique de passer à des tarifs tenant compte des coûts. En février 2016, le GRZ a rapporté une décision antérieure portant sur l’augmentation des tarifs à un niveau moyen de 10,35 centimes d’USD/kWh84. Dans le cadre de ce processus, les tarifs devaient être plus élevés pour une consommation de 100 à 300 kWh, et des tarifs plus élevés encore s’appliqueraient à d’autres clients commerciaux et résidentiels. La Banque finance certes actuellement une étude sur le coût des services pour appuyer la ZESCO dans ses efforts visant à se doter d’une nouvelle grille tarifaire à la hausse, mais l’impact potentiel de cette étude dépendra des changements dans l’environnement politique.

Bien que l’accord d’achat d’électricité soit appuyé par une garantie du GRZ, le contexte macroéconomique actuel conduit à la question de savoir si de tels accords pourraient être honorés dans tous les multiples investissements. S’agissant des contraintes entravant le développement du secteur, les niveaux des tarifs actuels découragent la passation de nouveaux accords d’achat d’électricité avec des producteurs d’électricité du secteur privé, limitant ainsi la viabilité des projets d’autres sources d’énergie propre, y compris l’énergie solaire.

Multisecteur. La faible viabilité des résultats du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, lancé par la Banque, s’explique par les risques dans le domaine des capacités institutionnelles ainsi que par le niveau insuffisant de l’appropriation. Ces problèmes sont exacerbés par une surestimation de la capacité du ministère des Finances et de la Planification nationale (MoFNP) à répercuter ses initiatives dans les activités des autres ministères.

Les faibles capacités techniques ont été identifiées comme un risque pour l’exécution de tous les projets d’appui budgétaire pour la réduction de la

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62 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

pauvreté. Ce risque a été jugé atténué, à la faveur de la formation dispensée au MoFNP dans divers domaines de la planification et de l’exécution du projet au titre du programme de la gestion des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEMFA). Toutefois, très peu d’efforts ont été déployés pour combler les déficits en capacités techniques des ministères chargés de la mise en œuvre des réformes.

Certains bailleurs de fonds ont estimé que, compte tenu du statut de la Zambie en tant que pays à revenu intermédiaire (PRI), la persistance de niveaux élevés de pauvreté dans le pays témoigne d’une faible appropriation, plutôt que de l’insuffisance des ressources. Dans la mise en œuvre de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, des défaillances ont été signalées au regard du critère d’appropriation dans trois domaines, à savoir : i) la mise en œuvre de l’IFMIS, pourtant en cours depuis 2004 ; ii) les réformes dans l’exécution du budget ; et iii) la décentralisation85. Tous ces trois domaines étaient pourtant couverts dans le dialogue de haut niveau conduit en 2009 et au cours duquel le groupe chargé de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté a soulevé des préoccupations au sujet des retards accusés. Cependant, ces derniers temps, quelques progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de l’IFMIS et du système du compte unique du Trésor, mais certains partenaires au développement ont fait observer qu’il y avait toujours des irrégularités, tout comme la lenteur des progrès a fait soulever des doutes quant à la question de savoir si les changements sous-jacents sont profonds ou simplement d’ordre procédural.

Les bailleurs de fonds ont exprimé des préoccupations au sujet des niveaux variables d’appropriation pour tous les groupes de travail sectoriels. Le niveau d’appropriation du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté était certes solide au sein du MoFNP, mais son niveau était toutefois quelque peu faible dans les autres ministères concernés, certains de ceux-ci estimant que les orientations du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté et des activités des groupes de travail sectoriels signifiaient qu’ils devaient céder leur autonomie au MoFNP86.

Au cours des dernières années du programme, le GRZ a eu accès au marché des euro-obligations à des modalités favorables. Ces fonds pouvaient être mobilisés rapidement, avec des conditions moindres. L’accès au marché des euro-obligations a été reconnu par les autres bailleurs de fonds comme un facteur supplémentaire concourant à l’insuffisance de l’appropriation des cibles de l’appui budgétaire. Toutefois, les prêts obtenus récemment se sont révélés plus coûteux87, faisant ainsi supporter un autre fardeau à l’économie du pays. En 2014, le groupe chargé de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté a été supprimé, à la suite des préoccupations portant sur les insuffisances dans l’appropriation et la gestion macroéconomique qui ne justifiaient plus l’appui budgétaire. Par ailleurs, certains bailleurs de fonds ont émis des doutes quant à l’opportunité de fournir un appui budgétaire à la Zambie, au regard du statut de ce pays en tant que PRI.

Secteur social. Bien que les progrès réalisés dans l’obtention des résultats au titre du quatrième

Tableau 10 : Niveaux des tarifs à l’échelle régionale

Tarifs Zambie Tanzanie Swaziland ZimbabweCentimes d’USD/kWh 6,02 16,8 10,9 9,8

Durée de vie kWh/mois 0-100 0-50 n/d 0-50

Source : Conseil de régulation de l’énergie en Zambie.

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programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté aient été d’un niveau soutenu, l’atténuation des risques pouvant limiter la durabilité au niveau des projets a été jugée modérément insatisfaisante. Tout d’abord, tel qu’indiqué plus haut, les ministères concernés, y compris le ministère de la Santé, le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Administration territoriale, n’ont pas bénéficié de l’assistance technique fournie pour renforcer l’exécution du budget, la gestion des projets et la passation des marchés. Les risques d’ordre politique et en matière de gouvernance identifiés lors de l’évaluation des projets étaient limités à la possibilité d’un changement de gouvernement en 2011. Le projet n’a pas tenu compte des malversations identifiées dans le rapport annuel de 2009 du Bureau de l’auditeur général (OAG), rapport qui a indiqué que les irrégularités dans la passation des marchés constituaient le principal risque88. Les  initiatives en cours visaient à renforcer les capacités de la Commission de lutte contre la corruption, mais des mesures n’ont pas été prises pour atténuer le risque de corruption au sein du ministère de la Santé.

Approvisionnement en eau et assainissement. La durabilité des résultats des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement a été favorisée par la sélection de solutions techniques simplifiées et uniformes qui ont permis de réduire le coût et la complexité des services d’entretien, en plus de faciliter la mise en place d’entités commerciales et de comités d’entretien au niveau des communautés pour garantir la pérennisation des activités d’exploitation. Toutefois, les projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont fait face à des problèmes dans les efforts pour garantir la viabilité financière des opérations et réduire les déperditions d’eau. Dans le cas du Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana, la part de l’eau gratuite s’établissait à 60 %, en raison des fuites d’eau, des erreurs de facturation et des pratiques illégales. Le projet des huit centres a été confronté à des problèmes similaires dans les efforts

visant à garantir la collecte appropriée des recettes et le recouvrement des coûts pour les services d’eau. S’agissant du NRWSSP, la non-prise en compte de la capacité et de la disponibilité des bénéficiaires du projet à payer pour les services d’eau a conduit à un échec dans les efforts visant à créer une entité locale pour les activités d’exploitation et d’entretien.

Secteur des transports. Les risques pertinents pour la durabilité des projets de la Banque ciblant le secteur des transports sont notamment les problèmes liés à la viabilité financière et aux capacités institutionnelles. Les risques institutionnels s’expliquent par les récents problèmes de gestion qui se sont posés à l’Agence de développement des routes, un rapport du Bureau de l’auditeur général datant de 2008 ayant fait état de surfacturation dans la passation des marchés et d’irrégularités dans la gestion des contrats, en particulier pour ce qui est des prix unitaires élevés payés aux entrepreneurs89. Ce rapport a conduit à une expertise judiciaire ainsi qu’à la dissolution du conseil de l’Agence de développement des routes en 2011, alors même que le Projet du corridor de Nacala était en cours d’exécution. Le projet a couvert les risques pour les capacités institutionnelles en fournissant une assistance technique pour la passation des marchés, la gestion des ouvrages de génie civil et la collecte des données de référence. Il a été fait appel à des cabinets d’audit et techniques indépendants pour la supervision de l’exécution des projets. Pour ce qui est du Projet du pont de Kazungula, ces risques seront atténués à travers la création de l’Autorité du pont de Kazungula, en tant qu’entité distincte à mettre en place après l’exécution du projet de construction de ce pont pour assumer la responsabilité de l’appropriation, de l’exploitation et de l’entretien du pont.

La viabilité financière et l’entretien du corridor de Nacala ont été couverts dans les études de conception financées par l’Union européenne, études qui ont été utilisées pour déterminer l’option la plus

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64 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

rentable pour l’exécution de ce projet. La sélection d’une route en béton bitumineux devrait réduire de deux tiers les coûts d’entretien par rapport aux autres options, selon les estimations. Par ailleurs, le GRZ a adopté la Stratégie pour l’entretien et la gestion des routes pour la période 2014-2024, qui définit une méthodologie pour la planification de l’entretien des routes et encourage le recours à une attribution des marchés axée sur les résultats et la performance. Les fonds destinés à l’entretien des routes doivent être sanctuarisés au niveau de l’Agence nationale de financement des routes.

Thèmes transversaux

La couverture des thèmes transversaux tels que le genre, la croissance inclusive et la croissance verte, a été jugée modérément insatisfaisante au cours de la période de l’évaluation.

Couverture de la dimension genre dans les stratégies de la Banque. La dimension genre a bénéficié d’une couverture limitée au cours des périodes des DSP et a été jugée modérément insatisfaisante, avec une couverture inégale des problèmes de développement liés à la dimension genre et l’identification d’un petit nombre d’interventions effectivement ciblées. Le DSP 2002-

2004 et le profil du genre multisecteur pays de la Banque pour la Zambie (2006) ont recensé les problèmes de genre spécifiques dans le contexte du développement, y compris l’accentuation de la pauvreté et au niveau des ménages ayant pour chef une femme, ainsi que le manque d’opportunités dans les domaines de l’éducation, de la propriété des biens et des activités économiques. Les initiatives visant à s’attaquer à ces problèmes ont été prises en compte dans les projets de la Banque, à travers l’octroi de fonds complémentaires à titre de dons. Toutefois, la couverture de la dimension genre dans les DSP de la Banque a été plus limitée après cette période. Des interventions spécifiques ciblant la dimension genre n’ont pas été retenues dans la SACZ 2007-2010. Les discussions sur les problèmes de genre, au titre du DSP 2011-2015, ont été limitées au manque de ressources pour la mise en œuvre de la Politique nationale en matière de genre. Toutefois, certaines interventions tenant spécifiquement compte de

la dimension genre ont été identifiées, y compris l’intervention ciblant le renforcement des capacités du GRZ dans la collecte de données ventilées par sexe, la fourniture d’un appui pour des budgets tenant compte de la dimension genre et la conduite d’audits du genre dans les principaux secteurs d’intervention de la Banque (comme dans le cas de l’audit proposé de la dimension genre dans le

Tableau 11 : Notation des thèmes transversaux

Critère AppréciationCouverture de la dimension genre dans les DSP Modérément insatisfaisant

Prise en compte de la dimension genre dans le portefeuille Modérément insatisfaisant

Croissance inclusive et verte dans les DSP Modérément insatisfaisant

Croissance inclusive et verte dans le portefeuille Modérément satisfaisant

Note globale pour les thèmes transversaux Modérément insatisfaisant

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secteur des transports ou dans celui du recensement des femmes entrepreneures). Il importe de noter qu’aucun produit de savoir portant spécifiquement sur la dimension genre n’a finalement été réalisé.

Prise en compte de la dimension genre dans le portefeuille des projets. S’agissant de la prise en compte de la dimension genre dans le portefeuille de projets de la Banque, elle a été un acquis dans la conception de la majorité des projets, à travers l’identification des opportunités de création d’emplois et de génération de revenus pour les femmes. Toutefois, dans certains cas, les efforts visant à promouvoir les activités génératrices de revenus pour les femmes ont été limités par des omissions dans la conception de certains projets, tandis que d’autres projets ne saisissaient pas les opportunités à cet égard. Dans l’ensemble, la prise en compte de la dimension genre dans la conception des projets est jugée modérément insatisfaisante.

S’agissant des LdC, les projets ont identifié les femmes entrepreneures comme le principal groupe de bénéficiaires. L’on s’attendait à ce que les projets concourent à l’octroi d’un plus grand nombre de prêts aux entreprises appartenant aux femmes. Toutefois, la conception des projets n’a pas pris en compte le ciblage des femmes, dans la mesure où chaque prêt était soumis aux exigences spécifiques d’audits préalables des institutions financières. Toutefois, à travers la fourniture de l’assistance technique, une institution financière a mis au point un produit de crédit ciblant spécifiquement les femmes commerçantes.

La prise en compte de la dimension genre dans les projets de la Banque ciblant le secteur de l’agriculture a été d’un niveau faible. A titre d’exemple, les femmes étaient ostensiblement absentes aux postes de prise de décisions au sein des comités d’irrigation constitués au titre du Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles. Par ailleurs, pour le CWMIP, la prise en compte de la dimension genre se limitait à

une seule initiative portant sur la collecte de données ventilées par sexe, initiative qui n’a finalement pas été couronnée de succès. En revanche, la dynamique en faveur de la prise en compte de la dimension genre a été un plus grand succès dans le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, les projets de Nkana et des huit centres ciblant ce secteur concourant effectivement à la promotion d’opportunités d’emploi pour les femmes, à travers des activités génératrices de revenus telles que la gestion des points d’eau.

Pour sa part, la prise en compte de la dimension genre dans les projets ciblant les activités industrielles et les infrastructures a été d’un niveau inégal. La mine de cuivre de Lumwana a effectivement créé des opportunités d’emploi pour les femmes, à travers : i) l’attribution de marchés à des groupes de femmes pour la prestation de services spécifiques ; ii) la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus ; et iii) le recrutement direct et la formation des femmes aux emplois dans les domaines industriels (par exemple en tant que conductrices de camions). De même, des initiatives ciblant le renforcement des capacités des femmes entrepreneures et des femmes d’affaires ont été intégrées dans la conception des projets du pont de Kazungulu, du corridor de Nacala et de la route Chinsali-Nakonde. Toutefois, de telles initiatives n’ont pas été envisagées pour le projet de production et de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi. L’expérience du projet de la mine de Lumwana donne à penser que beaucoup peut encore être fait dans les efforts de promotion de l’emploi direct des femmes à des postes semi-qualifiés, dans le cadre des projets ciblant les infrastructures et l’industrie.

Prise en compte de la croissance inclusive et de la croissance verte dans les DSP de la Banque. La couverture de la croissance inclusive et de la croissance verte, ainsi que de la durabilité de l’environnement, est très explicite au titre du DSP 2002–2004, mais cette couverture a été moindre

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dans les DSP subséquents couverts par l’évaluation. Dans l’ensemble, la couverture de la croissance inclusive et de la croissance verte au sein des stratégies de la Banque est jugée modérément insatisfaisante.

Le DSP 2002–2004 couvre explicitement le problème des niveaux élevés de pauvreté dans les zones rurales, faisant observer que le manque d’investissements dans les zones rurales n’a pas permis aux populations de ces zones de bénéficier des avantages directement tirés de la croissance, sans compter que ces populations n’ont pas accès aux intrants, services et infrastructures. L’on devait s’attaquer à ces divers problèmes par le biais des interventions de la Banque ciblant l’agriculture ainsi que l’approvisionnement en eau et l’assainissement, tout comme par le biais des opérations d’appui aux réformes ciblant la décentralisation de la gouvernance. Des préoccupations d’ordre environnemental ont été soulevées, préoccupations portant sur la pollution industrielle dans la région de la ceinture du cuivre ainsi que sur la dégradation de l’environnement à la suite de la forte dépendance à l’égard de l’agriculture dans les zones rurales, mais des interventions spécifiques pour faire face à ces préoccupations n’ont pas été identifiées à cet égard.

La couverture de la croissance inclusive et de la croissance verte est jugée d’un niveau moins satisfaisant dans la SACZ pour la période 2007-2010 et le DSP pour la période 2011-2015. Toutes les deux stratégies œuvrent à la promotion de la réduction de la pauvreté, à travers le développement des infrastructures économiques, mais le lien avec la réduction de la pauvreté dans les zones rurales n’est pas explicite. Le DSP pour la période 2011-2015 détermine le rôle de la Banque dans la coopération avec les partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du volet Zambie du Projet pilote mondial pour la résilience aux changements climatiques, tout en reconnaissant les pressions croissantes que les changements climatiques mettent sur les activités

agricoles dans les zones rurales. Toutefois, des interventions précises n’ont pas été retenues à cet égard.

Croissance inclusive et croissance verte dans le portefeuille de projets. Les thèmes de la croissance inclusive et de la croissance verte ont été pris en compte dans le portefeuille, à travers la promotion d’investissements tenant compte des considérations sociales et environnementales, ainsi qu’à travers la réduction des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. Dans l’ensemble, la prise en compte de la croissance inclusive et de la croissance verte dans le portefeuille de projets a été jugée modérément insatisfaisante.

La promotion d’investissements tenant compte des considérations sociales a été garantie à travers : i) la mise en œuvre de plans de gestion tenant compte des considérations sociales et environnementales pour les projets des catégories 1 et 2 ; et ii) le renforcement des capacités des intermédiaires financiers à s’attaquer aux problèmes liés à la gestion sociale et environnementale dans leur portefeuille. Tous les projets de catégorie 1 et 2 ciblant les secteurs de l’électricité et des transports, ainsi que le secteur privé et celui de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, doivent être dotés d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) dont la mise en œuvre est couronnée de succès. Les bénéficiaires de ces projets doivent, pour leur part, déployer des efforts plus soutenus pour améliorer leur performance sur le plan environnemental. C’est ainsi que la mine de Lumwana a réussi à réduire sa consommation d’eau, au point qu’en 2013, elle occupait le premier rang parmi les mines de la Barrick, en termes de quantité d’eau utilisée par tonne produite90. Les projets ciblant les lignes de crédit, bien qu’également classés à la catégorie 3, ont été complétés par une assistance technique ciblant le renforcement de la substance et de l’exécution des politiques de gestion environnementale et sociale des intermédiaires financiers ciblés.

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D’autres mesures ont été prises par des partenaires du secteur privé pour promouvoir la viabilité sociale des projets. L’Itezhi-Tezhi Power Corporation et la Barrick ont institué des fonds fiduciaires pour appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de plans de développement locaux, en coopération avec les chefferies du voisinage, et pour renforcer les capacités des collectivités publiques locales. A titre d’exemple, la mine de Lumwana et la ZESCO ont œuvré à la promotion d’opportunités d’emploi au niveau local, en collaboration avec les chefferies, à travers l’établissement de listes des travailleurs admissibles tant pour les emplois temporaires que pour les emplois permanents. En conséquence, selon les estimations de la Barrick, entre 30 % et 40 % de ses employés en service à la mine proviennent des communautés locales.

Par ailleurs, pratiquement tous les projets de la Banque ciblant le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement visaient à réduire les disparités entre les communautés des zones urbaines et celles des zones rurales, à travers le ciblage des zones où les taux d’accès à une source d’eau et à des installations d’assainissement étaient jusque-là très faibles. Les projets de la Banque ciblant l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté dans le multisecteur et le secteur social visaient également à réduire les disparités entre les régions, à travers la décentralisation de l’administration et l’amélioration de la prestation des services de santé et des services sociaux dans les districts affichant une faible performance à cet égard.

Toutefois, les projets ciblant le multisecteur n’ont pas pu tirer parti de toutes les opportunités offertes en matière de promotion d’une croissance verte. La durabilité environnementale constituait un volet du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, au titre du cadre d’évaluation de la performance de 2010 pour lequel les cibles retenues portaient sur la soumission et l’approbation d’une stratégie et d’un plan d’action pour la prise

en compte des questions environnementales, d’une stratégie pour faire face aux changements climatiques, ainsi que d’un projet de loi sur la gestion environnementale. Toutefois, ce volet du cadre d’évaluation de la performance n’a pas été retenu parmi les objectifs des projets de la Banque. Par ailleurs, certains projets ciblant l’agriculture ont malheureusement contribué par mégarde à la dégradation de l’environnement.

Enfin, bien que les projets ciblant l’agriculture aient été couronnés de succès, en termes de prise en compte de la promotion de la croissance inclusive dans leur conception, ces projets ont affiché une faible performance pour ce qui est de la gestion des risques sur le plan environnemental. Tel que déjà indiqué, le Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles n’a pas suffisamment tenu compte des impacts des changements climatiques, si bien que deux programmes de petites exploitations agricoles sont actuellement confrontés à des difficultés, à la suite de la baisse des niveaux d’eau sur le lac Kariba. Par ailleurs, le CWMIP entraînera probablement des dégâts sur le plan environnemental. Les agriculteurs des régions de Chingola, Mkushi et Kapiri Mposhi pratiquent des cultures maraichères le long des dambos (un type de marécages) et en bordure des cours d’eau pérennes, entraînant l’assèchement de ces dambos à la suite de l’extraction des eaux.

Qualité à l’entrée

Au cours de la période de l’évaluation, la qualité à l’entrée des DSP de la Banque a été jugée d’un niveau modérément satisfaisant. Toutefois, la  qualité à l’entrée pour la conception des projets a été jugée d’un niveau modérément insatisfaisant, en raison de faiblesses dans la clarté de la logique des interventions au titre des projets ainsi que d’un certain manque de réalisme dans la conception des projets.

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Qualité à l’entrée des DSP

Au niveau des stratégies, la qualité à l’entrée des DSP de la Banque pour la Zambie a été évalué au regard des critères suivants : i) la maîtrise du contexte de développement qui ne cesse d’évoluer ; ii) la clarté et le réalisme de la logique des interventions ; iii) la sélectivité et la cohérence du portefeuille de projets ; et iv) le positionnement et l’avantage comparatif.

Tous les DSP de la période de l’évaluation sont fondés sur des analyses robustes du contexte politique, du contexte macroéconomique, des dimensions de la pauvreté, des stratégies nationales de développement et des problèmes limitant la croissance. La maîtrise du contexte du pays a été sous-tendue par le recours à des consultations pour guider la conception des DSP. Toutefois, la conception du DSP pour la période 2002-2004 ne s’est pas fondée sur des consultations et reposait plutôt sur son alignement sur le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté et les opportunités offertes aux pouvoirs publics, à la société civile et aux partenaires au développement pour fournir une rétroaction à la suite de l’élaboration du projet de stratégie. Par contre, l’élaboration de la SACZ, pour sa part, reposait sur une division harmonisée du travail entre les partenaires au développement, en consultation avec le GRZ, la société civile et le secteur privé. Pour l’élaboration du DSP pour la période 2011-2015, une approche similaire axée sur les consultations a été adoptée, et cette fois ces consultations ont été élargies aux bailleurs de fonds émergents tels que l’Arabie saoudite, la Chine, le Brésil et l’Inde. Il convient de noter que le DSP pour la période 2011-2015 a été finalisé avant l’institution d’une nouvelle répartition des taches au titre de la deuxième SACZ. Conformément à cette nouvelle répartition des tâches, finalisée en 2012, il revenait à la Banque de jouer le rôle de «chef de file» des partenaires intervenant dans l’agriculture et dans l’approvisionnement en eau et l’assainissement, ce qui différait ouvertement des priorités retenues au titre du DSP91.

La clarté et le réalisme de la logique des interventions au titre des DSP de la Banque sont demeurés d’un niveau relativement faible jusqu’à la phase du DSP pour la période 2011-2015. Le DSP pour la période 2002-2004 n’a pas présenté une matrice des résultats et a plutôt fourni une matrice des réformes permettant d’établir des liens entre les projets et les politiques sectorielles, sans déterminer les indicateurs de produits, de résultats et de performance des projets. De même, la Banque n’a pas élaboré un cadre distinct pour les résultats de ses interventions au titre de la SACZ, dans la perspective de l’élaboration d’un cadre conjoint de suivi avec le GRZ, cadre qui ne s’est en fait jamais matérialisé. Par contre, bien qu’il subsiste un certain nombre de problèmes, le DSP pour la période 2011-2015 présente un cadre crédible pour les résultats, dans lequel des liens sont établis entre les résultats de la stratégie et des projets spécifiques, à travers des indicateurs mesurables de produits, de résultats et de performance. Toutefois, une revue indépendante de la qualité à l’entrée du DSP a estimé que le cadre logique pour les résultats demeurait peu pratique, en raison de sa portée et du fait que sa mise en œuvre nécessiterait des efforts substantiels, en termes de temps et de ressources. La sélectivité et la cohérence stratégiques du portefeuille de la Banque se sont améliorées au fil du temps. Le portefeuille de la période de 2002 à 2004 a identifié des interventions dans cinq différents secteurs. La SACZ a également retenu cinq différents secteurs prioritaires au titre des deux piliers suivants : i) le développement des infrastructures ; et ii) la promotion de la bonne gouvernance. Par contre, le DSP pour la période 2011–2015 limite le ciblage stratégique par la Banque à tout juste trois domaines prioritaires au titre de deux piliers thématiques, à savoir : i) l’appui à la diversification de l’économie ; et ii) l’appui à la gouvernance économique et financière. Bien que le DSP fasse davantage preuve de sélectivité sur le plan thématique, le nombre de secteurs couverts au titre de chaque portefeuille a augmenté au fil du temps, les interventions étant tout juste approuvées

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Tableau 12 : Sélectivité opérationnelle dans les DSP de la Zambie

2002-2006 2007-2010 2011-2015Priorités sectorielles du DSP(Eau et Assainissement, agriculture, social, multisecteur, secteur privé)

Priorités sectorielles du DSP(Eau et assainissement, agriculture, transport, énergie, multisecteur)

Priorités sectorielles du DSP(Transport, énergie, multisecteur)

Secteur Nbre de Projets

% des fonds

Secteur Nbre de Projets

% des fonds

Secteur Nbre de Projets

% des fonds

Eau et Assainisse-ment

2 40,44 Transport 1 42,37 Énergie 2 25,73

Industrie 1 33,27 Multisecteur 2 28,59 Agriculture 4 22,49

Multisecteur 1 22,22 Eau et Assainisse-ment

1 21,38 Transport 1 21,44

Agriculture 2 4,62 Finance 4 6,26 Social 2 15,65

Finance 0 n/a Agriculture 3 0,01 Environne-ment

2 11,32

Transport 0 n/a Industrie 0 n/a Eau et Assainisse-ment

2 1,50

Social 0 n/a Social 0 n/a Finance 1 0,45

Énergie 0 n/a Énergie 0 n/a Multisecteur 0 n/a

Environne-ment

0 n/a Environne-ment

0 n/a Industrie 0 n/a

Source: SAP

dans quatre secteurs entre 2004 et 2006, dans cinq secteurs entre 2007 et 2010, et dans sept secteurs entre 2011 et 2015 (Voir tableau 12). En dépit de la mise en œuvre d’activités dans une plus vaste gamme de secteurs, la stratégie de la Banque est devenue plus cohérente dans la mesure où les projets ciblant une gamme de secteurs appuient désormais l’obtention d’un nombre plus limité de résultats stratégiques. A titre d’exemple, s’agissant du DSP pour la période 2011-2015, les interventions ciblant les secteurs de la finance, de l’énergie, des transports, du social et du multisecteur se complètent mutuellement dans les efforts pour éliminer les barrières entravant la croissance du secteur privé. L’avantage de cette approche est qu’elle permet à la Banque de couvrir les nombreuses facettes de chaque résultat ciblé. Toutefois, tel que cela ressort d’une revue indépendante de la qualité à l’entrée pour le DSP de

la période 2011-2015, une telle approche pourrait aboutir à une dispersion des ressources déjà pas trop grandes entre de multiples secteurs, avec le risque de limiter l’obtention effective de résultats dans les différents secteurs. Ce risque est le plus manifeste pour les projets relatifs aux LdC de la Banque dont ont bénéficié un nombre relativement restreint d’entreprises. En revanche, le Projet d’appui à l’éducation dans les domaines des sciences et des technologies (SSTEP) devrait avoir un plus grand impact, atteignant jusqu’à 4 000 jeunes.

Qualité de la conception des projets et réalisme à ce sujet

Dans l’ensemble, la qualité de la conception des projets et le réalisme à ce sujet ont été jugés d’un niveau modérément insatisfaisant, des problèmes

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se posant à cet égard dans tous les secteurs. En particulier, des problèmes ont été recensés dans les domaines suivants : i) le réalisme dans la logique des interventions ; et ii) la qualité et le réalisme dans la conception des projets. Des faiblesses ont été identifiées pour ce qui est du réalisme dans la logique des interventions des projets, avec comme conséquences un manque de réalisme dans le ciblage des résultats, au regard de la portée et de la conception des projets, ainsi qu’un manque de clarté dans la logique des interventions, en raison de la confusion entre les produits et les résultats.

S’agissant des projets relatifs aux LdC, certaines cibles telles que la « réduction du chômage des jeunes de 15 à 24 ans» et le principe d’une «croissance de 1 % du PIB dans les pays ciblés» ont été jugées peu réalistes, au regard de la taille et de la portée des projets (toutes les trois LdC ne représentant que tout juste 15 millions d’USD de fonds non renouvelables). Par ailleurs, des mécanismes crédibles pour les projets n’ont pas été identifiés pour réduire le coût des financements des sous-projets. Les intermédiaires financiers bénéficiaires ont confirmé que les sous-projets appuyés par le biais des LdC ont été évalués conformément aux processus d’audits préalables. Autrement, les intermédiaires financiers pourraient ne pas générer des profits suffisants ou seraient autrement exposés à des risques indus. En conséquence, il n’a pas été possible de s’assurer que des groupes spécifiques défavorisés bénéficieront des fonds, en lieu et place de l’actuelle clientèle des intermédiaires financiers.

Les intermédiaires financiers ciblés au titre des projets portant sur les LdC ont également posé la question de savoir pourquoi les fonds n’étaient pas fournis sur une base renouvelable, au regard du nombre ciblé d’entreprises à couvrir. Les fonds renouvelables auraient pourtant permis aux intermédiaires financiers de couvrir un plus

large pool de PME, en particulier au regard de la longue échéance des LdC (10 ans dans le cas de la ZANACO), contre une échéance relativement plus courte (soit moins de deux ans en moyenne) pour les prêts octroyés aux PME.

La logique d’intervention pour les projets de la Banque, au titre du programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, a été limitée par la confusion entre les produits, les cibles, les déclencheurs et les résultats. Il n’était pas ainsi toujours possible de déterminer comment les activités entreprises par le GRZ avaient contribué à l’atteinte des cibles du cadre d’évaluation de la performance, ni de déterminer les enseignements qui en ont été tirés. Par ailleurs, les décaissements étaient déclenchés en tenant compte de la performance au regard de ce cadre, dans son ensemble, soulevant ainsi la question de savoir si les bailleurs de fonds avaient effectivement mis en commun les ressources pour réaliser un certain nombre d’objectifs en partage.

Les problèmes liés au réalisme dans la conception des projets ont porté sur la qualité des études de faisabilité sous-tendant la conception des projets, avec comme conséquence une sous-estimation des coûts des projets. Dans le cas des projets ciblant les infrastructures, des problèmes se sont posés au niveau de leur conception, en raison de la qualité des travaux de génie.

Qualité et utilisation des études de faisabilité. La majorité des projets ciblant le secteur de l’agriculture ont été sous-tendus par des études de faisabilité en vue d’en évaluer le coût et les modalités d’exécution. Dans le cas du Projet d’irrigation des petites exploitations agricoles, les fonds fournis ont été suffisants pour aménager pleinement un seul des six programmes prévus. Dans le cas du PRODAP, la conception et l’évaluation de ce programme

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n’ont pas clairement identifié les emplacements spécifiques à cibler par les investissements, tout comme elles n’ont pas tenu compte de la forte dispersion des communautés des zones côtières. Pour ce qui est des modalités de mise en œuvre, il n’a pas été tenu compte de la disponibilité ni des capacités des fournisseurs et entrepreneurs locaux, ce qui a eu une incidence négative sur l’exécution des projets.

Par contre, la conception des projets ciblant l’approvisionnement en eau et l’assainissement a été guidée par les enseignements tirés de la mise en œuvre des interventions antérieures, y compris l’adoption d’approches tirées par la demande, l’évaluation de la viabilité financière aux fins de maintenance, la sensibilisation des communautés et la simplicité et l’uniformité dans la sélection des équipements. Les études de faisabilité ont permis de déterminer les niveaux de la demande d’eau, tout comme la capacité des différents acteurs à payer et à entreprendre la collecte des données de référence. Toutefois, le coût des améliorations à introduire dans les infrastructures d’assainissement a été sous-estimé, ce qui n’a pas permis de recourir dans toute la mesure voulue à des technologies améliorées d’assainissement au niveau des communautés bénéficiaires, sans compter la baisse de la performance de telles infrastructures. Par ailleurs, les projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural et d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana n’ont pas pleinement tenu compte de la capacité ni de la disposition des communautés à payer les services d’eau ou encore les frais d’exploitation et d’entretien, avec comme conséquence des déperditions d’eau, dans le cas de Nkana, et l’absence d’une structure d’exploitation et d’entretien viable, dans le cas du projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural.

Travaux de génie et modalités des projets. Les projets de la Banque ciblant le secteur des transports ont été sous-tendus par des études détaillées qui ont permis de déterminer les solutions rentables pour les aspects commerciaux au niveau régional. Par ailleurs, ces projets ont tenu compte des enseignements tirés des initiatives antérieures entreprises dans d’autres pays, y compris l’importance de la prise en compte de l’assistance technique et de la sensibilisation des communautés dans la conception des projets. Toutefois, les travaux initiaux de génie et de conception achevés pour le projet de la route du corridor de Nacala ont présenté des insuffisances, avec comme conséquence des retards qui s’expliquaient par le fait que de nouveaux travaux de génie devaient être entrepris.

La conception et l’exécution du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi ont également été sous-tendues par des études de faisabilité détaillées. Au nombre des autres initiatives prises pour maîtriser toute une gamme de risques, l’on pourrait citer la négociation d’un accord d’achat d’électricité d’enlèvement ferme, ainsi que le recours à des contrats d’ingénierie, de fournitures d’équipements et de construction. Toutefois, un problème observé dans la conception de ce projet est la décision de construire une ligne de transport de 220 KV d’Itezhi-Tezhi à Mumbwa, ce qui implique nécessairement l’installation de transformateurs à la sous-station de Mumbwa, avec comme conséquence une augmentation du coût et de la complexité du projet. Etant donné que des investissements supplémentaires sont attendus dans la région de l’Ouest, c’est plutôt une ligne de transport de 330 KV qui aurait facilité l’expansion future du réseau.

Le ministère de l’Energie a indiqué qu’il n’était pas satisfait des progrès réalisés jusqu’à présent

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72 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

dans l’exécution du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi, au regard des retards enregistrés qui sont liés à la complexité de ce projet. Etant donné que les infrastructures nécessaires étaient déjà en place et que la ZESCO s’en était déjà appropriée, la question qui se posait alors était celle de savoir si ce projet était devenu un partenariat public-privé (PPP) et non plus un projet plus techniquement complexe. Le projet d’Itezhi-Tezhi était considéré comme un « fruit facile à cueillir » du Plan directeur pour le développement du secteur de l’énergie, lancé par le GRZ. Pour les acteurs du GRZ, le projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi aurait pu être exécuté avec plus d’efficience en tant que projet du secteur public, tout en acheminant des ressources du secteur privé vers un projet pour lequel le PPP aurait garanti une plus grande efficience. Bien que le MoFNP ait créé une division pour les PPP, il a été indiqué que le personnel de cette division n’avait pas l’expertise sectorielle nécessaire pour déterminer les projets pour lesquels une modalité de PPP pouvait apporter une valeur ajoutée.

Supervision

La fréquence de la supervision a augmenté au cours de la période d’évaluation.

Une revue du portefeuille a montré qu’entre 2002 et 2004, les projets étaient supervisés une fois tous les deux ans, en moyenne. Toutefois, il ressort du rapport d’achèvement du DSP établi en 2015 qu’entre 2011 et 2014, le nombre de projets supervisés deux fois par an est passé de cinq à huit projets, pour un portefeuille en cours de 13 projets. Au cours de cette période, le pourcentage des missions de supervision conduites par le personnel en poste à ZMFO est de 67 % à 75 %. Le renforcement de la supervision a également contribué à l’augmentation de la proportion des rapports trimestriels établis, celle-ci passant de

50 % pour les projets en cours en 2011 à 85 % pour les projets en cours en 2013. Il ressort de la rétroaction avec les pouvoirs publics au sujet des missions de supervision de la Banque que la qualité de l’interaction avec la Banque s’est améliorée au cours de la période de l’évaluation, en particulier après l’ouverture d’un bureau extérieur de la Banque dans le pays.

Certaines missions de supervision ont effectivement contribué à l’amélioration de la qualité du portefeuille, à la faveur des mesures prises pour faire face aux projets trop anciens et à problèmes (comme dans le cas du PRODAP), à travers la restructuration des projets, la réduction du nombre de leurs composantes au regard des fonds disponibles ou la mobilisation d’autres sources de financement pour achever toutes les composantes, conformément au plan initial (comme dans le cas des projets d’irrigation de petites exploitations agricoles).

Effet de levier et cofinancement

Pendant toute la période de l’évaluation, des mécanismes d’effet de levier et de cofinancement ont été identifiés dans les DSP de la Banque, en tant que moyen de maximiser les ressources FAD relativement limitées disponibles.

Une revue du portefeuille a montré qu’environ 55 % des projets approuvés pendant la période d’évaluation impliquaient des cofinancements d’un certain niveau de la part des partenaires. Par ailleurs, le rapport d’achèvement du DSP établi en 2015 fait observer qu’au cours de la période de la stratégie, la Banque avait réussi à attirer des cofinancements, à hauteur de 220 % de l’enveloppe FAD initiale.

S’agissant de la mobilisation des fonds, la Banque a joué un rôle d’arrangeur de chef de

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73Constatations de l’évaluation

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file pour les trois projets suivants : i) le Projet de production et de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi ; ii) le Projet du corridor routier de Nacala ; et iii) le Projet du pont de Kazungula. A travers ces projets, la Banque a également pu tirer parti de sa propre contribution par des facteurs de

16, 3,68 et 1,82, respectivement. La Banque a en outre sécurisé des cofinancements émanant d’autres bailleurs de fonds émergents tels que l’India Exim Bank, la Developement Bank of South Africa et le Fonds de l’OPEP pour le développement international.

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75Conclusions et recommandations

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Conclusions et recommandations

Conclusions

Les stratégies et programmes pays de la Banque sont bien alignés aussi bien sur les plans nationaux de développement que sur l’avantage comparatif de la Banque. Les priorités des DSP de la Banque ont tenu compte des plans nationaux de développement pertinents, y compris le Cinquième Plan national de développement (FNDP), le Sixième Plan national de développement (SNDP) et la Vision à l’horizon 2030. Les DSP de la Banque ont également tenu compte des changements intervenant au fil du temps dans les priorités nationales en matière de développement. L’élimination des contraintes entravant la croissance, par le biais du développement des infrastructures économiques et du renforcement de la gouvernance économique, tient compte des objectifs tant du SNDP que de la Vision à l’horizon 2030. Cette approche est également alignée sur l’avantage comparatif de la Banque dans le développement des infrastructures, ainsi que sur les opérations d’appui aux réformes.

Le portefeuille de la Banque est devenu plus cohérent, adoptant une approche intégrée pour faire face aux défis dans le domaine du développement. Bien que les interventions approuvées ciblent une plus large gamme de secteurs au cours de chaque période du DSP, le degré de réalisme dans la logique de la stratégie s’est amélioré, à la faveur de la cohérence accrue du portefeuille. Les projets ciblant les différents secteurs couvrent maintenant différentes facettes d’un nombre limité d’objectifs stratégiques. Le développement des infrastructures économiques est désormais couvert, à travers les infrastructures régionales de transport et d’énergie, la facilitation du commerce et le développement des compétences.

Quant au renforcement de la gouvernance économique, il se fait actuellement à travers des initiatives complémentaires ciblant le multisecteur et le secteur financier et visant à renforcer l’environnement de la règlementation et à élargir l’accès aux financements.

La Banque a livré dans une large mesure les produits prévus, mais l’obtention des résultats attendus a par contre été d’un niveau limité, en raison de faiblesses dans la conception des projets et de retards dans leur exécution. Sauf dans le cas des secteurs des transports et de l’agriculture, la livraison des produits attendus a été satisfaisante. Les projets du secteur des transports ont certes connu des retards considérables, mais il est probable que les produits attendus soient effectivement obtenus. Toutefois, s’agissant des résultats des projets, la performance a été moins satisfaisante, témoignant ainsi de faiblesses dans la conception des projets, y compris : i) des insuffisances dans le ciblage des besoins des bénéficiaires ; ii) un manque de réalisme dans la logique des interventions ; et iii) des faiblesses dans les hypothèses retenues pour les projets.

Pour ce qui est des projets ciblant les lignes de crédit, ils n’ont pas été en mesure d’influencer les exigences en matière d’audits préalables, ni les pratiques de prêt des intermédiaires financiers, tout comme ils n’ont pas permis d’éliminer les problèmes liés à la faible productivité des PME zambiennes. Les projets ciblant le secteur de l’agriculture ont connu les mêmes problèmes dans leur exécution, leur conception n’étant pas appuyée par des études de faisabilité détaillées, y compris l’établissement crédible des coûts des projets et les modalités concrètes de leur exécution. Par ailleurs,

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les opérations d’appui aux réformes n’ont pas pu éliminer le problème de la faible appropriation des réformes, ni celui du manque de capacités au niveau des ministères concernés.

Les retards dans l’exécution des projets ont également limité l’obtention des résultats. Le critère d’exécution en temps voulu des projets a été jugé insatisfaisant dans tous les secteurs. S’il est vrai que des progrès ont été réalisés dans les efforts pour éviter des retards dans l’entrée en vigueur des accords de prêt et dans l’effectivité du premier décaissement, il n’en demeure pas moins que le portefeuille en cours est confronté à certains problèmes liés aux modalités du cofinancement multipartite. En particulier, les projets ciblant les secteurs de l’électricité et des transports connaissent des retards liés à la nécessité d’harmoniser les délais, les conditions et les modalités de la passation des marchés entre les partenaires multilatéraux, bilatéraux et émergents. Tel que cela a été le cas pour le Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi, ces retards peuvent conduire à une augmentation des coûts et à un report de l’obtention effective des résultats.

La Banque a contribué à l’élargissement de l’accès aux services de base ainsi qu’à l’amélioration du climat des affaires. Toutefois, l’on n’a pas tiré parti des opportunités pour la mise à l’échelle de ces acquis. Au niveau de l’ensemble du pays, la Banque a contribué à l’élargissement de l’accès aux services et infrastructures de base, y compris l’accès à l’eau, à l’assainissement, à l’électricité et aux services de santé. Par contre, le succès dans les efforts visant à renforcer la gestion des finances publiques a été d’un niveau moindre. Il convient de noter que ces acquis ne résultent pas uniquement des investissements directs dans chaque secteur. L’élargissement de l’accès aux services et le développement des entreprises ont également permis de mobiliser des investissements substantiels du secteur privé, y compris pour la mine de Lumwana et la centrale d’Itezhi-Tezhi. Toutefois, des opportunités permettant de compléter et de mettre à l’échelle les initiatives entreprises par des

acteurs du secteur privé (par exemple les initiatives de responsabilisation institutionnelle et sociale prises par la Barrick Gold à la mine de Lumwana) n’ont pas été pleinement saisies.

Les risques sur le plan politique et en matière de gouvernance deviennent en facteur de plus en plus important pour la durabilité des projets. Alors que les risques pour la durabilité des projets antérieurs exécutés dans les secteurs de l’agriculture et de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement étaient liés à des insuffisances dans la conception des projets et aux capacités institutionnelles limitées, ainsi qu’au faible niveau d’appropriation par les bénéficiaires, les interventions plus récentes, pour leur part, se révèlent vulnérables aux risques liés au contexte politique et à la gouvernance. Au nombre de ces risques, l’on pourrait citer les changements introduits dans la règlementation sans consultations préalables, les irrégularités dans la passation des marchés et le manque de volonté politique face aux insuffisances des régimes tarifaires. A titre d’exemple, la viabilité des projets ciblant les lignes de crédit a été limitée par l’introduction de plafonds pour les taux d’intérêt et l’augmentation des exigences concernant les réserves, tandis que les investissements ciblant le secteur de l’électricité seront limités, en l’absence de tarifs tenant compte des coûts.

S’il est vrai que les activités de la Banque ont visé à promouvoir tant la croissance inclusive que la croissance verte, il n’en demeure pas moins que les opportunités pour la prise en compte de la dimension genre n’ont pas été pleinement exploitées. Les projets de la Banque ont visé à promouvoir des investissements durables ainsi que la réduction de la pauvreté entre les zones urbaines et les zones rurales. Toutefois, les opportunités offertes n’ont pas toujours été pleinement saisies pour promouvoir le développement des entreprises et l’emploi pour les femmes. Les projets ciblant les lignes de crédit et le secteur de l’agriculture ont montré que de telles initiatives devraient être appuyées dans le cadre des mécanismes des projets

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ciblés, alors que le Projet de la mine de Lumwana administre la preuve que beaucoup peut encore être fait dans les efforts visant à promouvoir des opportunités d’emplois directs pour les femmes dans le cadre des projets ciblant les secteurs des infrastructures et de l’industrie.

Recommandations

En se basant sur les constatations et les conclusions ci-dessus, IDEV propose les recommandations ci-après.

1. Continuer à appuyer la réforme de la règlementation du secteur privé et à renforcer les capacités en matière de reddition des comptes au sein de l’administration.

Les interventions ciblant l’appui budgétaire et l’assistance technique ont effectivement permis de promouvoir la réforme de la règlementation du secteur privé et de renforcer l’obligation de rendre compte, en partie à la faveur de l’atteinte d’un niveau suffisant d’appropriation par les organes d’exécution. Les questions liées à cet aspect demeurent pertinentes, notamment la nécessité de renforcer les capacités dans les domaines de l’audit et de la passation des marchés. Par ailleurs, le renforcement des fonctions de responsabilisation externe peut compléter la mise en place des systèmes de contrôle financier en vue de réduire les irrégularités et d’améliorer la gestion des finances publiques.

2. Renforcer le rôle de la Banque dans la coordination de l’action des bailleurs de fonds, la conduite d’analyses et le dialogue sur les politiques.

Au regard de son positionnement unique en Afrique et au sein des partenaires au développement, la Banque devrait jouer un rôle clé dans la coordination des

bailleurs de fonds, la conduite d’analyses et le dialogue sur les politiques. Le dialogue sur les politiques doit être appuyé par des analyses rigoureuses et, selon le GRZ, ces analyses doivent couvrir plusieurs volets des politiques gouvernementales, y compris les politiques concernant le développement du secteur privé, les partenariats public-privé et les procédures règlementaires, avec une certaine prévisibilité des politiques. Il subsiste des insuffisances dans les efforts de coordination des bailleurs de fonds, en partie à la suite du retrait de plusieurs partenaires des principaux domaines d’assistance, y compris l’appui budgétaire. Des efforts coordonnés sont indispensables pour s’attaquer aux insuffisances dans le système de suivi et d’évaluation au niveau du pays, afin de faciliter l’établissement systématique de rapports sur les résultats obtenus, avec la participation de tous les ministères concernés. La Banque devrait du reste apporter sa contribution à l’initiative en cours dans ce domaine. Enfin, le dialogue sur les politiques devrait servir de mécanisme permettant de faire face aux risques croissants sur le plan politique et en matière de gouvernance, risques pouvant limiter la durabilité des projets de la Banque, en particulier pour ce qui est de la garantie de consultations appropriées avec le secteur privé pour guider les changements sur le plan de la règlementation.

3. S’attaquer aux problèmes limitant la participation du secteur privé à la prestation de services.

La participation du secteur privé à la prestation de services, en particulier dans le secteur de l’énergie, jouera un rôle croissant dans les efforts pour éliminer les goulots d’étranglement dans le secteur des infrastructures en Zambie. Toutefois, les insuffisances dans les structures tarifaires et les pressions macroéconomiques constituent des facteurs limitant la participation du secteur privé. La Banque devrait donc déterminer, à travers les analyses et le dialogue sur les politiques, les opportunités à saisir pour atténuer l’impact de ces

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goulots d’étranglement, en recourant à un certain nombre d’instruments tels que les activités de prêt, l’assistance technique pour la sélection des projets et les garanties pour la prestation de services, ainsi que les accords d’achat.

4. Identifier les opportunités pour la mise à l’échelle des résultats des investissements du secteur privé sur le plan du développement.

Bien que la Banque ait apporté son concours à l’élargissement de l’accès aux services et aux infrastructures, à travers les projets du secteur public, les investissements du secteur privé ont aussi abouti à des résultats similaires, à travers des initiatives ciblant les infrastructures et la responsabilisation sociale institutionnelle. Tel que cela ressort de l’expérience du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi et du Projet de la mine de Lumwana, d’autres impacts sur le plan du développement ainsi que sur la promotion du secteur privé pourraient être obtenus, à la faveur d’investissements additionnels ciblant les infrastructures dans le cadre de ces projets. En tenant compte, dans le DSP, des enseignements tirés de l’expérience antérieure, la Banque devrait déterminer plus systématiquement les opportunités à mettre à l’échelle et appuyer les initiatives en ce sens, contribuant davantage ainsi à la prestation de services, au renforcement des infrastructures et à l’amélioration des plans opérationnels.

5. Approfondir la prise en compte de la dimension genre dans les opérations de la Banque et engager le dialogue avec le GRZ sur les questions de genre, en collaboration avec les partenaires de coopération.

Les analyses conduites par la Banque sur les questions de genre en Zambie avaient certes recommandé des domaines spécifiques d’intervention, mais ces recommandations n’ont pas été systématiquement mises en œuvre. Dans le contexte de plus en plus pertinent de féminisation de la pauvreté et de pandémie du VIH/sida, ainsi

que de violences sexospécifiques, d’accès inégal des femmes à l’éducation, aux services de santé et aux ressources, y compris les terres et le crédit, il est impérieux que la Banque prenne des mesures concrètes pour intégrer la dimension genre dans la conception, la mise en œuvre et l’obtention des résultats de ses opérations. En liaison avec d’autres partenaires de coopération, la Banque devrait engager le dialogue sur les politiques avec le GRZ et apporter son concours à la mise en œuvre de la Politique nationale dans le domaine du genre de 2014, avec un accent particulier sur l’audit de la situation du genre, la planification et la budgétisation tenant compte de la dimension genre au niveau national, et l’institution d’un système de suivi des réalisations dans le domaine du genre au niveau national.

6. Promouvoir les synergies au sein du programme de la Banque et en coordination avec d’autres bailleurs de fonds entre les projets concourant à l’accroissement de la productivité des petites entreprises et à l’élargissement de l’accès aux financements.

L’élargissement du pool des PME générant suffisamment de recettes pour prétendre aux produits financiers formels demeure un défi limitant l’accès aux financements. Les opportunités pour l’établissement de liens entre les interventions à même d’accroître la production des cultures de grande valeur, d’augmenter les revenus et d’élargir l’accès aux marchés pour les groupes défavorisés, par le biais des lignes de crédit ou de l’assistance technique, devraient être saisies. De tels liens pourraient promouvoir des synergies, en termes d’accès aux financements, de développement des entreprises et de croissance économique. Les associations de petits exploitants agricoles et autres agriculteurs se révèlent un moyen pour accroître la productivité agricole et diversifier davantage l’agriculture, en plus d’établir des liens entre les agriculteurs et les marchés, tout en augmentant les revenus et en élargissant l’accès aux financements.

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L’attention voulue doit être accordée aux efforts visant à s’assurer que les mécanismes des projets sont pris en compte dans la jouissance des avantages des projets aussi bien par les hommes que par les femmes.

7. Déterminer les voies et moyens d’harmoniser les approches pour la mise en œuvre avec les autres partenaires du cofinancement ainsi qu’au niveau des projets dotés aussi bien d’une composante du secteur privé que d’une composante du secteur public.

Pour s’attaquer aux problèmes liés aux infrastructures régionales et nationales, il sera nécessaire de promouvoir en permanence la coopération à ce sujet ainsi que les cofinancements. L’expérience du Projet du pont de Kazungula et du Projet de la centrale d’Itezhi-Tezhi souligne la nécessité pour la Banque d’œuvrer étroitement de concert avec d’autres partenaires, à travers l’identification de modalités, conditions et approches harmonisées pour les travaux de génie et la passation des marchés, dans le cadre des projets cofinancés, afin d’éviter des retards dans leur exécution, des dépassements de coûts et des incohérences dans la qualité des produits attenus. Par ailleurs, la conception et l’exécution des projets cofinancés et dotés de composantes tant du secteur public que du secteur privé devraient tenir compte des différences dans les processus d’approbation pour ces deux sources de financement, afin d’éviter aussi bien des retards indus que des coûts additionnels.

8. Renforcer les capacités du GRZ dans la sélection, la conception et l’ingénierie des projets, notamment pour ce qui est des projets ciblant les infrastructures et des partenariats public-privé.

Les insuffisances dans la conception et l’ingénierie des projets ont eu une incidence négative sur l’exécution des projets dans plusieurs secteurs, y compris le secteur des transports, de telles

insuffisances pouvant entraîner des retards indus dans leur exécution, tout comme des problèmes liés à la passation des marchés. Une assistance pour la conduite d’études de faisabilité de haute qualité, études déterminant les coûts raisonnables de tels projets, pourrait être bénéfique pour le maintien de l’appui de la Banque au secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, mais cette assistance a fait l’objet d’une sous-estimation de la complexité de ces projets et de leurs coûts, d’où le succès limité des interventions antérieures ciblant des installations d’assainissement améliorées. A mesure que de nouveaux PPP sont mis en œuvre en Zambie, une assistance technique devrait être fournie en vue d’améliorer la sélection des projets et de veiller à ce que les modalités des PPP garantissent une valeur ajoutée. Enfin, une plus grande attention devrait être accordée à l’identification et à l’évaluation de la sensibilité aux risques sur le plan politique et en matière de gouvernance, y compris pour ce qui est de la tarification, des changements dans la règlementation et de l’appropriation.

9. Recenser et atténuer les problèmes d’exploitation liés aux projets multinationaux visant à promouvoir l’intégration régionale.

L’exécution des projets régionaux a connu des retards indus liés à des problèmes de coordination au niveau régional, comme dans le cas du PRODAP qui a été abandonné pendant que son exécution était déjà en cours. Les retards dans la pleine réalisation du poste transfrontalier à guichet unique limitent la circulation des biens, des services et des personnes, avec une incidence négative sur la compétitivité et la croissance économique dans la région, en général, et en Zambie, en particulier. Au regard des limites recensées, la Banque devrait établir des liens entre le DSP et la stratégie plus globale d’intégration régionale, afin de garantir l’élimination des goulots d’étranglement au niveau approprié, soit à travers le dialogue au niveau du pays, soit à travers une approche coordonnée à l’échelle régionale.

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AnnexesAnnexes

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82 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annexe A — Questions de l’évaluation

Thème de l’évaluation Questions spécifiques à poser dans le cadre de l’évaluation1. Pertinence 1.1 : Dans quelle mesure les stratégies et opérations pays de la Banque pour la Zambie

sont-elles alignées sur les besoins, les défis et les priorités sur le plan du développement de ce pays, ainsi que sur les besoins des bénéficiaires ciblés ?

1.2 : Dans quelle mesure les stratégies pays de la Banque pour la Zambie sont-elles alignées sur les stratégies, priorités et politiques de la Banque elle-même ?

1.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque en Zambie sont-elles alignées sur les stratégies pays de la Banque pour la Zambie ?

2. Efficacité 2.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à la réalisation des objectifs, en termes de livraison des produits attendus ?

2.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à l’obtention des résultats sur le plan du développement du pays, en termes de réalisations attendues ?

2.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à l’obtention des résultats sur le plan du développement du pays, y compris les impacts attendus et autres impacts ?

2.4 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles bénéficié aux membres des groupes ciblés ?

3. Efficience 3.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles œuvré d’une manière efficiente et économique (les ressources ont-elles été converties en produits d’une manière économiquement solide) ?

3.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles été mises en œuvre en temps opportun et conformément aux bonnes pratiques en la matière ?

3.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles permis de parvenir à l’optimisation des ressources (sur le plan du rapport coûts/avantages) ?

4. Durabilité 4.1 : Dans quelle mesure les résultats obtenus peuvent-ils être pérennisés après l’achèvement de la mise en œuvre des interventions de la Banque ?

4.2 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle œuvré à l’atténuation des risques aux fins de pérennisation des résultats dans le cadre du processus de conception des projets ?

5. Thèmes transversaux 5.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque œuvrent-elles à l’inclusion sur les plans de la géographie, de l’âge et du sexe ?

5.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles soucieuses de l’environnement et appuient-elle la transition vers la croissance verte ?

6. Conception et mise en œuvre 6.1 : Dans quelle mesure la qualité des DSP est-elle satisfaisante ? Les interventions de la Banque sont-elles cohérentes et bien coordonnées à l’interne ?

6.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque font-elles preuve de sélectivité et d’orientation stratégique ?

6.3 : Comment la Banque a-t-elle adapté ses interventions pour s’attaquer aux problèmes entravant l’exécution des projets dans le pays ?

6.4 : Dans quelle mesure l’engagement de la Banque a-t-il été guidé par le dialogue sur les politiques avec les acteurs nationaux, les partenaires au développement et les autres acteurs concernés ?

6.5 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle réussi à attirer des ressources financières au sein du pays, à travers des mécanismes tels que les partenariats productifs et les cofinancements ?

6.6 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle agi en tant que courtier du savoir, conseiller et rassembleur, et dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles été guidées par ses analyses ainsi que celles des autres partenaires au développement ?

6.7 : dans quelle mesure la Banque a-t-elle coopéré avec d’autres partenaires au développement à la garantie de la complémentarité et à la réduction des chevauchements ?

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Thème de l’évaluation Questions spécifiques à poser dans le cadre de l’évaluation7. Gestion axée sur les résultats 7.1 : Dans quelle mesure la supervision de ses interventions par la Banque elle-même a-t-

elle été efficace ?

7.2 : Comment la Banque a-t-elle utilisé les missions de supervision et les informations recueillies sur les résultats pour guider la gestion de ses interventions ?

7.3 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle réussi à mettre en œuvre sa stratégie de mesure de la performance qui est axée sur l’obtention des produits, résultats et impacts attendus ?

7.4 : Dans quelle mesure les enseignements tirés ont-ils été compilés et pris en compte dans les DSP subséquents ?

7.5 : Comment la Banque a-t-elle œuvré avec le GRZ au renforcement de ses propres systèmes de mesure des résultats ?

7.6 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle identifié les risques potentiels liés à l’exécution des projets et a-t-elle procédé à leur suivi ?

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84 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annexe B — Portefeuille des projets pour la Zambie 2002–2015

Intitulé du projet Année d’approbation

Montant net (en milliers d’UC)

Etat d’exécution

Projets nationauxAgricultureProjet d’irrigation des petites exploitations agricoles* 2000 5 788,6 ACHEVÉ

Projet d’appui au programme de développement régionale intégré du Lac TANGANYIKA

2004 1 340,4 ACHEVÉ

Assistance humanitaire d’urgence 2005 359,8 CLSD

Assistance d’urgence aux victimes des inondations en Zambie 2008 359,8 ACHEVÉ

Amélioration de la gestion des ressources en eau communautaires 2009 571,8 ACHEVÉ

Irrigation des petites exploitations agricoles appuyée par la Finlande 2009 6 171,3 En cours

Assistance d’urgence pour l’atténuation des effets des inondations de 2009 2010 719,6 ACHEVÉ

Facilité de préparation des projets - ZM LISP 2013 299,9 En cours

Projet d’appui aux infrastructures d’élevage 2013 12 000,0 En cours

Projet de développement de la zone du Lac TANGANYIKA (Zambie) 2014 21 219,5 APPROUVÉ

GAFSP - Productivité agricole & MKT EP 2014 22 394,6 En cours

Projet de développement des infrastructures de la noix de cajou (CIDP) 2015 32 383,0 APPROUVÉ

EnvironnementRenforcement de la résilience au climat dans la zone de KAFUE 2013 27 345,6 En cours

FinancesDon d’assistance technique du FAPA aux PME Zambiennes 2008 652,3 CLSD

INVESTRUST ZAMBIA 2008 2 518,7 CLSD

FAC./LdC de garantie de la Zanaco - Zambie 2008 7 196,2 CLSD

Assistance technique PFSL- FAPA - Zambie 2009 672,8 CLSD

Filiale de la FRB en Zambie 2012 31 640,3 APPROUVÉ

CETZAM FINANCIAL SERVICES PLC 2013 1 079,4 En cours

Industrie, mines et carrièresProjet de la mine de cuivre de LUMWANA 2006 30 371,6 CLSD

MultisecteurAppui budgétaire pour la réduction de la pauvreté 2006 20 000,0 CLSD

Appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté II 2008 14 901,8 CLSD

Appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté III 2010 31 900,0 CLSD

Appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté IV 2011 15 000,0 CLSD

ElectricitéProjet de centrale d’ITEZHI-TEZHI 2012 25 186,7 APPROUVÉ

Projet de centrale d’ITEZHI-TEZHI et de ligne de transport 2012 36 400,0 APPROUVÉ

Projet de production d’électricité de MAAMBA COLLIERIES 2013 97 706,5 APPROUVÉ

Réhabilitation du barrage de KARIBA 2014 25 200,0 En cours

Secteur socialAppui à l’éducation dans les domaines des sciences & technologies 2013 22 220,0 En cours

Projet d’appui à l’acquisition des compétences et à entrepreneuriat 2015 21 588,6 En cours

TransportsÉtude sur l’amélioration du corridor de transport nord-sud de la SADC 2006 1 392,8 CLSD

Étude sur l’amélioration du corridor nord -sud de la SADC 2007 600,0 CLSD

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Intitulé du projet Année d’approbation

Montant net (en milliers d’UC)

Etat d’exécution

Études sur le corridor routier de NACALA 2009 256,0 En cours

Projet multinational du corridor routier de NACALA - phase II (Zambie) 2010 69 369,0 En cours

Projet du pont de KAZUNGULA 2011 51 000,0 En cours

Projet de développement du corridor routier de NACALA– Phase IV 2013 5 000,0 APPROUVÉ

Projet de réhabilitation de la route CHINSALI - NAKONDE (nord-sud) 2015 174 867,9 APPROUVÉ

Approvisionnement en eau et assainissementHuit centres d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans la province du centre

2003 21 342,0 CLSD

Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural 2006 15 000,0 CLSD

Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de NKANA 2008 34 998,4 CLSD

Petits barrages à des fins multiples 2012 755,4 En cours

Approvisionnement en eau et assainissement II – Transformer les moyens d’existence dans les zones rurales a l’ouest de la ZAMBIE – projet national

2014 13 937,0 APPROUVÉ

Programme d’assainissement de LUSAKA 2015 35 981,1 APPROUVÉ

Total (projets nationaux) 947 837,1PROJETS REGIONAUXAgricultureProjet de promotion de la commercialisation des produits agricoles et d’intégration régionale

2004 3 687,0 ACHEVÉ

SADC - Renforcement des institutions 2006 13 710,0 ACHEVÉ

Réponse à la crise alimentaire en Afrique 2008 20 000,0 ACHEVÉ

FinancesDeuxième ligne de crédit de la PTA BANK & appui pour l’assistance technique 2008 649,8 En cours

Cinquième ligne de crédit de la DEVELOPMENT BANK OF SOUTHERN AFRICA LIMITED

2011 192 068,8 ACHEVÉ

BUSINESS PARTNERS INTERNATIONAL SOUTHERN AFRICA FUND 2012 4 612,7 ACHEVÉ

Valeur nette de la ligne de credit de la PTA BANK, 2013 2013 32 490,9 APPROUVÉ

MultisecteurRenforcement des capacités statistiques au titre du programme de comparaison international pour l’Afrique

2004 18 140,0 ACHEVÉ

Projet de réforme et de renforcement des capacités dans la passation des marches

2006 5 660,0 ACHEVÉ

Renforcement des capacités des GS-IOC 2013 616,9 APPROUVÉ

Renforcement des capacités du PIDA 2013 5 600,0 APPROUVÉ

Secteur socialProjet de l'Université virtuelle africaine 2004 5 000,0 ACHEVÉ

Appui de la SADC à la lutte contre les maladies transmissibles 2006 20 000,0 En cours

Renforcement des capacités de la SADC dans le domaine de l’apprentissage ouvert et libre

2006 15 000,0 En cours

Projet d’appui à l'Université virtuelle africaine - Phase II (UVA II) 2011 10 000,0 En cours

TransportsProgramme pour le développement des infrastructures 2005 1 679,0 ACHEVÉ

Assistance technique de la SADC - Transports 2006 350,0 ACHEVÉ

Programme d’intégration de l’espace aérien du COMESA 2010 5 750,0 En cours

Approvisionnement en eau et assainissementAppui au programme de la SADC pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement

2009 18 231,3 En cours

Total (projets régionaux) 373 246,4

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86 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annexe C — Matrice d’évaluation et théorie du changement

1. PertinenceQuestion de l’évaluation Critères d’évaluation Sources des données1.1 : Dans quelle mesure les stratégies et opérations pays de la Banque pour la Zambie sont-elles alignées sur les besoins, les défis et les priorités de développement de la Zambie, ainsi que sur les besoins des bénéficiaires ciblés ?

❙ Cohérence thématique des DSP de la Banque avec le cadre stratégique du GRZ pour le développement et les priorités en la matière.

❙ Cohérence entre les stratégies de la Banque et les besoins des pays en matière de développement au niveau des différents acteurs des OME.

❙ Degré de cohérence entre les stratégies de la Banque et les besoins des pays en matière de développement identifiés dans les documents disponibles.

❙ Stratégies nationales et sectorielles de développement

❙ DSP de la Banque pour la Zambie

❙ Entretiens avec des acteurs des PMR

❙ Documents disponibles

1.2 : Dans quelle mesure les stratégies de la Banque pour la Zambie sont-elles alignées sur les stratégies, priorités et politiques de la Banque ?

❙ Degré de cohérence entre les stratégies pays pour la Zambie et les priorités stratégiques de la Banque.

❙ Niveau de cohérence entre les interventions de la Banque et ses priorités stratégiques au niveau sectoriel.

❙ Politiques et stratégies de la Banque

❙ DSP de la Banque pour la Zambie

❙ Entretiens avec le personnel de la Banque

1.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque en Zambie sont-elles alignées sur les stratégies pays de la Banque ?

❙ Niveau de prise en compte des DSP en vigueur dans l’approbation des projets au titre de chaque DSP.

❙ Revue documentaire des informations sur les projets

❙ DSP de la Banque pour la Zambie

❙ Entretiens avec le personnel de la Banque

Justification et approcheLa pertinence de l’aide de la Banque sera évaluée aussi bien au niveau des projets qu’au niveau du pays, au regard des trois dimensions suivantes : i) l’alignement des projets sur le DSP, au regard des besoins avérés en matière de développement ; ii) l’alignement du DSP sur les stratégies institutionnelles et sectorielles de la Banque ; et iii) l’alignement des projets aussi bien sur le DSP que sur les stratégies d’intégration régionale. Les bases probantes recueillies au titre de chacune des questions de l’évaluation feront l’objet d’une triangulation pour déterminer la note globale sur une échelle de six ponts au maximum allant de Très satisfaisant à Très insatisfaisant , tel qu’indiqué ci-dessous.6 – Très satisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet ne présentent pas de problèmes dans leur alignement sur : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles pertinentes de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement ; et iv) les besoins des bénéficiaires.5 – Satisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet présentent des déficiences mineures dans leur alignement sur : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles pertinentes de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement ; et iv) les besoins des bénéficiaires.4 – Modérément satisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet présentent des déficiences modérées dans leur alignement sur : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles pertinentes de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement ; et iv) les besoins des bénéficiaires.3 – Modérément insatisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet présentent des déficiences significatives dans l’alignement sur l’un quelconque des éléments suivants : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement ; et iv) les besoins des bénéficiaires. 2 – Insatisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet présentent des déficiences majeures dans l’alignement sur deux des éléments suivants : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement ; et iv) les besoins des bénéficiaires. 1 – Très insatisfaisant : Il est démontré que les objectifs du projet présentent de très sérieuses déficiences dans l’alignement sur tous les éléments suivants : i) le DSP de la Banque ; ii) les stratégies sectorielles applicables de la Banque ; iii) les stratégies nationales de développement et iv) les besoins des bénéficiaires.

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2. EfficacitéQuestion de l’évaluation Sources des données2.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à l’atteinte des objectifs, en termes de livraison des produits?

❙ Revue des rapports de supervision et informations sur le suivi des projets

❙ Rapports d’achèvement des projets, rapports détaillés de supervision, compte rendu de mission et revues à mi-parcours

❙ Statistiques nationales disponibles pour les principaux indicateurs

❙ Entretiens avec les acteurs des projets (personnel de la Banque, partenaires de l’exécution des projets et GRZ)

❙ Entretiens, si possible, avec les bénéficiaires des projets et/ou enquêtes auprès de ces bénéficiaires

❙ Descentes sur le terrain

2.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à la réalisation des résultats sur le plan du développement, au regard des réalisations attendues?

2.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à la réalisation des résultats sur le plan du développement pour le pays, y compris les impacts ciblés et non ciblés?

2.4 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles bénéficié aux membres des groupes ciblés?

Critères et justification de l’avis à émettreLe critère d’efficacité sera examiné aux niveaux du projet, du secteur et de la stratégie, et cet examen sera axé aussi bien sur l’obtention effective des produits que sur celle des résultats immédiats. L’obtention des résultats intermédiaires ne sera prise en compte que lorsque des données crédibles sont disponibles. L’analyse de l’efficacité de la Banque sera basée sur une triangulation des données probantes qualitatives et quantitatives, aussi bien de sources primaires que de sources secondaires, afin de garantir une évaluation robuste et crédible.En tout premier lieu, chaque projet sera noté en se basant sur un barème de notation comportant six points et allant de très satisfaisant à très insatisfaisant. En deuxième lieu, une note sera attribuée pour chaque secteur, en se basant sur le niveau de contribution des projets aux résultats au niveau sectoriel, tel qu’indiqué ci-dessous. En troisième et dernier lieu, une note globale sera déterminée en se basant sur le degré de contribution des projets aux réalisations à l’échelle du pays, tel qu’indiqué dans la théorie sous-jacente du changement pour le DSP.Le barème de notation pour l’évaluation des produits est présenté ci-dessous.6 – Très satisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, toutes les cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet, conformément aux normes de qualité en la matière. 5 – Satisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, entre 90 % et 99 % des cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet. Des mesures correctives pour les indicateurs affichant des insuffisances ont été prises en temps voulu pour s’assurer que les cibles définitives du projet pourront être atteintes, tout en répondant aux normes de qualité applicables. 4 – Modérément satisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, entre 75 % et 89 % des cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet. Des mesures correctives pour les indicateurs affichant des insuffisances ont été prises en temps voulu pour s’assurer que les cibles définitives du projet pourront être atteintes, tout en répondant aux normes de qualité applicables. 3 – Modérément insatisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, entre 50 % et 74 % des cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet. Des mesures correctives pour les indicateurs affichant des insuffisances ont été prises en temps voulu pour s’assurer que les cibles définitives du projet pourront être atteintes. 2 – Insatisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, entre 35 % et 49 % des cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet. Des mesures correctives pour les indicateurs affichant des insuffisances n’ont pas été prises et n’ont pas fait l’objet d’un suivi étroit pour ce qui est des indicateurs présentant des insuffisances. La faible performance a remis en cause l’obtention effective d’un ou de plusieurs résultats du projet. 1 – Très insatisfaisant : Au regard du taux de réalisation des produits, moins de 35 % des cibles fixées pour les produits du projet ont été atteintes ou sont en bonne voie pour être atteintes à la fin de la période d’exécution du projet. Le faible niveau de performance a compromis l’obtention effective de la plupart des résultats attendus, si bien que la possibilité d’interrompre ou de suspendre le projet a été envisagée.

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88 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Critères et justification de l’avis à émettreLe barème de notation de l’évaluation des résultats sera appliqué comme suit:6 – Hautement satisfaisant : En se basant sur la toute dernière valeur des indicateurs de résultats ainsi que sur l’analyse d’autres hypothèses et risques et/ou facteurs exogènes pertinents, l’on pourrait de toute évidence s’attendre à ce que tous les résultats ciblés du projet soient effectivement obtenus ou soient susceptibles d’être obtenus. 5 – Satisfaisant : En se basant sur la toute dernière valeur des indicateurs de résultats ainsi que sur l’analyse d’autres hypothèses et risques et/ou facteurs exogènes pertinents, l’on pourrait de toute évidence s’attendre à ce que la plupart (75 %) des résultats ciblés du projet soient effectivement obtenus ou soient susceptibles d’être obtenus. 4 – Modérément satisfaisant : En se basant sur la toute dernière valeur des indicateurs de résultats ainsi que sur l’analyse d’autres hypothèses et risques et/ou facteurs exogènes pertinents, il est plausible que l’on s’attend à l’obtention effective ou probable d’une proportion substantielle (entre 50 % et 74 %) des résultats escomptés découlant effectivement ou susceptibles de découler du projet. 3 – Modérément insatisfaisant : En se basant sur la toute dernière valeur des indicateurs de résultats ainsi que sur l’analyse d’autres hypothèses et risques et/ou facteurs exogènes pertinents, il est plausible que l’on s’attend à l’obtention d’une proportion relative (entre 25 % et 49 %) des résultats escomptés découlant effectivement ou susceptibles de découler du projet.2 – Insatisfaisant : En se basant sur la toute dernière valeur des indicateurs de résultats ainsi que sur l’analyse d’autres hypothèses et risques et/ou facteurs exogènes pertinents, il est plausible que l’on s’attend à l’obtention d’une petite proportion (entre 5 % et 25 %) des résultats escomptés découlant effectivement ou susceptibles de découler du projet.Pour les projets achevés, IDEV conduira une évaluation approfondie de la chaîne des résultats, conformément à l’approche recommandée dans le Grand Livre sur les normes de bonnes pratiques en matière d’évaluation du Groupe de coopération pour les évaluations, y compris les volets suivants : ❙ L’évaluation de la chaîne causale, au regard des besoins de la population ciblée, en collaboration avec les différents acteurs et experts ;

❙ L’analyse de principales hypothèses et les principales attentes dans le domaine de la conception des projets ;

❙ L’utilisation des bases probantes disponibles des recherches et l’appui sur l’expérience pratique pour comparer le projet avec d’autres projets dont la conception est similaire ; et

❙ Le suivi de l’exécution du projet, avec un accent particulier sur l’interaction attendue pour favoriser l’obtention des résultats ciblés.

Il convient de prendre spécialement note des problèmes rencontrés ainsi que des facteurs de facilitation dans le cadre de l’exécution de chaque projet, afin de tester la théorie du changement de la Banque pour ses opérations en Zambie.

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Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsAgriculture et environnement Résultats définitifs

❙ Croissance et diversification économiques

❙ Réduction de la pauvreté et amélioration de la sécurité alimentaire dans les communautés rurales

Résultats intermédiaires ❙ Augmentation des revenus des agriculteurs

❙ Accroissement de la productivité agricole

❙ Accroissement de la diversification de l’agriculture

Résultats immédiats ❙ Augmentation des superficies cultivées

❙ Augmentation de l’utilisation des technologies et équipements d’irrigation

❙ Élargissement de l’accès aux marchés

❙ Élargissement de l’accès au crédit

Produits ❙ Mise en valeur de nouveaux espaces aux fins d’agriculture et promotion des petites exploitations agricoles

❙ Fourniture de crédits aux agriculteurs

❙ Accords de marché garantis

❙ Fourniture de technologies agricoles améliorées

❙ Prestation de services de formation et de renforcement des capacités

Echantillon d’indicateurs ❙ Hectares sous cultures

❙ Hectares sous irrigation

❙ Revenus moyens des agriculteurs de la zone cible

❙ Indice de diversité de Simpson par culture

❙ Exportations de produits agricoles (en tant % du PIB) et production des principales cultures

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90 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsApprovisionnement en eau et assainissement

Résultats définitifs ❙ Elargissement de l’accès aux services et infrastructures de base

❙ Réduction de la pauvreté

Résultats intermédiaires ❙ Elargissement de l’accès aux installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et entretien de ces installations

❙ Réduction de l’incidence des maladies d’origine hydrique

Résultats immédiats ❙ Elargissement de l’accès à des installations améliorées d’approvisionnement en eau et d’assainissement

❙ Augmentation du volume des eaux traitées

❙ Augmentation de la fiabilité des services d’approvisionnement en eau

❙ Réduction des déperditions d’eau

Produits ❙ Installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement construites ou réhabilitées

❙ Installations d’assainissement aménagées au niveau des institutions publiques (établissements scolaires, centres de santé et marchés)

❙ Formation effective à la promotion de l’assainissement et de l’hygiène

❙ Aménagement de systèmes d’égout et d’infrastructures de traitement des eaux usées

❙ Création de groupes pour l’entretien des installations d’eau commerciales et communautaires

Indicateurs ❙ Nombre de personnes ayant accès à des installations sécurisées d’approvisionnement en eau et d’assainissement

❙ Nombre de mètres cubes d’eau fournis par an

❙ Nombre d’installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement construites

❙ Nombre de points d’eau réhabilités

❙ Nombre de compteurs installés

❙ % des déperditions d’eau

❙ Proportion des tests d’eau répondant aux normes

❙ Nombre d’heures de service pour l’eau par jour

❙ Taux de traitement des eaux usées par zone

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Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsMultisecteur et secteur social Résultats définitifs

❙ Gestion transparente et responsable des finances publiques

❙ Instauration d’un climat propice pour les affaires

❙ Elargissement de l’accès à des services sociaux favorisant les pauvres

Résultats intermédiaires ❙ Elargissement de l’accès aux services de santé et d’éducation

❙ Renforcement de l’obligation de rendre compte

❙ Réduction de la dette publique et des problèmes budgétaires

❙ Elargissement de l’accès du secteur privé aux financements

❙ Augmentation du nombre d’entreprises enregistrées

❙ Réduction de la perception de corruption

Résultats immédiats ❙ Renforcement de la décentralisation sur les plans financier et administratif

❙ Amélioration de la crédibilité du budget et des contrôles financiers

❙ Renforcement des fonctions de passation des marchés et d’audit

❙ Réduction des délais pour l’enregistrement des biens et des entreprises

❙ Réduction des délais pour les importations et les exportations

❙ Réduction du nombre d’agréments pour les entreprises

Produits ❙ Mise en œuvre de plans de développement du secteur privé

❙ Mise en œuvre du concept de poste transfrontalier à guichet unique

❙ Mise en place effective des bureaux pour les titres fonciers

❙ Audits annuels des comptes publics

❙ Nombre de professionnels de l’audit recrutés

❙ Création de la ZPPA et institution de documents standards de passation des marchés

❙ Mise en œuvre de l’IFMIS et institution du système du compte unique du Trésor

❙ Institution du DACF et du service des collectivités publiques locales

❙ Construction d’établissements scolaires et de centres de santé

❙ Recrutement de professionnels de la santé et de l’éducation

Indicateurs ❙ Notes au titre de l’indice Doing Business

❙ Notes au titre de l’EPIP

❙ Notes au titre de la PEFA

❙ Indicateurs de développement dans le monde – nombre d’entreprises enregistrées, nombre de jours pour l’enregistrement d’une entreprise, etc.

❙ % du budget débloqué pour les conseils de district

❙ Indice de perception de la corruption de Transparency International

❙ % des recommandations de l’audit effectivement mises en œuvre

❙ % de la couverture des audits

❙ % du recours à des processus de passation des marchés par appel d’offres

❙ Nombre de jours pour l’enregistrement d’une entreprise

❙ Nombre de jours pour l’importation et l’exportation de produits

❙ Décalages dans les dépenses

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92 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsSecteur privé / finance Résultats définitifs

❙ Croissance et diversification de l’économie

❙ Instauration d’un climat propice pour les affaires

Résultats intermédiaires ❙ Emplois et création d’emplois

❙ Elargissement de l’accès aux infrastructures et services sociaux de base

❙ Accroissement de la rentabilité des entreprises bénéficiaires

❙ Elargissement de l’accès aux financements

❙ Augmentation des recettes fiscales

Résultats immédiats ❙ Accroissement de la disponibilité des produits et services de financement pour les PME

❙ Augmentation des activités de prêt en faveur des PME

❙ Amélioration des modalités de prêt pour les PME

❙ Renforcement des capacités pour le respect et le suivi des normes environnementales et sociales

Produits ❙ Fourniture de la formation et de l’assistance technique

❙ Fourniture de LdC aux institutions financières

❙ Livraison des travaux prévus dans le secteur des infrastructures

❙ Mise en exploitation d’une mine de cuivre à ciel ouvert

❙ Mise en œuvre du PGES

❙ Rétrocession des fonds des prêts aux PME

Indicateurs ❙ Nombre d’emplois créés (emplois locaux et emplois pour les femmes)

❙ % de l’augmentation du portefeuille de prêts aux PME parmi les institutions ciblées

❙ % de l’augmentation des approbations de prêt en faveur des PME (en précisant la part revenant aux femmes)

❙ Nombre de nouvelles PME financées

❙ % de réduction des exigences en matière de garanties

❙ % des projets répondant aux normes environnementales et sociales

❙ Recettes fiscales publiques en tant que part du PIB et/ou des dépenses

❙ % des entreprises appartenant à des femmes et % des entreprises sollicitant pour la première fois un prêt

❙ Revenus annuels

❙ % des prêts non performants

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Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsTransports Résultats définitifs

❙ Élargissement de l’accès aux infrastructures et services sociaux de base

❙ Croissance inclusive et réduction de la pauvreté

Résultats intermédiaires ❙ Élargissement de l’accès aux marchés et aux services sociaux

❙ Accroissement du commerce régional

❙ Création d’emplois et augmentation des revenus

❙ Augmentation des volumes des échanges

❙ Réduction des délais et des coûts des importations et des exportations

Résultats immédiats ❙ Réduction des coûts d’exploitation des véhicules et des coûts de transport

❙ Amélioration de la sécurité routière

❙ Réduction de la durée des voyages et des délais de transit à la frontière

❙ Augmentation du trafic

❙ Amélioration de la coordination des projets

Produits ❙ Etablissement des plans de conception et des spécifications techniques des projets, ainsi que des estimations et des documents de passation des marchés pour l’aménagement des infrastructures prévues

❙ Prestation des services de consultants

❙ Formation à la sensibilisation sur le VIH/sida

❙ Nombre et % des projets de PGES entrepris avec succès

❙ Construction de postes et ponts transfrontaliers

❙ Réhabilitation des principales routes

❙ Formation effective au développement des capacités dans le domaine de la passation des marchés

Indicateurs ❙ Valeur annuelle des échanges régionaux et internationaux

❙ Niveau du trafic et valeur des biens transportés en passant par les postes frontaliers

❙ Délais de transit aux frontières

❙ Charges d’exploitation des véhicules

❙ Nombre d’emplois créés au cours des phases de construction et d’exploitation

❙ Nombre annuel d’accidents de la circulation et des victimes le long du corridor

❙ Nombre de personnes formées

❙ Longueur totale des routes réhabilitées

❙ Longueur totale des routes construites

❙ Nombre de postes transfrontaliers construits

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94 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Secteur Chaîne des résultats et indicateurs potentielsEnergie Résultats définitifs

❙ Elargissement de l’accès aux services et infrastructures de base

❙ Instauration d’un environnement propice pour les affaires

Résultats intermédiaires ❙ Augmentation des recettes publiques

❙ Elargissement de l’accès à l’électricité et augmentation du nombre de raccordements au réseau électrique

❙ Réduction des émissions de carbone

❙ Accroissement de la fiabilité de l’alimentation en électricité

❙ Promotion du développement du secteur privé

Résultats immédiats ❙ Augmentation de la capacité de production d’électricité

❙ Création d’emplois (pour les femmes et les populations locales)

❙ Elargissement de l’accès aux services de base

Produits ❙ Exécution effective des travaux proposés

❙ Construction des lignes de transport

❙ Construction et/ou des sous-postes

❙ Mise en œuvre des activités proposées dans les PGES et/ou les RAP

❙ Fourniture d’une assistance pour le renforcement des capacités

❙ Amélioration de la structure tarifaire

Indicateurs ❙ Capacité d’alimentation en électricité (en MW)

❙ Taux d’électrification au niveau national

❙ Nombre d’emplois créés au cours des phases de construction et d’exploitation (pour les femmes, les jeunes et les populations locales)

❙ Montant total des commissions à l’acquisition et lors des concessions

❙ Longueur totale des lignes de transport construites

❙ Nombre de sous-stations construits ou ayant fait l’objet d’une extension

❙ Nombre d’activités de PGES et/ou RAP mises en œuvre

❙ Tonnes nettes d’équivalents d’émissions de carbone évitées chaque année

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3. EfficienceQuestion de l’évaluation Critères d’évaluation Sources des données3.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles été mises en œuvre d’une manière efficiente et économique (les ressources ont-elles été converties économiquement en produits) ?

❙ Notation des progrès dans l’exécution

❙ Opportunité et économie perçues dans l’exécution des projets

❙ Rapports d’achèvement des projets

❙ Entretiens avec les chargés de projets et les partenaires participant à leur exécution

3.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles mises en œuvre en temps voulu et conformément aux meilleures pratiques en la matière ?

❙ Ratio des délais prévus par rapport aux délais effectifs au niveau des projets

❙ Rapports d’achèvement des projets

❙ Entretiens avec les chargés de projets et les partenaires participant à leur exécution

3.3 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles contribué à l’optimisation des ressources (rapport coûts/avantages) ?

❙ Niveau d’obtention des résultats pour une approche choisie, à un coût moindre par rapport aux autres approches potentielles

❙ Taux de rentabilité économique interne

❙ Taux de rentabilité financière interne

❙ Revue documentaire des dossiers des projets

❙ Rapports d’achèvement des projets

❙ Entretiens avec les chargés de projets et les partenaires participant à leur exécution

❙ Revue des documents disponibles

Critères d’appréciation et justification L’évaluation de l’efficience reposera sur trois composantes, à savoir : i) l’utilisation efficace des ressources pour la livraison des produits prévus ; ii) le respect des délais dans la mise en œuvre ; et iii) le niveau des résultats obtenus, au regard du coût et des délais (rapport coûts/avantages). L’évaluation sera guidée par une triangulation des bases factuelles qualitatives et quantitatives tirées des rapports de supervision et d’achèvement des projets, ainsi que de la revue des documents disponibles.Une appréciation sera fournie pour chaque dimension en recourant à un barème de notation de six niveaux allant de très satisfaisant à très insatisfaisant, en fonction de la disponibilité de données suffisantes. Par ailleurs, une note globale sera fournie pour l’efficience des opérations de la Banque en Zambie au cours de la période couverte par l’évaluation.S’agissant du critère relatif au respect des délais, le barème de notation suivant sera appliqué :6 – Très satisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait être inférieur à 1. 5 – Satisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait s’établir entre 1,0 et 1.1. 4 – Modérément satisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait s’établir entre 1,11 et 1,12. 3 – Modérément insatisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait s’établir entre 1,21 et 1,3. 2 – Insatisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait s’établir entre 1,31 et 1,4. 1 – Très insatisfaisant : Le ratio du délai d’exécution prévu (tel qu’indiqué dans le rapport d’évaluation du projet) et du délai d’exécution effectif à partir de la date d’approbation devrait s’établir entre 1,41 et 1,5

S’agissant de l’efficience économique, le barème de notation suivant sera appliqué :6 – Très satisfaisant : si le TREI est égal ou supérieur au coût d’opportunité du capital. 5 – Satisfaisant : si une proportion de 90 % du coût d’opportunité du capital est égale ou supérieure au TREI, mais est supérieure au coût d’opportunité du capital. 4 – Modérément satisfaisant : si une proportion de 80 % du coût d’opportunité du capital est égale au TREI, mais est supérieure à 90 % du coût d’opportunité du capital. 3 – Modérément insatisfaisant : si une proportion de 60 % du coût d’opportunité du capital est égale ou supérieure au TREI, mais est supérieure à 80 % du coût d’opportunité du capital. 2 – Insatisfaisant : si une proportion de 40 % du coût d’opportunité du capital est égale ou supérieure au TREI, mais est supérieure à 60 % du coût d’opportunité du capital. 1 – Très insatisfaisant : si le TREI est inférieur à 40 % du coût d’opportunité du capital.

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96 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

4. DurabilitéQuestion de l’évaluation Sources de données4.1 : Dans quelle mesure la Banque s’est-elle employée à atténuer les risques pouvant limiter la durabilité des résultats, dans le cadre du processus de préparation des projets ?

❙ Revue documentaire des dossiers des projets

❙ Revues de l’état de préparation des projets

❙ Entretiens avec le personnel de la Banque, les pouvoirs publics et les acteurs locaux et les cellules d’exécution des projets

❙ Descentes sur le terrain

Critère IndicateursSolidité technique ❙ Mesure dans laquelle la conception technique des projets a été

appuyée par des analyses approfondies

❙ Mesure dans laquelle les exigences en matière d’entretien et les risques opérationnels ont été pris en compte dans la conception des projets

❙ Mesure dans laquelle la conception technique des projets est basée sur des mécanismes et méthodes ayant administré la preuve de l’enregistrement de succès

Viabilité financière et économique ❙ Mesure dans laquelle des ressources publiques suffisantes ou les frais payés par les usagers sont disponibles pour appuyer la poursuite de l’exploitation et de l’entretien des systèmes ciblés par l’investissement

❙ Mesure dans laquelle les opérations du secteur privé administrent la preuve de leur rentabilité à long terme

❙ Mesure dans laquelle l’appui financier et technique à long terme a été garanti auprès des partenaires et des co-financiers

Durabilité institutionnelle ❙ Utilisation des systèmes nationaux pour la mise en œuvre (si possible)

❙ Détermination et mise en œuvre des réformes et mécanismes institutionnels nécessaires

❙ Portée du dialogue sur les politiques et de l’appropriation au niveau national dans la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles nécessaires

Appropriation et partenariats ❙ Mesure dans laquelle les interventions ont été mises en œuvre en consultation et en partenariat avec les autorités locales, les organisations de la société civile et d’autres bailleurs de fonds, ainsi que le secteur privé

Résilience ❙ Degré de résilience des projets aux chocs exogènes, y compris les chocs climatiques et économiques

4.2 : Dans quelle mesure les résultats obtenus pourront-ils probablement être pérennisés après l’achèvement des interventions de la Banque ?

❙ Revue documentaire des dossiers des projets

❙ Entretiens avec le personnel de la Banque, les pouvoirs publics et les acteurs locaux, ainsi qu’avec les cellules d’exécution des projets

❙ Statistiques nationales (lorsque celles-ci sont disponibles)

❙ Descentes sur le terrain

Secteur IndicateursAgriculture et environnement ❙ Preuve de la conduite régulière d’activités d’entretien, pour les

investissements ciblant les infrastructures (routes rurales, systèmes d’irrigation, installations de stockage)

❙ Mise en œuvre effective des réformes envisagées dans le secteur de l’agriculture

❙ Financement et mise en œuvre effective des plans de développement des villages et des districts

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Secteur IndicateursApprovisionnement en eau et assainissement ❙ Proportion des investissements dans les infrastructures dont les

réalisations font l’objet d’un entretien approprié et qui sont encore opérationnelles

❙ Proportion des systèmes d’approvisionnement en eau qui sont financièrement auto-suffisants

❙ Capacités techniques et financières des responsables locaux dans les domaines de l’entretien et de l’exploitation

Transports ❙ Preuve de l’entretien régulier des infrastructures ciblées par les investissements

❙ Tendances à long terme des délais de route et des coûts d’exploitation des véhicules

❙ Viabilité financière à long terme des systèmes d’entretien

❙ Mise en œuvre des réformes convenues

Education ❙ Proportion des institutions et agences de formation ciblées opérationnelles et maintenues en bon état

❙ Fidélisation d’une faculté d’études spécialisées et du personnel formé

❙ Viabilité financière des institutions de formation et d’encadrement ciblées

Finance / développement du secteur privé ❙ Performance économique et financière (rentabilité) de projets choisis

❙ Taux de fidélisation du personnel formé

❙ Taux de remboursement de l’appui financier fourni aux PME

❙ Accroissement du volume des prêts aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME)

Multisecteur ❙ Niveau de mise en œuvre des réformes ciblées

❙ Proportion des réformes appuyées suffisamment par les fonds publics

❙ Taux de fidélisation du personnel formé

❙ Administration de la preuve de l’utilisation et de l’entretien de systèmes améliorés

Énergie ❙ Administration de la preuve d’investissements dans l’entretien des infrastructures ciblées par les investissements

❙ Proportion des réseaux de distribution d’électricité pleinement fonctionnels

❙ Viabilité financière à long terme des programmes d’entretien

❙ Capacités techniques et financières des responsables locaux dans les domaines de l’entretien et de l’exploitation

❙ Mise en œuvre des réformes retenues

❙ Niveau des déperditions (techniques et non techniques) le long des réseaux

❙ Ecart entre le coût unitaire et le tarif moyen

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Critères d’appréciation et justificationL’évaluation de la durabilité sera conduite en recourant à deux processus d’analyse, à savoir : i) la mesure dans laquelle la conception du projet a suffisamment examiné et couvert les principaux aspects en vue de promouvoir la viabilité à long terme du projet ; et ii) l’administration de la preuve de la viabilité et de la durabilité à long terme des produits et réalisations du projet. L’évaluation sera axée sur le premier processus de l’analyse. Le deuxième processus servira à guider l’appréciation au niveau sectoriel et au niveau global, en fonction de la disponibilité et de la crédibilité des données pertinentes.Une note sera attribuée au titre aussi bien au niveau du projet qu’au niveau de ses programmes, en utilisant à cet effet un barème de notation comptant six points allant de hautement satisfaisant à hautement insatisfaisant, tel qu’indiqué ci-dessous.6 – Très satisfaisant : Le projet n’est pas techniquement complexe ou alors sa complexité a été atténuée d’une manière appropriée. Le projet ce dépend pas de facteurs exogènes, ou alors les risques pour l’obtention effective des résultats attendus sont d’un niveau modéré. Les acteurs pertinents ont été associés à la conception du projet et maintiennent leur engagement dans son exécution. Il y a peu de risques d’ordre politique ou en matière de gouvernance qui pourraient avoir un impact sur l’exécution du projet. Les besoins en capacités institutionnelles pertinentes ont été identifiés et couverts. Des mesures ont été prises pour garantir la viabilité financière continue du projet. Toutes les mesures ont été prises pour identifier et atténuer les risques pouvant entraver l’obtention effective et la durabilité des résultats, garantissant ainsi l’obtention effective des résultats. 5 – Satisfaisant : le processus d’identification et d’atténuation des risques pouvant limiter la durabilité a été d’un niveau satisfaisant, mais certains risques n’ont pas été identifiés. Les omissions n’ont cependant pas eu d’incidence sur l’obtention des résultats. 4 – Modérément satisfaisant : le processus d’identification et d’atténuation des risques pouvant limiter la durabilité a été d’un niveau satisfaisant, mais certains risques n’ont pas été identifiés. Certains impacts limités sur l’obtention effective des résultats ont été observés.3 – Modérément insatisfaisant : le processus d’identification et l’atténuation des risques pouvant limiter la durabilité n’a pas couvert certains risques majeurs. Des résultats ont certes été obtenus, mais pas en totalité en raison de risques non maîtrisés.2 – Insatisfaisant : il y a eu des insuffisances dans les efforts d’atténuation des risques recensés pour la durabilité, ce avec comme conséquence un impact négatif réel sur l’obtention des résultats ciblés.1 – Très insatisfaisant : une attention limitée a été accordée aux risques susceptibles de limiter la durabilité, avec comme conséquence une limitation substantielle des résultats ciblés.

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5. Thèmes transversauxQuestion de l’évaluation Critères d’évaluation Sources des données5.1 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ciblent-elles l’inclusion, en termes de couverture géographique, de classe d’âge et de sexe ?

❙ Niveau et profondeur de l’analyse de la dimension genre dans la conception et l’exécution des projets

❙ Proportion des interventions ayant des composantes ciblant spécifiquement l’élimination des inégalités entre les hommes et les femmes

❙ Proportion des projets recourant à des listes de contrôle pour la dimension genre et dont la conception tient effectivement compte de cette dimension

❙ Niveau de l’appui pour le développement des capacités institutionnelles ciblant l’identification et la gestion des disparités entre les hommes et les femmes.

❙ Répartition géographique des opérations

❙ Proportion des interventions de la Banque tenant effectivement compte des disparités entre les régions ou ciblant l’élimination de ces disparités

❙ Revue documentaire des dossiers des projets

❙ Revue des rapports d’achèvement des projets et/ou des rapports détaillés de supervision des projets

❙ Entretiens avec les chargés de projets, les pouvoirs publics, les différents acteurs et les partenaires contribuant à l’exécution des projets

❙ Descentes sur le terrain

5.2: Dans quelle mesure les interventions de la Banque appuient-elles de manière tenant compte de la durabilité de l’environnement et appuient-elles la transition vers la croissance verte ?

❙ Proportion des projets ciblant les infrastructures et intégrant des mesures de protection de l’environnement

❙ Proportion des nouveaux projets conçus en se basant sur des listes de contrôle et en recourant à des spécialistes des questions environnementales et à une conception tenant compte du climat

❙ Existence de mécanismes pour le suivi et la gestion des impacts environnementaux

❙ Portée de l’appui fourni pour le développement des capacités institutionnelles dans la gestion des questions environnementales et des changements climatiques

Critères d’appréciation et justificationL’évaluation des thèmes transversaux portera notamment sur l’examen de la mesure dans laquelle les thèmes de l’inclusion et de la croissance verte ont été intégrés dans la conception et l’exécution de chaque projet. Une évaluation globale sera conduite pour le portefeuille de la Banque en Zambie, en utilisant un barème de notation en six points allant de trés satisfaisant à très insatisfaisant.

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6. Conception et exécutionQuestion de l’évaluation Indicateurs Sources des données6.1 : Dans quelle mesure la qualité des DSP a-t-elle été satisfaisante ? Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles cohérentes et bien coordonnées à l’interne ?

❙ Mesure dans laquelle les DSP ont été jugés d’un niveau satisfaisant à la suite des revues de la qualité à l’entrée

❙ Niveau des liens entre les opérations ciblant différents secteurs

❙ Documents sur les DSP

❙ Stratégies gouvernementales en matière de développement

❙ Documents disponibles

❙ Revues de la qualité à l’entrée

❙ Revues de l’état de préparation

❙ Revues des EES et des produits de savoir

❙ Revue documentaire des dossiers des projets

❙ Entretiens avec l’équipe pays et GRZ

❙ Différents acteurs, partenaires et co-financiers

6.2 : Dans quelle mesure les interventions de la Banque ont-elles fait preuve de sélectivité et d’orientation stratégique ?

❙ Degré de concentration des activités de la Banque dans des domaines d’intérêt particulier choisis

❙ Administration de la preuve de l’expertise et de l’avantage comparatif dans les domaines d’intérêt particulier choisis

❙ Degré de complémentarité avec les activités d’autres bailleurs de fonds et partenaires

6.3 : Comment la Banque a-t-elle adapté ses interventions pour s’attaquer aux problèmes se posant dans le pays ?

❙ Administration de la preuve de la conduite d’analyses sur les problèmes qui se posent et les contraintes identifiées

❙ Proportion des projets recourant à des approches et instruments innovants dans leur conception

❙ Proportion des projets couvrant les besoins émergents sur le plan du développement

6.4 : Dans quelle mesure l’engagement de la Banque a-t-il été guidé par le dialogue sur les politiques avec les acteurs nationaux, les partenaires au développement et d’autres acteurs concernés ?

❙ Administration de la preuve du maintien d’un dialogue stratégique sur les politiques avec le GRZ

❙ Administration de la preuve d’une cartographie appropriée des différents acteurs et de l’engagement de partenaires potentiels dans le processus de conception des programmes et des projets

6.5 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle attiré des ressources financières dans le pays, à travers des mécanismes tels que les partenariats productifs et les cofinancements ?

❙ Proportion des projets recourant à des cofinancements

❙ Administration de la preuve d’un engagement avec les partenaires pour l’identification des opportunités de cofinancement

❙ Administration de la preuve d’une sélection stratégique des projets devant faire l’objet de partenariats et de cofinancements

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6. Conception et exécutionQuestion de l’évaluation Indicateurs Sources des données6.6 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle agi en tant que courtier du savoir, conseiller et rassembleur ? Dans quelle mesure les interventions de la Banque sont-elles cohérentes et bien coordonnées à l’interne ?

❙ Portée et qualité des analyses sectorielles et thématiques

❙ Administration de la preuve de la conduite de recherches et d’EES pour guider la conception des programmes et des projets

❙ Administration de la preuve de la fourniture d’une assistance technique fournie pour guider les réformes politiques et institutionnelles nécessaires

❙ Administration de la preuve de la poursuite du dialogue sur les politiques avec les acteurs du secteur public dans l’identification des opportunités en matière d’appui aux analyses et en matière de partenariats.

6.7 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle coopéré avec d’autres partenaires au développement en vue de garantir la complémentarité et de réduire les chevauchements ?

❙ Administration de la preuve de la cartographie des bailleurs de fonds pour guider le positionnement stratégique de la Banque

❙ Mesure dans laquelle les interventions de la Banque conduisent à des chevauchements avec celles d’autres institutions de développement

❙ Proportion des interventions de la Banque cofinancées par d’autres partenaires au développement

❙ Niveau de collaboration avec d’autres partenaires au développement dans la conception des projets, la conduite d’analyses, le suivi et les revues

❙ Portée de la participation de la Banque et de son leadership au sein des partenariats des bailleurs de fonds

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102 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Critères d’appréciation et justificationLa présente évaluation portera sur le niveau de succès de la Banque dans la mise en place de mécanismes opérationnels stratégiques pour garantir l’obtention effective de résultats durables sur le plan du développement et maximiser sa valeur en tant que partenaire au développement. Ces mécanismes, identifiés dans les stratégies institutionnelles telles que la Stratégie décennale et la Stratégie à moyen terme, sont entre autres les suivants : ❙ la mise en œuvre de stratégies de haute qualité guidées par le dialogue et les consultations avec les PMR ;

❙ la garantie de la sélectivité dans les opérations ;

❙ la fourniture de solutions innovantes pour faire face aux problèmes de développement ;

❙ la fourniture de produits de savoir et de conseils techniques ;

❙ la mobilisation des ressources financières, à travers la mobilisation des co-financiers, y compris les partenaires au développement et le secteur privé ; et

❙ le maintien de partenariats actifs avec d’autres partenaires au développement.

Une note globale sera octroyée pour la gestion du portefeuille de la Banque en Zambie, en utilisant à cet effet un barème de notation comptant six points allant de très satisfaisant à très insatisfaisant. La notation se fera en se basant sur une triangulation des bases factuelles émanant des dossiers des projets, des entretiens avec les principaux acteurs et des descentes sur le terrain.Pour ce qui est de la qualité de la conception des projets, le barème de notation ci-après sera appliqué :

6 – Très satisfaisant : La conception des projets a pleinement favorisé l’obtention des résultats attendus des projets. La conception initiale était solide et est demeurée pertinente pendant toute la phase d’exécution. Il n’a pas été nécessaire d’apporter des ajustements dans la portée, les modalités d’exécution ou les solutions techniques pour garantir l’obtention des produits et des résultats ciblés.5 – Satisfaisant : La conception des projets a favorisé dans une large mesure l’obtention des résultats attendus des projets. La conception initiale était solide et est demeurée pertinente pendant toute la phase d’exécution. Des ajustements mineurs ont dû être apportés à la portée, aux modalités d’exécution ou aux solutions techniques pour garantir l’obtention des produits et des résultats ciblés.4 – Modérément satisfaisant : La conception des projets a favorisé dans une moindre mesure l’obtention des résultats attendus des projets. La conception initiale était solide, dans une certaine mesure, et est demeurée pertinente pendant toute la phase d’exécution. Il ne fallait que quelques ajustements dans la portée, ainsi que des ajustements mineurs dans les modalités d’exécution ou dans les solutions techniques, et ces ajustements ont du reste été entrepris en temps voulu pour garantir l’obtention des résultats et produits ciblés.3 – Modérément insatisfaisant : La conception a été quelque peu propice pour l’obtention des résultats des projets. Il y avait des faiblesses dans la conception initiale ou alors la conception initiale a perdu une partie de sa pertinence au cours de la phase d’exécution, si bien que des ajustements majeurs dans la portée, les modalités d’exécution et/ou les solutions techniques étaient nécessaires au cours de la phase d’exécution, ajustements entraînant des retards considérables qui ont eu des effets négatifs sur l’obtention des résultats et produits ciblés. 2 – Insatisfaisant : Depuis le stade de l’approbation jusqu’à celui de la fermeture, la conception des projets a apporté une contribution marginale à l’obtention effective des résultats des projets. La conception initiale présentait des faiblesses et est demeurée non pertinente. Il fallait des ajustements majeurs dans la portée, les modalités d’exécution ou les solutions techniques au cours de la phase de mise en œuvre, mais de tels ajustements n’ont pas été effectués, ce qui a eu une incidence négative sur l’effectivité des réalisations et produits ciblés.1 – Très insatisfaisant : La conception des projets n’a pas contribué pleinement à l’obtention des résultats des projets. Il y avait des faiblesses dans la conception initiale des projets, et cette conception a continué de manquer de pertinence au cours de la phase d’exécution. Des ajustements majeurs dans la portée, les modalités d’exécution ou les solutions techniques étaient nécessaires au cours de la phase d’exécution, mais ces ajustements n’ont pas été effectués, ce qui a eu des impacts négatifs sur l’effectivité des réalisations et produits attendus.

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Critères d’appréciation et justificationPour ce qui est de la qualité à l’entrée des stratégies pays, le barème de notation ci-après sera appliqué :

6 – Très satisfaisant : La stratégie de la Banque est basée sur une logique contraignante des interventions témoignant d’une parfaite maîtrise du contexte en constante évolution du pays, proposant des solutions pleinement adaptées à ce contexte dans tous les domaines d’intervention et faisant preuve d’innovations substantielles (tant sur le plan des analyses que sur celui des produits) au fil du temps pour faire face aux problèmes entravant l’obtention effective de résultats. La stratégie de la Banque présente une analyse pertinente des positionnements respectifs des partenaires au développement, des domaines d’avantages comparatifs et des liens entre l’évolution de la situation et les contextes des pays et les problèmes auxquels sont confrontés ces pays dans la détermination des domaines prioritaires de l’aide de la Banque, y compris les liens entre ces problèmes et les perspectives programmatiques.5 – Satisfaisant : La stratégie de la Banque est basée sur une solide logique en matière d’intervention, logique témoignant d’une parfaite maîtrise de l’évolution du contexte du pays, en plus de proposer des solutions adaptées à des degrés divers au contexte, selon le domaine d’intervention, et de privilégier les innovations (dosages des analyses et des produits) au fil du temps face aux problèmes limitant l’obtention effective des résultats. La stratégie de la Banque présente une analyse détaillée du positionnement de chaque partenaire au développement, ainsi que de leurs domaines d’avantages comparatifs, mais l’alignement de cette analyse sur le contexte et l’évolution du pays en vue de déterminer les domaines à cibler prioritairement par l’assistance de la Banque ne permet pas de déterminer les voies et moyens de traduire ces préoccupations en domaines prioritaires d’assistance pour la Banque, au regard de l’évolution du contexte dans le pays et des défis à relever.4 – Modérément satisfaisant : La stratégie de la Banque est basée sur une solide logique en matière d’intervention, logique témoignant de la maîtrise de l’évolution du contexte du pays, proposant des solutions différemment adaptées à ce contexte en fonction du domaine d’intervention, mais ne faisant pas preuve d’une innovation substantielle (dans les analyses et le dosage des produits) au fil du temps face aux problèmes limitant l’obtention de résultats. La stratégie de la Banque présente une analyse du positionnement respectif des partenaires au développement et des domaines d’avantage comparatif. Les domaines prioritaires de l’aide, alignés sur les besoins, sont proposés sans présenter les liens avec cette analyse.3 – Modérément insatisfaisant : La stratégie de la Banque est basée sur un cadre logique des interventions peu clairement défini et témoignant d’une maîtrise insuffisante de l’évolution du contexte du pays, cadre proposant des solutions adaptées à des degrés variables à ce contexte, selon le domaine d’intervention, et ne faisant pas suffisamment preuve d’innovation (dosage des analyses et des produits) au fil du temps dans les efforts pour s’attaquer aux problèmes limitant l’obtention de résultats. La stratégie de la Banque propose une analyse de base du positionnement et des avantages comparatifs alignés sur les besoins, sont proposés sans indiquer les liens avec l’analyse.2 – Insatisfaisant : La stratégie de la Banque est basée sur un cadre logique des interventions manquant de clarté, témoignant ainsi d’une faible maîtrise de l’évolution du contexte du pays et proposant les solutions «habituelles» adaptées à des degrés variables au contexte, selon le domaine d’intervention. La stratégie de la Banque propose des résultats une analyse de base du positionnement et des avantages comparatifs, sans toutefois préciser clairement les résultats, en termes de domaines d’intervention qui, en pratique, couvrent au même moment des domaines d’intervention du portefeuille en cours.1 – Très insatisfaisant : La stratégie de la Banque ne tient pas compte de l’évolution du contexte du pays et est invoquée pour justifier le portefeuille en cours des opérations conçues et mises en œuvre en tant que portefeuille des projets convenus avec les homologues directs au niveau national dans la zone couverte. La stratégie de la Banque reprend les zones d’intervention du portefeuille en cours, sans toutefois des analyses convaincantes de positionnement.

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7. Gestion axée sur les résultatsQuestion de l’évaluation Indicateurs Sources des données7.1 : Dans quelle mesure la supervision par la Banque de ses interventions a-t-elle été efficace ?

❙ Mesure dans laquelle les projets ont été supervisés sur une base annuelle

❙ Mesure dans laquelle la supervision a été appuyée par les bureaux extérieurs

❙ Proportion des projets ayant fait l’objet de revues à mi-parcours

❙ Revues documentaires des dossiers des projets

❙ Revues des rapports d’achèvement de projets, des rapports détaillés de supervision des projets, des revues à mi-parcours et des comptes rendus de missions

❙ Entretiens avec les chargés de projets et les acteurs du Bureau extérieur, des cellules d’exécution des projets et du GRZ

❙ Descentes sur le terrain

7.2 : Comment la Banque a-t-elle utilisé les missions de supervision et les informations recueillies dans ce cadre pour guider la gestion de ses interventions ?

❙ Données probantes montrant que les rapports de supervision ont été utilisés pour guider les activités d’exécution en cours

❙ Données probantes montrant les changements introduits dans la conception et l’exécution des projets, à la suite des missions de supervision et de suivi

7.3 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle réussi à mettre en œuvre une stratégie d’évaluation de la performance axée sur l’obtention des produits, des résultats et des impacts ?

❙ Proportion des projets dotés d’un cadre approprié de mesure des résultats, y compris des cibles clairement définies

❙ Proportion des projets affichant des données de référence appropriées

❙ Administration de la preuve de la collecte de données sur une base régulière, au regard des indicateurs de résultats convenus

7.4 : Dans quelle mesure les enseignements tirés ont-ils été recensés et pris effectivement en compte dans les projets et DSP subséquents ?

❙ Mesure dans laquelle les données probantes des rapports d’achèvement de projets et/ou les rapports détaillés de supervision des projets, ainsi que des revues à mi-parcours et des évaluations ont été prises en compte dans les DSP

❙ Preuve de la prise en compte des enseignements tirés de l’exécution des projets antérieurs dans les nouveaux projets

7.5 : Comment la Banque a-t-elle collaboré avec le GRZ pour renforcer ses propres systèmes de mesure des résultats ?

❙ Conduite d’une évaluation des besoins pour identifier les contraintes en termes de capacités aux fins de la gestion axée sur les résultats

❙ Conduite régulière du dialogue ou fourniture régulière d’un appui pour le renforcement des capacités en vue de promouvoir la gestion permanente des résultats sur le plan du développement.

7.6 : Dans quelle mesure la Banque a-t-elle assuré l’identification, le suivi et la gestion des risques pouvant limiter l’exécution des projets ?

❙ Administration de la preuve de l’identification des risques et des mesures de leur atténuation

❙ Administration de la preuve du suivi des risques en cours

❙ Utilisation des données émanant du suivi des risques pour guider la conception et l’exécution des projets

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Critères d’appréciation et justificationUne note finale sera attribuée au niveau du pays en se basant sur l’évaluation de la mesure dans laquelle la Banque a réussi à mettre en place un régime rigoureux d’évaluation de la performance et a utilisé les informations générées dans ce cadre pour gérer les risques, guider l’exécution des projets en cours et la préparation de nouveaux projets ainsi que de nouvelles stratégies pays. Par ailleurs, une telle évaluation couvrira les efforts déployés par la Banque pour renforcer les capacités dans le domaine de la gestion axée sur les résultats en Zambie.

Une note globale sera attribuée en se basant sur une échelle de six points allant de hautement satisfaisant à hautement insatisfaisant, au regard de la triangulation des bases factuelles émanant des documents des projets, des entretiens et des descentes sur le terrain.

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106 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Activités / produits Résultats Immédiats

Réduction des délais de route et VOC

Amélioration et sécurité des réseaux routiers

Augmentation du trafic

Augmentation de la production d'énergie

Élargissement de l'accès aux marchés

Utilisation accrue de systèmes d'irrigation améliorés

Augmentation des superficies cultivées

Augmentation des prêts aux PME

Augmentation de la rentabilité et expansion des entreprises

Augmentation de la disponibilité et des produits financiers pour les PME

Création d'emplois

Amélioration des modalités de financement

Mise en œuvre de nouveaux systèmes (IFMIS, TSA et IPPD2)

Élaboration d'une nouvelle législation

Élaboration de FCAD et service aux collectivités publiques locales

Construction d'écoles et hôpitaux

Réformes réglementaires pour le secteur privé

Amélioration des contrôles des engagements

Réduction des dépenses salariales

Renforcement des fonctions de responsabilisation

Décentralisation accrue des fonctions administratives et financières

Réduction des délais et des coûts du démarrage d'une entreprise

Réduction des délais d'importation et d'exportation

Élargissement de l'accès à des systèmes améliorés d'approvisionnement en eau et assainissement

Accroissement de la fiabilité des services d'approvisionnement en eau

Réduction de l'eau non comptabilisée

Amélioration de la qualité de la formation technique et professionnelle

Augmentation du taux d'inscription EFTP

Construction des routes, des ponts et des postes transfrontaliers

Construction des postes, sous postes et lignes de transport

Mise en œuvre du PGES

Fourniture de l'assistance technique

Création de systèmes de petites exploitations agricoles, de marchés et d'associations d'agriculture

Formation des agriculteurs

Mise en œuvre de technologies d'irrigation améliorées

Création de nouvelles exploitations agricoles

Réhabilitation des installations de formation technique et professionnelle

Formation des formateurs

Octroi de prêts aux PME

Développement d'infrastructures d'appui des mines à ciel ouvert

Assistance technique aux IF

Fourniture de LdC et FGP aux IF

Points d'eau et installations d'assainissement construits

Formation à la promotion de l'hygiène

Création de groupes de gestion communautaire et d'installations d'assainissement pour le public

Réhabilitation des infrastructures de traitement d'eau et de gestion des eaux usées

Annexe D — Théorie du changement pour l’aide de la Banque à la Zambie (2002–2015)

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Résultats Intermédiaires Résultats stratégiques

Croissance inclusive et durable

Secteur privé et de la finance

Secteur social

Electricité et transports

Agriculture

Multisecteur

Approvisionnement en eau et assainissement

Réduction des écarts dans la dette et les dépenses

Réduction de l’écart dans la prestation de services entre les zones urbaines et rurales

Promotion du développement des entreprises

Augmentation du commerce régional

Élargissement de l'accès aux services sociaux

Augmentation des raccordements au réseau électrique

Accroissement de la fiabilité de l'approvisionnement en énergie

Augmentation des revenus

Augmentation de la productivité agricole

Réduction des déficits de compétences

Promotion de développement des entreprises

Augmentation des recettes publiques

Élargissement de l'accès au financements

Réduction du fardeau des maladies

Augmentation des taux d'utilisation et amélioration de l'entretien des installations d'approvisionnement en eau et d'assainissement

Amélioration de la productivité agricole ainsi que de la commercialisation et de la diversification des produits agricoles

Élargissement de l'accès aux services de base

Instauration d'un environnement propice aux affaires

Gestion transparente et responsable des finances publiques

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108 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annexe E — Liste des documents consultés

Groupe de la Banque africaine de développement (1999). «Politique du Groupe de la Banque en matière de bonne gouvernance».Groupe de la Banque africaine de développement (2002). «Plan stratégique du Groupe de la Banque africaine de développement pour la période 2003-2007».Groupe de la Banque africaine de développement (2003). Zambie – Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans huit centres de la Province du centre - Rapport d’évaluation.Groupe de la Banque africaine de développement (2004a). «Multinational - Projet d’appui au Programme de développement régional intégré du Lac Tanganyika – PRODAP (Rapport d’évaluation du projet)».Groupe de la Banque africaine de développement (2004b). «Programme multinational: Proposition sur l’appui financier pour le renforcement des capacités statistiques des pays membres régionaux au titre du Programme international de comparaison pour l’Afrique».Groupe de la Banque africaine de développement (2004c). «Multinational: Proposition relative à l’octroi d’un don FAD de 5 millions d’UC pour financer le Projet d’appui à l’Université virtuelle africaine».Groupe de la Banque africaine de développement (2005). «Zambie - Assistance humanitaire d’urgence aux communautés touchées par la sécheresse de 2005 (proposition)».Groupe de la Banque africaine de développement (2005). «Zambie – Revue de la performance du portefeuille pays pour 2005».Groupe de la Banque africaine de développement (2006a). «Document de stratégie pays 2002-2004 - mise à jour de 2006»Groupe de la Banque africaine de développement (2006b). «Appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP) – Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2006c). Proposition relative à l’investissement d’un montant de 43 000 000 USD dans le Projet de la mine de cuivre de Lumwana.Groupe de la Banque africaine de développement (2006d). «Zambie: Programme national d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural - Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2006e). «Banque africaine de développement, Gouvernement de la République de Zambie : Zambie – Projet d’irrigation à petite échelle (SIP): Mission de revue à mi-parcours – du 14 au 25 mai 2007 (aide mémoire)».Groupe de la Banque africaine de développement (2006f). «Région de la Communauté de développement d’Afrique australe : Renforcement des institutions de gestion des risques liés aux maladies transfrontalières du bétail».Groupe de la Banque africaine de développement (2006g). «Zambie – Mine de cuivre de Lumwana - Proposition relative à l’investissement d’un montant de 43 000 000 USD dans le Projet de la mine de cuivre de Lumwana».Groupe de la Banque africaine de développement (2006h). «Multinational - Proposition relative à l’octroi

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d’un don FAD de 5 660 000 UC pour financer le Projet de renforcement des capacités et de réforme de la passation des marchés publics».Groupe de la Banque africaine de développement (2007a). «Stratégie d’aide conjointe pour la Zambie (2007-2010)».Groupe de la Banque africaine de développement (2007b). « Zambie: Mission de revue à mi-parcours du Projet d’irrigation à petite échelle (SIP) - du 14 au 25 mai 2007 (aide-mémoire)».Groupe de la Banque africaine de développement (2008a). «Zambie: Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana - Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2008b). «Stratégie à moyen terme du Groupe de la Banque africaine de développement pour la période 2008-2012».Groupe de la Banque africaine de développement (2008c). «Rapport d’achèvement de projet : Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté».Groupe de la Banque africaine de développement (2008d). «Deuxième Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP II) – Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2008e). «Mise à jour pour la Stratégie de la Banque pour les opérations du secteur privé».Groupe de la Banque africaine de développement (2008f). «Zambie – Proposition relative à une ligne de crédit de 10 millions d’USD et d’une facilité de garantie partielle des risques de 8 millions d’USD à la Zambia National Commercial Bank».Groupe de la Banque africaine de développement (2008g). «Zambie: Proposition relative à une ligne de crédit de 3,5 millions d’USD à l’Investrust PLC».Groupe de la Banque africaine de développement (2008h). «Zambie: Assistance alimentaire et humanitaire d’urgence aux victimes des inondations (Rapport d’évaluation)».Groupe de la Banque africaine de développement (2009a). «Compte rendu de mission: Mission en Zambie – Mission de supervision du Projet minier de Lumwana».Groupe de la Banque africaine de développement (2009b). Accord de garantie entre le Groupe de la Banque africaine de développement, l’USAID et la Zambia National Commercial Bank».Groupe de la Banque africaine de développement (2009c). «Aide-mémoire: Dialogue sur l’appui budgétaire et identification de la mission III sur l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté».Groupe de la Banque africaine de développement (2009d). «Termes de référence de la revue de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté et identification de la mission III sur la revue de l’appui budgétaire».Groupe de la Banque africaine de développement (2009e). «Renforcement de la gestion des ressources en eau pour l’accroissement de la productivité et de la résilience dans l’agriculture traditionnelle en Zambie (Rapport d’évaluation du projet)».Groupe de la Banque africaine de développement (2009f). «Termes de référence: Missions en Zambie - Supervision du Projet minier de Lumwana».Groupe de la Banque africaine de développement (2009g). «Lettre d’accord – Fonds d’assistance au secteur privé africain – Don pour la Pulse Financial Services Ltd».Groupe de la Banque africaine de développement (2010a. «Termes de référence de la troisième mission d’évaluation de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté».

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110 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Groupe de la Banque africaine de développement (2010b). «Deuxième Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP II) – Rapport d’achèvement de projet».Groupe de la Banque africaine de développement (2010c). «Troisième Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP III) – Rapport d’achèvement de projet».Groupe de la Banque africaine de développement (2010d). «Aide-mémoire: Mission du Groupe de la Banque pour l’évaluation d’un programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP III)».Groupe de la Banque africaine de développement (2010e). «Termes de référence du Cadre d’évaluation de la performance de l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté de la Zambie pour 2009- Revue de l’évaluation annuelle».Groupe de la Banque africaine de développement (2010f). «Fonds pour l’assistance au secteur privé africain – Lettre d’accord entre le Groupe de la Banque africaine de développement et la Fondation africaine pour la formation aux services de gestion».Groupe de la Banque africaine de développement (2010g). «Zambie – Rapport détaillé de supervision du Projet de la mine de cuivre de Lumwana».Groupe de la Banque africaine de développement (2010h). «Mémorandum inter-bureaux – Accord pour une ligne de crédit entre le Groupe de la Banque africaine de développement et la Zambia National Commercial Bank».Groupe de la Banque africaine de développement (2010i). «Multinational - Projet du corridor routier de Nacala – Phase II» (Rapport d’évaluation du projet). Groupe de la Banque africaine de développement (2010j). «Zambie – Corridor routier de- Nacala - Phase II: Situation environnementale et sociale». Groupe de la Banque africaine de développement (2010k). «Zambie – Assistance humanitaire d’urgence pour l’atténuation des effets des inondations de 2009-2010 (demande de don)».Groupe de la Banque africaine de développement (2010l). «Revue de la performance du portefeuille pays de la Zambie».Groupe de la Banque africaine de développement (2010m). «Rapport détaillé de supervision du Projet de la mine de cuivre de Lumwana».Groupe de la Banque africaine de développement (2011a). «Compte rendu de mission – Ligne de crédit et assistance technique à l’Investrust».Groupe de la Banque africaine de développement (2011b). «Document de stratégie pays pour la République de Zambie pour la période 2011-2015».Groupe de la Banque africaine de développement (2011c). «Document de stratégie pays pour la Zambie pour la période 2011-2015».Groupe de la Banque africaine de développement (2011d). Multinational: Projet du pont de Kazungula (résumé de l’étude d’impact environnemental et social).Groupe de la Banque africaine de développement (2011e). «Multinational – République de la Zambie et République du Botswana – Projet du pont de Kazungula (amélioration du corridor de transport nord-sud de la SADC) (rapport d’évaluation du projet).Groupe de la Banque africaine de développement (2011f). «Quatrième projet d’appui budgétaire à la réduction de la pauvreté - Rapport d’évaluation du projet».

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Groupe de la Banque africaine de développement (2012a). «Troisième projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté (ABRP III) – Rapport d’achèvement du projet».Groupe de la Banque africaine de développement (2012b). «Politique du Groupe de la Banque pour les opérations d’appui aux réformes».Groupe de la Banque africaine de développement (2012c). «Compte rendu de mission – Mission de supervision concernant la ligne de crédit de 3,5 millions d’USD octroyée à l’Investrust Bank»Groupe de la Banque africaine de développement (2012d). «Note conceptuelle sur le projet - Programme des PME en Afrique».Groupe de la Banque africaine de développement (2012e). «Rapport sur l’état d’exécution des projets du FAPA - août 2012».Groupe de la Banque africaine de développement (2012f). «Rapport sur l’état d’exécution des projets du FAPA - mars 2012».Groupe de la Banque africaine de développement (2012g). «Elaboration des directives opérationnelles pour les investissements dans les petits barrages à des fins multiples (Rapport d’évaluation)».Groupe de la Banque africaine de développement (2012h). «Zambie – Projet d’amélioration de la gestion de l’approvisionnement en eau au niveau communautaire (clubs des agriculteurs) pour les agriculteurs des districts de Mkushi, de Kapiri Mposhi, de Masaiti et de Chingola Districts (aide-mémoire de la mission de supervision: du 6 au 10 mars 2012)».Groupe de la Banque africaine de développement (2012g). «Série des documents de travail – Financements de la Banque ciblant les petites et moyennes entreprises en Afrique de l’Est – Constatations d’une enquête conduite au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie».Groupe de la Banque africaine de développement (2012h). «Projet de centrale d’Itezhi-Tezhi - Synthèse de l’étude d’évaluation environnementale et sociale».Groupe de la Banque africaine de développement (2012i). «Projet de central et de ligne de transport d’électricité d’Itezhi-Tezhi - Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2012j). «Zambie – Programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté – Compte rendu de mission».Groupe de la Banque africaine de développement (2012k). «Plan de gestion environnementale et sociale du corridor de Nacala». Groupe de la Banque africaine de développement (2013a). «Compte rendu de mission – Mission de supervision de la ligne de crédit de 3,5 millions d’USD octroyée à l’Investrust Bank».Groupe de la Banque africaine de développement (2013b). «Rapport détaillé de supervision du projet – Investrust».Groupe de la Banque africaine de développement (2013c). «Note attribuée au titre de l’ADOA au Programme des PME en Afrique».Groupe de la Banque africaine de développement (2013d). «Politique de développement du secteur privé».Groupe de la Banque africaine de développement (2013e). «Stratégie décennale du Groupe de la Banque africaine de développement»Groupe de la Banque africaine de développement (2013f). «Multinational (Malawi/ Zambie) ; Projet d’aménagement du corridor routier de Nacala- Phase IV» (Rapport d’évaluation du projet).

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112 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Groupe de la Banque africaine de développement (2013g). «Zambie - Approvisionnement en eau et assainissement dans huit centres de la Province du centre – Rapport d’achèvement du projet».Groupe de la Banque africaine de développement (2013h). Zambie - Projet d’appui aux infrastructures d’élevage -LISP - (Facilité de préparation des projets)». Groupe de la Banque africaine de développement (2013i). «Zambie – Projet de renforcement de la résilience climatique dans le sous-bassin de Kafue».Groupe de la Banque africaine de développement (2013j). «Zambie – Projet d’appui aux infrastructures - LISP (Facilité de préparation des projets)». Groupe de la Banque africaine de développement (2013k). «Zambie – Revue combinée à mi-parcours du document de stratégie pays 2011-2015 et de la performance du portefeuille pays».Groupe de la Banque africaine de développement (2013l). «Zambie – Projet de production d’électricité de Maamba Collieries - Prêt de rang privilégié de 150 millions d’USD».Groupe de la Banque africaine de développement (2013m). «Lettre de décaissement – Projet d’appui à la formation dans les domaines des sciences et des technologies».Groupe de la Banque africaine de développement (2013n). «Projet d’appui à l’éducation dans les domaines de la science et des technologies -Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2013o). «Revue de l’état de préparation du projet SSTEP».Groupe de la Banque africaine de développement (2013p). «Revue de l’efficacité du développement - Zambie». Groupe de la Banque africaine de développement (2014a). «Mémorandum inter-bureaux – Ligne de crédit à la CETZAM Financial Services: satisfaction des conditions préalables à remplir pour le premier décaissement».Groupe de la Banque africaine de développement (2014b). «Rapport sur l’état d’exécution du projet - CETZAM Financial Services, 31/03/2014».Groupe de la Banque africaine de développement (2014c). «Rapport sur l’état d’exécution du projet - CETZAM Financial Services, 14/11/2014».Groupe de la Banque africaine de développement (2014d). «Mémorandum inter-bureaux – Satisfaction des conditions préalables à remplir et feu vert juridique pour les décaissements».Groupe de la Banque africaine de développement (2014e). «Accord sur une ligne de crédit entre le Groupe de la Banque africaine de développement et la CETZAM Financial Services».Groupe de la Banque africaine de développement (2014f). «Mémorandum du Conseil sur le risque de crédit - CETZAM Financial Services».Groupe de la Banque africaine de développement (2014g). «Politique et stratégie du Groupe de la Banque africaine de développement pour le développement du secteur financier».Groupe de la Banque africaine de développement (2014j). «Stratégie de développement du secteur privé pour la période2013-2017».Groupe de la Banque africaine de développement (2014i). «Rapport d’achèvement de projet pour les opérations d’assistance technique – Accroître la compétitivité des PME zambiennes et leur accès aux financements».Groupe de la Banque africaine de développement (2014j). «Compte rendu de mission – Ligne de crédit à la ZANACO».Groupe de la Banque africaine de développement (2014k). «Projet du corridor routier de Nacala - Phase II» (Progrès réalisés dans l’exécution du projet et rapports sur les résultats du 11/11/2014).

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Groupe de la Banque africaine de développement (2014l). «Multinational: Projet du pont de Kazungula» (mission de supervision conduite du 13 au 17 octobre 2014 - Compte rendu de mission)».Groupe de la Banque africaine de développement (2014m). «Zambie – Transformation des moyens d’existence en milieu rural à l’ouest de la Zambie – (NRWSSP) - Phase II - Rapport d’évaluation du projet».Groupe de la Banque africaine de développement (2014n). Projet d’appui au Programme de développement régional intégré de la région du Lac Tanganyika – PRODAP (rapport sur les progrès réalisés dans l’exécution du projet et les résultats obtenus au 17/01/2014).Groupe de la Banque africaine de développement (2014o). «Zambie – Projet d’accroissement de la productivité agricole et d’élargissement de l’accès aux marchés (proposition relative à un don du GAFSP)».Groupe de la Banque africaine de développement (2014p). «Zambie – Projet de développement de la zone du Lac Tanganyika (Rapport d’évaluation du projet)»Groupe de la Banque africaine de développement (2014q). «Zambie: Projet d’irrigation à petite échelle (SIP): Mise à jour de 2014 des données de l’enquête de référence, ministère de l’Agriculture et des Coopératives, Gouvernement de la République de Zambie».Groupe de la Banque africaine de développement (2014r). «Mission de supervision du Projet d’irrigation à petite échelle financé par la Finlande, du 1er au 5 décembre 2014 (Compte rendu de mission)».Groupe de la Banque africaine de développement (2014s). «Zambie - Projet d’amélioration de la productivité et de la commercialisation des produits agricoles (APMEP) (Rapport d’évaluation du projet)». Groupe de la Banque africaine de développement (2014t). «Elaboration des lignes directrices opérationnelles pour les investissements dans les petits barrages à des fins multiples (progrès réalisés dans l’exécution des projets et rapports sur les résultats obtenus)».Groupe de la Banque africaine de développement (2014u). «Multinational – Projet de réhabilitation du barrage de Kariba entre la Zambie et le Zimbabwe - Rapport d’évaluation».Groupe de la Banque africaine de développement (2014v). «Zambie - Rapport d’achèvement du quatrième Projet d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté».Groupe de la Banque africaine de développement (2014w). «Zambie – Observations de l’audit du quatrième programme d’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté».Groupe de la Banque africaine de développement (2014x). «Projet du corridor routier de Nacala - Phase II – Termes de référence».Groupe de la Banque africaine de développement (2014y). «Zambie - Supervision du Programme national d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural».Groupe de la Banque africaine de développement (2015a. Compte rendu de mission – «Ligne de crédit à la ZANACO».Groupe de la Banque africaine de développement (2015b). «Compte rendu de mission - CETZAM Financial Service”Groupe de la Banque africaine de développement (2015c). Secrétariat du Comité du risque de crédit – Enseignements tirés de l’expérience de la CETZAMGroupe de la Banque africaine de développement (2015d). «DSP pour la République de la Zambie couvrant la période 2016-2020 - Projet de note conceptuelle».Groupe de la Banque africaine de développement (2015e). «Perspectives économiques africaines - Zambie»

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114 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Groupe de la Banque africaine de développement (2015f). «Projet d’approvisionnement en eau et de Nkana».Groupe de la Banque africaine de développement (2015g). «Projet d’appui au Programme intégré de développement régional du Lac Tanganyika – PRODAP (Rapport d’achèvement du projet)».Groupe de la Banque africaine de développement (2015h). Zambie – Rapport d’achèvement du DSP pour la période 2011-2015».Groupe de la Banque africaine de développement (2015i). «Projet de production et de transport d’électricité de l’ITT - Mission de supervision conduite du 25 mai au 06 juin – Aide-mémoire".Groupe de la Banque africaine de développement (2015j). «Compte rendu de mission - Projet de production et de transport d’électricité de l’ITT».Groupe de la Banque africaine de développement (2015k). «Evaluation du Projet d’irrigation à petite échelle».Groupe de la Banque africaine de développement (2016a). «Projet de rapport détaillé de supervision du projet – Ligne de crédit à la ZANACO PLC.»Groupe de la Banque africaine de développement (2016b). «Compte rendu de mission – Zambie - Projet de réhabilitation du barrage de Kariba, Projet d’électricité de l’ITT - décembre 2015».Groupe de la Banque africaine de développement (2016c). «Document de stratégie pays pour la Zambie couvrant la période 2016-2020 et revue de la performance du portefeuille, pays pour 2015 - Projet de note conceptuelle».African Health Workforce Observatory (2010) "HRH Factsheet - Zambia."Africa Oil and Power (2016) "Power Privatization Series - Zambia Case Study."African Training and Management Services (2011) "Enhancing Zambian Small and Medium Enterprises Competitiveness and Access to Finance (2010-2012) - Biannual Progress Report)."Barrick Gold Corporation (2012) "Responsibility Report - 2012."Barrick Gold Corporation (2013) "Annual Report - 2012."Barrick Gold Corporation (2013) "Responsibility Report - 2013."Barrick Gold Corporation (2014) "Annual Report - 2013."Barrick Gold Corporation (2014) "Responsibility Report - 2014."Barrick Gold Corporation (2015) "Annual Report - 2014."Barrick Gold Corporation (2016) "Annual Report - 2015."CETZAM Financial Services Plc (2014) "CETZAM Framework for Environmental and Social Management."CETZAM Financial Services Plc (2015) "Summary of Utilization of AFDB LOC."Department for International Development (2015) "Project Completion Report - Growth and Poverty Reduction Grant - Zambia."Desjardins Développement International (2013) Impact Assessment of EFC Zambia."Development Assistance from People to People (2011a) "Community Water Management and Improvement for Traditional Farmers Project in Chingola, Kapiri Mposhi, Masaiti and Mkushi Districts - Annual Report 2011."Development Assistance from People to People (2011b) "Value Chain Analysis and an Analysis of Selected Opportunities for Community Water Management Improvement Project for Traditional Farmers in Mkushi, Kapiri Mposhi, Masaiti and Chingola districts."Development Assistance from People to People (2011c) "Report on Baseline Study for Community Water Management and Improvement for Traditional Farmers Project in Chingola, Kapiri Mposhi, Masaiti and Mkushi Districts."

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Development Assistance from People to People (2011d) "Community Water Management and Improvement for Traditional Farmers Project in Chingola, Kapiri Mposhi, Masaiti and Mkushi Districts. Annual Report 2011."Development Assistance from People to People (2012a) "DAPP Farmers' Club: Northern Success Stories."Development Assistance from People to People (2012b) "Community Water Management and Improvement for Traditional Farmers Project in Chingola, Kapiri Mposhi, Masaiti and Mkushi Districts - Annual Report 2012."Development Assistance from People to People (2013) "Community Water Management and Improvement for Traditional Farmers Project in Chingola, Kapiri Mposhi, Masaiti and Mkushi Districts - Annual Report 2013."Development Assistance from People to People (2014) "The Community Water Management Improvement Project for Traditional Farmers in Mkushi, Kapiri Mposhi, Masaiti and Chingola Districts (Project Completion Report)."Finscope (2015) "Finscope Zambia 2015."FSDP Secretariat, Bank of Zambia (2010) "Finscope Zambia Survey 2009.""FSDP Secretariat, Bank of Zambia (2015) "Finscope Zambia Survey 2015."Government of the Republic of Zambia (2005) "Zambia Public Financial Management Performance Report and Performance Indicators - PEMFA Program Evaluation."Government of the Republic of Zambia (2006a) "Fifth National Development Plan 2006-2010: Broad-based Wealth and Job Creation through Citizenry Participation and Technological Advancement."Government of the Republic of Zambia (2006b) "Vision 2030 for Zambia: A Prosperous Middle-Income Country by 2030."Government of the Republic of Zambia Ministry of Finance and Economic Planning (2006) "Fifth National Development Plan 2006-2010."Government of the Republic of Zambia Ministry of Commerce, Trade and Industry (2007) "Zambia Commercial, Trade and Industrial Policy."Government of the Republic of Zambia Ministry of Commerce, Trade and Industry (2008a) "Micro, Small and Medium Enterprise Development Policy."Government of the Republic of Zambia (2008b) "Letter of Development Policy."Government of the Republic of Zambia (2008c) "Zambia Public Financial Management Performance Report and Performance Indicators - PEMFA Program Evaluation Assessment and Update."Government of the Republic of Zambia (2008d) "Annual Report of the Roads Development Agency 2007."Government of the Republic of Zambia (2009) "Annual Report of the Roads Development Agency 2008."Government of the Republic of Zambia (2010a) "Public Expenditure Management and Financial Accountability Program Evaluation - Overview Report."Government of the Republic of Zambia (2010b) "Final Report on the 2009 Performance Assessment Framework."Government of the Republic of Zambia - Ministry of Finance and National Planning (2011a) "Sixth National Development Plan 2011-2015."Government of the Republic of Zambia - Ministry of Finance and National Planning (2011b) "Letter of Development Policy - Fourth Poverty Reduction Budget Support Loan."Government of the Republic of Zambia (2012a) "Zambia Public Financial Management Performance Report and Performance Indicators - PEMFA Program Evaluation Assessment and Update."

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116 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Government of the Republic of Zambia - Ministry of Finance and National Planning (2012b) "Joint Assistance Strategy for Zambia (2011-2015)."Government of the Republic of Zambia (2013) "Public Expenditure Management and Financial Accountability Program Exit Report."Government of the Republic of Zambia Ministry of Agriculture and Livestock (2014a) "Small Scale Irrigation Project: Socio-Economic Impact of SIP on Beneficiaries (Case Study of Buleya Malima Irrigation Scheme)."Government of the Republic of Zambia - Ministry of Health (2014b) "2013-2014 Demographic and Health Survey."Government of the Republic of Zambia - Zambia Development Agency (2015a) "Zambian Mining Sector Profile."Government of the Republic of Zambia - Ministry of Finance and National Planning (2015b) "PRBS Performance Assessment Framework for 2012-2014."Government of the Republic of Zambia - Zambia Energy Regulation Board (2015c) "Statement on electricity Tariff Adjustments."Indaba Agricultural Policy Research Institute (2015d) "Status of Smallholder Crop Diversification in Zambia."International Council for Mines and Minerals (2012) "Enhancing Mining's Contribution to the Zambian Economy and Society."International Growth Centre (2012) "Zambia Regional Integration Policy Challenges."International Hydropower Association (2014) "Country Profile - Zambia." Organisation internationale du travail (2007). «Programme Expansion de vos entreprises - Manuel de formation pour les entreprises axées sur la croissance».Organisation internationale du travail (2012). «Rapport d’évaluation final – Projet d’appui aux PME de la Zambie - Accroissement de la compétitivité des PME zambiennes et de leur accès aux financements».Centre du commerce international (2010). «Le Centre du commerce international facilite l’accès au programme de financement pour les PME zambiennes».Investrust Bank PLC (2014) "Annual Report and Financial Statements - FY 2013."Investrust Bank PLC (2010) "Memorandum - fulfilment of conditions precedent."International Monetary Fund (2015) "Report on Article Four Consultation in Zambia 2015."IOB (2003) "Results of International Debt Relief (1990-1999)."Itezhi-Tezhi Power Corporation (2015) "Status Report - ITT Power Project."Moore Stephens (2014) "Audit of Financial Statements and Ex-Post Procurement Review of the Project Entitled Community Water Management Improvement Project for Traditional Farmers in Mkushi, Kapiri Mposhi, Masaiti and Chingola districts." Facilité de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (IPPF/NEPAD), 2009. Projet multinational – Etudes portant sur le corridor routier Mozambique / Malawi / Zambie de Nacala.Norad (2011). «Evaluation conjointe de l’appui aux efforts de lutte contre la corruption (2002-2009)».OCDE (2002). «Initiative conjointe du CAD pour le programme pilote pays de passation des marchés dans les pays - Zambie – Evaluation du système de passation des marchés publics».OCDE (2007). Initiative conjointe de l’OCDE-CAD pour le programme pilote de passation des marchés dans le pays - Zambie - Evaluation des systèmes de passation des marchés publics».

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OCDE (2010). “Evaluation de la stratégie d’aide conjointe pour la Zambie».OCDE (2012). «Entre hautes attentes et réalité - Evaluation de l’appui budgétaire en Zambie».Oxford Policy Management (2010) "Agriculture Case Study: Evaluation of Budget Support in Zambia."Transparency International (2012). «Convention des Nations Unies pour la lutte contre la corruption – Revue de la société civile : le cas de la Zambie en 2012».Transparency International (2015). «Indice de perception de la corruption 2015».Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (2014). «Défis et opportunités dans les pays sans littoral – le cas de la Zambie».PNUD (2013). “Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour la Zambie – 2013».Groupe de la Banque mondiale (2009). «Doing Business 2008».Groupe de la Banque mondiale (2010). «Doing Business 2009».Groupe de la Banque mondiale (2010a). «Profil et productivité des entreprises zambiennes».Groupe de la Banque mondiale (2011). «Doing Business 2010».Groupe de la Banque mondiale (2012). «Evaluation de la pauvreté en Zambie – Stagnation de la pauvreté et des inégalités dans une économie fondée sur les ressources naturelles».Groupe de la Banque mondiale (2015a). «Doing Business 2014».Groupe de la Banque mondiale (2015b). «Evaluation du programme pays pour la Zambie, exercices de 2004 à 2013».Groupe de la Banque mondiale (2015c). «Bref aperçu de l’économie zambienne – Autonomisation de l’économie zambienne».Zambia Extractive Industries Transparency Initiative Council (2012) "Reconciliation Report for the Year 2011."Zambia Extractive Industries Transparency Initiative Council (2013) "Reconciliation Report for the Year 2012."Zambia Extractive Industries Transparency Initiative (2014) "Reconciliation Report for the Year 2013."Zambia National Farmers Union (2010) "Agricultural Productivity in Zambia: Has there been Progress?"ZANACO PLC (2013) Line of Credit Development Outcome Template - October 2013.ZANACO PLC (2014) Line of Credit Development Outcome Template - December 2014.ZANACO PLC (2015) Line of Credit Development Outcome Template - March 2015.ZANACO PLC (2012) "Environmental and Social Management Policy - Version 2.0."ZANACO PLC (2014) "AfDB Report - Use of the Partial Credit Guarantee Facility."

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118 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annexe F — Organisations contactées - Entretiens avec différents acteurs

Au regard des meilleures pratiques en matière d’évaluation ainsi qu’à l’accord conclu entre l’équipe chargée de l’évaluation et des acteurs individuels, il n’est pas possible de fournir des informations détaillées sur les personnes interrogées. Le tableau ci-dessous présente cependant à titre indicatif, des informations sur le nombre de personnes interrogées en poste dans diverses organisations.

Organisation ou groupe d’acteurs Nombre d’acteurs interrogésGroupe de la Banque africaine de développement 18

Agence française de développement / Proparco 1

African Management Services 1

Services financiers de la CETZAM 1

Assistance au développement de personne à personne 2

Development Bank of Southern Africa (DBSA) 2

Département du développement international (DfID) 1

Banque européenne d’investissement (BEI) 4

Union européenne 1

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) 1

Institut de recherches sur les politiques agricoles d’Indaba 1

Société financière internationale (SFI) 2

Fonds international de développement agricole (FIDA) 1

Centre international pour la croissance 1

Organisation internationale du travail (OIT) 1

Fonds monétaire international (FMI) 1

Investrust Merchant Bank 2

Itezhi-Tezhi Power Corporation (ITPC) 1

Agence japonaise de coopération internationale (JICA) 2

KfW Benkengruppe 1

Lumwana Mining Company / Barrick Gold Corporation 7

Conseil national pour l’approvisionnement en eau et de l’assainissement (NWASCO) 2

Nkana Water and Sewerage Company 11

Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) 1

Banque mondiale 1

ZANACO Plc 3

Institut d’analyses des politiques et de recherche de la Zambie (ZIPAR) 1

ZESCO 3

Autres organisations de la société civile 1

Entrepreneurs charges de l’exécution des projets 6

Autres acteurs du secteur privé 4

Bénéficiaires des projets 31

Responsables des conseils de district 7

Gouvernement de la République de Zambie - Ministère de l’Agriculture et de l’élevage 2

Gouvernement de la République de Zambie- Bureau central des statistiques 4

Gouvernement de la République de Zambie- Ministère de l’Education, de la Science, de la Formation professionnelle et de l’Education de base

4

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Organisation ou groupe d’acteurs Nombre d’acteurs interrogésGouvernement de la République de Zambie– Ministères de l’Energie 5

Gouvernement de la République de Zambie– Conseil de régulation du secteur de l’énergie 6

Gouvernement de la République de Zambie– Ministère des Finances et de la Planification nationale

3

Gouvernement de la République de Zambie– Ministère des Pêches 3

Gouvernement de la République de Zambie– Ministère de la Santé 1

Gouvernement de la République de Zambie– Ministère des Mines et des Produits minéraux 3

Gouvernement de la République de Zambie- Bureau de l’Auditeur général 3

Gouvernement de la République de Zambie- Office de Promotion de l’investissement privé dans le secteur de l’électricité

1

Gouvernement de la République de Zambie- Agence de développement des routes 5

Gouvernement de la République de Zambie- Agence de développement de la Zambie 2

Gouvernement de la République de Zambie- Autorité zambienne de passation des marchés publics

2

Gouvernement de la République de Zambie- Autorité des recettes de la Zambie 9

Total 176

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120 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

STRATÉGIE DE LA BANQUE PLANS NATIONAUX DE DEVELOPPEMENTDocument de stratégie pays (2002–2004) Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté

(2002)Objectif stratégique:Réduction de la pauvreté, à travers la croissance économique et la prestation de services sociauxDomaines d’intérêt particulier : ❙ Renforcement et sécurisation des infrastructures agricoles pour les mettre à l’abri des changements climatiques

❙ Elargissement de l’accès à des services sécurisés d’approvisionnement en eau et d’assainissement

❙ Elargissement de l’accès aux services de santé et d’éducation, en particulier pour les enfants vulnérables

❙ Gestion de la dette publique

❙ Décentralisation de la gouvernance

Objectif stratégique :Réduction de la pauvreté et croissance économique à base élargieDomaines d’intérêt particulier : ❙ Diversification de la production et des exportations, à travers l’appui au secteur de l’agriculture

❙ Amélioration de la prestation des services sociaux de base

❙ Accent transversal mis sur le VIH/sida et le genre

Stratégie d’aide conjointe à la Zambie (2007–2010) Cinquième plan national de développement (2006–2010)

Objectif stratégique :Promotion du bien-être des populations zambiennesDomaines d’intérêt particulier : ❙ Amélioration des infrastructures agricoles et d’approvisionnement en eau et d’assainissement

❙ Aménagement des corridors nationaux de transport

❙ Interconnexion des réseaux électriques à l’échelle régionale

❙ Promotion de la gestion de la dette intérieure

❙ Développement des capacités dans le domaine de la passation des marchés publics

❙ Renforcement des mécanismes de promotion de l’obligation de rendre compte et de la transparence

Objectif stratégique :Richesses et promotion d’emplois à base élargie Domaines d’intérêt particulier : ❙ Développement des infrastructures économiques dans le secteur de l’agriculture

❙ Développement des ressources humaines

❙ Amélioration de la prestation des services sociaux de base

❙ Gestion responsable et transparente des dépenses publiques

Document de stratégie pays (2011–2015) Sixième plan national de développement (2011–2015)Objectif stratégique :Croissance économique, diversification de l’économie et réduction de la pauvretéDomaines d’intérêt particulier : ❙ Développement et réhabilitation des infrastructures nationales et régionales de transport

❙ Accroissement des capacités de production d’électricité et de la connectivité des réseaux électriques aux niveaux national et régional

❙ Accroissement des capacités pour une gestion efficiente, transparente et responsable des finances publiques

❙ Réforme de la règlementation du secteur privé

❙ Elargissement de l’accès aux financements

Objectif stratégique :Réduction de la pauvreté à travers la croissance et la diversification de l’économieDomaines d’intérêt particulier : ❙ Développement des infrastructures, y compris les infrastructures des routes de desserte, les canaux, les routes d’accès et les infrastructures d’électricité

❙ Promotion de l’agroindustrie

❙ Prestation des services essentiels

Sources : DSP de 2002 et sa mise à jour de 2006 ; première Stratégie d’aide conjointe à la Zambie pour la période 2007-2010 ; et DSP pour la période 2011– 2015.

Annexe G — Alignement des DSP de la Banque sur les stratégies nationales de développement

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Annexe H — Progrès réalisés par la Zambie au regard des indicateurs des OMD

Progrès au titre d’indicateurs choisis des OMDIndicateur 2006–2008 2010–2013 Cible pour

2015Probabilité

Objectif 1 – Éliminer l’extrême pauvreté et la faimProportion de la population vivant avec moins de 1 USD (PPP) par jour (%)

51,0 42,3 29,0 Peu probable

Prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants (%)

14,6 13,3 12,5 Probable

Objectif 2 - Assurer l'éducation primaire pour tousTaux de scolarisation net dans le primaire (%) 97,0 93,7 100 Attention requise

Taux d’achèvement des études primaires (%) N/D 90,9 100 Attention requise

Taux d’alphabétisation des enfants de 15 à 24 ans (%) 70 89 100 Attention requise

Objectif 3 - Promouvoir l’égalité des sexes et l'autonomisation des femmesRatio filles/garçons dans le primaire (nombre de filles pour 100 garçons)

0,97 0,99 1 Probable

Ratio filles/garçons dans le secondaire(nombre de filles pour 100 garçons)

0,73 0,89 1 Attention requise

Proportion des femmes alphabétisées par rapport aux hommes 15 à 24 ans

0,8 0,87 1 Probable

Objectif 4 - Réduire la mortalité infantileTaux de mortalité infantile (pour 1000 naissances vivantes)

119 138 63,6 Peu probable

Taux de mortalité des moins de cinq ans (pour 1000 naissances vivantes)

70 76 35,7 Peu probable

Objectif 5 - Améliorer la santé maternelleTaux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes)

449 483 162 Peu probable

Proportion des accouchements assistés par des personnels de santé qualifiés (%)

46 46,5 100 Peu probable

Objectif 6 - Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladiesTaux de prévalence du VIH (%) N/D 14,3 15,6 Objectif atteint

Personnes infectées à un stade avancé ayant accès à des antirétroviraux

N/D 79 80 Probable

Nouveaux cas de paludisme pour 1 000 personnes N/D 330 <225 Attention requise

Taux de mortalité imputable au paludisme pour 1 000 personnes

N/D 34 11 Attention requise

Objectif 7 - Préserver l'environnementProportion de la population utilisant une source d’eau potable améliorée (%)

40 36,9 25,5 Peu probable

Proportion de la population utilisant une installation améliorée d’assainissement

36,1 % 32,7 % 87 % Peu probable

Objectif 8 - Mettre en place un partenariat mondial pour le développementAide publique au développement (en millions d’USD) 415 480 N/D

1 Toutes dernières données disponibles pour la période en question.

Sources : DSP de la Banque africaine de développement pour la période 2012-2016 CSP et Rapport de 2010 du PNUD / GRZ sur les objectifs du Millénaire pour le développement.

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122 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

Annotations

1. OCDE (2012), « Entre hautes attentes et réalité – une évaluation de l’appui budgétaire en Zambie» pp. 50-52.

2. Zambia Development Agency (2015), "Zambia Mining Sector Profile," p. 3. http://www.zda.org.zm/?q=content/mining-sector.

3. IOB (2003) "Résultats de l’allègement de la dette internationale (1990-1999)," à 1-3; OCDE (2012), p. 54.

4. OCDE, 2012, p. 55.

5. OCDE, 2012, p. 56.

6. Groupe de la Banque mondiale (2015c) «Aperçu économique de la Zambie - Autonomisation de l’économie zambienne», p. 7.

7. CIA World Fact Book.

8. Groupe de la Banque mondiale (2015), p. 7.

9. OCDE 2012, p. 56; CIA World Fact Book (2016) https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2048.html

10. Groupe de la Banque mondiale (2015), p. 10; Groupe de la Banque mondiale (2016). «Perspectives macro de la pauvreté pour la Zambie».

11. Groupe de la Banque mondiale (2015), p. 7; OCDE, 2012, pages 50 à 52.

12. Groupe de la Banque mondiale (2015), p. 9.

13. Ibid., p. 17.

14. Ibid., p. 7.

15. Ibid., p. 13.

16. Données tirées des indicateurs de développement dans le monde.

17. Gouvernement de la République de Zambie – Ministère de la Santé (2014b). «Enquête démographique et de santé pour la période 2013-2014», p. 2.

18. Ibid., p. 7.

19. Ibid., p. 14.

20. Ibid., p. 2.

21. Groupe de la Banque mondiale (2012) «Evaluation de la pauvreté en Zambie – Stagnation de la pauvreté et des inégalités dans une économie fondée sur les ressources naturelles», p. 1.

22. Données des indicateurs de développement dans le monde.

23. Groupe de la Banque mondiale (2012), p. 1.

24. Ibid. p. 1; CIA World Fact Book.

25. The International Growth Centre (2012) "Zambia Regional Integration Policy Challenges" p. 6.

26. Worl Bank Group (2010b) "The Profile and Productivity of Zambian Businesses," p. 5

27. Ibid. p. 7.

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28. Ibid. p. 14.

29. Ibid. p. 10.

30. African Development Bank Group (2012h) "Working Paper Series - Bank Financing to Small and Medium Enterprises in East Africa: Findings of a Survey in Kenya, Tanzania, Uganda and Zambia" p. 7

31. Groupe de la Banque mondiale (2010b), p. 2.7

32. Données du logiciel World Integrated Trade Solution (WITS)

33. L’évaluation a couvert un projet approuvé en 2000, dans la mesure où ce projet n’a pas été achevé au cours de la période prévue et que son exécution s’est poursuivie grâce à un financement complémentaire. Son exécution tire maintenant à sa fin. Le portefeuille a été actualisé, à la suite de l’approbation de quatre opérations en 2015 pour tenir compte de la tendance dans les priorités.

34. CNUCED (2014), "Défis et opportunités pour les pays sans littoral – le cas de la Zambie," p. 12. http://unctad.org/meetings/en/Presentation/aldc2014_16_ppt_Zambia.pdf

35. Groupe de la Banque mondiale (2010b), p. 27.

36. Les moyennes pour les produits ont été évaluées en tenant compte des projets achevés dont la valeur a été déterminée pour chaque produit. Pour les résultats, les moyennes ont également été évaluées pour chaque projet, en établissant la moyenne pour chaque secteur, chaque résultat pour lequel les cibles ont été atteintes se voyant attribuer la note de 1, contre une note de 0,5 pour les résultats obtenus partiellement et une note de 0 pour les volets ayant enregistré des progrès plutôt limités.

37. CETZAM Financial Services Plc (2015) "Summary of Utilization of AfDB LOC"

38. Zambia EITI Council (2012) "Zambia Extractive Industries Transparency Initiative - Reconciliation Report for the Year 2011" (See also 2012, 2013 and 2014 reports).

39. ZANACO PLC (2014) Line of Credit Development Outcome Template - December 2014; African Development Bank Group; African Development Bank Group (2013b) "Extended Supervision Report - Investrust"; African Development Bank Group (2010m) "XSR on the Lumwana Copper Mining Project"

40. Ibid.

41. Barrick Gold Corporation (2012) "2012 Responsibility Report" p. 73

42. International Council on Mines and Minerals (2012) "Enhancing Mining's Contribution to the Zambian Economy and Society" p. 8

43. Barrick Gold Corporation (2016) "Annual Report 2015"

44. ICMM (2012) p. 86

45. Ibid. p. 85

46. Groupe de la Banque africaine de développement (2015j), «Compte rendu de mission - Projet de production et de transport d’énergie d’ITT».

47. Ibid.

48. Groupe de la Banque africaine de développement (2015g), «Projet d’appui au Programme de développement régional intégré du Lac Tanganyika (PRODAP) - Rapport d’achèvement de projet».

49. DAPP (2014) "Project Completion Report – The Community Water Management Improvement Project for Traditional Farmers in Mkushi, Kapiri Mposhi, Masaiti and Chingola Districts"

50. Ibid.

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124 Zambie : Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque 2002–2015 - Rapport de synthèse

51. Ibid. p. 15

52. Evaluation basée sur les déclencheurs et les produits des projets, en utilisant des données du Groupe de la Banque africaine de développement (2008c), (2009c), (2009d) et (2010b); ainsi que les données du Gouvernement de la République de Zambie (2008d), (2010b) and (2011b).

53. Government of the Republic of Zambia (2010) "Final Report on the 2009 Performance Assessment Framework"

54. PEFA (2005), paragraphes 3.6.4-3.6.8.

55. En se basant sur la rétroaction émanant des acteurs du GRZ.

56. PEFA 2008 à 3.4.33; PEFA (2012), p. 75.

57. ABRP III RAP, p. DI.

58. ABRP IV RAP, p. DI.

59. GoZ (2010) 2009-2010 PAF Report.

60. PEFA 2008 paragraphes 3.4.33; PEFA 2012 p. 75.

61. Banque africaine de développement (2015f). Rapport d’achèvement de projet – Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Nkana; Banque africaine de développement (2013g). Zambie – Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de huit centres de la Province du Centre - Rapport d’achèvement de projet; Groupe de la Banque africaine de développement (2014y). Zambie - Programme de supervision de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en milieu rural - BTOR.

62. Banque africaine de développement (2014k). Projet du Corridor de Nacala - Phase II - Rapport sur les progrès réalisés et les résultats obtenus.

63. Groupe de la Banque mondiale (2007). Pratique des affaires en 2006; Groupe de la Banque mondiale (2015). Pratique des affaires en 2014.

64. Données des indicateurs de développement dans le monde.

65. Organisation internationale du travail (2012). «Rapport d’évaluation final – Projet d’appui aux PME de la Zambie - Accroître la compétitivité des PME zambiennes et leur accès aux financements».

66. Données du FMI.

67. EPIP de la Banque mondiale.

68. International Hydropower Association (2014) "Country Profile - Zambia" https://www.hydropower.org/country-profiles/zambia

69. Africa Oil and Power (2016) " Power Privatization Series - Zambia Case Study" http://africaoilandpower.com/index.php/2016/05/16/power-privatization-series-zambia-case-study/

70. Données des indicateurs de développement dans le monde. «Accès à l’électricité (% de la population)».

71. African Health Workforce Observatory (2010) "HRH Factsheet - Zambia" http://www.hrh-observatory.afro.who.int/en/country-monitoring/92-zambia.html

72. Données des indicateurs de développement dans le monde.

73. Données du Service commercial mondial intégré.

74. Indaba Agricultural Policy Research Institute (2015) "Status of Smallholder Crop Diversification in Zambia" p. 4

75. Ibid p. 10

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76. Oxford Policy Management (2010) "Agriculture Case Study: Evaluation of Budget Support in Zambia" at 176; Zambia National Farmers Union (2010) "Agricultural Productivity in Zambia: Has there been Progress?" p. 24

77. Government of Zambia (2015k) "Evaluation of the Small-scale Irrigation Project".

78. Rapport d’achèvement du DSP 2011-2015, tableau 1.

79. Groupe de la Banque africaine de développement (2013). «Revue de l’efficacité du développement pour 2013 – le cas de la Zambie», p.36.

80. Rapport annuel de la Barrick Gold pour 2012 ; Rapport annuel de la Barrick Gold pour 2015.

81. Groupe de la Banque africaine de développement (2015b). Compte rendu de mission – services financiers de la CETZAM.

82. FMI (2015). «Zambie – consultations au titre de l’article IV», p. 9.

83. Zambia Energy Regulation Board (2015) "Statement on Electricity Tariff Adjustments." http://www.erb.org.zm/press/statements/ElectricityTariffAdjudtment2015.pdf

84. Bloomberg News, February 17, 2016 " Zambia Plans to Re-visit Power Tariff Increase After Reversal." http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-02-16/zambia-plans-to-revisit-power-tariff-increase-after-reversal.

85. Tel que le confirme la Banque mondiale (2015). «Evaluation du programme pays de la Zambie pour les exercices budgétaires de 2004 à 2013».

86. OCDE 2012, p. 54.

87. FMI (2015), p. 12.

88. Aide-mémoire de 2010 de la supervision conjointe annuelle, p. 7.3.

89. Ibid.

90. Barrick Gold (2014b) "2013 Responsibility Report," p. 13.

91. Government of the Republic of Zambia (2012b) "Joint Assistance Strategy for Zambia ii (2011-2015).

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Une évaluation de stratégie pays IDEV

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À propos de cette évaluation

Cette Évaluation présente les résultats de l’aide de la Banque africaine de développement à la Zambie lors de la période 2002–2015 ainsi que sa contribution au développement du pays dans des secteurs clés tels que l’agriculture, la gouvernance, le développement des infrastructures, l’aide au secteur privé, l’accès aux services d’eau et d’assainissement, la promotion du bien-être de l’enfant, etc. Elle a été conduite pour guider la préparation de la stratégie pays pour la Zambie qui doit couvrir la période de 2016 à 2020, ainsi que pour contribuer à l’Évaluation globale des résultats de développement de la Banque menée par IDEV. L’évaluation révèle, entre autres, que les stratégies et programmes pays de la Banque sont bien alignés aussi bien sur les plans nationaux de développement que sur l’avantage comparatif de la Banque, et que le portefeuille de la Banque est devenu plus cohérent, adoptant ainsi une approche intégrée pour faire face aux défis dans le domaine du développement. Par ailleurs, il en ressorti que les risques sur le plan politique et en matière de gouvernance deviennent un facteur de plus en plus important pour la durabilité des projets. Toutefois, l’évaluation souligne la nécessité de prendre des mesures concrètes pour la mise à échelle des initiatives du secteur privé et la prise en compte de la dimension genre dans les projets de développement.