Tomato production in the Savanna region, Togo: livelihood analysis and chain analysis (2008)

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Filière de la tomate au Togo Analyse de gestion des moyens d’existence et analyse de la filière Le département des Savanes, Nord Togo VECO West Africa Décembre 2008 © Marc Goldchstein

description

In the region Togo/Benin/Burkina Faso/Niger, VECO focuses on the development of four agricultural chains: vegetables, rice, cassava and niébé (beans). At the start of its new 6-year programme, VECO West Africa carried out a livelihood analysis and analysis of the tomato chain in Togo. The study was carried out in the Région des Savanes (North Togo).

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Filière de la tomate au Togo Analyse de gestion des moyens d’existence et analyse de la filière

Le département des Savanes, Nord Togo

VECO West Africa

Décembre 2008

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1. Analyse de gestion des moyens d’existence dans la région des Savanes Eléments de SLA

Informations spécifiques à rassembler Méthodes/outils

CONTEXTE DE VULNÉRABILITÉ

Tendance

Tendances de la population − Avec une superficie de 56 600 Km² la population du Togo estimée en 2006 à 5 337 000 hab soit 94, 29 hab /Km².

− Population des Savanes (en 2007) est de 692 000 hab répartis sur 8 470 Km² soit une densité de 11 hab /Km². De manière globale les femmes représentent 51% de la population. Tendance des ressources Ressources naturelles : la flore La région des savanes est constituée par la savane herbeuse, arbustive et arborée par endroit, avec quelques lambeaux de forêt surtout autour des cours d’eau particulièrement dans les préfectures de Kpendjal et de l’Oti. Cette forêt couvre 166 906 ha soit 19,70% de la superficie de la région. Les arbres les plus dominants du couvert végétal sont le Néré et le Karité qui sont des essences protégées et les tecks, issus du reboisement. La végétation dans sont ensemble est soumise à un abattage anarchique pour plusieurs raisons : recherche de bois de chauffe, fabrication du charbon de bois comme activité génératrice de revenus, bois d’œuvre, culture itinérante etc.

Ressources en eau

Seulement 10, 8% des ménages ont accès à l’eau potable de robinet (en quête QUIBB) distribuée par la Togolaise des eaux (TDE) La région compte une cinquantaine de barrages ou retenues d’eau dont 40 sont opérationnels et trois (3) équipés en aménagements hydro-agricoles. Ressources physiques

Au niveau de l’éducation La région des Savanes compte au total 581 écoles primaires répartis comme suit :

• Ecoles Primaires Publiques : 286 • Ecoles d’Initiatives Locales : 187 • Ecoles Privées Confessionnelles : 97

Privées Laïques : 11 En matière de santé La situation des infrastructures sanitaires se résume comme suit :

secondary data key informants group discussions

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Formations sanitaires Nombre CHR 1 Hôpital de districts 1 Centre médicosociaux 4 Polycliniques 3 Dispensaires 57 Infirmeries 4 Cabinet médical 1 Cases de santé 12

Tendances économiques nationales/internationales Les tendances générales de l’économie au niveau national sont les suivantes : Importation: 744,8 en milliards de FCFA) (Nov 2006) Exportation : 384,9en milliards de FCFA) (Nov 2006) Taux d'inflation : 2,2% (2006) Taux de croissance réelle du PIB : 1,5% (Nov 2006) PIB courant: 1153,5 milliards de FCFA Nov 2006 PIB constant: 996,9 milliards de FCFA (Nov 2006) PIB réel par habitant: 186 815 FCFA (Nov 2006) Politique et gouvernance Les résultats des élections présidentielles de 2005 ont été contestés; un accord politique est intervenu entre les différentes parties et ont permis les élections législatives. A l’issue de cette dernière trois partis politiques sont représentés à l’assemblée nationale : RPT (50 députés), UFC (27 députés), CAR (4 députés) Tendance technologique

• La seule industrie de la région spécialisée dans l’égrenage du coton est non opérationnelle depuis 2005. • La production de la tomate est faite avec des moyens aratoires rudimentaires. Les principaux moyens de travail sont la houe,

le coupe-coupe, les pelles et les pioches. Les productions se font sur des sites aménagés dans des bas-fonds ou autour des points d’eau.

• Les produits de récolte ne subissent aucune transformation de la part des producteurs. Ils sont directement vendus sur les sites et sur les marchés locaux.

• Quelques groupements viennent d’être initiés à la à transformation de la tomate en produits séchés ou en purée. Leurs activités sont en phase d’essai.

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Impact/ Shocks

Sur la santé : les principales maladies de la région sont :

Maladies à potentiel Epidémique (en 2007) :

- Méningite (316 cas)

- Fièvre typhoïde (217 cas) confirmés)

- Charbon humain (35 cas)

- Rougeole (7 cas)

Maladies endémiques : le paludisme dont les effets ravageurs sont accentués en saison des pluies prévalence (51 %), Les autres problèmes de santé ont :

• La mortalité maternelle et infantile (2,4 pour 1000) • La malnutrition (26 %) : le niveau nutritionnel est médiocre : 20,2% de malnutrition aiguë, 29% de malnutrition chronique,

45,2% d’insuffisance pondérale (enquête PAM, 2007) • Les parasitoses intestinales (4,8%) • La prévalence relativement des IST/VIH/SIDA

Catastrophe naturelles : la région des savanes est soumise de façon cyclique à des inondations, des sécheresses et aux attaques des cultures par les chenilles. Cette situation a été fortement ressentie en 2007 et a été à l’origine de la famine. La sécheresse entraîne souvent la baisse des nappes phréatiques et par conséquent la pénurie d’eau entravant la production de la tomate. Choc économique : En 2008, les effets combinés de la sécheresse et de l’inondation ont entraîné une baisse sensible de la production céréalière avec pour conséquence une longue période de soudure de mars à fin juillet. Cette situation a été aggravée par la flambée des prix des céréales sur les marchés locaux qui sont passés du simple au double voire plus. Conflits : Les principaux conflits sont ceux opposant les agriculteurs et les éleveurs, puis les conflits fonciers dans les zones à forte densité de population. La divagation des animaux en saison sèche est également une source de conflit entre maraîchers et éleveurs (surtout de parcs et de bœufs). Dégâts sur la production et la santé animale : Les dégâts des animaux en divagation sur les parcelles de tomate sont fréquents. La monoculture des tomates entraîne sur certains sites les attaques phytosanitaires tels que les nématodes à gale. Par ailleurs, La peste porcine est endémique tandis que le charbon bactéridien est cyclique et réapparaît dès les premières pluies.

secondary data key informants group discussions

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Saisonnalité

De la production La tomate est cultivée deux fois dans l’année : • Les cultures normales de saison des pluies (de juin à août) pour la consommation locale et • Les cultures de contre saison (de septembre à avril) destinées à l’exportation. Disponibilité La récolte de la tomate de contre saison démarre à partir de Décembre et s’étale sur cinq mois c’est-à-dire que le produit est disponible jusqu’en avril. En 2006 la superficie cultivée en tomate de contre saison est estimée à 728 ha pour une production de 11 658 tonnes. De prix : L’évolution des prix de la tomate au cours de la saison est la suivante : Début campagne 15 000 F CFA Milieu campagne 7 500 F CFA Fin campagne 4 500 F CFA

De la santé: Les principales maladies saisonnières sont le paludisme qui sévit en saison pluvieuse et la méningite cérébrospinale en saison sèche. La malnutrition est également un problème de santé surtout en période de soudure (avril à juillet) Opportunités d’emploi La main d’oeuvre agricole est essentiellement familiale. Néanmoins, les maraîchers font appel à leurs voisins sous forme d’entraide pour le repiquage. La main d’œuvre extérieure est sollicitée surtout pour l’arrosage. La récolte est surtout du ressort de la femme et des enfants.

secondary data key informants group discussions timelines seasonal diagrams

Moyens d’existence

Capital humain

Résultats issus des études désagrégés par sexe Taux de malnutrition infantile de la région : 20,2% de malnutrition aiguë, 29% de malnutrition chronique, taux d’insuffisance pondérale 45,2% (enquête PAM, 2007) Situation de la sécurité alimentaire : la région des Savanes est grande productrice de céréales (maïs, sorgho, mil et millet, riz…). Malgré l’abondance de la production, les vivres sont bradés à la récolte créant chaque année une période de soudure allant de juin à août. Durant cette période les paysans sont obligés de racheter les céréales à un coût plus élevé, allant parfois du simple au double. Les revenus issus de la culture de la tomate viennent souvent atténuer les effets de la soudure.

secondary data key informants participatory methods sample survey

1 Données extraites du CD ROM, Tableaux de bord 2004-2005

Etude sur le développement des filières maraîchères et céréalières dans la Région des Savanes, FAO, juin 20072

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La gestion de la sécurité alimentaire est du ressort des familles. L’Etat a mis en place l’observatoire de la sécurité alimentaire au Togo (OSAT) pour gérer les crises alimentaires périodiques. Cependant, en cas de surproduction ou de famine, l’OSAT n’arrive pas encore à réguler la situation. Taux net de scolarisation primaire Une faible intensité de la scolarisation

Le taux net de scolarisation était en effet de 58,9% en 2004 contre 76,8% pour la moyenne nationale soit un écart de près de 18 points ; ce taux indique que 41% de la population en âge d’entrer dans le système, c’est-à-dire les enfants de 6 à 15 ans, n’ont pas eu accès à l’école dans la région à la rentrée scolaire 2003-2004. Beaucoup d’enfants ont accès à l’école hors âge comme le montrent bien les taux bruts de scolarisation (76,6%). La proportion de ces enfants représente 19%. Il est espéré que l’exonération des parents des frais scolaires permettra d’améliorer les taux ci-dessus énumérés.

Des disparités de scolarisation entre les préfectures

La préfecture de Kpendjal enregistre le plus faible taux global et le plus faible taux pour les filles, suivi curieusement de la préfecture de Tône où se trouve le chef lieu de la région. Le faible niveau du taux de scolarisation de Tône s’explique surtout par un phénomène de déscolarisation dans les villages dont les facteurs sont à étudier. Une faible scolarisation des filles

Le taux brut d’admission des filles y est de 73,2% contre 94,9% pour les garçons. Le taux brut de scolarisation quant à lui est de 63,2% contre 89,2% pour les garçons. L’indice de parité fille garçons est de 0,71

1. Partout dans les classes et particulièrement en

zone rurale, les filles sont sous représentées. Taux d’alphabétisation : Le taux national d’alphabétisation est de 47% dont 31% pour les hommes et 62% pour les femmes (source Rapport mondial suivi EPT, 2006) Disponibilité de la force de travail / actifs agricoles La force de travail dans la région est constituée par les hommes : la main d’œuvre familiale représente la principale force. Il est introduit depuis quelques années la force animale dans le labour et le transport. Les bœufs et les ânes sont les principaux animaux de trait. Les enquêtes statistiques agricoles de 2003 indiquent qu’à la différence des autres régions, 2/3 des ménages ruraux de la région des Savanes disposent d’un attelage2. Ceux qui ne disposent pas d’attelage ont recours à la location au coût 18 000 F CFA/ ha

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Accès aux services Accès aux services de santé et leur qualité : La région des savanes est faiblement couverte par les services de santé : Formations sanitaires Nombre CHR 1 Hôpital de districts 1 Centre médicosociaux 4 Polycliniques 3 Dispensaires 57 Infirmeries 4 Cabinet médical 1 Cases de santé 12

Ces formations sanitaires sont mal équipées et souffrent cruellement d’une insuffisance de personnel qualifié (1 médecin pour 138 400 hab et 1 chirurgien pour 346 000 hab). Les statistiques recueillies permettent de dresser la situation suivante :

• 34,2 % seulement de la population des savanes sont à 30 minutes de route d’un établissement de santé (QUIBB 2006) • Ces établissements connaissent un faible taux de fréquentation en consultation curative à (26 %) à cause de la faiblesse de

revenus de la population • Taux de mortalité infantile = 111 pour 1000 • Taux de mortalité infanto-juvenile 183 pour 1000 (enquête MICS 3, 2006)

Accès à l’école primaire et qualité

• Le taux brut de scolarisation est de 63,2% contre 89,2% pour les garçons • Le taux net de scolarisation quant à lui est de 58,9% en 2004 contre 76,8% pour la moyenne nationale • taux de redoublement élevés (25%) • taux d’abandon (15%), • Taux de rétention des (70%),

Plus des 2/3 des enseignants n’ont pas reçu la formation initiale nécessaire pour leur métier. Selon la réforme de 1975, l’école est obligatoire pour tous les enfants de 3 à 15 ans. Les frais de scolarités sont entièrement supportés par l’Etat depuis cette rentrée 2008-2009.

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Capital Social

Niveau individuel (désagrégé par sexe) − Degré de dépendance par rapport au réseau − Importance des revenues hors exploitation dans le ménage

key informants social maps Venn diagrams group discussions

Patrimoine acquis personnellement (par genre) Accès et contrôle à la terre (propre, loué) Moins de 20% des terres cultivables du pays sont mises en valeur. Dans la région des Savanes, les terres cultivables sont inégalement réparties : elles sont très abondantes dans les parties sud et nord-est où la densité de population est très faible (20 hab. /Km²). Par contre elles sont rares au centre et dans le nord ouest où la densité peut atteindre 200 hab./km². La plupart des terres cultivables sont acquises par héritage auquel les femmes n’ont souvent pas droit (les femmes ne bénéficient pas de l’héritage foncier). Le mode d’acquisition des terres est l’héritage, la donation, la location, l’achat ou le prêt. Superficies occupées par les arbres (en hectares) La forêt occupe 166 906 ha soit 19,70% de la superficie de la région des savanes.

Taille du cheptel (bovins, ovins/caprins, porcins, volaille …) Le cheptel de la région des Savanes est évalué en 2007 comme suit : Espèce Nombre de têtes Bovin 14 000 Ovins 400 000 Caprins 300 000 Porcin

3 98 000

Volaille (toutes espèces) 2 000 000 Equidés Non disponibles

key informants group discussions sample survey

Ressources naturelles

Qualité et gestion Fertilité des sols Dans l’ensemble, les sols sont pauvres et squelettiques ; ils nécessitent systématiquement un apport d’engrais organiques et chimiques. La situation est plus ressentie dans les zones à forte densité de population (au centre et à l’ouest) où les sols sont pauvres, érodés et

key informants group discussions resource mapping

3 La population porcine a été par la peste porcine africaine (PPA)

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soumises à de fortes pressions (absence de jachères)

Biodiversité Diversification de la production En dehors de la culture de la tomate, la région des Savanes est propice à une multitude de cultures céréalières et maraîchères. En 2007 la production estimée comme suit :

Cultures Superficie physique (ha) Production (T)

Maïs 27 473 28 219 Sorgho 44 139 63 344 Mil 6 mois 18 136 27 179 Mil 3 mois 14 350 13 008 Riz paddy 6 333 24 059 Igname 1 620 16 750 Haricot 3 752 24 454 Arachide 17 834 17 259 Voandzou 3 596 3 716 Coton 17 770 10 764 Oignon 556 11 120

En plus la tomate et de l’oignon, les autres cultures maraîchères sont la pastèque, l’aubergine, le piment le poivron, les courges, le choix, l’haricot vert et les carottes. Variétés (pour la chaîne de production stratégique) En plus des variétés locales, la seule variété qui s’est imposée pour la culture de la tomate est la variété TROPIMECH qui est charnue et moins périssable donc facile à transporter.

group discussions sample survey

Ressources physiques

Facteurs de production (équipements agricoles …) Les principales sources de revenues sont l’agriculture et l’élevage. Le petit commerce est pratiqué en saison sèche surtout par les femmes. Les propres moyens de transport (bicyclettes, moto …) Le principal moyen de transport pour les familles est le vélo. Mais depuis 2003 les motos sont acquises par les ménages à revenus moyens. La traction animale est utilisée pour les travaux champêtres.

group discussions sample surveys secondary data .

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Qualité de l’habitat (mur, toit, plancher, taille) En l’absence de statistique, il est globalement constaté qu’en milieu rural, les maisons sont pour la plupart construites en banco et sont de forme ronde ou rectangulaire, surmontées de toits en paille ou en tôle ondulées. Les sols sont faits de terre battue ou cimentés. Accès aux services tels que l’électricité, l’eau potable et l’irrigation … L’électricité est l’apanage des grandes villes avec un taux de couverture faible. Elle distribuée par la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) avec beaucoup de coupures (délestage) pouvant atteindre ou dépasser 8 heures par jours en saison sèche. Les ménages qui le peuvent se dotent de groupes électrogènes (aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain) 89,2% des ménages n’ont pas accès à l’eau courante de robinet. Les autres sources d’approvisionnement en eau sont les marigots, les marres -qui tarissent pour la plupart en saison sèche-, les barrages, les retenues et les puits. Accès aux infrastructures de transport (routes et pistes) Mis à part la nationale numéro 1, toutes les autres routes sont des pistes en latérites et sont très dégrades faute d’entretien. Cette dégradation s’est accentuée avec les inondations d’août-septembre 2007. Les principaux axes routiers sont :

• Dapaong –Mandouri • Dapaong Pognon • Dapaong Yembour • Dapaong Warkambou • Dapaong Nano

Accès à l’information, communication, radio, téléphone, Internet En plus des deux radios nationales, il existe 5 radios locales dont 4 sont implantées à Dapaong et la 5

ème à Cinkansé. Ainsi, presque

chaque ménage dispose d’un poste récepteur radio. Le téléphone filaire et l’Internet sont implantés dans le chef-lieu de la région. Mais le téléphone mobile tend à se vulgariser (il en existe au moins 1 dans chaque ménage à revenu moyen)

Capital financier

Accès et utilisation : (différencié par genre) Epargne (en espèce ou valeur monétaire des épargnes en nature) L’épargne nationale des ménages au niveau des systèmes de crédit décentralises (SFD) en 2004 est de 25,8 milliards de Francs CFA

key informants group discussions sample surveys

4 Monographie des systèmes financiers décentralisés, BECEAO, Togo 2004

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réalisés à travers 58 institutions de microfinance parmi lesquels FUCEC, TIMPAC, CMEC TINTUA, MECAP-Togo et SIFA de la région des Savanes. Crédits (% de bénéficiaires, fournisseur, produits, conditions) Les institutions ci-dessus ont octroyé un crédit d’un montant de 26,9 milliards à travers 74 581 crédits au profit de 271 454 bénéficiaires dont 51% de femmes. Ces crédits se répartissent comme suit

4 :

- Epargne /crédit : 22, 287 milliards - Crédit direct : 3,674 milliards - Projet à volet crédit : 1,027 milliards

Les conditions d’accès au crédit varient selon les institutions et la nature des activités (épargne –crédit, crédit épargne, cautions solidaires, caution simple, gage…) . Assurance et autres mesures de protection sociale Il n’y a pas d’assurance particulière pour les paysans.

Flux financiers Revenu/ argent (saisonnier) général et pour la chaîne Il n’existe pas de statistiques nationales sur les revenus issus de l’agriculture. Cependant, les informations recueillies au niveau des CAP ont permis de constater que 5 825 producteurs de la région ont réalisé en 2007 un chiffre d’affaire de 467 627 470 F CFA. Est-ce que le revenu issu de la filière est utilise pour un but particulier ? Le revenu de la vente de la tomate constitue des fonds additionnels mobilisés en bloc par les producteurs. Ils servent souvent à réaliser des investissements tels que la construction de maisons en dure, la couvraison des mais on tôle bref, à améliorer l’habitat. Ils servent également à l’achat des moyens de déplacement tels que les bicyclettes, les motos et, aux frais de scolarisation des enfants, à la santé et autres besoins fondamentaux de la famille. Une partie est conservée pour être réinvestie dans l’amélioration de la production par l’achat des intrants et de charrettes. Quels accès/contrôles les femmes ont-elles sur le revenu de la filière ? Le revenu est diversement géré selon les familles : lorsque la femme est chef d’exploitation elle a le contrôle total sur les revenus. Mais lorsque c’est le mari qui est chef d’exploitation, le revenu est partagé selon la générosité de ce dernier en tenant compte du degré d’implication de la femme dans la production de ce revenu.

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Relations socials et procédures Quelles sont les relations qui lient les groupes de la chaîne avec les autres groupes sociaux ? Les groupements de base travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales et les responsables des services de l’état qui sont au village. Ces derniers sont associés (ils sont invités) aux grandes manifestations organisées au niveau des groupements. Les CAP qui sont des unions de groupements en font autant. Par exemple, les CAP participent mêmes aux réalisations sociocommunautaires : construction du collège de Tidonti, organisation des concours de lecture au niveau de l’école primaire… Quel est le statut des acteurs de la chaîne au sein de la société? Les CAP sont des unions de groupement des producteurs. Elles se sont mises en réseau pour constituer le RECAP. Leurs membres sont reconnus et indexés au sein de la société comme des personnes ouvertes sur l’extérieur et qui ont des relations avec des étrangers qui les visitent. A travers leurs groupements, ils ont plus de facilités pour accéder aux intrants, au crédit et aux formations qui leur permettent d’être plus épanouis. Quels sont les producteurs qui sont exclus des organisations paysannes ? Aucun producteur ou productrice n’est exclu d’un quelconque groupe ; sauf ceux qui ne peuvent pas travailler ou ne veulent pas s’adhérer aux groupements ou encore ceux qui ne veulent pas honorer leurs engagements vis-à-vis du groupement. Comment les femmes sont-elles représentées dans les OP et comment participant-elles aux prise de décisions? Les femmes représentent environ 65% des membres des CAP. Elles sont éligibles à tous les postes de responsabilité au même titre que les hommes. Par exemple sur les six CAP, 3 sont dirigés par des femmes. Les femmes majoritaires au sein du Conseil d’Administration ; car il est exigé que sur les 7 membres qui composent le CA, au moins trois postes soient occupés par des femmes. Les rôles sont-ils différenciés par genre dans la chaîne de production ? Les femmes mènent toutes les activités que les hommes au sein des groupements et des CAP. De plus elles ont un rôle prépondérant dans les tâches d’arrosage, de transport des récoltes et de la commercialisation. Quel est le moment de pauvreté des homes et des hommes de la chaîne ? Aujourd’hui le temps de soudure n’est plus remarquable au sein des groupements. Toutefois, chaque année, il y a dans le milieu une période de soudure qui va d’avril à juillet. Cette période de soudure est moins ressentie par les producteurs de tomate qui ont des revenus additionnels à travers la vente de tomate qui est une culture de contre saison.

secondary data key informants group discussions

Politique institution et procédures

Analyse de la politique et des procédures Est-ce que les intérêts des acteurs de la chaîne sont pris en compte dans la formulation de la politique ? Il n’ y a pas au niveau national une politique de production et de commercialisation de la tomate. Ce sont les CAP elles mêmes qui

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planifient leur production et commercialisent leurs produits. Pour preuve la campagne de la tomate est lancée au niveau de la région mais les engrais maraîchers ne sont pas encore disponibles. Quels sont les acteurs ayant la plus grande influence sur les orientations politiques de la filière ? Il n’ y a pas de politique en tant que tel ; la production est organisée au niveau des CAP mais la commercialisation est beaucoup plus influencée par les femmes grossistes.

Institutions (règles, normes et valeurs qui influencent le comportement, les règles et le jeu.) Sur le plan formel : lois qui régissent le foncier, les transactions et les droits civiques? (droit de propriété, loi de travail, instruments fiscaux tells que les taxes et subventions et les règles de commerce international…) Les lois foncières appliquées sont coutumières : les terrains sont acquis par héritage, donation, location, achat ou prêt. Les transactions du marché sont régies par la loi de l’offre et de la demande. Sur le marché local, la tomate est soumise aux mêmes taxes que les produits similaires. Aucune subvention n’est accordée par l’Etat à quelque niveau que ce soit. Officiellement, tous les citoyens sont égaux devant la loi. Sur le plan informel : coutumes et convention sociales en lien avec les transactions commerciales, relation fourniseur-client, L’acquisition des terres se fait par location, prêt, donation, ou achat selon des contrats souvent régis par les règles coutumières. Il n’existe pas de contrat spécifique pour la vente des produits. Les négociations se font directement sur les sites. En cas de surproduction les producteurs font des courbettes aux commerçantes qui fixent les prix sans aucune base économique. Et pour se faire acheter ses produits, certains producteurs font de petits cadeaux aux commerçantes soit pour les soudoyer soit pour les fidéliser. ….

Stratégie des moyens d’existence

Portefeuille des revenues (par genre) - Règlement/Payement - Salaire non agricole - Salaire agricole - Activités relatives à la production agricole - Activités liées à la filière tomate - Activité d’élevage

group discussions preference ranking sample surveys

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- Activité de commerce - Activités d’affaires

− …

Durabilité des stratégies des gestions des moyens d’existence − Quelle proportion des besoins alimentaires est produite par le ménage et quelle proportion est achetée ? − Quels sont les effets des activités de la filière sur l’environnement/ énergie et la gestion de l’eau ? La non maîtrise des techniques culturales et les aménagements légers des points d’eau contribuent à l’accentuation de l’érosion des terres sur certains sites maraîchers. Par ailleurs, il existerait des risques de pollution des eaux si les producteurs ne sont pas suffisamment sensibilisés et formés sur l’utilisation des pesticides. Par ailleurs, la monoculture de la tomate et l’absence de rotation sont sources de prolifération des nématodes à gale. − Quels sont les groupes qui sont structurellement exclus de la filière ? Il existe deux types de producteurs de tomate dans la région des Savanes : les producteurs encadrées par les structures d’appui (RAFIA, ICAT, JARC, UGEKO, CFR-T, CARTO) et les producteurs individuels. De manière générale aucun groupe n’est exclu de la production. Par contre au niveau de la commercialisation, les femmes commerçantes sont constituées en des associations (SYREPROMAT, ARETOF) très fermée qui ne facilitent l’accès au marché à d’autres personnes (physiques ou morales). − Les producteurs de la filière sont-ils exclus de certaines stratégies? En l’absence de politique nationale, on ne peut pas parler d’exclusion. Mais les producteurs qui sont en association participent à l’élaboration de la stratégie de production de leur groupe sans exclusion.

key informants group discussions

Impact sur les moyens d’existence

L’état actuel peut constituer une référence intéressante pour l’évaluation dans 3 ou 6 ans : − L’état d’autonomie et de bien-être psychologique Au début de sa création les membres des groupes des CAP luttaient pour assurer leur sécurité alimentaire. aujourd’hui ce combat est presque gagné même si la soudure est persistante dans certaines familles du milieu. Le combat actuel est celui de l’amélioration des revenus à travers une bonne commercialisation des produits de récolte. − Degré d’accessibilité aux services, marchés, aux services de l’état et aux informations Accès aux services : La faiblesse des revenus rend difficile l’accès à un certain nombre de services par la population. Ainsi, certains enfants sont encore non scolarisés parce qu’il n’existe pas d’école à proximité ou parce qu’il manque de ressources pour assurer leur prise en charge. Ailleurs, les parents sont obligés de créer eux mêmes les écoles (32% des écoles primaires de la région sont d’initiative locale)

group discussions ranking Participatory Impact Monitoring Story Suvey

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Certaines familles ne peuvent se faire soigner dans une structure sanitaire moderne parfois même à proximité du domicile. L’eau potable de robinet reste inaccessible à près de 90% de la population, tandis que l’électricité domestique est pour le moment de ressort des villes. Des efforts sont en cours par le gouvernement pour doter les grosses agglomérations des groupes électrogènes en vue de faciliter l’accès à cette source d’énergie. Après plus de 10 ans d’embargo économique, les pistes rurales n’ont pas été entretenues ; ce qui ne facilite pas la circulation et l’écoulement des produits agricoles. Marché : Bien que la tomate soit exportée, elle est vendue directement sur les sites ou sur les marchés locaux par les producteurs. Le marché extérieur (des grandes villes et des pays voisins est monopolisé par des grossistes et autres commerçants très organisés. Information : l’accès à l’information est de plus en plus faciles : presque chaque famille dispose d’au moins un poste récepteur ; et la proximité des radios (six) locales permet de recevoir l’information dans sa propre langue. En ville, les ménages à revenus moyens disposent des postes téléviseurs. − Etre écouté et avoir le pouvoir d’influencer les décisions et réduire l’exploitation (abus) Les groupements de producteurs et leurs unions les CAP sont des organisations à caractère coopératifs ou les principes démocratiques sont apparemment de règle. Aussi, les femmes y occupent une place non négligeable. Seulement ces organisations n’arrivent pas encore à s’imposer face aux commerçantes qui sont mieux organisées. − Améliorer la sécurité alimentaire La sécurité alimentaire reste encore fragile dans le milieu. Elle est hypothéquée par les aléas climatiques et surtout par la mauvaise gestion des récoltes. Toutefois elle moins ressentie par les producteurs de tomates et autres maraîchers qui ont des revenus additionnels à travers les cultures de contre saison. − Augmenter ou sécuriser les revenues Une meilleure commercialisation des produits maraîchers serait une garantie pour améliorer la sécurité des revenus ; car une bonne production, au lieu d’être un moyen d’augmentation des revenus devient une source de perte et donc d’appauvrissement. − Alphabétisation et accès à l’éducation La région des savanes est réputée disposer des plus faibles taux d’alphabétisation et de scolarisation du Togo (un écart de près de 18 points par rapport à la moyenne nationale du taux net de scolarisation en 2004). Une amélioration des revenus des familles, accompagnés des programmes adaptés d’alphabétisation fonctionnelle pourrait contribuer à renforcer la politique de l’état en vue d’améliorer ces taux. − Réduire la vulnérabilité La région des savanes demeure une zone de vulnérabilité ; surtout dans ses parties centrale et nord-ouest qui sont des zones à forte

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densité de population et où l’agriculture extensive ne peut plus couvrir les besoins des familles. L’introduction des techniques améliorées de production et des méthodes ou techniques de transformation des produits de récolte pourraient constituer des moyens pour réduire cette vulnérabilité. − Intégration sociale, diversité culturelle La population de la région des savanes est cosmopolite. Les principales ethnies sont les Mobas, les gourmantchés, les mossis, les yangas, les Gangans et les tchokossis. Aussi, toutes les autres ethnies du pays sont représentées. Les fêtes traditionnelles qui sont des fêtes de moisson regroupant les fils de ces localités sont Tingbanpab dans les préfectures de Tône, Kpendjal et la sous préfecture de Cinkancé et Kourbi dans la préfecture de l’Oti Les religions pratiquées sont l’animisme, l’islam et le christianisme. − Réduction de la pauvreté (femme) Le Togo se situe en 2005 au 128ème rang sur 162 selon le classement établi par le PNUD. Avec un indice de pauvreté de 39,3 %, le tiers de la population togolaise vit dans la précarité. Au plan national, en 2001 (dernières données nationales), la région des Savanes avait l’indice de pauvreté le plus élevé (73,2 % de la population rurale des Savanes est considérée comme extrêmement pauvre et 80 % de leur budget annuel est consacré aux dépenses alimentaires, contre 32,99 à Lomé et 54,9 % dans les Centres urbains secondaires).

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2. Analyse de la filière de la tomate et le maïs dans la région des Savanes Element of the CA♣♣♣♣

Specific Information to be gathered Methods/Tools

Chain Map Chain logic & Power relations

Les principaux acteurs qui influencent la filière de la tomate sont les commerçantes (surtout quand la production est abondante) Le maïs est soumis à la loi de l’offre et de la demande. L’OSAT est créé par l’Etat pour assurer régulation des prix. Mais ce rôle lui échappe en cas de sur production et surtout en période de pénurie.

Chain Map Key informants Secondary data Group discussions

Enabling environment

− Description of the environment in which the chain is immersed (rules, regulations, laws, standards, norms, institutions…) (This part corresponds well with the part ‘Policies, Structures and Processes’ in LHA

secondary data key informants

Business Development Services

− Which BDS are actually provided to the different chain actors and by who/which (type of) organizations? − What is the quality of the services?

secondary data key informants venn diagrams

Bottlenecks barriers & leverages

− Which elements are bottlenecks and hamper further development of the chain? Pour la tomate

• Insuffisance des terres propices • Apparition des nématodes • Non maîtrise de l’eau • Non maîtrise des techniques de transformation, de conservation • Fluctuation des prix (fixés par les commerçantes

Pour le maïs • Non maîtrise de l’eau • Difficultés d’accès à la terre • Pauvreté des sols • Attaque des stocks • Tracasseries douanières pour les exportations • Talonnage des prix par l’OSAT

− Which barriers does the chain present for participation/inclusion of organized family farmers?

group discussions key informants

♣ Chain analyse = Analyse de la chaîne

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De manière générale aucun groupe n’est exclu de la production. Par contre au niveau de la commercialisation, les femmes commerçantes sont constituées en des associations (SYREPROMAT, ARETOF) très fermée qui ne facilite l’accès au marché à d’autres personnes.

Production related issues

− Number of ha of the chain crop (and % of main crop occupation when intercropped) − Production system: chemical, low-external input, organic, standards, norms applied, certification… − Production costs:

− Hired labour − Inputs − Transaction costs

− Yield per ha (kg) − Profitability (gross – net profit) − Sales volume − Sales value:

Début campagne 15 000 F CFA

Milieu campagne 7 500 F CFA

Fin campagne 4 500 F CFA

group discussions sample survey