THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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ÉCOLE NATIONALE VETERINAIRE D’ALFORT Année 2005 CREATION ET GESTION DE STOCK DE MEDICAMENTS EN CLINIQUE CANINE : ENQUÊTE AUPRES DE VETERINAIRES CITADINS THESE Pour le DOCTORAT VETERINAIRE Présentée et soutenue publiquement devant LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL Le…………… par Christine LESIEUR Née le 1 er décembre 1981 à Lisieux (Calvados) JURY Président : M. Professeur à la Faculté de Médecine de CRETEIL Membres Directeur : Mme Brigitte ENRIQUEZ Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort Assesseur : M. Henri-Jean BOULOUIS. Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort

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ÉCOLE NATIONALE VETERINAIRE D’ALFORT

Année 2005

CREATION ET GESTION DE STOCK DE MEDICAMENTS EN CLINIQUE CANINE : ENQUÊTE

AUPRES DE VETERINAIRES CITADINS

THESE

Pour le

DOCTORAT VETERINAIRE

Présentée et soutenue publiquement devant

LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL

Le……………

par Christine LESIEUR

Née le 1er décembre 1981 à Lisieux (Calvados)

JURY

Président : M. Professeur à la Faculté de Médecine de CRETEIL

Membres Directeur : Mme Brigitte ENRIQUEZ

Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort Assesseur : M. Henri-Jean BOULOUIS.

Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort

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LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT Directeur : M. le Professeur COTARD Jean-Pierre

Directeurs honoraires : MM. les Professeurs MORAILLON Robert, PARODI André-Laurent, PILET Charles Professeurs honoraires: MM. BORDET Roger, BUSSIERAS Jean, LE BARS Henri, MILHAUD Guy, ROZIER Jacques, THERET Marcel

DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PHARMACEUTIQUES (DSBP) Chef du département : M. BOULOUIS Henri-Jean, Professeur - Adjoint : M. DEGUEURCE Christophe, Professeur

-UNITE D’ANATOMIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES Mme CREVIER-DENOIX Nathalie, Professeur* M. DEGUEURCE Christophe, Professeur Mlle ROBERT Céline, Maître de conférences M. CHATEAU Henri, AERC -UNITE DE PATHOLOGIE GENERALE , MICROBIOLOGIE, IMMUNOLOGIE Mme QUINTIN-COLONNA Françoise, Professeur* M. BOULOUIS Henri-Jean, Professeur -UNITE DE PHYSIOLOGIE ET THERAPEUTIQUE M. BRUGERE Henri, Professeur * Mme COMBRISSON Hélène, Professeur M. TIRET Laurent, Maître de conférences -UNITE DE PHARMACIE ET TOXICOLOGIE Mme ENRIQUEZ Brigitte, Professeur * M. TISSIER Renaud, Maître de conférences M. PERROT Sébastien, Maître de conférences -DISCIPLINE : BIOCHIMIE M. MICHAUX Jean-Michel, Maître de conférences

- UNITE D’HISTOLOGIE , ANATOMIE PATHOLOGIQUE M. CRESPEAU François, Professeur * M. FONTAINE Jean-Jacques, Professeur Mme BERNEX Florence, Maître de conférences Mme CORDONNIER-LEFORT Nathalie, Maître de conférences - UNITE DE VIROLOGIE M. ELOIT Marc, Professeur * Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences -DISCIPLINE : PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES M. MOUTHON Gilbert, Professeur -DISCIPLINE : BIOLOGIE MOLECULAIRE Melle ABITBOL Marie, Maître de conférences contractuel -DISCIPLINE : ETHOLOGIE M. DEPUTTE Bertrand, Professeur -DISCIPLINE : ANGLAIS Mme CONAN Muriel, Ingénieur Professeur agrégé certifié

DEPARTEMENT D’ELEVAGE ET DE PATHOLOGIE DES EQUIDES ET DES CARNIVORES (DEPEC) Chef du département : M. FAYOLLE Pascal, Professeur - Adjoint : M. POUCHELON Jean-Louis , Professeur

-UNITE DE MEDECINE M. POUCHELON Jean-Louis, Professeur* Mme CHETBOUL Valérie, Professeur M. BLOT Stéphane, Maître de conférences M. ROSENBERG Charles, Maître de conférences Melle MAUREY Christelle, Maître de conférences contractuel -UNITE D’OPHTALMOLOGIE M. CLERC Bernard, Professeur Melle CHAHORY Sabine, Maître de conférences contractuel - UNITE DE CLINIQUE EQUINE M. DENOIX Jean-Marie, Professeur * M. AUDIGIE Fabrice, Maître de conférences Mme CARSTANJEN Bianca, Maître de conférences contractuel Mme GIRAUDET Aude, Professeur contractuel -UNITE DE REPRODUCTION ANIMALE M. MIALOT Jean-Paul, Professeur * (rattaché au DPASP) M. NUDELMANN Nicolas, Maître de conférences Mme CHASTANT-MAILLARD Sylvie, Maître de conférences (rattachée au DPASP ) M. FONTBONNE Alain, Maître de conférences M. REMY Dominique, Maître de conférences (rattaché au DPASP) Melle CONSTANT Fabienne, AERC (rattachée au DPASP)

- UNITE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE M. FAYOLLE Pascal, Professeur * M. MAILHAC Jean-Marie, Maître de conférences M. MOISSONNIER Pierre, Professeur Mme VIATEAU-DUVAL Véronique, Maître de conférences M. DESBOIS Christophe, Maître de conférences Mlle RAVARY Bérangère, AERC (rattachée au DPASP) M. ZILBERSTEIN Luca, Maître de conférences contractuel M. HIDALGO Antoine, Maître de conférences contractuel - UNITE DE RADIOLOGIE Mme BEGON Dominique, Professeur* M. COUTURIER Laurent, Maître de conférences contractuel - UNITE DE PARASITOLOGIE ET MALADIES PARASITAIRES M. CHERMETTE René, Professeur * M. POLACK Bruno, Maître de conférences M. GUILLOT Jacques, Professeur Mme MARIGNAC Geneviève, Maître de conférences contractuel M. PARAGON Bernard, Professeur (rattaché au DEPEC) M. GRANDJEAN Dominique, Professeur (rattaché au DEPEC) Mme BLANCHARD Géraldine, Professeur contractuel

DEPARTEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET DE LA SANTE PUBLIQUE (DPASP) Chef du département : M. CERF Olivier, Professeur - Adjoint : M. BOSSE Philippe, Professeur

-UNITE DES MALADIES CONTAGIEUSES M. BENET Jean-Jacques, Professeur* M. TOMA Bernard, Professeur Mme HADDAD H0ANG XUAN Nadia, Maître de conférences Mme DUFOUR Barbara, Maître de conférences M. SANAA Moez, Maître de conférences -UNITE D’HYGIENE ET INDUSTRIE DES ALIMENTS D’ORIGINE ANIMALE M. BOLNOT François, Maître de conférences * M. CARLIER Vincent, Professeur M. CERF Olivier, Professeur Mme COLMIN Catherine, Maître de conférences M. AUGUSTIN Jean-Christophe, Maître de conférences

- UNITE DE ZOOTECHNIE, ECONOMIE RURALE M. COURREAU Jean-François, Professeur* M. BOSSE Philippe, Professeur Mme GRIMARD-BALLIF Bénédicte, Professeur Mme LEROY Isabelle, Maître de conférences M. ARNE Pascal, Maître de conférences M. PONTER Andrew, Maître de conférences - UNITE DE PATHOLOGIE MEDICALE DU BETAIL ET DES ANIMAUX DE BASSE-COUR M. MILLEMANN Yves, Maître de conférences* Mme BRUGERE-PICOUX Jeanne, Professeur M. MAILLARD Renaud, Maître de conférences M. ADJOU Karim, Maître de conférences

Mme CALAGUE, Professeur d’Education Physique * Responsable de l’Unité AERC : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel

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Remerciements A Monsieur le Professeur de la faculté de Médecine de Créteil

Qui nous a fait l’honneur de présider notre jury. A Madame Enriquez,

Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, Qui a accepté de diriger ce travail. Pour son amabilité, sa disponibilité et ses conseils avisés, Qu’elle soit assurée de notre reconnaissance.

A Monsieur Boulouis,

Professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, Qui a bien voulu participer à notre jury de thèse et a pris le temps de suivre ce travail.

A tous les vétérinaires praticiens

Qui ont consacré un peu de leur temps précieux pour répondre à ma longue enquête, Et à ceux qui m’ont donné leurs conseils au cours de son élaboration. Sans leur participation, cette thèse n’aurait pu voir le jour.

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A Jacqueline Pernot, pour ses précieuses informations. A toute l’équipe des Editions du Point Vétérinaire, en particulier à Valérie Zanini, pour son accueil, sa gentillesse et la mise à ma disposition de documents archivés.

A mes parents qui m’ont permis d’accéder à une profession tant désirée. Leur soutien dans quelques moments difficiles fut précieux et je suis heureuse d’avoir pu partager avec eux les joies d’un parcours réussi grâce à eux. A mon « ptit » frère Schnoun qui a grandi un peu trop vite durant ces années d’études et que j’aurais aimé voir un peu plus. A ma grand-mère voisine qui m’a toujours soutenue et écoutée.

A toute ma famille pour son affection et son appui. A Mickey, un ancien formidable, qui a réuni deux vétérinaires pour la vie. A Xavier, mon Amour, pour tout.

A Amélie, ma chère ex-colocataire, Amélie la danseuse étoile, Mb, Tichou, Marie la syndicaliste, l’amie Soline, Cécile, Karen et sa saucisse à quatre pattes, Anne la militante, Coprin et tout mon groupe de clinique, sans qui mon passage dans cette Ecole n’aurait pas été si mémorable et agréable. A bientôt. A Daniëlle, Hélène, et Sophie dont l’amitié et l’ouverture d’esprit me sont essentielles. Merci pour votre présence et tous les bons moments passés et à venir. A Aurélie, ma cobox, qui m’a aidé dans cette année difficile, je sais que tu seras une excellente doctoresse même si tes patients sont doués de parole. Et à tous les internes de ma prépa de cette année là à qui je dois beaucoup. A tous les autres que je n’ai pas cités mais à qui je pense aussi. A mes nombreux chats qui m’ont donné envie de devenir vétérinaire. Spéciale dédicace à Choupit’ mon rase-moquette qui m’a encouragée du coin de son radiateur pour les dernières corrections de ce travail.

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Création et gestion de stock de médicaments en clinique canine : Enquête auprès de vétérinaires citadins

NOM et Prénom : LESIEUR Christine RESUME : La gestion du stock des médicaments, souvent délaissée par les praticiens, pourrait bientôt faire l’objet d’une démarche qualité dans les structures vétérinaires. Ce travail a pour objectif de décrire comment les praticiens vétérinaires canins créent et gèrent leur stock de médicaments. Les aspects législatifs, pratiques et économiques de la gestion des stocks des médicaments sont abordés dans une première partie. Puis, les résultats d’une enquête par questionnaire menée auprès des vétérinaires parisiens et de quelques praticiens nouvellement installés sont présentés. Ces résultats ne prétendent pas être représentatifs de l’ensemble de la profession libérale en activité canine. Leur comparaison, quand c’est possible, aux données de référence met en valeur certains éléments à améliorer. Un peu plus de rigueur permettrait notamment d’éviter des péremptions et des immobilisations financières trop importantes. Le vétérinaire doit également veiller à l’application stricte des lois et des bonnes pratiques réglementant l’utilisation des médicaments pour pouvoir répondre en professionnel aux éventuelles polémiques sur ce thème. Ce travail fournit des axes de réflexion et des éléments clés pour que chaque praticien trouve les méthodes optimales pour sa structure. Mots-Clés : Médicament – Gestion de stock – Législation – Enquête – Cabinet vétérinaire – Clinique vétérinaire – Hôpital vétérinaire – Praticien vétérinaire – Praticien vétérinaire – Carnivore – Chien – Chat JURY : Président Pr. Directeur Pr. Brigitte ENRIQUEZ Assesseur Pr. Henri-Jean BOULOUIS Adresse de l’auteur : Melle Christine LESIEUR Chemin du Sap 14100 Saint-Jean-de-Livet

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Creation and management of the storage of medicines in small animal veterinary clinics: Survey carried out amongst

liberal and urban vets

SURNAME : LESIEUR Given name :: Christine SUMMARY : Veterinary surgeons sometimes neglect storage of medicines management and yet this side of the profession could soon form the subject of quality procedures in their clinics. This study is a first approach of the subject. It aims to describe how small animal company veterinary surgeons create and manage their storage of medicines. In the first part, we examine legislative, practical and economic considerations about storage of medicines management. Then, we present the results of our survey (by a written questionnaire) on veterinary practitioners in Paris. We do not claim that these results are representative of the whole of French small animal veterinary surgeons. Where it is possible to compare the results and reference data, some points are highlighted which need to be improved upon. For example, a little more care could minimize losses because of medicines lapsing and optimize cash flow. Veterinary surgeons must strictly respect the laws which regulate the veterinary profession and encourage good practice in order to be able to face up, as a good professional, to possible controversy about veterinary medicines. This study does not finish with a description of the perfect management which is a utopian idea. But it does attempt to give key points to think about and provides some clues to each veterinary surgeon find the optimal method for his clinic. Keywords : Medicines – Stock – Storage management – Legislation –Veterinary clinic –Veterinary surgeon – Carnivores – Small animals – Dog – Cat – JURY : President Pr. Director Pr. Brigitte ENRIQUEZ Assessor Pr. Henri-Jean BOULOUIS Author’s Address: Miss Christine LESIEUR Chemin du Sap 14100 Saint-Jean-de-Livet

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1

Table des matières

Table des matières...................................................................................................................... 1

Liste des tableaux ....................................................................................................................... 7

Liste des figures ....................................................................................................................... 13

Introduction ..........................................................................................................19

1ère Partie : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE.........................................................21

I. LE STOCK DE MEDICAMENTS EN STRUCTURE VETERINAIRE :

GENERALITES ..................................................................................................................... 23

I-A. CADRE DE L’ETUDE............................................................................................... 23

I-B. INTERET DU STOCK............................................................................................... 23

I-C. INCONVENIENTS DU STOCK : ............................................................................ 24

I-C-1. Mobilisation d’espace............................................................................................ 24

I-C-2. Coût de l’investissement et du stockage proprement dit ....................................... 24

I-C-2-a. Immobilisation financière............................................................................... 24

I-C-2-b. Coût du stockage proprement dit : ................................................................. 25

I-C-2-c. Pertes .............................................................................................................. 25

I-C-3. Coût de passation des commandes ........................................................................ 25

I-C-4. Coût des ruptures de stock..................................................................................... 26

II. LE CIRCUIT DES MEDICAMENTS VETERINAIRES : DU

FABRICANT AUX VETERINAIRES PRATICIENS LIBERAUX ................................. 27

II-A. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DES FABRICANTS DE

MEDICAMENTS VETERINAIRES [39] ........................................................................ 28

II-B. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DES DISTRIBUTEURS DE

MEDICAMENTS VETERINAIRES [39] ....................................................................... 29

II-B-1. Distributeurs en gros de médicaments vétérinaires ou « centrales

d’achat » ........................................................................................................................... 30

Page 8: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

2

II-B-2. But et historique des centrales d’achat vétérinaire............................................... 31

II-B-3. Statuts, situation économique, et perspectives ..................................................... 33

II-C. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DU VETERINAIRE EN

MATIERE D’APPROVISIONNEMENT ET DE DETENTION DE

MEDICAMENTS ............................................................................................................... 35

II-C-1. Différentes catégories de médicaments vétérinaires ............................................ 35

II-C-2. Approvisionnement .............................................................................................. 35

II-C-2-a. Approvisionnement en médicaments vétérinaires (Vade Mecum

2003 [39]) ..................................................................................................................... 35

II-C-2-b. Approvisionnement des vétérinaires en spécialités humaines

(Vade Mecum 2003 [39])............................................................................................. 36

II-C-3. Détention et Utilisation professionnelle des médicaments .................................. 37

Médicaments à risque................................................................................................... 37

Médicaments entamés .................................................................................................. 38

II-C-4. Prescription et Délivrance au client ..................................................................... 39

III. ELEMENTS PRATIQUES RELATIFS AU STOCKAGE DES

MEDICAMENTS ................................................................................................................... 43

III-A. CONSTITUTION DU PREMIER STOCK .......................................................... 45

III-B. COMMANDE .......................................................................................................... 46

III-C. LIVRAISON ET RECEPTION ............................................................................. 47

Contrôle externe de la livraison ................................................................................... 47

Contrôle unitaire à la réception .................................................................................... 47

Lieu de réception de la livraison .................................................................................. 47

Ruptures de stock ......................................................................................................... 48

Produits à retourner ...................................................................................................... 48

Gestion de la péremption.............................................................................................. 49

Etiquetage des produits ................................................................................................ 49

III-D. RANGEMENT......................................................................................................... 49

Températures de conservation...................................................................................... 49

La règle du dernier entré – dernier sorti [1] ................................................................. 50

Une pharmacie pratique et évolutive [25] ................................................................... 50

Classement et lieux de stockage................................................................................... 50

Page 9: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

3

Notion de merchandising# : aide à la vente [25] [51] [36] [28] .................................. 51

III-E. GESTION DES PERIMES ET INUTILISES....................................................... 54

III-F. TRACABILITE ....................................................................................................... 55

III-G. STATISTIQUES ..................................................................................................... 55

IV. GESTION OPTIMALE DES STOCKS ........................................................................ 57

IV-A. DEFINITION DES DIFFERENTS STOCKS....................................................... 58

IV-A-1. Stock moyen ....................................................................................................... 58

Définition : ................................................................................................................... 58

Mode de calcul : ........................................................................................................... 58

IV-A-2. Stock d’alerte...................................................................................................... 59

IV-B. PREVISION DES VENTES ET PLANIFICATION DE LA

GESTION DU STOCK ...................................................................................................... 61

IV-C. OBJECTIF ............................................................................................................... 62

IV-D. BASES SIMPLIFIEES DE LA GESTION OPTIMALE DES

STOCKS [35] ...................................................................................................................... 63

IV-D-1. Classification des produits.................................................................................. 63

IV-D-2. Calcul simplifié du coût minimal ....................................................................... 63

IV-E. DESCRIPTION DES METHODES DE GESTION DU STOCK ....................... 65

IV-E-1. Méthode de réapprovisionnement au point de commande ................................. 65

IV-E-2. Méthode de réapprovisionnement systématique................................................. 65

IV-E-3. Méthode de réapprovisionnement périodique..................................................... 66

IV-F. RENOUVELLEMENT ECONOMIQUE DES STOCKS :

CALCULS ELABORES [55] ............................................................................................ 67

IV-F-1. Cas du réapprovisionnement systématique à période fixe ou

réapprovisionnement périodique [55] .............................................................................. 67

IV-F-1-a. Période économique de commande (p) :...................................................... 67

IV-F-1-b. Prévision de demande moyenne mensuelle S : [55] .................................... 70

IV-F-1-c. Connaissance du délai d’approvisionnement d [55] .................................... 71

IV-F-1-d. Estimation du stock de protection [55] ........................................................ 71

IV-F-2. Cas du réapprovisionnement au point de commande.......................................... 74

IV-F-2-a. Quantité économique de commande : Qe [55].......................................... 74

IV-F-2-b. Point de commande N : [55] ........................................................................ 74

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IV-G. OUTILS D’AIDE A LA GESTION DU STOCK ................................................. 76

IV-G-1. Les cartes de stock ou système Fahrenberger [53] [1] ..................................... 76

IV-G-2. Les logiciels de gestion du stock ........................................................................ 78

Comment choisir le logiciel le plus adapté ?................................................................ 80

IV-H. COMPTABILITE DES STOCKS [55].................................................................. 80

IV-I. CRITERES D’ APPRECIATION DE LA RENTABILITE ET DE LA

QUALITE DE GESTION DU STOCK ............................................................................ 83

IV-I-1. Rotation et Couverture du stock........................................................................... 83

IV-I-2. Valeur du stock et nombre d’incidents ................................................................ 84

IV-I-3. Des rapports indices de la qualité de gestion du stock :....................................... 84

IV-I-4. Rentabilité en terme de merchandising*.............................................................. 84

2ème Partie : LA GESTION EN PRATIQUE : Préparation, Enquête,

Résultats et Analyse .............................................................................................89

I. ETAPES DE PREPARATION............................................................................................. 91

I-A. NATURE ET OBJECTIFS DE L’ENQUÊTE EFFECTUEE................................ 91

I-A-1. Problématique........................................................................................................ 91

I-A-2. Objectifs ................................................................................................................ 91

I-A-3. Enquête préliminaire ............................................................................................. 91

I-A-3-a. Analyse des réponses au questionnaire adressé à quatorze

laboratoires pharmaceutiques vétérinaires ................................................................... 92

I-A-3-b. Analyse des réponses au questionnaire adressé aux quatre centrale

d’achat vétérinaires ...................................................................................................... 94

I. B. REALISATION DU QUESTIONNAIRE ................................................................ 97

I-B-1.Conception d’ensemble .......................................................................................... 98

I-B-2. Nature et forme des questions posées.................................................................... 98

I-B-2-a. Types de questions ......................................................................................... 98

I-B-2-b. Forme des questions :..................................................................................... 99

I-B-2-c. Formulation .................................................................................................... 99

II. REALISATION DE L’ENQUÊTE ................................................................................... 101

Page 11: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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II-A. CHOIX DE LA METHODE DE SONDAGE....................................................... 101

II-B. MOTIVATION DES REPONSES......................................................................... 101

II-C. REACTION DES VETERINAIRES ET MODIFICATIONS ............................ 101

II-C-1. Délai du nombre de réponses ............................................................................. 101

II-C-2. Taux de réponse ................................................................................................. 102

II-C-3. Dépouillement des résultats ............................................................................... 102

III. RESULTATS ............................................................................................................. 105

III-A. CALCUL DE DONNEES CHIFFREES ET ANALYSE ................................... 105

III-B. MODE DE PRESENTATION DES RESULTATS ........................................... 105

III-C. RESULTATS DE L’ENQUÊTE .......................................................................... 105

III-C-1. Profil des vétérinaires interrogés ...................................................................... 106

III-C-2. Création de stock............................................................................................... 111

III-C-2-a. Historique................................................................................................... 111

III-C-2-b. Partenaires : Les Laboratoires Pharmaceutiques Vétérinaires .................. 116

III-C-2-c. Partenaires : Centrales d’achat vétérinaires ............................................... 119

III-C-2-d. Nature des produits en stock...................................................................... 122

III-C-2-e. Quantité du stock ....................................................................................... 130

III-C-2-f. Conclusion.................................................................................................. 131

III-C-3. Gestion du stock................................................................................................ 133

III-C-3-a. Temps et personnel investis dans la gestion du stock................................ 133

III-C-3-b. Composition du stock ................................................................................ 134

III-C-3-c. Partenaires de gestion du stock : Centrales d’achat ................................... 153

III-C-3-d. Partenaires : Les laboratoires pharmaceutiques......................................... 156

III-C-3-e. Evaluation de l’état des stocks................................................................... 159

III-C-3-f. Réalisation des commandes ....................................................................... 164

III-C-3-g. Livraison des commandes ......................................................................... 167

III-C-3-h. Emplacement et rangement du stock ......................................................... 170

III-C-3-j. Aspect économique du stock ...................................................................... 184

III-C-3-k. Traçabilité.................................................................................................. 187

IV. DISCUSSION ........................................................................................................... 191

IV-A. METHODE ............................................................................................................ 191

IV-B. RESULTATS.......................................................................................................... 192

Page 12: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

6

IV-C. BILAN..................................................................................................................... 207

Conclusion.......................................................................................................... 211

Bibliographie ...................................................................................................... 213

Annexes .............................................................................................................. 217 Annexe I : Glossaire et Liste des abréviations couramment utilisées dans

l’étude............................................................................................................................. 219

Annexe II : Questionnaire adressé aux vétérinaires ....................................................... 221

Annexe IIIa : Lettre adressée à quatorze laboratoires pharmaceutiques

vétérinaires ..................................................................................................................... 237

Annexe IIIb : questionnaire adressé à quatorze laboratoires pharmaceutiques

vétérinaires ..................................................................................................................... 238

Annexe IVa : Lettre adressée aux quatre centrales d’achat vétérinaires........................ 241

Annexe IVb : Questionnaire adressé aux quatre centrales d’achat vétérinaires

associé aux deux réponses.............................................................................................. 242

Annexe V : Liste de médicaments (et produits non médicamenteux) utiles

réalisée par le Dr Dutheil-Giordano (69) lors de son installation (avec son

aimable autorisation) ...................................................................................................... 247

Annexe VI : Liste des médicaments et produits non médicamenteux cités

dans le corps de la thèse ................................................................................................. 251

Annexe VII : Localisation des sites des centrales d’achat vétérinaires.

D’après les adresses du guide Bourgelat 2003 [14]. ...................................................... 255

Annexe VIII : Renouvellement économique des stocks : calculs élaborés.................... 257

Page 13: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Liste des tableaux

Tableau n°1 : Comparaison de la rentabilité de stock de produits A et B de marges

différentes......................................................................................................................... 85

Tableau n°2 : Comparaison de la trésorerie dégagée en fonction de la quantité de

stockage des produits A et B ............................................................................................ 87

Tableau n° 3 : Calcul de la rentabilité totale des produits A et B ............................................ 87

Tableau n°4 : Nombre de praticiens en fonction de leur année de sortie de l’Ecole

vétérinaire....................................................................................................................... 109

Tableau n°5 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance de leur

expérience antérieure à leur installation......................................................................... 109

Tableau n°6 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance de leur

sensibilisation au choix des médicaments par les laboratoires et les centrales .............. 110

Tableau n°7 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance des discussions

échangées en matière de gestion de stock avec leurs anciens vétérinaires

employeurs ..................................................................................................................... 110

Tableau n°8 : Nombre de praticiens en fonction de la précocité de leur réflexion

sur leur création de stock par rapport à l’ouverture de leur structure ............................ 111

Tableau n°9 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance accordée à la

création du stock............................................................................................................. 112

Tableau n°10 : Nombre de praticiens en fonction du nombre de vétérinaires

libéraux associés lors de l’installation............................................................................ 112

Tableau n°11 : Nombre de praticiens ayant réfléchi suffisamment ou non à leur

création de stock............................................................................................................. 112

Tableau n°12 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance des problèmes

rencontrés pendant ou suite à la création du stock ......................................................... 112

Tableau n°13 : Nombre de vétérinaires ayant déploré ou non l’oubli de références

utiles dans la création de leur stock................................................................................ 113

Tableau n°14 : Nombre de praticiens en fonction de leur conduite adoptée face au

manque d’un médicament .............................................................................................. 114

Page 14: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

8

Tableau n°15 : Nombre de praticiens s’étant fait aider ou non pour la création de

leur stock ........................................................................................................................ 114

Tableau n°16 : Nature des aides utilisées par les vétérinaires pour la création de leur

stock ............................................................................................................................... 114

Tableau n°17 : Nombre de vétérinaires en fonction du manque d’informations ressenti ...... 114

Tableau n°18 : Nombre de vétérinaires ayant eu recours ou non à des revues de

management ................................................................................................................... 115

Tableau n°19 : Nombre de vétérinaires en fonction de leur sentiment de liberté de

choix lors de la création de leur stock ............................................................................ 115

Tableau n°20 : Nombre de laboratoires ayant contacté les praticiens en début

d’installation................................................................................................................... 116

Tableau n°21 : Mode de contact des praticiens par les laboratoires ...................................... 116

Tableau n°22 : Moment du contact avec les laboratoires....................................................... 116

Tableau n°23 : Utilité des contacts avec les laboratoires d’après les praticiens .................... 116

Tableau n°24 : Importance des offres de bienvenue faites aux praticiens par les

laboratoires ..................................................................................................................... 117

Tableau n°25 : Influence des offres des laboratoires dans le choix des

médicaments par les vétérinaires.................................................................................... 118

Tableau n°26 : Nombre de centrales ayant contacté les vétérinaires en début

d’installation................................................................................................................... 119

Tableau n°27 : Moment du contact avec les centrales par rapport à l’ouverture de

la structure ...................................................................................................................... 119

Tableau n°28 : Moyen de contact employé par les centrales et les vétérinaires .................... 119

Tableau n°29 : Importance des offres de bienvenue faites aux praticiens par les

centrales d’achat............................................................................................................. 119

Tableau n°30 : Utilité des offres de bienvenue faites par les centrales d’achat ..................... 120

Tableau n°31 : Nombre de centrales utilisées par les praticiens ............................................ 121

Tableau n°32 : Fréquence de commande de médicaments de principes actifs

différents ayant la même indication ............................................................................... 123

Tableau n°33 : Nombre de praticiens achetant ou non des médicaments humains

pour leur usage professionnel......................................................................................... 125

Page 15: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

9

Tableau n°34 : Médicaments humains cités par les vétérinaires comme étant

achetés pour leur utilisation professionnelle (avec la consultation des DMV

2003 et VIDAL 2004 [18] [49]). .................................................................................... 126

Tableau n°35 : Prise on non du temps de gestion de stock sur les heures d’ouverture.......... 133

Tableau n°36 : Personnel chargé de la gestion courante des stocks....................................... 133

Tableau n°37 : Nombre de spécialités différentes en stock régulier ...................................... 134

Tableau n°38 : Nombre total d’unités en stock moyen .......................................................... 134

Tableau n°39 : Sentiment de liberté des vétérinaires face au choix des

médicaments composant leur stock................................................................................ 135

Tableau n°40 : Fréquence de commande de différents antiparasitaires internes à

large spectre par les praticiens ....................................................................................... 135

Tableau n°41 : Fréquence de commande de différents antibiotiques de même

indication par les praticiens............................................................................................ 137

Tableau n°42 : Fréquence de commande de différents anti-inflammatoires de

même indication par les praticiens ................................................................................. 138

Tableau n°43 : Fréquence de commande des différents formes galéniques d’un

médicament .................................................................................................................... 140

Tableau n°44 : Préférence ou non d’un type galénique pour les médicaments

délivrés au client............................................................................................................. 140

Tableau n°45 : Préférence ou non d’une voie d’administration pour l’utilisation en

consultation .................................................................................................................... 140

Tableau n°46 : Préférence ou non pour la présentation en vrac des comprimés.................... 142

Tableau n°47 : Préférence ou non des praticiens pour des laboratoires pharmaceutiques

donnés............................................................................................................................. 142

Tableau n°48 : Citations par les vétérinaires de leurs laboratoires préférés .......................... 143

Tableau n°49 : Fréquence de prescription de médicaments humains par les praticiens ........ 144

Tableau n°50 : Liste des médicaments humains cités prescrits par les vétérinaires

(nombre de citations entre parenthèses) [18] [49] (41 rép.) ........................................... 145

Tableau n°51 : Motivations des vétérinaires pour la prescription de médicaments

humains .......................................................................................................................... 147

Tableau n°52 : Nombre de praticiens qui pensent ou non respecter la loi sur la

pharmacie vétérinaire ..................................................................................................... 148

Page 16: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

10

Tableau n°53 : Nombre de praticiens désirant ou non disposer en stock de médicaments

humains non encore disponibles .................................................................................... 150

Tableau n°54 : Liste des médicaments que les praticiens aimeraient pouvoir détenir [49] ... 150

Tableau n°55 : Intérêt porté par le praticien à la possibilité de délivrance de

médicaments de la réserve hospitalière à leurs clients par la pharmacie centrale.......... 151

Tableau n°56 : Avantage à commander en grosse quantité auprès d’une centrale ................ 153

Tableau n°57 : Nombre de praticiens ayant déjà évalué ou non les gains réels apportés

par des commandes en grosse quantité .......................................................................... 154

Tableau n°58 : Nombre de vétérinaires ayant changé ou non de centrale au cours de leur

exercice........................................................................................................................... 155

Tableau n°59 : Rythme moyen de visite des vétérinaires par les délégués d’un

laboratoire pharmaceutique ............................................................................................ 156

Tableau n°60: Sensibilité des vétérinaires aux offres des laboratoires .................................. 158

Tableau n°61 : Nombre de vétérinaires ayant vérifié ou non l’intérêt économique des

offres des laboratoires .................................................................................................... 158

Tableau n°62 : Nombre de vétérinaires informatisés ............................................................. 159

Tableau n°63 : Nombre de vétérinaires possédant un logiciel de gestion de la clientèle ...... 159

Tableau n°64 : Nom des logiciels de gestion de clientèle utilisés par les praticiens

interrogés........................................................................................................................ 159

Tableau n°65 : Nombre de vétérinaires utilisant leur logiciel pour la gestion de leur

stock ............................................................................................................................... 160

Tableau n°66 : Mode de détermination du point de commande ou du seuil d’alerte............. 161

Tableau n°67 : Importance des variations du stock en fonction des saisons.......................... 162

Tableau n°68 : Moyen utilisé pour compenser les variations saisonnières de la demande.... 162

Tableau n°69 : Possession d’un fax au sein de la structure.................................................... 164

Tableau n° 70: Possession d’un minitel au sein de la structure ............................................. 164

Tableau n°71 : Vétérinaires retranscrivant ou non les références des produits pour

commander ..................................................................................................................... 165

Tableau n°72 : Possession d’une douchette lectrice de codes à barres .................................. 166

Tableau n°73 : Nombre de praticiens en fonction de la fréquence de leur commandes ........ 166

Tableau n°74 : Délais de livraisons de la centrale dans les structures vétérinaires ............... 167

Page 17: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

11

Tableau n°75 : Fréquence des problème rencontrés par les praticiens suite à la livraison

de leur commande .......................................................................................................... 167

Tableau n°76 : Moment de réception des livraisons .............................................................. 169

Tableau n°77 : Personnel recevant la livraison ...................................................................... 169

Tableau n°78 : Lieu de réception des livraisons .................................................................... 170

Tableau n°79 : Jugement par les praticiens de la place dont ils disposent pour stocker........ 170

Tableau n°80 : Part du stock visible par les clients................................................................ 172

Tableau n°81 : Mode de classement des médicaments .......................................................... 173

Tableau n°82 : Lieu de rangement des euthanasiques............................................................ 173

Tableau n° 83 : Lieu de rangement des stupéfiants................................................................ 174

Tableau n°84 : Lieu de rangement des flacons de kétamine et tilétamine entamés ............... 175

Tableau n°85 : Nombre de réfrigérateurs de stockage dans la clinique ................................. 175

Tableau n°86 : Lieu de rangement des produits nouvellement livrés .................................... 177

Tableau n°87 : difficulté liée au temps nécessaire au rangement du stock ............................ 177

Tableau n°88 : Inscription des prix sur tous les médicaments .............................................. 177

Tableau n°89 : Mode d’inscription des prix sur les médicaments ......................................... 177

Tableau n°90 : Définition d’une place pour chaque médicament, et matérialisation de

cet emplacement ............................................................................................................. 178

Tableau n°91 : Liste des produits et médicaments disposés sur la paillasse des praticiens... 179

Tableau n°92 : Fréquence de commande de nouvelles spécialités en stock .......................... 180

Tableau n°93 : Jugement par les praticiens de l’information par les laboratoires sur leurs

nouvelles spécialités et sur leurs arrêts de production ................................................... 181

Tableau n°94 : Fréquence d’arrêt de commande de certains produits ................................... 182

Tableau n°95 : Nombre de praticiens utilisant l’achat de médicaments en fin d’année

pour modifier leurs charges fiscales............................................................................... 184

Tableau n°96 : Intérêt de cette pratique ................................................................................. 185

Tableau n°97 : Volume du CA total représenté par le stock.................................................. 186

Tableau n°98 : Pourcentage des achats annuels de la structure représenté par le stock. ....... 186

Tableau n°99 : Pourcentage du CA de la structure représenté par la vente de

médicaments................................................................................................................... 186

Tableau n°100 : Inscription sur le fichier ou la fiche client des médicaments délivrés, et

de leur quantité ............................................................................................................... 187

Page 18: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

12

Tableau n°101 : Nombre de praticiens utilisant couramment des ordonnances à

duplicata ......................................................................................................................... 188

Tableau n°102 : Fréquence d’éditions de factures détaillées ................................................. 188

Tableau n°103 : Nombre de praticiens détenant un registre de comptabilité des

stupéfiants....................................................................................................................... 189

Tableau n°104 : Nombre de praticiens détenant un ordonnancier ......................................... 189

Tableau n° 105 : Calcul des coûts de stockage et d’achat d’un article sujet à une baisse

du coût unitaire en fonction de la quantité commandée [55]. ........................................ 258

Tableau n° 106 : Exemple de répartition des demandes en un produit donné pendant un

temps d ........................................................................................................................... 262

Page 19: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

13

Liste des figures

Figure n°1 : Circuit des médicaments vétérinaires de leur fabrication à leur délivrance......... 27

Figure n°2 : Exemple d’organisation spatiale d’une structure vétérinaire avec ses lieux

de stockage (réalisé par mes soins). ................................................................................. 44

Figure n°3 : Hauteur des produits dans un présentoir et perception du client ......................... 53

Figure n°4 : Définition pratique des différents stocks et principe du point de commande,

Exemple simplifié d’une consommation généralement régulière. [D’après [1] [23]

et adapté par mes soins] ................................................................................................... 60

Figure n°5 : Illustration de l’évolution du stock, entre deux périodes de commande, pour

un « produit X », dans l’hypothèse d’une consommation et d’un

réapprovisionnement réguliers. ........................................................................................ 61

Figure n°6 : histogramme de recensement des demandes par échantillons de période

(p+d) [55] ......................................................................................................................... 72

Figure n°7 : Les informations portées sur les cartes de stock. [D’après [1] [53] et adapté

par mes soins]................................................................................................................... 77

Figure n°8 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de l’année de création de

leur structure ou de la reprise de clientèle...................................................................... 106

Figure n°9 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de leur surface en m2 ......... 106

Figure n°10 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre de

vétérinaires libéraux associés ......................................................................................... 107

Figure n°11 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre de salariés

vétérinaires employés..................................................................................................... 107

Figure n°12 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre d’ASV

employées en équivalent temps plein............................................................................. 108

Figure n°13 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de leur activité ................. 108

Figure n°14 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de la taille de leur

clientèle .......................................................................................................................... 109

Page 20: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

14

Figure n°15 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance de leur expérience

antérieure à leur installation ........................................................................................... 110

Figure n°16 : Répartition des praticiens en fonction de la précocité de leur réflexion sur

leur création de stock par rapport à l’ouverture de leur structure [D’après le tableau

8]..................................................................................................................................... 111

Figure n°17 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des problèmes

rencontrés pendant ou suite à la création du stock [D’après le tableau 12] ................... 113

Figure n°18 : Répartition des praticiens en fonction de l’utilité qu’ils ont eu des contacts

avec les laboratoires [D’après le tableau 23] ................................................................. 117

Figure n°19 : Répartition des praticiens en fonction de l’influence des offres des

laboratoires sur leur choix de spécialités [D’après le tableau 25].................................. 118

Figure n°20 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des offres qui leur

ont été faites par les centrales d’achat [D’après le tableau 29] ...................................... 120

Figure n°21 : Répartition des critères intervenant dans le choix d’une centrale d’achat

par les vétérinaires.......................................................................................................... 121

Figure n°22 : Répartition des praticiens en fonction du nombre de centrales utilisées

[D’après le tableau 31] ................................................................................................... 121

Figure n°23 : Classes pharmacologiques citées comme indispensables lors de

l’installation.................................................................................................................... 122

Figure n°24 : Critères de choix d’un médicament par le vétérinaire parmi plusieurs

médicaments équivalents................................................................................................ 124

Figure n°25 : Critères pris en compte pour évaluer la quantité à commander lors de la

première commande ....................................................................................................... 130

Figure n°26 : Répartition des vétérinaires en fonction du temps hebdomadaire consacré

à le gestion de stock ....................................................................................................... 133

Figure n° 27 : Répartition des praticiens en fonction de leur sentiment de liberté en

matière de composition de stock [D’après le tableau 39] .............................................. 135

Figure n°28 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de

différents antiparasitaires à large spectre [D’après le tableau 40] ................................. 136

Figure n°29 : Motivations des praticiens pour la commande d’antiparasitaires internes

en « doublons » .............................................................................................................. 136

Page 21: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

15

Figure n°30 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de

différents antibiotiques de même indication [D’après le tableau 41]............................. 137

Figure n°31 : Motivations des praticiens pour la commande d’antibiotiques en doublons ... 138

Figure n°32 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de

différents anti-inflammatoires de même indication [D’après le tableau 42].................. 139

Figure n°33 : Motivations des praticiens pour la commande d’anti-inflammatoires en

doublons ......................................................................................................................... 139

Figure n°34 : Répartition des praticiens en fonction de leur préférence des comprimés

présentés en vrac [D’après le tableau 46]....................................................................... 142

Figure n°35 : Critères de préférence d’un laboratoire pharmaceutique par les praticiens ..... 143

Figure n°36 : Répartition des praticiens en fonction de l’intérêt porté à la possibilité de

délivrance de médicaments de la réserve hospitalière à leurs clients par la

pharmacie centrale [D’après le tableau 55]................................................................... 151

Figure n°37 : Répartition des praticiens en fonction de l’avantage représenté par des

commandes en grosse quantité auprès d’une centrale [D’après le tableau 56] .............. 153

Figure n°38 : Types de remises et offres faites par les centrales d’après les praticiens......... 154

Figure n°39 : Attentes des vétérinaires vis-à-vis de leur centrale .......................................... 155

Figure n°40 : Répartition des offres proposées par les laboratoires en fonction de leur

nature, d’après les praticiens. ......................................................................................... 157

Figure n°41 : Classement par les vétérinaires des offres des laboratoires en fonction de

leur attrait ....................................................................................................................... 157

Figure n°42 : Répartition des vétérinaires en fonction de leur sensibilité aux offres des

laboratoires [D’après le tableau 60] ............................................................................... 158

Figure n°43 : Moyens utilisés par les vétérinaires pour évaluer et gérer le niveau de leur

stock ............................................................................................................................... 161

Figure n°44 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des variations

saisonnières de leur stock [D’après le tableau 67] ......................................................... 162

Figure n°45 : Répartition des praticiens en fonction de leur mode de passation de

commande ...................................................................................................................... 165

Figure n°46 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence de leur commandes

[D’après le tableau 73] ................................................................................................... 166

Page 22: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

16

Figure n°47 : Répartition des structures en fonction des délais de livraisons de la

centrale [D’après le tableau 74] ..................................................................................... 167

Figure n°48 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence des problèmes

rencontrés suite à la livraison [D’après le tableau 75] ................................................... 168

Figure n°49 : Nature des problèmes en relation avec la livraison rencontrés par les

praticiens ........................................................................................................................ 168

Figure n°50 : Nature des médicaments repris par la centrale en cas de problème lié à la

livraison ou autre............................................................................................................ 169

Figure n°51 : Répartition des praticiens en fonction du jugement qu’ils portent sur la

place dont ils disposent pour stocker [D’après le tableau 79]....................................... 170

Figure n°52 : Répartition du stock en différents lieux de rangement par les praticiens ........ 171

Figure n°53 : Répartition des praticiens en fonction de leurs meubles préférés pour le

rangement du stock......................................................................................................... 172

Figure n°54 : Répartition des praticiens en fonction du lieu de stockage de leurs

euthanasiques [D’après le tableau 82]............................................................................ 173

Figure n°55 : Répartition des praticiens en fonction de leur lieu de rangement des

médicaments liste I et II ................................................................................................. 174

Figure n°56 : Répartition des praticiens en fonction de leur lieu de rangement des

flacons de kétamine et tilétamine non entamés.............................................................. 175

Figure n°57 : Répartition des praticiens en fonction du nombre de réfrigérateurs utilisés

pour le stockage [D’après le tableau 85]........................................................................ 176

Figure n°58 : Répartition des praticiens en fonction de l’emplacement du (des)

réfrigérateur(s)................................................................................................................ 176

Figure n°59 : Motivations du praticien pour l’achat d’une nouvelle spécialité ..................... 181

Figure n°60 : Motivations des cessations de commande d’un médicament (39 rép.

multiples) :...................................................................................................................... 182

Figure n°61 : Répartition des structures suivant le devenir des spécialités périmées

trouvées en stock ............................................................................................................ 183

Figure n°62 : Répartition des praticiens en fonction de leur délai pour le paiement des

médicaments................................................................................................................... 184

Figure n°63 : Répartition des structures en fonction du nombre de jours couverts par

leur stock moyen ............................................................................................................ 185

Page 23: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

17

Figure n°64 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence d’inscription sur le

fichier ou la fiche client des médicaments délivrés [D’après le tableau 100]................ 187

Figure n°65 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence d’inscription sur le

fichier ou la fiche client de la quantité des médicaments délivrés [D’après le

tableau 100] .................................................................................................................... 188

Figure n°66 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence d’éditions de

factures détaillées [D’après le tableau 102] .................................................................. 189

Figure n°67 : histogramme de recensement des demandes par échantillons de période

(p+d) [55] ....................................................................................................................... 260

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Page 25: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

19

Introduction

La gestion de stock d’une structure vétérinaire canine implique différents interlocuteurs appartenant à la chaîne de production et distribution du médicament vétérinaire#. En 2002 et 2003, s’est ouvert un débat sur la distribution du médicament qui a permis plus largement d’aborder le thème du médicament vétérinaire, des relations entre les laboratoires pharmaceutiques, les centrales d’achat vétérinaires et les vétérinaires eux-mêmes, ainsi que des dérives commerciales qui ont de plus en plus tendance à survenir.

Le vétérinaire praticien libéral est à la tête d’une petite entreprise. De nombreuses tâches découlent de cette responsabilité. Il doit d’abord veiller à satisfaire les exigences de ses clients en exerçant la médecine et la chirurgie dans les règles de l’art tout en respectant la législation et le code de déontologie. Mais derrière cette fonction principale se dressent de nombreuses obligations qui sont parfois bien éloignées de la médecine et des enseignements dispensés à l’Ecole. En effet, qui peut dire qu’il a bénéficié d’une formation suffisante en gestion financière et en ressources humaines au cours de ses études ? Un effort en la matière se dessine dans les différentes Ecoles. C’est cependant « sur le tas » que la plupart des vétérinaires apprennent à jongler avec les formalités fiscales et administratives puis à étudier et améliorer la rentabilité de leur structure. La gestion des stocks (notamment celle des médicaments) est un des aspects qui peut permettre à un vétérinaire d’économiser du temps et de l’argent. Celle-ci est devenue plus aisée grâce à la création des centrales d’achat. Les vétérinaires ont de plus en plus de moyens à leur portée pour les aider dans cette tâche avec, notamment, l’ère de l’informatique.

La gestion des stocks est un aspect souvent négligé par les praticiens qui peut pourtant apporter un réel bénéfice à la structure en améliorant la satisfaction de sa clientèle# et en lui permettant de diminuer les coûts. De plus, si une bonne gestion peut nécessiter un investissement personnel important au début, une fois mise en place, celle-ci permet de gagner un temps précieux.

Le but de cette étude est dans un premier temps de rappeler les éléments généraux, législatifs et pratiques qui encadrent la création et la gestion de stock de médicaments dans une clinique canine. Une fois le contexte exposé, nous porterons plus spécifiquement notre attention sur les méthodes utilisables pour optimiser le stockage. Puis nous nous intéresserons aux procédés utilisés au quotidien par les vétérinaires praticiens. Une enquête sur la création et la gestion des stocks au sein des structures vétérinaires concernera essentiellement les structures parisiennes. Ces structures comptent en général peu d’associés et l’espace est peu extensible. Une saine gestion des stocks, rapide et économique, est donc particulièrement importante au sein de ces dernières. L’analyse des résultats de cette enquête nous conduira à un état des lieux de la gestion des stocks telle qu’elle peut être pratiquée aujourd’hui. Nous serons alors en mesure de proposer certaines améliorations pour aider les vétérinaires dans une tâche qu’ils jugent souvent laborieuse, parce qu’en fait mal maîtrisée.

Page 26: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

20

Page 27: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

21

1ère Partie : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Page 28: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

22

Page 29: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

23

I. LE STOCK DE MEDICAMENTS EN STRUCTURE VETERINAIRE : GENERALITES

I-A. CADRE DE L’ETUDE

Les termes du titre sont définis dans le glossaire situé en Annexe 1. Le symbole «# » situé derrière un mot renvoie à sa définition mentionnée dans le glossaire.

Notre étude portera sur l’étude du stockage de spécialités pharmaceutiques# vétérinaires destinées aux animaux de compagnie et exclura les préparations extemporanées (réalisées à partir de matières premières par le vétérinaire juste avant leur utilisation ou délivrance) et leurs matières premières ainsi que les prémélanges médicamenteux (généralement destinés aux animaux de production) [16]. Nous évoquerons également le cas de quelques spécialités pharmaceutiques humaines utilisables chez l’animal dans des conditions particulières détaillées plus loin. En effet, ces dernières font parfois partie du stock# de médicaments destinés à un usage vétérinaire.

• La gestion de stock consiste à gérer les entrées et les sorties des produits au sein de la structure vétérinaire. Gérer un stock, c’est s’organiser de façon à toujours pouvoir répondre aux besoins des clients et utilisateurs des produits stockés. C’est aussi éviter le surstockage [1] [55].

• La commande est un contrat passé entre le fournisseur et le praticien qui est légalement parfait quand les deux parties sont d’accord sur « la chose et le prix ». La date de livraison fait partie du contrat [55].

Les stocks ont une liaison étroite avec de nombreuses autres fonctions comme le

magasinage, la gestion de la trésorerie, les achats et les fournisseurs. Nous verrons plus tard comment cette définition s’adapte au contexte du médicament vétérinaire.

I-B. INTERET DU STOCK

De façon générale, avoir un stock important permet de répondre immédiatement aux besoins du client, de se mettre à l’abri des variations de la demande (article de presse, spot publicitaire…) et des aléas du réapprovisionnement (rupture de stock chez le fournisseur, retard dans la livraison…).

Dans le cas d’un vétérinaire, le but est de satisfaire le client en pourvoyant sur le champ aux besoins de son animal, en qualité comme en quantité. Grâce au stock, on dispose

Page 30: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

24

du produit sans attendre même s’il n’est pas disponible immédiatement auprès du fournisseur ou si sa production est irrégulière (la production de médicaments est en général régulière). La non disponibilité d’un produit signe une organisation imparfaite, oblige à faire revenir le client et nuit à l’image de la structure. Une définition précise des besoins de la clientèle et du niveau d’attente qu’elle juge acceptable en cas de rupture de stock permet d’ajuster la gestion du stock. Le taux de service désiré, c'est-à-dire la probabilité que l’on se donne de satisfaire le client fera varier le niveau de stock et la fréquence de livraison.

La clientèle a pris l’habitude de disposer sur le champ des biens de consommation et tend à réclamer la même exigence pour les produits vétérinaires (même de convenance). C’est d’autant plus vrai pour des produits de santé qui présentent à leurs yeux un caractère plus urgent. L’exigence vis-à-vis du vétérinaire est la même que pour un pharmacien [23].

Stocker peut aussi permettre de commander en grande quantité pour bénéficier d’une diminution du coût de production unitaire. Un stock important permet en cas de hausses de prix, de ne pas les répercuter immédiatement ou de les répercuter partiellement. Le stockage limite également le temps passé à réaliser et recevoir des commandes trop fréquentes.

A l’inverse, le coût du manque de stock se mesure en perte de ventes immédiates, de ventes futures et de clients. Le stock a donc un impact direct sur l’activité économique de la clinique. Chaque praticien cherche à satisfaire au mieux sa clientèle. Mais le stock n’est pas extensible à l’infini et l’exhaustivité présente aussi des inconvénients.

I-C. INCONVENIENTS DU STOCK :

I-C-1. Mobilisation d’espace Le stock prend de la place. Or la surface disponible dans les cliniques est souvent limitée, en particulier dans les grandes villes. Le stock peut être important en profondeur# (quantité importante d’un même produit) comme en largeur# (grande variété de produits). Il faut gérer l’espace de vente quelle que soit sa taille.

I-C-2. Coût de l’investissement et du stockage proprement dit

I-C-2-a. Immobilisation financière Le stock représente une immobilisation financière qui doit être limitée au minimum.

Le capital immobilisé dans le stock ne peut être utilisé dans l’investissement en matériel ou en obligations. Ce manque à gagner doit être évalué selon l’emploi auxquels seraient destinés ces capitaux. Il est exprimé sous forme d’un taux d’intérêt annuel variable selon les structures# [35].

Le coût est majoré si des emprunts sont réalisés pour financer l’achat du stock puisqu’au manque de trésorerie viennent s’ajouter les intérêts liés aux emprunts [55]. Acheter et stocker des produits restant improductifs représente une trop lourde charge financière pour la structure vétérinaire.

Il est difficile d’apprécier le coût d’un stock. Le coût financier de la possession du stock, selon la situation financière de la structure (trésorerie plus ou moins tendue), est de

Page 31: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

25

l’ordre de 1000 € par an et par tranche de stock de 10 000 € [23]. Toute diminution de ce niveau moyen de stock détermine une augmentation de la marge nette du cabinet. Par une gestion plus rigoureuse ou par le choix de livraisons plus fréquentes, une structure vétérinaire de taille moyenne (2 diplômes) peut facilement gagner 2000 € de marge par an [23]. Une diminution du nombre des références et du prix d’achat des produits (remise directes sur factures par exemple) permet également de diminuer l’immobilisation financière [33]. En terme de chiffre d’affaires (CA), le stock représente environ 10% de celui-ci. A titre d’exemple, une structure en clientèle canine pure de 150 000€ de CA# immobilise ainsi entre 8000 à 15000€ [33]. Lors d’une nouvelle installation, les frais d’exploitation, d’amortissement et donc de possession de stock sont souvent plus importants [55].

I-C-2-b. Coût du stockage proprement dit : Par ailleurs, le stock coûte en frais de magasinage : assurances, garde contre le vol et

les nuisibles (si le stock est situé dans un garage par exemple), en taxes, en coût des locaux et de leur entretien (ménage, chauffage, éclairage) [35] [55].

I-C-2-c. Pertes Un stock trop important augmente le risque de perdre les produits atteignant leur date

de péremption. C’est une perte nette pour la clinique. Les pertes peuvent également provenir de la détérioration des produits lors de leur manipulation. En cas de baisse des tarifs, un stock important revient à une perte pour le praticien qui a acheté des produits plus chers que le prix du marché. Si le nombre de produits concernés est important, il peut être amené à baisser sa marge (et ainsi amenuiser considérablement ses bénéfices) pour rester dans des prix équivalents à ceux des voisins (même s’il reste libre d’appliquer le prix qu’il désire).

L’ensemble de ces coûts est proportionnel à la valeur du stock moyen présent en magasin [35].

I-C-3. Coût de passation des commandes

Cela comprend le travail nécessaire pour passer les commandes, le coût des services utilisés lors du passage de commande (Minitel, fax, téléphone, Internet…). Le coût est directement proportionnel au nombre de commandes passées [35]. Les frais comprennent essentiellement les charges salariales et sociales du personnel qui va rédiger les bons de commande, surveiller la relance, contrôler la livraison, vérifier les factures. Les frais postaux, d’informatique ou des agents comptables éventuels sont aujourd’hui mineurs. Si le praticien libéral exerce une des tâches mentionnées ci-dessus, il ne faut pas oublier de compter le temps passé et d’en estimer le coût. Le coût du temps passé peut paraître difficile à estimer, surtout dans les petites structures employant peu de personnel. En effet, l’ASV# qui passerait une commande en moins par semaine serait certainement présente tout de même à ce moment pour accueillir les clients. Il faut cependant chiffrer le coût de ce temps passé. L’ensemble de ces coûts représente ce que l’on nommera ensuite les frais de passation# de commande.

Lors de l’installation, les frais de passation de commande et les prix d’achat sont souvent plus bas sauf si le temps consacré au passage de la commande est très important [55].

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Le rapport frais moyens / frais de passation a tendance à augmenter avec le temps, de même que le rapport frais de passation / montant des achats. Si les frais sont très différents d’un article à l’autre, il peut être utile d’estimer les frais de passation de commande d’un article par classe pharmacologique de médicaments. Ce n’est en général pas le cas dans les spécialités vétérinaires canines [55].

I-C-4. Coût des ruptures de stock

Si le client a la patience d’attendre le réapprovisionnement, le coût semble nul. Mais le manque à gagner correspondant à la période de rupture est définitivement perdu si le client ne possède plus du tout le produit en question (produit d’usage courant). Il revient à la perte de la marge bénéficiaire si le client change de fournisseur en dépannage. Mais le coût est énorme si le client change de fournisseur par lassitude [35]. Le coût des ruptures de stock est donc beaucoup plus difficile à évaluer que celui du surstockage.

Le stockage des médicaments vétérinaires n’obéit pas aux mêmes règles qu’un stockage à vocation purement commerciale. Le stock est uniquement destiné à pourvoir les besoins des animaux soignés dans la structure vétérinaire. Toute activité commerciale pure est interdite dans les cliniques et cabinets vétérinaires. Le médicament est soumis à une législation pharmaceutique depuis sa fabrication jusqu’à sa délivrance. Nous allons exposer les conditions à respecter dans la partie suivante.

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II. LE CIRCUIT DES MEDICAMENTS VETERINAIRES : DU FABRICANT AUX VETERINAIRES PRATICIENS LIBERAUX

La figure n°1, non exhaustive, vise à résumer le circuit des médicaments vétérinaires de leur fabrication à leur délivrance. Il évoque également la place des médicaments humains liés à la pratique vétérinaire.

Figure n°1 : Circuit des médicaments vétérinaires de leur fabrication à leur délivrance

PHARMACIE : Médicaments à usage humain

Délivrance de médicaments humains sans équivalent vétérinaire pour usage professionnel

Prescription au client de médicaments à usage humain

sans équivalent vétérinaire

Délégués techniques et commerciaux : Marketing, Vente, Communication, Conseils techniques

TRACABILITE PHARMACOVIGILANCE

FABRICANT DE MEDICAMENTS VETERINAIRES

Recherche, Demande d’AMM, Production, Contrôle qualité, Libération des lots, Stockage, Vente

DISTRIBUTEURS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES

Référencement et achat en gros des médicaments,Stockage, Réception des commandes,

Livraison aux praticiens, Service après vente

VETERINAIRES PRATICIENS LIBERAUX Commande de médicaments, Détention, Prescrip-tion, Délivrance des médicaments vétérinaires,

Usage professionnel

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La législation sur les médicaments vétérinaires est en constante évolution en cette

année 2004. Je vais donc tenter de vous donner les informations les plus actuelles possibles mais ces dernières sont susceptibles d’être modifiées au moment où cette étude est imprimée.

II-A. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DES FABRICANTS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES [39]

Les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires sont désignés sous le terme «fabricant » dans l’article R.5145-2 du C.S.P#. Un fabricant est une entreprise qui comporte au moins un établissement pharmaceutique vétérinaire qui fabrique des médicaments vétérinaires autres que les aliments médicamenteux. Ces médicaments sont préparés en vue de leur vente aux revendeurs autorisés à les délivrer. La fabrication comporte différentes phases comme les opérations de production, de contrôle qualité, de libération des lots et les opérations de stockage correspondantes. Toutes ces opérations doivent suivre les bonnes pratiques prévues par la loi (Définies par l’article R.5145-3 du C.S.P.) [39].

Pour obtenir le statut de fabricant, il faut que l’établissement pharmaceutique appartienne à un pharmacien, à un vétérinaire ou qu’un ayant droit de plein exercice participe à la direction générale ou à la société de gérance. L’ouverture d’un tel établissement est soumise à l’autorisation de l’AFSSA# qui précise les activités pour laquelle elle est accordée (Art. L.5142-2). Le fabricant doit suivre une méthode de fabrication et procéder à des contrôles pour garantir la qualité du produit au stade de la fabrication en série [39]. Pour chaque spécialité, il doit monter un dossier pour demander une AMM# pour une espèce, une ou plusieurs indications, un ou plusieurs pays. Le fabricant peut demander une AMM nationale ou de reconnaissance mutuelle. Le titulaire de l’autorisation sur le marché est responsable de la mise sur le marché du médicament

On trouve dans la pharmacie du vétérinaire praticien principalement des « spécialités pharmaceutiques vétérinaires ». Ces médicaments prêts à la vente, doivent obligatoirement avoir satisfait au préalable aux obligations de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Cela signifie que les laboratoires qui les commercialisent ont dû présenter un dossier regroupant entre autres les résultats expérimentaux qui démontrent la qualité et l’efficacité du produit, mais également ses effets secondaires et sa toxicité. L’agrément du médicament est attesté par un numéro porté sur l’emballage (AMM n°…) [16].

Les spécialités pharmaceutiques vétérinaires ont un code pratique appelé code C.I.P. établi par le Club Inter Pharmaceutique (association loi 1901). C’est un code national, commun à tous et adopté par l’administration puisque le n° d’AMM (autorisation de mise sur le marché) constitue une partie du code C.I.P. Le premier chiffre est fonction du code de série pharmaceutique puis les cinq suivants sont déterminés par un code séquentiel chronologique dans la série (n° d’AMM) puis un chiffre constitue la clé de contrôle calculée à partir des autres chiffres.

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Les laboratoires sont responsables de la traçabilité de leurs produits jusqu’à la destruction finale [13a].

De nouvelles perspectives sont fixées par la directive 2004/28 et un règlement (726/2004) publiés au journal Officiel des Communautés Européennes le 31 avril 2004 (dont les principales dispositions devraient s’appliquer à compter du 30 octobre 2005). Les textes précisent que les établissements pharmaceutiques importateurs (en pratique, il pourrait s’agir des laboratoires pharmaceutiques et des grossistes) pourront importer des médicaments vétérinaires autorisés dans un autre Etat membre de l’union Européenne pour fournir les vétérinaires. Les textes demandent également plus de transparence et l’Agence nationale du médicament vétérinaire devrait « mettre sans retard à la disposition du public, pour tout médicament qu’elle a autorisé : l’AMM, le résumé des caractéristiques du produit (RCP), le rapport d’évaluation qu’elle a rédigé avec les motifs de son avis (après suppression de toute information présentant un caractère de confidentialité commerciale)». Les industriels se voient, par la nouvelle directive, interdits de « publicité auprès du public pour les médicaments sur prescription ». Les titulaires d’AMM doivent aussi communiquer aux agences nationales leurs arrêts de commercialisation provisoires ou définitifs. Une procédure d’harmonisation des AMM commence à se dessiner [48].

Les laboratoires livrent rarement directement les ayants-droits, les praticiens font appel à des distributeurs pour assurer la logistique et pouvoir commander les médicaments des différents laboratoires en une seule commande.

II-B. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DES DISTRIBUTEURS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES [39]

Les sociétés de distribution en gros de spécialités pharmaceutiques vétérinaires soumises à l’AMM sont sous la responsabilité d’un vétérinaire ou d’un pharmacien. Nous pouvons distinguer différentes catégories d’entreprises (Article R.5145-2 du CSP#).

• L’exploitant : c’est une entreprise qui comprend un établissement pharmaceutique vétérinaire et qui exploite des médicaments vétérinaires (autres que les aliments médicamenteux et les médicaments soumis à des essais cliniques). Exploiter des médicaments vétérinaires signifie vendre en gros ou céder gratuitement des médicaments, faire de la publicité, de l’information, de la pharmacovigilance, suivre les lots et les retirer en cas de problème. C’est un fabricant de médicaments qui assure directement la distribution de ses médicaments.

• Le dépositaire : c’est une entreprise qui comporte au moins un établissement pharmaceutique vétérinaire qui stocke, pour des exploitants, les médicaments vétérinaires dont elle n’est pas propriétaire. Puis elle assure leur distribution en gros et en l’état. Le dépositaire ne fixe pas les prix ni les conditions commerciales des produits, c’est un prestataire de services.

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• Le distributeur en gros de médicaments vétérinaires : c’est une entreprise qui achète des médicaments vétérinaires (autres que les aliments médicamenteux et les médicaments soumis à des essais cliniques) en vue de leur stockage et de leur distribution en gros et en l’état. C’est le statut des « centrales d’achat vétérinaires », comme nous les désignerons par la suite.

• On distingue encore le distributeur en gros de médicaments vétérinaires antiparasitaires destinés au traitement externe des animaux de compagnie : cette catégorie assure la commercialisation des médicaments vétérinaires en vente libre en dehors du réseau des ayants-droits de la pharmacie vétérinaire. L’autorisation de vente libre des antiparasitaires externes hors des pharmacies et circuits vétérinaires vient d’être remise en cause récemment. L’Assemblée Nationale a supprimé le 30 janvier 2004 le dernier alinéa de l’article L. 5143-2 du CSP datant de la loi n°78-499 du 6 juillet 1978. Cet alinéa octroyait une dérogation concernant une famille de médicaments que sont les antiparasitaires externes destinés aux animaux de compagnie et permettait leur vente en dehors des pharmacies et circuits vétérinaires. Le Sénat a supprimé cet amendement en première lecture le 13 mai 2004. Mais les députés ont maintenu leur position le 15 octobre 2004 en seconde lecture. La seconde lecture sera proposée au Sénat vers le mois de janvier 2005.

• Les grossistes répartiteurs sont des structures destinées à la distribution en gros des médicaments humains aux pharmaciens mais assurent parfois une activité vétérinaire. Leurs obligations sont différentes.

Les activités de ces entreprises, sauf celles ne concernant que les antiparasitaires externes des animaux de compagnie, sont sous le contrôle d’un pharmacien ou d’un vétérinaire responsable.

II-B-1. Distributeurs en gros de médicaments vétérinaires ou « centrales d’achat »

Les centrales d’achat sont la propriété de vétérinaires. Leurs conseils d’administration sont composés avant tout de membres de l’Ordre, du SNVEL (syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral), de la SNGTV# (société nationale des groupements techniques vétérinaires) et de l’AFVAC# (association française vétérinaire des animaux de compagnie). L’ouverture est, comme pour les fabricants, liée à l’autorisation de l’AFSSA. Les Bonnes Pratiques de distribution doivent être respectées et la vente des médicaments est limitée aux personnes autorisées à les délivrer au détail au public. L’exclusivité de vente au bénéfice d’une catégorie de revendeurs est interdite par l’article L.5141-14 du CSP.

Sur le secteur de distribution déclaré, les distributeurs en gros doivent avoir un stock permettant de satisfaire à tout moment la consommation de leur clientèle habituelle durant deux semaines et, en cas d’urgence, de livrer en 24h tout médicament vétérinaire effectivement mis sur le marché qui leur a été commandé. Les distributeurs en gros ne peuvent procéder automatiquement aux substitutions d’articles en cas de rupture de stock sauf en cas de commande « ouverte » qui ne mentionne que les dénominations communes ou « médicaments joker » (Arrêté du 6 mai 1988).

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La loi exige le référencement exhaustif de 6000 lignes de médicaments possédant une AMM [2]. Les demandes de référencement pour les produits hors AMM peuvent provenir des fournisseurs eux-mêmes, des attentes des praticiens ou du service de veille de la centrale. Les demandes sont triées par les centrales qui choisissent de les référencer ou non suivant la demande des praticiens et leur propre filtrage (filtre qualitatif pour garantir la fiabilité des produits : conformité réglementaire, résultats du test-produit, disponibilité, sérieux, impact commercial, comparaison avec des produits équivalents déjà référencés, vérification des garanties et péremption, conditions de transport…). Les produits non référencés représentent moins de 1% des commandes. Le référencement de certains produits peut être occasionnel et une enquête est réalisée auprès du fournisseur si ce dernier n’est pas déjà référencé. Le stock des produits est permanent ou non. Lorsque le stock est non permanent, la livraison prend quelques jours. Pour exemple, la centrale d’achat Alcyon® référence environ 12000 produits provenant d’environ 370 fournisseurs différents et possède un mois et demi de stock pour faire face aux 3000 commandes quotidiennes [2].

Suite aux textes Européens publiés le 31 avril 2004, les grossistes devront se doter d’un plan d’urgence de retrait de médicaments. Tous les distributeurs non titulaires de l’AMM devront aussi notifier à l’autorité compétente de l’Etat membre d’importation et au titulaire de l’AMM leur intention de procéder à une importation d’un médicament autorisé dans un autre pays de l’Union (lorsque cette disposition sera retranscrite) [48].

II-B-2. But et historique des centrales d’achat vétérinaire

Les premières structures ont été mises en place par les vétérinaires dès 1967 pour leur approvisionnement en médicaments vétérinaires. Elles ont été créées dans un but économique afin de mieux supporter la concurrence subie dans la délivrance parfois anarchique de médicaments en milieu rural. Ces groupements permettaient en effet de faire baisser les prix des laboratoires par des achats en quantité importante et de se procurer des produits de qualité à un prix raisonnable. Une économie de 10 % était prévue sur le montant annuel des achats TTC au début de la création des centrales. [11]

Une loi fut promulguée en 1975, modifiant le livre V du CSP et relative à la pharmacie vétérinaire. Elle a fourni un cadre légal aux centrales d’achat. Différents flux étaient alors considérés dans le circuit de distribution : l’acheminement physique (transport), la propriété (différent de l’acheminement physique lorsque l’agent commercial n’est pas propriétaire des marchandises qu’il traite), le règlement (vente), les informations (techniques et commerciales) et la promotion (publicité, image de marque). Une circulaire définissait les pratiques commerciales autorisées permettant aux vétérinaires d’obtenir des prix intéressants :

• les remises sur facture correspondant à l’application d’un barème d’écart (prix unitaire dégressifs avec quantité vendue),

• les ristournes accordant périodiquement une diminution du prix de vente, calculée en pourcentage du montant total de toutes les factures de la période considérée,

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• les marchés passés entre le client et le fournisseur lorsque le client s’engage à commander une certaine quantité de produits en un temps précisé,

• les réductions des prix pour services rendus, une coopération commerciale plus étroite peut donner lieu à des accords contractuels et une rétribution.

• de plus, les délais de paiement accordés peuvent être considérés comme équivalents à des remises en tant que « crédit gratuit ». [35]

Les quatre centrales d’achat vétérinaires Alcyon®, Hippocampe®, Covéto® et Centravet® sont regroupées sous une association : l’ANSVADM. La localisation des sites des centrales est portée sur une carte placée en Annexe VII. Leur but est de maintenir un réseau vétérinaire en France, de développer les revenus des vétérinaires et de défendre leur liberté de prescription [6].

L’ANSVADM, l’Association Nationale des Sociétés Vétérinaires d’Achat et de Distribution des Médicaments, créée en 1978, se veut au service du praticien, par la défense et la promotion des sociétés de distribution. L’article 3 décrit ses buts : [35]

• « Fédérer et regrouper les sociétés d’achat et de distribution de médicaments vétérinaires existant sur l’ensemble du territoire français et gérées par des vétérinaires praticiens

• Etablir toutes règles déontologiques applicables à ses adhérents et tenant à améliorer, à normaliser et à moraliser la distribution et la dispensation de la pharmacie vétérinaire avec le souci majeur de l’intérêt du consommateur et, par voie de conséquence, de l’intérêt général

• Contrôler la mise en œuvre et l’application des règles disciplinaires ainsi édictées

• Assurer la représentation de ses membres auprès des Pouvoirs publics et autres interlocuteurs

• Coordonner l’activité de ses adhérents et centraliser toutes études, tous travaux et toutes observations tendant à améliorer la qualité ou à réduire le coût des produits distribués par eux

• Harmoniser la politique des prix des sociétés adhérentes, et, plus généralement, mettre en commun les connaissances, techniques ou l’expérience professionnelle de chacune d’entre elles en matière d’achat, de distribution, de comptabilité, etc.…

• Développer entre tous ses membres un esprit de solidarité et d’entraide

• Prêter son concours à toutes réflexions et actions susceptibles de favoriser la réalisation de ses objectifs. » [35].

Les centrales présentent donc des avantages multiples pour les vétérinaires. Elles apportent une valeur ajoutée à la logistique et ne peuvent être considérées comme de simples distributeurs. Elles présentent des avantages techniques en offrant une plus grande liberté de prescription, l’absence de quantité minimale à la commande, et une information plus objective. Leur existence améliore aussi en pratique la gestion des stocks. Elles fournissent en effet un confort dans l’approvisionnement avec des livraisons fréquentes permettant de

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diminuer le stock. Les commandes sont aussi beaucoup plus faciles avec un seul interlocuteur qui regroupe les différents fournisseurs. Auparavant, les vétérinaires devaient commander leurs médicaments à chaque laboratoire correspondant et devaient donc grouper les articles à commander. Cela impliquait parfois de commander des produits en anticipant le besoin et avait donc pour effet de gonfler les stocks. Maintenant, un bon de commande unique regroupe des médicaments de laboratoires différents en quantité désirée. Les médicaments sont livrés en même temps. Le regroupement apporte des bénéfices économiques en améliorant la rentabilité de la gestion du médicament vétérinaire [11]. Les vétérinaires bénéficient d’un tarif proche quelle que soit la taille de leur structure, ce qui n’était pas le cas lors des négociations directes avec les fournisseurs.

Les centrales sont donc au service des vétérinaires mais aussi des petits fournisseurs puisqu’en référençant leurs produits, elles peuvent les aider à résister à l’écrasement du marché par les laboratoires leaders. Les vétérinaires peuvent passer de petites commandes auprès de ces petits fournisseurs tout en bénéficiant de prix corrects alors qu’ils n’auraient pas nécessairement commandé ces quelques produits s’il avait fallu réaliser une commande de plus auprès du fournisseur. [13]

II-B-3. Statuts, situation économique, et perspectives

Les centrales représentent 60% de la distribution des médicaments vétérinaires [42]. Cinq pour cent des vétérinaires s’approvisionneraient principalement chez d’autres distributeurs (Medicoop®, Agripharm®, Noé Socopharm®, etc.)[46].

Les statuts sont différents suivant les centrales. Centravet® et Covéto® sont des coopératives tandis qu’Alcyon® et Hippocampe® sont des sociétés holding [42]. La coopérative implique l’adhésion du vétérinaire. La politique de la coopérative est d’impliquer le vétérinaire dans son fonctionnement et son organisation. Elle est gérée par ses membres sur la base d’une égalité des droits, des obligations et de la participation au profit. La société holding gère son capital en acquérant des participations financières dans d’autres sociétés.

La situation économique des centrales en 2000 est bonne. En 2000, elles affichent 4 milliards de francs de CA. Le résultat net étant de 1% du CA. Alcyon® se place bien devant Centravet® qui occupe la deuxième place en importance devant Covéto® puis Hippocampe® [42]. Mais le classement en terme de CA ne se superpose pas au quarté des centrales auprès desquelles les praticiens effectuent la majorité de leurs achats de médicaments en 2003 (Centravet® avec 39.3% est en tête devant Alcyon avec 36.3% puis arrive Covéto® avec 12,3% et Hippocampe® considérée comme leur centrale principale pour 7.1% des praticiens). [46]

D’après une enquête (enquête téléphonique IES VetPhone auprès de 250 cabinets), 64% des vétérinaires se plaignent du retard ou de la non-conformité de la livraison. Le recours à au moins deux centrales en 2003 par environ 64 % des structures vétérinaires [46] est justifiée par une offre de produits plus compétitive ou plus large et par un service de livraison plus rapide leur permettant de se prémunir contre les ruptures et d’être effectivement livrés en

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vingt-quatre heures pour les médicaments urgents. Les jeunes vétérinaires sont les moins fidèles à une seule centrale. Les catalogues tarifaires se ressemblent de plus en plus mais les conditions commerciales importent plus aux yeux des vétérinaires que les statuts et stratégies d’entreprise qui diffèrent. Les remises ou escomptes (2% par ex) pour paiement comptant ou par prélèvement automatique peuvent parfois faire la différence [42]

Le coût des centrales représente 13% dans le prix HT# du médicament (et donc dans le CA des centrales). Sept de ces 13 % sont dépensés pour la logistique proprement dite, quatre sont répartis en remises accordées aux vétérinaires (remises commerciales ou répartition des excédents d’exploitation). Enfin, 1% du prix part en taxes, et le dernier pour cent constitue la marge nette de la centrale d’achat. [14a]

Les centrales paraissent de plus en plus tentées de développer leur côté commercial, devant l’ « agressivité commerciale des laboratoires ». Une polémique a été lancée par les laboratoires le 20 septembre 2002 par un communiqué de presse dans lequel le SIMV (Syndicat des Industriels du Médicament Vétérinaire) déclare que les distributeurs « doivent logiquement passer d’une position de client à celle de prestataire de services pour les laboratoires » [44]. Il faut croire que les laboratoires aimeraient voir diminuer la place des centrales qui font quelque peu écran entre eux et les vétérinaires. Ils voudraient ainsi retrouver une place directrice dans la définition des prix et des conditions commerciales. C. Rondeau [38], Président du Conseil Supérieur de l’Ordre dans une interview en mars 2003, a déclaré à propos des centrales d’achat :

« Leur métier a évolué mais elles doivent d’abord rester un outil d’aide à la prescription du praticien (approvisionnement, choix, stock…) plutôt que de se frotter en « boutiquiers du temple » aux laboratoires, et même entre elles. Le médicament ne doit pas être la première source de profit du vétérinaire ; il est avant tout son outil médical : tous les discours d’aide à la vente poussés par les laboratoires ont fait des émules […]. Tout en s’adaptant, les centrales gardent une seule mission de base : centraliser les achats des praticiens, obtenir des prix compétitifs, gérer stocks et livraisons. D’autres objectifs pourraient les mettre en inadéquation avec les attentes du terrain, voire avec la réglementation. »

Avec le développement d’Internet, a fleuri l’idée des centrales en ligne. Le principe partait du fait que des groupements d’achat permettraient d’obtenir des remises très importantes, supérieures à celles des centrales. Les intentions de commande permettent d’évaluer un prix. Mais reste le problème de la logistique qui, elle, n’est pas virtuelle. Aucune des sociétés n’est prête à l’assurer et voudrait confier cette tâche aux centrales traditionnelles…[40]. La « cyber-centrale » n’est donc pas prête d’être créée. D’autant plus que les centrales traditionnelles elles-mêmes permettent de commander par télétransmission. Pour le moment, sur les sites Internet français, on trouve surtout des médicaments-conseils, de la parapharmacie. [41]

En médecine vétérinaire canine, le vétérinaire est l’intermédiaire obligé pour obtenir l’ordonnance nécessaire à la délivrance de la majorité des médicaments vétérinaires (hormis les médicaments exonérés mentionnés plus loin). Les activités du vétérinaire en matière d’approvisionnement, de détention et de délivrance du médicament sont elles aussi encadrées par la législation sur la pharmacie vétérinaire, en pleine évolution.

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II-C. RÔLES, DROITS ET DEVOIRS DU VETERINAIRE EN MATIERE D’APPROVISIONNEMENT ET DE DETENTION DE MEDICAMENTS

Seules certaines personnes ou structures, les ayants-droit, sont habilitées à détenir et à délivrer les médicaments vétérinaires. Ainsi, les pharmaciens, les vétérinaires habilités à exercer la médecine vétérinaire et les chefs de service de Pharmacie et Toxicologie des ENV bénéficient du plein exercice, c'est-à-dire qu’ils peuvent commander, acheter et détenir puis revendre au détail l’ensemble des médicaments vétérinaires. Mais le vétérinaire ne doit pas « tenir officine ouverte ». Cela signifie que contrairement au pharmacien, il ne peut délivrer des médicaments qu’aux animaux de sa clientèle, « lorsqu’il s’agit d’animaux auxquels il donne personnellement ses soins ou dont la surveillance sanitaire et les soins lui sont régulièrement confiés ». Par conséquent, il ne peut donc exécuter que ses propres ordonnances ou celles de ses associés, en aucun cas celles d’un vétérinaire travaillant dans une autre structure [16].

Les médicaments qui peuvent être délivrés ou utilisés par le vétérinaire sont classés en différentes catégories détaillées ci-après.

II-C-1. Différentes catégories de médicaments vétérinaires

Les principes actifs vétérinaires visés par l’article L 5144-1 du CSP sont classés en différentes catégories suivant le risque qu’elles présentent. Ces catégories sont notamment matérialisées par des conventions portées sur les emballages. Toutes les spécialités visées portent sur l’emballage ces mentions : « Usage vétérinaire » et « A ne délivrer que sur ordonnance ».

Les substances vénéneuses peuvent porter en sus : « Respecter les doses prescrites » ou « Ne pas faire avaler » selon le cas. Elles ont également des marques d’emballage caractéristiques : Un liseré rouge pour les médicaments de la liste I, un liseré vert pour ceux de la liste II.

Les stupéfiants (communément appelés « drogues ») constituent une catégorie particulière (portant un liseré rouge particulier) très réglementée. Jusqu’à présent, il n’existe pas de spécialité vétérinaire entrant dans cette catégorie. [16]

II-C-2. Approvisionnement

II-C-2-a. Approvisionnement en médicaments vétérinaires (Vade Mecum 2003 [39])

Les vétérinaires praticiens peuvent commander tous les médicaments vétérinaires présents sur le marché français (sauf rares exceptions) auprès des fabricants, grossistes répartiteurs, dépositaires, importateurs et distributeurs en gros. La commande de médicaments

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« joker » citée plus haut [cf. II.B.1] s’explique par l’avantage financier mais ne semble pas être une bonne attitude du vétérinaire qui néglige les particularités des différentes spécialités, témoigne d’un manque de sens critique et l’expose à quelques mésaventures. La livraison se fait toujours au domicile professionnel d’exercice du vétérinaire. Les importations de médicaments autorisés dans d’autres états membres deviennent autorisées (par la directive du 31 mars 2004) dans certaines conditions fixées par la règle de la cascade citée plus loin [voir § II-C-4].

II-C-2-b. Approvisionnement des vétérinaires en spécialités humaines (Vade Mecum 2003

[39])

Les pharmaciens ont le monopole de la détention et de la délivrance des médicaments humains suivant l’article L. 4211-1 du CSP.

En ce qui concerne les spécialités humaines autorisées disponibles en pharmacie d’officine, les vétérinaires peuvent en obtenir pour leur usage professionnel. Il leur faut rédiger une ordonnance (sécurisée seulement si ils désirent des stupéfiants) comportant la mention « Pour usage professionnel ». Le pharmacien éliminera les vignettes et notera sur le conditionnement « usage vétérinaire ». Le vétérinaire a l’autorisation de délivrer une spécialité humaine acquise auprès d’un pharmacien pour continuer un traitement qu’il a commencé au moment de la consultation. Une autre solution consiste pour le vétérinaire à rédiger une ordonnance, destinée au propriétaire de l’animal à traiter, exécutable par un pharmacien. (Vade Mecum 2003 [39])

Pour les stupéfiants, le vétérinaire peut constituer un stock pour usage professionnel limité à dix unités laissées au choix. L’ordonnance sécurisée ne peut être exécutée que par un des pharmaciens de sa commune (ou la plus proche le cas échéant), qui sera signalé au Conseil de l’Ordre. La reconstitution de son stock ne sera possible qu’au vu des prescriptions d’urgence, rédigées sur des ordonnances sécurisées. C’est le pharmacien qui fournira un relevé des stupéfiants délivrés à l’Inspection régionale de la pharmacie, le vétérinaire est donc dispensé dans ce cas de la comptabilité des stupéfiants. Le pharmacien remplit un carnet à souche à deux volets spécifiquement conçu. La tenue du registre de comptabilité des stupéfiants ne concerne que les praticiens qui délivrent des stupéfiants au public et qui s’approvisionnent à cette fin en matière première pour réaliser des préparations extemporanées, ce qui est très rare en pratique. [18]

Quant aux médicaments humains de la « réserve hospitalière », l’approvisionnement des vétérinaires pour usage professionnel était quasiment impossible jusqu’au décret n°2003-263 du 20 mars 2003. Ce dernier prévoit l’établissement par arrêté d’une liste positive des médicaments de la « réserve hospitalière » que le vétérinaire pourra administrer lui-même aux animaux de compagnie. Cela répond en particulier à l’exigence du bien être animal, pour leur éviter des souffrances inacceptables. Les commandes écrites pourront se faire auprès des fabricants de ces spécialités humaines. Une surveillance de leur usage pour évaluer leur intérêt thérapeutique et valider les conditions de leur emploi sera réalisée. Il reste à savoir qui sera chargé de cette surveillance. (Vade Mecum 2003 [39])

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II-C-3. Détention et Utilisation professionnelle des médicaments

Ne font l’objet d’aucune contrainte particulière quant à leur détention :

• Les médicaments non visés par l’article L. 5144-1 du CSP (contenant des principes actifs considérés comme peu dangereux). Ils portent uniquement la mention : « usage vétérinaire »,

• Les médicaments exonérés (contenant des principes actifs justifiant leur inscription sur une liste vénéneuse mais dont la concentration dans le médicament considéré reste en dessous des seuils toxiques). Ils portent la mention « exonéré » en sus des autres mentions de l’étiquetage. [16]

• Les médicaments dérogataires bénéficient de dispositions particulières, comme les antiparasitaires externes à usage externe pour chiens et chats. Ce sont les seuls médicaments qui peuvent être détenus et délivrés par des non ayant droits. [16]. Cette dérogation est en discussion actuellement. (cf. Partie I : § II-B définitions des distributeurs de médicaments).

En revanche, les substances vénéneuses (liste I et II) doivent :

- Etre rangées hors de portée du public, lorsqu’il s’agit des spécialités mises à la vente (boîtes de comprimés, pommades…) [16]

- Etre rangées séparément des autres produits lorsqu’il s’agit de médicaments non destinés à la délivrance directe au public (formes utilisées directement par le praticien : le plus souvent des préparations injectables). Le rangement des médicaments liste I à usage professionnel doit se faire dans un meuble ou un local fermant à clef et ne contenant rien d’autre à l’exception de substances dangereuses classées comme « très toxiques » ou « toxiques ». [16]

Médicaments à risque Pour les stupéfiants, l’Article R. 5175 du CSP précise : « Les substances et préparations

classées comme stupéfiants sont détenues dans des armoires ou des locaux fermés à clef et ne contenant rien d'autre. Tout vol ou détournement est signalé sans délai aux autorités de police et à l'inspection régionale de la pharmacie. »

Toute disparition de stupéfiant doit être immédiatement signalée au Commissariat de Police, à l’Inspection régionale de la pharmacie et à l’Agence Française de Sécurité des Produits de Santé (AFSSAPS) [16] [7] [ Afssaps, 143-147 Bvd Anatole France 93285 Saint-Denis Cedex. Tél. 01-55-87-30-00 Fax 01-55-87-35-92 Adresser un courrier simple mentionnant la date et le lieu du délit, le nom du médicament et les quantités volées, avec le nom du signataire [45]]. Si le vétérinaire omet cette déclaration, il peut être considéré comme fautif [12]. En pratique vétérinaire, cette disposition concerne principalement la morphine, spécialité humaine de plus en plus utilisée par les vétérinaires pour lutter contre la douleur, ainsi que, depuis peu, la kétamine (Imalgène®, Clorketam®, Kétamine Virbac®) en raison de son utilisation par les toxicomanes et des vols constatés à plusieurs reprises [16] [7]. Les

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produits psychotropes doivent être tenus dans une armoire fermée à clef. Il est bon de tenir à jour un registre des entrées et des sorties pour ces produits [24].

La kétamine n’est pas considérée comme un stupéfiant en tant que médicament, elle est seulement inscrit en liste I. Seules les matières premières sont classées comme stupéfiants (depuis 1997 pour la kétamine) [45]. Un arrêté pris le 16 août 2001 considère la kétamine comme un stupéfiant et instaure l’obligation de stocker la kétamine dans un local fermé à clef. Vingt jours plus tard, le 4 septembre 2001, cet arrêté est modifié [12] [43]. A ce jour, l’arrêté de 31 juillet 2003 publié au JO du 3 septembre 2003 précise que les médicaments contenant de la tilétamine ou de la kétamine sont soumis à l’article R.5175 du CSP relatif au stockage des stupéfiants. Cet arrêté abroge celui du 16 août 2001, l’approvisionnement est donc réglementé comme tout médicament de liste I.

Le Zolétil® (tilétamine et zolazépam), présenté en lyophilisat, se conserve à température ambiante sauf après reconstitution où il doit être placé au frais [45] En revanche, il est aujourd’hui habituel de conserver les solutions de kétamine au réfrigérateur, qui ne dispose pas souvent d’un verrou. Dans les dossiers d’AMM, rien ne justifie cette conservation [45]. Il est seulement indiqué de tenir les flacons « à l’abri de la chaleur et de la lumière ». Les études de stabilité qui ont permis le calcul des durées de péremption, ont été réalisées à température ambiante [45]. Néanmoins, quelques praticiens auraient rapporté parfois de mauvaises expériences avec des flacons laissés à température ambiante ou maintenus hors de la chaîne du froid [45].

Les euthanasiques (T61® d’Intervet® et Doléthal® de Vétoquinol®) méritent une attention particulière en raison du danger qu’ils représentent. Les principes actifs présents obligent à respecter la réglementation de la liste I des substances vénéneuses. Mais de nombreuses précautions supplémentaires ont déjà été prises de la production à l’utilisation. La commission nationale de pharmacovigilance vétérinaire recommande une « délivrance interdite au public » et une « administration exclusive par un vétérinaire ». Il faut veiller à un stockage au cabinet et dans la voiture dans un endroit exclusif (sous clef et réservé uniquement ces produits) et à l’abri de la vue du public. Le personnel doit être très attentif et il faut éliminer soigneusement les contenants (seringues, flacons) [47].

Les médicaments à risque cités ci-dessus doivent être rangés dans une armoire ou coffre spécifique fermé à clef. Une étagère ou une porte doit être dévolue à un type de produit défini. La liste des personnes ayant accès à cette armoire doit être définie. Il est conseillé de vérifier tous les mois le stock pour tous les produits à risque (cette disposition est obligatoire pour les stupéfiants d’après le R.5217 du CSP pour lesquels un contrôle rigoureux des entrées et des sorties est effectué). La tenue d’un registre pour l’utilisation des euthanasiques, non obligatoire, est conseillée. Il s’agit d’inscrire les entrées en mentionnant la date de réception, le nombre et la présentation, le numéro de lot, et de signer. Pour les sorties, on y inscrit la date, la quantité utilisée, le numéro de lot, le nom de l’utilisateur et sa signature [8].

Médicaments entamés Les médicaments utilisés au cours des consultations, chirurgies et hospitalisations doivent

être gérés avec rigueur pour garantir leur efficacité et leur innocuité. Certaines règles simples peuvent être édictées : [8]

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- Utiliser les conditionnements les plus adaptés au besoin d’un traitement lorsque c’est possible. La directive 2004/28 du 31 mars 2004 mentionne d’ailleurs que « Les Etats Membres prennent toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce que, dans le cas des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, la quantité prescrite et délivrée soit limitée à ce qui est nécessaire pour le traitement ou la thérapie concernée ».

- Eviter d’avoir plusieurs flacons entamés dans une même salle de consultation, voire dans la clinique pour les médicaments les moins utilisés ou les plus rapidement périmés après ouverture.

- Ponctionner les flacons avec une aiguille stérile (voire désinfecter la surface du flacon avant chaque ponction dans un flacon entamé).

- Noter sur le flacon et son emballage la date d’ouverture, les initiales du vétérinaire ayant entamé le produit. On peut éventuellement indiquer la date limite d’utilisation après ouverture. Les dossiers d’AMM définissent depuis 4 ans les durées et modalités de conservation des produits entamés. Il faut respecter ces modalités, notamment la température et la protection éventuelle de la lumière.

- Contrôler le stock mensuel, éliminer les produits périmés et identifier ceux proches de la date limite d’utilisation [8].

II-C-4. Prescription et Délivrance au client

En fonction des catégories et de quelques exceptions, la délivrance des spécialités vétérinaires ne se fait pas dans les mêmes conditions. Même si la délivrance des médicaments n’entre pas directement dans le sujet de la thèse, je précise ces conditions parce qu’elles peuvent avoir une incidence sur le rangement du stock et la traçabilité de la gestion du stock.

Peuvent être délivrés sans ordonnance :

- Les médicaments non visés par l’article L 5144-1du CSP [16]

- Les médicaments exonérés

- Les médicaments dérogataires [cf.§ II-B et II-C-3 pour plus de détails]

Les produits médicamenteux et les médicaments dérogataires sont considérés comme « en vente libre » et peuvent être conseillés et délivrés par les ASV# [16]. Il est dans ce cas préférable que les ASV aient été formées à la vente de ces médicaments par le vétérinaire. Les médicaments non visés et exonérés, bien que n’étant pas soumis à ordonnance, relèvent malgré tout du statut d’ayant droit du vétérinaire, et de sa prescription. L’ASV sera donc sous la responsabilité de ce dernier lors de la vente d’un tel produit. [16]

Pour les médicaments délivrés sans ordonnance pouvant être délivrés au comptoir, il n’y a pas nécessairement de trace de leur sortie. En cas de gestion informatisée du stock, il faut penser à saisir la vente dans l’ordinateur. Dans un souci de traçabilité et de pharmacovigilance, il est idéal de noter les coordonnées du client.

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Nécessitent une ordonnance :

- Les préparations particulières et les médicaments visés par l’article L 5144-1 du CSP :

- Les médicaments immunologiques (sérums et vaccins). Ils sont généralement administrés directement par le vétérinaire pour les animaux de compagnie. Le vétérinaire ne délivre pas d’ordonnance mais réalise un inventaire fréquent ou note chaque vaccination dans son ordinateur. L’ordonnance n’est délivrée que dans le cas des animaux de production si le vétérinaire ne réalise pas lui-même toutes les injections.

- Les médicaments entrant dans la catégorie des substances vénéneuses (liste I, liste II et stupéfiants)

- Les médicaments destinés aux animaux de production qui donnent lieu à l’application d’un temps d’attente (pour l’exploitation des produits animaux). [16]

Le renouvellement des produits de liste I est interdit sauf mention expresse alors qu’il est possible dans le cadre des listes II sauf mention contraire [16]. Les ordonnances sécurisées sont obligatoires pour la prescription des stupéfiants et notamment des antalgiques morphiniques majeurs. [17a]

La mise à jour de septembre 1998 de l’ Article R. 5146-52 du CSP rend obligatoire l’utilisation d’un ordonnancier lors de l’exécution d’une ordonnance pour les substances vénéneuses inscrites en liste I ou II:

« Lors de la délivrance des médicaments vétérinaires prescrits conformément aux dispositions de l'article précédent, le docteur vétérinaire (ou le pharmacien) mentionne cette délivrance sur un registre, coté et paraphé par le maire ou le commissaire de police et tenu sans blanc, ni rature, ni surcharge. Ce registre est conservé pendant dix ans.

Les mentions doivent comporter un numéro d'ordre, les nom, prénom, adresse du client, le nom ou la formule du médicament vétérinaire, la quantité délivrée, le nom du prescripteur, la date à laquelle les substances ont été remises; le docteur vétérinaire (ou le pharmacien) reporte immédiatement sur l'ordonnance le numéro d'ordre sous lequel la délivrance a été enregistrée et il accompagne cette mention de ses nom et adresse.

Cependant, le docteur vétérinaire est dispensé de la transcription de ses propres ordonnances si elles sont rédigées sur des feuillets provenant de carnets à souches numérotées comportant des duplicata qu'il conserve dans les mêmes conditions que le registre mentionné au premier alinéa. [Ce sont en fait des ordonnances à duplicata, elles-mêmes numérotées]

Les mêmes dispositions sont applicables aux prescriptions de médicaments vétérinaires relevant des listes I et II des substances vénéneuses. »

La directive 2004/28/CE du Parlement Européen et du Conseil du 31 mars 2004 stipule désormais que « toute personne habilitée à fournir des médicaments vétérinaires est tenue de tenir une documentation détaillée pour les médicaments vétérinaires dont la délivrance est sujette à l’établissement d’une ordonnance » « Cette documentation est tenue à la disposition des autorités compétentes, à des fins d’inspection, durant une période de cinq ans ».

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L’ordonnance à duplicata ou l’ordonnancier assure la traçabilité des sorties de stock. Il serait encore mieux de noter le numéro de lot du médicament pour faciliter la pharmacovigilance mais cela compliquerait la rédaction de l’ordonnance.

Pour la prescription de Médicaments humains : [39]

L’article L.5143-4 définissant « la règle de la cascade » a été modifié par la directive publiée le 31 avril 2004 au Journal Officiel des communautés Européennes [48]. Le vétérinaire peut, « lorsqu’il n’existe pas dans un état membre de médicaments vétérinaires autorisés », « à titre exceptionnel, sous sa responsabilité personnelle directe et notamment afin d’éviter des souffrances inacceptables, traiter les animaux concernés avec » un médicament vétérinaire hors AMM autorisé dans le pays pour des animaux d’une autre espèce ou pour des animaux de la même espèce mais pour une affection différente. Si ce dernier n’existe pas, le vétérinaire peut traiter l’animal avec un médicament humain autorisé dans l’état membre ou un médicament vétérinaire autorisé dans un autre état membre pour la même espèce ou une autre espèce, pour l’affection concernée ou une autre affection. (Par exemple, le mitotane, destiné à l’usage humain, est utilisé, en l’absence d’autre thérapie disponible en médecine vétérinaire, chez le chien pour traiter les hypercorticismes d’origine hypophysaire ou maladie de Cushing). En dernier recours, le vétérinaire peut traiter l’animal avec un médicament vétérinaire préparé extemporanément par une personne autorisée selon la législation nationale conformément aux termes d’une prescription vétérinaire.

« Le vétérinaire peut administrer personnellement le médicament ou autoriser un tiers à le faire sous la responsabilité du vétérinaire. »

Cette mesure doit rester exceptionnelle et s’adresser à un petit nombre d’animaux.

La prescription vétérinaire est maintenant définie dans la directive 2004/28/CE comme « toute prescription de médicament vétérinaire émanant d’un professionnel qualifié à cet effet, conformément à la législation nationale ». Le vétérinaire ne serait donc plus le seul prescripteur possible. La France a officiellement déclaré son intention de réserver ce rôle aux seuls vétérinaires [48].

La loi de la cascade, autorisant les importations, aide à combler les vides thérapeutiques et prépare l’harmonisation européenne en matière d’AMM.

Nous venons d’étudier les conditions légales qui régissent le fonctionnement de la chaîne de la fabrication du médicament à la détention en vue de son utilisation ou de sa délivrance par le vétérinaire. Nous allons maintenant porter notre attention sur les modes de constitution et de gestion de stock des médicaments en pratique quotidienne au sein de la structure vétérinaire, en relation avec ses partenaires commerciaux.

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III. ELEMENTS PRATIQUES RELATIFS AU STOCKAGE DES MEDICAMENTS

Lorsque la structure compte plusieurs associés, il est préférable de confier la responsabilité du stock à l’un d’entre eux qui pourra ensuite déléguer les tâches quotidiennes à l’ASV [24]. L’ensemble des intervenants doit être sensibilisé et formé aux procédures de stockage. Une bonne définition des tâches et des fonctions de chacun permet une bonne coordination et une meilleure gestion du stock.

C’est souvent l’ASV qui a le rôle le plus important dans la gestion du stock au quotidien. L’ASV doit veiller à ce que tous les produits sélectionnés par le vétérinaire soient disponibles en permanence. Elle établit les commandes nécessaires et vérifie les dates de péremption, les conditions de conservation…

Le stockage devrait pouvoir faire partie d’une démarche qualité dans les structures vétérinaires. La figure n°2 (page suivante) représente une structure vétérinaire imaginaire spacieuse, un exemple parmi de nombreux autres possibles, permettant l’exercice de deux vétérinaires. Elle permet d’apprécier comment peuvent être placés les stocks de médicaments au sein des différents salles.

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Figure n°2 : Exemple d’organisation spatiale d’une structure vétérinaire avec ses lieux de

stockage (réalisé par mes soins).

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III-A. CONSTITUTION DU PREMIER STOCK

Le choix en qualité et quantité des médicaments lors de l’installation fait intervenir de nombreux facteurs dont certains, comme la demande à venir, sont difficiles à estimer. Cette démarche est plus simple dans le cadre d’une association ou d’une succession puisqu’il suffit de renouveler ou modifier une liste de médicaments déjà établie. Les paramètres personnels comme les goûts, la publicité, l’image de marque et les relations avec le délégué commercial interviennent fréquemment dans le choix d’un fournisseur pour des produits similaires. Un produit peu rentable peut participer à l’image de marque de la structure, c’est un aspect à ne pas négliger. Citons par exemple des produits coûteux à l’achat, donc pour lesquels la marge est souvent plus faible, comme l’Atopica® (cyclosporine, un médicament récent pour traiter certaines dermatites atopiques chez le chien) ou l’Optimmune® (pommade ophtalmique à base de cyclosporine utilisée dans le traitement de la kératoconjonctivite sèche chronique et de la kératite superficielle chez le chien). Mais il est toujours possible de commander ces médicaments rapidement en cas de besoin.

Le DMV (Dictionnaire des Médicaments Vétérinaires [18]) permet au praticien de comparer les différents produits disponibles en étudiant chaque classe thérapeutique, puis de sélectionner ceux qui correspondent à ses besoins. Le choix d’un médicament repose sur une identification précise des besoins. Il est en effet a priori inutile de commander plusieurs fois la même molécule fournie par différents laboratoires. La quantité de départ n’est pas simple à évaluer mais dépend du bon sens, du type d’activité, de l’expérience, des relations commerciales (cadeaux d’installation, partenariat), de la stratégie de développement et du niveau d’investissement possible du praticien. Le style de clientèle, les services proposés vont intervenir aussi dans le choix des médicaments [15]. Pour les médicaments et autres consommables, la centrale peut fournir gratuitement au vétérinaire des listes type sur simple demande [22]. J’ai placé en Annexe V, à titre indicatif, la liste de médicaments (que j’ai classée par famille de médicaments) commandés par la Dr Dutheil-Giordano lors de sa récente installation. Cette liste, qu’elle m’a très aimablement fait parvenir avec un questionnaire rempli, n’a pas pour prétention de servir de modèle mais peut servir de base de réflexion pour un praticien qui désire constituer son stock. Elle n’est pas exhaustive mais peut servir de base pour éviter certains oublis.

Lors de l’installation d’un vétérinaire, la centrale informe les laboratoires qui vont se mettre en contact avec le nouveau praticien en leur offrant, bien souvent, un colis d’installation. Il faut également que le praticien contacte lui-même les plus petits fournisseurs (et ceux que la centrale n’aurait pas contactés) en les informant de la date d’ouverture de sa structure. En général, le laboratoire adresse directement un colis au praticien contenant un ou deux exemplaires de tout ou partie de la gamme. Cela permet d’utiliser des produits qui ne sont pas forcément familiers. D’autres laboratoires proposent un montant de médicaments gratuits en laissant le choix des médicaments. Certains laboratoires autorisent un échelonnement de ce colis tandis que d’autres désirent une commande groupée. Par ailleurs, pour les mêmes produits commandés, passer par la centrale permet de réaliser une économie d’environ 20% [22]. Un autre système consiste en une commande doublée gratuitement. En raison des montants engagés, il est préférable de pouvoir étaler l’offre sous peine de ne

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pouvoir en profiter pleinement. Les délais sont parfois tels que les colis n’arrivent qu’après l’ouverture de la clinique et le vétérinaire doit alors faire une commande complète auprès des centrales d’achat [22]. Il est dans tous les cas préférable de contacter les laboratoires et les centrales au moins un mois avant l’ouverture de la clinique, une fois celle-ci certaine, pour avoir les médicaments et le matériel adéquat le jour de l’ouverture. Cela permet aussi de rencontrer les délégués régionaux assez tôt pour bénéficier de précieuses informations et des offres commerciales [15].

III-B. COMMANDE

Les centrales s’efforcent de laisser un large choix aux vétérinaires. Pour les aider dans leurs choix, ils leur fournissent des catalogues de produits et matériels sur papier ou disquette, des documents d’information sur les produits, des critères de choix. Elles éditent également une petite revue périodique et parfois des documents mettant à jour les nouvelles références, les promotions, la disponibilité et la suppression des produits, ou présentent des comparatifs technico-économiques [3].

Les cartes de stock ou les logiciels permettent de limiter les erreurs de saisie du code des produit ou des quantités. Les cartes permettent de disposer du code et des éléments nécessaires au moment de la commande sans avoir à les rechercher. Les codes à barres apportent une sécurité supplémentaire car la plupart des données sont automatiquement saisies. Les logiciels fournissent directement le tableau avec les codes des produits et la quantité à commander sur un fichier. Il suffit de transmettre ce fichier par télétransmission ou par fax après impression : cela évite les erreurs de copie. [17]

Les différents systèmes de transmission proposés par les centrales en fonction des équipements et des choix de chaque vétérinaire sont : la commande téléphonique, le fax, le Minitel ou Internet [17]. Certains praticiens utilisent les terminaux de saisie des commandes par code à barres ou la commande à distance de type assistant personnel. Le Minitel est une solution lente et coûteuse [11]. Le fax émet souvent des imprimés de mauvaise qualité qui doivent être retapés par les standardistes des centrales. Cette solution augmente le nombre d’erreurs et le temps passé autour des commandes. La solution informatique est donc un gain de temps tant pour les centrales d’achat que pour les vétérinaires [11]. C’est pourquoi certaines centrales proposent des logiciels de télétransmission comme Alcyon avec « Célia® ». [19] Ce dernier offre en direct la visualisation des promotions, des tarifs dégressifs, des produits supprimés. La saisie des produits et des quantités se fait à l’aide d’un menu déroulant. Des avantages commerciaux sont offerts lorsque la télétransmission se fait tôt dans la journée pour éviter les pics de commande entre 14 et 16h (étant donné que la commande doit être passée avant 16h30 pour qu’elle soit livrée le lendemain) [19]. Le seuil critique est donné par l’heure de départ du transporteur (18/19h), conditionné par les délais d’acheminement. Les risques d’erreurs sont maxima au moment du pic de commandes [4].

Les vétérinaires peuvent parfois obtenir un accusé de réception des commandes qui les informe en retour sur la disponibilité des produits ou sur des promotions dont ils n’auraient pas été informés avant [24] [11].

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III-C. LIVRAISON ET RECEPTION

La livraison est une étape à ne pas négliger.

Les centrales acheminent les produits dans des colis préparés selon des règles bien codifiées pour protéger les produits et optimiser le contenu des cartons. Les produits devant être conservés au froid et les produits fragiles sont acheminés dans des colis spéciaux (glacières professionnelles, boîtes isothermes). [4].

Contrôle externe de la livraison Lors de la réception de la commande, l’ASV ou le vétérinaire doivent vérifier le

nombre et l’état des colis avant de signer le récépissé au transporteur. [24] La personne en charge de cette tâche doit veiller à bien remplir le bordereau de livraison pour ne pas engager la responsabilité de la centrale à la place de celle du transporteur. La date et l’heure de la livraison doivent y être mentionnées. En cas de détérioration apparente du colis, des réserves sont mentionnées (colis écrasé, détérioré, percé, fendu, nombre de colis manquant, emballages tâchés, films arrachés…) [24] [17] [5]. Toute mention généraliste de type « sous réserve de déballage » n’a aucune valeur légale [17]. Il ne faut jamais laisser le transporteur apposer lui-même le cachet sur le bon de transport [24]. En effet, seules la signature et l’apposition du cachet de la structure vétérinaire libèrent le transporteur de sa responsabilité [17]. Toute anomalie est notée sur le bordereau et signalée par téléphone à la centrale.

Si un colis réfrigéré est livré après la date prévue, le vétérinaire a intérêt à refuser la livraison car les conditions de conservation ne sont plus garanties [17].

Si un problème est constaté après la réception, il faut adresser une lettre recommandée avec accusé de réception auprès du transporteur, dans un délai maximal de 3 jours suivant la livraison. Un double de cette lettre doit être envoyé à la centrale.

Contrôle unitaire à la réception Il faut comparer le bon de livraison et le bon de commande et examiner chaque

produit pour vérifier que les conditionnements sont en bon état. Si la réception est conforme en qualité et en quantité à la commande, le bon de livraison peut être validé et archivé dans le classeur pour les opérations comptables. Dans le cas contraire, le bon de livraison doit être gardé à part tant que le litige n’est pas réglé [24].Un produit périmé, mal protégé des chocs ou manquant sont des anomalies imputables au fournisseur. Un produit non disponible est signalé en rupture sur le bon de livraison. Si la structure possède un logiciel de gestion des stocks, on entre dans l’ordinateur les fournitures acceptées.

Lieu de réception de la livraison La réception est plus facile lorsque la structure possède une zone de déchargement ou sas de livraison [4]. Le sas de livraison évite l’envahissement de l’accueil lors de la livraison

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et les ASV peuvent déballer les produits en toute tranquillité pendant les heures d’ouverture en fonction de leur occupation dans la journée. La livraison et autres flux se font ainsi à l’abri du regard de la clientèle si le sas est situé derrière. Cet espace permet aussi de résoudre les problèmes de circulation. Avec un système à digicode, cela permet même les livraisons en dehors des heures d’ouverture de la structure, ce qui peut amener à réaliser des négociations commerciales [26].

Ruptures de stock Bien souvent, une mention concernant ce qui reste à livrer renseigne le vétérinaire sur

les ruptures, les envois à part et le réapprovisionnement. Cela permet au vétérinaire de mieux appréhender son stock et d’éviter de commander en double à la commande suivante [5].

Les produits en rupture de stock représentent en moyenne 2 à 2.5% des lignes de commande [4]. La rupture peut provenir de différentes causes et être liée à la centrale elle-même (dans 20 % des cas) ou aux laboratoires (80% des cas). Un arrêt de fabrication temporaire, un stock insuffisant avec une hausse imprévue de la consommation (liée au climat ou à un effet médiatique par exemple) un problème de logistique ou de transport, un blocage en douane ou des erreurs de commande ou de livraison peuvent être à l’origine d’une rupture de stock. De plus, les centrales refusent parfois les lots lorsque les délais de péremption sont trop courts ou lorsqu’un défaut de qualité des lots est mis en évidence [4]. En cas de rupture, la centrale peut :

- laisser le soin au vétérinaire de recommander les produits manquant à la commande suivante (politique des yeux fermés de la part de la centrale qui est contraignante pour le client) [35],

- conserver en mémoire le reliquat de la commande en servant en priorité son client dès son réapprovisionnement (politique des reliquats contraignante pour la centrale mais qui constitue un service apprécié par les vétérinaires),

- signaler les produits équivalents mais sans substituer d’office les produits à leurs équivalents (politique de substitution) [4] [35].

La centrale peut fournir, aux praticiens en faisant la demande, la liste des « ruptures laboratoires » concernant leurs commandes. Celle-ci peut être utile pour le calcul de la remise de fin d’année afin que les vétérinaires ne soient pas pénalisés lorsqu’ils ont été contraints d’acheter hors contrat des produits équivalents à ceux commandés habituellement au laboratoire en rupture [21].

Produits à retourner Les centrales reprennent les produits abîmés quelle qu’en soit la cause [17]. Ils doivent

être sortis du stock et rangés dans un emplacement réservé (au réfrigérateur pour les vaccins) ou à l’abri de la poussière, des chocs et de la lumière [24]. Ils doivent être renvoyés dans leur emballage d’origine sans avoir été ouverts. Une trace écrite de ces retours doit être conservée.

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Gestion de la péremption Il est difficile de tout vérifier tant que les produits ne seront pas tous équipés de codes

à barres. Il faut cependant vérifier la date de péremption écrite sur le packaging pour les produits sensibles. Les centrales exigent des délais de péremption les plus larges possibles (6 mois si possible pour Centravet®) de la part de leurs fournisseurs mais cela ne peut pas toujours être respecté. [24]

Etiquetage des produits L’étiquetage est obligatoire afin que le client ait l’assurance que le prix qui lui est

demandé est objectif et déterminé à l’avance. Si les produits non visibles du public ne sont pas étiquetés, il faut fournir une facture bien détaillée à chaque vente. Le prix de vente des produits est libre et ne doit faire l’objet d’aucune entente préalable. Les tarifs des centrales présentent les prix de vente en fonction du taux de marge choisi par le praticien pour chaque catégorie de produits, ainsi que de son choix en matière d’arrondis. Le prix de vente ainsi calculé, augmenté de la TVA# (19,6% pour la plupart des produits), figure sur les tarifs et les étiquettes sous l’indication « prix de vente TTC » [17].

III-D. RANGEMENT

Les produits pharmaceutiques sont rangés dans des locaux propres, facilement nettoyables et d’accès surveillé. Les molécules contenues dans les médicaments sont plus ou moins sensibles à la température, à l’humidité et peuvent perdre de leur efficacité voire devenir dangereuses si elles ne sont pas conservées dans les conditions idéales. Ces conditions ont été définies par le fabricant au cours de tests de stabilité et se situent dans des intervalles plus ou moins étroits.

Températures de conservation

Le vétérinaire doit se conformer aux consignes de conservation inscrites sur la notice du médicament : la température est dite ambiante entre 15 et 25°C, au frais signifie de 8 à 15°C, réfrigéré de 2 à 8°C et congelé supérieur à -15°C (selon la pharmacopée française).

Les produits à conserver au frais doivent être bien identifiés et rangés dès réception au congélateur ou au réfrigérateur. La plupart des structures possèdent de simples réfrigérateurs du commerce et ne s’équipent pas de chambre froide (qui dispose de systèmes d’alarme et de sécurité plus importants). Cet équipement est suffisant dans la mesure où la température intérieure est contrôlée par un thermomètre mini / maxi enregistré tous les jours, ou au moins une fois par semaine, et où un thermomètre extérieur peut servir d’alarme éventuelle [24] [8]. La plupart des produits doivent être stockés à une température n’excédant pas 25°C. Il peut donc être nécessaire l’été de climatiser les réserves [17]. Pour les vétérinaires effectuant des visites à domicile, il faut veiller à la température des médicaments dans la voiture (éviter d’exposer les médicaments au soleil) et utiliser une glacière ou un système réfrigérant si nécessaire. Il faut prévoir des sacs isothermes ou des

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blocs de froid pour la délivrance au client de médicaments à garder au frais. L’idéal est d’utiliser un réfrigérateur différent de celui de stockage des vaccins et autres médicaments réfrigérés pour stocker les prélèvements et les produits alimentaires [8].

La règle du dernier entré – dernier sorti [1] Lors de la réception des commandes, l’ordre de rangement des produits doit permettre

de gérer les dates de péremption :

Les étagères doivent permettre de ranger les produits par l’arrière. Cela est assez fastidieux sur les étagères classiques. Lorsque la place est suffisante, il vaut mieux avoir un accès facile à l’arrière des étagères pour y déposer directement les produits qui seront prélevés de l’autre côté (du type des étagères de pharmacie d’officine). Pour aider à l’observation du principe « dernier entré, dernier sorti », certaines centrales offrent la possibilité de faire inscrire la date de livraison des produits sur les étiquettes [24].

Une pharmacie pratique et évolutive [25] Une disposition centrale est préférable pour que l’accès soit facile pour les ASV

comme pour les vétérinaires. L’accès doit être facile à partir du point de livraison (chariot, peu de portes). On évite les étages dans la structure pour des raisons de facilité et de surveillance. La circulation doit être aisée, les éléments bas doivent être réservés aux produits peu utilisés. Les meubles doivent être lavables facilement et supporter en leurs pieds les éventuelles déjections animales [22]. La profondeur des rayonnages disponibles sur le marché est comprise entre 170 et 554 mm avec 170 à 330 mm utiles. La hauteur doit être inférieure à 2.10 m sinon l’utilisation d’un marchepied est trop souvent indispensable. Les tiroirs ont une hauteur comprise entre 100 et 250 mm permettant le rangement d’une rangée de produits. Si la structure a peu de surface, les armoires tiroirs peuvent se révéler très pratiques : avec 0.6 m2 au sol et 2.20m en hauteur, on range autant de produits que dans un rayonnage de 38 à 50 m. L’estimation du besoin en linéaires dépend de la gestion du stock mais doit toujours être pensée largement. De plus, il vaut mieux une disposition et un espace évolutifs pour s’adapter aux évolutions des besoins (dans le meilleur des cas, un terrain vaste autour de la structure laisse de l’espace pour s’agrandir).

Classement et lieux de stockage Le mode de classement des produits varie en fonction des préférences : par appareil,

par affection, par famille de médicaments, laboratoire, présentation, ordre alphanumérique… Chacun choisit le classement qui lui convient, l’important étant de s’y tenir. [25]

Le rangement doit être rigoureux, en évitant de superposer ou masquer les produits. Un emplacement prédéfini pour chaque article facilite le rangement. La structure peut disposer d’un réfrigérateur central ou de plusieurs réfrigérateurs qui rendent l’accès aux vaccins, par exemple, plus aisé et rapide mais qui complique la gestion du stock.

Les produits liquides, lourds ou très encombrants peuvent être stockés dans une réserve à part.

La réglementation impose que certains produits soient maintenus hors de portée du public voire sous clef (voir la partie législation ci-dessus et l’article L.5144-1 du CSP).

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Il faut éviter de stocker en grande quantité des produits dangereux car inflammables comme l’alcool, l’éther et également de nombreux aérosols. [24] Les produits inflammables et volatils doivent être stockés dans un local très bien ventilé et à part des médicaments classiques. [25]

Notion de merchandising# : aide à la vente [25] [51] [36] [28] Le merchandising se définit comme la présentation des produits pour stimuler la

demande d’une façon prédéfinie. C’est l’art de disposer le bon produit, au bon moment, au bon endroit et en quantité adéquate.

Cela ne concerne bien entendu que la partie de la pharmacie autorisée comme visible par les clients, donc les médicaments non visés par l’article L 5144-1 du CSP. Les produits visibles, prêts à être délivrés par les ASV permettent un gain de temps. L’ergonomie de distribution dans les rayons, l’unicité et la concentration dans l’espace de rangement sont des facteurs favorables à la vente. Pour avoir un bon visuel, le stock des produits visibles en linéaires doit toujours rester supérieur au stock d’alerte théorique. Un rayon bien rempli fait partie d’une bonne gestion des stocks pour certains produits et contribue à une bonne image de la structure vétérinaire pour le client.

Cependant, il ne faut surtout pas assimiler le comptoir d’une structure vétérinaire à un supermarché. Mais tenir compte des habitudes du consommateur ne peut être que favorable à l’augmentation des ventes. A la différence d’une animalerie qui vend des médicaments antiparasitaires externes dont certains se retrouvent chez les vétérinaires, la structure vétérinaire associe le conseil médical personnalisé à la vente. Il ne faut donc pas que le client perçoive la salle d’attente comme un rayon libre service sans conseil mais il est bon que l’agencement des produits d’usage courant accroche son regard et l’incite à poser des questions sur les produits. Quelques produits placés juste à côté du comptoir de l’accueil (ou dessus) peuvent être accessibles à la manipulation par le client afin qu’il puisse lire les informations notées sur l’emballage. Ceci s’applique en particulier aux produits faisant l’objet de spots publicitaires pour lesquels les clients sont curieux et demandeurs.

Le présentoir, situé en zone d’accueil souvent juxtaposée ou confondue avec la salle d’attente, est un emplacement privilégié à la vue des clients qui doit proposer un choix en quantité importante. En effet, un présentoir vide ne sera pas attirant. Cependant, s’il est trop rempli, cela suggère que le produit ne s’achète pas [29]. Le nombre d’unités de vente visibles de face ou « facing » détermine en partie l’incitation à l’achat. Une largeur de 15 à 20 cm de large par référence semble être idéal lorsque l’espace disponible le permet. Cela représente en moyenne 2 à 4 produits côte à côte. Il faut éviter de disposer un produit seul sauf s’il est très volumineux. C’est la partie la plus large du conditionnement qui doit être mise en avant (exemple des tubes de crème). Par ailleurs, la présentation d’un produit à gauche d’un présentoir augmente les ventes étant donnée la lecture instinctive du client de gauche à droite. [28] Un agencement vertical ralentit le déplacement des clients. Le présentoir doit être convivial et appeler à la manipulation du produit, il doit aussi contenir les informations pertinentes et explicites, nécessaires pour guider le client dans son choix. L’utilisation de frontons ou réglettes sur le rebord des étagères peut permettre la mise en place de ces informations. Une offre claire incite au libre choix des clients. Il ne faut pas oublier d’opérer une rotation régulière dans les produits présentés (changement des produits ou de la façon de les agencer) pour attirer l’attention des clients réguliers sur de nouveaux produits.

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52

La perception du client varie suivant la distance à laquelle il se trouve. Entre 3 et 7m, c’est un contact visuel d’ensemble qui comprend l’habillage du produit, la consistance du présentoir, la couleur et l’harmonie qui se dégage. Les détails deviennent visibles vers 2m. C’est face aux produits, soit entre 50 cm et 1m que l’illustration devient déterminante. L’uniformité est déterminée par un même format, un même emballage, une position en fonction de la couleur. Une même couleur paraît plus claire sur un fond plus sombre. Pour faire remarquer un produit, il faut opposer à la couleur d’un emballage sa couleur complémentaire plus claire ou plus foncée avec des panneaux informatifs [29] [28].

Le décrochement attire le regard, mettre des produits en décalage les uns par rapport aux autres peut donc faciliter l’accroche visuelle.

Ensuite, différentes dispositions sont possibles du fond vers le bord : • Serrer les produits les uns contre les autres (au bord du linéaire et de l’étagère du dessus)

rassure le client et lui donne une impression de choix, c’est l’effet de masse.

• Lorsque les rangées du fond sont plus petites que celles du devant, c’est l’effet escalier.

• L’effet pyramide consiste à mettre le produit le plus haut au centre et augmente l’attractivité visuelle. [28]

La hauteur des produits influence également l’attention qui leur est portée. [cf. Figure n°3]

Le Merchandising ne s’applique pas qu’au client ! Une expérience a été conduite dans différentes structures concernant dix spécialités d’utilisation régulière au cours de l’année et appartenant à différentes familles de médicaments [37]. Pendant les onze premiers mois, les structures géraient ces spécialités en flux tendu. Les 6 mois suivants, les structures ont été divisées en deux groupes dont l’un continuait en flux tendu (2 semaines de roulement) et l’autre stockait pour trois mois de roulement. Les résultats sur les ventes ont été étudiés après avoir retiré la dernière commande pour supprimer la distorsion liée au stockage résiduel. Dans le système de rotation courte, la vente a diminué de 20 % tandis que le surstockage a stimulé les ventes. L’effet de masse agit donc sur le praticien qui a tendance à prescrire et délivrer plus souvent une spécialité qu’il stocke en quantité. Cependant, il faut se méfier de cet effet puisqu’un médicament n’est pas une marchandise banale et ne doit pas être vu du seul point de vue commercial même si cet aspect ne peut être négligé [37].

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Figure n°3 : Hauteur des produits dans un présentoir et perception du client

[D’après un article de P.LABLANCHE [29] et la thèse de S. HOUDET [22]]

> 1.80 m

> 1.60 m

> 1.10 m

> 0.60 m

SOL < 0.60 m

MAUVAISE ZONE DE VENTE Doublement du stock

CHAPEAU : VALEUR MOYENNE Bonnes ventes et aide à la visualisation de la marque

MAINS BASSES : VALEUR MOYENNE Zone supérieure : Demandes spontanées, les produits saisonniers (antiparasitaires) ou faisant l’objet de publi-cité Zone inférieure : les produits indispensables, complé-mentaires ou délicats à ranger

YEUX ET MAINS HAUTES : MEILLEUR VALEUR Ce niveau favorise les achats d’impulsion. Il faut favoriser les nouveautés, les produits rentables, de forte image de marque ou de grande notoriété.

TRES FAIBLE VENTE Produits utilitaires ou volumineux

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III-E. GESTION DES PERIMES ET INUTILISES

Malgré tous les efforts fournis dans la gestion du stock, certains médicaments se conservant mal ou peu utilisés peuvent atteindre leur date de péremption. Cela représente une perte pour la structure. Mais cela pose également le problème de la gestion des déchets. A la différence des pharmaciens humains qui utilisent les services de « Cyclamed », les vétérinaires ne disposent d’aucun système de récupération des médicaments inutilisés par les clients ou périmés au niveau national.

Certes, les médicaments ne représentent pas en eux-mêmes un danger majeur quand ils suivent le trajet des ordures classiques. Mais cela implique qu’une partie de ces déchets peuvent se retrouver enfouis sous terre. Le plus grand danger restant leur découverte dans les containers par des toxicomanes ou des personnes mal intentionnées. D’après le décret n°93-1048 du 6/11/97 et les arrêtés du 7 septembre 1999 et 24 novembre 2003 relatifs aux emballages, en tant que professionnel de santé, le vétérinaire est responsable de l’élimination des déchets d’activité de soins qu’il produit [8].

Alors où doivent aller ces médicaments ? Qu’en font les vétérinaires en pratique ? Vont-ils dans la poubelle classique, parmi les déchets infectieux ou sont-ils rapportés en pharmacie humaine ? Il serait intéressant de se pencher sur l’issue de ces déchets et de fournir des propositions. L’enquête ci-après permettra de savoir comment les vétérinaires interrogés éliminent des médicaments périmés découverts. La compagnie d’incinération des animaux familiers (CIAF) incite à mettre les conditionnements vides (flacons notamment) dans le circuit normal, et les médicaments périmés dans les conteneurs à déchets infectieux. Ces derniers sont alors collectés par la compagnie et voués à l’incinération. On peut alors être sûrs que ces produits ne termineront pas entre de mauvaises mains, et ne seront pas enfouis sous terre, livrés aux eaux de ruissellement. Les médicaments non utilisés, sauf les médicaments cytotoxiques considérés comme des déchets de soins contenant des produits chimiques, toxiques ou écotoxiques, sont des déchets d’activité de soins assimilables aux déchets ménagers et doivent être détruits par incinération [8].

Les textes de la Commission Européenne (Directive du 31 mars 2004) parus le 31 avril 2004 précisent que « les Etats membres veillent à la mise en place d’un système de collecte approprié des médicaments périmés ou inutilisés ».[48]

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55

III-F. TRACABILITE

Il est bon de garder une trace écrite des commandes quel que soit le mode de transmission : le cahier utilisé pour les commandes téléphoniques, un classeur où sont archivés les commandes par fax, un fichier informatique sauvegardé ou imprimé. Il ne faut pas oublier les commandes passées directement auprès des délégués des laboratoires. En cas de contrôle, le vétérinaire doit pouvoir attester l’origine des produits présents dans le stock [24]. Il faut garder toutes les traces d’entrée et de sortie du stock ainsi que les inventaires. L’archivage des pièces justificatives doit être réalisé pendant les dix ans suivant l’exercice auquel elles se rapportent [55].

III-G. STATISTIQUES

La plupart des centrales vétérinaires mettent des statistiques personnalisées au service des vétérinaires sur simple demande (sur papier, en ligne, ou fichier Excel®) : des synthèses par laboratoire, type de produits ou par catégorie de produits, et même par produits détaillés. Sont disponibles les chiffres d’achats en volume ou en valeur. Chacun peut ensuite effectuer toutes les opérations nécessaires pour l’analyse de son activité [23]. Les vétérinaires peuvent aussi souvent avoir accès à leur situation par rapport au marché de la vente des médicaments au public [11]. Une gestion des stocks informatisée facilite également l’obtention de statistiques personnelles.

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IV. GESTION OPTIMALE DES STOCKS

Une saine gestion des stocks doit être réalisée dans chaque entreprise quelle que soit sa taille. Des méthodes simples et peu coûteuses sont parfois génératrices de profits parfois insoupçonnés. La tenue d’un stock doit être multifactorielle en intégrant le contexte sous peine d’erreurs flagrantes. [55]

L’optimisation d’un stock passe par la connaissance précise des besoins annuels, des variations saisonnières et des perspectives d’évolution. On s’intéresse ici à des articles de consommation courante, relativement régulière même si elle est saisonnière. L’évolution du stock est un processus dynamique. En permanence, des produits sont utilisés sur place ou vendus. Une organisation est nécessaire pour gérer au mieux les flux. Plusieurs méthodes sont offertes au praticien.

Différents paramètres sont à prendre en compte pour choisir la méthode à mettre en place pour gérer le stock : [1] [36] [52]

• Le volume global de l’activité et des achats de médicaments

• L’espace disponible au sein du cabinet, la surface allouée au stockage

• Les conditions commerciales d’achat : prix, remises

• Les conditions de paiement

D’autres paramètres influencent le rythme de commande : [1] [17] [52]

• Le choix des modalités de passation de commandes :

• La moyenne des ventes : Quantités utilisées pour une unité de temps donnée (jour/semaine/mois)

• La saisonnalité des besoins

• Le rythme de passation de commande idéal

• Les délais de livraison

• La valeur commerciale des produits

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IV-A. DEFINITION DES DIFFERENTS STOCKS

IV-A-1. Stock moyen

Définition : Le stock réel de chaque produit variant en permanence selon les achats et les consommations, une mesure ponctuelle de ce stock n’est pas significative. Il est donc préférable de considérer un stock moyen par spécialité [1]. Le stock moyen est la quantité d’unités moyennes présentes sur le point de vente (y compris dans les réserves) [51]. Il peut être calculé sur l’année ou sur la durée d’une saison en cas d’importantes variations saisonnières [51]. Si un inventaire est réalisé toutes les fins de mois, une approximation annuelle peut être la moyenne de ces inventaires. Le stock moyen se compose de deux éléments :

• Le stock de protection ou stock de sécurité ou stock dormant, destiné à pallier les risques dus au caractère aléatoire tant de l’approvisionnement que de la consommation. [1] [51]. Il est la base de la bonne gestion du stock. S’il est trop élevé, on immobilise de l’argent pour rien. S’il est trop bas, on augmente la probabilité de mécontenter le client.

Estimation mathématique : [23]

Stock de sécurité = K + Ecart type de la consommation x )( Pd + [23]

Avec d = délai d’approvisionnement du fournisseur, P = fréquence de livraison et K le coefficient suivant le niveau de sécurité désiré par rapport aux dérives de la consommation.

Cette formule montre l’importance d’une périodicité et de délais de livraison courts. Pour les produits de faible consommation, le stock minimum peut être très réduit si les livraisons sont très rapides.

• Le stock tournant ou stock actif qui évolue entre un maximum le jour de la livraison et un minimum correspondant au stock de protection. [1].

Mode de calcul : Le stock moyen peut être calculé de deux façons différentes : Sur la base des consommations et du nombre prévisionnel de commandes ou sur la base d’inventaires périodiques (méthode comptable traditionnelle). [1].

Méthode prévisionnelle : [1] [36]. Soit :

• St, le stock tournant

• Q, la quantité commandée à chaque commande

• C, la consommation de la période

• N, le nombre de commandes de la période

Page 65: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

59

• Sm, le stock moyen

• Sp le stock de protection

On a : 2QSt = et

NCQ = , soit

NCSt

2= avec Sm = St + Sp,

Ce qui nous donne : SpN

CSm +=2

quand les consommations sont régulières [1].

Méthode comptable : Soit :

• Sm, le stock moyen

• SI, le stock de début de période

• SF, le stock de fin de période

On a 2

)( SFSISm += [1]

IV-A-2. Stock d’alerte

Supérieur au stock de protection, le seuil d’alerte déclenche la commande. Il est calculé pour couvrir la consommation de produits entre le moment où l’on constate le besoin de réapprovisionnement jusqu’à la mise à disposition de la nouvelle livraison [1]. Il dépend donc essentiellement du délai de livraison. Une fois la livraison obtenue, il convient de déballer et mettre en rayon rapidement pour ne pas prolonger le temps de mise à disposition.

Toutefois, pour limiter le risque de rupture de stock et faciliter la passation des commandes, il faut considérer plutôt un stock d’alerte, jouant le rôle de seuil d’alerte et remplaçant avantageusement le stock de protection en envisageant les hypothèses pessimistes que sont une consommation et des délais de livraison maximaux [1].

La figure n°4 ci-dessous montre à quoi correspond le stock d’alerte quand la consommation est à peu près régulière.

Page 66: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Figure n°4 : Définition pratique des différents stocks et principe du point de commande,

Exemple simplifié d’une consommation généralement régulière. [D’après [1] [23] et adapté

par mes soins]

Quantités

Temps

STOCK DE PROTECTION

SEUIL D’ALERTE

Délai de livraison T

T T + retard R

Point de Commande a

Livraison a

RUPTURE

Prévision des Consommations pendant T

STOCK D’ALERTE : consommation prévue durant le délai d’obtention

Consommation supérieure au stock d’alerte + stock

de protection

Qua

ntité

com

man

dée

Quantité vendue

Période de consommation N N+R N – R

Le stock maximum correspond à la somme de la quantité utilisée ou vendue entre deux

commandes et du stock de protection. Le stock d’alerte correspond à la quantité utilisée pendant la mise à disposition additionnée du stock de protection. Le seuil d’alerte dépend du rythme de vente des produits. La quantité commandée et donc le stock maximum dépendent rythme de passation des commandes.

EXEMPLE: Soient 48 produits X vendus en moyenne dans un mois en haute

saison, cela revient à 12 produits vendus par semaine de 6 jours (fictivement 2 produits par jour). Soient 4 livraisons par mois (à raison d’une livraison hebdomadaire) avec un délai de livraison de 24h et un délai de mise à disposition (déballage, rangement) d’une demi-journée. L’objectif est d’éviter les ruptures en gardant un stock de sécurité d’une journée et demie. En commandant une fois par semaine, il est possible de profiter des tarifs de groupage par 6 ou 12.

Stock de protection = 2 x 1.5 = 3 et Stock d’alerte = 2 x 1.5 + Sp(=3)= 6 Quantité hebdomadaire commandée = 2 x 6 = 12 donc Stock maximum = 12 + 3 =15

La figure n°5 suivante illustre ce cas de figure.

Page 67: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

61

Figure n°5 : Illustration de l’évolution du stock, entre deux périodes de commande, pour un

« produit X », dans l’hypothèse d’une consommation et d’un réapprovisionnement réguliers.

IV-B. PREVISION DES VENTES ET PLANIFICATION DE LA GESTION DU STOCK

Il est nécessaire de réaliser la prévision des ventes pour connaître la quantité de marchandises dont on doit disposer pour éviter les ruptures de stock. Plus la période entre 2 comptages est longue, plus le stock doit être important. Si on diminue cette période, on commande moins mais plus souvent : il convient alors de prendre en compte le coût de passation des commandes et de réception des colis. En diminuant la surface dédiée aux marchandises en réserve, on augmente la rentabilité du stock investi [52]. Il est préférable que le délai de livraison soit inférieur à la période entre deux comptages pour éviter de prendre en compte la commande en cours [52].

Une fiche de comptage permet de reporter le comptage des produits en réserve et dans les linéaires. Les erreurs de comptage doivent être limitées. Un système informatique permet d’éviter les erreurs, en particulier avec un code à barres (sortie du stock dès le règlement d’un médicament) par rapport à un système manuel [52]. Un comptage automatique du stock et des délais de livraison raccourcis proposés par les centrales permettent de diminuer le coût du stock [52].

A partir de statistiques fiables, il devient possible de prévoir les ventes. La planification des ventes est un exercice difficile et rarement réalisé [50]. Sans planification, le praticien réagit sans anticiper et perd la maîtrise budgétaire de son approvisionnement. Il faut envisager les actions de vente qui vont être faites, les éventuelles promotions réalisées, les mises en valeur des linéaires. L’analyse est plus facile avec le recul des données des années

Lundi

restent 6

Mardi

Restent 4

Attente

Livraison

Déballage le matin

Mercredi Matin

Restent 3 = Stock de protection

Mercredi Midi

Stock Maximum 12 + 3 =15

Mercredi soir : restent 14

Jeudi

Restent 12

Vendredi

Restent 10…

Seuil Alerte

Commande 12

Page 68: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

62

précédentes qui permet de mesurer l’impact des actions. Le manque d’outil d’analyse reste un problème essentiel [50].

Trois étapes sont nécessaires pour planifier les ventes : [50] • Calculer la moyenne des ventes par produit grâce aux statistiques. Il faut pondérer les

ventes moyennes en fonction du calendrier avec une fréquence variable : sur 52 semaines si aucune ne se ressemble, ou sur 1 mois (répartition sur 12 mois : ex Jan 11%, Fév. 20%… avec 100% en 12 mois) [50]

• Comparer les données à celles de l’année précédente à la même période pour évaluer l’influence des modifications des ventes (par rapport au climat par exemple : année pluvieuse, été à puces…) [50]. Cela ne concerne bien sûr que les structures en activité depuis plus d’un an.

• Intégrer les actions promotionnelles qui seront réalisées : ces chiffres sont évolutifs. Le stock de protection doit être adapté [50].

Nous verrons un peu plus loin comment prévoir les ventes de la façon la plus rigoureuse possible.

IV-C. OBJECTIF

L’objectif est en général de réduire le stock au minimum. Le Juste-A-Temps (JAT) ou zéro stock repose sur une logique de fonctionnement à flux tendus (le flux d’amont est toujours égal au flux d’aval), dans laquelle la commande d’un produit est déclenchée par la demande. Une structure vétérinaire ne peut espérer atteindre ce modèle puisque, loin d’une entreprise de production à la chaîne travaillant sur commandes, la demande est parfois urgente et toujours en partie imprévisible. Le JAT répond à quelques critères fondamentaux :

• Volonté de réduction des coûts : lancement de la commande à partir des ventes et non sur un programme préétabli, dans un but de réduction des stocks

• Accent mis sur la qualité, contrôlé à 100% [1].

L’objectif n’est approchable que si une programmation rigoureuse de la demande est possible avec de faibles aléas, si le contrôle de la qualité de gestion du stock est poussé, si les délais des fournisseurs sont très courts et fiables, si les coûts unitaires de transport sont pratiquement indépendants de la quantité transportée [55].

Les délais de livraison aujourd’hui très courts des centrales laissent suggérer que le stock peut être extrêmement réduit et les commandes renouvelées aussi souvent que possible. En réalité, cela ne tiendrait pas compte du coût des commandes et des livraisons, en temps passé à transmettre, réceptionner, contrôler et ranger les produits. Le vétérinaire doit tenter de trouver un bon compromis. Certaines structures gèrent encore leurs stocks avec une estimation à vue. La méthode est simple mais occasionne de nombreuses erreurs. La plupart des structures sont aujourd’hui dotées de méthodes de gestion manuelles ou informatisées [17].

Quelques méthodes simples suffisent à éviter les erreurs majeures.

Page 69: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

63

IV-D. BASES SIMPLIFIEES DE LA GESTION OPTIMALE DES STOCKS [35]

IV-D-1. Classification des produits Une gestion sophistiquée des stocks, si elle peut être très rentable, n’est pas possible

pour chaque produit. Il faut sélectionner les produits qui méritent le plus d’attention. Tous les produits n’ont pas la même importance en terme de coût. L’analyse classique est l’analyse ABC [23] : Les articles sont triés suivant leur valeur décroissante de consommation annuelle (prix de vente multiplié par la quantité annuelle vendue).

• On considère classiquement que 20% des articles représentent 80% de la valeur totale vendue. Ces articles représentent la « catégorie A » des articles les plus vendus en valeur [23]. Ils représentent aussi 65 % du coût de stockage [35].

• 30% des articles représentent 15 % de la valeur totale vendue. Ces articles représentent la « catégorie B ». Ils représentent 25 % du coût de stockage.

• 50 % des articles représentent 5 % de la valeur totale vendue. Ces articles représentent la « catégorie C » [23]. Ils représentent 10 % du coût de stockage.

Cette classification varie quelque peu suivant les ouvrages mais le principe reste le même. Ainsi dans le livre de Zermati la tranche A composée de 10 % des articles correspond à 75 % de la consommation. Quoi qu’il en soit, c’est toujours la tranche A qu’il faut examiner le plus souvent pour avoir le réapprovisionnement le plus correct possible [55].

Il est financièrement intéressant de bien prévoir les ventes des produits de catégorie A tandis qu’un léger surstock sur des produits C n’est pas très important. Dans cette dernière catégorie, il serait dommage de mécontenter le client pour un enjeu financier aussi faible [23].

IV-D-2. Calcul simplifié du coût minimal

Gérer les stocks de façon optimale, c’est commander la quantité idéale au moment adéquat. Prenons d’abord un exemple simplifié à l’extrême dans lequel le prix d’achat des marchandises serait le même quelle que soit la quantité commandée, la demande et les délais de livraison seraient constants et les capacités de stockage illimitées. Soient des besoins en antibiotique « X » de « a » boites par jour, un délai de réapprovisionnement de « d » jours et le coût de la boîte « u » en euros.

Dans les hypothèses précitées, la quantité minimale de flacons à commander « Q » correspond à la quantité nécessaire pour satisfaire les demandes pendant le délai « d ». Chaque nouvelle commande est donc passée dès réception de la commande précédente. Le délai séparant deux commandes correspond au délai de livraison.

Page 70: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Le stock moyen est alors 2Q et la pente de diminution du stock correspond à la

consommation de la clientèle : a =dQ . Le coût total du stockage est « з » et doit être

minimum.

Calcul du coût de passation des commandes :

Avec 250 jours ouvrés : sont vendues V = 250 x a boîtes et le nombre de commandes est QV .

Soit « f » en euros le coût de passation d’une commande, le coût annuel des passations de

commande est : QVf ×

Le coût de l’investissement et du stockage :

Il est donné en pourcentage de la valeur du stock moyen avec z en %.

Le coût de ce poste est donc )2

( Quz ×× avec « u » le coût de la boîte en euros

Le coût des ruptures de stock est nul dans notre exemple

з = )2

( QuzQVf ××+×

Le coût est minimal quand la dérivée de la fonction par rapport à Q est nulle :

D з / dQ = - 022 =+zu

QVf

d’où zu

fVQ×××

=2 , et d est obtenu par la formule :

aQd = .

Le coût total annuel sera minimal avec une commande de Q boîtes tous les d jours avec Q et d calculés par les formules ci-dessus.

Cette solution est inexacte en pratique où les hypothèses ne sont jamais valables mais

peut servir de point de repère. Dans l’équation з =2Qzu

QVf ×+× , u devient fonction de Q

avec des valeurs décroissantes par paliers de progression de Q. Pour la consommation, il en est de même et il faut alors ajuster les commandes en fonction de la consommation. D’où la méthode du point de commande qui est présentée ci-après.

Page 71: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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IV-E. DESCRIPTION DES METHODES DE GESTION DU STOCK

Plusieurs méthodes visent à gérer au mieux le stock. Elles sont plus ou moins fiables, rigoureuses, et faciles à mettre en œuvre. Le but est de choisir celle qui est la plus adaptée à la structure pour épargner du temps et de l’argent.

IV-E-1. Méthode de réapprovisionnement au point de commande

La commande se fait à dates variables, impliquant des quantités fixes. Ces quantités sont définies pour chaque produit. En cas de variations saisonnières prévues, il est possible de faire varier les quantités commandées ou de commander plus souvent. Lorsque le niveau de stock atteint cette quantité, appelée point de commande, le produit est mis en commande. L’utilisation des cartes de stock (cf. figure n°7, § IV-G-1) permet de simplifier cette méthode en regroupant les produits ayant atteint le point de commande. Le point de commande peut être empirique (seuil d’alerte) comme c’est le plus souvent le cas dans les structures vétérinaires. Il peut aussi être calculé grâce à un logiciel ou par quelques calculs manuels. Les éléments permettant ces calculs, parfois assez lourds à effectuer, sont évoqués plus loin.

Si le point de commande et les quantités commandées sont fiables, c’est une méthode assez simple, réalisable sans ordinateur. Elle nécessite dans ce dernier cas un comptage régulier des produits qui demande un peu de temps. Le plus difficile est donc d’estimer les quantités de départ.

IV-E-2. Méthode de réapprovisionnement systématique

Elle consiste à noter tous les produits vendus et à les recommander aussitôt. Chaque produit vendu ou utilisé peut être noté sur une fiche. Lorsque les boîtes sont munies d’étiquettes en 2 parties, il est possible, à chaque vente de produit, de coller l’étiquette (notifiant la référence, les nom et code à barres) de ce dernier sur une ordonnance tout en laissant au client l’information sur le prix [23]. On sait alors que ce produit est sorti du stock et il est possible de télécopier cette ordonnance à la centrale d’achat [20].

Le praticien doit prendre garde de ne pas oublier les consommables. Par ailleurs, les vols éventuels ne pourront être pris en compte. Tout produit non noté n’est pas réapprovisionné. Il faut donc effectuer des contrôles périodiques pour rectifier les éventuelles discordances entre le stock théorique et le stock réel.

Page 72: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Cette méthode est très fiable s’il n’y a pas d’oubli dans les sorties de produits ni de vols. Elle est très rapide lorsque la structure fonctionne avec des codes à barres. Le plus difficile est d’estimer le stock de protection.

IV-E-3. Méthode de réapprovisionnement périodique

Cette dernière méthode consiste à commander à une fréquence donnée et régulière une quantité de produits définie. La période et la quantité optimales se calculent à l’aide de formules que nous évoquerons par la suite.

Cette méthode est la moins souple des trois et implique une consommation très régulière ou un réajustement permanent. La définition des fréquences de commande et des quantités est très difficile, surtout dans un stock réduit.

Nous allons maintenant détailler les principes qui régissent l’utilisation optimale de ces méthodes.

Page 73: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

67

IV-F. RENOUVELLEMENT ECONOMIQUE DES STOCKS : CALCULS ELABORES [55]

Après avoir exposé les bases et défini les termes nécessaires à une étude plus complète, nous allons voir ci-après des éléments qui vont nous permettre d’approfondir et de déterminer la ou les meilleures méthodes. Les raisonnements qui vont suivre peuvent paraître trop complexes pour le vétérinaire qui n’a ni le temps, ni le désir, de se plonger dans un raisonnement poussé sur sa gestion de stock. Aussi, cette partie prétend simplement donner les moyens à ceux qui le désirent de comprendre comment, en appliquant des formules mathématiques et des méthodes rigoureuses, ils peuvent réduire les coûts au minimum. Ces calculs, appliqués à un nombre minime de produits peuvent permettre au praticien d’évaluer si sa gestion, souvent intuitive, est proche ou non de la gestion idéale.

Il est difficile de résumer clairement des démonstrations complexes qui ne présentent en elles-mêmes pas d’intérêt. Ces démonstrations sont donc souvent absentes et le résultat peut paraître d’autant plus abstrait. Pour réaliser des calculs précis, il est conseillé de se référer à des ouvrages de référence comme le livre de Zermati [55]. Je ne vise ici qu’à donner une idée des pratiques qui peuvent être mises en œuvre. Pour des raisons de suivi du raisonnement et de lisibilité, nous ne poserons ici que les conclusions de cette étude. Le détail des calculs figure en Annexe VIII.

IV-F-1. Cas du réapprovisionnement systématique à période fixe ou réapprovisionnement périodique [55]

Lors d’un réapprovisionnement systématique, on passe des commandes à une fréquence qu’il faut définir. On peut calculer la période idéale qui sépare deux commandes pour un coût minimal. C’est la période économique de commande.

IV-F-1-a. Période économique de commande (p) :

Formule mathématique : Pour calculer cette période, nous devons dissocier fictivement le stock de protection,

considéré stable, et le stock actif. Avec les abréviations suivantes:

V : la consommation annuelle en nombre d’unités u : prix unitaire de l’article en € n : nombre de commandes z : taux de frais de possession en % f : frais de passation d’une commande en €

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Les frais totaux sont : nfn

Vuz+

2

(Rappel car cette formule a déjà été obtenue plus haut dans les bases)

On recherche « n » idéal tel que les frais totaux soient minimum. Le nombre économique de commandes à passer est lié à la période économique de commande p séparant l’émission de 2 commandes successives. p=12/n mois ou 52/n en semaines. Pour des raisons pratiques, nous travaillerons essentiellement en mois.

Nous passerons sur les démonstrations compliquées qui ne présentent pas d’intérêt ici. Il est donc démontré que la période économique d’un article est donnée par la formule :

Vuz

fp 288=

« p » est à arrondir et à définir : par exemple 0.25, 0.5, ou 1 mois. Il faut estimer les frais de passation par grandes catégories de matériels. (Les

spécialités pharmaceutiques# peuvent n’en faire qu’une ou bien nous pouvons distinguer les produits usuels et rares, ou chers et économiques).

Estimation des frais f et z : - Frais de passation de commande (f) : si nous comparons le coût d’une commande

supplémentaire par rapport à la diminution des frais de possession des stocks, f représente le coût d’une commande marginale. La variation du nombre de bons de commandes, si elle n’entraîne pas de variation d’effectif, ne contient que des frais proportionnels.

- Frais de possession du stock (z) : si le personnel n’augmente pas, ce sont les charges financières, les assurances et le coût de l’obsolescence qui entrent en ligne de compte. L’analyse est délicate et il faut considérer des frais moyens.

Si les erreurs d’approximation sur f et z sont de même sens et du même ordre de grandeur, il y a peu d’influence sur p. Les frais engagés minimum avec la période économique sont de ( )VuzfF ×= 2min

Page 75: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

69

Classement des articles d’après leur valeur de consommation annuelle : Quand f et z sont connus et fixés, on s’aperçoit que la période économique p ne

dépend que de la valeur de la consommation =Vu. On peut alors chercher les seuils en euros qui séparent les articles de période p1 = 0.5 et p2 = 1 mois par exemple : (Vu)1,2 = 288 f / (p1 p2 z) . [cf. Annexe VIII pour plus de détails]

On commande moins souvent les articles peu chers ou peu vendus. Il ne faut réviser

les seuils que lors d’une modification importante sur f et z. On utilise pour f et z des valeurs moyennes et non marginales. En cas d’erreur modérée sur les frais, les erreurs sur p sont faibles.

Cette méthode trouve des limites. En effet, pour les articles se conservant mal, il ne faut pas respecter aveuglément cette méthode. Il faut analyser les caractéristiques du produit. En cas de capacité de stockage limitée par rapport à ce qu’indiquerait la commande à la période économique p (réfrigérateur par exemple), la commande d’un article constamment disponible doit se faire quand le stock est proche de zéro. On doit commander une quantité égale à celle emmagasinable. Mais nous ne nous situons plus dans les conditions optimales des frais minimums.

Quand le prix unitaire varie avec la quantité, il devient beaucoup plus difficile de déterminer p.

Prix unitaire variable avec la quantité : Les laboratoires pharmaceutiques font souvent des offres commerciales pour

augmenter les quantités commandées à un moment donné et les niveaux de remise atteints semblent justifier le surstockage temporaire. Mais l’avantage financier diminue à mesure que les produits vieillissent sur les étagères. La démarche de stockage qui peut se justifier lors de lancement de produits ou d’actions commerciales très ciblées peut se retourner contre le vétérinaire. Ces offres doivent être étudiées au cas par cas. Seules les remises annuelles ou semestrielles sont à coup sûr intéressantes [23].

Pour que les offres soient intéressantes, il faut que la diminution globale du montant des achats augmentée de la réduction des frais d’acquisition soit supérieure à l’augmentation des frais de possession de stock. On calcule « p » théorique arrondi pour l’article étudié [55]. On appelle p’ la nouvelle période pour profiter de la réduction.

Pour profiter d’un prix unitaire « u’ » inférieur à « u », la période de commande « p’ »

supérieure à « p » sera retenue avec des livraisons « Sp’ » supérieures en quantité aux livraisons « Sp ». Avec « a » et « a’ » le nombre de mois de consommation moyenne mensuelle couverts par le stock de protection.

On obtient : ⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+−+

zpp

zpppp

uu

12'2

'

12'2'

2

π [cf. Annexe VIII]

Avec la réduction on aura u’= xu avec x < 1 correspondant à la promotion (x= 0.95

pour une promotion de 5%), donc u’/u =x.

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70

⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+−+

=

zpp

zpppp

x12'

2'

12'2

2

est le seuil maximal au delà duquel l’offre fait perdre de l’argent.

Pour une remise donnée, il reste important de choisir p’ le plus petit possible.

Outre les variations de prix, il faut tenir compte des variations de consommation qui

peuvent être saisonnières.

Articles à pointe saisonnière : [55]

L’amplitude des pics saisonniers peut varier d’une année à l’autre mais se produisent en général dans les mêmes périodes. Si les consommations sont très variables, il faut que la période de commande soit adaptée. Si en dehors des pointes, les consommations restent élevées, le calcul de la période économique reste valable. Si le calcul donne une période économique plus courte que le cycle saisonnier, on peut la conserver. Il faudra faire varier la consommation moyenne mensuelle ou considérer que les pics sont équivalents à une demande supplémentaire programmée [55].

On peut aller jusqu’à construire un calendrier d’approvisionnement. Mais cela ne semble pas nécessaire dans une structure vétérinaire. Le principe est qu’une fois p fixé, il faut convenir de dates de commandes. Pour garder de la souplesse, on fixera la semaine et non le jour. On divisera l’année en 48 quarts de mois ou 96 huitièmes. On fixe d’abord les dates de certains produits lorsque l’on connaît les périodes de promotions éventuelles [55].

En structure vétérinaire, nous pouvons simplifier pour le calcul de la quantité à commander (voir Annexe VIII). Il faut commander suffisamment pour couvrir la consommation moyenne durant la période de commande en tenant compte d’un éventuel déficit ou excédent sur la période précédente. Vu la rapidité de livraison, même si la quantité commandée ne suffit pas à couvrir « p », il suffira de commander un peu plus tôt.

Il est toujours intéressant de pouvoir prévoir la demande moyenne mensuelle et d’observer l’évolution des consommations et des besoins.

IV-F-1-b. Prévision de demande moyenne mensuelle S : [55] Les prévisions permettent d’ajuster le stock et d’évaluer les tendances. Pour des

médicaments, le stock possède toujours une base relativement stable. Pour certains de ces médicaments, il peut cependant y avoir une variation des besoins et des utilisations suite à des innovations ou des informations (ex : affiches dans la clinique). Le but est donc de prendre en compte les tendances et les consommations passées pour ajuster le stock et tenter d’anticiper les aléas de la consommation.

Page 77: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

71

Dans notre cas, il faut se servir des statistiques. Si les demandes annuelles passées ne font pas apparaître de nette tendance à la hausse ou à la baisse, et même si la demande varie d’un mois sur l’autre, la demande moyenne prévue sera la moyenne des demandes passées. Il ne faut pas tenir compte des pics qui ont fait l’objet d’une commande supplémentaire programmée. Il peut être intéressant de déterminer les limites basses et hautes de la zone des demandes mensuelles courantes. Lorsque une tendance se fait sentir, il ne faut pas se fier aux moyennes passées mais donner plus de poids aux demandes les plus récentes. Il faut aussi fixer une période de commande courte permettant des examens fréquents. [55]

On applique la formule : St = Kst + (1-K) St-1 [55]

avec « St » la demande moyenne mensuelle prévue, « st » la dernière demande mensuelle prévue. On pondère par K compris entre 0 et 1 pour accorder plus ou moins d’importance à la dernière demande mensuelle en fonction de l’évolution prévue [55].

IV-F-1-c. Connaissance du délai d’approvisionnement d [55] Le délai d’approvisionnement « d » (à ne pas confondre avec « p ») est en général connu et fiable. Il est court car les livraisons par les centrales sont fréquentes. Mais lors de rupture de stock des laboratoires ou des centrales, le délai peut alors s’allonger considérablement pour le produit en rupture. C’est d’autant plus ennuyeux que le produit est primordial, utilisé en cas d’urgence et irremplaçable.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la quantité moyenne commandée « Sp » est indépendante du délai d’approvisionnement « d » qui comprend les opérations allant de l’établissement de la commande au délai de livraison à la structure vétérinaire. Mieux vaut estimer un peu largement le délai pour qu’il soit tenu. Cela n’augmente pas le stockage mais les prévisions de la demande seront faites sur un temps un peu plus long [55].

IV-F-1-d. Estimation du stock de protection [55] Le stock de protection correspond à « Sa » avec « a » le nombre de mois de cette

demande « S » couverts par le stock de protection [55]. Un délai largement estimé met à l’abri des retards de livraison sans augmenter le

stock. Le stock de protection ne sert alors qu’à protéger des augmentations de la demande par rapport à celle prévue. Si le délai le plus court est pris en compte, il faudra augmenter le stock de protection [55].

Il n’y a pas, dans le cas d’une structure vétérinaire, de fermeture pour congés puisque la livraison des médicaments est assurée en continu. La période des vacances scolaires risque cependant d’être celle pendant laquelle les praticiens rencontrent le plus de problèmes par manque de personnel (ou remplacement de celui-ci) tant de la part des fournisseurs qu’au sein de la clinique.

Niveau à donner au stock de protection : méthode simplifiée [55] Il faut étudier les demandes enregistrées l’année précédente si l’on peut considérer

que, globalement, elles donneront une bonne image du futur. Ce n’est donc possible qu’après quelques années d’installation. On étudie les demandes enregistrées pendant les temps (p+d) consécutifs. Pour une commande une fois par semaine : p=7 j et d=3 j, il faut regarder la demande tous les (p+d) =10 jours. Cette démarche est à réaliser sur l’année. On classe cette

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demande par ordre décroissant et, pour chaque valeur identique, on compte le nombre d’échantillons. Puis on construit un histogramme. Le nombre total d’échantillons h étant de h=365/10=36

Figure n°6 : histogramme de recensement des demandes par échantillons de période (p+d)

[55]

Nombre d’échantillons

Demande pendant d+p

S1

S2

S3 S4

Demande moyenne S [d+p]

s1 s2 s3 s4 ... S1 = niveau de demande couvert « s1 » = nombre d’échantillons rencontrés avec la demande S1

On peut calculer la probabilité de rupture en fonction du niveau du stock de protection retenu (S1, S2, S3…). [cf. Annexe VIII] On est alors en mesure d’établir le stock de protection d’un produit en prenant en compte le risque de rupture encouru.

Il est ainsi possible de déterminer quel stock de protection est économiquement idéal si l’on a une estimation des coûts d’une rupture de stock.

Estimation simplifiée du stock de protection Lorsqu’un vétérinaire ne possède pas un logiciel capable de réaliser tous ces calculs,

l’estimation du stock de protection pS= donne de bons résultats avec p en mois (donc 1 semaine équivaut à 0.23 mois). La réalisation et l’examen de la courbe en dents de scie (évolution du stock) permettront d’ajuster pour chaque article (ou famille) le stock de protection à un niveau convenable. Cette méthode peut aussi servir en premier lieu pour les nouveaux articles pour lesquels on ne dispose d’aucune statistique. On réajustera ensuite le stock par la méthode générale. Pour un produit innovant qui est censé se substituer à un autre, on peut se baser sur la demande de l’ancien produit et ajuster en fonction du taux et du rythme de substitution prévu (écoulement du stock ancien, différents effets secondaires et contre-indications, habitudes des clients…). [55]

Page 79: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

73

Pour des articles de classe C de faible consommation : vue la faible valeur annuelle représentée, il serait dommage de ne pas satisfaire un client sur ce genre d’articles. Il vaut donc mieux pour ces produits considérer la demande la plus forte en la majorant éventuellement quelque peu.

Calculer le stock de protection une fois par an est en général suffisant, sauf en cas de forte tendance à la hausse ou à la baisse pour les produits classés A et B [55].

Surveillance du niveau du stock : stock critique [55] Il faut repérer le risque de rupture (malgré le stock de protection) entre 2 commandes

lorsque la demande augmente. Il faut alors passer une commande sans attendre la prochaine date d’approvisionnement. Et il vaut mieux passer la commande avec les conditions commerciales habituelles. Cette commande doit correspondre à la couverture des besoins pour la période habituelle, majorée du déficit acquis et des besoins concernant la période d’anticipation de la commande.

Tous ces calculs peuvent au premier abord paraître compliqués. Cette méthode n’est pas la plus simple et manque de souplesse en structure vétérinaire. Ces calculs peuvent ne pas être tous justifiés lorsque les délais d’approvisionnement sont très courts et le nombre d’articles ou de leurs mouvements assez limité. Il est alors plus simple d’utiliser le réapprovisionnement au point de commande.

Finalement, la méthode de réapprovisionnement à période fixe est très lourde à mettre

en place dans une structure vétérinaire et manque de souplesse en cas de variations de la demande. Elle paraît peu adaptée à la diversité des médicaments commandés et aux besoins aléatoires de la clientèle.

Quant au réapprovisionnement systématique, cette méthode est plus simple mais a quelques points communs avec la méthode de réapprovisionnement périodique. L’important est de bien estimer le stock de protection et de savoir à quelle fréquence on déclenche une commande en fonction du coût de passation de commande. La quantité à commander est directement donnée par les ventes effectuées durant la période précédant la commande. Cette dernière méthode, plus souple, paraît adaptable à une structure vétérinaire.

Les notions abordées dans cette partie mettent en lumière des point importants dans la gestion du stock : niveau du stock de protection, intérêt variable des offres lors d’achat en quantité, saisonnalité de la demande, notion de demande moyenne mensuelle. Ce sont autant de paramètres indispensables pour gérer correctement son stock, quelle que soit la méthode employée, y compris celle dite « du point de commande ».

Page 80: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

74

IV-F-2. Cas du réapprovisionnement au point de commande

Le réapprovisionnement au point de commande apparaît souvent comme une méthode intuitive. Des formules existent cependant pour préciser ce point et la quantité à commander.

IV-F-2-a. Quantité économique de commande : Qe [55]

Avec l’utilisation des mêmes abréviations que ci-dessus, rappelées ici pour une meilleure compréhension :

V : la consommation annuelle en nombre d’unités u : prix unitaire de l’article en € n : nombre de commandes z : taux de frais de possession en % f : frais de passation d’une commande en €

On arrive à l’expression : uzVfQe 2

= [55] [voir Annexe VIII pour plus de détails]

C’est la formule de Wilson. Compte tenu des imprécisions sur u et z, la formule donne des résultats imparfaits. Mais on peut s‘en écarter jusqu’à +/- 30% sans compromettre l’équilibre.

IV-F-2-b. Point de commande N : [55] Le point de commande est donné par la formule : N = S (d +a’) + J – 1 avec « a ’ » calculé comme le coefficient « a » à partir du stock de protection mais avec un histogramme de demandes par tranche de d mois (d = délai d’approvisionnement). Avec J la demande journalière maximale constatée. [55] La quantité à commander est Q= Qe – (M + C’ –N) + T’ M = quantité en stock au magasin C’ = quantité à livrer au cours des d mois à venir T’ = demande programmée exceptionnelle

Si la demande augmente nettement, il faut changer le point de commande N car « S » représente la demande mensuelle au cours des d mois à venir. Cela est contraignant mais évite de multiplier les commandes [55].

Pour les articles saisonniers, il faut également changer le point de commande tous les quarts de mois. La quantité à commander reste la même, c’est la fréquence des commandes qui augmentera [55].

La méthode de réapprovisionnement au point de commande est utilisée lorsque les consommations sont faibles. Les histogrammes et les statistiques sont alors moins

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significatifs. On peut néanmoins continuer à utiliser la formule de Wilson. [55]. [Cf. Annexe VIII pour un exemple et plus de détails]

Le réapprovisionnement au point de commande est la méthode la plus simple pour réapprovisionner un produit livrable dans un délai très court et ne présentant que des variations réduites de la demande. Le point de commande étant très bas, il est inutile de tenter de baisser le taux de service en dessous de 100% (Le taux de service est le pourcentage des demandes en un médicament qui seront honorées par rapport au total des demandes). [55].

Pour matérialiser le point de commande, comme pour effectuer un réapprovisionnement systématique ou à périodes fixes, le praticien dispose de différents outils.

Page 82: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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IV-G. OUTILS D’AIDE A LA GESTION DU STOCK

IV-G-1. Les cartes de stock ou système Fahrenberger [53] [1]

Le procédé est facilement explicable aux ASV. Il permet d’avoir des informations en un coup d’œil. Sur chaque carte figure la quantité minimum à garder en stock. Chaque produit a sa carte et un emplacement bien déterminé. La quantité à commander est indiquée. Elle tient compte de la consommation hebdomadaire et du tarif dégressif. Le nom, le fournisseur et le code ou référence du produit sont indiqués [1]. [17]. Les lieux de stockage peuvent être mentionnés.

Deux possibilités s’offrent au vétérinaire:

• Une carte (éventuellement protégée dans un étui) à mettre sur le produit (sur la boîte précédant le seuil d’alerte ou stock minimum) grâce à un élastique ou un porte carte avec cornières.

• Une carte blanche superposée à une carte colorée devant chaque produit dans des porte-cartes sur la cornière du rayon. La carte blanche est déplacée dans le casier de commande quand le stock minimum indiqué sur la carte est atteint. La carte de couleur restant en place permet de savoir que le produit est en commande et de connaître son emplacement lorsque le stock est épuisé [1].

Avec ce système, les codes produits sont à portée de main sans avoir à les rechercher dans le catalogue. Ce système n’empêche pas la transmission télématique des commandes.

Il n’y a pas de risque de faire une double commande grâce à un casier spécial comportant deux mentions différentes : « Produits à Commander » et « Produits en attente de livraison » ou « Produits en commande ». Les cartes sont toutes dans le casier « Produits à commander » au moment de passer la commande. Une fois la commande passée, les cartes sont transférées dans le casier « en attente de livraison » et classées par ordre alphabétique pour les retrouver plus facilement. En cas de livraison partielle, la carte du produit en rupture reste dans le casier. Une fois la livraison effectuée, les produits et leurs cartes sont replacés dans les rayons. Ce système à double casier permet à chaque personne dans la structure de savoir quand les produits seront disponibles et à un éventuel remplaçant de savoir ce qu’il doit commander. Le procédé facilite aussi la surveillance de produits à date de péremption.

Il est bon de faire un bilan régulier (mensuel) pour réajuster les quantités à commander. Une vérification des quantités à commander peut se faire rapidement grâce aux notations figurant au dos de la carte [1]. En effet, on fait figurer au dos de la carte les quantités consommées au cours du dernier mois ou de la dernière semaine.

Ces étiquettes reviennent à moins de 10 centimes d’euros l’unité [53]. Les fiches de stock remplies à la main nécessitent un temps non négligeable et

augmentent le risque d’erreurs par rapport à l’informatique. Cette méthode est difficilement

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utilisable au dessus de 50 mouvements par jour [55]. Elle est tout à fait utilisable pour des structures de taille petite à moyenne.

Figure n°7 : Les informations portées sur les cartes de stock. [D’après [1] [53] et adapté par

mes soins]

R : rayon F : réfrigérateur

RECTO VERSO

Consommation au fil des mois ou des semaines

Etiquette produit : Nom, forme, dosage, conditionnement...

Code CIP du produit +/ - Nom du Laboratoire

Ordonnance obligatoire Liste I ou II

Lieu de stockage R

F

Autre lieu (réserve)

Quantité à commander

Coefficient Multiplicateur

Prix ou Fournisseur Stock minimum

Produit à date de péremption proche

Renseignements propres à la clinique

Code phonétique

N° d’édition

Carte parfois perforée (ancien système)

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IV-G-2. Les logiciels de gestion du stock

Des machines comptables avec des fiches positionneuses qui permettaient d’enregistrer et valoriser les mouvements de stock ont d’abord été mises au point. Puis elles ont été remplacées par les machines à cartes perforées puis par les ordinateurs [55]. Les erreurs de calcul ont ainsi été réduites. Cela a aussi permis de gagner du temps. Les périodes de traitement peuvent être très rapides (cas du traitement instantané). Les fiches de stocks tenues à la main peuvent alors être supprimées [55]. Les logiciels (Ex : Vetocom®, Vet’Phi®, Bourgelat®, Assistovet®, Argos®, GTI®… [14]) à la disposition des vétérinaires pour les aider à gérer leur cabinet sont de plus en plus nombreux et montrent l’intérêt croissant des vétérinaires pour l’outil informatique. Les ordinateurs branchés en réseau dans la structure permettent à chaque utilisateur d’avoir toutes les informations à jour en quelques clics. Et ceci est valable pour les fichiers clients comme pour la gestion des stocks puisque la plupart des logiciels offrent cette possibilité. Cependant, tous les vétérinaires n’utilisent pas toutes les possibilités offertes par leur logiciel et certains se contentent de la base de données du fichier client et des historiques. Ils négligent ainsi une aide précieuse pour optimiser la gestion de leur stock. Ces logiciels facilitent grandement l’obtention de statistiques sur les produits vendus et commandés pour mieux gérer le stock et tenir compte des évolutions. Les statistiques concernant les consommations, les commandes, les prix, les livraisons deviennent accessibles [34].

Les logiciels prennent en compte 4 paramètres plus ou moins détaillés suivant les produits. Certaines précisions peuvent avoir un grand intérêt mais il faut veiller à éviter la surcharge qui nuit à une bonne clarté du logiciel [54]. -Le stock initial : les produits sont décrits (nom commercial, prix d’achat, taux de marque, TVA, conditionnement, prix de vente au consommateur, nom du laboratoire, de la centrale).Les posologies, indications, espèces cibles peuvent être ajoutées permettant d’éditer les ordonnances avec une prescription automatisée. Sont affichés les stocks minimum, maximum et les délais de livraison (la quantité est au départ arbitraire en attendant l’ajustement suivant les rotations) [54]. -Les entrées : après vérification de la conformité de la livraison à la commande, on peut lister les articles en vérifiant les quantités livrées, noter ce qu’il reste à livrer. Le stock du jour devient alors disponible. Les différentes zones de stockage éventuelles peuvent figurer en regard des produits [54]. -Les sorties [54] : ventes, utilisations en consultation, casse, éventuellement vols découverts. -Le stock final se calcule automatiquement [54]. L’inventaire permanent permet, après enregistrement des mouvements, de toujours savoir la quantité et la valeur du stock présentes. Les bons d’entrée sont constitués par les bons de livraison et les sorties sont enregistrées directement sur l’ordinateur lors de la délivrance d’une spécialité [55].

Dès qu’un produit est vendu, il est sélectionné dans le logiciel (ainsi que sa quantité) et il se déduit automatiquement du stock. Si les stocks minimaux sont ajustés, les calculs sont effectués par l’ordinateur qui indique les produits en limite de stock et la liste idéale des produits à commander. Cette liste, une fois vérifiée peut alors être envoyée automatiquement à la centrale par modem, Internet ou télécopie et une impression suffit pour garder une trace

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écrite de la commande [17] [54]. Cette fonction permet un réapprovisionnement systématique, plus ou moins fréquent suivant la possibilité de livraison à moindre coût. Cette méthode pourrait être utilisée à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort avec le logiciel Clovis actuellement utilisé par les services internes. Si la surveillance en temps réel du niveau du stock apporte un gain de temps appréciable, il faut rester vigilant sur l’utilisation des consommables et des injectables en interne qu’il faut automatiquement penser à saisir ou gérer en parallèle [17] [54]. Le logiciel permet de savoir quand la livraison est prévue pour un produit indisponible. Le produit est immédiatement valorisé pour la vente [54]. Il est aussi plus simple de relancer les fournisseurs. Les factures peuvent être vérifiées par l’ordinateur. On a accès à l’inventaire permanent. Avec une programmation supplémentaire, l’ordinateur peut fournir des prévisions de sortie de trésorerie à moyen et court terme [55].

Ce système permet parfois de faire varier le stock de sécurité et l’importance des commandes en fonction de l’historique et des prévisions.

Le logiciel peut réaliser le calcul de la période de commande économique, arrondie. Les résultats doivent être évalués en fonction des facteurs tels que la péremption, la saisonnalité, la variation des offres promotionnelles, et la capacité de stockage. C’est donc le vétérinaire qui va indiquer à l’ordinateur la valeur à retenir. La quantité à commander peut également être calculée automatiquement en programmant les arrondis nécessaires. La quantité en stock est connue grâce à l’enregistrement des mouvements d’entrée et de sortie aux différences d’inventaire près. La quantité à livrer pendant le délai d’approvisionnement « d » est également mise à jour par différence entre la commande et la livraison correspondante. Le délai de livraison réel est connu, il ne faut paramétrer « d » que s’il vient à changer. En fournissant « z », « f », le taux de service désiré…, l’ordinateur peut faire les calculs nécessaires au réapprovisionnement. On peut aussi s’en servir pour calculer le point de commande, la quantité économique à commander et déclencher des commandes lorsqu’il est atteint. Toutes ces données sont à vérifier par le praticien. Mais une fois validées, elles permettent de gagner beaucoup de temps. En cas de changement, il faut penser à modifier les données [55].

Certains logiciels facilitent grandement la commande et la réception de la livraison, notamment lorsque la mise à jour des stocks se fait par la simple lecture du code à barres des boîtes de médicaments [34]. Par ordinateur, les données peuvent être tapées au clavier ou lues par des scanners ou machines à lecture de caractères. Une nomenclature fiable doit être établie pour tous les articles. Pour le bon fonctionnement du logiciel, il faut aussi utiliser des informations précises et exactes, il ne tolère pas les « à peu près ». L’ordinateur permet de gagner du temps, à condition que le traitement des informations soit lui-même rapide [55].

Les logiciels peuvent parfois intégrer les remises faites par les centrales. Par exemple, lorsque la quantité théorique à commander est saisie ou calculée, le logiciel peut donner la quantité légèrement supérieure au souhait qui donne lieu à une réduction du prix unitaire. Avec le logiciel, le vétérinaire vérifie où en sont ses objectifs définis avec certains laboratoires par la connaissance du volume des ventes en un produit donné [54] [27].

La période de transition d’une structure qui s’informatise ou informatise la gestion de son stock nécessite une formation du personnel. Le coût du matériel informatique diminue mais celui des études et des logiciels augmente. Il faut s’attacher à bien définir ses besoins.

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L’informatique, bien utilisé, peut faire économiser près de 1% du CA, et améliore la qualité de service [55].

Comment choisir le logiciel le plus adapté ? Le choix comporte de multiples critères. Mieux vaut adopter un logiciel qui s’adapte aux ordinateurs PC® comme aux Macintosh® en cas d’incertitude sur l’évolution future du matériel informatique. La possibilité d’exporter ou de sauvegarder les données de la base doit être étudiée. En raison du volume important d’informations mises à jour quotidiennement, une sauvegarde journalière semble indispensable. Dans l’éventualité d’un changement de logiciel, les données doivent pouvoir être exportées dans un format standard (texte ASCII tabulé par exemple), importable aisément dans un autre logiciel [34].

Le coût du programme doit être pris en compte, sans oublier la fréquence et le coût des mises à jour, ainsi que le tarif de la maintenance. La disponibilité et les modalités du service après-vente varient d’un logiciel à l’autre. Certains proposent une télémaintenance qui permet d’éviter l’attente du dépannage [34] [27].

Ensuite, tout dépend des possibilités attendues par le vétérinaire. Bien sûr, toutes les données proposées ne seront pas forcément utiles. L’ordinateur

offre d’énormes possibilités mais le soin est laissé à chacun de ne demander que les données qui lui sont utiles et qu’il a le temps d’exploiter [55].

Il est préférable d’avoir un module clair, simple et complet permettant de gérer la comptabilité voire d’automatiser l’importation de résultats d’examens complémentaires. Il faut fixer son cahier des charges avant d’investir dans un logiciel [34] [27]. Un cahier des charges permet d’évaluer ses besoins, de définir les tâches à faire effectuer par l’ordinateur. Le coût du logiciel en dépendra également. Le logiciel doit mémoriser l’historique des demandes, suivre les consommations, laisser une certaine liberté pour la nomenclature des articles et éventuellement convertir les codes à barres. Le conditionnement de chaque article doit être mémorisable pour arrondir les quantités à commander. Il doit laisser le choix entre les différentes méthodes de réapprovisionnement. Il faut réaliser absolument le cahier des charges et voir si un logiciel existant correspond et non pas faire la démarche inverse [55]. Programmer son propre logiciel est une autre possibilité. Il est nécessaire d’évaluer le temps requis et de prendre garde aux erreurs de débutants pouvant se révéler désastreuses dans le cadre d’un logiciel utilisé pour gérer la clientèle. Dans le cadre d’une création personnelle, Filemaker Pro ou Access figurent parmi les bons outils de programmation en matière de base de données [34].

IV-H. COMPTABILITE DES STOCKS [55]

La connaissance des existants en quantité et en valeur est indispensable à la tenue de la comptabilité, la gestion de la trésorerie, la fiscalité et à la gestion des approvisionnements.

L’inventaire par comptage est différent de l’inventaire comptable. Il est légalement

obligatoire pour les sociétés commerciales (les structures vétérinaires sont assujetties à un

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81

impôt sur les bénéfices non commerciaux) au moins une fois par an et il est fortement souhaitable dans toute entreprise. Si le stock est faible, les produits sont comptés à la fin de l’exercice. Sinon, on réalise un inventaire tournant qui ne perturbe pas le fonctionnement de la structure (on compte à tour de rôle les produits suivant leur catégorie). Pour être sûr de ne rien oublier, on liste tous les articles à inventorier. Une différence d’inventaire doit être explorée pour savoir s’il s’agit d’une erreur. Une différence peut aussi déceler un vol.

Les stocks sont inscrits à l’actif du bilan. Ce sont les stocks et productions en cours, les matières premières et fournitures, les matières consommables, les produits intermédiaires et les produits finis, les produits résiduels et les marchandises (les marchandises représentent ce que l’entreprise achète pour revendre en l’état).

Les immobilisations dans le stock sont financées en partie par des capitaux propres et des emprunts à long terme mais également, pour le solde, par des dettes à court terme pour la plupart dues au fournisseur. Il faut veiller à ce que ces dernières ne dépassent pas les valeurs réalisables à court terme et le disponible. La connaissance des valeurs investies dans les stocks est indispensable pour avoir une gestion saine.

Les comptes de gestion font apparaître la variation des stocks. Celle-ci intervient dans le résultat de l’exercice qui fait apparaître un bénéfice sur lequel est calculé l’impôt sur les sociétés. La valeur des stocks intervient donc dans le calcul de l’impôt. Connaître la valeur des stocks est également utile pour le calcul de la TVA.

En matière de gestion des approvisionnements, c’est la valeur de la consommation annuelle qui définit sa période économique de commande et il est plus aisé de la connaître si l’on a une bonne comptabilité des stocks.

Méthodes de valorisation des stocks et de leur mouvement : [55]

Le stock peut être composé de médicaments identiques achetés à des prix différents suivant la date d’achat et la quantité commandée. Différentes méthodes permettent d’estimer la valeur d’un produit en stock, en pondérant plus ou moins les différents prix mais elles ne sont pas entièrement satisfaisantes. Le but de ces calculs est d’accéder à la valeur totale du stock et de définir un éventuel changement du prix de vente lorsque le prix d’achat évolue.

Sorties : valorisation au prix unitaire moyen pondéré : Le prix unitaire moyen pondéré est calculé par la formule :

(Valeur du stock en début de période + valeur des entrées de la période) (Quantité en stock en début + quantité entrée pendant la période)

C’est la méthode la plus simple mais elle ne tient plus compte de la valeur réelle des articles achetés à des prix différents suivant les moments. On garde une valeur pondérée du stock résiduel.

Méthode du premier entré- premier sorti : Les entrées se font par lots successifs. Les sorties affectent d’abord les unités du lot le

plus ancien et on leur attribue la valeur moyenne correspondante jusqu’à épuisement du lot. Puis on les valorise au prix unitaire moyen du lot suivant. Plus on épuise les lots anciens, plus la valeur du stock se rapproche de la valeur de renouvellement. Mais cette méthode est plus contraignante et implique de surveiller lots par lots la consommation du produit. De plus, dans le calcul des coûts de revient, la valeur des articles utilisés est ancienne. Il y a donc un décalage dans le temps.

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Méthode du dernier entré –premier sorti : Dans cette méthode, la valeur des articles utilisés est récente (valeur à l’instant « t »)

mais la valeur du stock s’éloigne de sa valeur de renouvellement. C’est cependant la méthode la plus simple à adopter en structure vétérinaire. Elle ne tient pas compte des prix d’achat différents lors d’achats en quantité, lors de remises, ou d’évolutions des tarifs suivant les centrales ou dans le temps.

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IV-I. CRITERES D’ APPRECIATION DE LA RENTABILITE ET DE LA QUALITE DE GESTION DU STOCK

Différents paramètres peuvent être pris en compte pour étudier la rentabilité et apprécier la qualité de gestion du stock.

IV-I-1. Rotation et Couverture du stock

Le taux de rotation des stocks est le nombre de renouvellements nécessaires pour assurer les ventes pendant une période bien déterminée. L’étude de la rotation des stocks est le prélude à la détermination de leur rentabilité : elle mesure l’efficacité d’utilisation du stock. Le taux de rotation permet d’appréhender le retour sur investissement à partir du moment où l’on connaît sa mise initiale. [50]

Taux de rotation du stock = CA annuel dû à la vente du stock / valeur moyenne du stock présent en magasin , nombre de fois où le stock est vendu dans l’année [35]. Ceci est applicable à un article unique ou à l’ensemble du stock [55].

Nombre de jours ouvrés annuels / taux de rotation du stock = nombre de jours moyens nécessaires pour vendre le stock moyen [35].

La rentabilité du stock est fonction des marges unitaires dégagées par les produits et de leur taux de rotation. Plus les marges sont réduites, plus la rotation du stock a de l’importance puisqu’elle conditionne, pour un même investissement, sa rentabilité. Pour les produits à forte marge, le taux de rotation peut n’être que d’une ou deux fois par an [50]. Il ne faut toutefois pas raisonner qu’en taux de marge mais surtout en terme de profit comme le montre l’exemple suivant.

EXEMPLE Soit un produit acheté 20€ HT vendu 30€ HT (marge de 10€) : si le stock couvre 3 mois, il tourne 4 fois dans l’année (taux de rotation de 4). L’investissement nécessaire à la vente du produit va rapporter 4*10= 40€. Ramené à l’investissement initial, on détermine ce que celui-ci rapporte. Il faut retirer à cette valeur brute les coûts de fonctionnement pour la comparer à un autre placement financier. S’il tourne en 2 mois, il rapporte plus : 60€ [51]

A priori, plus cette rotation est rapide, plus l’investissement représenté par le stock s’est révélé rentable. [35]

Mais il convient de prendre en compte les coûts précédemment énoncés : frais de passation de commande, coût de l’investissement et du stockage, coût des ruptures de stock.

Il peut être utile de connaître la couverture moyenne du stock. C’est le nombre de mois de consommation moyenne assurée par le stock moyen. D’où l’expression mathématique : Couverture = Valeur Stock moyen / Valeur Consommation mensuelle.

Avec (Couverture) x (Taux de rotation) = 12 mois [55].

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Si les stocks sont faibles, on peut ramener l’unité en nombre de jours ou semaines.

IV-I-2. Valeur du stock et nombre d’incidents

Il est intéressant de suivre l’évolution de la valeur des stocks et de l’analyser en fonction du développement de la structure ou des changements dans le mode de gestion du stock. En pratique, on doit bien sûr repérer les erreurs liées à cette gestion. Le nombre d’erreurs, bien qu’inévitables, doit rester très faible. Il témoigne de la précision du travail dans toutes les étapes de gestion des stocks. Le nombre de ruptures de stock doit là aussi être minime, en rapport avec le taux de service désiré. [55]

IV-I-3. Des rapports indices de la qualité de gestion du stock :

• Le suivi des frais de possession du stock divisé par la valeur du stock moyen peut donner des indications à moduler. Par ailleurs il faut corriger par des indices les prix et les salaires [55].

• Le rapport des frais de possession du stock à la valeur des consommations donne une bonne idée de la qualité de la gestion des stocks. Mais il faut considérer qu’une baisse des prix obtenus entraîne une baisse de la valeur des consommations et augmente ce rapport [55].

• Les frais moyens d’une passation de commande doivent également être suivis dans le temps. Mais l’évolution est à analyser avec précaution. Une baisse peut indiquer une diminution des frais ou bien une multiplication des commandes, pas forcément souhaitable.

• Le rapport frais de passation / montant total des achats, généralement situé entre 1.5 et 4.5%, est intéressant à analyser [55].

Finalement, il y a beaucoup de critères dont aucun n’est individuellement fiable, il faut

considérer la situation dans son ensemble et voir si les objectifs ont été atteints. Il n’existe pas de calcul global parfait pour apprécier la qualité de la gestion des stocks et il faut tenir compte de l’activité professionnelle [55].

Un critère de rentabilité secondaire est étudié dans le paragraphe suivant.

IV-I-4. Rentabilité en terme de merchandising*

Le merchandising consiste en la promotion des ventes. Il ne s’agit pas seulement de vendre en quantité, il faut aussi vendre en priorité de façon rentable pour augmenter ses bénéfices.

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Les critères de rentabilité en merchandising sont déterminés à partir de deux ratios : le ratio du stock et le ratio de rentabilité linéaire.

On s’intéresse au bénéfice commercial en prenant en compte les quantités vendues :

Bénéfice Commercial (BC) = Bénéfice Brut + Différentes Ristournes [30]

Avec bénéfice Brut (BB) = Marge brute x Quantité vendue

Ratio de Rentabilité linéaire (RL) = BC / Linéaire occupé (L) en m

On entend par « linéaire occupé » la surface développée, utilisée pour la présentation. Le RL correspond à une fraction de l’investissement mobilier et immobilier pour le produit.

Ratio de Rentabilité du Stock (RS) = BC / Stock Immobilisé (SI)

Avec SI = Nombre d’unités x prix d’achat net HT

On détermine par cette formule la valeur immobilisée par rapport au nombre d’unités moyennes en stock.

Ces données permettent de comparer la rentabilité de stock de deux produits concurrents de même utilité.

De la marge brute au ratio de stock :

Avec l’exemple ci-dessous [30], on se rend compte que le produit A, dont la marge brute est largement inférieure au produit B mais dont la rotation de stock est supérieure, a une rentabilité de stock supérieure à celle du produit B. On se rend compte qu’il ne faut pas seulement tenir compte de la marge brute du produit pour savoir quelle surface doit lui être accordée.

Tableau n°1 : Comparaison de la rentabilité de stock de produits A et B de marges différentes.

[D’après un article de P.LABLANCHE dans Clientèles et Clinique, 2002 [30] valeurs initiales modifiées]

Produit A Produit B Prix Vente Consommateur (PVC) 25 20 TVA % 19,6 19,6 PVHT = PVC / 1,196=PV 20,90 16,72 Prix d’Achat Facturé 18,31 11,20 Remise facture en % 3 0 Prix d'Achat Net (PA) 17,76 11,20 Marge Brute : PV-PA 3,14 5,52 Taux de marque (MB/PV *100) 15,03 33,02 Quantité Vendue par an (QV) 400 500 Chiffre d'affaires CA= PVC *QV 10000 10000

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Bénéfice Brut BB = MB*QV 1256,92 2761,20 Remises de fin d'année (RFA) 1000 0 Bénéfice Commercial BC = BB + RFA 2256,9 2761,2 Linéaire en m (L) 0,50 1 RL = BC/L 4513,8 2761,2 Nombre d’unités en stock (S) 10 25 Somme immobilisée en stock SI = S*PA 177,6 280,0 Rentabilité du stock (RS = BC/SI *100) 1270,7 986,1

Les cellules grisées dans le tableau précédent représentent les facteurs de base sur lesquels le vétérinaire peut agir directement.

Les délais de paiement modifient la trésorerie. Le délai de paiement des factures est variable, les produits sont parfois déjà vendus avant d’être réglés. La stratégie est d’avoir le stock le plus bas possible avec les délais de paiement les plus longs possibles. On augmente ainsi le bénéfice financier par rapport au bénéfice opérationnel. Les conditions de paiement font partie intégrante des conditions commerciales. Les délais peuvent être compris entre 10 et 90 jours. [31]

Délai de paiement moyen en j – Stock moyen journalier = crédit moyen en j. [31]

La valeur du stock moyen journalier est calculée à partir de la quantité vendue par an (QV) ramenée en jours (QV/365). On calcule le stock moyen journalier avec la formule : SM = S / (QV/365) [31]. SM est le nombre de jours de vente moyenne couverts par le stock moyen. (cf. Exemple dans le tableau n°2 ci-après).

Il est souvent difficile de savoir si il est plus rentable de profiter des offres des laboratoires quitte à surstocker ou s’il est préférable de se faire livrer fréquemment et rapidement par la centrale, quitte à diminuer la marge brute des produits [31]. L’estimation de la trésorerie dégagée peut donner un élément de réponse.

En multipliant les quantités vendues en jour par le crédit moyen en jours et par le prix d’achat, on obtient le montant de la trésorerie dégagée [31].

La facture en instance de paiement présentant de la TVA (pendant que la trésorerie se fait sur le compte du fournisseur), le calcul de la trésorerie doit être réalisé à partir du prix TTC. En effet, la TVA est également conservée pendant quelques jours. [31]

Trésorerie = (Prix d’achat facturé + TVA) x (crédit moyen en jours) x (quantité vendue annuelle /365) [31]

En reprenant les mêmes produits que dans le tableau n°1, on obtient le tableau n°2 suivant.

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Tableau n°2 : Comparaison de la trésorerie dégagée en fonction de la quantité de stockage des produits A et B

[D’après un article de P. LABLANCHE dans Clientèles et Clinique, 2002 [31] valeurs initiales modifiées]

Produit A Produit B Nombre d’unités en stock (S) 10,00 25,00 QV 400,00 500,00 Stock Moyen par jour (SM= S/(QV/365)) 9,13 18,25 Délai de paiement en jours (D) 60,00 30,00 Crédit moyen en jours (CM = D-SM) 50,88 11,75 Trésorerie 1249,27 233,03

Après le calcul de la trésorerie générée par les délais de paiement, on peut obtenir la rentabilité totale d’un linéaire de produits ou d’une famille de produits [32]. On accède ainsi à une estimation de l’impact global de la gestion des stocks. [31]

Les sommes générées par le placement de la trésorerie dépendent des modalités de placement qui varient en fonction des sommes et des délais. L’enjeu est peu important sur les petites sommes.

Pour prévenir les erreurs de merchandising, il faut connaître la rentabilité totale :

Tableau n° 3 : Calcul de la rentabilité totale des produits A et B

[D’après un article de P. LABLANCHE dans Clientèles et Clinique, 2003 [32] valeurs initiales modifiées]

Produit A Produit B Bénéfice commercial BC = BB + RFA 2256,92 2761,20 Trésorerie placée à 5 % 62,46 11,65 Bénéfice total BT 2319,39 2772,86 Linéaire développé en m LD 0,50 1,00 Rentabilité linéaire ( RL = BT/LD) 4638,77 2772,86 Rentabilité du stock (BS = BT/SI*100) 1305,91 990,31

Le bénéfice commercial est majeur pour le produit B qu’il faut donc mettre en avant par rapport au produit A si leurs qualités sont équivalentes pour une indication donnée. La rentabilité linéaire est équilibrée. Il faut rechercher cette situation : un linéaire optimisé est un linéaire au rendement relativement uniforme [28] [32]. Il faut éviter des rentabilités totales disproportionnées qui augmentent le risque de manquer du produit fort.

Ces calculs peuvent paraître très lourds mais peuvent remettre en cause bien des idées préconçues. Il faut s’attarder sur la rentabilité totale du stock et non seulement sur le taux de marque des produits.

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2ème Partie : LA GESTION EN PRATIQUE :

Préparation, Enquête, Résultats et Analyse

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I. ETAPES DE PREPARATION

I-A. NATURE ET OBJECTIFS DE L’ENQUÊTE EFFECTUEE

I-A-1. Problématique Peu de documents sont publiés sur la gestion des stocks. Les revues de management

comme Clientèles et Cliniques et les mensuels distribués par les centrales d’achat abordent parfois ce thème. J’ai souhaité tenter de mesurer l’écart entre la pratique au quotidien et la gestion optimale des stocks en demandant aux vétérinaires de répondre à un questionnaire préparé par mes soins. Le questionnaire va donc tenter de répondre à ce vide et de mesurer l’écart entre la pratique au quotidien et la gestion optimale.

I-A-2. Objectifs Les objectifs que ce questionnaire tente d’atteindre sont :

- faire un état des lieux des modes de gestion des stocks,

- évaluer les outils que les vétérinaires ont à leur disposition et la façon dont ils en usent,

- définir les facteurs que le vétérinaire prend en compte dans la gestion de son stock (contexte légal, économique, pratique…),

- observer les relations entre les vétérinaires et les partenaires de production et de distribution des médicaments vétérinaires,

- définir les difficultés principales auxquelles le vétérinaire est confronté lors de la création de son stock puis dans sa gestion.

I-A-3. Enquête préliminaire

Elle a consisté en la récolte d’informations auprès des laboratoires et des centrales par le biais d’un questionnaire envoyé par la poste et par des questions posées aux centrales d’achat et laboratoires présents sur les stands commerciaux du congrès de l’AFVAC (Association Française Vétérinaire des Animaux de Compagnie) 2003. La lecture de nombreux documents m’a également permis de mieux comprendre le fonctionnement général de la gestion des stocks. Une ébauche de questionnaire a alors été réalisée et présentée à différents vétérinaires pour avis. Ils m’ont alors aidé à éliminer les questions inutiles, à clarifier celles dont la formulation posait problème ou à soulever des questions éludées. Le

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questionnaire finalement produit est plutôt long en raison de son exhaustivité. C’est le facteur limitant pour l’obtention d’un temps de réponse satisfaisant.

J’ai envoyé par la poste un questionnaire à 14 laboratoires pharmaceutiques vétérinaires. Ces 14 laboratoires ont été choisis en raison de leur présence sur le congrès AFVAC qui m’a permis d’obtenir les coordonnées des personnes à contacter. Ce questionnaire ainsi que la lettre d’accompagnement se trouvent en annexe. (Voir Annexes IIIa et IIIb). Dix laboratoires m’ont répondu de façon plus ou moins complète, spontanément ou après relance par courrier électronique. Les résultats ne prétendent pas être complètement représentatifs de la réalité mais simplement aider à la connaissance des stratégies des laboratoires pour mieux comprendre comment ils peuvent intervenir dans la gestion des stocks de médicaments du praticien en activité canine.

J’expose ci-après ce qui ressort des réponses collectées. Je précise entre parenthèses le nombre de réponses concernant une modalité puis le nombre de réponses totales puisque les dix laboratoires n’ont pas répondu à toutes les questions.

I-A-3-a. Analyse des réponses au questionnaire adressé à quatorze laboratoires pharmaceutiques vétérinaires Le questionnaire se divise en plusieurs parties que je reprends pour l’analyse : 1. Démarche face aux vétérinaires nouvellement installés 2. Démarche face aux vétérinaires clients ou non 3. Communication sur les spécialités 4. Commandes 5. Remises 1. Démarche face aux vétérinaires nouvellement installés

Sept laboratoires sur 10 contactent les vétérinaires (souvent ou toujours), principalement après l’ouverture de la clinique (7/10) ou juste avant cette dernière (3/10). Les laboratoires sont souvent informés par le biais des centrales de la création de nouvelles structures, à moins que les vétérinaires ne les contactent directement. Ils n’ont pas d’autre moyen de se tenir au courant des créations de structures. Le premier contact se fait en général (après un courrier ou un appel) par passage du délégué commercial.

La majorité des laboratoires interrogés (7/8) offre des lots de produits gratuits sous forme de « colis d’installation ». Ils sont en général composés de produits leaders de la gamme ou de produits co-choisis par le vétérinaire et le délégué, pour un montant donné de l’ordre de 100 à 200€ pour deux laboratoires. Certains offrent des remises financières (2 réponses), une augmentation des quantités commandées pour le même prix (2 réponses) ou des cadeaux (2 réponses).

Tous les laboratoires pensent que ces offres influencent au moins un peu les vétérinaires dans leur démarche de création de stock et 3 laboratoires jugent même cette influence importante.

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2. Démarche face aux vétérinaires clients ou non

Tous les laboratoires interrogés ont des visiteurs médicaux qui rendent visite aux vétérinaires (9/10 toujours ou souvent). Les visites se font en moyenne tous les 3 mois (7/8), avec des variations suivant les besoins des vétérinaires (1 rép.) ou de leur potentiel commercial (1 rép.). Les quantités vendues influencent souvent cette fréquence (2 rép. toujours, 4 souvent, 2 parfois, 1 jamais). Les offres sont variables suivant les laboratoires avec par ordre décroissant de citation : - Remise financière sur certains produits (6/9)

- Augmentation des quantités par des unités gratuites (6/9)

- Pourcentage de remises sur les achats annuels (tous produits ou certains) (6/9)

- Cadeaux pour équipement de la clinique (5/9)

- Cadeaux : abonnements, livres (4/9)

- Cadeaux personnels (1/9)

Les plus attrayantes semblent être les remises financières puis l’augmentation des quantités et les cadeaux viennent ensuite. Mais je n’ai obtenu que 3 réponses au classement de ces offres par leur attrait ; il paraît donc peu fiable. On peut simplement retenir que c’est l’aspect économique avec la réduction immédiate ou reportée des coûts d’achat qui domine.

Face aux vétérinaires non clients, certains laboratoires cherchent à connaître les attentes et les besoins de ces derniers au cours d’une visite annuelle. Certains laboratoires affirment avoir tous les praticiens comme clients plus ou moins importants. Un laboratoire dit avoir la même démarche auprès des vétérinaires non clients que celle menée auprès des clients si le potentiel de développement des ventes des produits de sa société est important ou si les vétérinaires sont « leaders d’opinion ». 3. Communication sur les spécialités

Tous les laboratoires avertissent plus ou moins fréquemment les clients de l’arrêt ou du lancement de spécialités. Sept sur dix le font systématiquement. La communication passe par la presse spécialisée et les délégués commerciaux pour tous les laboratoires. La moitié adresse un courrier aux vétérinaires. Deux ont mentionné qu’ils communiquaient par l’intermédiaire des centrales.

Les laboratoires proposent souvent une offre commerciale lors du lancement (8/10 souvent et toujours). 4. Commandes

Les vétérinaires peuvent dans l’absolu commander exceptionnellement auprès des laboratoires (6/10) mais en pratique, cela est extrêmement rare (produits non référencés aux centrales). Huit laboratoires sur 9 disent travailler en partenariat avec toutes les centrales (1 avec beaucoup). Les laboratoires diffusent donc leurs produits de façon aussi large que possible.

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5. Remises

Cinq laboratoires sur sept offrent des remises sur le CA annuel réalisé dans leur gamme totale ou sur une sélection de produits en fonction du montant du CA. Les remises sont le plus souvent effectuées sur les produits d’usage courant ou leaders (5/6), suivis par les nouveaux produits ou les produits récemment concurrencés (2 rép.). Puis les remises peuvent motiver l’achat de produits en déclin ou peu utilisés (1rép.).

Un seul laboratoire sur les sept ayant répondu à la question développe des contrats avec certaines cliniques.

Les neuf laboratoires ayant fourni une réponse pensent que les offres influencent au moins un peu les vétérinaires dans la gestion de leur stock (7 réponses « un peu », 1 « beaucoup »).

On retiendra que les laboratoires contactent les vétérinaires dès qu’ils le peuvent, en joignant des offres commerciales variables au passage de leur délégué. Une fois le contact établi, la visite du délégué est assez régulière et informe le praticien des offres commerciales et des nouveaux produits. Les produits sont commandés par les biais des centrales de façon quasi exclusive. Les laboratoires référencent donc leurs produits au maximum. La concurrence se fait par l’information technique sur les différents produits, par des offres commerciales diverses. Les laboratoires considèrent que ces offres commerciales, en particulier financières, influencent les vétérinaires qui s’installent comme ceux qui sont installés depuis longtemps. Les remises principales incitent à se fidéliser au produit (remise annuelle) ou à surstocker (augmentation des quantités gratuitement). Des cadeaux sont également offerts dans certains cas. Il semble qu’en fonction du potentiel de chaque structure, les offres soient donc plus ou moins importantes et le suivi commercial plus étroit.

I-A-3-b. Analyse des réponses au questionnaire adressé aux quatre centrale d’achat

vétérinaires

J’ai envoyé par courrier postal un questionnaire au siège des quatre centrales d’achat vétérinaires. Le questionnaire et la lettre d’accompagnement sont disponibles en Annexe IV a et IV b. Seules deux centrales m’ont répondu malgré mes relances Les réponses donnent donc seulement un aperçu de ce qui est proposé par ces deux centrales et ne donnent pas un compte rendu exhaustif de leurs services et modes de travail avec les vétérinaires.

Les deux centrales ayant répondu desservent la France entière et leur service est uniquement vétérinaire. Une centrale précise que leur service est vétérinaire à « 98 % car la centrale est légalement obligée de servir à la demande les autres ayants-droit. Mais notre priorité est bien les vétérinaires libéraux Seuls les vétérinaires libéraux praticiens ont le droit d’être actionnaires de la centrale. »

Produits livrés

Elles livrent des médicaments vétérinaires, des aliments, du matériel médical de base ainsi que de plus gros appareils pour réaliser des examens complémentaires comme des appareils de radiographie, échographie…Une centrale précise qu’elle peut aussi livrer des

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consommables et des fournitures de bureau. Le vétérinaire peut donc subvenir à la quasi-totalité des besoins de la structure auprès des centrales d’achat.

Les centrales sont légalement obligées de distribuer tout médicament ayant une AMM. Une centrale précise référencer 11000 produits dont 5500 en médicaments et produits vétérinaires. Les centrales livrent donc les médicaments avec AMM de tous les laboratoires et pour les produits qui n’ont pas d’AMM, une centrale précise qu’elle met à la disposition des vétérinaires les produits qui lui semblent les « plus porteurs en termes techniques et économiques ». Une centrale dit avoir des conventions avec certains laboratoires sous forme d’ « accords commerciaux usuels : remise sur engagement d’achats et volume des commandes » C’est d’ailleurs le but primaire des centrales d’obtenir des tarifs avantageux pour les vétérinaires grâce à des commandes en gros. Presque tous les produits disponibles pour les vétérinaires sont référencés par les deux centrales. Une précise qu’elle peut livrer des articles non référencés sur demande spécifique du vétérinaire. Les conditions de conservation des médicaments vétérinaires lors du stockage sont bien entendu respectées suivant les recommandations de l’AMM. Les produits à conserver au frais sont aussi protégés pendant le transport. Sont utilisées par exemple des unités réfrigérées, des pochettes isothermes, des boîtes polystyrène ou aluminium comme le précise une centrale.

Commande : Aspects pratiques

Le nombre de commandes par semaine et par structure vétérinaire n’est pas limité pour une centrale alors que l’autre ayant répondu précise que cinq livraisons sont possibles. Les livraisons de médicaments vétérinaires sont donc possibles les cinq jours de la semaine. Les commandes peuvent être passées tous les jours de la semaine, et même les week-ends et jours fériés avec le logiciel de transmission ou le minitel précise une centrale. Les commandes doivent être passées avant 16h chez une centrale pour être traitées dans la journée. Celles qui parviennent après cette heure sont traitées le lendemain matin. Les deux centrales permettent la passation des commandes par Minitel, télétransmission par logiciel, fax, téléphone. L’une répond aussi à des commandes par courrier ou Internet. Une centrale indique des pourcentages approximatifs : dans son cas, environ 15% des commandes sont passées par Minitel, 5% par télétransmission, 20% par Internet, 20% par fax et 40% par téléphone. Une centrale précise que les commandes passées la veille sont livrées le lendemain matin avant 13h. L’autre cite des délais similaires avec des délais de livraison qui peuvent varier suivant les départements (plus courts avec livraison l’après-midi pour une commande passée le matin).

En général, les livraisons sont plus rapides dans les départements très urbains où les structures sont nombreuses puisque cela permet de limiter le nombre de transporteurs en groupant les livraisons géographiquement proches. En province, j’ai pu observer que certaines centrales incitaient les structures vétérinaires à ne réclamer des livraisons qu’une ou deux fois par semaine à des jours définis. Les commandes express sont moins avantageuses puisque sur ces produits commandés en express, la centrale n’accorde pas les remises habituellement calculées sur le montant des achats annuels.

Une centrale précise ne livrer que le matin de 8 heures à 13 heures. Les deux centrales répondent à des commandes urgentes sans imposer de seuil de montant ou de poids pour déclencher une livraison. Chacune propose aux vétérinaires un interlocuteur privilégié.

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Nouveaux clients vétérinaires (Nouvelle installation)

Le premier contact est généralement établi par le vétérinaire d’après les deux centrales même si une précise que la centrale va chercher à établir le contact si elle est au courant de l’installation d’un vétérinaire. En général le premier contact se fait par téléphone (2 rép.), éventuellement par courrier (1 rép.). Le premier contact s’établit plus ou moins tôt par rapport à l’ouverture de la structure en fonction de l’information disponible. Une centrale dit proposer des réductions sur la commande du vétérinaire nouvellement installé. Les deux envoient des guides et de la documentation aux nouveaux clients potentiels. L’une précise envoyer un catalogue matériel, un guide des services et un guide d’utilisation de leur logiciel. Une centrale précise que les vétérinaires qui s’installent ont besoin d’être accompagnés « de manière personnelle et fréquente et d’être conseillés ». A la question concernant le coût du service, une centrale répond : « Un vétérinaire ne paie rien pour bénéficier de nos services, il n’est même pas nécessaire qu’il devienne actionnaire, contrairement à de nombreuses structures coopératives » et l’autre centrale répond : « pas de cotisation à payer, on travaille avec le bénéfice provenant de la marge sur les médicaments et de nos produits financiers ».

Les relations avec les vétérinaires clients

Une centrale pense qu’environ la moitié des vétérinaires utilise les services de plusieurs centrales. Les clients fidèles peuvent bénéficier de réductions sur la commande (1 rép.), de réduction sur le montant annuel des achats (1 rép.) et d’avantages dans le cadre d’un de contrat de fidélité (1 rép.). Une centrale établit un actionnariat avec certains vétérinaires tandis que l’autre n’a pas de système de participation au capital de l’entreprise.

Les deux centrales confirment que les offres du type « 50 au prix de 25 proviennent des laboratoires et non des centrales qui n’incitent pas à gonfler le volume d’un médicament donné à la commande. Les centrales aident les vétérinaires à gérer leur stock par la mise à jour régulière des catalogues (1 rép.), des revues (1 rép.) et autres services (1 rép.) (nature non précisée).

Une centrale affirme que ses représentants visitent en moyenne quatre fois par an chaque structure vétérinaire cliente. Les délégués passent aussi démarcher de temps en temps les vétérinaires non clients pour leur présenter leurs services.

Quand je demande quels services les centrales peuvent mettre en avant, elles répondent :

-Pour la première : « Livraisons tous les jours, commandes par Internet, services matériel, conseils, démonstration, SAV, simplicité (pas de conditions commerciales compliquées obligeant à stocker certains jours) »

-Pour la seconde : « Services pour aider le vétérinaire à obtenir plus de marge ; par exemple, le service Joker,permettant aux vétérinaires sous un code Joker d’obtenir des produits de marque au prix de génériques ; Services pour aider les cabinets vétérinaires à développer leur activité économique en mettant en valeur leur expertise ; Services tels que Vétérinaire nutritionniste,, gamme « sélectionné par Votre Vétérinaire » permettent de positionner les vétérinaires sur des segments de marché à fort potentiel, sur lesquels ils ne

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sont pas assez présents, bien qu’ils soient les acteurs les mieux placés pour répondre aux besoins des propriétaires d’animaux de compagnie ou des éleveurs. »

I. B. REALISATION DU QUESTIONNAIRE

L’enquête s’adresse a priori à tous les vétérinaires libéraux exerçant en structure vétérinaire à dominante canine. J’ai choisi d’interroger la totalité des vétérinaires exerçant à Paris. Il ne s’agit pas ici d’obtenir un échantillon représentatif de la France. Ce dernier aurait alors dû être réalisé à partir d’un tirage au sort sur l’ensemble des vétérinaires français, avec un nombre très important de questionnaires conditionnant son exactitude. J’ai choisi d’étudier la gestion de stock de médicaments chez les praticiens installés dans une grande ville. L’exploitation statistique des résultats pour les ramener à l’ensemble de la population des vétérinaires libéraux canins n’apparaît pas possible dans ces conditions. Mais là n’est pas l’objectif de cette étude. Nous ne sommes pas dans les conditions d’une étude de marché qui demanderait des résultats quantifiés. De plus, nous manquons d’éléments permettant de comparer la population parisienne à celle nationale en terme de démographie détaillée, d’équipement, et encore plus de gestion des stocks !

L’étude de Paris présente des particularités : une grande densité de praticiens, la plupart exerce en activité canine stricte, beaucoup de vétérinaires exercent sans associé, et le manque de place est un élément récurrent dans une telle ville. Pour recueillir les coordonnées des praticiens parisiens, je me suis servi de l’annuaire ROY 2003 [9], le plus récent disponible au début du mois de mars 2004. D’après cet ouvrage, j’ai recensé 111 structures vétérinaires à dominante canine à Paris, regroupant 139 vétérinaires libéraux dont 38 femmes. 88 structures comptent 1 seul associé, 18 structures comptent deux associés et 5 en comptent trois. En 2004 (ROY 2004 [10] paru après l’envoi des questionnaires), on compte 107 structures vétérinaires à dominante canine, composées de 134 praticiens libéraux. 85 structures comptent 1 praticien libéral, 17 en comptent deux et 5 structures sont composées de trois associés. Lorsque la structure compte un seul associé, cela permet d’être sûr que le vétérinaire qui va remplir le questionnaire est le principal acteur de la gestion de son stock.

Très peu de nouvelles structures vétérinaires se créent à Paris intra-muros. Il y a en revanche des rachats de clientèle ou parfois des suppressions de structure lors du départ du seul vétérinaire. Ceci constitue un handicap à l’étude de la création du stock. Car le vétérinaire qui rachète une structure hérite aussi du stock de son prédécesseur et n’a qu’à le compléter et le modifier. Il n’est pas confronté aux mêmes problèmes qu’un vétérinaire qui s’installe dans une nouvelle structure. C’est pourquoi nous ajouterons aux vétérinaires parisiens interrogés, des vétérinaires venant de créer leur structure récemment (depuis un ou deux ans) quelque soit leur lieu d’exercice en France. Ces renseignements sont accessibles dans la Semaine Vétérinaire lorsque les vétérinaires sont d’accord pour que leur date d’installation soit publiée.

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98

L’enquête sera donc adressée aux 111 structures vétérinaires à dominante canine repérées à Paris. Je ne ferai pas de différence entre les cliniques et les cabinets, celle-ci restant encore parfois floue. Je ne tiens compte que des vétérinaires praticiens libéraux installés. Les remplaçants et assistants ne sont pas pris en compte en raison de leur tendance à la mobilité et de leur implication souvent inférieure dans la structure.

I-B-1.Conception d’ensemble

Une introduction permet au vétérinaire de se présenter et de présenter son personnel et sa structure. Le questionnaire est très large et cherche à balayer un maximum d’aspects de la création, puis de la gestion du stock. Certaines questions pouvaient être placées dans les deux parties. La partie « création » s’adresse aux vétérinaires venant de s’installer et fait appel à la mémoire de tous les autres vétérinaires.

Chaque partie est subdivisée en sous parties :

• « CREATION » se divise en : historique, partenaires (laboratoires et centrales), nature du stock, quantité du stock et une brève conclusion destinée à collecter les conseils que les vétérinaires pourraient adresser à de jeunes confrères désireux de s’installer.

• « GESTION » est partagée en : temps et personnel, composition du stock, partenaires (centrales et laboratoires), évaluation de l’état du stock, réalisation des commandes, livraison des commandes, emplacement et rangement du stock, changements dans la nature du stock, aspect économique du stock, traçabilité. Cela suit globalement l’ordre chronologique des différentes opérations de gestion du stock.

I-B-2. Nature et forme des questions posées

I-B-2-a. Types de questions :

Le maximum des questions posées est de type fermé. C'est-à-dire que le vétérinaire a le choix entre plusieurs propositions déjà formulées. Ces questions ont l’avantage de limiter le temps de réponse et de faciliter leur collecte. Mais elles laissent peu de liberté au praticien, contrairement aux réponses ouvertes pour lesquelles la réponse tient en une phrase ou quelques mots libres. Les questions sont parfois semi-ouvertes, demandant une précision. C’est notamment le cas de la rubrique « Autre : précisez » qui laisse toujours le choix au praticien de donner une réponse qui n’aurait pas été prévue lors de la rédaction du questionnaire.

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99

I-B-2-b. Forme des questions : Le questionnaire comporte des :

• questions à choix unique (ex : oui /non)

• questions à choix multiples, précédées d’un astérisque pour une meilleure compréhension et pour éviter les erreurs (le nombre de choix est parfois limité pour aller à l’essentiel)

• questions à réponses classées

Les questions sont assez indépendantes ou regroupées sous un même numéro quand cela n’est pas le cas. Aussi, le nombre de réponses peut varier de l’une à l’autre des questions quand les vétérinaires ne désirent pas répondre ou ne comprennent pas bien la question.

I-B-2-c. Formulation Les questions doivent être les plus courtes, simples et précises possibles pour en

faciliter la compréhension. Certaines n’ont cependant pu être raccourcies sans nuire à leur précision. Cela conditionne sans doute en partie le faible taux de réponse des personnes interrogées.

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101

II. REALISATION DE L’ENQUÊTE

II-A. CHOIX DE LA METHODE DE SONDAGE

Devant le nombre de questions posées, avec un temps de réponse estimé entre ¾ d’heure et 1 heure, j’ai envoyé un questionnaire écrit, ce qui a permis à chaque praticien de répondre quand il disposait d’un peu de temps. Cela m’a permis de ne pas me déplacer mais a sans doute allongé le délai de réponse.

II-B. MOTIVATION DES REPONSES

J’ai joint au questionnaire une enveloppe avec mon adresse pour faciliter la réponse. Mais cette enveloppe était non timbrée pour éviter les pertes inutiles en cas de non réponse. Une lettre précédait mon questionnaire pour expliquer aux praticiens le but de cette étude. J’ai précisé que cette enquête resterait anonyme. Je me suis engagée à leur donner les conclusions de mon enquête afin de motiver leur réponse.

Vue la longueur du questionnaire, je me suis attachée à travailler l’impact visuel : l’impression était recto verso pour ne pas décourager le vétérinaire avec une épaisseur incroyable de papier. J’ai réduit les marges et la police mais me suis attachée à aérer le tout, à espacer questions et réponses pour que le questionnaire paraisse moins dense et soit plus agréable à lire.

II-C. REACTION DES VETERINAIRES ET MODIFICATIONS

II-C-1. Délai du nombre de réponses

Sur les cent vingt (cent dix à Paris et dix en Province à de jeunes installés) questionnaires envoyés entre le douze et le quinze mars, j’ai reçu vingt-trois réponses spontanées jusqu’à début avril. Certains praticiens précisaient leur intérêt pour le sujet, d’autres les difficultés qu’ils semblaient avoir eu pour y répondre. Quelques uns m’ont répondu que le sujet ne les intéressait pas. J’ai mis en évidence deux erreurs principales : l’extrême longueur du questionnaire (mais je le savais déjà) et un manque d’explication sur la partie « création de stock » qui a fait que de nombreux vétérinaires ne se sont pas sentis concernés. Devant le manque de réponses, j’ai procédé à un rappel téléphonique des vétérinaires pour comprendre les raisons de leur non réponse et essayer d’obtenir d’autres réponses. J’ai alors pu me rendre compte que certains, quelle que soit leur longueur, ne

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102

répondaient jamais aux enquêtes. J’ai reçu un questionnaire vierge. Deux vétérinaires pratiquant des spécialités (homéopathie ou oiseaux de compagnie) ne rentraient pas dans l’échantillon. Parmi les vétérinaires contactés, certains avaient commencé et oublié le questionnaire. D’autres l’avaient jeté suite à sa longueur ou à une mauvaise compréhension et ont accepté de répondre à une version plus courte et mieux adaptée. J’ai donc renvoyé une quinzaine de questionnaires plus courts et remaniés. Sept questionnaires raccourcis m’ont été renvoyés. J’ai essentiellement enlevé la partie « création de stock ».

Les réponses spontanées l’ont principalement été dans un délai d’une quinzaine de jours, fournissant une vingtaine de questionnaires. A la mi-avril, une dizaine de jours après le rappel par téléphone, j’avais trente-cinq questionnaires. J’ai reçu le trente-neuvième questionnaire le vingt-trois avril et j’ai décidé de procéder à l’analyse des résultats le vingt-huit avril, n’ayant reçu aucun autre questionnaire depuis le vingt-trois.

II-C-2. Taux de réponse

Cinq des dix vétérinaires récemment installés m’ont répondu, c’est plus que la moyenne globale. Je suppose qu’ils se sont plus sentis concernés par le sujet. Après accès à l’annuaire Roy 2004 [10], je me suis rendue compte qu’il n’y avait plus que 107 structures vétérinaires à Paris. Ainsi, l’enquête concernait 105 structures parisiennes (en excluant les deux structures spécialisées en homéopathie et oiseaux) et 10 structures en province. Soit un taux de réponse de 39/115 = 34%. Un tiers de réponse paraît être un taux de réponse assez décevant mais c’est sans considérer la longueur et la précision du questionnaire. J’aurais pu obtenir un meilleur taux de réponse si le questionnaire avait ciblé un aspect de la gestion du stock ou moins détaillé le sujet mais ce n’était pas le but recherché.

J’ai malheureusement reçu quatre autres questionnaires (dont trois remaniés et un d’un confrère venant de s’installer) jusqu’à la mi-mai mais je n’ai pu les intégrer à mon analyse, déjà commencée, sauf pour quelques questions ouvertes. J’ai regardé les réponses obtenues sur ces quatre questionnaires, elles ne se distinguaient pas beaucoup des autres questionnaires précédemment examinés et ne remettaient pas notablement en cause les résultats.

II-C-3. Dépouillement des résultats

Tous les questionnaires reçus ont été sérieusement remplis. Quelques praticiens, face aux questions à réponse ordonnée n’ont pas ordonné les réponses. Certaines questions ouvertes demandant des exemples n’ont pas été remplies, principalement parce qu’elles demandaient plus de temps. Certains ont transformé des réponses uniques en réponses multiples malgré les astérisques. Cela étant le cas souvent pour les mêmes questions, je les ai transformées en questions à réponses multiples pour la saisie des réponses. Quelques questions ouvertes comme celle sur les raisons de prescription de médicaments humains auraient pu être transformées en questions fermées vu le regroupement des réponses. Mais la question ouverte a permis plus de spontanéité dans la réponse. Le dépouillement a montré une

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103

incompréhension ou une inadéquation de quelques questions que j’ai soulignées dans le questionnaire placé en Annexe II.

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105

III. RESULTATS

III-A. CALCUL DE DONNEES CHIFFREES ET ANALYSE

Un logiciel de dépouillement (Sphinx®) des questionnaires m’a permis de saisir toutes les données des trente neuf questionnaires et de me fournir les résultats sous forme de tableau pour les questions fermées et de liste pour les questions ouvertes que j’ai ensuite analysées. Comme dit précédemment, je ne me suis pas attachée à la recherche de la significativité des résultats, mais à la nature des informations apportées.

III-B. MODE DE PRESENTATION DES RESULTATS

Les résultats sont ici présentés sous forme de graphiques, tableaux ou texte. Chaque question est soulignée et numérotée en gras dans l’ordre d’apparition dans chaque sous partie. Le numéro de la question dans le questionnaire est rappelé en gras entre parenthèses à la fin de son intitulé. Il est suivi du nombre de réponses collectées pour cette question. En général, le nombre maximum de réponses collectées est trente neuf, sauf pour certaines questions ouvertes pour lesquelles j’ai pu intégrer les réponses obtenues après le lancement de l’analyse des résultats. Cette donnée permet de fournir une idée de la valeur des réponses.

Les pourcentages n’intègrent pas les non-réponses. Ils sont calculés entre les différentes réponses. C’est donc le « pourcentage des vétérinaires interrogés ayant fourni une réponse ». Ils sont arrondis sans décimale. Les histogrammes et diagrammes à barre présentent le nombre de réponses brutes et ne sont donc pas systématiquement précédés d’un tableau de résultats. Les « camemberts » présentent des pourcentages et sont précédés d’un tableau mentionnant les valeurs brutes.

III-C. RESULTATS DE L’ENQUÊTE

Les résultats sont présentés et commentés, voire discutés, au sein de ce chapitre de façon à rendre la lecture plus facile que si ces commentaires avaient tous été ajoutés dans le chapitre « discussion ». Cela aurait entraîné de nombreuses répétitions et aurait été difficilement compréhensible étant donné le nombre important de questions. Les résultats sont divisés en sous-partie en fonction du thème des questions. A la fin de chaque sous-partie, je dresse un bilan encadré qui regroupe l’essentiel des résultats énoncés dans la sous-partie pour que le lecteur puisse avoir une vision globale des résultats.

L’abréviation NR signifie Non Réponse.

Page 112: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

106

III-C-1. Profil des vétérinaires interrogés

1. Année de création de la structure (35 rép.)

Figure n°8 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de l’année de création de leur

structure ou de la reprise de clientèle

4

1

5

2

8

11

8

02468

1012

NR 1900-1925

1925-1950

1950-1975

1975-1990

1990-2000

>2000

Année de création de la structure

Nom

bre

de ré

pons

es

La plupart des structures sont récentes mais il faut interpréter ces résultats avec précaution car certains ont mentionné l’année de reprise de clientèle, et d’autres l’année depuis laquelle la structure existe. De plus, j’ai volontairement envoyé le questionnaire à quelques jeunes vétérinaires installés (cinq m’ont répondu).

2. Surface de la structure en m2 (36 rép.)

Figure n°9 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de leur surface en m2

3 3

21

8

2 1 10

5

10

15

20

25

NR < 60 60-120 120-180 180-240 240-300 >300

Surface de la structure en m2

Nom

bre

de ré

pons

es

La surface moyenne est de 111 m2 par structure.

Page 113: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

107

3. Nombre de vétérinaires associés (36 rép.)

Figure n°10 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre de vétérinaires

libéraux associés

23

9

3

1

3

0 5 10 15 20 25

1

2

3

4

NR

Nom

bre

de v

étér

inai

res

libér

aux

asso

ciés

Nombre de réponses

Les vétérinaires interrogés sont en moyenne 1.5 ! Six vétérinaires libéraux sur dix exercent sans associé dans leur structure.

4. Nombre de salariés vétérinaires (35 rép.)

Figure n°11 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre de salariés

vétérinaires employés

17

12

5

1

4

0 5 10 15 20

0

1

2

3

NR

Nom

bre

de s

alar

iés

vété

rinai

res

Nombre de réponses

La moitié des vétérinaires ayant répondu n’emploient pas de vétérinaires salariés. Les structures interrogées comptent en général peu de vétérinaires salariés.

Page 114: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

108

5. Nombre d’ASV (équivalent en temps complet) (35 rép.)

Figure n°12 : Répartition des structures vétérinaires en fonction du nombre d’ASV employées

en équivalent temps plein

412

115

12

4

0 2 4 6 8 10 12 14

0≤1≤2≤34≥5

NR

Nom

bre

d'A

SV e

n te

mps

plei

n

Nombre de réponses

89% des structures ayant répondu ont au moins une précédait 66% des structures emploient entre un mi-temps et 2 temps complets.

6. Activité des praticiens (38 rép.)

Figure n°13 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de leur activité

15

20

2 1 10

5

10

15

20

25

Canine pure Canine + NAC Dom Canine Autre NR

Activité

Nom

bre

de ré

pons

es

NAC# = Nouveaux Animaux de Compagnie

L’activité est à grande majorité canine comme le nécessitait l’enquête.

Page 115: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

109

7. Nombre de clients réguliers approximatifs (34 rép.)

Figure n°14 : Répartition des structures vétérinaires en fonction de la taille de leur clientèle

5 5

13

7 7

2

02468

101214

NR <1000 1000-3000 3000-5000 5000-7000 >7000

Nombre de clients réguliers

Nom

bre

de ré

pons

es

La plupart des structures ont un potentiel moyen, cohérent avec le nombre moyen de salariés employés et la taille moyenne des structures (en nombre de diplômes comme en surface). Les structures comptant moins de 1000 clients sont surtout celles qui viennent de se créer.

8. Année de sortie de l’Ecole (37 rép.)

Tableau n°4 : Nombre de praticiens en fonction de leur année de sortie de l’Ecole vétérinaire

1960 1965-66 1967-68 1969-70 1971-72 >1972 NR Nombre de réponses 1 2 1 1 4 28 2

Les vétérinaires interrogés sont sortis entre 1960 et 2001 de leur Ecole. L’année moyenne est 1984 (écart type de 11.6 ans). La moyenne d’âge approximative est donc de 44 ans si l’on considère une sortie de l’Ecole à 24 ans. 76 % des vétérinaires interrogés (et ayant répondu) sont sortis après 1972.

Expériences antérieures (stages, remplacements)

9. Avez-vous fait beaucoup de stages ou de remplacements avant votre arrivée dans cette clinique ? (37 rép.)

Tableau n°5 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance de leur expérience antérieure

à leur installation

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup NRNombre de réponses 0 10 8 19 2

Page 116: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

110

Figure n°15 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance de leur expérience

antérieure à leur installation

Pas du tout0%

Assez22%

Beaucoup d'expérience

51%

Un peu d'expérience

27%

Tous les praticiens ont acquis de l’expérience avant de s’installer. 73% considèrent avoir acquis une expérience considérable (réponses « assez » et « beaucoup »).

10. Avez-vous été sensibilisé par les centrales et les laboratoires au choix des médicaments afin de constituer un stock ? (37 rép.)

Tableau n°6 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance de leur sensibilisation au

choix des médicaments par les laboratoires et les centrales

Pas du tout sensibilisé Un peu sensibilisé Assez sensibilisé Beaucoup NRNombre de réponses 17 15 4 1 2

46% des praticiens affirment ne pas avoir été sensibilisés par les centrales et les laboratoires au choix des médicaments afin de constituer un stock. 41% ont été un peu sensibilisés. Seuls 14% ont eu l’impression d’être aidés ou influencés de façon assez ou très importante.

11. Avez-vous été amené à discuter de la gestion du stock avec le vétérinaire employeur éventuel ? (30 rép.)

Tableau n°7 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance des discussions échangées en

matière de gestion de stock avec leurs anciens vétérinaires employeurs

Pas du tout discuté Un peu discuté Assez discuté Beaucoup NR Nombre de réponses 21 4 2 3 9

70% des vétérinaires interrogés n’auraient pas profité de leur travail salarié au sein d’une structure pour discuter de la gestion du stock et recueillir des conseils de leur employeur. 13% en ont un peu discuté et les autres (17%) de façon plus importante.

Page 117: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

111

Bilan : Profil moyen du vétérinaire interrogé :

Les vétérinaires ayant répondu se sont installés assez récemment dans une structure d’environ 110 m2 en moyenne. Les structures comptent en moyenne un vétérinaire libéral ou deux associés et emploient éventuellement un salarié vétérinaire, ainsi qu’une ou deux ASV à temps plein. Ce sont des structures à activité canine qui comptent entre 1000 et 5000 clients réguliers en moyenne. Le vétérinaire ayant répondu a en moyenne 45 ans et s’est forgé une expérience conséquente avant de s’installer mais il a peu profité de celle-ci pour aborder le thème de la gestion des stocks. Il se sent relativement peu sensibilisé par les laboratoires pharmaceutiques pour le choix de ses médicaments.

III-C-2. Création de stock

III-C-2-a. Historique

1. A quel moment lors de la création de votre clinique vous êtes-vous occupé de la création du stock ? (Question 1 : 30 rép.)

Tableau n°8 : Nombre de praticiens en fonction de la précocité de leur réflexion sur leur

création de stock par rapport à l’ouverture de leur structure

Un an avant Quelques mois avant Quelques semaines avant Après NRNombre de réponses 0 5 15 10 9

Figure n°16 : Répartition des praticiens en fonction de la précocité de leur réflexion sur leur

création de stock par rapport à l’ouverture de leur structure [D’après le tableau 8]

Quelques semaines

50%

Après l'ouverture

33%

Quelques mois17%

Un an avant0%

La plupart des praticiens s’occupent tardivement de la création de leur stock. La majorité s’y prend quelques semaines avant leur installation pour le plus urgent et complète par la suite après l’ouverture. Comme dit précédemment, il faut éviter de s’y prendre trop tard sous peine de perdre le bénéfice des offres de bienvenue et d’être privé de trésorerie.

Page 118: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

112

2. La création du stock était-elle importante à vos yeux ? (Question 2 : 31 rép.)

Tableau n°9 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance accordée à la création du

stock

Pas du tout important Un peu Assez important Très important NR Nombre de réponses 2 4 10 15 8

81% jugent la création du stock comme quelque chose d’assez ou très important. 6% semblent en revanche beaucoup négliger ce domaine lors de leur installation.

3. Etiez-vous seul ou vous- êtes vous installés à plusieurs ? (Question 3 : 31 rép.)

Tableau n°10 : Nombre de praticiens en fonction du nombre de vétérinaires libéraux associés

lors de l’installation

Seuls A deux Plus de deux NRNombre de réponses 20 8 3 8

64% des praticiens se sont installés seuls, 26% étaient à deux et 10% à plus de deux.

4. Rétrospectivement pensez-vous avoir suffisamment réfléchi à la création de votre stock ? (Question 4 : 30 rép.)

Tableau n°11 : Nombre de praticiens ayant réfléchi suffisamment ou non à leur création de

stock

Oui Non NR Nombre de réponses 19 11 9

37% des praticiens pensent qu’ils auraient dû plus réfléchir leur création de stock.

5. Avez-vous rencontré des problèmes pendant ou suite à cette création ? (Question 5 : 30 rép.)

Tableau n°12 : Nombre de praticiens en fonction de l’importance des problèmes rencontrés

pendant ou suite à la création du stock

Aucun problème Quelques problèmes Beaucoup de problèmes NR Nombre de réponses 16 11 3 9

Page 119: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

113

Figure n°17 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des problèmes rencontrés

pendant ou suite à la création du stock [D’après le tableau 12]

Aucun problème

53%

Quelques problèmes

37%

Nombreux problèmes

10%

On retrouve 47% des praticiens qui ont eu plus ou moins de soucis pendant ou suite à la création de ce stock, d’où la nécessité de bien y réfléchir avant. Parmi les problèmes cités, certains sont liés au surstockage entraînant des non ventes et de la péremption (7 rép.). Des praticiens ont oublié des médicaments utiles (3 rép.) ou sont tombés en rupture de stock (2 rép. en particulier pour le vaccin contre la piroplasmose qui est coûteux et donc peu stocké au départ). Un praticien regrette une gestion informatique non fiable. Une réponse indique un colis d’installation tardif compliquant la gestion de la trésorerie.

6. Au début de votre exercice, avez-vous déploré le manque de certains médicaments que vous n’aviez pas pensé à commander ? (Question 6 : 30 rép.) Lesquels ? Dans ce cas que faisiez-vous en priorité ?

Tableau n°13 : Nombre de vétérinaires ayant déploré ou non l’oubli de références utiles dans

la création de leur stock

Oui Non NR Nombre de réponses 12 18 9

40% des vétérinaires affirment avoir omis de commander certains produits utiles. Le plus intéressant est de savoir lesquels pour que les jeunes confrères puissent éviter les mêmes oublis. Voici donc les médicaments (les produits non médicamenteux ou matériels cités sont aussi nommés) qui reviennent le plus souvent dans les quelques réponses obtenues:

Vaccins (en particulier piroplasmose et vaccins lapin), Phéromones (Feliway®, Felifriend®), Alizine®, verso®, médicaments en cardiologie, Chimiothérapie, Dentifrice pour chien, Anesthésiques, Alimentation diététique. (Attelles, fils spéciaux, pâte à polir, shampoings physiologiques).

Page 120: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

114

Tableau n°14 : Nombre de praticiens en fonction de leur conduite adoptée face au manque

d’un médicament

Faire sans / remplacer

Prescription médicament humain

Emprunt confrère

Commande, client repasse NR

Nombre de réponses 2 14 5 13 15

En cas d’oubli ou de rupture (24 rép. multiples), 58% prescrivent l’équivalent humain, 54% commandent et demandent au client de repasser lorsque c’est possible. 5 praticiens peuvent aller se procurer le produit chez un confrère et 2 tentent de substituer ou d’ignorer le produit manquant.

7. Avez-vous fait appel à des personnes pour vous aider [dans la création de votre stock] ? (Question 7 : 31rép.) Lesquelles ?

Tableau n°15 : Nombre de praticiens s’étant fait aider ou non pour la création de leur stock

Oui Non NR Nombre de réponses 12 19 8

Tableau n°16 : Nature des aides utilisées par les vétérinaires pour la création de leur stock

Autre vétérinaire Autre professionnel santé Autres NR Nombre de réponses 10 1 2 27

39% des vétérinaires ont fait appel à des personnes pour les aider à créer leur stock. La grande majorité s’est faite aidée par des vétérinaires qu’ils connaissaient. Un vétérinaire s’est fait aider à la fois par des vétérinaires et un autre professionnel de la santé. Une réponse cite l’informatique comme aide et une autre la centrale d’achat.

8. Avez-vous manqué de conseils et d’informations au moment de la création de votre stock ? (Question 8 : 30 rép.) Qu’avez-vous mis en œuvre pour créer votre stock de la façon la plus ajustée à vos besoins ?

Tableau n°17 : Nombre de vétérinaires en fonction du manque d’informations ressenti

N’ont pas manqué d’informations

Ont manqué un peu d’informations Assez Beaucoup NR

Nombre de réponses 13 11 1 5 9

43% des vétérinaires ont eu les informations qu’ils désiraient. 37% ont manqué un peu d’informations. 17% des vétérinaires ont beaucoup manqué de conseils et d’informations.

Page 121: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

115

9. Avez-vous eu recours à des revues de création d’entreprise ou à d’autres sources écrites ?

(Question 9 : 31 rép.)

Tableau n°18 : Nombre de vétérinaires ayant eu recours ou non à des revues de management

Oui Non NR Nombre de réponses 2 29 8

93 % des praticiens n’ont pas fait appel à des sources écrites pour les aider. Il faut préciser que les revues axées sur le management sont assez récentes (ex : Clientèles et Cliniques en milieu vétérinaire, maintenant remplacé par un encart dans La Semaine Vétérinaire) et beaucoup n’ont pas eu la possibilité de les lire.

10. Vous- êtes vous senti libre de vos choix lors de la création du stock ? (Question 10 : 31 rép.) Pourquoi ?

Tableau n°19 : Nombre de vétérinaires en fonction de leur sentiment de liberté de choix lors

de la création de leur stock

Pas du tout libres Un peu libres Assez libres Tout à fait libres NR Nombre de réponses 0 0 11 20 8

64% se sont sentis tout à fait libres de créer leur stock comme ils l’entendaient. Les autres se sont sentis assez libres.

Ce qui peut diminuer la liberté est le fait de reprendre une clientèle avec un stock persistant et les habitudes des clients (2 rép.). Le colis d’installation et les contraintes financières qui « imposent des usages que le praticien n’aurait pas eu sans cela » peuvent être un facteur qui limite la liberté de choix au départ (2 rép.) mais des colis bien pensés, discutés avec les délégués sont perçus par d’autres comme offrant plus de liberté. (3 rép.) Un praticien cite l’exercice en association et le recours à une centrale unique comme un facteur diminuant un peu cette liberté de choix.

Les praticiens ne se sont souvent préoccupés de la création de leur stock que quelques semaines avant l’ouverture de leur structure. Le stock était un élément important à leurs yeux. La plupart étaient seuls lors de leur installation. Moins de la moitié d’entre eux se sont fait aider dans cette tâche. L’aide éventuelle fut apportée par d’autres vétérinaires. A posteriori, un tiers des praticiens pense ne pas avoir suffisamment réfléchi à la création de leur stock au départ. Ils ont alors rencontré quelques ennuis suite à la création du stock, surtout des oublis. En cas d’oubli, ils ont prescrit un équivalent humain ou commandé le médicament pour le client. Plus de la moitié des praticiens ont déploré un manque d’informations. Parallèlement, la plupart se sont sentis libres de créer leur stock comme ils le désiraient.

Page 122: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

116

III-C-2-b. Partenaires : Les Laboratoires Pharmaceutiques Vétérinaires

1. Les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires vous ont-ils contacté au début de votre installation ? (Question 11 : 31 rép.) Comment vous ont-ils contacté ? A quel moment ?

Tableau n°20 : Nombre de laboratoires ayant contacté les praticiens en début d’installation

Aucun labo Quelques

labos Beaucoup de labos Trop

C'est vous qui les avez contacté NR

Nombre de réponses 0 10 17 1 3 8

32% des vétérinaires ont été contactés par quelques laboratoires, 55% ont été contactés par beaucoup de laboratoires. Un praticien considère avoir été excessivement sollicité par les laboratoires pharmaceutiques. Trois personnes ont contacté elles-mêmes les laboratoires.

Tableau n°21 : Mode de contact des praticiens par les laboratoires

Visite Fax Lettre Mail Téléphone Par la centrale NR Nombre de réponses 19 0 7 0 7 10 10

Le contact s’est fait essentiellement par visites, associées à un courrier, ou à un échange téléphonique. Pour 34% des vétérinaires, le contact s’est fait par le biais de la centrale.

Tableau n°22 : Moment du contact avec les laboratoires

Quelques mois avant

ouverture Quelques

semaines avantAprès

l'ouverture NR Nombre de réponses 1 13 15 10

La majorité des praticiens a rencontré les délégués après leur installation (52%) ou quelques semaines avant (45%).

2. Le contact avec les laboratoires vous a-t-il été utile ? (Question 11’ : 30 rép.) Comment vous a–t-il aidé?

Tableau n°23 : Utilité des contacts avec les laboratoires d’après les praticiens

Pas du tout utile Un peu utile Assez utile Très utile NR Nombre de réponses 0 10 11 9 9

Page 123: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

117

Figure n°18 : Répartition des praticiens en fonction de l’utilité qu’ils ont eu des contacts avec

les laboratoires [D’après le tableau 23]

Assez utile37%

Un peu utile33%

Inutile0%Très utile

30%

Les praticiens sont unanimes pour dire que les laboratoires apportent une aide plus ou moins importante lors de l’installation. Les offres de bienvenue sont citées à 73% comme aide des laboratoires. L’aide provient aussi des visites des délégués (47%), de l’envoi de documentation sur les médicaments (27%). Un vétérinaire cite l’aide à l’organisation de la clinique, la fourniture de matériel.

3. Les laboratoires vous ont-ils proposé des offres de bienvenue ? (Question 12 : 30 rép.)

Tableau n°24 : Importance des offres de bienvenue faites aux praticiens par les laboratoires

Pas du tout d’offres Un peu Suffisamment d’offres Beaucoup NR Nombre de réponses 0 6 13 11 9

Tous les vétérinaires ont bénéficié d’offres de bienvenue qu’ils jugent plus ou moins conséquentes. 90% citent le colis d’installation. Ce dernier est composé d’échantillons de médicaments types (17 rép.), de commande doublée (7 rép.) ou de produits au choix suivant un budget défini (5 rép.). Cela varie en fonction des laboratoires. 40% ont bénéficié d’une augmentation gratuite des quantités, 20% de remises financières directes. Pour 10%, des cadeaux ou services gratuits ont fait partie des offres de bienvenues attribuées par les laboratoires. 1 vétérinaire cite l’offre d’un logiciel informatique en échange de la remise habituelle sur les vaccins pendant 3 ans. Les réponses montrent que les offres avec les laboratoires peuvent être discutées et que les colis peuvent la plupart du temps être choisis par le praticien même si ce n’est pas ce qui paraît prévu, ou que le colis peut se transformer en offres diverses si le vétérinaire fait pression sur les laboratoires.

Page 124: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

118

4. Les offres des laboratoires vous ont-elles guidé dans vos choix de spécialités vétérinaires ? (Question 13 : 31rép.)

Tableau n°25 : Influence des offres des laboratoires dans le choix des médicaments par les

vétérinaires

Pas du tout guidé Un peu guidé Assez guidé Beaucoup guidé NR Nombre de réponses 10 13 6 2 8

Figure n°19 : Répartition des praticiens en fonction de l’influence des offres des laboratoires

sur leur choix de spécialités [D’après le tableau 25]

Assez19%

Pas du tout guidé32%

Un peu guidé43%

Beaucoup guidé6%

Les praticiens apprécient les offres des laboratoires mais gardent leur liberté de choix.

Les praticiens se sont mis en contact avec les laboratoires quelques semaines avant l’ouverture en moyenne. Dans un tiers des cas, c’est la centrale d’achat qui a servi d’intermédiaire. L’entrevue est sollicitée tardivement. L’aide apportée par les laboratoires, notamment les offres de bienvenue avec un colis d’installation, est très appréciée et certains praticiens évoquent la possibilité de faire évoluer ces offres de bienvenue en fonction de ses besoins. La moitié des praticiens se sentent un peu influencés par ces offres mais ils gardent le sentiment d’être libres de leurs choix.

Page 125: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

119

III-C-2-c. Partenaires : Centrales d’achat vétérinaires

1 Des centrales sont-elles venues à votre rencontre ? (Question 14 : 30 rép.) A quel moment ? Par quel moyen ?

Tableau n°26 : Nombre de centrales ayant contacté les vétérinaires en début d’installation

Aucune centrale

Quelques centrales

Beaucoup de centrales Trop

C'est vous qui les avez contacté NR

Nombre de réponses 4 9 1 0 16 9

53% des vétérinaires ont contacté les centrales en premier. 30% ont été contactés spontanément par quelques centrales.

Tableau n°27 : Moment du contact avec les centrales par rapport à l’ouverture de la structure

Quelques mois avant

ouverture Quelques

semaines avantAprès

l'ouverture NR Nombre de réponses 6 13 6 14

Le contact se fait quelques mois (24%) ou quelques semaines (52%) avant l’ouverture. Etrangement, 24% affirment contacter les centrales après l’ouverture.

Tableau n°28 : Moyen de contact employé par les centrales et les vétérinaires

Visite Fax Lettre Mail Téléphone Autre NRNombre de réponses 9 1 9 1 13 0 15

Les moyens de communication sont d’abord le téléphone, puis viennent les visites et les courriers. Les mails et les fac-similés sont rarement utilisés.

2. Les centrales vous ont-elles proposé des offres de bienvenue ? (Question 15 : 28 rép.)

Tableau n°29 : Importance des offres de bienvenue faites aux praticiens par les centrales

d’achat

Pas du tout d’offres Un peu d’offres Suffisamment Beaucoup d’offres NRNombre de réponses 9 10 8 1 11

Page 126: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

120

Figure n°20 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des offres qui leur ont été

faites par les centrales d’achat [D’après le tableau 29]

Assez29%

Pas du tout d'offres

32%

Un peu d'offres

35%

Beaucoup d'offres

4%

Les offres sont des remises financières directes (13 rép.), des services gratuits (5 rép.), des décalages ou fractionnements de paiement (5 rép.), des rachats de stock par la centrale remboursés progressivement, des contrats d’installation, des remises sur le matériel, (des remises en cas de paiement comptant et de fin d’année sur le CA, non spécifiques de l’installation). Ainsi, les centrales aident principalement les vétérinaires qui s’installent pour leur permettre de conserver une trésorerie.

3. Les offres de bienvenue vous ont-elles été utiles ? (Question 16 : 21 rép.) Comment ?

Tableau n°30 : Utilité des offres de bienvenue faites par les centrales d’achat

Pas du tout utiles Un peu utiles Assez utiles Beaucoup NR Nombre de réponses 2 5 8 6 18

Les offres se révèlent diversement utiles selon les praticiens. Seuls deux vétérinaires ne semblent avoir tiré aucune utilité de ces offres. La question « comment » a rarement trouvé de réponse. L’explication était fournie avant à la question 15.

Page 127: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

121

4. *Comment avez-vous fait le choix d’une centrale donnée ? (Maximum 3 réponses). (Question 17 : 27 rép. multiples)

Figure n°21 : Répartition des critères intervenant dans le choix d’une centrale d’achat par les

vétérinaires

5 5

1510 12

25 4

05

101520

Pro

xim

ité

Prix

Ser

vice

Dél

ais

Con

fianc

e

Dém

arch

eac

tive

Rép

utat

ion

Aut

re

Critères de choix d'une centrale

Nom

bre

de r

épon

ses

Le service proposé et la confiance sont les principaux critères de choix d’une centrale par le vétérinaire. Les délais sont bien entendus également primordiaux puisque c’est le premier service que l’on demande à un distributeur. Parmi les réponses autres : un praticien a participé à la création d’une centrale, un autre apprécie de ne pas avoir d’action à acheter , un praticien apprécie d’être livré par la centrale elle-même, un autre avait déjà l’expérience de sa centrale.

5. A combien de centrales avez-vous recours ? (Question 18 : 29 rép.)

Tableau n°31 : Nombre de centrales utilisées par les praticiens

Une seule Une surtout Deux également >2 NRNombre de réponses 22 5 2 0 10

Figure n°22 : Répartition des praticiens en fonction du nombre de centrales utilisées [D’après

le tableau 31]

Une seule76%

Deux également

7%Une surtout

17%

Page 128: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

122

La plupart des praticiens interrogés restent fidèles à une seule centrale.

Le vétérinaire contacte en moyenne les centrales d’achat quelques semaines avant l’ouverture. Un rendez-vous avec un représentant est organisé après un courrier ou un contact téléphonique. Les centrales proposent certaines offres jugées diversement utiles par les praticiens. Les critères de choix principaux des praticiens en faveur d’une centrale reposent principalement sur la confiance, la qualité du service, la rapidité et la fiabilité des délais de livraison. La majorité des vétérinaires ayant répondu utilise les services d’une seule centrale.

III-C-2-d. Nature des produits en stock

1. Quelles sont les classes pharmacologiques de médicaments qui vous ont paru indispensables ? (Question 19 : 30 rép.)

Figure n°23 : Classes pharmacologiques citées comme indispensables lors de l’installation

27

20

27

4

107

9

31

10

6

25 4

1 13

5

0

5

10

15

20

25

30

Antibio

tique

s

Antipa

rasita

ires

Anti in

flammato

ire

Virtamine

s

Anesth

ésiqu

e

Topiqu

es

Vaccin

s

Hormon

esTes

ts

Cardiol

ogie

Gastro

entér

o

Réanim

ation

Antisp

asmod

iques

Hygien

e

Geriatr

ie

Antalgi

que

Alimen

t

Toutes

Nom

bre

de ré

pons

es

Bien sûr, toutes les classes sont nécessaires comme l’ont répondu quelques praticiens. Il s’agit juste là de remarquer à quelles classes de médicaments le praticien fait le plus souvent appel ou lesquelles il juge spontanément les plus indispensables dans la création d’un stock minimal. En tête sont cités les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les antiparasitaires (internes et externes mêlés). Ce sont dans ces catégories, auxquelles le praticien pense le plus

Page 129: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

123

spontanément, qu’il y a le moins de risques d’oublis lors de la création du stock. Puis les anesthésiques, les médicaments de cardiologie (IECA, Cardiologie, Diurétiques), et les vaccins sont également assez souvent cités.

2. Aviez-vous en tête, à la fin de vos études, des noms de spécialités (ou de principes actifs) dont l’approvisionnement vous paraissait indispensable ? Merci de donner jusqu’à 5 exemples qui vous viennent à l’esprit. (Question 20 : 25 rép. dont 4 « non »)

Cette question avait pour but de savoir si notre formation nous laissait des noms de médicaments particuliers à l’esprit de part un usage courant à l’Ecole ou les actions des laboratoires. Reviennent la Kétamine/Imalgene® (6 rép.), Tolfédine® (5), Frontline® (5), Clamoxyl® (4), Prifinial® (4), Spasmoglucinol® (4), Rilexine®/ Cefalexine (4), Synulox® (3), recto verso (3), Valium® (3), les IECA (Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion de l’Angiotensine, utilisés lors d’insuffisance cardiaque ou rénale) (3), Megasolone® (3) et d’autres corticoïdes sous différents noms déposés (6). Ainsi nous semblons avoir en mémoire quelques noms déposés, en particulier des médicaments d’usage courant. Je n’ai retenu les noms des médicaments que s’ils étaient cités à plus de trois reprises. Quatre praticiens ont répondu n’avoir aucun nom en tête mais il est difficile de savoir si c’est parce qu’aucun nom ne leur venait à l’esprit, s’ils avaient oublié ou si ils ne souhaitaient pas répondre.

3. Pour une indication donnée, avez-vous commandé plusieurs produits contenant des principes actifs différents ? (Question 21 : 30 rép.)

Tableau n°32 : Fréquence de commande de médicaments de principes actifs différents ayant

la même indication

Pas du tout Parfois Souvent Chaque fois que c’était possible NR Nombre de réponses 0 16 12 2 9

Tous les vétérinaires commandent plusieurs médicaments de même indication contenant des principes actifs différents. Cela est plus ou moins systématique (53% parfois, 40% souvent, 7% chaque fois que c’est possible). Les vétérinaires privilégient donc la largeur de leur arsenal thérapeutique.

4. * Lorsque vous aviez le choix entre des spécialités d’indications similaires fabriqués par des laboratoires différents, quels étaient vos critères de choix en faveur de ces médicaments ? (Question 22 : 27 rép. multiples)

Le plus important dans le choix d’un médicament est d’abord l’expérience de ce dernier, puis sa facilité d’utilisation (forme, nombre d’administrations) et enfin son coût (prix de vente, marge possible)

Page 130: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

124

Figure n°24 : Critères de choix d’un médicament par le vétérinaire parmi plusieurs

médicaments équivalents

1426

2455

138

322

0 5 10 15 20 25 30

Connaissance scientifiqueExpérience

Facilité d'utilisationConditionnement

Confiance laboCoût produitPromotions

Visite déléguéDisponibilité centrale

Publicité

Nombre de réponses

Exemples cités

En raison de leur variété, les exemples cités ne sont pas très exploitables. Ont été cités plusieurs fois :

- pour leur connaissance : Marbocyl® (2)

- pour l’expérience : Fortekor® (2) et Prifinial® (2)

- pour la facilité d’administration : Thérios® (3) et les autres délicaments Sepval® (2), Marbocyl® (2) et Métacam® (2)

- pour la confiance : les laboratoires Mérial® (3) et Virbac® (2)

- pour le conditionnement : Métacam® (3) et l’avantage des médicaments conditionnés en vrac (2).

On retrouve dans cette liste des médicaments leaders sur le marché qui sont appréciés pour diverses raisons. Les autres exemples n’ont été cités qu’une fois et ne valent pas la peine d’être notés ici.

Page 131: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

125

5. Pour chacun des critères suivants, pensez vous qu’ils sont intervenus de façon importante dans vos choix lors de la constitution du stock ? Classer de 1 (le plus important) à 6 (le moins important) (Question 23 : 31 rép.) Les propositions ont été classées dans l’ordre décroissant d’importance:

1 Expérience lors de remplacements, aides (efficacité, sûreté du produit) : note moyenne 1.57 (cité 30 fois)

2 Connaissance du produit : note moyenne 1.83 (cité 30 fois)

3 Utilisation par d’autres confrères : note moyenne 3.41 (29 citations)

4 Publications et recherches personnelles : note moyenne 4.33 (27 citations)

4 bis Sa prescription/ utilisation dans votre Ecole : note moyenne 4.36 (28 citations)

6 La réputation des laboratoires et leur démarche marketing : note moyenne 5.30 (27 citations)

Le vétérinaire privilégie sa bonne maîtrise du produit et celle de ses confrères avant toute influence externe.

6a. Avez-vous acheté, ou achetez-vous, des médicaments humains pour votre utilisation professionnelle (pour l’utilisation sur les animaux en consultation ou en hospitalisation) (Question 24 : 38 rép.)

Tableau n°33 : Nombre de praticiens achetant ou non des médicaments humains pour leur

usage professionnel

Oui Non NRNombre de réponses 32 6 1

84% des praticiens disent acheter des médicaments humains pour l’utilisation sur les animaux en consultation ou hospitalisation.

6b. Lesquels (Exemples : morphiniques, apomorphine, autres molécules non disponibles en médicaments vétérinaires? Pourquoi s’il s’agit de molécules disponibles en pharmacie vétérinaire ?)

Les médicaments les plus cités sont : Valium® (21 citations), verso® ou Apomorphine (14), Vitamine K1 injectable (7), Microlax® (5), Synacthène® (5), Morphine (et morphiniques, fentanyl) (8).

Page 132: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

126

6c. Auprès de quelle structure vous approvisionniez-vous ? (30 rép.)

Tous s’approvisionnent en pharmacie. 2 commandent aussi au laboratoire directement et 1 passe également par une coopérative (le vétérinaire n’a pas précisé laquelle).

Le tableau suivant donne la liste exhaustive des médicaments cités :

Tableau n°34 : Médicaments humains cités par les vétérinaires comme étant achetés pour leur

utilisation professionnelle (avec la consultation des DMV 2003 et VIDAL 2004 [18] [49]).

Nb cit. NOM DEPOSE Principe actif Indications

Equivalent vétérinaire

ANALGESIE/ PREANESTHESIE

6 MORPHINE Morphine Analgésie centrale en cas de douleur intense NON

2 DUROGESIC® patch Fentanyl

Analgésie post op. douleur intense NON

TEMGESIC®

Buprénorphine (cp# lyoc, inj)

Analgésique douleur intense NON 21 VALIUM® inj Diazépam Anticonvulsivant, prémédication NON

PROCAINE® Procaïne chlorhydrate Anesthésie locale d'infiltration et de conduction

NON proche Lidocaïne

ANTIBACTERIEN

2 FLAGYL® Métronidazole Affections à germe anaérobies, post op. digestif

Cp BUCCOVAL®, STOMORGYL®, non inj

APPAREIL DIGESTIF

DUPHALAC® Lactulose (buv) Ttt symptomatique constipation, encéphalose hépatique NON

ERCEFURYL® Nifuroxazide (gél) Diarrhée bactérienne sans phénomène invasif

NON autres antibactériens

3 TAGAMET® Cimétidine Antisécrétoire digestif anti H2 NON Proche phosphaluvet®

14 APOKINON® Apomorphine Emétisant CN NON

5 MICROLAX®

Sorbitol, Sodium citrate, Sodium laurylsulfoacétate Laxatif par voie rectale

NON, Autres laxatifs par voie orale

2 NORMACOL®

gomme de sterculia (granulés) ou phosphate monosodique dihydrate et disodique dodécahydrate

Ttt symptomatique constipation, existe pour lavement en solution rectale

NON Autres laxatifs par voie orale

CHARBON de BELLOC Charbon activé

Ttt sympto troubles digestifs (météorisme), intoxications OUI

2 GEL de POLYSILANE

Azorubine, gomme guar, sorbitol…

Antiacide et pansement gastro-intestinal

OUI Proche Phosphaluvet®

PHOSPHALUGEL® Phosphate d'aluminium Ttt douleurs au cours affections gastroduoduodénales

PHOSPHALUVET®

Page 133: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

127

PREPULSID® Cisapride (Cp, buv) ttt gastroparésie symptomatique

NON Autre gastrocinétiq. Primperid®

PRIMPERAN® Métoclopramide (inj, buv, cp) antiémétique PRIMPERID

IMODIUM® Lopéramide (gél, buv) Ttt sympto diarrhées aigues et chroniques NON

MOTILIUM sirop® Dompéridone

Ttt nausées, vomissements, reflux gastro-oesophagien, manifestations dyspeptiques liées à trouble motricité digestive MOTILIUM cp

SUCRALFATE Sucralfate

Antiulcéreux topique (Ttt ulcères gastriques et duodénaux)

NON, Phos--phaluvet® moins puissant

PARAFFINE Huile de paraffine Laxatif lubrifiant LAXATONE®, LAXA-GEL®

APPAREIL CARDIOVASCULAIRE

EXACYL® Acide tranexamique (cp, buv, inj)

Antihémorragiques en cas d'état fibrinolytique NON

ATROPINE Atropine

Bronchodilatateur, prémédication, bradycardie (parasympatholytique) NON

REPTILASE Hémocoagulase (inj et local)

Ttt hémorragies non liées à déficit facteur coagulation et/ou allongement isolé tps saignement NON

DIGITALINE NATIVELLE Digitoxine (cp)

IC bas débit (fibrillation auriculaire), TDR Supraventriculaires NON

DIGOXINE NATIVELLE Digoxine

IC bas débit (fibrillation auriculaire), TDR Supraventriculaires NON

7 VIT K1 injectable Phytoménadione (vit K1)

Ttt hémorragies dues à insuffisance vit K, intox aux anticoagulants

NON K1 cp, K3 inj

CALCIPARINE®

Héparine calcique (inj SC) Thrombose NON

4 HEPARINE sodique Héparine sodique Thrombose NON

APPAREIL RESPIRATOIRE

BRICANYL®

terbutaline (aérosol, cp, inj)

Bronchodilatateur en cas asthme et bronchopneumopathies obstructives

NON, Autres broncho-dilatateurs

2 LENITRAL®

Trinitrine (gél, pulv endobuccale) Crise d'angor, ICG NON

2 NATISPRAY®

trinitrine (sol pulv buccale) OAP, crise d'angor NON

ENDOCRINOLOGIE (1)

2 MITOTANE Op' DDD Traitement Cushing hypophysaire NON

5 SYNACTHENE® Tétracosactide (inj) Exploration diagnostique corticosurrénales NON

Page 134: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

128

2 STIMU TSH® TRH Etude de la fonction thyroïdienne

NON, usage déconseillé

2 SYNCORTYL® Désoxycortone

Substitution minéralocorticoïde de l'insuffisance surrénalienne aiguë NON

ACTRAPID® Insuline rapide Hypoglycémiant, Diabète sucré

NON Caninsulin® lent

Hcg

Gonadotrophine chorionique humaine à activité LH

Cryptorchidie, exploration fction Leydigienne du testicule, stérilité par anovulation ou dysovulation NON

CANCEROLOGIE ONCOVIN® Vincristine (inj) Chimiothérapie NON

DOXORUBICINE Doxorubicine chlorhydrate (inj) Chimiothérapie NON

NEUROLOGIE

RIVOTRIL®

Clonazépam (cp, buv, inj) Anticonvulsivant NON

2 STRYCHNINE Ttt affections médullaires avec déficit moteur

STRYNERVENE® (canin)

3 GARDENAL Phénobarbital (cp, inj) Antiépileptique

NON seul, Crisax® avec Bromure de K

21 VALIUM® inj Diazépam Anticonvulsivant, prémédication NON COMPORTEMENT

FLUOXETINE Fluoxétine (gél à 20 mg) Troubles du comportement, dépression NON

OPHTALMOLOGIE (4 collyres)

MYDRIATICUM® Tropicamide (collyre) Mydriatique à visée diagnostique NON

2 NEOSYNEPHRINE phéniléphrine Mydriatique NON NOVESINE® oxybuprocaïne Anesthésie locale NON

DIAMOX® Acétazolamide (cp, inj)

Ttt glaucome et alcalose métabolique si décompression Insuffisance respiratoire NON

DIVERS

ASPEGIC® Acétylsalycilate de lysine AINS PYREVAL-GINE

2 MICROPAQUE® sulfate de baryum produit de contraste radio-opaque NON

BETADINE POMMADE® Povidone iodée

Désinfection plaies, prévention infections

NON sauf gel gynéco BV

BETADINE® solution Polyvinylpyrolidone iodée Désinfection VETEDINE®

BIOGAZE® Compresse imprégnée terpènes, thymol…

Topique à activité trophique protectrice NON

CAFEINE COOPER

caféine citrate (inj et buv) Apnée du nouveau-né

NON sauf mélange BV

PHENERGAN® Prométhazine (cp, inj) Ttt sympto manifs allergiques (rhinite, conjonctivite, urticaire) NON seul

VASELINE vaseline lubrification NON seul

Page 135: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

129

4 VISCERALGINE® Tiémonium (cp, inj) Antispasmodique musculotrope et anticholinergique TD, Gynéco, Urinaire

SPASMODOL® cp

HOMEOPATHIE, OLIGO-ELEMENTS : cités 1 fois

Nous remarquons que dans quelques cas (Bétadine®/Vétédine®) (Primpéran®/Primperid®), (Phosphalugel®/Phosphaluvet®), (+/-Paraffine), une spécialité humaine est commandée alors qu’il existe sur le marché un médicament vétérinaire contenant le même principe actif. De plus, certaines spécialités pharmaceutiques à usage humain mentionnées pourraient être remplacées par des spécialités vétérinaires proches contenant des principes actifs différents. Cela est mentionné dans la dernière colonne par la mention « proche ». Il peut s’agir d’une confusion involontaire du vétérinaire dans sa réponse à la question (les deux noms étant proches et les principes actifs identiques) mais il peut aussi s’agir d’une question économique puisque les médicaments humains reviennent en général moins cher.

Toutes les familles de médicaments sont utiles mais les praticiens pensent plus spontanément aux anti-infectieux, anti-inflammatoires et antiparasitaires. Ce sont des familles que le praticien examinera bien, avec peu de risque d’oublis, lors de la création de son stock. Les tests biologiques, les hormones et les molécules de réanimation sont moins souvent cités. Les praticiens sont assez peu influencés par les médicaments utilisés dans leur Ecole mis à part pour quelques incontournables antibiotiques ou anesthésiques. Le praticien commande souvent plusieurs médicaments de même indication pour avoir un large choix thérapeutique. Pour choisir ses médicaments, il se fiera surtout à son expérience,à la facilité d’administration du médicament et à son coût. Son expérience antérieure et sa connaissance du produit prime sur les publications scientifiques ou démarches commerciales des laboratoires pharmaceutiques. 84% des praticiens se fournissent en médicaments humains pour usage interne à la structure. Il s’agit très majoritairement de médicaments humains qui n’ont pas d’équivalents en médecine vétérinaire.

Page 136: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

130

III-C-2-e. Quantité du stock

1a. Comment avez-vous évalué la quantité de produits lors de la première commande ? (Question 25 : rép. multiples)

Figure n°25 : Critères pris en compte pour évaluer la quantité à commander lors de la

première commande

271010

70

6

0 5 10 15 20 25 30

Demande supposéeCoût

Surface stockageDélais réapprovisionnement

PromotionsDélai de péremption

Nombre de réponses

La plupart des vétérinaires ont essayé d’évaluer la demande pour définir la quantité de leur première commande. Les promotions n’interviennent pas au stade de la création du stock. Les produits coûteux, de faible durée de conservation, ou exigeants en place seront moins stockés ou achetés lors de la première commande.

1b. Comment avez-vous évalué la demande ? (40 rép.)

La plupart des vétérinaires ont voulu estimer la demande à venir de la clientèle. Certains se sont donc fiés au nombre de clients, à leurs achats et leur fréquence de retour (4 rép.). Quatre vétérinaires ont utilisés les statistiques, l’expérience et le stock de leur prédécesseur. Trois autres disent avoir commencé intuitivement tandis que trois autres praticiens ont essayé de faire une petite étude de marché. La « règle », dans ce flou, a plutôt été de commander en quantité minimum en se rapprochant du flux tendu (10 rép.), en fonction de l’expérience des produits et de leur nécessité. Ensuite, le stock a été réajusté au fur et à mesure (5 rép.). Il est d’autant plus facile de limiter le stock et de l’ajuster ensuite que le délai de réapprovisionnement est court. Ainsi, en l’absence de demande précise, il est possible de commander presque tous les jours.

La plupart des praticiens ont évalué la demande de façon intuitive ou en réalisant des mini études de marché. Les vétérinaires cherchent alors à se rapprocher du flux tendu lors de la création de leur stock en prenant en compte leurs expériences antérieures dans d’autres structures pour tenter d’anticiper les besoins.

Page 137: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

131

III-C-2-f. Conclusion

Celle-ci reprend les conseils donnés à un vétérinaire qui s’installe en matière de prévision qualitative et quantitative du futur stock (Question 26).

1. Stock qualitatif :

Les vétérinaires interrogés conseillent à leurs futurs confrères de :

- Se renseigner auprès des vétérinaires, ASV pendant les remplacements et de s’aider des conseils des centrales. (2 rép.)

- Cibler le choix sur des produits dont on a l’expérience et la connaissance. (3 rép.)

- Limiter le nombre de références à celles très utilisées mais disposer d’au moins un produit par classe thérapeutique (3 rép.). Ne pas multiplier les références pour la même indication (4 rép.). Par exemple, sélectionner des antibiotiques de spectre complémentaire (1 rép.). Avoir toujours disponibles les produits d’urgence et seulement ceux-là en stock et pouvoir s’approvisionner rapidement (2 rép.).

- Démarcher soi-même (par téléphone) les laboratoires pour obtenir un stock à moindre coût et compléter en fonction des classes manquantes (4 rép.). Profiter des offres d’installation pour tester les produits (1 rép.). Un praticien précise qu’il faut démarcher tous les laboratoires un an avant d’ouvrir, rencontrer les représentants chez soi et discuter alors sur le qualitatif (choix personnels). Il dit également que le démarchage par les centrales est très inefficace.

- Dresser une liste presque exhaustive de ses besoins et faire le point sur ses utilisations (2 rép.).

- Avoir un stock assez large, diversifié, (en petite quantité : « un peu de tout ») pour répondre à toutes les nécessités et attentes des clients (3 rép.). Cette remarque va plutôt à l’encontre de certains autres conseils. Tout dépend de la priorité du vétérinaire mais on remarque la nécessité d’un compromis entre stock minimaliste et satisfaction des besoins de la clientèle.

2. Stock quantitatif :

Les praticiens ayant répondu ont conseillé de :

- Se renseigner auprès des vétérinaires, ASV, centrales (1 rép.).

- Prévoir le potentiel de la clientèle (1 rép.).

- Limiter la quantité de chaque principe actif, tendre vers le flux tendu (11 rép.) puis réajuster par la suite (6 rép.) car la péremption et la livraison sont rapides. Détenir entre 1 et 3-4 unités de chaque produit (conditionnement) et commander à la demande si les produits sont coûteux (4 rép.).

Page 138: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

132

- Ne pas céder aux offres promotionnelles des laboratoires sans bien réfléchir. (2 rép.).

- Prendre un maximum offert par les laboratoires et refuser les achats de type commande doublée, demander des offres gratuites et demander à ce que les laboratoires pharmaceutiques reprennent les médicaments qui pourraient se périmer (1 rép.).

- Utiliser l’informatique pour simplifier la gestion du stock. (1 rép.).

- Commander à vue sur 3 jours (1 rép.).

Page 139: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

133

III-C-3. Gestion du stock

III-C-3-a. Temps et personnel investis dans la gestion du stock

1. Combien de temps la gestion du stock vous prend-elle sur la semaine ? (Question 27)

Figure n°26 : Répartition des vétérinaires en fonction du temps hebdomadaire consacré à le

gestion de stock

35

12

4 42 2 1 1

02468

101214

15-20 min 30 min 1h 1,5h-2h 3h 4h 5h 6h 9h

Temps consacré par semaine

Nom

bre

de ré

pons

es

Une réponse évoque 15 secondes ( !). De façon plus réaliste, les réponses s’étalent entre 15 minutes et 9 heures. On obtient un temps moyen de 2 heures par semaine consacré à la gestion du stock. Sur cette question, le « vous » laissait une ambiguïté entre le vétérinaire et l’ASV. Je voulais connaître le temps total (personnel et vétérinaires compris) mais il n’est pas sûr que cela ait été compris.

2. Ce temps est-il pris sur les heures d’ouverture ? (Question 28 : 39 rép.)

Tableau n°35 : Prise on non du temps de gestion de stock sur les heures d’ouverture

Oui Non NR Nombre de réponses 36 3 0

Le temps est pris sur les heures d’ouverture dans 92% des cas.

3. Qui se charge majoritairement de la gestion courante du stock ? (Inventaire, commande) (Question 29 : 39 rép.)

Tableau n°36 : Personnel chargé de la gestion courante des stocks

ASV Un seul vétérinaire Plusieurs vétérinaires NRNombre de réponses 28 10 1 0

Page 140: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

134

Dans 72% des cas, c’est l’ASV qui gère couramment les stocks (inventaire, commande…). Dans une seule structure, plusieurs vétérinaires s’occupent de la gestion courante qui n’est pas confiée à une personne unique.

En moyenne, la gestion du stock prendrait deux heures par semaine aux vétérinaires. Ce temps est souvent pris sur les heures d’ouverture. C’est à l’ASV qu’est confiée la gestion du stock au quotidien.

III-C-3-b. Composition du stock

1. Combien de spécialités (ou références) différentes possédez-vous en stock régulier ? (Question 30 : 17 rép.)

Tableau n°37 : Nombre de spécialités différentes en stock régulier

Nombre spécialités <100 100-150 150-200 250-300 >350 Nombre citations 3 6 3 3 1

Le faible nombre de réponses rend cette question inexploitable. Les vétérinaires n’ont pas toujours compris la question ou ne savaient pas répondre

Les résultats sont compris entre 50 et 400, avec une moyenne de 169 spécialités. La médiane est de 140. Les vétérinaires auraient en moyenne 170 références différentes en stock.

2. Combien d’unités au total, toutes spécialités confondues, détenez-vous environ en stock moyen ? (Question 31 : 14 rép.)

Les mêmes observations que précédemment sont à faire sur cette question.

Tableau n°38 : Nombre total d’unités en stock moyen

Nombre spécialités <200 200-400 400-600 600-800 800-1000 >1200 Nombre citations 3 6 3 3 1 2

Les résultas s’échelonnent entre 115 et 1500. Il est évident ici que le nombre d’unités totales dépend du potentiel de la clinique et de sa fréquence de commande. La moyenne est de 684 unités et la médiane de 675. Les vétérinaires auraient en moyenne presque 700 unités totales en stock.

Page 141: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

135

3. Vous sentez-vous libres de vos choix concernant la composition de votre stock ? (Question 32 : 39 rép.)

Tableau n°39 : Sentiment de liberté des vétérinaires face au choix des médicaments

composant leur stock

Pas du tout libre Un peu libre Assez libre Tout à fait libre NR Nombre de réponses 0 2 7 30 2

Figure n° 27 : Répartition des praticiens en fonction de leur sentiment de liberté en matière de

composition de stock [D’après le tableau 39]

Tout à fait libre77%

Assez libre18%

Un peu libre5%

Pas du tout libre0%

La plupart des praticiens se sentent complètement libres de composer leur stock comme ils l’entendent et disent ne pas trop céder aux offres commerciales des laboratoires. Ils ne voient pas de contrainte extérieure. Ils apprécient que les centrales leur laissent un si grand choix, référençant de nombreux laboratoires (2 rép.). Deux personnes citent la demande du client comme une pression. L’association peut aussi être source de quelques concessions. (1 rép.). Parmi les questionnaires reçus à posteriori, l’un cite les contrats avec les laboratoires et l’autre la vente de certains médicaments uniquement en vrac ou grand volume, comme facteurs limitant leur liberté de choix.

4. Pour les antiparasitaires internes à large spectre (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez vous (lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ? (Question 33 : 39 rép.) Lesquels ? Pourquoi ?

Tableau n°40 : Fréquence de commande de différents antiparasitaires internes à large spectre

par les praticiens

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 4 12 18 5 0

Page 142: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

136

Figure n°28 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de

différents antiparasitaires à large spectre [D’après le tableau 40]

Jamais10%

Parfois31%

Souvent46%

Toujours13%

Plus de la moitié des vétérinaires (59% de « souvent » et « toujours ») veulent avoir un choix permanent entre plusieurs antiparasitaires internes de large spectre. Un exemple fréquemment cité est le couple Drontal® et Milbemax®.

Parmi ceux qui répondent « jamais », certains précisent que c’est pour limiter le stock ou obtenir de meilleurs tarifs.

Les raisons de ces demandes de multiplicité de spécialités sont variables et explicitées par le diagramme à barre ci-dessous :

Figure n°29 : Motivations des praticiens pour la commande d’antiparasitaires internes en

« doublons »

33

22

34

710

610

0 2 4 6 8 10 12

Promotion/contratAnimal intolérant

NouveautéSpectre différent

Dosages/PoidsPrix/Coût

Possibilité variationHabitude client

Galénique/PrésentationFacilité administration /

Nombre de citations

La possibilité de variation : cela signifie que le vétérinaire désire éviter de délivrer toujours le même produit au client pour limiter l’automédication (surtout pour les autres médicaments que les antiparasitaires) de l’animal par le propriétaire et la prise d’habitudes. Cela permet aussi d’avoir une autre molécule à proposer en cas de non efficacité du premier

Page 143: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

137

produit proposé. Flubenol® est cité pour son appétence, Vitaminthe® pour sa pâte et son dosage adapté aux chiots, Panacur® pour son efficacité, Lopatol® pour son coût limité. Milbemax® est cher mais petit donc plus facile à faire avaler…. Le client est souvent habitué à son antiparasitaire et vient au comptoir redemander le même et il est parfois difficile de lui substituer un autre antiparasitaire… Même si légalement, la plupart des antiparasitaires internes ne doivent pas être délivrés sans ordonnance.

5. Pour les antibiotiques (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez vous (lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ? (Question 34 : 39 rép.) Lesquels ? Pourquoi ?

Tableau n°41 : Fréquence de commande de différents antibiotiques de même indication par

les praticiens

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 8 15 13 3 0

Figure n°30 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de différents antibiotiques de même indication [D’après le tableau 41]

Jamais21%

Parfois38%

Souvent33%

Toujours8%

Pour les antibiotiques, les vétérinaires ont un peu moins tendance à commander plusieurs spécialités pour une même indication ou des spécialités de même principe actif désignés ci-après comme des « doublons ». Seuls 41% en commandent régulièrement.

Les exemples les plus cités sont les couples Rilexine®/ Thérios® (8 citations), Marbocyl®/ Baytril® (9). Mais Marbocyl® (marbofloxacine) et Baytril® (enrofloxacine), deux quinolones de dernière génération, ne sont pas forcément indiqués dans les mêmes circonstances. D’après le DMV 2003 [18] : Les indications de Marbocyl® sont cutanées, urinaires et respiratoires chez le chien, cutanées et sous-cutanées chez le chat. Baytril® est recommandé en cas d’infection respiratoire haute chez le chat, urinaires et cutanées chez le chien. Chez le chien, on a donc un recouvrement des indications du Baytril® par le Marbocyl®. Viennent alors des considérations commerciales. En ce qui concerne le couple Rilexine®/Thérios® (Céfalexine), le Thérios® est apprécié pour son dosage, la faible taille des comprimés et son appétence chez les chats qui le rendent plus facile à administrer.

Page 144: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

138

Les raisons de ces commandes doublées (les médicaments ne restant que relativement semblables car chacun garde sa spécificité) sont explicitées dans le diagramme à barre ci-dessous :

Figure n°31 : Motivations des praticiens pour la commande d’antibiotiques en doublons

13

22

34

15

11

0 2 4 6 8 10 12

VracPromotion

Animal intolérantUtilisation différente ou

Prix/CoûtPossibilité variation

Habitude clientGalénique/Présentation

Facilité administration / Appétence

Nombre de citations

Il n’y a pas lieu d’y avoir une habitude du client ici qui réclame un antibiotique sauf peut-être si son animal est atteint d’une maladie similaire à une fois précédente et que le premier antibiotique s’était avéré très efficace (ex : coryza du chat)…. La facilité d’administration prime pour des médicaments pouvant être prescrits assez longtemps. L’observance dépend souvent de la facilité avec laquelle le maître pourra administrer le traitement à son animal.

6. Pour les anti-inflammatoires (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez vous (lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ? (Question 35 : 37 rép.) Lesquels ? Pourquoi ?

Tableau n°42 : Fréquence de commande de différents anti-inflammatoires de même indication

par les praticiens

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 11 12 12 2 2

Page 145: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

139

Figure n°32 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence de commande de

différents anti-inflammatoires de même indication [D’après le tableau 42]

Jamais30%

Parfois33%

Souvent32%

Toujours5%

30% des vétérinaires ne commandent jamais deux anti-inflammatoires pour la même indication vers les mêmes espèces et avec le même conditionnement. Il faut souligner que la question était un peu trop précise et comme les deux précédentes, elle sous-entendait que des médicaments semblables existaient et il y en a peu ou pas sur le marché dans ce cas si on regarde dans le détail. Il faut relativiser, il s’agit de deux médicaments que l’on pourrait interchanger devant des cas cliniques. Et beaucoup de praticiens ont bien compris la question dans ce sens. Les exemples les plus cités sont Tolfédine® (acide tolfénamique) (6), Rimadyl® (carprofène) (5), Métacam® (méloxicam) (8), Zubrin® lyoc (tepoxalin) (3). Quelques anti-inflammatoires stéroïdiens ont également été nommés.

Les raisons des commandes doublées sont explicitées dans le diagramme suivant :

Figure n°33 : Motivations des praticiens pour la commande d’anti-inflammatoires en

doublons

11

33

422

13

5

0 1 2 3 4 5 6

Voies d'élimination différentesHabitudes des vétérinaires

PromotionEffets secondaires

Intensité de la douleurPrix / Coût

Possibilité variationHabitude client

Forme pharmaceutiqueFacilité administration /

Nombre de citations

La facilité d’administration reste là aussi primordiale. D’autres critères apparaissent pour les anti-inflammatoires, en particulier les effets secondaires différents (Bonne tolérance

Page 146: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

140

du Métacam® par exemple pour les traitements de longue durée), l’efficacité devant des douleurs plus ou moins intenses.

7. Pour un même médicament, commandez-vous les différentes formes galéniques (comprimés, solutions buvables, suspensions injectables.) disponibles ? (Question 36 : 38 rép.)

Tableau n°43 : Fréquence de commande des différents formes galéniques d’un médicament

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 1 19 17 1 1

95% des vétérinaires ont répondu commander parfois ou souvent les différentes formes galéniques quand c’était possible (1 rép. « jamais » et 1 « toujours »). Cela leur laisse le choix de la voie d’administration (poursuite d’un traitement commencé par une injection en consultation par un traitement oral) et peut permettre de proposer le choix au client pour la poursuite du traitement.

8. Privilégiez-vous une forme galénique pour la délivrance au client ? (Question 37 : 31 rép.)

Tableau n°44 : Préférence ou non d’un type galénique pour les médicaments délivrés au client

Oui : liquide Oui : cp Oui : autres Non ou selon préférence client NRNombre de réponses 0 6 0 25 8

81% des praticiens laissent choisir le client parmi les formes orales existantes : comprimés, lyoc, pâte, gouttes quand le choix est possible. Les autres disent préférer les comprimés. Le comprimé est souvent plus difficile à faire administrer à l’animal par le propriétaire mais l’avantage est que s’il est donné et non recraché, on sait qu’il a pris toute la dose, ce qui n’est pas forcément le cas du liquide quand l’animal bouge au cours de l’administration ! Le comprimé refusé peut être réutilisé aussitôt pour une nouvelle tentative alors que le liquide mal administré est perdu.

9. Privilégiez-vous une forme galénique pour l’utilisation en consultation ? (Question 38 : 31 rép.)

Tableau n°45 : Préférence ou non d’une voie d’administration pour l’utilisation en

consultation

Oui : injectable Oui : autre Non NRNombre de réponses 29 0 2 8

Cette question appelle une réponse plus ou moins attendue. Le praticien dispose en premier lieu de préparations injectables en consultation, d’action plus rapide et valorisant un acte que le propriétaire ne sait pas réaliser. S’il s’agit d’un antiparasitaire disponible par voie

Page 147: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

141

orale ou en spot on, il privilégiera la forme dont il dispose en fonction du médicament le plus adapté.

Page 148: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

142

10. Préférez-vous les comprimés en vrac aux boîtes ? (Question 39 : 39 rép.)

Tableau n°46 : Préférence ou non pour la présentation en vrac des comprimés

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup NRNombre de réponses 4 3 10 22 0

Figure n°34 : Répartition des praticiens en fonction de leur préférence des comprimés

présentés en vrac [D’après le tableau 46]

Un peu8%

Assez26%

Beaucoup56%

Pas du tout10%

La grande majorité des praticiens préfère la présentation en vrac aux boîtes de comprimés. Cela permet de ne fournir au client que ce dont il a besoin et ainsi de limiter le coût pour le client. C’est aussi souvent plus économique pour le praticien à l’achat. De plus, lorsque le client n’a besoin que d’un quart d’une plaquette et que toute la plaquette lui est facturée, il peut avoir le sentiment d’être abusé. Il peut aussi être tenté de réutiliser le reste sans l’avis d’un vétérinaire si son animal souffre d’une maladie lui paraissant similaire à celui pour lequel le vétérinaire lui a prescrit les comprimés. Un vétérinaire précise que si le coût à l’achat est inférieur pour le client, la marge du vétérinaire reste identique. Dans le cas d’un médicament qui ne se vend pas beaucoup, pour compenser les pertes dues au stock « dormant sur l’étagère », ce praticien préconise donc de vendre la plaquette au prix de la boîte pour augmenter sa marge !

11. Avez-vous des préférences pour certains laboratoires ? (Question 40 : 39 rép.) Lesquels ? Pourquoi ?

Tableau n°47 : Préférence ou non des praticiens pour des laboratoires pharmaceutiques

donnés

Oui Non NR Nombre de réponses 23 16 0

74% des praticiens ont des préférences pour certains laboratoires.

Page 149: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

143

Tableau n°48 : Citations par les vétérinaires de leurs laboratoires préférés

Pour des raisons commerciales, je ne donne pas le nombre de citations pour chaque laboratoire, je me contente de citer les différents laboratoires qui ont été nommés par les praticiens : Virbac®, Mérial®, Novartis®, Sepval®, TVM®, Ceva®, Intervet®, Bayer®, Vétoquinol®. NR : 23. Je n’ai aucune raison de privilégier l’un par rapport à l’autre, mon but n’est pas d’en privilégier certains mais de déterminer quels critères rendent un laboratoire plus sympathique et donc favorisent la fidélité des vétérinaires. En effet, la sympathie envers un laboratoire pharmaceutique peut influencer le choix des médicaments stockés.

Seize praticiens ont cité leurs laboratoires préférés, les résultats sont donc peu

exploitables mais des tendances se dessinent. Il semble que les vétérinaires aient des préférences pour des gros laboratoires qui ont une gamme plus large, plus de moyens pour promouvoir leurs produits et faire des remises. Les laboratoires pharmaceutiques uniquement vétérinaires, semblent avoir la préférence des vétérinaires interrogés. Un laboratoire est apprécié pour ses efforts sur l’appétence des médicaments et un autre pour ses produits en ophtalmologie essentiellement. Le diagramme suivant montre les raisons qui orientent les préférences de vétérinaires vers certains laboratoires.

Figure n°35 : Critères de préférence d’un laboratoire pharmaceutique par les praticiens

57

68

72

32

12

11

2

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Appétence produitsCoûts / Remises

ContratsContact délégué

Réputation / SérieuxPrésentation /Vrac

Originalité pdts /InnovationQualité pdts

Exclusivité vétérinaireGamme étendue

Présence dans EcolesPromotion profession

Aide au développement activité

Nombre de citations

On remarque l’intérêt financier (contrats : 6 citations et remises 7) ainsi que l’importance de la relation établie avec les délégués. Puis viennent les caractéristiques des produits et l’image du laboratoire. Enfin, les vétérinaires apprécient l’investissement des laboratoires pour la profession vétérinaire.

Page 150: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

144

12a. Prescrivez-vous des médicaments humains ? (Question 41 : 39 rép.) Lesquels ?

Tableau n°49 : Fréquence de prescription de médicaments humains par les praticiens

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 0 33 6 0 0

Il arrive à tous les vétérinaires de prescrire des médicaments humains pour le traitement d’un animal. 15% affirment avoir souvent recours à des médicaments humains tandis que pour les autres, cela reste moins fréquent.

Le tableau n°50 recense les médicaments humains prescrits et précise s’il existe un équivalent vétérinaire. Dans le tableau suivant : TDR = troubles du rythme, Ttt. = Traitement

Page 151: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

145

Tableau n°50 : Liste des médicaments humains cités prescrits par les vétérinaires (nombre de

citations entre parenthèses) [18] [49] (41 rép.)

NOM DEPOSE Principe actif Indication chez l’homme Equivalent vétérinaire

ANTI-INFECTIEUX (4)

AUGMENTIN ® (9)

Amoxicilline + Acide

clavulanique Pyodermites, inf respiratoires, urinaires SYNULOX®

KEFORAL ® (4) Céfalexine

Infections ORL, respiratoires basses, urinaires RILEXINE® /

THERIOS®

FLAGYL ® (2) Métronidazole

Affections à germe anaérobies, post opératoire digestive

Métronidazole + Spiramycine BUCCOVAL® cp, STOMORGYL ®cp

Sulfamides (1) ENDOCRINOLOGIE / REPRODUCTION MITOTANE® (5) Op'DDD Ttt Cushing hypophysaire NON NEOMERCAZOLE (3) Carbimazole Hyperthyroïdie NON ANDROCUR® (2) Cyprotérone Ttt palliatif cancer prostate NON LEVOTHYROX® (3)

Lévothyroxine sodique Hypothyroïdie NON

INSULATARD®

Insuline humaine recombinante

isophane Diabète sucré, action en 1h30, Maximale entre 4 et 12h NON Insuline retard

GLUCOPHAGE® Metformine Diabète sucré NON CHIBRO-PROSCAR® Finastéride Hypertrophie prostatique bénigne NON

EUTHYRAL®

Liothyronine, Lévotyroxine

sodique Hypothyroïdie, frein TSH NON

XATRAL®

Alfuzosine (alpha 1

bloquant sélectif) Ttt hypertrophie bénigne prostate NON

MINIRIN® Desmopressine

Diabète insipide d'origine centrale, Ttt énurésie nocturne, étude pouvoir concentration du rein NON

APPAREIL CARDIOVASCULAIRE/DIURETIQUES

DIGOXINE NATIVELLE® (3) Digoxine

IC bas débit (fibrillation auriculaire), TDR Supraventriculaires NON

VALIUM ® (3) Diazépam Anticonvulsivant, prémédication NON

AMLOR® (2)

Amlodipine (inhibiteur

calcique sélectif

vasculaire) Crises d'angor, HTA NON

Page 152: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

146

LASILIX ® (2) Furosémide Oedèmes, HTA, rétentions sodées DIMAZON®, FUROZENOL®

TILDIEM® (2) Diltiazem

crise d'angor, tachycardie jonctionnelle paroxystique, prévention ischémie cardiaque NON

MONOTILDIEM (2) Diltiazem Crises d'angor, HTA NON

AVLOCARDYL® Propranolol

HTA, TDR SupraVentriculaires ou Ventriculaires, cardiomyopathie obstructive NON

ALDACTAZINE®

Spironolactone, altizide HTA, oedèmes NON

ANTICANCEREUX (3) Adriblastine® NON APPAREIL DIGESTIF

GEL POLYSILANE

Azorubine, gomme guar,

sorbitol… Antiacide et pansement gastro-intestinal

NON Proche Phosphaluvet®

SUCRALFATE® Sucralfate

Antiulcéreux topique (Ttt ulcères gastriques et duodénaux) NON

CARBOLEVURE charbon activé, levure Météorisme, diarrhée NON

SMECTA® (2) Smectite Pansement intestinal (grêle et gros) SMECTIVET® TAGAMET® (2) Cimétidine Anti-sécrétoire digestif anti H2 NON

IMMODIUM® (2)

Lopéramide (gél, buv) Ttt. symptomatique diarrhées aigues

et chronique NON

MOTILIUM BUVABLE® (2) Dompéridone

Ttt nausées, vomissements, reflux gastro-oesophagien, manif dyspeptiques liées à des troubles motricité digestive MOTILIUM® cp

PRIMPERAN® (2) Métoclopramide antiémétique PRIMPERID® COMPORTEMENT (1)

HALDOL® Halopéridol Etats psychotiques aigus et chroniques NON

FLUOXETINE/PROZAC® (2) Fluoxétine HSHA, syndrome de privation NON

TEGRETOL®

Carbamazépine alpha2 agoniste HSHA syndrome privation par peur NON

CLOMIPRAMINE® Gélules

Chlorhydrate de clomipramine Anxiété de séparation CLOMICALM®

OPHTALMOLOGIE

INDOCOLLYRE® Indométacine

Inhibition myosis perop, prévention inflammation et douleur ocul post-op NON

VIROPHTA® Trifluridine Atteintes oculaires herpétiques (kératites et kérato-uvéites) NON

MYDRIATICUM® Tropicamide (collyre) Mydriatique à visée diagnostique NON

CATARSTAT® Pyridoxine, Glycine, Acides Opacités cristalliniennes NON

Page 153: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

147

aspartique et glutamique

POSICYCLINE (2)

Oxytétracycline collyre, pommade

Infections bactériennes superficielles œil et ses annexes NON

TIMOPTOL® Timolol

Hypertonie oculaire, Glaucome chronique à angle ouvert NON

OPHTASILOXANE Diméticone

Prévention adhérences cornéo-conjonctivales, Ttt brûlures oculopalpébrales NON

ANTI-INFLAMMATOIRES

MOBIC® (2) Méloxicam

Ttt symptomatique arthrose, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante METACAM®

ADVIL® Ibuprofène Douleur légère à modérée, états fébriles ALGOSEDAL® (cp)

CORTANCYL® Prednisone

Prednisolone (MICROSOLONE®, MEGASOLONE®)

DIVERS HEXOMEDINE® Hexamidine Antiseptique NON sauf auriculaire

SILOMAT® Chlorhydrate de clobutinol

Antitussif d'appoint (endoscopies bronchiques)

NON, autres antitussifs effet différé

GENERIQUES (1)

Nous remarquons que de nombreux médicaments humains sont prescrits. Certains sont prescrits alors que leurs homologues vétérinaires existent. En revanche, on note un manque flagrant de spécialités vétérinaires en ophtalmologie, cardiologie, endocrinologie, comportement et chimiothérapie.

12b. Pourquoi prescrivez-vous des médicaments humains ? (34 rép. multiples)

Tableau n°51 : Motivations des vétérinaires pour la prescription de médicaments humains

Non disponible en pharmacie vétérinaire Coût inférieur Autres NR Nombre de réponses 25 17 4 5

64% des vétérinaires ayant répondu évoquent l’absence de disponibilité des principes actifs en médecine vétérinaire. 50% (17 cit.) évoquent le coût inférieur pour des clients peu fortunés et/ou des animaux de grand format. Un vétérinaire explique que cela lui arrive quand le client a des médicaments adéquats en stock chez lui (ex : Primperan®) et un autre pour « prescrire à distance » avant les soins (ex : Aspegic®). Un praticien écrit que le dosage ou la galénique (ex : Motilium® sirop disponible en comprimés en gamme vétérinaire) en médecine humaine est plus adapté dans certains cas. Pour des traitements à vie coûteux (ex : Fortékor®) ou même ponctuellement, il se peut que le client lui-même demande un équivalent humain moins coûteux (1 citation).

Page 154: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

148

La prescription d’un médicament humain si la spécialité vétérinaire n’existe pas est légale. En revanche, la loi ne permet pas de prescrire des médicaments humains pour les animaux juste pour des raisons de prix. (cf. partie législation avec la règle de la cascade et l’article L 5143-4 du CSP).

13a. Pensez-vous respecter la loi sur la pharmacie vétérinaire ? (Question 42 : 38 rép.)

Tableau n°52 : Nombre de praticiens qui pensent ou non respecter la loi sur la pharmacie

vétérinaire

Oui Non Je ne sais pas NR Nombre de réponses 27 5 6 (1) Pourcentage 71% 13% 16% -

Près des trois quarts des praticiens pensent respecter la loi sur la pharmacie vétérinaire. Quelques-uns sont conscients de passer outre à certaines occasions. Cela signifie qu’ils connaissent les règles, du moins celles qu’il leur arrive de ne pas respecter. Les 16% qui affirment ne pas savoir sont, soit des personnes qui ne connaissent pas exactement la réglementation, soit des personnes qui n’osent pas dire « non » à la question. En réalité, en confrontant cette question à la précédente, on s’aperçoit que 50% des praticiens qui veulent faire économiser de l’argent à leurs clients ne respectent pas l’article sur la cascade de prescription (article 5143-4 du CSP).

13b. Pourquoi pensez-vous respecter (ou non) cette législation ?

Ceux qui disent respecter la loi arguent de la rédaction systématique d’ordonnances (2 rép.), du respect de la règle dite de la cascade (quatre vétérinaires disent prescrire en priorité le produit vétérinaire possédant une AMM….), de la non détention de médicaments humains (1 ?), des consignes données à l’ASV de ne délivrer des médicaments au comptoir que sur présentation d’une ordonnance (1 rép.). Un vétérinaire parle de la qualité de la surveillance sanitaire ( ?).

Parmi ceux qui sont conscients de ne pas respecter la législation, deux praticiens admettent avoir une connaissance floue des lois, un vétérinaire précise la difficulté de refuser de dépanner un client et de lui imposer une consultation. Un praticien affirme ne pas détenir la kétamine sous clef et deux autres ont conscience de prendre parfois des risques vis-à-vis de la législation pour mieux servir le client sans préciser exactement dans quels cas.

Cette question révèle encore mieux le manque de connaissance de la législation par de trop nombreux vétérinaires. L’un affirme respecter « globalement » la législation ! Certains ont conscience de leurs écarts tandis que d’autres croient que la détention de médicaments humains est contraire à la législation… Par ailleurs, la loi n’autorise la délivrance des médicaments visés par l’article L 5144-1 du CSP que sur ordonnance mais le vétérinaire n’a pas le droit de délivrer des médicaments prescrits par un confrère externe à sa structure. Cette dernière situation se rencontre pourtant face à des clients qui ne comprennent pas qu’on leur

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149

refuse un médicament s’ils n’ont pas d’ordonnance ou ne sont pas passés en consultation dans la structure concernée.

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150

14a. Y a t-il des médicaments humains que vous aimeriez détenir mais qui ne peuvent pas vous être fournis ? (Question 43 : 36 rép.) Lesquels ?

Tableau n°53 : Nombre de praticiens désirant ou non disposer en stock de médicaments

humains non encore disponibles

Oui Non NR Nombre de réponses 16 20 3

44% des praticiens désireraient avoir accès à des médicaments humains de la réserve hospitalière. Les autres estiment leur arsenal thérapeutique suffisant.

Les exemples cités sont exposés dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°54 : Liste des médicaments que les praticiens aimeraient pouvoir détenir [49]

NOM DEPOSE Principe Actif Indication Equivalent vétérinaire

MITOTANE® Op' DDD Traitement Cushing hypophysaire NON FLUDROCOR-TISONE®

Fludrocortisone acétate

Insuffisance surrénalienne primitive ou d'origine hypophysaire NON

FLAGYL inj® Métronidazole Affections à germe anaérobies, post opératoire digestif NON inj

EPREX® Epoétine alfa Stimulant érythropoiëse NON

INDOMETACINE collyre® Indométacine

Inhibition myosis perop, prévention inflammation et douleur ocul post-op NON

VT K1® gde boite

Phytoménadione Intoxication par les raticides NON petite boîte

ROFERON®- A Interféron alfa-2a

Lymphome, mélanome, cancer du rein, leucémie myéloïde chronique

NON Virbagen Omega parvovirose

SECTRAL ®BUVABLE

Acébutolol (Bêta bloquant sélectif) HTA, crise d'angor, TDR SPV ou V NON

URECHOLINE Bétanéchol Parasympathomimétique favorisant la vidange vésicale

Possible utilisation PRIMPERID

Morphiniques Gestion des douleurs intenses NON TEMGESIC®

Buprénorphine (cp lyoc, inj) Analgésique douleur intense NON

Butorphanol Morphinomimétique, gestion des douleurs NON

Les morphiniques ont été cités à plusieurs reprises comme s’ils n’étaient pas accessibles. Des patchs (DUROGESIC®) et de la morphine sont pourtant disponibles auprès des pharmacies en quantité limitée dans le cadre des commandes à titre professionnel et sous réserve d’effectuer une traçabilité correcte. Le MITOTANE® peut être délivré par les Pharmacies Centrales des Ecoles vétérinaires aux clients munis d’une ordonnance ratifiée par les services de clinique. Finalement, les vétérinaires ne ressentent que peu le besoin de

Page 157: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

151

disposer de spécialités qui leur sont inaccessibles. Les médicaments à leur disposition sont suffisants dans la majorité des cas. Par ailleurs, certaines molécules utilisées chez l’homme n’ont pas d’usage connu en santé animale ou doivent rester destinés aux patients humains.

14b. Seriez-vous intéressés si la pharmacie centrale vétérinaire pouvait détenir et délivrer à vos clients des médicaments réservés à la pharmacie hospitalière ? (38 rép.)

Tableau n°55 : Intérêt porté par le praticien à la possibilité de délivrance de médicaments de

la réserve hospitalière à leurs clients par la pharmacie centrale

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup NRNombre de réponses 4 9 14 11 1

Figure n°36 : Répartition des praticiens en fonction de l’intérêt porté à la possibilité de

délivrance de médicaments de la réserve hospitalière à leurs clients par la pharmacie centrale

[D’après le tableau 55]

Pas du tout11%

Un peu24%

Assez36%

Beaucoup29%

La très grande majorité des vétérinaires interrogés sont intéressés (sauf 11%), à différents niveaux, par cette possibilité qui pourrait s’ouvrir à eux prochainement. (Les décrets et arrêtés ministériels concernant cette mesure ne sont pas parus à l’heure actuelle).

15. Quel est votre objectif premier en matière de stock ? (Numéroter de 1 : le plus important, à 4 : le moins important) (Question 44 : 39 rép.)

Les praticiens ont classé par ordre décroissant d’importance (1 le plus important à 4 le moins important) les 4 propositions suivantes :

L’objectif premier en matière de stock est :

1 Le flux tendu : note moyenne 1.94

1 bis Eviter les pertes : note moyenne 1.97

3 Exhaustivité pour toujours répondre à la demande : note moyenne 2.51

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152

4 Optimiser l’espace : note moyenne 3.34

Ainsi, les praticiens ont comme priorité une gestion économique en flux tendu. Cela va de pair avec la limitation des pertes puisqu’un stock réduit limite les risques de péremption. L’exhaustivité vient ensuite. Cela traduit la volonté naturelle de satisfaire le client et de disposer de tous les médicaments nécessaires, en quantité minimale. En revanche, l’optimisation de l’espace n’est pas un problème majeur pour les praticiens interrogés.

Les praticiens détiendraient environ 170 références de médicaments différents en stock. Ils se sentent libres de composer leur stock comme ils l’entendent. Les vétérinaires commandent souvent plusieurs antiparasitaires à large spectre. Cela leur permet de disposer différentes formes galéniques pour faciliter l’administration, de répondre à une habitude du client ou de varier les traitements. Ils commandent un peu moins souvent des antibiotiques équivalents. Différents anti-inflammatoires coexistent souvent dans le stock des praticiens pour qu’ils aient à leur disposition des antalgiques plus ou mois puissants, avec une tolérance variable en fonction des animaux. La commande de différentes formes galéniques permet, quand c’est possible, de laisser le choix au client entre les formes orales liquides, en pâte ou en comprimés. L’achat de médicaments en « vrac » (conditionnement permettant la vente de comprimés à l’unité) est préféré aux boîtes par les vétérinaires car c’est une solution plus souple et plus économique, tant pour le client que pour le praticien.

Des vétérinaires affirment avoir des préférences pour certains laboratoires pharmaceutiques, principalement pour des raisons économiques et grâce à de bons contacts avec les délégués du laboratoire.

Manquant de spécialités vétérinaires dans des domaines tels que l’ophtalmologie, la cardiologie, l’endocrinologie, le comportement ou la chimiothérapie, des vétérinaires prescrivent des médicaments humains. La moitié des vétérinaires évoque aussi des coûts inférieurs pour le client pour justifier certaines prescriptions de médicaments à usage humain. Pourtant, la plupart des praticiens pensent respecter la législation sur la pharmacie vétérinaire. Ils sont la moitié à désirer avoir accès à des spécialités humaines jusque là réservées aux médecins. Mais certains praticiens évoquent des morphiniques déjà accessibles. Peut-être ne sont-ils pas bien informés de la procédure à suivre pour s’en procurer et gérer le stock de médicaments appartenant au groupe des stupéfiants.

Les objectifs principaux des vétérinaires en matière de stockage sont de tendre vers le flux tendu et de limiter les pertes, tout en essayant de satisfaire au mieux la demande.

Page 159: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

153

III-C-3-c. Partenaires de gestion du stock : Centrales d’achat

1. Est-il avantageux de commander en grosse quantité auprès d’une centrale ? (Question 45 : 32 rép.) Dans quels cas ?

Tableau n°56 : Avantage à commander en grosse quantité auprès d’une centrale

Pas du tout avantageux Un peu Très avantageux NR Nombre de réponses 12 16 4 7

Figure n°37 : Répartition des praticiens en fonction de l’avantage représenté par des

commandes en grosse quantité auprès d’une centrale [D’après le tableau 56]

Un peu avantageux

49%

Pas du tout avantageux

38%

Très avantageux

13%

Il ne semble pas très avantageux de commander en grosse quantité. Les vétérinaires qui répondent « beaucoup » citent souvent l’alimentation (9 rép.). En effet, pour des poids importants commandés en une fois, les remises peuvent être de l’ordre de 10 à 20% chez certaines centrales (ex cité : 12% pour plus de 300kg d’aliment). En ce qui concerne les médicaments vétérinaires, des remises sont parfois accordées sur des lots (ex : tarif dégressif sur 8, 12, 24 unités ou unités gratuites), en particulier sur les anti-parasitaires externes (2 rép.) et les médicaments les plus délivrés. Certains praticiens, qui répondent qu’il est « un peu » intéressant de commander en grosse quantité, précisent néanmoins qu’ils ne cherchent pas forcément à profiter des réductions en cas de lots importants. Un vétérinaire explique que ces offres sont surtout intéressantes pour les structures importantes ayant un gros débit qui peuvent se permettre de surstocker sans risquer la péremption.

Page 160: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

154

2. Avez-vous évalué les gains réels compte tenu des coûts du surstockage ? (Question 46 : 30 rép.)

Tableau n°57 : Nombre de praticiens ayant déjà évalué ou non les gains réels apportés par des

commandes en grosse quantité

Oui Non NR Nombre de réponses 6 24 9

Seuls 20% des vétérinaires affirment avoir pris en compte les coûts du surstockage pour évaluer la valeur réelle des réductions liées aux commandes en grosse quantité. L’un d’entre eux, co-fondateur d’une centrale d’achat vétérinaire dit avoir vérifié et dit que c’est « dramatique » ! Un autre affirme avoir vu de nombreux vétérinaires jeter des médicaments périmés achetés en grande quantité pour bénéficier de réductions. Cela signifie qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que quelques calculs méritent d’être faits avant de céder ou non à ces offres. Un des praticiens qui n’a pas vérifié si ces offres étaient vraiment rentables affirme pour sa part qu’aucun calcul n’est nécessaire, l’intérêt serait « évident ». Je pense qu’il faut se méfier d’apparentes évidences et tenter de savoir à partir de quel taux de remise les offres sont intéressantes.

3. *Quels types de remises ou offres vous font les centrales ? (Question 47 : 38 rép.)

Figure n°38 : Types de remises et offres faites par les centrales d’après les praticiens

2

3

33

4

17

0 5 10 15 20 25 30 35

Cadeaux : équipement clinique

Cadeaux : abonnements, livres

Pourcentage remise sur achats annuels

Unités gratuites

Remises sur certains produits

Nombre de citations

La remise principale consiste en un pourcentage sur les achats annuels. Viennent ensuite des remises financières ponctuelles sur certaines spécialités.

Trois praticiens ont évoqué d’autres remises et avantages : des prix moindres sur une quantité minimum, des services à toute la profession par le financement de congrès, des actions « champagne », c'est-à-dire des campagnes de promotions exceptionnelles.

Page 161: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

155

4. *Qu’attendez-vous principalement d’une centrale d’achat ? (5 réponses au maximum) (Question 48 : 38 rép.)

Figure n°39 : Attentes des vétérinaires vis-à-vis de leur centrale

2711

361

1621

544

1810

0 10 20 30 40

Conditions commerciales Défense liberté prescription

Respect délais livraisonAide à la prescription

Défense intérêts vétos près des labosFiabilité

Suivi personnaliséMise à disposition outils gestion stock

Politique d'entreprise transparenteSAV disponible

Prise en compte demande vétos

Nombre de citations

Les vétérinaires souhaitent principalement que la centrale respecte ses délais de livraison et offre des conditions commerciales avantageuses. Ils désirent pouvoir compter sur une entreprise fiable, disposant d’un service après-vente disponible. Enfin, il est important pour plus de la moitié d’entre eux que la centrale soit un partenaire qui défende leurs intérêts ou prenne en compte leurs demandes.

Deux praticiens ont évoqué d’autres attentes : un prix unique pour tous les vétérinaires quelque soit la taille de leur structure, des prix minimum sur les produits leaders ou ceux pour lesquels les vétérinaires sont concurrencés, une meilleure gestion des stocks de la centrale pour éviter / pallier les ruptures.

5a. Avez-vous déjà changé de centrale ? (Question 49 : 39 rép.)

Tableau n°58 : Nombre de vétérinaires ayant changé ou non de centrale au cours de leur

exercice

Oui Non NR Nombre de réponses 13 26 0

Un tiers des praticiens a déjà changé de centrale d’achat pour satisfaire leurs approvisionnements, tandis que les autres sont restés fidèles à leur premier choix.

Page 162: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

156

5b. Raisons motivant le changement de centrale :

Trois praticiens ont changé pour des raisons financières (conditions commerciales plus avantageuses d’une autre centrale), huit pour une insatisfaction quant au service (erreurs dans les délais (2 rép.), la facturation (2 rép.), les commandes (1 rép.), mésentente (1 rép.), mauvais service (2 rép.)) et un pour obtenir une livraison quotidienne.

Les centrales permettent d’obtenir des avantages commerciaux tout en commandant de petites quantités. Peu de praticiens ont calculé les coûts de leur stock et d’un éventuel surstockage. L’offre économique principale des centrales consiste en un pourcentage de remise sur les achats annuels. Elles font également parfois des remises sur certains produits. Les praticiens attendent des centrales une fiabilité avec des délais réduits, un service après-vente disponible, de bonnes conditions commerciales et une défense des intérêts vétérinaires. Un tiers des vétérinaires ayant répondu a déjà changé de centrale d’achat pour une insatisfaction liée aux conditions commerciales ou au service.

III-C-3-d. Partenaires : Les laboratoires pharmaceutiques

1. À quel rythme les représentants d’un même laboratoire viennent-ils vous rendre visite en moyenne ? (Question 50 : 39 rép.)

Tableau n°59 : Rythme moyen de visite des vétérinaires par les délégués d’un laboratoire

pharmaceutique

≤ tous les mois ≤ tous les trimestres ≤ tous les semestres ≤ 1 an NRNombre de réponses 0 21 15 3 0

54% reçoivent en moyenne une visite par trimestre (plus précisément entre 1 et 3 mois d’intervalle) et 38% reçoivent au moins une visite par semestre (entre 3 et 6 mois). 8% disent avoir une visite annuelle en moyenne (entre 6 et 12 mois). Quelques vétérinaires limitent les visites pour ne pas être démarchés trop souvent. La grande majorité des laboratoires rendent donc visite 2 à 4 fois par an à leurs clients. Cela correspond à la réponse des laboratoires interrogés.

Page 163: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

157

2. Quels types d’offres vous font les laboratoires ? (Question 51 : 39rép.)

Figure n°40 : Répartition des offres proposées par les laboratoires en fonction de leur nature,

d’après les praticiens.

3232

2917

209

5

0 5 10 15 20 25 30 35

Remise sur certains produitsAugmentation gratuite quantité commandée

Pourcentage remise sur achats annuelsCadeaux abonnements, livres

Cadeaux : équipement cliniqueCadeaux : matériel personnel

Invitation Congrès, Voyages

Nombre de citations

Les offres des laboratoires sont principalement financières, directes, différées ou par l’incitation au surstockage. Ils proposent aussi des cadeaux matériels en relation avec l’exercice professionnel le plus souvent (livres, matériel pour la clinique).

3. Quelles offres vous semblent les plus attrayantes ? (Numéroter les 3 offres précédentes les plus attrayantes de 1 à 3 avec 1 pour la plus attrayante) (Question 52 : 35 rép.)

Figure n°41 : Classement par les vétérinaires des offres des laboratoires en fonction de leur

attrait

1,68 1,72,1 2,23

2,75

00,5

11,5

22,5

3

Remise sur certainsproduits

Pourcentage remisesur achats annuels

Augmentationgratuite quantité

commandée

Cadeaux :équipement clinique

Cadeauxabonnements, livres

Not

e m

oyen

ne o

bten

ue

Il s’agissait de classer par ordre décroissant (note de 1 le plus attrayant à 3) les 3 offres les plus intéressantes. L’histogramme suivant montre l’intérêt principal pour les remises directes sur les produits et les remises de fin d’année. Les cadeaux personnels n’ont été cités que 3 fois avec une note moyenne non exploitable de 1.67 ; les congrès et voyages 5 fois avec

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158

une moyenne non exploitable de 2.40. Pour les autres citations, la note a la même évolution que le nombre de citations (8 citations pour les livres et 25 pour les remises directes).

4. Etes-vous sensible aux offres des laboratoires ? (Question 53 : 38 rép.)

Tableau n°60: Sensibilité des vétérinaires aux offres des laboratoires

Pas du tout sensibles Un peu sensibles Très sensibles NR Nombre de réponses 4 28 6 1

Figure n°42 : Répartition des vétérinaires en fonction de leur sensibilité aux offres des laboratoires [D’après le tableau 60]

Un peu sensibles

72%

Pas du tout sensibles

13%

Très sensibles

15%

La majorité des praticiens semble exploiter les offres des laboratoires qui les intéressent et garder le recul nécessaire.

5. Avez-vous vérifié si les offres des laboratoires conduisant à un surstockage temporaire sont économiquement valables ? (Question 54 : 36 rép.)

Tableau n°61 : Nombre de vétérinaires ayant vérifié ou non l’intérêt économique des offres

des laboratoires

Oui Non NR Nombre citations 21 15 3

58% des praticiens seulement ont vérifié l’intérêt d’un surstockage temporaire. Les autres ne le pratiquent pas ou le pratiquent sans en contrôler la rentabilité qui peut sembler « évidente » au premier abord. Il est évidemment nécessaire de connaître ses besoins moyens pour éviter les péremptions. Il faut éviter de privilégier (plus ou moins inconsciemment) un produit moins adapté qu’un autre juste parce que le premier doit être écoulé.

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159

En moyenne, les délégués commerciaux d’un laboratoire pharmaceutique rendent visite aux vétérinaires une fois par trimestre. Ils offrent des réductions sur des achats en quantité, sur des spécialités précises, des remises sur les achats annuels et divers cadeaux, notamment pour l’équipement de la clinique. Les offres financières sont les plus appréciées. Les praticiens se disent un peu sensibilisés par ces offres. 58% des praticiens ont vérifié l’intérêt des offres en comparant les économies réalisées avec les pertes liées au surstockage qu’elles peuvent entraîner.

III-C-3-e. Evaluation de l’état des stocks

1. Etes-vous informatisé ? (Question 55 : 39 rép.)

Tableau n°62 : Nombre de vétérinaires informatisés

Oui Non NR Nombre citations 29 10 0

74% des vétérinaires interrogés ont informatisé la structure. La relation entre l’informatisation et l’année de sortie de l’école n’est pas flagrante mais l’année moyenne des informatisés est 1985 et celle des non informatisés de 1981.

2. Possédez-vous un logiciel pour la gestion de la clientèle ? (Question 56 : 38 rép.) Lequel ? (23 rép.)

Tableau n°63 : Nombre de vétérinaires possédant un logiciel de gestion de la clientèle

Oui Non NR Nombre citations 28 10 1

Tableau n°64 : Nom des logiciels de gestion de clientèle utilisés par les praticiens interrogés

Nom Logiciel Vétocom® Bourgelat® Assistovet® Argos® Perso / File Maker Pro®Nombre de citations 8 4 2 2 2 Nom Logiciel GTI® Vétosystème® Log Phy® Vet Phi® Gribouille® Nombre de citations 1 1 1 1 1

Tous les vétérinaires informatisés possèdent un logiciel de gestion de clientèle. Les praticiens utilisent différents logiciels de gestion de clientèle. Deux d’entre eux l’ont conçu eux-mêmes. La liste des logiciels cités n’est pas exhaustive et correspond seulement à 23 réponses.

Page 166: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

160

3. L’utilisez-vous pour gérer vos stocks ? (Question 57 : 32 rép.)

Tableau n°65 : Nombre de vétérinaires utilisant leur logiciel pour la gestion de leur stock

Oui Non NR Nombre citations 5 27 7

Seuls 18% des vétérinaires se servent de leur logiciel pour la gestion de leur stock. (5 réponses sur les 28 possédant un logiciel). Ils se privent là d’une aide précieuse à condition d’y consacrer un peu de temps au départ. Mais il faut qu’il y ait plusieurs ordinateurs en réseau dans la clinique (vente à l’accueil, salle(s) de consultation) et que tout le personnel soit formé à l’utilisation du logiciel.

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161

4. Quel moyen utilisez-vous pour savoir où en est le niveau du stock ? (Question 58 : 39 rép.)

Figure n°43 : Moyens utilisés par les vétérinaires pour évaluer et gérer le niveau de leur stock

58

219

3

0 5 10 15 20 25

Informatique

Cartes de stocks / Fahrenberger

Aléatoire (à vue)

Réapprovisionnement systématique

Inventaire régulier sur liste

Nombre de citations

Cette question à réponse unique a parfois fait l’objet de 2 réponses simultanées, d’où un nombre total de citations supérieur à 39.

Le réapprovisionnement systématique se fait en collant les étiquettes des produits vendus sur une feuille résumée ensuite ou faxée à la centrale. Plus de la moitié des praticiens ont une « gestion aléatoire ou à vue ». Ils repèrent les « trous » et les risques de rupture lorsqu’ils prennent un produit ou passent devant la réserve. C’est probablement une des raisons pour laquelle certains praticiens me répondaient lors de mon rappel téléphonique « je ne me sens pas concerné par votre questionnaire, je ne fais pas de gestion de stock » !!! Treize praticiens semblent avoir une gestion précise informatisée ou manuelle (par les cartes de stock). Trois vétérinaires font un inventaire régulier et procèdent à un réapprovisionnement périodique.

5. Comment déterminez-vous le nombre de médicaments à partir duquel il vous faut commander ? (Question 59 : 39 rép.)

Tableau n°66 : Mode de détermination du point de commande ou du seuil d’alerte

Informa-tique

Carte de stock

Aléatoire, à vue

Sorties notées au fur et à mesure

NR

Inventaire régulier sur liste

Nombre de réponses 5 8 21 9 0 3

On retrouve les treize vétérinaires (1/3 des interrogés) utilisant l’informatique et les cartes de stock pour lesquels le point de commande est prédéterminé sur les cartes de stock ou comme stock minimum défini dans l’ordinateur. Les autres (26) procèdent à des commandes approximatives, en fonction de leur expérience des besoins. Mais je suppose que ceux qui réalisent des inventaires sur liste ont une idée assez précise du seuil à partir duquel ils déclenchent la commande pour chaque produit. Avec l’expérience, la gestion de stock devient probablement intuitivement assez juste mais des économies de temps et d’argent pourraient encore être réalisées par une gestion plus rigoureuse.

Page 168: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

162

6. Y a-t-il des variations qualitatives ou quantitatives de votre stock en fonction des saisons ? (Question 60 : 39 rép.) Comment compensez- vous ? Exemples de spécialités saisonnières.

Tableau n°67 : Importance des variations du stock en fonction des saisons

Pas du tout important Un peu Assez Très importantes variations NRNombre de réponses 2 23 9 5 0

Figure n°44 : Répartition des praticiens en fonction de l’importance des variations

saisonnières de leur stock [D’après le tableau 67]

Un peu59%

Variations Assez

importantes23%

Variations négligeables

5%

Très importantes13

%

Tableau n°68 : Moyen utilisé pour compenser les variations saisonnières de la demande

Commande en plus grande quantité Commandes plus fréquentes Autre NRNombre de réponses 27 13 1 3

Face aux variations saisonnières plus ou moins ressenties par les praticiens, 75% augmentent les quantités commandées à chaque commande et 36% multiplient les commandes. Il y a donc des praticiens qui jouent sur les deux aspects. La méthode privilégiée dépend de l’amplitude de la variation saisonnière, de la période de commande habituelle pour l’ensemble des médicaments et de la quantité que le praticien peut (ou s’autorise à) stocker. La réponse « autre » correspond à un praticien qui répond qu’il fait face en anticipant. J’espère que cela ne signifie pas qu’il commence à surstocker très tôt !

Exemples de spécialités assez saisonnières :

Les spécialités les plus citées sont les médicaments antiparasitaires externes (23 réponses non détaillées + 9 Frontline®, 2 Scalibor®, 1 Stronghold®, 1 Duowin®, 1 « collier ») moins vendus en saison hivernale. Viennent ensuite les vaccins contre la piroplasmose réalisés avant les beaux jours et les promenades à la campagne ou la saison de chasse (8 rép.). Six praticiens citent les produits à tropisme gastro-intestinal. Quatre vétérinaires évoquent les médicaments dermatologiques ou de traitement des dermatites. Sont cités une fois le Solipat®, l’ivermectine. Enfin, un vétérinaire signale que les aliments sont souvent demandés en plus grosse quantité avant et après les vacances scolaires, quand les clients s’absentent.

Page 169: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

163

7. Pouvez-vous citer 2 spécialités dont la vente est importante et régulière dans l’année ? Dont la vente est plus faible et régulière dans l’année ? Dont la vente est rare et irrégulière dans l’année ? (Question 61)

Médicaments vendus régulièrement en quantité assez importante :

Fortekor® (12), médicament utilisé dans certaines insuffisances cardiaques étant généralement prescrit durant toute la vie de l’animal, est vendu de façon régulière. Les antibiotiques (notamment Rilexine® (3), Baytril® (3), Thérios (1) et Flumiquil (destiné aux animaux de rente ? (1)) sont cités à 10 reprises. Viennent ensuite Milbemax ® (6), Drontal® (2), Flubenol (1), vermifuges (1) et Frontline® (2). Même si on a vu que la vente de Frontline® (à base de fipronil) est plutôt saisonnière, c’est un produit leader qui se vend toute l’année. Les antiparasitaires internes sont administrés plus régulièrement et leur emploi ne dépend pas des saisons. Sont cités 2 fois Phytophale® et les vaccins. D’autres médicaments ont été cités de façon anecdotique et il n’y a pas d’intérêt à les énumérer ici.

Médicaments vendus régulièrement en faible quantité :

Sont cités à deux reprises Candilat®, Karsivan®, Fortiflex®, Vasotop® (médicament utilisé en cas d’insuffisance cardiaque), les vitamines, les molécules liées à des troubles du comportement, les IECA (Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion de l’Angiotensine) (3) et les vermifuges. Aucune spécialité ne se dégage clairement.

Médicaments vendus rarement, irrégulièrement :

- Optimmune® (5) (cyclosporine, traitement de la kératoconjonctivite sèche ou KCS) est prescrit de façon très irrégulière et a aussi l’inconvénient d’être un produit très coûteux qu’il ne faut surtout pas stocker en quantité. (La spécialité ne se conserve que 18 mois)

- Scalibor® (deltaméthrine, répulsif contre les phlébotomes, acaricide et insecticide) (3), et autres colliers antiparasitaires (2)

- Cardomec® (ivermectine, prévention de la dirofilariose cardiaque) (2),

- Fulviderm® (griséofulvine, traitement de la teigne) (3), et autres antimycosiques (Kétofungol®, Imavéral®) (3)

- Propalin® (2) (phénylpropanolamine, traitement de l’incontinence urinaire associée à une incompétence du sphincter urétral chez la chienne stérilisée)

- Atopica® (2) cyclosporine, traitement de la dermatite atopique chez le chien), est un médicament coûteux

Les médicaments cités répondent pour la plupart à une demande rare et irrégulière, comme sont relativement rares et irrégulières les maladies que ces spécialités sont destinées à prévenir ou guérir. Il est donc difficile de savoir combien d’unités sont nécessaires en stock. L’idéal est d’en avoir une ou deux unités disponibles et de commander à la demande si besoin. Ainsi, le traitement de la teigne étant souvent long, il suffit de prévenir le propriétaire

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de commander le renouvellement de son médicament si les symptômes persistent après administration de la quasi-totalité de la quantité délivrée.

Les molécules destinées au comportement ont également été citées (Clomicalm®, Selgian®, phéromones…) dans cette catégorie.

Sont cités une seule fois : Bucogel®, Calcigon®, Curepar®, Dexoral®, Ectodex®, Furozénol®, Galastop®, la Vitamine K1, le lait maternisé, Megecat®, VT Phak Sirop®, Prednitex®, Program®, Sedorectal®.

74% des vétérinaires ayant répondu sont informatisés avec un logiciel de gestion de la clientèle. 18%seulement disent se servir de leur logiciel pour gérer leur stock. La majorité des praticiens gère donc leur stock « à vue » mais certains d’entre eux utilisent tout de même une méthode plus ou moins rigoureuse. Neuf fonctionnent avec un réapprovisionnement systématique, huit avec des cartes de stock et cinq par informatisation Le point de commande est établi différemment en fonction des méthodes. Les variations de stock saisonnières, non négligeables, concernent surtout les antiparasitaires, les vaccins, les médicaments à visée dermatologique et un peu les traitements de diarrhée. On peut prévoir des ventes régulières pour des médicaments prescrits à vie chez l’animal comme dans les domaines de la cardiologie et de la gériatrie. Sont vendus plus rarement des médicaments coûteux et servant au traitement d’une maladie très occasionnelle.

III-C-3-f. Réalisation des commandes

1. Possédez-vous un fax au sein de la clinique ? (Question 62 : 39 rép.)

Tableau n°69 : Possession d’un fax au sein de la structure

Oui Non NR Nombre citations 34 5 0

87% des praticiens interrogés possèdent un fax au sein de leur structure.

2. Possédez-vous un minitel au sein de la clinique ? (Question 63 : 39 rép.)

Tableau n° 70: Possession d’un minitel au sein de la structure

Oui Non NR Nombre citations 30 9 0

77% des praticiens interrogés sont équipés d’un Minitel au sein de la clinique. Le Minitel est souvent utilisé pour les recherches de propriétaires d’animaux identifiés auprès de la SCC (Société Centrale Canine).

Page 171: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

165

3. Comment passez-vous généralement la commande ? (Question 64 : 39 rép.)

Figure n°45 : Répartition des praticiens en fonction de leur mode de passation de commande

18

79

7

10

5

10

15

20

Internet /Télétransmission

Minitel Fax Téléphone Assistantpersonnel (Palm)

Nom

bre

de c

itatio

ns

Certains praticiens utilisent différents moyens pour passer leur commande.

A la question n°57, seuls cinq praticiens déclaraient utiliser leur logiciel pour gérer leurs stocks mais 18 utilisent leur logiciel pour passer la commande. Ils utilisent donc en partie les bénéfices de leur informatisation. Les références des médicaments sont rentrées dans l’ordinateur, ils n’ont plus qu’à décider de la quantité à commander. Simplement, ils n’utilisent pas le logiciel pour avoir une vision instantanée du niveau de leur stock et déclencher des commandes.

Grâce aux efforts des centrales, le passage par télétransmission de la commande semble rapidement se développer. Il faut signaler que cette solution fait gagner du temps aux centrales comme au praticien qui peut, par exemple, avoir en retour la liste des produits indisponibles. Neuf vétérinaires utilisent leur fax.

4a. Etes vous obligé d’écrire (ou taper) les références ou les noms des produits pour commander ? (Question 65 : 39 rép.)

Tableau n°71 : Vétérinaires retranscrivant ou non les références des produits pour commander

Oui Non NR Nombre citations 22 17 0

44% (17 réponses) des vétérinaires n’ont pas besoin d’écrire ou de taper les références. Ils disposent souvent d’une liste déroulante sur leur ordinateur voire d’une douchette lectrice de codes à barres.

Page 172: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

166

4b. Si Non, possédez-vous un système de codes à barre avec « douchette » ?

Tableau n°72 : Possession d’une douchette lectrice de codes à barres

Oui Non NR Nombre citations 9 18 12

Neuf praticiens ont déclaré posséder une douchette, soient 23% du total et 31% des praticiens informatisés.

5. Combien de fois par semaine commandez-vous en général ? (Question 66 : 39 rép.)

Tableau n°73 : Nombre de praticiens en fonction de la fréquence de leur commandes

< 1 fois par semaine 1 / sem 2 / sem 3/ sem >3/ sem Nombre de réponses 0 10 12 5 12

Figure n°46 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence de leur commandes [D’après le tableau 73]

2 commandes30%

3 commandes13%

> 3 commandes31%

1 commande par semaine

26%

La fréquence de commande est très variable en fonction des praticiens. En moyenne, les vétérinaires interrogés commandent plus de deux fois par semaine.

6. Auprès de qui vous approvisionnez-vous ? (Pourcentage approximatif) (Question 67)

La question, telle qu’elle a été posée, n’était sans doute pas optimale. Il aurait mieux valu demander si les praticiens s’approvisionnaient parfois auprès des laboratoires pharmaceutiques directement pour des médicaments vétérinaires ou humains.

36% des praticiens ne s’approvisionnent qu’auprès des centrales avec éventuellement une part infime pour les pharmacies. Les laboratoires représentent moins de 2% de l’approvisionnement pour les trois quarts des vétérinaires et les pharmacies représentent moins de 3% de l’approvisionnement pour 97% d’entre eux. Les vétérinaires passent très peu par les laboratoires directement sauf parfois pour des commandes de vaccins ou pour des

Page 173: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

167

médicaments humains (ex : laboratoire Roche). Cela correspond bien à la réponse des laboratoires dans le questionnaire que je leur ai envoyé.

87% des praticiens sont équipés d’un fax et 77% d’un Minitel. Les commandes sont en majorité passées par le biais d’un ordinateur puis vient le fax et enfin le téléphone et le Minitel. La moitié des praticiens est dotée d’un système permettant d’éviter de recopier les références à chaque commande. 23% ont investi dans un lecteur de codes à barres ou « douchette ». La fréquence des commandes varie suivant les structures : en moyenne deux fois par semaine mais un tiers des structures passent plus de 3 commandes hebdomadaires. L’approvisionnement en médicaments vétérinaires passe quasiment exclusivement par les centrales. Les vétérinaires s’approvisionnent auprès des pharmacies pour les médicaments humains ou auprès des laboratoires pharmaceutiques humains eux-mêmes.

III-C-3-g. Livraison des commandes

1. Quels sont les délais de livraison de la centrale d’achat ? (Question 68 : 38 rép.)

Tableau n°74 : Délais de livraisons de la centrale dans les structures vétérinaires

Dans la journée Le lendemain Dans les 2 jours Plus de 2 jours NR Nombre de réponses 1 28 7 2 1

Figure n°47 : Répartition des structures en fonction des délais de livraisons de la centrale

[D’après le tableau 74]

Le lendemain74%

Dans la journée3%Dans les 2 jours

18%

Plus de 2 jours5%

Les trois quarts des praticiens sont livrés le lendemain du passage de la commande.

2. Avez-vous des problèmes suite à la livraison ? (Question 69 : 39 rép.) De quel ordre ?

Tableau n°75 : Fréquence des problème rencontrés par les praticiens suite à la livraison de

leur commande

Jamais Parfois Souvent Très Souvent NRNombre de réponses 6 31 2 0 0

Page 174: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

168

Figure n°48 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence des problèmes rencontrés

suite à la livraison [D’après le tableau 75]

Parfois80%

Souvent5%

Très souvent

0% Jamais15%

La majorité des praticiens est quelquefois confrontée à des problèmes en relation avec la livraison de leur commande. La nature de ces problèmes est détaillée par l’histogramme qui suit. (36 rép.). Il ressort que la gestion de stock est l’élément crucial sur lequel les praticiens jugent leur centrale.

Figure n°49 : Nature des problèmes en relation avec la livraison rencontrés par les praticiens

1116 15

33

6

05

101520253035

Bris Inadéquation/commandeRetard livraison Rupture de stock Erreur commande duvétérinaire

Nom

bre

de c

itatio

ns

Page 175: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

169

3. *Quels produits vous sont repris par la centrale ? (Question 70 : 39 rép.)

Figure n°50 : Nature des médicaments repris par la centrale en cas de problème lié à la

livraison ou autre

34

113 3

13

05

10152025303540

Cassés ouAbîmés pdt

transport

Invendus nonpérimés

Invenduspérimés

Erreur centrale Erreurcommande du

vétérinaire

Nom

bre

de c

itatio

ns

Lorsque la responsabilité de la centrale ou du transporteur est engagée, les médicaments sont remboursés ou échangés. C’est aussi parfois le cas lorsque l’erreur de commande provient d’une erreur au sein de la structure vétérinaire. Il apparaît que dans certains cas, les invendus, périmés ou non, sont repris. Il serait intéressant de savoir si ce service est propre à une centrale donnée ou est acquis suite à des négociations personnelles du praticien auprès des centrales ou des laboratoires eux-mêmes.

4. Quand recevez-vous les livraisons ? (Question 71 : 38 rép.)

Tableau n°76 : Moment de réception des livraisons

Matin Après -Midi Variable NRNombre de réponses 27 7 4 1

71% des praticiens reçoivent les livraisons le matin. 18% sont livrés l’après-midi. 11% reçoivent leur livraison à des moments variables.

5. Qui reçoit les livraisons ? (Question 72 : 39 rép.)

Tableau n°77 : Personnel recevant la livraison

Vétérinaire ASV Autre NRNombre de réponses 6 32 1 0

Dans 82% des structures, ce sont les ASV qui assurent les livraisons. Sinon ce sont les vétérinaires, mis à part pour un praticien qui est livré avant l’ouverture de la clinique. En croisant les résultats avec la question sur le nombre d’ASV au sein de la structure, on s’aperçoit que les vétérinaires reçoivent eux-mêmes la livraison simplement parce qu’ils n’ont

Page 176: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

170

pas d’ASV pour les aider (5 sur 6 ont répondu ne pas avoir d’ASV, le dernier vétérinaire n’a pas répondu). Il est donc important de bien former l’ASV pour ce rôle.

6. Où recevez-vous les livraisons ? (Question 73 : 39 rép.)

Tableau n°78 : Lieu de réception des livraisons

Accueil clientèle Garage Réserve d'accès externe Autres Nombre de réponses 28 0 8 3

72% des praticiens reçoivent leur livraison au sein de l’accueil. Cela peut être gênant lors de l’accueil des clients, en fonction de la place occupée par les colis. 21% reçoivent les livraisons dans une réserve à part, d’accès différent de l’entrée de la clientèle. Deux praticiens précisent que le livreur passe par l’accueil mais que les colis sont temporairement déposés au fond de la clinique. Un praticien dit recevoir les colis dans le bureau de son cabinet de consultation.

La livraison se fait dans les 24 heures pour la plupart des structures. Des problèmes sont rencontrés occasionnellement comme des ruptures de stock et, en moindre proportion, des erreurs et des retards. Les centrales sont assez souples et reprennent de nombreux produits en cas d’erreur ou d’invendus. La réception se fait en général le matin par l’ASV. 72% des livraisons se font au sein de l’accueil de la structure.

III-C-3-h. Emplacement et rangement du stock

1. Comment jugez-vous la place disponible dans la structure pour le stockage ? (Question 74 : 38 rép.)

Tableau n°79 : Jugement par les praticiens de la place dont ils disposent pour stocker

Place insuffisante Juste suffisante Confortable NRNombre de réponses 7 25 6 1

Figure n°51 : Répartition des praticiens en fonction du jugement qu’ils portent sur la place dont ils disposent pour stocker [D’après le tableau 79]

Insuffisante18%

Juste suffisante

66%

Confortable16%

Page 177: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

171

La majorité des praticiens a juste la place qu’il leur faut pour stocker leurs médicaments. Cela laisse peu de place pour un surstockage et oblige à réaliser un rangement rigoureux en optimisant l’espace. Il aurait été intéressant de savoir si cette place avait été évaluée à l’avance par les praticiens et sur quels critères.

2. Votre stock est-il rangé : Dans les salles de consultation ? Dans une réserve à part ? Derrière le comptoir accueil où est l’ASV ? (Question 75 : 35 à 38 rép.)

Figure n°52 : Répartition du stock en différents lieux de rangement par les praticiens

1

9

15

11

11

12

10

13

33

6

17

9

4

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Uniquement Beaucoup Une partie Quasiment pas/ Pas du tout

NR

Importance de la part du stock en fonction des différents lieux de rangement

Nom

bre

de ré

pons

es

Salles de consultationRéserve à partComptoir /Accueil

Très peu de praticiens rangent leur stock en un seul endroit. Ils possèdent classiquement une partie de leur stock en salle de consultation et disposent d’une réserve séparée. Certains produits sont aussi en rayon à l’accueil. Mais peu de praticien stockent beaucoup de médicaments à l’accueil. Ceux qui disposent d’une réserve semblent y stocker le maximum et garder juste l’essentiel sous la main en salle de consultation. Il est difficile de tirer des tendances des résultats obtenus à cette question. On peut juste souligner que 3 praticiens stockent tous leurs médicaments en zone d’accueil, reste à savoir si cette zone est visible du client.

Page 178: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

172

3. Quels meubles privilégiez-vous pour le rangement ? (Étagères, tiroirs, placards vitrés) (Question 76 : 31 rép.)

Figure n°53 : Répartition des praticiens en fonction de leurs meubles préférés pour le

rangement du stock

24

13

6

05

1015202530

Etagères Tiroirs /placards opaques Placards vitrés

Nom

bre

de c

itatio

ns

Quelques praticiens ont donné plusieurs réponses à cette question à réponse unique.

Les étagères sont préférées en règle générale. Elles permettent une vision directe du stock. Il est plus rapide de se servir (pas de porte ou tiroir à ouvrir). Les étagères ne nécessitent pas beaucoup d’espace devant le meuble (au contraire d’un placard : il faut prévoir la largeur d’une personne et du tiroir). Cela rend aussi le rangement plus rapide. Si elles sont disposées en réserve, elles ne sont visibles que par le personnel auquel l’accès de cette pièce est réservé.

Les placards ou tiroirs restent préférables pour les produits dangereux ou susceptibles d’être convoités par les toxicomanes et sont une solution obligatoire pour les médicaments devant être gardés sous clef. Ces meubles fermés limitent aussi le risque de casse lors d’un passage trop près du meuble.

4. Votre stock est-il visible du client ? (Question 77 : 37 rép.) Si en partie, quelles sont les classes de médicaments visibles ?

Tableau n°80 : Part du stock visible par les clients

Pas du tout visible Une partie visible La totalité du stock NR Nombre de réponses 8 25 4 2

68% déclarent qu’une partie de leur stock est visible de leurs clients et 11% disposent tout leur stock à la vue du client (quatre réponses incluant les trois praticiens disposant tout leur stock à l’accueil). Pour 21% des praticiens, aucun stock de médicament n’est visible par le client.

Pour ceux qui déclarent une partie de leur stock visible, quinze vétérinaires citent les produits d’hygiène# et les antiparasitaires pour lesquels la vue du public est autorisée. Un

Page 179: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

173

praticien cite les correcteurs minéraux alimentaires, deux citent les phéromones, neuf évoquent les aliments, un dernier nomme la gamme NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). Parmi ces exemples, seule la gamme NAC n’est pas autorisée pour figurer à la vue du public. Les boîtes en vrac, la présence de quelques antibiotiques ou de toutes petites quantités de produits, les collyres et les produits dermatologiques sont cités une fois.

En règle générale, les praticiens respectent donc les règles de disposition légale des médicaments par rapport à leur visibilité par le public, mis à part pour les antiparasitaires internes, souvent implicitement cités dans la réponse « antiparasitaires ». Cela s’explique probablement par la demande fréquente de cette catégorie de médicaments au comptoir.

5. Comment classez-vous les médicaments ? (Question 78 : 38 rép.)

Tableau n°81 : Mode de classement des médicaments

Par classe/

Principe actif Par

Indication Par ordre

alphabétique Par

espèce Autre NR Nombre de réponses 16 20 6 1 0 1

16% des praticiens classent leurs médicaments par ordre alphabétique et 84% les rangent par classe, famille, principe actif ou indication. Un praticien qui a une activité mixte classe également par espèce. Chaque classement est certainement équivalent au niveau pratique, il suffit que le praticien s’y tienne et s’y retrouve. Mais le classement par famille est plus simple si la clinique fait souvent appel à des remplaçants qui ne connaissent pas tous les médicaments habituellement stockés à la clinique.

6. Où rangez vous les euthanasiques ? (Question 79 : 37 rép.)

Tableau n°82 : Lieu de rangement des euthanasiques

Avec le reste Lieu à part Lieu fermé à clef NRNombre de réponses 1 26 10 2

Figure n°54 : Répartition des praticiens en fonction du lieu de stockage de leurs euthanasiques

[D’après le tableau 82]

Lieu à part70%

Lieu fermé à clef27%

Avec le reste 3%

Page 180: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

174

97 % des praticiens rangent leurs euthanasiques dans un lieu à part mais seulement environ un quart d’entre eux prennent la précaution supplémentaire de fermer ce lieu à clef. Il est plus simple d’y consacrer un petit placard ou tiroir fermant à clef qu’une étagère impliquant de verrouiller le local… Et il arrive aussi fréquemment que la clef reste sur la serrure ou sur le placard pour éviter de perdre et chercher cette clef qui peut être utilisée par plusieurs vétérinaires.

7. *Où rangez vous les stupéfiants ? (Question 80 : 38 rép.)

Tableau n° 83 : Lieu de rangement des stupéfiants

Avec le reste

Lieu à part

Lieu fermé à clef Autre N'en possèdent pas NR

Nombre de réponses 0 9 12 0 17 1

55% des vétérinaires interrogés possèdent des stupéfiants en stock. Je n’ai pas connaissance du nombre d’unités qu’ils stockent en moyenne. Tous les stockent dans un lieu à part et 57% d’entre eux utilisent un lieu fermé à clef.

8. *Où rangez vous les médicaments classés listes I et II ? (Question 81 : 37 rép.)

Figure n°55 : Répartition des praticiens en fonction de leur lieu de rangement des

médicaments liste I et II

18

5

13

2

0

5

10

15

20

Avec reste horsregards

Avec restevisible du client

Lieu à part Lieu fermé à clef

Nom

bre

de c

itatio

ns

Mis à part cinq praticiens, les autres respectent la règle selon laquelle les spécialités classées liste I et II doivent être rangées à l’abri de la vue du public.

Page 181: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

175

9. *Où rangez vous les flacons de kétamine et tilétamine non entamés. (Question 82 : 37 rép.)

Figure n°56 : Répartition des praticiens en fonction de leur lieu de rangement des flacons de

kétamine et tilétamine non entamés

28

3 4

10

005

1015202530

Auréfrigérateur

A températureambiante

Lieu à part Lieu fermé àclef

Avec le reste

Nom

bre

de c

itatio

ns

La majorité des praticiens conserve leur stock de flacons kétamine et tilétamine non entamés au frais. Cela ne se justifie pas et empêche bien souvent la pose d’un verrou pour éviter le vol. Seuls 27% des vétérinaires affirment stocker les flacons sous clef, comme il le faut depuis l’arrêté du 31 juillet 2003 [cf. Partie I, § II-C-3].

10. Où rangez vous la kétamine et la tilétamine entamée ? (Question 83 : 38 rép.)

Tableau n°84 : Lieu de rangement des flacons de kétamine et tilétamine entamés

Au réfrigérateur A température ambiante NRNombre de réponses 35 3 1

92% des praticiens les conservent au frais. Cela est justifié pour la tilétamine une fois le lyophilisat reconstitué (Zolétil®) mais pas pour la kétamine d’après les études de stabilité. C’est plus une habitude qui pousse les vétérinaires à garder la kétamine au réfrigérateur.

11. Combien de réfrigérateurs utilisez-vous pour stocker les vaccins et autres médicaments à garder au frais ? (Question 84 : 39 rép.)

Tableau n°85 : Nombre de réfrigérateurs de stockage dans la clinique

Un seul central Deux Plus de deux NRNombre de réponses 16 16 7 0

Page 182: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

176

Figure n°57 : Répartition des praticiens en fonction du nombre de réfrigérateurs utilisés pour

le stockage [D’après le tableau 85]

Un seul central41%

Deux41%

Plus de deux18%

Plus de la moitié des praticiens possèdent plusieurs réfrigérateurs. Cela leur permet notamment de disposer d’un réfrigérateur plus dédié au stock et d’un autre accessible plus rapidement en salle de consultation, notamment pour les vaccins. Ou alors, si la clinique possède plusieurs salles de consultation, cela permet d’avoir un réfrigérateur dans chaque salle. Le stock est alors plus difficile à évaluer et il est nécessaire de bien connaître le niveau de stock dans tous les réfrigérateurs.

12. *Où est (sont) situé(s) votre (vos) réfrigérateur(s) ? (Question 85 : 39 rép.)

Figure n°58 : Répartition des praticiens en fonction de l’emplacement du (des) réfrigérateur(s)

27

105

16

05

1015202530

Salles deconsultation

Réservemédicaments

Salle dechirurgie

Autre

Nom

bre

de c

itatio

ns

69% des praticiens possèdent un réfrigérateur dans leurs salles de consultation. Cela leur permet d’avoir un accès rapide aux vaccins et autres produits réfrigérés. Le réfrigérateur en salle de chirurgie permet d’avoir à disposition les anesthésiques qui nécessitent une réfrigération (comme la tilétamine reconstituée).

Page 183: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

177

13. Lorsque la livraison arrive : Comment sont rangés les médicaments livrés ? (Question 86 : 39 rép.)

Tableau n°86 : Lieu de rangement des produits nouvellement livrés

Une partie en réserve à part

Tous derrière les anciens produits

Avec les autres sans ordre NR

Nombre de réponses 4 38 0 0

Tous les vétérinaires respectent la règle du « dernier entré / dernier sorti » en rangeant les produits nouvellement livrés derrière les produits déjà en stock. Quatre vétérinaires rangent une partie des nouveaux produits dans une réserve à part qui réalimente ensuite le stock utilisé couramment. Cela peut être utile en cas de surstockage temporaire ou pour les produits volumineux comme les aliments.

14. Le temps nécessaire au rangement du stock est-il un problème ? (Question 87 : 39 rép.)

Tableau n°87 : difficulté liée au temps nécessaire au rangement du stock

Aucun problème Un peu difficile Très problématique NR Nombre de réponses 18 21 0 0

54% des praticiens estiment que le temps de rangement est un peu problématique. Pour les autres, cette tâche semble s’intégrer facilement dans le fonctionnement de la clinique.

15. Etiquetez-vous le prix sur tous les produits un par un ? (Question 88 : 35 rép.) Comment inscrivez-vous le prix ?

Tableau n°88 : Inscription des prix sur tous les médicaments

Oui Non NR Nombre de réponses 28 7 4

80% des vétérinaires étiquettent le prix sur toutes leurs spécialités. Les autres ne le font que pour les produits vendus au comptoir. Lors de la délivrance des produits, le prix est inscrit dans l’ordinateur et sorti sur la facture éditée pour le client.

Tableau n°89 : Mode d’inscription des prix sur les médicaments

Etiquettes pré-éditées Etiqueteuse Prix écrit à la main NR Nombre de réponses 23 2 1 12

Le prix est écrit à la main dans une structure ; deux autres se servent d’une étiqueteuse. Tandis que la majorité possède des étiquettes pré éditées par la centrale qui font

Page 184: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

178

économiser du temps (23 réponses). Elles sont aussi un moyen de vérifier que rien ne manque, que tous les produits correspondent et peuvent comporter des codes à barres et différentes indications demandées par le praticien.

16. Chaque spécialité a-t-elle une place de rangement prédéfinie et matérialisée (par une couleur, une étiquette par exemple) ? (Question 89 : 35 rép.)

Tableau n°90 : Définition d’une place pour chaque médicament, et matérialisation de cet

emplacement

Oui Non NR Nombre de réponses 18 17 4

L’ennui de cette question est qu’elle demande deux choses à la fois et ne laisse pas la possibilité aux praticiens de différencier la définition d’une place de sa matérialisation.

La moitié (18 rép.) des vétérinaires matérialisent la place de chaque spécialité ou lui attribuent une place prédéfinie. Quand il reste une spécialité en stock, il est facile de ranger les autres derrière mais dans le cas contraire, l’attribution d’une place précise et matérialisée rend plus facile le rangement et la détection des produits en rupture.

Page 185: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

179

17. Quels sont les produits que vous avez en permanence sur votre paillasse (à portée de main) ? (Question 90 : 43 rép.)

Le tableau suivant (n°93) récapitule les résultats dans leur détail. Le nombre entre parenthèses qui suit le nom des médicaments correspond au nombre de citations. Le nombre de citations derrière « antibiotiques » par exemple ne correspond pas à la somme des citations d’antibiotiques mais aux nombres de réponses évoquant les antibiotiques sans citer de nom déposé.

Tableau n°91 : Liste des produits et médicaments disposés sur la paillasse des praticiens

INJECTABLES (14) Anti-infectieux (5) AINS (2) AIS (2) Antispasmodiques (3)Duphamox (5) Tolfédine (5) Dexadreson (6) Prifinial (7) Marbocyl (5) Métacam (3) Solumedrol (4) Spasmoglucinol (5) Rilexine (4) Sulidène (1) Depomedrol (2) Estocelan (1) Baytril (2) Dexamedium (1) Clamoxyl (2) Diurétiques (1) Dexafort (1) Hépatoprotecteurs Suramox (1) Lespedesia (2) Vetacortyl (1) Flavoxan (1) Borgal (2) Dimazon (2) Ornipural (1) Duplocilline (1) Appareil Digestif Bykahépar (1) Duphapen Primperid (4) NETTOYANTS Auriculaires (1) Oculaires AS / Cicatrisants (1) Désinfectants Otolane (7) Ocryl (6) Detecaïne (5) Vétédine / Iode (5)

Cérulane (1) Option (3) Alcool (6) Chlorhexidine / Hibitan (4)

Otoclean (2) Cothivet (3) Orexidine (1) H2O2 (Eau oxygénée) (3) Epi-Otic (1) Aluspray REPRODUCTION Delvosteron (4) Supprestral (1) Depo promone (1) Tardak (2) Alizine (1) POMMADES, CREMES, LAITS Auriculaires Dermiques Shampoing Oridermyl (2) Cortanmycétine (4) Biozool lotion (1) Sulmidol (1) Cortizeme (3) DIAGNOSTIC Fluorescéine (4) Collyre Atropine (1) Collyres Tétracaïne (2) Micropaque (1) AUTRES Atropine (3) Vitaminthe (1) Felifriend (1) Antiodor (1) Ether (1) Vit amine B12 (1) Domitor + Antisédan (1) Feliway (1) Vaseline (1) Candilat (1) Tests biochimie…. (1) Frontline (1) Tiquanis (2) Lactophénol (1)

Abréviations utilisées ci-dessus : AINS = Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien, AIS = Anti-Inflammatoire Stéroïdien, AS = Antiseptiques

Page 186: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

180

La plupart des vétérinaires possèdent sur leur paillasse des produits d’hygiène et de désinfection ainsi que les injectables usuellement utilisés. Quatre praticiens ont répondu n’avoir aucun injectable sur la paillasse, mais les gardent tous à portée de main dans un tiroir à l’abri des regards et de la lumière.

L’espace de rangement du stock est généralement jugé satisfaisant par les praticiens mais il est rarement jugé large. Les stocks se partagent le plus souvent en différents endroits (espace de vente, salles de consultation, réserve proprement dite) et la répartition est très variable d’une structure à l’autre.

Les étagères, rendant l’accès facile aux produits, et les placards opaques, permettant un rangement à l’abri de la lumière et des regards, sont préférés pour le rangement. Le stock est souvent en partie visible du client, cela concerne souvent les antiparasitaires et produits d’hygiène.

Les praticiens classent préférentiellement les médicaments par famille. Les euthanasiques sont en général rangés à l’écart des autres médicaments mais seuls 27% des vétérinaires affirment les ranger dans un lieu fermé à clef. Peu de vétérinaires détiennent des stupéfiants. Ceux qui en ont les stockent à part. Les médicaments liste I et II sont usuellement mis hors du regard du public. Les anesthésiques non entamés comme la kétamine et la tilétamine inutilement stockés au réfrigérateur. La moitié des vétérinaires disposent de plusieurs réfrigérateurs, en priorité placés dans les salles de consultations.

La règle du premier entré - dernier sorti est respectée. La moitié des structures peine à trouver le temps nécessaire au rangement du stock. 80% des structures étiquettent le prix sur les médicaments, souvent avec des autocollants pré-édités par les centrales d’achat. L’édition de factures détaillées dispense les ASV de cet acte. La moitié des structures matérialisent la place de chaque médicament dans le stock.

De nombreux produits usuels (hygiène, injectables…) sont rangés sur la paillasse en consultation. Quelques vétérinaires préfèrent, à raison, stocker les injectables couramment utilisés en consultation dans des tiroirs sous la paillasse.

III-C-3-i. Changements dans la nature du stock

1. Commandez-vous des nouveaux produits ? (Question 91 : 39 rép.) *Pourquoi décidez-vous d’acheter de nouveaux produits ?

Tableau n°92 : Fréquence de commande de nouvelles spécialités en stock

Jamais Parfois Souvent NRNombre de réponses 0 34 5 0

Tous les praticiens commandent parfois ou souvent de nouveaux produits, faisant ainsi évoluer la nature de leur stock et l’arsenal thérapeutique à leur disposition.

Page 187: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

181

Motivations d’achat d’un nouveau médicament.

Figure n°59 : Motivations du praticien pour l’achat d’une nouvelle spécialité

2033

2019

107

0 5 10 15 20 25 30 35

Demande clientInnovation

PublicationOffres laboratoires

Avis vétérinaire extérieurAvis nouveau vétérinaire dans la structure

Nombre de citations

L’achat d’un nouveau médicament est avant tout motivé par son caractère novateur lorsqu’il offre une originalité, une possibilité de plus par rapport aux autres déjà en stock (nouvelles molécules, nouvelle indication ou forme galénique, appétence…). Les vétérinaires sont ensuite enclins à essayer une nouvelle spécialité lorsqu’ils la découvrent dans des publications, lorsque les laboratoires les motivent par des offres d’appel (ce qui est souvent le cas lors du lancement d’un médicament : cf. questionnaire). La commande d’un produit inhabituel peut aussi être liée à la demande d’un client cherchant un autre traitement pour son animal qui n’a pas répondu aux précédents. Le client peut également être demandeur lorsqu’il a eu connaissance d’un produit utilisé avec succès chez un autre animal.

Enfin, des discussions avec d’autres vétérinaires peuvent permettre aux praticiens de comparer leurs expériences et d’échanger leurs points de vue sur certaines spécialités. Cela peut motiver l’essai par l’une des deux de spécialités qu’il ne connaissait pas.

2. Pensez-vous que les laboratoires vous informent suffisamment sur leurs nouveaux produits et ceux qu’ils arrêtent ? (Question 92 : 39 rép.)

Tableau n°93 : Jugement par les praticiens de l’information par les laboratoires sur leurs

nouvelles spécialités et sur leurs arrêts de production

Sous-information Assez d'information Sur-information NR Nombre de réponses 2 33 4 0

La plupart des vétérinaires (85%) se disent suffisamment informés par les laboratoires des lancements et arrêts de production de spécialités pharmaceutiques vétérinaires. 10% jugent que les laboratoires font de la surinformation. Un confrère précise que les laboratoires informent trop à son goût sur les nouveautés à grand renfort de campagne publicitaire mais qu’ils informent insuffisamment à propos des arrêts de production.

Page 188: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

182

3. Arrêtez-vous l’achat de certains produits ? (Question 93 : 39 rép.) Pourquoi ?

Tableau n°94 : Fréquence d’arrêt de commande de certains produits

Jamais Rarement Parfois Souvent NRNombre de réponses 0 9 29 1 0

74% arrêtent parfois la commande de spécialités commandées auparavant. C’est plus rare pour 23% des praticiens et un seul déclare souvent cesser de commander des spécialités qu’ils commandaient habituellement.

Figure n°60 : Motivations des cessations de commande d’un médicament (39 rép. multiples) :

2114

2033

66

0 5 10 15 20 25 30 35

Insatisfaction / EfficacitéAugmentation du coûtBaisse de la demande

Remplacé par une innovation(Arrêt de production labo)

Concurrence pharmacies, animaleries

Nombre de citations

Un produit est principalement remplacé par un autre plus innovant. La cessation de commande est aussi fréquemment motivée par la baisse des besoins et de la demande ou suite à son inefficacité relative. La réponse « arrêt de production du laboratoire » n’était proposée que parce qu’elle était évidente et était mentionnée entre parenthèses. Une hausse des coûts est aussi évoquée. Cela sous-entend qu’un produit moins coûteux s’y substitue puisque le praticien ne peut arrêter de commander un médicament que s’il possède une alternative pour le remplacer.

Page 189: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

183

4. Que faites-vous des spécialités périmées lorsque vous en trouvez dans votre stock ? (Question 94 : 34 rép. parfois multiples)

Figure n°61 : Répartition des structures suivant le devenir des spécialités périmées trouvées

en stock

1014

6 51 2

0

5

10

15

Jetées à lapoubelle

Jetées enconteneurdéchets

infectieux

Rapportées à lapharmacie(Cyclamed)

Données/Utilisées pour

démunis

Retour aulaboratoire

Stockage enattente

recyclage

Nom

bre

de c

itatio

ns

29% des vétérinaires semblent jeter leurs éventuels périmés à la poubelle classique. Il est préférable de les jeter en conteneur infectieux, cela assurant une incinération de ces déchets. Les boîtes et flacons vidés peuvent aller à la poubelle mais pas les gélules, comprimés et flacons pleins. Il faut donc au minimum dégrader ces médicaments jetés à la poubelle (ne pas laisser les comprimés, gélules et liquides dans leur emballage qui assure leur protection et leur identification) pour éviter l’interception par des personnes mal intentionnées. Mais cela ne suffit pas à la protection de l’environnement. L’idéal est de pouvoir les rapporter aux pharmacies ou les faire reprendre par les laboratoires quand ces structures l’acceptent.

Quelques-uns donnent ces médicaments ou les utilisent pour des personnes démunies. C’est une bonne intention mais il faut que la date de péremption ne soit pas dépassée de trop longtemps, et que les conditions de conservation aient été respectées afin de s’assurer d’une innocuité et d’une efficacité optimale de ces médicaments.

Régulièrement, les praticiens commandent des médicaments innovants qui complètent ou se substituent à ceux qu’ils possèdent en stock. Les offres des laboratoires, qui communiquent assez sur leurs nouveaux produits, sont une incitation à l’essai d’un nouveau médicament. Les vétérinaires cessent parfois la commande d’un médicament lorsque l’un deux leur paraît moins efficace qu’ils ne le désirent.

Les périmés sont en général jetés en conteneur à déchets infectieux ou à la poubelle.

Page 190: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

184

III-C-3-j. Aspect économique du stock

1. Quand payez-vous les médicaments ? (Question 95 : 37 rép.)

Figure n°62 : Répartition des praticiens en fonction de leur délai pour le paiement des

médicaments

3

24

51 1 1

05

1015202530

10 jours 15 jours 1 mois 1,5 mois 2 mois 3 mois

Délai de paiement

Nom

bre

de c

itatio

ns

Un seul praticien règle la facture comptant au moment de la livraison. Les autres bénéficient d’un paiement différé. La durée du différé est souvent de 15 jours ou 1 mois.

2. Quels sont les délais ou marchés possibles avec les centrales ? (Question 96)

Le paiement comptant fait bénéficier le vétérinaire d’un escompte. Le choix du prélèvement automatique tous les quinze jours peut être récompensé par 1% de remise sur le CA annuel, tandis que si le délai est d’un mois, cet escompte est supprimé. Si c’est un délai de dix jours qui est choisi, cela peut donner lieu à des remises supplémentaires. Le paiement différé peut atteindre trois mois pour le matériel. Les conditions et les délais varient selon les centrales mais toutes proposent des délais de paiement pouvant aller de dix jours à deux ou trois mois. Des escomptes sont parfois aussi accordés en cas de commande certains jours de la semaine et si la commande est passée avant une certaine heure (ex : une commande avant 16h permet la livraison le lendemain franco de port).

3a. Utilisez-vous l’achat de médicaments comme un outil de gestion de fiscalité (c'est-à-dire augmentation de certains achats pour augmenter les charges en fin d’année) ? (Question 97 : 38 rép.)

Tableau n°95 : Nombre de praticiens utilisant l’achat de médicaments en fin d’année pour

modifier leurs charges fiscales

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 31 6 0 1 1

Très peu de praticiens (3% « Toujours » et 16% « Parfois ») utilisent l’achat de stock pour augmenter leurs charges en fin d’année. Il faut signaler que cette pratique n’est

Page 191: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

185

avantageuse qu’en cas de forte augmentation du chiffre d’affaire une année par rapport à la précédente, surtout si l’année qui suit n’est pas censée poursuivre cette croissance.

3b. L’intérêt de cette pratique est-il important ? (16 rép.)

Tableau n°96 : Intérêt de cette pratique

Aucun intérêt Un peu intéressant Très intéressant NR Nombre de réponses 8 7 1 23

La majorité des praticiens ne voit pas ou peu d’intérêt à cette pratique. Celui qui estime cela très avantageux est celui qui dit toujours se servir de ces achats de médicaments comme un outil de gestion de sa fiscalité.

4. Vous êtes-vous déjà attaché à définir, calculs à l’appui, votre période de commande adéquate ou une manière d’optimiser votre stock ? (Question 98 : 34 rép.)

Seuls 21% des praticiens ayant répondu (7 rép.) ont calculé quelle était leur période idéale de commande ou se sont attachés à optimiser la gestion de leur stock. Les autres semblent « naviguer à vue ».

5. Quel est le nombre de jours de stock que vous pensez détenir ? (Question 99 : 28 rép.)

Nombre de praticiens n’ont pas répondu car ils n’ont aucune idée de leur nombre de jours de stock moyen. Cela est pourtant simple à calculer, au moins au niveau de la valeur, à condition de connaître la valeur du stock moyen et la valeur des achats annuels. La réponse à cette question, à défaut d’être fiable, met au moins en évidence une sérieuse lacune au niveau de la gestion des stocks d’un grand nombre de vétérinaires. D’autres n’ont pas su donner une valeur, précisant seulement que c’était très variable selon les médicaments.

Figure n°63 : Répartition des structures en fonction du nombre de jours couverts par leur

stock moyen

1

3

5

3 3

1

7

23

012345678

<2 jours 2-3 jours 4-5 jours 6-7 jours 8-9 jours 10-11 jours 12-15 jours 16-20 jours >20 jours

Nom

bre

de c

itatio

ns

Les réponses vont de 1 à 50 jours avec une moyenne de 12 jours et une médiane de 8 jours.

Page 192: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

186

6. Quel volume du CA total représente votre stock moyen ? (Question 100 : 13 rép.)

Tableau n°97 : Volume du CA total représenté par le stock

Pourcentage du CA <2% 2-3% 4-5% 6-7% 8-9% 10-12% >12%* Nombre de réponses 1 3 2 2 0 1 4

(*les 4 réponses au dessus de 12 sont 15, 15, 15 et 25)

Les valeurs données vont de 1 à 25% avec une moyenne de 8% et une médiane de 6%. J’aurais dû préciser si je comptais les aliments et le reste du stock. Là encore, beaucoup de vétérinaires n’ont pas compris la question ou ne savaient pas répondre. Et cela est encore valable pour les deux questions suivantes.

7. Quel pourcentage de vos achats annuels représente votre stock ? (Question 101 : 12 rép.)

Tableau n°98 : Pourcentage des achats annuels de la structure représenté par le stock.

Pourcentage des achats <2% 2-3% 4-5% 6-7% 8-9% 10-12% >12%* Nombre de réponses 1 1 0 0 1 5 4

(*les 4 réponses au dessus de 12 sont 15, 25, 35, 50)

Les vétérinaires n’ont en général pas compris la question ou ne savent pas répondre. Une fois l’investissement matériel de base achevé, le stock représente forcément une grande partie des achats. Cette question n’est donc pas vraiment exploitable.

Les réponses vont de 1 à 50% avec une moyenne de 15% et une médiane de 10%.

8. Quel pourcentage du CA de votre clinique représente la vente de médicaments ? (Question 102 : 19 rép.)

Tableau n°99 : Pourcentage du CA de la structure représenté par la vente de médicaments.

Pourcentage des achats <6% 10-11% 12-13% 14-15% 16-19% 20-29% 30-39% 40-55% Nombre de réponses 1 2 1 2 1 3 5 4

Cette question semble mieux comprise et mieux connue des vétérinaires. Ils cherchent en général à savoir quelle activité leur rapporte le plus en clientèle (ventes de médicaments, consultations, chirurgies) afin de développer les secteurs rentables et de cibler leurs efforts.

Les réponses sont comprises entre 5% et 55% avec une moyenne de 26% et une médiane de 25%. Il semble donc qu’en moyenne, la vente de médicaments représente un quart du CA d’une structure vétérinaire canine moyenne.

Page 193: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

187

En moyenne, les vétérinaires paient leurs livraisons tous les quinze jours et peuvent ainsi obtenir des remises supplémentaires de la part de certaines centrales. Le stock est relativement peu utilisé pour modifier les bilans à la fin de l’année. Seuls 20% des praticiens ayant répondu se sont attachés à optimiser la gestion de leur stock. Très peu connaissent la couverture de leur stock. Les réponses moyennes varient entre 5 et 15 jours. La valeur du stock moyen est souvent inconnue, de même que le pourcentage des achats que représente le stock. Les praticiens connaissent en général seulement le pourcentage de leur CA réalisé par la vente de médicaments.

III-C-3-k. Traçabilité

1. Inscrivez-vous toujours dans le fichier / sur la fiche client les médicaments délivrés ? La quantité délivrée ? (Question 103 : 38 rép.)

Tableau n°100 : Inscription sur le fichier ou la fiche client des médicaments délivrés, et de

leur quantité

Jamais Parfois Souvent Toujours NRInscription des médicaments 1 1 10 26 1 Inscription de leur quantité 11 6 10 11 1

Figure n°64 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence d’inscription sur le fichier ou la fiche client des médicaments délivrés [D’après le tableau 100]

Souvent26%

Toujours68%

Jamais 3%

Parfois3%

Page 194: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

188

Figure n°65 : Répartition des praticiens en fonction de la fréquence d’inscription sur le fichier

ou la fiche client de la quantité des médicaments délivrés [D’après le tableau 100]

Jamais 29%

Parfois16%

Souvent26%

Toujours29%

94 % des praticiens inscrivent toujours ou souvent les médicaments délivrés sur la fiche (manuelle ou informatique) du client. C’est beaucoup moins souvent le cas pour les quantités délivrées (55% de « souvent » et « toujours »). Même si elles peuvent parfois se déduire des prescriptions, du poids de l’animal, c’est un élément important de la traçabilité.

2. Utilisez-vous des ordonnances à duplicata ? (Question 104 : 38 rép.)

Tableau n°101 : Nombre de praticiens utilisant couramment des ordonnances à duplicata

Oui Non NR Pour stupéfiantsNombre de réponses 5 32 1 1

13% des praticiens seulement utilisent des ordonnances à duplicata. Un vétérinaire précise utiliser des ordonnances sécurisées (différentes des ordonnances à duplicata numérotées mais non sécurisées) pour se procurer des stupéfiants à la pharmacie (c’est la seule façon d’en obtenir). Les autres vétérinaires utilisent des ordonnances simples. L’utilisation d’ordonnances à duplicata dispense pourtant de la tenue d’un ordonnancier puisque la conservation du second volet assure la traçabilité relative aux sorties des médicaments.

3. Faites vous une facture détaillée au client ? (Question 105 : 37 rép.)

Tableau n°102 : Fréquence d’éditions de factures détaillées

Jamais Parfois Souvent Toujours NRNombre de réponses 1 13 13 10 2

Page 195: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

189

Figure n°66 : Répartition des praticiens en fonction de leur fréquence d’éditions de factures

détaillées [D’après le tableau 102]

Parfois35%

Souvent35%

Toujours27%

Jamais 3%

62% des vétérinaires réalisent « souvent » ou « toujours » une facture détaillée pour le client. C’est un service qui permet au client d’apprécier le détail de la somme qu’il a engagé. Cette facture fait souvent figurer les noms et quantités des médicaments délivrés, en particulier quand elle est réalisée par informatique.

4. Détenez-vous un registre de comptabilité des stupéfiants ? (Question 106 : 37 rép.)

Tableau n°103 : Nombre de praticiens détenant un registre de comptabilité des stupéfiants

Oui Non NR Nombre de réponses 3 34 2

Trois praticiens disent détenir un registre de comptabilité des stupéfiants mais l’usage de ce registre n’est pas nécessaire en l’absence sur le marché actuel de médicaments vétérinaires stupéfiants délivrables au public. Le registre comptable des stupéfiants ne concerne que les praticiens qui délivrent des stupéfiants au public et qui s’approvisionnent à cette fin en matière première pour réaliser des préparations extemporanées, fait certainement rarissime.

5. Détenez-vous un ordonnancier ? (Question 107 : 37 rép.) Si oui, est-il manuel ou informatisé ?

Tableau n°104 : Nombre de praticiens détenant un ordonnancier

Oui Non NR Pour stupéfiants ( ?)Nombre de réponses 7 29 2 1

78% des vétérinaires affirment ne pas détenir d’ordonnancier ! Parmi les huit praticiens en détenant un, cinq praticiens en possèdent un manuscrit et trois un informatisé. Il est probable que parmi les vétérinaires informatisés, certains possèdent dans leurs fichiers les

Page 196: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

190

données nécessaires à la justification des sorties de médicaments. Je suppose que de nombreux vétérinaires possèdent un ordonnancier informatique, même incomplet, sans s’en rendre compte. En effet, on a vu plus haut que la plupart des praticiens notent les médicaments délivrés dans le fichier client.

Les praticiens inscrivent en général les médicaments prescrits sur la fiche du client mais la quantité délivrée est plus rarement notée. Très peu de vétérinaires utilisent des ordonnances à duplicata. Des factures détaillées sont éditées de manière systématique dans un quart des structures. 78% des vétérinaires ne tiennent pas d’ordonnancier !

6. Commentaires libres. (Question 108)

Un praticien souligne que les médicaments doivent être vendus avant d’être payés pour préserver une trésorerie confortable.

Un autre conseille de contacter les laboratoires à l’avance pour les colis, pour préserver la trésorerie à l’ouverture et éviter les doublons.

Pour un vétérinaire, la gestion informatique n’est valable qu’avec une caisse centrale et une douchette à lecture de codes à barres. Sinon, la gestion visuelle et aléatoire est plus efficace.

Un vétérinaire souhaiterait voir se mettre en place un système de dépôt vente pour éviter le stock. Je ne sais pas comment il envisage cette solution puisque les médicaments ne peuvent être délivrés que par des ayants droits et que les pharmaciens peuvent déjà jouer ce rôle le cas échéant.

Un praticien préconise de s’imposer auprès des laboratoires pour obtenir des offres de bienvenue correspondant à ses attentes en avançant comme arguments le manque de trésorerie et l’impossibilité d’avancer de l’argent. Il tente le flux tendu parfait (tout ce qui est vendu est aussitôt recommandé tous les jours).

Après avoir présenté les résultats, parfois associés de quelques commentaires, nous allons résumer et discuter ces derniers afin de présenter un état des lieux de la gestion des stocks. Nous inclurons dans cette discussion certains conseils et des pistes de réflexion.

Page 197: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

191

IV. DISCUSSION

Assez peu de bibliographie, en particulier chiffrée, est disponible sur la gestion du stock. C’est un aspect mis en valeur depuis peu dans les récents articles de management vétérinaires et dans les mensuels des centrales d’achat. L’envoi de questionnaires aux partenaires des vétérinaires (laboratoires pharmaceutiques et centrales d’achat) avait pour objectif d’obtenir quelques données à comparer avec celles des vétérinaires et de mieux comprendre la filière du médicament dans son ensemble. En l’absence d’éléments précis ou chiffrés, l’enquête réalisée auprès des vétérinaires constitue une première approche pour réaliser un état des lieux sur la gestion de stock actuelle des praticiens interrogés. Nous discuterons d’abord la méthode puis les résultats avant d’envisager les perspectives.

IV-A. METHODE

Le choix d’un questionnaire écrit paraissait la seule possibilité d’accès aux informations compte tenu du manque complet d’informations. Etant donnée la proximité des vétérinaires localisés à Paris, il était envisageable de prendre rendez-vous avec eux et d’aller directement leur poser les questions. Cela aurait permis d’obtenir plus d’informations et de mieux comprendre leur mode de gestion du stock et de se rendre compte sur place de l’agencement de ce dernier. Les questions mal comprises auraient aussi pu être explicitées. Mais le temps de réponse au questionnaire était estimé à une heure. Il aurait donc été difficile de bloquer une heure de temps du praticien (sans compter les appels téléphoniques des clients et urgences inévitables) et encore plus difficile d’arriver au terme du questionnaire dans ce délai. Le nombre de réponses reçues est un peu faible. Cela est principalement lié à l’extrême longueur du questionnaire et à un défaut dans sa présentation. En effet, la partie « création de stock » a été mal interprétée par les vétérinaires installés depuis longtemps qui ont pensé que le questionnaire ne les concernait pas. Par ailleurs, le thème lui-même a suscité différentes réactions et certains se sont demandés si ce travail était réalisé pour le compte de centrales d’achat ou de laboratoires. D’autres praticiens ne se sont pas sentis enthousiasmés par un thème qu’ils ont trouvé peu passionnant, répondant qu’ils ont déjà assez à faire avec les commandes et la gestion de leur stock au quotidien. Certains considèrent qu’ils ne réalisent pas de « gestion du stock » et m’ont donc affirmé qu’ils ne pouvaient pas répondre ! Cela montre à quel point le stock est encore géré très aléatoirement dans certaines structures. Heureusement, certains praticiens motivés ont apprécié le thème de ce travail et s’intéressent eux-mêmes à l’optimisation de la gestion de leur stock ou sont conscients de sa nécessité.

Sur le fond, j’ai voulu recueillir trop d’informations et un test préalable du questionnaire auprès d’un plus grand nombre de vétérinaires aurait permis d’éliminer quelques questions aux réponses peu exploitables. Les questions chiffrées en pourcentage du chiffre d’affaires ont gêné aussi quelques confrères par leur caractère jugé parfois confidentiel.

Page 198: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

192

Compte tenu de cette expérience, pour une nouvelle enquête, il serait préférable de raccourcir le questionnaire, quitte à cibler un aspect de la gestion du stock. L’envoi de la partie « création du stock » ne devrait être adressée qu’aux jeunes installés contactés en plus grand nombre. Le questionnaire devrait être testé auprès d’un plus grand nombre de vétérinaires.

Sur la forme, ce système de collecte des données a permis l’obtention de réponses claires et sérieuses qui constituent une première base de données couvrant le thème de la gestion du stock de façon quasiment exhaustive. Ces données n’ont pas de valeur statistique compte tenu du mode de sélection des vétérinaires et du manque de réponses mais peuvent être exploitées pour décrire des tendances et des modes de fonctionnement dans les structures interrogées. C’était d’ailleurs là l’objectif de cette enquête. Je n’ai jamais prétendu à l’obtention de résultats représentatifs de tout ou partie de la population vétérinaire libérale canine française ou parisienne.

IV-B. RESULTATS

Cette discussion va aussi être l’occasion de reprendre les résultats principaux et d’en donner une vision plus globale.

La gestion des stocks : Une préoccupation mineure avant l’installation

Les praticiens forment pour la plupart leur expérience dans de nombreuses structures avant de s’installer mais ils semblent qu’ils se préoccupent peu en tant que salariés de la gestion du stock de la structure. C’est l’expérience médicale, chirurgicale et le contact avec la clientèle qui priment pour le vétérinaire salarié qui a déjà assez à apprendre dans ces domaines quand il débute. La gestion du stock étant en majorité gérée par le vétérinaire employeur et ses éventuel (le) s ASV, le salarié semble peu se préoccuper de cet aspect tant qu’il n’y est pas directement confronté. Peu profitent de l’expérience de leurs employeurs pour se forger leur propre idée dans ce domaine même si leur passage dans la clinique leur permet d’apprécier la partie visible de l’iceberg...

La création de stock : Une préoccupation tardive lors de l’installation

La création du stock est une préoccupation relativement tardive du vétérinaire qui s’installe dans une nouvelle structure. Cela tient peut-être au fait que de nombreuses formalités et activités liées à l’installation accaparent l’intérêt du vétérinaire. Mais une part de cette négligence vient sûrement aussi du fait que peu de vétérinaires voient l’intérêt de s’y prendre au moins quelques mois avant leur installation. De plus, les praticiens qui reprennent une clientèle ont moins de démarches à effectuer que ceux qui créent leur structure. Un délai de quelques semaines sera souvent suffisant pour disposer du stock minimum à l’ouverture mais trop court pour négocier les offres les plus avantageuses auprès des laboratoires pharmaceutiques.

Page 199: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

193

La création du stock est un aspect important aux yeux des vétérinaires qui s’installent seuls en majorité. Cependant, ils n’y réfléchissent parfois pas assez et déplorent des problèmes pendant ou suite à la création du stock. Ainsi quelques praticiens manquent de médicaments dont ils ont besoin au début de leur exercice. La plupart des praticiens dans ce cas se débrouillent en demandant au client de repasser quand c’est possible ou en prescrivant un équivalent humain. Les vétérinaires ont le souci de prescrire le médicament adéquat au client et de répondre à son besoin le plus rapidement possible. Peu d’entre eux vont se procurer un produit en dépannage chez un confrère. Cela s’explique par le possible éloignement du confrère, la difficulté technique de se déplacer ou le refus d’envoyer le client chez un confrère concurrent, en particulier en période de développement de sa structure. Il se peut aussi que la livraison par la centrale soit suffisamment rapide pour satisfaire un besoin non urgent.

Les vétérinaires font relativement peu appel à une aide extérieure pour créer leur stock. Quand ils se font aider, c’est souvent par d’autres vétérinaires. Soit les vétérinaires ne ressentent pas le besoin de se faire aider ou conseiller, soit ils ne savent pas vers qui se tourner. La centrale apporte souvent des conseils aux vétérinaires. L’informatique est une aide précieuse mais il faut savoir quel usage on veut en faire pour évaluer ses besoins. Il peut être difficile d’utiliser un logiciel de gestion des stocks au début par manque de temps ou d’expérience. Quelques praticiens ont manqué de conseils et d’informations au moment de la création de leur stock. Il est difficile de trouver ce genre d’informations et quasiment aucun vétérinaire n’a eu recours à des revues de management, par manque de connaissance ou de temps.

A défaut d’informations, les vétérinaires ont le sentiment d’être libres de leurs choix lors de la création de leur stock. Les quelques contraintes viennent du colis d’installation des laboratoires qui imposent parfois certains produits, de l’association avec d’autres vétérinaires, des habitudes des clients lors de la reprise de clientèle voire de l’utilisation d’une seule centrale. Mais l’association est aussi un facteur qui peut faciliter la création de stock car chacun apporte son expérience et ses idées. Une seule centrale référence en général assez de médicaments puisque tous les médicaments soumis à AMM sont obligatoirement référencés et qu’il est possible de commander d’autres produits non médicamenteux s’ils ne sont pas référencés. Pour ce qui concerne le colis d’installation, il est parfois possible de négocier la nature de ce dernier avec les laboratoires.

Les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires : des partenaires occasionnels mais utiles

La plupart des laboratoires contactent les vétérinaires dès qu’ils sont au courant de leur installation. Cette information leur parvient par le biais de la centrale le plus souvent ou par les vétérinaires eux-mêmes. Les délégués viennent rendre visite au praticien après un contact par courrier ou téléphone. Comme les vétérinaires s’y prennent quelques semaines avant en général, les délégués passent juste avant ou après l’ouverture de la structure. La relation avec les délégués est jugée utile par tous les vétérinaires. Ils y trouvent de nombreux avantages comme les offres de bienvenue, les conseils techniques et commerciaux des délégués médicaux. La documentation scientifique et technique sur la gamme des laboratoires permet aussi de mieux connaître les produits vendus et de faire son choix. Les offres de bienvenue proposées sont multiples de la part des laboratoires qui veulent séduire le jeune vétérinaire installé. L’offre la plus standard est le traditionnel colis d’installation. Il se décline

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194

en commande doublée, échantillons de médicaments gratuits fixés ou produits au choix pour un budget prédéfini. La commande doublée est à négocier car ce n’est pas la forme de remise la plus adaptée. En effet, elle oblige à avancer l’argent et impose souvent la commande de quantités dépassant les besoins en début d’exercice. Ces offres sont en général limitées dans le temps et il n’est pas toujours facile d’en profiter pleinement en évitant les péremptions. Il existe d’autres offres personnalisées avec des services gratuits, des cadeaux ou des remises financières sous différentes formes.

Ces offres guident la plupart des vétérinaires dans leurs choix de spécialités sans pour autant leur donner l’impression de perdre leur liberté de choix. Cela leur donne l’occasion de tester des produits méconnus qu’ils pourront commander ultérieurement s’ils sont satisfaits. Le laboratoire a donc au départ tout intérêt à établir une relation de confiance plutôt qu’à faire pression sur le vétérinaire avec des offres commerciales et des contrats prématurés.

Des délégués médicaux viennent régulièrement (entre 2 et 4 fois par an) visiter les vétérinaires pour leur présenter les dernières innovations et faire le bilan des ventes de leur produit. Les laboratoires proposent des remises financières sur certains produits, notamment sur les médicaments leaders de la gamme ou sur les innovations pour inciter le praticien à tester ces dernières. Les remises sont parfois soumises à une commande en quantité ou peuvent être sous forme d’unités gratuites. Il faut toujours préférer les remises financières sur les achats annuels voire sur la commande. En effet, les offres incitant à surstocker peuvent faire perdre plus d’argent qu’elles semblent en faire gagner en raison du risque de péremption et de l’immobilisation financière résultant du surstockage. Les remises annuelles incitent à vendre plus lorsqu’elles sont croissantes avec le CA réalisé mais la vente comme le stock peuvent être réguliers au cours de l’année. Les laboratoires proposent également des cadeaux en tous genres : équipements pour la clinique, abonnements, cadeaux personnels, invitations aux congrès… Cette forme d’offre est assez tendancieuse et semble avoir un impact beaucoup plus faible que les remises.

Les praticiens sont assez sensibles aux offres commerciales qui leurs permettent d’augmenter leurs marges et leurs bénéfices. Cependant, la plupart raisonnent leurs achats et ne cèdent pas aveuglément à ces offres. D’autres n’ont jamais vérifié s’ils gagnaient véritablement de l’argent en surstockant. Peut-être que cela ne leur est jamais venu à l’esprit ou bien les remises des laboratoires leur paraissent si alléchantes que le gain est « évident ». Mais si l’évidence est ce qui n’a pas besoin de preuve ni de démonstration, les calculs pourraient bien remettre en cause certains préjugés.

Chaque vétérinaire peut avoir des préférences personnelles pour un laboratoire donné. Outre les considérations commerciales majoritaires, les vétérinaires jugent la gamme proposée, le contact établi avec le délégué et les actions diverses de promotion de la profession. Les vétérinaires sont sensibles aux actions qui participent au développement de leur structure ou à des rencontres confraternelles professionnelles ou non. Ces actions, outre leur côté plaisant, donnent l’impression aux vétérinaires d’être la cible privilégiée ou exclusive des laboratoires et d’avoir une certaine considération en dehors du partenariat commercial même si les deux sont étroitement liés.

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Les centrales d’achat vétérinaires : des partenaires au quotidien

Ce sont les vétérinaires qui contactent les premiers les centrales puisqu’elles sont en général peu au courant des nouvelles installations. Elles sont contactées avant les laboratoires, quelques mois à quelques semaines avant l’ouverture de la structure. Elles ne peuvent être contactées après l’ouverture que s’il s’agit d’une reprise de clientèle ou en deuxième recours pour comparer les conditions commerciales. Elles sont en effet utiles pour passer la première commande, qui sert souvent à compléter les colis d’installation lorsque ces derniers arrivent à temps pour l’ouverture. Le contact se fait essentiellement par téléphone, courrier ou visite. Les offres de bienvenue sont moins systématiques que pour les laboratoires. Certains vétérinaires confondent les offres des centrales et celles des laboratoires (comme l’augmentation des quantités gratuites) qui passent par le biais des centrales.

Les centrales axent leurs efforts sur les services puisque toutes proposent des tarifs à peu près similaires et ont le même rôle auprès du vétérinaire. Elles proposent des services gratuits, un décalage de paiement important lors de l’installation pour permettre au vétérinaire de conserver ou créer sa trésorerie voire le rachat du stock du prédécesseur lors du rachat de clientèle. Elles apportent aussi des conseils au praticien, s’engagent sur les délais de livraison et la qualité de leur service. Enfin, chaque centrale offre des remises diverses sur le chiffre d’affaires, sur le matériel. Une offre sous forme de pourcentage de remise sur les achats annuels n’engage à rien et est avantageuse en toutes circonstances. Les centrales récompensent parfois par des remises supplémentaires les paiements comptant ou par prélèvement automatique. La centrale cherche à travailler avec le vétérinaire en véritable partenaire puisque les centrales d’achat sont conçues par des vétérinaires pour les vétérinaires. Les aides apportées lors de l’installation sont assez appréciées des praticiens.

Pour choisir leur centrale, les vétérinaires misent avant tout sur le service et les délais ainsi que sur la relation de confiance qui s‘établit. Le prix, la proximité ou la réputation sont des facteurs secondaires et sont souvent équivalents d’une centrale à l’autre, à quelque chose près. Les vétérinaires attendent de leur centrale un respect des délais de livraison et une bonne fiabilité. Il faut pouvoir compter sur son distributeur de médicaments pour satisfaire sa clientèle. Ils désirent également bénéficier de conditions commerciales avantageuses puisque c’est un des objectifs qui a justifié la création des centrales d’achat. Commander en gros auprès des laboratoires permet de négocier des tarifs intéressants applicables ensuite pour tous les vétérinaires quelque soit la quantité commandée et la fréquence de ces commandes. Les praticiens comptent sur un service après-vente disponible pour prendre en compte leurs demandes ou régler d’éventuels problèmes. Ils pensent aussi que la centrale doit défendre la liberté de prescription et leurs intérêts auprès des laboratoires. La centrale dispose en effet de moyens de pression plus importants sur les laboratoires que les vétérinaires isolés. Les outils de gestion de stock actuels mis à leur disposition par les centrales semblent satisfaire les praticiens qui sont peu nombreux à réclamer leur évolution.

Les praticiens non satisfaits de leur centrale semblent assez enclins à changer de distributeur. Les principales raisons provoquant le changement sont une insatisfaction concernant les conditions financières et la qualité du service.

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La majorité des vétérinaires interrogés utilise les services d’une seule centrale alors que la bibliographie et les centrales constatent l’utilisation de deux centrales par une large moitié des vétérinaires. [46][Annexe IVb]. Peut-être que les jeunes installés se suffisent d’une centrale dans un premier temps et que le délai de livraison très réduit à Paris ne justifie pas le recours à une « centrale de secours ». Il semble plus raisonnable de travailler principalement avec une seule centrale pour établir une relation privilégiée et ne pas éparpiller commandes et livraisons qui deviennent alors plus difficiles à gérer ! C’est d’ailleurs l’intérêt de la centrale de regrouper les commandes de tous les produits concurrents en une seule commande. Le recours à une deuxième centrale se justifie en cas de rupture de stock chez la première ou en cas de conditions commerciales particulièrement avantageuses sur une catégorie de produits.

Il n’est en général ni utile ni rentable de commander des médicaments en grosse quantité auprès des centrales. Les centrales ont en effet été créées pour permettre aux vétérinaires de bénéficier de tarifs avantageux quelles que soient les quantités commandées. De plus, les livraisons fréquentes permettent de commander plus souvent et donc de diminuer le stock maximum. Ainsi, c’est un non-sens économique de surstocker, sauf éventuellement en cas de remises financières lors d’achat massif. Ces remises importantes des centrales en fonction du poids (ou de la quantité) commandé ne concernent que les aliments pour encourager les vétérinaires à grouper leurs commandes et diminuer ainsi la manutention des paquets encombrants. Ces offres ne sont valables que si la place dans la structure est suffisante pour stocker des paquets encombrants et que le débit d’aliments est élevé, avec des dates de péremption longues. La plupart des praticiens ne vérifient pas si le gain est réel lorsqu’ils profitent de ces remises. Si les calculs détaillés sont compliqués, il suffit, pour avoir une idée approximative du gain, de comparer l’économie financière réalisée grâce à la remise avec les pertes dues à la péremption et à la somme immobilisée par le surstockage.

Composition du stock lors de la création de stock

Toutes les classes pharmacologiques de médicaments sont bien sûr indispensables pour satisfaire les besoins des patients. Mais ce sont les antibiotiques, les antiparasitaires, les anti-inflammatoires, les anesthésiques, les médicaments de cardiologie et néphrologie, et les vaccins qui viennent les premiers en tête car ce sont les plus souvent utilisés ou vendus. Ce sont les médicaments dont il ne faut pas manquer. Il faut veiller également à ne pas manquer des médicaments nécessaires en urgence absolue comme ceux utilisés lors d’état de choc ou de réanimation.

Certaines molécules ou noms déposés semblent plus ou moins gravés dans les esprits à la sortie de l’Ecole comme étant indispensables. Cela provient du fait d’une utilisation fréquente de certains médicaments lors de nos services de clinique. De plus, les médicaments que nous utilisons nous-mêmes et dont on voit l’effet sont ceux dont nous retiendrons plus facilement l’usage et le nom. Nous avons toujours tendance à faire confiance aux produits dont nous avons l’expérience. Il est donc indispensable dans les Ecoles vétérinaires d’enseigner et de contrôler les bonnes habitudes comme le respect des AMM et de la « cascade » pour que les médicaments appropriés soient utilisés le plus correctement possible. Mais c’est surtout au cours des premiers remplacements que le praticien va se familiariser avec différents médicaments et repérer ses préférences en vue de la constitution de son futur

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stock. Les vétérinaires commandent assez souvent plusieurs médicaments d’indications similaires contenant des principes actifs différents afin d’élargir leur arsenal thérapeutique en cas d’échec du premier traitement, de contre-indications ou d’effets indésirables sur un animal donné. Le vétérinaire peut aussi désirer éviter de prescrire le même produit au client afin d’éviter l’automédication. Mais en première intention lors de l’installation, les vétérinaires conseillent de limiter le stock en largeur pour éviter la péremption et l’immobilisation financière liée au stock.

Le choix d’un médicament lors de la création du stock se justifie avant tout par l’expérience et la connaissance du produit ainsi que par sa facilité d’utilisation. En effet, le bon traitement est avant tout un traitement bien observé qui va guérir l’animal. Les formes appétentes, les formes retard ou à prise unique quotidienne, les solutions buvables et les petits comprimés à la posologie adaptée simplifient l’administration du traitement à l’animal par son propriétaire. Ces formes sont donc privilégiées. Le coût du produit reste un critère important pour le praticien qui espère faire la marge la plus importante possible mais qui ne souhaite pas donner au client l’impression d’alourdir la facture par la vente forcée de médicaments coûteux. Les offres promotionnelles, pas toujours avantageuses comme dit précédemment, incitent également à l’achat car elles permettent au vétérinaire d’augmenter sa marge. Les publications scientifiques et la démarche marketing des laboratoires interviennent de façon plus mineure. Les praticiens accordent une certaine importance à l’expérience de leurs confrères pour la constitution de leur stock.

Quantité en stock lors de la création de stock

Les praticiens qui créent leur structure tentent d’évaluer la demande pour déterminer la quantité à commander au plus juste. Avec des délais de livraison très courts, il suffit d’être en mesure de répondre à une demande couvrant deux ou trois jours. Le coût est aussi un facteur qui limite le stock en première intention pour limiter l’immobilisation financière et les pertes en cas de péremption rapide. La place disponible pour le stockage peut devenir un facteur limitant au fur et à mesure du développement de l’activité.

Face à une évaluation de la demande très approximative, la logique est de stocker le moins possible et de commander très souvent pour se rapprocher du flux tendu.

Au début de l’installation, le but est de détenir toutes les classes pharmacologiques et les médicaments d’urgence en petite quantité pour satisfaire la demande avec un stock le moins large et le moins profond possible. Il ne faut pas céder au début aux offres des laboratoires et il faut coller le plus près possible à la demande en commandant au jour le jour (ou sur quelques jours si la demande est faible) ce qui a été délivré. L’adoption de cette méthode est plus facile et économique dans les grandes villes où les centrales d’achat peuvent livrer au quotidien sans surcoût. Dans les zones plus isolées, faire déplacer un transporteur pour une faible livraison coûte cher à la centrale qui peut alors faire payer les frais de port au praticien. Les vétérinaires y sont d’autant plus sensibles s’ils sont impliqués dans une centrale d’achat coopérative.

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Composition et quantité du stock en exercice régulier

Les vétérinaires détiendraient en moyenne cent soixante-dix spécialités différentes. C’est un grand nombre de références. Le vétérinaire a donc tout intérêt à matérialiser la place des produits et à disposer facilement des codes de commande pour limiter les erreurs (codes à barres, cartes de stock ou menu déroulant dans l’ordinateur). Si le vétérinaire détient en moyenne sept cent unités (c'est-à-dire sept cent flacons et boîtes de médicaments, identiques ou non, tous confondus) de médicaments au total comme le laisse suggérer les résultats de la question n°31, cela signifierait que chaque produit est présent en quatre exemplaires en stock en moyenne. Mais cela dépend beaucoup de la nature du produit, de sa fréquence d’utilisation et de sa péremption. De plus, ces chiffres sont très peu fiables vu le faible nombre de réponses et la difficulté de compréhension des questions.

Les vétérinaires ne ressentent pas de contraintes particulières sur la composition de leur stock. Les contraintes telles que les contrats avec les laboratoires reposent sur le libre choix du vétérinaire qui accepte de diminuer sa liberté de commande pour obtenir un avantage financier. La pression du client n’a pas vraiment lieu d’être si le changement du produit par un autre tout aussi efficace s’accompagne d’un conseil judicieux. Une liberté supplémentaire est donnée par la concurrence entre les laboratoires qui proposent parfois des produits similaires voire interchangeables. Beaucoup de vétérinaires commandent plusieurs antiparasitaires internes à large spectre pour leur facilité d’administration ou leur forme galénique différente. Le client est habitué pour les antiparasitaires à donner le même à leur animal tous les six mois et ne désire pas changer quand son animal n’a pas de souci. La détention de « doublons » est plus limitée pour les antibiotiques et encore plus pour les anti-inflammatoires. La facilité d’administration et la possibilité de changer d’antibiotique en cas d’échec sont les principales motivations de détention d’antibiotiques équivalents dans leurs indications. Pour les anti-inflammatoires, plusieurs ont des tropismes différents. Les effets secondaires sont plus ou moins importants et l’efficacité diffère face à des douleurs plus ou moins intenses.

Il est intéressant pour le praticien de disposer de différentes formes galéniques et présentations pour proposer celle qui convient le mieux à l’animal. En consultation, ce sont bien évidemment les formes injectables qui sont les plus souvent utilisées puisque ce sont les voies d’administration les plus rapidement efficaces et que l’acte valorise la prestation du vétérinaire. Quant à la présentation en vrac, elle permet de ne vendre que ce qui est nécessaire au client mais oblige parfois à commander en grande quantité. Elle est donc à réserver aux médicaments dont le débit est assez peu important.

La priorité pour les praticiens face à leur stock est de le minimiser et d’éviter les pertes. Le stock doit être avant tout rentable et la solution du flux tendu est celle qui fait le moins perdre en immobilisation financière. Mais le flux tendu n’est possible que si toutes les étapes de gestion du stock sont bien coordonnées et organisées. L’exhaustivité n’est pas un objectif prépondérant car cela conduit à un stock trop important pour satisfaire quelques clients supplémentaires. L’optimisation de l’espace n’est pas primordiale dans la gestion du stock quand la surface est suffisante. La volonté de réduire le stock au minimum concourt à diminuer la place occupée par le stock. Cette place ne semble pas évoluer au cours du temps en ce qui concerne les médicaments.

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Changements dans la composition du stock

Les vétérinaires se tiennent informés (ou le sont abondamment par les laboratoires) des innovations en matière de médicaments et sont quelquefois disposés à commander des produits dont ils n’avaient pas l’usage jusqu’alors. Ils commandent quelques fois certains produits suite à une demande du client. Les offres des laboratoires sont fréquemment une incitation à l’essai d’un produit méconnu. Les échanges entre vétérinaires internes ou externes à la structure peuvent également déclencher une commande inhabituelle. Tous ces échanges contribuent à enrichir l’arsenal thérapeutique du vétérinaire et ses connaissances en matière de thérapeutique. A l’inverse, certains médicaments sont délaissés lorsque la demande diminue (souvent à cause de leur remplacement par une innovation), que leur efficacité est insuffisante ou que les conditions commerciales deviennent plus favorables pour un produit concurrent. La nature du stock évolue donc au gré du temps et des évolutions de la structure mais les vétérinaires restent souvent fidèles aux produits efficaces dont ils ont l’expérience. Nous voyons donc l’importance stratégique des premiers contacts avec les laboratoires, des remplacements effectués avant l’installation et des offres commerciales pour faciliter la découverte d’un produit.

Stock et utilisation de médicaments humains

Quasiment tous les vétérinaires achètent des médicaments humains pour leur utilisation professionnelle en consultation, chirurgie, ou hospitalisation. Il s’agit pour l’essentiel de médicaments non disponibles en pharmacie vétérinaire. L’approvisionnement est aisé dans les pharmacies à l’aide d’une simple ordonnance. Il n’y a que pour les stupéfiants (morphiniques essentiellement) qu’une ordonnance sécurisée est obligatoire. Quelques rares praticiens passent leur commande directement auprès du laboratoire (Roche® par exemple pour le Valium®).

La prescription occasionnelle de médicaments humains s’explique par la non disponibilité en médecine vétérinaire de certains principes actifs ou par le coût moindre des génériques humains pour le client peu fortuné. Cette dernière motivation n’est pas légale mais si le médicament est trop coûteux, le client risque de ne pas soigner son animal. La prescription d’anti-inflammatoires et d’antibiotiques humains vise à diminuer la facture ou à utiliser des médicaments que le propriétaire a à sa disposition (Ex : Advil®). L’ophtalmologie et la cardiologie font souvent appel à des molécules particulières non disponibles en médecine vétérinaire. Les collyres nécessaires au diagnostic (Ex : Mydriaticum®) ne sont pas tous disponibles en médecine vétérinaire mais n’ont pas lieu d’être prescrits. Ils sont destinés à un usage pendant la consultation. En comportement également, toutes les molécules ne sont pas disponibles et la longueur du traitement pose le problème du coût élevé. Les médicaments vétérinaires disponibles en endocrinologie sont aussi trop peu nombreux.

Il est certain que, sur la base de la directive de la cascade, tout prête à penser que la quasi-totalité des vétérinaires y font quelquefois entorse, le plus souvent pour « rendre service au propriétaire ». Le plus inquiétant est que l’enquête semble révéler que quelques praticiens ne se mettent pas au courant de toute la législation qui les concerne. Le vétérinaire doit se tenir au courant des évolutions légales qui concernent sa profession, surtout dans une société de plus en plus procédurière qui cherche la faute partout… Il peut être nécessaire de se

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renseigner auprès des organismes comme le syndicat national vétérinaire d’exercice libéral (SNVEL) ou de s’abonner à une revue qui traite de l’actualité vétérinaire.

Des vétérinaires aimeraient pouvoir détenir quelques substances qui leur sont inaccessibles afin de disposer d’un arsenal thérapeutique plus large comme le métronidazole injectable par exemple. D’autres semblent juger leur stock suffisamment large. En effet, la détention de médicaments humains n’est nécessaire que pour une utilisation professionnelle et le vétérinaire ne doit pas détenir de médicaments humains pour les prescrire. En général, le praticien est toujours d’accord pour qu’on lui donne accès à de nouvelles substances pour améliorer la santé et le bien-être animal. Il reste à déterminer quels médicaments seraient utiles et dans quelles conditions. C’est le but de l’établissement d’une liste positive qui se profile. Les pharmacies centrales vétérinaires réparties dans les Ecoles pourraient avoir un rôle d’intermédiaire pour l’approvisionnement des vétérinaires en ces médicaments.

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Temps et personnel investis dans la gestion du stock

Le vétérinaire passe en moyenne 2h par semaine pour gérer son stock. Ce temps assez conséquent est en général pris sur les heures d’ouverture. Mais ce temps est très variable d’une structure à l’autre suivant si le temps passé par l’ASV a été comptabilisé ou pas et en fonction de l’organisation. La fonction quotidienne (inventaire, commande, réception des livraisons, rangement…) est souvent confiée à l’ASV. Cette dernière doit donc être bien formée sur ce point. Il n’est pas souhaitable de partager la tâche entre les vétérinaires associés éventuels car cela complique la gestion du stock. Mais il est nécessaire que tous les associés soient capables de décrire l’organisation du stock pour être capables de former une nouvelle ASV en l’absence du vétérinaire gérant habituellement les stocks.

Moyens et outils d’évaluation du stock

L’informatisation commence à être de règle dans les structures interrogées, avec un logiciel de gestion de la clientèle. Ce dernier permet souvent de gérer les stocks mais cette fonction n’est que rarement utilisée par les praticiens qui se privent d’une opportunité précieuse. La plupart jugent le niveau du stock « à vue », de façon aléatoire. Une telle gestion du stock, ou plutôt une telle absence de gestion, peut faire perdre beaucoup de temps et d’argent au praticien. Certains praticiens font un inventaire régulier à partir d’une liste. C’est fastidieux mais permet de fixer empiriquement un seuil d’alerte et une quantité de commande précise. Le système des cartes de stock ou étiquettes Fahrenberger, anciennement utilisé dans les pharmacies, a fait ses preuves. Si ce n’est pas le plus moderne, c’est une solution économique et efficace qui matérialise l’emplacement des médicaments et leur point de commande. L’avantage est que les cartes peuvent être associées aussi aux consommables usuels comme les boîtes d’aiguilles, les paquets de compresses rangés en réserve… L’informatique est une bonne solution à condition de la maîtriser et cela peut prendre du temps au départ. Grâce aux lecteurs de codes à barres, il est possible de saisir les produits et la quantité à commander directement dans la pharmacie pour commander via un assistant personnel ou l’ordinateur. Ces lecteurs permettent également d’enregistrer les sorties lors des ventes à condition d’avoir un réseau organisé entre les différentes salles de consultation et le comptoir. Peu de vétérinaires font confiance à l’informatique pour paramétrer les commandes. Il faut veiller à ce que les sorties de consommables et des produits utilisés en chirurgie et consultations soient saisies également sous peine d’avoir un décalage entre le stock informatisé et le stock réel.

Certains praticiens se rapprochent du flux tendu en notant les sorties au fur et à mesure (manuellement par écriture dans un cahier, par collage des étiquettes ou par informatique) et en passant quasiment tous les jours une commande équivalente aux sorties. Le stock de protection doit être bien adapté dans ce cas qui paraît être la solution la plus économique si on ne prend pas en compte les coûts de passation de commande. C’est une solution approximative correcte dans une structure informatisée puisque la saisie automatique des produits donne une liste qu’il suffit de transmettre à la centrale. Cela prend donc seulement quelques minutes au praticien. De plus, si les commandes sont très régulières, elles sont aussi moins importantes et sont plus facilement vérifiées et rangées par l’assistante. De plus, on peut considérer en simplifiant que l’assistante serait à son poste même en l’absence de commande et que le coût de l’ASV est le même qu’il y ait ou non une commande. Cela permet de minimiser ou négliger le coût de passation de commandes en première

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approximation. Cette méthode est utilisée par des pharmacies humaines. Equipées d’une gestion informatique, l’ordinateur leur édite une liste de produits à commander correspondant au nombre de produits vendus dans l’intervalle de temps s’étant écoulé depuis la dernière commande. Si le stock doit être maintenu à un niveau régulier, la quantité proposée par l’ordinateur est fiable. En cas de changement, le pharmacien modifie ces chiffres.

De trop nombreux praticiens commandent des quantités « à vue » sans avoir vraiment fixé un seuil d’alerte ni une quantité maximale à stocker. Il suffit pourtant, sans rentrer dans les détails, d’utiliser les statistiques et de se fier aux demandes précédentes pour évaluer ces seuils d’alerte.

Certains produits comme les antiparasitaires externes sont plus vendus en saison estivale. Les vétérinaires ont alors tendance à commander plus à chaque fois ou à commander plus souvent (quand ils ne commandent pas déjà tous les jours !). Il est préférable de commander plus souvent. Mais l’incidence du phénomène est faible car le débit est élevé et cette situation est temporaire. Il est difficile de prévoir la vente de certains produits rarement demandés et souvent coûteux. L’idéal est alors d’avoir juste une unité de ce produit au cas où le besoin se présente et de commander si besoin. En revanche, certains médicaments comme les IECA doivent bénéficier d’un stock de protection assez important pour ne pas contrarier les clients souvent fidèles qui viennent renouveler la prescription. Il ne faut pas non plus stocker en excès car c’est sur les médicaments à débit élevé que la rotation du stock doit être optimale pour augmenter la rentabilité.

Commandes

La majorité des structures est équipée de fax et souvent de minitel. L’enquête montre un taux élevé de commandes passées par Internet ou télétransmission. Ce taux paraît nettement supérieur à celui proposé par une centrale d’achat interrogée. Ainsi, une centrale estimait le pourcentage des commandes en fonction du mode de communication employé avec la répartition suivante : 15 % par Minitel, 5 % par télétransmission et 20 % par Internet, 20 % par fax, 40 % par téléphone. Notre enquête donne 46 % par Internet et télétransmission plus 1% par Assistant personnel, 18 % par Minitel, 23 % par Fax, 18% par téléphone. Il semble donc dans notre enquête que la télétransmission et Internet remplacent l’usage du téléphone. Les autres résultats sont comparables. Peut-être que les praticiens parisiens ont plus facilement accès à un Internet rapide et sont donc plus nombreux à être connectés que les autres. Le jeune âge des nouveaux installés contribue peut-être aussi à cet engouement. Peut-être aussi que les vétérinaires canins sont en moyenne plus équipés des nouveaux moyens de passation de commande que les vétérinaires à activité mixte ou rurale. Il est aussi possible que les vétérinaires m’ayant répondu se sentent en moyenne plus concernés par la gestion de leur stock que les autres et qu’ils se soient dotés des moyens nécessaires à une gestion plus simple et rapide de leur stock. Le passage des commandes par Internet et télétransmission est appelé à se développer avec le développement de l’informatisation des structures et des systèmes lecteurs de codes à barres. C’est un mode de communication prisé des centrales qui leur fait gagner du temps pour le traitement des commandes.

De nombreux praticiens doivent encore écrire ou taper les références des produits pour commander, ce qui peut être une source d’erreur. 23% des vétérinaires ayant répondu

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possèdent un lecteur de codes à barres. Je n’ai pas trouvé de chiffres mais je pense que c’est plus que la moyenne des vétérinaires. Les mêmes raisons que précédemment peuvent expliquer le phénomène. C’est un outil très pratique pour réaliser rapidement inventaires et commandes et les garder en mémoire. Les centrales proposent des étiquettes à coller sur le rayonnage pour identifier le médicament avec son code à barres, on peut même ajouter un code à barres « quantité » correspondant à la quantité habituellement commandée.

Les vétérinaires interrogés commandent à des fréquences très différentes. Une bonne moitié fait des commandes hebdomadaires ou bihebdomadaires tandis qu’un tiers profite de la livraison rapide des centrales pour commander quasiment tous les jours et fonctionner ainsi en flux tendu.

Livraison des commandes

Les centrales livrent en général le lendemain pour une commande passée avant 16h. Il existe même parfois la possibilité d’être livré l’après-midi pour une commande passée le matin en région parisienne. La plupart des praticiens sont livrés le matin. Quelques problèmes peuvent être rencontrés lors de la livraison. Ils peuvent être imputables au transporteur, employé par la centrale quand la centrale ne livre pas elle-même. C’est le cas des bris, assez rares, lorsque le colis est abîmé ou de certains retards de livraison. Des erreurs sont liées à une inadéquation avec la commande ou à une rupture de stock. La rupture peut être due à une mauvaise gestion de la centrale en cas de forte demande (épidémie par exemple) ou à un arrêt de production du laboratoire. L’informatisation permet au praticien de connaître les ruptures avant la commande ou immédiatement après celle-ci. Le vétérinaire peut donc ajuster sa commande en fonction des ruptures éventuelles et commander un autre médicament en cas de besoin. Tout est mis en œuvre par les centrales pour éviter les erreurs mais certaines restent inévitables. Certaines erreurs viennent du praticien lui-même qui a mal saisi un code par exemple. Les produits cassés ou abîmés rendus impropres à la vente ou à l’utilisation sont repris par la centrale. Il en est de même pour les produits substitués par erreur. Les centrales acceptent souvent aussi de reprendre les produits commandés par erreur par le vétérinaire si le retour est rapide. L’enquête fait apparaître que certains invendus n’ayant pas atteint leur date de péremption seraient repris mais je ne sais pas dans quelles conditions ni s’il s’agit d’un retour au laboratoire suivant un contrat passé avec eux ou un retour à la centrale. Un vétérinaire dispose d’un sas de livraison et peut ainsi être livré avant l’ouverture de la clinique. Cela permet un rangement dès l’ouverture de la clinique et ne perturbe pas le fonctionnement de la clinique en période de consultations. La possession d’un sas, outre son côté pratique, peut permettre de négocier des avantages financiers avec les centrales. Il est regrettable que la plupart des structures reçoivent la livraison au sein de l’accueil, lieu réservé à l’accueil de la clientèle quand c’est possible. Il est préférable de disposer d’une autre ouverture sur l’extérieur pour éviter d’encombrer l’accueil ; mais la disposition de la structure ne le permet pas souvent à Paris en plein centre urbain. Une autre ouverture sur l’extérieur permet aussi de faire sortir les clients par un lieu différent de l’entrée et évite au client de repasser par la salle d’attente.

C’est toujours l’ASV, lorsque c’est possible, qui reçoit la livraison. Elle (il) est souvent formé(e) par les vétérinaires pour recevoir, contrôler et ranger la livraison.

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Emplacement et rangement du stock

Les vétérinaires se suffisent souvent de l’espace disponible dans leur structure pour le stockage des médicaments. Il n’y a souvent pas de place en excès mais cela conduit à ranger soigneusement le stock et à ne pas surstocker ! La surface supplémentaire pourrait être consacrée dans l’accueil à une meilleure mise en avant des anti-parasitaires externes et produits d’hygiène disponibles sans ordonnance. Les praticiens respectent dans l’ensemble les règles de rangement hors de la vue du public des médicaments liste I et II et « n’exposent » que les antiparasitaires, les aliments et les produits d’hygiène. Une partie de mon travail bibliographique évoque le merchandising de ces produits dans le but de doper les ventes mais il me semble que le plus essentiel reste le conseil du vétérinaire pour valoriser ces produits et se démarquer des circuits non vétérinaires.

Les vétérinaires disposent des injectables à portée de main sur la paillasse ou dans des tiroirs en salle de consultation. Il est préférable de les ranger dans des tiroirs à l’abri des regards et de la lumière. La paillasse est alors réservée aux produits d’hygiène (collyres, solution auriculaire, alcool, coton, éther…) et au petit matériel de consultation. Certaines spécialités non injectables sont aussi parfois rangées en salle de consultation. D’autres vétérinaires préfèrent les ranger dans une réserve centrale. La réserve centrale permet une meilleure visualisation du stock à tout moment. Il faut éviter d’éparpiller les médicaments dans la structure sauf si chaque poste dispose d’un ordinateur en réseau permettant une consultation du stock en temps réel.

Les médicaments sont classiquement rangés par classe pharmacologique ou indication mais d’autres préfèrent un classement alphabétique. L’essentiel est de s’y retrouver rapidement.

Certains médicaments sont rangés séparément des autres comme les euthanasiques et les stupéfiants. Les vétérinaires sont bien conscients des risques que comportent ces produits et les rangent bien à part. Ils doivent être rangés sous clef mais leur usage fréquent et par plusieurs vétérinaires conduit parfois à laisser la clef sur la serrure ou à la ranger juste à côté de l’armoire… Ce qui n’est guère prudent. Les stupéfiants doivent d’ailleurs être rangés dans un lieu ne contenant rien d’autre. Les solutions de kétamine, même entamées, ne doivent pas être rangées au réfrigérateur car leur conservation ne le nécessite pas et le réfrigérateur ne permet pas de mettre un verrou ! Seule la tilétamine reconstituée nécessite un placement au réfrigérateur. La possession d’un petit réfrigérateur par salle de consultation peut permettre d’avoir les vaccins à portée de main mais il est préférable de ne conserver qu’une réserve de tests, insuline et autres produits à garder au frais pour éviter de disperser le stock.

Tous les vétérinaires font ranger le stock de manière à utiliser d’abord les médicaments les plus anciens. Il est bon également de faire vérifier à intervalle régulier les dates de péremption pour les produits peu utilisés et de mettre en évidence les médicaments proches de la péremption. L’utilisation d’une armoire à double entrée permet un rangement plus aisé. Le temps nécessaire au rangement est parfois un peu long pour les ASV qui ont des rôles multiples et sont souvent sollicitées par les clients au téléphone ou les vétérinaires ayant besoin d’aide en cours de consultation. Toutes les solutions diminuant ce temps sont donc les bienvenues. L’étiquetage (simplifié maintenant par l’envoi de vignettes

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autocollantes par les centrales) peut être remplacé par l’édition de la facture détaillée lors de la consultation, les prix étant rentrés dans l’ordinateur. Seuls les produits et médicaments visibles du public doivent alors être étiquetés.

Gestion des déchets : médicaments périmés

La gestion des déchets reste imparfaite. Les vétérinaires ne disposent pas encore d’un système de collecte des médicaments périmés de type Cyclamed comme les pharmaciens. Ils ont la possibilité de donner certains médicaments pour des actions « humanitaires » lorsque la péremption ne présente pas d’autre danger que la baisse d’efficacité du médicament. La solution la plus sécurisante reste de jeter ces médicaments en conteneur « déchets infectieux » pour être assurés de leur incinération. Mais ces conteneurs sont coûteux et il serait préférable de mettre un système de collecte en place en collaboration avec les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires, avec pourquoi pas le concours de la centrale comme intermédiaire. Quelques pharmaciens acceptent visiblement de reprendre ces médicaments au vétérinaire mais ce n’est pas forcément de leur ressort. Une réflexion (thèse vétérinaire) est en cours actuellement sur ce thème.

Aspect économique du stock

Les centrales offrent des paiements différés qui constituent des crédits gratuits et permettent de ne pas utiliser la trésorerie de la structure si les médicaments sont vendus avant d’être réglés. Plus le paiement est rapide, plus les centrales compensent en offrant des remises. Le prélèvement automatique, facilitant le travail comptable de la centrale peut également être source de remise.

Très peu de vétérinaires se sont déjà intéressés de près à l’optimisation de leur stock, faute de temps, ou bien par désintérêt, probablement. Peu connaissent (même approximativement) la couverture de leur stock, la valeur de leur stock moyen, la place du stock dans leurs achats totaux ou parfois la part du CA représentée par la vente des médicaments. Dans ces conditions, très peu de praticiens peuvent approcher la rentabilité de leur stock ou estimer les pertes annuelles dues à l’immobilisation financière. Il n’est pas nécessaire de se lancer dans des calculs compliqués. Il s’agit d’obtenir quelques chiffres (moyennes et statistiques annuelles) accessibles facilement si la gestion est informatisée ou si la comptabilité est tenue précisément.

Traçabilité

La traçabilité est assurée surtout par le fichier client et les bons de commande et de livraisons. La plupart des praticiens note les médicaments délivrés sur la fiche client. Il faut noter également la quantité délivrée pour que le fichier informatique puisse servir d’ordonnancier. Peu possèdent un ordonnancier manuel ou des ordonnances à duplicata (qui remplacent l’ordonnancier). L’ordonnance donnée au client et éventuellement la facture détaillée servent de référence pour le client et peut rendre service pour le suivi médical de l’animal en cas de soins dans une structure différente de celle habituelle. Mais ces traces peuvent être perdues si le vétérinaire n’en garde pas une copie manuscrite ou informatique. La

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plus grande partie des documents étant maintenant conservée sur informatique, il est important de réaliser des sauvegardes très régulièrement. Certains vétérinaires gardent même un double système de fiches manuscrites et informatisées.

La tenue de l’ordonnancier est obligatoire mais ne garantit pas une traçabilité totale. En effet, il faudrait que le numéro de lot des médicaments délivrés soit mentionné, par exemple en collant une étiquette mentionnant ce numéro. Il appartient aux laboratoires de prendre une initiative pour faciliter la traçabilité de leurs produits jusqu’à leur utilisation. Un code à barres pourrait aussi être utilisé mais il faudrait que les structures soient toutes équipées d’un lecteur.

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IV-C. BILAN

Finalement, ce travail répond à la plupart des objectifs qu’il visait à atteindre en dépit d’un faible nombre de réponses par rapport à celui espéré. Nous obtenons malgré cela un état des lieux des modes de gestion du stock assez révélateur même s’il n’est pas représentatif. La gestion des stocks est encore bien délaissée par de nombreux praticiens. Certains se dotent d’outils performants mais n’exploitent pas les possibilités qui leur sont offertes. Il est pourtant flagrant que le contexte économique et financier intervient de façon non négligeable dans la gestion de leur stock. Alors pourquoi ne pas s’attarder sur la rentabilité de ce stock ou sur des vérifications de base qui peuvent faire économiser des sommes appréciables ? En ce qui concerne le côté pratique, les praticiens semblent au point dans l’organisation de leurs locaux pour le stockage des médicaments mais des efforts seraient encore nécessaires (dans la mesure du possible) pour faciliter livraison et réception des colis ainsi que pour gérer les déchets médicamenteux. L’aspect légal, s’il est globalement pris en compte, est parfois un peu trop flou dans l’esprit des vétérinaires, d’autant que cette année est source de bien des changements en matière de pharmacie vétérinaire. On ne peut donc que conseiller aux praticiens de se tenir bien informés pour ne pas être pris en faute malgré eux.

Les centrales vétérinaires apparaissent comme de véritables partenaires des praticiens libéraux qui leur font confiance mais n’hésitent pas à faire appel à la concurrence si leurs exigences ne sont pas respectées. Quant aux laboratoires pharmaceutiques, ils usent de différentes stratégies commerciales pour tenter de vendre leurs produits. Les vétérinaires sont sensibles à ces offres sans toutefois être trop influençables. Ils constituent et modifient leur stock surtout en fonction de leurs besoins et de ceux de leurs patients. Leur priorité est de disposer du meilleur « arsenal thérapeutique » pour apporter les meilleurs soins à leurs patients, tout en privilégiant des produits dont ils ont l’expérience.

Les principales difficultés sont rencontrées lors de la création du stock. Dès le début, il faut songer à la création d’un espace évolutif quand c’est possible pour ne pas souffrir d’un manque de place de stockage. Ensuite, il faut contacter les partenaires suffisamment tôt pour recueillir leurs conseils et bénéficier de leurs offres de bienvenue qui aident à constituer un stock quasiment gratuit et à préserver la trésorerie. Le choix des médicaments reste un point délicat et personnel. Il est préférable de commander en petite quantité des produits bien connus et appartenant à chaque classe pharmacologique. Les produits nécessaires en urgence ne doivent surtout pas être omis et les médicaments coûteux et rarement demandés doivent être commandés à la demande. Il faut dans un premier temps éviter les « doublons ».

Le plus difficile est de prévoir la demande. Mieux vaut prévoir un peu moins de stock que de jeter des périmés en début d’exercice. L’expérience et les statistiques aidant, il sera plus facile par la suite de définir un stock de protection et un seuil d’alerte. C’est donc avant tout une question d’expérience et d’intuition au départ. Il faut approcher le flux tendu grâce à des livraisons fréquentes par les centrales, en recommandant au plus vite ce qui a été utilisé ou vendu. C’est également la méthode idéale à conserver par la suite en étoffant son stock en largeur pour mieux répondre aux besoins de la clientèle. Une autre possibilité pour éviter des livraisons incessantes est de réaliser des commandes périodiques avec l’aide

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d’une gestion informatique. Cette méthode est difficile à mettre en œuvre dans une structure vétérinaire où la demande n’est pas forcément stable et prévisible. La méthode du point de commande est assez simple à utiliser, avec des fiches de stock, mais nécessite une bonne définition de ce point de commande et des quantités à commander. Il peut être nécessaire de réaliser quelques calculs pour éviter les erreurs (comme le pourcentage du CA représenté par la valeur du stock immobilisé, noter la valeur jetée à cause de la péremption, noter les ventes ratées à cause d’une rupture de stock éventuelle, la moyenne des ventes par article sur une période donnée à comparer au seuil d’alerte ou au stock de protection…). Il faut surtout porter son attention sur trois points précis : les dates de péremption, l’immobilisation financière représentée par le stock, la rentabilité des offres conduisant au surstockage. Et, que l’activité de la structure soit importante ou non, chaque praticien doit s’intéresser un minimum à la gestion de son stock sous peine de passer à côté d’économies intéressantes et de décevoir sa clientèle.

Je présente ci-après une liste récapitulative de certains points essentiels pour créer et gérer au mieux son stock. Certains points sont présentés chronologiquement.

CREATION DU STOCK

Lors de la réflexion sur la conception des locaux :

- • J-1 an : Réserver de l’espace si possible, afin de pouvoir faire évoluer la structure et la place dédiée au stock.

- • J-1 an : Si possible prévoir la création d’un sas de livraison et d’un espace de réception des colis.

- • J-2 mois : Prévoir des meubles adaptés en taille et préférer des étagères à double entrée pour la pharmacie principale.

Lors de la réflexion sur les médicaments en stock et la méthode de gestion :

- • J-2 à 3 mois : Contacter les centrales d’achat. Comparer les services des centrales. Choisir sa centrale Contacter les laboratoires pharmaceutiques et recevoir les délégués avant l’ouverture si possible afin de négocier les offres de bienvenue.

- • J-2 mois : Lister les classes pharmaceutiques indispensables et les produits essentiels de chaque classe. Se référer au DMV et à des confrères pour éviter les oublis. Ne pas oublier les médicaments humains, les produits nécessaires en urgence et réanimation. En vue de la future commande, établir la liste des produits essentiels prédéfinis non fournis par les colis d’installation des laboratoires.

- • J-1 mois : Réaliser un cahier des charges concernant le logiciel de gestion de la clientèle et des stocks. Choisir le logiciel adapté aux exigences du cahier des charges.

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- • J-2 semaines : Choisir la disposition des médicaments (partie visible et non visible, classement) et matérialiser leur emplacement en laissant la possibilité d’inclure des médicaments sans tout bouleverser.

- • J : Choisir sa méthode de commande (et si possible leur fréquence) en fonction des offres de la centrale. Cette méthode peut évoluer car il est difficile de commander régulièrement lors de la création d’une structure. Définir des stocks de protection en fonction de la demande prévue et constatée dans un premier temps. Ils seront à réajuster quand la clientèle deviendra plus importante.

- Et quelques conseils à rappeler : Limiter au départ le nombre de références (exception faite pour les colis d’installation) différentes. Préférer au départ des médicaments dont on a l’expérience. Dans un premier temps, ne pas céder aux offres promotionnelles incitant à surstocker et se rapprocher du flux tendu. Profiter des paiements différés pour conserver de la trésorerie au moment de l’installation.

GESTION DES STOCKS

- Toutes les semaines ou plus : Contrôler rapidement les rayons des stocks pour repérer les manques non signalés, un surstockage anormal… En fonction du planning, anticiper des besoins exceptionnels. Noter les ventes manquées par rupture de stock ou non disponibilité d’un médicament, chiffrer les pertes.

- Toutes les semaines : Vérifier que de nombreux médicaments identiques ne sont pas entamés en même temps.

- Toutes les semaines : Vérifier la température des réfrigérateurs

- Tous les mois : Vérifier les dates de péremption des médicaments dans les différentes réserves : penser aux réfrigérateurs, éventuellement aux voitures ou mallettes pour visites à domicile. Mettre de côté les périmés, chiffrer leur valeur. Mettre en évidence les médicaments atteignant bientôt leur date de péremption. Vérifier les quantités des médicaments à risque (si possible tenir un cahier où sont notées les entrées et les sorties pour ces médicaments).

- Tous les trimestres ou plus : Organiser une petite réunion avec tout le personnel de la structure pour discuter du rangement, des médicaments en stock, de la gestion du stock, des problèmes soulevés, et des mesures à mettre en place.

- Tous les trimestres ou plus : Effectuer une rotation des produits en présentoir (ou mis en valeur par des campagnes d’affichage), en fonction des besoins saisonniers notamment.

- Tous les ans au moins : Réaliser un inventaire par comptage du stock et déterminer sa valeur pour se rendre compte des sommes immobilisées. Vérifier sur quelques produits la rentabilité des offres des laboratoires par rapport au coût du

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surstockage. Etablir le rapport « achats de médicaments / achats totaux » et « valeur du stock / CA ». Estimer la couverture du stock. D’autres calculs peuvent également être effectués (voir Partie I, chapitre IV et Annexe VIII). Réajuster les stocks de protection ou seuils d’alerte de certains médicaments en fonction des statistiques de ventes. Comparer les statistiques par rapport à l’année précédente.

- Fin de l’année : Veiller à l’incidence sur le bilan de l’entreprise des dernières commandes facturées sur l’année en cours (volonté de gonfler ou diminuer le bénéfice, impact sur l’imposition).

- Et au quotidien : Vérifier ou faire vérifier les livraisons, commander, classer les bons de commande, ranger les médicaments selon la règle du dernier entré - dernier sorti, trier les déchets médicamenteux correctement (contenants vides ou non, contenants de médicaments à risque…), éventuellement rentrer les utilisations de consommables et médicaments à usage professionnel dans l’ordinateur, se tenir au courant des évolutions de la législation pharmaceutique.

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Conclusion

Malgré le taux de réponse limité, cette étude permet d’obtenir des informations sur un thème peu développé dans la bibliographie. C’est une première approche qu’il serait utile de compléter par des enquêtes plus ciblées sur chaque aspect de la gestion du stock. Le caractère exhaustif de l’enquête permet d’étudier de nombreux aspects et de dégager des tendances. Il faut espérer que le développement de l’informatisation et du management vétérinaire aide chaque praticien à mieux prendre en charge la gestion de son stock. J’espère que mon étude pourra éclaircir quelques points obscurs et aider les vétérinaires à se poser les bonnes questions. Je donne aussi quelques éléments de réponse mais c’est à chaque structure, en fonction de son organisation, d’adapter sa gestion du stock.

Les praticiens peuvent également se situer pour savoir si leurs méthodes sont couramment employées et quels sont les points qu’il leur faudrait améliorer. L’objectif n’est pas d’avoir une gestion du stock parfaite. La marche qui sépare une gestion saine et économique de la gestion « parfaite » est trop haute et trop coûteuse en temps et en énergie pour mériter d’être franchie. Comme le praticien est avant tout un généraliste dans son exercice quotidien, il se doit d’être un généraliste de la gestion de son entreprise. C'est-à-dire qu’aucun aspect ne doit être négligé et les points de base doivent être examinés.

Bien sûr le rôle premier d’un vétérinaire est d’exercer médecine et chirurgie avec compétence pour satisfaire un client toujours plus demandeur. La majorité des praticiens n’a pas fait des études vétérinaires dans le but de gérer une entreprise. Mais cette fonction complexe s’impose au vétérinaire au moment même où il décide de se tourner vers un exercice libéral. Si le mot « libéral » ressemble à « liberté », il est de nombreuses contraintes auxquelles le praticien doit faire face. Devant un emploi du temps chargé, le vétérinaire doit optimiser ses méthodes de gestion. Voilà pourquoi je pense qu’il faut acquérir dès l’installation une méthode saine pour gérer son stock et y penser préalablement. Ce n’est qu’une des nombreuses préoccupations du vétérinaire au moment de la création de sa structure. Mais comme cette démarche peut apporter un bénéfice durable, cela doit inciter à la réflexion. Le praticien ne doit pas hésiter à économiser du temps, de l’argent et des soucis en surveillant de près sa gestion des stocks. Ce thème, longtemps jugé secondaire, est de plus en plus souvent abordé. Un guide des Bonne Pratiques de Gestion du Médicament Vétérinaire vient d’être édité et s’associe à des formations dispensées aux praticiens (il n’est disponible qu’en suivant la formation). Il est fort possible que dans les années à venir, une démarche qualité soit instaurée dans les structures vétérinaires et la gestion des stocks en sera certainement un aspect important.

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Bibliographie

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• [2] ALCYON. Itinéraire d’une commande. Episode 1 : Référencement, Approvisionnement et stockage. Synapse. 2003, n°3, 8-10.

• [3] ALCYON. Itinéraire d’une commande. Episode 2 : Relation client, saisie, etc. Synapse. 2003, n°4, 6-8.

• [4] ALCYON. Itinéraire d’une commande. Episode 3 : Préparation Livraison. Synapse. 2003, n°5, 8-10.

• [5] ALCYON. Itinéraire d’une commande. Episode 4 : Livraison et réception des marchandises. Recommandations. Synapse. 2003, n°6, 8-10.

• [6] ALCYON. Les Centrales Vétérinaires (ANSVADM) regroupées aux RNV. Synapse. 2003, n°6, 3.

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• [8] ALCYON. Catalogue équipements et conseils. Bonnes Pratiques du Médicament. 2004-2005 ; 40p.

• [9] ANNUAIRE VETERINAIRE ROY 2003. Editions du Point Vétérinaire, Maisons-Alfort, 2003.

• [10] ANNUAIRE VETERINAIRE ROY 2004. Editions du Point Vétérinaire, Maisons-Alfort, 2004.

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• [12] BASSEREAU B. Les vétérinaires de la Côte d'Azur sont victimes de cambriolages visant leurs stocks de kétamine. La Semaine Vétérinaire, 2002, (1047), 39.

• [13] BECU P. « Il n’y a plus de liberté de prescription lorsqu’un petit fournisseur est « déréférencé » des centrales ». La Semaine Vétérinaire, 2002, (1077) ,8.

• [14] LE GUIDE PRATIQUE DU VETERINAIRE. Edition Bourgelat, Nanterre ; 2003.

• [15] CHAUSSARD S., FIALLETOUT L., GAILLARDE M., LABLANCHE P. Guide de l’installation. Ed du Point Vétérinaire, Maisons-Alfort, 1997, 264p.

• [16] COLIN M. Gestion de la pharmacie, Rangement et Délivrance. L’Action Vétérinaire Supplément ASV, 2003, n°1655, 7-9.

• [17] COLIN M. La gestion du stock. L’Action Vétérinaire Supplément ASV, 2003, n°1658, 11-13.

• [18] DMV (2003). Editions du Point Vétérinaire

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• [19] FRAYER I. Logiciel de télétransmission. Célia : votre commande Alcyon à portée de clic. Synapse. 2003, n°6, 14-15.

• [20] GOSSELIN P. Matériel : une gestion des stocks rapide. Clientèles et Cliniques, 1998, n°27, 30.

• [21] GOSSELIN P. Les ruptures de stock empêchent d'honorer un contrat d'achat. La Semaine Vétérinaire, 2001, (1038), 2

• [22] HOUDET S. : Etude chronologique de la création d’une clinique vétérinaire à activité canine. Thèse de doctorat vétérinaire, Faculté de médecine de Nantes. 1998 ; 154 p.

• [23] HUMBERT E. La gestion du stock : Corvée ou Acte simple de le vie de tous les jours. Infos Vétos, 2003, n°67, 8-9.

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• [25] JACQUEMAIRE C. Une pharmacie bien conçue et évolutive est un atout pour une clinique. Clientèles et Cliniques. 2001, n°56 Nov. , 24-25

• [26] JACQUEMAIRE C. Un sas de livraison facilité les échanges et la gestion des flux. Clientèles et Cliniques, 2002, n°59, 32-33.

• [27] JAFFRE F. Critères de choix d’un logiciel de gestion de cabinet vétérinaire. Clientèles et Cliniques, 1998, n°25,34-37.

• [28] LABLANCHE P. Comment optimiser vos linéaires ? Hors-Série Alcyon, 1988, n°1, 9-11.

• [29] LABLANCHE P. Salle d’attente : comment communiquer ? Présentoir et linéaire. Clientèles et Cliniques, 1998, n°21, 14-15.

• [30] LABLANCHE P. Passer de la marge brute au ratio de stock. Clientèles et Cliniques, 2002, n°66, 31.

• [31] LABLANCHE P. Les délais de paiement modifient la trésorerie. Clientèles et Cliniques, 2002, n°67, 23.

• [32] LABLANCHE P. Seule la rentabilité totale d’un produit prévient les erreurs de merchandising. Clientèles et Cliniques, 2003, n°68, 31.

• [33] LABOUREL C. Stratégie commerciale et politique de prix. Synapse. 2003, n°6, 18-19.

• [34] MEDARD FH. Les logiciels de gestion de cabinet sont légion. Clientèles et Cliniques, 2001, n°51,47.

• [35] RIVIERE F. Achat et vente en gros des médicaments : structure mise en place par la profession vétérinaire. Thèse de doctorat vétérinaire, Faculté de médecine de Créteil ; 1984, n°105. 137p.

• [36] ROMAND P. Gestion du stock : la nécessaire approche financière. Clientèles et Cliniques, 1998, n°26, 16-20.

• [37] ROMAND P. Rotation des stocks . Clientèles et Cliniques, 1998, n°27, 4.

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• [38] RONDEAU C. Distribution : les centrales, un outil d’aide à la prescription. Synapse. 2003, n°3, 4-5.

• [39] Vade-mecum 2003. LOUIS PINAULT. 1ère partie. Mise à jour.

• [40] VANDAELE E. Acheter moins cher ses médicaments sur l'Internet. La Semaine Vétérinaire, 2000, (988), 12.

• [41] VANDAELE E. Médicaments en VPC : les cyberpharmaciens s'organisent en Europe. La Semaine Vétérinaire, 2001, (1003):12

• [42] VANDAELE E. La distribution vétérinaire à la française est en bonne santé. Les quatre centrales d’achat hexagonales affichent des résultats positifs pour l’année 2000. La Semaine Vétérinaire, 2001, (1016), 8-12.

• [43] VANDAELE E. Machine arrière : seuls les vols de kétamine doivent être déclarés La Semaine Vétérinaire, 2001, (1027), 10.

• [44] VANDAELE E. Les laboratoires veulent réformer la distribution vétérinaire. Les centrales ne seraient plus les clients des laboratoires mais leurs prestataires. La Semaine Vétérinaire, 2002, (1067) ,14.

• [45] VANDAELE E. La kétamine et la tilétamine bientôt sous clef. La Semaine Vétérinaire, 2002, (1067), 16.

• [46] VANDAELE E. « Entre nous ». Moins fidèles à une seule centrale, les vétérinaires demandent plus de transparence. La Semaine Vétérinaire, 2003, (1097), 4.

• [47] VANDAELE E. Les euthanasiques ne devraient plus être accessibles au public. La Semaine Vétérinaire, 2004, (1132), 40.

• [48] VANDAELE E. L’Europe révise la prescription, la cascade, le statut des chevaux, etc. La Semaine Vétérinaire, 2004, (1139), 40.

• [49] Le Dictionnaire VIDAL 2004. Issy les Moulineaux : VIDAL, 2004.

• [50] ZANINI V. La prévision des ventes est un exercice nécessaire. Clientèles et Cliniques, 2001, n°5, 23.

• [51] ZANINI V. La gestion du stock doit tendre vers le flux tendu. Clientèles et Cliniques, 2001, n°5, 25.

• [52] ZANINI V. A chaque jour de vente correspond un jour de stock. Clientèles et Cliniques, 2002, n°51, 31.

• [53] ZANINI V. Le système Fahrenberger est encore fonctionnel. Clientèles et Cliniques, 2002, n°58, 31.

• [54] ZANINI V. L'informatique permet de personnaliser la gestion des stocks. Clientèles et Cliniques, 2002, n°59, 25.

• [55] ZERMATI P. Pratique de la gestion des stocks. 6ème ed. Paris : Dunod, 2001, 300p.

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Annexes

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Annexe I : Glossaire et Liste des abréviations couramment

utilisées dans l’étude

• AFSSA : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments

• AFVAC : Association française Vétérinaire des Animaux de Compagnie

• AINS : Anti-Inflammatoire Non Stéroîdien

• AIS : Anti-Inflammatoire Stéroîdien (Famille des corticoïdes)

• AMM : Autorisation de Mise sur le Marché d’un médicament

• AS : Antiseptiques

• ASV : AUXILIAIRE SPECIALISEE VETERINAIRE : Personne qualifiée employée par le vétérinaire pour l’aider dans ses fonctions et la gestion de sa structure. Ses fonctions sont plus ou moins diverses suivant sa qualification et les missions que lui attribuent le vétérinaire. L’ASV assure fréquemment des fonctions de secrétariat, d’accueil de la clientèle, de vente au comptoir, d’aide technique (contention des animaux, nourriture des hospitalisés…), d’entretien du matériel et de la structure… C’est souvent l’ASV qui gère le stock au quotidien, passe les commandes et reçoit les livraisons.

• CA : Chiffre d’affaires

• CLIENTELE : D’après le Petit Robert, c’est l’ensemble de clients qui recourent, moyennant rétribution, aux services d’une même personne. En adaptant à notre étude, c’est donc l’ensemble des propriétaires d’animaux qui font appel aux services de la structure vétérinaire.

• Cp : Comprimé

• CSP : Code de la Santé Publique

• FRAIS DE PASSATION DE COMMANDES : Coût engagé par les étapes nécessaires de la commande d’un ou d’un ensemble de produits jusqu’à sa mise à disposition. Ces coûts sont détaillés dans l’étude [Partie I : § I-C-3]

• HT : Hors taxes

• MEDICAMENT VETERINAIRE : L’article L.606 du Code de la Santé Publique (CSP) a été récemment modifié par la directive 2004/28 du 31 mars 2004 du Parlement européen et du Conseil. La définition du médicament vétérinaire est précisée en spécifiant le type d’action que peut exercer le médicament sur les fonctions physiologiques. Cette modification vise à lever les doutes sur la législation applicable lorsqu’un produit répond pleinement à la définition du médicament mais pourrait aussi répondre à la définition d’autres produits réglementés. Ainsi, la dénomination « Médicament vétérinaire » est attribuée à « toute substance ou composition présentée comme présentant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies animales ; ou toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’animal ou pouvant lui être administrée en vue soit de restaurer, de corriger ou de modifier des fonctions physiologiques en exerçant une

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action pharmacologique, immunologique ou métabolique, soit d’établir un diagnostic médical » . « En cas de doute, lorsqu’un produit, eu égard à l’ensemble des ses caractéristiques est susceptible de répondre à la fois à la définition d’un « médicament vétérinaire » et à la définition d’un produit régi par une autre législation communautaire, les dispositions de la présente directive s’appliquent ».

• MERCHANDISING : Façon de présenter les produits pour stimuler la demande d’une façon prédéfinie. Le merchandising vise à créer un espace de vente fonctionnel et séduisant pour favoriser la relation avec son client. C’est l’art de disposer le bon produit, au bon moment, au bon endroit et en quantité adéquate.

• NAC : Nouveaux Animaux de Compagnie : Animaux de compagnie autres que les chiens et chats comme le furet, le lapin, le canari, le lézard…

• PRODUITS VETERINAIRES D’HYGIENE : Produits non médicamenteux destinés à l’entretien physiologique de l’animal. Ex : shampoing, collyre physiologique, nettoyant auriculaire…

• SNGTV : Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires

• SPECIALITES PHARMACEUTIQUES : Ce sont des médicaments préparés à l’avance, présentés sous un conditionnement particulier et caractérisés par une dénomination spéciale (article L-607 du CSP).

• STOCK : D’après Le Petit Robert, c’est la « quantité de marchandises en réserve ». Pour la définition comptable, c’est « l’ensemble des produits finis non vendus, des produits semi-ouvrés et des matières premières, détenu par une entreprise à une date donnée ». C’est une provision de produits en instance de consommation. Les mouvements de stock sont constitués par les entrées (livraisons, retours sur trop sortis) et les sorties (vente, perte, casse, vol, destruction). [55]

LARGEUR DE STOCK : Nombre de références différentes en stock.

PROFONDEUR DE STOCK : Nombre d’exemplaire d’une même référence en stock.

• STRUCTURE VETERINAIRE : Dans cette étude, j’entends par cette expression un ensemble de locaux fixes et de personnel destiné à délivrer des soins et des médicaments aux animaux de compagnie. Le personnel étant composé d’au moins un docteur vétérinaire praticien, voire d’associés ou salariés vétérinaires et d’ASV. En fonction du degré d’équipement des locaux et de la continuité des soins assurés dans ces locaux, ceux-ci sont désignés comme « cabinet », « clinique » ou « centre hospitalier » vétérinaire.

• TTC : Toutes Taxes Comprises

• Ttt : Traitement

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Annexe II : Questionnaire adressé aux vétérinaires

PRESENTATION DE LA CLINIQUE : Nom vétérinaire : Dr Adresse : ADRESSE E MAIL si possible pour la communication des résultats : Année de création de la structure : ………… Surface de la structure (m2)……………… L’année de création de la structure a parfois été comprise comme année de reprise de clientèle Nbre vétérinaires associés : ……… Nbre de Salariés vétérinaires: ………………….. Ambiguïté pour savoir s’ils doivent se compter dans le nombre d’associés. Nbre ASV (préciser l’équivalent en temps complet)……………………….. Activité : Canine pure Canine + NAC Dominante canine Autre : ……… Nbre clients réguliers approximatifs :

<1000 1000 à 3000 3000à 5000 5000à 7000 7000 à 10 000 >10 000 Année de sortie de l’Ecole ?........................ Avez-vous fait beaucoup de stages ou remplacements avant votre arrivée dans cette clinique ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup

Avez-vous été sensibilisé par les centrales ou les laboratoires au choix des médicaments afin de constituer un stock ? (Ex : par l’utilisation de listes types, par des colis d’installation au contenu prédéterminé) Pas du tout Un peu Assez Beaucoup Avez-vous été amené à discuter de la gestion du stock avec le vétérinaire responsable (employeur lors des remplacements) éventuel ? Pas du tout Un peu Assez Beaucoup

A. CREATION DE STOCK I. HISTORIQUE : 1. A quel moment lors de la création de votre clinique vous êtes vous occupé de la création du

stock ?

Environ un an avant l’ouverture Quelques mois avant Quelques semaines avant Après

2. Etait-ce important à vos yeux ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 3. Etiez-vous seul ou vous- êtes vous installés à plusieurs ?

Seul à 2 > à 2 4. Rétrospectivement, pensez-vous avoir suffisamment réfléchi à la création de votre stock ?

Oui Non

Page 228: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

222

5. Avez-vous rencontré des problèmes pendant ou suite à cette création ?

Pas du tout Un peu Beaucoup

5a Lesquels ?..............................................................................................................

6. Au début de votre exercice, avez-vous déploré le manque de certains médicaments que vous n’aviez pas pensé à commander ?

Oui non

6a Lesquels ? ………………………………………………………………………………………………….. 6b Dans ce cas que faisiez-vous en priorité ? Faire sans ou remplacer par un autre même s’il n’est pas idéal Ordonnance pour un équivalent humain Aller vous procurer le produit chez un confrère Commander et demander client de repasser si possible

7. Avez-vous fait appel à des personnes pour vous aider ?

Oui Non *7a Lesquelles ? Autre vétérinaire Autre professionnel de la santé Comptable

Autre : précisez………………………………………. 8. Avez-vous manqué de conseils et d’informations au moment de la création de votre stock ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 8a Qu’avez-vous mis en œuvre pour créer votre stock de la façon la plus ajustée à vos besoins ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… … 9. Avez-vous eu recours à des revues de création d’entreprise ou à d’autres sources écrites ?

Oui Non 10. Vous- êtes vous senti libre de vos choix lors de la création du stock ?

Pas du tout Un peu Assez Tout à fait 10a Pourquoi ? ……………………………………………………………………………… II. PARTENAIRES : Les Laboratoires pharmaceutiques vétérinaires

Page 229: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

223

11. Les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires vous ont-ils contacté au début de votre installation ?

Aucun Quelques-uns Beaucoup Trop C’est vous qui les avez contacté *10a Comment vous ont-ils contacté (ou les avez-vous contacté) ?

Visite Fax Lettre Mail Téléphone Par intermédiaire de la centrale Autre : Précisez………………….

10b A quel moment ?

Quelques mois avant l’ouverture Quelques semaines avant Après 11. Cela vous a t-il été utile ? Pas du tout Un peu Assez Beaucoup *11a Comment cela vous a-t-il aidé ? Visiteurs médicaux Envoi de documents sur les médicaments Envoi de documents sur la constitution d’un stock Offres de bienvenue Autre : Précisez…………………………………………….. 12. Vous ont-ils proposé des offres de bienvenue ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup *12a De quel genre ? (Exemples ?) Remises financières directes Cadeaux Augmentation gratuite des quantités Services gratuits

Autre : précisez…………………….. Colis d’installation : en quoi consistait-il ?....................................................... 13. Cela vous a–t-il guidé dans vos choix de spécialités vétérinaires ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup Les Centrales d’achat vétérinaires 14. Des centrales sont-elles venues à votre rencontre ?

Aucune Quelques-unes Beaucoup Trop C’est vous qui les avez contacté 14a A quel moment ?

Quelques mois avant l’ouverture Quelques semaines avant Après *14b Par quel moyen ?

Visite Fax Lettre Mail Téléphone Autre : Précisez…….

15. Vous ont-elles proposé des offres de bienvenue ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup *15a De quel genre ? (Exemples ?)

Page 230: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

224

Remises financières directes Cadeaux Augmentation gratuite des quantités Services gratuits

Autre : Précisez……………………………………………………………….

16. Cela vous a t il été utile ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 16a Comment cela vous a-t-il été utile ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 17. *Comment avez-vous fait le choix d’une centrale donnée ? (Maximum 3 réponses)

Proximité Prix Service Délais Confiance Démarche de sa part «Bouche à oreille » Autre : Précisez…

18. A combien de centrales avez-vous recours ?

Une seule une surtout et une autre accessoirement 2 à part égale > 2 III. NATURE DU STOCK 19. Quelles sont les classes pharmacologiques de médicaments qui vous ont paru indispensables ?

………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 20. Aviez-vous en tête, à la fin de vos études, des noms de spécialités (ou de principes actifs) dont

l’approvisionnement vous paraissait indispensable ? Merci de donner jusqu’à 5 exemples qui vous viennent à l’esprit.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

21. Pour une indication donnée, avez-vous commandé plusieurs produits contenant des principes

actifs différents ?

Pas du tout Parfois Souvent Chaque fois que c’était possible 22. * Lorsque vous aviez le choix entre des spécialités d’indications similaires fabriqués par des

laboratoires différents, quels étaient vos critères de choix en faveur de ces médicaments ?

Citer 1 exemple pour chaque critère qui vous correspond (long et peu exploitable). Connaissance scientifique du produit Expérience du produit Facilité d’utilisation du produit (forme, nombre administrations…) Conditionnement du produit Confiance en la marque Coût du produit (prix de vente, marge possible) Offres promotionnelles Visite du représentant

Page 231: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

225

Disponibilité à la centrale Connaissance publicitaire du produit autres : précisez………………………………………………………

23. * Pour chacun des critères suivants, pensez vous qu’ils sont intervenus de façon importante dans

vos choix lors de la constitution du stock ?

Classer de 1 (le plus important) à 6 (le moins important) :

Votre expérience lors de remplacements, aides (efficacité, sûreté du produit) La connaissance de ce produit Son utilisation par d’autres confrères Sa prescription/utilisation dans votre Ecole Les publications et vos recherches personnelles Réputation des laboratoires et démarche marketing

24. Avez-vous acheté ou Achetez-vous des médicaments humains pour votre utilisation professionnelle (pour l’utilisation sur les animaux en consultation ou en hospitalisation) (certains citent déjà des médicaments prescrits) ?

Oui Non

24a Lesquels (Exemples : morphiniques, apomorphine, autres molécules non disponibles en médicaments vétérinaires? Pourquoi s’il s’agit de molécules disponibles en pharmacie vétérinaire ?)

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….................................................... 24b Auprès de quelle structure vous approvisionniez-vous ? Pharmacie Autre : Précisez………………….. IV. QUANTITE DU STOCK 25. * Comment avez-vous évalué la quantité de produits lors de la première commande ?

Fréquence supposée d’utilisation Coût Place dont vous disposiez pour le stockage Délais pour vous réapprovisionner Promotions Conservation des produits (péremption)

25a Fréquence : Comment avez-vous évalué la demande ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… V. CONCLUSION

Page 232: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

226

26. Quels conseils donneriez-vous à un jeune vétérinaire désirant s’installer :

- 26a en matière de prévision qualitative du futur stock ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. .

- 26b en matière de prévision quantitative du futur stock ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

B. GESTION DU STOCK

I. TEMPS ET PERSONNEL INVESTIS DANS LA GESTION DU STOCK

27. Combien de temps cela vous prend-il sur la semaine ? (j’aurais dû préciser « vous ou à vos asv »)

…………………………………………………………………………………………………..

28. Ce temps est-il pris sur les heures d’ouverture ?

Oui Non

29. Qui se charge majoritairement de la gestion courante du stock ? (inventaire, commande)

ASV 1 seul vétérinaire Plusieurs vétérinaires

II. COMPOSITION DU STOCK 30. Combien de spécialités (ou références) différentes possédez-vous en stock régulier ?

....................................................................................................................................................................

.....

31. Combien d’unités au total, toutes spécialités confondues, détenez-vous environ en stock moyen ?...............

32. Vous sentez-vous libres de vos choix concernant la composition de votre stock ?

Pas du tout Un peu Assez Tout à fait 32a Pourquoi ? ………………………………………………………………………………

33. Pour les antiparasitaires internes à large spectre (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez vous (lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ?

Jamais Parfois Souvent Toujours

Page 233: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

227

33a Lesquels? Citez des exemples. ………………………………………………………………………………………………… 33b Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. 34. Pour les antibiotiques (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez vous

(lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 34a Lesquels? Citez des exemples. …………………………………………………………………………………………………... 34b Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………... 35. Pour les anti-inflammatoires (même indication, conditionnement, espèces cibles), commandez

vous (lorsque c’est possible) les produits de plusieurs laboratoires ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 35a Lesquels? Citez des exemples. …………………………………………………………………………………………………... 35b Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. 36. Pour un même médicament, commandez-vous les différentes formes galéniques (comprimés,

solutions buvables, suspensions injectables….) disponibles ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 37. En privilégiez-vous une pour la délivrance au client ?

Oui : liquide Oui : cp D Oui : Autres Non ou selon la préférence du client 38. En privilégiez-vous une pour l’utilisation en consultation ?

Oui : injectable oui : autre Non 39. Préférez-vous les comprimés en vrac aux boîtes ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 40. Avez-vous des préférences pour certains laboratoires ?

Oui Non

40a Lesquels ? ………………………………………………………………………………………………………………… 40b Pourquoi ?

Page 234: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

228

……………………………………………………………………………………………………………… 41. Prescrivez-vous des médicaments humains ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 41a Lesquels ? Exemples : …………………………………………………………………………………………………...

41b Pourquoi ? ....................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................................... 42. Pensez-vous respecter la loi sur la pharmacie vétérinaire ?

Oui Non Je ne sais pas 42a Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… 43. Y a t-il des médicaments humains que vous aimeriez détenir mais qui ne peuvent pas vous être

fournis ?

Oui Non 43a Lesquels ? Exemples : …………………………………………………………………………………………………... 43b Seriez-vous intéressés si la pharmacie centrale vétérinaire pouvait détenir et délivrer à vos clients des médicaments réservés à la pharmacie hospitalière (ex : fludrocortisone) Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 44. Votre objectif premier en matière de stock : (Numéroter de 1 : le plus important, à 4 : le moins

important)

Flux tendu Exhaustif pour tjrs répondre à la demande Eviter les pertes Optimiser l’espace III. PARTENAIRES DE GESTION DU STOCK : Les Centrales d’achat vétérinaires 45. Est-il avantageux de commander en grosse quantité auprès d’une centrale ?

Pas du tout Un peu Beaucoup

45a Dans quels cas ?......................................................................................

46. Avez-vous évalué les gains réels compte tenu des coûts du surstockage ?

Page 235: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

229

oui non

47. *Quels types de remises ou offres vous font les centrales ?

Remise financière sur certains produits Augmentation de la quantité commandée gratuitement pour certains produits

Pourcentage de remise sur achats annuels Cadeaux : abonnements, livres gratuits Cadeaux : équipement pour la clinique Cadeaux matériels personnels Congrès, voyages Autres ? ……. 48. *Qu’attendez-vous principalement d’une centrale d’achat ? (5 réponses maxima)

Conditions commerciales avantageuses Défense de la liberté de prescription

Respect des délais de livraison Aide à la prescription

Défense des intérêts des vétérinaires auprès des laboratoires Fiabilité

Suivi personnalisé Mise à la disposition de nouveaux outils de gestion de stock

Politique d’entreprise transparente Service après-vente disponible

Prise en considération des demandes des vétérinaires

Autres :Précisez……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

49. Avez-vous déjà changé de centrale ?

Oui Non

49 Si Oui, Pourquoi ?...................................................................................................................

Les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires

50. A quel rythme les représentants d’un même laboratoire viennent-ils vous rendre visite en moyenne ?

≤ Tous les 15j □ ≤ 1 mois ≤ 3 mois ≤ 6 mois ≤1 an > 1 an

51. * Quels types d’offres vous font les laboratoires ?

Remise financière sur certains produits Augmentation de la quantité commandée gratuitement pour certains produits

Pourcentage de remise sur achats annuels Cadeaux : abonnements, livres gratuits Cadeaux : équipement pour la clinique Cadeaux matériels personnels Congrès, voyages Autres ?............ 52. Quelles offres vous semblent les plus attrayantes ? (numéroter les 3 offres précédentes les plus

attrayantes de 1 à 3 avec 1 pour la plus attrayante)

53. Etes –vous sensible aux offres des laboratoires ?

Pas du tout Un peu Beaucoup

Page 236: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

230

54. Avez-vous déjà vérifié si les offres des laboratoires conduisant à un surstockage temporaire sont économiquement valables ?

Oui Non

IV. EVALUATION DE L’ETAT DU STOCK 55. Etes-vous informatisé ?

Oui Non 56. Possédez-vous un logiciel pour la gestion de la clientèle ?

Oui : Lequel ?................................... Non

57. L’utilisez-vous pour gérer vos stocks ?

Oui Non 58. Quel moyen utilisez-vous pour savoir où en est le niveau du stock ?

Informatique Carte de stock sur les produits : Etiquettes Fahrenberger Aléatoire : inventaire et commande à vue Sorties notées au fur et à mesure (ex : vous collez les étiquettes des produits vendus sur une

feuille) Autre : Précisez……………

59. Comment déterminez-vous le nombre de médicaments à partir duquel il vous faut commander ?

En fonction de votre expérience des sorties, (approximatif) Le nombre de produits est prédéterminé, matérialisé : Comment ? Décrire ?

…………………………………………………………………………………. Autre ?..............

60. Y a-t-il des variations qualitatives ou quantitatives de votre stock en fonction des saisons ?

Pas du tout Un peu Assez Beaucoup 60a Vous compensez : En commandant plus à chaque commande

En multipliant les commandes Autre : Précisez………………………………….

60b Exemples de spécialités assez saisonnières :…………………………………………

61. Pouvez-vous citer 2 spécialités :

61a dont la vente est importante et régulière dans l’année ? ……………………………………………………………………………………………………………. 61b dont la vente est plus faible et régulière dans l’année ? ……………………………………………………………………………………………………………. 61c dont la vente est rare et irrégulière dans l’année ?

Page 237: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

231

…………………………………………………………………………………………………………….

V. REALISATION DES COMMANDES 62. Possédez-vous un fax au sein de la clinique ?

Oui Non

63. Possédez-vous un minitel au sein de la clinique ?

Oui Non 64. Comment passez-vous généralement la commande ?

Par Internet ou télétransmission Par minitel Par fax Par téléphone

65. Etes vous obligé d’écrire (ou taper) les références ou les noms des produits pour commander ?

Oui Non 65a Si Non, Possédez-vous un système de codes à barre avec « douchette »?

Oui Non

66. Combien de fois par semaine commandez-vous en général ?

Moins d’une fois 1 fois 2 fois 3 fois >3 fois 67. Auprès de qui vous approvisionnez-vous ? (pourcentage approximatif)

Centrales % Labos % Pharmacies % VI. LIVRAISON DES COMMANDES 68. Quels sont les délais de livraison ?

Dans la journée Le lendemain Dans les 2 jours Plus de 2 jours

69. Avez-vous des problèmes suite à la livraison ?

Jamais Parfois Souvent Très souvent

*69a De quel ordre ?

Bris Inadéquation avec la commande Retard de livraison Rupture de stock Autre : Précisez…….

70. *Quels produits vous sont repris ?

Cassés ou abîmés pendant transport Invendus périmés

Page 238: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

232

Invendus avant date péremption Autres : précisez…….

71. Quand recevez-vous les livraisons ?

le Matin l’Après-midi Variable

72. Qui les reçoit ?

Vous l’ASV 73. Où recevez-vous les livraisons ?

Au sein de l’accueil Dans un garage Dans une réserve à part d’accès différent de l’entrée client Autre ?..... VII. EMPLACEMENT et RANGEMENT DU STOCK 74. La place disponible dans la clinique pour le stockage est :

Insuffisante Juste suffisante Confortable 75. Votre stock est-il rangé :

75a Dans les salles de consultation ? Uniquement Beaucoup Une partie Quasiment pas ou pas du tout 75b Dans une réserve à part ? Uniquement Beaucoup Une partie Quasiment pas

75c Derrière le comptoir accueil où est l’ASV (ou juste antiparasitaires et produits d’hygiène) ?

Uniquement Beaucoup Une partie Quasiment pas 76. Vous privilégiez :

Les étagères Les tiroirs ou placards opaques Les placards vitrés Autres : précisez :…………………………

77. Votre stock est-il visible du client ?

Pas du tout En partie Complètement 77a Si en partie, quelles sont les classes de médicaments visibles ? …………………………………………………………………………………………… 78. Rangez-vous les produits par :

Classe /Principe actif Indication Ordre alphabétique Espèce Autre : Précisez………….

79. Où rangez vous les euthanasiques ?

Avec le reste Lieu à part Lieu Fermé à clef

Page 239: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

233

80. *Où rangez vous les stupéfiants ?

Avec le reste Lieu à part Lieu Fermé à clef Vous n’en possédez pas Autre : précisez…………………….

81. *Où rangez vous les médicaments classés listes I et II ?

Avec le reste à l’abri de la vue des clients Lieu à part Lieu Fermé à clef

Avec le reste à la vue des clients

82. *Où rangez vous les flacons de kétamine et tilétamine non entamés ?

Au réfrigérateur A température ambiante

Avec le reste Lieu à part Lieu Fermé à clef

83. Où rangez vous la kétamine et la tilétamine entamée ?

Au réfrigérateur A température ambiante 84. Combien de réfrigérateurs utilisez-vous pour stocker les vaccins et autres médicaments à garder au

frais ?

Un seul central Deux Plus de deux

85. *Où est (sont) situé(s) votre (vos) réfrigérateur(s) ?

salle(s) de consultation réserve médicaments

salle de chirurgie autre

86. Lorsque la livraison arrive : les produits livrés sont rangés :

Dans une réserve à part pour une partie Tous derrière les anciens produits Avec les autres produits mais sans ordre particulier 87. Le temps nécessaire au rangement du stock est-il un problème ?

Pas du tout Un peu Beaucoup

88. Etiquetez-vous le prix sur tous les produits un par un ?

Oui Non 88a Vous utilisez :

Etiquettes pré édité Etiqueteuse Prix écrit à la main 89. Chaque spécialité a-t-elle une place de rangement prédéfinie et matérialisée (par une couleur, une

étiquette par exemple) ? (question trop complexe, enlever matérialisée)

Oui Non

Page 240: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

234

90. Quels sont les produits (médicaments) que vous avez en permanence sur votre paillasse (à portée

de main) ?

Exemples (merci d’en citer le maximum)

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

VIII. CHANGEMENTS DANS LA NATURE DU STOCK 91. Commandez-vous des nouveaux produits ?

Jamais Parfois Souvent

*91a Pourquoi décidez-vous d’acheter de nouveaux produits ? Demande client Publication Innovation Offre des laboratoires Avis d’un autre vétérinaire extérieur à la clinique Avis d’un nouveau vétérinaire dans la clinique Autre : …………………… 92. Pensez-vous que les laboratoires vous informent suffisamment sur leurs nouveaux produits et ceux

qu’ils arrêtent ?

Trop peu Assez Trop 93. Arrêtez-vous l’achat de certains produits ?

Jamais Rarement Parfois Souvent *93a Pourquoi ? Insatisfaction quant à l’efficacité Augmentation du coût Baisse de la demande Remplacé par un autre innovant ( Arrêt de production par le laboratoire) Concurrence pharmacies, grandes surfaces, animaleries, autres vétérinaires 94. Que faites-vous des spécialités périmées lorsque vous en trouvez dans votre stock ?

Jetées à la poubelle Jetées en conteneur « déchets infectieux » Rapportés à la pharmacie (type recyclage Cyclamed) Autre : Précisez……………………

IX. ASPECT ECONOMIQUE DU STOCK 95. Quand payez-vous les médicaments ?

A la commande A la livraison Paiement différé : combien ?.............. 96. Quels sont les délais ou marchés possibles avec les centrales ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Page 241: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

235

97. Utilisez-vous l’achat de médicaments comme un outil de gestion de votre fiscalité (c’est à dire augmentation de certains achats pour augmenter les charges en fin d’année) ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 97a L’intérêt est-il important ? Pas du tout Un peu Très 98. Vous êtes-vous déjà attaché à définir, calculs à l’appui, votre période de commande adéquate ou

une manière d’optimiser votre stock ?

Oui Non 99. Quel est le nombre de jours de stock que vous pensez détenir ?.....................................

100. Quel volume du CA total représente votre stock moyen ?...........................................................

101. Quel pourcentage de vos achats annuels représente votre stock ?....................................

102. Quel pourcentage du CA de votre clinique représente la vente de médicaments ?................

X. TRACABILITE 103. Inscrivez-vous toujours dans le fichier /sur la fiche client :

103a les médicaments délivrés ?

Jamais Parfois Souvent Toujours 103b la quantité délivrée ?

Jamais Parfois Souvent Toujours

104. Utilisez-vous des ordonnances à duplicata ?

Oui Non 105. Faites vous une facture détaillée au client ?

Jamais Parfois Souvent Toujours

106. Détenez-vous un registre de comptabilité des stupéfiants ?

Oui Non (Pourquoi) 107. Détenez-vous un ordonnancier ?

Oui Non 107a Si Oui, est-il : Manuel Informatisé ? Commentaires libres éventuels :

Page 242: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

236

Page 243: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

237

Annexe IIIa : Lettre adressée à quatorze laboratoires

pharmaceutiques vétérinaires

Melle Christine LESIEUR Adresse Tél……………………. E-Mail : ……………….. A Maisons-Alfort, le 10 février 2004 Objet : Demande d’informations en vue de la réalisation d’une thèse de doctorat vétérinaire Madame, Monsieur, Je suis étudiante vétérinaire en dernière année et je prépare ma thèse sur le sujet « Création et Gestion de Stock de Médicaments en Clinique canine». J’irai interroger les praticiens sur ce thème pour étayer ma thèse qui se veut pratique. J’aimerais en effet pouvoir apporter une aide aux jeunes confrères désireux de s’installer. Je me permets de vous solliciter par la présente et le questionnaire ci-joint pour mieux comprendre les relations qui vous unissent aux vétérinaires en matière de médicaments. Cela me permettra d’avoir une meilleure vision du contexte pour appréhender les réponses des vétérinaires à mes questions. Ainsi, je souhaiterais connaître les avantages que vous réservez à ces derniers pour leur faire connaître vos produits et les fidéliser. Je m’intéresse aussi à votre politique face aux vétérinaires qui s’installent, et à vos relations avec les centrales vétérinaires. Je vous serais très reconnaissante de me répondre assez précisément, directement ou par l’intermédiaire de documentations. Mon but n’est en aucun cas de recommander l’un ou l’autre des laboratoires pharmaceutiques pour quelque produit que ce soit, ni de faire jouer la concurrence d’aucune sorte. Les informations précises, chiffrées ou d’ordre confidentiel que vous pourriez me fournir ne figureront pas dans ma thèse et ne seront pas communiquées à des tiers. Dans le cas où j’aurais besoin de précisions futures, je vous remercie de bien vouloir me donner les coordonnées d’une personne de votre laboratoire que je pourrai contacter. Je vous remercie par avance de votre précieuse collaboration et vous prie d’agréer, Madame, monsieur, l’expression de mes respectueuses salutations.

Christine LESIEUR

Page 244: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

238

Annexe IIIb : questionnaire adressé à quatorze laboratoires

pharmaceutiques vétérinaires Madame, Monsieur, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir répondre au maximum

de mes questions (directement ou par des documentations) afin de m’aider dans mon travail de thèse. Vous remerciant par avance de votre active collaboration, je vous adresse mes plus sincères salutations. Si certaines questions vous apparaissent trop confidentielles, merci de noter « confidentiel ».

QUESTIONNAIRE AUX LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES VETERINAIRES

I. VETERINAIRES NOUVELLEMENT INSTALLES

• Est-ce vous qui les contactez ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

• A quel moment les contactez-vous (ou vous contactent-ils) ? □ pendant le projet d’installation □ juste avant l’ouverture □ une fois la clinique ouverte

• Par quel biais les contactez-vous (ou vous contactent-ils)?

□ passage correspondant □ téléphone □ fax □ courrier □ mailing □ autre (préciser)

• Quelles offres leur proposez-vous ?

□ lot de produits gratuits □ quantités commandées augmentées gratuitement □ remises financières □ cadeaux (matériel médical, cadeaux personnels…) □ autre (préciser)

• De quoi se compose le colis d’installation éventuel ?

• Pensez-vous que vos offres influencent les vétérinaires dans leurs démarches de création de stock ?

□ beaucoup □ un peu □ pas du tout

Page 245: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

239

II. VETERINAIRES CLIENTS (ou non)

• Avez-vous des commerciaux qui leur rendent visite ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

• A quelle fréquence en moyenne ? □ ≤15j □ ≤ 1 mois □ ≤ 3 mois □ ≤ 6 mois □ ≤1 an □ > 1 an

• Cette fréquence dépend-elle de la quantité vendue de vos produits ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

• Quelles offres proposez-vous à vos clients ? □ remise financière sur certains produits □ augmentation de la quantité commandée gratuitement pour certains produits

□ %age de remise sur achats annuels □ cadeaux : abonnements, livres gratuits □ cadeaux : équipement pour la clinique □ cadeaux matériels personnels □ congrès, voyages

• Lesquelles vous semblent les plus efficaces / attrayantes ? (numéroter les offres précédentes avec 1 pour la plus attrayante)

• Quelle est votre démarche face aux vétérinaires non clients ?

III. PRODUITS

• Avertissez-vous vos clients de l’arrêt de certains produits ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

• Et du lancement de nouveaux produits ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

• Comment communiquez-vous sur le lancement d’un nouveau produit ? □ presse spécialisée □ courrier aux vétérinaires □ infos aux vétos par téléphone □ infos par commerciaux lors passage □ autre (préciser)

• Proposez-vous une offre commerciale pour inciter les vétérinaires à l’acheter ? □ toujours □ souvent □ parfois □ jamais

Page 246: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

240

IV. COMMANDES

• Les vétérinaires peuvent-ils commander directement au laboratoire ? □ oui □ non □ exceptionnellement

Si oui, Dans quel délai ?

• Travaillez-vous en partenariat avec beaucoup de centrales ? □ toutes □ beaucoup □ peu □ aucune V. REMISES

• Offrez-vous des remises sur le CA global (annuel) concernant la vente de vos produits ? □ oui □ non

• De quel ordre ? (merci de préciser les éventuels seuils)

• Sur quels produits accordez-vous le plus souvent des remises ? □ usage courant □ produit onéreux de marge faible pour les vétos □ nouveau produit □ produit peu utilisé ou en perte de vitesse □ lors de la sortie d’un produit concurrent □ autre (préciser)

• Avez-vous des contrats associés à des offres particulières avec certaines cliniques (ex : actions, participations…)?

□ oui □ non

o Si oui, de quelle nature sont ces offres ?

• Pensez-vous que vos offres influencent les vétérinaires dans leurs démarches de gestion de stock ? □ beaucoup □ un peu □ pas du tout

Page 247: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

241

Annexe IVa : Lettre adressée aux quatre centrales d’achat

vétérinaires Melle Christine LESIEUR Adresse Tél. ……………………. E-Mail : ........................... A Maisons-Alfort, le 10 février 2004 Objet : Demande d’informations en vue de la réalisation d’une thèse de doctorat vétérinaire Madame, Monsieur, Je suis étudiante vétérinaire en dernière année. Je me permets de vous écrire dans le cadre de la préparation de ma thèse dont le sujet est « Création et Gestion de Stock de Médicaments en Clinique canine ». Je vous sollicite par l’envoi d’un questionnaire ci-joint. Je cherche essentiellement à connaître les démarches que vous faites auprès des jeunes vétérinaires qui s’installent, ainsi que les offres attractives que vous leur proposez. Je vise également à mieux cerner vos services et les avantages que vous offrez aux vétérinaires qui vous font confiance. Le but de cette étude n’est nullement de faire jouer une éventuelle concurrence ou de recommander une centrale d’achat aux vétérinaires. Les données « confidentielles » que vous pourriez me fournir n’apparaîtront pas de façon explicite dans ma thèse. Une meilleure vision de votre mode de fonctionnement et de l’approche que vous avez auprès des vétérinaires me permettra surtout de mieux comprendre les réponses que me feront ces derniers lorsque je les questionnerai sur leur mode de gestion du stock. Aussi, je vous remercie de me donner les informations qui me sont nécessaires, en me répondant directement ou par l’envoi de documentations. Mes questions ne sont pas exhaustives et je vous serais reconnaissante de m’adresser des informations utiles que j’aurais pu omettre (résultats de sondages auprès des vétérinaires ou des laboratoires par exemple). Dans le cas où j’aurais besoin de précisions, merci de me joindre les coordonnées de la personne de votre société à qui je pourrais m’adresser. En vous remerciant par avance de votre précieuse collaboration, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes plus sincères salutations. Christine LESIEUR

Page 248: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

242

Annexe IVb : Questionnaire adressé aux quatre centrales

d’achat vétérinaires associé aux deux réponses

Madame, Monsieur, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir répondre au maximum de mes questions (directement ou par des documentations) afin de m’aider dans mon travail de thèse. Vous remerciant par avance de votre active collaboration, je vous adresse mes plus sincères salutations. Si certaines réponses sont trop confidentielles, merci de noter « confidentiel ».

QUESTIONNAIRE AUX CENTRALES D’ ACHAT VETERINAIRES (et 2 réponses sur 4)

RENSEIGNEMENTS DIVERS : Nom du groupe +/- filiales : Régions desservies : France entière (2) Votre service est-il uniquement vétérinaire ? ٱ oui (2)ٱ non (quels autres destinataires ?)

Une centrale précise : « oui à 98 % car la centrale est légalement obligée de servir à la demande les autres ayants-droits. Mais notre priorité est bien les vétérinaires libéraux Seuls les vétérinaires libéraux praticiens ont le droit d’être actionnaires de la centrale. »

Date de création : LES PRODUITS LIVRES : • Vous livrez ou donnez la possibilité de commander : Médicaments vétérinaires (2) ٱ Petit matériel (instruments de base, blouses…) (2) ٱ Gros matériel ( Appareil radiographie, écho…) (2) ٱ Alimentation animale (2) ٱ Autre : précisez (1 : consommables, produits d’entretien, papeterie…) ٱ • Quel pourcentage (approximatif) des médicaments vétérinaires mis sur le marché français livrez

vous ? (1 : « plus de 11000 références au total, dont 5500 en médicaments et produits vétérinaires » et nous sommes légalement obligés de distribuer tout médicament ayant une AMM ) (1 : « nous livrons tous les médicaments »)

• Le cas échéant, pourquoi ne livrez-vous pas tous les médicaments possibles ?

laboratoires ne ٱ trop chers ou trop peu rentables ٱ produits méconnus ٱ manque de demande ٱpassant pas par des centrales ٱ autres raisons (précisez)

• Livrez-vous des produits de tous les laboratoires ? très peu mais les plus ٱ beaucoup ٱ presque tous ٱ tous ceux que vous connaissez (1) ٱ

importants (1 : « si les produits n’ont pas d’AMM, nous distribuons les produits qui nous semblent les plus porteurs pour les vétérinaires en termes techniques et économiques »)

• Avez-vous des conventions avec certains laboratoires ? ٱ oui (1) ٱ non Si oui de quelle nature ?

Page 249: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

243

(1 : Accords commerciaux usuels : remise sur engagement d’achats et volume des commandes)

• Tous les produits que vous pouvez fournir aux vétérinaires sont-ils référencés dans votre catalogue ?

peu ٱ presque (2) ٱ tous ٱ (1 : Nous livrons également des articles non référencés sur demande spécifique du vétérinaire)

• Stockez-vous certains produits au frais ? ٱ oui (2) ٱ non Si oui, lesquels (exemples) ? Vaccins (1), selon AMM (1) • Ces produits « frais » sont-ils dans une protection thermique lors du transport ? non ٱ oui (2) ٱ Si oui, de quelle nature (réfrigérateur, polystyrène, alu ….)

( unités réfrigérées + pochettes isothermes / boîtes polystyrène ou alu) COMMANDE : ASPECTS PRATIQUES • Le nombre de commandes possibles par semaine : 5 / pas limité • Les jours où les commandes sont impossibles : Dimanche (1) ٱ Samedi (1)ٱ Vendredi ٱ Jeudiٱ Mercredi ٱ Mardiٱ Lundi ٱ (1 : aucun : on peut passer des commandes même les jours fériés avec le logiciel de transmission ou le minitel) • L’heure avant laquelle les commandes doivent être transmises : 16 h / pas d’heure limite (mais la

commande ne sera pas traitée dans la journée si elle est passée trop tard !) • Les moyens de transmettre la commande à la centrale : (merci d’indiquer des pourcentages

approximatifs) ٱ fax (2) ٱ Internet (1) ٱ télétransmission par logiciel (2)ٱ Minitel (2) ٱ téléphone (2) ٱ(poste / coursier) (1) (1 : 15 % Minitel, 5 % télétransmission, 20 % Internet, 20 % fax , 40 % téléphone) • Délais de livraison : 1 : le lendemain avant 13h

1 : J+1 matin voire du matin pour l’après-midi sur certains départements • Tranches horaires éventuelles : (1 : 8-13h) • Chaque vétérinaire a-t-il un interlocuteur privilégié ? non ٱ oui (2) ٱ • Existe-t-il des commandes urgentes exceptionnelles ? non (2) ٱ oui ٱ • Faut-il un montant minimum ou un poids minimum pour passer une commande ? non (2) ٱ oui ٱ

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244

Si oui : € kg NOUVEAUX CLIENTS VETERINAIRES (nouvelle installation) • Qui fait la démarche du premier contact en général ?

le vétérinaire (2) ٱ la centrale (1) ٱ

• Par quel biais ? visite d’un commercial ٱ téléphone (2) ٱ fax ٱ Internet ٱ Minitel ٱ lettre (1) ٱ

• A quel moment ? à ٱ moins d’un mois avant l’ouverture ٱ plusieurs mois avant l’ouverture (1 si centrale) ٱ

l’ouverture ٱ après l’ouverture (1 : c’est très variable, 1 : en fonction de l’information)

• Quels types d’offres attractives leur proposez-vous ? augmentation des quantités gratuitementٱ colis d’installation gratuit (contenu ?) ٱ réductions sur la commande (1) ٱ

autre ( précisez) ٱ cadeaux professionnels ٱ cadeaux personnels ٱ

• Faites vous parvenir un guide aux nouveaux vétérinaires (sur la centrale ou le choix des produits) ?

non ٱ oui (2) ٱ

Si oui, pourriez-vous me le faire parvenir ou me donner les grandes lignes ? Merci. (1 : Catalogue matériel, Guide de service, Guide d’utilisation de nos logiciels)

• Quelles sont, selon vous, les priorités, les craintes des jeunes vétérinaires face à vos services ?

(1 : être accompagné de manière personnelle et fréquente et être conseillé) • Les vétérinaires paient-ils une cotisation pour bénéficier de vos services, un forfait à chaque

livraison ou votre bénéfice provient-il uniquement de la marge sur les médicaments ?

(1 : « Un vétérinaire ne paie rien pour bénéficier de nos services, il n’est même pas nécessaire qu’il devienne actionnaire, contrairement à de nombreuses structures coopératives » / 1 : Pas de cotisation à payer, bénéfice provenant de la marge sur les médicaments et de nos produits financiers)

LES RELATIONS AVEC VOS CLIENTS FIDELES • Quel pourcentage de vétérinaires utilisent selon vous les services de plusieurs centrales ?

(1 : 50%) • Quel type d’avantages réservez-vous à vos clients fidèles ?

réductions sur la commande (1) ٱ augmentation des quantités gratuitement ٱ cadeaux personnels ٱ réductions sur le montant annuel des commandes (1)ٱ autre ( précisez) (1 : contrat fidélité) ٱ cadeaux professionnels ٱ

Page 251: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

245

• Lequel de ces avantages vous paraît le plus apprécié ? (0)

• Avez-vous des conventions particulières avec certains vétérinaires (ex : participation au capital de

l’entreprise)? non (1) ٱ oui (1 : souhait majorité vétérinaires de devenir actionnaires)(exemples ?) ٱ

• Les offres du type « 50 au prix de 25 » proviennent-elles des laboratoires ou de votre entreprise ? centrale ٱ laboratoires (2) ٱ

• Quels services vous pouvez-vous mettre en avant pour vous démarquer des autres centrales ? ( 1 : meilleures livraisons (tous les jours), commandes par Internet, services matériel, conseils, démonstration, SAV, simplicité (pas de conditions commerciales compliquées obligeant à stocker certains jours) ( 1 : Services pour aider le vétérinaire à obtenir plus de marge ; par exemple, le service Joker,permettant aux vétérinaires sous un code Joker d’obtenir des produits de marque au prix de génériques ; Services pour aider les cabinets vétérinaires à développer leur activité économique en mettant en valeur leur expertise ; Services tels que Vétérinaire nutritionniste, Vet’Puces, gamme « sélectionné par Votre Vétérinaire » permettent de positionner les vétérinaires sur des segments de marché à fort potentiel, sur lesquels ils ne sont pas assez présents, bien qu’ils soient les acteurs les mieux placés pour répondre aux besoins des propriétaires d’animaux de compagnie ou des éleveurs.) • Qu’avez-vous (ou que projetez-vous) mis en place pour faciliter la gestion du stock des

vétérinaires ? autres….. ? (1) ٱrevue (1) ٱ mises à jour des catalogues ? (1) ٱ guide ٱ logiciel ٱ

• Quelle est la fréquence moyenne de passage de vos représentants dans une clinique vétérinaire cliente ? (1 : 4 fois par an)

• Quelles démarches faites-vous auprès des clients potentiels qui n’utilisent pas vos services ? (1 : visite des délégués) (1 : vente et contacts)

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246

Page 253: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

247

Annexe V : Liste de médicaments (et produits non

médicamenteux) utiles réalisée par le Dr Dutheil-Giordano

(69) lors de son installation (avec son aimable autorisation) Rappel : Exemple de liste non exhaustive : elle ne constitue pas un modèle à reproduire mais

une base de réflexion. J’ai volontairement fait disparaître les noms déposés en les remplaçant

par les principes actifs des médicaments.

FAMILLE INJECTABLES ANTIBIOTIQUES 2 boîtes Amoxicilline délicament félin Amoxicilline 48h 100mL Doxycycline 20 24 cp Céfalexine 300 mg 120 cp/ 600 mg 120 cp Spiramycine-Métronidazole Cn/ Ct Amoxicilline 200 mg 100 cp / 400 mg 100 cp Benzylpénicilline-Néomycine-Prednisolone

100 mL (AB + AI) 2 flacons Clindamycine 20 mL Marbofloxacine 5 mg / 20 mg / 80 mg 100 cp 2 flacons Marbofloxacine Triméthoprime-sulfaméthoxypyridazine Cn / Ct Sulfadoxine-Triméthoprime 7,5% AIS

Acétate de méthylprednisolone 5 mL Méthylprednisolone 20 mg (2) / 40 mg (3) / 120 mg (2) Phosphate disodique de dexaméthasone 20 mL

Prednisolone 20mg / 5mg/ 1mg (vrac 100)

Phénylpropionate et Phosphate disodique de dexaméthasone 50 mL

AINS 2 Flacons Meloxicam oral 10 mL/ 32mL Meloxicam inj Carprofène 20 mg 100 cp/ 50 mg 100 cp Acide tolfénamique 20 mg 96 cp/ 6 mg / 120 mg 72 cp

ANTIPARASITAIRES EXTERNES Carbaryl poudre Amitraz 50 mL Deltaméthrine collier gd cn / moy Cn Enilconazole 100 mL Ketoconazole ;50 mg Fipronil spray 125mL (2) / 250mL / 500mL(2) Fipronil Spot-on Cn/Ct, x3, x6….. Sélamectine chat / chiot-chaton

ANTIPARASITAIRES INTERNES Oxibendazole Niclosamide seringue pâte chiot-chaton (2) / 25 mL

Praziquantel 10 mL

2 Flubendazole cp 10kg/ 20 kg/ 30 kg Imidocarbe 10 mL Oxfendazole pâte S (3) / M(5) / L (3)

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Praziquantel cp chat / chaton / chien / chiot APPAREIL DIGESTIF 3 Phosphate d’aluminium Butylscopalamine, dipyrone 30 mL 2 Montmorillonite pâte orale 10 mL/ 24 mL Apomorphine 3 Métoclopramide10 cp Bromure de prifinium 50 mL 2 Méoclopramide sirop 2 Métoclopramide 6 ampoules Huile de paraffine seringue 3 Sulfaguanidine, Atropine sulfate, Framycétine pour CN et 2 pour CT

Méthionine, Sorbitol cp cn /ct Clanobutine 50 mL Dioctylsulfosuccinate de sodium ; laurylsulfate de sodium dragées 2 Néomycine, Kaolin, Pectine 120 mL 2 Kaolin Pectine 180 mL Alvérine citrate cp 30 cp 2 Bromure de prifinium cp Cn / Ct

APPAREIL CARDIO-VASCULAIRE 2 Vincamine Papavérine 24 cp Vincamine Papavérine10x1mL Vitamine K1 Adrénaline Phénylpropanolamine 150 mg / 30 mg Atropine sulfate 0,1% / 0,025% 2 Enalapril 4kg/8kg/15kg/30 kg REHYDRATATION / EQUILIBRE IONIQUE…

Poches souples NaCl 0,9% 250 et 500mL Ringer Lactate 500 mL Bicarbonate de Na 1,4% 12x250 Chlorure de K 10%

Vitamine C 10% APPAREIL RESPIRATOIRE Bromhexine voie orale Bromhexine inj Ethylmorphine, bromure de sodium buvable Doxapram V inj Amoxicilline, N-acétyl-s-thénoyl cystéine Ct / Cn APPAREIL GENITAL Cabergoline 3mL, 7mL (2), 15mL Ocytocine 50 mL

Aglépristone 10 mL 2 Acétate de delmadinone

Acétate de mégestrol 20 cp

2 Proligestone 20 mL APPAREIL URINAIRE Estriol 1 mg 2 Chloramphénicol, Atropine sulfate CT

Furosémide 10 mg 100 cp / 40 mg 100 cp Furosémide 1% 2 Lespedezia capitat, orthosiphon, artichaut Cn 5 Phlorooglucinol cp Phlorooglucinol OPHTALMOLOGIE 2 Framycétine dexaméthasone pommade / collyre Fluorescéine N-acétylcystéine Tétracémate collyre Chloramphénicol pommade

Page 255: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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2 Néomycine Polymyxine B collyre / pommade Tests de Schirmer 100 bandelettes Gentamicine, Bisulfite, Trométhamine, édétate gel Gentamicine Dexaméthasone THAM collyre 2 doses atropine 1% 3 Solutions physiologiques 2 Gel physiologiques ORL Gentamicine, Bétaméthasone, Clotrimazole suspension auriculaire. 8,5mL (2), 17 mL 3 Gels dentaires à base fluor et chlorhexidine 50 mL 2 Solutions nettoyaantes auriculaires chlorhexidine 135 mL Nettoyant auriculaire céruminolytique 2 Gentamicine Thiabendazole Dexaméthasone gouttes 2 Solutions nettoyantes acide salicylique auriculaires 3 Miconazole Polymyxine B Prednisolone suspension auriculaire Marbofloxacine Clotrimazole Dexaméthasone suspension auriculaire 10 mL / 20 mL 2 suspensions auriculaires lindane nystatine néomycine triamcinolone Oridermyl DERMATOLOGIE Prednisolone, Chloramphénicol, Nitrate phénylmercurique 50 tubes pommade Sulfapyridine, Baume du Pérou 30g Chlorhexidine dermatologique sachets Tannant des coussinets 2 spray à base de farine d’avoine 250 mL Shampoing anti-allergénique 200 mL 2 Laits dermiques Néomycine prednisolone 125 mL Solution moussante antiseptique à l’Etilac Cp Chlorphéniramine Hydroxyzine Solution moussante hypoallergénique glycérine urée Shampoing anti-séborrhéique Pommade antiseptique Crème hydratante cicatrisante Cp chlorphéniramine VACCINS

Typhus-coryza 50 doses Leucose 50 doses Carré Hépatite Parvovirose Toux chenil Leptospirose Rage Toux chenil 3 Piroplasmose Maladie hémorragique lapin 10 d

Myxomatose10d

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250

TRANQUILLISATION / ANESTHESIE Isoflurane 100 mL Atipamézole 10 mL Acépromazine 20 cp Acépromazine 0,5% 50 mL Xylazine 3 Kétamine

Thiopental sodique 1g (1 boîte) Médétomidine

Gel anesthésique

2 Pentobarbtal COMPORTEMENT/ SENESCENCE / PHEROMONES Phéromones CT diffuseur + flacon 50 mL Phéromones aérosol 60 mL Sélégiline 8 kg 100 cp/ 20 kg 100 cp Nicergoline 20 Clomipramine 5/ 20 Trioxazine chien /chat NEUROLOGIE Phénobarbital Bromure cp 2 Mannitol 20% 500 mL COMPLEMENT ALIMENTAIRE 2 Boîtes aliment liquide Compléments minéraux Ca/P=1,3, felin 24cp, félin spécial pelage Lait maternisé 400g/ 1kg Lamelles à mâcher gd cn/ petit cn GAMME NAC Chloramphénicol Sulfadiméthoxine Pyriméthamine Ferments lactiques et caséinates de Ca pour Rongeurs Vitamines pour Rongeur Vitamines pour oiseaux et volailles Vitamine C Sulfadiméthoxine DIVERS Dimenhydrinate Sérum antitétanique 10 ampoules Produit d’hygiène gynécologique chien mâle Insuline 10x2,5 mL Povidone iodée savon / solution Test FelV -FIV 6 tests Ether 500 mL Alcool modifié 5 L + produits pharmacopée humaine

Page 257: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Annexe VI : Liste des médicaments et produits non

médicamenteux cités dans le corps de la thèse Ne sont pas repris les médicaments humains déjà présentés sous forme de tableau.

(NM = Non médicamenteux)

NOM DEPOSE PRINCIPE ACTIF CLASSE PHARMACOLOGIQUE REMARQUES Advil Ibuprofène AINS Humain Aspegic DL-lysine acétylsalicylate AINS Humain Mydriaticum Tropicamide Diagnostic Ophtalmologie Humain Primperan Métoclopramide Digestif Humain Valium Diazépam Anesthesiologie/Neurologie Humain Biozool lotion Shampoing Non MédicamenteuxBucogel Dentifrice NM Cérulane Nettoyants auriculaires NM Epi-Otic Nettoyants auriculaires NM Felifriend Phéromones NM Feliway Phéromones NM Fortiflex Chondroïtine, Chitosan Chondroprotecteur NM Lactophénol Diagnostic microscopique NM Micropaque Diagnostic radiologie NM Ocryl Nettoyant oculaire NM Option Nettoyant oculaire NM Orexidine Nettoyants auriculaires NM Otoclean Nettoyants auriculaires NM Otolane Nettoyants auriculaires NM VT Phak Sirop Supplément nutritionnel cristallin NM Solipat Tannant des coussinets NM Vaseline Lubrifiant NM

NOM DEPOSE PRINCIPE ACTIF CLASSE PHARMACOLOGIQUE Alizine Aglépristone Reproduction Aluspray Aluminium Antiseptiques Antisédan Atipamézole Anesthésiologie Atopica Cyclosporine Dermatologie Atropine aguettant Atropine Cardiologie Baytril Enrofloxacine Anti-infectieux Borgal Sulfadoxine-Triméthoprime Anti-infectieux Bykahépar Clanobutine Hépatoprotecteur Calcigon Edétate de Na, Colchicoside Locomotion Candilat Vincamine Papavérine Vasculaire Carbésia Imidocarbe Parasitologie interne Cardomec Ivermectine Parasitologie interne

Page 258: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

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Clamoxyl Amoxicilline Anti-infectieux Clomicalm Clomipramine Comportement Clorketam Kétamine Anesthésiologie Collyre Atropine Atropine Diagnostic ophtalmologie Collyres Tétracaïne Tetracaïne Diagnostic ophtalmologie

Cortanmycétine Prednisolone, Chloramphénicol, Nitrate phénylmercurique Dermatologie

Cortizeme Néomycine, Prednisolone Dermatologie Cothivet Huiles essentielles et teintures mères Antiseptique cicatrisant Curepar Méthionine, Sorbitol Hépatoprotecteur Delvosteron Proligestone Reproduction Depo promone Acétate de médroxyprogestérone Reproduction Depomedrol Acétate de methylprednisolone AIS Detecaïne Polidocanol, Benzalkonium Chlorure Antiseptique Dexadreson Phosphate disodique de Dexamethasone AIS

Dexafort Phénylpropionate et P disodique de Dexaméthasone AIS

Dexamedium Diméthylbutyrate de Dexaméthasone AIS Dexoral Dexaméthasone AIS Dimazon Furosémide Urologie Doléthal Pentobarbital Euthanasique Domitor Médétomidine Anesthésiologie Drontal Chat Pyrantel, Praziquantel Parasitologie interne Drontal P Pyrantel, Praziquantel, Febantel Parasitologie interne Duowin Pyriproxyfène, Perméthrine Parasitologie externe Duphamox LA Amoxicilline Anti-infectieux Duphapen LA Pénicilline procaïne, Pénicilline benzathine Anti-infectieux Duplocilline Benzylpénicilline Anti-infectieux Ectodex Amitraz Parasitologie externe Estocelan Butylscopolamine, Dipyrone Digestif Flavoxan Méthionine, Inositol, Choline Hépatoprotecteur Flubenol Flubendazole Parasitologie interne

Flumiquil Fluméquine Anti-infectieux animaux de rente et volailles

Fluorescéine Fluorescéine sodique Diagnostic ophtalmologie Fortékor Benazépril Cardiologie Frontline Fipronil Parasitologie externe Fulviderm Griséofulvine Dermatologie Furozénol Furosémide Urologie Galastop Cabergoline Reproduction / Endocrinologie Hibitan Chlorhexidine Désinfectants Imalgene Kétamine Anesthésiologie Imavéral Enilconazole Dermatologie Karsivan Propentophylline Gériatrie Kétamine Virbac Kétamine Anesthésiologie Ketofungol Kétoconazole Dermatologie Lespedesia Lespedeza capitata Urologie Lopatol Nitroscanate Parasitologie interne

Page 259: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

253

Marbocyl Marbofloxacine Anti-infectieux Mégasolone Prednisolone AIS Megecat Acétate de Mégestrol Reproduction Métacam Meloxicam AINS Milbemax CT Praziquantel Parasitologie interne Milbemax Cn Praziquantel, Milbémycine oxime Parasitologie interne Motilium Dompéridone Digestif Optimmune Cyclosporine Ophtalmologie

Oridermyl Lindane, Nistatine, Néomycine, Triamcinolone Otologie

Ornipural Ornithine, Citrulline, Arginine, Bétaine, Sorbitol, Lidocaïne Hépatoprotecteur

Panacur Fenbendazole Parasitologie interne Phytophale Lespedeza capitata, artichaut, orthosiphon Urologie Phosphaluvet Phosphate d’aluminium Digestif

Prednitex Prednisolone, Chloramphénicol, Nitrate phénylmercurique Dermatologie

Prifinial Bromure de Prifinium Digestif Primperid Métoclopramide Digestif Program Lufénuron Parasitologie externe Propalin Phénypropanolamine Urologie Rilexine Céfalexine Anti-infectieux Rimadyl Carprofène AINS Scalibor Deltaméthrine Parasitologie externe Sedorectal Benzocaïne, POB Digestif Selgian Sélégiline Comportement Solumedrol Méthylprednisolone AIS Spasmoglucinol Phloroglucinol Urologie Stronghold Sélamectine Parasitologie externe et interne Sulidène Nimésulide AINS Sulmidol Sulfapyridine, Baume du pérou Dermatologie Supprestral Acétate de médroxyprogestérone Reproduction Suramox Amoxicilline Anti-infectieux Synulox Amoxicilline, Acide clavulanique Anti-infectieux T61 Embutramide, Mébézonium, Tetracaïne Euthanasique Tardak Acétate de delmadinone Reproduction Thérios Céfalexine Anti-infectieux Tiquanis Dichlorvos, Fénitrothion Parasitologie externe Tolfédine Acide tolfénamique AINS Vasotop Ramipril Cardiologie Vetacortyl Acétate de méthylprednisolone AIS Vétédine Povidone iodée Désinfectant Vitamine B12 Cyanocobalamine Vitamines Vitamine K1 Vitamine K1 Vitamines Vitaminthe Oxibendazole, Niclosamide Parasitologie interne Zolétil Tilétamine Zolazépam Anesthésiologie Zubrin Tepoxalin AINS

Page 260: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

254

Page 261: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

255

Annexe VII : Localisation des sites des centrales d’achat

vétérinaires. D’après les adresses du guide Bourgelat 2003

[14].

Page 262: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

256

Page 263: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

257

Annexe VIII : Renouvellement économique des stocks :

calculs élaborés. Sont regroupés ici pour une meilleure compréhension des exemples, des démonstrations et

des détails concernant des conclusions développées en Partie 1, § IV-F-1. J’ai volontairement

gardé les mêmes titres et répété quelques explications déjà données plus haut pour que le

lecteur retrouve rapidement les références.

Nous utiliserons les abréviations suivantes tout au long de cette partie : [55]

V : la consommation annuelle en nombre d’unités u : prix unitaire de l’article en € n : nombre de commandes z : taux de frais de possession en % f : frais de passation d’une commande en €

D’autres abréviations seront apportées et précisées au fur et à mesure.

IV-F-1. Cas du réapprovisionnement systématique à période fixe ou

réapprovisionnement périodique [55] Lors d’un réapprovisionnement systématique, on passe des commandes à une

fréquence qu’il faut définir. On peut calculer la période idéale qui sépare deux commandes pour un coût minimal. C’est la période économique de commande.

IV-F-1-a. Période économique de commande (p) :

Formule mathématique :

Avec les abréviations citées plus haut : V : la consommation annuelle en nombre d’unités u : prix unitaire de l’article en € n : nombre de commandes z : taux de frais de possession en % f : frais de passation d’une commande en €

- La livraison est de nV unités.

- Le stock actif moyen est de n

V2

et sa valeur n

Vu2

.

- z le taux de frais de possession, est inversement proportionnel à n.

Le coût de possession est alors n

Vuz2

Page 264: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

258

- nf représente les frais de passation pour toutes les commandes.

Les frais totaux sont donc : nfn

Vuz+

2

Classement des articles d’après leur valeur de consommation annuelle :

Quand f et z sont connus et fixés, on s’aperçoit que la période économique p ne dépend que de la valeur de la consommation =Vu. On peut alors chercher les seuils en euros qui séparent les articles de période p1 = 0.5 et p2 = 1 mois par exemple : (Vu)1,2 = 288 f / (p1 p2 z) .

EXEMPLE f =12 € et z=35 % donne Vu ≥ 19748 € pour obtenir p = 0.5

Vu <19748 € pour p =1 ou plus Les autres seuils se calculent de la même façon avec p3, p4...

Prix unitaire variable avec la quantité :

Pour que les offres soient intéressantes, il faut que la diminution globale du montant des achats augmentée de la réduction des frais d’acquisition soit supérieure à l’augmentation des frais de possession de stock. On calcule p théorique arrondi pour l’article étudié [55]. On appelle p’ la nouvelle période pour profiter de la réduction.

Tableau n° 105 : Calcul des coûts de stockage et d’achat d’un article sujet à une baisse du coût unitaire en fonction de la quantité commandée [55].

Ex : tableau pour u = 0.5 € avec des réductions en fonction des quantités, Sp =60 unités, f=12€, z=35%

Période en mois

Nombre de commandes

Frais de passation

Quantités commandées

Prix unitaire

en €

Montant annuel

des achats

Stock moyen Valeur

du stock

Frais de possession

Montant des achats et frais

totaux

1 12 144 110 0,5 660 115 57,5 20,13 824

2 6 72 220 0,49 646,8 170 83,3 29,16 747

3 4 48 330 0,485 640,2 225 109,13 38,2 726

6 2 24 660 0,45 594 390 175,5 61,43 679

12 1 12 1320 0,45 594 720 324 113,4 719

p ou p' n=12/p n*f q ou q’ u ou u' q*u*n Sm= V /2n + Sp Sm*u Sm*u*z

Pour profiter d’un prix unitaire « u » inférieur à « u », la période de commande « p’ »

supérieure à « p » sera retenue avec des livraisons « Sp’ » supérieures en quantité aux livraisons « Sp ». Avec « a » et « a’ » le nombre de mois de consommation moyenne mensuelle couverts par le stock de protection, on obtient :

Frais de possession = uzapS ×⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ +×

2 et le montant global des achats = 12 Su

Page 265: THESE CREATION ET GESTION DE STOCKS DE MEDICAMENTS

259

Le nombre de commandes sera p

n 12= avec des frais de passation f

p×=

12 .

L’opération sera donc rentable si l’augmentation des frais de possession de stock est

inférieure à la diminution du montant des achats ajoutée à la réduction des frais d’acquisition, ce qui se traduit par l’inéquation suivante :

( )fppf

uuSzuapsuzapS'

1212'12'''2'

2−+−⎥

⎤⎢⎣

⎡×⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ +−⎥

⎤⎢⎣

⎡×⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ + π [55]

En simplifiant (voir les détails dans le livre de Zermati), on obtient :

zppap

zap

uu 12

'212'

2'' 2

+−+⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++× π [55]

Par ailleurs, une règle de simplification du stock de protection donne pa = .[55].

On a finalement zp

pppz

ppuu 12

'212'

2'' 2

+−+⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++× π

D’où : ⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+−+

zpp

zpppp

uu

12'2

'

12'2'

2

π

Avec la réduction on aura u’= xu avec x < 1 correspondant à la promotion (x= 0.95

pour une promotion de 5%), donc u’/u =x.

⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ ++

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+−+

=

zpp

zpppp

x12'

2'

12'2

2

est le seuil maximal au delà duquel l’offre fait perdre de l’argent.

Articles à pointe saisonnière : [55]

Des formules mathématiques permettent de savoir combien commander en considérant la quantité en stock « M », le délai d’approvisionnement « d » et la quantité « C » qui doit être livrée au cours du délai (p +d) à venir sur des commandes antérieures. Mais la formule présente peu d’intérêt lorsque d et p sont très courts comme c’est le cas lors des commandes auprès des centrales.

TCMapdSQ ++−++×= )()( [55] Avec « S » la consommation moyenne mensuelle ; « a » le coefficient correspondant en mois de consommation moyenne à la couverture de protection (si le stock de protection couvre 1.5 mois, cela donne un coefficient « a » de 1.5) ; « T » la demande programmée exceptionnelle.

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En structure vétérinaire, on a en général T = 0, « d » de l’ordre de 2 jours maximum soit 0.07 mois. « M » est donné par l’inventaire ou l’ordinateur. « a » peut être de l’ordre de 0.5 mois ou 0.25 mois. « C » est souvent négligeable sauf en cas de longue rupture du fournisseur. Cela donne Q = S (p + 0.07) - M. Autant dire qu’il faut commander suffisamment pour couvrir la consommation moyenne durant la période de commande en tenant compte d’un éventuel déficit ou excédent M sur la période précédente. Vu la rapidité de livraison, même si la quantité commandée ne suffit pas à couvrir « p », il suffira de commander un peu plus tôt.

Il est toujours intéressant de pouvoir prévoir la demande moyenne mensuelle et d’observer l’évolution des consommations et des besoins.

Niveau à donner au stock de protection : méthode simplifiée [55]

Il faut étudier les demandes enregistrées l’année précédente si l’on peut considérer

que, globalement, elles donneront une bonne image du futur. Ce n’est donc possible qu’après quelques années d’installation. On étudie les demandes enregistrées pendant les temps (p+d) consécutifs. Pour une commande une fois par semaine : p=7 j et d=3 j, il faut regarder la demande tous les (p+d) =10 jours. Cette démarche est à réaliser sur l’année. On classe cette demande par ordre décroissant et, pour chaque valeur identique, on compte le nombre d’échantillons. Puis on construit un histogramme. Le nombre total d’échantillons h étant de h=365/10=36 S1 = niveau de demande couvert « s1 » = nombre d’échantillons rencontrés avec la demande S1

Figure n°67 : histogramme de recensement des demandes par échantillons de période (p+d)

[55]

Nombre d’échantillons

Demande pendant d+p

S1

S2

S3 S4

Demande moyenne S [d+p]

s1 s2 s3 s4 ...

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Si on désire que le stock couvre une demande du niveau S1 pendant le délai d+p, il faut que le stock de protection soit égal à S1 – S(d+p). La probabilité de rupture de stock est alors nulle. Si on désire diminuer le stock de protection en retenant S2 au lieu de S1, on s’expose à une probabilité de rupture de s1/h = π1 . Ainsi avec par exemple s1=1 et s2 =4 ; En retenant S2, on a une probabilité de π2 =1/36= 0.027 d’être en rupture pendant la période (d+p). En retenant S3 c’est (s2+ s1)/h donc π 3=5/36 =0.14. On est donc en mesure d’établir le stock de protection d’un produit en prenant en compte le risque de rupture encouru. Le taux de service est le pourcentage des demandes qui seront honorées par rapport au total des demandes. Il est égal à (1- probabilité de rupture de stock admise) [55]. On démontre que la

probabilité de rupture dans l’année est égale à : ( )[ ]p

p12

1112 π−−× lorsque p est en mois.

Avec p en jours, cela donne : ( )[ ]p

p365

11365 π−−×

Il est ainsi possible de déterminer quel stock de protection est économiquement idéal si l’on a une estimation des coûts d’une rupture de stock. A partir du niveau de demande S1, S2, S3, on détermine les stocks de protection (S1-Sm, S2-Sm…..) correspondants, puis leurs valeurs respectives. On en déduit les frais de possession du stock de protection (z * valeur du stock de protection). On calcule le nombre de ruptures probables par an que l’on multiplie par leur coût. Puis on additionne dans chaque cas les coûts de rupture et les coûts de possession du stock de protection pour déterminer le niveau de couverture de la demande le plus rentable.

Avec P la prévision statistique de besoins courants retenue (ex : niveau S2), le stock de

protection est )( dpSPSa +−= . « a » est le coefficient qui détermine quelle fraction de la période (p+d) doit couvrir le

stock de protection.S

dpSPa )( +−=

EXEMPLE Un produit est en moyenne (sur la dernière année) vendu S(p+d)=12 fois par 10j. Après étude des échantillons, admettons que l’on retienne P =15. Sa = 15 – 12 = 3. Le stock de protection serait de 3 et a = 3/12 = 0.25. Le stock de protection couvrirait 0.25*10 = 2,5 jours.

IV-F-2. Cas du réapprovisionnement au point de commande IV-F-2-a. Quantité économique de commande : Qe [55]

On avait vu ci-dessus que la quantité à commander Q s’exprimait de la façon

suivante : TCMapdSQ ++−++×= )()( [55] S’il n’y a pas de besoins supplémentaires programmés : T=0. S’il n’y a pas de commande en cours, C=0. Si la demande est régulière, « M » couvre, au moment du calcul, la demande pendant le délai de livraison « d » et le stock de protection (M=Sd+Sa)

V : la consommation annuelle en nombre d’unités u : prix unitaire de l’article en € n : nombre de commandes

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z : taux de frais de possession en % f : frais de passation d’une commande en €

Alors Q = Sp avec 12VS = et ⎟

⎠⎞

⎜⎝⎛=

Vuzfp 288

On arrive à l’expression : uzVfQe 2

= [55]

IV-F-2-b. Point de commande N : [55]

Le point de commande est donné par la formule : N = S (d +a’) + J – 1 avec « a ’ » calculé comme le coefficient « a » à partir du stock de protection mais avec un histogramme de demandes par tranche de d mois (d = délai d’approvisionnement). Avec J la demande journalière maximale constatée .[55] La quantité à commander est Q= Qe – (M + C’ –N) + T’ M = quantité en stock au magasin C’ = quantité à livrer au cours des d mois à venir

EXEMPLE [55]Prenons un article à 3€ avec S=20, f=10€, z=20%

Calculons la quantité économique de commande 9203

1020122=

××××

=Qe

Pour trouver Sa’ le stock de protection nécessaire on fait l’histogramme des demandes pendant des tranches d = 5j= 0.16 mois (300j ouvrables donc 60 échantillons)

Tableau n° 106 : Exemple de répartition des demandes en un produit donné pendant un temps

d

Demande fréquence fréquence cumulée 13 4 4 12 4 8 11 6 14 10 8 22 9 10 32….

On demande un taux de service de 95%, le nombre admis de rupture est de 5/100*60=3 cas. On adopte donc 13, la demande mensuelle la plus forte qui apparaît 4 fois.

Ainsi 49.020

16.02013)(' =×−

=×−

=S

dSPa .

Le point de commande théorique est N =S (d + a’) = 20 (0.16 + 0.49) =13

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LESIEUR C. Création et gestion de stock de médicaments en clinique canine : Enquête auprès de vétérinaires citadins 2005