Magazine Analyse 05 - NL

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A nalyses 05 2013/AUTOMNE-HIVER ANALYSES 05 Le crédit patrimonial: y avez-vous songé ? Après la régularisation, la planification ! États-Unis – Europe : vers une relance durable Jérôme Truyens Entre finance et hockey

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Financial & lifestyle magazine 05 - FR of Puilaetco Dewaay Private Bankers

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Analyses05

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Le crédit patrimonial: y avez-vous songé ?

Après la régularisation, la planifi cation !

États-Unis – Europe : vers une relance durable

Jérôme TruyensEntre fi nance et hockey

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Il y a de l’électricité dans l’air.

La nouvelle Panamera S E-Hybrid.

Les belles rencontres font toujours des étincelles. Ici, c’est le dialogue entre

design et technologie qui a donné naissance à un produit parfait : la nouvelle

Panamera S E-Hybrid. Avec 416 chevaux, une consommation de 3,1 l/100 km,

71 g d’émissions de CO2 et un ATN à partir de 400 € brut/mois, ce premier

véhicule hybride rechargeable de Porsche offre de nombreux atouts qui en font

une réussite totale, tant sur le plan fonctionnel que stylistique.

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A découvrir dès à présent dans le réseau officiel Porsche.

Puilaetco Dewaay Private Bankers3

Avant-propos | Analyses |

Cher lecteur,

L’été 2013 a été marqué par le titre de Vice-

Champion d’Europe décroché par l’équipe

nationale de hockey, les Red Lions. Encore peu

connus du grand public jusqu’il y a peu, les

Red Lions ont su s’imposer de main de maître,

dirigés par leur capitaine Jérôme Truyens,

également analyste fi nancier chez Puilaetco

Dewaay. Ce succès, qui fait désormais l’unani-

mité, est loin d’être le fruit du hasard : il s’agit

de l’aboutissement d’un travail de longue

haleine, de la mise en œuvre d’une stratégie

réfl échie et maîtrisée. Ce résultat n’a pu être

obtenu que parce l’Association Royale Belge

de Hockey a décidé, il y a quelques années, de

se fi xer des objectifs ambitieux et de se donner

les moyens de les atteindre. Les Red Lions se

sont placés dans une démarche d’excellence

en structurant et en professionnalisant leur

approche. Et si leurs efforts ont largement été

récompensés au cours des différents cham-

pionnats et Jeux Olympiques, leur ambition

est d’aller toujours plus loin, de progresser

continuellement et de gagner de nouveaux

titres.

En lisant ce début d’édito, vous vous dites

probablement « Intéressant, mais qu’est-ce

que ceci vient faire dans le magazine de ma

Banque Privée ? ». Puilaetco Dewaay rejoint

l’équipe nationale de hockey sur de nombreux

points et notamment sur cette démarche

d’excellence caractérisée par le souci per-

manent de s’améliorer, de se remettre en

question, d’être à l’écoute des remarques et

observations tant positives que négatives.

Nos efforts également ont été récompensés :

le 13 septembre dernier, Puilaetco Dewaay est

devenue la première banque belge à être certi-

fi ée « Committed to Excellence » par la fonda-

tion européenne pour le management par la

qualité (EFQM). Internationalement reconnue,

cette fondation labellise les entreprises enga-

gées dans un processus d’excellence.

Pour vous, client de Puilaetco Dewaay, avoir

un banquier privé engagé dans un tel pro-

cessus constitue la garantie d’être servi par

une Banque dont l’objectif est l’amélioration

continue des services qui vous sont offerts. À

l’heure où la critique envers les banques est

souvent acerbe et alors que la confi ance entre

le client et son banquier privé est absolument

indispensable à une relation de qualité, il nous

semble essentiel, et ce depuis des années, de

conjuguer nos efforts pour tendre vers l’excel-

lence. Faire certifi er notre démarche par une

instance externe et totalement indépendante

est pour nous un « must ». Si nous sommes

fi ers d’avoir obtenu ce premier niveau de cer-

tifi cation, nous considérons – comme les Red

Lions – cette étape comme un encourage-

ment à poursuivre nos efforts et à maintenir

cette volonté d’amélioration continue qui doit

constituer pour vous le gage de services tou-

jours meilleurs.

Je vous souhaite une « excellente » lecture de

votre nouveau numéro d’Analyses qui, bien en-

tendu, tient compte des précieuses remarques

et observations que vous nous avez communi-

quées.

Thierry Smets,

Administrateur Délégué

Président du Comité de Direction

de Puilaetco Dewaay

« IL NOUS SEMBLE ESSENTIEL, ET CE DEPUIS

DES ANNÉES, DE CONJUGUER NOS

EFFORTS POUR TENDRE VERS L’EXCELLENCE. »

Puilaetco Dewaay en route vers l’excellence

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| Analyses

Bruxelles 02/679 45 11 | Anvers 03/24859 10 | Hasselt 011/28 48 90 | Liège 04/340 46 00 | Namur 081/32 63 00 |

Sint-Martens-Latem 09/235 23 80 | Waregem 056/62 51 30

SommaireCHRONIQUE FINANCIÈRE06 / Cinq ans après le début de la crise fi nancière

12 / Le revirement dans la politique monétaire suscite des inquiétudes

ANALYSE SECTORIELLE 20 / La brique belge est-elle surévaluée ?

24 / Pic pétrolier de l’offre ou de la demande ?

28 / La grande distribution surfe sur la vague discount

Réalisation Roularta Custom MediaConcept Ben Herremans & Kaat KerkhoveRédacteur en chef Pieter TaelmanLay-out Marie VannescheCoordination Pieter TaelmanTextes Puilaetco Dewaay, CantilisCollaborateurs Delphine Gorloo, Peter Luyten, Jo Vandendries, Aurore VanopbroekeRégie Média Custom Regie Impression Roularta PrintingEditeur responsable Dominiek Vanwynsberghe Avenue Herrmann Debroux 46, 1160 Bruxelles.

Green labelCe magazine est produit CO

2

neutrePapier et impression sont achetés durables et l’émission de CO

2 géné-

rée malgré tout par la production de ce maga-zine est compensée. Le magazine est imprimé CO

2 neutre avec son utilisation de papier certi-

fi é FSC.

Analyses est une publication fi nancière et lifestyle éditée sous la responsabilité de Danny Wittenberg, Chief Investment Offi cer, et de Christophe Van Canneyt, Chief Economist, de Puilaetco Dewaay SA – dont le siège social est établi à l’Avenue Herr-mann Debroux, 46 à 1160 Bruxelles, TVA BE 0403.236.126L’information diffusée ne peut pas être considérée comme une offre ou une propo-sition d’achat ou de vente d’un quelconque instrument fi nancier. La rédaction de ce ma-gazine a été clôturée le 17 septembre 2013.

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Analyses |

EXPERTISE32 / Home Funds News : ne pas jeter le bébé avec l’eau

du bain !

35 / Puilaetco Dewaay décroche la certifi cation « Committed to Excellence »

36 / The American Renaissance

40 / Après la régularisation, la planifi cation !

44 / Le crédit patrimonial, y avez-vous songé ?

47 / Triodos Sustainable Pioneer Fund

50 / L’équipe d’Anvers: un service cinq étoiles

LIFESTYLE 54 / Jérôme Truyens, Vice-Champion d’Europe de

hockey avec les Red Lions !

57 / Goods to Give : moins de gaspillage, plus de partage

60 / Des arbres sur nos murs : l’art chez Puilaetco Dewaay

63 / Un entrepreneur sorti de sa coquille

66 / BOZAR, expositions à ne pas manquer

Vous souhaitez réagir ?N’hésitez pas à nous faire parvenir vos commentaires afi n de nous

aider à faire de ce magazine Votre magazine.

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| Analyses | Chronique fi nancière

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Cinq ans après le début de la crise financièrePhotos © Roularta / Reporters Agency

Nous venons tout juste de com-mémorer le 5ème anniversaire de la crise financière, qui a débuté

officiellement au moment de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008. Durant cinq ans, les Banques centrales du monde entier ont fait de leur mieux pour atténuer les conséquences de la grande Récession. Dans un premier temps, en préconisant une politique de taux bas, complétée dans la foulée par des techniques non conventionnelles. Des milliers de milliards d’euros ont inondé les marchés financiers jusque dans les contrées les plus reculées, per-mettant à pratiquement tous les actifs imaginables (actions, obligations, immo-bilier, or, art…) de réaliser d’excellentes performances, et ce en l’absence d’une forte croissance économique.

Bien que ces stimuli soient encore loin de

disparaître, nous sommes à la veille d’amor-

cer une seconde phase importante dans la

relance, un nouveau lustre au cours duquel

la politique monétaire des Banques centrales

devra se durcir ou se durcira progressivement

pour céder la place aux « fondamentaux », à la

réalité économique.

LA FED IMPULSE LE MOUVEMEu La Fed donnera le coup d’envoi aux États-

Unis, avec la diminution progressive du

rachat d’obligations, qui devrait débuter in-

cessamment et se poursuivre jusque mi-2014

environ. La vitesse du programme dépendra

d’un certain nombre de paramètres écono-

miques, comme l’infl ation et le chômage.

Différentes raisons motivent le lancement

de cette opération par la Fed. Premièrement,

le défi cit budgétaire américain se réduit très

vite de sorte que l’État doit moins emprun-

ter. Deuxièmement, la monétisation totale

a atteint aujourd’hui de telles proportions

que poursuivre cette politique au même

rythme pourrait entraîner une instabilité

fi nancière. La prolonger risquerait à un mo-

ment donné de créer une bulle spéculative,

DANNY WITTENBERGChief Investment Offi cerPuilaetco Dewaay

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Chronique fi nancière | Analyses |

qui en explosant occasionnerait des dégâts

plus importants que les effets positifs géné-

rés antérieurement. La Fed estime qu’il est

temps de trancher l’analyse coûts/béné-

fi ces en faveur de l’abandon progressif de

la politique de relance. Troisièmement, le

mandat du Président Ben Bernanke prendra

fi n début 2014 et celui-ci souhaite poser les

balises pour son futur successeur. Enfi n, la

Banque centrale veut faire comprendre au

monde politique qu’il doit prendre des me-

sures fi scales et structurelles pour stimuler

l’économie, les interventions exclusivement

monétaires n’étant pas en mesure de péren-

niser la relance de la machine économique.

UN ÉQUILIBRE DIFFICILE À ATTEINDREIl s’agit d’un exercice délicat, qui nécessitera

de trouver un équilibre entre une croissance

économique suffi sante et une intervention

monétaire adéquate. Une politique trop

laxiste de la Fed, en cas de forte croissance

économique, risque de générer rapidement

des effets infl ationnistes. Un durcissement

trop rapide de la politique de la Fed (accom-

pagné d’une hausse des taux d’intérêt), en

cas de croissance économique insuffi sante,

ne pourrait justifi er les valorisations actuel-

lement élevées sur le marché des actions,

au risque d’entraîner des corrections sus-

ceptibles d’engendrer un cercle vicieux. Le

monde guette ce parcours en dents de scie

avec beaucoup d’intérêt. D’autant plus que

la BCE et les Banques centrales du Japon et

de la Grande-Bretagne considèrent leur éco-

nomie actuellement trop faible pour lâcher

la bride. Ajoutez-y l’économie chinoise qui

souffl e le chaud et le froid ainsi que le grand

écart des autorités et de la Banque centrale

(PBOC) et vous obtiendrez un cocktail parti-

culièrement délicat. Il en résulte dès lors une

politique mondiale de la Banque centrale à

2 ou 3 vitesses, dont la Fed tient de toute

façon le levier de commande. La question

de savoir si nous parviendrons à gérer cor-

rectement cette divergence reste pour

l’instant sans réponse, mais nous pensons

« NOUS SOMMES À LA VEILLE D’AMORCER UNE SECONDE PHASE IMPORTANTE DANS LA RELANCE. »

ÿ La faillite de Lehman Brothers a secoué le monde fi nancier. En cinq ans, un long chemin a été

parcouru.

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| Analyses | Chronique fi nancière

qu’il est tactiquement souhaitable de gar-

der quelques munitions en réserve au cas où

la situation venait à se détériorer. En effet,

des turbulences apparaîtront durant cette

phase de transition.

Dans les conditions actuelles, notre scé-

nario de base fondamental mise sur une

surpondération des marchés des actions

au détriment des obligations. La tendance

ascendante à long terme des actions est

inchangée et celles-ci restent soutenues

par une certaine rotation des actifs qui pri-

vilégie les actions au détriment des obliga-

tions. Bien que les actions ne soient plus

bon marché, leurs valorisations restent

nettement plus réalistes que celles des obli-

gations. Historiquement, les marchés des

actions semblent corrélés positivement aux

taux obligataires réels, tant que ces taux

réels ne dépassent pas les 4%, un objectif

dont nous sommes encore très éloignés.

Il convient toutefois de souligner l’abso-

lue nécessité pour l’économie réelle de se

consolider et d’entraîner un nouvel accrois-

sement du chiffre d’affaires et du bénéfi ce

des entreprises afi n de soutenir les cours au

moment où les dispositifs de soutien moné-

taire seront retirés.

Dans les marchés des actions, nous privi-

légions les marchés européens que nous

connaissons bien, à la faveur d’un meilleur

rapport rendement/risque et du soutien

des Banques centrales (BCE et BOE). Sur les

marchés américains, les actions ont déjà

anticipé la relance. Si le marché outre-At-

lantique reste un créateur de tendances

très résistant, nous y prévoyons finalement

un mouvement plutôt latéral.

D’un point de vue historique, il existe éga-

lement un lien positif entre la surperfor-

mance relative Europe/USA et une hausse

relative des taux obligataires USA/Europe.

Partant du principe que les taux augmen-

teront davantage aux États-Unis qu’en

Europe, cela augure de bonnes perspec-

tives pour les marchés européens. Néan-

moins, ne soyons pas naïfs : une correction

aux États-Unis ne laissera jamais l’Europe

indifférente.

« DANS LES MARCHÉS DES ACTIONS, NOUS

PRIVILÉGIONS LES MARCHÉS EUROPÉENS. »

ÿ La politique monétaire des Banques centrales va progressivement se durcir.

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Chronique fi nancière | Analyses |

« LES MARCHÉS ÉMERGENTS SONT DEVENUS PARTICULIÈREMENT BON MARCHÉ. »

RECUL DES PAYS ÉMERGEu S Les marchés émergents sont devenus par-

ticulièrement bon marché après la récente

correction, qui a succédé à deux années de

sous-performance relative. Le ralentissement

de la croissance économique dans ces pays et

le refl ux de l’argent bon marché de ces pays

vers l’Occident ne sont pas de nature à encou-

rager le changement de cette faible valorisa-

tion à court terme. Les positions que nous

détenons, via des gestionnaires de fonds

tiers spécialisés, seront conservées mais ne

seront pas étendues. Une légère diversifi ca-

tion en faveur du Japon est défendable tant

que le gouvernement Abe peut convaincre les

marchés de l’effi cacité de sa stratégie poli-

tique, monétaire et fi scale. En l’occurrence,

la dernière messe n’est pas encore dite. Le

nikkei a très nettement anticipé le résultat à

venir, mais l’économie réelle ne parvient pas

à suivre le rythme effréné des marchés, de

sorte que l’on relâche aujourd’hui la pression,

un phénomène typique appelé consolidation.

En ce qui concerne le style d’investissement,

l’expérience a montré qu’un investissement

« Value » se comportait relativement mieux

qu’un investissement « Growth » en période

de taux d’intérêt haussiers. Une économie

en meilleure forme et l’octroi de conditions

de crédit plus favorables aux emprunteurs

permettront au groupe des valeurs cycliques

d’enregistrer de meilleures performances

relatives que les valeurs défensives. Cette

fois, la tendance sera peut-être encore plus

marquée que lors des cycles précédents

vu que les secteurs défensifs sont devenus

extrêmement chers. Il convient toutefois de

signaler que nous voyons se profi ler la fi n du

phénomène classique « risk on/risk off » qui

s’est considérablement accentué durant la

crise fi nancière. Dans les mois qui viennent,

privilégier le « stock picking » redeviendra

beaucoup plus important que d’acheter ou

de vendre des secteurs ou des indices entiers

en une fois.

UNE PRÉFÉRENCE POUR LES OBLIGATIONS DE COURTE DURÉEDans les marchés obligataires, rien de bien in-

téressant à signaler. Nous sommes « bearish »

sur les marchés obligataires émergents, qui

ÿ Le Japon garde notre intérêt pourvu qu’Abe continue à convaincre les marchés de l’effi cacité de

sa stratégie politique, monétaire et fi scale.

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| Analyses | Chronique fi nancière

sont confrontés à une hausse de l’infl ation et

des taux d’intérêt pour soutenir des devises

qui s’affaiblissent. Nous sommes également

négatifs à l’égard des obligations américaines,

étant donné qu’une accélération de la crois-

sance économique entraînera ici en premier

lieu une normalisation de la courbe des taux.

Étant donné que l’Europe ne suivra que par-

tiellement ce mouvement de normalisation,

en raison de sa croissance économique moins

forte, le marché obligataire européen bénéfi -

cie de notre préférence relative, même si nous

limitons notre intérêt aux obligations à court

terme. Il conviendra d’éviter de préférence

les obligations à long terme en raison de leur

sensibilité excessive à la hausse des taux qui

se prépare. Nous accordons également une

attention particulière aux steepeners, des obli-

gations à court terme structurées de manière

à profi ter d’un redressement des courbes des

taux (étant donné que les taux à court terme

sont fi xés par les Banques centrales).

Il est évident que le scénario de base devra

être actualisé de manière régulière, en fonc-

tion des décisions de la Banque centrale amé-

ricaine, de la vigueur de la croissance écono-

mique mondiale et régionale, de la situation

géopolitique au Moyen-Orient (la hausse des

prix du pétrole peut mettre des bâtons dans

les roues), des sujets d’actualité dans le dos-

sier de la crise de l’euro (Union bancaire, réa-

ménagement de la dette grecque, situation

politique en Italie et en Espagne, etc.) qui

pourraient refaire la Une après les élections

allemandes, l’impasse politique entre les

Républicains et les Démocrates concernant

le plafond de la dette et la séquestration aux

USA, etc.

Une fois de plus, la volatilité sera vraisem-

blablement à l’ordre du jour cet automne. Il

s’agit de la seule constante que nous empor-

terons avec certitude dans la seconde phase

du redressement de la crise économique.

« IL CONVIENDRA D’ÉVITER

DE PRÉFÉRENCE LES OBLIGATIONS À LONG TERME. »

ÿ La situation politique en Italie et en Espagne pourrait revenir sur le devant de la scène média-

tique une fois passées les élections allemandes.

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| Analyses | Chronique fi nancière

Le revirement dans la politique monétaire suscite des inquiétudesPhotos © Roularta / Reporters Agency

L’économie navigue toujours dans des eaux tumultueuses, comme en témoigne l’évolution de ces

derniers mois. Chypre est le cinquième pays à avoir fait appel à l’aide euro-péenne en mars pour garder la tête hors de l’eau. Dans ce contexte, la commu-nication bancale autour de ce plan de sauvetage et du principe de « bail in », qui rend les créanciers privés et les dé-posants coresponsables des pertes des banques, a suscité l’émoi. La tempête s’est heureusement rapidement calmée lorsque la confiance s’est rétablie sur les marchés sous l’effet de l’améliora-tion notoire de la situation économique. La relance persistante aux États-Unis a engendré par ailleurs une amélioration aussi rapide qu’inattendue des pro-blèmes budgétaires qui ont fait couler beaucoup d’encre outre-Atlantique. Ce redressement budgétaire explique pro-bablement aussi la raison pour laquelle la Fed s’est sentie suffisamment forte pour préparer les marchés à la fin immi-nente de la politique monétaire hyper-stimulante. La réaction virulente des marchés qui s’en est suivie a surpris plus d’un observateur : non seulement les taux d’intérêt à long terme se sont en-volés, mais les investisseurs ont égale-ment commencé à retirer massivement les sommes considérables qu’ils avaient

investies ces dernières années dans les pays émergents. Le spectre d’une crise dans les pays émergents planait sou-dain à nouveau sur les marchés. Dans l’intervalle, la situation géopolitique s’est également détériorée. Le regain des tensions en Égypte et l’escalade de la crise en Syrie ont donné aux investis-seurs, déjà suffisamment secoués, de nouveaux casse-têtes géopolitiques.

DES NOUVELLES FAVORABLES DES ÉTATS-UNIS Heureusement, ces derniers mois ont égale-

ment été marqués par un cortège de bonnes

nouvelles. La plupart en provenance des

États-Unis, où la reprise économique s’est

poursuivie. Les mesures de soutien dras-

tiques et diverses évolutions externes ne sont

certainement pas étrangères à cette relance.

Mais grâce à leur dynamisme, à leur capacité

d’adaptation et à leur esprit d’entreprise, les

Américains semblent saisir bien mieux que

les Européens les opportunités qu’offrent les

changements structurels de l’économie mon-

diale pour redevenir une nation industrielle.

Cette capacité d’adaptation transparaît

notamment dans l’évolution des coûts sala-

riaux américains. Lorsque la crise a éclaté, les

États-Unis ont enregistré une explosion du

chômage (fi g. 1). Contrairement à certaines

grandes régions d’Europe, les Américains

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CHRISTOPHE VAN CANNEYTChief Economist Puilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers13

Chronique fi nancière | Analyses |

acceptent que le marché du travail puisse

également réagir aux stimuli économiques

de l’offre et de la demande. L’augmentation

rapide du chômage aux États-Unis s’est tra-

duite d’emblée par une modération salariale,

tandis que la productivité de la main-d’œuvre

continuait d’augmenter. La baisse consécu-

tive des coûts salariaux par unité de produit

(fi g. 2) a même permis aux entreprises améri-

caines d’augmenter leurs marges malgré une

lente croissance de la demande. La volonté

de la main-d’œuvre américaine de travailler

contre une rémunération inférieure en temps

de crise a donc contribué à redresser la com-

pétitivité et à revigorer l’économie. Et force

nous est de constater que les États-Unis ont

ainsi été en mesure de ramener au pays une

partie de la production industrielle délocali-

sée vers les pays émergents (essentiellement

d’une Chine devenue de plus en plus chère).

Cette résurrection industrielle constitue

l’une des forces motrices qui sous-tendent

l’augmentation de l’emploi aux États-Unis.

Fin 2012, la machine s’est réellement remise

en marche, avec 200.000 créations d’emplois

chaque mois. Le taux de chômage baisse

de manière constante, chutant de 10% au

plus fort de la crise à 7,3%, un chiffre dont

la plupart des pays européens ne peuvent

que rêver. Cette amélioration des perspec-

tives d’emplois a entraîné également le

rétablissement de la confi ance des consom-

mateurs, incitant les Américains à dépenser

à nouveau davantage pour des « big ticket

items », comme l’immobilier et l’automobile.

Le marché immobilier résidentiel semble

avoir pratiquement digéré la crise profonde.

Cette évolution a contribué non seulement

à restaurer la situation patrimoniale des

citoyens, mais également à redresser les

banques en mettant un terme défi nitif à la

marée de crédits hypothécaires douteux.

LA RELANCE AMÉRICAINE APAISE LA PROBLÉMATIQUE BUDGÉTAIRE La reprise économique a toutefois généré un

autre résultat accueilli avec enthousiasme :

les fi nances publiques américaines se sont

remises bien plus rapidement que prévu

des claques infl igées par la crise. Chaque

année depuis 2008, le défi cit budgétaire

américain excédait les 1.000 milliards USD

et le dérapage de la dette était la source

« LORSQUE LA CRISE A ÉCLATÉ, LES ÉTATS-UNIS ONT ENREGISTRÉ UNE EXPLOSION DU CHÔMAGE. »

Source : ReutersSource : Reuters

ÿ Fig. 1: taux de chômage aux États-Unis.

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| Analyses | Chronique fi nancière

d’âpres discussions entre Démocrates et

Républicains sur la manière de l’endiguer.

S’il en a résulté fi nalement un pénible com-

promis prévoyant des économies limitées et

une faible augmentation de la fi scalité, bon

nombre d’observateurs étaient d’avis que

de nouvelles mesures s’imposeraient pour

maîtriser la situation. En effet, cette année

encore, les prévisions tablaient toujours sur

un gigantesque défi cit de 900 milliards USD.

Grande fut donc la surprise (et le soulage-

ment) d’entendre l’organe budgétaire du

Congrès annoncer le 15 mai que le défi cit res-

terait limité à 642 milliards USD (soit quelque

4% du PNB), un chiffre nettement inférieur à

ce que l’on avait craint. Cette amélioration

est due en partie aux recettes plus élevées

issues des ménages et des entreprises et

aux géants du refi nancement des prêts im-

mobiliers Freddie Mac et Fannie Mae, qui,

renfl oués par l’État, ont apporté leur pierre

à l’édifi ce en remboursant l’aide publique

massive bien avant le terme prévu. Mais le

problème des fi nances publiques améri-

caines n’est pas encore réglé pour autant,

comme en témoigne la faillite de Détroit

cet été. La ville, appelée jadis le berceau de

l’industrie automobile américaine autrefois

si glorieuse, a dû jeter l’éponge après de

longues années de décadence. Le 18 juillet,

la ville a sollicité une protection contre ses

créanciers, avec 18 milliards USD de dettes

en souffrance.

DES FINANCES PUBLIQUES PLUS SAINES AVAu LE RETRAIT DE L’AIDE MONÉTAIRE ? L’amélioration générale des fi nances pu-

bliques est néanmoins indéniable. Bien qu’il

subsiste l’éternelle question de savoir si la

Fed a tenu compte de la baisse du besoin de

fi nancement de l’État lors de l’annonce de

la fi n progressive de la politique monétaire

hyper-stimulante des dernières années, le

timing de l’annonce était en tous cas sur-

prenant. Le 22 mai, à peine une semaine

après la parution des prévisions budgétaires

nettement plus optimistes du Congrès, le

Président de la Fed, Ben Bernanke, a an-

noncé dans un discours prononcé devant

ce même Congrès que la Fed envisageait de

réduire ses rachats massifs d’obligations si

l’économie (et surtout le chômage) conti-

nuait de s’améliorer. Bernanke a invoqué en

« L’AUGMENTATION RAPIDE DU CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS S’EST

TRADUITE D’EMBLÉE PAR UNE MODÉRATION

SALARIALE. »

12.0

9.0

6.0

3.0

0.0

-3.0

-6.0

-9.0

-12.0

From previous quarter, annual rate

Percent change

From same quarter a year ago

20122011201020092008

ÿ Fig. 2 : coûts salariaux par unité de produit aux États-Unis.

Source : Reuters

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Chronique fi nancière | Analyses |

« LE TAUX DE CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS BAISSE DE MANIÈRE CONSTANTE. »

l’occurrence que les effets secondaires posi-

tifs de la création de liquidités ne cessaient

de faiblir et ne compensaient plus les nom-

breux inconvénients. Selon le Président de la

Fed, la montagne de dollars de plus en plus

élevée entraînerait en effet la surchauffe des

marchés des crédits et des bulles au niveau

des obligations et des matières premières.

Par ailleurs, cette politique a affaibli à long

terme la crédibilité de la Fed en matière de

lutte contre l’infl ation et la force du dollar

américain. Comme l’a formulé le vice-pré-

sident de la Fed, R. Fisher : « il était temps de

lancer l’idée que le quantitative easing n’est

pas une rue à sens unique. »

La réaction des marchés à cette annonce a

probablement alarmé Bernanke. Bien qu’il

ait fait de son mieux pour présenter l’aban-

don de la politique ultra-laxiste comme

un processus conditionnel et très progres-

sif, les marchés ont décidé d’assurer leurs

arrières en éliminant leurs positions plus

risquées avant que d’autres ne le fassent et

que les prix ne baissent. Il s’en est suivi une

véritable vague de ventes, incitant les inves-

tisseurs, en toute logique, à liquider d’abord

leurs obligations à long terme les plus sen-

sibles aux variations des taux. Les taux à

long terme se sont envolés : le taux améri-

cain à dix ans a augmenté de 1,7 % début mai

à 2,9 % fi n août.

DES PAYS ÉMERGEu S EN PANNE DE CROISSANCE ? Cette vente massive a également touché les

obligations des pays émergents. L’absence

d’alternatives offrant de bons rendements

dans les pays développés avait poussé les

investisseurs à investir massivement dans les

pays émergents, qui semblaient associer des

fondamentaux économiques plus favorables

à des rendements supérieurs. Cet affl ux

d’argent occidental vers les petits marchés

émergents (depuis le début de la crise, on es-

time à 3.900 milliards USD les investissements

dans les pays émergents) a fait exploser la

valeur de leurs devises. En 2010, le ministre

de l’Économie brésilien a même parlé ouver-

tement d’une guerre des monnaies. Et cette

appréciation monétaire s’est avérée être un

poison insidieux, attaquant progressivement

la position exportatrice des pays émergents.

Lorsque la crise dans les pays développés a

entraîné une diminution de la demande de

leurs produits et matières premières, la crois-

sance s’est considérablement ralentie dans

bon nombre des pays émergents. Dans le

même temps, l’excédent externe de ces pays

a fondu et certains ont même commencé à

affi cher des défi cits sur leur compte extérieur

(fi g. 3).

Tant que les capitaux continuaient d’affl uer

vers les pays émergents, le fi nancement de

ÿ Fin 2012, la machine s’est remise en route aux États-Unis, avec 200.000 créations d’emplois

chaque mois.

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| Analyses | Chronique fi nancière

ces défi cits extérieurs ne semblait pas poser

de problèmes, mais lorsque les investisseurs

ont soudain commencé à retirer leur argent,

le marché s’est rapidement rendu compte

des faiblesses économiques et politiques

fondamentales d’un certain nombre de pays.

Les devises des pays qui présentent des

défi cits extérieurs importants, comme l’Inde

et l’Indonésie, se sont effondrées. Comble de

l’ironie, les marchés ont ainsi confi rmé d’une

certaine manière que Bernanke avait raison :

la création monétaire massive de la Fed a cau-

sé des bulles qui, suite à l’annonce de la dimi-

nution de l’aide, ont rapidement implosé…

La fermeture soudaine des robinets moné-

taires peut-elle replonger les pays émergents

dans une crise comme celle de 1997-1998, ou

les grandes différences avec cette période

empêcheront-elles d’en arriver là ? Force nous

est en effet de constater que ces pays dis-

posent de réserves de devises nettement plus

importantes qu’à l’époque, que leurs dettes en

devises sont nettement moins élevées qu’en

1998 et qu’ils ont fait d’énormes progrès en

termes de développement économique. Mais

si les pays émergents veulent encore pro-

gresser dans leur évolution économique, un

certain nombre d’entre eux devront s’atteler

fermement à la réforme de leur structure éco-

nomique axée trop unilatéralement sur les

matières premières. De même, l’amélioration

de la qualité de l’administration doit égale-

ment fi gurer en priorité sur l’agenda d’un cer-

tain nombre de pays émergents.

L’EUROPE COu INUE D’ACHOPPER SUR SON SYSTÈME BANCAIRE Malheureusement, ce dernier point s’ap-

plique peut-être aussi à l’Europe. C’est du

moins ce que semblent suggérer de nom-

breux observateurs après la communica-

tion chaotique dans le sillage du sauvetage

de Chypre. En effet, lors du sauvetage des

banques chypriotes, l’Europe ne semblait pas

disposée à débourser les 10 milliards EUR né-

cessaires sans un effort de la part des créan-

ciers de ces banques. Malheureusement,

parmi ces créanciers fi guraient également les

déposants qui détenaient moins de 100.000

EUR. La garantie de dépôt jusqu’à 100.000

EUR, un principe de base important du sys-

tème bancaire a ainsi été bafouée, ce qui a en-

traîné une levée de boucliers dans la presse

et sur les marchés. Les obligations bancaires

ont pris une nouvelle raclée, et ce juste au

moment où un certain nombre de banques

semblaient sortir de la crise profonde.

« L’AFFLUX D’ARGENT OCCIDENTAL VERS LES

PETITS MARCHÉS ÉMERGENTS A FAIT

EXPLOSER LA VALEUR DE LEURS DEVISES. »

Current account positions are more stretched (as % of GDP)

2007 2013F

China 10.6 2.2

India -0.7 -4.3

Indonesia 2.4 -2.0

Philippines 4.7 2.4

Thailand 6.2 1.8

Russia 5.9 2.3

Poland -6.2 -2.7

South Africa -7.3 -5.4

Hungary -7.3 2.5

Turkey -5.9 -6.4

Brazil 0.1 -3.3

Mexico -1.1 -1.0

Chile -3.2 -4.2

Colombia -2.9 -4.0

Fig. 3 : évolution compte courant pays émergents.

Source: HSBC

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Chronique fi nancière | Analyses |

L’épisode a également creusé l’écart des taux

d’intérêt entre les pays du centre de l’Europe

et ceux de la périphérie, faisant replonger les

marchés dans un état de panique. Face à ces

réactions, les décideurs politiques ont retiré

d’urgence la mesure proposée et élaboré un

nouveau plan de sauvetage qui préservait

les petits déposants. Ce nouveau plan a servi

également de modèle pour les futures opéra-

tions de sauvetage des banques. En effet, le

monde politique a pris conscience que le sys-

tème bancaire européen reposait toujours

sur des bases fragiles et qu’un cadre plus uni-

forme était nécessaire pour faire disparaître

les banques qui ne semblent plus viables.

Dans l’intervalle, le principe de « bail in », per-

mettant de rendre les obligataires et grands

déposants coresponsables des pertes d’une

banque, s’est généralisé.

L’EUROPE SORT-ELLE ENFIN DE L’ORNIÈRE ? Après la modifi cation du plan de sauvetage

de Chypre, les troubles se sont assez rapi-

dement calmés. Les écarts de taux d’intérêt

entre les pays faibles et les pays forts se sont

à nouveau réduits (fi g. 4).

Certains étaient dus également aux pre-

miers signes prudents de relance qui se sont

manifestés dans l’intervalle en Europe. Le

calme relatif, revenu grâce à la menace d’une

intervention de la BCE sur les marchés obli-

gataires au deuxième semestre de 2012, les

premiers balbutiements de la relance aux

États-Unis et l’arrondissement des angles

de la politique de sobriété semblent avoir

donné du courage au citoyen : les indicateurs

de confi ance des producteurs européens

comme des consommateurs affi chent une

timide remontée depuis le début de cette

« LA GARANTIE DE DÉPÔT JUSQU’À 100.000 EUR, UN PRINCIPE DE BASE IMPORTANT DU SECTEUR BANCAIRE, A ÉTÉ BAFOUÉE. »

ÿ Le sauvetage des banques chypriotes a été chaotique.

400350

FRA BE ITA SP IRE

300250200150100

31/12/2012 28/02/2013 30/04/2013

10yrs EUR govies / Bund spreads

30-06-2013 31/08/2013

500

ÿ Fig. 4: écarts de taux d’intérêt avec l’Allemagne 2013.

Source : Reuters

Points de base

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Page 10: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Chronique fi nancière

année. Les chiffres des commandes ont éga-

lement commencé à montrer une tendance

haussière. Même les chiffres du chômage

ont semblé enfi n se stabiliser au deuxième

trimestre, bien qu’à un niveau beaucoup trop

élevé. Au fi l des mois, les signes d’une relance

généralisée, à défaut d’être très vigoureuse,

se sont confi rmés. En juillet, les indicateurs

PMI, qui suivent l’évolution de la produc-

tion industrielle, ont pour la première fois

depuis deux ans dépassé la barre de 50, un

niveau essentiel qui indique une expansion

de la production. La reprise a également été

confi rmée par les chiffres de croissance légè-

rement positifs du PNB européen au second

trimestre. Après six trimestres de croissance

négative, l’Europe semble enfi n en mesure de

se soustraire à l’emprise d’une récession qui

perdure depuis trop longtemps.

Malgré ces nouvelles économiques favo-

rables, de nombreuses diffi cultés ont

continué de tenailler l’Europe. La situation

politique dans les pays périphériques en

particulier reste une source d’inquiétude.

La fragile coalition mise sur pied après les

élections en Italie ne tient qu’à un fi l en rai-

son de la condamnation de l’ancien Premier

ministre Berlusconi. En Espagne, les révéla-

tions relatives au fi nancement occulte de

son parti pendant des années ont éclaboussé

personnellement le Premier ministre Rajoy,

qui peine à se maintenir en poste. Enfi n, le

Portugal a été confronté à une mini-crise,

lorsque le Président Silva a insisté sur la for-

mation d’un gouvernement d’unité nationale

avec l’opposition socialiste, une tentative qui

n’a abouti à rien. Le fait que les marchés ne

réagissent plus à toutes ces tribulations poli-

tiques montre à quel point la politique dans

ces pays est hors-jeu. Les marchés partent

manifestement du principe que le sort de ces

pays est déterminé bien davantage par le BCE

et par l’Allemagne que par leurs propres déci-

sions.

L’ŒIL DU CYCLONE SE DIRIGE-T-IL VERS L’EST ?Comment l’économie mondiale se porte-t-elle

aujourd’hui, cinq ans après que la faillite de

Lehman Brothers ait déclenché le début de la

crise ? Commençons par la bonne nouvelle :

ces derniers mois, des progrès considérables

ont été réalisés dans le règlement de nom-

breux problèmes générés par la débâcle de

la crise. La nette amélioration de la situation

budgétaire aux États-Unis et la relance en

Europe sont des avancées importantes vers

une reprise durable, et ne constituent en au-

cun cas des faits divers économiques. Nous

ne pouvons pas non plus nier qu’il reste en-

core de nombreux obstacles à franchir avant

de pouvoir considérer la relance comme

acquise. L’abandon de la politique monétaire

hyper-stimulante est indispensable et une

conséquence logique des succès engrangés

ÿ Les prévisions budgétaires du Congrès sont devenues nettement plus optimistes.

« L’AMÉLIORATION GÉNÉRALE DES FINANCES

PUBLIQUES EST INDÉNIABLE. »

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Puilaetco Dewaay Private Bankers19

Chronique fi nancière | Analyses |

dans la lutte contre la crise. Avec la remise

en marche effective du moteur économique,

les quantités énormes de liquidités immobi-

lisées vainement sur des comptes en banque

jusqu’ici risquent toutefois d’être dépensées

et de se traduire donc rapidement par une

augmentation de la pression sur les prix. Il

importe donc à la Fed de rendre ce carburant

monétaire inoffensif avant que la relance ne

se transforme en un incendie infl ationniste

d’envergure. Ces derniers mois ont montré

que le processus avait des conséquences qui

dépassaient largement les frontières natio-

nales et qu’il ne serait pas facile de les neutra-

liser. En Europe, il importera de faire perdurer

et de stimuler la relance naissante afi n qu’elle

puisse enfi n nourrir des perspectives plus

favorables pour la population lourdement

touchée dans les pays périphériques. Toute

la question est de savoir si cette population

trouvera encore la patience d’attendre de

pouvoir récolter enfi n les fruits d’une embel-

lie économique, ou si les tensions sociales au-

ront étouffé la relance dans l’œuf bien avant.

De même, les dirigeants ne peuvent en aucun

cas se montrer présomptueux et croire que

les problèmes disparaîtront d’eux-mêmes, car

de nouvelles réformes structurelles seront

incontournables pour parvenir à une relance

durable. La situation des pays émergents

montre en suffi sance les situations que l’au-

tosatisfaction peut entraîner. Les autorités se

sont trop rarement rendu compte que l’appa-

rente prospérité relative après 2008 était due

davantage à l’affl ux d’argent bon marché vers

leurs marchés qu’à une base économique

solide. À présent que le refl ux de cet argent

fait ressortir les faiblesses fondamentales de

nombreux pays, ils prennent conscience qu’il

reste du pain sur la planche et que de nou-

velles modifi cations s’imposent.

Si les dirigeants mondiaux restent atten-

tifs et parviennent à coordonner un tant

soit peu les différents agendas nationaux,

il semble plus que jamais possible que la re-

lance se confi rme. Espérons que les leaders

en prennent conscience et que les prochains

mois puissent marquer la fi n défi nitive de

cette période de crise.

ÿ Avec la reprise économique, les quantités énormes de liquidités immobilisées sur des comptes

en banque risquent d’être dépensées.

« IL RESTE ENCORE DE NOMBREUX OBSTACLES À FRANCHIR AVANT DE POUVOIR CONSIDÉRER LA RELANCE COMME ACQUISE. »

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Page 11: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Analyse sectorielle

La brique belge est-elle surévaluée ?Texte © Puilaetco DewaayPhotos © Roularta / Reporters Agency

En période de crise, la brique apparaît comme un havre de paix. Mais est-ce le cas ? A-t-on la certitude que le bien acheté va prendre de la valeur avec le temps ? Le point sur cette question d’actualité.

Tout le monde le sait : les Belges ont une brique dans le ventre, et la meilleure preuve, c’est que

75% d’entre eux sont propriétaires de leur logement. Mais la crise aidant, les Belges sont égale-

ment à la recherche d’un placement alternatif à leur livret d’épargne (au rendement maigrichon)

et à la Bourse (dont la volatilité peut leur faire peur). Vient donc immédiatement à l’esprit, l’im-

mobilier, en complément d’un portefeuille « bien équilibré ». Mais qu’en est-il en réalité ? Est-ce

le placement à favoriser aujourd’hui ? Ou faut-il attendre que les prix baissent ? Les réponses,

nous allons le voir, sont nuancées.

Premier constat : les visions sur l’immobilier sont différentes selon que l’on s’adresse à un écono-

miste ou à un courtier. Si l’on en croit les études consacrées à l’immobilier belge, par la Banque

Nationale de Belgique (BNB), la banque ING, le FMI, The Economist ou encore l’OCDE, l’immobilier

résidentiel en Belgique serait… surévalué. De l’ordre de plus de 50% pour The Economist, le FMI

et l’OCDE et « seulement » de 15% pour ING et la BNB.

Disons qu’aujourd’hui, et pour simplifi er les choses, beaucoup d’économistes s’accordent

à dire que la brique belge est probablement surévaluée d’environ 20% sur la base du rapport

prix/loyers ou prix/salaires. Mais pourtant, malgré ces prévisions pessimistes, le marché belge

semble tenir et la chute des prix annoncée depuis plusieurs années n’arrive pas ! Pour les experts

pessimistes, c’est normal : d’abord, parce que la chute annoncée ne sera pas brutale mais éta-

lée dans le temps, et donc sur plusieurs années. Et ensuite, parce qu’en raison de la mauvaise

conjoncture économique dans la zone euro, les taux d’intérêt sont restés très bas plus long-

temps que prévu. Alors, sur quoi se fondent-ils pour prédire malgré tout une chute de l’ordre de

15 ou 20% ?

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Puilaetco Dewaay Private Bankers21

Analyse sectorielle | Analyses |

Primo : les taux d’intérêt doivent remonter car ils sont aujourd’hui historiquement bas. La hausse

des taux d’intérêt est inéluctable car les réglementations européennes (Bâle III) vont obliger les

banques en 2014 à mettre davantage de capital en réserve qu’auparavant pour garantir leurs

prêts. Le coût supplémentaire de cette réglementation sera forcément répercuté sur les clients.

Et puis, n’oublions pas que si les taux d’intérêt à long terme sont bas, c’est en raison de la situa-

tion économique et pour soulager le paiement de la dette publique, mais en principe, la sortie

de récession de la zone euro, devrait permettre aux taux à long terme de remonter courant de

l’année 2014. À en croire certaines études, une remontée des taux de 1% entraînerait une baisse

de 7% des prix !

Secundo : le Belge est de plus en plus serré budgétairement et il doit s’endetter encore plus

qu’hier pour devenir propriétaire. Les engagements hypothécaires étaient de 40% du PIB en

2008 et sont passés à 46% à la fi n de l’année 2012 ! En d’autres termes, il faut aujourd’hui 14 ans ( !)

de revenus déclarés pour s’offrir une maison à Bruxelles contre 4,5 ans en 1995 !! Bref, le ratio

prix/revenus s’est détérioré au fi l du temps, et selon ces experts, cela ne plaide pas pour une

évolution à la hausse du marché immobilier.

RESTONS OPTIMISTESBien entendu, c’est une vision pessimiste qui n’est pas nécessairement partagée par tous les

acteurs du secteur immobilier qui, bien souvent, reprochent aux économistes d’avoir une vision

trop théorique ou tronquée du marché immobilier belge. Lesquels économistes reprochent

également aux courtiers d’avoir une vision forcément partiale. Alors, quels sont les arguments

des acteurs du marché ? D’abord, ils constatent que pour contourner les obstacles bancaires,

les jeunes ménages font preuve de créativité et empruntent auprès de leur famille ou de leurs

proches, l’apport personnel demandé par les banques. Les notaires le savent, les anciennes gé-

nérations qui préféraient transmettre un patrimoine par héritage, n’hésitent plus aujourd’hui

à aider directement les jeunes générations via des donations de leur vivant. Et quant aux mé-

nages qui ne peuvent pas compter sur la générosité de leurs parents ou grands-parents, ils se

rabattent sur des logements plus petits et donc moins chers.

ÿ La crise pousse les Belges à trouver un placement alternatif à leur livret d’épargne et à la Bourse:

l’immobilier.

« LES ANCIENNES GÉNÉRATIONS QUI

PRÉFÉRAIENT TRANSMETTRE UN

PATRIMOINE PAR HÉRITAGE, N’HÉSITENT

PLUS AUJOURD’HUI À AIDER DIRECTEMENT LES

JEUNES GÉNÉRATIONS VIA DES DONATIONS DE

LEUR VIVANT. »

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Page 12: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Analyse sectorielle

VIVE LA PATIENCEMais bien entendu, ce ne sont pas les seuls arguments qui plaident pour une relative résis-

tance du marché immobilier belge. L’autre élément, c’est qu’en Belgique, les vendeurs préfèrent

attendre plutôt que de céder leur bien à un prix qu’ils jugent trop bas. Une capacité d’attente

que n’ont bien souvent pas les propriétaires dans d’autres pays. En réalité, si le marché belge

résiste encore, selon les courtiers, c’est aussi en raison de la hauteur des droits d’enregistrement

qui a empêché la spéculation comme cela a été le cas en Espagne ou dans d’autres pays de la

zone euro. Sans compter qu’au cours des dernières années, les prix de l’immobilier ont résisté

grâce aux différentes amnisties fi scales qui ont eu pour effet de réinvestir dans la brique belge,

l’argent détenu jusqu’alors à l’étranger.

Oui, mais quid d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt en 2014 ? Là encore, certains courtiers

restent « zen ». Motif ? Les candidats acheteurs s’adaptent et ajustent la durée de leur prêt en

conséquence. Entre 2007 et 2012, les prêts à 25 ans sont passés de 29% à 41% du total. Et quant

aux taux fi xes, s’ils représentaient 72% des prêts en 2007, ils ne représentent plus que 31% fi n

2012. Pourquoi ? En raison du succès du semi-fi xe encouragé par le secteur bancaire. Mais pour

les courtiers, l’élément principal d’une bonne ou mauvaise évolution du marché immobilier doit

être recherché du côté… du chômage ! Si la conjoncture s’améliore, si le taux de chômage com-

mence enfi n à baisser, alors la confi ance des ménages reviendra, et la confi ance reste le moteur

principal de l’immobilier.

Pour être complet, ajoutons que les économistes de Standard & Poor’s sont venus indirectement

à la rescousse des courtiers belges. Dans une étude publiée en juillet dernier, ils démontrent

qu’ils ne croient pas au scénario d’une forte chute des prix de l’immobilier en Belgique. Notam-

ment, parce que la demande reste élevée pour des raisons démographiques, et qu’ensuite, l’offre

reste … inélastique : « Alors que les prix de l’immobilier résidentiel ont augmenté de 85% depuis

1997, les nouveaux investissements ont progressé de seulement 20% sur la même période. Cela

indique que la hausse de la demande entraîne une hausse des prix plutôt qu’une expansion de

la construction ». Les dernières statistiques du SPF Économie (août 2013) semblent d’ailleurs

corroborer ce scénario. La hausse des prix est un peu moins forte qu’il y a un an mais elle conti-

nue: l’habitation moyenne coûte 2,2% plus cher au premier semestre 2013 qu’il y a un an. Les

appartements connaissent la plus forte progression: +2,9%. Même si c’est moins que la poussée

de fi èvre enregistrée au premier semestre 2012 (+5,5%).

ÿ Le Belge doit s’endetter plus qu’hier pour devenir propriétaire.

« LES ACHETEURS AJUSTENT LA DURÉE DE

LEUR PRÊT EN FONCTION DE LA HAUSSE DES TAUX

D’INTÉRÊT. »

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Analyse sectorielle | Analyses |

LE BIEN DU FUTUR ? L’APPARTEMEu !En revanche, s’il y a une certitude à garder à l’esprit pour celui ou celle qui persiste à regarder

l’immobilier comme un investissement, c’est de penser à la grande tendance qui se dégage

actuellement. Très clairement, le bien du futur, c’est l’appartement ! La raison ? Parce que la

demande pour ce type de bien va augmenter, au détriment de la fameuse maison 4 façades

qui aura moins la cote. La demande d’appartements va notamment augmenter en raison du

nombre de divorces (explosion du nombre de familles monoparentales = habitation fami-

liale trop chère et trop vaste pour y habiter seul en cas de garde alternée), mais aussi, par la

volonté d’être plus mobile pour la génération comprise entre 46 et 64 ans, et par la demande

des seniors (plus de 65 ans) pour avoir une maison moins spacieuse ou un appartement en

lieu et place de l’habitation familiale classique. Bref, c’est une tendance forte pour des loge-

ments de plus petite taille : la superfi cie moyenne des appartements diminue pour atteindre

aujourd’hui… 70 mètres carrés ! C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude réalisée par

le courtier Century 21. Bref, vous l’avez compris, l’immobilier n’échappe pas à la règle,

comme pour n’importe quel investissement un peu complexe, le mieux encore est de se documen-

ter au maximum et de demander des conseils à votre expert. Histoire que la brique reste digeste.

« EN BELGIQUE, LES VENDEURS PRÉFÈRENT ATTENDRE PLUTÔT QUE DE CÉDER LEUR BIEN À UN PRIX QU’ILS JUGENT

TROP BAS. »

ÿ La hausse des prix est moins forte qu’il y a un an mais elle continue.

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Page 13: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Analyse sectorielle

Pic pétrolier de l’offre ou de la demande ?Photos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images

L’expression peak oil désigne le pic pétrolier mondial, soit le moment où la production mondiale de pé-

trole plafonne avant de commencer à décliner du fait de l’épuisement des ré-serves exploitables. Dans l’industrie, on fait référence aux travaux du géologue Marion King Hubbert qui a correctement pronostiqué, dans les années 50, le pic de production de pétrole aux États-Unis. Dès la fi n du XXème siècle, le pic de produc-tion mondial était prévu à moyen terme. Le rapport annuel (1998) de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) le situait ainsi au cours de la présente décennie… Qu’en est-il dans les faits ?

Le pétrole est actuellement la principale

matière première utilisée, devant le charbon

et le gaz naturel qui représentent encore un

tiers de nos besoins en énergie. Cet or noir est

devenu la commodité la plus négociée, avec

un commerce mondial équivalent à quelques

3500 milliards de dollars par an.

La demande de pétrole a connu une période

de croissance soutenue au cours des 15 der-

nières années, exception faite de 2008-2009

pour cause de récession mondiale. Depuis

lors, la demande est repartie à la hausse

et se situe actuellement au-dessus de son

niveau d’avant crise. Toutefois au cours de

cette période, la croissance de la demande

a été essentiellement alimentée par les pays

émergents compensant ainsi un réel déclin

observé depuis 2005 dans les pays occiden-

taux, imputable aux économies d’énergie, à

la démographie et à une économie en panne.

Exprimée en termes absolus, la consomma-

tion de pétrole des pays non OCDE dépasse

actuellement celle des pays occidentaux.

Les trois-quarts de la consommation de

pétrole sont destinés aux seuls moyens de

transport, le solde servant de matière pre-

mière à l’industrie. Les prévisionnistes les

plus optimistes estiment dès lors que l’amé-

lioration du niveau de vie de millions de nou-

veaux consommateurs chinois et indiens va

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MARC ERNAELSTEENHead of EquitiesPuilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers25

Analyse sectorielle | Analyses |

sans cesse soutenir cette demande de pétrole

à raison d’une croissance moyenne d’environ

1% par an. C’est d’ailleurs l’hypothèse rete-

nue par les diverses agences internationales

de l’énergie ainsi que les sociétés pétrolières.

UN ENJEU ÉCOLOGIQUE GÉNÉRALISÉCependant, il est plus que probable que les

pays émergents vont suivre un modèle de

croissance différent que celui jadis adopté

par les pays occidentaux. Avant 1960, l’éco-

logie n’intéressait pas sérieusement nos

gouvernements. Aujourd’hui, c’est devenu

un enjeu de société. Les pays occidentaux

ont introduit des normes environnemen-

tales de plus en plus strictes visant à limiter

la consommation et les émissions. Mais ils

ne sont pas les seuls : des pays émergents

comme la Chine empruntent également cette

voie. Chaque année, les automobiles sont en

moyenne 3% moins énergivores. On note la

même tendance pour les poids lourds. Cette

baisse de consommation énergétique est ren-

due possible par des investissements consé-

quents dans des énergies alternatives pour le

transport (gaz liquéfi é, technologie hybride

ou électrique). Ceci a pour conséquence que

les besoins mondiaux en pétrole devraient se

modérer graduellement à moyen terme. Par

ailleurs, l’enjeu pour les grands consomma-

teurs n’est pas seulement écologique, mais

aussi géopolitique. Il s’agit alors de réduire

sa dépendance aux importations venant du

Moyen-Orient, Venezuela, Nigéria, Russie…

UNE INDUSTRIE EN MUTATION Avant 1970, le modèle des producteurs inté-

grés était considéré comme idéal ayant de

facto le contrôle sur l’industrie pétrolière

mondiale. L’offre de pétrole était largement

suffi sante, voire abondante, ce qui donnait

très peu de pouvoir aux États détenteurs des

ressources. Les barrières à l’entrée de l’indus-

trie étaient élevées en raison de la nécessité

de disposer de débouchés en aval de la pro-

duction. Le marché pétrolier était structurel-

lement en croissance avec peu de menaces

sur la profi tabilité de l’industrie.

Dans les années 70, un premier choc pétrolier

(1973 – guerre du Kippour) suivi d’un second

(1979 – révolution iranienne) marque un tour-

nant décisif pour l’industrie pétrolière qui a

vu un glissement du pouvoir des sociétés oc-

cidentales au profi t des États détenteurs de

ressources avec l’émergence de leurs sociétés

ÿ Les trois-quarts de la consommation de pétrole sont destinés aux seuls moyens de transport.

« LE PÉTROLE EST ACTUELLEMENT LA PRINCIPALE MATIÈRE PREMIÈRE UTILISÉE, DEVANT LE CHARBON ET LE GAZ NATUREL QUI REPRÉSENTENT ENCORE UN TIERS DE NOS BESOINS EN ÉNERGIE. »

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Page 14: Magazine Analyse 05 - NL

www.pldw.be 26

| Analyses | Analyse sectorielle

pétrolières nationales (NOC - «National Oil

Companies») comme concurrents.

Au début des années 90, alors que le pétrole

fl irte avec un niveau de prix très bas, et

que paradoxalement les conditions d’ac-

cès aux ressources sont devenues moins

favorables, la compétition face aux NOC

du Moyen-Orient a changé la donne. Cet

environnement plus compétitif a poussé les

seven sisters nées dans les années 50 (les

sept sociétés pétrolières privées qui ont do-

miné l’industrie jusque dans les années 70)

à une nouvelle vague de consolidation qui

a fait émerger les quatre Supermajors (BP,

Chevron, ExxonMobil et RD Shell) que nous

connaissons actuellement.

Dix ans plus tard, les vastes gisements pé-

troliers des pays de l’OCDE ont entamé leur

déclin accentué par un sous-investissement

dans les années 90. Entretemps, les pays

émergents ont connu une période de forte

croissance économique ayant largement

soutenu la demande mondiale de pétrole. Si

en 1950, les seven sisters contrôlaient près

de 85% des réserves mondiales de pétrole,

de nos jours 90% sont sous la tutelle des

NOC et trois-quarts des réserves sont sous

contrôle de l’OPEP qui assure près de 40%

de l’offre mondiale. Sur fond de tensions

géopolitiques au Moyen-Orient, les prix se

sont envolés. Le contexte est donc rede-

venu plus favorable aux investissements

dans l’exploration et la production. Autre-

fois, les NOC faisaient appel au savoir-faire

des producteurs intégrés. Les choses ont

changé car aujourd’hui dans le top 10 mon-

dial des producteurs, six sont des NOC qui

« CHAQUE ANNÉE, LES AUTOMOBILES SONT EN MOYENNE 3% MOINS

ÉNERGIVORES. »

ÿ Les pays émergents vont probablement suivre un modèle de croissance différent de celui des

pays occidentaux.

ÿ Les techniques d’extraction se sont considérablement améliorées.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers27

Analyse sectorielle | Analyses |

investissent davantage en R&D pour acqué-

rir du savoir-faire. Une particularité des NOC

est de se limiter à son territoire national, ex-

ception faite des sociétés chinoises, qui par

manque d’opportunités de développement

en Chine, s’étendent en Afrique.

Les techniques d’extraction se sont amélio-

rées permettant l’exploitation de ressources

qui étaient jusqu’alors inaccessibles. En

l’espace de quelques années, grâce à la

technique de fracturation hydraulique, les

États-Unis se sont lancés dans l’exploitation

des gisements de shales (schistes) à un coût

d’exploitation faible. La production domes-

tique du premier consommateur mondial de

pétrole, qui était en déclin depuis les années

70, a maintenant inversé cette tendance.

UNE TENDANCE RENVERSÉEAujourd’hui, les théories du pic pétrolier qui

avaient pronostiqué un plafond de l’offre

au cours de la présente décennie sont deve-

nues de moins en moins crédibles. Si on tient

compte du potentiel des shales (schistes bitu-

mineux), les réserves mondiales (connues) de

pétrole et gaz sont passées de 50 à 200 années.

A contrario, aujourd’hui le scénario est davan-

tage celui d’un marché pétrolier suffi samment

approvisionné face à une demande qui, elle,

risque de se modérer à moyen terme. Un chan-

gement radical de perspective !

Si tel devait être le cas, les producteurs ayant

les coûts d’exploitation marginaux les plus

élevés seraient pénalisés. Le scénario serait

donc moins favorable pour les producteurs

intégrés qui ont dû investir de plus en plus

ces dernières années, le défi étant de renou-

veler leurs réserves dans des conditions de-

venues moins favorables. Les capitaux sont

dès lors engagés dans des projets plus com-

plexes, plus risqués et onéreux.

Quant aux objectifs fi xés en termes d’aug-

mentation de la production, ces attentes

n’ont pas souvent été rencontrées. L’absence

de croissance réelle, une intensité capita-

listique accrue et une infl ation des coûts

opérationnels rendent le business model

des producteurs intégrés très dépendant

du maintien du baril de pétrole à un niveau

élevé. C’est certes le cas actuellement, mais

ce sera moins évident à moyen terme. Pour

l’actionnaire, il ne s’agit donc pas d’une pers-

pective optimale d’investissement. En termes

d’allocation d’actifs, nous recommandons

d’être sous-pondéré sur le secteur de l’éner-

gie, y compris les producteurs intégrés. Notre

préférence va aux sociétés actives dans les

services pétroliers.

« LES PAYS ÉMERGENTS ONT CONNU UNE PÉRIODE DE FORTE CROISSANCE ÉCONOMIQUE AYANT LARGEMENT SOUTENU LA DEMANDE MONDIALE DE PÉTROLE. »

ÿ Aujourd’hui, 90% des réserves mondiales de pétrole sont sous la tutelle des NOC.

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Page 15: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Analyse sectorielle

La grande distribution surfe sur la vague discountPhotos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images

Lorsque le 12 janvier 2012 l’action britannique Tesco plonge de 16%, effaçant en une seule journée près

de 5 milliards de livres sterling de capita-lisation boursière, le monde de la grande distribution européenne est en état de choc. Le secteur perd ce jour-là près de 10% sous l’effet du premier profi t war-ning du distributeur anglais en près de 20 ans. Cet avertissement a démontré, si besoin était, que le contexte était parti-culièrement diffi cile en ce début d’année. Le numéro 3 mondial (et numéro 1 bri-tannique) n’avait en effet pas réussi à attirer de nouveaux clients malgré une campagne de prix intense et coûteuse et avait dû revoir à la baisse ses objectifs annuels après des ventes de fi n d’année décevantes. Le marché n’a pas apprécié.

Aujourd’hui, la situation est toujours diffi -

cile mais depuis le début de l’année, le sec-

teur, longtemps boudé par les investisseurs,

retrouve de la vigueur et affi che une hausse

de 21% (dividendes compris), surperformant

le marché européen (+15%). Certains titres

réalisent ainsi de très belles performances

dont Ahold et Dia (plus de 30% chacun) alors

que d’autres ont quelque peu sous-performé

(Tesco et Jeronimo Martins, avec moins de

15%). Mais la palme revient à Delhaize qui

affi che un gain de plus de 50% et revient de

loin après deux années particulièrement dif-

fi ciles. Comment expliquer ce regain d’intérêt

pour le secteur après quatre années de sous-

performance ? Comment se porte le secteur

aujourd’hui ?

PETIT RETOUR EN ARRIÈRE … En 2008, le monde connaît une crise fi nan-

cière sans précédent et le secteur de la

grande distribution enregistre cette année-là

en Bourse une perte d’un peu moins de 40%.

C’est légèrement mieux que le marché euro-

péen qui perd près de 45% mais ce sera la der-

nière fois que le secteur fera mieux … L’année

2008 a été marquée par une forte infl ation ali-

mentaire en Europe (4-8%) qui a lourdement

pesé sur les marges des distributeurs (une

infl ation de 1-3% est idéale mais une infl ation

trop élevée est néfaste car elle affecte les

dépenses des ménages). Ces marges ont été

mises sous pression et continuent de l’être

aujourd’hui. En effet, la crise ayant affecté le

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PHILIPPE VANMEERHAEGHEFinancial AnalystPuilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers29

Analyse sectorielle | Analyses |

pouvoir d’achat des ménages, ceux-ci se sont

naturellement tournés vers les enseignes de

type « hard discount » (Aldi et Lidl en tête),

attirés par leur politique de prix bas et de

marque propre.

La part de marché des enseignes hard dis-

count a fortement progressé en Europe avec

un bond de 5% en 1990 à près de 15% au-

jourd’hui. L’Allemagne (patrie des deux lea-

ders mondiaux) enregistre un record avec

une part de marché de plus de 40% contre

seulement 7% au Royaume-Uni. Les autres

pays, dont la Belgique, sont proches de la

moyenne européenne (à noter que Colruyt

n’est pas repris dans ces chiffres, l’enseigne

étant qualifi ée de « soft-discounter » étant

donné la plus grande taille de ses maga-

sins et la forte présence de marques natio-

nales). Ces enseignes surfent sur la crise et

voient leurs profi ts grimper en fl èche et les

quelques hard-discounters cotés en Bourse

affi chent, comme sur le terrain, des per-

formances remarquables par rapport aux

acteurs classiques tels que Carrefour ou

Delhaize. Par exemple, Jeronimo Martins,

discounter portugais avec une forte

présence sur la Pologne, enregistre un

gain de 200% entre début 2008 et fi n 2012

contre une perte de 50% pour Carrefour et

40% pour Delhaize (dividendes compris).

Dia, enseigne discount espagnole présente

également en France et en Amérique Latine,

enregistre entre son introduction en Bourse

en juillet 2011 et fi n 2012 un gain de plus de

50% contre un secteur de la grande distribu-

tion en baisse de 4%. Et enfi n, plus éloignée,

signalons l’enseigne discount russe Magnit

dont la valeur a plus que triplé au cours de

ces quatre années (en euros) ! Bien heureux

donc celui qui a surfé sur la vague discount

durant cette période boursière diffi cile. Bien

que dans le vert, l’enseigne belge Colruyt et

ses 32% engendrés sur la même période fait

pâle fi gure à côté des autres discounters

européens.

Il est assez logique de comprendre pourquoi,

dans un contexte d’austérité et de baisse du

pouvoir d’achat, les enseignes discount ont

le vent en poupe. Le phénomène de « trading

down » (passage des enseignes classiques

vers le discount) s’est d’ailleurs accentué

au cours de ces cinq dernières années en

« LE SECTEUR, LONGTEMPS BOUDÉ PAR LES INVESTISSEURS, RETROUVE DE LA VIGUEUR ET AFFICHE UNE BELLE PERFORMANCE. »

ÿ Entre juillet 2011 et fi n 2012, Dia enregistre un gain de plus de 50%.

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Page 16: Magazine Analyse 05 - NL

www.pldw.be 30

| Analyses | Analyse sectorielle

raison de la détérioration du climat socio-

économique. De plus, certains discounters

en ont profi té pour renforcer leur image,

leur concept ou leur communication afi n

de déculpabiliser les classes plus aisées qui

hésitaient quelque peu à se rendre dans leurs

points de vente (il suffi t de jeter un coup d’œil

au nombre de belles voitures stationnées sur

leurs parkings…).

2013 : ANNÉE DE LA STABILISATION ?Aujourd’hui, la situation du secteur dans son

ensemble est quelque peu différente. En ef-

fet, après les années 1970-2000 axées sur l’ex-

pansion des points de vente et les années

2000-2010 centrées sur le concept et l’image,

les années 2010-2012 ont été marquées par

des restructurations en série : Carrefour

a quitté plusieurs pays dont la Grèce et la

Colombie, Delhaize a vendu une partie de

ses magasins aux États-Unis, Tesco a mis fi n

à ses activités aux États-Unis,… Pressés par la

conjoncture diffi cile et la concurrence dis-

count, les distributeurs ont également lancé

de grands plans de réductions des coûts qui

leur ont permis de stabiliser leurs marges

et rassurer quelque peu les investisseurs.

2013 pourrait dès lors être l’année de la sta-

bilisation avec une marge opérationnelle

moyenne légèrement supérieure à 4%. On le

voit, les marges sont faibles dans un secteur

où 80 à 90% des coûts sont fi xes et l’impact

d’une baisse du chiffre d’affaires sur la ren-

tabilité des distributeurs est dès lors impor-

tant. Les distributeurs doivent donc jongler

avec les coûts, l’infl ation (alimentaire mais

aussi salariale), l’image et les prix pour

attirer de nouveaux chalands et trouver un

équilibre entre rentabilité et croissance des

ventes.

La tendance est donc résolument à la réduc-

tion des coûts et à l’adaptation. La baisse

du pouvoir d’achat et la hausse du cours

du pétrole ont par exemple un effet négatif

pour les hypermarchés situés bien souvent

en dehors des centres-villes (besoin de la voi-

ture), l’Internet devient une nécessité avec les

« LA PART DE MARCHÉ DES ENSEIGNES HARD

DISCOUNT A FORTEMENT PROGRESSÉ EN EUROPE

AVEC UN BOND DE 5% EN 1990 À PRÈS DE 15%

AUJOURD’HUI. »

ÿ Delhaize se remet de deux années particulièrement diffi ciles.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers31

Analyse sectorielle | Analyses |

« LES QUELQUES HARD-DISCOUNTERS COTÉS EN BOURSE AFFICHENT, COMME SUR LE TERRAIN, DES PERFORMANCES REMARQUABLES. »

concepts « click & collect » ou « click & deli-

very » qui se développent de plus en plus mais

rendent les prix plus transparents. Enfi n, les

biens non alimentaires (marges élevées, pré-

sents surtout dans les hypermarchés) sont

négligés par les clients en raison de budgets

serrés. On comprend donc pourquoi les socié-

tés ayant une exposition hors Europe sont

à privilégier. En effet, dans certains pays, la

crise n’a pas fait autant de dégâts que sur le

Vieux Continent ce qui permet de générer de

la croissance et de diversifi er son portefeuille

géographique. Et même si chez certains dis-

tributeurs ces régions sont encore en phase

de lancement (coûts de développement éle-

vés, faibles marges), le potentiel à long terme

est réel et offre de belles perspectives en

termes de profi ts futurs.

En conclusion, le secteur de la grande distri-

bution européenne évolue dans un environ-

nement socio-économique morose et où la

concurrence est rude. Mais après plusieurs

années diffi ciles, les distributeurs ont redou-

blé d’efforts pour stabiliser leurs marges

et adapter leur stratégie. Les bons résul-

tats publiés depuis le début de l’année ont

permis au secteur de regagner la confi ance

des investisseurs et d’affi cher de belles

performances. Il faut cependant être sélectif

maintenant que les histoires de restructu-

rations ont été plébiscitées et ne sont plus

aussi bon marché qu’auparavant.

Parmi les distributeurs, nous privilégions

Ahold qui a montré une belle résistance

depuis le début de la crise, est très bien posi-

tionné sur ses principaux marchés (États-Unis

et Pays-Bas), affi che de solides fondamentaux

et cherche à se développer dans d’autres pays

(Belgique et Allemagne) tout en se séparant de

ses actifs non stratégiques (vente récente de

sa participation dans le distributeur scandi-

nave ICA). Côté discounters, nous apprécions

Dia qui délivre d’excellents résultats sur son

marché domestique (Espagne avec des marges

élevées et une part de marché en hausse) en

dépit du contexte socioéconomique diffi cile

dans cette région d’Europe, présente un busi-

ness model effi cace et attractif basé sur la

franchise et possède une présence dans les

pays émergents (Amérique Latine, Chine). En

outre, nous pensons que la société pourrait

sortir partiellement de la France d’ici 2014, une

région non rentable pour l’ancienne fi liale du

groupe français Carrefour.

ÿ Ahold, via notamment l’enseigne Albert Heijn, fait partie des distributeurs qui ont bien résisté à

la crise.

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Page 17: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Expertise

Home Funds News :Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain !

Lorsque nous parlons de nos deux compartiments investis en actions, nous mettons très souvent l’accent à la fois sur le travail d’analyse fondamen-tale qui précède toute décision d’investissement mais également sur notre

absence d’idées préconçues sur un pays ou un secteur en particulier. C’est ainsi que même en pleine crise de l’euro, nous avions des investissements, certes limi-tés, en Espagne, en Italie, au Portugal et en Irlande. Il en va de même pour notre approche sectorielle. Le secteur d’activités dans lequel opère l’entreprise importe peu à condition que l’idée soit bonne, la société financièrement saine et l’action attractivement valorisée. Il n’en a pas été autrement lorsque nous avons choisi d’in-vestir dans Kabel Deutschland (KD) pour compte du compartiment Small & Mid Cap Europe ou Telenet pour le PLDW Belgium.

Fondamentalement, notre opinion sur le secteur des télécoms est loin d’être positive. Les opé-

rateurs ont, à quelques exceptions près, beaucoup de mal à générer de la croissance car leur

chiffre d’affaires est sous pression, les marges opérationnelles ont atteint des sommets et ne

peuvent donc que baisser. La réglementation est aussi en constante mutation… mais à chaque

fois elle évolue en faveur des consommateurs et donc au détriment des opérateurs. Même la

distribution d’un généreux dividende ne peut plus être mise en avant par les investisseurs. Avec

des résultats en baisse, les dividendes sont eux-mêmes à risques. Pourquoi avons-nous dès lors

investi dans les télécoms ? Parce que même dans un environnement aussi diffi cile et décrié (à

juste titre !), il est possible de trouver des pépites dont les performances peuvent surprendre.

Telenet en était une première belle illustration, ce dont a fort bien profi té le compartiment

PLDW Belgium.

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MARC ENGELS Head of Equity Funds Puilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers33

Expertise | Analyses |

TOUTES LES TÉLÉCOMS NE SOu PAS MAUVAISES !Début 2011, nous sommes partis à la recherche d’un groupe comparable en Europe. Assez rapide-

ment il nous est apparu que KD, opérateur alternatif allemand, présentait les mêmes caractéris-

tiques que Telenet mais avec un décalage d’environ deux ans dans son développement. KD avait

la même stratégie de déploiement d’un réseau câblé, de lancement d’une offre ADSL attractive

(qualité + prix), puis de digitalisation de l’offre TV. Nous escomptions dès lors la même évolu-

tion des marges opérationnelles, une forte génération de cash-fl ow et une réduction rapide de

l’endettement. Toutes les pièces de notre puzzle se sont correctement placées. Et le cours de

Bourse a évolué selon nos attentes… jusqu’au moment où l’offre de Vodafone est venue rajouter

la cerise sur le gâteau. L’opérateur mobile anglais a en effet décidé de lancer une offre à 87 euros

par titre, soit plus du double de ce que nous avons payé début 2011 pour acquérir les premières

actions KD!

Avec beaucoup de retard, Vodafone, qui a toujours centré sa stratégie sur le « tout mobile »,

commence en effet à constater qu’il est plus facile de commercialiser des produits de conver-

gence (fi xe-mobile-Internet-TV) en partant du câble ou d’une ligne fi xe qu’en partant d’une offre

mobile. Cette constatation est encore plus valable dans des pays où la pénétration du câble est

élevée. Ceci explique d’ailleurs les malheurs de Mobistar en Belgique qui se trouve dans une

situation stratégique très délicate. En effet, l’opérateur mobile a tenté en vain de déployer son

offre convergente via le satellite pour fi nalement jeter le gant. Le groupe concentre maintenant

tous ses efforts sur la 4G mobile… mais le pari est très loin d’être gagné ! Telenet, par contre, reste

très bien positionné avec son offre convergente… qui pour la partie mobile est supportée par le

réseau de Mobistar !

Depuis l’annonce de l’OPA sur KD en juin dernier, nous avons repris notre travail d’analyse et

deux noms sont rapidement apparus comme des candidats éventuels au remplacement de

KD : Iliad en France et Jazztel en Espagne. Iliad a assez vite été écartée, principalement à cause

de sa valorisation mais aussi parce que les caractéristiques du modèle ultra low-cost ne nous

semblent pas soutenables à long terme.

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DIFFICILE ET DÉCRIÉ, IL EST POSSIBLE DE

TROUVER DES PÉPITES DONT LES

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Page 18: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

APRÈS TELENET ET KD, JAZZTEL NOUS A SÉDUITSJazztel est un opérateur alternatif espagnol dont nous avons déjà eu l’occasion de rencontrer le

management à deux reprises. Le groupe est entré sur le marché au travers d’une offre ADSL attrac-

tive et d’un réseau fi xe que le groupe a progressivement développé. Jazztel s’est assez rapidement

fait une place de choix sur le marché domestique. Il a bénéfi cié notamment d’une relative absence

de concurrence avec un opérateur historique (Telefonica) qui s’est probablement un peu endormi

sur sa position dominante. Néanmoins, ceci n’aurait pas été suffi sant sans un service de qualité,

le développement d’une infrastructure fi able et un positionnement de prix attractif. Tous ces élé-

ments combinés ont fait que Jazztel a été en mesure de faire croître sa part de marché de façon

assez substantielle au cours des dernières années. Paradoxalement, la crise économique sévère

qu’a subie l’Espagne a également joué en faveur d’un opérateur positionné dans le low cost.

Depuis plus d’un an, le groupe a développé une offre de convergence intégrant la téléphonie

mobile, exactement comme Telenet l’a fait en Belgique. Et le succès semble aussi au rendez-

vous. L’objectif stratégique de Jazztel est double: gagner de nouveaux clients qui sont plus in-

téressés par l’offre mobile que par l’offre fi xe (téléphonie et Internet) mais aussi sécuriser sa

base de clients actuels en offrant des packages plus complets. De cette manière, le changement

d’opérateur est rendu plus diffi cile.

Plus récemment, un accord de partage du développement d’un réseau de fi bre optique (Fiber To

The Home) a également été conclu avec Telefonica. Via cet accord, Jazztel vise non seulement à

augmenter sa part de marché mais aussi à s’assurer de la qualité de son réseau, qui est la pierre

angulaire de sa stratégie.

Comme vous le constatez, même dans un secteur sur lequel notre avis fondamental est négatif, il

est possible de trouver des valeurs intéressantes qui peuvent clairement générer de la plus-value…

et pas seulement parce qu’elles font l’objet d’offres de reprise comme ce fut le cas pour Telenet et

KD. Le travail d’analyse et de connaissance de la dynamique des secteurs nous permet de trouver

des pépites là où on les attend le moins. Tout profi t pour la performance de nos fonds !

Des informations plus détaillées, en ce compris les Valeurs Nettes d’Inventaires, peuvent être re-

trouvées sur notre site www.pldw.be.

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Expertise | Analyses |

Puilaetco Dewaay décroche la certification « Committed to Excellence »Texte © Puilaetco Dewaay

Puilaetco Dewaay a récemment obtenu la certification « Committed to Excellence », décernée par la fondation européenne pour le management par la qualité (EFQM).

Ce label loue les efforts des entreprises en vue de fournir un travail d’une qualité hors pair. Approche managériale, perfor-mances, progrès : rien n’est laissé au hasard. Puilaetco Dewaay est fière d’être aujourd’hui la seule banque belge à s’être enga-gée dans ce processus d’amélioration continue qui tend vers l’excellence.

Fondée en 1988 à Bruxelles, la fondation EFQM, soutenue par la

Commission européenne, vise à fournir un cadre méthodologique

aux entreprises pour l’évaluation de l’amélioration de la qualité.

La fondation a différents représentants nationaux dans l’Union

européenne. En Belgique, la société Bbest endosse ce rôle.

Désormais devenue un véritable cadre de référence à l’échelle euro-

péenne, la méthodologie débute par une auto-évaluation : l’organi-

sation évalue ses performances, hiérarchise ses priorités, détecte ses

points forts et ses points faibles,… La qualité de l’entreprise est ainsi

auto-évaluée selon neuf critères : le leadership, la gestion du person-

nel, la politique et la stratégie, les partenariats et les ressources, les

processus, la satisfaction du personnel, la satisfaction du client, l’inté-

gration à la collectivité, les résultats-clés. Sur cette base, l’organisation

établit des mesures d’amélioration à mettre en œuvre.

À cette première étape sur le chemin vers l’excellence correspond

un premier diplôme décerné par la société Bbest : « Committed to

Excellence ». Cette certifi cation atteste de l’engagement pris par l’en-

treprise. C’est à cette étape que se situe désormais Puilaetco Dewaay,

seule banque belge à s’être engagée dans cette voie. Pour arriver à ce

stade, la Banque a mis en place dès le printemps 2012 une structure

interne, faite de groupes de travail. Un nouvel esprit s’est répandu dans

la Banque et les efforts conjugués de chacun ont permis de décrocher

la certifi cation « Committed to Excellence ». En chemin, des projets

d’amélioration, approuvés par la société Bbest, ont été réalisés. Dans

les mois à venir, la Banque va tout mettre en œuvre pour atteindre la se-

conde étape de la méthodologie EFQM : « Recognized for Excellence ».

Il est en effet évident que la performance d’une entreprise n’est pas

le fruit du hasard ou de la chance, mais bien le résultat de la mise en

œuvre d’actions réfl échies et coordonnées.

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The American RenaissancePhotos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images

Comme le phénix, les États-Unis semblent renaître de leurs cendres plus rapidement que cer-

tains auraient pu l’imaginer. Six ans à peine après avoir été frappée de plein fouet par la crise des subprimes, l’éco-nomie américaine montre des signes encourageants de redressement. Quels sont ces facteurs qui poussent à croire au renouveau américain ?

Premièrement, la plupart des indicateurs

macroéconomiques pointent vers une re-

prise durable de l’économie au travers de

chiffres convaincants (emploi, confi ance des

consommateurs,…). La politique monétaire

accommodante américaine n’y est sûrement

pas pour rien.

Deuxièmement, le marché immobilier résiden-

tiel américain reprend petit à petit du poil de

la bête. Que ce soit au niveau de la hausse du

niveau des transactions immobilières ou de

l’augmentation de la confi ance dans le secteur

de la construction, la plupart des indicateurs

affi chent une tendance positive. Celle-ci pour-

rait avoir un double effet sur l’économie : redy-

namiser le marché de la construction et de la

promotion immobilière mais aussi augmenter

considérablement le sentiment de richesse du

consommateur américain.

Le troisième facteur déterminant est le gaz

et le pétrole de schiste. Cette source d’éner-

gie bon marché pourrait fournir un avantage

compétitif majeur à l’ensemble de l’économie

américaine. Cet avantage pourrait s’avérer

durable car les autres régions du monde ne

possèdent pas encore la technologie néces-

saire pour extraire ce gaz et sont plus regar-

dantes sur les conséquences écologiques

que son extraction provoque. Ce sont donc

les secteurs énergivores américains qui de-

vraient en bénéfi cier le plus.

Cependant, tout n’est pas rose au pays de

l’oncle Sam. Vu la tendance positive des

chiffres macroéconomiques, la Fed (la

Banque centrale américaine), qui s’est mon-

trée si accommodante lors des quatre der-

nières années, commence à mettre en ques-

tion le maintien de sa politique monétaire

non conventionnelle. Mais l’abandon de

celle-ci pourrait avoir un effet néfaste sur la

reprise du marché immobilier au travers de

taux hypothécaires plus élevés. Par ailleurs,

notons que le marché américain est relative-

ment plus cher (avec un ratio cours/bénéfi ce

de 15) que les autres régions mais en ligne

avec sa moyenne historique. La croissance

future des actions américaines devra donc

probablement passer par une hausse des

bénéfi ces.

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CHARLES-ANTOINE de BELLEFROIDFund & Portfolio AnalystPuilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers37

Expertise | Analyses |

Dans l’ensemble, on retiendra l’amélioration

de la conjoncture aux États-Unis soutenue

par des tendances durables. Dès lors, com-

ment s’exposer à ce marché ? Nous vous pré-

sentons ici nos convictions en matière de

fonds de tiers sur les actions américaines.

ROBECO US PREMIUM EQUITIES – LA QUALITÉ À UN PRIX RAISONNABLERobeco US Premium Equities est notre

premier choix en matière d’exposition aux

États-Unis. Ce fonds est caractérisé par son

processus d’investissement discipliné. Les

analystes sont à la recherche de sociétés

avec d’excellents fondamentaux (généra-

tion de cash-flows stables) à des prix raison-

nables. Ils cherchent également à identifier

un catalyseur de changement (révision à la

hausse des bénéfices, nouveau projet ou

CEO,…) qui pourrait faire évoluer le titre. La

combinaison stricte de ces trois critères

confère une rigueur au processus d’inves-

tissement. Le gestionnaire, Duilio Ramallo,

gère cette stratégie depuis 12 ans avec une

performance supérieure à celle du S&P 500.

Il investit tant dans les petites capitalisa-

tions que dans les grandes ou les moyennes.

À l’heure actuelle, le fonds est fortement

sous-pondéré en biens de consommation

de base en raison de leurs valorisations éle-

vées et surpondéré en valeurs financières

ainsi que dans le secteur de la santé. Dans

les dix premières positions, on retrouve

des noms comme JP Morgan, Pfizer, Amgen,

Microsoft, Johnson & Johnson, Citigroup et

Cisco.

FIDELITY AMERICA – UNE APPROCHE RIGOUREUSE DE SÉLECTION D’ACTIONSCe fonds investit principalement dans les

grandes capitalisations américaines en

prenant très peu de paris sectoriels par

rapport au S&P 500. La différence de perfor-

mance avec son indice se fait donc princi-

palement au travers de sa sélection d’ac-

tions. C’est le fonds de cœur de portefeuille

par excellence qui a pour objectif d’offrir

une performance légèrement supérieure à

l’indice en limitant les risques de déviation

par rapport à celui-ci. Cela n’empêche pas

Adrian Brass et son équipe de 17 analystes

d’avoir des vues tranchées sur la sélection

des actions. Le fonds dispose actuelle-

ment d’une surpondération en soins de

santé et est investi dans des sociétés moins

connues telles que CVS Caremark, Nielsen,

Alimentation Couch,… En achetant ce fonds,

on limite donc le risque sectoriel vis-à-vis

du marché mais on garde une sélection

d’actions active.

« LA PLUPART DES INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES POINTENT VERS UNE REPRISE DURABLE DE L’ÉCONOMIE. »

ÿ La Fed remet en question le maintien de sa politique monétaire non conventionnelle.

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Page 20: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

EDMOND DE ROTHSCHILD US VALUE & YIELD – LES ACTIONS AMÉRICAINES À BAS PRIXCe véhicule est parfait pour ceux qui sont

inquiets de la valorisation du marché des

actions mais qui souhaitent tout de même

une exposition au redressement écono-

mique américain. Christophe Foliot gère

ce fonds depuis plus de 13 ans et applique

une stratégie dite « value ». La philosophie

d’investissement met l’accent sur trois types

de valeurs : des actions avec des valorisa-

tions plus faibles que leur industrie (i), des

sociétés offrant des niveaux de génération

de cash-fl ows supérieurs et plus stables que

le marché (ii) et une sélection de valeurs en

restructuration à fort potentiel de rebond

(iii). Cela se refl ète sur le niveau de valori-

sation du fonds puisque celui-ci se traite à

10,5 fois les bénéfi ces alors que le S&P500 se

traite à 15,8 fois. Le portefeuille est générale-

ment concentré sur 40 à 60 valeurs avec une

surpondération sur les secteurs industriel et

de la santé.

FOURPOIu S AMERICA – FORTE CONVICTION DANS LES THÉMATIQUES DE L’IMMOBILIER ET DE L’ÉNERGIEFourPoints America constitue un fonds com-

plémentaire à l’un des fonds précités car son

approche est basée sur les fortes convictions

de John Conti, gestionnaire du fonds. Il en est

persuadé, nous entrons dans un marché haus-

sier à long terme aux États-Unis. Cette ten-

dance sera supportée par trois thématiques

durables : l’émergence de la classe moyenne

à travers le monde, l’accès au gaz/pétrole de

schiste et la reprise du marché immobilier.

Il est particulièrement optimiste dans cette

dernière thématique. En effet, le mécanisme

d’épargne le plus répandu aux États-Unis

est celui de la maison unifamiliale achetée

en tant que jeune couple et revendue à l’âge

de la pension. « L’écho-boom », les enfants

du baby-boom atteignant l’âge de l’achat de

leur première maison, sera donc un moteur

important de cette reprise immobilière.

Dans cette optique, la sélection d’actions de

John Conti est orientée vers des sociétés de

moyenne capitalisation avec un potentiel de

croissance.

Son approche d’investissement est carac-

térisée par une rigueur au niveau de la

valorisation et du prix d’achat des sociétés

qui remplissent ses critères qualitatifs. Il

arrive régulièrement qu’il attende plusieurs

années avant d’investir dans une valeur car

celle-ci n’atteint jamais la décote qu’il juge

nécessaire pour investir. D’ailleurs, il peut

détenir jusqu’à 40% de cash en fonction des

opportunités d’investissement et de son de-

gré de prudence par rapport au marché. Sa

« LA CROISSANCE FUTURE DES ACTIONS

AMÉRICAINES DEVRA PROBABLEMENT PASSER

PAR UNE HAUSSE DES BÉNÉFICES. »

© Bloomberg

ÿ Performance graphique des fonds sélectionnés entre le 30/04/2008 et le 31/08/2013.

© Bloomberg

Performance cumulée

Performance annualisée

ROBECO US PREMIUM EQUITIES 44,1% 7,1%EDM ROTH-US VALUE & YIELD 62,5% 9,5%FOURPOINTS AMERICA 49,3% 7,8%FIDELITY AMERICA 38,6% 5,7%MSCI USA USD 18,8% 3,3%

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Puilaetco Dewaay Private Bankers39

Expertise | Analyses |

moyenne historique est de 10%. Finalement,

au travers de ce fonds, vous achetez un por-

tefeuille concentré sur trois thématiques

avec une quarantaine de conviction. C’est

donc un bon complément à l’un des trois

autres fonds.

QUE FAIRE DANS VOTRE CONSTRUCTION DE PORTEFEUILLE ?Dans une optique de construction de porte-

feuille, le fonds Robeco US premium Equities

et/ou le Fidelity America nous semblent être

des bases solides pour s’allouer au marché

américain dans son ensemble. Afi n d’y ajou-

ter un biais value, nous recommandons le

fonds EdR US Value & Yield qui offre plus de

potentiel de réappréciation des prix vu les

multiples plus faibles (notamment le ratio

cours/bénéfi ces) auquel il traite. Finalement,

le FourPoints America doit être considéré

comme un investissement satellite afi n d’ac-

centuer la pondération au thème du redres-

sement immobilier.

Vous souhaitez avoir davantage d’informa-

tions sur ces fonds ou sur nos autres fonds

de tiers? N’hésitez pas à contacter votre ban-

quier privé.

Répartition sectorielle des fonds avec les sur- et sous-pondérations par rapport au MSCI USA

31/07/2013Consumer

StaplesHealth-

careUtilities

Telecom Services

Energy MaterialsIndus-trials

Consumer Discretio-

naryFinancials

Informa-tion Tech-

nology

Robeco US Premium Equities 1% 18% 1% 1% 8% 1% 9% 13% 27% 17%

Fidelity America 8% 21% 0% 0% 9% 1% 8% 12% 16% 21%

EdR US Value & Yield 0% 19% 2% 0% 11% 8% 18% 7% 19% 10%

FourPoints America 1% 2% 0% 0% 10% 14% 22% 6% 26% 6%

MSCI USA 9% 13% 4% 2% 10% 3% 11% 14% 17% 17%

Vert = Surpondération par rapport à l’indice, Rouge = Sous-pondération par rapport à l’indice.

© Factsheets des fonds

ÿ L’économie américaine reprend du poil de la bête.

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Page 21: Magazine Analyse 05 - NL

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Après la régularisation, la planification !Photos © Roularta / Corbis Images

La procédure de régularisation auprès du Point de contact-régularisation pren-dra fin le 31 décembre 2013. Ceux qui ont saisi/vont saisir cette opportunité de régulariser des fonds déposés en coffre ou auprès d’une banque (belge ou étran-

gère) ont tout intérêt à mettre en place une planification successorale, s’ils veulent éviter qu’à leur décès le fisc ne présente à leurs héritiers la facture des droits de suc-cession.

LES DROITS DE SUCCESSION : UN IMPÔT QUI PEUT ÊTRE FACILEMEu ÉVITÉSaviez-vous que l’impôt frappant les successions (mobilières) est le seul impôt « facultatif » en

Belgique ? Différentes techniques de planifi cation existent en effet. La place nous manque ici

pour les passer toutes en revue. Nous n’analyserons donc que certaines d’entre elles.

Gardons cependant à l’esprit que le choix de l’une ou l’autre technique de planifi cation est tri-

butaire de trois paramètres, à savoir la volonté du planifi cateur, la composition de son patri-

moine et sa situation personnelle. Mais avant toute planifi cation, nous conseillons vivement de

réaliser une simulation des droits de succession qui seraient dus en l’absence de planifi cation

successorale. Ce calcul permet en effet de bien cerner les enjeux fi scaux de la planifi cation à

envisager.

1ère technique : la donation mobilière (sans perdre les revenus, le contrôle et la gestion des

avoirs donnés)

Celui qui désire continuer à tirer profi t des actifs fi nanciers donnés a le choix entre deux for-

mules de donation : la donation avec réserve d’usufruit, d’une part, la donation à charge de rente

viagère, d’autre part.

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BRUNO FERRIER Head of Estate PlanningPuilaetco Dewaay

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Expertise | Analyses |

Dans la première formule, le donateur peut continuer de jouir des revenus (intérêts et divi-

dendes) de son portefeuille de titres. Un bémol tout de même : si le portefeuille donné est exclu-

sivement composé de produits de capitalisation (ex. : sicav de capitalisation), l’usufruit est sans

valeur économique.

Dans la seconde formule, la donation porte sur la pleine propriété des avoirs, mais le donateur

peut recevoir en contrepartie une rente (dont le montant peut être déterminé de multiples

manières par le donateur). Le paiement de la rente n’est pas conditionné au fait que les avoirs

donnés produisent ou non des revenus. La rente peut donc être payée à l’aide du capital si les

revenus ne suffi sent pas.

Autre différence importante : une donation avec réserve d’usufruit doit obligatoirement se faire

devant notaire (belge ou étranger), alors que la donation à charge de rente viagère peut se faire

sous seing privé. Pour rappel, si la donation est faite devant notaire belge, l’acte notarié sera

obligatoirement enregistré et le droit de donation sera dû. Dans les autres cas, un délai de trois

ans courra, sauf enregistrement volontaire de la donation endéans ce délai.

Le maintien du capital sera assuré de différentes manières selon que la donation s’est faite avec

réserve d’usufruit ou à charge de rente. Si le donateur s’est réservé l’usufruit, le nu-propriétaire

(donataire) n’a pas la libre disposition des avoirs tant que l’usufruitier (donateur) est en vie.

S’agissant d’une donation à charge de rente viagère, la sauvegarde du capital sera assurée par la

mise en gage des avoirs donnés (laquelle garantira également le paiement de la rente viagère).

La gestion des avoirs donnés par le donateur pourra, quant à elle, se faire par le biais d’une pro-

curation limitée à la gestion accordée par le donataire.

« LE CHOIX DE L’UNE OU L’AUTRE TECHNIQUE DE

PLANIFICATION EST TRIBUTAIRE DE TROIS

PARAMÈTRES, À SAVOIR LA VOLONTÉ DU PLANIFICATEUR,

LA COMPOSITION DE SON PATRIMOINE

ET SA SITUATION PERSONNELLE. »

ÿ Planifi er sa succession permet de réduire la facture des droits de succession pour ses héritiers.

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Page 22: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

Notez une particularité parmi les donations : la donation entre époux. Seule condition : les

époux doivent être mariés sous le régime de la séparation de biens pure et simple. S’ils sont

mariés sous un régime de communauté, une donation est possible pour autant qu’elle porte sur

des biens propres.

La donation entre époux est révocable à tout moment et sans justifi cation (à moins que la dona-

tion ait eu lieu par contrat de mariage). La révocation d’une donation entre époux, si elle permet

de parer aux risques d’un éventuel divorce entre époux, est aussi un moyen effi cace de réduire

considérablement les droits de succession lorsque les deux conjoints se font des donations réci-

proques. En effet, au décès du premier conjoint, le survivant conservera l’objet de la donation

dont il a été le bénéfi ciaire et pourra révoquer la donation faite au prémourant. Seul bémol : en

présence d’enfants, la donation entre époux ne pourra porter que sur la quotité disponible. Si

elle entame la réserve des enfants, ceux-ci pourront demander sa réduction.

2ème technique : la convention d’accroissement

Pour éviter toute contrainte liée à la réserve des enfants, la signature d’une convention d’ac-

croissement est une alternative très intéressante à la donation entre époux. Par cette tech-

nique, il est en effet possible de protéger le conjoint survivant tout en lui évitant des droits de

donation et des droits de succession et tout en privant les enfants de la possibilité de demander

la réduction.

À noter que la convention d’accroissement n’est pas réservée aux seuls conjoints. Elle peut être

signée entre toutes personnes désireuses de planifi er leur succession (ex. : deux frères, deux

cohabitants de fait, …). La convention ne concernera en l’espèce que des valeurs mobilières.

La technique consiste à déposer, sur un compte indivis, des avoirs dont la valeur dépendra de

l’espérance de vie de chaque indivisaire (plus un indivisaire est jeune, plus il apportera un mon-

tant important sur le compte). Au décès du premier indivisaire, sa part sera attribuée en pleine

propriété à l’indivisaire survivant. Cette part viendra donc accroître le patrimoine du survivant.

« LA CONVENTION D’ACCROISSEMENT

CONSISTE À DÉPOSER, SUR UN COMPTE INDIVIS,

DES AVOIRS DONT LA VALEUR DÉPENDRA DE

L’ESPÉRANCE DE VIE DE CHAQUE INDIVISAIRE. »

ÿ Planifi er sa succession, c’est penser aux générations suivantes.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers43

Expertise | Analyses |

« TOUT TESTATEUR N’AYANT PAS DE

DESCENDANT, D’ASCENDANT OU DE

CONJOINT (OU ASSIMILÉ) POURRA UTILEMENT

UTILISER LA TECHNIQUE DU DOUBLE LEGS POUR

RÉDUIRE LA FACTURE DES DROITS DE SUCCESSION. »

3ème technique : le double legs

On le sait, le tarif des droits de succession en ligne collatérale ou entre étrangers fi scaux est

confi scatoire. Tout testateur n’ayant pas de descendant, d’ascendant ou de conjoint (ou assi-

milé) pourra utilement utiliser cette technique testamentaire pour réduire la facture des droits

de succession, s’il ne veut pas se dessaisir de tout ou partie de son patrimoine de son vivant.

Dans son testament, le futur défunt désignera deux bénéfi ciaires : un légataire particulier (par

exemple un neveu) qui reçoit un legs net de droits de succession et un légataire universel qui

reçoit également une part de la succession mais assortie de la charge de payer les droits de

succession afférents aux biens recueillis par le légataire particulier. Le légataire universel sera

souvent une association œuvrant pour le bien-être des gens. Ce type d’associations bénéfi cie

généralement d’un tarif réduit en droits de succession. Concrètement, l’association paiera ses

propres droits de succession (calculés à un tarif très préférentiel) et ceux du neveu du testa-

teur (calculés au tarif normal). L’économie de droits de succession se fera sur la part attribuée à

l’association, tout en permettant au neveu de percevoir un montant net plus élevé que s’il avait

été désigné seul héritier.

CONCLUSIONChaque planifi cation successorale doit tenir compte de la volonté du planifi cateur, de sa situa-

tion personnelle et de la composition de son patrimoine. Il résulte de ce postulat que les possi-

bilités de planifi cation sont (presque) infi nies. Nous avons abordé quelques-unes d’entre elles

dans la présente contribution. Il en existe bien d’autres. On gardera cependant à l’esprit que

l’administration fi scale dispose depuis peu d’une nouvelle arme puisqu’elle a la possibilité de

requalifi er un acte juridique ou une opération lorsqu’elle estime que cet acte ou que cette opé-

ration a été réalisé(e) dans un but exclusivement fi scal.

Le département Estate Planning se tient à votre entière disposition pour réaliser une simulation

de droits de succession et envisager avec vous une planification répondant à vos desideratas.

ÿ La convention d’accroissement protège le conjoint survivant tout en lui évitant des droits de

donation et des droits de succession.

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Page 23: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Expertise

Le crédit patrimonial, y avez-vous songé ?Photos © Roularta / Reporters Agency & Porsche Belgium

Chez Puilaetco Dewaay Private Bankers, nous prenons soin de vos avoirs tout au long de votre

vie. Le travail de planification patrimo-niale se fait dans la durée, en tenant compte de votre situation personnelle, familiale et patrimoniale, et au vu de vos projets et objectifs. Puilaetco Dewaay offre une large gamme de ser-vices qui viennent renforcer cette ges-tion patrimoniale et faciliter la réalisa-tion de vos projets. Les crédits offerts par la banque font partie de cet éven-tail. À des conditions très favorables et sur mesure, ils sont un utile secours à des moments-clés de votre vie.

Un besoin d’argent peut surgir à tout moment

et ce, pour des motifs très diversifi és. Néan-

moins, le moment n’est pas toujours oppor-

tun de vendre des titres pour dégager des li-

quidités. Une solution permet alors de pallier

à ce besoin de trésorerie sans compromettre

une stratégie patrimoniale minutieusement

élaborée : le crédit patrimonial avec mise en

gage du portefeuille de titres.

UNE PANOPLIE DE PROJETSQu’il s’agisse d’un bien immobilier qu’on tient

absolument à acquérir, d’une opportunité

de placement à ne pas manquer, de droits

de succession à payer ou encore d’une pis-

cine à construire, le recours à un crédit est

la solution idéale. Mais le crédit patrimonial

sert à bien d’autres desseins encore. On peut

notamment y avoir recours pour faire une

donation à ses enfants dans une optique de

planifi cation successorale ; mais aussi pour

faire une avance à une société avec à la clé

un avantage fi scal. Un crédit patrimonial

peut également être contracté pour refi nan-

cer un prêt existant, acheter une œuvre d’art,

une voiture de collection, un bateau. Bref, le

crédit patrimonial est la solution idéale pour

fi nancer vos projets sans entamer votre patri-

moine mobilier.

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VALÉRIE VOORTMANCredit SupervisorPuilaetco Dewaay

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Puilaetco Dewaay Private Bankers45

Expertise | Analyses |

UNE FLEXIBILITÉ À TOUTE ÉPREUVEPuilaetco Dewaay a à cœur de vous offrir un

service de qualité qui vous correspond par-

faitement. Chaque modalité du crédit est

réfl échie afi n de coller à vos besoins. Ainsi,

nous déterminons ensemble quand et com-

ment vous rembourserez le prêt. Diverses

possibilités sont envisageables. Vous pouvez

rembourser le capital à l’échéance du prêt

ou de manière étalée dans le temps. Le rem-

boursement peut être modulé en fonction de

vos rentrées d’argent. La banque offre égale-

ment de la souplesse quant au paiement des

intérêts. Ils peuvent en effet être payés men-

suellement, trimestriellement, semestrielle-

ment,… en fonction de ce qui vous convient le

mieux. Pour ce qui est du type de taux d’inté-

rêt (fi xe ou variable), les opportunités fi nan-

cières sont soigneusement étudiées afi n de

vous faire l’offre la plus judicieuse.

Parmi toutes les solutions proposées par la

banque, l’ouverture de crédit est sans doute

celle qui offre la plus grande fl exibilité. En

effet, grâce à cette formule, vous prélevez

les fonds au fur et à mesure de vos besoins.

Les intérêts sont alors dus uniquement sur

la partie effectivement utilisée. L’avantage

de ce type de crédit réside également dans

le fait que vous pouvez rembourser votre

emprunt à tout moment, sans frais ni in-

demnités.

DES CONDITIONS ATTRACTIVESLe crédit patrimonial, véritable outil de ges-

tion patrimoniale, présente de nombreux

avantages. Il n’est pas soumis à la souscrip-

tion d’une assurance solde restant dû ; vous

êtes libre d’y recourir ou non. En outre, il n’y

a pas de limite d’âge pour emprunter chez

Puilaetco Dewaay. Mieux encore, les cré-

dits patrimoniaux permettent de bénéfi cier

d’avantages fi scaux lorsque le but du crédit

est immobilier : achat d’une maison ou d’un

appartement, construction, rénovation, amé-

nagement d’un immeuble,… Enfi n et surtout,

Attention, emprunter de l’argent

coûte aussi de l’argent.

« LE CRÉDIT PATRIMONIAL EST LA SOLUTION IDÉALE POUR FINANCER VOS PROJETS SANS ENTAMER VOTRE PATRIMOINE MOBILIER. »

ÿ Puilaetco Dewaay vous aide à faire face à vos besoins de liquidités, par exemple pour le fi nance-

ment de travaux de rénovation.

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Page 24: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

vous profi tez de nos tarifs concurrentiels et

transparents, qui rendent nos crédits très

compétitifs.

Qu’il s’agisse donc de l’achat d’une seconde

résidence, du fi nancement du mariage de

votre enfant ou encore de l’entrée dans

le capital d’une entreprise prometteuse,

Puilaetco Dewaay Private Bankers vous aide

à faire face à vos besoins de liquidités, sans

entraver votre stratégie patrimoniale mise

en place de longue date. Les crédits patrimo-

niaux constituent une solution fl exible, entiè-

rement personnalisée. Ils vous permettent de

réaliser vos projets sans mettre en péril votre

patrimoine fi nancier. N’hésitez pas à contac-

ter votre banquier privé pour tout renseigne-

ment complémentaire.

PAIEMENT SOUPLE DES INTÉRÊTSFidèle à sa culture du « sur mesure », la banque se veut très fl exible dans ses crédits. Tout

est modulable en fonction de vos besoins, y compris le moment où vous payez les intérêts !

Ainsi, dans le cadre d’un achat immobilier, si votre business plan prévoit que les rentrées lo-

catives ne commencent qu’au 18ème mois du crédit, Puilaetco Dewaay s’aligne. Le paiement

des intérêts ne commence alors qu’à partir de ce même 18ème mois. Chaque élément est en

effet pris en considération au moment de fi xer les modalités du prêt et de son rembourse-

ment, afi n de coller au mieux au projet que vous voulez réaliser.

« CHAQUE MODALITÉ DU CRÉDIT EST RÉFLÉCHIE AFIN DE COLLER À VOS

BESOINS. »

ÿ Le crédit patrimonial peut vous aider à fi nancer l’achat d’une voiture de collection.

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Expertise | Analyses |

Triodos Sustainable Pioneer FundTexte © CantilisPhotos © Roularta / Reporters Agency

L’investissement durable a le vent en poupe. On constate de plus en plus souvent que les intérêts sociaux et

économiques non seulement coexistent, mais qu’ils s’infl uencent mutuellement. La Banque Triodos, qui collabore aussi active-ment avec Puilaetco Dewaay, est l’un des acteurs les plus réputés du marché de l’in-vestissement durable. La Banque Triodos gère actuellement quatre fonds d’inves-tissement à part entière. L’un d’entre eux,le Triodos Sustainable Pioneer Fund, a été couronné Meilleur Fonds Durable 2013, et ce pour la troisième année consé-cutive. Nous avons interrogé Arthur van Mansvelt, Analyste Développement Durable du Triodos Sustainable Pioneer Fund, pour comprendre ce qui rend ce fonds aussi particulier.

PAS DE COMPROMIS Le Triodos Sustainable Pioneer Fund, com-

partiment de Triodos Sicav I, est géré de

manière totalement autonome. Cela signifi e

qu’il dispose de son propre univers d’investis-

sement (un ensemble d’entreprises entrant

en ligne de compte pour investir) fondé sur

des critères intrinsèques. Ces critères, ainsi

que la prospection d’entreprises et la sélec-

tion défi nitive pour l’univers d’investisse-

ment, relèvent de la responsabilité d’Arthur

van Mansvelt et de ses collègues de l’équipe

de recherche de la Banque Triodos : « Nous

identifi ons les sociétés qui répondent – ou

peuvent répondre – aux conditions que nous

avons fi xées. Il nous incombe également

d’actualiser ces critères et donc de les adap-

ter aux nouvelles évolutions sociétales. C’est

pourquoi, il est souvent impossible de se limi-

ter à une simple sélection. Nous entamons

un véritable dialogue avec l’entreprise qui

s’engage avec nous dans ce processus. »

Une entreprise durable n’offre pas pour

autant la garantie d’un bon investissement

fi nancier. Nous procédons dès lors à une

seconde sélection : « Les Asset Managers

recherchent des sociétés appropriées issues

de l’univers d’investissement que nous avons

composé. Ils s’appuient sur des critères tota-

lement différents des nôtres. Ils analysent

les performances fi nancières, alors que nous

prenons en compte les aspects sociétaux.

Nous sommes ainsi en mesure de consti-

tuer un portefeuille solide, sans compromis

en termes de rendement ou de durabilité.

Les deux équipes collaborent bien sûr acti-

vement : les Asset Managers peuvent par

exemple aussi proposer des entreprises inté-

ressantes à examiner en vue d’une intégra-

tion dans l’univers d’investissement. »

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ÿ Le fonds Triodos Sustainable Pioneer Fund a été couronné Meilleur Fonds Durable 2013.

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Page 25: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

UNE PRISE DE CONSCIENCE CROISSAu ELoin d’être un aspect de l’économie qui

n’engage à rien, la durabilité exerce souvent

un impact économique considérable. C’est

pourquoi les considérations relatives à la

durabilité sont de plus en plus souvent prises

en compte dans les analyses de risques des

investisseurs. « Les investisseurs se soucient

d’un nombre croissant d’aspects. Y a-t-il

des risques de scandales relatifs aux droits

de l’homme ou aux conditions de travail ?

Qu’advient-il de l’action si les droits d’émis-

sion augmentent ? Par ailleurs, les rapports

sont également de plus en plus réglementés

à l’échelle européenne, ce qui facilite égale-

ment ce type de considérations, » explique

Arthur van Mansvelt.

« Cette prise de conscience grandit égale-

ment hors de l’Europe et nous voyons donc

apparaître davantage d’opportunités d’in-

vestissement : nous nous intéressons beau-

coup à la Chine, où bon nombre d’entreprises

recherchent des solutions aux problèmes

d’épuration des eaux et de traitement des

déchets afi n d’apporter une réponse aux

énormes défi s environnementaux. Malheu-

reusement, peu d’entreprises chinoises

satisfont aux pratiques d’excellence inter-

nationales en matière de transparence, de

sorte qu’un investissement s’inscrit sou-

vent dans le cadre d’un long processus.

Le Triodos Sustainable Pioneer Fund reste

en effet fi dèle à ses trois principes fonda-

mentaux : une stratégie à long terme, une

transparence totale et un dialogue actif

avec les entreprises dans lesquelles nous

investissons. »

EXCLUSIVEMEu DES ACTIVITÉS DURABLESLe Pioneer Fund est un fonds internatio-

nal qui investit à l’échelle mondiale. Une

évidence vu qu’il recherche les leaders de

certains thèmes et les pionniers absolus

en matière de durabilité. Il sélectionne des

entreprises qui réalisent au moins 50 % de

leur chiffre d’affaires dans un ou plusieurs

des trois thèmes du fonds : la protection du

climat (comme l’énergie durable et la problé-

matique énergétique), la santé (la technolo-

gie médicale et les produits biologiques) et

l’équilibre environnemental (la technologie

de l’environnement et les services permet-

tant d’éviter et de remédier à la pollution). Les

entreprises qui font partie des leaders incon-

testés en matière de Responsabilité sociétale

des entreprises dans leur secteur entrent

également en ligne de compte.

« Pour chacun de ces thèmes, nous recher-

chons des entreprises intéressantes réelle-

ment avant-gardistes. À titre d’exemple, nous

avons sélectionné l’année dernière Annie’s

Inc., une des rares entreprises cotées en

« LES CONSIDÉRATIONS RELATIVES À LA

DURABILITÉ SONT DE PLUS EN PLUS SOUVENT

PRISES EN COMPTE DANS LES ANALYSES DE

RISQUES DES INVESTISSEURS. »

ÿ Nous identifi ons les sociétés qui répondent aux conditions que nous avons fi xées.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers49

Expertise | Analyses |

Bourse dans le secteur des aliments biolo-

giques. Parmi les autres entreprises intéres-

santes en portefeuille citons LKQ, une entre-

prise qui recycle et réutilise les pièces de

voitures, et Ocean Power qui développe des

bouées maritimes qui convertissent l’énergie

de la houle en électricité. » Relever d’un

thème particulier constitue une condition

indispensable mais insuffi sante pour être

sélectionné, poursuit Arthur van Mansvelt :

« Outre les thèmes durables, nous examinons

l’ensemble du processus de production et

l’impact de l’entreprise pour vérifi er si elle

satisfait également à nos exigences mini-

males. Un impact positif et une amélioration

concrète du cadre de vie et de la santé pu-

blique constituent en effet l’objectif suprême

de nos investissements. »

UN DIALOGUE ACTIF AUGMEu E L’IMPACT« Nous commençons souvent notre analyse

en étudiant les rapports publics des entre-

prises, comme les rapports annuels publiés

sur le site Internet. Nous pouvons ensuite

les compléter par des données en matière de

durabilité que nous obtenons auprès de so-

ciétés spécialisées. Par ailleurs, nous consul-

tons aussi un large éventail de médias et

d’articles internationaux afi n de vérifi er l’ab-

sence d’autres aspects susceptibles de jus-

tifi er une exclusion, comme la violation des

droits de l’homme ou encore la corruption.

Si l’enquête est positive, mais que nous ne

sommes pas en mesure de défi nir si l’entre-

prise répond à toutes les exigences en l’état,

nous la contactons afi n d’obtenir des infor-

mations supplémentaires et des réponses à

toutes nos questions. Le fonds se concentre

essentiellement sur les petites et moyennes

entreprises. Toutes ne disposent pas d’un Ma-

nager Durabilité ou d’un département chargé

des relations avec les investisseurs, loin s’en

faut. C’est pourquoi, nous nous entretenons

souvent directement avec le Chief Financial

Offi cer de l’entreprise. »

Un seul cas peut justifi er qu’une entreprise

ne satisfasse pas encore à l’ensemble des

critères rigoureux du Triodos Sustainable

Pioneer Fund : « Nous donnons parfois le

feu vert, lorsqu’il ressort du dialogue qu’une

entreprise est prête à entreprendre des

démarches supplémentaires pour satis-

faire également aux derniers critères. Nous

contrôlons attentivement si toutes les pro-

messes sont respectées. Nos recommanda-

tions servent donc de fi l conducteur pour

une plus grande durabilité. À cet égard, il

est véritablement question d’un dialogue

actif, qui génère des résultats tangibles et

crée des entreprises encore plus durables.

L’investisseur ne peut obtenir de résultats

plus probants. »

« LE PIONEER FUND EST UN FONDS INTERNATIONAL QUI INVESTIT À L’ÉCHELLE MONDIALE. »

ÿ Le fonds suit trois principes: une stratégie à long terme, une transparence totale et un dialogue

avec les entreprises dans lesquelles il investit.

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Page 26: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Expertise

L’équipe d’Anvers: un service cinq étoilesTexte © CantilisPhotos © Davis Plas Photography

Le magnifi que immeuble de bureaux de Puilaetco Dewaay Anvers se situe sur les « Leien » originaux d’Anvers,

à quelques rues de l’élégant quartier sud et à proximité du « Hof van Leysen ». Derrière la noble façade de la maison de maître œuvre une équipe enthousiaste et dynamique au sein d’une toute nouvelle structure. Marc Verbraeken, Senior Ma-nager de la banque, entend laisser plei-nement la parole à ses collaborateurs. Le bureau anversois dispose en effet de la plus grande équipe en Flandre, structu-rée de manière unique en trois Desks ap-pelés à collaborer et bénéfi ciant en per-manence d’un appui propre. « L’échange permanent d’informations entre ces spécialistes permet d’offrir une véritable qualité cinq étoiles, aussi bien en termes de contenu que de service. L’ouverture, la confi ance et le renouvellement sont à cet égard les principaux facteurs de notre succès », conclut Marc Verbraeken, direc-teur du bureau.

DESK PRIVATE BANKING & GESTION DES RELATIONSLa parole à : Nicolas Sebreghts, Kristof Anthonis

et Birgitte De Bodt

Autres membres de l’équipe : Vicky Lemmens,

Georges Van der Aa et Chantal Vranckx

« Notre équipe est responsable des relations

et des contacts avec les clients. Dès lors, notre

mission consiste à prendre connaissance de

leurs besoins et souhaits, à les cibler et à éla-

borer une stratégie. À cet égard, l’ouverture et

la confi ance sont des conditions absolues : il

importe de savoir quel est l’objectif poursuivi

par le patrimoine. Selon les besoins, nous fai-

sons appel aux spécialistes adéquats, qu’il

s’agisse de gestion de portefeuilles, de fi scali-

té, d’immobilier, d’œuvres d’art ou autre. Cela

nous permet de donner au client davantage

de maîtrise de son propre patrimoine. »

« Outre la gestion des clients actuels, nous

cherchons aussi activement de nouveaux

contacts. Le bureau organise de nombreuses

activités, tant pour les clients actuels que

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ÿ L’histoire Puilaetco Dewaay a démarré

à Anvers en 1868.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers51

Expertise | Analyses |

pour des clients potentiels, allant d’événe-

ments de golf à des journées en catamaran,

en passant par des séances d’informations

sur les dernières évolutions de la législation

fi scale et les prévisions macro-économiques.

Ils perçoivent souvent comme atout le fait

que notre démarche ne soit pas axée sur

les produits : nous nous consacrons à leurs

souhaits et à l’excellence du service, pas à la

vente de produits fi nanciers. »

« D’une manière générale, la crise bancaire a

porté atteinte au crédit du secteur bancaire.

Chez Puilaetco Dewaay, nous avons connu

peu de répercussions directes, mais nous

constatons par exemple que les clients ont

désormais trois banques au lieu de deux : le

patrimoine est davantage morcelé. Ce n’est

pas un problème en soi, mais nous avons

besoin d’un aperçu précis de la composition

du patrimoine dans son ensemble. Bien en-

tendu, cette ouverture est présente des deux

côtés : nous veillons aussi à communiquer

avec les clients de la manière la plus ouverte

qui soit. Nous y parvenons, par exemple, en

les tenant informés de tout ce qui concerne

leur patrimoine : la stratégie, les valeurs

en portefeuille, les éventuel(le)s risques ou

conséquences d’une décision déterminée,

la toute dernière mouture de la législation…

Seule une communication, une information

et une expertise claires et précises nous per-

mettent d’obtenir leur nécessaire confi ance. »

DESK GESTION DISCRÉTIONNAIRELa parole à : Olivier Kimpe, Georges Nédée et

Thierry Mathieu

« Nous gérons les portefeuilles de clients avec

lesquels nous avons défi ni des orientations et

objectifs précis, mais qui nous accordent une

grande marge de manœuvre dans ce cadre.

Cela signifi e que nous pouvons prendre des

décisions dans le respect de la convention de

placement sans devoir demander l’autorisa-

tion du client pour chaque opération. Nous

faisons un travail sur mesure : atteindre l’ob-

jectif dans le respect des souhaits du client

est notre responsabilité principale. »

« SELON LES BESOINS DU CLIENT, NOUS FAISONS APPEL AUX SPÉCIALISTES ADÉQUATS. »

ÿ Nos experts du Desk Private Banking & Gestion des relations.

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Page 27: Magazine Analyse 05 - NL

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| Analyses | Expertise

« Notre mission est donc double : d’une part,

nous gérons au mieux les portefeuilles des

clients et, d’autre part, nous communiquons

de manière aussi transparente que possible

avec nos collègues du Desk Gestion des

Relations. Notre manière de penser, les tran-

sactions que nous avons effectuées et leurs

motifs sous-jacents, la manière dont nous

allons agir à l’avenir,… nos équipes entre-

tiennent un dialogue permanent. »

« La nouvelle structure mise en place au sein

du bureau, consistant en une division entre

la gestion des relations, la gestion discrétion-

naire et le conseil, nous permet de nous consa-

crer pleinement à nos propres disciplines. Ce

n’est certainement pas un luxe superfl u, étant

donné que nous sommes tenus d’étendre

nos connaissances en permanence : compte

tenu de la mondialisation et de l’avènement

d’Internet, les marchés sont en mouvement

24 heures sur 24 et les produits fi nanciers évo-

luent plus rapidement que jamais. Le partage

centralisé des connaissances chez Puilaetco

Dewaay et l’introduction d’une architecture

ouverte à part entière génèrent un fl ux d’in-

formations bien plus important qu’autrefois :

nous évoluons chaque jour un peu plus dans

la direction d’une plateforme de recherche au

niveau européen, tout en maintenant un véri-

table lien de proximité entre le gestionnaire

de portefeuilles et le client. Nous prenons

directement contact avec le client lorsque ce

dernier a des questions très spécifi ques ou

souhaite que nous ajustions certains objectifs.

Il s’agit là d’une combinaison unique. »

DESK GESTION DE CONSEIL & EXÉCUTIONLa parole à : François Dierckx, Christophe

Keusters, Georges Nédée et Véronique Kengen

« À l’instar du Desk Gestion Discrétionnaire,

nous faisons de la gestion de portefeuilles

d’après les souhaits du client. La différence

principale tient à notre lien davantage actif.

Nous défi nissons bien entendu des orien-

tations et des objectifs avec le client, mais

prenons contact avec celui-ci pour chaque

changement que nous souhaitons apporter

au portefeuille. Les clients du Desk Gestion

Consultative suivent activement leur porte-

feuille, souvent au quotidien. La relation se

développe véritablement dans les deux sens :

nous conseillons le client et lui proposons

des choix, mais il nous soumet aussi des idées

d’investissement ou une nouvelle stratégie.

« ATTEINDRE L’OBJECTIF DANS LE RESPECT DES

SOUHAITS DU CLIENT EST NOTRE RESPONSABILITÉ

PRINCIPALE. »

ÿ Nos experts du Desk Gestion Discrétionnaire.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers53

Expertise | Analyses |

Nous les examinons, puis nous entretenons

avec le client pour l’informer le mieux pos-

sible. La décision fi nale lui appartient. »

« La particularité de ce système, c’est que le

client peut aussi prendre des décisions qui

échappent à l’univers d’investissement de

Puilaetco Dewaay. Le client dispose dès lors

d’une liberté particulière, ce qui débouche

parfois sur des résultats surprenants. »

« Nous sommes non seulement appelés à

conseiller le client et à répondre à ses ques-

tions, mais aussi à faire preuve d’une grande

proactivité. La collaboration entre les

équipes dans le cadre de la nouvelle struc-

ture nous offre de nombreuses possibilités.

Par exemple, nous soumettons aussi aux

clients intéressés du Desk Gestion Consulta-

tive, les transactions effectuées par le Desk

Gestion Discrétionnaire. Nous procédons

souvent par courrier électronique, ce qui

nous permet de les tenir informés en per-

manence des dernières évolutions. Lorsqu’il

manifeste un intérêt, le client prend contact

avec nous pour obtenir davantage d’infor-

mations. Cette démarche proactive s’impose

de plus en plus en raison de la complexité

croissante des marchés et des produits,

ainsi que du surcroît de contrôle et d’admi-

nistration. La gestion de patrimoine est plus

que jamais un travail de spécialistes, sans

toutefois renier l’excellence du service, la

convivialité de la relation de travail et le

maintien de la confi ance. Chez Puilaetco

Dewaay, nous proposons cette combinaison

chaque jour. »

ÿ Nos experts du Desk Gestion de Conseil & Exécution.

ÿ L’équipe enthousiaste et dynamique d’Anvers au sein d’une toute nouvelle structure.

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Page 28: Magazine Analyse 05 - NL

| Analyses | Lifestyle

Jérôme Truyens, Vice-Champion d’Europe de hockey avec les Red Lions !Texte © Cantilis Photos ©PHDPH.com

Analyste financier au sein de Puilaetco Dewaay, Jérôme Truyens est aussi le capitaine de l’équipe

nationale de hockey, les Red Lions. Le 25 août dernier, à Boom, en finale de l’Euro 2013, « Tchouk » (comme on le surnomme sur les terrains) et ses équipiers se sont inclinés face aux Allemands, les n°1 mondiaux. Il nous confie ses souvenirs de cette compétition, témoigne de l’en-thousiasme soulevé par les Red Lions et évoque ses objectifs : pas question de raccrocher le stick avant les Jeux olym-piques de Rio !

Les Red Lions décrochent l’argent de l’Euro 2013, à domicile : comment vous sentez-vous, déçu ou satisfait ?C’est évidemment un résultat fantastique

même si on a le sentiment d’être passé à côté

de quelque chose. Nous avons dominé la pre-

mière période puis défl oré le score en début

de seconde mi-temps. Pourtant, nous n’avons

pas joué à notre meilleur niveau. Comment ne

pas être déçu sur le moment ? Remporter la

fi nale aurait été la cerise sur le gâteau d’une

semaine exceptionnelle à tous les points de

vue. L’engouement autour des Red Lions a été

absolument fantastique, avec un public de

feu. Nous n’avons jamais joué devant autant

de supporters que lors de cette fi nale. Outre

le stade qui était sold-out, 120 000 personnes

ont regardé la fi nale sur la RTBF et 200 000 sur

la VRT !

Quels sont vos meilleurs souvenirs de cet Euro ?Avec la fi nale, je retiens le match du premier

samedi, où nous avons battu l’Allemagne en

poules de qualifi cation. Je garderai par ail-

leurs en mémoire la visite du Roi Philippe 1er,

qui nous suit depuis longtemps : il nous avait

déjà vu jouer aux JO de Pékin en 2008. Et puis,

ce moment d’émotion, avant chaque match,

quand nous chantions la Brabançonne, a

capella, en suivant l’exemple de l’équipe fé-

minine qui, elle aussi, a fait un beau tournoi.

Nos joueuses auraient mérité la médaille de

bronze.

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ÿ Jérôme Truyens, analyste fi nancier chez

Puilaetco Dewaay.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers55

Lifestyle | Analyses |

Ne se sent-on pas dépassé par un tel en-thousiasme ? Nous savions un peu à quoi nous attendre. En

2011, déjà, lors du précédent Championnat

d’Europe, qui se jouait à Mönchengladbach,

donc pas loin de la Belgique, on avait eu un

avant-goût de ce que nous avons connu ici à

Boom. Les supporters s’étaient déplacés en

nombre pour assister à notre match contre

l’Espagne qui nous a qualifi és pour les JO de

Londres. Nous le vivons comme un plaisir

davantage que comme une pression, même

si jouer une fi nale devant notre propre public

est évidemment exceptionnel. Mais, une fois

sur le terrain, chacun fait son job.

Comment l’équipe s’est-elle préparée pour ce rendez-vous ?Tout d’abord, par un travail de fond : l’équipe

nationale s’entraîne deux fois par semaine,

tout au long de l’année. Nous formons donc

un groupe soudé, qui se connaît bien, au-delà

des matchs du Championnat de Belgique où

nous sommes rivaux. Cette entente se traduit

inévitablement sur le terrain. De plus, nous

avons connu un calendrier chargé, avec la

succession des tours en World League (NDLR :

les tournois de qualifi cation pour la Coupe

du Monde 2014). Depuis le mois de mai, nous

avons disputé quelque 30 matchs ensemble !

Et vous, personnellement, quelle a été votre préparation ?Je ne me suis pas préparé différemment que

pour d’autres compétitions, même si j’ai vécu

une saison 2012-2013 plutôt diffi cile puisque

j’ai accumulé les blessures depuis les JO de

Londres. Je n’ai, du coup, joué avec mon équipe,

le Racing, que 5 matchs sur les 26 que compte

le Championnat. Si j’ai dû déclarer forfait pour

les play-offs, je me suis heureusement relevé à

chaque fois au bon moment, notamment pour

notre programme chargé avec les Red Lions.

Quels sont vos objectifs maintenant ?Reprendre le travail ! J’ai dû prendre un congé

sans solde de 4 mois pour participer à la

World League et au Championnat d’Europe.

Cela dit, j’ai la chance de bénéfi cier du sou-

tien total de Puilaetco Dewaay qui m’offre

« L’ENGOUEMENT AUTOUR DES RED LIONS A ÉTÉ ABSOLUMENT FANTASTIQUE, AVEC UN PUBLIC DE FEU. »

ÿ Jérôme Truyens, capitaine de l’équipe nationale de hockey.

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Page 29: Magazine Analyse 05 - NL

www.pldw.be 56

| Analyses | Lifestyle

la fl exibilité dont j’ai besoin pour mener de

front ma carrière professionnelle et mon en-

gagement sportif de haut niveau. Ce n’est pas

évident car je dois me donner à fond des deux

côtés tout en enchaînant une journée de

travail et un entraînement de haut niveau la

soirée, jusqu’à 22 heures. Cela dit, mes collè-

gues sont sans doute mes supporters les plus

enthousiastes : il y a un véritable engoue-

ment autour des Red Lions, du Racing dont la

Banque est le parrain, et de mes prestations.

Et sur le plan sportif ?Nos résultats m’ont donné l’envie de prolon-

ger mon engagement au plus haut niveau

jusqu’en 2016. Nous avons un calendrier

formidable devant nous avec, l’an prochain,

la Coupe du Monde aux Pays-Bas et puis, en

2016, les JO de Rio. Qui ne serait pas motivé

par de tels défi s ? Ensuite, je me retirerai de

l’équipe nationale.

Je me donne entre-temps un autre objectif

encore. Cette année, pour la troisième fois,

nous avons échoué avec le Racing en fi nale

des play-offs du Championnat de Belgique.

Je veux effacer cette frustration. Ce ne sera

pas évident parce que nous avons perdu plu-

sieurs joueurs. Nous allons donc nous recons-

truire en misant sur le collectif plutôt que

sur les individualités. L’objectif est donc tout

tracé.

« PUILAETCO DEWAAY M’OFFRE LA FLEXIBILITÉ DONT J’AI BESOIN POUR

MENER DE FRONT MA CARRIÈRE

PROFESSIONNELLE ET MON ENGAGEMENT

SPORTIF DE HAUT NIVEAU. »

PORTRAIT ET PALMARÈS EXPRESSSacré Stick d’or en 2010, Jérôme Truyens (26 ans) est presque né avec le stick à la main. Il

débute le hockey à 5 ans et, depuis ses débuts, est resté fi dèle au même club, le Royal Racing

de Bruxelles, où il joue en division d’honneur depuis ses 14 ans. Milieu de terrain, il sait aussi

porter le danger devant les goals adverses comme en témoignent quelques buts décisifs

marqués au plus haut niveau, au sein des Red Lions, dont il a porté le maillot national à 254

reprises depuis juillet 2004. « Tchouk » a pleinement participé au renouveau de l’équipe na-

tionale depuis que celle-ci bénéfi cie d’un encadrement professionnel. Après une 9ème place

aux JO de Pékin suivie d’une 5ème place aux JO de Londres, les Red Lions, qualifi és par ailleurs

pour la Coupe du Monde 2014, ambitionnent rien de moins que monter sur le podium des

JO de Rio, en 2016.

ÿ La rencontre avec le Roi Philippe, un moment fort de cet Euro 2013.

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Lifestyle | Analyses |

Goods to Give : Moins de gaspillage, plus de partageTexte © Puilaetco DewaayPhotos © Roularta / Corbis Images

Passerelle de confi ance et de solida-rité entre le monde industriel et le monde caritatif, Goods to Give est

une nouvelle plateforme de redistribu-tion des invendus non alimentaires aux plus démunis via un réseau d’associa-tions partenaires. Présentation d’un sys-tème bien rodé qui concilie lutte contre l’exclusion, économie et écologie.

Goods to Give (G2G) est née en 2012 d’un

double constat. D’une part, 1,6 million de

personnes vivent en-dessous du seuil de pau-

vreté en Belgique, soit près de 15% de la popu-

lation (Source : EU-SILC). Mais d’autre part, des

dizaines de milliers de produits neufs non ali-

mentaires sont détruits chaque année sous

prétexte d’obsolescence pour une valeur

estimée à 100 millions d’euros (Source : A.T.

Kearney). La société est face à une profonde

incohérence et des solutions s’imposent pour

réduire le gaspillage industriel et l’exclusion

sociale en Belgique. C’est ainsi qu’est née

Goods to Give, qui se donne pour mission de

collecter les invendus non alimentaires du

monde industriel et de les redistribuer aux

personnes en situation précaire en Belgique,

via un réseau d’associations caritatives.

LUTTE COu RE L’EXCLUSION SOCIALELe besoin est énorme. En Europe, une per-

sonne sur huit vit sous le seuil de pauvreté. Le

constat est le même en Belgique : des milliers

d’hommes, de femmes et d’enfants vivent pri-

vés de biens de première nécessité, alimen-

taires et non alimentaires. S’ensuivent de

pénibles conséquences quant à leur dignité,

leur insertion et leur épanouissement. Si les

Banques Alimentaires répondent aux besoins

alimentaires de ces personnes précarisées,

il n’existait jusqu’à présent aucune solution

face à leurs besoins non alimentaires. C’est

pour combler ce manque qu’est née Goods

to Give. Elle collecte donc prioritairement

des produits d’hygiène : savon, shampooing,

produit de lessive,… Mais également des vête-

ments, sous-vêtements, petits électroména-

gers, fournitures scolaires, jouets, matériel

informatique,… Tant d’objets nécessaires à la

dignité de l’homme et à son insertion sociale.

Et ils sont neufs !

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| Analyses | Lifestyle

UNE NOUVELLE VIE POUR LES INVENDUSToutes les entreprises ont des invendus, sou-

vent voués à destruction après de longues

années d’entrepôt. Ceux que Goods to Give

collecte sont des obsolètes au sens marke-

ting du terme : queues de promotions, visuel

désuet, léger défaut d’emballage,… autant de

raisons qui nuisent à leur vente par les ca-

naux habituels mais qui n’impliquent en au-

cun cas la qualité du produit lui-même. Ainsi,

G2G fait d’une pierre deux coups : réduction

simultanée de l’exclusion sociale et du gaspil-

lage industriel. En effet, ce dernier engendre

non seulement des coûts mais également

des conséquences néfastes pour l’environ-

nement : gaspillage des matières premières,

déchets, émissions de gaz à effet de serre,…

Bref, G2G offre aux entreprises une solution

dotée d’un triple impact : contribuer à la lutte

contre l’exclusion sociale, réduire les coûts

liés au stockage et à la destruction des inven-

dus, améliorer leur empreinte écologique.

UN PROCESSUS EXTRÊMEMEu SIMPLELe processus de don est simple : l’entre-

prise partenaire propose les produits neufs

concernés à Goods to Give, qui valide cette

proposition. Dès lors, cette même entreprise

livre ses produits à l’entrepôt de G2G, situé

à Bornem chez son prestataire logistique

Norbert Dentressangle. Les produits du don

sont alors stockés, répertoriés et reportés sur

un site « catalogue » en ligne, à partir duquel

ils deviennent disponibles à la commande

pour toutes les associations caritatives du

réseau de G2G. Effi cace, le processus en a déjà

séduit plus d’un.

UN RÉSEAU D’ASSOCIATIONS TRIÉES SUR LE VOLETSeules les élues « associations partenaires »

ont le droit de passer commande sur le cata-

logue en ligne de Goods to Give. Les associa-

tions caritatives intéressées présentent donc

un dossier complet qui est ensuite évalué

par un Comité d’Engagement. Celui-ci véri-

fi e plusieurs critères objectifs : l’adhésion à

Goods to Give entre-t-elle dans le cadre de

la mission de l’association ? Comment celle-

ci lutte-t-elle contre l’exclusion ? Quelle est

sa capacité logistique ? Quid de sa viabilité

fi nancière ? Qui sont ses bénéfi ciaires ? Mon-

sieur Tout-le-monde, ou uniquement des per-

sonnes envoyées par le CPAS ?

« G2G FAIT D’UNE PIERRE DEUX COUPS :

RÉDUCTION SIMULTANÉE DE L’EXCLUSION SOCIALE

ET DU GASPILLAGE INDUSTRIEL. »

ÿ Goods to Give collecte des invendus non alimentaires du monde industriel.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers59

Lifestyle | Analyses |

Une fois élue, l’organisation reçoit gratuite-

ment ses droits d’accès au catalogue en ligne ;

elle y commande ce dont elle a besoin dans

toutes les rubriques du site, sans la moindre

obligation. La seule participation qui lui est

demandée est symbolique : à chaque com-

mande, la prise en charge d’une infi me partie

de ses frais de stockage.

D’autre part, G2G continue à s’assurer réguliè-

rement de la destinée des produits comman-

dés, notamment par le biais de visites aux as-

sociations et/ou par des rapports bisannuels.

Celles-ci signent en outre un contrat dans

lequel elles s’engagent à ne pas revendre les

produits donnés par Goods to Give. En d’autres

mots, elles ne peuvent en aucun cas créer de

marché secondaire : la destinée des produits

donnés par G2G est sociale… ou n’est pas.

ET ENCORE UNE MULTITUDE D’AUTRES PARTENAIRES !Dons d’argent, dons de temps : Goods to Give

fonctionne également grâce à la contribution

de mécènes fi nanciers et de compétences.

Certains mettent à disposition leur expertise

juridique, d’autres proposent des traductions

gratuites ou des conseils en communication,…

Tous sont précieux et permettent d’œuvrer

pour la même cause. Puilaetco Dewaay, pour

sa part, s’est engagée dans ce projet humain

en tant que membre fondateur : G2G prend

place en Belgique grâce, entre autres, à son

soutien fi nancier depuis le début du projet.

Consciente de l’importance de sa responsa-

bilité sociétale d’entreprise, la Banque s’est

lancée dans l’aventure afi n de lutter contre

l’exclusion sociale, contre le gaspillage indus-

triel et pour le développement durable.

Bref, véritable passerelle entre le monde

caritatif et le monde industriel, et récom-

pensée à ce titre par le prix Ashoka 2013 de

la Co-Création, Goods to Give lutte active-

ment contre l’exclusion sociale et le gaspil-

lage grâce à ses partenaires et ses mécènes.

Sa mission consiste à redistribuer les in-

vendus des entreprises aux plus démunis

via un réseau d’associations partenaires.

Objectif : redistribuer pour 2,5 millions de

produits non alimentaires d’ici 2015. Plus

d’informations ? Consultez le site internet

www.goodstogive.be!

« PUILAETCO DEWAAY S’EST ENGAGÉE DANS CE PROJET HUMAIN EN TANT QUE MEMBRE FONDATEUR. »

ÿ Les produits du don sont stockés, répertoriés et reportés sur un site «catalogue» en ligne.

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| Analyses | Lifestyle

Des arbres sur nos murs : l’art chez Puilaetco DewaayTexte © Christine Mostert

Depuis quelques années, les relations entre l’art et l’entreprise se sont dévelop-pées et spécialisées sous différentes formes : collection, fondation, mécénat, partenariat,… L’art se retrouve aujourd’hui au cœur de bon nombre d’entre-

prises. Il permet de marier le tangible et le sensible, les chiffres et l’émotion, la per-formance et le plaisir. Il favorise un sentiment de culture commune et participe au regard que l’entreprise porte sur le monde.

La banque Puilaetco Dewaay s’est, elle aussi, engagée dans cette voie en décidant de consti-

tuer sa propre collection d’art. Mais construire et exposer une collection est une démarche qui

ne s’improvise pas : il ne suffi t pas d’agir en fonction de coups de cœur sans ligne directrice.

Ainsi, la thématique de collection retenue est celle des rapports entre l’homme, la nature et

son environnement, en privilégiant les artistes qui interrogent les relations entre nos sociétés

et le monde qui les entoure. Leurs œuvres ne sont pas seulement des jolies choses à contem-

pler, mais aussi des vecteurs de valeurs à partager. Il ne s’agit pas pour Puilaetco Dewaay

de faire une collection ciblée sur une époque ou un genre artistique en particulier, mais au

contraire de rassembler des œuvres – toutes disciplines confondues – partageant un propos

commun.

Nous avons le plaisir de vous présenter deux de nos dernières acquisitions dans ce numéro

d’Analyses. Il s’agit d’une série de gravures du sculpteur italien Giuseppe Penone (1947) et d’une

photographie de l’artiste suisse Irène Kung (1958). Le premier nous révèle la voix des arbres; la

seconde nous invite à un face-à-face essentiel, loin du tumulte ordinaire.

CONSEIL EN GESTION DE PATRIMOINE ARTISTIQUEDepuis 2011, Puilaetco Dewaay a intégré

dans son offre un conseil en gestion de

patrimoine artistique. Qu’il s’agisse de

faire le point sur la valeur d’une œuvre

ou d’une collection, d’effectuer une

transaction, une donation ou encore

d’en assurer la conservation ou la res-

tauration, un conseil indépendant et

objectif peut vous aider à prendre les

meilleures décisions dans ce domaine.

Notre priorité est que vous puissiez

en jouir en toute quiétude. De notre

côté, nous veillons à en étudier tous les

aspects, conformément au contrat que

nous concluons avec vous : avec la dis-

crétion, l’indépendance et l’objectivité

d’un gestionnaire de fortune.

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Puilaetco Dewaay Private Bankers61

Lifestyle | Analyses |

GIUSEPPE PENONE : LA VOIX DES ARBRESDepuis la fi n des années 1960, Giuseppe Penone développe un travail magnifi que axé sur sa rela-

tion d’artiste avec la nature. La mémoire, l’empreinte, la peau, le souffl e, le regard, le corps, sont

des thématiques par lesquelles il explore le monde végétal et minéral. Son approche est à la

fois poétique et profondément philosophique. Le processus créateur a autant d’importance que

l’œuvre elle-même : la forme découlant du geste, Penone s’attache à dévoiler l’œuvre.

Pour cet artiste originaire du Piémont, la forêt et la fi gure de l’arbre tiennent une place centrale :

« La forêt nous parle de la forêt, mais en parlant de la forêt, elle nous parle aussi de l’homme. »1

En 2011, Penone est invité à traverser les grands paysages de l’Ardèche. Il imagine alors percuter

le tronc de quatorze arbres d’essences différentes avec un maillet et d’en enregistrer la réso-

nance. Un long décodage numérique en studio donne forme à quatorze partitions musicales qui,

jouées, font entendre l’âme de ces arbres. Dans un second temps, Giuseppe Penone sélectionne

sept essences et retranscrit plastiquement l’expérience sonore sur plaque de cuivre, laissant ses

souvenirs guider sa main. Ainsi, a été éditée une suite de sept gravures illustrant cette recherche

poétique. Cette édition est le premier travail gravé de l’artiste.

« Les vibrations qui ont parcouru la structure des arbres, transcrites en notes, les décrivent

dans leur forme et, si elles sont jouées, elles reproduisent un fragment du paysage en évoquant

l’image du lieu.»2

1 Source : Giuseppe Penone : le regard tactile. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque

des Arts, 2012, p.112 Source : Giuseppe Penone. Transcription musicale de la structure des arbres. Couleurs Contem-

poraines/Bernard Chauveau, 2012

ÿ Giuseppe PENONE, Transcription musicale de la structure des arbres, 2012. © Penone

« LEURS ŒUVRES NE SONT PAS SEULEMENT

DES JOLIES CHOSES À CONTEMPLER, MAIS

AUSSI DES VECTEURS DE VALEURS À PARTAGER. »

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| Analyses | Lifestyle

IRÈNE KUNG : DE LA PEIu URE À LA PHOTOGRAPHIEIrène Kung est une artiste d’origine suisse vivant et travaillant à Milan. Formée à la peinture,

elle a, depuis quelques années, délaissé ses pinceaux pour l’appareil photographique. La pein-

ture reste pourtant très présente dans ses œuvres. Ses tirages, travaillés avec un sens aigu de

la matière et de la lumière, sont emprunts d’une sensualité très picturale qui la distingue des

grands courants photographiques actuels.

Les sujets des photographies d’Irène Kung sont familiers. Ils sont rendus de façon réaliste et

extrêmement détaillée, sans pour autant reproduire « la réalité ». Architectures, animaux,

arbres semblent capturés dans un rêve pour nous emmener au-delà du visible. Le silence

et l’immobilité sont deux leitmotivs dans le travail de la photographe. L’espace « vide »

qu’elle crée autour de ses sujets donne cette autre dimension au temps et à l’espace. « J’aime

l’obscurité qui me permet d’éclairer ce que je veux. » Dans notre monde en perpétuelle agitation,

Irène Kung nous offre un moment d’arrêt pour nous permettre de réfl échir, de contempler, de

regarder, de sentir et de rêver. Cette mise à distance nous aide dans notre quête de la vérité en

nous rendant notre capacité à voir. Ulivo Sabaudia fait partie de la série Trees et a été réalisée

en 2007. Cette œuvre a fait partie de la très belle exposition de photographies sur les paysages

européens organisée par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles durant l’été 2012.

ÿ Irène KUNG, Ulivo Sabaudia, 2007. Photographie tirée à cinq exemplaires. 100 x 100 cm.

© courtesy Irene Kung

« J’AIME L’OBSCURITÉ QUI ME PERMET D’ÉCLAIRER

CE QUE JE VEUX. »

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Lifestyle | Analyses |

Un entrepreneur sorti de sa coquilleTexte © Cantilis

Une jeune PME belge, Ovogenics, deux ans à peine, a lancé ce printemps un complément ali-

mentaire à base d’extraits standardisés d’œufs de caille, dont les vertus contre les allergies – l’un des maux de notre 21ème siècle – ont été largement démontrées. Son fondateur, Pascal Melsens raconte comment et pourquoi il a relevé ce défi .

Un petit coup de pouce du destin n’est jamais

de trop pour réorienter une existence. Pascal

Melsens a connu ce coup de pouce à 45 ans.

Directeur des services commerciaux au sein

du plus important grossiste pharmaceutique

européen, il reçoit l’appel d’un chasseur de

têtes. Une opportunité professionnelle exci-

tante : le quadragénaire écoute mais refuse.

Une phrase lui reste cependant en tête : « Soit

vous changez maintenant d’orientation, soit

vous resterez le spécialiste que vous êtes

mais n’accomplirez plus rien d’autre. » Hom-

mage soit rendu à ce chasseur de têtes, certes

bredouille, mais qui a fait germer une aven-

ture entrepreneuriale en passe de se trans-

former en révolution dans le domaine de la

santé.

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« L’OBJECTIF DE PRODUIRE DES

COMPRIMÉS D’EXTRAITS STANDARDISÉS D’ŒUFS

DE CAILLE EST SUR LE POINT DE TRANSFORMER UN ESPOIR SCIENTIFIQUE

EN UNE RÉALITÉ INDUSTRIELLE ET

ÉCONOMIQUE. »

ÿ Pascal Melsens, CEO et fondateur d’Ovogenics.

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| Analyses | Lifestyle

À moins que ce coup de pouce du destin se

soit passé quand Ambre, la jeune fi lle de

Pascal Melsens, fut victime à six ans d’une

fulgurante réaction allergique. Il en garde

le souvenir de son arrivée aux urgences :

les cris qu’il entend de loin, l’image de sa

fi lle en proie à un choc anaphylactique. Et

cette certitude : toute sa vie, elle aurait à

craindre un choc allergique fatal. Quel père,

dans ces circonstances, ne prêterait pas une

oreille attentive à l’annonce d’un traitement

effi cace de l’allergie, qui plus est sans effets

secondaires ?

Cette annonce a pour cadre un congrès médi-

cal dédié aux propriétés antiallergiques de

l’œuf de caille. Nouveau coup de pouce du

destin, Pascal Melsens se trouve assis à côté

du détenteur même des brevets relatifs à

l’utilisation des protéines contenues dans

l’œuf de caille dans le traitement des symp-

tômes allergiques, qui lui explique son désir,

l’âge étant là, de céder ces brevets.

LA MÉDECINE EN QUESTIONComment résister à tant d’insistance du des-

tin ? En 2011, Pascal Melsens sort de la coquille

protectrice que lui offre sa position profes-

sionnelle confortable. Il rachète les brevets et

lance Ovogenics. Deux ans plus tard, le succès

semble se dessiner. L’objectif de produire des

comprimés d’extraits standardisés d’œufs de

caille (lire l’encadré) est sur le point de trans-

former un espoir scientifi que en une réalité

industrielle et économique. Les produits

d’Ovogenics ont notamment reçu l’agrément

de la Food and Drug Administration améri-

caine et un contrat avec un partenaire a été

conclu pour leur commercialisation.

Derrière cette success-story, il y a le ques-

tionnement d’un homme sur la médecine

actuelle : « La santé évolue vers la prévention :

comment être en bonne santé et le rester. On

s’attaque aussi, et c’est fondamental dans le

cas des allergies, à traiter plutôt les causes et

les symptômes de manière naturelle et effi -

cace. Ce projet des allergies répondait sans

conteste à une réfl exion personnelle. »

De la décision à la concrétisation, il y a évi-

demment un peu plus qu’un pas à franchir.

Pascal Melsens souligne les soutiens dont il

a bénéfi cié : « Avec le Plan Marshall wallon

et le vivier scientifi que, issu de la recherche

universitaire, j’ai trouvé tous les moyens dont

Ovogenics avait besoin pour démarrer. »

Et si c’était à refaire ? « Je me lancerais plus

jeune dans l’aventure ! Tant de cadres sont

rongés par l’envie d’entreprendre ; mais plus

ils avancent dans leur carrière, plus ils sont

guettés par l’inertie et n’osent plus prendre

de décisions. L’enthousiasme de la jeunesse

peut largement compenser l’expérience de

l’âge. C’est comme un mariage : se marier

jeune suppose une part d’inconscience. Et

c’est tant mieux ! »

« DERRIÈRE CETTE SUCCESS-STORY, IL Y A LE QUESTIONNEMENT D’UN HOMME SUR LA

MÉDECINE ACTUELLE. »

ÿ Les œufs de caille présentent des vertus

antiallergiques. ÿ Deux comprimés par jour suffi sent pour soula-

ger effi cacement les symptômes de l’allergie.

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Lifestyle | Analyses |

LES ALLERGIES, TUÉES DANS L’ŒUFIl y a fort à parier que si vous avez déjà consommé un œuf de caille, vos sensations n’ont pas

dépassé le plaisir gastronomique. Pourtant, la Chine et l’Égypte antiques avaient déjà saisi

tout le potentiel thérapeutique qui se cache sous sa coquille, notamment pour lutter contre

l’asthme. La médecine contemporaine s’y intéresse depuis un demi-siècle, au départ d’ob-

servations empiriques d’abord, puis du travail du docteur J.-C. Truffi er. Durant les années 60,

il soigne quelque 5.000 patients et obtient plus de 70% de réussite chez les adultes et 85%

chez les enfants. Ses travaux trouvent leur écho dans des recherches à travers le monde

entier. Les avancées se succèdent.

Il est désormais établi que les protéines contenues dans l’œuf de caille inhibent les phéno-

mènes d’infl ammation à l’origine du déclenchement de la cascade allergique. C’est une pro-

messe de soulagement pour des millions de personnes : les maladies allergiques touchent

plus de 20% de la population des pays industrialisés et accélèrent leur progression (+25%

en dix ans).

Dans ses travaux, le Dr Truffi er a cependant souligné l’importance que « le patient ne se

traite pas lui-même, n’importe comment et avec n’importe quel œuf… » C’est, précisément,

la mission que se donne Ovogenics : élaborer, selon un processus rigoureux, des produits à

l’effi cacité scientifi quement démontrée.

Les œufs sont issus d’un élevage où 50.000 cailles bénéfi cient d’un traitement de choix à

base d’alimentation biologique et sans OGM et de soins naturels sans antibiotiques. À Ghlin,

près de Mons, les œufs sont ensuite lavés et désinfectés puis cassés, un à un, à la main, au

rythme de 3.000 par jour. Le blanc et une partie du jaune sont récupérés pour une produc-

tion actuelle de deux millions de comprimés par semaine, dans de strictes conditions sani-

taires : le laboratoire répond aux normes HACCP et dispose du label BIO ainsi qu’une certifi -

cation ISO 22000.

« Nous produisons un complément alimentaire, 100% naturel sans effet secondaire connu,

ni accoutumance. Il ne s’agit donc pas d’un produit de synthèse de type médicament, sou-

ligne Pascal Melsens. Deux comprimés par jour suffi sent pour soulager effi cacement les

symptômes de l’allergie. »

« LES MALADIES ALLERGIQUES TOUCHENT PLUS DE 20% DE LA POPULATION DES PAYS INDUSTRIALISÉS ET ACCÉLÈRENT LEUR PROGRESSION. »

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| Analyses | Lifestyle

BOZAR, expositions à ne pas manquerTexte © Puilaetco DewaayPhoto © Lhoist Group Collection

EUROPALIA INDE

Festival international né à Bruxelles en 1969,

Europalia présente tous les deux ans le patri-

moine culturel d’un pays. De la musique, aux

arts plastiques en passant par le cinéma, le

théâtre et bien d’autres, rien n’est laissé de

côté. Pour son 24ème anniversaire, le festival

s’attaque à l’Inde, notamment avec trois expo-

sitions au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Corps de l’Inde

Exposition d’ouverture, Corps de l’Inde

aborde la complexité liée au corps humain

dans la culture indienne. À la fois sensuel, in-

touchable, divin, mais aussi obstacle, le corps

tient une place toute particulière en Inde. Il

s’agit en effet d’un motif utilisé depuis des

siècles pour transmettre valeurs, préoccupa-

tions et aspirations. 250 chefs-d’œuvre seront

exposés, pour la toute première fois pour cer-

tains : de quoi ravir vos sens et votre esprit.

Large Mountain. Anish Kapoor

Britannique d’origine indienne, Anish Kapoor

est un plasticien reconnu internationale-

ment. En 1994, il réalise une sculpture en bois

composite travaillé par strates qui surprend

par sa taille, sa forme et le mystère qui l’ha-

bite : Large Mountain. Ce chef-d’œuvre qui

fait partie de la collection Lhoist sera exposé

pour la première fois au public.

Indomania. De Rembrandt aux Beatles

L’exposition est consacrée au regard porté

par les artistes sur l’Inde au fi l des siècles.

Peintres, auteurs, musiciens, cinéastes,

sculpteurs… tous les arts s’unissent autour

d’un thème commun. Rembrandt côtoie les

Beatles, unis par leur curiosité intellectuelle

pour la culture indienne.

Du 4 octobre 2013 au 26 janvier 2014

ZURBARAN

Une exposition inédite

Grand peintre baroque espagnol, Francisco

de Zurbaran sera exposé pour la première fois

en Belgique. Essentiellement religieuse, son

œuvre est caractérisée par un naturalisme

pur auquel s’allie une sensibilité poétique

moderne.

Du 29 janvier 2014 au 25 mai 2014

MICHAËL BORREMANS

As sweet as it gets

L’artiste gantois Michaël Borremans réalise

ses premiers dessins et peintures à la fi n

des années 90’. Son univers mystérieux et

hallucinatoire déjoue les interprétations et

les connexions logiques. Son œuvre est trou-

blante et complexe. Elle s’inscrit dans le riche

héritage de la peinture ancienne, tant par

l’évocation de symboles que par la beauté

de l’exécution. Une centaine de dessins, pein-

tures et fi lms seront exposés au Palais des

Beaux-Arts, retraçant les 14 dernières années

de sa carrière.

Du 22 février 2014 au 3 août 2014

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ÿ KAPOOR, Large Mountain, 1994.

Sensible à l’importance de sa respon-

sabilité sociale en matière de culture

et d’art, Puilaetco Dewaay soutient le

Palais des Beaux-Arts en tant que BOZAR

Patron.

Pour plus d’informations sur ces expositions,

consultez le site du Palais des Beaux-Arts,

www.bozar.be.

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ACG Maserati NVIJZERWEGLAAN 101, 9000 GENT

F.M.A.ERTBRUGGESTRAAT 108 C, 2110 WIJNEGEM

Francorchamps Motors BrusselsCHAUSSÉE DE BRUXELLES 54, 1410 WATERLOO

ENGINE CAPACITY: 3799 CC - MAX POWER: 530 HP @ 6500 RPM - MAX TORQUE: 710 NM @ 2250 RPM (IN

OVERBOOST, OTHERWISE 650 NM @ 2000 RPM) - MAX SPEED: 307 KM/H - 0-100 KM/H: 4.7 SECS - FUEL

CONSUMPTION (COMBINED): 11.8 L/100KM (23.9 MPG) - FUEL CONSUMPTION (URBAN): 17.4 L/100KM

(16.2 MPG) - FUEL CONSUMPTION (EXTRA URBAN): 8.5 L/100KM (33.2 MPG) - CO2 EMISSIONS: 274 G/KM

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hermès. le temps réinventé.

la montre hermès dompte le temps pour en maîtriser la mesure.

une pression sur le bouton poussoir et la seconde du chronographe s’élance pour entraîner

dans son sillage, les aiguilles des compteurs. sous le cadran, la mécanique

d’un mouvement de manufacture H1925, gage de l’exigence de la maison, rythme la cadence.

précision et élégance ne font plus qu’un, rappelant que chaque seconde est unique.

dressage

www.info-fulltime.be