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Bureau de dépôt Bruxelles X P605313 1/2241 qui portent l’éducation à l’environnement S YMBIOSES Un courant d’ErE souffle les 20 bougies du Réseau IDée Les visages de l’ErE Le formateur explorateur n°83 troisième trimestre 2009 83 Le magazine de l’Éducation relative à l’Environnement (ErE) Ces métiers p.3 p.7 p.14 SYMBIOSES est réalisé par le Réseau IDée

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BureaudedépôtBruxellesXP6053131/2241

qui portentl’éducation àl’environnement

SYMBIOSES

Un courant d’ErE souffle les 20bougies du Réseau IDée

Les visages de l’ErE Le formateur explorateur

n°83 • troisième trimestre 2009 83

L e m a g a z i n e d e l ’ É d u c a t i o n r e l a t i v e à l ’ E n v i r o n n em e n t ( E r E )

Ces métiers

p.3 p.7 p.14

SYMBIOSES est réalisé par le Réseau IDée

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SYMBIOSES est le bulletin trimestriel de liaison de l’asbl Réseau IDéeLe Réseau IDée bénéficie du soutien de la Ministre de l’Environnement et du Ministre de l’Emploien Région de Bruxelles-Capitale, du Ministre de l’Environnement de la Région wallonneet du service d’Éducation permanente de la Communauté française.SYMBIOSES est envoyé gratuitement dans les écoles grâce aux soutiens des Ministres de l’Environnement desRégions wallonne et bruxelloise.

Réseau d’Information et de Diffusionen éducation à l’environnementassociation sans but lucratif

L’asbl Réseau IDée veut promouvoir l’Éduca-tion relative à l’Environnement à tous lesniveaux d’âge et dans tous lesmilieux socio-culturels.Elle a pour objet d’assurer la circulation opti-male de l’information, la valorisation et la dif-fusion des réalisations ainsi que la réflexionpermanente dans le domaine de l’Éducationrelative à l’environnement.Trimestriel, SYMBIOSES s’adresse à tous ceux etcelles qui sont amenés à pratiquer ou pro-mouvoir l’éducation à l’environnement.Le Réseau IDée fournit l’abonnement àSYMBIOSES en échange de la cotisation demembre adhérent (12€ - pourl’étranger 18€), à verser au compte no001-2124123-93 du Réseau IDée - 266 rue Royale- 1210 Bruxelles

Présidente et éditrice responsable :Catherine ROUSSEAU266 rue Royale1210 Bruxelles

Édition et diffusion :Réseau IDée266 rue Royale1210 BruxellesT :02 286 95 70F :02 286 95 [email protected]. reseau-idee.be

Rédaction :m ChristopheDUBOIS, rédacteur en chefm Joëlle VAN DEN BERG directrice de publicationm CélineTERET, journaliste

Ont collaboré à ce numéro :m Marie BOGAERTSm César CARROCERA GIGANTOm Emmanuel DE LOEULm Sandrine HALLETm DominiqueWILLEMSENS1

Mise en page :m César CARROCERA GIGANTOImpression :m VAN RUYS

éditorialm Un courant d’ErE souffle les 20 bougies du Réseau IDée p.3infos en bref p.4

lu & vu p.22agenda p.24

DOSSIERCes métiers qui portentl’éducation à l’environnementmatière à réflexionm Les visages de l’ErE p.7m Ils font de l’ErE... parfois sans le savoir p.8

expériencesDCHERCHER > p.9m L’ErE pour achever notre projet d’humanité

DENSEIGNER > p.10m Un coordinateur qui nemanque pas d’ErEm Faire confiance aux élèvesm Seul, je serais commeDonQuichottem Direction respect

DANIMER > p.12m Ingénieuse adaptabilitém Emerveillez!m L’ErE,une porte qui n’en finit pas de s’ouvrirm Dynamisme et complémentaritém Semer une grainem Lamagie du collectif

DFORMER > p.14m Le formateur explorateurm L’ErE, c’est de l’innovation sociale, tournéem vers le changementm Tout lemonde dehors!m Eco-conseiller c’est éduquer

DAIDER > p.16m De l’ErE dans l’administration dem l’enseignementm UneVivaldi à Bruxelles Environnementm Ellemet de l’huile en coulisses

bilanm L’ErE,d’aujourd’hui à demain p.18m Un programmepour l’ErE p.19

outils p.20

adresses utiles p.21

www. symbioses.be

Eté 20092

table des matières

Prochain Symbioses : automne 2009

Besoin de simplicité ?

©LauraS

mith

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Eté 2009

éditorial

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Septembre 1989, le Réseau IDée se constitue à l’initiative du mondeassociatif et universitaire. Il voit le jour pour répon-dre à une demande croissante en matière

d’Education relative à l’Environnement (ErE).Mission :promouvoir l'ErE, faire circuler l’information, favoriser les échan-ges de pratiques, stimuler la réflexion et relayer les préoccupations de l’ErE vers les pouvoirs publics.

A cette époque, en effet, la conscience d'une dégradation significative de l’environnement et de la perte de qualité devie qui en découle est de plus en plus partagée. Le concept d’environnement s’élargit, on passe de la notion de conser-vation de la nature à une approche plus globale de l’ensemble des relations des hommes avec l'environnement, qu'ilsoit naturel ou bâti.

Les enseignants souhaitent de plus en plus intégrer les questions environnementales dans leurs cours et organiserdes activités sur le terrain. Le nombre d’associations d’ErE se multiplie. Au même moment, émergent les formationsen environnement : première formation à l’Institut Eco-Conseil en 1989, création de licences et spécialisations en envi-ronnement dans plusieurs universités et enfin, naissance de l’Institut d’Eco-Pédagogie en 1991, investissant et inno-vant la dimension pédagogique de l’ErE.

Un foisonnement qui ne s’est pas démenti depuis. Le nombre d’initiatives explose, que ce soit dans les écoles et hau-tes écoles, les formations et le monde associatif. Fruit d’une énorme motivation sur le terrain et source de créativité,ce déploiement voit cependant ses limites par unmanque de vision stratégique global. Si l’intérêt de la part des insti-tutions, en particulier des ministères de l’environnement en Régions wallonne et bruxelloise, a été et est un pointd’appui pour l’éducation à l’environnement, il faut reconnaître que l’émiettement des compétences et les politiques àla petite semaine ne permettent pas aujourd’hui de parler d’une politique en matière d’ErE.

La situation semble cependant évoluer. A l’heure où je rédige ces lignes, se mènent les négociations pour la formationdes futurs gouvernements dans les Régions et les Communautés. A la table, le développement durable est considérécomme l'un des trois piliers et, pour la première fois, l’Education relative à l’Environnement y est invitée. Le RéseauIDée a pu insuffler quelques idées de son « programme politique pour l’ErE 2009 » (voir pages 18-19) et poursuivracette démarche lors de la nomination des Ministres concernés, avec des propositions concrètes pour que l’ErE sedéploie à travers une stratégie concertée.

Il aura fallu vingt années, et combien en faudra-t-il encore pour faire reconnaître que la gestion des problèmes envi-ronnementaux, aujourd’hui reconnus vitaux pour la (sur)vie de l’homme sur terre, nécessitent un investissementimportant dans l’éducation, ceci à côté des nécessaires innovations technologiques, outils juridiques et économiques.Car il s’agit de faire évoluer les attitudes et ainsi les motivations, de débattre de valeurs telles que la responsabilité, lasolidarité et bien d’autres, de développer et partager des connaissances et des compétences relatives à la gestion del’environnement, de (re)tisser des liens profonds entre les hommes, leur environnement et la planète terre.

Sensibiliser, motiver, développer des savoirs, savoirs-faire et savoirs-être, stimuler la participation individuelle et col-lective, évaluer… C’est à cela que s’attachent les acteurs de l’ErE et ce à quoi contribue le Réseau IDée, depuis 20 ans.Notre association a ainsi développé une série d’outils (voir le site www.reseau-idee.be) dont, fidèle au poste depuisbientôt deux décennies, le magazine SYMBIOSES que vous tenez entre vos mains. Lieu de valorisation des initiativesmenées par vous, acteurs de l’ErE, espace de réflexion, carnet d’adresses et de références pédagogiques, agenda, sour-ce d'inspiration... SYMBIOSES est un peu le thermomètre du déploiement de l’ErE. A l’occasion des vingt ans du RéseauIDée, il a choisi de revêtir sa plus belle parure en revisitant son look et de faire la part belle à quelques-uns de ces nom-breux acteurs qui, chacun à leur niveau, font avancer l’éducation à l’environnement. Nous espérons que vous appré-cierez et que cela vous donnera des ailes pour aller de l’avant et contribuer à un véritable courant d'ErE !

Joëlle VAN DEN BERG,Secrétaire générale du Réseau IDée

Un courant d'ErE souffle les20 bougies du Réseau IDée

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Eté 20094

infos en bref

Un brevet de pratiques enécopédagogie : une première enBelgique !Dès octobre prochain, l’Institut d’Eco-Pédagogie ouvre la possibilité d’obte-nir un brevet de pratiques en écopé-dagogie (BPEP), qui cautionne l’acqui-sition de compétences de hautniveau en Education relative àl’Environnement. En Belgique franco-phone, plus de 500 animateurs sontsous contrat d’emploi, dont 75% àdurée indéterminée, dans plus de300 organismes subventionnés. Bienque les animations nature occupentune place importante, 50% des activi-tés touchent désormais à l’environ-nement au sens large et peuventaussi bien s’exercer dans le cadre deprojets de développement local (tou-risme, valorisation du patrimoine,écogestion...), dans le secteur social,dans les médias ou dans des entre-prises.Plus largement, de nouvelles per-spectives de métiers s’ouvrent donc,des métiers qui requièrent des com-pétences spécifiques qu’aucuneinstitution scolaire traditionnellen’offre aujour d’hui.Concrètement, le parcours sera com-posé de 32 jours de formation et de25 jours de stages. Des modules dedeux jours seront également ouvertsà des participants « hors Brevet ».Infos et inscriptions : Institut d’Eco-Pédagogie - 04 366 38 18 -www.institut-eco-pedagogie.be

Former des éco-délégués dansl’écoleL’Agenda 21 Scolaire, kesako ? C’estune démarche visant à intégrer l’édu-cation au développement durabledans toute l’école, dans ses courscomme dans son fonctionnement. Sien Communauté française, quelquesrares Agenda 21 scolaires sont encours, notamment avec l’aide del’asbl Coren (www.coren.be - 02 64053 23), en France la démarche a déjàfait de nombreux émules. De quoi ypuiser de bonnes idées. Comme cettenouvelle formation d’éco-déléguésd’élèves, proposée par Ecophylle,visant à les outiller face à leurs nom-breuses missions: informer, proposer,représenter…Infos : +33 (0)1 41 81 65 11 -www.ecophylle.org

Evolution : chapitre 2La Fondation Nicolas Hulot (FNH)lance une nouvelle campagne ambi-tieuse : « Evolution : chapitre 2 ». Ellepropose des pistes d’action et deréflexion, et fait appel à la créativitéde tous pour bâtir un autre mondeviable et solidaire. Comment ? Primo,en laissant des propositions surl’espace web « Livre des évolutions ».Texte, vidéo, slam, dessin, poème,chanson... de nombreux modes d’ex-pressions sont possibles. Les inter-nautes sont aussi invités à réagir auxcontributions des autres (dont certai-nes célébrités) en votant. Secundo, enregardant sur le site des reportagesd’initiatives individuelles et collecti-ves innovantes, ou en devenant « éco-reporter d’espoirs ». Une activité àmener en classe, en vacances…Côté FNH Belgique, participez aussi àla campagne Volon’Terre, visant àdévelopper l'implication de chacun(particuliers, structures, entreprises,écoles…) et le développement de l'ac-tion citoyenne.Infos :www.fnh.org - www.volonterre.be

Des camps scouts écologiques

La Fédération Les Scouts, en partena-riat avec The Green Challenge etEmpreintes ASBL, invite animateurs,jeunes du mouvement et autresorganisations de jeunesse à vivre cetété la dimension écologique de leuraction. Elle propose un pack compre-nant des outils et des idées pour ren-dre son camp plus vert : 32 fichesconcrètes sur l’alimentation, la ges-tion de l’énergie, les transports, lesdéchets et les ressources naturelles.Plus de 700 camps et 21.000 scoutsont ainsi décidé de participer à l’ac-tion « Vert le camp » cet été.Infos : 02 508 12 00 -www.lesscouts.be/vertlecamp

And the winner is … une école !Le 23 juin dernier, le Grand Prix desGénérations Futures - qui a pourvocation de mettre en avant desinitiatives de développement durableporteuses d’avenir - a été remis àl’Institut Robert Schuman à Eupen. Aune école, c’est une première ! Il fautdire que depuis les années 80, cetteécole professionnelle travaille à faireévoluer son projet pédagogiqueautour de l’environnement et dudéveloppement durable (lire aussiportrait J-M Lex p.10). Ce qui a séduitle jury, composé de quelques dizainesd’experts : « La lente maturation d’unprojet pédagogique qui a conduit àune démarche exemplaire et cohé-rente à l’échelle de tout un établisse-ment scolaire ». Le défi pour demain :intégrer la participation des élèvesdans l’évolution du projet lui-même.Infos : (1) FGF - 081 22 60 62 - www.fgf.be(2) Jean-Michel Lex - 087 59 12 70 [email protected] -www.rsi-eupen.be

Bruxelles : « Quartiers durables »et « Promenade verte »C'est reparti ! Comme l'année passée,Bruxelles Environnement lance l'opé-ration « Quartiers durables ». Vousavez envie de vous mobiliser locale-ment autour de divers enjeux : éco-nomies d'énergie, diminution desdéchets, rationalisation des consom-mations, qualité de l'air, utilisationmieux réfléchie de l'espace, valorisa-tion de la nature, renforcement de lacohésion sociale ? Déposez un projetpour votre quartier bruxellois, avantle 30 octobre 2009, et bénéficiez d’unencadrement, d’une aide financière,d’une dynamique d’échange, d’infor-mations et d’activités.A noter également : BruxellesEnvironnement vient de publier leguide gratuit « La promenade verte »,une magnifique balade sur plus de60 km qui permet aux piétons et auxcyclistes de faire le tour de la régionbruxelloise et de traverser de nom-breux parcs et espaces de nature pré-servée. Sur leur site internet, voustrouverez même une carte interacti-ve.Infos: 02 775 75 75 -www.bruxellesenvironnement.be

« Le SYMBIOSES est déjà très bien, ne changez (presque) rien, les rubriques répondent aux attentes et la forme est attrayante ». Voilà, ensubstance, ce que les lecteurs de SYMBIOSES nous avaient fait savoir lors d’une enquête et d’une table ronde. Il faut dire que depuis près de20 ans (le premier Symbioses est sorti en 1990, un an après la création du Réseau IDée), le graphisme a déjà bien évolué : plus de pages,plus de couleurs, plus de professionnalisme. Et le contenu a fait ses preuves. On garde donc l’essentiel,mais on modernise subtilementce qui ne l’avait pas encore été. Autres lignes, autres caractères. Autres prix aussi : 12 € pour l’abonnement (18 € depuis l’étranger) et 4€ par numéro. Il faut dire qu’ils n’avaient pas changé depuis 1990 !.

Pour ses 20 ans, SYMBIOSES rajeuni !

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Eté 2009

infos en bref

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Où trouver à Bruxelles un pressing écologique,un resto bio, de la peinture naturelle ou des loisirsau grand air ? LeGuide duBruxelles vert propose une centaine de vrais bons plans qui sortent dessentiers battus pour consommer beau, utile et éco.Tous ont été sélectionnés sur base de critèresobjectivables, comme l’usage d’une majorité de produits ou de services labellisés, ainsi qu’unedémarche engagée de l’organisation enmatière d’environnement.Fruit d’une collaboration entre l’agence de communication responsableYuluka et le portail GreenBazaar, le guide se pare également d’un site reprenant un index par commune bruxelloise et unecarte des points de vente :www.guidebruxellesvert.be

Vendu au prix de 9,60 € TTC dans toutes les bonnes librairies et les magasins engagés.

Gagnez « Le Guide du Bruxelles vert »Offert aux 10 premiers abonnés qui en font la demande en téléphonant au 02 286 95 70

Congrès mondial de l’ErE :vers une action collective et politique !Du 10 au 14 mai, s’est tenu à Montréal le 5e Congrès mondial de l’Education relative à l’Environnement (ErE). Venus desquatre coins du monde (surtout de l’hémisphère Nord), plus de 2000 participants ont assisté aux conférences, tablesrondes, ateliers, présentations de projets, et autres activités d’échanges entre particuliers, associations, institutions,chercheurs... Le panel d’expériences relatées témoignait de la diversité des thèmes englobés par l’ErE, de ses approchesriches et multiples, de son ouverture à d’autres secteurs. Le Congrès a montré combien l’ErE touche plus que jamais àla citoyenneté, à la justice sociale et à l’équité socio-écologique.

Trois questions centrales ont rythmé l’ensemble de cet événement : Comment l'ErE peut-elle enrichir le sens de nosvies, contribuer à l'innovation sociale et influencer les politiques publiques ? Ce fil conducteur pointait une évidencecruciale : la nécessité de passer des gestes individuels, indispensables mais néanmoins insuffisants, à une action col-lective, pour glisser vers la sphère politique. Jean-Michel Lex, coordinateur environnement à l’Institut Robert Schumand’Eupen et présent au Congrès, parle à ce sujet d’un « appel magistral à ensemencer le terrain de l’ErE et de l’éduca-tion au développement durable de la dimension politique ». Résonnaient également de nombreux discours dénonçantun modèle de développement économique source de destruction environnementale et de souffrance humaine. Ettoute la pertinence de l’ErE comme moyen de transmettre l’espoir de vivre autrement.

A souligner également, l’organisation écoresponsable du Congrès.Quelques exemples : la compensation des émissionsde CO2 générées par l’organisation de l’événement et les déplacements des participants ; le tri des déchets optimisé ;la sensibilisation des participants et des fournisseurs à l’écoresponsabilité ; l’utilisation de vaisselle réutilisable et lespauses café équitable.

Côté belge, une dizaine d’acteurs, issus essentiellement du secteur associatif (dont le Réseau IDée), ont répondu pré-sents. Manquaient à l’appel des représentants des mondes universitaire, administratif et politique. A déplorer, à l’heu-re où l’ErE devrait s’inscrire formellement dans les formations d’enseignants et se déployer plus que jamais dans lesprogrammes scolaires, à l’heure aussi où l’action vers et du politique est une nécessité criante.

Plus d’infos sur le site du Congrès mondial de l’ErE (www.5weec.uqam.ca ) ou auprès du Réseau IDée(02 286 95 70 - [email protected] ou [email protected]),

La délégation belgeprésente à Montréal, encompagnie de LucieSauvé et RiccardoPetrella.

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Eté 20096

DOSSIER

Ils informent et sensibilisent, ils encadrent et animent,ils éveillent et émerveillent, ils aiguillent et accompagnent…Ils usent de toutes les ruses pédagogiques pour semer, par-ci, par-là, desgraines d’esprit critique et d’ouverture aumonde, dans l’espoir de voirsortir de terre des petits et grands éco-citoyens, respectueux de leurmilieu de vie. « Ils », ce sont ces hommes et ces femmes qui, au travers deleur métier, oeuvrent au quotidien pour l’Education relative àl’Environnement (ErE). SYMBIOSES dresse le portrait d’une infime partie d’en-tre eux. Et leur rend hommage.

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Dossier

Eté 2009

matière à réflexion

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Une horde de passionnés animent le quotidien de l’éducation à l’environnement. Leur mission :impulser le changement.Tour d’horizon d’une diversité fascinante demétiers de l’Education relati-ve à l’Environnement (ErE). Diversité à l’image du secteur, de son public et de ses approches.

Typique… Si l’Education relative àl’Environnement, « ErE » de

son petit nom, semble de prime abord relever du nébu-leux, elle n’a de compliqué que son appellation.Et encore…

Commençons par un cadre plus formel. Plus que le sté-réotype de la protection des oiseaux et des petites fleurs,ce sont trois perspectives complémentaires 1 :

Environnementale : l’ErE vise à rendre compatible lefonctionnement de l’humanité avec l’écologie glo-bale de la planète en privilégiant la participationdes citoyens à la gestion responsable et solidaire del’environnement et des ressources.Educative : elle vise l’épanouissement des person-nes et des communautés à travers leurs relations àl’environnement et à la nature.Pédagogique : elle promeut le développementd’uneéducationplus accessible etmieuxadaptée àla complexité du monde et aux besoins des socié-tés contemporaines.

Concrètement maintenant. Le premier réflexe seraitd’associer l’éducation à l’environnement uniquement aumilieu scolaire. Réflexe bien trop restrictif. S’il ne faitaucun doute que l’ErE passe largement par l’école, qu’el-le y a développé une expertise certaine et des partena-riats privilégiés, le champ de l’ErE s’étale - ou tend à s’é-taler - dans des espaces multiples, touchant, parfois deplain-pied, parfois du bout des doigts, des publics trèsvariés : la famille, les cercles d’amis, les mouvements etorganisations de jeunesse, les maisons de quartier, lesadministrations, les entreprises… Autant d’espaces de vieoù l’ErE s’immisce afin de favoriser l’émergence d’éco-citoyens, désireux de construire une société plus juste etsolidaire, plus respectueuse de la planète et de ses habi-tants.

Unmétier, une passionPour faciliter les nécessaires changements, au niveau denos comportements ou de la société, des « profession-nels » informent et sensibilisent, encadrent et animent,éveillent et émerveillent, aiguillent et accompagnent.Ces personnes, associations et organisations proposent

un flot quotidien d’activités et d’outils. Balade ou stagenature, animation eau ou mobilité, formation aux tech-niques d’animation en ErE, atelier créa-déchets ou éco-culinaire, audit énergétique réalisé par les élèves dansleur école, sensibilisation en entreprise, accompagne-ment de projets, création de jeux et ouvrages pédago-giques, organisation de conférences et séminaires… neconstituent qu’une pincée d’exemples.

En première ligne de la liste des métiers de l’ErE, les ani-mateurs. Comme le souligne l’Institut d’Eco-Pédagogie,« aujourd’hui, en Belgique francophone, ce sont plus de500animateurs qui sont sous contrat d’emploi,dont 75%àdurée indéterminée,dans plus de 300organismes sub-ventionnés. Et si les animations font encore largement lapart belle à l’animation nature destinée à un public d’en-fants, 50% des activités touchent désormais à l’environ-nement au sens large et peuvent aussi bien s’exercerdans le cadre de projets de développement local (touris-me, valorisation du patrimoine naturel et culturel, éco-gestion, sensibilisation aux énergies renouvelables ...),dans le secteur social,dans lesmédias oudansdes entre-prises. » 2

Certaines professions ont pris leur envol, comme les éco-conseillers ou conseillers en environnement qui sensibi-lisent et veillent à la bonne gestion environnementaletant dans le secteur privé que public. Sur la liste, figurentaussi les quelques trop rares formateurs en éco-pédago-gie, ainsi que les chercheurs qui se penchent sur lesquestions environnementales et/ou éducatives. Sanscompter ceux dont l’ErE n’est pas la mission première,mais qui, en coulisse, s’engagent à travers leur métier,leurs loisirs et leur quotidien àmener des projets en édu-cation à l’environnement et à répercuter les messagesd’ErE sous des formesmultiples (lire encadré p.8 « Ils fontde l’ErE… »).

Tous les chemins mènent à l’ErE ?Les voies pour accéder à l’ErE sur le plan professionnelsont très diversifiées. Au point de départ, souvent, unehistoire de vie ou de hasard : une enfance bercée à lacampagne,unmouvement de jeunesse,un stage au seind’une ferme d’animation, un cours de bio original, unerencontre avec un passionné… Autant de déclics qui ouv-rent l’appétit de soi-même passer le mot en devenant« éducateur à l’environnement ». Il y a ensuite les filièresplus formelles, de type formations en sciences de lanature, en sciences de l’éducation, en éco-pédagogie, enéco-conseil,engestionde l’environnement,enanimationnature, etc.

Eveiller à l’environnement, c’est aussi être soi-mêmeconstamment en recherche,enquestionnement,à l’affût

Les visages de l’ErE

- « Tu travailles dans quel secteur ? »- « L’Education relative à l’Environnement »- « Ah, c’est intéressant ça… » Silence…

«Heu, ça consiste en quoi exactement ? »

DOSSIER

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matière à réflexion

Eté 20098

de nouvelles expérimentations. Si StéphaneNoirhomme, formateur en ErE (lire portrait p.14), devaitdonner un conseil à un futur éducateur à l’environne-ment,ça serait précisément celui-ci :«Vivre soi-mêmedessituations éducatives, multiplier les expériences, pascomme un collectionneur, mais pour varier les points devue, enrichir nos approches. L’important est d’être enmou-vement,en progression, tout en gardant une distance utileet en distinguant les fondements, ce sur quoi on s’appuie,vers où on va. Un va-et-vient entre le vécu et le regard surle vécu. »

Diversité et spécificitéSi la diversité est le maître mot du secteur de l’ErE et deses acteurs,elle l’est aussi dans sa pédagogie, centrée surle cheminement des participants. L’éducateur à l’environ-nement se veut à l’écoute de son public et du contexte.La participation des enfants, jeunes ou adultes au pro-cessus fait partie des incontournables. L’ErE s'est ainsienrichie au fil du temps d'approches et méthodologiesmultiples, contrastées et complémentaires, qu'ellessoient actives, interactives, interdisciplinaires, sensoriel-les, créatives, imaginaires, expérientielles, réflexives,encore à créer... L'approche systémique s'y imprime,deve-nue incontournable pour appréhender la complexité denos vies et de nos sociétés.

Multiplicité prégnante également dans le vaste choix dethématiques que sous-tend l’environnement. Des clas-

siques (nature, eau, biodiversité, déchets, mobilité, ali-mentation…), aux récemment explorés (consommationresponsable, développement durable…), en passant parles ponts qui se dressent progressivement avec d’autressecteurs (solidarité Nord-Sud, citoyenneté, droitshumains, justice sociale…).

Une grande diversité et un réel déploiement, donc… Aurisque de noyer l’ErE et ses acteurs dans un grandmagma dépourvu de spécificités ? Lucie Sauvé, figureemblématique de l’ErE (lire portrait p.9), ne le voit passous cetœil : « Tantmieux si chaque éducateur a sa sensi-bilité, son champ de compétences, sa façon d’aborder l’é-ducation, l’environnement et les différents publics. C’est cequi fait un tout dans une société éducative. Malgré ladiversité de ses voies, l’ErE est un champ qui a son identitépropre. Elle a pour objet notre rapport à l’environnement,à cette “ maison de vie ”partagée. »

Céline TERET

1 Source : Lucie Sauvé, « Pour une éducation à l'environnement »,éd. Guérin, 1997 (2e éd)2 Source :www.institut-eco-pedagogie.be

Lire aussi « Parcours d’ErE - L’Education relative àl’Environnement (ErE) : pourquoi, comment, pour qui, versquoi ? », un document de référence réalisé par le RéseauIDée et ses membres.Téléchargeable sur :www.reseau-idee.be/parcours-ere

Il y a ceux qui font de l’ErE leur métier. Et il y a aussiceux qui font de l’éducation à l’environnement demanière informelle dans leurs espaces de vie, sur

leur lieu de travail. Par intérêt, par passion, parfois sansréellement s’en rendre compte. Nombreuses sont lespersonnes et organisations qui contribuent à leur façonà amplifier des mouvements de changements dansnotre société.Ces enseignants et directeurs,enmaternel,primaire,secondaire oudans le supérieur,quimettent enplace des projets d’éducation à l’environnement dansleur classe, qui inscrivent l’ErE au cœur de leur projet d’é-tablissement, qui entament, par exemple, des démar-ches de réduction des consommations d’énergie et dedéchets à l’école. Ces éducateurs et travailleurs sociauxqui croisent leurs propres perspectives avec des dimen-sions environnementales. Ces lieux culturels et sportifsqui se lancent dans la gestion environnementale, enimpliquant tant leur personnel que leur public.Ces artis-tes qui touchent et dénoncent à travers leurs œuvres.

Ces parents et grands-parents qui éveillent au quotidienleurs enfants et petits-enfants aux respects de soi, del’autre et de l’environnement.Tous portent l’éducation à l’environnement. Si ce numé-ro de SYMBIOSES est essentiellement consacré aux person-nes qui font de l’ErE dans leurmétier, tous les autres pas-sionnés, bénévoles et anonymes, sont aussi à saluer. Afinde fédérer ces différents acteurs, formels ou informels, leRéseau IDée a mis en place une campagne « Porteursd’ErE ». A ce jour, ils sont près de 650 à avoir adhéré à ceprojet. La plupart s’identifient en premier lieu comme«citoyens ».Lemouvement éco-citoyenest bel et bien enroute, et prend de plus en plus une tournure collective,dans des actions groupées. En espérant que toutes cesénergies, individuelles et collectives, fassent écho dans lasphère politique.

C.T.Plus d’infos concernant la campagne « Porteurs d’ErE »via www.porteursdere.be

Ils font de l’ErE… parfois sans le savoir !

DOSSIER

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Professeure et chercheure au départementd’éducation et pédagogie de l’Université duQuébec à Montréal, titulaire de la Chaire derecherche en éducation relative à l’environne-ment (ErE),Lucie Sauvé inspire.Douce et géné-reuse, cette femme sait ce qu’elle veut. Pasétonnant qu’elle ait ouvert,avec succès,de lar-ges portes à l’ErE dans l’univers de la recher-che.

Lucie Sauvé tout sourire, dans son bureau, aucœur du département d’éducation et

pédagogie de l’Université du Québec à Montréal(UQAM). La titulaire de la Chaire de recherche du Canadaen Education relative à l’Environnement (ErE) est touteen simplicité. Ses études en matière d’ErE sont pourtantsource d’inspiration et d’enrichissement aux quatrecoins de la planète.

D’une voie douce et posée,cette grandedame revient surson fabuleux parcours vers le monde de l’ErE. Les yeuxpétillants, elle raconte une enfance au bord du fleuve,unpère amoureux de la nature, les promenades en forêt ledimanche, les vacances en famille dans les parcs natio-naux. Elle se souvient de ces moments passés dans lanature avec ses élèves du secondaire, lorsqu’elle ensei-gnait les sciences humaines et la littérature. Et un soucipermanent en tant que pédagogue « d’enseigner ces dis-ciplines dans un contexte d’apprentissage ayant une signi-fication pour les jeunes ».

Elle poursuit sur ses engagements dans des mouve-ments associatifs et des mandats qui ont marqué savolonté de creuser la question socio-écologique et d’ap-profondir le champ de la pédagogie de l’environnement.Comme la co-rédaction d’unmanuel en écologie pour la1ere secondaire, sur la pédagogie de l’environnementpour l’enseignement des sciences. « Cette tâche m’a per-mis de m’apercevoir que la pédagogie de l’environnementétait à l’étroit dans l’enseignement des sciences, qu’elleouvrait sur une façon d’enseigner et d’apprendre qui estdifférente et très riche pour l’ensemble du processus édu-catif. »Tout à créerAprès un master en sciences de l’environnement et undoctorat en éducation afin de « formaliser mes savoirs,développer des compétences valides et reconnues », LucieSauvé devient professeure à l’université. Avant de se voirattribuer la nouvelle Chaire de recherche enErE.« Lamiseenplace de laChaire était unprojet très stimulant car toutétait à créer. J’ai relevé ce défi dans un souci tant de péda-gogue que d’environnementaliste, parce que je suis abso-lument convaincue que l’ErE permet de donner beaucoupplus de sens à l’apprentissage, d’ancrer les jeunes dans leurmilieu, de lesmettre en projet, de développer une apparte-nance à leur milieu, à leur collectivité, de contrer le désen-chantement. Toutes les approches, les stratégies, les cou-

rants de l’ErE sont très inspirants pour l’ensemble de l’ac-tion éducative. C’est ainsi que j’ai pu déployer ce champ etl’institutionnaliser, à travers la formation, la recherche etles services aux collectivités. » Un dynamisme qui a faitses preuves : un programme de formation en ErE a étémis en place, les projets de recherche se sont multipliés,l’équipe a pris de l’ampleur… « Après 10 ans de Chaire derecherche en ErE, on chemine vers la mise en place d’unCentre de recherche à partir de 2011. »Poursuivre la reconnaissanceUne reconnaissanceprogressive et désormais indéniablede l’ErE dans le milieu de la recherche, certes, mais toutn’est pas gagné.« Il n’y a que 50%du chemin fait.Nous nesommes encore que trop peu d’éducateurs, de formateurs,de chercheurs à être conscients de l’importance d’uneEducation relative à l’Environnement pour achever notreprojet d’humanité. Le rapport à soi et à l’autre, c’est essen-tiel,mais si onn’inclut pas le rapport à l’environnement,ondemeure des êtres inachevés. L’ErE permet de compléterl’acte éducatif en incluant la sphère d’interaction avec lemilieu de vie, sphère qui a été évacuée jusqu’ici des systè-mes éducatifs. »

Pas un instant, l’enthousiasme de Lucie Sauvé ne tarit. Ilse voit même redoublé lorsqu’elle aborde la questioncruciale de l’ErE comme moteur d’actions collectives.« L’ErE permet de proposer une expérience éducative quiconstruit notre identité écologique. Qui sommes-nousdans ce milieu de vie partagé ? Que voulons-nous ? Quepouvons-nous faire ensemble ?... C’est ce qu’apporte l’ErE.Elle est d’autant plus riche quand elle s’inscrit dans unedynamique d’expression critique et une perspective poli-tique, quand elle permet aux gens de s’approprier un pou-voir-faire et un vouloir-faire collectifs pour transformer lesréalités, résoudre les problèmes, construire et reconstruireun monde qui ressemble à leurs aspirations et répond àleur système de valeurs. C’est important de reconnaîtreque l’ErE doit contribuer à l’émergence d’une écocitoyen-neté capable de prendre part aux décisions et aux choixcollectifs. »

Céline TERET

Contact : Chaire de recherche du Canada en ErE [email protected] - www.unites.uqam.ca/ERE-UQAM

L’ErE pour achever notre projet d’humanitéexpérience > chercher

Eté 2009 9

DOSSIER

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Eté 200910

expérience > enseigner

Ce n’est pas unmétier. Plutôt une vocation qu’il exerce dans le cadre d’une fonction qui lui est entiè-rement dévolue.Ça fait bientôt 7 ans que Jean-Michel Lexbénéficie d’un temps plein comme« coor-dinateur environnement et développement durable » au sein de l’Institut Robert Schuman à Eupen,un établissement technique et professionnel de 800 élèves.

D épasser les cloisonnements entre disciplines,entre filières mais aussi entre conceptions del’enseignement. C’est une des vertus cardinales

de l’éducation au développement durable (EDD) façonJean-Michel Lex. Souvent, celle-ci permet à des élèves dese distinguer bien mieux qu’à travers les matières clas-siques. La réalisation d’une superbe et intelligente expo-sition sur le DD peut aller de pair avec de médiocresnotes en français ou en math. D’où un questionnementpermanent qui traverse son parcours : comment mieuxarticuler les apprentissages de base avec les compéten-ces liées au DD et les compétences sociales ?Du « facteur » au «marchand de tapis »Pour alimenter son travail de « faiseur de liens », Jean-Michel Lex a deux alliées de poids :sa passion pour la lec-ture et sa curiosité permanente, qui lui permettent desavoir unminimum « de quoi on parle».

Il n’y a pas que « savoir ».Tantôt « facteur » - faire passerdes infos aux collègues - tantôt « coureur de fonds »(c’est encore lui qui le dit) - bourses, concours et finance-ments deprojets d’EDD - il semueaussi,si nécessaire,en«marchand de tapis » (toujours lui).Car il y a aussi « fairesavoir ». Communiquer sur les projetsmenés dans l’éco-le est une occasion de valoriser le travail de celles et ceuxqui les ont portés et réalisés ; c’est aussi une façon desusciter des vocations. Répéter aussi à l’envi qu’il y aurgence de faire entrer l’EDD plus globalement dans lesystème scolaire. Comme à travers les premières rencon-tres de l’EDDqui se sont tenues cette année et dont il estun des initiateurs. Avec pour slogan (le sien) : « Quelsenfants laisserons-nous à notre Terre ? » Un point d’in-terrogation signant, en creux, l’absence de dogmatisme,une autre de ses marques de fabrique.Le visionnaireCa fait 20 ans que ce visionnaire porte les enjeux de l’en-vironnement,dudéveloppement durable et des relationsnord-sud dans l’enseignement. Chez cet ancien prof dereligion et de philosophie, c’est avant tout l’humain quireste la finalité.

Son opiniâtreté lui vaut même d’être reconnu par lesautorités publiques, notamment, et lui permet de fairerayonner son leitmotiv au-delà de « son » établissementscolaire. Quand la Région wallonne et la Communautéfrançaise élaborent en 2004 un Accord de coopérationen faveur de l’Éducation relative à l’Environnement et auDéveloppement Durable, on le retrouve dans le comitéd’experts. C’est encore lui que la Communauté françaisemobilise pour aller porter la parole de l’EDDdans des col-loques internationaux.Une vocation de passeur et de héraut que d’autres enga-gements confirment : administrateur du Réseau IDée,comité d’accompagnement des Centres Régionauxd’Initiation à l’Environnement (CRIE)… Au-delà de ces

mandats, il est primordialpour lui d’entretenir descontacts avec tous lesacteurs extérieurs sus-ceptibles d’être un jourdes partenaires. Tantdans l’environnementquedu côté desONGdedéveloppement ouencore du monde des

entreprises. Un « réseau-tage »qu’il entretient soigneu-

sement,malgré - ou en raison de ? -certaines divergences. Ainsi, avec les associations y a-t-ilparfois hiatus sur la rapidité de la transition :quand ellesvoudraient que leur combat fasse partie intégrante desenseignements ou des pratiques des établissementsscolaires, Jean-Michel Lex considère qu’il faut partir desmissions, « certes très codifiées », de l’enseignement etchercher à les « polenniser » progressivement avec lebouillonnement associatif.

Ce n’est donc pas un hasard si, cette année, l’InstitutRobert Schuman a décroché le Grand Prix desGénérations Futures pour l’ensemble de son projet d’éta-blissement.

Emmanuel DE LOEUL

Contact : Institut Robert Schuman - Eupen - 087 59 12 70 -www.rsi-eupen.be

« Faire confiance aux élèves »« Au niveau pédagogique, nous travaillons beaucouppar énigmes : il faut pouvoir anticiper les hypothèsesque vont formuler les élèves et être capable d’organi-ser la confrontation des opinions, des représentationsmentales, comme processus de construction de savoirs.Cela demande une grande capacité à se remettre enquestion, de ne pas toujours tout prendre pour acquis.Et admettre que l’on ne connaît pas tout. Il s’agit éga-lement de faire confiance aux gens :à travers l’ErE, ce sontles élèves qui deviennent acteurs ; ils sont extrêmementcréatifs. La difficulté ? Les élèves les plus scolaires n’ontpas été habitués à l’ErE, ils en sont restés au par cœur.Même des parents estiment que « ce n’est plus commeavant » ! Il faut leur expliquer le pourquoi. Autre conseil :commencer en travaillant avec une seule classe.Avoir unprojet d’établissement élaboré à partir des souhaits desélèves. Ne pas hésiter à communiquer. »

Patricia Brousmiche est prof de sciences et géogra-phie à l’Athénée Royal de Pont-à-Celles (700 élèves).Elle est une des chevilles ouvrières du projet d’éta-blissement,baptisé « Opération PlanétErE » qui, depuis9 ans, s’articule autour de 3 axes : environnement,santé et citoyenneté. 071 84 45 09 - www.arpac.net

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Un coordinateur qui nemanque pas d’ErE

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7Eté 2009 11

Jean-Paul Deschouwer enseigne à l’école communale fondamentale du Tivoli, à Laeken. Depuis sesdébuts en 1975, il sensibilise sa classe aux questions environnementales. En septembre 2008, unedynamiqueplus large s’est emparéede l’ensemble de l’établissement de 300élèves.L’Éducation rela-tive à l’Environnement (ErE) est aujourd’hui l’un des 3 axes spécifiques du projet d’établissement.

« Seul, je serais commeDonQuichotte »

C’est quoi l’ErE selon vous ?C’est une porte ouverte à l’épanouissement des enfants.Par exemple, un gamin, faible en lecture, a doublé. Maissi on lui parle d’écologie, il est comme un poisson dansl’eau ! D’initiative, il a invité une pépiniériste de son quar-tier à venir faire une intervention à l’école. Il m’en a parlé,j’ai écouté sonprojet et nous l’avons intégrédans les acti-vités pour l’année prochaine.L’ErE suppose-t-elle des changements dansl’activité professionnelle des enseignants ?Ça suppose de pouvoir écouter tout lemonde. En conseilde classe, toutes les questions doivent pouvoir être abor-dées, dont celles sur l’écologie. Il faut aussi pouvoirrebondir, en plein cours, sur des questions d’élèves. Leurlaisser l’esprit d’initiative est très important, ça favoriseune écoute mutuelle. Il s’agit aussi d’intégrer dans lesapprentissages les notions abordées dans les activités :on peut faire des fractions à travers des questions d’éco-logie ! En outre, ça demande de pouvoir consacrer son

temps autrement à son travail. En fait, nous ne sommesplus des instituteurs, nous devenons des animateurspédagogiques !Comment entretenir la mobilisation ?D’abord, en déléguant. Chaque nouveau projet doit êtreporté par des personnes relais volontaires. Seul, je seraiscomme Don Quichotte contre les moulins à vent.Ensuite, il y a l’effet d’entraînement. Une classe de 6e aimaginé un personnage « ECOTI » et des brigades dumême nom :elles passent dans toutes les classes et jau-gent 9 points d’attention pour économiser l’énergie.Lorsqu’ils sont respectés, la classe reçoit un label.Aujourd’hui, des enseignants s’adressent aux élèves enleur demandant quand ils recevront leur label !

Propos recueillis par E.D.L.

Contact : Ecole du Tivoli - Laeken - 02 422 03 20 -www.brunette.brucity.be/fond/tivoli

Direction respect

C’est une petite école libre rurale, situéeà Brugelette, dans le Hainaut.Dixenseignantes - à temps plein ou

partiel - se partagent 106 élèves en 2 classes mater-nelles et 3 classes primaires. Il y a 10 ans, le projet d’é-tablissement a été formulé autour du respect : de soi,de l’autre, de l’environnement.Une charte, d’abord res-tée sans effets, a été retravaillée à partir des repré-sentations des élèves et à travers des formulationspositives : « Jemets tel déchet dans la poubelle bleueparce que … » A partir de ce moment-là, l’ambiancedans l’école a véritablement changé.

Chaque année, le projet d’établissement est enrichid’une annexe qui définit le nouveau thème. Il y a deuxans, c’était « tout ce qui vole ». « Une des activités futd’accueillir à l’école les apiculteurs du village, expliqueMadame Lepomme, la directrice. On ouvre l’école leplus possible, tout en veillant à restermaître de la péda-gogie. Les enseignantes fixent un cadre de collabora-tion clair avec les intervenants extérieurs et ça se passetoujours très bien. »

Un jardin et une mare didactiques aménagés derriè-re l’école permettent demettre en pratique des infor-mations obtenues lors de visites à l’extérieur, commela fabrication de nichoirs pour chouettes après le tra-vail d’une année avec un guide du Centre Régionald’Initiation à l’Environnement (CRIE) de Mouscron. Ilsert également de support aux apprentissages sco-laires :ainsi la construction du jardin a été travaillée enclasse à travers les notions de géométrie. Et l’Education

relative à l’Environnement (ErE) de se faire aussi respectde lamémoire : chaque nouvel aménagement est l’oc-casion de rappeler l’initiative de l’enseignant pionnier,aujourd’hui à la retraite, qui avait imaginé ce jardin.

Le respect, anime aussi le travail de la directrice. « Jen’impose jamais rien, expliqueMadame Lepomme,nousprenons les décisions ensemble, sachant que, le caséchéant, je tranche en dernier recours. » Le rythme et lescapacités de chacun sont respectés : « Il faut avoir l’hu-milité d’accepter ce que les autres mettent en place,même si j’ai parfois l’impression que ça aurait été faitautrement si je m’en étais chargée moi-même. »

Au total, si l’engagement autour de l’ErE nécessite unpeu plus de temps et d’implication, la bonne ambian-ce qui en résulte constitue une motivation supplé-mentaire pour les enseignantes.

E.D.L.

Contact : Institut Saint-Louis - Brugelette - 068 45 49 15

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DOSSIER

Eté 200912

expérience > animer

Depuis sept ans, Sarah Biebuyck est animatri-ce à la Ferme du Monceau, une ferme d’ani-mation adaptée aux handicaps. Cette ergo-thérapeute et psychomotricienne a égale-ment suivi une formation de guide nature etd’apicultrice, tant par intérêt personnel queprofessionnel. C’est avec cœur qu’elle racontesonmétier d’animatrice.

« Nous accueillons des écoles et institutionspour un jour ou une semaine tout au

long de l’année. Notre projet principal est d’accueillir lespersonnes en situation de handicap et de favoriser leurintégration. Nous tenons également à sensibiliser lesenfants à la différence, en organisant des séjours oùenfants valides et handicapés se côtoient.

Prendre le temps d’être en contact avec la ferme, la natureet les personnes qui nous entourent pour découvrir parsoi-même les bénéfices de ces liens retrouvés est le filconducteur demon travail. Lorsque les enfants ont duplai-sir à faire une activité, à passer du temps dans un certainenvironnement, ils comprennent mieux ce qui les lie à cetenvironnement, ils en prennent soin et le respectent.

Vivre tout cela avec des personnes porteuses de handicaps,c’est prendre le temps de découvrir ce qui pourra être épa-nouissant pour eux et trouver comment y arriver. Chacunest différent et la multitude des handicaps demande uneadaptabilité constante.Tout d’abord, il faut qu’ils puissentphysiquement accéder à un endroit (étable, prairie,forêt…).Nous aménageons donc aumieux chaque espace.Il faut également leur donner la possibilité de faire le gestequi permet de pétrir, laver la laine,déterrer un poireau... Ici,l’ingéniosité est de mise : des idées pêchées à gauche et àdroite, beaucoup d’adaptabilité mais surtout une disponi-bilité physique - prêter son bras, ses jambes ou ses yeuxpour faire ensemble. Pour pouvoir proposer des activitésadaptées à chacun, il faut bien entendu un encadrement

de qualité, des personnes attentives, respectueuses, expéri-mentées et créatives. Il faut aussi une formation de base etune capacité à entrer en relation et à communiquer,autant avec les bénéficiaires qu’avec leurs accompa-gnants.

Les personnes travaillant dans ce secteur sont en généraltrèsmotivéesmais financièrement, ça coince : la participa-tion financière des personnes handicapées est la mêmeque pour tous mais l’encadrement nécessaire et l’infras-tructure doivent être de loin supérieurs… Nous ne laissonspas tomber pour autant. Acharnement, entraide et boutsde ficelles finissent par avoir le dessus sur les difficultésfinancières.

Retenons surtout les beauxmoments vécus à la ferme. Lesfous rires lorsque Félix bascule de sa chaise en essayant decueillir les petits pois, le voilà les quatre fers en l’air dans laverdure. Retenons le sourire ravi de Noémie allongée dansla prairie, les chèvres naines l’escaladant. Imaginez laphoto de classe dans l’étable, toutes ces figures épanouiesavec leur belle moustache de lait tout frais.

Propos recueillis par Céline TERET

Contact : Ferme duMonceau - Vaux-sur-Sûre - 061 25 57 51 -www.fermedumonceau.be

Lisez l’intégralité surMondequibouge.be

« La découverte et l’émerveillement occupent une placecentrale dans mon métier d’animatrice. Emerveiller lesenfants, bien sûr,mais aussi être soi-même émerveillée entant qu’animatrice. Afin que les enfants se sentent à l’aiseet heureux dans la nature, nous faisons appel à l’imagi-naire, notamment au travers de contes théâtralisés, en

mettant en place un contact sensoriel et émotionnel àl’environnement. Que ce soit dans les bois ou à l’intérieurde nos bâtiments dans le centre de Charleroi. Ça demandebeaucoup de créativité et donc beaucoup d’énergie auniveau des équipes,mais c’est tellement gratifiant. Quandles enfants arrivent à nos stages, avec leurs bottes et leursac à dos, ils sont tout sourires. Je vois grandir les enfantsde stage en stage. Ils se souviennent de tout ce qu’ils ontfait les années précédentes. On les a marqués, on a misnotre petite pierre à l’édifice. »

Marie Adam, animatrice à l’asbl Le Baluchon, un centre d’édu-cation active et sensible à la nature - Charleroi - 071 50 96 89 -www.lebaluchon.be

Ingénieuse adaptabilité

Emerveillez!

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Eté 2009 13

Biologiste, océanologue de for-mation, Gatien Bataille estcoordinateur du CentreRégional d’Initiation àl’Environnement (CRIE) deMouscron. Auparavantanimateur, cet homme deterrain, humble et passion-

né, n’a de cesse d’explorer lesmultiples facettes de l’ErE.

L’ErE,une porte qui n’enfinit pas de s’ouvrir

Quel sens l’ErE peut-elle donner à votre métier ?L’ErE c’est comme une porte qui n’en finit pas de s’ouvrir.J’ai l’impression que je n’en ferai jamais le tour, c’est pas-sionnant ! Çam’envoie dans plein de directions différen-tes... Il y a toujours un nouvel angle d’attaque, une nou-velle théorie qui en appelle une autre, une rencontre quisecoue. L’ErE, c’est également plein de questions : nosactions ont-elles un sens, un impact, un intérêt ? L’ErE,c’est aussi un outil « un peu concret » pour agir face à lamodification dumonde et de ses équilibres.Un conseil à donner à un futur éducateur àl’environnement?Etre polyvalent. Explorer l’environnement, mais aussialler au-delà, en explorant les parties éducative et socio-logique, lamotivation des choix personnels et de société,les freins au changement, les autres visions dumonde…Un coup de chapeau ?Chapeau, à tous ceux qui font ce métier sans avoir nosmoyens. Porter ces valeurs, c’est d’autant plus facilequand on est payé pour le faire !

Propos recueillis par Céline TERET.

Contact : CRIE de Mouscron - 056 48 17 23 -www.criemouscron.be

« Au travers de nos animations, on aborde la consomma-tion responsable, l’énergie, la prévention des déchets ouencore le développement durable. Ces animations sontconstruites en équipe afin de rassembler les richesses etsensibilités de chacund’entre nous.On tente également decollaborer avec l’enseignant - ou tout autre acteur relais -sur des projets plus larges, afin que la réflexion se poursui-ve au-delà des activités que nous proposons. Derrièrechaque intervention, l’objectif principal est d’amener lesparticipants à devenir des citoyens acteurs.Onmise beau-coup sur la pédagogie active et participative, partant duvécu de chacun,afin de faire émerger les idées. L’Educationrelative à l’Environnement, c’est avant tout ouvrir des por-tes. Faire prendre conscience de ce qu’il est possible de faireet contribuer à aiguiser l’esprit critique. Ensuite, à chaqueindividu de choisir le chemin qui lui convient. Si par monmétier d’animatrice, j’ai donné l’envie d’apprendre et d’a-gir, ça a déjà son importance. La réflexion et les comporte-ments des participants ne changeront peut-être pas dujour au lendemain,mais j’aurai seméma graine. La postu-re de l’animateur est importante : l’essentiel àmes yeux estd’y croire et de rester positif, pour soi et pour les enfants,jeunes ou adultes que l’on a à côté de nous.Parfois, je n’hé-site pas non plus à être un peu décalée et interpellante. »

Julie Gomez, animatrice au Centre Régional d’Initiation àl’Environnement (CRIE) de Liège - 04 250 75 00 -www.crieliege.be

Semer une graine

« J’ai toujours cherché à lier l’écologie et le social, en ten-tant de trouver le moyen de répondre tant à la souffrancede la planète qu’à la souffrance de l’humain. Selonmoi, çapasse par une redécouverte de la nature et donc aussi uneredécouverte de soi, la nature faisant partie de nous. Ausein du Jardin collectif, on travaille constamment avec lavie. Ca a un sens fort, ça véhicule des valeurs fortes. La nonutilisation de pesticides et de produits chimiques, la récu-pération des matériaux, la revalorisation de l’eau de pluieou le compostage collectif, ce sont autant de choix qui ontété faits dans ce jardin et qui ont des valeurs sous-jacentesessentielles, même politiquement. C’est pourquoi, demanière générale, aux habitants intéressés par le projet,aux écoles ou aux maisons de jeunes qui passent ici, j’ex-plique pourquoi ça a du sens pour moi, pour notre asso-ciation et pour les utilisateurs du jardin. On suscite l’inté-rêt, la curiosité, le questionnement, l’étonnement dans leschoix qu’on pose. On essaie constamment d’établir desliens entre l’alimentation et l’écologie, les modes deconsommation, la société au sens large. La magie du col-lectif m’émerveille. Çame touche de constater les change-ments effectués dans le jardin en quelquesmois de temps,de me rendre compte du nombre d’heures que les person-nes ont passé dessus,de voir les rencontres et spontanéitésqui se sont créées. »

Satya Verwimp,animateur-éducateur et « coordinateur-tem-poraire » du Jardin collectif de la rue Gray (Etterbeek-Ixelles),un projet initié par l’asbl Le Début des Haricots - Bruxelles - 02734 23 24 - www.haricots.org

Lisez l’intégralité surMondequibouge.be

« Coren propose des services en matière de gestion envi-ronnementale aux écoles et associations de jeunesse,d’une part, aux entreprises et administrations, d’autrepart. Nous accompagnons l’implémentation de systèmesde“qualité environnemen(to)tale”dans les établissementsd’enseignement et réalisons entre autres des audits envi-ronnementaux avec les élèves. Pour ce faire, il est essentielen tant qu’accompagnateur/animateur d’être un bongénéraliste en matière de développement durable, desavoir encadrer, d’organiser et créer une dynamique chezles éco-auditeurs, d’être complémentaire avec les profes-seurs, et de favoriser le développement de l’esprit critiqueet ouvert au débat.Ce que je déplore parfois, c’est la flopéed’offres en ErE non structurée qui envahit et noie les éta-blissements scolaires. Par contre, c’est encourageant devoir les initiatives naissantes d’échanges d'expériences etde bonnes pratiques inter-écoles et inter-réseau. »

Thierno Ndiaye, secrétaire général de l’asbl CoordinationEnvironnement (Coren) - située à Bruxelles, active enCommunauté française - 02 640 53 23 - www.coren.be

Lamagie du collectif

Dynamisme et complémentarité

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Eté 200914

expérience > former

Stéphane Noirhomme, formateur à l’Institut d’Eco-Pédagogie et animateur indépendant, aime cas-ser les stéréotypes, sortir des chemins battus. Une façon d’interroger les repères.

Aujourd’hui, tous les enseignants duCentre scolaire d’enseignement spécialiséClaired’Assise, sur les hauteurs de Namur, suivent la formation « Eveil sensoriel, appren-tissage et continuité ». Au milieu du parc de l’école, une enseignante se regarde

dans un miroir et marche à reculons. Stéphane Noirhomme, le formateur, joue le naïf :« Pourquoi regarder dans le miroir ? » Les hypothèses fusent dans l’équipe éducative : «Pour changer de point de vue, pour regarder l’environnement sous un autre angle, concent-rer le regard, comme dans un rétroviseur ». Stéphane : «Oui, le rétroviseur fait le lien avec leréel, c’est important dans les apprentissages,mais quel est le lien avec votre réalité dans l’en-seignement spécialisé ? » Le formateur laisse voir sa pensée : « Il y a peut-être des gens quivivent comme ça, un handicap. Déformer sa vision avec le miroir, ça permet de comprendre,de casser les stéréotypes. Comme tout à l’heure,où vous disiez que cette porte pourrie ce n’é-tait pas de la nature. Pourtant, elle est rongée par les insectes. Il faut éveiller aussi à ce quin’est pas beau ».Son parcoursAujourd’hui formateur pour des enseignants de l’enseignement spécialisé, hier anima-teur-nature avec des enfants obèses, demain avec des réfugiés, Stéphane Noirhommeaime prendre les chemins de traverse, pour trouver un sens. Il n’est d’ailleurs pas arrivé là,formateur à l’Institut d’Eco-Pédagogie et animateur indépendant, en suivant l’autoroute.Le point de départ ? La photosynthèse, en secondaire. « Comprendre ce processus m’aémerveillé. »Brillant,presque trop, il entamedes étudesuniversitaires enbiologie. Il les ter-minera avec les honneurs, ainsi que son agrégation,une petite dizaine d’années plus tard.Le temps d’un détour de 5 ans dans un groupe de jazz manouche. « Rupture de sens. J’aivoulu faire de lamusique. » Il était à la guitare rythmique, « celui qui crée le cadre pour queles solistes viennent s’installer ».Commeaujourd’hui. Il aime toujoursmettre en harmonie,le guitariste, tirer sur les cordes sensibles, surprendre, donner du sens, révéler l’intérieur.Chez lui comme chez les autres.

Viendront ensuite les premières animations en éducation à l’environnement : « J’étaistechnicien vélo auxAteliers de la RueVoot,à Bruxelles, c’est là que j’ai pris goût à l’animation,alors qu’auparavant ça me terrorisait. » Il multiplie ensuite les situations éducatives, pascomme un collectionneur, mais comme un explorateur, à la recherche de tous les pointsde vue. Il travaille pour l’asbl Education Environnement, à Liège, puis comme animateur-nature au cœur de Charleroi, « entre les bâtiments d’industrie lourde, la Sambre, le cheminde fer et l’autoroute.Une école de vie. J’ai pris de sérieuses claques,mais j’ai appris des chosesfondamentales, notamment sur le rapport entre l’ErE et le social, sur le rapport au savoir ».Sa philosophieCe rapport au savoir, il continue sans cesse à l’explorer. En diversifiant les approches, sen-sorielles, imaginaires, pragmatiques, cognitives. En tissant des liens. Pour multiplier leschances que chacun se sente concerné, relié. Parce qu’il est primordial que le savoir soitconstruit par le groupe lui-même,dans l’interaction : « Accueil, écoute, bienveillance, dialo-gue,mise en confiance sont les mots clé du formateur. Ceux qui permettent ensuite d’inter-roger les repères, pour évoluer, ensemble. J’ai appris au fil des années que la valeur suprêmede l’ErE, c’est de prendre du temps pour réfléchir le sens de nos actions, les valeurs qui lessous-tendent. L’ErE, c’est être en processus, dans le vécu de terrain, avec les publics. Se poseravec eux la question :“ Pourquoi sommes-nous là ensemble ? ”Un incessant va-et-vient entrele vécu et le regard sur le vécu». Et si cela demande un autre rapport au temps, cela rassu-re ce grand gitan, qui réalise à ses heures perdues des cadrans solaires.

Sa voix douce devient rebelle, l’œil scintille de plus belle, lorsqu’il cite Louis Espinassous,conteur et formateur français, avec qui il a fait un bout de « Chemins de formateurs »1:« “ Contre les curés verts ”:arrêtons la culpabilisation, le prêchi-prêchapour l’environnement,ne soyons pas dans l’excès en matière d’approche morale de l’éducation à l’environnement.Et “ Contre la croisade des enfants ”, des enfants qu’on enverrait se battre pour l’environne-ment. Arrêtons le massacre qui est de dire aux enfants “ c’est toi qui va sauver la planète ”. Ilfaut considérer l’enfant aujourd’hui et lui offrir à grandir, le plus heureux possible, certes enlui permettant de se confronter à un regard critique sur l’environnement mais en évitant delui faire endosser nos responsabilités d’adultes. »

Christophe DUBOIS

Le formateur explorateur

J’ai aussi fait des ani-mations extraordinai-res en partant d’excré-

ments d’animaux, notammentune crotte de loup.Quelque chosed’exécrable qui devient précieux,voici le type de paradoxe que j’ap-précie, qui éveille l’attention, chezl’autre et envers l’autre.“ Guide demerde ”, voici un titre qu’on ne sedisputera pas ».

Contact : Institut d’Eco-Pédagogie -04 366 38 18 -www.institut-eco-pedagogie.be

1 « Chemins de formateurs - Histoireset pratiques de formateurs en éduca-tion à l'environnement », 140 p., 2007.Téléchargeable surwww.ecole-et-nature.org >publications > ouvrage

Lisez l’intégralité surMondequibouge.be

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DOSSIER

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Marina Gruslin forme les futurs instituteurs primaires dans la Haute Ecole Charlemagne et a créé leCentre d’Education Relatif aux Interactions Santé et Environnement (CERISE).

L’ErE manque dans la formation initiale desenseignants ?Oui, trop souvent. C’est pourquoi, dans mon cours dedidactique des sciences avecmes futurs instituteurs,je consacre un semestre entier à « l’Education pourl’environnement vers le développement durable », avecdes stages, des sorties sur le terrain, des classes dedépaysement. Pourquoi ? Pour qu’ils se sentent capa-bles de le faire une fois devenus enseignants.L’environnement, au départ, ça leur fait peur, ils ontpeur de la nature, peur de ne pas connaître assez dechoses. Oser aller sur le terrain, ça s’apprend. Il fautvivre avec eux des projets, les immerger, dès la for-mation initiale. C’est comme cela qu’ils dépasserontleurs peurs, auront confiance en eux et en leurs com-pétences. D’autant qu’on leur demande de faire de lapédagogie par projets. A cet égard, l’ErE, comme l’é-ducation à la santé ou à la citoyenneté, sont de véri-tables moteurs.Comment éduquez-vous à l’environnement ?La méthodologie que j’utilise ? Des stimulations detype émotionnel, je pars de poésies, de sorties sur leterrain, du concret… L’important en terme de straté-gie, c’est de partir des apprenants, de leurs concep-tions, de les bouleverser dans leurs émotions plutôtque de vouloir faire passer un savoir. Une fois qu’ilssont stimulés, ils débordent de questions et l’appren-tissage répond à cette attente, ça a du sens pour eux.

Ça doit se construire progressivement, à partir d’eux.Il faut d’abord écouter.On apprend autant de nos étu-diants que ce qu’on veut leur apprendre.Mais quelle est la valeur ajoutée de l’éducation àl’environnement ?L’ErE répond à des questionnements. Je vois tout ledynamisme, la créativité et la mise en projet qui enémerge. Dans la formation CERISE pour futurs inter-venants éducatifs1, je vois des adultes chaque jour, enface de moi, très motivés, et développant des projetspour combler des besoins très divers en lien avec l’en-vironnement, la citoyenneté ou la santé. Exemple :unde nos apprenants, suite à son stage, a a pris descontacts chez Natagora et mis sur pied « Nature pourtous » dont l’idée est de rendre la nature accessibleaux handicapés. L’ErE, c’est de l’innovation sociale, tour-née vers le changement.

Propos recueillis par ChristopheDUBOIS

1 Prochaine session : du 9/09 au 18/12/09, 9 semaines de cours -5 semaines de stage.

Contact : Formation Cerise - 04 254 76 21 -www.formation-cerise.be

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« L’ErE, c’est de l’innovation sociale, tournée vers le changement »

Tout lemonde dehors !«Un conseil à un futur animateur ou éducateur à l'en-vironnement ? Ne pas se contenter d’une éducation àl’environnement dans les salles de classe, dans les sallesde cours, dans les salles de formations. Il est essentielde consacrer énormément de temps en contact avec lesmilieux, sinon les personnes ne s’incorporent pas lemilieu. Si on n’incorpore pas le monde qui nous entou-re, on ne peut pas le comprendre, on ne peut pas y par-ticiper,on ne se sent pas appartenir à cemonde-là. La pre-mière marche vers un agir environnemental est deprendre conscience qu’on fait partie dumonde et que lemonde fait partie de nous aussi. C’est dans cette réci-procité-là que peut se construire selon moi l’engage-ment environnemental. Donc, mettez tout le mondedehors, quelles que soient les formes pédagogiques ! »

Dominique Cottereau, formatrice, chercheuse, consultanteen pédagogie de l’environnement et co-fondatrice de l'asblbretonne Echos d’Images - +33 (0)2 96 68 69 31 -www.echos-dimages.com

Eco-conseiller, c’est éduquer« Les éco-conseillers travaillent dans des entreprises, desadministrations, des associations. Mais ils ne restentpas dans leur bureau à faire des dossiers administra-tifs. Aujourd’hui, les aspects techniques et juridiques dela plupart des sujets environnementaux sont à peu prèsbalisés. Ce qu’il faut, c’est convaincre. Ils sont sans cesseamenés à expliquer, à traduire. Et il ne suffit pas de fairedes brochures ou un site internet, il faut du face à face,parler avec les gens, comprendre leurs réticences, répon-dre à leurs questions, sur tous les sujets touchant à l’en-vironnement et au développement durable.Durant leurs6 mois de formation, on fait venir de nombreux inter-venants, notamment en ErE. C’est utile, car nousaccueillons à l’Institut Eco-Conseil des apprenants auxformations initiales diverses : parfois des enseignants,mais aussi des ingénieurs, des juristes… Ici, ils acquiè-rent donc à la fois une vue globale des enjeux, des outilséducatifs, et un carnet d’adresses des experts en ErE. Carl’éducation est une des facettes du métier d’éco-conseiller, parmi d’autres. S’il y a besoin de développerdavantage cette facette, alors soit ils ont plus de fibreséducatives et ils le font eux-mêmes, soit ils font appel àleur réseau. Relier et bâtir des ponts, c’est aussi le mes-sage que l’on veut faire passer. »

Catherine Blin est co-fondatrice de l’Institut Eco-Conseil, quiforme depuis 20 ans des éco-conseillers - 081 74 45 46 -www.eco-conseil.be

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expérience > aiderDOSSIER

Inspecteur coordonnateur dans l’enseignement secondaire, Philippe Delfosse a toujours veillé àaccorder uneplacede choix aux thématiques environnementales.En toutemodestie,cet ancienpro-fesseur joue un rôle crucial dans l’ouverture entre monde scolaire et secteur associatif.

Philippe Delfosse a ce je-ne-sais-quoi de rassurant. En un instant, cegrand monsieur aux yeux enjoués inspire la sympathie. Et

quand il parle d’environnement, le timbre de sa forte voix laisse transparaître unengouement certain. « L’environnement, je l’ai en moi depuis très longtemps. C’est unintérêt quasi permanent en tant que simple citoyen et sur le plan professionnel. Lorsquej’enseignais, j’essayais d’obtenir les cours appelés à l’époque ‘étude du biotope’. Je mesuis ensuite ouvert à l’environnement au sens plus large, en abordant la dimensionécologique de manière plus complexe et actuelle. Quand je suis passé à l’inspection,j’ai essayé de faire passer dans les programmes une série de thématiques environne-mentales qui conviennent aux disciplinesme concernant, les sciences et la géographie.»

Aujourd’hui, Philippe Delfosse est inspecteur coordonnateur dans l’enseignementsecondaire. Un homme impliqué et appliqué, qui navigue avec souplesse dans lemonde de l'administration, tout en restant accessible aux personnes de terrain etau monde associatif.ErE fait son nid dans l’administrationQu’en est-il de la place de l’ErE dans l’Administration générale de l’enseignement etde la recherche scientifique (AGERS) de la Communauté française ? Philippe Delfossedécortique les avancées effectuées pas à pas ces dernières années. « Auparavant,lorsque rien n’était encore inscrit dans des textes institutionnels, beaucoup d’ensei-gnants s’intéressaient déjà à l’environnement. Aujourd’hui, l’environnement a sa placedans les Socles de compétences et dans les Compétences Terminales, les enseignantspeuvent donc l’aborder en toute légitimité.De fil en aiguille, d’autres projets sont venusse rajouter, créant une réelle dynamique autour de l’ErE au sein de l’administration. »En effet, ça bouge du côté de l’administration de l’enseignement :mise en place d’unAccord de coopération en ErE 1, organisation d’un Concours visant à soutenir les pro-jets d’ErE dans les écoles du primaire et du secondaire, création d’un poste spécifiqueà l’ErE… L’environnement est désormais pris au sérieux,même si du chemin reste à faire.« Le prochain défi à relever, c’est de sensibiliser les directeurs d’école à l’intégration dela dimension environnementale dans leur projet d’établissement. »

Partout où il passe, Philippe Delfosse encourage à plus d’ouverture entremilieu sco-laire et secteur associatif, afin demieux appréhender les réalités des uns et des aut-res et de favoriser le tissage progressif de liens entre ces deux mondes. Plus quejamais, il prône lamise en réseau entre acteurs comme clé du succès : « J’essaie aussidemettre en relation dans le système éducatif les gens qui travaillent enmatière d’en-vironnement, pour que ce ne soit plus des actions isolées. Grâce à l’Accord de coopéra-tion, on amis en place des listes de personnes relais environnement dans les écoles. Deplus, chaque année, on étend le réseau avec les lauréats du Concours ErE. Ce réseau està la disposition des autres enseignants qui veulent se lancer dans des projets.Quand unenseignant se lance dans un projet, il y a toujours des phases de découragement etpouvoir compter sur d’autres personnes qui ont vécu les mêmes choses et qui ont plusd’expérience, ça peut être utile. »

Une question qui titille : pas trop contraignant de travailler au sein de cette lourdemachinerie que semble être l’administration ? Philippe Delfosse a réponse à tout :«Moi je ne vois pas les choses comme ça. On peut avoir des idées et on peut mener àbien des projets à l’administration comme ailleurs. C’est vrai qu’il faut que ça se trans-crive en circulaires ou en décrets ou dans des textes qui sont lus et relus.Mais cette lon-gueur est aussi mise à profit au niveau de la réflexion et, finalement, ça n’est pas plusmal qu’il y ait un certain temps entre l’émergence des idées et la concrétisation dans destextes. Les projets qu’on a voulu mener, jusqu’à présent, on a toujours pu les réalisersans trop de difficultés. »

Céline TERET

De l’ErE dans l’administration de l’enseignement

Quand on veut abor-der les problèmes d’en-vironnement ou de

développement durable, on nepeut le faire que par une appro-che globale ou systémique. Cetteapproche, particulière à l’ErE, sertaussi dans la vie professionnelle,la mienne en tout cas.».

«

Contact : Service général de l’inspec-tion de l’AGERS - 0478 78 15 05- [email protected] -www.enseignement.be

1 Cet Accord de coopération concluentre la Communauté française, laRégion wallonne et Région bruxelloi-se a pour but la promotion et le déve-loppement de l'éducation et de lasensibilisation enmatière d'ErE dansl’enseignement. Plus d’infos sur :www.coopere.be

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D epuis 1993 à Bruxelles Environnement - IBGE,Roxane Keunings est le Vivaldi de l’adminis-tration bruxelloise, celle qui compose les qua-

tre saisons de l’éducation à l’environnement dans lacapitale. Pas qu’elle soit classique, Roxane Keunings.Mais il suffit de l’écouter : Roxane, c’est la spontanéi-té et la fraîcheur de l’hiver. La chaleur et le dynamismede l’été. A 41 ans, cette mère de trois enfants vit sonmétier de fonctionnaire dans un rythme endiablé. Ellecompose et orchestre à la fois. Quitte à passer occa-sionnellement pour une enquiquineuse auprès desassociations qu’elle fait subsidier, et qui se sententparfois instrumentalisées, « parce que je cherche à cons-truire une cohérence à partir d’initiatives éparses, etqu’il y a une résistance et uneméfiance naturelle,mêmesi je cherche en permanence la logique du partenariat».Auprès de sa propre administration aussi, pas natu-rellement tournée vers l’éducation : « Au départ ce n’é-tait pas évident de faire de l’Education relative àl’Environnement (ErE) à Bruxelles Environnement – IBGE.C’était une petite porte sur le côté. J’ai creusé cette niche,seule, et aujourd’hui nous sommes trois personnes pourl’ErE et les budgets se sont considérablement élargis.Nous avons démarré avec le thème de la prévention desdéchets et nous couvrons maintenant toutes les thé-matiques environnementales. »

Ainsi, dès le printemps, son service relance l’offre péda-gogique à l’attention des enseignants bruxellois. Uneoffre qu’elle fait éclore depuis 10 ans :des appels à pro-jets, des outils, des formations… Une offre que cettefille et sœur d’enseignants veut progressive : « Tousles outils que nous proposons ont pour objectif de faire“ mûrir ” l’école et de l’amener petit à petit à l’objectiffinal que nous visons : rendre les écoles autonomes dansleur gestion et leur pédagogie environnementales ».Vivaldi ne fut-il pas l’un des premiers à utiliser les effetsde crescendo ?

Son champ d’action ? « Je m’occupe principalement dupédagogique,pour arriver à changer les comportementsdans l’école. Par ces changements de comportementsdans une école, on peut arriver à améliorer la qualitéde l’environnement. » Lorsqu’on lui demande où elle aacquis son sens de la pédagogie, Roxane répond : « onest doué pour lamusique ou on ne l’est pas,moi j’ai tou-jours adoré l’éducation et m’occuper des enfants, j’ai çaenmoi ». Son truc pour éviter les fausses notes ? « Il fautse mettre à la place du prof qui est dans sa classe, avecses contraintes et ses objectifs à lui.Tester au préalable,évaluer ensemble. » Elle rêve même encore cyclique-ment de devenir instit, « en première primaire, un âgeoù ils aiment encore leur professeur », lance-t-elle dansun rire cacophonique.

Il faut reconnaître qu’elle n’a pas peur de s’immerger,la blonde ingénieure. Comme ce jour où, dans le cadred’une campagne de sensibilisation visant à diminuerla quantité de déchets, elle s’est déguisée en sac-pou-belle, histoire de former des « promo boys » sur le« comment faire passer le message ». On vous le dit :Roxane Keunings, c’est un concerto lyrique pas clas-sique.

Christophe DUBOIS

Contact : Bruxelles Environnement / IBGE - DépartementSensibilisation et Consommation durable - 02 775 76 82 -www.bruxellesenvironnement.be

Elle met de l'huile en coulisses

Une Vivaldi à Bruxelles Environnement

« On ne peut travailler dans ce domaine que durable-ment, les associations ont besoin de stabilité, j’y suisattachée. En terme de stratégie, je défends donc auprèsdu cabinet duministre les subventions récurrentes, cel-les qui ont un impact important, sont reconnues et tou-chent déjà un large public. Plutôt que du saupoudrageponctuel. On essaie aussi de faire remonter les deman-des du terrain vers nos responsables de l’administrationet du politique. En réalisant des notes, des propositions,notamment pour les CRIE, on essaie de faire avancerles choses, la politique, les initiatives… »

Ancienne animatrice de terrain, biologiste et agrégéede formation,ChristineVeeschkens travaille à plus quetemps plein à la Direction de la sensibilisation à l’en-vironnement de la RégionWallonne (DGARNE).Outrela coordination et la gestion du réseau des CentresRégionaux d’Initiation à l’Environnement (CRIE), elles’occupe des subventions aux associations en matiè-re d’ErE, des campagnes de sensibilisation à l’envi-ronnement, des publications grand public et des dos-siers pédagogiques. Une réelle promotrice del'éducation relative à l'environnement, volontaire etbienveillante, cherchant à faire avancer le domaine età le faire reconnaître à partir de là où elle est.

Christophe DUBOIS

Contact :DGARNE - Direction de la Sensibilisation àl'Environnement - 081 33 51 55

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Aujourd’hui plus qu’hier, crises éco-logiques « aidant », l’é-

ducation à l’environnement touche de plus en plus demonde,desmouvements de jeunesse à la sphère fami-liale, en passant par le tourisme, les médias, les créa-tions culturelles ou encore, évidemment, l’école. Cettedernière occupe le haut du podium en lamatière. Et sil'école ne doit pas endosser toutes les responsabilitésde notremonde, l'Education relative à l'Environnement,comme la promotion de la santé, de la citoyenneté oules relations Nord-Sud, y a sa place, non pas commeune charge ou un cours en plus,mais bien en termesde compétences transversales. Il s'agit de donner sensetmotivations aux apprentissages, en faisant des liensavec le quotidien des enfants et avec les réalités dumonde auxquels ils sont et seront confrontés. Cesdémarches s’inscrivent dans les missions de l’ensei-gnement (décret « missions » de l'enseignement -1997). Elles sont présentes dans les Socles deCompétences du fondamental, qui invitent à la décou-verte et à la compréhension de l’environnement del’enfant, et sous diverses portes d'entrées dans les pro-grammes du secondaire en sciences, géographie, tech-nologie, sciences sociales...

Dans les écoles, nombreux sont les enseignants quiintègrent demanière volontaire les dimensions envi-ronnementales dans leur cours ou au sein de projetsconcrets et débouchant, lorsque c'est possible, sur deschangements de comportements, voire des évolutionsdans l'organisation de l'école. Une étude de 2003 leconfirme, le sujet le plus abordé dans les écoles béné-ficiant d’animations ou d’outils, est l’environnement(81% des écoles primaires interrogées)1. Cependant,les obstacles structurels ne manquent pas, en parti-culier dans l'enseignement secondaire, pour mettreen pratique une approche interdisciplinaire, pour coor-donner un projet, pour organiser une sortie de plu-sieurs heures,qui sont autant de démarches incontour-nables de l'ErE. Il y a là des aménagements à consentirqui doivent être appuyés par desmesures de la part des« pouvoirs organisateurs » et des responsables poli-tiques.Une gestion environnementale en cohérenceavec les discoursDe tels projets éducatifs touchent nécessairement à lagestion environnementale de l'école et confrontentles élèves à des questions qui les dépassent parfois :comment faire évoluer le tri et la prévention desdéchets en incluant tous les acteurs concernés dans ethors de l'école ? Comment réduire la facture d’éner-gie au-delà des changements de comportements ?Plusieurs programmes sont proposés aux écoles pourles soutenir dans ce type de projets, en Région wal-lonne et en Région bruxelloise, notamment par l’asblCoren spécialisée dans ce domaine (lire témoignagep.13).

Cependant, à notre connaissance, ni dans le cadre despartenariats public/privé lancés dans les écoles, nidans celui du Fonds des bâtiments scolaires, les cahiersdes charges n’incluent de dimension environnemen-tale ambitieuse.On peut s’inquiéter de cette absence,notamment pour le pôle « énergie » qui mérite uneattention urgente et rigoureuse, tant pour l’environ-nement que pour les finances de l’école.FormerL’ErE reste ainsi le fait de professeurs motivés. Et il yen a heureusement pléthore, reste à les encourageret les reconnaître dans cet engagement,mais aussi àles sensibiliser et à les outiller dès leur formation initia-le et en cours de carrière. Des initiatives existent cer-tainement dans plusieurs hautes écoles,mais ne tou-chent pas l'ensemble des enseignants et futursenseignants.

Cela étant, comme nous l'avons déjà dit, l'ErE ce n'estpas que le fait de l'école, se former à l'ErE intéresse unpublic de plus en plus vaste d'éducateurs. A côté denombreuses formations ponctuelles dans le domai-ne, soulignons notamment l'initiative de la Haute EcoleCharlemagne à Liège qui a lancé depuis 2001 une for-mation en éducation au développement durable etaux interactions santé-environnement (Cerise), ainsique le tout nouveau brevet de pratiques en éco-péda-gogie proposé par l'Institut d'Eco-Pédagogie.Tous les métiers concernésVoici une vingtaine années démarraient les premièresformations menant à de nouveaux métiers, commel'éco-conseil. Depuis, l’offre s’est développée et diver-sifiée dans diverses spécialisations environnementa-les. Pourtant,de nombreuxmétiers souffrent encore dumanque de sensibilisation et de compétences enmatière de gestion environnementale,des techniciens,garagistes, plombiers, coiffeurs aux concepteurs, ges-

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bilan

En 20 ans, l'Education relative à l'Environnement (ErE) s’est multipliée et diversifiée tant dans lesapproches, que dans les publics touchés.Mais que faudrait-il pour aller encore plus loin, pour vivreun bond évolutif à la hauteur de l’enjeu environnemental ?

DOSSIER

L’ErE, d'aujourd’hui à demain

« J’espère que dans 20 ans, l’ErE sera à ce point intégrée àl’action éducative qu’on ne sera plus obligé de la nommer»Lucie. Sauvé (lire portrait p.9)

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tionnaires, en passant par les architectes, ingénieurs,économistes... Hormis des initiatives ponctuelles etdes orientations plus évidentes comme l’agronomie(bioingénieur), on ne peut pas parler d’intégration desdimensions environnementales et du développementdurable dans le très grand nombre de sections concer-nées au niveau des enseignements professionnel, tech-nique, supérieur et universitaire. Il reste un immensechantier que les acteurs de l’ErE voudraient voir acti-ver rapidement.Des constats aux décisions politiquesAlors que le Développement Durable est considéréplus que jamais comme une voie à suivre, qu'il estreconnu que les modes de vie et de production despays riches doivent être remis en question, voire qu’un

changement plus radical du système économiqueabandonnant la foi du « tout à la croissance » doit êtremis en oeuvre rapidement, de telles (r)évolutions nepourront se faire sans la participation de tous à tousles échelons. Cela ne se fera pas sans une large sensi-bilisation de la population, l'accès à l'éducation pourtous et une formation intégrant systématiquementles questions environnementales et demodes de pro-duction. Nombreux sont les chantiers. Un engage-ment politique fort est attendu.

Joëlle VAN DEN BERG1 Etude « Les offres de consommation à l’école fondamentale - équitéou éthique ? »,ULB - PROMES, 2003.

Cinq idées fortes : un programme pourl'Education relative à l'Environnement (ErE)Fort de l'expérience de sa bonne centaine demembreset organisations partenaires, de la réflexion participa-tive qu'il anime au niveau belge francophone et àlaquelle il participe au niveau international, le RéseauIDée se fait le relais, vers les pouvoirs publics de pro-positions pour déployer l'Education relative àl'Environnement au sein d'une stratégie cohérente etconcertée. Il a ainsi rédigé à destination des nouveauxMinistres de l'Enseignement, de la Formation et del'Environnement - et tutti - un programme pourl'Education relative à l'Environnement 2009 dont voicien lecture transversale, cinq idées fortes :1. Former les jeunes ainsi que tous lesprofessionnels aux enjeux del'environnementComment ?m Par l'introduction systématique des questionsenvironnementales et de développement durabledans l'ensemble des formations professionnelles : dèsle secondaire technique et professionnel, dans lesformations de l'enseignement supérieur etuniversitaire, lors les formations destinées auxdemandeurs d'emploi ainsi que dans les formationsen cours de carrière.m Par l'intégration de l’ErE dans la formation initiale desenseignants et des éducateurs et lors de leurs forma-tions continuées.mPar desmesures structurelles facilitant les pratiques del'interdisciplinarité et de la pédagogie par projet à l'é-cole, démarches indispensables pourmettre en oeuvrel’ErE.m Par un débat partagé avec les acteurs de l'éducationautour de la question « Quels jeunes laisserons-nous ànotre planète? » complémentaire à la question « Quelleplanète laisserons-nous à nos enfants ? ».

2.Mettre en cohérence avec les défis socio-environnementaux tous les lieux fréquentéspar le grand public et les jeunesComment ?m Par des mesures incitatives pour que les écoles, lescentres culturels, de loisirs et de sports, les événementset les festivals ainsi que des administrations dévelop-pent une gestion environnementale et participative.m Par l'introduction de clauses socio-environnementa-les dans les cahiers des charges de la construction etde la rénovation de tous les lieux à vocations éducativeet socio-culturelle.3. Faire percoler dans la société, etnotamment à l'école, les processus departicipationComment ?Notamment dans le cadre de la gestion de leur envi-ronnement, que ce soit dans et hors de l'école, avecune attention particulière à ceux qui en sont généra-lement exclus (non-diplômés, jeunes, fragilisés…).

4. Rendre les médias publics au service d'uneéducation citoyenneComment ?Notamment par un contrôle plus strict des messagespublicitaires et en particulier auprès des publics fragi-lisés dont les jeunes (www.vigilanceactionpub.org).

5. Développer un dialogue pour définir unestratégie d'ErE ambitieuse et cohérenteComment ?Par une concertation régulière et structurée entre élus,administrations et acteurs de l'ErE qui préciserait lesobjectifs, les moyens et les formes d'évaluation d'unprogramme d'ErE et d'Education au DéveloppementDurable.Document complet disponible sur

www.reseau-idee.be/programme-ere

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outils

m Edités par la Région wallonne/DGARNE :« Au pays des zurbains », « Fais comme l’oi-seau », « Fichier maternelles », « L’art de larécup »… des outils pédagogiques variés etde qualité, disponibles gratuitement à laDGARNE (081 33 51 08) et téléchargeablessur :http://environnement.wallonie.be > Ecoles> Brochures et publications > Publicationsde la DGRNE téléchargeables

m Edités par Bruxelles Environnement :pour chaque thématique (alimentation,déchet,énergie,empreinte écologique,eau,bruit, cartable vert, biodiversité…), desoutils pédagogiques et des fiches d’activi-tés, tant pour le primaire quepour le secon-daire, pour l’élève que pour le professeur,sont téléchargeables sur :www.bruxellesenvironnement.be > écolesou disponibles gratuitement à BruxellesEnvironnement (02 775 75 75)

m Les nombreux outils édités par le RéseauEcole et Nature. Citons en deux : Primo,

« Alterner pour apprendre - Entre pédagogiede projet et pédagogie de l'écoformation »est un petit guide, facile à lire, qui expliqueen quelques mots les fondements théo-riques, puis illustre d'exemples. Secondo,« Guide pratique d’éducation à l’environne-ment :monter son projet » offre 300 pagesde pistes simples et concrètes concernanttous les aspects dumontage de projets d’é-ducation à l’environnement, de A à Z.Téléchargeables sur :www.ecole-et-nature.org > publications >ouvrages

m « Outils d’animation et de formation -Des découvertes concrètes de notre envi-ronnement naturel et humain »,d’Education Environnement : une dizainede fiches d'activités faciles et concrètes(pour enfants, ado et/ou adultes, selon lesfiches) sur l’arbre en ville, les paysages, lequartier, la consommation, l’eau…Téléchargeables sur www.education-environnement.be > Services >Info-doc

outils téléchargeables

L’éducation relative à l’environnementEcole et communauté :une dynamiqueconstructiveUn ouvrage de référence, naviguant entrethéories en éducation à l'environnementet pistes d’activités pour les 2e et 3e cyclesdu primaire et 1er cycle du secondaire.L. Sauvé (dir.), éd. Hurtubise, 176 p., 2001,24€

Une éducation pour l’environnementvers un développement durablePour toute personne qui démarre en édu-cation à l'environnement : des exemplesconcrets et interpellants, directementapplicables, enchaînant sur de la théorie.A. Giordan et C. Souchon, éd. Delagrave, 232p., 2008, 18 €

Parcours d’ErE - L'Éducation relative àl'Environnement (ErE) : pourquoi,comment,pour qui, vers quoi ?Ce document d’une quinzaine de pagesrésume, dans un langage simple, l’ErE dechez nous, ses acteurs, ses valeurs, sesenjeux.Réseau IDée (02 286 95 70 [email protected]), 2008, gratuit.Egalement téléchargeable surwww.reseau-idee.be/parcours-ere

théories - pistes pratiques

50 outils pour se lancerCe répertoire aidera les enseignants etanimateurs souhaitant se lancer dansun projet d'éducation à l'environne-ment avec les 3-18 ans. Il propose unesélection des 50 outils belges et fran-çais les plus appréciés et les plus adap-tés à des acteurs non spécialisés enErE, commentés par des testeurs.Graphisme attrayant et utilisationfacilitée par des index.Réseau IDée et MRES, 2007, gratuit.Téléchargeable sur :www.envirodoc.org, la doc franco-belge en éducation à l’environnement.

audiovisuelLa Médiathèque de la Communautéfrançaise développe une collectionthématique « éducation à l’environne-ment », proposant en prêt un vastechoix de films, documentaires, cédé-roms, accompagnés de fiches pédago-giques et sélectionnés pour leur quali-té scientifique et pédagogique. Pouren avoir le relevé, surfez surwww.lamediatheque.be, cliquez surl'onglet «Collections Thématiques»ou contactez le responsable de laCollection Education à l'Environ-nement (02 737 19 30 [email protected])

Plusieurs ouvrages ont été publiés récem-ment pourdonner à connaître des femmeset des hommes, experts ou simplescitoyens, qui, ont commencé à construiredes solutions concrètes dans la plupart desdomaines, de l’alimentation à l’énergie, enpassant par l’éducation, la santé, la financeou la construction, pour un autre monde.Des livres qui donnent à rêver, avec l’enviede « faire pareille ». En voici une sélection :m « Des Belges ont commencé à sauver laplanète »,C.Doulkeridis et C.Chapeaux,ed.Etopia, 238 p., 2009, 15 €. Saviez-vous quevotre voisin sauvait la planète ? Des por-traits attrayants, près de chez vous.m « 80 hommes pour changer le monde »,S. Darnil et M. Le Roux, éd. JC Lattès, 282 p.,2006, 18 €. Reportages aux 4 coins de laplanète.m « 100 pionniers pour la planète - Dessolutions pour une croissance verte », D.Caudrelier etM.Roynette,éd. JC Lattès, 360p., 2009, 18,50 €. Un carnet de route à larencontre des solutions de demain, expli-cations du« comment çamarche » et com-mentaires d’experts à l’appui.m « Education à l’environnement pourtous,partout, tout au longde la vie » :ce nº18 de la Lettre du Graine Poitou-Charentes(2009) montre une variété de profils d’ac-teurs de l’ErE, d'expériences concrètes,dont le lecteur pourra s'inspirer.Téléchargeable sur www.grainepc.org

expériences - portraits

A la recherche d’un outilpédagogique pour aborder unthème lié à l’environnement ?Consultez la base de donnéeswww.reseau-idee.be/outils-pedagogiques :des centaines d'outils sélectionnés etcommentés par l'équipe du Réseau IDée,classés par thèmes, publics, approches etsupports.

Ils sont pour la plupart consultables auCentre dedocumentationduRéseau IDée,sur rendez-vous.

Certains sont même repris dans desmal-les thématiques (eau, énergie, alimenta-tion,mobilité…), en prêt gratuit.Réseau IDée - 02 286 95 73 [email protected]

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adresses utiles

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où se former ?L’Inventaire des Formations enEducation à l’Environnement (ErE)est un répertoire d’une centaine deformations francophones pour jeu-nes et adultes, proposées par diffé-rents organismes en Belgique et à l’é-tranger, de quelques jours ou de plusd’une année, allant de l’animationnature à l’éco-consommation aubureau ou à la maison...Disponible gratuitement au RéseauIDée (02 286 95 70 - [email protected]).Téléchargeable surwww.reseau-idee.be/agenda

Plus de 300 organismes font de l’Éducation relative à l’Environnement (ErE) enCommunauté française, autour de nombreuses thématiques environnementales,allant de la nature à la santé, des déchets à la mobilité, du développement durable autourisme....

A la recherche d'un organisme ressource pour une classe verte, une animation,une for-mation,une information,une balade ? Consultez notre base de données d’adresses uti-les en éducation à l'environnement, partout enWallonie et à Bruxelles. Recherche faci-le par critères : public, thème, type d’activité, zone géographique ...

www.reseau-idee.be/adresses-utilesVous pourrez également y télécharger le catalogue d’adresses « LaWallonie se donnede l’ErE ».N’hésitez pas à nous demander conseil au 02 286 95 70 - [email protected]

ils éduquent à l’environnement,près de chez vous

A la recherche d’adresses ou de ressources pédagogiques en éduca-tion à l’environnement, à l’étranger et en français ? Voici quelquesréseaux nationaux qui, au-delà de nos frontières,mettent en relationun grand nombre d'acteurs de l'éducation à l'environnement. Voustrouverez sur leur site de nombreux outils pédagogiques, de bonnesadresses, de quoi faire avancer vos pratiques et vos réflexions en édu-cation à l’environnement :France : le Réseau Ecole et Nature - 0033 4 67 06 18 70 [email protected] -www.ecole-et-nature.org (à noter : il orga-nise les 2es assises de l'éducation à l'environnement vers un dévelop-pement durable, qui se tiendront à Caen du 27 au 29 octobre 2009).Suisse : la Fondation suisse d'Education pour l'Environnement (FEE) -0041 31 370 17 70 - [email protected] -www.educ-envir.chQuébec : L'Association québécoise pour la promotion de l'éducationrelative à l'environnement (AQPERE) - [email protected] -www.aqpere.qc.caL’AQPERE assure également le secrétariat de l’organisation Planet’ErE,le réseau des acteurs de l’éducation à l’environnement dans les paysayant le Français en partage :www.planetere.org

à l’étranger

la force du réseauPartager les savoirs, croiser les pratiques, échanger lesexpériences, confronter les idées pour déconstruire etmieux reconstruire… Depuis maintenant 20 ans, leRéseau IDée outille et tisse progressivement des liensentre les acteurs de l’ErE : enseignants, animateurs, for-mateurs, parents, éco-conseillers, administration… Autravers de moments de rencontres, il favorise les échan-ges et incite à une réflexion commune sur les pratiquesde l’ErE et sur ses grands enjeux. Parce qu’un réseau,c’est aussi avoir plus de poids pour faire entendre notrevolonté d’un autre monde.www.reseau-idee.be/rencontres-reflexions

Cette carte est tirée du cadastrede l’ErE en Wallonie, réalisé en2005 par le Réseau IDée et télé-chargeable sur ::www.reseau-idee.be/cadastre

Bruxelles

Wallonie

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lu & vu

L'alimentation en classe,l'environnement aumenuConçu pour être utilisé en classe (5 à 18ans), ce dossier pédagogique propose uneréflexion sur la façon dont nos choix ali-mentaires ont un impact sur l'environne-ment. Il s'articule autour d'un repas appré-cié des enfants comme des adolescents :pizza et soda. Il présente les impacts de l'a-limentation sur l'environnement, fait desliens avec l’école, et propose des pistesconcrètes d'amélioration, le tout assortid'idées d'activités. Enfin, sont présentésdes outils et des activités pédagogiques àmener avec la classe et l'école, selon unniveau d'investissement progressif.Ed. Bruxelles Environnement - IBGE, 52 p.,2009. A commander au 02 775 75 75.Téléchargeable sur :www.bruxellesenvironnement.be >Ecoles>Alimentation >Outils pédagogiques

HOMEVous enavez certainement entenduparler,le filmHOMEmet en valeur la beauté de laplanète et les dangers qu’elle encourt.

Réalisé par Yann Arthus-Bertrand, il estdisponible enDVD et diffusé gratuitementsur internet via www.home-2009.com. Encas d’utilisation commeoutil pédagogiqueavec des jeunes, un conseil : poursuivez levisionnage par un débat et amorcezensemble des pistes d’action, peu présen-tes dans le film.Un dossier pédagogique aégalement été conçu par la Ligue françaisede l’enseignement (+33 (0)1 43 58 97 86).Constitué de 20 fiches réparties en 3approches (animations, ressources, jeunesregards),ce dossier est utilisable avec les 10ans et plus (contenus adaptables en fonc-tion des publics).Téléchargeable gratuitement sur :www.home-educ.org.

Jouets de plantesNoix, coquelicot, sureau, blé, pomme, char-don, lierre… étaient autrefois utilisés pourfabriquer des jouets au naturel : sifflet,petit bateau, fronde, poupée ou couronnede fleurs.Voici un beau livre rempli d'idéeset d’images pour créer des jouets ditsanciens qui pourraient redevenir actuels.Plus de 250 jouets à fabriquer à l'aide de

matériaux « cueillis » dans la nature sontproposés. Idéal pour les animateurs enrecherche, pour les parents passionnés denature, pour les amateurs d'histoire, dejouets ou de bricolage, pour les artistes…Ch. Armengaud, éd. Plume de Carottes, 176p., 2009. 35€

Ecopsychologie pratique et rituelspour la TerreProposant un positionnement et des exer-cices autour de l’identité écologique et desvaleurs, les auteurs de cet ouvrage enga-gent à un changement de cap et à poserdes actes de résistance.Travail interdiscipli-naire au carrefour de la psychologie, de l'é-cologie, de l'éducation, de la pensée systé-mique, au-delà de l'anthropocentrisme, ils'adresse à des animateurs, éducateurs,formateurs et toute personne souhaitantapporter de nouvelles réponses et pra-tiques dans le domainede l'Education rela-tive à l'Environnement. C'est en mêmetemps un ouvrage de réflexion et unmanuel pratique pour retrouver un lienvivant avec la nature.

pédagogie

Mon atlas écoloA travers 4 thématiques (eau, terre, air,inégalités des hommes), découvrez lesenjeux environnementaux mondiaux parle biais de cartes du monde et graphiquesqui rendent l'information plus accessible.Bien que la présence de chiffres et pour-centages puisse effrayer à première vue,cet ouvrage sera apprécié par les enfants àpartir de 8 ans (6 ans en lui racontant) etles adultes curieux. Un regret : pas de pis-tes proposées au lecteur pour faire évoluerses comportements au quotidien.I. Nicolazzi et Ch. Ponchon, éd.MilanJeunesse, 64 p., 2009. 14,50€

Les plantes qui puent, qui pètent,qui piquentCet album présente des plantes de cheznous et d'autres plus méridionales, avecleurs petits noms populaires toujours trèsimagés, une illustration et des infos pourles reconnaître. Il permet surtout de com-prendre pourquoi elles se comportent demanière si étrange, et de réaliser que laplupart d'entre elles sont aussi des plantesutiles. Enfin, ces portraits se terminent parune anecdote qui les met en scène. Unalbumsympaqui plaira aux enfants (à par-tir de 8 ans), aux enseignants, aux guidesnature, aux parents, et bien sûr à tous lescurieux de nature.L. Hignard, A. Pontoppidan et Y. Le Bris, éd.Gulf Stream, coll. Dame nature, 83 p., 2008.15€

Il était une fois la forêtUn ouvrage passionnant, qui emmène lit-téralement le lecteur vivre au coeur de laforêt tropicale avec les pygmées Baka, unpeuple de chasseurs-cueilleurs au sud-estdu Cameroun. On les suit lorsqu'ils cons-truisent leurs huttes de feuilles, collectentfruits et insectes, pêchent ou chassent,jouent, fêtent les esprits... et on comprendà quel point ils vivent en équilibre parfaitavec cette forêt qui les nourrit, les loge, lesprotège. La fin du voyage aborde lesmena-ces pesant sur leur culture, dont l’exploita-tion forestière. Un ouvrage mettant enavant aussi le rôle de la forêt dans la régu-lation du climat et lemaintien d'une biodi-versité extraordinaire. Tant pour lesenfants (à partir du 8 ans) que pour lesadultes.E. Grundmann & C. Ruoso, éd. Fleurus, 69p., 2009. 15€

Céleste,ma planètePetit roman d'amour et d’anticipation parl'auteur de « Tobie Lolness », plein de vie,dans un monde qui aurait évolué vers uneamplification de la société de consomma-tion. Au-delà de l'histoire d'amour, l'utopiequi conduit vers le final du roman peutêtre perçue comme simpliste ou naïve,mais elle met en avant le lien puissant quipeut relier les hommesà leur planèteTerre.A partir de 10 ans.T. de Fombelle, éd. Gallimard Jeunesse, coll.Folio junior, 91 p., 2009. 4€

Nouvelles re-vertesTreize auteurs peignent un tableau uto-pique, ironique, de la planète.Une solutionsans chimie pour régénérer la terre épui-sée d'Afrique, une ville brésilienne qui vitl'utopie au quotidien, l'histoire des troispetits cochons revisitée, la vie sansmoteur,les revers de l'ultra-écologisme... Et, si lemiracle n'est pas pour demain, l'humourest une constante de ces nouvelles. Cerecueil de petites nouvelles environne-mentales projette ados et adultes dans unavenir réaliste. Un message d'alerte, avechumour, sans dresser de tableau pessimis-te.Divers auteurs, éd. Thierry Magnier, coll.Romans, 160 p., 2008. 8,50€

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Pour vous procurer un numéro de SYMBIOSES ou un abonnement, trois possibilités :

o Rendez-vous sur www.symbioses.be

oVersez directement le montant sur notre compte (001-2124123-93) en men-

tionnant le(s) numéro(s) choisi(s) de SYMBIOSES (4€ + 0,50 € d’envoi, par numé-

ro ). Pour recevoir régulièrement SYMBIOSES (trimestriel, un an) : versez 12 € (18 €

pour l’étranger) avec la mention « Abonnement SYMBIOSES ».

o Renvoyez ce bon par courrier ou par fax en cochant les mentions

utiles et en indiquant :

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SYMBIOSES - Réseau IDée - 266 rue Royale - 1210 Bruxelles - T. 02 286 95 70 -

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no 46 : Habitat écologiqueo no 47 :Migrationso no 48 :Mesuronsles pollutions o no 49 : De l’ErE au Musée o no 50 : Paysageso no 52 :Consommation responsableo no 53 : Émois…etmoi danslanatureo no 54 : Touristes or not touristes?o no 55 : Vousavezditdéveloppementdurable?o no 56 :Air&climato no 57 : CréActivitéso no 58 :Aux fils de l’eauo no 59 :Pour tout l’ErEdumondeo no60 :Silence, on écoute o no 61 : Déchets : ras-la-planète o no 62 :L’environnement auprogrammedes écoleso no63 :Laplanètedansson assietteo no 65 : Energieo no 66 : Santé et environnemento no 67 :Mobilitéo no 68 :Milieu ruralo no 69 : Environnementurbaino no 70 : Comment changer les comportements ?o no 71 :Mer et littoralo no 72 : Forêto no 73 : Jeunes enmouvemento no74 : En famille ou en solo :éduquer à l’environnement au quotidieno no75 : Sports et environnemento no76 : Et le Sud dans tout ça ?o no77 : La publicité en questionso no78 :Comment éco-gérer ?o no79 : Changements climatiqueso no80 : Précarité : une ques-tiond’environnement?o no81 : Reveillez l’artiste qui sommeille envous !o no82 : Participation ,résistance :on fait tous de la politiqueo no83 : Cesmétiers qui portent l’éducation à l’environnementoÀ paraître – no 84 : Besoin de simplicité ?

Déjà 84 numéros parus

www. symbioses.beCommandezSYMBIOSES,abonnez-vousou téléchargez les numéros précé-dents depuis notre siteweb :

J.Macy &M.Young Brown, éd. Le Souffled'Or (+33 4 92 65 52 24 - www.souffledor.fr),2008. 22€

3 jeux à épingler :Mémo Petite PlanèteBasé sur la règle dumémory, ce jeu permetd'aborder les éco-gestes au travers des 20conseils illustrés. Il allie mémoire, relaxa-tion (7 cartes spéciales proposent desactions comme : imaginer que l'on est levent qui souffle ou se rappeler l'odeurd'une fleur...) et échanges d'idées. De 4 à 8ans.A. et A. de Pétigny, éd. Pour penser àl’endroit (+33 (0)2 41 58 72 26 -www.pourpenser.fr), 2009. 9,90€

Eco-conso !Pour s’interroger sur la consommation auquotidien :économies d’énergie,commerceéquitable, préservation de la biodiversité,kilomètres alimentaires, empreinte écolo-gique… Les joueurs/équipes sont confron-tés à trois type de cartes : Savoir, Penser,Tour de table. Le but étant que chaque

équipe contribue à la constitution du puzz-le Terre. Malgré son manque d’attraitludique, ce jeu permet de susciter le débatavec les jeunes (10-14 ans). Le rôle de l'ani-mateur est primordial, pour accompagnerles discussions, voire expliquer/adapter levocabulaire aux plus jeunes et sélectionnerles cartes les plus adaptées.Valorémis & Elka, éd.Valorémis (+33 (0)1 4315 05 43 - www.valoremis.fr), Elka (+33 (0)149 32 42 54 - www.lespiedssurterre.fr),Fédération Léo Lagrange, 2009. 38€ + fraisenvoi

I.D.D.150 questions ouvertes sur l'Homme, l'éco-nomie et l'environnement pour imaginer,dire, raconter et convaincre les autresjoueurs en 1 minute. Chaque joueur estinvité à développer ses propres idées etpropositions enmatière de développementdurable. A partir de 3 joueurs (de 10 à 99ans).Avec les plus jeunes,unmeneur de jeuexpérimenté aidera à (re)lancer les discus-sions.Valorémis (+33 (0)1 43 15 05 43 -www.valoremis.fr), 2009. 20€

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agenda

Eté 200924

activités pour tousLes ZOOribles

Du 01/07 au 31/08, découvrez lespectacle Les ZOOribles dans laGrotte de l’Abîme, à Comblain-au-Pont. Dans les profondeurs de laTerre, suivez le gardien à la rencon-tre dequatre animauxmystérieux:le crapaud sonneur, le loup, la chau-ve-souris et l'araignée. Ils se dévoi-lerontmusiciens,acrobates,humo-ristes ou magiciens. Ces Zooriblesvous permettront d'affronter vospeurset de redécouvrir cesanimauxfascinants. 12€/adulte ;8€/enfant.Participez aussi aux Balades noc-turnes, tous les jeudis de juillet etaoût,à 21h .8€/adulte ;5€/enfant;gratuit pour lesmoins de 4 ans.Infos :Bureau duTourisme deComblain-au-Pont - 04 369 26 44-www.decouvertes.be10 000 personnes dansent

pour le climatSa 29/08,à 14h,«TheBigAsk again-Ondansepour le climat ».Le réali-sateur belge Nic Balthazar réuniraquelque 10.000 personnes sur laPetite Plaged'Ostendeafinde tour-ner un clip appelant à l'action cont-re les changements climatiques.Lefilm deviendra un outil de mobili-sation dans le cadre de laConférence des Nations Unies surle climat, qui aura lieu àCopenhague lapremièrequinzainede décembre. Venez nombreux àcette chorégraphie de masse, enfamille, entre ami(e)s, avec vos col-lègues... Pas besoin d'être un dan-seur étoile pourparticiper à la fête!Infos :Coalition Climat - 02 274 0249 -www.thebigaskagain.be

25 ans du Salon Valériane

Ve 4, Sa 5 et Di 6/09, Nature &Progrès propose la 25e édition duSalon Valériane. Le thème 2009,« Du grain, du levain et du pain ! »,sera décliné durant les 3 jours,avecunatelierde fabricationdepainper-manent grâce à la participationd’un boulanger bio qui partagera

avec legrandpublic sonsavoir-faire.Ateliers,conférences et animationsdiverses feront également partieduprogramme.ANamurExpo.8¤/jour,gratuit pour lesmoins de 26 ans.Infos :081 30 36 90 -www.natpro.be

Journées du Patrimoine

Sa 12 et Di 13/09, Journées duPatrimoine en Wallonie,autour duthème«PatrimoineetModernité»:monuments construits durant lesiècledernier, interventionscontem-poraines, recours aux nouvellestechnologies pour la réaffectationet la valorisation desmonuments..Infos :085 27 88 80 -www.journeesdupatrimoine.be

Sa 19 et Di 20/09, Journées duPatrimoine à Bruxelles,autour duthème «Venus d’ailleurs »:influences étrangères dans notrearchitecture.Infos :0800 40 400 -www.monument.irisnet.be

Bruxelles ChampêtreDi 20/09, lors du Dimanche sansvoitureet de laSemainede lamobi-lité, Bruxelles aura un air de cam-pagne. La capitale accueillera ani-maux de la ferme, estaminet,kiosqueàmusique,fanfare,marchébio, stands d'information, anima-tionspour enfants…Cette année, lajournée Bruxelles Champêtre aurapour thème « Energies etInnovations».Sur laPlacedesPalais,de 10 à 19h.Infos :www.bruxelles-champetre.be

Parcours d'Art-bresDu Ve 10 au Di 12/10, GrandeurNature asbl organise la 3e éditiondu Parcours d'Art-bres. Un événe-ment artistiquepluridisciplinaire etoriginal enplein air autour des arb-res, dans le vaste parc de l'InstitutSainte Marie (Rèves - Bons Villers).L’occasion aussi de découvrir descréations originales dans des lieuxpublics ou privés qui ne sont pasdestinés,habituellement,àaccueillirdes expositions.Infos :071 84 50 83 -www.art-bres.beRendez-vous sur les sentiers !DuLu 19auDi 25/10,fêtons les che-mins et sentiers qu’on aimeemprunter à pied, à vélo, à cheval,pour les loisirs. « Rendez-vous surles sentiers ! »,ce sont des citoyenset des communesqui s'impliquentconcrètement pour sauvegarder cepatrimoine au profit du bien-êtregénéral.Unprogrammed’activitéspour agir sur le terrain en réhabili-tant des chemins et des sentierspeupraticables,voire impraticables

et/ou y planter arbres et haies.Infos :0495 92 84 11 -www.sentiers.be

formations - rencontresRencontres Ecologiques d’EtéDu Je 27 au Di 30/08, se tiendrontles 17eRencontresEcologiquesd’Eté,organisées par Etopia. Les grandesconférences de cette année : « Quifuis-je,où cours-tu,à quoi servons-nous ?Vers l’intériorité citoyenne »de Thomas d’Ansembourg (Je27/08), « Nourrir l’humanité sansdétruire la Planète » d’Olivier DeSchutter (Ve 28/08),et « Efficience,suffisance et démarchandisationdes échanges : des stratégies pourl’augmentation du bien-être » dePaul-Marie Boulanger (Sa 29/08).Egalement de nombreuses forma-tions. A Borzée. Payant (forfait 3jours ou à la carte).Infos et programme complet :08122 58 48 -www.etopia.be/ree

Jardinage biologique

Di 6/09, l’entretien du potager ; leslégumes de saison ; les engraisverts.Lu 12/10 :lapréparationdusol,desoutilsdu jardinier, les taillesd’ar-bres, arbustes et fruitiers. Lu 9/11 :la protection du sol et de vos plan-tes ; plantations des fruitiers, arb-res et arbustes ; le compost. Cescours de jardinage biologique s’a-dressent tant auxdébutantsqu’auxspécialistes qui auront ainsi l’occa-sion de partager leur passion. De10h à 12h30, à la Ferme d’Uccle (93Vieille rue du Moulin, à 1180Bruxelles).Gratuit.Infos :02 374 18 96 -www.tournesol-zonnebloem.be

Animateur natureDuLu07 auVe 11/09,de9hà 17h, leCRIE deVillers-la-Ville propose uneformation animateur nature«Bienvenueauxnon-spécialistes »,destinée à toutepersonnequi sou-haite enrichir sa pratique profes-sionnelle ou se réorienter dans lemonde de l’animation nature.Apprendreà fairedécouvrir lanatu-re par les 5 sens, l'imaginaire, l'af-fectif,à susciter l'émerveillement,àcréer des animations d'éveil à lanature quelles que soient sesconnaissances préalables,acquérirde nouveaux outils pédagogiqueset des pistes pour créer une dyna-mique de succès dans son groupe.225€.Infos :071 87 98 78 [email protected] -www.crievillers.be

Editeurresponsable:CatherineROUSSEAU-RÉSEAUIDÉEASBL,266rueRoyale1210Bruxelles

N’oubliez pas de donner un coup de fil avant touteactivité. Les horaires, les dates et les lieux peuvent changer endernière minute…

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nisées ici et là, toute l’année, inscrivez-vous à notre newsletter périodiqueInfor’ErE. Il suffit d’envoyer votre demandeà[email protected]

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Inventaire des formationsL’Inventairedes formationsenEducationrelative à l’Environnement (ErE) et enEnvironnement 2009-2010 est sorti !Commechaqueannée, le Réseau IDéearecensé dans ce répertoire toutes lesinformationsutiles au sujet des forma-tions existantes en Belgique franco-phone et à l’étranger : formations dequelques jours ou de type long, desti-nées à des publics divers,abordant desthèmesmultiples.Réalisé et diffusé par le Réseau IDée.Téléchargeable surwww.reseau-idee.be ou envoyé surdemande :02 286 95 70 [email protected]

Salon Education

Rejoignez-nousau 16e SalonEducation!DuMe 21 auDi 25/10, le Réseau IDée etles associationsde l’Education relative àl’environnement (ErE), regroupéesdansleVillagede l’ErE,seront au rendez-vousà Namur Expo. Véritable plate-formede rencontresprofessionnelles,ce salonpermet auxenseignants,commeà tousles acteurs de l’éducation,de s’équiper,de redynamiser leur cours,deglanerdesidées,de semettre à la page,de décou-vrir toutes les nouveautés en matièred’enseignement, d’échanger des expé-riences, de confronter ses idées, de seressourcer…Infos :www.saloneducation.be etbientôt surwww.reseau-idee.beForum d’outils pédagogiques

Le Réseau IDée et EducationEnvironnement convient (futurs) ensei-gnants, animateurs, éducateurs, for-mateurs... à un forum d’outils pédago-giques leMe 18/11, au CRIE de Liège.Infos :02 286 95 70 [email protected]