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EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION DOSSIER DE PRESSE ÉCLATS DE PHOTOGRAPHI CLATS DE PHOTOGRAPHI CLATS DE PHOTOGRAPHI CLATS DE PHOTOGRAPHIE DU 25 OCTOBRE AU 15 DÉCEMBRE 2011 HOTEL DE MALESTROIT 2, GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE 94360 BRY-SUR-MARNE Louis DAGUERRE « LE MAGICIEN DE l’IMAGE »

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DU 25 OCTOBRE AU 15 DÉCEMBRE 2011 HOTEL DE MALESTROIT 2, GRANDE RUE CHARLES DE GAULLE 94360 BRY-SUR-MARNE

Louis DAGUERRE

« LE MAGICIEN DE l’IMAGE »

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EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION EXPOSITION

ÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHIEIEIEIE

HUMBERT DE MOLARD (1800-1874) ET LES ARTISTES CONTEMPORAINS :

AtelieRetaguardia

Israel Ariño

Martin Becka

Naoko Chiba

Dan Estabrook

Anna Hammond

Quinn Jacobson

Martí Llorens

Xavier Mulet

Rebecca Mutell

Mark Osterman

Jean-Jacques Salvador

France Scully Osterman

Ichigo Sugawara

Martial Verdier

CONTACT :

Camille Elisabeth Musée Adrien Mentienne Bry-sur-Marne +33 (0)1 45 16 68 33 [email protected] www.bry94.fr rubrique patrimoine

ORGANISEE PAR :

AVEC LE SOUTIEN DE : - Ministère de la Culture et de la

Communication ;

- Direction Régionale des Affaires

Culturelles Ile-de-France ;

- Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière. COMMISSAIRES DE L’EXPOSITION :

Margaret Calvarin Musée Adrien Mentienne Bry-sur-Marne (94) Céline Cotty Musée Gatien-Bonnet Collection Humbert de Molard Lagny-sur-Marne (77)

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PRÉSENTATIONPRÉSENTATIONPRÉSENTATIONPRÉSENTATION

Musée Adrien Mentienne Bry-sur-Marne Musée Gatien-Bonnet Lagny-sur-Marne

« « « « ÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHÉCLATS DE PHOTOGRAPHIEIEIEIE » » » »

Le Musée Adrien Mentienne de Bry-sur-Marne en collaboration avec le Musée Gatien-Bonnet de Lagny-sur-Marne, organise une exposition consacrée aux techniques photographiques utilisées au temps de Louis Daguerre. L’exposition se tiendra du 25 octobre au 15 décembre 2011 à l’Hôtel de Malestroit, 2 Grande Rue Charles de Gaulle à Bry-sur-Marne.

Cette exposition rejoindra la ville de Lagny-sur-Marne en mars/avril 2012.

L’évolution des techniques photographiques a permis à différents procédés primitifs de voir le jour comme le daguerréotype, le calotype (Talbot), le papier salé et le papier albuminé, le panotype, l’ambrotype, le ferrotype, le collodion humide et le tirage au charbon. Aujourd’hui encore, ces procédés photographiques primitifs artisanaux sont utilisés.

Cette exposition présentera pour la première fois au public, une partie des collections photographiques du Baron Humbert de Molard (1800-1874) dont le Musée Gatien-Bonnet de Lagny-sur-Marne est dépositaire. Ce photographe de renom a utilisé toutes ces techniques à l’époque de Daguerre (dessin photogénique négatif, daguerréotype, calotype, papier salé, papier albuminé, panotype, tirage au charbon, vue stéréoscopique sur papier salé, collodion humide). Elle permettra également de présenter les œuvres d’artistes contemporains de renom

international utilisant les techniques du milieu du XIX

e

siècle : -AtelieRetaguardia, ambrotype (Espagne) -Israel Ariño, ambrotype, (Espagne) -Martí Llorens, négatif papier ciré (Espagne) -Xavier Mulet, ferrotype, (Espagne) -Rebecca Mutell, ambrotype (Espagne) -Martin Becka, calotype (France) -Dan Estabrook, aquarelle et gouache sur papier salé (USA) -Anna Hammond, cyanotype (USA) -Quinn Jacobson, collodion humide (USA) -Naoko Chiba, cyanotype (Japon) -Mark Osterman et France Scully Osterman, dessin photogénique négatif (USA) -Mark Osterman, tirage au charbon (USA) -France Scully Osterman, collodion (USA) -Jean-Jacques Salvador, ambrotype (France) -Ichigo Sugawara, ambrotype (Japon) -Martial Verdier, calotype (France). Cette exposition réunira près de cent cinquante œuvres dont de nombreux grands formats encadrés et non encadrés et une cinquantaine d’œuvres inédites du Baron Humbert de Molard. Elle donnera lieu à l’édition d’un catalogue.

Au cours de l’exposition seront organisés des conférences et des ateliers de création photographique de calotypes. « Eclats de Photographie » est la quatrième exposition photographique organisée par la ville de Bry-sur-Marne. Elle est la concrétisation de la volonté de M. Jean-Pierre Spilbauer, Maire de Bry-sur-Marne, entérinée par le Conseil municipal, de proposer tous les deux ans, une exposition célébrant la mémoire de Louis Daguerre.

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BRYBRYBRYBRY----SURSURSURSUR----MARNEMARNEMARNEMARNE ET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERRE

Louis-Jacques-Mandé Daguerre quitte Paris et s’installe à Bry-sur-Marne en 1839. Il y achète une vaste propriété située face à l’église paroissiale Saint-Gervais – Saint-Protais. Il y demeurera jusqu’à son décès. Peintre, décorateur de théâtre réputé, co-inventeur de la photographie, inventeur du procédé photographique qui porte son nom et … inventeur des dioramas, c’est à Bry que Louis Daguerre dont la gloire ne cesse de grandir, va poursuivre ses travaux et ses recherches. C’est dans sa nouvelle propriété qu’il continue à correspondre avec les plus éminentes sociétés savantes et avec les chefs de gouvernement des plus grandes nations. Il y reçoit les sommités scientifiques et les journalistes venus de tous les pays. Il est vrai que l’invention de la photographie a eu, dans le monde entier, un retentissement extraordinaire !

Et pourtant, Daguerre reste simple et s’intègre avec facilité à la population rurale. Il a la réputation d’être un homme accessible et chaleureux. Le maire, Armand-Louis Mentienne, la châtelaine Geneviève de Rigny deviennent vite ses amis. Mais il va, aussi, vers les cultivateurs du village et s’intéresse à leurs travaux. Il s’attarde souvent pour bavarder.

Il fait réaliser, dans le parc de sa propriété quelques changements, modifiant le site par des vallonnements légers, édifie une tour d’où il observe les étoiles. C’est de là qu’il photographie le village. Il a son laboratoire où il recherche de nouveaux révélateurs, de nouveaux effets et où il poursuit son travail sur la lumière.

En 1842, la réalisation d’un nouveau diorama lui est demandée pour l’église. Six mois lui seront nécessaires pour terminer ce tableau

monumental représentant le chœur d’une cathédrale gothique peint sur une toile translucide. C’est, au monde, l’unique diorama peint par Daguerre encore conservé de nos jours. Placé devant ce trompe-l’œil aux dimensions impressionnantes et grâce aux saisissants effets de profondeur et de perspectives augmentés par un continuel jeu d’ombres et de lumières, le spectateur avait la sensation de se trouver à l’intérieur d’une cathédrale et dans un véritable espace en trois dimensions. La toile était vivante et l’illusion de vérité était totale. A cet égard, Louis Daguerre, le magicien de l’image, est considéré comme l’un des précurseurs de la 3D.

En 1843, il devient conseiller municipal. Cinq ans plus tard, lors des événements révolutionnaires de 1848, il propose pour occuper les ouvriers de la commune, de réaliser un diorama naturel dans le parc du château de Bry. Avec le concours des habitants, il mènera à bien ce vaste projet.

Daguerre meurt à Bry en 1851 à l’âge de soixante-trois ans. Il est inhumé dans le cimetière de la commune et en 1897, un monument est élevé en son honneur grâce à une souscription internationale.

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BRYBRYBRYBRY----SURSURSURSUR----MARNEMARNEMARNEMARNE ET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERREET LOUIS DAGUERRE

Mais à Bry, le passé rejoint le présent. La ville enregistre dès 1975 l’implantation du plus grand complexe audiovisuel français : l’Institut National de l’Audiovisuel (pour les images d’archives) et la Société Française de Production (pour les décors et tournages de films). La mémoire de l’inventeur des dioramas et du daguerréotype reste toujours très vive à Bry et dans ce contexte privilégié, le conseil municipal s’est toujours intéressé à ce fabuleux patrimoine. En 1912, il proposait déjà l’implantation d’un musée de la photographie dans la propriété Daguerre.

Une première exposition, « Hommage à Daguerre » se tient en 1976 à l’occasion de la célébration du 125e anniversaire de sa mort. Une deuxième exposition intitulée « Louis Daguerre le magicien de l’image » est organisée en 2001 pour le 150e anniversaire. Elle permet de découvrir les peintures et les daguerréotypes réalisés par Daguerre. En 2009, c’est sous le titre « Héritages de Daguerre » que la ville de Bry et son musée présentent des daguerréotypes contemporains réalisés par plus de quarante photographes de toutes nationalités.

« Eclats de Photographie » qui se tiendra du 25 octobre au 15 décembre 2011 est donc la quatrième manifestation photographique organisée par la ville de Bry-sur-Marne en relation avec l’œuvre et la mémoire de Louis Daguerre.

Outre l’organisation de ces manifestations et l’ acquisition de nouvelles pièces destinées à compléter les collections de son musée, la commune de Bry s’est engagée dans la restauration du diorama qui retrouvera bientôt sa place d’origine dans l’église, elle aussi rénovée. Enfin, et dans le but d’y créer un musée, un centre de ressources et de construire un théâtre-diorama dans l’esprit du génial « magicien de l’image », la commune vient également d’acquérir la propriété dans laquelle Daguerre s’installa en 1839.

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INFORMATIONS PRATIQUINFORMATIONS PRATIQUINFORMATIONS PRATIQUINFORMATIONS PRATIQUESESESES Musée Adrien Mentienne Bry-sur-Marne Hôtel de Malestroit 2, grande rue Charles de Gaulle 94360 Bry-sur-Marne Tél. : 01 48 81 34 14

Horaires Ouverture au public tous les jours de 14h00 à 19h00 sauf le lundi et les jours fériés. Nocturne le mercredi jusqu’à 20h00.

Entrée libre

Visites réservées à la Presse Le mardi 25 octobre 2011 à 11h00 et le mercredi 26 octobre 2011 à 11h00. Contact : Camille Elisabeth, tél ; 01 45 16 68 33

[email protected]

Visites guidées : par M. Thierry Sibra , conférencier et spécialiste de l’histoire de la photographie, les : - 3, 4, 5, 6,7 et 8 novembre 2011 ; - 17, 18, 19, 20 novembre 2011 ; - 1er, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 décembre 2011.

par Mme Margaret Calvarin , commissaire de l’exposition, les : - mercredi 26 octobre 2011 à 18h30 ; - mercredi 16 novembre 2011 à 18h30 ; - dimanche 27 novembre 2011 à 16h00 ; - mercredi 14 décembre 2011 à 18h30.

Table ronde et Atelier Le 8 novembre 2011 à 14h00, table ronde précédée des interventions de :

- Mme Anne Cartier-Bresson Conservatrice Générale du Patrimoine Directrice Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies de la Ville de Paris ; - M. Jean-Paul Gandolfo Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière ; - M. Martin Becka , Photographe.

Suivie d’une expérimentation photographique avec M. Martin Becka .

Catalogue de l’exposition Disponible sur place

Accès Depuis Paris : - autoroute A4, sortie Bry-sur-Marne (centre ville). - RER A Bry-sur-Marne, bus n° 120 ou 210 (Mairie).

Retrouvez « Louis Daguerre, Bry-sur-Marne » sur Facebook. Retrouvez aussi l’Association Louis Daguerre « le magicien de l’image » . www.daguerre-bry.com / tél. : 06 73 55 49 26.

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LOUISLOUISLOUISLOUIS----ADOLPHE HUMBERT DE MADOLPHE HUMBERT DE MADOLPHE HUMBERT DE MADOLPHE HUMBERT DE MOLARD OLARD OLARD OLARD

(1800(1800(1800(1800----1874) 1874) 1874) 1874) .

Louis Adolphe Humbert de Molard est un amateur éclairé, un expérimentateur et un artiste. Il est né à Paris le 8 brumaire de l’an 9 (le 30 octobre 1800). Très peu de choses sont connues des premières années de sa vie : des études de droit, c’est certain et une curiosité affirmée pour les inventions techniques et les découvertes scientifiques. L’époque est en plein bouleversements économique et technique et les bases de la société préindustrielle se mettent en place. Après le décès de sa première femme, il épouse Henriette Renée Patu, dessinatrice miniaturiste et lithographe. Cette période est un tournant dans sa vie. Elle correspond au début de son activité de photographe, le climat artistique porté par sa deuxième épouse n’étant certainement pas étranger à cette conversion. La famille vit de ses rentes et cette situation laisse à Humbert de Molard tout le loisir de s’adonner à sa passion photographique. A l'exception d'un daguerréotype conservé au musée de Lagny-sur-Marne daté de 1843 qui représente sa fille, la plus ancienne photographie conservée avec certitude date de 1845. Il n’existe pas de trace de son apprentissage de photographe. La qualité technique, le savoir-faire et la maîtrise des pauses lors des prises de vue indiquent pourtant une compréhension et une intelligence des mécanismes spécifiques à la photographie qu’il aurait acquis en moins de deux ans entre 1843 et 1845. Les débuts de sa pratique sont marqués par une approche extrêmement pointue de la technique du daguerréotype. Le daguerréotype est rendu public en 1839 et sa diffusion est immédiate dans de nombreux pays.

Les objectifs visés par ces photographes chercheurs ont pour but de diminuer les temps de pause et d’améliorer la qualité des épreuves photographiques. Outre le fait de posséder une maîtrise parfaite de la chimie, on peut aussi lui attribuer l’invention ou le perfectionnement de mécanismes liés aux appareils photographiques de l’époque : utilisation de soufflet, chargement de la plaque, volet d’ouverture de l’objectif. L’œuvre d’Humbert de Molard s’inscrit dans une tradition photographique propre au XIXe siècle où sont abordés couramment le portrait, la composition de groupe, le paysage et la nature morte. Les pionniers de la photographie abordent une terre inconnue où la peinture, le dessin et la gravure restent les références incontournables quant à la représentation du monde. Amateur au sens le plus noble du mot, Humbert de Molard est au XIXe siècle l’un des découvreurs d’un nouvel art : la photographie.

Les chasseurs devant le Château

d’Argentelle

Vers 1848

Papier salé

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ATELIERETAGUARDIAATELIERETAGUARDIAATELIERETAGUARDIAATELIERETAGUARDIA Espagne

AMBROTYPE

Israel Ariño [ AMBROTYPE ] Martí Llorens [ NEGATIF PAPIER CIRE ] Xavier Mulet [ FERROTYPE ] Rebecca Mutell [ AMBROTYPE ]

Depuis 2007, Israel Ariño, Martí Llorens, Xavier Mulet, Rebecca Mutell et Arcangela Regis constituent le groupe Atelieretaguardia : Héliographie Contemporaine. « En tant qu’association culturelle, nous nous intéressons à l'étude, à la réflexion et à la pratique de la photographie prise comme un moyen de création contemporaine. La photographie est en pleine transformation et elle a atteint un haut niveau de sophistication technologique. Nous pensons que la décision qui conduit à utiliser certaines méthodes et procédés de création doit provenir de la vision et de la détermination du photographe et non pas des restrictions ou des impératifs techniques du moment. Notre détermination à créer nous conduit à utiliser, à inventer ou à combiner toutes sortes de techniques et procédés historiques de la photographie. En ce sens, notre projet utilise et bénéficie d’une certaine décontextualisation technologique et conceptuelle des procédés photographiques primitifs.

Au 21e siècle, ce décalage nous conduit à la création de propositions originales tant dans la conception que dans la réalisation de nos travaux : nous associons librement des procédés historiques, des techniques non conventionnelles et des nouvelles technologies appliquées à la création visuelle. Ce voyage, un très long parcours, nous le réalisons en regardant les origines de ce média et, à partir de son histoire, nous repensons et concevons la photographie dans une perspective plus large, critique et plurielle ».

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MARTIN BECKAMARTIN BECKAMARTIN BECKAMARTIN BECKA France

CALOTYPE

Le caractère historique du travail réalisé par Martin Becka en 2008 à Dubaï désoriente la compréhension et défie le regard. Dans sa vieille chambre noire en bois pour négatifs papier cirés posée au pied de ces gratte-ciels, puis sur ses grands tirages papier salés, se sont laissés piéger les 808 mètres de la Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, et, avec elle, les mille et uns rêves urbanistiques d’une cité conçue pour un XXI

e siècle naissant.

Par l’optique implacable de sa machine à recevoir l’onde de la lumière, dans les bains chimiques secrets qui magnétisent, transmutent et rediffusent ses photons, Martin Becka scanne et projette ses buildings, ses avenues, ses chantiers, dans un espace-temps où le passé se dissout dans le futur. La Dubaï de l’hypermodernité se fossilise sous nos yeux et passe de l’état contemporain à l’état archéologique et quasi anthropologique.

Burj Al Arab, Dubaï 2008

Tirage contact sur papier salé viré à l’or à

partir d’un négatif papier ciré

40 x 50 cm

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NAONAONAONAOKO CHIBAKO CHIBAKO CHIBAKO CHIBA Japon

CYANOTYPE « J’ai étudié la peinture à l’université. Avant l’obtention de mon diplôme, j’ai commencé à ressentir que plus j’apprenais la peinture et mieux je la connaissais, plus il m’était difficile de peindre. J’ai passé une année et demi à me demander comment faire pour exprimer franchement ma perception du monde contemporain.. Et puis, je me suis souvenu des photogrammes que je faisais quand j’étais enfant et j’ai essayé de les refaire.

En 1999, j’ai découvert des cyanotypes pour la première fois. Ils avaient été réalisés par Sakutaro Hagiwara (1886-1942), un écrivain et poète considéré comme le père de la poésie japonaise moderne. Pour ses poèmes, Hagiwara a été très inspiré par des cyanotypes qu’il réalisait lui-même. Dans ses poèmes, il utilisait souvent le mot « bleu » pour évoquer une émotion ou une image fantastique.

La technique du cyanotype est née dans les pays occidentaux. Elle permet de produire une belle couleur bleue. Toutefois, quand j’ai essayé de tirer des cyanotypes sur du papier traditionnel japonais, un bleu « bleu de Prusse » est apparu et j’ai senti que cette couleur ressemblait à celle utilisée par Hokusai. En outre, cela m’a rappelé la couleur indigo que l’on emploie depuis longtemps pour la teinture des vêtements dans la région du nord du Japon où je suis née.

Dans notre époque de photographie numérique, je travaille manuellement à la création de photos de faible clarté. Je souhaite que ce très sensible et délicat procédé photographique conduira à la création d’une nouvelle expression et à de nouvelles valeurs esthétiques dans l’art contemporain et dans la photographie ».

Tokyo Station

2009

Cyanotype sur papier japonais kuratani

57 x 87 cm

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DAN ESTABROOKDAN ESTABROOKDAN ESTABROOKDAN ESTABROOK USA

AQUARELLE ET GOUACHE SUR PAPIER SALÉ « C’est l’alchimie qui m’émeut. Les premiers clichés, tous proches du dessin, représentent le moment transitionnel parfait entre le monde rationnel des machines et celui, plus humain, de la main. Les matériaux de base de ces procédés -le papier, l’argent et le sel -se posent en invitation à transformer mes photographies, les dessiner, les peindre ou encore les découper, autant d’actes délibérés de réconcilier le passé et le présent, le réel et l’absurde.

Les premiers photographes cherchaient à corriger à la main les imperfections techniques de leur art nouveau et, avec le temps, c’est leur travail manuel qui semble nous livrer l’histoire vraie de ces clichés : une joue rosée aujourd’hui plus joyeuse que le visage fade de l’époque. En associant l’image faite-main à la magie de l’appareil, mes « corrections » et réinterprétations peuvent commencer à raconter leur propre histoire -une natte devient corde, les ombres sont fausses et l’on soupçonne dans un océan peint des indices cachés.

En utilisant les procédés du XIXe

siècle et en célébrant leurs échecs et faiblesses, je crée des photos à l’apparence anonyme afin d’établir une histoire plus personnelle de la photographie, vue du XXI

e

siècle. Avec ces procédés, je peux créer mes propres « clichés trouvés » -des objets hautement personnels dans lesquels je dissimule mes secrets et mes histoires. Je n’ai pas pour vocation de recréer le passé ; plutôt, je souhaite créer un travail contemporain inspiré du fossé entre ce que nous savons du passé et la manière dont nous percevons le présent. »

Bleed 2007

Aquarelle et gouache sur papier salé

36 x 28 cm

At Sea

2007

Aquarelle et gouache sur papier salé

41 x 51 cm

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ANNA HAMMONDANNA HAMMONDANNA HAMMONDANNA HAMMOND USA

CYANOTYPE Les cyanotypes éthérés d’Anna Hammond sont des abstractions d’un bleu profond, expression contemporaine du mot « photo » : ce sont des dessins avec de la lumière. Alors que certains artistes travaillent à l’encre pour obtenir l’effet souhaité, Hammond utilise le soleil, permettant ainsi à des objets de tous les jours de se transformer, sur papier photo sensibilisé, en ombres diffuses. Chaque ligne est créée par la lumière qui pénètre ou se réfracte d’un objet, placé en exposition, sur le papier. Le résultat est un ensemble de formes définies, transparentes et parfois distordues.

Plutôt que d’utiliser l’objectif comme médiateur dans son processus de création, l’artiste utilise son propre corps comme vecteur, déplaçant les objets sur la surface du papier et prenant des expositions successives, souvent sans avoir une idée précise de la composition finale qui se dégage une fois ses manipulations achevées. C’est un processus en perpétuel développement que l’artiste compare à la peinture. Hammond trouve son énergie dans la tension qui se crée entre spontanéité et maîtrise, et glisse librement entre ces deux extrêmes. Le résultat va de compositions purement géométriques à des agencements organiques où les composants rebondissent littéralement les uns contre les autres, comme électrifiés.

LargeCyan

2000

Cyanotype

178 x 132 cm

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QUINN JACOBSONQUINN JACOBSONQUINN JACOBSONQUINN JACOBSON USA COLLODION HUMIDE En s’emparant du procédé au collodion humide sur plaques, le photographe américain Quinn Jacobson explore le temps et la mémoire. Sur la forme, cette technique photographique, primitive mais complexe, nous ramène au cœur de l’histoire de ce medium.

Sur le fond, Quinn Jacobson utilise cette matière mémorielle pour questionner la condition humaine, ballotée entre grands et petits événements, ceux qui ont marqué sa vie et celles des personnes croisées sur sa route.

Fragiles et soumises aux aléas de la chimie, les images sur verre ou sur métal de Quinn Jacobson sont le reflet de vies chaotiques et vulnérables, et en révèlent une certaine intériorité.

Mask

2010

Ambrotype

20 x 20 cm

Spade

2010

Ambrotype

20 x 20 cm

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MARK OSTERMAN & FRANMARK OSTERMAN & FRANMARK OSTERMAN & FRANMARK OSTERMAN & FRANCE CE CE CE SCULLY OSTERMANSCULLY OSTERMANSCULLY OSTERMANSCULLY OSTERMAN USA DESSIN PHOTOGENIQUE NEGATIF,

TIRAGE AU CHARBON ET COLLODION « Les images de la série « Sun Sketches at the Twilight of Photography » ont été faites à Lacock Abbey (l’ancienne propriété de William Fox Henry Talbot, l’inventeur du négatif) à partir de négatifs papier exposés dans de petits appareils photo en bois identiques à ceux utilisés par Talbot pour ses premiers essais. Un petit trou en face de chaque appareil permet la visualisation et la focalisation de l’image projetée directement sur du papier sensible… Chaque matin, dans la grange de Lacock Abbey, nous sensibilisions de petites feuilles de papier avec du nitrate d’argent et du sel de table et nous les disposions dans huit petites caméras. Puis, comme un trappeur installe ses pièges, parcourant la propriété dans les pas de Talbot, nous installions nos petites caméras avec confiance, et la sensation d’un heureux pressentiment ! Si nous avions un grand soleil et une scène architecturale, le papier demanderait une exposition d’environ deux heures pour produire une bonne image négative. Les sujets naturels tels que les arbres et les paysages en demanderaient davantage. Une journée entière d’exposition était nécessaire pour obtenir des images les jours nuageux ou les jours de pluie. Au moment où la lumière du jour déclinait, nous revenions sur nos pas et rassemblions les caméras, espérant que rien n’ait été dérangé. Puis, de retour à la grange, nous ouvrions nos caméras et nous étions émerveillés par le cadeau que nous faisaient ces négatifs ; comme des aquarelles réalisées par le soleil. En scannant les premiers tests de nos fragiles négatifs, nous étions curieux de voir comment ils pouvaient devenir des images positives. Au carrefour de ces deux technologies, nous avons découvert que la numérisation, en transformant en positif, le dessin photogénique négatif, révélait plus que ce que Talbot aurait pu rêver. »

Mark Osterman et France Scully Osterman

Light In The North Field, 2010 Tirage à partir d’un dessin photogénique

122 x 97 cm

Mark Osterman

Paper Wasp Extraction, 2001

Tirage sur papier salé viré à l’or

à partir d’un négatif au collodion

59 x 56 cm

France Scully Osterman

Light Pours In, 2002 Tirage sur papier salé ciré à partir d’un

négatif au collodion

21 x 26 cm

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MARTIAL VERDIERMARTIAL VERDIERMARTIAL VERDIERMARTIAL VERDIER

France

CALOTYPE Le travail de Martial Verdier, plus que d’autres, questionne sans répit la dimension indicielle de l’image photographique. Toute image assume, sans toujours la rendre perceptible, la contradiction qui forme le cœur vivant de la photographie. Cette contradiction s’exprime par le fait que ce qui est capturé par l’appareil dans le présent de la prise de vue, relève du passé une fois devenu image, mais continuera d’agir sur les spectateurs. Le geste de dissoudre consiste à rendre sensible dans l’image même cette contradiction.

Les œuvres de Martial Verdier inscrivent la dissolution du motif au cœur du processus de leur fabrication. Pour cela, Martial Verdier a recours à un procédé datant des origines de la photographie, le calotype. Cette technique se caractérise par l’élaboration d’un négatif papier reproductible. L’utiliser aujourd’hui ne signifie en rien un désir de retour aux origines et un refus des techniques actuelles. Tout au contraire, il s’agit de rendre compte du questionnement sur « l’évidence » de l’image photographique.

Issy Pont

2010

Calotype assisté

130 x 100 cm

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SALVADORSALVADORSALVADORSALVADOR France

AMBROTYPE « En 1990, j’ai réalisé la série Le garage hermétique . Je voulais photographier un corps nu dans un garage.

On peut évidemment comprendre cette confrontation comme le désir incongru de provoquer une situation surréaliste avec son rapport troublant au sensuel, au sexuel. Magnifier le corps par confrontation à un lieu froid et peu accueillant. Peut-être, peut-être bien.

Mais un sujet, s’il est essentiel, surpasse rapidement l’intention première.

Orson Welles déclarait :« la caméra est bien plus qu’un appareil d’enregistrement. C’est un médium à travers lequel des messages d’un autre monde parviennent jusqu’à nous ». Les nus du « Garage hermétique » n’ont pas de visage, ils se fondent dans le garage ; alors, une alchimie s’opère. Corps et décor dialoguent, déjouent la temporalité pour initier une réalité qui les dépasse.

Étude pour une crucifixion II fut réalisée quelques années plus tard en 1993.

Pour moi, un corps de femme est idéal pour une crucifixion. Mieux que tout autre il signifie notre rapport à la vie, au monde.

Le triptyque donne trois états d’un même corps, d’une même chair tourmentée, qui se débat, lutte, crie son indignation. Une crucifixion est la plus terrifiante des condamnations : elle exhibe notre désarroi, notre solitude, exacerbe notre peur de l’inconnu. Un tel sujet est forcément inconfortable, dérangeant : il montre de façon indécente ce qui nous terrifie le plus. Quand on traite un tel sujet, on ne peut pas, on ne doit pas transiger. »

Le Garage Hermetique 2011

Ambrotype

48 x 60 cm