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Etude de la survie et identification des fonctionsexprimées par la bactérie lactique Streptococcus
thermophilus dans le tractus digestifOphelie Uriot
To cite this version:Ophelie Uriot. Etude de la survie et identification des fonctions exprimées par la bactérie lactiqueStreptococcus thermophilus dans le tractus digestif. Médecine humaine et pathologie. Universitéd’Auvergne - Clermont-Ferrand I, 2016. Français. �NNT : 2016CLF1PP06�. �tel-01875799�
UNIVERSITÉ BLAISE PASCAL UNIVERSITÉ D’AUVERGNE
Année 2016 N° d’ordre 06-DOC-PH
ECOLE DOCTORALE
DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTE N° d’ordre : 06-DOC-PH
Thèse
Présentée à l’Université d’Auvergne
pour l’obtention du grade de DOCTEUR
(Décret du 5 juillet 1984)
Spécialité : Science de la Vie et de la Santé
soutenue le 16 décembre 2016
URIOT Ophélie
Etude de la survie et identification des fonctions exprimées
par la bactérie lactique Streptococcus thermophilus
dans le tractus digestif
Rappor teurs : M. Jean-François CAVIN, Pr, Université de Bourgogne-Franche Comté
Mme Françoise RUL, CR, HDR, INRA, Jouy-en-Josas
Examinateur s: M. Grégory JUBELIN, CR, INRA Clermont-Ferrand Theix
M. Christophe CHASSARD, DR, INRA Aurillac
Mme Stéphanie BLANQUET-DIOT, Dr, HDR, Université d'Auvergne (Directrice de Thèse)
Mme Annie DARY-MOUROT, Pr, URAFPA, Université de Lorraine (Co-directrice de Thèse)
Conception Ingénierie et Développement de l’Aliment et du Médicament,
EA-CIDAM 4678, Université d’Auvergne
28 place Henri Dunant – 63001 Clermont-Ferrand Cedex
Protéolyse et Biofonctionalités des Protéines et des Peptides,
PB2P, UR AFPA, Université de Lorraine
Boulevard des Aiguillettes B.P. 70239, 54506 Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex
Résumé - Abstract
Résumé:
Streptococcus thermophilus est la bactérie lactique la plus utilisée après Lactococcus lactis dans l’industrie laitière pour la
fabrication de yaourts et de fromages. Il s’agit du seul streptocoque à avoir le statut de bactérie GRAS (Generally
Recognized As Safe). Malgré de récentes études montrant sa capacité à survivre dans le tractus digestif humain et des effets
santé intéressants, le statut probiotique de S. thermophilus reste l’objet d’interrogations. Ainsi, les objectifs de cette thèse
ont été (i) d’approfondir les connaissances sur la capacité de survie de S. thermophilus en conditions digestives humaines
simulées, grâce, en particulier, au système dynamique multi-compartimenté TIM (TNO gastro-intestinal model) et (ii)
d’identifier des gènes de S. thermophilus spécifiquement activés dans des conditions complexes comme l’environnement
digestif, à l’aide de la technologie R-IVET (Recombinase-based In Vivo Expression Technology) basée sur l’excision d’un
gène rapporteur. Le système R-IVET est composé d’un vecteur plasmidique portant la recombinase cre démunie de son
promoteur et d’une cassette chromosomique composée d’un gène marqueur entouré de sites loxP reconnus par Cre. Ainsi,
dans un premier temps, nous avons implanté la technologie R-IVET chez S. thermophilus LMD-9. Sa fonctionnalité a été
testée et validée in vitro et dans le tractus digestif de la souris. Puis, l’étude de la survie de quatre souches de
S. thermophilus dans le système TIM a montré que trois d’entre elles étaient plus résistantes que la quatrième, très sensible
aux stress gastro-intestinaux. Ces résultats confirment donc que la survie de S. thermophilus dans l’environnement digestif
est souche-dépendante. Ils montrent également que la survie de S. thermophilus est influencée par la matrice alimentaire,
celle-ci étant plus importante en lait fermenté qu’en lait liquide. Enfin, dans un troisième temps, nous avons construit une
première banque génomique R-IVET, en clonant en amont de cre des fragments d’ADN génomiques provenant de LMD-9.
Cette banque a été testée uniquement en conditions gastriques simulées dans le TIM. Puis, après avoir optimisé notre outil
chez S. thermophilus en améliorant la méthode d’identification des gènes activés, une seconde banque R-IVET a été testée
dans l’ensemble du tractus gastro-intestinal (TIM) et en système batch en présence du microbiote intestinal. Ces
expériences nous ont permis de mettre en évidence, pour la première fois, des gènes de S. thermophilus spécifiquement
activés dans les différents compartiments digestifs de l’homme. Ce travail de thèse contribue ainsi à approfondir les
connaissances sur le comportement de cette bactérie dans le tractus gastro-intestinal humain. A moyen terme, ces travaux
devraient permettre d’identifier des marqueurs de survie de S. thermophilus et de mieux comprendre son activité
métabolique dans l’environnement digestif, facilitant la sélection de souches dans la perspective de développement
d’aliments fonctionnels.
Mots clés: Streptococcus thermophilus, probiotique, Recombinase-based In Vivo Expression Technology, survie,
metabolisme, tractus digestif humain, modèle gastrointestinal TIM
Abstract:
Streptococcus thermophilus is the lactic acid bacterium most commonly used after Lactococcus lactis in the dairy industry
for the production of yogurt and cheese. It is the only streptococcus strain to have the GRAS status (Generally Recognized
As Safe). Despite recent studies showing its ability to survive through the human digestive tract and valuable health effects,
the probiotic status of S. thermophilus remains questioned. Thus, the objectives of this pHD work were (i) to increase
knowledge on the survival of S. thermophilus in human digestive environment, by using the dynamic multi-compartmental
TIM system (TNO gastro-intestinal model) and (ii) to identify the genes from S. thermophilus that are specifically activated
in complex digestive environment using the R-IVET technology (Recombinase-based In Vivo Expression Technology). R-
IVET is based on the excision of a reporter gene and consists of a plasmid vector carrying the promoterless recombinase
cre and a chromosomal cassette composed of a marker gene flanked by loxP recognized by Cre. First, we introduced the R-
IVET technology in S. thermophilus LMD-9. Its functionality was tested and validated in vitro and in the mice digestive
tract. Then, the survival of four S. thermophilus strains was investigated in the TIM system and we showed that 3 of these
strains were more resistant than the other one, very sensitive to gastrointestinal stresses. These results strengthen the idea
that the survival of S. thermophilus is strain-dependent. We also highlighted that the survival of S. thermophilus was
influenced by the food matrix, being higher in fermented compared to liquid milk. Lastly, we constructed a first genomic
R-IVET library, by cloning upstream of cre genomic DNA fragments from LMD-9. This librarywas tested only in gastric
condition (TIM). After optimization of our tool in S. thermophilus (improvement of the method allowing identification of
the activated genes), a second R-IVET library was tested throughout the gastrointestinal system (TIM) and in batch system
including intestinal microbiota. By identifying bacterial genes specifically activated in human digestive conditions, this
work contributes to extend our knowledge on the behavior of S. thermophilus in the human gastrointestinal tract. This
could open up opportunities in determining survival markers for S. thermophilus and better describing its metabolic activity
in the human gut, then facilitating the selection of strains that can be included in functional foods.
Keywords: Streptococcus thermophilus, probiotic, Recombinase-based In Vivo Expression Technology, survival,
metabolic activity, human digestive tract, gastrointestinal TIM model
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Mme Françoise Rul et M. Jean-François Cavin d’avoir
accepté d’être rapporteurs de ce travail, pour le temps passé à la lecture du manuscrit et à la
critique de ce travail. Je remercie également M. Christophe Chassard et M. Grégory Jubelin pour
avoir accepté d’évaluer ce travail.
Je tiens à remercier Mme Annie Dary-Mourot, responsable de l’équipe PB2P, et Mme
Monique Alric, responsable de l’équipe EA-CIDAM, pour m’avoir accueillie au sein de leur
équipe.
Je remercie Mme Stéphanie Blanquet-Diot et Mme Annie Dary-Mourot, mes directrices
de thèse, pour la confiance que m’avez accordée en me permettant d’effectuer ce travail, pour
votre soutien tout au long de la thèse et pour votre encadrement. J’ai beaucoup appris à vos côtés
et je vous en remercie.
Je remercie Sylvain Denis pour avoir été présent lors de cette thèse, pour votre aide, pour
vos conseils, m’avoir appris à me servir du TIM et pour tout le reste. Merci également à Sandrine
Chalancon pour avoir été présente et m’avoir fournit une aide indispensable lorsque j’étais à
Clermont-Ferrand et pour la gentillesse que tu as eu à mon égard. Sans vous deux, les manips
TIM ne se seraient pas passées aussi bien.
Je remercie également Emilie Lorson qui a été d’une aide précieuse notamment lors de
cette merveilleuse expérience qu’est le repiquage de milliers de colonies et pour la patience dont
tu as fait preuve lors des centaines de PCR que tu as réalisées. Un grand merci aussi pour ton
amitié et pour ton soutien.
Je remercie également Fleur Awussi avec qui j’ai partagé un bureau, pour avoir partagé
avec moi toutes les émotions liées à nos thèses (joie, rire, colère, déprime,…). Tu as été une
véritable amie et les petits échanges que nous avons eus lors de cette thèse vont me manquer.
Je remercie également Yvonne Roussel pour votre présence au début de ma thèse et pour
vos conseils.
Je remercie également les membres des deux équipes pour leur acceuil et leur soutien (une
petite pensée pour les doctorants qui vont soutenir prochainement).
Enfin, je remercie ma famille. Mes deux frères que j’ai dû rendre sourd avec mes états
d’âme. Et à ma mère qui m’a soutenue dès le début quand j’ai eu l’idée saugrenue de faire une
thèse. J’espère te rendre fière.
i
Table des matières
Liste des figures et tableaux .................................................................................... iv
Abréviations ....................................................................................................................... vi
Avant-propos ....................................................................................................................... 1
Première partie ‒ synthèse bibliographique ‒.................................................. 5
CHAPITRE 1: LA DIGESTION HUMAINE ET SA MODELISATION IN VITRO ................... 7
1. Le tractus gastro-intestinal humain ................................................................................ 9
1.1. Histologie du tube digestif..................................................................................................... 9
1.2. Digestion bucco-œsophagienne ........................................................................................... 11
1.3. Digestion gastrique .............................................................................................................. 12
1.3.1. Anatomie et péristaltisme de l’estomac ..................................................................... 12
1.3.2. Sécrétions gastriques ................................................................................................... 13
1.4. Digestion intestinale ............................................................................................................ 15
1.4.1. Anatomie et péristaltisme de l’intestin grêle ............................................................. 15
1.4.2. Cellules et sécrétions de la muqueuse intestinale ...................................................... 16
1.4.2.1. Entérocytes et absorption des nutriments ......................................................... 17
1.4.2.2. Cellules caliciformes et production de mucus ................................................... 18
1.4.2.3. Cellules de Paneth et sécrétions de peptides antimicrobiens ........................... 18
1.4.2.4. Cellules du système lymphoïde associé à l’intestin ........................................... 19
1.4.3. Sécrétions des glandes annexes et rôle dans la digestion ......................................... 19
1.4.3.1. Le foie, la vésicule biliaire et la sécrétion de bile .............................................. 20
1.4.3.2. Le pancréas et les sucs pancréatiques ................................................................ 20
1.5. Digestion colique .................................................................................................................. 22
1.6. Microbiote digestif ............................................................................................................... 23
2. La digestion artificielle: modèles in vitro de digestion humaine ................................. 26
2.1. Modèles gastriques .............................................................................................................. 26
2.1.1. Statiques ....................................................................................................................... 26
2.1.2. Dynamiques .................................................................................................................. 27
2.2. Modèles gastro-intestinaux ................................................................................................. 29
2.2.1. Mono-compartimentés statiques ................................................................................ 29
ii
2.2.2. Bi-compartimentés dynamiques ................................................................................. 30
2.2.3. Multi-compartimentés dynamiques ........................................................................... 33
2.2.3.1. Simulator of the Human Intestinal Microbial Ecosystem: SHIME ................ 33
2.2.3.2. TNO gastro-Intestinal Model: TIM ................................................................... 35
2.3. Avantages et limites des systèmes de digestion in vitro .................................................... 37
CHAPITRE 2: Streptococcus thermophilus, UN nouveau probiotique? .. 39
3. S. thermophilus, une bactérie lactique ........................................................................... 41
3.1. Généralités sur S. thermophilus .......................................................................................... 41
3.2. Taxonomie et adaptation au lait ......................................................................................... 42
3.3. Voies métaboliques de S. thermophilus .............................................................................. 43
3.3.1. Métabolisme carboné de S. thermophilus .................................................................. 44
3.3.1.1. Transport des sucres à travers la membrane plasmique ................................. 44
3.3.1.2. Métabolisme des sucres ....................................................................................... 45
3.3.1.3. Métabolisme du pyruvate ................................................................................... 47
3.3.1.4. Régulation du métabolisme carboné .................................................................. 47
3.3.1.4.1. Organisation et régulation par GalR du cluster galKTEMlacSZ ................. 47
3.3.1.4.2. Régulation par les protéines CcpA et HPr ..................................................... 48
3.3.2. Métabolisme azoté de S. thermophilus ....................................................................... 50
3.3.2.1. Besoins en acides aminés ..................................................................................... 50
3.3.2.2. Système protéolytique ......................................................................................... 51
3.3.3. Métabolisme de l’oxygène de S. thermophilus ........................................................... 53
3.4. Utilisation de S. thermophilus en industrie laitière ........................................................... 54
3.4.1. Production de yaourt ................................................................................................... 54
3.4.2. Production de fromage ................................................................................................ 55
4. S. thermophilus, vers un nouveau probiotique? ........................................................... 57
Revue: Streptococcus thermophilus: from yogurt starter to a new promising probiotic
candidate? ................................................................................................................................. 59
CHAPITRE 3: MéTHodEs d’éTudE du TRAnsCRIPToME bACTéRIEn dAns un
environnement complexe ............................................................................................ 97
5. Méthodes basées sur l’hybridation ................................................................................ 99
5.1. Technologie des puces à ADN ........................................................................................... 100
5.2. Technique SCOTS ............................................................................................................. 101
6. Méthodes basées sur les constructions génétiques ..................................................... 103
iii
6.1. Méthode STM .................................................................................................................... 103
6.2. Méthode IVET, R-IVET et DFI ....................................................................................... 105
6.2.1. Technologie IVET ...................................................................................................... 105
6.2.2. Méthode DFI .............................................................................................................. 106
6.2.3. Technologie R-IVET ................................................................................................. 107
Seconde partie ‒ travaux expérimentaux ‒ ...................................................... 109
Chapitre1: développement de la recombinase-based in vivo expression
technology (r-ivet) chez Streptococcus thermophilus ........................... 111
Publication 1: Development of the recombinase-based in vivo expression technology in
Streptococcus thermophilus and validation using the lactose operon promoter .................... 113
Commentaire de la publication 1 ........................................................................... 127
CHAPITRE 2: éTudE dE lA suRvIE ET dE l’ACTIvITé MéTAbolIquE dE
Streptococcus thermophilus en conditions gastriques simulées ...... 131
Publication 2: Use of the dynamic gastro-intestinal model TIM to explore the survival of the
yogurt bacterium Streptococcus thermophilus and the metabolic activities induced in the
simulated human gut .............................................................................................................. 133
Commentaire de la publication 2 ........................................................................... 147
CHAPITRE 3: oPTIMIsATIon dE l’ouTIl R-IVET et validation en condtions
digestive simulées ........................................................................................................ 153
Publication 3: Use of the Technology R-IVET to identify in Streptococcus thermophilus
genes specifically expressed under simulated human digestion conditions and in presence of
intestinal microbiota ............................................................................................................... 155
Commentaire de la publication 3 ........................................................................... 185
Troisième partie ‒Conclusions et perspectives‒ .......................................... 193
Références bibliographiques ................................................................................ 205
iv
Liste des figures et tableaux
Liste des figures:
Figure 1: Organisation générale du système digestif humain et des glandes annexes .......................... 10
Figure 2: Structure fondamentale du tube digestif ................................................................................ 11
Figure 3: Anatomie de l’estomac .......................................................................................................... 13
Figure 4: Structure de la muqueuse de l’estomac .................................................................................. 14
Figure 5: Représentation de la structure de l’épithélium intestinal ....................................................... 16
Figure 6: Représentation schématique de la structure de l’épithélium de l’intestin grêle ..................... 17
Figure 7: Organes annexes du système digestif .................................................................................... 19
Figure 8: Anatomie du gros intestin ...................................................................................................... 22
Figure 9: Espèces microbiennes dominantes dans les différentes régions du système digestif humain 24
Figure 10: Représentation schématique de la cellule digestive de l’Université de Leeds ..................... 27
Figure 11: Le DGM (Dynamic Gastric Model) ..................................................................................... 28
Figure 12: HGS (Human Gastric Simulator) ......................................................................................... 28
Figure 13: TIM-agc (TNO gastro-Intestinal Model advanced gastric compartment) ........................... 29
Figure 14: Modèle bi-compartimenté dynamique de Mainville ............................................................ 30
Figure 15: Système bi-compartimenté dynamique de Levi et Lesmes .................................................. 31
Figure 16: Système DIDGI, système dynamique de digestion gastro-intestinale ................................. 32
Figure 17: TinyTIM (TNO gastro-intestinal model) ............................................................................. 32
Figure 18: Représentation du schématique SHIME .............................................................................. 33
Figure 19: Représentation schématique du M-SHIME ......................................................................... 34
Figure 20: Représentation schématique du TIM-1 ................................................................................ 35
Figure 21: Photographie de Streptococcus thermophilus ...................................................................... 41
Figure 22: Transport et métabolisme carboné chez S. thermophilus ..................................................... 46
Figure 23: Organisation du cluster gal-lac chez S. thermophilus .......................................................... 48
Figure 24: Régulation du transport du lactose chez S. thermophilus .................................................... 49
Figure 25: Système protéolytique de S. thermophilus ........................................................................... 52
Figure 26: Représentation du principe de la puce à ADN ................................................................... 100
Figure 27: Représentation de la technique SCOTS (Selective capture of transcribed sequence) ....... 102
Figure 28: Représentation de la technique STM (Signature tagged mutagenesis) .............................. 104
Figure 29: Représentation du principe de la technique IVET ............................................................. 106
Figure 30: Principe de la technique R-IVET à sélection négative....................................................... 128
Figure-1: Construction of the S. thermophilus mutant STUL5003. .................................................... 165
Figure 31: Principe de fonctionnement de l’outil R-IVET à sélection positive .................................. 186
v
Liste des Tableaux:
Table 1: Evolutionary stages of probiotic definitions (adapted from Vasiljevic and Shah, 2008) ........ 64
Table 2: Main bacterial and yeast probiotics and their health effects, as observed in animal models or
during human trials ................................................................................................................................ 66
Table 3: Overview of S. thermophilus survival studies in the digestive environment: human trials, in
vivo assays in animal models and in vitro experiments ......................................................................... 70
Table 4: Characterization of some bacteriocins produced by S. thermophilus ...................................... 80
Table-1: Bacterial strains and plasmid used in the present study ........................................................ 161
Table-2: Oligonucleotides used in the present study with their relevant characteristics ..................... 162
Table-3: Parameters of the TIM model when simulating the digestion of milk by a healthy adult. ... 166
Table-4: Survival rates and number of R-IVET clones analyzed in each compartment of the TIM
system and in the batch cultures .......................................................................................................... 172
Table-5: S. thermophilus LMD-9 loci identified using R-IVET technology during the passage through
the TIM model ..................................................................................................................................... 176
Table-6: S. thermophilus LMD-9 loci identified using R-IVET batch cultures with human intestinal
microbiota ............................................................................................................................................ 177
vi
Abréviations
AAD Antibiotic-associated diarrhea
ABC ATP-binding cassette transporters
AckA Acétate kinase
AcoABCL Complexe acétoïne déshydrogénase
Ac-P Acétyl-phosphate
ADN Acide désoxyribonucléique
ADNc Acide désoxyribonucléique complémentaire
ADP Adénosine diphosphate
AldB α-acétolactate déshydrogénase
Als α-acétolactate synthase
ARCOL Artificial colon
ARN pol Acide ribonucléique polymerase
ARN Acide ribonucléique
ATP Adénosine triphosphate
Asp Acid-shock protein
B. Bifidobacterium
C. Clostridium
CcpA Catabolite control protein A
Cellules M Microfold cells
CFU Colony forming unit
CoA Coenzyme A
DFI Differential fluorescence induction
DGM Dynamic gastric model
DiDGI Système dynamique de digestion gastro-intestinale
DVC-FISH Direct viable count - fluorescent in situ hybridization
E. Enterococus
EA CIDAM Equipe d’accueil « Conception, Ingénierie et Développement de
l’Aliment et du Médicament »
EFSA European food safety authority
EHEC Escherichia coli entérohémorragiques
EI Enzyme I
EIEC Enteroinvasive Escherichia coli
EPS Exopolysaccharide
EQPS European presumption of safety list of food bacteria
erc élément de répression catabolique
ETEC Escherichia coli entérotoxinogènes
FACS Fluorescence activated cell sorting
FAO Food and agriculture organization
FBP Fructose-1,6-biphosphate
vii
FDA Food and drug administration
Fru-6P Fructose-6-phosphate
FruB Fructo-1-phosphate kinase
GalE UDP glucose 4-epimerase
GalK Galactokinase
GalM Galactose maturotase
GalT Galactose 1-phosphate uridylyltranferase
GF Germ-free
GFP Green fluorescent protein
GIT Gastrointestinal tract
GlcK Glucose kinase
Glu-6P Glucose-6-phosphate
Gpi Phosphoglucose isomérase
GRAS Generally recognized as safe
HCl Acide chlorhydrique
HGS Human gastric simulator
His Histidine
HMA Human-associated microbiota
HPr Histidine phophocarrier protein
Hsp Heat-shock protein
IL Interleukin
IVET In vivo expression technology
J.G. Jus gastrique
J.P. Jus pancréatique
L. Lactococcus
LAB Lactic acid bacteria
LacS Transporteur du lactose
LacZ β-galactosidase
Lb. Lactobacillus
Ldh L-lactate déshydrogénase
MLST Multilocus sequence typing
M-SHIME Mucosal-simulator of the human intestinal microbial ecosystem
NAD+ Nicotinamide adénine dinucléotide sous forme oxydée
NADH Nicotinamide adénine dinucléotide sous forme réduite
NaHCO3 Bicarbonate de sodium
P Phosphate
PB2P Protéolyse et biofonctionnalités des protéines et des peptides
PEP Phospho-énolpyruvate
Pfk Phosphofructokinase
Pfl Pyruvate formate lyase
PflA Pyruvate formate lyase activation enzyme
PgmA Phosphoglucomutase
Pta Phosphotransacétylase
PTS Sugar phosphotransferase systems
viii
R-IVET Recombinase-based in vivo expression technology
ROS Reactive oxygen species
S. Streptococcus
SCOTS Selective capture of transcribed sequences
ScrB Saccharose-6-phosphate hydrolase
ScrK Fructokinase
Ser Sérine
SHIME Simulator of the human intestinal microbial ecosystem
SOD Superoxyde dismutase
SpecRKan
S Phénotype spectinomycine résistant et kanamycine sensible
SpecSKan
R Phénotype spectinomycine sensible et kanamycine résistant
STM Signature-tagged mutagenesis
TGI Tractus gastro-intestinal
THG Transfert horizontal de gènes
TIM-1 (TIM) TNO gastro-intestinal model
TIM-agc TNO gastrointestinal model advanced gastric compartment
UDP Uridine diphosphate
UDP-Gal UDP-galactose
UDP-Glu UDP glucose
UFC Unité formant colonie
URAFPA Unité de Recherche Animal et Fonctionnalité des Produits Animaux
V. Vibrio
WHO World health organization
1
Avant-propos
Au début du 20ème
siècle, Elie Metchnikoff a proposé l’existence d’un le lien entre la
santé de l’homme et la consommation de «microbes utiles» (Metchnikoff, 1907). Depuis, le
concept de probiotique, défini comme « des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont
administrés en quantité adéquate produisent un effet bénéfique pour la santé de l’hôte »
(FAO/WHO, 2002), a été établi.
De plus en plus d’études sont réalisées sur les probiotiques et leurs effets bénéfiques
sur la santé de l’homme. Le commerce de ces bactéries s’est fortement accru depuis plus de
10 ans et de nombreuses recherches sur les effets probiotiques de bactéries utilisées en
alimentaire se sont développées. C’est ainsi que la recherche alimentaire s’oriente vers le
concept de nutrition « positive » et le développement d’aliments fonctionnels qui
permettraient le traitement préventif ou curatif de certaines maladies telles que le syndrome
du colon irritable, les diarrhées aigües ou encore, agiraient comme immunostimulants.
Cependant, depuis l’adoption de la réglementation européenne sur les allégations
nutritionnelles et santé (n°1924/2006, 1er
juillet 2007), les industriels doivent apporter des
preuves scientifiques étayées pour avoir l’autorisation d’apposer une allégation santé sur le
packaging d’un nouveau produit.
Les bactéries probiotiques sont souvent administrées sous la forme de gélules
(compléments alimentaires) mais comme évoqué précédemment, leur administration via leur
inclusion dans un aliment est de plus en plus explorée. Il s’agit souvent de matrices laitières
telles que les laits fermentés ou les yaourts. Ainsi, le yaourt, résultat de la fermentation du lait
par Streptococcus (S.) thermophilus et Lactobacillus (Lb.) delbrueckii subsp. bulgaricus, a été
accrédité par l’EFSA (European Food Safety Authority) en 2010 d’une allégation santé
portant sur l’amélioration de la digestibilité du lactose pour les personnes intolérantes.
S. thermophilus est l’une des bactéries les plus utilisées en industrie laitière, après
Lactococcus (L.) lactis. C’est une bactérie lactique qui bénéficie d’une image très positive. En
effet, il est reconnu comme GRAS (Generally Recognized As Safe) par la FDA (Food and
Drug Administration) et qui appartient à la liste EQPS (European Presumption of Safety list
of food bacteria). Pourtant, malgré son utilisation massive, sa consommation importante par
Avant-Propos
2
l’homme et son image positive, les propriétés probiotiques de S. thermophilus ont été à ce jour
relativement peu explorées, certainement en raison de travaux soutenant son incapacité à
survivre lors du transit digestif (Ballesta et al., 2008; del Campo et al., 2005; Pedrosa et al.,
1995). Dans le cadre du développement de produits nutraceutiques ou d’aliments fonctionnels
à partir de S. thermophilus, il est important de caractériser les effets probiotiques potentiels de
S. thermophilus, et par conséquent il est nécessaire de mieux connaître l’état physiologique de
cette bactérie dans le tractus digestif humain.
Les travaux de recherche présentés dans ce manuscrit ont été effectués au sein de
l’Equipe d’Accueil « Conception, Ingénierie et Développement de l’Aliment et du
Médicament » (EA-CIDAM 4678), de l’Université d’Auvergne, dirigée par le Professeur
Monique Alric et l’équipe PB2P (Protéolyse et Biofonctionnalités des Protéines et des
Peptides) du laboratoire URAFPA, de l’Université de Lorraine, dirigée par le Professeur
Annie Dary-Mourot. Ces travaux ont été réalisés sous la direction du Docteur Stéphanie
Blanquet-Diot (EA-CIDAM) et du Professeur Annie Dary-Mourot (PB2P, URAFPA).
Le laboratoire EA-CIDAM possède une expertise reconnue dans le domaine de la
digestion artificielle. Cette équipe a mis en place une plate-forme technologique associant des
modèles in vitro de mastication, digestion, fermentation et absorption à des technologies de
formulation et des outils moléculaires de génomique et post-génomique. L’objectif de cette
équipe est de développer des produits ou des concepts innovants dans le domaine de la
Nutrition et Santé Humaine ou Animale. Actuellement, leur recherche s’oriente autour des
conditions physiopathologiques dans l’environnement digestif humain associées (i) au
vieillissement, (ii) à la présence de polluants d’origine alimentaire et (iii) à la présence de
bactéries pathogènes comme les Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) ou encore
enterotoxinogènes (ETEC). Pour chacune de ces conditions, l’équipe évalue l’intérêt de
stratégies basées sur l’utilisation de souches probiotiques.
L’équipe PB2B de l’URAFPA s’intéresse aux produits laitiers en tant que vecteurs
d’ingrédients qui pourraient en modulant certaines fonctions physiologiques du
consommateur maintenir ou renforcer sa santé, et ainsi prévenir certaines pathologies.
L’équipe a développé une expertise sur le lait et la production de peptide bioactifs à partir des
protéines du lait. Elle s’intéresse également à S. thermophilus et cherche (i) à caractériser son
système protéolytique afin de produire des peptides bioactifs à partir des protéines du lait, (ii)
Avant-Propos
3
à évaluer son potentiel probiotique et (iii) à étudier son comportement dans l’environnement
digestif humain.
Ainsi, les objectifs de cette thèse ont été, dans un premier temps, d’évaluer la capacité
de survie de plusieurs souches de S. thermophilus en conditions digestives humaines simulées
dans le modèle gastro-intestinal TIM (TNO gastro-intestinal model) de l’EA-CIDAM et
l’influence du mode d’administration des souches. Dans un second temps, un outil basé sur la
technologie R-IVET (Recombinase-based In Vivo Expression Technology) a été développé
chez S. thermophilus afin d’identifier les gènes qui sont exprimés dans un environnement
complexe comme le tractus digestif humain. Puis, nous avons cherché à optimiser l’outil R-
IVET par construction d’un système de sélection positif. Enfin, nous avons étudié le
comportement de S. thermophilus dans l’environnement digestif en recherchant des gènes
activés en conditions digestives humaines simulées en combinant l’outil R-IVET au modèle
gastro-intestinal TIM et à des systèmes batch simples reproduisant l’environnement colique
humain.
La première partie de ce manuscrit présente le contexte scientifique général. Cette
synthèse bibliographique s’articule autour de trois chapitres. Un premier chapitre introductif
décrit la physiologie générale du tractus digestif humain, les conditions rencontrées dans la
lumière gastro-intestinale chez l’homme ainsi que les principaux modèles in vitro permettant
de modéliser l’environnement digestif humain. Un second chapitre est consacré à
S. thermophilus et récapitule les données disponibles sur sa survie dans l’environnement
digestif ainsi que ses propriétés probiotiques. Ce chapitre est rédigé sous la forme d’une revue
scientifique que nous souhaiterions soumettre à Journal of Functional Foods. Enfin, un dernier
chapitre décrit les technologies génétiques utilisées pour identifier/étudier l'expression de
gènes qui sont importants pour la survie et la physiologie des bactéries dans des
environnements complexes tels que le tractus digestif humain. Les résultats expérimentaux
sont exposés sous la forme de trois publications (deux parues et une en préparation) puis
commentés dans la seconde partie de ce manuscrit. Enfin, dans la partie discussion générale et
conclusion, l’ensemble des résultats de cette thèse sera discuté et des perspectives concernant
l’ensemble de ce travail proposées.
5
Première partie ‒ synthèse bibliographique ‒
Première PARTIE
— Synthèse bibliographique —
7
CHAPITRE 1: LA DIGESTION HUMAINE ET SA MODELISATION IN VITRO
Chapitre 1
La digestion humaine et sa modélisation
in vitro
SOMMAIRE
1. Le tractus gastro-intestinal humain ................................................................................ 9
1.1. Histologie du tube digestif....................................................................................................... 9
1.2. Digestion bucco-œsophagienne ............................................................................................. 11
1.3. Digestion gastrique ................................................................................................................ 12
1.4. Digestion intestinale .............................................................................................................. 15
1.5. Digestion colique ................................................................................................................... 22
1.6. Microbiote digestif ................................................................................................................ 23
2. La digestion artificielle: modèles in vitro de digestion humaine ................................. 26
2.1. Modèles gastriques ................................................................................................................ 26
2.2. Modèles gastro-intestinaux .................................................................................................... 29
2.3. Avantages et limites des systèmes de digestion in vitro ........................................................ 37
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
9
CHAPITRE 1: LA DIGESTION HUMAINE ET SA MODELISATION
IN VITRO
La digestion humaine est définie par un ensemble d’actions mécaniques, chimiques et
fermentaires liés au fonctionnement de l’appareil digestif. Cette succession d’étapes, où
chaque partie du tractus digestif à un rôle spécifique, permet la transformation des aliments en
nutriments. L’appareil digestif assure le transfert des nutriments, de l’eau et des électrolytes
apportés par l’alimentation vers l’organisme. Ce chapitre présente les paramètres essentiels de
la digestion ainsi que les différents modèles in vitro développés pour reproduire la digestion
gastro-intestinale humaine.
1. Le tractus gastro-intestinal humain
L’appareil digestif est constitué de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, de
l’estomac, de l’intestin grêle (duodénum, jéjunum et l’iléum), du gros intestin (caecum,
appendice, côlon ascendant, côlon transverse, côlon descendant, côlon sigmoïde et rectum) et
de l’anus. Associés au tube digestif, les organes digestifs sont les glandes salivaires, le foie, la
vésicule biliaire et le pancréas (Figure 1) (Sherwood, 2015).
1.1. Histologie du tube digestif
De l’œsophage à l’anus, la paroi du système digestif est constituée de quatre couches
principales, les tuniques: la séreuse, la musculeuse, la sous-muqueuse et la muqueuse de la
couche la plus externe à la plus interne. Selon le segment du tractus digestif considéré, les
tuniques sont constituées d’un tissu prépondérant avec des épaisseurs différentes (Figure 2).
Formant le péritoine viscéral, la séreuse est la tunique la plus externe du tube digestif
et a un rôle essentiellement protecteur. Elle est composée de tissu conjonctif lâche aréolaire
recouvert d’une couche de cellules épithéliales squameuses, le mésothélium. Néanmoins
l’œsophage qui est situé dans la cavité thoracique, ne possède pas de séreuse, cette tunique est
remplacée par une enveloppe fibreuse ordinaire appelée adventice.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
10
Figure 1: Organisation générale du système digestif humain et des glandes annexes Le système digestif humain est composé de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac
(proximal [1] et distal [2]), de l’intestin grêle (duodénum [3], jéjunum [5] et iléum [6]), du gros
intestin (côlon ascendant [7], côlon transverse [8], côlon descendant [9], côlon sigmoïde [10]), du
rectum et de l’anus. Des organes et glandes annexes sont également associés à ce système: les trois
principales glandes salivaires (parotides, sublinguales et submandibulaires), le pancréas, le foie, la
vésicule biliaire et l’appendice. [4] Valvule iléocæcale. (Modifié d’après Sherwood, 2015).
La musculeuse est composée de deux couches de cellules musculaires lisses: une
couche circulaire interne et une couche longitudinale externe. Elles sont contrôlées par un
système nerveux autonome grâce à des neurones entériques présent entre les deux couches de
fibres musculaires. Le péristaltisme et le brassage du bol alimentaire (ou chyme) résultent de
l’activité conjointe des deux couches musculaires. Au niveau des sphincters, la musculeuse
est plus épaisse et contrôle le passage du chyme d’un organe à un autre.
La sous-muqueuse est constituée d’un tissu conjonctif alvéolaire épais responsanble
de l’elasticité du tube digestif. Ce sont les fibres élastiques abondantes de cette tunique qui
permettent à l’estomac de revenir à sa forme initiale après un repas copieux. Cette tunique
présente des neurofibres et est riche en vaisseaux sanguins et lymphatiques qui desservent les
tissus environnants.
Œsophage
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
11
La muqueuse est la tunique la plus interne du tractus. L’épithélium qui la constitue est
directement en contact avec la lumière du tube digestif. Cette couche remplit différentes
fonctions: (i) la sécrétion d’enzymes digestives et d’hormones, (ii) l’absorption des produits
de digestion et leur transfert dans le sang et (iii) elle forme une barrière protectrice. La
muqueuse est une barrière (i) physique: cohésion des cellules épithéliales, (ii) chimique:
production de mucus et de sécrétions défensives et protectrices et (iii) immunitaire:
interaction entre les cellules épithéliales et le système lymphoïde associé au tube digestif
(Marieb et Hoehn, 2015).
Figure 2: Structure fondamentale du tube digestif La paroi du tube digestif est composée de quatre couches principales: la muqueuse, la sous-muqueuse,
la musculeuse et la séreuse (de la couche la plus interne à la plus externe) (Marieb et Hoehn, 2015).
1.2. Digestion bucco-œsophagienne
Dans la cavité orale débute les premières étapes de la digestion: la mastication et la
sécrétion de salive. Par l’action des dents, des joues et de la langue, la mastication prépare les
aliments en réduisant la taille des particules et forme le bol alimentaire favorisant l’action des
enzymes digestives intestinales. La salive, sécrétée par les trois paires de glandes salivaires:
parotides, submandibulaires et sublinguales, est constituée essentiellement d’eau (95 % à
99,5 %), d’électrolytes, de protéines tel que des enzymes ou des immunoglobulines, de l’urée
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
12
et de l’ammoniaque (de Almeida et al., 2008). La salive a pour rôle de favoriser la formation
du bol alimentaire lors de la mastication et la déglutition ainsi que d’hydrolyser des
polysaccharides en dextrines grâce à l’activité de l’amylase salivaire qui se poursuit dans
l’estomac jusqu’à son inhibition par l’acidité gastrique (Dawes et al., 2015). Lors de la
déglutition, un acte reflexe, le bol alimentaire est poussé à l’arrière de la cavité buccale par
l’action de la langue, dans le pharynx, puis il est entrainé jusqu’à l’estomac par des
contractions péristaltiques de l’œsophage qui sécrète du mucus afin de faciliter cette
progression (Sherwood, 2015).
1.3. Digestion gastrique
1.3.1. Anatomie et péristaltisme de l’estomac
L’estomac est une poche de 15 à 25 cm de long en forme de « J » (Figure 1). A jeun,
le pH gastrique à une valeur médiane de 1,55. Lors d’un repas, le pH gastrique augmente suite
à la présence des aliments pour atteindre une valeur comprise entre 5 et 6 lors des premières
minutes post-ingestion, puis dans les deux heures post-ingestion, le pH gastrique diminue
pour atteindre des valeurs inférieures à 2 (Malagelada et al., 1979; Van Wey et al., 2014). A
jeun, son volume est d’environ 50 mL et peut augmenter jusqu’à 1,5 à 2 L (même jusqu’à 4
L) en phase postprandiale.
L’estomac a un rôle de stockage et de brassage des aliments. Le bol alimentaire arrive
dans l’estomac en passant par le cardia (Figure 3) qui reste fermé après le passage des
aliments pour réduire le risque de reflux œsophagien. La partie proximale de l’estomac,
constituée du fundus et du corps (Figure 3), joue un rôle de réservoir des aliments déglutis.
L’essentiel des sécrétions digestives est sécrété dans cette région. La partie suivante
correspond à l’estomac distal ou antre (Figure 3) qui assure la fragmentation des solides et
leur homogénéisation avec les sécrétions gastriques et régule la vidange du produit de la
digestion dans le duodénum. A l’extrémité de l’estomac se trouve le pylore qui ferme
l’estomac.
En présence d’aliments, les fibres musculaires circulaires internes de la paroi gastrique
se contractent pour former un anneau qui se propage du cardia au pylore à la fréquence de
trois contractions par minute. Ces ondes péristaltiques sont responsables du mélange des
aliments avec les sécrétions digestives pour obtenir le chyme. Chaque contraction pousse le
chyme vers le pylore qui joue un rôle de filtre et laisse passer une petite quantité de chyme (5
à 30 mL), composé de liquide et de particules de taille inférieure à 1 ou 2 mm, vers le
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
13
duodénum. Le reste du chyme reflue vers le centre de l’estomac afin d’être d’avantage
dégradé. Lorsqu’une onde péristaltique atteint le pylore, celui-ci se referme (Khan et al.,
2009; Marieb et Hoehn, 2015; Sherwood, 2015). Le temps de transit gastrique médian chez
l’Homme, pour un repas standard (1500 kJ) a été estimé à environ 56 min (Worsöe et al.,
2011).
Figure 3: Anatomie de l’estomac L’estomac débute au niveau du cardia et se termine au pylore. Il est constitué de trois parties: le fundus
et le corps formant la partie proximale et ayant un rôle de réservoir alimentaire et de sécrétion des sucs
digestifs et l’antre ou estomac distal ayant un rôle de fragmentation du bol alimentaire (Marieb et
Hoehn, 2015).
De nombreux facteurs peuvent influencer la vitesse d’évacuation du chyme, les
principaux étant le volume et la fluidité du contenu gastrique. La composition d’un repas est
aussi un autre facteur qui régule directement la vidange gastrique. Par exemple, un bol
alimentaire riche en lipides inhibe fortement la vidange gastrique. Enfin, des facteurs extra-
digestifs peuvent également influencer la vidange gastrique tels que les émotions (tristesse,
colère, peur) ou encore la douleur. Ces effets dépendent essentiellement des individus et sont
donc imprévisibles (stimulation ou inhibition de la vidange gastrique) (Sherwood, 2015).
1.3.2. Sécrétions gastriques
La paroi gastrique est constituée d’invaginations, les cryptes de l’estomac, qui sont
constituées des cellules glandulaires sécrétrices responsables de la production des sucs
gastriques: les cellules à mucus, les cellules pariétales, les cellules principales et les cellules
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
14
endo/paracrines (Figure 4). La sécrétion gastrique est stimulée par le système
parasympathique, à la vue, l’odeur et le goût des aliments.
Les cellules à mucus du collet sécrètent du mucus alcalin et du bicarbonate de sodium
(NaHCO3) afin de protéger la muqueuse gastrique contre les agressions mécaniques, l’auto-
digestion et l’acidité gastrique. Les cellules pariétales, ou bordantes, sécrètent de l’acide
chlorhydrique (HCl), contribuant à l’acidification du pH gastrique et de la dénaturation des
protéines (ruptures des ponts disulfures et des liaisons hydrogènes), et le facteur intrinsèque,
une glycoprotéine nécessaire à l’absorption de la vitamine B12 au niveau intestinal. Les
cellules principales, ou peptiques, sécrètent le pepsinogène qui est le précurseur d’une
endopeptidase, la pepsine, activée par hydrolyse acide et la lipase gastrique impliquée dans la
digestion des lipides. Enfin, les cellules endo/paracrines (des cellules enterochromaffine-like
(ECL), G et D) sécrètent des hormones telles que la gastrine et l’histamine stimulant la
production d’HCl par les cellules pariétales, la sérotonine provoquant la contraction des
couches musculaires lisses entourant l’estomac, la somatostatine régulant la sécrétion des
hormones et la ghréline stimulant l’appétit (Marieb et Hoehn, 2015; Sherwood, 2015).
Figure 4: Structure de la muqueuse de l’estomac (a) Coupe longitudinale de la paroi de l’estomac qui est constituée de la séreuse (enveloppe externe de
l’estomac), de la musculeuse (trois couches de fibres musculaires), de la sous-muqueuse (tissu
conjonctif) et la muqueuse (paroi interne de l’estomac contenant les cryptes et les glandes gastriques).
(b) Schéma des cryptes et des glandes gastriques. (c) Emplacement des cellules composant une glande
gastrique. Quatre types de cellules composent les cryptes de l’estomac: les cellules à mucus
(production de mucus), les cellules pariétales (production de acide chlorhydrique et du facteur
intrinsèque), les cellules endo/paracrines (production de la gastrine, l’histamine, la somatostatine et la
ghréline), et les cellules principales (production de pepsinogène et de lipase) (Marieb et Hoehn, 2015).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
15
1.4. Digestion intestinale
La quasi-totalité de la digestion du chyme et de l’absorption a lieu dans l’intestin
grêle. L’essentiel du processus de digestion s’effectue par les sécrétions de la muqueuse
intestinale et par les sécrétions des glandes annexes: le pancréas, le foie et la vésicule biliaire
qui lui sont associés (Figure 1).
1.4.1. Anatomie et péristaltisme de l’intestin grêle
L’intestin grêle est la partie la plus longue du système digestif, il mesure 6 à 7 m
(maintenue à 2 à 4 m avec le tonus musculaire). Il s’étend du pylore à la valvule iléocæcale et
est divisé en trois partis: le duodénum (20 cm), le jéjunum (2,5 m) et l’iléum (3,5) (Figure 1).
Chez l’Homme, après une période de jeune, les pH médians de ces trois sections sont
respectivement 6,4; 7,1 et 7,4 (Fallingborg et al., 1998). A jeun, son volume est de 100 mL et
peut atteindre un volume de 500 mL en phase postprandiale. Le temps de transit médian dans
l’intestin grêle de 4 h environ (Worsöe et al., 2011).
Le duodénum est incurvé autour de la tête du pancréas et reçoit les sécrétions
digestives des glandes annexes au système digestif (foie, vésicule biliaire et pancréas). Le
conduit cholédoque et le conduit pancréatique, apportant respectivement la bile produit par le
foie et le suc pancréatique, se rejoignent au niveau de l’ampoule hépato-pancréatique,
également nommée ampoule de Vater. Cette ampoule déverse son contenu dans le duodénum
par la papille duodénale majeure. Les apports en bile et suc pancréatique dans le duodénum
sont régulés par le muscle sphincter de l’ampoule hépato-pancréatique. En ce qui concerne le
jéjunum et l’iléon ne se distinguent que par leur couleur, rose pâle et rouge, respectivement.
La grande capacité d’absorption de l’intestin grêle est liée à une adaptation structurelle
de la muqueuse et de la sous-muqueuse, qui augmente considérablement la surface totale
d’échange, jusqu’à atteindre 200 m2. La muqueuse et la sous-muqueuse forment des plis
circulaires (Figure 5a) atteignant des hauteurs de 1 cm et donnant un mouvement
tourbillonnant au chyme favorisant son mélange avec les sécrétions intestinales. Ce
phénomène permet d’augmenter l’absorption des nutriments en ralentissant la progression du
chyme. La surface d’absorption est augmentée par la présence d’invaginations et de replis sur
les plis circulaires, ce sont les villosités (Figure 5b). Ces villosités, d’une hauteur de 1 mm,
sont plus nombreuses et plus larges au niveau du duodénum, elles deviennent plus étroites et
plus courtes au fur et à mesure de la progression vers l’extrémité iléale. L’épithélium
intestinal est constitué d’entérocytes dont la face apicale du côté de la lumière intestinale
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
16
présente de très nombreuses évaginations, les microvillosités, qui forment une bordure en
brosse (Marieb et Hoehn, 2015; Sherwood, 2015).
Figure 5: Représentation de la structure de l’épithélium intestinal (a) Structure de la muqueuse de l’intestin grêle formant des plis circulaires. (b) Structure d’une
villosité avec l’agrandissement d’un entérocyte constituant l’épithélium intestinal (Sherwood, 2015).
Lors de la digestion du chyme, le péristaltisme qui parcourt l’intestin grêle est
différent de celui de l’estomac. Les cellules musculaires circulaires, constituant la paroi
intestinale, se contractent en ondes de segmentation (succession de contractions et de
relaxations stationnaires) qui induisent la fragmentation du contenu intestinal. Ces ondes
mélangent le chyme aux sécrétions intestinales et induisent une progression du chyme
suffisamment lente pour être optimale (Khan et al., 2009; Sherwood, 2015).
1.4.2. Cellules et sécrétions de la muqueuse intestinale
La muqueuse est la couche la plus complexe de la paroi intestinale. Elle est composée
d’un épithélium complexe qui repose sur la sous-muqueuse intestinale, riche en vaisseaux
sanguins et lymphatiques. La muqueuse et sous-muqueuse intestinales ont une structure riche
en replis, les villosités, et en invagination, les cryptes de Lieberkühn (Figure 6). Les cryptes
de Lieberkühn ont un rôle dans l’homéostasie cellulaire et dans le renouvellement des cellules
de l’épithélium de l’intestin grêle (présence de cellules souches au fond des cryptes).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
17
Figure 6: Représentation schématique de la structure de l’épithélium de l’intestin grêle
Quatre type de cellules composent l’épithélium, issus de la différentiation des cellules souches situées
au fond des cryptes intestinales: (i) les entérocytes (absorption de nutriments), (ii) les cellules de
Paneth (sécrétion de peptides antimicrobien), (iii) les cellules entéroendocrines (sécrétion d’hormones)
et (iv) les cellules caliciformes (sécrétion de mucus). L’épithélium de l’intestin grêle possède des
régions spécialisées, les follicules composés des cellules M (initiation de la réponse immunitaire) à la
surface des plaques de Peyer (Modifié d’après Peterson et Artis, 2014).
L’épithélium intestinal, monostratifié, se compose principalement de quatre
populations cellulaires dérivant de cellules souches pluripotentes et dont les proportions
diffèrent selon les segments concernés: (i) les entérocytes (absorption de nutriments), (ii) les
cellules caliciformes (sécrétion de mucus), (iii) les cellules de Paneth (sécrétion de peptides
antimicrobiens) et (iv) les cellules entéroendocrines (sécrétion d’hormones). Les cellules sont
liées entre elles par des jonctions serrées et des desmosomes formant ainsi une barrière
physique étanche. Des cellules immunitaires, les cellules M (microfold cells), sont retrouvées
aux niveaux de l’iléon (Du et al., 2015; Peterson et Artis, 2014; Roth et al., 2012).
1.4.2.1. Entérocytes et absorption des nutriments
Dans la lumière de l’intestin, la digestion des lipides est complète alors que celle des
glucides et des protéines est incomplète. La digestion de ces derniers est achevée au niveau de
la bordure des cellules épithéliales intestinales. Les entérocytes (Figure 6) qui constituent
environ 80 % des cellules de l’épithélium intestinal, ont avant tout un rôle d’absorption mais
aussi un rôle digestif. Des enzymes hydrolytiques, synthétisées directement par la cellule ou
absorbées à partir du chyme et des sucs pancréatiques, sont ancrées à la membrane cellulaire
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
18
des entérocytes (au niveau du pôle apical). Ces enzymes hydrolytiques sont: les
entéropeptidases qui activent le trypsinogène, une pro-enzyme pancréatique sécrétée dans le
duodénum, en trypsine, les disaccharidases qui hydrolysent les disaccharides en sucres
simples, et les aminopeptidases qui hydrolysent les extrémités aminées des polypeptides. Les
protides et des glucides alimentaires seront alors absorbés par les entérocytes et apportés
jusqu’aux capillaires sanguins présent sous l’épithélium intestinal.
Les produits de digestion peuvent être absorbés par trois mécanismes distincts: (i) la
diffusion passive: passage des nutriments selon un gradient de concentration à travers la
membrane des entérocytes, (ii) la diffusion facilitée: passage des nutriments assuré par des
transporteurs membranaires selon un gradient de concentration et (iii) le transport actif:
passage des nutriments contre le gradient de concentration qui utilise des transporteurs
membranaires et de l’énergie ou encore un co-transport avec d’autres molécules.
1.4.2.2. Cellules caliciformes et production de mucus
Les cellules caliciformes sont présentes entre les entérocytes au niveau des villosités et
des cryptes. Ces cellules produisent en continu du mucus, une sécrétion acqueuse de 2 % de
mucine (Figure 6). Une couche de mucus recouvre l’intestin grêle et concentre les peptides
antimicrobiens produits par les cellules de Paneth et les Immunoglobulines A. Cette couche
de mucus constitue une barrière physique étanche aux microorganismes et aux toxines qu’ils
produisent et permet leur maintien à distance de l’épithélium (Peterson et Artis, 2014).
1.4.2.3. Cellules de Paneth et sécrétions de peptides antimicrobiens
Les cellules de Paneth sont présentes uniquement au fond des cryptes intestinales
(Figure 6). Elles jouent un rôle important dans la sécrétion de peptides antimicrobiens, bien
que tous les types cellulaires de l’épithélium intestinal participent à ce processus. Ces
molécules antimicrobiennes sont sécrétées dans le mucus et participent à la protection contre
les bactéries du microbiote et les agents pathogènes en formant une barrière protectrice
bactéricide (action lytique par destruction partielle de la paroi bactérienne). Ces molécules
sont les défensines, la phospholipase A2 (sPLA2), RegIIIγ, l’angiogénine, les cathélicidines et
les lectines de type C (Antoni et al., 2014; Bulet et al., 2004). Les lectines de type C jouent un
rôle important dans la réponse immunitaire, elles activent les fonctions immunitaires telles
que la phagocytose en se liant aux microorganismes. Les défensines-α sont sécrétées en
réponse immédiate à la présence de bactéries (Nakamura et al., 2016; Selsted et Ouellette,
2005).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
19
1.4.2.4. Cellules du système lymphoïde associé à l’intestin
Au niveau de la paroi de l’intestin, la lamina propria située sous l’épithélium présente
des follicules lymphoïdes épars ou agrégés qui font partie du MALT (Mucosa-Associated
Lymphatic Tissue). Ces plaques, plaques de Pleyer, contribuent à la défense contre les agents
pathogènes qui ont pu pénétrer le système digestif. Leur nombre augmente vers l’extrémité
distale de l’intestin grêle. Elles sont constituées d’un domaine sous-épithélial qui sépare la
plaque de Peyer de l’épithélium intestinal contenant des lymphocytes B et d’un centre
germinatif contenant des lymphocytes B (produisant des IgA), des lymphocytes T et des
macrophages (Figure 6).
Les plaques de Peyer sont encadrées par un épithélium associé au follicule (FAE)
principalement composé de cellules M intercalées entre les entérocytes et de cellules
dendritiques (Figure 6). Les cellules M, très actives dans la phagocytose et la transcytose, sont
impliquées dans l’échantillonnage d’antigènes et de microorganismes présents dans la lumière
intestinale pour la présentation au système immunitaire sous-jacent, notamment aux cellules
dendritiques, et initier une réponse immunitaire de la muqueuse (Ohno, 2016; Peterson et
Artis, 2014).
1.4.3. Sécrétions des glandes annexes et rôle dans la digestion
Dans l’intestin grêle, la digestion chimique dépend des sécrétions biliaires et
pancréatiques sécrétées par les organes digestifs annexes: le foie, la vésicule biliaire et le
pancréas (Figure 7).
Figure 7: Organes annexes du système digestif La synthèse des différentes sécrétions digestives est assurée par le pancréas, le foie et la vésicule
biliaire: le suc pancréatique se déverse par le canal de Wirsung dans le duodénum; la bile est sécrétée
par le foie directement ou stockée dans la vésicule biliaire avant d’être déversée dans le duodénum par
le canal cholédoque.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
20
1.4.3.1. Le foie, la vésicule biliaire et la sécrétion de bile
De nombreuses fonctions régulatrices et métaboliques sont assurées par le foie, mais
son unique rôle direct dans la digestion est la synthèse de bile avec une production moyenne
de 0,8 à 1 L par jour. La vésicule biliaire est une petite poche musculeuse capable de stocker
la bile produite par le foie. Elle peut contenir un volume de 10 à 50 mL de bile concentrée
suite à l’absorption d’eau et d’ions. La bile ainsi contenue dans la vésicule est 4 à 6 fois plus
concentrée que la bile hépatique. Avant sa libération, la concentration de la bile peut même
atteindre un facteur 10 à 20 fois supérieures, et dans certains cas dépasser les limites de
solubilité des acides biliaires, engendrant des calculs.
La bile est déversée dans le duodénum via le canal cholédoque à une hauteur de 500
mL par jour. Elle est composée d’eau, de sels biliaires (molécules amphiphiles dérivées du
cholestérol), de sels minéraux, de cholestérol, de lécithine, de pigments biliaires (bilirubine et
biliverdine). Chez l’Homme, les principaux sels biliaires primaires sont l’acide cholique et
l’acide chénodéoxycholique. Lors de la digestion, les sels biliaires permettent la digestion des
lipides en les émulsifiant (formation de micelles lipidiques), ce qui favorise l’activité de la
lipase pancréatique. Au niveau de l’iléum, la majorité des sels biliaires (95 %) est réabsorbée
vers le sang, grâce à un système de transport actif, et retourne au foie par l’intermédiaire de la
veine porte hépatique. Dans le foie, ils seront reconjugués et pourront à nouveau être sécrétés
dans la bile. Ce phénomène de recyclage des sels biliaires correspond au cycle entéro-
hépatique et celui-ci se repète deux à trois au cours d’un repas (Marieb et Hoehn, 2015;
Sherwood, 2015). Dans le duodénum, les concentrations initiales en sels biliaires sont de 10 à
15 mmol/L et diminuent progressivement dans les deux heures après le repas pour atteindre
une valeur de 5 mmol/L. Après un repas, les concentrations sont respectivement 10 mmol/L et
2 à 4 mmol/L dans le jéjunum et l’iléum (Northfield et McColl, 1973).
1.4.3.2. Le pancréas et les sucs pancréatiques
Le pancréas est une glande mixte ou amphicrine qui sécrète un ensemble d’enzymes,
le suc pancréatique, permettant la dégradation des macromolécules du chyme. Le suc
pancréatique est déversé dans le duodénum par le conduit pancréatique, aussi nommé le canal
de Wirsung, qui fusionne avec le canal cholédoque juste avant le duodénum (au niveau de
l’ampoule hépato-pancréatique). Le pancréas produit un volume d’enzymes quotidien, sécrété
dans le duodénum, d’environ 1500 mL (Sherwood, 2015).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
21
Le tissu endocrine est composé des Îlots de Langerhans (1 % des cellules
pancréatiques) qui sécrètent dans le sang des substances endocrines: insuline (hormone
hypoglycémiante), glucagon (hormone hyperglycémiante), somatostatine (hormone
régulatrice des sécrétions endocrines) et polypeptide pancréatique (inhibiteur de la sécrétion
pancréatique exocrine). Le tissu exocrine est plus abondant et se compose de cellules
acineuses sécrétant des quantités importantes de bicarbonate (neutralisation de l’acidité du
chyme gastrique) et des proenzymes inactives. Le suc pancréatique est composé d’enzymes
protéolytiques (trypsine, chymotrypsine, carboxypeptidase), de ribonucléases (RNase) et de
désoxyribonucléases (DNase) utilisées pour la dégradation des résidus nucléotidiques, ainsi
que des lipases et des amylases pancréatiques.
L’activation des enzymes a lieu dans la lumière duodénale afin de protéger le pancréas
contre l’autodigestion. Elle débute par la conversion du trypsinogène en trypsine active par
l’intermédiaire d’une protéase présente sur la bordure en brosse des entérocytes de la
muqueuse duodénale: l’entéropeptidase ou entérokinase. La trypsine active alors plus de
trypsinogène en trypsine ainsi que le chymotrypsinogène et le procarboxypeptidase en
chymotrypsine et carboxypeptidase actives. Chacune de ces enzymes pancréatiques hydrolyse
différentes liaisons peptidiques: la trypsine et la chymotrypsine sont des endopeptidases
(coupent à l’intérieur de la chaine peptidique) et les carboxypeptidases sont des exopeptidases
(libèrent acide-aminé en C-terminal ou N-terminal) (Khan et al., 2009; Marieb et Hoehn,
2015).
Seule la lipase pancréatique est capable de digérer les lipides. Secrétée sous forme
active, elle hydrolyse les triglycérides des aliments en monoglycérides et acides gras libres, la
forme absorbable des lipides. L’amylase pancréatique est sécrétée sous forme active et
poursuit l’activité de l’amylase salivaire. Grâce à une activité plus forte que l’amylase
salivaire, elle transforme l’amidon en dextrines puis en maltose.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
22
1.5. Digestion colique
Le gros intestin est la partie terminale du tractus digestif et s’étend de la jonction iléo-
caecale à l’anus sur environ 1 m à 1,5 m et est constitué de plusieurs parties: le cæcum
prolongé par l’appendice, le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant, le
côlon sigmoïde, le rectum et l’anus (Figure 8).
Figure 8: Anatomie du gros intestin
Le côlon humain est composé du côlon ascendant, du côlon transverse et du côlon descendant, suivis
du côlon sigmoïde et du rectum (Marieb et Hoehn, 2015).
Le côlon a pour fonctions physiologiques la réabsorption hydro-électrolytique, la
dégradation des composés non-digestibles et le stockage des selles avant défécation. Le côlon
a un rôle essentiel dans le contrôle du volume et de la composition ionique des selles, en
sécrètant les ions potassium et bicarbonate et en absorbant les ions sodium et chlorure (Khan
et al., 2009). Le côlon abrite une population microbienne dense qui participe à la fermentation
et/ou putréfaction de substrats exogènes (glucides non digérés ou non absorbés par l’intestin
grêle) et endogènes (protéines issues de la desquamation cellulaire, enzymes digestives,
mucus), ce qui conduit à la production de nombreux métabolites, tels que les vitamines B et K
et les acide gras à chaines courtes. Les métabolites produits sont principalement absorbés et
utilisés par l’hôte.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
23
L’épithélium colique est essentiellement composé de cellules caliciformes et
d’entérocytes (les colonocytes). Cet épithélium se différencie de l’épithélium de l’intestin
grêle par l’absence de plis et de villosités, les nutriments étant essentiellement absorbés dans
l’intestin grêle. Les colonocytes sont responsables de l’absorption de l’eau et des électrolytes.
De très nombreuses cellules caliciformes sécrétant un gel muqueux favorisent le glissement
des particules alimentaires non digérées et des fèces. La production du mucus est la seule
sécrétion produite dans le côlon. Le mucus produit est alcalin et à un rôle de protection des
muqueuses contre les agressions chimiques et mécaniques. Le NaHCO3 neutralise les produits
acides résultant des fermentations bactériennes hébergées dans le côlon. Le mucus colique est
constitué de deux couches: une couche interne fermement ancrée à la surface de l’épithélium
et qui sert de barrière en empêchant le passage des bactéries et une couche externe formée à
partir de la couche interne, non-ancrée à l’épithélium et plus lâche que la couche interne, ce
qui permet le passage et la colonisation des bactéries (Johansson et al., 2013).
La progression des résidus le long du gros intestin est assurée par des contractions de
segmentation lente et durant entre 12 et 24 h lors d’un transit normal. On considère que ce
temps de transit est de 3 à 5 h dans le côlon ascendant, de 0,2 à 4 h dans le côlon transverse et
de 5 à 72 h dans le côlon descendant et sigmoïde (Wilson, 2010).
1.6. Microbiote digestif
Le système digestif héberge une communauté d’environ 1014
microorganismes en
symbiose avec l’hôte. Ce microbiote est majoritairement composé de bactéries mais la
présence d’eucaryotes (appartenant principalement au règne des fungi comme les levures), de
virus et d’archées est observée (Eckburg et al., 2005; Hugon et al., 2016; Walker et al., 2014).
Le microbiote est composé de plus de 1000 espèces différentes, essentiellement anaérobie
strictes, appartenant à différent phyla bactériens (Firmicutes, Bacteroidetes, Actinobacteria,
Proteobacteria et Fusobacteria, Verrucomicrobia, Cyanobacteria et Spirochaetes) ainsi qu’à
des Archae appartenant au phyllum des Euryarchaeota (Hugon et al., 2016).
Avant la naissance, le tube digestif est stérile. Le microbiote intestinal se met en place
pendant les deux premières années de la vie. La colonisation des différentes espèces est
influencée par les conditions variables d’environnement et d’hygiène, ce qui explique qu’à
l’âge adulte, chaque individu héberge un microbiote qui lui est propre et relativement stable
dans le temps (Qin et al., 2010; Rambaud et al., 2004).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
24
Figure 9: Espèces microbiennes dominantes dans les différentes régions du système
digestif humain Les trois phyla majoritaires sont les Firmicutes, les Bacteroidetes et les Actinobacteria. Les
Proteobacteria et les Fusobacteria sont présents principalement au niveau buccal (Rambaud et al.,
2004).
La population bactérienne n’est pas homogène sur l’ensemble du système digestif
(Figure 9), en raison des différentes conditions rencontrées dans les différentes régions du
tractus digestif (pH, niveau d’anaérobie, sels biliaires et composition de mucus) (Simrén et
al., 2013).
La cavité buccale présente une biomasse bactérienne d’environ 108 à 10
9 UFC/g,
majoritairement représentée par les Firmicutes, Bactéroidetes, Actinobacteria, Proteobacteria
et les Fusobacteria. Ces phyla sont également retrouvés dans l’œsophage (Ahn et al., 2011;
Rambaud et al., 2004).
Les conditions rencontrées dans l’estomac, où le pH est fortement acide, ont
longtemps laissé penser que l’implantation de microbiote était impossible. La biomasse dans
l’estomac est faible, allant de 101 à 10
3 UFC/g. La majorité des séquences des bactéries
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
25
présentes dans l’estomac appartiennent aux phyla Firmicutes, Bacteroidetes, Actinobacteria,
Proteobacteria et Fusobacteria (Nardone et Compare, 2015).
Le passage rapide des matières digestives dans l’intestin grêle ne permet pas une
croissance bactérienne importante. Le nombre de microorganismes augmente le long de
l’intestin grêle: 103-4
dans le duodénum à 108 UFC/mL dans l’iléum (en corrélation avec la
diminution de la concentration en sels biliaires et en oxygène). L’intestin grêle héberge des
bactéries aérobies-anaérobies facultatives telles que les Streptococcus, les Lactobacillus et les
Enterobacteriaceae auxquelles s’ajoutent des espèces anaérobies strictes du genre
Bacteroides au niveau iléal (Rambaud et al., 2004).
Dans le côlon, le développement de communautés bactériennes complexes,
généralement anaérobies strictes, est facilité par la faible vitesse de déplacement du contenu
digestif, la neutralité du pH et la faible concentration en sels biliaires. Ces facteurs engendrent
un microbiote colique particulièrement abondant avec une diversité et une densité maximales:
1011
UFC/mL représentés par plus de 1000 espèces bactériennes différentes (Qin et al., 2010).
Deux flores peuvent être distinguées: une flore résidente composée d’espèces présentes en
permanence et une flore de transit qui provient de l’alimentation et n’est présente que dans un
laps de temps court. Deux phyla sont majoritairement présents dans les populations du côlon:
les Firmicutes et les Bacteroidetes. On retrouve aussi des bactéries des phyla suivant:
Actinobacteria, Proteobacteria, Fusobacteria et Verrucomibrobia (Cho et Blaser, 2012; Hugon
et al., 2016; Qin et al., 2010).
Le microbiote intestinal exerce des fonctions fondamentales comme le maintien de la
santé de l’hôte au niveau intestinal mais influence aussi la physiologie générale de l’hôte. Le
microbiote intestinal intervient au niveau de nombreux processus physiologiques tels que le
métabolisme des glucides et des protéines, la synthèse de vitamines B et K. Il est également
impliqué de la déconjugaison des acides biliaires, stimule la motilité colique, contribue à
l’entretien de la muqueuse colique et est également impliqué dans la maturation du système
immunitaire et dans la protection contre les pathogènes (Montalto et al., 2009; Wlodarska et
al., 2015).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
26
2. La digestion artificielle: modèles in vitro de digestion humaine
Pour des raisons techniques, scientifiques, règlementaires, budgétaires, de délai et
d'éthique, les méthodes de digestion in vitro s'avèrent être des alternatives de plus en plus
utiles à l'expérimentation animale et humaine, à condition que la pertinence de ces méthodes
soit du niveau de celle des essais in vivo. Des modèles de digestion artificielle ont été
développés par différentes équipes scientifiques. Ces systèmes modélisent les conditions
physicochimiques et/ou microbiologiques rencontrées dans l’environnement digestif. Ces
systèmes peuvent être mono- ou multi-compartimentés, statiques ou dynamiques. Ils peuvent
d’être utiliser dans le cadre d’études nutritionnelles, microbiologiques, toxicologiques ou
pharmaceutiques.
Cette partie présentera les principaux modèles de digestion in vitro reproduisant les
conditions digestives gastriques et intestinales chez l’homme. Des modèles simulant la
mastication ont également été développé tels que le masticateur Bite Master II (Meullenet et
Gandhapuneni, 2006), la Bouche Artificielle (Salles et al., 2007), le masticateur de
l’université du Minnesota (Krause et al., 2011) et le modèle AM2 (Artificial Masticatory
Advanced Machine; Woda et al., 2010). De même, il existe aussi des modèles simulant la
digestion colique, allant des modèles statiques simples dit « batch » aux modèles plus
complexes fonctionnant en mode continu (Artificial Colon (ARCOL), EnteroMix, modèle
développé par l’équipe de Lacroix, TIM-2) (Blanquet-Diot et al., 2012; Cinquin et al., 2004;
Mäkivuokko et al., 2005; Minekus et al., 1999; Venema et van den Abbeele, 2013). Ces
modèles ne seront pas présentés ici, notre travail de thèse n’ayant pas porté spécifiquement
sur la mastication ou la digestion colique.
2.1. Modèles gastriques
2.1.1. Statiques
Les modèles gastriques les plus simples consistent en une hydrolyse peptidique
d’aliments homogénéisés (37°C, pH 1,5, 1 à 3 h).
D’autres modèles statiques intègrent des paramètres supplémentaires. Par exemple, le
modèle développé à l’Université de Leeds (Chen et al., 2011) reproduit le mélange des
aliments avec le suc gastrique grâce à une sonde sphérique en rotation sur un axe vertical. Ces
mouvements engendrent également les forces de compressions auxquelles le bol alimentaire
est soumis in vivo (Figure 10). Le réservoir est maintenu à 37°C par la circulation d’eau
autour du réservoir.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
27
Cependant, ces modèles simples ne simulent pas l’acidification progressive du contenu
stomacal ou la vidange gastrique.
Figure 10: Représentation schématique de la cellule digestive de l’Université de Leeds
Une sonde sphérique reproduit des forces similaires à celles subies par les aliments dans l’estomac et
permet leur brassage. J.G.: Jus Gastrique (Chen et al., 2011).
2.1.2. Dynamiques
Des modèles gastriques dynamiques ont été développés qui intègrent l’acidification
progressive et la vidange gastrique. Un des modèles les plus simples est le modèle développé
par Hoebler et al. (2002). Ce modèle permet le contrôle de la température et du pH, il
reproduit l’ajout de pepsine et la vidange gastrique.
Un modèle plus complexe, le DGM (Dynamic Gastric Model) reproduit la spécificité
régionale de l’estomac (Figure 11). Deux compartiments successifs le composent: le
compartiment supérieur qui modélise le corps de l’estomac où les aliments sont mélangés aux
sécrétions et le compartiment inférieur qui représente l’antre et reproduit des forces de
cisaillement, de broyage et des contractions similaires à celles observées dans l’estomac
(Mercuri et al., 2011).
Le Human Gastric Simulator (HGS) est le modèle qui reproduit le plus fidèlement les
mouvements péristaltiques de l’estomac (Kong et Singh, 2010). L’HGS est composé d’une
chambre en latex entourée de quatre systèmes d’entrainement mécaniques (Figure 12). La
force de compression descendante appliquée par ces mécanismes sur la membrane en latex
permet de reproduire une contraction péristaltique, semblable à celle de l’estomac, à une
fréquence physiologique de trois contractions par minute. L’HGS reproduit avec efficacité
l’amplitude, l’intensité et la fréquence des contractions péristaltiques. De plus, la présence
d’une valve et d’un filet de porosité définie (1,5 mm) permet une vidange graduelle du
contenu de l’estomac en fonction de la taille des particules du bol alimentaire.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
28
Figure 11: Le DGM (Dynamic Gastric Model) Composé de deux compartiments simulant le corps et l’antre de l’estomac, ce modèle est équipé d’une
valve permettant une vidange sélective des particules selon leur taille et la rétropulsion des plus
grosses particules vers le corps de l’estomac. J.G.: Jus Gastrique (Mercuri et al., 2011).
Figure 12: HGS (Human Gastric Simulator)
Ce système est conçu afin de reproduire au mieux les mouvements péristaltiques observés in vivo, au
moyen de système de roues montées sur poulies, comprimant les parois souples de la chambre en
latex. J.G.: Jus Gastrique (Kong and Singh, 2010).
Récemment, un nouveau modèle de simulation gastrique a été développé, le TIM-agc
(TNO gastro-Intestinal Model advanced gastric compartment). Ce système simule les profils
de pression observés in vivo au cours du transit gastrique. Le TIM-agc est composé de trois
parties pouvant être contractées de façon indépendante (Figure 13). La première partie simule
le corps de l’estomac. Elle possède une membrane interne souple qui peut être contractée
progressivement afin de simuler la réduction du volume lors de la vidange gastrique. Les deux
parties suivantes modélisent l’antre proximal et l’antre distal. Les contractions synchronisées
de ces deux parties permettent de simuler les vagues antrales. Une valve synchronisée avec
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
29
une onde antrale permet de simuler l’ouverture du sphincter pylorique autorisant la vidange
gastrique (Minekus, 2015).
Figure 13: TIM-agc (TNO gastro-Intestinal Model advanced gastric compartment) Ces schémas représentent le système TIM-agc lorsque les compartiments sont pleins (gauche) ou vide
(droite). Ce système est composé de trois compartiments: le corps (A), l’antre proximal (B) et l’antre
distal (C). Une valve synchronisée (D) simule le sphincter pylorique (Minekus, 2015).
Ces systèmes, pertinents pour étudier la digestion gastrique, ne fournissent néanmoins
qu’un aperçu de l’ensemble des phénomènes ayant lieu dans le tractus digestif supérieur. Des
systèmes gastro-intestinaux ont été développés afin de mieux simuler le transit gastro-
intestinal.
2.2. Modèles gastro-intestinaux
2.2.1. Mono-compartimentés statiques
De nombreux modèles de digestion gastro-intestinale ont été développés. Les plus
simples reproduisent, dans un unique compartiment, une phase gastrique (pepsine, pH 1-2),
pouvant être éventuellement précédée d’une phase de digestion buccale (salive, pH 6,5) et
suivie d’une phase pancréatique (enzymes pancréatiques, présence ou non de bile, pH 6-7).
Les systèmes gastro-intestinaux statiques les plus connus sont ceux d'Englyst et al.
(1996), de Garrett et al. (1999) et celui d’Oomen et al. (2003). Ces systèmes sont intéressants
pour des études préliminaires de pré-screening.
L’utilisation de ces systèmes engendre une grande variabilité en raison des différences
dans les paramètres de digestion utilisés (pH, origine et quantité d’enzymes digestives, ou
encore temps d’incubation). Avec l’objectif d’harmoniser les futures études avec un protocole
de digestion simple utilisable par l’ensemble de la communauté scientifique, un consensus a
été proposé par le réseau de chercheurs européens COST « Infogest » (Minekus et al., 2014).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
30
Néanmoins, les conditions reproduites par les modèles mono-compartimentés statiques
restent très éloignées de la complexité des processus de digestion in vivo. En effet, ces
modèles ne simulent pas la succession des compartiments digestifs observée chez l’Homme,
les temps de transit associés et les fonctions propres à chacun de ces compartiments (brassage,
dégradation des macromolécules et absorption des nutriments) et les produits de digestion ne
sont pas éliminés du milieu digestif. Pour pallier ces limites, des systèmes bi- et multi-
compartimentés dynamiques ont été développés.
2.2.2. Bi-compartimentés dynamiques
Des modèles in vitro bi-compartimentés et dynamiques ont été développés pour
simuler, en fonctions de données in vivo, la digestion dans l’estomac et l’intestin grêle. Ces
modèles sont composés de deux compartiments connectés, l’un simulant la digestion
gastrique et l’autre simulant soit la digestion dans le duodénum soit dans l’intestin grêle dans
son intégralité.
Le système de Mainville a été développé pour simuler l’estomac et le duodénum. Le
pH, la température, le temps de transit, la concentration en bile sont contrôlés par ordinateur
et paramétrés à partir de données in vivo (Figure 14) (Mainville et al., 2005).
Figure 14: Modèle bi-compartimenté dynamique de Mainville Ce modèle simule l’estomac et le duodénum et est paramétré en fonctions de données in vivo
(Mainville et al., 2005).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
31
Le modèle IViDiS a été adapté à partir de celui de Mainville. Il est composé de deux
compartiments à double enveloppe simulant l’estomac et le duodénum proximal, et d’un tube
immergé dans un bain-marie représentant le duodénum distal. Les paramètres comme le pH,
le temps de transit, l’ajout de sécrétions digestives ou l’état d’anaérobie sont contrôlés par
ordinateur (Tompkins et al., 2011).
Le modèle élaboré par Levi et Lesmes (2014) est constitué de deux bioréacteurs
connectés en série recréant les conditions dynamiques rencontrées dans l’estomac et le
duodénum de l’adulte ou de personnes âgées (Figure 15).
Figure 15: Système bi-compartimenté dynamique de Levi et Lesmes Système composé de deux bioréacteurs connectés en série simulant l’estomac et le duodénum (Levi et
Lesmes, 2014).
Le système dynamique de digestion gastro-intestinale (DIDGI) a été utilisé pour
simuler la digestion du lait chez le nouveau-né et plus particulièrement la déstructuration et
les cinétiques d’hydrolyse d’aliment (Ménard et al., 2014). Le DIDGI est constitué de deux
compartiments simulant l’estomac et l’intestin grêle. Le logiciel STORM permet de contrôler
la chute de pH gastrique linéaire, le maintien du pH de l’intestin grêle, les temps de transit
observés in vivo et l’ajout de sécrétions digestives (Figure 16).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
32
Figure 16: Système DIDGI, système dynamique de digestion gastro-intestinale Ce modèle est constitué de deux compartiments qui simulent la digestion de l’estomac et de l’intestin
grêle. Les paramètres de digestion simulés dans ce système sont contrôlés par le logiciel STORM
(Ménard et al., 2014).
Figure 17: TinyTIM (TNO gastro-intestinal model) Ce système simule la digestion de l’estomac et de l’intestin grêle. A: compartiment de l’estomac, B:
sphincter pylorique, C: compartiment intestinal, D: sécrétions gastrique, E: sécrétions intestinales, F:
pré-filtre, G: électrodes de pH, H: membrane de dialyse, I: système de dialyse, J: capteur de pression et
K: capteur de niveau (Havenaar et al., 2013).
Le tinyTIM (TNO gastro-intestinal Model) est une version simplifié du TIM-1 (voir
paragraphe 2.2.3.2.) (Figure 17). Ce modèle simule l’estomac dans un compartiment et
l’intestin grêle en un autre au lieu des trois du système TIM-1. Ce système a été développé
pour les études qui ne nécessitent pas l’utilisation des trois compartiments distincts de
l’intestin grêle (duodénum, jéjunum et iléum) du système TIM-1, tel que les études de
digestion protéique et de carbohydrate ou pour l’étude pédiatrique chez les nouveau-nés et les
nourrissons. Le tinyTIM reproduit la température, les cinétiques de pH gastrique et intestinal,
le brassage du chyme, les temps de transit, les sécrétions digestives (α-amylase, lipase,
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
33
pepsine, HCl, bile, pancréatine et NaHCO3). De plus, ce système peut simuler l’absorption
passive d’eau et des petites molécules via un système de dialyse (Havenaar et al., 2013).
2.2.3. Multi-compartimentés dynamiques
Les systèmes multi-compartimentés et dynamiques sont rares. A ce jour, seuls deux
systèmes répondent à ces deux critères et ont été validés par des corrélations in vitro/in vivo.
2.2.3.1. Simulator of the Human Intestinal Microbial Ecosystem: SHIME
Le SHIME (Simulator of the Human Intestinal Microbial Ecosystem) a été développé
par l’Université de Gand en Belgique (Molly et al., 1993) et est jusqu’ici le seul modèle qui
intègre en un seul système l’ensemble des compartiments de l’estomac au côlon. Composé de
cinq réacteurs en série: l’estomac, l’intestin grêle, et les trois parties du côlon: caecum-côlon
ascendant, côlon transverse, et côlon descendant (Figure 18). Chaque bioréacteur se
caractérise par leur pH, leur volume réactionnel et leur temps de résidence qui leur est propre.
Figure 18: Représentation du schématique SHIME
Le SHIME est actuellement le seul système intégrant l’ensemble des phases digestives: estomac,
intestin grêle et les trois régions du côlon. J.P.: Jus Pancréatique (Molly et al., 1993).
Ce système permet de reproduire, en fonctions de données in vivo, la température, le
pH gastrique et intestinal, les sécrétions d’enzymes digestives (pancréatine, bile), le temps de
transit et les communautés microbiennes associés aux différentes régions du côlon humain.
Un filtre de dialyse est utilisable afin de simuler un phénomène d’absorption au niveau de
l’intestin grêle, cependant aucune absorption n’est simulé dans les compartiments coliques
(Vermeiren et al., 2011)
Le M-SHIME (Mucosal-SHIME, Figure 19), une amélioration du SHIME, présente un
compartiment supplémentaire doté de mucus intestinal (Van den Abbeele et al., 2012)
permettant l’adhésion d’une flore microbienne spécifique. Les flores microbiennes qui
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
34
adhèrent à la couche de mucus intestinal sont composées d’organismes jouant un rôle clé dans
la santé humaine et en étroite interactions avec l’hôte (Zoetendal et al., 2002), leurs présences
dans les systèmes in vitro permet une simulation de la digestion humaine plus proche de l’in
vivo. Le développement de ce système permet l’étude de ces microbiotes dans un contexte
sain ou de maladies telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Figure 19: Représentation schématique du M-SHIME
Le M-SHIME est une adaptation du SHIME comportant un compartiment supplémentaire reproduisant
l’environnement muqueux. L-SHIME correspond à la phase colique d’origine (Van den Abbeele et al.,
2012)
Le système SHIME est particulièrement pertinent pour suivre sur plusieurs semaines
l’influence de composés alimentaires et de produits pharmaceutiques sur le microbiote
intestinal. Le SHIME a été récemment utilisé dans des études microbiologique (De Weirdt et
al., 2013; Geirnaert et al., 2015; Possemiers et al., 2010, 2013; Sivieri et al., 2013; Van den
Abbeele et al., 2012), pharmacologique (Almeida et al., 2011; Rodes et al., 2014),
toxicologique (Joly et al., 2013; Ouethrani et al., 2013; Yin et al., 2016) et nutrition/santé
(Barroso et al., 2014; Ichim et al., 2016; Marzorati et al., 2016; Truchado et al., 2015;
Vanhaecke et al., 2009; Vermeiren et al., 2012).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
35
2.2.3.2. TNO gastro-Intestinal Model: TIM
Le système digestif artificiel TIM-1 (Minekus et al., 1995) sera plus décrit plus en
détail que les autres modèles étant le système utilisé lors de ce travail de thèse.
Le TIM-1 (ou TIM) (Figure 20) est un système multi-compartimenté, dynamique et
contrôlé par ordinateur. Il est composé de quatre compartiments représentant l’estomac et les
trois parties de l’intestin grêle: le duodénum, le jéjunum et l’iléum. Il reproduit le plus
physiologiquement possible les conditions physico-chimiques rencontrées dans la lumière
gastro-intestinale.
Figure 20: Représentation schématique du TIM-1
Le système TIM-1 (TNO gastro-Intestinal Model) est composé de quatre compartiments:
l’estomac, le duodénum, le jéjunum et l’iléum et reproduit les conditions physico-chimiques
rencontrées dans la lumière gastro-intestinale le plus fidèlement possible. EI: Electrolytes,
J.G.: Jus gastrique, J.P.: jus pancréatique (Minekus et al., 1995).
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
36
Les principaux paramètres de la digestion tels que l’évolution du pH gastrique et le
maintien du pH intestinal, la température corporelle, le brassage du chyme, le temps de
transit, les vidanges gastriques et iléales, les secrétions digestives (lipase, pepsine, HCl, bile,
pancréatine et NaHCO3), et l’absorption passive d’eau et des produits de digestion sont
reproduits à partir de données in vivo. Ces paramètres contrôlés par ordinateur peuvent ainsi
être modulés afin de simuler les différents stades de la vie (nourrisson, adulte, personne âgée),
les différent types de repas (solide, liquide) et les différentes conditions digestives d’un
individu sain ou malade (hyper- ou hypo-acidité gastrique, insuffisance pancréatique)
(Blanquet et al., 2004; Guerra et al., 2012; Minekus et al., 1995).
Chaque compartiment est composé d’unités en verre comprenant une paroi interne
flexible. De l’eau à 37°C circule entre la paroi en verre externe et la paroi flexible interne afin
de maintenir le système à température corporelle. Des variations de pression appliquées à
l’eau permettent de mimer le brassage du chyme en comprimant ou relâchant les parois
flexibles. Les différents compartiments sont reliés entre eux par des valves péristaltiques,
composés de trois tubes en « T » possédant une membrane flexible interne. L’ouverture et la
fermeture de ces valves, pilotées par ordinateur (envoi d'air comprimé ou vide), permettent le
passage d’une partie du chyme d’un compartiment à un autre, de façon à suivre une courbe de
transit prédéterminée. Afin de contrôler le transit, des capteurs de niveau mesurent le volume
dans chaque compartiment en permanence. Les vidanges gastriques et iléales sont
représentées par le modèle mathématique suivant (Elashoff et al., 1982):
ƒ représente la fraction de chyme délivrée, t le temps de vidange, t1/2 le temps de demi-vidange, β un
coefficient décrivant l’allure de la courbe
Ce modèle mathématique permet le contrôle par ordinateur du transit du chyme dans le
système digestif TIM-1.
Chaque compartiment est également équipé de sonde de pH afin de contrôler le pH en
continu, et d’ajuster, si nécessaire, avec une solution de HCl dans l’estomac et une solution de
NaHCO3 dans l’intestin grêle afin de se conformer aux valeurs de pH préalablement définies à
partir de données in vivo.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
37
Les différentes sécrétions gastriques (lipase et pepsine), biliaires et pancréatiques sont
apportées en continu dans les compartiments correspondants par des pompes contrôlées par
ordinateur. Afin de reproduire l’état à jeun, des résidus gastrique, duodénal (contenant de la
trypsine), jéjunal et iléal sont introduits dans le TIM juste avant le début de la digestion.
Dans le compartiment jéjunal et iléal, l’absorption passive d’eau et de nutriments est
assurée par un système de fibre de dialyses dans lequel circule une solution d’électrolytes
(seuil de coupure: 10 000 Da).
Récemment, le système TIM-1 a été utilisé pour des études dans le domaine
nutritionnel (Denis et al., 2016; Larsson et al., 2016; Nalin et al., 2015; Nimalaratne et al.,
2015; Villemejane et al., 2016), pharmacologique (Barker et al., 2014; Hens et al., 2014;
Lyng et al., 2016; Ting et al., 2015; Verwei et al., 2016) et microbiologique (Arroyo-López
et al., 2014; Cordonnier et al., 2015; Miszczycha et al., 2014; Roussel et al., 2016; Uriot et
al., 2016).
2.3. Avantages et limites des systèmes de digestion in vitro
En raison de l’opinion publique sur l’expérimentation animale et les problèmes
d’éthique et de la nouvelle réglementation de l’Union Européenne (2010; code 2010/63/UE)
s’appuyant sur la règle des 3R (réduire, raffiner et remplacer), la communauté scientifique
s’oriente de plus en plus vers les modèles de digestion in vitro.
Ces modèles de digestion artificielle constituent de bonnes alternatives aux études in
vivo chez l’Homme ou chez l’animal. En effet, ces modèles in vitro permettent la réalisation
d’études (toxicologiques ou portant sur des microorganismes pathogènes) qui sont
techniquement ou éthiquement impossibles à réaliser chez l’Homme. De plus, ces systèmes
permettent de réaliser des études de pré-screening, ce qui, dans le cas où l’expérimentation
animale est nécessaire, permet de réduire le nombre d’animaux utilisés conformément à la
règle des 3R.
Les systèmes de digestion artificielle présentent ainsi un certain nombre d’avantages:
la rapidité d’exécution des expériences, la reproductibilité des expériences (sans variation
biologique inévitable in vivo), le coût relativement faible des expériences et le fait qu’ils ne
soient pas soumis aux contraintes éthiques.
Chapitre 1: La digestion humaine et sa modélisation in vitro
38
Cependant, ne s’agissant que de modèle in vitro, les systèmes présentent évidemment
des limites. En effet, la digestion est un processus complexe dont les phénomènes tels que la
réponse immunitaire, les interactions avec les cellules de l’hôte, le contrôle nerveux et
hormonal de la digestion, ou encore l’absorption active des aliments sont difficiles voir dans
la plupart des cas impossible à reproduire in vitro. De plus, à l’exception du SHIME, les
modèles in vitro simulant l’estomac et l’intestin grêle n’intègrent pas de microbiote dans les
compartiments intestinaux comme c’est le cas chez l’Homme.
39
CHAPITRE 2: Streptococcus thermophilus, UN nouveau probiotique?
Chapitre 2
Streptococcus thermophilus,
UN nouveau probiotique?
Sommaire
3. S. thermophilus, une bactérie lactique ........................................................................... 41
3.1. Généralités sur S. thermophilus ............................................................................................. 41
3.2. Taxonomie et adaptation au lait ............................................................................................ 42
3.3. Voies métaboliques de S. thermophilus ................................................................................. 43
3.4. Utilisation de S. thermophilus en industrie laitière ................................................................ 54
4. S. thermophilus, vers un nouveau probiotique? ........................................................... 57
Revue de la littérature: Streptococcus thermophilus: from yogurt starter to a new promising
probiotic candidate? ................................................................................................................. 59
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
41
CHAPITRE 2: Streptococcus thermophilus, UN
nouveau probiotique?
Ce chapitre est consacré à la bactérie lactique S. thermophilus. Dans une première
partie, des généralités sur S. thermophilus seront présentées ainsi que certaines de ses voies
métaboliques et son utilisation en industrie laitière. Dans une seconde partie, les capacités de
survie de S. thermophilus lors du transit dans le tractus gastro-intestinal (TGI) ainsi que ses
effets santé seront présentés sous la forme d’une revue de la littérature, qui sera
prochainement soumise à Journal of functional foods.
3. S. thermophilus, une bactérie lactique
3.1. Généralités sur S. thermophilus
Dans l’industrie agroalimentaire, S. thermophilus est la bactérie lactique la plus
utilisée après L. lactis. Il est traditionnellement employé en combinaison avec Lb. delbruceki
subsp. bulgaricus comme ferment pour la fabrication des yaourts (voir paragraphe 3.4.1.) ou
en combinaison avec Lb. helveticus pour la production de fromages à pâte pressée cuite
comme le gruyère ou l’emmental (voir paragraphe 3.4.2.). S. thermophilus est non pathogène,
il bénéficie du statut GRAS attribué par la FDA.
Figure 21: Photographie de Streptococcus thermophilus Photographie obtenue en microscopie électronique et montre la disposition en diplocoques et
chaînettes. Photo: Robert Hutkins, University of Nebraska (http://genome.jgi-
psf.org/strth/strth.home.html) (consulté le 10/10/2016)
S. thermophilus est une bactérie thermophile dont l’optimum de croissance se situe
autour de 43° - 45°C. D’un point de vue cellulaire, il s’agit d’une bactérie non mobile, de type
cocci formant des chainettes plus ou moins longues, de taille cellulaire comprise entre 0,9 et
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
42
1,7 µm (Figure 21), ne formant pas d’endospore, ne possédant ni catalase ni cytochrome
oxydase et de coloration Gram positive avec un faible pourcentage en GC (Farrow et Collins,
1984). Pour sa croissance, il requiert de nombreux substrats tels que des sources de carbone,
d’azote, des acides aminés, du phosphates et du soufre, mais également des facteurs de
croissance de type vitamines et oligoéléments. Cependant, il reste moins exigeant que d’autres
bactéries lactiques comme L. lactis par exemple (Letort et Juillard, 2001).
S. thermophilus est une bactérie homofermentaire qui est capable de produire de
l’acide lactique à partir de carbohydrates, et principalement de lactose (voir paragraphe
3.3.1.). Le catabolisme de carbohydrates par fermentation permet de générer de l’énergie sous
forme d’ATP et de convertir le pyruvate en acide lactique permettant de régénérer le NAD+
utilisé au cours de la glycolyse. En fin de fermentation, le produit principal est l’acide
lactique, obtenu à plus de 95 %. Des produits secondaires peuvent également être formés
comme le formate, l’acétoïne, le diacétyle, l’acétaldéhyde et l’acétate qui interviennent dans
les propriétés organoleptiques des produits fermentés.
C’est un organisme anaérobie aéro-tolérant qui peut croître en présence de faibles
concentrations d’oxygène et de ses dérivés toxiques grâce à une superoxyde dismutase (SOD)
et une glutathion réductase (voir paragraphe 3.3.3.).
3.2. Taxonomie et adaptation au lait
S. thermophilus appartient au phylum des Firmicutes, et au sous-groupe salivarius du
groupe viridans du genre Streptococcus. Ce sous-groupe inclut également S. salivarius et
S. vestibularis (Facklam, 2002; Gao et al., 2014; Kawamura et al., 1995). Pendant plusieurs
années, S. thermophilus a été classifié comme une sous-espèce de S. salivarius. Sa
reclassification en tant qu’espèce a été proposée en 1991 suite à une étude par hybridation
ADN-ADN (Schleifer et al., 1991). Plus récemment, la relation phylogénétique entre les trois
espèces qui composent le sous-groupe salivarius, S. thermophilus, S. salivarius et
S. vestibularis, a été étudiée par l’utilisation de la technique MLST (Multilocus Sequence
Typing). L’analyse de l’arbre phylogénétique, obtenu à partir de la variation entre les
séquences génomiques de huit gènes de ménage (ilvC, pepO, pyrE, glcK, ddlA, thrS, tkt,
dnaE), a montré que S. thermophilus était bien séparé des deux autres espèces montrant qu’il
s’agit d’une espèce à part entière (Delorme et al., 2010). La comparaison intra-espèce par
MLST a montré une très faible divergence entre les séquences des différents loci étudiés chez
les souches de S. thermophilus (Bolotin et al., 2004; Delorme et al., 2010; Junjua et al.,
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
43
2016). Cette faible divergence peut s’expliquer par le fait que S. thermophilus aurait des
origines récentes, il se serait différencié de S. salivarius il y a environ 7 000 ans. Il est
possible que S. thermophilus dérive de la domestication et de l’adaptation au lait d’une souche
bactérienne proche de S. salivarius (Delorme et al., 2010; Rasmussen et al., 2008).
En se différenciant de ses parents pathogènes, S. thermophilus a perdu la plupart des
gènes responsables de la virulence, et a acquis d’autres gènes lui permettant de s’adapter au
lait (Hols et al., 2005). En effet, la comparaison des séquences de différentes souches montre
que les gènes pathogènes sont soit absents soit inactifs (mutation non-sens, frameshift,
délétion) (Bolotin et al., 2004; Delorme et al., 2010; Goh et al., 2011). L’analyse des
séquences génomiques a également révélé que S. thermophilus aurait acquis, par transfert
horizontal de gènes (THG), des gènes lui permettant de s’adapter au lait. En effet, il a été
estimé que 10 % des gènes de S. thermophilus aurait été acquis par THG, ces gènes
proviendraient d’autres bactéries lactiques telles que Lb. helveticus, Lb. bulgaricus et L. lactis,
ou d’autres streptocoques tels que S. suis ou S. salivarius (Liu et al., 2009). Par exemple, la
région centrale du cluster eps, codant des exopolysaccharides (EPS) chez S. thermophilus
LMD-9 présente une très forte similitude avec celle de L. lactis; de plus, la présence de
transposases ainsi que son faible pourcentage en GC indiqueraient que cette région aurait été
acquise par THG (Goh et al., 2011). Un autre exemple est celui de la protéase pariétale PrtS.
Cette protéase est retrouvée chez certaines souches de S. thermophilus. Elle présente environ
96 % d’identité avec une protéase de paroi de S. suis. Cependant, son rôle chez les deux
bactéries est différent: chez S. suis, elle a un rôle dans la virulence alors que chez
S. thermophilus, elle a un rôle dans le clivage de la caséine en oligopeptides, ce qui montre
l’adaptation de S. thermophilus au lait (Bonifait et al., 2010; Goh et al., 2011). Par THG,
S. thermophilus aurait également acquis des gènes codant des protéines impliquées dans la
synthèse d’acides aminés et d’EPS, des transporteurs membranaires, des protéases cellulaires
ou encore des gènes impliqués dans la synthèse de bactériocines (Bolotin et al., 2004; Goh et
al., 2011; Liu et al., 2009; Rasmussen et al., 2008).
3.3. Voies métaboliques de S. thermophilus
Dans cette partie, les métabolismes carboné, azoté et de l’oxygène seront abordés. Ces
voies métaboliques présentent une utilité dans la production de produits fermentés, par la
production d’acide lactique, de composés organoleptiques ou encore en participant à la
croissance en lait.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
44
3.3.1. Métabolisme carboné de S. thermophilus
La forte utilisation de S. thermophilus en industrie laitière est le résultat de sa capacité
à fermenter rapidement le lactose, le principal glucide du lait, en acide lactique. En outre, la
production de produits secondaires de fermentation, via le métabolisme du pyruvate, est
responsable des propriétés organoleptiques des yaourts.
3.3.1.1. Transport des sucres à travers la membrane plasmique
S. thermophilus est capable de fermenter cinq glucides: le lactose et le saccharose,
deux disaccharides, ainsi que le glucose, le galactose et le fructose, trois hexoses. Ces deux
derniers sucres ne peuvent être métabolisés que par un nombre restreint de souches de
S. thermophilus (van den Bogaard et al., 2004). Pour être utilisés comme source d’énergie par
la cellule, les sucres doivent franchir la barrière que constitue la membrane plasmique. Deux
systèmes de transport actif existent chez S. thermophilus: (1) le système PTS
(PhosphoTransferase System) qui couple le transfert et la phosphorylation du glucide et (2) le
système perméase énergie-dépendant qui fait pénétrer le glucide sous forme libre.
Les glucides transportés par le système PTS sont le saccharose et le fructose (Figure
22). Le système de transport PTS est composé de multiples enzymes qui aboutissent au
transport et à la phosphorylation du glucide par l’utilisation d’une molécule d’ATP (Kotrba et
al., 2001). Le transport de ces sucres est moins efficace que celui du lactose, illustrant
l’évolution de S. thermophilus vers une adaptation au lait par une utilisation préférentielle du
lactose (Hols et al., 2005; van den Bogaard et al., 2004).
Le glucose est un glucide non-PTS, qui est peu utilisé pour la croissance de la bactérie.
Il entre dans la cellule par un système de transport de type ABC (ATP Binding Cassette)
utilisant des protéines transmembranaires qui hydrolysent une molécule d’ATP pour le
transport d’une molécule de sucre (Figure 22) (Hols et al., 2005; Poolman, 1993).
Le lactose, disaccharide composé de galactose et de glucose, est uniquement transporté
par une perméase membranaire spécifique dépendante de la force promotrice, appelée LacS
(Foucaud and Poolman, 1992). Le transporteur LacS peut transporter le lactose de deux
façons différentes. Le premier type de transport est le transport symport lactose/H+, l’énergie
motrice étant fournie par le gradient de proton. Le second type de transport est le transport
antiport lactose/galactose, l’énergie motrice étant fournie par le gradient de concentration des
sucres de chaque côté de la membrane plasmique. A l’intérieur de la cellule, la β-
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
45
galactosidase (LacZ) hydrolyse le lactose en glucose et en galactose. Le galactose ainsi
obtenu est excrété hors de la cellule par le système LacS et permet par la suite l’entrée de
lactose (Figure 22). Le mode d’échange symport est plus lent que le système antiport, et serait
moins utilisé par S. thermophilus (Foucaud et Poolman, 1992; Gunnewijk et Poolman, 2000;
Poolman, 1993; Poolman et al., 1990; Veenhoff et al., 2001).
3.3.1.2. Métabolisme des sucres
Une fois entré dans la cellule, le lactose est hydrolysé en glucose et en galactose par la
β-galactosidase (LacZ). Le glucose est phosphorylé en glucose-6-phosphate (Glu-6P) par la
glucokinase (GlcK). Le Glu-6P est transformé en fructose-6-phosphate (Fru-6P) par la
phosphoglucose isomérase (Gpi), puis en fructose-1,6-biphosphate (FBP) par la 6-
phosphofructokinase (Pfk). Le FBP est alors pris en charge par les enzymes de la glycolyse
pour être transformé en pyruvate (Figure 22).
Lorsqu’ils sont transportés dans la cellule, le saccharose et le fructose sont
phosphorylés lors de leurs transports par le système PTS. Le saccharose-6-phosphate est
hydrolysé par la saccharose-6-phosphate hydrolase (ScrB) en Glu-6P et en fructose qui sera
phosphorylé par la fructokinase (ScrK) en Fru-6P. Le fructose-1-phosphate est phosphorylé
en FBP par la fructo-1-phosphate kinase (FruB). Le Glu-6P, le Fru-6P et le FBP ainsi obtenus
poursuivent la glycolyse par l’intervention des enzymes Gpi et Pfk (Figure 22) (Hols et al.,
2005; Poolman, 1993).
Le galactose, obtenu par l’hydrolyse du lactose, est soit rejeté à l’extérieur de la
cellule, soit catabolisé par la voie de Leloir par certaines souches de S. thermophilus. Quatre
enzymes constituant cette voie permettent la transformation du galactose en glucose-1-
phosphate: GalM (aldose 1-épimerase ), GalK (galactokinase), GalT (galactose-1-phosphate-
uridyl-transférase) et GalE (UDP-galactose-4-épimérase) (Figure 22). Les quatre gènes codant
ces quatre enzymes sont regroupés sous forme d’un opéron (galKTEM) (Figure 23), et sont
généralement présents chez S. thermophilus. L’incapacité de nombreuses souches à pouvoir
métaboliser le galactose serait due à la faible activité de GalK et GalM (Hols et al., 2005;
Vaillancourt et al., 2004, 2008).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
46
Figure 22: Transport et métabolisme carboné chez S. thermophilus Encadré en rouge: produit principal de la fermentation du pyruvate. ABC: ATP-binding cassette
transporters; AckA: Acétate kinase; AcoABCL: Complexe acétoïne déshydrogénase; Ac-P: Acétyl-
phosphate; ADP: Adénosine Diphosphate; AldB: α-acétolactate déshydrogénase; Als: α-acétolactate
synthase; ATP: Adénosine Triphosphate; CoA: Coenzyme A; FBP: Fructose-1,6-biphosphate; Fru-
6P: Fructose-6-phosphate; FruB: Fructo-1-phosphate kinase; GalE: UDP glucose 4-epimerase; GalK:
Galactokinase; GalM: Galactose maturotase; GalT: Galactose 1-phosphate uridylyltranferase; GlcK:
Glucose kinase; Glu-6P: Glucose-6-phosphate; Gpi: Phosphoglucose isomérase; LacS: Transporteur
du lactose; LacZ: β-galactosidase; Ldh: L-lactate déshydrogénase; NAD+: Nicotinamide adénine
dinucléotide oxydée; NADH: Nicotinamide adénine dinucléotide réduit; P: Phosphate; Pfk:
Phosphofructokinase; Pfl: Pyruvate formate lyase; PflA: Pyruvate formate lyase activation enzyme;
PgmA: Phosphoglucomutase; Pta: Phosphotransacétylase; PTS: Sugar phosphotransferase systems;
ScrB: Saccharose-6-phosphate hydrolase; ScrK: Fructokinase; UDP: Uridine diphosphate; UDP-Gal:
UDP-Galactose; UDP-Glu: UDP Glucose (d’après (Hols et al., 2005; Poolman, 1993).
Glu-6P
Système de
transport de type
PTS
Saccharose-6-P
Fructose
Glycolyse
Pyruvate
Fru-6P
FBP
Fructose-1-P
Système de
transport
LacS
H+
LacZ
Glucose
Galactose
Galactose-1-P
GalK
GalM
Glucose-1-PGalT
UDP-GalUDP-Glu
GalE
Système de
transport de type
ABC
ATP ADP
Fructose
ATP ADP
Saccharose
ATP ADP
Glucose
Lactose
Lactose
H+
Galactose
Symport Antiport
GlcKGpi
Pfk
ScrB
ScrKFruB
Voie de
Leloir
PgmA
FormateL-LactateLdh
NAD+ NADH Acétyl-CoA
PflA
Pfl
Ac-P
Acétate
α-acétolactate
Als
DiacétyleAcétoïneAcétaldéhydeAcoABCL
AldB
Pta
AckA
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
47
3.3.1.3. Métabolisme du pyruvate
S. thermophilus est une bactérie homolactique obligatoire, il fermente le pyruvate en
L-lactate, produit majeur de la fermentation (> 95 %), et en autres produits secondaires
(Figure 22). Les produits formés par le métabolisme du pyruvate sont très utiles en industrie
laitière (Derzelle et al., 2005). Chez S. thermophilus, trois enzymes permettent la dégradation
du pyruvate: la L-lactate déshydrogénase (Ldh) principalement, la pyruvate-formate lyase (Pfl
et son enzyme d’activation PflA) et l’α-acétolactate synthase (Als), deux alternatives de
dégradation du pyruvate (Hols et al., 2005).
La Ldh permet la catalyse du pyruvate en lactate. En condition de métabolisme
homolactique, cette voie permet de ré-oxyder la majorité des NADH en NAD+
(Figure 22).
Chez S. thermophilus, il n’existe pas d’autre voie alternative pour la régénération du NAD+,
l’inactivation du gène ldh serait donc létale pour la bactérie (Hols et al., 2005).
La Pfl clive le pyruvate en formate et en acétyl-CoA (Figure 22) qui serait
phosphorylé par l’enzyme phosphotransacétylase (Pta) en acétyl-phosphate (Ac-P) et ce
dernier serait alors phosphorylé par l’acétate kinase (AckA) en acétate, composé intervenant
dans les propriétés organoleptiques des produits fermentés. Lors de la croissance de
S. thermophilus en lait, l’enzyme Pfl serait fortement induite (Derzelle et al., 2005),
cependant, son activité serait fortement inhibée par l’oxygène (Takahashi et al., 1987).
L’Als convertit le pyruvate en α-acétolactate (Figure 22). Ce dernier servirait à
produire de l’acétoïne et de l’acétaldéhyde par l’intervention respective des enzymes α-
acétolactate déshydrogénase (AldB) et d’un complexe acétoïne déshydrogénase (AcoABCL),
et serait impliquait dans la production du diacétyle. Ces composés sont également importants
pour les qualités aromatiques des yaourts (Hols et al., 2005).
3.3.1.4. Régulation du métabolisme carboné
3.3.1.4.1. Organisation et régulation par GalR du cluster galKTEMlacSZ
Deux opérons sont impliqués dans le métabolisme des sucres chez S. thermophilus:
l’opéron galKTEM codant les enzymes de la voie Leloir et l’opéron lacSZ qui code le
transporteur LacS et la β-galactosidase LacZ (Figure 23). Ces deux opérons sont regroupés en
un cluster galKTEMlacSZ qui est conservé chez les différentes souches de S. thermophilus
(Vaillancourt et al., 2002; Vaughan et al., 2001).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
48
Chez la plupart des souches de S. thermophilus, la plus faible expression de l’opéron
galKTEM par rapport à l’opéron lacSZ serait due à une déficience du promoteur situé en
amont du gène galK. Ceci aurait pour conséquence la faible activité de galactokinase
provoquant ainsi l’incapacité de la plupart des souches de S. thermophilus à métaboliser le
galactose (Vaillancourt et al., 2004; Vaughan et al., 2001). Il a également été montré que la
faible expression de cette opéron serait due à une faible interaction entre le ribosome et le site
de fixation du ribosome (RBS) de l’ARNm du gène galK (Vaillancourt et al., 2002).
Figure 23: Organisation du cluster gal-lac chez S. thermophilus
Le cluster galKTEMlacSZ est composé de l’opéron galKTEM et de l’opéron lacSZ. Le gène galR,
codant une protéine régulatrice, est orienté de façon divergente par rapport au reste du cluster. Quatre
promoteurs sont représentés par les flèches fines et trois terminateurs sont représentés par les boucles.
L’orientation des gènes est indiquée par la pointe de la flèche épaisse. galE: UDP-glucose 4-
épimérase; galK: galactokinase; galM: galactose mutarotase; galR: régulateur transcriptionnel GalR;
galT: galactose-1-P uridylyltransferase; lacS: transporteur du lactose; lacZ: β-galactosidase
(Vaillancourt et al., 2002).
A proximité de l’opéron galKTEM et en amont du gène galK se trouve le gène galR,
orienté de façon divergente par rapport à galK (Figure 23). Le gène galR code la protéine
GalR qui régulerait positivement les deux opérons galKTEM et lacSZ en présence de lactose,
tandis qu’elle autorégulerait négativement son expression (Vaughan et al., 2001).
En plus de la régulation par GalR de lacSZ chez S. thermophilus, l’expression de
l’opéron lacSZ est aussi réprimée par la protéine de contrôle CcpA (Catabolite control protein
A) et par la protéine HPr (Histidine-containing phophocarrier protein) (Geertsma et al., 2005).
3.3.1.4.2. Régulation par les protéines CcpA et HPr
La régulation du transport des sucres implique la phosphorylation de la protéine HPr et
du régulateur de transcription CcpA.
La protéine HPr peut-être phosphorylée de deux manières différentes: sur la sérine en
position 46 (HPr-Ser-P) ou sur l’histidine en position 15 (HPr-His-P) (Gunnewijk et Poolman,
2000). Selon la phosphorylation, la protéine HPr a un effet différent dans la régulation du
transport du lactose (Figure 24). En présence d’excès de lactose au début de la croissance, la
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
49
forme HPr-Ser-P est dominante. En interagissant avec la protéine CcpA, elle forme un
complexe, CcpA-HPr-Ser-P, qui peut se fixer sur une séquence d’ADN spécifique: l’élément
de répression catabolique (erc). Cette séquence permet la répression des gènes lacSZ
(Geertsma et al., 2005; Gunnewijk et Poolman, 2000; Hols et al., 2005). Par ailleurs, la
protéine CcpA régule positivement trois enzymes clés de la glycolyse: la Ldh, la
phosphofructokinase (Pfk) et la pyruvate kinase (Pyk) (van den Bogaard et al., 2000).
Figure 24: Régulation du transport du lactose chez S. thermophilus Au début de la croissance, le lactose en excès favorise la phosphorylation de HPr sur la sérine 46
(HPr-Ser-P). Elle forme un complexe avec la protéine CcpA puis se fixe sur la séquence erc en amont
du gène lacS. Stimulé par ce complexe, la séquence erc inhibe la transcription de l’opéron lacSZ.
Lorsque la concentration en lactose diminue, la sérine est déphosphorylée et HPr est phosphorylée par
l’enzyme I au niveau de l’histidine permettant ainsi d’obtenir une activité différente de la protéine
HPr. Le taux de HPr-Ser-P diminue et la transcription de l’opéron lacSZ augmente. En parallèle, le
taux de HPr-His-P augmente et stimule l’échange lactose/galactose. HPr-His-P transfère son
phosphate au domaine IIA du transporteur LacS, ce qui permet d’augmenter son activité de transport.
ARN pol: Acide RiboNucléique polymérase; ATP: Adénosine TriPhosphate; CcpA: Catabolite control
protein A; erc: élément de répression catabolique; EI: Enzyme I; His: Histidine; HPr: Histidine
Phophocarrier protein; P: Phosphate; PEP: Phospho-énolpyruvate; Ser: Sérine (modifié d’après
Gunnewijk and Poolman, 2000).
Au cours de la croissance, la concentration en lactose diminue, la répression par CcpA
et le taux de HPr-Ser-P diminue. Il en résulte une augmentation de l’expression de l’opéron
lacSZ, et donc une augmentation de la biosynthèse du transporteur LacS. En parallèle, la
Système de
transport
LacS
H+
Galactose
LactoseLactose
H+
Galactose
Symport
Antiport
IIA
P
LactoseLactose
IIA
P
HPr-His-P HPr
EI EI-P
PEP Pyruvate
HPr-Ser-P
ATP
ADP
Hpr-Ser kinase Hpr-Ser phosphatase
HPr-Ser-P
CcpA
Opéron lacSZ erc-10 -35
ARN polTranscription
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
50
concentration de la protéine HPr-His-P augmente pour devenir la forme dominante. Cette
protéine stimule l’échange lactose/galactose en phosphorylant le C-terminal du domaine IIA
du transporteur LacS (Figure 24). En augmentant le nombre de transporteurs et la vitesse de
transport du lactose, S. thermophilus peut compenser la diminution du lactose dans le milieu
(Geertsma et al., 2005; Gunnewijk et Poolman, 2000; Hols et al., 2005).
3.3.2. Métabolisme azoté de S. thermophilus
Contrairement au métabolisme carboné, le métabolisme azoté de S. thermophilus est
moins connu. Le lait comprend des composés azotés de deux types classés selon leur
solubilité. La fraction soluble correspond aux molécules azotées non protéiques comme les
acides aminés libres, les petits peptides, les vitamines du groupe B, les bases azotées et l’urée.
La fraction non soluble est composée de molécules azotées de hauts poids moléculaires tels
que les peptides constitués de plus de huit résidus, les caséines et les protéines solubles issues
des glandes mammaires. Le lait étant pauvre en acides aminés libres et en petits peptides et
S. thermophilus étant auxotrophe pour certains acides aminés, la croissance en lait implique
(1) d’hydrolyser les caséines, (2) d’internaliser et/ou de dégrader les peptides résultants et (3)
de synthétiser de novo des acides aminés (Hols et al., 2005).
3.3.2.1. Besoins en acides aminés
S. thermophilus requiert un apport exogène d’acides aminés pour sa croissance. Les
besoins en acides aminés dépendent des souches (Letort et Juillard, 2001).
La faible concentration en acides aminés libres dans le lait implique que la biosynthèse
de novo d’acides aminés devient nécessaire pour la croissance en lait de S. thermophilus.
L’analyse du génome de deux souches, CNRZ1066 et LMG18311, a montré la présence de la
plupart des gènes codant les enzymes nécessaires à la synthèse des acides aminés, ce qui leur
permettrait de synthétiser la plupart des acides aminés dont elles ont besoin (Hols et al.,
2005). Des expériences d’omission ont montré qu’une majorité des souches de
S. thermophilus (13/15) testées ne pouvaient croître sans glutamate (Letort et Juillard, 2001).
De plus, la présence d’un cluster cbs-cblB(cglB)-cysE (également appelé cysM2-metB2-
cysE2) chez ces souches serait impliqué dans la synthèse des acides aminés soufrés, présents
en faible quantité dans le lait (Herve-Jimenez et al., 2008; Hols et al., 2005; Liu et al., 2009).
La plupart des souches de S. thermophilus sont capables de croître avec comme seule
source d’acides aminés un mélange de glutamine, méthionine, leucine, valine et histidine. Ce
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
51
qui implique que la plupart des voies de synthèse des autres acides aminés sont fonctionnelles
(Hols et al., 2005). De plus, il a été montré que, même s’ils ne sont pas essentiels à la
croissance, l’ajout de leucine, valine, méthionine et cystéine stimule la croissance de
S. thermophilus (Garault et al., 2000; Hols et al., 2005; Letort et Juillard, 2001).
3.3.2.2. Système protéolytique
Le système protéolytique de S. thermophilus est composé d’une protéase ancrée dans
la paroi membranaire (PrtS) capable de dégrader les caséines, de systèmes de transport de
peptides et d’acides aminés libérés et de peptidases intracellulaires nécessaires à la
dégradation des peptides dérivés de la caséine (Hols et al., 2005) (Figure 25).
Etant donné que PrtS est la seule protéase qui a été identifiée chez S. thermophilus, sa
présence ou son absence sont essentiels pour déterminer le profil protéolytique ou non-
protéolytique des souches de S. thermophilus (Delorme et al., 2010; Galia et al., 2009;
Shahbal et al., 1991). La protéase PrtS est essentielle pour la croissance de S. thermophilus
lorsqu’il est présent seul dans le lait. Cependant en co-culture avec Lb. bulgaricus,
S. thermophilus est capable de croître en utilisant les peptides libérés par Lb. bulgaricus
(Courtin et al., 2002). Ceci pourrait expliquer l’absence de PrtS chez de nombreuses souches
de S. thermophilus (Shahbal et al., 1991). Après clivage de la séquence signal par le système
Sec, la protéase PrtS est ancrée de manière covalente dans la paroi de la bactérie par le motif
LPXTG grâce à la sortase A (SrtA) qui est ancrée dans la membrane (Figure 25) (Chang et
al., 2012; Delorme et al., 2010; Fernandez-Espla et al., 2000). Deux types d’hydrolyse des
caséines par PrtS ont été identifiés: (i) PrtS clive préférentiellement après un résidu basique
(arginine, lysine et histidine) agissant en cela comme la trypsine mais avec une activité
étendue à l’histidine et (ii) PrtS clive après un résidu hydrophobe (leucine, phénylalanine,
méthionine et tyrosine), activité ressemblant à l’activité chymotrypsine (Chang et al., 2014).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
52
Figure 25: Système protéolytique de S. thermophilus (1) Export de la protéase PrtS immature par le système Sec et ancrage de la protéase PrtS dans la paroi
par clivage du motif LPXTG (partie noire de PrtS immature supprimée) par la sortase A (SrtA). (2)
Hydrolyse par PrtS de la caséine en oligopeptides. Ces derniers sont hydrolysés par la peptidase
extracellulaire PepX. (3) Internalisation des oligopeptides par les systèmes de transport Ami, Ots et
DtpT. (4) Hydrolyse des oligopeptides en acides aminés libres par les peptidases intracellulaires
(Awussi et al., en préparation).
Le transport des peptides ou acides aminés chez S. thermophilus est assuré par le
système DtpT (Proton dependant di-tripeptide transporteur), Ami et Ots (Figure 25) (Garault
et al., 2000; Jameh et al., 2016). Le système Ami est un transporteur de type ABC qui assure
le transport des oligopeptides jusqu’à 23 résidues (Garault et al., 2000). Il est constitué de
deux protéines, AmiC et AmiD, qui forment le canal, de deux ATPases, AmiE et AmiF, qui
fournissent l’énergie nécessaire au transport et de la protéine OBP (Oligopeptide binding
proteins). Chez la souche LMD-9, neuf transporteurs de type ABC ont pu être identifiés: 2
transporteurs d’oligopeptides opp, 3 transporteurs d’acides aminés polaires, 2 transporteurs
d’acides aminés ramifiés, 1 transporteur de la glutamine et 1 transporteur
spermidine/putrescine (Goh et al., 2011). Le système DtpT est spécialisé dans le transport
d’une large variété de di- et tri-peptides (Hols et al., 2005). Il a été montré que ce système
serait surexprimé en fin de phase de croissance en lait (Herve-Jimenez et al., 2008). Ce
système a été identifié chez toutes les souches provenant de la collection de 30 souches de
Paroi
Membrane
Cytoplasme
Milieu
extracellulaire
Système
Ami
Système
Ots
Système
DtpTSec
PrtS
PrtS
Forme
immature
Forme
mature
SrtA
1
PepX
Caséine
23
Systèmes de transport des
oligopeptides
Acides aminés libres
PepO
Endopeptidases
PepF
Oligopeptidases
PepB
PepQ
Peptidases
proline-spécifiques
PepP
PepX
PepF
Aminopeptidases
non-spécifiques
PepB
PepA
Aminopeptidases spécifiques
PepM
PepS
PepV
Di- et tri-
peptidases
PepT
4
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
53
l’équipe PB2P et l’analyse des protéines a montré qu’il était bien conservé (98 à 100 %
d’identité parmi les souches) (Jameh et al., 2016). Le système Ots (Oligopeptide Transporter)
est un transporteur de type ABC peptide/nickel qui permet le passage d’oligopeptides (di-et
tri-peptides). Il est constitué de OtsB et OtsC qui forment le canal de transport, OtsD une
double ATPase fournissant l’énergie et OtsA appartenant à la famille des « peptide/nickel
binding proteins » (Jameh et al., 2016).
Une peptidase (PepX) ancrée dans la paroi ainsi qu’une quinzaine de peptidases
intracellulaires ont pu être identifiées chez S. thermophilus (Hafeez et al., 2015, 2013; Rul et
Monnet, 1997). Une fois internalisés dans la cellule, les peptides sont hydrolysés en acides
aminés libres par l’action des peptidases intracellulaires. Elles incluent des aminopeptidases
générales (large spécificité: PepC et PepN), des aminopeptidases spécifiques (PepA, PepS et
PepM), des oligopeptidases (PepF et PepB), une endopeptidase (PepO), des di- et tri-
peptisases (PepV et PepT) et des peptidases spécifique à la proline (PepX, PepQ et PepP)
(Figure 25) (Goh et al., 2011; Hols et al., 2005).
3.3.3. Métabolisme de l’oxygène de S. thermophilus
S. thermophilus est une bactérie anaérobie, il n’utilise pas l’oxygène, cependant il peut
croître en présence d’oxygène et de faible concentration de ROS (Reactive Oxygen Species)
grâce à des enzymes antioxydantes permettant de dégrader les ROS (Thibessard et al., 2001,
2004).
Chez S. thermophilus, il existe deux systèmes responsables du maintien du potentiel
redox: le système glutathion (GSH/Gr/Grx) et le système thioredoxine (TRX/TrxR). Le
tripeptide glutathion (GSH) possède un rôle protecteur des cellules contre le stress oxydant.
En présence de peroxyde d’hydrogène (H2O2) ou de peroxyde organique (ROOH), du
glutathion disulfure (GSSG) est formé par oxydation de molécule de GSH (2GSH + ROOH
GSSG+ ROH + H2O). Le GSSG est réduit en deux molécules de GSH par l’enzyme
glutathion réductase (GR) à l’aide de NADPH (Hols et al., 2005). Le système thioredoxine
comporte deux thioredoxines (trxA1 et trxA2) et deux thioredoxine réductases (trxB1 et trxB2)
ainsi qu’une glutaredoxine (nrdH) (Bolotin et al., 2004; Hols et al., 2005). Les deux systèmes,
thioredoxine et glutathion, sont responsables de la réduction intracellulaire de disulfides et
jouent un rôle contre le stress oxydatif.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
54
S. thermophilus possède une unique « H2O-forming NADH oxidase » codée par nox2
et qui réduit l’oxygène en eau (Bolotin et al., 2004). Une manganèse superoxyde dismutase,
codée par le gène sodA, permet de maintenir une concentration intracellulaire faible de ROS
en convertissant les anions superoxyde en molécule d’oxygène et en peroxyde d’hydrogène
(Chang et Hassan, 1997; Hols et al., 2005). Il a été montré que des protéines impliquées dans
l’équilibre du fer intracellulaire, codées par les gènes sufD et iscU sont produites lors de stress
oxydant et participeraient à la protection de S. thermophilus contre les ROS (Thibessard et al.,
2004).
3.4. Utilisation de S. thermophilus en industrie laitière
En industrie laitière, S. thermophilus est couramment utilisé en tant que ferment
notamment dans la production de yaourts et de fromages à pâte pressée cuite.
3.4.1. Production de yaourt
En France, l’appellation « yaourt » est réservée aux laits fermentés par Lb. bulgaricus
et S. thermophilus, deux bactéries lactiques thermophiles. Au moment de la vente au
consommateur, le produit fini doit contenir 0,7 % d’acide lactique au minimum et contenir 10
millions de bactéries de chaque espèce vivantes par gramme de produit (Codex Alimentarius
[norme n°A-11 (a)(1975)] et la législation française [Décret n°88-1203 du 30 décembre 1988
relatif aux laits fermentés et au yaourt ou yoghourt])
La fabrication du yaourt repose sur les interactions entre S. thermophilus et
Lb. bulgaricus. Ces deux bactéries interagissent en une symbiose complexe appelée la proto-
coopération. Bien que ces bactéries sont capables de fermenter le lait en cultures seules, la
fermentation en co-culture stimule leur métabolisme.
S. thermophilus se développe rapidement dans le lait et le rend anaérobie et légèrement
acide par la production de L-lactate. Il produit de l’acide formique, de l’acide pyruvique, de
l’acide folique et du CO2 qui stimulent la croissance de Lb. bulgaricus (Crittenden et al.,
2003; Sieuwerts et al., 2008). Ce dernier acidifie davantage le lait et par consommation des
protéines du lait, libère des peptides et des acides aminés servant à la croissance de
S. thermophilus (Sieuwerts et al., 2008). Par leur action synergique, les deux bactéries
fermentent la quasi-totalité du lactose du lait en acide lactique. Le yaourt est parfumé par du
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
55
diacétyle, majoritairement produit par S. thermophilus, et par de l’acétaldéhyde,
majoritairement produit par Lb. bulgaricus (Béal et Sodini, 2003; Prescott et al., 2013).
L’acidification du lait est provoquée par l’excrétion, dans le milieu extracellulaire,
d’acide lactique. Il en résulte une modification de la texture du lait qui conduit à la
gélification des caséines du lait en milieu acide. Le caractère acide modifie la durée de
conservation à froid du produit. Un lait pasteurisé se conserve quelques jours à froid alors
qu’un lait fermenté peut être conservé jusqu’à 30 jours à 4°C. La fermentation lactique permet
d’augmenter la stabilité du produit par un effet pH et un effet de compétition. En effet, un
yaourt a un pH inférieur ou égal à 4, ce qui empêche le développement des bactéries
d’altération et de la plupart des bactéries pathogènes qui sont sensibles aux pH acides. De
plus, la forte concentration des bactéries lactiques présentes permet de créer une compétition
vis-à-vis de ces bactéries indésirables, ce qui limite leur croissance. Il en découle une durée de
vie du produit plus importante qu’un lait pasteurisé (Béal et Sodini, 2003; Prescott et al.,
2013; Tamime et Robinson, 2007).
Les laits fermentés ont des propriétés nutritionnelles et organoleptiques particulières.
Les produits de fermentation secondaires, tels que l’acétaldéhyde sont responsables des
propriétés organoleptiques des yaourts (Hols et al., 2005). La fermentation lactique permet
également d’augmenter la digestibilité du lactose et des protéines, qui sont dégradés par les
bactéries lactiques (EFSA, 2010).
3.4.2. Production de fromage
En industrie fromagère, S. thermophilus est principalement utilisé dans l’affinage des
fromages à pâte pressée cuite, comme l’emmental ou le gruyère et de certains fromages à pâte
molle (Fox et al., 2004).
Il permet une acidification du caillé, cependant l’effet est modéré par l’effet tampon du
caillé, qui favorise l’effet de synérèse de celui-ci (expulsion d’eau hors du caillé). Le pH
suffisamment bas ainsi que le taux d’extrait sec suffisamment élevé, permet de faire subir au
fromage une longue période d’affinage. L’affinage contribue aux propriétés organoleptiques
du produit. Les propriétés rhéologiques du fromage sont le résultats de la protéolyse des
protéines du fromage par les enzymes libérées par les bactéries lactiques (Accolas et al.,
1980).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
56
Pour l’industrie fromagère, le catabolisme des acides aminés par les flores
technologiques est une réaction importante pour la formation de composés aromatiques
donnant leurs arômes aux produits fromagers. S. thermophilus possède une activité glutamate
déshydrogénase qui permet de produire de l’α-kétoglutarate à partir du glutamate, ce qui
permet de cataboliser les acides aminés et donc de produire les composés aromatiques utiles à
la flaveur des fromages. A partir des trois acides aminés suivants: la leucine, la phénylalanine
et la méthionine, S. thermophilus est capable de produire des α-cétoacides donnant de la
flaveur aux fromages (Helinck et al., 2004; Peralta et al., 2016).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
57
4. S. thermophilus, vers un nouveau probiotique?
Cette partie est écrite sous forme de revue de littérature qui sera soumise au Journal of
Functional Foods:
Ophélie Uriot, Sylvain Denis, Maira Junjua, Yvonne Roussel, Annie Dary-Mourot and
Stéphanie Blanquet-Diot. Streptococcus thermophilus: from yogurt starter to a new promising
probiotic candidate?
Pour être reconnus comme probiotiques, il est généralement admis que les micro-
organismes doivent survivre au passage du TGI et avoir des effets bénéfiques sur la santé de
l’hôte (Hill et al., 2014; Miquel et al., 2015). Après une présentation générale des
probiotiques et de S. thermophilus, cette revue fait un état de l’art des connaissances autour de
ces deux critères essentiels pour l’obtention d’une appellation probiotique (survie, effets
santé) et l’obtention d’éventuelle allégation santé.
Les études sur la capacité de survie de S. thermophilus au passage du TGI sont
classées en trois catégories: les essais cliniques chez l’Homme, les expérimentations sur
modèles animaux et les tests in vitro. Ces études ont montré que S. thermophilus pouvait
survivre au passage du TGI humain et animal mais qu’il disparaissait rapidement du TGI
lorsqu’il n’était plus consommé (García-Hernández et al., 2012; Lick et al., 2001). Les tests in
vitro ont montré une grande variabilité dans la tolérance de S. thermophilus aux stress
rencontrés lors du passage au travers du TGI et donc une survie souche-dépendante (Junjua et
al., 2016). Ceci pourrait résulter de la grande diversité de stratégies utilisées par
S. thermophilus pour résister aux stress dus, entre autres, aux pH acides et aux sels biliaires
(Zotta et al., 2008a).
Cette revue recense également les études disponibles relatant les effets bénéfiques de
S. thermophilus sur l’hôte et sur les mécanismes d’actions associés. Ces études montrent que
S. thermophilus peut jouer un rôle dans la réduction de l’intolérance au lactose (Mater et al.,
2006) et préviendrait des maladies telles que les gastrites chroniques (Rodríguez et al., 2009)
et les diarrhées associées aux rotavirus (Saavedra et al., 1994). De plus, il aurait une activité
anti-oxydante (Ito et al., 2015) et anti-inflammatoire intéressante (Donkor et al., 2012).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
58
Cette revue met en avant l’intérêt de S. thermophilus en tant que probiotique mais elle
souligne surtout la nécessité d’approfondir le niveau de connaissances sur les effets
bénéfiques et sur les mécanismes d’actions de S. thermophilus sur la santé de l’hôte. En effet,
la majorité des études qui concernent S. thermophilus sont souvent réalisées soit avec un
mélange de probiotiques soit en yaourt, limitant ainsi les données disponibles sur les effets de
S. thermophilus seul. Ces données sont nécessaires pour confirmer son statut de probiotique,
surtout s’il est envisagé d’élaborer des aliments fonctionnels contenant S. thermophilus et
bénéficiant d’une allégation santé.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
59
Streptococcus thermophilus: from yogurt starter to a new promising
probiotic candidate?
Ophélie Uriot1,2
, Sylvain Denis1, Maira Junjua
2, Yvonne Roussel
2, Annie Dary-Mourot
2,*,†
and Stéphanie Blanquet-Diot1,*
1EA 4678 CIDAM, Conception, Ingénierie et Développement de l’Aliment et du Médicament,
Faculté de Pharmacie, Université d’Auvergne, 63000 Clermont-Ferrand, France
2URAFPA, Unité de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux, Equipe
Protéolyse et Biofonctionnalité des Protéines et des Peptides, Université de Lorraine, 54506
Vandoeuvre-les-Nancy, France
* co-senior authors
† Corresponding author
Pr Annie Dary-Mourot, URAFPA, Université de Lorraine, Faculté des Sciences et
Techniques, Campus Aiguillettes, 54506 Vandoeuvre-les-Nancy, France
Tel: 03 83 68 42 67; Fax: 03 83 68 24 68
E-mail: [email protected]
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
61
Abstract
Probiotics are defined as live microorganisms that when administered in adequate
amount confer a health benefit to the host. To be considered as a probiotic, a bacterial strain
must not only be safe but also should survive in the human gastrointestinal tract and show
health benefits for its host. Streptococcus thermophilus is a gram positive bacterium widely
used in dairy fermentations for the production of yogurt and cheeses. In contrast with other
lactic acid bacteria, the probiotic status of S. thermophilus still remains questioned. The aim
of this review is to give an update of all the human trials, in vivo assays in animal models and
in vitro experiments that have assessed the resistance of S. thermophilus to gastrointestinal
stresses and have investigated its health positive effects. The underlying mechanisms of action
will be also described and the probiotic status of the bacteria will be debated with respect to
the available literature.
Key words: S. thermophilus, gastrointestinal survival, probiotics,
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
63
1. Introduction
The original hypothesis of the positive role played by certain bacteria was first
introduced by Élie Metchnikoff, who wrote in 1907 that “ A reader who has little knowledge
about such matters may be surprised by my recommendation to absorb large quantities of
microbes, as a general belief is that microbes are harmful. This belief is erroneous. There are
many useful microbes, amongst which the lactic bacilli have honorable place.” and “The
dependence of the intestinal microbes on the food makes it possible to adopt measures to
modify the flora in our bodies and to replace the harmful microbes by useful microbes.”
(Metchnikoff, 1907). From Metchnikoff till date, the probiotic concept has drastically evolved
and different definitions of probiotics have been proposed (Table 1). For example, in 1953,
the word “probiotika” was used by Werner Kollath to designate organic and inorganic
supplements necessary to restore health to patients suffering from a form of malnutrition
caused by the consumption of highly refined food (Kollath, 1953). One year later, Ferdinand
Vergin proposed that probiotics were the opposite of antibiotics (Vergin, 1954). In 1965, the
work of Lilly and Stillwell (Lilly and Stillwell, 1965) gave a new dimension to the definition
of probiotics. They observed that certain secretions of Colpidium campylum increased
consistently the growth of Tetrahymena pyriformis and consequently defined probiotic as “the
secretions of one microorganism which stimulate the growth of another microorganism”.
Similarly, in 1971, Sperti used the term probiotics to refer to tissue extracts capable of
stimulating microbial growth (Sperti, 1971). In 1974, the word probiotic was used for the first
time to describe a microbial feed/food supplement and defined as “organisms and substances
contributing to the intestinal microbial balance” (Parker, 1974). In 1992, Fuller removed the
word “substances” from the probiotic’s definition and emphasized on their viability defining
probiotics as “live microbial feed supplements which beneficially affect the host animal by
improving microbial balance” (Fuller, 1992). Considering that this definition was not wide
enough to cover the entire indigenous microflora, another definition was proposed by
Havenaar and Huis in‘t Veld (Havenaar and Huis in’t Veld, 1992). According to them,
“probiotics are the viable mono- or mixed microbial cultures which when applied to animal or
man have beneficial effects on their host by improving the properties of indigenous
microflora”. In 1996, the cultured dairy products were also added in the probiotic concept and
Schaafsma defined them as “living microorganisms which when ingested in certain numbers
exert health benefits beyond inherent basic nutrition” (Schaafsma, 1996). This definition was
confirmed in 2002 by the Food and Agriculture Organization (FAO) of the United Nations
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
64
and World Health Organization working group (FAO/WHO, 2002) stating that probiotics are
“live microorganisms which when administered in adequate amounts, confer a health benefit
on the host”, and reconfirmed by the FAO in 2006. In 2014, this definition was revised with
minor grammatical correction by an expert panel of the International Scientific Association
for Probiotics and Prebiotics as, “live microorganisms that, when administrated in adequate
amounts, confer a health benefit on the host” (Hill et al., 2014). In 2015, a framework was
also proposed for the characterization of novel probiotic bacteria and the assessment of their
safety and efficacy in accordance with European health policy (Miquel et al., 2015).
Table 1: Evolutionary stages of probiotic definitions (adapted from Vasiljevic and Shah,
2008)
Year Description Sources
1907 First hypothesis of a positive role for certain bacteria Metchnikoff, 1907
1953 First use of the word “probiotika” which appoints organic and
inorganic supplements necessary to restore health
Kollath, 1953
1954 Probiotics are defined as opposite of antibiotics Vergin, 1954
1955 Probiotics can be effective against the deleterious effects of
antibiotics
Kolb, 1955
1965 Substances secreted by one microorganism which stimulate the
growth of another one
Lilly and Stillwell,
1965
1971 Tissue extracts able to stimulate microbial growth Sperti, 1971
1973 Compounds that build resistance to infections in the host but do not
inhibit the growth of microorganisms in vitro
Fujii and Cook,
1973
1974 Organisms and substances contributing to the microbial balance in
the intestine
Parker, 1974
1992 Live microbial feed supplements which beneficially affect the host
animal by improving microbial balance
Fuller, 1992
1992 Viable mono- or mixed culture of live microorganisms which, when
applied to animals or man, have a beneficial effect on the host by
improving the properties of the indigenous microflora
Havenaar and Huis
in’t Veld, 1992
1996 Live microbial culture or cultured dairy product which beneficially
influence the health and nutrition of the host
Salminen, 1996
1996 Living microorganisms which, upon ingestion in certain numbers,
exert health benefits beyond inherent basic nutrition
Schaafsma, 1996
1999 Microbial cell preparations or components of microbial cells that
have a beneficial effect on the health and well-being of the host
Salminen et al.,
1999
2001 A preparation or a product containing viable, defined
microorganisms in sufficient numbers, which alter the microflora
(by implantation or colonization) in a compartment of the host and
in this way exert beneficial health effects on this host
Schrezenmeir and
de Vrese, 2001
2002 Live microorganisms which when administered in adequate
amounts, confer a health benefit on the host
FAO/WHO, 2002
2014 Grammatical adjustment of the FAO/WHO definition: live
microorganisms that, when administered in adequate amounts,
confer a health benefit on the host
Hill et al., 2014
2015 List of criteria that should be assessed to obtain marketing
authorization and health claim for probiotic bacteria in accordance
with European health policy
Miquel et al., 2015
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
65
Numerous health benefits resulting from the ingestion of probiotics have been
claimed. Some of them were observed in animal models and are expected to occur in humans
as well, while others have been specifically proved through human trials (Table 2). Some of
the main health related benefits of probiotic consumption are: prevention and treatment of
diarrhea symptoms, prevention of irritable bowel diseases, colitis and necrotizing enterocolitis
and relief in lactose intolerance (Di Cerbo et al., 2016; Hill et al., 2014; Nagpal et al., 2012;
Vasiljevic and Shah, 2008). In addition, certain probiotic bacteria have been recommended for
the treatment of extra-intestinal pathologies such as atopic dermatitis, hypercholesterolemia or
allergies (Boyle and Tang, 2006; Di Cerbo et al., 2016; Vasiljevic and Shah, 2008). Overall,
these health effects are highly strain-dependent and there is not a single probiotic strain which
can confer all the benefits previously reported (Senok et al., 2005; Shah, 2007). Even if
certain mechanisms began to be described in the literature, such as the anti-pathogenic
activities, which include direct antagonism, immunomodulation and competitive exclusion
(Preidis et al., 2011), all the mechanisms of action of probiotics are far from being elucidated.
However, it is yet known that after their consumption probiotics may exert their beneficial
actions by influencing the intestinal luminal environment, epithelial and mucosal barrier
function as well as immune system (Nagpal et al., 2012).
It is widely admitted that probiotics must survive through the human gastrointestinal
tract (GIT) to exert their beneficial health effects. Therefore, they must resist to
gastrointestinal stresses, such as low pH, bile salts and pancreatic secretions. Besides, the dose
required for a probiotic effect is still debated, due to fluctuations depending on both the strain
and the target. Nevertheless, the minimal concentration of cells needed to obtain a clinical
effect was quoted to be 106 CFU/mL in the small bowel and 10
8 CFU/mL in the colon
(Minelli and Benini, 2008). Probiotics can be commercialized as freeze dried or encapsulated
microorganisms (in form of tablet, capsule or powder) or integrated into food products
(Foligné et al., 2013). Hitherto, fermented food and especially dairy products are the main
vectors of probiotic administration to humans (Nagpal et al., 2012). The mode of
administration can highly affect the persistence of the probiotic in the human GIT (Blanquet-
Diot et al., 2012; Pitino et al., 2012; Possemiers et al., 2010).
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
66
Table 2: Main bacterial and yeast probiotics and their health effects, as observed in
animal models or during human trials
Effects on health Strains Human
trial
Animal
models
References
Prevention of diarrhea B. bifidum (LMG-P17500) Yes Beniwal et al., 2003;
Bowen et al., 2007;
Canani et al., 2007;
Di Cerbo et al., 2016;
Korpela et al., 2016;
O’Callaghan and van Sinderen, 2016;
Saavedra et al., 1994, 2004;
Shah, 2007;
Trabelsi et al., 2016
B. breve (K-110) Yes Yes
B. infantis (CECT7210) Yes Yes
B. lactis (B94; Bb12) Yes
B. longum (SBT-2828) Yes Yes
Lb. acidophilus (CERELA; DSM21007;
GP1B; La-5; LMG-P17549)
Yes Yes
Lb. bulgaricus (LMG-P17550) Yes Yes
Lb. casei (CERELA; DN-114001;
Shirota)
Yes Yes
Lb. fermentum (353; KLD) Yes
Lb. plantarum (2017405; TN8) Yes Yes
Lb. reuteri (DSM-12246; DSM-17938) Yes
Lb. rhamnosus (35; E/N; GG; Oxy; Pen) Yes Yes
S. boulardii (It) Yes
S. thermophilus (LMG-P17503) Yes Yes
Prevention of
inflammatory bowel
diseases
B. breve (M-16V) Yes Guandalini et al., 2010;
O’Callaghan and van Sinderen, 2016;
Shah, 2007
B. longum Yes
B. infantis Yes
Lb. acidophilus Yes
Lb. plantarum Yes Yes
Lb. casei Yes
Lb. bulgaricus Yes
S. thermophilus Yes
Prevention of gastric
diseases and H. pylori
infections
B. bifidum Yes Di Cerbo et al., 2016;
Hauser et al., 2015;
Hurduc et al., 2009;
Shah, 2007;
Wang and Huang, 2014
B. breve (Bb99) Yes
B. lactis (Bb12) Yes
B. longum (HY8001) Yes
Lb. acidophilus (HY2177; La5; LB; NAS) Yes
Lb. casei (DG; DN-114001; HY2743,
Shirota)
Yes
Lb. gasseri (OLL2716) Yes
Lb. johnsonii (La1; No1088) Yes Yes
Lb. paracasei (F19) Yes
Lb. reuteri (ATCC55730;
ATCCPTA6475; DSM17938)
Yes
Lb. rhamnosus (GG; LC705) Yes
P. freundenreichii subsp. shermanii (JS) Yes
S. boulardii Yes
S. thermophilus (B-1) Yes
Oral health effect Lb. brevis (CD2) Yes Campus et al., 2014;
Hasslöf et al., 2013;
Näse et al., 2001;
Stensson et al., 2014;
Teanpaisan and Piwat, 2014
Lb. paracasei (F19; SD1) Yes
Lb. reuteri (ATCC55730) Yes
Lb. rhamnosus (GG) Yes
Alleviation of lactose
intolerance
Lb. bulgaricus Yes EFSA, 2010
S. thermophilus Yes
Prevention of respiratory
tract infections
B. lactis (Bi-07) Yes Di Cerbo et al., 2016;
Guillemard et al., 2010;
Leyer et al., 2009;
Makino et al., 2010
Lb. acidophilus (NCFM) Yes
Lb. bulgaricus (OLL1073R-1) Yes
Lb. casei (DN-114001) Yes
Lb. pentosus (b240) Yes
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
67
Effects on health Strains Human
trial
Animal
models
References
Prevention of urogenital
infections
Lb. acidophilus (LA02) Yes Di Cerbo et al., 2016
Lb. brevis (CD2) Yes
Lb. fermentum (LF10; LF15; LN99; RC-
14)
Yes
Lb. gasseri (LN40; Lba EB01-DSM
14869)
Yes
Lb. plantarum (FV9; LP01; P17630) Yes
Lb. reuteri (CRL1324) Yes
Lb. rhamnosus (GR-1; Lbp PB01-DSM
14870; LN113)
Yes
Lb. salicinius (FV2) Yes
P. acidilactici (LN23) Yes
Prevention of allergy and
dermatitis
B. adolescentis Yes Di Cerbo et al., 2016;
Giovannini et al., 2007;
Koyama et al., 2010;
Shah, 2007;
West et al., 2009
B. bifidum Yes
B. breve (BR03) Yes
Lb. acidophilus (L-92) Yes
Lb. casei (DN-114001; Shirota) Yes
Lb. gasseri (SBT0270;SBT0274) Yes
Lb. paracasei (F19; LP-33) Yes
Lb. reuteri (CRL1098) Yes
Lb. rhamnosus (GG; GR-1) Yes
Lb. salivarius (LS01) Yes
Antimutagenic and
anticarcigenic properties
B. animalis (DN-173010) Yes Di Cerbo et al., 2016;
O’Callaghan and van Sinderen, 2016;
Shah, 2007
B. lactis (Bb12; LAFTI-B94) Yes Yes
B. infantis (ATCC15697) Yes
B. longum (25; 913; BB536) Yes
E. faecalis Yes
Lb. acidophilus (145; LAFTI-L10;
NCFM)
Yes Yes
Lb. brevis (CD2) Yes
Lb. bulgaricus (291) Yes
Lb. casei (CRL431) Yes
Lb. rhamnosus (GG; LC705) Yes Yes
P. freundenreichii subsp Shermanii Yes
S. thermophilus (DN-001158; F4; V3) Yes
Antioxidant activities B. bifidum (ATCC29521) Yes Bouhafs et al., 2015;
Di Cerbo et al., 2016;
Ito et al., 2003, 2008, 2015;
Terahara et al., 2001;
Tian et al., 2015;
Vieira et al., 2015;
Wang et al., 2016
B. lactis (DSMZ23032) Yes
B. longum (51A) Yes
Lb. acidophilus (DSMZ23033) Yes
Lb. brevis (DSMZ23034) Yes
Lb. bulgaricus (2038) Yes
Lb. plantarum (BJ0021) Yes
Lb. rhamnosus (CCFM1107) Yes
S. thermophilus (YIT2001) Yes
Modulation of the immune
system
B. breve (YIT4064) Yes Ogita et al., 2015;
Palma et al., 2015;
Shah, 2007
Lb. casei (Shirota) Yes
Lb. rhamnosus (OLL2838) Yes
S. boulardii (LV01) Yes
S. cerevisiae (CNCMI-3856; LV02;
UFMG905)
Yes
Hypocholesterolemic
effect
B. lactis Yes Di Cerbo et al., 2016
Lb. acidophilus (L1) Yes
Lb. plantarum (CECT7527; CECT7528;
CECT7529)
Yes
Lb. reuteri (NCIMB 30242) Yes
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
68
Many of probiotics currently used come from human intestine. Among them, it can be
found lactic acid bacteria (LAB) such as Lactobacillus (e.g., Lactobacillus (Lb.) acidophilus,
Lb. rhamnosus and Lb. casei), Bifidobacterium (e.g., Bifidobacterium (B.) lactis, B. bifidum
and B. breve) or Enterococci (e.g., Enterococcus (E.) faecalis) and some species of fungi
(e.g., Saccharomyces (S.) boulardii and S. cerevisiae). Among LAB, Streptococcus (S.)
thermophilus or Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus, which are traditionally used in dairy
production, have not been considered as probiotics during a long time by most scientists as
they were not expected to survive in the GIT (Senok et al., 2005). However, in 2010, yogurt
which is the product of milk fermentation by these two bacteria has obtained the European
Food Safety Agency (EFSA) scientific substantiation of health claim for lactose digestion
improvement. The target population is individuals with maldigestion and the yogurt should
contain at least 108 CFU live starter microorganisms per gram of fermented product (EFSA,
2010). Even if yogurt properties are recognized by EFSA, the probiotic status of
S. thermophilus itself is still questioned.
In this context, the aim of the present review is to give an update on the probiotic
status of S. thermophilus by summarizing the current published information related to its
ability to survive in the digestive environment and its beneficial effects on host health.
2. S. thermophilus: a key LAB in dairy production
S. thermophilus is a Gram-positive bacterium showing ovoid cells occurring in pairs or
in short chains. It is a thermophilic bacterium with an optimal growth temperature of 42°C
and an aero-tolerant anaerobe organism. S. thermophilus belongs to the salivarius group
which also includes S. salivarius and S. vestibularis (Facklam, 2002; Gao et al., 2014). The
genome of S. thermophilus is about 1.8 Mb (Bai et al., 2016; Bolotin et al., 2004; Makarova
et al., 2006; Sun et al., 2011), making it among the smallest genomes by comparison to other
LAB and other Streptococcus strains. Genetic studies indicate that S. thermophilus
individualized from other pathogenic Streptococcus species about 7,000 years ago (Delorme
et al., 2010, Rasmussen et al., 2008). Since the S. thermophilus species diverged from their
pathogenic relatives, they have lost most of the genes responsible for virulence and have
acquired several genes useful for living in milk (Hols et al., 2005). Analysis of different
S. thermophilus genomes revealed genes acquired through horizontal transfer events and
encoding various proteins, such as proteins involved in bacteriocin biosynthesis or
efflux/uptake pumps, cell-envelope protease and proteins involved in peptide uptake or in
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
69
exopolysaccharide biosynthesis (Bolotin et al., 2004; Delorme et al., 2010; Liu et al., 2009;
Rasmussen et al., 2008).
S. thermophilus is the only Streptococcus species used in food industry. Because it has
been consumed by humans for centuries without giving any diseases, it is also the only
Streptococcus species to be recognized as a Generally Recognized As Safe bacterium by the
Food and Drug Administration (FDA). Adapted to milk, S. thermophilus is one of the basic
starter bacteria of yogurt and is the second most important species of industrial LAB after
Lactococcus lactis. Besides the traditional use of S. thermophilus in preparation of yogurt, it is
used in production of several cheese varieties such as Emmental, Camembert, Brie,
Mozzarella and Parmesan (Fox et al., 2004; Hols et al., 2005). In yogurt production, the main
role of S. thermophilus is a rapid acidification related to lactic acid production, but also the
production of secondary fermentation products such as formate (Perez et al., 1991),
acetaldehyde or diacetyle which contribute to the aromatic and textural properties of the
fermented products. In a yogurt starter culture, the interactions between S. thermophilus and
Lb. bulgaricus are described by the ecological term proto-cooperation (Hols et al., 2005)
which is a symbiotic relationship between the two species. S. thermophilus produces CO2 and
formic acid which stimulate the growth of Lb. bulgaricus while Lb. bulgaricus hydrolyses
milk proteins releasing peptides and amino acids that improve S. thermophilus growth
(Sieuwerts et al., 2008). In cheese industry, S. thermophilus is mainly used in the refining of
hard cheeses through the production of aromatic compounds from amino acids due to its
glutamate dehydrogenase activity (Helinck et al., 2004).
3. Survival of S. thermophilus in the digestive environment
For a probiotic strain, survival in the human GIT is often considered as a key factor to
ensure the assigned health effect. Studies on the survival of S. thermophilus in the digestive
environment were performed in different models: in human, in animal and in vitro (Table 3).
Each model brings specific information on the survival of S. thermophilus as described below.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
70
Table 3: Overview of S. thermophilus survival studies in the digestive environment: human trials, in vivo assays in animal models and in
vitro experiments
Studies Materiels and Methods Mains results
Human Subjects Feeding strategies Enumeration
Pochart et al., 1989 10 healthy adults single intake of 430 g of yogurt Viable count by plating from duodenal
samples
1.6×103 bacteria/g detected at 90 min in all the volunteers. 10
9 cells of the total 10
11
ingested cells survived the stomach and reached the small intestine
Pedrosa et al., 1995 33 elderly peoples 240 g of yogurt twice a day, during
12 days
Viable count by plating from gastric,
duodenal and fecal samples
No viable S. thermophilus detected in the gastric, duodenal and fecal samples
Venturi et al., 1999 20 UCr patients 3 g of VSL-3 twice a day, during 1
year
Viable count by plating from fecal
samples
7.88 log10 CFU/g of feces reached at days 20 and then remaining stable throughout the
study. Disappeared 15 days after treatment suspension
Brigidi et al., 2003 10 healthy adults
10 IBD-patients
250 g of yogurt/day or 6 g of VSL-
3/day, during 10 days or 2 months
Direct quantitative PCR detection in
fecal samples
Healthy patients: reached 4×105 cells/g of feces (3 days, yogurt) or 5×10
6 cells/g of
feces (13 days, VSL-3); disappeared 6-9 days after treatment suspension
IBD-patients: reached 107 cells/g of feces after 2 months (VSL-3)
del Campo et al.,
2005
114 healthy adults 375 g/day of pasteurized or fresh
yogurt during 2 weeks
PCR detection in fecal samples No S. thermophilus detected in the fecal samples
Mater et al., 2005 13 healthy adults 125 mL of yogurt thrice a day,
during 12 days
Viable count by plating from fecal
samples
6.3×104 CFU/g of feces detected in 82 % of samples
Elli et al., 2006 20 healthy adults 125 g of yogurt twice a day, during
1 week
Viable count by plating, PCR detection
in fecal samples
5.6 log10 CFU/g of feces detected on day 7 in only one subject
Ballesta et al., 2008 Healthy adults Pasteurized or fresh yogurt, during
75 days
Viable count by plating, DNA detection
in fecal samples
No viable S. thermophilus detected in the fecal samples
García-Hernández et
al., 2012
30 healthy adults 250 g of yogurt/day, during 4
weeks
Viable count by DVC-FISH from fecal
samples
Between 3.11 and 3.72 log10 CFU/g detected in week 2, between 3.46 and 4.48 log10
CFU/g in week 3 and between 3.76 and 4.66 log10 CFU/g in week 4. Disappeared 4
weeks after treatment suspension
Animal Models Feeding strategies Enumeration Mains results
Lick et al., 2001 6 fistulated
Göttingen minipigs
single intake of 600 g yogurt Viable count by plating and PCR
detection from ilea digesta
Between 106 and 10
7 CFU/g of digesta detected between 3 and 6 h. Disappeared
rapidly after 8 h
Dilmi-Bouras and
Sadoun, 2002
12 male rabbit 10 mL of yogurt twice a day,
during 4 days
Viable count by plating from gastric,
duodenal and fecal samples
5.2×108 CFU/mL of gastric samples and 6×10
6 CFU/mL of duodenal samples reached
after 1 h and 2 h, resp., and remaining stable throughout the study. 9.0×107 CFU/mL
reached after 72 h in fecal samples. Disappeared 96 h after treatment suspension
Drouault et al., 2002 6 GF-mice single intake of 0.5 mL milk
cultures
Viable count by plating from fecal
samples
Did not multiply and did not settle in GIT of mice. Transited with the meal.
Mater et al., 2006 GF- and HMA-mice single intake of 0.5 mL milk
cultures
Viable count by plating from small
intestine and colon samples
107-10
8 CFU/g reached after 2.5 h then disappeared after 10 h in the small intestine
and 106-10
7 CFU/g reached after 2.5 h in the colon of the GF-mice. 10
7-10
8 CFU/g
reached after 1 h then disappeared after 6 h in the small intestine and reached 107
CFU/g after 2.5 h in the colon of the HMA-mice
Iyer et al., 2010a 32 male albino mice 30 g of fermented milk/day during
20 days
Viable count by plating and PCR
detection in small and large intestine
and fecal samples
No viable cell detected in the small intestine. 5 log10 CFU/g detected in the large
intestine and 8 log10 CFU/g of feces. Disappeared gradually after the end of the
feeding period
Thomas et al., 2011 19 GF-rats single intake of 1 mL milk cultures Viable count by plating from fecal
samples
Colonized the ileum and the colon. 109-10
10 CFU/g of feces reached in week 1 with
lactose and 108-10
9 CFU/g of feces in week 3 without lactose
Ben-Yahia et al.,
2012
23 male GF-rats single intake of 1 mL of milk
cultures
Viable count by plating from fecal
samples
Colonized the GIT without lactose: progressively to 2×108 CFU/g of feces; with
lactose: enhancement to 7.1×109 CFU/g of feces
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
71
Studies Materiels and Methods Mains results
In vitro Strains Models Enumeration
Marteau et al., 1997 ST20 TIM model: dynamic stomach and
small intestinal model
Duration of digestion 6 h at 37°C.
Kinetics of gastric and intestinal pH.
Viable count by plating
Survival decreased rapidly and dropped below 1 % after 70 min in the gastric
compartment. 12 % survival at 70 min in the duodenal compartment and < 5 %
survival at 120 min in the ileal compartment and the count remained stable
Vinderola and
Reinheimer, 2003
8 strains Simulated gastric juice: pH 2 or 3.
Bile salts: 0.3, 0.5 or 1 %
Incubation 37°C for 3 h (pH) or 24 h
(bile salts). Viable count by plating
Loss of 4-5.3 log10 CFU/mL for 6 strains and > 6 log10 CFU/mL for 2 strains at pH 3.
Loss of > 6 log10 CFU/mL for the 8 strains at pH 2 (3 h). Inhibition of growth at 0.5 %
and 1 % of bile and growth < 10 % at 0.3 % bile (24 h)
Mozzi et al., 2009 CRL1190 and M16 GS model (mouth and stomach
model)
Duration of digestion 2.5 h at 37°C.
Kinetics of gastric pH. Viable count by
plating
8.6 log10 CFU/mL detected at pH 4.4 and 7.4 log10 CFU/mL at pH 3 for CRL1190 and
8.7 log10 CFU/mL at pH 4.4 and 8.0 log10 CFU/mL at pH 3 for M16. No significant
loss
Boke et al., 2010 2 high and 2 low
EPS-producing
strains
pH tolerance 2, 2.5, 3 or 6.2; bile
salts resistance: 0.15 or 0.3 %
Incubation 40°C for 2 h. Viable count
by plating from samples
No viable cell detected at pH 2-2.5 and < 7 % survival with 0.15 % and 0.3 % bile
salts for low EPS-producing strains. 30-45 % survival at pH 2 and 71 % survival with
0.3 % bile salts for high EPS-producing
Iyer et al., 2010a RD102 and RD104 pH 2, 3 or 4; bile salts: 0.5, 1 or
2%. Gastrointestinal stress: gastric
juice pH 1.5, 2 or 3 with or without
pancreatic juice 0.5, 1 or 2 % of
bile salts
Incubation 37°C for 2 h (pH); 3 h (bile
salts); 3 h (gastrointestinal stress).
Viable count by plating
Few or no viability loss at different pH (2 h) and different bile concentrations (3 h) for
both strains.
Few or no viability loss at pH 2 and 3 with or without pancreatic juice for both strains.
Total loss of viability at pH 1.5 with or without the pancreatic juice for both strains
for gastrointestinal stress conditions
Ziarno, 2010 12 strains Simulated gastric juice: pH 2.4;
simulated duodenal juice: 17 g/L
bile
Incubation 37°C for 5 h (gastric) or 6 h
(duodenum). Viable count by plating
Loss of 1.6 to 3.8 log10 CFU/mL after 5 h in gastric fluid.
Loss of 2.6 to 3.8 log10 CFU/mL after 6 h in duodenal fluid
García-Hernández et
al., 2012
CECT801 Simulated gastric juice: pH 2;
simulated pancreatic juice: pH 8
Incubation for 3 h or 6 h. Viable count
by DVC-FISH
10.9 % survival after 3 h in the simulated gastric juice and decreased of 15 % of
survival in the simulated pancreatic juice after 6 h
Fang et al. , 2013 Cold- or non-
shocked BCRC
14085
Simulated gastric juice: pH 2, 2.5,
2.8 or 3. Bile salts: 2 %
Incubation 37°C for 4 h or 12 h. Viable
count by plating
No viable cell detected at pH 2 after 1 h and at pH 2.5 after 1-2 h for cold- or non-
shocked strains. Detected few or no viability loss at pH 2.8 and 3 and with 2 % bile
salts
Ziar et al., 2014 TA040 Bile salts: 0, 2, 3, 4 g/L, six
different carbohydrates (5 g/L)
Incubation 37°C for 12 h. Viable count
by plating
Loss of 0.5 to 1.5 log10 CFU/mL with 3 or 4 g/L bile. Bacterial survival more affected
in the presence of glucose (loss of 2 log10 CFU/mL at 4 g/L bile) than with lactose,
raffinose, lactulose, pectin or lactulose
Junjua et al., 2016 30 strains pH 2 and 4; bile salts: 0.5 g/L of
sodium cholate and 0.5 g/L of
sodium deoxycholate
Incubation 37°C for 1 h (stress).
DO600nm measure for 20 h (post-stress)
Comparison between non-stressed and stressed cell. Revealed great diversity of
resistance to the GIT stress between strains
Kebouchi et al., 2016 LMD-9 BSM: 0, 0.25, 0.5, 1, 1.5, 2, 3, 4, 5,
and 10 mM
Incubation 37°C for 2 h. Viable count
by plating.
Significant loss of 5 log10 CFU/mL observed at 3 mM and no viable cell detected for
concentration higher than 3 mM
Uriot et al., 2016 4 strains; 2 food
matrix: non- and
fermented milk
TIM model: dynamic stomach and
small intestinal model
Duration of digestion 5 h at 37°C.
Kinetics of gastric and intestinal pH.
Viable count by plating
Loss of viability when gastric pH reached 2.5 at 45 min and global loss of 2-4 log10
CFU for 3 tolerant strains. At the end of digestion, counts below 1 log10 CFU for the
CNRZ21 sensitive strain in all the digestive compartments. 6.1 and 8.5 log10 units for
the sensitive and the 3 tolerant strains, resp., in the cumulative ileal effluents. Higher
survival in fermented milk (1.6 %) vs non-fermented milk (0.4 %) for LMD-9
DVC: Direct viable count; BSM: equimolar bile salt mixture containing sodium taurocholate, sodium cholate, and sodium deoxycholate; EPS: Exopolysaccharide; FISH: Fluorescent in situ
hybridization; GF: germ-free; GIT: Gastro-intestinal tract; GS: in vitro gastric system; HMA: human microbiota associated; IBD: inflammatory bowel diseases; PCR; Polymerase chain reaction;
TIM: TNO gastrointestinal model; UCr: ulcerative colitis in remission; VSL-3: preparation of probiotics
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
72
3.1. Human trials
To investigate the survival of probiotics in human digestive environment, clinical trials
are obviously the ideal way. However, these studies remain costly and heavy to implement
since they must meet very strict criteria. The survival of S. thermophilus during transit
through the human GIT remained controversial for a long period. Several studies suggested
that S. thermophilus did not survived the passage of the human GIT (Ballesta et al., 2008; del
Campo et al., 2005; Pedrosa et al., 1995) while other ones showed the opposite (Elli et al.,
2006; García-Hernández et al., 2012; Mater et al., 2005; Pochart et al., 1989; Venturi et al.,
1999). In the studies from Pedrosa et al. (1995), Del Campo et al. (2005) and Ballesta et al.
(2008), fecal samples were collected from volunteers after consumption of yogurt. Detection
of S. thermophilus was done by plating on agar or by specific polymerase chain reaction
(PCR), but no cell could be detected in the feces of volunteers. On the contrary, Pochart et al.
(1989) established that S. thermophilus S85 had the capacity to survive the passage through
the upper GIT, with at least 109 of the total 10
11 ingested cells that could survive the stomach
and reach the small intestine. Other studies detected viable S. thermophilus in the feces of the
volunteers at concentrations ranging between 3.5 and 5.6 log10 CFU/g of feces after ingestion
of 10-11 log10 CFU (Elli et al., 2006; García-Hernández et al., 2012; Mater et al., 2005;
Venturi et al., 1999). The concentration of viable S. thermophilus in the feces rapidly
increased to reach a plateau. Yet, one or two weeks after suspension of yogurt consumption,
S. thermophilus counts dropped below the detection limit (García-Hernández et al., 2012;
Venturi et al., 1999). Similar results were obtained using a PCR-detection method, with
S. thermophilus disappearing completely from feces 3-9 days after stopping consumption
(Brigidi et al., 2003). At least two different elements may explain the contradictory results
between the detection and the non-detection of viable S. thermophilus in feces presented
above: the type of medium used to detect S. thermophilus living cells in the feces during
plating, and the strains used in these experiments. Indeed, Elli et al. (2006) have shown that
the detection of S. thermophilus in feces was strongly dependent on the medium used, and it
was observed in vitro (see below) that the survival of S. thermophilus in the digestive tract
strongly varied from a strain to another (Junjua et al., 2016; Uriot et al., 2016).
These studies showed that S. thermophilus can survive the passage through the human
GIT and be found alive in the feces of people after consumption. It quickly disappeared after
cessation of ingestion, compared to other LAB still present in the feces when S. thermophilus
has already disappeared (Venturi et al., 1999). Nevertheless, very few data are available on
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
73
the survival of S. thermophilus throughout the different compartments of the human GIT and
none of these studies has investigated the survival of the bacteria when ingested alone (only
within a yogurt or a mix of probiotic bacteria). In addition, based on published data in
humans, it is most of time impossible to calculate a specific survival rate for S. thermophilus.
3.2. In vivo studies in animal models
Animal experimentation provides a good alternative to human clinical studies and can
be used to predict what would happen in human GIT and apprehend what mechanisms are
involved. However, animal digestive physiology remains different from that of human and the
results obtained in animals cannot be directly transposed to humans. To determine the
capacity of S. thermophilus to survive digestive conditions, different animal models were
used: minipigs (Lick et al., 2001), rabbits (Dilmi-Bouras and Sadoun, 2002), mice (Drouault
et al., 2002; Iyer et al., 2010a; Mater et al., 2006) and rats (Ben-Yahia et al., 2012; Thomas et
al., 2011). The results obtained in the first three models matched those found in humans:
S. thermophilus survived through the GIT and quickly disappeared from feces samples after
cessation of consumption. The results obtained by Mater et al. (2006) suggested that the
disappearance of S. thermophilus from the GIT may be due to competition with intestinal
microbiota. In their study, the survival of S. thermophilus FBI3 was evaluated in germ-free
(GF) and human-microbiota associated (HMA) mice. When S. thermophilus was no longer
administered, it disappeared faster from the small intestine of HMA-mice (6 h) than from that
of GF-mice (10 h). Nevertheless, these results must be considered with caution as other
studies in germ-free animals have found contradictory results. Drouault et al. (2002)
concluded that S. thermophilus FBI3 was not able to settle in GF-mice while S. thermophilus
LMD-9 and LMG18311 were colonizing the ileum and colon of GF-rats and colonization was
improved by lactose ingestion (Ben-Yahia et al., 2012; Thomas et al., 2011). Thomas et al.
(2011) and Ben Yahia et al. (2012) also underlined the importance of glycolytic enzymes and
lactose transporters in the ability of S. thermophilus to adapt to the digestive environment and
colonize the GIT of rats.
Taken together, these data showed that in vivo studies in animals may provide helpful
additional information, not only on S. thermophilus survival in the GIT environment but also
on the factors required to improve its survival or its metabolic state. Nevertheless, the results
obtained seemed to vary depending on the animal models and therefore should be confirmed
before extrapolation to the human situation.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
74
3.3. In vitro experiments
For ethical, regulatory, technical and cost reasons, in vitro assays can be
advantageously used as an alternative to in vivo experiments. Such in vitro assays have
allowed a better understanding of the effect of selective parameters of digestion, such as pH
and bile salts, on S. thermophilus survival.
Depending on the strains and pH conditions (from 1.5 to 4), large variations in
S. thermophilus survival was observed (Boke et al., 2010; Fang et al., 2013; García-
Hernández et al., 2012; Iyer et al., 2010a; Junjua et al., 2016; Mozzi et al., 2009; Vinderola
and Reinheimer, 2003; Ziarno, 2010). However, overall, most of strains were sensitive to pH
equal or lower than 3. Similarly, the resistance of S. thermophilus to bile salts (bovine or
porcine bile salts) was shown to be widely strain-dependant (Boke et al., 2010; Fang et al.,
2013; García-Hernández et al., 2012; Iyer et al., 2010a; Junjua et al., 2016; Vinderola and
Reinheimer, 2003) even if most of the strains were sensitive to bile salts concentrations higher
than 0.5 % w/v. Kebouchi et al. (2016) have further investigated the effect of different
concentrations of bile salts (0, 0.25, 0.5, 1, 1.5, 2, 3, 4, 5 and 10 mM) including taurine-
conjugated bile salts (tauracholate) and unconjugated bile salts (cholate and deoxycholate) on
S. thermophilus LMD-9 and showed that the strain was resistant to bile salts up to 3 mM (eq
1.5 %). In addition, Ziar et al. (2014) and Boke et al. (2010) have shown that carbon sources
and bacterial factors may influence the ability of S. thermophilus to survive to pH and bile
stresses. Bacterial survival was more affected by bile salts in the presence of glucose
compared to lactose, mannitol, raffinose, pectin or lactulose. In particular, they showed that
S. thermophilus TA040 displayed the same population level with 4 g/L bile or without bile
when lactose was added to the incubation medium (Ziar et al., 2014). Boke et al. (2010) also
showed that two high exopolysaccharide (EPS)-producing S. thermophilus strains had a better
resistance to acid pH and bile salts than the two low EPS-producing strains.
Interestingly, Junjua et al. (2016) have classified into six categories thirty strains of
S. thermophilus according to their tolerance to acidic pH, bile salts and H2O2 as well as their
adhesion capacity to HT29-MTX intestinal epithelial cells. Adhesion capacity is an important
criterion for probiotic strains as it may increase their ability to colonize the digestive tract.
According to Junjua et al. (2016), class 1 (8 strains) and 2 (5 strains) possess low adhesion
capacity and low resistance to bile salts and H2O2. Members of class 3 (4 strains) and 4 (8
strains) resisted well to bile salts and H2O2 but had a low capacity of adhesion. The two
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
75
strains of class 5 resisted well to acid stress and displayed the higher adhesion capacities. The
three strains that were able to resist to pH 2 constituted the class 6.
Even if they bring valuable information about S. thermophilus sensitivity to specific
parameters of digestion, such simple in vitro conditions remain far from the complexity of
human digestive physiology. Alternatively, dynamic in vitro models which more closely
reproduce the human digestive environment may be used. Then, the survival capacity of
S. thermophilus was evaluated in the dynamic multi-compartmental TNO gastrointestinal
model (TIM) which is currently the most complete simulator of the human stomach and small
intestine (Blanquet-Diot et al., 2012; Minekus et al., 1995). This model integrates the main
parameters of human digestion such as pH, body temperature, gastric and ileal deliveries,
peristaltic mixing and transit, gastric, biliary and pancreatic secretions, passive absorption of
water and digestion products (Blanquet-Diot et al., 2012). In this model, Marteau et al. (1997)
have shown that 12 % of ingested S. thermophilus ST20 were able to reach the duodenum,
while less than 5 % were recovered in the ileal effluents. Among the four LAB strains tested
(S. thermophilus, B. bifidum, Lb. acidophilus and Lb. bulgaricus), S. thermophilus was the
more sensitive to gastrointestinal passage. In another recent study using the same in vitro
model, Uriot et al. (2016) have confirmed the low survival rate of S. thermophilus strains,
especially in the small intestine, with recovery percentages in the ileal effluents less than 1 %.
Nevertheless, it is important to mention that bacterial amounts in the ileal effluents of the TIM
ranged from 6 to 8.5 CFU log10, which is supposed to be high enough to exert a probiotic
activity (Minelli and Benini, 2008). These experiments in the TIM system also confirmed that
the survival of S. thermophilus is highly strain-dependent: three of the tested strains LMD-9,
PB18O and EBLST20 showed significantly higher survival capacities to GIT conditions than
the fourth one CNRZ21 (Uriot et al., 2016). This difference was attributed to the lack of heat
shock protein and urease functions in CNRZ21. This study also showed that the way how
bacteria are administered has an important impact on their survival in the GIT.
S. thermophilus LMD-9 survived better to gastric and small intestinal conditions when
administered as fermented milk (1.6 %) rather than delivered as non-fermented milk (0.4 %).
Fermented milk may therefore be considered as a good vehicle for S. thermophilus strains.
Even if, like for animal models, the results obtained in in vitro models cannot directly
be extrapolated to the human, these studies showed their potential to better understand the
effect of gastrointestinal parameters, nutritional sources, mode of administration or bacterial
strains on the survival of S. thermophilus. In particular, dynamic multi-compartmental in vitro
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
76
digestion models, such as the TIM or the Simulator of the Human Intestinal Microbial
Ecosystem (SHIME) (Marzorati et al., 2014; Molly et al., 1993) may be useful to better
understand the behavior of probiotics in the successive environments of the human GIT and
how they respond to the main physicochemical digestive parameters (such as acid stress, bile,
oxygen level or fluid shear) in a physiological temporal-spatial fashion.
4. Acid and bile resistance mechanisms in S. thermophilus
As described above, the survival of S. thermophilus in the human GIT seemed to be
widely strain-dependent. This suggests than some strains of S. thermophilus have developed
resistance mechanisms to the main stresses encountered in the digestive environment, such as
acid pH and bile.
The responses of gram positive bacteria to acidic stress are less documented that those
of gram negative bacteria. Cotter and Hill (2003) describe the acidity resistance of gram
positive bacteria as “a combination of constitutive and inducible strategies which result in the
removal of protons (H+), alkalization of the external environment, changes in the composition
of the cell envelope, production of general shock proteins and chaperones, expression of
transcriptional regulators, and responses to changes in cell density”. Few data are available
on the mechanisms of acid resistance of S. thermophilus. Arena et al. (2006) suggested that in
response to acid stress, S. thermophilus tries to maintain pH homeostasis, reduces intracellular
lactic acid and increases ammonium concentration through over-expression of H+-ATPase,
up-regulation of lactate dehydrogenase and up-regulation of urease, respectively. Despite this
study, the role of urease in S. thermophilus acid tolerance remains controversial. In
accordance to Arena et al. (2006), Uriot et al. (2016) found that S. thermophilus CNRZ21
which is devoid of urease activity has a much lower survival in the TIM system than the three
other strains that express it. On the opposite, in the study by Junjua et al. (2016), only some of
the thirty S. thermophilus strains analyzed which show a low resistance to acidic pH possess
urease activity, as determined by Uriot et al. (2016). In addition, Zotta et al. (2008b) and
Arioli et al. (2010) showed that urease is not very active at low acidic pH (closed to that
found in the human stomach) but rather have a metabolic role by optimizing the activity of
S. thermophilus glycolytic enzymes. Other factors have been proposed to be involved in acid
resistance, as they were found to be over-expressed under low pH: the chaperone GroEL and
GroES which are involved in protein repair, acidic shock proteins (Asp or Hsp in the
literature), peroxide resistance protein Dpr, general stress protein 24, translation elongation
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
77
factor (EF) G, Tu and Ts, phosphoglycerate mutase and cell division protein DivIVA (Arena
et al., 2006; González-Márquez et al., 1997; Zotta et al., 2008a). The role of Hsp in acid
tolerance is strengthened by the study of Tian et al. (2012) who showed that under acid
condition (pH 3), the survival of L. lactis ML23 was improved when cells were harboring a
plasmid carrying the shsp gene of S. thermophilus St-QC. When combining the data obtained
by Uriot et al. (2016) and Junjua et al. (2016), it can also be observed that there is an obvious
correlation between Hsp and acid tolerance: the three S. thermophilus strains that are able to
survive under pH 2 harbor Hsp (LMD-9, PB180 and PB302) and 16 out of the 20 most
resistant strains to pH 4 possess Hsp. Lastly, the amino acid decarboxylase (Trip et al., 2012)
and antioxidant pathway such as manganese-dependent superoxide dismutase (MnSOD, sodA
gene) (Bruno-Bárcena et al., 2010) may also have a role in the acid resistance of
S. thermophilus. Most of these proteins involved in stress response (such as SodA, GroEL,
EF-Tu) were also found to be overproduced in feces of rats mono-associated with
S. thermophilus LMD-9 compared to milk (Rul et al., 2011).
Bile resistance mechanisms of S. thermophilus are even less studied than those of acid
resistance. As for acidity, production of Hsp could be used by S. thermophilus to resist to the
deleterious effect of bile salts (Tian et al., 2012). Besides, it has been recently shown that two
sortase-dependant proteins, PrtS and MucBP, found in the bacterial cell surface allow a better
survival in presence of bile salts (Kebouchi et al., 2016).
Then, the collected data suggest that the resistance strategies of S. thermophilus to acid
and bile are composed of an assembly of different mechanisms. This may explain the wide
variability of tolerance to gastrointestinal stresses encountered among S. thermophilus strains.
5. Beneficial health effects of S. thermophilus
A number of recent studies performed in humans or in animals have shown that
S. thermophilus can have beneficial effects on host health, as described below.
5.1. Alleviation of lactose intolerance
Lactose intolerance is the inability of adults and children to digest milk sugar lactose,
due to a deficiency in the brush border enzyme β-galactosidase. Individuals with lactose
intolerance suffer from excessive flatulence, abdominal pains and diarrheas. In 2010, EFSA
has granted a health claim to yogurt for improvement of lactose digestion. The claim was
formulated as follows: “Live yogurt cultures in yogurt improve digestion of lactose in yogurt
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
78
in individuals with lactose maldigestion” (EFSA, 2010). This claim is based on 14 human
intervention studies. These studies have shown enhanced digestion of lactose by people with
lactose intolerance or a reduction of symptoms caused by lactose maldigestion, when
consuming fresh yoghurt compared to pasteurized yoghurt with reduced or no live bacteria.
To bear the claim, yogurt must contain at least 108 CFU live starter microorganisms
(Lb. bulgaricus and S. thermophilus) per gram of fermented product. In addition, it is
important to underline that the claim is recognized for yogurt, but not attributed to
S. thermophilus alone. In order to better understand the specific role of S. thermophilus in
lactose intolerance, several studies have been performed in animal models. In GF mice,
S. thermophilus FBI3 was able to produce in the GIT an active β-galactosidase which can
degrade lactose (Drouault et al., 2002). After oral administration of S. thermophilus to GF-
mice receiving lactose (4.5 % wt/vol) as drinking water, a significant diminution of lactose in
the feces of mice was observed compared to control mice not fed with the bacteria. Further
works showed that β-galactosidase production from S. thermophilus FBI3 was detected in the
second half of the small intestine but not in the colon of HMA-mice (Mater et al., 2006).
Then, even if the beneficial effect of yoghurt on alleviation of lactose intolerance is
well established by clinical studies, there are strong proofs in animals, but no definite ones in
humans, that this effect can be specifically attributed to S. thermophilus.
5.2. Prevention of chronic gastritis
Studies on animal models have shown that S. thermophilus could prevent the
development of gastritis, an inflammatory disease of the stomach. In the study by Rodríguez
et al. (2009), milk fermented by S. thermophilus CRL1190 given for seven days was found to
protect mice against gastritis induced by the administration of acetylsalicylic acid, a non-
steroidal anti-inflammatory drug. The strain produces EPS that could stimulate the immune
system and has an inhibitory effect on ulcer in the host (Rodríguez et al., 2009). Further
studies conducted by the same authors (Rodríguez et al., 2010) indicated that the EPS
produced by S. thermophilus CRL1190 have the same effect than the Omeprazole drug used
for the treatment of gastritis.
As animal studies showed very promising results regarding the use of a specific
S. thermophilus strain in the prevention of chronic gastritis, it would be interesting to
investigate such beneficial effects in humans. A natural therapy using purified EPS or milk
fermented by S. thermophilus CRL1190 would be a relevant alternative to proton-pump
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
79
inhibitors, such as Omeprazole, whose use is restricted by undesirable side effects and drug
interactions.
5.3. Prevention of diarrhea
Acute diarrhea is a serious cause of infant mortality that can result from viral
(rotavirus) or bacterial infections in the gut. Saavedra et al. (1994) showed that formula
combining B. bifidum and S. thermophilus reduced the incidence of rotavirus-associated
diarrhea in infant aged 5-24 months from 31 % (control, 26 children) to 7 % (treated group,
29 children). In another study from the same group (Saavedra et al., 2004), healthy infant
aged 3-24 months supplemented with live B. lactis and S. thermophilus were less susceptible
to develop colitis and used antibiotics less frequently. Canani et al. (2007) also showed in 571
children aged 3-36 months that those fed with a mix of 4 bacteria, S. thermophilus,
Lb. bulgaricus, Lb. acidophilus and B. bifidum have shorter events of acute diarrhea (70 h
versus 115 h).
Antibiotic-associated diarrhea (AAD) is the most common adverse effect of antibiotic
therapy. Scarce studies have investigated the effectiveness of yoghurt consumption in the
prevention of AAD. In the studies of Beniwal et al. (2003), adult patients receiving yogurt
seemed less prone to diarrhea than control ones (12 % versus 24 %). On the opposite, a
placebo randomized study on 369 patients failed to demonstrate that yogurt had a positive
effect on AAD both in children and in adults (Conway et al., 2007). These contradictory
results may be due to differences in strains or patients. In a recent meta-analysis by Patro-
Golab et al. (2015), the authors concluded that there is insufficient evidence to support or
refute the use of yoghurt in preventing AAD, given the small number of trials and participants
as well as the methodological limitations of the included trials.
To conclude, up to date, there are some evidences that yoghurt consumption can
reduce the incidence of infectious diarrhea, but not that of AAD. In any case, the beneficial
role of S. thermophilus in preventing diarrhea is not yet clearly established.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
80
Table 4: Characterization of some bacteriocins produced by S. thermophilus
Thermophilin 110 1277 13 347 580 81 9 A ST-1 T
S. thermophilus
strains
ST110 SBT1277 SFi13 347 580 81 LMD-9 ST134 ACA-DC0001 ACA-DC 0040
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Ward and
Somkuti, 1995
Aktypis and
Kalantzopoulos, 2003
Aktypis et al.,
1998
Classification ND Lantibiotic Class IIa Class IIa ND ND Class IIa Class IIa Class IV Class II
MW (Da) 4000-4500 3700 ND 2500-6200 ND 4500 ND 1700 30000 2500
Enzyme sensitivity Protease sensitive
Inactivated by α-
amylase
Proteinase K and
trypsin sensitive
ND α-chymotrypsin,
trypsin, protease
K sensitive Pepsin resistant
Protease and α-
amylase sensitive
Catalase and lipase resistant
Proteinase K and
pronase E sensitive
ND Protease sensitive
Amyloglucosidase,
lysozyme and β-amylase resistant
Pronase and
trypsin sensitive
Protease and α-
amylase sensitive
Lysozyme and lipase resistant
Heat sensitivity Stable after 1h at
100°C
Activity
maintained after 1h at 130°C
ND Stable after 1h at
100°C. 50 % of activity loss after
15 min at 121°C
Not heat-resistant
Inactive after 1 h at 60°C
Not heat-resistant
Inactive after 15 min at 60°C
ND Stable after 1 h at
100°C
Not heat-
resistant Inactive after 10
min at 60°C
Inactive after 20
min at 121°C
pH tolerance ND Active between pH3 and pH10
ND ND ND Active between pH3 and pH10
ND Active between pH3 and pH7
Active between pH3 and pH10
Active between pH1 and pH9
Antimicrobial
activities
E. faecalis L. lactis
Lb. bulgaricus
P. acidilactici
S. thermophilus
C. butylicum
C. sprogenes Lb. acidophilus
Lb. helveticus
M. lacticum S. thermophilus
B. cereus C. botulinum
L. monocytogenes
LAB
S. thermophilus
E. faecalis L. lactis
L. monocytogenes
S. thermophilus
B. cereus
C. butyricum
C. sporogenes
E. faecalis
B. cereus B. subtilis
E. coli
E. faecalis
Lb. monocytogenes S. typhimurium
L. monocytogenes
S. thermophilus
S. thermophilus S. aureus L. innocua
E. faecalis
LAB C. sporogenes
C. tyrobutyricum
No antimicrobial
activity
S. aureus
S. epidermidis
L. innocua
L. monocytogenes Lb. gasseri
S. aureus
E. coli
Pseudomonas Salmonella
C. sporogenes
E.coli
Lb. bulgaricus
Lb. helveticus S. aureus
E. coli
L. lactis
L. monocytogenes
Lb. helveticus S. aureus
LAB
P. damnosus
S. aureus
C. sporogenes
C. tyrobutyrium
E. faecalis
L. innocua S. carnosus
HT: heat treatment; LAB: lactic acid bacteria; MW: molecular weight; ND: Not determined
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
81
6. Possible mechanisms of action of S. thermophilus on the host health
6.1. Antimicrobial activity
S. thermophilus is able to synthesize thermophilins which are bacteriocins, small
peptides able to inhibit the growth or kill closely related bacteria (Dortu and Thonart, 2009).
Hitherto, ten thermophilins have been identified from ten different strains of S. thermophilus
(Table 4). Thermophilins have been shown to have in vitro inhibitory activities against LAB
but also against Gram positive pathogenic strains such as E. faecalis, Clostridium (C.)
botulinum, Staphylococcus aureus and Listeria monocytogenes (Fontaine and Hols, 2008;
Rossi et al., 2013). For example, thermophilin 1277, which is produced by S. thermophilus
SBT1277, shows an antimicrobial activity against several LAB and food spoilage bacteria
including C. butylicum, C. sporogenes and Bacillus cereus. Production of thermophilins
represents a significant interest for conservation in food industry because it may limit the
proliferation of pathogenic bacteria in dairy products fermented by S. thermophilus (Rossi et
al., 2013).
In the context of infection with C. difficile, mice treated with viable S. thermophilus
exhibited 46 % less weight loss compared with untreated controls (Kolling et al., 2012). The
treatment also led to lower diarrheal severity, lower pathology scores and decrease in toxin
production. An inverse correlation between the levels of luminal lactic acid and abundance of
C. difficile was also observed, suggested that lactic acid produced by S. thermophilus may
impact pathogen growth in the murine system.
Antimicrobial activity is a main trait of probiotic properties. S. thermophilus is able to
produce thermophilins, but as a part of probiotic criteria, it would be necessary to test whether
these bacteriocins could be produced in the GIT in in vitro or in vivo assays and be effective
against pathogenic bacteria. S. thermophilus also produces lactic acid, another antimicrobial
compound, but this trait, shared by all LAB, is not specific to this bacterium.
6.2. Antioxidant activity
Some promising antioxidant activities of S. thermophilus have been observed in both
in vitro and in vivo models. Among 49 strains of LAB, S. thermophilus YIT2001 showed the
highest inhibitory activity against lipid peroxidation in liposomes treated by ferrous iron (Ito
et al., 2003). Feeding iron-overloaded mice for 2 weeks with S. thermophilus YIT2001 caused
a decrease in lipid peroxide in the colonic mucosa of the animals. The authors suggested that
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
82
S. thermophilus YIT2001 may act as a scavenger of reactive oxygen or free radicals or may
increase antioxidant capacities of intestinal content, but seemed not to work through removal
of iron (Ito et al., 2003). This strain was also able to prevent oxidative injuries to the colonic
mucosa and improve the disease activity index in dextran sulfate sodium (DSS) induced
colitis mice, as well as reduce associated anemia (Ito et al., 2008). In a last study by the same
authors (Ito et al., 2015), S. thermophilus YIT2001 showed the ability to inhibit low density
lipoprotein (LDL) oxidation and reduced aortic fatty lesions in hyperlipidemic hamsters.
S. thermophilus 1131 also had an inhibiting effect on LDL oxidation in blood samples
collected from one human volunteer (Terahara et al., 2001). The underlying mechanisms of
such antioxidant effects are not yet known but could be related to the activity of antioxidant
enzymes produced by S. thermophilus, like SOD or glutathione reductase (Amaretti et al.,
2013; Chang and Hassan, 1997). By using menadione (a superoxide-generating agent)-
sensitive mutants, Thibessard et al. (2004) have also characterized three genes (tgt, ossF and
ossG) in S. thermophilus CNRZ368 whose action might be specific to oxidative stress
defense.
Taken together, these studies indicated that S. thermophilus may have a beneficial
antioxidant effect both in vitro and in vivo in animals. Nevertheless, it should be underlined
that most of available studies involve a single strain of S. thermophilus: YIT2001. These
results open up new opportunities for the use of S. thermophilus in the prevention of various
diseases where oxidative stress has been shown to play a key role, such as ulcerative colitis,
colon cancer or artherosclerosis.
6.3. Immunomodulation
A number of in vitro studies have investigated the ability of S. thermophilus strains to
modulate the immune response of various human cell lines, such as intestinal HT-29 cells,
Peripheral Blood Mononuclear Cells (PBMCs), monocyte-derived Dendritic Cells (moDCs)
or human primary macrophages. Depending on the study and strain tested, either pro-
inflammatory or anti-inflammatory responses were obtained. Kekkonen et al. (2008) found
that S. thermophilus THS induced Th1 type cytokines Interleukin (IL)-12 and Interferon-
gamma (IFN-γ) as well as Tumor Necrosis Factor-alpha (TNF-α) in PMBCs. These results are
in accordance with those of Latvala et al. (2008) who showed that the same strain induced the
expression of pro-inflammatory (TNF-α, Il-12, IL-6, Chemokine CC Ligand -CCL- 20) and
Th1 type (Il-12 and IFN-γ) cytokines in moDCs. The same authors confirmed in a more
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
83
recent study (Latvala et al., 2011) that S. thermophilus THS is a strong inducer of IL-12 in
moDCs, PBMCs and macrophages. On the contrary, Latvala et al. (2011) showed that
S. thermophilus is a potent inducer of the anti-inflammatory IL-10 in macrophages. Such anti-
inflammatory effect was confirmed by the study of Junjua et al. (2016). Among 30
S. thermophilus strains of different origins, they found that most reduced the production of
pro-inflammatory IL-8 after co-incubation with HT-29 cells, while they induced the
production of IL-10 in PBMC. The authors calculated the ration of synthesis IL-10/IL-12 and
showed that three strains (CNRZ21, CNRZ160 and PB5MJ) displayed a strong and promising
in vitro anti-inflammatory potential with a ratio higher than 100. Such a value appeared to be
similar or higher than the one reported for Faecalibacterium prausnitzii, a commensal
bacteria displaying one of the best anti-inflammatory properties (Sokol et al., 2008). Ogita et
al. (2011b) suggested that modulation of Th1/Th17 balance would be one of the mechanisms
used by S. thermophilus ST28 to exert an anti-inflammatory effect. They showed that heat-
killed S. thermophilus ST28 suppressed IL-17 production in murine splenocytes stimulated
with Transforming Growth Factor-beta (TGF-β) plus IL-6. This in vitro effect was confirmed
in vivo in DSS-treated mice where oral treatment by the strain decreased the production of IL-
17 and the percentages of Th17 cells in lamina propria lymphocytes (Ogita et al., 2011a).
Lastly, in a study designed to follow a large number of cytokines (IL-2, IL-4, IL-6, IL-10, IL-
12, IL-17, IFN-γ, TGF- β), Donkor et al. (2012) concluded that S. thermophilus St1275
induced significant secretion of both pro- and anti-inflammatory cytokines from PBMC.
Interestingly, Del Carmen et al. (2014) have observed that introducing a gene expressing an
antioxidant enzyme enhances the anti-inflammatory activity of S. thermophilus strains.
Hitherto, there is no consensus in the literature about the immunomodulatory
properties of S. thermophilus that seem to be widely dependent on both the strain tested and
the type of cells used. If the anti-inflammatory properties of some specific strains of
S. thermophilus are further demonstrated, they could be involved in the development of novel
therapeutic products that prevent pathologies where inflammation plays a key role, such as
inflammatory bowel diseases.
6.4. Effect on intestinal barrier function
Resta-Lenert and Barrett (2003) showed that exposure of intestinal cell monolayers
(both HT29 and caco-2 cell lines) to live (but not dead) S. thermophilus ATCC19258 and
Lb. acidophilus ATCC4356 prevents entero-invasive Escherichia coli (EIEC) induced
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
84
decrease in trans-epithelial resistance. The effect of the two bacteria on resistance was
accompanied by maintenance (actin, ZO-1) or enhancement (actinin, occluding) of
cytoskeletal and tight junctional protein phosphorylation. S. thermophilus and Lb. acidophilus
also enhanced the barrier function of naive epithelial cells not exposed to any pathogen. Apart
from their effect on barrier function, the authors showed that pretreatment with the two strains
limited the number of adhered and invasive EIEC. The ability of S. thermophilus to improve
intestinal barrier function was confirmed by an in vivo study in 35 healthy human subjects
(Del Piano et al., 2014). Supplementation with S. thermophilus ST10 and tara gum was able
to significantly decrease intestinal permeability, both in the small bowel and in the colon of
the volunteers. The authors observed a parallel increase in EPS concentration in the fecal
material. When embedded in tara gum, EPS would act by forming a film over the inner
surface of the bowel, therefore creating a mechanical barrier.
Scarce studies have shown the potential of S. thermophilus in improving epithelial
barrier function. Hyper-permeability has been associated with a variety of pathologic states
like infection, celiac disease, Crohn’s disease or type 1 diabete. Then, if the beneficial
properties of S. thermophilus are confirmed by further in vivo studies in humans, it opens up
new prospects of using this bacterium in the prevention of such pathologies.
6.5. Interactions with intestinal microbiota
There is no available study investigating the interactions between S. thermophilus and
the human intestinal microbiota. Nevertheless, García-Albiach et al. (2008) have evaluated
the effect of yoghurt on the gut microbiota of 79 healthy young adults. The main change
observed after yoghurt consumption was an increase in the levels of LAB and C. perfringens
to the detriment of Bacteroides.
Then, even if it is generally acknowledged that probiotics act through beneficial
modulation of gut microbiota, much remains to be done in that field.
7. Conclusion
Critical points to be classified as a probiotic strain are survival in gastrointestinal
conditions, non-pathogenicity, proved beneficial health effects and resistance to industrial
process (Miquel et al., 2015; Nagpal et al., 2012; Vasiljevic and Shah, 2008). The aim of this
review was to analyze the potential of S. thermophilus as a new promising probiotic
candidate.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
85
Even if most of S. thermophilus strains are sensitive to acid pH and bile salts, human
studies have established their ability to survive passage through the GIT and transiently
colonize while ingested. In addition, some strains of S. thermophilus have the ability to adhere
to intestinal epithelial cells, which is an important criterion for probiotic strain selection. This
biological mechanism promoting interactions with the host leads to gut protection and
enhances colonization. With regards to safety, S. thermophilus is already considered as safe
by the FDA. A large number of in vivo studies in human or animal models have also shown
beneficial health effects for S. thermophilus, such as alleviation of lactose intolerance,
prevention of gastritis and prevention of infectious diarrhea. The mode of action of
S. thermophilus has been already investigated, by using in vitro assays and animal models.
The bacterium seems to act mainly through the production of antimicrobial compounds (such
as thermophilins), but also via its antioxidant and anti-inflammatory properties or its ability to
enhance epithelial barrier function. Nevertheless, the available data should be interpreted with
caution as in a substantial part of these studies S. thermophilus was administrated with another
LAB strain or within yoghurt. Moreover, both the survival and beneficial effects of
S. thermophilus are widely strain-dependent, suggested that probiotic candidates should be
carefully selected among the available strains. Even if some assumptions have been made
about mechanisms of action of S. thermophilus, they need to be confirmed in a larger number
of in vivo studies, first in animals then in human trials. In particular, there is almost no
information about interactions of the bacteria with human gut microbiota, even if microbiota
modulation is a generally acknowledged mode of action for probiotic strains. Lastly, the
resistance of S. thermophilus to industrial process is already well established, mainly in dairy
products. Dairy products such as fermented milk would then constitute an ideal vehicle for
administration of S. thermophilus to humans. In particular, yogurt or fermented milks are
highly consumed (about 2 kg of yoghurt per person worldwide) and benefit from favorable
public opinion.
Chapitre 2: Streptococcus thermophilus, un nouveau probiotique?
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97
CHAPITRE 3: MéTHodEs d’éTudE du TRAnsCRIPToME bACTéRIEn dAns un EnvIRonnEMEnT CoMPlExE
Chapitre 3
MéTHodEs d’éTudE du TRAnsCRIPToME bACTéRIEn
dans un environnement complexe
Sommaire
5. Méthodes basées sur l’hybridation ................................................................................ 99
5.1. Technologie des puces à ADN ............................................................................................ 100
5.2. Technique SCOTS ............................................................................................................... 101
6. Méthodes basées sur les constructions génétiques ..................................................... 103
6.1. Méthode STM ...................................................................................................................... 103
6.2. Méthode IVET, R-IVET et DFI .......................................................................................... 105
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
99
CHAPITRE 3: MéTHodEs d’éTudE du TRAnsCRIPToME
bactérien dans un environnement
complexe
Les bactéries, organismes de très petite taille et d’organisation simple, sont néanmoins
des systèmes complexes et dynamiques. Elles sont capables de s’adapter rapidement à un
nouvel environnement par la modification de leur métabolisme et la production de nouvelles
protéines.
Classiquement, les études sur la physiologie bactérienne sont réalisées in vitro en
conditions de laboratoires. Si ces analyses ont permis la compréhension de nombreux
mécanismes chez les bactéries, il est de plus en plus courant d’étudier la physiologie
bactérienne en conditions complexes telles que celles rencontrées dans leur niche écologique
ou dans le TGI. Des technologies sophistiquées ont été développées pour analyser les
fonctions bactériennes activées dans ces environnements. Ce sont des méthodes permettant
l’analyse du transcriptome (analyse des ARNs produits) et du protéome (analyse des protéines
produites). L’analyse du transcriptome englobe des techniques permettant la détection de
promoteurs induits ou la caractérisation des changements d’expression génique par la mise en
évidence de transcrits (ARNm).
Au regard des travaux réalisés dans cette thèse, ce chapitre présentera uniquement les
techniques de transcriptomique qui peuvent être séparées en deux catégories: les méthodes
basées sur l’hybridation et les méthodes basées sur des constructions génétiques (An et
Grewal, 2012). Ainsi les techniques d’analyse du transcriptome telles que le RNAseq, basée
sur du séquençage à haut débit, ainsi que les techniques d’analyse du protéome comme
l’électrophorèse bidimensionnelle sur gel ou encore les puces à protéines ne seront pas
présentées.
5. Méthodes basées sur l’hybridation
Les méthodes basées sur l’hybridation correspondent aux puces à ADN (« cDNA
microarrays ») et à la technique SCOTS (« Selective capture of transcribed sequences »).
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
100
5.1. Technologie des puces à ADN
La biopuce est une technique couramment utilisée. En plus des puces à ADN
présentées ici, il existe des biopuces à protéines (Atak et al., 2016; Gupta et al., 2016) et des
biopuces à cellules vivantes (Elad et al., 2008; Jonczyk et al., 2016) qui fonctionnent sur le
même principe.
Figure 26: Représentation du principe de la puce à ADN Les ARNs provenant des deux conditions expérimentales à comparer sont extraits puis sont convertis
en ADNc et marqués avec des fluorochromes différents. Les ADNc sont hybridés sur une puce qui
comprend un grand nombre d’oligonucléotides ou d’ADNc provenant de la bactérie étudiée. Après
hybridation sur la puce, les fluorochromes sont excités par un laser et la fluorescence émise est
mesurée.
Les puces à ADN sont constituées de sondes immobilisées sur un support solide. Ces
sondes sont des fragments d’ADN représentant la totalité ou une partie du génome étudié ou
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
101
encore de l’ADN codant pour des éléments de régulation tels que les petits ARN (Gomez et
al., 2011). Le principe de la puce est simple (Figure 26). Les ARNm des microorganismes
étudiés dans des conditions différentes sont extraits puis convertis en ADNc et marqués par
des fluorochromes. Lorsque les fluorochromes sont excités par un laser, un signal fluorescent
est émis au niveau des sondes lorsque les ADNc marqués sont hybridés à celles-ci. Il est ainsi
possible de comparer les niveaux d'ARNm produits par une bactérie cultivée dans des
conditions différentes. L’utilisation de puces à ADN permet de mesurer/comparer rapidement
les niveaux d’expression d’un grand nombre de gènes (génome complet) en même temps et
ceci en utilisant une faible quantité d’ADNc (Cao et al., 2011).
Cependant, cette technique est limitée par la difficulté à extraire des ARNm bactériens
de qualité suffisante à partir des conditions in vivo testées. L’ARNm bactérien a une demi-vie
courte et est extrait avec une grande quantité d’ARNr et d’ARN provenant de
l’environnement étudié. Les puces à ADN apparaissent alors peu adaptées à l’étude de l’état
physiologique des bactéries dans un système in vivo complexe, comme le TGI humain.
Cependant, cette technique a permis par exemple d’identifier les gènes exprimés par Vibrio
(V.) cholerae dans l’intestin grêle de lapin (Xu et al., 2003). De plus, des puces à ADN sont
utilisées pour étudier la diversité du microbiote intestinal (Tottey et al., 2013).
5.2. Technique SCOTS
La technique SCOTS permet de minimiser les facteurs limitant des puces à ADN dans
les systèmes in vivo. En effet, cette méthode s’affranchit de la faible quantité de cellules
bactériennes (contexte eucaryote-hôte) par l’amplification spécifique du transcriptome
bactérien.
Cette approche complexe consiste en la combinaison d’une hybridation soustractive à
des PCRs avec des amorces « taggées » permettant la capture des gènes bactériens exprimés
dans un environnement particulier (Figure 27) (Graham et Clark-Curtiss, 1999). Comme pour
la puce à ADN, l’ARN total bactérien et eucaryote est extrait et les ARNs sont ensuite
convertis en ADNc à l’aide d’amorces spécifiques. L’amorce du côté 3’ est composée d’une
séquence aléatoire tandis que l’amorce du côté 5’ contient un élément spécifique, le tag. Pour
identifier les gènes bactériens transcrits en réponse à leur environnement, l’ADNc bactérien
est séparé de l’ADNc non-bactérien par capture sélective. Les ADNc bactériens sont hybridés
avec de l’ADN bactérien biotinylé permettant leurs captures par des billes recouvertes de
streptavidine et leur retrait du mélange réactionnel. Ces ADNc sont ensuite récupérés pour
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
102
être amplifiés par PCR avec les amorces tag. Les ADNc enrichis sont ensuite clonés dans un
vecteur de clonage pour construire une banque de gènes activés ou réprimés dans l’hôte. Le
séquençage des inserts permet d’identifier la nature du gène transcrit dans les conditions
utilisées.
Figure 27: Représentation de la technique SCOTS (Selective capture of transcribed
sequence) A: Les ARN totaux bactériens et eucaryotes produits lors de la croissance dans deux conditions
différentes (in vitro et in vivo) sont extraits puis convertis en ADNc double brins taggés par
l’utilisation d’amorces 5’ spécifiques. Ces ADNc subissent une étape de normalisation permettant de
ne recueillir que les ADNc d’origine bactérienne. B. Etape d’hybridation soustractive visant à
recueillir les ADNc bactériens provenant de l’expression des gènes différemment exprimés entre les
deux conditions de croissance (d’après An et Grewal, 2012).
La technique SCOTS a été initialement développée pour identifier des gènes exprimés
par Mycobacterium tuberculosis dans les macrophages (Graham et Clark-Curtiss, 1999).
Depuis, elle a été essentiellement utilisée pour identifier les gènes de bactéries pathogènes
exprimés dans les conditions spécifiques d’infection de l’hôte (An et Grewal, 2012), comme
par exemple lors de l’étude des interactions entre le pathogène S. agalactiae avec les
macrophages (Guo et al., 2014) ou encore dans l’étude du pathogène Helicobacter pylori en
conditions gastriques (Graham et al., 2002). Même si elle a été utilisée principalement pour
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
103
étudier des interactions hôte/pathogènes, la technique SCOTS est applicable à tout type de
bactérie, il est donc envisageable de l’appliquer à des probiotiques. De plus, cette technique
peut-être utilisée dans l’environnement digestif puisque l’étude de Graham et al. (2002), citée
ci-dessus, a été réalisé dans l’estomac de rongeurs.
La technique SCOTS ne nécessite pas une grande quantité et qualité d’ARNm ou
d’informations génétiques préliminaires. A partir d’une faible quantité de cellules
bactériennes, les gènes exprimés « in vivo » peuvent être détectés. Cependant, il ne s’agit pas
de méthode de quantification pour l’étude d’expression des gènes. Toutefois, elle peut être
combinée avec les puces à ADN, permettant ainsi de quantifier les niveaux d’expression des
gènes exprimés dans des conditions complexes (An et Grewal, 2012).
6. Méthodes basées sur les constructions génétiques
Les méthodes basées sur les constructions génétiques comprennent la méthode STM
(Signature-Tagged Mutagenesis) et les techniques de capture de promoteurs comme la DFI
(Differential Fluorescence Induction), la technique IVET (In vivo expression technology) et
une technique dérivée, le R-IVET (Recombinase-based in vivo expression technology)
6.1. Méthode STM
Des méthodes ont été développées afin de permettre l’identification de gènes exprimés
dans des conditions complexes. La méthode STM est une technique basée sur le principe de
sélection négative, qui consiste à construire une banque de mutants par insertion de
transposons au hasard dans le génome de la bactérie. Les transposons portent une séquence
tag unique flanquée de deux séquences conservées (fixation d’amorces) ce qui permet une
reconnaissance individuelle du mutant après amplification par PCR (Hensel et al., 1995). Une
banque de mutants est ainsi générée, chaque clone portant une mutation différente (Figure
28). Cette banque est alors testée dans les conditions étudiées (environnement complexe
comme l’environnement digestif) puis les clones sont isolés sur milieu gélosé et ils seront
comparés à la banque initiale. Pour cela, les séquences tag de la banque initiale et des clones
récupérés sont amplifiées et marquées. Ces séquences sont hybridées sur des membranes
marquées avec l’ADN génomique de la banque initiale. Comme il s’agit d’une méthode à
sélection négative, l’absence de signal pour un tag chez les mutants récupérés indique que le
gène muté est important pour la survie de la bactérie dans l’hôte puisque la mutation empêche
l’expression du gène.
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
104
Cependant, le besoin de transposons utilisables dans la souche et le nombre de
transposons nécessaires pour couvrir l’ensemble du génome de la bactérie imposent une limite
technique à la méthode. Cette technique a été récemment utilisée chez V. vulcanicus
(Yamamoto et al., 2015) et chez Pseudomonas aeruginosa (Kukavica-Ibrulj et Levesque,
2015) et a permis de mettre en évidence de nombreux facteurs de virulence chez ces bactéries.
Comme pour les autres techniques, la technique STM a été principalement utilisée dans le
cadre de l’étude des interactions hôte/pathogènes. Mais récemment, elle a été développée chez
Lb. casei pour identifier les gènes impliqués dans la colonisation du TGI du lapin (Licandro-
Seraut et al., 2014). Ceci montre que cette technique peut-être utilisée chez des organismes
non-pathogènes pour l’étude de gènes exprimés en conditions complexes telles que celles
rencontrées dans le tractus digestif.
Figure 28: Représentation de la technique STM (Signature tagged mutagenesis) Une banque de mutants est produite par l’introduction, au hasard, de séquences tag via des transposons
dans le génome de la bactérie. La banque de mutants (pool mutants) est testée, dans cet exemple chez
la souris, puis les mutants sont récupérés sur milieu solide. Les ADNs des mutants récupérés et du
« pool mutants » sont amplifiés au niveau du tag et marqués. Les tags marqués vont être hybridés sur
des membranes marquées avec l’ADN génomique du « pool mutants ». L’absence de signal pour un
tag signifie que le gène est exprimé dans la condition testée (d’après West et al., 2003).
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
105
6.2. Méthode IVET, R-IVET et DFI
Ces techniques permettent de révéler les gènes actifs dans des environnements
complexes par un système de piège de promoteur. Les techniques R-IVET et DFI sont
dérivées de la technique IVET. Initialement, ces techniques ont été développées pour
identifier les gènes de virulence de pathogènes, elles ont également été utilisées chez des
bactéries non-pathogènes (Bron et al., 2004). Bien que nécessitant de lourdes manipulations
génétiques (clonage, mutagénèse et transformation), les technologies IVET et R-IVET ne
nécessitent aucun équipement particulier pour identifier les gènes activés contrairement aux
techniques de puces à ADN et DFI et ne nécessitent aucune extraction préalable d’ARNs.
Cependant, ces méthodes nécessitent tout d’abord de construire le plasmide de fusion
transcriptionnelle, puis de créer la banque d’ADN génomique avec un nombre important de
clones pour recouvrir autant que possible la totalité du génome de la souche étudiée.
6.2.1. Technologie IVET
La technologie IVET a été développée par Mahan et ses collaborateurs en 1993 chez
Salmonella typhimurium. Cette première construction était basée sur l’auxotrophie d’une
souche à la purine. Sans ce facteur, la bactérie ne peut se développer dans le milieu. Une
fusion transcriptionnelle du gène purA, codant une enzyme nécessaire à la biosynthèse de la
purine, avec un gène rapporteur a été réalisée dans un plasmide, ces deux gènes étant démunis
de leur promoteur (Figure 29). Des fragments d’ADN (inserts) provenant du génome de la
bactérie ont été clonés au hasard en amont de cet « opéron ». Le plasmide est ensuite introduit
dans la bactérie auxotrophe. Parmi les transformants, lorsqu’un promoteur est actif dans
l’insert d’ADN cloné, il y a complémentation et le clone peut croître sur un milieu sans
purine. Dans des conditions spécifiques, les promoteurs induits peuvent être déterminés par
l’expression du gène purA et un séquençage du fragment d’ADN cloné en amont du gène
purA permet d’identifier le promoteur qui a été actif dans les conditions utilisées (Mahan et
al., 1993). Par la suite, le gène codant un facteur de croissance essentiel, comme purA, a été
remplacé par un gène de résistance à un antibiotique (Mahan et al., 1995). L’utilisation de
l’antibiotique permet de recouvrer les clones qui possèdent un promoteur actif en amont du
gène de résistance à un antibiotique. Cependant, la dose d’antibiotique doit être évaluée avec
précision, afin de permettre l’expression des promoteurs induits de manière faible ou
transitoire. En effet, si la pression de sélection est trop forte, ces clones ne pourront produire
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
106
suffisamment d’enzyme d’inactivation de l’antibiotique et ces clones seront par conséquent
contre-sélectionnés (Gomez et al., 2011).
L’IVET a également été mis au point chez d’autres bactéries telles que Pseudomonas
fluorescens avec le gène panB impliqué dans la biosynthèse de pantothénate (Rainey, 1999),
E. coli avec le gène cat impliqué dans la résistance au chloramphénicol (Khan et Isaacson,
2002) ou encore Borrelia burgdorferi avec le pncA impliqué dans la virulence (Ellis et al.,
2013).
Figure 29: Représentation du principe de la technique IVET Cette technique implique la construction d’un vecteur qui comprend un gène codant un facteur
essentiel de croissance (egf) cloné en amont d’un gène rapporteur (rep), ces deux gènes sont démunis
de leur promoteur. En amont de cette construction sont clonés des fragments d’ADN (Pivi) (étape 1),
puis le vecteur est intégré dans le chromosome (étape 2). Les clones portant un promoteur (Pivi) actif
sont complémentés dans une condition spécifique (étape 3) ce qui permet de sélectionner les clones
avec une activité promotrice (étape 4). Les clones identifiés peuvent repasser une seconde fois dans les
conditions testées afin d’éliminer les faux positifs (étape 5) (Rediers et al., 2005).
6.2.2. Méthode DFI
Cette technique a été développée pour palier au marquage définitif des clones par la
technique IVET et pour suivre l’activation des gènes bactériens par la production de
fluorescence grâce au marqueur GFP (Green fluorescent protein) (Valdivia et Falkow, 1996).
Elle permet de suivre en temps réel l’induction de promoteur par la mesure de fluorescence
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
107
chez une cellule unique et avec une localisation spatio-temporelle dans un contexte
d’infection (Bongaerts et al., 2002). Cette technique peut être couplée à une technique de tri
cellulaire par cytométrie de flux (FACS), ce qui permet un criblage à haut débit des clones de
façon semi-automatique.
Cette technique a été développée chez Salmonella enterica permettant l'identification
de promoteurs bactériens induits dans des sites anatomiques distincts (le foie et la rate) et à
des stades différents de l'infection, chez des souris infectées (Bumann et Valdivia, 2007).
La DFI requiert de nombreuses manipulations génétiques car pour être utilisée, il est
nécessaire de construire une banque d’ADN génomique dans un plasmide portant le gène de
la GFP. De plus, la DFI nécessite un matériel particulier lié à la technologie FACS et à
l’utilisation de la GFP qui doit être optimisée pour une utilisation dans la bactérie d’intérêt.
6.2.3. Technologie R-IVET
La technologie R-IVET est une variante de la technologie IVET qui permet de détecter
les promoteurs activés faiblement ou transitoirement. La construction génétique possède deux
éléments: (i) un plasmide recombinant qui possède un gène de recombinase à site spécifique
démuni de son promoteur et (ii) une cassette constituée d’un marqueur, généralement un gène
de résistance à un antibiotique, encadré de part et d’autre par des sites reconnus
spécifiquement par la recombinase du plasmide. Des fragments d’ADN provenant du génome
de la bactérie étudiée sont clonés en amont de la recombinase afin d’identifier les promoteurs
qui sont induits dans les conditions étudiées. Les clones d’intérêt sont criblés par la présence
ou l’absence du gène marqueur dans la cassette. Comme la réaction d’excision est
irréversible, dès qu’un promoteur sur le fragment d’ADN à analyser est induit, il y a perte du
phénotype marqueur et ceci permet à la technologie R-IVET de détecter une activité
promotrice faible ou même transitoire (Bron et al., 2004).
Le modèle R-IVET développé par Bron et al. (2004) consiste en l’excision d’un gène
rapporteur, le gène de résistance à l’érythromycine, par la recombinase Cre lorsqu’une activité
promotrice est induite sur l’insert cloné en amont de la recombinase préalablement démuni de
son promoteur (Bron et al., 2004). Cette construction correspond au crible de sélection
négatif, lorsqu’un promoteur est induit, le phénotype du gène marqueur est perdu. En
revanche, la construction réalisée par Hanin et al. (2010) correspond à un crible de sélection
Chapitre 3: Méthodes d’étude du transcriptome bactérien dans un environnement complexe
108
positif. En effet, la construction est une succession de deux gènes de résistance (i) à
l’érythromycine et (ii) à la tétracycline antibiotiques. L’induction d’un promoteur entraine
l’excision du gène de résistance à l’érythromycine par la recombinase Cre permettant ainsi
l’expression du gène de résistance à la tétracycline jusque là inactif (Hanin et al., 2010).
L’induction d’un promoteur entraine donc un changement du phénotype de résistance aux
antibiotiques, permettant ainsi d’identifier les clones dont un promoteur a été induit dans les
conditions testées.
La technologie R-IVET a été utilisée chez des organismes pathogènes et non-
pathogènes tels que E. coli (Tuntufye et al., 2012), E. faecalis (Frank et al., 2012; Hanin et
al., 2010), L. lactis (Bachmann et al., 2008), Lb. plantarum (Bron et al., 2004) ou encore
V. cholerae (Lee et al., 1999; Osorio et al., 2005). Cette technologie a permis d’identifier des
gènes spécifiquement activés dans des conditions complexes telles que le TGI (Bron et al.,
2004), le système urinaire (Hanin et al., 2010) ou encore environnement laitier tel que le
fromage (Bachmann et al., 2008).
Dans ces travaux de thèse, deux constructions R-IVET ont été mis au point: un crible à
sélection négative et un crible à sélection positive chez S. thermophilus LMD-9. Le crible
négatif développé chez S. thermophilus permet d’identifier les gènes par perte d’un gène
rapporteur, ici un gène de résistance à un antibiotique, la spectinomycine. Tandis, que le
crible positif permet d’identifier les gènes par l’expression d’un gène rapporteur. Ces deux
constructions génétiques sont détaillées ci-après dans la partie expérimentale de la thèse (voir
Chapitre 1 page 111 pour le crible négatif et Chapitre 3 page 153 pour le crible positif).
109
Seconde partie ‒ travaux expérimentaux ‒
Seconde PARTIE
— Travaux expérimentaux —
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
111
Chapitre1: développement de la recombinase-based in vivo expression technology (r-ivet) chez
Streptococcus thermophilus
Chapitre 1
Développement de la recombinase-based in vivo
expression technology (R-IVET) chez
Streptococcus thermophilus
Introduction à la publication 1
Les probiotiques, micro-organismes vivants ayant un effet bénéfique pour la santé de
l’hôte, présentent un intérêt dans le traitement préventif et curatif de certaines maladies et
peuvent donc constituer une alternative intéressante à des traitements médicaux qui peuvent
entrainer des effets indésirables. Cependant, pour bénéficier du titre de probiotiques et obtenir
une allégation santé, il est nécessaire de fournir des preuves de l’efficacité du probiotique en
s’appuyant sur de multiples études scientifiques.
Des études ont mis en évidence des effets santés intéressants chez S. thermophilus, ce
qui fait de lui un candidat prometteur au statut de probiotique. Mais avant qu’il ne soit
reconnu en tant que probiotique, des études doivent être effectuées pour déterminer sa survie,
appréhender sa physiologie dans le TGI et pour évaluer son aptitude à exercer des fonctions
probiotiques in situ. Pour étudier le comportement de bactéries dans des environnements
complexes tels que le TGI, différentes approches peuvent être employées comme l’analyse
protéomique, les puces à ADN ou encore le séquençage d’ARN. Des analyses protéomiques
ont déjà été réalisées chez des rats gnotobiotiques afin d’étudier la physiologie de
S. thermophilus dans l’environnement digestif. Les résultats ont révélé une augmentation
importante de la glycolyse, ce qui suggère que le métabolisme carboné jouerait un rôle clé
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
112
dans l’adaptation de S. thermophilus dans le TGI (Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011). Il est
important de noter que ces différentes techniques n’apportent pas la même d’information sur
la bactérie, c’est pourquoi l’utilisation de plusieurs méthodes peut s’avérer judicieux pour
mieux comprendre la physiologie de S. thermophilus. En outre, celles citées précédemment
sont des approches globales qui permettent d’analyser un niveau moyen d’expression (au
niveau de la population bactérienne) et non de détecter des changements transitoires et
individuels d’expression. Pour apporter des informations supplémentaires sur la physiologie
de S. thermophilus lors de son passage dans le TGI, nous avons décidé d’utiliser la
technologie R-IVET. La technologie R-IVET est une technique de piégeage de promoteur qui
permet d’identifier les gènes activés par l’excision d’un gène rapporteur dans des
environnements complexes tels que les sols, les aliments fermentés ou le TGI (Bachmann et
al., 2010; Rediers et al., 2005).
L’objectif de cette étude a été de construire les éléments génétiques constituant le R-
IVET et de la mettre en place chez S. thermophilus. Puis, nous avons validé sa fonctionnalité
par l’utilisation de promoteur connu en déterminant si le gène rapporteur pouvait être délété
en condition de culture. Puis, l’outil R-IVET a été testé dans un environnement complexe, le
TGI de souris.
Ma contribution à ce travail a été de déterminer la cinétique d’activation, grâce à
l’outil R-IVET, du promoteur de l’opéron lactose (plac) au cours de la croissance de
S. thermophilus en milieu M17 en présence de lactose et de glucose.
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
113
Publication 1
Development of the recombinase-based in vivo expression technology in Streptococcus
thermophilus and validation using the lactose operon promoter
2014. Journal of Applied Microbiology
M. Junjua1, W. Galia
1, N. Gaci
1, O. Uriot
1, M. Genay
1, H. Bachmann
2,3, M. Kleerebezem
2,4,
A. Dary1 and Y. Roussel
1
1 Unité de Recherche, ‘Animal & Fonctionnalités des Produits Animaux’, Equipe ‘Protéolyse et
Biofonctionnalités des Protéines et des Peptides’, UC INRA 340, Université de Lorraine, Vandoeuvre-
lès-Nancy, France
2 NIZO food research, Health Department, Ede, the Netherlands
3 VU University Amsterdam, Systems Bioinformatics, Faculty of Earth and Life Sciences,
Amsterdam, the Netherlands
4 Wageningen University, Host Microbe Interactomics Group, Wageningen, the Netherlands
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
115
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
116
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
117
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
118
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
119
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
120
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
121
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
122
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
123
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
124
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
125
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
126
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
127
Commentaire de la publication 1
L’objectif de cette étude a été de développer pour la première fois l’outil R-IVET chez
S. thermophilus. Pour cela, nous avons construit les deux éléments génétiques formant le R-
IVET : la cassette chromosomique et le plasmide. Après avoir vérifié la stabilité des éléments
génétiques, nous avons validé le fonctionnement de l’outil R-IVET en utilisant trois
promoteurs de S. thermophilus et en vérifiant la délétion de la cassette dans différentes
conditions de culture in vitro. Enfin, l’outil a été testé dans le TGI de souris, où le promoteur
de l’opéron lactose a été utilisé.
► Construction des deux éléments génétiques constituant l’outil R-IVET chez
S. thermophilus
L’outil R-IVET avait déjà été mis en place chez d’autres bactéries lactiques, comme
Lb. plantarum et L. lactis, afin d’identifier les gènes induits respectivement dans le TGI de
souris ou dans le fromage, respectivement (Bachmann et al., 2008, 2010; Bron et al., 2004).
Pour développer la technologie R-IVET chez S. thermophilus, nous avons construit deux
nouveaux éléments génétiques en adaptant les vecteurs déjà disponibles chez la souche
S. thermophilus LMD-9, dont le génome a été entièrement séquencé (Makarova et al., 2006).
Le premier élément génomique est la cassette chromosomique constituée du gène de
résistance à la spectinomycine flanqué des sites loxP qui sont reconnus par la recombinase
Cre et qui est introduit dans le chromosome de S. thermophilus LMD-9 (Figure 30).
L’overlapping PCR a été utilisée pour assembler les différents fragments d’ADN requis pour
générer le fragment constituant la cassette R-IVET. Ce fragment a ensuite été introduit dans
des cellules compétentes de LMD-9 et intégré au chromosome par recombinaison homologue
au niveau du gène STER_0891 qui code un transporteur de glucose. Avant de poursuivre les
analyses, la présence de la cassette R-IVET a été confirmée par PCR dans des clones
résistants à la spectinomycine et la cassette a été séquencée pour vérifier la construction et
l’absence de mutation dans celle-ci. Un clone recombinant, dont la séquence a été confirmée,
a été choisi et nommé STUL5001. Cette souche mutante constitue le premier élément de
l’outil R-IVET. Puis, le second élément de l’outil R-IVET, le plasmide pULNcreB (Figure
30), a été construit en clonant le gène de la recombinase site-spécifique cre, dépourvu de son
promoteur, dans le plasmide p+Ghost9TR
(Fontaine et al., 2010). Le plasmide a également été
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
128
séquencé dans les deux sens pour vérifier la construction et l’absence de mutation.
L’expression du gène cre, suite à l’introduction d’une séquence promotrice en amont de ce
gène conduit à l’excision de la cassette et à la perte de la résistance à la spectinomycine. Ceci
marque de manière définitive le clone dont le promoteur s’est exprimé (Figure 30).
Figure 30: Principe de la technique R-IVET à sélection négative La technique R-IVET est constituée de deux éléments. Le premier est la cassette chromosomique
constituée du gène de résistance à la spectinomycine flanqué de deux sites loxP. Le second est le
plasmide pULNcreB qui possède la recombinase cre qui reconnait les sites loxP de la cassette.
Lorsqu’une activité promotrice est détectée, la recombinase Cre est produite, ce qui entraine l’excision
du gène specR. Le clone devient alors sensible à la spectinomycine.
► Validation de l’outil R-IVET chez S. thermophilus
Cet outil a été validé in vitro mais aussi in vivo. Dans un premier temps, nous avons
cherché à vérifier que l’intégration de la cassette n’avait pas d’impact sur la bactérie étant
donné que le fragment constituant la cassette est introduit à l’intérieur du gène STER_0891.
Des suivis de croissance réalisés en milieu M17 supplémenté en glucose (0,5 % w/v) ou en
lactose (2 % w/v) n’ont révélé aucune différence significative entre la souche sauvage LMD-9
et la souche mutante STUL5001. La position de la cassette n’affecte donc pas la croissance de
la souche en milieu riche et complexe tel que le M17. La stabilité de la cassette R-IVET a été
t 0891 0893
0892
specR
loxP loxP
0890
specR
loxP loxP
specR
loxP loxP
Pas d’activité
promotrice
Activité
promotrice
CreCre
loxP
loxP
specR
Gène de résistance à la
spectinomycine (specR)
ori
pULNcreB
Gène de résistance à
l’érythromycine
(eryR)
Gène de recombinase (cre)
démuni de son promoteur
Insert ADN
(promoteur ?)
Gène de
réplication
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
129
évaluée et les résultats obtenus montrent qu’après 30 générations en milieu non-sélectif, le
phénotype et le génotype de la souche STUL5001 restent inchangés.
Sur le plasmide R-IVET pULNcreB et en amont du gène de la recombinase cre se
trouvent plusieurs sites de restriction pouvant être utilisés pour cloner des inserts d’ADN. Les
promoteurs de trois gènes - le promoteur de la protéase prtS, le promoteur de la protéine hsp
et celui de l’opéron lactose lac – ont été clonés dans le site de restriction BglII, localisé en
amont du gène cre. Nous avons choisi ces gènes car ils sont induits lors de la croissance en
milieu M17 (González-Márquez et al., 1997; Liu et al., 2009), ils sont donc idéaux pour tester
notre système en condition in vitro. Avec ces gènes, nous nous attendions à observer la
délétion de la cassette R-IVET dans le chromosome de S. thermophilus STUL5001. Les
clones issus de la transformation des cellules compétentes de STUL5001 avec les différents
plasmides ont été sélectionnés sur milieu M17 contenant de l’érythromycine. Les colonies
obtenues ont été repiquées sur du milieu contenant de la spectinomycine afin de vérifier leur
phénotype en présence de l’antibiotique et vérifier si notre système fonctionne. Les résultats
observés correspondent aux résultats attendus, les clones sont sensibles à la spectinomycine ce
qui prouvent que la cassette R-IVET a été délétée, ce qui a été confirmé par PCR et
séquençage. Avec le promoteur de l’opéron lactose, une activation de 38 % a été observée en
présence de glucose et différente de l’activation de 100 % en présence de lactose. En
observant la cinétique d’activation du promoteur plac en présence de lactose ou de glucose,
nous avons pu observer, qu’après la phase de latence, l’activation du promoteur plac se fait
rapidement et de façon optimale en présence de lactose alors qu’elle est plus lente en présence
de glucose. Ces résultats montrent que le système R-IVET peut également être utilisé pour
suivre une cinétique d’activation d’un promoteur mais uniquement en concentration
cumulative d’activation du promoteur.
Finalement, nous avons testé notre système in vivo dans le TGI de souris avec le
promoteur plac. Le système a été trouvé fonctionnel, nous avons pu montrer une activité de
100 % du promoteur plac 6 h après le gavage. L’opéron lactose de S. thermophilus est donc
actif lors du passage au travers du TGI, ce qui est en concordance avec des études précédentes
réalisées chez les souris et les rats (Ben-Yahia et al., 2012; Drouault et al., 2002; Mater et al.,
2006; Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011).
Chapitre 1 : Développement du R-IVET chez S. thermophilus
130
► Conclusions et perspectives
L’outil R-IVET que nous avons développé ici est fonctionnel et pourra donc être
utilisé par la suite pour identifier des gènes de S. thermophilus spécifiquement exprimés dans
le tractus digestif et essayer de comprendre son état physiologique dans ces conditions.
L’utilisation de cette technologie dans le même but a d’ailleurs été couronnée de succès chez
Lb. plantarum et L. lactis (Bachmann et al., 2008; Bron et al., 2004). Pour cela, il nous faudra
construire une banque d’ADN génomique de S. thermophilus en amont du gène cre pour nous
permettre d’identifier les gènes actifs en conditions digestives, soit avec un modèle animal,
souris ou rats, soit avec un modèle de digestion artificiel comme le système TIM (Blanquet-
Diot et al., 2012; Minekus et al., 1995) (publication 2 et 3). Cependant, quelques ajustements
sont à envisager pour améliorer et permettre une utilisation plus aisée de notre système
concernant notamment le mode de sélection des clones. En effet, l’élaboration de notre crible
négatif implique une sélection des clones d’intérêt en deux temps. Premièrement, il faut
récupérer les clones à la sortie du tractus digestif, sur un milieu contenant de l’érythromycine
de préférence afin de sélectionner les clones possédant toujours le plasmide R-IVET. Et
deuxièmement, il faut effectuer des repiquages des colonies sur deux milieux de sélection: un
contenant de la spectinomycine afin d’identifier les clones dont le gène de résistance à la
spectinomycine a été excisé (aucune croissance) et l’autre contenant de l’érythromycine
servant de sauvegarde de la colonie et permettant ainsi de poursuivre les analyses sur les
plasmides des clones sensible à la spectinomycine. Le crible négatif devient alors limitant, car
il implique le repiquage d’un grand nombre de colonies pour identifier les clones d’intérêt et
limite donc le nombre d’échantillons pouvant être prélevé. L’élaboration d’un crible de
sélection positif permettrait d’éviter la double étape de sélection réduisant ainsi le temps
expérimental et permettant ainsi d’augmenter le volume d’échantillonnage (publication 3).
Dans la publication suivante, les capacités de survie de S. thermophilus ont été
évaluées en condition digestive simulée dans le modèle gastro-intestinal TIM. Une banque
d’ADN génomique a été construite à partir de l’outil R-IVET développé dans cet article. Cette
banque a été utilisée pour identifier les gènes spécifiquement activés dans les conditions
gastriques simulées (TIM).
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
131
Chapitre 2: éTudE dE lA suRvIE ET dE l’ACTIvité métabolique de Streptococcus thermophilus en conditions
gastriques simulées
Chapitre 2
Étude dE lA suRvIE ET dE l’ACTIvITé MéTAbolIquE
de Streptococcus thermophilus
en conditions gastriques simulées
Introduction à la publication 2
La définition des probiotiques (FAO/WHO, 2002) implique que les micro-organismes
doivent survivre aux conditions digestives, persister temporairement dans le tractus digestif et
présenter une activité qui doit se traduire par des effets positifs pour l’hôte. Des études in vitro
et in vivo montrent que S. thermophilus possède des propriétés bénéfiques telles qu’une
activité anti-oxydante ou anti-inflammatoire.
Lorsqu’ils sont ingérés, les probiotiques rencontrent lors du transit dans le TGI une
série de stress tels que le pH acide de l’estomac, les sels biliaires, les enzymes digestives ou
encore la compétition avec le microbiote résident. Contrairement aux autres bactéries
lactiques, comme Lactobacillus ou Bifidobacterium (B.), S. thermophilus n’est pas connu pour
sa haute tolérance aux stress du TGI (Conway et al., 1987; Marteau et al., 1997). Cependant,
des études ont montré que S. thermophilus survivait au passage au travers du TGI humain car
il était retrouvé vivant dans les selles de volontaires après consommation de yaourt (Elli et al.,
2006; García-Hernández et al., 2012; Mater et al., 2006). Cependant, peu de données sont
disponibles sur le comportement de S. thermophilus lors du passage dans les différents
compartiments du TGI humain. Des tests in vitro statiques évaluant la tolérance de
S. thermophilus aux pH acides ou aux sels biliaires montrent que la tolérance de
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
132
S. thermophilus est souche-dépendante (Junjua et al., 2016; Vinderola et Reinheimer, 2003;
Ziarno, 2010).
Pour le développement d’aliments fonctionnels, il est important de sélectionner des
souches qui ont un effet bénéfique pour la santé mais aussi qui survivent lors de la digestion.
Il est donc nécessaire d’obtenir plus d’informations sur la survie de S. thermophilus dans le
TGI humain, et sur la variabilité de la survie d’une souche à l’autre et de l’influence de la
matrice alimentaire. En utilisant un modèle de digestion artificielle plus dynamique et plus
réaliste que les tests in vitro statiques couramment utilisés dans la littérature, le système TIM
(Blanquet-Diot et al., 2012; Minekus et al., 1995), il serait possible d’obtenir plus
d’informations sur le comportement de S. thermophilus dans le TGI humain. De plus, en
étudiant le métabolisme de S. thermophilus dans l’environnement digestif humain simulé, il
serait possible de mieux comprendre les mécanismes et stratégies de survie mis en place par
S. thermophilus lors du passage du TGI.
Lors de cette étude, nous avons criblé la collection de 30 souches de S. thermophilus
de l’équipe PB2B pour des fonctions qui pourraient avoir un rôle important dans la résistance
au stress gastrique. Puis, nous avons étudié la capacité de survie de quatre souches de
S. thermophilus en utilisant le modèle de digestion gastro-intestinal TIM et évalué l’influence
de la matrice alimentaire. Enfin, nous avons étudié le métabolisme de S. thermophilus dans le
compartiment gastrique du TIM en utilisant le système R-IVET développé dans l’étude
précédente (Junjua et al., 2014).
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
133
Publication 2
Use of the dynamic gastro-intestinal model TIM to explore the survival of the yogurt
bacterium Streptococcus thermophilus and the metabolic activities induced in the
simulated human gut
2016. Food Microbiology
O. Uriot a, b, c
, W. Galia a, b
, A. A. Awussi a, b
, C. Perrin a, b
, S. Denis c, S. Chalancon
c,
E. Lorson a, b
, C. Poirson a, b
, M. Junjua a, b
, Y. Le Roux a, b
, M. Alric c, A. Dary
a, b,
S. Blanquet-Diot c, 1
, Y. Roussel a, b, *, 1
a Université de Lorraine, Unité de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits
Animaux, Equipe Protéolyse et Biofonctionnalité des Protéines et des Peptides, Vandoeuvre-
lès-Nancy, F-54506, France
b INRA, UR AFPA Unité Sous Contrat 340, Vandoeuvre-lès-Nancy, F-54506, France
c Clermont Université, Université d'Auvergne, Centre de Recherche en Nutrition Humaine
Auvergne, EA 4678 CIDAM, ‘Conception Ingénierie et Développement de l'Aliment et du
Médicament’, BP 10448, 63000, Clermont-Ferrand, France
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
135
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
136
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
137
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
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Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
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Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
140
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Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
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Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
146
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
147
Commentaire de la publication 2
Dans un premier temps, l’objectif de cette étude était de cribler la collection de 30
souches de S. thermophilus de l’équipe PB2B pour des fonctions pouvant être impliquées
dans la résistance au stress acide. Puis, dans un second temps, la capacité de survie de 4
souches de S. thermophilus a été étudiée en utilisant le modèle dynamique de digestion
artificielle, le système TIM, en évaluant (i) l’impact de la souche et (ii) l’influence de la
matrice alimentaire (lait fraichement inoculé et lait fermenté). Enfin, après avoir construit une
banque génomique de clones R-IVET, nous avons étudié grâce à cette technologie le
métabolisme de S. thermophilus dans le compartiment gastrique du système TIM.
► Crible de la collection de souches de S. thermophilus et sélection de 4 souches pour la
suite de l’étude
Les 30 souches de S. thermophilus de la collection de l’équipe PB2P ont été criblées
pour la fonction uréase, la fonction décarboxylase des acides aminés et pour la production de
la protéine de stress au choc thermique Hsp (Heat shock protein). Ces fonctions pourraient
être impliquées dans la résistance aux stress acides. En effet, l’activité uréase chez
S. salivarius constitue un mécanisme majeur dans le maintien de l’équilibre homéostasique du
pH dans la cavité buccale (Chen et al., 1998; Geng et al., 2011). Des études précédentes ont
montré que chez S. thermophilus l’activité uréase aurait plus un rôle métabolique que de
réponse au stress acide, en procurant aux bactéries dioxyde de carbone et ammoniac et serait
un système de modulation du pH intracellulaire favorisant l’activité enzymatique impliquée
dans l’utilisation du lactose (Arioli et al., 2007, 2010; Monnet et al., 2005). Ceci pourrait
expliquer la haute fréquence à laquelle l’uréase est retrouvée dans les souches de
S. thermophilus (toutes les souches de la collection sauf chez CNRZ21), confirmant les
résultats des études précédentes (Mora et al., 2002; Zotta et al., 2008b). Au contraire,
l’activité décarboxylase (glutamate, tyrosine et arginine) n’a été retrouvée que chez quelques
souches, traduisant l’acquisition de ces gènes certainement par transfert horizontal (Calles-
Enriquez et al., 2010; Rossi et al., 2011). En comparant nos résultats avec ceux d’une autre
étude sur la même collection (Junjua et al., 2016), aucune corrélation entre la possession de
ces gènes et la résistance aux pH acides n’a pu être mise en évidence. Nos résultats montrent
également que 60 % des souches de notre collection possèdent la protéine de stress Hsp, dont
la surexpression en milieu acide a déjà été observée auparavant (González-Márquez et al.,
1997).
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
148
A partir de ces résultats et de ceux obtenus dans l’autre étude de criblage (Junjua et al.,
2016), 4 souches ont été choisies afin de déterminer leur survie en conditions digestives
humaines simulées dans le TIM. Trois des quatre souches possèdent la protéine Hsp et
l’activité uréase et des profils de résistance aux stress acides et biliaires différents: la souche
LMD-9 possédant une bonne résistance au pH acide et dans laquelle a été mis au point l’outil
R-IVET, la souche PB18O montrant une résistance intermédiaire aux deux stress et la souche
EBLST20 montrant la meilleure résistance aux sels biliaires. Enfin, la souche CNRZ21, car
elle ne présente ni activité uréase, ni protéine Hsp et appartient aux souches les plus sensibles
aux stress acides et biliaires. Il est intéressant de noter que cette souche particulièrement
sensible au stress gastro-intestinal dans l’étude de criblage est celle qui néanmoins possède la
plus forte activité anti-inflammatoire in vitro (ratio IL-10/IL-12 le plus élevé) (Junjua et al.,
2016).
► Survie de S. thermophilus en conditions digestives humaines simulées
La variabilité des capacités de survie en conditions digestives humaines simulées
(TIM) a été déterminée en utilisant les 4 souches citées précédemment. Pour cela les souches
ont été resuspendues dans du lait après culture en milieu LM17 puis administrées. Le système
TIM a été programmé pour reproduire la digestion d’un adulte sain ayant consommé du lait.
Les résultats de survie obtenus montrent une différence entre les 4 souches de
S. thermophilus. En effet, trois souches sont résistantes et une souche est plus sensible. Il
s’agit de la souche CNRZ21. La survie de S. thermophilus semble affectée dans la partie
gastrique du TIM lorsque le pH atteint des valeurs inférieures ou égales à 2 et dans les trois
compartiments de l’intestin grêle en présence des sels biliaires. La souche CNRZ21 montre
globalement une survie inférieure de plusieurs log10 UFC (environ 2,5 log10 UFC dans
l’estomac, 4; 6 et 7 log10 UFC dans le duodénum, le jéjunum et l’iléum respectivement et
environ 2 log10 UFC dans les effluents iléaux) par rapport aux trois souches plus résistantes
après le passage dans le TIM. L’ensemble des résultats obtenus sont en accord avec ceux
obtenus dans des tests in vitro simples réalisés auparavant (Boke et al., 2010; Fang et al.,
2013; Junjua et al., 2016; Ziarno, 2010). Marteau et al. (1997) a montré en utilisant le système
TIM que S. thermophilus était le plus sensible des probiotiques testés, Lb. bulgaricus, Lb.
acidophilus et B. bifidum. Cependant, en tenant compte des variables expérimentales, nous
pouvons tout de même observer que la survie de la souche de S. thermophilus utilisée dans
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
149
l’étude de Marteau et al. (1997) est supérieure à celles que nous avons pu observer dans notre
étude.
La différence observée entre nos résultats et ceux de Marteau et al. (1997) suggère que
la matrice pourrait avoir une influence sur la survie de S. thermophilus, ce qui a déjà été
démontré dans des études précédentes pour d’autres microorganismes (Blanquet-Diot et al.,
2012; Bove et al., 2013; Pitino et al., 2012; Possemiers et al., 2010). Nous avons donc
cherché à étudier l’influence de la matrice alimentaire sur la survie de la souche LMD-9.
Cette souche a été choisie car c’est avec celle-ci que l’outil R-IVET a été développé. Nous
avons donc mis en culture la souche LMD-9 dans du lait et introduit dans le système TIM le
lait fermenté obtenu. Nos résultats confirment l’hypothèse émise puisque la survie de
S. thermophilus est significativement plus élevée lorsqu’il est introduit en lait fermenté qu’en
lait liquide. Ceci pourrait s’expliquer par un pré-conditionnement de la souche au stress acide
lors de sa croissance en lait (pH acide en lait fermenté due à la production d’acide lactique).
► Etude du métabolisme de S. thermophilus dans l’environnement gastrique
Pour étudier l’activité métabolique de S. thermophilus dans l’environnement gastrique,
une banque R-IVET d’ADN génomique à partir de l’outil R-IVET mis en place
précédemment (publication 1: Junjua et al., 2014) a été construite. La banque a été réalisée en
clonant des fragments d’ADN génomique provenant de la digestion partielle de
S. thermophilus LMD-9, par l’enzyme de restriction sau3AI, dans le site de restriction BglII
situé en amont du gène cre dans le plasmide pULNcreB (Figure 1 de la publication 2). Cette
banque de clone a été introduite dans le compartiment gastrique du système TIM en présence
de lait liquide. Si un promoteur est présent sur l’insert d’ADN cloné dans le plasmide
pULNcreB et s’active, alors la recombinase cre est transcrite, ce qui va entrainer l’excision
par recombinaison du gène marqueur, le gène de résistance à la spectinomycine, et va
marquer la cellule de manière définitive. Notre système a permis de mettre en évidence deux
promoteurs activés en condition gastrique après 1 h de digestion, celui du gène hisS
(STER_1950) codant une histidine-ARNt synthétase et celui du gène STER_1406 codant un
composant d’un transporteur de type ABC. Seul le gène hisS a pu être réactivé lors d’un
second passage de ces clones dans le compartiment gastrique du système TIM.
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
150
► Conclusions et perspectives
Nos résultats sur la survie de S. thermophilus dans le TGI humain simulé ont permis
d’apporter des données complémentaires à celles déjà présentes dans la littérature. Nous
avons pu montrer une différence entre les 4 souches testées, ce qui confirme le fait que la
survie de S. thermophilus en conditions digestives humaines est souche dépendante. Malgré
une certaine sensibilité des souches aux différents stress digestifs, nous avons pu montrer que
la survie pouvait être améliorée par le changement de matrice alimentaire. Il serait donc
intéressant d’évaluer la survie de la souche CNRZ21 lorsqu’elle est administrée en lait
fermenté. De plus, nous avons étudié une matrice simple, le lait ou le lait fermenté, mais
quand est-il de la survie de S. thermophilus lorsqu’il est administré en présence d’une matrice
plus complexe, comme le yaourt ou encore un repas complet? En effet, la culture en lait de
S. thermophilus en co-culture avec Lb. bulgaricus (yaourt) modifierait la réponse régulatrice
de S. thermophilus par rapport à une croissance en lait en monoculture (lait fermenté)
(Thevenard et al., 2011). Ceci implique une différence de comportement qui pourrait avoir
une influence sur les capacités de survie de S. thermophilus lors de son passage dans le TGI.
De plus une étude, réalisée dans le système TIM, a montré une différence dans la survie de la
levure Saccharomyces cerevisiae lors de son passage dans le TIM selon qu’elle était
administrée avec de l’eau ou avec un repas complet (composé de légumes, viande de bœuf,
pomme de terre, lait, pain et compote de pomme) (Blanquet-Diot et al., 2012). L’ingestion de
S. thermophilus avec un repas complet pourrait donc modifier sa survie et donc permettre
d’obtenir des valeurs plus réalistes puisque la consommation de yaourt (S. thermophilus et
Lb. bulgaricus) y est souvent associée. Par ailleurs, afin d’améliorer la survie de
S. thermophilus des méthodes telles que l’encapsulation peuvent également être envisagées
(Amakiri et Thantsha, 2016; Anselmo et al., 2016; D’Orazio et al., 2015). Dans cette étude,
nous avons apporté des données supplémentaires concernant la survie de S. thermophilus dans
l’estomac et l’intestin grêle, mais quand est-il de la survie de la bactérie dans le colon et de
son interaction avec le microbiote intestinal. Il serait donc intéressant d’évaluer la survie de
S. thermophilus dans un système reproduisant l’environnement colique humain comme le
système ARCOL. Dans l’étude suivante (publication 3), la survie de S. thermophilus a pu être
évaluée en système batch colique simple.
Lors du passage dans le compartiment gastrique du TIM, la technologie R-IVET a
permis de mettre en évidence deux gènes, le gène hisS et le gène STER_1406. Le peu de
clones que nous avons obtenu était attendu. En effet, le R-IVET permet d’identifier les gènes
Chapitre 2 : Etude la survie et de l’activité métabolique de S. thermophilus en conditions gastriques simulées
151
spécifiquement activés dans les conditions complexes étudiées. En effet, les gènes activés lors
de la phase de culture pré-expérience sont éliminés par la contre-sélection, ce qui limite le
nombre de gènes à identifier. De plus, la banque que nous avons construite n’était
représentative du génome de S. thermophilus LMD-9 qu’à hauteur de 85 %. Et enfin,
l’identification des gènes activés grâce à un crible négatif est limitant, comme précédemment
expliqué (commentaire publication 1) et un biais peut être instauré par rapport au jugement de
la croissance ou non de certains clones. Pour poursuivre notre étude sur la physiologie de
S. thermophilus dans l’ensemble du TGI, il est indispensable d’améliorer notre banque R-
IVET (i) en mettant au point un crible positif pour sélectionner les clones d’intérêt
directement, nous permettant ainsi d’effectuer un plus grand nombre d’échantillonnage et de
nous affranchir de la double sélection des clones et (ii) en construisant une banque d’ADN
génomique plus représentative du génome de S. thermophilus LMD-9 (publication 3).
153
CHAPITRE 3: oPTIMIsATIon dE l’ouTIl R-IVET et validation en condtions digestive simulées
Chapitre 3
oPTIMIsATIon dE l’ouTIl R-IVET Et Validation
en conditions digestives simulées
Introduction à la publication 3
Pour mieux comprendre le comportement de S. thermophilus dans l’environnement
digestif humain, un outil R-IVET a été développé chez S. thermophilus LMD-9 (publication
1). Cette souche a été choisie car son génome est entièrement séquencé (Makarova et al.,
2006). Une première étude du comportement de S. thermophilus en conditions digestives
humaines simulées a été réalisée suite à la création d’une première banque R-IVET et le
passage de celle-ci dans le compartiment gastrique du système in vitro TIM. Cette étude a
permis de mettre en évidence deux gènes spécifiquement activés en conditions gastrique
simulées, le gène hisS codant une histidine-ARNt synthétase et le gène STER_1406 codant un
composant d’un transporteur de type ABC (publication 2).
Cependant, cette étude a mis en évidence deux limites à cette première banque.
Premièrement, cette banque n’était pas assez représentative du génome de S. thermophilus
LMD-9. En effet, selon la formule de Clarke et Carbon, seuls 85 % du génome étaient
représentés dans cette banque (publication 2). Deuxièmement, le moyen de sélection des
clones, basé sur un crible négatif (excision de la cassette chromosomique du gène de
résistance à la spectinomycine) est un écueil important à l’identification des clones activés car
il implique de repiquer des milliers de clones pour espérer repérer des clones activés dans les
conditions testées.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
154
Le nombre d’échantillonnages par expérience est donc limité. C’est dans ce contexte
qu’un nouveau crible à été construit, basé sur un crible positif. Ce crible devrait permettre la
sélection directe des clones d’intérêt et donc d’augmenter le nombre d’échantillons prélevés et
analysés par expériences.
Le travail exposé dans l’article 3 (qui est en préparation) a constitué en l’optimisation
du système R-IVET chez S. thermophilus LMD-9 par la création d’un crible positif de
sélection. Une nouvelle banque R-IVET plus représentative du génome de S. thermophilus
(taux de recouvrement supérieur à 99 %) a été construite en utilisant la souche mutante
porteuse de la nouvelle cassette chromosomique. Cette nouvelle banque a été utilisée pour
identifier des gènes spécifiquement activés en conditions digestives humaines simulées dans
l’ensemble du système TIM. Grâce au nouveau mode d’identification des clones d’intérêt, des
prélèvements pourront être effectués dans tous les compartiments du système (estomac et trois
compartiments de l’intestin grêle: duodénum, jéjunum and iléum) à différent temps. La
banque R-IVET a également été utilisée pour identifier les gènes spécifiquement activés en
présence du microbiote intestinal, en utilisant un système batch statique.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
155
Publication 3
Use of the R-IVET Technology to identify in Streptococcus thermophilus genes
specifically expressed under simulated human digestion conditions and in presence of
intestinal microbiota
En cours de rédaction
Uriot Ophéliea,b
, Wessam Galiaa, Yvonne Roussel
a, Emilie Lorson
a, Sylvain Denis
b, Sandrine
Chalanconb, Monique Alric
b, Stéphanie Blanquet-Diot
b,* and Annie Dary-Mourot
a,*
a Université de Lorraine, Unité de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits
Animaux, Equipe Protéolyse et Biofonctionnalité des Protéines et des Peptides, Vandoeuvre-
lès-Nancy, F-54506, France
b Clermont Université, Université d'Auvergne, Centre de Recherche en Nutrition Humaine
Auvergne, EA 4678 CIDAM, ‘Conception Ingénierie et Développement de l'Aliment et du
Médicament’, BP 10448, 63000, Clermont-Ferrand, France
* co-senior authors
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
157
Abstract:
Streptococcus thermophilus is a lactic acid bacterium used for the production of yogurt and
cheese. Some interesting health effects have been revealed by in vitro and in vivo studies. To
confirm its probiotic status, it is important to understand its behavior in the gastrointestinal
tract. The aim of this study was to set-up and validates a new R-IVET chromosomal cassette
with a positive selection in S. thermophilus LMD-9. Then, a new RIVET library was built in
S. thermophilus, more representative of the whole genome. This library was used to identify
the bacterial genes that were specifically activated in the human digestive environment by
using the gastric and small intestinal system TIM (TNO gastrointestinal Model) and in batch
cultures of human intestinal microbiota. In these different models, genes involved in nutrient
transport and metabolism, protein synthesis, stress response and regulatory pathway were
identified. Two main results can be underlined. The first is that the R-IVET technology has
permitted the detection of the expression of genes of unknown function never detected before.
The second is that it appeared that in presence of the colic microbiota S. thermophilus could
adapt its physiology to resist aggression exerted by the other bacteria through the expression
of genes involved in the transport of antimicrobial peptide or one partner of the CRISPR
immune system. By cons, in the TIM stomach compartment, S. thermophilus could more
adapt its metabolism to resist to acidic stressful environment conditions, especially through
the expression of regulators involved in stress response.
Keywords: R-IVET, TIM system, intestinal microbiota, S. thermophilus
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
159
1. Introduction
The lactic acid bacterium Streptococcus thermophilus is widely used as a starter for
the production of yogurt and cheese, mainly for its high-production of lactic acid and for its
capacity to produce secondary fermentation products with aromatic and textural properties
(Iyer et al., 2010b). The very long history of S. thermophilus use in the dairy industry led to
the GRAS (Generally Recognized As Safe) status assignment by the American Food and
Drug Administration and the QPS (Qualified Presumption of Safety) status by the European
Food Safety Authority (EFSA).While health claim was attributed in 2010 by the EFSA to live
yoghurt cultures to improve lactose digestion, the status of S. thermophilus as a probiotic
(Guarner et al., 2005; Hill et al., 2014) has still to be proved. S. thermophilus can survive the
passage through the human gastro-intestinal tract (GIT) and be found alive in the feces after
consumption of yogurts (Elli et al., 2006; García-Hernández et al., 2012; Mater et al., 2005).
In vitro and in vivo studies also suggested that S. thermophilus would possess other health
properties than lactose digestion improvement such as immuno-modulation and antioxidant
functions (Del Carmen et al., 2014; Ito et al., 2008; Junjua et al., 2016; Ogita et al., 2011a,
2011b; Rodríguez et al., 2010; Terahara et al., 2001). However, additional information on the
physiological status and probiotic functions of S. thermophilus in the human GIT are needed
before assigning a probiotic allegation to certain strains of S. thermophilus.
Scarce proteomic investigations have already been performed to establish the
physiological status of S. thermophilus during passage through the GIT of gnotobiotic rats and
have highlighted the importance of glycolysis pathway (Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011).
Another strategies based on the analysis of bacterial transcriptome can be used to assess the
behavior of S. thermophilus in the GIT, such as the recombinase-based in vivo expression
technology (R-IVET). R-IVET is a promoter-trapping technology allowing the identification
of genes specifically activated in particular complex environments such as the human gut.
This technology is based on the ability of a site-specific recombinase (such as Cre) to catalyze
the recombination of a reporter fragment flanked by two recombinase-recognition sites (such
as loxP) (Camilli et al., 1994; Junjua et al., 2014). In a previous work from the laboratory, we
showed by using the R-IVET technology in S. thermophilus LMD-9, that the hisS gene was
specifically activated under human gastric simulated conditions (Uriot et al., 2016). However,
there is yet no available data on S. thermophilus gene activation in response to physico-
chemical and biotic (gut microbiota) conditions found in the human small and large intestine.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
160
To answer this question, we used in the present study two complementary in vitro
models: the dynamic multi-compartmental TIM (TNO gastrointestinal model) system which
closely simulates the physico-chemical conditions found in the human stomach and small
intestine (Guerra et al., 2012; Minekus et al., 1995) and batch cultures of human intestinal
microbiota. The TIM model is composed of four compartments: the stomach, duodenum,
jejunum and ileum. It reproduces based on in vivo data collected from human volunteers the
main parameters of digestion, such as body temperature, kinetics of gastric and intestinal pH,
transit time, sequential supply of digestive enzymes and bile salts and passive absorption of
nutrients and water.
The first objective of this work was to optimize our R-IVET tool by (i) designing and
validating a new R-IVET chromosomal cassette that allows a positive screen and (ii) by
constructing a new R-IVET library more representative of the genomic DNA of
S. thermophilus LMD-9. Then, this new R-IVET tool was used to identify which
S. thermophilus genes are specifically activated during transit through the gastric and small
intestinal compartments of the TIM model and in the presence of intestinal microbiota.
2. Materials and methods
2.1. Bacterial strains, culture and transformation conditions
The bacterial strains and plasmids used in this work are listed in Table 1.
S. thermophilus LMD-9 from the American Type Culture Collection (Manassas, VA, USA)
was used to implement the R-IVET system. S. thermophilus strains were stored at -80°C in
reconstituted skim milk (10 %, w/v), and grown at 42°C under anaerobic conditions
(AnaeroGen, Oxoid, Basingstoke, UK) in M17 medium (Terzaghi and Sandine, 1975)
supplemented with 2 % (w/v) lactose (LM17) or in 10 % (w/v) milk (powdered semi-
skimmed milk, fast dissolution, Régilait). When needed, antibiotics purchased from Sigma
(Saint Quentin Fallavier, France) were added at the following concentrations: 300 µg/mL for
spectinomycin, 20 µg/mL for streptomycin, 1 mg/mL for kanamycin or 5 µg/mL for
erythromycin. S. thermophilus naturally competent cells were prepared in Chemically Defined
Medium as described by Gardan et al. (2009). For long term storage at -80°C, competent cells
were stored in 10 % (w/v) milk or pelleted by centrifugation, suspended in 1/10 volume of the
initial culture supplemented with glycerol (14 %) and frozen in liquid nitrogen.
Escherichia coli TOP10 (Invitrogen, Breda, the Netherlands) was used as intermediate
cloning host. E. coli TOP10 was grown in aerobic conditions at 37°C in LB (Luria Bertani)
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
161
medium, supplement or not with 300 µg/mL of erythromycin. Chimio-transformations of this
strain were performed according to the manufacturer instructions.
Table-1: Bacterial strains and plasmid used in the present study
2.2. Primers, enzymes, PCR conditions and DNA extraction
Polymerase chain reactions (PCR) were carried out in a Mastercycler pro thermocycler
(Eppendorf, Hambourg, Germany). Oligonucleotides used as primers were purchased from
Eurogentec (Seraing, Belgium) and their sequences are described in Table 2. Analytical PCRs
were performed as described by Junjua et al. (2014). Plasmid DNA was isolated from E. coli
cells using a Miniprep Kit (Fermentas, Villebon sur Yvette, France) according to the
manufacturer instructions. S. thermophilus genomic DNA was extracted from 10 mL
overnight LM17 culture according to Fischer and co-workers (Fischer et al., 1997) and was
used as target DNA for PCRs. DNA fragments were separated by electrophoresis in 1 %
agarose gels using 0.5× TBE buffer at 100V. The molecular weight markers 1-kb and 100-bp
DNA ladders from Fermentas were used. Gels were stained with ethidium bromide and
imaged using a GelDoc-It Imaging System (Bio-Rad, Marne-la-Coquette, France). If not
indicated, the enzymes used in this work were purchased from New England Biolabs
(Leusden, The Netherlands) and used according to the manufacturer recommendations. DNA
fragments were purified using the High Pure DNA purification Kit (Roche Molecular
Biochemicals, Mannheim, Germany) according to the manufacturer recommendations.
Relevant markers and characteristics Reference or source
Strains
S. thermophilus LMD-9 Wild-type strain that has been entirely sequenced ATCC BAA-491
Makarova et al., 2006
S. thermophilus STUL5002 LMD-9 derivative with the prom-loxP-kanR fragment in the
STER_0891 locus (STER_RS04415)
The present study
S. thermophilus STUL5003 LMD-9 derivative with the prom-loxP-specR-loxP-kanR
fragment in the STER_0891 locus (STER_RS04415)
The present study
S. thermophilus TIL1193 LMD-9feoB::aphA3 Gardan et al., 2009
E. coli TOP10 One Shot® TOP10 chemically competent E. coli cells Invitrogen
Plasmid
pULNcreB pG+host9TR derivative containing promoterless recombinase
cre gene
Junjua et al., 2014
pSET4S Replication function of pG+host3 and pUC19 Takamatsu et al., 2001
pULNcreB-plac pULNcreB derivative containing the promoter of the lactose
operon plac cloned in the BglII site upstream of cre
Junjua et al., 2014
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
162
Table-2: Oligonucleotides used in the present study with their relevant characteristics
# Sequence 5’→3’ Characteristics
1 ATCCGTAAAACCATCAAATCTTAATT Amplification of the UP#1 fragment from S. thermophilus LMD-9 with #2
(1204 pb) Used in the first overlapping PCR with #8 (3783 pb)
2 TCCCCAAGCAAAAATTGGAAC Used with #1
3 TCCAATTTTTGCTTGGGGACCAGCGAACCATTTGAG
Amplification of the promoter (prom) of kanamycin resistance gene from S. thermophilus TIL1193 with #4 (525 pb)
4 TCTACAGTATTTAAAGATACCCC Used with #3
5 GTATCTTTAAATACTGTAGAATAACTTCGTATA
GCATACATTATACGAAGTTATAAACAGGAA* Amplification of the promoterless kanamycin resistance gene (kanR) from S. thermophilus TIL1193 with #6 (1032 pb)
6 GTTGCGGATGTACTTCAGAAAAG Used with #5, #11 and #17
7 TTTCTGAAGTACATCCGCAACGTAATGTTTGGTGTAGGTAATA
Amplification of the DOWN#1 fragment from S. thermophilus LMD-9 with #2 (1146 pb)
8 TTAAACCAATCTGTCCTCGGG Used with #1 and with #7
9 GGAACAAAAGCACCCACACT Confirmation of prom-loxP-kanR presence in S. thermophilus STUL5002 and sequencing with #10 (4319 pb)
10 TTAGGCTGGATGGCATAACC Used with #9
11 CTACGAGACCTACTTAGCGC Amplification of the UP#2 fragment from S. thermophilus STUL5002 with
#12 (1088 pb)
Used in the second overlapping PCR with #6 (3421 pb)
12 CTAGTTATCTACACGACGGGGAGTCAATAACTTCGTATAATGTATGC
Used with #11
13 TGACTCCCCGTCGTGTAGATAAC Amplification of the spectinomycin resistance gene (specR) from pSET4S
and sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #14 (1200 pb)
14 CGCTACGATAACGCCTGTTT Used with #13
15 AAACAGGCGTTATCGTAGCGGCTTCTGGAGCTCAATTGAA
Amplification of the las operon transcriptional terminator Tlas with #16 (252 pb)
16 CTAAAGCTGACGGGGTAAAC Used with #15
17 GTTTACCCCGTCAGCTTTAGATAACTTCGTATA
GCATACATTATACGAAGTTATAAAGAGGAA* Amplification of the loxP-DOWN#2 fragment from S. thermophilus STUL5002 with #6 (947 pb)
18 GCTTCTGGAGCTCAATTGAAAG Amplification of the insert in the recombinant plasmid derived from
pULNcreB with #19 (variable but >460 pb)
19 ATTCAACTTGCACCATGCCG Used with #18
20 CGAAATAAGAGTAATATAGAG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #21 (490 pb)
21 TAGTATCGACGGAGCCGATT Used with #20
22 CCAGGACAATAACCTTATAGC Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #23 (536 pb)
Test for presence or absence of the loxP-specR fragment in the R-IVET
cassette with #29 (with loxP-specR: 2091 pb; without loxP-specR: 628 pb)
23 TCCTCCTCACTATTTTGATTAGTACC Used with #22
24 AATAGGTACTAATCAAAATAGTGAGG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #25 (433 pb)
25 TTTGCTTGGTAAAGCATTATGG Used with #24
26 GGAGAGAATATTGAATGGACTAATG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #27 (455 pb)
27 TCTAAAGCTGACGGGGTAAA Used with #26
28 TATAGTTTACCCCGTCAGCTTTAG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #29 (445 pb)
29 GAAAGAGCCTGATGCACTCC Used with #22 and #28
30 CTCATGAGTGAGGCCGATG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #31 (484 pb)
31 CAGGCTTGATCCCCAGTAAG Used with #30
32 TGGTATGACATTGCCTTCTG Sequencing of the S. thermophilus STUL5003 cassette with #33 (426 pb)
33 TGCAAGTAAAATTGCACCTGTT Used with #32
(*): Sequences in bold and italics correspond to loxP sites
2.3. Construction of the prom-loxP-specR-loxP-kanR fragment and obtainment of
S. thermophilus STUL5003
The strategy used to construct the S. thermophilus STUL5003 mutant strain containing
the chromosomal prom-loxP-specR-loxP-kanR cassette is presented in Figure 1. Each
fragment amplification was performed using the Phusion high-fidelity DNA polymerase
(Finnzymes, Thermo Scientific, Espoo, Finland) under the conditions already described
(Junjua et al., 2014).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
163
In the first series of PCR (Fig. 1a to 1c), the intermediate strain STUL5002 containing
a prom-loxP-kanR cassette was built. The four fragments UP#1, prom (promoter region of the
kanR gene), loxP-kanR and DOWN#1 were amplified individually using the primer couples
#1#2, #3#4, #5#6 and #7#8, respectively (Fig. 1a). Genomic DNA of the strain LMD-9 was
used as template to amplify the UP#1 and the DOWN#1 fragments. Genomic DNA of the
strain TIL1193 (Table 1, Gardan et al., 2009) was used as template to amplify the prom and
the loxP-kanR fragments, kanR encoding a 3′5″-aminoglycoside phosphotransferase of type
III (aphA3). Specific annealing temperatures were set at 56.9°C for the amplifications of the
three fragments UP#1, prom and loxP-kanR and 62.7°C for the amplification of DOWN#1. In
the second amplification phase (Fig. 1b), an overlapping PCR was carried out with primers
#1#8 using the four fragments UP#1, prom, loxP-kanR and DOWN#1 mixed together in
equimolar concentrations. About thirty ng of the resulting amplified fragments were used for
the transformation of LMD-9 competent cells. A kanamycin-resistant clone was selected and
confirmed to have the prom-loxP-kanR fragment at the STER_0891 locus by colony PCR
with primers #9#10 and named STUL5002 (Fig. 1c).The prom-loxP-kanR fragment and
junction regions with the chromosome were sequenced to check that no mutation had
occurred during the construction of the mutant.
In the second series of PCR (Fig. 1d to 1f), we built the strain STUL5003 containing a
prom-loxP-specR-loxP-kanR cassette. The four fragments UP#2, specR, Tlas and loxP-
DOWN#2 were amplified individually using primer couples #11#12, #13#14, #15#16 and
#17#6, respectively (Fig. 1d). Genomic DNA of the strain STUL5002 was used as template to
amplify the UP#2 and the loxP-DOWN#2 fragments. The terminator Tlas fragment was
amplified from the plasmid pULNcreB (Junjua et al., 2014). The plasmid pSET4S (Table 1,
Takamatsu et al., 2001) was used to amplify the specR gene encoding a spectinomycine
adenyltransferase. Specific annealing temperatures were set at 62.7°C for the amplification of
the four fragments. In the second amplification phase (Fig. 1e), an overlapping PCR was
carried out with primers #11#6 using the four fragments UP#2, specR, Tlas and loxP-
DOWN#2 mixed together in equimolar concentrations. About thirty ng of the resulting
amplified fragments were used for the transformation of STUL5002 competent cells (Fig. 1f).
The spectinomycin-resistant transformants were tested for the presence of the desired
chromosomal cassette and one of them selected and named STUL5003.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
164
a)
b)
c)
d)
e)
loxP
#1
DOWN#1
#8
UP#1
prom
kanR
#1
#3
#6
kanR
#2
prom
#4
loxP#5
#7
DOWN#1
#8
UP#1
#11
specR
Tlas
DOWN#2
#6
UP#2
loxP
loxP
prom kanRUP#1 DOWN#1
#11
#15
#14
specR
#12
Tlas
#16
loxP#17
DOWN#2
#6
UP#2
#13
S. thermophilus STUL5002
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
165
f)
Figure-1: Construction of the S. thermophilus mutant STUL5003.
The STUL5003 chromosomal construction was cloned into the locus STER_0891 (t0891).
The first three steps represent the construction of the STUL5002 mutant by overlapping PCR.
The first set of PCRs is presented in a), the overlapping PCR in b) and the resulting
construction on the chromosome of the STUL5002 mutant in c). The three following steps
illustrated the construction of STUL5003 mutant. The second set of PCRs is presented in d),
the overlapping PCR in e) and the resulting chromosomal construction of the STUL5003
mutant in f). Numerical values indicated in italics in genes are corresponding to locus tags as
described in the annotated sequence of the LMD-9 chromosome (NC_008532_1).
Oligonucleotides used as amplification primers are indicated as black arrows and labeled with
their # numbers as detailed in Table 2. UP and DN regions correspond to upstream and
downstream sequences flanking the fragment to clone, respectively. specR gene encodes a
spectinomycin adenyltransferase conferring resistance to spectinomycin. kanR gene encodes a
3′5″-aminoglycoside phosphotransferase of type III conferring resistance to kanamycin. prom
fragment correspond to the promoter region of the kanR gene. The grey triangle corresponds
to the loxP sequence.
2.4. Construction of the R-IVET library
The R-IVET library was constructed in the STUL5003 strain. The genomic DNA of
S. thermophilus LMD-9 was partially digested with the restriction enzyme AluI. The DNA
fragments were ligated with the T4DNA ligase to the plasmid pULNcreB (Junjua et al., 2014)
digested by the restriction enzyme SmaI and dephosphorylated with calf intestinal alkaline
phosphatase. DNA digestions were checked by electrophoresis and digested DNA was
purified using purification kit. Cells of E. coli TOP10 were transformed with the ligated
plasmids. The resulting clones were pooled and plasmids DNAs were extracted using the
Miniprep kit. The plasmids DNAs were introduced by natural transformation into
S. thermophilus STUL5003. The resulting clones were pooled and resuspended in LM17
containing 11.6 % glycerol and constituted the S. thermophilus R-IVET library stored in
aliquots at -80°C.
2.5. Identification of S. thermophilus functions induced in the TIM system
In vitro digestions were performed in the dynamic multi-compartimental TIM system
(TNO, Zeist, The Netherlands) which allows a very realistic simulation of in vivo
t 0891 0893
0892
kanRspecRprom
loxP loxP
Tlas
0890
Excisable fragment
R-IVET cassette
S. thermophilus STUL5003
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
166
physiological reactions occurring within the lumen of the human stomach and the three
segments of the small intestine (duodenum, jejunum and ileum). This model and the simulated
parameters are described elsewhere (Blanquet-Diot et al., 2012; Minekus et al., 1995). To
avoid any microbial contamination, the TIM system is washed with detergent and sterilized
by steaming at 105°C for 35 min before each experiment. In the present study, the TIM
system was programmed according to in vivo data to reproduce the digestion of milk in a
healthy human adult (Table 3) with a total duration of 240 min. The R-IVET library cells
were pre-cultured during 10 h in milk supplemented with erythromycin at 5 µg/mL. Then, the
library was cultured overnight in 300 mL of milk supplemented with spectinomycin 300
µg/mL and streptomycin 20 µg/mL. Before introduction into the TIM stomach (initial
fermented meal), the fermented product was homogenized by vortexing at room temperature
for 5 min. Samples were collected from the initial meal (T0) and regularly during digestion in
the stomach (30, 60, 90 and 120 min), duodenum (30, 60 and 120 min), jejunum (30, 60, 120
and 180 min) and ileum (60, 120 and 180 min). Ileal effluents were kept on ice and collected
as pools of period covering 0-60, 60-120, 120-180 and 180-240 min. At the end of digestion
the gastro-intestinal residue was also collected. Samples were 10-fold diluted and appropriate
dilutions were plated onto LM17 agar (viable count) and onto LM17 agar supplemented with
mixed of 1 mg/mL of kanamycin and 5 µg/mL of erythromycin (activated clones selection:
SpecSKan
R clones).Three independent experiments were performed.
Table-3: Parameters of the TIM model when simulating the digestion of milk by a
healthy adult.
Compartment Volume (mL)
at initial time
pH/time (min) Secretion t1/2
(min)
coefficient
Stomach 310 5.9/0, 4.2/20, 2.8/40, 2.1/60,
1.8/90, 1.7/120, 1.7/240
0.25 mL/min of pepsin (500 U/mL),
0.25 mL/min lipase (75 U/mL) or HCl (3M)
if necessary
30 1
Duodenum 40 Maintained at 6.0 0.5 mL/min of bile porcine extract (4 %
w/w during the first 30 min of digestion and
then 2 % w/w), 0.25 mL/min of porcine pancreatin (14.1 %
w/w),
0.25 mL/min of intestinal electrolyte solution or NaHCO3 (1M) if necessary
Jejunum 105 Maintained at 6.8 0.25 mL/min of NaHCO3 (1M) if necessary
Ileum 110 Maintained at 7.2 0.25 mL/min of NaHCO3 (1M) if necessary 160 1.6
A power exponential equation (f=1-2-(t/t1/2)β
where f represents the fraction of meal delivered, t the time of
delivery, t1/2 the half-time of delivery, and β a coefficient describing the shape of the curve) was used for the
computer control of gastric and ileal deliveries.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
167
2.6. Identification of S. thermophilus functions induced in the presence of intestinal
microbiota
To investigate the functions of S. thermophilus induced in the presence of intestinal
microbiota, the R-IVET library was incubated for 24 h under anaerobiosis with human fecal
samples treated as described below. Fresh feces from a healthy volunteer were used to prepare
the inoculum under strictly anaerobic conditions in a vinyl anaerobic chamber (Coy, Grass
Lake, MI, USA). Stools (~50 g) were mixed with 350 mL of a 200 mM sodium phosphate
buffer and filtered through a double layer of gauze. Ten milliliter of the fecal suspension were
rapidly transferred to 50 mL crimp vials, flushed with CO2 and filled with 20 mL of nutritive
medium. The nutritive medium contained various carbohydrate, protein, lipid, mineral and
vitamin sources, as previously described by Thévenot et al. (2015). The experiments were
performed in duplicate with the feces of two volunteers. For each fecal sample, 6 vials were
prepared and sealed: two control vials without R-IVET cells and four vials containing 1 mL of
R-IVET culture (as described in 2.7.). The vials were incubated at 37°C during 24 h and
stirred at 140 rpm. Samples (1 mL) were collected at 2 h, 4 h and 24 h. Samples were 10-fold
diluted and appropriate dilutions were plated onto LM17 agar supplemented with a mix of
spectinomycin 300 µg/mL and streptomycin 20 µg/mL (viable count) and onto LM17 agar
supplemented with a mix of kanamycin 1 mg/mL and erythromycin 5 µg/mL (activated
clones selection).
2.7. Sequence analysis
SpecSKan
R clones were further analyzed by PCR using primers #22 and #29 (Table 2).
Detection of a 628-bp amplicon confirmed that the loxP-specR fragment of the R-IVET
cassette had been deleted as a consequence of the induction of the promoter located in the
recombinant plasmid. The plasmid insert of each deleted clone was amplified with primers
#18 and #19 (Table 2). Amplified DNA was purified and sequenced using the #18 primer by
the Genewiz Company (Takeley, United Kingdom). The nucleotide sequences were analyzed
by the NCBI BLASTn using the annotated genome sequence of the wild type S. thermophilus
LMD-9 strain (Makarova et al., 2006). A promoter prediction was performed on the
sequences of the R-IVET inserts whose genomic sequence were located within a gene by
using the online promoter prediction tools Softberry BPROM (Solovyev and Salamov, 2011)
and the phiSITE PromoterHunter (Klucar et al., 2010).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
168
2.8. Statistical analyses
Data were analyzed using a two-way repeated measures analysis of variance
(ANOVA) followed by a Bonferroni test. The statistical analysis was performed using
GraphPad Prism software 7.01 (GraphPad Software, Inc., San Diego, CA). Results were
expressed as means ± SEM. Differences were considered statistically significant when P <
0.05. The survival rates of the R-IVET library in the TIM system was compared to that of a
theoretically transit marker provided by the computer. The comparison was performed in each
compartment independently of the other and at each time of sampling independently of other
times. For the survival rates in the batch cultures, the comparison was performed between
volunteer 1 and volunteer 2 at each time of sampling independently of other times.
3. Results and discussion
3.1. Improvement of the R-IVET tool in S. thermophilus
In previous works the functionality of the R-IVET technology to detect a promoter
activity, and consequently a specific gene expression, has been established either in the TGI
of mice or in the TIM (Junjua et al., 2014; Uriot et al., 2016). Nevertheless, two problems
remain pending the screen allowing the selection of the activated R-IVET clones and the
representativeness of the genomic library constructed (Uriot et al., 2016). The screening of
the activated R-IVET clones was initially based on the loss of an antibiotic resistance (Bron et
al., 2004): when the recombinase Cre was active, it led to the excision of the specR gene
which conferred the spectinomycin resistance. This type of screening implied the plating of a
great number of colonies to expect selecting some activated clones. Furthermore, in the
genomic library first constructed the probability that each gene of the S. thermophilus genome
was present at least one time was only of 0.85. Consequently, a new screen system of R-IVET
activated clones allowing their positive selection was designed and subsequently a new
genomic library was constructed.
3.1.1. Construction of the strain STUL5003 with a chromosomal cassette allowing
positive selection of activated R-IVET clones and validation of its
functionality
As detailed in Figure 1, a chromosomal cassette consisting of 2 resistance genes
(specR and kanR), was inserted into the locus STER_0891 of S. thermophilus LMD-9 genome
to obtain the mutant strain STUL5003. This new cassette consisted in the promoter (called
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
169
prom) of the kanR gene conferring kanamycin resistance, followed by a loxP site, the
spectinomycin resistance gene specR with its own promoter and terminator, the Tlas
terminator, another loxP site and the promoterless kanR. It was expected that under the
expression of the Cre recombinase the specR gene would be excised, and the kanR correctly
positioned to be expressed under the promoter prom.
To validate the functionality of this positive screen, the plasmid pULNcreB-plac
containing the promoter of the lactose operon (plac) (Junjua et al., 2014) was introduced into
the STUL5003 strain leading to the STUL5003-plac strain. As the promoter plac is inducible
by lactose, it was expected that, following the expression of the recombinase Cre, all the
colonies of the STUL5003-plac strain grown with lactose would have lost the specR gene and
expressed the kanR gene. Consequently, all of them were expected to harbor a SpecSKan
R
phenotype. Conversely, in the same growth conditions, the SpecRKan
S phenotype was
expected for all the colonies of our control strain STUL5003. Hence, 60 randomly chosen
colonies of each of these two strains were grown on five different agar media, LM17 medium
without antibiotic (control), LM17 medium supplemented with erythromycin (to confirm the
presence of the pULNcreB-plac plasmid which has the ermE gene conferring erythromycin
resistance), LM17 supplemented with spectinomycin, or with kanamycin or with both of
them. As expected, none of the 60 colonies of the strain STUL5003 was able to grow in the
presence of erythromycin and/or kanamycin, while they grew in the presence of
spectinomycin as well as on the control medium. Therefore, they displayed a SpecRKan
SEry
S
phenotype, as expected. Conversely, all the colonies of the strain STUL5003-plac exhibited a
SpecSKan
REry
R phenotype, because they were capable to grow on the control and also in the
presence on erythromycin, kanamycin or both, but not with spectinomycin.
The STUL5003 chromosomal cassette was sequenced (Table 2) to ensure that no
mutation had occurred during the construction of the mutant strain STUL5003. When
compared with the theoretical sequence of the R-IVET cassette, two mutations were detected.
The first corresponded to the replacement of a cytosine by a guanine in the prom region and
the second was the deletion of a cytosine in the transcription terminator of the specR gene.
With regards to the position of these mutations as well as the phenotype of the STUL5003-
plac strain colonies, as exposed above, we concluded that these mutations have no impact on
the functionality of our R-IVET tool. Hence, the presence/absence of the loxP-specR
excisable fragment (Fig. 1) was checked by PCR in randomly chosen colonies of strains
STUL5003 and STUL5003-plac. In each colony (6/6) of the strain STUL5003, an amplicon
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
170
of 2,091 pb was observed as expected since the loxP-specR was present, whereas an amplicon
of 628 pb was detected in each colony (3/3) of the strain STUL5003-plac, as loxP-specR was
absent. Finally, the sequencing of the three -plac amplicons confirmed that the chromosomal
cassette was deleted, as expected.
To conclude on this part, the use of the two resistance genes specR and kanR on the
chromosomal cassette of the strain STUL5003 allowed a positive screening of the R-IVET
recombinant clones activated under certain conditions. Furthermore, by adding erythromycin
in the selection medium already containing kanamycin, the activated clones could be selected
while ensuring the stability of the R-IVET plasmid.
3.1.2. Construction of the R-IVET library
A genomic library was constructed by cloning AluI DNA fragments of the
S. thermophilus LMD-9 genome into the SmaI site of the pULNcreB. This site is located
upstream the gene cre. E. coli TOP10 was used as an intermediate cloning host, and the
plasmid DNA was isolated from the 72,000 clones selected and introduced into
S. thermophilus STUL5003 by natural transformation. A total of approximately of 114,600
colonies were selected on LM17 supplemented with erythromycin. Hence, PCRs were
performed on plasmids of 56 randomly chosen R-IVET clones to (i) assess the proportion of
recombinant clones and (ii) establish the sequences of the inserts to evaluate the recovery of
the LMD-9 strain genome. The results showed that 37.5 % of the R-IVET clones possessed an
insert. This allowed us to estimate that approximately 43,000 clones of our R-IVET library
had an insert with an average size of 500 pb. From these data, the genome coverage was
estimated using the Clarke and Carbon formula and was found to be higher than 99.99 %
(Clarke and Carbon, 1976). The analyses of the insert sequences revealed that the
corresponding fragment came from different parts of the genome of S. thermophilus and that
no specific genomic region appeared to be over- or underrepresented.
3.2. Optimization of the counter selection conditions
In order to eliminate recombinant clones containing a promoter induced during the
growth of the strain before its inoculation into the TIM system or batch cultures and that
would display a SpecSKan
R phenotype, the pre-selection conditions had to be optimized, i.e.,
to eliminate the SpecSKan
R and select the Spec
RKan
S clones. To this end, different
concentrations of antibiotics and different time exposures of the R-IVET library to the
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
171
antibiotics were tested. Three different mixes of antibiotics were tested: 300 µg/mL or 500
µg/mL of spectinomycin or a mix of spectinomycin 300 µg/mL and streptomycin 20 µg/mL.
Likewise, three different conditions of cultures in milk were tested: (i) the antibiotics were
added to the cultures three hours before coagulation of the milk, corresponding to the
cessation of growth (condition 1); (ii) the antibiotics were added at the beginning of the
growth and the cultivation was stopped when the milk had coagulated (condition 2) and (iii)
the antibiotics were added at the beginning of the growth and the cultures were incubated
overnight (condition 3). Appropriate dilutions of each sample were plated onto LM17 agar
supplemented with erythromycin (medium 1), a mix of spectinomycine 300 µg/mL and
streptomycin 20 µg/mL (medium 2), and a mix of kanamycin 1 mg/mL and erythromycin 5
µg/mL (medium 3). In each experiment, the number of colonies growing on medium 1 and 2
was not significantly different. Consequently, we focused only on the results obtained with
medium 1 and 3. Furthermore, as the growth of the R-IVET library appeared to be very slow
in the presence of spectinomycin 500 µg/mL, this condition was left. In condition 1, when
counter selection was realized either with spectinomycin 300 µg/mL or with a mix of
spectinomycin 300 µg/mL and streptomycin 20 µg/mL, 0.15 % and 0.03 % of the colonies
growing on medium 1 were also present on medium 3, respectively. Under condition 2, results
appeared slightly better since 0.08 % of the colonies growing on medium 1 also grew on
medium 3 for the counter selection using 300 µg/mL spectinomycin, against 0.015 % for the
counter selection using the mix of spectinomycin 300 µg/mL and streptomycin 20 µg/mL.
Similar results were obtained under condition 3. Finally, for each condition of counter
selection tested, the deletion of the loxP-specR fragment of the chromosomal cassette was
detected as well as the presence of an insert on pULNcreB in the 10 clones randomly selected.
Therefore, it appeared that the counter selection using a mix
spectinomycin/streptomycin was the most efficient. Based on these results and for
convenience further easy handling, it was decided to grow the R-IVET library overnight in
milk in the presence of spectinomycin/streptomycin. Nevertheless, as it seemed not possible
to completely eliminate the KanR clones, it was also chosen to systematically analyze the
clones KanR obtained at the beginning of the experiments (T0).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
172
Table-4: Survival rates and number of R-IVET clones analyzed in each compartment of
the TIM system and in the batch cultures
TIM compartment
Time
(min)
Survival rate (log10 CFU) Number of R-IVET
clones analyzed Transit marker R-IVET library
Test meal 0 10.85 ± 0.06a 10.85 ± 0.06
a 288
Stomach 30 10.55 ± 0.06a 10.49 ± 0.05
a 288
60 10.27 ± 0.07a 9.57 ± 0.16
a 215
90 9.96 ± 0.07a 6.97 ± 0.56
b 34
120 9.68 ± 0.08a 3.17 ± 1.62
b 0
Duodenum 30 9.84 ± 0.06a 9.31 ± 0.09
a 7
60 9.75 ± 0.06a 8.87 ± 0.13
a 20
120 9.48 ± 0.06a 2.46 ± 1.23
b 0
Jejunum 30 10.30 ± 0.06a 8.16 ± 0.12
a 1
60 10.32 ± 0.06a 7.77 ± 0.32
b 0
120 10.22 ± 0.06a 5.22 ± 0.76
b 0
180 9.97 ± 0.06a 2.57 ± 1.29
b 0
Ileum 60 10.27 ± 0.05a 7.63 ± 0.55
a 0
120 10.28 ± 0.07a 4.71 ± 2.35
b 0
180 10.17 ± 0.10a 4.42 ± 2.21
b 0
Ileal effluent 0-60 0-60 10.00 ± 0.06a 7.94 ± 0.19
b 1
Ileal effluent 0-120 0-120 10.41 ± 0.06a 7.99 ± 0.19
b 0
Ileal effluent 0-180 0-180 10.61 ± 0.06a 8.00 ± 0.19
b 0
Ileal effluent 0-240 0-240 10.72 ± 0.06a 8.00 ± 0.19
b 0
Global survival Tf 10.85 ± 0.06a 8.19 ± 0.30
b 0
Batch cultures Time (h) Survival rate (log10 CFU) Number of R-IVET
clones analyzed
Volunteer 1 0 8.39 ± 0.05a 96
2 8.43 ± 0.04a 158
4 8.31 ± 0.01a 155
24 5.85 ± 0.09b 1
Volunteer 2 0 8.29 ± 0.03a 96
2 8.38 ± 0.03a 140
4 8.41 ± 0.03a 67
24 4.77 ± 0.04c 0
Values are given as means of log10 CFU ± SEM (n=3 for the TIM system and n=4 for the
batch culture). In the TIM compartments, the values obtained at each time for R-IVET library
were compared to those of the transit marker (expressed as equivalent of log10 CFU). In the
batch cultures, values obtained at each time were compared to that at T0 and between each
volunteer. Different letters indicate statistically significant differences (ANOVA and
Bonferroni test, P < 0.05).
3.3. Survival of S. thermophilus in the TIM system and in batch cultures
The survival kinetics of the S. thermophilus R-IVET library was monitored during its
passage through the compartments of the gastro-intestinal TIM model. Bacterial survival was
not significantly different from the transit marker values during the first hour of digestion in
the stomach compartment (Table 4). On the contrary, significant bacterial mortality was
observed from 90 min when the pH fell below 1.8, with a loss of 3 log10 CFU and 6 log10
CFU at 90 and 120 min, respectively. This loss of viability from 90 min in the stomach was in
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
173
accordance with previous results obtained with the LMD-9 wild type strain, when
administered in a fermented milk, like in this study (Uriot et al., 2016). However, when
compared with the strain LMD-9, the survival of the R-IVET genomic library cells appeared
to be lower than that of the wild type LMD-9 strain by at least 3 log10 in the stomach
compartment.
Monitoring of R-IVET library cell numbers in the three compartments of the small
intestine showed that the ability to survive of these clones was also affected in the post-gastric
conditions (Table 4). The survival rates of the library showed a significant decrease in all the
small intestinal compartments from 120 min digestion, with a loss of 7 log10 units in the
duodenum and approximately 5 log10 units in the jejunum and ileum. Bacterial cells which
have survived the whole digestive process are recovered in the ileal effluents of the TIM
model. For the R-IVET library, the final counts reached 8.2 log10 units (when the number of
bacterial cells in the ileal effluents and in the gastrointestinal residue are added), indicating
that 1.55×108 CFU could reach the colon. The library survival in the ileal effluents was lower
by at least 1.3 log10 compared to that of the wild type strain (Uriot et al., 2016). Two
hypotheses can be raised to explain such results. The first is that the interruption of the
STER_0891 locus has impacted the survival capacity of S. thermophilus in the GIT. The
second is that during the construction of the STUL5003 strain, mutation in the genome which
may lead to a decrease in the survival capacity in the TIM has occurred. Since a link between
the interruption of the STER_0891 locus and a decrease in survival capacity in the TIM model
was not observed our previous results (Uriot et al., 2016), the second hypothesis seems the
most likely.
Lastly, the survival kinetic of the S. thermophilus R-IVET library was monitored in
batch culture of human intestinal microbiota (Table 4). During the first four hours, the
survival rates of the R-IVET library remained unchanged and no significant difference was
observed between the two volunteers. However, after 24 hours incubation, the number of
viable S. thermophilus R-IVET cells significantly decreased of approximately of 2.5 and 3.5
log10 CFU for volunteer 1 and 2, respectively. The final survival rate was significantly
different (P < 0.0001) between the two volunteers. These results are in accordance with a
previous study performed in animal models where S. thermophilus was detected during the
early hours and then disappeared after 6 or 10 hours (Lick et al., 2001; Mater et al., 2006).
Thus, S. thermophilus appeared to constitute a transit bacterial flora which does not have the
capacity to colonize even temporarily in the colon, certainly due to competition with resident
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
174
microbiota. It should be underlined that in the present experiments, no nutrient or carbon
source was added to the cultures (batch cultures). In previous studies in animal models lactose
was shown to significantly improve the survival capacity of S. thermophilus in the GIT (Ben-
Yahia et al., 2012; Thomas et al., 2011).
3.4. Sequence analyses and identification of S. thermophilus functions induced in the
TIM system and in presence of intestinal microbiota
After transit through the TIM model or following incubation in the presence of
intestinal microbiota, 1,467 clones SpecSKan
R were analyzed further (Table 4). Among them,
480 were selected at the time T0 of the three experiments in the TIM and the two assays in
batch cultures. All the 1,467 clones displayed the deletion of the fragment loxP-specR in their
chromosomal cassette as expected, and an insert located upstream of gene cre on their
pULNcreB. The sequences of the 1,467 inserts were established and revealed either (i) the
presence of a single or a multiple insert upstream of the gene cre which may contain
promoters already identified during the sequencing of the genome of the strain LMD-9, and
(ii) the presence of sens or antisens sequences which could contain promoter and/or were
located inside a gene. The presence of multiple inserts probably resulted from the method
employed to set-up the R-IVET genomic library, since it was decided to dephosphorylate the
vector pULNcreB after SmaI digestion, instead of the inserts.
Analyses of the inserts of the 480 clones isolated at T0 revealed that about 50 %
consisted of multiple inserts. Seventy two promoters from different genes were identified and
observed three times on average on the simple inserts. Most of these genes were involved in
basic cellular functions. For example, they encoded the PepS aminopeptidase, the subunit III
of DNA polymerase III, the ATP subunit of Clp protease, a DNA/RNA helicase or DNA
polymerase I. Such results are consistent with what was expected. Indeed, during its growth in
milk, the bacterium had to develop an active and basic metabolism, to use the nutrients in the
culture medium and multiply. We speculate that the detection of these genes at T0 only
illustrated the impossibility to completely eliminate these clones using the counter selection
condition applied, the use of antibiotic genes for selection remaining a problem in
S. thermophilus.
From the analyses of the remaining 987 inserts obtained from the TIM model or from
the batch cultures of intestinal microbiota, once having removed the genes as well as the
multiple inserts detected at the different T0, 24 and 11 promoter sequences were identified in
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
175
the TIM stomach and in batch cultures, respectively (Table 5 and 6). Antisens and intragenic
sequences were also identified. Promoter prediction software had shown that one or more
sequences could serve as promoter in all the identified sequences that are located within a
gene. Altogether, these two results led to the conclusion that they could encode small non
coding RNA or belong to region containing downstream a small ORF. The S. thermophilus
genome is known to contain small ORF encoding peptides involved in regulation such as
quorum sensing (Ibrahim et al., 2007a, 2007b). No genes have been identified from the small
intestine of the TIM. This could be linked to the loss of survival rate in presence of bile.
Indeed, the number of activated R-IVET clones that can be recovered being already weak, the
significant drop in survival of the genomic library from duodenum, i.e., in presence of bile,
might have contributed to the non-selection of activated clones. This could constitute a limit
using of the TIM in studies involving the R-IVET technology. As shown in tables 5 and 6,
genes identified in the TIM and in batch cultures are mainly involved in nutrient transport and
metabolism, stress or protein synthesis and several (3 in the TIM and 3 in the batch cultures),
hypothetical proteins have been observed. Finally, genes involved in various functions
(designated as other functions) have been identified. These different categories of genes as
well as the potential antisens RNA have been already observed in other studies using the R-
IVET technology, e.g. in Lactobacillus plantarum (Bron et al., 2004) or Enterococcus
faecalis (Frank et al., 2012; Hanin et al., 2010).
Then, the first conclusion that can be drawn from these results is that the bacteria were
metabolically active under the stressful conditions tested, since genes involved in cellular
metabolism and protein synthesis have been identified in the TIM stomach and in batch
cultures of intestinal microbiota.
To go further inside the description of activated genes, two regulators were identified
in the TIM stomach, the STER_0901 and the STER_1693 genes (Table 5). The STER_0901
gene belongs to the transcriptional regulator of LysR family whose members are involved in
the regulation of metabolism including that of amino acid production, the response to
oxidative stress or quorum sensing (Maddocks and Oyston, 2008). The search of specific
domain in the protein encoded by the STER_1693 gene revealed a HTH-XRE domain (first
60 amino acids) involved in xenobiotic responses (DNA binding proteins belonging to the
family of xenobiotic response element transcriptional regulators).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
176
Table-5: S. thermophilus LMD-9 loci identified using R-IVET technology during the
passage through the TIM model
(a): annotation locus dating from 01-28-2014; (
b): annotation locus dating from 07-30-2015 on NCBI. (*): DNA
sequence of the insert corresponds to an internal sequence of the gene. Into bracket are presented the
conserved protein domains identified in the hypothetical proteins. S: stomach. Blue: regulator; green:
stress; grey: hypothetical protein; orange: protein synthesis; white: others and yellow: nutrient transport and
metabolism.
Gene description Locus
STER_a
(STER_RS0)b
Position of the
insert
Sens /
antisens
Compartment /
time (min)
S30 S60 S90 30S ribosomal protein S15 0208 (1025) 176108-176450 sens + + Non-canonical purine NTP pyrophosphatase 0303 (1470) 261471-261718 sens +
Hypothetical protein (DNA-directed RNA polymerase
subunit delta)/ hypothetical protein (DUF3816 family protein)
0345/0346
(1680/1685)
299728-300628 sens +
Branched-chain amino acid ABC-type transport system,
permease component
0399 (1945) 350432-350646 sens +
Predicted amydohydrolase 0498 (2445) 445501-446444 sens + + Panthothenate kinase 0851 (4190) 785950-784770 sens +
LysR family transcriptional regulator 0901 (4465) 833783-832788 sens +
Zn-dependant alcohol dehydrogenase 0949 (4695) 879316-879396 sens + Hypothetical protein (phasin protein superfamily) 1048 (5200) 974176-973220 sens +
Ribonuclease III/ chromosome segregation protein SMC 1272/1271
(6280/6275)
1183558-1182467 sens +
Hypothetical protein (nitroreductase-like protein family) 1319 (6515) 1228286-1227465 sens + +
Hypothetical protein 1559 (7665) 1464744-1463769 sens +
Transcriptional regulator (helix-turn-helix XRE-family like protein)
1693 (8275) 1582297-1583056 sens + +
rRNA-5S ribosomal RNA/ tRNA-Val r0082/t0083
(0415/0420)
71512-71726 sens +
r0071/t0072
(0830/0835)
145721-145935 sens +
r0022/t0023 (0110/0115)
23850-24064 sens +
r0412/t0413
(2015/2020)
364159-364373 sens +
rRNA-5S ribosomal RNA/ tRNA-Asn r0184/t0185
(0895/0900)
151527-151756 sens +
r1781/t1780 (8710/8705)
1662586-1662357 sens +
tRNA(Ile)-lysidine synthase TilS/MesJ 0012 (0060) 11781-12762 sens +
Hypothetical protein/ DNA mismatch repair protein MutL 0071/0072 (0360/0365)
59053-59640 sens +
KxxxW cyclic peptide radical SAM maturase 1356 (6690) 1261748-1260748 sens +
2,3,4,5-tetrahydropyridine-2,6-dicarboxylate N-acetyltransferase
1814 (8865) 1695365-1694980 sens +
tRNA-binding protein 1824 (8910) 1701896-1701414 sens + NUDIX family hydrolase 0336 (1630) 289981-289188 antisens +
ABC transporter ATP-binding protein 1921 (9415) 1784222-1783251 antisens + +
Glycosyl transferase family 3 0853 (4200) 785950-785039 antisens + Pseudogene : PadR family transcriptional regulator 1965 (9615) 1818077-1817746 antisens +
tRNA methyltransferase, TrmA family (23S rRNA (uracil-5)-
methyltransferase RumA
*0423 (2070) 368157-369151 sens + +
3-phosphoglycerate dehydrogenase *1487 (7310) 1392951-1392865 sens +
Glutamate-tRNA ligase *1793 (8770) 1677638-1677046
1677399-167706
sens +
ISL3 family transposase *0569 (2805) 513865-513496 sens + +
*0631 (3095) 573221-573608 sens + +
*0849 (4180) 783047-783434 sens + + *1162 (5735) 1071215-1071610 sens + +
*1556 (7650) 1460020-1460416 sens + +
Hypothetical protein *1642 (8055) 1534778-1534351 sens + + Peptide ABC transporter permease *1408 (6925) 1316650-1316193 sens +
NAD(P)-dependant oxidoreductase *1444 (7105) 1352291-1352194 sens +
tRNA (uridine(34)/cytosine(34)/5-carboxymethyl aminomethyluridine(34)-2'-O)-methyltransferase TrmL
*0313 (1520) 270267-270471 sens +
PFL family protein *0157 (0760) 129819-130812 sens +
DNA internalization-related competence protein ComEC/Rec2
*1520 (7480) 1425795-1426019 antisens +
F0F1 ATP synthase subunit gamma *0520 (2550) 467311-467205 antisens +
N-acetylglucosamine-6-phosphate deacetylase *0537 (2635) 483279-483109 antisens +
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
177
Table-6: S. thermophilus LMD-9 loci identified using R-IVET batch cultures with
human intestinal microbiota
(a): annotation locus dating from 01-28-2014; (
b): annotation locus dating from 07-30-2015 on NCBI.
(*): DNA sequence of the insert corresponds to an internal sequence of the gene. Into brackets are
presented the conserved protein domains identified in the hypothetical proteins. Green: stress; grey:
hypothetical protein; orange: protein synthesis; white: others and yellow: nutrient transport and
metabolism.
Four genes involved in stress responses were identified, 2 in the TIM gastric
compartmentand 2 in batch cultures. In the TIM stomach, the gene STER_0303 might be
involved in protecting the cell against mutagenesis because of the presence of a HAM1
domain in the last 200 amino-acid residue protein. In Saccharomyces cerevisiae,
overexpression of the ham1 gene reversed the growth arrest caused by BrdU (which
modulates expression of particular genes and eventually causes arrest cell division of yeast
cells) and blocked incorporation of BrdU into genomic DNA (Takayama et al., 2007).The
second is included in a clone which contains an insert comprising a gene encoding a
hypothetical protein (STER_0071) and 40 bp located before the start codon of the gene
STER_0072 which encodes the protein MutL of the mismatch repair system. Bioinformatics
Gene description Locus
STER_a
(STER_RS0)b
Position of the insert Sens /
antisens
Phosphate-binding protein 1006 (4960) 927153-928187 Sens
30S ribosomal protein S18 1726 (8440) 1616742-1616519 Sens
50S ribosomal protein L4 1906 (9340) 1768760-1767847 Sens
CRISPR-associated endoribonuclease Cas6 0972 (4800) 897115-898049 Sens
Hypothétical protein 0743 (3645) 675866-675075 Sens
Pseudogene : NADPH-dependant FMN reductase 1805 (8815) 1685778-1686716 Sens
ABC permease transporter 0572 (2820) 517756-517057 Sens
ABC permease transporter 1347 (6650) 1253799-1254182 Sens
Pseudogene: lantibiotic transporter 0133 (0660) 109357-109530 Sens
Hypothetical protein ---- (9395) 1778945-1778758 Sens
Hypothetical protein (phasin protein superfamily) 1048 (5200) 974176-973220 Sens
Ferrous iron transport protein B/ iron transporter FeoA 0654/0653
(3225/3220)
594581-593569 Antisens
IS256 family transposase 0367 (1780) 319645-319138 Antisens
0888 (4395) 820824-820651 Antisens
0881 (4360) 810934-810748 Antisens
0883 (4370) 815635-815808 Antisens
1-phosphofructokinase 0445 (2180) 389930-389309 Antisens
Peptide synthetase *0335 (1630) 287711-288710 Sens
tRNA methyltransferase, TrmA family (23S rRNA (uracil-
5-)-methyltransferase RumA
*0423 (2070) 368157-369151 Sens
ABC transporter *0471 (2315) 418458-419267 Sens
KxxxW cyclic peptide radical SAM maturase *1356 (6690) 1260895-1260614 Sens
Peroxiredoxin *1470 (7230) 1375130-1374976 Sens
Membrane protein *1724 (8430) 1614761-1614899 Sens
Zinc ribbon domain-containing protein *0131 (0650) 107081-107488 Sens
Hypothetical protein *1579 (7760) 1479868-1480392 Antisens
tRNA uridine-5-carboxymethylaminomethyl (34) synthesis
enzyme MnmG
*1978 (9670) 1828970-1829158 Antisens
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
178
analyses of the sequence extending from the end of STER_0071 gene at the end of the insert
revealed the presence of a promoter correctly located upstream of the gene STER_0072.
Furthermore, a clone containing a multi-insert corresponding to the promoter region of the
hypothetical protein STER_0071 has been also found to be activated (data not shown).
Consequently, altogether these results showed that at least one (probably the STER_0071
gene) and perhaps both genes (STER_0071 and STER_0072) were activated in the gastric
compartment of the TIM. Interestingly, none of the genes are known to be involved in acid
stress resistance. This can be explained by the fact that the R-IVET library has been grown in
milk until the end of fermentation where the pH is still acid. Therefore, the genes known to be
involved in acidic stress resistance such as GroEL, GroES or Hsp (Arena et al., 2006; Zotta et
al., 2008a) have been likely to be expressed during the culture phase and the corresponding
clones eliminated during the counter-selection applied before the inoculation of the TIM.
Finally, in batch cultures, two genes (STER_0572 and STER_1347) encoding two ABC type
permeases have been identified and contain a protein domain SalY (200 last amino-acid
residue protein) that is involved in the transport of antimicrobial peptide.
Hypothetical proteins were identified in the TIM stomach as well as in the presence of
intestinal microbiota. These proteins are relatively well conserved in S. thermophilus (%
identity > 80 %). For some of them, conserved domains have been identified. For example,
the gene STER_1048 (Table 6) encodes a protein which displays a domain belonging to the
superfamily of phasins. In many bacteria, these genes are involved in the formation and
intracellular accumulation of polyhydroxyalkanoates under adverse conditions, which allows
cells to increase their fitness and resistance to stress (de Almeida et al., 2007).
Among the genes classified in the category “other functions”, several have to be
underlined. The first one is the gene STER_1356 (Table 5) encoding a KxxxW cyclic peptide
radical SAM (S-adenosyl-L-methionine) maturase. The radical SAM enzyme catalyses the
cleavage of the carbon-sulfur bond of SAM which produces 5’-deoxyadenosyl (dAdo) radical
which are involved in the first steps of metabolism, DNA repair or in the biosynthesis of
vitamins and/or coenzymes (Ding et al., 2016). The second is the STER_1814 gene (Table 5)
which displays a DapD_Ac domain that could be involved in the L-lysine biosynthetic
pathway (Schuldt et al., 2009).The third is the gene STER_0972 (Table 6) encoding CRISPR-
associated endoribonuclease Cas6 which is an actor of the immune system CRISPR, involved
in the protection of the cells against foreign DNA, such as plasmid or virus DNA
(Hochstrasser and Doudna, 2015).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
179
4. Conclusion
To conclude this work, the technology R-IVET applied to S. thermophilus allowed to
identify genes which were induced (i) in the gastric compartment of the TIM which simulates
the human digestive conditions and (ii) in presence of feces microbiota in batch cultures. If
genes of various functions were identified, several conclusions can be drawn. The first is that
the R-IVET technology has permit to detect the expression of genes coding unknown
proteins, and so, to progress perhaps in the understanding of the role of these genes. If we
considered the STER_0572, STER_1317 and STER_0972 genes, it appeared that in presence
of the colic microbiota which respectively encodes 2 ABC permeases possibly involved in the
transport of antimicrobial peptide and the CRISPR-associated endoribonuclease Cas6,
S. thermophilus could adapt its physiology to resist aggression exerted by the other bacteria. It
was not the case for the TIM stomach compartment, where S. thermophilus has to resist to
acidic stressful environment conditions especially through the expression of regulators
involved in stress response.
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validationen conditions digestives simulées
180
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Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
185
Commentaire de la publication 3
Dans un premier temps, l’objectif de cette étude était d’améliorer le système R-IVET
développé chez S. thermophilus LMD-9 par la création d’un nouveau crible de sélection
positif. Puis, dans un second temps, une banque R-IVET a été construite à partir du nouveau
crible, plus représentative du génome de la souche LMD-9. Enfin, cette nouvelle banque a été
utilisée pour identifier des gènes spécifiquement activés (i) en conditions digestives humaines
simulées sur l’ensemble du système TIM et (ii) en présence de microbiote intestinal en
système batch statique.
► Construction et validation du nouveau crible R-IVET à sélection positive
L’outil R-IVET mis au point précédemment a été amélioré par la construction d’une
nouvelle cassette chromosomique permettant une sélection positive des clones R-IVET, selon
le même principe que celui qui avait été développé chez Enterococcus (E.) faecalis (Hanin et
al., 2010). Cette cassette est constituée de deux gènes rapporteurs: le gène de résistance à la
spectinomycine (specR) et le gène de résistance à la kanamycine (kanR) (Figure 31). Le gène
specR est flanqué de sites loxP spécifiquement reconnus par la recombinase Cre dont le gène
est présent sur le plasmide R-IVET, pULNcreB. Le gène kanR est démuni de son promoteur
qui est cloné en amont du gène specR, empêchant ainsi son expression lorsque le gène specR
est présent. Le terminateur du gène specR n’étant pas assez fort pour empêcher la
transcription du gène kanR, un second terminateur a été cloné à la suite du gène specR, le
terminateur de l’opéron lactose Tlas de L. lactis. Lorsque le gène specR est présent le
phénotype de la souche est donc spectinomycine résistant et kanamycine sensible
(SpecRKan
S). A l’inverse lorsque le gène specR est délété (activité promotrice au niveau de
l’insert cloné dans le plasmide pULNcreB), la souche est spectinomycine sensible et
kanamycine résistant (SpecSKan
R) (Figure 31).
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
186
Figure 31: Principe de fonctionnement de l’outil R-IVET à sélection positive L’outil R-IVET est constitué de deux éléments. Le premier est la cassette chromosomique constituée
du gène de résistance à la spectinomycine (specR) flanqué de deux sites loxP suivi du gène de
résistance à la kanamycine (kanR). Le second est le plasmide pULNcreB qui possède la recombinase
Cre qui reconnait les sites loxP de la cassette. Lorsqu’il n’y a pas d’activité promotrice dans le
fragment cloné en amont du gène cre, le gène specR s’exprime et sa présence empêche l’expression du
gène kanR, le clone est spectinomycine résistant et kanamycine sensible. Lorsqu’un fragment ayant
une activité promotrice est cloné en amont du gène cre, la production de la recombinase Cre entraine
l’excision du gène specR, le gène kanR peut s’exprimer. Le clone devient alors sensible à la
spectinomycine et résistant à la kanamycine.
Ces phénotypes ont été validés grâce à l’utilisation de deux souches: (i) la souche
possédant la cassette chromosomique non délétée (STUL5003) et (ii) la souche possédant la
cassette délétée (STUL5003-plac). Pour chaque condition, 60 colonies, prises au hasard, ont
été repiquées sur des milieux de sélection contenant soit de la spectinomycine soit de la
kanamycine. Les phénotypes observés correspondent à ceux attendus: croissance de 100 %
des colonies de la souche STUL5003 de phénotype SpecRKan
S sur les milieux contenant de la
spectinomycine et aucune croissance sur le milieu supplémenté en kanamycine et à l’inverse
croissance de 100 % des colonies de la souche STUL5003-plac de phénotype SpecSKan
R sur
les milieux contenant de la kanamycine et aucune croissance sur le milieu supplémenté en
spectinomycine. De plus, un des milieux testés contenait un mélange de kanamycine et
d’érythromycine, la croissance sur ce milieu des colonies de la souche STUL5003-plac
t 0891 0893
0892
kanRspecRprom
loxP loxP
Tlas
0890
Excisable fragment
R-IVET cassette
Pas d’activité
promotrice
Activité
promotrice
CreCre
loxP
specR
ori
pULNcreB
Gène de résistance à
l’érythromycine
(eryR)
Gène de recombinase (cre)
démuni de son promoteur
Insert ADN
(promoteur ?)
Gène de
réplication
kanRspecRprom
loxP loxP
Tlas
kanRspecRprom
loxP loxP
Tlas
kanRprom
loxP
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
187
indique qu’il est possible de sélectionner directement les clones ayant une cassette
chromosomique délétée, suite à une expression de la recombinase Cre, tout en s’assurant que
le plasmide persiste dans le clone. Une fois le phénotype confirmé pour les deux souches, la
séquence de la cassette a été déterminée et a permis de vérifier que la structure était bien celle
attendue. Deux mutations ont été identifiées: une cytosine remplacée par une guanine au
niveau de la région prom et une délétion d’une cytosine au niveau du terminateur du gène
specR. Au vue, des résultats des phénotypes, il s’avère que ces deux mutations n’ont aucun
impact sur la fonctionnalité de notre système.
► Construction d’une nouvelle banque R-IVET chez S. thermophilus
La première banque construite chez S. thermophilus STUL5001 (publication 1) n’était
représentative du génome de la souche LMD-9 dans la mesure où selon la formule de Clarke
et Carbon, la probabilité que chaque gène soit représenté au moins une fois n’était que de
0,85. Aussi, après avoir amélioré notre outil R-IVET par le développement d’un système de
sélection positive, la seconde étape a été de construire une banque plus représentative du
génome de S. thermophilus LMD-9.
L’ADN génomique de la souche LMD-9 a été partiellement digéré par l’enzyme de
restriction AluI. Les fragments obtenus ont été clonés en amont du gène de la recombinase
Cre présent sur le plasmide pULNcreB au niveau de site de restriction SmaI. Puis, les
plasmides obtenus ont été utilisés pour transformer E. coli TOP10 qui sert d’intermédiaire de
clonage (72 000 transformants obtenus). Une analyse par PCR de ces transformants a montré
que la banque réalisée chez E. coli serait très représentative du génome de LMD-9
(> 99,99 %, si on considère que la taille moyenne d’insert est de 500 pb, selon la formule de
Clarke et Carbon, 1976). Les plasmides ont donc été extraits de la banque E. coli et introduits
chez S. thermophilus STUL5003 par transformation naturelle. Une banque contenant environ
144 600 clones a été ainsi obtenue. Une analyse PCR, effectuée sur 56 clones pris au hasard, a
montré que seuls 37,5 % des clones analysés possédaient un insert ce qui représente environ
43 000 clones recombinants. Cette estimation a permis d’évaluer le pourcentage de
recouvrement du génome à une valeur supérieur à 99,99 % (taille moyenne d’insert utilisé
pour le calcul 500 pb, Clarke et Carbon, 1976). Les inserts de ces 21 clones ont été séquencés
et l’analyse par BLASTn a révélé que ces fragments provenaient de régions différentes du
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
188
génome de la souche LMD-9 montrant ainsi qu’aucune région du génome n’était sur-
représentée ou sous-représentée dans la banque R-IVET.
► Survie de la banque R-IVET dans l’environnement digestif humain simulé
Avant d’identifier des gènes activés dans l’environnement digestif, le taux de survie de
la banque a été évalué sur l’ensemble du système TIM et dans les cultures batch. Dans le
système TIM, la survie de la banque R-IVET a été évaluée comparativement à un marqueur
de transit non-absorbable qui représente la survie d’un microorganisme si celui-ci n’est
soumis qu’au dynamisme du système. Ainsi, nous avons pu déterminer que la survie de la
banque R-IVET était affectée dans l’estomac du TIM à partir de 90 min lorsque le pH atteint
des valeurs de 1,8, dans le duodénum à partir de 120 min, dans le jéjunum à partir de 60 min
et dans l’iléum à partir de 120 min. En fin de digestion, 8,19 log10 UFC sont retrouvés dans les
effluents iléaux du modèle TIM et peuvent atteindre le colon (sur un inoculum initial de 10,85
log10 UFC). De plus, la comparaison de ces résultats avec ceux obtenus pour la souche LMD-
9 en lait fermenté lors de l’étude précédente (publication 2) montre que la survie de la banque
R-IVET est plus faible que celle de la souche sauvage. En effet, une différence statistique a pu
être observée dans l’estomac à 120 min (P < 0,001), dans le duodénum à 120 min (P < 0,001),
dans le jéjunum à 180 min (P < 0,001) et dans les sorties iléales dès la première heure (P <
0,0001). Deux hypothèses peuvent expliquer de tels résultats: (i) l’interruption du gène
STER_0891 par la cassette R-IVET à un impact sur les capacités de survie de S. thermophilus
lors de son passage dans le TGI et (ii) lors de la construction de la souche STUL5003, des
mutations dans le génome on été engendrées entrainant une plus faible tolérance aux stress du
TGI.
Dans les systèmes batch inoculés avec le microbiote intestinal, nous avons pu montrer
une survie presque identique de la banque R-IVET entre les deux donneurs. Seule, une
différence de survie d’environ 1 log10 UFC (P < 0,0001) a pu être observée à 24 h (5,85 ±
0,09 log10 UFC pour le volontaire 1 et 4,77 ± 0,04 log10 UFC). Ces résultats concordent avec
ceux obtenus lors des expérimentations animales effectuées chez la souris, le lapin ou chez le
cochon nain. Lors de ces expériences, S. thermophilus disparaissait quelques heures (8 à 96 h)
après l’arrêt de sa consommation (Dilmi-Bouras et Sadoun, 2002; Iyer et al., 2010; Lick et al.,
2001; Mater et al., 2006). Les études de survie effectuées chez l’homme montrent également
que S. thermophilus disparait entre 6 jours et 4 semaines après arrêt de l’ingestion (Brigidi et
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
189
al., 2003; García-Hernández et al., 2012; Venturi et al., 1999). La différence entre les études
in vivo et nos résultats s’explique certainement par le fait que nous avons utilisé des cultures
batch où il n’y pas d’apport de nutriments supplémentaires au cours de l’expérience. Cela peut
exacerber la compétition entre la flore résidente, le microbiote, et la flore en transit,
S. thermophilus. De plus, le milieu nutritif ne contient pas de sources carbonées directement
utilisables par S. thermophilus. Le lactose apporté par la culture en lait peut également être
métabolisé par les bactéries du microbiote intestinal, le rendant ainsi moins disponible pour
S. thermophilus. Or, des études chez l’animal ont préalablement montré que la survie de
S. thermophilus dans le tractus intestinal pourrait être améliorée par la présence de lactose
(Ben-Yahia et al., 2012; Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011).
► Etude du métabolisme de S. thermophilus dans l’environnement digestif humain
simulé
En parallèle de l’étude de survie, des gènes spécifiquement activés dans
l’environnement digestif in vitro ont été recherchés. Afin d’identifier ces gènes, les clones
SpecSKan
R ont été sélectionnés sur un milieu contenant de la kanamycine et de
l’érythromycine. Après avoir vérifié par PCR la délétion du gène specR au sein de la cassette
chromosomique, l’insert cloné en amont du gène cre a été amplifié et séquencé. Les gènes
correspondant aux promoteurs activés dans l’environnement digestif ont été identifiés en
utilisant le programme BLASTn. Des gènes activés ont pu être identifiés dans le
compartiment gastrique du TIM ainsi que dans les systèmes batch inoculés avec le microbiote
intestinal. Cependant, dans les trois parties de l’intestin grêle du TIM, aucun gène actif n’a pu
être identifié. Ceci pouvant s’expliquer par le fait que les taux de survie diminuent dans
l’intestin grêle en présence de bile. En effet, le nombre de clones R-IVET activés identifiés,
étant déjà faible, diminue lorsque les taux de survie dans les compartiments de l’intestin grêle
diminuent. Les gènes identifiés dans l’estomac du TIM ont différentes fonctions: transport et
métabolisme des nutriments, regulation transcriptionnelle, réponse au stress, synthèse
protéique ainsi que d’autres fonctions variées. Des gènes codant des protéines hypothétiques
ont également été détectés. Les deux gènes impliqués dans la réponse aux stress (STER_0303
et STER_0072) ainsi que les deux régulateurs (STER_0901 et STER_1693) qui seraient
induit suite à un stress ou en réponse un changement environnemental, peuvent traduire une
adaptation de la cellule aux stress acides rencontrées dans l’estomac. Dans les systèmes batch,
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
190
les gènes identifiés ont pour fonctions le transport et le métabolisme de nutriments, la
synthèse protéique, la réponse au stress et les mécanismes de défense (perméases impliquées
dans le transport de peptides antimicrobiens). Comme précédemment, des gènes codant des
protéines hypothétiques ont été identifiés. Deux gènes en particuliers se démarquent, les gènes
STER_0572 et STER_1347, ce sont deux perméases qui pourraient être impliquées dans le
transport de peptides antimicrobiens. Ce qui peut traduire une réponse à la présence des
microorganismes du microbiote intestinal. De plus, des séquences anti-sens et intra-géniques
ont été identifiées et l’analyse bioinformatique montre qu’ils contiendraient une séquence
promotrice. De telles séquences ont pu être identifiées dans l’étude de Hanin et al. (2010),
portant sur l’identification des gènes activés chez E. faecalis par l’utilisation de la technologie
R-IVET dans un modèle in vitro (urine) et in vivo chez la souris dans un modèle de péritonite.
Les auteurs suggèrent que ces régions pourraient correspondre à des ARN antisens ou à de
petites ORF. En effet, en analysant les 6 phases de lecture de l’ADN de petites ORF ont pu
être identifiées (Ibrahim et al., 2007b, 2007a), malheureusement aucune fonction n’a pu leur
être attribuée.
► Conclusions et perspectives
Lors de cette étude, un nouveau crible a été construit ainsi qu’une nouvelle banque
plus représentative du génome de la souche LMD-9. Cette banque nous a permis de mettre en
évidence des gènes spécifiquement induits dans l’environnement digestif humain simulé. Ces
gènes ont des fonctions diverses telles que le transport et le métabolisme de nutriments, la
synthèse protéique ou la réponse au stress. Une différence a pu être observée entre le système
TIM et les cultures en système batch. En effet, dans l’estomac du TIM, les gènes identifiés
traduisent une adaptation au stress (acide) rencontré dans l’estomac. Alors que dans les
cultures batch, en plus d’une adaptation à l’environnement, des gènes qui seraient impliqués
dans les mécanismes de défenses contre les microorganismes du microbiote intestinal. Des
études ont montré qu’en réponse à l’acidité (pH 5), S. thermophilus impliquerait la
surexpression de plusieurs protéines telles que la protéine de stress au choc acide Hsp ou Asp
(Acidic shock protein), la protéine de résistance contre les peroxydes Dpr, les protéines de
stress générale 24, GroEL et GroES, ou encore l’uréase (Arena et al., 2006; Zotta et al.,
2008a). Ces protéines ne sont pas identifiées avec l’analyse R-IVET. En effet ces protéines
sont exprimées lors d’un stress acide modéré (pH 5) comme celui présent dans le lait fermenté
Chapitre 3: Optimisation de l’outil R-IVET et validation en conditions digestives simulées
191
et donc les promoteurs correspondants sont éliminés par l’étape de contre-sélection effectuée
avant l’administration de la banque R-IVET dans le système TIM ou dans les cultures batch.
La protéine GroEL, l’enzyme superoxide dismutase (sodA), impliquée dans la réponse au
stress, ainsi que d’autres gènes (notamment ceux impliqués dans le métabolisme carboné), ont
également été identifiés comme étant surexprimé par S. thermophilus suite à son passage dans
le TGI de rat (Rul et al., 2011). Cependant, la comparaison doit être effectuée avec
précaution, car il a été montré que S. thermophilus est capable de coloniser le tractus digestif
de rat germ-free (Ben-Yahia et al., 2012; Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011) alors que ce
n’est pas le cas chez l’homme (Brigidi et al., 2003; García-Hernández et al., 2012; Venturi et
al., 1999) ou encore chez d’autres modèles animaux (souris, lapins ou cochons nains) (Dilmi-
Bouras and Sadoun, 2002; Drouault et al., 2002; Iyer et al., 2010a; Lick et al., 2001).
Des données ont pu être également apportées sur la survie et le comportement de
S. thermophilus en présence du microbiote intestinal.
L’analyse effectuée devra être complétée notamment au travers de la confirmation de
l’expression des gènes dans l’environnement digestif. De plus, le modèle utilisé est un
système de culture en batch d’échantillons fécaux très simple, aucun apport nutritif n’est
apporté, aucune régulation du pH n’est réalisée et aucune élimination des métabolites produits
n’est effectuée entrainant leur accumulation dans le milieu. Il serait donc intéressant d’évaluer
la survie et le comportement de S. thermophilus dans un système reproduisant plus fidèlement
l’environnement colique humain, comme des systèmes in vitro basés sur le principe de la
fermentation en continu, tels que le système ARCOL de l’EA CIDAM. Comme cité
précédemment dans le commentaire de la publication 2, il serait également intéressant
d’évaluer la survie mais également le comportement de S. thermophilus en présence de
matrice plus complexe que le lait fermenté comme le yaourt ou un repas complet. Il serait
également intéressant d’associer à notre analyse spécifique (R-IVET), une analyse de la
réponse globale de S. thermophilus grâce à une technique comme celles décrites dans le
chapitre 3 de la synthèse bibliographique, ou une analyse du transcriptome par séquençage à
haut débit (RNA sequencing) ou encore une analyse du protéome dans les mêmes conditions.
193
Troisième partie ‒Conclusions et perspectives‒
Troisième PARTIE
— Conclusions et perspectives —
Conclusions et perspectives
195
Conclusions et perspectives
Les travaux de recherche réalisés dans le cadre de ce doctorat sont le fruit d’une
collaboration entre le laboratoire EA CIDAM de l’Université d’Auvergne et l’équipe PB2P de
l’Université de Lorraine. Les objectifs de cette thèse ont été:
- d’évaluer la capacité de survie de plusieurs souches de S. thermophilus en
conditions digestives humaines simulées dans le modèle gastro-intestinal TIM
ainsi que l’influence du mode d’administration des souches.
- de développer l’outil R-IVET chez S. thermophilus LMD-9 puis de l’optimiser par
la construction d’un système de sélection positive.
- d’utiliser cet outil afin d’identifier des gènes bactériens spécifiquement exprimés
dans un environnement complexe comme le tractus digestif humain par
l’utilisation du système TIM reproduisant l’estomac et l’intestin grêle et des
systèmes de culture batch simples intégrant le microbiote intestinal humain.
► Etude de la survie de S. thermophilus dans l’environnement digestif
La survie dans l’environnement digestif humain est un des critères importants pour
qu’un microorganisme puisse bénéficier du statut de probiotique. Dans la littérature, il a été
montré que S. thermophilus pouvait survivre au passage du tractus digestif humain, puisqu’il
était retrouvé vivant dans les selles de volontaires sains (Elli et al., 2006; García-Hernández et
al., 2012; Mater et al., 2005; Pochart et al., 1989; Venturi et al., 1999). Cependant, ces
données ont été essentiellement obtenues dans les selles de volontaires lorsque
S. thermophilus était ingéré sous la forme de yaourt. Il n’y a donc que peu de données sur le
comportement de S. thermophilus tout au long du tractus digestif humain, lorsque celui-ci est
Conclusions et perspectives
196
ingéré seul. Or cela est important pour étudier les effets positifs que peut avoir une flore en
transit telle que S. thermophilus sur la santé de l’hôte.
Dans ce contexte, le premier objectif de ce travail de thèse a été d’évaluer la survie de
S. thermophilus dans l’environnement digestif humain simulé grâce à l’utilisation du système
de digestion in vitro, le système TIM. Ce modèle reproduit le plus fidèlement possible les
conditions physico-chimiques rencontrées dans la lumière de l’estomac et des trois parties de
l’intestin grêle chez l’homme.
Dans ce travail, la survie de quatre souches de S. thermophilus a été évaluée dans le
système TIM. Ces quatre souches ont été sélectionnées à partir de la collection de 30 souches
de S. thermophilus de l’équipe PB2B. Ces souches ont été criblées pour la fonction uréase, la
fonction décarboxylase des acides aminés et pour la production de la protéine de stress au
choc thermique Hsp (Heat shock protein) (Uriot et al., 2016), ainsi que pour leur résistance au
stress acide, au stress biliaire et au stress oxydant (Junjua et al., 2016). Trois des quatre
souches, LMD-9, PB18O et EBLST20, ont été choisies car elles possèdent la protéine Hsp et
l’activité uréase ainsi qu’une bonne résistance aux stress acide et biliaire (profils différents de
résistance pour chacune des trois souches). La quatrième souche, CNRZ21, a été choisie car
particulièrement sensible lors des tests de pré-screening: elle ne présente ni activité uréase, ni
protéine Hsp et appartient aux souches les plus sensibles aux stress acide et biliaire.
L’évaluation de la survie des 4 souches de S. thermophilus dans le modèle gastro-intestinal
TIM en présence de lait (fraîchement inoculé) a permis de mettre en évidence que celle-ci est
affectée dans l’estomac lorsque le pH atteint des valeurs inférieures ou égales à 2 et en
présence des sécrétions intestinales dans les trois compartiments de l’intestin grêle. Il a aussi
été montré que la survie de S. thermophilus dans l’environnement digestif humain était souche
dépendante, les souches LMD-9, EBLST20 et PB18O ayant été beaucoup plus résistantes aux
stress gastro-intestinaux que la souche CNRZ21. En effet, par rapport aux trois souches plus
résistantes, la souche CNRZ21 montre globalement une survie inférieure de plusieurs log10
UFC. De plus, elle disparait rapidement dans le duodénum (240 min), le jéjunum (240 min) et
l’iléum (180 min). La différence de survie entre les différentes souches pourrait résulter de la
grande diversité de stratégies utilisées par S. thermophilus pour résister aux stress dus, entre
autres, aux pH acides et aux sels biliaires (Arena et al., 2006; Zotta et al., 2008a). D’autres
études, réalisées avec des tests in vitro beaucoup plus simples, avaient déjà suggéré que la
survie chez S. thermophilus était souche dépendante (Junjua et al., 2016; Vinderola et
Reinheimer, 2003; Ziarno, 2010). Il est intéressant de confirmer ces hypothèses dans le
Conclusions et perspectives
197
système TIM, qui simule de façon plus fidèle que ces tests in vitro très simples les réactions
physico-chimiques se déroulant dans le système gastro-intestinal humain.
Les résultats de survie dans le TIM montrent que sur un inoculum de 1010-11
UFC entre
106 et 10
8 UFC de cellules viables sont susceptibles d’arriver au colon. Ces résultats sont en
accord avec des données de la littérature suggérant que la concentration minimale de
probiotiques vivants nécessaire pour avoir un effet santé serait de 106 UFC/mL dans l’intestin
grêle et de 108 UFC/mL dans le colon (Minelli et Benini, 2008). Pour apporter des éléments
supplémentaires de comparaison, la survie d’autres souches pourrait être évaluée in vitro,
notamment celle de souches ayant un potentiel effet santé, telles que celles de PB5MJ ou
CNRZ160 dont le potentiel anti-inflammatoire a été montré in vitro (Junjua et al., 2016), celle
de CRL1190 qui semble jouer un rôle protecteur contre les gastrites chroniques chez la souris
(Rodríguez et al., 2009, 2010) ou encore celle de YIT2001 dont le fort potentiel antioxydant a
été démontré in vitro et in vivo chez la souris (Ito et al., 2003, 2008, 2015). De plus, il est
important de souligner que les données de survie obtenues dans ces travaux, comme dans la
plupart des études recensées dans la littérature sont le résultat de dénombrements sur boîtes de
Pétri, ce qui ne permet que de décompter des bactéries viables-cultivables mais ne donne
aucune information sur les bactéries viables-non-cultivables. Par exemple, lors de tests in
vitro simples de résistance aux stress gastro-intestinaux, García-Hernández et al. (2012) ont
détecté, en utilisant la technique DVC-FISH (direct viable count and fluorescent in situ
hybridization), une survie de S. thermophilus légèrement supérieure, à celle déterminée par
comptage des UFC sur boîtes de Pétri. Ainsi, nos données pourraient être confrontées à celles
obtenues grâce à l’utilisation de méthodes alternatives telles que la cytométrie de flux. Cette
technique permet le comptage rapide de cellules ainsi que la caractérisation de leur état
physiologique (e.g. perméabilité membranaire, potentiel de membrane, pH intracellulaire…),
pour mieux appréhender le comportement de S. thermophilus dans l’environnement digestif
humain in vitro. Des travaux du laboratoire récemment publiés ont montré l’intérêt de coupler
cytométrie de flux et modèle TIM pour mieux appréhender l’état physiologique de bactéries
pathogènes comme les EHEC (Roussel et al., 2016), une telle technique pouvant également
s’appliquer au suivi de bactéries probiotiques.
L’influence du mode d’administration sur la survie de S. thermophilus dans
l’environnement digestif in vitro a également été évaluée en comparant les résultats obtenus
pour la souche LMD-9 lorsque celle-ci est introduite dans le TIM en lait fraîchement inoculé
ou en lait fermenté par la souche elle-même. Il a été ainsi mis en évidence que la survie de la
Conclusions et perspectives
198
souche LMD-9 était améliorée dans l’estomac (+ 2 log10 UFC) et dans les effluents iléaux (+
0,3 log10 UFC) lorsqu’elle était administrée en lait fermenté. Ce résultat pourrait s’expliquer
par le fait que S. thermophilus s’adapte aux conditions acides lorsqu’elle fermente le lait
(augmentation de l’acidité lors de la fermentation suite à la production d’acide lactique). En
effet, des études ont montré qu’en présence d’un stress acide modéré (pH 5), il y aurait
surexpression chez S. thermophilus de protéines impliquées dans la réponse au stress telles
que la protéine de stress au choc acide Hsp ou Asp (Heat or Acidic shock protein), la protéine
de résistance contre les peroxydes Dpr, les protéines de stress général 24, GroEL et GroES, ou
encore l’uréase (Arena et al., 2006; Zotta et al., 2008a). Le pH utilisé lors de ces études était
plus élevé que celui du lait fermenté (pH < 4,6), on peut donc supposer que ces protéines sont
surexprimées lors de la fermentation du lait par S. thermophilus, pouvant conduire à une
amélioration de sa tolérance aux stress plus acides rencontrés dans l’estomac in vitro. Cette
hypothèse pourrait être confirmée en mesurant l’expression de ces gènes dans les deux
conditions d’administration (lait ou lait fermenté). La différence de survie pourrait également
s’expliquer par le fait que la souche LMD-9 n’est pas introduite dans les deux conditions, lait
et lait fermenté, dans la même phase de croissance, respectivement en phase exponentielle et
en phase stationnaire. En effet, il a été montré que les cellules de S. thermophilus en phase
stationnaire étaient généralement plus résistantes que les cellules en phase exponentielle lors
de stress thermique, acide, oxydative ou osmotique (Zotta et al., 2008a). Ces auteurs montrent
également une différence dans les profils protéiques obtenus en phase stationnaire et
exponentielle, les protéines de stress telles que DnaK, GroEL, GroES ou encore Asp étant
surexprimées en phase stationnaire. Enfin, il serait intéressant d’étudier si la préadaptation en
lait d’une souche plus sensible telle que CNRZ21 augmenterait sa tolérance aux conditions
gastro-intestinales, comme c’est le cas pour la souche LMD-9.
Les résultats obtenus lors de ce travail semblent indiquer que la survie de
S. thermophilus LMD-9 est influencée par le mode d’administration. Cet effet peut être lié
aux différences de pH ou de stade de croissance entre lait et lait fermenté comme discuté ci-
dessus ou à un effet matrice lui-même (e.g. différence de viscosité). Il serait intéressant
d’utiliser le potentiel du système TIM afin de mieux comprendre l’influence du mode
d’administration sur la survie de S. thermophilus dans le TGI. En effet, il a été précédemment
montré dans le TIM que la survie de la levure probiotique Saccharomyces cerevisiae CNCM-
I3856 était influencée par la matrice alimentaire (repas complet versus verre d’eau)
(Blanquet-Diot et al., 2012). Le système TIM peut en effet être paramétré pour reproduire les
Conclusions et perspectives
199
conditions de digestions observées chez l’homme à jeun (verre d’eau) ou en situation
postprandiale, suite à l’ingestion de différents aliments (lait, yaourt, repas complet…). Dans
chacune de ces conditions, les valeurs de pH, les temps de transit et de vidanges gastriques et
iléales, les concentrations en enzymes et en bile ne sont pas les mêmes et sont adaptées en
fonction de données in vivo (Arroyo-López et al., 2014; Blanquet-Diot et al., 2012; Khalf et
al., 2010; Uriot et al., 2016; Villemejane et al., 2016). On pourrait donc évaluer la survie de
S. thermophilus en présence de différentes matrices alimentaires afin de définir les conditions
d’ingestion maximisant sa survie. De plus, la flexibilité du modèle TIM permet d’évaluer si la
survie du probiotique est influencée par la matrice en elle-même (e.g, présence de certains
ingrédients protecteurs comme les lipides, Leyral et Vierling, 2007) ou par les conditions de
digestion qui y sont associées (temps de transit, concentrations en enzymes,…).
Nous avons vu que l’administration en lait fermenté augmentait la survie de la souche
LMD-9, cependant d’autres moyens peuvent-être envisagés pour améliorer la survie de
S. thermophilus lors de son passage dans le TGI, comme la micro-encapsulation. En effet,
l’encapsulation de B. longum avec un composé végétal (Vegetal BM 297 ATO) a montré un
effet protecteur de la bactérie contre les stress gastro-intestinaux (près de 6 log10 de différence
entre les cellules encapsulées et les cellules non-encapsulées) (Amakiri et Thantsha, 2016).
Un effet similaire a pu être observé chez Bacillus coagulans, Lb. rhamnosus et B. animalis
(Anselmo et al., 2016; D’Orazio et al., 2015). L’encapsulation pourrait donc être une méthode
prometteuse pour augmenter la survie de S. thermophilus lors de son passage dans le TGI. Là
encore, le système TIM apparait être un modèle approprié pour des études comparatives
portant sur l’évaluation de la survie de S. thermophilus dans le contexte de micro-
encapsulation ou d’autres formes galéniques (Blanquet-Diot et al., 2012).
Enfin, en utilisant le lait fermenté comme mode d’administration, la survie de la
banque R-IVET (à sélection positive) a été évaluée en présence de microbiote intestinal dans
des systèmes batch simples. Il a ainsi été montré que la survie de la banque restait inchangée
pendant les 4 premières heures après inoculation mais que, après 24 h, la viabilité cellulaire
diminuait significativement. Ceci correspond aux résultats des études in vivo réalisées chez
l’animal (Dilmi-Bouras et Sadoun, 2002; Iyer et al., 2010; Lick et al., 2001; Mater et al.,
2006) et chez l’homme (Brigidi et al., 2003; García-Hernández et al., 2012; Venturi et al.,
1999) qui montrent que S. thermophilus ne colonise pas, ou de manière très transitoire, le
tractus digestif. Néanmoins, chez l’homme, il a été montré que dans certain cas
S. thermophilus peut persister jusqu’à quatre semaines après arrêt de la consommation de
Conclusions et perspectives
200
yaourt (García-Hernández et al., 2012). Il est à noter qu’en raison des différents modes
opératoires mis en œuvre, des différentes souches étudiées, ainsi que des différentes méthodes
d’analyses employées, il reste difficile de réellement comparer les résultats de ces différentes
études. Les systèmes batch utilisés dans ce travail de thèse sont des systèmes clos où il n’y a
pas d’apport nutritif, accentuant ainsi l’effet de compétition des microorganismes pour les
nutriments du milieu, ce qui pourrait expliquer la disparition plus rapide de S. thermophilus
observée dans notre étude comparativement aux études in vivo chez l’homme.
Le système batch utilisé dans cette étude est un modèle extrêmement simple de
simulation du côlon, en particulier il n’y a pas de régulation du pH et les métabolites produits
par le microbiote s’accumulent dans le milieu fermentaire. Cependant, cette étude reste
informative car elle constitue une première approche de l’étude du comportement de
S. thermophilus en présence de microbiote intestinal humain. En effet, à ce jour, il n’existe
pas à notre connaissance de données sur l’interaction entre S. thermophilus et le microbiote
intestinal humain. Dans notre étude, nous n’avons pas étudié l’impact de S. thermophilus sur
le microbiote intestinal étant donné que le modèle de simulation utilisé était très simple. A cet
effet, il serait plus judicieux d’utiliser des modèles de simulation de l’environnement colique
plus réalistes tels que l’ARCOL, un système de fermentation de type semi-continu développé
par l’EA CIDAM, le système SHIME, développé par l’Université de Gand et simulant le TGI
de l’estomac au colon, le modèle colique à cellules immobilisées développé par l’ETH Zurich
ou le TIM-2 développé par le TNO (Cinquin et al., 2004; Cordonnier et al., 2015;
Mäkivuokko et al., 2005; Minekus et al., 1999; Molly et al., 1993; Venema et van den
Abbeele, 2013). Ainsi, la survie de différentes souches de S. thermophilus, comme celles déjà
étudiées dans le TIM, pourrait être évaluée dans l’un de ces modèles, permettant ainsi
d’obtenir des données sur les capacités de survie de S. thermophilus sur l’ensemble du TGI.
Lors de notre étude, effectuée à partir du microbiote fécal de deux volontaires différents
(homme âgé de 32 ans et femme âgée de 18 ans), nous avons pu observer une différence de
survie de S. thermophilus après 24 h (différence de 1 log10 UFC entre les deux volontaires).
Cette différence peut s’expliquer par le fait que le microbiote intestinal est propre à un
individu (Qin et al., 2010; Rambaud et al., 2004). Ces résultats sont bien sûr à confirmer avec
un nombre plus importants de volontaires.
Conclusions et perspectives
201
► Etude du comportement de S. thermophilus dans l’environnement digestif
Lors de ce travail, la technologie R-IVET a été mise en place chez S. thermophilus. La
première construction possède un crible de sélection négatif (Junjua et al., 2014). Il permet
d’identifier les gènes activés par la perte d’un gène rapporteur, ici le gène de résistance à la
spectinomycine. En utilisant la souche mutante porteuse de la cassette chromosomique, une
première banque d’ADN génomique a été construite. Celle-ci a servi à rechercher des gènes
activés en conditions gastriques simulées (TIM). Le gène hisS (STER_1905) a ainsi pu être
identifié comme étant actif dans l’estomac du système TIM (Uriot et al., 2016). Néanmoins,
le crible à sélection négative ne permet l’identification des gènes que par une double étape de
sélection des clones d’intérêt, imposant une limite au nombre d’échantillons et de clones
pouvant être analysés.
Un nouveau crible a donc été mis au point chez S. thermophilus basé sur le principe de
la construction du crible développé chez E. faecalis (Hanin et al., 2010). Celui-ci permet
d’identifier les gènes activés par l’excision d’un gène rapporteur, ici le gène de résistance à la
spectinomycine, permettant ainsi l’expression d’un second gène rapporteur, ici le gène de
résistance à la kanamycine. Une seconde banque R-IVET a ensuite été construite, plus
représentative du génome de la souche LMD-9 que la première banque. Celle-ci permet
d’identifier les clones d’intérêt directement. Cette nouvelle banque a permis de rechercher des
gènes spécifiquement activés dans l’estomac et l’intestin grêle du TIM à différents temps,
ainsi qu’en systèmes batch simples inoculés avec un échantillon fécal humain. Dans l’estomac
du TIM, les gènes identifiés semble indiquer une adaptation aux stress gastriques notamment
par l’identification de régulateurs transcriptionnels (STER_0901 et STER_1693) qui seraient
induits en réponse à des stress (Maddocks et Oyston, 2008). Aucun gène activé n’a été
identifié dans les différents compartiments intestinaux du TIM. Ceci peut s’expliquer par la
perte de viabilité cellulaire dans l’intestin grêle in vitro. En effet, dans les trois compartiments
intestinaux du système TIM, lorsque la viabilité diminue on observe une diminution du
nombre de clones SpecRKan
R récupérés. Pour pouvoir analyser l’insert d’un clone dont la
cassette a été délétée, celui-ci doit survivre au stress gastro-intestinal mais il doit avant tout
être viable-cultivable, puisque les clones d’intérêt sont sélectionnés sur milieu gélosé. Il est
donc possible de supposer qu’une partie des clones R-IVET n’a pu être analysée car viables
mais non-cultivables. Au niveau des cultures batch, les gènes induits identifiés codent des
perméases impliquées dans le transport de peptides antimicrobiens (STER_0572 et
STER_1347) ainsi qu’un gène STER_0972 codant CRISPR-associated endoribonuclease
Conclusions et perspectives
202
Cas6, impliqué dans la protection de la cellule contre l’ADN étranger (Hochstrasser et
Doudna, 2015), semblant suggérer une adaptation du métabolisme de S. thermophilus en
présence de microbiote intestinal.
La perspective immédiate de ce travail consiste en la confirmation des gènes identifiés
dans le système TIM et dans les cultures batch du microbiote intestinal par second passage de
ces gènes dans ces systèmes après avoir réintroduit le plasmide pULNcreB dans une cellule
qui possède encore la cassette R-IVET. Les résultats obtenus au cours de ce travail viennent
conforter de précédentes études in vitro ayant mis en évidence que lors de stress acide
modéré, S. thermophilus produirait des protéines contre le stress, comme celles identifiées
dans le compartiment gastrique du TIM (Arena et al., 2006; Zotta et al., 2008a). D’autres
travaux, réalisés chez le rat germ-free (fèces), ont montré par des approches de type
protéomique que S. thermophilus favoriserait la voie de la glycolyse lors de son passage dans
le TGI (Rul et al., 2011; Thomas et al., 2011). Cependant, il faut tenir compte du fait que chez
le rat germ-free, S. thermophilus colonise le TGI contrairement à l’homme où S. thermophilus
ne colonise pas ou que très brièvement l’environnement digestif (Brigidi et al., 2003; García-
Hernández et al., 2012). Vu les premiers résultats intéressants obtenus au cours de ce travail
de thèse dans des systèmes de cultures batch très simples, il serait également intéressant
d’étudier le comportement de S. thermophilus dans l’environnement colique à l’aide de
modèles in vitro plus complexes comme l’ARCOL ou le SHIME ou des modèles animaux à
flore humaine, combinés avec la technologie R-IVET ou d’autres méthodes d’analyse globale
du transcriptome et du protéome.
Le système R-IVET est une technique qui permet l’identification des gènes activés
dans des conditions spécifiques, comme celles rencontrées dans l’environnement digestif,
ainsi que des gènes induits faiblement ou transitoirement par le marquage définitif au niveau
de la cellule. Un des principaux avantages de la technologie R-IVET est qu’elle ne nécessite
aucune extraction préalable d’ARN ou de protéines. Grâce au système R-IVET, on peut
également envisager prochainement d’évaluer le comportement de S. thermophilus dans le
TIM en fonction de différentes matrices alimentaires, car si celles-ci influencent la survie de
la bactérie, elles doivent aussi probablement avoir un effet sur son état métabolique.
Cependant, la technique R-IVET ne permet pas d’avoir une vision globale du comportement
de S. thermophilus, ni d’obtenir un niveau d’expression des gènes identifiées. Pour obtenir ces
informations, l’outil R-IVET doit-être associé à une technique qui permet d’étudier la réponse
globale de S. thermophilus comme les puces à ADN, une technique d’analyse du
Conclusions et perspectives
203
transcriptome par séquençage à haut débit comme le RNA sequencing ou encore une analyse
du protéome (Alcántara et Zúñiga, 2012; Atak et al., 2016; Cao et al., 2011; Gupta et al.,
2016). Néanmoins, ces études nécessitent une extraction d’ARNs ou de protéines en qualité et
quantité suffisante pour permettre l’analyse, ce qui nécessite une mise au point importante
dans le contexte d’un environnement digestif.
Pour savoir si les gènes identifiés par la technologie R-IVET sont indispensables à la
survie ou favorisent l’adaptation ou la tolérance de S. thermophilus aux stress rencontrés dans
le TGI humain, ces gènes pourraient être invalidés par mutation et la survie des mutants
obtenus comparée à celle de la souche sauvage. Ces gènes pourraient également être
recherchés chez des souches montrant des profils de résistance aux stress gastro-intestinaux
différents. Ainsi, il serait alors possible de mettre en évidence des marqueurs de survie
pertinents permettant la sélection de souches résistantes au passage dans le TGI et
potentiellement intéressantes pour de futures applications à visée probiotique. En effet,
certains effets santé déjà attribués à S. thermophilus nécessitent que la bactérie soit vivante,
tels que la production active de β-galactosidase (Mater et al., 2006) ou encore l’inhibition de
la peroxydation des lipides, qui augmente avec le nombre de cellules YIT2001 vivantes (Ito et
al., 2003). De plus, il a également été montré qu’un mélange de S. thermophilus ATCC19258
et Lb. acidophilus ATCC4356 vivantes limiterait l’adhésion et l’invasion des EIEC sur des
cellules intestinales humaines, alors qu’aucun effet n’a été observé avec des cellules
bactériennes inactivées par traitement thermique (Resta-Lenert et Barrett, 2003).
Par ailleurs, la capacité de l’outil R-IVET à identifier des promoteurs spécifiquement
activés dans chaque compartiment du système digestif laisse envisager la possibilité de
produire des protéines d’intérêt de manière ciblée dans le TGI par S. thermophilus. Par
exemple, la souche CRL1190 produit des EPS qui permettraient de prévenir les gastrites
chroniques chez les souris (Rodríguez et al., 2009). En associant les gènes codant ces EPS
avec un promoteur spécifiquement actif dans l’estomac, la production de ces EPS pourrait
alors être induite en conditions gastriques. Si d’autres gènes associés à des effets santé sont
identifiées, il serait alors possible d’induire ces gènes dans les compartiments du TGI où leur
action serait la plus bénéfique pour la santé de l’hôte.
Les informations recueillies au cours de ce travail de thèse permettent d’apporter de
plus amples connaissances sur le comportement de S. thermophilus dans le TGI humain. Ces
données sont importantes pour pouvoir statuer dans le futur sur le potentiel probiotique de
Conclusions et perspectives
204
S. thermophilus. En effet, pour obtenir une allégation santé, les panels de décision requièrent
des informations telles que les antécédents d'utilisation sans risque, les interactions entre la
bactérie et le microbiote intestinal ainsi qu’avec la barrière intestinale, des informations sur le
métabolisme (production de toxine, résistance/production de bactériocine/antibiotiques,…) et
des preuves sur les effets bénéfiques pour la santé doivent être apportées au travers d’essais
cliniques humains (Hill et al., 2014; Miquel et al., 2015). Chez S. thermophilus, la majorité
des études sur les effets santé a été réalisée à ce jour à partir de modèles animaux et de
modèles in vitro. Il est donc nécessaire d’approfondir les connaissances dans ce domaine.
Lors d’une étude préliminaire réalisée par l’équipe PB2P, les souches PB5MJ, CNRZ160
ainsi que CNRZ21 ont montré une forte activité anti-inflammatoire (Junjua et al., 2016). Il
serait donc intéressant de tester les propriétés anti-inflammatoires de ces trois souches dans un
modèle in vivo (murin par exemple) d’inflammation de l’intestin. De plus, il pourrait être
intéressant d’étudier l’effet de S. thermophilus sur des microorganismes pathogènes. En effet,
S. thermophilus a déjà montré des effets protecteurs contre C. difficile et contre les EIEC (en
association avec Lb. acidophilus) chez la souris et sur modèles cellulaires (HT-29 et Caco-2),
respectivement (Kolling et al., 2012; Resta-Lenert et Barrett, 2003). L’effet antagoniste de
S. thermophilus vis-à-vis de microorganismes pathogènes en conditions digestives humaines
pourrait être ainsi évalué dans les modèles in vitro de l’EA CIDAM, comme cela l’a déjà été
fait précédemment avec des souches de levures probiotiques (Etienne-Mesmin et al., 2011).
En effet, bien que ces modèles ne puissent reproduire les phénomènes complexes comme
l’absorption active de nutriments, la complexité du brassage du chyme in vivo et bien sur le
contrôle du système nerveux et hormonal, ils restent très adaptés pour étudier des effets
probiotiques dans un contexte de digestion gastro-intestinale humaine simulée, surtout en
présence de pathogènes.
205
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