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FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON-SUD

CHARLES MERIEUX

Année 2017 N°388

LE SURPOIDS DE L’ENFANT :

CREATION DE VIDEOS DE FORMATION POUR LES MEDECINS GENERALISTES ;

SON DEPISTAGE PRECOCE, SON ANNONCE A L'ENFANT ET LA FAMILLE

ET L'INITIATION DE SA PRISE EN CHARGE.

THESE D’EXERCICE EN MEDECINE

Présentée à l'Université Claude Bernard - Lyon 1 Et soutenue publiquement le 9 novembre 2017

En vue d’obtenir le grade de Docteur en Médecine

par Lucile BIFFI

Née le 25/04/1988

A Saint-Maur-des-Fossés (94100)

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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1 ___________________

2016-2017

. Président de l'Université Frédéric FLEURY

. Président du Comité de Coordination des Etudes Médicales Pierre COCHAT

. Directeur Général des Services Dominique MARCHAND

SECTEUR SANTE

UFR DE MEDECINE LYON EST Doyen : G. RODE

UFR DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE

LYON SUD - CHARLES MERIEUX Doyen : C. BURILLON

INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

ET BIOLOGIQUES (ISPB) Directeur : C. VINCIGUERRA

UFR D'ODONTOLOGIE Doyen : D. BOURGEOIS

INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE

READAPTATION (ISTR) Directeur : X. PERROT

DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE

DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE Directeur : A.-M. SCHOTT

SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIE

UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES Directeur : F. DE MARCHI

UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES

ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Y. VANPOULLE

POLYTECH LYON Directeur : E. PERRIN

I.U.T. LYON 1 Directeur : C. VITON

INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES

ET ASSURANCES (ISFA) Directeur : N. LEBOISNE

OBSERVATOIRE DE LYON Directeur : I. DANIEL

ECOLE SUPERIEUR DU PROFESSORAT Directeur A. MOUGNIOTTE

ET DE L’EDUCATION (ESPE)

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U.F.R. FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE LYON SUD – CHARLES

MERIEUX

PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Classe exceptionnelle)

ADHAM Mustapha Chirurgie Digestive

BERGERET Alain Médecine et Santé du Travail

BROUSSOLLE Christiane Médecine interne ; Gériatrie et sa biologie

BROUSSOLLE Emmanuel Neurologie

BURILLON-LEYNAUD Carole Ophtalmologie

CHIDIAC Christian Maladies infectieuses ; Tropicales

DUBREUIL Christian O.R.L.

ECOCHARD René Bio-statistiques

FLOURIE Bernard Gastroentérologie ; Hépatologie

FOUQUE Denis Néphrologie

GEORGIEFF Nicolas Pédopsychiatrie

GILLY François-Noël Chirurgie générale

GOLFIER François Gynécologie Obstétrique et médicale

GUEUGNIAUD Pierre-Yves Anesthésiologie et Réanimation urgence

KIRKORIAN Gilbert Cardiologie

LAVILLE Martine Nutrition

LAVILLE Maurice Thérapeutique

MALICIER Daniel Médecine Légale et Droit de la santé

MATILLON Yves Epidémiologie, Economie Santé et Prévention

MORNEX Françoise Cancérologie ; Radiothérapie

MOURIQUAND Pierre Chirurgie infantile

NICOLAS Jean-François Immunologie

PIRIOU Vincent Anesthésiologie et réanimation chirurgicale

SALLES Gilles Hématologie ; Transfusion

SIMON Chantal Nutrition

THIVOLET Charles Endocrinologie et Maladies métaboliques

THOMAS Luc Dermato -Vénérologie

VALETTE Pierre Jean Radiologie et imagerie médicale

VIGHETTO Alain Neurologie

PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)

ANDRE Patrice Bactériologie – Virologie

BERARD Frédéric Immunologie

BONNEFOY Marc Médecine Interne, option Gériatrie

BONNEFOY- CUDRAZ Eric Cardiologie

CAILLOT Jean Louis Chirurgie générale

CERUSE Philippe O.R.L

DES PORTES DE LA FOSSE Vincent Pédiatrie

FESSY Michel-Henri Anatomie

FRANCK Nicolas Psychiatrie Adultes

FREYER Gilles Cancérologie ; Radiothérapie

GIAMMARILE Francesco Biophysique et Médecine nucléaire

GLEHEN Olivier Chirurgie Générale

JOUANNEAU Emmanuel Neurochirurgie

LANTELME Pierre Cardiologie

LEBECQUE Serge Biologie Cellulaire

LINA Gérard Bactériologie

LONG Anne Médecine vasculaire

LUAUTE Jacques Médecine physique et Réadaptation

MAGAUD Jean-Pierre Hémato ; transfusion

PEYRON François Parasitologie et Mycologie

PICAUD Jean-Charles Pédiatrie

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POUTEIL-NOBLE Claire Néphrologie

PRACROS J. Pierre Radiologie et Imagerie médicale

RIOUFFOL Gilles Cardiologie

RODRIGUEZ-LAFRASSE Claire Biochimie et Biologie moléculaire

RUFFION Alain Urologie

SANLAVILLE Damien Génétique

SAURIN Jean-Christophe Hépato gastroentérologie

SEVE Pascal Médecine Interne, Gériatrique

TEBIB Jacques Rhumatologie

THOBOIS Stéphane Neurologie

TRILLET-LENOIR Véronique Cancérologie ; Radiothérapie

TRONC François Chirurgie thoracique et cardio

PROFESSEURS DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)

ALLAOUCHICHE Anésthésie-Réanimation Urgence

BARREY Cédric Neurochirurgie

BOHE Julien Réanimation urgence

BOULETREAU Pierre Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie

BREVET-QUINZIN Marie Anatomie et cytologie pathologiques

CHAPET Olivier Cancérologie, radiothérapie

CHOTEL Franck Chirurgie Infantile

COTTE Eddy Chirurgie générale

DALLE Stéphane Dermatologie

DEVOUASSOUX Gilles Pneumologie

DISSE Emmanuel Endocrinologie diabète et maladies métaboliques

DORET Muriel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale

DUPUIS Olivier Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale

FARHAT Fadi Chirurgie thoracique et cardiovasculaire

FEUGIER Patrick Chirurgie Vasculaire,

FRANCO Patricia Physiologie

GHESQUIERES Hervé Hématologie

GILLET Pierre-Germain Biologie Cell.

HAUMONT Thierry Chirurgie Infantile

KASSAI KOUPAI Berhouz Pharmacologie Fondamentale, Clinique

LASSET Christine Epidémiologie., éco. santé

LEGER FALANDRY Claire Médecine interne, gériatrie

LIFANTE Jean-Christophe Chirurgie Générale

LUSTIG Sébastien Chirurgie. Orthopédique

MOJALLAL Alain-Ali Chirurgie. Plastique

NANCEY Stéphane Gastro Entérologie

PAPAREL Philippe Urologie

PIALAT Jean-Baptiste Radiologie et Imagerie médicale

POULET Emmanuel Psychiatrie Adultes

REIX Philippe Pédiatrie

SALLE Bruno Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction

SERVIEN Elvire Chirurgie Orthopédique

TAZAROURTE Karim Thérapeutique

THAI-VAN Hung Physiologie

TRAVERSE-GLEHEN Alexandra Anatomie et cytologie pathologiques

TRINGALI Stéphane O.R.L.

WALLON Martine Parasitologie mycologie

WALTER Thomas Gastroentérologie - Hépatologie

PROFESSEURS ASSOCIES NON TITULAIRES

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FILBET Marilène Thérapeutique

SOUQUET Pierre-Jean Pneumologie

PROFESSEURS DES UNIVERSITES - MEDECINE GENERALE – TITULAIRES

DUBOIS Jean-Pierre

ERPELDINGER Sylvie

PROFESSEUR ASSOCIE - MEDECINE GENERALE – NON TITULAIRE

DUPRAZ Christian

PROFESSEUR ASSOCIE SCIENCES ET TECHNOLOGIES – MEDECINE GENERALE

BONIN Olivier

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (Hors Classe)

ARDAIL Dominique Biochimie et Biologie moléculaire

BOUVAGNET Patrice Génétique

CHARRIE Anne Biophysique et Médecine nucléaire

DELAUNAY-HOUZARD Claire Biophysique et Médecine nucléaire

LORNAGE-SANTAMARIA Jacqueline Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction

MASSIGNON Denis Hématologie – Transfusion

RABODONIRINA Méja Parasitologie et Mycologie

VAN GANSE Eric Pharmacologie Fondamentale, Clinique

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES – PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)

BELOT Alexandre Pédiatrie

BRUNEL SCHOLTES Caroline Bactériologie virologie ; Hyg.hosp.

CALLET-BAUCHU Evelyne Hématologie ; Transfusion

COURAUD Sébastien Pneumologie

DECAUSSIN-PETRUCCI Myriam Anatomie et cytologie pathologiques

DESESTRET Virginie Cytologie – Histologie

DIJOUD Frédérique Anatomie et Cytologie pathologiques

DUMITRESCU BORNE Oana Bactériologie Virologie

GISCARD D’ESTAING Sandrine Biologie et Médecine du dvpt et de la reproduction

MILLAT Gilles Biochimie et Biologie moléculaire

PERROT Xavier Physiologie

PONCET Delphine Biochimie, Biologie moléculaire

RASIGADE Jean-Philippe Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière

VUILLEROT Carole Médecine Physique Réadaptation

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)

COURY LUCAS Fabienne Rhumatologie

DEMILY Caroline Psy-Adultes

FRIGGERI Arnaud Anesthésiologie

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HALFON DOMENECH Carine Pédiatrie

LEGA Jean-Christophe Thérapeutique

LOPEZ Jonathan Biochimie Biologie Moléculaire

MAUDUIT Claire Cytologie – Histologie

MEWTON Nathan Cardiologie

NOSBAUM Audrey Immunologie

PUTOUX DETRE Audrey Génétique

RAMIERE Christophe Bactério-viro

SUBTIL Fabien Biostats

SUJOBERT Pierre Hématologie

VALOUR Florent Mal infect.

MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES – MEDECINE GENERALE

CHANELIERE Marc

PERDRIX Corinne

PROFESSEURS EMERITES

ANNAT Guy Physiologie

BERLAND Michel Gynécologie-Obstétrique ; gynécologie médicale

CARRET Jean-Paul Anatomie - Chirurgie orthopédique

DALERY Jean Psychiatrie Adultes

FLANDROIS Jean-Pierre Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière

LLORCA Guy Thérapeutique

MOYEN Bernard Chirurgie Orthopédique

PACHECO Yves Pneumologie

PERRIN Paul Urologie

SAMARUT Jacques Biochimie et Biologie moléculaire

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COMPOSITION DU JURY

Président du jury

Monsieur le Professeur Marc Nicolino

Professeur des Universités – Pédiatrie

Membres

Monsieur le Professeur Olivier Claris

Professeur des Universités – Pédiatrie

Madame le Professeur Sylvie Erpeldinger

Professeur des Universités - Médecine générale

Madame le Docteur Sophie Figon

Médecin généraliste - Co-directrice de thèse

Madame le Docteur Blandine Mellouet Fort

Médecin de Santé publique – Coordinatrice du PréO REPPOP Drôme Ardèche – Directrice de

thèse.

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REMERCIEMENTS

Monsieur le Professeur Marc Nicolino, président du jury

De par votre rôle important au sein du REPPOP, je vous ai sollicitée, et vous m’avez fait

l’honneur d’accepter de présider ce jury et de juger mon travail. Soyez assuré de ma plus

grande reconnaissance et de mon profond respect.

Madame le Professeur Sylvie Erpeldinger

Je vous suis reconnaissante d’avoir accepté de siéger à mon jury et de juger mon travail en

apportant votre regard de médecin généraliste et d’enseignante en médecine générale.

Veuillez recevoir mes sincères remerciements.

Monsieur le Professeur Olivier Claris

Pour l’intérêt que vous portez à mon travail et votre disponibilité, veuillez recevoir mes sincères

remerciements. Pour vos nombreux engagements au sein de la communauté médicale, soyez

assuré de mon profond respect.

A MES DIRECTRICES DE THESE :

Madame le Docteur Blandine Mellouet Fort

Tu m’as permis de rassembler mes idées pour en faire un beau projet. Merci de m’avoir poussé

à croire à cet ambitieux travail. Grâce à ton accompagnement riche de conseils, j’ai pu enfin

le concrétiser. Je te remercie infiniment pour tes encouragements, ta confiance, tes conseils

avisés et ton soutien.

Madame le Docteur Sophie Figon

Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de co-diriger ce travail, et vous en remercie

chaleureusement. Merci pour votre confiance et votre ouverture d’esprit qui m’ont permis de

me lancer dans ce travail. Votre soutien, vos précieux conseils, votre grande disponibilité et

votre extrême réactivité ont été d’une aide remarquable.

Travailler avec vous fut un grand plaisir, je vous remercie sincèrement.

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A TOUTES LES BELLES RENCONTRES FAITES PENDANT MES ETUDES

A toutes les personnes qui ont participé à ma formation,

Pendant mon externat à Créteil, et mon internat à Lyon, Valence, Bourgoin Jallieu.

A mon tuteur Dr Girier et mon équipe de GEP.

A mes maitres de stage en médecine générale, qui m’ont beaucoup appris : Christelle, Patrick,

Philippe, et leurs collègues de maison de santé avec qui ce fut un plaisir de travailler puis de

les remplacer.

A mes compagnons de route :

Ceux qui sont là depuis le tout début, mes sous-colleurs, mes routards du Viet Nam et

de Mongolie, mes compagnons de télésièges pendant de nombreuses années : Merci à vous

Ariane, Maxime et Julien.

La grande famille valentinoise qui a boosté ma première année d’internat : l’équipe de

l’hiver et ses sorties raquettes - raclette : Ombeline, Céline, Cécile, Camille et tout le reste de

la bande. Et à l’équipe de folie de l’été qui a transformé le semestre en « Summer Camp » :

Alice, Marianne et Caroline, Fred, Sophie, Pierre-Luc, Amélie, Mathias, Anaïs, Lucie, Dudu,

Jen, Marie Eva et Luc, Agathe et Marc…

A la team de rhumato Marie Eva, Mélanie, Antoine, et les supers chefs de clinique avec

qui nous avons partagé beaucoup d’émotions variées mais surtout des fous rires inoubliables.

Mes acolytes dé pédiatrie Thomas et JM avec qui les gardes et les trajets en vélo

jusqu’à Bourgoin furent mémorables… (les castors albinos : une illusion de lendemain de

garde ou une étrange réalité ?)

L’équipe de médecine polyvalente de St Luc St Jo : un énorme merci à Fred, mon

soutien du quotidien, toujours là au bon moment !

Aux médecins que j’ai remplacés et collègues qui contribuent encore et toujours à ma

formation : Philippe B, Clément A, Christelle B, Nicole B, Pauline C, Jocelyne L, Karine P,

Ombeline D…

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A ceux qui ont participé à cette thèse

Un immense merci à Martin et Mathilde sans qui ce travail n’aurait pas pu aboutir !

C’est un énorme cadeau que vous m’avez fait d’avoir accepté de travailler avec moi.

Merci aux petites mains et aux oreilles attentives de Nicolas qui a largement contribué

à l’élaboration de ce travail tant sur l’accompagnement psychologique du quotidien que sur le

travail fastidieux de retranscription des enregistrements.

Merci aux comités de relecture du REPPOP du Rhône et leurs précieux conseils.

Merci aux médecins qui ont accepté de donner de leur temps pour participer au focus

group, et merci pour leurs bonnes idées.

Merci à l’équipe du CLGE d’avoir accepté de m’octroyer une subvention pour la

réalisation de ce travail.

Et merci aux indispensables éléments motivateurs : mes 7 futurs collègues de la

maison de santé qui sont les heureux responsables du coup de boost décisif !

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A MES PROCHES

Mon Nico, tu es à mes côtés depuis le début de mes années de médecine, tu as subi

toutes mes phases de stress, joie, déception, remise en question, remotivation, excitation, …

tu as dû t’adapter à tous mes rythmes de vie : les conf’, le travail, les concours blancs, les

gardes, la distance pendant un an… Tu ne savais surement pas vers quoi tu t’engageais il y

a maintenant 10 ans ! Pour tout cela je te remercie du fond du cœur. Je suis heureuse de te

savoir à mes côtés, confiante et sereine pour les décennies à venir ensemble.

Mon petit Paul, tu n’étais pas là au commencement de ce travail, puis tu as été mon

moteur pour avancer, certains diront que tu étais mon excuse fétiche : « Non, non, pas de

bébé avant la thèse ! », mais l’ampleur du travail a fait que tu n’as pas pu attendre et tu es

arrivé avant la fin pour m’aider à la terminer. Merci pour ta présence et tes rires qui m’ont

redonné l’énergie pour avancer.

Mes parents, mon frère et ma sœur, vous m’avez supporté pendant toutes ces années,

et soutenu à votre manière comme des chefs ! Des bons petits plats, des rigolades, de la

décompression, des encouragements, et beaucoup de confiance, ce qui m’a donné des ailes !

Merci à vous quatre, et une spéciale dédicace à Camille, Bruno et Margaux. Je sais que vous

m’envoyez toutes vos ondes béninoises, et vous êtes plutôt experts en bonnes ondes !

Ma belle-famille, vous m’avez suivi pendant ce long parcours, et particulièrement bien

soutenu. Toujours plein de gestes attentionnés, et de paroles réconfortantes, merci pour tout !

Mes amis de toujours : Elo, Choup, Oliv, Adeline, Coco, Louis, Ben, Marie, Gaylord,

Sophie, Greg, Carla, Thibault, Romain, Aymeric, Max, Gabriel, vous êtes à mes côtés depuis

le début de mes études, le bol d’air et de remotivation du samedi soir en P1, les pauses

réconfort de l’externat, puis les copains de vacances pendant l’internat. Je vous ai bassiné

depuis trois ans avec cette thèse, et voilà que la page se tourne. Quel soulagement, et quel

beau prétexte pour boire du 30&40 !

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Le Serment d'Hippocrate

Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la

Médecine.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.

J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou

leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les

lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance.

Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite

ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne

provoquerai délibérément la mort.

Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes

compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois

couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .......................................................................................... 17

NOTIONS ESSENTIELLES ........................................................................... 20

I. Epidémiologie ......................................................................................................................... 20

A. En France ............................................................................................................................ 20

B. En Europe ........................................................................................................................... 21

II. Le surpoids de l’enfant ............................................................................................................ 22

A. Définition ............................................................................................................................ 22

B. Recommandations de l’HAS ............................................................................................... 22

C. Les différents intervenants .................................................................................................. 23

1. Le médecin généraliste : un rôle primordial. ................................................................. 23

2. Les autres intervenants de 2ème et 3ème recours ......................................................... 23

3. Les REPPOP ................................................................................................................. 23

D. Le dépistage de l’obésité en pratique .................................................................................. 24

E. Différents types de formations existantes sur le thème du surpoids de l’enfant .................. 25

III. Place des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans la formation

médicale ........................................................................................................................................... 26

A. Définition des TIC .............................................................................................................. 26

B. L’impact des TIC dans la médecine .................................................................................... 26

C. Les TIC dans la formation médicale initiale ........................................................................ 27

D. Les TIC dans la formation médicale continue. .................................................................... 28

IV. Place de notre outil dans les TICs ....................................................................................... 28

MATERIEL ET METHODES .......................................................................... 30

I. Type d’étude............................................................................................................................ 30

A. Objectifs .............................................................................................................................. 30

B. Méthode .............................................................................................................................. 30

1. Méthodologie ADDIE .................................................................................................. 30

2. Thème ........................................................................................................................... 30

3. Public cible ................................................................................................................... 30

4. Ressources .................................................................................................................... 30

5. Echéancier .................................................................................................................... 31

II. Conception .............................................................................................................................. 31

A. Définition d’objectifs d’apprentissage................................................................................. 31

B. Choix du format de réalisation ............................................................................................ 32

C. Equipe de travail ................................................................................................................. 32

D. Conception des vidéos......................................................................................................... 32

1. Elaboration des scripts .................................................................................................. 32

2. Réalisation de la bande sonore ...................................................................................... 33

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3. Choix des éléments graphiques ..................................................................................... 33

4. Elaboration des story-boards......................................................................................... 33

5. Réalisation des vidéos................................................................................................... 34

III. EVALUATION ................................................................................................................... 34

A. Type de test ......................................................................................................................... 34

B. Déroulé du focus group ....................................................................................................... 34

C. Guide d’entretien utilisé et questionnaire semi quantitatif de recueil du ressenti. ............... 35

D. Méthode d’analyse des données .......................................................................................... 35

IV. Recherche bibliographique .................................................................................................. 35

A. Bases de données consultées ............................................................................................... 36

B. Mots clés ............................................................................................................................. 36

C. Limites temporelles ............................................................................................................. 37

RESULTATS ............................................................................................... 38

I. Réalisation d’un outil vidéo ..................................................................................................... 38

A. Vidéo 1 : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? » ............................................... 38

B. Vidéo 2 : « Comment parler de surpoids à un enfant ? » ..................................................... 40

C. Vidéo 3 : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant en cabinet de

médecine générale ? » .................................................................................................................. 43

II. L’évaluation de l’outil vidéo. .................................................................................................. 47

A. Description de la population ............................................................................................... 47

B. Evaluation semi-quantitative ............................................................................................... 47

C. Evaluation qualitative.......................................................................................................... 48

1. Résultats de l’enregistrement vidéo : ............................................................................ 49

2. Résultats de l’analyse par focus group .......................................................................... 49

DISCUSSION .............................................................................................. 57

I. Atouts et limites de la création de notre outil vidéo ................................................................. 57

A. Méthodologie d’élaboration de notre outil .......................................................................... 57

1. Atouts ........................................................................................................................... 57

2. Limites .......................................................................................................................... 58

B. Résultats : notre outil vidéo ................................................................................................. 59

1. Atouts ........................................................................................................................... 60

2. Limites .......................................................................................................................... 61

II. Atouts et limites de notre stratégie d’évaluation ...................................................................... 63

A. Méthodologie de notre test d’évaluation ............................................................................. 63

1. Atouts ........................................................................................................................... 63

2. Limites .......................................................................................................................... 64

B. Résultats de notre test d’évaluation ..................................................................................... 65

1. Atouts ........................................................................................................................... 65

2. Limites .......................................................................................................................... 67

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III. Résultats comparés avec les données de la littérature.......................................................... 68

A. Les freins des médecins généralistes dans la problématique du surpoids de l’enfant et des

propositions. ................................................................................................................................ 68

1. Le manque de formation ............................................................................................... 68

2. La démotivation du médecin ......................................................................................... 69

3. Une annonce délicate .................................................................................................... 69

4. Le manque de motivation des familles.......................................................................... 70

5. Le coût de la prise en charge......................................................................................... 70

6. Le manque de temps ..................................................................................................... 71

B. Les vidéos ou autres outils existants dans le domaine du surpoids de l’enfant. ................... 72

IV. Diffusion et mentions légales .............................................................................................. 72

CONCLUSIONS ........................................................................................... 74

BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... 76

ANNEXES ................................................................................................... 80

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ABREVIATIONS

APOP : Association pour la Prise en charge et la prévention de l’Obésité en Pédiatrie

DPC : Développement Professionnel Continu

DREES : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

HAS : Haute Autorité de Santé

IMC : Indice de Masse Corporelle

IOTF : International ObesityTask Force

REPPOP : Réseau de Prévention et Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PNNS : Programmes Nationaux de Nutrition et Santé

TIC : Technologies de l’Information et de la Communication

WHO : World Health Organisation

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INTRODUCTION

L’obésité infantile est un problème majeur de santé publique, une épidémie mondiale

selon l’Organisation Mondiale de la Santé. En France, elle constitue une préoccupation

constante des autorités sanitaires depuis plus de quinze années. Actuellement près d’un

enfant sur cinq est en situation de surpoids (1)1.

Plusieurs campagnes de prévention de l’obésité ont été menées depuis les années 2000, en

particulier dans le cadre des Programmes Nationaux Nutrition Santé (PNNS). De manière

concomitante, la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations de bonnes

pratiques en 2011 sur le dépistage et la prise en charge du surpoids des enfants et des

adolescents. Cela a contribué à la stabilisation de la prévalence du surpoids de l’enfant, et

même une diminution chez les enfants les plus jeunes1. Ce constat favorable doit cependant

être nuancé, car il cache une disparité selon les populations : les catégories

socioprofessionnelles parentales défavorisées comptent deux à trois fois plus d’enfants en

surpoids ou obèses2.

La problématique du surpoids de l’enfant est donc toujours bien réelle, et le médecin

généraliste a une place primordiale. Son rôle est multiple ; il a un rôle d’éducateur en santé et

de prévention, il pourra dépister de façon précoce une situation et éviter son aggravation. Il

connaît le patient dans sa globalité (son environnement familial, socio-culturel), il pourra donc

lui proposer une prise en charge personnelle et adaptée. Il agit en premier recours, il se devra

de poser le diagnostic de surpoids afin qu’une prise en charge puisse être entreprise. Il

coordonne les soins et les différents intervenants qui seront amenés à suivre l’enfant.

Cependant, cette problématique du surpoids est complexe et multifactorielle. Elle engendre

de nombreuses difficultés pour les médecins généralistes qui y sont confrontés. Les travaux

(2–9) sur ce sujet rapportent les principaux freins des médecins généralistes : des prises en

charges difficiles, peu efficaces, responsables d’une absence de satisfaction personnelle et

de sentiment d’impuissance, un manque d’investissement de la part des familles, un manque

de formation, une annonce délicate, des consultations chronophages, une rémunération

1Référence 1, Tableau 4 p141. 2Référence 1, Tableau 2 p141.

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insuffisante, un manque d’outil d’éducation des familles, un manque de réseau professionnel,

une pluridisciplinarité trop couteuse pour les familles.

Ces freins induisent un retard de prise en charge et donc plus de complexité. Ce retard de

prise en charge doit être combattu car il est en partie responsable de l’aggravation de la prise

de poids. La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie de 20 à 50% avant la

puberté, à 50-70% après la puberté (8). Il est donc primordial de favoriser le diagnostic le plus

tôt possible. En effet cette pathologique demande beaucoup de temps, tant sur l’émergence

d’une prise de conscience de la part de l’enfant et sa famille, que sur la démarche de demande

d’aide suite au diagnostic ou encore sur la prise en charge en elle-même. Ces étapes

intermédiaires de prise de conscience et de demande d’aide seront indispensables à la

participation active du patient dans la thérapeutique et à son efficacité.

Des études (4) montrent que les recommandations de l’HAS de 2011 ne sont suivies que par

la moitié des médecins et que les signes d’alerte sur lesquels repose le dépistage précoce ne

sont connus que par moins d’un quart des médecins. Il est d’autre part souvent rapporté par

les médecins interrogés (5,6) un sentiment de manque de formation dans ce domaine.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) apportent une

réponse nouvelle à ce besoin de formation dans le domaine médical comme dans toute autre

discipline. Et ce grâce à l’omniprésence d’internet. Ces TIC regroupent toutes sortes de

technologies numériques comme par exemple le moyen audiovisuel. Celui -ci apporte de réels

avantages pour les médecins : un gain de temps, une méthode d’enseignement attractive,

stimulante, didactique, une accessibilité plus simple, un outil dont la thématique est choisie et

répond au besoin d’apprentissage du médecin.

L’hypothèse de ce travail a été la suivante : un outil de formation sur la thématique du surpoids

de l’enfant permettrait aux médecins généralistes de mieux appréhender le sujet et de

permettre en pratique un dépistage plus précoce des enfants en surpoids. Le support vidéo

permettrait de rendre cette formation attractive et rapide.

L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin

généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce

à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. Cet outil

a été élaboré avec des professionnels de l’audiovisuel, et soutenu par le REPPOP (Réseau

de Prévention et Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique), référence en matière de surpoids

de l’enfant.

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Le second objectif a été de réaliser un test d’évaluation de cette vidéo, grâce à une étude

qualitative par la méthode du focus group sur un petit échantillon de médecins généralistes

volontaires.

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NOTIONS ESSENTIELLES

I. Epidémiologie

A. En France

Les prévalences du surpoids et de l'obésité chez l'enfant ont triplé entre les années 1980 et

2000. Des enquêtes nationales de santé sont réalisées en milieu scolaire tous les deux ans

(alternativement en grande section de maternelle, en classe de CM2 ainsi qu’en classe de

troisième). Elles sont menées par la DREES (Direction de la recherche, des études, de

l’évaluation et des statistiques). Elles sont la principale source d’information pour le recueil de

l’Indice de Masse Corporelle (IMC). En France, depuis les années 2000, ces enquêtes

rapportent des prévalences de surpoids (obésité incluse, selon les références de l’International

ObesityTask Force (IOTF)) entre 11,9 et 20,1 %, et celle de l’obésité de 3,2 à 4,4% (tableau

1). Cependant on observe des prévalences plus élevées avec l’âge, ce qui renforce l’idée que

les enfants qui présentent un surpoids tôt dans l’enfance ont des difficultés à retrouver en

grandissant une corpulence considérée comme normale. Ces chiffres de prévalences relevés

de 2000 à 2015 sont stables selon les âges. Hormis pour les enfants de grande section de

maternelle pour lesquels l’enquête rapporte une diminution significative du surpoids en 20133.

Tableau 1 : Evolution des prévalences de la surcharge pondérale et de l’obésité entre 2000 et 2015,

en grande section de maternelle, en CM2 et en 3e. Rapport DREES 2017.

Cette stabilisation de la prévalence de la surcharge pondérale coïncide avec les campagnes

de prévention de l’obésité menées durant cette période, en particulier dans le cadre des

PNNS.

3D’après le rapport DREES de 2017 de l’état de santé des populations, tableau 4 p.141 (référence 1).

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Ce constat favorable doit cependant être nuancé, car il cache une disparité selon les

populations : les évolutions des prévalences diffèrent selon la catégorie socio-professionnelle

des parents (tableau 2)4. Un enfant issu d’un groupe social défavorisé a deux à trois fois plus

de problèmes de surcharge pondéral qu’un enfant issu de parents du groupe social « cadres ».

Tableau 2 : Prévalence du surpoids et de l’obésité selon le groupe social des parents. Rapport DREES

2017.

De fortes disparités territoriales sont également rapportées dans ce rapport DREES 2017 :

surpoids et obésité touchent plus fréquemment les zones d’études et d’aménagement du

territoire (ZEAT) du Nord et de l’Est, ainsi que les DOM. La ZEAT Méditerranée présente

également des prévalences élevées, en particulier parmi les adolescents des classes de 3ème.

Cette forte prévalence reste moins importante que chez les adultes où le surpoids touche 32,3

% de la population et l’obésité 15 %, soit quasiment la moitié de la population (10).

B. En Europe

En trente ans, la prévalence de l’obésité a triplé dans de nombreux pays européens.

L’organisation World Obesity a publié en 2017 un rapport (11) détaillant les prévalences de

l’obésité de l’enfant (indicateur IOTF) en Europe dans 28 pays. En la comparant aux autres

pays, la France est en bonne position mais le constat général est plutôt inquiétant.

En 2014, l’OMS a remis un premier rapport officiel sur la mise en œuvre de l’étude « COSI »

(12) qui s’est déroulée sur deux périodes de recueil de données (années scolaires 2007/2008

et 2009/2010) dans les 16 pays européens participants, chez des enfants de 6 à 9 ans. Cette

4D’après le rapport DREES de 2017 de l’état de santé des populations, tableau 2 p.141 (référence 1).

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étude a montré en 2010 qu’un enfant européen sur trois était en surpoids ou obésité, alors

qu’en 2008, cela touchait un enfant sur quatre. Ce constat a amené la Commission

européenne à établir un plan d’action pour lutter contre l’obésité infantile. Son objectif étant

d’enrayer la hausse de l’obésité chez les enfants et adolescents d’ici 2020.

II. Le surpoids de l’enfant

A. Définition

La définition du surpoids de l’enfant repose sur le calcul de l’IMC, selon la formule suivante :

IMC = Poids (kg) / Taille² (m)

La corpulence d’un enfant variant avec l’âge, il n’existe pas, comme chez l’adulte, de valeur

de références fixes. Il est donc indispensable de reporter la valeur de l’IMC sur la courbe de

corpulence pour pouvoir l’interpréter selon l’âge de l’enfant. Les zones définies par les courbes

de corpulences correspondent à l’insuffisance pondérale (IMC ≤3ème percentile), la

normalité (3ème percentile ≤ IMC ≤ 97ème percentile) et le surpoids (IMC ≥ 97ème percentile). Les

courbes de corpulence de référence ont été réactualisées(13) en 2010, à la demande du

comité de pilotage du PNNS, en intégrant les définitions internationales de l’IOTF concernant

les seuils du surpoids et de l’obésité définis par les courbes de percentile atteignant à 18 ans

respectivement 25kg/m² (IOTF-25) pour le seuil du surpoids, et 30kg/m² (IOTF-30) pour le

seuil de l’obésité.

Ainsi le surpoids se définit par un IMC ≥ 97èmepercentile (ou ≥ seuil IOTF-25) ; englobant

l’obésité avec un IMC ≥ seuil IOTF-30.

B. Recommandations de l’HAS

Selon les synthèses des recommandations de bonne pratique de l’HAS de 2011(14), il est

recommandé de surveiller l’IMC systématiquement chez tous les enfants et adolescents :

• Quelque soit leur âge ;

• Quelle que soit leur corpulence apparente ;

• Quelque soit le motif de la consultation ;

• Au minimum 2 ou 3 fois par an.

Il est recommandé d’être particulièrement attentif aux enfants présentant des facteurs de

risque précoces de surpoids et d’obésité en repérant les trois signes d’alerte sur la courbe

d’IMC :

• Le rebond d’adiposité précoce ;

• L’ascension continue de la courbe depuis la naissance ;

• Le changement de couloir rapide vers le haut.

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C. Les différents intervenants

1. Le médecin généraliste : un rôle primordial.

Le médecin généraliste est l’élément central de cette problématique, tant au niveau du

dépistage précoce, de la prise en charge que du suivi. En effet, qu’il suive l’enfant de manière

régulière ou qu’il le voie ponctuellement, c’est à lui, de par son rôle de premier recours et de

médecine préventive, de dépister et de poser le diagnostic de surpoids. Sa connaissance de

la famille, du milieu socio-économique, culturel et du mode de vie de l’enfant permet d’adapter

la prise en charge en une proposition individuelle, appropriée et cohérente. Le suivi par le

médecin traitant s’inscrit dans la durée et la régularité. C’est lui qui décèle rapidement les

moments de perte de motivation et ainsi offre plus de soutien et de valorisation dans ces

moments difficiles. Sa connaissance de l’offre de soins alentours permet d’adapter la prise en

charge en fonction de l’offre locale : accès aux structures de soins, aux spécialistes… Grace

à sa prise en charge globale, il mène une action de coordination des intervenants

multidisciplinaires nécessaires.

Des intervenants de proximité peuvent accompagner le médecin traitant dans la prise en

charge et le suivi en fonction des besoins. Il s’agit du pédiatre, du diététicien, du psychologue,

du professeur d’éducation physique, de l’infirmier scolaire et de PMI… Ils peuvent être

organisés en réseau.

2. Les autres intervenants de 2ème et 3ème recours

Les intervenants de 2ème recours définis par l’HAS sont les médecins spécialistes de la petite

enfance qui prennent en charge les comorbidités associées (pneumologue, cardiologue,

endocrinologue, ORL, orthopédiste, etc.) lorsqu’il y a échec de la prise en charge de premier

recours et complications physiques ou psychiques. La prise en charge organisée au sein d’un

centre spécialisé est le 3ème recours, lorsque la prise en charge de 2ème recours se solde d’un

échec.

3. Les REPPOP

Dans le cadre du surpoids de l’enfant des réseaux appelés REPPOP ont été mis en place à

partir de 2003, ils sont actuellement présents dans neufs territoires (15). Ils sont coordonnés

au niveau national par le CNREPPOP.Ce sont des réseaux de santé qui proposent aux enfants

(et à leur famille) une prise en charge pluri-professionnelle de proximité. Les médecins formés

par le réseau, qu’ils soient généralistes ou pédiatres, accompagnent les enfants et leur famille

en collaboration, selon les besoins, avec d’autres professionnels libéraux du réseau :

diététicien ou psychologue, de proximité. La démarche d’inscription doit se faire par la famille,

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puis s’organise un suivi mensuel par un médecin du réseau la première année, et bimestriel

la deuxième année. Si le médecin le juge nécessaire, un suivi diététique et psychologique peut

être proposé à l’enfant, dans la limite de cinq consultations de chaque, prises en charge par

le REPPOP. Les familles bénéficient également d’un accompagnement téléphonique régulier.

Elles peuvent inscrire leurs enfants à des activités sportives adaptées, à moindre coût, et

bénéficier de programmes d’éducation thérapeutique. Le REPPOP propose une durée

d’accompagnement de deux ans, financée par l’ARS.

D. Le dépistage de l’obésité en pratique

Plusieurs études mettent en évidence qu’un nombre insuffisant de médecins généralistes

emploient dans leur pratique les critères de dépistage précoce et les signes d’alerte de

l’obésité infantile. Une enquête du réseau REPPOP Aquitaine en 2006 (16) retrouvait que

seulement 48% des IMC calculés par les médecins généralistes étaient reportés sur la courbe

de corpulence. Une étude nantaise en 2005 (7) sur l’analyse des relevés anthropométriques

du carnet de santé de 101 enfants consultant aux urgences pédiatriques montrait que l’IMC

lors des examens obligatoires n’était pas calculé dans plus de 75% des cas, et que la courbe

d’IMC n’était pas tracée dans 67,33% des cas. On retrouve des résultats semblables même

après l’actualisation des recommandations de l’HAS en 2011 sur le dépistage du surpoids de

l’enfant. Comme le rapporte Dr Chollet dans son enquête sur les pratiques des médecins

généralistes du Loir-et-Cher en 2012 (4),sur une population de 270 enfants de 2 à 7 ans, la

moyenne des enfants ayant eu au moins 2 calculs d’IMC par an était de 57% (IC95 : 51-63%).

Quant à la réalisation de la courbe de corpulence au moins deux fois par an, la moitié des

enfants en bénéficiaient (49% avec IC95 [43%-55%]). Il mentionne également que seulement

21% des médecins interrogés savaient définir un rebond d’adiposité précoce.

L’année suivante, Dr Lambou a évalué les pratiques des médecins généralistes landais

concernant le dépistage du surpoids de l’enfant (5). Elle a retrouvé des chiffres plus

encourageants, montrant que les médecins formés (c’est-à-dire « ayant reçu une formation

complémentaire sur l’obésité ces dernières années ») utilisaient le report de l’IMC sur la

courbe à 81,3% alors que les médecins non-formés l’utilisaient à 51,1%. Cependant elle

rapportait que 42,3% (soit N=52) des médecins interrogés disaient ne pas connaître

l’actualisation des recommandations de la HAS de 2011.

L’étude de faisabilité (17) du projet POPIB (Prévention de l’Obésité Pédiatrique par

Intervention Brève), réalisée en 2014 par Dr Perrin, montrait que des médecins interrogés

identifiaient des obstacles à la réalisation de cette intervention brève (destinée à prévenir le

surpoids de l’enfant si le patient répondait à certains criteres), comme le manque de formation

des professionnels de santé dans ce domaine.

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Beaucoup d’études montrent le sentiment des médecins généralistes de manquer de

formation sur cette problématique. Dans l’étude de Dr Leger Doux en 2003 (9), plus d’un tiers

des 217 médecins interrogés estiment ne pas être à l’aise avec le diagnostic de cette

pathologie, et elle rapportait un risque relatif significatif : les médecins étaient 7,8 fois plus mal

à l’aise avec le diagnostic quand ils n’étaient pas formés. Ils étaient 69,1% à être intéressés

par une formation. Les études plus récentes le rapportaient également (3–6,18). Cela montre

donc le bénéfice direct de la formation sur les pratiques des médecins généralistes sur cette

question du surpoids de l’enfant.

E. Différents types de formations existantes sur le thème du surpoids de l’enfant

Actuellement il existe différentes possibilités de formation qui s’offrent aux médecins qui

souhaitent enrichir leurs compétences dans ce domaine.

Ils peuvent recourir à des ressources informatives : les lectures (livres, revues médicales, sites

web médicaux, sites institutionnels (exemple : site de la Haute Autorité de Santé),

recommandations de bonnes pratiques, conférences de consensus…).

Ils peuvent également participer à des formations, qui peuvent être rémunérées, dans le cadre

de leur développement professionnel continu (DPC). Ce sont le plus souvent des formations

dites présentielles, parfois en e-learning5. Les réseaux REPPOP, sous l’égide de l’APOP

(Association pour la Prise en charge et la Prévention de l’Obésité en Pédiatrie) organisent des

formations continues, dans le cadre du DPC pour les médecins qui désirent intégrer le réseau,

et met à disposition des outils de travail (référentiels, courbes, dossier partagé, informations,

bibliographie).

Il existe également des formations diplômantes : ce sont les diplômes universitaires ou

interuniversitaires, proposés par les facultés de médecine, dont l’intitulé varie : « obésité

pédiatrique », « médecine de l’obésité » ou « nutrition de l’obésité et de ses complications

métaboliques »...

Ces différentes formations existent depuis plusieurs années et contribuent certainement à la

stabilisation des prévalences du surpoids à laquelle on assiste, mais il semble pertinent de

réfléchir à un outil qui pourrait répondre aux besoins des médecins, être facilement diffusable

à un maximum de médecins généralistes, pour permettre d’améliorer les performances de

dépistage et de prise en charge du surpoids de l’enfant. Pour cela, recourir aux technologies

de l’information et de la communication semble pertinent au regard de leurs avantages en

matière d’accessibilité, de facilité de diffusion et de réalisation.

5 Formation à distance, sur internet.

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III. Place des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)

dans la formation médicale

A. Définition des TIC

Les technologies de l’information et de la communication sont définies par le grand dictionnaire

terminologique de l’Office Québéquois de la Langue Française6 comme étant un « Ensemble

des technologies issues de la convergence de l'informatique et des techniques évoluées du

multimédia et des télécommunications, qui ont permis l'émergence de moyens de

communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et

l'échange de l'information » et plus spécifiquement des données numérisées. Avec le

développement d'Internet à haut débit et du WEB 2.0 (qui permet aux internautes d’interagir

non seulement avec le contenu du site et mais aussi entre eux), les usages des TIC se sont

développés de manière exponentielle, et prennent une place croissante dans le quotidien de

tous les citoyens des pays industrialisés.

Cela entraine une véritable révolution dans notre façon de vivre, de travailler, de collaborer …

Et également dans notre façon d’apprendre. En effet, comme on peut le lire dans la déclaration

finale du premier Sommet mondial de la société de l’information du 10 au 12 décembre 2003

à Genève : « L’information et la communication sont à la base du progrès, de l’esprit

d’entreprise et du bien-être de l’être humain. Par ailleurs, les TIC ont une incidence immense

sur presque tous les aspects de notre vie. L’évolution rapide de ces technologies crée des

occasions complètement nouvelles de parvenir à des niveaux de développement plus élevés.

Leur capacité à réduire bon nombre d’obstacles classiques, notamment ceux que constituent

le temps et la distance permet pour la première fois dans l’histoire de faire bénéficier de leur

potentiel des millions d’êtres humains dans toutes les régions du monde ».

B. L’impact des TIC dans la médecine

Le domaine médical a été particulièrement bouleversé par l’essor des TIC. Selon Heath et al

(19), l’utilisation des TIC est l’un des plus importants développements dans le domaine de la

santé au cours des 25 dernières années. Ces technologies ont selon eux des impacts variés

sur la pratique professionnelle, l’expérience vécue par les patients, la gestion et l’organisation

des systèmes de santé.

La revue de littérature publiée en 2010 par Thierry Karsentiet Bernard Charlin (20) sur les

principaux impacts et défis posés par les technologies de l’information et de la communication

(TIC) sur la pratique et l’enseignement de la médecine, met en évidence quatre défis

6 Office Québéquois de la langue française. Fiche terminologique consultable sur :

http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8349341

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concernant les changements qu’entraînent les TIC dans le champ de la santé. Le premier défi

est de mieux préparer les médecins au changement de comportement des patients utilisant

les ressources des TIC. Le deuxième défi est de sensibiliser les praticiens aux avantages

qu’apportent les TIC sur les soins délivrés au patient (télémédecine, dossier informatisé…).

Amener les médecins à faire usage des TIC pour s’informer, apprendre et se perfectionner

constitue le troisième défi (bases de données, sites web de référence, savoir accéder à des

ressources en ligne, participer à des formations en e-learning…). Le quatrième et dernier défi

relevé dans cet article était de changer les pratiques en matière de pédagogie médicale

(adapter les méthodes pédagogiques aux innovations technologiques).

C’est le troisième défi qui nous intéresse plus particulièrement dans ce travail de recherche :

utiliser les TIC pour faciliter l’information et l’apprentissage des médecins.

C. Les TIC dans la formation médicale initiale

Plusieurs articles mentionnés dans cette revue de la littérature rapportent les lacunes des

facultés de médecine concernant l’intégration des TIC dans la formation médicale initiale. C.

Suarez (21) indique qu’il y a peu de formation ou d’initiation aux TIC appliqués à la santé dans

la plupart des cursus de formation médicale initiale. Pourtant il semble évident que pour

pouvoir profiter des TIC dans le domaine professionnel (actualisation des connaissances,

partage avec ses confrères, coordination des soins…) l’apprentissage de l’utilisation des TIC

devrait impérativement faire partie des formations initiales des médecins. Strømsø HI montre

dans son étude (22) que les étudiants qui ont eu une période de formation à l’utilisation des

TIC recouraient de plus en plus aux ressources web et avis d’experts, et moins fréquemment

à leur tuteur ou à leurs livres.

Depuis quelques années, se développent des animations 3D au service de l’enseignement

médical, notamment utilisées pour des cours d’anatomie, et il apparait même des jeux

instructifs sur internet visant à favoriser les apprentissages de connaissances médicales,

comme celui de Nosek et al (23), destiné aux étudiants intéressés par la génétique et le

cancer, ou celui testé par Friedrich M et al (24) dans son essai randomisé qui évaluait

l’apprentissage de la pose d’un drain thoracique en e-learning par le moyen d’un jeu

numérique.

Ces nouvelles technologies ont de nombreux avantages : elles sont multimédia donc

facilement diffusables et accessibles ; les contenus sont variés et peuvent aisément répondre

à un besoin de la part de l’apprenant ; elles sont souvent interactives ou ludiques, ce qui

permet de faciliter l’apprentissage et l’effet captivant… Certains de ces avantages peuvent

également être des inconvénients avec un risque de zapping, des difficultés de concentration,

et des informations parfois difficilement vérifiables.

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D. Les TIC dans la formation médicale continue.

Dans le cadre des formations médicales continues, la plupart des médecins ont recours aux

TIC au quotidien, mais il s’agit avant tout de ressources informatives (revues ou journaux

médicaux en lignes, outils vidéos, sites web…) que de réelles formations, telles que définies

par le programme de DPC par la HAS (25). Celles-ci peuvent être en ligne comme les

formations en e-learning (ou le e-DPC). Elles ne se résument pas à de l’information disponible

en format électronique sur Internet. Il s’agit plutôt, selon Ellaway R (26) d’une approche

pédagogique qui se veut flexible, centrée sur l’apprenant et qui encourage les interactions

(enseignant-enseignant,enseignant-étudiant, étudiant-étudiant), la collaboration et la

communication.

Selon le guide e-learning établi par la HAS en septembre 2015 (27), les programmes de e-

learning améliorent les connaissances, les compétences cliniques et les résultats cliniques

comparativement à un groupe contrôle neutre. De plus, il rapporte, à partir d’une revue de la

littérature, que le mode d’enseignement présentiel comparé au mode d’enseignement en ligne

est équivalent en matière d’amélioration des connaissances et des compétences cliniques.

Les avantages de ce type de formation en ligne sont rapportés par de nombreux auteurs (28–

30) : la flexibilité (qui permet à l’apprenant d’apprendre à son rythme, à partir du lieu de son

choix, et à la fréquence qu’il désire), la possibilité de transmettre un contenu de haute qualité,

d’offrir un soutien à la formation continue et de multiplier les possibilités de communication

pendant l’apprentissage.

Ce type de formation apparait comme une possibilité de se former différente et

complémentaire des formations dites présentielles.

IV. Place de notre outil dans les TICs

Les TIC regroupent des outils dont les rôles peuvent être très différents. Nous nous sommes

interrogés sur le rôle à donner à notre outil entre un rôle d’information, de sensibilisation ou de

formation.

Informer, c’est communiquer un message7. L’information palie un manque de connaissances

et vise l’acquisition de « savoirs ». Le but est de transmettre des données sans chercher à

persuader ni orienter la réflexion. Cette définition ne comprend pas nécessairement de

dimension pédagogique ni de recherche d’effet sur les personnes.

Sensibiliser, c’est aller au-delà d’informer. La sensibilisation vise le changement de posture et

développe des « savoirs être ». L’ONG Handicap International (31) définit la sensibilisation

comme l’action de « rendre les personnes attentives, disponibles à un phénomène donné.

7Définition issue du dictionnaire Larousse

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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C’est susciter l'intérêt d'une personne, d'un groupe, ou d'une population. Sensibiliser, c'est

faire évoluer des représentations pour modifier durablement des attitudes ». La sensibilisation

ne comprend pas nécessairement de dimension pédagogique, ni de partage de

connaissances ou de compétences.

Ces « savoirs » et « savoirs être » peuvent être appliqués dans la pratique après avoir acquis

un « savoir faire » apporté par la formation. Former c’est transformer des représentations dans

le but de modifier des pratiques et acquérir des compétences. D’après l’ouvrage Les principes

essentiels de la formation (32) « La formation nécessite une implication personnelle et la

construction d’une relation entre l’expérience et la théorie. Elle s’inscrit dans une perspective

d’évolution des compétences. ». Une formation est établie selon une méthode pédagogique,

répond à des objectifs pédagogiques, et comprend une phase d’évaluation pour affirmer qu’un

objectif est atteint et que la compétence est acquise (33).

Aux vues de ces définitions, notre outil ne se veut pas seulement informatif en communiquant

des connaissances sur le surpoids de l’enfant, ni sensibilisateur en visant à modifier les

comportements des apprenants, mais surtout formateur en visant l’acquisition de

compétences dans le domaine du surpoids de l’enfant. Cependant, notre objectif n’a pas été

de créer un outil se substituant à une authentique formation sur le surpoids de l’enfant, plus

exhaustive, qui travaillera notamment sur la posture du soignant, qui dépasse le champ

théorique. Nous avons voulu créer un outil de formation, non exhaustif, qui peut être intégré

dans ce type de formation plus classique.

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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30

MATERIEL ET METHODES

I. Type d’étude

A. Objectifs

L’objectif principal de notre étude a été de réaliser un outil vidéo de formation à destination du

médecin généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce du

surpoids de l’enfant, l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en

temps réduit, au cabinet.

L’objectif secondaire a été de réaliser un test d’évaluation de cette vidéo.

B. Méthode

1. Méthodologie ADDIE

Nous avons suivi les guides méthodologiques pour la création d’outil d’e-learning (27,34).

Nous avons choisi de suivre le modèle pédagogique classique ADDIE (35) (Analyse, Design,

Développement, Implantation, Evaluation).

2. Thème

La thématique choisie pour cette création d’outil vidéo de formation est le surpoids de l’enfant.

Nous l’avons découpée en trois séquences successives : les techniques de dépistage

précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille, et l’initiation de la prise en charge en temps réduit

au cabinet. Le choix de ce séquençage a été étudié à partir du plan de formation proposé par

le CNREPPOP et l’APOP dans sa formation de 2014 intitulée Surpoids et obésité de l’enfant

et de l’adolescent : prévenir, repérer, accompagner (36) et des recommandations HAS sur le

surpoids de l’enfant (14).

3. Public cible

Ces outils vidéo s’adressent aux médecins généralistes, qu’ils soient en formation initiale

(diffusion lors des journées d’étude des internes dans le cadre du DES de médecine générale)

ou en formation continue, lors de sessions de formation au REPPOP ou autres.

4. Ressources

Afin de produire un outil de qualité, nous voulions travailler avec des professionnels, mais cela

nécessitait des financements. Nous avons établi un budget prévisionnel et réalisé un dossier

de subvention (Annexe 1) afin de solliciter des financements. Le dossier a été envoyé à de

nombreux interlocuteurs (figurant dans le budget prévisionnel). Nous n’avons reçu qu’une

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seule réponse positive : celle du Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants qui a accepté

de nous octroyer un montant de 460 euros.

5. Echéancier

Nous avons élaboré un échéancier 8 sur toute la durée du travail, de la conception, à

l’évaluation, jusqu’à la diffusion de la vidéo et la soutenance de la thèse. Celui-ci a été réévalué

et modifié du fait d’aléas techniques et humains.

II. Conception

A. Définition d’objectifs d’apprentissage

Nous avons élaboré un plan pédagogique à partir des recommandations de l’HAS de

2011(14), des Repères pour votre pratique : Surpoids de l’enfant, le dépister et en parler

précocement (INPES Aout 2011)(37) et de la première partie de la formation proposée par le

CN REPPOP et l’APOP de 2014 intitulée : Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent :

prévenir, repérer, accompagner (36).

Pour la première vidéo, intitulée « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? », nous avons

défini les objectifs d’apprentissage suivants :

- Avoir des notions simples d’épidémiologie

- Savoir qui et quand dépister

- Connaitre les outils de dépistage et savoir les utiliser

- Savoir reconnaitre les signes d’alerte sur la courbe de corpulence

Pour la deuxième vidéo, intitulée « Comment annoncer le surpoids à l’enfant et sa famille ? »,

nous avons défini les objectifs d’apprentissage suivants :

- Comprendre l’importance du rôle du médecin généraliste lors de ce moment d’annonce

- Connaitre les outils qui facilitent l’annonce et savoir les utiliser

- Savoir expliquer le surpoids à un enfant

- Savoir adapter l’annonce à l’enfant, son contexte et son âge

Pour la troisième vidéo, intitulée « Comment initier la prise en charge au cabinet de médecine

générale ? », nous avons défini les objectifs d’apprentissage suivants :

- Savoir être à l’écoute et comprendre pour accompagner

- Savoir mener l’évaluation initiale

8 Il figure à la page 7 du dossier de subvention en Annexe 1.

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- Savoir utiliser plusieurs consultations pour prendre le temps de proposer une prise en

charge adaptée

- Connaitre les principes de l’entretien motivationnel

- Aider à définir des micro-objectifs

- Connaitre les grands principes recommandés concernant l’alimentation, l’activité

physique et le mode de vie

- Mettre en place un accompagnement régulier

B. Choix du format de réalisation

Le support pédagogique choisi était un film d’animation de type Motion Design 9 : une

animation d’éléments graphiques sur un fond sonore composé d’une voix et d’une musique. Il

a été choisi de réalisé trois films d’une durée d’environ cinq minutes.

C. Equipe de travail

Ce travail de création d’outil multimédia a nécessité des compétences d’experts dans plusieurs

domaines. Nous avons donc constitué une équipe de travail avec les professionnels suivants.

Pour le graphisme, l’animation vidéo et la réalisation : Mathilde Colson, étudiante en deuxième

année à l’école cantonale d’art et de design de Lausanne. Elle a utilisé le logiciel de graphisme

Illustrator et le logiciel de montage AfterEffects. Pour les enregistrements et la musique de

fond, un ingénieur du son, Martin Balmand, également compositeur et sound-designer. La voix

enregistrée est la mienne, Lucile Biffi. Nous étions deux dans le rôle de concepteur

pédagogique : Dr Mellouet Fort et moi-même.

D. Conception des vidéos

1. Elaboration des scripts

Nous avons dans un premier temps rédigé les scripts de chacune de vidéos, répondant aux

objectifs d’apprentissage. Cela correspondait au texte énoncé par la voix off. Ils sont

consultables en Annexe 2.

- Pour le premier script nous avons utilisé plusieurs ressources bibliographiques : l’étude

DREES de 2017 préalablement citée (1), Surpoids de l’enfant, le dépister et en parler

précocement (INPES 2011) (37) et les recommandations de l’HAS 2011(14).

- Pour le deuxième script, les ressources utilisées étaient : le site web

www.obesitedesjeunes.org, un outil pédagogique fourni par le REPPOP du Rhône : la

9Le motion design est l’animation d’éléments graphiques comme des images, des pictogrammes, ou de la typographie, le tout synchronisé sur du son (http://www.motiondesign-freelance.com/index.php/motion-design-une-definition) consulté en mars 2017.

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courbe Retrouve ta route(38), les Recommandations de l’HAS de 2011(14) et Surpoids

de l’enfant, le dépister et en parler précocement (INPES 2011) (37).

- Pour le troisième script, les ressources étaient : Surpoids de l’enfant, le dépister et en

parler précocement (INPES 2011) (37), les recommandations de l’HAS 2011(14), la

formation présentielle par le REPPOP du Rhône (du 26-27 mars 2015), le site de

l’association francophone de diffusion de l’entretien motivationnel www.afdem.org , le

site www.mangerbouger.fr avec les outils pour les patients et pour les professionnels

de santé, les recommandations de la National Sleep Fondation (39).

Les scripts ont été relus et corrigés par les deux directrices de thèse ainsi que par le médecin

coordinateur du REPPOP du Rhône.

2. Réalisation de la bande sonore

Les enregistrements ont été réalisés dans le studio d’enregistrement de Martin Balmand, par

lecture du script. Trois séances d’enregistrement ont été nécessaires du fait de corrections

demandées lors des relectures. Elles ont eu lieu d’avril à décembre 2016.

Deux propositions de musique de fond ont été envoyées par Martin Balmand le 31 mars 2017,

le choix a été réalisé par moi-même. Un morceau a été choisi pour les trois vidéos, avec des

variations instrumentales et mélodiques pour chacune des vidéos. La composition du morceau

et des variations a été réalisée par Martin Balmand. La livraison a eu lieu 11 avril 2017.

3. Choix des éléments graphiques

Les graphismes ont été dans leur majorité importés de la base de données publique et gratuite

(si elles sont utilisées à des fins publiques) d’icones : www.thenounproject.com. Ils étaient

souvent choisis par moi-même. D’autres objets ont été dessinés par la graphiste. Le style

graphique, les couleurs, les typographies ont été à l’initiative de la graphiste.

4. Elaboration des story-boards10

Nous avons créé des story-boards dessinés sur papier, accompagnés d’un descriptif précis

de l’animation imaginée. Chacun des films était donc décrit sur deux documents. Le story-

board s’apparentait à une bande dessinée, et pour chaque action, était indiqués le minutage

des enregistrements vocaux et les mots correspondant au minutage. Le descriptif associé à

ce story-board avait pour objectif d’expliquer le mouvement traduit en dessin sur la bande

10 Le story-board est une suite de dessins correspondant chacun à un plan et de visualiser le découpage dans le cadre de la préparation d’un film (définition du Larousse).

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dessinée. Les différents story-boards en version dessinée sont en Annexe 3. Les versions

écrites descriptives sont en annexe sur le CD.

Ces story-boards ont été transmis à Mathilde Colson pour leur réalisation numérique, le choix

des couleurs, de la typographie et l’amélioration du rendu esthétique. Un dossier partagé sur

Google Drive a permis de faciliter le travail à distance, et de progresser de façon synchrone.

Des rendez-vous réguliers sur Skype et des échanges de mails réguliers ont permis de suivre

l’avancée du travail et des échéances. Ce travail a duré plusieurs mois de mars 2016 à janvier

2017.

5. Réalisation des vidéos

Le travail d’animation et de montage entre le son et les images a été réalisé par Mathilde

Colson. Ce travail s’est étendu d’octobre 2016 à avril 2017. La livraison des trois films a eu

lieu le 26 avril 2017.

III. EVALUATION

A. Type de test

Nous avons réalisé une méthodologie qualitative pour avoir une première évaluation de cet

outil, en interrogeant des médecins généralistes issus de mon entourage professionnel. La

méthode du focus group (40) a été choisie. L’objectif de cette évaluation était de recueillir les

premières impressions du public concerné.

B. Déroulé du focus group

La date retenue pour le focus group était le mardi 9 mai 2017, dans une salle de la faculté de

médecine Lyon Est Rockefeller. Nous avions préparé plusieurs temps pendant cette réunion.

Les participants devaient d’abord remplir un premier questionnaire succinct permettant de

décrire chacun des médecins. Puis nous avons diffusé les trois vidéos à la suite. Ils devaient

regarder attentivement ces vidéos afin de pouvoir en discuter ensuite ensemble. Avant cette

phase d’évaluation orale collective, il leur était distribué une évaluation semi-quantitative, à

remplir par écrit de manière individuelle et anonyme. La phase d’évaluation orale par la

méthode du focus group a été modérée par Dr Sophie Figon, et l’observatrice était moi-même.

Avant chaque prise de parole le médecin devait énoncer le chiffre (entre 1 et 5) que nous lui

avions attribué en début de séance, pour le représenter de manière anonyme. La réunion a

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été enregistrée par dictaphone, et par film, y compris la séance de visionnage des films pour

analyser le langage non verbal.

C. Guide d’entretien utilisé et questionnaire semi quantitatif de recueil du ressenti.

Nous avons établi un guide d’entretien s’articulant autour de quatre grands thèmes (Annexe

4). Ces thèmes ont été définis en fonction de la problématique de ce travail, afin d’avoir des

réponses aux questions posées et de vérifier les hypothèses formulées. Ces thèmes étaient :

le contenu de la vidéo, l’esthétique visuelle et sonore, le format vidéo dans la formation,

l’accessibilité de cette vidéo. Le guide d’entretien n’a pas bénéficié d’évaluation ou de test

préalable.

Nous avons également conçu un questionnaire semi-quantitatif afin de recueillir l’évaluation

individuelle anonyme avant le partage des ressentis des médecins par oral. Il s’articulait sur

huit éléments : intérêt personnel pour le surpoids de l’enfant, apports théoriques, apports

pratiques, rythme et durée, clarté, ambiance graphique, ambiance sonore, satisfaction

générale. Les participants devaient évaluer entre 0 et 10 sur une flèche chacun des thèmes.

Sous cette évaluation quantitative, il y avait un questionnaire auquel il était demandé aux

participants de commenter par écrit brièvement et spontanément chacun des thèmes sus-cités

(Annexe 5).

D. Méthode d’analyse des données

Nous avons retranscrit mot pour mot l’enregistrement du Focus Group, sans déformation, ni

correction. Nous avons respecté l’anonymat en précisant avant chaque prise de parole le

chiffre attribué au médecin. Les réactions, rires, intonations, ou gestes figurent entre

parenthèses. L’intégralité des verbatim figure en annexe sur le CD.

Nous avons analysé les verbatim grâce à une carte heuristique sur le logiciel Framindmap.

Cette analyse chronologique a permis d’ordonner les différentes idées, de les classer en

thèmes et sous-thèmes et de faire émerger un plan pour rédiger la synthèse de cette analyse.

Elle est également consultable sur l’annexe CD.

IV. Recherche bibliographique

Au cours de ce travail, nous avons effectué plusieurs axes de recherches bibliographiques.

Une première phase de recherche a consisté à établir la problématique de ce travail. Un

second travail bibliographique a porté sur les TIC et donc sur la forme de l’outil conçu. Un

dernier travail de recherche documentaire a porté sur le surpoids de l’enfant, ses

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recommandations pour la pratique ainsi que les outils méthodologiques pour l’élaboration

d’une vidéo de formation.

A. Bases de données consultées

Plusieurs bases de données ont été consultées :

- tant sur le domaine médical :

Pubmed (base de données en Sciences Biologiques et Biomédicales),

Cismef (catalogue et index des sites médicaux francophones),

Le site de l’HAS,

Le site de l’INPES,

Le site d’AMELI santé

- que sur le domaine épidémiologique et santé publique :

Le site du CAIRN (base de données en Sciences Humaines et Sociales),

Le site de Santé Publique France (ancien Institut de Veille Sanitaire)

- et plus largement sur le domaine scientifique :

Le Sudoc (catalogue du système universitaire de documentation),

Le moteur de recherche Google scholar,

Le site archives-ouvertes.fr (HAL).

Nous avons également utilisé le moteur de recherche Google afin d’accéder à des données

publiques ou des études scientifiques publiées sous forme de rapport en libre accès. La lecture

de différents travaux cités en références d’articles trouvés a permis de compléter cette

recherche documentaire.

Les références choisies ont été indexées au fur et à mesure dans le corpus de la thèse grâce

à l’utilisation du logiciel Zotero.

B. Mots clés

Les mots clés utilisés, tant en français qu’en anglais (en italique), étaient issus du thésaurus

MeSH (MedicalSubjectHeadings). Les termes étaient liés à la maladie étudiée (surpoids,

obésité, enfant, adolescent, famille, mode de vie, obesity, overweight, child, childhood, family,

family practice, representation), à la pratique médicale (médecine générale, frein, dépistage

précoce, diagnostic, annonce, entretien motivationnel, general practice, earlyscreening,

diagnosis, Motivational interviewing, impact), à la formation (formation, méthodologie,

pédagogie médicale, e-learning, knowledge, EHealth), ainsi qu’à l’informatique (ordinateur,

internet, TIC) et aux films (video, animation, film, motion design).

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C. Limites temporelles

Nous avons consulté les ressources publiées depuis le début des années 2000.

Nous avons terminé les recherches en mars 2016 afin de créer les scripts et lancer la

conception de la vidéo pour avril 2016. Une mise à jour des références à été faite au moment

de la rédaction de la thèse, jusqu’en septembre 2017.

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RESULTATS

Nous avons réalisé trois vidéos sur différentes étapes de consultation en médecine générale

sur la problématique du surpoids de l’enfant : le dépistage précoce du surpoids chez l’enfant,

l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge au cabinet.

Dans un second temps nous avons évalué ces séquences vidéo auprès d’un groupe de

médecin généralistes.

Ces trois vidéos sont disponibles sur les liens suivants telles qu’elles ont été évaluées :

https://vimeo.com/232386339 (étape du dépistage), https://vimeo.com/232386544 (étape de

l’annonce), https://vimeo.com/232389574 (étape de la prise en charge). Les propositions

d’amélioration émanant de cette évaluation ont conduit à des modifications. Celles-ci sont

actuellement en cours de réalisation. Nous avons choisi de ne pas diffuser librement ces

premières versions, mais de les sécuriser grâce à un mot de passe, identique pour les trois

séquences : surpoids.

I. Réalisation d’un outil vidéo

A. Vidéo 1 : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? »

La première vidéo avait une durée de 2 minutes et 53 secondes.

Nous avons répondu au premier objectif d’apprentissage : les notions d’épidémiologie sont

expliquées de 0:10 à 0:21.

Capture écran à 0:21 (1ère vidéo).

Nous avons repris les recommandations de la HAS de septembre 2011 pour expliquer notre

deuxième objectif d’apprentissage qui portait sur les modalités de dépistage de 1:37 à 1:47.

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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Capture écran à 1: 41 (1ère vidéo).

Nous avons expliqué les différents outils de dépistage tant pour calculer l’IMC (à 1:31) que

pour l’interpréter sur les courbes (à 02:01).

Capture écran à 1:31 (1ère vidéo).

Capture écran à 2:01 (1ère vidéo).

Notre quatrième objectif correspondait aux signes d’alerte qu’il fallait savoir reconnaître.

L’explication reprenant les signes d’alerte mentionnés par les recommandations de la HAS de

septembre 2011 est donnée à 2:29.

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40

Capture écran à 2:29 (1ère vidéo).

B. Vidéo 2 : « Comment parler de surpoids à un enfant ? »

La deuxième vidéo avait une durée de 4 minutes.

Le premier objectif portait sur l’importance du rôle du médecin généraliste. Il est exposé selon

les termes : « le surpoids de l'enfant doit être considéré comme une maladie chronique,

évolutive » à 0:08, « entendre un diagnostic avec des mots justes » à 0:41, et par les citations

de Chantal Sterckeman dans son enregistrement dans les vidéos de l’obésité des jeunes faut

qu’on en parle « ce ne doit pas être un sujet tabou » « éviter de dire c’est dire : ce que tu es

peut être blessant » de 0:17 à 0:36.

Le deuxième objectif concernait les outils facilitant l’annonce. « Prendre appui sur la

courbe d'IMC » à 0:49, utiliser le support ludique « retrouve ta route » créé par le REPPOP 69

qui utilise la métaphore de la voiture de 1:03 à 1:25.

Capture écran à 1:14 (2ème vidéo).

Cette métaphore est poursuivie de 1 :27 à 1 :42 avec « un excès de carburant dans une voiture

qui ne le dépense pas assez ». Cela a également permis de répondre au troisième objectif sur

l’explication à l’enfant du surpoids.

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Capture écran à 1:38 (2ème vidéo).

Le quatrième objectif concernait la faculté d’adapter l’annonce à l’enfant, son contexte et son

âge. Nous avons montré le poids des mots, la « difficulté de trouver les bons mots » à 1:45,

l'absence « d'annonce standardisée » à 1:46 et la nécessité de « trouver un langage

commun » à 2:03, souvent issu des « mots employés par la famille ou l'enfant » à

1:54.« Demander clairement à l'enfant ce qu'il pense de son poids permet de trouver ce

langage commun » à 2 :07.

Capture écran à1:58 (2ème vidéo).

Nous avons détaillé les différences selon les âges, notamment sur les réactions qu’elle suscite

: chez l'enfant en bas âge de 2 :44 à 2 :57 : ce sont les parents qui subissent cette annonce.

« Les parents risquent de ne pas comprendre », « se sentir coupable ».

Capture écran à 2:54 (2ème vidéo).

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Pour l'enfant d'âge primaire, le ressenti est exposé de 2:57 à 3:07. Il peut ressentir sa

différence mais pas forcément en souffrir : « cela peut être une découverte », mais il peut

« souffrir de cette annonce ».

Capture écran à 3:07 (2ème vidéo).

Le ressenti lors de l’annonce à un adolescent est exposé de 3:07 à 3:20. Chez l'adolescent

qui connait sa différence et sa souffrance à ce sujet : il souffrira de « ré-entendre une fois de

plus ses échecs dans ses efforts pour maigrir » à 3:14, « le risque chronique qu'il encoure » à

3:18.

Capture écran à 3:18 (2ème vidéo).

L’impact de l’annonce sur l’enfant et sa famille a également été expliqué. Les réactions induites

par cette annonce étaient chronologiquement « la prise de conscience, le questionnement et

l’amorce du processus de changement » de 2:20 à 2:33.

Capture écran à 2:30 (2ème vidéo).

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43

C. Vidéo 3 : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant en

cabinet de médecine générale ? »

La troisième vidéo avait une durée de 5 minutes et 34 secondes.

Le premier objectif portait sur l’écoute et la compréhension du patient pour mieux

l’accompagner. Nous avons suggéré de faire « l’exploration des représentations de l’enfant et

sa famille » pour proposer « une prise en charge plus adaptée et cohérente. » de 0:38 à 0:45.

Capture écran à 0:43 (3ème vidéo).

Le deuxième objectif était de savoir mener une évaluation initiale en cabinet de médecine

générale. Nous avons conseillé l'emploi de « questions ouvertes » à 0:50 en proposant des

exemples de questions qui permettent l'expression de l'enfant et sa famille et l'exploration de

leurs habitudes de 0:52 à 1:06.

Capture écran à 1:07 (3ème vidéo).

Le facteur temps limitant la durée des consultations, il était suggéré de poser une dernière

question pour amorcer la réflexion et la décision de prise en charge de 1:09 à 1:21. Cela

répondait au troisième objectif pour conduire à une consultation dédiée à la prise en charge.

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Capture écran à 1:34 (3ème vidéo).

Cela présuppose également de devoir attendre le moment propice pour démarrer une prise

en charge, quand l'enfant et/ou sa famille l'aura décidé. La notion de motivation au

changement est illustrée à 2:04.

Capture écran à 2:04 (3ème vidéo).

Le quatrième objectif portait sur les principes de l'entretien motivationnel. Ils ont été présentés

dans cette vidéo, grâce à un moyen mnémotechnique « OuVER » proposé sur le site

www.entretienmotivationel.org.

Capture écran à 2:47 (3ème vidéo).

Des propositions de réponses au cinquième objectif à propos des micro-objectifs ont été

exposées de 2:53 à 4:29. Elles reposaient sur l’idée que les pistes de changement trouvées

par l’enfant sont plus efficaces que celles que le médecin lui suggère.

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Capture écran à 2:59 (3ème vidéo).

Capture écran à 3:06 (3ème vidéo).

Le médecin pouvait cependant accompagner dans le choix de ces micro-objectifs.

C’est par un moyen mnémotechnique que nous avons répondu au sixième objectif sur les

principes recommandés dans la prise en charge du surpoids, concernant l’alimentation,

l’activité physique et le mode de vie.

Capture écran à 4:21 (3ème vidéo).

Le dernier objectif de cette troisième vidéo correspondait au suivi de l’enfant et de son

accompagnement régulier. Il était conseillé aux médecins « d’accompagner (les enfants) en

les voyant régulièrement, et de se faire aider en orientant l’enfant » s’ils le jugeaient nécessaire

(de 04:33 à 04:43).

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Capture écran à 4:40 (3ème vidéo).

Il était rappelé que « l’objectif n’est pas une perte de poids mais de ralentir la progression de

la courbe de corpulence » (de 4:45 à 4:51). Il était déconseillé de parler de régime à un enfant

car « inefficace voire nocifs à long terme » (de 4:51 à 4:56).

Capture écran à 4:55 (3ème vidéo).

Il était rappelé que la prise en charge était longue et que l’accompagnement régulier permettait

d’atteindre rapidement des objectifs modestes, bénéfiques à court et long terme (de 4:57 à

5:07).

Capture écran à 5:07 (3ème vidéo).

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II. L’évaluation de l’outil vidéo.

Nous avons réalisé une évaluation qualitative de ces vidéos, en focus group, sur un

échantillon de médecins généralistes volontaires. Les médecins devaient également répondre

à un questionnaire de ressenti, semi-quantitatif, anonyme.

A. Description de la population

L’évaluation par Focus Group a eu lieu le 9 mai, à la faculté de médecine Rockefeller.

Le descriptif de la population est dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2.1 : Population étudiée

B. Evaluation semi-quantitative

Les différentes notes attribuées soit de manière numérique, soit de manière graduée (puis

mesurées afin d’obtenir une note numérique) sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Les

notes étaient sur 10 points. Les lettres A, B, C, D et E représentaient de manière anonyme les

médecins interrogés.

Tableau 2.2: Résultats de l’évaluation quantitative de l’outil vidéo

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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Figure 2.2: Radar de l’évaluation quantitative de l’outil vidéo

Les médecins interrogés pouvaient commenter leurs notations. Ces commentaires sont

rapportés selon les rubriques questionnées sous forme de tableau ci-dessous.

Tableau 2.2: résultats de l’évaluation qualitative individuelle de l’outil vidéo

C. Evaluation qualitative.

L’entretien par focus group a duré 49 minutes et 8 secondes.

Le temps de parole de chacun était réparti selon le tableau suivant :

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Les médecins ont été interrogés sur plusieurs thèmes. La retranscription verbatim est

disponible en annexe sur le cd. Le travail d’analyse de ces verbatim a été réalisé au moyen

d’une carte heuristique, disponible en annexe sur le CD. Les résultats de cette analyse sont

développés ci-dessous. Les verbatims retranscrits sont issus du double enregistrement sonore

et vidéo. L’enregistrement vidéo a débuté pendant le visionnage des vidéos mais s’est

malheureusement arrêté spontanément au cours de la onzième minute du focus group.

1. Résultats de l’enregistrement vidéo :

Nous avons pu relever différentes attitudes : les médecins 1, 3, 4, 5 étaient concentrés, plutôt

statiques, et ce durant les trois vidéos. Le médecin 2, quant à lui, avait une attitude dansante,

acquiesçait (à de très nombreux reprises). Il est le seul à avoir pris des notes pendant la

deuxième et la troisième vidéo. Il a grimacé en faisant “non” de la tête à la fin de la troisième

vidéo lors de la proposition de contacter les REPPOP de secteurs pour approfondir leur

formation.

2. Résultats de l’analyse par focus group

a. Le contenu des films

• Un outil utile pour la pratique

- De par son format

1 : « C’est bien d’avoir découpé en trois vidéos plutôt qu’une grande vidéo je pense. Pour re-regarder éventuellement ce qui nous intéresse » 4 : « (…) ça peut se faire entre deux consultations ». 2 : « Bah y'a un ordre... Logique finalement! Le dépistage qui est vraiment…. La base. Et puis ensuite l'annonce qui... Euh... Qui est quand même un moment important et qu'on lui consacre euh... Sa petite vidéo, ça... Ca a du sens! Après pour la... Oui : après pour pris en charge Y'a une sorte de logique, dans cette progression, mais en même temps quelqu'un qui serait un peu à l'aise déjà avec le dépistage... Et l'annonce euh... Et qui se trouverait peu performant, il peut regarder que la prise en charge ».

- De par son contenu concret et didactique

1 : « J’ai appris plein de choses, c’est vrai que c’est très clair enfin y’a beaucoup d’outils pratiques ; j’aurai aimé qu’il y en ait plus du coup. Qu’il y ait plus, enfin, des exemples de questions à poser, quoi faire quoi dire mais… (…) ». 5 : « (…) les premières pistes pour dire "qu'est-ce qu'on doit faire, à quel moment". » 4 : « je trouve que c’était vraiment juste ce qu’il faut pour comprendre l’essentiel ». 4 : « Moi j’ai bien aimé aussi dans chacun des… Dans chacune des vidéo y’avait vraiment des outils… Bah très concrets pour la pratique (…). On a du mal à utiliser dans les relations un peu triangulaires avec les parents, enfants, médecin et c’est vraiment intéressant d’avoir ces outils-là ». 3 : « je trouve que c’est très bien : quand où quelle idée et comment avec quelques petits … quelques petits conseils on peut pas donner tous les conseils sauf à faire une liste comme ça de questions à poser…. Non, moi je trouve que c’était bien ficelée, questions ouvertes, revaloriser, voila, reformuler les questions, je trouve que c’était bien, et simple, c’est pratique, c’est très pratique… Tout est pratique ». 3 : « Facile à retenir, très précis au niveau de où, quand, comment ». 5 : « pour avoir (…) un peu le bagage de base pour pouvoir explorer un petit peu chez tout le monde, explorer, annoncer, mettre les premières pierres pour le travail je pense que c'est un outil qui est important,oui. » 3 : «Donc c'est très bien cette formation et cette vidéo là-dessus qui dédramatise la chose et qui montre aux jeunes médecins qui commencent que bon ils peuvent s'en occuper parce que, tout compte fait, c'est pas si compliqué que ça ! »

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- De par sa réponse à un besoin de formation

1 : « La vidéo sur la prise en charge est pas mal aussi - pas que pour les jeunes médecins - puisque c'est vrai que au-delà de "bah, faut faire du sport et faire attention à ce que vous mangez" heu ... » 4 : « (…) Moi c’est vrai que j’étais un peu perdue par rapport à quand faire le diagnostic par rapport aux courbes. Ça parait bien… Enfin… Ça parait bien visuellement sur les courbes d’IMC, pour le dépistage pour ensuite quand faire l’annonce » 4 : « (…) Le fait de pas avoir beaucoup d’expérience fait qu’on a besoin de cadre bien défini pour avoir des arguments mais j’ai vu quelques patient REPOP justement qui avaient déjà tout fait, qui étaient un peu dans bah… ça avait pas marché donc on sait pas trop quoi dire ». 2 : « Je crois qu'il y a vraiment un besoin... Important... De dédramatiser le dépistage et l'annonce de l'obésité de l'enfant (…) il y a beaucoup de mécanismes de défense qui se jouent chez les praticiens et ils ont l'impression souvent que, une fois qu'ils auront posé ce diagnostic ils auront fait beaucoup de mal et qu'ils pourront vraiment faire aucun bien. 3 : « comme l'ont dit nos jeunes confères, nous n'avons aucune formation - alors moi heu la formation sur l'obésité de l'enfant... ça existait pas [rires] » 2 : « On voit bien les représentations, hein, « boîte de Pandore », c'est hyper péjoratif » 3 : « C'est la boîte de Pandore ! c'est très compliqué, on sait pas comment faire, on sait que ça va nous prendre beaucoup de temps, voilà ! »

- Il susciterait l’envie d’approfondir le sujet

5 : « si c'est un sujet qui nous tient un peu à coeur, on en a beaucoup dans notre patientèle et on a envie d'aller plus loin, bah c'est sûr que ça suffit pas mais du coup ça nous met le pied à l'étrier pour aller - et après on approfondit le sujet sur des trucs un petit peu... Un petit peu plus pointus pour aller plus loin ». 4 : « Je trouve que c'est intéressant pour se sensibiliser en fait à la formation ». (…) ça permet, je trouve, de donner des premières bases pour avoir envie de faire plus concret. »

• Les enjeux pour le médecin généraliste concernant la problématique

du surpoids de l’enfant.

- Savoir gérer son temps

2 : « j’ai un peu réagi sur le côté « temps réduit », parce que c’est tellement important que du coup je prends le temps qu’il faut. Je réduis pas forcément le temps parce qu’il faut aller au rythme de l’enfant. ». 3 : « (…) moi j’ai compris notre temps est réduit, mais faut pas réduire le temps pour s'en occuper. Ce que j'ai compris c'est qu'il faut saucissonner les choses quoi, pas tout faire en une seule consultation, c'est quelque chose de vieux, d'ancien, chronique, si faut 10 consultations pour y arriver, faudra 10 consultations, voilà. ». 3 : « Puisqu'on ouvre la boîte de Pandore : quand tu commences à dépister le surpoids de l'enfant, tu sais ça va te prendre un temps fou (…). ». 2 : « La consultation d'annonce, ça doit être que l'annonce ! ça c'est vraiment important ! (…) il faut déjà le temps que l'information fasse son chemin, que... Que le trio enfant-parents ait le temps aussi de décanter l'information et de réfléchir sur comment eux ils veulent faire pour prendre en charge ce problème... Dont ils avaient pas connaissance jusqu'à présent hein ! L'annonce c'est ça, c'est on révèle quelque chose. Donc on peut pas faire autre chose que révéler, déjà, sur l'annonce. ». 5 : « (…) on peut donner 20 000 informations aux parents ou à l'enfant selon son âge, et au bout de 3 phrases ils savent plus ce qu'on a déjà dit, donc c'est pour ça que plus on fait court et concis, mais plusieurs fois, mieux ils retiennent (…) ». 4 : « Ça participe aussi au processus de réflexion justement par rapport au diagnostic donc j'imagine que le fait de faire des consultations répétées c'est plus important encore (…) pour amorcer la réflexion. ».

- Assurer son rôle de premier recours et de prévention

2 : « Dans mon expérience et dans un secteur un peu on va dire semi-rural enfin semi-urbain les carnets de santés sont exceptionnellement remplis et c’est pas rare que quand on voit un patient pour la première fois quand il s’agit d’un enfant on découvre une valeur d’IMC qui soit pas normale et on est le premier à en parler (…) ». 2 : « Un des problèmes importants, principaux de l'obésité pédiatrique c'est qu'elle est pas dépistée. Et quand elle est dépistée, et bah elle est pas annoncée ! Alors que ça me viendrait pas à l'idée, quand on trouve un 16/10 de tension de dire "bon... Je vais pas le dire parce qu'on sait jamais, si jamais il le prend mal, qu'il va avoir 17 ». 2 : « (…) Et par contre le fait effectivement de dire que moi j’ai repéré qu’il y avait un problème et il faudra en parler c’est important, je crois que c’est vraiment mon rôle je consacre vraiment du temps à ça. ».

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2 : « Vraiment ce que je trouve très important dans ces vidéos, c’est celle sur l’annonce. Parce que c’est vraiment un point crucial, le retard diagnostic sur les obésités pédiatriques il est majeur, il est endémique, hahahah, c’est catastrophique ». 1 : « (…) J’ai trouvé ça bien effectivement dans l’annonce de dire qu’il faut pas hésiter à le faire, parce que t’as vraiment pointé du doigt que beaucoup de jeunes médecins hésitent à faire par peur de stigmatiser l’enfant, enfin voilà tout ce que t’as cité donc c’était assez bien de reprendre ça et dire de pas avoir peur d’en parler et comment en parler ».

- Rendre le patient acteur

2 : « Qu'est-ce que tu veux faire pour améliorer ton problème de poids ? C'est "comment toi tu veux faire. C'est quoi, ce serait quoi tes objectifs". On peut proposer des thématiques, mais "c'est quoi ton problème, comment ça se fait que t'es gros ? Comment ça se fait ? Toi tu me dis que tu grignotes toute la journée, OK. Qu'est-ce que tu veux faire pour améliorer ton problème de poids ? ». 4 : « Je trouve de parler justement de l’éducation thérapeutique vraiment centrée sur le patient et nous d’avoir des idées en têtes certes mais justement de les pousser à réfléchir sur eux-mêmes sur leurs modes de… de vie et d’hygiène de vie. ».

- Savoir attendre le déclic

3 : « moi j’ai été obèse jusqu’à l’âge de 14ans et d’un seul coup ça m’a pris sans que personne ne m’en parle donc heu (…) ça peut arriver que l’enfant prenne conscience tout seul sans avoir besoin de voir un médecin pour ça ». 2 : « Enfin, moi ce que j'ai vécu c'est, c'est parfois un dépistage puis une annonce, et en one shot, aucune prise en charge ! Une courbe de poids qui se corrige ! Avec un enfant qui prends conscience, qui découvre, et qui dit "mais comment je dois faire ?" »

• Une vidéo à destination d’un public plutôt jeune ou non formé au

surpoids.

2 : « En fait ça m’a beaucoup questionné sur finalement quel est le public de cette vidéo. Et, donc je suis content de vous avoir entendu, parce qu’on voit que les jeunes médecins ça répond à des questionnements qu’ils ont. ». 2 : « (…) moi ayant eu une expérience particuliere dans cette prise en charge, je trouve un côté très descendant, je retrouve les défauts de la formation REPPOP que j'ai eu, avec les côtés vraiment « faites ci faites ça » qui répond pas vraiment à mes problématiques à moi. ». 2 : « Qu'un interne en stage prat' qui, qui a déjà vu une ou deux consult' avec des enfants en situation d'obésité et qui puisse à ce moment là dire "bon sang mais, je me questionne" et bah à ce moment là il va avoir la ressource, là ce serait super pertinent ! Parce que ça apporte les réponses au moment où il se pose la question. Moi je le vois comme un outil d'enseignement. Sur un interne qui se questionne, "est-ce que je peux faire ça, vraiment, dépister annoncer", "eh bah regarde ces vidéos on en reparle" ». 4 : « Du coup ça permet, je trouve, de donner des premières bases pour avoir envie de faire plus concret. Donc je le vois comme ça pour les praticiens, après peut-être parce que je suis jeune médecin et que ça me parle plus comme ça, mais... Même pour la formation des internes je pense que ça peut être intéressant aussi parce qu'ils sont aussi confrontés heu… ».

• Les références

- Elles sont fiables, précises

5 : « Je trouve quec’est bien parce qu’il y a des choses qu’on a déjà entendu mais y’a les références précises : c’est l’HAS, c’est Docteur untel, c’est l’INPES, et du coup c’est la référence précise et on se dit pas « bah c’est untel qui a dit ça dans son coin et qui a fait ça », c’est une vraie référence, donc je trouve que sur le contenu ça nous remet un peu dans les clous (…). ». 2 : « Effectivement y'a beaucoup de ressources et de références, qui sont citées, donc c'est un travail qui est documenté, (…) Et de toute façon, pour avoir avoir l'impact euh... Visuel du média, on est obligé de [toussotements]... De ne pas avoir euh... La référence « Vancouver »… heu… De, de... Bibliographique précise ». 4 : « Déjà le... L'introduction avec le... Travail, cité en médecine générale... Enfin... Ca inspire déjà confiance ».

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- Elles permettent d’approfondir le sujet

1 : « Enfin moi je trouve pas ça forcément indispensable (ndlr : le sujet est de citer les sources et références) après c'est bien si on veut en savoir plus justement ».

- Elles sont parfois trop nombreuses

3 : « Pour la troisième vidéo, les références c’est très bien mais je trouve qu’il y en a un peu de trop parce que je suis un peu perdu, à la fin on a du mal à les retenir tous, HAS, etc. Y’a trop de références. Il en faut parce que c’est avec les preuves. Mais je trouve qu’il y en a un peu trop. ». 4 : « La seule fois où j'ai peut-être eu du mal à suivre c'est dans la citation des références, sur les... "Mangez Bougez", après c'est parce que nous on a envie de noter pour avoir des informations [rires], mais après si on regarde la vidéo je pense que... si on la regarde à nouveau c'est bon ».

- Il y a un lien avec le REPPOP

2 : « On trouve, toutes les thématiques du REPPOP (…) quelque part je trouve que ça manque un peu d’indépendance par rapport au REPPOP vu je suis en ce moment un peu en hostilité avec eux (rires) ». 3 : « Alors moi j’ai été en formation REPPOP, j’ai trouvé que c’était d’un compliqué le REPPOP, j’ai abandonné, c’était trop compliqué. Là c’est très très simple par rapport au REPPOP. ».

b. L’esthétique des films

• Esthétique visuelle

- Le graphisme

2 : « (…) il faut reconnaitre que graphiquement c’est un très joli travail… C’est plaisant à regarder, c’est frais, et puis… Vu que c’est très symbolique, les messages passent je trouve vraiment bien. »(…) « le caractère graphique assez génial ». 2 : « (…) Ca apporte une cohérence entre les trois vidéos, mais on l’a graphiquement ». 5 : « Très clair et très didactique ». 2 : « J'ai trouvé que c'était assez efficace, en fait, comme communication graphique. La police de caractère qui s'affiche doucement, etc. Et puis après, euh... Ce qui est intéressant c'est que y'a des ... Y'a des icônes qui sont utilisées et qui viennent pondérer le langage ». 3 : « Je pense que ça me fait penser aux Shadocks ».

- La simplicité

5 : « (…) Y’a juste ce qu’il faut en terme de quantité d’infos sur la diapo. ». 3 : « (…) Mais le premier j'ai trouvé très trèstrès bien, le graphisme est très très bien.(…) très simple, mais bien fait. ». 5 : « Très facile à suivre, les polices de caractères, les couleurs et autres, ça agresse pas l'oeil, c'est très bien, ça se regarde très facilement et on arrive bien à suivre ». 4 : « bien épuré pour bien comprendre sans que ce soit trop... Trop sur l'écoute, enfin, trop dense. J'ai rien à dire de particulier, j'ai trouvé les couleurs aussi agréables à regarder. ».

• Esthétique sonore

- La voix

3 : « La voix est très très posée, très agréable. ». 4 : « (…) simplement j'ai vu un décalage de voix qui était un peu moins forte à un moment donné par rapport à la musique. ». 2 : « oui à des moment y'avais des... Des variations dans le... Dans le volume vocal. (…) On avait l'impression que c'était, qu'à un moment le micro s'était rapproché ou un truc comme ça ». 2 : « Ouais, y'avait quand même un caractère un peu monotone dans le discours mais bon... C'est si vraiment on veut aller chercher…) ».

- Une musique qui fait débat

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3 : « Le son est trop fort derrière, est trop redondant, lancinant… A force, comme a dit mon voisin, ça te prend un peu ! A la troisième, t’as le son dans la tête et t’écoutes plus trop ce qu’on entend ». 2 : « Je me suis attendu – vu qu’il y avait trois vidéos – à ce qu’il y ait trois supports audio différents. Et du coup, le côté répétitif, alors… Ça apporte une cohérence entre les trois vidéos, mais on l’a graphiquement. Et finalement, vu que c’est quand même des temps très particuliers : le dépistage, l’annonce, la prise en charge, c’est vraiment des temps particuliers, je me serais attendu à une illustration sonore peut-être plus… Cohérente avec la thématique. » 1 : « Je suis d’accord sur le son qui est trop fort, qui recouvre parfois un peu la voix du coup et… Qui déconcentre ». 5 : « Moi le son m’a pas dérangé plus que ça ». 1 : « Après la musique, c'est vrai que j'ai remarqué à la 2e vidéo, alors... Peut-être que si on s'enchaîne pas les trois, c'est quelque chose de moins... de moins gênant aussi. ». 2 : « Une qualité importante de la musique, c'est qu'effectivement elle est simplette et finalement et ça... Ca pourrait presque donner l'impression que finalement tout ça c'est pas si compliqué, on est quand même sur des trucs d'enfants, c'est un peu... "Allez, c'est tranquille, allez-y", et y'a quelque choses d'assez incitatif et de... Qui banalise un petit peu « la boîte de Pandore » ».

c. Le format vidéo dans la formation en général

• Ses atouts

- Un format innovant et attractif

2 : « c'est innovant, la vidéo dans la formation, c'est moderne, c'est séduisant, et quand c'est parfaitement réalisé comme ça c'est vrai que ça devient un outil qui peut sans doute être performant ». 3 : « En ce qui concerne le format bah je vois pas comment ça pourrait être autre chose qu'en vidéo à notre époque ! (…) Ca me semble aberrent de penser que ça puisse être sur un papier, euh... Nos enfants, les jeunes passent leur temps à... Sur leurs smartphones, donc on peut très bien regarder des vidéos en attendant le métro (…) Même pour un vieux comme moi, ça peut pas être autrement qu'en vidéo ». 5 : « on a (…) plus envie d'y aller plutôt que si on a une page complète, écrite (…) ».

- Un format performant pour l’apprentissage

4 : « Enfin j'ai l'impression d'avoir appris énormément de choses en l'espace de trois petites vidéos. Donc j'ai l'impression que je pourrais mettre déjà ça à profit dès demain alors que j'aurais eu besoin de lire un grand texte ». 4 : « (…) ça peut se faire entre deux consultations ». 2 : « (…) de l'avoir vue, on peut la regarder à nouveau, prendre deux trois notes, et... Et se faire son... Allez, mettre ses favoris dans son navigateur pour aller récupérer les bons plans qui sont annoncés dans la vidéo ». 2 : « Ce qui est intéressant c'est que y'a des ... Y'a des icônes qui sont utilisées et qui viennent pondérer le langage, ça peut... ça utilise les différents types de mémoire en fait que peut avoir l'auditeur. Les éléments graphiques, y'en a qui vont retenir le, les petits symboles, y'en a qui vont retenir le discours, y'en a qui vont retenir le petit bonhomme (…) ». 1 : « Ca marque beaucoup plus quand même les mémoires, je pense qu'un texte, enfin voilà le fait que... Qu'il y ait ces graphismes bien identifiés, voilà on se souvient plus je pense des outils, puis tous les moyens mnémotechniques que t'as mis, le STOP notamment avec à chaque fois une petite image pour voir ce que ça représente (…). Si on avait tout ce que tu dis en parlant par écrit, on s'en souviendrait beaucoup moins ». 5 : « et je pense que effectivement à retenir c'est plus facile de retenir les grandes informations par rapport à un texte, un gros pavé, là on a le petit symbole, on a ce qui est écrit, on a les dessins, on a la voix, donc je pense qu'on retient beaucoup plus de choses en un seul truc ».

- Un format ludique

4 : « Bah c'est plus ludique que tout ce qu'on peut... Avoir dans tous les cours, et puis c'est rapide... Enfin on a plein d'informations rapidement, sans avoir à se concentrer sur un texte (…) ». 4 : « C'est vrai que le fait de changer de support c'est vraiment... Intéressant pour ça. On a l'impression de se détendre en apprenant en fait. ». 3 : « Moi je regarde ça entre deux patients quand il m'ont un peu chauffé et que j'ai besoin de me détendre [rires], je vais sur ma boîte mail et au lieu de regarder une connerie que m'a envoyée un copain, je tape Univadis, y'a machin, je regarde ça 3 minutes ».

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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- Une diffusion facile

2 : « Je l'ai vue une fois, je l'ai trouvé super, et puis je peux la montrer, je peux la diffuser autour de moi, je peux faire en sorte que ce média vive ». 5 : « c'est bien quand y'a des gens en formation avec ou qui sont un petit peu moins bien formés - des internes, des externes ou autres - c'est un lien facile à transmettre... Par boîte mail ou même dans le bureau à regarder ensemble. »

- Plusieurs utilités dans la formation

3 : « J'ai pas bien compris l'importance que ça pouvait avoir que ce soit de l'information ou de la formation, moi je dirais que la première c'est de l'information pour moi, et puis la 2 et la 3 c'est de la formation parce qu'on dit comment il faut faire ». 4 : « ce type de vidéo je trouve que c'est bien pratique pour animer un groupe de pairs ». 5 : « Caouvre un peu plus la discussion que quand chacun lit son article de son côté, "qu'est-ce que t'en as pensé", ça permet d'en débattre un petit peu en même temps, on met pause, on en discute au milieu et euh... Et ça c'est une bonne chose je pense que c'est... Je trouve que ça peut etre utilisé bien dans ce cadre là oui. ». 2 : « Que ça s'intègre dans quelque chose d'un peu plus vaste, dans une formation, et que c'est un support à un moment qui vient faire un petit twist et fixer deux trois messages, ça je pense que c'est extrêmement pertinent, euh... Mais la vidéo toute seule peut-être est pas, suffisante, et en tout cas euh... ».

• Ses limites

- Un format qui peut être chronophage

5 : « Faut que ça soit des trucs assez courts et assez concis pour pouvoir le faire en une fois, parce qu'y revenir c'est un petit peu compliqué. Donc moi ce serait surtout sur la durée qui me rebuterait. ». 2 : « j'ai pas le temps de regarder tant de vidéos que ça… Ouais parce que je vois pas trop à quel moment je dirais "tiens c'est ma séance vidéo, je vais regarder des trucs pour me former". C'est... Ca me correspond pas du tout. ».

- Il ne propose pas d’interactivité

2 : « Le seul défaut d'une vidéo c'est que c'est figé... C'est-à-dire que... La retoucher c'est extrêmement compliqué, c'est beaucoup de travail. Et finalement y'a pas d'interactivité avec cette vidéo. (…) Je l'ai vue une fois, je l'ai trouvé super, et puis je peux la montrer, je peux la diffuser autour de moi, je peux faire en sorte que ce média vive, mais une fois que je l'ai vu pour moi il est mort. Et ce qui me manque, moi, finalement, ce dont j'ai besoin dans un processus de formation, c'est l'interaction. Et vraiment de... d'êtreacteur de... de ma formation... »

- Un rôle habituel de détente

2 : « moi j'utilise pas de vidéos pour me former, parce que je... Je vais regarder des vidéos pour me détendre

ou pour me marrer. ».

- Une accessibilité pas évidente

2 : Encore faut-il savoir que la vidéo existe quoi ! (…) Parce que dans un processus d'auto-formation, on va chercher ce qu'on connaît donc euh (…) Comment faire pour que, finalement, un... Un support comme ça il soit... Il est... On sache qu'il existe ! Pour savoir qu'il existe faut l'avoir vu en fin de compte. ».

- Quid des sources fiables ?

1 : « On a l'impression qu'on peut peut-être moins faire confiance, qu'on sait pas forcément d'où ça vient, qui a fait ça... ». 3 « Et c'est des petites formations qui sont très très agréables, très ludiques, sur 3 ou 4 minutes, par un professeur que je connais pas mais l'examen du genou, je vois pas en quoi il peut m'influencer de façon négative, ou de l'épaule ou d'un ventre ou... Voilà. ». 2 : « Une vidéo c'est un média, et c'est de la communication et quelle est la forme de manipulationdans la communication... Y'a toujours cette crainte aussi qui peut être présente. ». 5: « ... Et c'est vrai que, je trouve que pour les articles bah c'est bien cadré on sait, on a tout de suite la référence, et pour les vidéos c'est un peu plus noyé dans la masse (ndla : d’internet) donc c'est un peu plus compliqué de savoir euh...(…) Enfin le problème de voir la vidéo en entier, [toussotements] Faire 5 minutes de vidéos et qu'à la

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fin du générique on voit "oui bah c'est bien y'avait l'HAS, y'avait ça y'avait ça", mais finalement si y'a rien on se dit à la fin de la vidéo "j'ai regardé 5 minutes, est-ce que je peux croire tout ce que j'ai entendu ou pas ? ». 2 : « En écoutant 5 je me rends compte qu'on a beaucoup l'habitude d'avoir une lecture critique d'articles, mais on n’a pas encore la culture du visionnage critique de vidéos. (…) finalement on regarde un truc et on est sur notre subjectivité. »

• Les pratiques des médecins interrogés en matière de support de

formation

- Les formations « traditionnelles »

2 : « Moi je me forme en groupe de pairs essentiellement (…) . Et puis des DPC…Organisés (…) en sélectionnant plutôt des... Des contenus de qualité quoi. Et... Plutôt des formats qui soient performants, c'est-à-dire sur deux jours, vraiment quelque chose qui soit... Qui ait un impact quoi. ». 4 : « Je suis assez ouverte sur plein de types de supports, souvent je varie, enfin quand je... Soit je fais de l'auto-formation sur les pathologies que je rencontre, je me forme avec les revues médicales dans lesquelles j'ai confiance, on va dire, après euh...y a … Les vidéos je trouve ça très bien aussi, ponctuellement (…) ». 3 : « Et ça fait des années que j'ai pas mis le nez dans mon encyclopédie médico-chirurgicale qui décore très bien le bureau, qui est couvert d'une poussière incroyable, parce que prendre le livre... Chercher la référence... ». 4 : « Après y'a les revues Excercer, Prescrire aussi que je consulte pas mal (…) L'HAS des fois ils ont des... Des supports... / Sophie : vidéos ? / 4 : Alors euh... Vidéos, je... J'ai pas eu l'occasion donc [toussotements] des supports un peu plus infographiques, pour avoir... Des idées plus claires qu'un grand texte à lire. Ça je trouve c'est déjà pas mal ».

- Les e-formation

3 : « Moi j'aime bien les petites vidéos ! Je vais sur un site qui s'appelle Univadis où y'a des petites vidéos... Alors je sais pas si c'est de la manipulation... On te montre comment examiner une épaule, comment examiner un genou, je vois pas bien... Je vois pas le diable de partout moi maintenant. Je pense faut pas voir le diable de partout ». 3 : « (…) Et puis je pense qu'y'a pas que des sites pourris, c'est sûr que si tu vas sur Doctissimo pour être informé ça va pas très très bien, mais si tu vas sur un site la société française de neurologie pour connaître le Parkinson et tout ça, je trouve que c'est quand même assez sûr. » 1 : « C'est vrai que j'aurai plutôt tendance à recourir à la vidéo pour tout ce qui est "gestes pratiques" ». 4 : « si j'arrive vraiment pas à visualiser euh... Je regarde des vidéos euh... Sur Youtube aussi (…) ». 1 : « Les moteurs de recherche (…) Dans Google examen clinique Voir un peu ce qu'ils me proposent après... Voir si y'a un site qui a l'air... Enfin je commence par chercher dans un moteur de recherche, j'ai pas un site dédié... Enfin je connais pas de site dédié de… ».

d. Propositions d’améliorations

• Sur le contenu

- Communiquer des éléments bibliographiques

2 : « Peut-être que ça mériterait d'être en lien hypertexte sur les dernières images du... Du... De la vidéo, je sais pas si c'est faisable ça, d'avoir un... Un lien sur une image ? Euh... ça pourrait être euh... Une... Une idée d’enrichissement du du support. » 4 : « ... Comme un petit générique, effectivement, je pense que ça rassure un peu... De... Enfin de savoir où ont été cherchées les... Les références. Déjà le... L'introduction avec le... Travail, cité en médecine générale... Enfin... ça inspire déjà confiance mais... Effectivement, citer les références ça peut être un plus ».

- Compléter les remerciements

2 : « Il me semble que le CLGE (Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants) a donné un peu de sous et est pas cité dans le générique [rires]... ».

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- Autres remarques

1 : "il manquerait des exemples de questions à poser"

• Sur la diffusion

- Une diffusion large

2 : Bah ça mériterait d'être sur l'HAS ! (…) Non mais c'est vrai, y'a des... Des grandes qualités de réalisation... ! ». 4 : « ce type de vidéo je trouve que c'est bien pratique pour animer un groupe de pairs ».

• Commentaires généraux

2 :« Ah si peut-être, quand même, féliciter Lucile pour euh... Cet excellent travail, qui est bien plus qu'un travail de thèse et euh... Qui est assez impressionnant et... ça... Voilà, je trouve que c'est inspirant, motivant et... Et merci pour ça ! »

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DISCUSSION

I. Atouts et limites de la création de notre outil vidéo

A. Méthodologie d’élaboration de notre outil

Nous avons mis en évidence un certain nombre d’atouts et de limites concernant le travail

préalable à la création vidéo : l’idée et la méthodologie qui ont été nécessaires pour élaborer

nos films. Nous allons les préciser ci-dessous.

1. Atouts

• Un travail original

L’idée de réaliser trois courts films sur des thématiques sensibles en médecine générale nous

a semblé pertinente, tant sur son attractivité grâce à sa forme et sa concision, que sur son

contenu, au cœur d’une problématique de santé publique.

• Une thématique plébiscitée

Le choix de cette thématique est également une force de cet outil. De nombreux médecins

ressentent un besoin de formation dans ce domaine du surpoids de l’enfant. Nous le

développerons plus loin dans un paragraphe consacré, mais cette idée retrouvée dans la

littérature correspond également au ressenti des médecins interrogés dans le cadre de ce

travail.

• Un public cible exigeant, nécessitant un travail rigoureux

Un élément complexe a été de réaliser un outil adapté aux besoins ainsi qu’aux exigences

d’un public de médecins généralistes. Ce public demande une attention particulière

concernant la méthodologie empruntée, la fiabilité des informations délivrées, une concision

indispensable pour s’adapter à leurs contraintes temporelles, et l’efficacité dans la pédagogie

et la communication. Pour cela nous nous sommes inspirés de deux guides méthodologiques

pour la réalisation d’outils de formation en ligne (le guide de la FAO (34) et les

recommandations de la HAS (27). Nous avons taché d’analyser les besoins grâce à une brève

revue de la littérature et notre expérience personnelle, puis nous avons déterminé le public

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cible, identifié le contenu du cours et défini les objectifs d’apprentissage. Ensuite nous avons

réfléchi aux modalités de la formation, et notamment son support : la vidéo.

• Des sources fiables

Pour le contenu de la formation, nous nous sommes appuyés sur trois documents validés et

utilisés comme supports de formation : les recommandations de l’HAS de 2011(14), des

Repères pour votre pratique (INPES Aout 2011) (37) et une formation proposée par le CN

REPPOP et l’APOP de 2014 intitulée : Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent :

prévenir, repérer, accompagner (36). Ces différents supports nous ont permis d’établir un plan

de formation, de formuler les objectifs pédagogiques et la rédaction du script. La fiabilité du

contenu de la formation tient dans le fait que les sources d’inspiration du contenu sont bien

identifiées, et sont validées pour une activité de formation. Ces scripts ont pu bénéficier de la

contribution de l’équipe de coordination du REPPOP du Rhône grâce à leur relecture, leurs

propositions d’enrichissement qui ont conduit à des améliorations des scripts.

• Un support de qualité

Concernant la forme de cet outil, nous avons eu la chance de pouvoir travailler avec des

professionnels ou semi professionnels du graphisme, de l’animation et du montage et

enregistrement sonore. La qualité des éléments s’en ressent. Ces professionnels, issus de

notre réseau, ont accepté de participer à ce travail gracieusement, et cela a réellement été un

atout majeur, car le budget que cela représente aurait rendu irréalisable l’aboutissement de

ce travail.

2. Limites

• Une méthodologie incomplète

La méthode utilisée pour réaliser cet outil est la méthode pédagogique ADDIE. Elle comprend

plusieurs phases. Pour des raisons matérielles et techniques nous n’avons pas pu intégrer la

dernière phase de cette méthodologie qui correspondait à la partie d’évaluation des

connaissances. En effet il aurait fallu intégrer de l’interactivité à notre outil pour permettre une

phase d’évaluation des acquisitions. Cela n’était pas dans nos compétences. Nous avons donc

conclu que notre outil ne se suffisait pas à lui-même dans un processus de formation, et qu’il

était nécessaire qu’il soit intégré à une formation plus complète pour lui donner tout son rôle

formateur.

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• Une revue de la littérature non exhaustive

Une autre limite à cette méthodologie est l’absence de revue de la littérature exhaustive

concernant les besoins des médecins généralistes en matière de formation sur la

problématique du surpoids de l’enfant. C’est avant tout notre ressenti durant nos différentes

expériences, le ressenti des professionnels du surpoids de l’enfant rencontrés (médecin

travaillant au REPPOP Isère, REPPOP Rhône…) ainsi qu’une brève revue de la littérature qui

nous ont conduit à la maturation de l’idée de ce travail. Peut-être qu’une revue de la littérature

plus exhaustive nous aurait permis d’affiner notre public cible, et également de restreindre les

thèmes de formation, au profit d’approfondissements d’un seul thème au lieu des trois thèmes

développés.

• Un rôle dans la formation difficile à définir

Nous avons rencontré une difficulté concernant la définition du rôle de nos vidéos. L’idée du

contenu de chacune des vidéos était claire mais était-ce un rôle d’information ? de

sensibilisation ? de formation ? Nous avons pu détailler les différences entre chacun de ces

rôles dans le deuxième chapitre. Nous avons conclu à un rôle plutôt formateur, mais

finalement, comme l’a fait remarquer un médecin interrogé (M3), peut-être que ce rôle varierait

entre chacune des vidéos ? La première serait plus informative, avec une transmission de

« savoirs », la deuxième plus sensibilisatrice avec la transmission de « savoir être » et la

dernière plus formatrice avec la transmission de « savoir-faire » qui modifierait des pratiques

et permettraient l’acquisition de compétences. Mais comme le rapporte M3, on peut se

demander ce que changerait une telle modification de rôle sur le contenu de la vidéo. C’est

surtout sur le plan méthodologique que cela diffèrerait, avec des contraintes différentes selon

la fonction pédagogique que l’outil porte. Ayant suivi une méthodologie d’outils de formation,

nous avons donc choisi de définir nos vidéos comme des outils de formation.

B. Résultats : notre outil vidéo

L’étape suivante, correspondant à l’élaboration technique de la vidéo, comporte des atouts et

des limites que nous allons développer ci-dessous. Pour une lecture plus cohérente et moins

redondante, nous avons intégré dans ce chapitre les ressentis des médecins interrogés, au

sujet des atouts et limites de cet outil.

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1. Atouts

• Un objectif principal réalisé

Le principal atout de ces vidéos est l’accomplissement de l’objectif principal de notre travail.

En effet ce dernier était de créer un outil vidéo à destination du médecin généraliste, contenant

les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille

et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. D’après les retours des

médecins interrogés, l’objectif principal est accompli.

• Des objectifs pédagogiques réalisés

Dans le cadre de la méthodologie utilisée avec la définition d’objectifs pédagogiques pour

chacune des séquences, nous avons pu voir au cours de l’évaluation que les objectifs

pédagogiques semblaient accomplis tant sur le moment du dépistage : qui ? quand ?

comment ? avec quels outils ? comment lire les courbes ?, que sur le moment de l’annonce :

le rôle primodial du médecin , comment aborder le sujet ? avec quels mots ? et celui de la

prise en charge : l’écoute, l’entretien motivationnel, le temps à accorder à l’enfant, les

consultations répétées, faire trouver à l’enfant ses propres solutions…

• Un format vidéo qui plait

Nous avons choisi la forme vidéo pour cet outil car celle-ci regroupait un certain nombre

d’atouts, qui ont d’ailleurs été rapportés par les médecins interrogés.

o Innovant, séduisant

Comme le rapportent plusieurs médecins : par son côté novateur, ce format d’outil de

formation est un atout pertinent. Il en devient attractif et séduisant par son originalité.

o Peut endosser différentes fonctions et suscite le partage

Le fait de contenir trois courtes séquences d’environ cinq minutes chacune, portant sur des

sujets bien définis, permet d’envisager cet outil de différentes manières. L’idée initiale était

plutôt un outil de formation intégré dans un moment de formation plus complet et long. Cela a

bien été ressenti par les médecins interrogés. Cependant d’autres idées ont émergé,

envisageant l’outil comme un outil d’auto-formation, à consulter rapidement sur son ordinateur

ou un outil d’enseignement à diffuser à ses propres internes en stage chez le praticien, ou

encore un outil qui pourrait être diffusé lors d’un groupe de pair. Cet outil a donc suscité une

envie de diffusion qui pourrait être exponentielle grâce à internet, ou encore grâce aux réseaux

sociaux actuels.

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o Performant pour l’apprentissage

Comme l’ont rapporté nos médecins interrogés, ce format est pertinent pour la formation du

fait de la sollicitation de différents types de mémoires. L’apprentissage en est facilité car plus

rapide et plus efficace. Les moyens mnémotechniques qu’il contient ont été appréciés.

Certains existaient auparavant, comme celui de l’entretien motivationnel, d’autre comme

le « STOP » a été créé à l’occasion de ce travail par moi-même. Ces éléments rendent la vidéo

ludique, ce qui facilite l’apprentissage.

o Concret pour la pratique

Cet outil vidéo contient les éléments de base concernant le surpoids de l’enfant, exposés de

façon claire et cohérente avec la pratique clinique. Nous avons choisi d’intégrer des outils

concrets et pratiques, pertinents pour la pratique quotidienne.

• Les qualités d’un graphisme animé

Un autre atout de cette vidéo tient au fait qu’il est réalisé avec la technique graphique du

Motion Design. Cette technique apporte un regard neutre, et permet d’éviter le préjugé que

l’on aurait pu avoir face à un film traditionnel, avec l’image de la personne en train de parler.

Pour éviter ce risque du préjugé, il aurait sans doute fallu faire appel à un professionnel

renommé pour gagner la confiance des apprenants. Cette technique de film d’animation

permet de passer outre cette première impression. Si tant est que le graphisme choisi, ainsi

que sa qualité de réalisation, fassent suffisamment bonne impression pour gagner la confiance

des médecins. Cette technique graphique a beaucoup plu aux médecins interrogés. Dans le

test semi quantitatif, ils notent cette ambiance graphique avec une moyenne de 9/10.

2. Limites

La création de notre outil comporte un certain nombre de limites, tant sur la réalisation, que

sur le format et le contenu.

a. Sur le plan de la réalisation

• Un travail d’une durée sous-estimée

Nous n’avons pas pu respecter les délais estimés durant l’élaboration du rétroplanning initial

(figurant dans le dossier de subventions). Du fait de contraintes humaines et techniques le

travail a pris douze mois supplémentaires. La distance géographique entre les différents

professionnels a imposé un suivi régulier par Skype mais n’a pas permis des moments de

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travail ensemble. Cela aurait pu réduire nos délais de réalisation, mais c’était un choix trop

onéreux.

• Des professionnels artistiques dévoués

Notre travail a nécessité de nombreux échanges avec la graphiste pour obtenir ce rendu vidéo

final. Son travail a finalement exigé une cinquantaine d’heures. La subvention reçue par le

CLGE du montant de 460 euros a donc été utilisée entièrement pour remercier nos

professionnels… même si ce montant est bien en dessous de leurs prestations habituelles, et

du montant indiqué sur leur devis initial. De ce fait, ce travail est peu reproductible sans le

réseau dont nous avons pu bénéficier, et leur précieuse et généreuse aide.

b. Sur le plan du format

• Des vidéos de courte durée avec une quantité d’information limitée

Nous avons voulu restreindre la durée des vidéos pour permettre un visionnage rapide et ne

pas rebuter les médecins qui voudraient les visionner. Cette idée a également été rapportée

lors de l’évaluation. Nous avons donc dû restreindre la quantité d’information délivrée. Pour

permettre une meilleure compréhension et assimilation des informations, nous avons fait le

choix d’une diction plutôt calme, contrebalancée par une musique de fond plutôt dynamique.

Cela peut être une limite dans le sens où si la diction avait été plus rapide, nous aurions pu

soit raccourcir les vidéos, soit augmenter la quantité d’informations.

• Un format non interactif

Comme l’a fait remarquer un médecin interrogé, un outil vidéo comporte une limite due à sa

forme « figée », non modifiable, et donc son absence d’interactivité. En effet ce n’est pas un

outil évolutif que l’on peut modifier au gré des avancées scientifiques, par opposition à d’autres

supports de formation plus malléables.

• Un format encore peu usité

Ce support de formation est également une limite dans le sens où cette manière de formation

n’est pas encore répandue au sein de la communauté de médecins généralistes, bien que

convoitée par un certain nombre. Dans notre panel de cinq médecins généralistes, nous avons

pu observer des pratiques bien différentes quant à l’utilisation des vidéos en matière de

formation.

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• Le pari d’un outil accessible

On peut se poser la question de son accessibilité. Certes c’est un outil dont la gratuité

permettrait une large diffusion, mais comment y avoir accès si on ignore son existence ? Dans

notre réflexion, nous envisagions plutôt cet outil comme une vidéo à diffuser dans le cadre de

formations bien définies (celles des internes de médecine générale pendant leurs journées de

formation théorique, ou celles qu’organisent les REPPOP). C’est d’ailleurs ainsi que nous

avons défini notre public cible. Mais vu l’engouement des médecins interrogés et leur

motivation pour diffuser l’outil, ce public pourrait peut-être s’étendre à tous les médecins

généralistes qui en seraient intéressés, et qui auraient accès à cet outil. Dans ce cas une

diffusion par internet et par les réseaux sociaux permettrait de toucher un maximum de

médecins.

c. Sur le plan du contenu

• Des références peu nombreuses

Il était difficile de faire figurer toutes les références sans surcharger les images. Nous avons

donc fait le choix de restreindre les références, ou d’en écrire les éléments essentiels de

manière à ce que l’apprenant puisse retrouver la publication facilement. Mais plusieurs

médecins interrogés l’ont fait remarquer : il est difficile dans les outils vidéo de s’assurer de

leur fiabilité scientifique.

II. Atouts et limites de notre stratégie d’évaluation

A. Méthodologie de notre test d’évaluation

Nous avons choisi d’évaluer notre outil vidéo, en plus du travail de création car il nous était

impensable de concevoir un outil sans l’évaluer. Cette évaluation comporte des intérêts et des

faiblesses, elles sont détaillées ci-dessous.

1. Atouts

• Un premier retour d’un public de médecins généralistes

Cette évaluation nous a permis de recueillir un premier ressenti de la communauté médicale,

de dégager les points forts et les points qui nécessitent des améliorations.

• Une population d’étude intéressante

Nous avons tâché de constituer un échantillon varié de médecins, en matière d’âge, de sexe,

d’années de pratiques, de rapport avec la pédiatrie. L’échantillon comprenait trois jeunes

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médecins dont les problématiques rencontrées dans leur pratique correspondaient à celles de

notre public cible. De même, les deux autres médecins étaient proches de ces problématiques

car ils avaient une activité d’encadrement d’internes dans leur cabinet.

• Deux manières d’évaluer : individuelle et collective

Nous avons choisi de réaliser en même temps que l’évaluation qualitative orale en groupe,

une petite évaluation écrite, semi quantitative, individuelle et anonyme, pour recueillir le

ressenti personnel de chacun avant d’être influencé par les autres participants. Ces données

sont intéressantes car elles nous ont permis d’obtenir un aperçu des ressentis immédiats des

médecins, non influencés par l’échange du focus group. Nous avons pu calculer des

moyennes sur ces premières impressions.

• Un double enregistrement, visuel et sonore

Un autre atout de la méthodologie de cette évaluation était son enregistrement par deux

techniques : la vidéo et le microphone. Nous avons pu recueillir les réactions gestuelles des

différents participants, et ce dès le visionnage des vidéos. La retranscription des verbatim a

pu profiter des données vidéos en intégrant des informations du langage non verbal et en

facilitant la compréhension verbale.

2. Limites

Cette évaluation comporte des limites majeures qui tiennent avant tout au fait que l’évaluation

de notre outil n’était pas l’objectif principal de notre étude.

• Une population d’étude insuffisante et dont le recrutement est

critiquable

Il y a une limite évidente dans la population d’étude et son recrutement. Les médecins

participants sont des médecins volontaires issus de notre réseau, ce qui induit une limite

d’interprétation des médecins, ont-ils été réellement objectifs ? Vu qu’ils ont participé de

manière volontaire, y a-t-il une limite concernant leur sensibilité au sujet du surpoids de

l’enfant ? De plus leur faible effectif dans cet unique focus group limite la diversité des

commentaires que nous aurions pu recueillir.

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• Un questionnaire d’évaluation non testé

Une autre limite repose dans la validité du questionnaire d’évaluation. En effet, il n’a pas pu

bénéficier d’un test de faisabilité ou d’améliorations au fur et à mesure des entretiens car

l’évaluation s’est faite sur un seul focus group.

• Une évaluation semi quantitative peu interprétable

L’évaluation semi quantitative effectuée comporte un biais d’interprétation lié à son faible

effectif, ce qui rend les données peu exploitables.

B. Résultats de notre test d’évaluation

Les atouts et faiblesses des vidéos rapportés lors de l’évaluation par les médecins interrogés

ont été rapportés plus haut dans le chapitre consacré. Nous allons développer dans ce

chapitre les atouts et limites de ce test d’évaluation, durant les différentes phases qu’il

comporte.

1. Atouts

a. Apports de l’analyse individuelle

• Des notes très satisfaisantes et encourageantes

L’analyse semi quantitative individuelle a recueilli des moyennes tout à fait satisfaisantes et

certaines notes nous permettent des déductions intéressantes. Les moyennes s’étalent de 7

à 9/10 sauf pour l’ambiance sonore notée à 6/10 en moyenne. Nous notons une satisfaction

générale plutôt élevée (à 7,7/10). Ce sont l’ambiance graphique et la clarté qui sont le mieux

notées avec des moyennes à 9/10.

• Une déduction prévisible : notre outil a peu d’intérêt pour un public

formé au surpoids.

Les apports pratiques et théoriques sont dans l’ensemble très bien notés mais un participant

vient faire baisser la moyenne. La suite de l’évaluation nous permet de comprendre cet écart

dans les notes. En commentant « trop de théorie, trop descendant pour moi mais je vois ça

parfait pour un interne SP1 » (Médecin E), nous faisons le rapprochement avec les

verbatims de M2 : « Moi ayant une expérience particulière dans cette prise en charge, je

trouve un côté très descendant, je retrouve les défauts de la formation REPOP que j’ai eu,

avec les côtés vraiment « faites ci faites ça » qui répond pas vraiment à mes problématiques

à moi. ». Cela nous permet de confirmer que cette vidéo n’a pas d’intérêt pour une population

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de médecins formés à la problématique du surpoids. Cependant, alors que M3 se décrit

comme « ayant participé à une formation sur l’obésité de l’enfant », il ne semble pas dénigrer

les apports théoriques et pratiques de cet outil. On retrouve cette idée dans ses commentaires

dans l’analyse du focus group.

b. Apports de l’analyse collective

• Une interaction productive

Concernant l’analyse qualitative du focus group, un des atouts a été sa productivité et

l’interactivité des participants entre eux. Nous avons pu relever beaucoup d’idées variées se

complétant les unes avec les autres, ainsi que des avis divergents, avec des raisonnements

intéressants. Les remarques concernant la musique de fond sonore l’illustrent bien. Le côté

répétitif était tantôt redondant (M3), tantôt déconcentrant (M1), tantôt au contraire un rôle de

simplificateur (M2) sur ce sujet du surpoids, la répétition apportait la cohérence entre les trois

vidéos (M2). Pour certains il y avait seulement un problème d’équilibre sonore entre la voix et

la musique de fond (M4).

• Un moment ouvert aux suggestions d’amélioration

Un autre atout de cette évaluation est d’avoir donné la voix aux participants sur les possibilités

d’améliorations de cet outil. Les idées avancées étaient pertinentes, notamment sur la

présence d’une bibliographie en fin de générique (M4) ou bien au cours de la vidéo, avec des

liens hypertextes sur les images, si l’aspect technique était réalisable (M2). Les commentaires

sur les remerciements dans le générique ont bien été pris en compte et seront modifiés au

plus vite (portant notamment sur les remerciements du CLGE pour son soutien financier). Une

remarque de M3 n’a pas été comprise sur la présence d’un vélo barré dans la première vidéo.

• Des visions de formation et de diffusion différentes, mais inspirantes

Il en ressort plutôt un avis très positif sur cet outil qui semble avoir éveillé différentes

perspectives. Pour les jeunes médecins interrogés, cet outil a répondu à un besoin de

formation. Le médecin en fin de carrière était satisfait de cette formation qui donne des

informations simples par opposition à d’autres formations dont il a pu bénéficier auparavant.

Pour d’autres, cet outil a suscité une envie d’approfondir la formation ou encore une envie de

diffusion de cet outil aux internes ou collègues.

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2. Limites

Les atouts de ce test d’évaluation sont contrebalancés par un certain nombre de limites que

l’on retrouve dans les résultats du test.

• Des limites inhérentes à l’enquêteur

Les données qualitatives sont difficiles à interpréter du fait de notre manque d’expérience en

tant qu’enquêteur et inévitablement du fait de notre manque d’objectivité.

• Des limites dues au faible effectif

Le faible nombre de médecins interrogés dans ce focus group ne nous a pas permis d’atteindre

la saturation des données, même si la diversité dans les réponses nous a permis d’avoir une

analyse conséquente.

• Un temps de parole inéquitable

C’est le médecin expérimenté dans le sujet du surpoids de l’enfant (participant au REPPOP)

qui a pris jusqu’à trois fois plus la parole que les autres. Cela a certainement influencé les

autres participants (intimidation ?). Cependant il a largement contribué à l’interactivité et la

diversité des idées en suscitant des réactions ou des explications de point de vue.

• Une analyse visuelle interrompue

D’autre part, sur le plan technique, nous n’avons pas pu poursuivre notre double

enregistrement (visuel et sonore) car les données du support vidéo d’enregistrement ont été

coupées à la onzième minute. Nous avons donc pu bénéficier de l’analyse du non-verbal

exprimé par le groupe seulement sur une très courte durée.

• A posteriori, des idées d’améliorations du questionnaire

Concernant le questionnaire d’évaluation, nous regrettons le fait de ne pas avoir pu l’améliorer,

notamment par des questions supplémentaires. Elles auraient pu porter sur l’avis des

médecins quant à la diffusion de l’outil en l’état, ainsi que leur avis détaillé sur

l’accomplissement des différents objectifs pédagogiques de chacune des vidéos.

En conclusion, notre outil de formation a été très apprécié par notre échantillon de médecins,

il a suscité des envies de diffusion et de formation complémentaire pour approfondir le sujet.

Il nous a été suggéré peu de propositions d’améliorations, l’outil leur semblait abouti. Il nous

parait donc légitime de se poser la question de l’apport de cet outil par rapport aux données

de la littérature sur les problématiques des médecins généralistes sur le sujet étudié.

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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III. Résultats comparés avec les données de la littérature

A. Les freins des médecins généralistes dans la problématique du surpoids de

l’enfant et des propositions.

De nombreuses études rapportent les nombreux freins rencontrés par les médecins

généralistes dans cette problématique, ceux-ci retentissant sur leur pratique de dépistage

précoce et de prise en charge. Les obstacles rencontrés sont sensiblement les mêmes selon

les différentes études (3,5,6,9). Ces freins sont également ceux qu’ont rencontrés les

médecins de notre étude. Pour lutter contre ces difficultés, le Dr Lambou (5) a exploré les

demandes d’aides des médecins dans cette problématique. Nous avons rapporté ces souhaits

et formulé des propositions, souvent présentes dans notre outil vidéo, pour y répondre.

1. Le manque de formation

Comme mentionné plus haut dans le chapitre Notions Essentielles, le sentiment de manque

de formation est un frein majeur dans cette problématique du surpoids de l’enfant. En 2003,

l’étude du Dr Leger Doux (9) révélait que les médecins étaient 7,8 fois plus mal à l’aise avec

le diagnostic quand ils n’étaient pas formés. Ils étaient 69,1% à être intéressés par une

formation. Les études plus récentes le rapportaient également : en 2013 Dr Lambou (5)

rapporte que près d’un tiers des médecins landais interrogés (29,1%, N(100%) = 123) ressentait

un manque de formation et en formulait le besoin. Ce frein récurrent peut s’accompagner d’un

sentiment de solitude, de manque de connaissance sur les outils pratiques, les correspondants

ou les réseaux existants…

C’est ce qu’ont rapporté à plusieurs reprises nos médecins interrogés : qui avait besoin « d’un

cadre bien défini », qui se sentait « perdue », qui « ne sait pas comment faire », qui « n’a

aucune formation », qui pensait qu’il y avait « un besoin important de dédramatiser le

dépistage et l’annonce de l’obésité de l’enfant ».

Des outils pratiques existent mais ne sont pas forcément connus par les médecins. La courbe

« retrouve ta route » (créée par le REPPOP 69) utilisée dans notre vidéo a été jugée très

pratique, concrète, ludique. D’autres outils, mentionnés dans notre vidéo, comme la plateforme

internet l’obésité des jeunes faut qu’on en parle illustrent très bien les problématiques des

patients et des médecins grâce à des témoignages de grande qualité. Récemment le web-

documentaire « comment (re)trouver l’équilibre » (41)11 publié en avril 2017 qui s’adresse

surtout aux familles d’enfants en surpoids, peut intéresser également les médecins, en tant

que source d’information ou bien qu’outil pour aider les familles. Ces éléments ne sont pas

11 http://surpoids-enfant.fr/, webdocumentaire écrit et réalisé par le Dr Blandine MELLOUET-FORT, à l’initiative du CNREPPOP et de PréO.

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des outils de formation à proprement parler mais ils suscitent une envie d’approfondir le sujet,

et peuvent permettre de répondre au questionnement d’un professionnel de santé.

De nombreux organismes délivrent des formations sur le surpoids de l’enfant. Les réseaux

REPPOP ne sont pas encore connus par l’ensemble des médecins généralistes rattachés à

leur territoire. L’étude landaise de Dr Lambou notait que plus de la moitié des médecins

interrogés n’avaient jamais entendu parler de ce réseau.

Les réseaux REPPOP n’étant pas présents sur toute la France, de nombreux départements

ne peuvent pas en bénéficier. Pour les territoires qui en possèdent, cela est un réel avantage

sur la prise en charge ambulatoire de proximité des enfants en surpoids. Dr Pauwels rapporte

dans son travail de thèse en 2014, qui consistait à évaluer une plaquette d’information pour

aider les médecins généralistes de Haute Normandie dans leur pratique quotidienne, que les

deux tiers des adhérents interrogés ont déclaré que le REPPOP en Haute Normandie avait

contribué de façon « très importante » ou « plutôt importante » à l’amélioration de leur pratique.

Notre outil, par son rôle de formation et ses nombreux avantages liés à sa forme, est une réelle

réponse à ce besoin. Il le sera d’autant plus si son objectif de diffusion est réalisé, voire même

dépassé, grâce à une diffusion à plus grande échelle sur les réseaux sociaux.

2. La démotivation du médecin

Les médecins rapportaient qu’ils étaient souvent déçus par rapport à leur investissement dans

cet accompagnement d’enfant en surpoids, devant des familles difficiles à motiver, et une prise

en charge longue, fastidieuse, énergivore et souvent soldées d’échec. Certains rapportaient

également qu’il était difficile d’en parler lorsque l’on était soi-même concerné par le surpoids.

Ce n’est pas ce que nous ont dit deux médecins de notre étude qui étaient concernés par le

surpoids dans l’enfance. Le médecin qui est toujours dans une situation de surpoids est

justement très engagé dans la lutte contre le surpoids infantile.

Les intérêts de chacun pour ce sujet ne se discutent pas, mais il est important de savoir

reconnaître les limites de ses compétences et d’adresser un enfant à un confrère plus sensible

à cette problématique le plus tôt possible. Il serait dommage de fermer les yeux sur un

problème aussi riche de conséquences à moyen terme et à long terme. Notre vidéo rapporte

cette idée, en prenant bien en compte les limites personnelles de chacun, afin de pouvoir

donner toutes ses chances au patient.

3. Une annonce délicate

Le moment de l’annonce peut être vécue comme un frein : « pour ne pas leur faire de mal »

(6).Près de la moitié des médecins interrogés par Dr Lambou (5) rapportaient parfois ou

régulièrement une difficulté face à l’annonce du surpoids à l’enfant ou sa famille. C’est encore

l’idée que rapporte la psychologue Chantal Sterckeman, dans le programme l’obésité des

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jeunes faut qu’on en parle12, « éviter de parler clairement du diagnostic c’est dire : tu es

différent mais je ne préfère pas t’en parler car je ne veux pas te blesser, donc en quelque sorte

« ce que tu es peut-être blessant ». Cela doit au contraire être un rôle assumé du médecin,

comme nous le rapporte un médecin interrogé (M2), c’est une véritable annonce de maladie.

Ce moment d’annonce est certes délicat mais indispensable pour la prise de conscience et

l’investissement dans la prise en charge. Il est bien de la responsabilité du médecin d’en parler.

Notre vidéo qui porte sur l’annonce rapporte bien l’importance cruciale de ce moment, et le

rôle majeur du médecin dans cette étape, au même titre qu’une annonce de mauvaise nouvelle

avec les différentes étapes psychologiques qu’elle engendre.

4. Le manque de motivation des familles

C’est un élément très important car sans motivation de l’enfant et sa famille, on ne peut rien

faire. C’est ce qu’explique Dr Sophie Treppoz dans l’obésité des jeunes faut qu’on en parle

« La motivation des parents est fondamentale pour mettre en place des petits changements

au sein de la famille (…) si les parents ne sont pas prêts, il faut savoir soit reporter le suivi,

soit leur dire ce n’est pas le moment. (…) Etre motivé à la place des gens ce n’est pas possible,

on ne peut pas décider pour eux ce qu’ils vont faire de leur vie (…) ça sert à rien ! ». Il est

difficile de déclencher une motivation chez une famille, il faut attendre le déclic. Une jeune

interviewée (Loren) dans cette même plateforme nous rapporte son expérience : « Y a pas de

baguette magique, ça serait trop beau sinon ! La baguette magique c’est la tête en fait, c’est

quand la tête, le corps dit stop ! (…) Prendre la décision de maigrir c’est la personne qui doit

la prendre ».

Cette idée est illustrée dans nos vidéos d’annonce et de prise en charge, en les termes

« amorce du processus du changement ». Cela reflète bien la durée que cela prendra, et le

travail nécessaire à l’enfant et sa famille pour parvenir au changement.

5. Le coût de la prise en charge

Les prises en charges sont d’autant plus difficiles lorsqu’elles touchent des familles qui

souffrent d’un contexte social ou économique difficile, qui est un facteur de risque démontré

de surpoids ou d’obésité. Le coût de la prise en charge par des psychologues et/ou

diététiciens, est élevé car ce sont des consultations fréquentes, sur une longue durée, et non

remboursées par la sécurité sociale. Ce frein à la prise en charge de l’obésité de l’enfant est

évoqué par près de 80% des médecin landais interrogés par Dr Lambou (5). Ils étaient entre

53% et 67% à souhaiter une aide à la prise en charge des consultations diététiques et

psychologiques.

12http://www.obesitedesjeunes.org/

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Dans le cadre d’une prise en charge par le réseau REPPOP, l’enfant peut bénéficier de cinq

consultations psychologiques et diététiques totalement prises en charge par le réseau si elles

sont jugées nécessaires par le médecin.

Dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, l’article 68 (42) prévoit des

expérimentations dans certains départements (Seine-Saint-Denis, Nord, Pas-de-Calais, La

Réunion), comme celui d’allouer aux enfants en surpoids un forfait annuel de prise en charge

s’il est prescrit par leur médecin traitant, pour les consultations diététiques, psychologiques et

des bilans en activité physique.

On peut espérer que ces expérimentations apporteront des résultats positifs, et conduiront à

des aides de ce type, sur le plan national, dans la prochaine loi de financement de la sécurité

sociale.

6. Le manque de temps

C’est un frein très fréquemment rapporté, une difficulté chez 35% des médecins interrogés par

Dr Lambou : des consultations chronophages (M3) … Le temps et l’aspect financier associé

sont souvent rapportés comme démotivants. C’est également un des quatre besoins que les

médecins rapportent dans l’étude de Dr Villeroy (6). Elle intitule ce besoin « organisation

pratique », il comprend : le temps, la rémunération, l’aménagement du planning, des outils

pratiques pour le médcein et les patients… L’idée de répartir sur plusieurs consultations les

différents temps de dépistage, d’annonce et de prise en charge est rapportée dans notre

évaluation, mais également dans les autres articles consultés. Prendre le temps nécessaire

est un élément essentiel dans cette problématique. Ces différents moments permettront à

l’enfant et sa famille de se donner le temps d’acceptation du diagnostic pour pouvoir s’engager

pleinement dans le processus de changement.

Cela est bien illustré dans nos vidéos : la répartition sur plusieurs consultations, prendre le

temps de comprendre la situation de l’enfant et ses problématiques culturelles, sociales,

familiale, le suivi régulier et rapproché, sur du long terme…

Dans cette idée de consultation chronophage, le besoin mentionné par les médecins était une

revalorisation de ces consultations. Cette demande a été acceptée lors de la dernière

convention médicale de 2016 (43). Elle sera effective à partir du 1er novembre 2017, et, au

titre de consultations à fort enjeux de santé publique, les consultations de suivi de

l’obésité pour le suivi et la coordination des enfants de 3 à 12 ans en risque avéré d’obésité

seront facturées 46 euros, maximum deux fois par an. Bien que le suivi soit nettement plus

fréquent que biannuel, cette revalorisation devrait néanmoins encourager les médecins pour

les prises en charge du surpoids de l’enfant.

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B. Les vidéos ou autres outils existants dans le domaine du surpoids de l’enfant.

Les outils vidéo sur le surpoids et l’obésité de l’enfant à destination du grand public foisonnent

sur internet. On y trouve des films diffusés par des émissions célèbres à orientation médicale

: l’émission Allo Docteur de France 5, intitulée Surpoids des enfants : quelle prise en charge ?

(44), diffusée en 2016 ; l’émission Aventures de médecine diffusée sur France 2 en juillet 2017,

intitulée Manger mieux pour vivre mieux (45). On y trouve également des courts films diffusés

par des CHU : comme celui du CHU Robert Debré, publié en 2013 pour présenter les 3 jours

de bilan initial en hospitalisation d’un enfant obèse (46)… Ce sujet étant un problème majeur

de santé publique, les informations à ce sujet sont innombrables, mais nécessitent un travail

de tri et de vérification des ressources documentaires.

Quant aux outils vidéos pour les médecins, nous n’avons pas trouvé facilement d’éléments,

hormis un outil diffusé librement par l’HAS en 2011 (47) sur l’activité physique dans la prise en

charge du surpoids de l’enfant. Ce média est en pleine expansion, et nous allons voir

apparaitre de plus en plus de vidéos libres d’accès.

Concernant les outils autres que vidéos, plusieurs travaux dans ce domaine ont conduit à la

réalisation d’outils grâce aux initiatives de jeunes médecins. On y trouve une plaquette

d’information pour les médecins généralistes contenant les renseignements pratiques sur les

aides existantes de proximité (en 2014 par Dr Pouwels (18),le Vade-mecum de la prise en

charge du jeune obèse (en 2014 par Dr Onon (48)), un livret pratique pour le médecin

généraliste pour l’aider dans la prise en charge diététique, physique et psychologique (en 2010

par Dr Verdaveine (49)). Des outils pour les patients sont également élaborés : un livret

pédagogique et ludique pour l’enfant obèse sur sa prise en charge et son suivi (en 2013 par

Dr Sachot (50)), ainsi qu’en 2014 par Dr Millequant (51).

Une autre idée a été de créer un outil préventif reposant sur l’intervention brève. C’est le projet

POPIB (17,52,53).

Des initiatives existent, elles ne sont pour autant pas ou peu connues du public de médecins

ou des patients. Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons

lui donner toutes ses chances en matière de diffusion et d’accessibilité.

IV. Diffusion et mentions légales

Nous allons dans un premier temps améliorer notre outil suite aux propositions reçues lors des

différents visionnages. Parmi ces propositions, nous retenons une amélioration du générique,

avec plus de précisions concernant les acteurs de ce travail : précisions sur les rôles et

l’identité des différents professionnels ayant contribué à cette vidéo, et notamment de

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l’ingénieur du son, actuellement absent du générique. Les remerciements doivent également

être complétés, en mentionnant notamment le Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants

pour sa contribution financière, et l’équipe du REPPOP 69 pour leurs conseils.

Une image supplémentaire contant les ressources bibliographiques à la fin de chacune des

vidéos nous semble être une amélioration pertinente.

Nous poserons un cadre légal pour protéger les droits des auteurs de cette vidéo, et cela grâce

à une licence Creative Commons13, dont les caractéristiques choisies par les co-auteurs sont

« BY NC ND ». Elles correspondent à l’autorisation d’utiliser l’œuvre originale à des fins non

commerciales, en attribuant l’œuvre à son auteur (en citant son nom), mais pas d’autorisation

pour créer des œuvres dérivées. Dans ce même cadre légal, il nous est imposé de citer les

auteurs des différents graphismes utilisés dans la base de données publique « The Noun

Project » régie également par une licence Creative Commons. Nous ajouterons donc cela au

générique avant de pouvoir diffuser nos vidéos.

Dans un second temps, nous le diffuserons par deux principaux vecteurs :

- Le département de médecine générale (DMG) de Lyon, pourra le diffuser aux internes

pendant leur journée d’étude consacrée à l’enfant (journées d’enseignement théorique)

et le rendre accessible s’ils veulent le revoir ou le diffuser à leur tour. Si l’outil plaît, il

sera proposé aux autres DMG de France afin d’en faire profiter le plus grand nombre.

- L’autre vecteur est celui du REPPOP. Nous proposerons l’outil au réseau du Rhône

ainsi qu’à PréO-REPPOP (Drôme-Ardèche), pour qu’il soit intégré à leurs formations

pour les nouveaux adhérents. Si l’outil plaît, il pourra être proposé aux autres REPPOP

de France.

Cet outil nécessitera par la suite une seconde évaluation, qui portera sur l’évaluation des

acquisitions grâce à cette vidéo. Elle se déroulera donc après l’étape de la diffusion.

13Les différents types de licence sont consultables sur le site : http://creativecommons.fr/licences/

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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CONCLUSIONS

Le surpoids de l’enfant est une problématique de santé publique dont l’ampleur est

considérable. Face à cette question, le médecin généraliste a un rôle primordial mais

complexe. Ses enjeux sont nombreux : dépister précocement, afin de repérer au plus vite les

enfants à risque et d’éviter l’évolution vers le surpoids ou l’obésité ; annoncer un diagnostic

souvent difficile à entendre ; accompagner en proposant une prise en charge personnalisée

et adaptée, acceptée par l’enfant et sa famille ; coordonner les différents intervenants. Devant

cette problématique multifactorielle, les médecins rencontrent de nombreuses difficultés

induisant un retard de prise en charge, et donc plus de complexité. Cependant, parmi ces

freins, certains sont modifiables comme le sentiment de manquer de formation sur le surpoids

de l’enfant.

L’hypothèse de ce travail a été la suivante : un outil de formation sur la thématique du surpoids

de l’enfant permettrait aux médecins généralistes de mieux appréhender le sujet et de

permettre en pratique une prise en charge plus précoce des enfants en surpoids. Le support

vidéo permettrait de rendre cette formation attractive et rapide.

L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin

généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce

à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet.

Pour réaliser ce travail nous avons fait appel à des professionnels de l’audiovisuel : une

graphiste et un ingénieur du son. Nous avons suivi une méthodologie adaptée à la réalisation

d’outils vidéo de formation. Nous nous sommes appuyés sur un certain nombre de ressources

documentaires validées par l’HAS, ou par l’APOP. Notre public cible était les médecins

généralistes en formation initiale ou en formation continue. Nous avons réalisé trois séquences

vidéo en Motion Design d’une durée de 3 à 5 minutes. Les versions diffusées pour l’évaluation

sont consultables sur les liens suivants : https://vimeo.com/232386339 (étape du dépistage),

https://vimeo.com/232386544 (étape de l’annonce), https://vimeo.com/232389574 (étape de

la prise en charge). Elles sont protégées par un mot de passe : surpoids.

Notre outil a ensuite été évalué, grâce à une étude qualitative par la méthode du focus group

sur un petit échantillon de médecins généralistes volontaires. L’objectif de cette évaluation

était d’obtenir un premier ressenti de la communauté médicale, et d’envisager des corrections

avant de pouvoir diffuser notre outil.

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D’après notre évaluation, notre outil semble être une réponse adaptée aux médecins en

demande de formation, qui correspondaient à notre public cible. Les vidéos ont suscité des

propositions de diffusion plus large et de formation complémentaire pour approfondir le sujet.

Il nous a été suggéré quelques propositions d’améliorations, pertinentes, dont nous tiendrons

compte avant la diffusion de l’outil.

Notre vidéo propose des réponses aux différents freins des médecins généralistes, rapportés

dans la littérature sur ce sujet, grâce aux différents thèmes qu’il aborde ainsi qu’à son format.

Au regard de ce qui existe sur internet en accès libre, nous n’avons pas trouvé d’outil de

formation de ce type, à destination des médecins, même si ce sujet a inspiré plusieurs jeunes

médecins dans la création d’outils pratiques.

Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons envisager une

optimisation en matière de diffusion et d’accessibilité.

Sa diffusion se fera grâce au département de médecine générale de Lyon, pour les internes

en formation initiale, notamment pendant leurs journées d’étude, et également grâce aux

réseaux REPPOP, pour les médecins généralistes en formation de DPC. Selon l’accueil qui

lui sera réservé, une diffusion plus large pourra être envisagée.

BIFFI (CC BY-NC-ND 2.0)

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ANNEXES

Annexe 1 : Le dossier de subvention

Annexe 2 : Les scripts des vidéos

Annexe 3 : Les scénarios en bande dessinée

Annexe 4 : Le guide d’entretien du focus group

Annexe 5 : Les évaluations quantitatives

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Annexe 1 : Le dossier de subvention

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Annexe 2 : Les scripts des vidéos

Script vidéo 1 : Comment dépister le surpoids chez l'enfant ?

(Introduction)

Elément 1 : Le surpoids de l’enfant touche 1 enfant sur 5.

E 1bis : Si les chiffres de prévalence tendent à se stabiliser depuis les années 2000, l’écart se creuse

selon les populations, et touche surtout les catégories socio-professionnelles défavorisées.

E 2 : Il peut démarrer très tôt dans l’enfance, souvent entre 2 et 4 ans. Il nécessite donc un dépistage

précoce.

Plus le dépistage est précoce, plus on agit sur une période où les habitudes de vie façonnées par les

parents, sont modulables. L’enfant peut changer plus facilement ses habitudes et profiter de sa

croissance pour ralentir sa prise pondérale. Certes, le surpoids d'un enfant n'est pas à dramatiser grâce à la croissance, mais il n'est pas à banaliser

non plus : ça ne "passe" pas en grandissant si des changements ne sont pas mis en place : les parents en

demande doivent être conseillés, sans attendre.

(Recommandations)

E 3 : Pour le dépistage précoce, le coup d’œil du praticien sur le poids et la taille de l’enfant ne suffit

pas car le surpoids de l’enfant ça ne se voit pas forcément, c’est trop souvent lorsqu’ils sont obèses

que l’œil les repère.

E 4 : Il est nécessaire de s’appuyer sur la corpulence, en calculant l’IMC. Il existe plusieurs méthodes :

le disque INPES, le logiciel informatique ou encore la calculatrice qui reste la plus pratique

notamment lorsqu’on connaît l’astuce d’appuyer 2 fois sur la touche « égal » !

E 5 : Il faut certes le calculer mais aussi le tracer sur la courbe. L’HAS recommande un tracé de

courbe d’IMC au moins 3 fois par an avant 2 ans, et au moins 2 fois par an de 2 à 18 ans, même pour

les enfants qui ne semblent pas à risque.

Cela permet de mettre en évidence de manière précise la cinétique de la courbe. A corpulence égale,

deux enfants n’ont pas le même risque de développer un surpoids ou une obésité. Et mettre en

évidence le moment du « décrochement » aide à comprendre la prise de poids excessive et donc à la

corriger.

(Courbes)

E 6 : Sur la courbe on peut repérer 3 signes d’alerte :

- un rebond précoce d’adiposité : avant 6ans

- l’ascension continue de la courbe depuis la naissance

- le changement de couloir rapide vers le haut

Ces indices ont de grandes valeurs pronostiques selon la rapidité d’installation et l’âge précoce auquel

ils surviennent.

(Transition)

E 7 : Calculer, tracer, interpréter… encore faut-il en parler, et le faire le plus tôt possible !

E 8 : Mais, qu’il consulte pour ce motif ou pour totalement autre chose, comment en parler à l’enfant

et sa famille ? Comment aborder le sujet et trouver les bons mots ?

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Script vidéo 2 : Comment parler de surpoids à un enfant ?

(Devoir d’en parler)

E 1 : Le surpoids de l’enfant doit être considéré comme une maladie chronique, évolutive. Une

maladie qu’il faut prendre en charge régulièrement, avec empathie et bienveillance.

E 2 : Ce ne doit pas être un sujet tabou qui conduise à un évitement de la part du médecin. Comme le

dit la psychologue Mme Chantal Sterckeman, dans le programme « l’obésité des jeunes faut qu’on en

parle », éviter de parler clairement du diagnostic c’est dire : « Tu es différent mais je ne préfère pas

t’en parler car je ne veux pas te blesser », donc en quelque sorte « ce que tu es peut-être blessant ».

L’enfant fera une demande d’aide seulement lorsqu’il sera en capacité d’entendre un diagnostic avec

des mots justes.

(Technique)

E 3 : Pour parler du surpoids, il est plus facile de prendre appui sur la courbe d’IMC.

Dire que « la courbe monte trop vite » ou qu’elle « dépasse la limite » est moins traumatisant que

parler d’obésité.

E 4 : Il existe des supports ludiques qui permettent à l’enfant de mieux comprendre cette courbe. La

courbe « Retrouve ta route » utilise la métaphore de la voiture qui roule sur la courbe d’IMC : On est

bien dans sa voiture lorsqu’elle roule sur une belle route : avancer est agréable, même s’il faut rester

attentif. Mais plus on sort de la route, plus les difficultés sont nombreuses pour avancer, on est mal

dans sa voiture, les obstacles peuvent être parfois dangereux pour la santé.

L’enfant est capable d’identifier son corps comme une voiture qu’il faut maintenir sur la route. Cette

métaphore de la voiture permet également d’expliquer comment fonctionne le surpoids à l’enfant : un

excès de carburant dans une voiture qui ne le dépense pas assez.

(Les bons mots)

E 5 : Cependant il est parfois difficile pour le médecin de trouver les bons mots. Il n’existe pas

d’annonce standardisée qui pourrait être applicable à toutes les situations.

Mais, en utilisant les mots employés par la famille ou l’enfant, en prenant en compte leur contexte

familial et social, le médecin va pouvoir aborder le sujet avec empathie, et utiliser un langage commun

moins violent.

Demander clairement à l’enfant ce qu’il pense de son poids permet de trouver ce langage commun.

L’enfant utilisera ses mots, et le type de réponse permettra d’apprécier si les mots utilisés sont

banalisés ou mal vécus.

(L’impact de l’annonce)

E 6 : L’annonce du surpoids est importante pour favoriser

• La prise de conscience • Le questionnement • L’amorce du processus de changement

Même si parfois elle peut être mal vécue, ou entraîner un sentiment de culpabilité.

(Les différences selon les âges)

E 7 : Bien que difficilement généralisables, on peut mettre en évidence des différences quant à

l’annonce et les réactions qu’elle suscite selon l’âge de l’enfant.

- Pour un enfant en bas âge, qui va bien, qui ne se sent pas gros, et dont notre œil de médecin ne perçoit même pas le surpoids :

Les parents risquent de ne pas comprendre les propos du médecin, ou bien de se sentir coupable,

d’être de mauvais parents.

- Pour en enfant un peu plus âgé qui commence à ressentir sa différence mais n’en souffre pas : Cela peut être une découverte et souffrir de cette annonce.

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- Pour un adolescent, gêné, souvent mal dans sa peau, Il souffrira d’entendre, une fois de plus, sa différence, ses échecs dans ses efforts pour maigrir, ainsi

que le vrai risque chronique qu’il encoure à un stade où la croissance est terminée. E 8 : Sans pour autant la banaliser, il est important de dédramatiser la situation pour déculpabiliser les

familles ou les enfants, leur permettre de prendre le temps nécessaire pour comprendre la situation afin

de pouvoir s’engager durablement dans un processus de changement. Car ce processus sera long :

l’enfant prendra au moins autant de temps pour rejoindre la courbe, qu’il lui en a fallu pour s’en

éloigner.

(Transition)

E 9 : Mais comment motiver l’enfant pour changer ses habitudes ?

Comment initier une prise en charge, en cabinet, en un temps réduit ?

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Script vidéo 3 : Comment initier la prise en charge du surpoids chez l'enfant au cabinet de

médecine générale ? (Introduction)

E 1 : Pour débuter une prise en charge, il faut que l’enfant et sa famille aient entendu et accepté le diagnostic et

ainsi formulé une demande d’aide. Et comme le dit Mme Brigitte Sandrin Berthon dans son ouvrage l’éducation

de patient au secours de la médecine : il faudra alors construire avec le patient une réponse individuelle,

appropriée, à partir de ce qu’il est, croit, sait, redoute et espère.

(Ecouter et comprendre)

E 2 : Le surpoids résultant de multiples déterminants environnementaux, sociaux, économiques et culturels, les

représentations en matière d’alimentation, de corpulence et de santé sont très variables d’un patient à un autre de

même que d’un médecin à un autre.

Explorer les représentations de l’enfant et sa famille permet de mieux comprendre leur point de vue et de leur

proposer une prise en charge plus adaptée et cohérente.

(Explorer les habitudes)

E 3 : Pour explorer le vécu, les questions ouvertes sont précieuses :

- « Que penses-tu de ton poids ? » « A l’école, comment te sens-tu ? » Et pour les parents : « Que pensez-vous de la corpulence de votre enfant ? D’après vous, comment le vit-il ? »

E 4 : En consultation, le facteur temps ne permet pas toujours de poursuivre cette exploration souvent

chronophage. On peut alors proposer une dernière question qui permet d’amorcer le processus de changement :

« à votre avis quelle est la raison de cette prise de poids ? »

Les réponses seront des pistes de travail qui conduiront à une prochaine consultation dédiée, programmée avec la

famille, où l’exploration des habitudes de vie pourra être approfondie, et pourquoi pas grâce à un journal

alimentaire et sur l'activité physique de l'enfant. On pourra aussi lui faire raconter une journée type.

(La motivation au changement)

E 5 : Nous devrons ensuite apprécier la motivation de l’enfant - et celle de sa famille - à changer leur mode de

vie… : rechercher les raisons pour lesquelles l’enfant aurait envie d’être plus mince. Ses réponses seront souvent

différentes de celles de ses parents ou encore des médecins ! (Comme simplement porter d’autres habits…)

Parfois ils ne seront pas prêts au changement : notre rôle de médecin est de l’accepter tout en leur indiquant la

possibilité d’en reparler ultérieurement s’ils le souhaitent.

E 5bis : Cette approche peut se faire selon les 4 stratégies de l’entretien motivationnel

- Ou : Des questions ouvertes pour consolider l’alliance thérapeutique et faire émerger les préoccupations du patient.

- V : Valoriser les efforts du patient, pour renforcer le sentiment d’efficacité personnelle et l’estime de soi

- E : Une écoute réflective, qui reformule et oriente le patient dans le développement et l’explication de son ambivalence.

- R : Résumer, faire travailler l’ambivalence, mettre en évidence les éléments motivationnels et les faire réentendre au patient.

Cela laissera au patient l’initiative de dépasser son ambivalence et de susciter sa motivation au changement :

renforcer le sentiment de pouvoir agir (sentiment d’auto efficacité).

(Trouver ses propres solutions)

E 6 : Selon Pascal : « On se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par

celles qui sont venues dans l’esprit des autres. »

Par des questions ouvertes, l’enfant et sa famille peuvent identifier des freins au changement mais aussi des

leviers ou des besoins d’aide.

E 7 : Nous, médecins, nous pouvons accompagner les parents dans le choix de micro – objectifs qui s’articulent

autour de quatre piliers regroupés dans le mot : STOP.

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(Aider à choisir des micro objectifs))

E 8 : S - Pour le SOMMEIL on proposera : Des horaires de coucher réguliers / repas à horaires réguliers / diminuer les activités excitantes tardives / un temps de sommeil adapté à l’âge… (plus de 10heures pour un enfant)

- E 9 : T - Pour le temps passé devant les écrans de TV ou ordinateurs Au détriment d’une activité physique ou d’extérieur

On proposera : de réduire les écrans à moins de 2h par jour, et les supprimer des chambres / passer plus d’1h par jour à l‘extérieur en plus du temps scolaire / des idées sont consultables sur les rubriques « Bouger plus à tout âge » ou encore « Bouger près de chez vous » du site mangerbouger.fr du PNNS (programme national nutrition santé)

- E 10 : O (pour la forme d’une assiette) : pour les habitudes alimentaires :

On proposera : le site du PNNS avec ses repères nutritionnels, la fabrique à menu, une « salle d’attente active » avec des menus ou des recettes (Cf mangerbouger.fr), ou encore les recettes du Mag’ de mangerbouger.fr

E 11 : P - Pour l’aspect psychologique et l'équilibre social de l’enfant. Il faudra créer avec l’enfant un espace de parole pour l’aider à gérer ses émotions et ses réactions face aux remarques blessantes, et libérer la parole autour de traumatismes éventuels. Les consultations seul avec l’adolescent ou l’enfant s’il est d’accord seront favorisées.

(Encourager et revoir)

E 12 : On peut leur proposer de les accompagner en les revoyant régulièrement, et de se faire aider en orientant

l’enfant. En aucun cas on se contentera de dire simplement de « faire attention ».

E 13 : Le but de la prise en charge n’est pas une perte de poids, mais de ralentir la progression de la courbe de

corpulence : l’aider à grandir sans trop prendre de poids.

On évitera de parler de régimes qui sont inefficaces voire nocifs à long terme.

Ce parcours s’inscrit dans la durée, la prise en charge sera longue, mais des objectifs modestes à court terme

permettront de voir rapidement des effets bénéfiques de cette coopération médecin-malade.

(Fin)

E 14 : Pour tout savoir sur la prise en charge de l’enfant en surpoids et les obésités secondaires, nous vous

proposons de participer à des formations plus complètes, comme celles organisées par les REPPOP (les réseaux

de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique) de vos secteurs.

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Annexe 3 : Les scénarios en bande dessinée

Scénario 1 en bande dessinée : « Comment dépister le surpoids chez l’enfant ? »

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Scénario 2 en bande dessinée : « Comment parler de surpoids avec un enfant ? »

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Scénario 3 en bande dessinée : « Comment initier la prise en charge du surpoids chez l’enfant en cabinet de

médecine générale ? »

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Annexe 4 : Le guide d’entretien du focus group

Guide d’entretien de l’outil vidéo sur le surpoids de l’enfant

1/ De manière générale, après avoir visionné ces vidéos, pouvez-vous nous dire votre impression ?

- Quels en sont les qualités et les défauts selon vous ?

2/ qualité et pertinence du CONTENU

- Que pensez-vous de son intérêt ?

- D’après vous cette vidéo répond-elle à un besoin ?

- Que pensez-vous de l’ordre dans lequel sont présentés les sujets ?

- Que pensez-vous de sa validité scientifique ?

3/ ESTHETIQUE visuelle et sonore

- Que pensez- vous du style graphique choisi ? (couleur, typographie, design, animation…)

Est-ce adapté au public ? à la fonction de formation ? - Que pensez-vous de la partie sonore ? (ton, rythme, diction, ambiance sonore… )

Est-ce adapté au public ? à la fonction de formation ?

4/ Intérêt de la forme VIDEO

- Selon vous, comment le format vidéo enrichit-il cet outil ?

- Quelles craintes ou hésitations avez-vous lorsque vous recourez à ce moyen de formation ?

- Qu’est-ce que vous recherchez dans ce moyen de formation ?

- Quels supports de formation médicale continue utilisez-vous préférentiellement ? si vous

utilisez les vidéos comme moyen de formation, citez lesquelles, ou pour quelle thématique et

pouvez-vous comparer avec celle que nous vous présentons ?

5/ ACCESSIBILITE de la vidéo

- Pensez – vous qu’en dehors de toute formation organisée, cette vidéo puisse être visionnée

dans le cadre d’une démarche personnelle de formation ? dans quelles conditions ?

- Comment avez-vous l’habitude de trouver ce type d’outil (hébergé sur des sites médicaux, en

accès libre et gratuit sur youtube ? )

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Annexe 5 : Les évaluations quantitatives

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Le surpoids de l’enfant : création de vidéos de formation pour les médecins généralistes ; son dépistage précoce, son annonce à l'enfant et la famille et l'initiation de sa prise en charge. 102 pages, 6 tableaux, 1 figure, 23 images.

Th. Méd.: Lyon 2017 ; n°388

Introduction : Le surpoids de l’enfant est une problématique de santé publique dont l’ampleur est considérable. Face à ce sujet complexe, le médecin généraliste a un rôle primordial mais se sent souvent démuni. L’objectif principal a été de créer un outil vidéo de formation à destination du médecin généraliste, contenant les notions essentielles nécessaires au dépistage précoce, l’annonce à l’enfant et sa famille et l’initiation de la prise en charge, en temps réduit, au cabinet. Le second objectif était d’obtenir le ressenti de la communauté médicale, pour corriger l’outil avant de le diffuser. Méthode : Pour réaliser cet outil nous avons fait appel à des professionnels de l’audiovisuel. Nous avons suivi la méthodologie ADDIE. Nous nous sommes appuyés sur des ressources documentaires validées. Notre public cible était les médecins généralistes en formation initiale ou continue. Cet outil a ensuite été évalué grâce à une étude qualitative par la méthode du focus group sur un petit échantillon de médecins généralistes volontaires. Résultats : Nous avons réalisé trois séquences vidéo en Motion Design d’une durée de 3 à 5 minutes, consultable sur Viméo. Notre évaluation rapporte que notre outil semble être une réponse adaptée aux médecins en demande de formation. Des propositions d’améliorations ont été soumises. Discussion : Notre outil propose des réponses aux différents freins des médecins généralistes, rapportés dans la littérature sur ce sujet, grâce aux différents thèmes qu’il aborde ainsi qu’à son format. Pour permettre à notre outil de remplir ses objectifs de formation, nous devons envisager une optimisation en matière de diffusion et d’accessibilité.

8,5 cm RESUME (en français)

MOTS CLES

Surpoids, obésité, enfant, vidéo, formation, dépistage, annonce, prise en charge, médecine générale, prévention

JURY

Président : Monsieur le Professeur Marc NICOLINO Membres : Monsieur le Professeur Olivier CLARIS

Madame le Professeur Sylvie ERPELDINGER Madame le Docteur Sophie FIGON Madame le Docteur Blandine MELLOUET FORT

DATE DE SOUTENANCE : Le 9 novembre 2017

ADRESSE DE L'AUTEUR : 35 bis rue saint Michel 69007 LYON [email protected]

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