Catalogue collection "Proche Orient" 2013

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proche Collection Collection dirigée par Gilles Kepel

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Tous les titres de ma collection "Proche Orient" dirigiée par Gilles Kepel, Puf (2013).

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C o l l e c t i o n d i r i g é e p a r G i l l e s K e p e l

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Presses Universitaires de France6, avenue Reille - 75685 Paris cedex 14

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti01 58 10 31 89 o [email protected]

Directrice des relations extérieures : Dominique Reymond01 58 10 31 85 o [email protected]

www.puf.com

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Faisant paraître en priorité des ouvrages issus des recherchesde la jeune génération des spécialistes du Moyen-Orient etdu Monde musulman, la collection « proche Orient »fondée en 2000 et dirigée par Gilles Kepel, s’est imposéecomme le vecteur par excellence du dynamisme retrouvéde l’Université française en ce domaine depuis les deux

dernières décennies. Plusieurs de ses volumes ont connu des traductions en languesétrangères, notamment le collectif Al-Qaida dans le texte - paru en anglais chez HarvardUniversity Press, en allemand chez Piper Verlag et en italien chez Laterza - ainsi que Le Jihad au quotidien de Bernard Rougier et Les Islamistes saoudiens de Stéphane Lacroix,tous deux parus en anglais chez Harvard University Press. L’ouvrage de Nabil Mouline,Les clercs de l’islam, paraît en anglais chez Yale University Press et est paru en arabe.

Sont parus récemment des ouvrages traitant de l’islam en France, avec Enfantsd’Islam et de Marianne. Des banlieues à l’Université de Leyla Arslan. Mais aussi, des livresà propos de la région du Golfe avec Al Jazeera de Claire Talon, Islam et politique auKoweit de Carine Lahoud-Tatar, Les clercs de l’Islam de Nabil Mouline sur le corps desoulémas saoudiens. Enfin, des essais ayant trait au Moyen-Orient avec L’Oummaen fragments de Bernard Rougier sur le sunnisme au Levant, Baas et Islam en Syrie deThomas Perret, ainsi que le livre du Professeur Yadh Ben Achour, déjà auteur de lacollection et rédacteur de la nouvelle constitution tunisienne : La deuxième Fâtiha -L’islam et la pensée des droits de l’homme.

En mai 2012, la collection Proche Orient publie une nouvelle édition des textes fondateurs de Michel Seurat, devenus introuvables : Syrie, l'Etat de barbarie.

GILLES KEPEL

Membre de l’InstitutUniversitaire de France,Gilles Kepel est professeur à Sciences Poet Directeur académiquedu Kuwait Program ainsique Senior Visiting Fellowà la London School of Economics. Il est également membre du Haut conseil del’Institut du Monde Arabe.

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24€

Des bouleversements politiques dans le monde arabeà « l’affaire Merah », en passant par le débat sur levoile intégral, le salafisme n’en finit pas d’interpeller, ced’autant plus que ce mouvement fondamentaliste del’islam fait l’objet d’analyses souvent très superficielles.Voici une étude qui fera date :Mohamed-Ali Adraoui a consacré plusieurs années à s’immerger dans les milieuxsalafistes français, en France, mais aussi au Maghreb, au Moyen-Orient et dans le Golfe, observant leur rapport au politique, à l’économie ou aux débats françaiset internationaux,côtoyant des adeptes dont l’ambition affichée est de rompre avecune société jugée « impie » pour gagner la « terre d’islam », promesse d’une vie en concordance avec les enseignements religieux.

Pratique mondialisée, le salafisme apparaît comme la quête d’un « islam véritable »dont l’attrait auprès des jeunes générations doit être analysé. Au-delà de la critiquede l’époque contemporaine, les salafis ne sont-ils pas plus modernes qu’ils le prétendent ?

Un islam paradoxal, plus insaisissable qu’il n’y paraît, émerge à la lecture de ce livre :une lecture indispensable pour tous ceux qui aujourd’hui tentent d’analyserles développements de l’islam en France.

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n MOHAMED-ALI ADRAOUI

Diplômé de l’IEP de Paris, de Paris I et d’une grande école de commerce, chercheur et enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris, Mohamed-Ali ADRAOUI est également co-auteur de Banlieuede la République.

MARS 2013

OCTOBRE 2011

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32€

Al-Qaida et ses alliés auraient disparu sans l’élabo-ration d’une stratégie de communication redoutablecentrée autour de la production audiovisuelle.L’analyse de ce phénomène de propagande, le plusimportant depuis le début du XXIe siècle, n’avaitjamais été effectuée.

Abdelasiem El Difraoui étudie ici l’évolution du Grand Récit jihadiste et de sa production audiovisuelle depuis trente ans. Au-delà de la propagande,cette production détourne la mythologie de l’islam pour en créer une nouvelleau sein de laquelle le culte du martyre joue un rôle central. De cette analyseil ressort que, en dépit de leur échec à mobiliser les masses musulmanes,

Al-Qaida et sa nébuleuse ont réuni à créer des symboles reconnus par de nombreux croyantset qui pourraient inspirer les générations à venir.

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n ABDELASIEM EL DIFRAOUI

Abdelasiem El Difraoui est docteur de Sciences Po Paris. Il a conseillé le gouvernement allemand enmatière de politique étrangère et est actuellement senior fellow à l’Institut de recherches sur la politique des médias et de la communication de Berlin.

JANVIER 2013

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27€

Ce livre est la première étude sur le parti islamisteau pouvoir en Turquie, l’AKP (Parti de la justice etdu développement, dirigé par M. Erdogan).

En Turquie, la politique et les médias d’un côté, lesmarchés et les espaces de loisir de l’autre, témoignent de la montée en puis-sance d’un nouveau groupe social caractérisé par un style de vie islamique :la nouvelle bourgeoisie islamique.

Dilek Yankaya présente la formation sociopolitique de celle-ci grâce à l’étudedu MÜSIAD (Association des industriels et des hommes d’affaires indé-pendants), association patronale qui rassemble les dirigeants de PMEmusulmans et pieux.

À travers une enquête auprès de ces acteurs, nous comprenons comment le rapport à l’islam est mobilisé dans l’action politique et l’organisation patronale.

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n DILEK YANKAYA

Dilek Yankaya est chargée d’études à l’Institut Montaigne. Elle étudie le changement social en Turquieet l’intégration de la culture islamique dans les stratégies économiques.

MARS 2013

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Les oulémas sunnites syriens ont été au cœur destransformations socio-politiques préalables au sou-lèvement de 2011 ; ils seront également parmi ceuxqui décideront in fine du sort de la dynastie Assad.Cet ouvrage comble un vide majeur en mettant en lumière les acteurs les plusinfluents d’une scène religieuse particulièrement méconnue. Avec l’éradicationdes Frères musulmans suite à l’insurrection manquée de 1982, les oulémasdeviennent les représentants quasi exclusifs de la mouvance islamique dans le pays.En dépit de la répression, ils profitent de la désaffection du régime baasiste pouraccroître patiemment leur influence sociale mais aussi économique et politique.Se met ainsi en place une configuration paradoxale, où un pouvoir de traditionlaïque et dominé par des militaires alaouites d’extraction rurale se voit contraintde nouer un partenariat ambigu avec l’élite religieuse urbaine sunnite.

Cette ambiguïté sera mise à nu par les événements de 2011, qui démontreront à la fois la robustesse des liens tissés par le régime avec certaines factions cléricales, et l’indépendancequ’ont préservée d’autres réseaux. Entraînant le lecteur dans les mosquées et madrasassyriennes, l’auteur analyse des dynamiques méconnues, comme l’émergence de vastes mou-vements éducatifs informels chapeautés par des oulémas mais recrutant dans les facultésséculières, le rôle fondamental des clercs dans le développement des associations de bienfai-sance, la défaite historique des savants salafistes face à leurs rivaux traditionalistes ou encorele poids des tribus bédouines au sein de l’élite religieuse alépine. Ce livre constitue donc unelecture indispensable pour qui s’intéresse au présent et à l’avenir de la Syrie.

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n THOMAS PIERRET

Arabisant et docteur en Sciences politiques de l’IEP de Paris et de l’Université catholique de Louvain,Thomas Pierret a séjourné à l’Université de Princeton et est actuellement maître de conférences àl’Université d’Édimbourg.

OCTOBRE 2011

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27€

Michel Seurat, qui a vécu en Syrie et au Liban entre1971 et 1985, analysait déjà la réalité syriennecomme une négation de l’État. Il avait comprisque la violence du régime traduisait sa fragilitéinterne pour mieux assurer sa puissance à l’extérieur. En Syrie, l’appareil étati-que n’existe pas. Seul un clan déguisé en hommes d’État impose sa loi au paysécrasant toute émergence d’une société civile.

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n MICHEL SEURAT (1947-1986)Sociologue, chercheur au CNRS détaché à Beyrouth. Pris en otage en 1985, il a été assassiné par leHezballah. Un quart de siècle plus tard, ses écrits n’ont rien perdu de leur acuité et nous permettent de mieux comprendre la situation présente en Syrie.

S’appuyant sur Ibn Khaldoum, Michel Seurat a montré qu’à un moment historiquedonné, une communauté (assabiyya), soudée par des liens de sang, use d’uneprédication religieuse ou politique(da’wa) pour prendre le pouvoir (mulk). C’estainsi qu’a procédé Assad. Une minorité confessionnelle dévalorisée (montagnedes Alaouites) capturant l’appareil d’État, se dissimulant derrière une idéologiede rassemblement afin qu’apparaisse un homme nouveau, l’homme arabe laïc oudéconfessionnalisé. Michel Seurat estimait que cette forme de dictatureantipolitique ne s’apparentait nullement à l’État totalitaire mais plutôtà « l’État de barbarie ». Il a été le premier à révéler l’ampleur des massacresd’Hama en 1982, signe annonciateur de la déliquescence d’un régime ne sachantrépliquer que par une terreur féroce et aveugle.

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20€

La liberté d’expression est un privilège démocra-tique. Dans ces conditions, la création d’une chaîned’information internationale pluraliste dans unepétromonarchie de la péninsule arabique laisseperplexe. Pourtant la plus populaire des chaînesd’information arabe s’est rapidement révélée plus professionnelle et moinsdocile que ses concurrentes occidentales, au point de devenir une source d’information incontournable sur la scène internationale.Comment expliquer qu’Al Jazeera se soit affirmée comme un espace de libertéalors même qu’elle était dépendante financièrement et administrativement dela famille régnante du Qatar ? Comment interpréter la création par l’État d’unmédia fondé sur la liberté d’opinion dans un système politique dominé par uneoligarchie tribale où les institutions démocratiques n’existaient pas encore ?Plus de dix ans après le lancement d’Al Jazeera, ces paradoxes sont restés largement irrésolus. La diffusion d’enregistrements vidéo d’Al-Qaeda par une chaîne située à quelques dizaines de kilomètres du CommandementCentral Américain restera à cet égard dans les annales des « mystères » dignesdes mille et une nuits.

Ce travail précurseur est une réflexion sur l’émergence d’un discours pluralistedans un régime non-représentatif. Il montre comment, au sein d’une configu-ration tribale, s’est dégagée une possibilité de discours dont la pertinence a su concurrencer les normes régissant la production de l’information dans le journalisme occidental.

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n CLAIRE GABRIELLE TALON

Après des études de lettres et de linguistique et une formation en études arabes et islamiques à La Sorbonne, Claire Gabrielle Talon a intégré l’Institut d’Études Politiques de Paris pour y mener desétudes doctorales au sein de la Chaire Moyen-Orient Méditerranée. Elle a achevé dans ce cadre undoctorat sur la chaîne de télévision Al Jazeera. Spécialiste du Moyen-Orient, elle est aussi l’auteur denombreux rapports sur les médias arabes. Elle est correspondante du journal Le Monde au Caire.

AVRIL 2011

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18€

Comme toutes les autres religions, l’islam doitprendre conscience d'un fait capital: pour survivredignement dans le monde moderne, il doit se justifier, d'un point de vue universel. Seul ce pointde vue rend une idée ou une proposition acceptable par tous, en tant quemoralement supérieure. Ali ’ibn ’Abî Tâlib, le quatrième Calife, aurait affirmédans l’un de ses discours que ce ne sont pas les adeptes, fussent-ils majori-taires, qui justifient le droit, mais ce dernier qui donne aux adeptes leur légitimité, fussent-ils minoritaires.

L’idée fut reprise par Ghazâlî, le théologien et philosophe musulman en ces termes : « Qui sonde le droit à travers ses partisans sombre dans l’erreur. Sache le droit, tu connaîtras ses hommes ». Cette démarchepeut-elle permettre à l’islam de s’approprier une philosophie des droits de l’homme digne des temps modernes ?

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n YADH BEN ACHOUR

Juriste tunisien éminent, reconnu pour son indépendance (il a démissionné du Conseil constitutionneltunisien en 1992 en réaction aux mesures liberticides du régime de Ben Ali), l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques de Tunis a publié dans cette même collection Aux fondementsde l’orthodoxie sunnite en 2008. Récemment investi à la tête de la Commission pour la réformeélectorale et constitutionnelle, il est un des maîtres d’œuvre de la prochaine Constitution tunisienne.

MAI 2011

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26€

Trois figures prétendent aujourd’hui incarnerl’Oumma – la communauté des croyants – au Moyen-Orient. Le « résistant » se réclamed’un islam révolutionnaire aux accents tiers-mon-distes pour réduire l’influence occidentale dans la région. Grâce au soutien dela République islamique d’Iran, il bâtit un appareil de pouvoir qui relie Téhéranaux rives orientales de la Méditerranée. Le « combattant du jihad » s’exprimeégalement au nom d’une Oumma entravée par l’Occident, mais, sans inscrip-tion dans le système régional, sans base sociale reconnue, il privilégie l’actionclandestine terroriste au moyen de solidarités nouées par-delà les frontières.

Le simple « combattant », enfin, récuse les définitions régionales et transnatio-nales de l’Oumma au profit d’une conception locale de la communauté ;il recherche volontiers le soutien de la commu-nauté internationale, au risquede passer pour un traître auprès des deux figures précédentes. Si la lutte s’estétendue à la Palestine et à l’Irak, c’est d’abord sur le sol libanais que ces troismodèles d’engagement se sont affrontés avec le plus d’intensité depuis plusd’une dizaine d’années. Ce livre décrit en détail l’une des arènes de ce conflit :le mi-lieu des militants sunnites au Nord du Liban.Au-delà du seul cas libanais,il restitue les enjeux de l’avenir politique et culturel du Moyen-Orient.

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MARS 2011

n BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politi-ques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de SciencesPo Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Qu’est-ce que le salafisme ? » et de « Jihadau quotidien ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ (Centre d'Études et de Documentation Économi-ques, Juridiques et Sociales) au Caire.

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26€

Dans le contexte du parlementarisme autoritairequi domine la vie politique du Koweït depuis sonindépendance en 1961, les militants islamistesont progressivement intériorisé une culture departicipation institutionnelle, en quittant leur statut initial de supplétifs dupouvoir face aux mouvements nationalistes et libéraux pour se constitueren forces politiques autonomes au sein du Parlement. Ces acteurs ont ainsidéveloppé un attachement positif aux formes constitutionnelles et libéralesreprésentées par l’institution législative et joué un rôle original dans les rapports complexes du Parlement koweïtien à la famille royale.

Partant d’un objet mal connu et peu étudié – les différents courants structu-rant l’islamisme koweïtien depuis les années 1950 –, cet ouvrage se proposede montrer comment les islamistes koweïtiens, à mesure qu’ils se nationa-lisent, produisent à leur tour des dynamiques intellectuelles et religieuses qui n’auraient pu intervenir sans l’existence de logiques de situation, liées à lastructure du régime, à la nature rentière de l’État et à un système de sécuritérégionale dominé par l’armée américaine. L’auteur analyse notamment la capacité de ce petit émirat à s’approprier des idéologies produites enÉgypte (Frères musulmans) et en Arabie Saoudite (salafisme) et à leur faireconnaître de profondes évolutions.

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n CARINE LAHOUD-TATAR

Docteur en sciences politiques, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris.

MARS 2011

Page 7: Catalogue collection "Proche Orient" 2013

Depuis près de trente ans, les jeunes issus desimmigrations musulmanes font souvent figure denouveaux barbares, leur identité française seheurtant au soupçon et à la défiance. Les violen-ces urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l’identité nationale de 2009et les enjeux politiques sur le voile intégral accentuent encore cette stigmatisation.

Et pourtant, à la faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur,une révolution tranquille et invisible fait naître peu à peu une classemoyenne musulmane qui se construit une identité intégrée et complexe,l’ethnicité devenant plus symbolique et affective, et le rapport au religieux,très individualisé, dans un contexte paradoxal marqué par la stigmatisationde ses « différences » et la valorisation de sa « diversité ».

Dans un tel cadre social et politique marqué de surcroît par la déstructu-ration des communautés d’origine, comment l’identité de ces étudiants oude ces jeunes professionnels se déploie-t-elle entre discours publics et propos privés ? Dans quelle mesure, des banlieues à l’Université, la mobilitésociale affecte-t-elle la vision que ces enfants d’Islam et de Marianne ont d’eux-mêmes et de la place qu’ils sont amenés à tenir dans la société ?

procheCollection

n LEYLA ARSLAN

Docteur en sciences politiques, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’INALCO,Leyla Arslan est chargée d’études à l’Institut Montaigne.

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29€

17 NOVEMBRE 2010

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29€

Malgré les débats qui l’entourent depuis son appa-rition au XVIIIe siècle, la tradition hanbalo-wahhâbite(ou « wahhabisme ») demeure, sinon méconnue,du moins mal connue. Reconstituer sa généalogie,retracer sa trajectoire historique, décrire ses doctrines et ses pratiques, déter-miner son identité, saisir les permanences et les changements qui la traversent :telles sont les ambitions que poursuit cet ouvrage.

L’étude de cette tradition à travers le temps met en perspective les variableshistoriques, sociales et politiques qui ont poussé ses dépositaires – les oulémas– à adapter leurs structures mentales et organisationnelles afin de préserver la centralité du discours religieux dans l’espace social saoudien, de perpétuerla domination de la famille royale et de rayonner dans le monde islamique.L’alliance entre l’autorité religieuse et le pouvoir politique en Arabie Saouditea ainsi permis au hanbalo-wahhâbisme de s’imposer comme la nouvelle orthodoxie islamique, et à ses gardiens de s’affirmer comme les nouveauxclercs de l’Islam.

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n NABIL MOULINE

Docteur en histoire et en sciences politiques, diplômé de Sciences Po Paris, Nabil Mouline est chercheur à l’Université de Princeton. Il est l’auteur du Califat imaginaire d’Ahmad al-Mansûr,paru aux PUF en 2009.

FÉVRIER 2011

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29€

Les événements du 11 septembre 2001 ont projeté au cœur de l’actualité les islamistes saoudiens, dont Oussama Ben Laden se veut le plus éminent représentant. Du fait de la trèsgrande opacité du royaume saoudien,cette mouvance reste néanmoins largementméconnue.

Qui sont ces activistes qui défient au nom de l’islam un pouvoir ayant faitde la religion la ressource principale de sa légitimité ? Et comment sont-ilsparvenus à étendre leur emprise et à mobiliser en profondeur dans lasociété saoudienne ? Enfin, pourquoi leur « insurrection » s’est-elle in fineheurtée à la résilience du pouvoir des Al Sa’ud ? C’est à ces questions querépond le présent ouvrage, en s’appuyant essentiellement sur des sourcesécrites et orales de première main, recueillies notamment lors d’enquêtesde terrain en Arabie Saoudite.

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n STÉPHANE LACROIX

Arabisant et docteur en sciences politiques, Stéphane Lacroix est professeur à Sciences Po (chaire Moyen-Orient Méditerranée). Lauréat du prix de thèse 2008 de l’Association française desciences sociales des religions (AFSR), il a également été chercheur post-doctorant à l’Universitéde Stanford aux États-Unis.

FÉVRIER 2010

EPDOP,a project funded

by the European Union

27 OCTOBRE 2010

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25€

Le pèlerinage à La Mecque est le cinquième pilierde l’islam. Obligatoire pour tout croyant possé-dant les moyens financiers et physiques,c’est l’occasion de rassemblement de millions depersonnes venant du monde entier.

Les musulmans de France constituent une population de pèlerins singulièreà tout égard. Beaucoup sont jeunes, voire très jeunes, et, venant d’un paysoccidental et à majorité non-musulmane, ils cherchent à La Mecque, outrel’accomplissement du devoir religieux, des repères identitaires et psychi-ques particuliers.

Chacun d’entre eux a, au-delà de l’uniformité du rite, sa propre manière deconcevoir la foi et son « arithmétique du salut » dont il use en croyant aviséet rationnel…

Un regard novateur et original, au croisement de l’anthropologie religieuseet de la géopolitique, sur un phénomène social et spirituel central dans le monde contemporain.

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n OMAR SAGHI

Docteur en sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris, Omar Saghi est notamment l’auteur de Figures de l’engagement. Il dirige la revue Interzone.

EPDOP,a project funded

by the European Union

Page 9: Catalogue collection "Proche Orient" 2013

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35€

Née dans les années ambiguës des débuts de lamodernité, la dynastie sharîfienne évolua dans unmonde en transition. Pour se faire une place dans un espace marocain fragmenté et convoité,les souverains de la dynastie durent adopter unsystème de légitimation sans faille, créer des institutions efficaces et mener uneactivité diplomatique énergique dans le but d’asseoir leur pouvoir au Maroc,préserver l’indépendance du sultanat et mener une politique impériale. Pourréaliser ce projet, le sultan-sharîf Ahmad al-Mansûr (1578-1603) adapta,pour mieux l’adopter, l’idéologie califale, la monarchie universelle islamique,unique « récipient » idéologique et institutionnel dans lequel il pouvait puiserpour faire le plein de force sacrée.

Sur le terrain, al-Mansûr dut tantôt dynamiser les institutions administratives,financières et militaires existantes, tantôt réformer le système en créant denouvelles institutions inspirées des modèles ibérique et ottoman. En matièrede diplomatie, le sultan n’eut rien à envier à ses contemporains. Jouant sur la rivalité hispano-ottomane, il garantit tout d’abord la sécurité de son trônevis-à-vis de la Porte, puis il s’éloigna de l’Espagne pour se rapprocher des paysprotestants, dans le but de neutraliser le royaume ibérique et pou-voir enta-mer ses conquêtes sahariennes. Il voulut alors réaliser son projet de califatoccidental en s’emparant de l’Empire songhay, et se prit à rêver d’uneconquête andalouse… et même de la conquête du Nouveau Monde.

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n NABIL MOULINE

Docteur en histoire et en Sciences Politiques de Paris, Nabil Mouline est chercheur à Sciences PoParis et post-doctorant à l'Université de Princeton.

MAI 2009

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29€

Le présent ouvrage fait le point sur l’aspectidéologique des Frères musulmans européensen adoptant un point de vue essentiellementsocio-anthropologique. Il n’est pas focalisé surles seuls leaders ou sur leurs stratégies d’ac-tion. C’est bien l’ensemble des membres de la mouvance, au sens large, quisont étudiés quelles que soient leurs positions au sein de cette dynamiquehétéroclite. Ce livre se présente donc comme un voyage au pays des Frères,où une attention particulière est réservée à leurs vécus et à leurs valeurs.

À partir d’une analyse de la réappropriation contemporaine de l’héritageFrèriste par les musulmans européens, il fait le point sur ce qui constitue laforce des Frères en termes de ressources spirituelles et intellectuelles susceptibles de mobiliser les énergies. Cet héritage est composé de diffé-rents apports dont certains éléments se trouvent en tension. Mais lesFrères se définissent comme étant la communauté du juste milieu,au centre de l’orthodoxie islamique. Bien que contesté, voire récusé,leur apport historique, constamment actualisé, est devenu une référencemajeure pour de nombreux musulmans européens, conscients ou non des origines dans lesquelles s’ancrent leurs conceptions contemporaines.

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n BRIGITTE MARÉCHAL

Docteur en sociologie et islamologue, spécialiste de l’islam européen, Brigitte Maréchal est pro-fesseur et directrice du Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain(CISMOC) à l’Université catholique de Louvain.

SEPTEMBRE 2009

Page 10: Catalogue collection "Proche Orient" 2013

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n BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politi-ques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de SciencesPo Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Jihad au quotidien » et de « L’Oumma enfragments. L’enjeu de l’islam sunnite au levant ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ (Centre d'Étu-des et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales) au Caire.

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19€

Depuis plusieurs années, on assiste, en Europe etdans le monde musulman, à l’affirmation d’unenouvelle identité religieuse, communément dési-gnée par le terme de « salafisme ». Le phénomène,encore très minoritaire, a acquis une forte visibilitéen France à travers une série de faits qui ont défrayé l’actualité (expulsiond’imams, annulation de mariage pour cause de non-virginité, affaires des cari-catures du Prophète, voile à l’école, etc.). De même, les figures emblématiquesdu terrorisme international (Ben Laden, Zawahiri) se réclament du salafismepour justifier leur lutte contre l’Occident.

Cet ouvrage, premier livre de synthèse sur la question, se propose d’expliquerce qu’est le salafisme, en restituant les dimensions théologiques, sociales etpolitiques d’un phénomène complexe, qui peut s’exprimer de façon pacifiqueou violente, mais qui pose partout la question du rapport à la société et à sesinstitutions. Il cherche à montrer comment des influences religieuses qui ontleur origine dans la péninsule arabique parviennent à modifier les comporte-ments de certains musulmans, et pourquoi une telle pratique de l’islam estappelée à prendre une importance croissante dans les années à venir. Le livrerepose sur l’exploitation des travaux de chercheurs français et étrangers quise sont efforcés d’interpréter le sens de cette appartenance grâce à un travailde terrain.

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SEPTEMBRE 2008

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28€

Une sainte alliance entre le pouvoir politique,le savoir des théologiens et la volonté du peuplemajoritaire des croyants : tels sont le secret et laforce de l’orthodoxie sunnite. Cette dernièrebénéficie tout d’abord de la force des gardiens, « les gens du Sabre », ensuitede celle des gestionnaires du sacré, imposant une interprétation orthodoxe duLivre.Mais ce qui caractérise par-dessus tout l’islam sunnite, c’est « l’orthodoxiede masse », c’est-à-dire l’activisme du peuple majoritaire des croyants dans la défense de sa religion personnelle, contre toutes les agressions possibles.

Se définissant comme religion de la majorité, le sunnisme frappe précisémentpar son invincibilité. Le poids de l’orthodoxie de masse semble l’emporter surla force de l’orthodoxie d’institution : d’où cette attraction vers le fondamen-talisme populiste qui a, de tout temps, animé la scène politique islamique, hierle parti hanbalite, les Almoravides, les Almohades, aujourd’hui les tendancesmawdudistes, qutbistes, jihadistes. D’où, hier comme aujourd’hui, cet échec desrévolutions par le haut, celles du mu’tazilisme, de l’averroïsme, du réformisme,du modernisme. La pensée des philosophes, des théologiens ne peut heurterde front cette Église invisible et atomisée. Elle ne peut la déstructurer,la diriger, la réformer. La mentalité démocratique mondialisée ne fait que ren-forcer aujourd’hui cette orthodoxie de masse et contraindre les novateurs etles protestataires à rentrer dans le rang ou faire bonne figure…

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n YADH BEN ACHOUR Juriste tunisien éminent, reconnu pour son indépendance (il a démissionné du Conseil constitutionneltunisien en 1992 en réaction aux mesures liberticides du régime de Ben Ali), l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques de Tunis a publié dans cette même collection Aux fondementsde l’orthodoxie sunnite en 1998. Récemment investi à la tête de la Commission pour la réformeélectorale et constitutionnelle, il est un des maîtres d’œuvre de la prochaine Constitution tunisienne.

OCTOBRE 2008

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L'éternelle question sur l'essence de la Turquierevient, lancinante et insidieuse, au sujet de sonintégration à l'Europe : est-elle occidentale ouorientale, européenne ou asiatique, laïque oumusulmane, moderne ou traditionnelle, démocrati-que ou autoritaire ? L'une de ces nombreuses interrogations concerne aussi la diversité de sa population qui n'est pas seulement ethnique mais aussi religieuse. La Turquie donne l'image d'un islam homogène sunnite, mais lesAlévis, partie aussi importante de la population que celle des Kurdes, sonthétérodoxes. Dans ce pays qui ne se veut pas multiculturel, comment la diversitéet le particularisme sont-ils revendiqués par les intéressés ? Comment l'iden-tité nationale turque est-elle débattue et reformulée ?

L'alévisme est une « bonne porte d'entrée » pour comprendre en creux la Turquie contemporaine et les enjeux auxquels elle est confrontée. L'alévismepermet d'éclairer les manières de faire de la politique dans un monde d'inter-dépendances multiples. Ce livre tente d'éclairer comment on fait de la politiqueà l'heure des mouvements trans-étatiques, comment penser la complexité etl'enchevêtrement des espaces politiques dans lesquels s'inscrivent les mouve-ments contemporains qui influent sur la conduite des États.

procheCollection

n ÉLISE MASSICARD

Élise Massicard est chercheur en sciences politiques au CNRS - Ceraps, Lille et membre du comitéde rédaction de l'European Journal of Turkish Studies.

MAI 2005

20

496

page

s-

15€

Un ouvrage « explosif » : les textes fondateurs dela doctrine d'Al-Qaida, diffusés à travers le mondepar le net, les radios, les télés arabes, les cassettesaudio... présentés, traduits et commentés.

On trouvera dans cet ouvrage de présentation originale, à droite les textes traduits, à gauche les commentaires sur les prêches et dogmes des trois lea-ders du mouvement Al-Qaida : Abdallah Azzam, frère musulman, inspirateur « éclairé » des discours de Oussama Ben Laden,Ayman al-Zawahiri, médecinégyptien, le doctrinaire du mouvement, ancien dirigeant de l'organisation égyp-tienne Al-Jihad et Abou Moussab al-Zarqawi. Une présentation biographique de ces leaders est également faite. Un index thématique permet de retrouverle mot recherché dans les textes des « auteurs ».

Traductions par Jean-Pierre MilelliIntroductions, notes et index par Thomas Hegghammer, doctorant à l'IEP deParis, chercheur à l'Institut norvégien de recherche sur la défense, StéphaneLacroix et Omar Saghi, doctorants à l'IEP de Paris, spécialistes de la vie politi-que en Arabie saoudite et Jean-Pierre Milelli.

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n GILLES KEPEL

Ouvrage présenté et dirigé par Gilles Kepel, professeur à l'IEP de Paris, directeur de la collectionProche Orient aux Puf et Jean-Pierre Milelli, agrégé d'arabe, enseignant à l'IEP de Paris.

SEPTEMBRE 2005

Page 12: Catalogue collection "Proche Orient" 2013

23

272

page

s-

20€

Livre témoignage par un journaliste qui a vécu dansles camps de réfugiés palestiniens. Il montre lesmodalités de l'ancrage dans les sociétés musulma-nes des individus et groupes se réclamant de al-Qaïda et Ben Laden, à travers l'étude du fonctionnement des réseaux salafistesjihâdistes dans les principaux camps de réfugiés palestiniens au Liban. Il étudieles processus, mécanismes et systèmes de représentations ayant favorisé le basculement d'une partie de ces ré ns l'islamisme, ainsi que les mobilisationssalafistes-jihâdistes dans les camps palestiniens du Liban.

C'est l'un des premiers témoignages sur le développement de la puissance de l'islamisme salafiste dans un milieu arabe et musulman marqué par une tradition nationaliste.

L'ouvrage est divisé en quatre parties : la mise en place des réseaux salafistes-jihâdistes dans les camps palestiniens - l'étude du fonctionnement de ce milieu- les tensions et affrontements provoqués par l'irruption de l'idéologie jihâdistedans le milieu palestinien - les relations de ces acteurs avec un environnementreligieux sunnite.

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n BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politi-ques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de SciencesPo Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Qu’est-ce que le salafisme ? » et de « L’Oumma en fragments. L’enjeu de l’islam sunnite au levant ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ(Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales) au Caire.

NOVEMBRE 2004

22

352

page

s-

24€

L'installation de la puissance américaine au Moyen-Orient bouleverse l'environnement stratégique denombre de régimes politiques arabes. Cela ne sau-rait dispenser d'une analyse des régimes politiquesarabes qui se retrouvent sous le regard suspicieux de l'Amérique. Les pouvoirsarabes se singularisent par leur caractère autoritaire et le débat américain stig-matise désormais et menace d'intervention musclée au nom de son intérêtnational (étendu aux dimensions du monde).

La compréhension de l'autoritarisme dans le monde arabe, de ses capacités ounon de réforme, passe par une analyse du fonctionnement de ces pouvoirs.Comment des dirigeants se maintiennent-ils en place des années durant enniant toute place à une opposition ou en limitant la participation ? Commentarrivent-ils à organiser leur pérennité et à gérer des successions au sein d'unsérail restreint à l'heure où nombre de successions se profilent ? C'est là le coeur de l'ancrage de l'autoritarisme que cet ouvrage essaie de décrypter.Le pouvoir se matérialise dans des éléments sociaux précis et recouvre desenjeux de contrôle, des rapports de force, des logiques de survie.

Cette analyse apporte, à partir de deux cas la Syrie et la Jordanie, des élémentsde réponses : comment le pouvoir perdure ou est déstabilisé et comprendrela paradoxale continuité de ces régimes.

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n PHILIPPE DROZ-VINCENT

Philippe Droz-Vincent est maître de conférences en sciences politiques.

MAI 2005

Page 13: Catalogue collection "Proche Orient" 2013

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C o l l e c t i o n d i r i g é e p a r G i l l e s K e p e l

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