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MALADIE DE PARKINSONFabienne Ory Magne18 juin 2009
PLAN
Rappels : Physiopathologie Diagnostic
Clinique Paraclinique
Traitements Actuels Futurs
Troubles du comportement
PHYSIOPATHOLOGIE
Maladie dégénérative Étiologie inconnue Caractérisée par :
Dégénérescence des neurones de la substancia nigra
Perte cellulaire
Inclusions de corps de Lewy
PHYSIOPATHOLOGIE
Altération des projections des neurones dopaminergiques originaires de la substantia nigra vers le striatum : voie nigrostriée atteinte motrice voie mesolimbique (noyau accumbens, amygdale) voie « émotionnelle » voie mésocorticale (vers le cortex en particulier le
cortex frontal)
voie « cognitive »
MPI est une maladie dont l’expression n’est pas que motice
DIAGNOSTIC
Symptomatologie initiale Début progressif parfois
trompeur (rhumato ou psy) Symptomatologie unilatérale
Savoir reconnaître la sémiologie du syndrome parkinsonien
Akinésie : Gène écriture ou geste de la vie
quotidienne Voire marche à petits pas Lenteur à l’exécution des
gestes alternatifs
DIAGNOSTIC
DIAGNOSTIC
L’hypertonie plastique constante à
l’étirement en tuyau de
plomb Roue dentée Attitude générale
en flexion
DIAGNOSTIC
Le tremblement De repos Faible amplitude Lent (4 à 8 cycles
secondes) Sensible au stress,
calcul Souvent
asymétrique Ne touche jamais
le chef
DIAGNOSTIC
Rechercher les signes négatifs ++++ Pas de déficit sensitivo-moteur Pas de syndrome pyramidal Pas de syndrome cérébelleux Pas de trouble oculomoteur Pas de chutes précoces
Réponses aux traitements antiparkinsoniens
DIAGNOSTIC
Le Dat scan ne permet pas de faire le diagnostic ce MPI mais de différencier un sd parkinsonien dégénératif d’un sd park qui serait : -Induit par les NLP-Hystérique l’IRM est normale dans la MPI
BASE DU TRAITEMENT
Prévenir ou ralentir la mort des neurones dopaminergiques : futur
Compenser le déficit dopaminergique : apporter de la L-dopa exogène
mimer l’action de la dopamine sur les récepteurs dopaminergiques : agonistes dopaminergiques
Inhiber les enzymes du catabolisme de la dopamine comme le COMT ou la MAO-B pour diminuer sa dégradation : ICOMT ou IMAO-B
Agir sur d’autres neurotransmetteurs : Glutamate, GABA, Acétylcholine
MOYENS THERAPEUTIQUES ACTUELS
Classe médicamenteuse Dénomination Commune Internationale
L-DopaL-Dopa + bensérazide (rapport 4:1mg)L-Dopa +carbidopa (rapport 10:1 mg)L-Dopa +carbidopa (rapport 4:1 mg)
Agonistes dopaminergiques
BromocriptineLisurideRopinirolePramipexole*Cabergoline*PergolidePiribédilApomorphine
IMAO-B Sélégiline
ICOMTEntacaponeTolcapone*
AnticholinergiquesTrihexyphénidyleBipéridèneTropat épine
Autres Amantadine
Stimulation cérébrale profonde
L DOPA : Sinemet, Modopar
Propriétés pharmacocinétiques : Barrière hémato
encéphalique :seule L Dopa passe
Métabolisme : Captation de la L Dopa par
terminaisons nigro striées Décarboxylation en
dopamine Libération sur récepteurs
dopaminergiques Métabolisée par MAO-B et
COMT
L DOPA Propriétés
pharmacologiques Effets centraux :
Compensation du déficit dopaminergique au niveau du striatum
amélioration des symptômes moteurs
Stimulation des récepteurs dopaminergiques méso-cortico-limbiques
hallucinations et confusion
Sd de dysrégulation
Effets périphériques : Digestifs : nausées et
vomissements par stimulation des récepteurs dopaminergiques de la paroi du tube digestif et centre bulbaire du vomissement
Cardio-vasculaires : hypotension orthostatique
à faible dose
L DOPA Fluctuations motrices:
Akinésie de fin de dose Effets On OFF
Mouvements anormaux dopa induits Dyskinésies
Surdosage Biphasique
Dystonie
L DOPA
fluctuations motrices et dyskinésies
(86% des patients parkinsoniens après 5 à 10 ans de traitement, Riley, 1993)
AGONISTES DOPAMINERGIQUES
Médicaments commercialisés en France: Pramipexole (SIFROL°) Bromocriptine (PARLODEL°, BROMOKIN°) Pergolide (CELANCE°) Lisuride (DOPERGINE°) Ropinirole (REQUIP°, REQUIP LP°) Piribidil (TRIVASTAL°) Apomorphine (APOKINON°)
A venir le patch de rotigotine
AGONISTES DOPAMINERGIQUES
Agissent directement sans transformation ou métabolisation sur les récepteurs dopaminergiques (essentiellement D2)
Efficacité similaire: aucun AD n’a fait la preuve d’une efficacité supérieure aux autres
AGONISTES DOPAMINERGIQUES
Effets indésirables : Idem que L Dopa: Tb psychiques plus fréquents +++ Fluctuations motrices et dyskinésies plus rares Somnolence et attaque de sommeil Dérivés ergotés: OMI, fibrose pulmonaire,
rétropéritonéale et valvulaire AD ergotés sont indiqués désormais en seconde
intention
MANTADIX °
Propriétés pharmacodynamiques : Mal connues Antagoniste des récepteurs glutamatergiques
de type NMDA Efficacité anti parkinsonienne faible Effet anti dyskinétique sur les complications
motrices dopathérapie
Effets indésirables : Hallucinations visuelles et confusion Autres : hypotension, OMI, livedo
ANTICHOLINERGIQUES
ARTANE°, PARKINANE Effet anti parkinsonien modéré prédominant sur le
tremblement Effets indésirables :
potentialisation des effets confusiogènes des Psychotropes
Sècheresse buccale, constipation, tb accomodation, rétention urines
action sur les récepteurs hippocampiques tb mémoire et confusion
IMAO B :Sélégiline (DEPRENYL°, OTRACEL°) Rasagiline, AZYLECT °
Mécanismes d’action : Blocage sélectif et
irréversible de la MAO-B intra et extra neuronale
retarde métabolisme de la dopamine
Inhibition MAO-B cérébrale augmentation tx de
dopamine striatale (effet anti parkinsonien même si monothérapie)
Effet antiparkinsonien en monothérapie et en association avec L DOPA
ICOMT : entacapone (COMTAN°), tolcapone (TASMAR °) Pas d’effet symptomatique en mono
thérapie Prolonge la durée d’action de la dopa
en association Effets indésirables :
comparables à ceux de le L-Dopa. majorent les effets indésirables de la L-Dopa
(sauf les akinésies de fin de dose) lorsqu’on l’associe.
La tolcapone : la survenue d’hépatites fulminantes et de rhabdomyolyses. Il a été rapporté des élévations des enzymes musculaires avec l’entacapone.
1 essai, DA, rando comparant entacapone et tolcapone (switch study, Mov Disord 2007) :
Légère supériorité de Tolcapone ms du fait des EI peu utilisée
Traitement médical :ICOMT
COMTAN, STALEVO, TASMAR Augmentation durée d’action de la L
Dopa augmente l’aire sous la courbe des
concentrations plasmatiques de L-Dopa sans majorer le pic de concentration plasmatique
diminution des fluctuations plasmatiques de L-Dopa
Intérêt dans les akinésies de fin de dose A un stade précoce ?
NOUVEAUTES
Traitement médical :RASAGILINE Imao
au stade précoce: Tempo study étude randomisée
contrôlée effet symptomatique en monothérapie
Traitement médical :IMAO
Au stade modéré et avancé : Effet
symptomatique en Add On
Etudes PRESTO, LARGO, Lancet 2005
Réduction des périodes OFF
Traitement médical : tt neuroprotecteur : rasagiline ?
Etude Tempo(Arch Neurol, 2004)
Traitement médical : tt neuroprotecteur : rasagiline ?
Essai ADAGIOBiais : ½ patients uniquement analysésSuivi en ouvert Patients restés dans l’étude : MPI plus lente
Patients initialement traités => + faible augmentation UPDRS que placebo secondairement traités (1,8 p=0,05 à 1mg, 2,29 p=0,01)Effet neuroprocteur ?
Traitement médical :IMAO
Résultats en ouvert confirmés ?
1176 patiens
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration
Forme LP : Requip LP Au stade précoce
MP Efficacité et EI
idem au Requip std
Effet sur la prévention des complications motrices ???
Au stade des complications motrices
Diminution temps OFF 2,1H Palwa et al 2007
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration
Nouvelles voies d’administration : patch rotigotine
Au stade précoce
NEUROLOGY 2007 64: 272-6
Effet symptomatique dans les 2 groupes (> pour rotigotine)
Amélioration UPDRS III dans groupe rotigotine (-3,5 ±7,26) et UPDRS II (-0,3 ±3,54)
Réactions cutanées locales (44% vs 12% placebo)Stop patch (5% cas)
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration
Au stade avancé
NEUROLOGY 2007 68/1262-7
• Diminue temps Off– -2.46 h rotigotine– -2.81 h pramipexole
• Améliore temps On sans dyskinésie gênante
• Ne modifie pas le temps On avec dyskinésie gênante
• Tx de répondeurs similaires avec les principes actif:
– 7.3% entre les 2 groupesRéduction des temps OFF à 6 mois
(2.5 heures/j)
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration
Par voie sous cutanée : pompe à apokinon
Gancher and al Mov Disorders, Vol 10 N°1, 1995
ON
OFF
Réduction temps OFF :
↓akinésie de fin de dose
↓effets ON OFF
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration
Etude rétrospective de 64 Parkinsoniens
Manson et al, 2002
Réduction de 64%
Réduction de 30%
Réduction des dyskinésies de milieu de doses
Traitement médical :Nouvelles voies d’administration Adm continue intraduodénale de
Levodopa (Duodopa) Réduction du temps OFF Réduction des dysk EI+
PATCH DE NICOTINE
Tabagisme protecteur de la dégénérescence
effet dopaminergique et protecteur Chez le rat la nicotine ralentit la perte des
N DA dans +sieurs structures Agonistes des R nicotiniques Non démontré chez l’homme
SCP DU STN
SCP DU STN
Amélioration du critère principal ++++
Pas d’effet cognitif ou neuropsychiatrique
Effet moteur et QDV ++++
SCP DU STN
INDICATIONS
Rapport HAS : indications reconnues : MPI > 5 ans Tremblement sévère non contrôlé Fluctuations motrices majeures Dyskinésies sévères PAS DE CI
Quand, quelle sévérité,CI ?
APATHIE
8 patients apathiquesprise en ouvert de ropinirole
COMPLICATIONS PSY
Facteurs de risque: Voon et al 2008 Tb compulsifs Dépression Célibat Autre :
Début précoce MP AGE ATCD TS
Est-ce un acte dépressif ou impulsif?
COMPLICATIONS COGNITIVES
Pas de modification cognitive globale Mémoire verbale
et de travail Attention
Altération fluence verbale Tps de réaction
Effets seraient liés SCP=> modification sélection réponse Franck et al 2007
Altérations constatées ne modifient pas la qualité de vie des patients
TROUBLES DU COMPORTEMENT
Les troubles du comportement dans la maladie de Parkinson Les symptômes « hyperdopaminergiques »
Hallucinations : prévalence de 15 à 50% (Aarsland et al, 1999, Williams et al, 2005)
Hallucinations visuelles +++ Illusions visuelles, sensations de présence
Troubles du contrôle de l’impulsivité (Impulse control disorder) « Incapacité à résister à une impulsion malgré des conséquences
négatives »
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Hypersexualité prévalence de 2 à 8% (Voon et al, 2006) majoration de la libido augmentation de la fréquence des rapports préoccupations sexuelles permanentes, rêves sexuels, augmentation des érections spontanées, Au max :comportements sexuels déviantsdéviants: augmentation
de masturbation… exhibitionnisme, travestisme, délinquance sexuelle, pédophilie, pédérastie, zoophilie…
Plus fréquente chez l’homme Amplifié si psychose délirante de type paranoiaque
associée
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Hyperactivité et Créativité Souvent nocturne (Insomnie nocturne avec
« occupations ») bricolage intensif, jardinage, pêche…. impossibilité de rester inactif emploi du temps très chargé Déambulalation, sports +++
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Trouble du comportement alimentaire Comportement incontrôlé de prise alimentaire Souvent nocturne Souvent sucrée Sans faim grignotage ou boulimie
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Jeu pathologique (Voon et al 2006) Casino, grattage, internet… Dissimulation, vol mensonges, dettes retentissement familial : séparation, divorce,
tentative de suicide… 6 à 10% des patients / 0,4 % dans population
générale Rapidement après mise en route AD
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Achat compulsif Besoin impérieux d’acheter puis désintérêt des
achats Plus fréquent chez la femme Prévalence : 7 à 13% dans la maladie de
Parkinson (Voon et al, 2006) versus 5.8% dans la population générale (Koran et al, 2006
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Prise de risque : Ensemble de prise de risque inadapté et
non critiqué (sports extrêmes, conduite automobile à risque..)
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Punding Décrit chez les consommateurs chroniques
d’amphétamines ou cocaïnomanes Comportement stéréotypé, sans but, non productif Perçu comme inutile par le patient lui-même mais en
peut s’en empêcher Mais rarement rapporté spontannément par le patient
lui-même : entourage +++ monter et démonter, classer et déclasser… collectionner+++ activité interférant avec la vie quotidienne (sommeil,
repas..) Prévalence : 14% (Evans et al, 2004)
F Trouble du contrôle de l’impulsivité acteurs prédictifs Facteurs prédictifs :(Potenza et al, 2007)
Hommes Âge jeune Début précoce MP Personnalité prémorbide Histoire personnelle ou familiale d’usage de
drogue ou d’alcool longue durée de tt Dose élevée de tt Agonistes dopa
Voon et al, 2006
Voon et al, 2006
ADDICTION à la DOPA« compulsive médication »
« faim » de L-DOPA Svt avant même d’être en « OFF » Mauvaise évaluation de leur état
moteur : se sentent bloqués alors qu’ils ne le sont pas.
Besoin de prendre de la L-Dopa malgré la présence de dyskinésies
Prévalence : 4% (Pezzela et al, 2005)
Trouble du contrôle de l’impulsivité
Hypersexualité, hyperactivité, Troubles du comportement
alimentaire, jeu pathologique, achat compulsif, prise de
risque, punding
ADDICTION à la DOPA
« Syndrome de dysrégulation dopaminergique »
« Dysrégulation de l’homéostasie hédonique »
+
Giovannoni et al, 2000; Evans and Lees, 2004
AddictionComportementale Pharmacologique