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« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
Rapport scientifique 2017
Association CétamadaBP 5 Port Barachois Ambodifotatra
Ile Sainte Marie, MADAGASCAR
www.cetamada.org
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
PLAN
INTRODUCTION
1. La science participative
1.1 Les sorties touristiques et la collecte de données scientifiques
1.2 Les informations collectées sur les groupes de baleine à bosse observés
1.3 La photo identification
1.4 La collecte de squames
2. Projets de recherche scientifique
2.1 L’équipe scientifique
2.2 Les matériels
2.3 Les projets scientifiques
2.3.1 Le projet « Générations »
2.3.1.1 Etude acoustique
2.3.1.2 Etude génétique
2.3.1.3 Etude des comportements de surface
2.3.1.4 Expériences de play-back
2.3.1.5 Intervention d’échouage
2.3.2 Projet de conservation des récifs
2.3.3 Projet GIZC (Gestion Intégrée des Zone Côtières)
3. Evènements scientifiques
3.1 Humpback Whale World Congress (HWWC)
CONCLUSION
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Liste des tableaux :
Tableau 1 : Récapitulatif des observations réalisées sur les bateaux touristiques enregistrées
dans la base de données Cetanet, année 2017
Tableau 2: Les différents types de groupes pouvant être observés et leurs descriptions.
Tableau 3 : Nombre de photos ID prise par opérateur durant la saison 2017 (source :
Cetanet)
Tableau 4 : Nombre de squames collectées par opérateur touristique durant la saison 2017
(source : Cetanet)
Tableau 5 : Nom et prénom, institutions d’appartenance et rôles des scientifiques ayant
travaillé sur le bateau recherche durant la saison de collecte de données 2017
Liste des figures :
Figure 1 : Répartition des types de groupes dans lesquels les squames ont été prélevées sur
les bateaux touristiques en 2017(source : Cetanet)
Figure 2 : Présentation des pics d’observation en fonction du mois d’observation dans
différentes zones d’observation, saison 2017
Figure 3 : Nombre de groupes observés en fonction du mois d’observation, toutes zones
d’observation confondues, saison 2017 (source : Cetanet)
Figure 4 : Variation mensuelle des types de groupes observés toutes zones confondues, saison
2017 (source : Cetanet)
Figure 5 : Classification des nageoires caudales des baleines à bosse en fonction de la
coloration de la face interne (source : Commission Baleinière Internationale)
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
Figure 6 : Collecte de squames sur les bateaux touristiques par les écovolontaires (source :
Cetamada)
Figure 7 : Conditionnement des squames collectées à bord des bateaux touristiques
Figure 8 : Répartition des types de groupes dans lesquels les squames ont été prélevées sur
les bateaux touristique, saison 2017 (source : Cetanet)
Figure 9 : Deux balises acousondes munies d’émetteurs – une radio munie d’une antenne
Figure 10 : Déploiement de l’acousonde sur un groupe mère-baleineau – Balise acousonde
déployée sur un baleineau
Figure 11 : Arbalète armée d’une flèche à biopsie – Impact de la flèche sur une baleine
Figure 12 : Drone modèle phantom 3 dans un caisson étanche – Prise de vue du bateau
Research 2 et de son équipage à 10 m d’altitude.
Figure 13 : Photo du drone multirotor – Déploiement à la surface de l’eau du multirotor
Figure 14 : Photo du haut-parleur sous-marin et de l’amplificateur.
Figure 15 : Echouage d’une baleine à bosse le 15 août 2017 à Lokintsy (Nord-Ouest de l’île
Sainte Marie)
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
INTRODUCTION
Les zones côtières de Madagascar hébergent plusieurs espèces de cétacés, allant des grandes
baleines aux petits delphinidés. Au moins 8 espèces de baleines à fanons sont présentes, les
plus fréquemment observées en dehors de la baleine à bosse sont la baleine franche, la baleine
bleue pygmée, le rorqual commun et la baleine d’Omura qui est une espèce résidente dans la
partie Nord-Ouest de la grande île. Les baleines à dent comme les orques et les cachalots sont
également présentes, ainsi que d’autres espèces de dauphins, plus petites, tels les dauphins à
bosse ou les grands dauphins de l’Océan Indien.
Dans la zone sud-ouest de l’Océan Indien, la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) est
l’espèce la plus observée et la plus étudiée. Désignée « stock C » par la Commission
Baleinière Internationale (CBI), cette population migre chaque année de juin à octobre dans
ces eaux chaudes pour la reproduction et la mise bas. L’Océan Indien étant un sanctuaire
depuis 1979, les baleines à bosse sont totalement protégées dans cette zone et plusieurs projets
de conservation sont en cours de réalisation dans la zone. Les baleines à bosse ont un statut de
conservation dit de « préoccupation mineure » selon l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN) et l’espèce présente un taux d’augmentation de 5 à 7% par
an. Cependant, ce statut encore fragile dépend entièrement des mesures de conservation de
l’espèce.
Les travaux de recherche scientifique de Cétamada se focalisent sur deux axes d’intervention :
1) le programme de sciences participatives réalisé sur plusieurs zones à Madagascar,
notamment à Nosy Be, Majunga, Tuléar et l’île Sainte Marie où l’écotourisme baleinier
(observation des baleines dans leur milieu naturel) est une activité structurée.
2)- la recherche scientifique (menée par des scientifiques) réalisée autour de l’île Sainte-Marie
qui s’oriente depuis 2015 sur l’étude des groupes mère-baleineau et les habitats marins, en
particulier le récif corallien.
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
1. La science participative
Grâce aux partenariats entrepris par Cétamada et les opérateurs touristiques, des données
scientifiques sont collectées à bord des embarcations touristiques. Les opérateurs touristiques
qui s’engagent dans la démarche de science participative, donnent de leur temps et mettent à
disposition les matériels nécessaires à la collecte de données (GPS, appareil photo,
hydrophone et les kits squames pour la collecte d’échantillons génétiques). Les données sont
collectées par les écovolontaires formées préalablement par Cétamada avant la saison de
migration des baleines. Ces écovolontaires sont à bord des bateaux touristiques tous les jours
pour collecter les données suivant un protocole bien précis. Ils sont également des guides
naturalistes qui assurent l’animation de la sortie en mer et sont garant à bord du code de bonne
conduite.. Après chaque sortie, ils doivent gérer les données scientifiques collectées et les
stocker dans la base de données en ligne Cetanet (www.Cetanet.org).
Les objectifs sont
1) obtenir des informations sur les différents types de groupes observés et réaliser les photos
identifications pour enrichir le catalogue de photo ID des baleines à bosse
2) photo identifier toutes les espèces que l’on croise en mer
3) collecter les squames qui sont des morceaux de peau laissés par la baleine après un saut ou
un comportement agressif. Ces échantillons seront utilisés pour la génétique.
1.1 Les sorties touristiques et la collecte de données scientifiques
Ces sorties en mer sont réalisées durant la période de migration des baleines à bosse sur les
côtes malgache. Les baleines à bosse commencent à arriver vers mi-juin et repartent vers le
mois d’Octobre ou Novembre. La fréquence, la durée et la période des sorties touristiques
varient selon les opérateurs et selon les sites géographiques d’observation.
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Tableau 1 : Récapitulatif des observations réalisées sur les bateaux touristiques, enregistrées dans la base de données Cetanet, année 2017
Lieux Opérateurs BateauxPériode de collecte des
données
Nombre de sorties
Nombre d’individus de Mn* observés
Sainte Marie Princesse Bora et Bora Dive Omura 26 juin - 01
octobre 86 796
Sainte Marie Libertalia Libertalia 3 25 juin - 02 septembre 48 463
Sainte Marie Vohilava Betty 03 juillet - 21 septembre 44 383
Tuléar Paradisier Framboise 04 juillet - 30 août 25 133
Majunga Antsanitia Ny Nofy2 et Nofykely
11 août - 17 septembre 17 53
Nosy Be Tsarakomba Tsarakomba 13 aout - 18 août 2 6
TOTAL 222 1834
*Megaptera novaeangliae
Au total, 222 sorties ont été enregistrées. Six opérateurs touristiques ont participé à la collecte
de données scientifiques. Trois d’entre eux (Princesse Bora, Bora Dive, Libertalia et Villas de
Vohilava) ont collecté les données durant à peu près toute la saison soit de juin à octobre dans
le canal de Sainte-Marie. Pour les autres (Le Paradisier, Antsanitia resort et Tsarakomba
lodge) la collecte de données n’a duré qu’1 mois, allant respectivement de juillet à septembre.
Le nombre d’observation varie selon le nombre de sortie effectuée par chacun d’entre eux.
Au total, 1834 individus ont été recensés à bord des embarcations touristiques durant la saison
2017. Ce chiffre est largement supérieur à la saison précédente, notons qu’en 2016, 1585
individus ont été observées pour 219 sorties.
1.2 Les informations collectées sur les groupes de baleine à bosse
observés
Plusieurs informations sont prises lors de l’observation des baleines. Durant chaque sortie, les
données suivantes sont collectées : la date, l’heure de départ et d’arrivée du bateau et le
nombre de touristes à bord.
Pour chaque groupe de baleines observé :
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Le point GPS du début de contact avec le groupe
Les heures du début et de fin de contact avec le groupe afin de respecter la durée
d’observation.
Le type de groupe observé (Tableau 2) et le nombre d’individus qui le compose.
Les types de groupes sont identifiés selon leur composition. Dans les zones de reproduction,
les baleines à bosses forment des groupes éphémères. Ces formations peuvent durer quelques
minutes à quelques heures, voire plusieurs jours mais avec des changements fréquents dans la
composition du groupe. La seule formation de groupe stable est celle de la mère accompagnée
de son nouveau-né peuvent rester plus d’un an et demi-ensemble.
Tableau 2: Les différents types de groupes pouvant être observés et leurs descriptions.
Abréviations Types de groupe Description
SO Solitaire Un individu adulte qui navigue seul pouvant être un mâle ou une femelle.
SJ Solitaire Juvénile Un individu juvénile qui navigue seul pouvant être un mâle ou une femelle.
PA Paire Adulte Deux adultes ; il peut s’agir de deux mâles ou deux femelles adultes associés.
PJ Paire Juvénile Deux juvéniles ; il peut s’agir de deux mâles ou deux femelles juvéniles associés.
PAJ Paire Adulte et Juvénile
Un adulte et un juvénile, il peut s’agir d’une femelle accompagnée de son baleineau de l’année précédente.
MB Mère et son baleineau
Forment un groupe à part entière qui reste toujours ensemble.
MBE Mère, baleineau et escorte
La mère et le baleineau sont souvent accompagnés d’un troisième individu appelé « escorte ». L’escorte assure la protection du baleineau, mais peut aussi empêcher les autres mâles de s’approcher de la femelle.
MBEs Mère, baleineau et plusieurs escortes
La mère et le baleineau accompagnés de plusieurs escortes.
GNC Groupe de surface non compétitif
Groupe formé par plusieurs individus (supérieur ou égal à 3) très souvent du même sexe qui se déplacent ensemble.
GSC Groupe de Surface compétitif
C’est un groupe formé par plusieurs individus (supérieur ou égal à 3), présentant une compétition agressive des mâles pour l’accès aux femelles.
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Au total, 926 groupes ont été observés tout au long de la saison (Figure 1). Les groupes MB
(181), MBE (149) et PA (119) ont été les plus observés avec plus d’une centaine de groupe
chacun. Les groupes PJ et PJA sont les moins observés, respectivement 6 et 8.
62
181
14928
39
119
68
70 22SOMBMBEMBEsGNCPAPJPJAGCSSJ
Figure 1 : Les différents types de groupes observés sur les bateaux touristiques, saison 2017(source : Cetanet)
Les proportions des groupes observés peuvent varier d’une année à une autre. La saison 2017
a été marquée par de nombreuses observations de femelles accompagnées de leurs baleineaux.
Ces résultats sont différents de ceux observés durant la saison 2016 où les groupes pairs et les
groupes compétitifs étaient les plus fréquents.
Les groupes MB et MBE présente un pic d’observation durant le mois d’aout et septembre et
ce, dans toutes les zones. Les groupes PA sont par contre beaucoup plus observés durant le
mois de juillet (Figure 2).
La période d’observation des différents groupes varie selon les zones géographiques et
dépend de la fréquence des sorties pour chaque opérateur.
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
Figure 2 : Présentation des pics d’observation en fonction du mois d’observation dans différentes zones d’observation, saison 2017
SO MB MBE MBEs GNC PA PJ PJA GCS SJ02468
101214
Tulear (juillet et août )
juilletaout
SO MBMBE
MBEs GNC PA PJPJA GCS SJ
00.5
11.5
22.5
33.5
44.5
Majunga (août et septembre)
aout septembre
SO MBMBE
MBEs GNC PA PJPJA GCS SJ
0
20
40
60
80
100
Sainte Marie (juin à septembre)
juinjuilletaoutseptembre
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Figure 3 : Nombre de groupes observés en fonction du mois d’observation, toutes zones d’observation confondues, saison 2017 (source : Cetanet)
Le nombre de groupes observés varie suivant les mois. Le mois d’août est le mois qui
présente un pic d’observation, ensuite juillet et septembre. Le mois de juin présente ici moins
d’observation, étant donné que c’est le début de la migration des baleines et encore peu
d’opérateurs sont sorti en mer.
juinjuillet
Aoutseptembre
0
20
40
60
80
100
120
SOMBMBEMBEsGNCPAPJPJAGCSSJ
Figure 4 : Variation mensuelle des types de groupes observés toutes zones confondues, saison 2017 (source : Cetanet)
juinjuillet
Aoutseptembre
0
50
100
150
200
250
300
350
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
En juillet, les groupes fréquemment rencontrés sont les groupes PA et SO et leurs pics
d’observation sont en juillet. Ces deux types de groupes sont observés tout au long de la
saison, mais la fréquence d’observation régresse en août et en septembre.
En aout et septembre, les types de groupes MB et MBE sont les plus rencontrés. Le pic
d’observation de ces derniers est en août où la fréquence d’observation est maximale et elle
régresse en septembre, cependant, ils restent toujours les groupes les plus dominant du mois
de septembre.
1.3 La photo identification
Les photos de la face interne de la nageoire caudale des baleines à bosse servent d’élément
d’identification pour chaque individu. Un catalogue photo a été mis en place pour collecter les
photos de nageoire caudale des opérateurs touristiques ainsi que des touristes qui capturent
régulièrement des photos de ces nageoires caudales.
Tableau 3 : Nombre de photos ID prises par opérateur durant la saison 2017 (source : Cetanet)
Au total 258 photos de nageoires caudales ont été prises. Ce chiffre est à peu près identique à
l’année dernière avec 260 photos. Depuis sa création en 2009 (9 années de collecte de
données), Cétamada possède actuellement près de 3 500 photos à matcher entre toutes ces
années. L’analyse de ces données est en cours et l’association développe actuellement des
collaborations régionales et internationales afin de réaliser un matching semi automatisé de
toutes ces photos.
Opérateur Bateau Nombre de photo ID
Princesse Bora Omura 156
Vohilava Betty 59
Libertalia Libertalia 3 36
Antsanitia Nofykely et Ny Nofiko2 7
TOTAL 258
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Nageoire caudale type 1 Nageoire caudale type 2 Nageoire caudale type 3
Nageoire caudale type 4 Nageoire caudale type 5
Figure 5 : Classification des nageoires caudales des baleines à bosse en fonction de la coloration de la face interne (source : Commission Baleinière Internationale)
Les bateaux touristiques sont des plateformes d’opportunité pour la collecte de données
scientifiques. Les photos prises à bord de ces embarcations constituent plus de 70% des
données photographiques dans le catalogue de Cétamada.
1.4 La collecte de squames
Les bouts de peaux laissés à la surface de l’eau après les sauts des baleines sont collectés par
les écovolontaires. Chaque opérateur dispose d’un kit squame composé d’une épuisette, d’un
tube épendorf, d’éthanol 70%, d’alcool 96%, pince, para filme, sac zip loc .
Figure 6 : Collecte de squames sur les bateaux touristiques par les écovolontaires (source : Cetamada)
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Une fois récupérés, les squames sont conditionnées comme ci-après et contribueront à la
constitution de la base de données génétique des baleines à bosse de Madagascar.
Figure 7 : Conditionnement des squames collectées à bord des bateaux touristiques
Tableau 4 : Nombre de squames collectées par opérateur touristique durant la saison 2017 (source : Cetanet)
Au
total 83 squames ont été collectées à bord des bateaux touristiques, ce chiffre est largement
supérieur à l’année précédente (20 squames seulement). Les opérateurs ayant contribué à ces
Préparation des
échantillons
Conservations squames
Récupération avec
Peaux
Analyses génétiqu
Opérateur Bateau Nombre de squames
Princesse Bora et Bora Dive Omura 63
Vohilava Betty 20
TOTAL 83
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collectes sont : Betty II (Villas de Vohilava) et Omura (Princesse Bora). Les types de groupes
auxquels appartiennent ces individus sont principalement les groupes MC et MCE.
12%
22%
20%
6%2%
13%
1%
17%
6%
SO MB
MBE MBEs
GNC PA
PJ PJA
GCS SJ
Figure 8 : Répartition des types de groupes dans lesquels les squames ont été prélevées sur les bateaux touristique, saison 2017 (source : Cetanet)
Les squames ont été principalement collectées chez les groupes MB, MBE. Ces types de
groupes ont été les plus observés et les plus fréquents durant les mois d’août et de septembre.
Aussi, ces groupes ont tendance à rester près des côtes, donc plus accessible aux bateaux
touristiques.
2. Projets de recherche scientifique
2.1 L’équipe scientifique
Au total 18 personnes ont contribué aux programmes de recherches scientifiques de la saison
2017. Ces personnes appartiennent à différentes institutions internationales et ont participé à
tous les projets de collectes de données de l’Association. Notons que les travaux de
recherches sont autorisés par « l’autorisation de recherche n° N° 28/16-MRHP/SG/DGRHP
délivrée par le Ministère de la pêche et des ressources halieutiques.
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
Tableau 5 : Nom et prénom, institutions d’appartenance et rôles des scientifiques ayant travaillé sur le bateau recherche durant la saison de collecte de données 2017
Noms et prénoms Institutions
Olivier ADAM Université Paris 6, CNRS
Aristide ANDRIANARIMISA Université d’Antananarivo
Henry BELLON Cétamada
Thaïs BERNOS Cétamada
Didier CABOCEL Cétamada
Isabelle CHARRIER Université Paris-Sud, CNRS
Alexandre GILLET Cétamada
Jean Luc JUNG Université de Brest, Biogemme
Aurore LAMBERT Etudiante, Université de Brest
Jean LONCLE Cétamada
Robin MATHEVET Etudiant, Université Paris 6
François-Xavier MAYER Cétamada
Jean Benoit NICET MAREX
Adam PACK University of Hawaii
Joy REIDENBERG Mount Sinai Hospital, New York
Devany REZENDES Cétamada
Anjara SALOMA Etudiante, Université d’Antananarivo
Laurène TRUDELLE Cétamada
Simon VISNEUX Cétamada
Collin WARE University of New Hampshire, Manchester
Julien WICKEL MAREX
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2.2 Les matériels
Ont été mis à disposition de l’équipe de juillet à septembre :
- 2 bateaux de recherche : Research 1 et 2. Le deuxième bateau a été prêté par un
particulier à l’Association Cétamada pour la saison
- 1 local scientifique loué par l’Association
- Equipements de sécurité de base (GPS, radio, gilets de sauvetage, trousse de secours)
- Matériels de prise de note (board, crayon)
2.3 Les projets scientifiques
2.3.1 Le projet « Générations »
C’est un projet d’étude des comportements des baleines à bosse qui se focalise sur les couples
mère-baleineau. Démarré en 2015, l’objectif était d’étudier les interactions mère/baleineau
chez la baleine à bosse en utilisant différentes méthodes. Les objectifs spécifiques étant de
décrire les interactions acoustiques, visuelles et les comportements de contact des femelles
accompagnées de leurs nouveau-nés. Plusieurs méthodes ont ainsi été utilisées selon les
objectifs à atteindre.
2.3.1.1 Etude acoustique
Pour étudier la communication acoustique des couples mère-baleineau, les balises à système
de ventouses types Acousonde (www.acousonde.com) ont été déployées. L’acousonde est une
balise composée d’une partie électronique munie d’un hydrophone, d’un capteur de pression,
d’un accéléromètre, d’un capteur thermique, d’un magnétomètre et équipé d’un flotteur de
couleur vive, à l’intérieur duquel est attaché un émetteur radio à fréquence UHF. Elle est
déployée à l’aide d’une perche rigide d’environ 5 m et reste collée sur la baleine taguée. Le
temps de déploiement varie selon les comportements des individus tagués, la balise peut rester
plusieurs heures comme elle peut se décrocher au bout de 15 mn. Une fois détachée, la balise
flotte permettant ainsi à l’antenne de l’émetteur UHF d’être captée par une radio munie d’une
antenne. La portée de la longueur d’onde de la radio est d’environ 30 km.
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Figure 9 : Deux balises acousondes munies d’émetteurs – une radio munie d’une antenne
Le déploiement des acousondes dans le canal de Sainte Marie a commencé en 2013 avec une
seule balise et depuis 2016, deux balises (jaune et orange) sont utilisées et déployées sur une
mère et un baleineau du même groupe autant que possible.
Les balises ont été déployées sur le bateau Research 1, les approches ont été conditionnées par
les comportements des groupes à taguer.
Figure 10 : Déploiement de l’acousonde sur un groupe mère-baleineau – Balise acousonde déployée sur un baleineau
Au total 19 déploiements ont été réalisés en 2017 dont 4 déploiements simultanés, c’est-à-dire
que les deux balises ont été déployées sur une femelle et son baleineau.
EmetteurCrédits : acousonde.com
Radio
Antenne
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Les données acoustiques et comportementales enregistrées par les acousondes sont
actuellement en cours d’analyses.
2.3.1.2 Etude génétique
L’étude génétique fait partie intégrante du projet « Générations ». Bien que les collectes
d’échantillons génétiques aient commencé en 2012, les échantillons prélevés en 2017
s’ajouteront à la banque de données génétiques de la population de baleines à bosse de
Madagascar.
Les échantillons sont obtenus de deux manières : soit par une biopsie qui consiste à prélever
un bout de peau et de lard d’environ 3 cm à l’aide d’une arbalète et d’une flèche munie d’un
embout spécial et d’un flotteur, soit de façon passive, c’est-à-dire, à l’aide d’un kit squame
constitué d’une épuisette, d’un épendorf rempli d’alcool et d’une pince, permettant de
collecter les bouts de peaux laissées par les baleines après un saut (cf. Chapitre A, science
participative).
Figure 11 : Arbalète armée d’une flèche à biopsie – Impact de la flèche sur une baleine
Les échantillons obtenus après une biopsie active sont conservés à froid après avoir été
enveloppés préalablement dans un papier aluminium, tandis que les squames sont conservées
dans de l’éthanol 96%. Ces échantillons sont envoyés en fin de saison au laboratoire
BIOGEMME de Brest pour analyses et seront placés dans une banque génétique congelée.
Au total 47 échantillons provenant de la biopsie active et 23 squames ont été collectés par
l’équipe scientifique et sont en cours d’analyse. Ce chiffre est à peu près identique à l’année
précédente (2016) soit 45 biopsies actives et 23 squames.
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2.3.1.3 Etude des comportements de surface
a). Utilisation des drones :
Le développement de la technologie permet actuellement de réaliser une étude plus poussée
des comportements des cétacés. Ces informations étaient auparavant difficiles d’accès et
l’utilisation des drones a révolutionné la recherche.
Trois types de drones ont été utilisés pour les enregistrements vidéo des couples mère-
baleineau statiques : les modèles Phantom 3 et 4 / Mavic pro.
Figure 12 : Drone modèle phantom 3 dans un caisson étanche – Prise de vue du bateau Research 2 et de son équipage à 10 m d’altitude.
Le bateau Research 2 a été dédié spécialement pour cette étude et les sorties en mer étaient
organisées tous les jours quand les conditions météo le permettaient (échelle beaufort ≤ 3).
Au total, 27 sorties ont été réalisées, permettant de traiter 295 vidéos : 256 vidéos de
comportements dont 79 groupes et 39 vidéos Play back. Ces enregistrements sont
actuellement en cours d’analyses pour la description des comportements de surface des
mères-baleineaux statiques.
b)- Projet SIEL (Soutien aux Initiatives Educatives Locales), drone multirotor :
Dans le cadre d’une collaboration avec l’Université Paris 6, plusieurs étudiants ont travaillé
sur le développement d’un drone multirotor, réalisé par Robin Mathevet (porteur du projet,
conception du système de propulsion, conception de la batterie, montage et test en situation),
Tracey Calme (software et étanchéité de la batterie), Lucas Maigre (choix des composants
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basse puissance et du châssis, contact avec les fournisseurs étrangers) et Emerick Polinice
(conception des systèmes mécaniques).
Les drones multirotor sont un atout indéniable pour l’observation d’espèces animales, ils
permettent d’obtenir des résultats comparables à l’observation en hélicoptère tout en étant
beaucoup moins cher, plus écologiques au niveau énergétique ou sonore et surtout plus
simples à utiliser (lorsqu’un plan est raté on peut facilement repartir avec une nouvelle
batterie alors qu’un hélicoptère nécessitera de rentrer à la base pour refaire le plein et
repartir…).
Le principal défaut des drones multirotor aujourd’hui est le temps de vol très faible (de l’ordre
de 25 minutes) ce qui rend leur utilisation fastidieuse voire impossible dans certaines
situations.
Le projet SIEL visait à réaliser un drone optimisé pour l’observation d’espèces en liberté sans
impacter sur leur mode de vie (positivement ou négativement) en milieu extrême (présence
d’eau salée conductrice d’électricité et très corrosive, vent rendant le vol très énergivore, zone
d’atterrissage restreinte en présence d’humains).
Le prototype réalisé et testé lors de cette saison 2017 permet une observation beaucoup plus
efficace.
Figure 13 : Photo du drone multirotor – Déploiement à la surface de l’eau du multirotor
Le rapport détaillé de ce projet est annexé à ce présent rapport (ANNEXE I).
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2.3.1.4 Expériences de play-back
Toujours pour l’étude des comportements des couples mère-baleineau, des expériences de
play back ont été réalisés. A l’aide d’un haut-parleur sous-marin, deux différentes séquences
de chants de mâles ont été diffusés dans des groupes mère-baleineau statique. Un drone a été
déployé à chaque diffusion de son pour visionner simultanément les comportements de
surface des groupes sur lesquels les chants ont été diffusés. L’objectif étant ici d’observer les
variations comportementales des groupes.
Figure 14 : Photo du haut-parleur sous-marin et de l’amplificateur.
Au total 8 sorties play-back ont été réalisées et les données vidéos sont actuellement en cours
d’analyses auprès de l’Université Paris-Sud. .
2.3.1.5 Intervention d’échouage
Tous les ans, quelques mammifères marins s’échouent le long des côtes malgaches. L’équipe
scientifique Cétamada est intervenue sur un échouage dans la partie Nord de l’île Sainte
Marie : un individu juvénile mesurant entre 8 à 10 m était en état de décomposition très
avancé, ce qui n’a pas permis d’obtenir des informations complètes. Aussi l’affluence des
villageois sur la baleine échouée n’a pas permis de réaliser une intervention dans les normes.
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
Figure 15 : Echouage d’une baleine à bosse le 15 août 2017 à Lokintsy (Nord-Ouest de l’île Sainte Marie)
Le rapport détaillé de cet échouage est annexé au présent rapport (ANNEXE II).
2.3.2 Projet de conservation des récifs
Parallèlement aux projets de conservations des mammifères marins, les travaux scientifiques
de Cétamada ont commencé depuis quelques années à s’étendre aux récifs coralliens. Très
peu d’informations existent sur l’état général de l’habitat marin de l’île Sainte Marie
cependant cet écosystème subit une pression anthropique grandissante.
Dans ce contexte, la société MAREX a été sollicitée par le GRET pour mener une expertise
marine, dans le but de renforcer les connaissances sur les écosystèmes et ressources marines
de Sainte-Marie. Cette étude permettra d’orienter les options de conservation pour une gestion
durable de la biodiversité marine autour de l’ile Ste Marie. Les objectifs spécifiques de l’étude
sont de décrire et évaluer l’état des écosystèmes marins côtiers de l’île, constituer un état de
référence en vue de la mise en place d’un suivi pour la future Aire Protégée et/ou les LMMA
au travers de la mise en place de stations de suivi mais aussi former des plongeurs locaux aux
techniques de monitoring. L’équipe scientifique de MAREX est venue du 9 au 13 octobre
2017 afin d’identifier et mettre en place 5 stations de suivi. Un transect de référence sur
chaque zone a pu être réalisé par Marex. Ils ont aussi proposé une formation d’une journée à
une équipe de 6 personnes. Les 5 stations de suivi sont reparties comme suit : 2 stations à
l’Est autour de l’ilot Boeny et îlots aux Sables, 1 station au Sud devant l’épave du Cavalaire
(sud récif île aux Nattes) et 2 stations au nord-ouest de l’ile aux Nattes et plus au sud proche
de la passe du Lakana (en face de l’hôtel).
Vu la situation géographique des stations de suivi et afin de réduire le coût, l’équipe transect
soumet l’idée de commencer pour la première année par les quatre stations du sud : îlots aux
sables, le Cavalaire, îles aux Nattes et Lakana. La formation s’est déroulée sur la station île
aux Nattes en apnée, 6 personnes ont suivi la formation : Thaïs, Barbara, Anaïs, Luciano,
Nyal et Jean. La partie théorique a été organisée dans la matinée et la partie pratique l’après-
midi. L’équipe s’engage à s’entrainer au transect (avec comme point culminant le retour de
l’équipe Marex), à la récolte de données (transect) puis consigner ces données sur Excel,
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
analyser ces données et rédiger un rapport, former des volontaires locaux à la plongée sous-
marine puis enfin former des volontaires locaux au Transect.
En novembre 2017, l’équipe a commencé l’entraînement au transect. Celui-ci s’est adapté de
l’emploi du temps du centre de plongée Bora Dive & Research.
Le rapport détaillé de MAREX est annexé au présent rapport (ANNEXE III).
2.3.3 Projet GIZC (Gestion Intégrée des Zone Côtières)
Les Les écosystèmes côtiers sont nécessaires au bien-être des communautés Saint-mariennes.
Les communautés s'orientent alors vers la mise en place de stratégies de gestions des
ressources marines. Thaïs Bernanos, a réalisé une étude intitulée « Dynamiques socio-
écologiques des pécheurs de Sainte-Marie; implications pour une gestion communautaire des
pêcheries locales »
La caractérisation de la pêche a mis en avant l'état de santé de l'environnement marin de
Sainte-Marie, les stratégies d'exploitations actuelles et le rôle de la Société de Pêche de
Sainte-Marie (SPSM), tandis que l'évaluation de la vulnérabilité portait sur la quantification et
les états de référence de la vulnérabilité socio-économique et écologique.
L’objectif principal de ce projet est d’améliorer la compréhension partagée du système socio-
écologique (SES) de la pêche à Sainte-Marie. Les SES sont des systèmes intégrés qui
couplent les sociétés humaines et la nature ; ils correspondent donc à une redéfinition du
terme écosystèmes incluant explicitement l’ensemble des acteurs, et donc les hommes, en tant
que composante active du système. Cette études de SES intègre des outils divers issus des
sciences écologiques, des sciences sociales, et d’autres disciplines (Systèmes d’Informations
Géographiques, modélisation, etc.). Les objectifs spécifiques étaient les suivants:: 1-
Caractériser les pêcheries Saint-Mariennes, 2- Compiler le savoir écologique traditionnel des
pêcheurs Saint-mariens concernant le milieu marin et les valeurs 3- Cartographier la
vulnérabilité socio-écologique 4- Explorer les relations causales concernant les changements
Eco systémiques, les sociétés humaines, et les facteurs des changements.
Un rapport sur le projet GIZC a été rédigé et annexé au présent rapport (ANNEXE IV).
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
3. Evènements scientifiques
3.1 Humpback Whale World Congress (HWWC)
La deuxième édition du Humpback Whale World Congress (HWWC) s’est tenue sur l’Ile de
la Réunion du 3 au 7 juillet 2017.
Cette deuxième édition s’est une nouvelle fois tenue dans la zone de reproduction des baleines
à bosse de l’Océan Indien, en plein cœur de leur période de migration. Elle a été réalisée en
partenariat avec la Région Réunion, représenté par le Président de Région de l’Ile de la
Réunion qui a relevé le défi d’organiser ce congrès mondial, dédié uniquement aux baleines à
bosse.
Le rapport détaillé de cet évènement est annexé à ce présent rapport (ANNEXE V).
CONCLUSION
La collecte de données scientifiques à bord des bateaux touristiques contribue à l’amélioration
des connaissances sur la biologie des espèces observées et permet d’impliquer les citoyens
dans la démarche de « la science citoyenne » par la contribution de différents acteurs. C’est
également un outil de sensibilisation efficace pour la conservation de la faune marine en
général. Le projet pluridisciplinaire « Générations » a permis la collecte de différents types de
données allant des échantillons biologiques jusqu’aux données comportementales. Toutes ces
données sont en cours d’analyse et une grande partie des résultats sera présentée lors de la
soutenance de thèse de la doctorante Anjara Saloma, programmée en Juin 2018. Dans le cadre
« Pour la conservation des mammifères marins et de leur habitat à Madagascar »For conservation of marine mammals and their habitat in Madagascar
de la collaboration avec l’Université d’Antananarivo, 3 étudiants en Master 2 traiteront une
partie des données et participeront aux travaux de terrain de 2018. La saison des baleines
2018 clôturera le projet « Générations ».
Les interventions en cas d’échouage ont une importance capitale pour la connaissance des
mammifères marins à Madagascar. Non seulement elles permettent la collecte d’informations
sur l’espèce échouée mais également la collecte d’échantillons biologiques qui, permettent la
détermination de l’espèce échouée ainsi que les causes probables de l’échouage. L’équipe
scientifique de Cétamada doit assurer une intervention rapide notamment dans les zones
difficiles d’accès ce qui demande des moyens logistiques importants. L’équipe a déjà inclut
dans son programme de formation de guides spécialisés une formation sur les interventions en
cas d’échouage. Ceci permettra la collecte des données de bases (comme les mesures
élémentaires et les photos) par des équipes plus localisées (sentinelles). L’objectif étant la
mise en place de « points focaux » dans différents sites de la zone côtière de Madagascar.
Cependant un financement doit être trouvé pour fournir des « kit échouage » à ces personnes
formées.
Les travaux de recherches de l’association s’étendent de plus en plus vers l’étude de l’habitat
marin. En effet, conscient que la conservation d’une espèce et de son habitat sont
indissociables, des projets de recherche sur les récifs (impliquant la communauté locale) ont
été mis en place depuis 2015 et se sont concrétisés au cours de l’année 2017. La pérennité de
ces projets de recherche est importante pour la mise en place d’un programme de conservation
durable et responsable de l’écosystème marin. .