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Lorsque l’on parle de « sensibilité » en photographie, on fait référence à la sensibilité du capteur numérique à la lumière (en argentique, c’est le type de pellicule qui définit la sensibilité, pas l’appareil). « ISO » est le nom de la norme d’unité de mesure. Plus le nombre ISO est élevé, plus le capteur de votre appareil numérique est sensible à la lumière. Et inversement. Ainsi, plus la scène que vous voulez photographier est lumineuse, plus vous devriez régler la sensibilité de votre appareil sur une valeur faible. À l’inverse, plus la scène est sombre, par exemple lors d’une soirée d’anniversaire en intérieur, plus vous devriez augmenter la sensibilité ISO de votre boîtier photo, pour être certain que celui-ci capte le maximum de luminosité. Le principe est extrêmement simple. Mais à l’usage, on se rend vite compte d’un problème pénible : le « bruit » dans l’image. Il s’agit de cette sorte de grain polychrome que l’on voit parfois dans les photos numériques prises dans des conditions sombres. Le bruit rend les images moches, et il vaut mieux apprendre à l’éviter. Or, plus vous montez en sensibilité ISO, plus vos images seront « bruitées »… Lorsque vous constaterez ce phénomène sur vos images, il ne vous restera plus qu’à baisser la sensibilité, tout en augmentant l’un des deux autres paramètres de l’exposition : l’ouverture ou le temps de pose, afin de laisser suffisamment de lumière imprimer le capteur de votre appareil.

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Page 1: atelierimageparis8.files.wordpress.com  · Web viewLe principe est extrêmement simple. Mais à l’usage, on se rend vite compte d’un problème pénible : le « bruit » dans

Lorsque l’on parle de « sensibilité » en photographie, on fait référence à la sensibilité du capteur numérique à la lumière (en argentique, c’est le type de pellicule qui définit la sensibilité, pas l’appareil).« ISO » est le nom de la norme d’unité de mesure. Plus le nombre ISO est élevé, plus le capteur de votre appareil numérique est sensible à la lumière. Et inversement.

 Ainsi, plus la scène que vous voulez photographier est lumineuse, plus vous devriez régler la sensibilité de votre appareil sur une valeur faible.À l’inverse, plus la scène est sombre, par exemple lors d’une soirée d’anniversaire en intérieur, plus vous devriez augmenter la sensibilité ISO de votre boîtier photo, pour être certain que celui-ci capte le maximum de luminosité.

 Le principe est extrêmement simple. Mais à l’usage, on se rend vite compte d’un problème pénible : le « bruit » dans l’image. Il s’agit de cette sorte de grain polychrome que l’on voit parfois dans les photos numériques prises dans des conditions sombres. Le bruit rend les images moches, et il vaut mieux apprendre à l’éviter. Or, plus vous montez en sensibilité ISO, plus vos images seront « bruitées »… Lorsque vous constaterez ce phénomène sur vos images, il ne vous restera plus qu’à baisser la sensibilité, tout en augmentant l’un des deux autres paramètres de l’exposition : l’ouverture ou le temps de pose, afin de laisser suffisamment de lumière imprimer le capteur de votre appareil.

 

LA PRATIQUE : CONCRÈTEMENT, COMMENT AGIRSUR LA SENSIBILITÉ ?

Il vous faut tout d’abord lire le mode d’emploi de votre appareil photo pour trouver comment modifier la sensibilité. La plupart des appareils photos ont 2 fonctions : sensibilité automatique (votre appareil décide tout seul de la sensibilité en fonction des conditions de lumière), ou bien manuelle.Ce dernier mode vous permettra évidemment d’affiner vos réglages lorsque vous constaterez que vos photos sont trop sombres, ou trop bruitées…

 

En général, voici les réglages qui répondront aux conditions les plus classiques :

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> 100 à 200 ISO : extérieur ensoleillé ou lumineux> 400 ISO : extérieur nuageux, ou intérieur sans flash

> 800 ISO : intérieur peu lumineux (exemple : le soir dans votre habitation, ou bien lors d’un mariage dans une église, …)

> Au-delà : photos de nuit, concerts, spectacles, … Il s’agit évidemment de généralités, il vous revient de trouver vos marques pour adapter au mieux ces réglages à vos situations particulières.

 

LA PREUVE PAR L’EXEMPLE

Le meilleur moyen de comprendre les réglages de sensibilité est d’aller prendre des photos en forêt. En effet, cet environnement est très sombre,

et pour peu que l’on pointe notre appareil vers la cime des arbres, le résultat donne un sous-bois sous-exposé et un ciel tout blanc, sur-

exposé. Bref, il est très difficile de rendre la beauté d’une forêt sur photo 😉

 En ce qui me concerne, j’ai réellement compris les impacts de la sensibilité lors d’un voyage à Madagascar. Je souhaitais prendre des photos de lémuriens dans la jungle. Exercice très difficile ! Les lémuriens sont en hauteur, dans les branches. Le ciel est très lumineux, la jungle est très sombre, et les animaux se déplacent sans cesse…

 Mes premières photos étaient complètement ratées : si les lémuriens étaient nets, les couleurs étaient trop sombres, le ciel tout blanc, et cela ne rendait pas du tout l’atmosphère colorée de la réalité :

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La sensibilité ISO à l’épreuve du terrain : la photo est trop terne : on ne distingue pas les magnifiques nuances de vert de la jungle, le ciel est sur-exposé et le lémurien tout gris… Bref, la photo est ratée. (ISO 200) © Tonton Photo 

Et c’est là que les réglages de sensibilité montrent tout leur intérêt : en montant dans les ISO, mon capteur devenait plus sensible à la lumière.

Il captait ainsi de mieux en mieux toutes les couleurs de la scène :un peu plus de bleu dans le ciel (même s’il est quasiment impossible de saisir un équilibre parfait entre les couleurs du sous-bois et du ciel), les variantes de vert de la jungle, tout en me permettant de choisir des vitesses d’obturation plus rapides pour figer le mouvement des animaux. Le bonheur ! Il ne me restait plus qu’à faire des essais pour trouver le bon compromis entre sensibilité idéale et bruit trop prononcé, et le tour était joué :

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En augmentant la sensibilité ISO, mon appareil photo devient plus sensible à la lumière : il capte donc mieux les nuances de couleurs. (ISO 400) © Tonton Photo

 Vous aurez noté qu’il y a une vraie différence entre ces deux images (non-traitées), alors que la différence de sensibilité n’est pas si grande.  J’aurai pu monter davantage en sensibilité, mais sur l’appareil que j’avais à ce moment précis, j’avais remarqué qu’au-delà de 400 ISO, le bruit devenait trop présent. Aujourd’hui, la plupart des appareils peuvent monter bien au-dessus des 400 ISO tout en conservant une vraie qualité d’image. Après une bonne heure de pratique, j’arrivais dans une autre partie de la jungle où j’ai pu prendre cette femelle Indri-Indri et son petit. Il s’agit de la photo que je préfère dans cette série. Elle est ici présentée après la phase de développement numérique, mais je n’aurais pas pu saisir de telles couleurs sans une bonne compréhension de la sensibilité :

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Après une bonne heure d’exercice pratique, j’avais enfin compris concrètement l’impact de la sensibilité ISO sur l’exposition de mes photos… © Tonton Photo