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Jggn PREMIER MINISTRE PREFET DE LA REGION CORSE DOSSIER DE PRESSE VENDREDI 9 SEPTEMBRE 2016-14H30 PRÉFECTURE D’AJACCIO LA POLITIQUE PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES EN RÉGION CORSE Déplacement de Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives Madame Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA) se rendra à Ajaccio, jeudi 8 et vendredi 9 septembre 2016. Elle rencontrera les représentants des services de l’Etat et les acteurs de terrain engagés dans la politique publique de lutte contre les drogues et les conduites addictives en région. Danièle Jourdain-Menninger pourra répondre aux demandes d’interviews formulées auprès du service régional de la communication interministérielle de la préfecture de la région Corse. 1

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Jggn

PREMIER MINISTRE PREFET DE LA REGION CORSE

DOSSIER DE PRESSE

VENDREDI 9 SEPTEMBRE 2016-14H30

PRÉFECTURE D’AJACCIO

LA POLITIQUE PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES EN RÉGION CORSE

Déplacement de Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les

conduites addictives

Madame Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA) se rendra à Ajaccio, jeudi 8 et vendredi 9 septembre 2016.

Elle rencontrera les représentants des services de l’Etat et les acteurs de terrain engagés dans la politique publique de lutte contre les drogues et les conduites addictives en région.

Danièle Jourdain-Menninger pourra répondre aux demandes d’interviews formulées auprès du service régional de la communication interministérielle de la préfecture de la région Corse.

Elle participera au point presse organisé à la préfecture d’Ajaccio le vendredi 9 septembre à 14h30, en présence de Monsieur le Préfet de région, Bernard Schmeltz.

Contacts presse :

MILDECA – Murielle Fayolle : [email protected] – 06 48 52 81 90

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SOMMAIRE

- Données sur les conduites Addictives nationales et en région Corse

- Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017

- L’action de la MILDECA en région Corse et programme du déplacement

- Présentation de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives

- Annexe : résultats de l’enquête HBSC relative aux consommations de produits psychoactifs des collégiens

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DONNEES SUR LES CONDUITES ADDICTIVES

Les données ci-après présentées sont issues des enquêtes Baromètre Santé (Inpes) et Escapad (OFDT) réalisées respectivement en 2010 et 2011. L’exploitation régionale de ces deux enquêtes, toutes deux reconduites en 2014, seront prochainement disponibles.Les exploitations nationales de ces enquêtes sont disponibles sur le site de l’OFDT :

Les niveaux d’usage des drogues illicites en France en 2014 http://www.ofdt.fr/publications/collections/periodiques/lettre-tendances/les-niveaux-dusage-des-drogues-en-france-en-2014-tendances-99-mars-2015/

Estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 anshttp://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxfbv4b.pdf

Les consommations de substances psychoactives à 17 ans (2014)

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Synthèse des indicateurs régionaux pour la région Corse

Chiffres OFDT : observation des Drogues pour l’Information sur les Comportements en Régions (ODICER)

Signalons tout d’abord que cette fiche comprend moins d’indicateurs que celles des autres régions métropolitaines car la population corse est trop peu importante en termes d’effectifs pour être comparée statistiquement au reste du territoire (sauf sur-échantillonnage volontaire, comme dans l’enquête ESCAPAD 2014). Ainsi, aucun chiffre de prévalence en population adulte et sur le profil des usagers rencontrés dans les CJC et le CAARUD de la région ne peut être fourni. L’analyse repose donc sur les prévalences d’usage chez les jeunes de 17 ans, sur les données administratives et de registres et sur les résultats du dispositif

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Lire ces cartographies :

Usage régulier d’alcool ou de cannabis : au moins 10 usages au cours des trente derniers jours précédant l’enquête ;

Usage quotidien de tabac : usage d’au moins une cigarette par jour au cours des trente derniers jours précédant l’enquête;

Alcoolisation ponctuelle importante répétée : au moins 3 consommations de 5 verres ou plus au cours des 30 derniers jours.

Pour l’enquête 2011, l’échantillon en Guyane était trop faible pour être représentatif. Voir données 2008, page 7.

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RECAP, à visée exhaustive.

Concernant l’alcool, les usages chez les adolescents corses sont dans la moyenne nationale. Les conséquences de la consommation d’alcool en termes de santé et de répression se révèlent plutôt moindres, bien qu’en 2014, l’accidentologie routière liée se démarque par un niveau très supérieur (moitié plus) comparé au territoire français. La mortalité attribuable à l’alcool, reflet des usages passés, est extrêmement faible par rapport aux autres régions.

Pour ce qui concerne le tabac, la Corse se démarque par une plus forte prévalence de l’usage quotidien, chez les adolescents. L’île se démarque par un ratio de ventes de cigarettes dans le réseau buraliste par habitant trois fois plus élevé que la moyenne, lié à un prix du paquet inférieur de 25 % à celui en vigueur sur le continent. Cependant, la mortalité par cancer des bronches, de la trachée et des poumons atteint un niveau comparable à celui de la métropole.

Les consommations de cannabis des adolescents corses sont nettement moins importantes que celles des autres jeunes Français, n’empêchant pas une forte demande de prise en charge liée à ce produit dans les CSAPA de la région si on la rapporte à la population globale mais faible si on rapporte ce chiffre au public des CSAPA de l’île. Ce dernier est en moyenne plus âgé et plus souvent en emploi qu’au niveau national.

Enfin, pour ce qui concerne les autres substances psychoactives, les niveaux d’expérimentation sont équivalents à ceux observés dans l’ensemble des autres régions à l’adolescence. La situation de l’île par rapport aux conséquences des usages de produits illicites hors cannabis apparaît bonne puisque la plupart des indicateurs affichent un niveau inférieur à la moyenne. Les personnes accueillies dans les CSAPA corses pour un problème avec une de ces substances sont globalement plus jeunes et mieux insérés dans l’emploi que dans le reste de la France, avec une consommation récente de cocaïne plus souvent déclarée.

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L’ACTION DE LA MILDECA EN REGION CORSE

En 2016, la dotation de la MILDECA allouée à la Corse s’élève à 85 647 € ; elle était de 24 097 € en 2012 (dont 13 750 € pour la Haute-Corse et 10 347 pour la Corse-du-Sud).

L’augmentation de la dotation a permis, malgré le petit réseau associatif notamment en Corse-du Sud de faire émerger plus de projets y compris des projets innovants et à l’échelle régionale.

Depuis 2013, le directeur de cabinet du Préfet de Corse, chef de projet MILDECA assure la mission, au niveau régional, de coordination interministérielle.

La coordination entre les deux départements avec le chef de projet départemental de la Haute-Corse a permis depuis 2014 de mettre en œuvre des actions identiques dans les deux départements.

Ce sont essentiellement des associations et pour la Corse-du-Sud des centres sociaux de la ville d’Ajaccio qui réalisent les actions.

En 2015, 21 associations ont bénéficié d’une subvention :

- 4 pour des actions communes mises en place dans les deux départements - 9 pour la Corse-du-Sud - 8 pour la Haute-Corse

En 2016, 13 associations et structures bénéficient d’une subvention pour 18 projets dont 8 à caractère régional.

- 4 pour des actions communes aux deux départements- 4 pour la Haute-Corse- 5 pour la Corse-du-Sud

Les partenaires et les cofinancements :

En 2015 les villes d’Ajaccio et de Bastia ainsi que la CTC ont apporté un co-financement sur certaines actions retenues par la MILDECA. L’objectif à venir est de renforcer le partenariat avec les collectivités territoriales.

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Programme du déplacement de la Présidente de la MILDECA en Corse8 et 9 septembre 2016

Jeudi 8 septembre 2016

14h00 : visite du CSAPA hospitalier du Loretto, avenue Colonna d’Ornano.

15h30 – 16h45 : Réunion technique à la Préfecture en visio-conférence avec Bastia avec les chefs de projets MILDECA et les institutionnels : ARS, Rectorat, Douanes, DDSP, DRPJ, Gendarmerie, SGAC, DIRECCTE, DDCSPP.

17h00 : rencontre avec Laurent Marcangeli, Député-maire d’Ajaccio.

Vendredi 9 septembre 2016

10h00 à 12h00 : Base d’Aspretto : Direction des Douanes : présentation des moyens nautiques et trajet à bord de la vedette des Douanes dans le Golfe d’Ajaccio. (non accessible pour les journalistes)

12h30 : Déjeuner de travail avec le Préfet, le Procureur de la République, le DG adjoint de l’ARS, le coordonnateur pour la sécurité, le DRPJ, le directeur adjoint des Douanes, le DDSP, le Général de Gendarmerie, l’adjoint du directeur régional de la Garde Côtes de Méditerranée, le directeur de cabinet du préfet.

14h30 à 15h00 : Point presse en présence du Préfet et du Procureur de la République.

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LE PLAN GOUVERNEMENTAL DE LUTTE CONTRE LES DROGUESET LES CONDUITES ADDICTIVES 2013-2017

LES PRIORITÉS DU PLAN GOUVERNEMENTAL DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES

Le 19 septembre 2013, le premier plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives a été adopté lors d’un  comité interministériel présidé par le Premier ministre en présence de l’ensemble des ministres concernés. Le changement d’intitulé de ce plan, qui prend la suite des plans gouvernementaux de lutte contre la drogue et la toxicomanie, traduit la volonté du gouvernement d’élargir la politique à l’ensemble des conduites addictives.

Le plan 2013-2017 repose sur trois grandes priorités :

Fonder l’action publique sur l’observation, la recherche et l’évaluation: en progressant dans la compréhension des conduites addictives ; en soutenant la recherche sur les nouveaux traitements médicamenteux et les stratégies thérapeutiques innovantes ainsi que les recherches en sciences sociales ; en faisant de la recherche un outil d’aide à la décision.

Prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux :en empêchant, retardant et limitant les consommations des jeunes ; en améliorant le soin et l’accompagnement des femmes usagères de drogue ; en rapprochant les dispositifs des populations les plus éloignées (que ce soit pour des raisons géographiques ou sociales) ; par la prévention des addictions dans le monde du travail.

Renforcer la sécurité, la tranquillité et la santé publiques au niveau national et international  en luttant contre les trafics et contre toutes les formes de délinquance liées aux consommations de substances psychoactives : en favorisant l’acceptabilité sociale des usagers et des dispositifs de soins et de réduction des risques notamment par les actions de médiation sociale ; en améliorant l’articulation entre les champs judiciaire et  sanitaire ; en luttant contre le trafic au niveau local et international ; en prenant en compte les phénomènes émergents en matière de trafic.

A mi-parcours : une inflexion des niveaux de consommation des jeunes

Si les niveaux de consommation demeurent élevés en France, les plus récentes données d’enquête1 réalisée auprès des collégiens en 2014, vont dans le sens d’une inflexion des niveaux de consommation.

En effet, les niveaux de consommations d’alcool et de tabac des plus jeunes reculent quand les consommations de cannabis se stabilisent.

Ces premiers chiffres positifs confirment la pertinence de la stratégie gouvernementale adoptée, qui repose notamment sur la refondation du dispositif de prévention et sur un plan de formation massif des professionnels placés au contact des jeunes à la prévention des conduites addictives.

Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 et son dossier de presse de présentation est consultable sur le sitewww.drogues.gouv.fr

1 Enquête HBSC – Voir annexe8

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LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES

Sa mission

Sa mission d’animation et de coordination de l’action du gouvernement en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives porte sur les domaines suivants :

Pour mener à bien sa mission d’animation et de coordination sur la réduction de l’offre et de la demande, la MILDECA :

place à la disposition des ministères et des partenaires institutionnels des outils communs d’information, de communication, de connaissance scientifique et de formation nécessaires à leur action ;

accompagne, en termes de financements et de méthodologie, des projets innovants ;

contribue, en lien étroit avec le Secrétariat général des affaires européennes (SGAE) et le ministère des Affaires étrangères (MAE), à l’élaboration des positions françaises en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies.

La MILDECA prépare les décisions du Comité interministériel de lutte contre les drogues et les conduites addictives, présidé par le Premier ministre. En septembre 2013, le comité a adopté le nouveau plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Ses moyens

Pour conduire sa mission, la MILDECA peut s’appuyer sur deux opérateurs et un dispositif territorial.

Ses opérateurs

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies qui produit toute étude nécessaire à la conduite de l’action publique. Le Centre interministériel de formation anti-drogue (CIFAD), basé à Fort-de-France

Son dispositif territorial

Dans chaque préfecture, la MILDECA s’appuie sur un chef de projet chargé de relayer son action. Le chef de projet élabore un programme pluriannuel et interministériel fixant les axes prioritaires à mettre en œuvre au regard des orientations du plan gouvernemental et du contexte local.

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ANNEXE

19 janvier 2016

USAGES D’ALCOOL, TABAC ET CANNABIS PARMI LES COLLÉGIENS

Les données de l’enquête HBSC 2014 permettent d’étudier les expérimentations et usages des trois produits psychoactifs les plus diffusés parmi les collégiens

L’enquête internationale HBSC (HealthBehaviour in School-agedChildren), menée dans une quarantaine de pays occidentaux sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), concerne les collégiens de 11, 13 et 15 ans. Elle permet de décrire l’ensemble de leurs comportements de santé.

En France, l’enquête HBSC est coordonnée par le service médical du rectorat de Toulouse, en lien avec l’Inserm 1027 et reçoit notamment le soutien de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) est pour sa part en charge de la thématique des drogues et de l’analyse des données de consommations de produits psychoactifs.

Le numéro de la publication Tendances2 présenté aujourd’hui,concernent les résultats de l’enquête qui s’est déroulée entre avril et juin 2014 auprès de 10 434 élèves scolarisés au collège sur le territoire métropolitain. L’enquête a été réalisée à la fois dans des établissements publics et privés.

Ces résultats portent sur les expérimentations et les usages récents (c'est-à-dire ayant eu lieu au cours du mois) d’alcool, de tabac et de cannabis durant les années collège. Les usages de chicha et de e-cigarette au cours de la vie ont également été mesurés. Les évolutions par rapport à l’enquête précédente de 2010 et les différences selon le sexe sont en outre étudiées.

Les grands enseignements de l’enquête sont détaillés ci-après.

L’enquête HBSC confirme que les « années collège » constituent souvent un temps d’initiation des usages d’alcool,detabacet de cannabis.

En classe de 6ème : Mise à part l’expérimentation de l’alcool, qui concerne un élève sur deux (49%), les autres comportements et usages au cours de la vie sont très rares au début du collège. Ainsi, un jeune sur 10 (10%) a déjà fumé une cigarette et un sur vingt (5%) déclare avoir été ivre en classe de 6e. Pour le cannabis, ils ne sont que 1,5 % à indiquer en avoir déjà consommé lors de cette première classe du col-lège.

En classe de 3e : ces niveaux s'avèrent bien supérieurs : l’expérimentation de l’al-cool est le fait de 8 collégiens sur 10 (80 %), celle du tabac de un sur deux (49%),

2Tendances n°106 : Alcool, tabac et cannabis durant « les années collège » en 2014.Résultats de l’enquête HealthBehaviour in School-agedChildren (HBSC) 2014. Stanislas Spilka, Virginie Ehlinger, Olivier le Nézet, Didier Pacoricona, Marcus Ngantcha, Emmanuelle Godeau.

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Page 11: €¦ · Web viewEn 2016, la dotation de la MILDECA allouée à la Corse s’élève à 85 647 € ; elle était de 24 097 € en 2012 (dont 13 750 € pour la Haute-Corse et 10 347

alors que près de 3 sur dix (28%) ont déjà été ivres et presque un quart (24 %) de ces élèves ont déjà fumé du cannabis. On notera que ces deux derniers niveaux d’expérimentation sont multipliés par 5 entre le début et la fin du collège. L’en-quête permet également de mesurer l’expérimentation de la chicha et celle de la cigarette électronique en classe de 3e qui concernent, respectivement, un peu moins et un peu plus de quatre élèves sur 10 (36 % pour la chicha et 45 % pour la cigarette électronique).

La répétition des usages de ces substances progresse fortement à la fin du collège.

Concernant les usages plus fréquents (au moins une fois au cours des 30 derniers jours), les niveaux ont été mesurés en 4e puis en 3e.Ils augmentent nettement entre les deux classes. La consommation d’alcool au moins une fois au cours des 30 derniers jours évolue de un élève sur cinq (23 %) en classe de 4e à plus d’un sur trois (37%) en classe de 3e. Les ivresses au cours du dernier mois sont déclarées par 4 % des élèves de 4 e et plus du double (9 %) en 3e. Les consommations de cannabis au cours du mois écoulé doublent de 5 % à 11 %. Concernant le tabac, pour lequel on mesure les usages quotidiens, ceux-ci sont multipliés par deux entre ces deux classes passant de 6 % à 12%.

Mais les niveaux mesurés par l’enquête de 2014 sont globalement inférieurs ou stables par rapport à ceux de 2010.

Même si la prédominance de l’expérimentation d’alcool chez les élèves ne se dé-ment pas, les consommations de boissons alcoolisées et les ivresses alcooliques sont en recul. Le niveau de l’expérimentation d’alcool est ainsi passé de 71% à 64% entre les deux enquêtes. La consommation au cours du mois (récente) d’alcool di-minue pour sa part de 46 % à 30 % et l’ivresse récente de 11 % à 6%.

Pour le tabac, l’expérimentation n’évolue pas significativement entre 2010 et 2014 (elle passe de 30 % à 28 %) tandis que l’usage quotidien de la cigarette recule de 12 % à 10 %. À propos du cannabis, les indicateurs sont stables. Son expérimentation par l’ensemble des collégiens se maintient à 10 % entre 2010 et 2014, l’usage récent se stabilise à 8 % entre les deux enquêtes.

Ces changements semblent surtout à imputer aux comportements des jeunes filles. Leur niveau d’expérimentation de boissons alcoolisées est inférieur à celle des gar-çons en 6e et l’enquête HBSC 2014 montre que ce décalage se maintient tout au long du collège. Concernant le tabac, alors que les usages au cours de la vie des collégiennes étaient très proches de ceux des garçons, les filles sont désormais moins souvent expérimentatrices, même en classe de 3e. Il en va de même pour les expérimentations de cannabis en diminution pour les filles en 2014 par rapport à 2010 alors qu’elles progressent chez les garçons (d’où la stabilité de l’indicateur pour l’ensemble des collégiens).

Au total, les comportements décrits par l’enquête HBSC 2014 montrent qu’il n’y a pas une plus grande précocité des usages par rapport à 2010 bien que ceux-ci s’intensifient toujours fortement à la fin du collège,

La stabilité, voire le recul, de différents indicateurs pour l’alcool etle tabac s’inscrit dans un contexte de renforcement des mesures de protection des plus jeunes depuis dix ans (en particulier l’interdiction de ventes aux mineurs issue de la loi HPST).

Il est cependant trop tôt pour déterminer si ce recul des expérimentations parmi cette nouvelle génération d’adolescents sera durable et aura une incidence sur les comportements d’usage à la fin de l’adolescence, qui demeure une période d’initiation encore importante.

Les résultats de l’enquête ESPAD auprès des lycéens qui seront présentés en 2016 fourniront de premiers éléments. Rappelons en effet que les données de l’étude ESCAPAD

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de l’OFDT menée à 17ans en 20143 avaient pour leur part mis en lumière des hausses des usages d’alcool, de tabac et de cannabis.

Contact presse : Julie-Emilie Adès/ 01 41 62 77 46/ [email protected]

3 http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxssv5.pdf12