Test HPV: L'optimiser

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Vaccin anti-h( patite B : quelle sclerose en plaques ?

~ubliant un article dans la revue Neurology, relatant les donn~es le ~tude r6trospective intitul~e << Recombinant hepatitis B cine and the risk of multiple sclerosis ~, une ~quipe am~ricaine (1) ~lanc~ un d~bat sans fin : I'~ventuel rapport ~e une vaccination anti-h~patite B et I'apparition dune maladie ~y~linisante, scl~rose en plaques (SEP) notamment.

p our cette etude, les auteurs ont eu recours b. une base de donn~es de

medecine generale.., du Royaume-Uni (GPRD), pour comptabiliser les cas de SEP diagnostiques entre janvier 1993 et decembre 2000. Sur 713 cas initialement retenus, 275 ont 6te 61imines pour diagnos- tic incorrect ou incertain de SEP, dossier incomplet ou decks. Sur les 438 restants, 163 ont finalement et6 retenus car ayant beneficie d'un suivi en medecine generale d'au moins trois annees avant I'apparition des symptemes. Or 98,3 % (152) de ces patients n'avaient pas et6 vaccines contre I'hepatite B. La proportion des patients vaccines, soit 6,7 % (11 sujets), notent les experts de I'OMS (Global advisory committee on vaccine safety, GACVS), est cependant trois fois plus ele- vee que celle des sujets contrSles (2,4 %). Si I'on extrapolait ce constat & I'ensemble de la population, cela indiquerait que le vaccin contre I'hepatite B joue un rele dans I'appari- tien de la SER Neanmoins, le GACVS, qui avait eu connais- sance par ses auteurs de I'etude americaine avant publication, en decembre 2003, preci-

se qu'il ,, ne croit pas que ces constatations apportent un soutien convaincant de I'hypo- these selon laquelle I ' immunisation (vacci- nation) avec le vaccin hepatite B recombi- nant est associ~ ~ un risque accru de scle- rose en plaques ,,. Si la methodologie de I'¢tude americaine est correcte (mise ~ part I'util isation d'une base de donn#es non americaine - NDLR), I'OMS, comme d'ailleurs la commission fran- gaise de pharmacovigilance, evoque ses biais. Pour le GACVS, ce sont : le hombre insuffisant de patients vaccines/SEP rete- nus, la strategie vaccinale en Grande- Bretagne lots de la periode retenue (patients & risque, non representatifs de la population gen~rale), la non-recherche de la responsabilite d'autres vaccins (grippe, teta- nos), apparition de SEP un an apres la der- nitre dose de vaccin, etc. Les commenta- teurs de cette etude ont oublie de citer I'~di- torial de Neurology dans lequel deux universi- taires soulignent les <, possibles faiblesses ,, de 1'etude Le GACVS cite d'ailleurs les observations de la Commission de pharmacovigilance, selon laquelle plus de 94 % des SEP apparaissent

dans les 3 ans de la vaccination, dont 79 % & 1 an. Depuis le debut de l'usage du vaccin anti-hepatite Ben France (1981) et jusqu'& fin de I'an dernier, 1 315 cas d'affections demyelinisantes ont et6 rapportes comme attribuables & la vaccination. Or precisement, dans son analyse, le GACVS estime que I'etude americaine ne fournit aucun, r isque attr ibuable ,,. Evidemment, 992 cas de SEP en 22 ans de vaccination, ators que le nombre de nouveaux cas << spontanes ,> est de 1 000 & 2 000 annuels, et sur quelque 30 millions de vacci- nes, cela introduit un doute. Le probleme est que rien ne differencie une SEP spontanee d'une SEP ,, vaccinale ,,. Compte tenu de ]'importance de la population vaccinee, de I'absence de ce phenomene & I'etranger, de I'absence de ce risque suppose pour les enfants vaccines, du hasard qui fait appa- raftre une SEP chez un sujet vaccine, le dos- sier reste (grand) ouvert.

J.-M. M.

(11 Neurology 63 (2004) 838-842 et 772-773 (6ditoriaO.