Revue de presse, Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman de Kerry Hudson

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Revue de presse :Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman de Kerry Hudson, Éditions Philippe Rey.

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Revue de presse, Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman de Kerry Hudson, Éditions Philippe Rey Relations presse : Agence Anne & Arnaud

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!!!Revue de presse :Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me

piquer maman de Kerry Hudson, Éditions Philippe Rey.

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13/4/2015 Sabine Audrerie : Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Arts & Spectacles - France Culture

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Sabine Audrerie : Tony Hogan m'a payé un ice-­

cream soda avant de me piquer maman02.01.2014 -­ 08:55

La mode était en septembre dernier aux titres courts, elle bascule en cettedeuxième rentrée littéraire de l'année, celle de janvier, avec un seul livre,au titre à rallonge et au contenu captivant : Tony Hogan m'a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman. Il s'agit du premier roman d'uneEcossaise de 33 ans, Kerry Hudson, qui comme son personnage a grandità Aberdeen, ballottée de HLM en camping et Bed and Breakfast. L'histoireest racontée par un nourrisson de quelques heures, dès sa naissance :celle de Janie et de sa mère célibataire, Iris, d'un milieu social trèsdéfavorisé, dans la misère sociale et affective. Beaucoup de gouaille, devulgarité, de bière renversée et de coups donnés. Pourtant rien delarmoyant : c'est drôle, triste, désarmant, et tendre. Un livre sur la loyautéet la passion qui rappelle les fictions de Roddy Doyle ou Irvine Welsh. S.A.

Kerry Hudson, Tony Hogan m'a payé un ice-­cream soda avant de mepiquer maman (Traduit de l'anglais (Ecosse) par Françoise Lévy-­Paoloni,Ed. Philippe Rey)

http://kerryhudson.co.uk/

http://www.philippe-­rey.fr

du lundi au vendredi de 8h55 à 9h

Ce qui nous arrive avec... | 13-­14par Bertrand de Saint Vincent, Sébastien Le Fol, Sabine Audrerie, Laurent Jofffff rin

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KerryHudsonL'Ecosse rossée« "Sors de là, putain de foutue petite morveuse!" furent les premiersmots que j'entendis de ma vie. Lasage-femme au visage luisant,qui a appris ce soir-là un tas de nouvellestournures, caressaitles cheveux de ma mère. »Janie Ryan, héroïneet narratrice,commence ainsi son récit, par le tout début :elle est en train denaître.Trois cents pages et dix-sept ans plus loin, après queles lecteurs auront eux aussi appris pas mal de tournures nouvelles,elle pose la plume sur le paradoxe d'un dernier mot :«commencement ». Il était temps, car les histoires d'amourmaternel finissent malen général. Kerry Hudson a aujourd'huile double de l'âge Janievient de nous laisser,34 ans, elles onten commun d'être nées en 1980, à Aberdeen - écossaises

donc. Lorsqu'on demandeà l'auteur si son romanest autobiographique, ellerépond « à moitié », et on a

i/HBi'i F \X\B l'impression que chaque page(Lw~~i y

~ fait partie de cette moitié-là.UT, -4ïfaï^sB ' Le monde dans lequel Janie

P ^ ..^ jHHnilrt^. v'ent c'e t0IT|kerdu ventre* « ~. i HH H de sa mère est l'arrière-cour

de cette working class qui netravaille pas, cités de briqueset de troc, drogue, alcool,chômage, SDF,assistancesociale, logements moisis detransition, filles-mères,pères

biologiques hypothétiques et disparus,pères putatifs violents et disparates,parcours scolaires en gymkhana,dépressions, overdoses, vomissures etecchymoses, racailleset vaines allocations,violences et conciliations... Minijupes,bas filés, grasses matinées, maigrescollations. Toute la misère d'un monde

la colère est plus forte que la honte,l'amour que la désespérance, et l'humourque la compassion. Kerry Hudson a tantd'histoires à raconter qu'elles débordentmême sur la couverture, letitre TonyHoganm'a payé un ice-cream soda avantde me piquer maman n'étant que laversionsoft de «Tony Hogan s'est payé mamanavant de me piquer ma glace ». Janie a toutpour mal tourner, beaux-pères violents,grand-mère cinglée, des normeset des excès. Maiselle a quelqueschoses que ses camarades n'ont peut-êtrepas : une intelligencede résistance, un sens

de l'humour roboratif, la haine de l'apitoiement, une invraisemblableaddiction à la lecture et une biographe exceptionnelle, une certaineKerry Hudson, qui réussit avec son premier livre un tour de forceéblouissant : faire d'une douleur et d'une luciditésubliméesune littéraire,dont la suite non encore traduite en français,Thirst, donne déjà lapépie. * JEAN-BAPTISTEHARANG

A LIRE

* TonyHoganm'a payéun ice-creamsoda avantdeme piquermaman,KerryHudson, traduitdel'anglais(Ecosse)parFrançoiseLévy-Paoloni,éd.PhilippeRey,308 p., 19 fi.

Avril 20 14 * 542» Le Maqazine Littéraire

Tous droits de reproduction réservés

Date : 01/04/2014Pays : FRANCEPage(s) : 23Diffusion : (42148)Périodicité : MensuelSurface : 42 %

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Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de mepiquer maman

La vie de l'héroïne n'a rien d'unconte de fées. Certains naissent avecune cuillère dorée dans la bouche.Janie, elle, a été accueillie à sanaissance par un flot d'insultes etune maman ado, pas vraimentpréparée à être mère. Mémé,préoccupée par ses parties de Bingo,ne sera même pas là pour fêterl'arrivée de sa petite-fille. Seultonton Frankie a le courage derendre visite à sa soeur Iris, au salecaractère, à qui on ne la raconte pas.Mais avec la rage d'une lionne, Iris,seule, fera tout pour garder son bébéauprès d'elle, débordant d'un amourmaternel sans limite, mais non sansdanger, et peu convenable. Car dansla famille Ryan, rien de léger : leshommes ont déserté, les problèmesse règlent sur fond de disputes etd'alcool. Et Janie ? Elle grandit dansce fracas sans nom, protégeant cette« maman fragile comme du verre »,déménageant dans des endroitstoujours plus sordides et fréquentantdes hommes peu avouables... Unpremier roman à l'écriture libre etdécomplexée qui raconte sans filtrela vie des cités populaires anglaises,que l'auteur connaît de l'intérieur,les jeunes mères célibataires, peuépargnées, vivant de l'aide sociale,reproduisent bien souvent le schémafamilial.Kerry Hudson, éditions PhilippeRey, 19

Chantal Livolant

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Date : 20/04/2014Pays : FRANCEPage(s) : 130Rubrique : EditionDiffusion : 201579Périodicité : QuotidienSurface : 11 %

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Livres. Vient de paraître...CLAIRE DEVARRIEUX, GÉRARD THOMAS, ANNETTE LÉVY-WILLARD ET FLORENCE STOLLESTEINER 22 JANVIER2014 À 17:06

CRITIQUE Une sélection du service Livres de Libération

ROMANS

Duong Thu Huong Les Collines d’eucalyptus

Ce nouveau roman forme un diptyque avec Sanctuaire du cœur. Pourquoi le jeune et honnête Thanh, fils

d’intellectuels, s’est-il enfui, et qu’est-il devenu ? Dans le livre précédent, il se prostituait, se faisait gigolo.

Dans celui-ci, sa disparition est liée à son homosexualité. Quand nous faisons sa connaissance, il est au

bagne, davantage traumatisé par la condamnation à mort d’une jeune femme que par ses sinistres

conditions de détention. L’auteur excelle à analyser le système carcéral, les rapports de force, le rôle

économique de l’institution. Comme toujours, le sort du héros est la colonne vertébrale du récit, mais

plusieurs destins viennent se greffer. La fusillée a été martyrisée par un gamin de 10 ans, fils de son mari

ouvrier. Un autre monstre de perversion a été incesté enfant par son père, un poète lamentable et

dément. Sur la route de Thanh, qui s’est découvert des talents de coiffeur, il y a aussi un homosexuel

métis, victime d’une érotomane qu’il a épousée. Thanh se remémore ses malheurs du fond de son cachot,

jusqu’au jour où une lettre lui parvient. Cl.D.

Sigrid Nunez Et nos yeux doivent accueillir l’aurore

De 1968 aux années sida, une évocation de l’Amérique à travers le portrait de deux amies de fac. L’une, de

bonne famille, gauchiste et charismatique, aimera un Noir et finira en prison. L’autre est issue d’un

milieu prolétaire et l’histoire est contée de son point de vue. Le roman traverse les libertés et les

reniements de deux décennies marquées par Woodstock et l’assassinat de Sharon Tate. Le titre français

est tiré d’une chanson de Bob Dylan. Sigrid Nunez, née en 1951, est l’auteur de Sempre Susan. Cl.D.

Kerry Hudson Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman

De prime abord, cela ressemble à un voyage au bout de l’enfer. Une virée au milieu d’une Ecosse

populaire, rythmée par le tintement des verres de vodka, les insultes et les coups. Cette Ecosse, c’est celle

où la narratrice Janie Ryan grandit. Celle qui l’a accueillie par un «Sors de là, putain de foutue petitemorveuse», premiers mots de sa mère à son égard. Celle qui se traîne de quartiers malfamés en banlieues

moroses, de HLM en Bed and Breakfast envahis par les punaises. Et pourtant, pas de misérabilisme dans

cette Ecosse-là. Les mots sont durs, crus. Mais le regard de Janie est vif. Il s’amuse de ces personnages

pittoresques, du tonton Frankie qui se rêve grand caïd à Doug, le petit ami de sa mère, un alcoolique

*

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LIVRES

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pourfendeur des gros mots. Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman,

premier roman de Kerry Hudson, sort avec énergie d’une réalité sinistre - le quotidien mouvementé de

Janie dans une famille pauvre - pour en faire un portrait de mille couleurs et mille odeurs (pas toujours

agréables, il faut le dire). En résulte un chaos lumineux qui se lit cul sec. FLORENCE STOLLESTEINER

HISTOIRE

Jean Leselbaum et Antoine Spire (sous la direction de) Dictionnaire du judaïsme français

depuis 1944

Un millier de pages pour raconter, dans un dictionnaire, l’histoire du judaïsme français depuis la fin de la

guerre. Et c’est passionnant, le «franco judaïsme» a tellement d’entrées qu’on comprend qu’il ne

ressemble à aucun autre. De A comme adoption à Y comme Yiddish en passant par D comme droite ou

H comme homosexualité, on voit qu’être juif en France est à la fois laïc, religieux, culturel, politique,

franco-centré, universel, bref complexe et ouvert. Jean Leselbaum et Antoine Spire, qui ont rassemblé les

textes de 200 auteurs, universitaires ou spécialistes, expliquent que le judaïsme français n’a pas de

frontières : «Il se nourrit d’Elie Wiesel, de Primo Levi autant que d’Albert Cohen, Georges Perec, IsaacBashevis Singer, Imre Kertesz, Amos Oz, autant que de Romain Gary, Patrick Modiano, AndréSchwarz-­Bart ;; il poursuit et dépasse les réinterprétations du judaïsme allemand de Hannah Arendt,Walter Benjamin…» Impossible de résumer les 360 textes, les écrivains, les personnalités, les courants

multiples de cette histoire vivante retracée à partir de 1944 : quand les Juifs ont pu à nouveau vivre

normalement en France. A.L.-W.

POLAR

Laurent Guillaume Black Cocaïne

Il avait presque réussi son coup, Solo, l’ex-flic des stups réfugié au Mali, le pays de son père, après avoir

froidement exécuté deux malfrats en France. Devenu détective privé à Bamako et contacté par la belle

Faben Tebessi, il avait même déjà négocié avec le juge d’instruction «l’aide substantielle à la justice» que

la famille était prête à consentir en échange de la libération de sa sœur Bahia. Pour une poignée de francs

CFA, la jeune fille impliquée dans un trafic de drogue est libérée. Avant d’être retrouvée le lendemain

dans le fleuve Niger. La gorge tranchée. Pressé par sa cliente, Solo se décide à traquer ses mystérieux

assassins et se lance dans un «grand ménage». En marge de l’intrigue, Guillaume - flic lui-même -, qui a

servi quatre ans en Afrique dans le cadre de la coopération pour les affaires de drogue, décline une

remarquable connaissance des bas-fonds d’un Mali devenu terre de passage de la coke latino-américaine

à destination de l’Europe. Un reportage sous le polar. G.T.

Claire DEVARRIEUX, Gérard THOMAS, Annette LÉVY-­WILLARD et Florence STOLLESTEINER

Duong Thu Huong Les Collines d’eucalyptus Traduit du vietnamien par Phuong Dang Tran. S.

Wespieser, 778 pp., 29 €.

Sigrid Nunez Et nos yeux doivent accueillir l’aurore Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvie

Schneiter. Rue Fromentin, 406 pp., 23 €.

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Kerry Hudson Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman Traduit

de l’anglais (Ecosse) par Florence Lévy-Paoloni. Philippe Rey, 29 pp., 19 €.

Jean Leselbaum et Antoine Spire (sous la direction de) Dictionnaire du judaïsme français

depuis 1944 Armand Colin et le Bord de l’eau, 971 pp., 38 €.

Laurent Guillaume Black Cocaïne Denoël, 256 pp., 17 €.

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Le chaos souriant de Kerry HudsonLe Parisien | 16 Janv. 2014, 07h00

Le titre annonce la couleur : « Tony Hogan m'a payé un Ice-­cream soda avant de me piquer maman ». La maman en question, c'est cellede Janie, une petite Ecossaise qui se raconte à la première personne, et ce dès sa venue au monde dans un milieu ultra défavorisé : la voilàpartie pour une enfance et une jeunesse chaotiques entre HLM, refuges pour femmes battues et cités-­dortoirs où sa mère volage, cognéepas son beau-­père, travaille pour son dealeur de frère.

Mais l'auteur de ce roman « semi-­autobiographique », Kerry Hudson, conte ce désastre sur le ton de la comédie douce-­amère et

son héroïne sait faire face avec un sidérant sens de l'humour. Une pépite, vraie découverte de cette rentrée littéraire.

« Tony Hogan m'a payé un Ice-­cream soda avant de me piquer maman », de Kerry Hudson, Ed. Philippe Rey, 19 €

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ÉDITION : Bookclub

« Nous voulons des livres, desfilms qui agissent sur nouscomme des corps, mille foismieux que des corps, commedes corps vivants » (AlbanLefranc)***« Plus on s'affronte à uneconstruction littéraire, plus onpeut déplacer les perceptionscourantes, les manières devoir, et plus les conséquencessont politiques » (ÉdouardLouis, à propos d'En finir avecEddy Bellegueule)***« Je ne sais pas ce que c'est unlivre. Personne ne le sait.Mais on sait quand il y en aun. » (Marguerite Duras)

Rédacteurs enchef

Christine Marcandier

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ARTICLE D'ÉDITION

ÉDITION : BOOKCLUB

Tony Hogan m’a payé un ice-creamsoda avant de me piquer maman01 FÉVRIER 2014 | PAR CHRISTINE MARCANDIER

Le titre du premier roman de Kerry Hudson est déjà un roman.

L’annonce d’un rapport singulier au genre comme au monde, des

mots qui jaillissent, tout ensemble acidulés et désespérés. TonyHogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer mamanpourrait n’être qu’un titre fabuleux, c’est un fabuleux roman.

« Get out, you cunting, shitting, little fucking fucker ! » : Janie Ryan vient au monde sous une

bordée d’injures, « Sors de là, putain de foutue petite morveuse ! », première phrase du livre, le

choc se poursuit pour le lecteur, c’est pourtant une forme de normalité pour la petite Janie,

« les femmes Ryan étaient ainsi : poissardes jusqu’à la moelle, elles étaient toujours prêtes à endécoudre et savaient frapper là ça fait mal ». La disposition génétique est aussi programme

romanesque : « en découdre » sera le mot d’ordre d’une vie comme d’un récit sans foi ni loi,

suivant l’apprentissage à la dure de Janie, dans une famille écossaise et désaxée. Le père,

« américain comme une star de cinéma », incarnation de peut-être, a abandonné la mère

enceinte, la grand-mère et l’oncle sont de bien curieux soutiens. Janie et Iris sa mère si jeune et

belle, si meurtrie déjà, bourlinguent, de l’Ecosse à Londres, de Londres à l’Ecosse, de HLM

atroces en bed and breakfasts miteux, en passant par des refuges et des bus. Le fric manque, les

illusions permettent de tenir debout, rêves de départ et vie au bord de la mer. Janie voit alcool,

drogues et rêves de midinette détruire sa Cendrillon de mère, "jolie petite histoire"… « Je me

demandais dans quel monde j’avais atterri ».

Mais nous ne sommes ni dans le conte de fées inversé ni

dans le récit d’une misère tissée de noir : les Ryan sont

pleines de rage, d’un humour féroce, « en découdre »,

toujours. Janie grandit, se construit, envers et contre tout

et tous. Elle découvre le monde et ses envers, le récit suit

son étonnement, ses désespoirs, sa volonté de trouver sa

voie… et la prose de Kerry Hudson épouse la subjectivité

si singulière du bébé, de la petite fille puis de la jeune

adulte. Tony Hogan pourrait être un roman

d’apprentissage de plus, dans une veine picaresque et

sociale, c’est un roman original et piquant. Aucun

misérabilisme malgré la misère noire mais une rage

colorée et drôle, sur une bande-son des années 80 — The

Specials, Madness, Madonna, les Smiths, New Kids on the

blocks, REM, Blur, la musique accompagne la marche du

temps, elle est à elle seule chronologie. L’humour, féroce,

n’est pas même la politesse du désespoir : Janie découvre

bibliothèques et livres, « le plaisir des mots nouveaux,réglisse douce-amère », elle se construit, comprend combien sa mère, qu’une étiquette dirait

dysfonctionnelle, est aimante, malgré les détours et abandons, au gré des beaux-pères de

passage, dont le fameux Tony Hogan du titre, qui a payé un ice-cream soda à Janie avant de lui

piquer maman… « Nous étions une famille en verre, elle était une maman en verre et il fallaitque je l’enveloppe, que je la traite avec douceur ».

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écosse Kerry Hudson Littérature

Tony Hogan m’a payé un ice-cream

soda avant de me piquer maman

Tony Hogan est un exceptionnel portrait de femmes,mais aussi celui d’une Ecosse en pleine crise sociale.C’est « Aberdeen, froide, dure et grise », Canterbury,Airdrie et ses tours, « doigts gantés de gris qui sedressaient vers le ciel d’hiver », North Shields,Hetton-le-Hole, Greenend « au bout du terrainvague », Great Yarmouth, « encore un déménagementraté, brise de mer ou pas ». Autant de lieuxprovisoires qui abritent des « espoirs meurtris », lesrêves qu’il faut ravaler quand Tony Hogan, « roid’Aberdeen, ou du moins le duc, dans le milieu desvoyous et de la drogue », refait surface de loin enloin, cogneur, violent. Il faut fuir à la cloche de boisvers d’autres espoirs, affronter la « merde noire »mais « pas question de laisser la merde de Yarmouthm’encrasser et m’empêcher de bouger. Je savais qu’ily avait autre chose ailleurs ». C’est cet ailleurs quetravaille Kerry Hudson dans un premier romandébordant de couleurs et de poésie, chaotique et bouleversant.

Kerry Hudson, Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman

(Tony Hogan bought me an ice-cream float before he stole my ma), traduit de l’anglais

(Ecosse) par Florence Lévy-Paolini, Ed. Philippe Rey, 304 p., 19 € (existe en version e-pub

11 € 99) — Lire un extrait

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Instant culturelde débutd’année!

Lors du dernier instant culturel de l’année dernière, après une ereintante lecture célinienne, j’avouais ma

volonté de lire des trucs courts, percutants, variés et de préférence divertissants. Je crois ne m’être pas

trop mal débrouillée, entre chroniques radio retranscrites, essai et romans brefs et drôlatiques; voyez

plutôt…

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13/4/2015 Instant culturel de début d’année! | completementflflf ou

http://www.completementflflf ou.com/instant-culturel-de-debut-dannee/ 6/11

Quand j’ai reçu Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman de KerryHudson, je me suis dis « chic! ça va être marrant ». Et pourtant rien n’est plus amer que ce récit d’une

enfance brinquebalée de taudis en foyers, dans une « famille » bricolée où l’on jure, boit et s’écorche

comme si de rien n’était. Un parcours violent et cruel qui, vu au travers des yeux d’une enfant, revêt tout

de même des allures de paradis imaginaire, où un carton devient une maison, des frites surgelées un repas

de fête et une poignée de billets l’occasion héroique bien qu’hypothétique de tout sauver. C’est

remarquable, aigre-doux et ça pourrait même être un rien déprimant, n’était-ce le talent de conteuse de

l’auteur à relever son héroine, rire aux lèvres, contre vents et marées.

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A propos de livres... > Roman étranger > Tony Hogan m'a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman -­ Kerry Hudson

28 décembre 2013

Tony Hogan m'a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman -­

Kerry Hudson

Lu en partenariat avec les éditions Philippe Rey

A paraître le 2 janvier 2014

Philippe Rey -­ janvier 2014 -­ 300 pages

traduit de l'anglais (Écosse) par Florence Lévy-­Paoloni

Titre original : Tony Hogan bought me an ice-­cream float before he stole my ma, 2012

Quatrième de couverture :

Accueillie dans ce monde par une flopée d'injures, la petite Janie Ryan est vite projetée au milieu

de cris, de fumées de cigarettes, de vapeurs d'alcool,mais aussi de beaucoup d'amour.

Dans une langue saisissante et originale, elle remonte à ses premiers jours pour nous raconter sa

jeunesse écossaise, de centres d'accueil en HLM minables et autres bed and breakfasts douteux…

Alcool, drogue, fins de mois difficiles et beaux-­pères de passage : rien ne lui est épargné. Mais,

toujours prête à en découdre, Janie se débat, portée par un humour féroce et la rage de se

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Mes découvertes, mes voyages et mesémotions au pays des livres...

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construire une vie correspondant à ses attentes.

Kerry Hudson réussit ici l’exploit d’être à la fois drôle et triste, tendre mais jamais larmoyante.

Un premier roman ébouriffant, comme son héroïne.

Auteur : Kerry Hudson est né à Aberdeen. Avoir grandi dans une succession de HLM, bed and

breakfast et parcs de caravanes lui a fourni la matière de son premier roman. Elle vit, travaille et

écrit à Londres.

Mon avis : (lu en décembre 2013)

J'ai eu envie de découvrir ce livre en premier lieu car ce titre très long que l'on arrive pas à retenir

est intrigant... La quatrième de couverture m'a également attirée.

« Sors de là, putain de foutue petite morveuse ! », c'est par ces mots que Janie Ryan fut accueillie

à sa naissance par Iris, sa mère... Quel charmant accueil !

Janie est la narratrice de ce livre, elle nous raconte sa vie depuis sa venue au monde. Elle est

arrivée dans une drôle de famille... alcool, cigarettes, drogue voilà l'ambiance... Iris aime vraiment

sa fille, mais elle n'est pas vraiment à la hauteur. De B&B miteux en HLM dans des quartiers

difficile, elle trimballe sa fille de petites villes en petites villes. Iris survie grâce aux aides sociales

et les fins de semaines sont difficiles. Elle choisit de vivre avec des hommes violent comme Tony

ou incapable de subvenir aux besoins de la famille comme Doug le père de Tiny, la petite soeur de

Janie...

Et Janie nous décrit tout cela avec ses mots et sa naïveté d'enfant. Très tôt, elle devient autonome

pour survivre dans ce monde de misère. Lorsque sa mère sera plongée dans la dépression après la

naissance de Tiny, c'est Janie qui s'occupera de sa petite soeur : elle lui donnera le biberon, et

changera ses couches...

Puis Janie devient adolescente et profite alors de la liberté qu'elle a toujours eu pour boire, pour

sortir...

Au début, j'ai eu un peu de mal avec le language assez crue d'Iris, celle-­ci dit beaucoup trop de

gros mots, et cela déteint sur vocabulaire de Janie...

J'ai aimé la naïveté de Janie et son récit mêlé d'humour malgré la grande pauvreté dans laquelle

elle a vécu son enfance. J'ai moins aimé la partie adolescente que j'ai trouvé un peu longue.

Malgré tout, toute la rage de cette adolescente qui veut s'en sortir est touchante. Elle ne veut

surtout pas que sa vie d'adulte ressemble à celle de sa mère !

Merci à Anaïs et les éditions Philippe Rey pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant-­

première.

Extrait : (début du livre)

« Sors de là, putain de foutue petite morveuse ! » furent les premiers mots que j'entendis de ma

vie. La sage-­femme au visage luisant, qui apprit ce soir-­là un tas de nouvelles tournures, caressait

les cheveux de ma mère.

« Vous allez bien toutes les deux. Faudra vous faire quelques points plus tard... la petiote vous a

un peu déchirée en sortant. »

Maman me posa, toute collante et molle, sur sa poitrine, en se demandant comment une chose

aussi rose, plissée et fragile pouvait être assez méchante pour déchirer l'être censé l'aimer le plus

au monde. Mais les femmes Ryan étaient ainsi : poissardes jusqu'à la moelle, elles étaient

toujours prêtes à en découdre et savaient frapper là où ça fait mal.

Je n'étais pourtant pas méchante. Personne n'aurait su dire si j'étais intelligente ou maligne

comme ma grand-­mère l'avait prédit en soufflant des ronds de fumée de ses Benson & Hedges au-­

dessus du ventre distendu de ma mère. J'étais un « bébé difficile » qui ne cessait de grimacer et

de recracher le sein. Les marbrures de ma peau délicate témoignaient de mon indignation d'avoir

été arrachée aux forceps d'une niche douillette et chaude où j'étais parfaitement heureuse.

Malgré mes coups de pied dans tous les sens et mes griffures sur le visage, j'avais la chance

d'être jolie. Tout le monde le disait ;; un bébé de rêve aux yeux très bleus, un nez et un front aux

formes parfaites.

« C'te gamine va faire des ravages, décréta mémé en lissant son pantalon de nylon vert pomme.

Et des tas de jalouses aussi. J'suis bien placée pour savoir que c'est pas facile d'être jolie. » Les

yeux violets de mémé se remplirent de larmes qui se faufilèrent dans la poudre claire jusqu'aux

rides dessous.

Maman me serrait contre sa poitrine osseuse, mon derrière posé sous ses côtes saillantes, contre

le bourrelet de chair, unique vestige de mon cocon.

« Oui, elle ressemble à son papa. Il était superbe avec ses yeux bleus d'Américain. C'est son

portrait craché. »

Le visage de maman se décomposa, sa bouche s'affaissa, elle poussa un gémissement et devint

toute rouge. Je me demandais dans quel monde j'avais atterri.

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TONY HOGAN M’A PAYÉ UN ICE-­CREAM SODA AVANT DE ME PIQUER MAMAN

Kerry Hudson (Editions Philippe Rey) janvier 2014

Une jeune auteure pour ce titre à rallonge :Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda

avant de me piquer maman. La plupart dutemps, ce genre de titres laisse présager unroman humoristique, ou un roman tellementsimplet qu’une phrase le résume tout entier.Ce qui n’est pas le cas ici.

Mais avant de commencer, parlons un peu deKerry Hudson, l’auteure en question.Originaire d’Aberdeen (en haut à droite de lapéninsule Angliche : les brumeuses plagesécossaises), elle a grandi entre location HLM,Bed and Breakfasts et campings. Elle vitactuellement à Londres.

Oui, c’est exactement là que je voulais envenir : elle sait de quoi elle parle. Je

soupçonne même le roman d’être une autobiographie incarnée par Janie Ryan,jolie petite chose née au milieu des cris et des injures.

Le roman est certes un témoignage rare, parce qu’il est clair, linéaire, intro etextraspectif (comment ça, ce mot n’existe pas encore ?). Parce que le lecteurest tantôt dans les pensées des personnages, tantôt observateur extérieur dela scène auquel il n’est pas forcément convié (ça gâcherait l’intimité dumoment). Le mauvais côté, c’est que le roman réaliste ne laisse pas beaucoupde place aux retournements heureux, ni aux happy ends.

Avec une grande pudeur, Kerry Hudson retrace les premières années desenfants nés sous une mauvaise étoile, ceux qu’on plaint, ceux qui nous fontrelativiser sur notre grasse condition et notre enfance entrecoupée de capriceset de sorties piscine.

Oui mais non. Parce que si vous demandez à Jodie Ryan si elle estmalheureuse, si vous lui tendez ce que votre bonne âme pense devoir êtreindispensable (et par conséquent lui manquer cruellement), cette dernière vousjettera un regard de travers et vous affirmera (droite dans les yeux) qu’il ne luimanque rien, et qu’’elle est très heureuse. Non mais.

Et ce ne sera pas un mensonge, loin de là. Evidemment, elle caresse l’idéed’une vie meilleure, mais pas forcément de la vie d’une poule de luxe vautréedans un canapé design, qui ne cuisine même pas dans son intérieur en marbreblanc, le dressing débordant de vêtements qu’elle ne portera plus jamais.

Jodie est élevée par sa mère, qui fait ce qu’une mère fait le mieux : de sonmieux. Et ce que sa mère avant elle avait fait pour elle : de son mieux. Malgréles trafics en tous genres qui égaient son quotidien, Irene Ryan (la maman)aime Jodie, la place au dessus de tout, pense à elle avant de prendre unedécision.

C’est pour elle qu’elle trouve la force de déménager dans les premières annéesde la vie de Jodie. Plusieurs fois. Tellement souvent. C’est pour elle qu’elle vitavec un pauvre type violent et macho. Pour avoir "un papa". C’est pour ellequ’elle se cache de ce pauvre type… Mais la vie est dure avec elle, comme unfait exprès.

Kerry Hudson sait de quoi elle parle, et elle en parle bien, fort bien même. Loindu roman social, Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquermaman serait un ragoût d’entrailles qui sent le Givenchy. Ni cynique, nilarmoyant, sans pitié ni mauvaise fois, le roman est bourré de ce petit truc enplus qui manque à trop de monde : l’espoir, dans toute sa beauté, sa

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# 12 avril 2015 : En avril rechargez vos piles

Soleil, pique-‐niques, balades, les beaux jours sontsynonymes de regain d'activité pour tout un chacun qui sortenfin de sa tannière. Mais ce n'est pas une raison pour nepas aller au théâtre, au cinéma, au musée ou chez votredisquaire, d'autant que samedi 18 ce sera le "DisquairesDay" et donc le moyens de (re)découvrir la musique ! Enattendant voici le programme de la semaine :

Sur les platines :

"Alain Chamfort" de Alain Chamfort"Some blue morning" de Adrian Crowley"Eyes shut EP" de Junk"Strange trails" de Lord Huron "The most important place in the world" de Bill Wells etAidan Moffat"Celine Neon EP" de Celine Neon"Chambers" de Chilly Gonzales"Des espoirs de singes" de 3 Minutes Sur Mer "Du plomb" de Du Plomb"Laurent Berger au Théâtre de Ménilmontant

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :"Orlando ou l'impatience" au Théâtre de la Ville"Soeurs" au Théâtre National de Chaillot"La Cerisaie" au Monfort Théâtre "Le cercle des utopistes anonymes" au Grand Parquet"Tu oublieras aussi Henriette" au Théâtre de l'Aquariumun spectacle jeune public "La petite fille aux allumettes" au Théâtre du PalaisRoyaldes reprises à ne pas rater :"Le 20 novembre" au Théâtre-‐Studio d'Alfortville"L'amour sera convulsif ou ne sera pas" au Théâtre deMénilmontant"Les Amoureux de Marivaux" au Théâtre Le Ranelagh"Cabaret Jaune Citron" à l'Auguste Théâtreet les chroniques des spectacles d'avrilles chroniques des spectacles de mars

Expositions avec :

"De Giotto à Caravage -‐ Les passions de Roberto Longhi"au Musée Jacquemart-‐Andréet "les chroniques des expositions en cours

Cinéma avec :

les films de la semaine : "Taxi Teheran" de Jafar Jahaniet les chroniques des sorties d'avrilles chroniques des sorties de marsles chroniques des sorties de févrierles chroniques des sorties de janvier

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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13/4/2015 Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson :: FROGGY'S DELIGHT :: Musique, Cinema, Theatre, Livres, Expos, Re…

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splendeur, son optimisme bienveillant (et un peu naïf oui). Mais qui a dit que ledestin était déjà tracé ? J’en mettrai ma main à couper au feu que le canapédesign n’y est pas pour rien.

En savoir plus :Le site officiel de Kerry HudsonLe Tumblr de Kerry Hudson

Nathalie Bachelerie

www.myspace.com/froggydelight | www.tasteofindie.com

© froggy's delight 2008

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13/4/2015 Tony Hogan m’a payé un ice-cream avant de me piquer maman, Kerry Hudson

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Accueil Livres Tony Hogan m’a payé un ice-­cream avant de me piquer maman, Kerry Hudson

Tony Hogan m’a payé un ice-cream avant de mepiquer maman, Kerry HudsonEcrit par Victoire NGuyen 26.03.14 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Iles britanniques, Roman, Editions Philippe Rey

Tony Hogan m’a payé un ice-­cream avant de me piquer maman, traduit de l’Anglais par Françoise Lévy-­Paoloni, janvier2014, 298 p. 19 €Ecrivain(s): Kerry Hudson Edition: Editions Philippe Rey

De l’autobiographie au roman social

« Il pleuvait à verse. J’imaginais les gouttes glissant sur les centimètres de peau nue entre le manteau de

maman et ses tennis, mouillant ses chevilles osseuses. Arrivée à la cabine téléphonique, maman cala le

landau à moitié à l’intérieur et farfouilla jusqu’à ce qu’elle trouve une pièce de dix pence. Elle s’y prit à deux

fois avant de composer le bon numéro ».

Ainsi commence la vie de la petite Janie Ryan. Elle n’avait alors que deux semaines et elle était dans celandau de fortune à moitié à l’abri dans une cabine téléphonique poisseuse. Mais la fillette puis plus tard lajeune fille n’est pas au bout de sa peine. Elevée par une mère enfant, irresponsable et fragile, elle a connu laviolence, la misère et le mépris des autres vis à vis de sa condition sociale.

Le roman de Kerry Hudson a un très grand mérite qui est de ne pas verser dans le mélodrame et l’apitoiement sur soi. Fortementinspiré de l’expérience de l’auteur, le lecteur ne peut cependant pas déterminer ce récit comme autobiographique. Kerry Hudsonbrosse un portrait des laissés pour compte dans une société écossaise en pleine mutation des années 80. Le langage est tantôt crutantôt violent sans jamais tomber dans le misérabilisme. Elle raconte surtout le combat d’une jeune fille qui tente par tous les moyensde s’extirper de sa misère matérielle et intellectuelle malgré la famille dysfonctionnelle dans laquelle elle patauge. La figure de la mèreest ici disséquée. Elle insiste sur la relation mère/fille et l’ambivalence que cela engendre. Cependant, elle sait aussi dépeindre desmoments de tendresse entre cette femme, rude, laminée par la vie, et sa fille pleine de colère et de révolte :

« – Je t’appartiens pas et tu peux pas m’obliger à rester ici, parce que je ferai pas les mêmes erreurs que toi.

– Tu les fais déjà et pourtant je t’ai donné le meilleur départ que je pouvais dans la vie, même si j’étais presque aussi jeune que tu l’es

maintenant.

Les postillons atterrissaient sur mon visage et je sentais les larmes monter, le sang affluer dans mes bras avec l’envie de la gifler. Juste

une bonne gifle pour voir son corps mou s’affaisser sur le canapé sous l’effet du choc.

– Ah ouais, maman, merci pour ce bon départ. Avec toutes ces pensions pour sans-­abris, ces cités HLM et ces putains de

déménagements à la cloche de bois, pas étonnant que j’ai si bien tourné. Ah ouais ! Et sans oublier que tu buvais, tu pleurais et tu

dormais tout le temps. Je te remercie pour l’enfance idéale. Ça valait vraiment la peine de te sacrifier. Tu aurais dû me laisser au foyer

de l’enfance ou avec la femme de papa ».

Le roman de Kerry Hudson est indéniablement un dialogue avec la mère. C’est aussi un moyen pour Janie Ryan, le protagonisteféminin, de régler les comptes avec sa génitrice. La volonté de vivre et l’amour immodéré pour la liberté conduisent Janie à unmatricide symbolique afin de devenir à son tour une femme à part entière. Alors que sa mère la tire vers cet univers glauque ladissuadant de partir, Janie s’affranchit et par cet acte elle trace son destin. Une deuxième vie est donc possible puisque tout est à(re)faire :

« La pluie se mit à tomber dans la lumière pâle d’une fin d’après midi d’automne. La route se déroulait devant moi, ruban gris et brillant,

aux multiples possibilités à chaque tournant. LE COMMENCEMENT ».

Réfutant le déterminisme social, Kerry Hudson s’affirme comme une écrivaine prometteuse qui esquisse un portrait social d’une classesociale populaire des années 80-­90 avec toujours en filigrane un espoir possible des demains enchanteurs. N’est-­elle pas elle-­même lemodèle de cette extraction réussie de son milieu d’origine ?

Nguyen Victoire

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13/4/2015 Tony Hogan m’a payé un ice-cream avant de me piquer maman, Kerry Hudson

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Kerry Hudson est née en 1980 à Aberdeen. Elle a grandi dans un milieu familial très instable et dans la misère. Cesconditions d’errance sociale ont constitué le terreau de ce premier roman. Aujourd’hui, elle vit, travaille et écrit à

Londres.

A propos du rédacteur

Victoire NGuyenTous les articles de Victoire Nguyen

Un peu de moi…

Je suis née au Viêtnam en 1972 (le 08 Mars). Je suis arrivée en France en 1982.

Ma formation

J’ai obtenu un Doctorat es Lettres et Sciences Humaines en 2004. J’ai participé à des séminaires, colloques et conférences. J’ai déjà

produit des articles et ai été de 1998 – 2002 responsable de recherche en littérature vietnamienne dans mon université.

Mon parcours professionnel

Depuis 2001 : Je suis formatrice consultante en communication dans le secteur privé. Je suis aussi enseignante à l’IUT de Limoges.

J’enseigne aussi à l’étranger.

J'ai une passion pour la littérature asiatique, celle de mon pays mais particulièrement celle du Japon d’avant guerre. Je suis très

admirative du travail de Kawabata. J’ai eu l’occasion de le lire dans la traduction vietnamienne. Aujourd’hui je suis assez familière avec

ses œuvres. J’ai déjà publié des chroniques sur une de ses œuvres Le maître ou le tournoi de go. J’ai aussi écrit une critique à l’endroitde sa correspondance (Correspondance 1945-­1970) avec Mishima, auteur pour lequel j’ai aussi de la sympathie.

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13/4/2015 Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson - Les Plumes d'Audrey

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Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquermaman – Kerry HudsonJ’aime bien les titres à rallonge pour les romans.

Je ne saurais pas trop expliquer pourquoi, c’est clairement plus compliqué d’évoquer un tel roman, on le résume

d’ailleurs souvent à son auteur quand on en parle (« mais si tu sais, le bouquin de Kerry Hudson, avec la couverture

colorée et le titre hyper long! » :D) mais il y a pour moi un charme un peu old school dans ce genre de titres, le fait

d’avoir voulu faire une phrase ou détailler un trait particulier (cf. le roman de Lola Lafon), de ne pas se cacher

derrière un titre cryptique de quelques caractères…

Je ne sais pas je vous dit. Mais du coup, « Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman »

m’a attirée comme un aimant.

Janie Ryan naît en Ecosse dans une famille de bric et de broc, entre alcool, drogue, assiettes de frites, injures,

fumée de cigarettes et cris de toutes sortes. Sa mère, Irene « Iris » Ryan la trimballe sous son bras toute son

enfance à travers l’Ecosse et l’Angleterre, de HLM bien miteux en B&B crasseux, entre 2 voyages à Londres dans

l’espoir secret de retrouver le père de la petite, un « américain » qu’elle n’a jamais revu.

Janie et ensuite sa petite soeur, Tiny, vont faire tous les trous paumés du pays, suivant les amours et/ou les espoirs

de leur mère, se construisant comme des puzzles que seul l’amour inconditionnel de leur mère réussit un tant soit

peu à souder.

L’histoire que raconte Kerry Hudson n’est franchement pas reluisante. Janie se débat tant bien que mal dans un

contexte, une famille et un milieu social difficiles, confrontée toute gamine aux gueules de bois de son entourage, à

BrèvesL’édition 2014 de Russenko, le festival descultures russes, aura lieu les 24,25 et 26Janvier au Kremlin-­Bicêtre.

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13/4/2015 Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman - Kerry Hudson - Les Plumes d'Audrey

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la drogue, aux coups, aux fins de mois à manger du Ketchup, à la peur, aux amants de passage de sa mère, aux

chambres sales et aux habits rapiécés.

Gamine solide, frondeuse, possédant « le fameux caractère des femmes Ryan », elle nous raconte à la première

personne cet univers dans lequel elle grandit, n’oubliant pas non plus tous les personnages secondaires mais en

même temps si importants, que cela soit pour l’amour ou pour la peur qu’ils lui ont prodigué.

Kerry Hudson réussit à nous faire suivre une gamine attachante, dont les débuts dans la vie ne sont clairement pas

évidents, sans jamais tomber dans le pathos et ce sur 300 pages.

L’écriture est dynamique, enlevée, très « parlée », acérée aussi, le propos est parfois triste, toujours tendre et

aimant, souvent franchement glauque mais on est jamais dans la plainte et le larmoyant, jamais dans le voyeurisme

un peu dégoûtant.

« Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman » est surtout très drôle, très coloré et d’un

réalisme assez dingue, en un mot complètement scotchant.

Une vraie bouffée d’air.

——————————————–

« Tony Hogan m’a payé un ice-­cream soda avant de me piquer maman », Kerry Hudson (traduction de Françoise

Lévy-­Paoloni)

Paru le 2 Janvier 2014 aux Editions Philippe Rey

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Posté le 27 mars 2014 par Audrey A.

Classé dans Critiques de Plumes | Commentaires fermés

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La Mère, la Sainteet la Putain –Wendy Delorme

La fusée deshitamashi – IkeidoJun

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