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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
DOCUMENT DE STRATEGIE PAYS
2013-2017
DEPARTEMENT ORWA
Janvier 2013
Document traduit
RESUME ANALYTIQUE ............................................................................................................. iii
SIGLES ET ABREVIATIONS .........................................................................................................v
1. INTRODUCTION ...............................................................................................................1
2. CONTEXTE ET PERSPECTIVES NATIONALES ...........................................................1
2.1. Contexte politique, économique et social ............................................................................... 1
2.2. Options stratégiques ............................................................................................................... 7
2.3. Évolution récente de la coordination et l’harmonisation de l’aide et du positionnement du
Groupe de la Banque dans le pays ........................................................................................ 13
3. STRATÉGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE NIGERIA .............................16
3.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque et piliers stratégiques ..................... 16
3.2 Réalisations escomptées et cibles ......................................................................................... 17
3.3 Suivi et évaluation ................................................................................................................ 20
3.4 Questions liées au dialogue avec le pays .............................................................................. 21
3.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation ......................................................................... 21
4. CONCLUSION ET RECOMMANDATION ....................................................................22
4.1 Conclusion ............................................................................................................................ 23
4.2 Recommandation .................................................................................................................. 23
ANNEXE 1 – Indicateurs de développement
ANNEXE 2 – Progrès accomplis sur la voie des OMD
ANNEXE 3 – Indicateurs socioéconomiques comparés
ANNEXE 4A – Secteurs pétrolier et gazier du Nigeria et subvention du carburant
ANNEXE 4B – Le secteur de l’énergie au Nigeria
ANNEXE 5 – Stratégie fiduciaire
ANNEXE 6 – Fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria
ANNEXE 7 – Domaines d’intervention des bailleurs de fonds
ANNEXE 8A – Portefeuille en cours Secteur Public
ANNEXE 8B – Portefeuille en cours Secteur Privé
ANNEXE 9 – Plan d’amélioration du portefeuille pays (PAPP) 2012 pour le Nigeria
ANNEXE 10 A – Programme indicatif de prêt et hors prêt de la BAD
ANNEXE 10 B– Programme indicatif hors prêt (Dons) 2013-16
ANNEXE 11 : Cadre des résultats du DSP 2013-2017 du Nigeria
ENCADRES
Encadré 1 Défis de l’infrastructure au Nigeria ............................................................................ 11
Encadré 2 Impact de la décentralisation et de NGFO sur le portefeuille de la Banque au Nigeria
.................................................................................................................................... 13
Encadré 3 Résultats des consultations avec les parties prenantes ................................................ 16
Encadré 4 Reclassement du Nigeria de la catégorie des pays à financement mixte à celle des
pays BAD .................................................................................................................... 20
FIGURES
Figure 1 Contribution au PIB par secteur 2011 ........................................................................... 2
GRAPHIQUES
Graphique 1 Croissance du PIB réel .................................................................................................. 2
Graphique 2 Taux de croissance trimestriels 2010 et 2011 –
Croissance des secteurs non pétrolier et pétrolier, et croissance globale ...................... 2
Graphique 3 Solde budgétaire (% du PIB) : Nigeria, Afrique de l’Ouest et Afrique ........................ 3
Graphique 4 Indice des prix à la consommation................................................................................ 3
Graphique 5 Solde du compte courant : Nigeria, Afrique de l’Ouest et Afrique .............................. 3
Graphique 6 Indice d’infrastructure 2008 – Nigeria comparé à l’Afrique ...................................... 11
TABLEAUX
Tableau 1 Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique ........................................................ 4
Tableau 2 Pratique des affaires au Nigeria .................................................................................. 13
i
REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA – ANNEE BUDGETAIRE
1 janvier – 31 décembre
ÉQUIVALENCES MONETAIRES (Novembre 2012)
1 UC = 239,47 NGN
1 UC = 1,54 USD
1 UC = 1,19 EUR
POIDS ET MESURES
Système métrique
ii
Ce Document de stratégie pays (DSP) a été préparé sous la direction de M. Janvier Litse, Directeur,
ORWA. La revue de la performance du portefeuille pays (RPPP) et le rapport d’achèvement du DSP ont été réalisés
sous la conduite du Dr Ousmane Dore, Représentant résident, NGFO. La mission de préparation du DSP, qui a
séjourné au Nigeria du 25 juin au 6 juillet 2012, était conduite par M. Ferdinand Bakoup, Spécialiste en chef –
Économie et Responsable, ORWA, et par le Dr Ousmane Dore. La mission de dialogue sur le DSP, appelée à
discuter du DSP avec les autorités nigérianes, les parties prenantes nationales et les partenaires au développement, se
déroulera du 23 au 30 novembre 2012.
Membres
de l’équipe 1. J. BAFFOE Économiste pays en chef ORWA/NGFO
2. J. ANYANWU Spécialiste en chef, Recherche économique EDRE
3. J. TABI Spécialiste en chef, Risque de crédit
commercial FFMA
4. E. LEGESSE Spécialiste de la gestion financière en chef ORPF
5. P. STURMHEIT Chargé de programme pays principal ORWA/NGFO
6. A. APETEY Chargé d’investissement principal OPSM/NGFO
7. A. JAFFAR Chargé des acquisitions principal ORPF/NGFO
8. B. NGENGE Chargé des acquisitions régionales principal ORPF/NGFO
9. P. CODO Spécialiste de l’infrastructure régionale
principal ONRI/NGFO
10. F. LAWSON Statisticien principal ESTA
11. T. TEMESGEN Spécialiste du secteur privé principal OSGE
12. B. OLAOYE Chargé d’éducation principal OSHD/NGFO
13. U. MOHAMMED Chargé de décaissement principal FFCO/NGFO
14. R-C. OKORO Ingénieur des transports principal OITC/NGFO
15. G. OSUBOR Chargé de développement du secteur social
principal OSHD/NGFO
16. B. TOURE Économiste de l’énergie supérieur ONEC/NGFO
17. D. NDOYE Économiste pays supérieur ORWA
18. N. ALOLO-ALHASSAN Spécialiste des politiques supérieur ORPC
19. F. RICHARD
QUINTANILHA Spécialiste du changement climatique supérieur ONEC
20. D. EBBAH Ingénieur agronome OSAN/NGFO
21. M. ABDULLAHI Assistant aux acquisitions ORPF/NGFO
22. Y. BAKO Assistant aux décaissements FFCO/NGFO
23. B. BAMBA Analyste de données, risque de crédit FFMA
24. E. NYAMBAL Consultant (développement du secteur privé) OPSM
25. O. OLADIPO Consultant (changement climatique) ONEC
Pairs
évaluateurs 1. S. KONE Spécialiste en chef, économie OREB
2. W. ODHIAMBO Économiste des politiques de développement
en chef ORPC
3. C. AMBERT Chargé de stratégie supérieur OPSM
iii
RESUME ANALYTIQUE
1. Le présent Document de stratégie pays (DSP) propose une stratégie visant à appuyer
les efforts de développement du Nigeria sur la période 2013-2017. Cette stratégie repose sur
la mise en place d’un cadre politique solide et sur l’investissement dans les infrastructures
essentielles. Elle est alignée sur le programme de développement à long terme de la nouvelle
administration, énoncé dans la Vision 20/2020, et se fonde sur le programme national de
transformation du Nigeria (TA/2011-2015). Elle est aussi alignée sur la Stratégie de
partenariat avec le pays (SPP) (2011-2013), élaborée conjointement par la Banque mondiale,
la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence des États-Unis pour le
développement international (USAID) et le Département britannique du développement
international (DfID), et sur le Cadre d’assistance au pays (CAP) en cours d’élaboration par la
communauté des bailleurs de fonds.
2. Sur le long terme, le Nigeria a pour ambition de figurer parmi les 20 économies les
plus performantes au monde d’ici 2020 (Vision 20/2020). Le pays vise les principaux
objectifs suivants : i) créer un environnement propice à une croissance économique verte et
inclusive ; ii) diversifier l’économie ; iii) créer des emplois ; et iv) réduire la pauvreté. Si le
Nigeria a des atouts et les moyens de réaliser cette ambition, notamment d’abondantes
ressources, nombreux sont les problèmes et insuffisances qui entravent son développement. Il
s’agit notamment de la mauvaise gestion des ressources pétrolières, du déficit
d’infrastructures, de la capacité limitée à formuler et à mettre en œuvre des politiques, du
taux élevé de chômage et de pauvreté, et du caractère non inclusif de la croissance. Le déficit
d’infrastructures, et en particulier l’approvisionnement aléatoire en électricité, constitue le
plus gros obstacle à la croissance du secteur réel. Les études diagnostiques récentes sur la
gestion des finances publiques (GFP) et l’évaluation par la Banque des risques fiduciaires
indiquent que ce risque est élevé, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États nigérians.
3. Aussi le DSP repose-t-il sur deux piliers stratégiques : Pilier I – Appuyer la mise en
place d’un cadre politique solide ; et Pilier II – Investir dans les infrastructures essentielles
pour promouvoir le développement du secteur réel de l’économie.
4. Le Pilier I fait en particulier fond sur les précieux enseignements tirés des
interventions de la BAD au Nigeria, l’une des leçons fondamentales étant que la qualité et la
fourniture en temps opportun des analyses et des conseils sur les politiques sont déterminants
pour renforcer l’efficacité de l’État, quel que soit le niveau de développement. La Banque
redoublera donc d’efforts pour prodiguer des conseils de qualité sur les politiques à travers
des analyses et des conseil ciblés (activités hors prêt), axés notamment sur des thèmes tels
que la mobilisation des ressources, la gestion des ressources pétrolières et des subventions,
les partenariats public-privé, la création d’emplois, la croissance verte, la prise en compte des
questions de genre et l’intégration régionale.
5. Le Pilier II vise à appuyer l’apport d’investissements essentiels, en particulier dans
le transport routier, l’énergie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement. Une analyse critique de
la viabilité des opérations de la Banque au plan environnemental sera effectuée pour
déterminer si ces opérations favorisent la croissance verte. Les objectifs que sont le
développement des infrastructures essentielles et la promotion d’une croissance inclusive et
verte concordent avec ceux du programme national de transformation du Nigeria, de la
Stratégie à long terme de la Banque et de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique
de l’Ouest (2011-2015). La Banque veillera à créer des synergies avec les interventions
d’autres partenaires et continuera de participer aux réunions de coordination/harmonisation
entre bailleurs de fonds.
iv
6. Compte tenu des besoins considérables du Nigeria en matière de financement, du
montant relativement limité de l’allocation au pays au titre du FAD-12 (soit 194 millions
d’UC, dont 130,48 millions disponibles pour 2013) et de la limite globale de prêt soutenable
(LPS), il est capital que la Banque utilise ses ressources de manière stratégique pour un
impact optimal. Si elle veut conserver sa pertinence et devenir le partenaire privilégié du
Nigeria, la Banque doit impérativement, pour mettre en œuvre le DSP, mobiliser tout
l’éventail de ses instruments opérationnels souverains et non souverains, c’est-à-dire les
prêts-projets, les dispositifs de partenariat public-privé (PPP), les garanties partielles de
risque (GPR), le renforcement des capacités, les études économiques et sectorielles et l’appui
budgétaire. La Banque jouera un rôle de catalyseur en mettant à profit sa position pour
mobiliser des investissements auprès de tiers sous la forme de cofinancements, et un rôle de
facilitateur en amenant d’autres investisseurs à apporter leur contribution, y compris les
partenaires émergents tels que les BRIC. L’axe stratégique de la Banque pour les opérations
souveraines et non souveraines s’alignera sur les deux piliers principaux de la Stratégie de
développement du secteur privé (DevSP) de la Banque et sur le Programme de transformation
du Nigeria.
7. Les risques potentiels sont au nombre de quatre : risque lié à l’exécution des projets ;
risque lié à la sécurité ; risque fiduciaire ; et vulnérabilité aux bouleversements extérieurs,
notamment le changement climatique. S’agissant du premier risque, la capacité des organes
d’exécution à mettre en œuvre les projets et programmes dans la limite de leurs capacités
actuelles ou avec des capacités renforcées sera évaluée et les recommandations utiles seront
formulées. La Banque appuiera également les réformes de la gouvernance et des institutions
en vue d’améliorer l’exécution des projets et fera appel à des consultants, le cas échéant. En
ce qui concerne la sécurité, hormis la suspension de certaines missions de supervision dans
les zones de trouble, rien n’indique que les projets de la Banque pourraient être menacés par
la situation sécuritaire. Les autorités ont renforcé la sécurité dans les régions vulnérables. Des
mesures d’atténuation seront prises pour le risque fiduciaire, en améliorant les systèmes
nationaux de passation des marchés et de gestion des finances publiques, et la vulnérabilité
aux chocs extérieurs, en appuyant des prêts à des secteurs qui diversifient l’économie en
dehors des secteurs du pétrole et du gaz, par exemple l’agriculture.
8. Le dialogue sur les politiques s’articulera essentiellement autour des axes suivants :
i) incidences du reclassement du Nigeria dans la catégorie des pays BAD ; ii) mobilisation
d’autres ressources pour le développement des infrastructures ; iii) promotion de la
compétitivité et d’une croissance verte et inclusive ; iv) vision du gouvernement fédéral
concernant l’engagement de la Banque auprès des États ; et v) le Nigeria comme fer de lance
de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
v
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADOA Evaluation de l’additionnalité et des résultats en matière de développement AFP Allocation fondée sur la performance
AMGI Agence multilatérale de garantie des investissements
AON Appel d’offres national
APD Aide publique au développement
ASD Analyse de soutenabilité de la dette
BAD Banque africaine de développement
BDC Bureau de change
BE Bureau extérieur
BIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Banque
mondiale)
BNDES Banque de développement du Brésil BoI Bank of Industry
BPP Bureau des marchés publics
BRIC Brésil, Russie, Inde et Chine
CAF Common Assistance Framework
CBARD Projet communautaire de développement agricole et rural
CBN Banque centrale du Nigeria
CEDEAO Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest
CEP Cellule d’exécution du projet
CEV Coûts d’exploitation des véhicules CFAA Évaluation de la responsabilité financière du pays
CP4PPPi Renforcement des capacités pour le partenariat public-privé dans l’infrastructure
CPIP Plan d’amélioration du portefeuille pays
DfID Département britannique du développement international
DMO Bureau de gestion de la dette
DSIR Document de stratégie pour l’intégration régionale
DSP Document de stratégie pays
DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté
ECA Compte d’excédent de pétrole brut
EES Études économiques et sectorielles
EFCC Commission des délits économiques et financiers
EPSERP Programme de réforme de l’économie et du secteur électrique
EPSRA Loi sur la réforme du secteur de l’électricité
FAD Fonds africain de développement
FAE Facilité africaine de l’eau
FCT Territoire de la capitale fédérale
FGN Gouvernement fédéral du Nigeria
FIDA Fonds international de développement agricole
FRA Loi sur la responsabilité financière
FSN Fonds spécial du Nigeria
FTP Fonds pour les technologies propres
GFP Gestion des finances publiques
GIFMIS Système intégré d’information financière du gouvernement
GPR Garantie partielle de risque
HoR Chambre des représentants
ICPC Commission indépendante sur les pratiques de corruption
ICRC Commission de concession et de réglementation de l’infrastructure
IDE Investissement direct étranger
IFD Institution de financement du développement
IPPF-NEPAD Mécanisme de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD
ITIE Initiative pour la transparence dans les industries extractives
vi
LEEDS Stratégie locale d’habilitation et de développement économiques
LPS Limite de prêt soutenable
MEND Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger
MLR Ratio minimum de liquidité
MPC Comité de politique monétaire
MPR Taux de politique monétaire
MSMESDF Fonds de développement des micro-, petites et moyennes entreprises
NASPA-CCN Stratégie nationale d’adaptation et Plan d’action pour le changement climatique au
Nigeria
NBET Nigerian Bulk Electricity Trading
NBS Bureau national de la statistique
NCCP Politique du Nigeria sur le changement climatique
NEEDS Stratégie nationale d’habilitation et de développement économiques
NEPA National Electric Power Authority
NEXIM Nigeria Export Import Bank
NGN Naira
NIMET Agence nigériane de la météorologie
NNPC Société nationale de pétrole du Nigeria
NPC Commission nationale de la planification
FCTN Fonds de coopération technique du Nigeria
OMD Objectifs du Millénaire pour le développement
OpsCom Comité des opérations de la Banque
PAC Comité de la comptabilité publique
PAR Projet à risque
PEFA Dépenses publiques et responsabilité financière
PEMFAR Revue de la gestion des finances publiques et de la responsabilité financière
PIB Produit intérieur brut
PIE Producteurs indépendants d’électricité
PME Petites et moyennes entreprises
PMR Pays membre régional
PPP Partenariat public-privé
PRI Pays à revenu intermédiaire
RAMP Projet d’accès rural et de mobilité
RBDA Autorité des bassins fluviaux
RMAFC Commission de mobilisation et d’allocation des recettes et du budget RNB Revenu national brut
RPPP Revue de la performance du portefeuille pays
SEEDS Stratégie d’habilitation et de développement économiques d’État
SLM Gestion durable des terres
SPP Stratégie de partenariat pays
TA Programme de transformation
TEC-CEDEAO Tarif extérieur commun de la CEDEAO
UC Unité de compte USAID Agence des États-Unis pour le développement international
USD Dollar des États-Unis
YouWiN Entreprenariat de la jeunesse et innovation au Nigeria
ZMAO Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest
1
1. INTRODUCTION
1.1. Le présent document propose une nouvelle stratégie pour guider les opérations du
Groupe de la Banque au Nigeria sur la période 2013-2017. Plusieurs facteurs ont été pris en
compte ronde dans l’élaboration du DSP pour le Nigeria. Premièrement, le pays a adopté un
programme de développement à long terme, qui est articulé dans la Vision 20/2020, sur
laquelle repose le plan de transformation (TA) du gouvernement actuel. Cette Vision a pour
but de faire du Nigeria l’une des 20 premières économies mondiales d’ici 2020. Pour y
parvenir, il aura besoin de l’appui de tous les partenaires au développement. Le moment est
donc opportun pour la Banque d’aider le Nigeria à réaliser ses aspirations. Deuxièmement, il
a maintenu une croissance économique saine qui fait de lui une des économies connaissant la
croissance la plus rapide en Afrique. Cependant, cette performance est assombrie par un taux
de chômage élevé et l’augmentation de la pauvreté, qui causent une insécurité grandissante
dans certaines parties du pays. Alignée sur la Stratégie à long terme de la Banque qui met
l’accent sur la contribution du savoir à une croissance inclusive et verte, la nouvelle stratégie
de la Banque pour le Nigeria arrive à point nommé pour aider le gouvernement à relever ces
défis majeurs. Troisièmement, le Nigeria est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide de la
Banque. Or, même si la BAD a accru ces dernières années le volume de son aide à ce pays,
elle y occupe toujours une place restreinte, comparée à d’autres acteurs. Il est donc impératif
qu’elle optimise ses ressources dans ce pays pour de meilleurs résultats. Cela nécessite une
transformation en profondeur du modèle de coopération classique de la Banque au Nigeria,
pour en faire une approche novatrice fondée sur le dosage approprié de connaissances et
d’investissements. Ainsi, l’institution deviendra source de valeur ajoutée pour le pays. En
bref, c’est un moment charnière de l’engagement de la Banque au Nigeria : l’occasion de
jeter les bases d’un partenariat nouveau pour le développement socioéconomique.
1.2. La suite du document se présente comme suit : La section 2 évalue l’évolution de la
situation politique, économique, sociale, de genre et environnementale au Nigeria ; les
options stratégiques ; la situation en matière de coordination et d’harmonisation de l’aide ; et
le positionnement stratégique de la Banque dans le pays. La section 3 propose la stratégie du
Groupe de la Banque, tandis que le la section 4 présente la conclusion et la recommandation.
2. CONTEXTE ET PERSPECTIVES NATIONALES
2.1. Contexte politique, économique et social
2.1.1 Contexte politique
2.1.1.1 La culture démocratique au Nigeria en est encore à ses balbutiements et les
élections d’avril 2011 ont marqué une avancée majeure dans ce processus. Toutefois, la
polarisation ethnique et religieuse de l’électorat représente un véritable défi pour la
politique électorale du pays.1 Depuis le retour à la gouvernance démocratique en 1999, le
Nigeria a connu des transitions pacifiques du pouvoir par la tenue d’élections. Cependant, les
résultats des élections sont souvent contestés par l’opposition et la cour suprême doit
constamment valider le verdict des élections présidentielles et de certains scrutins organisés
dans les États. Cette démocratie relativement stable est menacée par des problèmes
sécuritaires récents.
2.1.1.2 Le Nigeria est confronté à diverses insurrections qui risquent de détourner l’attention
du gouvernement de son programme de réformes. Celui-ci déploie des efforts concertés pour
endiguer la vague d’attaques. Par exemple, il consacre environ 20 % du budget de 2012 et
13,6 % du budget de 2013 à la sécurité. Toutefois, une solution durable est indispensable
pour résoudre les graves problèmes sous-jacents du chômage, de la pauvreté et du sous-
développement, ce à quoi le gouvernement s’attelle dans le cadre de son programme de
transformation qui est appuyé par le présent DSP.
1 BAD (septembre 2012), Analyse de l’économie politique du Nigeria, étude analytique pour la Banque africaine de développement dans
le cadre de la préparation du Document de stratégie pays du Nigeria 2013-2017.
2
Agriculture; 40,24%
Minéraux solides; 0,36%
Pétrole brut et gaz naturel; 14,71%
Industrie manufacturière; 4,16%
Postes et télécommunications;
5,71%
Finance & assurance; 3,45%
Commerce de gros et de détail; 19,38%
Bâtiments et construction; 2,08%
Hôtellerie et restauration; 0,52%
Immobilier; 1,79%
Affaires et autres services;
0,92%
Autres; 6,68%
Figure1 - Contribution au PIB par secteur 2011
-4
-2
0
2
4
6
8
10
2010-Q1 2010-Q2 2010-Q3 2010-Q4 2011-Q1 2011-Q2 2011-Q3 2011-Q4
Graphique 2 : Taux de croissance trimestriel 2010 et 2011 -Secteurs non pétrolier et pétrolier et croissance globale (%)
Croissance globale Croissance du secteur non pétrolier Croissance du secteur pétrolier
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012
0
2
4
6
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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Graphique 1 : Taux de croissance du PIB réel (%)
Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique
2.1.2 Évolution économique récente
2.1.2.1 Structure de l’économie nigériane. Avec une population de 167 millions
d’habitants et une superficie de 923 768 km², le Nigeria est la première économie d’Afrique
de l’Ouest et la deuxième d’Afrique subsaharienne. Afin de mieux mesurer la taille de son
économie, le Nigeria procède actuellement à la
modification de l’année de base du calcul de son
PIB, en la faisant passer de 1990 à 2008. Les
projections préliminaires du FMI font état d’une
augmentation de 40 % du PIB total : de
270 milliards à 375 milliards de dollars EU. Cela
placera le PIB du Nigeria juste après celui de
l’Afrique du Sud, qui est de 390 milliards de
dollars EU, le faisant passer du rang de 40e à
celui de 30e économie mondiale. L’économie
nigériane est essentiellement axée sur les produits
primaires (agriculture et exploitation de pétrole
brut). Atteinte du malaise hollandais pendant les
années 1970, le Nigeria a réduit le rôle des
secteurs agricole et manufacturier dans son
économie. En 2011, le secteur des hydrocarbures
constituait 79 % des recettes du gouvernement
fédéral et 71 % des recettes d’exportation.
L’agriculture, qui demeure très vulnérable au
changement climatique, représente toujours près
de 40 % du PIB (graphique 1) et emploie
environ 70 % de la population active, malgré les
contraintes liées aux infrastructures, à la
production et aux services d’appui à la
commercialisation.
2.1.2.2 La croissance économique du Nigeria a été particulièrement dynamique au cours
des 10 dernières années, avec des taux parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne.
Cependant, le taux de chômage a augmenté de
21 % en 2010 à 24 % en 2011, pendant que les
finances publiques et la balance de paiements
sont restées vulnérables à la chute des cours du
pétrole. Le taux de croissance moyen de
7,5 % enregistré au cours de la décennie écoulée
(graphique 1) a été en grande partie mené par le
secteur non pétrolier (graphique 2). La
croissance du secteur non pétrolier est en grande
partie induite par la forte demande des biens de
consommation. Les secteurs qui mènent la
croissance économique n’ont pas généré suffisamment d’emplois. En outre, l’industrie
pétrolière, enclave virtuelle à forte intensité de capitaux, crée très peu d’emplois. Malgré le
ralentissement du début de l’année 2012 (la croissance était estimée à 6,33 % au cours des
trois premiers trimestres de 2012, contre 7,7 % au dernier trimestre de 2011), les perspectives
économiques à moyen terme restent positives. Le Bureau national de statique projette une
croissance du PIB de 6,5 % en 2012 et de 8 % en 2013. Ces prévisions sont menacées par le
risque d’intensification des difficultés financières de la zone euro, ce qui pourrait aggraver le
ralentissement de l’économie mondiale et faire dégringoler les cours du pétrole
3
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012
-15
-10
-5
0
5
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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Graphique 3: Solde budgétaire (% du PIB)
Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012
0
2
4
6
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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Graphique 4 : Indice des prix à la consommation, Inflation (Moyenne) (%)
Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012
-10
-5
0
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15
20
25
30
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40
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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Graphique 5 : Solde du compte courant(% du PIB)
Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique
2.1.2.3 Gestion macroéconomique. La gestion
financière est globalement conforme à la loi sur
la responsabilité financière (Fiscal Responsibility
Act, FRA), qui vise à assurer la stabilité
macroéconomique. Par conséquent, la politique
budgétaire expansionniste adoptée en 2008/2009
en réaction à la crise économique et financière
mondiale a donné lieu à une politique axée sur
l’assainissement des finances publiques, qui
établit le seuil du déficit budgétaire à 3 % du PIB
après 2010 (graphique 3). La stratégie budgétaire à moyen terme a pour objectifs de
reconstituer les tampons budgétaires, de
transformer les dépenses récurrentes en dépenses
d’investissement en limitant leur croissance (cela
contribuera également à l’amélioration des
investissements intérieurs, qui connaissent une
tendance à la baisse. Voir l’annexe 1) et
d’améliorer le recouvrement des recettes non
pétrolières pour réduire la sensibilité du budget
au choc des prix pétroliers. Depuis 2011, la
politique monétaire se concentre sur l’objectif
clair d’une inflation à un seul chiffre, contribuant ainsi à orienter les attentes en matière
d’inflation. Sous l’effet du resserrement de la politique monétaire en 2011 et de
l’assainissement des finances publiques, l’inflation a été maîtrisée jusqu’à présent (graphique
4).
2.1.2.4 Sous l’effet des cours particulièrement
élevés du pétrole et au renforcement de la
position du pays à l’étranger en 2011,
l’excédent du compte courant a bondi à 12 %
du PIB (graphique 5). Cependant, une pression
à la baisse s’est exercée sur le secteur extérieur
au cours des deux premiers trimestres de 2012,
en raison de l’impact négatif persistant de la
crise économique mondiale. Toutefois, la
position extérieure s’est améliorée au troisième
trimestre de 2012. La balance commerciale s’est
également améliorée grâce à l’accroissement des recettes d’exportation et à la baisse des
importations. Après une baisse constante de 43,3 milliards de dollars EU au premier trimestre
de 2010 à 36,5 milliards de dollars EU au 6 août 2012, à cause de la baisse des cours du
pétrole brut et de l’utilisation des réserves de change pour soutenir le naira (NGN) sur le
marché des changes, les réserves de change n’ont cessé d’augmenter pour atteindre 45,7
milliards de dollars EU au 16 novembre 2012, soit l’équivalent de 6 mois d’importations. De
même, en novembre 2011, les autorités ont ajusté le taux de change bilatéral virtuel entre le
NGN et l’USD de plus ou moins 3 %, pour amortir les pressions constantes à la baisse
exercées par le marché des changes. Ces mesures ont permis à la Banque centrale du Nigeria
(CBN) de limiter la volatilité du taux de change. Le Nigeria étant hautement tributaire des
importations et des exportations, sa politique de change a été appropriée pour contrer les
pressions inflationnistes. Sur le plan extérieur, l’économie reste vulnérable aux fluctuations
des cours du pétrole, lesquelles sont influencées par le rythme de la croissance économique
des États-Unis (qui importent 40 % du pétrole nigérian) et de la Chine, ainsi que par la crise
de la dette souveraine que traverse la zone euro.
4
2.1.2.5 Gestion de la dette
2.1.2.5.1 L’analyse de la soutenabilité de la dette (ASD) révèle que le Nigeria est peu
exposé au risque de surendettement. En date du 30 septembre 2012, le ratio de la dette au
PIB était de 19 %. Qu’à cela ne tienne, les autorités sont préoccupées par l’augmentation du
volume de la dette, en particulier celui de la dette intérieure, qui constitue environ 16,4 % du
PIB. Certaines des stratégies destinées à réduire l’endettement intérieur relativement élevé
ont consisté à dégager 100 milliards de nairas, au titre du budget de 2013, pour racheter une
partie des obligations arrivant à échéance au lieu de procéder à un refinancement, et à prévoir
une réduction progressive de la dette intérieure nette à 500 milliards de nairas (1,34 % du
PIB) d’ici à 2015, en tant que volet de l’assainissement global du budget. Pour ce qui est de la
dette extérieure, la solution adoptée est d’emprunter aux conditions du marché pour les
projets garantissant un retour sur investissement ou ayant le potentiel de créer des emplois, et
à des conditions favorables pour les projets sociaux.
2.1.2.6 Gouvernance
2.1.2.6.1 Une évaluation de la gouvernance par la Fondation Mo Ibrahim classe le Nigeria
au 43e rang sur 52 pays en 2011 (tableau 1). La performance globale du pays sur l’indice
Mo Ibrahim s’est détériorée en 2011 par rapport à 2010. Il a enregistré des progrès sur un des
sept sous-critères, un maintien de son rang sur trois sous-critères et un recul sur les trois
autres. Des institutions démocratiques telles que le Parlement, qui sont cruciales pour assurer
un système de gouvernance viable et efficace, doivent être réformées. Le système judiciaire
mérite d’être consolidé pour garantir une administration impartiale de la justice, tandis que le
fonctionnement de la législature doit être amélioré, afin qu’elle cesse de servir des intérêts
particuliers.
Tableau 1
Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique
Score 0 – 100, où 100 = meilleur
Nigeria Rang/53 Rang/52 Score/100
2010 2011 Amélioration (
) 2010 2011
Global 41e 43
e
42 42
Sécurité et État de droit 36e 44
e
46 41
Sécurité des personnes 45e 51
e
24 11
État de droit 30e 30
e
42 43
Responsabilité 33e 35
e
37 35
Sécurité nationale 30e 36
e
81 73
Participation et droits de la
personne
40e 37
e
34 38
Participation 38e 38
e
26 29
Droits 26e 23
e
42 48
Genre 48e 48
e
33 38 Source : Base de données de la BAD et indice Mo Ibrahim 2012 de la gouvernance en Afrique.
2.1.2.6.2 Le fédéralisme budgétaire représente également un défi pour la gestion des finances
publiques. Ce système complexe fait intervenir trois paliers de gouvernement au Nigeria : le
gouvernement fédéral, le gouvernement des États (36, en plus du territoire de la capitale
fédérale) et les gouvernements locaux (774). Il requiert donc l’existence de plusieurs fonds
extrabudgétaires. La totalité des recettes pétrolières et gazières et l’essentiel des recettes non
pétrolières sont combinées et réparties entre les trois paliers de gouvernement, selon une
formule prescrite par un organe créé par la constitution : la commission de mobilisation et
d’allocation des recettes et du budget (Revenue Mobilization Allocation and Fiscal
Commission, RMAFC). Treize pour cent (13 %) des recettes pétrolières et gazières sont
5
alloués aux régions productrices de pétrole et le reste est réparti comme suit : gouvernement
fédéral (52,7 %), gouvernements d’État (26,7 %) et gouvernements locaux (20,6 %). Cette
formule d’allocation verticale des recettes crée une extrême dépendance des gouvernements
d’État et des gouvernements locaux vis-à-vis des ressources combinées, les rendant peu
enclins à mobiliser des ressources internes pour assumer leurs obligations en vertu de la loi.
2.1.2.7 Secteur financier
2.1.2.7.1 Grâce à deux réformes structurelles bien conçues qui comprenaient la consolidation
du secteur bancaire, la recapitalisation, des changements dans la direction et l’assainissement
du portefeuille de certaines banques, le Nigeria a presque entièrement jugulé la crise bancaire
qu’il a connue il y a quelques années et a réussi à rétablir la solidité de ce secteur. Cependant,
des efforts doivent encore être déployés pour renforcer l’intermédiation financière et
améliorer l’accès des acteurs économiques aux financements. Malgré les interventions ciblées
de la CBN en vue d’appuyer certains régimes de financement, les petites et moyennes
entreprises (PME) connaissent des difficultés d’accès au crédit pour les raisons suivantes :
i) le coût élevé de l’endettement, avec des taux d’intérêt de 30 % en moyenne ; ii) l’offre
restreinte de produits ; iii) une mobilisation inadéquate de l’épargne du secteur privé ; et iv) le
manque de financements à terme. La microfinance est le principal moyen d’accès au crédit
pour les micro-entrepreneurs et les ménages à faible revenu. Elle enregistre une forte
croissance depuis quelques années, mais est confrontée à un certain nombre d’obstacles, dont
le manque d’efficacité opérationnelle, des capacités limitées et une protection médiocre des
consommateurs. Pour régler ces problèmes, en 2011, la CBN a révisé le cadre politique,
réglementaire et de supervision de la microfinance. Les services financiers recèlent également
un potentiel de croissance, puisque bon nombre de banques élargissent leur présence en
Afrique de l’Ouest et dans le reste du continent. Cependant, les autorités doivent prudemment
évaluer et maîtriser les risques et mesurer les avantages de cette expansion pour l’économie
nigériane.
2.1.3 Contexte social
2.1.3.1 Il existe un haut degré de privation sociale au Nigeria. Le RNB par habitant était
de 1180 dollars EU en 2010 (annexe 1), mais la distribution du revenu est considérablement
disproportionnée, avec un coefficient de Gini de 43,70 en 2011 (annexe 2). Environ 63 % de
la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (de moins d’un dollar par jour) ; 42 %
n’ont pas accès à l’eau potable et 69 % ne disposent pas d’installations sanitaires de base. Les
indicateurs sociaux du Nigeria se situent en dessous de la moyenne de l’Afrique. En 2011,
l’espérance de vie était de 51,9 ans et le taux d’alphabétisation des adultes de 61,3 % (annexe
1) au Nigeria, contre une espérance de vie de 57,7 ans et un taux d’alphabétisation des adultes
de 67 % en Afrique. Toutefois, les revenus et les conditions sociales varient énormément
d’une région à l’autre : le Nord affiche des niveaux de pauvreté et de privation sociale plus
accentués qu’au Sud. La pauvreté est plus accentuée dans le Nord-Ouest (près de 86 %) et le
Nord-Est (78 %). Les populations de ces deux régions ont quatre fois plus de chance de ne
pas être scolarisées que celles du Sud. La prévalence de la malnutrition est également plus
élevée dans ces régions du Nord et plus faible dans les régions du Sud-Est et du Sud en
général. L’accès à l’eau potable varie de 30 % dans le Nord-Est à près de 74 % dans le Sud-
Ouest, et l’accès à l’assainissement de base de 45 % dans le Nord-Est à 70 % dans le Sud-Est.
Les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour relever ces défis en consacrant des
dotations budgétaires à des programmes sociaux.
2.1.3.2 Le taux de chômage reste élevé, surtout parmi les jeunes. Le taux de chômage
global au Nigeria s’établissait à 23,9 % en 2011. Toutefois, ce taux varie d’une région à
l’autre, de 33 % dans le Nord-Est à quelque 8 % dans l’État de Lagos. Bien que la cohorte
des 15 à 35 ans ne constitue que le tiers de la population active au Nigeria, elle représente
environ deux tiers des chômeurs. Lorsque les jeunes ne trouvent pas d’emploi, ils risquent de
6
devenir mécontents et d’opter pour la criminalité et la violence comme moyens de survie,
voire d’être recrutés par des groupes extrémistes pour perpétrer des actes terroristes. Le
problème du chômage des jeunes au Nigeria tient à quatre principaux facteurs : i) une forte
croissance démographique : la population du pays augmenterait d’environ 6 millions de
personnes chaque année et le nombre de nouveaux venus sur le marché du travail serait de
1,8 million de personnes par an ; ii) de faibles taux d’alphabétisation : le Nigeria enregistre
des résultats médiocres en matière d’éducation et des taux de décrochage élevés ; iii) un
climat peu propice aux investissements ; et iv) le manque d’investissements ciblés dans des
secteurs clés dominés par la jeunesse. Pour s’attaquer à ce problème, en 2011, le
gouvernement a lancé un programme d’appui à l’entreprenariat de la jeunesse et à
l’innovation (Youth Enterprise with Innovation in Nigeria, YouWiN). Il encourage les jeunes
entrepreneurs et octroie des subventions aux PME. En outre, le gouvernement mène un
programme de travaux publics axé sur l’autonomisation des femmes et des jeunes (Public
Works for Women and Youth Empowerment), qui vise à employer 370 000 jeunes par an,
30 % de ces emplois étant réservés aux femmes.
2.1.3.3 Le Nigeria a accompli des progrès vers la réalisation de certains OMD. Il n’est en
passe d’atteindre que l’OMD 2, relatif à l’universalisation de l’éducation primaire, et l’OMD
8, concernant la conclusion de partenariats mondiaux pour le développement. Malgré les
efforts louables consentis par les autorités nigérianes pour réaliser les autres OMD, il est peu
probable qu’elles y parviennent. L’annexe 2 fournit des précisions sur les progrès du pays
vers la réalisation des OMD.
2.1.4 Environnement et changement climatique
2.1.4.1 L’économie nigériane est tributaire de secteurs qui sont sensibles ou contribuent
au changement climatique, à savoir l’agriculture, la foresterie et la pêche (qui, ensemble,
emploient 70 % de la population active) et le secteur des hydrocarbures. L’environnement
du pays est de plus en plus menacé par des catastrophes naturelles telles que la sécheresse, la
désertification et les inondations qui, ces dernières années, ont sapé les moyens de
subsistance des agriculteurs et compromis la sécurité alimentaire, de même que par la
pollution atmosphérique et hydrique et une faible capacité d’adaptation aux chocs
climatiques. La pollution due à l’exploitation pétrolière et au torchage du gaz dans le delta du
Niger demeure une source de préoccupation pour le pays. La forte concentration d’industries
dans des régions extrêmement exposées à la montée du niveau de la mer induite par le
changement climatique (Lagos et delta du Niger, par exemple) accroît la vulnérabilité du
pays. Une fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria est présentée à
l’annexe 6.
2.1.4.2 Le gouvernement est conscient de cette vulnérabilité. Le programme de
développement national prévoit des politiques pour s’attaquer au changement climatique. Il
s’agit notamment de la politique et stratégie de réponse au changement climatique (Nigeria
Climate Change Policy and Response Strategy) (approuvée par le Conseil exécutif fédéral le
13 septembre 2012) et de la stratégie nationale d’adaptation et le plan d’action en matière de
changement climatique au Nigeria (National Adaptation Strategy and Plan of Action for
Climate Change in Nigeria, NASPA-CNN), qui sont en cours de finalisation. Par ailleurs, le
Nigeria est un pays pilote du Fonds pour les technologies propres (FTP) et a donc conçu un
plan d’investissements pour s’engager sur la voie d’un développement sobre en carbone. Ces
initiatives serviront de guide pour une croissance verte et l’intégration de l’adaptation au
changement climatique dans les politiques, stratégies et programmes de développement du
gouvernement. Malgré ses efforts, le gouvernement a besoin d’assistance dans l’élaboration
d’une approche cohérente et stratégique en vue de relever le défi du changement climatique.
7
2.1.5 Égalité des genres et autonomisation
2.1.5.1 D’excellentes politiques et intentions n’ont pas été traduites en budgets et en
actions pour assurer l’égalité et l’autonomisation des genres. Depuis 2006, le Nigeria s’est
doté d’une politique qui énonce clairement des mesures à prendre dans ce sens.
Malheureusement, tout cela n’a pas produit les changements nécessaires. Les femmes
constituent environ 56 % de la population analphabète du pays. Pour ce qui est du travail, la
proportion de femmes dans la population active reste faible : un tiers seulement des Nigérians
travaillant dans le secteur formel sont des femmes. Dans le secteur privé, l’on retrouve des
femmes à la tête de grandes sociétés, mais leur nombre demeure inférieur à celui des hommes
chefs d’entreprise. La proportion de femmes membres de l’administration actuelle, quoique la
plus élevée de l’histoire du pays, n’est que de 32 % et aucune femme n’est gouverneure de
l’un des 37 États. Le ministère de la condition féminine a pour mission d’autonomiser les
femmes et d’œuvrer pour assurer l’égalité entre les genres. Il accorde la priorité aux groupes
vulnérables, dont il essaie de réduire les taux de mortalité et de morbidité infantiles, œuvre à
l’éducation des petites filles et offre une assistance aux enfants déplacés. Pour ce qui est de
l’autonomisation des femmes, le ministère mobilise les groupes de femmes en leur octroyant
de petits prêts et de microcrédits. En outre, il fournit des intrants et du matériel aux femmes
agricultrices. Le bon niveau de représentation des femmes dans le gouvernement actuel (13
femmes, soit 31 % d’un conseil de ministres de 42 membres) et la nomination de la première
femme juge en chef au Nigeria contribuent à l’autonomisation des femmes. D’autres mesures
favorables aux femmes ont été prises. Par exemple, 60 % des ressources d’un fonds pour le
développement des micro-, petites et moyennes entreprises (MSMESDF) de 220 milliards de
nairas (1,42 millions de dollars EU) seront consacrés aux entreprises dirigées par des
femmes. En plus, l’une des composantes du programme YouWiN s’adresse particulièrement
aux femmes.
2.2. Options stratégiques
2.2.1 Cadre stratégique national
2.2.1.1 En 2009, le gouvernement a adopté la Vision 20/2020, qui énonce la stratégie visant
à faire du Nigeria l’une des 20 premières économies mondiales à l’horizon 2020. Cela
nécessitera une croissance économique de 13,8 % par an et la transformation d’une économie
orientée vers les matières premières (agriculture et production de pétrole brut) en une
économie orientée vers l’industrie, la fabrication et les services. Cette vision extrêmement
ambitieuse n’est pas facilement réalisable d’ici 2020, en raison du manque de ressources
budgétaires et de capacités pour son exécution, ainsi que du temps nécessaire pour changer
les structures fondamentales de l’économie nigériane.
2.2.1.2 En vue de réaliser la Vision 20/2020, le gouvernement a élaboré une stratégie à
moyen terme, le programme de transformation (TA) 2011-2015 qui est aligné sur la Vision.
Le TA2 s’articule autour des neuf objectifs stratégiques : i) stabilité macroéconomique grâce
à une politique budgétaire prudente et une politique monétaire judicieuse ; ii) bonne
gouvernance et institutions efficaces ; iii) valorisation du capital humain ; iv) développement
du secteur réel ; v) développement des infrastructures ; vi) répartition de programmes et de
projets clés par secteur ; vii) promotion d’une croissance et d’un développement durables ;
viii) financement et mise en œuvre de stratégies pour les politiques, les programmes et les
projets clés (KPPP) ; et ix) suivi et évaluation. Il considère le développement des
infrastructures essentielles (électricité, routes et chemins de fer) et la transformation du
secteur agricole comme indispensables à sa réussite opérationnelle. S’agissant des
infrastructures, la stratégie consiste à créer un cadre attrayant pour les investissements
2 Le Nigeria ne dispose pas de programme de stratégie de réduction de la pauvreté. Le TA constitue son programme de réduction de la
pauvreté.
8
étrangers et locaux et à encourager les partenariats public-privé (PPP). Dans le secteur
agricole, l’objectif est d’opérer des transformations pour favoriser l’accroissement des
revenus, assurer la sécurité alimentaire, générer des emplois et créer de la richesse pour les
agriculteurs nigérians. L’unité de suivi-évaluation de la Commission nationale de
planification (NPC) est responsable du suivi et de l’évaluation du TA en général.
2.2.1.3 Le Nigeria peut réaliser son aspiration de faire partie des 20 premières économies
mondiales à la condition d’exploiter et de gérer ses ressources avec efficience. Cependant, les
stratégies précédentes se sont heurtées à des problèmes d’exécution. Le manque de continuité
des plans précédents et les problèmes rencontrés dans leur exécution servent de leçons au TA.
Cela explique les efforts que le gouvernement déploie pour renforcer l’élaboration et la mise
en œuvre de politiques. L’appui de la Banque dans ces domaines sera important.
2.2.2 Atouts et perspectives
2.2.2.1 Potentiel pour devenir un des principaux acteurs de l’économie mondiale. Le
Nigeria est considéré comme un pays à revenu intermédiaire, une économie mixte et un
marché émergent dans lequel les secteurs de la finance, des services, des télécommunications
et du divertissement sont en plein essor. Il occupe le 30e rang mondial pour ce qui est du PIB
mesuré selon la parité de pouvoir d’achat et celui de deuxième économie africaine. Son
secteur manufacturier, malgré une performance médiocre à cause de l’état de délabrement des
infrastructures du pays, produit une grande proportion des biens et services consommés en
Afrique de l’Ouest. Sa production agricole est classée au 25e rang mondial et au premier rang
en Afrique et sa production de services au 63e rang mondial et au cinquième rang en Afrique.
Malgré la faiblesse de son cadre d’investissement, le pays reste l’une des destinations
privilégiées des investisseurs en Afrique. La valeur des investissements directs étrangers
(IDE) s’est appréciée de 5,7 milliards de dollars EU en 2009 à 8,9 milliards de dollars EU en
2011 et représente 20 % de la totalité des IDE enregistrés en Afrique en 2011. Toutefois, la
plupart de ces investissements se passent dans le secteur pétrolier.
2.2.2.2 Ressources naturelles abondantes. Le Nigeria regorge de ressources naturelles :
près de 34 minerais différents, dont l’or, le fer, le charbon et le calcaire, 37,2 milliards de
barils de pétrole dans des réserves prouvées3 et 187 billions de mètres cubes de gaz naturel
prouvés. Il existe également des possibilités de production d’engrais et de gaz liquéfié.
2.2.2.3 Potentiel des secteurs agricole et manufacturier. Le potentiel du secteur agricole
est élevé, mais sa productivité est faible. En 1961, le rendement des cultures de l’Indonésie
était inférieur à celui du Nigeria et son taux de croissance annuelle était de 0,9 %, contre 1 %
pour le Nigeria. De 1961 à 2008, le taux de croissance moyen du rendement agricole en
Indonésie a été de 2,3 % par an, alors que celui du Nigeria n’était que de 1,2 %. Le
rendement par hectare au Nigeria représente 20 à 50 % de celui des pays en développement
comparables. La faible productivité du secteur agricole est due à l’absence de modernisation.
Si la productivité agricole est améliorée et le secteur transformé selon un modèle lucratif,
résilient au climat et générateur de liens avec des industries agroalimentaires, il en résultera
un bond de la croissance économique, la création de nombreux emplois, la réduction de la
pauvreté et une sécurité alimentaire nationale. Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités
dans le secteur agricole a dégringolé, passant de 54 % au début des années 1980 à 30 à 40 %
aujourd’hui. Cela témoigne d’une sous-utilisation des ressources et d’un recul de la
productivité. Il existe un potentiel de renforcement du secteur manufacturier et industriel
grâce à la nouvelle priorité que le gouvernement accorde au développement du secteur non
pétrolier. Afin de réaliser ce potentiel, il doit exploiter l’avantage comparatif du pays pour
accroître la compétitivité des entreprises nigérianes, notamment par la modernisation des
principales infrastructures nécessaires à l’établissement de grappes industrielles et de zones
économiques spéciales pour promouvoir l’industrialisation.
3 Enquête statistique de BP sur l’énergie en 2011.
9
2.2.2.4 L’urbanisation rapide offre l’occasion de diversifier les revenus et la croissance
économique. Le Nigeria a connu une urbanisation rapide en quelques années. En 2010, 50 %
de sa population vivaient dans des centres urbains. La forte croissance démographique va
intensifier le processus d’urbanisation, accroître les possibilités de diversification des
revenus, multiplier les options de prestation de services à faible coût et élargir les horizons
pour l’innovation et l’acquisition de compétences. Le défi consiste à libérer le potentiel
d’amélioration de la productivité et du bien-être dans les zones urbaines du Nigeria. Bien
qu’elle représente une occasion à saisir, l’urbanisation rapide exercera une pression sur les
villes, qui devront générer des emplois, des logements, de l’énergie et des infrastructures pour
atténuer la pauvreté urbaine, l’expansion des bidonvilles et la détérioration de
l’environnement urbain. Par conséquent, c’est dans les villes que les pressions des
migrations, des inégalités sociales, de la pollution et du changement climatique seront
ressenties. À cet égard, le pays pourrait mettre à profit le dynamisme et le succès économique
remarquables de l’État de Lagos pour promouvoir son développement économique.
2.2.2.5 Possibilités en matière d’intégration régionale. le Nigeria est une puissance
régionale en Afrique de l’Ouest. Son économie représente environ 55 % du PIB de la région
et sa population de près de 167 millions d’habitants en fait le plus grand marché d’Afrique.
En 2011, les exportations du Nigeria vers les pays africains constituaient 10,7 % de la valeur
totale des exportations du pays. Le pourcentage des exportations vers les pays de la
CEDEAO était de 3 %. Pour ce qui est des importations, celles en provenance des pays
africains constituaient 8,2 % de la valeur totale des importations, dont 1,3 % provenant de la
CEDEAO. Le Nigeria est un membre fondateur de la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et un membre de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest
(ZMAO). Il est l’un des principaux pays contributeurs de la CEDEAO, dont il abrite le
Secrétariat, le Parlement et la Cour de justice. Le Nigeria a considéré la CEDEAO comme un
cadre institutionnel pour le développement de la sous-région et l’amélioration de la qualité de
vie de sa population. Il a été le pionnier et a apporté son appui financier à la création de la
Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (ECOMOG). Celle-ci avait pour mission d’unir les armées de la région
pour mettre fin aux guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone. Le Nigeria serait le
principal bénéficiaire de l’intégration régionale. Pour cela, il doit jouer un rôle plus important
dans son accélération. Elle créera plus de débouchés pour les échanges et les investisseurs du
pays. Des progrès ont été accomplis vers une plus grande intégration régionale, comme la
mise en place d’une union douanière, l’instauration de la libre circulation des personnes et la
création d’un passeport CEDEAO. Cependant, l’intégration des marchés régionaux reste un
énorme défi à cause du manque d’infrastructures régionales (infrastructures de transport,
mesures de facilitation du commerce et de production d’énergie à l’échelle régionale). Grâce
aux interventions prévues dans son Document de stratégie pour l’intégration régionale
(DSIR) pour l’Afrique de l’Ouest, la Banque compte éliminer certains des goulots
d’étranglement infrastructurels de la sous-région pour favoriser l’intégration régionale. Le
rôle du Nigeria dans la consolidation de l’intégration régionale et les efforts qu’il consacre à
l’intégration des marchés financiers sont importants pour le développement de la région.
2.2.2.6 Capital humain. Le Nigeria tire sa force non seulement de sa richesse en ressources,
mais également de son capital humain. Il est un chef de file dans le continent pour ce qui est
du nombre de médecins, d’ingénieurs et de professionnels dans de nombreux autres
domaines. Cependant, ce capital humain est soumis au phénomène de la « fuite des
cerveaux ». À titre d’exemple, d’après les statistiques des Nations Unies, 3,25 millions de
Nigérians vivent et travaillent aujourd’hui en Amérique du Nord. Parmi eux, 115 000 sont
des professionnels médicaux, 174 000 des professionnels des TIC, 87 000 des pharmaciens,
49 500 des ingénieurs et 250 000 des professionnels dans les domaines juridique, des
finances, de l’immobilier et des affaires. Il s’agit d’une mine de ressources que le pays peut
exploiter, en plus des millions de professionnels présents sur son sol. Si les conditions
politiques et sociales sont réunies et les investissements nécessaires dans l’éducation et
10
l’acquisition de compétences réalisés pour rendre les ressources humaines opérationnelles, le
profil du capital humain du pays sera plus riche et capable d’accélérer une croissance et un
développement durables et inclusifs.
2.2.3 Défis et faiblesses
2.2.3.1 Pour réaliser une croissance dynamique et inclusive, le pays doit relever plusieurs
défis. Il est indispensable qu’il transforme ces défis en atouts pour s’engager vers la Vision
20/2020. Les principaux obstacles aux aspirations à long terme du Nigeria sont la corruption,
en particulier dans la gestion des abondantes ressources pétrolières et gazières, la mauvaise
gouvernance, la faiblesse des capacités institutionnelles, le déficit d’infrastructures, l’absence
de financement à long terme pour les petites et moyennes entreprises (PME), l’harmonie
sociale difficile, et un cadre d’investissement peu attrayant. L’autre défi à relever est le
mauvais résultat des politiques causé par des lacunes dans leur élaboration et leur exécution.
2.2.3.2 Corruption. Le problème de la corruption au Nigeria est très préoccupant. En 2011,
le pays occupait le 143e rang sur 183 dans l’indice de perception de la corruption. En 2010, il
était 134e sur 178 pays. La perception de la corruption comme un problème répandu dans le
pays semble avoir brisé le lien de confiance entre le peuple et le gouvernement, comme en
témoignent les récentes protestations massives contre l’élimination des subventions
pétrolières en janvier 2012, sans l’amélioration de l’obligation de rendre compte dans ce
secteur. Pour s’attaquer à ce phénomène, le gouvernement a pris des mesures précises visant
à réduire les possibilités et les cas de corruption et à renforcer les capacités et l’intégrité
d’institutions telles que la Commission sur les délits économiques et financiers (Economic
and Financial Crimes Commission, EFCC) et la Commission indépendante sur les pratiques
de corruption (Independent Corrupt Practices Commission, ICPC). Ces deux organes font
l’objet de restructurations ayant pour but d’améliorer leur efficacité. Ces derniers mois, le
Sénat, la Chambre des représentants et d’autres entités du gouvernement ont entamé des
enquêtes pour mettre en lumière la corruption, les lacunes et le gaspillage dans divers
secteurs de l’économie nigériane, y compris dans des domaines clés comme la gestion des
subventions et des recettes pétrolières. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour rétablir la
confiance du public dans le système.
2.2.3.3 Mauvaise gestion des ressources pétrolières. L’absence de transparence et de
l’obligation de rendre compte a contribué à une forte perception, voire à l’existence de la
corruption dans la gestion des ressources pétrolières du pays (annexe 4A). La candidature du
Nigeria à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives a été acceptée en
2007 et validée en 2011. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour améliorer la transparence et
la responsabilité dans la gestion des ressources pétrolières. Pour mettre fin au gaspillage et
instaurer une gestion financière prudente, le gouvernement a créé un fonds souverain
(Sovereign Wealth Fund, SWF) doté de pouvoirs de surveillance institutionnelle renforcés.
Le SWF accompagne le compte d’excédent de pétrole brut (Excess Crude Account, ECA)
dans lequel sont déposées les recettes pétrolières excédentaires par rapport aux cours de
référence du pétrole. Récemment, le gouverne ment a soumis un projet de loi sur l’industrie
pétrolière (Petroleum Industry Bill, PIB) à l’étude de l’Assemblée nationale. Le PIB devrait
régler le problème de transparence dans le secteur. Il contient des réformes globales, dont la
redéfinition du rôle d’importants organes exécutifs et réglementaires et de la société
pétrolière nationale. Il énonce aussi un nouveau régime fiscal conçu pour accroître les
recettes que le gouvernement tire de l’exploitation grâce à la signature de contrats de partage
de la production (annexe 4A).
2.2.3.4 Gestion des finances publiques. La gouvernance économique et les capacités
institutionnelles restent faibles non seulement au niveau fédéral, mais surtout au niveau des
États. Il s’agit notamment de la gestion des finances publiques, de fonctions de surveillance
telles que les audits internes et externes, de l’attribution de marchés publics, de la
11
Source:Département des statistiques de la BAD en utilisant les données du WEF 2011
20,025,0 24,0
126,0
112,0104,0
122,0131,0 128,0
110,0
125,0
0
20
40
60
80
100
120
140
Infrastructureglobale
Infrastructureroutière
Infrastructureferroviaire
Infrastructureportuaire
Graphique 6 : Indice d'infrastructure, 2008 -Nigeria comparé à l'Afrique
Meilleur rang en Afrique Nigéria Plus mal classé en Afrique
gouvernance sectorielle et du suivi de l’exécution budgétaire. Les résultats préliminaires de
l’évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA) de 2012
montrent qu’il faudrait améliorer la transparence et la reddition de comptes dans le système
de gestion des finances publiques (GFP) du pays. Les lacunes actuelles du système de GFP
sont davantage liées à la sous-utilisation des mécanismes de reddition de comptes et de
contrôle qui sont en place depuis des décennies, qu’à des défaillances du cadre juridique. Il
est urgent de remédier à ces lacunes (annexe 5). Par conséquent, la Banque doit intégrer la
gouvernance, le renforcement des capacités et l’assistance technique dans ses opérations au
Nigeria. Les ministères, les départements et les organes (MDO) qui requièrent une attention
immédiate sont : i) le nouveau département de suivi et d’évaluation de la Commission
nationale de planification ; ii) le Bureau national de statique ; iii) la section du budget du
ministère des Finances ; iv) le bureau des marchés publics ; v) le bureau du vérificateur
général de la Fédération ; et vi) la Commission des comptes publics. Ce problème est encore
plus grave à l’échelle des États, car il compromet l’efficacité des activités de développement
et des services sociaux et diminue la pertinence du principe de subsidiarité.
2.2.3.5 Déficit d’infrastructures. Après des
décennies de négligence, les infrastructures du
Nigeria sont en état de délabrement. Dans
l’ensemble, elles sont quasiment classées parmi
les pires en Afrique (graphique 6).
L’approvisionnement en électricité est peu
fiable, les routes se détériorent et les
infrastructures ferroviaires tombent en ruine
(encadré 1). Le caractère aléatoire de
l’approvisionnement en électricité ne cesse de
miner tous les aspects de
l’économie. Le gouvernement
fédéral considère la résolution de ce
problème comme la pierre angulaire
de la croissance future du pays. Des
administrations successives ont
dépensé des milliards de dollars EU
dans le secteur de l’électricité, mais
en vain, à cause des défaillances de
la gestion et de l’exécution.
Néanmoins, la volonté politique de
mettre fin à la mauvaise gestion
dans le secteur de l’infrastructure et
la volonté de développer les
infrastructures ont permis de voir
des améliorations dans l’état des
infrastructures du pays. Pour
preuve, l’approvisionnement en
électricité est ininterrompu pendant
15 heures par jour ; la
modernisation du chemin de fer
Abuja-Kaduna est achevée à 46 %
et les tronçons Lagos-Kano et
Lagos-Ibadan ont été réhabilités.
2.2.3.6 Conscient que les
allocations budgétaires à elles
seules pourraient être insuffisantes
pour combler le déficit
Encadré 1 : Le défi des infrastructures au Nigeria
L'électricité est en tête des priorités du pays. Actuellement, la capacité de production du
Nigeria, qui est de 4000 MW, est de loin inférieure à la demande de 10 000 à 12 000 MW. Par
conséquent, les consommateurs doivent subir des délestages fréquents et imprévisibles et ont très
souvent recours aux groupes électrogènes. Environ 55 % de la population n'ont pas accès à
l'électricité et plus de 90 % des consommateurs industriels, ainsi qu'un nombre significatif de
consommateurs résidentiels, possèdent des groupes électrogènes. La pénurie d'électricité n'est pas
due au manque de ressources, mais plutôt à l'absence de planification à long terme, à la mauvaise
gestion et à l'insuffisance des investissements dans le secteur. La réforme du secteur de l'électricité
a été redynamisée en 2010 par la feuille de route adoptée à cet effet (Power Reform Roadmap).
Ainsi, la société nationale d'électricité (National Electric Power Authority, NEPA) a été divisée en
11 sociétés de distribution, six sociétés de production et une société de transport. Parmi les
principales réalisations figurent la création et la consolidation de Nigeria Bulk Trading Plc, qui est
en cours de privatisation et la reconstruction de l'autorité nigériane de réglementation de
l'électricité (Nigerian Electricity Regulatory Agency, NERC) et de l'institut national de formation
en électricité (National Power Training Institute).
Le réseau routier est vital pour la croissance économique du Nigeria parce que 80 % des
déplacements de personnes et de marchandises sont effectués par voie routière. Cependant, les
routes du pays sont en piteux état à cause de la mauvaise qualité de la construction et de l'entretien.
Selon les estimations, 42 % des routes fédérales, 70 % des routes d'État et 90 % des routes sous
responsabilité des gouvernements locaux sont délabrées ou défaillantes. La productivité et la
commercialisation des produits agricoles sont compromises par l'état déplorable du réseau routier,
en particulier les routes de desserte, des infrastructures de gestion des eaux et d'irrigation
inadéquates, des services inappropriés d'appui à la production et à la commercialisation et l'absence
de liens fondamentaux dans les chaînes de valeur. Le projet de loi de réforme du secteur des
transports (Transport Sector Reform Bill) propose un plan de transformation comprenant une
politique en matière de péage, de taxe sur les combustibles et de charge par essieu. Cependant, il
n'a pas encore été adopté.
Bien que les télécommunications constituent l'un des secteurs connaissant une croissance
rapide depuis la libéralisation du secteur, la qualité des services reste médiocre et la contribution du
secteur à la création d'emplois demeure marginale, preuve de la faiblesse des liens avec le reste de
l'économie. Bien qu'elle soit reliée à des câbles sous-marins intercontinentaux à fibre optique de
large bande, la connectivité de la dorsale terrestre laisse à désirer.
En matière d'approvisionnement en eau et d'assainissement, le secteur public n'a pas pu
répondre à une demande croissante et le secteur privé n'a pas pu combler ce vide à cause de
l'incohérence des politiques et du manque de cadres réglementaires appropriés. Par conséquent,
près de 58 % seulement des Nigérians ont accès à l'eau potable et 31 % seulement disposent
d'installations sanitaires.
12
d’infrastructures, le gouvernement encourage le secteur privé à participer aux importants
projets d’infrastructures prévus dans la Vision 20/2020. Un cadre approprié de partenariat
public-privé est déjà en place. En vertu de la politique en matière de PPP, le gouvernement
fédéral peut intervenir dans des transactions de PPP pour veiller au respect des meilleures
pratiques. À ce niveau, les principales difficultés sont notamment le manque de pertinence
des dispositions de mise en œuvre du cadre de PPP, la coordination insatisfaisante entre les
principaux intervenants, le marché et la capacité de participation des entités privées du
Nigeria.
2.2.3.7 Absence de financement à long terme pour les petites et moyennes entreprises.
Un des principaux obstacles au développement des petites et moyennes entreprises au Nigeria
est l’accès limité au crédit, le coût élevé des emprunts (quelque 30 % d’intérêts en moyenne)
et l’absence de financement à long terme. Le gouvernement cherche à résoudre ce problème
par la création d’une institution de financement du développement (IFD) comparable à la
Banque de développement du Brésil (BNDES), afin de corriger le manque d’efficience
apparent et les modalités de financement lourdes des IFD existantes et d’offrir ainsi un
financement à long terme à un coût d’emprunt bonifié.
2.2.3.8 Le défi de l’harmonie sociale. Le défi du développement du Nigeria comporte des
aspects sociaux, politiques et économiques. Le jeu des forces sociales et politiques influe
largement sur la situation économique du pays et continue de peser sur sa capacité à assurer
un développement durable inclusif. La société étant multiethnique, les intérêts des minorités
ou les peurs fondées sur la diversité constituent une source de mécontentement. Les
insurrections en cours dans le nord du pays, les plaintes liées à la dégradation de
l’environnement par l’exploitation pétrolière et le sentiment d’injustice qu’éprouvent les
populations du delta du Niger au sujet de l’allocation des ressources, constituent un défi
majeur pour la cohésion sociale.
2.2.3.9 Les disparités observées dans les revenus semblent découler d’une juxtaposition de
quatre différentes économies au sein même de l’économie nigériane : i) une économie à
revenu intermédiaire/élevé (Etat de Lagos avec un PIB par habitant de 3 000 dollars EU) ; ii)
les économies riches en ressources (les États du delta du Niger) ; iii) les économies d’État
fragile (États du Nord-Est) ; et iv) les économies à faible revenu (le reste des États).
L’amélioration des liaisons routières et ferroviaires dans le pays, en particulier entre le Nord
et le Sud, pourrait réduire les disparités économiques entre les différentes régions du pays.
2.2.3.10 Faiblesse des capacités d’élaboration et d’exécution de politiques. Le Nigeria
dispose d’importantes ressources financières. Ses recettes pétrolières se chiffrent à environ 57
milliards de dollars EU par an. La principale difficulté à laquelle le pays se trouve confronté
est la mise en place d’un cadre harmonieux pour garantir la gestion efficace et efficiente des
ressources publiques en vue du développement national. C’est pourquoi il a besoin de
renforcer ses capacités en matière d’élaboration et d’exécution de politiques et son système
de gestion des finances publiques.
2.2.3.11 Environnement des affaires et compétitivité. Au Nigeria, l’environnement
des affaires n’encourage pas les investissements et la compétitivité dans le secteur industriel.
Même si le secteur privé est le principal pourvoyeur d’emplois (plus de 80 % des travailleurs)
et la principale source des recettes d’exportation, le climat des affaires s’est très peu amélioré
au cours des dernières années. D’après le rapport Doing Business de la Banque mondiale
pour 2013, le Nigeria
13
Tableau 2
Pratique des affaires au Nigeria
Source : Rapports Doing Business 2012 et 2013.
occupe le 131e rang sur 185 pays, alors qu’il se classait 133
e sur 183 pays en 2012 (tableau
2). Cette légère amélioration être attribuable aux progrès accomplis en matière de facilitation
de l’accès au crédit. En revanche, le pays a reculé sur tous les autres indicateurs par rapport à
2012. Le coût de l’activité commerciale est élevé en raison des procédures fastidieuses et des
retards associés à l’exploitation d’une entreprise et au mouvement transfrontalier de
marchandises, en plus des incertitudes liées au règlement des litiges commerciaux. Les défis
sécuritaires que connaît le pays pourraient davantage miner la confiance du secteur privé. Sur
le plan de la compétitivité, le Nigeria est en recul depuis 2008 et se classe loin derrière la
plupart de ses pairs de la région. Parmi les principales contraintes à la croissance et à la
compétitivité du secteur privé figurent l’état
déplorable des infrastructures (en particulier
l’approvisionnement en électricité, les transports
et les ports) ; un environnement peu propice aux
affaires ; un accès restreint au crédit ; et une
gouvernance économique inefficace.
2.3 Évolution récente de la coordination
et l’harmonisation de l’aide et du
positionnement du Groupe de la Banque dans
le pays
2.3.1 Coordination de l’aide. La Banque
participe activement aux activités de
coordination et d’harmonisation de l’aide
organisées par la Commission nationale de
planification. Les représentants des bailleurs de
fonds se réunissent régulièrement pour discuter
des questions de développement et des voies et
moyens d’améliorer leur relation de travail avec
le gouvernement, ainsi que les synergies entre
leurs activités. La Banque est représentée au sein
de tous les groupes de travail des bailleurs de
fonds et copréside le groupe de travail sur
l’économie avec la Banque mondiale. Une
Stratégie de partenariat avec le pays (SPP) pour
2011-2013 a été élaboré par la Banque mondiale, le DfID, USAID et la BAD. Les piliers de
la précédente stratégie de la Banque étaient alignés sur ceux de la SPP. Le présent DSP a
également été aligné sur la SPP qui est en cours d’exécution.
Rubrique Rapport
2012
Rapport
2013
Améliorati
on ( )
Rang/183 Rang/185
Facilité de faire des affaires 133e 131
e
Facilité de création d’une entreprise 116e 119
e
Facilité d’obtention des permis de
construire
84e 88
e
Facilité de raccordement à
l’électricité
176e 178
e
Facilité d’enregistrement d’un bien 180e 182
e
Facilité d’obtention d’un crédit 78e 23
e
Force de protection des investisseurs 65e 70
e
Facilité de paiement des impôts 138e 155
e
Facilité du commerce transfrontalier 149e 154
e
Facilité de faire respecter les contrats 97e 98
e
Facilité de règlement d’une faillite 99e 105
e
Encadré 2 : Impact de la décentralisation et de NGFO
sur les opérations de la Banque au Nigeria Depuis son ouverture en 2001 à Abuja, le NGFO a joué un
rôle clé dans l'amélioration de la qualité du portefeuille et du dialogue avec le pays et ce, de différentes manières.
i) Le NGFO participe à la coordination de l'aide et au dialogue stratégique en tant que membre des groupes de
travail sectoriels, qui organisent régulièrement des activités
et des réunions. Il copréside le groupe de travail économique avec la Banque mondiale.
ii) Études économiques et sectorielles : le NGFO participe
activement aux études menées par ORWA et fournit des orientations sur les EES entreprises par le gouvernement
ou les partenaires au développement.
iii) Des experts du NGFO sont choisis comme chefs de projet de première ligne pour l'ensemble des projets
d'infrastructures, d'agriculture, du secteur social et du secteur privé. Un expert y sera bientôt affecté pour gérer
les projets d'eau et d'assainissement.
iv) NGFO devrait être renforcé, parce qu’il est désigné comme un des bureaux extérieurs spéciaux dans le cadre de la
Feuille de route pour la décentralisation, et étant donné la construction d’un bureau permanent à Abuja par la
Banque. Cette évolution devrait considérablement
accroître la visibilité de la Banque au Nigeria et donner plus de poids à ses interventions dans le pays, surtout en
matière de conseils sur les politiques.
v) NGFO appuie également, de manière active, le programme d’intégration régionale de la Banque en Afrique de
l’Ouest, en étroite coordination avec les institutions
régionales présentes au Nigeria.
14
2.3.2 Pour améliorer l’efficacité de l’aide, les bailleurs de fonds ont convenu d’élaborer un
Cadre d’assistance-pays (CAP), qui favorisera une compréhension commune des défis de
développement auxquels est confronté le Nigeria, et à partir duquel les bailleurs concevront
leur propre stratégie. Plus précisément, le CAP sera un cadre dynamique servant à :
a) exprimer les préoccupations des principaux bailleurs de fonds en matière d’économie, de
corruption et de sécurité ; ii) souligner les contours du cycle politique et analyser les
scénarios optimistes et pessimistes ; iii) analyser les possibilités et les risques inhérents au
contexte nigérian ; et iv) discuter des contraintes pour les partenaires au développement,
notamment celles ayant trait au régime d’emprunt, qui ont considérablement retardé de
nombreuses opérations de prêt. L’élaboration du CAP est en cours et la BAD y participe
pleinement par le truchement de son Bureau extérieur au Nigeria (voir l’encadré 2). Les
piliers proposés dans le présent DSP sont alignés sur les domaines prioritaires du CAP. Le
Groupe de la Banque coordonne efficacement ses travaux de production du savoir et ses
activités de prêt avec d’autres bailleurs de fonds. C’est le cas par exemple de l’évaluation du
climat d’investissement et des évaluations fiduciaires qu’elle mène au niveau des États avec
la Banque mondiale.
2.3.3 L’annexe 7 sur les activités des partenaires au développement montre que la plupart
des secteurs clés à même de stimuler une croissance verte et inclusive ont reçu le concours
des donateurs. Le Groupe de la Banque a étroitement collaboré avec la Banque mondiale sur
le projet de Fadama, le projet de mobilité et d’accès en milieu rural (RAMP) et le projet de
route Nigeria-Cameroun. Cependant, le dialogue de la Banque avec les intervenants est
marqué par d’importants défis non relevés dans les secteurs clés du développement agricole,
de l’intégration régionale et la facilitation du commerce, de l’électricité et l’énergie et du
développement des compétences.
2.3.4 Portefeuille du Groupe de la Banque. Au 1er
janvier 2013, l’on dénombrait 30
opérations actives au Nigeria pour un montant total net approuvé de 1,4456 milliard d’UC.
Elles se répartissent en 16 opérations du secteur public (nationales et régionales) d’une valeur
de 590,1 millions d’UC (40,8 %) et 14 projets du secteur privé d’une valeur de 855,5 millions
d’UC (59,2 %). Les annexes 8A et 8B fournissent des précisions sur la composition
sectorielle, l’âge et le taux de décaissement des projets en cours aussi bien dans le secteur
public que dans le secteur privé.
2.3.5 Une étude économique et sectorielle (EES), l’examen du secteur de l’électricité au
Nigeria, s’est achevée et deux autres ont été lancées, à savoir l’étude sur la mobilisation des
ressources internes et le plan d’action pour les infrastructures au Nigeria. Les conclusions de
l’examen du secteur de l’électricité ont guidé l’appui budgétaire au programme de réforme de
l’économie et du secteur de l’électricité (Economic and Power Sector Reform Program,
EPSERP), qui a été approuvé par le Conseil en octobre 2009. Les conclusions préliminaires
du plan d’action pour les infrastructures ont été prises en compte dans l’élaboration du
présent DSP, tandis que les scénarios préliminaires d’une nouvelle politique fiscale décrits
par l’étude sur la mobilisation des ressources internes révèlent l’existence de combinaisons de
stratégies susceptibles d’accroître les recettes fiscales non pétrolières
2.3.6 La Revue de la performance du portefeuille pays (RPPP), qui a été réalisée avant le
présent DSP, a montré que la performance globale du portefeuille de la Banque au Nigeria
reste satisfaisante, avec une note moyenne de 2,3 en 2012, contre 2,2 en 2008. Il n’existe
aucun projet à problèmes, mais six projets potentiellement problématiques (PPP). Le
portefeuille de la Banque au Nigeria ne représente que 7 % des PPP de la Banque (6/84). Le
pourcentage de projets à risque dans le portefeuille du secteur public du FAD évalué en 2012
est de 43 %, un chiffre supérieur au taux de 33 % enregistré en 2008. La performance du
portefeuille a été plombée par la mauvaise performance de certains projets agricoles, sociaux,
d’alimentation en eau et d’assainissement. Toutes les opérations du secteur privé ont été
jugées satisfaisantes, avec une notation moyenne de la performance de 2,4. Pour le
15
portefeuille du FAD, la performance moyenne de l’état d’avancement de la mise en œuvre, de
la progression des projets, des acquisitions de biens et services, des finances et des
activités/produits a été jugée satisfaisante, tandis que la réalisation des objectifs de
développement a été jugée très satisfaisante (2,6). Le taux de décaissement moyen de tous les
projets du FAD, y compris les décaissements non encore en vigueur, s’établissait à 20,2 % au
20 janvier 2013.
2.3.7 Le portefeuille du Nigeria comprend sept opérations régionales. L’exécution de ces
dernières est difficile en raison de la complexité du processus décisionnel, du personnel
inadéquat des agences d’exécution et de la mauvaise compréhension des règles et procédures
de la Banque.
2.3.8 Enseignements tirés des précédentes stratégies de la Banque. L’élaboration du
présent DSP a également été précédée par l’achèvement du précédent DSP. Ce dernier mettait
l’accent sur deux piliers. Le premier portait sur le développement du capital humain par
l’amélioration de la prestation des services d’éducation et de santé. Le deuxième visait à
stimuler la croissance induite par le secteur privé dans le secteur non pétrolier par
l’amélioration des infrastructures et le développement agricole et rural. Les opérations du
précédent DSP, dont certaines sont encore en cours, ont favorisé des progrès dans les
domaines de l’agriculture, de l’éducation et du transport routier. Les opérations du secteur
privé, surtout les lignes de crédit, ont contribué à l’accroissement du PIB, de la production
alimentaire et de la substitution des importations. Toutefois, certaines des opérations de prêt
qui ont été conçues et approuvées dans le cadre de la précédente stratégie n’ont atteint les
résultats escomptés que partiellement, à cause des problèmes survenus pendant l’exécution et
de la lenteur des procédures d’approbation des prêts par les autorités nigérianes.
2.3.9 Les principaux domaines où des efforts stratégiques sont nécessaires afin
d’améliorer la performance du portefeuille comprennent notamment : i) la poursuite du
dialogue avec le ministère des Finances en vue de l’inclusion de divers projets dans le régime
d’emprunt et du règlement des problèmes qui surviennent pendant l’exécution ; ii) la
sensibilisation de l’Assemblée nationale sur la nécessité de mener plusieurs projets, ainsi que
sur le caractère concessionnel des prêts et leurs effets sur le développement, afin de la
convaincre de les approuver ; iii) la limitation au minimum les conditions préalables à
l’entrée en vigueur et au premier décaissement pour réduire les retards au démarrage des
projets ; iv) le renforcement de la coordination institutionnelle entre le ministère des
Finances, les États et les ministères concernés ; v) l’établissement d’une communication
efficace entre la Banque et le ministère fédéral des Finances ; et vi) le renforcement des
capacités de gestion de projets des MDO et des règles et procédures de la Banque en matière
d’attribution de marchés et de décaissement. Le Plan d’amélioration du portefeuille pays
(PAPP, annexe 9) permettra d’intensifier les efforts, de concert avec les intervenants, pour
garantir l’achèvement satisfaisant des projets.
2.3.10 L’efficacité opérationnelle des interventions de la Banque au Nigeria s’est
considérablement améliorée : i) la Banque a harmonisé ses procédures d’attribution de
marchés et ses dossiers standard d’appel d’offres avec ceux des autres banques multilatérales
de développement ; ii) elle collabore avec d’autres institutions, notamment la Banque
mondiale, pour permettre une utilisation limitée des systèmes nationaux pour l’attribution de
marchés publics. Par exemple, les procédures nationales d’appel d’offres du Nigeria
prévoient l’utilisation d’un dossier standard pour l’acquisition de biens et de travaux. iii) La
Banque a eu recours à l’appui budgétaire pour répondre à certaines demandes, dont le
programme de réforme de l’économie et du secteur de l’électricité au Nigeria (2009).
16
3 STRATÉGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE NIGERIA
3.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque et piliers stratégiques
3.1.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque. Le DSP de la Banque pour
le Nigeria établit un cadre d’appui aux efforts de développement du pays pour la période
2013-2017. Il est aligné sur le programme de
développement à long terme du gouvernement
tel que consacré dans le programme de
transformation, et sur le Cadre d’assistance
pays actuellement élaboré par les partenaires
au développement.
3.1.2 La stratégie de la BAD vise
principalement à promouvoir une croissance
inclusive et verte. Tenant compte des énormes
besoins financiers du pays et de la taille
relativement limitée de son enveloppe pour le
Nigeria, dans cette stratégie, la BAD met
l’accent sur : i) la promotion d’un cadre de
politiques harmonieux ; et ii) l’investissement
dans les infrastructures essentielles. Le cadre
de politiques harmonieux permettrait de
transformer efficacement l’économie du pays
(qui est orientée vers les matières premières
agricoles et pétrolières) en une économie axée
sur l’industrie, la fabrication et les services
marchands. En outre, il est impératif pour la
Banque d’exploiter ses ressources au Nigeria
de façon stratégique. Cela requiert des
approches novatrices qui la repositionneront
pour assurer une valeur ajoutée optimale. La
stratégie comprendra donc des activités
analytiques et consultatives qui produiront un
important cadre de référence pour
l’approfondissement de l’engagement au
Nigeria.
3.1.3 Piliers stratégiques. L’analyse ci-dessus a été largement partagée par les partenaires
au développement pendant les consultations préparatoires au DSP (encadré 3). Par
conséquent, le DSP adopte deux piliers stratégiques combinant ambition et réalisme pour
veiller à l’utilisation efficace des ressources de la Banque. Le premier pilier vise à appuyer la
mise en place d’un cadre de politiques harmonieux, et le deuxième à investir dans les
infrastructures essentielles pour promouvoir le développement de l’économie réelle. Ce DSP
a la particularité d’accorder une priorité aux services consultatifs appuyés par des travaux
analytiques avancés. Cette approche novatrice est bien accueillie par le gouvernement du
Nigeria et d’autres parties prenantes.
3.1.3.1 Pilier 1 : Appuyer la mise en place d’un cadre de politiques harmonieux
3.1.3.1.1 Ce pilier s’inspire des leçons tirées du dernier DSP et des opérations de la Banque
au Nigeria. L’une des leçons fondamentales c’est que la qualité, la disponibilité et
’l'opportunité de travaux d’analyse et des conseils sur les politiques sont cruciales pour
l’efficacité des initiatives de développement du gouvernement. Malheureusement, la Banque
a privilégié les infrastructures matérielles au détriment des infrastructures immatérielles
Encadré 3 : Résultats des consultations avec les parties
prenantes
Durant les concertations qui se sont tenues à Abuja du 25 juin
au 6 juillet 2012, dans le contexte de l'élaboration du DSP, et lors
de la mission de dialogue effectuée du 18 au 25 janvier 2013, toutes
les parties prenantes, y compris les organisations de la société
civile, ont convenu que les principaux obstacles au développement
du Nigeria sont la mauvaise gouvernance et l'état déplorable des
infrastructures, en particulier l'électricité.
Les autorités fédérales ont souligné qu'il était important que
la Banque renforce son rôle consultatif en vue de la mise en place
d'un cadre de politiques harmonieux pour faciliter l'exécution du
programme de transformation. Il en est également ressorti qu'il est
impératif que la Banque appuie les secteurs de l'électricité et de
l'agriculture pour promouvoir une croissance inclusive et verte.
Les autres questions mises en exergue étaient les suivantes : i)
les obstacles à l'essor du secteur privé ; ii) la gouvernance et le
développement des infrastructures ; iii) un accès restreint au crédit,
surtout pour les PME ; et iv) l'importance de conclure des PPP pour
stimuler les investissements privés dans le secteur non pétrolier. À
cet égard, le gouvernement a demandé à la Banque d'appuyer le
renforcement des capacités, de prêter de l’assistance technique pour
l'amélioration du cadre d'investissement et de soutenir le
renforcement du cadre juridique et institutionnel des PPP.
Les organisations de la société civile ont quant à elles estimé
que l'éradication de la corruption et le développement des
infrastructures, surtout dans le domaine de l'électricité, sont
indispensables au développement du Nigeria. Elles ont mis l'accent
sur le rôle des femmes dans le développement économique et invité
la Banque à intégrer la dimension de genre dans ses projets et
programmes. Elles ont exprimé le souhait d'être davantage mises à
contribution dans la conception et le suivi des projets de la Banque
afin d'améliorer leurs résultats et la visibilité de la BAD au Nigeria.
Les concertations avec les partenaires techniques et financiers
ont révélé que la résolution des problèmes liés à
l'approvisionnement en électricité et l'amélioration de la gestion des
ressources pétrolières contribueraient énormément à libérer le
potentiel de croissance du Nigeria.
17
(l’approfondissement des conseils sur les politiques sous-tendu par la production de
connaissances pointues). Les deux se complètent et il est important de les combiner. Bien que
les conseils sur les politiques et la production de connaissances nécessitent peu de ressources,
leur incidence est considérable et se traduit par l’amélioration de l’efficience et de l’efficacité
du gouvernement. C’est pourquoi la Banque doit exploiter les créneaux stratégiques et
analytiques dans l’élaboration et l’exécution de politiques nationales. Cela implique
l’intensification des efforts pour prodiguer des conseils de haute qualité sur les politiques,
grâce à des conseils et analyses ciblés dans certains domaines importants choisis, pour la
réalisation des objectifs du programme de transformation. .
3.1.3.2 Pilier 2 : Investir dans les infrastructures essentielles pour promouvoir le
développement de l’économie réelle
3.1.3.2.1 Compte tenu de l’avantage comparatif de la Banque et des priorités identifiées par
le gouvernement, l’appui au développement des infrastructures doit constituer un élément clé
de la stratégie du Groupe de la Banque. Cela peut se faire de plusieurs manières : i) en
utilisant la position et les ressources de la Banque pour mobiliser les investissements de tiers
sous forme de cofinancement, ainsi que d’autres investisseurs, notamment de nouveaux
partenaires tels que les BRIC ; et ii) en jouant un rôle important dans la mobilisation de
cofinancements supplémentaires des fonds climatiques, surtout pour les secteurs de
l’infrastructure et de l’agriculture. La stratégie de la Banque pour les opérations souveraines
et non souveraines sera alignée sur les principaux piliers de sa Stratégie pour le
développement du secteur privé et sur le programme de transformation du Nigeria. Ainsi, son
assistance pourrait se concentrer dans deux domaines : i) l’offre de connaissances et de
services consultatifs pour faciliter le dialogue et les partenariats public-privé et ii) des
investissements sélectifs et ciblés dans des infrastructures essentielles.
3.1.3.2.2 Dans ces deux piliers, un accent particulier sera mis sur des thèmes connexes tels
que la parité hommes-femmes, le développement humain (développement des compétences),
l’emploi des jeunes et la résilience au changement climatique pour garantir une croissance
inclusive et verte. La stratégie proposée est conforme à la Stratégie à long terme et à la
Stratégie d’intégration régionale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest.
3.2 Réalisations escomptées et cibles
3.2.1 Pour réaliser une croissance inclusive et verte, créer un environnement de politiques
harmonieux, réduire les disparités de genre et régionales et aider le Nigeria à devenir un
marché de pointe et un pays à revenu intermédiaire, les opérations prévues dans le présent
DSP viseront à atteindre les résultats ci-dessous.
3.2.2 Pilier 1 (Résultat 1) - rôle analytique et consultatif de la Banque renforcé pour
faciliter l’exécution du programme de transformation du gouvernement. La transformation
structurelle de l’économie nigériane en une économie orientée vers l’industrie, la fabrication
et les services marchands va au-delà de la question des ressources. Elle requiert des politiques
judicieuses et, surtout, leur mise en œuvre pour garantir une utilisation efficace et efficiente
des ressources du pays. L’approfondissement du dialogue stratégique et l’intensification de la
production de connaissances sur les domaines thématiques importants pour le gouvernement
feront de la Banque un acteur clé dans la formulation de politiques au Nigeria. Au titre de ce
pilier, la Banque fournira des services d’analyse et de consultation pour accompagner son
dialogue sur les politiques du pays. Des activités hors-prêt seront menées sur des thèmes tels
que la mobilisation de ressources, la gestion des ressources pétrolières et des subventions, les
partenariats public-privé, la création d’emplois, la croissance verte, la prise en compte des
questions de genre, et l’intégration régionale. Au titre de ce pilier, la Banque contribuera
également à l’amélioration de l’environnement macroéconomique, en se joignant à l’équipe
de la Banque mondiale et du FMI pour réaliser l’analyse de la soutenabilité de la dette et
d’autres analyses macroéconomiques permettant de suivre la situation économique du
Nigeria.
18
3.2.3 Pour obtenir les résultats escomptés du pilier 1, une collaboration étroite est
indispensable entre le Bureau de la Banque au Nigeria (NGFO), le Département des
politiques opérationnelles, les départements sectoriels de la Banque et d’autres partenaires,
dans le cadre des EES et pour la production de documents ponctuels et pertinents pour
orienter l’action du gouvernement. Les réalisations escomptées, telles que décrites à l’annexe
10B, sont : i) la finalisation de l’étude sur la mobilisation des ressources internes et du
rapport-phare sur le plan d’action pour l’infrastructure au Nigeria ; ii) l’évaluation des
secteurs de l’électricité et de l’agriculture dans le programme de transformation ; iii) l’étude
sur la réforme des institutions de financement du développement et la création d’institutions-
cadres de financement du développement à l’image de la Banque de développement du Brésil
(BNDES) ; iv) l’utilisation de la facilité de soutien juridique de la Banque pour prodiguer des
conseils à la Société nationale de pétrole du Nigeria (NNPC) ; et v) la production de notes
d’information et d’autres documents sur des sujets précis, à la demande du ministère des
Finances et du Bureau du conseiller économique en chef du président. Dans ce contexte, la
Banque peut s’inspirer de ses opérations au Nigeria pour publier périodiquement des
documents en guise de vitrine pour les enseignements tirés et pour organiser des rencontres
de haut niveau entre les intervenants sur des thèmes pertinents. En outre, elle étudiera la
possibilité d’aider le gouvernement nigérian à élaborer une véritable stratégie en matière de
croissance verte.
3.2.4 Pilier 1 (Résultat 2). Prêter une assistance ciblée pour améliorer la gouvernance
économique (gestion des finances publiques et gouvernance sectorielle) et les services
statistiques. La gouvernance économique et les capacités institutionnelles sont très faibles.
Des progrès insuffisants ont été accomplis dans un large éventail de programmes nécessaires
pour améliorer les capacités réglementaires d’organismes existants et nouveaux. Le
programme de développement des compétences est également peu solide. Comme l’explique
l’annexe 10B, le pilier 1 favorisera des progrès à ces niveaux en fournissant de l’assistance
technique et/ou en appuyant le renforcement de capacités des ministères, départements et
organismes énumérés ci-dessous, afin d’améliorer leurs opérations et leur gouvernance
économique. Il s’agit : i) du Bureau national de statistique ; ii) du département de suivi et
d’évaluation de la Commission nationale de planification ; iii) de la section du budget du
ministère fédéral des Finances ; iv) du ministère des Travaux ; v) du bureau des marchés
publics ; vi) du bureau du vérificateur général de la Fédération ; et vii) de la Commission des
comptes publics de l’Assemblée nationale. Une combinaison d’instruments d’assistance sera
utilisée, dont l’appui budgétaire.
3.2.5 Pilier 2 (Résultat 1). Consolidation des infrastructures pour stimuler la
compétitivité et promouvoir le développement de l’économie réelle. S’inspirant de son
expérience positive dans le pays, la Banque aidera le gouvernement à réduire le déficit
d’infrastructures, en particulier dans les domaines du transport routier, de l’électricité, de
l’agriculture et de l’eau et l’assainissement. L’objectif sera d’aider le gouvernement à
atteindre son objectif de créer un réseau d’infrastructures sûres, efficientes, économiques,
écologiques, résilientes au changement climatique et pleinement intégrées. Comme l’explique
l’annexe 10A, les réalisations escomptées de ce pilier sont : i) un appui multisectoriel au
programme de transformation agricole du Nigeria ; ii) un appui à la création d’une grande
institution-cadre à l’image de la Banque de développement du Brésil pour fournir un
financement à long terme et des fonds propres aux entreprises privées, en particulier aux
petites et moyennes entreprises, à des coûts d’emprunts bonifiés ; iii) un appui multisectoriel
aux réformes de la gouvernance du secteur des transports ; et iv) le développement du réseau
de transport urbain d’Abuja. Des mesures particulières seront prises pour rendre
l’infrastructure plus résiliente au climat, notamment l’intégration de l’adaptation dans la
phase de conception, qui sera beaucoup plus économique. Dans le secteur de l’électricité, la
Banque appuiera les efforts que le gouvernement déploie pour produire 12 000 MW d’ici à
2017. Comme le décrit l’annexe 10, elle le fera en utilisant des instruments tels que les
garanties partielles de risques (GPR) pour attirer les financements privés, accélérer les
19
investissements directs étrangers et encourager la participation du secteur privé dans le cadre
de PPP tels que l’Independent Power Producers (producteurs indépendants d’électricité,
IPP).
3.2.6 Pilier 2 (Résultat 2). Appui à la mise en place d’un cadre propice à l’agriculture.
Les interventions proposées par la Banque sont en harmonie avec la politique de
transformation du secteur agricole du gouvernement. L’objectif global est d’appuyer et de
développer l’agro-industrie en tant que plate-forme pour créer des emplois, assurer la sécurité
alimentaire, accroître les revenus, diversifier les produits de consommation, mettre à
disposition des produits finaux stables ayant une bonne durée de conservation et jeter les
bases de la substitution de l’importation de la plupart des aliments importés au Nigeria.
L’annexe 10A décrit l’appui multisectoriel que la Banque prêtera au programme de
transformation agricole du Nigeria. Les nouvelles opérations compléteront les programmes
déjà en place et étudieront la possibilité d’instaurer des pratiques agricoles éco-intelligentes,
conformément au plan d’investissement national pour la gestion durable des terres. En outre,
elles serviront de complément à d’autres projets, selon l’approche de renforcement de la
résilience climatique de la chaîne de valeur (Value Chain Climate Resilience Development
Approach). Les interventions envisagées sont notamment : a) l’appui à l’amélioration ou à la
construction d’infrastructures dans les zones de transformation des produits vivriers (Staple
Crop Processing Zones, SCPZ), en particulier des routes reliant les exploitations agricoles
aux marchés, des systèmes d’irrigation résilients au climat et l’approvisionnement en
électricité ; b) la modernisation des centres de traitement de la viande de bœuf ; c) l’appui
technique aux réformes institutionnelles des services de vulgarisation agricole et de
l’investissement dans l’agro-industrie ; d) la promotion de la participation des jeunes à l’agro-
industrie ; et e) la conversion des campements agricoles en villes agricoles pour attirer les
jeunes qui s’intéressent à l’agriculture moderne.
3.2.7 Questions transversales. Le Groupe de la Banque continuera de travailler avec
d’autres bailleurs de fonds pour s’assurer que des questions transversales telles que la
gouvernance, le capital humain, la parité hommes-femmes, la croissance verte et inclusive,
l’environnement et le changement climatique, y compris les répercussions environnementales
des industries extractives, reçoivent une attention suffisante. Ces questions seront intégrées
dans les opérations de la Banque.
3.2.8 Mobiliser le secteur privé. S’appuyant sur son expérience dans le continent, la
Banque essayera de catalyser les investissements du secteur privé dans les domaines
d’infrastructures prioritaires décrits ci-dessus (voir paragraphe 3.2.5). Dans le domaine de
l’exploitation du gaz pour la production d’électricité, la Banque s’attellera à appuyer les
opérateurs de longue date qui sont soumis à la loi sur le contenu local (Local Content Act) qui
a été récemment adoptée. Au-delà des investissements directs, elle s’emploiera à accroître la
participation du secteur privé dans le financement des infrastructures par des placements dans
des fonds de capital-investissement et par l’octroi de lignes de crédit et de garanties partielles
de risque aux intermédiaires financiers. En vue de renforcer la participation du secteur privé
et d’accélérer l’exécution des PPP, la Banque jouera un rôle ciblé d’analyste et de conseiller
en matière de politiques pour faciliter les réformes sectorielles et les PPP. Elle insistera
davantage sur une plus grande participation du secteur privé au développement de chaînes de
valeur agricoles. La Banque continuera d’appuyer également les réformes destinées à
améliorer l’environnement des affaires.
3.2.9 Mobilisation de ressources. Compte tenu des énormes besoins de financement du
pays et de la taille relativement petite de l’allocation du FAD, la stratégie de financement de
la Banque consistera à utiliser les ressources disponibles comme catalyseur pour mobiliser
d’autres investissements sous forme de cofinancement, et à faciliter la mobilisation d’autres
investisseurs, notamment de nouveaux partenaires tels que les BRIC, dans le secteur des
infrastructures du Nigeria. Des entreprises chinoises sont très présentes dans les secteurs de la
20
fabrication et de l’infrastructure et le gouvernement chinois a promis qu’il soutiendrait
fortement le financement d’infrastructures importantes au Nigeria. Des entreprises indiennes
occupent aussi une place importante dans les secteurs des télécommunications et du transport
de l’électricité. Au sens large, les efforts de mobilisation de ressources, aussi bien à
l’intérieur du pays qu’auprès de la vaste diaspora nigériane, seront appuyés. Enfin, la Banque
recherchera des financements supplémentaires pour le climat en exploitant son rôle d’agent
d’exécution des Fonds d’investissement pour le climat, du Fonds d’adaptation au changement
climatique, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds pour l’énergie durable en
Afrique. Elle pourrait aussi, au besoin, mobiliser des fonds pour le carbone et des ressources
du Fonds vert pour le climat, lorsqu’elles deviendront disponibles.
3.2.10 Ressources de la Banque. Quant à la Banque, sa participation comprendra : i) des
prêts à garanties non souveraines et souveraines du guichet de la BAD ; ii) une partie de
l’allocation fondée sur la performance (AFP) du FAD-12 pour le Nigeria (194,4 millions
d’UC, dont 130,48 millions mis à disposition pour 2013) ; iii) l’enveloppe pour les opérations
régionales ; et iv) l’AFP du FAD-13 pour le Nigeria. Les opérations du pilier 1 seront
essentiellement financées par le budget administratif de la Banque, les fonds fiduciaires
bilatéraux et le Fonds fiduciaire pour les pays à revenu intermédiaire (PRI). Celles du pilier 2
seront en grande partie financées par les prêts à garanties non souveraines et souveraines de
la BAD, le Fonds pour les technologies propres (FTP)4 et les allocations du FAD. Par
ailleurs, suivant les recommandations de la feuille de route de la décentralisation, des
mesures seront prises pour renforcer le NGFO afin qu’il réponde mieux aux besoins de la
stratégie de la Banque.
3.2.11 Instruments de la Banque. Le
Groupe de la Banque déploiera l’ensemble
de ses instruments souverains et non
souverains dans la mise en œuvre de la
stratégie. L’appui budgétaire se poursuivra,
car il est nécessaire d’appuyer des réformes
ayant pour but d’améliorer la gouvernance,
d’appliquer les réformes de politique
sectorielle et de consolider le dialogue avec
le pays. Le gouvernement fédéral exécute
actuellement plusieurs réformes sectorielles
et de la gestion des finances publiques,
notamment, de l’information financière, des
audits externes et de l’attribution de
marchés, dans l’optique de réduire le risque
fiduciaire. La Banque travaillera avec
d’autres partenaires au développement, le
gouvernement fédéral et les gouvernements
d’État, pour encourager l’application des
réformes de la GFP et la révision de la
stratégie de réforme de la GFP.
3.3 Suivi et évaluation
3.3.1 Le Système national de suivi et
d’évaluation (S&E) sera utilisé pour évaluer
la contribution de l’assistance de la Banque
à la réalisation des buts et des objectifs de
développement du pays, tels que définis par
le Programme de transformation. En
4 Il est probable que le Nigeria reçoive 150 millions de dollars EU du FTP pour les transports urbains et publics.
Encadré 4 : Reclassement du Nigeria de la catégorie de
pays à financement mixte à celle de pays exclusivement
BAD
Le Nigeria est classé pays à financement mixte depuis 1995, année d'adoption de la politique actuelle de la Banque en matière de
crédit. Jusqu'en 2005, il avait également le même statut au sein de la
Banque mondiale. Toutefois, n'étant pas un pays PPTE, pour obtenir une remise de dette du Club de Paris en 2005, il a fallu qu'il devienne
un pays exclusivement IDA. Il a obtenu ce statut au milieu de 2005,
devenant de ce fait admissible à un allégement de la dette due au Club de Paris. Ce reclassement n'était cependant applicable qu'au sein
de la Banque mondiale, et le Nigeria restait un pays à financement
mixte au sein de la BAD.
Selon les dispositions de la Politique de crédit du Groupe de la
Banque (ADB/BD/WP/95/79) et (ADB/BD/WP/98/33) et du Cadre
de transition (ADB/BD/WP/2011/20/Rev.2 et ADF/BD/WP/2011/14/Rev.2), le reclassement du Nigeria comme
pays exclusivement BAD est possible au cours de la période couverte
par le DSP. Le RNB actuel par habitant du Nigeria établi à 1 280 dollars EU (estimations 2011 de la Banque mondiale, méthode Atlas)
est légèrement supérieur au seuil butoir opérationnel (1 195 dollars
EU en 2011) pour le statut de pays à financement mixte. Cette tendance a été observée sur deux ans. En 2010, le RNB par habitant
du Nigeria était de 1 250 dollars EU, soit un peu plus que les 1 175
dollars EU fixés comme seuil butoir en 2010. Si cette tendance du RNB se poursuit pendant une année encore et si le Nigeria reste
solvable, le seuil déclencheur pour le reclassement du pays au statut
de pays exclusivement BAD sera atteint. La Direction devra alors élaborer un programme de transition sur mesure au titre duquel les
allocations de ressources du FAD seront progressivement supprimées.
La durée de la transition pourrait être de 2 à 5 ans sur la base des critères suivants : i) étendue de la pauvreté ; ii) taux de croissance
économique ; et iii) besoins de financement et utilisation des
ressources de la Banque.
Le programme sur mesure devrait faire partie intégrante du
document de programmation-pays tel que le DSP, en vue de s’assurer
de son alignement sur la stratégie d’aide globale de la Banque et le dialogue-pays.
De son côté, la Banque mondiale songe à le reclasser comme pays à financement mixte, alors que l'Agence française de
développement envisage de modifier les conditions de son aide
financière au Nigeria. La Banque continuera de suivre de près l’évolution de la situation et maintiendra le dialogue avec les autorités
sur le reclassement pays, le cas échéant.
21
s’appuyant sur le Cadre d’évaluation du FAD et pour faciliter l’évaluation des résultats, la
Banque intégrera le S&E dans toutes ses opérations. Le Cadre de résultats du DSP 2013-2017
(annexe 11), qui est aligné sur le Système national de suivi et d’évaluation, sera utilisé pour
suivre l’exécution, l’avancement, les extrants et les réalisations de la stratégie. Une revue à
mi-parcours du DSP aura lieu en 2015. Elle permettra d’évaluer l’état d’avancement de
l’exécution, d’examiner les défis et de trouver le moyen de les surmonter pour mener à bien
le DSP.
3.4 Questions liées au dialogue avec le pays
Les questions suivantes seront privilégiées pour le renforcement du dialogue avec le pays
dans le contexte de la mise en œuvre du DSP 2013-2017.
3.4.1 Mobilisation de ressources et implications du passage du Nigeria au statut de pays
exclusivement admissible au guichet de la BAD. Les autorités nigérianes, contrairement au
passé, souhaite désormais contracter des prêts de la BAD pour les projets de développement,
en vue de libérer le potentiel du pays à réaliser son objectif à long terme, qui est de devenir
l’une des plus grandes économies mondiales. La Banque poursuivra le dialogue avec les
autorités sur cette question (encadré 4), en mettant l’accent sur le fait que l’allocation du FAD
est insuffisante, au regard des besoins de développement du Nigeria et que son accession au
statut de pays exclusivement assisté par la BAD lui donnera accès à plus de ressources En
outre, elle soulignera que les prêts à garanties souveraines sont assortis de conditions
favorables. Le dialogue avec le pays portera aussi sur la mobilisation d’autres types de
ressources, notamment par la création de fonds de pension et l’émission d’obligations pour la
diaspora, ainsi que sur le renforcement de plusieurs institutions pour améliorer la
transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds publics.
3.4.2 Promotion de la compétitivité et d’une croissance inclusive et verte. La
diversification de l’économie et l’accroissement de la compétitivité sont cruciales pour
parvenir à une croissance inclusive et, de ce fait, constitueront des thèmes clés du dialogue
stratégique avec les autorités.
3.4.3 Rôle du Nigeria dans l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. L’exploitation
de l’énorme potentiel du renforcement de l’intégration économique régionale de l’Afrique de
l’Ouest, dans le cadre des efforts de développement du Nigeria, occupera aussi une place de
choix dans le dialogue.
3.4.4 Développement du secteur privé. La création d’un environnement favorable au
développement du secteur privé, en particulier des petites et moyennes entreprises, en mettant
l’accent sur l’accès au crédit à des coûts réduits, sera un des principaux domaines de dialogue
sur les politiques avec les autorités.
3.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation
Les principaux risques susceptibles de nuire à la mise en œuvre de la stratégie sont : i) le
risque d’exécution ; ii) le risque sécuritaire ; iii) le risque fiduciaire ; et iv) la vulnérabilité
aux chocs extérieurs.
22
Risque lié à l'exécution du projet
Mesures d’atténuation
La Banque renforcera les capacités des MDO
participant à l'exécution des projets en réservant une
partie des fonds alloués à chaque projet pour la
formation.
Elle évaluera les capacités existantes des CEP, avec
l’exigence de qualifications minimums pour les
postes, en vue d’assurer la bonne exécution des
projets. Les capacités des CEP seront renforcées au
besoin.
Elle approfondira le dialogue avec le gouvernement.
L'effet escompté est moyen.
Forte probabilité de matérialisation du risque
Le recours à des structures parallèles pour
l'exécution des projets financés par les bailleurs de
fonds témoigne de la faiblesse des capacités
d'exécution des structures publiques. À cause de
cette faiblesse, le gouvernement est incapable
d'exécuter pleinement des projets d'investissement
prévus par son budget annuel.
Le délai séparant l'approbation de l’entrée en
vigueur d'un projet est aussi extrêmement long, à
cause des nombreux retards, y compris dans le
processus d'approbation par l'Assemblée nationale.
Risques fiduciaires
Forte probabilité de matérialisation du risque
Plusieurs études menées pendant les évaluations
du projet font état d'un manque de systèmes
nationaux appropriés pour la passation de marchés
et la gestion financière.
Les différentes études diagnostiques de la gestion
des finances publiques (PEMFAR, PEFA, EPIP,
etc.) révèlent l'existence d'un risque fiduciaire
élevé au niveau fédéral et au niveau des États.
Par ailleurs, il existe de graves lacunes dans les
domaines des comptes publics, de la surveillance
législative, des audits internes et externes et de la
budgétisation.
Mesures d’atténuation
Des progrès appréciables ont été accomplis dans les réformes
de la GFP et de l'attribution des marchés.
La Banque encouragera un recours limité aux systèmes nationaux d'attribution de marchés et de gestion financière et
préconisera l'application du GIFMIS et des réformes en cours
dans ces domaines.
Son appui prendra la forme de prêts ou de dons pour
renforcer les BPP en matière de recherche et de formation ; les PAC du Sénat et de la Chambre des représentants pour
une surveillance efficace ; le bureau de l’AGF pour élargir
son champ de compétence et combler les déficits de capacités. En outre, une unité centrale de coordination de la
GFP sera créée.
L'effet escompté est significatif.
Vulnérabilité aux chocs extérieurs, notamment au changement climatique
La probabilité de matérialisation du risque est
moyenne.
L'économie nigériane est extrêmement dépendante
des recettes pétrolières et gazières.
Un effondrement brutal des cours du pétrole aurait
de graves conséquences sur les prévisions de
revenus du budget.
L'économie du Nigeria est sensible au climat
(l'agriculture, des forêts et la pêche) et, en même
temps, contribue au changement climatique (le
secteur des hydrocarbures).
Mesures d’atténuation
Le gouvernement a créé un fonds souverain (SWF) pour amortir le
choc.
La Banque facilitera l'utilisation du SWF à bon escient et appuiera la finalisation de l'étude sur la mobilisation de ressources internes
dans le secteur non pétrolier et la mise en œuvre de ses
recommandations.
La Banque accordera des prêts dans des domaines contribuant à
réduire la dépendance aux hydrocarbures, comme l'agriculture.
Le Nigeria est déterminé à mener une politique de développement socioéconomique durable et respectueuse de l'environnement.
La Banque l'aidera à se prévaloir des fonds pour le climat et lui accordera des prêts dans des domaines favorisant une croissance
verte.
L'effet escompté est moyen.
Risque sécuritaire
Forte probabilité de matérialisation du risque
Les défis sécuritaires font que la Banque est
incapable de mener des projets dans certaines
régions.
Mesures d’atténuation
Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité
dans les zones de tension.
L'assistance de la Banque prendra la forme de prêts
de développement agricole pour stimuler l'emploi
des jeunes et de mécanismes hors-prêt pour la mise
en place d'un cadre de politiques harmonieux.
L'effet escompté est moyen.
23
4 CONCLUSION ET RECOMMANDATION
4.1 Conclusion
Malgré la forte croissance économique qu’il a enregistrée ces dernières années, le Nigeria
reste confronté à d’énormes défis de développement, dont des problèmes de gouvernance, des
capacités limitées en matière de formulation et d’exécution de politiques, un déficit
d’infrastructures, un taux de chômage élevé et un niveau de pauvreté préoccupant.
Néanmoins, il regorge de potentiel et de débouchés qui, s’ils sont exploités de manière
efficiente et efficace, accéléreront le rythme de croissance économique et de création
d’emplois. La stratégie proposée place le Groupe de la Banque en bonne position pour
répondre aux besoins du Nigeria à l’heure actuelle.
4.2 Recommandation
Les Conseils d’administration sont priés d’examiner et d’approuver le Document de stratégie
proposé pour le Nigeria pour la période 2013-2017.
ANNEXE I
1990 2011 *
Superficie ( 000 Km² ) 30 323 98 461
Population totale (millions) 97,6 162,5 1 044,3 5 733,7
Croissance annuelle de la population (%) 2,5 2,5 2,3 1,3
Espérance de vie à la naissance -Total (années) 45,6 51,9 57,7 77,7
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 126,8 89,9 76,0 44,7
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) ... 39,5 57,8 112,0
Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 33,0 38,9 53,7 65,3
Taux de vac. contre rougeole (% d'enfants de 12-23 mois) 54,0 71,0 78,5 84,3
Taux de scolarisation au primaire (% brut) 84,8 83,3 101,4 107,8
Ratio Filles/Garçons au primaire (%) 78,9 91,0 88,6 ...
Taux d'alphabétisation (% de la population >15 ans) ... 61,3 67,0 80,3
Accès à l'eau salubre (% de la population) 47,0 58,0 65,7 86,3
Accès aux services sanitaires (% de la population) 37,0 31,0 39,8 56,1
Valeur de l'IDH (0 à 1) 0,4 0,5 0,5 ...
Indice de pauvreté humaine (IPH-1) (% de la Population) ... 36,2 33,9 ...
Indicateurs macroéconomiques 2000 2009 2010 2011
RNB par habitant, méthode Atlas ($ courant) 270 1 190 1 180 ...
PIB (Million de dollars courant) 46 386 168 587 202 523 241 517
Croissance du PIB réel (% annuel) 6,3 7,0 7,8 6,7
Croissance du PIB réel par habitant (% annuel) 3,8 4,3 5,2 4,0
Investissement intéreur brut (% du PIB) 20,4 12,1 13,6 13,6
Inflation (% annuel) 6,9 12,5 13,7 10,2
Solde budgétaire (% du PIB) 5,9 -9,4 -7,7 -0,2
Commerce, Dette extérieure & Flux financiers 2000 2009 2010 2011
Variation en volume des exportations (%) 18,8 2,8 2,4 -2,5
Variation en volume des importations (%) -21,4 1,4 49,0 -7,3
Variation des termes de l'échange 24,4 -13,0 62,8 -15,1
Balance commerciale ( Million de dollars E.U.) 14 112 27 649 38 731 47 959
Balance commerciale (% du PIB) 30,4 16,4 19,1 19,9
Solde des comptes courants ( Million de dollars E.U.) 5 786 55 806 12 599 28 082
Solde des comptes courants (% du PIB) 12,5 33,1 6,2 11,6
Service de la dette (% des exportations) 6,9 0,9 0,6 0,3
Dette extérieure totale (% du PIB) 65,2 2,3 2,5 2,4
Flux financiers nets totaux ( Million de dollars E.U.) -1 994 4 002 1 541 ...
Aide publique au développement nette ( Mn de dollars E.U.) 174 1 657 2 062 ...
Investissements nets directs ( Million de dollars E.U.) 1 310 8 650 6 099 ...
Réserves internationales (mois d'importations) 6,3 6,9 3,6 ...
Développement du secteur privé et infrastructures 2000 2009 2010 2011
Temps requis pour demarrer une affaire (jours) ... 31 31 34
Indice de protection des investisseurs (0-10) ... 5,7 5,7 5,7
Abonnés aux téléphones fixes (pour 1000 hab.) 4,5 9,6 6,6 ...
Abonnés aux téléphones Cellulaires (pour 1000 hab.) 0,2 482,4 551,0 ...
Utilisateurs d'internet (pour 1000 hab.) 0,6 284,7 284,0 ...
Routes asphaltées (% du total des routes) ... ... ... ...
Ferroviaire, Marchandises transportées (million ton-km) ... ... ... ...
* Année la plus récente. Dernière mise à jour : mai 2012
924
Nigéria
Source: Département de la statistique de la BAD, à partir de sources nationales et internationales.
Nigéria - Indicateurs de développement
Indicateurs sociauxNigéria
AfriquePays en dévelo-
ppement
ANNEXE II
Progrès accomplis sur la voie des OMD
19901
20002
20113
19901
20002
20113
52,3 51,8 51,8 33,0 35,2 ...
35,1 27,2 26,7 13,4 12,6 14,6
49,2 64,4 ... 1100,0 980,0 840,0
... ... 43,7
16,0 9,0 6,0 139,0 180,0 133,0
... ... 2,3
62,5 60,5 65,3 ... ... 0,8
55,4 54,8 60,8 Prévalence du VIH, total (% de la population âgée 15-49)4,0 3,7 3,6
... 76,8 79,2
... 66,5 62,1 2,6 1,2 0,8
36,0 33,0 31,0
... 7,0 7,0 50,0 56,0 58,0
83,5 84,3 91,0
77,8 80,5 88,1 1,9 4,2 13,0
... 13,0 284,0
25,0 45,0 71,0 0,1 67,1 551,0
154,1 101,1 82,4 3,7 7,5 6,6
291,0 196,7 158,0
1 Dernière année disponible de la période 1990-1995; 2 Dernière année disponible de la période 2000-2004; 3 Dernière année disponible de la période 2005-2011
Émissions de CO2 (kg par $ de
PIB PPA)
Objectif 1: Éradiquer l'extrême pauvreté et la faim
Tableau 4 : Progrès accomplis sur la voie des OMD
Ratio emploi / population, 15 +, total (%)
Nombre de lignes fixes, pour 1000
habitants
Total des inscrits, primaire (% net)
Prévalence du VIH, de sexe
masculin (% âges 15-24)
La prévalence des contraceptifs (%
des femmes âgées de 15-49 ans)
Taux d'alphabétisation des adultes (% de
personnes âgées de 15 et +)
Prévalence du VIH, femmes (%
âges 15-24)
Incidence de la tuberculose (pour
100, 000 habitants)
Gini Coefficient
Indice de pauvreté à 1,25 $ par jour (PPA)
(% de la population)
Prévalence de la sous-alimentation (% de la
population)
Prévalence de la malnutrition, le poids pour
l'âge (% des enfants de moins de 5)
Objectif 4 : Réduire la mortalité infantileNombre d’utilisateurs d’Internet,
pour 1000 habitants
Sources : Base des données du Département de la statistique de la BAD; WDI de la Banque
mondiale ; ONUSIDA ; UNSD ; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux
Taux de mortalité infantile (pour 1000
naissances vivantes)
Taux de mortalité, moins de 5 ans (pour
1000)
Sources : Base des données du Département de la statistique de la BAD; WDI de la Banque mondiale; ONUSIDA; UNSD;
OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux
Vaccination, la rougeole (% des enfants
âgés de 12-23 mois)
Abonnés à un service de téléphonie
mobile, pour 1000 habitants
Taux d'achèvement du primaire, total (% du
groupe d'âge concerné)Objectif 7 : Assurer un environnement humain durable
Taux d'alphabétisation, les jeunes femmes
(% des femmes de 15-24 ans)
Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous
Tableau 4 (suite) : Progrès accomplis sur la voie
des OMD
Proportion d’accouchements
assistés par du personnel de santé
Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, la malaria et les autres
maladies
Taux de mortalité maternelle (pour
100000)
Contexte social
Rapport filles/garçons dans l’enseignement
primaire,
Proportion de sièges occupés par des
femmes dans les parlements nationaux (%)
Nigéria
Rapport filles/garçons dans l’enseignement
secondaireAide par habitant (current US $)
Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle
Objectif 8 : Construire un partenariat mondial pour le
développement
Installations d'assainissement
amélioré (% de la population ayant
Source d'eau améliorée (% de la
population ayant accès)
Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes
ANNEXE III
Année Nigéria Afrique
Pays en
Dévelop-
pement
Pays
Déve-
loppés
Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2011 924 30,323 80,976 54,658Population totale (millions) 2011 162.5 1,044.3 5,733.7 1,240.4Population urbaine (% of Total) 2011 50.5 40.4 45.5 75.4Densité de la population (au Km²) 2011 178.4 36.1 59.9 36.5Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2010 1 180 1 549 3 304 38 657Participation de la Population Activ e - Total (%) 2011 55.7 66.8 65.0 60.4Participation de la Population Activ e - Femmes (%) 2011 48.1 56.6 49.2 50.2Valeur de l'Indice sex ospécifique de dév elop. humain 2007 0.499 0.502 0.694 0.911Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2011 156 ... ... ...Population v iv ant en dessous de 1,25 $ par Jour (%) 2010 68.0 40.0 22.4 ...
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2011 2.5 2.3 1.3 0.4Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2011 4.0 3.4 2.3 0.7Population âgée de moins de 15 ans (%) 2011 42.8 40.4 28.7 16.5Population âée de 65 ans et plus (%) 2011 3.4 3.4 5.9 16.2Taux de dépendance (%) 2011 86.1 78.1 53.0 48.6Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2011 102.6 99.5 103.4 94.6Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2011 23.0 24.4 26.2 23.6Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2011 51.9 57.7 67.0 77.7Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2011 52.7 58.9 68.9 81.1Taux brut de natalité (pour 1000) 2011 39.7 34.5 21.1 11.4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2011 14.1 11.1 7.8 10.1Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2011 89.9 76.0 44.7 5.4Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2011 144.9 119.5 67.8 7.8Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2011 5.5 4.4 2.6 1.7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2010 630.0 530.7 230.0 13.7Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2008 14.6 28.6 61.2 72.4
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2008 39.5 57.8 112.0 276.2Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2008 160.5 134.7 186.8 708.2Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 2008 38.9 53.7 65.3 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2010 58.0 65.7 86.3 99.5Accès aux serv ices de santé (% de la population) 2007-09 ... 65.2 80.0 100.0Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2010 31.0 39.8 56.1 99.9Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2009 3.6 4.3 0.9 0.3Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2010 133.0 241.9 150.0 14.0Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2010 76.0 85.5 95.4 ...Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2010 71.0 78.5 84.3 93.4Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2008 26.7 30.9 17.9 ...Apport journalier en calorie par habitant 2007 2 741 2 462 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2009 2.1 2.4 2.9 7.4
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010 83.3 101.4 107.8 101.4 Primaire - Filles 2010 79.3 97.6 105.6 101.3 Secondaire - Total 2010 44.0 47.5 64.0 100.2 Secondaire - Filles 2010 41.2 44.3 62.6 99.8Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010 48.2 44.3 60.7 81.7Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010 61.3 67.0 80.3 98.4Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010 72.1 75.8 86.0 98.7Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010 50.4 58.3 74.9 98.1Dépenses d'éducation en % du PIB 2007-09 ... 4.6 4.1 5.1
Indicateurs d'Environnement
Terres arables (en % de la superficie totale) 2009 37.3 7.6 10.7 10.8Taux annuel de déforestation (%) 2007-09 2.6 0.6 0.4 -0.2Forêts (en % de la superficie totale) 2010 9.9 23.0 28.7 40.4Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2009 0.5 1.1 2.9 12.5
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: June 2012
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.
NigériaINDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS
0
20
40
60
80
100
120
20
03
20
04
2,0
05.0
0
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
Taux de mortalité infantile(Pour 1000 )
Nigéria Afrique
2.2
2.2
2.3
2.3
2.4
2.4
2.5
2.5
2.6
200
3
200
4
200
5
200
6
200
7
200
8
200
9
201
0
201
1
Taux de croissance démographique (%)
Nigéria Afrique
111213141516171
54
.2662
40
4
54
.6643
07
65
55
.0863
51
56
55
.5267
57
23
55
.9771
95
98
56
.4293
47
91
56
.8745
64
32
57
.3058
11
22
57
.7188
26
34
Espérance de vie à la naissance (ans)
Nigéria Afrique
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
RNB par Habitant $EU
Nigéria Afrique
ANNEXE 4A
Secteurs pétrolier et gazier du Nigeria et subvention du carburant
Le Nigeria est le plus grand producteur de pétrole africain et le dixième mondial, avec une production avoisinant
en moyenne 2,3 millions de barils par jour et quelque 37,2 milliards de barils de réserves de pétrole avérées. En
dépit de ces impressionnants atouts en termes de ressources pétrolières, la contribution des secteurs pétrolier et
gazier du Nigeria au PIB national en 2011 était d’environ 14,7 %. Il s’agit de la conséquence directe de
l’importation de 80 % de biens et services nécessaires aux projets dans le secteur. Toutefois, environ 79 % des
recettes fédérales et 71 % du total des recettes d’exportation sont dérivés du secteur pétrolier et gazier. Le
gouvernement fédéral du Nigeria a promulgué la Loi portant développement du contenu de l’industrie pétrolière
et gazière nigériane le 22 avril 2010.
Le secteur pétrolier et gazier nigérian était en mal de transparence, de responsabilisation et de bonne
gouvernance. Ainsi, le gouvernement a initié un processus visant à amener le Nigeria à se conformer aux
principes de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), permettant ainsi au pays
d’être déclaré conforme à ladite initiative en mars 2011. Pour mieux renforcer la transparence, la
responsabilisation et la bonne gouvernance, l’administration actuelle a initié le projet de loi régissant le secteur
pétrolier (PIB) qui est en cours d’examen par l’Assemblée nationale. La PIB est une tentative visant à combiner
en une loi les différentes politiques législatives, réglementaires et budgétaires, ainsi que les instruments et
institutions qui régissent le secteur pétrolier au Nigeria. La Loi établit et clarifie les règles, procédures et
institutions qui assureront la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilisation dans le secteur pétrolier
et gazier. Elle met également en place de nouveaux mécanismes opérationnels et budgétaires en matière de
gestion des recettes, qui permettront au gouvernement nigérian de retenir une plus grande proportion de recettes
issues des opérations de ce secteur.
Certes, le Nigeria est le dixième producteur mondial de pétrole, mais il importe environ 85 % de ses besoins en
produits pétroliers raffinés du fait de la faible utilisation des capacités (environ 30 %) et des pannes fréquentes
de ses raffineries.
Alors que les taxes sur le carburant au détail constituent dans de nombreux pays africains une importante source
de recettes fiscales, le Nigeria accorde des subventions sur le carburant et fixe de manière stricte les prix à la
pompe, pour éviter que la hausse des cours internationaux du pétrole ne se solde par des augmentations de prix
des carburants sur le marché intérieur. D’un point de vue fiscal, l’importation du pétrole raffiné a deux
implications négatives. Premièrement, les réserves de change sont utilisées pour financer des importations de
pétrole raffiné. Deuxièmement, les cours mondiaux du pétrole ont tendance à être volatiles, entraînant ainsi une
fluctuation des coûts de la subvention du carburant, non sans entraver la gestion financière prudente. En 2011,
30 % du total des dépenses du gouvernement fédéral, soit environ 4,2 % du PIB du Nigeria, ont été versées aux
opérateurs pétroliers sous forme de subventions sur le carburant. Les Nigérians pauvres et à revenu moyen ne
profitent pas beaucoup des subventions du carburant, soit parce qu’ils ne possèdent pas de voiture et comptent
sur le transport public, soit parce qu’ils utilisent de petites voitures qui consomment peu de carburant. En outre,
le prix du carburant fixé était inférieur à celui des pays voisins, encourageant la contrebande pour la
maximisation de la rente.
Le 1er
janvier 2012, le gouvernement nigérian a décidé de supprimer la subvention de l’essence. Cela a entraîné
une hausse du prix du carburant qui est passé de 65 nairas (0,42 USD) à 141 nairas (0,92 USD) le litre, ce qui a
déclenché une grève nationale de 8 jours. À l’issue de négociations avec la société civile, le gouvernement
nigérian a consenti à réduire le prix du litre de carburant à 97 nairas (0,63 USD) et la grève a été suspendue. Le
coût de la grève de 8 jours a été estimé à environ 0,5 % du PIB. Les économies réalisées sur la suppression de la
subvention du carburant sont destinées aux programmes de protection sociale et aux principaux projets
d’infrastructure par le biais du Programme d’autonomisation et de réinvestissement des subventions (SURE).
Les principales leçons tirées de la suppression de la subvention du carburant par le Nigeria sont les suivantes :
i) la nécessité d’adopter une approche globale dans cette opération, notamment la mise en place de mesures
visant l’atténuation de l’impact immédiat de cette suppression, le renforcement de la transparence,
l’amélioration du cadre réglementaire et la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de l’énergie ;
ii) l’importance de la mise en place d’un soutien politique à large assise en discutant avec le grand public de la
nécessité de réduire la subvention du carburant ; et iii) la nécessité d’adopter une approche progressive afin de
donner aux consommateurs et aux entreprises la possibilité d’ajuster leur modèle de consommation d’énergie
sans perturbations majeures.
ANNEXE 4 B
Le secteur de l’énergie au Nigeria
La capacité de production d’énergie actuelle du Nigeria est estimée à quelque 4 200 MW,
bien en deçà de la demande qui se situe entre 10 000 et 12 000 MW. Le gouvernement
fédéral du Nigeria mène un programme de privatisation visant à encourager les meilleures
pratiques et technologies du secteur privé afin de combler le déficit.
Dans cet ordre d’idées, la Feuille de route du secteur de l’énergie prévoit la privatisation
totale de la production et de la distribution d’énergie, ainsi que la baisse du coût de
l’électricité pour les ménages ruraux et les pauvres en milieu urbain. La réforme met l’accent
sur une approche en deux volets. Premièrement, la réparation immédiate des centrales
électriques, ainsi que des infrastructures de transport et de distribution à court terme.
Deuxièmement, la mise sur pied d’institutions et l’offre de catalyseurs visant à attirer les
investisseurs. À cet égard, un Plan national d’urgence du secteur gazier a été lancé pour
régler le problème de l’approvisionnement en gaz causé par une mauvaise planification.
Le gouvernement nigérian a mis en place des mesures incitatives pour encourager les
investisseurs, notamment une trêve fiscale de 3 à 5 ans accordée aux entreprises du secteur de
l’énergie, ainsi qu’une baisse à 30 % du taux d’imposition des sociétés. Les mesures
incitatives supplémentaires ci-après sont accordées aux entreprises de production d’énergie
utilisant le gaz naturel comme intrant : a) l’amortissement fiscal accéléré jusqu’à 90 % après
la période d’exonération fiscale, avec 10 % de retenue dans les livres comptables; b) 15 %
d’amortissement du capital d’investissement qui ne réduit pas la valeur de l’actif ; c) tous les
dividendes distribués lors de la trêve fiscale ne sont pas imposables et ; d) l’intérêt sur les
prêts consentis pour des projets gaziers est déductible du revenu imposable, sous réserve de
l’approbation de ces projets par le ministère des Finances.
Le Groupe de la Banque africaine de développement offre l’instrument de garantie partielle
de risque (GPR) qui fournira aux investisseurs le confort nécessaire pour investir dans le
programme de privatisation de l’énergie au Nigeria. Les GPR protègent les emprunteurs et/ou
investisseurs privés contre le risque de non-respect des obligations contractuelles par un
organisme gouvernemental. Les GPR sont adaptées à la privatisation des actifs
d’infrastructure comme dans le programme de privatisation nigérian. Les GPR couvrent
également les obligations d’exploitation pour la Centrale électrique nationale intégrée en
donnant la garantie contre l’insuffisance des fonds aux fournisseurs de gaz et en assurant la
couverture de risque réglementaire aux Disco pour non-révision des tarifs par la NERC.
Le gouvernement nigérian cherche à combler quelques-unes des lacunes actuelles,
notamment en matière de transport et de production d’énergie, avec de meilleures
perspectives pour la participation de la Banque. Les contraintes liées aux lignes de transport
d’énergie sont en partie responsables des coupures fréquentes, et le financement de la Banque
pourrait accroître la fiabilité du réseau. L’appui visant à permettre au pays d’atteindre sa cible
ambitieuse de 40 000 MW d’ici à 2020 est également primordial. Les GPR sont considérées
comme un important facteur d’attraction des financements privés dans le secteur et
d’amélioration de la solvabilité de la NBET ; la Banque mondiale et l’AMGI s’impliquent
certes, mais la participation de la Banque s’avère également nécessaire en raison de
l’importance des besoins en financement.
Des projets d’interconnexion pourraient également jouer un rôle dans la promotion de la
participation du secteur privé aux investissements nécessaires à la construction des
principales usines de production d’électricité, car l’intégration régionale crée des économies
d’échelle et des avantages de marchés plus importants peuvent améliorer les capacités
productives du Nigeria
ANNEXE 5
Page1/2
Stratégie fiduciaire
1. Systèmes de gestion des finances publiques
Les revues de diagnostic de la Gestion des finances publiques (GFP) et l’évaluation du risque
fiduciaire de la Banque indiquent que le risque fiduciaire au niveau fédéral est élevé. En dépit
des progrès récents, l’assurance fiduciaire au niveau fédéral est faible. Le gouvernement
fédéral a promulgué les lois nécessaires en matière de fiscalité et de GFP, mais l’amélioration
de l’application des lois et règlements constitue un pari difficile. Les principaux domaines de
risque fiduciaire sont les suivants : 1) absence d’examen approprié des rapports d’audit
externes ; 2) indépendance et l’efficacité limitées des audits externes ; 3) faible niveau
d’implication des systèmes d’audit internes dans la vérification des systèmes et l’évaluation
des risques ; 3) manque de suivi approprié des résultats d’audit émis par des vérificateurs
internes et externes ; 4) non-divulgation des rapports financiers annuels et des rapports
d’audit ; et 5) complexité des systèmes de transfert intergouvernementaux (entre les niveaux
de la fédération, des États et des localités).
Le gouvernement fédéral a initié plusieurs réformes de la GFP, en vue de réduire
l’inefficacité et le gaspillage des budgets, tout en assurant une amélioration constante de la
qualité des dépenses publiques. Les réformes de la GFP ne sont pas coordonnées par une
autorité centrale au niveau fédéral. Chacun des ministères, départements et agences est
responsable de la coordination et de la mise en œuvre des réformes de la GFP. Il convient
d’instaurer une autorité centrale pour coordonner les diverses réformes de la GFP, déterminer
l’ordre chronologique des étapes de réforme et en assurer la durabilité.
Des rapports récents sur la GFP indiquent un certain nombre d’évolutions positives dans la
gestion des finances publiques au niveau des États. Toutefois, ces améliorations de la GFP ne
vont pas assez loin pour influencer sensiblement la qualité globale de la gestion des finances
publiques dans les États. Les États doivent asseoir des réformes modernes de la GFP pour
assurer l’efficacité de la prestation des services publics.
Pour atténuer le risque fiduciaire dans le pays, la Banque, de concert avec d’autres partenaires
au développement, ainsi que les gouvernements fédéral et étatiques, fera avancer le
programme pour une approche coordonnée dans la mise en œuvre des réformes de la GFP du
pays et la révision de la stratégie de réforme de la GFP. La Banque œuvrera également de
concert avec les parties prenantes concernées pour lever des fonds en faveur des réformes de
la GFP, tout en finançant quelques-unes des réformes par le biais du projet de soutien
institutionnel. La Banque pourrait intervenir en matière d’audits interne et externe, ainsi que
dans le cadre de la mise en œuvre, du suivi et des rapports budgétaires. La Banque mènera
également des activités d’analyse et de conseil liées à la GFP, en mettant l’accent sur
l’évaluation de la mise en œuvre des réformes y afférentes, et l’évaluation des besoins des
institutions de surveillance. En fonction de l’évaluation du risque spécifique de chaque projet
futur, la Banque peut inclure une composante pour la construction du système de gestion des
finances publiques d’un projet.
ANNEXE 5
Page2/2
2. Passation de marchés
Conformément à la clause 3.3 des Règles et procédures de la Banque africaine de
développement pour les acquisitions de biens et travaux (R&P), édition de 2008 – qui prévoit
l’utilisation des Procédures nationales de passation des marchés (PNPM) de l’Emprunteur
pour les projets financés par la Banque, lorsqu’il s’agit d’un appel d’offres national (AON) –
la Banque évalue actuellement le système de passation des marchés du Nigeria afin d’utiliser
la procédure d’appel d’offres national (AON) pour la passation des marchés de biens et
travaux relatifs aux projets financés par l’institution. Le projet de rapport indique que le
système se conforme aux principes fondamentaux d’équité, de transparence, de concurrence
et de rentabilité. Toutefois, le rapport a relevé les trois (3) domaines ci-après où il existe
d’importants écarts par rapport aux pratiques acceptables : i) le manque de conditions
permettant aux organismes parapublics de soumissionner et d’être adjudicataires de contrats,
ii) une marge de préférence nationale est accordée dans le cadre des AON, notamment pour
les projets financés par la Banque ; et iii) l’absence de mécanisme indépendant pour les
plaintes et recours (le rôle du BPP dans la gestion des plaintes et recours est en contradiction
avec sa responsabilité de surveillance). Ces écarts doivent être corrigés afin d’aligner les
procédures nationales de passation de marchés (PNPM) sur les règles et procédures de la
BAD. Aussi ce volet constituera-t-il la base du dialogue entre la Banque et le gouvernement.
La mission a décelé des lenteurs dans la mise en œuvre des réformes de la passation des
marchés, en particulier au niveau de l’État ; elle conclut que le renforcement des bonnes
pratiques en matière de passation des marchés améliorera sensiblement la mise en œuvre du
projet et permettra d’obtenir un bon rapport qualité-prix. Les domaines d’intervention
potentiels englobent : i) le renforcement des capacités institutionnelles (notamment le recours
aux achats électroniques) au niveau fédéral et des États ; et ii) la mise sur pied d’un système
de passation des marchés durable intégrant les valeurs sociales, l’économie et
l’environnement.
Étant donné que la Banque s’oriente progressivement vers l’utilisation des systèmes
nationaux de passation de marchés, les futures interventions dans le pays se conformeront
essentiellement aux directives nationales en matière de passation de marchés. À cet égard, il
existe un besoin pressant de dialogue avec le gouvernement pour régler quelques points
fondamentaux concernant les procédures nationales de passation des marchés : 1) la Loi
fédérale sur la passation des marchés publics de 2007 a défini la composition d’un Conseil
national des marchés publics, mais celui-ci n’a pas encore été constitué ; 2) les passations de
marchés relatives à l’intervention de la Banque dans les États continueront d’être régies par
les règles de la Banque jusqu’à la mise en place de structures de passation de marchés
acceptables dans les différents États.
ANNEXE 6
Page 1/2
Fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria
INTRODUCTION : Cette Fiche d’informations identifie une gamme d’activités de
développement qui pourraient être ciblées pour l’investissement par la Banque dans le cadre
de son soutien au DSP du Nigeria pour la période 2012 – 2017. L’objectif consiste à
contribuer à la réduction de la vulnérabilité du Nigeria aux multiples incidences du
changement climatique et promouvoir un développement durable à forte croissance et à faible
intensité de carbone.
VULNÉRABILITÉ DU PAYS : En général, le Nigeria est fortement prédisposé à de graves
incidences négatives du changement climatique du fait de la fragilité de son économie, de sa
faible résilience et de sa faible capacité d’adaptation. L’économie repose en grande partie sur
des ressources qui sont tributaires du climat. Par exemple, les secteurs de l’agriculture, de la
sylviculture et des pêches emploient jusqu’à 70 % de la main-d’œuvre. Son économie
tributaire des combustibles fossiles sera particulièrement vulnérable aux événements induits
par le changement climatique, notamment les inondations et les sécheresses. Tous les secteurs
du développement socio-économique du Nigeria, y compris les écosystèmes naturels, sont
vulnérables au changement climatique. Il ressort des différentes analyses et études que les
secteurs les plus vulnérables sont ceux de l’énergie, de l’agriculture, de l’eau, des forêts et de
la santé. Une incidence importante est également prévue dans la fréquence des catastrophes
naturelles.
L’indice de vulnérabilité au changement climatique (CCVI) de 2011 classe le Nigeria parmi
les pays à haut risque. Le changement climatique pourrait entraîner des pertes de 6 à 30 % du
PIB d’ici à 2050 (environ 100 à 460 milliards d’USD). Selon l’étude du DfID (2009), si
aucune mesure d’adaptation n’est mise en œuvre, 2 à 11 % du PIB du Nigeria pourraient être
perdus d’ici à 2020, entravant ainsi l’objectif de développement national visant à hisser le
pays parmi les 20 premières économies du monde (NPC, 2009). Globalement, le changement
climatique fait peser d’importantes menaces sur l’atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement, en particulier ceux qui sont liés à l’élimination de la pauvreté et de la faim,
ainsi qu’à la promotion de la durabilité de l’environnement.
STRATÉGIE DE CHANGEMENT DE L’IMAGE DU PAYS : Le Nigeria a pris au
sérieux le défi du changement climatique. En plus d’un certain nombre de politiques et
d’initiatives stratégiques, le Nigeria dispose actuellement d’un projet de Politique et stratégie
nationales de réponse au changement climatique (NCCPRS) dont l’objectif stratégique
consiste à promouvoir un mode de développement économique à forte croissance et à faible
émission de carbone dans la perspective de l’édification d’une société résiliente au climat.
Les sept piliers de la mise en œuvre d’un Plan d’action s’étalant sur 10 ans (2011-2020) sont
les suivants : 1) l’atténuation et le développement à forte croissance et à faible émission de
carbone ; 2) la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, la protection des personnes
vulnérables et la santé ; 3) la gestion intégrée et globale des risques de catastrophe ; 4) les
infrastructures ; 5) la recherche et le développement ; 6) le renforcement des capacités et la
consolidation des institutions; et 7) le financement durable et coordonné du changement
climatique. Les principaux acteurs du changement climatique au Nigeria englobent le
gouvernement, les institutions de recherche, les organisations de la société civile, les
institutions du secteur privé et les partenaires au développement.
ANNEXE 6
Page 2/2
PROJETS OU PROGRAMMES RECOMMANDÉS : Le tableau 3 présente quelques-uns
des projets et/ou programmes susceptibles d’être soutenus par la Banque pour promouvoir un
développement durable à faible intensité de carbone au Nigeria. Leur contribution relative à
la croissance économique, à la résilience climatique et à l’amélioration du bien-être, ainsi que
leur durabilité, font l’objet d’une évaluation.
Tableau 3
Programmes/Projets proposés pour l’intervention de la Banque
Secteur Activités
Co
ntr
ibu
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uv
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dév
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pp
emen
t
du
rab
le
Agricultur
e
Soutien au Programme de transformation agricole du Nigeria en
vue de la mise en place de mécanismes financiers qui lient le
financement de la lutte contre le changement climatique à
l’investissement agricole pour un développement agricole qui
s’adapte au changement climatique.
3 2 3
Énergie
Soutenir la mise en œuvre des réformes du secteur de l’énergie
pour débloquer les avantages économiques et environnementaux
potentiels des grandes réserves de gaz naturel en vue de la
production d’énergie
3 3 3
Investissement dans de petites centrales hydroélectriques 2 2 1
Promotion des sources alternatives d’énergie renouvelable, en
particulier le solaire et la biomasse (cultures énergétiques) 1 2 2
Programmes pour l’efficacité énergétique dans les bâtiments
publics, industriels et résidentiels 1 2 1
Réduction des pertes de transport et de distribution 2 1 1
Transport
Financement des transports urbains de masse 3 3 2
Amélioration du système de transport ferroviaire 3 2 2
Soutien au Projet de développement du secteur routier (routes
résilientes au climat) 3 2 3
Ressources
en eau
Extension des systèmes d’irrigation efficaces 2 1 2
Conservation des ressources en eau 2 1 2
Sylvicultur
e Soutien à l’initiative Grande muraille verte 3 3 3
0 : aucune contribution ; 1 : contribution modique ; 2 : contribution modérée ; 3 : contribution importante.
ANNEXE 7
Domaines d’intervention des bailleurs de fonds
Donor En
erg
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ow
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Ris
k G
ua
ran
tees
World Bank IDA
World Bank IFC
AfDB - ADF
AfDB - ADB
DFID
USAID
European Commission (EDF)
UNDP
UNICEF
IFAD
WHO
UNIDO
AFD (France)
GIZ (Germany)
KfW (Germany) p
JICA (Japan)
China
India
Brazil
Bill and Melinda Gates Foundation
Canadian International Development Agency (CIDA)
Centre for Disease Control (CDC)
Global Alliance for Vaccines and Immunisation (GAVI)
Rotary International
The Micronutrient Initiative (Canada)
Legend:
Major Intervention
Minor intervention
p proposed intervention
Sources: CPS (AfDB, WB, DFID, USAID, UNICEF, AFD, GIZ, AFD etc)
Infrastructure
ANNEXE 8A
BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT - BUREAU DU NIGERIA
PORTEFEUILLE EN COURS : NIGERIA & OPERATIONS REGIONALES
SECTEUR PUBLIC 20 January 2013
TOUS LES PROJETS (y compris ceux dont le décaissement n'est pas encore en vigueur *)
Sous-secteur Nom-bre
de
projets
PP/
PPP
PE OD PPR Montant net
approuvé (UC)
Part
du
porte-
feuille
Age
moyen
(ans)
Montant décaissé
(UC)
Taux
décais-
sement
Date
approbation
Date de
clôture
AGRICULTURE 4 96 900 000 16% 6,4 37 937 268 39,2%
Projet national de développement de Fadama
(NFDP) 2,14 2,75 2,28 22 000 000 9,1 16 075 286 73,1% 10/12/2003 30/12/2012
Projet communautaire de développement agricole
& rural (CBARDP) 2,36 2,67 2,22 13 000 000 9,4 11 411 916 87,8% 11/09/2003 31/12/2012
Appui au Programme national de sécurité
alimentaire (SNPFS) 2,43 2,75 2,50 22 000 000 6,3 7 623 533 34,7% 18/10/2006 31/12/2013
GCRAI: Appui à la recherche agricole pour le
développement de cultures stratégiques en Afrique
39 900 000,0 0,9 2 826 533 7,1% 18/03/2009 31/12/2013
INFRASTRUCTURE 8 441 000 000 75% 4,5 59 236 296 13,4%
Sous-programmes d'alimentation en eau et
d'assainissement en milieu rural (RWSS) PPP 2,08 1,75 2,00 51 000 000 5,3 4 000 290 7,8% 10/10/2007 31/12/2013
Alimentation en eau et assainissement en zones
urbaines dans les Etats d'Oyo et de Taraba
(UWSSP) * 50 000 000 3,4 - 0,0% 02/09/2009 30/04/2016
Alimentation en eau et assainissement de Zaria
(ZWSSP) * 63 920 000 1,0 - 0,0% 08/02/2012
Programme de réforme de l'économie et du
secteur électrique (EPSERP) * 100 000 000 3,2 - 0,0% 28/10/2009 31/12/2013
Accès rural et mobilité (RAMP) 2,57 3,00 2,67 35 270 000 5,5 12 699 296 36,0% 18/07/2007 31/12/2013
Renforcement des capacités pour les PPP dans
l'infrastructure 2,57 3,00 2,67 21 800 000 1,9 - 0,0% 13/03/2011
Programme de renforcement des capacités pour
la supervision de la sécurité aérienne en Afrique
de l'Ouest et centrale (COSCAP)
PPP 2,1 2,0 2,1 4 600 000,0 7,7 1 862 873,8 40,5% 27/04/2005 30/12/2012
Programme de facilitation du transport sur le
corridor Bamenda-Mamfe-Abakalikienugu - Nigeria
(NCH&TFP)
PPP 2,1 3,0 2,3 98 250 000,0 4,2 40 510 228,1 41,2% 25/11/2008 31/12/2014
Programme de facilitation du transport sur le
corridor Bamenda-Mamfe-Abakalikienugu -
CEDEAO (NCH&TFP)
PPP 2,1 3,0 2,3 16 160 000,0 4,2 163 607,8 1,0% 25/11/2008 31/12/2014
MULTI SECTEUR 1 10 000 000 2% 8,3 7 873 460 78,7%
Projet de paix et de développement de la
CEDEAO (PADEP)
PPP 2,1 2,3 2,2 10 000 000,0 8,3 7 873 459,8 78,7% 29/09/2004 30/12/2012
SECTEUR SOCIAL 2 37 000 000 6% 5,7 13 890 209 37,5%
Développement des compétences et formation
professionnelle (STVEP) PPP 2,08 3,00 2,25 30 000 000 7,5 10 874 202 36,2% 27/07/2005 30/11/2013
Appui au réseau des institutions africaines
régionales de science et technologie (AUST &
2iE)
2,2 3,0 2,4 7 000 000,0 3,8 3 016 007,6 43,1% 18/03/2009 31/12/2013
ENVIRONNEMENT 1 5 240 000 1% 2,1 27 314 0,5%
Programme de développement durable du Bassin
du Lac Tchad (PRODEBALT)
2,3 3,0 2,4 5 240 000,0 4,1 27 313,6 0,5% 12/12/2008 31/12/2015
TOTAL SECTEUR PUBLIC 16 590 140 000 100% 5,1 118 964 546 20,2%
Légende: PE = Progrès à l'exécution
OD = Objectifs de développement
PPR = Note de la performance du projet
PP = Projet à problème ; PPP = Projet potentiellement à problème
ANNEXE 8 B
ANNEXE 9
Page 1/4
Plan d’amélioration du portefeuille pays (PAPP) 2012 pour le Nigeria Opérations Grandes questions Actions requises Responsable Échéance
1. Satisfaction
des conditions
préalables à l’entrée en
vigueur du prêt
1.1 Beaucoup de retard
dans la satisfaction des
conditions.
Sélectivité des conditions ;
assouplissement des conditions ; et
dialogue préalable à l’entrée en
vigueur du prêt.
Banque Action
permanente
Sensibiliser les États, durant les
négociations de prêt, à la satisfaction
des conditions.
Gouvernement Action
permanente
Améliorer la qualité des projets à
l’entrée ; s’assurer que toutes les
conditions sont remplies avant
l’approbation du Conseil (afin
d’éviter des retards ultérieurs).
Banque/Gouvernement Action
permanente
2. Fonds de
contrepartie (FC)
2.1 La disponibilité
tardive des fonds de
contrepartie entrave le
déroulement des
projets.
Encourager les États à participer aux
FC. Gouvernement
Action
permanente
Trouver des mécanismes favorisant
le déblocage des FC dans les délais
pour les projets existants.
Gouvernement Action
permanente
Améliorer la qualité des projets de
manière à maximiser l’impact des
FC sur l’exécution des projets.
Banque Action
permanente
3. Signature et entrée
en vigueur des prêts
3.1 Retards dans la
signature et l’entrée en
vigueur des prêts.
Signature des accords de prêt par le
FGN immédiatement après
l’approbation du Conseil, de la FEC
et des Assemblées nationales (ne pas
attendre 180 jours).
Gouvernement Action
permanente
Améliorer la qualité des projets à
l’entrée. S’assurer que toutes les
conditions sont satisfaites avant
l’approbation du Conseil (afin
d’éviter des retards ultérieurs).
Banque Action
permanente
Assouplir les contions. Banque Action
permanente
4. Passation des
marchés, décaissement
& gestion financière
4.1 Retards dans la
passation des marchés
et les décaissements.
Le gouvernement doit s’assurer que
les documents originaux existent
(factures, etc.)
Gouvernement Action
permanente
Veiller à ce que les courriels soient
envoyés à partir de sources sûres et
officielles.
Gouvernement Action
permanente
Identifier les meilleurs moyens de
communication électroniques. Gouvernement
Action
permanente
Accepter l’utilisation du courriel
pour la correspondance officielle. Banque
Action
permanente
Accepter les copies certifiées des
originaux au lieu d’exiger des
originaux au siège.
Banque Action
permanente
Rationaliser les processus de
passation de marchés. Banque
Action
permanente
Trouver le moyen de simplifier la
communication entre la CEP & la
Banque.
Banque Action
permanente
Former le personnel des CEP à la
passation de marchés, aux
décaissements et à la gestion
financière.
Banque Action
permanente
4.2 Retards dans la
présentation des
rapports d’audit.
Tous les projets doivent respecter les
accords de prêt et présenter à temps
les rapports d’audit.
Gouvernement Action
permanente
5. Délégation de
pouvoirs
5.1 Le bureau
extérieur n’a pas
suffisamment de
pouvoirs pour prendre
des décisions ; le
besoin de s’en
Déléguer des pouvoirs au bureau
extérieur Banque
Action
permanente
Renforcer le processus de
décentralisation actuel. Banque
Action
permanente
ANNEXE 9
Page 2/4
remettre à Tunis
entraîne des retards.
5.2 Le plafond
financier n’est
actuellement que de
50 000 UC.
Relever le plafond de prise de
décision (en cours) ; NGFO propose
200 000 UC, à porter à 1 000 000
UC après évaluation de la
performance.
Banque Action
permanente
5.3 Personnel
insuffisant pour
assurer une
supervision efficace
des projets.
Accroître l’effectif et améliorer le
dosage de compétences à NGFO (en
cours).
Banque Action
permanente
5.4 Comparé à
d’autres bureaux, le
niveau de dotation en
effectif prévu pour
NGFO en 2009 est
sans commune mesure
avec le portefeuille, la
taille et la population
du pays.
Un modèle unique ne convient pas à
NGFO ; la taille de NGFO n’est pas
en rapport avec le portefeuille et la
taille du pays.
Banque Action
permanente
6. Qualité des projets (à
l’entrée et à la sortie)
6.1 La conception de
certains projets et/ou
composantes s’est faite
sans études de
faisabilité de bonne
qualité.
S’assurer que des études
approfondies ont été réalisées avant
l’évaluation (NB : Des tentatives
sont faites, mais cela n’est pas
toujours possible).
Banque/Gouvernement Action
permanente
6.2 La consultation des
bénéficiaires était
insuffisante dans
certains cas.
Il convient de procéder à une
évaluation préalable des besoins. Banque/Gouvernement
Action
permanente
6.3 La mauvaise
qualité des projets à
l’entrée se traduit par
un nombre excessif de
composantes et de
marchés et entraîne
des retards
d’exécution.
Éviter de surcharger le projet à sa
conception et procéder à des revues
à mi-parcours pour simplifier la
conception du projet.
Banque/Gouvernement Action
permanente
6.4 Certaines CEP
n’ont pas assez
d’effectif.
Prévoir un personnel correspondant
à la charge de travail. Gouvernement
Action
permanente
7. Suivi & évaluation (S
& E)
7.1 Le suivi et
l’évaluation sont
insuffisants pour
certains projets.
Les systèmes intégrés de gestion
seront adoptés dans tous les États
participants.
Gouvernement Action
permanente
Consacrer plus de ressources au
S & E et soutenir le département du
S & E de la Commission nationale
de planification.
Gouvernement Action
permanente
Établir des données de référence/
indicateurs avant le lancement du
projet.
Gouvernement Action
permanente
Assurer régulièrement le suivi des
données de référence tout au long du
projet et après
Gouvernement Action
permanente
Mettre en place un système national
adéquat de S & E. Gouvernement
Action
permanente
Établir des plans de travail et des
budgets annuels. Gouvernement
Action
permanente
Consacrer plus de ressources au
S & E. Banque
Action
permanente
8. Communication,
travail en réseau et
interaction
8.1 Communication
peu fréquente et
inefficace entre toutes
les parties prenantes.
Utilisation plus efficace du courrier
électronique et d’Internet pour
communiquer avec la Banque.
Gouvernement Action
permanente
Améliorer la communication entre Gouvernement Action
ANNEXE 9
Page 3/4
les États et le niveau fédéral. permanente
Améliorer la communication entre
les ministères sectoriels fédéraux et
le FMF
Gouvernement Action
permanente
S’assurer que les comités de pilotage
des projets se réunissent au moins
une fois le trimestre.
Gouvernement Action
permanente
Tenir régulièrement, au moins une
fois le trimestre, entre la Banque, les
CEP et le FMF des réunions de
sensibilisation aux retards.
Gouvernement Action
permanente
9. Politiques et
questions de dotation en
effectif
9.1 Politiques
inefficaces de dotation
en effectif.
Contrats d’un an renouvelable basés
sur la performance, y compris des
indicateurs de performance, une
évaluation annuelle sur la base des
indicateurs : en faire une condition
obligatoire dans l’accord de prêt
pour les nouveaux projets.
Gouvernement Action
permanente
Lier les prestations et la
rémunération à la performance de la
CEP/du projet afin de motiver
davantage le personnel.
Gouvernement Action
permanente
Créer des conditions de stabilité des
CEP pour éviter la forte rotation de
leur personnel.
Gouvernement Action
permanente
Évite les changements/nominations à
motivation politique. Gouvernement
Action
permanente
9.2 Méconnaissance
des procédures, règles
et règlements de la
Banque.
Renforcement des capacités grâce à
la formation du personnel des CEP à
la passation des marchés, à la
gestion financière, etc.
Gouvernement Action
permanente
10. Durabilité
10.1 La durabilité du
financement n’est pas
toujours assurée après
l’achèvement du
projet.
Le gouvernement doit créer des
lignes budgétaires pour toutes les
activités du projet pour assurer
l’entretien de l’infrastructure.
Gouvernement Action
permanente
Les fonds de contrepartie doivent
figurer dans le document du projet et
être augmentés à l’achèvement du
projet pour couvrir 100 % des
dépenses récurrentes.
Gouvernement Action
permanente
Accroître la participation des
bénéficiaires au financement de
l’infrastructure en adoptant une
structure tarifaire reflétant les coûts.
Gouvernement Action
permanente
Impliquer les communautés de la
conception à la mise en œuvre. Gouvernement
Action
permanente
10.2 Les tarifs des
services publics
doivent couvrir les
dépenses
d’exploitation,
d’entretien et
d’amortissement.
« Commercialisation » des
opérations : les redevances des
usagers/tarifs facturés aux
utilisateurs doivent couvrir les
dépenses d’exploitation, d’entretien
et d’amortissement.
Gouvernement Action
permanente
10.3 La politique
actuelle prévoit un
fonds routier et une
autorité routière au
niveau fédéral.
Secteur des routes d’accès : les États
doivent créer des autorités routières
et des fonds routiers.
Gouvernement Action
permanente
10.4 La durabilité du
financement n’est pas
toujours assurée après
l’achèvement du
projet.
Dialogue pour la contribution des
bénéficiaires en espèces et en nature Gouvernement
Action
permanente
Recourir à un chef de projet orienté
vers le monde des affaires à
l’achèvement du projet.
Gouvernement Action
permanente
10.5 La Banque n’a
pas encore mis au
Permettre les contrats IAC /
conception & construction / clés en Banque
Action
permanente
ANNEXE 9
Page 4/4
point de contrats de
travaux types
ingénierie/
approvisionnement/
construction (IAC)/
clés en mains et basés
sur la production et la
performance.
mains et les contrats de production et
performance (voir le livre argent de
la FIDIC et les contrats routiers
OPRC de la Banque mondiale).
11. Fongibilité des
budgets
11.1 Manque apparent
de flexibilité pour
modifier la dotation
prévue pour les postes
budgétaires : des
changements
s’imposent en
particulier pour des
projets mal conçus et
vieillissants suite à
l’augmentation des
coûts et au
changement des
besoins.
Le gouvernement doit demander la
modification des catégories et des
dotations budgétaires, si la situation
le justifie.
Gouvernement Action
permanente
Mettre à jour les manuels des
opérations des CEP (ajouter des
informations sur la flexibilité
budgétaire) et les rendre plus
conviviaux.
Gouvernement Action
permanente
Harmoniser les rapports
d’évaluation, les accords de prêt et
les manuels des opérations.
Gouvernement Action
permanente
Ne pas demander l’utilisation des
économies si le projet est vieillissant
(plusieurs prolongations), car cela
aurait des incidences négatives sur la
notation du portefeuille du pays
(moindre accès aux ressources
concessionnelles).
Gouvernement Action
permanente
11.2 Méconnaissance
des règles en vigueur.
Sensibiliser aux règles en vigueur,
par exemple la révision de la liste
des biens et services est autorisée,
mais peut retarder le projet, dans la
mesure elle doit être agréée par la
Direction de la Banque.
Banque Action
permanente
Le chef de projet doit faire preuve
d’initiative et suggérer au
gouvernement de demander le
changement des catégories et
dotations budgétaires.
Banque Action
permanente
11.3 Mauvaise
conception des projets
(trop de catégories et
des postes
budgétaires).
Réduire la nécessité de modifier les
postes budgétaires grâce à une bonne
conception du projet.
Banque Action
permanente
Permettre que les économies
découlant d’une passation de
marchés efficiente servent à de
nouvelles activités.
Banque Action
permanente
12. Secteur privé/ PPP
12.1 L’allocation de la
BAD est sous-utilisée.
Le FMF doit encourager les secteurs
public et privé à accéder aux
financements BAD.
Gouvernement Action
permanente
12.2 Méconnaissance
des conditions et de la
disponibilité des prêts
BAD.
Sensibiliser les secteurs public et
privé à la disponibilité des
financements BAD et aux produits
de la Banque.
Banque Action
permanente
12.3 Améliorer
l’attrait des conditions
des prêts BAD au
secteur public.
Sensibiliser le gouvernement fédéral
à l’octroi de garanties souveraines
pour les projets du secteur public
afin d’assouplir les conditions de
prêt de la BAD (par ex., BOI,
Nexim, etc.)
Banque Action
permanente
12.4 Méconnaissance
des options de PPP.
Sensibiliser le gouvernement à la
disponibilité d’une série de
financements concessionnels (FAD
sans intérêt) et non concessionnels
(BAD) pour les projets de PPP.
Banque Action
permanente
ANNEXE 10 A
1 UC = 1.54 USD
Projets/Programmes Secteurs FAD BAD Autres TOTAL Observations ADF ADB Other TOTAL
(co-financement,
FTP, etc...)
(co-financing,
CTF, etc..)
2013
1 Programme de réforme du secteur des transports et de la
gouvernance économique
Multi-secteur 300 300 Demande de financement du MF
des finances
195 195
2 Projet adduction eau et assainissement dans Rivers State (Port
Harcourt)
Adduction d'eau &
assainissement
200 200 Demande de financement du MF
des Finances (2012)
130 130
3 Appui au Programme de transformation du secteur agricole du
Nigeria
Agriculture 200 200 Demande de financement du MF
des Finances (2012)
- -
2014
4 Garanties de risques partielles pour secteur énergie (GRP pour
IPP)
Energie / électricité 50 50 Réserve Demande du MF Energie 32 32
5 Projet de transport urbain d'Abuja Transport 50 50 100 Plan investissement FTP (2010) et
demande de financement du MF
des Finances (2011)
32 32 65
6 Appui à une institution de financement du développement
(fonds propres à IFD)
Tous 200 200 400 Demande du CME (Jan. 2013) 130 130 260
7 Développement villes satelites FCT Adduction d'eau &
assainissement &
transport
150 150 Dialogue avec le MF des Finances 97 97
8 Programme développement ressources en eau - barrages
multifonctionnels pour irrigation et appui institutionnel à
RBDA
Agriculture &
ressources en eau
100 100 Dialogue avec MF ressources en
eau et Demande de financement
appui institutionnel à RBDA
65 65
2015
Total Financement secteur public 500 950 50 1500 195 617 32 844
Total Plafond de prêt soutenable BAD (430 mns/an) 2150
Disponble pour opérations secteur privé 1200
Total réserve de projets indicatifs du secteur privé Min Max
Infrastructure 350 400
Industrie & Services 400 500
Autres 275 325
Total 1025 1225
Total de projets indicatifs du secteur privé (détails) 950
OKIPP Paper & Pulp Mill 30 selon PEN
Lagos Cable Car 60 Selon PEN
Ngarjuna Fertilizer 50 estimations
Bonny Gas Transport 50 estimations
Okija Gas Power IPP 200 Selon PEN
Azura Gas Power IPP 165 Selon PEN
Indorama Fertilizer 100 Selon ADOA
Smile 50 estimations
Lekki Port 150 estimations
Main One Fibre Optics Cable Phase II 30 Selon ADOA
Brass Fertiliser 50 estimations
ARM Infrastructure Fund 15 Selon SCN
Autres 0
Légende:
SCN = Note de crédit sommaire
PEN = Note d'évaluation préliminaire
ADOA = Evaluation de l'additionalité et des résultats en matière de développement
RBDA = River Basin Development Authority/Autorité de mise en valeur du bassin du fleuve
FM = Ministère fédéral
WB = Banque mondiale
Sources de financement (mns USD)
DSP de la BAD, Programme indicatif de prêt 2013-16
Funding sources (in million UA)
ANNEXE 10 B
Projets/Programmes Secteurs FAE PRI Budget IPPF-NEPAD Autres fonds Observations
administratif fiduciaires
20121 EES: Étude phare du plan d'action pour
l'infrastructure
Infrastructure 0,10 En cours
2 EES: Étude de la mobilisation des ressources
nationales
Politiques 0,04 En cours
3 Programme d'appui statistique Multisecteur 2,00 Dialogue avec le Bureau
national de la statistique
(NBS)
4 Etude pour la création d'une nouvelle institution de
financement du développement
Multisecteur 2,00 Demande soumise par
CME
Appui technique pour l'élaboration d'un Plan
directeur national intégré pour l'infrastructure
Infrastructure 0,50 Demande soumise par
NPC
Appui à la mise en place du Secrétariat du CAC Politiques 0,05 Groupe de coordination
de l'aide
20135 Évaluation des besoins des institutions de
surveillance du Nigeria
Multisecteur 0,10 Dialogue avec les
autorités
6 Évaluation de la mise en œuvre des réformes de la
gestion des finances publiques à l'échelle fédérale
et des États
Multisecteur 0,20 Dialogue avec les
autorités
7 Étude de faisabilité du projet de centrale
hydroélectrique de Katsina-Ala
Electricité 3,00 Demande de
financement par le gvt de
8 Étude de faisabilité et de conception détaillée du
projet d'approvisionnement en eau et
d'assainissement d'Owerri
Eau 4,50 Demande de
financement par le gvt
d'Imo State
9 Appui au Département de suivi et évaluation de la
Commission nationale de planification (NPC)
Multisecteur 2,00 Dialogue avc NPC
10 Appui au système de gestion des finances publiques
(PFMS): Appui au Bureau des marchés publics (BPP)
Multisecteur 2,00 Dialogue avec les
autorités
11 EES: Examen du projet de loi de réforme du secteur
routier, portant sur la mise en place d'une Autorité
des routes, d'un Fonds routier et de la politique de
péage
Transport 0,10 Dialogue avec les
autorités
12 Appui au système de gestion des finances publiques
(PFMS): Renforcement du Bureau de l'Auditeur
général de la Fédération et des commissions des
comptes publiques
Multisecteur 1,50 Dialogue avec les
autorités
201413 Appui au Système de gestion des finances publiques
(PFMS): Appui au Bureau du budget du FMF
Multisecteur 1,50 Dialogue avec les
autorités
14 Tronçons manquants du corridor autoroutier Dakar-
N'Djamena: Nigeria/Cameroun/Tchad - Étude de
faisabilité et de conception détaillée de la router
Maiduguri ? Ndjamena (270 km)
Transport 2,00 Etude de préfaisabilité
en cours
15 Étude de faisabilité et de conception détaillée du
projet d'interconnexion et de transport d'énergie
Nigeria-Cameroun
Electricité 1,50 Manifestation d'intérêt
du gvt d'Adamawa
2015
16 Plan d'assurance-maladie du Nigeria: Opportunités
& voie à suivre
Social 0,10 Manifestation d'intérêt
du ministère fédéral de
la Santé
17 Contribution du secteur de la santé au PIB national Social 0,10 Manifestation d'intérêt
du ministère fédéral de
la Santé
2016
Total financement 7,50 6,00 1,29 3,50 5,00
TOTAL GENERAL 23,29
Légende:
FAE Fonds fiduciaire de la Facilité africaine de l'eau
PRI Fonds fiduciaire pour les pays à revenu inrtermédiaire
IPPF-NEPAD Mécanisme de financement de la préparation des projets d'infrastructure du NEPAD
EES Etudes économiques et sectorielles
DSP de la BAD, Programme indicatif hors prêt (Dons) 2013-16
Sources de financement (millions d'USD)
ANNEXE 11
Page 1/8
Cadre des résultats du DSP 2013-2017 du Nigeria
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
PILIER I : Appui au développement d’un environnement politique sain Mise en œuvre des politiques et
programmes
nationaux clés qui transformeront le
Nigeria pour le classer
parmi les 2O premières économies
mondiales
Faible capacité en matière d’élaboration et de mise en
œuvre des politiques
Amélioration de l’élaboration et de la mise en œuvre des
politiques par le
Gouvernement, sous-tendue par un travail analytique fiable,
et des conseils d’orientation
stratégique de la Banque.
Amélioration de
l’environnement macroéconomique.
Achèvement des études clés sur lesquelles sera
basée la qualité des
conseils d’orientation stratégique de la Banque :
a) mobilisation des
ressources nationales ; b) fédéralisme fiscal ;
c) exploitation de
l’immense marché national et régional du Nigeria ;
d) exploitation des fonds
transférés au Nigeria par la diaspora ; e) rôle de la
caisse de retraite, du fonds
d’assurance et du fonds souverain dans le
développement du
financement à long terme ; (f) intermédiation
financière ; g) intégration
des questions liées aux spécificités des sexes à
l’échelle nationale ;
h) intégration régionale, et d’autres travaux
analytiques sur l’énergie, le
transport, le développement humain, le secteur privé et
l’agriculture.
Réunions annuelles des
parties prenantes pour débattre des questions
d’orientation stratégique.
Participation active du
personnel de NGFO à tous
les groupes de coordination des donateurs, notamment
les groupes thématiques et
sectoriels.
La Banque fait
officiellement partie de l’équipe de la Banque
Implication active de la Banque dans l’espace
politique.
Dialogue plus étroit avec les Ministères et les
Départements clés pour
améliorer l’environnement
macroéconomique de
concert avec d’autres partenaires.
Renforcement de la
collaboration et de la
coordination avec d’autres partenaires au
développement sur les principales priorités
thématiques et
sectorielles définies dans le Programme de
transformation du
gouvernement.
Amélioration de l’environnement
macroéconomique.
Maintien du faible
niveau de la dette
extérieure.
Au moins cinq membres du personnel de NGFO
participent activement
aux réunions des groupes sectoriels et thématiques.
La Banque fait partie du groupe des donateurs qui
assure l’élaboration et le
suivi du cadre des dépenses à moyen terme,
au moins à l’échelle
fédérale.
La Banque fait partie du groupe chargé
d’entreprendre l’analyse
de la soutenabilité de la dette en 2014.
Création d’un comité consultatif
macroéconomique
Études économiques et
sectorielles
ANNEXE 11
Page 2/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
Améliorer le dialogue
entre les secteurs public et privé et le
Gouvernement fédéral
et les États dans le cadre de la mise en
œuvre du Programme
de transformation du Nigeria
Faible coordination des stratégies et politiques au
niveau fédéral et des États
Amélioration du dialogue
public-privé pour formuler les
politiques et assurer un meilleur suivi du Programme
de transformation
Renforcement du rôle des
gouvernements des États dans
le cadre de la mise en œuvre du Programme de
transformation du Nigeria
mondiale et du FMI chargé d’entreprendre l’analyse de
la soutenabilité de la dette
et d’autres analyses macroéconomiques.
Mise en place d’un cadre
consultatif formel pour donner les conseils
d’orientation stratégique
nécessaires, qui maintiendront le faible
niveau de la dette
extérieure, la stabilité économique et la
croissance, tout en se
soldant par la création d’emplois.
Organiser un ou deux séminaires avec l’Équipe
présidentielle de gestion
économique pour examiner les priorités du Programme
de transformation, les
questions politiques clés de la feuille de route, les
points de référence et les
mécanismes de suivi, et partager les meilleures
pratiques internationales (ou bien, on peut organiser
juste un séminaire et
contribuer à la mise en œuvre des instruments de
suivi)-
Un séminaire peut être
organisé au niveau des
États sur la manière dont le Programme de
transformation peut être
exécuté au niveau des États, ainsi que sur la
manière dont chaque État
peut élaborer son programme de
développement du secteur
privé. Étude de faisabilité et conception détaillée des
La Banque s’implique activement en donnant
des conseils stratégiques
pour la mise en œuvre du Programme de
transformation
Engagement actif de la Banque avec les
gouvernements des États
dans le développement du secteur privé
Achèvement d’un séminaire de haut niveau
Achèvement d’un
séminaire
Séminaire de haut niveau à l’intention de l’Équipe
présidentielle de gestion
économique, sur les facteurs clés de succès du Programme
de transformation et des
meilleures pratiques en matière de transformation économique
Séminaire de haut niveau à l’intention du Conseil
économique national (Vice-
président et Gouverneurs), sur le rôle des États dans la
promotion du développement
du secteur privé au titre du Programme de transformation
du Nigeria
ANNEXE 11
Page 3/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
grands projets d’infrastructure.
Mobiliser
d’importants
financements publics et privés en faveur des
projets d’infrastructure
Absence de hiérarchisation
des priorités du programme
d’infrastructure de la Vision 20/2020
Aucun plan global de
développement des
infrastructures n’existe
Adoption par l’Assemblée
nationale d’ici à 2017 du Projet
de loi de réforme du secteur routier, portant sur la mise en
place d’une Autorité des routes, d’un Fonds routier et
d’une Politique de péage.
Les exigences de coûts en
matière d’investissements dans
l’infrastructure au titre de la mise en œuvre de la Vision
20/2020 ont été évaluées ; le
déficit de financement a été calculé, et un programme
d’investissements prioritaires a
été élaboré.
L’étude analytique du
Projet de loi de réforme du
secteur routier, portant sur la mise en place d’une
Autorité des routes, d’un Fonds routier et d’une
Politique de péage, est
disponible.
Une étude phare sur le Plan d’action d’infrastructure est
disponible
Adoption par
l’Assemblée nationale
d’ici à 2014 du Projet de loi de réforme du secteur
routier, portant sur la mise en place d’une
Autorité des routes, d’un
Fonds routier et d’une Politique de péage.
Les exigences de coûts
en matière
d’investissements dans l’infrastructure au titre
de la mise en œuvre de la
Vision 20/2020 ont été évaluées ; le déficit de
financement a été
calculé, et un programme d’investissements
prioritaires a été élaboré
L’étude analytique du
Projet de loi de réforme
du secteur routier, portant sur la mise en
place d’une Autorité des routes, d’un Fonds
routier et d’une Politique
de péage, est disponible.
Une étude phare sur le
Plan d’action
d’infrastructure est disponible
(diffusée à travers un
atelier de haut niveau pour faciliter les PPP en
matière d’infrastructure
et identifier les PPP prioritaires en vue d’un
éventuel appui)
Programme hors prêt
proposé (dons)
EES : Examen du projet de loi
de réforme du secteur routier,
portant sur la mise en place d’une Autorité des routes, d’un
Fonds routier et d’une
Politique de péage.
Programme hors prêt en
cours (dons)
EES : Étude phare sur le Plan
d’action d’infrastructure
ANNEXE 11
Page 4/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
Promouvoir la transparence, la
responsabilisation et
l’intégrité dans la gestion des ressources
publiques et réduire
les activités de maximisation de la
rente
Renforcement des
organismes publics et
des institutions de gouvernance
indépendantes
Assurer une
production efficace
des recettes internes et la transparence dans la
gestion des ressources
Mauvaises pratiques de gestion des finances
publiques.
Faible capacité institutionnelle
de lutte contre la corruption ;
Exécution médiocre et
inefficace des responsabilités de surveillance parlementaire.
Mauvaise qualité et
inexistence des données statistiques ; faible capacité
institutionnelle du Bureau
national des statistiques (NBS) et des Ministères,
départements et organismes
publics pour produire ces données.
Amélioration de la gestion des finances publiques
Accroissement des recettes non
pétrolières afin de réduire la dépendance vis-à-vis du
pétrole à travers une politique
fiscale nationale clairement définie
Amélioration des comptes
nationaux du Nigeria.
Automatisation du système de trésorerie et synthèse
hebdomadaire des
engagements et des impayés.
Audit interne totalement opérationnel pour la
majorité des entités
publiques fédérales
D’ici à 2017, le
Département de suivi et évaluation de la NPC aura
mis en place une base de
données informatisée basée sur GIS, de tous les projets
financés par le budget
fédéral, pour assurer le suivi de l’évolution des
principaux projets de
construction.
Concours apporté à
l’amélioration des systèmes de comptabilité nationale
du Nigeria
Amélioration de la gestion des finances
publiques
Accroissement des
recettes non pétrolières afin de réduire la
dépendance vis-à-vis du
pétrole à travers une politique fiscale
nationale clairement
définie
Automatisation du système de trésorerie et
synthèse hebdomadaire
des engagements et des impayés partiellement
mis en place en 2014
Audit interne totalement
opérationnel pour la
moitié des entités publiques fédérales
d’ici à 2014
Concours apporté à
l’amélioration des systèmes de comptabilité
nationale du Nigeria
Disponibilité d’une étude
globale sur la
mobilisation des ressources nationales
Programme hors prêt
proposé (dons)
Appui au système de gestion des finances publiques
(PFMS): Appui au Bureau des
marches publics (BPP) ; Renforcement du Bureau de
l’Auditeur général de la
Fédérations et des Comités des comptes publics
Programme d’appui statistique
Appui au Département de suivi
et évaluation de la Commission nationale de planification
(NPC)
Opération d’appui budgétaire
Programme hors prêt en
cours (dons)
EES : Étude sur la mobilisation
des ressources nationales
PILIER II: Investissement dans les infrastructures essentielles pour promouvoir le développement du secteur réel de l’économie TRANSPORT
Élaborer un système de transport multimodal et
intégré tiré par le secteur privé.
Créer un environnement propice au partenariat
public-privé (PPP)
S’assurer que le système
de transport est développé
et fonctionne d’une manière intégrée qui
promeut l’utilisation
efficace des ressources au sein du secteur pour
améliorer la productivité
et accroître le niveau des services offerts aux
Nigérians
Insuffisance des options de transport vers les marchés
extérieurs.
Coûts élevés du transport
vers les ports maritimes en raison des longues distances
et du mauvais état des
infrastructures.
Capacité insuffisante du port
en eau profonde et sous-secteur ferroviaire
moribond.
Transports en commun
inefficaces et polluants.
Problèmes liés au réseau
routier :
Accroissement du pourcentage du réseau fédéral
des routes classées en bon état, de 27% en 2010 à 76%
d’ici à 2017.
Réduction du pourcentage de
routes d’États en mauvais
état, d’environ 50% en 2010 à
30% en 2017.
Réduction du pourcentage du réseau des routes de desserte
des gouvernements locaux en
mauvais état, d’environ 70% en 2010 à 40% en 2017
Accroissement de 15% d’ici à 2017 des échanges par route
entre les deux CER
Réhabilitation ou réfection de 17 730 km de routes
fédérales.
Réhabilitation ou réfection
de 6 100 km de routes d’États.
Réhabilitation ou réfection
de 38 900 km de routes en
gravier des gouvernements
locaux.
Autoroute Nigeria-
Cameroun: Au Nigeria a) réhabilitation de 25 km de
route entre Mfum et Ikom ;
b) réhabilitation de 50 km de route entre Ikom et Ogoja
Junction ; (c) reconstruction
Accroissement du pourcentage du réseau
fédéral des routes classées en bon état, de
27% en 2010 à 51%
d’ici à 2014
Réduction de la
proportion du réseau
routier en mauvais état,
d’environ 50% en 2010
à 40% en 2014.
Réduction du
pourcentage du réseau des routes de desserte
des gouvernements
locaux en mauvais état, d’environ 70% en 2010
à 55% en 2014.
Réhabilitation ou réfection de 8,680 km de
routes fédérales.
Réhabilitation ou
réfection de 3 050 km de routes d’État.
Réhabilitation ou
réfection de 19.440 km
de routes en gravier des
gouvernements locaux.
Autoroute Nigeria-
Cameroun : Au Nigeria a) réhabilitation de 25
km de route entre Mfum
et Ikom ; b) réhabilitation de 50 km de route entre
Ikom et Ogoja Junction ;
Prévues
Programme de réforme du
secteur des transports et de la gouvernance économique
(TS&EGRP)
Projet de transport urbain
d’Abuja
Aménagement des villes
satellites de FCT (Composante
du transport routier)
Projet de transport à traction par
câble de Lagos (OPSM)
Projet de port en eau profonde de
Lekki dans l’État de Lagos (OPSM)
ANNEXE 11
Page 5/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
Faciliter l’accès et la mobilité en zone rurale.
Contribuer à
l’accroissement des
échanges et au
renforcement de la
coopération entre les pays
de la zone CEMAC et ceux de la CEDEAO.
Entretien courant et périodique insuffisant,
associé à la mauvaise qualité
initiale de la construction et de la conception.
Absence de coordination en
matière de construction et
d’entretien des divers
réseaux routiers
Absence de politique routière nationale cohérente,
de règlementation et
d’application logiques des normes routières.
Faible capacité professionnelle et
économique, d’où des
services inefficaces.
Dégradation du réseau
routier en zone rural.
Coût exorbitant lié à la
réhabilitation du réseau
routier existant à l’échelle fédérale et des États.
(CEDEAO & CEMAC).
Autoroute Nigeria-
Cameroun : a) Les coûts d’exploitation
moyens des véhicules sur le corridor seront réduits de
36% d’ici à 2017 ; b) La
durée du voyage entre
Bamenda et Enugu, qui était
de 8 à 12 heures en 2007, sera
réduite à environ 5 heures d’ici à 2017.
Augmentation de la vitesse moyenne des systèmes de
transport urbain par bus sur
les principaux corridors de transport des plus grandes
villes du Nigeria, de 15 km/h
actuellement aux heures de pointe, à 25 km/h.
Réduction de 50% du temps de déplacement domicile-
travail à Abuja et Lagos (du
Mainland à Victoria Island) aux heures de pointe.
Accroissement du volume de fret des ports en eau profonde
du Nigeria, de 75 tonnes par
an en 2010 à 154 tonnes par an en 2017.
d’une route de 80 km de long et de 7,30 m de large
entre Ogoja Junction et
Abakaliki ; et d) reconstruction de 86 km
de route entre Abakaliki et Enugu ; À la frontière
Ekok/Mfum : construction
d’un nouveau pont de
280 m de long.
Construction d’un poste-
frontière conjoint à Mfum d’ici à 2017.
Création de deux nouveaux corridors de transport en
commun rapide en zone
urbaine à Abuja (FCT/État de Nassarawa) et Lagos.
Mise en œuvre d’un nouveau projet de transport
en commun rapide à Lagos
(Projet de funiculaire)
Construction d’un nouveau
port en eau profonde (Lekki)
Accroissement de 7%
d’ici à 2014 des
échanges entre les deux CER (CEDEAO et
CEMAC)
Autoroute Nigeria-
Cameroun :
a) Les coûts
d’exploitation moyens
des véhicules sur le corridor seront réduits
de 20% d’ici à 2014 ;
b) La durée du voyage entre Bamenda et
Enugu, qui était de 8 à
12 heures en 2007, sera réduite à environ 7
heures d’ici à 2014.
Augmentation de la vitesse moyenne des
systèmes de transport
urbain par bus sur les principaux corridors de
transport des plus
grandes villes du Nigeria, de 15 km/h
actuellement aux heures
de pointe, à 20 km/h.
Accroissement du
volume de fret des ports en eau profonde du
Nigeria, de 75 tonnes
par an en 2010 à 121 tonnes par an en 2014.
(c) reconstruction d’une route de 80 km de long et
de 7,30 m de large entre
Ogoja Junction et Abakaliki ; et
d) reconstruction de 86 km de route entre
Abakaliki et Enugu.
Conception de deux
nouveaux corridors de
transport en commun rapide par bus en zone
urbaine à Abuja
(FCT/État de Nassarawa) et Lagos.
Conception d’un nouveau projet de
transport en commun
rapide à Lagos (Projet de
funiculaire)
Conception d’un nouveau port en eau
profonde et réalisation de
la clôture financière (Lekki)
Tronçons manquants du corridor autoroutier Dakar-N’Djamena:
Nigeria/Cameroun/Tchad –
Étude de faisabilité et de conception détaillée de
l’autoroute Maiduguri ‐ Ndjamena (270 km)
En cours
Projet d’accès et de mobilité en
zone rurale (RAMP I) dans l’État de Cross River
Projet de route à péage de Lekki dans l’État de Lagos
Renforcement des capacités de PPP dans le cadre du projet
d’infrastructure (Composante du
secteur des transports)
Multinational :
Programme de facilitation du
transport pour le corridor BAMENDA-MAMFE-
ABAKALIKI-ENUGU (“Autoroute Nigeria-
Cameroun” ; CEDEAO,
CEMAC)
ÉNERGIE / ÉLECTRICITÉ **
Accroître la capacité de
production, de transport et de distribution d’énergie
afin d’en assurer une
fourniture suffisante et
Insuffisance de
l’infrastructure énergétique et de l’autorité
réglementaire ; mauvaise
exécution de la
240 000 abonnés
supplémentaires connectés (60 000 nouveaux abonnés
connectés par an) ;
Accroissement de la
production d’énergie, de 4 000 MW en 2011 à 12 000
MW en 2017
120 000 abonnés
supplémentaires sont connectées (60 000
nouveaux clients sont
connectés par an) ;
Accroissement de la
production d’énergie, de 4 000 MW en 2011 à
8.000 MW en 2014
Prévues
Garanties de risque partielles pour le secteur de l’énergie
ANNEXE 11
Page 6/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
durable (Vision 20/2020)
Créer un secteur de l’énergie électrique
déréglementé et concurrentiel.
Instaurer un cadre
commercial viable pour le
secteur de l’énergie
électrique.
Intensifier les efforts
d’électrification rurale avec efficience.
Utiliser de manière optimale plusieurs sources
d’énergie grâce aux
technologies les plus appropriées.
Réduire les pertes
d’électricité
règlementation.
Absence d’interconnexion
régionale (CEDEAO-CEMAC / Nigeria-
Cameroun)
Réduction des pertes énergétiques totales du réseau
électrique, de 50% en 2010 à
36% en 2017 Accroissement du nombre de
Nigérians ayant accès à l’électricité, de 40% en
2010/2011 à 55% d’ici à
2017.
Réduction du coût du réseau
de distribution publique par rapport à l’autoproduction
d’électricité.
Renforcement du réseau de transport pour atteindre une
capacité de 12 000 MW
d’ici à 2017 ; construction de 3 000 km de lignes de
transport (8 900 MVA) ; installation de 22 600
transformateurs de
distribution (3 540 MVA) à
travers EPSERP et le projet
national d’énergie intégrée,
financé par le budget fédéral.
Construction de 5 000 km de lignes de transport
d’énergie, de 100 nouvelles
sous-stations, et travaux d’extension des lignes de
transport d’énergie de 365
kV.
Étude de faisabilité pour le
projet de barrage
hydroélectrique de Katsina-
Ala (120 MW)
Réduction des pertes
totales du réseau
électrique, de 50% en 2010 à 43% en 2014. Accroissement du nombre de Nigérians
ayant accès à
l’électricité, de 40% en 2010/2011 à 48% d’ici à
2014.
Réduction du coût du
réseau de distribution
publique par rapport à l’autoproduction
d’électricité.
Construction d’ici à 2014 de 1.500 km de lignes de
transport d’énergie
(8 900 MVA) ; Installation de 11 300
transformateurs de distribution (3 540
MVA) à travers EPSERP
et le projet national
d’énergie intégrée,
financé par le budget
fédéral
Construction de 2 500
km de lignes de transport d’énergie, de 100
nouvelles sous-stations,
et travaux d’extension des lignes de transport
d’énergie de 365 kV.
Projets indépendants de production d’énergie (PIP): PIP
Azura-Edo (centrale électrique
de 450 MW, à cycle ouvert et alimenté au gaz) ; PIP d’Okija
(centrale électrique à cycle combiné au gaz de 495 MW)
(OPSM)
Étude de faisabilité pour le Projet
hydroélectrique de Katsina-Ala
(120 MW)
Multinational :
Projet de transport et d’interconnexion Nigeria-
Cameroun
En cours
Programme de réforme du
secteur économique et
énergétique (EPSERP)
Projet de renforcement des
capacités de PPP dans l’infrastructure (Composante du
secteur de l’énergie)
AGRICULTURE **
Accroître la productivité
agricole en mettant
l’accent sur l’agro-industrie
Consolider la chaîne de valeur agricole
Remplacer les importations de denrées
alimentaires
Génération de richesses
nationales et sociales, en
particulier dans les communautés rurales
Prendre des mesures
Les ressources sont limitées
pour atteindre les cibles
visées en matière d’investissement.
Insuffisance des politiques agricoles pour encourager la
production agricole
nationale à travers l’acquisition de chaînes de
valeur.
Incapacité des agriculteurs
et des micros, petites et
moyennes agro-industries d’avoir accès aux crédits
agricoles.
3,5 millions d’emplois à créer
dans 5 chaînes de valeurs
pour le riz, le manioc, le sorgho, le cacao et le coton.
300 milliards de naira (1,9 milliard d’USD) de revenus
supplémentaires pour les
agriculteurs nigérians
350 milliards de naira (2,2
milliards d’USD) injectés dans l’économie grâce à
l’épargne générée par
l’initiative d’autosuffisance en riz (à la faveur du
remplacement des
importations)
Accroissement de la
production de riz paddy, de
3,4 millions de tonnes à 7,4 millions de tonnes. Création
et implantation de 100
grandes usines de transformation du riz.
Accroissement de la production de tubercules de
manioc, de 34 millions de
tonnes à 51 millions de tonnes. Création de 18
usines de transformation à
grande échelle.
Accroissement de la
production de grains de
1,5 million d’emplois à
créer dans 5 chaînes de
valeur pour le riz, le manioc, le sorgho, le
cacao et le coton.
150 milliards de naira (1
milliard d’USD) de
recettes additionnelles en faveur des
agriculteurs nigérians.
175 millions de naira
(1,1 milliard d’USD)
injectés dans l’économie grâce à l’épargne
générée par l’initiative
d’autosuffisance en riz
Accroissement de la
production de riz paddy,
de 3,4 millions de tonnes à 5,4 millions de tonnes.
Création et implantation
de 30 grandes usines de transformation du riz.
Accroissement de la production de tubercules
de manioc, de 34
millions de tonnes à 42 millions de tonnes.
Création de 6 usines de
transformation à grande échelle
Accroissement de la
Prévues
Appui au Programme de
transformation du secteur agricole du Nigeria
En cours
Projet national de développement
de Fadama (NFDP)
Projet communautaire, agricole
& de développement rural (CBARDP)
Appui au Programme national de sécurité alimentaire (SNPFS)
Lignes de crédit à la Bank of
ANNEXE 11
Page 7/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
incitatives favorables à l’afflux des
investissements privés
dans le secteur.
Promouvoir l’utilisation de semences certifiées et
améliorées des principales
cultures.
Examiner et mettre en
œuvre une politique d’utilisation des terres et
de l’eau qui abordera les
problèmes de fertilité du sol, de productivité de
l’eau, de dégradation des
terres et de l’environnement ;
Promouvoir des
infrastructures spéciales comme les barrages, les
installations d’irrigation,
les silos, les services de
vulgarisation, les routes
rurales, l’électricité, le
réseau ferroviaire, etc.
60 milliards de naira (0,4
milliard d’USD) injectés dans
l’économie à travers le remplacement de la farine de
blé panifiable par de la farine de manioc
Renforcement de la sécurité
alimentaire en augmentant de
20 t la production des
principales denrées de consommation courante (riz,
manioc, sorgho)
sorgho, de 9,3 millions de tonnes à 11,3 millions de
tonnes.
Accroissement de la
production de fèves de cacao, de 0,25 million de
tonnes à 0,50 million de
tonnes
Augmentation de la
production de coton fibre, de 0,02 million de tonnes à
0,14 million de tonnes.
94% des agriculteurs ont
accès aux engrais contre
11% actuellement, à la faveur du désengagement du
secteur public et de
l’implication du secteur privé dans la fourniture et la
distribution des engrais.
Offre de 700 millions d’USD sous forme de crédit
concessionnel à longue
échéance au secteur réel engagé dans l’agro-industrie
et la transformation.
(à la faveur du remplacement des
importations)
30 milliards de naira
(0,2 milliard d’USD) injectés dans l’économie
à travers le
remplacement de 10%
la farine de blé
panifiable par de la
farine de manioc
Renforcement de la
sécurité alimentaire en augmentant de 10 t la
production des
principales denrées de consommation courante
(riz, manioc, sorgho)
production de grains de sorgho, de 9,3 millions
de tonnes à 10,3 millions
de tonnes
Accroissement de la production de fèves de
cacao, de 0,25 million de
tonnes à 0,35 million de
tonnes
Accroissement de la production de coton
fibre, de 0,02 million de
tonnes à 0,08 million de tonnes
40% des agriculteurs ont
accès aux engrais contre
11% actuellement, à la faveur du désengagement
du secteur public et de
l’implication du secteur
privé dans la fourniture
et la distribution des
engrais.
Offre de 150 millions
d’USD sous forme de crédit concessionnel à
longue échéance au
secteur réel engagé dans l’agro-industrie et la
transformation.
Industry et à Nexim Bank
APPROVISIONNEMENT EN EAU ET ASSAINISSEMENT **
Accroissement de l’accès
à l’eau potable
Promouvoir et développer
des installations d’assainissement et
l’hygiène
Faible capacité de gestion
des réseaux d’eau
Accès limité aux
installations
d’assainissement améliorées
70% de la population ont
accès à l’eau potable en 2017
contre 58% en 2010
50% de la population utilisent
des installations d’assainissement hygiéniques
en 2017 contre 31% en 2010
1.2 million de nouveaux
raccordements eau en zone
urbaine d’ici à 2017
24 000 nouvelles sources
d’eau améliorées en zone rurale (forages, puits
modernes équipés de
pompes manuelles) d’ici à 2017
2 millions de nouvelles
64% de la the
population ont accès à
l’eau potable en 2014 contre 58% en 2010
40% de la population utilisent des installations
d’assainissement
hygiéniques en 2014 contre 31% en 2010
0,5 million de nouveaux
raccordements d’eau en
zone urbaine d’ici à 2014
10 000 nouvelles sources
d’eau améliorées en zone rurale (forages, puits
modernes équipés de
pompes manuelles) d’ici à 2014
1 million de nouvelles
Prévues
Projet d’adduction d’eau et
d’assainissement en zone urbaine dans le Rivers State
Aménagement des villes
satellites du Territoire de la
capitale fédérale (FCT) (Composante adduction d’eau et
assainissement)
ANNEXE 11
Page 8/8
Objectifs stratégiques
– Objectifs de
développement du
Nigeria
Problèmes entravant la
réalisation des objectifs
de développement visés
Résultats définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en 2017)
Produits définitifs
(attendus à la fin de la
période du DSP en
2017)
Résultats à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Produits à mi-
parcours
(attendus à mi-
parcours du DSP en
2014)
Interventions du Groupe de
la Banque durant la
période du DSP (prévues et
en cours) *
Réhabiliter et achever les
projets d’irrigation existants et en implanter
d’autres, et octroyer des
subventions pour la mise
en œuvre de nouveaux
projets d’irrigation à base
communautaire et initiés par le secteur privé.
Faible utilisation de l’infrastructure d’irrigation
existante du secteur public
Faible exploitation de
l’énorme potentiel d’irrigation du Nigeria
Accroissement de la surface
effectivement irriguée, qui passe de 32% de la surface
aménagée actuellement au
titre de la Gestion de
l’Autorité chargée de
l’aménagement des bassins
fluviaux, à 70 % d’ici à 2017.
Accroissement de la surface
effectivement irriguée, qui passe de 55 % de la surface
aménagée actuellement au
titre de la Gestion des gouvernements des États, à
80% d’ici à 2017.
installations d’assainissement d’ici à
2017
Étude de faisabilité et conception détaillée du
projet d’adduction d’eau et d’assainissement de la zone
urbaine d’Owerri
Réhabilitation de 20
barrages existants, grands ou
moyens, puis réhabilitation et extension des plans
d’irrigation connexes.
Accroissement de la
surface effectivement irriguée, qui passe de
32 % de la surface
aménagée au titre de la
Gestion de l’Autorité
chargée de
l’aménagement des bassins fluviaux, à 50%
d’ici à 2014.
Accroissement de la
surface effectivement
irriguée, qui passe de 55% de la surface
aménagée actuellement
au titre de la Gestion des gouvernements des
États, à 65% d’ici à
2014.
installations d’assainissement d’ici à
2014
Réhabilitation de 10 barrages existants,
grands ou moyens, puis
réhabilitation et
extension des plans
d’irrigation connexes.
Étude de faisabilité et conception détaillée du projet d’adduction
d’eau et d’assainissement de la
zone urbaine d’Owerri
Programme de développement des ressources en eau (barrages
multifonctionnels pour
l’irrigation et l’appui
institutionnel à RBDA)
En cours
Projet d’approvisionnement en
eau et d’assainissement en zone
rurale (États de Yobe & d’Osun)
Projet d’approvisionnement en
eau et d’assainissement en zone urbaine (États d’Oyo & de
Taraba)
Projet d’approvisionnement en
eau et d’assainissement de Zaria
(État de Kaduna)
* Seuls les projets en cours qui sont conformes ou contribuent aux objectifs stratégiques des domaines d’intervention du DSP 2013-2017 sont inclus dans le présent Cadre des
résultats et la matrice de suivi.
** Source : Programme de transformation de l’agriculture ; Banque mondiale ; Aquastat FAO ; Vision 20/2020 ; Rapports d’évaluation de projets ; Nigeria Ports Authority ;
Nigeria Plan d’action pour les infrastructures ; NHIS.