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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA DOCUMENT DE STRATEGIE PAYS 2013-2017 DEPARTEMENT ORWA Janvier 2013 Document traduit

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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA

DOCUMENT DE STRATEGIE PAYS

2013-2017

DEPARTEMENT ORWA

Janvier 2013

Document traduit

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RESUME ANALYTIQUE ............................................................................................................. iii

SIGLES ET ABREVIATIONS .........................................................................................................v

1. INTRODUCTION ...............................................................................................................1

2. CONTEXTE ET PERSPECTIVES NATIONALES ...........................................................1

2.1. Contexte politique, économique et social ............................................................................... 1

2.2. Options stratégiques ............................................................................................................... 7

2.3. Évolution récente de la coordination et l’harmonisation de l’aide et du positionnement du

Groupe de la Banque dans le pays ........................................................................................ 13

3. STRATÉGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE NIGERIA .............................16

3.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque et piliers stratégiques ..................... 16

3.2 Réalisations escomptées et cibles ......................................................................................... 17

3.3 Suivi et évaluation ................................................................................................................ 20

3.4 Questions liées au dialogue avec le pays .............................................................................. 21

3.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation ......................................................................... 21

4. CONCLUSION ET RECOMMANDATION ....................................................................22

4.1 Conclusion ............................................................................................................................ 23

4.2 Recommandation .................................................................................................................. 23

ANNEXE 1 – Indicateurs de développement

ANNEXE 2 – Progrès accomplis sur la voie des OMD

ANNEXE 3 – Indicateurs socioéconomiques comparés

ANNEXE 4A – Secteurs pétrolier et gazier du Nigeria et subvention du carburant

ANNEXE 4B – Le secteur de l’énergie au Nigeria

ANNEXE 5 – Stratégie fiduciaire

ANNEXE 6 – Fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria

ANNEXE 7 – Domaines d’intervention des bailleurs de fonds

ANNEXE 8A – Portefeuille en cours Secteur Public

ANNEXE 8B – Portefeuille en cours Secteur Privé

ANNEXE 9 – Plan d’amélioration du portefeuille pays (PAPP) 2012 pour le Nigeria

ANNEXE 10 A – Programme indicatif de prêt et hors prêt de la BAD

ANNEXE 10 B– Programme indicatif hors prêt (Dons) 2013-16

ANNEXE 11 : Cadre des résultats du DSP 2013-2017 du Nigeria

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ENCADRES

Encadré 1 Défis de l’infrastructure au Nigeria ............................................................................ 11

Encadré 2 Impact de la décentralisation et de NGFO sur le portefeuille de la Banque au Nigeria

.................................................................................................................................... 13

Encadré 3 Résultats des consultations avec les parties prenantes ................................................ 16

Encadré 4 Reclassement du Nigeria de la catégorie des pays à financement mixte à celle des

pays BAD .................................................................................................................... 20

FIGURES

Figure 1 Contribution au PIB par secteur 2011 ........................................................................... 2

GRAPHIQUES

Graphique 1 Croissance du PIB réel .................................................................................................. 2

Graphique 2 Taux de croissance trimestriels 2010 et 2011 –

Croissance des secteurs non pétrolier et pétrolier, et croissance globale ...................... 2

Graphique 3 Solde budgétaire (% du PIB) : Nigeria, Afrique de l’Ouest et Afrique ........................ 3

Graphique 4 Indice des prix à la consommation................................................................................ 3

Graphique 5 Solde du compte courant : Nigeria, Afrique de l’Ouest et Afrique .............................. 3

Graphique 6 Indice d’infrastructure 2008 – Nigeria comparé à l’Afrique ...................................... 11

TABLEAUX

Tableau 1 Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique ........................................................ 4

Tableau 2 Pratique des affaires au Nigeria .................................................................................. 13

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i

REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA – ANNEE BUDGETAIRE

1 janvier – 31 décembre

ÉQUIVALENCES MONETAIRES (Novembre 2012)

1 UC = 239,47 NGN

1 UC = 1,54 USD

1 UC = 1,19 EUR

POIDS ET MESURES

Système métrique

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ii

Ce Document de stratégie pays (DSP) a été préparé sous la direction de M. Janvier Litse, Directeur,

ORWA. La revue de la performance du portefeuille pays (RPPP) et le rapport d’achèvement du DSP ont été réalisés

sous la conduite du Dr Ousmane Dore, Représentant résident, NGFO. La mission de préparation du DSP, qui a

séjourné au Nigeria du 25 juin au 6 juillet 2012, était conduite par M. Ferdinand Bakoup, Spécialiste en chef –

Économie et Responsable, ORWA, et par le Dr Ousmane Dore. La mission de dialogue sur le DSP, appelée à

discuter du DSP avec les autorités nigérianes, les parties prenantes nationales et les partenaires au développement, se

déroulera du 23 au 30 novembre 2012.

Membres

de l’équipe 1. J. BAFFOE Économiste pays en chef ORWA/NGFO

2. J. ANYANWU Spécialiste en chef, Recherche économique EDRE

3. J. TABI Spécialiste en chef, Risque de crédit

commercial FFMA

4. E. LEGESSE Spécialiste de la gestion financière en chef ORPF

5. P. STURMHEIT Chargé de programme pays principal ORWA/NGFO

6. A. APETEY Chargé d’investissement principal OPSM/NGFO

7. A. JAFFAR Chargé des acquisitions principal ORPF/NGFO

8. B. NGENGE Chargé des acquisitions régionales principal ORPF/NGFO

9. P. CODO Spécialiste de l’infrastructure régionale

principal ONRI/NGFO

10. F. LAWSON Statisticien principal ESTA

11. T. TEMESGEN Spécialiste du secteur privé principal OSGE

12. B. OLAOYE Chargé d’éducation principal OSHD/NGFO

13. U. MOHAMMED Chargé de décaissement principal FFCO/NGFO

14. R-C. OKORO Ingénieur des transports principal OITC/NGFO

15. G. OSUBOR Chargé de développement du secteur social

principal OSHD/NGFO

16. B. TOURE Économiste de l’énergie supérieur ONEC/NGFO

17. D. NDOYE Économiste pays supérieur ORWA

18. N. ALOLO-ALHASSAN Spécialiste des politiques supérieur ORPC

19. F. RICHARD

QUINTANILHA Spécialiste du changement climatique supérieur ONEC

20. D. EBBAH Ingénieur agronome OSAN/NGFO

21. M. ABDULLAHI Assistant aux acquisitions ORPF/NGFO

22. Y. BAKO Assistant aux décaissements FFCO/NGFO

23. B. BAMBA Analyste de données, risque de crédit FFMA

24. E. NYAMBAL Consultant (développement du secteur privé) OPSM

25. O. OLADIPO Consultant (changement climatique) ONEC

Pairs

évaluateurs 1. S. KONE Spécialiste en chef, économie OREB

2. W. ODHIAMBO Économiste des politiques de développement

en chef ORPC

3. C. AMBERT Chargé de stratégie supérieur OPSM

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iii

RESUME ANALYTIQUE

1. Le présent Document de stratégie pays (DSP) propose une stratégie visant à appuyer

les efforts de développement du Nigeria sur la période 2013-2017. Cette stratégie repose sur

la mise en place d’un cadre politique solide et sur l’investissement dans les infrastructures

essentielles. Elle est alignée sur le programme de développement à long terme de la nouvelle

administration, énoncé dans la Vision 20/2020, et se fonde sur le programme national de

transformation du Nigeria (TA/2011-2015). Elle est aussi alignée sur la Stratégie de

partenariat avec le pays (SPP) (2011-2013), élaborée conjointement par la Banque mondiale,

la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence des États-Unis pour le

développement international (USAID) et le Département britannique du développement

international (DfID), et sur le Cadre d’assistance au pays (CAP) en cours d’élaboration par la

communauté des bailleurs de fonds.

2. Sur le long terme, le Nigeria a pour ambition de figurer parmi les 20 économies les

plus performantes au monde d’ici 2020 (Vision 20/2020). Le pays vise les principaux

objectifs suivants : i) créer un environnement propice à une croissance économique verte et

inclusive ; ii) diversifier l’économie ; iii) créer des emplois ; et iv) réduire la pauvreté. Si le

Nigeria a des atouts et les moyens de réaliser cette ambition, notamment d’abondantes

ressources, nombreux sont les problèmes et insuffisances qui entravent son développement. Il

s’agit notamment de la mauvaise gestion des ressources pétrolières, du déficit

d’infrastructures, de la capacité limitée à formuler et à mettre en œuvre des politiques, du

taux élevé de chômage et de pauvreté, et du caractère non inclusif de la croissance. Le déficit

d’infrastructures, et en particulier l’approvisionnement aléatoire en électricité, constitue le

plus gros obstacle à la croissance du secteur réel. Les études diagnostiques récentes sur la

gestion des finances publiques (GFP) et l’évaluation par la Banque des risques fiduciaires

indiquent que ce risque est élevé, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États nigérians.

3. Aussi le DSP repose-t-il sur deux piliers stratégiques : Pilier I – Appuyer la mise en

place d’un cadre politique solide ; et Pilier II – Investir dans les infrastructures essentielles

pour promouvoir le développement du secteur réel de l’économie.

4. Le Pilier I fait en particulier fond sur les précieux enseignements tirés des

interventions de la BAD au Nigeria, l’une des leçons fondamentales étant que la qualité et la

fourniture en temps opportun des analyses et des conseils sur les politiques sont déterminants

pour renforcer l’efficacité de l’État, quel que soit le niveau de développement. La Banque

redoublera donc d’efforts pour prodiguer des conseils de qualité sur les politiques à travers

des analyses et des conseil ciblés (activités hors prêt), axés notamment sur des thèmes tels

que la mobilisation des ressources, la gestion des ressources pétrolières et des subventions,

les partenariats public-privé, la création d’emplois, la croissance verte, la prise en compte des

questions de genre et l’intégration régionale.

5. Le Pilier II vise à appuyer l’apport d’investissements essentiels, en particulier dans

le transport routier, l’énergie, l’agriculture, l’eau et l’assainissement. Une analyse critique de

la viabilité des opérations de la Banque au plan environnemental sera effectuée pour

déterminer si ces opérations favorisent la croissance verte. Les objectifs que sont le

développement des infrastructures essentielles et la promotion d’une croissance inclusive et

verte concordent avec ceux du programme national de transformation du Nigeria, de la

Stratégie à long terme de la Banque et de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique

de l’Ouest (2011-2015). La Banque veillera à créer des synergies avec les interventions

d’autres partenaires et continuera de participer aux réunions de coordination/harmonisation

entre bailleurs de fonds.

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iv

6. Compte tenu des besoins considérables du Nigeria en matière de financement, du

montant relativement limité de l’allocation au pays au titre du FAD-12 (soit 194 millions

d’UC, dont 130,48 millions disponibles pour 2013) et de la limite globale de prêt soutenable

(LPS), il est capital que la Banque utilise ses ressources de manière stratégique pour un

impact optimal. Si elle veut conserver sa pertinence et devenir le partenaire privilégié du

Nigeria, la Banque doit impérativement, pour mettre en œuvre le DSP, mobiliser tout

l’éventail de ses instruments opérationnels souverains et non souverains, c’est-à-dire les

prêts-projets, les dispositifs de partenariat public-privé (PPP), les garanties partielles de

risque (GPR), le renforcement des capacités, les études économiques et sectorielles et l’appui

budgétaire. La Banque jouera un rôle de catalyseur en mettant à profit sa position pour

mobiliser des investissements auprès de tiers sous la forme de cofinancements, et un rôle de

facilitateur en amenant d’autres investisseurs à apporter leur contribution, y compris les

partenaires émergents tels que les BRIC. L’axe stratégique de la Banque pour les opérations

souveraines et non souveraines s’alignera sur les deux piliers principaux de la Stratégie de

développement du secteur privé (DevSP) de la Banque et sur le Programme de transformation

du Nigeria.

7. Les risques potentiels sont au nombre de quatre : risque lié à l’exécution des projets ;

risque lié à la sécurité ; risque fiduciaire ; et vulnérabilité aux bouleversements extérieurs,

notamment le changement climatique. S’agissant du premier risque, la capacité des organes

d’exécution à mettre en œuvre les projets et programmes dans la limite de leurs capacités

actuelles ou avec des capacités renforcées sera évaluée et les recommandations utiles seront

formulées. La Banque appuiera également les réformes de la gouvernance et des institutions

en vue d’améliorer l’exécution des projets et fera appel à des consultants, le cas échéant. En

ce qui concerne la sécurité, hormis la suspension de certaines missions de supervision dans

les zones de trouble, rien n’indique que les projets de la Banque pourraient être menacés par

la situation sécuritaire. Les autorités ont renforcé la sécurité dans les régions vulnérables. Des

mesures d’atténuation seront prises pour le risque fiduciaire, en améliorant les systèmes

nationaux de passation des marchés et de gestion des finances publiques, et la vulnérabilité

aux chocs extérieurs, en appuyant des prêts à des secteurs qui diversifient l’économie en

dehors des secteurs du pétrole et du gaz, par exemple l’agriculture.

8. Le dialogue sur les politiques s’articulera essentiellement autour des axes suivants :

i) incidences du reclassement du Nigeria dans la catégorie des pays BAD ; ii) mobilisation

d’autres ressources pour le développement des infrastructures ; iii) promotion de la

compétitivité et d’une croissance verte et inclusive ; iv) vision du gouvernement fédéral

concernant l’engagement de la Banque auprès des États ; et v) le Nigeria comme fer de lance

de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

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v

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADOA Evaluation de l’additionnalité et des résultats en matière de développement AFP Allocation fondée sur la performance

AMGI Agence multilatérale de garantie des investissements

AON Appel d’offres national

APD Aide publique au développement

ASD Analyse de soutenabilité de la dette

BAD Banque africaine de développement

BDC Bureau de change

BE Bureau extérieur

BIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Banque

mondiale)

BNDES Banque de développement du Brésil BoI Bank of Industry

BPP Bureau des marchés publics

BRIC Brésil, Russie, Inde et Chine

CAF Common Assistance Framework

CBARD Projet communautaire de développement agricole et rural

CBN Banque centrale du Nigeria

CEDEAO Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest

CEP Cellule d’exécution du projet

CEV Coûts d’exploitation des véhicules CFAA Évaluation de la responsabilité financière du pays

CP4PPPi Renforcement des capacités pour le partenariat public-privé dans l’infrastructure

CPIP Plan d’amélioration du portefeuille pays

DfID Département britannique du développement international

DMO Bureau de gestion de la dette

DSIR Document de stratégie pour l’intégration régionale

DSP Document de stratégie pays

DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté

ECA Compte d’excédent de pétrole brut

EES Études économiques et sectorielles

EFCC Commission des délits économiques et financiers

EPSERP Programme de réforme de l’économie et du secteur électrique

EPSRA Loi sur la réforme du secteur de l’électricité

FAD Fonds africain de développement

FAE Facilité africaine de l’eau

FCT Territoire de la capitale fédérale

FGN Gouvernement fédéral du Nigeria

FIDA Fonds international de développement agricole

FRA Loi sur la responsabilité financière

FSN Fonds spécial du Nigeria

FTP Fonds pour les technologies propres

GFP Gestion des finances publiques

GIFMIS Système intégré d’information financière du gouvernement

GPR Garantie partielle de risque

HoR Chambre des représentants

ICPC Commission indépendante sur les pratiques de corruption

ICRC Commission de concession et de réglementation de l’infrastructure

IDE Investissement direct étranger

IFD Institution de financement du développement

IPPF-NEPAD Mécanisme de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD

ITIE Initiative pour la transparence dans les industries extractives

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vi

LEEDS Stratégie locale d’habilitation et de développement économiques

LPS Limite de prêt soutenable

MEND Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger

MLR Ratio minimum de liquidité

MPC Comité de politique monétaire

MPR Taux de politique monétaire

MSMESDF Fonds de développement des micro-, petites et moyennes entreprises

NASPA-CCN Stratégie nationale d’adaptation et Plan d’action pour le changement climatique au

Nigeria

NBET Nigerian Bulk Electricity Trading

NBS Bureau national de la statistique

NCCP Politique du Nigeria sur le changement climatique

NEEDS Stratégie nationale d’habilitation et de développement économiques

NEPA National Electric Power Authority

NEXIM Nigeria Export Import Bank

NGN Naira

NIMET Agence nigériane de la météorologie

NNPC Société nationale de pétrole du Nigeria

NPC Commission nationale de la planification

FCTN Fonds de coopération technique du Nigeria

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

OpsCom Comité des opérations de la Banque

PAC Comité de la comptabilité publique

PAR Projet à risque

PEFA Dépenses publiques et responsabilité financière

PEMFAR Revue de la gestion des finances publiques et de la responsabilité financière

PIB Produit intérieur brut

PIE Producteurs indépendants d’électricité

PME Petites et moyennes entreprises

PMR Pays membre régional

PPP Partenariat public-privé

PRI Pays à revenu intermédiaire

RAMP Projet d’accès rural et de mobilité

RBDA Autorité des bassins fluviaux

RMAFC Commission de mobilisation et d’allocation des recettes et du budget RNB Revenu national brut

RPPP Revue de la performance du portefeuille pays

SEEDS Stratégie d’habilitation et de développement économiques d’État

SLM Gestion durable des terres

SPP Stratégie de partenariat pays

TA Programme de transformation

TEC-CEDEAO Tarif extérieur commun de la CEDEAO

UC Unité de compte USAID Agence des États-Unis pour le développement international

USD Dollar des États-Unis

YouWiN Entreprenariat de la jeunesse et innovation au Nigeria

ZMAO Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest

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1

1. INTRODUCTION

1.1. Le présent document propose une nouvelle stratégie pour guider les opérations du

Groupe de la Banque au Nigeria sur la période 2013-2017. Plusieurs facteurs ont été pris en

compte ronde dans l’élaboration du DSP pour le Nigeria. Premièrement, le pays a adopté un

programme de développement à long terme, qui est articulé dans la Vision 20/2020, sur

laquelle repose le plan de transformation (TA) du gouvernement actuel. Cette Vision a pour

but de faire du Nigeria l’une des 20 premières économies mondiales d’ici 2020. Pour y

parvenir, il aura besoin de l’appui de tous les partenaires au développement. Le moment est

donc opportun pour la Banque d’aider le Nigeria à réaliser ses aspirations. Deuxièmement, il

a maintenu une croissance économique saine qui fait de lui une des économies connaissant la

croissance la plus rapide en Afrique. Cependant, cette performance est assombrie par un taux

de chômage élevé et l’augmentation de la pauvreté, qui causent une insécurité grandissante

dans certaines parties du pays. Alignée sur la Stratégie à long terme de la Banque qui met

l’accent sur la contribution du savoir à une croissance inclusive et verte, la nouvelle stratégie

de la Banque pour le Nigeria arrive à point nommé pour aider le gouvernement à relever ces

défis majeurs. Troisièmement, le Nigeria est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide de la

Banque. Or, même si la BAD a accru ces dernières années le volume de son aide à ce pays,

elle y occupe toujours une place restreinte, comparée à d’autres acteurs. Il est donc impératif

qu’elle optimise ses ressources dans ce pays pour de meilleurs résultats. Cela nécessite une

transformation en profondeur du modèle de coopération classique de la Banque au Nigeria,

pour en faire une approche novatrice fondée sur le dosage approprié de connaissances et

d’investissements. Ainsi, l’institution deviendra source de valeur ajoutée pour le pays. En

bref, c’est un moment charnière de l’engagement de la Banque au Nigeria : l’occasion de

jeter les bases d’un partenariat nouveau pour le développement socioéconomique.

1.2. La suite du document se présente comme suit : La section 2 évalue l’évolution de la

situation politique, économique, sociale, de genre et environnementale au Nigeria ; les

options stratégiques ; la situation en matière de coordination et d’harmonisation de l’aide ; et

le positionnement stratégique de la Banque dans le pays. La section 3 propose la stratégie du

Groupe de la Banque, tandis que le la section 4 présente la conclusion et la recommandation.

2. CONTEXTE ET PERSPECTIVES NATIONALES

2.1. Contexte politique, économique et social

2.1.1 Contexte politique

2.1.1.1 La culture démocratique au Nigeria en est encore à ses balbutiements et les

élections d’avril 2011 ont marqué une avancée majeure dans ce processus. Toutefois, la

polarisation ethnique et religieuse de l’électorat représente un véritable défi pour la

politique électorale du pays.1 Depuis le retour à la gouvernance démocratique en 1999, le

Nigeria a connu des transitions pacifiques du pouvoir par la tenue d’élections. Cependant, les

résultats des élections sont souvent contestés par l’opposition et la cour suprême doit

constamment valider le verdict des élections présidentielles et de certains scrutins organisés

dans les États. Cette démocratie relativement stable est menacée par des problèmes

sécuritaires récents.

2.1.1.2 Le Nigeria est confronté à diverses insurrections qui risquent de détourner l’attention

du gouvernement de son programme de réformes. Celui-ci déploie des efforts concertés pour

endiguer la vague d’attaques. Par exemple, il consacre environ 20 % du budget de 2012 et

13,6 % du budget de 2013 à la sécurité. Toutefois, une solution durable est indispensable

pour résoudre les graves problèmes sous-jacents du chômage, de la pauvreté et du sous-

développement, ce à quoi le gouvernement s’attelle dans le cadre de son programme de

transformation qui est appuyé par le présent DSP.

1 BAD (septembre 2012), Analyse de l’économie politique du Nigeria, étude analytique pour la Banque africaine de développement dans

le cadre de la préparation du Document de stratégie pays du Nigeria 2013-2017.

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2

Agriculture; 40,24%

Minéraux solides; 0,36%

Pétrole brut et gaz naturel; 14,71%

Industrie manufacturière; 4,16%

Postes et télécommunications;

5,71%

Finance & assurance; 3,45%

Commerce de gros et de détail; 19,38%

Bâtiments et construction; 2,08%

Hôtellerie et restauration; 0,52%

Immobilier; 1,79%

Affaires et autres services;

0,92%

Autres; 6,68%

Figure1 - Contribution au PIB par secteur 2011

-4

-2

0

2

4

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10

2010-Q1 2010-Q2 2010-Q3 2010-Q4 2011-Q1 2011-Q2 2011-Q3 2011-Q4

Graphique 2 : Taux de croissance trimestriel 2010 et 2011 -Secteurs non pétrolier et pétrolier et croissance globale (%)

Croissance globale Croissance du secteur non pétrolier Croissance du secteur pétrolier

Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Graphique 1 : Taux de croissance du PIB réel (%)

Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique

2.1.2 Évolution économique récente

2.1.2.1 Structure de l’économie nigériane. Avec une population de 167 millions

d’habitants et une superficie de 923 768 km², le Nigeria est la première économie d’Afrique

de l’Ouest et la deuxième d’Afrique subsaharienne. Afin de mieux mesurer la taille de son

économie, le Nigeria procède actuellement à la

modification de l’année de base du calcul de son

PIB, en la faisant passer de 1990 à 2008. Les

projections préliminaires du FMI font état d’une

augmentation de 40 % du PIB total : de

270 milliards à 375 milliards de dollars EU. Cela

placera le PIB du Nigeria juste après celui de

l’Afrique du Sud, qui est de 390 milliards de

dollars EU, le faisant passer du rang de 40e à

celui de 30e économie mondiale. L’économie

nigériane est essentiellement axée sur les produits

primaires (agriculture et exploitation de pétrole

brut). Atteinte du malaise hollandais pendant les

années 1970, le Nigeria a réduit le rôle des

secteurs agricole et manufacturier dans son

économie. En 2011, le secteur des hydrocarbures

constituait 79 % des recettes du gouvernement

fédéral et 71 % des recettes d’exportation.

L’agriculture, qui demeure très vulnérable au

changement climatique, représente toujours près

de 40 % du PIB (graphique 1) et emploie

environ 70 % de la population active, malgré les

contraintes liées aux infrastructures, à la

production et aux services d’appui à la

commercialisation.

2.1.2.2 La croissance économique du Nigeria a été particulièrement dynamique au cours

des 10 dernières années, avec des taux parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne.

Cependant, le taux de chômage a augmenté de

21 % en 2010 à 24 % en 2011, pendant que les

finances publiques et la balance de paiements

sont restées vulnérables à la chute des cours du

pétrole. Le taux de croissance moyen de

7,5 % enregistré au cours de la décennie écoulée

(graphique 1) a été en grande partie mené par le

secteur non pétrolier (graphique 2). La

croissance du secteur non pétrolier est en grande

partie induite par la forte demande des biens de

consommation. Les secteurs qui mènent la

croissance économique n’ont pas généré suffisamment d’emplois. En outre, l’industrie

pétrolière, enclave virtuelle à forte intensité de capitaux, crée très peu d’emplois. Malgré le

ralentissement du début de l’année 2012 (la croissance était estimée à 6,33 % au cours des

trois premiers trimestres de 2012, contre 7,7 % au dernier trimestre de 2011), les perspectives

économiques à moyen terme restent positives. Le Bureau national de statique projette une

croissance du PIB de 6,5 % en 2012 et de 8 % en 2013. Ces prévisions sont menacées par le

risque d’intensification des difficultés financières de la zone euro, ce qui pourrait aggraver le

ralentissement de l’économie mondiale et faire dégringoler les cours du pétrole

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Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Graphique 3: Solde budgétaire (% du PIB)

Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique

Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Graphique 4 : Indice des prix à la consommation, Inflation (Moyenne) (%)

Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique

Source: Département des statistiques de la BAD, PEA mai 2012

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45

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Graphique 5 : Solde du compte courant(% du PIB)

Nigéria Afrique de l'Ouest Afrique

2.1.2.3 Gestion macroéconomique. La gestion

financière est globalement conforme à la loi sur

la responsabilité financière (Fiscal Responsibility

Act, FRA), qui vise à assurer la stabilité

macroéconomique. Par conséquent, la politique

budgétaire expansionniste adoptée en 2008/2009

en réaction à la crise économique et financière

mondiale a donné lieu à une politique axée sur

l’assainissement des finances publiques, qui

établit le seuil du déficit budgétaire à 3 % du PIB

après 2010 (graphique 3). La stratégie budgétaire à moyen terme a pour objectifs de

reconstituer les tampons budgétaires, de

transformer les dépenses récurrentes en dépenses

d’investissement en limitant leur croissance (cela

contribuera également à l’amélioration des

investissements intérieurs, qui connaissent une

tendance à la baisse. Voir l’annexe 1) et

d’améliorer le recouvrement des recettes non

pétrolières pour réduire la sensibilité du budget

au choc des prix pétroliers. Depuis 2011, la

politique monétaire se concentre sur l’objectif

clair d’une inflation à un seul chiffre, contribuant ainsi à orienter les attentes en matière

d’inflation. Sous l’effet du resserrement de la politique monétaire en 2011 et de

l’assainissement des finances publiques, l’inflation a été maîtrisée jusqu’à présent (graphique

4).

2.1.2.4 Sous l’effet des cours particulièrement

élevés du pétrole et au renforcement de la

position du pays à l’étranger en 2011,

l’excédent du compte courant a bondi à 12 %

du PIB (graphique 5). Cependant, une pression

à la baisse s’est exercée sur le secteur extérieur

au cours des deux premiers trimestres de 2012,

en raison de l’impact négatif persistant de la

crise économique mondiale. Toutefois, la

position extérieure s’est améliorée au troisième

trimestre de 2012. La balance commerciale s’est

également améliorée grâce à l’accroissement des recettes d’exportation et à la baisse des

importations. Après une baisse constante de 43,3 milliards de dollars EU au premier trimestre

de 2010 à 36,5 milliards de dollars EU au 6 août 2012, à cause de la baisse des cours du

pétrole brut et de l’utilisation des réserves de change pour soutenir le naira (NGN) sur le

marché des changes, les réserves de change n’ont cessé d’augmenter pour atteindre 45,7

milliards de dollars EU au 16 novembre 2012, soit l’équivalent de 6 mois d’importations. De

même, en novembre 2011, les autorités ont ajusté le taux de change bilatéral virtuel entre le

NGN et l’USD de plus ou moins 3 %, pour amortir les pressions constantes à la baisse

exercées par le marché des changes. Ces mesures ont permis à la Banque centrale du Nigeria

(CBN) de limiter la volatilité du taux de change. Le Nigeria étant hautement tributaire des

importations et des exportations, sa politique de change a été appropriée pour contrer les

pressions inflationnistes. Sur le plan extérieur, l’économie reste vulnérable aux fluctuations

des cours du pétrole, lesquelles sont influencées par le rythme de la croissance économique

des États-Unis (qui importent 40 % du pétrole nigérian) et de la Chine, ainsi que par la crise

de la dette souveraine que traverse la zone euro.

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4

2.1.2.5 Gestion de la dette

2.1.2.5.1 L’analyse de la soutenabilité de la dette (ASD) révèle que le Nigeria est peu

exposé au risque de surendettement. En date du 30 septembre 2012, le ratio de la dette au

PIB était de 19 %. Qu’à cela ne tienne, les autorités sont préoccupées par l’augmentation du

volume de la dette, en particulier celui de la dette intérieure, qui constitue environ 16,4 % du

PIB. Certaines des stratégies destinées à réduire l’endettement intérieur relativement élevé

ont consisté à dégager 100 milliards de nairas, au titre du budget de 2013, pour racheter une

partie des obligations arrivant à échéance au lieu de procéder à un refinancement, et à prévoir

une réduction progressive de la dette intérieure nette à 500 milliards de nairas (1,34 % du

PIB) d’ici à 2015, en tant que volet de l’assainissement global du budget. Pour ce qui est de la

dette extérieure, la solution adoptée est d’emprunter aux conditions du marché pour les

projets garantissant un retour sur investissement ou ayant le potentiel de créer des emplois, et

à des conditions favorables pour les projets sociaux.

2.1.2.6 Gouvernance

2.1.2.6.1 Une évaluation de la gouvernance par la Fondation Mo Ibrahim classe le Nigeria

au 43e rang sur 52 pays en 2011 (tableau 1). La performance globale du pays sur l’indice

Mo Ibrahim s’est détériorée en 2011 par rapport à 2010. Il a enregistré des progrès sur un des

sept sous-critères, un maintien de son rang sur trois sous-critères et un recul sur les trois

autres. Des institutions démocratiques telles que le Parlement, qui sont cruciales pour assurer

un système de gouvernance viable et efficace, doivent être réformées. Le système judiciaire

mérite d’être consolidé pour garantir une administration impartiale de la justice, tandis que le

fonctionnement de la législature doit être amélioré, afin qu’elle cesse de servir des intérêts

particuliers.

Tableau 1

Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique

Score 0 – 100, où 100 = meilleur

Nigeria Rang/53 Rang/52 Score/100

2010 2011 Amélioration (

) 2010 2011

Global 41e 43

e

42 42

Sécurité et État de droit 36e 44

e

46 41

Sécurité des personnes 45e 51

e

24 11

État de droit 30e 30

e

42 43

Responsabilité 33e 35

e

37 35

Sécurité nationale 30e 36

e

81 73

Participation et droits de la

personne

40e 37

e

34 38

Participation 38e 38

e

26 29

Droits 26e 23

e

42 48

Genre 48e 48

e

33 38 Source : Base de données de la BAD et indice Mo Ibrahim 2012 de la gouvernance en Afrique.

2.1.2.6.2 Le fédéralisme budgétaire représente également un défi pour la gestion des finances

publiques. Ce système complexe fait intervenir trois paliers de gouvernement au Nigeria : le

gouvernement fédéral, le gouvernement des États (36, en plus du territoire de la capitale

fédérale) et les gouvernements locaux (774). Il requiert donc l’existence de plusieurs fonds

extrabudgétaires. La totalité des recettes pétrolières et gazières et l’essentiel des recettes non

pétrolières sont combinées et réparties entre les trois paliers de gouvernement, selon une

formule prescrite par un organe créé par la constitution : la commission de mobilisation et

d’allocation des recettes et du budget (Revenue Mobilization Allocation and Fiscal

Commission, RMAFC). Treize pour cent (13 %) des recettes pétrolières et gazières sont

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5

alloués aux régions productrices de pétrole et le reste est réparti comme suit : gouvernement

fédéral (52,7 %), gouvernements d’État (26,7 %) et gouvernements locaux (20,6 %). Cette

formule d’allocation verticale des recettes crée une extrême dépendance des gouvernements

d’État et des gouvernements locaux vis-à-vis des ressources combinées, les rendant peu

enclins à mobiliser des ressources internes pour assumer leurs obligations en vertu de la loi.

2.1.2.7 Secteur financier

2.1.2.7.1 Grâce à deux réformes structurelles bien conçues qui comprenaient la consolidation

du secteur bancaire, la recapitalisation, des changements dans la direction et l’assainissement

du portefeuille de certaines banques, le Nigeria a presque entièrement jugulé la crise bancaire

qu’il a connue il y a quelques années et a réussi à rétablir la solidité de ce secteur. Cependant,

des efforts doivent encore être déployés pour renforcer l’intermédiation financière et

améliorer l’accès des acteurs économiques aux financements. Malgré les interventions ciblées

de la CBN en vue d’appuyer certains régimes de financement, les petites et moyennes

entreprises (PME) connaissent des difficultés d’accès au crédit pour les raisons suivantes :

i) le coût élevé de l’endettement, avec des taux d’intérêt de 30 % en moyenne ; ii) l’offre

restreinte de produits ; iii) une mobilisation inadéquate de l’épargne du secteur privé ; et iv) le

manque de financements à terme. La microfinance est le principal moyen d’accès au crédit

pour les micro-entrepreneurs et les ménages à faible revenu. Elle enregistre une forte

croissance depuis quelques années, mais est confrontée à un certain nombre d’obstacles, dont

le manque d’efficacité opérationnelle, des capacités limitées et une protection médiocre des

consommateurs. Pour régler ces problèmes, en 2011, la CBN a révisé le cadre politique,

réglementaire et de supervision de la microfinance. Les services financiers recèlent également

un potentiel de croissance, puisque bon nombre de banques élargissent leur présence en

Afrique de l’Ouest et dans le reste du continent. Cependant, les autorités doivent prudemment

évaluer et maîtriser les risques et mesurer les avantages de cette expansion pour l’économie

nigériane.

2.1.3 Contexte social

2.1.3.1 Il existe un haut degré de privation sociale au Nigeria. Le RNB par habitant était

de 1180 dollars EU en 2010 (annexe 1), mais la distribution du revenu est considérablement

disproportionnée, avec un coefficient de Gini de 43,70 en 2011 (annexe 2). Environ 63 % de

la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (de moins d’un dollar par jour) ; 42 %

n’ont pas accès à l’eau potable et 69 % ne disposent pas d’installations sanitaires de base. Les

indicateurs sociaux du Nigeria se situent en dessous de la moyenne de l’Afrique. En 2011,

l’espérance de vie était de 51,9 ans et le taux d’alphabétisation des adultes de 61,3 % (annexe

1) au Nigeria, contre une espérance de vie de 57,7 ans et un taux d’alphabétisation des adultes

de 67 % en Afrique. Toutefois, les revenus et les conditions sociales varient énormément

d’une région à l’autre : le Nord affiche des niveaux de pauvreté et de privation sociale plus

accentués qu’au Sud. La pauvreté est plus accentuée dans le Nord-Ouest (près de 86 %) et le

Nord-Est (78 %). Les populations de ces deux régions ont quatre fois plus de chance de ne

pas être scolarisées que celles du Sud. La prévalence de la malnutrition est également plus

élevée dans ces régions du Nord et plus faible dans les régions du Sud-Est et du Sud en

général. L’accès à l’eau potable varie de 30 % dans le Nord-Est à près de 74 % dans le Sud-

Ouest, et l’accès à l’assainissement de base de 45 % dans le Nord-Est à 70 % dans le Sud-Est.

Les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour relever ces défis en consacrant des

dotations budgétaires à des programmes sociaux.

2.1.3.2 Le taux de chômage reste élevé, surtout parmi les jeunes. Le taux de chômage

global au Nigeria s’établissait à 23,9 % en 2011. Toutefois, ce taux varie d’une région à

l’autre, de 33 % dans le Nord-Est à quelque 8 % dans l’État de Lagos. Bien que la cohorte

des 15 à 35 ans ne constitue que le tiers de la population active au Nigeria, elle représente

environ deux tiers des chômeurs. Lorsque les jeunes ne trouvent pas d’emploi, ils risquent de

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6

devenir mécontents et d’opter pour la criminalité et la violence comme moyens de survie,

voire d’être recrutés par des groupes extrémistes pour perpétrer des actes terroristes. Le

problème du chômage des jeunes au Nigeria tient à quatre principaux facteurs : i) une forte

croissance démographique : la population du pays augmenterait d’environ 6 millions de

personnes chaque année et le nombre de nouveaux venus sur le marché du travail serait de

1,8 million de personnes par an ; ii) de faibles taux d’alphabétisation : le Nigeria enregistre

des résultats médiocres en matière d’éducation et des taux de décrochage élevés ; iii) un

climat peu propice aux investissements ; et iv) le manque d’investissements ciblés dans des

secteurs clés dominés par la jeunesse. Pour s’attaquer à ce problème, en 2011, le

gouvernement a lancé un programme d’appui à l’entreprenariat de la jeunesse et à

l’innovation (Youth Enterprise with Innovation in Nigeria, YouWiN). Il encourage les jeunes

entrepreneurs et octroie des subventions aux PME. En outre, le gouvernement mène un

programme de travaux publics axé sur l’autonomisation des femmes et des jeunes (Public

Works for Women and Youth Empowerment), qui vise à employer 370 000 jeunes par an,

30 % de ces emplois étant réservés aux femmes.

2.1.3.3 Le Nigeria a accompli des progrès vers la réalisation de certains OMD. Il n’est en

passe d’atteindre que l’OMD 2, relatif à l’universalisation de l’éducation primaire, et l’OMD

8, concernant la conclusion de partenariats mondiaux pour le développement. Malgré les

efforts louables consentis par les autorités nigérianes pour réaliser les autres OMD, il est peu

probable qu’elles y parviennent. L’annexe 2 fournit des précisions sur les progrès du pays

vers la réalisation des OMD.

2.1.4 Environnement et changement climatique

2.1.4.1 L’économie nigériane est tributaire de secteurs qui sont sensibles ou contribuent

au changement climatique, à savoir l’agriculture, la foresterie et la pêche (qui, ensemble,

emploient 70 % de la population active) et le secteur des hydrocarbures. L’environnement

du pays est de plus en plus menacé par des catastrophes naturelles telles que la sécheresse, la

désertification et les inondations qui, ces dernières années, ont sapé les moyens de

subsistance des agriculteurs et compromis la sécurité alimentaire, de même que par la

pollution atmosphérique et hydrique et une faible capacité d’adaptation aux chocs

climatiques. La pollution due à l’exploitation pétrolière et au torchage du gaz dans le delta du

Niger demeure une source de préoccupation pour le pays. La forte concentration d’industries

dans des régions extrêmement exposées à la montée du niveau de la mer induite par le

changement climatique (Lagos et delta du Niger, par exemple) accroît la vulnérabilité du

pays. Une fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria est présentée à

l’annexe 6.

2.1.4.2 Le gouvernement est conscient de cette vulnérabilité. Le programme de

développement national prévoit des politiques pour s’attaquer au changement climatique. Il

s’agit notamment de la politique et stratégie de réponse au changement climatique (Nigeria

Climate Change Policy and Response Strategy) (approuvée par le Conseil exécutif fédéral le

13 septembre 2012) et de la stratégie nationale d’adaptation et le plan d’action en matière de

changement climatique au Nigeria (National Adaptation Strategy and Plan of Action for

Climate Change in Nigeria, NASPA-CNN), qui sont en cours de finalisation. Par ailleurs, le

Nigeria est un pays pilote du Fonds pour les technologies propres (FTP) et a donc conçu un

plan d’investissements pour s’engager sur la voie d’un développement sobre en carbone. Ces

initiatives serviront de guide pour une croissance verte et l’intégration de l’adaptation au

changement climatique dans les politiques, stratégies et programmes de développement du

gouvernement. Malgré ses efforts, le gouvernement a besoin d’assistance dans l’élaboration

d’une approche cohérente et stratégique en vue de relever le défi du changement climatique.

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7

2.1.5 Égalité des genres et autonomisation

2.1.5.1 D’excellentes politiques et intentions n’ont pas été traduites en budgets et en

actions pour assurer l’égalité et l’autonomisation des genres. Depuis 2006, le Nigeria s’est

doté d’une politique qui énonce clairement des mesures à prendre dans ce sens.

Malheureusement, tout cela n’a pas produit les changements nécessaires. Les femmes

constituent environ 56 % de la population analphabète du pays. Pour ce qui est du travail, la

proportion de femmes dans la population active reste faible : un tiers seulement des Nigérians

travaillant dans le secteur formel sont des femmes. Dans le secteur privé, l’on retrouve des

femmes à la tête de grandes sociétés, mais leur nombre demeure inférieur à celui des hommes

chefs d’entreprise. La proportion de femmes membres de l’administration actuelle, quoique la

plus élevée de l’histoire du pays, n’est que de 32 % et aucune femme n’est gouverneure de

l’un des 37 États. Le ministère de la condition féminine a pour mission d’autonomiser les

femmes et d’œuvrer pour assurer l’égalité entre les genres. Il accorde la priorité aux groupes

vulnérables, dont il essaie de réduire les taux de mortalité et de morbidité infantiles, œuvre à

l’éducation des petites filles et offre une assistance aux enfants déplacés. Pour ce qui est de

l’autonomisation des femmes, le ministère mobilise les groupes de femmes en leur octroyant

de petits prêts et de microcrédits. En outre, il fournit des intrants et du matériel aux femmes

agricultrices. Le bon niveau de représentation des femmes dans le gouvernement actuel (13

femmes, soit 31 % d’un conseil de ministres de 42 membres) et la nomination de la première

femme juge en chef au Nigeria contribuent à l’autonomisation des femmes. D’autres mesures

favorables aux femmes ont été prises. Par exemple, 60 % des ressources d’un fonds pour le

développement des micro-, petites et moyennes entreprises (MSMESDF) de 220 milliards de

nairas (1,42 millions de dollars EU) seront consacrés aux entreprises dirigées par des

femmes. En plus, l’une des composantes du programme YouWiN s’adresse particulièrement

aux femmes.

2.2. Options stratégiques

2.2.1 Cadre stratégique national

2.2.1.1 En 2009, le gouvernement a adopté la Vision 20/2020, qui énonce la stratégie visant

à faire du Nigeria l’une des 20 premières économies mondiales à l’horizon 2020. Cela

nécessitera une croissance économique de 13,8 % par an et la transformation d’une économie

orientée vers les matières premières (agriculture et production de pétrole brut) en une

économie orientée vers l’industrie, la fabrication et les services. Cette vision extrêmement

ambitieuse n’est pas facilement réalisable d’ici 2020, en raison du manque de ressources

budgétaires et de capacités pour son exécution, ainsi que du temps nécessaire pour changer

les structures fondamentales de l’économie nigériane.

2.2.1.2 En vue de réaliser la Vision 20/2020, le gouvernement a élaboré une stratégie à

moyen terme, le programme de transformation (TA) 2011-2015 qui est aligné sur la Vision.

Le TA2 s’articule autour des neuf objectifs stratégiques : i) stabilité macroéconomique grâce

à une politique budgétaire prudente et une politique monétaire judicieuse ; ii) bonne

gouvernance et institutions efficaces ; iii) valorisation du capital humain ; iv) développement

du secteur réel ; v) développement des infrastructures ; vi) répartition de programmes et de

projets clés par secteur ; vii) promotion d’une croissance et d’un développement durables ;

viii) financement et mise en œuvre de stratégies pour les politiques, les programmes et les

projets clés (KPPP) ; et ix) suivi et évaluation. Il considère le développement des

infrastructures essentielles (électricité, routes et chemins de fer) et la transformation du

secteur agricole comme indispensables à sa réussite opérationnelle. S’agissant des

infrastructures, la stratégie consiste à créer un cadre attrayant pour les investissements

2 Le Nigeria ne dispose pas de programme de stratégie de réduction de la pauvreté. Le TA constitue son programme de réduction de la

pauvreté.

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8

étrangers et locaux et à encourager les partenariats public-privé (PPP). Dans le secteur

agricole, l’objectif est d’opérer des transformations pour favoriser l’accroissement des

revenus, assurer la sécurité alimentaire, générer des emplois et créer de la richesse pour les

agriculteurs nigérians. L’unité de suivi-évaluation de la Commission nationale de

planification (NPC) est responsable du suivi et de l’évaluation du TA en général.

2.2.1.3 Le Nigeria peut réaliser son aspiration de faire partie des 20 premières économies

mondiales à la condition d’exploiter et de gérer ses ressources avec efficience. Cependant, les

stratégies précédentes se sont heurtées à des problèmes d’exécution. Le manque de continuité

des plans précédents et les problèmes rencontrés dans leur exécution servent de leçons au TA.

Cela explique les efforts que le gouvernement déploie pour renforcer l’élaboration et la mise

en œuvre de politiques. L’appui de la Banque dans ces domaines sera important.

2.2.2 Atouts et perspectives

2.2.2.1 Potentiel pour devenir un des principaux acteurs de l’économie mondiale. Le

Nigeria est considéré comme un pays à revenu intermédiaire, une économie mixte et un

marché émergent dans lequel les secteurs de la finance, des services, des télécommunications

et du divertissement sont en plein essor. Il occupe le 30e rang mondial pour ce qui est du PIB

mesuré selon la parité de pouvoir d’achat et celui de deuxième économie africaine. Son

secteur manufacturier, malgré une performance médiocre à cause de l’état de délabrement des

infrastructures du pays, produit une grande proportion des biens et services consommés en

Afrique de l’Ouest. Sa production agricole est classée au 25e rang mondial et au premier rang

en Afrique et sa production de services au 63e rang mondial et au cinquième rang en Afrique.

Malgré la faiblesse de son cadre d’investissement, le pays reste l’une des destinations

privilégiées des investisseurs en Afrique. La valeur des investissements directs étrangers

(IDE) s’est appréciée de 5,7 milliards de dollars EU en 2009 à 8,9 milliards de dollars EU en

2011 et représente 20 % de la totalité des IDE enregistrés en Afrique en 2011. Toutefois, la

plupart de ces investissements se passent dans le secteur pétrolier.

2.2.2.2 Ressources naturelles abondantes. Le Nigeria regorge de ressources naturelles :

près de 34 minerais différents, dont l’or, le fer, le charbon et le calcaire, 37,2 milliards de

barils de pétrole dans des réserves prouvées3 et 187 billions de mètres cubes de gaz naturel

prouvés. Il existe également des possibilités de production d’engrais et de gaz liquéfié.

2.2.2.3 Potentiel des secteurs agricole et manufacturier. Le potentiel du secteur agricole

est élevé, mais sa productivité est faible. En 1961, le rendement des cultures de l’Indonésie

était inférieur à celui du Nigeria et son taux de croissance annuelle était de 0,9 %, contre 1 %

pour le Nigeria. De 1961 à 2008, le taux de croissance moyen du rendement agricole en

Indonésie a été de 2,3 % par an, alors que celui du Nigeria n’était que de 1,2 %. Le

rendement par hectare au Nigeria représente 20 à 50 % de celui des pays en développement

comparables. La faible productivité du secteur agricole est due à l’absence de modernisation.

Si la productivité agricole est améliorée et le secteur transformé selon un modèle lucratif,

résilient au climat et générateur de liens avec des industries agroalimentaires, il en résultera

un bond de la croissance économique, la création de nombreux emplois, la réduction de la

pauvreté et une sécurité alimentaire nationale. Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités

dans le secteur agricole a dégringolé, passant de 54 % au début des années 1980 à 30 à 40 %

aujourd’hui. Cela témoigne d’une sous-utilisation des ressources et d’un recul de la

productivité. Il existe un potentiel de renforcement du secteur manufacturier et industriel

grâce à la nouvelle priorité que le gouvernement accorde au développement du secteur non

pétrolier. Afin de réaliser ce potentiel, il doit exploiter l’avantage comparatif du pays pour

accroître la compétitivité des entreprises nigérianes, notamment par la modernisation des

principales infrastructures nécessaires à l’établissement de grappes industrielles et de zones

économiques spéciales pour promouvoir l’industrialisation.

3 Enquête statistique de BP sur l’énergie en 2011.

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9

2.2.2.4 L’urbanisation rapide offre l’occasion de diversifier les revenus et la croissance

économique. Le Nigeria a connu une urbanisation rapide en quelques années. En 2010, 50 %

de sa population vivaient dans des centres urbains. La forte croissance démographique va

intensifier le processus d’urbanisation, accroître les possibilités de diversification des

revenus, multiplier les options de prestation de services à faible coût et élargir les horizons

pour l’innovation et l’acquisition de compétences. Le défi consiste à libérer le potentiel

d’amélioration de la productivité et du bien-être dans les zones urbaines du Nigeria. Bien

qu’elle représente une occasion à saisir, l’urbanisation rapide exercera une pression sur les

villes, qui devront générer des emplois, des logements, de l’énergie et des infrastructures pour

atténuer la pauvreté urbaine, l’expansion des bidonvilles et la détérioration de

l’environnement urbain. Par conséquent, c’est dans les villes que les pressions des

migrations, des inégalités sociales, de la pollution et du changement climatique seront

ressenties. À cet égard, le pays pourrait mettre à profit le dynamisme et le succès économique

remarquables de l’État de Lagos pour promouvoir son développement économique.

2.2.2.5 Possibilités en matière d’intégration régionale. le Nigeria est une puissance

régionale en Afrique de l’Ouest. Son économie représente environ 55 % du PIB de la région

et sa population de près de 167 millions d’habitants en fait le plus grand marché d’Afrique.

En 2011, les exportations du Nigeria vers les pays africains constituaient 10,7 % de la valeur

totale des exportations du pays. Le pourcentage des exportations vers les pays de la

CEDEAO était de 3 %. Pour ce qui est des importations, celles en provenance des pays

africains constituaient 8,2 % de la valeur totale des importations, dont 1,3 % provenant de la

CEDEAO. Le Nigeria est un membre fondateur de la Communauté économique des États de

l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et un membre de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest

(ZMAO). Il est l’un des principaux pays contributeurs de la CEDEAO, dont il abrite le

Secrétariat, le Parlement et la Cour de justice. Le Nigeria a considéré la CEDEAO comme un

cadre institutionnel pour le développement de la sous-région et l’amélioration de la qualité de

vie de sa population. Il a été le pionnier et a apporté son appui financier à la création de la

Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Communauté économique des États de

l’Afrique de l’Ouest (ECOMOG). Celle-ci avait pour mission d’unir les armées de la région

pour mettre fin aux guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone. Le Nigeria serait le

principal bénéficiaire de l’intégration régionale. Pour cela, il doit jouer un rôle plus important

dans son accélération. Elle créera plus de débouchés pour les échanges et les investisseurs du

pays. Des progrès ont été accomplis vers une plus grande intégration régionale, comme la

mise en place d’une union douanière, l’instauration de la libre circulation des personnes et la

création d’un passeport CEDEAO. Cependant, l’intégration des marchés régionaux reste un

énorme défi à cause du manque d’infrastructures régionales (infrastructures de transport,

mesures de facilitation du commerce et de production d’énergie à l’échelle régionale). Grâce

aux interventions prévues dans son Document de stratégie pour l’intégration régionale

(DSIR) pour l’Afrique de l’Ouest, la Banque compte éliminer certains des goulots

d’étranglement infrastructurels de la sous-région pour favoriser l’intégration régionale. Le

rôle du Nigeria dans la consolidation de l’intégration régionale et les efforts qu’il consacre à

l’intégration des marchés financiers sont importants pour le développement de la région.

2.2.2.6 Capital humain. Le Nigeria tire sa force non seulement de sa richesse en ressources,

mais également de son capital humain. Il est un chef de file dans le continent pour ce qui est

du nombre de médecins, d’ingénieurs et de professionnels dans de nombreux autres

domaines. Cependant, ce capital humain est soumis au phénomène de la « fuite des

cerveaux ». À titre d’exemple, d’après les statistiques des Nations Unies, 3,25 millions de

Nigérians vivent et travaillent aujourd’hui en Amérique du Nord. Parmi eux, 115 000 sont

des professionnels médicaux, 174 000 des professionnels des TIC, 87 000 des pharmaciens,

49 500 des ingénieurs et 250 000 des professionnels dans les domaines juridique, des

finances, de l’immobilier et des affaires. Il s’agit d’une mine de ressources que le pays peut

exploiter, en plus des millions de professionnels présents sur son sol. Si les conditions

politiques et sociales sont réunies et les investissements nécessaires dans l’éducation et

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10

l’acquisition de compétences réalisés pour rendre les ressources humaines opérationnelles, le

profil du capital humain du pays sera plus riche et capable d’accélérer une croissance et un

développement durables et inclusifs.

2.2.3 Défis et faiblesses

2.2.3.1 Pour réaliser une croissance dynamique et inclusive, le pays doit relever plusieurs

défis. Il est indispensable qu’il transforme ces défis en atouts pour s’engager vers la Vision

20/2020. Les principaux obstacles aux aspirations à long terme du Nigeria sont la corruption,

en particulier dans la gestion des abondantes ressources pétrolières et gazières, la mauvaise

gouvernance, la faiblesse des capacités institutionnelles, le déficit d’infrastructures, l’absence

de financement à long terme pour les petites et moyennes entreprises (PME), l’harmonie

sociale difficile, et un cadre d’investissement peu attrayant. L’autre défi à relever est le

mauvais résultat des politiques causé par des lacunes dans leur élaboration et leur exécution.

2.2.3.2 Corruption. Le problème de la corruption au Nigeria est très préoccupant. En 2011,

le pays occupait le 143e rang sur 183 dans l’indice de perception de la corruption. En 2010, il

était 134e sur 178 pays. La perception de la corruption comme un problème répandu dans le

pays semble avoir brisé le lien de confiance entre le peuple et le gouvernement, comme en

témoignent les récentes protestations massives contre l’élimination des subventions

pétrolières en janvier 2012, sans l’amélioration de l’obligation de rendre compte dans ce

secteur. Pour s’attaquer à ce phénomène, le gouvernement a pris des mesures précises visant

à réduire les possibilités et les cas de corruption et à renforcer les capacités et l’intégrité

d’institutions telles que la Commission sur les délits économiques et financiers (Economic

and Financial Crimes Commission, EFCC) et la Commission indépendante sur les pratiques

de corruption (Independent Corrupt Practices Commission, ICPC). Ces deux organes font

l’objet de restructurations ayant pour but d’améliorer leur efficacité. Ces derniers mois, le

Sénat, la Chambre des représentants et d’autres entités du gouvernement ont entamé des

enquêtes pour mettre en lumière la corruption, les lacunes et le gaspillage dans divers

secteurs de l’économie nigériane, y compris dans des domaines clés comme la gestion des

subventions et des recettes pétrolières. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour rétablir la

confiance du public dans le système.

2.2.3.3 Mauvaise gestion des ressources pétrolières. L’absence de transparence et de

l’obligation de rendre compte a contribué à une forte perception, voire à l’existence de la

corruption dans la gestion des ressources pétrolières du pays (annexe 4A). La candidature du

Nigeria à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives a été acceptée en

2007 et validée en 2011. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour améliorer la transparence et

la responsabilité dans la gestion des ressources pétrolières. Pour mettre fin au gaspillage et

instaurer une gestion financière prudente, le gouvernement a créé un fonds souverain

(Sovereign Wealth Fund, SWF) doté de pouvoirs de surveillance institutionnelle renforcés.

Le SWF accompagne le compte d’excédent de pétrole brut (Excess Crude Account, ECA)

dans lequel sont déposées les recettes pétrolières excédentaires par rapport aux cours de

référence du pétrole. Récemment, le gouverne ment a soumis un projet de loi sur l’industrie

pétrolière (Petroleum Industry Bill, PIB) à l’étude de l’Assemblée nationale. Le PIB devrait

régler le problème de transparence dans le secteur. Il contient des réformes globales, dont la

redéfinition du rôle d’importants organes exécutifs et réglementaires et de la société

pétrolière nationale. Il énonce aussi un nouveau régime fiscal conçu pour accroître les

recettes que le gouvernement tire de l’exploitation grâce à la signature de contrats de partage

de la production (annexe 4A).

2.2.3.4 Gestion des finances publiques. La gouvernance économique et les capacités

institutionnelles restent faibles non seulement au niveau fédéral, mais surtout au niveau des

États. Il s’agit notamment de la gestion des finances publiques, de fonctions de surveillance

telles que les audits internes et externes, de l’attribution de marchés publics, de la

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11

Source:Département des statistiques de la BAD en utilisant les données du WEF 2011

20,025,0 24,0

126,0

112,0104,0

122,0131,0 128,0

110,0

125,0

0

20

40

60

80

100

120

140

Infrastructureglobale

Infrastructureroutière

Infrastructureferroviaire

Infrastructureportuaire

Graphique 6 : Indice d'infrastructure, 2008 -Nigeria comparé à l'Afrique

Meilleur rang en Afrique Nigéria Plus mal classé en Afrique

gouvernance sectorielle et du suivi de l’exécution budgétaire. Les résultats préliminaires de

l’évaluation des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEFA) de 2012

montrent qu’il faudrait améliorer la transparence et la reddition de comptes dans le système

de gestion des finances publiques (GFP) du pays. Les lacunes actuelles du système de GFP

sont davantage liées à la sous-utilisation des mécanismes de reddition de comptes et de

contrôle qui sont en place depuis des décennies, qu’à des défaillances du cadre juridique. Il

est urgent de remédier à ces lacunes (annexe 5). Par conséquent, la Banque doit intégrer la

gouvernance, le renforcement des capacités et l’assistance technique dans ses opérations au

Nigeria. Les ministères, les départements et les organes (MDO) qui requièrent une attention

immédiate sont : i) le nouveau département de suivi et d’évaluation de la Commission

nationale de planification ; ii) le Bureau national de statique ; iii) la section du budget du

ministère des Finances ; iv) le bureau des marchés publics ; v) le bureau du vérificateur

général de la Fédération ; et vi) la Commission des comptes publics. Ce problème est encore

plus grave à l’échelle des États, car il compromet l’efficacité des activités de développement

et des services sociaux et diminue la pertinence du principe de subsidiarité.

2.2.3.5 Déficit d’infrastructures. Après des

décennies de négligence, les infrastructures du

Nigeria sont en état de délabrement. Dans

l’ensemble, elles sont quasiment classées parmi

les pires en Afrique (graphique 6).

L’approvisionnement en électricité est peu

fiable, les routes se détériorent et les

infrastructures ferroviaires tombent en ruine

(encadré 1). Le caractère aléatoire de

l’approvisionnement en électricité ne cesse de

miner tous les aspects de

l’économie. Le gouvernement

fédéral considère la résolution de ce

problème comme la pierre angulaire

de la croissance future du pays. Des

administrations successives ont

dépensé des milliards de dollars EU

dans le secteur de l’électricité, mais

en vain, à cause des défaillances de

la gestion et de l’exécution.

Néanmoins, la volonté politique de

mettre fin à la mauvaise gestion

dans le secteur de l’infrastructure et

la volonté de développer les

infrastructures ont permis de voir

des améliorations dans l’état des

infrastructures du pays. Pour

preuve, l’approvisionnement en

électricité est ininterrompu pendant

15 heures par jour ; la

modernisation du chemin de fer

Abuja-Kaduna est achevée à 46 %

et les tronçons Lagos-Kano et

Lagos-Ibadan ont été réhabilités.

2.2.3.6 Conscient que les

allocations budgétaires à elles

seules pourraient être insuffisantes

pour combler le déficit

Encadré 1 : Le défi des infrastructures au Nigeria

L'électricité est en tête des priorités du pays. Actuellement, la capacité de production du

Nigeria, qui est de 4000 MW, est de loin inférieure à la demande de 10 000 à 12 000 MW. Par

conséquent, les consommateurs doivent subir des délestages fréquents et imprévisibles et ont très

souvent recours aux groupes électrogènes. Environ 55 % de la population n'ont pas accès à

l'électricité et plus de 90 % des consommateurs industriels, ainsi qu'un nombre significatif de

consommateurs résidentiels, possèdent des groupes électrogènes. La pénurie d'électricité n'est pas

due au manque de ressources, mais plutôt à l'absence de planification à long terme, à la mauvaise

gestion et à l'insuffisance des investissements dans le secteur. La réforme du secteur de l'électricité

a été redynamisée en 2010 par la feuille de route adoptée à cet effet (Power Reform Roadmap).

Ainsi, la société nationale d'électricité (National Electric Power Authority, NEPA) a été divisée en

11 sociétés de distribution, six sociétés de production et une société de transport. Parmi les

principales réalisations figurent la création et la consolidation de Nigeria Bulk Trading Plc, qui est

en cours de privatisation et la reconstruction de l'autorité nigériane de réglementation de

l'électricité (Nigerian Electricity Regulatory Agency, NERC) et de l'institut national de formation

en électricité (National Power Training Institute).

Le réseau routier est vital pour la croissance économique du Nigeria parce que 80 % des

déplacements de personnes et de marchandises sont effectués par voie routière. Cependant, les

routes du pays sont en piteux état à cause de la mauvaise qualité de la construction et de l'entretien.

Selon les estimations, 42 % des routes fédérales, 70 % des routes d'État et 90 % des routes sous

responsabilité des gouvernements locaux sont délabrées ou défaillantes. La productivité et la

commercialisation des produits agricoles sont compromises par l'état déplorable du réseau routier,

en particulier les routes de desserte, des infrastructures de gestion des eaux et d'irrigation

inadéquates, des services inappropriés d'appui à la production et à la commercialisation et l'absence

de liens fondamentaux dans les chaînes de valeur. Le projet de loi de réforme du secteur des

transports (Transport Sector Reform Bill) propose un plan de transformation comprenant une

politique en matière de péage, de taxe sur les combustibles et de charge par essieu. Cependant, il

n'a pas encore été adopté.

Bien que les télécommunications constituent l'un des secteurs connaissant une croissance

rapide depuis la libéralisation du secteur, la qualité des services reste médiocre et la contribution du

secteur à la création d'emplois demeure marginale, preuve de la faiblesse des liens avec le reste de

l'économie. Bien qu'elle soit reliée à des câbles sous-marins intercontinentaux à fibre optique de

large bande, la connectivité de la dorsale terrestre laisse à désirer.

En matière d'approvisionnement en eau et d'assainissement, le secteur public n'a pas pu

répondre à une demande croissante et le secteur privé n'a pas pu combler ce vide à cause de

l'incohérence des politiques et du manque de cadres réglementaires appropriés. Par conséquent,

près de 58 % seulement des Nigérians ont accès à l'eau potable et 31 % seulement disposent

d'installations sanitaires.

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d’infrastructures, le gouvernement encourage le secteur privé à participer aux importants

projets d’infrastructures prévus dans la Vision 20/2020. Un cadre approprié de partenariat

public-privé est déjà en place. En vertu de la politique en matière de PPP, le gouvernement

fédéral peut intervenir dans des transactions de PPP pour veiller au respect des meilleures

pratiques. À ce niveau, les principales difficultés sont notamment le manque de pertinence

des dispositions de mise en œuvre du cadre de PPP, la coordination insatisfaisante entre les

principaux intervenants, le marché et la capacité de participation des entités privées du

Nigeria.

2.2.3.7 Absence de financement à long terme pour les petites et moyennes entreprises.

Un des principaux obstacles au développement des petites et moyennes entreprises au Nigeria

est l’accès limité au crédit, le coût élevé des emprunts (quelque 30 % d’intérêts en moyenne)

et l’absence de financement à long terme. Le gouvernement cherche à résoudre ce problème

par la création d’une institution de financement du développement (IFD) comparable à la

Banque de développement du Brésil (BNDES), afin de corriger le manque d’efficience

apparent et les modalités de financement lourdes des IFD existantes et d’offrir ainsi un

financement à long terme à un coût d’emprunt bonifié.

2.2.3.8 Le défi de l’harmonie sociale. Le défi du développement du Nigeria comporte des

aspects sociaux, politiques et économiques. Le jeu des forces sociales et politiques influe

largement sur la situation économique du pays et continue de peser sur sa capacité à assurer

un développement durable inclusif. La société étant multiethnique, les intérêts des minorités

ou les peurs fondées sur la diversité constituent une source de mécontentement. Les

insurrections en cours dans le nord du pays, les plaintes liées à la dégradation de

l’environnement par l’exploitation pétrolière et le sentiment d’injustice qu’éprouvent les

populations du delta du Niger au sujet de l’allocation des ressources, constituent un défi

majeur pour la cohésion sociale.

2.2.3.9 Les disparités observées dans les revenus semblent découler d’une juxtaposition de

quatre différentes économies au sein même de l’économie nigériane : i) une économie à

revenu intermédiaire/élevé (Etat de Lagos avec un PIB par habitant de 3 000 dollars EU) ; ii)

les économies riches en ressources (les États du delta du Niger) ; iii) les économies d’État

fragile (États du Nord-Est) ; et iv) les économies à faible revenu (le reste des États).

L’amélioration des liaisons routières et ferroviaires dans le pays, en particulier entre le Nord

et le Sud, pourrait réduire les disparités économiques entre les différentes régions du pays.

2.2.3.10 Faiblesse des capacités d’élaboration et d’exécution de politiques. Le Nigeria

dispose d’importantes ressources financières. Ses recettes pétrolières se chiffrent à environ 57

milliards de dollars EU par an. La principale difficulté à laquelle le pays se trouve confronté

est la mise en place d’un cadre harmonieux pour garantir la gestion efficace et efficiente des

ressources publiques en vue du développement national. C’est pourquoi il a besoin de

renforcer ses capacités en matière d’élaboration et d’exécution de politiques et son système

de gestion des finances publiques.

2.2.3.11 Environnement des affaires et compétitivité. Au Nigeria, l’environnement

des affaires n’encourage pas les investissements et la compétitivité dans le secteur industriel.

Même si le secteur privé est le principal pourvoyeur d’emplois (plus de 80 % des travailleurs)

et la principale source des recettes d’exportation, le climat des affaires s’est très peu amélioré

au cours des dernières années. D’après le rapport Doing Business de la Banque mondiale

pour 2013, le Nigeria

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13

Tableau 2

Pratique des affaires au Nigeria

Source : Rapports Doing Business 2012 et 2013.

occupe le 131e rang sur 185 pays, alors qu’il se classait 133

e sur 183 pays en 2012 (tableau

2). Cette légère amélioration être attribuable aux progrès accomplis en matière de facilitation

de l’accès au crédit. En revanche, le pays a reculé sur tous les autres indicateurs par rapport à

2012. Le coût de l’activité commerciale est élevé en raison des procédures fastidieuses et des

retards associés à l’exploitation d’une entreprise et au mouvement transfrontalier de

marchandises, en plus des incertitudes liées au règlement des litiges commerciaux. Les défis

sécuritaires que connaît le pays pourraient davantage miner la confiance du secteur privé. Sur

le plan de la compétitivité, le Nigeria est en recul depuis 2008 et se classe loin derrière la

plupart de ses pairs de la région. Parmi les principales contraintes à la croissance et à la

compétitivité du secteur privé figurent l’état

déplorable des infrastructures (en particulier

l’approvisionnement en électricité, les transports

et les ports) ; un environnement peu propice aux

affaires ; un accès restreint au crédit ; et une

gouvernance économique inefficace.

2.3 Évolution récente de la coordination

et l’harmonisation de l’aide et du

positionnement du Groupe de la Banque dans

le pays

2.3.1 Coordination de l’aide. La Banque

participe activement aux activités de

coordination et d’harmonisation de l’aide

organisées par la Commission nationale de

planification. Les représentants des bailleurs de

fonds se réunissent régulièrement pour discuter

des questions de développement et des voies et

moyens d’améliorer leur relation de travail avec

le gouvernement, ainsi que les synergies entre

leurs activités. La Banque est représentée au sein

de tous les groupes de travail des bailleurs de

fonds et copréside le groupe de travail sur

l’économie avec la Banque mondiale. Une

Stratégie de partenariat avec le pays (SPP) pour

2011-2013 a été élaboré par la Banque mondiale, le DfID, USAID et la BAD. Les piliers de

la précédente stratégie de la Banque étaient alignés sur ceux de la SPP. Le présent DSP a

également été aligné sur la SPP qui est en cours d’exécution.

Rubrique Rapport

2012

Rapport

2013

Améliorati

on ( )

Rang/183 Rang/185

Facilité de faire des affaires 133e 131

e

Facilité de création d’une entreprise 116e 119

e

Facilité d’obtention des permis de

construire

84e 88

e

Facilité de raccordement à

l’électricité

176e 178

e

Facilité d’enregistrement d’un bien 180e 182

e

Facilité d’obtention d’un crédit 78e 23

e

Force de protection des investisseurs 65e 70

e

Facilité de paiement des impôts 138e 155

e

Facilité du commerce transfrontalier 149e 154

e

Facilité de faire respecter les contrats 97e 98

e

Facilité de règlement d’une faillite 99e 105

e

Encadré 2 : Impact de la décentralisation et de NGFO

sur les opérations de la Banque au Nigeria Depuis son ouverture en 2001 à Abuja, le NGFO a joué un

rôle clé dans l'amélioration de la qualité du portefeuille et du dialogue avec le pays et ce, de différentes manières.

i) Le NGFO participe à la coordination de l'aide et au dialogue stratégique en tant que membre des groupes de

travail sectoriels, qui organisent régulièrement des activités

et des réunions. Il copréside le groupe de travail économique avec la Banque mondiale.

ii) Études économiques et sectorielles : le NGFO participe

activement aux études menées par ORWA et fournit des orientations sur les EES entreprises par le gouvernement

ou les partenaires au développement.

iii) Des experts du NGFO sont choisis comme chefs de projet de première ligne pour l'ensemble des projets

d'infrastructures, d'agriculture, du secteur social et du secteur privé. Un expert y sera bientôt affecté pour gérer

les projets d'eau et d'assainissement.

iv) NGFO devrait être renforcé, parce qu’il est désigné comme un des bureaux extérieurs spéciaux dans le cadre de la

Feuille de route pour la décentralisation, et étant donné la construction d’un bureau permanent à Abuja par la

Banque. Cette évolution devrait considérablement

accroître la visibilité de la Banque au Nigeria et donner plus de poids à ses interventions dans le pays, surtout en

matière de conseils sur les politiques.

v) NGFO appuie également, de manière active, le programme d’intégration régionale de la Banque en Afrique de

l’Ouest, en étroite coordination avec les institutions

régionales présentes au Nigeria.

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14

2.3.2 Pour améliorer l’efficacité de l’aide, les bailleurs de fonds ont convenu d’élaborer un

Cadre d’assistance-pays (CAP), qui favorisera une compréhension commune des défis de

développement auxquels est confronté le Nigeria, et à partir duquel les bailleurs concevront

leur propre stratégie. Plus précisément, le CAP sera un cadre dynamique servant à :

a) exprimer les préoccupations des principaux bailleurs de fonds en matière d’économie, de

corruption et de sécurité ; ii) souligner les contours du cycle politique et analyser les

scénarios optimistes et pessimistes ; iii) analyser les possibilités et les risques inhérents au

contexte nigérian ; et iv) discuter des contraintes pour les partenaires au développement,

notamment celles ayant trait au régime d’emprunt, qui ont considérablement retardé de

nombreuses opérations de prêt. L’élaboration du CAP est en cours et la BAD y participe

pleinement par le truchement de son Bureau extérieur au Nigeria (voir l’encadré 2). Les

piliers proposés dans le présent DSP sont alignés sur les domaines prioritaires du CAP. Le

Groupe de la Banque coordonne efficacement ses travaux de production du savoir et ses

activités de prêt avec d’autres bailleurs de fonds. C’est le cas par exemple de l’évaluation du

climat d’investissement et des évaluations fiduciaires qu’elle mène au niveau des États avec

la Banque mondiale.

2.3.3 L’annexe 7 sur les activités des partenaires au développement montre que la plupart

des secteurs clés à même de stimuler une croissance verte et inclusive ont reçu le concours

des donateurs. Le Groupe de la Banque a étroitement collaboré avec la Banque mondiale sur

le projet de Fadama, le projet de mobilité et d’accès en milieu rural (RAMP) et le projet de

route Nigeria-Cameroun. Cependant, le dialogue de la Banque avec les intervenants est

marqué par d’importants défis non relevés dans les secteurs clés du développement agricole,

de l’intégration régionale et la facilitation du commerce, de l’électricité et l’énergie et du

développement des compétences.

2.3.4 Portefeuille du Groupe de la Banque. Au 1er

janvier 2013, l’on dénombrait 30

opérations actives au Nigeria pour un montant total net approuvé de 1,4456 milliard d’UC.

Elles se répartissent en 16 opérations du secteur public (nationales et régionales) d’une valeur

de 590,1 millions d’UC (40,8 %) et 14 projets du secteur privé d’une valeur de 855,5 millions

d’UC (59,2 %). Les annexes 8A et 8B fournissent des précisions sur la composition

sectorielle, l’âge et le taux de décaissement des projets en cours aussi bien dans le secteur

public que dans le secteur privé.

2.3.5 Une étude économique et sectorielle (EES), l’examen du secteur de l’électricité au

Nigeria, s’est achevée et deux autres ont été lancées, à savoir l’étude sur la mobilisation des

ressources internes et le plan d’action pour les infrastructures au Nigeria. Les conclusions de

l’examen du secteur de l’électricité ont guidé l’appui budgétaire au programme de réforme de

l’économie et du secteur de l’électricité (Economic and Power Sector Reform Program,

EPSERP), qui a été approuvé par le Conseil en octobre 2009. Les conclusions préliminaires

du plan d’action pour les infrastructures ont été prises en compte dans l’élaboration du

présent DSP, tandis que les scénarios préliminaires d’une nouvelle politique fiscale décrits

par l’étude sur la mobilisation des ressources internes révèlent l’existence de combinaisons de

stratégies susceptibles d’accroître les recettes fiscales non pétrolières

2.3.6 La Revue de la performance du portefeuille pays (RPPP), qui a été réalisée avant le

présent DSP, a montré que la performance globale du portefeuille de la Banque au Nigeria

reste satisfaisante, avec une note moyenne de 2,3 en 2012, contre 2,2 en 2008. Il n’existe

aucun projet à problèmes, mais six projets potentiellement problématiques (PPP). Le

portefeuille de la Banque au Nigeria ne représente que 7 % des PPP de la Banque (6/84). Le

pourcentage de projets à risque dans le portefeuille du secteur public du FAD évalué en 2012

est de 43 %, un chiffre supérieur au taux de 33 % enregistré en 2008. La performance du

portefeuille a été plombée par la mauvaise performance de certains projets agricoles, sociaux,

d’alimentation en eau et d’assainissement. Toutes les opérations du secteur privé ont été

jugées satisfaisantes, avec une notation moyenne de la performance de 2,4. Pour le

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15

portefeuille du FAD, la performance moyenne de l’état d’avancement de la mise en œuvre, de

la progression des projets, des acquisitions de biens et services, des finances et des

activités/produits a été jugée satisfaisante, tandis que la réalisation des objectifs de

développement a été jugée très satisfaisante (2,6). Le taux de décaissement moyen de tous les

projets du FAD, y compris les décaissements non encore en vigueur, s’établissait à 20,2 % au

20 janvier 2013.

2.3.7 Le portefeuille du Nigeria comprend sept opérations régionales. L’exécution de ces

dernières est difficile en raison de la complexité du processus décisionnel, du personnel

inadéquat des agences d’exécution et de la mauvaise compréhension des règles et procédures

de la Banque.

2.3.8 Enseignements tirés des précédentes stratégies de la Banque. L’élaboration du

présent DSP a également été précédée par l’achèvement du précédent DSP. Ce dernier mettait

l’accent sur deux piliers. Le premier portait sur le développement du capital humain par

l’amélioration de la prestation des services d’éducation et de santé. Le deuxième visait à

stimuler la croissance induite par le secteur privé dans le secteur non pétrolier par

l’amélioration des infrastructures et le développement agricole et rural. Les opérations du

précédent DSP, dont certaines sont encore en cours, ont favorisé des progrès dans les

domaines de l’agriculture, de l’éducation et du transport routier. Les opérations du secteur

privé, surtout les lignes de crédit, ont contribué à l’accroissement du PIB, de la production

alimentaire et de la substitution des importations. Toutefois, certaines des opérations de prêt

qui ont été conçues et approuvées dans le cadre de la précédente stratégie n’ont atteint les

résultats escomptés que partiellement, à cause des problèmes survenus pendant l’exécution et

de la lenteur des procédures d’approbation des prêts par les autorités nigérianes.

2.3.9 Les principaux domaines où des efforts stratégiques sont nécessaires afin

d’améliorer la performance du portefeuille comprennent notamment : i) la poursuite du

dialogue avec le ministère des Finances en vue de l’inclusion de divers projets dans le régime

d’emprunt et du règlement des problèmes qui surviennent pendant l’exécution ; ii) la

sensibilisation de l’Assemblée nationale sur la nécessité de mener plusieurs projets, ainsi que

sur le caractère concessionnel des prêts et leurs effets sur le développement, afin de la

convaincre de les approuver ; iii) la limitation au minimum les conditions préalables à

l’entrée en vigueur et au premier décaissement pour réduire les retards au démarrage des

projets ; iv) le renforcement de la coordination institutionnelle entre le ministère des

Finances, les États et les ministères concernés ; v) l’établissement d’une communication

efficace entre la Banque et le ministère fédéral des Finances ; et vi) le renforcement des

capacités de gestion de projets des MDO et des règles et procédures de la Banque en matière

d’attribution de marchés et de décaissement. Le Plan d’amélioration du portefeuille pays

(PAPP, annexe 9) permettra d’intensifier les efforts, de concert avec les intervenants, pour

garantir l’achèvement satisfaisant des projets.

2.3.10 L’efficacité opérationnelle des interventions de la Banque au Nigeria s’est

considérablement améliorée : i) la Banque a harmonisé ses procédures d’attribution de

marchés et ses dossiers standard d’appel d’offres avec ceux des autres banques multilatérales

de développement ; ii) elle collabore avec d’autres institutions, notamment la Banque

mondiale, pour permettre une utilisation limitée des systèmes nationaux pour l’attribution de

marchés publics. Par exemple, les procédures nationales d’appel d’offres du Nigeria

prévoient l’utilisation d’un dossier standard pour l’acquisition de biens et de travaux. iii) La

Banque a eu recours à l’appui budgétaire pour répondre à certaines demandes, dont le

programme de réforme de l’économie et du secteur de l’électricité au Nigeria (2009).

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16

3 STRATÉGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR LE NIGERIA

3.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque et piliers stratégiques

3.1.1 Justification de l’intervention du Groupe de la Banque. Le DSP de la Banque pour

le Nigeria établit un cadre d’appui aux efforts de développement du pays pour la période

2013-2017. Il est aligné sur le programme de

développement à long terme du gouvernement

tel que consacré dans le programme de

transformation, et sur le Cadre d’assistance

pays actuellement élaboré par les partenaires

au développement.

3.1.2 La stratégie de la BAD vise

principalement à promouvoir une croissance

inclusive et verte. Tenant compte des énormes

besoins financiers du pays et de la taille

relativement limitée de son enveloppe pour le

Nigeria, dans cette stratégie, la BAD met

l’accent sur : i) la promotion d’un cadre de

politiques harmonieux ; et ii) l’investissement

dans les infrastructures essentielles. Le cadre

de politiques harmonieux permettrait de

transformer efficacement l’économie du pays

(qui est orientée vers les matières premières

agricoles et pétrolières) en une économie axée

sur l’industrie, la fabrication et les services

marchands. En outre, il est impératif pour la

Banque d’exploiter ses ressources au Nigeria

de façon stratégique. Cela requiert des

approches novatrices qui la repositionneront

pour assurer une valeur ajoutée optimale. La

stratégie comprendra donc des activités

analytiques et consultatives qui produiront un

important cadre de référence pour

l’approfondissement de l’engagement au

Nigeria.

3.1.3 Piliers stratégiques. L’analyse ci-dessus a été largement partagée par les partenaires

au développement pendant les consultations préparatoires au DSP (encadré 3). Par

conséquent, le DSP adopte deux piliers stratégiques combinant ambition et réalisme pour

veiller à l’utilisation efficace des ressources de la Banque. Le premier pilier vise à appuyer la

mise en place d’un cadre de politiques harmonieux, et le deuxième à investir dans les

infrastructures essentielles pour promouvoir le développement de l’économie réelle. Ce DSP

a la particularité d’accorder une priorité aux services consultatifs appuyés par des travaux

analytiques avancés. Cette approche novatrice est bien accueillie par le gouvernement du

Nigeria et d’autres parties prenantes.

3.1.3.1 Pilier 1 : Appuyer la mise en place d’un cadre de politiques harmonieux

3.1.3.1.1 Ce pilier s’inspire des leçons tirées du dernier DSP et des opérations de la Banque

au Nigeria. L’une des leçons fondamentales c’est que la qualité, la disponibilité et

’l'opportunité de travaux d’analyse et des conseils sur les politiques sont cruciales pour

l’efficacité des initiatives de développement du gouvernement. Malheureusement, la Banque

a privilégié les infrastructures matérielles au détriment des infrastructures immatérielles

Encadré 3 : Résultats des consultations avec les parties

prenantes

Durant les concertations qui se sont tenues à Abuja du 25 juin

au 6 juillet 2012, dans le contexte de l'élaboration du DSP, et lors

de la mission de dialogue effectuée du 18 au 25 janvier 2013, toutes

les parties prenantes, y compris les organisations de la société

civile, ont convenu que les principaux obstacles au développement

du Nigeria sont la mauvaise gouvernance et l'état déplorable des

infrastructures, en particulier l'électricité.

Les autorités fédérales ont souligné qu'il était important que

la Banque renforce son rôle consultatif en vue de la mise en place

d'un cadre de politiques harmonieux pour faciliter l'exécution du

programme de transformation. Il en est également ressorti qu'il est

impératif que la Banque appuie les secteurs de l'électricité et de

l'agriculture pour promouvoir une croissance inclusive et verte.

Les autres questions mises en exergue étaient les suivantes : i)

les obstacles à l'essor du secteur privé ; ii) la gouvernance et le

développement des infrastructures ; iii) un accès restreint au crédit,

surtout pour les PME ; et iv) l'importance de conclure des PPP pour

stimuler les investissements privés dans le secteur non pétrolier. À

cet égard, le gouvernement a demandé à la Banque d'appuyer le

renforcement des capacités, de prêter de l’assistance technique pour

l'amélioration du cadre d'investissement et de soutenir le

renforcement du cadre juridique et institutionnel des PPP.

Les organisations de la société civile ont quant à elles estimé

que l'éradication de la corruption et le développement des

infrastructures, surtout dans le domaine de l'électricité, sont

indispensables au développement du Nigeria. Elles ont mis l'accent

sur le rôle des femmes dans le développement économique et invité

la Banque à intégrer la dimension de genre dans ses projets et

programmes. Elles ont exprimé le souhait d'être davantage mises à

contribution dans la conception et le suivi des projets de la Banque

afin d'améliorer leurs résultats et la visibilité de la BAD au Nigeria.

Les concertations avec les partenaires techniques et financiers

ont révélé que la résolution des problèmes liés à

l'approvisionnement en électricité et l'amélioration de la gestion des

ressources pétrolières contribueraient énormément à libérer le

potentiel de croissance du Nigeria.

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17

(l’approfondissement des conseils sur les politiques sous-tendu par la production de

connaissances pointues). Les deux se complètent et il est important de les combiner. Bien que

les conseils sur les politiques et la production de connaissances nécessitent peu de ressources,

leur incidence est considérable et se traduit par l’amélioration de l’efficience et de l’efficacité

du gouvernement. C’est pourquoi la Banque doit exploiter les créneaux stratégiques et

analytiques dans l’élaboration et l’exécution de politiques nationales. Cela implique

l’intensification des efforts pour prodiguer des conseils de haute qualité sur les politiques,

grâce à des conseils et analyses ciblés dans certains domaines importants choisis, pour la

réalisation des objectifs du programme de transformation. .

3.1.3.2 Pilier 2 : Investir dans les infrastructures essentielles pour promouvoir le

développement de l’économie réelle

3.1.3.2.1 Compte tenu de l’avantage comparatif de la Banque et des priorités identifiées par

le gouvernement, l’appui au développement des infrastructures doit constituer un élément clé

de la stratégie du Groupe de la Banque. Cela peut se faire de plusieurs manières : i) en

utilisant la position et les ressources de la Banque pour mobiliser les investissements de tiers

sous forme de cofinancement, ainsi que d’autres investisseurs, notamment de nouveaux

partenaires tels que les BRIC ; et ii) en jouant un rôle important dans la mobilisation de

cofinancements supplémentaires des fonds climatiques, surtout pour les secteurs de

l’infrastructure et de l’agriculture. La stratégie de la Banque pour les opérations souveraines

et non souveraines sera alignée sur les principaux piliers de sa Stratégie pour le

développement du secteur privé et sur le programme de transformation du Nigeria. Ainsi, son

assistance pourrait se concentrer dans deux domaines : i) l’offre de connaissances et de

services consultatifs pour faciliter le dialogue et les partenariats public-privé et ii) des

investissements sélectifs et ciblés dans des infrastructures essentielles.

3.1.3.2.2 Dans ces deux piliers, un accent particulier sera mis sur des thèmes connexes tels

que la parité hommes-femmes, le développement humain (développement des compétences),

l’emploi des jeunes et la résilience au changement climatique pour garantir une croissance

inclusive et verte. La stratégie proposée est conforme à la Stratégie à long terme et à la

Stratégie d’intégration régionale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest.

3.2 Réalisations escomptées et cibles

3.2.1 Pour réaliser une croissance inclusive et verte, créer un environnement de politiques

harmonieux, réduire les disparités de genre et régionales et aider le Nigeria à devenir un

marché de pointe et un pays à revenu intermédiaire, les opérations prévues dans le présent

DSP viseront à atteindre les résultats ci-dessous.

3.2.2 Pilier 1 (Résultat 1) - rôle analytique et consultatif de la Banque renforcé pour

faciliter l’exécution du programme de transformation du gouvernement. La transformation

structurelle de l’économie nigériane en une économie orientée vers l’industrie, la fabrication

et les services marchands va au-delà de la question des ressources. Elle requiert des politiques

judicieuses et, surtout, leur mise en œuvre pour garantir une utilisation efficace et efficiente

des ressources du pays. L’approfondissement du dialogue stratégique et l’intensification de la

production de connaissances sur les domaines thématiques importants pour le gouvernement

feront de la Banque un acteur clé dans la formulation de politiques au Nigeria. Au titre de ce

pilier, la Banque fournira des services d’analyse et de consultation pour accompagner son

dialogue sur les politiques du pays. Des activités hors-prêt seront menées sur des thèmes tels

que la mobilisation de ressources, la gestion des ressources pétrolières et des subventions, les

partenariats public-privé, la création d’emplois, la croissance verte, la prise en compte des

questions de genre, et l’intégration régionale. Au titre de ce pilier, la Banque contribuera

également à l’amélioration de l’environnement macroéconomique, en se joignant à l’équipe

de la Banque mondiale et du FMI pour réaliser l’analyse de la soutenabilité de la dette et

d’autres analyses macroéconomiques permettant de suivre la situation économique du

Nigeria.

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3.2.3 Pour obtenir les résultats escomptés du pilier 1, une collaboration étroite est

indispensable entre le Bureau de la Banque au Nigeria (NGFO), le Département des

politiques opérationnelles, les départements sectoriels de la Banque et d’autres partenaires,

dans le cadre des EES et pour la production de documents ponctuels et pertinents pour

orienter l’action du gouvernement. Les réalisations escomptées, telles que décrites à l’annexe

10B, sont : i) la finalisation de l’étude sur la mobilisation des ressources internes et du

rapport-phare sur le plan d’action pour l’infrastructure au Nigeria ; ii) l’évaluation des

secteurs de l’électricité et de l’agriculture dans le programme de transformation ; iii) l’étude

sur la réforme des institutions de financement du développement et la création d’institutions-

cadres de financement du développement à l’image de la Banque de développement du Brésil

(BNDES) ; iv) l’utilisation de la facilité de soutien juridique de la Banque pour prodiguer des

conseils à la Société nationale de pétrole du Nigeria (NNPC) ; et v) la production de notes

d’information et d’autres documents sur des sujets précis, à la demande du ministère des

Finances et du Bureau du conseiller économique en chef du président. Dans ce contexte, la

Banque peut s’inspirer de ses opérations au Nigeria pour publier périodiquement des

documents en guise de vitrine pour les enseignements tirés et pour organiser des rencontres

de haut niveau entre les intervenants sur des thèmes pertinents. En outre, elle étudiera la

possibilité d’aider le gouvernement nigérian à élaborer une véritable stratégie en matière de

croissance verte.

3.2.4 Pilier 1 (Résultat 2). Prêter une assistance ciblée pour améliorer la gouvernance

économique (gestion des finances publiques et gouvernance sectorielle) et les services

statistiques. La gouvernance économique et les capacités institutionnelles sont très faibles.

Des progrès insuffisants ont été accomplis dans un large éventail de programmes nécessaires

pour améliorer les capacités réglementaires d’organismes existants et nouveaux. Le

programme de développement des compétences est également peu solide. Comme l’explique

l’annexe 10B, le pilier 1 favorisera des progrès à ces niveaux en fournissant de l’assistance

technique et/ou en appuyant le renforcement de capacités des ministères, départements et

organismes énumérés ci-dessous, afin d’améliorer leurs opérations et leur gouvernance

économique. Il s’agit : i) du Bureau national de statistique ; ii) du département de suivi et

d’évaluation de la Commission nationale de planification ; iii) de la section du budget du

ministère fédéral des Finances ; iv) du ministère des Travaux ; v) du bureau des marchés

publics ; vi) du bureau du vérificateur général de la Fédération ; et vii) de la Commission des

comptes publics de l’Assemblée nationale. Une combinaison d’instruments d’assistance sera

utilisée, dont l’appui budgétaire.

3.2.5 Pilier 2 (Résultat 1). Consolidation des infrastructures pour stimuler la

compétitivité et promouvoir le développement de l’économie réelle. S’inspirant de son

expérience positive dans le pays, la Banque aidera le gouvernement à réduire le déficit

d’infrastructures, en particulier dans les domaines du transport routier, de l’électricité, de

l’agriculture et de l’eau et l’assainissement. L’objectif sera d’aider le gouvernement à

atteindre son objectif de créer un réseau d’infrastructures sûres, efficientes, économiques,

écologiques, résilientes au changement climatique et pleinement intégrées. Comme l’explique

l’annexe 10A, les réalisations escomptées de ce pilier sont : i) un appui multisectoriel au

programme de transformation agricole du Nigeria ; ii) un appui à la création d’une grande

institution-cadre à l’image de la Banque de développement du Brésil pour fournir un

financement à long terme et des fonds propres aux entreprises privées, en particulier aux

petites et moyennes entreprises, à des coûts d’emprunts bonifiés ; iii) un appui multisectoriel

aux réformes de la gouvernance du secteur des transports ; et iv) le développement du réseau

de transport urbain d’Abuja. Des mesures particulières seront prises pour rendre

l’infrastructure plus résiliente au climat, notamment l’intégration de l’adaptation dans la

phase de conception, qui sera beaucoup plus économique. Dans le secteur de l’électricité, la

Banque appuiera les efforts que le gouvernement déploie pour produire 12 000 MW d’ici à

2017. Comme le décrit l’annexe 10, elle le fera en utilisant des instruments tels que les

garanties partielles de risques (GPR) pour attirer les financements privés, accélérer les

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investissements directs étrangers et encourager la participation du secteur privé dans le cadre

de PPP tels que l’Independent Power Producers (producteurs indépendants d’électricité,

IPP).

3.2.6 Pilier 2 (Résultat 2). Appui à la mise en place d’un cadre propice à l’agriculture.

Les interventions proposées par la Banque sont en harmonie avec la politique de

transformation du secteur agricole du gouvernement. L’objectif global est d’appuyer et de

développer l’agro-industrie en tant que plate-forme pour créer des emplois, assurer la sécurité

alimentaire, accroître les revenus, diversifier les produits de consommation, mettre à

disposition des produits finaux stables ayant une bonne durée de conservation et jeter les

bases de la substitution de l’importation de la plupart des aliments importés au Nigeria.

L’annexe 10A décrit l’appui multisectoriel que la Banque prêtera au programme de

transformation agricole du Nigeria. Les nouvelles opérations compléteront les programmes

déjà en place et étudieront la possibilité d’instaurer des pratiques agricoles éco-intelligentes,

conformément au plan d’investissement national pour la gestion durable des terres. En outre,

elles serviront de complément à d’autres projets, selon l’approche de renforcement de la

résilience climatique de la chaîne de valeur (Value Chain Climate Resilience Development

Approach). Les interventions envisagées sont notamment : a) l’appui à l’amélioration ou à la

construction d’infrastructures dans les zones de transformation des produits vivriers (Staple

Crop Processing Zones, SCPZ), en particulier des routes reliant les exploitations agricoles

aux marchés, des systèmes d’irrigation résilients au climat et l’approvisionnement en

électricité ; b) la modernisation des centres de traitement de la viande de bœuf ; c) l’appui

technique aux réformes institutionnelles des services de vulgarisation agricole et de

l’investissement dans l’agro-industrie ; d) la promotion de la participation des jeunes à l’agro-

industrie ; et e) la conversion des campements agricoles en villes agricoles pour attirer les

jeunes qui s’intéressent à l’agriculture moderne.

3.2.7 Questions transversales. Le Groupe de la Banque continuera de travailler avec

d’autres bailleurs de fonds pour s’assurer que des questions transversales telles que la

gouvernance, le capital humain, la parité hommes-femmes, la croissance verte et inclusive,

l’environnement et le changement climatique, y compris les répercussions environnementales

des industries extractives, reçoivent une attention suffisante. Ces questions seront intégrées

dans les opérations de la Banque.

3.2.8 Mobiliser le secteur privé. S’appuyant sur son expérience dans le continent, la

Banque essayera de catalyser les investissements du secteur privé dans les domaines

d’infrastructures prioritaires décrits ci-dessus (voir paragraphe 3.2.5). Dans le domaine de

l’exploitation du gaz pour la production d’électricité, la Banque s’attellera à appuyer les

opérateurs de longue date qui sont soumis à la loi sur le contenu local (Local Content Act) qui

a été récemment adoptée. Au-delà des investissements directs, elle s’emploiera à accroître la

participation du secteur privé dans le financement des infrastructures par des placements dans

des fonds de capital-investissement et par l’octroi de lignes de crédit et de garanties partielles

de risque aux intermédiaires financiers. En vue de renforcer la participation du secteur privé

et d’accélérer l’exécution des PPP, la Banque jouera un rôle ciblé d’analyste et de conseiller

en matière de politiques pour faciliter les réformes sectorielles et les PPP. Elle insistera

davantage sur une plus grande participation du secteur privé au développement de chaînes de

valeur agricoles. La Banque continuera d’appuyer également les réformes destinées à

améliorer l’environnement des affaires.

3.2.9 Mobilisation de ressources. Compte tenu des énormes besoins de financement du

pays et de la taille relativement petite de l’allocation du FAD, la stratégie de financement de

la Banque consistera à utiliser les ressources disponibles comme catalyseur pour mobiliser

d’autres investissements sous forme de cofinancement, et à faciliter la mobilisation d’autres

investisseurs, notamment de nouveaux partenaires tels que les BRIC, dans le secteur des

infrastructures du Nigeria. Des entreprises chinoises sont très présentes dans les secteurs de la

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fabrication et de l’infrastructure et le gouvernement chinois a promis qu’il soutiendrait

fortement le financement d’infrastructures importantes au Nigeria. Des entreprises indiennes

occupent aussi une place importante dans les secteurs des télécommunications et du transport

de l’électricité. Au sens large, les efforts de mobilisation de ressources, aussi bien à

l’intérieur du pays qu’auprès de la vaste diaspora nigériane, seront appuyés. Enfin, la Banque

recherchera des financements supplémentaires pour le climat en exploitant son rôle d’agent

d’exécution des Fonds d’investissement pour le climat, du Fonds d’adaptation au changement

climatique, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds pour l’énergie durable en

Afrique. Elle pourrait aussi, au besoin, mobiliser des fonds pour le carbone et des ressources

du Fonds vert pour le climat, lorsqu’elles deviendront disponibles.

3.2.10 Ressources de la Banque. Quant à la Banque, sa participation comprendra : i) des

prêts à garanties non souveraines et souveraines du guichet de la BAD ; ii) une partie de

l’allocation fondée sur la performance (AFP) du FAD-12 pour le Nigeria (194,4 millions

d’UC, dont 130,48 millions mis à disposition pour 2013) ; iii) l’enveloppe pour les opérations

régionales ; et iv) l’AFP du FAD-13 pour le Nigeria. Les opérations du pilier 1 seront

essentiellement financées par le budget administratif de la Banque, les fonds fiduciaires

bilatéraux et le Fonds fiduciaire pour les pays à revenu intermédiaire (PRI). Celles du pilier 2

seront en grande partie financées par les prêts à garanties non souveraines et souveraines de

la BAD, le Fonds pour les technologies propres (FTP)4 et les allocations du FAD. Par

ailleurs, suivant les recommandations de la feuille de route de la décentralisation, des

mesures seront prises pour renforcer le NGFO afin qu’il réponde mieux aux besoins de la

stratégie de la Banque.

3.2.11 Instruments de la Banque. Le

Groupe de la Banque déploiera l’ensemble

de ses instruments souverains et non

souverains dans la mise en œuvre de la

stratégie. L’appui budgétaire se poursuivra,

car il est nécessaire d’appuyer des réformes

ayant pour but d’améliorer la gouvernance,

d’appliquer les réformes de politique

sectorielle et de consolider le dialogue avec

le pays. Le gouvernement fédéral exécute

actuellement plusieurs réformes sectorielles

et de la gestion des finances publiques,

notamment, de l’information financière, des

audits externes et de l’attribution de

marchés, dans l’optique de réduire le risque

fiduciaire. La Banque travaillera avec

d’autres partenaires au développement, le

gouvernement fédéral et les gouvernements

d’État, pour encourager l’application des

réformes de la GFP et la révision de la

stratégie de réforme de la GFP.

3.3 Suivi et évaluation

3.3.1 Le Système national de suivi et

d’évaluation (S&E) sera utilisé pour évaluer

la contribution de l’assistance de la Banque

à la réalisation des buts et des objectifs de

développement du pays, tels que définis par

le Programme de transformation. En

4 Il est probable que le Nigeria reçoive 150 millions de dollars EU du FTP pour les transports urbains et publics.

Encadré 4 : Reclassement du Nigeria de la catégorie de

pays à financement mixte à celle de pays exclusivement

BAD

Le Nigeria est classé pays à financement mixte depuis 1995, année d'adoption de la politique actuelle de la Banque en matière de

crédit. Jusqu'en 2005, il avait également le même statut au sein de la

Banque mondiale. Toutefois, n'étant pas un pays PPTE, pour obtenir une remise de dette du Club de Paris en 2005, il a fallu qu'il devienne

un pays exclusivement IDA. Il a obtenu ce statut au milieu de 2005,

devenant de ce fait admissible à un allégement de la dette due au Club de Paris. Ce reclassement n'était cependant applicable qu'au sein

de la Banque mondiale, et le Nigeria restait un pays à financement

mixte au sein de la BAD.

Selon les dispositions de la Politique de crédit du Groupe de la

Banque (ADB/BD/WP/95/79) et (ADB/BD/WP/98/33) et du Cadre

de transition (ADB/BD/WP/2011/20/Rev.2 et ADF/BD/WP/2011/14/Rev.2), le reclassement du Nigeria comme

pays exclusivement BAD est possible au cours de la période couverte

par le DSP. Le RNB actuel par habitant du Nigeria établi à 1 280 dollars EU (estimations 2011 de la Banque mondiale, méthode Atlas)

est légèrement supérieur au seuil butoir opérationnel (1 195 dollars

EU en 2011) pour le statut de pays à financement mixte. Cette tendance a été observée sur deux ans. En 2010, le RNB par habitant

du Nigeria était de 1 250 dollars EU, soit un peu plus que les 1 175

dollars EU fixés comme seuil butoir en 2010. Si cette tendance du RNB se poursuit pendant une année encore et si le Nigeria reste

solvable, le seuil déclencheur pour le reclassement du pays au statut

de pays exclusivement BAD sera atteint. La Direction devra alors élaborer un programme de transition sur mesure au titre duquel les

allocations de ressources du FAD seront progressivement supprimées.

La durée de la transition pourrait être de 2 à 5 ans sur la base des critères suivants : i) étendue de la pauvreté ; ii) taux de croissance

économique ; et iii) besoins de financement et utilisation des

ressources de la Banque.

Le programme sur mesure devrait faire partie intégrante du

document de programmation-pays tel que le DSP, en vue de s’assurer

de son alignement sur la stratégie d’aide globale de la Banque et le dialogue-pays.

De son côté, la Banque mondiale songe à le reclasser comme pays à financement mixte, alors que l'Agence française de

développement envisage de modifier les conditions de son aide

financière au Nigeria. La Banque continuera de suivre de près l’évolution de la situation et maintiendra le dialogue avec les autorités

sur le reclassement pays, le cas échéant.

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s’appuyant sur le Cadre d’évaluation du FAD et pour faciliter l’évaluation des résultats, la

Banque intégrera le S&E dans toutes ses opérations. Le Cadre de résultats du DSP 2013-2017

(annexe 11), qui est aligné sur le Système national de suivi et d’évaluation, sera utilisé pour

suivre l’exécution, l’avancement, les extrants et les réalisations de la stratégie. Une revue à

mi-parcours du DSP aura lieu en 2015. Elle permettra d’évaluer l’état d’avancement de

l’exécution, d’examiner les défis et de trouver le moyen de les surmonter pour mener à bien

le DSP.

3.4 Questions liées au dialogue avec le pays

Les questions suivantes seront privilégiées pour le renforcement du dialogue avec le pays

dans le contexte de la mise en œuvre du DSP 2013-2017.

3.4.1 Mobilisation de ressources et implications du passage du Nigeria au statut de pays

exclusivement admissible au guichet de la BAD. Les autorités nigérianes, contrairement au

passé, souhaite désormais contracter des prêts de la BAD pour les projets de développement,

en vue de libérer le potentiel du pays à réaliser son objectif à long terme, qui est de devenir

l’une des plus grandes économies mondiales. La Banque poursuivra le dialogue avec les

autorités sur cette question (encadré 4), en mettant l’accent sur le fait que l’allocation du FAD

est insuffisante, au regard des besoins de développement du Nigeria et que son accession au

statut de pays exclusivement assisté par la BAD lui donnera accès à plus de ressources En

outre, elle soulignera que les prêts à garanties souveraines sont assortis de conditions

favorables. Le dialogue avec le pays portera aussi sur la mobilisation d’autres types de

ressources, notamment par la création de fonds de pension et l’émission d’obligations pour la

diaspora, ainsi que sur le renforcement de plusieurs institutions pour améliorer la

transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds publics.

3.4.2 Promotion de la compétitivité et d’une croissance inclusive et verte. La

diversification de l’économie et l’accroissement de la compétitivité sont cruciales pour

parvenir à une croissance inclusive et, de ce fait, constitueront des thèmes clés du dialogue

stratégique avec les autorités.

3.4.3 Rôle du Nigeria dans l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. L’exploitation

de l’énorme potentiel du renforcement de l’intégration économique régionale de l’Afrique de

l’Ouest, dans le cadre des efforts de développement du Nigeria, occupera aussi une place de

choix dans le dialogue.

3.4.4 Développement du secteur privé. La création d’un environnement favorable au

développement du secteur privé, en particulier des petites et moyennes entreprises, en mettant

l’accent sur l’accès au crédit à des coûts réduits, sera un des principaux domaines de dialogue

sur les politiques avec les autorités.

3.5 Risques potentiels et mesures d’atténuation

Les principaux risques susceptibles de nuire à la mise en œuvre de la stratégie sont : i) le

risque d’exécution ; ii) le risque sécuritaire ; iii) le risque fiduciaire ; et iv) la vulnérabilité

aux chocs extérieurs.

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Risque lié à l'exécution du projet

Mesures d’atténuation

La Banque renforcera les capacités des MDO

participant à l'exécution des projets en réservant une

partie des fonds alloués à chaque projet pour la

formation.

Elle évaluera les capacités existantes des CEP, avec

l’exigence de qualifications minimums pour les

postes, en vue d’assurer la bonne exécution des

projets. Les capacités des CEP seront renforcées au

besoin.

Elle approfondira le dialogue avec le gouvernement.

L'effet escompté est moyen.

Forte probabilité de matérialisation du risque

Le recours à des structures parallèles pour

l'exécution des projets financés par les bailleurs de

fonds témoigne de la faiblesse des capacités

d'exécution des structures publiques. À cause de

cette faiblesse, le gouvernement est incapable

d'exécuter pleinement des projets d'investissement

prévus par son budget annuel.

Le délai séparant l'approbation de l’entrée en

vigueur d'un projet est aussi extrêmement long, à

cause des nombreux retards, y compris dans le

processus d'approbation par l'Assemblée nationale.

Risques fiduciaires

Forte probabilité de matérialisation du risque

Plusieurs études menées pendant les évaluations

du projet font état d'un manque de systèmes

nationaux appropriés pour la passation de marchés

et la gestion financière.

Les différentes études diagnostiques de la gestion

des finances publiques (PEMFAR, PEFA, EPIP,

etc.) révèlent l'existence d'un risque fiduciaire

élevé au niveau fédéral et au niveau des États.

Par ailleurs, il existe de graves lacunes dans les

domaines des comptes publics, de la surveillance

législative, des audits internes et externes et de la

budgétisation.

Mesures d’atténuation

Des progrès appréciables ont été accomplis dans les réformes

de la GFP et de l'attribution des marchés.

La Banque encouragera un recours limité aux systèmes nationaux d'attribution de marchés et de gestion financière et

préconisera l'application du GIFMIS et des réformes en cours

dans ces domaines.

Son appui prendra la forme de prêts ou de dons pour

renforcer les BPP en matière de recherche et de formation ; les PAC du Sénat et de la Chambre des représentants pour

une surveillance efficace ; le bureau de l’AGF pour élargir

son champ de compétence et combler les déficits de capacités. En outre, une unité centrale de coordination de la

GFP sera créée.

L'effet escompté est significatif.

Vulnérabilité aux chocs extérieurs, notamment au changement climatique

La probabilité de matérialisation du risque est

moyenne.

L'économie nigériane est extrêmement dépendante

des recettes pétrolières et gazières.

Un effondrement brutal des cours du pétrole aurait

de graves conséquences sur les prévisions de

revenus du budget.

L'économie du Nigeria est sensible au climat

(l'agriculture, des forêts et la pêche) et, en même

temps, contribue au changement climatique (le

secteur des hydrocarbures).

Mesures d’atténuation

Le gouvernement a créé un fonds souverain (SWF) pour amortir le

choc.

La Banque facilitera l'utilisation du SWF à bon escient et appuiera la finalisation de l'étude sur la mobilisation de ressources internes

dans le secteur non pétrolier et la mise en œuvre de ses

recommandations.

La Banque accordera des prêts dans des domaines contribuant à

réduire la dépendance aux hydrocarbures, comme l'agriculture.

Le Nigeria est déterminé à mener une politique de développement socioéconomique durable et respectueuse de l'environnement.

La Banque l'aidera à se prévaloir des fonds pour le climat et lui accordera des prêts dans des domaines favorisant une croissance

verte.

L'effet escompté est moyen.

Risque sécuritaire

Forte probabilité de matérialisation du risque

Les défis sécuritaires font que la Banque est

incapable de mener des projets dans certaines

régions.

Mesures d’atténuation

Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité

dans les zones de tension.

L'assistance de la Banque prendra la forme de prêts

de développement agricole pour stimuler l'emploi

des jeunes et de mécanismes hors-prêt pour la mise

en place d'un cadre de politiques harmonieux.

L'effet escompté est moyen.

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4 CONCLUSION ET RECOMMANDATION

4.1 Conclusion

Malgré la forte croissance économique qu’il a enregistrée ces dernières années, le Nigeria

reste confronté à d’énormes défis de développement, dont des problèmes de gouvernance, des

capacités limitées en matière de formulation et d’exécution de politiques, un déficit

d’infrastructures, un taux de chômage élevé et un niveau de pauvreté préoccupant.

Néanmoins, il regorge de potentiel et de débouchés qui, s’ils sont exploités de manière

efficiente et efficace, accéléreront le rythme de croissance économique et de création

d’emplois. La stratégie proposée place le Groupe de la Banque en bonne position pour

répondre aux besoins du Nigeria à l’heure actuelle.

4.2 Recommandation

Les Conseils d’administration sont priés d’examiner et d’approuver le Document de stratégie

proposé pour le Nigeria pour la période 2013-2017.

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ANNEXE I

1990 2011 *

Superficie ( 000 Km² ) 30 323 98 461

Population totale (millions) 97,6 162,5 1 044,3 5 733,7

Croissance annuelle de la population (%) 2,5 2,5 2,3 1,3

Espérance de vie à la naissance -Total (années) 45,6 51,9 57,7 77,7

Taux de mortalité infantile (pour 1000) 126,8 89,9 76,0 44,7

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) ... 39,5 57,8 112,0

Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 33,0 38,9 53,7 65,3

Taux de vac. contre rougeole (% d'enfants de 12-23 mois) 54,0 71,0 78,5 84,3

Taux de scolarisation au primaire (% brut) 84,8 83,3 101,4 107,8

Ratio Filles/Garçons au primaire (%) 78,9 91,0 88,6 ...

Taux d'alphabétisation (% de la population >15 ans) ... 61,3 67,0 80,3

Accès à l'eau salubre (% de la population) 47,0 58,0 65,7 86,3

Accès aux services sanitaires (% de la population) 37,0 31,0 39,8 56,1

Valeur de l'IDH (0 à 1) 0,4 0,5 0,5 ...

Indice de pauvreté humaine  (IPH-1) (% de la Population) ... 36,2 33,9 ...

Indicateurs macroéconomiques 2000 2009 2010 2011

RNB par habitant, méthode Atlas ($ courant) 270 1 190 1 180 ...

PIB (Million de dollars courant) 46 386 168 587 202 523 241 517

Croissance du PIB réel (% annuel) 6,3 7,0 7,8 6,7

Croissance du PIB réel par habitant (% annuel) 3,8 4,3 5,2 4,0

Investissement intéreur brut (% du PIB) 20,4 12,1 13,6 13,6

Inflation (% annuel) 6,9 12,5 13,7 10,2

Solde budgétaire (% du PIB) 5,9 -9,4 -7,7 -0,2

Commerce, Dette extérieure & Flux financiers 2000 2009 2010 2011

Variation en volume des exportations (%) 18,8 2,8 2,4 -2,5

Variation en volume des importations (%) -21,4 1,4 49,0 -7,3

Variation des termes de l'échange 24,4 -13,0 62,8 -15,1

Balance commerciale ( Million de dollars E.U.) 14 112 27 649 38 731 47 959

Balance commerciale (% du PIB) 30,4 16,4 19,1 19,9

Solde des comptes courants ( Million de dollars E.U.) 5 786 55 806 12 599 28 082

Solde des comptes courants (% du PIB) 12,5 33,1 6,2 11,6

Service de la dette (% des exportations) 6,9 0,9 0,6 0,3

Dette extérieure totale (% du PIB) 65,2 2,3 2,5 2,4

Flux financiers nets totaux ( Million de dollars E.U.) -1 994 4 002 1 541 ...

Aide publique au développement nette ( Mn de dollars E.U.) 174 1 657 2 062 ...

Investissements nets directs ( Million de dollars E.U.) 1 310 8 650 6 099 ...

Réserves internationales (mois d'importations) 6,3 6,9 3,6 ...

Développement du secteur privé et infrastructures 2000 2009 2010 2011

Temps requis pour demarrer une affaire (jours) ... 31 31 34

Indice de protection des investisseurs (0-10) ... 5,7 5,7 5,7

Abonnés aux téléphones fixes (pour 1000 hab.) 4,5 9,6 6,6 ...

Abonnés aux téléphones Cellulaires (pour 1000 hab.) 0,2 482,4 551,0 ...

Utilisateurs d'internet (pour 1000 hab.) 0,6 284,7 284,0 ...

Routes asphaltées (% du total des routes) ... ... ... ...

Ferroviaire, Marchandises transportées (million ton-km) ... ... ... ...

* Année la plus récente. Dernière mise à jour : mai 2012

924

Nigéria

Source: Département de la statistique de la BAD, à partir de sources nationales et internationales.

Nigéria - Indicateurs de développement

Indicateurs sociauxNigéria

AfriquePays en dévelo-

ppement

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ANNEXE II

Progrès accomplis sur la voie des OMD

19901

20002

20113

19901

20002

20113

52,3 51,8 51,8 33,0 35,2 ...

35,1 27,2 26,7 13,4 12,6 14,6

49,2 64,4 ... 1100,0 980,0 840,0

... ... 43,7

16,0 9,0 6,0 139,0 180,0 133,0

... ... 2,3

62,5 60,5 65,3 ... ... 0,8

55,4 54,8 60,8 Prévalence du VIH, total (% de la population âgée 15-49)4,0 3,7 3,6

... 76,8 79,2

... 66,5 62,1 2,6 1,2 0,8

36,0 33,0 31,0

... 7,0 7,0 50,0 56,0 58,0

83,5 84,3 91,0

77,8 80,5 88,1 1,9 4,2 13,0

... 13,0 284,0

25,0 45,0 71,0 0,1 67,1 551,0

154,1 101,1 82,4 3,7 7,5 6,6

291,0 196,7 158,0

1 Dernière année disponible de la période 1990-1995; 2 Dernière année disponible de la période 2000-2004; 3 Dernière année disponible de la période 2005-2011

Émissions de CO2 (kg par $ de

PIB PPA)

Objectif 1: Éradiquer l'extrême pauvreté et la faim

Tableau 4 : Progrès accomplis sur la voie des OMD

Ratio emploi / population, 15 +, total (%)

Nombre de lignes fixes, pour 1000

habitants

Total des inscrits, primaire (% net)

Prévalence du VIH, de sexe

masculin (% âges 15-24)

La prévalence des contraceptifs (%

des femmes âgées de 15-49 ans)

Taux d'alphabétisation des adultes (% de

personnes âgées de 15 et +)

Prévalence du VIH, femmes (%

âges 15-24)

Incidence de la tuberculose (pour

100, 000 habitants)

Gini Coefficient

Indice de pauvreté à 1,25 $ par jour (PPA)

(% de la population)

Prévalence de la sous-alimentation (% de la

population)

Prévalence de la malnutrition, le poids pour

l'âge (% des enfants de moins de 5)

Objectif 4 : Réduire la mortalité infantileNombre d’utilisateurs d’Internet,

pour 1000 habitants

Sources : Base des données du Département de la statistique de la BAD; WDI de la Banque

mondiale ; ONUSIDA ; UNSD ; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux

Taux de mortalité infantile (pour 1000

naissances vivantes)

Taux de mortalité, moins de 5 ans (pour

1000)

Sources : Base des données du Département de la statistique de la BAD; WDI de la Banque mondiale; ONUSIDA; UNSD;

OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux

Vaccination, la rougeole (% des enfants

âgés de 12-23 mois)

Abonnés à un service de téléphonie

mobile, pour 1000 habitants

Taux d'achèvement du primaire, total (% du

groupe d'âge concerné)Objectif 7 : Assurer un environnement humain durable

Taux d'alphabétisation, les jeunes femmes

(% des femmes de 15-24 ans)

Objectif 2 : Assurer l'éducation primaire pour tous

Tableau 4 (suite) : Progrès accomplis sur la voie

des OMD

Proportion d’accouchements

assistés par du personnel de santé

Objectif 6 : Combattre le VIH/sida, la malaria et les autres

maladies

Taux de mortalité maternelle (pour

100000)

Contexte social

Rapport filles/garçons dans l’enseignement

primaire,

Proportion de sièges occupés par des

femmes dans les parlements nationaux (%)

Nigéria

Rapport filles/garçons dans l’enseignement

secondaireAide par habitant (current US $)

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle

Objectif 8 : Construire un partenariat mondial pour le

développement

Installations d'assainissement

amélioré (% de la population ayant

Source d'eau améliorée (% de la

population ayant accès)

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes

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ANNEXE III

Année Nigéria Afrique

Pays en

Dévelop-

pement

Pays

Déve-

loppés

Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2011 924 30,323 80,976 54,658Population totale (millions) 2011 162.5 1,044.3 5,733.7 1,240.4Population urbaine (% of Total) 2011 50.5 40.4 45.5 75.4Densité de la population (au Km²) 2011 178.4 36.1 59.9 36.5Rev enu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2010 1 180 1 549 3 304 38 657Participation de la Population Activ e - Total (%) 2011 55.7 66.8 65.0 60.4Participation de la Population Activ e - Femmes (%) 2011 48.1 56.6 49.2 50.2Valeur de l'Indice sex ospécifique de dév elop. humain 2007 0.499 0.502 0.694 0.911Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2011 156 ... ... ...Population v iv ant en dessous de 1,25 $ par Jour (%) 2010 68.0 40.0 22.4 ...

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2011 2.5 2.3 1.3 0.4Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2011 4.0 3.4 2.3 0.7Population âgée de moins de 15 ans (%) 2011 42.8 40.4 28.7 16.5Population âée de 65 ans et plus (%) 2011 3.4 3.4 5.9 16.2Taux de dépendance (%) 2011 86.1 78.1 53.0 48.6Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2011 102.6 99.5 103.4 94.6Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2011 23.0 24.4 26.2 23.6Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2011 51.9 57.7 67.0 77.7Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2011 52.7 58.9 68.9 81.1Taux brut de natalité (pour 1000) 2011 39.7 34.5 21.1 11.4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2011 14.1 11.1 7.8 10.1Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2011 89.9 76.0 44.7 5.4Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2011 144.9 119.5 67.8 7.8Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2011 5.5 4.4 2.6 1.7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2010 630.0 530.7 230.0 13.7Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2008 14.6 28.6 61.2 72.4

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2008 39.5 57.8 112.0 276.2Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2008 160.5 134.7 186.8 708.2Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 2008 38.9 53.7 65.3 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2010 58.0 65.7 86.3 99.5Accès aux serv ices de santé (% de la population) 2007-09 ... 65.2 80.0 100.0Accès aux serv ices sanitaires (% de la population) 2010 31.0 39.8 56.1 99.9Pourcent. d'adultes de 15-49 ans v iv ant av ec le VIH/SIDA 2009 3.6 4.3 0.9 0.3Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2010 133.0 241.9 150.0 14.0Enfants v accinés contre la tuberculose (%) 2010 76.0 85.5 95.4 ...Enfants v accinés contre la rougeole (%) 2010 71.0 78.5 84.3 93.4Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2008 26.7 30.9 17.9 ...Apport journalier en calorie par habitant 2007 2 741 2 462 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2009 2.1 2.4 2.9 7.4

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 2010 83.3 101.4 107.8 101.4 Primaire - Filles 2010 79.3 97.6 105.6 101.3 Secondaire - Total 2010 44.0 47.5 64.0 100.2 Secondaire - Filles 2010 41.2 44.3 62.6 99.8Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010 48.2 44.3 60.7 81.7Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010 61.3 67.0 80.3 98.4Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010 72.1 75.8 86.0 98.7Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010 50.4 58.3 74.9 98.1Dépenses d'éducation en % du PIB 2007-09 ... 4.6 4.1 5.1

Indicateurs d'Environnement

Terres arables (en % de la superficie totale) 2009 37.3 7.6 10.7 10.8Taux annuel de déforestation (%) 2007-09 2.6 0.6 0.4 -0.2Forêts (en % de la superficie totale) 2010 9.9 23.0 28.7 40.4Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2009 0.5 1.1 2.9 12.5

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: June 2012

Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux.

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.

NigériaINDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

0

20

40

60

80

100

120

20

03

20

04

2,0

05.0

0

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

Taux de mortalité infantile(Pour 1000 )

Nigéria Afrique

2.2

2.2

2.3

2.3

2.4

2.4

2.5

2.5

2.6

200

3

200

4

200

5

200

6

200

7

200

8

200

9

201

0

201

1

Taux de croissance démographique (%)

Nigéria Afrique

111213141516171

54

.2662

40

4

54

.6643

07

65

55

.0863

51

56

55

.5267

57

23

55

.9771

95

98

56

.4293

47

91

56

.8745

64

32

57

.3058

11

22

57

.7188

26

34

Espérance de vie à la naissance (ans)

Nigéria Afrique

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

RNB par Habitant $EU

Nigéria Afrique

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ANNEXE 4A

Secteurs pétrolier et gazier du Nigeria et subvention du carburant

Le Nigeria est le plus grand producteur de pétrole africain et le dixième mondial, avec une production avoisinant

en moyenne 2,3 millions de barils par jour et quelque 37,2 milliards de barils de réserves de pétrole avérées. En

dépit de ces impressionnants atouts en termes de ressources pétrolières, la contribution des secteurs pétrolier et

gazier du Nigeria au PIB national en 2011 était d’environ 14,7 %. Il s’agit de la conséquence directe de

l’importation de 80 % de biens et services nécessaires aux projets dans le secteur. Toutefois, environ 79 % des

recettes fédérales et 71 % du total des recettes d’exportation sont dérivés du secteur pétrolier et gazier. Le

gouvernement fédéral du Nigeria a promulgué la Loi portant développement du contenu de l’industrie pétrolière

et gazière nigériane le 22 avril 2010.

Le secteur pétrolier et gazier nigérian était en mal de transparence, de responsabilisation et de bonne

gouvernance. Ainsi, le gouvernement a initié un processus visant à amener le Nigeria à se conformer aux

principes de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), permettant ainsi au pays

d’être déclaré conforme à ladite initiative en mars 2011. Pour mieux renforcer la transparence, la

responsabilisation et la bonne gouvernance, l’administration actuelle a initié le projet de loi régissant le secteur

pétrolier (PIB) qui est en cours d’examen par l’Assemblée nationale. La PIB est une tentative visant à combiner

en une loi les différentes politiques législatives, réglementaires et budgétaires, ainsi que les instruments et

institutions qui régissent le secteur pétrolier au Nigeria. La Loi établit et clarifie les règles, procédures et

institutions qui assureront la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilisation dans le secteur pétrolier

et gazier. Elle met également en place de nouveaux mécanismes opérationnels et budgétaires en matière de

gestion des recettes, qui permettront au gouvernement nigérian de retenir une plus grande proportion de recettes

issues des opérations de ce secteur.

Certes, le Nigeria est le dixième producteur mondial de pétrole, mais il importe environ 85 % de ses besoins en

produits pétroliers raffinés du fait de la faible utilisation des capacités (environ 30 %) et des pannes fréquentes

de ses raffineries.

Alors que les taxes sur le carburant au détail constituent dans de nombreux pays africains une importante source

de recettes fiscales, le Nigeria accorde des subventions sur le carburant et fixe de manière stricte les prix à la

pompe, pour éviter que la hausse des cours internationaux du pétrole ne se solde par des augmentations de prix

des carburants sur le marché intérieur. D’un point de vue fiscal, l’importation du pétrole raffiné a deux

implications négatives. Premièrement, les réserves de change sont utilisées pour financer des importations de

pétrole raffiné. Deuxièmement, les cours mondiaux du pétrole ont tendance à être volatiles, entraînant ainsi une

fluctuation des coûts de la subvention du carburant, non sans entraver la gestion financière prudente. En 2011,

30 % du total des dépenses du gouvernement fédéral, soit environ 4,2 % du PIB du Nigeria, ont été versées aux

opérateurs pétroliers sous forme de subventions sur le carburant. Les Nigérians pauvres et à revenu moyen ne

profitent pas beaucoup des subventions du carburant, soit parce qu’ils ne possèdent pas de voiture et comptent

sur le transport public, soit parce qu’ils utilisent de petites voitures qui consomment peu de carburant. En outre,

le prix du carburant fixé était inférieur à celui des pays voisins, encourageant la contrebande pour la

maximisation de la rente.

Le 1er

janvier 2012, le gouvernement nigérian a décidé de supprimer la subvention de l’essence. Cela a entraîné

une hausse du prix du carburant qui est passé de 65 nairas (0,42 USD) à 141 nairas (0,92 USD) le litre, ce qui a

déclenché une grève nationale de 8 jours. À l’issue de négociations avec la société civile, le gouvernement

nigérian a consenti à réduire le prix du litre de carburant à 97 nairas (0,63 USD) et la grève a été suspendue. Le

coût de la grève de 8 jours a été estimé à environ 0,5 % du PIB. Les économies réalisées sur la suppression de la

subvention du carburant sont destinées aux programmes de protection sociale et aux principaux projets

d’infrastructure par le biais du Programme d’autonomisation et de réinvestissement des subventions (SURE).

Les principales leçons tirées de la suppression de la subvention du carburant par le Nigeria sont les suivantes :

i) la nécessité d’adopter une approche globale dans cette opération, notamment la mise en place de mesures

visant l’atténuation de l’impact immédiat de cette suppression, le renforcement de la transparence,

l’amélioration du cadre réglementaire et la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de l’énergie ;

ii) l’importance de la mise en place d’un soutien politique à large assise en discutant avec le grand public de la

nécessité de réduire la subvention du carburant ; et iii) la nécessité d’adopter une approche progressive afin de

donner aux consommateurs et aux entreprises la possibilité d’ajuster leur modèle de consommation d’énergie

sans perturbations majeures.

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ANNEXE 4 B

Le secteur de l’énergie au Nigeria

La capacité de production d’énergie actuelle du Nigeria est estimée à quelque 4 200 MW,

bien en deçà de la demande qui se situe entre 10 000 et 12 000 MW. Le gouvernement

fédéral du Nigeria mène un programme de privatisation visant à encourager les meilleures

pratiques et technologies du secteur privé afin de combler le déficit.

Dans cet ordre d’idées, la Feuille de route du secteur de l’énergie prévoit la privatisation

totale de la production et de la distribution d’énergie, ainsi que la baisse du coût de

l’électricité pour les ménages ruraux et les pauvres en milieu urbain. La réforme met l’accent

sur une approche en deux volets. Premièrement, la réparation immédiate des centrales

électriques, ainsi que des infrastructures de transport et de distribution à court terme.

Deuxièmement, la mise sur pied d’institutions et l’offre de catalyseurs visant à attirer les

investisseurs. À cet égard, un Plan national d’urgence du secteur gazier a été lancé pour

régler le problème de l’approvisionnement en gaz causé par une mauvaise planification.

Le gouvernement nigérian a mis en place des mesures incitatives pour encourager les

investisseurs, notamment une trêve fiscale de 3 à 5 ans accordée aux entreprises du secteur de

l’énergie, ainsi qu’une baisse à 30 % du taux d’imposition des sociétés. Les mesures

incitatives supplémentaires ci-après sont accordées aux entreprises de production d’énergie

utilisant le gaz naturel comme intrant : a) l’amortissement fiscal accéléré jusqu’à 90 % après

la période d’exonération fiscale, avec 10 % de retenue dans les livres comptables; b) 15 %

d’amortissement du capital d’investissement qui ne réduit pas la valeur de l’actif ; c) tous les

dividendes distribués lors de la trêve fiscale ne sont pas imposables et ; d) l’intérêt sur les

prêts consentis pour des projets gaziers est déductible du revenu imposable, sous réserve de

l’approbation de ces projets par le ministère des Finances.

Le Groupe de la Banque africaine de développement offre l’instrument de garantie partielle

de risque (GPR) qui fournira aux investisseurs le confort nécessaire pour investir dans le

programme de privatisation de l’énergie au Nigeria. Les GPR protègent les emprunteurs et/ou

investisseurs privés contre le risque de non-respect des obligations contractuelles par un

organisme gouvernemental. Les GPR sont adaptées à la privatisation des actifs

d’infrastructure comme dans le programme de privatisation nigérian. Les GPR couvrent

également les obligations d’exploitation pour la Centrale électrique nationale intégrée en

donnant la garantie contre l’insuffisance des fonds aux fournisseurs de gaz et en assurant la

couverture de risque réglementaire aux Disco pour non-révision des tarifs par la NERC.

Le gouvernement nigérian cherche à combler quelques-unes des lacunes actuelles,

notamment en matière de transport et de production d’énergie, avec de meilleures

perspectives pour la participation de la Banque. Les contraintes liées aux lignes de transport

d’énergie sont en partie responsables des coupures fréquentes, et le financement de la Banque

pourrait accroître la fiabilité du réseau. L’appui visant à permettre au pays d’atteindre sa cible

ambitieuse de 40 000 MW d’ici à 2020 est également primordial. Les GPR sont considérées

comme un important facteur d’attraction des financements privés dans le secteur et

d’amélioration de la solvabilité de la NBET ; la Banque mondiale et l’AMGI s’impliquent

certes, mais la participation de la Banque s’avère également nécessaire en raison de

l’importance des besoins en financement.

Des projets d’interconnexion pourraient également jouer un rôle dans la promotion de la

participation du secteur privé aux investissements nécessaires à la construction des

principales usines de production d’électricité, car l’intégration régionale crée des économies

d’échelle et des avantages de marchés plus importants peuvent améliorer les capacités

productives du Nigeria

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ANNEXE 5

Page1/2

Stratégie fiduciaire

1. Systèmes de gestion des finances publiques

Les revues de diagnostic de la Gestion des finances publiques (GFP) et l’évaluation du risque

fiduciaire de la Banque indiquent que le risque fiduciaire au niveau fédéral est élevé. En dépit

des progrès récents, l’assurance fiduciaire au niveau fédéral est faible. Le gouvernement

fédéral a promulgué les lois nécessaires en matière de fiscalité et de GFP, mais l’amélioration

de l’application des lois et règlements constitue un pari difficile. Les principaux domaines de

risque fiduciaire sont les suivants : 1) absence d’examen approprié des rapports d’audit

externes ; 2) indépendance et l’efficacité limitées des audits externes ; 3) faible niveau

d’implication des systèmes d’audit internes dans la vérification des systèmes et l’évaluation

des risques ; 3) manque de suivi approprié des résultats d’audit émis par des vérificateurs

internes et externes ; 4) non-divulgation des rapports financiers annuels et des rapports

d’audit ; et 5) complexité des systèmes de transfert intergouvernementaux (entre les niveaux

de la fédération, des États et des localités).

Le gouvernement fédéral a initié plusieurs réformes de la GFP, en vue de réduire

l’inefficacité et le gaspillage des budgets, tout en assurant une amélioration constante de la

qualité des dépenses publiques. Les réformes de la GFP ne sont pas coordonnées par une

autorité centrale au niveau fédéral. Chacun des ministères, départements et agences est

responsable de la coordination et de la mise en œuvre des réformes de la GFP. Il convient

d’instaurer une autorité centrale pour coordonner les diverses réformes de la GFP, déterminer

l’ordre chronologique des étapes de réforme et en assurer la durabilité.

Des rapports récents sur la GFP indiquent un certain nombre d’évolutions positives dans la

gestion des finances publiques au niveau des États. Toutefois, ces améliorations de la GFP ne

vont pas assez loin pour influencer sensiblement la qualité globale de la gestion des finances

publiques dans les États. Les États doivent asseoir des réformes modernes de la GFP pour

assurer l’efficacité de la prestation des services publics.

Pour atténuer le risque fiduciaire dans le pays, la Banque, de concert avec d’autres partenaires

au développement, ainsi que les gouvernements fédéral et étatiques, fera avancer le

programme pour une approche coordonnée dans la mise en œuvre des réformes de la GFP du

pays et la révision de la stratégie de réforme de la GFP. La Banque œuvrera également de

concert avec les parties prenantes concernées pour lever des fonds en faveur des réformes de

la GFP, tout en finançant quelques-unes des réformes par le biais du projet de soutien

institutionnel. La Banque pourrait intervenir en matière d’audits interne et externe, ainsi que

dans le cadre de la mise en œuvre, du suivi et des rapports budgétaires. La Banque mènera

également des activités d’analyse et de conseil liées à la GFP, en mettant l’accent sur

l’évaluation de la mise en œuvre des réformes y afférentes, et l’évaluation des besoins des

institutions de surveillance. En fonction de l’évaluation du risque spécifique de chaque projet

futur, la Banque peut inclure une composante pour la construction du système de gestion des

finances publiques d’un projet.

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ANNEXE 5

Page2/2

2. Passation de marchés

Conformément à la clause 3.3 des Règles et procédures de la Banque africaine de

développement pour les acquisitions de biens et travaux (R&P), édition de 2008 – qui prévoit

l’utilisation des Procédures nationales de passation des marchés (PNPM) de l’Emprunteur

pour les projets financés par la Banque, lorsqu’il s’agit d’un appel d’offres national (AON) –

la Banque évalue actuellement le système de passation des marchés du Nigeria afin d’utiliser

la procédure d’appel d’offres national (AON) pour la passation des marchés de biens et

travaux relatifs aux projets financés par l’institution. Le projet de rapport indique que le

système se conforme aux principes fondamentaux d’équité, de transparence, de concurrence

et de rentabilité. Toutefois, le rapport a relevé les trois (3) domaines ci-après où il existe

d’importants écarts par rapport aux pratiques acceptables : i) le manque de conditions

permettant aux organismes parapublics de soumissionner et d’être adjudicataires de contrats,

ii) une marge de préférence nationale est accordée dans le cadre des AON, notamment pour

les projets financés par la Banque ; et iii) l’absence de mécanisme indépendant pour les

plaintes et recours (le rôle du BPP dans la gestion des plaintes et recours est en contradiction

avec sa responsabilité de surveillance). Ces écarts doivent être corrigés afin d’aligner les

procédures nationales de passation de marchés (PNPM) sur les règles et procédures de la

BAD. Aussi ce volet constituera-t-il la base du dialogue entre la Banque et le gouvernement.

La mission a décelé des lenteurs dans la mise en œuvre des réformes de la passation des

marchés, en particulier au niveau de l’État ; elle conclut que le renforcement des bonnes

pratiques en matière de passation des marchés améliorera sensiblement la mise en œuvre du

projet et permettra d’obtenir un bon rapport qualité-prix. Les domaines d’intervention

potentiels englobent : i) le renforcement des capacités institutionnelles (notamment le recours

aux achats électroniques) au niveau fédéral et des États ; et ii) la mise sur pied d’un système

de passation des marchés durable intégrant les valeurs sociales, l’économie et

l’environnement.

Étant donné que la Banque s’oriente progressivement vers l’utilisation des systèmes

nationaux de passation de marchés, les futures interventions dans le pays se conformeront

essentiellement aux directives nationales en matière de passation de marchés. À cet égard, il

existe un besoin pressant de dialogue avec le gouvernement pour régler quelques points

fondamentaux concernant les procédures nationales de passation des marchés : 1) la Loi

fédérale sur la passation des marchés publics de 2007 a défini la composition d’un Conseil

national des marchés publics, mais celui-ci n’a pas encore été constitué ; 2) les passations de

marchés relatives à l’intervention de la Banque dans les États continueront d’être régies par

les règles de la Banque jusqu’à la mise en place de structures de passation de marchés

acceptables dans les différents États.

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ANNEXE 6

Page 1/2

Fiche d’information sur le changement climatique au Nigeria

INTRODUCTION : Cette Fiche d’informations identifie une gamme d’activités de

développement qui pourraient être ciblées pour l’investissement par la Banque dans le cadre

de son soutien au DSP du Nigeria pour la période 2012 – 2017. L’objectif consiste à

contribuer à la réduction de la vulnérabilité du Nigeria aux multiples incidences du

changement climatique et promouvoir un développement durable à forte croissance et à faible

intensité de carbone.

VULNÉRABILITÉ DU PAYS : En général, le Nigeria est fortement prédisposé à de graves

incidences négatives du changement climatique du fait de la fragilité de son économie, de sa

faible résilience et de sa faible capacité d’adaptation. L’économie repose en grande partie sur

des ressources qui sont tributaires du climat. Par exemple, les secteurs de l’agriculture, de la

sylviculture et des pêches emploient jusqu’à 70 % de la main-d’œuvre. Son économie

tributaire des combustibles fossiles sera particulièrement vulnérable aux événements induits

par le changement climatique, notamment les inondations et les sécheresses. Tous les secteurs

du développement socio-économique du Nigeria, y compris les écosystèmes naturels, sont

vulnérables au changement climatique. Il ressort des différentes analyses et études que les

secteurs les plus vulnérables sont ceux de l’énergie, de l’agriculture, de l’eau, des forêts et de

la santé. Une incidence importante est également prévue dans la fréquence des catastrophes

naturelles.

L’indice de vulnérabilité au changement climatique (CCVI) de 2011 classe le Nigeria parmi

les pays à haut risque. Le changement climatique pourrait entraîner des pertes de 6 à 30 % du

PIB d’ici à 2050 (environ 100 à 460 milliards d’USD). Selon l’étude du DfID (2009), si

aucune mesure d’adaptation n’est mise en œuvre, 2 à 11 % du PIB du Nigeria pourraient être

perdus d’ici à 2020, entravant ainsi l’objectif de développement national visant à hisser le

pays parmi les 20 premières économies du monde (NPC, 2009). Globalement, le changement

climatique fait peser d’importantes menaces sur l’atteinte des objectifs du millénaire pour le

développement, en particulier ceux qui sont liés à l’élimination de la pauvreté et de la faim,

ainsi qu’à la promotion de la durabilité de l’environnement.

STRATÉGIE DE CHANGEMENT DE L’IMAGE DU PAYS : Le Nigeria a pris au

sérieux le défi du changement climatique. En plus d’un certain nombre de politiques et

d’initiatives stratégiques, le Nigeria dispose actuellement d’un projet de Politique et stratégie

nationales de réponse au changement climatique (NCCPRS) dont l’objectif stratégique

consiste à promouvoir un mode de développement économique à forte croissance et à faible

émission de carbone dans la perspective de l’édification d’une société résiliente au climat.

Les sept piliers de la mise en œuvre d’un Plan d’action s’étalant sur 10 ans (2011-2020) sont

les suivants : 1) l’atténuation et le développement à forte croissance et à faible émission de

carbone ; 2) la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, la protection des personnes

vulnérables et la santé ; 3) la gestion intégrée et globale des risques de catastrophe ; 4) les

infrastructures ; 5) la recherche et le développement ; 6) le renforcement des capacités et la

consolidation des institutions; et 7) le financement durable et coordonné du changement

climatique. Les principaux acteurs du changement climatique au Nigeria englobent le

gouvernement, les institutions de recherche, les organisations de la société civile, les

institutions du secteur privé et les partenaires au développement.

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ANNEXE 6

Page 2/2

PROJETS OU PROGRAMMES RECOMMANDÉS : Le tableau 3 présente quelques-uns

des projets et/ou programmes susceptibles d’être soutenus par la Banque pour promouvoir un

développement durable à faible intensité de carbone au Nigeria. Leur contribution relative à

la croissance économique, à la résilience climatique et à l’amélioration du bien-être, ainsi que

leur durabilité, font l’objet d’une évaluation.

Tableau 3

Programmes/Projets proposés pour l’intervention de la Banque

Secteur Activités

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éco

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du

rab

le

Agricultur

e

Soutien au Programme de transformation agricole du Nigeria en

vue de la mise en place de mécanismes financiers qui lient le

financement de la lutte contre le changement climatique à

l’investissement agricole pour un développement agricole qui

s’adapte au changement climatique.

3 2 3

Énergie

Soutenir la mise en œuvre des réformes du secteur de l’énergie

pour débloquer les avantages économiques et environnementaux

potentiels des grandes réserves de gaz naturel en vue de la

production d’énergie

3 3 3

Investissement dans de petites centrales hydroélectriques 2 2 1

Promotion des sources alternatives d’énergie renouvelable, en

particulier le solaire et la biomasse (cultures énergétiques) 1 2 2

Programmes pour l’efficacité énergétique dans les bâtiments

publics, industriels et résidentiels 1 2 1

Réduction des pertes de transport et de distribution 2 1 1

Transport

Financement des transports urbains de masse 3 3 2

Amélioration du système de transport ferroviaire 3 2 2

Soutien au Projet de développement du secteur routier (routes

résilientes au climat) 3 2 3

Ressources

en eau

Extension des systèmes d’irrigation efficaces 2 1 2

Conservation des ressources en eau 2 1 2

Sylvicultur

e Soutien à l’initiative Grande muraille verte 3 3 3

0 : aucune contribution ; 1 : contribution modique ; 2 : contribution modérée ; 3 : contribution importante.

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ANNEXE 7

Domaines d’intervention des bailleurs de fonds

Donor En

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ua

ran

tees

World Bank IDA

World Bank IFC

AfDB - ADF

AfDB - ADB

DFID

USAID

European Commission (EDF)

UNDP

UNICEF

IFAD

WHO

UNIDO

AFD (France)

GIZ (Germany)

KfW (Germany) p

JICA (Japan)

China

India

Brazil

Bill and Melinda Gates Foundation

Canadian International Development Agency (CIDA)

Centre for Disease Control (CDC)

Global Alliance for Vaccines and Immunisation (GAVI)

Rotary International

The Micronutrient Initiative (Canada)

Legend:

Major Intervention

Minor intervention

p proposed intervention

Sources: CPS (AfDB, WB, DFID, USAID, UNICEF, AFD, GIZ, AFD etc)

Infrastructure

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ANNEXE 8A

BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT - BUREAU DU NIGERIA

PORTEFEUILLE EN COURS : NIGERIA & OPERATIONS REGIONALES

SECTEUR PUBLIC 20 January 2013

TOUS LES PROJETS (y compris ceux dont le décaissement n'est pas encore en vigueur *)

Sous-secteur Nom-bre

de

projets

PP/

PPP

PE OD PPR Montant net

approuvé (UC)

Part

du

porte-

feuille

Age

moyen

(ans)

Montant décaissé

(UC)

Taux

décais-

sement

Date

approbation

Date de

clôture

AGRICULTURE 4 96 900 000 16% 6,4 37 937 268 39,2%

Projet national de développement de Fadama

(NFDP) 2,14 2,75 2,28 22 000 000 9,1 16 075 286 73,1% 10/12/2003 30/12/2012

Projet communautaire de développement agricole

& rural (CBARDP) 2,36 2,67 2,22 13 000 000 9,4 11 411 916 87,8% 11/09/2003 31/12/2012

Appui au Programme national de sécurité

alimentaire (SNPFS) 2,43 2,75 2,50 22 000 000 6,3 7 623 533 34,7% 18/10/2006 31/12/2013

GCRAI: Appui à la recherche agricole pour le

développement de cultures stratégiques en Afrique

39 900 000,0 0,9 2 826 533 7,1% 18/03/2009 31/12/2013

INFRASTRUCTURE 8 441 000 000 75% 4,5 59 236 296 13,4%

Sous-programmes d'alimentation en eau et

d'assainissement en milieu rural (RWSS) PPP 2,08 1,75 2,00 51 000 000 5,3 4 000 290 7,8% 10/10/2007 31/12/2013

Alimentation en eau et assainissement en zones

urbaines dans les Etats d'Oyo et de Taraba

(UWSSP) * 50 000 000 3,4 - 0,0% 02/09/2009 30/04/2016

Alimentation en eau et assainissement de Zaria

(ZWSSP) * 63 920 000 1,0 - 0,0% 08/02/2012

Programme de réforme de l'économie et du

secteur électrique (EPSERP) * 100 000 000 3,2 - 0,0% 28/10/2009 31/12/2013

Accès rural et mobilité (RAMP) 2,57 3,00 2,67 35 270 000 5,5 12 699 296 36,0% 18/07/2007 31/12/2013

Renforcement des capacités pour les PPP dans

l'infrastructure 2,57 3,00 2,67 21 800 000 1,9 - 0,0% 13/03/2011

Programme de renforcement des capacités pour

la supervision de la sécurité aérienne en Afrique

de l'Ouest et centrale (COSCAP)

PPP 2,1 2,0 2,1 4 600 000,0 7,7 1 862 873,8 40,5% 27/04/2005 30/12/2012

Programme de facilitation du transport sur le

corridor Bamenda-Mamfe-Abakalikienugu - Nigeria

(NCH&TFP)

PPP 2,1 3,0 2,3 98 250 000,0 4,2 40 510 228,1 41,2% 25/11/2008 31/12/2014

Programme de facilitation du transport sur le

corridor Bamenda-Mamfe-Abakalikienugu -

CEDEAO (NCH&TFP)

PPP 2,1 3,0 2,3 16 160 000,0 4,2 163 607,8 1,0% 25/11/2008 31/12/2014

MULTI SECTEUR 1 10 000 000 2% 8,3 7 873 460 78,7%

Projet de paix et de développement de la

CEDEAO (PADEP)

PPP 2,1 2,3 2,2 10 000 000,0 8,3 7 873 459,8 78,7% 29/09/2004 30/12/2012

SECTEUR SOCIAL 2 37 000 000 6% 5,7 13 890 209 37,5%

Développement des compétences et formation

professionnelle (STVEP) PPP 2,08 3,00 2,25 30 000 000 7,5 10 874 202 36,2% 27/07/2005 30/11/2013

Appui au réseau des institutions africaines

régionales de science et technologie (AUST &

2iE)

2,2 3,0 2,4 7 000 000,0 3,8 3 016 007,6 43,1% 18/03/2009 31/12/2013

ENVIRONNEMENT 1 5 240 000 1% 2,1 27 314 0,5%

Programme de développement durable du Bassin

du Lac Tchad (PRODEBALT)

2,3 3,0 2,4 5 240 000,0 4,1 27 313,6 0,5% 12/12/2008 31/12/2015

TOTAL SECTEUR PUBLIC 16 590 140 000 100% 5,1 118 964 546 20,2%

Légende: PE = Progrès à l'exécution

OD = Objectifs de développement

PPR = Note de la performance du projet

PP = Projet à problème ; PPP = Projet potentiellement à problème

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ANNEXE 8 B

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ANNEXE 9

Page 1/4

Plan d’amélioration du portefeuille pays (PAPP) 2012 pour le Nigeria Opérations Grandes questions Actions requises Responsable Échéance

1. Satisfaction

des conditions

préalables à l’entrée en

vigueur du prêt

1.1 Beaucoup de retard

dans la satisfaction des

conditions.

Sélectivité des conditions ;

assouplissement des conditions ; et

dialogue préalable à l’entrée en

vigueur du prêt.

Banque Action

permanente

Sensibiliser les États, durant les

négociations de prêt, à la satisfaction

des conditions.

Gouvernement Action

permanente

Améliorer la qualité des projets à

l’entrée ; s’assurer que toutes les

conditions sont remplies avant

l’approbation du Conseil (afin

d’éviter des retards ultérieurs).

Banque/Gouvernement Action

permanente

2. Fonds de

contrepartie (FC)

2.1 La disponibilité

tardive des fonds de

contrepartie entrave le

déroulement des

projets.

Encourager les États à participer aux

FC. Gouvernement

Action

permanente

Trouver des mécanismes favorisant

le déblocage des FC dans les délais

pour les projets existants.

Gouvernement Action

permanente

Améliorer la qualité des projets de

manière à maximiser l’impact des

FC sur l’exécution des projets.

Banque Action

permanente

3. Signature et entrée

en vigueur des prêts

3.1 Retards dans la

signature et l’entrée en

vigueur des prêts.

Signature des accords de prêt par le

FGN immédiatement après

l’approbation du Conseil, de la FEC

et des Assemblées nationales (ne pas

attendre 180 jours).

Gouvernement Action

permanente

Améliorer la qualité des projets à

l’entrée. S’assurer que toutes les

conditions sont satisfaites avant

l’approbation du Conseil (afin

d’éviter des retards ultérieurs).

Banque Action

permanente

Assouplir les contions. Banque Action

permanente

4. Passation des

marchés, décaissement

& gestion financière

4.1 Retards dans la

passation des marchés

et les décaissements.

Le gouvernement doit s’assurer que

les documents originaux existent

(factures, etc.)

Gouvernement Action

permanente

Veiller à ce que les courriels soient

envoyés à partir de sources sûres et

officielles.

Gouvernement Action

permanente

Identifier les meilleurs moyens de

communication électroniques. Gouvernement

Action

permanente

Accepter l’utilisation du courriel

pour la correspondance officielle. Banque

Action

permanente

Accepter les copies certifiées des

originaux au lieu d’exiger des

originaux au siège.

Banque Action

permanente

Rationaliser les processus de

passation de marchés. Banque

Action

permanente

Trouver le moyen de simplifier la

communication entre la CEP & la

Banque.

Banque Action

permanente

Former le personnel des CEP à la

passation de marchés, aux

décaissements et à la gestion

financière.

Banque Action

permanente

4.2 Retards dans la

présentation des

rapports d’audit.

Tous les projets doivent respecter les

accords de prêt et présenter à temps

les rapports d’audit.

Gouvernement Action

permanente

5. Délégation de

pouvoirs

5.1 Le bureau

extérieur n’a pas

suffisamment de

pouvoirs pour prendre

des décisions ; le

besoin de s’en

Déléguer des pouvoirs au bureau

extérieur Banque

Action

permanente

Renforcer le processus de

décentralisation actuel. Banque

Action

permanente

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ANNEXE 9

Page 2/4

remettre à Tunis

entraîne des retards.

5.2 Le plafond

financier n’est

actuellement que de

50 000 UC.

Relever le plafond de prise de

décision (en cours) ; NGFO propose

200 000 UC, à porter à 1 000 000

UC après évaluation de la

performance.

Banque Action

permanente

5.3 Personnel

insuffisant pour

assurer une

supervision efficace

des projets.

Accroître l’effectif et améliorer le

dosage de compétences à NGFO (en

cours).

Banque Action

permanente

5.4 Comparé à

d’autres bureaux, le

niveau de dotation en

effectif prévu pour

NGFO en 2009 est

sans commune mesure

avec le portefeuille, la

taille et la population

du pays.

Un modèle unique ne convient pas à

NGFO ; la taille de NGFO n’est pas

en rapport avec le portefeuille et la

taille du pays.

Banque Action

permanente

6. Qualité des projets (à

l’entrée et à la sortie)

6.1 La conception de

certains projets et/ou

composantes s’est faite

sans études de

faisabilité de bonne

qualité.

S’assurer que des études

approfondies ont été réalisées avant

l’évaluation (NB : Des tentatives

sont faites, mais cela n’est pas

toujours possible).

Banque/Gouvernement Action

permanente

6.2 La consultation des

bénéficiaires était

insuffisante dans

certains cas.

Il convient de procéder à une

évaluation préalable des besoins. Banque/Gouvernement

Action

permanente

6.3 La mauvaise

qualité des projets à

l’entrée se traduit par

un nombre excessif de

composantes et de

marchés et entraîne

des retards

d’exécution.

Éviter de surcharger le projet à sa

conception et procéder à des revues

à mi-parcours pour simplifier la

conception du projet.

Banque/Gouvernement Action

permanente

6.4 Certaines CEP

n’ont pas assez

d’effectif.

Prévoir un personnel correspondant

à la charge de travail. Gouvernement

Action

permanente

7. Suivi & évaluation (S

& E)

7.1 Le suivi et

l’évaluation sont

insuffisants pour

certains projets.

Les systèmes intégrés de gestion

seront adoptés dans tous les États

participants.

Gouvernement Action

permanente

Consacrer plus de ressources au

S & E et soutenir le département du

S & E de la Commission nationale

de planification.

Gouvernement Action

permanente

Établir des données de référence/

indicateurs avant le lancement du

projet.

Gouvernement Action

permanente

Assurer régulièrement le suivi des

données de référence tout au long du

projet et après

Gouvernement Action

permanente

Mettre en place un système national

adéquat de S & E. Gouvernement

Action

permanente

Établir des plans de travail et des

budgets annuels. Gouvernement

Action

permanente

Consacrer plus de ressources au

S & E. Banque

Action

permanente

8. Communication,

travail en réseau et

interaction

8.1 Communication

peu fréquente et

inefficace entre toutes

les parties prenantes.

Utilisation plus efficace du courrier

électronique et d’Internet pour

communiquer avec la Banque.

Gouvernement Action

permanente

Améliorer la communication entre Gouvernement Action

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ANNEXE 9

Page 3/4

les États et le niveau fédéral. permanente

Améliorer la communication entre

les ministères sectoriels fédéraux et

le FMF

Gouvernement Action

permanente

S’assurer que les comités de pilotage

des projets se réunissent au moins

une fois le trimestre.

Gouvernement Action

permanente

Tenir régulièrement, au moins une

fois le trimestre, entre la Banque, les

CEP et le FMF des réunions de

sensibilisation aux retards.

Gouvernement Action

permanente

9. Politiques et

questions de dotation en

effectif

9.1 Politiques

inefficaces de dotation

en effectif.

Contrats d’un an renouvelable basés

sur la performance, y compris des

indicateurs de performance, une

évaluation annuelle sur la base des

indicateurs : en faire une condition

obligatoire dans l’accord de prêt

pour les nouveaux projets.

Gouvernement Action

permanente

Lier les prestations et la

rémunération à la performance de la

CEP/du projet afin de motiver

davantage le personnel.

Gouvernement Action

permanente

Créer des conditions de stabilité des

CEP pour éviter la forte rotation de

leur personnel.

Gouvernement Action

permanente

Évite les changements/nominations à

motivation politique. Gouvernement

Action

permanente

9.2 Méconnaissance

des procédures, règles

et règlements de la

Banque.

Renforcement des capacités grâce à

la formation du personnel des CEP à

la passation des marchés, à la

gestion financière, etc.

Gouvernement Action

permanente

10. Durabilité

10.1 La durabilité du

financement n’est pas

toujours assurée après

l’achèvement du

projet.

Le gouvernement doit créer des

lignes budgétaires pour toutes les

activités du projet pour assurer

l’entretien de l’infrastructure.

Gouvernement Action

permanente

Les fonds de contrepartie doivent

figurer dans le document du projet et

être augmentés à l’achèvement du

projet pour couvrir 100 % des

dépenses récurrentes.

Gouvernement Action

permanente

Accroître la participation des

bénéficiaires au financement de

l’infrastructure en adoptant une

structure tarifaire reflétant les coûts.

Gouvernement Action

permanente

Impliquer les communautés de la

conception à la mise en œuvre. Gouvernement

Action

permanente

10.2 Les tarifs des

services publics

doivent couvrir les

dépenses

d’exploitation,

d’entretien et

d’amortissement.

« Commercialisation » des

opérations : les redevances des

usagers/tarifs facturés aux

utilisateurs doivent couvrir les

dépenses d’exploitation, d’entretien

et d’amortissement.

Gouvernement Action

permanente

10.3 La politique

actuelle prévoit un

fonds routier et une

autorité routière au

niveau fédéral.

Secteur des routes d’accès : les États

doivent créer des autorités routières

et des fonds routiers.

Gouvernement Action

permanente

10.4 La durabilité du

financement n’est pas

toujours assurée après

l’achèvement du

projet.

Dialogue pour la contribution des

bénéficiaires en espèces et en nature Gouvernement

Action

permanente

Recourir à un chef de projet orienté

vers le monde des affaires à

l’achèvement du projet.

Gouvernement Action

permanente

10.5 La Banque n’a

pas encore mis au

Permettre les contrats IAC /

conception & construction / clés en Banque

Action

permanente

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ANNEXE 9

Page 4/4

point de contrats de

travaux types

ingénierie/

approvisionnement/

construction (IAC)/

clés en mains et basés

sur la production et la

performance.

mains et les contrats de production et

performance (voir le livre argent de

la FIDIC et les contrats routiers

OPRC de la Banque mondiale).

11. Fongibilité des

budgets

11.1 Manque apparent

de flexibilité pour

modifier la dotation

prévue pour les postes

budgétaires : des

changements

s’imposent en

particulier pour des

projets mal conçus et

vieillissants suite à

l’augmentation des

coûts et au

changement des

besoins.

Le gouvernement doit demander la

modification des catégories et des

dotations budgétaires, si la situation

le justifie.

Gouvernement Action

permanente

Mettre à jour les manuels des

opérations des CEP (ajouter des

informations sur la flexibilité

budgétaire) et les rendre plus

conviviaux.

Gouvernement Action

permanente

Harmoniser les rapports

d’évaluation, les accords de prêt et

les manuels des opérations.

Gouvernement Action

permanente

Ne pas demander l’utilisation des

économies si le projet est vieillissant

(plusieurs prolongations), car cela

aurait des incidences négatives sur la

notation du portefeuille du pays

(moindre accès aux ressources

concessionnelles).

Gouvernement Action

permanente

11.2 Méconnaissance

des règles en vigueur.

Sensibiliser aux règles en vigueur,

par exemple la révision de la liste

des biens et services est autorisée,

mais peut retarder le projet, dans la

mesure elle doit être agréée par la

Direction de la Banque.

Banque Action

permanente

Le chef de projet doit faire preuve

d’initiative et suggérer au

gouvernement de demander le

changement des catégories et

dotations budgétaires.

Banque Action

permanente

11.3 Mauvaise

conception des projets

(trop de catégories et

des postes

budgétaires).

Réduire la nécessité de modifier les

postes budgétaires grâce à une bonne

conception du projet.

Banque Action

permanente

Permettre que les économies

découlant d’une passation de

marchés efficiente servent à de

nouvelles activités.

Banque Action

permanente

12. Secteur privé/ PPP

12.1 L’allocation de la

BAD est sous-utilisée.

Le FMF doit encourager les secteurs

public et privé à accéder aux

financements BAD.

Gouvernement Action

permanente

12.2 Méconnaissance

des conditions et de la

disponibilité des prêts

BAD.

Sensibiliser les secteurs public et

privé à la disponibilité des

financements BAD et aux produits

de la Banque.

Banque Action

permanente

12.3 Améliorer

l’attrait des conditions

des prêts BAD au

secteur public.

Sensibiliser le gouvernement fédéral

à l’octroi de garanties souveraines

pour les projets du secteur public

afin d’assouplir les conditions de

prêt de la BAD (par ex., BOI,

Nexim, etc.)

Banque Action

permanente

12.4 Méconnaissance

des options de PPP.

Sensibiliser le gouvernement à la

disponibilité d’une série de

financements concessionnels (FAD

sans intérêt) et non concessionnels

(BAD) pour les projets de PPP.

Banque Action

permanente

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ANNEXE 10 A

1 UC = 1.54 USD

Projets/Programmes Secteurs FAD BAD Autres TOTAL Observations ADF ADB Other TOTAL

(co-financement,

FTP, etc...)

(co-financing,

CTF, etc..)

2013

1 Programme de réforme du secteur des transports et de la

gouvernance économique

Multi-secteur 300 300 Demande de financement du MF

des finances

195 195

2 Projet adduction eau et assainissement dans Rivers State (Port

Harcourt)

Adduction d'eau &

assainissement

200 200 Demande de financement du MF

des Finances (2012)

130 130

3 Appui au Programme de transformation du secteur agricole du

Nigeria

Agriculture 200 200 Demande de financement du MF

des Finances (2012)

- -

2014

4 Garanties de risques partielles pour secteur énergie (GRP pour

IPP)

Energie / électricité 50 50 Réserve Demande du MF Energie 32 32

5 Projet de transport urbain d'Abuja Transport 50 50 100 Plan investissement FTP (2010) et

demande de financement du MF

des Finances (2011)

32 32 65

6 Appui à une institution de financement du développement

(fonds propres à IFD)

Tous 200 200 400 Demande du CME (Jan. 2013) 130 130 260

7 Développement villes satelites FCT Adduction d'eau &

assainissement &

transport

150 150 Dialogue avec le MF des Finances 97 97

8 Programme développement ressources en eau - barrages

multifonctionnels pour irrigation et appui institutionnel à

RBDA

Agriculture &

ressources en eau

100 100 Dialogue avec MF ressources en

eau et Demande de financement

appui institutionnel à RBDA

65 65

2015

Total Financement secteur public 500 950 50 1500 195 617 32 844

Total Plafond de prêt soutenable BAD (430 mns/an) 2150

Disponble pour opérations secteur privé 1200

Total réserve de projets indicatifs du secteur privé Min Max

Infrastructure 350 400

Industrie & Services 400 500

Autres 275 325

Total 1025 1225

Total de projets indicatifs du secteur privé (détails) 950

OKIPP Paper & Pulp Mill 30 selon PEN

Lagos Cable Car 60 Selon PEN

Ngarjuna Fertilizer 50 estimations

Bonny Gas Transport 50 estimations

Okija Gas Power IPP 200 Selon PEN

Azura Gas Power IPP 165 Selon PEN

Indorama Fertilizer 100 Selon ADOA

Smile 50 estimations

Lekki Port 150 estimations

Main One Fibre Optics Cable Phase II 30 Selon ADOA

Brass Fertiliser 50 estimations

ARM Infrastructure Fund 15 Selon SCN

Autres 0

Légende:

SCN = Note de crédit sommaire

PEN = Note d'évaluation préliminaire

ADOA = Evaluation de l'additionalité et des résultats en matière de développement

RBDA = River Basin Development Authority/Autorité de mise en valeur du bassin du fleuve

FM = Ministère fédéral

WB = Banque mondiale

Sources de financement (mns USD)

DSP de la BAD, Programme indicatif de prêt 2013-16

Funding sources (in million UA)

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ANNEXE 10 B

Projets/Programmes Secteurs FAE PRI Budget IPPF-NEPAD Autres fonds Observations

administratif fiduciaires

20121 EES: Étude phare du plan d'action pour

l'infrastructure

Infrastructure 0,10 En cours

2 EES: Étude de la mobilisation des ressources

nationales

Politiques 0,04 En cours

3 Programme d'appui statistique Multisecteur 2,00 Dialogue avec le Bureau

national de la statistique

(NBS)

4 Etude pour la création d'une nouvelle institution de

financement du développement

Multisecteur 2,00 Demande soumise par

CME

Appui technique pour l'élaboration d'un Plan

directeur national intégré pour l'infrastructure

Infrastructure 0,50 Demande soumise par

NPC

Appui à la mise en place du Secrétariat du CAC Politiques 0,05 Groupe de coordination

de l'aide

20135 Évaluation des besoins des institutions de

surveillance du Nigeria

Multisecteur 0,10 Dialogue avec les

autorités

6 Évaluation de la mise en œuvre des réformes de la

gestion des finances publiques à l'échelle fédérale

et des États

Multisecteur 0,20 Dialogue avec les

autorités

7 Étude de faisabilité du projet de centrale

hydroélectrique de Katsina-Ala

Electricité 3,00 Demande de

financement par le gvt de

8 Étude de faisabilité et de conception détaillée du

projet d'approvisionnement en eau et

d'assainissement d'Owerri

Eau 4,50 Demande de

financement par le gvt

d'Imo State

9 Appui au Département de suivi et évaluation de la

Commission nationale de planification (NPC)

Multisecteur 2,00 Dialogue avc NPC

10 Appui au système de gestion des finances publiques

(PFMS): Appui au Bureau des marchés publics (BPP)

Multisecteur 2,00 Dialogue avec les

autorités

11 EES: Examen du projet de loi de réforme du secteur

routier, portant sur la mise en place d'une Autorité

des routes, d'un Fonds routier et de la politique de

péage

Transport 0,10 Dialogue avec les

autorités

12 Appui au système de gestion des finances publiques

(PFMS): Renforcement du Bureau de l'Auditeur

général de la Fédération et des commissions des

comptes publiques

Multisecteur 1,50 Dialogue avec les

autorités

201413 Appui au Système de gestion des finances publiques

(PFMS): Appui au Bureau du budget du FMF

Multisecteur 1,50 Dialogue avec les

autorités

14 Tronçons manquants du corridor autoroutier Dakar-

N'Djamena: Nigeria/Cameroun/Tchad - Étude de

faisabilité et de conception détaillée de la router

Maiduguri ? Ndjamena (270 km)

Transport 2,00 Etude de préfaisabilité

en cours

15 Étude de faisabilité et de conception détaillée du

projet d'interconnexion et de transport d'énergie

Nigeria-Cameroun

Electricité 1,50 Manifestation d'intérêt

du gvt d'Adamawa

2015

16 Plan d'assurance-maladie du Nigeria: Opportunités

& voie à suivre

Social 0,10 Manifestation d'intérêt

du ministère fédéral de

la Santé

17 Contribution du secteur de la santé au PIB national Social 0,10 Manifestation d'intérêt

du ministère fédéral de

la Santé

2016

Total financement 7,50 6,00 1,29 3,50 5,00

TOTAL GENERAL 23,29

Légende:

FAE Fonds fiduciaire de la Facilité africaine de l'eau

PRI Fonds fiduciaire pour les pays à revenu inrtermédiaire

IPPF-NEPAD Mécanisme de financement de la préparation des projets d'infrastructure du NEPAD

EES Etudes économiques et sectorielles

DSP de la BAD, Programme indicatif hors prêt (Dons) 2013-16

Sources de financement (millions d'USD)

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ANNEXE 11

Page 1/8

Cadre des résultats du DSP 2013-2017 du Nigeria

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

PILIER I : Appui au développement d’un environnement politique sain Mise en œuvre des politiques et

programmes

nationaux clés qui transformeront le

Nigeria pour le classer

parmi les 2O premières économies

mondiales

Faible capacité en matière d’élaboration et de mise en

œuvre des politiques

Amélioration de l’élaboration et de la mise en œuvre des

politiques par le

Gouvernement, sous-tendue par un travail analytique fiable,

et des conseils d’orientation

stratégique de la Banque.

Amélioration de

l’environnement macroéconomique.

Achèvement des études clés sur lesquelles sera

basée la qualité des

conseils d’orientation stratégique de la Banque :

a) mobilisation des

ressources nationales ; b) fédéralisme fiscal ;

c) exploitation de

l’immense marché national et régional du Nigeria ;

d) exploitation des fonds

transférés au Nigeria par la diaspora ; e) rôle de la

caisse de retraite, du fonds

d’assurance et du fonds souverain dans le

développement du

financement à long terme ; (f) intermédiation

financière ; g) intégration

des questions liées aux spécificités des sexes à

l’échelle nationale ;

h) intégration régionale, et d’autres travaux

analytiques sur l’énergie, le

transport, le développement humain, le secteur privé et

l’agriculture.

Réunions annuelles des

parties prenantes pour débattre des questions

d’orientation stratégique.

Participation active du

personnel de NGFO à tous

les groupes de coordination des donateurs, notamment

les groupes thématiques et

sectoriels.

La Banque fait

officiellement partie de l’équipe de la Banque

Implication active de la Banque dans l’espace

politique.

Dialogue plus étroit avec les Ministères et les

Départements clés pour

améliorer l’environnement

macroéconomique de

concert avec d’autres partenaires.

Renforcement de la

collaboration et de la

coordination avec d’autres partenaires au

développement sur les principales priorités

thématiques et

sectorielles définies dans le Programme de

transformation du

gouvernement.

Amélioration de l’environnement

macroéconomique.

Maintien du faible

niveau de la dette

extérieure.

Au moins cinq membres du personnel de NGFO

participent activement

aux réunions des groupes sectoriels et thématiques.

La Banque fait partie du groupe des donateurs qui

assure l’élaboration et le

suivi du cadre des dépenses à moyen terme,

au moins à l’échelle

fédérale.

La Banque fait partie du groupe chargé

d’entreprendre l’analyse

de la soutenabilité de la dette en 2014.

Création d’un comité consultatif

macroéconomique

Études économiques et

sectorielles

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ANNEXE 11

Page 2/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

Améliorer le dialogue

entre les secteurs public et privé et le

Gouvernement fédéral

et les États dans le cadre de la mise en

œuvre du Programme

de transformation du Nigeria

Faible coordination des stratégies et politiques au

niveau fédéral et des États

Amélioration du dialogue

public-privé pour formuler les

politiques et assurer un meilleur suivi du Programme

de transformation

Renforcement du rôle des

gouvernements des États dans

le cadre de la mise en œuvre du Programme de

transformation du Nigeria

mondiale et du FMI chargé d’entreprendre l’analyse de

la soutenabilité de la dette

et d’autres analyses macroéconomiques.

Mise en place d’un cadre

consultatif formel pour donner les conseils

d’orientation stratégique

nécessaires, qui maintiendront le faible

niveau de la dette

extérieure, la stabilité économique et la

croissance, tout en se

soldant par la création d’emplois.

Organiser un ou deux séminaires avec l’Équipe

présidentielle de gestion

économique pour examiner les priorités du Programme

de transformation, les

questions politiques clés de la feuille de route, les

points de référence et les

mécanismes de suivi, et partager les meilleures

pratiques internationales (ou bien, on peut organiser

juste un séminaire et

contribuer à la mise en œuvre des instruments de

suivi)-

Un séminaire peut être

organisé au niveau des

États sur la manière dont le Programme de

transformation peut être

exécuté au niveau des États, ainsi que sur la

manière dont chaque État

peut élaborer son programme de

développement du secteur

privé. Étude de faisabilité et conception détaillée des

La Banque s’implique activement en donnant

des conseils stratégiques

pour la mise en œuvre du Programme de

transformation

Engagement actif de la Banque avec les

gouvernements des États

dans le développement du secteur privé

Achèvement d’un séminaire de haut niveau

Achèvement d’un

séminaire

Séminaire de haut niveau à l’intention de l’Équipe

présidentielle de gestion

économique, sur les facteurs clés de succès du Programme

de transformation et des

meilleures pratiques en matière de transformation économique

Séminaire de haut niveau à l’intention du Conseil

économique national (Vice-

président et Gouverneurs), sur le rôle des États dans la

promotion du développement

du secteur privé au titre du Programme de transformation

du Nigeria

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ANNEXE 11

Page 3/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

grands projets d’infrastructure.

Mobiliser

d’importants

financements publics et privés en faveur des

projets d’infrastructure

Absence de hiérarchisation

des priorités du programme

d’infrastructure de la Vision 20/2020

Aucun plan global de

développement des

infrastructures n’existe

Adoption par l’Assemblée

nationale d’ici à 2017 du Projet

de loi de réforme du secteur routier, portant sur la mise en

place d’une Autorité des routes, d’un Fonds routier et

d’une Politique de péage.

Les exigences de coûts en

matière d’investissements dans

l’infrastructure au titre de la mise en œuvre de la Vision

20/2020 ont été évaluées ; le

déficit de financement a été calculé, et un programme

d’investissements prioritaires a

été élaboré.

L’étude analytique du

Projet de loi de réforme du

secteur routier, portant sur la mise en place d’une

Autorité des routes, d’un Fonds routier et d’une

Politique de péage, est

disponible.

Une étude phare sur le Plan d’action d’infrastructure est

disponible

Adoption par

l’Assemblée nationale

d’ici à 2014 du Projet de loi de réforme du secteur

routier, portant sur la mise en place d’une

Autorité des routes, d’un

Fonds routier et d’une Politique de péage.

Les exigences de coûts

en matière

d’investissements dans l’infrastructure au titre

de la mise en œuvre de la

Vision 20/2020 ont été évaluées ; le déficit de

financement a été

calculé, et un programme d’investissements

prioritaires a été élaboré

L’étude analytique du

Projet de loi de réforme

du secteur routier, portant sur la mise en

place d’une Autorité des routes, d’un Fonds

routier et d’une Politique

de péage, est disponible.

Une étude phare sur le

Plan d’action

d’infrastructure est disponible

(diffusée à travers un

atelier de haut niveau pour faciliter les PPP en

matière d’infrastructure

et identifier les PPP prioritaires en vue d’un

éventuel appui)

Programme hors prêt

proposé (dons)

EES : Examen du projet de loi

de réforme du secteur routier,

portant sur la mise en place d’une Autorité des routes, d’un

Fonds routier et d’une

Politique de péage.

Programme hors prêt en

cours (dons)

EES : Étude phare sur le Plan

d’action d’infrastructure

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ANNEXE 11

Page 4/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

Promouvoir la transparence, la

responsabilisation et

l’intégrité dans la gestion des ressources

publiques et réduire

les activités de maximisation de la

rente

Renforcement des

organismes publics et

des institutions de gouvernance

indépendantes

Assurer une

production efficace

des recettes internes et la transparence dans la

gestion des ressources

Mauvaises pratiques de gestion des finances

publiques.

Faible capacité institutionnelle

de lutte contre la corruption ;

Exécution médiocre et

inefficace des responsabilités de surveillance parlementaire.

Mauvaise qualité et

inexistence des données statistiques ; faible capacité

institutionnelle du Bureau

national des statistiques (NBS) et des Ministères,

départements et organismes

publics pour produire ces données.

Amélioration de la gestion des finances publiques

Accroissement des recettes non

pétrolières afin de réduire la dépendance vis-à-vis du

pétrole à travers une politique

fiscale nationale clairement définie

Amélioration des comptes

nationaux du Nigeria.

Automatisation du système de trésorerie et synthèse

hebdomadaire des

engagements et des impayés.

Audit interne totalement opérationnel pour la

majorité des entités

publiques fédérales

D’ici à 2017, le

Département de suivi et évaluation de la NPC aura

mis en place une base de

données informatisée basée sur GIS, de tous les projets

financés par le budget

fédéral, pour assurer le suivi de l’évolution des

principaux projets de

construction.

Concours apporté à

l’amélioration des systèmes de comptabilité nationale

du Nigeria

Amélioration de la gestion des finances

publiques

Accroissement des

recettes non pétrolières afin de réduire la

dépendance vis-à-vis du

pétrole à travers une politique fiscale

nationale clairement

définie

Automatisation du système de trésorerie et

synthèse hebdomadaire

des engagements et des impayés partiellement

mis en place en 2014

Audit interne totalement

opérationnel pour la

moitié des entités publiques fédérales

d’ici à 2014

Concours apporté à

l’amélioration des systèmes de comptabilité

nationale du Nigeria

Disponibilité d’une étude

globale sur la

mobilisation des ressources nationales

Programme hors prêt

proposé (dons)

Appui au système de gestion des finances publiques

(PFMS): Appui au Bureau des

marches publics (BPP) ; Renforcement du Bureau de

l’Auditeur général de la

Fédérations et des Comités des comptes publics

Programme d’appui statistique

Appui au Département de suivi

et évaluation de la Commission nationale de planification

(NPC)

Opération d’appui budgétaire

Programme hors prêt en

cours (dons)

EES : Étude sur la mobilisation

des ressources nationales

PILIER II: Investissement dans les infrastructures essentielles pour promouvoir le développement du secteur réel de l’économie TRANSPORT

Élaborer un système de transport multimodal et

intégré tiré par le secteur privé.

Créer un environnement propice au partenariat

public-privé (PPP)

S’assurer que le système

de transport est développé

et fonctionne d’une manière intégrée qui

promeut l’utilisation

efficace des ressources au sein du secteur pour

améliorer la productivité

et accroître le niveau des services offerts aux

Nigérians

Insuffisance des options de transport vers les marchés

extérieurs.

Coûts élevés du transport

vers les ports maritimes en raison des longues distances

et du mauvais état des

infrastructures.

Capacité insuffisante du port

en eau profonde et sous-secteur ferroviaire

moribond.

Transports en commun

inefficaces et polluants.

Problèmes liés au réseau

routier :

Accroissement du pourcentage du réseau fédéral

des routes classées en bon état, de 27% en 2010 à 76%

d’ici à 2017.

Réduction du pourcentage de

routes d’États en mauvais

état, d’environ 50% en 2010 à

30% en 2017.

Réduction du pourcentage du réseau des routes de desserte

des gouvernements locaux en

mauvais état, d’environ 70% en 2010 à 40% en 2017

Accroissement de 15% d’ici à 2017 des échanges par route

entre les deux CER

Réhabilitation ou réfection de 17 730 km de routes

fédérales.

Réhabilitation ou réfection

de 6 100 km de routes d’États.

Réhabilitation ou réfection

de 38 900 km de routes en

gravier des gouvernements

locaux.

Autoroute Nigeria-

Cameroun: Au Nigeria a) réhabilitation de 25 km de

route entre Mfum et Ikom ;

b) réhabilitation de 50 km de route entre Ikom et Ogoja

Junction ; (c) reconstruction

Accroissement du pourcentage du réseau

fédéral des routes classées en bon état, de

27% en 2010 à 51%

d’ici à 2014

Réduction de la

proportion du réseau

routier en mauvais état,

d’environ 50% en 2010

à 40% en 2014.

Réduction du

pourcentage du réseau des routes de desserte

des gouvernements

locaux en mauvais état, d’environ 70% en 2010

à 55% en 2014.

Réhabilitation ou réfection de 8,680 km de

routes fédérales.

Réhabilitation ou

réfection de 3 050 km de routes d’État.

Réhabilitation ou

réfection de 19.440 km

de routes en gravier des

gouvernements locaux.

Autoroute Nigeria-

Cameroun : Au Nigeria a) réhabilitation de 25

km de route entre Mfum

et Ikom ; b) réhabilitation de 50 km de route entre

Ikom et Ogoja Junction ;

Prévues

Programme de réforme du

secteur des transports et de la gouvernance économique

(TS&EGRP)

Projet de transport urbain

d’Abuja

Aménagement des villes

satellites de FCT (Composante

du transport routier)

Projet de transport à traction par

câble de Lagos (OPSM)

Projet de port en eau profonde de

Lekki dans l’État de Lagos (OPSM)

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ANNEXE 11

Page 5/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

Faciliter l’accès et la mobilité en zone rurale.

Contribuer à

l’accroissement des

échanges et au

renforcement de la

coopération entre les pays

de la zone CEMAC et ceux de la CEDEAO.

Entretien courant et périodique insuffisant,

associé à la mauvaise qualité

initiale de la construction et de la conception.

Absence de coordination en

matière de construction et

d’entretien des divers

réseaux routiers

Absence de politique routière nationale cohérente,

de règlementation et

d’application logiques des normes routières.

Faible capacité professionnelle et

économique, d’où des

services inefficaces.

Dégradation du réseau

routier en zone rural.

Coût exorbitant lié à la

réhabilitation du réseau

routier existant à l’échelle fédérale et des États.

(CEDEAO & CEMAC).

Autoroute Nigeria-

Cameroun : a) Les coûts d’exploitation

moyens des véhicules sur le corridor seront réduits de

36% d’ici à 2017 ; b) La

durée du voyage entre

Bamenda et Enugu, qui était

de 8 à 12 heures en 2007, sera

réduite à environ 5 heures d’ici à 2017.

Augmentation de la vitesse moyenne des systèmes de

transport urbain par bus sur

les principaux corridors de transport des plus grandes

villes du Nigeria, de 15 km/h

actuellement aux heures de pointe, à 25 km/h.

Réduction de 50% du temps de déplacement domicile-

travail à Abuja et Lagos (du

Mainland à Victoria Island) aux heures de pointe.

Accroissement du volume de fret des ports en eau profonde

du Nigeria, de 75 tonnes par

an en 2010 à 154 tonnes par an en 2017.

d’une route de 80 km de long et de 7,30 m de large

entre Ogoja Junction et

Abakaliki ; et d) reconstruction de 86 km

de route entre Abakaliki et Enugu ; À la frontière

Ekok/Mfum : construction

d’un nouveau pont de

280 m de long.

Construction d’un poste-

frontière conjoint à Mfum d’ici à 2017.

Création de deux nouveaux corridors de transport en

commun rapide en zone

urbaine à Abuja (FCT/État de Nassarawa) et Lagos.

Mise en œuvre d’un nouveau projet de transport

en commun rapide à Lagos

(Projet de funiculaire)

Construction d’un nouveau

port en eau profonde (Lekki)

Accroissement de 7%

d’ici à 2014 des

échanges entre les deux CER (CEDEAO et

CEMAC)

Autoroute Nigeria-

Cameroun :

a) Les coûts

d’exploitation moyens

des véhicules sur le corridor seront réduits

de 20% d’ici à 2014 ;

b) La durée du voyage entre Bamenda et

Enugu, qui était de 8 à

12 heures en 2007, sera réduite à environ 7

heures d’ici à 2014.

Augmentation de la vitesse moyenne des

systèmes de transport

urbain par bus sur les principaux corridors de

transport des plus

grandes villes du Nigeria, de 15 km/h

actuellement aux heures

de pointe, à 20 km/h.

Accroissement du

volume de fret des ports en eau profonde du

Nigeria, de 75 tonnes

par an en 2010 à 121 tonnes par an en 2014.

(c) reconstruction d’une route de 80 km de long et

de 7,30 m de large entre

Ogoja Junction et Abakaliki ; et

d) reconstruction de 86 km de route entre

Abakaliki et Enugu.

Conception de deux

nouveaux corridors de

transport en commun rapide par bus en zone

urbaine à Abuja

(FCT/État de Nassarawa) et Lagos.

Conception d’un nouveau projet de

transport en commun

rapide à Lagos (Projet de

funiculaire)

Conception d’un nouveau port en eau

profonde et réalisation de

la clôture financière (Lekki)

Tronçons manquants du corridor autoroutier Dakar-N’Djamena:

Nigeria/Cameroun/Tchad –

Étude de faisabilité et de conception détaillée de

l’autoroute Maiduguri ‐ Ndjamena (270 km)

En cours

Projet d’accès et de mobilité en

zone rurale (RAMP I) dans l’État de Cross River

Projet de route à péage de Lekki dans l’État de Lagos

Renforcement des capacités de PPP dans le cadre du projet

d’infrastructure (Composante du

secteur des transports)

Multinational :

Programme de facilitation du

transport pour le corridor BAMENDA-MAMFE-

ABAKALIKI-ENUGU (“Autoroute Nigeria-

Cameroun” ; CEDEAO,

CEMAC)

ÉNERGIE / ÉLECTRICITÉ **

Accroître la capacité de

production, de transport et de distribution d’énergie

afin d’en assurer une

fourniture suffisante et

Insuffisance de

l’infrastructure énergétique et de l’autorité

réglementaire ; mauvaise

exécution de la

240 000 abonnés

supplémentaires connectés (60 000 nouveaux abonnés

connectés par an) ;

Accroissement de la

production d’énergie, de 4 000 MW en 2011 à 12 000

MW en 2017

120 000 abonnés

supplémentaires sont connectées (60 000

nouveaux clients sont

connectés par an) ;

Accroissement de la

production d’énergie, de 4 000 MW en 2011 à

8.000 MW en 2014

Prévues

Garanties de risque partielles pour le secteur de l’énergie

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ANNEXE 11

Page 6/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

durable (Vision 20/2020)

Créer un secteur de l’énergie électrique

déréglementé et concurrentiel.

Instaurer un cadre

commercial viable pour le

secteur de l’énergie

électrique.

Intensifier les efforts

d’électrification rurale avec efficience.

Utiliser de manière optimale plusieurs sources

d’énergie grâce aux

technologies les plus appropriées.

Réduire les pertes

d’électricité

règlementation.

Absence d’interconnexion

régionale (CEDEAO-CEMAC / Nigeria-

Cameroun)

Réduction des pertes énergétiques totales du réseau

électrique, de 50% en 2010 à

36% en 2017 Accroissement du nombre de

Nigérians ayant accès à l’électricité, de 40% en

2010/2011 à 55% d’ici à

2017.

Réduction du coût du réseau

de distribution publique par rapport à l’autoproduction

d’électricité.

Renforcement du réseau de transport pour atteindre une

capacité de 12 000 MW

d’ici à 2017 ; construction de 3 000 km de lignes de

transport (8 900 MVA) ; installation de 22 600

transformateurs de

distribution (3 540 MVA) à

travers EPSERP et le projet

national d’énergie intégrée,

financé par le budget fédéral.

Construction de 5 000 km de lignes de transport

d’énergie, de 100 nouvelles

sous-stations, et travaux d’extension des lignes de

transport d’énergie de 365

kV.

Étude de faisabilité pour le

projet de barrage

hydroélectrique de Katsina-

Ala (120 MW)

Réduction des pertes

totales du réseau

électrique, de 50% en 2010 à 43% en 2014. Accroissement du nombre de Nigérians

ayant accès à

l’électricité, de 40% en 2010/2011 à 48% d’ici à

2014.

Réduction du coût du

réseau de distribution

publique par rapport à l’autoproduction

d’électricité.

Construction d’ici à 2014 de 1.500 km de lignes de

transport d’énergie

(8 900 MVA) ; Installation de 11 300

transformateurs de distribution (3 540

MVA) à travers EPSERP

et le projet national

d’énergie intégrée,

financé par le budget

fédéral

Construction de 2 500

km de lignes de transport d’énergie, de 100

nouvelles sous-stations,

et travaux d’extension des lignes de transport

d’énergie de 365 kV.

Projets indépendants de production d’énergie (PIP): PIP

Azura-Edo (centrale électrique

de 450 MW, à cycle ouvert et alimenté au gaz) ; PIP d’Okija

(centrale électrique à cycle combiné au gaz de 495 MW)

(OPSM)

Étude de faisabilité pour le Projet

hydroélectrique de Katsina-Ala

(120 MW)

Multinational :

Projet de transport et d’interconnexion Nigeria-

Cameroun

En cours

Programme de réforme du

secteur économique et

énergétique (EPSERP)

Projet de renforcement des

capacités de PPP dans l’infrastructure (Composante du

secteur de l’énergie)

AGRICULTURE **

Accroître la productivité

agricole en mettant

l’accent sur l’agro-industrie

Consolider la chaîne de valeur agricole

Remplacer les importations de denrées

alimentaires

Génération de richesses

nationales et sociales, en

particulier dans les communautés rurales

Prendre des mesures

Les ressources sont limitées

pour atteindre les cibles

visées en matière d’investissement.

Insuffisance des politiques agricoles pour encourager la

production agricole

nationale à travers l’acquisition de chaînes de

valeur.

Incapacité des agriculteurs

et des micros, petites et

moyennes agro-industries d’avoir accès aux crédits

agricoles.

3,5 millions d’emplois à créer

dans 5 chaînes de valeurs

pour le riz, le manioc, le sorgho, le cacao et le coton.

300 milliards de naira (1,9 milliard d’USD) de revenus

supplémentaires pour les

agriculteurs nigérians

350 milliards de naira (2,2

milliards d’USD) injectés dans l’économie grâce à

l’épargne générée par

l’initiative d’autosuffisance en riz (à la faveur du

remplacement des

importations)

Accroissement de la

production de riz paddy, de

3,4 millions de tonnes à 7,4 millions de tonnes. Création

et implantation de 100

grandes usines de transformation du riz.

Accroissement de la production de tubercules de

manioc, de 34 millions de

tonnes à 51 millions de tonnes. Création de 18

usines de transformation à

grande échelle.

Accroissement de la

production de grains de

1,5 million d’emplois à

créer dans 5 chaînes de

valeur pour le riz, le manioc, le sorgho, le

cacao et le coton.

150 milliards de naira (1

milliard d’USD) de

recettes additionnelles en faveur des

agriculteurs nigérians.

175 millions de naira

(1,1 milliard d’USD)

injectés dans l’économie grâce à l’épargne

générée par l’initiative

d’autosuffisance en riz

Accroissement de la

production de riz paddy,

de 3,4 millions de tonnes à 5,4 millions de tonnes.

Création et implantation

de 30 grandes usines de transformation du riz.

Accroissement de la production de tubercules

de manioc, de 34

millions de tonnes à 42 millions de tonnes.

Création de 6 usines de

transformation à grande échelle

Accroissement de la

Prévues

Appui au Programme de

transformation du secteur agricole du Nigeria

En cours

Projet national de développement

de Fadama (NFDP)

Projet communautaire, agricole

& de développement rural (CBARDP)

Appui au Programme national de sécurité alimentaire (SNPFS)

Lignes de crédit à la Bank of

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ANNEXE 11

Page 7/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

incitatives favorables à l’afflux des

investissements privés

dans le secteur.

Promouvoir l’utilisation de semences certifiées et

améliorées des principales

cultures.

Examiner et mettre en

œuvre une politique d’utilisation des terres et

de l’eau qui abordera les

problèmes de fertilité du sol, de productivité de

l’eau, de dégradation des

terres et de l’environnement ;

Promouvoir des

infrastructures spéciales comme les barrages, les

installations d’irrigation,

les silos, les services de

vulgarisation, les routes

rurales, l’électricité, le

réseau ferroviaire, etc.

60 milliards de naira (0,4

milliard d’USD) injectés dans

l’économie à travers le remplacement de la farine de

blé panifiable par de la farine de manioc

Renforcement de la sécurité

alimentaire en augmentant de

20 t la production des

principales denrées de consommation courante (riz,

manioc, sorgho)

sorgho, de 9,3 millions de tonnes à 11,3 millions de

tonnes.

Accroissement de la

production de fèves de cacao, de 0,25 million de

tonnes à 0,50 million de

tonnes

Augmentation de la

production de coton fibre, de 0,02 million de tonnes à

0,14 million de tonnes.

94% des agriculteurs ont

accès aux engrais contre

11% actuellement, à la faveur du désengagement du

secteur public et de

l’implication du secteur privé dans la fourniture et la

distribution des engrais.

Offre de 700 millions d’USD sous forme de crédit

concessionnel à longue

échéance au secteur réel engagé dans l’agro-industrie

et la transformation.

(à la faveur du remplacement des

importations)

30 milliards de naira

(0,2 milliard d’USD) injectés dans l’économie

à travers le

remplacement de 10%

la farine de blé

panifiable par de la

farine de manioc

Renforcement de la

sécurité alimentaire en augmentant de 10 t la

production des

principales denrées de consommation courante

(riz, manioc, sorgho)

production de grains de sorgho, de 9,3 millions

de tonnes à 10,3 millions

de tonnes

Accroissement de la production de fèves de

cacao, de 0,25 million de

tonnes à 0,35 million de

tonnes

Accroissement de la production de coton

fibre, de 0,02 million de

tonnes à 0,08 million de tonnes

40% des agriculteurs ont

accès aux engrais contre

11% actuellement, à la faveur du désengagement

du secteur public et de

l’implication du secteur

privé dans la fourniture

et la distribution des

engrais.

Offre de 150 millions

d’USD sous forme de crédit concessionnel à

longue échéance au

secteur réel engagé dans l’agro-industrie et la

transformation.

Industry et à Nexim Bank

APPROVISIONNEMENT EN EAU ET ASSAINISSEMENT **

Accroissement de l’accès

à l’eau potable

Promouvoir et développer

des installations d’assainissement et

l’hygiène

Faible capacité de gestion

des réseaux d’eau

Accès limité aux

installations

d’assainissement améliorées

70% de la population ont

accès à l’eau potable en 2017

contre 58% en 2010

50% de la population utilisent

des installations d’assainissement hygiéniques

en 2017 contre 31% en 2010

1.2 million de nouveaux

raccordements eau en zone

urbaine d’ici à 2017

24 000 nouvelles sources

d’eau améliorées en zone rurale (forages, puits

modernes équipés de

pompes manuelles) d’ici à 2017

2 millions de nouvelles

64% de la the

population ont accès à

l’eau potable en 2014 contre 58% en 2010

40% de la population utilisent des installations

d’assainissement

hygiéniques en 2014 contre 31% en 2010

0,5 million de nouveaux

raccordements d’eau en

zone urbaine d’ici à 2014

10 000 nouvelles sources

d’eau améliorées en zone rurale (forages, puits

modernes équipés de

pompes manuelles) d’ici à 2014

1 million de nouvelles

Prévues

Projet d’adduction d’eau et

d’assainissement en zone urbaine dans le Rivers State

Aménagement des villes

satellites du Territoire de la

capitale fédérale (FCT) (Composante adduction d’eau et

assainissement)

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ANNEXE 11

Page 8/8

Objectifs stratégiques

– Objectifs de

développement du

Nigeria

Problèmes entravant la

réalisation des objectifs

de développement visés

Résultats définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en 2017)

Produits définitifs

(attendus à la fin de la

période du DSP en

2017)

Résultats à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Produits à mi-

parcours

(attendus à mi-

parcours du DSP en

2014)

Interventions du Groupe de

la Banque durant la

période du DSP (prévues et

en cours) *

Réhabiliter et achever les

projets d’irrigation existants et en implanter

d’autres, et octroyer des

subventions pour la mise

en œuvre de nouveaux

projets d’irrigation à base

communautaire et initiés par le secteur privé.

Faible utilisation de l’infrastructure d’irrigation

existante du secteur public

Faible exploitation de

l’énorme potentiel d’irrigation du Nigeria

Accroissement de la surface

effectivement irriguée, qui passe de 32% de la surface

aménagée actuellement au

titre de la Gestion de

l’Autorité chargée de

l’aménagement des bassins

fluviaux, à 70 % d’ici à 2017.

Accroissement de la surface

effectivement irriguée, qui passe de 55 % de la surface

aménagée actuellement au

titre de la Gestion des gouvernements des États, à

80% d’ici à 2017.

installations d’assainissement d’ici à

2017

Étude de faisabilité et conception détaillée du

projet d’adduction d’eau et d’assainissement de la zone

urbaine d’Owerri

Réhabilitation de 20

barrages existants, grands ou

moyens, puis réhabilitation et extension des plans

d’irrigation connexes.

Accroissement de la

surface effectivement irriguée, qui passe de

32 % de la surface

aménagée au titre de la

Gestion de l’Autorité

chargée de

l’aménagement des bassins fluviaux, à 50%

d’ici à 2014.

Accroissement de la

surface effectivement

irriguée, qui passe de 55% de la surface

aménagée actuellement

au titre de la Gestion des gouvernements des

États, à 65% d’ici à

2014.

installations d’assainissement d’ici à

2014

Réhabilitation de 10 barrages existants,

grands ou moyens, puis

réhabilitation et

extension des plans

d’irrigation connexes.

Étude de faisabilité et conception détaillée du projet d’adduction

d’eau et d’assainissement de la

zone urbaine d’Owerri

Programme de développement des ressources en eau (barrages

multifonctionnels pour

l’irrigation et l’appui

institutionnel à RBDA)

En cours

Projet d’approvisionnement en

eau et d’assainissement en zone

rurale (États de Yobe & d’Osun)

Projet d’approvisionnement en

eau et d’assainissement en zone urbaine (États d’Oyo & de

Taraba)

Projet d’approvisionnement en

eau et d’assainissement de Zaria

(État de Kaduna)

* Seuls les projets en cours qui sont conformes ou contribuent aux objectifs stratégiques des domaines d’intervention du DSP 2013-2017 sont inclus dans le présent Cadre des

résultats et la matrice de suivi.

** Source : Programme de transformation de l’agriculture ; Banque mondiale ; Aquastat FAO ; Vision 20/2020 ; Rapports d’évaluation de projets ; Nigeria Ports Authority ;

Nigeria Plan d’action pour les infrastructures ; NHIS.