Rapport Final s6

47
     C     h    a    p    i    t    r    e   :    U    n    e    o    p     é    r    a    t    i    o    n     d    e    c     h    a    n    g    e    s    e    r     é    a     l    i    s    e    a    u    x    t    a    u    x     d    e    c     h    a    n    g    e    o    u  ,    q    u    i    e    x    p    r    i    m    e     l    e    p    r    i    x    a    u    q    u    e     l    s         é    c     h    a    n    g    e    n    t  1  2013 BOUKENTER Hamza Banque Centrale Populaire 01/07/2013 La Couverture des Risques Marchés Encadrant pédagogique : Mme. BENABBOU Encadrant de stage : M. TAJEDDINE Othmane

description

La couverture des risques marché.

Transcript of Rapport Final s6

  • Ch

    apit

    re :

    Un

    e o

    pr

    atio

    n d

    e ch

    ange

    se

    ral

    ise

    aux

    tau

    x d

    e ch

    ange

    ou

    , qu

    i exp

    rim

    e le

    pri

    x au

    qu

    el s

    ch

    ange

    nt

    deu

    x d

    evis

    es l

    un

    e p

    ar r

    app

    ort

    l

    autr

    e.

    1

    2013

    BOUKENTER Hamza

    Banque Centrale Populaire

    01/07/2013

    La Couverture des Risques Marchs

    Encadrant pdagogique :

    Mme. BENABBOU

    Encadrant de stage :

    M. TAJEDDINE Othmane

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 2

    Sommaire

    Partie I : Environnement du stage

    Section 1 : Prsentation du groupe

    1) Chiffres cls du groupe 7

    2) Organigramme du groupe.. 8

    3) La banque centrale populaire (BCP). 8

    Section 2 : Prsentation de la salle des marchs

    1) Structure de la salle.. 13

    2) Front office. 13

    3) Middle office. 21

    4) Back office.... 21

    Partie II: Les diffrents marchs marocains

    Section 1 : Le march des matires premires compenses au Maroc

    1) Subventions des produits ptroliers.... 23

    2) Subvention du gaz butane... 24

    3) Subvention du sucre. 24

    4) Subvention de la farine... 25

    Le mcanisme de compensation du ptrole au Maroc. 26

    Section 2 : Le march de change marocain

    1) Historique du march de change marocain... 27

    2) Le nouveau march de change marocain..... 31

    Partie III : La gestion des risques : Les produits drivs

    Section 1 : Les produits drivs comme instrument de couverture

    1) La gestion du risque de change.... 34

    2) La gestion du risque des matires premires ... 37

    Section 2 : Intrt et efficacit des produits drivs dans la couverture des risques

    - Analyse : La Caisse de Compensation et le march des matires premire.... 44

    Conclusion.... 46

    Bibliographie et webographie.... 47

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 3

    REMERCIEMENTS

    De prime bord, je tiens exprimer mes profonds remerciements :

    A mon encadrante de stage Madame BENABBOU :

    Veuillez accepter mes respectueux remerciements pour les efforts que vous dployez ainsi que

    tout le corps professoral afin dassurer une bonne formation aux tudiants de lcole nationale de

    commerce et gestion de Settat.

    Au directeur de la division march Monsieur TAJEDDINE Othmane :

    Pour avoir accept de maccueillir au sein de la salle des marchs, je vous suis extrmement

    reconnaissant, et vous prsente mes respectueux remerciements.

    Je tiens galement remercier toutes les personnes qui mont aid durant mon mois de stage et plus particulirement :

    Monsieur M. BERRADA et M.SADIKI, Desk change, pour leur gentillesse, leur volont de me faire

    bnficier de leur exprience et leur patience face ma curiosit et mes questions.

    Je tiens aussi remercier M.CHARAFEDDINE Desk obligataire, ainsi que M. Abdeslam KABLY,

    Analyste Financier pour laccueil et le suivi dont ils ont fait preuve car bien que disposant de trs

    peu de temps libre, ils ont toujours t en mesure de rpondre mes interrogations concernant

    mon rapport dune part, et concernant leur mtier dautre part.

    Mes remerciements englobent aussi tous les membres de la salle des marchs que je nai pas

    cits. Merci tous pour avoir fait de ce stage une exprience trs enrichissante tant sur les plans

    professionnels que relationnels.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 4

    AVANT-PROPOS

    Au terme de nos trois annes dtude au sein de lEcole Nationale de Commerce et de Gestion

    de Settat, nous estimons que notre esprit cratif est en mesure de se prononcer en chiffres et

    en lettres.

    La formation par laction, une valeur parmi dautres, est perue comme un atout dans le

    cadre de la formation au sein des grandes coles de management, et lEcole Nationale de

    Commerce et de Gestion de Settat nen fait pas exception.

    En effet, nous, tudiants en troisime anne lENCGS, sommes tenus deffectuer un stage

    dont la vocation est de dvelopper un thme relatif un des domaines faisant lobjet de

    notre formation au sein de notre chre cole.

    Le stage dobservation a donc pour but dallier la thorie la pratique pour bien assimiler les

    diffrents mcanismes de la vie dentreprise.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 5

    INTRODUCTION GENERALE

    Cette dernire dcennie a t marque par lavnement de la mondialisation des marchs. En effet, depuis le dbut des annes cinquante, nous avons commenc remarquer une acclration et un approfondissement du processus dinterdpendance entre les nations et leur intgration fort importante dans la sphre des changes internationaux. Le Maroc ny chappe pas, puisque, irrversiblement, nous appartenons ce village plantaire rgi selon des normes internationales et des moyens de tlcommunication abolissant les distances et permettant de dialoguer, de sinformer, de ngocier et de commercer en temps rel. La consquence premire de cette volution des caractristiques du contexte conomique international est certainement, la drglementation, plus ou moins tendue de lactivit conomique de laquelle rsulte une monte inquitante du phnomne dincertitude. En effet, lenvironnement conomique actuel est marqu par linstabilit et lincertitude, les variables conomiques sont dornavant devenues alatoires et non-matrisables, ce qui rend les activits commerciales et financires internationales des entreprises difficiles grer car confronte des risques nouveaux. Plus prcisment, la conscration quasi universelle du systme de changes flottants a rendu alatoire et incertain le comportement des cours de change et du taux dintrt. Ce comportement imprvisible de ces deux variables conomiques fondamentales a engendr deux risques financiers auxquelles lentreprise est confronte, savoir le risque de taux dintrt et le risque de taux de change. Comme la dmontr DEBEAUVAIS dans son ouvrage Gestion globale du risque de change , le risque de change concerne toute entreprise vocation internationale, autrement dit, qui entretient des relations dordre conomique ou financier avec des oprateurs internationaux, et desquelles rsultent des actifs ou passifs libells en monnaies trangres et donc exposs au risque de variation des cours de change. Le risque de change est dfini comme tant le risque de pertes ventuelles susceptibles daffecter, du fait des variations des parits montaires, les avoirs et les dettes de lentreprise libells en devises trangres. Les entreprises marocaines se trouvent confrontes une situation trs dlicate. Comment exporter ou importer lorsquelles ne connaissent pas les cours de change qui seront pratiqus au moment du rglement de leurs oprations ? Quand est ce quelles peuvent acheter des matires premires dont le prix vari de jour en jour ? En ralit, le seul instrument de couverture auquel les oprateurs conomiques pouvaient accder jusqu rcemment tait le change terme , mais lintroduction des options de change sur le march interbancaire marocain ainsi que les options, Forward, Swap sur les marchs de Gr--Gr et les marchs organiss a quelque peu toff la panoplie de ces instruments, qui demeure cependant mconnue et inutilise par un grand nombre doprateurs.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 6

    Partie I : Environnement du stage

    Section 1 : Prsentation du groupe

    Le Crdit Populaire du Maroc est un groupement de banques constitu par la Banque

    Centrale Populaire (BCP) et les Banques Populaires Rgionales (BPR).

    Fidle son esprit dentreprise, le Crdit Populaire du Maroc sest fix comme objectif

    daccompagner toutes entreprises moyennes ou petites, artisanales, industrielles ou de

    services par la distribution de crdit court, moyen et long terme.

    Il propose une gamme largie et complte de services et produits financiers rpondant

    l'ensemble des besoins de sa clientle. Il dveloppe galement ses activits travers quatre

    orientations stratgiques majeures :

    la consolidation des positions acquises

    la banque citoyenne

    lamlioration des performances

    la conqute de nouveaux territoires et la croissance externe

    Les valeurs identitaires du Crdit Populaire du Maroc dcoulent des principes de la

    coopration et de la mutualit. Cet esprit coopratif et mutualiste qui anime les Banques

    Populaires Rgionales puise ses origines dans les valeurs et les traditions culturelles du

    Maroc, bases sur la solidarit, l'entraide et l'intrt commun.

    Les valeurs identitaires de l'institution constituent les fondements de l'action du Groupe et

    confirment sa mission nationale au service du dveloppement conomique et social du pays.

    Il tire galement sa force de sa spcificit cooprative, qui confre au socitaire l'originalit

    d'tre la fois un client et un copropritaire de la banque.

    Cette communaut de socitaires constitue l'essence du Groupe et participe activement la

    vie de la banque, travers notamment les Conseils de Surveillance des Banques Populaires

    Rgionales, dont les membres sont lus par l'Assemble Gnrale des socitaires.

    Destin promouvoir l'conomie sociale, par le biais de la cooprative financire et

    l'encouragement la solidarit interprofessionnelle, le Crdit Populaire du Maroc a t tout

    naturellement amen jouer un rle moteur dans l'amlioration du taux de bancarisation du

    pays et dans la collecte de l'pargne. Il constitue un groupement de Banques de proximit,

    accessibles tous et fortement enracines dans toutes les rgions du Royaume.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 7

    1) Chiffres cls du groupe

    Le Groupe BP est le 1er rseau bancaire avec plus de 1045 agences, 400 points de distribution

    et 1180 guichets automatiques. Le meilleur rating du secteur bancaire marocain et

    maghrbin, BBB-/A-3 Investment Grade avec des perspectives stables pour la 3me anne

    conscutive.

    Le Groupe Banque Populaire a ralis un excellent exercice 2011 enregistrant une croissance

    toute preuve, grce au renforcement de sa position de premier plan dans tous ses mtiers.

    Cest ainsi que le rsultat net social du groupe BCP a enregistr une progression notable de

    121% par rapport 2008 est a atteint 1.83 milliards MAD.

    Le groupe (crdit Populaire du Maroc + Filiales) a affich au terme de lexercice 2009 un

    rsultat net consolid aux normes IAS/IFRS de 3.0 Milliards MAD soit un niveau conforme aux

    prvisions, quant au Produit Net Bancaire consolid, il sest apprci de 10,1%, pour

    atteindre 10.2 milliards MAD en 2011.

    Les Fonds Propres part du Groupe se sont renforcs 27.9 milliards MAD, consolidant ainsi

    lassise financire du Groupe, en lui permettant de saisir de larges opportunits de

    dveloppement.

    Les dpts de la clientle ont connu une pousse notable de 8.2% par rapport 2010 181,7

    milliards MAD, confortant la position de leader du Groupe en matire de collecte de

    lpargne.

    Affichant un encours de dpts de 181,7 Milliards MAD, en hausse de 8,2% avec une part de

    march de 28.1%, le groupe conforte son leadership dans ce crneau de lactivit

    dintermdiation, avec une part de march de 27% en amlioration de 0,5 point.

    Par ailleurs, le Groupe Banque Populaire a confirm son engagement dans le financement

    des secteurs productifs de lconomie nationale, avec une forte augmentation des crdits

    conomie de +16,3% 167.2 milliards MAD, avec une part de march de 24.4%.

    Concernant le coefficient de division des risques, le montant en MDH a atteint 5377 contre un

    montant de 5132 MDH en 2010.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 8

    2) Organigramme du groupe

    3) La banque centrale populaire (BCP)

    La Banque Centrale Populaire (BCP) est un tablissement de crdit, sous forme de socit

    anonyme Conseil dAdministration. Elle est cote en bourse depuis le 8 juillet 2004.

    La BCP, qui assure un rle central au sein du Groupe, est investi de deux missions principales

    Etablissement de crdit habilit raliser toutes les oprations bancaires.

    Organisme central bancaire des BPR.

    A ce titre, elle coordonne la politique financire du Groupe, assure le refinancement des BPR

    et la gestion de leurs excdents de trsorerie ainsi que les services dintrt commun pour le

    compte de ses organismes.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 9

    a- Structure organisationnelle :

    b- Principales filiales et fondations :

    MEDIAFINANCE :

    Date de cration : 1996

    Activit :

    Gestion pour compte propre de tous les instruments offerts sur le march.

    Market-making de la dette publique dans le cadre du statut dIVT

    Corporate : conseil et ingnierie pour le compte dmetteurs privs

    Conseil en placement sur les produits de taux

    Tenue de comptes

    CHAABI INTERNATIONAL BANK OFF-SHORE :

    Date de cration : 2005

    Activit:

    Operations de banque et financement des socits offshore et des entreprises

    installes dans les zones franches.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 10

    BANQUE CHAABI DU MAROC France

    Date de cration : 1972 en France+ filiales en Europe

    Activit :

    Oprations de banque ciblant la clientle MDM

    Banque pour les MRE

    BANQUE POPULAIRE MAROCO-CENTRAFRICAINE

    Date de cration : 1990

    Activit :

    Bancaire

    Crdit dinvestissement.

    UPLINE GROUP

    Date de cration : 1992

    Activit : banque dinvestissement, UPLINE Group dveloppe lensemble des mtiers de la

    banque dinvestissement du GBP et dploie ses activits dans les domaines de :

    Lintermdiation boursire, travers ses filiales UPLINE Securities et AL

    WASSIT.

    Lanalyse et recherche travers un business unit ddie

    Lingnierie financire travers sa filiale UPLINE Corporate Finance

    La gestion dactifs travers ses filiales UPLINE Capital Management et

    Alistitmar Chaabi.

    La capital investissement travers sa filiale UPLINE Investments

    La banque prive travers Mediafinance, filiale commune avec le GBP.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 11

    ASSALAF CHAABI

    Date de cration : 1991

    Activit :

    Crdit personnel

    Crdit vhicule classique

    Crdit LOA

    Crdit quipement domestique

    Crdit revolving

    CHAABI LEASING :

    Date de cration : 1999

    Activit :

    Crdit-bail mobilier : financement 100% de tout type de matriel destin

    toutes les branches de lactivit conomique quil soit local ou import

    Crdit-bail immobilier : financement intgral dun bien immobilier usage

    professionnel.

    CHAABI MOUSSAHAMA :

    Date de cration : 2007

    Activit :

    financement en fonds propres et quasi-fonds propres dentreprises fort

    potentiel de croissance en phase de dveloppement de transmission ou de

    cration.

    MAROC ASSISTANCE INTERNATIONALE

    Date de cration : 1976

    Activit : socit dassurances vocation dassistance qui intervient dans 4 domaines

    principaux :

    Assistance mdicale aux personnes malades ou blesses.

    Assistance technique aux vhicules

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 12

    CHAABI COURTAGE

    Date de cration : 2007

    Activit :

    courtage en assurance et rassurance

    ESSOUKNA

    Date de cration : 2008

    Activit :

    services immobilier

    CHAABI LLD

    Date de cration : 2004

    Activit :

    Location de vhicules en longue dure

    Gestion de flotte pour compte.

    CHAABI DOC NET

    Date de cration : 1996

    Activit :

    Prise en charge archivage et conversation de tout document tout support

    informatique ou autre ainsi que tout contenant dinformations.

    Conseil, organisation, tude et gestion des documents et des espaces des

    archives.

    FONDATION CREATION DENTREPRISES

    Date de cration : 1991

    Activit :

    Appui et promotion pour la cration dentreprises prennes.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 13

    FONDATION ZAKOURA-CHAABI

    Date de cration : 2000

    Activit :

    Distribution des microcrdits

    Raliser toutes les oprations connexes au profit de ses clients notamment la

    formation, le conseil et lassistance technique

    Section 2 : Prsentation de la salle des marchs

    1) Structure de la salle

    La salle des marchs est un lieu qui regroupe diffrents services spcialiss qui permettent aux Banques d'intervenir sur les marchs de capitaux internationaux.

    Appel aussi banque de march , elle est compos des 3 ples suivants :

    - Front-Office : Initiation des oprateurs

    - Middle-Office : Contrle de la conformit des oprations inities

    - Back-Office : Comptabilisation des oprations inities par la SDM

    2) Front-office

    Lentit qui est seule apte intervenir sur les marchs financiers pour le compte de la

    clientle et surtout pour le compte de la banque.

    Le Front office de la salle des marchs de la Banque Centrale Populaire se compose de

    plusieurs desks :

    Desk change

    Desk montaire

    Desk trsorerie

    Desk obligataire

    Analyste financier

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 14

    a- Desk change :

    Une opration de change se ralise aux taux de change ou, qui exprime le prix auquel

    schangent deux devises lune par rapport lautre.

    Les cours de change ngocis sur le march dcoulent de la confrontation permanente des

    offres et des demandes sur le march.

    Au sein de la BCP, lactivit change est assure par deux parties complmentaires et

    indissociables : les traders et les sales.

    Traders

    Un trader est le terme anglais pour dsigner un oprateur de march.

    ils sont des ngociateurs de valeurs engags par une banque, ils ont une mission principale :

    - anticiper les fluctuations permanentes des valeurs de march pour en tirer des profits

    financiers.

    A chaque fois que le sales conclut un accord avec lun des clients, le trader devrait assurer la

    couverture de lopration, en effectuant lopration inverse : vente devises, achat devises.

    Le rle du trader ne se borne pas attendre le coup de fil des sales.

    Il peut, et doit, agir et prvoir ce que souhaiteront les clients. Ainsi il pourra acheter des titres

    dans l'attente que les sales arrivent les vendre aux clients. Il se protge le plus souvent par

    des instruments de couverture.

    Sales :

    Ce sont les commerciaux de la salle des marchs. Il joue le rle de conseiller pour ses clients

    qui sont de gros investisseurs comme les banques, les compagnies d'assurance, les fonds de

    pension, les entreprises...

    Les relations traders/sales :

    Le Sales demande un prix au trader qui va le fixer en fonction des caractristiques du march.

    Les diffrents lments du prix dun produit sont le prix de couverture, la marge de trading et

    la marge commerciale.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 15

    Il existe une relation entre le sales et le trader. Si ce nest pas dans le march cela veut dire

    que sa position ne lui permet pas de donner des prix comptitifs, le sales prouvera vendre

    ses produits.

    Les clients demandent ces prix plusieurs tablissements bancaires diffrents afin de faire

    jouer la concurrence.

    La logistique :

    le tlphone : sa fonction permet aux sales davoir en ligne leurs interlocuteurs. La salle des

    marchs de la BCP est dote de tlphonie tactile avec une grande capacit de mmorisation

    plus un recording automatique qui enregistre les conversations, sachant que toutes les

    communications tlphoniques sont supervises par le gendarme de la bourse.

    Reuter Dealing : Appareil permettant une connexion avec les banques dotes du mme outil

    utilis pour traiter entre les sales. La communication est saisie sur clavier avec impression des

    messages. Ce systme est efficace et scuris car il est bas sur une codification de la banque

    adhrente et indentification des sales.

    Reuter Monitor : outil dinformation indispensable car cet cran affiche en continu les cours

    de la Banque centrale ainsi que tous les taux de change et taux dintrt pratiqus dans les

    principales financires internationales.

    Le taux de change :

    Le taux de change est le prix de la monnaie dun pays en termes de la monnaie dun autre. Il

    existe deux types de taux de change :

    Le taux de change au comptant : est le prix pour une transaction

    immdiate .

    Le taux de change terme : est le prix pour une transaction qui interviendra

    un certain moment dans lavenir.

    Un taux de change peut tre exprim de deux faons :

    La cotation au certain : consiste donner le nombre dunits montaires

    trangres quivalent une unit de monnaie locale

    La cotation lincertain : indique le nombre dunits montaires locales

    correspondant une unit de monnaie trangre.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 16

    Etablissement des tickets :

    Chaque opration traite par le sale est saisie dans un logiciel. Un ticket qui contient toutes

    les informations indispensables au Back office pour lenregistrement comptable, le calcul des

    rsultats, la confection des reportings et tous les travaux administratifs et de contrle.

    Le ticket comprend :

    La date de lopration

    La date de valeur

    La rfrence

    Lindentification du cambiste

    Le montant trait en devises

    Le cours ngoci

    La contre-valeur en dirhams ou en autre devise

    Le type dopration (spot, swap, terme)

    Le taux dintrt en cas de dpt

    Lchance en cas de dpt ou de terme

    La contrepartie bancaire au client direct

    La domiciliation bancaire de la contrepartie

    Les oprations de change sur le march :

    Change au comptant ou Spot

    Une opration de change comptant correspond :

    - Un engagement du vendeur mettre disposition de l'acheteur, gnralement dans

    un dlai de 2 jours ouvrs, chez une banque l'tranger.

    - Un engagement de l'acheteur de rgler dans le mme dlai, soit en monnaie

    nationale, soit en une autre.

    - Les usages du March fixent le dbouclage (la livraison des devises) d'une opration

    de change comptant 2 jours ouvrs aprs la conclusion de l'opration.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 17

    Change terme

    Pour se couvrir contre le risque de change, les agents conomiques utilisant des devises

    trangres ont souvent recours au change terme ou forward.

    Un contrat de change terme, est un accord dchange une date future, dun montant

    dans une devise donne contre un autre libell dans une autre devise, un cours de change

    fix davance.

    Les principes de base sont les mmes que pour une opration Spot.

    La diffrence essentielle provient du fait que la date de valeur est suprieure de J+2.

    Ce dcalage dans le temps va gnrer des points de swap ou Report/Dport qui serviront

    calculer le prix terme.

    La devise est en report si le taux d'intrt en Dirham est suprieur au taux

    d'intrt en devise.

    Inversement, si le taux d'intrt en Dirham est infrieur au taux d'intrt en

    devise, la devise est en dport. Ce dernier est alors retranch du cours

    comptant de la devise cote.

    Si les taux sont gaux, le cours terme est gal au cours au comptant, on

    parle alors de cours au pair.

    Pour fixer le cours terme, la banque a recourt une technique financire consistant

    utiliser le taux de change spot courant et les deux taux dintrt dans chaque devise

    correspondant la maturit du contrat.

    Swap de change

    Un Swap de change est une opration par laquelle deux contreparties conviennent :

    Dchanger immdiatement un montant en devise X contre un autre montant

    en devise Y. Cest une opration de change au comptant.

    Le Swap de change est un moyen efficace pour lamlioration de la gestion de la trsorerie

    mme sil est trait et comptabilis comme une opration de change combine deux

    oprations de Prt / Emprunt.

    Cours terme = Cours au comptant Report / Dport

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 18

    La gestion dune opration de Swap est divise en trois oprations distinctes :

    1- Une opration au comptant pour impacter la position de change du diffrentiel

    de taux dintrts.

    2- Une opration de Prt pour grer la patte de lopration sur le flux vers.

    3- Une opration dEmprunt pour grer la patte de lopration sur le flux reu.

    b- Desk montaire :

    Le march montaire est le march de la liquidit qui est le lieu sur lequel schangent les

    titres court terme.

    Il soppose au march financier spcialis dans les capitaux dont la dure est longue.

    Le march interbancaire

    Le march interbancaire a trois fonctions :

    La redistribution entre les banques elles-mmes de leurs dficits et excdents de

    liquidits

    Les ajustements des structures de trsorerie entre les banques ;

    La rgulation de la liquidit bancaire par la banque centrale.

    Le march Secondaire

    Ouvert aux autres oprateurs : OPCVM, Assurances, Grandes Entreprises.

    Les oprations ont pour support des titres de crances ngociable (TCN) : achat/vente

    provisoire de titres

    Les volumes traits sont plus importants que ceux du march interbancaire

    Les intervenants :

    Les tablissements de crdit : certains de ces tablissements de crdit sont

    structurellement emprunteurs, dautres sont structurellement prteurs.

    les OPCVM qui ont des obligations de rendements et de gestion vis--vis de leurs

    clients

    Les Assurances et les grandes entreprises : qui doivent optimiser leurs trsorerie

    Le Trsor qui est, en gnral, un emprunteur structurel en raison des dficits

    chroniques du budget de ltat ;

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 19

    La CDG est un prteur structurel cause des liquidits collectes par les Caisses

    dpargne qui lui sont rtrocdes et de lobligation qui lui est faite de respecter un

    ratio de liquidit

    Banque Al Maghrib, qui intervient pour de rguler la liquidit bancaire en vue des

    objectifs dvolus : inflation-croissance.

    c- Desk trsorerie :

    L'ensemble des activits d'une salle de march engendre un gap de trsorerie significatif

    (argent prt ou sorti de la banque). Le Desk de trsorerie est le garant du bon

    refinancement de cette position.

    Les diffrents rles de ce Desk sont :

    De refinancer directement sur le march les besoins de trsorerie de la salle.

    D'assurer un taux de refinancement stable l'ensemble des autres desks de la salle.

    D'assurer l'ensemble des prix de prts-emprunts de cash pour l'ensemble de la salle,

    De publier en temps rel la courbe de taux utilise par l'ensemble des systmes de la

    salle.

    L'quipe est gnralement compose d'un ou deux traders qui ont pour fonction de

    refinancer quotidiennement la salle en besoin de trsorerie, et de coter les prix de cash pour

    les autres traders.

    d- Desk Obligataire :

    Le march des obligations est un march aussi important que celui des actions. A cela une

    seule raison, la part de l'Etat sur le march des obligations.

    Contrairement aux actions, une obligation ne reprsente pas une part du capital mais une

    part de dettes.

    Le march obligataire est un moyen de financement utilis par les entreprises, le trsor, les

    collectivits locales et certains organismes financiers.

    Il existe plusieurs types d'obligations que d'metteurs : Bons de Trsor, Obligations Prives,

    Obligations des entreprise publiques garantie par lEtat, obligations fentre, obligations

    prime, obligations coupon zro... mais toutes conservent un certain nombre de

    caractristiques communes

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 20

    Fonctionnement

    Une entreprise ayant d'importants besoins dispose de plusieurs sources de financement.

    Elle pourra soit rechercher ses financements sur le march des capitaux propres (

    travers une augmentation de capital ou une introduction en bourse),

    Elle pourra soit s'endetter auprs d'une banque, soit se financer via le march des

    obligations.

    Les principaux types d'obligations

    Obligation Convertible en Actions : L'obligation pourra tre rembourse en actions et

    non en numraire.

    Obligation Remboursable en Actions : L'obligation est obligatoirement rembourse en

    actions.

    Obligation Fentre : Le remboursement de l'obligation peut tre ralis pendant

    plusieurs priodes appeles fentres.

    Obligation Coupon Zro : Aucun coupon n'est vers durant toute la dure de vie de

    l'obligation. Les coupons sont capitaliss, et verss dans leur intgralit l'chance

    de l'obligation.

    e- Analyste financier :

    Lanalyste financier est un conseiller qui analyse les informations quantitatives et qualitatives issues des banques de donnes de la finance ou de la presse. Sur les marchs, il peut conseiller les vendeurs de la salle des marchs pour mieux orienter leurs dachat et de ventes aux clients.

    Son rle :

    lanalyste financier intervient en support des activits de trading et de vente.

    Sur le march des actions il est charg de fournir des informations sur des socits

    cotes en Bourse et /ou sur des secteurs dactivit.

    il pluche les comptes des entreprises, analyse leur stratgie, tudie leurs mthodes

    de gestion.

    Il rencontre des dirigeants pour obtenir la meilleure visibilit possible. il accompagne

    les vendeurs en clientle pour leur fournir un appui technique.

    il se consacre exclusivement au court terme, ces derniers chafaudent des scnarios

    moyen et long terme.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 21

    Dans le domaine des obligations, il peut tre charg danticiper lvolution des taux dintrt

    dans un pays donn en fonction de sa croissance, de ltat du march du travail, des

    prvisions dinflation ou encore de sa politique montaire.

    3) Middle office

    Middle-Office, lentit la plus jeune entre les trois, a vu le jour aux annes 80. Elle a pour

    mission de faire le lien entre le Front et le Back office, saisir sur une base de donnes de

    toutes les transactions effectues par les Traders et les Sales ainsi quassurer le suivi des

    risques, et ceci en calculant quotidiennement les gains, les pertes et les alertes.

    Le MO ncessite gnralement de fortes comptences, car il s'agit la fois de discuter avec

    les Traders et les Sales, de mettre en place et de dvelopper des mthodes et outils de suivi et

    danalyse des risques. Il sagit galement que dfinir des procdures homognes par ligne de

    produits.

    4) Back office

    Le back-office s'occupe de toute la gestion post-ngociation des oprations financires.

    Les back-offices sont des centres de cot, mais l'exprience a montr qu'un tablissement ne

    peut pas se permettre de sous dimensionner son back-office.

    C'est d'ailleurs pour cela les tablissements sous-traitent leur fonction back-office. Sur le

    march de la sous-traitance, la demande de petits tablissements peu dots en moyens

    humains et techniques rencontre l'offre d'tablissements dsirant optimiser de gros

    investissements technologiques.

    Fonctionnement :

    La vrification et la saisie des tickets

    Lenvoi des confirmations

    Le pointage des confirmations

    Ltablissement des messages SWIFT de mouvements de fonds auprs des

    correspondants.

    La saisie des cours de clture de Bank-AL Maghrib (BAM)

    La saisie des cours du fixing appliqu la clientle

    Le virement vie BAM, des montants en dirhams dus aux confrres

    La communication des cours aux organismes internes de la banque chargs de les

    appliquer aux oprations de la clientle.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 22

    Le suivi des rsultats quotidiens

    Ltablissement de la rvaluation comptable mensuelle des arrts

    La confection des reportings internes pour la hirarchie et la direction gnrale de la

    banque

    le contrle des oprateurs effectus

    la sauvegarde des saisies comptables

    Le back office doit tre dot dun progiciel informatique (logiciel applicatif gnrique)

    performant prenant en charge, automatiquement, les travaux comptables et administratifs.

    Le progiciel doit tre choisi en fonction de son intgration au systme informatique gnral

    de la banque.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 23

    Partie II : Les diffrents marchs marocains

    Section 1 : Le march des matires premires compenses au

    Maroc

    La Caisse de Compensation est un tablissement public dot de la personnalit morale et de

    lautonomie financire.

    Elle est charge de la stabilisation des prix des produits ptroliers, du gaz butane et du sucre.

    Elle est place sous la tutelle de M. Le Chef du Gouvernement, qui a dlgu cette fonction

    M. le Ministre Charg des Affaires Gnrales et de la Gouvernance.

    Les missions de la Caisse de Compensation sarticulent autour des axes ci-aprs :

    1) Subvention des produits ptroliers :

    La subvention des produits ptroliers qui permet de stabiliser les prix et de les rendre

    accessibles toute la population et aux oprateurs conomiques implique des dpenses

    publiques importantes dpassant parfois les prvisions budgtaires du fait de la volatilit des

    cours mondiaux. Cependant, la structure de la consommation par catgorie de

    consommateurs montre une distribution ingale de cette subvention.

    Les produits ptroliers subventionns comprennent le Super Sans Plomb, le Gasoil 50 PPM, le

    Gasoil de pche ctire, le fuel ol n 2, le fuel O.N.E normal et le fuel ONE spcial.

    Les prix de compensation de ces produits sont fixs le 1er et le 16 de chaque mois par le

    Ministre de lEnergie et des Mines sur la base du cours du Brent sur le march international

    de ROTTERDAM.

    Des prlvements sur le super sans plomb et le gasoil 50 PPM, sont oprs au profit de la

    Caisse de Compensation, dont les prix sont galement dtermins par le Ministre de

    lEnergie et des Mines chaque quinzaine.

    La compensation des produits ptroliers concerne aussi bien les produits imports que les

    produits acquis localement auprs de la SAMIR.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 24

    2) Subvention du Gaz Butane

    La compensation du gaz butane englobe 3 niveaux :

    Compensation du gaz butane import par paiement aux socits gazires de la

    diffrence entre le cot de revient de limportation et les prix communiqus par le

    Ministre de lEnergie et des Mines mensuellement

    Remboursement des frais de transport du butane en vrac et octroi dune provision de

    transport

    Compensation du diffrentiel entre le prix de revient du gaz butane et les prix de vente

    par les centres emplisseurs importateurs

    Par ailleurs, les surestaries encourues lors du dchargement des cargaisons de butane,

    dues des cas de force majeure ou dencombrement du port de dchargement sont

    galement supportes par la Caisse de Compensation.

    La Caisse de Compensation prlve un montant de 30dh/tonne destin au financement

    des stocks de scurit de butane.

    3) Subvention du Sucre

    Pour maintenir le prix la consommation des sucres raffins leurs niveaux davant la

    libralisation, tout en incitant les entreprises une rationalisation de leurs cots de

    production, une subvention forfaitaire a t mise en place en juillet 1996.

    Le systme de compensation mis en place pour la filire sucrire vise tenir compte de trois

    exigences, savoir : laccs de la population et des oprateurs conomiques cette denre

    de base ou intrant un prix accessible, la prservation de lamont agricole et la comptitivit

    du segment industriel nationaux.

    Ce systme engendre nanmoins un cot pour le budget de lEtat qui est variable selon

    lvolution de la production agricole et les cours internationaux du brut, et de par son

    caractre universel, bnficie lensemble des utilisateurs, mais en fonction de leur niveau de

    consommation.

    La subvention forfaitaire accorde au sucre, concerne aussi bien le sucre local que le sucre

    dimportation.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 25

    La subvention forfaitaire du sucre local est de 2.661 dh/tonne partir du 1er janvier 2013.

    La subvention forfaitaire du sucre import est de 5.335 dh/tonne partir du 1er janvier 2013.

    Toutefois, il convient de noter que la subvention de sucre donne lieu restitution la Caisse

    de Compensation dans les 2 cas suivants :

    Lorsque le sucre import ou acquis localement est rexport. Les prix de restitution

    tant fixs trimestriellement par une commission interministrielle.

    Lorsque le sucre est utilis par les socits de boissons. Cette restitution porte sur un

    montant forfaitaire de 1.000 dh la tonne.

    4) Subvention de la farine

    Les farines libres sont commercialises des prix libres toutes les catgories

    d'utilisateurs (distributeurs, boulangeries, ptisseries). Cependant, la farine libre de luxe

    sert aussi fabriquer le pain vendu 1,20 DH la pice de 200 grammes.

    La seconde catgorie des produits concerne les farines subventionnes qui dsignent la

    Farine Nationale de Bl Tendre (FNBT) et la Farine Spciale de Bl Tendre (FSBT), destine

    aux provinces du Sud, et qui correspondent en moyenne une consommation de prs de 9

    millions de quintaux par an.

    Il s'agit en fait de farines qui sont subventionnes tous les niveaux de la filire y compris

    au stade de la distribution (minoteries vers grossisteries), et dont les prix sont rglements

    par l'Etat au niveau de l'organisme stockeur, du minotier et de la distribution jusqu'au

    consommateur.

    La FNBT est vendue aux mnages pour un usage domestique au prix de 100 DH le sac de

    50 kg (soit 200 DH/q), et ce, dans des centres bnficiaires prtablies par les pouvoirs

    publics. La FSBT, quant elle, est distribue directement dans les provinces du Sud par le

    biais de l'OCE au prix de 100 DH/q.

    En somme, le Conseil constate que toutes les farines susmentionnes bnficient de

    subventions selon des modalits diffrentes.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 26

    Il constate aussi que la FNBT et la FSBT sont les seules catgories bnficier d'une

    subvention de la collecte de la production de leur bl jusqu'au stade de leur distribution en

    gros. Il constate galement que les prix sont rglements tous les stades pour le bl

    tendre qu'il soit destin la fabrication des farines subventionnes ou libres mais selon

    des modalits diffrentes.

    Le mcanisme de compensation du ptrole au Maroc

    - Systme dindexation des produits ptroliers liquides : suite la libralisation du secteur des

    produits ptroliers en 1995, il a t dcid dindexer les prix de vente intrieurs des produits

    ptroliers liquides raffins (essence, gasoil et fuel) sur le march international et de limiter la

    subvention uniquement pour le gaz butane.

    - Les prix de reprise des produits ptroliers (prix sorti raffinerie) sont rviss les 1er et 16 de

    chaque mois sur la base de leur indexation sur les cotations de Rotterdam conformment aux

    lments de la structure des prix de reprise des produits ptroliers. En consquence, les prix

    de vente au public des produits (essence, gasoil et fuel) devraient tre rviss sur la base des

    prix de reprise susmentionns et conformment la structure des prix de vente et de

    distribution.

    - Suspension du systme dindexation : suite la flambe des prix desdits produits sur le

    march international, le systme dindexation des produits ptroliers liquides a t suspendu

    depuis septembre 2000, en consquence de quoi le budget de lEtat intervient pour

    compenser la diffrence entre les cours enregistrs sur ledit march et les prix de vente

    intrieurs.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 27

    - Fiscalit des produits ptroliers : en 1995, il a t dcid de maintenir uniquement une TVA

    sur le ptrole brut import et de dplacer les droits dimportation acquitts sur ce produit au

    niveau des produits finis mis la consommation. Ainsi, il a t institu sur chaque produit

    une taxe intrieure de consommation (TIC) spcifique et une TVA actuellement au taux de

    10%.

    Section 2 : Le march de change marocain

    1) Historique du march de change Marocain

    a- Disposition lgales et rglementaires :

    Depuis le 3 juin 1996, grce la nouvelle rglementation, les banques marocaines sont

    dsormais autorises traiter entre elles et avec leur clientle les oprations de change,

    savoir la vente et l'achat des devises contre dirhams, sur la base des cours de change que

    B.A.M affiche en continu sur le systme REUTERS, et non pas seulement les excdents et

    dficits en devises.

    Le 27 janvier 1997, le Conseil National de la Monnaie et de l'Epargne (CNME) a donn un

    nouveau souffle la libration du march de change au Maroc. En substance, le march

    interbancaire des devises contre devises ouvert depuis le 3 juin 1996 aux seules banques

    locales, est dsormais accessible aux institutions financires trangres, cela veut dire que les

    salles des marchs des banques marocaines peuvent actuellement conclure des transactions

    devises contre devises directement avec leurs homologues l'tranger.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 28

    Conformment la circulaire de l'Office de Change n 1641 du 24 janvier 1997, BAM se

    rserve le droit de ne pas se porter contrepartie des oprations d'achat ou de vente de

    devises contre devises. Ces oprations ne sont pas soumises la commission de deux par

    mille prleve pour le compte de l'Office de Change, et toute opration d'achat ou de vente

    de devises contre devises auprs d'une banque trangre pour un montant suprieur

    5.000.000 MAD doit tre dclar BAM.

    Lorsque le rgime de la convertibilit du dirham pour les oprations courantes fut appliqu

    partir de septembre 1993, tous les oprateurs conomiques, et principalement les banques,

    sattendaient limminence de louverture du march de change.

    Or, linstitut dmission garant de la stabilit de la monnaie nationale, a prfr agir avec

    prudence en prenant le temps qui lui a sembl ncessaire afin dtudier les diffrents

    scnarios en fonction des degrs de libralisation et den valuer les rpercussions sur

    lconomie et les rserves de change. Fut donc limine la possibilit douverture totale,

    compte tenu du risque de fragilisation de lconomie pouvant rsulter de lventualit dune

    rosion montaire et des rserves de change.

    Bank Al Maghreb a prfr opter pour la continuit de contrle de la cotation des principales

    devises par rapport au dirham, en se basant sur son systme de panier de devises et de

    coefficient de pondration : tout en laissant aux banques une certaine marge de manuvre.

    Par ailleurs, son souci tait de prserver limportant gain de change calcul sur le montant

    des devises achetes et cdes et sue la banque centrale reverserait pour une part au Trsor

    pour couvrir les pertes de change gnrs par les crdits extrieurs antrieurs garantis par

    lEtat et pour une autre part lOffice de Change pour alimenter son budget de

    fonctionnement.

    Les grands traits de la rforme du march de change furent ports la connaissance des

    banques vers la fin de lanne 1995 : Bank Al Maghreb ayant demand celles-ci de se

    prparer louverture dbut 1996. Aprs des reports, finalement la date de lancement du

    nouveau march de change fut fixe officiellement le 2 mai mais avec dmarrage effectif le

    03 juin 1996.

    Toutefois cette couverture du march de change demeure sous la tutelle de BAM puisque

    celle-ci continue dterminer la valeur des devises par rapport au dirham selon les critres

    montaires. Les banques sont tenues de coter lintrieur des cours dachat et de vente de

    linstitut dmission.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 29

    Donc on ne saurait dire quil ya un march libre des devises bas sur la loi de loffre et de la

    demande. Le mrite le plus important du nouveau march de change est de permettre aux

    banques de travailler selon les mme standards internationaux et aux entreprises de

    ngocier les cours quand cela est possible et de couvrir ventuellement le risque de change.

    Le Maroc a choisi irrversiblement la voie de la libralisation et de louverture graduelle. Le

    march de change en est lillustration.

    Rglementations de loffice des changes :

    Les oprations autorises en vertu de cette circulaire sont :

    Oprations au comptant : Les oprations dachat, de vente et darbitrage effectues entre les intermdiaires agrs ou

    pour le compte de leur clientle peuvent tre libelles en toutes devises traites sur le march

    de change. Bank Al Maghreb se rserve la possibilit de ne pas coter certaines devises mme

    si celle-ci sont traites sur le march de change. Les devises non cotes par Bank Al Maghreb

    peuvent tre traites par les intermdiaires agrs entre eux ou avec leurs correspondants

    trangers.

    Oprations terme :

    Les intermdiaires agrs sont autoriss effectuer entre eux ou pour le compte de leur

    clientle des oprations dachat et de vente terme dirham contre devise et devise contre

    devise.

    Il convient de prciser dans ce cadre, que les oprations de change terme effectues pour le

    compte de la clientle doivent tre adosses des oprations dimportation, dexportation et

    de financement extrieur. Notons que la circulaire n1723 de lOffice de Change vient abroger

    les dispositions de la circulaire n1633 relatives aux oprations terme.

    Oprations de trsorerie et de dpt :

    Les intermdiaires agres sont autoriss effectuer entre eux et pour le compte de la

    clientle des oprations de trsorerie savoir les prts, les emprunts et les swaps. Ils peuvent

    galement effectuer des dpts auprs de Bank Al Maghreb.

    Toutefois, les rsidents demeurent tenus de rapatrier au Maroc le produit des exportations

    de ainsi que tout autre produit, revenus ou moyens de paiement ayant le caractre

    obligatoirement cessible dans les dlais prescrits par la rglementation des changes en

    vigueur. La cession des montants rapatris se fera dsormais au profit des intermdiaires

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 30

    agrs dans les conditions du march et suivant les modalits dictes en la matire par

    Bank Al Maghreb.

    De mme, les montants excdant la position de change telle que fixe par Bank Al Maghreb

    doivent donner lieu cession de celle-ci au plus tard la clture du march.

    Par ailleurs, les intermdiaires agrs peuvent placer ltranger les devises, dont ils

    disposent, appartenant des trangers rsidents ou non ou des ressortissants marocains

    ltranger et ne revtant pas un caractre cessible, alors que celles appartenant des

    personnes physiques ou morales rsidentes ne peuvent pas faire lobjet dun tel placement.

    Par la suite, la circulaire 1641 de lOffice de Change est venue pour autoriser les

    intermdiaires agrs effectuer les oprations cites dans la circulaire 1633 et ce, avec les

    banques trangres de Bank Al Maghreb pour toutes les devises traites sur le march de

    change. Cette circulaire prcise, en outre, que les devises acquises au titre de ces oprations

    ne peuvent pas faire lobjet de placement ltranger.

    Rglementations de la BAM :

    Oprations au comptant :

    Pour les oprations au comptant, les intermdiaires agrs dterminent les taux de change applicables aux oprations de devises. Lorsquil sagit des oprations au comptant des devises contre dirhams offerts la clientle les taux doivent inclure une commission de 2 dont le produit est vers la BAM pour le compte de lOffice de Change. Les cours planch et plafond, pouvant tre offerts par les intermdiaires agrs leur clientle, correspondent aux cours affichs par Ban Al Maghreb ajusts de la commission de 2.

    Oprations terme :

    Lorsque les oprations terme sont effectues avec la clientle des intermdiaires agres, il faut remplir les conditions suivantes :

    Les oprations doivent tre adosses des transactions commerciales ou des prts et emprunts en devises contractes conformment la rglementation des changes en vigueur.

    Les achats de devises terme ne peuvent avoir une chance suprieure 90 jours

    pour les contrats relatifs des transactions commerciales et un an pour la couverture des prts emprunts extrieurs.

    Les taux de change terme doivent inclure une commission de 2%.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 31

    Toutefois, les oprations terme entre intermdiaires agres effectuent des conditions dtermines librement au contraire de celles effectues avec la clientle des intermdiaires agres.

    2) Le nouveau march de change marocain

    a- Caractristiques du nouveau march de change

    Les dispositions gnrales du nouveau march de change :

    Les banques marocaines sont autorises traiter des oprations d'achat et de vente de

    devises soit entre elles, soit avec la clientle ou pour leur propre compte. Elles sont aussi

    autorises constituer leur propre position de change.

    Les oprations de changes manuelles sont exclues du march de change, ces oprations sont

    effectues par les agences des banques. Les achats et les ventes de devises doivent tre

    effectus dans le cadre de la rglementation des changes en vigueur. Les excdents et les

    besoins en devises sont traits sur le march interbancaire ou avec Bank Al Maghreb.

    Les cours ou taux de change au comptant sont dtermins par Bank Al Maghreb tous les

    jours ouvrs par affichage en continu sur cran REUTERS de 8H 30 15H 30.

    La date de valeur de ces cours est la date de livraison devise contre dirham ou devise contre

    devise deux jours ouvrs aprs la date de cotation (J+2), ce faisant les banques sont

    autorises effectuer des oprations en valeur dcale (J ou J+1).

    Le dirham est cot l'incertain en contrepartie des devises, que ce soit le USD, EURO, GBP.

    La diffrence entre le cours d'achat (BID) et le cours de vente (ASK) est de 6, c'est le

    SPREAD l'intrieur duquel les banques sont autorises dterminer leur cotation

    b- Code dontologique

    Il s'agit d'un code de bonne conduite observer par les participants dans le march de

    change traitant les rgles d'thique, des usages, du contrle et d'organisation, des rgles de

    scurit et de rglement, il est mis en place par le Conseil dontologique des valeurs

    mobilires (CDVM), ce conseil peut tre dfini comme tant le gendarme de la bourse.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 32

    Rgles dtique

    Elles incitent :

    Se conformer aux usages et pratiques internationales

    Respecter le secret professionnel

    Respecter le principe de la rciprocit dans la cotation des cours tout en vitant de

    tirer profit d'une erreur manifeste de cotation.

    Rgles usuelles

    Elles incitent :

    Honorer les prix cots

    Ragir rapidement pour viter le changement de la cotation

    Spcifier des montants lorsqu'ils ne sont pas standards

    Indiquer si le cours est juste pour information

    Confirmer rapidement les oprations effectues, par SWIFT ou TELEX

    Contrle et organisation

    Mettre en place un reporting de surveillance des risques en cours

    Sparer le front Office du back office, hirarchiquement et gographiquement

    S'changer des listes et signatures des oprations engages par le personnel de leur

    salle des marchs.

    Rgles de scurit :

    Scuriser et rglementer l'accs la salle des marchs

    S'quiper d'un systme d'enregistrement des conversations et en informer les

    contreparties pour s'y rfrer en cas de diffrence.

    Rsolution des diffrents:

    Mettre en place, entre les banques, une convention de rglement entre les

    intervenants

    Solliciter, en cas de besoin, l'arbitrage de Bank Al Maghreb.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 33

    L'ouverture du march de change au Maroc demeure sous la tutelle de Bank Al Maghreb

    puisque celle-ci continue dterminer la valeur des devises Ce nouveau march de change

    est donc bas sur la fin du monopole de la banque centrale dans la gestion des par rapport

    au dirham selon des critres montaires et macro-conomiques. Ce nouveau march de

    change est donc bas sur la fin du monopole de la banque centrale dans la gestion des avoirs

    en devises, en permettant aux banques commerciales marocaines de raliser directement les

    oprations de change pour le compte des clients ou pour leur propre compte, et de grer des

    positions de change.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 34

    Partie III : La gestion des risques

    Section 1 : Les produits drivs comme instrument de couverture

    1) La gestion du risque de change

    Dans un march rythm par une grande volatilit, les experts du domaine peuvent assurer le

    suivi, le conseil et la comptitivit des cotations pour une meilleure optimisation de

    lexposition aux risques de change. Les intermdiaires agrs peuvent, effectuer pour leur

    propre compte ou pour le compte de leurs clients des oprations de couverture contre le

    risque de change li tout rglement destination ou en provenance de l'tranger au titre

    des oprations entre rsidents et non-rsidents en utilisant les instruments de couverture ci-

    aprs :

    a- Change au comptant (Spot)

    Le change au comptant (spot) est un accord dachat ou de vente dune devise entre deux

    parties avec une date de rglement/livraison de deux jours ouvrs (J+2)

    En fonction de la nature des oprations (achat/vente), le change au comptant est un produit

    qui permet de ngocier les montants des recettes et/ou rglements en devise lis aux

    transactions du commerce extrieur aux prix du march.

    Le change au comptant permet une cotation trs rapide, une possibilit de ngocier les

    oprations domicilies chez les confrres, une plateforme de Trading trs professionnelle

    pour une meilleure gestion et suivi des oprations ainsi quun dnouement des oprations

    dans les meilleures conditions.

    b- Le change terme

    Le change terme est une solution destine liminer le risque de change en fixant ds la

    conclusion de lopration commerciale ou financire le cours qui sera appliqu lchance.

    Quelles que soit les volutions du march des changes, le cours appliqu sera celui fix lors de

    la constitution du contrat de change terme.

    La date de livraison des devises pourra nanmoins tre modifie, pour tout ou partie du

    montant. Ceci entranera un ajustement du cours garanti. Le cours terme se compose du

    cours au comptant major du report ou diminu du report.

    Le terme prsente une garantie dfinitive sur le prix dachat des devises, permet de profiter

    dun ventuel report et permet aussi une flexibilit : possibilit de liquider le contrat avant

    lchance ou de proroger celui-ci.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 35

    c- Les options

    Une option est un instrument de couverture qui confre lacheteur le droit et non

    lobligation dacheter ou de vendre chance (Option Europenne) un montant dtermin

    un cours fix lavance appel prix dexercice ou Strike moyennant le paiement dune prime.

    Les options sont traites exclusivement en Euro et en Dollar. La maturit dune option ne

    peut pas dpasser une anne.

    Les options de base

    Loption dachat (Call), permet de se prmunir contre une apprciation de la devise tout en

    ayant la possibilit de profiter dune baisse de la devise (sens import).

    Loption de vente (Put) Permet de se prmunir contre une dprciation de la devise tout en

    ayant la possibilit de profiter dune hausse de la devise (sens export).

    Catgories doptions par rapport au prix dexercice

    Le prix dexercice (Strike) est le cours garanti fix au moment de linitiation de la couverture.

    Le Strike est donc le cours dexercice de loption en cas dvolution dfavorable de la devise.

    Loption, instrument de couverture flexible, permet de choisir son Strike :

    A la monnaie : Une option est dite la monnaie si son prix dexercice est gal au

    cours au comptant (Spot)

    Dans la monnaie : Une option est dite dans la monnaie si son prix dexercice est plus

    avantageux que le cours au comptant

    En dehors de la monnaie : Une option est dite en dehors de la monnaie si son prix

    dexercice est moins avantageux que le cours au comptant

    Loption de change limport (CALL)

    Le Call ou option dachat permet de se couvrir contre une apprciation de la devise tout en

    ayant la possibilit de bnficier dune baisse de la devise. Lchance, le montant, la prime

    et le prix dexercice sont fixs lors de la conclusion du Call.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 36

    La prime correspond au cot dune assurance contre une volution dfavorable du cours de

    change pendant la dure de vie de loption. Elle dpend de lcart entre le cours au comptant

    et le Strike (prix dexercice), de la maturit de loption, du diffrentiel des taux dintrts

    (MAD et devise) et de la volatilit (indicateur de la vitesse de variation des cours)

    Loption de change lexport (PUT)

    Le Put est un droit de vendre une devise, une date dtermine dans le futur (chance) et

    un cours fix (prix dexercice ou Strike). Lchance et le prix dexercice sont fixs lors de la

    conclusion du Put. Pour acqurir ce droit, lacheteur de loption est tenu de payer une prime

    au vendeur

    Call tunnel

    Lachat dun tunnel est une combinaison de lachat dune option Call et de la vente dune

    option Put destine un acheteur de devise. La prime que vous percevez pour la vente du Put

    permet de financer soit entirement soit partiellement lachat du Call.

    Grce ce contrat, vous bnficiez dune garantie sur le cours maximum auquel vous allez

    acheter vos devises terme (grce lachat de loption Call), mais vous limitez galement le

    cours minimum auquel vous allez pouvoir acheter ces dernires (consquences de la vente de

    loption Put).

    Le terme amlior

    Le change terme amlior est une solution destine liminer le risque de change en fixant

    ds la conclusion de lopration commerciale ou financire le cours qui sera appliqu

    lchance. Le terme amlior permet limportateur de bnficier dun cours plus

    avantageux que le cours du change terme classique.

    Quelles que soient les volutions du march des changes, le cours appliqu sera celui fix lors

    de la conclusion du contrat de change terme amlior. La date de livraison des devises peut

    tre proroge pour tout ou une partie du montant et ne peut en aucun cas faire lobjet dune

    leve anticipe. En cas de prorogation, le cours garanti sera rajust en fonction des

    conditions de march.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 37

    2) La gestion du risque des matires premires

    Face aux fluctuations des prix des produits de base (produits agricoles, produits ptroliers,

    mtaux etc.), une Banque des marchs offre la possibilit de couvrir les oprations des

    particuliers et des socits sur les diffrents marchs de commodities. Depuis quelques

    annes, la volatilit croissante des prix des matires premires, les augmentations de cots

    et les incertitudes de planification rendent la gestion active des risques lis aux matires

    premires dcisive au sein des directions dentreprise, pour cela, quelque instruments de

    gestion du risque sont dfinis ci-dessous.

    a- Les options :

    Les options sont le produit driv le plus connu. Une option est un contrat driv qui procure son acheteur le droit, mais non lobligation, dacheter ou de vendre un actif sous-jacent un prix et une date dtermine au moment du contrat. Le contrat est pass entre deux parties. La partie qui dtient le contrat est lacheteur, tandis que la partie qui donne le droit lacheteur est le vendeur.

    Il existe deux types doptions : le put et le call. Une option qui permet de vendre un actif est un put (option de vente) et une option qui permet dacheter un actif est un call (option dachat).

    Une option diffre des futures ou forwards de deux manires principales : dune part, une option est plus flexible car son achat permet de bnficier du droit (et pas de lobligation) dacheter ou de vendre le sous-jacent un certain prix. Dautre part, la diffrence des futures ou forwards qui ne ncessitent pas de payer une somme spcifique, une option un cot que lon appelle la prime (option premium).

    Les options ncessitent un vocabulaire spcifique pour comprendre leur fonctionnement :

    On appelle lexercice (moment o lon va exercer loption), la date spcifique o lacheteur va avoir le droit de raliser son contrat, cest--dire dacheter ou de vendre le sous-jacent.

    Le prix dexercice (ou strike price) est le prix auquel lacheteur peut acheter ou vendre son actif, prvu au contrat.

    La date dexpiration est la date aprs laquelle le contrat doption devient caduc, quand loption est expire.

    Lactif sous-jacent (underlying) est le produit financier ou physique qui est li au contrat (celui que lon souhaite acheter ou vendre). Ce peut tre une action, une obligation, un autre driv ou bien une commodit (bl, sucre, cacao).

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 38

    Spot : cest le prix actuel de lactif sous-jacent. Il est gnralement diffrent du strike (prix dachat ou de vente de lactif dans le contrat doption).

    Concernant la date dexercice de loption, il existe 3 grands types doptions (put ou call) : les options europennes (il ny a quune seule date dexercice), les options amricaines (lacheteur peut exercer son option tout moment depuis lachat du contrat jusqu une certaine date) et les options bermudiennes (cest un mix entre options amricaines et europennes, lacheteur peut exercer son option lors de plusieurs dates spcifiques sur une priode donne).

    Ct acheteur et ct vendeur

    Lacheteur de loption (option buyer), comme on la dit, a le droit dexercer loption aprs lavoir achete en payant la prime et a une position dite longue au contrat.

    Le vendeur (option writer) vend loption et a une position courte. Etant donn que cest le ct long (acheteur) qui a le droit, donc le pouvoir dexercer ou non son option, le ct court (vendeur) a lobligation de satisfaire lexigence de lacheteur et de vendre (pour un call) ou dacheter (pour un put) le sous-jacent lacheteur de loption.

    Quand exercer une option ?

    Lacheteur de loption ne va pas forcment exercer son put ou son call. Cest en cela que les options permettent une plus grande souplesse par rapport dautres produits drivs. Une option, au la date dexercice, peut-tre de trois tats diffrents :

    A la monnaie (at the money) : une option est la monnaie quand son prix dexercice est gal au spot. Le dtenteur de loption ralise donc une opration totalement neutre, son option ne lui permet pas dacheter lactif moins cher ou de le vendre plus cher quau prix du march.

    Dans la monnaie (in the money) : une option est dans la monnaie si sa valeur est positive si on exerce loption immdiatement. Un put (option de vente) est donc dans la monnaie si le strike (prix dexercice) est suprieur au spot (prix du march linstant T), donc si le prix prvu au contrat est suprieur au prix la date dexercice. Ainsi, le dtenteur de loption pourra vendre lactif plus cher que sil navait pas doption. Pour un call (option dachat), loption est dans la monnaie si le strike est infrieur au spot, le dtenteur de loption pouvant ainsi acheter lactif moins cher que sil navait pas achet doption. Lorsquune option est dans la monnaie, elle doit tre exerce.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 39

    Hors de la monnaie (out of the money) : une option est en dehors de la monnaie si sa valeur, une fois exerce, est ngative. Il ne faut donc pas exercer une option hors de la monnaie car il vaudra gnralement mieux avoir perdu la prime (prix que lon a pay pour acheter loption) que lexercer et perdre encore plus dargent du fait du diffrentiel de prix entre le spot et le strike.

    Marchs et sous-jacents

    Les options schangent gnralement sur des marchs rglements, mme sil existe de nombreux contrats de gr gr entre grands tablissements financiers.

    Les 10 principaux marchs doptions du monde sont, par ordre de volume :

    Korea Stock Exchange (Core), Chicago Board Options Exchange (USA), MONEP (France), Eurex (Allemagne Suisse), American Stock Exchange (USA), Pacific Stock Exchange (USA), Philadelphia Stock Exchange (USA), Chicago Mercantile Exchange (USA), Amsterdam Exchange (Pays Bas), LIFFE (Royaume-Uni).

    On trouve diffrents types doptions pour diffrents sous-jacents. Les options les plus changes ont pour sous-jacents des actions (stock-options), des obligations (bond options), des taux dintrts (interest rate options, mais dans ce cas elles sont souvent avantageusement remplaces par des Swaps), des indices (index options), des commodits (commodities options), des devises (currency options) ou dautres drivs, comme des futures (options on futures).

    Les options sont plus spcifiquement utilises pour deux buts :

    Se couvrir (contre la hausse ou la baisse du prix/parit/taux du sous-jacent, cest--dire tenter de limiter les risques que lon prend

    Spculer (parier en entendant faire un profit en passant des transactions dans la direction o lon pense que le march va voluer).

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 40

    b- Forward

    Un Forward est un contrat pass entre deux parties (lacheteur et le vendeur), dans lequel lacheteur sengage acheter au vendeur un actif sous-jacent (ex : une action, une matire premire ou encore une devise), un moment futur prcis et un prix, prdtermins au moment du contrat.

    Lacheteur est gnralement appel long et le vendeur est appel court ou short . On dit donc quon est court en dollars lorsquon est vendeur sur cette devise.

    Lavantage dun forward est que le prix est bloqu lavance, on peut donc se couvrir contre les futures variations de lactif sous-jacent (appel underlying ). De plus, aucun change montaire na lieu lors du passage du contrat. Le contrat reste un engagement et le paiement naura lieu quau moment de la livraison du sous-jacent.

    Cependant, les forwards ont aussi des dfauts. Malgr leur grande souplesse, puisquil sagit de contrats de gr gr, les forwards ont un dsavantage principal : ils sont soumis au risque de dfaut (cest--dire le risque que la contrepartie, acheteur ou vendeur, fasse dfaut son obligation, qui est soit de livrer lactif sous-jacent, soit de payer pour cet actif).

    Sur ce point, les forwards sont donc plus risqus que les futures par exemple.

    Mme si les forwards sont de gr gr, cest--dire totalement personnaliss, et ne sont pas changs librement sur les marchs financiers, il est possible de mettre un terme un contrat de forward avant son expiration.

    Pour cela, il existe une astuce : repasser un contrat sur le march, avec une contrepartie, pour le mme actif, la mme date et le mme prix mais dans le sens inverse (ex : on avait un contrat en tant quacheteur de forward, on passe le mme en tant que vendeur).

    Grce cet achat, les positions vont sannuler mutuellement puisque chacune reprsente lextrme oppose de lautre.

    Les diffrents types de forwards sont :

    Les equity forwards

    Les currency forwards

    Les bonds forwards

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 41

    c- Swap

    Avec les forwards et les options, les swaps sont le quatrime grand type de produits drivs les plus connus. Cet article les prsente brivement.

    Un swap peut tre dfini par un contrat, pass entre deux parties, qui a pour but dchanger une srie de cash-flows futurs. Pour la plupart des swaps, lune des parties va effectuer des paiements qui sont fonction dun facteur alatoire (par exemple un taux dintrt variable ou un taux de change), tandis que lautre partie fera soit des paiements galement dtermins par un facteur alatoire, soit des paiements fixes.

    Les swaps existent depuis longtemps, mais leur forme actuelle, standardise et formalise est plus rcente

    Caractristiques dun swap

    Date laquelle les paiements sont effectus : settlement date Date du dernier paiement : Termination date Dure du swap : Tenor

    NB : lors de la signature du contrat, aucun change na lieu entre les parties. Le swap a une valeur de zro au dbut du contrat. Les paiements seffectuent loccasion de la premire settlement date, spcifie au contrat.

    Les diffrents types de swaps

    Il existe de nombreuses sortes de swaps, parmi lesquelles on retrouve le plus frquemment :

    Les swaps de taux : il sagit gnralement dun change de taux dintrts. Le plus commun est le swap de taux dit plain vanilla , standard, dans lequel une partie paye un taux fixe et lautre un taux variable (il sagit dun change de taux fixe contre variable). Un swap de taux peut aussi tre cr par une combinaison de swaps de devises.

    Les swaps de devises : le swap de devise permet une partie dchanger des paiements dans une devise avec une autre partie, pour une autre devise. Ce swap permet donc dchanger des taux dintrts libells dans deux devises diffrentes.

    Les equity swaps : un equity swap se rapproche dun swap de taux. Cependant, le taux est ici le rendement dune action ou dun indice spcifique. Deux composantes diffrencient lequity swap dun swap vanille :

    La partie qui effectue les paiements taux fixe doit aussi payer un taux variable bas sur le rendement de laction

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 42

    Le paiement effectif du swap nest pas connu avant la fin de la priode, quand le rendement de laction est connu

    Les swaps sur une matire premire (commodity swaps) : ce swap va changer un prix

    fixe et dtermin lors de la signature du contrat contre un prix variable, ce qui peut tre utile pour se protger contre certaines variations de prix de matires premires. De plus, de tels swaps peuvent aussi sappliquer pour des commodities moins habituelles et impossible stocker, comme llectricit ou mme le temps (mto).

    On trouve aussi les swaptions, qui sont des options dont le sous-jacent est un swap (driv de driv). On parle de cap et de floor pour ces produits (au lieu de call et de put, respectivement).

    Section 2 : Intrt et efficacit des produits drivs dans la

    couverture des risques

    La couverture du risque : matires premires

    Un produit driv est un contrat dont la valeur est drive de celle dun autre actif sous-

    jacent . Les produits drives ne sont pas nouveaux (les plus connus sont ceux sur le bl dans

    lantiquit), mais le dveloppement des marchs drivs a permis de crer des produits sur

    mesure pour une couverture optimale adapte aux besoins rels de gestion des risques des

    entreprises. Outre les nombreux facteurs qui ont contribu lapparition des produits

    drivs, ces instruments nauraient pas connu leur popularit croissante sils navaient pas

    ouvert certaines possibilits croissantes pour les investisseurs.

    De plus, les investisseurs et tous ceux qui participent au march ont constat que les

    contrats de produits drivs peuvent savrer fort utiles pour la spculation. Les possibilits

    darbitrage ont galement accru le nombre de transactions de produits drives. Enfin ces

    instruments constituent un placement intressant en raison de leur important potentiel

    damplification et de la possibilit dlaborer de nouvelles stratgies pour la gestion dun

    portefeuille.

    Les entreprises marocaines qui se livrent des oprations internationales comptent parmi les principaux acteurs du march des matires premires. Comme le prix de ces matires diffrent de jour en jour, une volatilit croissante des prix des matires premires peut induire dnormes gains ou de pertes. Les marchs marocains se dveloppent en taille et en complexit, les responsables financiers de la plupart des grandes socits marocaines ont considrablement sophistique leurs procdures en mettant en place leur propre salle de marchs dote dun systme dinformation Reuters.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 43

    Certaines entreprise marocaines tiennent compte aujourdhui des perspectives dvolution du

    prix des matires premires et rflchissent limplantation des succursales ltranger.

    Cest la principale innovation de ce march. Cependant les entreprises marocaines ne

    semblent pas avoir pris conscience des enjeux que reprsente le risque de ce march. Elles

    sont dailleurs trs minoritaires recourir aux techniques de couverture.

    La couverture du risque : change

    Devant la volatilit des monnaies, la non couverture affecte srieusement la marge

    bnficiaire de lentreprise, sans une gestion active de ce risque, celle-ci risque de perdre en

    comptitivit dans le commerce international. Le risque de change rsulte des activits

    import-export des entreprises faisant lobjet dune facturation en devises. Ces facturations les

    exposent aux fluctuations du cours jusquau moment o ces devises sont converties en

    monnaie nationale. La consquence immdiate est donc une perte potentielle en cas de

    variations des cours.

    Les entreprises exposes aux risques de change peuvent liminer ces risques en achetant des

    options de change de leur banque. La couverture par option permet de bnficier de

    l'change des devises au cours de march aux dates d'chances lorsque ce cours est plus

    favorable que le prix d'exercice des options.

    Les diffrentes options quon a vu permettent aux banques de profiter de lvolution

    favorable du march (Spot) et de se protger contre une volution dfavorable de celui-ci, de

    choisir entre plusieurs stratgies optionnelles, de profiter de manire illimite dune

    dprciation de la devise en abandonnant loption lchance.

    Ces options qui ont vu le jour rcemment permettent aux banques dtre flexible, c'est--dire

    quelles permettent aux banques de dterminer le niveau du prix dexercice (Strike) ainsi que

    la dure du Call, entre autres, elles permettent de limiter le cours maximum dachat des

    devises et cela prime nulle ou rduite.

    Les socits en gnral visent la maximisation du profit, et pour a, il faut tout dabord minimiser les cots, entre autres, on trouve ces options de change, les entreprises trouvent beaucoup dintrts dans ces options, les plus important tant la garantie dfinitive du prix dachat des devises, la possibilit de profiter dun cours plus avantageux que le change terme classique et finalement, une flexibilit, autrement dit, la possibilit de proroger le contrat.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 44

    Les options sont devenues en quelques annes un instrument de couverture apprci par les

    entreprises. Elles utilisent pour lessentiel des options de premire gnration et trs souvent

    elles se contentent dacheter des calls et des Puts.

    Ces options sont utilises pour couvrir les risques de change induits par les crances et les

    dettes conscutives des oprations commerciales internationales, mais elles le sont encore

    plus dans deux situations prcises : en premier lieu, lorsquune entreprise rpond un appel

    doffre, et en deuxime lieu, et de manire plus gnrale lorsque le risque de change auquel

    est soumise lentreprise dpende de la survenance dun vnement plus au moins alatoire,

    trs probable, mais pas tout fait certain, ce contrat pouvant bien videmment tre

    lexportation ou limportation.

    Les entreprises recourent galement des options lorsque les trsoreries et les analystes sont

    incapables de dterminer une tendance dans lvolution venir des taux de change.

    Plutt que de se priver, en intervenant sur le march favorable, les responsables de la gestion

    du risque de change prfrent acheter des options afin de pouvoir bnficier de cette

    volution quils ne peuvent prvoir au moment o ils doivent se couvrir contre le risque de

    change.

    Analyse : La Caisse de Compensation et le march des matires premires

    Cre en 1941 et rorganise en 1977 par feu sa Majest Hassan 2, afin de prserver la paix

    sociale et viter le face face violent avec le peuple en prservant le pouvoir dachat par des

    subventions directes aux produits de premire ncessit (Carburant, Gaz, Sucre, Farine, Huile

    alimentaire) la liste de ces produits est longue, puisquelle a volue depuis 1977 et surtout

    depuis le plan de dajustement structurel de 1980.

    Le projet phare du gouvernement du PJD, celui de la rforme de la caisse de compensation a

    t mis en place vu que le budget de cette caisse pse trs lourdement sur les caisses de

    ltat, sur la dernire dcennie et cause des fluctuations des cours de matires premires

    sur le march international, la caisse a vu son budget monter de 3.9 milliards Dh en 2002

    pour atteindre prs de 34 milliards en 2008, 48.8 Dh en 2011, et des prvisions qui atteignent

    les 49 milliards de Dh pour 2013.

    Pour le chef de gouvernement la hausse significative des revenus des mnages a dpass

    celle des prix, en raison des mesures prises par le gouvernement au cours des dernires

    annes. Des donnes fournies par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), selon lesquelles

    lindice des salaires minimums a largement dpass, pour la premire fois depuis des annes,

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 45

    celui des prix la consommation, et ce au titre des annes 2011 et 2012, ce qui tmoigne de

    laugmentation du pouvoir dachat lors de ces deux dernires annes.

    La volatilit des cours de changes, a eu par consquent laugmentation des dpenses de la

    caisse de compensation de prs de 4 milliards DH (soit 0,5% du PIB), et la hausse du dficit de

    la balance des biens et services denviron 6 milliards DH (soit 0,7% du PIB).Daprs le chef du

    gouvernement Il nest ni acceptable ni logique de continuer subventionner des entreprises

    utilisant des matires premires dans un processus de fabrication de produits loin dtre de

    premire ncessit.

    La logique des marchs internationaux est malheureusement cruelle, les matires premires se vendent dans de grandes bourses dont les acteurs ne sont pas forcment des professionnels du secteur. La plupart dentre eux sont plutt des traders qui spculent et qui ont russi donner ces produits le statut de valeurs refuges dont le prix ne cessera daugmenter surtout en priode de crise. Le Maroc ne pourra en aucun cas changer cette ralit, il a intrt donc agir sur les volumes imports via des mesures qui boostent lagriculture nationale dune part et lutilisation des nergies renouvelables dautre part. Cest cette solution qui permettra notre systme de compensation de survivre la flambe structurelle des prix et qui nous permettra tous, riches et pauvre, citoyens et entreprises de bnficier de prix abordables sans pour autant peser sur les finances de ltat.

    Le fait de supprimer cette caisse, permettra ltat de souffler certes, mais dans un autre

    contexte, dans un contexte purement politique, cette action pourra mener une crise sociale,

    imaginons une augmentation du jour au lendemain du prix du sucre, du bl, de la farine et du

    gasoil, la classe moyenne et la classe faible seront furieux bien videment, vu que cest des

    produits de premires ncessits, on ne peut pas sen passer, quel que soit les prix.

    Cette action mnera une augmentation simultane de lIndice des Prix la Consommation

    et lIndice des Prix la Production, une baisse de linflation, autrement dit, linflation au

    pays sera mieux maitrise, ltat pourra alors agir sur les secteurs faibles dans le pays

    savoir lenseignement, la sant, et pourra ainsi diminu le montant de sa dette.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 46

    CONCLUSION

    Il est fondamental que les entreprises dfinissent clairement les limites des risques financiers

    qui peuvent tre pris. Elles devraient donc laborer des procdures qui assurent que les dites

    limites sont respectes.

    Idalement, les limites globales doivent tre fixes au niveau de la direction. Elles doivent

    ensuite tre rpercutes en limites applicables par les responsables de la gestion de risques

    particuliers.

    Des rapports quotidiens doivent calculer les gains et pertes susceptibles de survenir pour des

    variations donnes de variables de march pertinentes. Ceux-ci doivent tre compars aux

    gains et pertes effectivement raliss, de faon sassurer que les modles dvaluation

    utiliss sont pertinents.

    Une gestion rigoureuse des risques est cruciale lorsque des actifs drivs sont employs. Cela

    sexplique par le fait que les options de change peuvent tre utilises pour la couverture, la

    spculation et larbitrage.

    Sans une gestion serre, il est impossible de savoir si un trader, charg de couvrir les risques

    de lentreprise, ne sest pas transform en spculateur ou si, darbitragiste, il nest pas

    devenu de la mme faon spculateur.

    La Barings est lillustration classique de ce qui peut tourner mal. Cette banque britannique,

    plus de deux fois centenaire, a fait faillite en 1995 cause des activits dun seul Trader, NICK

    LEESON, Singapour.

    Celui-ci devait thoriquement arbitrer des contrats terme sur lindice Nikkei 225 entre

    Singapour et Osaka. Au lieu de cela, il ralisait des oprations spculatives en jouant sur le

    sens dvolution du Nikkei 225 partir de futures et doptions, les pertes totales de la Barings

    ont avoisin le milliard de dollars. Cest ce qui arrive quand un employ dpasse les limites du

    risque mme sil ralise un profit.

  • B A N Q U E C E N T R A L E P O P U L A I R E E N C G S E T T A T

    Page 47

    Bibliographie et webographie

    Bibliographie :

    Options, futures et autres actifs drivs, 6me dition, John HULL.

    March de capitaux au Maroc, dition 1998, BERRADA Azzedine

    Couverture des risques marchs, Ple banque des Marchs, Documentation interne.

    Publication diverses :

    Notes et circulaires de Bank Al Maghrib

    Notes et circulaires de lOffice des Changes.

    Upline Eco flash, Juin 2013

    Webographie :

    http://yakdcours.webou.net/F/couverture-des-risques-de-change.pdf

    http://ces.univ-paris1.fr/membre/toubal/M2/risk/risk_f.pdf

    http://www.memoireonline.com/08/09/2504/m_Les-instruments-de-couverture-du-

    risque-de-change16.html