Quel horizon

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Q UE L HO RIZ ON ? on Remembremen t Tech nologi e Fiabilité Durable Energi e Remise en que stion O rganiz ation Man agemen t Da nge r ma ginaire Révo lution Remembremen t Tech nologi e Fiabilité Durable Energi e Remise en que stion O on Gouffre Ima ginaire Révo lution Remembremen t Tech nologi e Fiabilité Durable Energi e ression Gouffre Ima ginaire Révo lution Remembremen t Tech nologi e Fiabilité Du épression Gouffre Ima ginaire Révo lution Remembremen t Tech nologi e F épression Gouffre Ima ginaire Révo lution Remembremen t Tech nolo re Crise Dépression Gouffre Ima ginaire Révo lution Rememb ire Crise Dépression Gouffre Ima ginaire Révo lution Re ma ginaire Révo lution Remembremen t Tech nologi e Fiab n N ucléaire Crise Dépression Gouffre Ima ginaire N ucléaire Crise Dépression Gouffre Ima ginai ire Crise Dépression Gouffre Ima ginaire ise Dépression Gouffre Ima ginaire Ré éaire Crise Dépression Gouffre Im he Ac tual ité Poli tique Gesti on N mbremen t Tech nologi e Fiab Fiabilité Durable Energi e R Durable Energi e Remise e en que stion O rganiz ation se Dépression Go phe Ac tual ité Poli ti ma ginaire Révo lution m bremen t Tech nologi Révo lution Remem niz ation Man agemen t Da n i e Remise en que stion O rganiz ation l’atelier Séisme Catastrophe Actualité Politi

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deuxième numéro, il tente d'aller explorer des pistes plus lointaines tout en conservant un regard sur la région proche. Un aller retour pour tenter de découvrir un futur parfois si flou.

Transcript of Quel horizon

Page 1: Quel horizon

QUEL HORIZON?

Fukushima Séisme Catastrophe Actualité Politique Gestion Nucléaire Crise Dépression Gouffre Imaginaire Révolution Remembrement Technologie Fiabilité Durable Energie Remise en question Organization Management Danger

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l’atelierSéisme Catastrophe Actualité Politique Gestion Nucléaire Crise Dépression Gouffre Imaginaire Révolution Remembre-

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Sommaire

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ESSAIS

ASAR BaSAR 2011

En parallèle

In situ

Quel horizon? New York, théâtre des opérations

L’architecte et le nucléaire

Parole de lecteur

Japon: l’historique des mesures qui sauvent

REGION

Tribu Architecture

L’INVITE

Théo Bondolfi

LUDIQUE

Calendrier des critiques

Série «Construire la suisse.» CONCOURS

Les coups de gueule de Sizhou

Les coups de gueule de Thor

Les coups de crayon d’Anaël Polylines

SAR

LASUR Laboratoire de Sociologie Urbain

Quels horizons pour la nouvelle direction?

Calendrier des diplômes

Page 3: Quel horizon

Rédaction : Ayer Patrick, Bellmann Théo, Boggian Stefania, le François des Courtis Pierre, Hêche Alexandre, Kosenko Anna, Ievoli Marco, Oberli Marlène, Yang Sizhou Impression: Reprographie EPFL

Sponsor : CMO Construction

ED

ITO

Quel Horizon?Théo Bellmann, Alexandre Hêche

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C’est après avoir combattu un océan déchaîné, que Truman Burbank fini par s’empaler dans l’Horizon. Le spectateur s’aperçoit comme Truman alias Jim Carrey que l’horizon n’est ici qu’un trompe l’oeil et le village de Seahaven où il a toujours vécu, un microcosme mis en scène pour servir les caméras voraces de l’émission de télé-réalité «The Truman Show». C’est la révélation d’une vie de mensonges et de tromperies forgée par l’habillage d’apparence tranquille, parfaite, du réel.

Il apparaît donc deux groupes d’acteurs, les trompeurs et le trompé. Truman presque seul contre la direction de l’émission. Dans une caricature manichéenne, le directeur du programme souscrit à une société du spectacle totale, où le taux d’audience rime avec finance, tandis que Truman se démène pour accéder à la vérité et au bonheur. Pour les spectateurs de l’émission, comme pour nous la question devient vite de choisir un camps, soit la libération de Truman, soit la poursuite du Show. C’est une métaphore aussi des dirigeants invisibles qui ne se vouent qu’au culte de la trinité capitalise, image, pouvoir, argent et de son renversement par Truman et des spectateurs à sa suite.

En architecture, la production d’image a pris le dessus sur une grande partie de la pratique, l’économie et la recherche du profit prend une autre grande part. Les promoteurs immobiliers inondent le marché de constructions à haut rendement et sans réelles qualités architecturales, de l’habitat de consommation, à prendre, utiliser deux fois puis à jeter… Alors quelle place reste-t-il pour l’architecture de qualité, sans stars ni froufrous, une architecture sensible qui prend du temps à se projeter. L’architecture d’aujourd’hui est plus une architecture de délais et de coût qu’une architecture d’usage et de partage. Reflet d’une société à la dérive qui ne prend plus le temps de la réflexion.

Plus proche, l’horizon que la section d’architecture et l’EPFL nous propose ressemble plus à une voie sans issue, peut-être même à une image idyllique comme la bulle de Seahaven. Alors que de nombreux professeurs quittent le navire, que la section ENAC ne satisfait que peu d’étudiants et que le campus se meut en «vague» campus américain, difficile de trouver un cadre clair pour développer des réflexions plutôt que d’être dans la répétition d’exercices architecturaux, sans grande méthodologie et cohérence d’ensemble.

Mais à ce manque de vision devrait répondre une prise de position de tout les Truman de cette école, une affirmation des volontés afin de trouver des issues, une soif de découvrir par soi-même de nouvelles voies et un engagement pour la ville et la société de demain. Mais une absence de reconnaissance pour des initiatives personnelles de la part du sommet de la hiérarchie, un rythme trop élevé des études, et l’individualisme de notre temps font que rapidement tout projet reste sur le set de table de la cantine ou au fond d’un tiroir de casier.

Alors peut-être qu’une fois la bulle de l’EPFL traversée, et un diplôme en poche nous retrouverons une petite porte cachée dans l’horizon qui nous ouvrira les yeux sur l’envers du décor. Mais quelle surprise se cache derrière cette porte? Dans ce numéro nous sommes allés chercher des horizons dissimulés, capables de nous ouvrir les yeux sur des réalités parfois dissimulées par la brume.

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Habitués aux événements de grande ampleur - dans une section où chaque petit apéro se transforme rapidement en Botellon de 500 personnes –, organiser un Bal pour toute la section mais également pour les moldus qui ne connaissent rien du monde de l’architecture ne semblait pas si évident que ça au premier abord. Ainsi, il fallait une équipe solide, porteuse d’une dynamique efficace mais néanmoins festive qui saurait faire face aux difficultés qui se poseraient à

elle. Car des problèmes, elle allait en rencontrer. A commencer par les questions administratives. Effectivement, si organiser une grande soirée ne semble pas être la mer à boire, trouver l’argent pour le faire relève de l’impossible. Les sponsors ne se se pressant pas au portillon, l’équipe dû se découvrir rapidement des talents de requins de la finance. Flatterie, séduction, amadouance et autres mensonges par omission étaient donc les maîtres mots des premières semaines afin de trouver à tout prix les fonds

nécessaires à l’organisation de cette soirée. L’argent entrant dans les caisses, l’équipe se mua, aux vues du nombre de zéro de plus en plus impressionnant qu’arborait notre compte, en un milliardaire capricieux désireux et capable de tout pour assouvir ses envies les plus variées. Cette période faste ne dura évidemment pas ad aeternam, et, plus dur encore, l’étape suivante allait être exactement son opposé. Nous devions désormais faire face à la machine administrative de l’EPFL, une période que nous qualifierons donc de soumise. La technique à aborder : Dire oui à toutes les exigences de l’école, et, dans un deuxième temps, pernicieusement réaranger les données à la sauce architecture, le moyen le plus rapide dans ce cas pour relier deux points n’étant plus une droite mais une légère courbe.

Une fois la phase bureaucratique passée, nous arrivions au stade de la mise en place et avec elle, son nouveau lot d’imprévus. Des affiches qui ne s’impriment pas, du matériel qui n’arrive pas, des photocopieuses – ces machines du démon – qui font exactement l’inverse de ce qu’on leur demande, et autres détails mineurs qui non-seulement font perdre un temps précieux, mais poussent généralement au suicide collectif. Heureusement, ces différents accros

BaSAR 2011Marco Ievoli

n’ont pas affecté la bonne humeur générale, et le groupe put sans autre passer outre. Ainsi après six mois de préparatifs, la grande soirée pouvait enfin commencer. Les divas que sont les Djs, après leurs lubies attendues, purent enflammer la soirée. La fête avançant, les moins habitués à l’alcool tombaient comme des mouches et nous notions notre premier lot de comas éthyliques. Mais grâce à des staffs motivés et attentifs, un grand nombre de dégats put être évité. Aussi la guerre civile aux vestiaires en fin de soirée n’étant qu’une partie mineure de l’organisation, votre serviteur évitera de s’étendre sur le sujet…

dans une section où chaque petit apéro se transforme rapidement en Botellon de 500 personnes

Les rangements étant souvent le point noir de ce genre d’événements ne faillirent pas à leur réputation et, tirant en longueur, ils achevèrent les derniers irréductibles.

Au final, si telle manifestation apporte inévitablement son lot d’imprévus, c’est ce qui fait, sans doute, sa force et la rend si ressemblante aux étudiants auxquels elle se destine. Y participer relève donc du challenge, mais un challenge si hautement motivant qu’il en devient pratiquement addictif.

La fête avançant, les moins habitués à l’alcool tombaient comme des mouches et nous notions notre premier lot de comas éthyliques.

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Si vous les avez manquées parce que vous étiez scotchés à votre petit écran, voilà un bref retour sur les deux conférences qui nous ont été proposées ce semestre par la commission conférence de l’association.

La première sur le rythme met en parallèle les regards d’un jeune architecte, d’un chorégraphe et d’un musicien. L’architecte hollandais «Ruedi Nieveen» a présenté son travail de diplôme. Une recherche très riche sur les liens entre rythme et architecture qui a donné naissance à un projet enthousiasment et qui ouvre bien l’esprit sur les paradigmes et sources d’inspiration du projet d’architecture. Le musicien nous a parlé chichement des rythmes musicaux et de la construction des oeuvres musicales.

Un pied dans le monde de la musique qui nous rappelle à quel point cette discipline s’exalte dans un monde de règles précises. Après des explications sur les rythme dans la danse, le chorégraphe nous offre une performance en direct et improvisée sur le rythme qui à permis la création du projet de diplôme de l’architecte... Un beau moment en suspension dans le cinéma Oblò.

La deuxième soirée crée la rencontre entre une doctorant de l’EPFL et un écrivain Lausannois, Olivier Sillig. Le premier présente sa thèse sur le ready-made en architecture, langage caché de l’architecture. Un autre regard sur le Corbusier à travers les radiateurs, lavabos et ampoules de ses projets. L’écrivain nous lit un extrait d’un de ses romans. Dix minutes de retour en enfance où on se souvient des

En parallèle retour sur le cycle de conférences ASARThéo Bellmann

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une performance en direct et improvisée sur le rythme qui a permis la création du projet de diplôme de l’architecte...

lectures de nos parents. Lecture suivie d’un court-métrage sur le langage qui nous fait découvrir différentes écritures du monde pour écrire un même texte. Et dire que demain tout le monde tapera sur des petites touches pour écrire... Le geste de l’écriture s’unifie et se globalise, une richesse de diversité se perd!

In SituPhilippe Morris, LausanneDevanthéry et Lamunière

laurent Bielser

En 2011, la commission In situ a eu la chance de visiter le centre de Philip Morris International en présence de l’architecte M. Patrick Devanthéry et du chef du projet au sein de l’entreprise M. Michel Vernaz qui nous ont accompagnés dans une aventure de plusieurs heures à travers l’édifice. Par le bâti, les maquettes et les discussions avec l’architecte, nous avons découvert l’essence du projet, les idées et les règles qui régissent un bâtiment aussi complexe que celui de Philip Morris. En effet, le projet joue avec une topographie particulière, d’anciens bâtiments, des flux très importants qu’impliquent une telle entreprise, ainsi que des normes de sécurité, des polarités et des points de détentes. Ce fut une visite d’un grand intérêt qui nous a laissé rêveurs.

La première édition a fait salle pleine et la deuxième un peu moins mais à la rentrée tendez l’oreille et déplacez-vous au centre ville pour ces très bons moments toujours suivis d’un apéro.

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Dans une école d’architecture qui prétend s’occuper de l’avenir de la ville il est primordial de compter dans ses murs un laboratoire qui investit du temps et de l’énergie à comprendre ces sociétés dans

De la poule ou de l’oeuf qui est arrivé en premier, difficile question. Entre une société et une ville, même question. Les peuples nomades ont arrêté de suivre leur gibier, ils ont appris à cultiver la terre et à élever des bêtes et se sont implantés dans un environnement naturel apte à recevoir un groupe d’individus. Ils se sont sédentarisés et ont commencé à bâtir des villes. Les sociétés qui constituent ce monde sont donc l’origine des villes qui abritent aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale. Les villes sont à l’image de leurs sociétés. Aujourd’hui comment parler de la ville sans parler de ville durable et donc de société durable. Quel pouvoir la société possèderait-elle pour rendre la ville durable? avec l’aide des technologies durables la ville durable commencerai-t-elle à devenir un horizon plus proche? Mais les technologies n’écrasent-t-elles pas ce potentiel dans le combat d’économie d’énergie. A travers l’approche sociologique peut-on responsabiliser les populations et influencer leur façon de vivre ensemble. Rappelons que dans le pari de la société à 2000 watts il y a le mot watt pour la technologie mais aussi le mot société qui désigne le rôle de chacun dans cette lutte.

lesquelles tout architecte sera contraint de construire. En 1971 c’est l’IREC (Institut de recherche sur l’environnement construit) qui est créé par des architectes et se lance dans cette discipline, lorsque l’école d’architecture déménage sur le campus de l’EPFL, cet institut se sépare en trois laboratoires (LASUR, CHOROS, REME). Aujourd’hui à Lausanne c’est le LASUR qui s’occupe de la question de sociologie. Le laboratoire de Sociologie Urbaine est composé en grande partie par des sociologues et non des architectes. Le directeur Vincent Kaufmann collabore étroitement avec les chercheurs Luca Pattaroni et notre interlocuteur Yves Pedrazzini. Chacun dessine une des trois lignes d’horizon du laboratoire. Le premier s’occupe de la ville et de la mobilité, le deuxième de la ville en relation à l’habitat et les actions collectives et le troisième de la relation entre ville, culture et

art de faire. L’axe de recherche du laboratoire nous est donné par Y.Pedrazzini

«aujourd’hui on est beaucoup plus dans la modélisation et dans la compréhension théorique pour monter dans les rankings des grandes écoles. On est passés, sous l’égide de P. Aebischer, d’une école d’ingénieur (...) à une approche beaucoup plus théorique. Il faut comprendre la ville d’un point de vue de la théorie urbaine, produire des théories urbaines novatrices. On est devenu des chercheurs hantés par la théorie plus que par l’action.»

LASUR. Laboratoire de Sociologie UrbaineThéo Bellmann, Pierre des Courtis

Détenteur d’un doctorat ès sciences (section architecture) et d’une licence en sociologie, Yves Pedrazzini est Chercheur senior au Laboratoire de sociologie urbaine (LASUR) et chargé de cours de la section d’architecture.

Depuis plus de 25 ans, il analyse les dynamiques urbaines, les pratiques spatiales, les cultures urbaines -dont le hip hop et les sports de rue tel que le basket de playground et le skateboard-, les phénomènes de violence et d’insécurité, dans les pays du Sud et du Nord. Dès 1987, il mène des recherches ethnographiques sur les mutations des grandes villes d’Amérique latine, plus spécialement les gangs de jeunes des bidonvilles de Caracas, Bogota ou San Salvador. A cette fin, il a développé des méthodes qualitatives novatrices, s’inspirant des recherches-actions participatives qui situent l’acteur social au centre du dispositif d’observation. En 1994, il obtient le titre de docteur ès sciences de l’EPFL.

A partir de 1997, il ajoute à son expérience urbaine latino-américaine (Brésil, Bolivie, Colombie, Cuba, El Salvador, Mexique, Venezuela) une nouvelle expertise africaine (Sénégal, Ethiopie…). Depuis lors, il dirige des projets de recherche internationale en partenariat avec des chercheurs (latino-)américains et africains. Il a publié de nombreux livres et articles sur les thématiques urbaines, notamment les violences urbaines et les cultures de rue, d’un point de vue théorique et méthodologique

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le Laboratoire de sociologie urbaine regroupe une quinzaine de chercheurs et doctorants réunis autour d’une ambition collective de compréhension du fait urbain dans une perspective de sciences sociales. «aujourd’hui on est beaucoup

plus dans la modélisation et dans la compréhension théorique pour monter dans les rankings des grandes écoles.»

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Ville, culture et art de faire, quel phénomène de société tentez-vous de comprendre?

Dans art de faire, il y a art et faire et je m’intéresse à la relation entre des savoirs faire d’artisans et la production de la ville. Le but est de comprendre comment des savoirs faire artisanaux et populaires issus d’une histoire de la construction par le peuple et par les habitants ainsi que des savoirs faire d’ingénierie peuvent s’allier pour construire de la ville et produire du territoire urbain. Ce processus n’exclu ni les professionnels ni les non-professionnels, je me situe à ce croisement là car la production du savoir sociologique ne se fait pas tout seul, on peut avoir fait les plus grandes études, si la rencontre avec les gens ne se fait pas on passe à côté de l’essentiel.

Quelle relation entre architecture et sociologie?

On ne peut rien comprendre à la ville si on en reste à la sociologie, comme on ne peut rien comprendre à l’architecture si on reste dans sa discipline. Les architectes ne doivent pas devenir des sociologues ni l’inverse, mais il faut travailler en alliance pour comprendre la ville dans ces dimensions spatiales et sociales. Le fondement interdisciplinaire est important à préserver. Comprendre la ville à l’échelle de l’agglomération se fait avec la vision google, il faut ensuite relier ce niveau de compréhension général à ce qui se passe au coin de la rue et avoir un regard à hauteur d’homme. Ce double regard est important comme le travail direct avec les gens les plus ordinaires. Il y a un encrage marxiste dans ma pensée, il faut descendre encore d’un étage et il faut travailler pour changer ce qui ne va pas.

Les gens qui m’intéressent ne sont pas les sociologues car ils n’ont plus le soucis de service public. Je vais puiser des références chez les écrivains, poètes, cinéastes, et chez les architectes car les architectes vont à l’essentiel et ne tournent pas autour du pot. La section d’architecture est un bon

lieu pour ça, mais ce qui manque, et ça pourrait être un horizon car on l’aura jamais, ce serait que les gens apprennent mieux à travailler ensemble. Un métissage des savoirs mais qui n’arrive pas à un fondu.

L’idée est de confronter ce que je sais et ce dont je suis sûr à des

nouvelles façons de voir les choses. On n’avance que si l’on a une grande conscience de ses manques et de ses doutes et pour ça les confrontations avec les sociologues ne me font pas douter. La sociologie ne m’intéresse pas. J’ai toujours travaillé avec des architectes, j’ai un déficit originel de ne pas être architecte donc le travail avec les architectes m’a toujours

bénéficié.Classes sociales inférieures et

pays du sud, image clarifiés de nos société?

Les populations des pays du tiers-monde tout comme celle des classes sociales inférieures chez nous vivent à un niveau que le professionnel a quitté lors des études. Il faut que quelqu’un assure la médiation entre ces personnes et les savoirs populaires, qui finissent de toute façon par faire de la ville. Là où il n’y a pas d’argent pour des grands chantiers, la ville se fait de manière informelle et il y a un gap énorme entre la ville des professionnels et la ville réelle. Si on pense que le savoir se situe simplement à bac plus 5 on loupe quelques chose car il y a des gens qui sont à bac moins 15 et qui ont produit leur propre expérience de la ville et cette expérience est importante. Nos projets idéaux seront toujours rejoint par la réalité. Aujourd’hui ici à l’epfl c’est l’idée qui domine et on essaie de forcer la réalité à coller au projet et non l’inverse.

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71 Pascal Jost et Nicolas Michon, « On dit quoi ? » (© 2008)

Jérôme Chenal, Yves Pedrazzini et Vincent Kaufmann, «Esquisse d’une théorie « alter-moderne » de la ville africaine.», EspacesTemps.net, Textuel, 08.10.2009 http://espacestemps.net/document7912.html

«On ne peut rien comprendre à la ville si on en reste à la sociologie, comme on ne peut rien comprendre à l’architecture si on reste dans sa discipline.»

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Au sud le principe de réalité est évident et violent. Mais quand il y des fusillades dans la rue, la vraie violence vient de la manière dont la ville a été construite au profit de certains et au détriment d’autres. Ces inégalités font que le rapport est forcément violent entre les gens et entre les espaces qu’ils habitent. Une tour de luxe juxtaposée à une favela crée une violence symbolique qui se transforme en violence réelle. Tant que l’offre architecturale et urbanistique préparera des différences fondamentales dans l’accès et dans l’usage alors forcement les tensions seront réelles et violentes.

Un projet concret?Avec la doctorante, Yafiza

Zoro nous mettons en question l’innovation en terme de mobilité à Bogota. D’après nous le Transmilenio qui est le nouveau métro de la ville aurait augmenté les ségrégations et la fragmentation au lieu d’unir la ville. Le fossé c’est agrandi entre ceux qui ont accès économiquement à ce système ceux qui ne l’on pas et ça a évincé des systèmes de transport traditionnels plus petits et informels, les populations pauvres sont donc mises à distance des lieux qu’elles atteignaient facilement. C’est le paradoxe d’une ville meilleure pour ceux qui accèdent au système et la mise à l’écart des populations des

quartier populaires.C’est d’ailleurs ce qui est en train

de se passer à Renens. A cause des grande écoles et du métro, les loyers changent. On observe cela a Bogota où la situation est claire et nette, et on peut transposer le cas en Suisse. Ce sont ces allers-retour qui m’intéressent.

La sociologie arrive souvent lorsque les choses vont déjà mal. Comment agir à la source?

On peut agir en amont, par l’enseignement car la mission des sciences sociales et de participer à la formation des architectes et ingénieurs mais ça ne doit pas être une fin en soi. C’est un service public dans l’enseignement. Dans la pratique, ça vient avec un travail avec les pouvoirs publics, les

associations, ou les habitants.Je peut être utile si je met mon

savoir au niveau de habitants des quartiers populaires pour leur apprendre à répondre à des enjeux

qui sont à un autre niveau. Leur redonner le goût d’intervenir dans l’espace public et faire le traducteur sans trop trahir ces groupes qui sont généralement invisibles. Revenir au niveau (mot péjoratif) du lumpen, le prolétariat et écouter ces gens qui à priori ne semblent pas savoir s’exprimer et ne pas avoir d’idée et aller capter avec eux leurs idées et revendications qui peuvent être très nombreuses. Ce qu’on pourrai faire avant que le chantier démarre, serai d’aider ceux qui vont être affectés par ces projets et qui sont généralement pas écoutés et dont on méprise l’existence.

Il faudrait se faire porteur des minorités sans faire de la prophétie sociale mais avoir quelques mètres d’avance sur ce qui va se passer socialement. Comme David Bowie a toujours eu des mois d’avance sur les tendances populaires en musiques. Mais attention on essaie souvent de faire partie d’une avant-garde dans le souci d’être révolutionnaire artistiquement ou intellectuellement mais pas au service d’améliorer les conditions de vie des classes populaires.

Il ne manquerai pas un S dans ENAC?

Mon directeur le dirait mais pour moi l’environnement construit est socialement construit, et j’aime bien l’idée de travailler en clandestin.

L’architecture c’est... la transformation esthétique du monde par des gens qui devraient laissé parler dans leur projets beaucoup plus leurs préoccupations sociales.

l’urbanisme c’est... la chance et la malédiction des villes et de leur habitants.

conseil aux étudiants...éviter les drogues et la boissons... soyez joyeux dans ce que vous faites, c’est la Gaya Ciencia, il faut avoir du plaisir.

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Pascal Jost et Nicolas Michon, « On dit quoi ? » (© 2008)

Jérôme Chenal, Yves Pedrazzini et Vincent Kaufmann, «Esquisse d’une théorie « alter-moderne » de la ville africaine.», EspacesTemps.net, Textuel, 08.10.2009 http://espacestemps.net/document7912.html

«des classes sociales inférieures chez nous vivent à un niveau que le professionnel a quitté lors des études, s’il y est né»

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Se diriger vers le bureau de Marc Parlange c’est un peu comme entrer à l’intérieur des entrailles de l’EPFL pour aller voir ce qui s’y passe. Voici quelques indices, récoltés auprès du doyen, sur les plus ou moins lointains horizons qui guettent notre section d’architecture.

Une nouvelle direction. Deux postes sont à pourvoir, celui de directeur/trice de la section d’architecture ainsi que celui de directeur/trice de l’institut d’architecture et de la ville de la faculté ENAC. La future direction se devra donc d’être visionnaire, prête à changer les choses afin de donner une identité forte à la section d’architecture. Il est important de souligner que depuis que Marc Parlange occupe le poste de doyen de la faculté ENAC, c’est le directeur de l’institut qui est en charge de recruter de nouveaux professeurs alors que c’était auparavant au doyen que ce choix revenait. Voilà une décision judicieuse, qui semble prendre en compte le lien qui existe entre une personne impliquée dans la gestion d’une section en particulier et le choix des personnes qui vont y enseigner.

Quelle démarche pour le choix d’un nouveau directeur. L’EPFL a tout d’abord lancé une offre ouverte, qui a eu beaucoup de succès. « Nous sommes contents, ça donne une bonne impression pour l’école et ça donne l’impression que les gens prennent l’EPFL et la section d’architecture très au sérieux » nous confie Marc Parlange. Sur les offres reçues, dix personnes ont été retenues pour un entretient privé devant la commission, composée de deux externes, dont un professeur de l’ETHZ et une personne d’une autre faculté ainsi que de plusieurs internes, professeurs et architectes ENAC. Ces personnes ont été invitées à présenter des conférences publiques.

Mais au final, qui décide. « La dernière décision, ce n’est pas vraiment moi qui la prend, je fais

une proposition à Patrick Aebischer, je lui détaille toute la procédure, et à la fin c’est lui qui décide. Mais même lui dira que ce n’est pas de sa responsabilité, car il présente le dossier devant l’ETH board ». Le président de L’EPFL s’en va donc présenter le candidat choisit à Berne,

Et finalement, il est vraiment important pour un/e directeur/rice de l’institut de pouvoir faire la sélection des professeurs et de les aider dans leurs démarches et projets divers. La durée du mandat est de quatre ans, avec un renouvellement possible de quatre ans. Souvent, ce mandat est suivit d’un poste de professeur à l’EPFL, c’est pourquoi c’est important que ce soit une personne d’un haut niveau académique.

Le profil recherché pour occuper ces deux postes à la direction est : une personne ayant un nom dans le milieu académique, une réputation afin de promouvoir les projets de recherche ainsi que d’attirer des professeurs reconnus, et quelqu’un qui puisse préserver une image dynamique du campus et ...ah oui il faut aussi qu’il pense à l’avenir de la formation des étudiants... Effectivement l’école a avant tout une réputation à tenir, mais elle est un lieu d’apprentissage et la qualité de son enseignement ne peut-être uniquement garantie par la renommée de ses professeurs, elle doit l’être aussi dans le maintien de discussion, de foisonnement d’idées, c’est un lieu de questionnement sur la société.

L’architecture c’est...? « très similaire à l’ingénierie. Les

architectes ont tendance à penser qu’ils sont très différents dans leur processus créatif, mais en réalité ils sont très proches. Ils tentent de construire qqch, d’obtenir un résultat qui puisse servir aux usagers et qui puisse avoir un impact durable. Et l’architecture enrichit ce que l’on fait à l’enac. »

Un conseil à donner aux étudiants en architecture?

« Have fun, keep on life, continue to do sports, read books, play music, continue to try to keep this. C’est difficile, quand on à quarante heures de cours par semaine mais c’est important. »

A savoir si cela arrivera aux oreilles de la nouvelle direction...

Quels horizons pour la nouvelle direction ?Marlène Oberli, Théo Bellmann

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une personne ayant un nom dans le milieu académique, une réputation afin de promouvoir les projets de recherche ainsi que d’attirer des professeurs reconnus

devant le conseil EPF.En effet on trouve au palais

fédéral une commission chargée du choix des professeurs de l’ETHZ et de l’EPFL, elle est la garantie de «l’excellence» de ces établissements et de leur réputation. Car l’EPFL, comme son nom l’indique est fédérale et la Suisse est une démocratie, une vraie... Ainsi on remonte petit à petit, décision après décision, les échelons de l’organisation. Mais avec quels arguments une commission si éloignée de ce qui se passe à l’EPFL peut-elle décider de ce qui lui convient, si ce n’est en ce qui concerne son image et sa réputation.

Quelle direction pour quelle vision. Indéniablement, le domaine de la recherche en architecture prend de l’importance, en lien avec l’ingénierie civile et l’urbanisme, domaines dans lesquels la tradition de la recherche est plus ancienne. Il est donc important que le/la futur/e directeur/rice soit une personnalité importante du monde académique et qu’elle puisse promouvoir les diverses recherches menées à l’epfl par le biais de sa réputation.

Quels éléments faut-il renforcer.Il est important que la direction soit

capable de mener des projets de nouveaux bâtiments, de répondre aux besoins du campus et de trouver des financements.

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Courage à tout les diplômants. On viendra vous écouter. Promis !S

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Jeudi 09.06.11 Etudiants Sujet Equipe Espace

17.00 Oliviero Piffaretti Une nouvelle structure d’accueil pour les requérants d’asile à Chiasso (Ti)

P. Mestelan, M.Ruzick-Rossier, R.Ruata, E.Piguet, J-C Bolay

1

18.30 Julie Riedo Entre ghetto et ville, un nouvel espace de rencontre à Sofia, quartier Fakulteta et Krasna Polyana, Bulgarie

Bruno Marchand, J-C Bolay, J-C Girard, E. Piguet, M.Ruzicka-Rossier

1

Vend. 10.06.11

11.00 Livia WickiBenj. Schütz

Clinique psychiatrique et hôpital de jour H. Gugger, B. Marchand, M. GötzW.Rössler, L.Ortelli

1

Mardi 14.06.11

08.00 Cyrille Deshusses

Interstices urbains, réservoir de densité. Développement de logements par une intervention sur de petites parcelles

L.Ortelli, M.Schuler, B.Chabert Tirone, J.Perneger, V.Kaufmann

1

09.30 AlexandreCalame

Rénovation d’une gare, Liestal (BL) L.Ortelli, V.Kaufmann, R.Dessimoz, T.Pfluger, M.Schuler

1

11.00 Jérôme Wolschlag Réhabilitation de l’ensemble du Main Building au CERN, Genève

F.Graf, L.Ortelli, G.Marino, M.Boesch, M.Schuler

1

12.30 MélanieAlthaus

L’entre-deux et la mémoire. Berlin, réhabilitation d’un site. C.Gilot, F.Graf, V.Ortlieb, J.Stollmann, J-L Scartezzini

1

14.00 Leatitia Bernasconi, Joël Loutan

Requalification d’un site en montagne. Le cas de Flaine (Haute-Savoie, FR)

F.Graf, L.Ortelli, Y.Delemontey, M.Boesch, P.Thalmann

1

Michael Ulmer Un centre culturel à Saint-Guilhem-Le-Désert. Intervention à l’échelle locale (Languedoc, Fr)

C.Gilot, M.Schuler, V.Ortlieb, J.Stollmann, J-L Scartezzini

2

Mélanie Huck Un théâtre derrière la gare de Vevey J.Huang, G.Abou-Jaoudé, N.Zuelzke, P.Keller, P.Frey

3

15.30 Patrick Gaudard Reconversion des caves du palais à Neuchâtel L.Ortelli, F.Graf, D.Bolomey, M.Boesch, C.Gilot

1

Manuel Potterat Un lieu d’archivage et de conservation de notre patrimoine numérique. La bibliothèque sans livre

J.Huang, G.Abou-Jaoudé, N.Zuelzke, P.Keller, P.Frey

3

17.00 Nicola Antolini Hypothèse pour la réhabilitation d’un milieu urbain. Caserne Erariale Del Campone. Vérone.

L.Ortelli, C.Gilot, V.Ortlieb, M.Boesch, F.Graf1

Merc. 15.06.11

08.00 Caroline Sicre Marché couvert et logements à Poblenou, Barcelone P.Mestelan, M.Ruzick-Rossier, J-P Chabbey, N.Monnerat, J.Huang

1

Didier Callot, Leon-hard Kanapin

Un quartier écologique symbiote à Genève D.Dietz, J.Lévy, M.Schmit, S.Erkmann, E.Rey

2

09.30 Yasmina Leila Hassen

Faire revivre le quartier entre la médina et la mer, Sousse, Tunisie

P.Mestelan, M.Ruzick-Rossier, J-P Chabbey, B.Al’Farra, V.November

1

SteveCherpillod

Espace sonore: une structure scénique Y.Weinand, D.Dietz, M.Hudert, P.Amphoux, E.Rey

2

AndreaPellacani

Un/des espaces spirituel(s) à New-York. J.Huang, J.Lévy, T.Patt, M-A Berthod, A.Staufer

3

11.00 Khalaid Ali Un centre culturel à Genève P.Mestelan, J.Lévy, D.Piccolo, B.Al’Farra, V.November

1

MarionSpillmann

Un espace pour la danse D.Dietz, J.Huang, M.Schmit, P.Ursprung, Y.Weinand

2

Antoine Costa Alex. Hêche

Un bloc vivant 24h/24h B.Marchand, V.Kaufmann, J-C Girard, M.Steinmann, A.Staufer

3

12.30 Tamara Henry Autour des bunkers. Réinterprétation contemporaine R.Gagiani, L.Ortelli, G-M Jenatsch, N.Hünerwadel, V.November

1

Stéphane Grand-girard, Vincent Mermod

L’architecture et/est le lieu. Réflexion et expérimentation à l’échelle 1:1 d’un objet architectural dans un contexte alpin (Valais)

D.Dietz, Y.Weinand, M.Schmit, P.Ursprung, E.Rey 2

Sanam Leisiazar Tabriz-la mixité programmatique dans le contexte d’une ville islamique (Iran)

A.Bassi, M.Ruzicka-Rossier, E.Slongo, B.Al’Farra, A.Staufer

3

14.00 Mathieu Hefti Transition. Un programme public en réponse au changement de classe du Rimac Alto (Lima, Pérou)

P.Mestelan, M. Ruzicka-Rossier, J-P Chab-bey, N.Hünerwadel, M.Andersen

1

Gédéon Abebe Fribourg, archipel universitaire:locaux pour le département de Médecine et programmes mixtes sur l’île de Pérolles. (voir Projet de P.Girona)

A.Staufer, B.Marchand, J-M Jenatsch, J-L Grobéty, Y.Weinand 2

Ivan Venticinque S-pace Maker. Logement et commerce dans le centre histo-rique de Florence

A.Bassi, R.Gargiani, E.Slongo, M.Steinmann, L-E Cogato

3

15.30 Germain De Baze-laire De Boucheporn

Une cathédrale pour Varsovie rive droite, Pologne P. Mestelan, R.Gargiani, R.Ruata, G.Polito, M.Andersen

1

Pablo Girona Fribourg, archipel universitaire: locaux pour la faculté de Droit et programmes mixtes sur l’île de Miséricorde (voir Projet de G.Abébé))

A.Staufer, B.Marchand, J-M Jenatsch, J-L Grobéty, Y.Weinand 2

Nathalie Khoury Densité et mixité autour de l’axe ferroviaire Milano-Monza A.Bassi, L.E. Cogato, E.Slongo, M.Steinmann, C.Gilot

3

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Merc. 15.06.11 Etudiants Sujet Equipe Espace

17.00 Carmen Ebneter H20:un centre aquatique à Fribourg Y.Weinand, M.Schuler, H.U.Buri, J-L Gro-béty, M.Andersen

1

Guillaume Clivaz Tower Lab:la ville verticale. Analyse typologique. Habiter en hauteur, construction de tour(s) à Genève

A.Staufer, CéGilot, G-M Jenatsch, M.Steinmann, A.Bassi

2

Marie-Laure Bour-quin, Isabelle Mori

Requalification d’un ensemble de logements du second après-guerre. Cité-Jonction, Genève

F.Graf, B.Marchand, M.Savoyat, P.Gueissaz. M.Schuler

3

18.30 YouriKravtchentko

Tower Lab:la ville verticale. Recherche iconogrpahique. Habi-ter en hauteur, construction de tour(s) à Genève

A.Staufer, CéGilot, G-M Jenatsch, M.Steinmann, A.Bassi

2

Shama Atif Projets de logement à partir d’importations d’éléments de type maghrébin. Cas d’étude:Lausanne

L.Ortelli, B.Marchand, M.Savoyat, P.Gueissaz, M.Schuler

3

Jeudi 16.06.11

08.00 Yann Christen La station de biologie marine de Roscoff, un campus les pieds dans l’eau. Projet d’agrandissement (Bretagne, Fr)

P.Mestelan, R.Gargiani, D.Piccolo, F.Frey, L.E Cogato

1

Martin Wyss Airport D.Dietz, J.Huang, M.Schmit, A.Bründler, T.Keller

2

Aurélie Harlin, Char-lotte Thietart

L’extension de la coulée verte à Paris I.Lamunière, C.Gilot, V.Ortlieb, B.Secchi, J.Lévy

3

09.30 Marven Feriani La ré-appropriation des friches ferroviaires à Josaphat, Belgique

P.Mestelan, C.Gilot, R.Ruata, B.Secchi, J.Huang

1

Jonathan Hermann, Martin Risch

Un projet architectural pour le port rhénan de Kleinhüningen. D.Dietz, B.Marchand, M.Schmit, A.Bründler, T.Keller

2

Damien Carugati Une traversée urbaine lacustre, Genève I.Lamunière, L.E. Cogato, D.Piccolo, F.Frey, J.Lévy

3

11.00 Coralie Pfister Développement d’une problématique urbaine liée à l’implan-tation du M3 à Lausanne

H.Gugger, C.Gilot, G.Menzel, B.Sechhi, P.Mestelan

1

Sandrine Doneau Recouvrement de l’autoroute Ville-Marie. Un site au coeur de Montréal, Canada

J.Lucan, J.Lévy, R.Dessimoz, I.Latek, G.Abou-Jaoudé

2

Etienne Piergiovan-ni, Adrien Renoult

Pérenniser une infrastructure portuaire en région parisienne. Associer des équipements publics aux activités industrielles en place.

A.Bassi, L.E.COgato, E.Slongo, L.Geninasca, D.Dietz 3

12.30 Tiziana Von Allmen Relation intime entre ville et lac. Redéfinition des rives et création d’un équipement collectif au quai Philippe-Godet, Neuchâtel

H.Gugger, B.Marchand, L.Banchini, L.Ganinasca, C.GIlot 1

Olivier Genetelli Shopping-mall. Programme de divertissement dans la banlieue de Paris.

J.Lucan, G.Abou-Jaoudé, A.Noël, I.Latek, M.Ruzicka-Rossier

2

Clément Keufer, Christophe Mattar

Restructuration urbaine à Hong-Kong (HKSAR) P.Berger, D.Dietz, C.Cotting, U.N. Kirchhoff. R.Gargiani

3

14.00 Hildur Ottosdottir Art Center in Sey isför ur, Iceland H.Gugger, C.Gilot, G.Menzel, A.Robert-Grandpierre, I.Lamunière

1

Torru Wada Tokyo Voids II, proposition architecturale de requalification des vides non-utilisés en plein centre de Tokyo

D.Dietz, M.Ruzicka-Rossier, M.Schmit, U.N. Kirchhoff, V.Kaufmann

2

Fanny ChristinazJulie Devayes

Une nouvelle vision pour un quartier portuaire, Lisbonne, Portugal

P.Berger, B.Marchand, C.Cotting, K.Essyad, R.Gargiani

3

15.30 Céline Becker Un espace culturel à Genève. Quand art et musique ren-contrent l’architecture.

H.Gugger, C.Gilot, G.Menzel, A.Robert-Grandpierre, I.Lamunière

1

Rosanne Berthier, Marie Grob

Villes parallèles:infrastructure publique dans un quartier excentré, Hong-Kong (HKSAR)

D.Dietz, M.Ruzicka-Rossier, M.Schmit, U.N. Kirchhoff, V.Kaufmann

2

Romain Lorenceau

Junk Rail. Réhabilitation d’une friche ferroviaire dans Paris. R.Gargiani, L.Ortelli, L.COnti, I.Latek, P.Berger

3

17.00 Hermann Truong Revitalisation de la cité-satellite de Meyrin à Genève:un centre de création artistique mixte.

J.Lucan, B.Marchand, F.Frank, A.Robert-Grandpierre, D.Dietz

2

Diogo Marquès, Vincent Zollinger

Un nouveau pôle urbain intergénérationnel à Fribourg I.Lamunière, V.Kaufmann, D.Piccolo, F.Della Casa, P.Berger

3

Jeudi 16.06.11

08.00 Vincent Millet, Thi Luc Nam Nguyen

Un programme mixte représentatif du caractère hanoïen (Viet Nam)

J.Lucan, J-C Bolay, C.Cotting, L.Dewaele, H.Gugger

2

09.30 Philippe Bechet, Marcel Perrin

Un équipement public autour de la baie. H.Gugger, J-C Bolay, L.Banchini, M.Meili, R.Gargiani

1

Delphine Quach, Martino Avilés

Repenser l’usage du sol du cimetière de Binh Hung Hoa à Hô-Chi-Minh-Ville (Viêt Nam)

P.berger, M.Ruzicka-Rossier, C.Cotting, L.Dewaele, J.Lucan

2

11.00 Fabian Martinez Perez

Update City: a mixed-use building in the Bay, Havana , Cuba H.Gugger, R.Gargiani, L.Banchini, M.Meili, J-C Bolay

1

Carine Jaccoud, Maude Jobin Dupras

Pièce urbaine intergénérationnelle en banlieue parisienne P.Berger, M.Ruzicka-Rossier, C.Cotting, J-P. Fragnière, J.Lucan 2

Ces informations sont indicatives. Si tu sais pas quand tu passe ton dipôme, vérifie sur une source officielle ;-)

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Tribu, un bureau d’architectes dans la ville

«L’architecture est faite pour l’Homme et concerne tout le monde. Pour être habitée, elle doit être conçue à partir de l’usager. Elle doit aussi être contextuelle et tenir compte de son environnement proche et large. La responsabilité de l’architecte ne s’arrête donc pas au bâtiment mais comprend aussi ses conséquences sur son contexte. Ainsi, au-delà du marché de la construction, le métier d’architecte nécessite de s’engager pour un environnement construit durable.»

TRIBU Architecture, vous savez, l’agence qui a gagné le projet Métamorphose? Vous savez, l’agence dont l’un des fondateurs (Laurent Guidetti - PSL) vient d’être ré-élu au Conseil Communal de Lausanne. Vous l’aurez compris, on a affaire à une agence qui revendique son engagement pour la ville. Impossible pour ces architectes issus d’une promotion dont 1 an après le diplôme seuls 16 sur 116 avaient trouvé du travail de «rester assis sans avoir à se préoccuper de comment va la vie». D’étudiants «protégés», ils sont devenus architectes «activistes».

Ça donne une agence qui en plus de l’architecture et de l’urbanisme, a développé un travail de sensibilisation du public à l’environnement construit, en partant du principe que «les architectes ne sont pas les seuls à faire de l’architecture». Des cours et des ateliers qui permet au grand public de faire découvrir ce qu’est la «discipline» architecture (plus que le métier d’architecte). Ils développent aussi toute une série de réflexions sur la ville, le logement et l’écologie avec une série de dossiers consultables sur leur site web (www.tribuarchitecture.ch). Une série de prises de positions, contre la poésie dans les planches concepts par exemple, ce qui les mène par ailleurs à prendre une attitude quasi schizophrénique au moment de faire des concours. «Pour gagner un concours on est obligé de faire ce genre de choses: séduire plus que revendiquer ». Un double langage qui peut porter à confusion. Comment justifier par exemple la participation de l’agence au concours sur le futur siège de Groupe E, potentiel partie prenante du marché de l’électricité dans l’hypothèse de sa libéralisation alors même que ses membres fondateurs sont contre cette même libéralisation? Et en plus, en dessinant un «canard» en référence à l’enseignement de Las Vegas de Venturi, un bâtiment en forme de bobine (d’électricité). Comment justifier cette attitude?. L’architecte explique que ce projet a été réalisé dans un but critique - il est plus facile de critiquer son propre travail que celui des autres - et de démonter le processus. Pour nous, il reste à démontrer la pertinence de participer à des concours pour des clients dont on ne partage pas les vues, et de dessiner des projets qui vont à l’encontre de ses propres convictions. Heureusement, un projet comme celui de Métamorphose par exemple donne l’occasion de donner un tout autre sens à la ville et au métier d’architecte.

TRIBU Architecture, engagement et architecturePierre des Courtis, Théo Bellmann

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Red. Maintenant que le portrait de la profession est fait, qu’est ce que vous proposez pour la métropole, la ville suisse?

Nos prises de positions sur le site web sont là pour rappeler, expliquer les grands fondamentaux. Le fait de construire des villas Minergie à la campagne, avec 3 places de parc devant la villa ça n’a aucun sens. Le modèle villa, que ce soit dans une jolie maison ou dans une maison moche, objectivement, c’est la même chose. Dans ce domaine de l’aménagement du territoire, les politiques ont une avance sur les architectes Ce sont eux qui adoptent le plan directeur cantonal vaudois, qui dit qu’il faudrait peut-être arrêter de construire trop la campagne et de densifier les centres urbains ».

Ensuite, à plus petite échelle, la ville c’est l’endroit où les gens vivent ensemble. Urbain c’est un contrat social et spatial. Un contrat de société qui dit : «oui, je veux vivre avec les autres». Et il y a des formes qui sont urbaines et très «vivre ensemble» et d’autres anti-urbaines et pas vraiment «vivre ensemble». Exemple : la place Chauderon, bien qu’au centre ville de Lausanne n’est pas urbaine, alors que le centre de Villars-Tiercelin, bien qu’à la campagne,est très urbain.

Interview

Red. Vous critiquez beaucoup une certaine façon de faire l’architecture, par exemple avec le terme de poétique. Qu’est ce que vous entendez par là ?

La poétique c’est la dictature de l’évocation au dépend du sens. Quand on dit par exemple : «le projet s’implante de manière anarchique à la manière de moutons dans la prairie donc c’est une manière de rappeler le côté naturel du site». Pour faire une bonne implantation, plus besoins de s’implanter, on fait n’importe quoi et on trouve une idée poétique qui va valider un concept d’implantation.» Nous pensons que pour retrouver ses lettres de noblesse, l’architecture doit être négociée, discutée, débattue pour en défendre le sens et en aucun cas présentée comme un état de fait poétique, artistique et arbitraire.

une fois en photo aérienne. Qui voit ça? Personne. Des 10 projets présentés lors du concours, c’est le seul dont on pouvait facilement faire un objet dérivé: ça fait un très joli porte-clef. Cette manière de réduire l’architecture à un logo est un vrai problème et c’est important d’en être conscient..

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Réduire l’architecture à un logo est un drame.

C’est ce que critiquait Venturi: Le canard ou le hangar décoré, c’est utiliser l’architecture comme une affiche publicitaire. On fait le bâtiment non plus en fonction de ce qu’il doit être spatialement mais visuellement, comme objet à contempler. Le Learning Center à l’EPFL c’est exactement ça. Ce n’est pas pour rien que le Learning Center est toujours montré au moins

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Pour que les gens vivent ensemble, il faut des formes spatiales urbaines qui permettent de vivre ensemble. L’urbanisme est donc autant une discipline spatiale que sociale.

Red. Pour revenir à votre engagement politique, celui-ci est donc lié à votre volonté de changer la situation depuis l’intérieur?

Bien sûr! Si je fais de la politique, c’est pour l’environnement construit, l’urbanisme, l’architecture et je dirais même, pour le métier d’architecte. Le Plan Général d’Affectations lausannois (PGA) est adopté par le Conseil Communal de Lausanne dont les membres sont des citoyens lambdas qui conditionnent l’essentiel du métier et de la discipline à Lausanne pendant des décennies. C’est ces gens-là qu’il faut sensibiliser sinon toutes les règles que l’on critique et que l’on subit au quotidien, on va les subir pendant encore une génération (le précédent plan a duré 65 ans). Chez tribu architecture, nous avons fait de l’activisme dès 1999 pour lancer le débat sur la révision du PGA, mais les architectes s’en sont abstenus ! C’est regrettable.

Par contre, certains pensent que si on fait de la politique, c’est pour obtenir des mandats. A ceux-là nous demandons: combien de mandats? lesquels? et surtout combien de mandats nous sommes-nous vu refuser à cause de cet engagement?

Red. Il faudrait donc, comme disait Snozzi dans sa conférence de début d’année, plus d’architectes dans la politique.

Je n’ai pas assisté à la conférence de Snozzi, mais oui. Mais, que je sache, Snozzi n’a pas eu d’engagement politique concret. On parle de Monte Carasso par exemple, mais c’était un mandat. Il a fait intelligemment ce qu’on lui a demandé de faire mais l’engagement c’est une autre activité, un travail de sensibilisation et de débat! Et cet engagement au quotidien il ne paie que sur le long terme.

Red. Ce travail de fond, il vous a aidé sur le projet Métamorphose?

Clairement, sur Métamorphose, on a passé beaucoup de temps. Pas à faire un projet, mais à mettre en place des idées qu’on avait depuis longtemps.

nous avons fait de l’activisme dès 1999 pour lancer le débat sur la révision du PGA, mais les architectes s’en sont abstenus !

Une bonne partie de ces conceptions avait déjà été présentée en 2000 dans le cadre d’une étude-test sur le centre de Renens. On a rien inventé à Métamorphose, on a fait ce qu’on a toujours dit et revendiqué...Il y a clairement des attitudes opposées entre formes urbaines et certaines attitudes de projet.Il faudrait donc profiter de cet important projet pour Lausanne et mener un vrai débat sur la ville en général.

Red. Votre discours est assez critique et engagé mais, au final ça reste plutôt pessimiste donc qu’est ce qui vous fait vous lever le matin?

Ce pessimisme est nécessaire pour maintenir la flamme de l’engagement et il a peut-être aussi un avantage: lorsque cette manière de faire de l’urbanisme et de l’architecture sera reconnue, lorsque on aura réussi à faire évoluer les mentalités, les gens se tourneront peut-être plus vers nous… Aujourd’hui, c’est clair, nous cherchons à affirmer notre propre identité et notre différence. On peut espérer que ce combat sera un jour bon pour nous. Mais voilà, c’est peut-être une réponse pour se donner du baume au cœur.

Red. Pour vous l’architecture c’est «une discipline plutôt qu’un métier»

Un conseil aux étudiants : «engagez vous!»

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L’architecture est un objet de plus en plus indéfini, sa place, son rôle, ses objectifs sont ballottés par une foule d’intervenants de plus en plus nombreux, et j’en viens à me demander paradoxalement si, dans notre société qui voue un culte à la réalisation individuelle, la définition de l’architecture ne passerait pas par l’histoire collective. Celle-ci nous donne les bases, les références communes, propres à la construction des nos identités personnelles. Cette histoire particulière à New York pour point d’inflexion, cette ville symbole incarne l’intensification de phénomènes urbains. Analysons cette histoire comme nous prendrions un train en pleine course, dès la publication de Delirious New York, en 1978.

New York est plus qu’une ville, c’est un personnage. Plus ou moins bien mise en scène, mais toujours là pour servir les démarches artistiques, qu’elles soient l’oeuvre de cinéastes, d’écrivains, de peintres ou d’architectes. S’intéresser aux films qui racontent New York, c’est un peu s’interroger sur la représentation que l’on veut bien en faire et, au fond, sur les valeurs véhiculées par la ville qui ne dort jamais. Que ce soit son rôle de ville charnière entre l’Europe et l’Amérique, ou d’accueil de réfugiés avant, pendant et après la guerre ou encore sa place de pôle culturel, financier ou médiatique, New York est avant tout un vecteur d’images et de représentations. Mais ceux-ci peuvent être vus comme les prémices d’un nouveau paradigme, la pointe émergée de l’iceberg, ces signes se lisent de manière plus ou moins explicite et comme l’énonce Guy Debord : «Le monde possède déjà le rêve d’un temps dont il doit maintenant posséder la conscience pour le vivre réellement.» Ainsi le nombre de films qui mettent en scène la destruction de New York que ce soit par des

causes climatiques, humaines ou extra-terrestres, sont légions. Tous questionnant le renversement hypothétique de la ville verticale, de même que son sauvetage, ainsi que les prémices de sa reconstruction. L’intérêt est ici la position centrale de New York, aux confluents des regards, les définitions de la ville et de l’architecture abondent

dans des entrelacements et des surimpressions de sens. On passe de la vision surréaliste de Dalì ou «Chaque soir les gratte-ciel de New York adoptent les formes anthropomorphes d’Angélus géants et démultipliés de Millet, immobiles, prêts à accomplir l’acte sexuel et à se dévorer les uns les autres» à la destruction des symboles de pouvoir en 2001. En effet, la succession de catastrophes qui surviennent en milieu urbain depuis la parution de Delirious New York, tissent, d’événements en événements la toile de nouvelles relations, jusqu’à un point de rupture. Le Terrorisme devenant un élément de la pensée urbaine (on passe de un attentat par année dans le monde en 1971 à soixante en 2010 ), ponctuée en 2001 par les attaques des tours du WTC. L’enjeu sécuritaire prend ici une tournure radicale. Rétrospectivement ces années passées ont un goût amer d’adrénaline, de sueur et d’excréments, leur résumé surréaliste donnerait à peu près ceci:

New York stroboscopique, visions sous acide, au confluant des courants, la synthèse délirante, puis l’overdose dans une pluie de cendres.

Les tours s’effondrent.La guerre est partout.

Quel Horizon ?

2001 n’as pas été l’année du réveil, où le monde sort d’une gueule de bois monstrueuse et prend conscience de vivre dans les décombres festifs de son grand appartement. Ce qui le mènerait à prendre de fermes résolutions pour l’avenir. Mais 2001 marque le retournement d’une ville qui maintenant se pose en martyr, exposant ses plaies, dans un mémorial de mauvais goût. Au niveau architectural, cette suite d’action particulière convie à un nouveau type de pensée, qui diffère de celui de Delirious New York où les inventions de Conney Island servaient de laboratoire pour la ville de New York. Les spectacles sont les mises en scène de catastrophes imminentes évitées grâce à la maîtrise technique de l’homme et dont l’apothéose est un non-événement. C’est ensuite que cette culture de la maîtrise technique rattrape la ville, la dévore, la précipite de manière effrénée vers la catastrophe, dont la conscience est abolie par l’overdose d’adrénaline provoquée par des vies supersoniques. Les causes des dangers qui nous menacent ne sont plus tant extérieures, qu’intérieures, nous produisons les armes qui servent à notre destruction.

En résumé, les pensées fortes se forgent au contact d’images, de témoignages forts, il est indéniable que l’enfance de Koolhaas dans un univers dévasté par les bombardements de la seconde guerre mondiale fait partie intégrante de sa pensée et de sa culture architecturale. De même, les attentats du 11 septembre marquerons pour nous l’élément culminant d’une escalade de violence. Ainsi, les destructions des villes européennes durant la seconde guerre mondiale sont pour Koolhaas ce que le 11 septembre est pour nous, l’élément révélateur d’un paradigme, Habiter la menace est son énonciation.

Quel horizon?New York, théâtre de opérationsAlexandre Hêche

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New York est plus qu’une ville c’est un personnage

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L’architecte et le nucléaireSizhou Yang

La récente catastrophe nucléaire de Fukushima a une fois de plus remis en cause le bien-fondé de l’énergie nucléaire. Nous sommes bien loin des années 60 où l’optimisme régnait sur son avenir. Son image avait déjà commencé à se dégrader très tôt dans les années 70 pour atteindre le paroxysme de l’impopularité avec la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Etant suisse, j’étais persuadé comme la majorité de nos chers lecteurs que notre Confédération nous avait épargné autant que possible de ce type d’énergie. La Suisse, réputée pour son énergie hydraulique, semble oublier que l’énergie nucléaire représentait 41.3% de l’électricité produite en 2007. Cependant son développement est aujourd’hui suspendu par Doris Leuthard, suite aux mêmes accidents de Fukushima.

Mais d’où vient donc cette hyperboloïde, une forme devenue icône et génératrice de connotations péjoratives? Quelles ont été les réflexions et les études architectoniques et paysagers?

Pour comprendre le langage de l’architecture nucléaire, je me suis plongé dans la lecture d’un livre qui commence à dater: «L’architecture et le nucléaire» de Claude Parent édité en 1978.

En 1975 en France, EDF avait mandaté un groupe d’architecte sous la direction de Claude Parent afin de développer un langage architectural et paysager des centrales nucléaires. Il

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développer un langage architectural et paysager des centrales nucléaires

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semble que les résultats de cette recherche furent déterminants pour l’architecture nucléaire mondiale, la France étant le pays le plus dépendant de l’énergie nucléaire au monde mais surtout premier exportateur mondial. J’ai retenu une anecdote croustillante: Paul Andreu, l’architecte de l’Opéra national de Pékin faisait partie du groupe de recherche, cela expliquerait-il son goût pour les formes se terminant par -oïde?

Ce livre possède certains passages vraiment délicieux pour leur caractère anachronique. En effet la préface vante l’incroyable regroupement de 9 architectes pour travailler ensemble, ayant mis de côté leur ego afin d’œuvrer à l’unisson, et fait encore plus incroyable, ils collaborent directement avec des ingénieurs! J’avais l’impression d’être tombé sur un flyer qui fait les louanges de l’institut ENAC.

Essayons de rester sérieux sur un sujet très sérieux. Les premières conclusions de Parent et de ses collègues furent rapides, les sites les plus propices sont généralement en région peu occupées par les hommes proche des cours d’eau ou du littoral maritime. Ces sites naturels sont généralement dotés de grandes qualités. Les dimensions des réacteurs et des réfrigérants rendent impossible une insertion camouflée dans le paysage, les architectes ont donc pris parti d’affirmer ces dimensions imposantes et de construire un nouveau paysage.

Il y avait un désir évident de construire des jardins merveilleux et d’affirmer la masse, un monumentalisme semblerait sanctifier l’Energie. «L’architecture renoue peu à peu avec une de ses missions ancestrales, créer le paysage, être le paysage.» (C. Parent).

Dans ce paysage s’élèvera l’hyperboloïde devenu tant familier. Mais l’hyperboloïde n’est finalement que conséquence d’une décision, celle d’adopter des réfrigérants à ventilation naturelle.

Bien entendu, chaque paysage est particulier, mais la question économique ne permet pas de rechercher une nouvelle solution pour chaque site. Ainsi apparurent différentes catégories de paysages dans lesquels s’insèrent différentes typologies, qu’ils soient en situation de littoral maritime, le long d’un fleuve ou sur une plaine. Se pose alors la question de la standardisation du paysage, osons même de l’appeler une globalisation du paysage.

Les photos des centrales nucléaires d’aujourd’hui que la presse s’empresse de montrer en première page ne semblent pas se distinguer de celles d’il y a trente ans. Comment des centrales nucléaires qui sont au centre des enjeux géopolitiques mondiaux ne peuvent-elles pas se permettre de renouveler leur langage et expression ? L’hyperboloïde de 180 m qui domine des régions entières semble être l’unique solution, pourtant l’avènement des outils digitaux et l’innovation des techniques constructives ont déjà ouvert l’architecture vers de nouvelles expérimentations formelles. Le livre de référence de l’architecture nucléaire date déjà d’il y a plus de trente ans, il serait grand temps que de nouvelles recherches soient lancées.

Toutes les illustrations sont extraites du livre:«L’architecture et le nucléaire»,

Claude Parent, Editions du Moniteur, 1978

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Il y avait un désir évident de construire des jardins merveilleux et d’affirmer la masse, un monumentalisme

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Comme Winston Churchill l’a dit une fois « We shape our buildings; thereafter they shape us ». Il est clair que notre environnement bâti nous affecte de manières différentes. Toutefois, la multiplicité des causes qui influencent nos décisions en design du bâtiment ne sont pas anodines. Il y a beaucoup de raisons qui composent nos choix en architecture ; économiques, sociales, idéologiques, etc. Cependant, l’une des raisons les plus importantes reste encore le contexte environnemental, le climat. On essaie de faire des bâtiments qui résistent contre les menaces opposées à notre confort – extrêmes de la température, pluies… Même si beaucoup de ces dangers viennent du notre environnement extérieur et si nous sommes à l’aise avec, certains viennent de l’intérieur même de notre planète. On essaie de les traiter, mais c’est une tâche difficile étant donné qu’elles touchent la base-même du bâtiment, les fondations.

Le Japon, étant situé sur la périphérie de quatre plaques tectoniques, est continument bouleversé par des tremblements de terre, ce qui a un impact clair sur son architecture. Pour assurer la sécurité des vies, suivant le désastre de Great Kanto en 1923, le design sismique a été introduit dans le Droit de la Construction Urbaine.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, le Droit de la Construction Urbaine fut remplacé par Droit de la Construction Standard avec des provisions plus profondes pour le design structurel tout en laissant les caractéristiques principales inchangées.

En 1981 le Code du Bâtiment Japonais fut révisé, introduisant une conception révolutionnaire à deux niveaux ; le premier niveau se réfère à une structure restant élastique lors de petits ou moyens tremblements de terre, tandis que le deuxième niveau indique que la structure doit maintenir souplesse et plastification

lors de plus grands séismes. Au niveau 1 l’occupation continue est assurée par « pas ou peu de dégâts » ciblant les tremblements de terre se produisant plusieurs fois pendant la vie du bâtiment, alors que le niveau 2 garanti la sécurité des vies, le design correspondant à « la prévention d’effondrement » est orienté vers les tremblements de terre graves ou extraordinaires.

Sur la charte on peut voir l’écoulement du design sismique où les régulations sont appliquées selon la hauteur du bâtiment. La deuxième phase n’est pas appliquée au premier groupe de bâtiments car la première est satisfaisante pour

fournir une résistance suffisante à de graves tremblements.

Suite au tremblement de terre à Kobe, en 2000 le Code du Bâtiment fut modifié pour obtenir un design sismique plus « performance-based » que normatif car il a précédemment rencontré plusieurs problèmes dans l’application à certains bâtiments. Les deux états limites (sécurité de la vie et limitation des dégâts matériels) étaient plus précisément spécifiés et différents facteurs, comme les conditions du terrain et la force et les déformations de la structure, sont désormais considérés explicitement. Ce qui a permis d’encourager les ingénieurs à développer et à

JAPON: l’histoire des mesures qui sauvent Anna Kosenko

appliquer des nouvelles technologies structurelles.

Les calculs structurels ne sont pas obligatoires pour les fondations de petits bâtiments, tels que les bâtiments en bois d’une aire plus petite que 500 m2 et de deux étages au maximum, ainsi que les bâtiments d’autre matérialité, s’il sont plus petits de 200 m2 et d’un étage. Quand aux bâtiments de plus de 60 m de hauteur et bâtiments contenant des éléments et des matériaux structurels non-standards, ils sont soumis à l’examen, ce qu’est la pratique courante au Japon.

Il y a eu 14’300 morts et 12’000 personnes disparues suite au désastre naturel au Japon. Mais beaucoup furent sauvés grâce à ces régulations strictes pour la construction des structures.

La raison fondamentale de la structure du bâtiment est de protéger les personnes qui habitent ou travaillent dedans, les ouvrages d’art, les machines, etc… Dans certains paysages c’est incroyablement difficile car les évènements naturels sont beaucoup plus forts que les protections que l’on fait, même si l’on essaie de travailler avec la nature. Mais, malgré tout, on continue d’essayer, on améliore en apprenant au fur et à mesure de ce qui c’est fait. Car, si on n’essaie pas de travailler avec le contexte et d’apprendre du passé, les conséquences serons pires.

References : review “Seismic Design Codes for

Buildings in Japan“ par Hiroshi Kuramoto, “A partial View of Japanese Post-Kobe

Seismic Design and Construction Practices” par Masayoshi Nakashima

et Praween Chusilp, “Seismic design of building foundations in Japan”

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pièce de métal arrondie comme le dos d’une cuillère. C’est celle que ma main saisissait quand j’entrais dans le jardin de ma tante. Aujourd’hui encore, cette poignée-là m’apparaît comme un signe particulier de l’entrée dans un monde fait d’atmosphère et d’odeurs diverses. Je me rappelle le gravier sous mes pas, le doux éclat du chêne ciré dans l’escalier, j’entends encore le bruit de la serrure au moment où la lourde porte se refermait derrière moi, je me revois longer le couloir obscur et entrer dans la cuisine.’’ ... ‘’ Il me faudrait maintenant continuer à raconter, à parler de toute les poignées de porte qui on suivi celle du portail du jardin, des sols que j’ai foulé, des surfaces d’asphalte ramollies par le soleil, des sols pavés recouverts par les feuilles des châtaigniers en automne, et des portes qui se ferment de manière si différentes. ‘’ Peter Zumthor

Je me demande parfois vers quels valeurs se dirige l’architecture aujourd’hui? Je ne comprend pas certaines volontés. Parlons un peu d’une construction mondialement connue, que nous avons le malheur d’héberger sur notre campus. Je parle bien de ce bâtiment en forme de ticket de métro, percé par-ci par-là à l’aide d’une perforatrice. Il est vrai que de loin lorsque nous l’apercevons pour la première fois, il pourrait paraître (très ou trop) intriguant. Un désir de vouloir s’en approcher engendré par la curiosité humaine nous saisit. Au fur et à mesure que l’on s’avance sur ce sol granulé éphémère, nous pouvons être étonnés du nombre de mètres carré exorbitant de vitrage fabriqué sur mesure spécialement pour nous, merci SANAA. D’où vient cette expression architecturale hors du commun? Peut-être est-ce une certaine nostalgie de la forme ‘’patatoïdale’’ du placenta maternel. Ou alors est-ce peut être un modèle agrandit d’un labyrinthe pour limace rampant sans problème de bas en haut. D’après moi il y a une erreur dans le langage architectural

employé concernant le Rolex Learning Center. Selon moi, un patio par définition est un espace extérieur à ciel ouvert fermé sur tout les côtés accessible uniquement depuis l’intérieur. Pour moi une transition s’impose pour accéder à ce type d’espace.

Comme la poignée en acier du jardin de la tante à Peter Zumthor qui évoque une sémiotique architectural ede l’entrée. Un patio se doit donc d’avoir une transition obligatoire pour qu’il puisse être considéré comme tel, pour que l’être humain valorise cette pièce et lui approprie une ou plusieurs utilisations. Les ‘’patios’’ que nous fréquentons au RLC sont des espaces sans limites extérieures accessibles depuis l’extérieur, Il n’y a donc aucune transition physique. On est toujours dans le même espace et non dans une pièce appelée patio. Ce bâtiment possède d’après moi 13 gigantesques puits de lumière et UN seul patio qui est un jardin Japonais contemplatif inaccessible. J’ai réellement de la peine à comprendre ce bâtiment. La seul chose que je sache c’est qu’il n’exprime rien pour moi et n’évoque rien de bon en moi. Je pourrais continuer à parler de ce bâtiment en évoquant l’illusion structurelle en toiture, de la confusion conceptuelle concernant la fluidité spatiale, du blanc qui y règne donnant l’impression d’être un bâtiment descendant tout droit du ciel, des problèmes d’aération, mais je m’arrêterais là car je risquerais de me faire incarcérer par une police secrète, sur l’ordre de fervent admirateur et défenseur du RLC haut placé dans notre école.

parole de lecteurVatan Mahmuti

Par définition l’architecture est l’art de la fabrication réfléchie des espaces. Par espace j’imagine une pièce. Une pièce définie de traits de crayons réalisés par la main de l’homme sur un simple papier. Un papier, victime d’une longue recherche sans relâche. Ce papier, support d’une réflexion. Cette feuille qui pompe l’esprit de l’homme, s’enrichit de ces idées et de son imagination.

Les minutes passent et il se noircit, les heures s’écoulent et il s’efface. A l’aide de son crayon l’architecte projette un futur, à l’aide de sa gomme il remonte dans le temps. Il voyage sur un morceau de papier, il dessine des murs qui s’élèvent vers les cieux. Ces murs de différentes hauteurs et matériaux, des parois fragiles, ou des murs colossaux, percés d’ouvertures permettant à la lumière naturelle de pénétrer cette espace, de l’éclairer à sa juste nécessité. L’architecte, par les murs et la lumière invente la pièce. Ces pièces n’étant que de simples traits logés sur un papier meurtris.

L’architecte fabrique des atmosphères dans son imaginaire cherchant à produire des émotions, des sentiments, de la joie et souvent une certaine nostalgie. Il se réfère à son passé, et souvent à son enfance innocente. ‘’ Je me rappelle le temps où je faisais l’expérience de l’architecture sans réfléchir.

Je crois sentir encore dans ma main une poignée de porte, une

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L’architecte tente donc d’imaginer un usage ou un mode de vie au sein de son architecture dans laquelle l’Homme est l’unique acteur. N’oublions pas pour qui l’on construit!

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Ces informations sont issues du site internet de la SAR et peuvent changer. Elles sont ici indicatives.

2ème année Sujet Affichage Critique Date

P. Mestelan Architecture de l’esprit Une maison de l’architecture pour Genève

Archizoom Ouest pareil 26 et 27 mai 2011

E.Rey Dense Again Du projet urbain au détail constructif. Logements durables. Berne

Archizoom AAC 108 26 et 27 mai 2011

A. Staufer et T.Hasler L’expérience de l’habitat Fribourg Foyer SG Nord pareil 26 et 27 mai 2011

M.Bakker et A. Blanc Strip’tease housing Investigations into the phenomena of urban density and intimacy

Archizoom Est pareil 26 et 27 mai 2011

F.Charbonnet Portraits II maison-chateau, aéroport-pri-son, bureau-cathedrale et ville-arène ...

Hall central SG AAC 114 26 mai 2011

Ch.Pictet Le campus vertical Hall central SG AAC 120 26 mai 2011

3ème année Sujet Affichage Critique Date

A. Bassi Densité Urbaine Mixité programmatique hybridation. préfabrication. Materialité

Hall central SG AAC 014 26 et 27 mai 2011

F. Graf Réaffectation et extension du CERN, Genève

Hall central SG AAC 020 26 et 27 mai 2011

S. Behnisch Réhabilitation de la «langsdale library, baltimore» en learning center

Foyer SG Sud pareil 26 et 27 mai 2011

Y. Farrell & Sh. MaNamara A philosophy of Pleasure Hall central SG AAC 114 27 mai 2011

A. Lacaton & J-Ph Vassal Habiter Hall central SG AAC 120 27 mai 2011

I. Stürm Habitat in Venice Hall central SG AAC 008 27 mai 2011

Master Sujet Affichage Critique Date

P. Berger Une école d’architecture sur notre campus

Hall central SG AAC 020 30 et 31 mai 2011

H. Gugger Athens, City of immigrant. Choix du thème libre par étudiant à Athène

Foyer SG Nord AAC 114 31 mai et 01 juin 2011

J.Huang Organicité Ras Al-khaimah Foyer SG Sud AAC 008 31 mai 2011

I. Lamunière Dream Evian Un hôtel pour Evian Archizoom Ouest AAC 108 01 juin 2011

L.Ortelli Logement à Vienne Archizoom Est AAC 120 30 et 31 mai 2011

Y. Weinand Espace pour des maquettes vernacu-laires. Rossinière

Foyer SG sud AAC 014 30 mai 2011

E. Souto de Moura &F.C. da Cuhna Rebelo

Park Gallery Une gallerie d’art contempo-rain à Porto

Foyer SG Sud AAC 008 14 Juin 2011

Courage à vous tous aussi, et si on a le temps on passera chez vous aussi... ;-)

1ère année Sujet Affichage Critique Date

D.Dietz Ville archipel La vie (métropolitaine) mode d’emploi

Ateliers AAC et AAD pareil 30 et 31 mai 2011

Foyer RLC 01 juin 2011

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Construire la suisse. Un doc de la TSR.

Concours, Plusieurs Livres-DVD de la sérieà gagner !

Retrouvez-nous sur www.facebook/revuelatelier pour participer

Théo Bellmann

Après Designsuisse et Photosuisse «les docs» de la TSR se sont finalement attaqués à tirer le portrait de l’architecture suisse. «Construire la suisse» c’est 13 épisodes qui apportent aux téléspectateurs un tour d’horizon de l’environnement construit de notre pays. Le choix est varié entre objet architectural (école de Leutschenbach, C.Kerez), planification (village de Vrin, Gion A.Caminada) ou construction d’ouvrage (Viaducs des chemins de fer réthiques). Les architectes connus et moins connus se partagent les têtes d’affiches. A noter la belle chapelle éphémère de St-Loup, développée par le labo Ibois de l’EPFL et le bureau lausannois Local architecture mais aussi le très beau chalet de béton de Valerio Olgiati dans les Grisons.

Les épisodes sont très bien réalisés, les objets sont bien mis en valeur tout comme les utilisateurs qui ont un temps de parole respectable. (sauf pour l’épisode du RLC... décidément on est oubliés partout !) De belles images, des interviews cohérents et pertinents, tout y est ou presque. On regrette tout de même un manque d’esprit critique. Les bons projets sont ceux qui posent des questions, et ici on reste un peu sur notre faim, à nous de faire le deuxième pas et d’approfondir les projets qui nous touchent. Un coup de chapeau aussi pour l’offre du doc en 5 langues, c’est un vrai plaisir d’entendre Gion. A. Caminada parler de Vrin en romanche.

Chapelle temporaire St-Loup. Ibois, EPFL et Localarchitecture

Atelier Bardill, Valério Olgiati, Scharans

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C’est le gros stress !!! Je ne sais pas comment vous avez le temps de lire cet article et encore moins comment je trouve le temps de l’écrire. Tout le monde l’a bien compris, c’est la période des charettes finales. Dans deux semaines nous seront tous en train de faire nos dernères nuits blanches du semestre, de rater nos impressions, de bâcler nos maquettes et de présenter lamentablement nos projets par manque de sommeil. Mais ce que les plus jeunes ne savent peut-être pas encore, ce que les futurs diplômants sont en train de vivre et ce que les diplômants ont déjà vécu, c’est le stress additionel des dossiers de candidature pour les projets de Master.

Alors que nous sommes en train de finir le dernier atelier de projet de notre cursus, de rendre des mémoires pour les différents cours, de finir le projet de l’Unité d’enseignement et de maudir notre SHS, il faut encore avoir défini un sujet de diplôme et convaincre les professeurs avec notre dossier.

C’est simple comme bonjour, il suffit de décider d’un thème pour un projet qui durera un an et qui marquera l’apogée de nos études, écrire une lettre de motivation et un curriculum vitae, sans oublier un portfolio pour les professeurs qui l’exigent. A croire que la ligne rouge de la pédagogie de l’EPFL valorise avant tout la gestion du temps: produire et produire, et la qualité viendra par la suite. Aller, de toute façon, nous deviendrons tous des bêtes à concours et nous irons alimenter le circuit professionel de nos talents d’insomniaques!

Le temps d’un caféLes coups de gueule de Sizhou

Les coups de gueule de Thor

Les coups de crayon d’Anaël

P.Aebischer a été ré-élu à la présidence de l’école. Le conseil fédéral a renouvelé son mandat pour 4 ans. On ne sait pas si les 7 compères on reçu un porte-clé RLC mais le président continue de surfer sur le sommet de la vague...

Alexandre Sadeghihttp://www.polylinescomic.com/

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Théo BondolfiDe l’utopie à la topie : une écoville au Brésil.

Lorsque la rédaction m’a invité à contribuer à ce 2e numéro sur le thème de l’horizon, j’ai un peu hésité à partager le fond de ma pensée. A quel point peut-on comprendre horisons de l’art d’habiter qui m’animent ? Depuis près de 20 ans, hors des sentiers battus de la j’expérimente concrètement des modes de vie en éco-communauté urbaine. Revitalisation de friches industrielles, notamment au Flon. Animations éphémères d’espaces mixtes logements/ateliers abandonnés. Tour du monde des écovillages. Attention particulière pour l’architecture anthroposophe. Étude des phalanstères de Fourrier au 19e siècle, de la bio-construction primitive, des maisons à mille balle, des maisons 100% recyclé et de l’anarchitecture. Autant de termes pour symboliser une tendance à conjuguer l’art de construire, celui de cohabiter et celui de coopérer comme micro-entrepreneur indépendant dans les réseaux de l’Economie Solidaire. Je me concentre sur les liens entre l’espace et l’homme. Quel lien avec une revue d’architecture ? Le destin d’un lieu de vie passe aussi par son dessin. Le mode de fonctionnement d’un lieu va créer son mode d’organisation. C’est pour cela que j’ai dédié ma vie aux dynamiques communautaires. Et maintenant je travaille corps et âme sur un projet d’écoville au Brésil. Oui de petite écoville. Au bord de mer, sous les tropiques, au Brésil. D’abord écovillage certes, mais suffisamment modélisée pour supporter une montée en charge jusqu’à quelques dizaines de milliers d’habitants. En occident, l’habitat idéal se concentre sur le noyau familial. Les résultats en architecture se nomment les PPE, villas individuelles ou mitoyennes, HLM ou encore chalet en résidence secondaire. Qui construit des

Théo Bondolfi est créateur de projets d’innovations socio-environnementales. Il coordonne diverses initiatives de recherche, formations et expériences pilotes entre l’Europe et le Brésil reliant art, culture, Internet, communauté et écologie. Il anime la « gérance Ecovie » en région lausannoise, projet sous l’égide de l’association Smala (laSmala.org), qui offre l’opportunité à des gens de tout âges de cohabiter et coopérer ponctuellement sur des projets multidimensionnels : co-working, expositions, conférences, rénovation douce... Avec sa collègue Marie-Jane Berchten, il promeut notamment l’écoconstruction en suisse romande dans le cadre du réseau européen teameco.ch, en organisant des conférences et en réalisation des films. Références : www.bondolfi.net ; www.ecopol.net ; www.teameco.ch ; www.lasmala.org

habitats réellement groupés aujourd’hui ? Qui vise volontairement à perdre en liberté individuelle pour gagner en solidarité collective ? Qui cherche des lieux où les cuisines sont partagées ou au moins partageables par plusieurs familles. Où chacun peut non seulement cohabiter, mais aussi monter des micro-entreprises et générer des revenus sur place ? Des initiatives pionnières existent, partout sur terre, y compris en Suisse. A Montezillon le centre Anthroposophe de l’Aubier. A Zürich le batiment Kraftwerk1. Plus loin, plus profondément écologique, j’ai découvert l’écovillage Findhorn en Ecosse avec notamment son cycle de traitement des eaux usées pour une collectivité de quelques centaines d’âmes, appelées « living machine », primé par l’ONU. Au Brésil, c’est l’écocentre IPEC qui tenait le haut du pavé de 2000 à 2010 en matière d’écohabitat. Les architectes qui y travaillaient ont dessiné et accompagné la réalisation de plus de 500 projets de logements familiaux en moins de 10 ans, dans ce pays à la taille d’un continent, choisissant les matériaux en fonction des disponibilités géologiques régionales et des principes de la

permaculture. C’est ainsi que j’ai pu dormir dans des maisons en matériaux vraiment naturels, sous toutes latitudes. Chier dans des toilettes sèches et éviter de souiller les nappes phréatiques en n’utilisant que des produits naturels pour ma peau dans l’écovillage Piracanga. Découvrir l’art de construire haitien et hindi dans l’écovillage Sobobadé près de Dakar. C’est en assemblant le meilleur de ces initiatives que j’ai pu identifier les moyens les plus écologiques de vivre, et formaliser ce projet d’Ecovoville dans un livre. Nous l’avons appelée Ecopol, pôle international d’Ecologie Communautaire pour des transitions vers des pratiques durables. J’y décris l’intention globale. Un lieu de test est déjà en construction, avec une cinquantaine de maisons. C’est ma vision du futur de l’archi, avec principalement des inspirations de la nature, souvent connues sous l’expression «architecture ecobiologique». Urbanistiquement, Ecopol ce sera un réseau de médinas en habitat groupé. L’utopie d’une architecture bienveillante et de proximité me semble possible, et je fais tout pour lui faire perdre son «u».

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QUEL HORIZON?

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