PETIT MANUEL PRATIQUE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR … · 1 convictions et solutions...

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CONVICTIONS ET SOLUTIONS D’INGENIEURS-CONCEPTEURS PETIT MANUEL PRATIQUE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR LE BÂTIMENT ET LA VILLE

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CONVICTIONS ET SOLUTIONS D’INGENIEURS-CONCEPTEURS

PETIT MANUEL PRATIQUE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR LE BÂTIMENT ET LA VILLE

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CONVICTIONS ET SOLUTIONS D’INGENIEURS-CONCEPTEURS

PETIT MANUEL PRATIQUE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR LE BÂTIMENT ET LA VILLE

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

2

1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

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p.82

p.84

p.90

p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

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1 QUELQUES PROJETS

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15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

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19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

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SOM-MAIRE

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

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TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

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1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

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15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

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21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

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19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

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PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

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POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

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ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

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QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

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COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

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ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

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15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

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21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

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CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

Faisons simple !

Et pour une fois l’économie des poncifs rappelle le poids consi-dérable des bâtiments dans la consommation finale d’énergie, comme le rôle de nos architectures dans les émissions globales de gaz à effet de serre. Nous, ingénieurs et concepteurs, souhai-terions que ce livret puisse aider à révéler de façon simple et di-dactique la diversité des enjeux associés à l’énergie. Eclairer nos partenaires et nos clients sur des solutions simples et disponibles pour transformer l’urbain.

Démocratiser la science et la technique

À l’heure des débats nationaux sur la transition énergétique, nous souhaitons que l’énergie ne reste pas l’apanage d’experts : une mutation rapide doit d’abord s’installer dans nos cultures et dans la compréhension globale des enjeux et des solutions possibles. Nous voulons aussi que cet ouvrage puisse être un ouvroir de solu-tions simples, robustes et faciles à mettre en œuvre.

Réduire la fracture énergétique

Nous croyons fermement au rôle citoyen de l’ingénieur : ses connaissances et ses convictions techniques doivent participer au débat démocratique. L’énergie est une thématique complexe et cruciale. Le but de ce petit livre est d’œuvrer à éclairer la multitude des enjeux qui y sont associés. Quelles que soient l’échelle et les spécificités de vos problématiques, nous sommes enthousiastes pour vous accompagner et apporter des réponses contextuelles : ce guide est d’abord un mode d’emploi. Nous espérons qu’il puisse être également un révélateur de solutions pour la réhabili-tation énergétique et la lutte contre la précarité.

Un regard global

Changement climatique, déplétion des ressources fossiles et crise économique réclament une transition énergétique extrêmement rapide. Préparer nos territoires à l’inéluctable post-pétrole, endi-guer les précarités énergétiques croissantes, favoriser les autono-mies énergétiques : cela présuppose une redéfinition urgente des approches.

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Introduction par Raphaël Ménard

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Plusieurs prospectives de production pétrolière à échéance 2100. Source : The Shift Project Data Portal

Chez Egis comme Elioth, les ingénieurs, les architectes et les urba-nistes réfléchissent par exemple aux conséquences des évolutions technologiques liées à l’amélioration de l’efficacité énergétique des transports et à la parité réseau attendue des énergies renouve-lables : ce point de rencontre entre consommation et autoproduc-tion interrogera les principes d’aménagement et de morphologies urbaines qui ont guidé nos choix depuis les Trente Glorieuses.

Par une approche en cycle de vie (extraction, production, trans-formation, transport, distribution, consommation, retraitement et stockage), nous zoomons dans la suite de cet opus sur les enjeux spécifiques du bâtiment et de la ville.

exte

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conso. réglementaires + spécifiques

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Voir :

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L’EFFET DE LEVIER DU CONCEPTEUR

L’inné énergétique

Les concepteurs ont une responsabilité essentielle sur l’« inné énergétique » de notre paysage bâti. Pour le bâtiment en exploi-tation, nos ingénieurs sont évidemment de talentueux chasseurs pour économiser les kilowattheures de consommation. Mais pre-nons un peu de recul pour estimer la quantité globale d’énergie sur laquelle les concepteurs et maîtres d’ouvrage agissent : les choix de parti de construction, la durée d’obsolescence des diffé-rentes parties du bâti, le coût énergétique de la déconstruction...

L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins que de diminuer l’intensité énergétique de tout acte de construction. Cet objectif est développé dans la section suivante dans notre « Kaya-Bat ».

500 litres de pétrole par mètre-carré

Donnons quelques ordres de grandeur : un mètre-carré neuf construit, c’est environ 1000 à 2000 kWh d’énergie primaire néces-saire lors de son édification jusqu’à sa livraison . Considérons éga-lement que maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et constructeurs portent une responsabilité de l’ « inné énergétique » sur environ une période d’usage d’une trentaine d’année, le temps caractéris-tique d’une vie du bâti (avant une rénovation ou une démolition, et cette valeur constitue un ordre de grandeur).

Ainsi, le poids énergétique sur ce temps de vie (naissance et pre-mière vie) est de l’ordre de 3000 à 5000 kWh par mètre-carré sur une trentaine d’années. Cela représente le contenu énergétique d’une demi-tonne d’équivalent pétrole!

L’ingénieur, démultiplicateur de la transition

Pour nos activités de conception en bâtiment, si nous résumions nos interventions à l’échelle de chaque concepteur, nous inter-viendrons individuellement sur environ un millier de mètre-carré livrés chaque année. Nous avons un impact sur environ 500TEP par an : cela constitue une responsabilité gigantesque !

Prendre conscience et mesurer ce rôle constitue un levier formi-dable et installe un chantier pédagogique unique pour refonder les stratégies de conception. C’est aussi la preuve que l’investis-sement dans un peu de matière grise permet sans doute d’écono-miser beaucoup de kWh…

2

Pour mémoire, un baril de brut contient environ 158 litres de

pétrole. L’emprise énergétique totale

d’un mètre-carré construit correspond

donc environ à trois barils !

Voir la question de l’énergie grise

B 2>

Voir :

>

Voir :

2C

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NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

L’équation de Kaya

L’équation de Kaya a été développée par Yoichi Kaya, un écono-miste de l’énergie japonais. Cette égalité indique que les émissions annuelles de gaz à effet de serre (ou d’équivalent CO2) peuvent s’exprimer comme le produit de quatre facteurs :

1. la population,

2. le PIB par habitant à la date considérée,

3. l’intensité énergétique (quantité nécessaire d’énergie primaire pour produire une unité de valeur de PIB)

4. l’intensité d’émission de CO2 par unité d’énergie consommée.

L’objectif du facteur 4 consiste à diviser par quatre la quantité annuelle des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2050 ; cela suppose dès lors nécessairement une répartition de cet effort entre les quatre termes de droite. Et pour que la transition soit heureuse, il s’agirait de faire porter l’essentiel de la contrainte sur les deux derniers termes !

L’équation appliquée au bâtiment : notre «Kaya-Bat »

On ne se refait pas. Ingénieurs, nous aimons bien les chiffres. Nous avons ainsi tenté de résumer la responsabilité des parties prenantes du bâtiment, en reformulant l’équation de Kaya.

Transformons cette dernière en remplaçant la donnée macro-éco-nomique (celle du PIB) par la surface du parc bâti, portons ensuite uniquement une attention aux émissions de gaz à effet de serre en-gendrées par le parc bâti. Sur un périmêtre spécial donné, l’équa-tion devient alors :

3Un peu plus en flashant ce code :

L’exégète de l’équation de Kaya, Jean-Marc Jancovici.

En savoir plus en flashant ce code :

Pouvant être la planète, l’Europe, la France, une aire métropolitaine ou un territoire de projet architectural et/ou urbain

Yoichi Kaya

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Les quatre termes sont alors :

1. Les habitants,

2. La densité d’usage de nos bâtiments, appréciée de façon glo-bale. Cette question fondamentale fera l’objet d’un point particu-lier dans la suite de ce livret.

3. La quantité annuelle et totale de consommation d’énergie par unité d’espace. Cette valeur comprend à la fois la valeur réglemen-taire, la consommation spécifique ainsi que l’amortissement des différentes énergies grises, mobilières et immobilières.

4. Le dernier terme correspond à la quantité d’émissions de gaz à effet de serre selon le mix de consommation énergétique sur la durée globale de vie du bâtiment.

Le facteur 4, on fait comment ?

A l’instar de la forme générale de l’équation de Kaya, nous n’avons aucune poussée malthusienne à vouloir réduire le premier terme du membre de droite pour participer à l’effort de guerre de la divi-sion par 4 du membre de gauche ! Par contre les trois suivants ont un rôle déterminant.

Levier 1 : consommation d’énergie par unité de surface

De prime abord, nous sommes assez rompus à suivre cette indica-teur : celui de nos DPE1, de notre critère d’éligibilité à être BBC2

ou évidemment en phase avec la réglementation. Toutefois, nous souhaiterions placer les enjeux à un niveau supérieur par un regard global sur l’ensemble du cycle de vie du bâti : l’énergie par unité de surface doit également comprendre l’amortissement énergétique de la construction (l’énergie grise rapportée à la durée d’obsoles-cence), les autres usages tant énergétiques que réglementaires (notamment l’électricité spécifique) ainsi que les consommations implicites : mobilité et alimentation.

Pour un amortis-sement linéaire, le rapport entre l’éner-gie grise et la durée d’obsolescence.

1Diagnostics de performance énergétique

2 Bâtiment à Basse Consommation

>

Voir :

4B

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11

Levier 2 : vers des mix énergétiques peu émetteurs de gaz à effet de serre

Sur l’ensemble du cycle de vie, comment réduire les émissions de gaz à effet de serre par unité de consommation énergétique ? Cela convoque toute la chaîne de transformation et notamment l’acte de construire avec l’emploi de matériaux et d’équipements dont l’empreinte environnementale est réduite. Cela interpelle les mix de production en usage afin qu’ils soient le plus faiblement émetteurs.

Levier 3 : intensifier les usages et envisager les mutations

Une partie importante de l’effort peut également être réalisée en mutualisant et en intensifiant les usages afin d’augmenter le niveau moyen de densité du bâti dans son usage. A titre d’exemple, le graphique ci-dessous expose l’évolution tendantielle de la sur-face moyenne par personne en France sur le logement. Une par-tie de l’effort de sobriété énergétique par surface est ainsi perdue par l’augmentation de l’emprise spatiale moyenne par individu. Cet enjeu conditionne dès lors les ratios programmatiques et les réponses architecturales à des usages prédéterminés.

Un exemple de l’évolution tendancielle de la surface moyenne des loge-ments et de la surface par individu

Figure 1 : Projection tendancielle à 2050 de la surface moyenne d’un logement

Figure 2 : Evolution des surfaces habi-tables de la maison individuelle

110 m2 surface moyenne d’un logement surface moyenne par personne

Maison individuelle

Immeuble Collectif

100

90

80

70

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50

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1960 1980 2000 2020 2040 2060 1960 1980 2000 2020 2040 2060

Construction en bois (pour le capex énergétique), la biomasse comme source de chaleur (pour l’opex éner-gétique). La famille Ingalls ne se nourrit énergétiquement que du solaire récent ! Un modèle pour nos transi-tions ?

[ d’après prospective des consommations d’energie et des emissions de co2 dans l’habitat : les gisements offerts par les pompes à chaleur, Mindjid Maizia, cahier du clip, n° 18 - janvier 2007]

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DES QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES ?

Notre groupe de six référents (présentés dans le trombinoscope à la fin de ce document) se feront fort de répondre de façon réactive à toutes questions ou toutes problématiques que vous vous posez.

Parce que la transition réclame une mobilisation importante, nous prenons l’engagement de revenir vers vous sous 24h en nous adressant une question à [email protected]. Cette adresse renverra votre demande à nos six référents présentés à la fin de ce document.

N’hésitez pas à adresser des demandes spécifiques de façon indi-viduelle si la mini-bio de notre expert semble correspondre à la définition de votre question.

Ils sauront évidemment aussi vous orienter vers la centaine d’ex-perts-énergie des métiers du bâti et de l’urbain chez Egis. Pour des questions plus générales, et notamment relatives aux grosses uni-tés de production industrielle et de transport, Egis a aussi mis en place une organisation transversale dédiée pour mettre en réseau la globalité des expertises (contact : [email protected]).

4

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20

INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

2

1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

p.27

p.28

p.12

p.4

p.12

p.75

p.80

p.89

p.9

p.8

p.6

p.76

p.78

p.82

p.84

p.90

p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

p.41

p.40

p.24p.37

p.39

p.34

p.30

p.16

16 ET LA LUMIÈRE ? p.51

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

2

1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

p.27

p.28

p.12

p.4

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p.75

p.80

p.89

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p.82

p.84

p.90

p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

p.41

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p.24p.37

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p.30

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16 ET LA LUMIÈRE ? p.51

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16

PRÉALABLE 1: « C’EST QUOI L’ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

Rappelons-nous le premier principe

Un premier rappel important : l’énergie ne se crée pas, elle ne se produit pas, elle se transforme sous différentes formes (les vec-teurs énergétiques). Avant d’être consommée (ou plus exacte-ment transformée de façon finale) dans le bâtiment et la ville, nous connaissons les vecteurs usuels nécessaires à notre vie et à nos usages contemporains : électricité, chaleur ou travail. Avant de par-venir sous ces formes utiles et finales, l’énergie a été modelée pour faciliter son usage et/ou son stockage.

1

CHALEUR FATALE

ENR

Fossiles

Electricité

Réseaux

Nucléaires

CONSTRUCTIONRÉNOVATIONREHABILITATIONDÉCONSTRUCTION

MATIÈRE PREMIÈRE

CHALEUR FATALE

DÉGRADATION

ET OBSOLESCENCE

CHALEUR FATALE

SOLAIRESHYDRAULIQUE

ÉOLIENBIOMASSE

GÉOTHERMIE

GAZPETROLE

CHARBON

MATIÈRESFISSILES

OU FISSIBLES

ENERGIES PRIMAIRES

BATIMENTS EN USAGE

MOBILITÉS

R.C.Chaleur et froid

USAGES SPÉCIFIQUESALIMENTATION

VECTEURS SECONDAIRES USAGES FINAUX POUR LE BATIMENT ET LA VILLE

ENERGIE GRISE

RECYCLAGE

CONSO. RÉLGEMENTAIRES

CARBURANTSCOMBUSTIBLETRANSFORMÉS ET/OU RAFFINÉS

DOC DE TRAVAIL

P T C

Icône de repère :

A chaque titre, la partie coloriée en

bleu vous indiquera si l’on traite d’ener-gie primaires (P), de

vecteurs secondaires (T pour transforma-tion) et ou d’usages

finaux (C pour consommation).

P T C

Par Raphaël Ménard

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A l’échelle du bâtiment, et si nous remontons en amont, par exemple pour l’électricité, la création du « vecteur électricité » nécessite en amont toute une chaîne de transformation. Nous appelons « énergie primaire », les vecteurs énergétiques situés en amont du cycle de transformation. Le diagramme que nous avons réalisé correspond à une simplification des transformations essen-tielles avant de parvenir aux différents usages nécessaires au cycle de vie du bâtiment et de la ville.

CHALEUR FATALE

ENR

Fossiles

Electricité

Réseaux

Nucléaires

CONSTRUCTIONRÉNOVATIONREHABILITATIONDÉCONSTRUCTION

MATIÈRE PREMIÈRE

CHALEUR FATALE

DÉGRADATION

ET OBSOLESCENCE

CHALEUR FATALE

SOLAIRESHYDRAULIQUE

ÉOLIENBIOMASSE

GÉOTHERMIE

GAZPETROLE

CHARBON

MATIÈRESFISSILES

OU FISSIBLES

ENERGIES PRIMAIRES

BATIMENTS EN USAGE

MOBILITÉS

R.C.Chaleur et froid

USAGES SPÉCIFIQUESALIMENTATION

VECTEURS SECONDAIRES USAGES FINAUX POUR LE BATIMENT ET LA VILLE

ENERGIE GRISE

RECYCLAGE

CONSO. RÉLGEMENTAIRES

CARBURANTSCOMBUSTIBLETRANSFORMÉS ET/OU RAFFINÉS

DOC DE TRAVAIL

P T C

Par Raphaël Ménard

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18

PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M’EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

Plus jamais de kW/h, c’est promis !

L’énergie est une grandeur parfois obscure pour les acteurs ou clients. Les définitions ci-après visent à rappeler les bases et les bons usages des unités. Pour le grand public, une analogie à la voiture et ses km/h (kilomètre PAR heure), entraîne une erreur gros-sière : l’énergie se compte en kW.h (parfois noté kWh) et non en kW/h. Ainsi 20kW.h correspondent autant à 20kW de puissance consommée pendant 1 heure que 10 W consommée pendant 2000 heures. Dans l’ingénierie énergétique, il est utile d’optimiser les grandeurs suivantes :

La consommation : c’est la quantité d’énergie qui résulte d’une puissance appelée pendant un temps d’utilisation. On a coutume d’utiliser dans le bâtiment le kW.h ; mais cette grandeur est parfois exprimée différemment. Le joule (J), unité scientifique, correspond à la dissipation d’1 Watt pendant 1 seconde. A l’échelle mondiale ou en économie, on parle volontiers de TEP (Tonne Equivalent Pétrole), qui correspond au contenu énergétique d’une tonne de pétrole moyen et vaut 42 GJ.

2

1µW

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0001

W) :

mon

tre à

qua

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20-

40 W

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puiss

ance

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mée

app

roxim

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veau

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ain

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40 W

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typi

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d’un

tube

fluo

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type

pla

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nter

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s.

9,1

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en

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1 G

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09 Wat

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d’u

n ré

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cléa

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’une

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P T C

Par Sébastien Duprat

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19

- 41,86 GJ, soit environ 10 GCal

- 11 630 kW.h

Par ailleurs, selon le Conseil mondial de l’énergie :

-1 tonne d’uranium (réacteur à eau légère en cycle ouvert) = 10 000 à 16 000 tep

- 1 tonne de bois = 0,3215 tep

- 1 tonne de pétrole brut correspond à peu près à 7,3 barils

- 1 000 m3 de gaz naturel ont un pouvoir calorifique net de 36 GJ soit environ 0,86 tep

La puissance en Watt (en W, ou ses multiples kW ou MW) est une quantité d’énergie par unité de temps. Selon qu’on regarde sa dis-sipation moyenne ou sa dérivée, on parlera de puissance moyenne (sur toute la durée d’un travail ou d’un trajet) ou de puissance ins-tantanée (liée par exemple au démarrage de systèmes).

Ci-dessous, quelques ordres de grandeur (source wikipedia) :

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il.

La puissance du soleil ~ 3,8.1026W

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Le PCI, ou pouvoir calorifique inférieur : correspond à la quanti-té d’énergie contenue dans un combustible. Si on tient compte de l’énergie récupérable par la condensation de la vapeur d’eau contenue dans les fumées, on utilisera le PCS, pouvoir calorifique supérieur. Il s’exprime en J/kg.

L’énergie grise est l’énergie qui est « contenue » dans un matériau, du fait de toutes les étapes qui ont été nécessaires à son extraction et à son transport. C’est une grandeur « virtuelle » qui dépend de la filière et des procédés industriels et non de ses propriétés phy-siques. Elle s’exprime en kWh/UF. L’unité fonctionnelle (UF) étant une grandeur caractéristique du service rendu (le m² pour une étanchéité ou le kW pour une chaudière).

L’énergie primaire est une appréciation de l’énergie qui présente, pour chaque vecteur énergétique, ses rendements de production et de distribution. Elle représente l’énergie qu’il a fallu extraire du milieu naturel avant d’aboutir à un vecteur énergétique « utili-sable ». Cette énergie ne peut être comptée et elle dépend du mix énergétique du territoire d’usage. On retient généralement des coefficients nationaux pour chaque énergie et les consommations d’énergie finale (celle du compteur) sont corrigées de ces coeffi-cients dans les réglementations nationales. Ce coefficient dépend donc du mix énergétique local et des rendements de production constatés. Ci contre, quelques exemples de CEP en Europe.

L’énergie finale est l’énergie du compteur, celle que l’on consomme. Elle tient compte des rendements de son utilisation par le client pour répondre à ses besoins, qui eux, sont exprimés en énergie utile.

David Mc KayPour télécharger

« l’énergie durable, pas que du vent ! »,

flashez ce code

CEP électricité en France : 2,58

CEP électricité en Allemagne : 2,8

CEP bois énergie en France : 1

CEP bois énergie en Allemagne : 0,6

CEP Gaz en France : 1

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POURQUOI L’ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

Elément de définition

Le gris, couleur de bon nombre de matériaux de construction… Cela constitue un moyen mnémotechnique pour rappeler la défi-nition de l’énergie grise. Les anglo-saxons parlent d’embodied energy, d’énergie embarquée ou d’énergie « incorporée ». L’éner-gie grise correspond de fait à la quantité d’énergie globale depuis le berceau des matériaux de construction jusqu’à la livraison du chantier. C’est donc l’énergie nécessaire pour extraire les matières premières, les transformer, les acheminer au pied du chantier de construction pour enfin les associer sur le site ultime de transforma-tion, le chantier. Tout élément « neuf » est déjà porteur d’un impact environnemental avant sa mise en œuvre.

Le cycle de vie des matériaux de construction d’après Berge (2001)

Minerai, pierre,

argile, pétrole,

bois, plantes ...

Métaux,

chimiques,

ciment, argiles,

fibres, bois ...

Matériaux

climatiques,

Matériaux

surfaciques

Extraction

RecyclageMinage, forage,

récolte...

LA TERRE Décharge Déchets Utilisation Bâtiment

Réutilisation Construction

Affinage

Figure 1 : Le cycle de vie des matériaux de construction d’après Berge (2001)

Quelques ordres de grandeur…

Cet impact est-il si important ? Est-il comparable à la consomma-tion de l’installation de chauffage, ou est-ce négligeable ? Du fait de la structure de plus en plus performante de nos bâtiments, cette énergie n’est plus dans l’épaisseur du trait. Elle doit être intégrée pour évaluer si l’ajout de tel équipement, telle surépaisseur parti-cipe réellement à une économie globale d’énergie. La mise en cor-respondance de base d’ACV et de simulations énergétiques per-mettent alors d’arbitrer sur les choix de parti optimaux sur le long terme. Dans ce cas de figure, les mises en œuvre sophistiquées

3par Michel Cassini et Raphaël Ménard

P T C

Extractions, mines : un premier poste de consomma-tion d’énergie en amont de la chaîne de fabrication du bâti et de la ville. Au-delà de la prise en compte de cet impact énergé-tique, l’épuisement des ressources questionnent parallèlement les stratégies construc-tives, les durées d’obsolescence et la recyclabilité de nos paysages urbains.

Extrait du Guide d’interactions Energie-Climat, volume 1, branche bâtiments d’Egis et Elioth, 2011. Acces-sible en ligne ici :

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peuvent parfois donner l’illusion d’une efficacité augmentée alors que le surcoût énergétique de leur mise en œuvre peut parfois être bien supérieur à l’économie d’énergie engendrée sur la durée de vie. Cet arbitrage convoque évidemment la question de l’usage.

Pour donner quelques ordres de grandeur, voilà quelques valeurs d’énergie grise pour l’édification des bâtiments neufs suivants (en énergie primaire) :

> Maison individuelle : 1000 kWh/m²

> Petit immeuble de bureaux : de 1500 à 2000 kWh/m²

> Tour : 3 à 4000 kWh/m²

Pour un logement neuf en phase avec la rénovation actuelle, nous comprenons dès lors que le coût énergétique de la construction représente près de quarante ans de consommation réglemen-taire  ! En anticipation de réglementations futures, nous mettons d’ores et déjà en place des comptabilités énergétiques globales sur certains projets afin de proposer les choix de parti optimaux. Les chefs de projet TCé arbitrent donc en fonction des résultats des ingénieurs thermiciens mais également à partir de l’estimation en énergie grise fournie par la structure, la façade, le second œuvre et les VRD. Une vraie révolution est en route !

Révolutionner les choix de parti de conception et nouveaux matériaux

Il devient donc nécessaire de se poser la question des transferts de pollutions, d’un impact à l’autre et d’une étape du cycle de vie à l’autre. Comment évaluer cette énergie grise, ou pour être prag-matique « comment concevoir de façon réellement durable ? A l’échelle du bâti, les choix structurants sont « actés » en esquisse, l’analyse est réalisée en grandes lignes (le choix du carrelage inter-vient généralement après la pose de la première pierre) et il est donc nécessaire de vérifier que l’orientation est la bonne.

L’utilisation de bases ACV référencées et la mise en œuvre de nos outils internes permettent également de proposer aux architectes et à nos clients les matériaux optimaux pour répondre à une ou des fonctions constructives données. Nous avons d’ailleurs développé une expertise singulière et reconnue sur le bois-construction.

>

Voir :

1C

Charpente mixte bois et métal en

cours de montage-Nice - Allianz Riviera

Équipe projet : Vinci + Wilmotte +

Egis + Elioth

exte

rnal

ités

temps du projet

énergiegrise

obsolescence

conso. réglementaires + spécifiques

programmationconception

cons

truc

tion

usage

fin d

e vi

eou

tran

sfor

mat

ion

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L’utilisation bois, une évidence retrouvée :

Le bois est par nature un matériau recyclable à l’échelle de l’homme. Performant mécaniquement et pérenne dans des condi-tions d’usages adaptées, le bois de construction est aussi une res-source locale dont les coûts énergétiques de transformation, mais aussi d’acheminement sont faibles.

Utilisé en structure, le bois constitue un poste important de stoc-kage de CO2, mais également une nouvelle source de renouveau architectural, qu’il convient d’initier dès la conception !

De l’intérêt des analyses en cycle de vie

L’analyse du cycle de vie est cette approche holistique qui:

- apporte une nouvelle vision du bâtiment,

- permet de cibler les actions,

- permet de remettre en question les idées reçues.

Certains objectifs de performances peuvent parfois se contredire. Il faudrait peut être se donner des valeurs cibles des différents paramètres d’impacts environnementaux nous permettant de faire un choix de parti constructif en énergie grise, eau, déchets, CO2 et autres externalités. Les liens du groupe Egis avec les acteurs et industriels de l’acte de construire permettent également de dispo-ser des éléments de progrès et de base de données à jour sur les fiches matériaux.

Classification qualitative de l’impact environnemental des maté-riaux de construction.

Traction

Compression

Flexion

Log

Imp

act

E, Y

Log Sollicitation P

Log Sollicitation PL 2

Log Sollicitation PL 2/8

Figure 24 : Classification qualitative de l’impact environnemental des matériaux de construction

Log

Imp

act

E, Y

Log

Imp

act

E, Y

Acier

Acier

Acier

Bois

Bois

Bois

Béton

Béton

Traction

Compression

Flexion

Log

Imp

act

E, Y

Log Sollicitation P

Log Sollicitation PL 2

Log Sollicitation PL 2/8

Figure 24 : Classification qualitative de l’impact environnemental des matériaux de construction

Log

Imp

act

E, Y

Log

Imp

act

E, Y

Acier

Acier

Acier

Bois

Bois

Bois

Béton

Béton

Analyse de cycle de vie effectuée dans le cadre de recherche chez Elioth en 2008. Comparaison des impacts environnementaux à iso-performances structurels. Plus d’informations : [email protected]

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24

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

Les consommations réglementaires possèdent une corrélation par-tielle avec les consommations réelles (facturées). Les écarts sont sensibles avec un rapport de 1 à 2 courant voire 4 à 5 dans le grand tertiaire et plus par exemple dans les hôpitaux.

50

100

150

200

250

TotalPérimètre RT

Électricité autres usages

Électricité auxiliaires

Éclairage

Froid Process

Froid air

Froid bâtiments

Chauffage process

ECS

Chauffage air

Chauffage bâtiment

La valeur de 50 kWhep/m².an, rentrée dans le domaine public, et correspondant à ce qui est appelé le périmètre RT (réglementation thermique) est systématiquement dépassée et se situe entre 150 et 500 kWhep/m².an.

Dans ces conditions la conception et son optimisation ne peuvent pas s’effectuer via la conformité à la réglementation notamment en utilisant le logiciel réglementaire.

Le rôle de l’ingénierie consiste à maîtriser l’ensemble des para-mètres et donner les moyens au Maître d’ouvrage de choisir la solution qui lui convient le mieux en fonction de la hiérarchie de ses priorités.

Dans ses missions d’exploitation maintenance Egis est en mesure de proposer à ses clients un engagement de performance avec estimation des consommations réelles calculées à partir de logiciel de STD (Simulation Thermique Dynamique), comptage avec télé-suivi, analyse de performances.

4Par Hervé Maurer

Une facture de consommation

finale :Quels outils pour

interpréter la diver-sité des projections

de l’énergie ? Quels liens entre l’écono-

mie et la mesure physique ?

P T C

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COMPTER L’ENERGIE

Compter l’énergie est à l’évidence le premier pas vers l’efficacité énergétique. Cette affirmation, bien que simple, reflète mal la réa-lité d’un propriétaire de parc qui doit bien souvent faire des efforts considérables pour consolider un comptage énergétique sur ses actifs. Savoir ce que l’on compte, sur quelle période, dans quel pé-rimètre est déjà une gageure pour une partie des acteurs. Une fois ce premier niveau d’éveil karmique atteint, on peut imaginer envi-sager la réalisation d’un audit énergétique, qui révèle les usages de l’énergie, les consommations instantanées, la robustesse des appoints secours, le séquencement des énergies dans le mix glo-bal, la durée de vie résiduelle des équipements, le confort ressenti par les utilisateurs,…

Dans les faits, il existe une grande variété dans les moyens de comptage et de supervision déployés pour le pilotage énergétique d’un immeuble. Si les montages avec engagement conduisent par-fois à une inflation du nombre de relevés, il est du devoir de l’ingé-nieur d’apporter une vision sur le « juste comptage » au regard des enjeux. Les premiers compteurs ont un très bon temps de retour, les suivants coûtent et apportent parfois confusion et litiges.

Si le diagnostic global est une séquence ponctuelle dans la vie d’un ouvrage, les technologies informatiques et de communication permettent d’envisager un monitoring au fil de l’eau de tout ou partie des éléments techniques, que le bâtiment soit ou non pour-vu d’une GTC (gestion technique centralisée). Les compteurs ou capteurs communicants, au-delà de l’information qu’ils remontent, permettent d’installer un nouveau mode relationnel entre un ges-tionnaire d’ouvrage, ses occupants et ses exploitants/mainteneurs.

5 Par Sébastien Duprat

P T C

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L’Energy Manager qui consolide et analyse ces données (qu’il soit interne au client ou conseil de ce dernier) dispose enfin d’un outil réactif et objectif pour ses échanges avec les acteurs. Après plu-sieurs mois d’utilisation, il pourra aussi utiliser les données collec-tées pour optimiser ses contrats de fourniture d’énergie en fonc-tion des puissances crêtes réelles et volumes par période. La loi NOME, votée en 2010 et dont l’application progressive a débuté, va ouvrir les portes d’une contractualisation sur mesure adaptée aux caractéristiques d’un ouvrage ou d’un parc.

A terme, ces dispositifs seront déployés afin de permettre les stra-tégies d’effacement et les smarts grids énergétiques. Dans l’ère que nous vivons, ils sont le support des engagements réciproques et de l’orientation des schémas directeurs énergétiques sur la durée.

Dans les architectures techniques les plus avancées, il est possible à distance de piloter les installations et de moduler les algorithmes de régulation en fonction de la séquence climatique qui s’annonce pour quelques jours. Si cette possibilité est scientifiquement allé-chante, elle n’est pas sans brouiller le jeu d’acteur actuellement à l’œuvre dans le secteur.

>

Voir :

3C

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ET POUR MON LOGEMENT, JE FAIS QUOI ?

En premier lieu, abordons le sujet de manière plus large que la question purement énergétique. Quel est l’état technique de mon patrimoine ? Ses façades, son toit ou ses fenêtres doivent-ils être rénovés de toute façon pour des raisons extra-énergétiques ? Le logement est-il accessible et confortable ? Toutes ces questions vont orienter les choix énergétiques que nous pourrions faire par la suite. Car la rénovation énergétique est une approche de va-lorisation ou de maintien de la valeur d’un patrimoine, pas une démarche purement militante.

Après un état des lieux des besoins de travaux, et une bonne com-préhension de la structure des consommations par un diagnostic détaillé (besoins de chaleur, besoin d’électricité, besoins en eau chaude sanitaire…), il convient de définir différents bouquets de travaux dont l’ambition sera conjointement décidée par le temps de retour énergétique et la création de valeur (de nouvelles fe-nêtres vont améliorer certes la facture énergétique, mais aussi le confort thermique et acoustique, donner de la valeur à mon bien immobilier en cas de revente…). Il est important de panacher dans un bouquet de travaux, des actions qui parfois sont complémen-taires, même si elles ne portent pas sur les mêmes ouvrages. Ainsi, la mise en place d’une VMC double flux avec récupération de cha-leur sera d’autant plus efficace, qu’elle sera accompagnée d’une amélioration de l’étanchéité de mon logement par des reprises ponctuelles ou le changement des menuiseries extérieures… Toute approche mono technique, décidée sur la base d’une pro-position spontanée d’un fournisseur de système, passera à côté de tels effets de levier.

Dans mon logement, les consommations spécifiques (liées à mes usages : TV, électroménager, éclairage,...) sont parfois plus impor-tantes que les consommations de chauffage et d’eau chaude. Ainsi, pour un appartement de 60m², le changement des réfrigéra-teurs, machines à laver et sèches linge de classe F vers une classe A, génère une économie comparable à l’isolation par l’extérieur d’une des façades. L’intérêt patrimonial est moindre mais l’équa-tion économique est nettement plus favorable. Par cet exemple simple, le groupe Egis n’entend pas encourager des rénovations à minima ou des interventions « gadgets », mais au contraire, préco-nise une approche holistique, globale qui accompagne les actions de long terme (attaquant les gros gisements d’économies avec un long temps de retour) sur des plus faibles gisements générant

6

VMC : ventilation méca-nique controlée

Par Sébastien Duprat

Pour simplifier et favoriser les transi-tions, Egis et Elioth mettent à disposition la version en ligne de l’outil de simu-lation énergétique et climatique, le Clim’elioth. En savoir plus : [email protected]

P T C

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des retours rapides, pour préserver l’acceptabilité économique de la transition énergétique. Par ailleurs, un logement étant rénové en moyenne tous les 15 ans, il est judicieux d’anticiper les modes d’usages (départ des enfants, retraite, dépendance…) et d’adap-ter son patrimoine à son marché futur (accessibilité, adaptation aux canicules…).

Dans une rénovation privée menée pour son propre compte, il convient de conserver un équilibre entre les trois axes ci-dessous. Pour ce qui est de la rentabilité de l’opération, un chapitre plus spécifique développe les différentes approches de l’évaluation économique d’une opération.

Confort // Qualité d’usage

Rentabilité de la rénovation

Valorisation du patrimoine

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

Le prix de l’énergie est un sujet dont la projection dans le temps est complexe. Il dépend de trois facteurs dont les incertitudes sont multiples :

- L’équilibre entre la production et la demande : il est certain que la demande en énergie est et restera croissante dans le monde pendant encore de nombreuses années. Il est, du fait des méca-nismes de marché, évident que l’impact sur les prix sera donc à la hausse. Sur certaines énergies, chaque année le volume des découvertes est inférieur au volume de production, on parle alors de Peak Oil, ce pic témoigne d’une situation d’épuisement de la ressource et augure d’une augmentation continuelle du prix de la ressource jusqu’à son épuisement.

7Par Sébastien Duprat

P T C

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- La structure du marché : l’énergie a souvent été un secteur « na-tional » dont les règles de facturation obéissaient à une politique publique de l’énergie. Cela s’appelle un marché « régulé ». Dans le monde, on observe l’émergence d’acteurs nouveaux de l’éner-gie et une augmentation des marchés dit « dérégulés ». Ce phé-nomène s’accompagne souvent d’une lisibilité difficile des prix et d’évolutions à très court terme (à l’échelle de l’heure) et long terme (augmentation annuelle). En France, cette tendance est concréti-sée par la loi NOME qui change le cadre du marché de l’électricité et rend complexe la projection tarifaire.

- Le mode de contractualisation en matière d’énergie permet, selon la nature des clients, la gamme de puissance souscrite et le type de contrat (régulé ou dérégulé), de faire varier les prix (et non les coûts) de l’énergie et exigent ainsi une véritable ingénierie des contrats. En effet, certaines énergies sont accessibles à des prix de kWh faibles, mais avec des abonnements (appelés primes fixes) élevées, pour d’autres c’est le contraire. D’ores et déjà, ac-compagner la conception d’une stratégie d’effacement (de lissage des consommations sur une durée plus ou moins longue), permet d’engager des économies d’énergie, non sur la consommation mais sur l’achat optimisé de cette énergie.

Les courbes ci-dessous montrent les projections de prix de l’éner-gie dans l’Union Européenne.

105,88

88,41

71,88

44,18

17,22

25,81

29,35

62,11

76,59

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2000

2005

2010

2015

2020

2025

2030

Prix de base des énergies fossiles (USD constant par habitant en 2008)

Prix de l’électricité après taxe en €/MWh

MoyenneIndustrie

ServicesMénages

EssenceGazCharbon

2000

2005

2010

2015

2020

2025

2030

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QU’EST-CE QU’ « ÊTRE ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

Honnir le copié-collé

Cela commence ainsi. N’appliquer en aucun cas de solution toute faîte. La transition énergétique réclame en effet des réponses cir-constanciées et locales tant du point de vue de l’aménagement urbain, que de la forme architecturale et de son innervation tech-nique. La transition énergétique sera la somme aussi de transitions énergétiques à l’échelle locale voire même du projet.

Comprendre le climat

Du point de vue énergétique, la réglementation thermique zone notre géographie selon plusieurs secteurs cohérents climatique-ment. Etre contextuel, cela suppose toutefois de zoomer davan-tage, pour analyser avec davantage d’acuité :

> Les degrés-jours (et notamment leur évolution tendancielle projetée) pour mieux caractériser les évolutions probables des demandes de chauffage et de rafraîchissement . Ces indicateurs permettent également de qualifier la pertinence économique de proposition architecturale et technique ;

> L’ensoleillement des cinq faces du bâti pour apprécier les po-tentiels bioclimatiques des baies, analyser les zones de surchauffe potentielle, caractériser la colorimétrie de l’enveloppe en fonction des orientations, mais également pour identifier les gisements possibles via l’installation de panneaux solaires ;

> L’aérologie du site pour comprendre tant l’exposition du bâti-ment au renouvellement d’air parasite, aux inconforts des espaces extérieurs, mais identifier parallèlement les capacités de ventila-tion naturelle ;

> Le régime de pluviométrie pour identifier les capacités de ré-tention d’eaux pluviales comme modérateur climatique (toitures végétalisées, surfaces d’eau à proximité du bâtiment, …)

> Les profils caractéristiques de température et d’hygrométrie pour analyser notamment l’intérêt ou non de la valorisation de l’inertie thermique et des zones de confort selon le diagramme ombrothermique.

8

>

Voir :

23B

Par Raphaël Ménard et Michel Cassini

Un outil d’aide à l’analyse contex-

tuelle, le StatElioth

P T C

Typologie des climats :

Extrait du Guide d’Interactions Ener-

gie-Climat, vol.2, Résilience, Egis

Prospective, 2013

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> Les inconforts et pollutions locales : environnement sonore et conséquences possibles sur les capacités de ventilation naturelle, etc.

> Les risques climatiques particuliers et identifier les évolutions possibles du climat local à moyen et long terme…

Sans exhaustivité, les analyses préalables mentionnées ci-avant sont donc indispensables pour caractériser les potentialités d’effi-cacité du bâtiment neuf ou transformé, en usage. L’utilisation de simulations thermiques dynamiques et climatiques dès les pre-mières phases du projet permet alors d’arbitrer sur la pertinence des choix architecturaux et techniques.

Analyser les potentialités locales des énergies renouvelables

La généralisation des bâtiments producteurs -voire à énergie posi-tive- réclament une analyse locale et documentée des potentiels renouvelables localement disponibles.

Nous préférons parfois conseiller à nos partenaires architectes d’omettre les éoliennes à axe vertical sur le rendu de concours lorsque le gisement éolien n’est pas du tout adapté… Il en sera de même pour des panneaux photovoltaïques sur une face peu exposée et présentant des masques…

Notre expertise reconnue sur la globalité des énergies renouve-lables nous permettent de proposer des scénarios économique-ment crédibles d’incorporation de celles-ci dans notre paysage bâti. Localement, le vent, la géothermie , la biomasse voire le petit hydraulique peuvent présenter des potentialités véritablement pertinentes, et ce, en préfiguration de bâtiment autosuffisant (ou partiellement) en énergie.

Nous sommes également des adeptes de la résilience et la robus-tesse d’approvisionnement énergétique : cela va dans le sens d’une pluralité des mix, du stockage et de l’inertie intrinsèque.

Mais nous sommes avant tout des partisans de « solarisation » du bâti. Le photovoltaïque, lorsque bien mis en œuvre et de façon non anecdotique, présente un avenir absolument encourageant pour nos bâtiments .

Wind-it, un nouveau type d’éolienne à axe vertical. Déve-loppée par Elioth et Encore Heureux. Prix Next Généra-tion 2009.

Le Démon de Maxwell. Une nou-velle infrastructure de production auto-nome de chaleur, de froid et d’électricité. Elioth, 2012

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Valoriser les compétences locales et comprendre les réseaux

Profitons de cette discipline du diagnostic pour comprendre les acteurs locaux participant de façon directe ou indirecte à la théma-tique énergétique :

1. Spécificités locales des réseaux d’énergie disponibles à diffé-rents termes (électricité, chaud et froid)

2. Filière et organisation du tissu des participants à la construction (industriels, artisans, constructeurs, …)

Cet examen permet de proposer des réponses pertinentes, en phase avec le développement régional du point de vue industriel, économique et humain. Cette identification du « bassin versant » d’approvisionnement en matériaux permet aussi de documenter les choix de parti constructif en vue d’optimiser l’énergie grise. En-courager la participation locale d’un artisan du bois-construction d’une région disposant d’une filière organisée, c’est beaucoup de bonnes raisons pour réduire l’énergie grise de l’acte de construire !

La proximité géographique, c’est aussi maximiser la durée de vie potentielle du bâti et de ses parties : la réactivité des démarches d’entretien-maintenance seront ainsi facilitées.

Anticiper l’évolution des usages

Comprenons mieux l’humain ! Quelles sont les spécificités locales du mix des besoins finaux énergétiques pour les habitants ? Quelle est l’exposition de la population locale à la précarité énergétique ? Quelle est la structure de coût énergétique pour les acteurs ? (en analysant notamment le poids énergétique de la mobilité).

Il s’agit parallèlement de projeter la société dans le long terme et d’analyser la structure locale de la pyramide démographique. A vingt ou trente ans, les projections démographiques sont relati-vement fiables. Il s’agit dès lors par exemple d’identifier les réper-cussions du vieillissement de la population sur la demande éner-gétique.

Réseaux : exemple de la Bretagne et de la région Paca

La région Provence Alpes Côtes d’Azur a, comme la Bretagne, un statut d’îlot énergétique. De plus, c’est une région dans laquelle, la consommation électrique augmente plus rapidement que pour les autres régions. La région ne produit que 10% de l’énergie qu’elle consomme. Ce chiffre est stable depuis la fermeture des mines de charbon en 2000-2001. Il varie légèrement dans la période 2001-

>

Voir :

9B

Pyramides des âges en 2007 et2060

www.insee.fr

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33

2006 sous l’influence de l’hydroélectricité qui représente de l’ordre de 50% de l’énergie produite dans la région et fluctue en fonction de la pluviométrie annuelle.

La production d’électricité régionale est fortement marquée par l’hydroélectricité qui représente encore 56% de l’électricité pro-duite dans la région en 2006. Cette valeur est en baisse tendan-cielle en raison de la modification progressive des équilibres de ré-partition des usages de l’eau. Toujours en 2006, 42% de l’électricité produite dans la région était d’origine thermique, essentiellement à partir d’énergies fossiles.

Le mix électrique en Région PACA est amené à être plus carboné que la moyenne française, il est nécessaire de limiter les consom-mations électriques en n’utilisant ce vecteur qu’à bon escient. Plu-sieurs choix sont donc systématiquement explorés :

• La production d’électricité d’origine photovoltaïque,

• La création de systèmes « thalassothermiques »,

Et bientôt, l’utilisation du solaire pour la création de microalgues (biomasse), l’installation de centrale solaire à concentration, de la climatisation solaire à absorption.

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34

LES RÉSEAUX DE CHALEUR : SOLUTIONS D’AVENIR ?

La chaleur, une énergie essentielle

A horizon 2020, la France s’est engagée à porter à 23 % sa part de production annuelle en énergies renouvelables, tous secteurs d’ac-tivité confondus. En 2012, cette part dans la consommation finale était d’environ 13 %. La chaleur représente en France la moitié de l’énergie finale consommée. Le secteur résidentiel-tertiaire repré-sente environ 45 % de la consommation finale toutes énergies.

Dans le secteur résidentiel-tertiaire, 80% de l’énergie consommée l’est sous forme de chaleur (chauffage + ECS) ce qui représente en-viron 36 % de la consommation finale toutes énergies confondues et 72 % de la chaleur consommée en France. La part des énergies renouvelables y est d’environ 16 %. Pour permettre d’atteindre les objectifs fixés, cette situation devra considérablement évoluer, d’autant que dans d’autres secteurs, les possibilités d’action dans les délais sont plus restreintes (enjeux économiques pour l’indus-trie ; mode de fonctionnement et restructuration lourde pour le transport).

Enjeux renouvelables

La politique énergétique de la France est construite autour de deux axes : la diminution des besoins en énergie et la substitution des énergies non renouvelables par des énergies renouvelables ou de récupération avec pour objectif de produire 20 millions de tonnes équivalent pétrole en ENR d’ici 2020.

A ce jour, la chaleur renouvelable distribuée par réseau représente un huitième de l’objectif. Pour agir de façon significative, le réseau de chaleur est l’une des solutions de valorisation massive des éner-gies renouvelables. Pour être viables, les autres solutions (unité de méthanisation, cogénération par biomasse, ...) doivent être également associées à des réseaux de chaleur, pour valoriser la part thermique restante représentant environ 30 à 50 % du pouvoir calorifique potentiel de l’entrant.

Les enjeux sont très clairs, mais l’ensemble ne pourra être mis en place que s’il répond aux réalités économiques, avec un coût de revient total a minima au même niveau que pour une production à base de gaz naturel, ce qui est impossible dans le contexte écono-

9Par Patrice Cazes

P T C

Thermographie infrarouge : un outil

de diagnostic

La chaleur à l’échelle du corps.

Extrait du Guide d’Interactions Ener-gie-Climat, volume

2, Résilience, Egis Prospective, 2013

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mique actuel. A titre incitatif, le gouvernement a mis en place des subventions pouvant aller jusqu’à 50 % du coût d’investissement ainsi qu’un taux de TVA réduit à 5,5 % sur la consommation, sous réserve que la part ENR soit supérieure à 50 %. De plus, la réglemen-tation thermique actuelle le favorisant fortement, le recours au raccor-dement à un réseau de chaleur pourrait s’amplifier dans les années à venir, permettant également de minimiser l’investissement, l’exploi-tation et la maintenance propres au bâtiment, tout en supprimant les risques d’explosion liés à l’utilisation d’installation de gaz.

La ville en 2050

L’objectif est clair : les réseaux de chaleur devront alimenter en énergies renouvelables les bâtiments existants qui représenteront environ les deux tiers de la ville en 2050, ainsi que les nouveaux quartiers. Cette mixité permettra de trouver une péréquation éco-nomique : réseau à déployer financé par des économies générées sur l’existant, préparant l’avenir sur les quartiers de demain (baisse de la consommation d’énergies fortement émettrices de gaz à ef-fet de serre, renforcement de l’indépendance énergétique, baisse de la consommation d’électricité à base de nucléaire).

Les principaux acteurs de ces projets, montés sous forme de délégation de service public, sont les majors du secteur (Cofely, Dalkia, Idex, Coriance, …), il est nécessaire de promouvoir l’indé-pendance d’expertise et de conseil de nos ingénieurs auprès des donneurs d’ordres.

Les différents type de réseaux

> Vapeur : distribution par tube acier en caniveau ou galerie avec dans la majorité des cas un tube pour les retours de condensats – Ces réseaux sont onéreux et soumis à DESP ainsi qu’à l’arrêté du 6 Décembre 1982 lorsqu’ils sont sur le domaine public – Ils sont dans la majorité des cas adossés à une UIOM.

> Eau surchauffée (180°C à 210°C) : distribution par tube acier en caniveau ou galerie – Ces réseaux sont onéreux et soumis à DESP ainsi qu’à l’arrêté du 6 Décembre 1982 lorsqu’ils sont sur le domaine public

> Eau chaude (70°C à 110°C) : distribution par tube acier ou en résine Epoxy armée de fibre de verre – Ces réseaux ne sont ni sou-mis à DESP, ni soumis à l’arrêté du 6 Décembre 1982 – Ce type de réseau est à la base des développements actuels et à venir.

Proposition pour un nouvel essor de réseaux de chaleur de nouvelle généra-tion. La reconver-sion d’un château d’eau en pile thermique urbaine avec production de chaleur par solaire thermique. Elioth pour l’OPHM, 2008.

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> Eau glacée positive : distribution par tube acier ou en résine Epoxy armée de fibre de verre – Ces réseaux ne sont ni soumis à DESP, ni soumis à l’arrêté du 6 Décembre 1982.

> NOTA : Le schéma général de distribution d’un réseau est de type ramifié ou ramifié avec maillages. Les réseaux de chaleur à dé-ployer devront voir leur régime d’eau les plus bas possible afin de valoriser au maximum les ENR et les éventuels stockages associés.

Principaux intérêts d’un réseau de chaleur

• Foisonnement permettant une réduction importante des puis-sances installées par rapport à des solutions individuelles ou semi-collective,

• Cantonner et optimiser les prestations de maintenance, tout en bénéficiant de prestations de haute qualité,

• Cantonner à des zones non accessibles au public, les risques d’incendie, d’explosion, de pollution,…

• Adopter et diversifier les technologies performantes de production,

• Diversifier les sources d’énergies, se libérer du recours à une seule énergie,

• Recourir massivement à des énergies renouvelables pouvant être valorisées sur l’ensemble du quartier, ou de la ville,

• Assurer et garantir les meilleurs rendements de production,

• Améliorer la fiabilité, la qualité et le secours,

• Coût faible d’évolution, d’adaptation et de mise aux normes future,

• Externaliser la production via une DSP ou régie,

• Eviter la précarité énergétique,

• Mutualiser le stockage.

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C’EST QUOI UN « SMART GRID » THERMIQUE ?

Ecologie industrielle appliquée à l’énergie du quartier

Un levier important de l’efficacité énergétique réside dans une approche globale et systémique des intrants énergétiques (la de-mande de chaleur, resp. de froid) et des exutoires énergétiques (le froid fatal, resp. chaleur fatale). A titre d’exemple, pour les bâtiments récents, pour une température extérieure globalement comprise entre cinq et quinze degrés, le logement réclame du chauffage tandis que les bureaux nécessitent du froid. Par l’addi-tion de ces besoins, et en les mutualisant spatialement, on peut parvenir à limiter grandement les besoins énergétiques.

Au-delà de la mise en place opérationnelle des réseaux intelligents associés à une décentralisation partielle de l’électricité, le déve-loppement des boucles thermiques locales présentent un enjeu important de développement. La mutualisation énergétique à l’échelle de l’îlot voire du quartier présente par ailleurs des verrous technico-économiques sans doute moins importants que pour l’électricité.

Des exemples

Dans ce cadre, les filiales d’ingénierie bâtiment du groupe Egis ont proposé un certain nombre d’études théoriques ainsi que des faisabilités voire d’avant-projets rentrant dans cette thématique d’innovation (et ce, depuis 2008). Les qualités résident à la fois dans la synergie des flux entre différents programmes de bâti-ment : la boucle locale d’eau à température modérée permet alors d’échanger les intrants et sortants thermiques. A Tours, le projet en construction de la Nef présente cet exemple de synergie des flux entre logement et bureaux ; Egis y intervient sur l’ingénierie des fluides.

Au-delà de ce foisonnement de la demande, la chaleur présente aussi un intérêt essentiel par rapport à l’électricité : la relative sim-plicité de son stockage et son coût maîtrisable. Pour optimiser le rendement de cette synergie des flux, il est également important de disposer d’un volant de stockage permettant de lisser la demande comme éventuellement de stocker l’offre énergétique (en particulier si le volume stocké est connecté à un réseau existant et/ou la pro-duction est assurée tout ou partie par des énergies renouvelables).

10

Nouvel écoquartier Adelshoffen,Conception du réseau de chaleur avec stockage intersaisonnier par Elioth

Par Raphaël Ménard

P T C

Analyse de potentiel effectué par Elioth sur Lyon Part-Dieu (avec équipe AUC)

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Adéquation offre et demande énergétique

En Allemagne, plusieurs expériences concluantes ont été menées pour la mise en place de stockage intersaisonnier lorsqu’une par-tie de la production est assurée par des panneaux solaires ther-miques. Le stockage temporel de la production de chaleur renou-velable permet alors de différer la mise à disposition de l’offre énergétique.

Enfin, la mise en évidence de cette potentialité offre également un grand intérêt pour les smart grids électriques et de façon plus générale pour offrir des opportunités de maîtrise de la synchroni-sation entre offre et demande électrique pour le bâti.

Le stockage sous forme de chaleur peut en effet offrir une oppor-tunité de valorisation d’un écart entre offre et demande. À titre d’exemple et dans la perspective d’incitations futures à l’autocon-sommation pour les bâtiments producteurs d’énergie, le stockage thermodynamique de la chaleur (ou du froid) permettra de lisser une surproduction photovoltaïque ou éolienne par exemple.

Etude de reconversion du Château d’eau du Bel-Air en pile ther-mique urbaine. Evolution de la température du stockage de cha-leur mutualisée. Elioth, 2008

Branchement des boucles d’énergie

aux réseaux arbores-cents primaires.

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LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

La définition d’un choix de parti énergétique passe nécessairement sous les fourches caudines d’une analyse financière. Encore faut-il choisir parmi les toises qui existent en la matière : CAPEX, OPEX, TRI, temps de retour, analyse de la valeur, cout global, LEC… Der-rière chaque grandeur se cache une analyse différente au service de l’un ou l’autre des acteurs.

CAPEX (Capital Expenses) : montant de l’investissement.

OPEX (Operation Expenses) : cout de fonctionnement

TRI (Taux de rentabilité interne) : exprimé en %, il représente la rentabilité d’un investissement technique. Il se calcule en divisant l’économie annuelle en euro par l’investissement. Il peut être cor-rigé du taux d’actualisation

TRB (Temps de retour brut) : exprimé en année, à comparer avec la durée de vie de l’équipement considéré, se calcule en divisant l’investissement par l’économie annuelle.

Analyse de la valeur : grandeur qui caractérise le rendement éner-gétique d’un euro investi, sans considération des coûts de la main-tenance. Elle s’obtient en comparant l’économie globale réalisée sur la durée de vie de l’ouvrage divisée et l’investissement néces-saire. Elle s’exprime en kWh/€.

Le coût global est une grandeur cumulative qui additionne Capex et Opex pendant la durée de vie de l’ouvrage. Dans la pratique, les coûts financiers sont exclus de l’analyse mais ils peuvent aisément y être intégrés. Il s’exprime en € constant et peut tenir compte d’une règle d’actualisation.

Le LEC (Levelized Energy Costs) est une grandeur importée du monde des producteurs d’énergie qui combine investissement, maintenance et durée de vie pour définir une valeur marchande du kwh économisé, à comparer avec le coût probable d’achat de ce même kwh.

On constate par la construction même de ces indicateurs, que cer-tains poussent à des arbitrages favorables aux propriétaires non occu-pants, d’autres aux investisseurs, une dernière famille aux locataires et le cout global est probablement le meilleur indicateur pour les inves-tisseurs-occupants. Dans les approches comparatives, l’hypothèse d’évolution des prix des énergies reste déterminante pour la bonne qualité de l’analyse et doit être partagée en amont par les parties.

11Par Sébastien Duprat

P T C

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ACCUEILLIR LES SOLUTIONS DU FUTUR ?

La mise en résonance des besoins et de l’accès aux énergies renou-velables peut s’effectuer à grande échelle, par exemple biomasse ou géothermie profonde des grands réseaux urbains ou bien loca-lement de manière décentralisée au niveau de chaque bâtiment.

De nombreux projets sont en phase de R&D voire en application ; tels que, par exemple la filière hydrogène, le stockage optimisant les avantages du déphasage entre disponibilité des ressources et appels des besoins, la cogénération.

Accueillir les solutions du futur nécessite de prévoir des installa-tions suffisamment flexibles et des dispositions conservatoires à surcoût négligeable.

Pour valoriser les énergies renouvelables, en complément des potentialités éventuelles des grands réseaux centralisés, le dia-logue de chaque utilisateur avec son environnement constitue un gisement essentiel. Ce dernier est étudié à l’échelle planétaire et partout les pouvoirs publics ajustent des incitations pour encou-rager la conversion de millions de bâtiments en mini-centrales énergétiques dont le rôle consiste à collecter in situ les énergies renouvelables.

La mixité des usages ouvre localement de nombreuses possibilités via des solutions de type stockage ; par exemple il est possible de stocker le jour les calories produites par la climatisation afin de les restituer la nuit pour le chauffage.

De même le stockage de l’énergie permet de répondre à la non synchronisation des besoins et des ressources (le soleil ne brille pas tout le temps ; le vent ne souffle pas toujours).

Parmi les solutions envisageables demain, à grande échelle, avec une rentabilité économique adaptée, certaines sont opération-nelles aujourd’hui, exemples : la micro-cogénération alimentée par biomasse ou par méthanisation des ordures ménagères ou encore les piles à combustible fonctionnant à l’hydrogène ce dernier étant produit localement ou via une filière dédiée.

12

Batteries redox vanadium

Stockage d’eau

Stockage d’énergie par air comprimé

Stockage d’énergie hydroélectrique

Stockage de la chaleur solaire dans

du sel fondu

Par Hervé Maurer

P T C

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LA PARITÉ RÉSEAU, CE SERA QUAND ?

Qu’appelle-t-on la parité réseau ?

Pour une énergie renouvelable donnée, la parité réseau corres-pond à la date pour laquelle le coût de production du kWh devient inférieur ou égal au coût moyen pour l’utilisateur final des vecteurs énergétiques classiques.

Pour le photovoltaïque ?

A titre d’exemple, le coût de fourniture-pose du photovoltaïque ne cesse de baisser depuis les dernières années (et ce, quelle que soit l’échelle de la centrale) ; cette diminution de l’investissement se mesure en particulier à l’aune de la réduction rapide de l’indi-cateur €/Wc. Pour une situation géographique donnée, le coût de production du kWh électrique produit par une centrale photovol-taïque de grande échelle située dans le Sud de la France tend à être compétitif avec le coût final : de l’ordre de 0,1 € par kWh. La relation entre €/Wc1 et €/kWh produit peut d’ailleurs s’établir selon la méthode du LEC.2

La parité réseau est acquise dans bon nombre de situations mon-diales où le gisement solaire est important et/ou lorsque le coût de l’électricité est important (exemple de situations insulaires où l’approvisionnement énergétique est largement issu d’intrants fos-siles, transportés par bateau).

Et en France?

Dans le cas du photovoltaïque par exemple, on attend entre 2015 et 2020 une égalité entre coût de production de l’électricité photo-voltaïque et prix de vente réseau.

Deux phénomènes sont à prendre en compte :

1. L’augmentation tendancielle du tarif de l’électricité « historique » ;

2. Une diminution des coûts du photovoltaïque mais à un rythme peut être moins soutenu.

Ce point de convergence donnera assurément lieu à la dispari-tion progressive des différents mécanismes publics pour faciliter l’émergence des énergies renouvelables. Nous vivrons prochaine-ment la fin de ce « régime transitoire » !

13

Notamment la valeur de rayonne-ment solaire global horizontal annuel.

1Retenons qu’en 2013, le coût du watt-crête photovol-taïque est largement passé sous la barre symbolique de l’euro. A l’échelle de grande centrale, les coûts récents tendent vers 0,5€/Wc.2Evoquée et appliquée de façon innovante dans le paragraphe relatif à la rénovation.

Par Michel Cassini et Raphaël Ménard

P T C

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N’oublions pas que cette comparaison oblitère les points suivants :

1. L’intermittence de la production du renouvelable. Sans solution de stockage adaptée, la disponibilité des vecteurs historiques est supérieure ;

2. La prise en compte dans le prix final du vecteur historique des coûts suivants : transport, distribution et contribution à l’équité ter-ritoriale comme à l’aide pour le développement des EnR (tarifs de rachat garanti).

Ces deux points doivent dès lors infléchir une intégration rai-sonnée des énergies renouvelables au bâti en :

1. Encourageant au maximum l’autoconsommation ;

2. En agissant parallèlement sur une adaptation de la demande énergétique à la fois sur le périmètre réglementaire de la consom-mation du bâti (notamment pour l’éclairage, le chauffage et l’eau chaude sanitaire) comme sur l’ensemble des consommations « mobilières » ou spécifiques : électroménager, bureautique…

Sur cette base, l’équilibre se situe sur un coût d’achat / vente d’électricité autour de 15 - 17cts/kWh avec une grande disparité dans le monde. La volonté française d’intégrer les panneaux pho-tovoltaïques au bâti nous impose des pertes énergétiques supplé-mentaires, des coûts de mise en œuvre (nouveaux système d’inté-gration, gros travaux de reprise des toitures), d’assurance (reprise des décennales).

Evolution projetée des coûts de production photovoltaïque (méthode LEC ou LCOE) en fonction du potentiel solaire du site. Source : SER, 2013

29,35

76,59

8000,0

000,0

500,1

000,1

500,200

0,250

0,3000,350

0,400

1000

E/kWh 2000

Productible annuel associé à l’irradiation en (kWh/kWc)

Denmark

BelgiumGermany

Sweden

United kingdom

Hungary

France

Italy

Turkey

Canada China

Spain

Portugal

Brazil

Chile

Israel

Mexico

Coû

ts m

oyen

s ac

tual

isés

de

l’éle

ctri

cité

sol

aire

(en

E/k

Wh)

E/kWh 2012

E/kWh 2015

Situation 2012

Situation 2015

1200

1400

1600

1800

2000

Prix de base des énergies fossiles (USD constant par habitant en 2008)

Centrale PV Tramway Tours :

1500m² de PV de type monochristallinRéférence Egis

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Quelles conséquences sur l’urbain et l’architecture ?

Dans quelques années, à horizon 2015-2020 , le développement des énergies renouvelables et plus particulièrement du photovol-taïque se généralisera de façon très importante. Il faut donc d’ores et déjà anticiper la capacité des bâtis à recevoir des capacités de production sur les façades et les toitures les plus exposées.

Retenons aussi que, les énergies renouvelables sont pour l’essen-tiel des énergies de flux : leur production annuelle est directement corrélée à leur surface d’emprise de collecte. Cette question ren-voie dès lors à la question de la densité urbaine et de la prise en compte de la mobilité.

Evolution tendancielle du coût de l’électricité pour l’utilisateur (en €/kWh)

Evolution tendancielle du coût du gaz pour l’utilisateur (en €/kWh)

Parité probable avec l’electricité

Evolution projetée du LEC d’une innovation ( ou d’un bouquet d’innovations ) dans une situation donnée d’amélioration du bâti ( en €/kWh )

Evolution technique et/ou indus-trielle majeure permettant de réduite le LEC de l’innovation

Parité probable avec le gaz

UN EXEMPLE DE COMPARAISON

2013 2017 2020 2030

Cellter :Elioth_lab propose un nouveau design low-cost permettant d’optimiser la pro-duction électrique d’une ombrière de parking photovol-taïque, utilisant de la concentration optique du rayonne-ment solaire.

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ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

Rappelons que le flux constant de rayonnement solaire sur la terre est de l’ordre de 80 000TW alors que la consommation de com-bustible fossile correspond à une puissance moyenne de 5TW... La quantité d’énergie solaire reçue annuellement sur la Belgique cor-respond à peu de chose près à la consommation globale d’éner-gie planétaire.

Un bref rappel, une façade parisienne orientée au sud reçoit en moyenne 1,5kWh/m²/j en hiver, cette énergie est supérieure à l’énergie perdue par cette même paroi qui si elle est réglemen-taire perdra difficilement plus de 0,3kWh/m²/j. Mais le soleil, c’est aussi une énergie reçue comprise entre 6 et 7,5 kWh/m²/j en été pour une toiture niçoise, le problème n’est plus de chauffer, mais de ne pas surchauffer...

S’attacher à traiter l’ensemble des conditions climatiques qui ont une influence sur les êtres vivants est la base de l’architecture bio-climatique ; rappelons ici que le premier énergéticien du projet c’est l’architecte.

Que faire de l’irradiation ?

Le soleil atteint l’ensemble des surfaces externes d’un projet, il est nécessaire d’adapter la réponse architecturale et technique.

Quand le rayonnement direct rencontre une paroi, celui-ci est :

• Pour partie absorbé,

• Pour partie réfléchi,

Diffus du ciel1. Plan horizontal2. Paroi Ensoleillée3. Paroi à l’ombre

12 3

Diffus du ciel

Diffus du sol

Ensoleillement sur les différentes parois

Direct

Direct

Direct

Direct

Direct

Diffus du ciel

14Par Michel Cassini

P T C

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Le rapport de l’énergie solaire réfléchie par l’énergie solaire inci-dente c’est l’albédo. Cette valeur comprise entre 0 et 1 est un indi-cateur énergétique important.

Dans la pratique, un corps est perçu comme blanc dès qu’il réflé-chit au moins 80 % de la lumière d’une source lumineuse blanche. À l’inverse tout corps réfléchissant moins de 3 % de la lumière inci-dente paraît noir.

En fonction de la position géographique du projet, il faudra dimi-nuer l’albédo du projet pour mieux capter et absorber l’énergie ou au contraire l’augmenter pour éviter d’absorber trop de chaleur.

La végétalisation des surfaces environnantes permet à la fois de ré-duire l’albédo pendant la journée, et de limiter leur réchauffement par l’évapotranspiration de l’herbe. Cela réduit leur rayonnement et leur réchauffement pendant le jour et facilite le rafraîchissement nocturne.

On l’a compris, l’énergie solaire est aussi une source d’inconfort. Aussi pour assurer le confort d’été, il est nécessaire de protéger le bâtiment, et particulièrement ses ouvertures, de l’ensoleillement direct afin de limiter les gains directs pour le mettre à l’ombre. Ces écrans peuvent être permanents, amovibles ou saisonniers (végé-tation). Ils permettent d’arrêter, de réfléchir ou de freiner les flux solaires. Le choix dépend de l’orientation de la baie. Les caracté-ristiques des protections solaires sont évaluées sous les angles sui-vants :

• Protection solaire,

• La capacité d’occultation,

• Le contrôle de l’éclairage naturel,

• Capacité à ventiler naturellement,

• Contrôle contre l’intrusion,

• Coût / Entretien nécessaire

• Automatisable ? ...

La protection solaire doit être, partout où on le peut, de type végé-tal et notamment pour les toitures.

45°N

N

O E

S/SO S/SE

45°

45°

90°

air chaudPas de protections requises

Protections mobiles extérieures avec un facteur solaire < 0,20

Protections mobiles intérieures

Débords, casquettes, auvents...

Le dimension-nement des protections solaires doit faire l’objet systématique d’une étude. Par exemple le traitement de cer-taines expositions SUD par casquette pourra nécessiter un complément par protections solaires mobiles.

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Le soleil, c’est aussi la photosynthèse

Les toitures doivent être des parois actives suivant le cycle des saisons et des conditions climatiques. En effet, les toitures terrasses végé-talisées ont des répercussions très positives sur la performance énergétique des bâtiments : pouvoir isolant en hiver, pouvoir ra-fraîchissant en été, meilleur captage du soleil par des phénomènes d’inter réflexions à l’intérieur des feuillages.

Elles peuvent également être le siège d’une activité biologique intense, micro faune, insectes, espèces végétales locales. Plusieurs paramètres sont primordiaux pour un bon fonctionnement à long terme :

• La toiture doit effectivement recevoir un flux lumineux tout au long de l’année (un patio très encaissé n’est pas le meilleur emplacement),

• Le substrat doit se rapprocher d’un sol naturel et permettre le déve-loppement d’au moins une vingtaine d’espèces végétales différentes,

• L’entretien doit être conçu en même temps que la toiture

Comment solariser mon bâtiment et mon territoire ?

La production de biomasse1 , le solaire thermique et le solaire photovol-taïque, mais aussi l’éolien² et l’hydraulique, c’est de l’énergie solaire !

Peut-on imaginer couvrir notre planète avec des «  capteurs so-laires » ? D’une certaine manière, c’est déjà le cas ! Les plantes sont de formidables capteurs solaires qui utilisent cette énergie pour transformer le carbone minéral en carbone organique. Cela semble possible alors, la question que l’on doit se poser est plutôt : comment utiliser cette manne ? Et que fait-on de cette énergie ? Plusieurs solutions que l’on peut décomposer en deux catégories suivant la maturité des technologies :

• Technologies matures

1. Chauffer de l’eau (Solaire thermique)

2. Chauffer de l’Air (Solar Wall, Mur Trombe, systèmes pariétodynamiques, cheminée solaire)

3. Générer un courant électrique (Photovoltaïque)

4. Climatisation solaire (Groupe frigorifique à absorption)

• Technologies en développement

1. Chauffer de l’eau et produire un courant électrique (Capteurs hybrides)

2. Générer du courant électrique et de la chaleur (Solaire à concentration : CSP)

3. Production de micro-algues

1 Plants de tomates sur le balcon, pro-duction de micro-

algues dans les façades, sylviculture pour le bois-énergie ou le bois-construc-tion, production de céréales ou d’agro-

carburant… ² Le vent corres-

pond aux déplace-ments des masses

d’air de régions de pressions diffé-rentes. Le moteur de ces différences

de pression, c’est le soleil.

Potager mis en oeuvre par les sala-

riés des branches bâtiments sur le site

d’Egis à Montreuil.

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La plupart de ces technologies sont à faible intensité énergétique, elles doivent donc être installées au plus proche du besoin. Leur in-tégration au bâti permet également d’améliorer les performances thermiques de celui-ci.

Quelques valeurs pour le photovoltaïque :

Productible pour 10m²

Technologie Cellules

MonocristallineMeilleurs du Marché

Monocristalline

Polycristalline

Amorphe

200 Wc/m²

150 Wc/m²

140 Wc/m²

60 Wc/m²

1,96 MWh/an

1,47 MWh/an

1,37 MWh/an

0,59 MWh/an

3 MWh/an

2,25 MWh/an

2,1 MWh/an

0,9 MWh/an

Rendement Nord de la France Sud de la France

Et pour le solaire thermique :

Les systèmes solaires thermiques permettent d’économiser de l’éner-gie par rapport à une installation de production de chaleur tradition-nelle thermique pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS) et/ou le chauffage de locaux ou leur rafraîchissement. Les systèmes so-laires combinés (SSC) permettent, outre la production d’eau chaude solaire, de couvrir une partie des besoins en chauffage.

Les capteurs solaires thermiques absorbent le rayonnement solaire et le transforment en chaleur. Celle-ci est transmise à un fluide caloporteur (généralement de l’eau glycolée) pour être transférée vers un réservoir de stockage, mais peut servir à chauffer de l’air qui sera ensuite distribué dans le bâtiment.

Il existe 4 familles de capteurs solaires thermiques:

• Les capteurs plans non vitrés (destinés au chauffage des piscines)

• Les capteurs plans vitrés (destinés à la production d’ECS ou à celle du chauffage de locaux),

• Les capteurs sous vide (destinés à la production d’ECS ou à la production de chaleur pour actionner des machines de production de froid),

• Les capteurs à air (destinés au chauffage des locaux – chauffage à air).

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VIVE LA BIOMASSE !

Qu’est-ce que la biomasse ?

La biomasse est, selon l’article 19 de la loi de programme relative à la mise en œuvre du Grenelle Environnement, la fraction biodégra-dable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture et des industries connexes ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers.

Actuellement, les installations de biomasse sont principalement alimentées par le bois. D’autres combustibles sont mobilisables, à l’exemple de sous produits agricoles (paille, coques de tourne-sol,…) ou de cultures lignocellulosiques (miscanthus …).

Gestion durable des forêts

A l’inverse, la déforestation des forêts tropicales nous montre le désastre écologique que peut provoquer une industrie du bois à court terme sans soucis de la pérennité de la matière première et de l’écosystème qui en est dépendant.

Enfin, la filière bois est demandeuse de main d’œuvre de tous types (qualifiée ou non), donc créatrice d’emplois locaux. Beau-coup d’associations utilisent les métiers du bois pour insérer les personnes dans le monde du travail, ajoutant le côté social à cette filière.

Le bois s’intègre donc parfaitement dans une démarche environ-nementale, aussi bien dans l’énergie que dans la construction, à condition que la filière s’organise rapidement sur l’ensemble de ces sujets pour une gestion des forêts de qualité et durable.

Le bois-énergie

Le bois énergie suscite un regain d’intérêt en raison de son carac-tère renouvelable, de sa disponibilité locale et de son prix.

En plus, le bois peut être utilisé en chauffage individuel sous la forme de bûches ou granulés, ou en chaufferie collective sous forme de déchets de scierie (sciure, plaquettes, écorce...). Les chaufferies collectives sont généralement raccordées à des ré-seaux de chauffage permettant une distribution de calories éco-logiques à un taux de TVA de 5,5%, entrainant un fort développe-ment de ce type de réseau.

15

P T C

Par Jérôme Diot

Les pellets comme combustibles et bio-masse transformée.

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49

Les traitements des fumées par des filtres à particules permettent de limiter l’impact de la combustion sur la qualité de l’air extérieur. En effet, sans ce dispositif, les fumées de combustion pourraient provoquer une pollution importante de l’air en particules fines. C’est ce qui a été constaté en Ile-de-France avec les cheminées à foyers ouverts qui pourraient être interdites à partir de 2015.

L’utilisation du bois permet de réduire les émissions de CO2. Lors de la combustion bois, le CO2 est libéré dans l’atmosphère mais est stocké par la forêt qui repousse.

L’utilisation du bois pour la production d’énergie électrique sous forme de cogénération a connu un essort sans précédent ces der-nières années. En effet, la France a décidé de soutenir la cogéné-ration biomasse par un tarif d’achat préférenciel et par des méca-nismes d’aide (appels d’offres CRE portant sur des installations de puissance supérieure à 12 MWélectrique). Ce dispositif a permis la mise en place d’une dizaine de projets en fonctionnement.

Cycle biochimique simplifié du carbone et de l’azote

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Le bois construction

La qualité naturelle du bois rend ce matériau incontournable dans une réflexion environnementale sur la construction des bâtiments.

Outre le fait que ce soit un matériau écologique et durable, il a de nombreux atouts. Le premier est la qualité de portance de la struc-ture bois qui permet de répondre à toutes les exigences architec-turales sur tous types de bâtiments. C’est un matériau solide et léger avec une grande résistance à la compression, à la traction et assez résistant à la flexion. L’utilisation de bois massif local dans nos constructions en variant les essences suivant ses propriétés natu-relles (peuplier, chêne, résineux...) est l’un des axes majeurs de la conception du bâtiment.

Le deuxième intérêt est que le bois est un isolant thermique qui, utilisé en structure, limite les ponts thermiques sans traitement spécifique. Il est également utilisé comme isolant thermique et phonique (fibre de bois, chanvre...) en remplacement de la laine de verre par exemple. Cet isolant bio-sourcé devra s’imposer dans les futures réglementations du bâtiment avec le lancement d’un nouveau label : le Label Bâtiment Bio-sourcé.

De plus, le bois permet une régulation du taux d’humidité en ab-sorbant ou rejetant celle-ci en fonction de l’hygrométrie de l’air et évite les phénomènes de condensation.

Enfin, le délai de construction est plus court grâce à une préfabrica-tion possible en atelier, des matériaux légers qui facilitent leur mise en œuvre et en conséquent qui réduisent les coûts de construction.

Ainsi, beaucoup d’avantages font du bois un matériau en devenir.

Les façades du pôle de loisirs Lyon Confluence (Elioth,

consultant façade et environnement)

Charpente mixte bois et métal en

cours de montage. Stade Allianz Riviera

à Nice

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ET LA LUMIÈRE ?

Morosité météorologique ? Les carences en vitamine D sont un risque important pour la compétitivité de l’économie française. L’accès à la lumière naturelle est un enjeu majeur de la conception des espaces de travail, tant pour des raisons de confort, de bien-être et de santé que pour limiter l’usage des appareils d’éclairage. En effet, non seulement l’éclairage artificiel est plus pauvre visuel-lement (spectre lumineux réduit, température unique, rendu des couleurs imparfait, contraste élevé sur la surface traité), mais il est aussi bien souvent un poste quasi incompressible de consomma-tion électrique, pouvant représenter entre 20 et 40% des consom-mations d’un immeuble de bureaux.

Toute démarche de sobriété énergétique doit intégrer un volet sur l’éclairement naturel et cette discipline appelle nuance et équilibre, car tout apport de lumière s’accompagne d’un apport d’énergie.

Le confort visuel dépend de la quantité, de la qualité, de la nature de la lumière

• Avec 100 à 150 lux, on peut facilement lire une indication ponctuelle.

• Avec 300 lux, on peut travailler confortablement toute une journée.

• Avec 500 lux, on peut effectuer des travaux de précision (couture, dessin,…).

• Pour des travaux graphiques, un IRC (indice de rendu des couleurs) élevé est nécessaire.

• Dans les zones de travail sur ordinateur, il faut peu de contrastes lumineux, pas de lumière directe, pas de pénombre prononcée.

• Un ciel extérieur voilé de mi-saison offre une lumière gratuite de 10.000 lux.

• La sensation d’éblouissement intervient quand le rapport d’intensité entre une source et l’ambiance est supérieur à 10.

Utiliser la lumière du soleil permet d’économiser l’énergie

• On peut aisément lier FLJ (Facteur de lumière du jour) et consommation par le calcul d’indice d’autonomie en lumière naturelle.

• Un FLJ supérieur à 2 ou 3 % caractérise une pièce « lumineuse » et agréable pour un usage de bureau.

16P T C

Analyse de lumière naturelle par Elioth pour la verrière de la bibliothèque univer-sitaire de Rennes

B. Gaudin, architecte

Par Sébastien Duprat

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De nouvelles sources d’éclairage, comme les LED, deviennent dis-ponibles pour le projet, apportent des réponses concrètes à l’opti-misation des consommations d’éclairage. Cependant, un pas réel ne peut être franchi sans étudier les dispositifs de pilotage et de modulation de l’éclairage, comme les sondes crépusculaires, les sys-tèmes de gradation, une approche fonctionnelle et non technique du zoning… La qualité d’une conception sobre de la lumière repose sur la complémentarité entre éclairement naturel et artificiel.

La lumière est une grandeur certes quantitative que l’ingénieur peut et doit optimiser, mais c’est surtout une matière sensible, un compagnon indissociable de l’architecture et limiter la conception lumière au FLJ serait un échec de projet.

Quand les dispositions architecturales sont limitées pour traiter la question de la lumière, on peut alors envisager des réponses plus techniques telles que les étagères à lumière, les lumiducs, les brise-soleil furtifs, les stores fractionnés ou inversés…

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VIVE LE BIEN-ÊTRE !

Santé, qualité de l’air et énergie

La consommation d’énergie n’est pas un but en soi, mais bien un moyen d’assurer confort et conditions sanitaires dans un espace clos. Pousser la sobriété ne doit pas conduire à la dégradation de nos espaces intérieurs, dans lesquels nous passons le plus clair de notre temps.

Le groupe Egis, dans le cadre des missions d’AMO HQE Exploita-tion ou BREEAM in USE qui lui sont confiées, se voit souvent en si-tuation de prescrire et de produire des analyses de qualité de l’air intérieur. Par ailleurs, pour la conception d’espaces nécessitant à la maitrise de la contamination (hôpitaux, laboratoires, musée,…), les équipes sont conduites à concevoir ou modéliser des condi-tions fines d’ambiances et la dispersion de pollutions intérieures.

Forts de cette expertise, nous pouvons développer une métho-dologie exhaustive afin de diagnostiquer, corriger et prévenir les situations de pollution des ambiances intérieures. Pour cela il convient de tenir compte et d’identifier les sources probables en éliminant progressivement les différentes options :

- sources climatiques de fond, - sources extérieures proches (activités voisines, axes de circula-tion majeur…), - source interne au bâtiment mais externe au local (local tech-nique, réseau de ventilation,…), - source interne au locaux (matériau, colle, enduit, mastic, toile, peinture, meubles),

- identifier les effets aggravants (zone d’accumulation, défaut de ventilation, recirculation technique, combinaison de sources,…), - éliminer la source (ou identifier la décroissance de ses émis-sions), - corriger les systèmes techniques de ventilation, - mettre en place des moyens de contrôle et de suivi.

Par nature, la question de la qualité de l’air transcende la dé-marche HQE car elle porte sur plusieurs thématiques de Qualité Environnementale du bâti :

Cible 1 : le site (pollution de fond, paysage, orientation,…)

Cible 2 : produits de construction (matériaux)

Cible 3 : chantier (suivi des labels, mode de pose, temps de sé-chage, commissionnement,…)

17 Par Sébastien Duprat

P T C

>

Voir :

3C

Analyses de confort de vent par simulations CFD par Elioth pour Unibail-Rodamco. Pôle de Loisirs Lyon-Confluence

Au-delà du dia-gramme de Sankey, les sensations.

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Cible 4 : énergie (ventilation, systèmes,…)

Cible 5 : eau (légionellose)

Cible 6 : déchets (odeurs,…)

Cible 7 : maintenance (produits d’entretien, remplacement des filtres,…)

Cible 8 : confort (hygrométrie)

Cibles 11, 12, et 13 : confort olfactif, et qualité sanitaire des es-paces et de l’air

Les limites de la démarche sont inhérentes à la thématique :

- la qualification théorique des sources de pollution est souvent difficile,

- l’évolution temporelle des concentrations est complexe à prédire et à mesurer dans des conditions de l’ingénierie,

- la variabilité de la sensibilité aux odeurs de 1 à1000 dans la population,

- certaines molécules ont un seuil olfactif plus faible que leur limite de détection avec des protocoles usuels (produits soufrés notamment),

- les valeurs guides sont très variables et ne permettent pas tou-jours une prise de décision,

- les effets croisés et mécanismes biologiques, biochimiques et physiques ne sont par toujours connus ou caractérisés pour des combinaisons de plusieurs contaminants.

Vers une ingénierie des sens

L’expérience émotionnelle, qui marque consciemment ou incon-sciemment le visiteur d’un lieu, est complexe à analyser autant qu’à décrire, tant elle convoque les souvenirs et le parcours culturel et sen-sible de chacun. En omettant volontairement la qualité fonctionnelle des espaces, qui n’est pas l’objet de notre démarche, nous voyons émerger un corpus technique, lexical et méthodologique pour étu-dier et participer à l’expérience émotionnelle qu’est l’architecture.

Au-delà de la puissance tellurique de certains sites tels Gyseh, l’Acropole ou d’une autre manière Ground Zero, qui contribuent à l’émotion de toute leur puissance évocatrice, nous souhaitons participer à l’élaboration d’une nouvelle collaboration entre ingé-nieur et architecte pour « fabriquer des émotions » : l’ingénierie poly-sensorielle.

La prise en charge des « sens » du visiteur est une notion plus nouvelle, moins évidemment répartie entre les acteurs du projet et plus molle dans sa définition contractuelle et technique. Nous

Le Panthéon (Rome)

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n’oublions pas ici que certains « pères fondateurs » proposent déjà une approche sensorielle, consubstantielle de leur écriture for-melle, c’est le cas de Philipp Rahm ou de Peter Zumtor dont le tra-vail reçoit ici un hommage implicite et appuyé. Il nous a toutefois semblé utile de poser les bases d’une approche scientifique afin que les concepteurs soient plus armés pour comprendre et conce-voir les « besoins sensoriels » de leurs clients. Si les 5 sens ne sont pas nécessairement tous invités à participer de notre démarche (le goût notamment), nous voulons oublier un instant toutes les approches multicritères de type HQE et ses quatorze cibles et la cohorte des lots discrétisés essentiellement au gré des savoir-faire des constructeurs. Dans ce temps des normes et des labels, nous voulons revenir à l’essentiel : ce que perçoit l’occupant. Nous ver-rons que cet angle de travail apporte aussi transversalité et globa-lité et permet de résoudre ce paradoxe : les bâtiments sont de plus en plus « green » et pour autant, l’appropriation ou l’affect qu’ils mobilisent est parfois peu lisible.

Comme le montrent certains paradoxes sensoriels (la plage est nu-mériquement un espace très inconfortable !), tant le moment vécu que le passé émotionnel ou culturel module fortement l’appré-ciation d’une ambiance. Ainsi, selon les individus ou les cultures, la méditation ou la prière pourront appeler la lumière ou la pé-nombre, le confort pourra appeler 19°C ou 26°C. L’odeur du tabac ou du café pourra être familière et rassurante ou désagréable et âcre. Le bruit pourra être perçu comme « normal » ou « agressif » selon les âges ou les cultures. De ce fait, notre proposition n’est pas ici la définition d’un indice de confort universel ou d’une objec-tivation artificielle de ce qui ne peut l’être.

Le professeur Povl Ol Fanger, universitaire danois, dès les années 70, en établissant les fameux indices PMV et PPD, constatait la variabilité interpersonnelle dans la qualification du confort, alors que celui-ci se limitait à 6 paramètres (température, température radiante, humidité, vitesse de l’air, niveau d’habillement et niveau d’activité). On comprend bien qu’en ajoutant à cette approche les odeurs, les sons, la lumière, les couleurs il est impossible d’aboutir à un indicateur universel.

Par ailleurs, au-delà de l’activité, qui est définie quantitativement par le niveau métabolique de l’occupant, on conçoit que la nature de l’activité module le ressenti. La salle de réunion bruyante et le restaurant présentent parfois le même niveau de bruit sans que l’expérience émotionnelle ne soit comparable. Si le rayonnement d’un spot ou d’un feu de camp sont numériquement proches, on conviendra que les attentes et que le moment vécu seront très dif-férents, car le contenu émotionnel du feu n’est pas proposé par le spot ou le panneau radiant.

Parmi les indices de Fanger Le PPD Pre-dicted Percentage of Dissatisfied est issu de l’équation de Fanger : M = metabolic rate, metIcl = cloth index, clov = air velocity, m/str = mean radiant temperature, oCta = ambient air temperature, oCPw = vapour pressure of water in ambient air, Pa

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JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

Rappel

Nous bénéficions encore d’un flux de chaleur rémanent issu de l’activité nucléaire du noyau terrestre. La distribution de ce flux peut parfois se localiser spatialement pour offrir des gisements potentiels importants. Rappelons toutefois que le flux moyen éner-gétique est bien plus faible que le gisement solaire : de l’ordre de 0.06W/m² à comparer à environ 340W/m² issu de la radiation solaire et ses dérivés.

Un rôle singulier

Le flux géothermique peut jouer localement un rôle énergétique cen-tral dans l’approvisionnement d’un territoire : songeons aux centrales électriques utilisant les sources chaudes en Islande ou en Martinique. En Ile-de-France, le Dogger offre un potentiel important pour la pro-duction de basse et moyenne chaleur en amont des réseaux de chaleur.

Diversité des solutions

On distingue plusieurs types de géothermie en fonction de la tem-pérature, de la ressource et du mode d’utilisation de l’énergie.

La géothermie très basse énergie (< à 30°C) : elle nécessite l’uti-lisation de pompe à chaleur (aquifères peu profonds, géothermie sur sondes ou champs de sondes, pieux ou fondations,…).Nota : les puits « canadiens ou provençaux » sont également des sys-tèmes géothermiques dits de surface...

La géothermie basse énergie (entre 30 et 100°C) : aquifères pro-fonds ou zones d’anomalie thermique, généralement utilisée pour le chauffage urbain collectif.

La géothermie moyenne énergie (entre 100 et 150°C) : aquifères profonds ou zones d’anomalie thermique. Production de vapeur pour l’alimentation de centrales électriques.

La géothermie haute énergie (entre 150 et 350°C) : injection d’eau et fracture des roches pour production de vapeur.

La géothermie recouvre des solutions techniques très variées. Il s’agit dans tous les cas d’effectuer un échange thermique sous le sol mais la quantité et la qualité (niveau enthalpique) du flux thermique produit varient principalement en fonction de la profondeur concernée.

18Par Hervé Maurer

P T C

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Quelques décimètres :

Des tuyauteries horizontales enterrées à faible profondeur per-mettent un échange thermique peu puissant mais suffisant via une pompe à chaleur pour diriger vers une maison individuelle un flux calorifique économiquement compétitif (de manière secondaire l’installation est réversible et permet un rafraîchissement avec un surcoût négligeable).

Quelques mêtres :

Des conduits aérauliques horizontaux situés à cette profondeur (ap-pelés puits canadiens/provençaux) permettent de pré-conditionner l’air neuf hygiénique nécessaire à un bâtiment.

La rentabilité du procédé dépend du gain net qui peut être fortement réduit dans certains cas avec par exemple les consommations élec-triques générées par le transfert ou encore lorsque le gisement d’éner-gie à récupérer pour préchauffer l’air neuf hygiénique est concurrencé par les échanges thermiques mis en place entre air neuf et air extrait.

5 à 10 m :

Différentes techniques permettent de faire circuler de l’eau dans le sol avec un échange thermique de l’ordre de 10W/ml.

Soit les canalisations verticales sont coulées dans l’infrastructure d’un bâtiment, on parle alors de pieux ou barrettes, le coût de l’ac-cès à la profondeur est masqué par celui du gros œuvre.

L’alternative consiste à creuser des forages et y intégrer les canali-sations via une armature métallique, l’ensemble est appelée sonde.

Les longueurs à mettre en œuvre sont importantes : plusieurs cen-taines de mètres. Par échange direct ou via pompe à chaleur, ces canalisations peuvent transférer une énergie renouvelable de faible puissance car limitée à quelques kW à faible température, 15°C en-viron, mais avec un coût d’exploitation limité à celui de l’électricité requise pour le transfert hydraulique.

20 à 100 m : Moyenne profondeur

A cette profondeur il est possible d’accéder par exemple au réser-voir de l’Albien en Île-de-France.

La mise en œuvre consiste à prévoir un ou plusieurs forages de l’ordre de 100m3/h unitaires pour produire au secondaire d’un échangeur à plaques un flux thermique à 15/16°C, pouvant alimen-ter en confort d’été des émetteurs à moyenne température de type poutres dynamiques ou plafonds rayonnants.

Artem à Nancy :Conception et suivi réalisation de galerie et des puits canadien, Elioth et Egis

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Via une pompe à chaleur ( ou Thermo Frigo Pompe) il est possible en confort d’hiver de produire un flux thermique à 40/45°C avec une signature environnementale très favorable et économique-ment compétitive.

Anomalie géologique

Le site de Bouillante à Basse Terre en Guadeloupe se caractérise par un accès relativement facile à 350 m à de la vapeur à 250°C.Cette situation est liée à l’activité volcanique de la zone et permet une production d’électricité par turbine à vapeur.

1000 à 1500 m : GRANDE PROFONDEUR

A cette profondeur il est possible d’accéder au réservoir du Dog-ger en Île-de-France et à son équivalent en Aquitaine et en Alsace.

Le débit d’exhaure de l’ordre de 200 à 300m3/h à une température supérieure à 50° permet de chauffer les bâtiments.

Les évolutions récentes des émetteurs terminaux favorisent le taux de couverture de la géothermie.

Plus de 5000 m : TRES GRANDE PROFONDEUR

L’eau est pompée à plus 5.000 mètres sous terre, où elle se charge de calories en circulant dans les fractures existantes des roches chaudes, qui sont environ à 200 °C. Elle remonte ensuite en sur-face, avec une température qui avoisine les 180°C. Elle passe par un système d’échangeurs de chaleur pour y libérer ses calories avant de rejoindre son milieu d’origine par l’intermédiaire du puits d’injection pour se recharger en calories. Là, elle se réchauffe au contact des roches avant d’être à nouveau aspirée quelques jours ou quelques mois plus tard.

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COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ?

Le principe de la cogénération est de produire simultanément de la chaleur et de l’énergie mécanique valorisée sous forme d’éner-gie électrique. La trigénération est une extension de la cogéné-ration avec production d’une troisième catégorie d’énergie, en général du froid. Grâce à cette production combinée, les pertes d’énergie se réduisent de manière significative. Ainsi, la cogénéra-tion permet d’économiser entre 15 et 20% d’énergie primaire par rapport à la production séparée de ces mêmes quantités de cha-leur et d’électricité.

Les années 90 ont vu éclore, grâce aux anciens tarifs avantageux de rachat garanti pour l’électricité, des installations de cogénération à base de gaz naturel (moteurs, turbines). Bien que présentant un intérêt en termes de rendement par rapport à une centrale ther-mique de production d’énergie électrique, il convient, pour des raisons environnementales ainsi que de maîtrise du coût du carbu-rant, de développer des systèmes à base d’énergies renouvelables.

Les technologies de cogénération ENR

Dans le cas de la cogénération biogaz, le module de cogénéra-tion sera constitué d’un moteur, d’un alternateur et d’un système de récupération de calories sur le refroidissement des fumées et du moteur. L’énergie électrique peut être valorisée financièrement par un tarif de rachat garanti.

Dans le cas de la cogénération biomasse, il existe deux types d’installations :

• Installation pour des puissances supérieures à 2 ou 3 MW élec-triques : l’énergie contenue dans la biomasse est convertie en va-peur HT/HP dans une chaudière. Cette vapeur est détendue dans une turbine entraînant un alternateur. La chaleur résiduelle pourra être valorisée directement sous forme de vapeur vers du process ou dans un réseau de chaleur via un échangeur. Les turbines vapeur à utiliser sont de type :

- à contre-pression, permettant de valoriser la vapeur détendue via un process,

- à condensation permettant de valoriser de l’eau chaude avec ou sans soutirage vapeur éventuel.

19Par Patrice Cazes

P T C

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Nota : ce type d’installation pourra être envisagé dans le cas de reconditionnement d’usines d’incinération d’ordures ménagères permettant ainsi une réalimentation de l’éventuel réseau de chauffage avec des conditions économiques avantageuses.

Vapeur HP

Alimentation

Process

Génerateur

Retours descondensats

Bâchealimentaire

Chaudière

Turbine

• installation pour des puissances inférieures à 2 ou 3 MW élec-triques : l’énergie contenue dans la biomasse permet de chauffer un fluide thermique via une chaudière. Ce fluide thermique trans-met sa chaleur à un module ORC utilisant un fluide thermodyna-mique. Le module ORC, composé d’une turbine, d’un alternateur et d’échangeurs, permet de produire de l’énergie électrique. Ce type d’installation peut être facilement adossable à une chaufferie traditionnelle de quartier.

300-350°C

250°C

Évaporateur

Condenseur

Récupérateur

Réseau de chaleurAérofrigérants

GénerateurTurbine

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En négligeant le facteur d’échelle, la cogénération en ville réali-sée à partir de biomasse ou de biogaz est une solution énergéti-quement intéressante au regard de la performance globale d’une centrale thermique avec cycle combiné (70 à 80 % pour la cogéné-ration en ville contre 55% pour le cycle combiné). Ces productions décentralisées permettent également d’éviter les pertes en ligne, les renforcements de réseaux et de diminuer les congestions. Ces équipements, contrairement à l’éolien et au solaire, permettent de s’adapter aux besoins. Ils ne sont pas sensibles aux variations climatiques et leur niveau élevé de disponibilité (supérieur à 95%) permet de faire face aux pointes de consommation d’électricité.

Toutefois, cette performance nécessite de valoriser la quasi-to-talité de la part thermique disponible et de bénéficier d’un tarif d’achat électrique intéressant.

Les tarifs d’achat doivent progresser pour favoriser le développe-ment de ce type de projets. Actuellement, les pouvoirs publics semblent préférer les installations biomasse de plus grosses puis-sances, rattachées aux secteurs industriels.

Concernant les installations de très petites puissances, la micro-cogénération à gaz semble aujourd’hui vouloir se développer dans le logement individuel étendu au petit collectif.

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QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

La physique avant la finance !

Comment aborder la question de la rénovation thermique du parc bâti au-delà de la question du financement ? Dans un premier temps et pour simplifier l’approche, limitons cette réflexion aux efforts à conduire pour diminuer la consommation énergétique associée au chauffage.

Rappelons alors que pour un même bouquet technique de réhabi-litation (ou de rénovation) énergétique, le rendement économique des travaux effectués est fonction des quatre variables suivantes :

1. Le coût des travaux (comprenant principalement les coûts de fourniture et de pose) associés à la rénovation ou à la réhabilitation énergétique ;

2. L’intensité climatique à l’emplacement géographique du bâti (avec comme indicateur principal pour la demande de chauf-fage, les degré-jours unifiés) ainsi que l’intensité de l’usage de la construction rénovée (soit le nombre d’heures d’utilisation du bâtiment, corrélé aux températures de consigne associées à cet usage) ;

3. La durée d’obsolescence du bouquet de rénovation (et la pro-vision en conséquence de l’amortissement de l’investissement consenti) et les coûts récurrents d’entretien-maintenance à estimer pendant la durée de vie du bouquet ;

4. Les coûts financiers induits par le type de montage choisi.

On semble aujourd’hui se concentrer principalement sur le qua-trième point.

Or, les trois premiers ont un effet majeur. La péréquation des quatre variables permet de redéfinir les priorités ; à l’échelle nationale, elle autorisera aussi une hiérarchisation des typologies à rénover.

Un outil de mesure économique : le LEC

Rappelons qu’une multitude d’études évaluant les enjeux tech-nico-économiques de la rénovation énergétique se fonde quasi exclusivement sur une évaluation du TRI propre à chaque bouquet de transformation. Toutefois, ce type d’approche présuppose une projection des coûts énergétiques à moyen et long terme des différents vecteurs énergétiques finaux (comprenant dès lors les incertitudes afférentes à ces choix). Ajoutons que la méthodologie

20

>

Voir :

11B

Par Raphaël Ménard

P T C

L’intensité cli-matique comme

différentiateur de l’efficacité d’une

rénovation. Extrait du Guide d’Inte-ractions Energie-Climat, volume 2,

Résilience, Egis Prospective, 2013

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du TRI rend ardue la simulation des effets engendrés par la pers-pective d’une tarification progressive (avec la prise en compte des non-linéarités associées au seuil de consommation).

Dans la suite de cette note, nous développons une nouvelle ap-proche, fondée sur une déclinaison de la méthodologie dite LEC (Levelized Energy Cost). Cette analyse est généralement utilisée pour évaluer les coûts de production de l’électricité selon les dif-férents modes de production (par exemple pour le photovoltaïque ou l’éolien).

L’exemple de monsieur Dupont qui change ses fenêtres

Dans la simulation ci-après, nous évaluons l’effet induit par le rem-placement de 10m² de simple vitrage par du vitrage isolant pour un logement (avec les menuiseries associées). Dans cette première approche, le coût d’entretien-maintenance a été négligé. La déter-mination de cinq variables permet alors d’estimer le coût de pro-duction équivalent des kilowattheures thermiques économisés :

Les résultats de la simulation montrent l’extrême sensibilité du ré-sultat final selon les cinq variables. Ce premier exemple montre aus-si le besoin de spatialiser les approches, pour adapter les filières (et les typologies de bouquet de rénovation) en fonction de la régio-nalisation des coûts de production (et de leur comparaison vis-à-vis des mix régionaux archétypiques de consommation finale pour la chaleur). Enfin, la durée d’obsolescence et le financement agisseent également au premier ordre du coût de production équivalent. Sur cet exemple, et à l’aune des tarifs TTC de quelques vecteurs finaux, seules les cas 5 et 13 semblent d’emblée compétitifs (sauf peut-être dans certains cas en comparaison du bois-énergie). Les cas 3,9 et 11 peuvent être intéressants si l’énergie finale utilisée pour le chauf-fage est de l’électricité.

« Investir pour moins consommer ou mieux produire ? »

Dilemme énergé-tique : changer de voiture ou rénover son logement ?

Le LEC ? Plus simple que ça en a l’air !

Remplacement de 10m² de simple

vitrage en double vitrage

Page 66: PETIT MANUEL PRATIQUE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE POUR … · 1 convictions et solutions d’ingenieurs-concepteurs petit manuel pratique de transition ÉnergÉtique pour le bÂtiment

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SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ?

Le Grenelle de l’environnement a fait émerger par le biais de groupes de travail du plan bâtiment responsable, la thématique de la garantie de performance énergétique. Sa définition est encore variable et relève plutôt du contrat que de la loi, mais les principes peuvent être énoncés ci-dessous.

La garantie, pour qui ?

A travers les unités, on observe que la garantie peut impacter plu-sieurs acteurs : pour qu’elle intéresse à la fois l’utilisateur (énergie finale), l’investisseur (en kWhep) et éventuellement le contribuable (en CO2) dans la perspective d’une fiscalité assise sur le carbone dans les années à venir. Une garantie sur un « coût » énergétique semble plus fragile étant donnée la volatilité des prix des énergies.

La dispersion des situations dans un même immeuble nous pousse à envisager une garantie collective pour un ensemble immobilier, plutôt qu’une garantie portant sur chaque appartement ou chaque bureau. En effet, dans le logement destiné aux plus fragiles de nos concitoyens, une garantie logement par logement pousserait la généralisation d’une individualisation des charges qui percute les enjeux de la précarité énergétique.

La garantie, de qui ?

La pratique a démontré une responsabilité partagée des acteurs de la construction. Il apparaît que chacun (maître d’œuvre, construc-teur ou exploitant) devrait accepter de porter une partie de cette garantie dans la mesure de ses responsabilités et de l’assiette de rémunération de ses missions.

Dans les schémas contractuels de PPP, CPE et/ou conception réa-lisation dans une moindre mesure, les membres du groupement pourront convenir entre eux des modalités de « ventilation » de cette garantie. Dans un schéma contractuel « classique », la sé-quence des interventions doit permettre à l’entreprise de récep-tionner (ou de valider par son acceptation du marché) les études de la maîtrise d’œuvre comme lui permettant de porter cette ga-rantie en tant que constructeur, et une phase de réception perfor-mancielle (commissionnement) permettrait de transférer cette ga-rantie du constructeur vers le maître d’ouvrage ou son exploitant. Les mécanismes de portage successif de cette garantie restent à étudier et à différencier de la responsabilité de conception déjà

21

P T C

Par Sébastien Duprat

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existante. En effet, une surconsommation énergétique ne rend pas l’ouvrage impropre à sa destination.

Il est souhaitable de décliner cette garantie sur plusieurs niveaux et périmètres. Le plus léger portant sur les consommations ther-miques, le plus exigeant pouvant s’étendre aux consommations d’usages et d’équipements. N’étant pas une garantie légale, elle devra être accompagnée de mécanismes d’assurances à définir.

kwhef, kwhep, CO2

La facture La règle L’enjeuPermet une garantie au locataire, à l’occupant, au preneur

Concerne une garantie au propriétaire, à l’investisseur, au gestion-naire de fond dans la quali-fication de son patrimoine

Enjeu global, engagements nationaux et à terme la toise fiscale ?

Variable en périmètre et en durée pour embrasser les différents enjeux (clients & constructeurs) et phases de maîtrise des consommations

La garantie, comment ?

Il est entendu que les outils de calculs réglementaires ne permettent pas de porter des engagements, dans la mesure où ils ne calculent pas des consommations, mais un comportement conventionnel. Il est important de noter qu’une évolution de ces outils dans cette direction est souhaitable à terme. Ces engagements, nécessaire-ment multipostes, seront plus sûrement assis sur un ensemble de modélisations thermiques dynamiques (pour les consommations thermiques), en radiosité (pour les consommations d’éclairage) …

Il n’apparaît pas opportun de fixer une liste de logiciels mais plutôt d’encadrer les méthodes et jeux d’hypothèses à intégrer dans le modèle. Les grandeurs non mesurables (CO2 ou énergie primaire) pourront être converties sur la base des coefficients réglementaires de la RT 2012 ou à venir. La détermination de ces hypothèses devra impliquer le maître d’ouvrage, connaisseur en amont des usages et des utilisateurs futurs de son ouvrage. Ce dernier étant à même d’intégrer des clauses de contrôle de l’occupant dans ses baux.

Afin de vérifier le respect de la performance, le protocole de relevé des performances devra être encadré. Par défaut, l’application du protocole d’origine Américaine IPMVP semble une bonne piste, mais n’est pas adapté aux situations simples.

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Le confort des utilisateurs est la finalité des consommations d’éner-gie. Il est facile, surtout dans le logement, de sacrifier le confort pour respecter un niveau de consommation. Il conviendra de définir, dans les protocoles, une objectivation des conditions de confort tant en été qu’en hiver (TIC, PMV, autre…). Le sous-di-mensionnement à craindre des productions thermiques résultant d’une optimisation, pouvant occasionner une incapacité technique à affronter des périodes très froides ou une évolution des usages d’un bâtiment. Les 19°C de température de consigne ne pourront être la base (calcul réglementaire en décalage avec la pratique). Un engagement sur le confort passif d’été est souhaitable dans cer-tains domaines fonctionnels (logement, petite enfance, personnes âgées,…), les autres étant régulièrement équipés de systèmes ac-tifs pour le confort d’été.

La garantie dans le temps ?

Sans préjuger de cette évolution, il est admis que le climat évolue, et évolue rapidement. Les implications du groupe Egis dans diffé-rents programmes de recherche publics, montrent qu’il est pertinent d’intégrer cette évolution des températures, dès aujourd’hui dans nos pratiques de conception. Si les projections montrent un « adou-cissement » des hivers, c’est surtout l’augmentation des périodes de très fortes chaleurs qui est significatif. Cet état de fait ne doit pas conduire à générer a posteriori des équipements individuels de climatisation ou à un inconfort généralisé en été qui pourrait évoluer en « crise » sanitaire avec le vieillissement des populations.

Ainsi il est urgent d’introduire une approche de résilience aux chan-gements climatiques dans les principes d’engagement avec une étude de sensibilité tant sur les consommations que sur le confort.

La vie du bâtiment est aussi un facteur d’évolution des consom-mations. Les situations peuvent diverger en fonction de l’âge tech-nique des ouvrages, mais il est admit qu’une bonne exploitation doit permettre le maintien du niveau de performances sur une période de 10 ans. Au-delà il est difficile de prolonger les engage-ments initiaux.

A contrario, sous couvert d’une période de « réglage » à définir (1 à 3 ans), il n’est pas raisonnable d’exiger de l’exploitant qu’il amé-liore par sa simple exploitation les consommations de l’ouvrage.

Image par Elioth dans le cadre du

projet de recherche Resilis, programme

ANR Villes Durables. Analyse de la

résilience climatique et effets induits du changement

climatique sur les consommations du

parc bâti.

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Si les contrats de type PPP ou CPE incorporent de fait la notion de garantie de performance, il convient d’étoffer l’approche en déve-loppant à l’avenir :

- La variabilité climatique (à moyen terme) ;

- Extension aux énergies renouvelables intégrées au bâti (complé-mentarité GPE et GRS) ;

- Encadrement des modes, méthodes et protocoles de mesure de la performance énergétique (par un tiers ?, à quelle fréquence ?, directe ou indirecte ?, sur la base des comptages existants ou au-delà ?), qui permettront à la garantie de s’exercer ;

- … vers une garantie de performance climatique (assurant un niveau de confort et une certaine résilience aux évolutions clima-tiques, par exemple pour la petite enfance ou les établissements pour personnes âgées). Dans une telle extension, l’objectivation du confort est une thématique en soi.

« Vers aussi une garantie de performance clima-tique ? »

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VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L’ÉCHELLE LOCALE ?

Dépasser l’échelle du bâti

Travailler la performance énergétique à l’échelle du bâtiment constitue une approche limitée puisqu’elle ne permet pas de tirer parti des synergies potentielles qui peuvent être déployées entre des programmes différents, ni des effets d’échelle ou de foison-nement qui peuvent apparaître à l’échelle d’un ensemble de bâti-ments.

Au sein d’un quartier mixte, les différents types de bâtiment, en fonction de leur programme et de leurs caractéristiques, pré-sentent des profils de besoins énergétiques (puissance appelée, variations saisonnières ou journalières, …) distincts et éventuelle-ment complémentaires : ces variations constituent des opportuni-tés pour développer des stratégies de mutualisation énergétique entre bâtiments. Qu’il s’agisse d’échange de chaleur entre diffé-rents programmes ayant des besoins simultanés de chaud et de froid ou plus simplement de tirer parti d’effets de foisonnement pour limiter la puissance totale à installer : le développement de stratégies globales peut permettre des économies substantielles d’énergie et de puissance à installer !

Par ailleurs, la mutualisation des moyens de production énergé-tique à l’échelle de plusieurs bâtiments peut également constituer un avantage en termes de faisabilité technique ou économique, et favoriser la mise en œuvre de solutions plus performantes du point de vue environnemental.

Scénariser l’offre et la demande énergétique

L’approche proposée consiste travailler à l’échelle du quartier et à s’inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels, qui fabriquent leurs propres interdépendances et fonctionnent en boucle, les sous-produits des uns servant de ressources aux autres.

Pour cela, il suffit d’aborder le système urbain comme un ensemble de réservoirs de stockage et de flux d’énergie échangés entre les différents acteurs et entités programmatiques du territoire et leur environnement. Le développement d’outils basés sur la dyna-mique des systèmes complexes permet de simuler différents scé-

22

Par Loubliana Petroff, Paul Azzopardi et Raphaël Ménard

P T C

Vers le monitoring énergétique à

l’échelle urbaine. Croquis par Elioth

dans le cadre de l’accompagnement

environnemental pour l’aménage-

ment e l’ile Seguin auprès de l’agence

Jean Nouvel.

Concept énergé-tique pour le Grand

Moscou. Elioth et Egis dans l’équipe

Grumbach-Wilmotte (équipe lauréate)

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narios d’approvisionnement énergétique et d’identifier les sources d’optimisation du système.

Par ailleurs, réfléchir à l’échelle urbaine, c’est également se pro-jeter dans le temps long, il s’agit donc dès aujourd’hui d’intégrer dans nos modèles des projections tendancielles techniques ou so-ciologiques. Ainsi, l’évolution du parc automobile (qui s’opère sur des échelles de temps de quelques années) et des équipements individuels dans les logements par exemple (écran plasma, clima-tisation, réfrigérateur américain…), peuvent conduire à imaginer un déplacement de la consommation énergétique vers l’électricité comme vecteur. Par ailleurs, les évolutions démographiques et so-ciologiques doivent également être intégrées à cette approche : le vieillissement structurel de la population pourrait avoir comme impact un resserrement de la plage de confort thermique, et donc un effet sur la prescription des températures de consigne et des consommations énergétiques induites.

Pour toutes ces raisons, il s’agit d’intégrer non pas des données d’entrée dans nos hypothèses, mais des probabilités de données d’entrée et de mesurer la sensibilité des résultats et projections à la gaussienne de probabilité pour tel ou tel paramètre de design.

Schémas directeurs de transition énergétique

Analyser le bassin d’approvisionnement énergétique et chercher à maximiser l’autonomie d’un territoire constitue la base d’une démarche de transition énergétique à l’échelle locale.

En plus des vecteurs classiques que nous avons l’habitude de ma-nipuler, cette approche doit également intégrer les autres formes d’énergie que sont l’alimentation ou les énergies incorporées, afin de limiter la dépendance énergétique globale du territoire.

Ce type de démarche a un impact non négligeable sur la morpho-logie urbaine. Il s’agit en effet à la fois d’intensifier l’utilisation du territoire pour accueillir une population et des activités croissantes tout en limitant l’empreinte énergétique de ces activités : c’est-à-dire en garantissant une production locale d’énergie renouvelable suffisante pour alimenter cette population et ces activités.

Nous développons ce type d’approche dans le cadre du pro-gramme scientifique Ignis Mutat Res (équipe [Re][For][Me]) ainsi que via notre participation au conseil scientifique du Grand Paris.

Remembrer les territoires énergé-tiques. Relocaliser les productions. Croquis Elioth pour l’équipe Jean Nouvel, consultation pour le Grand Paris, 2008.

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CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

Climat global, climat local et demande énergétique

Dans le cadre d’un programme de recherche porté par l’Agence Nationale de la Recherche, nous avons évalué les conséquences tendancielles de l’évolution du climat sur la demande de chaud et de froid du bâti à horizon 2050-2100. Sur le prochain siècle, nos études ont permis de constater une évolution drastique de la demande de froid pour nos températures de consigne usuelles.

Nous avons également évalué les conséquences sur la demande de chaleur à l’échelle du bâti.

Perspectives de moyen terme

Dans la très grande majorité des situations géographiques, la de-mande de froid (et donc la consommation d’énergie finale asso-ciée à cette demande) explose. Le graphique de synthèse ci-contre montre les évolutions tendancielles des degrés-jours chauds (base 18) et des degrés-jours froids (base 25) à horizon 2050-2100 (dans le cadre du modèle climatique Arpège de Météo France et scéna-rio A2 d’émissions de GES).

Choix de parti

Il est urgent que nous cessions de projeter l’architecture à l’horizon de sa livraison mais davantage au service de sa vie d’adulte ! Ceci est valable pour nos visuels de rendu (que les maîtres d’ouvrage réclament des perspectives de leur commande vingt ans après leur inauguration, cela fournirait un beau prétexte à des débats collec-tifs de fond sur nos futurs possibles), comme pour nos simulations thermiques dynamiques (modélisons en effet le comportement du bâtiment dans un environnement climatique qui sera celui de son âge adulte plutôt qu’avant sa gestation). Parallèlement, la péda-gogie de la rénovation énergétique doit également prendre en compte les problématiques de confort estival dans le choix des bouquets.

23P T C

Par Raphaël Ménard

Changement climatique : vers

une translation de la répartition typique des températures.

Changement clima-tique : trajectoires

probables d’évolu-tion de la demande

de chaleur et de rafraîchissement

pour des logements collectifs.

Anticiper pour éviter la mise en

place désordonnée de productions de

froid décentralisées (et évacuant leurs

exutoires de chaleur dans l’espace urbain)

Extraits du Guide d’Interactions Ener-gie-Climat, volume 2, Résilience, Egis

Prospective, 2013 :

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QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D’APPROVISIONNEMENT ?

La résilience se construit, se conçoit. Concevoir avec le risque de panne est une gymnastique pratiquée tous les jours par nos ingénieurs. En détaillant le chemin énergétique, on comprend que la disponibilité finale dépend de la disponibilité de chacun des éléments de la liaison.

La résilience du système est donc la résilience de son maillon le plus faible. Pour sécuriser l’approvisionnement, on évalue chaque élément de la chaîne pour en déterminer :

• ses causes et sa probabilité de défaillance,

• sa criticité dans la chaîne d’approvisionnement,

• le temps nécessaire à son remplacement.

Disponibilitéliaison 2

MDE*

Besoin A

Besoin B

Stockage

Stockage

RessourceAlternative

Disponibilité dela ressource

Disponibilitéliaison 1

Disponibilité vecteur

Disponibilité équipement de

production

Disponibilité équipement de

production

DisponibilitéÉnergie

Sur le diagramme ci-dessus, on rend notre système plus résilient en :

• diversifiant les ressources nécessaires pour produire le vecteur, pour de l’électricité on pense naturellement à un mix « systèmes conventionnels » / énergies renouvelables locales,

• ajoutant du stockage à plusieurs points clefs du réseau, sur les équipements de production pour stocker par exemple un surplus d’énergie ou lisser un appel de charge,

• maillant les réseaux d’approvisionnement,

• adaptant le besoin (*Maîtrise de Demande Énergétique).

La robustesse se construit au travers de chacun des éléments, ce n’est pas une solution unique, c’est une méthode analytique et exhaustive des modes de défaillances du « système énergie ».

24Par Michel Cassini

P T C

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L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN

Dans les bâtiments neufs, la diminution des besoins thermiques accentue la part relative liée à la production d’ECS. Dans certains secteurs d’activité tels que l’hôtellerie ou les hôpitaux, ce poste devient particulièrement stratégique.

Pour améliorer la signature environnementale et diminuer les coûts d’exploitation, une solution performante consiste à effectuer la production en cascade avec 3 étages successifs : récupération de la chaleur fatale résiduelle liée à l’exploitation du bâtiment, puis complément par l’énergie solaire et enfin appoint secours par les moyens de production traditionnels.

Une production de type ½ instantanée, c’est-à-dire de faible puis-sance mais associée à une capacité de stockage adaptée, permet d’optimiser le résultat .

Schéma de production ECS

Raccordement sur réseau EC existant

Arrivée Eau de Ville

Stockage

Schéma de Production ECS

Dry Cooler

Groupe frigorifique

25Par Hervé Maurer

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

2

1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

p.27

p.28

p.12

p.4

p.12

p.75

p.80

p.89

p.9

p.8

p.6

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p.82

p.84

p.90

p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

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p.24p.37

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16 ET LA LUMIÈRE ? p.51

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ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

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TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

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1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

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ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

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TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

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22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

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TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

Révolution de l’offre !

Depuis plus de cinquante ans, notre ingénierie sur la globalité des sujets techniques s’est fédérée, coordonnée et optimisée sous l’égide de nos chefs de projet. Par notre histoire, nous avons une culture extrêmement forte d’une responsabilité globale des choix de parti technique : ce fut et cela reste la force d’une ingénierie tout corps d’état (TCE).

Forts de cette capitalisation, nous avons parallèlement développé une excellente culture générale sur la globalité des enjeux énergé-tiques chez nos chefs de projet. Nous sommes aujourd’hui organi-sés pour proposer à nos donneurs d’ordre une nouvelle offre : le tout-corps d’état énergétique.

Cette organisation permet :

1. De proposer une optimisation globale des solutions et non la somme d’optima individuels ;

2. D’innover et d’assumer des choix de parti forts et cohérents sur la globalité des enjeux énergétiques et dans une approche orien-tée cycle de vie ;

3. De garantir la performance énergétique sur le long terme ;

4. De faciliter les échanges sur la complexité des enjeux énergé-tiques par un interlocuteur unique pour nos partenaires architectes comme pour nos clients.

Focus sur le Bim

Un bâtiment est une somme d’objets ayant chacun ses caractéris-tiques propres. Le Building Information Modeling est l’agrégation et la mise en cohérence de toutes ces informations.

Il devient alors possible de réaliser une simulation multicritères et d’optimiser simultanément :

> La quantité de Lumière VS les apports solaires indésirables,

> La quantité d’énergie grise VS la quantité d’énergie consommée en exploitation...

1

Le Tout Corps d’Etat Energétique par Egis. L’engage-

ment global et de long terme

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Le TCé

Le chef de projet « énergie » fédère et coordonne la globalité des expertises dans l’ensemble des filiales régionales d’Egis sur les activités bâtiments ainsi que l’entité spécialisée, Elioth :

- Ingénieurs CVC

- Ingénieurs Electricité

- Ingénieurs Façade

- Ingénieurs et analystes HQE

- Economistes

- Analyse et suivi énergie grise

- Des ingénieurs-travaux garants de l’étanchéité à l’air

Le TCé+

Cette offre complète l’organisation nominale du TCé par les mis-sions suivantes :

- MOex énergie

- Commissioning

- Monitoring et coaching pendant l’usage

- Certifications en usage

Savoir conjuguer l’expetise en façade, avec les enjeux thermiques et de confort. Extrait du Guide d’interactions Energie-Climat, Enveloppes.

Le TCé. Apporter les meilleures expertises pour une optimisation globale et garantie des choix de partis architecturaux et techniques.

Analyse globale d’éclairement naturel par Elioth. Reduire la consom-mation d’éclairage.

Recyclé (% du volume)

Matériaux

FréquentielTempératures

Consommationsénergétiques

Apportsénergétiques

Facteur Lumière Jour

AutonomieLumineuse

Biosourcé (% du volume total)

Analyse du Cycle de Vie

BuildingInformation

ModelisationÉnergieLumière

kg CO2 / km transport (disponibilité local) Une question ?

BIM manager Egis :

[email protected]

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CARTE GLOBALE DES EXPERTISES 2

GOUVERNANCE

Expertise économique

MAITRISE D’OEUVRE

Plan Stratégique

Résilience

SimulationsCentrales de productionCo/Tri génération

Morphologie urbaine

BiomasseGéothermie

Énergies renouvelables

Concepts prospectifs : EliothSolaire

Éolien

Méthanisation

Modélisations dédiées_Elioth

Bâtiments neufs et existants

Economie de l’énergie griseet expertise structure

Ingénierie Façades_Elioth

Mutation fonctionelle

Régulation / GTB

Suivi de réalisation

SystèmesConception intégrée et BIM

Plan Climat Énergie

TerritoiresPatrimoines

Asset Management technique

Schémas directeurs

ASSISTANCE À MAITRISE D’OUVRAGE

Réseau d’énergies

Smartgrid Réseau chaud / froid

DiagnosticsSuivi de performance /Suivi d’exploitation

Certificat HQE / BREAM

Commissionement

Accompagnement de la transition énergétique

Instrumentation

Thermographie

Infiltrométrie

Energy ManagmentAide à la

contractualisation

Egis ‘scopeExploitation

Investissement

Montage / Financement

Pour optimiser la conception, analyser finement le confort thermique et fiabiliser les choix techniques.

Technologie avancée pour identifier les pathologies du bâti (isolation ou étanchéité).

Gamme d’instruments et sondes pour décrypter les consomma-tions et performances, en dia-gnostic ou commissionnement.

Conception et optimisation du confort et de la ventilation.

Clim’Elioth& simulations énergétiques

Thermographie infrarouge Métrologie

Simulations CFD

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GOUVERNANCE

Expertise économique

MAITRISE D’OEUVRE

Plan Stratégique

Résilience

SimulationsCentrales de productionCo/Tri génération

Morphologie urbaine

BiomasseGéothermie

Énergies renouvelables

Concepts prospectifs : EliothSolaire

Éolien

Méthanisation

Modélisations dédiées_Elioth

Bâtiments neufs et existants

Economie de l’énergie griseet expertise structure

Ingénierie Façades_Elioth

Mutation fonctionelle

Régulation / GTB

Suivi de réalisation

SystèmesConception intégrée et BIM

Plan Climat Énergie

TerritoiresPatrimoines

Asset Management technique

Schémas directeurs

ASSISTANCE À MAITRISE D’OUVRAGE

Réseau d’énergies

Smartgrid Réseau chaud / froid

DiagnosticsSuivi de performance /Suivi d’exploitation

Certificat HQE / BREAM

Commissionement

Accompagnement de la transition énergétique

Instrumentation

Thermographie

Infiltrométrie

Energy ManagmentAide à la

contractualisation

Egis ‘scopeExploitation

Investissement

Montage / Financement

Outil de transparence entre les acteurs de la performance énergétique.

Pour l’optimisation des centres informatiques.

La gestion documentaire au service du management envi-ronnemental des projets.

Outil de support des diagnos-tics, pour collecter, et hiérar-chiser un nombre de données techniques d’un parc.

IPMVP Calcul PUE

SGTI v4module QEB

Egis’Scope

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

2

1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

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p.12

p.4

p.12

p.75

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p.82

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p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

p.41

p.40

p.24p.37

p.39

p.34

p.30

p.16

16 ET LA LUMIÈRE ? p.51

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QUELQUES PROJETS

Bâtiments singuliers

La galerie Artem (Campus de Nancy) combine des techniques environnementales contemporaines et innovantes : le contrôle de l’ambiance hygrothermique intérieure qui marie ventilation natu-relle en été et effet de tampon thermique de l’enveloppe en hiver L’utilisation de l’énergie géothermique grâce aux puits canadiens permet d’apporter du confort dans la galerie et d’économiser de l’énergie dans les bâtiments.

Une signature énergétique réalisée par la mise en « résonance » des ressources énergétiques. Les trois-quarts des besoins annuels de chaud, de froid et de ventilation sont assurés par des systèmes à haute performance utilisant, notamment, des tranferts avec l’environnement (air, géothermie) et la récupération d’énergie des bâtiments.

Ce bâtiment mixte (80 logements, 10 maisons et 6000 m² de ter-tiaires) a un niveau de performance BEPOS, suivant la méthode «appel à projet» de l’ADEME. La solution énergique choisie est l’ins-tallation de thermofrigopompes géothermiques sur eau de nappe avec stockage énergétique, une ventilation double flux dans les logements préchauffée par l’air extrait des bureaux, une rue cou-verte offrant un espace bioclimatique entre les parties bureaux et logements et une production solaire photovoltaïque de 1760 m².

1ère tour certifiée HQE ® à La Défense niveau Très haute per-formance énergétique (THPE) 1ère tour LEEd Gold en France. Système multi-énergies combinant réseaux urbains, chaufferie à gaz et pompes à chaleur pour mieux gérer les pics de consommation.

Grand prix de l’ingénierie 2009.

A la Réunion une installation de type SWAC( Sea Water Air Condi-tioning) est en cours d’étude pour fournir la source froide du Groupe Hospitalier Sud Réunion. Le principe de fonctionnment consiste à aller pomper à 800m environ une eau à 5°C devant fournir au circuit secondaire des échangeurs à plaques d’interface, un débit d’eau glacée à 6°C i.e. à un niveau équivalent à celui des groupes frigori-fiques traditionnels assurant l’appoint/secours.

> Artem

> Balard

> La Nef

> Tour First

> SWAC GHSReunion

1

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Productions singulières

Le projet de la centrale de production photovoltaïque est né de la volonté de compenser énergétiquement le fonctionnement du futur stade de Nice. Les panneaux photovoltaïques sont installés sur une partie de la toiture à environ 40 mètres de haut.

Le Centre de Maintenance de Tours est chauffé et refroidi par une installation de thermofrigopompe raccordée à des capteurs cou-lés dans les pieux de fondation du bâtiment. Ce système permet de capter l’énergie contenue dans le sol et la restituer à l’intérieur sous forme de chaleur ou de froid. Il a été équipé 54 pieux de fon-dation sur les 500 que compte le bâtiment.

Constitution de la centrale de production d’électricité et de vapeur pour l’usine de production de papier de Smurfit Kappa : une chau-dière vapeur à liqueur noire 183 T/h – 79 bars – 435 °C (existante), une chaudière vapeur biomasse : 165 T/h – 120 bars – 530 °C, une turbine vapeur à contrepression : 22 MW et une turbine vapeur à condensation : 38 MW.

Construction d’une chaufferie bois vapeur de 13,5 MW raccordée à la chaufferie gaz existante de 46 MW alimentant les bâtiments du site Airbus Clément Ader.

Réalisation du programme de l’opération et de l’ensemble du dos-sier de consultation de type conception/réalisation.

Dans le cadre de l’appel d’offres lancé par la Ville de Tarbes pour la Délégation de Service public, sous la forme de concession, ayant pour objet la conception, la réalisation, le financement et l’exploitation d’une chaufferie bois et d’un réseau de chaleur sur le territoire de la Commune de Tarbes, étude de la création d’une chaufferie mixte bois / gaz, d’un réseau eau chaude basse pression de 18 kms et de 72 sous-stations..

> Centrale Photovoltaïque du Stade de Nice Allianz Riviera

> Fondations thermoactives au tramway de Tours

> Centrale de production d’électricite et de vapeur de Biganos (33)

> Centrale d’energie biomasse pour l’usine airbus Clément Ader de Colomiers (31)

> Chaufferie bois et réseau de chaleur de Tarbes (65)

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Parcs bâtis singuliers

120000 logements, près de 600 MWH par an. AMO exploitation chauffage depuis plus de 10 ans, de 10 à 17% de gain énergétique selon le type d’énergie.

Etude d’une stratégie de maîtrise des consommations pour la cli-matisation. Bilan des consommations actuelles, évaluations des consommations futures dans un contexte de changement clima-tique, proposition d’une stratégie de maîtrise des consommations (stratégies passives et actives).

Projets en développement

Le système Green Floor est développé conjointement par EGIS et Vinci Energie ce dernier étant détenteur du brevet correspondant.Ce procédé correspond à une dalle active aéraulique qui utilise le débit d’air hygiénique comme vecteur énergétique pour stocker ou déstocker l’énergie. Les conditions de confort idéales dans les locaux ainsi traités sont assurées hiver comme été par rayonne-ment à des températures très douces.

> Paris Habitat

> Paris Clim

> Green Floor

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QUELQUES PUBLICATIONS

Ouvrages conçus, rédigés et publiés par Egis

• Guide IEC 1 : Enveloppe / 2011

• Guide IEC 2 : Résilience / 2012

• Guide de technologies durables / 2012

• Map_Egis : Climat. Représentations graphiques et thématiques des coméptences du groupes Egis / 2012

Quelques conférences par nos référents

• Conférence 4th congrès hospitalier européen, S. Duprat et H. Maurer

• « Architectures de l’énergie », projet [Re][For][Me] et DPEA Archi-tecture Post-Carbone, ENSAVT, mai 2013, R.Ménard

• « Quel Grand Paris ? (et avec quelles énergies ?) », Ecole Spéciale d’Architecture, avril 2013, R.Ménard

• « Green and performing buildings : what are the new perspec-tives in Europe ? », Mipim, Cannes, mars 2013, R.Ménard

• « Don Drapper, la voiture et le climat », conférence au Pavillon de l’Arsenal, Club Construction Durable, décembre 2012, R.Ménard

• « Quelques résiliences urbaines », Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe, Dunkerque, septembre 2012, R.Ménard

• « Quel champ de variable pour construire les prospectives ur-baines sur l’énergie ? », Conférence GIS Modélisations urbaines, Lille, juin 2012, R.Ménard

• « Changement climatique : les villes sont-elles préparées ? », Salon des Maires et des Collectivités Locales, novembre 2011, R.Ménard

• « 2037 : inflexion énergie-densité urbaine », ENSAVT, novembre 2011, R.Ménard

• « Sustainable cities : green technologies and energy manage-ment », EuroIndia Summit, Leuven, octobre 2011, R.Ménard

• « Dense cities in 2050 : the energy optimum ? », ECEEE, Giens, juin 2011, R.Ménard

2

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• « La modélisation intégrée : quelques propositions », Colloque GIS Modélisation urbaine « La modélisation de la ville : du modèle au projet urbain », ENPC, février 2011, R.Ménard

• Mai 2010, Workshop on Green Architecture (French Embassy in Oman), «The Design of Energy», R.Ménard

• Mars 2010, Association des Diplômés d’HEC, « Trois échelles post-carbone », R.Ménard

• Mai 2009, ICFF, New York, « Wind-it, First Prize of Next Gen Com-petition », R.Ménard

• Mars 2009, Exposition « Habiter Durable », intervention sur les tours et leurs morphologies, R.Ménard

• Septembre 2008, Congrès de l’AICVF, Tours, R.Ménard

Quelques articles sur l’énergie par nos référents

• Menard R., Work in Process, nouveaux bureaux, nouveaus usages. Exposition au Pavillon de l’Arsenal. Conception scientifique du ca-talogue. Article « Don Drapper, la voiture et le climat », p237 à p265, 2012

• Menard R., Dense Cities in 2050 : The Energy Option ?, Summer Study Proceedings, ECEEE, juin 2011, 15 pages

• Tromeur E., Ménard R., Soulié C., and Toubin M., Resilis project: urban resilience within the context of climate change, 2nd World Progress on Cities and Adaptation to Climate Change, ICLEI, Resi-lient Cities 2011, Bonn, Germany, 3-5 June, 2011.

• Menard R., Un Petit Dessin vaut mieux qu’un long discours (p64 à 71), Perspectives Durables, L’Architecture d’Aujourd’hui, 2011

• Menard R., En finir avec le casse-tête énergétique, (p64 et65), Ecologik, n°10, aout-septembre 2009.

• Menard R., Mutations des programmes (p27 à 31), Archirecture = durable, Catalogue de l’exposition du Pavillon de l’Arsenal, 2008

• Maïzia M, Houdant N. , Joliton D., Rimmel L., Menard R., Berge S. , Teller J., Viejo Garcia P., Lacoste G., Lerolles H., Les gisements du développement urbain : analyse quantitative à l’horizon 2050 des consommations énergétiques et des émissions de CO2 des tis-sus urbains, PUCA, 2010

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

C

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1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

p.27

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17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

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INTRO-DUCTION

ENERGIE,MODE D’EMPLOI

CONTEXTE ET CONVICTIONS D’INGÉNIEURS DE LONG TERME

PRÉALABLE 1: « C'EST QUOI L'ÉNERGIE PRIMAIRE ? »

2PRÉALABLE 2 : « AU SECOURS, JE M'EMMÊLE DANS LES UNITÉS ! »

POURQUOI L'ÉNERGIE GRISE EST IMPORTANTE ?

ALLER AU-DELÀ DES CONSOMMATIONS RÉGLEMENTAIRES ?

QU’EST CE QU’ÊTRE « ÉNERGÉTIQUEMENT CONTEXTUEL » ?

LES RÉSEAUX DE CHALEUR :SOLUTIONS D’AVENIR ?

C’EST QUOI UN « SMARTGRID » THERMIQUE ?

LE COÛT GLOBAL ÉNERGÉTIQUE : MIRAGE OU GRAAL ?

ACCUEILLIR LESSOLUTIONS DU FUTUR

ON FAIT QUOI AVEC LE SOLEIL ?

LA PARITÉ RÉSEAU CE SERA QUAND ?

JE NE COMPRENDS RIEN À LA GÉOTHERMIE !

QUELLE(S) RÉNOVATION(S) ÉNERGÉTIQUE(S) ?

23 CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

ET POUR MON LOGEMENT,JE FAIS QUOI ?

COMMENT LES COÛTS FINAUX RISQUENT-ILS D’ÉVOLUER ?

NOTRE ÉQUATION FONDAMENTALE

COMPTER L’ENERGIE

L’EFFET DE LEVIERDE NOS INGÉNIEURS !

DES QUESTIONSCOMPLÉMENTAIRES ? COMMENT

AGIR ?

QUELQUES RÉFÉRENCES

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1

CARTE GLOBALE DES EXPERTISES

TCÉ : LE « TOUT-CORPS D’ÉTAT ÉNERGÉTIQUE »

1 QUELQUES PROJETS

2 QUELQUES PUBLICATIONS

PERSONNALITÉS

1 MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

p.18

p.21

p.25

p.27

p.28

p.12

p.4

p.12

p.75

p.80

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p.76

p.78

p.82

p.84

p.90

p.56

17 VIVE LE BIEN-ÊTRE ! p.53

15 VIVE LA BIOMASSE ! p.48

25L’EAU CHAUDE SANITAIRE : ENJEUX DE DEMAIN p.73

24QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE ET DE ROBUSTESSE D‘APPROVISIONNEMENT ? p.72

p.70

21SAIT-ON GARANTIR LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ? p.64

22VOUS SOUHAITEZ ENCLENCHER UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À L'ÉCHELLE LOCALE ? p.68

p.62

19COGÉNÉRATION EN VILLE : QUELLES TENDANCES POUR LE FUTUR ? p.59

p.44

p.41

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p.24p.37

p.39

p.34

p.30

p.16

16 ET LA LUMIÈRE ? p.51

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MINI-BIO DE NOS RÉFÉRENTS

Fonction :

Responsable Service Développement Durable

EGIS Bâtiments Méditerranée

Mini Bio :

Son diplôme des Arts et Métiers en poche, Michel débute sa car-rière comme responsable de la maintenance électrique des instal-lations du CEA DAM. C’est à cette occasion qu’il se frotte pour la première fois aux problèmes de fiabilité et d’énergie avec notam-ment la maintenance des installations de production et de secours électrique du super calculateur Français (TERA).

Confronté au terrain, il développe la conviction que la conception est primordiale. Et c’est pour confronter son expérience de terrain aux problématiques de conception qu’il intègre en 2006 un bureau d’études parisien spécialisé dans les fluides.

Voulant développer une vision transversale sur les projets, il de-vient alors chef de projets fluides ; son objectif est de concevoir des systèmes simples et efficients, réconciliant les problématiques de Génie Climatique et de Génie électrique. Il s’attache particu-lièrement à la définition de l’éclairage et des systèmes de gestion avec notamment la conception du premier IGH Parisien entière-ment équipé de luminaires communiquant avec le système de Gestion Technique Centralisé. Il participe à la conception de bâti-ments certifiés HQE® dés 2006.

En 2009, sa double compétence énergie / électricité le fait interve-nir sur des projets de construction clef en main de centrale photo-voltaïque en tant que chef de projet.

Conscient que l’énergie consommée ne se limite pas aux systèmes techniques, il s’intéresse à la peau du bâtiment et également à son usage. Cette démarche lui fait rejoindre EGIS Bâtiments Méditer-ranée en 2011 pour créer le service Développement Durable, où il achève notamment la conception de la centrale photovoltaïque du Stade de Nice.

Michel CASSINI [email protected]

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Une question ? transition.energetique @egis.fr

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Fonction :

Directeur de projet en production et distribution d’énergies Chef de service Energies – EGIS Bâtiments Sud-Ouest

Mini Bio :

Patrice Cazes a obtenu son diplôme Universitaire de Technologie spécialisé en génie climatique en 1988. Il commence sa carrière dans une société spécialisée en maîtrise de l’énergie proposant des opérations en montage clés en main avec garantie de per-formance sur la période de financement. D’abord adjoint d’ingé-nieurs experts nationaux en machines tournantes (moteurs gaz, moteurs FOD, turbines à gaz, turbines à vapeur, …), il approfon-dit ses connaissances et compétences : études, maîtrise d’œuvre, direction de chantier, suivi des essais, contrôle des résultats, …

Il participe au début des années 1990 aux premières opérations françaises de cogénération et acquiert rapidement une totale autonomie sur ses opérations.

En 1995, il rejoint Ingesud en tant qu’ingénieur d’affaires et as-sure des missions de maîtrise d’œuvre dans le domaine de la cogénération et trigénération.

A partir de 1999, avec l’intégration d’Ingesud dans le groupe OTH (*), il intervient sur des projets de plus grande ampleur : - centrale d’énergies de l’usine d’assemblage Airbus A380 Lagardère à Blagnac avec cogénération et réseau de chaleur, - production biomasse (140 MW) et cogénération (62 MWe) pour l’usine Smurfit Kappa à Facture.

Chef de service énergies d’EGIS Bâtiments Sud-Ouest, ses interven-tions ne se limitent pas géographiquement, puisque ses compé-tences sont mobilisables sur des projets de l’ensemble du groupe :

- chaufferie « Poséïdon » du CEA de Cadarache, produisant les fluides vapeur et eau surchauffée présents dans une centrale nucléaire 3ème génération, pour alimenter un banc d’essais, - modernisation de la centrale d’énergies du CEA à Marcoule, - production et distribution de froid pour l’aéroport de Jeddah en Arabie-Saoudite.

Patrice CAZES [email protected]

Une question ? transition.energetique @egis.fr

*OTH, en fusion-nant avec Séchaud, deviendra IOSIS en

2007, puis rejoindra le groupe EGIS en 2011.

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Fonction :

Directeur Développement Durable et Energie

Egis Bâtiments Centre-ouest

Mini Bio :

Jérôme obtient son diplôme universitaire d’Ingénieur-Maitre en 1994. C’est au cours d’un stage au Four Solaire du CNRS à Odeillo (66) qu’il appréhende les innombrables possibilités que représente l’énergie solaire.

Son expérience professionnelle l’amène notamment à travailler sur la mise au point d’un four à concentration solaire à usage industriel.

Il développe sa compétence en conception de bâtiment en inté-grant un bureau d’études d’exécution fluides. Cela lui permet d’acquérir la rigueur de la réalisation de missions d’exécution pour tous types de bâtiments (tertiaire, logement et industrie).

Il rejoint le groupe OTH à Tours en 2002 en tant que responsable fluides. Il est amené à travailler sur des projets de plus grande am-pleur, dans le bâtiment ( pôle de cancérologie de Poitiers, aéroport de Nouméa, pôle de Biologie de Limoges...), et dans l’énergie, (réalisation d’un réseau de chaleur à Tours, refonte de la produc-tion de froid à Chartres, réhabilitation énergétique de 500 loge-ments à Poitiers...). Il développe des systèmes innovants comme la filtration active et la filtration cyclonique en milieu stérile.

Il devient responsable Développement Durable et Energie en 2010 pour Egis Centre Ouest où il gère des missions à qualité environnementale en intégrant les énergies renouvelables comme la réalisation de missions énergétiques dans les éco-quartiers (Rouen, Chartres), la mise en place de la géothermie sur fonda-tions thermoactives (tramway de Tours, stations métro de Rennes), la conception de puits canadiens (CEA de Monts, ARTEM à Nancy) et la conception de bâtiments à énergie positive (La Nef à Tours).

Il est diplômé concepteur Maison Passive délivré par le Passivhaus Institut de Darmstadt en Allemagne, ce qui lui permet de valider ses compétences en conception de bâtiments passifs.

Jérome DIOT [email protected]@elioth.fr

Une question plus générale sur l’énergie ? Grosses unités de production, réseaux de transports à grande échelle, énergies dans les transports, expertise industrielle particulière... Egis a mis en place une business line dédiée à l’énergie pour globaliser ces enjeux. Contact : [email protected]

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Fonction :

Directeur délégué Elioth et Egis Conseil bâtiments _ Performances

Mini Bio :

En 2000, après des études de Biologie et de Chimie appliquées à l’environnement à l’université Paris XII, Sébastien Duprat devient ingénieur universitaire (DESS) sur les questions d’environnement et de qualité des atmosphères intérieures.

En 2001, il intègre la société britannique Flomerics limited afin de développer une activité d’expertise et de conseil sur les questions de ventilation et de maitrise de la qualité de l’air à travers des technologies de modélisation thermique dynamique et de méca-nique des fluides numériques. De ces multiples expériences il est amené à croiser des problématiques de confort dans les espaces publics, d’optimisation de la ventilation des grands volumes, de dispersion des polluants ou d’amélioration énergétique dans l’univers tertiaire et industriel.

En 2005, il rejoint Elioth. Cette entité du groupe combine une ingénierie multidisciplinaire caractérisée par la maitrise d’œuvre à haute valeur ajoutée, fortement connectée à l’architecture et au design mettant l’environnement au cœur des enjeux. Il prend rapidement le poste de directeur adjoint aux côtés de Raphael Ménard et depuis 3 ans directeur délégué dans le cadre d’une nouvelle organisation. Il assure alors la coordination des activités d’énergie et d’environnement au sein de cette équipe composée aujourd’hui de plus de 40 personnes. Depuis quelques mois, il concentre ses activités sur le développement durable et l’énergie, en maitrise d’œuvre et sur ses volets amont, aval et certification.

A travers ce parcours professionnel, Sébastien Duprat a collaboré sur différents types d’ouvrages tels que les tours Majunga ou Triangle à Paris, des développements d’éco quartiers en Suède (Nya Arsta-faltet) ou de villes nouvelles à l’étranger (Russie, Monaco). Ces der-nières années, il a activement contribué aux grands projets sportifs du groupe (direction de projet du stade du Havre, expertise envi-ronnementale sur les stades de Nice et du Vélodrome de Marseille).

Sébastien [email protected]@elioth.fr

[email protected]@elioth.fr

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Fonction :

Directeur Technique - Expert Maîtrise de l’Energie

Mini Bio :

Hervé Maurer a obtenu son diplôme d’ingénieur des Arts et Mé-tiers en 1981.

Il commence sa carrière chez TETA société spécialisée en Maîtrise de l’énergie qui développe alors une compétence de Maîtrise d’œuvre sur l‘utilisation urbaine de la géothermie profonde. Il de-vient rapidement ingénieur expert puis associé et administrateur.

Il rejoint en 1996 le groupe AIA Cera pour diriger le service Fluides et réaliser comme expert en génie climatique des bâtiments ter-tiaire et développer une compétence dans le secteur de la Santé avec des projets de type cliniques et laboratoires.

En 2000 Hervé MAURER s’expatrie comme ingénieur conseil en Polynésie Française et devient sous traitant OTH dans le cadre de la construction de l’Hôpital de Tahiti. Il suivra toute l’opération de-puis le concours de conception/construction, la Maîtrise d’œuvre de conception puis comme directeur des travaux jusqu’à la récep-tion, la mise en service et l’arrivée du premier patient.

En 2005 il rejoint le siège d’OTH/IOSIS comme Expert Référent du groupe dans le domaine du Génie Climatique et de la Maîtrise de l’Energie où son rôle consiste à orienter et suivre la conception de tous les grands projets en particulier les tours IGH, les hôpitaux, les aéroports afin, notamment, de rechercher le meilleur compromis entre innovation et pragmatisme économique.

Hervé MAURER est nommé Directeur Technique en 2007. En gar-dant une fonction opérationnelle, il assure de nombreuses fonc-tions transverses en Recherche Développement, expertise. Ainsi ces derniers mois, il est chargé de mission au sein du groupement dirigé par Bouygues pour la construction du Ministère de la Dé-fense à Balard.

Hervé MAURER [email protected]

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Egis, filiale à 75% de la Caisse des Dépôts et à 25% d’Iosis Partenaires (ac-tionnariat des cadres partenaires et des salariés), est un groupe de conseil et d’ingénierie dans les domaines des transports, de la ville, du bâtiment, de l’industrie, de l’eau, de l’environnement et de l’énergie. Dans les secteurs routiers et aéroportuaires, l’offre du groupe s’élargit au montage de projets, au clé en main d’équipements et à l’exploitation.

Avec 12 000 collaborateurs, dont 7 400 dans l’ingénierie et 900 M€ de chiffre d’affaires en 2012, le groupe est présent dans plus de 100 pays et dispose d’une cinquantaine d’implantations en France.

Elioth concentre des expertises pointues sur les structures et géométries complexes, sur les façades ainsi que sur les enjeux énergétiques, clima-tiques et environnementaux à l’échelle du bâti et de la ville.

Elioth est une entité dédiée d’Egis, au sein de la branche conseil-inno-vation-design qui intervient également en recherche et développement.

Elioth rassemble une équipe de quarante personnes, multidisciplinaire intervenant en maîtrise d’œuvre d’innovation et à haute valeur ajoutée, fortement connectée à l’architecture et au design.

Nos activités bâtiment & conseil-innovation-design

Une entité dédiée,

Egis concourt, en France comme à l’étranger, à la réalisation d’opérations de toute nature de bâtiments privés et public avec des équipes associant conception à haute valeur ajoutée, management de projet et conseil dans tous les domaines de la construction.

Dès les phases amont de montage et faisabilité et jusqu’en aval lors de l’exploitation-maintenance, Egis apporte aux maîtres d’ouvrage, aux archi-tectes et à ses autres partenaires les conseils et l’ingénierie nécessaires à la conception et la réalisation des ouvrages dans le respect des coûts, des délais et de la qualité durable.

Le traitement environnemental des projets et la maîtrise énergétique, à l’échelle de la ville, des quartiers et des bâtiments, se traduisent par une approche systémique et innovante des missions.