horizon.documentation.ird.frhorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/doc34-03/39852.pdf ·...
Transcript of horizon.documentation.ird.frhorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/doc34-03/39852.pdf ·...
20 décembre1993
CONTRAT C.E.E.,Université Nationale de Côte d'Ivoire,
1. 1. R. S. O. A. et 0 R S TOM
------------------_._.-
N° TSO 2A·0116-CI (CD)
RAPPORT D'EXECUTION
POUR LA PERIODE DU 01.07.92 AU 31.08.93
par
Jean DUBERN
avec la pmticipation de:L. GIVORD
C. GOUDOU-URBINOG.KONATE
B. MALAURIEJ.-B. QUIOT
------~-------------------'---~- ---.
•
,"
,.
RAPPORT D'EXECUTION N°2
PERIODE DU 01.07.92 au 31.08.93
.. ..
INTRODUCTION..
par
Jean DUBERN
Ce document rapporte les travaux et résultats obtenus par l'ORSTOM et ses
associés dans le cadre du projet «Amélioration et Valorisation de l'Igname», objet du
contrat international nO'fSO 2A-Ol16-CI (CD), entre la CEE, l'Université Nationale de Côte
d'Ivoire (U.N.C.L, Faculté des Sciences) et l'Institut International de Recherches,Scientifiques pour le Développement à Adiopodoumé (IJ.R.S.D.A.). Ce contrat, signé le
06.02.1989, modifié par avenants, substitue l'ORSTOM à l'I.I.R.S.D.A. et reporte la date
d'échéance au 01 septembre 1993.
Les travaux rapportés dans ce document ont été menés en association par
divers laboratoires.
Au Laboratoire des Ressources Génétiques et d'Amélioration des Plantes
Tropicales (L.R.G.A.P.T., ORSTOM Montpellier) ont été menées, d'une' part un
programme de sanitation de plantes in vitro, comportant des études de régénération de
plantes saines par culture de méristèmes, associant ou non la thermothérapie et / ou la
chimio-thérapie, et des études de multiplication par microbouturage aboutissant à la
constitution d'une vitro thèque, d'autre part, un programme d'amélioration de l'Igname
par la voie des protoplastes (B. MALAURIE).
Le Laboratoire de Phytovirologie des Régions Chaudes (L.P.R.C.! CIRAD
ORSTOM Montpellier) a mené l'étude d'une souche standard du virus de la Mosaïque de
•
l'Igname permettant la production d'anticorps polyclonaux, la comparaison de cette souche
avec des virus du même groupe (Potyvirus), l'étude de différents isolats de virus de la
Mosaïque de l'Igname (YMV), la caractérisation d'anticorps monoclonaux produits conu'e la
souche standard, la mise au point d'un kit de diagnostic du YMV et l'indexation de la
collection de viu'oplants d'Igname du L.R.G.A.P.T. (Mme C. GOUDOU-URBINO, J.
DUBERN).
Au Burkina Faso et, pour partie, au Laboratoire de Virologie de la Station de
Kamboinsé (IN.E.R.A., Ouagadougou), des études d'épidémiologie et de distribution
. géograplùque du YMV ont été menées, pelmettant de mieux appréhender l'impoltance de la
Mosaïque de l'Igname, de repérer les régions inféodées à cette maladie et celles où elle
semble absente, permettant la collecte de nombreux isolats et ainsi l'étude de la diversité
biologique du YMV ( Mme C GOUDOU-URBINO, G. KONATE),
Au Laboratoire d'Immunochimie (I.B.M.C./ C.N.R.S. Strasbourg) des
anticorps monoclonaux spécifiques du virus de la Mosaïque de l'Igname ont été produits et
analysés (Mme L. GIYORD).
Au Laboratoire de Virologie (I.N.R.A. Montpellier) des études en immuno
électrophorèse de la protéine de capside d'YMV ont été débutées permettant et la
caractélisation d'isolats d'YMV en provenance des Antilles et de Guyane.
Le rappolt actuel présente la seconde tranche des travaux réalisés:
Chapiu'e 1 - Régénération, Production, Multiplication et Sanitation de vitroplants d'Igname.
(B. MALAURIE, L.R.G.A.P.T./ORSTOM Montpellier)
Chapitre II - Indexation de la collection de vitroplants d'Igname du L.R.G.A.P.T.!
ORSTOM (J. DUBERN, B. MALAURIE, L.P.R.C. et L.R.G.A.P.T./
ORSTOM Montpellier)
Chapitre III - Production d'anticorps monoclonaux anti-virus de la Mosaïque de l'Igname.
(L. GIVORD, I.B.M.C./C.N.R.S. Strasbourg)
Chapitre IV - Caractérisation d'isolats du virus de la Mosaïque de l'Igname au Burkina Faso
(C GOUDOU-URBINO, L. GIVORD, G. KONATE et 1. DUBERN,
IN.E.R.A., Station de Kamboinsé, Ouagadougou)
Chapitre V - Distribution géographique du virus de la Mosaïque de l'Igname au Burkina
Faso.(C GOUDOU-URBINO, G. KONATE, J.-B. QUIOT et J. DUBERN,
IN.E.R.A., Station de Kamboinsé, Ouagadougou)
Chapitre VI - Présence du virus de la Mosaïque de l'Igname sur l'Igname en Guyane et aux
Caraibes. (1.-B. QUIOT, LN.R.A., Montpellier»
2
1 - REGENERATION, PRODUCTION, MULTIPLICATION ETSANITATION DE VITROPLANTS D'IGNAME(B. l\1ALAURIE)(L.R.G.A.P.T. Centre ORSTOM , BP 5045,34032 Montpellier France)
Description des recherches liées au contrat CEE TS2A-0116-Cl(CD)
. 1- Sanitation des plantes in vitro1-1 Régénération de plantes saines par la culture de méristèmes, avec ou sans association
de la thetmothérapie.1-2 Multiplication et production de plantes saines par micro-bouturage.1-3 Constitution d'une vitrothèque (garantie de conservation, et banque de gènes).1-4 Expérimentation par inoculation aItificielle de virus sur des plantes saines multipliées PaI'
microbouturage.
2- Amélioration de l'Igname par la voie des protoplastes2-1Tentatives de rég~nérationde plantes à paItir de protoplastes.
1- Sanitation des plantes in vitro
1-1 Régénération de plantes saines par culture de méristèmes, avec ou sansassociation de la thermothérapie et de la chimiothérapie
8 clones appartenant à 5 espèces ont été utilisés pour étudier les potentialités de
régénération des méristèmes isolés. Différents facteurs ont été étudiés : niveau de
prélèvement entre le noeud d'Oligine et l'apex, la taille des mélistèmes, le type de flaconnage
(boite de Péui ou tubes), le type de support (agar, agarose ou agar + agarose) et le milieu de
culture avec un gradient croissant d'ANA et de BAP. Ces 8 clones issus de méristèmes se
sont développés en plantes entières après des temps plus ou moins longs (60 à 400 jours).
Espèces
Dioscorea alataDioscorea bulbiferaDioscorea bulbiferaComplexe D. cayellensis -D. rotwldataComplexe D. cayenensis -D. rotundataComplexe D. cayenensis -D. rotwldataComplexe D. cayellensis -D. rotwldataDioscorea dumetorumDioscorea praehellsilis
Clones
AoridoNouméa imboroFOlme sauvageKoubaGbanganSp-douceGrosse cailleFOlme comestibleSauvage
3
Numéros
0A21NC02EA18IB05OA12OA18PB04EA20EA08
Etatphytosanitaire
SainSainSainVirosé*Virosé**Virosé*Virosé*SainVirosé****
•
Deux cultivars virosés ont été utilisés dans différents essais afin de trouver les
conditions optimum pour l'obtention de plante saine dépourvue de YMV. Aux milieux
précédents, testés sur les 8 clones, l'effet de l'apport de GA3 a été étudié. La culture de
méristèmes, associée ou non à la thermothérapie (63 jours à 37 oC) et la chimiothérapie
[agent antiviral, Ribavirin ou Virazole, nucléoside (l-I3-D-Ribofuranosyl-1,2,4,-triazole-3
carboxamide)], a été menée parallèllement à des essais chimio-thermothérapiques sur
microboutures.
L'obtention de plante indemne de virus de l'Igname a été obtenue sur deux
clones du complexe D. cayenensis-D. rotundata (PB04 et IBOS), aprés cultme de méristèmes
et sur un clone de D. praehensilis (EA08), aprés un traitement chimio-thermothérapique sur
microboutures uninodales.
Références:
Malaurie B., Tardieu F. and J.-c. Thouvenel. 1988. Improving Yam (Dioscorea spp.), using biotechnology. 1) Rapid production of diesease free germplasm. Symposium of the InternationalSociety for Root Crops. Bangkok, 30/10-5/11/1988. Abstracts. pp. 51.
Malaurie B., O. Pungu. J. Dubern and J-c. Thouvenel. 1992. Determination of the best conditions for theregeneration of microplants and the elimination of YMV from exciscd meristems of yamnodal cUllings (Dioscorea spp.). Association of Applied Biologists. Plant Virology in theTropics. University of York. 9-10 April 1992.
Malaurie B., O. Pungu and J.-c. Thouvenel. Search for optimal factors in production of rootedplanUets from excised meristems and shoot tips of yam nodal cuttings (Disocorea spp).(soumis à publication)
Malaurie B., O. Pungu and M.-F. Trouslot. Meristem-tip culture from two clones of DioscoreaCGye1/ellsis-D.rollllldala complex and D. praehellsilis. Influence of media on morphological development. (soumis à publication)
Malaurie B., J.-c. Thouvenel and O. Pungu. Meristem-tip culture from two clones <Of Dioscoreacaye1/ellsis-D. rollllllfala complex and D. praehellsilis. Influence of meristem-tip size andlocation on morphological development. (soumis à publication)
Malaurie B., and J.-C. Thouvenel. Influence de la température et d'un agent antiviral (Virazole), surl'obtention de plantes indemnes de virus de la Mosaïque l'Igname (YMV) à partir demicroboutures nodales virosécs de D. praehellsilis. (en préparation)
Malaurie B., J. Dubem and J.-c. ThouveneI. Influence de la température ct de la chimiothérapie. a<;sociéesou non, sur l'obtention de plantes indemnes de virus de la Mosaïque de l'Igname (YMV), àpartir de méristèmes isolés de deux clones virosés de D. praehellsilis et du complexe D.cayellellsis-D. rOIWldata cv. Kouba. (en préparartion)
4
1-2 Multiplication et production de plantes saines par microbouturage
Ce volet conceme la multiplication de cultivars préalablement débaITassés du
YMV en vu d'une étude de réinfestation en plein champ, et cOlTespondant au point 2-3 du
programme incombant au L.P.R.C..
Deux cultivars dépourvus de YMV ont été sélectionnnés pour une telle étude
("Florido" et "Grosse Caille"). Une multiplication de ces clones pour la production de
microtubercules a été effectuée (ie sevrage de vitroplants sur le telTain est hasaI'deux et
demanderait une surveillance et un entretien journalier); le trop petit nombre de tubercules
obtenus, pour ces clones, et les difficultés de mise en place et de suivi de i'essai au Burkina
Faso n'a pas pennis de mener à bien ce prograrrune.
1-3 Constitution d'une vitrothèque (garantie de conservation, et banque degènes)
1-3-1 Constitution et entretien d'une vitrothèque
Une viu'othèque, sous la forme de microboutures nodales, a été établie dès
1985. Elle comptait en Juin 1990, 300 introductions, qui, aprés perte de 44 numéros,
rassemblait 256 numéros maintenus par microbouturages. Ces 300 introductions
appartenaient à 14 espèces, dont 9 espèces sauvages et 5 espèces cultivées. Cette vitrothèque
représente un "germplasm" fort diversifié regroupant du matériel de provenances trés
diverses (Côte d'Ivoire, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Guadeloupe,
Martinique, Nigéria, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Porto-Rico). Les espèces représentées
sont: Dios,corea abyssillica, D.a/ata, D. bu/bifera, D. burkilliana, complexe D. cayeneJlsis-D.
rotuJldata, D .dumetorum, D. escu/enta, D. hirtiflora, D.mangenotialla, D. minutiflora, D.
praeheJlsilis, D. shimperialla, D. togoensis, hybrides interspecifiques du complexe D.
cayeJlensis-D. rotuJldata, c.v. Krengle * D. praehensilis .
L'établissement d'une telle vitrothèque a été rendu indispensable pour avoir à
'. disposition toute l'année un matériel végétal axénique, génétiquement diversifié, pour le
développement des différentes opérations de recherche.
La grande diversité du matériel et le fait que l'Igname appartient au groupe des
plantes Monocotylédones posent un certain nombre de problèmes. Plusieurs milieux de
microbouturage ont été nécessaires pOlU" co~vrir la diversité du matériel de la vitrothèque.
5
1-3-2 Duplication et transfert d'une vitrothèque
Suite à l'arrêt, par l'üRSTüM, des programmes menés au sem de
l'LLR.S.D.A., en Côte d'Ivoire, une multiplication en u'ois exemplaires de la vitrothèque a
été réalisée; ces exemplaires ont été distribués dans trois endroits différents afin de garantir
une meilleure sauvegarde du matériel végétal : au Laboratoire de Biotechnologie de
l'LLR.S.D.A., au Laboratoire de la F.A.S.T. (Faculté d'Abidjan des Sciences et des
Techniques), et au L.R.G.A.P.T. (Laboratoire des Ressources Génétiques et d'Amélioration
des Plantes Tropicales) du Centre üRSTüM de Montpellier.
Le transfert des vitroplants de la collection d'Igname, de la Côte d'Ivoire au
LRGAPT, a occasionné une perte de 14 % des clones dupliqués (35 / 256). La disu'ibution
des clones par espèces est la suivante: Dioscorea abyssinica (3), D. a/ata (88), D. bu/bifera
(8), complexe D. cayenensis-D. rotundata (71), D. dumetorum (2), D. esculenta (9), D.
hirtiflora (1), D. mallgenotiana (14), D. praehensilis (2), D. shi/1lperiana (1), D. togoellsis
(7), hybrides interspecifiques du complexe D. cayenensis-D. rOlUl/data cv. krengle *, D.
praehensilis (14).
L'ensemble des clones maintenus sur un milieu unique à 21°C, dans un
premier temps, afin de limiter la fréquence des repiquages, a été replacé à 27°C, tenant
compte des potentialités de survie hétérogènes des clones placés à une basse température.
Le tableau 1 résume la situation de la collection des vitroplants d'Igname,
observée au 01.09.93; ce tableau met en évidence la pelte de 5 accessions de D. a/ata, et de
Il accessions du complexe D. cayellellsis-D. rotundata. Cependant, de nouvelles
introductions ont permis, d'une part d'enrichir les espèces suivantes: D. escu/enta (origine
Nouvelle Calédonie), D. abyssillica (origine Bénin) et D. praehensilis (origine Cameroun et
Bénin), respectivement, de 2, 2 et 27 accessions, d'autre part d'acquérir 2 nouvelles
espèces (origine Nouvelle Calédonie), jusqu'alors inconnues dans la vitro thèque: D.
pentaphylla et D. transversa (1 accession pour chacune).
Références:
Malaurie, B. and F. Tardieu. 1988. Improving yam (Dioscorea spp.), using biotechnology. 3) Comparative study of growth and in vitro tuberization from different cultivars belonging to animportant in vitro germplasm. Symposium of the International Society for Root Crops.Bangkok, 30/10-5/11/1988. Abslract Book, pp. 51.
Malaurie, B., O. Pungu, R. Dumont and M.-F. Trouslol. 1993. The creation of an in vitro gelmplasmcollection of yam (Dioscorea spp.) for the genetic resources preservation. Euphytica.65:113-122.
6
Table 1 Collection de vitroplants d'Igname du LRGAPT
Espèces en collection...-.-_ .. _- --._--- ---- _.-----------._------._. __ ._--- __ .-
31
14217
14
204
Nombre d'accessions83
860
29
Total
Espèces cultivées en Afrique de l'OuestD. alata * (1)D. bulbiferaD. cayenensis-D. rotulldata (complexe) * (2)D. dumetorumD. esculenta
Espèces sauvagesD. abyssinicaD. hirtifloraD. mangenotianaD. praehensilisD. schimperianaD. togoensis
Hybtide interspécifiqueD. cayenensis-rofllndata x D. praehensilis
Espèces en cours d'introduction
Espèces cultivées en Afrique de l'OuestD. esculenta
Espèces sauvagesD. abyssillicaD. pentaphyllaD. praehensilisD. transvasa
Nombre d'accessions2
21
271
Groupes de diversité des 2 principales espèces de la collection
Groupes de diversité* (1) D. alata
Bété bétéNzaIndétenninés
* (2) D. cayenensis- D. rotundataBaniakpaCocoassiéFrouGnanKangbaKpokpokpokpoKponanKrengléLokpaSopéréYaobadouIndételminés
Nombre d'accessions
39377
11116125222
36
7
1-3-3 Etude phytosanitaire pour l'indexation de la vitrothèque par latechnique immunosérologique ELISA
Indexation au 12/10/92
L'ensemble des "Introductions", présentes dans la vitrothèque, a subi un
conu'ôle phytosanitaire systématique par ELISA ( Enzyme Linked Immuno-Sorbent Assay).
Ce contrôle a été effectué à la mise en culture, sur des vitroplants en culture aseptique et au
moment du sevrage; il a été utilisé pour diagnostiquer la présence du Yam Mosaic Virus
(YMV), selon la technique décrite par Clark & Adams (1977), et modifiée par Thouvene1 &
Fauquet (1977). A l'aide de cette méthode, le virus de la Mosaïque de l'Igname, virus
filamenteux de 750 nm du groupe des potyvirus, peut être détecté avec une valeur
significative jusqu'à une dilution de 10-3. Des résultats reproductibles ont été obtenus à partir
des vitroplants avec des échantillons de 20 à 200 mg.
Des tests en routine ont utilisé les dilutions standard de la et 100, dans un,
tampon phosphate d'extraction (PBS), à pH 7,4, contenant 0,05 % de Tween 20, 2 % de
Po1yvinyl-PYITolidone (PVP) et de 0,2 % d'ovalbumine.
Cette technique a permis de se rendre compte de l'état phytosanitaire de la
vitrothèque. La présence du YMV a été constatée sur 60 % des clones testés appartenant au
complexe D. cayenensis-D. rotundara (57/95), 5 % des clones testés de D. a/ata (4/87). Seul
un clone de D. praehensilis, parmi les Il autres espèces testées, a présenté une infection par
le YMV. Le tableau (2) ci-dessous donne la répaltition des clones testés par espèces.
Table 2 Répartition des clones testés par espèces.
Nbre de DA DAb DB Dllurk DeR DD DE DH DMa DMi DP DS DT Hyb Totalclones
.Sains 83 3 8 1 38 3 9 0 7 0 0 1 7 14 174
Virosés 4 0 0 0 57 0 0 0 0 0 1 0 0 0 62
Testés 87 3 8 1 95 3 9 0 7 0 1 1 7 14 236
Légende: DA= D. a/ala: DAb.= D. abyssillica; DB= D. bu/bifem; DBurk.= D. burkilliana;DCR=complexc D. cayenellsis-D. rotw/data; DD=D. dume/orum; DE=D. escu/enta;
DH=D. hirtiflora; DMa= D. mangel/olialla; DMi=D. minuliflora; DP= D. praehellsilis;DS=D. shimperialla; DT=D. togoensis; Hyb.= Hybrides inlerspécifiques.
8
Table 3 : Etat phytosanitaire des divers groupesdu complexe ouest-africain D. cayenensis-D. rotundata
de la collection de germplasmes d'igname
Groupes(l) 1ntrod uctions Clones Clones Clonessains infectés non testés
Afoubessou a a a aBaniak.-pa 2 1 1 a
• Cocoassié 2 1 1 0Frou 3 0 0 2Gnan 1 0 1 aKangba 8 3 4 1Kpokpokpo 6 3 2 1Kponan 2 1 1 aKrandoufou a a a aK.renglé 13 6 5 2Kroukroupa 1 0 1 aLok-pa 4 1 1 2Nandokaha <" 1 0 1 0Sammancou 0 0 0 0Sopéré 1 1 a aSoussou 1 a a 1Vivan 1 1 a aWaraga 1 0 0 1Yaobadou 2 2 a 0Zrézrou 1 0 1 aNon identifié 67 18 34 14
Total 117 38 53 24
(1) Groupes décrits dans Hamon et al. (1986)
Table 4 : Etat phytosanitaire de divers groupesdu complexe ouest-africain D. cayenensis-D. rotundata
de la collection de germplasmes d'Igname, observés en Côte d'Ivoire
Groupes(l) Introductions
N'za (chair powpre) 25Bété Bélé (chair blanche) 28
. Non identifié 56
Total 109
9
Clones Clones Clonessains infectés non testés
22 1 2lé 1 549 a 7
93 2 14
Indexation et sanitation en cours de réalisation et envisagées
Une nouvelle indexation des clones a actuellement débuté; elle met en jeux
simultanément trois méthodes de contrôle: (1) l'inoculation mécanique sur divers espèces
de plantes sensibles (Nicotiana benthamiana, Nicotiana megalosypho/l, Nicotiana eleve/andii
Datura stramonium et Chenopodium amaranticolor, (2) le contrôle immunologique par tests
ELISA, double sandwich direct, à l'aide de divers sérums, (3) le contrôle par observation en
microscopie électronique (méthodes leaf-DIP et ISEM).
Le contrôle par immunologie a été redéfini pour tenir compte des données
actuelles de la littérature et des disponibilités en anticorps. Les vitroplants sont testés
simultanément vis à vis du virus de la Mosaïque de l'Igname (YMV) (nouveau sérum
polyclonal), le virus Y de la Pomme de teITe (PVY), le virus de la Mosaïque du Concombre
(CMV), le virus X de la Pomme de terre (PVX). Le chapitre suivant présente les résultats
des travaux réalisés dans ce domaine.
Référence.L
Malaurie, Il. et J-c. Thouvenel -1988- Production de plants d'Igname. dépourvus de viroses. par culture deméristèmes. 2° Salon International de la Coopération ct de l'Aide au Développement(SICAD). 7-11/12/1988, Montpellier.
Thouvenel J.-c. et Il. Malaurie. L'utilisation de la technique ELISA pour le contrôle de l'étatphytosanitaire d'une collection de microboutures d'Igname (Dioscorea ;;pp.) maintenues invitro (en préparation).
1-4 Expérimentation par inoculation artificielle de virus sur des plantes
saines multipliées par microbouturage
Le modèle in vitro peut présenter un certain intérêt, notament, pour effectuer
un meilleur contrôle de la multiplication du virus dans la plante, et pour connaître en fonction
du temps sa répartition dans la plante.
Des essais préliminaires d'inoculation ill vitro, de solution virale filtrée, à
différents niveaux de vitroplants sains, n'a pas parmis de mettre ultérieurement le virus en
évidence par les différentes techniques d'indexation. Ces problèmes de difficultés
rencontrées dans la mise en évidence de virus se rencontrent, de façon moins percutante,
dans les contrôles réalisés sur certains vitrç>plants. La trop forte dilution du virus dans la
plante en serait une des raisons.
10
2~ Amélioration de l'Igname par la voie des protoplastes.Tentatives de régénération de plantes à partir de protoplastes
Des vitroplants de plusieurs cultivars appartenant à 7 espèces ont été utilisés
pour l'obtention de protoplastes de mésophylle de feuilles en utilisant des enzymes de
macération lysant la paroi pectocellulosique (Cellulase Onozuka R-lO, 0,3 %; Driselase,
0,08 %; Macérozyme, 0,05 %; Pectolyase Y-23, 0,02 %) et 0,66 M de Mannitol.
Le rendement moyen varie de 2.10 7 à 15.10 7 protoplastes par gramme de
feuilles avec une variabilité de 60 à 75 %. Une méthode de purification par cenu-ifugation
utilisant un gradiant discontinu (Ficoll / Mannitol ou Sucrose / Mannitol) permet d'obtenir
plus de 85 % de protoplastes viables.
Les espèces et cultivars d'Igname, et le stade physiologique et morphologique
des feuilles sont les paramètres qui affectent le plus intensément les rendements.
La pression osmotique maintenue à 0,66 M par addition de mannitol, un
apport de glucose comme source de carbone et de glutamine (l00 mgil) comme unique
source d'azote, ont pelmis de constater une augmentation de la viabilité des protoplastes et
une diminution de leur difficulté à régénérer la paroi pectocellulosique
40 à 55 % de cellules étaient vivantes aprés 10 jours de culture et 30 % de
celles-ci ont produit des "bourgeonnements" ou des "pelotes de laine".
Différents macro- et oligo-éléments, vitamines et régulateurs de croissance ont
été utilisés sans pour autant observer de réelles divisions.
RU'érel/ce:
Tardieu, F. and B. Malaurie -1988- Improving yam (Dioscorea spp.), using biotechnology. 2) Isolationand culture of protoplaslS from different species. Symposium of the International Societyfor Root Crops. Bangkok, 3Q/1O-5/11/1988. Abstracl Book, 70-71.
1 1
II - INDEXATION DE LA COLLECTION DE VITROPLANTSD'IGNAME DU L.R.G.A.P.T.lORSTOM(J. DUBERN et. B. MALA URIE)
(L.P.R.C./C.I.R.A.D.-ORSTOM, CIRAD BP 5035 34032 Montpellier France)(L.R.G.A.P.T., Centre ORSTOM , BP 5045,34032 Montpellier France)
. II - 1 Matériels et Méthodes
La constitution d'une collection de clones et la multiplication de cette
collection exigent l'évaluation de son état sanitaire. En ce qui concerne l'Igname et la
collection réunie au L.R.G.A.P.T., il a semblé indispensable de prendre en compte les
données de la littérature mentionnant la prévalence probable du virus de la Mosaïque de
l'Igname (YMV) mais aussi la présence du virus de la Mosaïque du Concombre (CMV).(Migliori et al. 1978), du virus X de la Pomme de teITe (PVX) (Lawson et al. 1971), de
virus de groupe des potyvirus (PVY) (Leseman) différents de l'YMV.
Un autre virus de type rhabdovirus, responsable de la Maladie des Taches
Brunes (Mohamed 1976) est encore cité dans la littérature; cependant nous ne disposions
pour cette étude ni du virus ni de moyen de détection.
Tenant compte des données de la littérature et des u'avaux menés, par ailleurs
au L.P.R.C., nous avons tenu à effectuer simultanément une détection vis à vis du virus de
la Maladie Bronzée de la Tomate (Tomato Spotted Wilt Virus, tospovirus), virus à u'ès forte
biodiversité et très polyphage mais non encore répertorié dans l'Igname.
Dans le but d'effectuer une détection la plus fiable possible, nous avons
décidé d'appliquer simultanément trois techniques de détection: une détection en
immunologie, une détection par inoculation mécanique à quelques plantes hôtes spécifiques
des virus à détecter, une analyse en microcopie élecu·onique.
..Pour effectuer les détections immunologiques, nous avons donc produit au
L.P.R.C. un kit de diagnostic d'anticorps polyclonaux anti-YMV: immunoglobulines
purifiées et immuno-globulines purifiées conjuguées à la phosphatase, la technique choisie
'. étant la technique ELISA double sandwich direct (isolat de virus ivoirien YMV-12, isolé de
la collection du L.R.G.A.P.T., multiplié sur Nicotiana benthamiana, purifié et injecté à des
lapins). L'utilisation des anticorps monoclonaux, produits dans le cadre de ce projet et
actuellement disponibles, a été écartée ne permettant un spectre de détection plus large que
nos anticorps polyclonaux. ,
Les autres kits de diagnostic ànti-CMV, anti-PVY, anti-PVX, anti-TSWV ont
été achetés (SANOFI, France).
12
Indexation des yitrODlants d'Igname de la collecti@
dy L.R,G.A,P,T.lûRSTûM
N° clones Espèces Cultivars Origine Etat sanitau-e Traitementsà l'origine Riba T(°C)
KP 04 SI Hybride krengle-praehensilis - Côle d'Ivoire sain + 27
KP 0452 Hybride k:rcngle-prnehensilis - Côle d'Ivoire sain + 27
KP 04 S3.1 Hybride krengle-praehensilis - Côle d'Ivoire sain + 27
KP 04 53.2 Hybride krengle-praehensilis - Côle d'Ivoire sain + 27
lB 40 D. cayenensis-D. rolundata XMBOT Côle d'Ivoire malade
lB 43 D. cayenensis-D. rolundala Kpambli Côle d'Ivoire -
lB 60 D. cayenensis-D. rOlundala Akendolokou Côle d'Ivoire sain
lB 75 D. cayenensis-D. rolundala NF! Cameroun sain
lB 05 RI D. cayenensis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 R2 D. cayenensis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 R3 D. cayenensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 R6 D. cayenensis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 Rll D. cayencnsis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 RI2 D. cayencnsis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 RI9 D. cayenensis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 27
lB 05 51 D. caycnensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade + 27
lB 05 S3 D. cayenensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade + 27
lB 05 S8 D. cayenensis-D. rOlundata Kouba Côte d'Ivoire malade + 27
lB 05 SI2 D. cayenensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade + 27
lB 05 S13 D. cayenensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade + 27
lB 05 S 14 D. cayenensis-D. rolundala Kouba Côle d'Ivoire malade + 27
lB 05 SIS D. cayenensis-D. rOlundal'\. Kouba Côte d'Ivoire malade + 27
lB 05 T3 D. cayenensis-D. rOlundala Kouba Côle d'Ivoire malade - 37
Indexation de la collection de vitroplanls du L.R.G.A.P.T./OR5TOM, aprés trailement soit par la Ribavirine,soit par la chaleur (2]0 ou 3]0).
L~gendes: Riba =RibavirineT(°C) =température de cuilure en oC
5 =clones lB 05 trailés par la Ribavirine et trailés à 27°CX =clones EA 08 traités par la Ribavirine et traités à 27°CW =clones EA 08 non traités par la Ribavirine et trailés à 27°CR =clones lB 05 non traités par la Ribavirine et trailés à 27°CT =clones lB 05 non traités par.: la Ribavirine et trailés à 3]OC
\
13
Indexation des yit[oplants d'Igname de la collection
du L.R.G.A.P.T.lORSTOM
N° clones Espèces Cultivars Origine Etat sanitaire Traitement,:>à l'origine Riba T(oq
EA08 W2 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade - 27
EA08 W3 D. praehensilis - Côle d'Ivoire malade - 27
EA08 W4 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade - 27
EAOS WS D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade - 27
EA08W8 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade - 27
EA08 W9 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade - 27
EA OS Xl D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA 08 XS D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA08 X8 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27•
EA 08 X9 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA 08 XIO D. praehensilis - Côle d'Ivoire malade + 27
EA 08 XU D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA08 Xl2 D. praehensilis - Côle d'Ivoire malade + 27
EA 08 X13 D. praehensilis - Côle d'Ivoire malade + 27
EA 08 X14 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA OS XI8 D. praehensilis - Côte d'Ivoire malade + 27
EA08 X19 D. praehensilis - Côle d'Ivoire malade + 27
NCOS D. alala DEU Nlle Calédonie -NC 10 D. aIula Fidji/Gohapin Nlle Calédonie -
OA 1 (1) D. alala Namassou blanc Côte d'Ivoire sain
OA 1 (2) D. aJala Namassou blanc Côle d'Ivoire sain
OA 17 .D. cayenensis-D. rotundata Kpan Côle d'Ivoire malade
OASS D. cayenensis-D. rolundala Kounougbe Côle d'Ivoire sain
PR 01 D. alata .. Florido Porto Rico -
Indexation de la collection de vitropIants du L.R.G.A.P.T./ORSTOM. aprés traitement soit par la Ribavirine,soit par la chaleur (27° ou 37°).
Légendes: Riba =RibavirineT(°C) =lempérature de culture en oC
S =clones lB OS trailés par la Ribavirine el trailés à 27°CX =clones EA 08 traités par la Ribavirine et traités à 27°CW =clones EA 08 non traités par la Ribavirine et traités à 27°CR =clones lB OS non traités par la Ribavirine et traités à 27°CT =clones lB OS non traités par la Ribavirine et trailés à 37°C
1 4
•
Pour la détection par inoculation mécanique, des fragments de vitroplants ont
été broyés dans une solution tampon habituelle d'inoculation mécanique (tampon K2HP04
0, lM, cystéine HCl 0,01 M, charbon actif 0.5%, bentonite 0,25%. H20, pH 7,5) et frottés
sur les feuilles, préalablement saupoudrées de carborindum, de plants de Nicotialla
benthamiana, Datura stramonium et Chenopodium amaranticolor.
Pour la détection en microscopie, la technique de "trapping" a été retenue,
-technique d'immuno-électromicroscopie pennettant d'accrocher sur des grilles préalablement
couvertes avec des immunoglobulines les protéines virales homologues (immunoglobuline
30 mn, rincer, ajouter extrait clarifié à tester 1h à 3rC,rincer, colorer avec acétate
d'uranyle).
Le diagnostic a été appliqué aux vitroplants d'Igname de la collection du
L.R.G.A.P.T. et à la ,collection de clones d'Igname du L.P.R.C., clones rapportés du
Burkina Faso, de Guyane et de Guadeloupe.
L'interprétation des résultats doit êU'e effectuée avec une exu-ême prudence,
l'objectif de cette indexation étant d'identifier des clones sains, c'est-à-dire donnant des
réponses négatives aux analyses effectuées. Dans les différents types d'analyse effectués,
un résultat estimé positif est effectivement positif; un résultat estimé négatif n'est réellement
négatif que dans la mesure où la preuve positive n'a pas été apportée: tout résultat négatif est
donc une présomption d'absence de virus, jamais une certitude absolue, malgré l'utilisation
comparative de témoins négatifs absolus (plantes saines) et de témoins positifs_
Par ailleurs, la biodiversité des agents pathogènes, insuffisamment estimée
dans la plupart des cas, doit êu-e prise en compte (voir études immunologiques avec les
anticorps monoclonaux pour YMV).
II - 2 Résultats
Résultats des transmissions mécaniques
Seuls les extraits des vitroplants OAI (D.alata, cv Namassou blanc, Côte
d'Ivoire), lB 05 8S (D. cayenensis-D. rotundata, cv Kouba, Côte d'Ivoire), lB 05 813
(D. cayenensis-D. rotundata, cV Kouba, Côte d'Ivoire) , EA OS X9 et EA OS XI0 (D.
praehensilis, Côte d'Ivoire), EA OS WS (D. praehensilis, Côte d'Ivoire) , lB 05 R2 (D.
cayellensïs-D. rotulldata, cv Kouba, Côte d'Ivoire) et EA OS W3 (D. praehensilis, Côte
d'Ivoire) provoquent l'apparition de SY111ptômes sur Nicotiana benthamiana et sur
Chenopodium amaralllicolor. Les symtômes observés sont faibles; aucune mosaïque
15
typique et aucune mosaïque déformante ne sont observées.
Les plants de Nicotial/a bel/thamiana ont été analysés en immunologie ELISA
(sél1lms anti-YMY, antî-PYX, antî-CMY, anti-PYY et anti-TSWY).
Résultats des contrôles en microscopie électronique
Des particules flexueuses ont été observées dans les exu'aits du viu'oplant lB
05 Rl, panicules dont les dimensions (500-600 nm de longueur et 12-13 nm de diamètre)
• sont typiques du groupe des PYX.
Résultats des contrôles immunologiques en ELISA
Le vilUs de la Mosaïque de l'Igname (YMY) a été détecté (kit YMY/L.P.R.c.)
dans un vitroplant, üA 17 ,Dioscorea cayel/el/sis-D. rotulldata cv. Kpan, Oligina.ire de Côte
d'Ivoire, réputé malade à l'origine, et n'ayant subi aucun traitement.
Ce virus a également été détecté (présence probable, mais à confirmer) dans 5
viu'oplants, EA 08 W3, EA 08 W8, EA 08 X9 (N.b.), KP 04 Sl, IB 75. Les trois premiers,
en provenance de Côte d'Ivoire, appartiennent à l'espèce D. praehel/silis et sont réputés
malades à l'Oligine; seul le troisième a été traité à la Ribaviline. Le quau'ième est un hybride
D. praehellsilis / lcrengle, en provenance de Côte d'Ivoire, réputé sain à l'origine et traité à la
Ribavirine. Le cinquième vitroplant, du complexe D. cayel/ellsis-D. l'olUl/data, en
provenance du Cameroun, réputé sain, n'a reçu aucun traitement.
Dans 4 autres vitroplants, DA 1.1(N.b.), EA 08 X9, EA 08 Xli, lB 05 R2,
l'absence du virus demande à être confitmée. Le premier, de l'espèce D.afata, en provenance
de Côte d'Ivoire, réputé sain, n'a reçu aucun traitement. Le second et le troisième, de
l'espèce D. praehel/silis, réputés malades, ont été traités à la Ribavirine, Le quatrième, du
complexe D. cayel/el/sis-D. l'otundata, réputé malade, n'a reçu aucun traitement.
Le VlllJS X de la Pomme de terre (pYX) a été détecté dans un vitroplant, IB 05
Rl, du complexe D. cayenellsis-D. l'otUlzdata, en provenance de Côte d'Ivoire et non traité à~
la Ribavirine, Cette détection, négative quand effectuée directement sur le vitroplant, a été
obtenue aprés transmission mécanique à Nicotiana benthamialla; elle a été confirmée par
observation au microscope électronique.
Le vil1ls de la Mosaïque du Concombre (CMY) a peut êU'e été détecté dans un
vitroplant, lB 05 Rll, du complexe D. cayenensis-D. rotUlzdata, en provenance de Côte
d'Ivoire, réputé malade et non traité à la Ribavirine; cette détection est douteuse et demande
confirmation.
Le virus de la Maladie Bron?-ée de la Tomate (TSWY) et le virus Y de la
Pomme de terre (PYY) n'ont pas été détectés.
16
Indexation des vjtroplants d'Igname de la collectiondu L.R,G,A,P,T.lORSTOM
N° clones anti-YMV anti-PVY anti-PVX anti-CMV anti-TSW
KP 0451 0.000 0,012 0,000
KP 0452 0,111 0,026 0,014
KP 04 53.1 0,000 0,002 0,004
KP 04 53.2 0,000 0,024 0,008
• lB 40 0,055 0,012 0,019
lB 43 0,025 0,005 0,013
IB60 0,040 0,000 0,006
lB 75 0,097 0,008 0,011
lB 05 RI 0,014 0,005 0,015
lB 05 R2 0,041 0,QI8 0,017
lB 05 R2 (N.b.) 0',080 0,000 0,379 0,011 0,074
lB 05 R3 0,030 0,005 0,008
lB 05 R6 0,036 0,009 0,009
lB 05 Rl1 0,021 0,016 0,007
lB 05 R12 0,026 0,016 0,045
IB 05 Rl9 0,025 0,017 0,005
lB 05 51 0,050 0,012 0,010
lB 05 53 0,042 0,026 0,012
lB 05 S8 0,000 0,023 0,009
lB 05 58 (N.b.) 0,061 0,018 0,023 0,000 0,091
lB 05 512 0,000 0,013 O,QIO
lB 05 Sl3 0,016 0,014 0,017
lB 05 513 (N.b.) 0,057 0,006 0,025 0,015 0,059
lB 05 514 0,029 0,QI5 0,013
IB05515 0,056 0,008 0,029
IB 05 T3 0,020 0,010 0,007
PR 01 0,023 O,QIO 0,008
Témoin sain 0,058 0,015 0,021 0,015 0,130
YMV 0,487
PMV (PVY) 0,129
PVX 0,507
CMV 0,094
T5WV 2,500
Le seuil de discrimination positif est fixé à deux fois la valeur moyenne des témoins sains et supérieur à 0,100.Le seuil de discrimination négatif est fixé à la valeur moyenne des témoins négatifs. Entre ces deux valeurs lesrésultats sont estimés douteux et doivent être contrôlés (douteux négatif en dessous de la valeur médiane entre cesdeux seuils el douteux positif au dessus de cette valeur médiane).
l 7
Indexation des yitroulants d'Ilmame de la collectiondu L.R,G,A,P,T.lORSTOM
N° clones anti-YMV anti-PVY anti-PVX anti-CMV anti-TSWV
EA08 W2 0,034 0,014 0,015
EA08W3 0,000 0,006 0,008
EA 08 W3 (N.b.) 0,111 0,012 0,013 0.009 0,092
EA08 W4 0,025 0,013 0,016
EA08W5 0,020 0,016 0.009
EA08W8 0,088 0,008 0,015
EA 08 W8 (N.b.) 0,055 0,005 0,016 0,017 0,093
EA 08 W9 0,015 0,005 0,015
EA08 XI 0,019 0,000 0,004
EA 08 X5 0,025 0,007 0,004
EA 08 X8 0,031 0,003 0,010
EA08 X9 0,075 0,022 0.014
EA 08 X9 (N.b.) 0,100 0,ûl5 0,021 0,000 0,086
EA 08 XIO 0,058 0,011 0,018
EA 08 X10 (N.b.) 0,043 0,004 0,006 0,000 0,091
EA08 XlI 0,075 0,007 0,012
EA 08 X12 0,017 0,012 0,006
EA 08 XI3 0,036 0.006 0,004
EA 08 X14 0,030 0.020 0.012
EA 08 XI8 0,030 0,014 0,013
EA08 X19 0,018 0,003 0,015
NC05 0,010 0,021 0,008
NC 10 0,000 0,001 0,000
OA 1.1 0,000 0,009 0,006
OA 1.1 (N.b.) 0,072 0,005 0,052 0,002 0,143"
OA 17 0,160 0,010 0,006
OA55 0,026 0,000 0,016
Témoin sain 0,058 0,015 0,021 0.015 0,130
YMV-12 0,487
PMV(PVY) 0,129
PVX 0,507
CMV 0,227
TSWV 2,500
Le seuil de discrimination positif est fixé à deux fois'Ia valeur moyenne des témoins sains et supérieur à 0,100.Le seuil de discrimination négatif est fixé à la valeur moyenne des témoins négatifs. Entre ces cieux valeurs lesrésultats sont estimés douteux et doivent être contrôlés (douteux négatif cn dessous de la valeur médiane entre cesdeux seuils et douteux positif au dessus de celle valeur médiane).
1 8
Indexation des yitroplants d'Igname de la collectiondu L,R,G,A,P,T./ORSTOM
N° clones
KP 04 SI
KP 04 S2
KP 04 S3.1
KP 04 S3.2
1B40
IB43
IB60
lB 75
IB 05 RI
IB 05 R2
IB 05 R2 (N.b.)
lB 05 R3
lB 05 R6
IB 05 Rll
IB 05 R12
lB 05 R19
lB 05 SI
lB 05 S3
IB 05 S8
. IB 05 S8 (N.b.)
lB 05 S12
IB 05 SI3
IB 05 SI3 (N.b.)
lB 05 S14
lB 05 S15
lB 05 T3
PR 01
Témoin sainYMV~MV (pVY)PVXCMVTSWV
anti-YMY
+?
+ ?
. ?
+
anti-PYY
+
anti-PYX
+
+
anti-CMY
. ?
+
anti-TSW
+
Le seuil de discrimination positif (+) est fixé à deux fois la valeur moyenne des témoins sains et supérieur à0,100. Le seuil de discrimination négatif (-) est fixé à la valeur moyenne des témoins négatifs. Entre ces deuxvaleurs les résultats sont estimés douteux et doivent ê.tre contrôlés: douteux négatif (. ?) en dessous de la valeurmédiane cntre ces deux seuils et douteux positif (+ ?) :lu dessus de celle valeur médiane).lB 05 S 13 (N.b.) : Nicotialla belllhamialla inoculé avec un extrait du vitroplant lB 05 S 13
1 9
Indexation des yitroDlants d'Igname de la collectiQIldu L.R.G,A,P,T.lOR8TOM
N° clones anti-YMY anti-PYY antÎ-PYX antÎ-CMY anti-TSWY
EAOS W2
EAOS W3
EA OS W3 (N.b.) + ?
EAOS W4
'EAOS W5
EAOS WS + ')
EA OS WS (N.b.)
EAOS W9
EA 08 Xl
EA OS X5
EA OS XS
EA OS X9 0 ?
EA OS X9 (N.b.) + ?
EA OS XlO
EA OS XIO (N.b.)
EA 08 XlI - ?
EA OS X12
EA OS X13
EA OS X14
EA OS XIS
EA 08 X19
NC05
NC 10
OA 1.1
OA 1.1 (N.b.) • ?
OA 17 +
OA55
Témoin sainYMV-12PM\'(PVY)PVXCMVTSWV
++
++
+
Le seuil de discrimination positif (+) est fixé à deux fois la valeur moyenne des témoins sains et supérieur à0.100. Le seuil de discrimination négaùf (0) est fixé à la valeur moyenne des témoins négatifs. Entre ces deuxvaleurs les résullats sont estimés douteux et doivent êl{e contrôlés: douteux négaùf (- ?) en dessous de la valeurmédiane entre ces deux seuils et douteux positif (+ ?) au dessus de cette valeur médiane).lB 05 S13 (N.b.) : Nicotialla bellthamialla inoculé avec un extrait du vitroplant lB 05 S13
20
Résultats des traitements effectués sur les vitroplants
Traitement par la chaleur
Un seul vitroplant (lB 05 T3) a subi un traitement par la chaleur à 37 oC (pas
de Ribavirine); la présence d'aucun virus n'a pu être détectée.
, Traitement par la Ribavirine
Deux clones issus des vitroplants lB 05 et EA OS ont été traités pour partie à
la Ribavirine: 7 clones d'IB 05 ont été traités et 7 clones sont restés non traités; Il clones
d'EA 08 ont été traités et 6 sont restés non u'aités.
Aucun des clones d'lB 05 traités ne semble infecté par un VilllS; à l'encontre,
l'un des clones non traités (sur 7), lB 05 R2, est infecté par PYX (contrôle positif) et peut
être par YMY (probabilité négative) et un autre, lB 05 R 12 est peut-être infecté par
CMV(probabilité négative).(
Cependant, 3 des clônes d'EA OS traités (sur Il) ne peuvent être ce11ifiés sans
virus (probabilité positive d'infection par YMV pour EA 08 X9), alors que 2 clones non
traités (sur 6) semblent infectés par YMV (probabilité positive d'infection pour EA 08 W3 et
EAOS WS).
Pris globalement les résultats, présentés dans le tableau ci-aprés, sont les
suivants: 3 clones sur 18 sont estimés non sains aprés traitement soit 17 %, alors que 4 sur
13 le sont sans u'aitement, soit 31 %.
Clones Nb de clones traités Nb de clones non traitésinfectés sams infectés sains
lB 05 a 7 2 5
EA08 3 S 2 4
TOTAL 3 15 4 9
% 17 83 31 69
2 1
Discussion
Ainsi qu'il a été précisé dans le chapitre "11-1 Matériel et Méthodes", les
résultats obtenus en immunologie doivent toujours être interprétés avec une extrême
prudence; cela signifie précisément que les résultats avancés ne sont pas critiquables mais
que les conclusions qui sont tirées de ces résultats doivent être par contre avancées avec une
grande ligueur.
Tous les résultats signalés positifs sont liés effectivement il. des échantillons
infectés par un virus; tous les résultats négatifs sont liés à des échantillons qui sont ou bien
non-infectés <1> ou bien infectés par une souche de virus non-détectée pour diverses
raisons (concenu'ation en virus trop faible <2> , propriétés immunologiques différentes
<3», la probabilité la plus fOlte étant le premier cas.
Le troisième cas <2> est illustré lors de la détection du PVX dans l'échantillon
lB 05 R2: pas de dét~ction positive dans le viu'oplant mais détection postive (et contrôle
positif) dans Nicotiana benthamiaJ/a inoculé avec un exu'ait du viu·oplant. Cela signifie que
la concenU'ation en virus était trop faible pour être détectée directement dans le vitroplant
(pour des raisons toujours imaginables: liées au vitroplant : âge, température de
croissance.... , ou liées au virus ... ). Cela signifie également que la technique
immunologique choisie poulTait manquer de sensibilité. Pour cette raison, il a été décidé
d'adapter cette technique, tenant compte des résultats des travaux d'immunologie exposés ci
aprés (chapiu'e IV): technique ELISA double sandwich direct, faisant appel en première
couche aux anticorps polyclonaux et en seconde couche aux anticorps monoclonaux
conjugués.
Les travaux de sanitation conduisent à des résultats prometteurs; il est
envisagé de compléter ces travaux afin de vérifier l'effet positif de la température, agissant
seule ou en association avec un u'aitement chimique.
Référence
Malaurie B., J. Dubern and L·C. ThouveneI. Influence de la température et de la chimiothérapie, associéesou non, sur l'obtention de plantes indemnes de virus de la Mosaïque de l'Igname (YMV), àpartir de méristèmes isolés de deux clones virosés de D. prachclIsiiis et du complexe D.cayellellsis·D. rotwldala cv. Kouba. (en préparartion)
22
Conclusion
YMV détecté (+) dans üA 17,
présence probable (+ ?) dans EA 08 W3, EA 08 W8, EA 08 X9, TB 75, KP 04 52
présence improbable (- ?) dans OA 1.1, EA 08 X9, EA 08 XlI, lB 05 R2
. PVX détecté (+) dans lB OS R2
CMV présence improbable (. ?) dans lB 05 R12
T5WV non détecté (.)
Traitement à 37°C positif mais un seul clone testé.<
Traitement par Ribavirine relativement positif
mais nombre de clones étudiés faibles:
clones estimés non sains: 17 % aprés traitement contre 31 % sans traitement.
23
III - PRODUCTION D'ANTICORPS MONOCLONAUX ANTI-YMV(L. GIYORD)(Laboratoire d'Immunochimie, LB.M.C., 15 rue Descartes, 67084 Strasbourg France)
Les hybridomes issus des fusions réalisées dans les conditions décrites dans
le rapport précédent, contre le virus de la Mosaïque de l'Igname (YMY), ont été reproduits
dans des souris. Nous avons pu récolter des volumes de liquides d'ascites variables selon
les anticorps monoclonaux (AcMc) de 0,5 ml à plusieurs millilitres. Nous disposons, à
l'heure actuelle, de 26 sous-clones appal1enant à 5 familles de clones.
Leurs titres homologues maximum s'échelonnent de 10-3 (groupe 5) à 10-9
(groupe 11); les titres de la plupart des autres anticorps monoclonaux (dans les liquidesr
d'ascites) sont de l'ordre de 10-5 à 10-7•
Nous rappelons que ces anticorps monoclonaux ont été sous-clonés
successivement 2 fois, ce qui permet d'assurer avec plus de certitude, que nous avons
effectivement des anticorps monoclonaux issus d'un seul hybridome. D'après les analyses
de caractélisation que nous avons faites sur tous les sous-clones, notamment à panir de leur
réactivité vis-à-vis de trois antigènes purifiés (L.P.R.C. / ORSTOM), à savoir le virus YMY
natif, l'YMY traité à la trypsine et la protéine fde l'YMY, les sous-clones d'une même
famille réagissent de manière identique. Ceci est un résulat supplémentaire permettant
d'assurer que nous avons bien sélectionné des anticorps monoclonaux.
L'étude de la réactivité de ces différents anticorps monoclonaux, vis-à-vis
d'isolats de l'YMV, a été débutée avec des échantillons rapportés du Burkina Faso par C.
GOUDOU-URBINO; les premiers résultats ont permis de sélectionner dès à présent des
anticorps monolonaux qui permettent de reconnaître les isolats d'après leur origine
géographique. Il est évident que la,recherche doit être poursuivie, en particuJiier, en collectant
un nombre beaucoup plus important d'isolats, répartis dans des régions plus disséminées.
Les résultats finaux conduiront à la mise au point d'un kit de détection.
En résumé, nous avons obtenu plusieurs anticorps monoclonaux de
spécificités différentes, permettant de reconnaître tous les isolats actuellement en notre
possession (ceux d'origine africaine, mais aussi d'origine antillaise). Les quantités
disponibles de liquides d'ascites, utilisables sans purification, sont suffisantes pour
envisager un diagnostic à grande échelle.
24
IV - CARACTERISATION D'ISOLATS DE VIRUS DE LAMOSAÏQUE DE L'IGNAME DU BURKINA FASO
(C.GOUDOU-URBINO, L. GIVORD, G. KONATE et .1. DUBERN)
(L.P.R.C./C.I.R.A.D.-ORSTOM, CIRAD, BP 5035, 34032 Montpellier France)(Laboratoire d'Immunochimie, LB.M.C., 15 rue Descartes, 67084 Strasbourg France)(IN.E.R.A., Centre de recherche de Kamboinsé, 01 BP 476 Ouagadougou, Burkina Faso)
29 anticorps monoclonaux ont été produits par L. GIVORD (ORSTOM
.C.N.R.S.) à l'I.B.M.C. (Strasbourg). 23 de ces monoclonaux se sont révélés détecter la
souche de référence YMV-12, souche ivoirienne ayant pelmis la production de ces anticorps.
L'ensemble des anticorps a été testé contre 15 isolats provenant du Burkina
Faso (8), du Cameroun (2), de la Guadeloupe (3), de la Guyane (1) et du Nigéria (1). La
technique ELISA en double sandwich indirect polyclonal-monoclonal (DAS) a été utilisée.
Les résultats sont rappoltés dans les tableaux 1, 2, 3, 4 et S.
1 - ETUDES DES ANTICORPS MONOCLONAUX
Les anticorps monoclonaux fournis par l'I.B.M.C. ont été testés contre le
virus qui a permis de les produire et contre un témoin sain. Le Tableau 1 rapporte les
données observées.
Les résultats peuvent être ainsi résumés:
1) En ELISA-ACP (simple sandwich), les monoclonaux suivants ne réagissent pas avec le
virus témoin : 511, 512, 713, 714, 742, 743, 744, 911, 151, 1534,
232. Les monoclonaux suivants donnent des réponses faibles avec le virus témoin: 711,
712, 741.
En ELISA-DAS (double sandwich), les monoclonaux suivants ne donnent pas de
réponses positives avec le témoin virosé: 512, 713, 911, 1534, 232.
Les monoclonaux suivants donn~nt des réponses u'ès faibles avec le témoin virosé: 511,
151.
2) Les monoclonaux 711, 712, 714, 741, 742, 743, 744 ne réagissent pas en
ACP mais donnent de bons résultats en DAS.
Pour la suite, seuls 23 anticorps monoclonaux sur les 29 disponibles seront
utilisés après élimination des 6 monoclonaux suivant:
511, 512, 713, 911, 1534, 232.
25
TABLEAU 1: Densités optiques résultant de la réaction <ELISA-DAS) des anticorpsmOQoclonaux contre un Témoin Sain (TS) et un Témoin Yirosé (TY) à différentes dilutions
TV 1/5 TV 1/10 TV 1/20 TS 1/10 TS 1/20
3.3.1 818 780 1115 16 17
3.3.2 715 731 1050 22 25
3.5.1 690 12
3.5.2 800 Il
3.5.3 825 963 1016 13 13
3.6.1 820 987 960 16 17
3.7.1 765 749 1105 12 13
3.7.2 880 955 1120 16 17
5.1.1 107 47
5.1.2 20 27 31 29 31
7.1.1 1040 28
7.1.2 1830 38
7.1.3 75 49
7.1.4 1371 18
7.4.1 780 40
7.4.2 880 54
7.4.3 860 5
7.4.4 1100 4
9.1.1 36 31 27 29 31
11.1.1 926 1230 1525 36 38
11.1.2 1115 1335 1540 45 49
1.5.1 280 11
15.2.1 959 30
15.2.2 1430 43
15.3.1 1013 36
15.3.2 1100 20
15.3.4 80 70
15.5.1 687 40
2.3.2 28 19 30 21 30
TV 1/5; 1/10; 1/20 =Témoin virosé dilué au·1/5. 1/10 el 1/20TS 1/10; 1/20 =Témoin sain dilué au 1/10 el au 1/20
2 - ETUDES DES ISOLATS DU BURKINA FASO
Les résultats de cette étude sont mpportés dans les tableaux 2 et 3.
Ces résultats montrent une grande diversité biologique des isolats de YMV. Les anticorps
monoclonaux permettent de différentier les isolats du Burkina Faso provenant de la région
Centre et de ceux de la région Sud-Ouest:\
- 5 anticorps monoclonaux ne détectent que 'les isolats de la région Centre;
- 8 anticorps monoclonaux ne détectent que les isolats de la région Sud Ouest;
- 10 anticorps monoclonaux détectent certains isolats dans les deux régions.
26
TABLEAU 2: Réactioos des anticorps monoclonaux en ELISA-DASavec les isolats du Burkina Faso
TS TV12 BF48 BF51 BF54 BF56 BF60 SOC SOAI SOA2 lITA3.3.1 5 263 17 47 20 318 23 341 122 105 39
31 284 57 39 473.3.2 26 261 16 137 71 259 74 271 178 176 75
3.5.1 12 482 97 550 512 32 736 110 135 45 522 693 196 579 385 240 145 47
3.5.2 13 560 97 560 533 27 735 125 106 22 474 800 196 475 421 390 16 7
3.5.3 2 261 13 69 16 320 23 349 127 121 15
3.6.1 48 226 39 87 81 216 81 188 93 152 109
3.7.1 21 561 12 105 42 628 51 763 203 266 79
3.7.2 2 282( 14 48 17 343 19 307 115 138 68
7.1.1 29 1051 120 275 258 45 335 42 46 22 686 680 131 53 24 22
7.1.2 20 1345 235 109 47 219 36 42 41 35 13037 830 140 48 25 28 46 41
7.1.4 16 650 19 35 19 21 16 20 16 21 153 615 31 23
7.4.1 45 190 296 289 250 277 292 49 48 62 1825 785 119 61 21 12
7.4.2 34 932 155 272 323 58 393 30 39 107 4861 785 209 60 30 41 98 52
7.4.3 15 121 175 96 29 202 19 15 13 16 1514 903 213 68 13 17 15 19
7.4.4 10 980 190 81 29 31 23 12 Il 12 254 1075 128 72 10 13 2 15
11.1.1 16 546 97 102 41 537 49 643 245 240 96·56 121 65 79 1236 974 761 736
11.1.2 22 548 71 183 88 679 82 748 307 227 6248 220 ~ 98 71
15.2.1 26 720 30 41 30 30 39 401 730 240 12513 309 11 Il 800 722 197 123
15.2.2 43 1515 43 7 10 42 27 1163 1110 636 30117 751 21 21 341 395 130 80
15.3.1 40 660 40 345 674 220 11715 870 25 58 55 31 60 845 981 1116 560
15.3.3 18 1097 21 31 38 22 48 960 1.085 1230 67521 960 881 745
15.5.1 5 690 9 8 11 10 17 263 275 100 433 996 2 1005 300 250 205 27
1.5.1 61 280 90 91 ~3 91 91 90 94 90 85\
(en gras et Italique, test avec le virus purifié)
27
TABLEAIJ 3: Interprétation des réactions des anticorps monoclonauxen ELISA-DAS avec les isolats du Burkina Faso
+ =Réponse pOSll1ve : D.O> 2 X TS et 100; - =réponse négatJve: < 2 X TS;+/- = réponse positive douteuse (entre 2 X TS et \00) ; <+> = réponse positive avec le virus purifié
~
TVl2 BF48 llF51 BF54 BF56 BF60 SOC SOAI SOA2 lITA
3.3.1 + - - - + - + + + -3.3.2 + - + +/- + +/- + + + +/-3.5.1 + + + + -<+> + + + - -3.5.2 + + + + -<+> + + + - -3.5.3 + - +/- - + - + + + -3.6.1 + - +/- +/- + +/- + +/- + +3.7.1 + - + - + - + + + +/-3.7.2 + - - - + - + + + +/-7.1.1 + + + + - + - - - -7.1.2 + + + - + - - - - +7.1.4 + - - - - - - - - -,
7.4.1 + + + + + + - - - +7.4.2 + + + + - + - - +/- -7.4.3 + + +/- - + - - - - +7.4.4 + + +/- - +/- - - - - -11.1.1 + +/- +/- - + - + + + +/-11.1.2 + +/- + +/- + +/- + + + +/-15.2.1 + - - - - - + + + +15.2.2 + - - - - - + + + +15.3.1 + - - - - - + + + +15.3.3 + - - - - - + + + +15.5.1 + - - - -<+> - + + + -1.5.1 :+ - - - - - - - - -
..
Les isolats 54 et 60 réagissent de la même façon vis à vis de tous les
anticorps monoclonaux; il en est de même des isolats SOC et SOA 1.
Un essai de classement peut être réalisé selon le tableau 4. Par ailleurs, en
combinant les anticorps, il est possible de reconnaître tous les isolats:
7.4.1 + 3.3.1 (ou 3.3.2, ou 3.5.3, ou 3.7.1, ou 3.7.2, ou 11.1.1, ou 11.1.2, ou 15.2.1,
(ou 15.2.2, ou 15.3.1, ou 15.3.3)
3.5.1 + 3.6.13.5.2 + 3.6.2
28
Classement des isolatsd'YMV
du llurkina Faso
SOAI SOCSOA2IITAB:f.54 TIF60 UF48 UrS1
J 3.3.13.3.2~
3.5.33.7.1
«<7.1.27.4.17.4.3~
11.1.111.L27.1.2
3.5.17.4.33.5.27.4.4 »» ,3.6.1»>11.1.17.4.2-
15.5.13.3.23.5.3»> -~
3.6.1
13.6.1»13.7.17.1.27.4.37.4.411.1.2
1r 1TIFSG
.3.1
.5.1 »»»>
.5.2
.7.2
.1.1
.4.2
15.2.115.2.2»»»»»i5.3.115.3.3
l'V"0
TABLEAU' 4-:21 anticorps monoclonaux permettent de classer les souches de YMV,collectées au Burkina Faso, en 2 groupes principaux et 4 sous-groupes.
3 - ETUDES DES ISOLATS DE GUADELOUPE, GUYANE ET CAMEROUN.Les résultats sont rapportés et analysés dans les tableaux 5 et 6.
TAllLEAJI 5: Densjtés optiQues résultant de la réactioD (ELISA·DAS) des anticorpsmonoclonaux contre les jsolats de Guyane. Guadeloupe et Camer!ll1.lL.
TS TV12 CAM2 AIA CAM1 DIVIN TRIFD GUYNE
331 2 1534 175 700 1104 1148 1555 16222 533 246 619 871 1055 1225 1582
332 4 487 100 417 966 1144 1412 168224 1597 101 553 1290 1176 '1642 1564
. 351 2 581 169 535 1284 1381 1383 175820 1536 167 648 1265 1197 1622 1692
352 1 1 602 188 591 944 1227 1305 16801 7 1 61 1 222 648 1203 1136 1682 1753
353 5 636 239 542 1024 1143 1448 16279 1573 281 674 1197 1243 1740 1703
361 3 584 128 512 1093 1395 1100 15561 6 1403 185 666 1125 11 81 1636 1568
371 6 '664 287 627 1080 1268 1441 17251 8 1603 297 756 1340 1241 1640 1694
372 6 584 227 672 1284 1381 1383 175820 1536 255 659 1265 1197 1662 1692
71 1 8 834 133 725 54 63 105 441 7 1747 147 823 86 69 85 59
71 2 5 764 1 1 1 728 109 39 82 5132 1636 11 0 834 86 69 74 31
714 6 760 1 9 490 1 9 38 25 4823 1835 1 0 580 41 42 25 50
741 1 0 932 107 814 95 72 88 2522 1587 106 863 100 28 52 21
742 1 2 848 108 726 69 92 66 2923 813 143 840 69 54 64 31
743 1 6 894 90 705 108 62 21 1 678 1432 93 822 66 49 28 33
744 6 860 100 770 58 26 31 3238 1863 90 890 33 28 33 37
1 1 1 1 28 .155 100 56 128 173 528 24854 518 76 77 158 184 527 246
1 1 1 2 1 4 328 1 71 350 643 731 812 87825 892 165 320 704 735 793 845
1521 1 2 631 288 664 30 1164 1 5 16533 1598 335 698 46 1137 1 8 1563
1522 1 0 789 488 805 166 995 51 161346 1531 529 822 176 1089 35 1769
1531 32 452 109 376 134 984 30 167335 1671 129 432 136 1051 41 1774
1533 26 774 439 757 147 131 1 44 175124 1828 453 828 1 1 3 1262 33 1786
1551 2 740 406 }49 169 972 1 7 164022 1492 421 827 144 1106 5 1740
1 5 1 80 83 138 214 146 295 255 2541 91 237 147 202 148 209 289 231
30
TAllLEAll 6: Interprétation des résultats de la réaction ŒLISA-DAS) des anticorpsmonoclonaux contre les isolats de Guyane. Guadeloupe et Cameroun.
TV12 Cam2 AIA Cam1 Divin Tri fd Guyne
3.3.1 + + + + + + +
3.3.2 + + + + + + +
.3.5.1 + + + + + + +
3.5.2 + + + + + + +.3.5.3 + + + + + + +
3.6.1 + + + + + + +
3.7.1 + + + + + + +
3.7.2 + + + + + + +
7.1 .1 + + + - - ? -
7.1. 2 + t+ + ? - - -
7.1.4 + - + - - - -
7.4.1 + ? + - - - .
7.4.2 + + + - - - -7.4.3 + ? + - - - .
7.4.4 + ? + - - - -
11 .1 .1 + ? - ? ? + +
11.1.2 + + + + + + +
15.2.1 + + + - + - +
15.2.2 + + + + + - +
15.3.1 + + + + + - +
15.3.3 + + + + + - +
15.5.1 + + + + + - +
1 .5.1 + . - - -. - -
Ces isolats sont tous reconnus par les anticorps 3.3.1, 3.3.2, 3.5.1, 3.5.2, 3.5.3,
3.6.1,3.7.1,3.7.2 et 11.1.2
4'.- ETUDES DE QUELQUES POTY VIRUS AFRICAINS
5 potyvirus africains sérologiquement reliés, d'après la littérature, au Yam
Mosaic Virus (Peanut Mottle Virus, Pepper VeinaI Mottle Virus, Sugar Cane Mosaic Virus,
Grounut Eyespot Virus, Datura Shoestring Virus) ont été testés avec un mélange de 3
monoclonaux pennettant de détecter l'ensembl,e des isolats dont nous disposons.\
Les résultats indiquent que tous les échantillons testés sont séro-négatifs vis à
vis du mélange d'anticorps monoclonaux utilisé.
3 1
Ces travaux ont été présentés au <Premier Seminaire du Réseau Ignames en Afrique>, qui
s'est tenu du 26 au 28 octobre 1993 à Cotonou, Bénin.
CONCLUSION
L'utilisation des anticorps monoclonaux permet de préciser la diversité
biologique des divers isolats testés, et de distinguer les isolats selon leur provenance
géographique.
Ces anticorps ont permis de distinguer clairement YMV d'autres
potyvirus d'origine africaine.
Le mélange des anticorps 3.5.1+ 3.6.1 (ou 3.5.2 et 3.6.2 ) permet
une reconnaisance de tous les isolats étudiés et, ainsi, d'envisager la production et la
divulgation d'un kit de diagnostic anti·YMV (double sandwich direct, associant
polyclonal anti YMV-12 et l'un de ces couples d'anticorps monoclonaux).
Références
Goudou-Urbino C.• G. Konate, 1.-B. Quiot, L. Givord et 1. Dubern. Etudeimmunologique du virus de la MosaYque de l'Igname. First Seminar of Yam Network inAfriea, OCI. 26-28.10.1993. Cotonou Bénin. (conmlUllicalioll)
Goudou-Urbino C., G. Konate, J.-B. Quiot, L. Givord et J. Dubern. ImmunologicalStudies of Yam Mosaie Virus. Phylopathology (en préparation)
32
V- DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DU VIRUS DE LAMOSAÏQUE DE L'IGNAME AU BURKINA FASO(C.GOUDOU-URBINO, G. KONATE, J.-B. QUIOT et ,1. DUBERN)
(IN.E.R.A., Centre de Kamboinsé, 01 BP 476 Ouagadougou 01, Burkina Faso)(I.N.R.A., ENSA, Place Viala, 34060 Montpellier France)(L.P.R.C./CIRAD-ORSTOM, CIRAD, BP 5035, 34032 Montpellier France)
1 - Introduction
L'Igname, (Dioscorea spp, Dioscoreacées) est l'une des principales cultures
vivrières des régions tropicales où elle représente 12% de l'alimentation de base. La
production mondiale s'élève à 25 millions de tonnes (F.A.O. 1985) dont 95% en Aflique de
l'Ouest. Cette culture est sensible à une maladie virale provoquée par le Vims de la Mosal"que
de l'Igname (Yam Mosaïc Virus, YMV). La maladie s'exprime par l'apparition de
symptômes de type "green vein banding", ou de cloques sur les feuilles, et parlois d'un
nanisme de la plante. Elle provoque des peltes de rendement de l'ordre de 15 à 25 % chez les
principales espèces cultivées (D. cayel/ensis-rotlll/data .. D. a/ota .. D. trifida). Le virus est
disséminé soit en culture par des pucerons vecteurs selon le mode non persistant, soit au
moment de la plantation par l'utilisation de tubercules-semences virosés. Il s'agit d'un virus
filamenteux appartenant au groupe des Potyvirus, et dont un isolat de Côte d'Ivoire a été
caractérisé par THOUVENEL et FAUQUET (1979). La répaltition géographique du YMV
semble s'étendre à toutes les régions productrices d'Igname (Nigéria, Côte d'Ivoire, Togo,
Cameroun, Caraïbes, Pacifique) .
L'importance de cette culture justifie le fait qu'elle soit depuis quelques
années l'objet de thèmes de recherches prioritaires à l'ORSTOM (amélioration génétique), à
l'LN.R.A. mais également dans divers instituts internationaux tels l'I.I.T.A. (International
Institute of Tropical Agriculture) et l'I.I.R.S.D.A. (Institut International de Recherche
Scientifique pour le DéveloppemeqJ: en Afrique).
Actuellement, il n'existe aucune méthode de lutte contre cette virose. Le choix
raisonné d'une méthode de lutte nécessite l'acquisition de connaissances sur la prévalence de
la maladie dans les régions à protéger afin de savoir si son importance justifie la mise en
place d'une protection sanitaire. D'autre part, une évaluation de la diversité biologique et
sérologique du virus permettrait de mieux choisir les outils de détection nécessaires au
contrôle de la maladie.
La disponibilité en anticorps polyclonaux an ti-YMV préparés à partir de
souches ivoiriennes du virus et, plus réceÎnment, en anticorps monoclonaux préparés
également à partir d'une souche ivoirienne, a permis de débuter une étude de détection
33
sérologique du virus de la Mosaïque de l'Igname au Burkina Faso, ainsi qu"une étude de sa
diversité biologique.
Cette étude a été réalisée au Burkina Faso, pays situé à la frontière nord de
plusieurs pays producteurs d'Igname dans lesquels l'YMY a été identifié. L'extension de
cette culture depuis quelques années, son intensification envisagée en relation avec
l'explosion démographique dans ce continent, les échanges fréquents de matériel effectués
.entre pays voisins dans cette zone, justifient un travail de prospection et de détection de la
maladie.
2 - MATERIEL ET METHODES
2.1 Prospections
Elles ont été effectuées en septembre 1991 et en juillet 1992 (la culture de
l'Igname débute en ~ai et se termine en novembre) dans trois régions de culture
traditionnelle d'Igname au Burkina Faso (voir carte ci-jointe). Les régions Sud-Ouest et
Sud produisent à elles deux 75% de la production nationale d'Igname, soit 42 000 tonnes.
La région Centre a été choisie parce qu'elle est excenu'ée par rappolt aux autres zones de
culture d'Igname et que la variété principalement cultivée (D. cayellensis, dite Igname de
Pilimpikou) n'est pas représentée ailleurs dans le pays.
Le travail a consisté à rechercher la présence de symptômes de mosaïque sur
les feuilles. De nombreux échantillons ont été ramenés au laboratoire pour y subir une étude
de diagnostic sérologique (ELISA).
Des comptages de plantes présentant des symptômes caractéristiques de
mosaïque ont été effectués dans plusieurs parcelles en 1992; les résultats sont donnés par
parcelle pour plusieurs lots de 100 plantes (par exemple, 29/1000 signifie que sur 10 X 100
plantes, il a,été u'ouvé au total 29 plantes présentant des symptômes de mosaïque ou des
cloques).
2.2 - Etude sérologique
La technique ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay), utilisée en
double sandwich direct, a été appliquée au matériel végétal récolté au cours des prospections
1991 et 1992 (feuilles conservées à -20°C). Ce matériel comporte des plantes (dénommées
collection 1991) récoltées en 1991 dans différentes zones de production et cultivées en serre
à la Station de recherche de l'IN.E.R.A., à Kamboinsé, (feuilles issues de la germination
des tubercules), et des fragments de tubercules (dénommés collection 1992). Un anticorps
polyclonal anti-YMY (THOUYENEL et FAUQUET, 1980) est utilisé pour ces tests de
détection.
34
Par la suite, dans le but d'étudier la diversité des isolats, de.s tests ELISA ont
été effectués sur 8 isolat'> du Burkina Faso en utilisant 23 anticorps monoclonaux (GIVORD,
non publié). La technique du double sandwih indirect a été utilisée.
Le matériel végétal est broyé et dilué 1/1 0 (g/ml). Le seuil de discrimination
choisi pour déterminer les échantillons positifs est fixé à 3 fois la valeur moyenne de la
densité optique obtenue pour les témoins sains.
. 2.3 - Etude de la gamme d'hôte
L'inoculation mécanique de l'ensemble des isolats de la collection 1991 a été
effectuée à partir de feuilles de N. benthamiana infectées (selon méthode décrite
précédemment) sur différentes plantes hôtes : N. benthamiana, .N. glutinosa, N.
megalosiphon N. rustica, N. sylvestris, N. tabacum cv Samsun, N. tabacum cv Samsun
NN, N. tabacum cv Xanthi NN, Petunia hybrida, Datura stramonium, Chenopodium
amaranticolor , Chenopodium quinoa, Gomphrena globosa. Les symptômes ont été notés
dès leur apparition et une détection par test ELISA a été effectuée pour confirmer les1
observations.
Afin de confirmer les diagnostics obtenus par le test ELISA, une inoculation
mécanique des 8 isolats a été réalisée sur des plantes de Nicotiana benthamiana,
particulièrement sensibles à ce virus (symtômes de mosaïque devant apparaître environ 7
jours après l'inoculation mécanique). La méthode utilisée est la suivante: chaque isolat est
inoculé sur 6 plantes de N. benthamiana à partir d'un broyat de feuille d'Igname; le broyage
est effectué dans une solution de phosphate de sodium 0,03M, à pH 8,3, additionnée de
0,2% de diéthyl-dithiocarbamate de sodium. Les plantes inoculées sont placées en conditions
contrôlées (300 e, 75% H.R.) et observées à partir du 6ème jour après l'inoculation.
2.4 - Observations au microscope électronique
La méthode "leaf dip" a été utilisée; après coloration à l'acétate d'uranyle
(2%), les. extraits bruts de N. benthamiana infectés ont été observés à l'aide d'un
microscope électronique léol lEM-IOO ex II.
3 - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DE LA MALADIE
En septembre 1991, les plantes étaient à un stade de développement très
avancé (floraison); au cours des prospections effectuées, il n'a pas été observé de
symptômes caractéristiques de la Mosaïque de l'Igname; des prélèvements de feuilles ont
cependant été effectués afin de rechercher au laboratoire la présence du virus malgré cette
absence de symptôme (Tableau 1).
35
*13oromo
*Békuy
TOGOBENIN
1000 mm
NIGER
os
*Pobé
*Léo
GHANA
Région CENTRE 1*Arbollé
1 N A F*KamOOinsé*Ouagadougou
*Koudougou
Région
*Ouahigouya
*DédougouU R ICB
*13000
MAL!
ZONES DE PROSPEGTION DE LA MOSAÏQUE DE L'IGNAME
AU BURKINA FASO
36
..
TA BLEAlI 1 ; RI~SULTAT DES OBSERVATIONS EFFECTUÉESLORS DE LA PROSPECTION DE 1991
REGIONS CARACTERISTIQUES DE ESPECES SYMPTOMESLA REGION CULTIVEES OBSERVES
SUD-OUEST -localisation: frontière avec la Côte d'Ivoire D. cayenensis cloques sur jeunes(grand pays producteur et échanges) feuilles
Il champsvisités - précipitations: 1000 mm/an D. alala marbrures et stries. jaunes
- production: Il 000 t d'Igname.soit 25 % de la production nationale D. bulbifera nécroses
- les variétés des espèces deD. cayenensis et D. alata dominent
SUD - localisation: frontière avec le GhanaD. cayenellsis cloques sur jeunes
- précipitations: 1100 mm/an feuilles5 champs
visités - production: 20500 t d'Igname. enroulement dessoit 50 % de la production nationale feuilles
- D. cayenensis domine sur les autres D. alala marbrures surespèces feuilles agées
CENTRE - localisation: nord de Ouagadougouet isolement car à au moins 200 km D. cayenellsis IP nécroses surde toute zone de culture d'igname feuilles agées
4 champs cloquesvisités - précipitation: 700 mm/an 1
- culture d' igname possible grâce au D. cayenellsis SO J pas de symptômesol hydromorphe à pseudogley 1
~i
- production: environ 30 t d'Igname D. a/ala (rare) pas de symtôme
- la variété locale D. cayenellsis (IP)représente 95 % des Ignames cultivées
Sous le terme D. cayenellsis. S0l1t regroupées toutes les variétés de cette espèce. cultivées dansla zone de prospection. Dans la région Centre. la variété locale dite "Igname de Pilimpikou"(IP) est distinguée des autres variétés de la même espèce habituellement cultivées dans le SudOuest (Sa).
Une deuxième prospection a été effectuée en juillet 1992, plus précocement au
cours de la saison des pluies. Après un début tardif de la saison des pluies en 1992, les
plantes étaient au premier stade de leur développement. De nombreux symptômes typiques
de la Mosaïque de l'Igname ("Green Vein Banding" =GVB, mosaïque, nanisme) ont été
observés dans les trois régions prospectées:
- sur la totalité des plantes de la variété IP dans la Région Centre, mais pas sur les autres
variétés présentes dans cette zone (D. cayenensis SO, D. a/ara),
37
- sur de nombreuses plantes dans le Sud Ouest (D. cayenellSÏS sa, D. afala).
- sur quelques plantes de la Région Sud.
Le tableau 2 résume ces observations ainsi que les comp~ages des plantes
présentant des symptômes typiques de la Mosaïque de l'Igname.
TABLEAU 2 ; RESULTAT DES OBSERVATIONS EFFECTUEES,LORS DE LA PROSPECTION EN 1992
.REGIONS ESPECES ESPECES PLANTES PRESENTANT
CULTIVEES OBSERVES DES SYMPTOMES
SUD·OUESTD. a/ota chlorose pa:; de comptage
Banfora, Bobo-Dioulasso D cayellellsis chlorose pas de comptage
D. a/ota G YB, mosaïque champ 1 29/1000=3%Mangodara D. cayellellsis GY B. nanisme champ 1 30/800 =3,7%,
D. bu/bifera pas de sYl11tôme
Gaoua. Balié D. a/ata panachure pas de comptage
D. cayellellsis nécroses
SUDD. a/ata marbrure pas de comptage
LEO D. cayellellsis G Y B t mosaïque champ 1 6/1000champ 2 28/1000champ 3 2/1000
CENTRED. a/ota (rare) pas de symplôme pas de complage
Arbolle D. cayellellsis IP GYB 100%
D. cayellensis SO pas de symplôme pas de comptage
CONCLUSION 1
La première prospection tardive n'a pas permis d'observer des symptômes
caractéristiques de la Mosaïque de l'Igname. Cependant, l'année suivante, des symptô~es
ont été observés dans les trois zones de culture visitées, notamment dans la Région Centre
'. sur l'Igname de Pilimpikou. Les comptages effectués en 1992 dans les différentes régions
semblent indiquer une infection particulièrement importante dans la Région Centre en
comparaison de celle qui a été constatée dans les deux autres régions.
Afin de disposer, à 1'IN.E.R.A.-Kamboinsé, de plantes virosées provenant
des différentes zones de culture d'Igname du Burkina Faso, une collection a été constituée en
choisissant au hasard des tubercules dans les champs, ou sur les marchés, à la fin de la
saison de culture en 1991 et 1992.
38
4 - LE DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE
4.1 - Détection avec un anticorps polyclonal
Un témoin positif (échantillon lyophilisé de N. benthamianG infecté par une
souche ivoirienne de YMV) est utilisé comme référence au cours de noU'e test. Le témoin
négatif est un extrait de feuilles de N.benthamiana ou de feuilles d'Igname selon la nature
des extraits testés.
Les résultats des tests effectués sont présentés dans les tableaux 3, 4, 5,6.
TAULEAJJ 3 ; DÉTECTION (ELISA) DANS LES ECHANTILLONS.PRELEVES AU COURS DE LA PROSPECTION EN 1991
REGIONS NOMBRE DE NOMBRE DE PLANTIS %DEPLAN1ESPLAN1ES TES1EES SEROPOSITIVES SEROPOSITIVES
,
SUD-OUEST 102 36 35%
SUD 164 25 15%
CENTRE 72 63 87%
Il n'a pas été fait de distinctions selon les espèces en 1991.
TABLEAU 4 ; DÉTECTION EN ELISA DANS LES ECHANTILLONSPRELEVES AU COURS DE LA PROSPECTION EN 1992
REGlONS ESPECES NOMBRE DE NOMBRE DE PLAmES % DEPLANTESPLANTIS TES1EES SEROPOSITIVES SEROPOSITIVES
SUD-OUEST D. cayellellsis 176 22 12,5%Banfora D. a/ata 181 18 10%
.Gaoua D. caye/le/lsis 46 0 0
D. a/ata 40 0 0
SUD D. cayalle/lesis 215 0 0
Léo D. a/ata 68 0 0
CENTRE D. cayc/le/lsis IP 131 109 85%
ArbolIé D. cayencnsis SO 26 0 0
D. a/ata 2 0 0
39
L'ensemble de ces résultats montre que, dans les trois régions prospectées, il
existe sur Igname un virus sérologiquement relié au YMY. D'après les résultats des tests
effectués sur les échantillons prélevés lors des prospections (tableaux 5 et 6), la Région
Centre apparaît la plus infectée par YMY : 87% d'échantillons virosés en 1991, et 85% en
1992 ; la Région Sud-Ouest supporte un taux d'infection encore important: 35% en 1991 et
12% en 1992; quant à la Région Sud elle reste relativement peu infectée: 15% en 1991 et
0% en 1992.
Les résultats des tests ELISA obtenus pour les collections 1991 et 1992 sont
en accord avec ceux effectués sur les échantillons prélevés au cours des prospections dans
les régions Sud-Ouest et Cenu·e. Cependant, il n'a jamais été u'ouvé dans la région Sud
d'échantillon positif parmi les échantillons prélevés en 1992 ni panni les tubercules de nos 2
collections. Ces résultats contradictoires doivent donc être confirmés par de nouvelles
prospections et l'étudé d'un plus grand nombre d'échantillons.
TABLEAU 5 ; DETECTION (ELISA) DANS LES PLANTES ISSUESDES TUBERCULES COLLECTES EN 1921 EN CHAMPS OU SUR LES MARCHES
REGION ESPECE NOMBRE DE NOMBRE DE PLANTESPLANTES TESTEES SEROPOSITIVES
D. cayellellsis 16 1
SUD-OUEST D. a/ala 8 2D. bu/bifera 6 0
SUD D. cayellensis 22 0D. a/ala 5 0
CENTRE D. cayellensjs IP 22 22
Ces premiers résultats ont permis de sélectionner 8 échantillons virosés
.provenant de deux zones de production (5 échantillons de la région Centre, 3 échantillons de
la région Sud Ouest), échantillons qui ont été utilisés par la suite pour l'étude de la gamme
d'hôtes, par transmission mécanique, et pour l'étude de la diversité biologique du virus.
40
TABLEAU 6 ; DETECTION (ELISA) DANS LES TUBERCULES
COLLECTES EN 1992 DANS LES CHAMPS OU SUR LES MARCHES
REGION ESPECE NOMBRE DE NOMBRE DETUBERCULES TESTES TUBERCULESSEROPOSnnFS
SUD-OUEST D. cayel/ellsis 15 0D. a/ala 15 0
SUD D. cayel/ellsis 46 0D. a/ala 30 0
CENTRE D. cayellellsis IP 49 49D. cayellellsis SO 20 0D. a/ala 2 0
4.2 - Détection à l'aide d'anticorps monoclonaux
23 anticorps monoclonaux ont été testés sur les 8 isolats de notre collection; les résultats
paltiels actuellement obtenus montrent que:
- 5 anticorps monoclonaux ne détectent que les isolats de la région Centre,
- 8 anticorps monoclonaux ne détectent que les isolats du Sud-Ouest,
- 10 anticorps monoclonaux détectent des échantillons dans les deux zones.
CONCLUSION 2
La technique ELISA réalisée avec un anticorps polyc1onal anti-YMV (souche
de Côte d'Ivoire) a permis de détecter le virus présent dans les plantes d'Igname des régions
Centre et Sud-Ouest du Burkina Faso. Une situation particulière semble exister dans la
région Centre, isolée de toute auU'e culture d'Ignalne, où une variété spécifiquement cultivée'"semble très infestée.
5 • ETUDE DE LA GAMME D'HÔTES
Des inoculations sur N. bellthamialla ont d'abord été effectuées à parÙf des
différents isolats de virus présents sur Igname au niveau de la collection. Toutes les plantes
qui ont été déterminées séro-positives présentent des symptômes de mosaïque.
L'inoculation mécanique des ex~aits de l'ensemble des plantes de la collection
1991 sur différentes plantes hôtes a donné les résultats suivants :
4 l
- N. eleve/andii, N. mega/osipholl, présentent des symptômes de mosaïque et donnent des
réactions sérologiquement positives contre le YMV;
- Les autres plantes inoculées se sont révélées séro-négatives .
La présence de particules filamenteuses a été confirmée par des oservations en microscopie
électronique.
, CONCLUSION 3
Les différents isolats que nous avons rassemblés sont capables d'infecter N.
bellthamialla N. eleve/alIdii, et N. mega/osiphon. Par contre il n'a pas été possible de les
inoculer sur d'autre plantes hôtes.
6 - DISCUSSION ET CONCLUSION GENERALE
L'étude sérologique a permis de détecter un virus sérologiquement relié au
YMV au Burkina Faso, dans les régions Sud-Ouest et Centre. La gamme d'hôtes de ce virus
a été identifiée comme étant restreinte à N. bellthamialla, N. eleve/alldü, N. mega/osiphon ,
en accord avec les travaux de THOUVENEL (1979), et de THOTTAPILLy (1981).
L'étude de la répaltition géographique indique que le vil1ls est présent dans le
Sud-Ouest dans 10 à 15% des plantes d'Igname cultivées. Ces observations sont
comparables à celles de THOUVENEL et al. (1989) effectuées dans le Nord de la Côte
d'Ivoire.
La présence du Virus dans la région Sud reste à confirmer et nécessite de
nouvelles prospections. Le diagnostic du virus dans les tubercules doit être confinné par des
tests sérologiques sur les plantes issues de ces tubercules. Le test actuellement utilisé n'a pas
été optimisé pour ce matériel. Des travaux doivent être poursuivis dans ce sens pour
pennettre une indexation rapide des tubercules-semences.
Le résultat le plus intéressant de cette étude est celui lié à la situation qui
prévaut dans la Région Centre, éloignée des autres zones de culture d'Igname, région où le
pourcentage de plants atteints avoisine 100 %. Ce taux exceptionnel peut être relié aux
techniques agricoles utilisées, à l'absence d'introduction de variétés nouvelles, mais aussi
très probablement à la spécificité de la variété cultivée dans cette région (Igname de
Pilimpikou). Une étude de DUMONT et HAMON (1986) a montré que cette variété de D.
cayellensis se rapproche par ses caractères morphologiques du complexe savanicole D.
abyssillica / D. /ecardii / D. sagittifolia .. L'isolement de cette zone de culture, le peu
d'échanges existant entre celle-ci et les autres zones de culture de l'Igname, et le fort
pourcentage de plantes contaminées en fo~t une zone à caractéristiques écologiques
particulières.
42
Un autre résultat non négligeable est lié à l'utilisation des anticorps
monoclonaux: une grande diversité géographique semble exister parmi les isolats collectés
dans les régions Sud-Ouest et Centre. Ces résultats sont d'autant plus intéressants que de
nombreux potyvirus ont été trouvés sur l'Igname sans avoir été suffisamment été décrits: le
Dioscorea Green Banding Mosaïc Virus (DGMV) au Togo (RECKHAUS et NIENHAUS,
1981), le Yam Virus (YVN) au Nigéria (TERRY, 1978), un potyvirus sérologiquement
proche du YMV de Côte d'Ivoire dans les Antilles françaises (GOUDOU-SINHA, 1990 ;
. Anonyme, 1993). PORTH et al. rappOltent qu'il existe une relation sérologique fOlte enU"e
le DGMV et le YVN mais qu'elle est plus faible avec le YMV identifié en Côte d'Ivoire.
L'ensemble de ces résultats indique qu'il pOUlTait exister une forte diversité
géographique du Yam Mosaïc Virus. Il serait donc intéressant d'effectuer une caractélisation
de tous les potyvüus cités en Afrique et aux Antilles en utilisant les anticorps monoclonaux
dont nous disposons. En outre, il paraît nécessaire de contrôler, sur un plus grand nombre
d'isolats en provenance,de différentes régions du monde productrices d'Igname (Amélique
Centrale, Asie), l'importance de cette diversité géographique du YMV. Par la suite, au plan
pratique, ces travaux permetu'ont la caractérisation d'un maximum d'isolats dans le monde
puis, la mise au point d'un test de détection de routine et, but ultime, le choix de la méthode
de lutte la plus appropriée à la Mosaïque de l'Igname et aux conditions de culture de
l'Igname.
Ces résultats, encore préliminaires, pelmettent en outre d'initier de nouvelles
études. En effet, il y aurait lieu d'étudier, de manière soutenue, les autres sites connus (Mali,
Bénin), identiques au plan pédologie à la région d'Arbollé (Région Cenu"e) et cultivés avec
des variétés identiques ou proches de l'Igname de Pilimpikou, sites susceptibles d'être des
sites-réselvoirs importants de la maladie.
. Ces résultats ont été présentés à la Société d'Ecophysiologie, au cours de la
séance tenue le 14 mai 1993 à l'Ecole Normale Supérieure, rue d'Ulm, à Palis.
RÉSu/1É
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
DU VIRUS DE LA MOSAÏQUE DE LI IGNAME AU BURKINA FASO
L'Igname, principale culture vivrière en Afrique de l'Ouest est sensible à une maladie provoquée parle virus de la Mosaïque de l'Igname (Yam MosaYc Virus, YMV, potyvirus). Afin de prévenir une extension dela maladie par des échanges de matériel végétal, une étude de la répartition géographique du YMV a étéeffectuée au Burkina Faso dans trois zones de culture. Les résultats des prospections et de l'étude sérologiquemontrent que le virus est présent dans la Région Sud-Ouest (10 à 15% de plantes infectées) et dans la RégionCentre (environ 100% des plantes). La situation écolo'gique de la Région Centre semble très intéressante carla variété principalement cultivée, Igname de Pilimpikou, n'est pas représentée ailleurs dans le pays. De plus,la détection effectuée avec des anticorps monoclonaux a mis en évidence une diversité géographique du YMV.Suite à ce résultat, des perspectives de recherches sont envisagées pour la caractérisation des différents
43
potyvirus précédemment trouvés sur Igname ainsi que pour la mise au point d'un test de détection de routinepermettant de caractériser le maximum d'isolats de YMV dans le monde.MOTS CLES : IGNAME VIRUS AFRIQUE DISTRIBUTION DIVERSITE
ABSTRACT
Geographical distribution of Yam Mosaic Virus in Burkina FasoThe yam, one of the most important crops in the West Africa, is infected by a disease caused by
Yam Mosaic Virus (YMV, potyvirus). In order to prevent YMV extention by free trade, the geographic. distribution of the virus was studied in three regions of Burkina Faso. The results of prospections and
serological studies showed that the virus was present in the South-Western Region (10 to 15 % of infectedplants) and in the Central Region (almost 100 %). The ecological status of the Central Region was spe.cialyinteresting because of the cultivatcd variety (Pilimpikou's yam), only present in this region and nowhere else.Moreover, a geographical diversity of YMV was observed by using monoclonal anlibodies. New projeclSwere proposed for characterizing the different potyviruses observed on yam in the world and for perfecting aroutine tes!.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANONYME, 1993 - L'Igname et ses contraintes parasitaires à la Martinique: résultats de l'enquête réalisée en1991. Rapport ORSTOM mars 1993, 24 pp.DUMONT. R. et HAMON. P. - 1986 - Une forme originale parmi les Dioscoréacées culrjvées en Afrique del'Ouest: l'Igname de Pilimpikou. Rapport IDESSA 1986.F.A.O. - 1985 - Annuaire des productions.GOUDOU-SINHA, C. - 1990 - Etude épidémiologique multilocale de la contamination virale de troisespèces d'Igname par le Yam Mosaïc Virus à la Guadeloupe. R<lpport de DIAT, ESAT-CNEARC, 49pp.MIGLIORI, A. el CADHILAC, B. - 1976 - Contribution à l'étude de la maladie du virus de l'Igname D.1rifldaen Guadeloupe. Ann. Phytopath. 8, 73-78.PORTH, A., LESEMANN, D.E. et VETTEN, H.J. - 1987 - Caraclerization of potyviruses isolates fromWest african Yams (Dioscorea spp.). J. Phytopath. 120, 166-183.RECKHAUS, P. et NIENHAUS, F. - 1981 - Etiology of virus disease of White Yam (Di.'Jscorea ro(ulldata)in Togo. Z. Pflkrankh. PflSchutz 88, 492-509.TERRY. E.R. - 1977 - Incidence, symptomatology, and transmission of Yam virus in Nigeria. l'roc. 4thSymp. Int. Soc. Trop. Root Crops, Cali, Colombia, 1976, 170-173.THOTTAPILLY, G. - 1981 - Annual Report of lITA, p. 70.THOUVENEL. L-C., BORG-OLIVIER, O. et DUMONT, R. - 1989 - Epidemiology of Yam Mosaïc Virus.Importance of aphid transmission. 4th International Plant Virus Epidemiology Workshop,Montpellier, France, 3-8 Sept 1989.THOUVENEL, J.-c. et FAUQUET, C. - 1979 - Yam Mosaïc, a new potyvirus infecting DioscoreacayeneJIsis in Ivory Coast. Ann.appl.8ioI.93 (3), 279-283.THOUVENEL, L-C. et FAUQUET, C. - 1980 - Utilisation de la technique ELISA dans le diagnostic de laMosaïque de l'Igname. 2ème Conférence Internationale sur l'Impact des Maladies à Virus surle Développement des Pays Africains et du Moyen-Orient. Nairobi, 2-6 décembre 1981.THOUVENEL, L-C. el FAUQUET, C. - 1986 - Yam Mosaïc Virus. AAB Descriptions of PlantViruses. N° 314.
Référence
Goudou-Urbino c., G. Konate, J.-B. Quiot et J. Dubern. Distribution géographique du virus de laMosaïque de l'Igname au Burkina Faso. Société d'Ecophysiologie, séance du 14 ami 1993, EcoleNormale Supérieur. rue d'Ulm, Paris France. COinmunication.
Goudou-Urbino c., G. Konate, J.-B. Quiot el J. Dubem. Geographical distribution and biodiversily ofyam mosaic virus. Tropical Science, en préparation.
44
VI - PRESENCE DU VIRUS DE LA MOSAÏQUE DE L'IGNAMESUR L'IGNAME EN GUYANE ET AUX CARAÎBES.(.I.-B. QUIOI )
(LN.R.A. , ENSA, place Viala 34060 Montpellier France)
Les résultats des u'avaux effectués par l'équipe dirigée par J.-B. QUIOT sont
exposés ci-aprés; ils ont été l'objet de deux communications au Congrés de la Caribbean
. Food Crop Society, tenu en juillet 1993 à la Martinique.
1 - Mise en évidence de la présence du Virus de la Mosaïque de l'Igname surIgname (Dioscorea trifida) en Guyane.
Divers isolats en provenance de Guyane ont été étudiés à Montpellier.
Certains isolats, induisant des symptômes de mosaïque classique sur Dioscorea trijïda, ont
été testés en ELISA conU'e un antisérum spécifique du Virus de la Mosaïque du Concombre
(CMV) et contre un antisérum polyclonal spécifique du Virus de la Mosaïque de l'Igname
(YMV, isolat ivoirien); un isolat inoculé avec succés à Nicotialla benthamiana et répondant
négativement en ELISA avec le sérum ami-CMV et positivement avec le sérum anti-YMV a
été l'objet d'une étude particulière,
La transmission à l'aide de divers genres de pucerons a été précisée: Myzus
persicae, Aphis gosypii, Aphis spiraecola, Macrosipho/l euphorblae, Rhopalosipholl padl;
tous ont pennis la transmission (mode non persistant) mais avec une efficacité vélliable selon
les genres.
Des essais de transmission mécanique à divers hôtes ont été tentés sans
succés hormis vers Nicotia/la benthamialla et Dioscorea alata.
Une étude de microscopie optique permet d'observer des inclusions
cytoplasmiques céll'actéristiques de la présence des potyvirus.
Utilisant la technique d'''electro-immunoblot assay", les protéines de capsides
des divers isolats ont été analysées avec deux sérums anti-YMV (souche ivoliienne et souche
guadeloupéenne). Cette étude a permis de rapprocher la souche de Guyane étudiée d'une
souche ivoirienne et d'une souche guadeloupéenne, mais de la différencier dautres souches
"en provenance de Guadeloupe et du Cameroun.
Ces résultats confirment des résultats préliminaires et pelmettent d'affirmer la
présence d'YMV en Guyane sur Dioscorea trijïda. Ils pelmettent d'envisager une diversité
45
au sein du Yam Mosaic Virus, caractéristique qui est étudiée, par ailleurs, à l'aide
d'anticorps monoclonaux et qui sera l'objet d'une étude précise à l'aide de la "polymerase
chain reaction".
Cette diversité alliée à un potentiel théorique important de dissémination par
vecteur conduit à envisager avec une extrême prudence les échanges intematinaux.
"2 - Etude épidémiologique du Virus de la Mosaïque de l'Igname enGuadeloupe dans l'objectif d'établir une stratégie de contrôle de la maladie.
Dans l'objectif d'évaluer l'extension du virus de la Mosa'ique de l'Igname
(YMV), des plants garantis sans virus de Dioscorea cayenensis-D. rolundata et de Dioscorea
trifida ont été plantés dans deux sites différents en Guadeloupe. La progression de la maladie
a été suivie sur les de~x espèces, durant toute la saison de culture, par des observations
vlluelles et par des analyses immunologiques en ELISA.
A la fin de la saison de culture, des infections ont été notées sur les deux
espèces, mais le pourcentage de plants infectés s'est révélé beaucoup plus impol1ant dans le
site de culture traditionnel que dans celui où la culture est rarement effectuée.
Une étude de la fréquence de la maladie sur les trois principales espèces
d'Igname cultivées en Guadeloupe indique que, dans le cas d'une forte pression de la
maladie, l'espèce D. a/ala est moins infectée que les deux autres.
Sur la base de ces résultats, il semble donc possible d'envisager une sélection
sanitaire dans l'objectif de limiter la prévalence du YMV en Guadeloupe.
Références
BOEGLIN M., G. LABONNE, L. DEGRAS, L. QUIOT-DOUINE et J.-B. QUIOT. Mise en évidence de la présence du Virus de la Mos<üque de l'Igname sur Igname (Dioscorea trifida)en Guyane. Caribbean Food Crop Society, Congrés juillet 1993, Martinique.
GOUDOU-URBINO C., L. DEGRAS et J.-B. QUIOT. Epidemiological sLudy of yarn mosaic virus inGuadeloupe (FWI) to formulale disease-control strategies. Caribbean Food Crop Society,Congrés juillet 1993, Martinique.
46
Communication au Congrés de la Caribbean Food Crop Society, Martinique. juillet 1993
Mise en évidence de la présence du Virus de la Mosaïque de l'Igname Sllr Igname(Dioscorea trifida) en Guyane.
M. BOEGLlN, G. LABONNE*, L. DEGRAS**, L. QUIOT-DOUINE, J.B. QUIOT
INRA Pa thologie Végétale ENSA place Viala 34 060 tvlontpellier Cedex 1. "'INRA Zoologie ENSA PLACE Viala 34060 Montpellier Cedex 1"':TNRA Amélioration des plélntes, DomCline Duclos 97 170 Petit Bourg FWI
Introduction:
Les investigCltïons déja réalisées su r J'igname (Dioscorco sp.) ont montré que cetteespèce pouvait être naturellement infectée par plusieurs types de phytovirus.
Le type de virus le plus souvent rencontré sur igname appartient ~ la famille despotyvirus et provoque des symptômes de mosaïque chromatique plus ou moinsmarquée sur le feuillage d'une plClnle infectée. l'agent pathogène se présente sous laforme de pClrticu les flexueuses de 750 nrn environ transmissibles pélr inocu lationmécanique et par pucerons sous le mode non persistant. 11 ressort d'études réalisées encôte d'Ivoire que l'infection pélr des virus de ce type génère chez l'igname des pertes derendement de l' ord re de 15 à 20 % (rhou venel 1989).
De tels virus ont été isolés J partir de plusieurs espèces d'igname dans différentspClyS du monde et ont été décrits p<lrfois sous des nO/11S différents (Virus de laMosClïque de l'Ign<lme, Yam j\·10saic Virus, Dioscoreo green b<lnding virus, Dioscorcatrifida virus ... ) les données êt<lnl en général insuffis<lnles pour connailre leur nive<1ude relation el établir s'il s'élgil d'iso!<lls idenliques d'un même virus ou de souches ouvirus différents. C'esl le '{,\ln Î\10SClic Virus (YMV) qui Cl été le plus étudié et quiconstitue actuellement le potyvirus de référence (fhouvenel et Fauguet 198).
Il félut pourtant signaler le GIS pMticulier du "Dioscorea a/Mo ring mottle virus"isolé au Togo pour lequel les éluteurs sont pélrvenus à montrer que ce potyvirus étaitdifférent du Yam i\1osaic Virus et qu'il était il rapprocher du virus de la mosClique de laBetterave (Beet Mosaic Virus).
Les progres réalisés dans les techniques de caractérisation du genôme et desprotéines des potyvirus peuvent permettre d'accéder plus facilement à uneconnaissance rapide de la diversité géographique de ce type de virus et ont redonné del'intérèt à la collection d'isolats provenélnt de différents lieux pour établir les risC'Juesd'introduction et d'acclimatation d' Clgents pilthogènes ou de nouveaux pathotypes.
Le but de cette note est de signaler la présence en Guyane d'un virussérologiquement relié au Virus de lil Mosélïque de J'Igname en Guyane et de présenterquelques caractèristiques de cet isolat.
Résultats:
L'isolélt de virus qui il été plus pilrticulièrement étudié provient d'un lot de 6échantillons de feuilles présentélnt des symptômes qui élvait été collecté en Guyanefrançaise en 1991.
47
Ces éch<tlltillolls présent(lient soit des symptômes de mos(lique classique, soit desdessins en arète cl e poisson répClftis le long des nervures princip(lles.
La recherche de virus p<lr test ELISA a montré qu'aucun de ces échantillons neré<lgissait avec un antiserum spécifi'lue du Virus de la Mosaique du Concombre,tandis que trois d'entr-eux réagissaient positivement avec un antiserum préparé parJ.c. Thouvenel et al. contre un isolat du YMY collecté en Côte d'Ivoire.
Deux des échantillons négatifs au test ELISA présentaient des symptômes demosaique très marqués. Il n'a pas été possible d'en tirer un iso1at de virus parinoculation mécanique sur une gamme d'hôtes sensibles au CMY et comprenantNicolimzn labacl/I/l xanthi, Clicl/1uis sa/ivl/s, Cl/cllIl1is 17Il'lo et Citlï/llflS lallatl/s.
l:'échantillon N° 6 a été inoculé avec succés à NicoiiaJla bellilzamiana. C'est cetisolat qui a été plus particuliérement étudié aprés avoir vérifié qu'il réagissait toujourspositi\~ement en ELISA avec un antiserum YMY et négativement avec un antiserumCMY.
Transmission par vecteur:
L'isolat N°6 a été transmis de N. bCIlt/w1IliaJla à N. bC'llf/wl11iaïzn par plusieursespèces de pucerons en utilisant des lots de 20 individus ayant été maintenus 6minutes sur la plante source puis une nuit sur la plante à inoculer. Le succés destransmissions a été vérifié'en testant en ELISA, aprés incubation, les plantes inoculéesLes résultats obtenus sont présentés dans le tableau ci dessous:
espèce: Myzl/s Aphis Ajl/li::. Macro::.iphol/ Rhopalosiphollpers/cal' gossypll spim('(o/Il ellp/lOrbil1e padi
Plantsinfectés
/ 3/60 29/60 7/60 2/60 1/60inoculés
Ces essais montrent que l'isolat de Guyane N°6 a la cé1p<1cité d'être disséminé parplusieurs espèces de pucerons, sur le mode non persistant, et que ceritaines espèces, enparticulier A. gossypii, se révèlent être des vecteurs significativement plus efficientsque d'autres.
Inoculation sur hôtes différentiels.
Des inoculations mécaniques de plantes ont été réalisées en utilisant commesource de virus des NicoiiaJla beITI/IIl1IlÏi7ll1l infectés de f<1çon systémique par l'isolatN°6. Des feuilles avec symptômes ont été broyées au 1/5 d<1ns une solution saline deP04HNa2, 0,03M renfermant 0,2% de di-ethyl-di-thiocarballlùte de sodium et l'extrait a
été frotté sur de jeunes feuilles de plantes sensibles en présence d'un abrasif(carborundum).
Le virus infecte facilement N. fJelliha111ialla dont les feuilles infestées présententun symptôme de "vein banding" caractéristique (photo n01). Ce symptôme (nervuresbordées de vert foncé) parait caractéristi'lue de l'isolat N°6 et n'a pas été observé avecles autres isolats de YMY étudiés.
L'isolat a été aussi transmis par inocl,1lation mécanique de N" belli/zamialla àDioscorea alaia par contre aucune infectio'n n'a été obtenue sur Peil1llia hybrida,Datura stmlllOllill1ll, AlIIaralli/lllS calldaills 011 Brassica llapllS .
48
Observations en microscopie optique:
Des observation réalisée sur des lambeaux d'épidermes de N. bmtllntll inllninfectés qui ont été colorés selon la technique de Christie et Ed wardson montrent laprésence dans les cellules infectées d'inclusions cytoplasmiques caractéristiques de laprésence d'un potyvirus.
Comparaison de protéines capsides en EJBA:
La technique d'EISA (electro-immunoblot assay) a été utilisée pour comparer lesdistances de migrations de protéines capsides de différents isolats de YMV
La technique est appliquée à des extraits bruts de plantes infectées: son principeutilise l'électrophorèse en gel SDS polyacrylamide pour séparer par leur vitesse demigration les protéines virales des protéines de lél plante. Une seconde électrophorèseperpendiculaire à la première permet de transférer ces protéines sur une membrane denitrocellulose. La révélation de la protéine virale recherchée se fait par le moyend'une réaction immuno-enzymatique à l'aide d'un antiseru 111 spécifique conjugué ilun enzyme catalysant une réaction colorée insol uble.
Plusieurs essais d'EBlA ont été réalisés en mettélnt en présence des isolats de YtvlYde diverses origines ainsi que deux antiseruJ11 polyclonaux préparés contre un isolativoirien et un isolat guadeloupéen de Ytv!\'. Des résultélts élnéllogues ont été obtenusavec les deux antiserum, ce qui montre que ces deux ilntiserum contiennent desanticorps qui réagissent avec des épitopes présents sur toutes les protéines capsides desisolats étudiés. Par contre, on constate que les isolats de Yi"!\! peuvent se différencierpar leurs mobilités éléctrophorétiques. L'isolat N°6 présente une mobilitéélectrophorétique identique à celle de l'isolat Côte d'Ivoire et probablement pasdifférente de celle de certains isolats gUildeloupéens. pi)r contre" il se différencienettement des mobilités électrophorètiques présentées par d'autres isolatsguadeloupéens (photo 2) ou par des isolats provenant du Cameroun(photo 3).
Conclusion:
On peut tirer de ce travail les conclusions suivantes:
1°) L'isolat N°6 contient un virus transmissible par pucerons sur le mode nonpersistant et par inoculation mécanique qui induit, dans les cellules infectées, desinclusions cytoplasmiques caractéristiques de la présence d'un poty virus. Cet isolatréagit positivement en ELISA et en EBI A avec des antiseru ln préparés contre dessouches de YMV provenant de Guadeloupe et de Côte d'Ivoire.
Ces résultas permettent d'affirmer qu'il existent en Guyane sur D. trifida unpotyvirus relié sérologiquem'ent au Yam Mosaic Virus. On complète ainsi lesobservations réalisées en 1980 par Marchoux et al. qui avaient observé en microscopieélectronique des particules virales flexueuses dans un extrait de D. trifidn provenantde Guyane.
2°) L'isolat étudié présente des caractéristiques particulières (symptomatologie surN. bmthnmitllln, mobilité électrophorétique) qui permettent de le différencier desautres isolats de YMY en cours d'étude au laboratoire. Des étudi.'~s complémentairessont encore nécessaires pour connaitre le niveau de diversité présent au sein du YamMosaic Virus en particulier en faisant appel il des techniques complémentaires tel que
49
l'utilisation d'anticorps monoclonaux ou de la "polymerase chain reaction" (PCR).
3°) Les essais de transmissibilité de l'isolat N°6 par certaines espèces de puceronsmontrent que cet isolat a conservé une capacité de dissémination par vecteur bienqu'il infecte une espèce à multiplication végétative qui lui fournit un second modede dissémination. Des expériences complémentaires restent à réaliser pour vérifier sila transmissibilité par pucerons de Dioscorea à Dioscorea se révèle aussi efficace quecelle observée de N. bellthamil11la à N. bel1thal1liallt1.
4Cl ) La diversité géographique observée entre les isolats de YMY et leur potentielthéorique de dissémination par vecteur doivent conduire à une extrème prudencedans les échanges internationaux de matériel sensible.
50
EPIDEMIOLOGICAL STUDY OF YAM MOSAIC VIRUS INGUADELOUPE (FWI) TO FORMULATE DISEASE-CONTROL
STRATEGIES
C.GOUDOU-URBINO (1), L.DEGRAS (2), et J.B.QUIOT (3)
Abstract
In order to evaluate the spreading of Yam Mosaic Virus (YMV,potyvirus), virus-free plants of Dioscorea cayenensisrotundata and D. trifida were used for establishingexperimental plots in two different locations in Guadeloupe.
The progress of vJ.rus disease in the two species wasfollowed during the crop season by repeated visualobservations which were later confirmed by ELISA tests.
At the end of the crop season infections were observed inthe two species"but, the percentage of infected plants washigher in the location where yam is traditionaly grown thanin the location where yam is rarely gro~~.
A study of disease frequency in the three principal speciesof yam grown in Cuadeloupe has shown that in a locationwhere inoculum pressure is high, D. alata was less infectedcompared to the two other species.
On the basis of the results, it seems possible to undertakea sanitary selection in orderto limitate the prevalence ofYMV in Guadeloupe.
(1) LPRC/ORSTOM BP 5045 34032 ~ontpellier cedex(2) INRA Antilles-Guyanne. Laboratoire de cultures vivrJ.eres
BP 1232; 97184 Pointe à pitre Cedex Guadeloupe(3) INRA Place Viala Biologie et Pathologie végétale
34060 Montpellier cedex 1
5 1
CONCLUSION
Le programme «Amélioration et ValOlisation de l'Igname» financé par la
CEE a permis de développer trois groupes d'actions: des actions de recherche, des actions de
• fOlmation et des actions de coopération scientifique
Les actions de recherche ont été centrées sur:
- la connaissance de la culture in vitro de l'Igname dans l'objectif d'obtenir une
multiplication aisée de l'Igname par production de vitroplants,
- la sanitation de ces vitroplants, par culture de méristème et thelIDothérapie associée ou non
à la chimiothérapie, r
- la mise au point d'un kit de diagnostic permettant de déceler aisément le virus de la
Mosaïque de l'Igname (technique ELISA double sandwich direct, faisant intervenir anticorps
polyclonaux et anticorps monoclonaux,
- la connaissance propre du virus (biodiversité) nécessaire à cette mise au point,
- la connaissance propre de cette maladie au Burkina Faso, pays dans lequel une étude
distribution géographique a été menée, une étude de diversité biologique du virus, et dans
lequel a débuté une étude épidémiologique,
- la connaissance propre de cette maladie en Guadeloupe et Guyane.
Ces différentes actions ont été menées à terme pour la plupart ou sont en cours
(épidémiologie, biodiversité),
- la connaissance des autres maladies virales de l'Igname: un virus sérologiquement relié au
PVX a ainsi pu être identifié dans les vitroplants d'Igname en provenance de Côte d'Ivoire.
Certaines actions sont alTivées à terme: mise au point du kit de diagnostic
anti-YMV, étude de la biodivers'ité, distribution géographique au Burkina Faso, culture des
vitroplants et sanitation; elles peuvent (et parfois doivent l'être) être poursuivies pour
préciser les résultats et améliorer les technologies proposées (sanitation ou dianostic).
Ces travaux sont concrétisés par 14 publications (acceptées, soumises, en
'. préparation, communications) dont la liste est jointe ci-aprés: 5 communkations, 1 publica
tion acceptée, 3 publications soumises, 5 publications en préparation.
En ouU·e un contrat (avec SANOFI) devrait pennetu'e de valoriser la mise au
point du kit de diagnostic ami-YMV et permettre sa divulgation.
52
Les actions de fOimation ont été progranunées dès le début de réalisation de ce
projet:
- formation doctorale (2 ans) de Mme Cica GOUDOU-SINHA dont le sujet de thèse est
«Ecologie et épidémiologie du Virus de la Mosaïque de l'Igname dans le Sud du Burkina
Faso; application au raisonnement d'une méthode de lutte et à l'étude de la diversité d'un
potyvirus.» et dont le travail aura été effectué pour moitié au L.P,R.C./Montpellier
(France) et pour moitié à l'IN.E.R.A./Kamboinsé (Burkina Faso).
- fonnation universitaire, stage de licence de Mlle Karine LACOrrE (2,5 mois).
Ce programme a également pennis de développer une action de coopération
scientifique avec Dr Gnissa KONATE de l'IN.E.R.A. au Burkina Faso. Cette action était
prioritaire dans l'éventualité de produire un kit de diagnostic anti-YMV; cette étude
nécessitait en effet de disposer d'isolats variés d'YMV. Les résultats obtenus sont importants
puisque nous dispoSOflS actuellement d'une collection de souches de virus du Burkina Faso;
en outre la disuibution géographique de la Mosaïque au Burkina Faso a été précisée.
Ce programme a, de plus, permis de poser les bases de nouveaux projets, en
cours d'étude dont les objectifs sont la sélection et la création, puis la multiplication de
matériel indemne de virus. Les actions envisagées sont les suivantes:
- connaissance du YMV, et des autres virus infectant l'Igname, en Amérique Centrale et en
Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est (Chine et Indonésie), et en Océanie.
- épidémiologie du YMV au Burkina Faso et Côte d'Ivoire,
- étude de diagnostic des virus de l'Igname en Côte d'Ivoire et en Guadeloupe
- étude moléculaire du YMV, en collaboration avec C. FAUQUET (I.L.T.A.B./S.C.R.I.P.,
La Jolla, USA) et PL LEPOIVRE (Université des Sciences Agronomques, Gembloux,
Belgique),
- transformation génétique de !'jicotiana benthamiana , en vue de résistance au YMV
(stratégie de la coat protein) (C. FAUQUET/ I.L.T.A.B.) et contrôle des résistants au
L.P.R.C.,
- transformation génétique de l'Igname en vue de résistance au YMV (Pl'. S. MANTELL,
.Wye College, Unive Londres, G.B.),
- contrôle de la résistance (sélection, sanitation, transformation génétique) en Guadeloupe et
en Côte d'Ivoire (ou Burkina Faso) dans des sites pré-étudiés.
Jean DUBERN
53
TRAVAUX
Travaux réalisés dans le cadre du programme CEE n"TSD 2A-OI16-CI (CD), publiés, soumis àpublication, en préparation ct communications
1 - Boeglin M., G. Labonne, L. Degras, L. Qlliot-Douinc ct J.-B. Quiot. Mise en évidencede la présence du Virus de la Mosaïque de l'Igname sur Igname (Dioscorea rrifida) en Guyane.Caribbean Food Crop Society, Congrés juillel 1993, Martinique. (communication)
2 - Goudou-Urbino C., L. Degras et J.-B. Quiot. Epidemiological study of yam mosaic virus inGuadeloupe (FWI) to formulate disease-control strategies. Caribbean Food Crop Society, Congrésjuillet 1993, Martinique.(communication)
3 Goudou-Urbino C.~ G. Konate~ .L-B. Quiot~ L. Givord et J. Dubern. Etudeimmunologique du virus de la Mosaïque de l'Igname. First Seminar of Yam Nelwork in Africa, Oct.26-28.10.1993, Cotonou Bénin. (communicatioll)
4 • Goudou-Urbino C .. G. Konate~ J.-B. Quiot, L. Givord et J. Duberll. ImmunologicalStudies of Yam Mosaic Virus. Phytopalhology (en prépara/ioll)
5 - Goudou-Urbino, C., G. Konate, J.-B. Quiot et J. Dubern. DistribUilion géographique duvirus de la Mosaïque de l'lgname au Burkina Faso. Société d'Ecophysiologie, séance du 14 ami 1993.Ecole Normale Supérieur, rue d'Ulm. Paris France. (conullullicarioll).
6 - Goudou-Urbino C., G. Konate, J.-B. Quiot et J. Dubern. Geographical distribution andbiodiversity of yam mosaic virus. Tropical Science, (ell préparation.)
7 - Malaurie B., O. Pungu~ J. Dubern and J-c. ThouveneI. 1992. Determination of the bestconditions for the regeneratioll of microplants and the eliminalion of YMV from excised meristems ofyam nodal Cllltings (Dioscorea spp.). Association of Applied Biologists. Plant Virology in thel'ropics. University of York. 9-10 April 1992.
8 - Malaurie B.~ O. Pungu and J.-C. Thouvenel. Search for optimal factors in production ofrooted planllets from excised meristems and shoot tips of yam nodal cutlings (Disocorea spp).(soumis à publicarioll)
9 - Malaurie B., O. Pungu ~md M.-F. Trouslot. Meristem-tip culture from two clones of Dioscoreacayenensis-D. rotundara complex and D. praehellsilis. Influence of media on morphologicaI
development. (soumis à publication)
10 - Malaurie B., J.-C. Thouvenel and O. Pungu. Meristem-tip culture from two clones ofDioscorea cayenensis-D. rorundora complex and D. praehensilis. Influence of meristem-tip size andlocation 011 morphologicaI devclopmcnt. (soumis à publicatioll)
11 - Malaurie B., and J.-C. Thouvenel. Influence de la température ct d'un agent antiviral (Virazole),sur l'obtention de plantes indemnes de virus de la Mosaïque l'Igname (YMV) il partir de microbouturesnodales virosées de D. praehensilis. (en préparation)
12 - Malaurie B., J. Dubern and J.-C. Thouvencl. Influence de la température ct de lachimiothérapie, associées ou non, sur J'obtention de plalltes indemnes de virus de la Mosaïque del'Igname (YMV), à partir de méristèmes isolés de deux clones virosés de D. praehellsilis cl ducomplexe D. cayellellsis-D. rOlUl/data cv. Kouba. (en prépararrioll)
13 - Malaul'ie, B., O. Pungu, R. Dumont and M.-F. Trollslot. 1993. The creation of an invitro germplasm collection of yam (Dioscorea spp.) for the genetic rcsources preservation. Euphytica.65: 113-122.
14 - Thouvenel J.-C. et B. Malaurie. L'utilisation de la technique ELISA pour le contrôle de l'étatphytosanitaire d'une collection de microbouturcs d'Igname (Dioscorea spp.} maintenues in vitro (ellpréparaJÎolI).
54
ANNEXES
CEE TSD 2A- 0116-CI (CD)
1 - Rapport financier
2 - Publications et communications
AMELIORATION ET VALORISATION DE L'IGNAME
*******************
Contrat n° TSD 2A-Ol16-CI (CD)
************
RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE
DU 01.07.92 AU 31.08.93
RECAPITULATIF
(francs français)
PERSONNEL (dont frais d'allocation 94 000*) 1 328 000
DEPLACEMENTS * 4 150
UTILISATION DE MATERIEL DURABLE 122 500
MATERIEL NON-DURABLE * 146 898
FRAIS DE LABORATOIRE DE KAMBOINSE * 23 700
TOTAL ...................................................................... 1 625 248 FF
PARTICIPATION DE LA CEE (lignes marquées par *) 268 748 FF
(Deux cent soixante huit mille sept cent quarante huit france français)
Soit 33 % de 1 625 248 FF
L.P.R.C. CIRAD-ORSTOM
Montpellier le 20.12.1993
Jean DUBERN
RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE DU 01/07/1992 AU 31/08/93
Personnel
Nom Institut Localisation Catégorie Dw-é Coût(estimation)
J. DUBERN ORSTOM MOlltpellier Chercheur 12 mois 4340000
L. GIVORD ORSTOM Strasbourg Chercheur 2 mois 108000
B. MALAURIE ORSTOM Montpellier Cherchew' 14 mois 506000
J. ARIEl ORSTOM Montpellier Technicien 3 mois 78000
J.-B. QUIOT I.N.R.A. Montpellier Chercheur 2 mois 108000
C. GOUDOU-URBINO ORSTOM Montpellier/ Allocataire 14 mois 94000 *Ouagadougou
TOTAL 1 328 000 FF<
Les valeurs avancées SOIll des esLimalions ell foncLion des barèmes de l'Institut (note D.G. du 22.06.93)
* Seule cette allocaLion est effectivement comptabilisée dans les frais à la charge du Conu'at CEE
RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE DU 01/07/92 AU 31/08/93
DEPLACEMENTS
COMMANDE DESIGNATION DATE FOVRNISSEUR FACTVRE MONTANT CHERCHEUR
19928283 Angers 13/07/92 26/03/92 MERIDIONALE V. 37022 1 077,00 B. MALAURIE
19932345 Mission Burkina 03/02/93 2345 3600,00 C.GOUOOU-
URBINO2346 Mission Burkina 03/02/93 2346 550,00 C.GOVOOU-
URBINO
TOTAL 4 150,00 F F1
RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE DU 01/07/92 AU 31/08/93
Utilisation de Matériel Durable
Dénomination Valeur % AmOltissement % Utilisation Montant
Centrifugeuses 400 000 15 la 6 000
Serres / chambres 600 000 15 50 45 000climatiques
Microscope électro. 1 200 000 15 5 9 000
Appareils Labo 2500 000 25 10 62500
,TOTAL 122 500
RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE DU 01/07/1992 AU 31/08/93
Matériel Non Durable
COMMANDE DESIGNATION DA1E FOURNISSEUR FACTIJRE MONTANf CHERCHEUR
199223431 Photocopies 21/07/92 Tiroplan 07/1942 336A2 DUBERN23433 Photographies 30/07/92 Photov ision 1871 445,19 DUBER.N22870 Produits chimiques 18/08/92 Merck Laboratoires 38134319 4 505,00 MALAURIE24584' Abonnement 29/09/92 Europériodiqnes 019-431 5 697,46 MALAURIE24585 Abonncment 29/09/92 Lavoisier Abonllem. 21112478 2 485,25 tvlALAURlE24881 . Photopgraphies 29/10/92 Photov ision 2035 204,46 DVDERN24882 Matériel informatique 05/11/92 JWP Information Syst A901027 1 700,84 MALAURIE
FI01.04 Affranchissements 06/1 1/92 ORSrOM 17 118,21 DUBERN24886 Photographies 10/11/92 Photovisiotl 2023 526,30 DUBERN24887 Animaux 16/11/92 INRA Régiss Recètes 24/13606 255,92 DUBERN24888 Alimentation Lapins 16.11.92 UAR Usine Aliment. 211362 471,00 DUBERJ'I24889 Papèterie Lapins 16/11/92 IfFA CREDO 205870 410,96 DUBERN24890 Matériel Labo 17/11/92 Bioblock Scientific 31970 1 476,24 DUBERN
24891 Matériel Labo 17/11/92 OS! 200610 1 143,00 DUBERN24892 Produits Chimiques 23/11/92 Baeckeroot Labo 19139 1 075,40 DUBERN24992 Matériel Informatique 23/11/92 Sélection informaI. 238556 2 500,00 MALAURlE24897 Pièces centrifugeuse 26/11/92 Beckman Instruments 312895 981,00 DUBERN24997 Frais transport 26/11/92 Danzas S.A. 242932 2 047,35 MALAURlE24998 Matériel Labo 26/11/92 Labover 71793 553.35 MALAURIE24999 Produits chimiques 27/11/92 Sigma Chimie S.A. 355234 1 830,70 MALAURlE24899 Produits chimiques 30/11/92 Midi Sécurité 1153 605,00 DUBERN24900 Produits entretien 04/12/92 Beckman instruments 313422 2 824,00 DUBERN25226 Matériel Labo 11/12/92 Labo Tecnia 64594 1 500,00 DUBERN
1052-93 Frais Lransport 31/12/92 Chronopost 82842 193,13 DUBERN1993
23693 Produits serres 05/02/93 NlMAGRI 931392 84,00 MALAURlE25244 Matériel Labo 23/02/93 S.A. TECHALU J 93065 6 280,00 GIVORD26540 Ramettes papier 03/03/93 Laurans Henri 5510 199,50 MALAURlE23692 Produits serres 04/03/93 NIMAGRI 931391 2 852,40 MALAURlE
25223 Matériel Labo 04/03/93 OSI 227040/237080 10 429,80 MALAURIE/244441
26383 Matériel Labo 04/03/93 ELVETEC 53849/59332/ 8 349,00 MALAURIE62249/63788
26386 Produits Labo 04/03/93 OSI 227038/232512 3 523,00 MALAURIE25020 Produits chimiques 08/03/93 Sigma Chimie S.A. 376988 82,10
l1MALAURIE
25224 Matériel Labo 05/03/93 OSI 228392 3 689,911: MALAURIE
25225 Matériel Labo 05/03/93 ELYEl,EC 53394 254,001' MALAURlE
26387 Produits Labo 05/03/93 OSI 227039/233613 7 890,00 MALAURlE/257296
26388 Produits Labo 05/03/93 OSI 226545 103,00 MALAURlE
25018 Matériel centrifugeuse 08/03/93 Poly-Labo Bloek 979580 5 352,90 MALAURIE
25019 Produits chimiques 08/03/93 Baeckeroot Labo 20219 1 138,86 MALAURlE
26389 Transports 09/03/93 DANZAS S.A. 1003258 166,67 MALAURlE
26391 Produits labo 11/03/93 Baeckeroot 20295 2 642, 52 MALAURlE
26392 Matériel Labo 11/03/93 PRODIS 93/F13842 760,45 MALAURIE
27001 Bte Rang.Oplinett 16/03/93 Poly Labo Block 982350 1862,98 MALAURIE
Report 89 547,27
· RELEVE DES DEPENSES POUR LA PERIODE DU 01/07/1992 AU 31/08/93
Matériel Non Durable (suite)
COMMANDE DESIGNA110N DA'Œ FOURNISSEUR FACTIJRE MONTANT CHERCHEUR
report 89 547,27
27002 Produits Labo 9033 16/03/93 Merck Laboratoires 38187516 112,00 MALAURIE27003 Matériel Labo 17/03/93 Poly Labo Block 982305 1538,73 MALAURIE27004 Matériel Labp 17/03/93 BioRad 84122 577,00 MALAURIE27005 • Produits Labo 17/03/93 Siggma Chimie S.A. 379593 986,90 MALAURIE26393 Matériel Labo 18/03/93 Bioblock Scientific 57540 2 191,'14 MALAURIE26390 Matériel Labo 18/03/93 Poly-Labo Block 982232 390, i, 1 MALAURIE
27006 Produits Labo 22/03/93 Sigma Chimie S.A. 380296 1 133,20 MALAURlE27007 Mat. et Prod. Labo 22/03/93 De1villc José 93352 1 662,00 MALAURlE27008 Flat embedoling 22/03/93 Sté René Janning 18494.RJ 341,50 tvIALAURlE26540 Régulation Télécopies 23/03/93 Gaspard 245400 840,27 MALAURLE26541 Relect. Anglais Adv. 25103/93 Marsh David 77.93 1 015,00 MALAURIE26405 Feutre permanent 25103/93 METI-IORGA 92280 196,30 MALAURIE26394 Produits Labo 25103/93 Poly-Labo Block 985301 193,ï2 MALAURlE25021 Produits chimiques 26/03/93 Amersham France 892999 1 122,00 MALAURlE26544 Ramettes papier 29/03/93 Laurans Henri 5677 199,50 MALAURlE26545 Mat. divers 30103/93 Salery Ets 23096 1 309,88 MALAURIE
2084/93 Entretien lingerie 31/03/93 Régie Linge 303769 4449,08 MALAURlE26395 Tampon RF 69366044 31/03/93 EESSELTE MEfO 275036 201,30 MALAURIE26396 Feutre Mackie noir 31/03/93 WE..L 27898 288.00 MALAURlE26406 Travaux Photo 01/04/93 Photo Vision 2299 1947,88 DUBERN26407 Travaux Photo 0\.04.93 Photo Vision 2299/2323 2105,55 DUBERN26546 Fournitures Labo 01/04/93 Gaspard 350378 1 568,08 MALAURrE25023 Produits chimiques 02/04/93 Perkin Elmer IV/0033813 3 444,CO MALAURIE
26397 Etuve série E 28 L 02/04/93 A.MILABO 1260 3 673,00 MALAURlE27010 Matériel Labo 04/04/93 Bioblock Scientific 62475 387,00 MALAURlE27011 Produits Labo 04/04/93 Sigma Chimie S.A. 383872 700,00 MALAURlE
25024 Produits entretien 05/04/93 OSI 233078 379,44 MALAURIE
27012 Matériel Labo 07/04/93 OSI 234302/24368 1 100,40 MALAURIE
2080 Azote liquide 08/04/93 V.S.TL H813 1 764,00 MALAURIE
26408 Tirages photos 15/04/93 IPP-INSTAN PROD. en cours 540,00 MALAURlE
27015 Produits Labo 19/04/93 Castorama 766 402,82 MALAURIE
27017 Matériel Labo 20104/93 Bioblock Scientific 68808174954 873,52 MALAURIE
27476 Produits Labo 20104/93 Amersham France 896372 2 066,40 MALAURIE
26399 Produits Labo 22/04/93 l'RaDIS F15534 500,64 MALAURTE
26400 Fourniture Labo 22/04/93 OSI>' 237700/240756 2 511,25 MALAUR1E
27477 Fourniture Labo 22/04/93 Poly Labo Block 993691 3 529,94 MALAURlE
27479 Produits Labo 22/04/93 Amersham France 896399 2 50,00 MALAURTE
27527 Fournitures admin. 22/04/93 Bonnio1 Ets. 4198 320,86 MALAURIE
27526 Papier imprimante 23/04/93 Laurans Henri 5840 199,50 MALAURIE
27528 Dépan. annoire pos. 28/04/93 Hurthemel 93005 810,00 MALAURIE
27018 Produits Labo 29/04/93 Merck Laboratoires 38202454 642,20 tvlALAURlE
26409 Travaux plloto 06/05/93 Photo Vision en cours 52,00 MALAURIE
2104/93 Lampes Phytoreflect 12/05/93 C.N.R.S. ML.JO.93.006 8 250,00 MALAURIE
23697 Etagère Everiplan 19/05/93 Castorama 903 475,55 MALAURIE
23698 Transport d'Everiplan 19/05/93 Castorama 907 109,61 MALAURlE
TOTAL 146 898,64 FI'
TRAVAUX
Travaux réalisés dans le cadre du programme CEE nOTSD 2A-OI16-CI (CD), publiés, soumis àpublication. en préparation et communications
Bdeglin M., G. Labonne, L. Degras, L. Quiot-Douine et J.-B. Quiot. Mise en évidence de
la présence du Virus de la Mosaïque de l'Igname sur Igname (Dioscorea trifida) en
Guyane. Caribbean Food Crop Society, Congrés juillet 1993, Martinique.
(communication)
Goudou-Urbino c., L. Degras et J.-B. Quiot. Epidemiological study of yam mosaic virus in
Guadeloupe (FWI) to formulate disease-control strategies. Caribbean Food Crop
Society, Congrés juillet 1993, Martinique.(communication)
Goudou-Urbino C., G. Konate, J.-B. Quiot, L. Givord et J. Dubem. Etude
immunologique du virus de la Mosaïque de l'Igname. First Seminal' of Yam Network in
Africa, Oct. 26-28.10.1993, Cotonou Bénin. (communication)
Goudou-Urbino c., G. Konate, J.-B. Quiot, L. Givord et J. Dubem. Immunological
Studies of Yam Mosaic Virus. Phytopathology (en préparation)
GOlldou-Urbino c., G. Konate, J.-B. QlIiot et J. Dubem. Distribution géographique du
virus de la Mosaïque de l'Igname au Burkina Faso. Société d'Ecophysiologie, séance du
14 ami 1993, Ecole Normale Supérieur, rue d'Ulm, Par'is France. (communication).
Goudou-Urbino C., G. Konate, J.-B. Quiot et J. Dubern. Geographical distribution and
biodiversity of yam mosaic vi;us. Tropical Science, (en préparation.)
Malaurie B., O. Pungu, J. Dubem and J-C. Thouvenel. 1992. Determination of the best
conditions for the regeneration of microplants and the elimination of YMV from
excised meristems of yam nodal cuttings (Dioscorea spp.). Association of Applied
Biologists. Plant Virology in the Tropics. University of York. 9-10 April 1992.
Malaurie B., O. Pungu and J.-c. Thouvenel. Search for optimal factors in production of
rooted plantlets from excised meristems and shoot tips of yam nodal cuttings
(Disocorea spp). (soumis à publication)
Malaurie H., O. Pungu and M.-f. Trouslot. Meristem-tip culture from two clones of
Dioscorea cayenensis-D. rotundata complex and D. praehensilis. Influence of
media on morphological development. (soumis à publication)
Malaurie H., J.-C. Thouvenel and O. Pungu. Meristem-tip culture from two clones of
Dioscorea cayenensis-D. rotundata complex and D. praehensihs. Influence of
meristem-tip size and location on morphological development. (soumis à publication)
Malaurie H., and J.-c. Thouvenel. Influence de la température et d'un agent antiviral
(Yirazole), sur l'obtention de plantes indemnes de virus de la Mosaïque l'Igname
(YMY) à partir de microboutures nodales virosées de D. praehensilis. (en préparation)
Malaurie H., J. Dubern and J.-C. Thouvenel. Influence de la température et de la
chimiothérapie, associées ou non, sur l'obtention de plantes indemnes de virus de la
Mosaïque de l'Igname (YMV), à partir de méristèmes isolés de deux clones virosés de
D. praehensilis et du complexe D. cayenensis-D. rotundata cv. Kouba. (e fi
préparartion)
Malaurie, H., O. Pungu, R. Dumont and M.-f. Trouslot. 1993. The creatJon of an in vitro
germplasm collection of yam (Dioscorea spp.) for the genetic resources preservation.
Euphytica. 65: 113-122.
Thouvenel J.-C. et B. Malaurie. t'utilisation de la technique ELISA pour le contrôle de
l'état phytosanitaire d'une collection de microboutures d'Igname (Dioscorea spp.)
maintenues in vitro (en préparation).
E/lphylica 65: 113-122, 1993.CO 1993 Kl/llvu Academie Pllblisllers, Prinlet! in Ihe Nelherlands.
The creation of an in vitro germplasm collection of yam (Dioscorea spp.). for génetic resources preservation
B. Malnurie', O. Pungu2, R. Dumone & M·F. Trouslot4
1Laboratoire cles· Resso/lrces Géllétiq/les et d'Amélioratioll des Plalltes Tropicales - Celltre ORSTOM BP.5D45-F. 34032 - Montpellier Cedex l, France;] Laboratoire cie Biotechnologie IfR5DA, B? V 51, Al)ie/jan 0/, Côte-d'fl,'oire;JCelltre Vivrier, Réseau 'plalltes cltllbcrcllles'IDESSAIIRAT, BP635, Bouaké Dl, Côted'/I:oire; i Laboratoire cie Biotechnologie - Centre ORSTOM - BP.5045 - F. 34032 - MOlltpellier Cedex J,France
RcccÎ\'cd 15 May 1992: ncccplcd 20 Novcmbcr 1992
Key lVorcls: active in vitro genebanks, Dioscorea spp., genetic resourccs preservation, in vitro gerrnplnsmcollection, in vitro tubcrization, yam
Summnry
A genetic reSOUrces preservation progralll Icd to an in vitro gcrmplasm collection of yarn (Dioscorea spp.),obtained by nodal cutting and maintnined under slow growth conditions \Vith «Knop, 1865) in George &.Shcrrington, 1984) modified medium. The collection comprises accessions of 14 species from Arrica and Asia,includingedible varieties from the hurnid intertropical areas, viz 10 wild species (D. abyssiniea, D. bl/lblfera, D.lmrkilliana, D. dlllJlctomlll, D.llirtiflora, D. mallgellotiant1, D. min/ltiflora, D. praehcmilis, D. sellimperalia, D.togoemis) ,5edible 'specics' (D. alala, D. bulvifera, D. caycnel/sis-D. rotul/dara complex, D. dllllletortll1l and D.escitlel/ra) and 1 interspccific hybrid (D. cayencnsis-D. rotune/ata complcx, cv. Kreng1cx D. praehcl/silis).Three factors that may influence the success in transfer from the ill vivo to the in vitro conditions have beenstudied. These are: the type of introducted material (nodal cutting fragments, seeds and exchanged microplants), the introduction date and the genotype. Some significnnt differences in sucecss \Vere due to the type ofintroduced material, whereas the introductiGn date had no effect. On the other hand, some species showcd agrenter success in the transfer from the in vivo to the in vitro conditions than others. The three tuberizationtypes (basal tuberization, aerial tuberization and 'boulagc' (tuberization without vegetative development)phenomena)), according to species, are discussed.
". Introduction
The genus Dioscorea comprises nearly 600 species(Knuth,1924; Coursey, 1967) distributed ail over thehurnid intertropical zone (Bailey, 1960). Ynrn domestication would have occurred independently inAsin, in Afriea and in America (Burkill, 1939; Chevalicr,1946; Alexander & Coursey, 1969). Toclay. 40to 50 spccics arc cultivated, or me collcctcd fromthe wild (Martin & Degras, 1978). In West Africa,
there are 5 cultivated spccies, D. alata L., D. cayeIlellsis Lamk.-D. rolLtndala Poir. complex, D. escl/lellta (Lour.) Burkill, D. dl1merort/111 (Knuth) Pax,D. bllllJifera L. Nevertheless, wild yams (D. praeItellsilis Benth., D. mangenotiana J. Miège, D. abyssinica Hoehst. ex Kunth, D. hiriiflora Benth., D.mi-
" nlltiflora Engl.) can still forrn an important component of the human diet (Miègc,1952; Hamon, 1987).Part of the bio-diversity has bccn coltcctcd for thebreeding programs and is cu:;rently preserved in
114
field genebanks (Miège, 1952; Hamon, 1987). Significant risks of genelic erosion <Ife linked to Ihiskind of preservation. These risks <Ire In<linly due 10disease.s such as anthracnose and yam mosaic(Haque & Manlell, 1980; Toribio ct aL, 1980; Thouvene! & Fallqllet, 1982; Nolteghem, 1985), nemaIodes (Kermarrec el aL, 1980; Bridge, 1982), insecls(Sauphanor & Raln<ld<lss, 1985) <lnd rodenls. 1'0Ihese risks, are added high maintenance cosls, dueto a high labour requircment, 370 up 10 423 mandays per ha (Onwueme, 1982; Rankine & Ferguson,1974 sl<lled in Degras, 1986), necessary for mOllndm<lking, weeding ancl sl<lcking. The st<lcking, whichis the most expensive process, is an essential operation due to the vcry high vegelative growth of thelian<ls, 111<It may re<lch 30m in Icnglh wilh more Ih<ln1000 !caves (Trouslot, 1985).
As recommended by lITA (IlTA <lnnual report,1981; Ng & Hahn, 1985; Ng & Ng, 1990) <lnd byIBPGR (Hanson, 1986), in vitro preservalion oflhese colleclions <lvoids Ihese problems. However,this process requires maximum surviv<ll rates, slowgrowlh 10 limit sub-culluring, <lnd should be <lpplicable to <II! genotypes. In !leI' bibl:ogr<lphic reviewon yam collection preservation, I-filnson (1986)pointed out th<lt currently 100 few species arc mainlained under aseptic condilions <lnd that the longterm maintenance of Ihese cultures, without a lossoftheir geneticstability, is uncertain. Thercfore, shesuggested 10 sub-cullure Ihe clones every Iwo yearsand to use growth rel<lfdants as additives to the culture medium. For example, O.2M of mannitol hasbeen used for the in vitro shoot tips of D. rOfl,mdata
(Henshaw, 1982).On Ihe Côte d'Ivoire, the use of in vitro preserva
tion was considered as early on as 1985. In this paper, the diversily of materiaI introducecl inlo the invitro germplasm collection, and the problems encounle'red are diseussed (the lalter include the degree of inoculation succcss, callus induction difficulties, 'boulage' <lnd tuberization).
In vitro preservation conditions
Basic conditions
The c1ifferent organs and/or group of organs used 10initiate the in vitro cultures belollg to 3 types: uninoual cuttings rrom stem fragments (82,3°1<,), seedsl'rom collecting missions (13%) and in vitro plantlets [rol11 intcr-Înstitule exchanges of plant matcriaIl (4.7%).
The stem fragments and seeds (Ife both sterilizedby soaking in 1% mercuric chloride solution(I-IgCl 2) [or 1103 minutes. Sterilization is achicvedin prescnce of an absorptive agent (Tween 20). After 4 to 5 washes with stcrilc water, Ihe nodal cuttings mc inoculated inlo test tubes, filled with 10 1015 ml agar medium, in a laminar air !low cabinet.Test tubes (24111111 diametcr; 15cm high) arc c10sedby a polycarbon<lte cap and sC<licd with an extensible transparent fill11.
/11 vitro cultures arc maintained at a lemperaturcof 28° C± 2° C under a 16 h or 12 h per 24 hours pholoperiod. Light flux of about 120~L E m-2.sec-1 is provided by equal numbers of Groiux and Coolwhitefluorescent tubes. Each clone, represented by 14replicates, is sub-cullured every 6 to 12 months depending Ihe clone in question. Subculturing is carried out so as to maintain, for cach clone, a numbero[ physiologieal development stages.
The basal culture medium cOf:tains Knop's modified mineraI nutricnts, Murashige's and Skoog's(1962) modified vitamins, 3% sucrose and 0.8%agar, 0.2% aelivated charcoal and 200mg.r' glutamin (Table 1). This medium is used [or in vitro mainIcnanee under minimal growth conditions. This medium is adequate for the introduction o[ most of Iheclones (86%). For the di[fieult cases, a so-called 'introduction' medium was necessary. Herc, the activ<lted eharco<ll and glutamin arc replnced by a balance of plant growth regulators NAA!I3AP (1 mg.l- I
1 ln addition to the plant materialtaken from the Cole d'Ivoirefield collections since 1985, some plant Illatcrial 'importations',for ill vitro introductions, have occurred oetween 1986 and 1990
'. \Vith the usual phytosanitary recornmencialions for foreign male'rial received in the fonn of lubers: 1l3ra;~il (1987-89), Cameroun(1986-89--90), Guadeloupe (1986), New Calcdonia (1986-S9),Martinique <Jnd Polynesia (1988), Puerto Rico (1986)].
115
Obscrved valucs
Comparison Nodnl cUllings/5ccds
'1 nsurricicnl theorctical snl1lplc si?c «3).
4092
24678
5 for Ille Icvel 0.01 <p <0.02
1361
11/ vitro Nodal 5ccdsplanllcls 1 cUllings
df= 1
Introduction numhc.r% succcss
Factors influcncing SIlCCCSS
Table 2. InOucncc of the lype of malcrinl introducctl on inocul:llion succcss
Threc factors may influence the success of the passage from the ill vivo to the ascptic culture condition: the type of explant material (uninodal cuttingof stem fragment, seeds and exchanged microplants), introduction date and the genotype.
In the first case, differences in success rates wasfound duc to the type of introduced material; seedsshow the highest rate ofsuccess (92%) which issignificantly different from uninodaJ cutting stem fragments (78%). Introduction in the form of in vitroplant!cts gave 61 % succcss, but populations \Veretoo smallto aJiow a statistical comparison (Table 2).
Next, the period over which plant materia! can beintroduced il/ vitro through nodal cuttings is dependent lIpon the yam cultiv8tion cycle for the tuber crop harvest, at the end of December to the beginning of January. The dorm<1ncy period, wllich isvery variable from one clone to another, forced inoculations to be staggered jl1t~me, between Febrllary and July. Neverthelcss, it 'vas round th:lt introduction date has no effect 011 in vi/ra inoculationsucccss.
Lastly. the percentage of inoculation success varies [rom one species to an otller. D. aIn/a showedthe highest success level (84%) which differed significantly from the D. cnycnl!nsis-D. ra/III/data complex (59%). D. I!scIIlm/(( displayed 80% success, butinsufficient population sizes did not allo\V a statistical comparison. With D. rogocnsis Knuth and D. dll-
low gro\\'lh
2GGC mcdium
M:lCrOnUlricnls mg'I" mM
Ca (1'103)2.41-120 1000 4.2(NI-I4) S04 250 1.9Mg504 250 1.07 H20 Km P04 250 1.8KCI 250 3.4
Micronulricnls mg·I" IIM
1-131303 1 16Mn 504, 1-120 0.7.'i5 4.5Zn 504, 71-120 1 3.5Cu 504. 51-120 0.Q3 0.1AICI3 0.03 0.2Ni Cl2, 61-120 0.03 w 0.1Fc 504, 71-120 2"/.S 100Na2 EDTA. 21-120 37.25 100
Organic compounds mg'I-' mM
Glycin 2 44.4MyoiqosilOI 100 550Nicoliriic acid 5 40.6Pyridoxin HCl 0.5 2.5Thiamin HCL' 0.5 1.5
13iolin 0.05 0.2Folic ncid 0.5 1.1Glulnmin 200 1370
Suc rose (g'\-') 30
AClivntcd charcoal (g'I") 2
7i/ble J. low growlh mcdium composition
and 0.2mg.I-', respectively). After induction, thedifficult dones are sub-cultured onto the basal culture medium. A certain number of studies rder tothe)n vi/ra micropropagation ofyam nodal cuttingsand/or to tuberization phenomcnon observations,with or without growth regulators (Uduebo, 1971;Mantell et al., 1978; Amolin, 1980; Cortes Monlloret al.. 1982; Forsyth & Van Staden, 1982; Espiand,1983; Ammirato, 1984; Forsyth & Van Staden, 1984;Fautret et al., 1985; Lacointe & Zinsou, 1937; Ng,1988; DaIouman, 1989; Mantell & Hugo, 1989, Jean& Cappadocia, 1991). .
116
melomm, with a smaller population size, the rate ofsuccess was respectively 7 of the 10 ônd 2 of the 3introduced clones (1~1blc 3). 1'0 sum up, only oneattempt at inoculation was required for 244 clonesof the 299 introduced. However, s'ol11e of the clonesrequired 2 to 3 attempts at inoculation over severalycars, bcfore they could be maintained in vicro bysub-culture. In ôddition, after 5 years of in vitro micropropagation, the clones of D. alnia displayed asignificant difference in their in vilro survival (84 %)compared to clones of the D. cnyenensis-D. rOfWl
dnra complex (71 %) (Table 3). These latter were also more slow to adapt to in vi/ra culture conditions:nodal culling bud(s) were often choked by the proliferation and bursting of tissues. Their initiation required callus induclion, followed by sub-culturingonto the maintenance medium.
Tubcrization
Types of luberiZOlion
ln vilro tuberization was observed l'or 9 species outof a total of 14 introduced into the in vilro germplasm collection and also for the interspecific hybrids (Malaurie & Tardieu, 1988). This occurs, depending on the clones, between 2 <lnd 12 months,<lfter il sub-culture. Three types o[ tuberiz<ltionwere observed:- basal tuberization or [ornl(ltiofJ, al the lcvel o[
the original nod<ll bud,of a tuber or a microtuberin the agar medium. This phenomenon \Vas observed in 9 spccies and the 12 interspecific hybridclones (Fig. 1);
- acrial tuberiziltion or aerial m\croluber(s) formation on the vegetative part, at the Icvel of theaxillary buds (next to the leaf axil). This secondtype of tuberization was observed for ail butthrce (D. hirriflora, D. I1Inl1gClloiù!JW and D.schil11pernlltl Hochsl. ex Kunth) of the species
Table 3. Number oC clones. by species. cnpnble or not 10 be inlrOlJlIced nmJ mnintnincd il/ vi/ra
Species Toini number of clones fntroduclioninlrodueed
Clone introduclionsuceess'
Mninlennnc~
Number of clonesmninlnincd il/ vi/ro"
D. (lIma
D. b/llbifernD. carel/el/sis-D. rOlllllda/a complexD. esc/llel//aD. IIlllllgeno/ial/aD. /ogoe/lSistnlerspecifie hybridsD. nUllle/orlllll
D. !liT/if/oraD. prncllClIsi/isD. sc!linrpl.'rlIllo
109S
11710]4
1016
3131
Xl globaldf
17.77
1
4.114
1
'Specics not annlY7.cd by a Slnlistical eomparlson for ill vi/To introduction nnd nlninlCnnnce.lSpecies examined by statiSlienl compnrison."Values followed by differenl Icllcrs ;lre significilnlly differenl for 0.02 <p <0.05. nrtcr comparison Wilh lhc Xl Pcarson lesl.'Villues followed by differenllellers nre signifieanlly differenl ror p <0.001. arter eompnrison with lhe Xl Penrsflnlcsl.~Insllfficienllheorelical sample size «3).
117
which developed in vitro basal microtuber (Fig.1);tuberization resembling 'boulage' (Madec inCourduroux, 1967) which results in the formation of a microtuber without dcvclopmcnt of aleafy stem. This third type of tubcrization wasobserved on a number of clones bclonging to 3species: D. n/lIta (la clones over 712
; D. bu/bifera(1 clone ovcr 8); D. cayenensis-D. rOllllzdatn complex (19 clones out of 1052
).
o 20 40 GO1 -.-,--.---(
60 100 120
TuberiZlIlioll abi/ily
The five specics most represented in the collection(D. aIMa, D. 1)({llnfera, D. caycncnsis-D. rOrlll1r!M{/compJex, D. JI1angclloriana, D. logocnsis and the intcrspecific bybrids) \Vere compared for their abilityto produce tubers under the dcscribcd tissue culture conditions (Fig. 1).
2 The clones inlroduced inlo the in vitro germplJsm collection. in1990, \Vcre nOI laken inlO accounl.
Fig. 1. Percenlagc or lubcrizalion (basal mierolUber-I3MT andaerial microlUber-AMT) or 'spccies' \Vith al Icasl S introduclions. The olher species (D. tlllllietomll/: D. hirtifloro; D. pme
hellsilis and D. schill/patlnn) \Vilh \css lhan ~ introductions havenol bcen considercd on lhis hislograll1.
For aerial microtubcr formation, a significant difference al the 1% Jevel \Vas obsefved betwecn D.alaln (56% of clones \Vith aerialmicrotubcr formation) and the D. cayenensis-D. ra/lint/ara complex,
Tnhle 4. Number or ciones per species \Vilh aerial and basa]microlUbers
,Species
D. nlntaD. blilbifernD. cnyeflensis·D. rOlllfldntn complexD. eSCIIlefltaD. IIInllgcflotinllnD. logOCllsis
Inlerspecific hybridsD. dlllIIelOTlIIIID. lIirtiflornD. prnellcflSilisD. sclzilllpernfln
Tuberizalion
Tolal observee! clones Clones wilh acrial Cloncs \Vith basalmicrOlubers) micrOlubcrs'
71 40<2 66i~
S 81 81.\
105 19""~ 55j~
3 0 014 0 141.5
7 32-' 72-'
14 7'fh1 142.<
2 2' 2'1 0 11
1 l' l'1 0 l'
X~ global 28.78 32.401dC 2 l
'Species nol considered by a slalislical comparison ror in vitro luberiz<llion.lSpccies nnalyzed by sialislicai compnrison.)Values Collowcd by dirrcrenllellers arc signiricarJlly dirrcrent ror p= 0.01, arlcr eomparison 2 by 2 \Vilh lhe Ryan test.'Values follo .....ed by dirrerenllellers are signiricanlly dirrerenl ror p <0.001, Mler cOl11p:lrison \Vith the Xl Pearson test.)lnsufCicienllheorclical sample size «3).
11S
Fig. 2. Org:lOiz~tion ~n<.l illlport~ncc of lheir contributions to (hecrc:llion of ~ Y~1ll (DioJeorcr: spp.) in dlro gerlllpl:lslll collectionby nodal cutling. Ccnargen/Embrapa.13razil; CS RS. Orstol1l ~lld
lirsd~ (Inslitut 11lIern~tioll~1 de Recherche Scientifique pour leOé-'eloppemenl en Afrique). Rese~rch Centre of A<.Iiopodou.Illé. Cüle d'Ivoire; rast, Abidj:lll. Cüte d'Ivoire; Inra·Guade·loupe: USDA. :vl~y~gue7.I11slitute ofTropic~1 Agriculture. Puerto Rico.
y.,,, clof\u 'rom dlrflrfDl Ott.nltatloll(
Numbcr of ""ones
1
14
1
1
;;;;;J 2S
-~20
S
17
1
~3
181
,1
•1
Q'2:Ill
lb-- ,& 1000
Fig. 3. Coulllrics of origin of the pl~nt m~teri~1 ~nd imporlanceof lheir contribulion to the conslilution of ~ yam (Dioseormspp.) il/ "ilro, genelic~lIyuiversificd.gerl11pJ~sm collection m~ill
I:lineu in Ihe form of llou~1 cuttings.
PoJyoosi.1
NcwCllI"-"
P~PU3 NaN Guinoa
PhifippinosIndoraosia
Ir&a
C3moroon
N""J'CN.
B6nin
TO(IJ
OuMI'\8 flUa
C6lO41~te
SiOft" looooGunoa
EAzl
M.:irtiniqoo
Guodcloupo
Puono Rico. Trinid.i1d..
100co60
USDA
O'lSTCM
IRAT
INRA
lIRSOA
IDESSA
FAST
CSRS
'3œw-cel
0 20 40
D. rogoensis and the interspecific hybrids (18 to50% of clones \Vith aerial l11icroluber formation)(Table 4).
for basai tuber formation, only D. a/Ma and theD. cayellensis-D.rorlindaw complex, with sufficientpopulation sizes, \Vere compared. A very high significant difference was found with a high basal tuberization percentage for clones D. a/ara (93%)compared to the D. cayenensis-D. rorllndnra complex (52%) (Table 4). These two types of tuberization, basal and aerial, can develop on the sa me microplant.
Basal and aerial microtubers allow potential byhigher suceess rates upon transfer to the field (Ng,1988).
d'Ivoire\ Gu"deloupe~,Martinique". New Caledonia" French Poiynesin S
, or from collecling missionsor from an in vitro collection based in Brazil6 (Fig.2). Sorne of the in-field collections, had been enriched in the past, by the transfer of tradition,,1clones from diverse geographical areas (Degras,1986?, Thcrefore, the clones introduced in vi/ra into our collection, came from a range oflS differentgeogrnphicnl regions (fig, 3). However, the countrics from which the traditional clones came werenot neccssarily those from which the particular species originated or in which it was cultiva ted (Table 5,(1)). For example, for the Asian species D. a/ala,only 17% of clones came from the diversity ecnlresof South-east Asia, as opposed to 78% originatingfrom South America and the C"ribbean.
Gcncfic divcrsity of the ill vitro collection
Origins afrhe il1rrodllced mareria/
The plant material came from differentlive collections maintained in the fjeld located in Côte-
) F~sl/Ens~. Faslll3ouaké, Idessa/Cirad-lralll3ouaké, Orslom/lirsdalAdiopodoU01é.• Inra/Pelit-l3ourg.S Cirad/lral.h Cenargen/Embrapa.7 The tr~nsferof eert~in clones of3 'species' (D. a/ma, D. esell/el/la and the D. eayenensis.D. rOlHndala complcx) present in the'M.I.T.A.' collection (Mayaguc7. lnsli;ule of Tropical Agriculture (Puerto Rico)] in the Orslom collection h~d been performed by Martin in 1974.
IntcrspCCIfic r/iversity of tlic introdllccd matcria!
The interspccific divcrsily of tlle in vitro germplilsmcollection is imporl'Wl. Alllong Ihe 20 species ofDioscorca in Tropic,lI Wcst Africil (Miège, 1968), 13\Vere introduced ill vitro germplilsm collection, 3 ofwhich were edible ilnd widely cultiviltcd (D. a/aftl,D. caycl/cl1sis-D. rotul/d({itt complex, D. esculcl/t({),2 included edible forms ilS well as taxie wild Vil rictics (D. b/l/bifcm, D. r!/lmctoIïlJl1), 8 were wilcl (D.abyssil/ica, D. bl/rkit/ial/a J. Miège, D. li irt/jlo ra. D.IIwngel1o/ial/a, D. mill{{tiflom, D. pmellensi/is, D.scliimpemna, D. togocnsis). Moreover, 1 inlcrspecific hybrid (D. caycncnsis-D. rotl/nd{7(a complex, cv.Krenglcx D. pmellCllsilis) \VilS Cllso introduced (Fig.4). These 14 'species' ilre illl ilnnuil!s except for D.burleillialla ilnd D. mil/I/tijlora which CIre perennialsilnd D. I1wlIgcnoti(/l/{/ which is h<1lf-percIlnial. Only7 wild West-Africiln specicss are not yet included inthe in vitro gennplaslll collection.
, /J. /('('(m/ii De Will!, D. /icbrccilisiol/fi De Wild, D. prclIsJ'Îi l'ax.
D. qllorlillill//{I 1\. Rich. D..l'fIgili!o/io Pax. D. slIIl.I'ih"rClIsis PilX
ilnù D. .l'IIli/,,6Jo/io De Wilù.
119
lntmspccific r/iversity of tllc il/tror/lIccr/ l/1{7(cri({1
To this interspecific divcrsily lllilY be added a greatintr,lspecific varialion. Two 'species' (D. ({/{7(a andD. caycl/cnsis-D. rotl/nr/I//a complcx) arc represcntcd by over 100 different ilcccssions. Four other specics (D. CSC/l/CI1{(1, D. bllllJ/fcm, D. /IIangcnolù/I/({, D./Ogocl/sis) and the interspecific Ilybrid Iwve between 8 ilnd 16 ilccessions eilch. The other specieswllich arc representcd by bet \Veen 1 ilnd 4 shoulc\ beenlarged by nCW introductions so :lS [0 enhililceintraspecific v<1riability.
An important pereentage of the field collectionsof Côte d'Ivoire have been introduced into the invitro colleclion. In <Iddition, 53% (95 introducedclones). 52% (66) and 81 % (57), rcspeetively, of thein-field collections of k!CSSil ilnd ['<1st, bilscd inBouaké, together \Vith those from Orstom/lirsda,based in Acliopocloumé, ilre represented.
Moreovcr the groups established wilhin D. (/10/(/
(N'z<1 group, purp!e f1esh (25 accessions); Bété Bétégroup, white llesh (28 ileeessîoIls); not presentlyidenlified (56 ilceessions)) Iwye ill vi/ro reprcsentatives. Those introduced [rom Ihe D. caycllcnsis-D.
Tllhlc 5. Dislribulion of the Înlroullceù cloncs accoruing 10 rcgion of origin
DA" DE' 013' OCR'
---(1) (2) (1 ) (2) (2) (2)
Zone ,.\ New C~ledoni3 10 JO 2 2
Pacifie
Zone Il' Cameroon 2 13
Nigeria 2 2
Zone 111.1 I3razil 13 IJ 4._----._-Caribbe~n 34 12 9 4
Total 60 Ji) 10 4 2R
(1) Towl clones presenl inlhe il/ vilro germplam collection of which Ihe importation origin dcpcnùs on forcig:! collceling missions anùimporlation field collection transfer.
(2) Recenlly inLroduceù clones in Ihe in vilra germplasm collection whieh didn't appear previously in field collection of Ihe Côte d'Ivoire
and whose initial origin diùn'l belong to Côte d'Ivoire.
"South-East I\sia.
'West anù Central Afric<l,
~South Amcrica anu the Caribbean islands.
'01\, D. 011/10; 013, D. /}/ItbiJera; DE. D. c,I'cutcI/IO; OCR. D. ("yel/cmis-D. rOII/I/t/oll/ complcx.
I(JIJO
120
l=~~~~[!I"------lIJll6tspoçi(1C h)'b'\1s
0. to~ns,l. 10
O.scNm~filM
O. dume\ot'urn wi!d 10("'$
O. bulbiletll wlId fOftft$
O. pruhtltujJJ
D. minu~f:ot»
~Œœ;m_~I~O.mlll19C"'O'r,,,,. ~
D./lirtiltoq
O. abyu':,.,iu ~liji;;&
D.""m.'ON"'."".Io""·i~~~~~~JO. bulbilenl ediblo WlnS
D.•>Won:. JO111
O. c;JytMn$ÏJ'IOIIJ~'JID?
D. ,lI~"
IQ I()()
h'umocr o( clones
Fig. 4. Different edible and wild cultivated species. and wi!d toxic
spccics introduced into the yam (Dioscorr.n spp.) in vitro gcrm
plasm colleclion mainlained by nodal cutting.
rot//ndata complex (Hamon ct al., 1986) representthe majorily (lï groups or 85%) (Table 6).. On the other hand, tI signiricant proportion of the
in vitro gcrmplasm collection comes from the introduction by in vitro methods of new varieties to Côted'Ivoire (Table 5, (2)); their membership of the established groups within the two most represented'species' will be possible by enzYll1atic cllaracterization llsingstarch gel electrophoresis with the in vitrogermplasm (unpublished results) tlnd morphological and enzymatic characterization a[(er the il1 vitro-in vivo transfer.
III vitro preservtltion security
In order to provide betler protection for the plantmaterial, Hanson (1986) recommended that a number of replicates, tlt kast 5, be kept for etlch clone. Inour case, wc have limited the in vitro collection to aminimum of 12 test tubes per clone. A replicate ofthe in vitro collection, \Vith 2 replicates pel' clone isstored in another tissue culture room, which increase the safety of the collection.
This author also sllggested at least 2 replicates foran in vitro collection be kept in different geographiCtll areas (IEPGR, 1985). Currcntly, the yam in vil
ro nodal cutting germplasm collection exists in trip-
Iicate, of wllich two are in the same gcogrtlphicalsite (Iirsda and Fast, in Côte d'Ivoire). The thirdreplicate has been transferred to France to the Genetic Resources and Tropical Plant Breeding Laboratory (LRGAPT) of the Orstom centre in Montpellier. These transfers of in vitro malcrial are usually not p<lrticularly sensitive, \vith (1 Joss below 5%.The latter resulted in a loss of 14% of the dllplicateclones.
Conclusions ::Incl perspectives
We have shown that an 'active in vitro genebank'(IBPGR, 1985) was feasible in a gcnetic resourcespreservation program witil a yam nodal microcuttings under minimal growth conditions. Wc succeeded in the introduction and maintenance by micropropagation of other spccies by nodal cutting(D. vurki//iano, D. /1/angcnotiana, D. /1/inl/tiflortl, D.prachensilis, D. Scflilllpcrana tlnd D. IOgocnsis),which, to our knowledge, are not mentioncd in theIiterature. The range of in vitro recovery and maintenance problems observed cOllld be due to themonocotyledonous material, as described by Hunault (1979). The establishment of the collection ina humid tropical area did not crcate any major technical problems and its transfer to distant geographical ZOnes lead to the ioss of 14% of the tottll accessions. This loss is explained by a transfer of somenodal cuttings recently inoculated in vitro withoutany shoot development of the axillary buds, most ofthem belong to the D. caycnensis-D. rotulldata COI11plcx and did not develop any !cafysllool. However,sorne of the species showed a higher aptitude to in
vivo-in vitro transfer.fil vitro germplasm collections have the advan
tage of providing a collection of preserved l11aterialtaking up little space, under phytosanittlry conditions, after virus indexing, and Cree from fungi andbacteria. This enables the lransfer of plant materialwithout quarantine problems (Hanson, 1986). Thepreservation of genetic resources requires the establishment of a minimal collection or 'core collection' (Frankel & Brown, 1984) to be crcated in order to maintain a high lcvel of genetic diversity\Vith in a restricted numbcr of inJividuals. In Côte
d'Ivoire, the lasl yams added to the field collections\Vere selccted according to these recoml11endations(Hamon et aL, 1986).
The rcduccd number of sub··culturing operationsduc by the lise of dilutc medium, and the lack ofplant growth regulators in the medium allo\Ys somaclonal variation to be reduced "nd so preservematcrial conformity (Aml11ir"to, 1984; Ducreux claL, 1986). 1/1 vitro methods, such as in vitro micropropagation by nodal cutting, basal microtuber, aerial microluber, somalic embryos permit an easytransfer of material from one point of the globe toanother (Ng, 1988). Moreover, artcr virus indexation, the use of meristem tip cultures should "ssist inthe production of virus-free "nd other p"thogenfree microplants (Salcil ct ,,1., 1990).
ln the future the use of cryopreservation, frommeristems, zygotie or soma tic embryos, should cn"bic the consitution "nd mainten"nce of' base in vitro genebanks' (IBPGR, 1985). This type of prescrv<ltion should protect specific clonai stocks and ;lllo\\' the long term maintenance of a large gencticdiversity.
Acknowlcdgelllen ts
This \York \Vas c<lrried out in the L<lboratory of Bioteehnology in the ORSTOM, aftcrwards IIRSOA,Adiopodoumé researeh station, ne<lr to Abidjan, inCôte d'Ivoire, and, was assisted by a EEC support[STD2, TS2A-0116-CI. (CD)]. The <luthors wou IdIike to thank Professor Bakary Tio-Touré, reetor ofthe university of Abidjan, as the manager of theyam research program, in Côte d'Ivoire; Dr. J-c.Thouvcnel for the phytosanitary contraIs of the introduced material; Dr. M. Noirot and Dr. S. Hamonfor their advice and comments; Dr. J. Beeching [oreorrecting the English.
References
Alex:lnder. J. & D.G. Coursey. 1969. The origin of Y:lm culliv:l
tion. In: P.J. Ucko & G.W. Dimblchy (Eds.). The domeSlic:ltion and the exploitation of plants :lnd nnilll:lTs. Duckworlh.
London, pp.405-425.
121
AlllmiralO. P.V.. 19X4. Y;UllS. In: P.v. Alllmirato ct :lI. (Eds.).
I-f:lndhook of l'I:lnl CcII Cullllre. Vol. 3. Crop Species. Mac
millan. New York. pp. 327-354.
Arnolin. R.. 191-iO. Cullun: il/ l'i/ro cl ;ulléliorntion de l'ign.ullc(Dio.rcorclI L.). L'Igname. Séminaire Intcrnational. l'ointe-ilPitre. INRA. pp.255-26X.
13:lilcy. L.H.. 1960. Manunl of cullivatcd planls. Revised edn.
M:lemill:ln. New York.
Bridge. J.. 19R2. NémnLodcs of Y;\fl1s. In: J. Mit:gc 8: S. Lyonga
(Eds.). Yams-Ignnmes. C1nrendon Prcss. O,':ford. pp. 253-2M_l3urkill. I.H .. \939. Notes on the gCl1US Dioscorell in the Belgi:ln
Congo. 13ul\. .l:Jrd. 130t. Etat. I3ruxelles 15: 345-392.
Chevalier. A., 1946. Nouvelles recherches sur les ignames eulti·
vées. Rev. Int. 1301. App\. Agrie. Trop. 26 (279-XO): 26-31.
Cortes Monllor. A .. L.J. Liu 8:.. E. Arroyo. 19~2. An improvedmedium for tissue cullure of yam Dioscon'II sp. ill vilro in
Puerlo Rico. Phytop:lthology 72 (1): 171.
Courduroux. J.C.. 1967. Elude du mécanisme physiologique de
};ltubérisalion chez le lopin:llllbour (Ik/ill/llhlls IlIheroslI.r L.).
Ann. Sc. N:lt. Bot. R: 215-356.Coursey. D.G .. 1967. Y;lms. Longmnns, London. 2:\0 pp.D;llollman. R.. 1939. Evolution des sucres solubles m:ljeurs cl
des nctivités invertnse :lciuc d:lns les différents organes ;lUcours de la eroissnnce des vilroplallls d'/gn:lme (Dioscorc(/
1I/lIlfI L.). Recherche d'lm modèle de tubéris:llion ill l'ilfO.
DEA. f":lelllté des Sciences ct Techniques, Abidjan. 75pp.Degrus, L.,19S6. L'ign;lme, Teehn:ques Agricoles Cl Produclions
Tropicales. Ed. G.P. Mnisonnclive cl L:lrose & Agence de
Coopération Culturelle el Techniquc. 409pp.
Ducreux, G .. L. Rossignol & M. Rossignol. 19S6. La pomme dc
terre. Ln Recherche 17174: 19:,-203.
Espi:lnd. H.,19S3. Conséquences de b cullure ill virro sur l:l mor·
phogenèse de boutures nodaics de l'ign:lme (DioscorcfI a/(l/a
L. cv ·T:lhiti'). Thèse 3i~m' cycle. Paris XI. Ors:lY. NU 3460. SOpp.
Fautret. A .. l'. Dublin 8: P. Ch:lgv<lrdicff, 19S5. Callogenèse cl
néoformation chez deux espèces d'ignames comestibles. Dios
corea a/ata ct D. Iri/ida. Communication VII Symp. ISTRC,
GU;ldeloupe.
Forsyth. C. & J. V:ln Sladen, 1932. An improved melhod of ill
vilro prop:lg:ltion of Dioscorcft hll/bifera. PI:lnt CcII Tiss. Org.
Cult. 1 (4): 275-·281.Forsyth. C. & J. Van SL:lden.1984. Tubcrization of Dioscorca bllt·
bitera stem nodes in culture. J. Plnnl Physiol. 115: 79-83.
Frankel. O.H. & A.B.D. nrown. !9S4. Currenl Piani Genelie Re
sources. A erilical :lppraisal. In: Chopra. Joshi. Sharma & l3:ln·
sai (Eds.) Genelics News Fronticrs. vol. IV. 3-13.George, E.F. & P.D. Sherrington, 1984. Tissue Cullurc Media. In:
Plant Prop;lg:ltion by Tissue Culture. Handbook and Directo
l'y of Commercial L:lboralorics. Exegetics Limited, Char. 6:
252-233.I-I:lmon. P.• S. Hamon & 13. Touré. 1986. Les ignames cultivées du
complexe Dioscorca Cflyellcnsis-rol/llltlata de Côte d'Ivoire.
Inventaire ct description des 'cultiv:lrs' tr:ldilionnels. F:lculté
des Sciences ct Techniques. Abidj:ln, R.C.J.·lntern:llion:l)
l3o:lrd for Plant Genetic Rcsourees, Rome. Ilaly. AGPG:
I13PG R/861153.
122
Hamon. P.. 1987. Structure. origine génétique des ignames eulti·vées du complexe Dioscorca cnYCllellSis·rotllllt!1I1a et domes·tication des ignames en Afrique de l'Ouesl. Th~se Univ. Paris
XI. Centre d·Orsay. 247pp.
I-fanson.1.. 1986. Methods of storing tropical rool crop germplasm with special rcference to yanl. FAO/IBPGR Plant Ge·nel. Resourees Newsls 64: 24-32.
I-Iaque. S.O. &. S.H. Mantell. 191'0. Slalus or the virus diseases of
yam (Dioscoren sp.) in the Cornmon Wealth Caribbean. In:
L·lgname. séminaire internalional. Poinle·:I·Pilre. L·INRA.Paris. pp. lOI-lOS.
l-lenshaw. G.G" 1%2. Tissue cullure Illethods and gerll1plasm
storage. In: A. Fujiwara (Ed.). l'iant Tissue Cullure. M,uuzen.
Tokyo. pp.7f,'J-792.
Hunault. G .. 1979. Recherche sur le comportement des frag.ments d'organes ct des tissus de Monocolylédones cultivées ill
vitl'O. III. Etude de cas de plusieurs Liliacées. Rev. Cylol. [lioi.
Veg. Bol. 2: 103-154.
II3PGR. 1%5. [II vitro advisory commiuee. Rcport of subeom·
millee on design. planting and operation of ill vitro Gene·banks. Internalional Board ror Plant Genetic Resourees.
Rome.
lITA. 1981. Annual report for 19:;0. lITA. Ibadan, Nigeria.
JC<IIl. M. & M. Cappadocia. 1991. [lIl'itro tuberization in Diosco·rea II/ilia L. '[lrazo fuene' and 'Florido' and D. lIiJyssillicaBoch. PianI CciI. ·lïss. Org. CU!1. 26: 147-152.
Kermarrec. A.. L. Degras & A. Anais. 1980. Le nématode de l'ig
name SClltc![ollelll{/ brat!)'s dans la caraille: distribution Cl qua·
rantaine inlernationale. In: L'igname. séminaire international.
Pointe':I·Pitre, lès colloques de l'Inra. Paris. pp.7S-R4.
Knuth, R" 1924. DioscorCllccac. A. Englèr. D,IS l'f1anzenreich.IV·43. H7. /-Ieft. 1-397.
Laeointe. A. &. U. Zinsou. 1987. Croissance ct développement auchamp de l'igname (Dioscorea II/ara L.) à partir de plants pro·duits par culture ill vitro. Agronomie 7: 331-338.
M..lIaurie. I3. &. F. Tardieu. 1985.lmproving yam (Dioscorca spp.).
using I3iotechnology. 3) Comparitive study of growlh and in\'itro tuberization from different cullivars belonging to an im·
portant ill vitro germplasm. VIII' Intern. Soc. Trop. RootCrops Symp.. [langkok. Thailand. Abstraets book. pp.5I.
Mantell. S.H. & S.A. Hugo. 1989. Effect of photoperiod. mineraimcdium strength. inorganie ammonium. sucrose and eytoki·nin on rool. shoot and microlUber development in shoot cul
tures of Dioscorcaillora L. and D.lm/bifcT(1 L. yams. Plant Cell
TIss. Org. Cult. 16: 23-37.
Mantell~.S.H.. S.O. Haque & AP. Whitehall. 1978. Clonai mul·tiplication of Dioscorea a/a[a L. and Dioscorea rO[/ln(/ata Poir.
yams by tissue culture. J. Hort. Sci. 53 (2): 95-98.
Martin. F. W. & L. Degras. 1978. Tropical yams and their poten
tial. Part 6. Minor cultivated Dioscorea species. USDA agri
cultural handbook n" 538. 23pp.
Miège, J.,1952. Contribution ~ l'étude syst':l11alique des Diosco·
rca Ouest africains. 1l1èse. P,uis. 266pp.
Miège,J .. I968. Dioscoreaeeae.ln: Flora of West Tropical Arriea.
Hutehinson. Dalziel.l-Iepper. Crown Age'!t London. 3, Part 1.191. pp.144-154.
Murashige. T. &. F. Skoog. 1962. A rcviseu medium ror r,lpid
growlh and llioassays with tobacco tissue cultures. Physiol.
Plant. 15: 473-497.Ng. S.Y. &. S.K. Hahn. 1985. Application ofti:;sue culture to tuber
erops at liTA. In: Biolechnology in international research. 1R·RI. Manila. pp.29-38.
Ng, S. V.c. & N.O. Ng. 1990. Redueed growlh storage or ge1"m
plasm. 1n: J.H. Dodds.TIssue culture ror conservalion of plant
genetie resourses. Crool1l Helm Lld.. Kent. UK.Ng. S.Y.c.. 1988. [II vitro conservation and distribution of root
and luber crop gerl11pl:lslll.ln: N.O. Ng. P. Perrino. F. Allere &.
H. Zedan (Eds.). Crop Genetic Resources of Africa. Vol. Il.(2.3). pp. 95-106.
NOlleghem ..:.L..1985. RésultaIS d'essais de 1Utle contre le f1élris
sement de l'igname 1%2-1984. Rapporl. analytique de syn·
th~se. Centre Vivrier. Institut des Savanes. I3ouaké. Côte d·I·
voire.40pp.
On",ueme. I.C.. 1982. A slrategy package for reducing the highlabour rcquirel11ents in yam production. In: J. Miège &. S.N.Longa (r:ds.). Vams, ignames. Clarendon Press, Oxford.
pp.335-344.
Rankine, L.B. & T.U. Ferguson.1974. l'am production in Jamai
ca. 111: L. Degras (1986). L'ign:lme. Technique Agricoles ct
Productions Tropicales. Edit. Gy. Maisonneuve cl Larose &.
Agence de Coopération Culturelle Cl Technique.
Ryan. T.A .. J960. Signilïeance tests for multiple comparison of
proportions. vuiances and olher slatistÎc;s. Psychologieal bul
lelin. 57: 318-328.
Saleil. v.. L. Degras &. R. Jonard. 19<)0. Ob',ention de plantes in
demnes du virus de la mosaïque de l'ign:lme (VMV) par culture ill vitro des apex ehczl'igname amédeaine Dioscoren triJicla L. Agronomie 10: 605-6IS.
Sauphanor. n. & A. Ibtnadass. 1985. Aspects enlomologiquesliés à la conservation des ignames. L'Agronomie Iropicale 40
(3): 261-270.
Thouvenel. J.c. & C. Fauquet. 1%2. Les viroses de J'igname enCôte d·Ivoire.ln: J. Miège & S. Lyonga (Eds.). Yams·lgnames.Cl:lrendon Press. Oxford. pp. 24S-252.
Toribio. A., S. Edwige & G. Jacqua.1980. Pathologie des ignamesen Guadeloupe. In: L'igname aujourd'hui et demain.
CRAAG. INRA. pp.40-45.
Trouslot. M.E. 1985. Analyse de la croiss:lnce ct morphogcn~se
de l'igname Dioscorl'I/ complexe D. cI/J'I'I/l'n.ris-D. mtll/li/l/lIl.Editions de l'Orstom. Colleclion Trav:lux Cl Documents n"
IR5.370pp.Uduebo. E.E.. 1971. Effect of external s~lpply of growth sub
slanees on axilJary proliferation and del'elopmcnt in Dioscorca bulbifefll. Ann. I30t. 35: 159-163.
EuphytU;a GG: 243, J993.© 1993 Kluwcr Aau1l:mic Publishas. Princcd ÏrI cl~ Nec1~rlands.
Corrigendum
The creation of an in vitro germplasm collection of yam (Dioscorea spp.) for
genetic resources preservation
B. Malaurie1• O. Pungu2, R. Dumont) and M-F. Trouslot4
1Laboracoire au Rt:Ssourca Cinltiqua d d'Amllioracion du Planca Trol'icala - Centre ORSTOM - lJP:.5045-F.34032 _MonlpeUier Cedex l, Fran.ce: ~boracoire de Bwcec1ulOlogie IIRSDA. BP V 5/, Abidjan al, Côce-d'/voire: Jûn.cre. Vivrier,Rlscau 'planccs à cubercuLes' IbESSNIRAT. BP 635, Bouaké 0/, Côce-d'Ivoire: 41.Aborocoirc de Biolcchnoiagie - ûnt~'
ORSTOM - BP:.5045-F.34032 - Montpellier Ceda J, France
EuphycU;a GS: 113-122. 1993.@1993 Kluwcr Acadanic Publishus. PrÙ11ed in clu: Nechcrlands.
Owing ta an errar in the proof-reading process Table 6 of L!'jis article has bee.n omitted. The, Table ispresented below.
TABLE 6Listing of the differcnt groupsinside (he west-African D.cayenensis-D. rocuru!nCa complex observed in (he yam invicro germplasm collection.
Groupsl Inlfoductions
Afoubessou 0
B:miakp:l 2
Coco:lS.~ié 2
Frou 3
Gnan 1
K:lngb:l 8
Kpokpokpo 6
Kponan 2
Kr":lIldoufou 0
Krenglé 1J
Kroulcroupa 1
Lokpa 4
Nandokah:l 1
S:lmm:lncou 0
'Sopéré
SOU~SOll
Vivan
Warag:l
Yaob:ldou
7..cél.roll
Not prc..<enlly
idenlified
1
1
2
'1
67Toul 117
1 the prc..<cnl diffcrenl group<
h:lvc becn de<cribed in
H:lmon cl al., (!9R6).
•
Articles soumIS à publication
MALAURIE B., O. PUNGU and J.-C. THOUVENEL. Search for optimal factorsin production of rooted plantlets from excised meristems and shoot tips of yam nodalcuttings (Disocorea spp).
Summary : Eight clones belonging to 5 species of Dioscorea spp., coming from an invitro gem1plasm collection, in the form of cuttings (Malaurie et al., 1993), \Vere used formeristem and shoot tips assays. Five of these clones, after an usual phytosanitary controlby ELISA technique, before the meristem and shoot tips excision, were consideredinfected by the Yam Mosaic Virus (YMV). In order to determine the optimal growthmedia, several culture media were studied : rands phytohormonal balances andcombinations of growth regulators NAA (0.5 to 1.5 mg.l- 1) and BA (0.1 to 0.3 mg.l- 1).The basal medium was a Knop modified medium (Malaurie et al., 1993), with, as culturesupport, 0.8 % agar and/or 0.4 % agarose. Four excised meristem and shoot tips sizewere used : from 0.3 mm to 5 mm. For the excision meristem localisation, 4 levels wereconsidered : from the apex to the base of the microplants. The meristems \Vere culturedinto two vessel conditions : Petri dishes and test tubes. Medium effect, vesselconditionning system, meristem localisation and clones effects were observed under themeristem viability and their good development into microplants. Reoeneration intomicroplants from excised meristems and shoot tips have been realis:d on the eiohtsrudied clones. .::.
MALAURIE B., O. PUNGU and M.-F. TROUSLOT. Meristem-tip culture fromtwo clones of Dioscorea cayenensis-D. rotundata complex and D. praehensilis. Influence ofmedia on morphological development.
Summary : Two clones, from the D. cayenensis-D. rotundata complex and D.praehensilis species, coming from an in vitro germplasm collection (Malaurie et aL,1993a), were used for meristem-tips assays. These two clones, after phytosanitarycontrol by ELISA technique, before meristem-tips excision (Thouvenel & Malaurie,unpublished results), were considered infected by the Yam Mosaic Virus (YMV). Randsphytohonnonal balances and combinations of growth regulators NAA (0.5 to 1.5 mg.l1), BAP (0.1 to 0.3 mg.l- 1) and GA3 (0 to 0.1 JlM.l-1) were used. The basal mediumwas a Knop's modified medium (Malaurie et al., 1993a), with, as culture support, 0.8 %agar and/or 0.4 % agarose. Meristem-tips of 0.5 tO 1 mm were used. Test tubes (24 mmdiameter; 15 cm high), filled with 25 ml of a double agar/agarose bed, were used for themeristem-tips culture. The impact of growth regulators on the meristem-tips viability andon their morphological development were studied up to 3, 8 and Il months. Differenceswere observed between clones on their responses to NAAfBAP and GA3 treatments.Regeneration into microplants from excised melistems tips have been realised on the twOsrudied clones.
Articles soumis à publication
MALAURIE B., J.-C. THOUVENEL and O. PUNGU. Meristem-tip culture fromtwo clones of Dioscorea cayenensis-D. rotundata complex and D. praehensilis. Influence ofmeristem-tip size and location on morphological development.
Surnmary : Two clones, from the D. cayenensis-D. rotundata complexand D.praehensilis species, coming from an in vitro germplasm collection, under nodal cuttings(Malaurie et al., 1993a), were used for meristem-tips assays. These two clones, afrerphytosanirary control by ELISA technique, before meristem-tips excision (Thouvenel &Malaurie, unpublished results), \Vere considered infected by the Yam Mosaic Virus(YMV). The basal medium \Vas a Knop modified medium (Malaurie et aL, 1993a) withthe addition of the two growth regulators NAA (1 mg.l- 1), BAP (0.2 mg.l- 1), and with,as culture support, 0.8 % agar and/or 0.4 % agarose. Two excised merisrem-tips size(0.3 mm < t ::; 0.5 mm; 0.5 mm < t < 1 mm) and two excised merisrem-tips (0.3 mm < t::; 0.5 mm) excision level, from apical or lateral buds, were used. Test tubes (24 mmdiameter; 15 cm high), filled with 25 ml of a double agar/agarose bed, were used for themeristem-tips culture. The impact of level and size excision on the meristems viability andon their morphological development were studied up to 3, 8 and 11 months. Regenerationinto microplants from excised merisrems tips have been realised on the two studiedclones.
.,'';
. '.:.'
...~. ~
•
Articles en préparation
MALAURIEB.,aild J.-C. THüUVENEL. Influence de la température "et d'un agentantiviral (Virazole); sur l'obtentio.nde plantes indemnes de' virus de la Mosaïque l'Igname(YMV) à partir de microbo~ture~n()dales vir?sées de D. praehensilis. ,
. Résumé: pes miCroboutures nodales de h. p~aehensilis (EA08), virosées par la.. présence du virus de la mosaïque de l'ignarne, ont été utilisées'dans un e.ssaide sanitation
par chimie 'et/ou thermothérapie. Deux lots de n?icroboutures ont été considérées: 1) desmicroboutures virosées, mais issues de' culture de méristèmes; 2) des microbouturesvirosées mairùemies normal~menfpar subcultures. Les microboutures issus de ces deux.lots, cultivées sur le milieu de culture modifié de Knop (Malaurie et al., 1993), avec 0.8% d'agar, on~t été confrontées à une combinaison ge deux traitements tbenniqUes (27 0 Cet 37 0 C) et chirniothérapique à l'aide d'un agent antiviral; Ribavirin ou' Virazole,nucléoside (l-B-D-Ribofuranosyl-l ,2,4,-triazole-3-carboxamide), pendant 6~ jours.Trois concentrations en Ribavirin ont été utilisées (10, 20' et 50 mg. 1- 1). La lecture des
,. résultat a été ré<\lisée 120 jours après le début de l'essai. ,
MALA URIE B., J. DUBERN and J.-C. THüUVENEL. Influence de latempérature et de la chimiothérapie, associées ou non, sur l'obt~ntion de plantes indemnes devirus de la Mosaïque de l'Igname (YMV), à partir de méristèmes isolés de deux clonesvirosés de D. praehensili~ et du complexe D. cayenensis-D. rorundara CY. Kouba.
Résumé: Deux clones· appartenant au complexe D. cayenensis-D. rolUndata et àl'espèce D. 'praehensilis ont été utilisés dans un essai de sanitation par culture <;leméristèmes. Les méristèmes ont été maintenus pendant 25 jours à 27 oC, afin de leurassurer une meilleure reprise avant de leur faire subir le traitement de thermothèrapie. Lesméristèmes excisés ont été confrontés à une combinaison de deux traitements thermiques(27 ° Cet 37 ° C) et chimiothérapique à l'aide d'un- agent antiviral, Ri-.bavirin ou Virazole(l-I3-D-Ribofuranosyl-l ,2,4,-triazole-3-carboxamide). Les méristèmes isolés, de 0.3 à0.4 mm, ont été dépo~és surIe milieu de culture modifié de Knop (Malaurie et al., 1993)additioné de régulateur de croissance NAA (l mgJ-l) et BAP (0.2 mg.l- 1), contenant ounon 20 mg/l de Ribavirin, avec 0.4 % d'Ag,arose.Le traitement thennothérapique s'estmaintenu·pendant une période de 63 jours. A la fin de ce traitem'entles cuIturesont étéreplacées à 27 oC, La lècture des résultats a été réalisée 90 jours et le contrôle de la.présence du YMV, 120 jours-après le début de l'essai:' ' , ,
. .'.".. .... . .
l"
, ." .
. ' .. ..... " ...," "