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Rapport de la mission exploratoire 6 au 10 juin 2011 Pays nordiques

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Rapport de la mission exploratoire6 au 10 juin 2011

Pays nordiques

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Pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark) Rapport de la mission exploratoire organisée par Livres Canada Books du 6 au 10 juin 2011

Membres de la délégation Linda D. Cameron Directrice, University of Alberta Press

François Charette Directeur général, Livres Canada Books

Jack David Éditeur, ECW Press

Simon Payette Directeur du développement et des droits internationaux, Éditions Chouette

Sommaire 3 Introduction 9 Livre jeunesse, Simon Payette 13 Littérature d’intérêt général, Jack David 15 Édition savante, Linda Cameron 17 Contacts 18 Librairies

Ce rapport cite des documents gracieusement fournis par la Norwegian Publishers Association, NORLA (Centre pour la littérature norvégienne à l’étranger) et la Swedish Publishers’ Association.

Livres Canada Books 1, rue Nicholas, bureau 504 Ottawa (Ontario) K1N 7B7

Tél. +1 613-562-2324 Téléc. +1 613-562-2329

[email protected] livrescanadabooks.com

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour ce projet.

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Introduction

NORVÈGE Selon l’indice Vivre mieux, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) place la Norvège au cinquième rang pour les pays où il fait le mieux vivre. (http://momentsofnature.blogspot.com/2011 /06/world-organization-for-economic-co.html)

Les livres et la lecture sont importants en Norvège. L’Association des libraires et l’Association des édi-teurs norvégiens mènent régulièrement des en-quêtes sur les habitudes de lecture des Norvégiens. L’enquête effectuée en 2010 révèle que 93 % de la population a lu au moins un livre en 2009 et que 74 % des habitants lisent chaque semaine. Les Nor-végiens lisent en moyenne 11 livres par année cha-cun. On comprendra donc pourquoi la Norvège obtient une très bonne note pour la lecture, à l’échelle européenne.

Plus de 5 300 nouveaux titres ont été publiés en Norvège en 2009. Au-delà de 40 000 titres sont mis en vente. Le marché du livre norvégien atteint 6,2 milliards de couronnes norvégiennes, c’est-à-dire 1,1 milliard de dollars canadiens*.

Au 1er janvier 2011, l’Association des éditeurs norvégiens comptait 88 membres générant environ 70 % de la totalité du chiffre d’affaires du secteur. Entre 300 et 400 maisons d’édition publient de façon régulière. Les plus importantes sont Gylden-dal Norsk Forlag, Aschehoug, Cappelen Damm, Schibsted Forlagene et Det Norske Samlaget.

Le pays compte environ 640 librairies, ce qui fa-cilite l’accès au livre, peu importe la région. Beau-coup de librairies sont associées à une centrale d’achat, telles que Ark, Norli, Libris, Notabene, Fri Bokhandel et Tanum. En 2009, les librairies ont encaissé 57,5 % des recettes provenant de la vente de livres. Les libraires norvégiens se sont organisés au sein de l’Association des libraires norvégiens.

Chaque l’année, l’Association des libraires nor-végiens et l’Association des éditeurs norvégiens organisent partout au pays, une grande vente de livres, la Mammutsalget. Les lecteurs peuvent alors choisir parmi 800 titres. Le prix de ces titres est considérablement réduit parce que ces livres ne sont pas assujettis au régime de prix fixe.

Il existe deux grands clubs du livre : De Norske Bokkubbene et Tanums Bokklubber, qui comptent

* CAD 1,00 = NOK 5,60

pour environ 10 % du chiffre d’affaires du livre en Norvège.

Toutes les autres ventes s’effectuent dans des supermarchés et des kiosques, ou par vente directe.

Deux acteurs essentiels, Forlagsentralen et Sen-traldistribusjon, assurent la distribution auprès de tous les libraires. Le prix de distribution est fixe, quelle que soit la distance, afin de ne pas défavori-ser les districts éloignés. Les principaux distribu-teurs de livres destinés aux supermarchés et aux kiosques sont Bladcentralen et Interpress.

Trois grands groupes dominent le marché du livre norvégien. Le groupe Gyldendal ASA est pro-priétaire de la maison d’édition Gyldendal Norsk Forlag, de la chaîne de librairies Ark, de 50 % de la société de distribution Forlagssentralen et de 48,5 % du club de livres De Norske Bokklubbene. Le groupe Aschehoug possède la maison d’édition Aschehoug Forlag, la chaîne de librairies Norli ainsi que 50 % de Forlagsentralen et 48,5 % du club du livre De norske Bokklubbene. Le groupe Cappelen Damm possède la chaîne de librairies Tanum, le club du livre Tanums Bokklubber et la société de distribution Sentraldistribusjon.

Les membres de l’Association des éditeurs nor-végiens et de l’Association des libraires doivent respecter l’accord sur le prix de vente du livre appe-lé Bokavtalen. Cet accord établit un prix unique pour tous les livres, à l’exception des manuels sco-laires. Depuis le 1er janvier 2011, les livres électro-niques et les livres audio sont assujettis à cet accord. Le prix est fixé pour une période d’un an, soit de l’année de la publication du livre jusqu’au 1er mai de l’année suivante. En vertu de cet accord, les libraires s’approvisionnent auprès des membres de l’Association des éditeurs norvégiens qui leur ac-cordent une remise pour la première édition. Grâce à cette formule, la nouvelle littérature est à la por-tée de tous, partout au pays.

Les livres imprimés bénéficient d’une exonéra-tion de la TVA depuis 1969. Depuis 1995, cette exo-nération s’applique également aux livres audio. La

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chaîne du livre travaille activement afin d’obtenir la même exonération pour tous les livres et tous les formats. Pour le moment, le gouvernement main-tient la TVA à 25 % sur les livres électroniques.

Depuis les années 1960, le gouvernement sou-tient la nouvelle littérature norvégienne en ache-tant les nouveautés et en les mettant ensuite à la disposition des bibliothèques publiques et sco-laires. Il existe cinq programmes d’achat pour la littérature. En ce qui concerne les œuvres de fic-tion norvégiennes, le gouvernement achète 1000 exemplaires de toutes les nouveautés – romans, nouvelles, poésie et théâtre (en 2009 : 230 titres). Pour la fiction destinée aux enfants et aux adoles-cents, le programme garantit l’achat de 1 550 livres (en 2009 : 135 titres). Les traductions d’œuvres littéraires importantes sont aussi achetées (100 titres en 2009) et il existe des programmes d’achat d’ouvrages de non-fiction pour les adultes (65 titres

en 2009) de même que pour les enfants et les ado-lescents (29 titres en 2009). Ces programmes d’achat assurent aux auteurs dont les livres sont sélectionnés davantage de revenus dans un cadre financier prévisible, particulièrement dans la caté-gorie fiction.

Den norske Bokdatabasen (DnBB) est la princi-pale agence bibliographique sur le marché norvé-gien. Elle offre un grand éventail de services d’information grâce à la métabanque de données Den norske Bokdatabasen. Récemment, l’agence a élargi ses opérations pour intégrer la distribution de livres électroniques, service qui s’accompagne de mesures de protection techniques ou sociales. DnBB est à mettre au point un lecteur de livres électroniques (application Web) pour le marché norvégien. DnBB appartient aux principaux édi-teurs, libraires et distributeurs du marché norvé-gien. L’agence est située à Oslo.

La littérature norvégienne à l’étranger NORLA (Centre pour la littérature norvégienne à l’étranger) est un bureau d'information à but non lucratif, subventionné par l'État et chargé de promouvoir la littérature norvégienne à l’étranger. Fondée en 1978, NORLA sert d’intermédiaire entre les auteurs et éditeurs nor-végiens d’une part et les éditeurs et traducteurs étrangers, les universités et toute autre personne intéressée à la littérature norvégienne à l’étranger d’autre part. NORLA entretient des liens étroits avec les traducteurs de la littérature norvégienne, organise des séminaires, en Norvège et à l’étranger, pour les traducteurs et les éditeurs et offre des bourses de voyage aux auteurs norvé-giens et à leurs traducteurs.

Les éditeurs étrangers qui publient des titres nor-végiens peuvent demander des subventions pouvant couvrir jusqu’à 50 % des coûts de traduction.

Depuis 1978, entre 2 000 et 2 500 livres d’auteurs norvégiens ont été publiés dans plus de 50 langues grâce à l’aide de NORLA. En 2010, NORLA a reçu un nombre exceptionnellement élevé de demandes de subventions à la traduction, soit 351. L’organisme a acquiescé à 329 demandes pour la traduction d’ouvrages norvégiens en 45 langues. Vingt-six (26) de ces traductions étaient vers le français, le même nombre que pour les traductions vers l’anglais, sur-passées seulement par les traductions en danois qui étaient au nombre de 28 tandis que 22 demandes provenaient de l’Allemagne.

Contexte (https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/no.html) Deux siècles de raids vikings en Europe ont graduellement pris fin après que le roi Olaf Tryggvason eut adopté le christianisme en 994. Le royaume tout entier se convertit au cours des décennies qui suivirent. En 1397, la Norvège a été annexée par le Danemark, une union qui dura plus de quatre cents ans. En 1814, les Norvégiens résistèrent à la cession de leur pays à la Suède et adoptèrent une nouvelle constitution. La Suède envahit ensuite la Norvège, mais accepta de reconnaître sa constitution à condition que la Norvège accepte l’union sous la couronne suédoise. Tout au long du XIXe siècle, la montée du nationalisme aboutit en 1905 à un référendum accordant l’indépendance à la Nor-vège. Bien que la Norvège soit demeurée neutre durant la Première Guerre mondiale, sa flotte marchande subit d’importantes pertes. La Norvège proclama sa neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale, mais fut néan-moins occupée pendant cinq ans par l’Allemagne nazie (1940-1945). En 1949, la Norvège abandonna sa neutralité

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pour devenir membre de l’OTAN. La découverte de gisements de pétrole et de gaz dans les eaux adjacentes au pays, vers la fin des années 1960, stimula l’économie. Lors des référendums tenus en 1972 et 1994, la Norvège rejeta l’adhésion à l’Union européenne. Les principaux problèmes nationaux comprennent l’immigration et l’intégration des minorités ethniques, le maintien du régime de sécurité sociale très développé, malgré le vieillissement de la popula-tion, et la préservation de la compétitivité économique.

Population 4 691 849 (juillet 2011)

Économie L’économie norvégienne est un bastion prospère du capitalisme social, offrant une combinaison réussie entre la liber-té des marchés et l’intervention de l’État. Le gouvernement, par le biais de grandes entreprises publiques, contrôle quelques domaines particulièrement stratégiques, comme le secteur pétrolier. Le pays est riche en ressources natu-relles (pétrole, hydroélectricité, poissons, forêts, minéraux) et dépend énormément du secteur pétrolier qui représente près de la moitié des exportations du pays et plus de 30 % des revenus de l’État. La Norvège est le deuxième plus grand exportateur mondial de gaz; en tant qu’exportateur de pétrole, le pays est passé au neuvième rang avec le déclin de la production. Lors d’un référendum tenu en novembre 1994, la Norvège a choisi de ne pas adhérer à l’UE; cependant, en tant que membre de l’Espace économique européen, elle apporte une contribution importante au budget de l’UE. En prévision de l’éventuel déclin de la production de pétrole et de gaz, la Norvège investit les revenus du secteur pétrolier dans le deuxième plus important fonds souverain au monde, évalué à 500 milliards de dollars en 2010. Après une forte croissance du PIB de 2004 à 2007, l’économie a ralenti en 2008 pour se contracter en 2009, avant de connaître à nouveau une croissance positive en 2010.

Taux de change 1,00 CAD = 5,60 NOK

SUÈDE Selon l’indice Vivre mieux, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) place la Suède au troisième rang des pays où il fait le mieux vivre. (http://momentsofnature.blogspot.com/2011/06 /world-organization-for-economic-co.html)

Quatre Suédois sur dix lisent quotidiennement et six sur dix lisent toutes les semaines. Toutes les études sur les habitudes de lecture des Suédois révèlent une corrélation entre les habitudes de lecture et le sexe, l’âge et le niveau d’éducation. Lisent davantage les femmes et les filles, les per-sonnes plus jeunes et celles qui ont un niveau d’éducation élevé. En moyenne, 46 % des femmes lisent un livre au cours d’une journée, alors que seulement 30 % des hommes le font. Il n’est guère étonnant que les enfants d’âge scolaire lisent da-vantage que les adultes. Chez les adultes, le temps consacré à la lecture diminue avec l’âge. Chez les personnes ayant un niveau d’éducation plus élevé, près de la moitié, soit 49 %, lisent un livre au cours d’une journée ordinaire, comparativement à 23 % chez les personnes dont le niveau d’éducation est

plus faible. Seulement 4 % disent écouter un livre (CD ou cassette) au cours d’une journée ordinaire.

La tradition explique, en partie, les habitudes de lecture des Suédois. Une grande compétence en lec-ture, des journaux solidement établis et la présence de bibliothèques dans presque toutes les municipali-tés sont d’autres facteurs. De plus, les habitudes fon-damentales des gens changent très lentement.

La réduction de la TVA sur les livres, passée de 25 % à 6 % en 2002, a été une mesure extrêmement avantageuse pour l’industrie du livre. Du jour au lendemain, le prix de tous les livres a chuté de 15 %. La décision a fait la nouvelle pendant plusieurs mois, encourageant la lecture mieux que n’importe quelle campagne de publicité.

À la suite de la libéralisation de l’industrie du livre suédois le 1er avril 1970, les détaillants ont pu

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fixer leur propre prix, sans intervention de la part des éditeurs. Mais plusieurs autres faits importants se sont produits à la même époque : le régime de commissionnements a été aboli, l’Association des éditeurs a perdu son pouvoir de décider qui pouvait devenir libraire et les modalités régissant les re-tours et le crédit ont été modifiées.

Déjà en 1961 (près de 10 ans après la libéralisa-tion), les librairies réalisaient 46 % des ventes de livres, les autres détaillants étant responsables de 11 % des ventes, les bibliothèques et organisations de 9 %, tandis que les ventes directes par les éditeurs comptaient pour 34 %. Les éditeurs vendaient direc-tement grâce aux clubs du livre (réimpressions), au porte-à-porte et à la vente par correspondance. Les écoles et les bibliothèques s’approvisionnaient es-sentiellement chez les libraires.

Au cours des 50 dernières années, le secteur du commerce au détail de la Suède s’est radicalement transformé (tout comme dans la plupart des pays). De nombreux petits commerces répondant aux besoins locaux ont disparu pour être remplacés par un nombre décroissant de grandes surfaces, sou-vent gérées par des chaînes. Ce changement struc-turel a été plus lent à venir et moins perturbateur pour le marché du livre. Cela est dû à la protection offerte par le prix fixe et la transition graduelle vers le libre établissement des prix, et dans une certaine mesure, aux subventions visant à aider les librairies à survivre. Aujourd’hui, plus de 90 % de la popula-tion suédoise a accès à une librairie dans la munici-palité ou le district urbain où elle vit.

La littérature suédoise à l’étranger L’industrie du livre s’occupe principalement des produits locaux. Les livres en suédois sont essen-tiellement vendus en Suède. Le pays exporte un peu vers la Finlande où la langue maternelle de quelque deux cent mille personnes est le suédois. Au Danemark et en Norvège, on lit des livres en suédois (mais l’inverse n’est pas nécessairement le cas) et à Copenhague et à Oslo, on trouve facile-ment des livres suédois récents. Les livres sont également exportés vers les bibliothèques universi-taires et établissements d’enseignement partout dans le monde où l’on parle suédois.

Bien entendu, la Suède importe des livres. Envi-ron 90 % des importations proviennent des États-Unis et du Royaume-Uni. Les livres en allemand, en français et en espagnol constituent le reste des im-portations. La majeure partie des importations sont des ouvrages universitaires, principalement des manuels pour les étudiants et les bibliothèques uni-versitaires. Mais les importations comptent égale-ment des livres professionnels, des manuels et de la littérature. La part de marché des livres importés s’accroît, mais elle ne représente probablement pas plus de 10 % de la totalité des ventes en Suède.

Pour les membres de l’Association des éditeurs, les exportations représentent 3 % des ventes to-tales. Cette proportion est sans doute encore plus faible pour les éditeurs qui ne sont pas membres de l’association. La plupart des exportations ne sont pas des livres, mais des droits de traduction. La littérature suédoise se vend bien dans les pays voi-sins, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France et, de plus en plus, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Les ventes réalisées à l’étranger sont une source croissante de revenu pour les auteurs suédois.

Les coéditions internationales ont une grande im-portance pour le secteur de l’édition jeunesse de la Suède. Chaque année, les lecteurs de nombreux pays ont accès à des centaines de titres suédois. Les livres pour adultes sont naturellement aussi coédités, mais dans ce cas, la Suède importe plutôt qu’elle exporte.

Au cours des 10 à 15 dernières années, une nou-velle forme d’internationalisation a vu le jour : d’une part l’acquisition d’éditeurs étrangers (Bonnier) par des groupes suédois et d’autre part, l’intérêt crois-sant des éditeurs étrangers à investir dans le marché du livre suédois (Liber/Wolters Kluer). On s’attend à ce que cette tendance se maintienne.

Contexte!(https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sw.html) Puissance militaire au XVIIe siècle, la Suède n’a participé à aucune guerre depuis près de deux siècles. Le pays a préser-vé sa neutralité armée durant les deux guerres mondiales. La formule économique qui a longtemps remporté du suc-

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cès, alliant le système capitaliste et d’importantes mesures d’aide sociale, s’est vue contestée dans les années 1990 en raison d’un taux de chômage élevé et en 2000-2002, puis en 2009, par le ralentissement économique mondial. Cependant, la discipline fiscale imposée au cours des dernières années a permis au pays d’affronter les aléas écono-miques. La Suède a adhéré à l’UE en 1995, mais le public a rejeté l’adoption de l’euro lors du référendum de 2003.

Population 9 088 728 (juillet 2011)

Économie Grâce à la paix et à sa neutralité tout au long du XXe siècle, la Suède jouit d’un niveau de vie enviable qui s’appuie sur un système mixte de capitalisme haute technologie et d’un généreux régime d’aide sociale. Le système de distribu-tion est moderne, les communications internes et externes sont excellentes et la main-d’œuvre est compétente. En septembre 2003, les électeurs suédois ont refusé d’entrer dans la zone euro, inquiets de l’effet que cela pourrait avoir sur l’économie et la souveraineté du pays. Le bois d’œuvre, l’énergie hydroélectrique et le fer constituent la base de ressources d’une économie fortement tournée vers le commerce international. Les sociétés privées représentent environ 90 % de la production industrielle, le secteur de l’ingénierie étant responsable de 50 % de cette production et des exportations. L’agriculture ne représente qu’un peu plus de 1 % du PIB et des emplois. Jusqu’en 2008, l’économie de la Suède était prospère, soutenue par une demande accrue au pays et par le dynamisme des exportations. Cette situation ainsi que des finances publiques saines ont donné au gouvernement de centre-droite une marge d’action considérable pour mettre en œuvre son programme de réforme visant à accroître l’emploi, à atténuer la dépendance à l’égard de l’aide sociale et à réduire le rôle de l’État dans l’économie. Malgré de solides assises financières, la Suède est entrée en récession au cours du troisième trimestre de 2008 et la croissance a continué à faiblir en 2009, la situa-tion mondiale se détériorant et réduisant la demande d’exportation et la consommation. Les fortes exportations de produits de base et le retour à la rentabilité dans le secteur bancaire suédois ont été le moteur de la solide relance économique en 2010.

Taux de change 1,00 CAD = 6,60 SEK

DANEMARK Selon l’indice Vivre mieux, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) place le Danemark au sixième rang des pays où il fait le mieux vivre. (http://momentsofnature.blogspot.com /2011/06/world-organization-for-economic-co.html)

En 2002, 30 millions de livres, soit six par habitant, ont été vendus au Danemark. Cependant, un livre sur cinq était de langue anglaise, ce qui pourrait laisser présager une tendance inquiétante. Les statistiques pour 2009 révèlent que le marché du livre, comme les autres secteurs, a subi une baisse de 9,1 % au niveau des ventes, bien que la baisse ait été moins marquée au cours du dernier trimestre, soit 5,8 %. Ces données portent sur les secteurs privé et public et comprennent une chute éton-nante des ventes de livres aux écoles. Les clubs du livre, où les ventes ont diminué de 19,5 % pour l’année, accusent les pertes les plus importantes du secteur.

Malgré le nombre élevé de titres publiés chaque année, l’industrie danoise du livre vit une situation difficile. La baisse des tirages, la hausse du prix des livres et le déclin des achats par les bibliothèques caractérisent le marché du livre. Les conditions de vie et de travail des auteurs danois dépendent énormément de la situation du marché du livre et la politique nationale reflète la volonté de faire une plus grande place à la littérature dans l’ensemble de l’industrie culturelle.

Le Centre d’information sur la littérature da-noise (Dansk Litteraturinformationscenter) est l’un des principaux organismes qui s’intéressent à la littérature. Il a pour mandat de promouvoir la

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littérature danoise à l’étranger. Le Centre publie en anglais, en français et en allemand, de l’infor-mation et des bibliographies sur la littérature da-noise, de même qu’un guide sur la littérature jeunesse du Danemark; il publie également deux fois par année, en anglais, une revue sur la littéra-ture danoise. Le Centre gère les fonds accordés pour des subventions à la traduction et diverses activités littéraires.

L’aide financière accordée aux écrivains provient de fonds spéciaux et de fondations. La plupart des fondations qui accordent de l’aide aux auteurs sont administrées par l’Association danoise des auteurs et les fonds sont distribués par l’Autorité de la Bi-

bliothèque nationale du Danemark. En outre, le ministère de la Culture est en relation avec un grand nombre de fondations et de sociétés privées qui financent l’activité littéraire.

Le Danemark a adopté sa première loi sur la lit-térature au printemps 1996 et, à l’automne de la même année, a établi un comité littéraire dont la principale fonction est d’administrer les accords de subvention en vertu de la nouvelle loi ainsi que plusieurs programmes existants. La nouvelle loi a pour objectif de promouvoir la littérature et l’accès à la littérature au Danemark tout en faisant la pro-motion de la littérature danoise à l’étranger.

Contexte (https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/da.html) Siège de pilleurs vikings, ensuite puissance européenne majeure, le Danemark est devenu un pays moderne et pros-père qui participe à l’intégration politique et économique de l’Europe. Il a rejoint l’OTAN en 1949 et la CEE (au-jourd’hui l’UE) en 1973. Cependant, le pays a obtenu des clauses d’exemption pour certaines dispositions du Traité de Maastricht, y compris l’Union économique et monétaire européenne, la politique de défense et certaines initiatives ayant trait à la justice et aux affaires intérieures.

Population 5 529 888 (juillet 2011)

Économie Cette économie de marché tout à fait moderne repose sur un secteur agricole de haute technologie, sur une industrie de pointe comptant des entreprises de classe mondiale dans les domaines des produits pharmaceutiques, du transport maritime et de l’énergie renouvelable, tout en dépendant énormément du commerce international. Le Danemark est membre de l’Union européenne (UE); les lois et les règlements danois sont conformes aux normes de l’UE dans presque tous les domaines. Les Danois jouissent d’un des niveaux de vie les plus élevés au monde et l’économie da-noise se caractérise par d’importantes mesures de sécurité sociale et une distribution équitable des revenus. Le Da-nemark est un exportateur net de denrées alimentaires et d’énergie et enregistre un excédent de la balance des paiements, mais compte sur l’importation de matières premières pour son secteur manufacturier. Au sein de l’UE, le Danemark est l’un des plus fervents défenseurs de la libéralisation du commerce. Après une longue période de crois-sance stimulée par la consommation, l’économie danoise a commencé à montrer des signes de ralentissement en 2007 alors que l’essor du secteur de l’habitation tirait à sa fin. Le prix des habitations a chuté de façon marquée en 2008-2009. La crise financière mondiale a exacerbé ce ralentissement cyclique en raison de l’augmentation du coût de l’emprunt et de la baisse de la demande des exportations, de la confiance des consommateurs et de l’investissement. Cette crise financière mondiale a réduit de PIB du Danemark de 0,9 % en 2008 et de 5,2 % en 2009. Le niveau du chômage, habituellement bas, a grimpé rapidement avec la récession, mais demeure sous la barre de 5 % (suivant la mesure nationale), soit environ la moitié de celui de l’UE; le taux de chômage (harmonisé avec les normes de l’OCDE), était d’environ 8 % à la fin de 2010. Le Danemark a connu une modeste reprise économique en 2010, en partie en raison de l’accroissement des dépenses gouvernementales. La baisse imminente dans le rapport travailleurs-retraités constituera un problème majeur à long terme. Pendant de nombreuses années et jusqu’en 2008, le Danemark a maintenu un excédent budgétaire de taille, mais l’équilibre budgétaire a penché du côté du déficit en 2009-2010. Néanmoins, la situation financière du Danemark compte parmi les plus vigoureuses au sein de l’UE. Bien

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qu’il ait répondu aux critères pour joindre l’Union économique et monétaire européenne, le Danemark a jusqu’à pré-sent décidé de ne pas y adhérer même si la couronne danoise demeure liée à l’euro.

Taux de change 1,00 CAD = 5,35 DKK

Livre jeunesse

Simon Payette, Éditions Chouette

Il existe de grandes possibilités d’augmenter les titres canadiens jeunesse traduits vers le suédois, le norvégien et le danois, étant donné le nombre très limité de titres ayant été traduits par le passé. Ce-pendant, les possibilités en matière de vente de droit pour les livres jeunesse canadiens apparais-sent plus intéressantes pour les éditeurs franco-phones que pour les éditeurs anglophones qui doivent privilégier la vente directe de titres anglo-phones. En effet, les Scandinaves ont une très bonne connaissance de l’anglais et vont souvent privilégier la lecture en anglais d’autant plus que les livres en version anglaise sont moins dispen-dieux que leur version traduite. Les éditeurs fran-cophones auront plus de possibilités pour ce qui est de la vente de droits. Les titres jeunesse offrent de belles occasions de vente de droits aux éditeurs francophones mais il faudra que les titres proposés se démarquent de la littérature locale. La Norvège, la Suède et le Danemark ont une offre littéraire jeunesse semblable avec des systèmes assez diffé-rents mais une constante demeure : la force, la qualité et l’originalité des titres jeunesse.

Cette mission exploratoire s’est déplacée d’Oslo à Copenhague en passant par Stockholm. Nous avons eu le privilège d’avoir l’appui et l’aide organi-sationnelle des ambassades canadiennes respec-tives. L’organisation effectuée par l’équipe de Livres Canada Books fut particulièrement réussie. Nous avons eu le plaisir de rencontrer les grandes maisons d’édition, les associations d’éditeurs, des libraires et des représentants des ambassades ca-nadiennes. D’ailleurs, Bjørn Petter Hernes de l’Ambassade du Canada à Oslo semble très proche du milieu littéraire et possède plusieurs contacts intéressants. Annika Malmberg de l’Ambassade du Canada à Stockholm semble également posséder plusieurs entrées dans le milieu littéraire suédois.

Il existe de grandes similitudes dans la façon de faire des affaires dans ces trois pays. Évidemment, la ponctualité est importante. De plus, nous avons remarqué des similarités culturelles avec le Cana-da, par exemple leur caractère nordique et leur amour des grands espaces. D’ailleurs, ces ressem-blances semblent également se refléter dans les thèmes littéraires.

NORVÈGE La Norvège est un pays d’environ 5 millions de per-sonnes avec un revenu par habitant (PPP) de plus de 50 000 USD, soit un des plus élevés au monde. Selon Den Norske Forleggerforening, l’association des éditeurs norvégiens, 93 % de la population a lu un livre ou plus en 2009 et 74 % lisent des livres chaque semaine. Avec plus de 5 300 titres publiés en 2009, la littérature norvégienne est prolifique compte tenu de sa population. De ce nombre, les auteurs norvégiens publient entre 160 et 175 titres jeunesse par année (voir le tableau ci-dessous).

Le marché du livre norvégien est extrêmement fort et bien protégé par une série de mesures telles que :

• Un système de prix fixés pour une période com-mençant à la date de publication jusqu’au 1er mai de l’année suivante. Ce système s’applique égale-ment sur les livres audio et les eBooks depuis le début de l’année. Le rabais appliqué par la suite est d’environ 12,5 %.

• L’exonération de TVA sur les livres et livres audio. Cependant, les taxes s’appliquent sur les eBooks.

• Le programme d’achat du Conseil des Arts, en vertu duquel : • 1 550 exemplaires de 130 titres norvégiens de

fiction jeunesse sont achetées et distribuées aux bibliothèques publiques et scolaires;

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• 1 550 exemplaires de 30 titres norvégiens de non-fiction jeunesse sont achetées et distri-buées aux bibliothèques publiques et scolaires;

• 500 exemplaires de 100 titres traduits de fic-tion adulte et jeunesse sont achetées et distri-buées aux bibliothèques publiques et scolaires.

• Un accord standard entre l’Association des édi-teurs et l’Association des écrivains sur les royautés et les coûts de traduction (soit environ 20 % pour les titres de fiction et 12,5 % pour les autres titres).

• Des bourses importantes pour les écrivains et traducteurs. Malgré cette protection, les Norvégiens étant

souvent parfaitement bilingues, plusieurs lecteurs choisissent d’acheter des livres en anglais plutôt qu’en norvégien. Évidemment, le choix est influencé par le fait que les Norvégiens préfèrent lire dans la langue de publication et surtout, que le prix des livres anglophones est d’environ la moitié du prix des livres norvégiens. Les titres en norvégien tra-duits ou non se détaillent en moyenne à un peu plus de 46 $ CA, soit environ trois fois les prix canadiens.

Cependant, il est évident que les livres jeunesse sont beaucoup moins touchés par ce phénomène à l’exception des livres pour adolescents. Nous pou-vons donc suggérer aux éditeurs faisant des ventes de titres anglophones au Royaume-Uni de prendre contact avec le distributeur Schibsted qui assure la majeure partie de la distribution de livres anglais en Norvège. Il semble aussi possible de passer par Gartner au Royaume-Uni car ceux-ci ont un accord de distribution directe avec Tanum, une des cinq

grandes librairies norvégiennes. Il faut également souligner que le potentiel pour les packagers cana-diens est important. Les livres jouet ne semblent pas encore très présents malgré qu’il apparaît évi-dent que ce sont souvent les livres obtenant la meilleure visibilité dans les librairies.

L’édition, la distribution et la vente sont souvent intégrées verticalement. Les éditeurs les plus impor-tants sont : Gyldendal Nosk Forlag, Aschehoug, Cap-pelen Damm, Schibested Forlagene et Det Norske Samlaget. Les chaînes de librairies d’importance sont : Ark, Norli, Notabene, Fri Bokhandel et Tanum. Les distributeurs en librairie sont Forlagssentralen et Sentraldistribusjon, alors que les distributeurs en kiosques et épiceries sont Bladcentralen et Inter-press. Il existe également deux clubs de livre qui se partagent environ 10 % du marché.

De prime abord, il m’a semblé difficile d’évaluer le niveau d’intérêt des éditeurs rencontrés. Nos interlocuteurs ont tous été très polis, nous offrant un accueil chaleureux mais peu ont répondu à mes suivis. Cependant, les éditeurs ayant répondu à mes suivis ont démontré un intérêt réel et les dis-cussions sur la vente de droit avancent rapidement. Ainsi, les albums illustrés de qualités ainsi que les romans de fiction originaux pour adolescent et préadolescent semblent être d’intérêt.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Sverre Henmo et Grete Rygh, les éditeurs jeunesse respec-tifs d’Aschehoug et de Gyldendal. Ces deux maisons d’édition sont parmi les plus grandes de Norvège et bénéficient d’un important bagage historique. Ils

Titres jeunesse publiés en Norvège, par catégorie, 2005–2008

2005 2006 2007 2008 2005–2008

Romans pour adolescents 29 17 27 30 103

Romans pour enfants / Contes illustrés 39 48 40 49 176

Thrillers et Polars 3 3 10 11 27

Fantastique 6 10 12 13 41

Livres de premier âge (Easy Readers) 26 29 31 25 111

Poésie 2 1 5 5 13

Nouvelles 4 2 2 1 9

Théâtre — 1 — 1 2

Albums et BD 31 31 33 41 136

Source : NORLA

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sont intégrés verticalement et détiennent un cata-logue impressionnant touchant à tous les genres littéraires. Ils ont malgré tout démontré un intérêt pour des livres très hauts de gamme avec des illus-trations particulièrement originales et pour les best-sellers. En visitant des librairies, il semble que les sections jeunesse sont assez restreintes en compa-raison de ce que nous retrouvons au Canada. Les

traductions proviennent de façon importante du Royaume-Uni. Les personnages Maisy et Barbapapa sont des succès importants de livres jeunesse.

Il faut également noter que les éditeurs norvé-giens sont extrêmement réfractaires à la venue du eBook et le perçoivent généralement comme une grande menace.

SUÈDE Avec une population de neuf millions d’habitants, la Suède est plus densément peuplée que la Norvège, mais le revenu par habitant moyen est moins élevé à près de 37 000 $ (PPP). Le marché suédois du livre est plus ouvert que le marché norvégien. Cependant, on y observe les mêmes phénomènes d’intégration verti-cale et de déclin des ventes des canaux traditionnels par rapport aux ventes internet. La Suède semble également vivre une crise importante avec un déclin substantiel de 10 % des ventes depuis 2008, dû prin-cipalement à une dérèglementation du secteur. Ce-pendant, le livre jeunesse est la seule catégorie d’importance qui se soustrait à cette tendance. En fait, malgré une baisse des titres publiés en 2009, les revenus générés par les titres jeunesse sont en hausse. Il se publie environ mille nouvelles éditions et nouveaux titres jeunesse par année. Des nouveautés jeunesse publiées chaque année, il appert qu’un peu plus de la moitié sont des titres suédois alors que la balance constitue des traductions de l’étranger. Le titre jeunesse moyen en traduction peut espérer des ventes de 3 000 à 4 000 exemplaires alors que les titres suédois font mieux avec des ventes moyennes jouant entre 4 000 et 5 000 exemplaires.

Il existe une série de mesures qui permettent encore de protéger les acteurs du livre suédois et d’encourager la traduction des titres en suédois: • Fonds de la littérature • Fonds pour traductions vers le suédois

(s’adresser au Swedish Art Council) • Programme d’achat de 5 000 exemplaires pour

des titres suédois et de 8 000 exemplaires pour des traductions.

• Subvention pour la participation à la foire de Göteborg tenue à la fin septembre. Les auteurs et éditeurs étrangers sont admissibles (s’adresser au Swedish Art Council). Il existe deux importants groupes d’édition qui

de plus en plus s’étendent vers la distribution et la

vente au détail. Le plus important, Bonnier, pos-sède également le magazine en ligne le plus popu-laire (Adlibris) ainsi que les principaux clubs du livre. Nous avons rencontré les dirigeants de cette maison d’édition qui compte un PDG de la 6e géné-ration des Bonnier. Ce groupe génère plus de 2,2 milliards de revenus par année. Cependant, la division suédoise est en processus de restructura-tion étant donné la chute des bénéfices de l’industrie. Ils ont exprimé peu d’intérêt envers la traduction de titres jeunesse étrangers à l’exception des bestsellers. Ils ont évidemment un catalogue impressionnant de tout genre littéraire et des ramifications internationales avec plusieurs autres maisons d’édition sous leur propriété.

Norsted, son plus important concurrent, fait partie d’une coopérative qui possède la principale chaîne de librairie Akademibokhandeln et le deu-xième site Web d’importance Bokus. Nous n’avons pas rencontré cet éditeur.

Notre rendez-vous avec Forma Publishing, pro-priété de B. Wahlström förlag, a été particulièrement intéressant. Forma semble posséder une très belle expertise dans le livre jeunesse avec un très beau catalogue contenant autant des livres grand public que des titres plus spécialisés. Ce groupe d’édition, qui comprend aussi des magazines, est également d’importance avec comme force l’édition de livres jeunesse pour préadolescents et adolescents. Ce groupe publie également Les Barbapapa qui semble être un succès d’édition qui dure depuis plusieurs années dans les pays scandinaves.

Nous avons eu le plaisir de nous entretenir éga-lement avec les éditeurs de la maison Natur & Kul-tur. Cette maison d’édition s’est bâtie sur un idéal de liberté de presse, de démocratie et d’éducation suite à la Seconde Guerre mondiale. Ils sont la pro-priété d’une fondation qui leur permet de pour-suivre des objectifs autres que la stricte

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profitabilité. Il s’agit d’une maison d’édition de taille moyenne publiant environ 40 nouveautés par année. Ils publient des livres jeunesse éducatifs parascolaires et également des titres jeunesse illus-trés de qualité. Ils sont l’éditeur de Molly et présen-tent une belle ouverture aux nouveautés. Ils sont particulièrement ouverts à la traduction (environ 50 % de leur publication consiste en traductions).

Il est également important de souligner la crainte suscitée par le site Piratebay.org créé et hébergé en Suède. Ce site qui permet le téléchargement illégal d’eBooks rend les éditeurs très craintifs quant au développement du marché des eBooks.

Les coûts moindres des titres anglophones sem-blent aussi affecter les éditeurs suédois. Les ventes

de livres anglophones sont en croissance et le nombre de titres traduits semble décliner. Le groupe Bonnier rapportait que les titres traduits représentaient environ les deux tiers des titres publiés il y a quelques années mais n’en représen-tent plus qu’un tiers aujourd’hui.

La littérature jeunesse n’est pas didactique et n’a pas pour objectif premier l’apprentissage. Elle uti-lise cependant souvent des façons amusantes pour aider les plus petits à apprendre. Les livres jeunesse sortent souvent du conventionnel pour aborder des sujets difficiles et osés. Évidemment, il existe égale-ment plusieurs livres amusants et ayant simplement l’objectif de divertir. Les illustrations utilisent sou-vent des traits enfantins et non conventionnels.

DANEMARK Nous n’avons pas eu le plaisir de rencontrer l’Association des éditeurs danois et notre informa-tion ne provient que de deux éditeurs danois. Ce-pendant, ces deux éditeurs, Gyldendal et Lindhardt & Ringhof, possèdent des parts de marché signifi-catives.

Gyldendal est un des principaux groupes d’édition au Danemark possédant un des deux plus importants distributeurs danois. Ce groupe publie majoritairement des auteurs locaux ou scandi-naves, mais fait également une place aux traduc-tions de livres de qualité et de bestsellers. Nous pouvons d’ailleurs voir les ressemblances avec leur entreprise sœur située en Norvège. Ils ont un cata-logue similaire; par exemple, ils publient égale-ment Maisy. Ainsi, il est probable que ce groupe achète les droits pour traduction en Norvège et Danemark simultanément car ils opèrent malgré tout de façon indépendante.

Lindhardt & Ringhof constitue la maison d’édition danoise exclusive de l’important groupe international Egmont. Il semble que ce groupe penche vers une édition beaucoup plus populaire et grand public. Les traductions sont plus fréquentes et les livres de fiction tels que Twilight ou du genre historico-fantastique pour préadolescents et ado-lescents semblent détenir une place prépondé-rante. Cependant, il ne faut pas négliger la quantité importante de titres jeunesse faisant partie de leur catalogue. Et, plusieurs titres semblent sortir des sentiers battus.

Il semble que le marché du livre danois ne béné-ficie pas de protections importantes. D’ailleurs, le contrôle des prix a été éliminé il y a plus de quatre ans. Cependant, il existe des fonds privés de sou-tien à la culture danoise qui donne un soutien fi-nancier aux éditeurs ainsi que des bourses pour la traduction d’œuvres vers le danois.

Le marché danois est très proche de celui de l’Allemagne et des autres marchés scandinaves, ce qui en fait leurs principaux marchés de vente de droits. Les ventes aux clubs de livres et aux librai-ries sont en déclin alors que les ventes en super-marchés augmentent. Ce phénomène est particulièrement dû aux prix inférieurs en vigueur dans les supermarchés. Ainsi, on assiste à une éro-sion de la quantité de nouveautés au profit des bestsellers. Il n’y a pas d’intégration verticale avec les chaînes de librairies mais il existe une intégra-tion avec les deux distributeurs d’importance.

Le tirage habituel semble être d’environ 2 000 exemplaires alors qu’un bestseller peut vendre jusqu’à 5 000 exemplaires.

Comme pour la Suède et la Norvège, les livres anglophones gagnent en popularité. Cependant, le phénomène semble plus avancé que dans les deux autres pays scandinaves. La section anglaise s’étend sur environ un tiers d’une librairie typique. Les prix des livres anglophones se détaillent à près d’un tiers de ceux des éditions danoises. Ainsi, les traductions ne représentent qu’un tiers des nou-velles éditions. De plus, il semble que les traduc-

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teurs reçoivent généralement 25 % de royautés étant pratiquement considérés comme des auteurs.

Le marché danois du eBook est probablement le plus avancé des trois pays scandinaves. Cependant, il reste qu’il n’est encore que très modeste pour ne pas dire insignifiant. Il faut cependant souligner l’intérêt des éditeurs et l’absence de l’animosité observée en Suède et en Norvège. Les éditeurs semblent présenter des éditions virtuelles et ten-tent différentes expériences.

Il appert que la présence de l’auteur ainsi qu’un certain lien entre l’auteur et le lecteur sont particu-

lièrement importants au Danemark. Certains livres ont connu des poussées de vente fulgurantes lors de la visite d’un auteur étranger au Danemark, mais, dès que ce dernier quitte, leurs titres tombent rapidement dans l’oubli. Il semble que les danois sont particulièrement friands de sujets difficiles et controversés, et ce même dans le cas des livres jeunesse. Malgré tout, le marché jeunesse semble assez ouvert à la traduction de titres. Les titres noirs de littérature adolescente basés sur des ima-ginaires parallèles et partiellement historiques semblent particulièrement bien fonctionner.

Littérature d’intérêt général

Jack David, ECW Press

Je marchais dans une rue de Copenhague lorsque j’ai tout à coup compris pourquoi il est si difficile de vendre des droits de traduction aux éditeurs scan-dinaves. Et la raison est évidente : les habitants de ces pays sont des locuteurs et des lecteurs de la langue anglaise et lorsqu’ils le peuvent, ils préfè-rent acheter les livres en anglais de l’éditeur origi-nal, habituellement du Royaume-Uni ou des États-Unis. Ces livres sont plus rapidement accessibles puisqu’il n’est pas nécessaire d’acquérir les droits et de traduire le texte, et ils sont habituellement moins chers que la version norvégienne, suédoise ou danoise. On trouve les éditions originales dans les librairies où très souvent, 30 % à 40 % de tous les titres sont en anglais. Et on les trouve aussi en ligne.

Après six vols d’avion et quatre pays (j’ai aussi vi-sité Helsinki avant le début de la mission), j’avais ma réponse. Et j’ai aussi compris pourquoi les édi-teurs du Québec qui proposent des traductions vers le français ont plus de succès : il n’y a pas de concurrence.

J’ai en main quelque vingt cartes profession-nelles d’éditeurs scandinaves, cinq de nos aimables collègues des ambassades du Canada, deux des représentants du Conseil des arts de la Suède, deux des directeurs généraux des associations commer-ciales de la Norvège et de la Suède, et une de l’acheteur principal des titres en anglais chez Ta-num, une très grande chaîne de librairies en Nor-vège. Notre délégation a eu 21 rencontres qui nous ont aidés à saisir la différence entre les marchés du livre de ces trois pays. La Norvège, avec ses cinq millions d’habitants, s’est dotée d’un système très contrôlé, qui comprend des prix fixes et des pro-grammes d’achats gouvernementaux. La Suède, qui compte neuf millions d’habitants, exerce moins de contrôle et le Danemark, dont la population s’élève à cinq millions, a le régime le plus ouvert. La mis-sion ne s’est pas arrêtée en Finlande (cinq millions d’habitants) bien que ce pays soit membre de l’UE (la Norvège ne l’est pas). En tout, il s’agit de 24 mil-lions de lecteurs possibles qui, pour la plupart, sont capables de lire en anglais.

NORVÈGE Tout d’abord, tout y est très cher. Bjorn, notre dé-voué agent des Affaires publiques à l’ambassade, nous a expliqué que le pétrole de la mer du Nord et l’aquaculture (il y a énormément de fiords qui cons-tituent d’excellentes fermes d’élevage) ont permis d’effacer la dette et d’amasser beaucoup de cou-ronnes. Oslo est une ville facile à aimer et l’Association des éditeurs norvégiens avait organisé

un lunch très intéressant; puis nous avons plus tard passé du temps avec nos nouveaux amis norvégiens. La Norvège a établi un régime de prix fixes pour les livres, bien que les éditeurs puissent accorder des rabais après la première année. Les sociétés de dis-tribution et les librairies appartiennent aux éditeurs et personne ne semble trop préoccupé par la situa-tion bien que les principales maisons de livres élec-

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troniques appartiennent également aux gros joueurs. Un organisme, NORLA (Centre pour la littérature norvégienne à l’étranger), défraie 50 % du coût de la traduction en langues étrangères. Il existe également un programme d’achat de livres parrainé par le gouvernement qui achète entre 1 000 et 1 500 exemplaires de la plupart des titres de fiction et un peu moins dans d’autres genres; les livres sont dis-tribués gratuitement aux bibliothèques qui se plai-gnent parfois parce qu’elles ont déjà acheté un livre ou parce qu’elles estiment qu’elles devraient pouvoir choisir les titres qu’offrira leur bibliothèque (le pro-gramme dépense environ 5,5 millions d’euros).

Nous avons rencontré les deux plus gros édi-teurs : Gyldendal et Cappelen Damm (Cappelen a

acquis Damm il y a quelques années). Gyldendal et Cappelen Damm s’indignent tous deux du fait que les petits éditeurs peuvent établir le prix de leurs livres puisqu’ils ne font pas partie de l’Association des éditeurs norvégiens (environ 70 % des édi-teurs). Gyldendal a introduit le concept de la « liste de cessation d’activité » sur laquelle se retrouve le nom des auteurs que l’éditeur ne peut plus conti-nuer à publier année après année lorsque leurs livres n’obtiennent pas plus de succès. Dans l’ensemble, les ventes des éditeurs sont en baisse et les libraires vivent des temps difficiles; nos interlo-cuteurs ne prévoient pas une forte croissance du livre électronique dans l’immédiat, mais ils s’y préparent.

SUÈDE Prochaine escale, Stockholm où nous arrivons mardi soir. Nous rencontrons un groupe de l’ambassade du Canada qui nous a beaucoup soute-nus. On nous rappelle que l’ambassade est heu-reuse de faire les présentations, mais qu’ensuite, c’est à nous de jouer. L’ambassade se fait toujours un plaisir d’accueillir des auteurs ou d’organiser des lancements. Nous nous dirigeons ensuite vers le Conseil des arts de la Suède et apprenons que les éditeurs peuvent présenter une demande d’aide six mois après la publication d’un livre. Si le livre est accepté, c’est le nombre de pages qui détermine la subvention finale (jusqu’à 5 000 $ pour la fiction). Il existe également un programme d’achat de livres, moins généreux que celui de la Norvège, en vertu duquel le gouvernement achète 291 exemplaires pour les bibliothèques. Dix-sept titres sont présen-tés et environ 40 % de ceux-ci sont achetés. Le Conseil des arts gère aussi un programme de tra-duction et offre 23 bourses de voyage aux éditeurs étrangers intéressés à participer à la Foire du livre de Göteborg qui se tient la dernière semaine de septembre (date limite : le 1er mai).

Nous dînons à l’Association des éditeurs suédois qui s’est battue contre la taxe sur le livre imposée par l’UE et qui conteste maintenant la taxe sur le livre électronique. Kristina Ahlinder, la directrice générale, est en fonction depuis 15 ans.

François et moi nous rendons ensuite dans la vieille ville, empruntant des rues pavées sinueuses, puis une ruelle où une porte étroite nous mène au bureau de Svante Weyler qui après un long séjour

chez Norstedt (le deuxième plus grand éditeur sué-dois) a lancé sa propre entreprise. Alors qu’il était à Norstedt, il a rencontré un journaliste qui lui avait été recommandé. Celui-ci s’est présenté tenant un sac de plastique qui contenait deux manuscrits (un troisième étant presque achevé). Cinq mois plus tard, l’auteur est décédé. Il s’agissait de Stieg Larsson. Svante se bat pour « les petits », tant pour ce qui est de faire connaître ses auteurs que pour obtenir plus de visibilité dans les librairies et les médias. Certains des petits éditeurs suédois envisa-gent de créer leur propre association. Svante se de-mande pourquoi les éditeurs européens publient 20 % ou 40 % de traductions tandis que les Améri-cains en font paraître quelque 2 %. En effet, pour-quoi? Nous avons terminé la journée chez Forma qui publie environ 40 ouvrages de fiction dont dix œuvres suédoises originales. La maison publie sur-tout des livres illustrés, des livres de jardinage ou de cuisine qu’elle achète de l’Italie ou du Royaume-Uni.

Le lendemain, notre première visite nous mène chez Bonnier, la plus grande maison d’édition de la Suède. Bonnier est également propriétaire de sta-tions de télévision, de journaux, de magazines et détient des parts dans d’autres entreprises. Nous avons rencontré Albert Bonnier, sixième généra-tion, et son rédacteur en chef. Nous avons appris que Gutkind Hirschel, un juif allemand, a changé son nom en 1804 pour devenir Gerard Bonnier. L’entreprise appartient toujours à la famille Bon-nier, emploie 10 000 personnes et génère des reve-nus de deux milliards de couronnes suédoises. Il y a

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20 ans, les traductions constituaient environ les deux tiers de son catalogue; aujourd’hui, elles comptent pour un tiers. La maison d’édition ac-quiert moins de traductions parce que les versions anglaises sortent plus rapidement et sont moins chères. En fait, elle se tourne davantage vers les auteurs qui ne sont pas anglophones afin de ne pas être en concurrence avec les éditions américaines et britanniques. Le nombre de librairies en Suède est passé de 450 à 280 au cours des dix dernières années. Bonnier a publié Michael Ondaatje et a vendu plus de 100 000 exemplaires de The English Patient. Mais le plus récent roman de l’auteur n’a

même pas atteint 1 000 exemplaires et la maison n’a pas fait d’offre pour le nouveau manuscrit.

Le deuxième éditeur que nous avons rencontré est Kultur and Natur où Richard Herold a récem-ment pris les commandes. Richard a travaillé pour Atlas, une petite entreprise (trois employés) et a ajouté Alice Munro et Mavis Gallant à sa liste, ven-dant plus de 100 000 exemplaires des livres d’Alice Munroe. Cette entreprise appartient à une fonda-tion de sorte que les impératifs commerciaux ne sont pas aussi déterminants; elle a souvent appuyé des causes de gauche. Du côté de la fiction, environ 50 % de ses publications sont des traductions.

DANEMARK Vendredi nous amène à Copenhague. Encore une fois, nous avons bénéficié d’un formidable soutien de Paulette Bérubé de l’ambassade du Canada. Notre premier rendez-vous nous mène chez Gyl-dendal qui a réduit le nombre de ses préparateurs de textes de douze à six au cours des quatre der-nières années. Le marché se détériore. Le Dane-mark a éliminé le prix unique il y a quatre ans et si les éditeurs ne possèdent plus les librairies, ils sont toujours propriétaires des maisons de distribution (et distribuent pour le compte d’autres éditeurs). Dans les librairies danoises, environ un tiers des livres sont en anglais et les deux tiers sont d’auteurs danois.

Nous passons ensuite chez Egmont qui achète de moins en moins de traductions (c’est ici que j’ai enfin compris pourquoi). Si l’auteur peut se rendre au Danemark pour promouvoir le livre, alors l’éditeur publie la traduction. Mais dès que l’auteur

quitte, la promotion cesse et les ventes font de même. Les Danois préfèrent les livres politique-ment incorrects comme nous l’avons constaté lors de notre dernière rencontre avec Politiken, une division du journal qui a publié les célèbres carica-tures. Des mesures de sécurité très strictes ont été mises en place parce que l’entreprise a reçu des menaces. En ce qui concerne les nouveaux auteurs, un des rédacteurs a évoqué l’image d’une serre qui serait nécessaire pour former et mettre en valeur de nouveaux auteurs. J’imagine que cela s’harmonise bien avec la « liste de cessation ».

Eh oui, c’est vrai ce qu’on dit à propos du soleil de minuit, particulièrement à Helsinki.

Pour terminer, j’aimerais féliciter mes collègues de mission Linda Cameron et Simon Payette, de même que Christy Doucet de Livres Canada Books qui s’est occupée des détails, et surtout François Charette.

Édition savante

Linda Cameron, University of Alberta Press

Les maisons d’édition savante que j’ai visitées en Norvège, en Suède et au Danemark sont toutes rattachées à de grandes maisons d’édition com-merciales. Dans chaque cas, les livres « savants » sont des manuels destinés aux élèves de la mater-nelle à la 12e année et aux étudiants qui poursui-vent des études universitaires.

On m’a dit que les chercheurs hésitent à rédiger des manuels parce qu’ils ne reçoivent pas de re-connaissance académique pour ceux-ci. Les édi-

teurs doivent essayer de les convaincre de dévelop-per les articles de revue qu’ils écrivent (et pour lesquels ils obtiennent une reconnaissance acadé-mique) pour en faire des manuels.

Quant aux monographies spécialisées, les éditeurs m’ont expliqué qu’ils ne les publient pas parce qu’il n’y a pas de marché pour ce type de publications.

En moyenne, les tirages sont de 1 100 exem-plaires; un tirage de 5 000 correspond à un gros marché. Il y a beaucoup de concurrence pour les

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livres en anglais. Les éditeurs vendent directement aux bibliothèques ou passent par les librairies.

Selon les éditeurs d’ouvrages savants, il n’y a au-cune demande pour les manuels électroniques parce que les appareils de lecture ne sont pas ré-pandus. Les éditeurs discutent du libre accès; ce-pendant, ils n’ont pas encore trouvé de modèle d’affaires fonctionnel.

En faisant une recherche sur Google, j’ai décou-vert trois presses universitaires au Danemark. Selon Wikipédia, ce sont les suivantes : les Presses universitaires Museum Tusculanum; les Presses universitaires du sud du Danemark et les Presses universitaires d’Aarhus.

Je n’ai rencontré aucun représentant des presses universitaires danoises; cependant, voici ce que dit Wikipédia (site anglais) de chacune d’entre elles.

Les presses Museum Tusculanum (Museum Tusculanums Forlag) sont rattachées à l’Université de Copenhague et se spécialisent dans les do-maines des humanités, des sciences sociales et de la théologie. Fondées en 1975 en tant qu’établissement sans but lucratif, les presses publient quelque 60 titres par année. La plupart des auteurs sont affiliés à l’Université de Copenhague ou à la Bibliothèque royale.

Les Presses universitaires du sud du Danemark (Syddansk Universitetsforlag) sont les plus impor-tantes du Danemark et ont été fondées en 1966 sous le nom de Odense Universitetsforlag. Elles publient des ouvrages scientifiques, au sens le plus large du terme. Ses auteurs sont essentiellement des chercheurs de l’Université du sud du Dane-mark et d’autres centres d’enseignement supérieur au Danemark. Ces presses publient également un grand éventail de manuels et d’outils pédagogiques ainsi que des périodiques.

Les Presses universitaires d’Aarhus (Aarhus Uni-versitetsforlag) sont une fondation commerciale établie en 1985 par l’Université d’Aarhus. Elles ont essentiellement pour mandat de publier les travaux universitaires des chercheurs rattachés à l’université, mais de nombreux auteurs proviennent d’autres établissements d’enseignement supérieur du Danemark et de l’étranger. Les presses publient non seulement des travaux d’érudition, mais diffu-sent aussi les travaux qui ont une valeur intellec-tuelle et qui sont susceptibles d’intéresser un public

plus large. Tous les titres sont revus par les pairs et ont donc de solides fondements scientifiques.

Les Presses universitaires d’Aarthus publient en-viron 70 livres par année et s’intéressent plus parti-culièrement à l’archéologie, l’histoire, la philosophie et la littérature ainsi qu’aux sciences naturelles. Leur liste comprend actuellement plus de 1 200 titres dont 400 en anglais et quelques-uns en allemand et en français. Les titres sont vendus et commercialisés de façon ciblée à l’étranger par l’entremise de distri-buteurs au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Pour les Presses d’Aarthus, la qualité est primor-diale, que ce soit pour la conception graphique, la conception de la couverture, le choix de papier ou l’impression. Plusieurs de leurs titres ont été pri-més par l’association Forening for Boghaandværk qui a voulu ainsi souligner l’excellence de leur fac-ture; les titres Sima Qian. Historiske optegnelser et Marinus, Karikaturtegner med kamera ont été pré-sentés en 2007 lors de l’exposition annuelle organi-sée par la même association qui remet un prix soulignant le travail de présentation du livre.

De plus, un certain nombre de titres sont des commandes d’autres éditeurs, notamment : la Fon-dation Carlsberg (Carlsbergfondet), le Musée natio-nal (Nationalmuseet), le Centre de recherche sur les drogues et l’alcool (Rusmiddelforskning), le Centre d’études Grundtvig (Center for Grundtvigstudier), la Société archéologique du Jutland (Jysk Arkæologisk Selskab), la Société historique du Jutland (Jysk Selskab for History) et l’Institut danois d’Athen (Det Danske Institut in Athen).

Il pourrait y avoir des possibilités de coédition avec les éditeurs d’ouvrages savants s’il existe un lien étroit entre la matière traitée et leur pro-gramme éditorial. Pour ce qui est des traductions, les possibilités sont plus faibles en raison du coût élevé de la traduction dans les pays nordiques et du fait que la plupart des gens lisent l’anglais.

Les éditeurs vendent directement aux librairies, parfois par l’entremise de leurs propres services de distribution qui sont verticalement intégrés avec la maison d’édition et la librairie.

Les éditeurs canadiens qui souhaitent vendre des livres directement sur le marché nordique se-raient bien avisés de passer par leur distributeur britannique puisqu’il semble que la plupart des livres en anglais proviennent du Royaume-Uni.

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Contacts

NORVÈGE ARK Bokhandel AS Contact : Øystein Hagen Grensen 17, Oslo Tél. +47 90 04 46 01 [email protected] Aschehoug Contact : Sverre Henmo Sehestedsgate 3, Oslo Tél. +47 22 40 04 00 Cappelen Damm Contact : Åsfrid Heggdal Titre : Éditeur responsible d’achats de livres, romans traduits Akersgata 49, Oslo Tél. +47 21 61 65 00 [email protected] Den Norske Forleggerforening Contact : Per Christian Opsahl Titre : Directeur Øvre Vollgate 15, Oslo Tél. +47 22 00 75 80 [email protected] Ambassade du Canada Contact : Bjørn Petter Hernes Wergelandsveien 7 (4th floor), Oslo Tél. +47 22 99 53 14 [email protected] www.canadainternational.gc.ca/norway-norvege Contact : Eline Fjeldheim Titre : Adjointe aux affaires publiques [email protected] Gyldendal – Édition savante Contact : Paul Hedlund Titre : Directeur de l’édition Sehestedsgate 4 Sehestedsplass, Oslo [email protected]

Gyldendal – Jeunesse Contact : Eva Thesen Titre : Éditeur/Directeur de collection Sehestedsgate 4 Sehestedsplass, Oslo Tél. +47 22 03 42 80 [email protected] Contact : Ingrid Greaker Myhren Titre : Responsible éditorial Gyldendal – Intérêt général Contact : Janneken Øverland Sehestedsgate 4 Sehestedsplass, Oslo Tél. +47 22 03 42 14 [email protected] NORLA Contact : Per Øystein Roland Titre : Édition savante Observatoriegaten 1B, 3rd floor, Oslo Tél. +47 23 11 75 00 Contact : Oliver Møystad Titre : Romans/Litérature d’intérêt général Contact : Dina Roll Hansen Titre : Litérature jeunesse Tanum (librairie) Contact : Kerstin Bennett Karl Johans gate 37 Oslo Tél. +47 45 44 74 53 [email protected] Universitetsforlaget Contact : Svein Skarheim Forlagshuset Aschehoug på Sehesteds plass (Sehestedsgate 3) Oslo Tél. +47 24 14 75 30 [email protected]

SUÈDE Albert Bonnier Contact : Jonas Axelsson Titre : Éditeur Sveavägen 56, Stockholm Tél. +46 8 696 8002

Ambassade du Canada Contact : Annika Malmberg Klarabergsgatan 23, 6e étage, 103 23 Stockholm Tél. +46 8 453 3000 [email protected] Contact : Louise Hagerstedt [email protected] Contact : Maria Stenberg Titre : Délégué commercial [email protected]

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livres canada books

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Forma Publishing Contact : Ulla Joneby Titre : Documents et Romans Hälsingegatan 49, 4e étage, Stockholm Tél. + 46 7 0529 42 78 Contact : Lovisa Karlsson Titre : Documents et Romans Natur & Kultur Contact : Richard Herold Titre : Directeur de collection, Romans et Documents Karlavägen 31, Stockholm Tél. 46 8 453 86 00 Swedish Arts Council (Statens Kulturråd) Contact : Helen Sigeland Titre : Délégué commercial et à la coopération internationale Movie House, Castle Road 1, Stockholm Tél. +46 8 519 264 33 Swedish Association of Educational Publishers Contact : Rickard Vinde Titre : Directeur Vegagatan 14 5tr, Stockholm Tél. +46 8 588 314 03

Swedish Publishers Association (Svenska Forlaggareforeningen) Contact : Kristina Ahlinder Titre : Secrétaire d’édition Drottninggatan 97, Stockholm Tél. +46 8 736 1941 Contact : Eva Bonnier Titre : Présdiente Wahlstrom & Widstrand Contact : Asa Selling Titre : Éditeur et directeur de collection Sveavägen 58, nb, Stockholm Tél. + 46 8 728 2300 [email protected] Weyler Forlag Contact : Svante Weyler Titre : Éditeur Pelican Alley 2, Old Town, Stockholm Tél. + 46 8 648 7656 [email protected]

DANEMARK Ambassade du Canada Contact : Paulette Berube Titre : Délégué commercial adjoint Kristen Bernikowsgade 1, Copenhagen Tél. +45 3348 3200 [email protected] Contact : Suzanne Steensen [email protected]

Gyldendals Publishers Contact : Louise Haslund-Christensen Titre : Directeur de l’édition, Documents Klareboderne 3, Copenhagen Tél. +45 3375 5555 Contact : Merete Boore Titre : Directeur de l’édition, Romans adultes Lindhardt & Ringhof Contact : Susanne Bent Andersen Titre : Documents traduits Vognmagergade 11, Copenhagen Tél. +45 3369 5000

Librairies

NORVÈGE Bergen

Studia Parkveien, 1 N-5007 Tél. +47 55 54 52 00 Fax +47 55 54 52 40 [email protected] www.studia.no

Oslo ABC Fagbokhandel A/S Postboks 2728 St. Hanshaugen N-0131 Tél. +47 22 99 48 40 www.abcfagbokhandel.no

Gnist Akademika AS Postboks 84 Blindern N-0314 Tél. +47 22 85 30 30 Fax +47 22 85 30 45 [email protected] www.akademika.no

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rapport de la mission exploratoire | pays nordiques

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Oslo Norli Universitetsgt. 20-24 N-0162 Tél. +47 22 00 43 00 Fax +47 22 42 26 51 [email protected]

Tanum Contact : Kerstin Bennett Karl Johansgate 37-41 N-0162 Tél. +47 22 41 11 00 Fax +47 22 33 32 75 [email protected] www.tanum.no

Stavanger SIS Bok N-4091 Tél. +47 51 83 33 33 Fax +47 51 83 33 33 [email protected] www.sis.uis.no/faktum

Tromsø Akademisk Kvarter Hovedgården Tromsø Universitet N-9005 Tél. +47 77 64 49 20 Fax +47 77 64 49 19 [email protected] www.ak.uit.no

Trondheim Bruns Libris [email protected] www.libris.no Gnist Abelsgate 5 Tél. +47 73 87 26 90 [email protected] www.gnist.no

Tapir Nardoveien 12 N-7005 Tél. +47 73 59 32 26 Fax +47 73 59 84 95 [email protected] www.tapironline.no

SUÈDE Gothembourg (Göteborg) Järlåsa

Utbildingsstaden AB The Book Corner Rosenlundsgatan 411 20 Goteborg Tél. +46 3 141 9300 [email protected] www.utbildningsstaden.se

Theo Media HB Box 1005 SE-74021 Tél. +46 1 839 1195 Fax +46 1 839 1195 [email protected] www.theomedia.se

Linköping Örebro

Akademibokhandeln i Linköping Box 331S SE-58219 Tél. +46 1 312 9215 Fax +46 1 314 5945 [email protected] www.akademibokhandeln.com

LäroMedia Bokhandel Örebro AB Box 6073 SE-70006 Tél. +46 1 926 0015 [email protected] www.laromedia.se

Stockholm Akademibokhandeln Mäster Samuelsgatan 32 SE-10394 Tél. +46 8 613 6100 Fax +46 8 242 543 [email protected] www.akademibokhandeln.se

Hedengrens Bokhandel Stureplan 4 SE-11485 Tél. +46 8 611 5128 Fax +46 8 611 5138 [email protected] www.hedengrens.se

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Stockholm

Jure Bokhandel Artillerigatan 67 SE-114 45 Tél. +46 8 662 0080 Fax +46 8 662 0086 [email protected] www.jure.se Mareld Books Sigtunagatan 3 SE-11322 Tél. +46 8 339 987 Fax +46 8 338 593 [email protected] www.mareld.se Moderna Museet Box 163 82 SE-10327 Tél. +46 8 519 55282 Fax +46 8 519 55210 [email protected] www.modernamuseet.se

Sweden Bookshop Box 7434 SE-103 91 Tél. +46 8 789 2000 Fax +46 8 207 248 [email protected] www.si.se Vattumannen Drottninggatan 83 Box 45096 SE-10430 Tél. +46 8 109 615 Fax +46 8 107 063 [email protected] www.vattumannen.se

Sundsvall Computer Press Foerlag AB Box 893 SE-85124 Tél. +46 6 015 0478 Fax +46 6 015 1413 [email protected] www.computerpress.se

Uppsala The Uppsala English Bookshop St. Olofsgatan 32 SE-75332 Tél. +46 1 810 0510 Fax +46 1 860 4805 [email protected] www.ueb.se Akademibokhandeln LundeQ Box 610 SE-75125 Tél. +46 1 813 9830 Fax +46 1 869 5837 [email protected] www.akademibokhandeln.se

Studentbokhandeln Sysslomansgatan 7 Box 2071 SE-75002 Tél. +46 1 865 3330 Fax +46 1 865 3333 [email protected] www.studentbokhandeln.se

DANEMARK Aalborg

Aalborg Centerboghandel Fibigerstraede 15 DK-9220 Tél. +45 9815 8922 Fax +45 9815 2862 [email protected] www.centerboghandel.auc.dk

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Århus FTU Boghandel Århus Tekniske Skole Halmstadgade 6 DK-8200 Tél. +45 8610 0338 Fax +45 8637 3555 [email protected] www.ftu.dk

Geneviève Munck International Book Service Klostergade 33,1 DK-8000 Tél. +45 8619 5042 Fax +45 8618 3419 [email protected] www.gmibs.dk Handelsvidenskabelig Boghandel [email protected] www.hha.dk/hub

Copenhague Arnold Busck Købmagergade 49 DK-1150 Tél. +45 3373 3500 Fax +45 3314 9709 [email protected] www.arnoldbusck.dk Atheneum International Booksellers Nørregade 4-6 DK-1165 Tél. +45 3312 6970 Fax +45 3314 6933 [email protected] Copenhagen Academic Bookshops Njalsgade 80 DK-2300 Tél. +45 3532 8079 Fax +45 3532 8186 [email protected] www.akademiskboghandel.dk

Polyteknisk Boghandel Anker Engelundsvej 1 DK-2800 Tél. +45 7742 4344 Fax +45 7742 4354 [email protected] Samfundslitteratur Rosenoerns Alle 9 Frederiksberg DK-1970 Tél. +45 3815 3895 Fax +45 3815 3858 [email protected] www.samfundslitteratur.dk Universitetsbogladen Blegdamsvej 3 Postboks 716 DK-2200 Tél. +45 3524 0400 Fax +45 3532 6571 [email protected] www.universitetsbogladen.dk

Grindsted Bierman & Bierman Vestergade 126 DK-7200 Tél. +45 7532 0288 Fax +45 7532 1548 [email protected] www.bierman.dk

Odense Studenterboghandelen Campusvej 55 DK 5230 Tél. +45 6550 1700 Fax +45 6550 1701 [email protected] www.boghandel.sdu.dk

Teknisk Boghandel Odense Teknikum Niels Bohrs Allé 11 DK-5230 Tél. +45 6511 7549 Fax +45 6591 6285 [email protected] www.teknisk-boghandel.dk

Randers English Center Borup Byvej 162 DK-8900 [email protected] www.englishcenter.dk