Muzik Etc [v22-n3] May-June 2010

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FREE! May • June 2010 Vol 22, No 3 Mai • Juin 2010 GRATUIT ! Poste-Publication Convention No 40009235, Adresse de retour : 753, Ste-Hélène, Longueuil, QC J4K 3R5 l Publication Mail Agreement No 40009235, Return Address : 753, Ste-Hélène, Longueuil, QC J4K 3R5 Jenn Grant PORTABLE RECORDERS LES ENREGISTREURS PORTATIFS

description

Cover: Jenn Grant / Theme: Portable Recorders

Transcript of Muzik Etc [v22-n3] May-June 2010

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FREE! May • June 2010 Vol 22, No 3 Mai • Juin 2010 GRATUIT !

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Jenn Grant portable recordersles enregistreurs portatifs

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2010MAY-JUNE MAI-JUIN

10Cover /

Jenn Grantby/par Andrew Herygers

En couverture

30DossierPortable Recorders / Les enregistreurs portatifs

20 Rebuilding the Quintessential Telecaster, part 2 /La reconstruction de la classique Telecaster, 2ième partie

by/par Alex Cattaneo

22 You Are The Rhythm Section /Vous faites partie de la section rythmique

by/par Derek Giberson

24 Tomorrow’s Vintage Gear / Les instruments vintage

de demainby/par Ayman Ibrahim

26 Evolving Rhythms For Guitar, part 2 /Le développement des rythmes pour la guitare, 2ième partie

by/par Jeff Gunn

28 Made in Canada /Fabriqué au CanadaStarpik

by/par Tara Wittet Manko

4 Edito + Agenda

6 “Did you know that…” / « J’ai eu vent de… »

by/par Ralph Angelillo

8 Rio by/par Jeff Gunn

16 Death of My Industry / La mort de mon industrie by/par Gerry Griffin

18 Age of Missing Information /

L’ère de l’information manquante

by/par Ian Tamblyn

Volume 22, No 3May-June / mai-juin 2010

Editor in Chief / Rédactrice en chefSofi Gamache (450) 674-1114 / [email protected]

Associate Editor / Rédacteur associéT. Bruce [email protected]

Editorial Assistant / Assistante à la rédactionTara Wittet Manko

Contributing Writers / JournalistesRalph Angelillo, Alex Cattaneo, Derek Giberson, Gerry Griffin, Jeffrey Gunn, Andrew Herygers, Ayman Ibrahim, Ian Tamblyn, Tara Wittet Manko

Translation / TraductionJim Angelillo, Nadine Brabant, Geneviève Hébert

Cover Photos/ Photos couvert Andrew Herygers

DistributionAyman Ibrahim (866/450) 677-1364 / [email protected]

Advertising / PublicitéRalph Angelillo (Founder/fondateur 1989)(888/450) 928-1726 / [email protected] Publisher / ÉditeurSerge Gamache (866) 834-4257 / (450) 651-4257 [email protected]

Printer / ImprimeurSolisco

© Copyright 2010

Advertiser Information Request Form /Demande d’information des produits annoncéswww.muziketc.ca/coupon_v22n3.aspx

Muzik Etc / Drums Etc is published 6 times per year and distributed across Canada, in music retail stores, music schools, etc. This issue: 19,200 copies in 434 distribution points (circulation certified by Canada Post).

Publication Mail Agreement No 40009235 / Poste-Publication Convention No 40009235Return Address / Adresse de retour: MUZIK ETC / DRUMS ETC753 rue Ste-Hélène, Longueuil (QC) J4K 3R5 CanadaFax: (450) 670-8683

Muzik Etc / Drums Etc est publié 6 fois l’an, et est distribué partout au Canada dans les écoles de musique, chez les détaillants de musique, etc. Ce numéro : 19 200 copies dans 434 points de distribu-tion (circulation certifiée par Postes Canada).

muzik etc 3www.muziketc.ca

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MIAC 2010 TRADE SHOWDirect Energy CentreToronto, ONMay 16-17 / 16-17 mai 2010www.miac.net/tradshow.php

MuSICFEST CAnADA 2010Ottawa, ON May 17-22 / 17 au 22 mai 2010(403) 717-1766www.musicfest.ca

FESTIVAL DES HARMOnIES ET ORCHESTRES SYMPHOnIQuES Du QuÉBECSherbrooke, QCMay 20-23 / 20 au 23 mai 2010www.festivaldesharmonies.com

MuTEK 2010International Festival of Digital Creativity & Electronic Music /Festival international de créativité numérique et de musique électroniqueMontréal, QCJune 2-6 / 2 au 6 juin 2010mutek.org/festivals/montreal/2010

nXnE 2010Toronto, ONJune 16-20 / 16 au 20 juin, 2010(416) 863-6963www.nxne.com

SuMMER nAMM 2010Nashville, TNJune 18-20 / 18 au 20 juin 2010(760) 438-8001www.namm.org

FESTIVAL nuITS D’AFRIQuEMontréal, QCJuly 13-25 / 13 au 25 juillet, 2010www.festivalnuitsdafrique.com

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J e n’arrête pas de vous le répéter. Au cas où vous n’auriez pas encore compris, je vous le dis enco-re: non, je ne suis pas musicienne. J’ai appris la

base à l’école, comme tout le monde. Je me suis même ren-due un peu plus loin, puisque j’ai fait partie du groupe musical de mon école. Malheureusement pour le public, on me plaçait toujours devant le micro lors des spectacles. Ce terrible son de canard qui se fait éviscérer vivant? Eh oui, c’était moi qui maltraitait ma pauvre clarinette..

Mais je ne me suis pas arrêtée là : je voulais vraiment jouer de la musique. J’ai donc essayé d’apprendre quelques trucs cool à la basse : échec monumental. Et lorsque tout me semblait perdu, je me suis consolée en me disant : « Mais j’ai du rythme ! Je pourrais sûrement jouer de la batterie ! (Déso-lée Bruce !) ». Non. Ça non plus, ce n’était pas une bonne idée.

Nous avons un superbe piano droit à la maison. Peu im-porte qui le touche (autre que moi), le son est sublime. Pour-tant, dès que je l’effleure, les chats crachent, les enfants hurlent, le ciel s’assombrit, etc. Par contre, je me réconforte lorsque je regarde ceux qui ont de la difficulté à tracer une li-gne droite. Voilà quelque chose que je sais faire ! Pour moi, dessiner des lignes sur du papier va de soi ; elles finissent par faire un tout, par former une image, tout droit sortie de mon imagination, qui lui est souvent influencé par la musique.

Bien que je ne semble pas avoir de fibre musicale, il m’est impossible de vivre sans musique. Elle fait partie intégrante de mon être. Elle m’apaise, m’inspire, me fait voyager. Elle m’énergise ou m’endort, me fait danser ou chanter à tue-tête. Certaines chansons ont même le pou-voir de me mettre à l’envers. Sans musique, je ne serais rien. Mais il faut l’admettre, je ne suis pas musicienne.

Vous, par contre, créez ou jouez de la musique avec aisance. Ce qui doit être une chose extraordinaire. Créer de la musique ne fait pas partie de mon champ de compétences. Je suis pleine d’admiration pour les musiciens, pas que je m’inclinerais bien bas devant n’im-porte quel musicien, mais certains oui !

Alors au nom de tous les gens musicalement nuls, je vous remercie de travailler aussi fort à apprendre/jouer/ enregistrer/enseigner la musique et les rythmes qui nous touchent tous d’une façon si viscérale.

ÉD

ITO

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Sofi Gamache

I keep repeating this. In case it hasn’t sunk in yet, I’ll say it again: I am not a musician. I learned the basics in school like everyone else. Hey, I even went

a bit further and joined the school band. Unfortunately for the audience, though, I was placed right under the mic every time we did a show. That horribly amplified clari-net screaming (or rather quacking) to be left alone—You guessed it, all my fault.

I didn’t take the hint; I really wanted to be able to play music. Next, I tried to get the knack of the bass, learn a few good tunes: epic fail. And when all else seemed futile, I figured “I’ve got rhythm”, maybe I would be good on drums (sorry, Bruce). Oh la la, that wasn’t a good idea either.

We have this awesome upright piano at home. Any-one else touches the keys, it sounds great. I hit a note here or there and cats hiss, kids wail, locusts cloud the sky, etc. I can take comfort in watching some people trying to draw a straight line. Now that I can do! Lines on paper flow eas-ily for me; they take shape and create images spun by my imagination, often fueled by music.

Although seemingly I don’t have a musical bone in my body, I can’t live without music. It’s an integral part of my being. It soothes, inspires, sends me traveling; it cranks me up or puts me to sleep; it makes me dance or sing my head off. Some tunes even have the power to turn me inside out. Without music, I would be nothing. But let’s face it, I’m not a player.

You, on the other hand, create or play music with ease. That’s gotta be one of the coolest things. Creat-ing music is so alien to me. I am in absolute awe of musi-cians, not that I’d bow down to any musician (maybe for a select few!).

On behalf of the musically inept, thank you for work-ing so hard to learn/play/record/teach the music and rhythms that touch us all in such a primal way.

EDITO

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Yamaha Supports Music Education

As the world's largest musical instrument manufacturer, Yamaha puts design, quality, and service ahead of everything else. We have dedicated designers that work with leading artists to develop the best musical instruments. No one else comes close to the consistency and durability of every product that leaves our factory, which is why more people play Yamaha than any other instrument brand.

Visit www.yamaha.ca to find a dealer near you.

For forty years, Yamaha has been involved with music festivals across Canada. We have been partners with MusicFest Canada since the beginning, and we look forward to many more years of bringing music into the lives of students all over the country.

We work with dealers, artists, and educators every day to ensure that music education remains strong in Canada.

Dedicated designers | Dedicated staff | Dedicated to you

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By / Par : Ralph angelilloTraduction : Nadine Brabant

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Did You Know That…J’ai eu vent de…DID You FoRgET?Many of us forget the passion we had when we first became a musician. If you’ve lost yours along the way, I strongly recommend attending Ottawa’s MusicFest Can-ada or the Festival des Harmonies in Sherbrooke, Quebec. You’ll see thousands of young student musicians perform in various stage bands, combos, and jazz ensem-bles and, once again, witness the passion you had as a young musician. Both fes-tivals are an example of teachers and their students living a dream. For students, these festivals provide an essential ingredient in the learning process: practice, in-spire, enrich, educate, practice…

AvEz-vous ouBlIÉ ?Plusieurs d’entre nous oublions la passion que nous avions lors de nos débuts en tant que musiciens. Si vous avez perdu la vôtre, je vous suggère fortement d’assister au MusicFest Canada d’Ottawa ou au Festival des Harmonies à Sherbrooke, Québec. Vous y verrez des milliers de jeunes musiciens étudiants performer avec des groupes variés, combos et ensembles de jazz et rappelez-vous de la passion que vous aviez d’être un jeune musicien. Ces deux festivals sont l’exemple de professeurs et d’étudiants qui vi-vent leurs rêves. Pour les élèves, ces festivals leur fournissent un ingrédient essentiel dans le processus d’apprentissage : pratiquer, inspirer, enrichir, éduquer, pratiquer…

one of the biggest music festivals in Canada, le Festival des Harmonies will take place May 20 to 23 in sherbrooke, Québec. Thousands of music stu-dents are set to perform with stage bands and symphony orchestras. The young musicians will reap the rewards of collaboration with, and feedback from, professional musicians and teachers. This year, the festival offers a new competition for drum lines. on May 22, the Yamaha Prestige Concert will feature performer, educator and trombonist Wycliffe gordon. www.festivaldesharmonies.com

un des plus grands festivals du Canada, le Festival des Harmonies prendra place du 20 au 23 mai à sherbrooke, Québec. Des milliers d’étudiants en mu-sique vont livrer des performances accompagnés de groupes de scènes et d’orchestres symphoniques. Ces jeunes musiciens bénéficieront de la colla-boration et de l’expérience de musiciens professionnels. Cette année, le Fes-tival offre une nouvelle compétition entre les corps de tambours. le 22 mai, le Concert Yamaha Prestige mettra en vedette Wycliffe gordon, interprète, éducateur et tromboniste. www.festivaldesharmonies.com

MusicFest Canada returns to Ottawa’s National Arts Centre May 17-22 to celebrate its 38th annual festival. During the week-long event, MusicFest will bring together more than 10,000 of Canada’s finest young musicians to perform for recognition as the country’s foremost musical ensembles.

Sponsored by Yamaha Canada, MusicFest provides an opportunity for students and educators from across Canada and beyond to mingle for an entire week. During that time, veteran musicians and up-comers will meet, demonstrate, and share their technique, chops, and tips on performing in various situations. They’ll unite in excit-ing ensembles hosted by world-class guests. MusicFest has grown into one of Cana-da’s top musical events. For more information, visit www.musicfest.ca/

MusicFest Canada retourne au Centre national des Arts d’Ottawa du 17 au 22 mai pour célébrer son 38ième festival annuel. Pendant cet événement qui durera une semaine, MusicFest rassemblera plus de 10 000 des meilleurs jeunes musiciens du Canada.

Commandité par Yamaha Canada, MusicFest fournit une opportunité pour les étu-diants et enseignants à travers le Canada et d’autres régions d’échanger durant tou-te une semaine. Pendant ce temps, des musiciens d’expérience et des musiciens en pleine ascension vont se rencontrer, faire des démonstrations, partageront leur tech-niques, leur voix et leurs trucs pour performer dans diverses situations. Ils s’assemble-ront en formant des groupes sensationnels, animés par des invités de première classe. MusicFest est devenu un des plus grands événements musicaux au Canada. Pour plus de renseignements, visitez : www.musicfest.ca/

FEsTIvAl DEs HARMoNIEs ET oRCHEsTREs sYMPHoNIQuEs Du QuÉBEC

MusICFEsT CANADA

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BENJAMIN RUSSELL’S RockhIllMontreal musician and singer-songwriter Benjamin Russell recently launched his new CD, Rockhill, an impressive, original work that was five years in the mak-ing. Benjamin has a wide and expressive vocal range and is a talented multi- instrumentalist. Check out his Web site: www.benjamin-russell.com

ROCkHILL DE BENJAMIN RUSSELLLe musicien, chanteur-compositeur montréalais Benjamin Russell a récemment lancé son nouvel album, Rockhill, une œuvre originale impressionnante, le fruit de 5 ans de travail. Benjamin possède une large gamme vocale expressive et il est aussi un multi- instrumentiste talentueux. Visitez son site internet : www.benjamin-russell.com

YAMAHA HoNouRs RICHARD sIlvERMANLast March, Yamaha Canada honoured veteran piano representative Richard Silverman for 25 years of service of Yamaha: its dealers and its public. The Yamaha brass and wind instrument representative Benoit Turcotte will take on piano sales in Quebec as of April 1, 2010. Congratulations on your retirement Richard!

YAMAHA REND HoMMAgE à RICHARD sIlvERMANEn mars dernier, Yamaha Canada a rendu hommage à l’un de ses vétérans, représentant de piano, pour ses 25 ans de service au sein de Yamaha, ses vendeurs et clients. Le représentant d’instruments de cuivre et à vent de Yamaha, Benoit Turcotte prendra en charge le secteur de vente de piano au Québec dès le 1er avril 2010. Félicitations pour votre retraite Richard.

Industry News Des nouvelles de l’industrie

THE MONTREAL GUITAR SHOWNow a tradition for 6-string aficionados, the Montreal guitar show will present nearly 150 exhibitors from July 2 to 4. This includes over 130 acous-tic and electric luthiers, a veritable display of the world’s premier crafts people and manufactures of guitars, amps, effects pedals, and other accessories.Concerts, several of them free, will feature artists who have taken their art to new heights, not to mention the many workshops and musicianly gath-erings in which the guitar is front and center. The Montreal guitar show is back at the Hyatt Regency Montréal, smack in the middle of the Festival International de Jazz de Montréal site. www.montrealguitarshow.com

LE SALON DE LA GUITARE DE MONTRéALMaintenant une tradition pour les fanatiques de 6 cordes, le salon de la guitare de Montréal présente près de 150 exposants du 2 au 4 juillet. Celui-ci inclut plus de 130 luthiers de guitares acoustiques et électriques, un véritable déploiement d’artisans de première classe ainsi que des manufacturiers de guitares, amplificateurs, pédales à effets spéciaux et autres accessoires.

Des concerts, dont plusieurs sont gratuits, mettront en vedette des artistes qui ont atteint de nouveaux sommets dans leurs arts, sans mention-ner plusieurs ateliers et rassemblements musicaux qui mettent la guitare au premier plan. le salon de la guitare de Montréal est de retour au Hyatt Regency de Montréal, au beau milieu du site du Festival International de Jazz de Montréal. www.salondeguitaredemontreal.ca

PROMOTION FOR JEFF SAzANTHe’s here, he’s there, he’s Jeff Sazant. And Jeff has assumed the role of Vice President , Business Development. Sazant’s new position will find him responsible for the negotiation, acquisition, and integration of new product lines, as well as the exploration of new market opportunities for existing product lines. His mandate is to explore, identify, and take action on oppor-tunities to expand SF pro audio, consumer, MI lines, and, in particular, the Pro/MI retail sales channel. www.sfm.ca n

PROMOTION POUR JEFF SAzANTIl est ici et là, c’est Jeff Sazant. Jeff Sazant assume désormais le rôle de vice-président, développement économique chez SF Marketing. Avec son nouveau titre, Sazant sera maintenant responsable de négociations, acquisitions ainsi que l’intégration de nouvelles lignes de produits, en plus de l’exploration de nouvelles opportunités de marchés pour les li-gnes existantes. Il a pour mandat d’explorer, d’identifier et de saisir les opportunités afin d’agrandir les séries SF pro audio, et consommateur, la série MI et en particulier, le secteur de ventes au détail de Pro/MI. www.sfm.ca n

Richard Silverman, Benoit Turcotte

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By / Par : jeff GunnTraduction : Nadine BrabantPhotos : Douglas Claus

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RIo DE JANEIRo Natural aNd HumaN WoNders iN abuNdaNce

R io de Janeiro is a locus of natural and architectural wonders, not to men-tion the music. The birthplace of bossa

nova and hangout for composers Jobim, Joao gil-berto, and Astrud gilberto, Rio is most exciting dur-ing Carnaval, when samba takes to the streets.

Bossa and samba fans gravitate to the lapa

district; for example Estrela da lapa and vinicius. Rock lovers venture to Emporio in Ipanema. Reggae is always in the air.

on days off, take in the aerial view atop Corco-vado (under the welcoming arms of Christ the Re-deemer), ride the cable car up sugarloaf Mountain, and comb the beach: Copacabana or Ipanema. n

Destination: Rio de Janeiro, Brazil.Visa: A 90-day tourist visa required. Contracted musicians may need a temporary visa III.Currency: Real.Payoff: Moderate salary. Natural and human wonders, including rich musical milieu.Flight: $950.00 – $1200.00 Canadian.Gear: Rather than bring equipment, rent at Rio’s top stores: A Cheiro de Musica Instrumentos Musicais and Nova Disconildo Instrumentos Musicais.

RIo DE JANEIRo aboNdaNce de merveilles HumaiNes et Naturelles

Destination : Rio de Janeiro, Brésil.Visa requis : un visa touristique de 90 jours. les musiciens sous contrat auront peut-être besoin d’un visa temporaire III.Unité monétaire : le real brésilien.Rétribution : salaire moyen. Merveilles naturelles et humaines, incluant un riche milieu musical.Coût du vol : 950,00 $ à 1200,00 $ Canadiens.Équipement : Plutôt qu’emporter votre équipement, louez-le dans l’un des meilleurs magasins de Rio : A Cheiro de Musica Instrumentos Musicais et Nova Disconildo Instrumentos Musicais.

R io de Janeiro est un lieu rempli de mer-veilles naturelles et architecturales, sans mentionner la musique. Lieu de naissance

de la bossa nova et lieu de prédilection pour les compo-siteurs Jobim, Joao Gilberto et Astrud Gilberto, la ville de Rio est encore plus passionnante durant le Carnaval, quand la samba envahit les rues.

Les amateurs de bossa et samba se dirigent vers le quartier Lapa; par exemple Estrela da Lapa et Vinicius.

Les fans de rock s’aventurent vers l’Emporio à Ipanema. Le reggae est toujours dans l’air.

Durant vos journées de congé, vous pouvez aller voir la vue du haut de Corcovado (sous les bras invi-tants du Christ Rédempteur), allez aussi prendre le téléphérique jusqu’en haut du mont Sugarloaf, ou ratis-sez les plages: Copacabana ou Ipanema. Rio de Janeiro est une ville fascinante, vibrante et sexy le jour comme la nuit. n

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R io de Janeiro est un lieu rempli de mer-veilles naturelles et architecturales, sans mentionner la musique. Lieu de naissance

de la bossa nova et lieu de prédilection pour les compo-siteurs Jobim, Joao Gilberto et Astrud Gilberto, la ville de Rio est encore plus passionnante durant le Carnaval, quand la samba envahit les rues.

Les amateurs de bossa et samba se dirigent vers le quartier Lapa; par exemple Estrela da Lapa et Vinicius.

Les fans de rock s’aventurent vers l’Emporio à Ipanema. Le reggae est toujours dans l’air.

Durant vos journées de congé, vous pouvez aller voir la vue du haut de Corcovado (sous les bras invi-tants du Christ Rédempteur), allez aussi prendre le téléphérique jusqu’en haut du mont Sugarloaf, ou ratis-sez les plages: Copacabana ou Ipanema. Rio de Janeiro est une ville fascinante, vibrante et sexy le jour comme la nuit. n

www.eriksonaudio.comErikson Audio, une division des Industries Jam Ltée.

avec ou sans fil.wired or wireless.

Choisissez votre Instrument… Pick Your Instrument…Les microphones Audio-Technica de la série Artist

Audio-Technica’s Artist Series Microphones

ATM410 CardioidDynamic HandheldMicrophone.Rugged vocalworkhorse, tailoredfor smooth, naturalvocal reproduction,ideal for liveperformance.

ATM75 Cardioid Condenser Headworn Microphone. For vocalists who can’t be tied down - live performances, presentations, houses of

worship.

ATM350 CardioidCondenser Clip-OnMicrophone.Designed to clip tobrass, upright bass,reeds, piano, snare,toms, and violin.

ATM650 Hypercardioid DynamicInstrument Microphone.Tailored for clearsound reproduction of guitar cabinets,snare and percussion.

ATM250 Hypercardioid DynamicInstrument Microphone. Tailoredfor kick drum, percussion,brass and other highly dynamicinstruments.ATM450 Cardioid

Condenser InstrumentMicrophone. Ideal foroverhead on drum kit,acoustic guitar.

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Jenn GrantCOvER STORy

T his issue we are on the east coast vis-iting multi-talented singer-songwriter Jenn Grant, who has just returned home

from Egypt and the Far East. I am curious to discover what else has been happening with Jenn in the year or so since the release of her dark, reflective album Echoes.

On a spring afternoon, Jenn greets me from behind a bright yellow door and is quickly followed by Charlie, her rambunctious Australian Labradoodle puppy. Grant is happy to be back at home in Halifax. Judging from Charlie’s excited demeanour, he’s pleased she’s home as well. “There is nothing as good as coming home to Nova Scotia,” Jenn says, “and going for a quiet walk where I can look at painterly houses and breathe in the salty air. There is a sense of peace that comes with being home, heightened because of all the time I spend away from it.”

Indoors, she drops a CD into the player, Rose Cousins’ album The Send off. Ms. Grant makes a great avocado sandwich and we chat about her Egyptian adventure, riding camels, and what’s next musically.

“Egypt was a chance to see how other people live and to understand their culture better,” Jenn says. “And the chance to be a foreigner is important: I have become accustomed to being a part of the majority and this was a chance for me to get a new perspective.”

Currently, she is in the early phases of writ-ing material for her third album and she’s already developed melodies and basic song structures. Soon, her fellow band-mates will add their musical expertise and creative take. “I love my band,” she enthuses. “I am so lucky to play with such talented, interesting, gorgeous people. We are a little family. kinley Dowling plays violin, viola, sings, and adds percussion. David Christensen plays keys, flute, and sings. Sean MacGillivray plays bass and lends vocal harmonies. He’s also a full-time member of Classi-fied. Sean can fix anything and prevent disasters that I cause whenever we are in front of people or otherwise. Mike Belyea is our newest member. He is a dynamic drummer and he tried to hide his beauti-ful voice. But I heard it and so I try to get him to sing more. I can’t wait to play new songs with him.”

By / Par : andrew HerygersTraduction : geneviève Hébert

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In Flightin Flight

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Jenn GrantP

our cette édition, nous voilà sur la côte Est, en visite chez la multi- talentueuse auteure- compositrice-interprète Jenn Grant, qui

revient tout juste d’égypte et de l’Extrême-Orient. J’étais curieux de savoir ce qui s’était passé depuis le lancement de son sombre et méditatif album Echoes.

C’est donc lors d’un après-midi de printemps que je cogne à une porte jaune vif pour être accueilli par Jenn et Charlie, un exubérant bébé Labradoodle aus-tralien. Grant est heureuse d’être de retour chez elle à Halifax. À en juger par son excitation, je crois que Charlie aussi se réjoui du retour de sa maîtresse. « Il n’y a rien comme de revenir chez soi, en Nouvelle-écosse, » admet Jenn, « puis d’aller prendre une mar-che en silence pour regarder les pittoresques maisons tout en respirant l’air salin. Il y a un sentiment de paix qui vient avec le retour à la maison, et ce sentiment est d’autant plus intense depuis que je passe beaucoup de temps ailleurs. »

Une fois à l’intérieur, Jenn insère un CD dans le lecteur ; The Send off de Rose Cousins. Puis, elle nous concocte un superbe sandwich à l’avocat et nous dis-cutons de son aventure égyptienne, de promenades en chameau et de ce qui reste à venir musicalement. « Mon voyage en égypte était l’occasion de voir com-ment d’autres gens vivent, tout en essayant de mieux comprendre leur culture, » raconte Jenn. « Il est parfois important de redevenir une étrangère. Je suis telle-ment habituée à faire partie de la majorité que c’était pour moi l’occasion d’avoir une nouvelle perspective. »

Présentement dans les premières phases d’écri-ture pour son troisième album, Jenn a déjà toutes les mélodies, ainsi que les structures de base pour ses chansons. Bientôt, ses collègues musiciens pour-ront ajouter leur expertise musicale et leur créativité. « J’adore mon groupe, » dit-elle avec enthousiasme. « Je suis tellement chanceuse de jouer avec des gens aussi merveilleux, intéressants et talentueux. Nous formons en quelque sorte une petite famille. kinley Dowling joue du violon, de l’alto, chante et joue de la percussion. David Christensen joue des claviers, de la flûte et chante. Sean MacGillivray joue de la basse et fait des harmonies vocales. Il est aussi membre à temps plein du groupe Classified. Sean peut arranger n’importe quoi et essuyer les bévues que je fais parfois sur scène, ou ailleurs. Mike Belyea est notre plus récen-

en plein envol

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Originally from Prince Edward Island, Jenn Grant’s earliest creative interests included drawing and writing. Then came music. “I used to play piano when I was seven,” she tells me. “I wasn’t interested in the way it sounded, though, but in the way I looked when I was playing it! Now I am tryng to focus on learning about the notes that are on the piano. I started playing guitar when I was 12. I got it in a plaid case. As soon as I touched it I was changed forever.”

Jenn Grant’s quick rise to popularity stemmed from Jenn Grant and Goodbye Twentieth century, which she recorded in 2005 with Glen Meisner at CBC Halifax’s Studio H. Musical collaborators included Jason MacIsaac and Dave Christensen of the Halifax pop-orchestral group The Heavy Blinker, Jill Barber, Ron Sexsmith, Matt Mays, Rose Cousins, and Dale Murray.

In 2006, Jenn Grant won Best New Artist and Best Female Artist at the Nova Scotia Music Awards. Her success magnified with the release of her “official” debut album orchestra for the Moon, which included the attention-grabbing sin-gle “Dreamer”.

“The Heavy Blinkers taught me how to tour,” says Jenn, “but they tricked me because they took me to Europe and we lived in a haunted castle. Then there was the cold green room at The Casbah in Hamilton, Ontario....There is something special about all of these venues, like they are holding the ghosts of songs past. Like when I play the Rebecca Cohn (ed: halifax auditorium), Jill Barber is there somewhere.” (ed: www.jillbarber.com).

Grant continues her tale and we come to the story of her latest release Echoes. In this she had a considerable help from producer Jonathan Goldsmith (Bruce Cockburn, Jane Siberry, Bourbon Tabernacle Choir).

“Jonathan is a secret force of the universe,” Jenn states. “I hope we will make another record someday. He is an exceptional person and producer.” Indeed, Echoes is a rich blend of musical styles, soulful melodies, and captivating sounds. The nat-ural acoustics of the instruments are beautifully captured and a warm analog vibe. Jenn’s voice seems effortless and pristine amid a dream-like ambiance. The highly emotive Echoes is a particular treat with headphones.

te addition. C’est un batteur dynamique. Il a tenté de cacher sa voix magnifique, mais depuis que je l’ai entendue, j’essaie de le faire chanter davantage. J’ai très hâte de faire de nouvelles chansons avec lui. »

Originaire de l’île du Prince édouard, plus jeune, Jenn Grant s’intéressait davantage au dessin et à l’écriture. La musique est venue plus tard. « À sept ans, je jouais du piano, » confie-t-elle. « Mais je m’intéressais plus à ce que j’avais l’air en jouant qu’à ce que je jouais ! Aujourd’hui, j’essaie de me concentrer sur les notes. J’ai eu ma première guitare à 12 ans. Son étui était en tissu écossais. Quelque chose en moi a changé à jamais dès l’instant où je l’ai touchée. »

Jenn Grant a très vite acquis une popularité avec son album Jenn Grant and Goodbye Twentieth century, qu’elle a enregistré en 2005 avec Glen Meisner au studio H de CBC à Halifax. Ses collaborateurs musicaux incluaient Jason MacIsaac et Dave Christensen du groupe pop orchestral d’Halifax The Heavy Blinker, Jill Barber, Ron Sexsmith, Matt Mays, Rose Cousins et Dale Murray.

En 2006, Jenn Grant a gagné le prix de la meilleure artiste émergente et de la meilleure artiste féminine au Nova Scotia Music Awards. Son succès s’est amplifié avec le lancement de son premier album « officiel », orchestra for the Moon, qui incluait la pièce « Dreamer » qui attira beaucoup l’attention.

« Les Heavy Blinkers m’ont appris beaucoup sur les tournées, » dit Jenn, « mais ils m’ont joué un tour en m’emmenant en Europe où nous avons habité un château hanté. Puis, il y a eu la chambre verte à la Casbah, à Hamilton, en Ontario… Tous les endroits où nous avons joué avaient quelque chose de particulier, comme s’ils retenaient les fantômes des chansons d’autrefois. C’est comme lorsque je joue au Rebecca Cohn (éd : l’auditorium d’halifax), quelque part, Jill Barber se cache. » (éd : www.jillbarber.com).

Grant continue de me raconter ses histoires avant de revenir à son dernier album Echoes. Pour cet album, elle a eu beaucoup d’aide du producteur Jonathan Goldsmith (Bruce Cockburn, Jane Siberry, Bourbon Tabernacle Choir).

« Jonathan est une force secrète de l’univers, » affirme Jenn. « J’espère un jour faire un autre album avec lui. C’est une personne et un producteur exceptionnel. » En effet, Echoes est un riche mélange de styles musicaux, de mélodies sentimentales et de sons captivants. L’acoustique naturelle des instruments est magnifiquement ren-due et le son analogue a quelque chose de chaleureux. La voix de Jenn est parfaite et naturelle dans cet ambiance onirique. Echoes est fort en émotions et particulièrement délectable avec des écouteurs.

Jenn considère comme un des temps forts de sa carrière, un récent spectacle qu’elle a fait avec Symphony Nova Scotia. « Le spectacle avec SNS était sublime, » affirme Jenn. « J’ai été chanceuse de pouvoir travailler avec David Christensen… J’étais un peu nerveuse au début pendant les répétitions, mais plus on pratiquait, moins il m’intimidait. Finalement, c’était comme de jouer avec un immense, extraordinaire et dispendieux groupe de musiciens. C’était génial de chanter et de me sentir transportée par le son de l’orchestre. Les chansons ont ainsi été amenées à un autre niveau, ce qui était formidable : ça leur donnait une autre vie, pour moi et pour le public. »

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A recent performance with Symphony Nova Scotia stands as a career highlight.“The SNS show was amazing,” Jenn exclaims. “I was lucky to be able to work with David Christensen....I was a little nervous when head-ing off to meet the symphony for rehearsals, but the more we practised the less scary they were. Eventually, it was like playing with a big, expensive, amazing band. It was great to be able to just sing and feel as if I was float-ing away on the sounds of the orchestra. The songs were taken to a new and exciting level, giving them a new life—for me and for the audience.”

The concert was memorable for another reason. The CBC commis-sioned Jenn, David Christensen, and Rich Terfry, aka Buck 65, to write a six-minute piece entitled “One Million Years”. Jenn tells me she is grateful to Rich, who currently hosts a prime time weekly radio spot. “Rich is a very dear friend,” she says. “I am a huge fan of his work and his contribution to supporting Canadian music on Radio 2. It was an honour to share the stage with him and it was a very special night that will remain one of the most heart-warming experiences of my life.”

As ambassador for the Halifax institution, the Izaak Walton killam Hospital for Children, Jenn Grant has written a song supporting the IWk mission and she appears on a television awareness campaign. “I was a camp counsellor for children with special needs for five summers,” Jenn says, “so the children’s hospital is something I care deeply about. What-ever I can do to give back to them is good for everyone. (The presence of) a song and a campaign, which kids can see, will make them feel more at ease about going there...make the hospital a safe and joyful place.”

Earlier I referred to Jenn Grant’s artistic inclination. She’s sustained it through the years. In 2006, she graduated from the Nova Scotia College of Art and Design. She intimates, “I like to paint dark places and light places—somewhere magical I can get to only by letting go. I like to paint because it gives me the same feeling as singing. It’s like I am flying and no one can touch me.”

Talk turns to her upcoming album. “I have twelve songs right now that I’m excited to record,” she reveals. “They are a lot different from each other. Some of them are joyful, some sad. Some of them are quiet, some of them are rock and roll. It will be a diverse collection of secret stories.

“When I write a song and sing it, in those first stages especially, it is the clos-est I will ever come to being free. It is the most powerful and strangest feeling and I wouldn’t change it for all the money in the world.” n

Le concert a aussi été mémorable puisque CBC a demandé à Jenn, David Christensen et Rich Terfry, alias Buck 65, d’écrire une pièce de 6 minutes intitulée « One Million Years ». Jenn me dit qu’elle est très reconnaissante envers Rich, qui anime actuellement une émission de radio hebdomadaire avec de grandes cotes d’écoute. « Rich est un très bon ami, » ajoute-t-elle. « J’admire beaucoup son travail et sa contri-bution à soutenir la musique canadienne sur Radio 2. Partager la scène avec lui fut un honneur et cette soirée-là restera à jamais une des expériences les plus agréables de ma vie. »

Ambassadrice pour l’institution Izaak Walton killam Hospital for Children d’Halifax, Jenn Grant a écrit une chanson pour apporter son soutien à la mission de l’hôpital et elle apparaît également dans leur campagne de sensibilisation à la télé-vision. « Pendant cinq étés, j’ai travaillé dans un camp pour enfants ayant des besoins particuliers, » précise Jenn. « J’ai donc à coeur cet hôpital pour enfants. Si je peux faire quelque chose pour les aider, ça ne peut faire de tort à personne. Une chanson, ou une campagne de sensibilisation, que les enfants peuvent entendre et voir, ça peut les

aider à se sentir plus à l’aise une fois là-bas. Ça rend l’hô-pital un peu plus accueillant et sympathique. »

Plus tôt, j’ai fait référence au penchant artistique de Jenn Grant, qu’elle a d’ailleurs entretenu à travers les années. En 2006, elle obtenait un diplôme du Nova Scotia College of Art and Design. Elle me confie : « j’aime pein-dre des endroits sombres et des endroits lumineux, des endroits magiques où je ne peux me rendre qu’en lâchant prise. J’aime peindre parce que ça me donne le même sentiment que de chanter. C’est comme de voler sans que personne ne puisse m’atteindre. »

La conversation revient à son prochain album. « J’ai présentement douze chansons que j’ai hâte d’enregis-trer, » révèle-t-elle. « Elles sont très différentes les unes des autres. Certaines sont joyeuses, d’autres tristes. Cer-taines sont douces, d’autres rock and roll. Ce sera une col-lection de diverses histoires secrètes. »

« Lorsque j’écris une chanson et que je la chante, surtout dans les premiers temps, je me sens comme si j’étais libre comme l’air. C’est le sentiment le plus puis-sant et le plus étrange que je connaisse et je ne l’échan-gerais contre rien au monde ! » n

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WE goTTA gET ouT oF THIs PlACE

I played my first live gig in 1963. I was fifteen. My band mates spent every free moment practising our instruments, rehearsing, and ignoring our lives in every other regard. The passion of performance became all-consuming. There

was solidarity among the musicians. You’d never sub out. The group mattered. Due to this joining of hearts and minds, a handful of individuals boasting mediocre tal-ents transformed themselves into a formidable touring band. We would pile into an old Chevy and tour from town to town, blasting our versions of the Ventures, zom-bies, Eric Burdon, Paul Butterfield, Hendrix, and Muddy Waters. Every high school, community center, legion, tavern, and church basement was a potential gig. The one thing missing was recording studios, which were found in a very few large cities.

IF I HAD A HAMMERNowadays, each town has countless bands and recording studios are sprouting up under every rock. Gigs, however, are few. This presents a massive problem in that if the industry is to progress, it needs money. Money has long left the stadium and, consequently, our wonderful industry is now in its death throes.

It has become watered down with half–baked, pathetically untalented buffoons, MP3s, free downloads, iPods, You Tube, My Space, Twitter, Facebook—anything, in fact, except live music. Add to this the lame Canadian policy of deny money to artists and musicians and you can see the final nail poised to seal the coffin.

IT’s A lITTlE BIT ME, IT’s A lITTlE BIT You Who is responsible? I blame us, the musicians. Between 1990 and 1994 the Amer-ican Federation of Musicians lost its grip on bookings. Why? Because the amateurs, wannabes, weekend warriors and the venues collaborated. They began lowering sal-aries, seducing young bands to play for free or for a couple of beers—often passing on their generosity to up to three bands a night.

In addition, there is no solidarity between the AF of M and the musicians. The union once provided us with pensions, a credit union, and protection from shady pro-moters and venues. Now they’ve vanished, leaving us with keyboard sequences, drum loops, and blithering poetry and trivial lyrics. Three-chords are all it takes to compose, forget about choruses and bridges. The standard of musicianship is low, so low that few have developed anything to say on an instrument.

The music has officially left the music business.

By / Par : Gerry GriffinTraduction : Nadine Brabant

ThE DEATh of my industry

ON DOIT S’EN SORTIR

J’ ai fait mon premier concert en direct en 1963. J’avais quinze ans, les membres de mon groupe et moi passions tous nos temps libres à jouer avec nos instruments, à pratiquer, et

à ne pas prêter attention aux autres aspects de notre vie. La piqûre de donner des performances nous avait envahis. Il y avait de la solidarité entre les musi-ciens. Jamais nous n’aurions quitté le groupe. Le groupe était important. Grâce à l’union de notre cœur et de notre esprit, une poignée d’individus se vantant d’un talent médiocre se transformaient en un groupe de musique faisant la tournée. On s’empilait dans une vieille Chevrolet et on partait en tournée de ville en ville, en criant nos versions de « The Ventures », « The zombies », Eric Burdon, Paul Butter-field, Hendrix et Muddy Waters. Chaque école secondaire, centre communautaire, légion, taverne et sous-sol d’église représentait un lieu potentiel pour un specta-cle. Tout ce qui nous manquait était des studios d’enregistrement, qu’on pouvait retrouver seulement dans quelques grandes villes.

SI J’AVAIS UN MARTEAUDe nos jours, chaque ville possède une quantité incroyable de groupes et des stu-dios d’enregistrement émergeant à tous les coins de rues. Les concerts en direct, eux, se font rares. Ceci représente un gros problème car si nous voulons que l’in-dustrie fasse du progrès, elle a besoin d’argent. Hélas l’argent se fait encore plus rare, et par conséquent, notre merveilleuse industrie est en souffrance.

Elle est devenue diluée, remplie de babouins pathétiques sans talent, de MP3s, de téléchargements gratuits, IPods, You Tube, My Space, Twitter, Facebook, n’importe quoi, au fait, sauf la musique en direct. Ajoutez la piètre politique canadienne qui prive les artistes et les musiciens de fonds et vous pou-vez voir le dernier clou s’enfoncer pour fermer le cercueil.

C’EST UN PEU MOI, C’EST UN PEU VOUSQui est le responsable ? Je porte le blâme sur nous, les musiciens. Entre 1990 et 1994, la fédération américaine des musiciens a perdu le contrôle dans sa façon de prendre des réservations. Pourquoi ? Parce que les amateurs, les aspirants qui veulent être mais qui ne peuvent pas, les guerriers de fin de semaine et les lieux de rendez-vous ont collaboré. Au début, ils ont baissé les salaires, ils séduisaient les groupes avec l’idée de jouer gratuitement ou pour quelques bières—ils se croyaient généreux de laisser jouer jusqu’à trois groupes dans la même soirée.

De plus, il n’y a pas de solidarité entre la fédération américaine des musi-ciens et ces derniers. Auparavant, le syndicat nous offrait des pensions, une coopérative de crédit et une protection contre les promoteurs frauduleux et les lieux de concerts douteux. Maintenant, ils sont disparus, nous laissant avec des séquences de clavier, des boucles synthétiques, des poésies stupides et des paro-les insignifiantes. Pour composer, il ne faut que trois accords, oubliez les refrains et les couplets. Le critère des dons pour la musique est bas, si bas que quelques uns n’ont pratiquement rien à dire sur les instruments.

La musique a officiellement quitté le monde de la musique.

LA

morT de mon industrie

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QUE FERIEz-VOUS SI LES GENS QUE VOUS CONNAISSEz, éTAIENT LE PLASTIQUE ?Certains vétérans ont succombé à la tentation de l’entreprise et se sont engagés dans la production, les arrangements, la programmation et l’enregis-trement. D‘autres ont abandonné et ont trouvé de nouvelles façons d’évacuer leur frustration.

J’en ai assez, je suis incapable de garder le silence plus longtemps. Il y a trop de musiciens incompétents qui empoisonnent notre industrie.

ALORS, QUE POUVONS-NOUS FAIRE AU SUJET DE CE DILEMME ? POUR DéBUTER :• Cesser de jouer pour un salaire de crève-faim. Si nous manifestions plus de soli-

darité entre musiciens, nous pourrions remettre cette industrie sur pieds• Exposer la vérité au grand jour au sujet de ces imposteurs qui inondent

notre industrie• Cesser de partager nos connaissances musicales et techniques avec des imbé-

ciles ; les laisser faire leurs propres découvertes comme nous avons fait nous- mêmes. C’est bien de partager, mais nous avons ainsi contribué au problème, alors que le public ne peut faire la distinction entre de vrais musiciens, d’authen-tiques ingénieurs, et des étonnantes découvertes de fins de semaine

• Ramener notre syndicat avec ses contrats et ses standards de performance inhé-rents. Alors qu’il nous protégeait, il mettait en valeur notre apport à la société.

• Boycotter les concerts qui refusent de collaborer. Les envoyer à la banqueroute avec indifférence.

Je crois que l’esprit humain est tel qu’il a besoin de talents créatifs et artisti-ques dans toutes ses approches et qu’éventuellement, le vent va tourner et ce sera plus positif. Arrangeons-nous pour être présents lors de son arrivée !

Pour le moment, je vais retourner où j’ai commencé. Je vais composer et jouer de la musique en direct devant des spectateurs. Je vais vendre la majorité de mon matériel d’enregistrement, et ne garder que ce qui est nécessaire pour faire mes propres enregistrements. Et Dieu sait qu’il y a suffisamment d’autres studios dis-ponibles si jamais j’en ressens le besoin. Je vais reprendre la route avec une poi-gnée de CDs et un répertoire de mélodies heureuses.

L’industrie se dirige vers la destruction, mais j’ai trouvé la paix en sachant où je dois me trouver. Mon groupe est connu sous le nom de « x-Rayz ». Nous serons en tournée dans votre région.

Alors, tendons l’oreille, faisons nos valises, et ayons du plaisir. Au plaisir de vous voir bientôt ! n

WHAT WoulD You Do IF THE PEoPlE You KNEW, WERE THE PlAsTIC....Some of the old timers have succumbed to this scenario and have involved them-selves in production, arrangement, programming and recording. Others have simply packed it in and found other ways to vent their creative frustrations.

I have had enough and I am unable to stay quiet any longer. There are far too many musical incompetents poisoning my industry.

so, WHAT CoulD WE PossIBlY Do ABouT THIs QuANDARY? WEll, FoR sTARTERs:• Stop playing for less than a liveable wage. If we were to express solidarity as

musicians, we could bring this business back on its feet • Speak the truth about the fools who inundate our industry.• Stop sharing musical and technical knowledge with imbeciles; let them figure it out

as we had to. Sharing is great but we’ve aided to the problem wherein the public can’t distinguish between real musicians, real engineers and weekend wonders.

• Bring back our union with its contracts and implicit performance standards. When they protected us, they enhanced our value and our worth in society.

• Boycott venues that refuse to cooperate. Bankrupt them with indifference. I believe that the human spirit is such that it needs creative talent and art in all

forms and eventually things will turn around for the better. Let’s plan to be around for that one!

For now, I’m going back to where I started. I’m going to compose and per-form music for live audiences. I’m selling most of my studio gear and retaining only enough to record my own material. God knows there are enough studios out there should I need one! I’m hitting the road with a fist full of Cds and a repertoire of joy-ous tunes.

The industry may be hell-bent-for-destruction but I have found peace in the knowledge of where I belong. My band is known as the x-Rayz. We’ll be passing through your town.

So let’s strap on our best ears, pack our suitcases, and have fun. See ya out there! n

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By / Par : ian TamblynTraduction : geneviève Hébert

T his article concerns the loss of process in the digital age. In 1992, Bill Mckibben wrote a book entitled The Age of Missing Information. I bought it, thinking it would aid me in the discussion surrounding the analog to digital recording trans-

formation. The digital vs. analog debate was hot in recording studios at the time. Musicians and engineers struggled with the new technology, the frequency of software and hardware failure, and the relative merits of analog and digital just as the book was heralding a new era: The Age of Missing Information.

As it turned out, the wonderful book had nothing to do with our debate—but certainly informed it. The book dealt with how contemporary media has been obscured or even hidden from view, our understanding of the natural world. For example, we may watch a clip show-ing a giant Anaconda eating a pig on the shores of a river in the Amazon. Wow, great footage! What we didn’t see, however, was the snake waiting beside that river for four months, nor did we catch a glimpse of the Anaconda digesting its meal for fully eight months. As a result, our perception of the life of an Anaconda is confused and distorted. The missing information would have made us pause before rushing to judgment.

Many years later, I realize that this loss of process in the digital age has more to do with contemporary recording than I’d originally thought. I believe that the dizzying pace of techno-logical change in the contemporary recording world denies and distorts process just as it com-promises our art form.

Every time a piece of technology emerges, we need sufficient time to get a handle on what it does, how to operate it, and how it fits into the chain of digital recording tools. Let me go back in time to explain what I mean.

At the end of the Second World War, a heap of technology arrived at the steps of recording studios, all of it equipment used in the war effort manufactured by revered com-panies such as Studer , Neumann, Tannoy, and Neve. This was a treasure trove reflecting the best of German and British technology—but it took ten years before engineers could gain a good enough understand to use the gear on those “golden age of jazz” recordings. That decade-long process could be termed “getting to the art of technology”. Some of the record-ings during this period are considered benchmarks due to the fact that understanding and art peaked at the same time.

A similar process culminated in post-Beatles multi-track recordings such as Supertramp’s crime of the century and Roxy Music’s luxurious Avalon. I am not sure these two record-ings match oscar Peterson at Massey hall, but they were fantastic recordings. A lot of time elapsed between Les Paul inventing multi- track recording and the appearance of forty-eight track consoles. It was a long process but, in this instance, the process had continuity, thus enabling engineers to follow the path—and not just the signal path.

The digital age has not benefited from such continuity. The problem was compounded by a myriad of digital recorders and formats—ADATs, DATS, Mini Disc, Digi Cart, and Hard Disks large and small. How can you transcend process when manufacturers change digital gear and protocols every sixth months? I know two competent engineers who are hanging on to their old computers, which house many years of recordings delicately formatted on systems that are now defunct—and to their analog consoles, open-reel tape machines, tube amps, and funky mics.

Artists are returning to analog not necessarily for the sound but to end a process that has become increasingly complex, confusing, and time consuming. Analog is reliable and non- reliant on hardware/software packages designed to become obsolete within a couple of years. For me, analog versus digital sonics is no longer an issue—allowing time to get to the “art of technology” is my concern. n

Ian Tamblyn is an internationally acclaimed composer, performer, vocalist, playwright and raconteur whose diverse creative output suggests he’s not enslaved by process.

The Age of

Missing Information

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C et article aborde la perte du processus à l’ère du numérique. En 1992, Bill McKibben a écrit un livre intitulé The Age of Missing Information (L’ère de l’information man-quante). Je l’avais acheté, pensant qu’il m’aiderait à nourrir la discussion entourant

le passage de l’enregistrement de l’analogue au numérique. Dans ce temps-là, le débat numéri-que vs analogue était chaud dans les studios d’enregistrement. Quand le livre est sorti, annonçant le début d’une ère nouvelle, celle de l’information manquante, les musiciens et les techniciens se débrouillaient tant bien que mal avec la nouvelle technologie, les pannes fréquentes de matériel et de logiciel et les mérites relatifs de l’analogue vs le numérique.

Ce livre étonnant n’avait finalement rien à voir avec notre débat, tout en l’alimentant. Le livre aborde la façon dont les médias contemporains trafiquent ou changent carrément notre compré-hension du monde naturel. Par exemple, nous pouvons regarder une vidéo d’un anaconda géant qui mange un cochon en entier sur le bord d’une rivière en Amazonie. Wow ! Quelles séquen-ces extraordinaires ! Mais ce que nous ne voyons pas, c’est que le serpent en question a attendu quatre mois sur le bord de la rivière et qu’il digèrera son repas pendant un autre bon huit mois. Par conséquent, notre perception de la vie d’un anaconda est confondue et faussée. L’information manquante nous aurait permis de réfléchir avant d’émettre un jugement.

Plusieurs années plus tard, je réalise que cette perte du processus à l’ère du numérique a davantage à voir avec l’enregistrement contemporain que ce que j’avais pensé à l’origine. Je crois que l’étourdissante vitesse à laquelle les technologies changent dans le monde contemporain de l’enregistrement empêche et fausse le processus d’adaptation tout en compromettant notre art.

Chaque fois qu’une nouvelle technologie fait surface, nous avons besoin de suffisamment de temps pour comprendre à quoi elle sert, comment nous en servir et comment elle s’insère dans la chaîne des outils d’enregistrement numérique. Laissez-moi revenir dans le temps pour expliquer mon point.

À la fin de la deuxième guerre mondiale, un tas de technologie est arrivé dans les studios d’enregistrement : cet équipement qui avait servi durant la guerre, avait été fabriqué par des com-pagnies vénérées telles que Studer, Neumann, Tannoy et Neve. C’était une vraie mine d’or : le meilleur de la technologie à la fois allemande et anglaise. Par contre, il a fallu dix ans pour que les techniciens puissent comprendre suffisamment l’équipement pour s’en servir sur les enre-gistrements de « l’âge d’or du jazz ». Ce processus, qui a duré une décennie, pourrait être intitulé « apprendre l’art de la technologie ». Certains enregistrements durant cette période sont considé-rés comme des points de référence, cela étant dû au fait que l’art et la compréhension de la tech-nologie ont atteint leur apogée en même temps.

Un processus similaire a culminé lors des enregistrements multipistes post-Beatles, tels que Crime of the Century de Supertramp et le luxurieux Avalon de Roxy Music. Je ne suis pas certain que ces enregistrements arrivent à la hauteur d’Oscar Peterson at Massey Hall, mais ils étaient certainement fantastiques. Beaucoup de temps s’est écoulé entre l’invention de l’enregis-trement multipistes par Les Paul et l’apparition des consoles de quarante-huit pistes. Le proces-sus fut long, mais dans ce cas-ci, il avait de la continuité, permettant aux techniciens de suivre un peu le parcours.

L’ère du numérique n’a pas bénéficié de cette continuité. Le problème fut d’ailleurs complexi-fié par la myriade d’enregistreuses et de formats numériques : ADAT, DAT, MiniDisc, Dig Cart et autres disques durs, grands et petits. Comment voulez-vous transcender le processus quand les fabricants changent leur équipement numérique et leur protocole tous les six mois ? Je connais deux techniciens compétents qui gardent encore leurs vieux ordinateurs sur lesquels se trouvent plusieurs années d’enregistrements délicatement formatés sur des systèmes aujourd’hui dépas-sés, ainsi que leurs consoles analogues, leurs magnétophones à bobines, leurs amplificateurs à tube et leurs microphones funky.

Les artistes font aujourd’hui un retour à l’analogue, pas nécessairement pour le son, mais pour mettre fin à un processus qui est devenu de plus en plus complexe et déroutant et qui prend de plus en plus de temps. L’analogue est fiable et ne dépend pas de progiciels conçus pour devenir obsolètes en moins de deux ans. Pour moi, le débat analogue vs numérique n’est plus une ques-tion. Je me préoccupe maintenant d’allouer du temps pour atteindre « l’art de la technologie ». n

Ian Tamblyn est un compositeur, interprète, chanteur, dramaturge et raconteur renommé internationalement. La diversité de ses productions créatives suggère qu’il n’est pas devenu esclave du processus.

L’ère de l’information manquante

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L ast issue we discussed the prospect of putting together a cus-tom Telecaster. The design of this popular electric guitar and the plethora of vendors selling a wide array of parts consti-

tute strong arguments for making a “partscaster” custom, dream guitar at an affordable price as opposed to purchasing a new one. This was our theme last time, when we discussed relative weights of old and new bodies.

People say the neck and the pick-ups are the heart and soul of an electric guitar. The neck is especially important since your left hand “lives” there and ought to be comfortable and, in addition, enjoy the experience. Accordingly, we’re going to be paying special attention to the radius, nut width, profile, tuner hole size, and fret size.

The radius denotes the curve of the fretboard. Standard measures are 7.5” and 9.25”, but if you prefer a flat fretboard, you could go 10” or even 12”--typical of acoustic or classical guitars. The nut width is usually 1 5/8” or 1 11/16”. Some vendors stock 1 3/4”; more on that later. You’d think that a 1/16” variation would mean nothing, but you’d be surprised!

The shape of the neck might be the most important determinant of sound and playability. Bigger necks carry more tone but not everyone can manage a “boat” for a neck. These days, pretty much every neck fea-tures a modern “C” shape, which I find rather thin. Granted, it feels good but I prefer a soft “V” profile. This is a tough choice, especially since “U” and “V” shaped necks are becoming so rare you might not have the opportunity to try them. Given that both the Jimmie Vaughan and Eric Clapton signature Stratocasters sport soft V necks, you ought to try them. In my opinion they’re a perfect compromise between size and com-fort. You could even go for an asymmetrical profile, where the bottom part is beefier and the top tapered off (to allow for thumb-over-neck play-ing). These are known as “SRV” necks. My Jerry Donahue custom shop neck is an asymmetrical medium V and it’s awesome.

Modern tuners feature a shaft diameter that differs from their vin-tage counterparts. Note that the 11/32” shaft fits the push-in bushings of kluson-type keys. Also common is 25/64” for Schallers; 13/32” for Gotohs and Sperzels. This means they’ll be loose if you try and fit them

into today’s bigger tuner holes. That spoken, you can adapt vintage tun-ers by means of retro-fit bushings.

Fret size is very important—as I found out the hard way. I person-ally can’t handle small (diameter/height) vintage fret wire as is common on older Fender necks. I much prefer medium jumbo, referred to as 6130. It’s an old/retro/classic size seen on some Fender models and remains standard on Mighty Mite necks. Also popular is the 6105, contemporary, narrow, and tall. Again, you’ll save yourself a lot of grief by trying as many different necks as you can before making a purchase.

HOW DOES IT FEEL?A satin finish differs from a glossy finish in more respects than appearance. Either finish will affect the feel as you slide down the neck. Investigate urethane, nitro-cellulose, and shellac finishes. In terms of looks, a vintage amber tint is a defin-ite plus!

Necks are often sold without a nut—that slender, slotted piece par-allel to the frets at the top of the neck. A bed should be cut for the nut in the final stage of assembly to ensure that everything lines up—strings and hardware. Bone and tusq are superior materials from which nuts are constructed. I’ve yet to use it. Metal is another contender that offers adjustability. Stay away from plastic! I usually let my luthier take care of nut placement since he knows my preferences for string height.

Are all necks made equal? Pieces of wood are like snowflakes: no two are identical. So buying a neck without trying it out is a gamble. But at least if you know your preferences, as described above, your chances of getting a great neck are excellent.

Popular vendors include Mighty Mite, AllParts, Warmoth, and Musikraft. In terms of quality, all of them offer parts that meet or exceed current Fender quality. You can select from an incredibly wide array of options to get the neck and fittings you really want. And it’s all about you, isn’t it?

Check out www.tdpri.com for info on a community of Telecaster aficionados. n

Assembling A TelecAsTer Part 2: Necks

By / Par : alex CattaneoTraduction : Nadine Brabant

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D ans la dernière édition nous avons mentionné l’idée d’assem-bler une Telecaster personnalisée. La conception graphique de cette guitare électrique populaire et la surabondance de mar-

chands qui vendent une panoplie de pièces sont de bons arguments pour assembler une « piècescaster » personnalisée, une guitare de rêve à un prix abordable plutôt que s’en procurer une neuve. Ceci était notre thème lors de la dernière édition, lorsque nous avions discuté du poids des nouvelles caisses de résonance comparativement à celui des plus anciennes.

Certains disent que le manche et les microphones sont le cœur et l’âme de la guitare électrique. Le manche joue un rôle important puisque votre main gauche « vit » dessus et se doit d’être confortable et, en plus, elle doit savourer l’expérience. Par conséquent, nous porterons une attention parti-culière au rayon, à la largeur des sillets, à la grandeur du trou du syntoni-seur et à la taille des frettes.

Le rayon détermine la courbe de la touche. Les mesures norma-les sont 7,5’’ et 9,25’’, mais si vous préférez une touche de surface plate, vous pouvez vous rendre à 10’’ ou même 12’’—qui est typique des guita-res acoustiques ou classiques. La largeur du sillet est habituellement de 1 5/8’’ ou 1 11/16’’. Certains marchands en possèdent de 1 3/4’’; nous en reparlerons plus loin. C’est surprenant à quel point 1/16’’ peut faire toute une différence.

La forme du manche peut être le facteur déterminant du son et de la jouabilité. Un plus gros manche donne plus de tonalité, cependant, ce n’est pas tout le monde qui peut manipuler un « bateau » comme manche. De nos jours, presque tous les manches sont en forme de « C », que je considère plutôt mince. Il donne une sensation agréable, certes, mais je préfère le profil du « V » estompé. C’est un choix difficile, puisque les manches en for-me de « U » et « V » se font de plus en plus rares, vous n’aurez peut-être pas l’occasion de les essayer. étant donné que les Stratocasters signature sport de Jimmie Vaughan et d’éric Clapton sont toutes deux dotées de manches en forme de « V » estompé, vous devriez les essayer. À mon avis, ils sont un parfait compromis entre la taille et le confort. Vous pouvez même opter pour un profil asymétrique, où la partie inférieure est plus large et la partie supérieure a été effilée (pour permettre de jouer avec le pouce). On les ap-pelle les manches « SRV ». Mon manche personnalisé Jerry Donahue a une forme légèrement en « V » asymétrique et il est génial.

Les accordeurs modernes sont munis d’un diamètre de fût qui diffè-re de leurs homologues vintages. Notez que le fût de dimension 11/32’’ s’ajuste aux bagues de clefs de type kluson qui peuvent s’enfoncer. Les syntoniseurs de taille 25/64’’ sont également communs pour les Schallers; de taille 13/32’’ pour les Gotohs et les Sperzels. Cela signifie qu’ils seront difficiles à ajuster si vous tentez de les fixer dans les trous pour syntoniseur

qui sont désormais plus grands. Ceci dit, c’est possible d’ajuster les synto-niseurs vintages à l’aide de bagues modernisées.

La taille des frettes est très importante–comme je l’ai appris à mes dé-pens. Personnellement, je ne peux m’habituer au petit gabarit (diamètre/grandeur) câble de frette vintage commun sur les manches des anciennes Fender. Je préfère de loin le médium jumbo, que l’on nomme le 6130. C’est une taille ancienne/ rétro/ classique qu’on peut voir sur certains modèles Fender et demeure standard sur les manches Mighty Mite. Le modèle 6105 est aussi populaire. Il est contemporain, étroit et long. Encore une fois, vous vous éviterez bien des soucis en essayant autant de manches différents que vous pouvez avant de faire un achat.

QUELLE EST LA SENSATION ?Il n’y a pas que l’apparence qui soit différente entre une finition satinée et une finition brillante. Les deux finitions affecteront votre toucher lorsque vous glisserez votre main sur le manche. Renseignez-vous sur l’uréthane, la nitrocellulose, et les finitions de vernis à gomme-laque. En ce qui concerne l’apparence, une teinte ambrée vintage est définitivement un avantage.

Les manches sont souvent vendus sans sillet—cette pièce étroite et fendue qui est parallèle à la frette au bout du manche. L’emplacement doit être taillé pour le sillet à l’étape finale de l’assemblage pour s’assu-rer que le tout soit bien aligné—les cordes et les accessoires. Les os et les défenses (d’ivoire) sont des matériaux de qualité supérieure pour la fabrication des sillets. Je dois d’ailleurs les essayer. Le métal est un autre matériau intéressant qui est ajustable. Tenez-vous loin du plastique ! Habi-tuellement, je laisse cette tâche à mon luthier qui prend bien soin de l’em-placement du sillet puisqu’il connaît mes préférences quant à la hauteur des cordes.

Est-ce que tous les manches sont créés égaux ? Les morceaux de bois sont comme les flocons de neige : ils sont tous différents. Donc, acheter un manche sans l’avoir essayé auparavant représente un risque. Si vous connaissez vos goûts, tels que mentionné ci-dessus, vos chances de vous procurer un bon manche sont excellentes.

Parmi les marchands populaires, on compte Mighty Mite, AllParts, Warmoth, et Musikraft. Pour ce qui est de la qualité, ils offrent tous des pièces qui se mesurent ou qui excèdent la qualité de Fender. Il y a une incroyable sélection d’options pour vous permettre de choisir le manche et les accessoires que vous désirez réellement. Et il s’agit bien de vous, n’est-ce pas ?

Allez visiter www.tdpri.com pour de l’information sur une communauté de passionnés de Telecaster. n

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DIYAssembler une TelecAsTer 2ième Partie : maNches

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By / Par : Derek GibersonTraduction : geneviève HébertPhotos: T.Bruce Wittet

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T ime to be honest. Somewhere along the route, I hit a bump in the road while playing keyboards in rock, rhythm & blues, and related genres. Confident, groovy, feel-laden keyboard came face to face with a wall of

new technology.Back then, if someone asked me for a list of great keyboardists from the six-

ties and seventies, I could have worked from memory, going from genre to genre. As I entered the eighties and moved to the present, things weren’t so easy. That’s why for now I’m going back to examine how the actions of past keyboard players made them indispensable pillars of a rhythm section.

The first hurdle is self-perception. keyboardists should put aside the view that they’re there simply to “add colors”. Drop your timidity, be willing to get your hands dirty, and start to think of yourself as part of a rhythm section: an organic unit pro-pelling the music forward. Sometimes you’ll be contributing to the groove. This may mean crafting simple parts that intertwine rhythmically and harmonically with the rest of the rhythm section—and sticking with that groove.

If you’re not already there, you need to get accustomed to using the Hammond, Clavinet, Wurlitzer, and Rhodes (or digital imitations). If you are unfamiliar with these, time to get familiar! Each displays a set of characteristics that you must rec-oncile with standard piano conventions. It is often the case in four-piece band con-figurations that when the guitar player take a solo, the bottom drops out. Was there nothing the keyboardist could have done?

In response, I would go as far as saying that, with the right skills and proper gear, any keyboardist could tackle such situations. I’ve played in classic four-part bands covering AC/DC, Led zeppelin, Traffic, and Yes. The first thing I do is go straight to a heavily overdriven B-3 sound. I’ll join in on riffs or I’ll use intervals of fourths and fifths to play in the manner of a rhythm guitarist. With appropriate left/right hand interaction, you can recreate the chugging rhythm guitar role. Jon Lord of Deep Pur-ple is the pioneer of this approach, having famously run his Hammond through stacks of Marshall amps to create gritty, percussive attack. Deep Purple albums such as In Rock and Who Do We Think We Are are your starting point.

Where else can we listen for ideas? The songs of R&B, soul, and funk are awash in great rhythm section keyboard playing, remembering that bands such as Sly & The Family Stone and Rufus used two keyboard players! The great thing about many of the funky organ, Clavinet, and Rhodes parts is the way that they can be carried from one genre to another.

I can’t emphasize it enough: Listen to that music and learn those parts! I’ll dig deeper into these concepts in future articles, but I will leave you with a few other significant examples of rhythm section-oriented keyboard work: “Higher Ground” by Stevie Wonder; “Reeling In The Years” by Steely Dan; “Jessica” by The Allman Brothers’ Band (another great group with two keyboard players); “Dedicated to the Press” by Betty Davis, “Outa-Space” by Billy Preston; “Free Ride” by Edgar Winter; “Highway Star” by Deep Purple (listen specifically to Jon Lord’s rhythmic contribu-tions throughout the song but especially the way he maintains the groove during the guitar solo) (and “loveitis” by canadian band Mandala: ed).

Get listening. As Ry Cooder says, get rhythm. nDerek Giberson is a Toronto-area multi-genre keyboardist who plays around 150

shows a year. he also teaches, writes, arranges, and produces. Visit him online at www.derekgiberson.ca.

A Heads-up for Keyboard Players: YoU ARE THE RHYTHM SECTIoN

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S oyons francs. un jour, sur mon parcours de claviériste dans les styles rock, rhythm & blues et autres, j’ai du être rappelé à la réalité : le synthétiseur groovy, rassurant et porteur d’émotions faisait face à un mur de nouvelles technologies.

Dans ce temps-là, si quelqu’un m’avait demandé de lui dresser une liste des grands claviéristes des années 60 et 70, je lui aurais répondu de mémoire, allant facilement d’un genre à l’autre. Il ne m’est pas si aisé de citer les grands claviéristes des années 80 jusqu’à aujourd’hui. voilà pourquoi je reviens si loin en arrière pour expliquer comment certains d’entre eux sont devenus des piliers de la section rythmique.

Premier obstacle : l’image que les claviéristes ont d’eux-mêmes. Ceux-ci croient souvent qu’ils sont tout simplement là pour « ajouter de la couleur ». Moi je leur dis : « laissez tomber la timidité, soyez prêts à vous salir les mains et commencez à vous voir comme faisant partie de la section rythmique ; un élé-ment fondamental qui amène la musique de l’avant. Il peut même vous arriver de contribuer au groove. vous n’avez qu’à créer de simples partitions qui se mélangent de façon rythmique et harmonique au reste de la section rythmique et de vous en tenir à ce groove. »

si ce n’est pas déjà fait, apprenez à vous servir d’un Hammond, d’un Clavinet, d’un Wurlitzer et d’un Rhodes (ou de leurs imitations numériques). si vous n’êtes pas encore familiers avec ces instruments, il est grand temps de les apprivoiser ! Chacun possède une série de caractéristiques que vous devrez concilier avec l’usage d’un piano standard. Dans des formations de quatre musiciens, lorsque le guitar-iste entame un solo, il arrive souvent que le rythme de fond s’effondre, alors que le claviériste pourrait y faire quelque chose.

Avec le talent et l’équipement approprié, n’importe quel claviériste peut faire face à la situation. J’ai joué des hommages à AC/DC, led zeppelin, Traffic et Yes dans des formations classiques de quatre mu-siciens où j’adoptais de prime abord un son B-3 lourdement amplifié. Je joignais ensuite la voix de mon synthétiseur au reste des musiciens dans les riffs ou j’utilisais des intervalles de quartes ou de quintes pour jouer à la manière d’un guitariste. En synchronisant bien la main droite avec la main gauche, vous pouvez recréer le rôle de la guitare rythmique. Jon lord de Deep Purple a été le pionnier de cette ap-proche en modifiant le son de son orgue Hammond en le branchant dans un ampli Marshall pour créer ainsi un effet texturé et percutant. l’écoute des albums de Deep Purple tels que In Rock et Who Do We Think We Are peut être un bon point de départ.

Quoi d’autre pouvez-vous écouter ? le R&B, le soul et le funk sont pleins de merveilleuses sec-tions rythmiques jouées au clavier. Des groupes comme sly & The Family stone et Rufus avaient même deux claviéristes ! Ce qui est génial avec la plupart des partitions d’orgue, de Clavinet et de Rhodes est qu’elles peuvent être jouées dans n’importe quel style de musique.

Je ne le dirai jamais assez : écoutez ces albums et apprenez-en les partitions ! J’approfondirai ces concepts dans mes prochains articles, mais en attendant, voici d’autres exemples importants de sec-tions rythmiques jouées par des claviéristes : « Higher ground » de stevie Wonder ; « Reeling In The Years » de steely Dan ; « Jessica » de The Allman Brothers’ Band (un autre excellent groupe avec deux claviéristes) ; « Dedicated to the Press » de Betty Davis, « outa-space » de Billy Preston ; « Free Ride » d’Edgar Winter ; « Highway star » de Deep Purple (portez ici une attention particulière aux contributions rythmiques de Jon lord tout au long de la chanson, mais surtout à la façon dont il maintient le groove pendant le solo de guitare), ainsi que « loveitis » du groupe canadien Mandala.

Allez, tendez l’oreille, ou comme dirait Ry Cooder, trouvez le rythme. nDerek Giberson est un claviériste multi-genres de la région de Toronto. Il donne autour de 150 spectacles

par année et touche également à l’enseignement, la composition, l’arrangement et la production. Visitez-le en ligne à www.derekgiberson.ca.

Claviéristes, rappelez-vous que VoUS FAITES PARTIE DE LA SECTIoN RYTHMIQUE

Photo : Mike Peleshok

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By / Par : ayman ibrahimTraduction : Jim Angelillo

Tomorrow’s Vintage Gear:Worthy

Investments and Music to

your Ears

W hile driving down a bustling trendy Montreal street a few years ago, I saw something that made me do a double-take. In a pawn shop window sat a bronze colored bass drum and

tom. The proud hoshino logo on the bass drum fascinated me. You probably would have uttered, Ughh, that’s decrepit. I was thinking, Can I make a U-turn? Was I nuts enough to risk doubling my auto insurance premium for a worthless Japanese relic?

The answer is complicated. I know an oddity when I see one. Background: The now famous Tama drum line is manufactured by Hoshino-Gakki. The drums in the window were also Hoshino in origin but the small print on the badges read, Hoshina-kyugu. To this day, I don’t know anything about this offshoot. Even the folks at Hoshino could not give me a definitive answer.

Years later I received $1500 for my restored Japanese ply-wood drum set— tenfold my purchase price. Conservative banking practice defines investments in terms of historical market activity that strongly suggests an increase in value. I had now come to a realization that if some legend or perception or belief (translate to: investment initiative) of future worth emerges, values increase dramatically.

You must learn what to look for. My experiences as a banker, drummer, tech, and informed collector, I think, can help you search out reasonably-priced instru-ments that may “go vintage” and score you a healthy profit.

Thirty years old is generally the starting point for “classic” instruments. Vintage could mean way older. Don’t fret if I mention instruments that aren’t American-made. You might caution me that American instruments are the ones that command the big bucks. True in part, but remember that a massive shift to non-American instruments began three decades ago. I believe that the vintage market of the future will reflect that shift.

TOMORROWS WANG BAR kINGS

Check out boutique manufacturers that were bought out. An example is the pre-Gibson-era Garrison guitar. Innovative architecture and hand crafting will com-mand higher prices for the pre-corporate models.

Certain synth guitars and basses may prove more valuable in future than they were in the eighties. keep your eyes peeled for Godin’s LGx, Freeway SA, and Multiac Jazz models. Also watch for Roland’s G-808 (a rare white model exists). The self-tuning Gibson Robot line (launched in 2007) sold like hotcakes before the reces-sion. If you have one, hold on to it—especially the limited edition blue-to-silver fade Les Paul model. Robots are hard to come by and have caused a commotion on eBay.

Orange alert: JCM800 Marshall amps. The shifting valve configuration has spelled rising prices for the EL34-fitted units. While these JCMs, are not bona fide vintage as we speak, they’re drawing speculators in anticipation of an explosion in value. Speaking of which, only the first-series JCM900 was built with the now-rare 5881 power valve. If you see one of these earlier models, grab one.

THE BEATEN PATHMy vote for soon-to-be collectible drumset goes to the white-finish Gretsch

Vinnie Colaiuta model. I’m not saying this because of the perceived signature value afforded by Mr Colaiuta. The Colaiuta drumset debuted in the mid-nineties concur-rent with a Gretsch comeback. The kit was decidedly not your basic, conservative Gretsch drum. Demand for this desirable white-against-black drumset will push up prices once Gretsch discontinues the line.

Also a huge winner in my book is the Steve Gadd 30th Anniversary kit. Only one hundred exist and each boasts a certificate of authenticity signed by the legend him-self. Also making my list is the sparkle-finshed 30TH Anniversary drumset released in 1997. Yamaha has confirmed that only ten of these were shipped to Canada. Sim-ilarly, my editor points to the Ludwig Super brass shell snare drum, specifically the rare 401 model.

Also along those lines is the Tama Limited Edition Starclassic Bubinga kit. Only fifty of these stunning drums were made. Another notable: Ayotte’s first generation Oak drums made in the 1980’s. If you research the fine points as we’ve done, you will happen upon incredible investments.

Instrument collection requires research and patience. Expect a rate of growth comparable to that of a mutual fund. Make the right purchase, store it, and forget about it, as did a 78-year-old retired OPP officer. He bought a 1953 Gibson solid-body the year it came out. He paid $175. The guitar sold recently for $16,750.

Just as you don’t polish old coins, avoid do-it-yourself renovations. Also note that not all things old are vintage and that some limited editions will generate limited rewards. keep an eye open for fakes. When in doubt, ask a pro or consult one of the many books on vintage instruments. Email me. If I don’t have the answer, I’ll take that old, dusty guitar off your hands! n

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Les instruments vintage de demain :

de bons investissements

E n descendant une rue branchée et animée de Montréal il y a quelques années, quelque chose a attiré mon œil. Dans la vitrine d’un prêteur sur gages se trouvaient une grosse caisse et un tom de couleur bronze.

Le logo hoshino sur la grosse caisse me fascinait. Vous auriez probablement dit que c’était un instrument délabré. Mais je voulais faire un virage en U. Est-ce que j’étais assez fou pour risquer de faire doubler ma prime d’assurance pour une reli-que japonaise ?

La réponse est compliquée. Je sais reconnaître une curiosité quand j’en vois une. Un peu d’histoire : la fameuse gamme de batteries Tama est fabriquée par Hoshino-Gakki. Les tambours dans la vitrine semblaient venir de Hoshino, mais il était écrit Hoshina-kyugu, tout petit sur l’écusson. À ce jour, je ne connais rien de cette variété. Et même les gens de chez Hoshino ne peuvent pas me donner une réponse définitive.

Quelques années après, on m’a offert 1500 $ pour ma batterie de contrepla-qué japonaise restaurée, ce qui représente dix fois mon investissement initial. La pratique bancaire conservatrice définit les investissements en termes d’activité historique du marché qui suggèrent fortement une augmentation de valeur. J’ai réalisé à ce moment que si une légende ou une perception ou une croyance (à tra-duire par initiative d’investissement) de valeur future émerge, ça peut augmen-ter exponentiellement.

Vous devez apprendre quoi rechercher. Je crois que mon expérience en tant que banquier, batteur, technicien et collecteur averti peut vous aider à dénicher des ins-truments à bon prix qui pourraient éventuellement être qualifiés de vintage, vous rapportant un bon profit.

Un instrument « classique » est généralement daté d’au moins trente ans. Un instrument vintage pourrait être beaucoup plus vieux. Ne vous inquiétez pas si je parle d’instruments qui n’ont pas été fabriqués aux états-Unis. Vous voudrez peut-être m’avertir que les instruments américains sont ceux qui se vendent le plus cher. C’est en partie vrai ; il faut se rappeler qu’il y a trois décennies, il y a eu un change-ment massif vers les instruments fabriqués ailleurs qu’aux états-Unis. Je crois que le marché vintage de l’avenir reflétera ce changement.

LES ROIS DU VIBRATO DE DEMAIN

Recherchez les instruments des petits fabricants qui ont été achetés par de grosses compagnies. Un exemple est une guitare Garrison datant d’avant la période Gibson. Ces modèles iront chercher des prix plus élevés grâce à leur archi-tecture innovatrice et une fabrication à la main.

Certaines guitares et basses synthé pourraient s’avérer plus précieuses qu’elles ne l’étaient dans les années 80. Gardez un œil ouvert pour les Godin LGx, Freeway SA et Multiac Jazz. Recherchez également la G-808 de Roland (il existe un modèle rare blanc). La gamme de guitares à accordement automatique Robot de Gibson (lancée en 2007) se vendait comme des pains chauds avant la récession. Si vous en avez une, gardez-la, surtout si vous avez le modèle édition spéciale Les Paul avec dégradé bleu et argenté. Les Robot sont difficiles à trouver et ont provo-qué tout un émoi sur eBay.

Alerte orange : les amplificateurs JCM800 de Marshall. La configuration de tubes variables a fait monter les prix des modèles munis de tubes EL34. Bien que ces JCM ne soient pas vraiment vintage, du moins pour le moment, ils attirent les spéculateurs anticipant une explosion de leur valeur. Il faut se rappeler que seule-ment la première série des amplis JCM900 a été fabriquée avec le tube rare 5881. Si vous apercevez l’un de ces premiers modèles, achetez-le.

LE SENTIER BATTULa batterie qui risque bientôt de devenir un objet de collection est le modèle

Gretsch Vinnie Colaiuta blanc. Je ne dis pas cela à cause de la valeur que pourrait avoir la signature de M. Colaiuta. C’est plutôt que la batterie Colaiuta fut lancée au milieu des

années 90 lorsque Gretsch a fait son retour. Ce n’était pas une batterie Gretsch de base et conservatrice. La demande pour cette batterie blanche sur noir augmentera lorsque Gretsch cessera sa production.

Une autre valeur sûre, selon moi, est la batterie Steve Gadd 30TH Anniversary. Il en existe seulement cent et chacune est accompagnée d’un certificat d’authenticité signé par la légende elle-même. Aussi sur ma liste est la batterie 30TH Anniversary au fini étin-celant lancée en 1997. Yamaha confirme qu’il y en a eu seulement dix envoyées au Canada. De la même façon, mon rédacteur mentionne la caisse claire de cuivre Ludwig Super, et plus particulièrement le modèle 401, plus rare.

Dans le même ordre d’esprit, il y a la batterie Tama Limited Edition Starclassic Bubinga. Le fabricant en a produit seulement cinquante. Il y a également la première génération de batteries en chêne d’Ayotte, fabriquées dans les années 80. Si vous faites de la recherche et découvrez des détails intéressants, vous trouverez de bons investissements.

Se forger une collection d’instruments nécessite de la recherche et de la patience. Attendez-vous à une croissance comparable à des fonds communs. Faites de bons achats, entreposez-les et oubliez-les, comme l’a fait un policier provincial de l’Ontario à la retraite de 78 ans. Il a acheté une guitare Gibson 1953 à caisse pleine l’année de sa mise en marché. Il l’a payée 175 $. La guitare s’est vendue récemment 16 750 $.

Tout comme on ne polit pas de vieilles pièces de monnaie, évitez de faire vous-mêmes des restaurations. Prenez note que ce ne sont pas tous les vieux instru-ments qui sont vintage et que certaines éditions limitées ne rapporteront pas grand-chose. Faites attention aux instruments de contrefaçon. Si vous avez des doutes, faites appel à un professionnel ou consultez l’un des nombreux livres sur les instruments vintage. écrivez-moi. Si je n’ai pas la réponse, je peux toujours m’occuper de votre vieille guitare poussiéreuse ! n

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I n Evolving Rhythms on Guitar Part 1, we considered various ways of developing “signature rhythms”--our own creations drawing on oral and written traditions. We now turn our attention to solo guitar performance and broadening ing our

rhythmic sensibilitiesThe guitar is a chameleon of sorts in that it can provide percussive assistance

to big bands; accompaniment to vocalists and instrumentalists working in many styles; and it can furnish rock leads or interactive lines, witness Dave Matthews and Tim Reynolds. Not least, it can fill solo space admirably.

We are completely exposed when we solo and, therefore, we need all the help we can get. It’s good that we can call upon diverse melodic, harmonic, and percussive possibilities inherent in the instrument. We need to cultivate a deep focus when juggling multiple musical expressions to generate a wide range of lis-tener responses.

In what ways can we augment the effect of our “library of rhythms”, which we draw upon during a solo? A starting point is to recognize the components of the guitar—the six strings, the body, the neck, the resonating chamber, not to mention our fingers, thumbs, nails, palms, and knuckles. All of these can be become vari-ables we can manipulate in interesting ways, broadening the range of tones and timbres we bring into play.

The second task is to think of the guitar as a choir, in other words capable of melody, harmony, and rhythm. Similarly, we must learn to perceive chords as capable of expressing melody and harmony, bolstered by a bass component. Once we contribute appropriate rhythms, it can seem as if an entire band is per-forming—when, in fact, it’s a single guitar.

A great way to develop our solo skills is select a pop song and focus on the various components: vocals and vocal melody line, chords and harmonic progres-sion, the bass line, and the interplay of all of these but especially the latter with the rhythmic backdrop—usually generated by drums and percussion. Write out or sing out the part for each instrument. Notice the rhythmic relationship between each part. When a chord lasts for an entire bar (ie assumes value of a whole note), what is the bass player in terms of rhythm and harmony?

Transpose each part, or “translate” each, so that it can be played on guitar. It might help to work out each line separately before combining them. Further, it may help if you think like a vocalist, think like a bass player, and so on. Ask your-self questions: What happens if I change the bass rhythmic line while playing a given chord? What happens if I play certain notes staccato? Or if I seem to expand or contract time by means of a fermata (pause sign; notation is an “umbrella” atop a dot)? Regardless of genre, we have the potential to put our rhythmic stamp on the music

The following exercises illustrate a variety of ways to think rhythmically dur-ing solo guitar performance. n.

By / Par : jeff GunnTraduction : Jim Angelillo

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Exercise 1APlay the D9 chord using the suggested rhythms. Notice the rhythmic relation-ship between the D bass note on the fifth string and the upper three voices on the fourth, third and second strings. Experiment with other rhythms and chords in all positions.

Exercise 1BReverse the rhythmic relationship. When the D9 chord sounds, notice that our attention shifts to the role of the bass.

Exercise 2APlay the D9 chord and add the melody line. Think like two guitars - lead and accompaniment.

Exercise 2BAdd a bass line to the progression.

Exercise 2CAdd percussive parts, particularly accents or “knocks”: We are now using four discrete voices.

Exercise 3APlay the melody over the G major, C7 and D9 chords. Use the same rhythm for each chord.

Exercise 3BNow try varying the rhythm on the C7 and D9 chords.

ChallengeSelect a popular song, say “Something” by The Beatles. See if you can arrange all the parts for solo guitar. Focus on the rhythmic relationships between components/voices. Here’s some pro assistance. Listen to: Andy Mckee, Don Ross, Lenny Breau, Lorne Lofsky, Tommy Emmanuel, and Martin Taylor.

Evolving Rhythms for guitar PART 2: SOLO GUITAR

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le développement des rythmes pour la guitare DEUxIèME PARTIE : LA GUITARE SOLO

Exercise 1AJouez l’accord D9 en utilisant les rythmes suggérés. Portez une attention spéciale à la relation rythmique entre la note de basse (ré) sur la cinquième corde et les trois voix supérieures jouées sur les quatrième, troisième et deuxième cordes. Expérimentez avec d’autres rythmes et accords dans toutes les positions.

Exercise 1BRenversez la relation rythmique. Lorsque l’accord D9 est joué, remarquez que notre attention se tourne vers le rôle de la basse.

Exercise 2AJouez l’accord D9 et ajoutez la ligne de mélodie. Pensez comme s’il y avait deux guitares, soit la mélodie et l’accompagnement.

Exercise 2BAjoutez une ligne de basse à la progression.

Exercise 2CAjoutez des éléments de percussion, particulièrement des accents ou des coups; nous utilisons maintenant quatre voix distinctes.

Exercise 3AJouez la mélodie sur les accords en sol majeur, C7 et D9. Utilisez le même rythme pour chaque accord.

Exercise 3BMaintenant, essayez de faire varier le rythme sur les accords C7 et D9.

DéfiChoisissez une chanson populaire, par exemple « Something » des Beatles. Essayez d’arranger toutes les parties pour guitare solo. Concentrez-vous sur la relation rythmique entre chaque composante et la voix. Je vous sug-gère fortement d’écouter Andy Mckee, Don Ross, Lenny Breau, Lorne Lofsky, Tommy Emmanuel et Martin Taylor.

D ans la première partie, nous avons exploré différentes façons de développer des « rythmiques personnalisées », c’est-à-dire de vérita-bles créations fondées sur les traditions orales et écrites. Cette fois-ci,

nous nous penchons sur les manières d’élargir notre sensibilité rythmique lors de per-formances de guitare solo.

La guitare est en quelque sorte un caméléon en ce sens où elle peut fournir une assistance rythmique dans un big band, accompagner des chanteurs ou des instrumen-tistes dans de nombreux styles et fournir les lignes de guitare maîtresses et interacti-ves dans le rock, comme le font Dave Matthews et Tim Reynolds. Mais la guitare peut également remplir admirablement l’espace réservé aux solos.

Nous sommes entièrement exposés lorsque nous jouons en solo et, pour cette rai-son, nous avons besoin de toute l’aide que nous pouvons trouver. Il est bon que nous puissions faire appel à diverses possibilités mélodiques, harmoniques et rythmiques propres à l’instrument. Nous devons cultiver une concentration profonde lorsque nous jonglons plusieurs expressions musicales afin de produire une gamme de réactions chez l’auditeur.

De quelle façon pouvons-nous augmenter l’effet de notre « répertoire de rythmes », celui que nous utilisons dans un solo ? Un bon point de départ est d’être conscient des composantes de la guitare : les six cordes, le corps, le manche, la caisse de résonance, sans oublier nos doigts, pouces, ongles, paumes et jointures des doigts. Tous des élé-ments deviennent des variables que nous pouvons manipuler de façon intéressante, élargissant l’éventail des tonalités et des timbres que nous évoquons.

Le second point est de voir la guitare comme une chorale, c’est-à-dire comme un ensemble capable de produire mélodie, harmonie et rythme. De la même façon, nous devons apprendre à percevoir que les accords produisent à la fois mélodie et harmo-nie, soutenues par un élément de basse. Dès qu’on y contribue des rythmes appropriés, ça peut donner l’impression qu’on entend un orchestre complet, lorsqu’en fait, c’est une guitare.

Une excellente façon de développer nos habiletés de solo est de choisir une chanson pop et de se concentrer sur ses différentes composantes : les voix et la ligne mélodique vocale, les accords et la progression harmonique, la ligne de basse, et l’in-teraction de tous ces éléments, mais surtout la relation entre eux et le fond rythmique, habituellement généré par la batterie et les instruments de percussion. Transcrivez ou chantez ce que fait chaque instrument. Notez la relation rythmique qui existe entre chaque partie. Lorsqu’un accord dure une mesure complète (ou prend la valeur d’une ronde), que fait la basse sur le plan du rythme et de l’harmonie ?

Transposez chaque partie, ou « traduisez » chacune, pour qu’elles puissent se jouer à la guitare. Ça peut aider de jouer chaque partie séparément avant de les combiner. Essayez de vous mettre dans la peau d’un chanteur, d’un bassiste et ainsi de suite. Posez-vous des questions : qu’arrive-t-il si je change la ligne rythmique de la basse lors-que je joue un accord donné ? Qu’arrive-t-il si je joue certaines notes staccato ? Ou bien, qu’arrive-t-il si je semble allonger ou raccourcir le temps avec une fermata ( signe de pause ; c’est un « parapluie » sur un point ? Peu importe le genre, nous avons le potentiel d’apposer notre signature rythmique sur la musique.

Les exercices suivants illustrent une variété de façons de penser rythmiquement pendant une performance solo à la guitare. n.

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By / Par : Tara Wittet mankoTraduction : geneviève Hébertt Starpik:

THE ULTIMATE

guITAR PICK

Starpik : lE

PIC DE guITARE ULTIME

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MADE IN CANADA

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W hen we speak of innovative guitar picks, we’re usually referring to the materials used to make them. A quick Inter-net search reveals picks fashioned from tortoiseshell, alu-

minum, stainless steel, and, surprisingly, solid gold. Although admittedly I can’t play guitar—a friend tried to teach me and, after a half hour, concluded I was hopeless—I can spot a hot pick if I see one.

Let’s start with some background. Guitar picks vary in thickness to accommo-date different playing styles, sounds, and types of strings. Accordingly, the gui-tarist usually ends up having to carry several picks on hand. Starpik, a company out of Ontario, Canada, has come up with a solution: a four-sided guitar pick. This may well be the only pick you will ever need. No more changing picks in the middle of a gig, fumbling in your pockets, or taping picks to a microphone stand thanks to the Starpik, which offers a range from heavy to light surfaces.

This means you can switch sides—and tones—while playing. And according to Starpik inventor Glenn Hautamaki, it is possible to play two edges at the same time. No stainless steel or solid gold here: Starpiks are made from functional 100% nylon and come in four thicknesses: light (0.41mm), medium light (0.56mm), medium (0.73mm), and heavy (1.14mm). The specially chiseled end, as stated on the Starpik Web site, is geared to jazz playing. When I told my friend about Starpik, you know, the friend who tried to teach me how to play guitar, there was no hesitation in his reply: “I like to strum with softer picks but I like a harder one for plucking. I’d definitely buy a Starpik. It’s got it all.” If you’re ready to buy, note that only two dealers are listed on the Starpik Web site, one of them being Pickfactory: www.pickfactory.com. This online supplier of guitar picks that ships worldwide prices the item at $2.99 and are currently advertising a 50% discount. Check out: www.starpik.com. n

L orsque nous parlons d’innovation en termes de pics de guitare, nous faisons habituellement référence au matériau utilisé pour leur fabri-cation. Une recherché Internet rapide révèlera des pics en écailles de tor-

tue, en aluminium, en acier inoxydable et étonnamment en or massif. Bien que je reconnaisse être incapable de jouer de la guitare (un ami a essayé de m’enseigner et après une demi-heure a conclu que j’étais un cas désespéré), je peux repérer un pic extraordinaire quand j’en vois un.

Commençons par un peu d’information. Les pics de guitare varient en épaisseur afin de s’adapter à différents styles de jeu, sons et cordes. Par conséquent, les gui-taristes finissent souvent par transporter plusieurs pics avec eux. Starpik, une entre-prise ontarienne, propose une solution: un pic de guitare à quatre côtés. Vous pourriez vous en satisfaire entièrement. Grâce à Starpik, plus besoin de changer de pic en plein milieu d’un spectacle, de fouiller dans vos poches, ou de les attacher avec du ruban à votre pied de micro. Starpik offre en un seul et même pic, plusieurs surfaces, souples

et fermes, ce qui vous permet de changer de tonalité, sans arrêter de jouer. Selon Glenn Hautamaki, l’inventeur de Starpik, il est même possible de jouer avec deux côtés à la fois. Pas question d’acier inoxydable ou d’or massif ici : les Starpiks sont 100 % nylon et se déclinent en quatre épaisseurs : souple (0.41 mm), moyennement souple (0.56 mm), moyennement ferme (0.73 mm) et ferme (1.14 mm). Celui avec le coin spé-cialement ciselé, comme on le mentionne sur le site Web de Starpik, est conçu pour le jazz. Lorsque j’ai parlé à mon ami de Starpik, celui qui a essayé de m’enseigner la guitare, il a répliqué sans aucune hésitation : « J’aime gratter avec un pic souple, mais je préfère un pic ferme pour pincer les cordes de ma guitare. Je n’hésiterais pas à acheter un Starpik. C’est le meilleur des deux mondes. » Si vous êtes du même avis, il est à noter que seulement deux détaillants sont inscrits sur le site de Starpik, dont Pickfactory : www.pickfactory.com. Ce fournisseur de pics de guitare en ligne qui livre partout dans le monde vend l’item à 2.99 $ et fait actuellement une promotion à 50 % de rabais. Visitez : www.starpik.com. n

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dossier

S’ il avait eu un enregistreur portatif semblable aux merveilles décri-tes ci-dessous par notre nouvelle collaboratrice Tara, Jimi Hendrix n’aurait peut-être pas eu recours à des somnifères. Plutôt que d’avoir

un sommeil agité et de ne pas pouvoir s’endormir, Jimi aurait pu enregistrer de nouvel-les idées musicales sur son enregistreur haute fidélité format poche. Bon, il est vrai que Hendrix n’aurait pas su ce que veut dire « qualité CD », mais nous imaginons qu’il aurait facilement choisi le format .WAV plutôt que MP3, et ensuite, il se serait senti bien à l’aise

pour éditer ou appliquer des effets. Peut-être qu’il était tout simplement impatient…

M aybe he wouldn’t have messed with sleeping pills. May-be if Jimi Hendrix had owned a portable recorder similar to one of the marvels described below by our new editor-

ial staffer Tara, instead of tossing and turning when awakening in a purple haze and unable to resume slumber, Jimi’d have rejoiced at the possibility of lay-ing down new musical ideas on a pocket-sized high-fidelity recorder. Okay, so Hendrix wouldn’t have known squat about “CD quality” but we’re thinking he’d have decided overnight to choose .wav instead of MP3, and then when it came to edit ing and applying effects, he would have been in heaven, right at home. Maybe he was impatient…

PreSerVing SOunDS in TiMe: THe KOrg Mr-2 HigH-reSOluTiOn MOBile reCOrDerChanges in technology over time mean your music can be lost to a faulty CD or hard drive, or to a non-existent rec-ording format. While not much can be done about the first two, the Korg Mr-2 High-resolution Mobile rec-order uses Direct Stream Digital. DSD recording tech-nology preserves sound closest to its original format making it suitable as a means of archiving that can support changes in formats through the years. An analog limiter, a low-cut filter, and a bass eQ en-sure professional recording quality, while the 40 recording setups make it seem as if you have a personal engineer/archivist at your side. A sleek exterior and vivid display round off this essen-tial mobile recording solution.

PréSerVer le SOn DAnS le TeMPS :

l’enregiSTreur MOBile HAuTe réSOluTiOn

KOrg Mr-2Avec l’évolution de la technologie, il arrive que vous puissiez perdre vo-

tre musique à cause d’un CD ou d’un disque dur défectueux ou parce qu’un format d’enregistrement devient désuet. il n’y a pas grand cho-

se qu’on peut faire contre les deux premières causes, mais pour la derni-ère, il y a le procédé Direct Stream Digital utilisé par l’enregistreur mobile

haute résolution Mr-2 de Korg. la technologie d’enregistrement DSD pré-serve le son de la façon la plus proche de son format original, ce qui en fait

une façon parfaite d’archiver votre musique, s’adaptant aux formats audio qui changent avec les années. Son limiteur analogique, son filtre passe-bas et

son correcteur de basses assurent une qualité d’enregistrement professionnel-le, tandis que les 40 préréglages d’enregistrement vous donneront l’impression

d’avoir votre technicien personnel. et l’allure profilée et l’écran lumineux du Mr-2 le rendent encore plus attrayant !

DAnS lA POCHe : leS nOuVeAux enregiSTreurS POrTATifS POCKeTrAK C24 eT W24 De YAMAHAYamaha offre maintenant deux nouveaux enregistreurs portatifs Pocketrak, soit les C24 et W24. Ces enregistreurs portatifs sont remplis de caractéristi-ques intéressantes, y compris une qualité sonore de 24 bits/96 kHz, un métro-nome et un accordeur intégrés, 2 gb de mémoire et une mise en marche rapide de 4,5 secondes (ce qui est parfait pour les spectacles et les sessions d’enregis-trement impromptues). et en plus, on peut vérifier l’enregistrement grâce aux haut-parleurs intégrés. une pince innovatrice permet de fixer le C24 n’importe où, que ce soit un lutrin ou une batterie. le microphone stéréo omnidirectionnel enregistre effi-cacement les sons provenant d’un large rayon, ce qui veut dire qu’il n’est plus néces-saire de positionner les micros pour capter tous les instruments. le W24 est muni de microphones en configuration x/Y, d’une télécommande sans fil et de ce que Yamaha nomme une « mémoire de scènes » permettant de conserver vos réglages préférés.

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in THe POCKeT: neW YAMAHA C24 AnD W24 POCKeTrAK POrTABle reCOrDerSYamaha has introduced two new Pocketrak portable recorders, the C24 and W24. These portable recorders are loaded with features, including 24bit/96kHz sound quality, internal metronome and tuner, 2gB memory, fast 4.5 second start up time (perfect for live perform-ances and impromptu recording sessions). And you can monitor with the handy on board speakers. An innovative attachment clip allows the C24 to be placed anywhere you want to record, from a music stand to a drum kit. The non-directional stereo microphone is capable of recording a wide area effectively, meaning an end to

shifting mic positions to pick out various instruments. The W24 features a large dual x/Y microphone configur-

ation, wireless remote control, and what Yamaha calls “internal scene memories”, which allows in-stant recall of your favorite settings.

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TrAVel ligHT WiTH THe rOlAnD eDirOl r-09Hr HAnD-HelD reCOrDerAlthough the roland edirol r-09Hr hand-held record-er may travel light, in performance it’s heavy. Build-ing on the proven track record of the award winning r-series recorders, the r-09Hr comes loaded, beg-inning with clear 24-bit/96 kHz fidelity. The stereo micro phones have been redesigned to complement the newly-developed isolated Adaptive recording Cir-cuit (iArC), a dedicated analog circuit optimized for rec ording with the onboard A/D converter. A full sonic spectrum is captured with onboard electret condenser microphone elements. no need for headphones as the built-in preview speaker allows you to hear instant playback of your recordings. Just connect to your com-puter using a uSB cable to download your music.

nO liMiTATiOnS: KOrg SOunD On SOunD unliMiTeD TrACK reCOrDerThe creative possibilities are endless with the new pocket-sized portable Korg Sound on Sound unlim-ited Track recorder. At your finger tips are unli-mited track overdubs, on-board effects, a built-in speaker, and stereo mic. Also onboard are fifty preset rhythm patterns, a chromatic tuner,

and the ability to save up to 200 songs in .WAV format. All of this slides into your pock-et. The Sound on Sound feature lets you play back your tracks while continuing to overdub, making it a handy sort of musi-cal “scratch paper”. Then there’s a touch screen designed to allow quick access to playback function, level adjustment, effect tweaking, and rhythmic augmentation...adding drums and percussion. This is the go-to-gadget for capturing, recording, overdubbing, and mixing audio files.

SAVOring THe MOMenTS WiTH THe OlYMPuS lS-11 POrTABle reCOrDerMoments define us and, sadly, are often forgotten. Drawing on years of experience, Olympus has developed the lS-11 portable record-er to make sure your moments are captured with crystal-clear audio and playback. featuring 24bit/96kHz linear PCM recording, the lS-11 captures every note, word, chirp, and giggle. fully 8gB memory, SD or SDHC card, and ultra-long battery life ensure you receive hours of worry- free recording. What’s more, with the lS-11 you can record in multiple formats: stereo, mono, WAV, MP3 and WMA. fine tune your recording with an lCD-displayed level meter and an easy to use editing function. The auto-record function activates, and shuts off, the lS-11 at pre-set levels.

VOYAgez léger AVeC l’enregiSTreur De POCHe rOlAnD eDirOl r-09HrBien que l’enregistreur de poche edirol r-09Hr de roland soit très léger, sa performance est digne d’un appareil beaucoup plus gros. Suivant la voie tracée avec succès par les enregis-treurs de la série r, le r-09Hr nous est offert rempli de carac-téristiques comme une qualité sonore de 24 bits/96 kHz. les microphones stéréo ont été repensés afin d’accommoder la nouvelle technologie iArC (Isolated Adaptive Recording Circuit), un circuit analogique spécialisé optimisé pour l’enregistrement avec le convertisseur audionumérique intégré. Tout le spectre sonore est capté grâce aux composantes du micro à conden-sateur à électret. Aucun besoin d’un casque d’écoute, car le haut-parleur intégré vous permet d’écouter instantanément vos enregistrements. ensuite, il s’agit de brancher l’appareil à votre ordinateur avec le fil uSB pour y télécharger votre musique.

AuCune liMiTe : l’enregiSTreur à PiSTeS

illiMiTéeS KOrg SOunD On SOunD

les possibilités créatrices sont infinies avec le nouvel enre-gistreur portatif Sound on Sound de Korg. il vous offre l’enre-

gistrement en couches illimitées, des effets et un haut-parleur intégrés, et un microphone stéréo. Vous y trouverez également cin-

quante boucles de rythmes, un accordeur chromatique et la possibilité de loger jusqu’à 200 chansons en format .WAV. et tout ça s’insère dans

votre poche. la fonction Sound on Sound vous permet d’écouter ce que vous venez d’enregistrer en enregistrant une autre piste dessus, ce qui en fait

le « bloc note » musical idéal. l’écran tactile vous permet d’accéder facilement à la fonction de lecture, de réglage des niveaux, des effets et des rythmes. le Korg Sound on Sound est l’appareil à se procurer si l’on cherche à capter, à enregistrer en couches et à mélanger les fichiers audio.

www.roland.ca

SAVOurez CHAQue MOMenT AVeC l’enregiSTreur POrTATif OlYMPuS lS-11Dans une vie, il y a beaucoup de moments chéris, mais, malheureusement, beaucoup sont oubliés. Se fondant sur de nombreuses années d’expérience, Olympus a développé l’enregistreur portatif lS-11 pour que vous puissiez capter ces moments de façon hyper claire. Produi sant des enregistrements PCM linéaires de 24 bit/96 kHz, le lS-11 capte chaque note, chaque mot, chaque pépiement et chaque rire. Avec une mémoire de 8 gb, la possibilité d’ajouter une carte SD ou SDHC et une pile longue durée, vous êtes certains d’avoir des heures d’enregis-trement sans soucis. De plus, le lS-11 vous permet d’enregistrer en plusieurs formats, soit stéréo, mono, WAV, MP3 et WMA. effec tuez vos réglages avec précision à l’aide du vumètre apparaissant sur l’écran ACl et des fonctions d’édition faciles à utiliser. enfin, la fonction auto-record active et éteint le lS-11 selon des préréglages.

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nOuVeAu MODèle : l’enregiSTreur POrTATif TASCAM Dr-2D le nouvel enregistreur portatif Dr-2d de Tascam offre un enregistrement de qualité supérieure dans un appareil com-pact et abordable. le Dr-2d enregistre à une résolution très respectable de 96 kHz/24 bit en format WAV ou MP3 sur carte SD. le nouveau microphone à condensateur stéréo possède un rapport signal sur bruit de 74dB, tandis que la fonction d’enregistrement double élimine la distorsion. la fonction de lecture à vitesse variable (Variable Speed Audi-tion), que vous trouverez dans les autres enregistreurs portatifs de Tascam, ralentit la musique sans en changer la hau-teur tonale. l’appareil est également muni d’un métronome, d’effets numériques et d’une fonction d’enregistrement en couche. notons également la fonction de routage, permettant à deux pistes audio externes d’être enregistrées à partir des prises d’entrée ligne auxiliaires.

CAPTez VOTre CréATiViTé AVeC l’enregiSTreur D’inSTruMenTS POrTATif iKeY AuDiO g3 Captez-la n’importe où avec l’enregistreur d’instruments portatif iKey Audio g3. enregistrez tout instrument muni d’une prise de sortie ligne. il s’agit de brancher un fil 1/4 dans le g3 et vous pouvez commencer à enregistrer direct ement en format MP3, jusqu’à 320 kb/s, ou en qua-lité CD, 44.1 kHz/16 bits, en forma .WAV. ensuite, vous pouvez à la fois écouter ce que vous venez d’enregistrer et enregistrer votre prochaine session. l’accordeur de gui-tare intégré assure que vous soyez toujours bien accordé, n’importe quand, n’importe où. Avec le g3 d’iKey Audio, enregistrez vos idées avant qu’elles disparaissent.

TOuT POur enregiSTrer inSTAnTAnéMenT : l’enregiSTreur POrTATif M3 iKey-Audio est connu pour ses produits d’enregistrement profession-nels et le nouvel enregistreur portatif M3 ne déçoit pas. il possède tout ce qu’il faut pour effectuer des enregistrements instantanés, comme un inter rupteur de réglage du gain avec trois niveaux de gain différents, assurant un niveau optimal pour votre environnement de travail numéri-que. le grand écran ACl lumineux et l’interface d’enregistrement rendent la vie du technicien, ou la vôtre, plus facile, que ce soit l’enregistrement d’une performance musicale, d’une réunion d’entreprise, de sessions d’entraînement ou ces oies qui passent constamment au-dessus de nos têtes! utilisez les entrées ligne 1/8 symétriques ou la prise de micropho-ne pour enregistrer directement sur une carte mémoire SD de 1 gb. Vous avez le choix entre les formats MP3 ou .WAV.

neW MODel AlerT: TASCAM Dr-2D POrTABle reCOrDerTascam’s new Dr-2d portable recorder offers premium recording features in a compact and affordable package. The Dr-2d enables a respectable 96kHz/24-bit audio resolution and captures WAV or MP3 files to SD card media. A new stereo condenser microphone design has a 74dB signal-to-noise ratio, while the dual-recording feature eliminates dis-tortion. Variable Speed Audition, which you’ll recognize from Tascam’s current line of portable recorders, slows down music without changing the pitch. You’ll also find a metronome, digital effects, an overdub feature. And a nice is the routing function, which enables a second pair of tracks to access the aux line input.

CAPTure CreATiViTY WiTH THe iKeY AuDiO g3 POrTABle inSTruMenT reCOrDerAnd capture it on-the-fly with the iKey Audio g3 portable instru-ment recorder. record any instrument equipped with a line output. Just plug the 1/4” input jack into the g3 and you can begin record-ing direct to MP3, with up to 320 kbps—or go high-fi with .WAV and 44.1kHz/16-bit CD quality mode. Multi-tasking is at its best, meaning you can instantly playback and record your next session. The on-board guitar tuner takes the guessing away and allows you to tune up and stay in tune any time, anywhere. record that idea before the inspira-tion is gone.

eVerYTHing YOu neeD TO reCOrD inSTAnTlY: THe M3 POrTABle AuDiO reCOrDeriKey-Audio is known for professional audio recording products, and their latest release, the M3 portable audio recorder, does not disappoint. it houses everything you need to record instantly, such as an input gain switch and three input gain levels to ensure the recording is at the optimal level for your media environment. The large, bright color lCD display and easy recording interface makes the engineer’s life—or yours—easier whether recording music performances, corporate meetings, training sessions, or those geese we keep seeing. record via balanced 1/8” line inputs or go from the mic input directly onto the provided 1 gB SD memory card. You decide whether to record MP3 or .WAV format.

www.tascam.com

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inSPirATiOn OrgAniSée : l’enregiSTreur nuMériQue POrTATif line 6 BACKTrACK Conçu pour les guitaristes par des guitaristes, l’enregistreur numérique portatif BackTrack de line 6 nous sauve des enregistreurs MP3, flash et à cassette compliqués, dispendieux et peu fiables qui n’offrent aucune façon d’organiser vos enregistrements. le BackTrack est muni d’une prise d’entrée 1/4 très silencieuse, une prise de sortie 1/4 pour une lecture im-médiate, un bouton Mark permettant d’organiser vos idées, un bouton de lecture et une mémoire flash à toute épreuve. Pas besoin d’un bou-ton d’enregistrement, car le BackTrack est toujours en marche. eh oui, le BackTrack est toujours à l’écoute. lorsque l’inspiration frappe, il est prêt à l’accueillir.OrgAnizeD

inSPirATiOn: THe line 6 BACK TrACK POrTABle DigiTAl reCOrDerDesigned for guitarists by guitarists, the line 6 BackTrack portable digital recorder rescues us from complicated, ex-pensive, and unreliable MP3, flash, and cassette recorders that offer nothing to organize your recordings.The Back-Track includes a super-quiet 1/4-inch input, a 1/4-inch output for immediate playback, a Mark button to orga-nize your best ideas, a Play button for instant replay, and a rugged flash memory. There’s no need for a record but-ton because the BackTrack is always on. That’s right, the BackTrack is always listening. When inspiration or indi-gestion strikes, it’s ready for action.

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M-AuDiO MiCrOTrACK ii PrOfeSSiOnAl MOBile DigiTAl reCOrDerThe Micro Track ii Professional 2-Channel Mobile Digital recorder is the long await-ed follow up to the original M-Audio Micro Track. That’s a pretty long name for a tiny- sized unit but maybe it reflects the numerous cool features, including an extended input gain range, an analog input limiter, 48V phantom power, a faster file transfer rate and, perhaps most importantly, seamless recording of files larger than 2gB in size. Per-fect for a broad range of recording needs, the Micro Track ii allows you to record .WAV (BWf) and MP3 files to Compact flash or Micro-drives through balanced line inputs or built-in microphone preamps. interested in editing or posting to the Web? Simply drag and drop recordings to your computer via high-speed uSB 2.0. if that’s not enough to convince you, how’s this? The M-Audio Micro Track ii is priced at $299.99 Canadian.

THe SilenT reHeArSAl STuDiO: JAMHuBPerfect for those living in apartment buildings, town homes, and various close quarters, the JamHub allows you to jam where and when you want. Here’s how it works: each musician picks a color section (and tries to re-member same), plugs in their instrument, mics, and phones—and starts jamming. With the color designation comes the capacity for each musician to control a personal mix; nobody fights over the volume control! The Jam-Hub comes in three models: the Bedroom, the greenroom, and the Tour-Bus. The Bedroom is an affordable option for up to 5 musicians and their instruments, mics and headphones. The greenroom features 21 audio channels for up to 7 musicians. And the TourBus is 12 metres long…just kidding. it’s portable and yet includes all the bells and whistles found on the other models (including to SD rAM card) to enable late night recording sessions in your sleeping compartment while driving down route 66. n

l’enregiSTreur ViDéO SAMSOn zOOM Q3 écoutez n’importe quel film et vous savez qu’une image et un son de qualité sont inséparables. l’enregistreur vidéo zoom Q3 juxtapose la technologie audio réputée de Samson (les enregistreurs zoom H2 et zoom H4) à une caméra vidéo dans un ap-pareil profilé et portatif qui vous offre tout ce dont vous avez besoin pour enregistrer de l’audio et de la vidéo professionnelle. Muni des mêmes capsules de microphone que l’enregistreur zoom H4n, le Q3 est vendu avec un programme d’édition et une carte mémoire SD de 2 gb, permettant une heure d’enregistrement vidéo. Mais l’appareil accommode également les cartes SDHC allant jusqu’à 32 gb, permettant l’enregistrement de 16 heures de vidéo. Vous pouvez visionner vos prises à mesure grâce au grand écran intégré. les deux microphones placés en configuration xY, utilisée par les professionnels, agissent en tant que véritables zooms sonores.

SAMSOn zOOM Q3 HAnDY ViDeO reCOrDerWatch any film and you know that great video and audio go hand in hand. With the zoom Q3 Handy Video recorder, Samson brings its renowned audio technology (check out zoom H2 and zoom H4) to its video recorder, in this instance a sleek, portable device that provides ev-erything you need to record professional audio and video right out of the box. using the same mi-crophone capsules as the zoom H4n Handy recorder, the Q3 includes editing software and a 2gB SD card for up to one hour of video recording time—and, to boot, it happily accepts up to 32gB SDHC cards for sixteen hours of movie making. The large display screen makes it easy to view on-the-go. Two condenser mic’s, set in the same xY pattern used by the pros, act like an audio zoom function.

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l’enregiSTreur nuMériQue MOBile PrOfeSSiOnnel M-AuDiO MiCrOTrACK iil’enregistreur numérique mobile professionnel à deux canaux MicroTrack ii est la nouvelle version très anticipée de l’enregistreur MicroTrack de M-Audio. Vous apprécierez l’étendue du niveau de gain d’entrée, son limiteur analogique, son alimentation fantôme de 48V, son taux de trans-fert rapide des fichiers et, ce qui est probablement le plus important, l’enregistrement parfait de fichiers dépassant 2 gb. l’appareil est idéal pour toutes sortes d’enregistrements et vous permet d’enregistrer en format .WAV (BWf) ou MP3 directement sur carte Compact flash ou Micro-drive par le biais de prises d’entrée ligne symétriques ou de préamplificateurs de microphone intégrés. Pour transférer les fichiers sur votre ordinateur, la connexion uSB 2.0 rend la tâche facile et rapide. et si ce n’est pas assez pour vous convaincre, considérez ceci : le Micro Track ii de M-Audio se vend 299,99 $ au Canada.

JAMHuB : le STuDiO De réPéTiTiOn SilenCieuxidéal pour ceux qui vivent en appartement, le JamHub vous permet de jouer où et quand vous voulez. Voici comment ça fonctionne : chaque musicien choisit une section identifiée par une couleur particulière (tout en essayant de s’en rappeler), y branche son instrument, ses microphones et son casque d’écoute, et tout le monde joue. Chaque section permet au musicien qui y est branché de contrôler ses propres réglages ; fini les chicanes autour du bouton de volume ! le JamHub est offert en trois versions, soit Bedroom, greenroom et TourBus. la version Bedroom constitue une option abordable accommodant jusqu’à 5 musiciens et leurs instruments, microphones et casques d’écoute. la ver-sion greenroom offre 21 canaux audio pour un maxi-mum de 7 musiciens. enfin, la version TourBus mesure 12 mètres… je blague. C’est une version portative mu-nie de toutes les fonctions qu’on trouve sur les autres modèles (y compris une prise pour carte SD), permet-tant d’effectuer de petites sessions d’enregistrement tard la nuit en roulant sur la route 66. n

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