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Editorial:

Lise Raquette

Billet:

Eliane Saint-Cyr

Bouquin:

Eliane Saint-CyrLouise Picard-Pilon

Nouvelles de l'Association:

Lise Girard

En vrac:

Françoise Lehouillier

Consommation:

Marcelle Dalpé

Un peu de tout:

Thérèse Nadeau

Les régions se racontent:

Armande DeTonnancour

Courrier:

Les recommandationsGisèle Rocheleau 9

4 La puissance de lasolidaritéLouise Dubuc 10

Recouvrement de vieuxmeubles

5 Pierrette Lavallée

6 La femme au foyerYvette J. Grenier

13

16

7 La grève du souperNicole Morin 16

Que sont-elles devenues?Eliane Saint-Cyr 17

La contraception19 Louise Picard-Pilon 18

IXLD.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent que la respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement lapensée officielle de l'Aféas,

ÉQUIPE DE RÉDACTIONrédactrice en chefLouise Picard-PilonrédactricesElîane Saint-CyrThérèse NadeauFrançoise LehouiHierLuce Ranger-Poissonsecrétatre-coordonnatriceHugyette DalpéCOLLABORATRICESLise RaquetteLise GirardMarcelle DalpéArmande De TonnancourGisèle RocheleauLouise DubuePierrette LavalléeYvette GrenierNicole Morinpage couvertureMarcel TaîllonphotosPierre LavalléeillustrationsFrancyne LessardRESPONSABLE DU TIRAGELise GrattonSERVICE DES ABONNEMENTSElizabeth St-Ours

Abonnement1 an (10 numéros) $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième classeEnregistrement no 2771Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Liée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X 1N6Tél.: 866-1813

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

CHÈRES AMIES AFEAS,

Le 25 novembre dernier, j'avais la peine de vivre le décès de mon père, MarcelDrouin, âgé de 69 ans, disparu après seulement quelques semaines de maladie.

Instants pénibles il est vrai, mais qui ont été beaucoup adoucis par une multitudede témoignages de sympathie et d'amitié des membres de ma famille AFEAS.Visites au salon, offrandes de messes, télégrammes, assistance aux funérailles,messages de sympathies de toutes sortes venant des cercles, des membres et desrégions, m'ont apporté réconfort et espérance.

Ma mère et mes frères s'unissent à moi pour vous dire toute notre gratitude pourtant de générosité, tant d'attentions.

L'AFEAS était avec moi par les membres du cercle de Wotton, mon village natal,celles de la région de Sherbrooke et celles aussi du palier provincial. J'en ai étéémue et heureuse et je vous en remercie.Veuillez croire en ma profonde affection.

Lise Paquetteprésidente générale

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Si DANS LA

Par Lise Raquette

Le gouvernement du Québec s'apprête à entreprendre une vaste consulta-tion provinciale avec, sous le bras, un projet de politique de la famille quidoit viser à favoriser le bien-être des familles, que ce soit dans le domainedes services de santé, de l'éducation, des services sociaux, de la sécuritédu revenu, de la fiscalité, etc.

Un des défis de la politique: favoriser le bien-être de la famille et, en mêmetemps, celui des individus qui la composent: femme, homme et enfants,sans sacrifier le bien-être des uns pour le mieux-être des autres.

Cela peut sembler irréalisable. Nous avons en effet toujours cru qu'il doivenécessairement y avoir des sacrifices, des concessions, des compromis àfaire et que ce soit le propre des femmes de céder, de s'effacer, de laisserpasser. Ce n'est justement pas le temps de laisser passer. C'est l'occasionou jamais de dire ce que nous voulons être et vivre dans nos familles.

Une politique de la famille, nous savons que c'est très long à obtenir et quece sera établi pour longtemps. Il nous faut donc dire clairement ce quenous voulons, comme femmes, et être vigilantes à toutes les étapes menantà l'adoption et à la mise en place de la politique.

Nous insistons donc pour que tout ce pour quoi nous luttons depuisplusieurs années soit considéré. Nous serons cohérentes avec nos reven-dications antérieures, les actions que nous avons menées et les prioritésque nous avons adoptées. Nous exigerons que la politique de la famillereconnaisse l'apport des femmes en tant qu'individus dans la famille; qu'ellesoit respectueuse des besoins et des droits des femmes en tant que person-nes à part entière et qu'elle permette l'enrichissement et l'épanouissementde chacune des personnes constituant la famille.

La politique de la famille devra donc:

• reconnaître l'identité de la femme comme personne distincte de son con-joint et de ses enfants;

• respecter son autonomie en lui reconnaissant le droit de se gouverner parelle-même;

• lui permettre des conditions de vie, de travail et de loisir égales à cellesdes autres membres de la famille;

• favoriser un vrai partage des responsabilités (droits et devoirs), et la col-laboration et l'échange dans les tâches et les rôles.

• enfin, lui reconnaître le droit d'assurer sa sécurité actuelle et future.

Au congrès '83, nous avons exprimé notre volonté d'être considérées com-me des personnes à part entière et nous avons choisi comme priorité quesoit reconnu le travail au foyer. En plus, nous sommes en pleine campagnede sensibilisation sur notre dossier des travailleuses au foyer.

À quoi nous servirait de sensibiliser toute une population si à l'intérieurmême de notre milieu naturel de vie, la famille, nous n'arrivons pas à nousreconnaître comme femme?

Nous avons l'occasion d'affirmer à nouveau notre volonté d'autonomie.Nous le ferons avec conviction parce que nous sommes persuadées quec'est le plein épanouissement de chacun des membres de la famille qui estgarant de l'épanouissement, du mieux-être et même de la survie de lafamille.

La politique de la famille devra tenir compte que dans la famille, la femmene veut pas être servante, reine ou mère, mais PARTENAIRE.

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Par Eliane Saïnt-Cyr

Je suis une femme ordinairequi vit ses petites misèresdans la vie de tous les joursn'ayant pas toujours le tourde travailler que par amour,qui à certains momentsa besoin d'encouragement.Une femme qui a l'impressiond'être oubliée dans le fond de sa maison.Est-ce si importantce que je fais tout le temps?

Je voudrais, comme dans les revuesêtre une femme bien vêtue.Une femme de papierau sourire figédans une maison bien meubléesans besoin d'épousseteroù tout est bien placéet jamais dérangé.

Je voudrais, comme dans la publicitéêtre une femme toute excitéetoujours jeunesans jeûnequi joue de la hancheen robe du dimanche.Qui attrape tous les coeurset travaille sans sueur.

Je voudrais, comme à la téléêtre une femme zéléeau service de la communautédont les malheursse règlent en trois quart d'heureentourée de ses enfants bien élevéset de son mari attentionné.

Je voudrais, comme dans les écritsêtre une femme qui gagne son paradissans jamais être aigrie.Qui travaille tous les joursuniquement par amourne demandant rien en retour.Est-ce si importantce que je fais tout le temps?

DES

Par Eliane Saint-Cyr

Aujourd'hui, à cause du 8 mars, j'ai envie de vous parlerd'un livre sur lequel j'ai mis la main par hasard (lehasard, c'est mon mari). Ce n'est pas à proprementparler un livre de lecture, mais plutôt un petit bouquinqui serait un compromis entre un répertoire et une en-cyclopédie ou peut-être les deux à la fois. Il s'agit de"Terre des femmes".

Sous la direction d'Elizabeth Paquot, 89 auteures signentdes textes qui traitent de la situation des femmes et deleurs problèmes dans 165 pays. Chacun des textes estappuyé de cartes, tableaux statistiques, bibliographiesbien étoffées sans oublier de nombreux dessinshumoristiques. En annexe, nous sont proposées 1 000adresses utiles et une filmographie assez élaborée.

À la lecture, une constante m'a frappée: de tous temps,sous toutes les latitudes, les philosophes, les prêtres etles chefs d'État, s'entendent toujours lorsqu'il s'agit dedécréter le statut des femmes.

Les premiers font les idées, les seconds mènent lesreligions et les derniers inventent les lois. Aujourd'huis'ajoutent les hommes de sciences car leurs découvertesdécideront de nos destinées. Pour réflexion: en Inde, lafemme enceinte est contrainte à l'amniocentèse par sabelle-famille, si le test révèle une grossesse-fille, elle doitavorter. En Chine, dans certaines régions, une méthodesemblable a réussi à éliminer 80% des foetus-filles.

Un livre qu'il faut absolument dans sa bibliothèque etqu'on peut feuilleter quand on se fait dire ou qu'on esttentée de penser que les femmes "chialent" pour rien.

Terre des femmes, sous la direction d'Elizabeth Pa-quot, Éditions La Découverte/Maspero et BoréalExpress, Paris-Montréal, 1983, 448 pages, 14,95$

UN JOUR LA JUMENT VA PARIER...

Par Louise Picard-PilonElise est aux prises avec un mari alcoolique. Au jour deson 38e anniversaire, elle décide de le quitter.

Tout au long du roman prenant, la lectrice vit avec Eliseles deux années qui suivent ce moment dramatique.

C'est la vie quotidienne d'Elise, une femme ordinaire,dans laquelle chacune se reconnaît. Ce n'est pas un livrequ'on lit, c'est une expérience de vie que l'on partage.

Pour passer au travers de toutes ses difficultés, Elisepossède un heureux sens de l'humour et jouit de laprésence d'amis et de parents qui savent lui apporter lesupport dont elle a besoin.

Un livre à lire absolument!

Marcelyne Claudais, Un jour la jument va parler....Éditions de Mortagne, 1983, 526 p.

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Par Lise Girard

GAGNANTS DES PRIX DE RECRUTEMENT

On procédait, lors de la réunion du Conseil d'administra-tion de janvier, au tirage des prix de recrutement 1983.Neuf (9) cercles se partagent des prix totalisant 2 000$.Voici donc la liste des heureux gagnants:— Chacun des cercles suivants gagne 300$ pour avoir

augmenté ses effectifs membres:... cercle Lanoraie (région Joliette);... cercle Enfant Jésus de Tracy (région Richelieu-

Yamaska);... cercle Waterloo (région Richelieu-Yamaska);... cercle St-Alexis de Matapédia (région Bas

St-Laurent, Gaspésie).— Les cercles suivants gagnent 200$ chacun pour avoir

maintenu ou augmenté ses effectifs membres:... cercle St-Aimé des Lacs (région de Québec);... cercle Notre-Dame du Bon Conseil (région Nicolet);... cercle St-Mathias (région Saguenay-Lac-St-Jean-

Chibougamau-Chapais);— On distribuait également 2 prix de 100$ tirés parmi

tous les cercles AFEAS qui avaient versés des cotisa-tions. Les gagnants sont:... cercle St-Fabien (région Bas St-Laurent Gaspésie);... cercle Albanel (région Saguenay-Lac-St-Jean-

Chibougamau-Chapais).

Toutes nos félicitations aux gagnants et un gros merciaux "recruteuses" pour leur excellent travail.

SALON DE LA FEMME

Le salon de la femme se tiendra cette année du 4 au 13mai au Palais des congrès à Montréal. L'AFEAS y oc-cupera un kiosque la journée du 9 mai. Une large partiedes activités prévues au kiosque de l'AFEAS auront pourthème "la travailleuse au foyer".

LOI 40L'AFEAS fut un des organismes retenus pour seprésenter devant la commission parlementaire chargéed'étudier le projet de loi 40 (restructuration scolaire).Notre présidente, Lise Raquette, notre vice-présidente,Luce Poisson et un membre du comité qui avait travailléà élaborer les recommandations de l'AFEAS, ClaireLevasseur-Côté, présentaient, le 3 février dernier, la posi-tion de nos membres aux membres de cette commis-sion.

PORNOGRAPHIE ET PROSTITUTIONUn comité spécial d'étude de la pornographie et de laprostitution doit tenir des audiences à Montréal les 28-29février. L'AFEAS a formé un comité ad hoc chargé derésumer toutes nos propositions dans ce domaine et deles publier dans un mémoire que nous présenterons à cecomité d'étude. Lise Paquette, notre présidente, LiseHoule, relationniste à l'AFEAS et un membre du comitédoivent défendre nos positions devant ce comité.

CONSULTATION DU CONSEIL DES COLLÈGESLe Conseil des Collèges tient, en mars, une série d'au-diences publiques sous le thème «Le CEGEP de demain:pouvoirs et responsabilités». Le Conseil des Collègesveut susciter une réflexion sur l'insertion des collègesdans leur milieu respectif, sur le partage interne dupouvoir dans les collèges et sur l'autonomie relative descollèges face au ministère de l'Éducation. L'AFEAS,après avoir demandé la participation de ses régions, a

rédigé un mémoire qu'elle présentera lors de ces au-diences. On y aborde plus particulièrement l'aspect desservices offerts à la population par les CEGEP (surtoutaux femmes et aux organismes populaires) ainsi que lareconnaissance des acquis.

NOUVELLE LOI DU DIVORCELe ministre fédéral de la justice déposait en janvier unprojet de loi visant principalement à abolir le procédé ac-cusatoire présentement en vigueur pour l'obtention d'undivorce. On se souviendra que l'AFEAS avait déjàadopté une résolution voulant qu'on puisse obtenir undivorce par simple consultement mutuel plutôt qu'enprocédant par accusation. C'est donc dire que le prin-cipe adopté par l'AFEAS se retrouve dans ce projet deloi. Toutefois, nous nous proposons d'examiner de plusprès les modalités proposées afin de nous assurer qu'onrespectera les droits de toutes les personnes concernées(les conjoints et les enfants).

SERVICES D'AIDE AUX FEMMES ENCEINTESLuce Poisson (vice-présidente), Lise Houle (relationniste)et Huguette Marcoux (vice-présidente région Québec)rencontraient en décembre dernier des représentants duministère des affaires sociales pour discuter surtout denos propositions concernant les services d'aide à lafemme enceinte et l'avortement thérapeutique. Lesmembres AFEAS devront continuer à être vigilantes sion ne veut pas que les avortements thérapeutiques sepratiquent dans les CLSC. Le ministère des affairessociales demeure vague dans sa politique à ce sujet etdéjà certains CLSC pratiquent des avortementsthérapeutiques.

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Par Françoise Lehouillier

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— Les autorités du sultanat d'Oman estiment qu'unefemme musulmane ne vaut que la moitié d'un hommemusulman, et une femme non-musulmane n'en vaut quele sixième dans le cas de versements d'indemnités pourun accident! (La Presse, Agence France-Presse)

— Dans les Iles Salomon, le gouvernement vient delégiférer sur le gel du prix des épouses fixé à 600$. Celuiqui enfreint la loi risque une peine de trois mois deprison ou une amende de 90$ au choix. (La Presse, 10décembre 1983)

— Une enquête menée récemment par des chercheursde l'Université de Calgary révèle que les hommes sontplus attirants que les femmes durant la période qui suitimmédiatement le divorce. Selon les chercheurs, leshommes interviewés semblaient sûrs d'eux-mêmes,agressifs et vigoureux après leur divorce tandis que lesfemmes semblaient malheureuses, sombres et lasses...(La Presse, 8 décembre 1983).

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Par Marcelle Dalpé

Mon père n'aimait pas beaucoup lesagents d'assurance. Il les craignaitcar, disait-il: "ils ont une trop bellehistoire et souvent ils abusent de lacrédulité en plus d'abuser de tontemps". Je crois qu'il se craignait lui-même; il avait peur de subir leur in-fluence sur ses décisions.

Par bonheur, il ne m'a pas léguécette crainte. Je considère les agentsd'assurance d'une façon; à mon avis,ils sont des vendeurs, ils se présen-tent à domicile pour offrir un service.Ils sont les représentants d'une com-pagnie qui met à la disposition duconsommateur une protection sur savie, sa santé, ses biens, moyennant lepaiement d'une prime. Avantd'acheter ce service, le consom-mateur a droit à l'information etl'agent a le devoir de la lui donner,c'est son travail. Comme tout boncommerçant, il a à démontrer lesqualités du produit qu'il offre.

Mon père disait: "Ils viennent chez leconsommateur créer un besoin, ilssont payés au pourcentage des

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ventes, donc attention à leur in-sistance..." Je pense plutôt qu'ilsfont prendre conscience au consom-mateur d'un besoin déjà existant, àlui ensuite d'évaluer ce besoin etd'établir des priorités pour se procurerles protections qu'il peut se permettrede payer.

On me dira: "Aujourd'hui, la modeest aux assurances... les Québécoissont assurés jusqu'aux oreilles", selonl'expression populaire... Ils sont sûrsde leur mort donc ils assurent leurvie; ils valent plus cher après la mortque durant la vie... s'ils viennent àbout de payer les primes...

On a l'assurance-vie, on a aussil'assurance-santé. L'État paie lesspécialistes et les institutions; lescompagnies paieront lesmédicaments, le salaire et le consom-mateur paiera encore la prime.

Il s'assure contre les accidents, ilassure la responsabilité envers letiers, il assure ses dettes, il assure sesbiens contre toute perte et il estassuré de payer la prime.

En consommateur avisé, a-t-on déjàpris le temps de faire le total desprimes d'assurance payées dans uneannée et de faire la comparaison en-tre l'échelle de nos besoins les plusstricts et les protections que l'on s'estdonnées; peut-être découvririons-nous que nos bijoux, nos appareilsphotographiques sont mieux assurésque notre résidence...

Avons-nous déjà lu le mot à mot denos polices? J'admets que ce n'estpas un roman, mais ça peut éviterbien des déceptions car il arrive par-fois qu'on se raconte des petiteshistoires au sujet de nos polices... Sion a des interrogations, rappelons-nous que l'agent est à notre service...Surtout et avant tout, prenons lesrenseignements et donnons-nous letemps de réfléchir avant de signer lecontrat.

Une police d'assurance, c'est uneprotection en cas de... sinistre, acci-dent, dommage... et ce cas peut-êtrele vôtre...

Par Thérèse Nadeau

Si l'on veut préserver la valeur nutritive et la pleinesaveur des aliments, il est important, aux dires des con-seillers en alimentation d'Agriculture Canada, deconnaître la durée de conservation et la façon d'en-treposer les aliments.

Vu que certains aliments exigent des précautions pourprolonger leur durée, j'ai pensé vous donner quelquestrucs pour quelques-uns d'entre eux.

Ainsi, en armoire, on garde les aliments en conserve nonouverts pendant au moins 1 an; les céréales prêtes à ser-vir 8 mois, la chapelure sèche 3 mois, les craquelins 6mois, la farine blanche 2 ans, les mélanges à gâteaux età crêpes 1 an et les pâtes alimentaires et riz plusieursannées.

Réfrigéra teitrAu réfrigérateur, les fruits frais tels que les abricots, lesavocats, les pêches, se conservent une semaine; lesbleuets, les cerises, les fraises, les framboises, 2 à 3jours; les oeufs 3 semaines; la volaille 2 à 3 jours.

Congela i€ii"Les tartes aux fruits non cuites, la margarine, le pouletet la dinde en morceaux se conserveront 6 mois.

Les bocaux de café instantané non entamés se conser-vent longtemps, un an ou plus. Garder les bocaux decafé hermétiquement fermés pour conserver un maxi-mum de saveur. On peut conserver le café instantané auréfrigérateur en s'assurant que les bocaux sont bienrefermés et remis au réfrigérateur aussitôt après usage.

On peut également conserver le café instantané entaméau congélateur mais, là encore, il faut remettre le bocalde café au congélateur immédiatement après usage. Decette façon, votre café sera "bon jusqu'à la dernièregoutte".

Il faut toujours conserver les herbes, les graines et autresassaisonnements dans la partie la plus fraîche de lamaison, loin de la chaleur de la cuisinière et du soleil,dans des récipients bien fermés. Les acheter en petites

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REGION DE NICOLET

Par Armande De Tonnancour*

Nicolet, terre de foi, terre d'amour, terre de fertilité. Quand on y vient, on ne peut que fredonner de voix oud'esprit, ce refrain si souvent répété: "0 Nicolet qu'embellit la nature avec bonheur toujours je te revois. Soustes frimas comme sous ta verdure tu plais autant que la première fois".

Autrefois, ce coin de province était remarquable par ses maisons d'éducation et ses communautés religieuses.Aujourd'hui, outre une polyvalente, il n'y reste qu'un collège privé pour filles et l'Institut de police du Québecqui occupe la partie plus récente du petit Séminaire. Une cathédrale de style moderne et d'apparence fortoriginale attire l'oeil du passant même le plus indifférent, et fait l'orgueuil de ses paroissiens.

La région de Nicolet se situe sur la rive sud du St-Laurent, longe le grand fleuve à la hauteur du Lac St-Pierre,et voisine les régions de Québec à l'est, Sherbrooke au sud, et Richelieu-Yamaska au sud-ouest.

Au début de cet article, avec bonheurje salue nos valeureuses pionnières,mesdames Germaine Goudreault etJeanne Parenteau. Bien qu'ayant unâge fort respectable, elles noushonorent encore de leur présence lorsde nos grandes assemblées. Bravo àelles!

La région de Nicolet compteprésentement 46 cercles divisés en 13secteurs et un nombre de 4 454 mem-bres. Cette année, l'effectif a étédépassé et fait à noter, les petitscercles ont pris de l'essor. Aussi, unair de jeunesse arrive avec la venue àl'AFEAS de jeunes femmes qu'on ac-cueille avec plaisir. La relève alorss'assure efficacement.

Un changement quasi inattendu s'estproduit lors du dernier congrès pro-vincial: Madame Jeannine Bouvetaccède à un poste de conseillère(niveau provincial). Après sérieuseréflexion, madame Pauline Smith ac-cepte de prendre la relève à laprésidence, tâche qu'elle assumemerveilleusement bien. À elles toutenotre admiration!

Présentement, un projet dit "Bolivie"est en voie de réalisation. Il s'agitd'un projet éducatif pour la femme

campagnarde dans ce pays: éduca-tion en hygiène, alimentation, éduca-tion des enfants et aussi coopération.C'est une religieuse de l'Immaculée-Conception, femme du Québec, quien a eu l'idée et l'a exprimée àl'AFEAS de notre région, qui a répon-du à ses attentes. Elle est repartie le22 septembre dernier pour ce coin del'univers et dirige là-bas, cette oeuvrehumanitaire. Elle s'occupera aussi devoir à la formation de femmes pourassurer une continuité. L'objectif fixéest d'amasser 2 500$. Puisquel'AFEAS est affiliée à MATCH, onespère que ce dernier acceptera departiciper avec un égal montant.

Un comité ad hoc a été formé pourfaire l'étude d'un dossier traitant depornographie. Cette étude terminée,un document sera bâti et présenté àl'Association. Bon succès aux damesqui travaillent à ce comité.

Chez nous, l'AFEAS est une véritableécole de formation sociale et ça sem-ble se concrétiser davantage. Depuisles dernières élections municipales,quatre dames du conseil d'administra-tion siègent comme conseillermunicipal de leur paroisse. Deux denos membres du C.A. siègent comme

commissaire à leur commissionscolaire. Il s'agit de madame PaulineSmith, notre présidente régionale etde madame Lucie Hébert, 2e vice-présidente. Trois dames de notrerégion suivent des cours offerts parl'AFEAS à l'UQAM, cours en anima-tion et recherche culturelle. Aussi,plusieurs de nos membres agissentcomme marguillères de leur paroisse.

En octobre dernier, lors du Bal desMoissons, qui s'est déroulé à Nicolet,madame Lucie Hébert, membre duconseil exécutif, s'est vu décerner letrophée "Céres" pour services rendusdans le milieu agricole. Ce trophéeest accordé par le Conseil régionaldes sociétés d'agriculture, région 04.

Et que dire de nos deux ex-présidentes régionales, sur qui onpeut toujours compter; mesdamesMarie-Paule Gouin et JeannineBouvet, sans oublier Eliane St-Cyr. Letalent de ces femmes, leurs con-naissances et expériences, fontqu'elles sont des piliers précieux pourl'AFEAS.

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ATTENTIVEMENT CECI Par Gisèle Rocheleau*

! DEFINITION8 La recommandation est un moyen d'action le plus

populaire.• Elle est un mode de procédure reconnu et admis à

l'AFEAS et dans tous les organismes.« Une recommandation, une fois adoptée, s'appelle

résolution.• Un avis de motion est une recommandation qui

amène un changement à la constitution.

FONCTIONS D'UNE RECOMMANDATION

• Permettre à chacun de s'exprimer« Accélérer la discussion8 Faire connaître un voeu, une revendication, une pro-

testation d'une assemblée à une autorité supérieure.8 Donner un caractère officiel à certaines décisions ex-

primées lors d'une assemblée.

OU ALITÉS D'UNE

La recommandation doit être

« Objective: ne pas faire preuve de préjugés ou de par-tis pris.

« Inattaquable dans ses arguments: statistiques,références, exemples, situations de fait, consé-quences.

8 Complète: tous les aspects du problème doivent êtreabordés.

8 Claire et précise: des conclusions logiques etdirectes.

9 Polie: l'AFEAS n'a pas de pouvoir décisionnel; l'ar-rogance, l'intransigeance, les ultimatums n'ont pasleur place.

D'UNE

« Des attendus: un état de fait, une statistique, estidentifiable et verifiable, ne peut être jugé.

8 Des considérants: une opinion, un principe, uneconséquence si la recommandation était appliquée,est discutable.

• La conclusion: le texte de la recommandation.

CRITÈRES DE RECEVABILITÉ D'UNE RÉSOLUTION Àl'AFEAS

Les membres du conseil d'administration provincial ontadopté, lors de leur réunion du 25 janvier 84, les critèresde recevabilité qui suivent. Les membres doivent en tenircompte avant d'adopter une recommandation. Les com-ités régionaux et provincial des résolutions se référerontà ces critères pour recevoir ou non une recommanda-tion.

— Les propositions devront être d'intérêt provincialou national;

— Les propositions devront se rapporter exclusive-ment à la condition féminine ou à l'actualité;

— Les propositions devront se rapporter aux sujetsd'étude de l'année en cours et/ou aux dossiersen cours à l'AFEAS et/ou aux sujets d'actualité.

PRÉPARATION D'UNE RECOMMANDATION

1° étape: trouver et lister tous les arguments ou motifs,sans ordre, sans restriction, sans échelle devaleurs.

2° étape: étudier la valeur de chacun des argumentsselon les critères de recevabilité, et lesqualités d'une recommandation (éliminer, cor-riger au besoin).

3° étape: classifier les arguments en "attendus" et en"considérants".

4° étape: rédiger la recommandation: attendus, con-sidérants et conclusion.

PRÉSENTATION D'UNE RECOMMANDATION

1° étape: à l'assemblée générale du cercle, la recom-mandation est proposée, appuyée, discutée etvotée.

2° étape: la secrétaire du cercle inscrit au procès-verbalde l'assemblée générale, le texte de la recom-mandation, le nom du proposeur, de l'ap-puyeur et le résultat du vote.

3° étape: la secrétaire du cercle envoie au secrétariatrégional les recommandations adoptées, aumoins six semaines avant l'assembléegénérale de la Région (constitution p. 31).Pour chacune des recommandations, ajouterles textes de référence ou autres informationspertinentes.

8 Traiter d'un seul sujet dans une même recommanda-tion.

8 Toujours indiquer à qui s'adresse la recommandation.« Un membre qui présente une recommandation durant

l'assemblée, devrait le faire par écrit.8 Durant le débat, le membre qui présente la recom-

mandation ne lit pas textuellement les attendus et lesconsidérants mais les utilise dans l'argumentation.

» Une recommandation devrait être accompagnée d'unelettre qui annonce la teneur de la recommandation.

« Éviter les "ne pas" dans la formulation d'une recom-mandation.

La population et le gouvernement jugent un organismepar les recommandations qu'il présente. Jusqu'à ce jour,nos demandes ont été écoutées attentivement etplusieurs d'entre elles sont devenues lois ou règlements.La précision, la clarté, la pertinence des recommanda-tions garantissent la crédibilité de l'AFEAS.* conseillère au Conseil exécutif provincial

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Jo suis chargée de vous parler de lasolidarité internationale, mais je nesuis pas très fière de moi à ce sujet.À part signer en baillant une pétitionpar-ci par-là, je ne me dévoue pasbeaucoup... Pourtant, je ne peuxouvrir les journaux et écouter lesnouvelles à la télévision sans me sen-lir révoltée par toutes les injusticesqui ont lieu dans le monde entier.J'en ai même les larmes aux yeux desfois, tellement ça rne bouleverse.Alors, je lis de moins en moins lesjournaux, j'évite le bulletin denouvelles; c'est trop fatigant de sechoquer pour rien.

Mais voilà, le comité de l'UMOFC m'ademandé d'écrire sur le thème de lasolidarité internationale. Je suis bienobligée de sortir ma tête de son nidde sable, qui, à l'instar des autruches,me tenait bien au chaud dans uneignorance d'un goût douteux.

Au cours de ma cure d'information,j'ai découvert, entre autres, que lesmanifestations, si elles n'apportentpas toujours les résultats escomptés,ont le mérite d'alarmer l'opinion publi-que. Les médias d'information ne

manquent pas de rapporter lanouvelle, suscitant un débat publicqui peut porter fruit.

Un bel exemple à cet égard est lesmanifestations pacifistes qui ontcours depuis quelques temps dans lesgrandes villes occidentales. Au début,je n'y croyais pas à la menace d'uneguerre nucléaire, mais à force de voirces rassemblements de centaines demilliers de gens, qui traversent parfoisplusieurs pays pour manifester, je mesuis dit qu'ils devaient avoir raison...je me suis mise à réfléchir. Commebien d'autres d'ailleurs. Et c'est laforce des mouvements de groupes; ilsont un effet d'entraînement.

Tous ces gens qui manifestent sontd'accord sur un seul point: "il fautque ça cesse". Ils n'ont pas tous lesmêmes raisons, ne professent pastous la même idéologie, ne proposentpas les mêmes solutions, mais ils di-sent tous NON à la guerre nucléaire.On retrouve donc dans ces manifesta-tions monsieur et madame tout lemonde qui côtoyent des com-munistes, des intellectuels de gauche,des gens de droite, etc... là n'est pasl'essentiel.

Tous unis pour une même cause,'essentiel à leurs yeux, le droit à lavie, pour eux et pour les autres, pourl'amour du monde entier. Savez-vousqu'une guerre nucléaire durerait vingtminutes à peine et détruirait touteforme de vie presque partout sur laplanète?

C'est trop important pour qu'onpuisse se fermer les yeux. Si le goûtdu pouvoir à fait perdre la tête à nosdirigeants, c'est à nous, le peuple, deles aider à la retrouver.

Sauf qu'il faudrait un mouvement demasse encore beaucoup plus impor-tant que ce qu'on a vu jusqu'ici.

Lorsqu'on se branche sur le monde,les causes qui méritent notre appui nemanquent pas. Les centaines demilliers d'enfants qui meurent de faimet de soif; Amnistrie internationalequi s'occupe de tous les gens tor-turés, tués pour avoir voulu améliorerle sort de leurs compatriotes, par-ticulièrement en Amérique Latine; il ya partout des gens, des peuples quiont besoin de notre appui.

Si les causes humanistes suscitentl'intérêt général, ce n'est pas toujoursle cas pour les problèmes spécifiquesaux femmes. En effet, les causesféminines, ô mystère, laissent assezfroide la moitié masculine de lapopulation, celle qui malheureuse-ment détient le pouvoir de changerles choses.

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tf OTRE SOLIDARITE'i je n'y pas? Jeà, ilipe... oui qu'est-:sl ça s'est passé. Et puist en pan-

ne

de cesarrive. Oui, c'est

sis ce nejours. Et

ii

Qu'ont donc les de par-ticulier?Elles subissent des injustices par leseul fait de leur sexe, ce qui n'est pasle cas des hommes. Elles sontdominées, culturellement, économi-quement, politiquement par les hom-mes. En Occident, cela ne nousempêche pas de vivre. Bien sûr, nousavons peur d'être violées, nousrecevons, pour des tâcheséquivalentes, un salaire bien inférieurà celui des hommes, nous sommesécartées des postes-clef; nous avons,lorsque nous travaillons à l'extérieur,une double charge de travail sur lesbras, etc.Mais tout cela n'est rien en com-paraison avec la vie des femmes enAsie, en Afrique, dans le tiers-monde.En Inde, les jeunes épouses dont lafamille n'a pu fournir la dot se fontbrûler vives par la belle-famille,répudier si elles ne mettent pas degarçons au monde. En Chine, lesbébés-filles sont tuées à leurnaissance. En Afrique et en Méditer-rannée Orientale, des millions depetites filles se font couper le clitoriset parfois les grandes lèvres du vagin,ce qui les privent de tout plaisirsexuel.Toujours en Afrique, les femmesn'ont pas droit à la propriété de leursterres, même si elles passent leur vieà travailler dessus dans des condi-tions terriblement dures. Dans lespays Arabes, une femme peut êtrebrûlée vive pour avoir été violée ouavoir parlé avec un homme. Dans cespays, les hommes ont le droit de vieou de mort sur leurs femmes(épouses, soeurs, filles).

On peut se dire (comme je me le disparfois) "tout cela ne me regardepas. C'est triste, c'est révoltant maisje n'y peux rien".

Et bien oui, nous y pouvons quelquechose.

Oui, les se tiennent!Les femmes, il est vrai, n'ont pas étéélevées dans la solidarité. Grosso-modo, on nous disait: "Trouve-toi unmari et surveille les autres femmespour ne pas te le faire voler". Lesfemmes, c'étaient les ennemies; leshommes, nos maîtres; les enfants,notre bonheur.

Nous savons bien, (enfants exceptés)que tout cela est faux. Rien n'est plusdoux qu'une fidèle amitié féminine;l'homme est notre compagnon,simplement. Mais le préjugé reste.Comme les femmes ont été écartéesde la scène publique et du mondepolitique, là où tout se joue, on a viteconclu que la solidarité était un motqui se conjuguait au masculin.Pourtant... l'histoire des femmesnous indique le contraire. LesQuébécoises d'antan s'entraidaientpour tous les travaux d'envergure.Elles cardaient, tissaient, faisaient les

de mettre au point de grandesthéories, d'ailleurs personne ne lesauraient écoutées.

Aujourd'hui, les femmes se témoi-gnent une solidarité de tous les ins-tants. Après tout, nous avons à peuprès toutes les mêmes problèmes;une maison à tenir, un homme à con-tenter, des enfants à mettre aumonde et à aimer, et une vie person-nelle à conserver, vaille que vaille.Plus ça va, plus les femmes se "tien-nent". D'ailleurs, qu'est-ce donc quel'AFEAS, sinon un témoignage desolidarité multiplié par 35 000?L'union fait la force, c'est bien con-nu. C'est pour cela que l'associationà laquelle nous appartenons a étéfondée. Pour changer les choses, ilfaut se donner la main. Et c'est ceque nous faisons.

L'union fait laLorsque tous les membres des 600cercles décident qu'il faut revaloriserle statut des femmes au foyer, cela aun impact réel, qui se reflète dans lesjournaux, devenant le thème à lamode. Le comité de l'UMOFC amême présenté notre recommanda-tion à ce sujet au congrès mondial de

confitures ensemble, et quand l'uneaccouchait, elles étaient toutesprésentes pour l'aider. Bien sûr,c'était une solidarité pratique, lescampagnardes n'avaient pas le temps

l'UMOFC en '83; elle fut adoptée!Cela signifie que dans les 62 pays oùse retrouvent les associations-membres, les déléguées travaillent là-dessus, poussant leurs

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gouvernements respectifs à agir.Pourtant, chaque membre del'AFEAS n'a eu qu'à participer à laréunion mensuelle de son cercle pourobtenir ce résultat... On voit doncl'importance d'un réseau mondial,solidaire et bien planifié (comme lessyndicats). Cette solidarité est prati-que, concrète, essentielle, comme letravail effectué par MATCH par ex-ornple. Ce réseau internationald'échange entre les femmes cana-diennes et celles du tiers-mondepermet le financement de projetsdestinés à satisfaire les besoins essen-tiels tels que la nourriture, l'eaupotable, le logement, l'alphabétisa-tion, les soins médicaux et leshabiletés génératrices de revenus.

Ces petits projets, qui nécessitent uneassistance financière minime,améliorent vraiment les conditions devie dans les communautés du tiers-monde.

C'est cette solidarité de chaquefemme multipliée par celle de chaquegroupe ou association auxquelles ellesappartiennent qui, à l'échelle mon-diale, peut améliorer le sort des fem-mes du monde entier.

Savez-vous pourquoi les Québécoisesont réussi à obtenir le droit de vote?C'est en partie grâce aux femmesd'autres pays l'ayant obtenu avantelles. Une lutte menée dans unerégion aide celles entreprises pard'autres.

Ainsi, lorsque tous les cercles AFEASs'attaquent en même temps à la por-nographie, dans les limites de leurpatelin, c'est tout le Québec quibouge à l'unisson. Le pays entier esttouché, grâce au front commun con-tre la pornographie. Nul doute que cetravail entrepris chez nous servira àd'autres.

La solidarité internationale commencedonc chez soi. Elle est de mêmenature que celle qui nous pousse àaider notre frère, notre voisine. Oui,on peut quelque chose pour les fem-mes du monde, en menant à bien nosluttes locales.

Surtout, ne plus dire: "Je n'y peuxrien"...

17:00 heures: Je descends del'autobus bondé. Il fait froid et lesrues sont sales. "Vivement à lamaison. Mais il me semble que j'avaisune course à faire avant... ah oui, dushampoing". Je me dirige vers lapharmacie, enjambant les tas deneiges laissés par la charrue. En unpâté de maison, j'ai vu:

1- Des photos de sexe féminin,grandeur nature, placardés sur lekiosque à journaux. Elles étaientmaculées de "sluch". Ça m'a faitfroid au sexe.

2- Puis, le cinéma du quartier affichait

"Oueue de béton"; aie, ça doit faiiemal...

3- Collé contre le cinéma, le cabaretde danseuses nues annonçait "lesplus gros seins en ville". J'ai atteintla pharmacie, complètementécoeurée.

Quelques minutes après avoir fait lechemin en sens inverse, (en regardantsoigneusement ailleurs) je suis enfinrentrée chez moi. Une feuille 8 1/2

par 11, pliée en quatre, était coincéedans ma boîte aux lettres, intriguante"Les voisins contre la porno vous in-vitent à une MANIFESTATION contre:l'étalement du matériel pornographi-que dans le quartier, samedi, le..."C'était écrit dans un mauvaisfrançais, et distribué par la Maisondes femmes Grecques de l'avenue duParc. Mais c'est demain!

Et bien dis donc; ce n'est pas seule-ment à l'AFEAS que ça bouge! Lesfemmes grecques ont une culturebeaucoup plus phallocrate que lanôtre; elles sont généralementsoumises et sortent rarement de chezelles. Ce n'est pas le genre de femmes à manifester devant le cinémafréquenté par leurs maris! Souvent,

elles ne parlenl même pas le français,ne pouvant bénéficier, comme leursenfants et leurs époux, des cours of-ferts par les centres d'immigration oules écoles. Que ces fernmes-là bra-vent leurs hommes m'a remplie derespect...

Samedi matin, troisième café. J'yvais ou je n'y vais pas? "Allez niafille, ta tuque tes mitaines, fais unefemme de toi, vas-y!

Région de WicoietSuite de la page 8

Au moment où j'écris, j'ai encore àl'esprit le "party" des Fêtes des mem-bres du conseil d'administration. Poursouligner Noël de façon chrétienne etpour aider à amasser le montant duprojet "Bolivie", membres et con-seiller moral, avons accepté dedéposer dans la caisse de ce projet lemontant qui devait être alloué pour

un échange de cadeaux; nous avionsplutôt à composer un chant, unpoème ou une lettre d'amour à la per-sonne choisie au hasard par une pigede nom. Cette façon de faire,agrémentée de créativité personnelle,assaisonnée de beaucoup d'humour,a été appréciée et sera sûrementreprise.

Enfin l'AFEAS chez nous est fortvivante; aussi je reprends ces mots denotre chant thème: "À l'AFEAS c'estnotre rengaine, c'est le refrain desfemmes d'ici. Celles qui s'informent,celles qui apprennent, celles quis'engagent, celles qui agissent..."pour embellir notre milieu, pourembellir la société.

pubSiciste de la région

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DECORATION

RECOUVREMENT DE VIEUX MEUBLESarri ' > "

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Par Pierrette Lavallée

Le rembourreur professionnelLe rembourrage d'un fauteuil par unprofessionnel est dispendieux. Mais sila charpente de bois dur ou de toutautre matériau est solide, le rembour-rage s'avérera une solution économi-que. Un fauteuil rafraîchi dureraplusieurs années.

Consulter un rembourreur ne vousengage à rien et peut vous aider àprendre une décision. Adressez-vousà quelqu'un de compétent ethonnête. Si vous ne connaissez per-sonne, renseignez-vous auprès devotre entourage, on pourra sansdoute vous aider. Si non, consultezdeux ou trois spécialistes. Ils seferont un plaisir de venir chez vousavec leurs catalogues d'échantillons.

Soyez attentive à leurs recommanda-tions. Notez la qualité du tissusuggéré, la quantité, la couleur, leprix, etc. Informez-vous du coût de lamain-d'oeuvre, des frais supplémen-taires qui pourraient survenir, tels laréparation du cadre, des ressorts.

N'hésitez pas à poser des questionssur la garantie. Que couvre-t-elle,pour combien de temps?

Vous constaterez que toutes cesdonnées peuvent varier d'un rem-bourreur à l'autre.

Rénover à peu de fraisD'autre part, pour vous éviter desfrais, occuper vos loisirs, pourquoi nepas essayer de faire le travail vous-même? Vous n'avez pas besoin d'unegrande compétence en la matièrepour réussir. Si vous avez le moindre-ment de savoir-faire et une bonnedose de patience, vous pouvez tenter

l'aventure, particulièrement si votrefauteuil est simple de ligne.

Recouvrement d'un fauteuilLe recouvrement d'un fauteuil se faiten plusieurs étapes. Il est importantde noter les moindres détails, tout aulong du travail, afin de pouvoir remet-tre en place chacun des élémentsdéplacés et ainsi redonner au fauteuilson allure première.

Pour ce qui est des outils, vous aurezbesoin d'un arrache-clou, d'unmarteau de tapissier, d'un tendeur desangles, de pinces coupantes, deciseaux, de colle, d'aiguilles detapissier (aiguilles courbes), desemences (broquettes). Uneagrafeuse n'est pas essentielle mais

Pierre Lavalléeutile. Elle remplacera broquettes etmarteau à certains endroits.

Vous devrez aussi vous procurerplusieurs mètres de sangles de jute,de la toile de tapissier, de la ouate derembourrage et du tissu de recouvre-ment.

Tissu d'ameublementLe coton, le velours, le tweed ou lecuir conviennent bien aux meublescontemporains. La soie, le satin ou lebrocart seront plus appropriés austyle provincial français.

Quels que soient vos besoins, optezpour une étoffe durable, d'entretienfacile, traitée contre les tâches et im-perméabilisée.

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Étapes du rembourrage1- Dégarnissage du fauteuil

Pour dégarnir un fauteuil recouvert detissu, posez-le sens dessus dessoussur deux chevalets rembourrés ou surune table,

À l'aide d'un arrache-clou, enlevez lessemences qui tiennent le cotonrecouvrant le fond du siège. Enlevezle volant ou la frange s'il y a lieu.Enlevez la toile de jute; vous pourrezl'utiliser comme patron au moment detailler la nouvelle toile.

Sur le cadre, marquez au crayonl'emplacement des sangles de chaquecôté de celles-ci, de manière à avoirun repère pour la mise en place desnouvelles sangles. Enlevez les vieillessangles que vous remplacerez par desneuves.

2- Réparation du cadre

Vérifiez l'état du cadre. Il peut êtrenécessaire de recoller les pièces dislo-quées, de remplacer un morceau debois fendu. Pour ce faire, utilisez dela colle de bois (blanche) ou colle detapissier. Maintenez les pièces en-collées à l'aide de serres et laissezsécher.

3- Fixation des ressorts du siège

Cette réparation requiert beaucoupd'attention car le confort du fauteuilen dépend.

Des ressorts peuvent avoir perdu laficelle qui les maintenait droits et à in-tervalles réguliers. Les autres ficellespeuvent être sur le point de céder.Mieux vaut toutes les remplacer.

deEnlevez les vieilles ficelles, ainsi queles semences qui les tenaient. Sur lesquatre côtés du cadre, au bout dechaque rangée de ressorts, enfoncezà demi deux semences à environ 12mm l'une de l'autre.

Passez une boucle entre les semencessur un côté, ramenez la boucle par-dessus les semences, tendez la ficelleet enfoncez les semences à fond.Amenez la ficelle sur le premierressort de cette rangée et faites untour sur les deux côtés de la dernièrespire. Faites de même avec lesressorts suivants jusqu'à l'autre côtédu cadre.

Amarrez la ficelle aux deux semencespour la maintenir, tendez-la bien enpressant sur les ressorts. Enfoncez lessemences.

Travaillez d'un côté à l'autre, puis del'avant à l'arrière. Assurez-vous que

les ressorts soient resserrés égale-ment. Ils ne doivent pas être tordus,ni toucher au cadre, ni se toucherl'un l'autre.

4- Remplacement des sangles defond

En vous guidant sur les repères aucrayon faits sur le cadre, placez unesangle sur la rangée centrale deressorts, de l'avant vers l'arrière. Fix-ez la sangle au cadre par une rangéede quatre semences à 25 mrn de sonextrémité. Repliez ensuite le bout de25 mm sur les semences et clouez-leavec quatre autres semences en zig-zag afin d'éviter de toucher lespremières et prévenir le fendillementdu cadre de bois.

Prenez l'autre extrémité de la sangleau tendeur et poussez celui-ci vers lebas jusqu'à l'obtention d'une tensionmaximale; puis fixez au cadre en pro-cédant comme vous l'avez fait, àl'autre extrémité. Fixez les sangles quirestent de la même manière.

Travaillant dans le sens de la largeur,lacez les sangles en passant sur, souset sur celles déjà en place. Cessangles latérales doivent être étroite-ment juxtaposés, sans espace entreelles.

5- Dégarnissage de l'extérieur dufauteuil

Enlevez délicatement le tissu de l'ex-térieur des côtés et du dossier.Essayez de l'abîmer le moins possible,car vous l'utiliserez comme patron.Enlevez la bourre de coton et mettez-la de côté pour vous en resservir.Enlevez agrafes et semences ducadre.

Si l'intérieur du dossier a des boutonsde capitonnage, une fois que vousaurez enlevé le tissu de l'arrière dudossier, vous verrez qu'ils sontretenus par une ficelle à laquelle estattaché un morceau de ouate.Coupez la ficelle pour libérer lesboutons. Mettez la ouate de côté.

6- Fixation du haut des ressorts dusiège

Enlevez la toile de jute de dessus dusiège, ce qui laissera apparaître lehaut des ressorts. Avec une aiguillerecourbée, rattachez le bas de chacundes ressorts aux sangles en quatreendroits, en faisant un noeud à cha-que fois.

Si par malchance, la fixation dudessus des ressorts était en mauvaisétat, répétez l'opération de rattachageque vous avez accomplie sous lefond.

7- Garnissage du siège

II est nécessaire de mettre unmorceau de toile de jute ou un cotonde toile de jute ou un coton fort surles ressorts pour éviter que le rem-bourrage ne tombe ou ne se déchire.

Mesurez le siège ou utilisez l'anciennetoile de jute comme patron. Coupezla nouvelle toile 12 cm plus large etplus longue que l'ancienne. Posez latoile sur les ressorts.

Enfoncez, à l'aide de votre tournevis,les bords de la toile entre le siège, lesbras et le dossier. Fixez la toile sur lecadre avec de petites semences.Maintenez la tension de la toile égaledans tous les sens.

Faites des découpes en diagonale auxcoins et sur les courbures. Cela fait,coupez la toile à 25 mm dessemences, rabattez ce rebord sur lui-même et clouez-le au cadre.

Pour protéger le tissu qui recouvrirale siège et maintiendra le rembour-rage en place, clouez et cousez unbourrelet en travers du siège, entre lecadre et le premier rang de ressorts.

À 12 cm du bord du siège, cousezune bande de coton de 25 cm delarge. Ramenez ce coton en arrière etplacez plusieurs épaisseurs de ouatesur la toile de jute, en les intercalantentre le bourrelet et le devant ducoton.

Rabattez le coton sur la bourre;tendez-le fortement et clouez-le sur ledevant du cadre, à environ 1.5 cm dubord. Taillez l'excédent de tissu.Posez le tissu d'ameublement sur lesiège et clouez sa partie avant sousl'avant du cadre. Enfoncez les autresbords entre le siège, les bras et ledossier comme vous l'avez fait pourla toile de jute, puis clouez-les bienfermement à l'intérieur du cadre.

8- Les bras

Faite chaque bras séparément.Enlevez le vieux tissu. Remplacez labourre de coton si nécessaire.

Recouvrez d'une mousseline quevous taillerez en prenant pour patronles morceaux enlevés. Appliquez lespièces de mousseline sur la bourre,réunissez-les avec des épingles, puisfaufilez. Rectifiez l'ajustement.Cousez et retournez sur l'endroit. En-filez sur le bras sans déranger le rem-bourrage et clouez en place.

Procédez de la même manière avec letissu de recouvrement, sauf qu'il nefaudrait pas oublier d'ajouter lepassepoil (corde recouverte d'un biaisde tissu) sur le morceau de devant du

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bras. Prenez assez de passepoil pourborder le bord extérieur de l'avant dubras, mais ne cousez pas cette partieextérieure. Maintenez en place enclouant une bande de carton contrele passepoil.

Ce premier bras terminé, passez audeuxième.

9- Intérieur du dossierEnlevez le vieux tissu et utilisez-lecomme patron. Examinez le rembour-rage, complétez-le au besoin avec desmorceaux de bourre de coton, évitantde faire des bosses.

Taillez le nouveau tissu, mettez-le enplace sur le dossier. Vérifiez l'ajuste-ment. Si nécessaire, faites des en-tailles pour marquer la courbure dudossier.

Cousez ensuite, au bas du tissu, unmorceau d'étoffe quelconque quevous glisserez entre le siège et ledossier à l'aide d'un tournevis.

Drapez le tissu sur le dossier, lissezbien pour enlever les plis.

Placez-vous derrière le dossier, clouezle tissu au milieu des traverses duhaut et du bas du cadre avec dessemences de 12 mm. Clouez toujoursà partir du centre vers les côtés.Vérifiez la tension du tissu à mesureque vous avancez dans votre travail.Faites les entailles qui s'imposent etfaites pénétrer le tissu entaillé avec letournevis.

Si votre fauteuil a des boutons,recouvrez-les de nouveau tissu etposez-les avec un long fil de nylonque vous nouerez sur le tampon deouate que vous avez conservé (voir^#=5).

10- Extérieur du dossier et desbras

Replacez le rembourrage et la toileenlevés à l'étape 5.

Coupez le tissu de recouvrement pourles côtés. Drapez le premier côtéenvers sur le dessus, par-dessus lebras. Clouez le bord supérieur justesous le passepoil du bras. Clouez par-dessus une bande de carton.Ramenez le tissu vers le bas. Tendez

bien et clouez sous le cadre, ainsi quesur le montant arrière. Repliez le tissudu devant et cousez au passepoilavec une aiguille recourbée. Passezau deuxième côté.

Pour le dossier, coupez le tissu derecouvrement et drapez-le, envers sur

le dessus, par-dessus le sommet dufauteuil vers l'avant. Clouez le bordsupérieur du tissu à la traversesupérieure du fauteuil. Clouez par-dessus une bande de carton.Ramenez le tissu en arrière et clouez-le sous la traverse inférieure, puis surles côtés.

11- Recouvrement du coussinSi le rembourrage du coussin estabîmé, faites un coussin neuf avec dela mousse de caoutchouc de 10 cmd'épaisseur. Faites un patron à laforme et aux dimensions du siège.Faites un deuxième patron de 12 mmplus large et plus long que le premier.Faites découper par le marchand lamousse de caoutchouc aux dimen-sions de ce patron.

Coupez le tissu du dessus et dudessous du coussin d'après le premierpatron agrandi de 20 mm, dans lesdeux sens. Coupez une bande detissu de la longueur du périmètre descôtés du coussin et de 10 cm pourchaque couture. Ajoutez unpassepoil.

Si vous avez largement de tissu,posez un passepoil séparé. Celui-cisera taillé dans le biais du tissu etdonnera à votre coussin une meilleureapparence.

Cousez le dessus et le dessous ducoussin à la bande, laissant uneouverture sur l'arrière. Retournez lahousse et glissez-y la mousse decaoutchouc. Fermez l'ouverture parune couture à la main ou par unefermeture à glissière que vous aurezinstallée au centre arrière de la bande.BibliographieManuel complet de l'ameublement, Coll.Mécanique populaire. Édition Guérin.

Un peu de toutSuite de la page 7

quantités et ne pas les garder plus d'un an. Après un an,il est encore possible de les utiliser, mais elles ont perdude leur saveur.

FromageLa plupart des fromages se conservent très bien auréfrigérateur, on conseille de les garder dans leur em-ballage original. Les portions supplémentaires serontenveloppées dans du papier métallique ou des sachetsde matière plastique.

La moisissure superficielle qu'on retrouve sur unfromage dur peut être grattée avant de le servir. Unfromage trop sec peut être râpé et servira à gratiner.

Le fromage se congèle! Il faut le couper en petites por-tions, pas plus d'un pouce d'épaisseur, sinon il s'émiet-tera au dégel. On doit l'emballer dans du papier métalli-

que ou plastique. Il se conserve trois mois et il fautdécongeler au réfrigérateur.

Lire les étiquettesL'inscription "meilleur avant" suivie d'une date, nousrenseigne sur le degré de fraîcheur de l'aliment. Avantcette date, l'aliment est à son meilleur; après cette date,il est toujours comestible, mais pas aussi frais. Mieuxvaut vérifier avant d'acheter. On aurait avantage aussi àécrire sur les contenants la date d'achat.

Pour en connaître davantage, on peut obtenir un ex-emplaire gratuit du tableau "Durées d'entreposage desaliments", publication 1695, en écrivant aux Services del'Information, Agriculture Canada, Ottawa, Ontario, K1AOC7.

Référence: Les fromages fins du QuébecCafé Maxwell HouseC'est facile et c'est meilleur avec les épicesAgriculture Canada

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POINT DE VUE

Par Yvette J. Grenier

Ayant travaillé toute l'année à l'étudede la femme au foyer, j'aimerais vouslivrer mes impressions.

Pour moi, la femme au foyer commetoutes les autres femmes, quelle quesoit sa situation, doit valoriser cequ'elle est et ce qu'elle a. C'est celaqui l'aidera à réaliser sa vie le plusheureusement possible, dans la con-dition où elle est; condition d'ailleursque la femme aura lucidementprévue, librement et joyeusement ac-ceptée, et voudra assumer chaquejour avec amour.

Si nous versons dans une certainetangente, assez répandue, étrange-ment ressemblante à certainsmouvements revendicatifs et con-testatoires (sic), nous évalueronsd'abord en terme d'argent notretemps, notre dévouement, nosdémarches et activités, et... il n'yaura plus de place pour l'amourauthentique qui est heureux, lui, ense donnant, et ne passe pas sontemps à tout apprécier à coup decalculatrice.

Quand nous voyons s'effondrerl'économie régionale et nationale, ettant de choses qui sont les motifsmêmes de notre vie en société, c'estplus que jamais, il me semble, letemps d'apprécier avant tout lesvaleurs supérieures, plus sûres, plusdurables. L'argent, les modes, les"libérations" passeront; par quoiremplacera-t-on l'amour s'il vient à seperdre?

Nous, femmes au foyer, commecelles qui travaillent à l'extérieur,nous avons ce privilège de connaîtrecette valeur certaine et souverainequ'est l'amour. Nous sommes là pouren témoigner à notre conjoint et ànos enfants.

La femme au foyer fait, en quelquesorte, du bénévolat tel que décritdans la revue Notre-Dame de mai: lebénévolat: un engagement qui vientrépondre au besoin de se sentir utile,un geste de liberté. Au fond, lebénévolat est plus qu'un engagementpassager et c'est en se donnantqu'on se réalise le plus. Que ce soit àtravers les gestes les plus humbles oules actions aux grands éclats, l'amourvrai se vérifie à l'attention que l'on apour les autres, à l'oubli de soi donton peut faire preuve. L'amour n'estpas d'abord "parole" mais bien"engagement" et la chanson de Jac-ques Brel "Quand on a que l'amour àoffrir en partage" résume bien cettepensée. Tout cela d'ailleurs ne devraitpas s'appliquer seulement à la femmeau foyer mais à tous. C'est justementle don de soi, en surcroît, qui comptele plus et qui conduit à la victoire.

C'est en contact avec Jésus-Christque la femme chrétienne trouvera sapleine valorisation. C'est en donnantJésus-Christ au monde que la ViergeMarie est devenue la femme par ex-cellence. Georgette Blaquière, dansson livre intitulé "La grâce d'être

femme", nous dit: "Si notrehumanité est aujourd'hui si malade,n'est-ce pas parce que le mystère dela femme est particulièrement mécon-nu et bafoué, aussi bien par les hom-mes que par les femmeselles-mêmes".

Georgette Blaquière nous rendperceptible le regard que Jésus posesur la femme. Elle laisse discrètementdeviner ce qu'il peut représenter com-me espérance pour la femme d'au-jourd'hui.

Je veux seulement partager, nous dit-elle, la contemplation du dessein deDieu sur la femme, tel que Jésus l'arévélé. Il m'a semblé évident que toutau long des Évangiles, transparaissaitla volonté délibérée de Jésus deremettre la femme debout et libre de-vant son Dieu et devant les hommes:message de libération de la femme enson être le plus profond, sans laquelletoutes les autres libérations sontvaines.

J'aimerais ajouter, en conclusion, quel'évolution précipitée a apporté deschangements non seulement chez lafemme mais aussi chez l'homme. Jepense que, hommes et femmes,ensemble, devront trouver les solu-tions pour réaménager leurs relationsdans la conciliation de leurs nouvellesexigences.

* responsable du bloc éducation, cercle dePiopolis, Sherbrooke

ÇA SE PASSAIT L'AN DERNIER

APar Nicole Morin

"Je ne peux même plus entendre le mot grève" medisait mon mari lors de la Journée de la Femme, le 8mars dernier, car les femmes se donnaient le mot pourfaire une grève de deux heures et prendre leur soirée.Mais oui, lui dis-je, c'est toute la différence entre uncongé accordé avec condescendance ou un arrêt detravail qu'est une grève. Car c'est bien d'un travail dontil s'agît. En ne l'admettant pas, ça innocente ceux qui enprofitent et ça annule la force de travail de la femme quile produit.

Et si ça n'était pas un travail, comment se fait-il que çacoûte si cher pour la remplacer quand la mère estmalade, morte ou absente? Le travail ménager dont lesbénéfices marginaux sont l'invisibilité, l'isolement, l'im-possibilité presque totale d'avoir accès aux congés et lapauvreté. Une grève de deux heures, si ça pouvait faireréfléchir du monde sur la générosité des femmes.., Poursigner un pareil contrat de travail, il faut être dupe ouhumaniste, très peu réaliste.

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QUE SONT-ELLES DEVENUES?

En 1966, la fusion dos C.L.D. PI dt i'U.C'J.R. a donné naissance à l'AFEAS. Tout au cours deses 17 d'exïstc nrp, l'Ai F-AS « st testée fidèle à ses objectifs fondamentaux: informer etformer ses membres et les inciter à l'action sociale. De plus, au cours de années,l'Association a acquis, auprès gouvernements et de la société en général, une crédibilité

enviable. Cette qualité de groupe de pression écouté et respecté, l'AFEAS l'a atteintegrâce femmes exceptionnelles qui l'ont dirigée.

Toutes ces femmes qui se sont succédées au Conseil exécutif, que sont-elles devenues? Fem-d'Ici commence aujourd'hui une d'articles qui nous permettra de retrouver "nos

dirigeantes" et de connaître leurs activités depuis leur départ.

Justine D. Miller Carmen Pelletier(conseillère 1972-1975)

Une santé chancelante oblige Justineà abandonner sa responsabilité deconseillère. Il lui faut une année com-plète de repos pour reprendre sesforces.

Toujours membre de son cercleAFEAS où elle accepte de participer àcertains comités, Justine s'engage denouveau dans l'action, peut-être defaçon plus restreinte, cette fois dansles comités d'école et de parents. Àsa paroisse, elle préside le comitéd'action pastorale, elle sera aussirépondante régionale du M.A.S.

Puis, elle participe à l'élaboration dechoses de plus grande envergure: lamise sur pied d'un centre d'accueilpour alcooliques et drogués etl'établissement d'une maison pourhandicapés. Elle préside le conseil dela corporation à but non lucratif quiadministre cette oeuvre.

Depuis maintenant cinq ans et demi,Madame Justine Miller travaille à mi-temps au CRSSS de la Côte-Nord. Ilfaut se rappeler qu'elle a été laprésidente fondatrice de ce CRSSS.La chose avait fait les manchettes àl'époque: la première femme, auQuébec, à présider un CRSSS.

(conseillère 1974-1978vice-présidente 1977-1978)

(conseillère 1975-1976vice-présidente 1976-1980)

Carmen Pelletier a quitté l'Exécutifprovincial en août 78. Dès l'automne,Madame Pelletier fait un séjour detrois semaines à Chambery, France,où, avec deux autres damesdéléguées par le Centre Éducatif de laFemme de Sherbrooke, elle s'informede ce qui se fait en éducation desadultes dans les organismes fémininsde Savoie.

Carmen Pelletier dit à qui veutl'entendre que l'AFEAS fut, pour elle,une véritable école de formation.Maintenant, elle met les con-naissances acquises au service de sacommunauté d'abord comme mem-bre du conseil d'administration etmembre de la corporation d'un Cen-tre hospitalier, puis comme P.D.M.J.(personne désignée par le ministre dela Justice) au service de la protectionde la jeunesse.

Plusieurs années déléguées del'AFEAS à l'UMOFÇ, Carmen Pelletieroeuvre maintenant à MATCH où ellese dépense, cette fois, pour les fem-mes des pays en voie de développe-ment.

Son travail à plein temps en comp-tabilité gruge sa disponibilité mais ellesait en distraire quelques heures pourfaire du bénévolat.

Depuis 4 ans, Lucie continue àtravailler à l'amélioration de la condi-tion féminine, elle est responsable duprogramme de promotion de lafemme du Secrétariat d'État. Elle ad-ministre un programme d'aide techni-que et financière à l'intention desgroupes de femmes du Québec. Cequi veut dire qu'elle rencontre desgroupes, les aide, si nécessaire, àélaborer ou préparer leurs projets,qu'elle étudie les demandes desubventions et en fait la recomman-dation pour approbation, s'il y a lieu.

Par la suite, elle assure un suivi etévalue les projets avec les groupes.Les dossiers portent sur la conditionéconomique, violence, santé, cultureet communication et conditionféminine en général et enfin Décennie75-85.

Pour occuper ses loisirs, Lucie Mar-chessault termine une maîtrise enéducation des adultes (andragogie) etfait le tour du monde.

Colligé par Eliane Saint-Cyr

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LA CONTRACEPTION

Par Louise Picard-Pilon

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sion de l'information. qu'autrefois les "recettes" se transmet-en et en aujourd'hui, onde la

Cette large diffusion du mot "con-traception" et du nom de plusieursméthodes contraceptives est cepen-dant trompeuse. En effet, étant enmesure de jouer avec le vocabulaire,nous croyons, très souvent à tord,être bien informés. De plus,beaucoup de femmes sontmalheureusement convaincues quecette question ne les concerne pasdirectement. Pour s'en assurer, il suf-fit de consulter les statistiques deplusieurs cliniques de planification desnaissances. Nous y apprenons queprès de 50% des femmes, qui se ren-dent dans ces cliniques pourgrossesse non désirée, n'employaientaucun moyen contraceptif.

L'AFEAS s'est toujours intéressée àcette question. Nombreuses sont lesrésolutions débattues en assembléegénérale. Les prises de position et lesinterventions de l'Association sontclaires et précises.

Nous n'avons pas la prétention, enabordant cette importante questiondans la revue, de régler tous les pro-blèmes auxquels les femmes sontconfrontées. Nous ne voulons pasdavantage tracer une ligne de con-duite à nos lectrices. Il s'agit encoremoins de porter un jugement moral ettranchant sur les moyens à prendre.

Nous avons estimé que l'ampleur dela question et son actualité exigeaientune information objective. Pour latrouver, nous nous sommes inspiréesd'une série d'articles parus dans "LeNouvelliste", au cours de l'automne1983 et rédigés par les professionnelsde la Clinique de planification desnaissances du Centre Hospitalier Ste-Marie.

RESSOURCESLa première chose qu'il importe desavoir lorsqu'on aborde la contracep-tion, c'est qu'il existe dans chacunede nos régions des cliniques deplanification des naissances rat-tachées au Département de SantéCommunautaire (DSC). Ces cliniquesdisposent de professionnels réunisdans une équipe multidisciplinaire:médecins, infirmières, travailleurssociaux, psychologues, sociologues,etc. Ces équipes implantés depuis1972 par le ministère des Affairessociales répondent aux besoins ex-primés par la population à desservir.

Il existe aussi dans plusieurs régionsdes équipes de bénévoles rattachéesà la Fédération de Planning duQuébec, qui sont aussi au service descouples et des individus.

Il est bien évident que dans le cadrede cette série d'articles, nous neferons qu'effleurer le sujet et donnerdes informations d'ordre général.Nous souhaitons toutefois stimuler lacuriosité et inciter à une informationplus poussée et plus personnelle.

L'ADOLESCENCE

Le problème de la contraception sepose de plus en plus fréquemmentdès l'adolescence. Quelle que soitnotre opinion sur les relations sex-uelles que vivent les adolescents, unfait demeure: la grossesse indésirée,chez les adolescentes entre 12 et 18ans, atteint des proportions in-quiétantes.

Dans le cas des adolescents, laprévention de la grossesse se situetout d'abord au niveau d'une bonneéducation sexuelle. Que cette éduca-tion se fasse dans la famille ou àl'école, il importe de tout mettre enoeuvre pour qu'elle se généralise leplus tôt possible.

LA PILULE DU LENDEMAIN

II existe maintenant une manière depalier à une grossesse non désirée etqui pourrait survenir de façon for-tuite. Il s'agit d'une solutiond'urgence et non d'un moyen con-traceptif proprement dit.

"La pilule du lendemain", n'est pasun seul comprimé, mais bien quatre,dont deux doivent être pris dès laconsultation et les deux autres, douzeheures plus tard. Pour être efficace,ce traitement doit être pris dans les72 heures qui suivent la relation sex-uelle.

La pilule du lendemain est spéciale-ment utilisée dans les cas de viols.Elle s'avère aussi précieuse dans lescas d'"accidents", c'est-à-dire lors-que des jeunes ont une relation sex-uelle complète sans l'avoirpréméditée. Dans de telles cir-constances qui se vivent sous formede "crise" par les jeunes, la pilule dulendemain permet d'assainir le climatquotidien et de recourir aux véritablesmoyens contraceptifs par la suite.

Référence

Articles parus dans "Le Nouvelliste",automne 1983, signés par: France Poliquin,Real Boisvert, sociologue, Pierre Robillard,m.d.. Normand Leclair, m.d.

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Bonjour,

En organisant un souper paroissial,tout d'abord on voulait que toute lacommunauté se rencontre. C'étaitaussi le voeu de Monsieur le curé.N'est-îl pas agréable de se réunir pourpartager un repas, d'y rencontrer nosamis, nos voisins, les gens qu'oncôtoie uniquement à l'Église ou ausuper-marché, ces gens qu'on neconnaît que de vue et qu'on aimeraitpourtant connaître mieux?

L'ambiance d'une telle rencontre estformidable, tous s'amènent avec leurplus beau sourire, tous sont heureuxde se retrouver, de refaire con-naissance. À l'AFEAS on se donnedu mal, on ne néglige rien. La salleest bien décorée, les tables bienmises, le repas est bon, quelques prixde présence font plaisir et en plusune jeune de la paroisse nouscharme; elle joue magnifiquement duviolon.

Et ce n'est pas tout, on avait le plaisird'avoir avec nous Lise Raquette,notre présidente provinciale qui nousa brossé un historique de soncheminement dans l'AFEAS, c'estquand même formidable de faire tantde chemin en si peu de temps. BravoLise, nous sommes fières de vous etça nous fait grand plaisir que voussoyez notre grande présidente.

Et voilà l'inattendu, pouvez-vous ima-giner qu'à l'occasion d'une activité del'AFEAS ce soit un monsieur quiprenne la parole pour nous dire sonappréciation? Monsieur te juge AlbertGobeîl, fidèle à tuî-même nous a faitun bijou de communiqué. Il nous adit combien il était important que lafemme s'assume, se prenne encharge, ne soit pas toujours ac-crochée à quelqu'un. Qu'elle puisseavoir confiance en elle, qu'elle prennedes décisions, qu'elle puisse seconderson conjoint, qu'elle prenne goût àconnaître, à s'intéresser à autre chosequ'à son entourage immédiat. Il aassuré l'auditoire que t'un ne détruitpas l'autre, bien au contraire, l'unenrichit l'autre. N'est-ce pas réconfor-tant d'entendre un tel témoignage?Merci de nous avoir confirmé dans ceque nous croyons essentiel, notreautonomie, merci d'avoir rassurétoute une paroisse du bien fondé del'AFEAS,

Solange Gouletresponsable de l'action socialeSt-Jean-de-Brébeuf, Sherbrooke

Chères femmes d'ici,Bien que n'étant pas membre del'AFEAS, j'ai suivi tous les articles surla femme au foyer parus l'an dernieret cet automne.Je suis moi-même travailleuse aufoyer, de 30 ans, mère de quatre en-fants et épouse. Alors tous ces ar-ticles m'intéressent et nie touchent.Mais je croîs qu'on a passé à côtéd'un point très important.Ce n'est pas en allant travailler à l'ex-térieur, en demandant des garderiesou de l'argent, des compensations,des pensions et quoi d'autre qu'unefemme sera libre!C'est lorsqu'elle pourra être fièred'elle et de son travail. C'estlorsqu'elle se reconnaîtra indispen-sable, qu'elle aura l'appréciation desautres. L'athlète qui se croît moinsbon que tes autres ne gagne jamais.On dit souvent que le travail demaison est monotone et toujours àrecommencer. Que dire de lasecrétaire qui passe plusieurs heuresà taper interminablement sur lesmêmes petits pitons; de l'infirmièrequi sans répit doit laver des adultesmalades et administrer desmédicaments; de l'institutrice quipasse ses journées à discipliner desenfants et à corriger des travaux.Toutes ces tâches peuvent être toutaussi monotones. Ce qui les rendagréable c'est l'amour que la per-sonne met à la tâche et l'appréciationqu'elle a d'elle-même {le fait qu'ellese sait bonne secrétaire, infirmière ouinstitutrice).Mesdames, je ne crois pas que depayer la femme au foyer changeragrand chose. Est-ce la valeurmonétaire (a seule façon de valoriserun acte ou une chose? De toutefaçon combien sera suffisant? Faudra-t-il payer la femme autant que sonmari pour qu'elle soit son égale? Demettre un prix à notre travail seraittrès difficile pour ne pas dire ridicule.Qui est-ce qui décidera la façon denous rémunérer? Serait-ce le nombred'enfants? Cela voudrait dire que lafemme n'a de valeur qu'en fonctiondes enfants qu'elle a! Et qu'arriverait-il à ma mère qui comme tant degrand-mère n'ont plus d'enfants àleur charge, mais sont quand mômeindispensables par leurs services degardienne, tricoteuse, conseillère, etc.Serait-ce un salaire égal à toutes lesfemmes? Je travaille drôlement plusfort qu'une jeune mariée. Et d'oùviendrait cet argent sinon des pochesde nos maris?

Je crois vraiment que la femme serareconnue, appréciée et libéréelorsqu'elle pourra dire sans orgueuîl niprétention mais sans fausse humilité:"Je suis un chef-d'oeuvre duCréateur. J'ai une tête et un coeur aumême titre que les autres. Alors j'aidroit à mes idées, mes sentiments,mes moments même si ça dérange.Je ne laisserai rien ni personneabîmer ou mépriser cette oeuvre deDieu que je suis. Pas plus que je nelaisserais quelqu'un blesser un oiseauou tirer la queue du chat. Parce quej'aime mon Dieu et je suis fière de cequ'il m'a fait mère et épouse. Il m'afaçonnée, m'a gravée dans la paumede sa main".Je crois que si nous pouvions toutesrelever la tête et dire avec fierté: "Jesuis travailleuse au foyer". Et parlerde notre état comme étant une voca-tion, un appel à servir pour la vienotre petite communauté, nous ren-drions un très grand service à lasociété et surtout à nos filles!...Merci de votre travail et de votre at-tention.

Marie-Anne Rïodon SokczakKazabazua, Québec

Note: Ma mère est membre du cercleGracefield.

À qui de droit,

Quand un peuple ne veut plusd'homme de foi, il a recourt auxhommes de Loi, en attendant d'êtrepiétiné par des hommes sans foi niLoi.Croyant à ma liberté et celle de mafamille, dans un pays libre, j'ai peineà m'impliquer vers l'objectif del'AFEAS et ses recommandations auxgouvernements dans les RPC et RRQ.Je suis bien prête à appuyer toutmouvement demandant le respect dela femme et ses valeurs économiques,mats je ne désire aucunement dépen-dre financièrement de la société. J'aile droit de m'épanouir au sein de mafamille, me connaissant suffisammentpour m'évaluer auprès de mon épouxet mes enfants qui sont sur le marchédu travail et demeurent à la maison.C'est ce que je souhaite à toutes lesfemmes au foyer parce que c'est àcoup de sacrifices et de foi en Dieu,que l'on arrive à cette confiance ennous, et non pas encouragée par unsystème qui nous mènera à la défaitepersonnelle, familiale et sociale.

Pauline CôtéSt-Jovite

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Ginette GirouxRégion de Joliette