LPO - Rapport d'activité 2009

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Retrouvez les actions de la LPO pour l'année 2009.

Transcript of LPO - Rapport d'activité 2009

  • SOMMAIRE

    Sommaire 03

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    Que serions-nous sans la biodiversit ? Desorphelins de la vie, condamns disparatre brve chance tant il est vrai que nousdpendons du vivant qui nous entoure. Or labiodiversit est en danger. Lanne 2010 devaitfter larrt de son dclin et nous ne seronspas au rendez-vous.

    Est-ce une raison pour baisser les bras ?Srement pas. Dabord parce que ce nest pasdans la culture de la LPO, ensuite parce que -tout simplement - nous navons pas le droit lgard des futures gnrations.

    Par bonheur, il existe aussi de bonnes nouvelles.Je veux parler du procs de lErika, dont lesconclusions reprsentent une avanceremarquable au titre de la jurisprudence. Aprs10 ans de procdure, le combat prcurseur quenous avons men en votre nom a abouti : fairereconnatre le prjudice cologique.

    Cette anne encore, comme le montre ce bilandactivits, la LPO, forte de plus de 46 000membres, a dvelopp de nombreuses actionspour protger les espces, prserver les espaceset sensibiliser le public, grce notamment sonrseau dassociations locales prsentesmaintenant dans 21 rgions et 72dpartements puisque le rseau sest enrichide 2 nouvelles associations locales : la LPO CtedOr et la LPO Drme.Bienvenue eux et merci pour votre fidlit.

    SOMMAIRE ................................................................ 03

    INTRODUCTION .......................................................... 04

    POINTS CLES .............................................................. 06

    CONSERVATION ......................................................... 08Les espces .................................................... 09Les espaces .................................................... 15

    LES MISSIONS ............................................................. 20Internationale ................................................ 20Juridique ........................................................ 21

    DEVELOPPEMENT & VIE ASSOCIATIVE ......................... 22

    COMMUNICATION ..................................................... 24

    ADMINISTRATION ET FINANCES .................................. 26Les ressources humaines ................................ 26Le budget ...................................................... 27

    ASSOCIATIONS LOCALES LPO ..................................... 30

    Allain Bougrain DubourgPrsident de la LPO

  • INTRODUCTIONLa LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), cre en 1912, a pour but "la protection des oiseauxet des cosystmes dont ils dpendent et, en particulier, la faune et la flore qui y sont associes",et plus globalement, la biodiversit. Avec plus de 45 794 membres, cest aujourdhui lune despremires organisations de protection de la nature en France.La LPO ralise des actions avec la contribution active de milliers de bnvoles, de 126 salaris pourla seule association nationale, 285 salaris dlgations comprises, et avec le soutien de sesadhrents, sympathisants, abonns et donateurs.Ce rseau de femmes et dhommes se structure autour de lassociation nationale, reconnue dutilitpublique depuis 1986, mais galement de ses Dlgations, Groupes, Relais, Sites et Antennes. Afinque ces correspondants locaux soient largement associs aux dcisions, un Conseil national lesregroupe deux fois par an. Ce Conseil national est une instance de rflexion, de coordination et deproposition auprs du Conseil dadministration (voir organigramme page 6).

    Ce document prsente le rapport dactivit de la LPO nationale ainsi quun bilan succinct desactivits des associations locales et groupes.La LPO est le reprsentant officiel en France de BirdLife International, alliance dassociations pour laprotection de la nature qui runit plus de cent organisations dans le monde, soit plus de deuxmillions dadhrents. Les orientations de la LPO participent la stratgie de conservation desoiseaux et de leurs milieux quanime BirdLife International aux niveaux europen et mondial.Laction de la LPO sappuie sur la stratgie de BirdLife International pour lidentification des sitesornithologiques majeurs, lvaluation du statut des oiseaux et llaboration des plans daction et derestauration des espces tous les niveaux : local, rgional, national et mondial.Avec ses informations de terrain, la LPO paule BirdLife International dans le lobbying au niveaudes instances europennes sur les politiques communautaires ayant une incidence nationale directe.

    Laction de la LPO pour la protection du patrimoine naturel sinscrit aussi dans les engagementsnationaux, europens et internationaux pris par la France pour la conservation de la biodiversit,notamment en application de la convention de Rio (1992), des directives "Oiseaux" (1979) et"Habitats" (1992) ainsi qu travers les inventaires des espces menaces (listes rouges).Nombre dinterlocuteurs qui ctoient et rencontrent la LPO sont tonns par notre appellation leurs yeux rductrice, Ligue pour la Protection des Oiseaux, au regard des nombreuses activitsralises au profit de la protection de la nature toute entire. En effet, la gestion des rservesnaturelles, les expertises et inventaires pour les habitats naturels, lagriculture, les nergiesrenouvelables, la valorisation ou le dveloppement de lcotourisme, le conseil port lagriculteurou la collectivit dans un souci de concilier dveloppement conomique, social etenvironnemental (cest dire les trois piliers du dveloppement durable), nous rapprochentdavantage dune association de protection de la nature et de lenvironnement gnraliste.Mais la LPO reste bien fidle ses origines de 1912. Lors de sa cration, elle tait la sectionornithologique de la Socit Nationale de Protection de la Nature - et si elle est ancre en ce XXI

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    sicle dans la modernit dun mouvement international, BirdLife, qui compte parmi ses membres unmodle, la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), avec ses 1,1 million de membres, la clefdentre de toutes ses activits reste toujours la protection des oiseaux et des cosystmes dont ilsdpendent. Les oiseaux, qui sont les indicateurs de ltat de sant de la plante...Hi

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  • LES VNEMENTS QUI ONT MARQU LANNE 2009

    La LPO est nomme par le prfet de Vende nouveau gestionnaire, avec lONCFS, de la rservenaturelle nationale de St Denis du Payr dite Michel Brosselin, du nom de son fondateur qui futsecrtaire gnral de la Ligue et lorigine de son installation Rochefort. La LPO conforte ainsisa position de leader dans la gestion des espaces naturels humides entre Loire et Gironde,

    conforte avec linauguration de la rserve naturelle rgionale de la Vacherie en marais Poitevinen avril 2009.

    Le 19 juin 2009, en la prsence de Chantal Jouanno, Sgolne Royal, Jean-Louis Borloo etDominique Bussereau, fut inaugur le nouveau sige social de la LPO, les Fonderies Royales, le

    deuxime btiment construit dans lArsenal maritime de Rochefort en 1668. Cette rnovationexemplaire du point de vue architectural est galement novatrice dans le domaine delenvironnement et notamment dans la production dnergie (chaudire bois et photovoltaque),

    et respecte les normes HQE (14 critres). Elle a anticip et mme dpass les mesures adoptespar le Grenelle de lEnvironnement dans le domaine des normes nouvelles de rnovation delhabitat. Dans la foule, la LPO a demand linscription du btiment linventaire des btiments

    historiques

    La LPO a marqu le 30me anniversaire de la directive Oiseaux, premier acte lgislatif europenen faveur de la biodiversit qui prsente lavantage de protger la fois les oiseaux et leursmilieux naturels. Elle est notre rfrence dans les ngociations menes autour de la Table Ronde

    Chasse et propose un instrument financier LIFE+ qui a permis de sauver des espces menacescomme le Faucon crcerellette, lOutarde canepetire, le Vautour fauve, et de nombreuses zoneshumides franaises.

    A la suite de la confrence mondiale Ramsar (octobre 2008 en Core du Sud), la LPO a prislinitiative de mobiliser les gestionnaires / animateurs des 36 sites dsigns Ramsar en France entant que zones humides majeures (dont la Camargue, la Brenne, les Taaf...). Elle a organis unsminaire national Evian en octobre 2009 pour mettre en rseau et promouvoir le label Ramsar

    en France. Ce fut loccasion de prsenter les nouvelles modalits de dsignation et de gestiondes sites Ramsar en France.

    Introduction 05

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  • La LPO agit par et dans lintrt gnral.Elle entend raliser ses actions enconfortant son indpendance par unecroissance rgulire du nombre depersonnes qui la soutiennent et enveillant :

    un fonctionnement dmocratique ;

    encourager toute initiativeindividuelle ou collective en faveur dela nature ;

    travailler avec les populations etassociations locales, les autorits, lesinstitutions, les acteurs conomiques ;

    contribuer au dveloppementdurable et lpanouissement social etculturel ;

    partager avec le plus grand nombreses connaissances sur le patrimoinenaturel ;

    valuer ses actions au sein desquipes et du rseau ;

    faciliter pour le plus grand nombrelaccs lobservation de la nature dansle respect de celle-ci.

    POINTS CLS

    Points cls 06

    ORGANIGRAMME GNRALLES AXES DIRECTEURSDE LA LPO

    Conseil National

    Juridique

    International

    DveloppementAssociatif

    Communicationet Partenariat

    Conservationde la nature

    Administratifet financier

    Etudes du patrimoine naturel

    Espaces protgs

    Mission Rapaces

    Membres / Dlgations

    Conseil dadministration et bureau

    Direction gnrale

    Services xcutifs

    PLES

    SERVICES

  • Points cls 07

    Sige des associations locales rgionales, dpartementales,groupes et relais

    Antennes, Centres de sauvegarde, Rserves Naturelles,Sites et Camps

    Sige social national

    ASSOCIATIONS LOCALES, GROUPES, RELAIS, ANTENNES,RSERVES NATURELLES, SITES & CAMPS, CENTRES DE SAUVEGARDE

    Retrouvez toutes les coordonnespage 47 de ce rapport d'activit

    98 annes dune passion au service desoiseaux et de la nature ;

    plus de 26 000 ha de sites naturels grspar lassociation ;

    plus de 8 300 Refuges LPO actifspartout en France, soit plus de 13 500ha de havres de paix pour la faune et laflore ;

    plus de 3 500 animations ou programmesducatifs pour les scolaires par an, soit prsde 15 animations par jour ;

    des milliers doiseaux blesss oumazouts accueillis chaque anne dansles 6 centres de sauvegarde ;

    ldition dune revue trimestrielle grandpublic, LOISEAU MAG, plus de 21 000abonns, de son hors-srie annuelRapaces de France avec 7 000 abonnset dune revue bimestrielle spcialise,Ornithos, forte de 3 200 abonns ;

    reconnue dutilit publique en 1986, laLPO est agre la fois commeassociation de jeunesse et dducationpopulaire et comme associationducative complmentaire delenseignement public.

    LA LPO C'EST...

  • CONSERVATIONPlus que jamais, la stratgie de la LPO pour mieux protger la nature et les oiseauxqui la colonisent, repose sur trois piliers :

    la connaissance : "connatre pour mieux protger", travers bien sr les enqutesornithologiques tant des espces rares et menaces que des espces communes.Curieusement, en ce 30me anniversaire de la directive Oiseaux, ce sont davantageles espces ordinaires (hirondelles, traquets, perdrix...) que les espces patrimoniales(cigognes, hrons, rapaces...) qui ont des effectifs globalement en plus grand dclin.Centralises au Musum national dHistoire naturelle, ces donnes des ornithologuesservent diffrents observatoires permettant de diagnostiquer notamment leschangements du climat ;

    la protection des habitats et milieux naturels : bien sr en poursuivant la crationde nouvelles rserves et llaboration de documents dobjectifs des sites Natura2000. Lattribution la LPO de deux rserves naturelles en marais Poitevin (St Denisdu Payr et La Vacherie) conforte la position de la LPO comme principal gestionnairedes espaces naturels en zones humides entre Loire et Gironde ;

    mais galement en contribuant la mise en oeuvre de la trame verte et bleuepartout en France, sorte de liant entre les diffrents espaces boiss, prairiaux, alluviaux,fluviaux et ctiers. Les Refuges LPO, constituent des espaces o nombre despcesautrefois communes trouvent gte et couvert labri des produits toxiques tropsouvent utiliss dans les cultures et jardins privs ou publics.

    En cette anne 2009, la LPO sest investie particulirement dans la stratgie deconservation des zones humides en organisant un sminaire Evian runissant laplupart des gestionnaires franais de zones humides dsignes Ramsar, du nom dela premire convention mondiale signe en 1971 protgeant toutes les formes demarais dans le monde.

    Elle a galement conclu par un congrs national son programme Agriculture etbiodiversit "Comment les agriculteurs peuvent amliorer la biodiversit dans leurexploitation ?" men de 2004 2009, aux cts de ses trois partenaires agricolesde la FNAB (les agriculteurs biologiques), FN CIVAM (les agriculteurs durables) etFARRE (les agriculteurs raisonns).Cet ambitieux travail a donn lieu la production dun guide technique et recueildexpriences travers 14 fiches disponibles sur le site Web de la LPO.

    Suite son installation dans les Fonderies Royales, son nouveau sige social Rochefort, la LPO poursuit ses efforts en faveur de la plante et dveloppe la notionde management environnemental sur les espaces naturels protgs, soitrglementairement soit foncirement, en lien avec le Conservatoire du Littoral, dossierqui donne de nouvelles perspectives la LPO.

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  • Conservation 09

    L'objectif du programme europen Life"Renforcement des populations migratricesd'Outarde canepetire" tait dempcherl'extinction des populations migratrices du Centre-Ouest, en augmentant le niveau de population parle lcher d'oiseaux levs en captivit et laprotection des niches in situ. A cette fin, la LPOsest associe avec le Musum national d'Histoirenaturelle et la Sociedad Espaola de Ornitologia(SEO/BirdLife). Le suivi scientifique du programmetait assur par le Centre dEtudes Biologiques deChiz (CNRS). Ce programme tait soutenu parlUnion europenne, la Rgion Poitou-Charentes, leConseil gnral des Deux-Svres et le ministre delEcologie par lintermdiaire de la Diren Poitou-Charentes. Au terme de ces cinq ans, nous avons

    ESPECES

    considrablement amlior nos connaissances surles populations sauvages, notamment par lacaractrisation fine de leurs habitats de prdilectionet la dcouverte de nouveaux sites d'hivernage enpninsule Ibrique. Nous avons trouv 142 nids enPoitou-Charentes, collect 202 oeufs et protg163 oeufs ou poussins in situ.La reproduction en captivit a t rendue possiblepar la mise en place en Deux-Svres d'un centred'levage pour les poussins et la reproduction, grpar la LPO, et la cration en Indre d'un centred'levage pour la reproduction (MNHN). Au total282 oeufs ont ainsi t produits en captivit et 190jeunes outardes ont t lches dans les plaines dePoitou-Charentes. Les outardes lchesreprsentent une part non ngligeable de la

    population locale (estime 300 mles chanteursen 2008). Des actions de gestion du milieu ontgalement t menes, dune part 300 ha enconventions d'urgence pour la protection desniches et dautre part 250 ha de chaumes ont tcontractualiss en priode de rassemblement post-nuptial. La sensibilisation du public sest faite par lacration dun site web outarde (www.outarde.lpo.fr),10 reportages audiovisuels ont t raliss pour desmissions nationales ou rgionales, 56 articles ontt publis dans la presse crite, 4 lettres et 2plaquettes d'information ont t diffuses. Deuxsminaires europens ont runi plus de 150personnes et 26 prsentations confrencires ont teffectues.

    Bilan du Life "Outarde canepetire" 2005-2009

    Ce nest sans doute pas un hasard si la LPO a choisi 2009, une anne avant 2010, lanne de la biodiversit (ou plutt de larrt de son dclinen Europe) pour lancer, avec la Socit dEtudes Ornithologiques de France (SEOF) et la collaboration scientifique du Musum nationaldHistoire naturelle, le troisime Atlas des oiseaux nicheurs de France mtropolitaine.

    Cet Atlas se veut le symbole de cette anne 2010, il doit permettre de faire le point sur les populations doiseaux mais aussi sur leur volutiondepuis le dernier Atlas ralis il y a une vingtaine dannes. Il doit aussi et surtout tre le fdrateur des nergies des milliers de bnvoles quiarpenteront les 6 000 mailles de 10 x 10 km de lhexagone. Avant dtre un travail, pour quelques rares privilgis, lornithologie est avanttout un loisir, un hobby, une passion et cest ce qui fait de chaque "ornitho" un lment indispensable de la connaissance de terrain car quelsalari non initi passerait des heures ingrates fouiller chaque buisson, couter chaque gazouillis afin den reconnatre la source pourtantsi familire ? Dans ce mme contexte, lAtlas doit aussi runir sous un mme objectif, une mme bannire (celle de lAtlas !), le monde trsdivers des associations, quelles soient participantes ou bien coordinatrices locales, dpartementales ou rgionales. Cest quasiment chosefaite avec la totalit de la France couverte par 50 coordinations allant de la "petite" association locale la structure rgionale bien tablie.Dans le mme ordre dide, la collaboration formalise en 2009 avec l'tablissement public ONCFS a comme objectif la meilleure connaissancedes espces, la gestion partage des espaces protgs pour une meilleure protection. Cela doit ainsi passer par un travail en commun sur desthmes pour lesquels nous travaillions parfois sparment. Il sagit en fait dune meilleure utilisation des ressources, quelles soient sur leterrain ou dans des bureaux, voire en appui auprs des dcideurs, car quelles que soient la qualit et la quantit des observations collectes, la base de toute analyse scientifique, la protection relve toujours, au final, de dcisions politiques. La concrtisation de cette collaborationsest faite par le lancement, fin danne 2009, dune enqute nationale sur les limicoles et les anatids nicheurs qui dbutera en 2010. Lescomptences des uns et des autres ont ainsi t runies pour produire des instruments dacquisition de connaissance ensuite mis dispositiondes naturalistes et des agents de lONCFS (certains avec les deux casquettes). Les rsultats serviront notamment alimenter la rflexion duGroupe dexperts sur les oiseaux et leur chasse (GEOC), issu de la Table ronde chasse, afin de dfinir la meilleure gestion propre laconservation de ces espces.

    2010 ne sera pas lanne de larrt du dclin de la biodiversit, tout le monde le sait, mais devrait tre lanne o cet objectif commun devraitsimposer tous afin que tous puissent se donner les moyens dy parvenir. En cela 2009 y aura contribu significativement. Lambition delobjectif atteindre ne peut plus sautoriser les guerres de clochers ou de cathdrales.

  • Conservation 10

    Le Rle des gents : de plus enplus menac en France

    Le rle des gents compte parmi les oiseaux les plusmenacs de France. Il fait lobjet de toutes lesattentions de la part des naturalistes, ainsi que denombreux gestionnaires despaces naturels.Malheureusement, cela ne suffit pas lui offrir desperspectives davenir trs reluisantes.

    La LPO est charge de coordonner le plan nationaldactions en faveur du rle des gents. Dans le cadrede la mise en oeuvre de ce plan, elle a organis en2009 un recensement exhaustif des mles chanteurs,tout comme cela avait t ralis en 2006, afin demesurer leffet des mesures de prservation delhabitat principal de cette espce prioritaire, la prairiehumide. Ce recensement a mis en vidence lextrmeconfinement des populations de rles des gents quine se reproduisent plus que dans quelques grandesvalles alluviales. A peine plus de 500 mles chanteursont t entendus en 2009, soit 70 % de moins quen1985 !Leffectif national (495-551 mles chanteurs), est restassez proche de celui de 2006 (488-538 m. c.).Malgr cette relative stabilit observe au niveaunational, des situations trs proccupantes perdurentet lespce poursuit son dclin sur les sites principaux

    traditionnels : le Val de Loire, le Val de Charente, lesBasses Valles Angevines, le Val de Sane... L'espce adisparu de plusieurs sites tels que le marais deCarentan dans la Manche ou dans la Basse Valle duDoubs. Le fait marquant de cette enqute est ladistribution de lespce qui a fortement volu, auprofit de sites du tiers nord du pays o le rle taitrare, voire irrgulier. Le nombre de chanteurs aprogress sensiblement dans les sites principauxsuivants : la valle de lOise, lestuaire de la Seine, leVal de Marne et la valle de la Meuse. Des oiseauxchanteurs prsents dans des jachres et des culturesont t nots dans le Nord et la Champagne-Ardenne. Le dclin global observ depuis 25 ans estcaus par la disparition des prairies humides etlintensification de leur gestion. Les fauches y sonttrop prcoces et pratiques avec du matrielmoderne, trop rapide, qui tue les niches. La LPO aalert les pouvoirs publics et la Commissioneuropenne sur la situation alarmante du rle desgents en France. Les mesures de protectionproposes dans le plan national d'action consistent protger les prairies alluviales et y retarder lesfauches aprs le 15 juillet, quand la reproduction durle des gents est termine. Le succs de ces mesuresdpend directement de la volont des agriculteurs sengager dans les programmes agri-environnementaux qui prservent les habitatsprioritaires, ainsi que des pouvoirs publics qui ont laresponsabilit de les financer et de les mettre enplace.

    Rle des gents, distribution 2006

    Rle des gents, distribution 2009

    Fauche Christophe Jolivet

    Rle des Genets Christian Demussy

    50 - 77 (2)

    20 - 50 (2)

    15 - 20 (3)

    10 - 15 (7)05 - 10 (9)01 - 05 (51)

    50 - 85 (2)

    20 - 50 (4)

    15 - 20 (1)

    10 - 15 (6)05 - 10 (11)01 - 05 (61)

  • Conservation 11

    LAtlas des Oiseaux Nicheurs deFrance Mtropolitaine : lancementet bilan de la premire annedinventaire

    Les premiers atlas nationaux ont contribu de faonsignificative lamlioration de nos connaissancessur la rpartition des oiseaux. Lide de lancer unnouvel Atlas des Oiseaux Nicheurs de France dcouleainsi dun triple constat : depuis les deux atlasnationaux prcdents (1970-75 et 1985-89), cetterpartition sest sensiblement modifie, si bien que lamesure de cette volution dans un contexte dechangement global savre aujourdhui indispensable leur conservation. En effet, les rcentes tudesmenes saccordent sur le constat dun dclinmarqu des populations doiseaux pour un grandnombre despces. Ensuite, de nombreusesassociations se sont lances dans la ralisation d'atlaslocaux avec toutefois des chelles de temps, desmodalits et des mthodes htrognes. Cesdmarches mritent ainsi une harmonisationnationale. Enfin, lavnement et la gnralisationprogressive de nouveaux outils de traitement et derestitution, comme les bases de donnes en ligne,offrent aux ornithologues un cadre et les moyensncessaires pour la ralisation dun atlas interactif enphase avec son poque.Lanne 2009 voit donc le lancement dun nouvelAtlas des Oiseaux Nicheurs de France Mtropolitaine(AONFM) 2009-2011, initi par la Ligue pour laProtection des Oiseaux (LPO) et la Socit dEtudesOrnithologiques de France (SEOF), avec lacollaboration scientifique du Musum nationaldHistoire naturelle (MNHN). Il repose sur lamobilisation dun rseau de bnvoles et de salarisqui vont, durant 3 ans, recueillir collectivement etsimultanment des milliers dinformations sur lesoiseaux nicheurs. Un rseau de coordinationsrgionales et dpartementales garantit unecouverture gographique exhaustive du territoire. Ala fin de lanne 2009, prs de 60 % des mailles(3 500 mailles sur 5 879) ont fait lobjet duninventaire total ou partiel et dune restitution sur leportail interactif de lAtlas (www.atlas-ornitho.fr). Lamobilisation pour la premire anne dinventaire

    atteint 3 900 participants dj rpertoris sur le sitede lAONFM. Lanne 2009 a galement tconsacre lintgration datlas rcemment termins(atlas des oiseaux nicheurs de PACA, de lAude etdune partie de la Bretagne), travail qui se prolongeraen 2010 pour les atlas du Poitou-Charentes et deMidi-Pyrnes. Lintgration progressive des donnesdinventaire manquantes et des atlas rgionaux ainsique la mise en ligne de prochaines bases de donnesnous laisse esprer une couverture quasi-exhaustivedu territoire mtropolitain pour la fin de lanne etune mobilisation croissante pour les prochainessaisons.

    Bilan du LIFE Transfert (2006-2009)

    Le programme "LIFE Transfert", intitul"Renforcement et conservation du Fauconcrcerellette dans lAude (France) et lExtrmadure(Espagne)" sest droul de septembre 2005 aot2009. Neuf partenaires taient associs ceprogramme, il sagit de la LPO (coordinateur duprojet), de la LPO Aude, du DEMA (Espagne), duCentre de Millau de lUnion Franaise des Centres deSauvegarde (UFCS), de la LPO PACA, de lAssociationde Chasse des Propritaires du Prignanais (ACPP),du Parc Naturel Rgional de la Narbonnaise enMditerrane (PNRNM), ainsi que deux partenairesscientifiques, lUniversit Pierre et Marie Curie(UPMC) et le Centre National dInformationsToxicologiques et Vtrinaires (CNITV).

    Les principales actions de ce programme sont :

    La rintroduction du faucon crcerellette dans lAudea t ralise au cours de quatre saisons dereproduction successives, de 2006 2009 partir depoussins ns en captivit dans les centres dlevagede DEMA et de lUFCS. Plus de 200 poussins ont trintroduits durant quatre ans. Les premiresnidifications sur le site audois ont eu lieu en 2007 (1couple), 2008 (5 couples) et 2009 (12 couples) avecla naissance des premiers poussins sauvages : 3 en2008, puis 15 en 2009. Un noyau de reproductionfort denviron 10 couples est dsormais prsent sur lesite.

    Les amnagements de sites de nidification ralissrpondent aux problmatiques diffrentes des sitesfranais et espagnols. En France, un btiment viticoleabandonn a t amnag en site de nidification. Ilcomporte 30 nichoirs et devrait constituer terme lebastion de lespce sur le site de rintroduction.

    Une autre action importante du LIFE Transfert est lesuivi des populations qui comprend le suivi de lareproduction et le suivi individuel effectu grce aubaguage. Ces suivis permettent de dterminer lesparamtres dmographiques des populations etdvaluer aussi le succs de lopration derintroduction.

    Couverture

    www.atlas-ornitho.fr

  • Conservation 12

    Le plan daction Milan royal

    Le milan royal est une espce migratriceexclusivement europenne et la France accueillela deuxime population nicheuse (2 700couples). Si, il y a encore 20 ans, le milan royaltait un rapace commun dont laire derpartition tait en expansion, aujourdhui cestune espce gravement menace. La Franceaccueille aussi en hiver plus de 5 000 milansroyaux venus des pays nordiques et qui, la nuit,se rassemblent en dortoirs. Enfin plusieursdizaines de milliers dindividus traversent deuxfois par an la France lors des migrations pourrejoindre lEspagne.

    Le plan national daction, coordonn par la LPO,tient compte de ces trois types de population.Les causes du dclin du milan royal sontmultiples :la diminution des surfaces en herbe (prairiesnaturelles), les modes de cultures intensivesassocis aux traitements chimiques, lesempoisonnements, la fermeture des dcharges,le tir, les collisions avec les voilures, les ligneslectriques ou les oliennes.Pour 2009, on retiendra la confirmation, grce lObservatoire rapaces, du dclin de plus de20 % des effectifs nicheurs depuis 2002(Enqute rapaces). Ces mauvais rsultats sontconfirms par le suivi, en 2009, de 24 zoneschantillons dans 10 dpartements. Lespremires analyses ralises par le CNRS deChiz se rsument ainsi : le taux de survie adulteest faible : 0,7 contre 0,8-0,9 au Royaume-Uni,trs peu doiseaux marqus au nid sont tabliscomme nicheurs et la productivit est en baissetout comme la condition physique des jeunesvolants, ce qui laisse supposer une pnuriealimentaire probable. 24 cas de mortalit ontt recenss en 2009. Lintoxication (auxinhibiteurs de cholinestrases) apparat commela premire cause de mortalit des milansroyaux. Pour les oiseaux hivernants, 8 placettesdalimentation ont t installe et le comptagesimultan des dortoirs t ralis pour la 4me

    anne conscutive. Enfin le suivi des oiseaux enmigration qui traversent les Pyrnes montredepuis 3 4 ans et aprs plus de dix annes debaisse des effectifs, une augmentation rgulirepuisque le nombre des oiseaux comptabilis estpass de 5 9 000.Enfin, la France a accueilli pour la premire foisun colloque international sur le milan royal.Organis par la LPO Mission Rapaces et la LPOFranche-Comt, les 17 & 18 octobre 2009, Montbliard (Franche-Comt), ce colloque arunit prs de 120 personnes venant de 11 payseuropens, autour dun programme riche etdiversifi. Cette rencontre constitue unepremire tape vers la cration dun rseaueuropen dynamique de conservation du milanroyal.Quelques chiffres : 302 couples suivis par 203surveillants, soit 1 068 journe de travail. 495jeunes marqus. 5 093 oiseaux compts sur 108dortoirs.

    Pour contrer la diminution des habitats favorables,llaboration dun guide de gestion des habitats at une priorit du programme LIFE Transfert. Sur lesite franais, un partenariat exemplaire visantlouverture et lentretien des habitats a t mis enplace entre la LPO Aude et lACPP, lassociation dechasse locale. Prs de 70 hectares sont entretenuspar lACPP avec lappui de la LPO Aude. Unesurveillance toxicologique a galement t mise enoeuvre par le CNITV.Enfin, differents outils ont ete labors afindinformer et sensibiliser les partenaires du projet, lesacteurs locaux et le public. La LPO PACA a ralis unkit pdagogique, utilis au cours des animationsproposes notamment auprs du grand public maisgalement dans les coles. Il comprend uneexposition, des maquettes grandeur nature desfaucons mditerranens, diverses affiches, desautocollants, ainsi quun cahier technique etpdagogique. Par ailleurs, sur les deux sites franaiset espagnol, la LPO Aude et le DEMA ont amnaget perfectionn leur centre daccueil du public. Parexemple, le systeme vido install sur le site espagnolest remarquable car il permet de visionner en direct laide de camras tlcommandes lactivit desfaucons crcerellettes sur la colonie.Linformation du public aux niveaux national etinternationnal a t realise grce la diffusion dunbulletin dinformation dit en franais et enespagnol, lorganisation de deux sminaires, lagestion dun site web franaishttp://crecerellette.lpo.fr/ et dun site web espagnolhttp://www.demaprimilla.org.

    Faucons crcerellettes Louis-Marie Prau

    0 - 10 (7)10 - 50 (4)50 - 100 (4)100 - 500 (6)

    500 - 1 000 (2)1 000 - 2 100 (1)

    Milans royaux hivernants en janvier 2009

  • Conservation 13

    Pyrnes, Terre de biodiversit

    Au travers des 4 emblmes des cieux pyrnens,gypate barbu, vautour fauve, vautour percnoptre,milan royal, le programme Pyrnes Vivantes de laLPO poursuit son chemin en faveur de la prservationde la biodiversit.Suivi de population, mise en oeuvre et ngociationde mesures conservatoires, actions de sensibilisationet recherche de partenariat financier ont t le menude 2009. Toutefois, 2009 a t une anne decontraste en terroir pyrnen ! Mobiliss dun bout lautre de la chane, les partenaires des rseaux desuivi se sont appuys sur prs de 400 observateurs.32 couples de gypate barbu sont prsent connusdans les Pyrnes franaises. 3 nouveaux couples degypate barbu ont t comptabiliss cette anne surle versant nord-pyrnen dont l'un dans ledpartement de l'Aude, le premier s'installer dansce dpartement. Cette russite est le fruit entreautre, des oprations de nourrissage ralises dans lebut d'tendre "naturellement" la distribution de cerapace. Il s'agit du quatrime dpartement reconquispar l'espce depuis la mise en place de cetteopration ralise par un rseau de partenairesnomm "Casseur d'os". Malheureusement ces bonsrsultats sont entachs par deux cas de mortalitdont l'un concerne une collision contre un cblelectrique. Grise mine galement pour le vautourpercnoptre. Les 65 couples pyrnens nont donnque 34 jeunes seulement lenvol cette anne ; le

    Hautes-Pyrnes, s'est opr pour valoriser le site ducol du Soulor ; site pastoral et touristiqued'importance mais aussi col migratoire et site defrquentation des rapaces ncrophages et despassereaux d'altitude : un sentier de dcouverte desrapaces, un sentier pdagogique sur les passereaux,des mobiliers dinterprtation et de mdiation entrele monde pastoral et les enjeux naturalistespermettent dsormais au public de dcouvrir ou re-dcouvrir ce lieu.De mme, 7 communes se sont impliques pour latroisime dition des "Apros du Bestiairepyrnen", 7 soires animes par les structuresmembres du rseau Education Pyrnes Vivantescoordonn par la LPO. Autour des produits du terroiret dune animation originale (soire loto oiseaux, jeugant, conte ou spectacle musical ou thtral...), leslangues se dlient, les contacts se nouent.Multipartenarial et transfrontalier, notre programmedactions entre Mditerrane et Atlantique est sur lesrails jusquen octobre 2012. Un nouveau programmetransfrontalier construit avec nos 60 partenairesfranais et les gouvernements autonomes deCatalogne, dAndorre, de Navarre et du Pays-Basquevient dtre valid par lUnion europenne. Il a pourobjectifs de poursuivre et amplifier les actions enfaveur des rapaces ncrophages et de proposer uncadre transfrontalier pour une meilleure ducation etgestion de la biodiversit des Pyrnes.

    Retrouvez toutes les actions et les rsultats duprogramme sur www.pourdespyreneesvivantes.fr

    taux de reproduction le plus bas depuis 15 ans. 11dentre eux ont t bagus.Lappropriation des enjeux "biodiversit" par leshabitants et usagers des Pyrnes est un des objectifsdu programme. A linstar de la ngociation demesures conservatoires contractuelles, cela mobiliseun temps infini. Toutefois, la russite est souvent aurendez-vous : signataire de la charte pour unepratique durable des sports de nature dans lesPyrnes, le Comit Dpartemental de Vol Libre desHautes-Pyrnes a souhait travailler troitementavec la LPO Pyrnes Vivantes pour faire desChampionnats de France de parapente 2009, unemanifestation exemplaire au regard des enjeuxavifaune. Ainsi, les parcours ariens ont pris encompte les zones de sensibilit des grands rapacespyrnens ; une belle confirmation de l'intrt durapprochement de la FFVL et de la LPO au niveaunational. Afin de se doter dlments decomprhension de la controverse autour desvautours dans les Pyrnes, une tude sociologique at engage avec luniversit de Toulouse le Mirail.Ces rsultats nous montrent notamment que le lienancestral entre le pastoralisme et les rapacesncrophages nest pas rompu mais que nous avonsbesoin travailler au plus prs des locaux pour mieuxcomprendre leur point de vue, mieux connatre leurscontraintes et mettre au point des outils de veillesociale permettant de couper court aux rumeurs.Cest dans cet esprit quun rapprochement avec lacommunaut de communes du Val d'Azun, dans les

    Suivi ornitho

    Sentier dcouverte Soulor

    Apro du bestiaire

  • Conservation 15

    Depuis le 11 septembre 2009, le prfet a dsignla LPO comme gestionnaire principal et lONCFScomme gestionnaire associ de la Rservenaturelle nationale "Michel Brosselin" de Saint-Denis-du-Payr (Vende). Lquipe des 4 salaris at reprise dans son intgralit par la LPO.Cette Rserve naturelle figure parmi les territoiresles plus intressants de la rgion et notamment dumarais Poitevin (deuxime zone humide deFrance). Elle est compose de prairies communa-les, partiellement inondes en hiver et au prin-temps. Exploites traditionnellement par pturageextensif, celles-ci ont pu conserver une flore et unefaune riches et varies. Cre officiellement le 15octobre 1976, la Rserve naturelle protge 207hectares de prs communaux.Environ 120 espces doiseaux sont recenseschaque anne sur la Rserve naturelle : chasseblanche, guifette noire, chevalier gambette,busard des roseaux, barge queue noire, canardpilet, spatule blanche, vanneau hupp, sarcelledhiver, canard siffleur, oie cendre. La Rservenaturelle compte galement 17 espces depoissons, 11 damphibiens, 18 de mammifres, 32espces de libellules, et 281 espces de plantes yont galement t recenses.

    Vif succs pour les 20 ans de laStation de lagunage de Rochefort

    A loccasion des 20 ans de la Station delagunage, une journe porte ouverte taitorganise le samedi 6 juin. Le matin, unecentaine dadhrents et dadministrateurs, venusparticiper au congrs national qui se tenaitdurant le week-end Rochefort, ont pu ainsidcouvrir ce site, vritable exemple dedveloppement durable sur lequel le traitementdes eaux uses se fait de faon conomique etcologique. Durant la sortie, ils ont pugalement dcouvrir la gestion mise en placedepuis 20 ans par la LPO sur le site et les maraispri urbains (270 ha) ainsi que la richesseavifaunistique des lieux : chasses, avocettes,busards, rousserolles Laprs midi, se sont plusde 350 personnes qui ont particip auxnombreuses animations et activits proposespour cette occasion : spectacles raliss par lacompagnie Ala Citta, dmonstrations de cerfsvolants, daromodlisme, projections,expositions dont une trs apprcie ralise parle photographe Patrice Mariollan, adhrent LPO,sur "Les oiseaux des marais". Au total, 220personnes dont une dizaine dlus locaux ontainsi dcouvert ou redcouvert ce site traversdes sorties encadres par lquipe danimationet de gestion de la Station.

    La Rserve naturelle est fortement implique dansun programme dducation lenvironnement : enplus daccueillir des groupes organiss, la rserveest aussi ouverte au public toute lanne. Uncheminement sur pilotis de 400 m (permettantdaccder au site en toute saison, sans quipe-ment particulier) mne lobservatoire abrit,quip de 18 longues-vues et de siges. Face eux souvre le coeur de la Rserve naturelle refugedes oiseaux sauvages, la plupart migrateurs. Desguides naturalistes sont prsents en permanencepour aider lidentification de lavifaune prsentesur le site, au maniement des longues-vues etrpondre aux diffrentes questions. A la suite duchangement de gestionnaire, les priodesdouverture ont pu tre augmentes puisquenplus des vacances scolaires, le site est dsormaisouvert le dimanche aprs-midi de dcembre aotgrce aux bnvoles de la LPO 85 qui assurent lespermanences.

    Rserve naturelle nationale deSaint-Denis-du-Payr : LPO etONCFS nouveaux gestionnaires

    Liris btard, plante protge, devenue lemblme de la Commune !

    ESPACESLe Service Espaces protgs a t marqu en 2009 par la reprise de gestion avec lONCFS dune rserve naturelle nationale :Saint-Denis-du-Payr en Vende, lobjectif fix a donc t atteint et a permis la reprise des 4 salaris au sein du service.

    La LPO marque ainsi encore son engagement dans la politique de gestion daires protges mene par lEtat, elle lest toutaussi aux cts des collectivits puisque la LPO est ce jour gestionnaire de 2 rserves naturelles rgionales et compte faireaboutir le projet en 2010 sur la station de lagunage de Rochefort sur Mer dont les 20 ans ont t fts en 2009.

    Le coeur de mtier des personnels des rserves naturelles est la protection de la biodiversit qui passe par le respect de larglementation et lamlioration des connaissances, ces 2 sujets sont illustrs par la journe commune avec lONCFS etlONEMA et par ltude de la vgtation aux Sept-Iles.

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  • Conservation 16

    Participation la journe"protgeons leau et la nature"

    Le 14 juin 2009 sest droule la 2me journe"Protgeons leau et la nature", organise parlONCFS et lONEMA. Cest ainsi plus de 1 000agents (ONCFS, ONEMA, ONF, Gendarmerienationale, Rserve naturelle...) qui se sontmobiliss sur tout le territoire national pourexpliquer les rglementations qui sappliquentdans les espaces naturels et pour la gestion deleau. Lobjectif tait donc de sensibiliser tous lesusagers de la nature et de leau la ncessit desuivre ces rgles.Sur lle dOlron ce sont ainsi 3 salaris de la LPO,agents commissionns des Rserves naturellesnationales de Moze-Olron et de la baie delAiguillon, qui ont particip cette journe avecune quinzaine de collgues de lONCFS et delONF. Lobjectif tait dassurer le matin, lasurveillance en fort domaniale concernant lacirculation des vhicules moteur. Laprs-midi apermis de sassurer du respect de larglementation concernant linterdiction de lapche pied dans la Rserve naturelle de Moze-Olron. Plus de 150 personnes ont t sensibilissaux diverses rglementations concernant cesespaces naturels.

    Suivi de la vgtation terrestrede l'archipel des Sept-les

    En 2009, le gestionnaire de la Rserve naturelledes Sept-les a confi Frdric Bioret dulaboratoire Gomer, IUEM Plouzan, la mise jourde la cartographie de la vgtation terrestre deslots de larchipel. Il sagissait dune mise jour desdonnes datant de 1995 et de 2002.Cette cartographie dynamique prcise de lavgtation terrestre a t effectue, pour latroisime fois donc depuis 1995, en suivantrigoureusement la mme mthode. Elle a permisdanalyser les trajectoires dynamiques et les pas detemps des changements entre les diffrents stadesdynamiques du tapis vgtal.Cet outil de caractrisation phytosociologique acontribu accrotre la connaissance dugestionnaire sur le fonctionnement delcosystme insulaire terrestre.Larchipel des Sept-les, fleuron de lornithologiemarine en France, est un espace partitionn entrois domaines cologiques : le terrestre, 40 ha, lazone de balancement des mares ou estran, 240ha, et le monde sous marin, 3 000 ha. La partieterrestre et lestran constituent la rserve naturelledes Sept-les proprement dite, et ce, depuis 1912.

    OBJECTIFS

    Un des objectifs long terme pour le gestionnairede larchipel des Sept-Iles est le maintien et sipossible le renforcement des habitats terrestres etleur flore forte valeur patrimoniale. En effet, laflore est soumise diffrents facteurs comme lepitinement par les oiseaux marins ou les humains,labroutissement par les lapins de garenne, lanitrophilisation du sol par les djections delavifaune, les alas climatiques...Idalement, il faudrait avoir une bonneconnaissance de la dynamique sur le long termede cet cosystme complexe qui abrite nombredespces (musaraignes, orvets, invertbrs...)avant denvisager des actions de restauration pourla reconqute spatiale des unitsphytosociologiques forte valeur patrimoniale.La connaissance recherche dans cette tude

    concerne la dynamique spatiale, temporelle etspcifique des units phytosociologiques, ladynamique des espces forte valeur patrimoniale(notamment choux marin) ou indicatrices dechangements globaux ainsi que les interactionsentre les diffrents taxons au sein de, et avec, lavgtation. La cartographie des units devgtation renforce cette connaissance de ladynamique sur le long terme des habitatsterrestres.

    Ce projet sinscrivait dans une dmarche de suiviscologiques mise en oeuvre dans le cadre desplans de gestion de la Rserve naturelle 1996-2002 et 2005-2009. Il visait plus prcisment laconservation des habitats terrestres de larchipeldes Sept-Iles. La flore, avec sa dynamiquetemporelle quasi naturelle pour au moins deux les(Malban et Rouzic) et avec la plupart de sesphytocnoses en danger (5 habitatscommunautaires), reprsente un enjeu patrimonialdenvergure rgionale.Cette troisime campagnede relevs cartographiques, effectue selon lamme mthode suivie en 1995 et en 2002, avaitpour finalit danalyser les changementsintervenus depuis 1995 et 2002.En effet, la vgtation terrestre des lots de laRserve naturelle nationale des Sept-les a dj faitlobjet de deux campagnes de cartographie selonune mthode commune qui prend en compte ladynamique en replaant chaque unit de

    Baie de l'Aiguillon Philippe Garguil

    LPO

  • Conservation 17

    vgtation dans une srie de vgtation. Lesdonnes accumules ont t intgres unsystme dinformation gographique dontlanalyse permet dvaluer et de quantifier leschangements intervenus entre deux tatssuccessifs.

    Cette tude sest inscrite dans une analysediachronique dont lobjectif est de complter laconnaissance du fonctionnement des cosystmesinsulaires atlantiques soumis linfluence desoiseaux marins nicheurs et la frquentationtouristique, en conformit avec le plan de gestionde la Rserve naturelle.

    RSULTATS

    Rappelons la succession des diffrents stadesdune srie de vgtation :Stade 1 : unit phytosociologique initiale avectoutes ses espces caractristiques.

    Stade 2 : superposition despces gnralementnitrophiles (recherchant les fortes doses en nitratesdans le sol) apparaissant comme un voile dans lavgtation initiale mais le % de recouvrement decelle-ci est encore proche de celui du stade 1 ;

    Stade 3 : substitution des espces initiales avecdstructuration du tapis vgtal.

    Stade 4 : substrat dnud.

    ROUZICSur Rouzic, la rgression des groupements initiauxet de superposition (stades 1 et 2) est directementcorrle lextension des surfaces de sol nu (stade4) dans la partie nord et est de lle, qui passent de15 % en 1995 34 % en 2009. Avec 41 % degroupements initiaux, localiss essentiellement surle versant sud, la pelouse dactyle et jacinthe desbois correspondant la vgtation initiale, estencore bien reprsente. Lextension des surfacesde sol nu est directement lie lextension de lacolonie de fous de Bassan, avec un dveloppementdes groupements de substitution en priphrie deszones de nidification. Cette colonie encorecantonne dans la partie nord de llot en 2002,sest tendue nettement au sud jusquen 2009. Enrevanche, les pelouses du versant sud se sontrestaures, passant du stade de superposition unretour au stade initial.

    MalbanSur Malban, le stade 1 reste stable et occupe entre10 et 20 % de la surface totale. En revanche, lestade 2 diminue fortement entre 1995 et 2002 etest remplac par des groupements desuperposition (stade 3). Cette volutioncorrespondant une restauration du tapis vgtal,serait lie lvolution des effectifs doiseauxmarins nicheurs qui montre une diminutionimportante des effectifs de golands argents etde cormorans hupps de 2002 2009.

    BonoSur Bono, on observe une diminution progressivedes surfaces de stade1 paralllement uneaugmentation du stade 2 qui occupe actuellementplus de la moiti de la surface vgtalise de llot,et une baisse du stade 3 sensible par rapport 1995 et importante par rapport 2002.

    Les volutions constates entre 2002 et 2009 sont relier lvolution de la pression des coloniesdoiseaux marins nicheurs (golands et cormoranshupps). Dans la partie sud, on constate unerestauration de la ptridaie sur pente (petite tacheau sud) qui passe du stade 2 au stade 1. On noteune tendance la restauration par le passage dustade 3 au stade 2 sur la partie sud et ouest delle pour les pelouses littorales et pelouses-ourlets,alors que les groupements de superpositionprogressent dans la partie nord-est.

    le aux MoinesConcernant lIle aux Moines, le stade 1 nereprsente plus que 11 % de la surfacevgtalise, contre 23 % en 1995. On note uneaugmentation localise du stade 3 qui passe de7 % en 2002 17 % en 2009, et une diminutiondu stade 2, de 81 % en 2002 64 % en 2009.

    Localement, on observe une progression du stade3 le long du chemin de ronde au nord et au sud de2002 2009. On note une nette progressionspatiale de la ptridaie au sud du chemin deronde, qui serait lie au contact latral avec laptridaie sur pente. Sur la partie sommitale delle, le dveloppement des groupements desubstitution dans la srie de la lande rase pourraittre li une eutrophisation du milieu, peut-treen lien avec les lapins. Depuis 2002, les coloniesde golands se sont dveloppes dans la partieouest de lle.

    La partie de la ptridaie attenante aux saules,entre le chemin et le monastre, qui fait lobjetdune fauche rgulire depuis 2005, ne prsenteaucune valeur patrimoniale remarquable. En effet,il sagit dune ptridaie secondaire, banale dunpoint de vue floristique, qui sest dveloppe aprslabandon danciennes parcelles cultives.

    % des stades dynamiques de 1995 2009

    Rouzic LPO

  • Conservation 18

    le PlateSur Plate, une nette diminution des stades initiauxest observe depuis 1995, ainsi quune netteaugmentation du stade 3 dans toute la partiecentrale de lle. Le stade 1 a fortement chutentre 1995 et 2002 mais se stabilise depuis autourde 10% de la surface vgtalise. La trs netteaugmentation du stade 2 de la partie centrale delle correspond une nitrophilie gnralise de lavgtation et une fermeture des milieux qui setraduit par un embroussaillement important de cetlot, dont les causes sont lies un processus dedynamique long terme de la vgtation. Dans cecontexte, on peut sinterroger sur lventuelimpact indirect de la dratisation entreprise il y aune dcennie.

    CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

    Le plan de gestion de la rserve a retenu le choixjustifi dune gestion "observatoire". Dans cecontexte, cette cartographie a constitu un outilde connaissance et daide la gestion pertinent.Les interactions entre les zoopopulations et le tapisvgtal sont complexes, dans la mesure o ellesdpendent de la pression et des tempsdoccupation par les oiseaux marins ou par leslapins, du niveau de rsistance et de rsilience deshabitats impacts, de la nature du substrat, delorientation et de lexposition aux lmentsclimatiques

    Afin daffiner cette connaissance, il pourrait treenvisag sur certains lots de superposer lacartographie des units de vgtation avec leslimites et les densits annuelles des coloniesdoiseaux marins nicheurs (golands et cormoranshupps). Ce travail demande une ralisation decartographie de lvolution de lemprise spatialedes diffrents sites de reproduction.

    En matire de suivi long terme de la dynamiquede la vgtation, plusieurs zones tmoins outransects pourraient faire lobjet dun suivi annuelselon un protocole standardis, afin de complterles mises jour cartographiques effectues surlensemble des lots de larchipel tous les 5 7 ans.

    La restauration du marais del'Anglade grce Natura 2000

    Le marais de lAnglade, 90 ha de marais tourbeuxalcalin inond 10 mois sur 12, constitue lun desplus importants et originaux foyers de biodiversitdu site Natura 2000 "Moyenne valle de laCharente, Seugnes et Coran" dont la LPO estanimatrice depuis 1996 : vgtation (70 ha decladiaie tourbeuse alcaline, habitat prioritaire delannexe 1 de la DHFF), flore (euphorbe desmarais, gratiole officinale, orchide palustre...), etfaune (vison et loutre dEurope, passereauxpaludicoles...). Son pourtour bois constitue unezone tampon et un lieu de refuge idal pour denombreuses autres espces.Mais, aprs 60 ans dabandon, le marisque,arbuste devenu dominant, a limin les espcesfragiles et rares. Le phnomne sest encoreaccentu par les prlvements d'eau agricolesalentour et la baisse de la nappe, et le marais delAnglade sest bois et banalis, ressemblant unimpntrable mur de vgtation aux feuillescoupantes comme un rasoir.En 2009, grce 10 ans dun obstin travail localpar lanimatrice du site, 3 propritaires ont signun Contrat Natura 2000 (11,4 ha) : un agriculteurqui a confi la gestion de ses parcelles la LPO,une commune (Les Gonds) et la Fdration despcheurs de Charente-Maritime.Le chantier de restauration 2009 fut un colossaltravail manuel confi trois entreprises locales : ungomtre (dlimitation de parcelles de quelquesmtres de large sur parfois 1 km de long), uneentreprise dinsertion (dbroussaillage, fauche) etun dbardeur cheval (prservation des sols).

    Les marisques fauchs ont t laisss sur place afinque la couche de paille ainsi cre rduise limpactdes hommes et des chevaux sur les sols. Lesannes suivantes, ils seront bottels, transportsen charrette traction animale, et valoriss parcompostage. La recration dune "loge" lancienne, dans le cadre dune fte villageoise, at voque.Saules et frnes seront broys et utiliss encompostage et paillage des cultures (mulching ltude pour 2010). La bourdaine a fait lobjetdessais de valorisation en teinture vgtale par leCRITT Horticole de Rochefort : les rsultats laboautorisent une utilisation en ameublement et sacommercialisation. En 2010, le Lyce techniqueJamain de Rochefort travaillera des crationsvestimentaires uniques.Au 31 dcembre, prs de 9 ha ont t restaurs.Un suivi de la vgtation mesurera les rsultatsbiologiques. Le projet a fait boule de neige : en2010, 2,77 ha seront confis la LPO, environ12 ha sont en cours dacquisition, et un projet deCharte Natura 2000 avec RTE pour lentretien dela vgtation sous la ligne THT qui traverse lemarais, est en cours.Loriginalit de cette opration, conciliantrestauration biologique et valorisationconomique, sera aussi valorise lors dusymposium international "teintures vgtales",organis par le CRITT en 2011, et un film va treralis en 2010.Pour en savoir plus : http://70valcharente.n2000.fr/Anglade_restauration_Natura2000

  • Conservation 19

    Bilan du programme "Agricultureet biodiversit" 2005-2009

    "Comment les agriculteurs peuvent-ils amliorer labiodiversit sur leur exploitation ?"

    Lespace agricole occupant plus de la moiti duterritoire franais, les pratiques agricoles ont unimpact sur les ressources naturelles et parconsquent la biodiversit. Sauvegarder labiodiversit consiste agir en faveur de laprservation des milieux qui accueillent les espces.Soutenant une agriculture respectueuse delenvironnement, la LPO a initi de 2005 2009 unprogramme exprimental de reconqute de labiodiversit en milieu rural et, pour cela, sestassocie 3 rseaux dagriculteurs : lAgricultureRaisonne (FARRE), lAgriculture Biologique (FNAB),

    lAgriculture Durable (FNCIVAM). 131 exploitations,rparties sur 8 rgions et 18 dpartements, se sontlances dans la dmarche. Les lments suivantprsentent ltat des 131 exploitations dans lesdiffrentes phases du programme, fin dcembre2009.

    Sur les 131 exploitations : 3 sont la premire phase de "prise de contact" 26 sont la phase "diagnostique" 13 ont leur projet de plan de gestion 89 ont valid leur plan de gestion

    Sur ces 89 exploitations, 65 agriculteurs ontcommenc mettre en oeuvre sur leur exploitationles mesures qui leur ont t prconises. Enparallle, la LPO et les 3 rseaux agricoles ontralis un guide technique et recueil dexpriencesdont lobjectif est dapporter des conseils pratiqueset techniques pour amliorer la biodiversit sur lesexploitations et qui puissent tre reproductibles. Ceguide est compos de 14 fiches techniques mobilesde gestion, reprenant lensemble des mesuresprconises dans les plans de gestion, et dunrecueil dexpriences compos de 6 tmoignagesdagriculteurs. Le programme sest conclu par latenue dun sminaire national le 4 dcembre 2009 Paris, qui a runi prs de 170 participants avecnotamment la prsence des 2 ministres, MAAP etMEEDDM. Cette journe trs dense tait organiseen 2 temps. Une matine consacre aux bilans deces 5 annes avec les interventions trs apprciesde 3 agriculteurs qui ont permis dapporter duconcret et du vcu cette 1re partie. Laprs-miditait consacre la prsentation dautres initiativesqui existent en France sur le thme de lAgricultureet de la Biodiversit avec le mme objectifdamliorer la biodiversit en milieu agricole. Cettejourne aura permis de conforter lide "quil nefaut pas sarrter l" et quil est important decontinuer de travailler ensemble, associations deprotection de la nature et agriculteurs, pour que labiodiversit soit vraiment prise en compte dans lessystmes dexploitation agricole. Le travail serapoursuivi en 2010 dans le cadre de lanneinternationale de la biodiversit, notamment par lamise en oeuvre concrte dactions et leurvalorisation lors de visites de fermes.

    131 exploitations, rparties sur 8 rgions et 18 dpartements, se sontlances dans la dmarche.

    Chantier de plantation de haies Johan Tillet, LPO Vienne

  • Missions

    MISSION INTERNATIONALE

    La capture accidentelle des ptrels et des albatrospar la pche industrielle, dans les eaux delhexagone et outre-mer dans les Taaf, est unecause majeure de dclin des espces depuis unevingtaine dannes. Le Groupe de travail sur lesalbatros de BirdLife International dveloppe depuismaintenant 10 ans des solutions concrtes deprvention sur les palangriers, de formation despcheurs, et de sensibilisation des politiques et desinstitutions ces enjeux. La LPO participe depuis 2ans un programme de conservation des albatrosdans les Taaf, visant tablir des Aires MarinesProtges. En 2009, la mission internationale aconu le volet sensibilisation de ce programme, encrant une exposition photographique etaudiovisuelle. Grce un partenariat techniqueavec les experts du CNRS de Chiz, et la Rservenaturelles des Terres australes ainsi que cinqbailleurs de fonds (Fondation Prince Albert II deMonaco, MEEDDM, Agence Nationale pour laRecherche, administration des Taaf, et ConseilGnral de Charente Maritime), 17 panneauxphotos, 1 sculpture, 1 borne audio-visuelle, 3panneaux thmatiques et 2 projets ont t crs.Lexposition "Albatros, oiseaux de lgende" a tinaugure au Grand Pavois de La Rochelle enseptembre, avec la contribution des bnvoles de laLPO 17 au stand, et des tudiants du CNRS deChiz pour laccueil des scolaires. Lexposition seradiffuse en France durant toute lanne 2010.

    Exposition Les albatros

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    Les lections des dputs europens ont eu lieuen mai 2009. Avec lappui du MEEDDM, la LPO ainvit deux candidats au Conseil National afindchanger sur les nouveaux pouvoirs du parlementeuropen et limportance davoir une relation avecun eurodput dans sa circonscription, au nombrede 7 en mtropole.La Mission internationale a aussi particip llaboration dun manifeste pour ces lections avecBirdLife Rgion Europe, exposant les demandespour une Union europenne prenant mieux encompte lenvironnement. Afin que le rseau LPOsoit prt plaider efficacement en 2010, anne dubilan des actions pour stopper la perte de

  • MISSION JURIDIQUE

    Devant les juridictions pnales, la LPO estintervenue dans 100 procdures dont plus de lamoiti concernaient des atteintes aux oiseauxprotgs.

    20 % concernait des ventes illgales doiseauxsur internet et la collaboration LPO avec lONCFSet le rseau des cybertraqueurs bnvoles, pourla mise en alerte et rpression des auteursdannonces frauduleuses, a t reconduite et adonn lieu des jugements de condamnation.

    La LPO a galement poursuivi en justice destrafiquants qui faisaient dsairer des fauconsplerins sauvages en Espagne et les importaienten France illgalement.Une dizaine de procs portait sur la destructionde milieux naturels (remblaiement, asschementde zones humides, fauche de roselires, coupede bois...) ou sur des atteintes aux Rservesnaturelles gres par la LPO (quads, survol etdrangement des oiseaux...).

    La LPO a galement est en justice pour desinfractions la rglementation de la chasse (tirdespces soumises moratoire, chasse entemps de neige, avec magntophones,rabatteurs sonores...) et au pigeage (pose depiges interdits) et pour dgazages en mer.

    Dans le procs de lErika devant la Cour dAppelde Paris qui sest droul partir doctobre dcembre, la LPO, partie civile, a confort sadfense pour la reconnaissance du prjudicecologique

    La Mission juridique a enfin apport son soutienlors des travaux prparatoires de la Table rondesur la chasse qui avaient dbut en 2008 et sesont achevs en janvier 2010.

    Depuis la mi-novembre 2009, lquipe sestaggrandie et est compose de deux juristes.

    biodiversit, la Mission a organis un atelier deformation au lobbying de 3 jours, avec laide de sonhomologue anglais la RSPB. Cet atelier comportait letransfert doutils mthodologiques, une journe Bruxelles (Commission europenne, Reprsentationpermanente de la France Bruxelles, Parlementeuropen, bureau du secrtariat europen deBirdLife) et une journe de jeux de rle et de misesen situation.

    En 2007, la LPO a localis au Sngal, sur lleKousmar du fleuve Saloum, un dortoir denviron30 000 lanions nauclers (rapace migrateur africain),et 28 000 faucons crcerellettes, espce classe"Vulnrable" par la Liste rouge mondiale. En 2009une tude de faisabilit pour la protection de lIleKousmar, site class de la Direction des Eaux etForts (DEF) du Sngal, a t mene en cooprationavec la Mission rapaces de la LPO. La MissionInternationale, mandate pour le volet coopration

    Missions 21

    avec la socit civile, a encadr avec lInstitut deRecherche et de Dveloppement (IRD) et le MNHNun tudiant en stage de master pour identifier lesusages, les usagers et lutilisation des ressourcesnaturelles de lle. Elle a galement organis unvoyage dtude pour 30 personnes reprsentantesde 7 villages, afin quils bnficient de lexpriencede la gestion communautaire de la Rserve naturellede Popenguine. Les tudes et les concertationsconduites ont permis de construire un programme deconservation intgr de lle et des ressourcesnaturelles de sa priphrie, en attente definancement. Ce programme permettra de lierconservation de la biodiversit et lutte contre lapauvret. La LPO sappuie sur de nombreuxpartenaires au Sngal, dont la Direction des Eaux etForts, lassociation Nature-Communauts-Dveloppement, la Communaut rurale deNdiaffatte (homologue du Conseil gnral enFrance), et des scientifiques et universitaires.

  • L'Extranet LPO prend son envol !La LPO s'est dote en 2009 d'une plateforme enligne de travail collaboratif. Cet outil est accessibleaux personnes de la LPO France ainsi qu'auxassociations locales LPO via un simple navigateurInternet. Il permet une meilleure accessibilit nosressources documentaires ainsi qu'une meilleurecommunication au sein de toutes les quipes de laLPO. L'intrt est galement environnemental parla diminution de la consommation de papier,rduction des dplacements... Aprs une priodede dveloppement et de tests, l'Extranet LPO a tofficiellement lanc en juin 2009. Fin 2009, prsde 500 personnes disposaient d'un accs.

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    VIE ASSOCIATIVEDVELOPPEMENT etEn plein dveloppement, la LPO propose dsormais de nouveaux outils demutualisation et dinformation pour animer son rseau qui ne cesse de grandiravec cette anne deux nouvelles associations locales : la Drme et la Cte dOr.Pour ses 5 000 bnvoles actifs sur lensemble du territoire national, la LPO apropos un plan daction qui sera mise en oeuvre sur 2010. Toujours plus activeque jamais sur le terrain, avec ses bnvoles et ses donateurs, la LPO a privilgicette anne des actions destination des oiseaux en dtresse dans les centres desauvegarde. 2010 sera prometteuse avec de nouveaux outil de communicationpour nos adhrents et le grand public.

    La LPO se dote dun plandactions pour le bnvolatLes bnvoles sont la force vive de la LPO et pourcela ils mritent quon soccupe bien deux. Etcela demande beaucoup de temps et dnergie !

    Aussi, pour aider nos bnvoles actuels (qui enfont dj beaucoup !) accueillir et accompagnerde la meilleure manire qui soit nos futursbnvoles, la LPO se dote dun plan dactions.

    Son principal objectif est de donner une bonnevisibilit nos propositions de bnvolat maisgalement daccueillir au mieux nos bnvoles,les accompagner tout au long de leur parcours etvaloriser leurs actions, toutes seffectuant dansun esprit de convivialit, dchange et de plaisir.

    Le plan daction se dcline suivant 5 axes :

    Axe 1 : Structuration et visibilit de loffre debnvolat la LPO

    Axe 2 : Le recrutement du bnvole

    Axe 3 : laccueil du bnvole

    Axe 4 : lintgration et laccompagnement dubnvole

    Axe 5 : la valorisation et la reconnaissance dubnvole et du bnvolat

  • Dveloppement et vie associative 23

    La Fte de la nature sur lle deR les 16 et 17 mai 2009 :lvnement phare de la LPO

    Lquipe de la Maison du Fier sur lle de R avaitinvit lensemble des partenaires environnementauxrtais proposer des activits dans le cadre de la3me Fte de la nature. Au total, une vingtainedorganisateurs ont propos prs de 40 animationsdiffrentes dans le week-end. Malgr la mto peufavorable, le public a rpondu prsent en massepuisque quenviron 1 300 personnes ont particip.Les organisateurs ont mme eu loccasiondaccueillir des participants qui, bien quhabitantlle de R depuis de nombreuses annes, ontprofit de la Fte de la nature pour dcouvrircertains sites pour la premire fois !

    Un des temps forts de ce week-end a t le dbatentre Allain Bougrain Dubourg, Prsident de la LPOet Lionel Quillet, Prsident de la Communaut deCommunes de lIle de R, le samedi soir la sallede spectacle de la Maline o chacun des deuxprotagonistes a expliqu comment les actionsassociatives et politiques doivent trecomplmentaires pour agir au bnfice de lanature. Le rendez-vous a dores et dj t pris aveclensemble des partenaires pour les 22 et 23 mai2010 pour la 4me dition de la Fte de la nature !

    Le programme Refuges LPOnouvelle formule pour lespersonnes moralesDepuis plusieurs annes, la LPO permet chacund'entre nous de lutter pour la prservation de labiodiversit et faire de son jardin, un Refuge LPO.

    Dj en 2008, nous annoncions des changementsau sein du programme Refuges LPO, c'est chosefaite ! La LPO a tenu ses promesses et proposedsormais d'impliquer de plus en plus d'acteursdans la cration de Refuges LPO.

    Les collectivits territoriales et entreprises peuventinitier une vritable dmarche globale sur leursespaces verts ; plusieurs tablissements (coles,centres de loisirs, maisons de retraite, ...) ont fait lechoix de devenir des espaces de sensibilisation l'environnement. Plus de 7 000 particuliers ont crun refuge dans leur jardin et plus de 200 refugespour les collectivits, entreprises et tablissementspdagogiques se sont lancs dans l'aventure. Pouren savoir plus, n'hsitez pas vous rendre sur le sitehttp://www.lpo.fr/refugeslpo/index.shtml

    Une campagne dappel donspour les oiseaux en dtresseComment rester indiffrent au sort des milliersdoiseaux qui, chaque anne, sont blesss, le plussouvent en raison des activits humaines ?

    Pour faire reculer la souffrance et offrir unenouvelle chance aux oiseaux, la LPO a lanc unecampagne dappel dons pour soutenir sescentres de sauvegarde. Une plaquette A5paysage 4 volets a t diffuse par un mailingcourrier, par un e-mailing, sur le site internetwww.lpo.fr et http://monespace.lpo.fr, dans ledossier de bienvenue adress chaque nouveladhrent, dans les colis des commandes parcorrespondance, pour chaque conseil oiseaubless, tomb du nid... et par le rseau LPO, lescentres de sauvegarde, lors danimations, destands, etc.

    Cette campagne dappel dons a permis derecueillir prs de 70 000 euros pour delinvestissement (participation au financementpour la cration et la rnovation de centres desauvegarde) et pour du fonctionnement (achat denourriture, mdicaments, petits matriels, etc.).En 2009, les centres de sauvegarde LPO ontaccueillis prs de 5 000 animaux en soins.

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    COMMUNICATIONLe Ple Communication et Partenariat agit dans trois domaines : informer sur les positions et les actions de la LPO (via les mdias ou directementauprs des partenaires pour les influencer lors des projets de loi), raliser les ditions, dvelopper les partenariats auprs des fondations et des entreprises pour soutenirles programmes de conservation de l'association et encourager le dveloppementdurable.Il intervient transversalement vis--vis des autres ples et pour le rseau des associationslocales de la LPO. Il s'appuie sur une quipe de 9 personnes et de nombreux bnvoles.

    Informer sur les positions et lesactions de la LPOEn 2009, le service presse a : envoy 56 communiqus de presse, ralis 5 dossiers de presse (Convention avec laFdration Franaise de Vol Libre, la Nuit de lachouette, Boulogne-Billancourt premire ville deFrance Refuge LPO, prsentation de la LPO, lesalbatros en France) ; relay certains sujets majeurs dactualit : la tempteKlaus ; les lections europennes (avec un manifesteVoter pour la plante et un hit-parade des candidats) ;linauguration du nouveau sige social de la LPO ; leprocs en appel de lErika. mdiatis un certain nombre dvnements : laJourne mondiale des zones humides ; la 8me Nuit dela chouette; la Fte de la nature ; le premier sminairedes gestionnaires de sites Ramsar en France Evian ;lEurobirdwatch ; le week-end : "Aux Arbres,Citoyens !"; le 33me Colloque FrancophonedOrnithologie (CFO) ; le Sminaire-bilan duprogramme "Agriculture et Biodiversit" ; lexposition"Albatros, oiseaux de lgende"La LPO a galement t prsente dans les mdias travers une nouvelle campagne de communicationconue bnvolement par lagence CSuper et relayegrce la gnrosit des supports. Par ailleurs lemagazine Terre Sauvage lui a consacr un numroexceptionnel, consacr aux migrations et entirementralis avec lAssociation. (septembre 2009).

    Raliser les ditionsLe Service Editions ralise la majeure partie desproductions de la LPO France, depuis la carte demembre jusqu' L'OISEAU MAG et son hors-srieRAPACES DE FRANCE, en passant par diversesplaquettes (appels dons, prsentation et bilan deprogrammes Life...), expositions, annoncespublicitaires, catalogue LPO, etc. Le serviceintervient aussi en tant que conseil auprs desassociations locales, groupes et relais, ralisant destravaux pour certains d'entre eux. Les partenariatsditoriaux (Ouest-France, Delachaux et Niestl,Sud-Ouest, etc.) sont grs au sein de ce service,tout comme le fonds iconographique (diapositives,images numriques, dessins...).

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  • Communication 25

    Les actions de lobbying de laLPOLes parties prenantes au Grenelle se sont misesdaccord sur plus de 200 engagements mettre enoeuvre dans un ensemble de domaines (btiments,urbanisme, transports, nergie, agriculture,biodiversit, dchets, gouvernance). Legouvernement a traduit un certain nombre de cesengagements dans plusieurs lois : loi de finances, loide modernisation des institutions, et surtout loirelative la mise en oeuvre du Grenelle (Grenelle 1adopte en juillet 2009) et projet de loi portantengagement national pour lenvironnement (Grenelle2 dont ladoption est prvue en 2010). Tout au longde 2009 la LPO, aux cts de FNE, de la Ligue ROC etde la Fondation Nicolas Hulot, a t particulirementactive sur les projets de loi Grenelle. Les associationsont port des propositions damendements surlensemble des thmatiques, rencontr les rapporteurset principaux parlementaires impliqus sur le texte,ont t en contact avec les ministres ; elles ont aussit rgulirement prsentes au niveau des mdiaspour exprimer leurs points de vue sur lvolution destextes. Cette trs forte implication a port ses fruits,puisquun certain nombre damendements significatifsont t adopts. La LPO entend maintenir sa vigilanceen 2010 lors de lexamen final du projet de loiGrenelle 2 ainsi que sur le contenu des dcretsdapplication.

    Dvelopper les partenariatsLentreprise constitue un partenaire naturel etindispensable de la LPO pour autant quelle soit encohrence avec lAssociation, tant vis--vis de sonsecteur dactivits que sur le plan environnementalet social. A cette dmarche slective, la LPOassocie un principe de communication gradue,de faon engager son image dans lespartenariats proportionnellement au degrdexpertise et dengagement quils reprsentent.La prsence de la LPO sur 71 dpartementspermet de mener de telles actions concrtes avecles correspondants des entreprises au niveaurgional.

    Tout au long de 2009 de nombreuses entreprisesont t partenaires de la LPO, notamment Natureet Dcouvertes, dont la Fondation soutient notrerseau avec plus de 115 projets ce jour, etCemex, un des premiers industriels du granulat etdu bton prt lemploi, grant de nombreusescarrires, avec lequel un partenariat existe pour la8me anne conscutive, tant au niveau nationalque rgional. Les granulats (sable et graviers) sontdestins la construction douvrages de gniecivil, aux travaux publics et au btiment. Les deuxpartenaires partagent leurs acquis et rflchissentensemble aux enjeux du dveloppement durableen vue dapporter Cemex conseils et expriencesau service de la biodiversit.La LPO attache la sensibilisation de tous lespublics la protection de la nature a lanc unprogramme national "Nature et Handicap" pourrendre la nature accessible tous. Dans ce cadreles amnagements du site du lac de Saint-Cyr(Vienne) ont t inaugurs en octobre 2009. LaFondation EDF Diversiterre sest engage pour 4ans participer aux financements de ces projetsdaccessibilit tous publics, non seulement enVienne mais aussi sur des sites de Charente-Maritime, de lAllier et des Ctes-dArmor, ainsiqu soutenir des programmes en faveur de labiodiversit (Mission migration, centres desauvegarde, aires marines protges).Avec Accor et plus particulirement avec lamarque Etap Hotel et ses 270 tablissements durseau franais, un vnement t dvelopp enfaveur des centres de sauvegarde de la LPO, loccasion de la journe mondiale de labiodiversit, lEarth Guest Day. Ces htels mettentpar ailleurs en place toute lanne sur la base duvolontariat des actions sur le thme "Etap Htelvous ouvre les portes de la nature". Le partenariatavec le groupe Danone et sa marque Evian sur lethme de la sauvegarde des zones humides aconduit lorganisation danimations sur toute laFrance pour la clbration, le 2 fvrier, de laJourne Mondiale des Zones Humides et lorganisation du premier forum des gestionnairesdes 36 sites Ramsar en France. La marque deproduits laitiers biologique "Les 2 Vaches" a,quant elle, mobilis ses consommateurs pour

    soutenir la LPO en organisant une opration dereversement par produit achet. Lexercice a taussi loccasion de bnficier dun mcnat dugroupe Hama, spcialiste europen de laccessoiremultimdia, affect aux activits de tourisme denature de la LPO. Cette opration sinscrit dans lecadre dune dmarche environnementale pluslarge dans laquelle le groupe sest engag afin delimiter au quotidien limpact de son activit surlenvironnement.Dautres entreprises ont galement aid la LPOdans ses missions. Parmi celles-ci, citonsnotamment le Crdit Agricole pour son soutien auprogramme Refuges LPO et la ralisation delAtlas des oiseaux nicheurs de Francemtropolitaine, la socit Bertrand Frres avec quila LPO labore des mlanges de graines pour fleursfavorables aux oiseaux, linstitut Randstad pourlgalit des chances et le dveloppement durable,qui a contribu la ralisation de guides sortiesnature locaux ou encore le Crdit Mutuel Ocanpour des oprations rgionales dducation lenvironnement et de nidification de la cigogneblanche. Pour la deuxime anne, Sita (filiale deSuez environnement) soutient le plan national derestauration du milan royal. Cette collaborationconsiste notamment faciliter lalimentation dumilan royal en installant des placettesdalimentation sur les installations de stockage desdchets.A ces diffrents partenariats se sont ajouts desmcnats reus de la Fondation Prince Albert II deMonaco en vue de la rintroduction de laigle deBonelli, et dentreprises comme par exemple leGroupe La Nature, membre du club 1 % pour laplante, qui travers sa marque Jardin Bio fabriqueet distribue exclusivement des produits naturels.2009 a t galement marque par un mcnat dela Fondation du Patrimoine en faveur de deuxprojets : lamnagement de la cour des FonderiesRoyales Rochefort, sige de la LPO France et latransformation de la ferme du Grand Mothais enmaison daccueil du public, sur la Rserve naturellergionale du marais de la Vacherie en Vende. Autotal, lexercice 2009 sest traduit par desfinancements de la part des entreprises et desfondations de lordre de 700 000 .

  • >16 ans

    Il est prciser quau 31 dcembre 2009, 48 % deleffectif a moins de 6 ans danciennet, 22 %entre 6 et moins de 10 ans, 12 % entre 10 etmoins de 16 ans et prs de 17 % plus de 16 ansdanciennet.

    10 15 ans

    6 9 ans

    < ou = 5ans

    Anciennet des salaris LPO

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    Rpartition Hommes/Femmes par tranchesd'ge LPO

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    Depuis plusieurs annes maintenant, la pyramidedes ges dmontre que lassociation LPO est unestructure jeune. Ainsi, sur lensemble de lanne2009, plus de 37 % des effectifs est prsent dansla catgorie des 35-49 ans.

    18/34 ans 35/49 ans + 50 ans

    ADMINISTRATIONet FINANCES

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    L'anne 2009 aura t marque par quelques faits marquants. Parmi ceux-l, notonsle transfert du sige social de la LPO France par le regroupement en dbut danne2009 des deux sites Corderie & Arsenal sur un site rochefortais commun : LesFonderies royales (qui aura gnr par ailleurs la cration dun poste de Technicienbtiment HQE).Par ailleurs, cette anne aura vu la cration du poste de Directeur du pleConservation de la nature pour prise de fonction dbut Septembre 2009.Et enfin, notons une nouvelle amplification de lactivit globale de la LPO Franceayant pour incidence :

    Une augmentation (contrle) du nombre de CDI (+ 9) sur lensemble de lanne2009 Lappel des CDD de dure plus ou moins longue (ayant pour consquence denombreux mouvements dentres et sorties du personnel). Au global, 135 salaris au 31 Dcembre 2009 (contre 126 lanne prcdente lamme priode).

    47 %

    37 %

    16 %

    52 %

    38 %

    10 %22

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  • Employs Agents de matriseTechniciens

    100908070605040302010 26

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    Ingnieurs,cadres

    Rpartition du personnel selon CCNA

    Tous type de contrats confondus, 70 % des salaris sont classs en catgorie Technicien ou Agent de matrise (Groupes 4 6 de la CCNA) contre 71 % au titrede lanne 2008. Le pourcentage de lensemble de la catgorie cadre (Groupes 7 9 de la CCNA) est lidentique de lanne passe (10,50 %).

    Rpartition des effectifs Hommes/Femmes parcatgories de la CCNA

    HOMMES FEMMES

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    Lensemble des rmunrations brutes charges verses par la LPO (salaires et charges) correspond en 2009 42,00 % du total des charges :rapport 4 476 104 (charges salariales 2009) / 10 668 268 (budget global 2009), contre 44,90 % en 2008 .

    Salaires et charges/charges globales LPO

    Chargesglobales

    Masse salarialecharge

    LE BUDGET DE LA LPO FRANCE

    Les chiffres prsents sont ceux du sige national de la LPO. Les dlgations, entits juridiquement indpendantes, tablissent leurs propres comptes.Par ses actions de conservation et de sensibilisation, la LPO, association reconnue d'utilit publique, participe activement la protection des oiseaux,

    des milieux dont ils dpendent, et plus globalement de la biodiversit.

    Produits 2009 : 11 150 609

    Administration & Finances 27

    Employs TechniciensAg. de matrise

    Cadres

    10 000 0009 000 0008 000 0007 000 0006 000 0005 000 0004 000 0003 000 0002 000 0001 000 000

    02005 2006 2007 2008

    Diffusion desproduits 13 %

    Mcnatpartenariats 6%

    Autresproduits 8 %

    Subventionsettransf.charges39 %

    AbonnementRevues 4 %

    ExpertiseAnimations 8 %

    Membres(dons, cot.) 11 %

    Legs 11 %

    15 %

    74 %11 %

    24 %

    66%10 %

    2009

    Charges par grands secteurs 2009

    MissionInternationale

    2 %

    Conservation dela nature 49 %

    MissionJuridique 1 %

    Communication12 %

    Dveloppement36 %

    Charges 2009 : 10 668 264

    Imptset taxes 4 %

    Salaires+charges42 %

    Autres achats +charges ext. 31 %

    Achatsmarchandises

    10 %

    Autres chargeset dotations 13 %

  • Compte de rsultat (en milliers d'euros)

    RUBRIQUES

    Produits d'exploitationCharges d'exploitationRsultat d'exploitationRsultat financierRsultat exceptionnelImpt sur les socitsFonds ddis

    Rsultat de l'exercice

    Total de l'exercice

    2009

    9 1529 705- 553- 26

    1 294- 84-150

    482

    11 150

    2008

    8 3558 534- 179

    561 074

    - 61- 131

    759

    10 066

    Budgets prvisionnels (en milliers d'euros)

    RUBRIQUES

    Produits d'exploitationCharges d'exploitationRsultat d'exploitationRsultat financierRsultat exceptionnelImpt sur les socitsFonds ddis

    Rsultat de l'exercice

    Total de l'exercice

    2010

    9 36510 001

    - 636-22680- 22

    0

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    10 075

    Administration & Finances 28M

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    La LPO a l'ogligation d'intgrer dans ses comptes annuels, un compte emplois ressources (CER) car elle fait appel la gnrosit du public, via son site internet (Loi du 07 aot 1991).Ce CER rend compte de l'utilisation des fonds collects auprs du public.

    Compte emploi ressources 2009

    RESSOURCES : d'o proviennent les ressources de la LPO EMPLOIS : quoi ont servi les 11 millions d'euros de la LPO en 2009

    Gnrosit dupublic17 %Subventions

    et concourspublics 42 %

    Autres fondsprivs41 %

    Subventions et concours publics : fonds provenant de lEtat, de l'Europe ou de collectivitspour financer des projetsGnrosit du public : dons et legsAutres fonds privs : ressources propres gnres par les activits de la LPO (cotisations,abonnements aux revues, partenariats, mcnats...)

    Les principales actions ralises par la LPO peuvent tre ventiles dans 4 grands domaineset reprsentent 84% : Les travaux pralables aux actions de protection de la nature Protection - gestion - espces + outils de communication Sensibilistaion lenvironnement Diffusion par correspondance (DPC)

    Frais defonctionnement

    9 %Frais de recherche de fonds3 %

    Actions ralises l'tranger3 %

    Reversement cotisations auxLPO locales 1 %

    Diffusion parcorrespondance 13 %

    Sensibilisation l'environnement 10 % Protection gestion espaces

    espces + outils decommunication 26 %

    Travaux pralables auxactions de protection de lanature 35 %

    Les hypothses retenues sont cohrentes et constituent une baseacceptable pour ltablissement des comptes prvisionnels ; ils sont latraduction chiffre des activits retenues figurant dans les diffrentsobjectifs pour 2009 et 2010, et sont en conformit avec le projetassociatif de la LPO, en liaison avec BirdLife International. Il a ttabli des valuations sincres des recettes et des dpensesconsistant ne faire figurer que des recettes dont le principe estacquis et inscrire des dpenses apprcies de manire raliste, sansomettre celles revtant le caractre de dpenses obligatoires, ourelatives des engagements servir (fonds publics ou gnrositpublique...). Ce budget prvisionnel a t tablis dans un soucidadquation entre les objectifs et priorits dfinis et les moyens mettre en oeuvre pour les raliser.

  • ASSOCIATIONS LOCALES Conseil National :Cr en septembre 1991, le Conseil National runit les associations locales, groupes et relais durseau LPO deux fois par an. Vritable instance de rflexion, de concertation et de propositionauprs du Conseil dAdministration de la LPO, le CN aborde des sujets sous langle "politique". Fonds Interne de la Vie Associative (FIVA) :Institu en 1995, le FIVA est un fonds destin financer les projets danimation du rseau LPO :lancement dune nouvelle association locale ou dun nouveau groupe, actions thmatiquesbnficiant au rseau dans son ensemble, aide exceptionnelle une association locale, salarisanimateurs du rseau... Le FIVA est principalement aliment par une quote-part de la cotisationdes membres rsidant dans les associations locales, groupes et relais. Actions thmatiques danimation de rseau :Depuis 1995, des associations locales mettent en place des actions profitant lensemble durseau, sur des thmatiques prcises.Deux exemples pour lanne 2009. La ralisation de cahiers techniques fourmillant de conseils sur la protection de la nature deproximit, au quotidien, faisant appel des techniques simples, souvent conomes et dunintrt certain. Ces outils sont destins aux lus de communes, chefs dentreprises et membresdu rseau LPO attentifs la protection des richesses naturelles qui les entourent. Ce projet a tport par la LPO Loire-Atlantique. La LPO Anjou a conu pour lensemble du rseau une exposition itinrante sur les amphibienset la problmatique crapauduc. A la fois attractive et dtaille, cette exposition constitue unsupport pdagogique abordable permettant de faire dcouvrir la faune et les cosystmes dontelle dpend, de sensibiliser un large public (notamment de non-initis) aux enjeux de conservationde la biodiversit rare ou ordinaire et de valoriser les connaissances scientifiques actuelles.Ces actions, aprs avoir fait lobjet dun vote en Conseil National, ont bnfici dun financementdu FIVA. Animation du rseau LPO :Un poste de coordinateur du rseau a t cr en 1997 et complt par un poste dassistant en2005, devenu en 2009 "Animateur des groupes LPO" du fait de lvolution du rseau. Leservice Animation du rseau, rattach au Ple Dveloppement Associatif, a pour missionsdorganiser les vnements du rseau (Conseils Nationaux, rencontres, stages et formations),de faire circuler linformation, daccompagner la cration des associations locales et groupes, etdassurer la coordination du rseau et le suivi du budget FIVA. Dlgu National et Dlgus adjoints :Le Dlgu National est lu par le Conseil National pour tre le porte-parole des associationslocales, groupes et relais auprs, notamment, du Conseil dAdministration de la LPO.En 2009 Marc BOUCHEROT, de la LPO PACA, a assum cette fonction. Il a t paul par deuxdlgus adjoints, Yves MULLER et Jean-Michel BIRLING de la LPO Alsace. Pour info...Au 31/12/2009, sur les 44 249 membres LPO, les Associations locales en comptaient 23 427 etles groupes et relais 7 748.

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  • Associations Locales 31

    ASSOCIATIONS LOCALESREGIONALES

    LPO ALSACEAss. Locale LPO depuis 1995Nombre de membres : 1 976Nombre de salaris : 13

    Engage dans des projets de grande ampleurchelonns sur plusieurs annes, la LPO Alsacesest concentre en 2009 sur la continuit de cesprogrammes.

    Ainsi, lobjectif de la ralisation du nouveau centrede soins a-t-il t l'une des priorits de lanne.Avec succs, puisque toutes les volires et les 8boxes de rhabilitation ont t construits, lesrseaux deau et dlectricit installs, le chaletdaccueil mis en place, et les emplacements deparking crs. Allain Bougrain Dubourg, dans lecadre de sa participation une foire cologique dela rgion, sest rendu sur place pour mesurer lesavancements des travaux, qui ont pu tre entreprisavec le soutien de nombreux partenaires par lebiais du mcnat. Au 31 dcembre, seulelinfirmerie restait tre amnage ; ces salles desoins cres, louverture du centre part entireconcidera avec le planning initialement prvu, savoir le printemps 2010.Lautre action majeure de lanne a t laralisation de trames vertes dans le cadre duprojet "Corridors cologiques" entam lanneprcdente. De nombreuses tudes etrenaturations despaces ont ainsi t entreprisesauprs de deux communes et de trois exploitantsagricoles. Un partenariat exemplaire a aussi tentrepris avec une association viticole engagedans la culture raisonne de la vigne : il sestconcrtis par la volont de raliser 9 fichestechniques destination des viticulteurs en faveurde la biodiversit. 3 dentre elles ont t conuescette anne : "les espces utiles aux cultures", les"murs de pierres sches et pierriers", et lapochette de prsentation du partenariat entre les2 structures.

    Au-del de ces 2 programmes, lanne a tmarque par quelques actions de moindreimportance mais significatives. Ainsi, face audclin dramatique du courlis cendr, oiseausymbole dun des cosystmes phare de la rgion(les Rieds), la LPO Alsace sest engage dans desactions de communication forte : communiqus depresse, sorties sur le terrain, stands,manifestations, affichage...Toujours pour agir pour les espces en danger,cette fois le milan royal, lassociation a entreprisdes actions en faveur de loiseau sur lensemble dela rgion : courrier toutes les communesgestionnaires dune parcelle o niche lespce,formation des agents en charge des terrains,laboration de fiches techni