Les grands singe et repression au Cameroun en 2006 oun en 2006

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No.004 -Novembre 2006 Bimensuel d’application de la loi faunique Wildlife Justice Les grands singe et repression Les grands singe et repression Les grands singe et repression Les grands singe et repression Les grands singe et repression au Camer au Camer au Camer au Camer au Cameroun en 2006 oun en 2006 oun en 2006 oun en 2006 oun en 2006 “Les grands singes sont intergrallement protégés par la loi faunique du Cameroun” Son Excellence Elvis Ngolle Ngolle Ministre des forets et de la faune “Les grands singes ont encore une chance de survie, mais leur sort est entre nos mains’’. Klaus Toepfer Direteur executif du Programme des Nations Unis pour l’Environnement, PNUE Grands singes et Mise en oeuvre de Grands singes et Mise en oeuvre de Grands singes et Mise en oeuvre de Grands singes et Mise en oeuvre de Grands singes et Mise en oeuvre de la loi faunique au Cameroun en 2006 la loi faunique au Cameroun en 2006 la loi faunique au Cameroun en 2006 la loi faunique au Cameroun en 2006 la loi faunique au Cameroun en 2006 Projet pour la survie des grands singes: le Came- roun aux commandes pour deux ans

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No.004 -Novembre 2006 Bimensuel d’application de la loi faunique

Wildlife Justice

Les grands singe et repressionLes grands singe et repressionLes grands singe et repressionLes grands singe et repressionLes grands singe et repression

au Camerau Camerau Camerau Camerau Cameroun en 2006oun en 2006oun en 2006oun en 2006oun en 2006

“Les grands singessont intergrallementprotégés par la loi

faunique duCameroun”

Son Excellence ElvisNgolle Ngolle Ministre des

forets et de la faune

“Les grands singesont encore une

chance de survie,mais leur sort est

entre nos mains’’.Klaus Toepfer

Direteur executif duProgramme des

Nations Unis pourl’Environnement, PNUE Grands singes et Mise en oeuvre deGrands singes et Mise en oeuvre deGrands singes et Mise en oeuvre deGrands singes et Mise en oeuvre deGrands singes et Mise en oeuvre de

la loi faunique au Cameroun en 2006la loi faunique au Cameroun en 2006la loi faunique au Cameroun en 2006la loi faunique au Cameroun en 2006la loi faunique au Cameroun en 2006

Projet pour la survie desgrands singes: le Came-roun aux commandes

pour deux ans

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EditorialEditorialEditorialEditorialEditorial

Page 2Wildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, Novembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006

DIRECTEUR DE PUBLICATIONOFIR DRORI

EDITEUR EN CHEFVINCENT GUDMIA MFONFU

REDACTIONAKWEN CYNTHIA

HORLINE NJIKE

CONTRIBUTIONSEUGENE N.NFORNGWAMAX SAINTCKLAIR MBIDA

OLIVE NAHKUNA MFONFU

IMPRESSIONAMA-CENC

PO.BOX 267 YAOUNDE

TEL (237) 231 08 34

DISTRIBUTIONDEPARTEMENT DE LA

COMMUICATION DE LAGA

TEL (237) 786 26 93

FINANCEMENTFONDATION ARCUS

SAUVER LES GRANDS SINGES

De toutes les créaturesDe toutes les créaturesDe toutes les créaturesDe toutes les créaturesDe toutes les créatures, les grands singes sont celles qui ont une, les grands singes sont celles qui ont une, les grands singes sont celles qui ont une, les grands singes sont celles qui ont une, les grands singes sont celles qui ont uneimportance particulière pour l’homme avec lequel il partage 96 àimportance particulière pour l’homme avec lequel il partage 96 àimportance particulière pour l’homme avec lequel il partage 96 àimportance particulière pour l’homme avec lequel il partage 96 àimportance particulière pour l’homme avec lequel il partage 96 à98% de l’héritage génétique. La connaissance des grands singes est98% de l’héritage génétique. La connaissance des grands singes est98% de l’héritage génétique. La connaissance des grands singes est98% de l’héritage génétique. La connaissance des grands singes est98% de l’héritage génétique. La connaissance des grands singes estune source d’informations pour l’homme au niveau de son évolution etune source d’informations pour l’homme au niveau de son évolution etune source d’informations pour l’homme au niveau de son évolution etune source d’informations pour l’homme au niveau de son évolution etune source d’informations pour l’homme au niveau de son évolution etde sa place dans l’écosystème. Malheureusde sa place dans l’écosystème. Malheureusde sa place dans l’écosystème. Malheureusde sa place dans l’écosystème. Malheureusde sa place dans l’écosystème. Malheureusement, du fait d’une chassement, du fait d’une chassement, du fait d’une chassement, du fait d’une chassement, du fait d’une chasseeeeesans foi ni loi et du commerce illégal dont ils sont victimessans foi ni loi et du commerce illégal dont ils sont victimessans foi ni loi et du commerce illégal dont ils sont victimessans foi ni loi et du commerce illégal dont ils sont victimessans foi ni loi et du commerce illégal dont ils sont victimes, les grands, les grands, les grands, les grands, les grandssinges sont menacés d’extinction.singes sont menacés d’extinction.singes sont menacés d’extinction.singes sont menacés d’extinction.singes sont menacés d’extinction.

Dans cette édition, nous insistons sur la signification de la Dans cette édition, nous insistons sur la signification de la Dans cette édition, nous insistons sur la signification de la Dans cette édition, nous insistons sur la signification de la Dans cette édition, nous insistons sur la signification de la « Stratégie globale pour la survie des grands singes », stratégie arrêtée« Stratégie globale pour la survie des grands singes », stratégie arrêtée« Stratégie globale pour la survie des grands singes », stratégie arrêtée« Stratégie globale pour la survie des grands singes », stratégie arrêtée« Stratégie globale pour la survie des grands singes », stratégie arrêtéeà Kinshasa en République Démocratique du Congo, lors de laà Kinshasa en République Démocratique du Congo, lors de laà Kinshasa en République Démocratique du Congo, lors de laà Kinshasa en République Démocratique du Congo, lors de laà Kinshasa en République Démocratique du Congo, lors de laréunion de sup de sup de sup de sup de supervision du « Projet pour la survie des grands singes »ervision du « Projet pour la survie des grands singes »ervision du « Projet pour la survie des grands singes »ervision du « Projet pour la survie des grands singes »ervision du « Projet pour la survie des grands singes »( GRASP). P( GRASP). P( GRASP). P( GRASP). P( GRASP). Pour y arriver, les gouvernementsour y arriver, les gouvernementsour y arriver, les gouvernementsour y arriver, les gouvernementsour y arriver, les gouvernements, les juristes, les juristes, les juristes, les juristes, les juristesinternationaux et les primatologues ont été consultésinternationaux et les primatologues ont été consultésinternationaux et les primatologues ont été consultésinternationaux et les primatologues ont été consultésinternationaux et les primatologues ont été consultés, tout comme les, tout comme les, tout comme les, tout comme les, tout comme lesrapraprapraprapports des conférences internationales sur le sujet, en plus desports des conférences internationales sur le sujet, en plus desports des conférences internationales sur le sujet, en plus desports des conférences internationales sur le sujet, en plus desports des conférences internationales sur le sujet, en plus desdescentes sur le terrain.descentes sur le terrain.descentes sur le terrain.descentes sur le terrain.descentes sur le terrain.

En dépit des efforts enregistrésEn dépit des efforts enregistrésEn dépit des efforts enregistrésEn dépit des efforts enregistrésEn dépit des efforts enregistrés, la population des grands singes, la population des grands singes, la population des grands singes, la population des grands singes, la population des grands singesreste en déclin. L’une des raisons de cette situation est le manque dereste en déclin. L’une des raisons de cette situation est le manque dereste en déclin. L’une des raisons de cette situation est le manque dereste en déclin. L’une des raisons de cette situation est le manque dereste en déclin. L’une des raisons de cette situation est le manque decoordination entre les différents programmes et la pcoordination entre les différents programmes et la pcoordination entre les différents programmes et la pcoordination entre les différents programmes et la pcoordination entre les différents programmes et la pertinence même deertinence même deertinence même deertinence même deertinence même decertains de ces programmescertains de ces programmescertains de ces programmescertains de ces programmescertains de ces programmes. A cela s’ajoutent la faibless. A cela s’ajoutent la faibless. A cela s’ajoutent la faibless. A cela s’ajoutent la faibless. A cela s’ajoutent la faiblesse des moyense des moyense des moyense des moyense des moyenspour l’appour l’appour l’appour l’appour l’application des lois qui existent pourtant, le commerce illégalplication des lois qui existent pourtant, le commerce illégalplication des lois qui existent pourtant, le commerce illégalplication des lois qui existent pourtant, le commerce illégalplication des lois qui existent pourtant, le commerce illégaldes espèces protégées ou du boisdes espèces protégées ou du boisdes espèces protégées ou du boisdes espèces protégées ou du boisdes espèces protégées ou du bois, et des conflits qui sap, et des conflits qui sap, et des conflits qui sap, et des conflits qui sap, et des conflits qui sapent les effortsent les effortsent les effortsent les effortsent les effortsfaits pour la protection des grands singesfaits pour la protection des grands singesfaits pour la protection des grands singesfaits pour la protection des grands singesfaits pour la protection des grands singes.....

Entre autres objectifs spécifiquesEntre autres objectifs spécifiquesEntre autres objectifs spécifiquesEntre autres objectifs spécifiquesEntre autres objectifs spécifiques, la stratégie globale encourage les, la stratégie globale encourage les, la stratégie globale encourage les, la stratégie globale encourage les, la stratégie globale encourage lespays qu’elle couvre à préparer et à mettre en oeuvre des planspays qu’elle couvre à préparer et à mettre en oeuvre des planspays qu’elle couvre à préparer et à mettre en oeuvre des planspays qu’elle couvre à préparer et à mettre en oeuvre des planspays qu’elle couvre à préparer et à mettre en oeuvre des plansd’actions nationaux pour la survie des grands singes et celle de leurd’actions nationaux pour la survie des grands singes et celle de leurd’actions nationaux pour la survie des grands singes et celle de leurd’actions nationaux pour la survie des grands singes et celle de leurd’actions nationaux pour la survie des grands singes et celle de leurhabitat. La stratégie invite également les Etats membres à examinerhabitat. La stratégie invite également les Etats membres à examinerhabitat. La stratégie invite également les Etats membres à examinerhabitat. La stratégie invite également les Etats membres à examinerhabitat. La stratégie invite également les Etats membres à examinerobjectivement les politiquesobjectivement les politiquesobjectivement les politiquesobjectivement les politiquesobjectivement les politiques, les législations et les programmes, les législations et les programmes, les législations et les programmes, les législations et les programmes, les législations et les programmesnationaux de consnationaux de consnationaux de consnationaux de consnationaux de conservation de conservation de conservation de conservation de conservation de conservation pour déterminer s’ilservation pour déterminer s’ilservation pour déterminer s’ilservation pour déterminer s’ilservation pour déterminer s’ilsprotègent les grands singes et leur habitat de façon adéquate.protègent les grands singes et leur habitat de façon adéquate.protègent les grands singes et leur habitat de façon adéquate.protègent les grands singes et leur habitat de façon adéquate.protègent les grands singes et leur habitat de façon adéquate.

Cette stratégie est un indicateur clé de la nécessité d’une action Cette stratégie est un indicateur clé de la nécessité d’une action Cette stratégie est un indicateur clé de la nécessité d’une action Cette stratégie est un indicateur clé de la nécessité d’une action Cette stratégie est un indicateur clé de la nécessité d’une actionconcertée dans la gestion des problèmes globaux. C’est aussi uneconcertée dans la gestion des problèmes globaux. C’est aussi uneconcertée dans la gestion des problèmes globaux. C’est aussi uneconcertée dans la gestion des problèmes globaux. C’est aussi uneconcertée dans la gestion des problèmes globaux. C’est aussi uneinstance favorable à une coopération internationale, qui sinstance favorable à une coopération internationale, qui sinstance favorable à une coopération internationale, qui sinstance favorable à une coopération internationale, qui sinstance favorable à une coopération internationale, qui seule peule peule peule peule peuteuteuteuteutpppppermettre de trouver les solutions aux problèmes de l’humanité, àermettre de trouver les solutions aux problèmes de l’humanité, àermettre de trouver les solutions aux problèmes de l’humanité, àermettre de trouver les solutions aux problèmes de l’humanité, àermettre de trouver les solutions aux problèmes de l’humanité, àl’instar de la survie des grands singesl’instar de la survie des grands singesl’instar de la survie des grands singesl’instar de la survie des grands singesl’instar de la survie des grands singes. Le Cameroun, leader dans la. Le Cameroun, leader dans la. Le Cameroun, leader dans la. Le Cameroun, leader dans la. Le Cameroun, leader dans laprotection des espèces sauvages dans le monde est entrain d’adopterprotection des espèces sauvages dans le monde est entrain d’adopterprotection des espèces sauvages dans le monde est entrain d’adopterprotection des espèces sauvages dans le monde est entrain d’adopterprotection des espèces sauvages dans le monde est entrain d’adoptercette stratégie globale après l’élaboration de son plan de protectioncette stratégie globale après l’élaboration de son plan de protectioncette stratégie globale après l’élaboration de son plan de protectioncette stratégie globale après l’élaboration de son plan de protectioncette stratégie globale après l’élaboration de son plan de protectiongrands singes avec l’apgrands singes avec l’apgrands singes avec l’apgrands singes avec l’apgrands singes avec l’appuie du projet « GRASPpuie du projet « GRASPpuie du projet « GRASPpuie du projet « GRASPpuie du projet « GRASP.....

SSSSSon élection à la tête de ce projet en 2005 à Kinshasa pon élection à la tête de ce projet en 2005 à Kinshasa pon élection à la tête de ce projet en 2005 à Kinshasa pon élection à la tête de ce projet en 2005 à Kinshasa pon élection à la tête de ce projet en 2005 à Kinshasa peut êtreeut êtreeut êtreeut êtreeut êtreppppperçue comme une récomperçue comme une récomperçue comme une récomperçue comme une récomperçue comme une récompensensensensense pour son engagement et les résultatse pour son engagement et les résultatse pour son engagement et les résultatse pour son engagement et les résultatse pour son engagement et les résultatsobtenus dans la consobtenus dans la consobtenus dans la consobtenus dans la consobtenus dans la conservation des grands singeservation des grands singeservation des grands singeservation des grands singeservation des grands singes. Mais. Mais. Mais. Mais. Mais, cette élection, cette élection, cette élection, cette élection, cette électionest aussi une grande responsabilité.est aussi une grande responsabilité.est aussi une grande responsabilité.est aussi une grande responsabilité.est aussi une grande responsabilité.

OOOOOfir Drorifir Drorifir Drorifir Drorifir DroriDirecteur, LAGADirecteur, LAGADirecteur, LAGADirecteur, LAGADirecteur, LAGA

Tel:(+237)5221166BP:4916,Nlongkak,YaoundeEmail:[email protected]:www.lastgreatape.org

Image contenue :Chimpanze saisi en

Mars 2006,dissimuele dans un sac. Le

trafuquant fait l’objet de poursuites

penales

BORN FREE FOUNDATION Services Américains des Pêches et

de la Faune

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Page 3Wildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice No. 002, May 2006o. 002, May 2006o. 002, May 2006o. 002, May 2006o. 002, May 2006

FFFFFocusocusocusocusocus

UNE STRATEGIE GLOBALE POUR LACONCERVATION DES GRANDS SINGES

Par *Vincent Gudmia Mfonfu

Le tout premier conseil du

Projet pour la survie des

grands singes (GRASP) tenu

à Kinshasa, République

Démocratique du Congo en

2005, a adopté une stratégie

globale pour la survie des

grands singes et celle de leur

habitat. L’objectif principal,

est d’assurer la survie et de

s’assurer que les Etats

concernés ont les moyens de

leur politique. Avec l’appui de

« GRASP », le Cameroun a

élaboré il y a longtemps son

plan d’action sur la protection

des grands singes. Promouvoir et

renforcer le cadre légal de cette

protection, telle que garantie par

la législation faunique de 1994,

est l’un des objectifs de cette

stratégie.

La stratégie globale a entre

autre objectifs d’encourager les

pays qu’elle couvre à preparer et

à mettre sur pieds des plans

d’action nationaux pour la survie

des populations de grands singes

et celle de leur habitat et

d’assurer quelles ont les

ressources necessaires.

A long terme, le « GRASP »

encourage les Etats membres à

appliquer les conventions et les

accords comme la convention

sur le commerce internationa

des espèces de la faune et de

flore sauvages menacées

d’extinction (CITES), et l’accord

de Lusaka pour la conservation

des grands singes et l’arrêt de

leur commerce illégal.

Au plan national, la stratégie

globale encourage le

gouvernement de chaque Etat

qu’elle couvre à identifier les

possibles failles à appliquer la

loi et à recommander les

mesures necéssaires à la

protection des grands singes et

de leur habitat. Le Cameroun, à

titre d’illustration, a organisé au

centre zoologique de Limbé,

Province de Sud Ouest avec

l’appui de la Fondation

Pandrillus un atelier à l’intention

des forces de l’ordre.

A cette occasion, le Ministre

des forêts et de la faune Elvis

Ngollé Ngollé a déclaré : « la loi

faunique de 1994 protège

entièrement les grands singes et

le Cameroun est l’un despremiers pays a avoir misen place un plan nationalde protection et deconservation des grandssinges ». Il a par ailleurs,au cours d’une audienceaccordée à une délégationde LAGA, s’assuré sur ladétermination duCameroun à préserver lapopulation restante degrands singes.La stratégie globalenécessite l’implication detoutes les agences demise en application de laloi et l’implicationmajeure des paysdévelopper pour aider les

Son Excellence le Ministre ElvisNgollé Ngollé, « la loi Camerounaise

protège entièrement les grandssinges »

pays abritant des grands singes à

mettre en oeuvre avec succès

leurs programmes de

conservation de ces espèces.Ce

qui est le cas avec le

gouvernement britanique et

américain et la banque mondiale.

Elle encourage aussi les ONG

impliquées dans cette entreprise,

à redoubler d’efforts. Ce dont les

grands singes ont besoin, ce sont

des défenseurs engagés et de la

publicité, afin d’attirer

l’attention sur leur sort et

générer des fonds. Ils ont aussi

besoin du soutient des ONG.

Le « GRASP » ou projet pour

la survie des grands singes n’est

pas une institution de

financement. C’est tout

simplement, un soutien apporté

au programme relatif à la survie

des grands singes.

* Chef de la division de

communication à LAGA

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Page 4Wildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, Novembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006

FFFFFocusocusocusocusocusPROJET POUR LASURVIE DESGRANDS SINGES:LE CAMEROUNAUX COMMANDESPOUR DEUX ANS

*Par VINCENT GUDMIAMFONFU

Du 5 au 9 septembre 2005,

Kinshasa la capital de la

République Démocratique duCongo, a abrité la toute premièreréunion du Projet pour la Survie desGrands Singes (GRASP), la toutepremière aussi du conseil exécutif de

ce projet. A la fin des travaux, leCameroun a été porté à la tête duditconseil pour deux ans. Une manièrede récompenser les efforts duCameroun, dans la conservation desGrands Singes. Chaque semaine eneffet, un trafiquant est arrêté et mis àla disposition de la justice.

Le Ministre Camerounais desforêts et de la faune, qui dirigait ladélégation camerounaise à cestravaux, a remercié les membres duProjet pour cet honneur. Il en a profitépour insister sur les efforts fournis parson pays en matière de protection desprimates et des autres espèces endanger. Au rang de ces efforts, denouveaux sanctuaires, lerenforcement du cadre juridique et lacréation d’un nouveau parc. Aucuneaction efficace, a-t-il précisé, ne peutcependant être menée sans moyensfinanciers. Ce qui lui a donnél’occasion d’exprimer sa gratitude augouvernement Britannique dont le

soutien dans ce sens est louable.Le Cameroun a présenté ses

ressources naturelles et les menacesqui pesent sur cet héritage. Le Ministrea aussi souligné les mesures prises parle gouvernement pour la préservationdes chimpanzés et des gorilles. Enbonne place, les instruments juridiquesqui permettent l’arrestation desbraconniers, leur mise à la dispositionde la justice, la confiscation de leursmarchandises et l’information del’opinion publique à des fins

pédagogiques. A cela, s’ajoutel’inventaire des grands singes etl’élaboration d’un plan d’actionnational. Le ministre a dit qu’on peutencore faire plus pour la conservationdes grands singes par le canal d’uneapplication de la loi fauniqueintensifiée et l’amélioration desconditions d’existence descommunautés.

Les officiels de la Commission des

Forêts de l’Afrique Centrale(COMIFAC) dont le siège est auCameroun ont déclaré que c’est lapremière fois pour leur structure departiciper à une réunion internationalede cette ampleur consacrées auxgrands singes. Ils ont déclaré, quec’était la première fois pour eux deprendre part à une réunion de cetteenvergure sur la conservation desgrands singes. Ils ont présenté le rôlede la COMIFAC, et souscritentièrement à la Déclaration de

Kinshasa sur la conservation desgrands singes.

Une dame, Anne Marie Kalanga duCongo Démocratique s’est pour sapart étendue sur le rôle de la pressedans cette entreprise. Au nom de lacoalition des média pour la protectionde l’environnement dont elle estmembre, elle a exprimé la volonté decette coalition de supporter le« GRASP » et de se faire l’échos deson message, dans les médiacongolais.

Le ministre britannique de labiodiversité a aussi participé auxtravaux de Kinshasa. Pour Jim Knight,si nous voulons convaincre les gens àprendre soin de la biodiversité, lesgrands singes dont la hiérarchiesociale et le système politique sont lesplus proche de ceux des hommespourraient être de bonsambassadeurs.*Chef de la division de

communication, LAGA

Un gorille illegalement tue a Abong Mbang.Trois milles

gorilles sont tuer chaque année

pour le commerce illégale

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OOOOOppppperationerationerationerationeration

Grandssinges:Bulletind’information

MINFOF et LAGAont menés une opérationdans la province du Centremettant en exergue les liensentre le trafic des Singes etcelui de la drogue. Quatresacs de marijuana pesantprès de 50 kg ont été saisisen même temps qu’unchimpanzé. Une autrequalité de drogue a aussiété trouvées entre les mainsdu trafiquant. Celui-ci aaffirmé que c’était de lacocaïne. Ce trafiquantemployait au moins quatrebraconniers et ilc o m m e r c i a l i s a i tregulièrment d’autresprimates. Il a été condamnéà trois ans de prison et àune amende correspondantsau crime.

n Janvier, LeE

Grands Singes et application de la loi au Cameroun en 2006Les développements qui suivent sont des éclairages sur

quelques opérations de répression menées en 2006

Arrestation d’un trafiquant de chimpanze, Mars 2006

libérer en cas d’arrestation.-En octobre, le Cameroun a participéet pris la parole à Nairobi lors d’uneréunion de la CITES Great Ape TaskForce. La réunion s’est appesantie surl’existence des points focaux dans lesdifférents pays concernés pourtravailler sur le commerce des singes.La présentation de LAGA sur lecommerce des singes concernait desquestions impliquant aussi bien des casau Cameroun et que dans plusieurspays dans la sous région. LeCameroun est considéré comme leseul pays de la sous-région qui mènedes opérations intensives dans larépression des infractions contre lecommerce des grands singes.-L’affaire des quatre gorilles deTaïping présente plusieurs aspects dela lutte contre le commerce illicite dessinges, notamment le combat politiquecontre les trafiquants internationaux.Les gorilles sont attendus auCameroun au courant de cette année,mais leur retour a été renvoyé auxpremiers mois de 2007 pendant queles dernière formalités pour leur retourse poursuivent.

court a son encontre.-En septembre, un américaintrafiquant d’envergure internationaled’espèces protégées a été arrêté àYaoundé en possession d’un mandrillet d’un babouin vivants, de neufautres espèces protégées de singes.Les animaux vivant reçoivents dessoins appropriés à CWAF.

Toujours en septembre, d’autresopérations dont une dans une gareferroviaire qui cachait un magasindans lequel on a retrouvé une mainde chimpanzé. Cette opération visaità démasquer les nouvelles voies queles trafiquants utilisent pour continuerleurs activités illicites. Le magasincaché contenait six réfrigérateursservant au moins à six différentstrafiquants d’espèces protégées.-En octobre, deux trafiquants desinges ont été arrêté lors d’unetentative de vente d’un bébéchimpanzé. Ils étaient bien conscientsde la nature illicite et du risqued’arrestation qu’ils couraient. Ils ontfait de grands efforts pour ne pasattirer l’attention des forces del’ordre. Ils comptaient aussi sur lacomplicité d’un policier pour les

-En mars, un trafiquantspécialisé dans le commerce illicitedes espèces protégées a été arrêté àYaoundé avec un chimpanzé vivant.Ce dernier agit de manière fréquentedans le commerce illicite des espècesprotégées telle que le singe entreBelabo, dans la province de l’Est etYaoundé dans la province du Centre.En juin, une opération a été menée àYaoundé dans une boutique identifiéecomme étant le repères d’un traficillégal de commercialisation denombreuses espèces protégées telque les éléphants et les crocodiles.Le catalogues des produits saisiscomprenait des crânes d’éléphants,des os de chimpanzé, des crânes degorille et plusieurs autres animaux dela classe A. Le propriétaire est unepersonnalité bien connue et trèsriche. Cette affaire rappelle lanécessité de lutter contre lacorruption.

Au cours du même mois, uneopération a eu lieu contre untrafiquant à kopongo dans la provincedu littorale. Elle n’a pas étéentièrement réussi, car si lechimpanzé a ete délivré et le procèsverbal dressé, mais le trafiquant s’estéchappé. Un mandat d’arrêt

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Page 6Wildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice NWildlife Justice No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, No. 004, Novembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006ovembre 2006

FFFFFocusocusocusocusocus

Les réunions intergouvernementalesse sont tenues une semaine avant la 60e

session de l’Assemblée Générale desNations Unies à New York, réunion aucours de laquelle la mise en œuvre desobjectifs de développement du millénaire,et l’ensemble de la structure des nations

unies ont été examinées. Toepfera alors identifié la pauvretécomme étant l’élément le plustoxique au monde, et affirmé : « nous ne pouvons vaincre lapauvreté, que s’il y a desécosystèmes intactsdisponibles ». Une manière desouligner l’importance du capital

naturel.Le projet pour la survie des grands

singes (GRASP) ne peut atteindre sesobjectifs, a-t-il renchéri, sans ledévouement de ses partenaires, sansl’expérience quotidienne des ONGs, laréaction des gouvernements placés enpremière ligne et sans l’adhésion de l’unitéspéciale.

GREAT APE TASK FORCEC’est dans ce contexte que les points

focaux se sont rencontrés à Nairobi auKenya, afin d’identifier les problèmes etde proposer des solutions pour laconservation de ces animaux. L’unitéspéciale est une initiative de laConvention Internationale sur leCommerce International des Espèces enDanger (CITES), dont l’ambition, selon ledirecteur de LAGA, Ofir Drori « est deprendre ce sujet sur le commerce desespèces protégées, avec beaucoup deserieux et d’amener les points focaux desdifférents pays à s’y pencher de façonintensive ». Pour Ofir Drori, « le commercedes grands singes à été classé comme unproblème plus important que celui desautres espèces menacées, à cause de sonampleur et du rythme d’extinction ».Chaque année et selon les documentsdisponibles au moins 4 000 chimpanzéset 3 000 gorilles sont tués chaque année àdes fins commerciales. Au cours desréunions mentionnées plus haut, lasituation au Cameroun pour ce qui est ducommerce des espèces protégées a étéprésentée par M. Ofir.

Pour revenir au Cameroun, legouvernement a lancé en 2003 unecampagne nationale en vue del’application effective de la loi fauniquede 1994, avec la mise des délinquants à ladisposition de la justice. D’après la loi,toute personne trouvée, en tout temps eten tout lieu, en possession de tout oupartie d’une espèce protégée peut êtrepunie d’un emprisonnement de 3 ans aumaximum et/ou d’une amende de 10millions de francs maximum.

Les grands singes tout comme leshommes sont des primates, etappartiennent tous à la même familletaxinomique avec sept espèces vivanteset reconnues. Six de ces espèces seretrouvent dans les zones tropicalesd’Afrique et d’Asie. Toutes ces espècessont menacées d’extinction. La septièmeespèce présente un peu partout est aussila plus abondante. C’est l’Homosapiennotre propre espèce. On peut définirl’état des membres de la famille deshominides par rapport aux activités del’homme.

L’ADN des grands singes est à plusde 96% identique à celui des humains lechiffre est même plus élevé pour leschimpanzés : 98,4%. Les grands singesd’Afrique sont plus proches deshommes, que des orangs-outans .Cetteproximité pourrait bien, amener unspécialiste de la taxinomie venu, d’uneautre planète, à classer les hommescomme d’autres espèces de singesafricains.

Les grands singes  du Cameroun:

- Le gorille

Les gorilles de la zone de « crossriver »De toute la population des gorilles, ilssont ceux qui vivent le plus au nord et àl’ouest. Présents au Nigeria, dans lesmontagnes Mbé, le sanctuaire de lamontagne Afi, le parc national de

Okwangwo et au Cameroun dans laréserve de Takamanda contigue àOkwangwo et dans la réserve deMone.On le trouve aussi dans la forêtde Mbulu au sud ouest. Leur populationest estimée entre 200 et 250 têtes.

Les gorilles des basses terresoccidentalesOn les trouve au Gabon, dans l’enclavede Kabinda, à l’ouest du CongoDémocratique, à l’extrême sud ouest dela RCA, au centre et au sud duCameroun et à l’intérieur de la GuinéeEquatoriale. Leur population actuelle estestimée à 82,000 et continue dediminuer.

Les chimpanzésLe chimpanzé du Nigeria et duCamerounIl se trouve au Sud Nigeria sous la formed’une population légèrement, puishautement fragmentée le long de lafrontière avec le Cameroun. Estimation5000 à 8000.Le chimpanzé de l’ouestOn le trouve au Sud Est du Sénégal, auSud de la Guinée Bissau en passant parle Mali. Des sous espèces serencontrent plus ou moins en Guinée,en Sierra Leone, au Libéria, une bonnepartie de la Côte d’Ivoire et au Sud Estdu Ghana. Estimation entre 21000 et56000 têtes.Sources : sites web « GRASP » et lePNUE

Grands singes: Bulletind’information

D’après la loi, toute personne trouvée, en tout temps et entout lieu, en possession de tout ou partie d’une espèceprotégée peut être punis d’un emprisonnement de 3 ansau maximum et/ou d’une amende de 10 millions de francsmaximum.

Le Programme des Nations Unespour l’Environnement - PNUE, tirela sonnette d’alarme au sujet du

rythme d’extinction des grands singesdans ce qui a été considéré par tous lesobservarteurs comme une révélationchoquante, le directeur exécutif du PNUE,Klaus Toepfer s’exprimant au nom de l’exsecrétaire des NationsUnies, Koffi Annan, àla toute premièrer é u n i o nintergouvernementalesur la conservationdes grands singes, àKinshasa, Congodémocratique en 2005 a déclaré : « Lenombre total des grands singes nedépasse pas 400 000 de nos jours, alorsqu’il y a 50 ans ce nombre était au moinsde 2 000 000 ». Il a plaidé en faveur de lasurvie des grands singes et

de leur habitat en soulignant l’apportdont peuvent être capables lescommunautés locales, lorsqu’elles ont lesmoyens adéquats et qu’elles sontmotivées.

Pour Klaus Toepfer « les grands singesont encore une chance de survivre, maisleur sort dépend de nous ». Il ajoute : « La

conservation des grands singes n’est pasune tâche facile, et l’un des défis majeurest d’assurer l’équilibre entre la survie desgrands singes et le bien-être despopulations riveraines.

EXTINCTIONS DES GRANDS SINGES, LEPNUE TIRE LA SONNETTE D’ALAMRE

Par *Olive N. M

* Titulaire d’une licence en science del’environnement université de Buéa.

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ScienceScienceScienceScienceScience

La mise en œuvre de la loi faunique en dehors

de l’arrestation et du jugement des suspects

s’accompagne aussi de la saisie des orphelin des

grands singes. Ces rescapés sont les produits du

marché illicite de la faune. Ils doivent être pris

en charge pendant plus de 50 ans.

réhabilitation de la faune est un des services du jardin de

la faune et de l’horticulture des jardins botaniques et

zoologiques de Limbé. Le but de ce programme est

d’assurer la survie des espèces en danger tout en essayant

d’amener les populations à un changement d’attitude dans

la région du Mont Cameroun, et au-delà. A cet effet, des

primates menacés dans la sous-région Afrique Centrale

sont sauvés et réhabilités. Le public est sensibilisé sur la

nécessité de conserver la faune ; des fonds et des

donations sont collectés en faveur de cette institution. Tous

les éléments de ce sous programme sont exécutés à travers

le Centre Faunique de Limbé.

La Fondation Pandrillus s’occupe de la gestion

quotidienne du centre et lui trouve des perspectives.

LE CENTRE SANAGA NYONG POUR LESECOURS AUX CHIMPANZES ET LA DEFENSEDES ANIMAUX ( IDA-AFRICA)

Crée en 1999, ce centre se trouve dans la forêt de

Mbangué, province du centre, non loin du lieu de

rencontre des

r i v i è r e s

Sanaga et

Nyong.

‘In Defense

of Animal

IDA-Africa’

est à la fois

une ONG

camerounaise et un projet de protection des d’animaux.

Sa mission est d’assister le gouvernement du Cameroun

dans la protection des chimpanzés et des gorilles contre

l’extinction ; de faire une campagne contre le commerce

illicite de la viande de brousse et de trouver un sanctuaire

naturel pour les chimpanzés et les gorilles orphelins et

victimes de la chasse non autorisée.

Des efforts en vue d’arrêter le massacre des chimpanzés

et des gorilles à travers l’éducation, la sensibilisation et le

renforcement de l’application de la loi doivent se faire en

étroite collaboration avec les autres organisations à but

non lucratif, et avec le gouvernement du Cameroun.

*Assistante au service de la communication à LAGA

La mise en œuvre de la loi faunique en dehors de

l’arrestation et du jugement des suspects

s’accompagne aussi de la saisie des orphelins

des grands singes. Ces rescapés sont les produits du

marché illicite de la faune. Ces rescapés doivent être

pris en charge pendant plus de 50 ans. Ce travail est

assuré par le gouvernement, avec l’assistance de trois

partenaires principaux : le fonds d’aide à la faune au

Cameroun (CWAF). La Fondation Pandrillus et le centre

Sanaga Nyon pour le Sauvetage des chimpanzés et la

défense des animaux en Afrique (IDA-Africa). L’Article

ci-dessus porte sur leurs principales activités.

LE PARC NATIONAL DE MFOU ET LE ZOO DEMVOG BETSI. FOND D’AIDE A LA FAUNECAMEROUNAISE (CWAF)

Le parc national de Mfou est situé à environ une heure

de route de Yaoundé. Il couvre une superficie de 1044

ha de forêt. Huit clôtures électrifiées protègent des

chimpanzés, des gorilles, des babouins et d’autres variétés

de singes. C’est le cadre idéal

pour les visiteurs d’apprécier

la faune camerounaise dans un

environnement naturel.

Au cœur de Yaoundé, le

zoo de Mvog-betsi héberge

une collection de primates,

quelques fauves, des reptiles et

des oiseaux de proie. Le

« CWAF » d’origine anglaise, assiste le gouvernement

dans la gestion du parc de Mfou et du zoo de Mvog-

Betsi . Son objectif est d’assurer un avenir sain aux

primates du Cameroun. En partenariat avec le

gouvernement camerounais, les communautés locales et

d’autres groupes écologiques à travers le monde, le

« CWAF » espère montrer aux gens la diversité faunique

du Cameroun et démontrer comment et pourquoi elle

doit être protégée.

LE CENTRE FAUNIQUE DE LIMBE (LWC )PANDRILLUS

Le sous programme chargé du sauvetage et de la

LES SANCTULES SANCTULES SANCTULES SANCTULES SANCTUAIRES DES GRANDSAIRES DES GRANDSAIRES DES GRANDSAIRES DES GRANDSAIRES DES GRANDSSINGES SINGES SINGES SINGES SINGES AAAAAU CAMERU CAMERU CAMERU CAMERU CAMEROUNOUNOUNOUNOUN

Par *Akwen Cynthia

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PPPPPolitiqueolitiqueolitiqueolitiqueolitique

UN UN UN UN UN ANCIEN PREMIER MINISTRE ANCIEN PREMIER MINISTRE ANCIEN PREMIER MINISTRE ANCIEN PREMIER MINISTRE ANCIEN PREMIER MINISTRE AAAAAUUUUUSECOURS DES GRANDS SINGESSECOURS DES GRANDS SINGESSECOURS DES GRANDS SINGESSECOURS DES GRANDS SINGESSECOURS DES GRANDS SINGES

Par *Max Saintclair Mbida

L’administration provinciale desforêts et de la faune du Nord-ouest loue les efforts de l’ancien

premier ministre du Cameroun SimonAchidi Achu pour la conservation dela faune dans le département de laMezam en particulier, et au Camerounen général. Le délégué provincialJoseph Mbongblang s’exprimait ainsià Santa, dans la ferme deSimon Achidi Achu, aucours d’une réuniond’évaluation des progrèsenrégistrés jusqu’àprésent dans l’applicationde la loi faunique de 1994,dans cette province.

Cette rencontre desresponsables des forêts etde la faune du NordOuest et de LAGAintervenait peu après lesauvetage d’un jeunechimpanzé et d’unbabouin dans ledépartement de laMezam. Un exercicedans lequel Simon AchidiAchu a joué un rôleprépondérant au niveaude la mobilisation.

En reconnaissant cerôle, Mbomgblang à dit« c’est grâce àl’application effective dela loi faunique de 1994que la communautéinternationale voit en leCameroun un leader dansla gestion durable de lafaune en Afriquecentrale. Nous sollicitons vivementl’appui des hommes politiques depoids, comme Simon Achidi Achu, afinque le Cameroun préserve sa placede leader dans l’application dela loi faunique dans la sous-région ».

Simon Achidi Achu s’estsérieusement impliqué dans laconservation de la biodiversitéà l’intérieur et à l’extérieur desa ferme à Santa, ou il régénèredes plantes médicinales en danger, oùil élève de petits animaux sauvages

comme les hérissons et où il cultivedes patates, du maïs etc. Son rôle dansle sauvetage des deux primates, quise trouvent actuellement au centrezoologique de Limbé, est perçu commeune contribution à la campagnenationale lancée par le gouvernementen 2003, avec l’appui technique deLAGA, pour l’application effective de

la loi de 1994, et la mise desdélinquants à la disposition de la justice.

L’ancien premier ministre s’estengagé à poursuivre son appui.

« L’objectif de la loi faunique de 1994n’est pas de froisser les Camerounais,mais d’aider à la gestion durable denos ressources fauniques en baisse, auprofit des générations futures. Je

Je continuerai à apporter ma contribution pourson application effective, et je voudrais dire que ceuxqui violent la loi doivent être prêt à en supporter lesconséquences ».

continuerai à apporter ma contributionpour son application effective, et jevoudrais dire que ceux qui violent laloi doivent être prêt à en supporterles conséquences ».

La loi de 1994 dispose que toutepersonne trouvée en possession detout ou partie d’une espèce protégée,à l’instar des chimpanzés, des gorilles

etc. risquent des peinesd’imprisonnement de 3 ansmaximum, et/ou une amende qui peutatteindre 10 millions de franc.

L’exemple deSimon AchidiAchu devraitêtre perçucomme unerévélation pourtout politicien

qui choisit l’application de la loi, enconsidérant les grands singes, commedes animaux de campagne.* Consultant en communicationenvironnementale.

Simon Achidi Achu (à gauche) et Mbomgmblang Joseph, déléguéprovincial des forêts et de la faune pour le Nord-ouest.

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DroitDroitDroitDroitDroit

Le code de procédure pénale de 2005

abroge en son article 746 le code

d’instruction criminel qui dérive del’ordonnance française du 14 février 1958 etses amendements subséquents, et le criminalprocedure ordinance, chapitre 43 des éditionsrevissées de «  the law of the federation ofNigeria » (les lois de la fédération du Nigeria)de 1958. Le code d’instruction criminel et le« criminal procedure ordinance » ont étéappliqués respectivement dans les provincesfrancophones et anglophones du Camerounen vertu de l’article 68 de la loi n° 96/06 du 18janvier 1996, amendant l’article 38 de laconstitution camerounaise du 2 juin 1972. Lesdeux lois cessent de ce fait d’être appliquéesdans les deux parties du Cameroun avec l’entréeen vigueur du nouveau code de la procédurepénale dès janvier 2007. Grâce à ce code, deuxinstitutions ; les officiers de police judiciaireet les juridictions répressives sontcompetentes en matière d’application de la loifaunique de 1994, et son décret d’applicationde 1995.Les officiers de police judiciaire

Au Cameroun, la faune est une propriétéde l’Etat qui en réglemente l’exploitation àtravers la loi de 1994. Toute activité contraireaux dispositions de cette loi est susceptible depoursuites pénales. Une procédure pénale estl’ensemble des règles à suivre, pour traduireun individu devant une juridiction de jugement.Pour un fonctionnement harmonieux de ceprocessus, la loi désigne les officiels chargésde son application. Selon les articles 78, 79,80 et 81 dudit code, la police, la gendarmerie,certains fonctionnaires et les procureurs de laRépublique sont investis par des textesspéciaux de missions de police judiciares.  Lorsqu’on parle de la police judiciaire, deuxconcepts sont à distinguer. Une police peutfaire référence à un individu qui intervient dansdes situations différentes, c’est le pouvoir dela police (Police Administrative), et la policejudiciaire. Cette dernière est le pouvoir dugouvernement pour régler les problèmes desécurité, de santé, de bien être, de nuisance, demœurs pour l’intérêt général dont s’occupentles maires dans les communes urbaines etrurales. Ce pouvoir s’est étendu il n’y a paslongtemps, à la conservation et à la gestiondes ressources naturelles telle une forêtcommunautaire.

La police judiciaire a pour rôle d’intervenirlorsque l’ordre public est perturbé. Elle estrépressive dans sa nature, alors que l’autre estplutôt préventive. Selon l’article 79, ont laqualité d’officier de police judiciaire lesofficiers et sous-officiers de la gendarmerie,les gendarmes chargés même pas intérimd’une brigade de gendarmerie, commissairesde police; les officiers de police, les gendarmeset les inspecteurs de police ayant satisfait àun examen d’officier de police judiciaire etayant prêté sermetnt; et selon l’article 81 alinéa1, les gendarmes non officiers de policejudiciaire, les inspecteurs de police et lesgardiens de la paix ont la qualité d’agent de

police judiciaire. Ils assistent les OPJ dans

l’exercice de leurs fonctions et selon l’article

81 alinéa 2, les agents de police judiciaire n’ontpas qualité pour décider des mesures de gardeà vue.Les deux lois cessent de ce fait d’être

appliquées dans les deux parties dLes OPJsont de ce fait sont compétents en applicationde la loi de 1994 régissant le secteur de la faune,en ce qui est de la poursuite des différentes

infractions de la foi faunique :* Enquêtes sur les infractions liés aucommerce fauniques à l’exemple de lqconspiration, la fraude ou les fausses

déclarations, pour l’obtention de permis ;

* Collecte des preuves auprès desdélinquants, de leurs complices, des témoinsou de toute autre personne qui d’une manière

ou d’une autre contribue à l’infraction  ;* Recherchant et saisissant le produitfrauduleusement exploité et en identifiant lescoupables, l’OPJ peut saisir n’importe quel

spécimen chaque fois qu’il le soupçonned’avoir été importé, exporté, d’être vendeurou acquis contrairement aux dispositions de laloi.

* Ils peuvent perquisitionner des trains, desvaisseaux, des voitures, des avions ou toutautre moyen pouvant être utilisé pour letransport desdits produits sur présentationd’une autorisation de perquisition :

* Entrer, en cas de flagrant délit, dans lesmaisons et les enclos après consultation desautorités locales ;* Engager des poursuites contre les

délinquants ;* Questionner et identifier tout suspect prisen flagrant délit etenregistre des plaintes etdes rapports contre toutes personne suspectée

d’avoir commis une infraction à la loi faunique.

Le procureur de la RépubliqueC’est le chef de la police judiciaire. En

d’autre terme, c’est le procureur de la

dans une zone où la chasseest interdite, le fait deprovoquer les animaux au

cours d’une visite dans unzoo, l’absence de preuvedans un délais de 72 heurespour justifier un acte

d’autodéfense au cas oul’animal aurait constituerun danger pour lespersonnes en cause des

dommages ; et descontraventions relatives aux droits et aux armesde chasse.

Le TGI pour sa part est compétent pour

connaître des crimes et le cas échéant, des délitset contraventions connexes, lorsque l’amendeexcède 5 000 000 de francs. Par exemple, lafalsification ou la fabrication de tout documentdélivré par les services chargés de la faune, le

fait de tuer ou de capturer une espèce protégée,soit pendant la période ou la chasse est fermée,soit dans les zones ou elle est interdite. Lespeines sont doublées en cas de récidive ou

lorsque les infractions sont commises par desOPJ ou avec leur complicité, sans préjudicedes sanctions administratives et disciplinairespour tout acte de chasse impliquant l’usage

des armes chimiques ou des produits toxiques.Une innovation est bienvenue dans ce cadre.Les poursuites pénales peuvent être engagéesdevant le TPI et le TGI à coté des autre modes

de saisine, par une citation directe ou par laprocédure de flagrant délit. Cette dispositionoffre la possibilité aux institutions privéesd’agir comme partie civile pour les faits

constituant une infraction à la loi faunique de1994, faits ayant des conséquences directesou indirectes sur l’intérêt général.* Enseignant de droit international de

l’environnement à l’université de Douala

NOUVEAU CODE DE PROCEDURE PENALEET APPLICATION DE LA LOI FAUNIQUE

Par chi Augustine Muan (PH.D)

république qui contrôle le travail des OPJ, pource qui est des poursuites pénales. Il s’assure

de la régularité des arrestations à la police ouà la gendarmerie, et à le pouvoir de libérer ceuxqui sont frauduleusement et illégalementdétenus. C’est lui qui est compétents pour

initier des enquêtes et traduire les suspectsdevant le juge aux frais de l’Etat, et pourinterjeter appel conformément à la loi.

Les juridictions répressivesLe nouveau code de procédure définit une

juridiction répressive comme une structurelégale chargée d’entendre et de juger les faits à

elle présentés, en avec la loi, et si nécessaire deprononcer une sanction ou une mesure prévuepar la loi. Pour ce qui est des infractionsrelatives à la loi faunique, deux juridictions

sont compétentes (les Tribunaux de PremièreInstance et le Tribunal de grande instance).

Selon le nouveau code, leTPI est compétent pour

connaître des délits etcontraventions, enapplication desdispositions de l’article 21

al 1 du Code Pénal. Ilconnaît donc desinfractions dont l’amenden’excède pas 5000 000 deFCFA, telles la possession

d’un instrument de chasse

Une main de gorille saisie lors d’une operation de repression.

Le trafiquant fait l’objet de poursuites pénales. Le commerce

d’une partie de chimpanzé et gorille est un crime

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ROLE DES CHEFS TRADITIONNELS DANS LA CONSERVATIONDES GRANDS SINGES: GANYONGA III DE BALI DONNE LE TON

Par V.G. Mfonfu

Un trafiquant de trophées de

chimpanzés a été arrêtérécemment dans le

Département de la Mezam et jugé àBamenda. Occasion pour le Déléguéprovincial des forêts et de la faune duNord-ouest, Joseph Mbongmblang, dedemander aux leaders politiques et auxchefs traditionnels de soutenir legouvernement dans la mise enapplication de la loi faunique de 1994.

Il est regrettable de constater quependant des décennies, les chefstraditionnels ont été ignorés dansl’élaboration des politiques et des loissur la gestion des ressources naturellesau niveau national. D’où leur positionambiguë, entre l’hospitalité etl’indifférence aux problèmesenvironnementaux.

C’est dans ce contexte que SaMajesté le Dr GANYONGA III, Fonde Balinyonga, dans le Départementde la Mezam, province du Nord-ouestse présente comme un cheftraditionnel qui voit loin et qui est prêtà défier les vieilles pratiques, pour ledéveloppement de ses populations. Aurisque de heurter quelquessusceptibilités, ce chef visionnaire esten train de poser les jalons d’unecollaboration agissante entre letraditionnel et le gouvernement, pourune application effective de la loifaunique de 1994 en particulier, et laprotection de l’environnement engénéral.

Au cours d’un entretien avec lerédacteur en chef de Wildlife Justice,V.G. Mfonfu, Fon Ganyonga III adémontré une bonne maîtrise desproblèmes environnementaux dans sachefferie, tout en restant conscient desinsuffisances de certaines pratiques,et des réponses aux problèmesglobaux de l’environnement. cespréoccupations dans un contexte ruralsont quelque chose de rare, les autreschefs hésitant de se prononcer sur lespratiques en cours et sur les tendancesmodernes dans la gestion del’environnement.

LA FORCE DE LA LOIBien avant de monter sur le trône

en 1985, Fon Doh Ganyonga IIIs’inquiétait déjà de la disparition decertaines espèces sauvages dans lachefferie de Bali et dans le Nord-ouest en général, et particulièrementcelle qui est communément appeléperdrix, celle des antilopes et du

touraco doré, l’oiseau dont les plumesrouges ornent les chapeaux desnotables à Balinyonga (Nkom, Fontehetc.). Cet oiseau de classe A est uneespèce protégée par la loi faunique de1994, et le Fon a rapidement remarquéqu’il se faisait de plus en plus raredans la localité. A plusieurs reprises,il a demandé à ses sujets d’arrêter detuer cet oiseau pour ses plumes. Il amême déclaré au cours d’unerencontre avec ses sujets :  « Aurythme où le Touraco doré deBanneman est chassé pour sesplumes, on pourrait bientôt se rabattresur les sauterelles pour conférer destitres de notabilité, puisque l’oiseauaura disparu ».

Il ne rate jamais une occasionpour éduquer ses populations sur lanécessité de conserver certainesespèces animales rares en voie dedisparition. Il a souvent dénoncé lesmauvaises pratiques qui ont abouti àla disparition de certains animauxcomme les antilopes, décourageantainsi cette pratique traditionnelle quiconsiste à récompenser au palais duchef, un chasseur, pour avoir tuer uneespèce rare ou en danger, comme lespanthères et les lions. D’où leurdisparition de Bali, à cause de cespratiques. De nos jours, ce type derécompense est banni à Bali, et le Fonn’a cessé d’attirer l’attention deschasseurs sur les risques de

d’extinction des espèces rares et endanger.

LA LOI FAUNIQUELa plupart des gens de Bali

considèrent que les animaux sauvagesn’appartiennent à personne, ce qui faitcomprendre à Balinyonga qu’ils n’ontpas de culture de la conservation desanimaux, et qu’un changementd’attitude s’impose, pour les mettre enaccord avec les lois fauniques. Aussirecommande-t-il une éducation et unerémobilisation planifiée des masses surla loi faunique de 1994, dans l’optiqued’un changement d’attitude vis-à-visdes espèces que la loi protège.

Ganyonga III espère en touteconfiance que la connaissance de laloi aboutira à une meilleurecollaboration avec les forces del’ordre pour le bien del’environnement en général. Auregard de la sévérité de la loi contreles délinquants fauniques, et convaincuque l’ignorance n’est pas une raisonpour violer la loi. Sa majestéGanyonga III attire régulièrementl’attention de ses sujets sur le sens dela loi faunique de 1994. Il recommandevivement la mise sur pied d’un réseausolide à la base en vue de l’applicationde la loi faunique et de la protectionde l’environnement, en impliquant leschefs traditionnels.* Chef de la division de communicationLAGA

Fon Doh Ganyonga III(au milieu) dans une photo de familleavec des officiels des Nations Unies en visite au Cameroun

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Cameroun ».Invité à dire comment la province

du Sud-ouest s’apprête à recevoir lesquatre gorilles, une fois de retour aupays, le délégué provincial du Sud-ouest pour les forêts et la faune TabiPhilip a répondu : « Il m’est difficilede vous dire notre joie lorsque nous

avons appris que les négociationsdiplomatiques entre Yaoundé etPretoria ont abouti au retour desquatre gorilles. Ces gorilles reviennentà la maison où il s vont retrouver leursfrères et sœurs au centre faunique deLimbé (LWC). Ce centre, avec l’aidede la Fondation Pandrillus a déjàamélioré les conditions de vie dèsqu’on a appris le retour des gorilles.Nous sommes impatients de lesrecevoir à la maison ».

Les négociations diplomatiquesmenées par le Cameroun participentde sa détermination , en tant queprésident en exercice du projet Suissedes grands singes (GRASP), àprotéger les primates et ses grandssinges.

** Titulaire d’une licence en science de

l’environnement université de Buéa

Un des quatre gorilles expédiés par les contrebandiers au zoo de Pretoria en Afrique du Sud

Le 4 septembre 2006, le Directeurdu zoo sud africain de Pretoria aannoncé la décision du gouvernementmalaise de renvoyer les quatre gorillesau Cameroun. Le 7 décembre futproposé comme date de retour, et leCameroun mobilisa d’importantesressources pour une réceptionofficielle des quatre gorilles àl’aéroport international de Douala,d’où l’optimiste de l’inspecteurgénéral n°2 au Ministère des Forêtset de la Faune, qui a fait partie de ladélégation, de 6 personnes, constituéepour le rapatriement des quatregorilles. « Je reste convaincu que lesquatre gorilles de Taïping vonteffectuer un retour triomphal au

En 2002, quatre gorilles ont étésortis en contrebande, du sud-ouest du Cameroun, en passant

par le Nigeria pour le zoo de Taïpingen Malaisie, et plus tard pour le zoode Pretoria en Afrique du Sud enviolation des règles de la Conventionsur le commerce international desespèces menacéesd’extinction (CITES).Cette transaction arapporté beaucoupd’argent à un réseau decontrebandiers bienorganisés.

Les quatre gorillescamerounais ont ététransférés en 2002 au zoode Taïping en Malaisie.D’ou l’appellation « affairedes quatre gorilles deTaïping ». En novembre2003, les gouvernementscamerounais et nigérian ontadressé unecorrespondance conjointeau Secrétariat de laConvention sur leCommerce Internationaldes Espèces Menacéesd’Extinction (CITES),avec copie aux autoritésMalaises durant la 12e

conférence des parties,pour demanderofficiellement le retour desquatre gorilles auCameroun. Malgré tout, ces animauxont été illégalement transférés du zoode Taïping en Malaisie au jardinzoologique national de Pretoria enAfrique du Sud.

Le 20 octobre 2005, une rencontredu comité technique a eu lieu àPretoria entre les gouvernementscamerounais et sud africain au sujetdu retour des quatre gorilles. Ladélégation camerounaise forte de sixpersonnes étaient composéed’experts du Ministère des Forêts etde la Faune, du ministre del’environnement et de la protection dela nature, du ministère des relationsextérieures et de l’ONG LAGA.Avant de se décider à renvoyer cesgorilles au Cameroun et pour être fixésur leurs origines, les autorités sudafricaines ont demandé que des

AFFAIRE DES QUATRE GORILLES DE TAÏPINGET CONSERVATION DES GRANDS SINGES

Par *Olive Nahkuna Mfonfu

examens d’ADN soient faits enAllemagne et en Grande Bretagne.Les résultats ont démontré leursorigines Camerounaise. Ce qui aamené le directeur du zoo sud africainWillie Labmscharge à admettre lorsde la rencontre de Pretoria, que lesgorilles étaient d’origine

camerounaise, selon les informationsfournies par le « registre internationaldes gorilles et le livre d’originegénéalogique » (GIRS).

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DiplomatieDiplomatieDiplomatieDiplomatieDiplomatie« LA RESERVE DU DJA EST EN TRAIN DE PERDRE SON

HERITAGE FAUNIQUE » S.E. NIELS MARQUARTDT,AMBASSADEUR DES ETATS UNIS AU CAMEROUN

Par *Vincent G.udmia MfonfuAu cours de sa récente visite dans la réserve faunique du Dja, en compagnie du ministre des forêts et de la faune, l’ambassadeur

des Etats unis, S.E. Niels Marquardt aréaffirmé l’engagement de songouvernement à poursuivre les efforts deconservation de la faune dans la réservedu Dja et au-delà.

Il s’est entretenu avec V.G. Nfonfu à lafin de sa visite. Les échanges ont portésur la mise en œuvre de la loi faunique.

- Excellence, quelle était le but de votrevisite dans la réserve du Dja ?- Mon but était de mieux comprendre lesproblèmes de conservation de la faunequi se posent dans la réserve du Dja. Jepense que tout s’est bien passé. Jecomprends mieux maintenant la tensionentre la conservation, les activitéshumaines et la nécessité de les concilier.Nous avons le partenariat pour les forêtsdu bassin du Congo, qui à travers leProgramme Régional pourl’Environnement en Afrique centrale(CARPE), soutient la réserve du Dja et leparc national de Lobékéké . Nous devonssuivre la politique du camerounais, pourdémarrer une nouvelle phase de notrecoopération ici, dans la réserve du Dja, etnous cherchons le moyens de contribuerde façon efficace, à ce développement.Nous allons travailler étroitement avec legouvernement pour chercher des fondsplus importants au

S.E Niels Marquardt, Ambassadeurdes Etat- Unis à Yaounde

profit des activités de conservation dansla réserve.

- Grâce à l’appui du gouvernement desEtats Unis, des trafiquants de grandssinges ont été arrêtés et jugés dans lesprovinces de l’Ouest, du Centre et du Sud

conformément à la loi faunique de 1994.Pourquoi cet engagement ?- Je voudrais dire un mot spécial àpropos du commerce illicite des espècesprotégées, les grands singesparticulièrement, parce qu’à maconnaissance l’ONG LAGA à une missionspéciale avec le gouvernement, pour ymettre un terme. Mon appel aucamerounais est que ceux qui ont lapossibilité de faire le choix de ne pasconsommer la viande sauvage le fassent.Il y a des autochtones ici dans la réservequi n’ont pas de choix, nous devons leurlaisser la possibilité de faire une sélectiondans la forêt. Mais pour les gens de laville, ceux qui ont de l’argent, qui ont unealternative, j’espère qu’ils arrêteront deconsommer sans discrimination la viandesauvage, car en dehors de la réserve duDja, le Cameroun de façon général est entrain de perdre son héritage faunique etsouhaite que cela s’arrête, si nous voulonsconserver ce potentiel faunique. Laréserve abrite des grands singes. Ce sontnos cousins les plus proches. Quiconquea eu à les côtoyer, a du s’en rendre compte.Nous devons les préserver et il estindispensable de trouver l’équilibre entrel’activité humaine et la survie de cesanimaux. Après tout ce sont les gardiensnaturels de notre forêt tropicale.

TRAFIQUANTS DE CHIMPANZÉARRÊTÉ À MELEN

En octobre, deux trafiquants d’espèces pro-tégées ont été arrêtés au marché de Melen àYaoundé lors d’une tentative de commercia-lisation d’un bébé chimpanzé. Conscients ducaractère illicite de leur vente et du risqued’être arrêtés, les trafiquants ont fait l’effortde dissimuler l’animal. Il se déplaçaientnuitamment sur une moto et utilisaient di-verses méthodes pour tenter de ne pas atti-rer l’attention des forces de l’ordre.La loi dispose que toute personne trouvéeen possession de toute ou partie d’un animalprotégé, mort ou vivant, dont le chimpanzéest passible d’une peine de prison allantjusqu’à trois ans et des amendes qui peuventatteindre 10 million de francs CFA.L’arrestation et le jugement des trafiquantsde chimpanzé font partie d’un vaste pro-gramme national lancé en 2003 par le gou-vernement avec le support technique deLAGA .

BrêvBrêvBrêvBrêvBrêvesesesesesPar Akwen Cynthia

dans les pays disposant de primates. Laconférence de 2006 avait pour thème « la

conservation dans les faits en Afrique».Leprésident MUSEVENI de l’Ouganda étaitparmi les intervenants à la céremonied’ouverture.

MINFOF ET CAMRAIL, MAIN DANS LAMAIN POUR LE CONTROLE DUCOMMERCE ILLICITE DE LA FAUNE

Le ministre des forêts et de la faune S.EElvis Ngolle Ngolle a renouvelé les relationsavec la CAMRAIL, dans le cadre du contrôledu commerce illicite des espèces protégées.C’était le 19 décembre 2006 au cours de lasignature d’un accord de partenariat entre lesdeux institutions pour lutter contre lecommerce illicite des espèces protégées auCameroun. Occasion pour le Ministred’exprimer la gratitude du gouvernement auxpartenaires dans la conservation de la faune.Cet accord était le second après celui signé en2001 entre la CAMRAIL et l’ancien ministrede l’environnement et des forêts, pour lecontrôle de la chasse commerciale, contrôlemis en œuvre par la société pour laconservation de la faune (WCS).

DES CONTROLEURS PRETENTSERMENT

La lutte contre les trafiquants d’espècesprotégées dans la province du littoral sera

bientôt intensifiée avec la prestation de sermentde quatre responsables de la délégation

provinciale des forêts et de la faune duLittoral. Ce serment leur donne le pouvoird’agir, comme des OPJ, dans l’applicationméticuleuse de la loi faunique de 1994 en vued’une exploitation durable des ressources auCameroun. L’accent était mis sur leur rôlecomme auxiliaires de justice.

LE HAUT COMMISSARIAT DEGRANDE BRETAGNE FAIT LAPROMOTION DE L’ECOTOURISME

Le deuxième secrétaire au hautcommissariat de grande Bretagne à YaoundéRoss Mathews a remis le 8 janvier 2007 desdiplômes à des guides touristiques formésdans l’observation des oiseaux au centretouristique d’Ebogo, près de Mbalmayo,dans la province du centre.

Le soutien britannique à l’industrie del’écotourisme au Cameroun est basé sur lefait que la génération des moyens par letourisme naturel peut être érigée en un modèlede gestion durable, conformément à unepréoccupation commune des gouvernementscamerounais et britanniques.

*Assistante au service de la communicationde LAGA

RENCONTRE DES PRIMATOLOGUESEN OUGANDA

Le 21e congrès ce la société internationalede primatologie (IPS) s’est tenu le 25 juin 2006à Entebbe en Ouganda, avec 750 déléguésenviron. Les conférences de cette société setiennent tous les deux ans, et de façon rotative