LE ZOOPLANCTON OE L& MEDITERRANEE - Welcome to ICES Doccuments/1965/P/1965_P36.pdf · 2014. 8....

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  • p:,...-c 36

    • •LE ZOOPLANCTON OE L& MEDITERRANEE

    (Bassin Occidental)

    par

    Marie- Louise FURNESTIN

    OCTOBRE 1965

    iudThünen

  • •1

    • •LE ZOOPLANCTON DE L& MEDITERRANEE

    .(Bassin Occidental)

    par

    Marie- Louise FURNESTIN

    OCTOBRE 1965

  • Conseil international pourl'Exp1oration de 1a I.1er

    1965

    Comite du planetonn° 36

    I

    r.,~;

    ,4

    ",

    "Cette eommunieation ne peut etreutilisee qU'avee l'autorisation prealable de l'auteur"

    LE ZOOPLANCTON DE LA MEDITERRANEE(Bassin oeeidenta1)

    par M.-L. FURNESTIN

  • 1. La mer d'Alboran.2. Les eotes nord-afrieaines~3. La mer Tyrrhenienne.4. La mer Ligurienne.5. Le golfe du Lion.6. La mer Catalane •7. Partie eentrale du bassin oeeidenta1.

    ...

    ,",.

    SOMMAIRE

    I.- Aspeet quantitatif •.~

    ;

    1. Pauvrete relative du planeton mediterraneen.2. Causes et eonsequenses de eette pauvrete.

    II.- Les groupes planetoniques etudies.

    III.- Variete du peuplement.

    1. Le melange des faunes en Mediterranee.2. Predominanee des formes subtropieales.

    IV.- Affinites biogeographiques.

    1. Affinites atlantiques.2. Espeees proprement mediterraneennes.3. Affinites indopaeifiques.4. Les relietes boreales.

    V.- Les indieateurs planetoniques.

    1. Indieateurs hydrologiques.2. Indieateurs ecologiques.

    VI.- Individualite faunistique de que1ques unites geographi-ques.

    VII.- Zones d'upwelling et de divergence.

    1. Zones d'upwelling.2. Zones de divergenee.

    VIII.- Repartition bathymetrique.

    1.'Donnees quantitatives.2. Essais de c1assifieation vertieale.3. Exemples de "faeies" profond en r.~editerranee.4. ~fierodistribution.

    Conclusion.

  • J,_ " ...

    , '. ' 'Le~ .zooplancton a .donne lieu en Medi terranee a unnombre important'de'travaux,d'ordre-divers mais.il nla pas'suscite de ,veritab1es,etudes'd ' ensemble, soit que 1es,nom-breux laboratoires ,cotiers~manquent de moyens propres a uneprospectionde:grands'espaces, soit'qu 1ils se cantonnent dansl'etude plus minutieuse de la zone limitee·qu'ilscon~rülent.

    I1 faut du reste-reconnaftre'que l'observation re-guliere du cycle,bio1ogique du plancton au cours,des' 8ais~riset des annees 'sur des stations qU'onpourrait ,qualifier de '

    .. "permanentes"··peut fournir dans un': delai relativement court desolides donnees sur'lesrichesses:loca1es, la repartition desformes dominantes et leurs 'exigences, ainsi que sur l'influen-ce qU'el1es subissent de la part'des conditions meteorologi-ques et hydro1ogiques ambiantes. Elle peut aussifaire resßor~~,tir des particularites regionales. ", I " ,

    , En ce qui concerne de plus amples prospections, 'il y eut·les camapgnes systematiques et tres larges da la

    '''Valdivia'' (1898-99), du "Thor" (1908-10), du "Dana" (1921-22)et des navires du Prince de Monaco (1894-1912), mais leursresultats"au'demeurant considerables, n'ont pas donne-1ieu

    -aux syntheses' souhaitables. Apres quelques annees plus ou' 'moins vides'sur lep1an de 1a prospection planctonique, ce11e-ci a repris largement avec les croisieres du "Professeur-La-caze-Duthiers" (1952), du "Xauen" (1954), de la "Calypso" (en-tre 1955 et 1958), de la "Vema" , (1956) etdes navires de,l'Ins-titut des Peches maritimes "President-Theodore-Tissier" (entre'1949 et 1960) et "Tha1assa" (1961-1963), celles-ci doub1ees decaropagnes hydrologiques permettant ~ possibilite d'un'grandprix - l'etablissement de rapports entre les donnees oceano-graphiques et biologiques. '

    Le bassinoccidental a ainsi eta prospecte, apeupres completement ; certainee regions de passage ou d'un inte-rot particulier ont meme ete etudiees de maniere intensive :c'est 1e cas du detroit de Gibra1tar dont 1 'hydrologie , plusd'ailleurs que Ia 'faune, a retenu l'attention, des mers d'Al-boran et Catalane ou chercheurs frangais et ospagnols (labora-toires de Caste1Ion et Palma) ont conjugue leure efforts, deIa cote nord-africaine, algerienne surtout, qui, depuis 1925,n'a cesse de faire l'objet d'observations. Los eaux littoralesita1iennes ont de meme ete soumises aux investigutions deschereheuro de Messine, Naples, Genes. etc ••• Enfin, ceux,deslaboratoires de Monaco, ViI1efranche, Marseille, Sete, Ba-nyuls ont etudie les e~ux de la partie septentrionale, dubassin.

  • 2

    \Quelques secteurs cependant avaient echappe juo-

    qU'a ceo dernieres annees a des observations suivies ; le golfedu. Lion pour· la', zone du large ""le versant coriental de la Corse,In region, centrale du bassin occidental .; ,ces lacunes sont enpartie comblees' desorrnais, ,notamment grace, aux campagnes' de 'l'Institut·des peches maritimes"La~merTyrrhenienne, dans'sapartie profonde,semble etre.un des·derniers.secteurs ou les

    . rAcoltes font~encore.pariiellement .defaut '(1). H,

    0, , 0, ", Mais,; en depi t de la quanti te des resultats accu-mUles, aucune synthese reelle n'a ete tentee. Les releves'deJESPERSEN (1923) qui couvrent la .Mediterranee"da:ns~,.son entier

    .. sont purementquantitatifs. De 1925, a \1953, ROSE, faisant oeu-"vre depionnier dans l'etude du zooplancton sud.:..mediterraneen,a bien dresse l'inventaire ,des Copepodes, non seulement pourles,eauxalgeriennes plaislpour la ,totalite dubassin,occidental

    .,.' et discute des affinites de ce peuplement '; mais .il.s! est li-mi te pour l' essentiel a c~" seul ,groupe planctonique. En, 1952,BERNARD a fait la critique deo recherches mediterraneennes pra-tiquees, jusqu'alors et a preconisediverses mesures pour enameliorer les methodes et! le rendement." De son.cote, TREGOUBOFF

    i 'effectuaitune mise au_point' sur 10. recherche plartctonologiqueen Mediterranee'et suggerait de l'orienter' en certaines direc-tions. Dans ses rapports a la Commission internationale pourl'Exploration de 10. mer Medi ter:.canee, il 0. analyse reguliere-ment les travaux,relatifs 'au plancton'de la Mediterranee, maisson ambition n'etait pas Une etude synthetique des'resultats.Quant a son,tres impprtant' Manuel de Planctonologie'mediterra-neenne, redige en collaboration avec'ROSE (1957), 'surtout des-

    ,tine a·l'identification des'formos, il no vise'pas non plus ce,but. ' 1\". .'

    .' On ne ~au~ait pretondro elaboror en' quelques pages10. synthese attendue. 'Je m~ propos~,seulementdefaire le pointdes connaissances relatives au zooplancton du bassin occiden-tal sous quelques-uns,~e scs,pri~cipaux aspects, ecologiquesetbiogeographiques en particulier.

    ,l '

    , '1I •

    (1) Ceci a motive de ma pa~t une demande d'execution d'un pro-gramme de peches planctoniques dans les parties, centrale etmeridionale de la mer TyrI~enienne pour la lore campagne dulIJean Charcot" en Jß:edi terranee (1966).

    I

    1

  • 3

    I.- Aspeet quantitatif., .

    Compte tenu qu I il n lent pas question iei· 'du phyto-planeton', qui se prete mieux que le zooplaneton aux evaluationsquantitatives'vu le nombre eleve de methodes relativement pre-eises pouvant lui etre appliquees, on doit reeonnaftre que lesetudes quantitatives sont eneore peu,developpees en Mediterra-

    - nee oeeidentale., '._ ._.:.... " _..__ .. _ .-.. '...1.; Pauvrete relative du planeton medi terraneen•. '..~

    l.

    , ... • < ~ ••

    " Peut-etre le fait que'le planeton mediterraneen adepuis longtemps ete deelare pauvre a-t-ildetourne 'les plane-'tonologistesde lareeherehe quantitative! on.se. souviendra .

    en effet que, selon LOH1\'IANN (1889), les deux loeali tes les. .plus riehes, Messine et Villefranehe-sur-r{er, auraient un plane-ton '10 fois plus pauvre· que eelui d 'Heli'goland et 20 fois 'plus'pauvre que eelui du Groenland ••• La purete et la transparenee de

    .. ses eaux (sauf en quelquen points : eaux vertes du golfe duLion, par exemple) nesont-ils pas du reste un signe de·la· ,pauvrete de notre Mediterranee ? .

    . . 'Quoi qu'il en soit, les donnees d'ensemble restent

    .. peu nombreuses a ee sujet. JESPERSEN (1923), d'apres les eampa-gnes du "Thor" et du "Dana"., a eompare par. mesures volumetri- .~gues l'Atlantique, et la Mediterranee ; il a montre la diminutionprogresnive. de la riehesne planetonique d louest en est.: baie .de Cadix,mer d'Alboran, partie eentrale du bassin oeeidental,

    .mer Tyrrhenienne et enfin Mediterranee orientale, laquelle est,quantitativement et qualitativement, eneore moins rieheque laMedi terranee oeeidentale. Pour fixer les ideen ,le bassin" '.oriental serait trois fois plus pauvre que le basnin oeeidental,lui-meme eomparable a la mer des Sargasses, pourtant desheritee.Si l'on prend eomme unite les quantites de planeton de la re-gion nord-oeeident21e (golfede Genes), on·a :

    0,3 a 0,5 pour le'bassin orientaI,. 2 a 3pour leseotes algero-tunisiennes, 5 pour la merIberique eontre 5 a 20pour l'Atlantique tempere et 20 a 30 pourl'Atlantique 'septen-trional. "

    _. A signaler aussi les r'esultats de WIRZ et BEYELER(1954), par methode volumetrique egalement, montrant une abon-.

    " danee relative eomparable"en bordure de la mer d 'Alboran. Endehors de quoi, il n'existe, a ma'eonnaissanee, aueune autre :evaluation' volumetrique d' ordre general' dans l' ouest mediter-, .raneen.

    : La methode par eomPta~es a donne lieu de son eotea d'utiles eomparaisons entre,differents seeteurs. On retien~

  • 4

    dra notawnent les comptages de Copepodes (M.-L.; FURNESTIN, ",1960 ; 1~ZZA, 1961-62 ; F. ßIRON, 1963) faits selon la meme e-,chel1e d,'abondance et qui ont montre une diminution progressivede la densitede ces organismes du secteur atlanto-alboranais ,a la mer Catalane, au golfe du Lion eta. la region centraledubassin. ". '\'" " ':' '

    Quant'aux evaluati~ns en poids (poids ~ee e~, pa~'~~culier), elles restent rares. Employee dans l'Adriatique voisi-ne des 1957 (T • .vUCETIC t' A; SmvIELEVA~ 1964) .-;.. et sans parlerdes tables ponderales dressees pour'tous les planctontes de la 'mer'Noire ! - cette methode' n'a,ete qU'episodiquement appliqueeaUe plancton du, bassin o'ccidental (m.' BERNARD,' 1958 '; DEVEZE,' "1959 ,'i MAZZA,' 1964): ou 'elle promet ,cependant d' etre largcment'utll~see dans un,aven~~I~roche.' . " , ,': ,

    2. Causes et consequences'de cette pauvrete.'

    L,'ensemb'le\ de~ res~l't~ts 'qUa~titatifs, encore' frag-mentaires, confirme toutefois la pauvrete relative du zooplanc-ton de Mediterranee. Ses causes et ses consequcnces s'inserentdans un enchatnement complexe de faito.

    • I"'I '

    Si la Mediterranee'doit la pauvrete de sa faune pe-lagique (au sens large du terme) a l'etroitesse de' son plateau' 'continental," incäpable d' offrir aux formes larvaires et, 'juveni~les l'abri necessaire al1eur croissance, la penurie, egalementaccusee, de sa fauneabyssale'tient a la faible' valeur nutriti-ve des fonds, prives de Il'enrichissement en matieres organiques,dont sont beneficiaires les sediments profonds des ,oceans. Or,ce manque de fertilisa ti'on decoule lui-memc de, ,la pauvrete de

    , la vie planctonique en s'urface et dans les couches intermediai-. res'. ' \

    Il s'y ajoute, en raison des temperatureo elevees,une activite bacterienneiaccrue qui deointegre les debris orga-niques avant qU'ils n'arrivent aufond.Les depots d'originepelagique sont donc rares (depots culcaires a Coccolithophorideo,Globigerines 1 Pteropodes) ou absents (boue a Radiolaires, vase'aDiatomees)~L. FAGE , 1952).' . ' "

    1

    lnio l'abondance de la faune et de 10. flore planc-toniqu~est elle-mOme' li6itee par la faible teneur des eauxen sels nutritifs (nitrates etphosphates) necessaires au deve-loppement phytoplanctonique.' Sauf en quelques points privile"':gies (detroit de' Gibraltar, cotes tunisiennes et siciliennes)~le taux des phosphates n'atteint que quelques mg/m3 en surfacc,nc croissant que legerement en profondeur (THOMSEN, 1931). Enmer's Tyrrhenienne et Egee" ce taux.peut Gtre nul en surface etn'avoir do valour mosuraile qU'a partir de lOOm·onviron. Il ·en

    \!

    ...

  • 5

    .. ost a pou pres de'meme'pour les nitrates dont les reserves'pro-f'ondes, malgre unotcncur'unpeu 'superi'eure a cel1e des 'phospha-tes, sont au~si tres 'restreintes. . '" '.

    Dans ces conditions, les couches superf'iciel1es nepouvent benef'icier d'un ap~qrt suf'f'isant en sels mineraux par

    .1es mouvements ascendants (upwelling,et divergences) la ou ilsse manifestent. En consequense, lc."phytoplancton prive '"d I elementsnutritif's, ne se doveloppe qU8 mediocrement et le'zooplanctori;qui en est tributaire, de meme. . '

    1 I, ' "

    "QuelquGs.se·cteurs cependant,echappent a cetteregle; ce sont 10. mer"d ' Alboran et les cates nord~fricainescU', grace au fllL~ atlantique, les sels mineraux sont de 1 a 3f'ois plus abondantß que dcms les.eaux avoisinantes . (BERNARD, ' '1952; 1956). Ce 'que. 1 1 0n peut appeüer,.par.,comparaison,la ..··-·:richesse alöoranaise, resulte de 10. nature quasi atlantique .de ce "vestibule" mediterraneen, leq'~el abrite aussi uno fauned~abondance et de variet6 sensiblementcegalosa cel1e~de l'oceanvoisin. I~is·llappauvrissementen elements nutritifs vers·l lestest'rapide et il a pour'cor611aire 1R. diminution de la'vieplanctonique.

    II.- Les groupes planctoniques etudies.. .

    On peut dire que tous ont ete etudies, bien qula~es.degres diver~. Pourle microplancton, citons les

    . _...

    .'Tintinnides avec les travaux da JORGEHSEN (1924) ~ !\'!ASSUTI. etUAHGALEF (1950), IvIAS ct NAVARRO (1950), J. LECAL(1953), DURAN(1953), BALJPCH (1959), A. et rIo TRAVERS (1963). ..".,

    Ra'diolaires avec .1eG travaux'de' BRANnT (1885),. TREGOUBOFF (1953).et, sur le plan cytologiquo, de HOLLANDE-ENJUMET (1953 a 1960),M~ CACHOH-ENJUrIIET (1960-61), J. et M. CACHOU (1963).

    Parmi les elements du macroplancton, 10. plus largeplace 0. ete f'aite aux

    Copepodes : GIESBRECHT,(1892)"G.0. SARS (1907, 1920, 1925)GRANDORI·(1912-1925), BRIAN (1914, 1921, ,1937), PESTA (1926),ROSE (1924 a 1942), ~~SSUTI (1940-1942);'W~8SUTIALZAMORA (l940a 1949), l~S ot NAVARRO (1940, 1950), ROSE et VAI8SIERE (1952-53), DURAN (1954, 1963) SßRTORIO (1956), CRISAFI (1958 a 1963),M. BERNARTI .(1958 a. 1964~, G. CANNICCI (1959, '1961), DELLA CROCE(1959 a 1963), M.-L •. FURNESTI11 (1960), GAUDY (1961-1963),. 11AZZA(1961 a. 1965), AUICHINI (1962), F. GIRON (1963), M.-L.'FURHES-TIN et F. GIROH (1963), DJORDJEVIC (1963), VIVES.(1963-1965).

  • 6

    Chaetognathes : ,GRASSI (1883), BALDASSERONI (1913-14), 8ANZO(1937), RAMULT et ROSE (1946), M~ HAMON (1950-1952), GHlRARDEL-

    .. 1,1 (1950 a 1965), ROSE et HAMON (1953), rtl. -L. FURNEST1N ( 1953a 1963), ~:IASSUTI (1958, 1961),. DELLA CROCB (1963).' " ,

    ,I ", 'De nombreuses observations eoneernent,aussi les'

    I, I,.

    Euphausiaees : ZIMBER (1915r, COLOS1 (1922),DENIS (1929), RTmD(1936), M. -L~ FURHESTIN (1960), ,BACESCU et MAYER (1961), B.SOULIER (1963);' "- , ' " , '.

    '- \~

    1ysidaees : ZINThffiR (1915), COLOSI (1922,1929-30), DENIS (1929),BAC~SCU 1941), NOUVEL (1945" a 1960)" ',M. -L. FURNESTIN ,(1960), ,DIONet !WUVEL (1960)., I ,. L,i ,; :: " ' ':".Cladoeeres : RICHARD'(1905),'ANSELThIT (1922-23), CAROLI (1923),G. CANNICC1 (1955 ~ 1958); DELLA CROCE (1960~61), IIJ.:LE TOUR- 'NEAU' (1961), TREGOUBOFF (1963), CASANOVA (1964-65) ,LBVEAU (1965)

    Coel~~teres'': KRAMP' (i9~~)l~~t!;LOUP '(l~j~)', BIG~LOW et SARS(1939).'PICARl?(1949}1. 1958), TOTTyH (1954), r~.:-L. ,FURNESTIN(1958~1960).

    Pteropodes : VA1SS1ERE (1915), TESCH (1946), FRANC (1949), ',:r~NZIES (1958), M.-L. FURNESTIN (1960), J. RAlnPAL (1963-1965).

    I ' , .' " _,Appendieu1aires : FOL (1872-74) , LOInIIANN (1909), KRUGER (1912),VEHNIERES ,(1934), IIJ.. ,BERNARD (1954-1958), FENAUX (1959-1963).

    . SIGL (1912), ,Tha1iaees : VOGT (1854), GODEAUX (1954-55), M. BEIDIARD (1958);M. SUTTON (1960), BRACONNOT (1963).

    -, " ". I'"11 n'estpas question d'ana1yser,ici:les travaux,

    se rapportant aux' groupes p1anetoniques eonsidcres. ~/rais beau..;. ,'.coup d'entre eux, notamment eeux qui traitent du plancton sousl'aspeet eeologique DU biogeographique, de meme que les inven-taires faunistiques regionaux, seront repris dans, la suite du:developpement. ' 'I' ," --

    i '111.- Variete du peuplement.

    ,'. " "'Pauvret~ eniJdividus' ne 'veut' pas toujours dire'c-:pauvrete en especes. L: FAGE:(1952) soulignait qU'a' cotedesespeces familieres a son oeil, le'naturaliste de l'ocean yde-

    'couvre des formes rares oulinconnues pour lui et que, meme, 'cetteextreme variete de la'faune pcut faire'illusion sur sarichessc.Or, ces reflexions; qu~ s'~ttachentsurtout~unecton et au'benthos, s,'~ppliquent egalem~nt.au planeton. ' " '

    ,~ 0... '

  • ........---------------~----_.

    7

    1. Le melange. des faunes' en Moditerranee~ . . ( '"

    • r ". ~ Le" plancton medi terraneen est en effet fort divers,.- ,compose a 10. :fois ~de '.formes ~ septentrionales et d tun: plus" grand

    nombre de 'formes:ßubtropicales~"Laposition du detroit:de, Gi-7:~. braltar, en quelque "sorte; a'. 10.: limite nord~ de.,l IEüre. de' repar::-tition de certains'elements subtropicaux'et'a 10. limite sud.

    ~ ,_d~elements, temperes~froids .. 11. Iy. est evidemment pas, etrangere~:'Ces faunes ,. introduites ,ensemble; en' TiTediterranee ,_yont.Y..ßyo,-.~luer de maniere plus ou moins independante, s'adaptant, se de-veloppant, .se.'riJ.odifiantou 'disparaissant 8,' plusou moins breVE!echeance •. ·· ,i '

  • 8

    . '2. Predominance' des .formes subtropicales •. :' .. ::'.

    I ,," .. ' "',' '. , Les Chaetognathes .groupent ,deux~ especes que 1 'on

    peut: qualifier de· septentrionales. :, Sagitta, setosaet .S·.·· tasma-nica, trois.des eaux .temperees-chaudes ~: .S."minima,~ S., bipunc-:-.tata :. et Pterosagitta draco, "trois, subtropicales ,cu tropi,cales.: 's:--t:riderici; s. serratodentata, et S~" enflata', :.auxquelles ,il;':faut .~jouter :les cosmopoli tes -profondes ,': S.·lyra, 8.' hexaptera,S.·:planctonis,. S.decipiens, E.' hamata et~K.' subtilis. ,,"." '.:-~. ~' ~. t ,.- ,,:' . '..,; ~, , ..~. ~ ~ . I ! . . . ......,.J. ~ I • ".: _ J • -: ": ..... ~ • ' .': • ~,," ";',: .~. .::·On peut:s'arreter. au~cas:,de,S~, eriflata que, l'on, aprise quelquefois pour une reliete tropicale de la Thetyster~tiaire. Predominante parmi les Chaetognathes du basnin occiden-tal, en·bonne .place,dans'le ·bassinoriental,.~c!estde maniere

    - generale aux ,mois les plus' chaudn que ses recoltes: sont 'les "plus riches.'·' :., .. ' J j 0

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    ,-siege amertepeuplement.

    tLemelange defaunes dont la Mediterranee ent'le' ,a envisager 'les affinitesbiogeographiques' de son':,

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    IV. - Affini te.s ,biogeographiques. '"

    , Sous cet aspeet, EIGIAN (1953) a trai te surtout du. necton et du benthos; assez peu du planeton sur,loquel il y a,

    cependant beaucoup a 'dire. ',' f ', , ..... ~- .... _.~

    1. Affinites atlan~iques•

    ..:.- 11 existe ~assez de similitu.de's· ent~e 1es faunes":de 1a IVIediterraneeet de l'Atlantique pour',qu'on,ait defini'urie provinee atlanto-mediterraneenne. 'Pourtant,' 10 dotroit qui,les uni t, 'aussi bien par 'son etroi tesse quepar sa' faible pro~fondeur qui n'excede pas '350 m, seleetionne et meme limite .considerablement les echanges.' La penetration des espeee's Oeea-niques, au moins des especes profondes;.est amoindrie, d'autantquo'le detroit est aussi 1e siege d'uneourant profond antago-niste du coura_nt atlantique superfieiel. ' ,. ':. ' '

    • '0'

    La' faune superficielle entre plus faeilemcnt enMediterranee et y trouvo des eaux de transition qui favorisentdans une eertaine mesureson adaptation. Neanmoins, les teml..e-ra tures et surtout les saliiü tes plus elevees qu Ielles reneon-trent en surfaee ne p'ermettent pas h toutes les formes de sur-vivre (10 probleme.des 'indicateurs atlantiques sera ,traite a-part) • '" - , , . .'.. , ,. .... .. \ '.' "

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    Autre partieularite qui ne favoricie'pas l'implanta-tion de formes atlantiq,ues, c' est la temperature prüfünde qui, "B. partir de 200m, ne s' eloigne' guere de13° dans' 10 bassin ocei-~'dental et de 13°5 dans l'oriental. Ceei est du, on le sait, auseuil de Gibraltar.' ", . ,Ainsi', 10. faune medi terraneonne a partirde 300m, est plongee . ,dans un milieu de temperature relativement elevee et uniforme. :Par eomparaison avee l'Atlantique ou les couehesprofondes n'o.t-teignent pas -' 3 ° , 'on 'juge des· diffieu.ltes d Iacclimo.tri.tion deoformes oceaniques .froides et abyssales."," ,

    - , 0./ C' est -le, cas' do, Sagitta planetonis. So. reparti-tion en Mediterranee, ou elle n'estpas rarissime comme.onl'acru, suit de pres le trajet'·de l'eau o.t1antiq,ue, lamor d'IAlbo-ran et les cates nord-africaines etant ses zones de·plus grandefrequence (fig. 1). Divers faits plaident enfaveur d'un renou-vellement eontinuel de ses apports dans 10. mer interieure ouelle ne parviendrait pas a se maintenir de maniere durable. Ilanseulement elle n'est signalee 'lue dans les seeteurs d'influence

    .,.

  • . .

    10

    oceanique"ou, entrafn~e par les eaux supcrficielles, elle nedescend guere au~esoous de 300malors que, dans l'Atlantiquovoioin, ses niveaux sont ,entre, 300: et 1 600m , 'mais encoI-o:on ,rie"l'a capturee juoqu'ici (qu'immaturo tandis que dans',l!ocean.on';la peche ,souvent adulte en profondeur. "

    , I 'b/ Pleuromamma xiphias .. , estun autre exemple de',la

    difficulte a s'adapter deo formes atlantiques profondeo au mi-lieu mediterraneen., Decouvert recemment.dans le bassin occi-dental (un iridividu en mer des Baleares, puis troio en mer'd'Al~boran), ses exemplaireslsont en tres.mauvais etat, comme, si lefilet ne recoltait que des depcuilles.

    cl D'autreJ groupes öffr:ent 'd~~ exenipi~es' ~oni~'arables. Pres du tiers des IAmphipodesne s'observent pas en Medi- ~terranee, notamment des Hyperiens ,exclusivement profonds, COmme -les Lanceolid~s. Selon,EK]~Ii, cette mer ne renferme aussi'qu'unn~mbre ~estre1nt des Meduses profondesde l'Atlantique et aucunePelagonemerte. Pour les, Chaetognathes, ,au moins six,formes' ,bathyplanctoniques vivant dans l'Atlantique sont abscntes .=, ,

    'S. zetcsios, S. macrocephala,S. 'neodecipiens, E.bathypelagi-~, E. fowleri" E.proboscidea. Parmi les Eucopiides, (J.\lJysidacos) Jseul b"ucopia hanseni estlbien adapte au milieu ~editerraneen.- .. \ -,

    La faune profonde de la Mediterranee est donc tresgeneraloment reduite pa~'rappo!t a celle de l'Occan;

    " . . . .,' \, . , '. . ,',., ,. Parmi les elements'du meso ou de l'epiplancton on

    n'oboerve pas non plus le's SiphoriophoresAbyla trig~ (1) et:Diphyes dispar, le Pteropode Cavolinia uncinata ni une demi . ,douzaine d.'buphausiaces (Thysanopoda obtusil'rons, T '. pectinata rE. gibboidea, Nematoocelis microps, Nematobranchion flexipes,

    _ StYlocheiron. cari~at~)•. \, . , ,'~ '.' : " ' ,. " " " ' .'. La Mediterranee offre.donc .Vls-a-V1S de l'Ocean_.- . ., . . .' ,. . .

    certaines differences dont il.faut dlre pourtant qu'une mOll-leure connaissance de sa faune les reduit'peu a peu., Ainsi,: laliste des Copepodes atlantiquesabsents de Nediterranee s'est,recemment ecourtee d 'une douzaino d.'unites· : Megacalanus lrrin-ceps, M. longicornis, Aetideopsis rostrata, Gaetanus minor, 'Hemirhabdusgrimaldi, Heterostylites major, Tharybis macrophta1ma.Euchaeta pubera (golfe du'Lion, M.-L. 1"URNESTIN 1960) .; ~-"romammaxiphias, Pareuchaeta norvegica (mer'Catalane, M.-L. '!UHNESTIN et F:, GI~ON 19?3). 1 D~aixis I:ibernica, Euaugaptiluselon~tus, LUclcutla' gem1na ~ba1e deV~llefranche, DJORDJEVIC1963 • De m~me, 1e Pteropode Spiratella' 1esue~~itenu pour in~

    , :,. \ ' .' , . , '.(1) Exceptionnellement signale au large du cap des Trois 'FoUr-ches (M.-L. FURNESTIN, 1958).

    \

    IIIII,I

  • 11

    ··connu en Mediterranee, y a' ete mentionne depuis peu (J. RAn~AL,19 65 ). . ' " : ,",',,'

    ~' .' l' , . ~.. . _' f .

    . ,--' Le-s 'cöndi:tiöno-: deo ."temp-eratur·ö, particulieres. a.la,Medi tel"ranee ont· en.ou:tre_divers effets.. sur..leo formcs ~.adap~.teeo. Elles sont cause de varia tiono.'morphologiques. et:.physio-

    'logiques. Chez.les Chaetognathes, Sagitta·setosa r forme septen-trionale a une taille inferieure, un segment caudal plus courtet une,maturite sexuelle plus precoce que dans l'ocean ; c'estl'inverse pour S. serratodentata, forme, subtropicale. De'meme,les poissons que llon rencontre oouventmeles au planctori, 'com-me Cyclothone microdon, C. braueri, Stomias boa" sont plus pe-,tits et a moyenne'vertebrale moindre queleurs congeneres atlan-t tiques des memesl;atitudes,.· ' :

    , Par ailleurs,- l'homothermie a partir de 200m fnvo-rise l'eurybathie des organismes des' couches intermediaires auipeuvent descendre plus profondement que dans l'ocean.·Au momentdu minimum:annuel des,temperatureo en surface, l'homothermiegagnant les. eaux superficielles , ,on', peut. y.voir.. nombre de' for-mes profondes • Sous C8t aspect, la r,!edi t'erraneeest.en.paralle-le avec les mers froides dans.lesquelles l'ecart de temperatu!'Gfond-surface est aussi tres faibleet ou la demarcation des fau-nes littorales et abyssales est difficile a etublir.

    , .Bien que detelles observations touchent davantage

    le necton que le plancton, elles peuvent' expliquer qU'il 80itsouvent plus malaise·en Mediterranee que dans l'Atlantiquo dedefinir la repartition bathymetrique des especes. '.

    , , '

    .' 2. Especes proprement 'mediterraneeimes~'

    La' part fai t'e d' eventuelles lacunes, 10. Hedi ter:-ranee renfermo des e.speces iriconnues de 1 1 Atlantiqu3 •. "

    Selon SßWELL', (1947-:-48) , une dizaine' de CnlR.nides'd' eau profonde sont des ondemiques ,po'ssiblcs : Spipg~'ya.J R..gus ho.:..terocaudatus,'Drepanopsis lyra,·Xanthocalanus.mi~,X.mi'XIUS,Onchocalanus steur~, Scoleci~hricel1a. 10ng~pcs ?" ? 'surb:-vi ttata,Amal10thrix farran~,.A. sarsl,·Haloptl1usfertllls. }i.:U1S'- endehors de'ces Crustaces,· on connait fort peu d'endemiques pro';"-fonds ': peut-etrc. la:TrachymedusePtychogastria·asteroides ;encoro est-elle mentior~ee ,du detroit, ce qui laisse Suppooersa presence dans l' ocean (MAYER, 1910). Peut-etre aussi' quelquesA:p.thomeduses,etLeptomeduses, bien que PICARD (1958), reconnais-sc que 1e pourcentagc' des especes . d 'origine medi terraneenne,' ,'fortaux'niveaux supericurs, decroft rapidcment'en-profon1curou le peuplement est presque purement at1antique, qUGiQueno-

    ,- tablement appauvri.' ' , ,.

  • 12

    . .. Il existe aussi dans'l'epiplancton des' formes d'o-

    rigine' medi terraneenne ou pontique, endemiques 'ou non." SEWELL ~not0 dix Copepodes : Euchaeta trunculosa, Centropages ponticus,Labidocera·brunescens,.:::itephus gyrans, Corycaeusbrehmi, Rata-nia flava, Cyclopina esilis, Acartia adriatica"A. italic~'A•. latisetosa, les trois derniers,. etant sans doute ·les. fonnes

    .. neritiques du genre Acartia indiquees pa~EEJ,ffiN .comme. confinces· a,.la Mediterranee avec.certains,Rhizostomes··(endemiauesatlan-

    ta-modi ter.raneens). . I:; '. .' . . .' -, .'. . . I .' .

    3. Affini tes indopacifiques:" - .~" '~' '.' ... . , I . . .. . .

    . '. L'es' affini'tes de·la.-: ~,1[edi'terran~e:ne"·~ont·~pas;seu-lement atlantiques, il en est aussi, dans une certaine mesure, ~d 'indopacifiques. Pour SEVIELL (1947)', sur 120 Copepodes de· ..

    · l'epiplancton,. 105 sont corillus de llindo-Pacifique. Meme si ceschiffres ont quelque.peulchange depuis, l·idee: qulils tradui~sent nlen demeure pas moin~. Peud'especes cependant.auraient:pendtre,par le canal de Suez :.Eucalanus monachus, Candacia 'longimana, C. tenuimana,!C. sim lex"Acartia negligens,. SaR-.phirina auronitens . (d 'apres PES1'A. . .' ,~.. . / ". I .'. . . . .

    4~' Les reii6tes borea~es.I .

    Les vicissi tudes par. lesquelles la T:leciit~rranee,mer tres ancienne, apasse'ont provoque de multiples renouvelle-ments plus ou moins comp;tets, de. ca faune. Apport de .. formesfroides et chaudes ce sont succedec,laiscant chacun des temoinsde leur etablissement. ~ la fin du pliacene, l'Atlantique la~gement ouvert au nord,offre a travers un detroit deja forme unevoie facile aux esp~ces:~oreales'qui cupplantent lee. elementstropicaux vivant alors en Mediterranee, comme le montrent bienEchinodermes et MollusqU;es •. Le~r penetrations I.accentue au . •pleistocene moyen avec le refroidissement accru del'Atlantique.Mais cette installation lest de' duree relativ'ernent courte puis-que le'rechauffement de 'la derniere periode·postglaciaire, con-temporaine de la formation du Gulf Stream, anea'nti t la plus '.;grande part~e.de cette faune fr~ide, quesignalentencore ce-·

    ~ pendant ses· fossiles recents et ses relic.tes,. et ramene en Me.;..· diterranee quelques especes de IIAtlantiquesubtropical." C' estalors' que la faune mediterraneenne' prend. san aspect;actuel:..·.:: .

    i '"l ., 1 . •

    : .. L'hypothes~"d 'une faun'e boreal'e residuelle' a puEHre discutee·,. certaines formes ayant ßte; .considerees a tort' .

    · comme relictes (tel.estlle cas' de Nephrops norvegicus dont.lenom a pu abuser 'lesbiologistes.alors qu'il existe dans la zoneatlantique ibero-celtique). On doit .pourtant lui' faire credit.EKMAN estime que certains elements boreaux install0s . .aux epoques glaciaires subsistent en des zones de.la Mediterra-

  • Fig. 1. - Repartition de ?_~.ttp._J?.:J:_?-n9_tg.~i:.§.on hediterraneeselon 10 trajet du courant atlantiquo (cercles noirs :IIThor"cercles blanes :"Dana" ; triangle :"Xauen" ; croix : campagnesdu Prinee de ":onaco). D'apres H.-L. Furnestin, 1963.

    • z.......

    • 10 specimens

    >38

    S'

    >37

    Long. E. (Gr.)

    o

  • "

    13

    nee quiont eonserve, bien qu~attenues, leurs earaeteres hy-'·.--'-drologiques et elimatiques,'du, pleistoeene, moYeri"~_Parmi_les~vert"6·

    . bres~, il eite r.lyxine glutinosaeonfiriee,_,a_l'Adriatique,.~Salmo-, trutta maerostigma' des 'laes sieiliene ot' eorses, .... - ,

    et J.:B~URNBSTIN, Clupeasprattus 'des eates s'eptentrionales de10. Mediterranee ~ .- - -.- ., - . ,'.. -. , " ' .. '"

    Les exemplos relatifs au plancton sont peu nom-breu~ ; neanmoins deux groupes en fournissent.

    '_ •.. I." '.. ,- • , • •

    0.) Les Chaetognathes. Sagitta setosa; dont l'habi-tatprineipal, earaeterise par une faible sa1ure et une tempera-tur~"relativemEnit'ibasse ;··-est eonstitue _parIes mers bordieres'(boreales) ,de l'Atlantique nord-:;-est, existe'aussi en differentspoints du ba(win oeeidental; 'le: golfe ',du Lion' notamment, "dansl'Adriatique et 10. mer 'Noire. :- ,,' ,.,':.' - ., ,,' ," '

    , Dans le golfe du Lion (fig. ~_2) ,- ses reeoltes lesplus riehes se font en eau 'eotiere peu salee (35 a 37 0/00) etde temperature hivernale inferieure a 12°, en partieulier dansles eaux di1uees par les apports du Rhane qui determinent uneveritable zone a s. setosa (M~~L. FURNEST1N; 1960).

    ~ . , .." -

    L'idee d'un transport'de l'espeec en Mediterranee. par le eourant atlantfque: ne resiste pas' a un'examen eritique;

    de so. repartition dans 1 'oeean ou so. limite avoisine le' 46edegre (J. REYSSAC, 1961). Elle est done absente de In partiemeridionale du golfe de Gaseogne, des eotes iberiqucs et de 10.baie ibero-maroeaine.

    Son abondanee dans l'Adriatique et lee zones lesplus diluees du bassin oeeidental ineitent bien ala eonsideroreomme un vestige des peuplements aneiens de 10. rlcditerranee,earaeteristiques d'eauxa tendanee froideet de8salee, elementsd'affinites boreales (J. FURNEST1N, 1952) ou elements 'eeltiquesarrives par vagues sueeessives a partir du ealajrien (1~RS etP1CARD, 1958 ; PERES et P1CARD, 1958,.1960). ·Sesvariationsmorphologiques, evoquees' dans'lespages preeedentes, seraitaussi un indiee "de son isolement. .

    11 est'interessant de 10. retrouver en abondanceen·mer Noire dont une des particularites est d'avoir eonservele earaetere boreal de 10. mer'pontienne, en depit de,sa commu-nieation aetuelle avec 10. Mediterranee'- So. faune, d'une 'grandeaffinite avee eelle des mers septentriono.les et.sans·grand rap-port o.vee 10. faune de 10. mer voisine, en temoigne,et notammentSagitta setosa'~ . ... .

    . b) Le's Copepodes. 'SEVVELL (1947) souligne 10. pre-senee en Mediterranee'de formes d'origine boreale' eomme

  • 14

    Ctenocalanus vanus"Pseudocal~nuselongatus, Cyclopinä elegans.C. longicorni s, Ectinosoma neglectum, dont quelques-unes, .. plusou moins largement implantees, pourraient· etre des.relictes. :IvTais ·le caractere de relicte' est ici' moins net.· p'; ~:elongatus,par exemple, est aussi 'considere' comme .soumis a .. un ,transportactuel.. \.,.....

    En revanche, la decouverte recente de deux formesatlantiques boreales arepartition discontinueest convaincante.Ce sont : \ .

    ~

    :i ' "

    , Pareuchaeta norvegica~especebathypelagiquecommune aux abords de Ia Norvege etdol'Ecosse, ,mentiorineeen mer Catalane (M.~.,FURNESTIN et F. GIRON; 1963) ~et en baiede Villefranche ( DJORDJEVIc, 1963).. ... . " .'

    \ . " ,~:Diuixis hibornica, connu des cates d'lrlandc;

    d'Ecossc et de Norvege, trouve dans la baie de Villefrancheegalement.

    , Selon DJORDJEVIC'" ces especes , comme la' plupart.des relictes du meme type', seraient· plus' abondantes en profondemet remonteraient vers.la surface sous l'action de facteursd'ordre climatique ou c~urantologique. Quoi qU'il on soit, ces •formes typiquement septentrionales posent un probleme' biogeo-graphique plein d'interet. '. '

    \ ' .V.- Les indicateurs planctoniques.

    \1., Indicateur's hydrologiques.

    , I' -.:. Les relations,anc{ennes avec un~ocean de regime.

    froid, actuelles avec un; ocean tempere, introduisent le proble-me des indicateurs plarictoniques. 'Sans revenir sur les formes-temoins des incursions de la faune ,boreale, nous retiendronscelles dont le·transp::>rt\rnrirque les,modalites'du passage deoeaux atlantiques en Mediterranee tel qu'il se fait de nos jours.

    \' ' ..·On.a tente de suivrele courant atlantique dans

    ses ramifications mediterraneennes,de detcrminer les saisonsdeson maximum d'intensite, de noter les regions extremes ou

    son.influcnce se fait.sentir, et cela non seulement par l'etu-dc'dc l'hydrologie mais d'apreo lc reperage dcs'formes ditesatlantiques. C'est un des meilleurs exemples de l'utilisationdes planctontes comme indicateurs hydrologiqucs.

    I - •. .. ._ .... , ,',

    , Pour, rester \aaps les limites de ce rapport~' on nefera qU'evoquer lcs principaux groupes'interesses, bien que

    . , ',-

  • 15

    '-leur' etude meriteraitd' ~trc deve16ppee. "( .'

    ' ..

    I "

    Chaetognathes' ,.'. (,, .QUatre 'formes sont particulierement ca~~ct~risti-

    .J.ques.. Sagitta' friderici,

  • \,16

    - faire l'inventaire descaptures des,fo~mes.supposees:soumi_ses a un transport 'actUEü, .,... .'

    - confronter leur position avec 1e trajet du courant selonses diverses ramifications,.: .' " ",

    - comparer leur distribution quantitative de par't":'et:'d 'autre-du.detroit .(en baie de ,Cadix,.en mer d'Alboran et eventucl-

    -..' 'lement' 'plus ' a' I' est )';'1" -'. .' .. , . .',rechercher, par l'ana1yse·des.travaux comportant des don-nees hydro1ogiques, ou .par des;elevages~·.leurs limi tos I ~thermique. et haline •.~ l \',' ,:.' ' :; , I;, ,;.' ,. .~. ',' .'; ,. '\ ".>. . " .' .,..

    " ,'. .. On peut separer les especes considerees par lesauteurs comme a'tlantiqucs en deux categorfes :

    . " '[" , ., ,. ".. '. ."'. . .. a) celles qui,' d 'origine a tlantiquo, sc sont t ...adaptecs,trouvant'.dans le;milieu'mediterraneen'des conditionsf'a:vorables a leur. developpement ~ . Ce sorit: nö·ta·inin.ent· Temora;: .stylifera, Paracalanus parvu's 'et Oi thone: nanan:uxquelles::." " .:peuvent ihre adjointes, certaines sous reserve~ :" . ~, ..

    : ". '.' • ; : I. .,. . I .; , • ..-

  • 17 .....

    Il faut bien dire que ces 1istes ,compor.t'ent:ides.cas douteux. Ainsi, 1a preoence de Calanus finmarchicus est:,plus qU'incertaine 'et'l'origine"de' Ilontella mediterranea de-meure imprecise'~.Les,auteurs -se contredisent pour nombre:d' es-

    .. peces : Pseudocalanus elon'gatus ,'est' 'relicte: pour ~les :uris, ac-tuellement transporte pourd ',autres'.' Isias:clavipes', 'Ceritropa-

    -ges hamatus et Parapontella brevicornis sont perennes pour lesuns, dans, divers secteurs;, transportes pour d'autres~Les-plusclassiquement connus.,n~,echappentpas. aux_contradictions'. _'Ceri'~tropages chierchiae, par exemple, peut etre cite comme implan-te de longue date ou couramment entrafne a travers Gibraltar,ou meme comme un element autochtone.... ,',':: . ", ' ':'! :'---_.. ~--._-'

    La mer 'd 'Alboran',_lieu'de.,pa:ssage~desorganismes- 'dans leur penetrationen I.fediterranee; 'a,fai':;'l'objet d'un ':

    ,'travail important (F. GIRON, 1963) dans lequcl-21,especes:sont'mentionnees'comme introduites a partir de l'oc6an. 'Leur no~bre

    ,. 'reste cepeudant assez faible 'par rapport a ce1ui' des especes 'ubiquistes ou mediterraneennes egalement identifiees'danscosecteur et le no~bre des individus diminue rapidement une foisfranchi le detroit; meme pour.celles, comme'Acartia,dana'e, quisont largement representees'a l'ouest de Gibraltar.

    • . • '. r) . ~ ~

    , ' 'Certaines formes rencontrees en mer d'Alboran-n' ont'pas ete.' signalees en·'d'autres'points 'du bassin,occidentalr~crosetella oculata) ou y,sont,tres rares, (Lubbockia aculea-a, Pleuromamma xiphlas). "Tres_~'.sensibles -aux .couditions.

    physico-chimiques; elles semblent -disparaftre rapidement', quand-'celles~ci se modifient. Les 'autres'penetrent plus~ou moins'loin selon leurs possibili'tes, d 'adaptation :. cötes nord-afri-caines, . c6tes ;est des Baleares, .. ou l' irifluonce oc'eanique. est

    - nette' ; golfe de Naples, de Genes'et.du'Lion; ou elle est,at-•.. tenuee. Ce sont par' exemplo' :,' Temora ~'lorigicornis; Centropages

    chierchiae, Isias clavipes, Acartia,danae,~Corycaeus'lautus.;

    Mollusgues pelagigues (Pteropodes) • • .. .. I • -. ' ...._____ •• 4 ..• ._. ••

    .""" _ .. ,. ' , Un cas typique' 'est celui ~ de Cuvierina columnelladont'les mentions' sont presque toutes rassemblees en mcrd'Al-

    -boran' et 'qui: ne semble' pas .. quitter,la-branche principalc~dU::'courant ; sa position: la 'plus avancee. 'se situe'dans~ les,:paragesd 'Oran (TESCH, 1946 ;' J ~ RAlI1PAL',' 1965) •• ~-.,' ,~. ' t ."',:.:: ..

    ., :', : Un9autre forme, at1antique,~Spirate11a lesueJU'.i:vient' d' etre· observee pour la· premiere fbis ·en ,Mediterranee j'au large du cap de Gates (J. RA~~AL, 1965). Cavo1inia longiroo~tris, Diacria trispinosa, D. guadridentata, Spiratella bulimoi-des et Peraclis bispinosa ont auosi une "repartition atlantique"dans le bassin occidental~

  • 18 ("". ,-'" ~ l

    Euphausiaee~ .' '.'. \ .... :, "':;:.. '.; :::.' .-' ',-:.i';

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    .", nombre' de bassins'.ou zones: secondaires':qui6nt' pour' le'moins, une' iridividuali te: ge6ßraphique'''·cit~.hYc1rologi:queJ-r'eello):iner. d 'Alhoran:,' mcr Catalane; ner~ ·T'yrrhenienncl~'·e'tcr;r.. :s:Leur"'·faune

    .. planctorlique a,elle aussi" dqs ,cara:c.teros':par:ticu"licrs. : .':.",;,~':~,i.:·:;

    ,.' '. ..' . Hous croyons pouvoir nous. ,on.~tonir nux conclusionsde ,F .. ,~GIRON. qui, pour,' nGcOnCeriH~r"que' "les :Copepodes i' semblonttraduire assez bien les ri.Ope6ts· de,la' ~vie .planei.onique on' mor .d lAlboran~ Et commo, ces" Crustaces ont.ete :,auGsf .bien: etudi'es

    .. eri d lautres ,lieux, on·peut ,les utiliserien .,tant que ,groupe de..:' refere·nco.d'une region.a·l~I.D.1.itre:.. ,; -.::: ..:,.: ; ,.:.. ~;.. ,:.. ,.} ,;~~.,'.:

    . "~,' ' ' .~: "i·~l.::~ '",; "':,' ; ::"., ....,.' .... ,: ..:.:, .. :,\,. ,..~~-- / ~.t:'· ~.' ,.:,~:, .. , ",~. ,'t',';:1';" .. :,: ....;.: .....,,: .

    :t l " ~"';.,,".~' • ",- "', :-:,\":.", ..-;:\'.; "~~"" • t~,;,;·", .... \':'.··:,'.":"~'.", ",. "'''' ,". ":.\ '~.,,"~ "',' .. :.' . Cette· divefsite~ est:,duo;za:.·llhYdrologfe.' et; 8..·';Üi to-

    '-_pographio de co· bassiri.~.n'uno' part'" grace a.... lB:presence de's oaux.. atlantiques' typiques au-dessus des, 'eaux meditorraneennes; r y.

    -,'. subsistent. des' ospeces'--qui:se'; rarefient-:·e.t~disparaisGent'7"~:"":, : '.' ::'~' :.:~ ;·!~··~-~7~:-:·;:~·~i·~··;~.;J~~·~:·:·.;~·;··:.. :',' ~~;' ": ,:.;', " .

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  • 20 " I

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    progressivement .vers:1. 'est. D'autre part, rosser!e., et" pr.ofond,ce bras de mer permet 10. Icoexistence d'especos neritiques'etpelagiques.

    - Heanmoin's l~s. for~c:s 'P:~I~giq~~s sont 10.' gra~de majori tememo aux stations procheo du continent. On on compte~plus de '

    ,20 meso Oll. bathyplanctoni'ques ·.et une cinquantainc pelagique'sde surface contre moins de 10 neritiques ou plus ou moins~li ttorales. Ces dernieres' sont on outre: peu abondantes (Cala-

    . nus minor, IsiaG clavipos', Centropages kröyeri ,Euterpina-acutifrons!. Seul,Temora, stylifera attc~nt:pa~fo~s un deve-'loppement J.mportant. . : " , .' I

    - Uno troisieme' obserL:tlon, tres ge:nera'ic~' concerne 'lagr['.nde richesse, des reGaltes de.surfaco :, plus do cent .milleCopepodes Dur certaines stations pourdes peches de 10minu-

    . .tes. La mer a. 'Alboran offre ainsi,. au mciins. a certainesperiodesdo l'nnneo '(ici, 1e debutldo,l'ete), unG,d~'nsite 1?1a.nctOniqucbeaucoup plus ;fortc 'lue le:.roste de 10. M2dJ. terraneo occidon-tale. . ; 1.. "'.

    1

    " - Cetto abondance resulte de 10. pu~lula~ionde que.lquesespeces seulement .: Clausocalanus arc~~cornJ.s;'Temora stYli-

    ,fera' et'surtout Paracalo.nus.parvus 'luJ. donne an socteur un"facH~s'! particulier durant, l'ste (on no seroblc pan ·10 1"0-

    . ·trouvor en hiver, .d'apres1i DURAN). Ces csp~69-s 'pullulantos:exi~_

    · ·tont ' dans toutlo .bassin. occidental mais ,no paraissGnt '. 'roncontrer nullo part aillcurs un,milieu aus'si propico. '

    . f .. , •l~., ,'.' '-:. .' .: r

    ,- Toute 10. partie. ~o 10. mer d'Alboran recouvcrte par les·. GUUX ö:tlanti'lues, ä ~peinc' melangees est' '.d 'uno ~richesGe66r.llJcirn~

    b1e'- a·· collo do la"baio'ibero-marocainc>Lci J?lupart' dos' 'c'spe'coflau~ moins parmi los Copepodes , lour sont COIP~unes. Ceci traduit t •.

    " , ' uno unite faunisti'luo incontostable.Kais ces conntatationsn0 sont 'valables 'luo pour lIes 'eaui: sup·orficiolles.-: En profon':'":deur, 10. mer d'Alboran reste mediterraneonne ~. corimc: 10 'prou-vent son'regime'hydrologique'et, l'inventaire, des Copepodes

    ··bathypelagiques, tou's ,comms des' autres :soctcurs mediterra':", • , < " - I I ' '... . .... Ineons. t· [>,~t .~

  • I

    ~II

    I

    !

    21

    algerionne,. qui a fait l~objot ,d'observations eontinuo~ dopuis:une. quarantaine', d lanriees~, "est ,urio~bonne:reference : ..l'::~,:: :.I.,:,~-::;;,:,:

    . T~:~':'-",~ ~~~~~~.- ,-~:-:-~~: ~~';"-':._~'-~:.~-'-'~7-:': '---::......:,:..;_-:_;.:, " ... ;:':'>._.v -:,;', :"'" :;.,r':, .. ::·:t ~,~., ,',.JJ, '0.) En raison' de-l'etroitesse-,relativo-du·:,plo.toau

    eontinental, 10 planeton a un earaetero pelagiqucacecntue, endepit d'uno faible proportion,de larvGs,do,faeies neritiquo

    ';l(ROSE" 1927)." l_~,'~:")'.J, ,.'",,:,; " .;, ~'\/""""';-::" •. .::. ';.. .t: i ~, ,,'.:#.... JI ,I'~ _ ".:' 'I:. .t'., :\.... ~: ~::~·.;>.'."i"\:(;~:(t ~'~.;:::...;.:.j ',,'jA (':1~ ..,': "";'" ~.::':~'~

    _ ~""" t '1 :){\':"" •.. ,·.r ;. '~". ;-., - ,ri~'·~:. ~ "r~:. r~):""\r,,.....~"f"· ,·f ".C' ;~ .. :-',,-..(,-: ; ;., . :. '.'" '...; .:b): ~ 1,J.nfluenee ~atl!?,n~J.quo·y"oo~ ·fort~,~' ;La ~branehe

    ..:-~:.:..prJ.neJ.pale "ducourant·s 'y. deploJ.e .largement~ .ROSE' (1930) ;'ot r,T., :BERNARD' (1955) ,~ont::souligrie' 'les':affiIüt'es atlaritiques ~du~plane-'

    ton dela 'baic:'d 'AIger"ct 'meme la"predo'minaneo"d I elements ,atIan-tiques,"'''souvent a' earo.ctere"'subtropi'cal, "dont':ic'ci~plus rcpre-

    ~. 'sentatifs"sont'":les:-'Copepodeo ~: ,Temora '''longi'eornis ;'·'Acartia: dnnae~"'Coryaeou::'lautus, Centropagesehierehiae;:Parapontolla brevi-·

    ,eornis,' Candaeia' bipinnata, ··rsias. elavipes; :los'rCh~e,tognath(;s :§gß'itta fridoriei, ,S. tasmanica;' 8. "planetonis,"Ptorosagittadraeo ,(10 long\~~e·la·e6~~.~lgeriennc.,sin0l!-'en'b~ied'Alger

    , proproment· di te) " la Pteromeduoe' Tetraplatla:..voll tans,.: 10 Cla-doeere Penilia avirostris, quasi permanent, auxquels slasooeiole Pe~idinien Noctiluea seintillans, egalemont tres eo.raeterio-

    .... ,ltique. ' ; ':~I' :~.~.~:'~~.::_~Jr.· ~t :'~r

  • 22 r~_..

    .... ,> '0' "',, '" . ,," , ,\ , ," .. " • ,> " r;e ," , ',,,, ," , .. :, c·,·'Clausocalanus;:Paracalanuset·Oithona:f.on~septembre" Oncaea

    regresse ot fai t plaee a Oithona, Clau'socalanus; Hiracalanusr etCalocalnnus •. Tomora stYlifcra" abondant en d'autres regions,

    ;~ ' :~·'··:~i:~~.~t:,p;~~:;~:~,t;~ :~'~:':,:," .',1.:, '_./.:~.'.~:-~;~.:::~.:' :.~:;~ '-.'. ~ ..::",:::~: :~~.: :.:; ::~~~..l;:': :~:..;: ':.~ :~:: :::~ ... \::','.:"':' ... La:distribution' '"des-Chaet'ognathcs , varie -selon ~lc··

    secteur, Dans 10 bassinlproprement dit, elle corrosporid ades" cond;iti~~s.hyd~C?logiqu~s;:r:cla-:tivoment ,stab;Los ,; les deux ospe-

    ," 'ces Id:o~l}antes ~I?-t ;'leu,r !comportemcnt :.l~, Pl~s',typiquo .: .- Sagitta.. onflutu'"cuntonnee' pre~ ßos cotes:\ct .S.· .bipunctata :au large, '

    l'augmentation:do 1 'Unc:;dans: les .recoltes, etant ~ corrolativc.d lune :dimi'nution ,deI 'autre';\: Ellos" s'o inelangent. au .contrairedans;-10' detroit;do ,Sici1e ~'6u"'sc. prodult, un·bra.'ssago,.iiriportant·~des~eaux .du:'courant: superficieI' issu' de' Moditerränee .occidO'nta1eaot· du 'courunt :'sous~jacent-yenu;de··~:reditorranec"orientalc ;-~Dc ,.,memo; dans' ,10. detroit':dc: Messine 'ou- s 'effeictuent· dos ~romontecs

    'd'caux proforides,~dGs~especes-mesopianctoriiques.ciomme'S~~lyra_ :et,. S ~ '. de~~'BierH3 .'YiG~~I}~1. ~~ .~~f~.ce :·:Lc . jC?W; i P~1:~':-~~ ,.F~fL[~STIN,. ~ ..1~~3,>,~. :.l .. :/:·;:." .. ~'.j: ;>.' ",l~~> ~,~~.'~!:~.~,~_J·.~,·,;~··~~~·

  • 23 . '. "

    \I

    J

    . : ; Dans ,le golfe. de .Cagliari", 6galement, cette in-fluen~e ,se manifeste' pa:r; la p:t;e~ence 'de",Tetrap1at:i~ v~li tans ~i:et 10. frequence 'des Copepodes Metridiides comme Pleuromamma, .abdominalis et Centropagides ',comme ,Isias c1avipes.:,I'taisil .. "~sly ajoute l'effet de ',courante ascendants qui ramenent"en ; "surface desespeces bathype1agiqties',', ,teIles 1esmemes' T.voli"~tans et'P~' abdominalis;' ainsi ,que-des,-Ocitracodes 'et 'compliquen:t1 1 i,nterpretation des i'ai ts, (ANICHIHI, 1962). ,', , " " .:;".:,

    "'-1 :"

    .--~-. _.-- .._...-_ .. _.~. _.,,----_._.'~

    ._"--- ._~ . __ ._.• ~ • 1 .""". "P' :: ~'" 'I

    .'.--' - , La meme dualite hydrologique' s '.observe ..le longdc'18.· Corse', orientale" ou ~,:'~au' atlantiq~e,.p~n~~re ~. l?-~~fo,is 'par-~-tles Bouches de BOnJ.fac~o·et :-le,~canal-'Corse" cependant que' 10. ..'cuv'ette du large' est en pre~que·totali t6" le domaine Ide 1 1 eau' ,-,orientale (fig. 3).' . ' ,

    • - ".', • ,-. ... '. ; '. ~.. . . • ; " ~ '. • .~. -.:. }. • I ~" (

    " .,' , .. " ., " On a donc en forte proport~on une. faune, planctoni-qUC',d' GaU 'de salinite, elevee, .dans laquelle" les indicateurs' . '"d'eau. diluee, rares et localises,prennent,tout' leur sens~, ",.:,C lest le casde, 'Sagitta setosa et Penilia, avirostris se canton'-narit ,8. l' embouchure des rivieres qui creent en des zones, res:", ..treintes un regime favorable~ .L'influence,atlanti'que"se' si-hrnaleaussi par 10. presence de Centropages' vio1aceus ~' Candacia ae":' .'thiopica, Pontellopsis regalis, Pontellina plumat~, Acartia danaA _

    " . .' , La, faune, de Copepodes ,de 10. Corse orientale est 'par' ailleurs: relativement ric1?-e avec., 58 'especes~dont, on obser:-,.ve- parfois de; 30: a '40 sur 'les, meme's" stations :,(MAZZA,., 1963). Leselements essentiels en sont Clausocalanus arcuicornis et Temorastyli'fera.En' dehors de: ces formes,dont,1~abondance;eöt,sensib1e-ment constante, 10. composi tion' ,de' 10. population varie ,beaucoup ,d'une annee a l'autre. Ainsi'on'a denombre 16 especes propres'-.'aux canpagnes du "Robusto" (1952), 11 8. celle du "President- ,.-Theodore-Tissier ll (1957) et 18 8. celle de ce,meme.navire (1958).. '. ~ ...

    Compare au versant or1ental, 10 versant occident~idela"Corse 0. un peuplement de Copepodes moins,'dense' et,moino ;varie (31 especes contre 58, lore d'uneetude simultanee).--Losformes dominantes ne so~t;pas absolument les memes ; en dehorsde Clausocalanus arcuicornis, .tres abondant de part. et.d'autre,Oi thona. he1golandica., semble avoir.;pris 10. place de. Temora sty-:-,lifera dans '1'eche1le d'abondance'du·cote,occidenta1. :Eni'in, ,"les formes d 1 origine' atlantique y,: sont. moins:nombreuses , : '.. Cen-,'tropages violaceus et Candacia aethiopica' (lVu\ZZA;' 1963)'; CäTänustenuicornis ( et ,Eüchaeta marina

  • I24

    '. ,Si'l' ori',' rapproehe ".10' 've~sant oriental corse de .la bordure meridionale .. du~ golfe du' Lionpour une saison· (ete " - .1957.)..0u. le parallele est; rendupossible par. des.observationsquasi simultanees,- on constate qU'a 'ces deux milieux··de.'sali ...:--ni tes .cep~nd?-nt du meme ,'ord:r:e, mais .en'· fai t hydr,ologlquement",tresdifferente l'un. de',l,'autre, correspondent des formes' ...egalement differentes. C' est ainsi qu ',en ,dehors' des, elements·',-·communs, ubiquistes, les Pteropodes Spiratella inflata,. Sty- 'liola subula, Hyalocyclixl striata, le Copepode Centropag~violaceus, les Chae~ognatheslSagitta minima 'et S. serratodentatan'ont ete recoltes que dans le,secteur corse, tandis que Cavo-linia''inflexa. (Pt.er'opode)~C. 'tjpicus, Oithomi nana" O. hergQ-landica' ( Copepodes ), 'Eudoxoides ~spira.lis .< Siphonophore) ne ,l' ont ete que' ~ans la regio~ ~u~-:es~ du' 'golfe (M. -L .. ,FURNESTIN,19 60) • ., , ,. '-I " ", ". ' '. . .':),I • ' :.' '. • ' ,

    Pour en terminer avecla partie septentrionale dela mer Tyrrhenienne, disans· que dans l'archipel toscanet lazone 'neritique italienne~11e,peuPlementde Copepodes est tresvoisin de celui de' la mer Ligure :. especes en nombre' f~H:msible'ment: egal (55 coritre 56) .dont '40 ·sont·:communes aux deUx sec-'teurs (DELLA CROCE, 1959 '; . G.'· CANNICCI', 1961) '. Naus rEmvoyons :''donc a son propos au puragraphc' ·suivant;.·· ":,:,,,), .. ,.

    ..... ~':~':_.t---- ..~~.:~,_..,_._._: : t' ...... ~ " ~ ~. . .•. ,~ ~.... 4. -La·mer Ligurienne.:! -._'-... ~.~.. ,....:... - .'.:',': .:... '.:':....:.... ~: ... --.~'-

    . ,.- . '.. " ". , , . ' .. .. Elle est le'domaine d~un grand tourbillon ellip-.,

    tique d'eau mediterraneeriri.e que .ceinture une branche'atlanti- .que issue du .centre du'ba~sin occidental et qui's~etend'le 10ngdes cates deo Corse, de Ligurie-et:-de Provence' (fi·g•. 3) •. Au. cen-tre de 1 'ellipse , les eaux·prof.ondes fortement. salees·.s'elevent

    ~~LA~te~§63)~ jusqu' 11 laturfac:, (F~~S~I:': e,t~ ALLAII! ~ 1962 ;La faune de Copepodeo' de cette zone hydrologiquement

    plus mediterraneonne.que aelles qui ont ete examinees en pre-mier lieu comprend 56 especes~·.d'apres DELLA CROCE. (1952-1964).Elie est· donc moins' variee. ' . '-- . .. .' ,

    '. I . . ....

    Farmi les 22 ifamilles rolev'ees par 1 'auteur :fi~ '.gurent' en bonne' place 'les::Pseudocalanides, Oi thonides; -:Faraca2.·:liinides, ·Centropagides. (c .I .. typicus) , .Temorides - (T.- stylifera) '.-':et' Acartiides . (A.' cln.usi).' .Les· autres ne representent. qu'une·...:~faible proportion,d':lipeuplement., '.; :" ... : . " ,,: ... , :.: '.':.c...:;~_.:,,: ..

    --- - -~.. ~••• -' ••~,#. -,·;,~:--~~1· ~~--~-.-.~;--~.. :-.-.-_.--_:._- .' ;.. ,_ -.--_..-~_ -\-.:_--::--:-:.. ~.-.:-.--: _._..; .. ' La densite deo formes~·dominantes··offre,de:·grandes-:

    differences saisonnieres attribuees a la tempern.ture : son-' .'elevation fait diminuer le nombre de Clausocalanus arcuicornis(hivernal) et augmenter celui de Centropages typicus, Temorastylifera et qes Oithonides (enoemble de formes estivales).

  • Fig. 3. - Cartc tres schematiquc nontrant l'orientation descourante principaux dans le nord da la tier Tyrrhenienne, lamor Ligurienno et le golfe du Lion (d'apres Furnestin etAllain, 1962). Double trait : oau orientale, trait pleincourant atlantique, trait interronpu : courant du Bhane.

    Fig. 4. - Isohalines a 5 m et circulation dc surfaceon fficr des Balearcs (adaptation d'apres J.Furnestin, 1960).

  • 25

    La region, sans subir une influonce atlantiquoprofonde, Y,cst toutcfois exposee par les caux qui longent 10littoral tyrrhenien et corse. Trois especcs' sont caracteri8ti~ques de cette(influencc: Paraporitella brevicornis, Pontellinaplumataet'Paracalanusaculeatus.

    5. Lc golfe du Lion•

    .. ' ,... '~ Il' a une hydrologie tres particulie'rc, , r~coU:vert .prcsquc daDs son entier, par uno cau superficielle defai.blc ""

    _salini te (35, a ,'36 0/00) qui provient 'du Rh6no' et s' epanchc encourants puissants vers l' ouest et le sucLouest et qui se heur:'"te a l' est- a-'des" eaux medi terraneennes '8, plus' de 38,20 0/00 .(J,. FURNESTIN, 1960) (fig. 3). " '. .

    ~""'.' "'"""--- ,- .. ..

    "

    , , a)' les "fäcies" planctoniqucs," ,

    ,

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    I

    ,

    Aces deux types d'eau, geographi~le~ent biGn deli-mites, correspondent des ensembles planctoniques differents cons-tituant des facies assez aisement'reconnaissables (M.-L. FUR-NESTIN , 1960).

    . " .. : ""':'Ondis~ingue, bien entendu, un,fäcies c6tier,. ge":'neralement riche, d 'un·facies' du' large qui l' est moins • -I-lJais " '.ici plus qU'ailleurs, a la notion 'd'eaux c6tieres et:du largese superpose, collo de faiblo-et "forte' salinite,' la zone du , -large 'etant en meme temps de' beaucoup la plus -s:;lee. ~'Si bien'qu 'au caractere pelagique de' certaiiw organismes" semble. s 'ajou-ter une attirance particulierepour les C:J.ux salees, en partieresponsable de lour r~pf.lI't.i-tio.:q.,ce "qui ,peut conduire.8. c~asserle's: ospeces 'selon lour halöphilie; sous ,'certaines reserves t'ou-tefois. '.

    - Formes c6tieres et peu halophiles. ',' .,.Les formes neritiques los plus nettes, outre los

    ThTeduses du genre Clytia, sont represente08 par toute une faunede raysidaces a phase planctonique (Siriella norveßica, Anchia-lina agilis, Gastrosacc".1s no~manni, Lepto~wsis gracr;c~,s-;--~podopsis slabberi) et d 'Amplupodes gammar~ens .( AmW-lsca ser-raticaudata A~ spinimana" Cheirocratus sundv~lli, i~egamphopuslongicornis) et Caprelliens (Phtisica marinaJ. Plus..i.eurs·Cope-podes nc s'eloignont guare de la cote : Calanus ninor, Paraca-lanus parvus, P. pygma,eus, Ctenocalanus vanus, LabidocemwOl-lastoni, }uterpina acutiIrons,Tharybis reacronhtalma. DeuxChaetognathes pullulent dans la mene zone: Sagitta setosa,typiquement ~eritique, et S. enflata, semi-neritique, quis!avance,jusqu'aux fonds de 400 et 500 m. Une population denne

    , .'

  • I126I .iI

    et :tres variee de Crustaces, sous fornle d'innoB0rables 'larves .(Ste~~topodes, 0ec~podeB ianomoures et bruchyoures~•• ~) se, .meut dans les me.iile·s eaux;:.r~nfin, onY"rencontre un grand ncm-bre d'oeufs et larven de Ipoissons : anchois et sardines,'te;.;'moins ue la concent.:ation des reproduc"ieurs.

    , I ...Faroi les forJ..:.es les raoins 'halophiles, de.cette

    zone neri~ique sero.ngent Doliolum no.tionalis et surto~t· ~a-. .' --.- ..~ .._- ~

    gitY51_._s~:tosna dont "l'acsoutUl:lance a de bas'}es so.lini 'ies a eteconsta tee en mo.intes regioll~1 (:.:anche, :..101" du Nord, Adria.-;;ique,l.ler l'Toire). Peu halophiles Gont aussi'les' Copepodes de pl'ovenan-ce a tlantique, !2..arti~_ danae et Centropages chierchiae, qui· .parai'~sen'i rechurcher lüG eaux d 'une composi tion procho deleu:.." milieu ll'origine. On peut ud.joindre,le l-!Iysidace'E.sIQb-beri qui se, montre ·"3pOr~h~iqu8,!:.l~nt dans 10 fend du golfe etqui, sejournant volontiere Juns los estuaires, supporte d~faibles teneurs (35,85 0/,00).

    , I

    . ". - For~es pl~lo.Giques ethalophiles. ,

    . Les e~p~c8sldeq couches supcrficiolles du largesont noins. nombl"e\tles quicorreqponJent a la fois c.ux isohalines et aux isobathe:'! :,', .tl'une part, une faune des eaux diluees (3':-350/00) et. ßen(;-.raleawnt P(~u profondes, au nord et au ccnt.l"e ; d'uutre, part,une faune de~ eaux' salcies (> 380/00) au-clescus ,-les ßX'p,nJ.s ..fond'J' ue snbordure -m~:ridioncle. .

    I, . l .. '- ...' ---.. .. .- ~ ..

  • c

    27·

    . . . .Compte tenu deo _differences Incaleg precitees, lenOlllbre' moyan: u'indivLlus 'par';station, 'in::::erieur a .1000 dans .. 'le" golfe ,"est .cn effGt une 'fois' et de~.c.i· plus .. fai ble .. qu.'.o.n.iller._Catulnne et'de 15 a JO fois plus faib1e·qu'en,-:Jl.cr.d'Albo·ran·.·.· ..

    , .". ,

    " . ')e"ueme ,':;)ien que -le peUplel1lenl cO:'1,renn~ ~~.:: ----.-nOlilbro d'ospeoc'1 rGlativc.~.i.ent eleve' (·59 d'::pres.r: ..-L; liiJRNf2~..TI:r, 19 SO .Gt 70'd' c.pre8. GAmy, 19 6~~):, lcur noinbrepar Ht!'l.tien(10 environ) e'3t 'pres'de ··2·fois-moindre· qu' on· :':ler:.~Ca.talane__ et

    . plus de i? fois moindre' qu' en-der cl'/ lborD.:l. ' .

    . Il~ 6'Jt enfin inter8'1S~nt de noter... qu 'aumoins. a ..certaines 1aisons leo es,ecGs dominantes URn' cc~ tTci~ 80C-teurs sont liff~~8nte8 : Temor~_2tYlifera d~~'3 10 Golfe, Cen-tropaBes.~~cus en mer C~tnlane et i)ar~~~~~~_j~~~on moru'Alboran.

    b) Pr.es"enoe de formes at1antiques : .~ ~ . .. ~ ........ ~". -". ~, ,...~

    .. ' L 'ultime' branche septentrionalc du c'ourant, qui'"suit'le peurteur .'du bassin occidental,. vient mourir.. le. lang..de '10. cBte c; l' entree. du golfe. '3on· influence, tres.attenuee,se' I11.'lnifeste toutefo"is, dans ·le golfe .. ':te.'·~p.:,"'sGil·le, not2.mment ,ou en peut lui ~ttribuer la prc~ence du Cludocere Peniliaavir]~tris etde divers Copep~de~. : ~ya 10ngicornis, typi-

    H.que211ent .a tlantique,- rcro en ;.:oditerrance, Centropagos· ham~tusC~ violac~, I "3i~!!_,_~Ü!lY3:.'Pos, Candacia "p':"~~hic:El.~, Par_~"p_~ll--_..tella brevicornis, Aeartia danae, Pontellina.J2lurJ.ata, Calanustenuico:cnis, .Paracf'.Iä'iü.ls-äcu:iGät'us ..Ces· CO:JCpOde8, ir:..,ciGuliers

    .. dans les reeoltes, c.p;>arai '~~3ent Gurtout en .. hiV'3r. et.. a .la fin .de l' ete et varient· d 'uno ptSriodo a l' a~rtre .. de .1' anncc ._; . quel-

    . qu.es-uns: cependant'ne seub18ntpas lie'i ..a une .saison c1etermi-:nee : I'~clßviFos ,·A.··danae_, ~t h-- .. Jreyic9rni!? (G&UDY ,1953) •

    6. La mer Cntalane.

    . Elle· se car~cterige en surfncc,' sauf nu n0rd du. 41e parall~le, par dos salinit~s rel~tivilllont taSSGS (36,9 ~·37,,9 %e), sous l' influonce conjuguee du coure.nt' du ifu6neet .d 'une veine d' eau atlnntique (fig. 4). On pout ~r voir ·l~ caused 'une certnine richüssCl du zooplr'ncton, 0.11 mein9 localement.·- . '. . . ~ ~ . . . ..

    Au cou::..'s de vingt ar.nees d' inv38tigations , ..;or.. j~a identifie 104 I~SpGCGS de CopC;podes (rAVARJW et I'0'\.SSUTI, 2.940r.:t\.C)SUTI ALZA!IORA, 1940-1948 ; DUPJN, 1954-55 ; VIV:r:S,1952 ;H. -L. ?URNEC")TIN et F. GIRON, 1963), uno CUI:l~)G.511e permettant 'gcn8ralement dIen denombrer une soixantaine. ne ncmbreusesformes perennes ont une distribution'reguliere toute l'annee

  • 28

    C6.1uni~JleigEl~}1diCus, C.' l~in~~;:' ~r~calanuG parv.ls, Clauso-ca.lanus ,arcuicornio, Euchacta acuto., TC.:.lcra -stylif3ro., . Centr.~paa;8S .. typicuo, .Acartia negligcn~, Oi thona no.ns., Eicrosetello. ':norvegica •.:.:E.is d'au'tres especes sont '3ensibles'aux so.~.~Cil1E3·;certaines~sont estivales I: ClaUS0Cc.lanuo furcatus, Pontella:o.~bio.ncol, .. P. :nedi terrnnea, les "apphirinea en gen,~:ral ; plu-siGurs:sont h~~ernales : /Calarius pavo, C. plUmul~sus,'Eucala~:nUß el'Jngo.tus, .: :ecyn')cera clausi; .Centropages' chierchiae, Can-d8.cia armata, 2..:.......§.implex, divers' Coryco. JUs) ',; quelQue r;:-unes .sont automnales : Pontellina' pl~:mata,'Paranor:tella breviccrnis,Corycaeus clausi. CentrOp8.~~8S violaceus, cnf.in, pns'1c pour~J.t' ~parc.:t~Gre, au moins dc j10. .zo~e n~ri,t.ique,.J. au i r:r~~t8!l1:PS. ot cne e. . . , '. .

    ~ . • _ • • a • '. \... , •

    .". .. . .... ~'Lc-'no~lb;~'d~~ 'i~di~id~~'par e·lpece.,c,,:t :t~esine-::, .gala Les elem2nts domino.nts par~',isß2nt Gtre Centru-:qa'g3'3 t;)--pi'-cus, Temorn stylifera"Clausocalanuo arcuicornis, C~lanu~illIiior, Parr..cc.lo.nus parvuo, Corycaeus OVD.lis.· Sont donnes c )l1Xler8.res au contrai:rc : .Ps~mdocalc.nu8. elongu. tus, Euchirella ros-·tr~to., Euchaeta marina, PleuroBamma boreelis, Lucicutia flavi-cornis,· Heterorhab:lus spinifrons, E. pupilligor ,. AcartÜt danae,:~crosetella roseu, Clyt~nmestra :ostrata.

    :-:.'. ...: .... ··1· ..' .. . .-:-. :--:-:.'.~.Une 'quinzaine d"especoG,n'ontete mentionn88S ,que

    recemm'3nt,' quel'lucs':"uncs; particuliere:ncnt 'interes~ant3s :' ".. :_"?arcuchueta-norvegica.considcre coxmc r01ictc·bore

  • 20

    nombr'e d' t"spece$par station

    A\I \

    ~O I \! \ ~I \ 11 merdPAlboranI , / \ .renvil"Ons irnme.clQb

    30 I \\ /-, I \ hI . \ r \ /'\ . i'\ / V' \ I1I \/\J\A I 1/\I I, \1 \/ \ I I, I \ I

    \ I \ I/\\ I \ / \ I

    f: IHm~

  • .,

    ,

    29

    :~._.. _.Lu.o.en!ü ttL

  • 30

    L...:s ChD....;t~gn[1thcs. ..~. .'.)!'1f::"atu ct S. bipunctn.tc.. ,nOrmal.2Io..-nt epiplc.nctoni qucs, ont Jte re~clt-6s :)~ :p~tit' noI:l.-bru [lUX Ql:~ntours do 2000 m preo d:~ lL cot;. ~·.lgerL:nn0 OU 8·"; .-procluit 1ü p1c)D.ß8G da l'cau u1gero-at1antiqu.::; S. minimr.;. ütS. '1crrc. todJntrl. ti:.:., norli:k~l,~lll;;nt m880plnnctoni Clu.u ":, ont: et6r,,:cu'.:.:il1iJs '..;11 gr::-.nd 110) ',br:: cn ::mrfacc dc.no "J.n:.: zon~; J." :.a.ouvc-üLmt CL'01 C ,.;nclent.; ~ 1,1inil!lD., cnfin, pri ";U ·.::n. pdti t no::1.c1';; a dogrLnd.,;o profo'nd',,;~o :JaU~3 l' ~ff.;t d 'un mouv.;ill.:.nt d·,: eOllv ;rc Jne,;)1.1":;'': CUUX ori.~nt2.1cG (·.-L., FU?.1{·:~ :'TIN, 1963). .

    Lu C~~doc~r; Peni1in ~vlrostris, form·J d~ l'6pi-p1r.:.ncton,u ete er,ptur,j c.u--:L,:12 d,) 2oöö-:;i-·J.Ln·3c J l11~w·:.· o.,;ct.:.ur,sur Qcux '"3t~:tions ou 0...: r ~ccnnui:;i::Jc:.i t cn profond.·..mr l' :'-l1.Uuleero-ct1~ntiqu~.on plonguv.

    SC.nr; Tou1oir it~~ouvJr a- -Ch[LqU'~ r.:nom["~liö da I:.

  • lIi~

    i

    ..

    "

    31

    : Apreo un fort v..;nt' d' ;J:3t on, P:lUt ob:;0rv:~:~" d.> nom":brou::;Ylfor.ill

  • 32

    formos bathyplanctoniquos dans les paches diurnos.: Eucalanuselonr:tus,' E. crassus, Rhincalanus. nasutus, etc ••• (F. GIRON,1963. .' .' ' ..

    ~. ~... . .VIII.- Repartition bathymetrique.

    ..

    11 est souvent difficilo de preciser 10. distribu-tion" bathymetriquo dos orgo.nismos planctoniquoo on 118clitorraneo.Differonto'factcurs la perturbent : l'homothormic relativo doocouches a partir de 200 miqui favoriso l'ourybathio dos formos,los mouveffiontsascondantsjou do p1ongeo dcs'caux tres frequents,rosponsablos de "l'invorsion dos elemcnto dt1s'divGrooo "stratos" •planctoniquos.·. :

    • _ . t . l * ~

    Do plus, si l'onoxcopte lesrecoltos du "Thor"ourla prcsqua totalite da In ~editarranee, mnlheurouoomontnon oncoro completomont oxploiteos, los paches profondos oontrosteos longtom~s pell. nombrausos Oll. tres loca1iseoG : Capri(LO BIANCO, "Maja" 1901), Villofrancho (VVOLTERECK, 1903, 1000m),Naplos (8CHEWIAKOFF, 1926, 400-1000 m). Un importnnt programmede peches vorticulos a copondnnt.ete realise au cours dos .dor-. , ,n~eroo annees :

    ,, .- peches par nivonux succossifsa filot für~~nt .

    don naviron da l'Institut:dos Pechos frangain, jusqu'a 2800 mdo profondeur, ondeG points tres divers : gOlfes du Lion ot deGenes, mer d~Alboran, Moditorraneo contrn10 (1957-1963) ; .

    . '. ,- pachos .pur 'pa1iers 'jusqu' a 2450, m 'a ,bord dos nn-

    viros dol'Institut oceanographique de Monaco, qui ont rassom- •ble des donneos sur une memo airo, aulo.rgo du. cap Forrat (1957-1962) ;

    - oboervations a partir du bathyscapho F N R S 111qui, bien quo puromont vioue11cs,ont'pormiodo notar l'aspoctot l'abondance dos formations planctoniquos roncontreos lorsdos plongees (TREGOUBOFF 1956-1963).

    , • I .

    Elleo so resumont apou do chosos

  • BALEARES

    0.-

    500 .. -

    1000.. -

    1500• .:

    2000• .:

    SARDAIGNE

    Fig. 7. "- Coupe hydrologique entre Baleares et Sardaignedonnant los positions respoetives des prineipales forma-tions hydroloßiques (les fleehes indiqucnt les mouvementsvertieaux des masses profondes : plongee de l'eau orientale,remontee de lloau de fond algero-atlnntique). D1apresr:r.-L. Furnestin et eoll., 1962.

    Planeton (ee)

    200 188

    •150

    100

    50

    o2000 2800-1000 -2000Profondeur(m)

    Fig. 8. - Repartition volumetrique du plancton entre 2 800 met In surfaee pour 1e seeteur eompris entre 1es Baleares, laSardaigne et llll.lgerois. D1apres H.-L. Furnestin et eoll.,1962.

  • 33

    - 10. moycnne dos .volumes de peches d'une dureed 'une htmre a. differonts nivcaux, "Si etablissant comme sui tpour 100 reco1tcsdu "Thor", .

    "jl I ; . SI • J

    liIor d' Sud dos Nord deo Cates de NordlS",udAlboran Baleare~Ba1earosTunisic Tyrrhenien

    hivcr 1908-9

    ete.1910

    1875cc

    ~117.6

    550

    411 ... 270

    "'687

    .. 466."~·

    107

    250 310

    ,,

    t

    . .._-, ," ~et'auxquöifc'o'-ii "'füut njoutor les moyonnos,rell:'.tivos aux re-coltos du "Dana" (1921-22) on mer d'Alboran, aux environs de100 m (991 cc) ot do 300 m (1023 cc), d'npreo JESPERSEN (1923).

    "':-.un 'graphiquc (fig ...ßL dc repartition volumetri-quc du' p1nnctoncntro 2800 m" onviron üt 1~ surfacc pour 1030cteur c.cn1irnldu..bassin (M. -L. FURNSST1H,: 1962) , oontrant10, richosoe clnssiquo on surfacc, dejabiünooindre on subsur-faco. Pluo bao, 100 quantites da plancton decroissent oncore

    . mais proportionnollomcnt moiris vitc, pour sc stnbiliser prati-quemcnt a pnrtir do 600 m, oi bien quo 10 plancton 10 'plusprofond (au-dcla da 2000 m) niest guerc moins nbondent qua,colui da 10, mi-profondeur (1000 m). Caci niest valablo qulonmoyonne ; on enregistre d'OJIlploo variations d'unü titntional'autro. Ces variations somb1ont irregulieras ; los alternan-coo do nivaaux richeo et pnuvroo signalecs:a divorsos:rcprisesa partir du bathyscaphe ou da 10. tourollo (la plongee par BER-I1ARD (1955-58Y,',PERES (1958) ct TREGOu:BOFF (1956-1962) nlap-paraissent.pas •. " ...... _... .

    11 n'a ete' note· qu'uno fois une concontration evo-quant 10 maximum qua ces autours indiquent oouvontau voisina-ge du fond ( ici: entre 2700 ot 2.800 m)"; on y 0 bsorvo 10 pluesouvont ~ooaccumulationsdo soston qui induiraiont on orreurour 10. richüsso doo' couches inferieuren si on-li ostim.::ü tseuloment on volumos. TREGOUBOFF ~ (1963) , au "largo du cup For-rat, 0. lui-mGmü constate qu'il y avaitpou'd'orgnnisoas planc-toniquos vivants au-dosGOUS de 1500 m,. 10 filet 1'apportnntalo1's surtout los elemonts du seston qui repreGontont 80 a.95 ~ du total de 10. p0che. '.

  • 34

    2. Easuis da classification vorticala.

    Ils s 'adross!ent a divera groupes planctoniquaspar- 'rmi lesquels noua retiendrons los quatro suivants.- "-'.' .

    i 4\~~·;':.:'~'l.:.:; ~.1';- ,~.r_ c:·~·" ~ :: :-:,.

    'I', 0.) L'es" Euphausiaces·s"c --rei;artissent en gros en douxcategories (RrnJD, 1936) : ..

    formes de l'epiplancton

    Euphausia krohniE. brevis ;E. homigibbu' "-'MCganyctiphanos norvcgica

    formes du mesopluncton superiour

    Thysanopoda subaogualisT. gregariu \Nematoscolis mognlopsN. a tlnnticu'

    Nyctiphanes couchiiThysanopoda nequn1is

    'sty1ocheiron suhmii

    sty1ocheiron longicorneS. maximum'S. nbbreviatum

    Lo soul Euphausiace bnthypelngiquo n'est pas connude Meditorranee. .

    , b) Los.Pteropodes Thecosomes, solon 10 clnssomentde ~lliNZIES (1958), comprennent : . ·

    •C. chierchiaeEüclio cuspidata',

    dans 1 ,'epiplancton! (0-50m)

    , Creseis acicula. C. virgula (fre quent)

    i

    dans 10 mesoplanct'on (lo'O-400m)

    Euclio pyramidata (accessoirement)C. virgu1a (maximum d'abondance da 400 a 600m)Diacria trispinosasty1io1a subulaHyalocyclix striata

    dans 10 buthyplanöton

    E. pyramidataE. polita

    Cavolinia inflexaPerac1is bispinosa

  • ...--------------- - ---

    35

    ..

    ,

    _. c) Les Chaotognathes ont une repartition verticaleetroitoment depondnntode'la circulation locale, mais, onregle gener~le,. parmi los cspecos c0l:lrantcs. on !Mditerraneo , onpeut tcmir' pour .

    epiplanctoniquüs

    Sagitta 'sotosn (neritiqu~)S. onf'lntn (somi-neritique)S. bipunctnta (pelngiquo) ,

    m~soplnnctoniquos :

    s. serrntodontatn (S. s. atlnnticn) migrnnt onsurfnce.ln nuit

    S. pseudoserratodentntaS. minima (soit epi, soit mesoplanctoniquo a rylJhll10

    .' nycthemeral, par ossnims 10cnlif1cu)Krohnitta subtilis (comportement vnriable) ,S. decipions (mesoplnncton prüfond) .

    bathyplnnctoniquos :

    S. hoxapteraB.: hamata .s. lyra (migrations~cn.surfnco

    .. _. .. . ~ [30xuello) •.... .lioos a l'evolution

    I

    l-i

    I

    . .._. Quant aux formes introduitcs pan Gibrn.ltnr, Gi ollosse trouvünt genernlement on surfnce·ou subsurfnco, clost onraiGon do·lm.U' trnnsfertpnr un, courant superficiel, cnr, siS. friderici-ost üffoctivement epiplnnctoniquo, s. tasmanicaot g>_. draco sont norrnnlc;mont mesoplnnctoniquos ot S. planctonifbnth;yplanctoniquo (M. -L •. FURNESTIH).. . .

    ·.d) Los Copepodos. Pour eviter do.longuos listes,ronvoyons a S~JELL (1947) qui' ndenombre onviron 74 ospecosd'oau.profondo on Meditcrrnnee (dont 10 ondemiquos possiblos)contro 120 dol'epiplnncton.On-connait cctuelloment une ving-taine d'especos do plus dnns cetto mor,. pour In moitie numoins bnthyplanctoniques. L'intensifico.tion.reconte dos pechesprofondes est a l'origino do 10. plupnrt da cos montions nou-volles ._....._.. ., ,._....' I

    ~.- - -

  • , -."

    36 "

    , '. .. . . '. . '. . ': ' .. . ., ." ' ..- . ~ (,)coosito'de nombrousoo,observo.ti'ons. C'ost nennmoins undoso.Spocts interossunts d~' 10.', pla.nctonologio medi torraneonnoot divers uuteurs 's' on preoccupC'nt(MAZZA' ; DURAU; , VIVES; : etc. )I . .' .;. .. ..' ..' .

    Co problemo so rnttucho a celuL dos, migrationsnycthemernles pour lequel M. CACHON-ENJUI~Ta·fo.it- (1961) unemise au point et resume les principnlos theories cxplicntives,attribua.nt 10 rolc os'senti'ol ~u metaboliome:-'des organismesqui regle luurs reponses' aux' 'stimulntions;:cxtcrnes ; 10 nonpo.rnllelismc da lcur distribution 'vcrticnle~'ot-des variationsnocturnes dos factours exteriours en ost. la preuvo ...I' . .. ,. .- .' '. - . ~ '.

    3. Exomplos de ."facios"· profond enMediterranee._'. ' ~. ., I. ., '., '.' • .

    ---~..--__ ..._t-_. __....... ._~-----------------~-.--.-- '. ' , ..' -... I

    .-'.. , Nous donnerons. un apergu de lu fnune profonde on.1, deux zonos du regime. hydrologiquo' nssoz: different, 1 'uno eto.nt... particulierement portcirbeo par des.mouvomonto· do plongeo ct

    de rcmonteedes Ine.'l.ssos· d 'cau. -Leo listes ci-apres no sontevidemment' pas limitutiVGs.'. ;;'. ~~~: '.- - -':.---:-"~ ...:_- ~

    .. ' ,. . ~ . [' ., (' .. ,.,1 '." __:: ':'.: '._:". _~_

    0.) Golfe du Lion (maximum de profondcur uttoint :1500m) d'apres M.-L. FURN3STIN (1960).0'.' ... , ..

    I .... ,. Lo fnciGo profond , assoz··uniforme·,~- offro, associes

    aux, poissons abyssaux 'Paralopis et. Cyclotho:Iw's' (C. si§öa.ta)da rc.roo Coolonteres (Yogtia. glubra, V. ·pontn·cnntha t olmarisflavcscono, Pcriphylla hyncinthina), quolquGS 1wsidnceo (Euco-pin major, ? E. hanseni), .. des qhn.o~ogno.thoo(S. lyra), quelquof;..Decc.podcs·( GOT".1lr.das 010 ns; Sorgesteo 'robustuo), .bon nombred 'AmphipodGs ,E:rperiens. Sc~nn borot;.lis, _vi bilio. armc.ta,. Phro-nim o·edonta:da., !iJpGriOidcs longipGs, Euprimno macropuG-;--.-PscudolychncQ nnchypoda), cnfin des axomplc.ires isoles'do' .'

    .. Copepodes vuries (I:Icep.cnlc.nus princeps, :i'-! •. longicornfs; Euc~lanus clongatus, Aotidcopsis rostr~ta, Gnctnnus minor, 2uch[~:taouinosa"Plüuroa~nbdomin~lis, P. robustn, Homirhabdusgrimaldi, Ho.lop'tilus mucronntus).' ,r>..: ': .. : 'l.l~ \" r.

    : • ' : (" ~ , '. :. ;." • ," •• ~ ~ " ....",.. • J. ,'; ,. . Les, aspeces mesoplnncton~quos'arythmenycthemernlsorit .tres divers'oG. 'Orit' des ini°grl1tiöns nocturnos' 'regUlierosrlos JIeduGos -Rhopo.lo'nem 'velntUm ct Srriinthcn. curygnstcr',- leGSiphonop~orüs Abylopsis cschscholtzi G~ BnsGia: bnssonsis ;', losOstrucodcs Conchaociu ho.ddoni, C. elügnns et C. obtusata,:lcGChactognnthcs S. scrrntodontnta ot 0. IDlnimn, tous los Duphnu-

    :·Giaceo :E. krohni, l1cgnnyctiphunes.norvogica, Hyctiphunoo'. couchii, lJomatoscelis mogalops,. Stylocheiron longicorno et un

    grnnd nombrc do Copepodos :, Cul~nus grncilis, C. roaustior,Euchneta marina, E.' ncUtc,',E. puborc., ,3colocithricclln ubyssn-1is, Tharybis mncrophtn~~,.Cnndncio. nr~~ta, Pontella moditcr-ränoa ct Labidocorn wollnstoni, los düux derniürs sc tonnnt onoubsurface 10 jour.

    It1

  • 37

    '" " ~: 'b)' Meditorranec contralo (maxiinum do e 'profondourattoint :"2760m)d'apres M.-L.' FURNESTIN ct 6011. ·(1962)'.' ;

    " " ,. .: ,', ,', (+), ". '. , .. ', i :' .;' ; ,,' :' ,_ .... : ... _. ····..···Divcrs organfsmos voiont'.. icL:1cur..;distribution' vcr-

    - ,·tieale &~J-~cnc6e par lacircu:I;a~ion locale. ,Les 'listes, n 'in-diquent .prts ,1' etr:.gement normal 'des populations ~mais.'..traduisontl' effet :de 10. .. circulation..:marin·e :'dans, un sectcur.:detormine.:

    - Bathyplancton . ' ; l •,Copepodos:

    .Lucicutia lucida, L. longiserrata (au-dessous de

    l'lOOOm)

    toujourspresents'en'pro-forideur mais ne s!y canton-nont pas ....

    Eucalarius monachus· ,."Rhincalanus nasutus, ..

    Gaetanus kruppiEuchire1la messinensisPleuromamma,abdominalis

    Phaenna,spinifora, Candncia longimanaSCOlDCithi'icella dentatn' . Clytemnostra scutellata

    , , Pleuromamma gracilis , " Corycaeus f'laccus, .. ,: + Heterorhabdus' pnpilli"ger~: _, . .',",

    :. : ,', ," .. ' .. normalomentplusprofonds+ Haloptilus a~-Lltifrons; :J," ' '"

    . .Chaotognathes: s. sorratodcntata (400-600m ; frequencc'aborran-

    te en surfnce)Euphausiaces: Nematoscolis atlantica (200 a 1000m ; donc par-

    fois bathyplanctonique)Pteropodes:' Styliola subula (600-200m).

    ( '. . ~... -,.'+ Eucalanus elongatus; : peut.ici sc trouvar on sur-

    , , . face' : . ;; , .Chaetognathes: Sagittadecipiens (jusqu'a' 2000m, mais p~u'abon

    , ,... " .. "" ~" .. ', 'dante au-dessous da 1000n), ' .. + Sagitta lyrn (frequente ,entre "1000 ot'~2000m,,'nnor-

    ,mnlemont nbondanto ici entre 400m" et 'la- surfaco). ' '

    Euphnusinces: iTemaios~olis,mÜ'galop'S" (p:i.~s f~~uont on, profon-.' {. '-',' deur mais s' otoncr aux couches: intor-

    .' mediäires):'-.' . , , ,:,',, Thysariopoda SUbacguelia.].· , . .. .. ' .

    ....._ 'h Stylochoiron a~.b:r~,~i.a.~~ un.~qUO~~~~" 8~ ?~of.~ndeur.,

    - Mesoplancton"-:-'.··.~- -:'; .- .. - ..

    _..: Copepodes :

    1

  • 38

    ,--, • I ; :" ' ..

    ~ ~ -~ _ .•••- __•• "'---.--".-

    :...~. ;; ": On :trouv:.a anfin' sur, presque ,toute ·ln eolonne d' enuent~e ,2800 ,et·.Om, un° eertainnombro' .d',orginismes .qui doiventeotto largo repartition nux eondftions hydrologiquos ':' 1e ..C1adoeere Penilia,avirostris" los Pteropodes Croseis virgu1a

    - et Spiratolla inflata"!leS Euphau.siaeesE.krohni ,C?t Thysano-poda aequalis ~ (jusqu 'a 1000m) ".los Copepodes ·:buee.lanus olon-gntus, Gaeto.nuskruppi,Euehirella messinensis, P10uron~mmaabdominnlis. I

    4. 1lierodistribution.; . ,..:plus suporfieiels .. que.les Chaotognn-i:-thes ; los Copepodcs.Aeo.rtia.elausi~et,Oithonanano. d'unepart, Coryeolla rostrato. d'o.utro part so rnssomblont adesniveaux differents, ete... .... ':; '~,' , ..

    .:': ," :" ~ . . .,' ' .',. I, ,', , " ,'..• .-;- ..... 4.__:. ,..~-:•• Quelquos- donnees ont,.ete .. o.ppor.toes~ pour 1 AdrJ.atJ.-que:: (zooplaneton.. total, \ .VUCETIC-'en'~·1961}, .la:.baie da Villo-franehe:' (Appondieulairas ,.- FENAUX-cn:1963 )', ',10: golfe de rlhroeil-

    .10, (larvos de CirripedGn/.oLE.~R~STE... on .. 1964) •.:La· mierodistri-I, bution esteependant "oneoro peu suivic on l\1edi torrnnee otaucune regle generalo" n 'a·:.ete ,.'degagee:dos.: observationseparses.. '.,' > .- :. '". ._. \, .

    \.'1 .t~) "-t.::-.:.,~~..~:',,~--_.::.L.··_",~_:_ ..~_~\._~~ .... ~:., ~.~"" 01 0 .

    ( .' I ; '" ,," ..... j'" " " .":. .:. :•••• ~ ...• • _.• Ij ........... _.. _......_- ...... "- ~

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    39 (,",

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    t .' ;_. f'- • '. y' .",' . , ,.. t : • -. .' ~. ..., .. ' r,.,-.r; .... ,", . . ; .~.- -. ' . . ' -', -••.: ,'; ~ :'. Ji. . Depuis .la .. misc D.upoirit" dc' TREGOUBOFF" cn '1952, sur

    ' .....: ID,'~:planctonologii:r medit·orruneennc,.des· progres -.ont 'ete fui tso.ussi::bien" dans, 1'0 dOIDUiri6 dos', connaissancen 'qu:ü dans 1 'or-

    ..': ganisation"de'la,crochcrchc.", .d:'.::: :-'. ,;:,.' ,.:.:,.:; '. - ,.;" :",• .'._ "._ .'.,. :"'J '~~.~ ,I ..

    c Les donneos.sur,le zooplancton.du bassin occidon--; .... , ·tal Ge ~ sont luccu.mülelJs 'ot divl3rsifiees : "los invcntuircs ..

    faunintiques ont' ete completes "'lusystemntique 'do "nOinbreuseoformes. eclairee ,.1,' ecologic, yoire 10. biologie, de nombrcd 'autrcs' ;definies.· Ccrtes, quclquos groupös privilegies, ,.Co-pepodes ' et .. Cha.etognathes, concentrent 'tiilG ·.-grando part I des'. ob-

    -':~ , servutions'alorsquc d!autros restcnt moins etudies~'maisrprutiquemcnt nucun. n '.ost· deInisse : :'Les 'specinli stes se mul-

    '-, ' tipliiJnt ,en,effet ;les j eunen :so . tournant volontiers ,vers'·t'la, plo.nctonologic maintenant ,qu 'ils .. y voientriutr'c chose '.~

    · :,qu 'une recherche puramünt 'descriptivc. ' . ' " ';" ... :, ..• ~ ~.;, .' '. . .~. ,.). . :..... ... . : . • . '. i l

    , ." ....,. • . ... '. '_, .... -. _~ _ j . :..... -. .~ . , " ~. ;, , • 0' • r.- • ')

    " . :.En dehC?rs;-.dc'to:ut programme n~ttement,defini,.soconstitue' un'faisc8au d' observations quanti to.tives~'. nyoterr.ati-

    ,ques, ecologiques, biologiques .,ot biogeographiques qui sc rc-,groupont d' el18s-m8IDcs en uri; richt3·onsembl'e.: Ce qui mnnque

    " encor'c, .c.' est ,une mse aU'point periodiquo ,'des conriaissarices.Je mc proposcprecisem0mt;·,sous· l"egidc'do. 10. .Commisoioriin-

    .tcrno.tionale pour' l'5xploration' de"la Medi tiJrranee'; dC"tontor., 'ce travD..il~ pour divers groupos. ':. Copepodos', '"Cha6tognnthco,-

    Pteropodes, Euphnusiaces, : .• ' . ..""

    . " .'Est 'favorablo' ·~.uii' (tel: effort:"d~ sy~thesa ,la., publi-cation ra.pide' et suivic d'une 'grande diffusion dos .trnvuux

    reaiisGs,notnmnünt dnns les Rapports ot,Proces~VlJrbnuxdc.cette IDCmcCo.mi:nission· dont,lcs reunions pcrmottont enoutro

    "des' contacts fru~tueux ;e,ntra. los' chc.rc~cw::~" medi-torraneens •

    , , Dos' p'rogres s~nsibio~, d~i'vc~t':'et;~,nus'si enrcgistl.'6.-sur' 10, plan dc 1 'organisation de ·la.:recherchc.: il. y,' a cu' une'rrort de, staiidc.:rdisa.tion des. engi'ns; et methodos do recoltoavec l,'adoption,(1958)~d'unfilet-type', filet· ferm.o.nt:derivedu Judny-Bogorov, equipe:d'un collcctc~:a fonGtreslatornlcs

    · :at auquel divors laboratoircs.adjoignent·un.volucoE1ptour.::· . "" • • : I \. " .' ": . '. "". ." ~ ,... • • ~ • • . .'. • • ." '. - •

    . 11 Y,6. cu' o:uss':C 1':' intensi'ficati'on des' :pe~hes pr'o-rondes a nivcuux determines, repetees aux memos points oure-parties sur.de vastos secteurs ; etablissement d'un'certain

    _nombra da stations permanentes sur lcsquellos ·10 plancton est, regulieremcnt rocuci11i:en m8mc·temps quc.sont notecs.lcs\??~ditions~~,milieu. ".,' .... ·l.' .. ,~:,," : " .-,'

    De plus en 'plus ~ . on:'~c~ompa~e:18~' p'Gchos des

  • 40

    . obseryntions indispensables rolatives;a~la meteorologio,':' 1 "etat, do la··irrer,. 10. temperaturo ot~10.· salinite ,de: 1 '.oau ainsi. 'qu:aux phenomends" hydrologiquos 'loeaux •. Du' resto', driri"s: lo's'-dix' dernieres annees, ':'10. .eonnaissanoe 'de '~l 'hydrologie"mediter-

    raneenne a ete poussee a son :maximum.' -, .... ., .... ,. --,. I

    • i . ~ ....... '. . j . .-~

    .. ' ' .....,:' :. 'uil effort:rostcil.~ fairo 'pour',:eoordonncr les pr?gram-moa 'on 66uro·'et:orientcr.les invostigntions.·:.·, '. ,'" ' ,"

    " :; .•• • I ..J. • ;~ _:•.~;,,,,, •• -. " I~ .'. r' .: ~ .' . . ~ ~ . ,; .. - .. j _ -'r" .• ' .:. ~, ,:', ~insi'~"il, s~mb1e::~ue 'ios',ct~des:q~~ntitntiy~~','rio

    ." pormottent 'pas encore.d 'apprecier exactemcnt 10. richossc,p1anc-'-":toni'quc';' ,ollos dovraient Gtro' intcnsifiees, ot~les mesures vo-

    luinetriquos' 'romplacees par les mGsures . po'nderalos (poids.,sees. notamment) , -' qui, . sans. neeossi tor ~d 'appareillage ni da "mariipu-lations eomplcxes, ,'pa'raissent'plus' aptcs 'a';eette, evalua.tion ,laquel1c' est 'un'factüur iimportnnt .pour ,la pGeho sei·entifiquo.Los eherchcurs mediterra:neons en ont' pris conscionce' ot, 'siceux du ,bassin oceidental ont etc dovanccs pa~ eoux de ~~ mer

    ;, Noire 6u;d~Adriatique;.ilsne"s~en,preoceupcnt·pas.moins......•-.4 .. , .. ," r !,,'\ ( .. '.~. '~':A:""" ~ T ~ ',.:',1 ~' .. ' .. ' ..: .. , ...." ..,:' ... ,~~:' ~~: -. 4; ~., :\; --'~. 1_.; .

    - . ' . , 'La peche sCJ:cnt~f~que 'on 'rl!edi terranee ga~era~t aus-si a '1' obsorvation .preciso. des form'es'~indientricGs '(üidicatours

    . hydrologiques,eeologiques o':t ha1iuutiquos)' suscoptibles do-- ren'seigner "sur In. quuli te 'ou los. deplacements des enux~. sur

    " 10. position' de's ·'bancs. ;dc poissons .'on' phase'trophiquo ou sur losrnsscmblements' de roproductcurs ~' , , '" . .: '.. (' 'I ."; ,,', ,..; .. ',

    .,,' ,'. La deyoloppcmcnt. des, ~orin.cs.planctoniqucsdevro.i tcgaloment ,etr'o mis 'al"ctude parcoqu'il .est utilo ,do. connattrele cycle vital' complet d 'une cspecG" leis periodes de ':0[1., ropro-duction;:loUr 'ffequence ,I. los, conditions, favorables' ou defavoru-bles ',:;t qu' onpeut 'precfsGr pElr la, les~ notions qüantitutives.Or, 'tifen' que l'on 's'interesso bcaucoup nctuollomentau devo-loppcment des Copepodos I(CR1SAF1, 1958-1963 ; GAUDY, 1962 ;M. BERNARD;'1963-:64 ,; MAZZA, 1964-65), los 'elevagos propr0mentdi ts. d' organismcs' planctoniquos ,'tras, delicnts, nu sont ,encoreqU'a l'etat d'~3sais. QUand ils 's~adreSSGllt aux stadcs plancto-niquGs des< poissons,,' ics 'elevagos rovGte'nt uno interot.particu-licr. Or ,.' apres les, mD.griifiques resultnts, obtcnus' a"Naples otpublies dans' los '~nneos1931 'a 1958', 'il' Y eut un.'arrnt dos in-'vostigntions de ce. genre. ; heurousoment roprises depuis quol-

    :. que tamps, ,olles devr:i>.ient I' ütro- avec ~o a:~:rrp1Gur ber>.ucoup.- plus. grande. , : ' , " . -' I '., " . . ," ,' ", - " I' " .... " ,

    ... - ,: ... ,.:. 11 f'audrait' enfin fai~e';l' etude ·.biochimiquo'.·d.u·'planc-.ton (tonour on matieres min8ralcs 'ot"orgnniCffies; en sterols,vitamines, oligoelemont~) dc fagon a pouvoi~~onsideror'sousl'anglo nutr~tionno1 et ph~rmacologique. . '. C'

    ,--,

  • IiiI

    r

    ,.

    41

    En somme, e'est toute In plnnctonologie appliqueequ'il convient de developper parallelement a In planctonologiefondamentale pour faire entrer la recherche planctonologiquemediterraneenne dans In voie In plus moderne et la plus ren-table.

    Lnboratoire de Biologie animale. (Planeton)

    Faculte dos Scienccs.Dhrseille •

    N.B. La bibliographie relative a ce rapport sur le zooplanc-ton du bassin occidental da la Mediterranee sera fournie ulte-rieuramcmt.