Le point de conjoncture de l'Insee

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    Lclaircie se confirmeA

    u deuxime trimestre 2013, lactivit a de nouveauacclr dans les conomies avances.En particulier,

    la zone euro a renou comme attendu avec la croissance,aprs six trimestres de rcession. A contrario, lacroissance sest tasse au deuxime trimestre dans lesconomies mergentes.

    Dans lensemble des conomies avances, le climat des

    affaires retrac dans les enqutes de conjoncture acontinu de samliorer cet t, ce qui laisse attendreune poursuite de lembellie dici la fin de lanne. Enparticulier, lactivit dans la zone euro devrait continuerde crotre au second semestre (+0,1 % au troisimetrimestre puis +0,3 % au quatrime), stimule par lefaible niveau de linflation, une modration de laconsolidation budgtaire et le redressement delinvestissement aprs un ajustement trs marqu. Dansles conomies mergentes, la situation est plushtrogne, mais la croissance devrait rester globalementdcevante au second semestre 2013.

    La demande extrieure adresse la France resteraitainsi dynamique et soutiendrait les exportations qui

    seraient toutefois lgrement freines par les effets delapprciation de leuro depuis mi-2012.

    En France, le climat des affaires, qui avait commenc dese redresser dans lindustrie au printemps, samlioredsormais dans tous les secteurs. Lactivit serait toutefoisbride au troisime trimestre, notamment par descontrecoups du trimestre prcdent, dans les secteurs delnergie et des matriels de transport. Le PIB se

    stabi liserait ainsi au troisime trimestre, avant deprogresser nouveau au quatrime trimestre 2013(+0,4 %). En moyenne annuelle, le PIB progresserait de0,2 % en 2013. En glissement annuel, lactivit seraitnettement mieux oriente fin 2013 quun an auparavant

    (+0,8 % aprs -0,3 %), porte notamment par le rebondde la production manufacturire.

    Linvestissement se stabiliserait, aprs deux annes debaisse. En particulier, la production se stabiliserait dans lebtiment, dans le sillage du rebond des mises en chantierconstat au premier semestre 2013.En raison de la progression de lactivit, et malgr leredressement des gains de productivit, la baisse delemploi marchand sattnuerait. Du fait dune

    augmentation importante du nombre demplois aidsdans le secteur non marchand, lemploi totalaugmenterait au second semestre. In fine, le taux dechmage crotrait de 0,1 point au troisime trimestre, et

    se stabiliserait au quatrime trimestre.Le pouvoir dachat des mnages serait mieux orient en2013 quen 2012 (+0,5 % aprs -0,9 %), sous leffetconjugu de la baisse de linflation, qui na t que peutransmise dans les salaires jusqu prsent, et dunehausse moins importante des prlvements obligatoires.Les dpenses de consommation des mnagescontinueraient donc de progresser au second semestre.En moyenne annuelle, ce rebond serait cependantamorti par les fluctuations du taux dpargne, qui se

    redresserait lgrement (+0,2 point aprs -0,5 point).Divers alas sont associs ce scnario. Tout dabord, lerythme de reprise dans la zone euro est incertain : une foisengage, la reprise pourrait, comme cest souvent le cas,

    surprendre par son ampleur, mais linverse, elle pourraitpitiner, en cas de rsurgence des risques souverains etbancaires. Par ailleurs, dici la fin de lanne, lincertitudeporte galement sur la politique conomique amricaine,du fait des interrogations actuelles sur le rythme derduction dachats de titres par la Fed et de lissue difficile anticiper des ngociations des lus amricains sur lebudget et le plafond de la dette. Enfin, les prvisions decroissance des conomies mergentes sont plus fragilesque dhabitude, car soumises aux influences contraires

    de laugmentation des cots de financement et de leffetdentranement des conomies avances.

    P O I N T D E C O N J O N C T U R E

    O C T O B R E 2 0 1 3

    SOUS EMBARGO

    PUBLIABLE LE 3 OCTOBRE 2013 22H00

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    Lactivit a de nouveau acclr dans les conomiesavances au deuxime trimestre 2013

    Lactivit a t dynamiquedans les conomies avances...

    Au deuxime trimestre 2013, lactivit a surpris par son dynamisme dans lesconomies avances (+0,6 % aprs +0,3 %), plus marqu que prvu dans laNote de Conjoncture de juin 2013 (+0,4 %). Elle a notamment acclr auxtats-Unis (+0,6 % aprs +0,3 %) et au Royaume-Uni (+0,7 % aprs +0,4 %) eta progress vigoureusement au Japon (+0,9 % aprs +1,0 %).

    ... avec un rebond marquen Europe Aprs six trimestres de repli conscutif de lactivit, la zone euro est sortie dercession (+0,3 %). Lactivit a en particulier nettement acclr en Allemagne

    (+0,7 %) et en France (+0,5 %). Lensemble des postes de demande, lexception des stocks, ont particip ce mouvement. En particulier,linvestissementa progress lgrement, mettant fin huittrimestres de baisse.

    ... tandis que la croissancedes pays mergents est

    reste modre

    En revanche, lactivit est reste modre dans les conomies mergentes(+0,9 % comme au premier trimestre), en comparaison du rythme davant-crise(+1,8 % en moyenne de 2000 2008). En particulier, la production industrielleaconnusaprogressiontrimestriellelaplusfaibledepuisdbut2009(+0,5%).

    En France, lactivit a fortement rebondi au deuxime trimestreRebond en France port par

    lindustrie manufacturire et la

    production dnergie

    Lactivit a fortement rebondi en France au deuxime trimestre 2013 (+0,5 %aprs -0,1 %). Elle a nettement acclr dans lindustrie manufacturire (+2,0 %aprs +0,2 %) grce au rebond des exportations (+2,9 % aprs -0,6 %). Laproduction des services marchands a galement t dynamique (+0,7 % aprs0,0 %) grce notamment leffet dentranement exerc par la branchemanufacturire. De plus, les tempratures davril et mai, infrieures auxnormales saisonnires, ont maintenu un niveau lev les dpenses dechauffage des mnages, si bien que la production dnergie a acclr audeuxime trimestre (+2,0 % aprs +0,7 %). En revanche, lactivit dans laconstruction a continu de se contracter (-0,7 % aprs -0,8 %), tant danslentretien du logement que dans les nouveaux btiments.

    La croissance mondiale serait porte par les conomiesavances dici la fin de lanne

    Les conomies avances

    sur leur lance

    Depuis juin, selon les enqutes de conjoncture, le climat des affaires se redresse

    nettement dans les conomies avances. Ainsi, lactivit y resterait dynamique lhorizon de la prvision (+0,4 % puis +0,5 %). Aux tats-Unis, la croissanceresterait forte, mme si la perspective dune modration du soutien montaire dela Fed a dores et dj provoqu une hausse des taux dintrt, freinant quelquepeu la reprise sur le march immobilier. Le Royaume-Uni connatrait un regaindactivit marqu : comme aux tats-Unis, lactivit serait dope par la hausse duprix des actifs et le redmarrage du crdit. Dans la zone euro, lactivit devraitcontinuer de crotre au secondsemestre (+0,1 % au troisime trimestre puis +0,3 %au quatrime), stimule par la faiblesse de linflation, la modration de laconsolidation budgtaire et la meilleure orientation de linvestissement aprs unajustement trs marqu. Au Japon, lactivit ralentirait lgrement mais resteraitdynamique court terme grce des politiques budgtaire et montaire trsexpansionnistes.

    2 Point de conjoncture

    1 - Le climat des affaires est mieux orient dans les conomies avances

    Sources : Markit, calculs Insee

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    linverse, plusieursconomies mergentesralentiraient nettement

    La croissance des conomies mergentes resterait modre dans lensemble,comme en tmoigne la nette dgradation des enqutes de conjoncture(cf. graphique 1). Pour autant, les dynamiques seraient htrognes. Ainsi, enChine lactivit acclrerait quelque peu : le climat des affaires samliore et lahausse continue de lencours de crdit doperait, court terme, le secteurimmobilier, sur fond de hausse vigoureuse des prix des logements. LEurope delEst et, dans une moindre mesure la Turquie, bnficieraientde lamlioration dela demandeen provenance dEurope. linverse, au Brsil et dans lensemble de

    lAsie mergente, les resserrements montaires coupls la dprciation fortedes monnaies pseraient sur les dbiteurs largement endetts en devises etlactivit marquerait le pas.

    La reprise conomiquesoutiendrait le prix du ptrole

    Au deuxime trimestre 2013, les tensions sur le march physique du ptrole sontrestes faibles, avec notamment un net recul de la consommation des pays delOCDE. En consquence, le prix du Brut de la mer du Nord (Brent) a chut puis,dans le sillage des crises gyptienne et syrienne, a fortement augment,atteignant 115 $ au dbut du mois de septembre 2013. Dici la fin de lanne, leprix du baril de Brent fluctuerait autour de 110$ : la reprise dans les conomiesavances soutiendrait les cours mais ces pressions haussires seraientcontrebalances par le niveau toujours lev des stocks de ptrole dans lOCDEet des capacits de production additionnelles de lOpep.

    Lactivit continuerait de crotre dans la zone euroLes tensions financires

    restent modresAu troisime trimestre 2013, les tensions restent modres sur les marchsfinanciers des conomies avances. Les risques souverains et bancaires ont eneffet t, moyen terme, partiellement rduits par les mesures de politiquemontaire non conventionnelle mises en place par les grandes banquescentrales au deuxime semestre 2012 et au premier trimestre 2013. De plus, afinde contenir les difficults de financement que rencontrent les mnages et lesentreprises, les principales banques centrales maintiennent leurs taux directeurs des niveaux toujours trs bas.

    Le cot du crdit reste levdans certains pays

    dans la zone euro

    La BCE pratique toujours un taux directeur trs bas, 0,5 % depuis mai 2013. Enjuillet, et pour la premire fois de son histoire, elle a fourni des indications surlorientation future de sa politique montaire, indiquant que ses taux sontsusceptibles de rester trs bas, pour longtemps. Elle a par ailleurs annonc que

    sa politique actuelle dallocation illimite taux fixe serait maintenue au moinsjusquen juillet 2014. De nombreuses banques restent nanmoins dpendantesdu financement octroy par la BCE et les taux dintrt accords aux entreprisesrestent levs dans certains pays de la zone euro.

    Les enqutes de conjoncturesont nouveau en hausse

    Aprs un bref repli au printemps, les enqutes de conjoncture sont nouveau enhausse dans la zone euro dans tous les secteurs (cf. graphique 2), lexceptionde la construction. Lembellie du deuxime trimestre se prolongerait ainsi, etlactivit dans la zone euro continuerait crotre modrment au secondsemestre (+0,1 % puis +0,3 %).

    Octobre 2013 3

    2 - Le climat des affaires a continu de samliorer cet t dans la zone euro

    Note de lecture : le climat des affaires est calcul comme une moyenne pondre des indicateurs synthtiques industrie, services, construction,commerce de dtail ainsi que celui de la confiance des mnages.

    Source : DG ECFIN

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    Redmarrage delinvestissement

    Dans la zone euro, le recul du pouvoir dachat continuerait de sattnuer sousleffet de la baisse de linflation, du moindre recul de lemploi et dune moindrehausse des prlvements obligatoires. Par consquent, la consommation desmnages serait stable dans la zone euro au second semestre 2013 (0,0 % autroisime trimestre puis +0,1 % au quatrime). Lacclration progressive delactivit et le besoin de renouveler les capacits de production aprs une phasemarque dajustement soutiendraient le redmarrage de linvestissement enquipement, mme sil devrait rester pnalis par le niveau lev des taux de prts

    aux PME en Italie et en Espagne. Dans la construction, la baisse de linvestissementsattnuerait au second semestre,en lienavecla reprise despermis de construire.

    LItalie et lEspagnesortiraient de rcession

    dici la fin de lanne

    La contraction de lactivit sest attnue au deuxime trimestre en Italie (-0,3 %aprs -0,6 %) et en Espagne (-0,1 % aprs -0,4 %). Dans ces deux pays, le moindrereculdu pouvoir dachat desmnages et surtout, le redmarragede linvestissementen biens dquipement permettraient le retour de la croissance dici la finde lanne.En Allemagne, la croissance serait modre au second semestre (+0,3 % puis+0,5 %), soutenue par la consommation des mnages et les exportations, maisfreine par le manque de dynamisme de linvestissement.

    Progression modre des exportations franaises

    Les importations des conomiesavances soutiendraient

    la demande extrieure

    Avec la reprise de la croissance des conomies avances, la demande adresse la France progresserait comme le commerce mondial au second semestre(+1,0 % puis +1,3 % par trimestre). Les exportations seraient toutefoislgrement freines par les effets de lapprciation de leuro depuis mi-2012, etleur progression serait modre (+0,6 % puis +0,9 %).

    En France, lclaircie du deuxime trimestre se confirmeraitau second semestre

    Le climat des affaires samliorenettement depuis lt dans

    lensemble des secteurs

    En ligne avec lenvironnement extrieur, le climat des affaires samliore enFrance dans tous les secteurs (cf. graphique 3), mme sil reste infrieur samoyenne. Cette amlioration a commenc ds avril 2013 dans lindustrie (97 enseptembre contre 88 en avril), et sest tendue depuis lt aux services (93 enseptembre contre 84 en juin), au btiment (93 en septembre aprs 91 en juillet),au commerce de gros (96 en septembre aprs 88 en juillet) ainsi quau

    commerce de dtail (101 en septembre contre 86 en juin). Cependant, danslindustrie, lapprciation des industriels sur leur activit passe se dgrade enseptembre, suggrant une activit plus faible au troisime trimestre quautrimestre prcdent. Ce diagnostic est cohrent avec lindice de la productionindustrielle qui a baiss en juillet et affiche ainsi un acquis ngatif pour letroisime trimestre (-1,3 % sur le champ manufacturier). linverse, les rponsessur les perspectives dactivit samliorent nettement en septembre, annonantun rebond au quatrime trimestre 2013.

    4 Point de conjoncture

    3 - Le climat des affaires samliore dans tous les secteurs en France

    Source : Insee

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    Lactivit serait stable autroisime trimestre et

    rebondirait au quatrime

    La production manufacturire reculerait lgrement au troisime trimestre(-0,4 %), avant de rebondir au quatrime trimestre (+1,0 %). Lactivit dans lesservices marchands afficherait un profil similaire, quoique moins marqu(+0,2 % puis +0,5 %). La production nergtique ne serait plus soutenue autroisime trimestre par des facteurs climatiques exceptionnels et reculerait parcontrecoup (-0,8 % aprs +2,0 %). Enfin, lactivit dans la constructionacclrerait progressivement (-0,1 % puis +0,3 %), dans le sillage duredressement des mises en chantier du premier semestre 2013. Au total, lacroissance serait atone au troisime trimestre (0,0 %) avant de rebondir auquatrime trimestre (+0,4 %).

    Le PIB progresserait de 0,2 %en 2013, avec une netteacclration sur lanne

    Sur lensemble de lanne 2013, le PIB progresserait de 0,2 %, aprs 0,0 % en2012. Ce faible cart en moyenne annuelle masque une nette acclration aucours de lanne 2013. Le glissement annuel du PIB atteindrait ainsi +0,8 % fin2013 (contre -0,3 % fin 2012), port par le rebond de la productionmanufacturire (+2,8 % contre -4,0 %). Le PIB en volume retrouverait ainsi auquatrime trimestre 2013 son niveau davant-crise (premier trimestre 2008).

    Lemploi progresserait et le chmage se stabiliserait enmoyenne au quatrime trimestre 2013

    Le recul de lemploi marchandsattnuerait

    Du fait de la faiblesse passe de lactivit, lemploi dans les secteurs marchandsnon agricoles a de nouveau nettement recul au deuxime trimestre (-35 000).Sous leffet du retour de la croissance, la baisse de lemploi marchand

    sattnuerait progressivement au second semestre (-24 000 puis -7 000).Lemploi total progresserait au

    second semestre du faitdes emplois aids

    Avec notamment la monte en charge des emplois davenir (21 500 ont tsigns au premier semestre, pour une cible de 100 000 en 2013), le nombre debnficiaires demplois aids augmenterait nettement dans le secteur nonmarchand au second semestre. Au total, aprs quatre trimestres de recul,lemploi total progresserait aux troisime et quatrime trimestres, avec 10 000puis 28 000 crations nettes demplois.

    Le taux de chmage sestabiliserait 11,0 %

    au quatrime trimestre

    Le taux de chmage1 sest tabli 10,9 % de la population active en moyenne audeuxime trimestre 2013 (10,5 % en France mtropolitaine), en haussede 0,1 pointpar rapport au trimestre prcdent. En moyenne trimestrielle, le chmagepoursuivrait sa hausse au troisime trimestre, 11,0 %, avant de se stabiliser auquatrime trimestre.

    Linflation augmenterait lgrement dici dcembre 2013,mais resterait faible

    Linflation nergtique un niveau lev

    Malgr le niveau lev du chmage et le degr limit dutilisation des capacitsproductives qui limitent les pressions inflationnistes, linflation densembleaugmenterait lgrement dici la fin de lanne. Elle stablirait +1,1 % endcembre, aprs +0,9 % en aot. En effet, du fait de la hausse du prix du ptrolefin aot et dbut septembre, le glissement annuel des prix nergtiquesaugmenterait (+3,3 % en dcembre). De son ct, linflation sous-jacente, qui afortement reflu depuis juillet 2012, crotrait lgrement lhorizon de laprvision (+0,7 % en dcembre, aprs +0,6 % en aot), du fait dune moindrecontribution des tlcommunications.

    Le pouvoir dachat en hausse en 2013

    Les salaires relsprogresseraient nettement Le salaire moyen par tte a t dynamique au deuxime trimestre (+0,7 % aprs+0,5 %), en particulier sous leffet des primes. Au troisime trimestre, les salairesnominaux ralentiraient par contrecoup (+0,3 %), avant dacclrer lgrementau quatrime trimestre (+0,5 %). Au total, les salaires rels progresseraientnettement en 2013 (+0,9 % en moyenneannuelle), le repli de linflation en dbutdanne ne stant quen partie transmis aux salaires.

    Le pouvoir dachat :baisse au second semestre,

    hausse sur lanne

    Le pouvoirdachat des mnages reculerait lgrement au second semestre 2013(-0,1 % puis -0,2 % aux troisime et quatrime trimestres). Ce repli tiendrait engrande partie au regain dinflation et la vigueur des impts sur le revenu et lepatrimoine. Les mesures votes pour 2013 induisent en effet des hausses deprlvements de lordre de 1,1 point de revenu des mnages sur lanne dontenviron la moiti, notamment celles relatives aux impts sur le revenu et sur lafortune, affecterait le revenu des mnages au second semestre. Sur lensemble

    Octobre 2013 5

    (1) Le taux de chmage prsent ici est corrig de leffet estim du nouveau questionnairede lenqute Emploi (cf. n 203 dInformations Rapides). Cet effet est estim pour ledeuxime trimestre -0,3 point.

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    de lanne 2013, les prlvements effectifs ralentiraient nettement, ce qui,conjugu la baisse de linflation, permettrait au pouvoir dachat des mnagesde progresser nouveau (+0,5 % aprs -0,9 % en 2012).

    La consommation des mnages progresserait faiblement

    Baisse du taux dpargneau second semestre

    La baisse du pouvoir dachat au second semestre serait plus que compense par labaisse du taux dpargne des mnages qui avait fortement augment au premiertrimestre. La consommation des mnages progresserait donc au second semestre(+0,1 % puis +0,3 %). Au troisime trimestre, elle serait affecte par le repli desdpenses nergtiques (-4,0 %), alors quau quatrime trimestre, elle seraitquelque peu soutenue par le dblocage de lpargne salariale, et lanticipationdachats dautomobiles en amont du durcissement du malus cologique.

    Le recul de linvestissement sinterromprait aprs deux annesde baisse

    Stabilisation dans

    la construction

    Le recul de linvestissement sestomperait dici la fin de lanne, aprs deuxannes de baisse. En particulier, la production se stabiliserait dans laconstruction,dans le sillage du rebond des mises en chantier constat au premiersemestre 2013. En outre, linvestissement des entreprises, qui sest stabilis audeuxime trimestre (0,0 %) aprs cinqtrimestres conscutifs de repli, se rtablirait

    trs progressivement au second semestre (0,0 % puis +0,3 %) grce lamlioration des perspectives dactivit dans un contexte o les taux dintrtrestent faibles et o le taux de marge se redresserait.

    AlasRythme de la reprise

    dans la zone euroLe rythme de reprise dans la zone euro est incertain : une fois engage, la reprisepourrait, comme cest souvent le cas, surprendre par son ampleur, mais linverse,elle pourrait pitiner, en cas de rsurgence des risques souverains et bancaires.

    Politiques montaire etbudgtaire amricaines

    Dici la fin de lanne, lincertitude porte galement sur la politique conomiqueamricaine, du fait des interrogations actuelles sur le rythme de rductiondachats de titres par la Fed et de lissue difficile anticiper des ngociations deslus amricains sur le budget et le plafond de la dette.

    Croissance dans lesconomies mergentes Enfin, les prvisions de croissance des conomies mergentes sont plus fragilesque dhabitude, car soumises aux influences contraires de laugmentation descots de financement, et de leffet dentranement des conomies avances.

    6 Point de conjoncture

    4 - Le graphique des risques associs au Point de conjoncture

    Note mthodologique : cf. Note de conjoncture de lInsee de juin 2008

    Source : Insee

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    A N N E X E S T A T I S T I Q U E

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    Document disponible sur le site Web Insee, http://www.insee.fr Rdaction acheve le 30 septembre 2013

    Rdacteurs : C. Audenis, L.Clavel Mise en page : C. Fresson-Martinez, J. Courbet, D. Maury-Duprey, M . Blaibel

    PTC 1310 ISSN : 1153-1316 Prix : 3,40

    INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES TUDES CONOMIQUESDirection gnrale : 18, boulevard Adolphe Pinard 75675 PARIS CEDEX 14 - FRANCE

    Directeur de la publication : Jean-Luc Tavernier

    IMPRIMERIE JOUVE - PARIS