LA REMONTEE DU TAUX DE CHOMAGE …...LA REMONTEE DU TAUX DE CHOMAGE FRANCILIEN S'EST ACCELEREE...
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TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCE
économiqueéconomiqueBatiment
Conj
onct
ure
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
ServicesTour
ism
e
Transport
juin 2012
CENTRE REGIONAL D’OBSERVATION
DU COMMERCE DE L’INDUSTRIE ET DESSERVICES
Au premier trimestre 2012, l'activité francilienne a continué à tourner au ralenti commec'était déjà le cas depuis le printemps 2011. Ainsi, le redressement dans le secteur desservices est resté très poussif et l'industrie a même subi un nouveau ralentissement deson activité tout au long du trimestre.
Cette faiblesse de la croissance francilienne a conduit à une accélération marquée de laremontée du chômage malgré la création de 11 000 emplois salariés de janvier à mars :le taux de chômage a ainsi augmenté de 0,3 point (la hausse la plus importante depuis2009). Il a par conséquent atteint 8,5 %, soit un niveau désormais plus élevé que l'ancienpoint haut du premier trimestre 2010 (8,4 %).
LA REMONTEE DU TAUX DE CHOMAGEFRANCILIEN S'EST ACCELEREE
Conjoncture françaiseAlors que l'Insee a revu à la baisse la croissance du PIBfrançais du quatrième trimestre 2011 (+ 0,1 %), lacroissance hexagonale a été nulle au premiertrimestre 2012 (+ 0,0 %). Si l'activité nationale a évitéune contraction entre janvier et mars, ce niveau decroissance trimestrielle est malgré tout une nouvellefois inférieur à celui observé outre-Rhin (+ 0,5 %). Laprogression du PIB français a en effet été lestée par lerepli de l'investissement (- 1,4 % par rapport autrimestre précédent), celui-ci n'ayant pas pu êtrecompenser par une trop modeste augmentation de laconsommation des ménages (+ 0,2 %) et desexportations (+ 0,3 %). Dans ce contexte toujoursmorose, le taux de chômage a augmenté sur le mêmerythme qu'en Ile-de-France (+ 0,3 point) et s'est fixé à9,6 % en moyenne au premier trimestre 2012 ; Comptetenu du repli de l'emploi salarié, il pourrait encorecroître et approcher les 10,0 % en fin d'année.
Tendances à court termeLes premières informations disponibles concernantla conjoncture régionale pour le deuxième trimestre2012 montrent que l'activité dans les servicesmarchands a cessé de se redresser ces derniers moistandis que la production industrielle a continué àdécélérer. Dans l'ensemble, le niveau de l'activitéfrancilienne reste extrêmement modeste mais il està noter que le mois de mai a été particulièrementmal orienté à la fois dans les services et dansl'industrie. L'économie francilienne bénéficienéanmoins à l'heure actuelle pour les secteurs et lesentreprises les plus tournés vers l'international de labaisse du cours de l'euro face aux autres devises.Cela reste malgré tout bien insuffisant pour stimulerle marché du travail et la demande d'emploi(catégorie A) en Ile-de-France a de nouveauaugmenté en avril par rapport au mois précédent (+ 0,2 %, après + 0,4 % en mars).
Période sous revue : 1e trimestre 2012
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
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Emploi
Automobile
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Industrie
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juin 2012
SITUATION GÉNÉRALE La conjoncture européenne
SITUATION GÉNÉRALE Indice de la production nationale industrielle
Source : COE - Rexecode
Au premier trimestre 2012, la production del'ensemble de l'industrie française s'est légèrement
repliée de 0,1 % par rapport au trimestre précédent eta diminué, plus significativement, de 1,4 % par rapport aupremier trimestre 2011. Cette tendance morose a étéparticulièrement marquée dans le secteur de la cokéfaction etdu raffinage qui a subi une baisse de sa production de 14,3 %sur un trimestre et de 18,4 % sur un an. Ces variations sontvenues entretenir les évolutions décevantes observées depuisfin 2010 - début 2011 et, surtout, le plafonnement, voire lalégère baisse, de l'IPI depuis cette période. Ainsi, la productionindustrielle de juin 2012 était certes située 8,9 % au-delà dupoint bas d'avril 2009 mais, surtout, 12,1 % sous son point hautd'avant-crise (avril 2008) et 8,2 % sous sa moyenne sur lapériode 2000-2007.
Indice de la production nationale industrielle(données cjo-cvs - base 100 en 2005)
Source : Insee
-2-
Après avoir perdu 0,3 % au quatrième trimestre2011 aussi bien dans l'UE27 que dans la zone euro, le
PIB européen a évité de justesse la "récessiontechnique" en restant parfaitement stable (+ 0,0 % par rapportau trimestre précédent dans les deux zones). Malgré tout, payspar pays, les contractions d'activité sont restées nombreuses :- 0,1 % au Portugal, - 0,2 % aux Pays-Bas, - 1,0 % enRépublique Tchèque, etc. Par ailleurs, si l'ampleur de ces replisa cessé de s'accentuer, trois des cinq principales économieseuropéennes sont en "récession technique" : - 0,3 % après déjà- 0,3 % au trimestre précédent en Espagne et au Royaume-Uniet, surtout, - 0,8 % après - 0,7 % en Italie. Dans ce contextemorose, le taux de chômage s'est approché du seuil des 11,0 %en zone euro (10,9 % en décembre) et dépassé celui des 10,0 %dans l'UE27 (10,2 %).
Croissance du PIB dans les principaux pays de l’UE+ 0,0 %
- 1,4 % 1er trimestre 2012 - glissement annuel
1er trimestre 2012 - PIB de la zone euro
SITUATION GÉNÉRALE Chiffres clés Ile-de-France France Part Ile-de-France/France
Superficie (en km2) 12 012 543 965 2,2 %
Nombre de communes 1 281 36 565 3,5 %
Population(en millions - au 1er janv. 2009 - Insee)
11,73 64,30(France métrop. : 62,48)
18,2 %(18,8 %)
Densité de la populationau km2 976 115 -
PIB 2009(en milliards d’euros courants - Insee)
552,1 1 907,1(France métrop. : 1 871,5)
28,9 %(29,5 %)
PIB/habitant 2009 (en euros - Insee) 46 984 29 574
(France métrop. : 29 897)-
PIB/emploi 2009(en euros - Insee) 99 676 75 031
(France métrop. : 75 251)-
Emploi salarié marchand(1er trimestre 2012 - Insee Ile-de-France)
4 092 600 15 654 000 26,1 %
Taux de chômage(1er trimestre 2012 - Insee)
8,5 % 10,0 %(France métrop. : 9,6 %)
-
91,9
80
85
90
95
100
105
Moyenne 2000-2007
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
+1,9+1,7
+3,6
-0,1
+1,8+1,5
+1,7
+3,1
+0,7+0,5
+0,7
-0,3
+0,3
+0,9
-2,0-1,7
-0,3
+0,6+0,8
+1,4
-0,9
-0,4
+1,2
+2,1
Zone Euro France Allemagne Espagne Italie Royaume-Uni
2010 2011 Prévisions 2012 (estimations de juin 2012) Prévisions 2013 (estimations de juin 201
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
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Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
ServicesTour
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juin 2012
EMPLOI
EMPLOI
EMPLOI
Demande d’emploi
Taux de chômage
Emploi salarié marchand
Après avoir subi un repli de 0,04 % au troisièmetrimestre 2011, le niveau de l'emploi salarié
marchand en Ile-de-France avait repris sa marche en avantdès le trimestre suivant (+ 0,2 %). Ce mouvement haussiers'est confirmé au premier trimestre 2012 (+ 0,3 % par rapportau trimestre précédent) et l'économie francilienne a créé11 000 emplois de janvier à mars. Cette tendance a été en trèsgrande partie impulsée par le secteur de la construction(+ 1,6 %, soit 4 200 emplois créés) et le tertiaire (+ 0,2 %, soit6 700 emplois). Néanmoins, l'évolution en glissement annuelde l'emploi salarié dans la région (+ 0,8 %) est restéeinférieure à son niveau du deuxième trimestre 2011 (+ 1,3 %),ce qui témoigne du rythme ralenti du marché de l'emploi. Latendance en Ile-de-France début 2012 n'en est pas moinsrestée mieux orientée qu'au niveau national : seulement + 0,1 % par rapport au quatrième trimestre 2011 et + 0,2 % parrapport au premier trimestre 2011.
4 092 567
15 654 000
3 800 000
3 900 000
4 000 000
4 100 000
4 200 000
14 400 000
14 800 000
15 200 000
15 600 000
16 000 000
Ile-de-France France
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012200420032002
Source : Insee Ile-de-France
Emploi salarié marchand(données cvs)
1er trimestre 2012 - glissement annuel
-3-
+ 0,8 %
Demande d'emploi en fin de mois(catégorie A, données cvs)
540,0
2 884,5
300
400
500
600
700
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
Ile-de-France France
2000 2001 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20112002 2012
Sources : Direccte Ile-de-France et Dares
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie Aen Ile-de-France a continué de suivre une évolution
haussière au premier trimestre 2012 et ce mouvementa eu tendance à s'amplifier. Il a ainsi enregistré desaugmentations de respectivement + 4,8 %, + 4,1 % et + 5,2 %sur un an en janvier, en février et en mars. En conséquence, lenombre de demandeurs d'emploi en Ile-de-France s'est trouvéfin mars dernier à un niveau supérieur de 40,2 % à son point basde mai 2008. Néanmoins, contrairement au premier semestrede 2011, les augmentations au niveau régional sont restéesmoins marquées qu'au niveau national où les hausses sur un anont atteint 6,2 %, 6,2 % et 7,2 % lors des trois premiers mois del'année et où l'augmentation par rapport au point bas de février2008 a culminé désormais à 45,4 %.
Note : Les demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en 5 catégories différentes ; parmi celles-ci, la catégorie A regroupe lesdemandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploiet étant sans emploi.
mars 2012 - glissement annuel+5,2 %
La remontée du taux de chômage en Ile-de-Franceenclenchée au troisième trimestre 2011 s'est non
seulement confirmée mais s'est aussi accélérée aupremier trimestre 2012. Ainsi, après avoir repris un dixièmede point entre juillet et septembre puis avoir stagné au coursdes trois mois suivants, le taux de chômage régional aaugmenté de 0,3 point au premier trimestre 2012. Il a parconséquent atteint 8,5 % et a surtout dépassé le niveaumaximum qu'il avait atteint juste après la crise de 2008-2009(8,4 % au premier trimestre 2010). En tout état de cause,cette évolution en Ile-de-France a été comparable à celleobservée en France où le taux a atteint 9,6 %. Par ailleurs, si,contrairement à ce qui est observé au niveau national, letaux francilien est resté inférieur à ses niveaux de 2003-2005,il n'en est pas moins supérieur de 1,9 point à son point bas del'été 2008.
8,5
9,6
6,0
6,5
7,0
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
Ile-de-France France métropolitaine
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux de chômage(données cvs en moyenne trimestrielle, en %)
1er trimestre 20128,5 %
Source : Insee Ile-de-France
IMMOBILIER Immobilier d’entreprises
IMMOBILIER Prix des logements anciensEvolution des prix des appartements et maisons anciens en Ile-de-France
(données cvs - base 100 au 1er trimestre 2010)
+5,4%
118,4*
-10%
-5%
+0%
+5%
+10%
+15%
+20%
30
45
60
75
90
105
120Variation du prix des logements anciens en Ile-de-France en glissement annuelPrix des appartements et des maisons anciens en Ile-de-France
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source : Insee Ile-de-France* : données provisoires pour le 1er trimestre 2012
L'augmentation des prix des logements anciens(appartements et maisons confondus) en Ile-de-
France a continué à ralentir au premier trimestre2012 : en glissement annuel, la hausse a atteint 5,4 % alorsqu'elle avait été de 8,5 % au trimestre précédent et même de+ 12,9 % au deuxième trimestre 2011. La décélération estencore plus nette en variation sur un trimestre puisquel'augmentation a été à peine positive (+ 0,2 %, les prix desappartements s'infléchissant même de 0,2 %). Ces évolutionsconfirment de plus en plus la probabilité d'une accalmie de lamontée, voire d'une baisse, des prix de l'immobilier.Toutefois, l'augmentation n'en a pas moins atteint 23,7 % parrapport au point bas du deuxième trimestre 2009 et 12,2 %par rapport au plus haut niveau des prix d'avant-crise(deuxième trimestre 2008).
1er trimestre 2012 - glissement annuel
Batiment
Conj
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Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
ServicesTour
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eTransport
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
juin 2012
INTÉRIM Emploi intérimairemars 2012 - glissement annuel
Au cours du premier trimestre 2012, et malgré unrebond en mars par rapport à février, le nombre
d'emplois intérimaires en Ile-de-France est resté sous leseuil des 100 000. Par conséquent, après avoir été légèrementnégatives pour la première fois depuis novembre 2009 en find'année 2011, les variations en glissement annuel se sontaccentuées : - 5,2 %, - 6,3 % et - 5,3 % respectivement en janvier,en février et en mars. A fin mars, le nombre d'intérimaires en Ile-de-France est par conséquent resté inférieur de plus de 13,6 % àses niveaux d'avant-crise (début 2008). En tout état de cause, latendance régionale a été relativement conforme à ce qui a étéobservé au niveau national puisque le nombre d'emploisintérimaires y a aussi enregistré trois baisses marquées englissement annuel (- 5,3 %, - 6,0 % et - 4,8 %).Note : Le nombre d'intérimaires fourni par Pôle emploi services est calculé sur la basedes données en fin de mois. En raison de la forte volatilité d'un jour sur l'autre,l'indicateur est ainsi réalisé sur la moyenne du nombre des missions des cinq derniersjours ouvrés. Par ailleurs, l'emploi intérimaire est ici comptabilisé à partir desétablissements de travail temporaire situés en Ile-de-France et non au lieu d'exécutionde la mission.
99 749
635 292
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000Ile-de-France France
2008 2009 2010 2011 2012
Source : Pôle emploi / Pôle emploi services
Evolution du nombre d'intérimairesen fin de mois
(données cvs)
-4-
+ 5,4%
Pour la dixième fois consécutive depuis lequatrième trimestre 2009, la demande placée de
bureaux en Ile-de-France enregistrée au premiertrimestre 2012 a franchi le seuil des 500 000 m² et a dépasséles 514 000 m². Néanmoins, contrairement au premiertrimestre 2011 qui avait bénéficié de l'installation de Thalèssur 80 000 m² à Gennevilliers et de Coface sur 30 000 m² àBois-Colombes, le premier trimestre 2012 a été marqué parl'absence de grandes transactions ; par conséquent, lessurfaces commercialisées de janvier à mars derniers ontreprésenté une baisse de 17,7 % par rapport à la mêmepériode de 2011. Si le contexte économique incertain a ainsipesé sur le niveau des transactions, le loyer moyen francilienn'en a pas moins continué à grimper : celui-ci a atteint 320 €au premier trimestre 2012 et s'est, ainsi, encore approché deson plus haut historique de 322 € du quatrième trimestre 2008.
- 5,3 %
514*
320*
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 000
230
240
250
260
270
280
290
300
310
320
330Demande placée (milliers de m²) Loyer moyen (en euros)
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Evolution trimestrielle de la demande placée de bureaux et du loyer moyen en Ile-de-France
de bureaux commercialisés - 1er trimestre 2012514 314m2
Source : GIE Immostat* : données provisoires pour le 1er trimestre 2012
DEMANDE INTERNE Dépenses de consommation des ménages
DÉMOGRAPHIE D’ENTREPRISES Défaillances d’entreprises
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
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Emploi
Automobile
Consommation
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juin 2012
DÉMOGRAPHIE D’ENTREPRISES Créations d’entreprises
Plus de 38 400 entreprises ont été créées en Ile-de-France au cours du premier trimestre 2012 (soit
24,6 % des créations enregistrées sur l'ensemble de laFrance). Le nombre total de créations en Ile-de-France aainsi augmenté de 4,2 % en glissement annuel, soit unehausse exactement équivalente à celle constatée au niveaunational. Ce mouvement haussier est essentiellement lié auredressement des créations réalisées dans le cadre du statutd'auto-entrepreneur : après quatre trimestres consécutifs deforte baisse, elles ont en effet augmenté de 8,3 % en Ile-de-France au premier trimestre 2012 par rapport à la mêmepériode de 2011. A contrario, après avoir crû de 1,2 % audernier trimestre 2011, les créations "classiques" dans larégion n'ont fait que stagner (+ 0,0 % sur un an), unetendance qui s'est malgré tout révélée meilleure qu'au niveaunational où le nombre de créations "classiques" s'est replié de2,6 % par rapport au premier trimestre 2011.
18 425
38 437
70 584
155 948
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
0
40 000
80 000
120 000
160 000
200 000HORS AUTOENTREPRENEURS Ile-de-France TOTAL Ile-de-FranceHORS AUTOENTREPRENEURS France TOTAL France
2009 2010 2011 2012
Source : Insee Ile-de-France
Comme lors des deux derniers trimestres de 2011,les dépenses de consommation des ménages français
en biens au premier trimestre 2012 ont été quasimentstables par rapport au trimestre précédent (+ 0,2 %). Ellesn'ont, par conséquent, toujours pas effacé la forte diminutionde 2,1 % enregistrée au printemps 2011 et, en glissementannuel, la baisse a atteint 1,4 %. Ce repli de la consommationdes ménages sur un an s'explique notamment par la nouvellecontraction des dépenses en textile et cuir (- 2,1 % parrapport au premier trimestre 2011) mais surtout enautomobiles (- 12,2 % en glissement annuel après une baissetrimestrielle de 5,6 % sur un trimestre).
Note : depuis avril 2011, l'Insee fait paraître les données concernant la "consommation des ménages en biens", indicateur dont le champ est plus largeque l'indicateur publié précédemment qui couvrait seulement la "consommation des ménages en produits manufacturés".
2 468
13 102
0
1 000
2 000
3 000
4 000
0
4 000
8 000
12 000
16 000Ile-de-France France
2009 2010 2011 2012
Source : Insee Ile-de-France
Comme aux troisième et quatrième trimestres 2011,et même si cela s'est fait dans une moindre mesure,
le nombre de défaillances d'entreprises recensées enrégion Ile-de-France a enregistré un nouveau repli au premiertrimestre 2012 (2 468 défaillances, soit - 0,4 % par rapport àla même période de 2011). Grâce à ce mouvement de baissedepuis l'été 2011, en cumul sur quatre trimestres, le nombrede défaillances a diminué de 1,8 % par rapport au quatretrimestres précédents.
Malgré ces résultats favorables en Ile-de-France, il est à noterque la région connait une évolution moins positive que celleobservée au niveau national : ainsi, au premier trimestre 2012,le nombre de défaillances en France a affiché son dixièmerepli trimestriel consécutif (- 0,4 % en glissement annuel et,surtout, - 2,9 % en cumul annuel).
104,4
102,1
95,1
96,4
90
95
100
105
110
115TOTALdont alimentairedont automobilesdont textile-cuir
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source : Insee
Indices du volume des ventes de biens en France(données cvs, base 100 en 2005)
Défaillances d'entreprises en Ile-de-France(données brutes, en date de publication au BODACC)
Créations d'entreprises en Ile-de-France(données brutes)
créations d’entreprises - 1er trimestre 2012
défaillances d’entreprises - 1er trimestre 2012
Automobiles - 1er trimestre 2012 - glissement annuel
-5-
38 437
- 12,2 %
2 468
OUVERTURE AU MONDE Trafic aéroportuaire
OUVERTURE AU MONDE Hôtellerie
Batiment
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Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
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TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
juin 2012
-6-
OUVERTURE AU MONDE Commerce extérieur exportations - 4e trimestre 2011 - glissement annuel
Taux d'occupation hôtelier(en %, données brutes)
Dans un contexte économique international toujoursralenti, les échanges commerciaux de l'Ile-de-France
du premier trimestre 2012 sont restés aussi dynamiquesqu'ils l'avaient été au quatrième trimestre 2011. Ainsi, même siles hausses ont été moins marquées que fin 2011, lesexportations et les importations en valeurs déclarées par lesentreprises franciliennes ont augmenté respectivement de 2,5 %et + 3,3 % sur un an. Le dynamisme des importations ayant étéune nouvelle fois plus important que celui des exportations, ledéficit commercial régional s'est par conséquent creusé : il estressorti à plus de 14,8 milliards d'euros au premier trimestre2012. La faiblesse de l'euro face aux autres devises n'a donc paspermis de stimuler suffisamment les exportations franciliennes ;la nouvelle baisse par rapport au dollar observée en mai (l'eurooscillant désormais autour des 1,25 $) pourrait toutefois yparvenir.
Dans la continuité de ce qui avait été observé fin2011, l'évolution du trafic passagers dans les Aéroports
de Paris s'est montrée hésitante lors du premier trimestre2012 et, globalement, le trafic n'augmente plussignificativement depuis l'été 2011. Ainsi, si celui-ci a affiché deshausses de 3,1 %, 3,1 % puis 4,4 % en glissement annuelrespectivement en janvier, en février et en mars, les variationsd'un mois sur l'autre ont à nouveau été contrastées et,globalement, peu marquées (- 1,2 %, + 0,0 % puis + 0,9 %). Cettedécélération a concerné l'ensemble des faisceaux dedestinations, le Moyen-Orient ayant même subi un repli en toutdébut d'année. Par conséquent, après que le résultat annuel de2011 a dépassé celui de 2008 (précédente année de référence),avec environ 19,6 millions de passagers sur l'ensemble dutrimestre, le trafic a enregistré une diminution de 0,6 % sur lestrois premiers mois de l'année par rapport à la même périodede 2008.
64,3
63,3
74,1
**
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Max. 2000-2010* 2011 2012
Source :Insee Ile-de-France (champ : hôtels de 0* à 5*)* : la série "Max 2000-2010" correspond au maximum des taux d'occupationde chacun des mois entre 2000 et 2010** : données provisoires pour mars 2012
Les taux d'occupation dans les hôtels franciliens ontentamé l'année 2012 sur un rythme très proche de
celui de 2011 : ainsi, après une hausse de 0,8 point enjanvier, les taux d'occupation ont peu varié en février et enmars. Même si l'évolution reste positive, les tendancesobservées au premier trimestre 2012 ont semblé confirmerl'atténuation du dynamisme du secteur depuis la fin de l'étédernier, la fréquentation restant notamment inférieure à celleobservée début 2007 et 2008 (- 1,5 point, - 5,4 points et - 1,8 point notamment en janvier, février et mars par rapportà 2008). En termes de nombre de nuitées (14,4 millions surl'ensemble du trimestre), cette décélération se confirmenotamment pour la clientèle étrangère qui, malgré uneaugmentation de 4,1 % par rapport au premier trimestre 2010a été en repli de 5,1 % et, surtout, de 13,4 % par rapport à lamême période de 2007 et de 2008.
77,5
134,3
50
60
70
80
90
100
110
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130
140
National International
2000 20082007200620052004200320022001 2009 2010 2011 2012
Source : Aéroports de Paris
Trafic passagers(données cvs, base 100 en 2000)
Commerce extérieur d'Ile-de-France(données brutes CAF/FAB* hors matériel militaire,
en millions d'euros)
Source : Direction Générale des Douanes et Droits Indirects, Ministère del'Économie et des Finances
-14 822
-10 000
0
10 000
20 000
30 000
40 000Export régionalImport régionalSolde commercial
20072006200520042003200220012000 2008 2009 2010 2011 2012
+ 2,5 %
* CAF/FAB : comptabilisation qui consiste à considérer les importations coût, assurance et fraiscompris jusqu'à notre frontière et les exportations, franco à bord à notre frontière.
d’occupation dans les hôtels franciliens - mars 201274,1 %
pour le trafic passagers - mars 2012 - glissement annuel+ 4,4 %
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
Batiment
Conj
onct
ure
Chômage
Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
ServicesTour
ism
eTransport
juin 2012
ANALYSE SECTORIELLE IndustrieRalentissement progressif de l'activité
Après avoir été globalement bien orientée lors de la seconde partie de 2011, l'activité industrielle en Ile-de-France a confirmé début 2012 le ralentissement qui avait déjà été observé en décembre dernier. La décélérationa été particulièrement marquée en mars du fait des baisses de production observées dans les secteurs desmatériels de transport et de la fabrication des denrées alimentaires. Dans ce contexte, le taux d'utilisation descapacités de production est retombé sous sa moyenne de longue période (1996-2012). Les prévisions formuléespar les industriels sont néanmoins positives pour les prochaines semaines, notamment grâce à l'aéronautique etau secteur des équipements électriques, électroniques et informatiques qui tirent le niveau des carnets decommandes vers le haut.
ANALYSE SECTORIELLE Bâtiment et travaux publicsPerspectives positives
L'activité dans le secteur du bâtiment et celle dans les travaux publics ont été diamétralement opposées en Ile-de-France au cours du premier trimestre 2012 : ainsi, le volume d'affaires s'est accru dans le bâtiment aussi biendans le gros œuvre que dans le second œuvre alors qu'il a évolué défavorablement dans les travaux publics. Parconséquent, dans ce dernier secteur, des réductions d'effectifs sont intervenus et le prix des devis a dû être revuà la baisse. Néanmoins, les prévisions des chefs d'entreprises du secteur sont tout aussi favorables à court-termequ'elles le sont dans le bâtiment.
ANALYSE SECTORIELLE Commerce de grosTrès légère progression du volume d'affaires
L'activité du secteur du commerce de gros a continué de progresser au premier trimestre 2012 mais sur un rythmemoins soutenu qu'au trimestre précédent, notamment du fait de la contraction du volume d'affaires dans lenégoce de produits alimentaires. Parallèlement, les chefs d'entreprise ont de nouveau subi un renchérissementdes cours de leurs approvisionnements, celui-ci ayant été répercuté sur les prix de vente. Cette hausse du prixdes produits finis s'ajoute un contexte de stocks élevés et de carnets de commande étroits qui laisse les chefsd'entreprise très réservés quant à leurs transactions pour les mois à venir.
ANALYSE SECTORIELLE Services marchandsActivité modeste mais positivement orientée
Après s'être très nettement redressée en novembre et en décembre 2011, l'activité des services marchands s'està nouveau infléchie au cours du premier trimestre 2012. Cette tendance morose a néanmoins été légèrementcorrigée en fin de période notamment grâce à la bonne santé des secteurs de la location et de la réparationautomobile. Ce niveau d'activité modeste a malgré tout suffi pour permettre le maintien des effectifs et mêmequelques recrutements dans l'ingénierie informatique et l'ingénierie technique. Les prévisions à court termerestent positives même s'il n'est pas pour autant question d'accélération de l'activité.
Ces résultats sont issus de l’enquête de conjoncture menée par la Direction générale Ile-de-France de la Banque de France(www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publications-regionales/publications/ile-de-france.html) auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises appartenant aux principaux secteurs de l’économie régionale.
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DOSSIER DU TRIMESTRE Recherche et développement
TABLEAU DE BORDDE L’ILE-DE-FRANCEééccoonnoommiiqquueeééccoonnoommiiqquuee
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Entreprise
Emploi
Automobile
Consommation
Industrie
ServicesTour
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juin 2012
Directeur de la publication : Pierre TROUILLETDirecteur de la rédaction : Jean-Louis SCARINGELLAMaquette et mise en page : Nathalie PAGNOUXReproduction autorisée à la condition expresse de mentionner la source Dépot légal : juin 2012 - ISSN : 1240-7992
L'innovation et la R&D jouent un rôle déterminant dans lastimulation de la croissance économique. Grâce à sesinfrastructures, ses universités et ses pôles de compétitivité, larégion Ile-de-France offre des conditions idéales pour la R&D. Enl'occurrence, l'Ile-de-France contribue largement à la cinquièmeposition de la France en termes de R&D dans le monde ; lepotentiel de R&D français est en effet très concentré en Ile-de-France. Ainsi, en 2008, secteurs privé et public confondus, larégion-capitale regroupait 142 790 personnes en "équivalenttemps-plein recherche" et représentait 37,0 % de l'ensemble deseffectifs de R&D en France. Ce poids d'environ 40,0 % de la R&Dfrancilienne en France se confirme également en termes dedépense intérieure de recherche et développement (DIRD)puisque l'Ile-de-France pesait en 2008 pour 16,4 milliards d'eurossur les 41,1 milliards dépensés dans l'Hexagone, loin devantRhône-Alpes, Midi-Pyrénées et PACA (respectivement 11,4 %, 8,0 %et 6,5 % de la DIRD française en 2008). Cependant, l'Ile-de-Franceest de plus en plus concurrencée et l'analyse des évolutions de laR&D francilienne montre un affaiblissement de son poids relatifpar rapport à celle des autres régions françaises et européennes.La DIRD a notamment crû moins vite ces dernières années en Ile-de-France qu'au niveau national (+ 11,6 % contre + 13,4 % entre2005 et 2008). Par ailleurs, les dépenses de l'Ile-de-France en R&Dreprésentaient 3,0 % du PIB régional en 2009 (soit tout juste auniveau de l'objectif de taux d'investissement total de la Stratégiede Lisbonne), bien loin notamment des 4,8 % du PIB consacré à laR&D par le Bade-Wurtemberg (région de Stuttgart). Ainsi, malgréles nombreuses mesures prises depuis une dizaine d'années enFrance pour stimuler l'innovation, la recherche francilienne seheurte notamment à des cloisonnements toujours marqués entre
recherche publique et recherche privée mais aussi entre grandsgroupes et PME. Or, pour être forte, la recherche nécessite unenvironnement spécifique concentrant chercheurs et laboratoires,tout aussi bien privés que publics. En ce sens, l'Ile-de-France et laFrance misent désormais beaucoup sur le développement duplateau de Saclay. Ainsi, un volet entier de la loi sur le Grand Parisest consacré à ce territoire et l'idée principale est d'en faire unpôle scientifique et universitaire de classe mondiale.
Pour en savoir plus :"Le potentiel de R&D français toujours très concentré en Ile-de-
France", Enjeux Ile-de-France du Crocis n°147 de mai 2012,étude téléchargeable sur www.crocis.ccip.fr
Le potentiel de R&D français toujours très concentré en Ile-de-France
Le Centre Régional d’Observation du Commerce de l’Industrie et des Services de la Chambre de commerce etd’industrie de Paris analyse les grandes mutations économiques de l’Ile-de-France et de ses territoires. Il rassemble et traite les principales données structurelles et conjoncturelles permettant d'identifier et d'analyser lesévolutions économiques de l'Ile-de-France
Crocis de la CCIP - 27 avenue de Friedland - 75382 PARIS cedex 08tél. : +33 (0) 1 55 65 82 00 - fax : +33 (0) 1 55 65 82 62 - e-mail : [email protected]
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Secrétaire général : Isabelle SAVELLI-THIAULT Industrie - Démographie d’entreprise : Yves BURFIN Commerce - Enquêtes - Développement durable : Julien TUILLIER Conjoncture - Benchmark européen : Mickaël LE PRIOL Services : Bénédicte GUALBERT Veille économique : Marielle GUERARD, Catherine PICQ, Carole UZAN PAO - Multimédia : Nathalie PAGNOUX Administration - Secrétariat
Publication rédigée par Mickaël LE PRIOL
Pour en savoir plus :Le Crocis publie également une note semestrielle de synthèse sur la situation de l'emploi et de la conjonctureéconomique en Ile-de-France ainsi que des tableaux de bord de la conjoncture des départements franciliens. Cesdocuments sont tous téléchargeables sur notre site www.crocis.ccip.fr dans la rubrique "Conjoncture".
2,01 %
2,26 %
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Baden-Württemberg (All)
Bayern (All)
Nordrhein-Westfalen (All)
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Este (Esp)
Nord-Est (It)
London (R-U)
Moyenne France
Moyenne UE27
Ile-de-France : 3,01 %
Source : Eurostat
Effort de recherche dans les grandes régions européennes(rapport DIRD / PIB, en %, données 2009)