Le cancer en France en 2014

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LES DONNÉES JANVIER 2015 LES CANCERS EN FRANCE /Édition 2014

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    Janvier 2015

    Les cancers en france /dition 2014

  • Ce document doit tre cit comme suit : Les cancers en France, Les Donnes, INCa, janvier 2014.

    Collection Les Donnes, ouvrage collectif dit par lINCa, Boulogne-Billancourt, janvier 2015.Il peut tre reproduit ou diffus librement pour un usage personnel et non destin des fins commerciales ou pour des courtes citations. Pour tout autre usage, il convient de demander lautorisation auprs de lINCa.

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    Depuis 2003, la lutte contre le cancer en France est structure autour de plans nationaux visant mobiliser tous les acteurs autour de la prvention, du dpistage, des soins, de la recherche et de laccompagnement du patient et de ses proches. Le Plan cancer 2003-2007 a dress une premire stratgie globale de lutte contre le cancer ; le second (2009-2013) a introduit la notion de prise en charge personnalise.

    Le 3e Plan cancer 2014-2019 a pour ambitions de donner chacun, partout en France, les mmes chances de gurir et de mettre plus rapidement encore les innovations au service des malades. Il comprend 17 objectifs regroups autour de quatre grandes priorits de sant :

    l Gurir plus de personnes maladesl Prserver la continuit et la qualit de viel Investir dans la prvention et la recherchel Optimiser le pilotage et les organisationsLe Plan cancer sinscrit dans la mise en uvre dune stratgie nationale de sant et de lAgenda stratgique pour la recherche, le transfert et linnovation France-Europe 2020 .

    Ce guide rpond l Objectif 15 : appuyer les politiques publiques sur des donnes orbustes et partages action 15;9 : Valoriser lobservation et les donnes en permettant leur appropriation

    et exploitation par la plus grand nombre.

    Pour en savoir plus et tlcharger le Plan cancer : e-cancer.fr

    Cancer Plan2014-2019

    LInstitut national du cancer (INCa) est lagence dexpertise sanitaire et scientifique en cancrologie charge de coordonner la lutte contre les cancers en France.

    Ldition 2014 du rapport Les cancers en France est coordonne par Natalie Vongmany du dpartement Observa-tion, veille et valuation, sous la responsabilit de Philippe-Jean Bousquet, en collaboration avec lensemble des ples et directions de lINCa et des acteurs de la lutte contre le cancer et partenaires que nous remercions plus particulire-ment pour leur contribution ou relecture :n LAgence technique de linformation sur lhospitalisation (ATI H)n La fondation ARC pour la recherche sur le cancern LInstitut cancer de lAlliance Aviesann LInstitut de veille sanitaire (InvS)n La Ligue nationale contre le cancern Le Rseau franais des registres du cancer (francim)n Le Registre national des hmopathies malignes de lenfant (RNHE)n Le Registre national des tumeurs solides de lenfant (RNTSE )n Les Hospices civils de Lyon (HCL, service de biostatistiques)Les donnes prsentes dans ce rapport se rfrent aux dernires donnes disponibles en novembre 2014.

  • INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 1

    Les cancers en france /dition 2014

  • SommaireTable des tableaux>4Table des figures>5Table des annexes>8

    Pourquoi ce rapport ?>9Conception>9 qui sadresse-t-il ?>10Comment lire et utiliser le rapport ?>11Sources bibliographiques>11

    Glossaire>237Liste des acronymes et des sigles>241

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS > 12

    1.1 pidmiologie tous cancers 15

    1.2 Focus sur les hmopathies malignes24

    1.3 pidmiologie des cancers chez les enfants de moins de 15ans26

    1.4 pidmiologie des cancers chez les adolescents de 15 19ans29

    1.5 pidmiologie des cancers chez les personnes de 65ans et plus30

    1.6 pidmiologie du cancer du poumon31

    1.7 pidmiologie du cancer des voies arodigestives suprieures (VADS) : lvre, bouche, pharynx et larynx36

    1.8 pidmiologie du cancer du clon et du rectum45

    1.9 pidmiologie du cancer de la prostate50

    1.10 pidmiologie du cancer du sein55

    1.11 pidmiologie du cancer du col de lutrus59

    1.12 pidmiologie du mlanome cutan63

    Annexe1 : Liste des tableaux68

    Annexe 2 : Sources et mthodes destimation des indicateurs pidmiologiques82

    Sources bibliographiques86

    2.1 Le tabac, facteur avr de la survenue de nombreux cancers vitables89

    2.2 Lalcool, deuxime cause de mortalit vitable par cancer aprs le tabac92

    2.3 Lalimentation, lactivit physique, sources de facteurs de risque et de facteurs protecteurs de certains cancers94

    2.4 Lenvironnement96

    2.5 Les expositions aux facteurs de risque en milieu professionnel101

    2.6 Les agents infectieux103

    2.7 Gnraliser la dmarche de prvention105

    Sources bibliographiques106

    3.1 Programme national du dpistage organis du cancer du sein112

    3.2 Programme national du dpistage organis du cancer colorectal115

    3.3 Dpistage du cancer du col de lutrus117

    Sources bibliographiques119

    2 PRVENTION VIS--VIS DES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE > 88

    3 DPISTAGE > 110

    2 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • 4.1 Organisation de loffre de soins et accs aux dispositifs de prise en charge125

    4.2 Parcours de soins et prise en charge140

    4.3 Activit hospitalire globale en cancrologie secteur MCO hors radiothrapie du secteur priv libral149

    4.4 Activit hospitalire globale en cancrologie secteurs PMSI HAD(59) et SSR(60)152

    4.5 Activit du traitement du cancer par chirurgie dans les tablissements de sant MCO154

    4.6 Activit de traitement du cancer par chimiothrapie dans le secteur MCO et HAD158

    4.7 Activit du traitement du cancer par radiothrapie161

    4.8 Dpenses de prise en charge du cancer164

    Annexe 1 : Liste des tableaux172

    Annexe2 : sources et mthodes destimation des donnes relatives loffre de soins180

    Sources bibliographiques183

    5.1 Conditions de vie et qualit de vie des personnes atteintes de cancer188

    5.2 Consquences sociales et conomiques du cancer190

    5.3 Cancer et trajectoires professionnelles192

    5.4 Accs au crdit et aux assurances193

    5.5 Actions menes en faveur de lamlioration de la qualit de vie des personnes vivant avec un cancer195

    Sources bibliographiques197

    6.1 Ingalits et cancers : rappels des concepts200

    6.2 Prvention primaire203

    6.3 Prvention secondaire Dpistage206

    6.4 Parcours de soins208

    6.5 La vie aprs le cancer211

    6.6 Conclusion & Perspectives214

    Annexes215

    Sources bibliographiques216

    7.1 Organisation de la recherche, structures et moyens globaux pour la recherche sur le cancer221

    7.2 Grands programmes de recherche en partenariat233

    Sources bibliographiques236

    5 VIVRE PENDANT ET APRS UN CANCER >186

    4 PRISES EN ChARGE EN CANCROLOGIE > 122

    6 LES INGALITS DESANT >198

    7 LA REChERChE >218

    INCa SommAIRE

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 3

  • Table des tableaux

    [ Tableau 1 ] Nombre de cas et part dans lensemble des cancers par sexe : prvalence partielle 1, 3, 5 et 10ans en 2008(pour 3localisations cancreuses les plus frquentes en termes dincidence)22

    [ Tableau 2] Survie nette des 4sous-types dhmopathies malignes les plus frquentes25

    [ Tableau 3] Incidence des cancers de lenfant en France mtropolitaine, par tranche dge et rpartition en frquence (2006-2010)28

    [ Tableau 4] Taux de survie 5ans des enfants atteints dun cancer sur la priode 2000-2008 par tranche dge28

    [ Tableau 5 ] Taux spcifiques dincidence et de mortalit pour 100000personnes pour la tranche dge 65ans et plus et par sexe en 201230

    [ Tableau 6] Mortalit attribuable au tabac en France en 2004, par sexe et cause89

    [ Tableau 7] Nombre de cas de dcs par cancer attribuables la consommation dalcool en France en 2009, par sexe92

    [ Tableau 8] volution des technologies utilises pour les mammographies de dpistage entre 2011et 2013127

    [ Tableau 9] Rpartition du nombre dtablissements de radiothrapie par catgorie au 31dcembre 2013128

    [ Tableau 10] La rpartition du nombre dappareils de traitement par radiothrapie selon la catgorie dtablissement en 2012128

    [ Tableau 11] Rpartition des acclrateurs par anciennet en 2013(171centres)129

    [ Tableau 12] Catalogue des tests effectus par les plateformes de gntique molculaire en 2013129

    [ Tableau 13] Nombre de tests selon la localisation cancreuse en relation avec les thrapies cibles depuis 2007130

    [ Tableau 14] Renouvellement des effectifs dans la spcialit tudie132

    [ Tableau 15] Rpartition du nombre de patients gs de 0 24ans pris en charge pour cancer dans les tablissements MCO en 2013*147

    [ Tableau 16] Nombre de malades relevant de loncogriatrie pris en charge en milieu hospitalier MCO en 2013*147

    [ Tableau 17 ] Rpartition par sexe et par ge des personnes traites spcifiquement pour leur cancer dans les tablissements de sant MCO en 2013*150

    [ Tableau 18 ] Rpartition des sances et sjours par types de traitement du cancer en 2013151

    [ Tableau 19] Activit de traitement de cancer par chirurgie en ambulatoire par localisations cancreuses dans les tablissements MCO en 2013157

    [ Tableau 20 ] Chirurgie mammaire dans les tablissements MCO en 2012et 2013selon la dure de sjour157

    [ Tableau 21] Rpartitions des volumes conomiques en 2012et 2013des prises en charge (en sjours et sances) de cancrologie dans les tablissements MCO* (en euros) hors cot des molcules anticancreuses en sus du GHS165

    [ Tableau 22] Rpartition des financements de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer par cancrople en 2013229

    [ Tableau 22] Rpartition des financements de la Ligue pour la recherche sur le cancer par cancrople en 2013*230

    [ Tableau 23] volution du financement des projets PAIR depuis 2007235

    4 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • Table des figures

    [ Figure 1 ] Classement des cancers par incidence estime en 2012en France mtropolitaine par localisations selon le sexe17

    [ Figure 2 ] Classement des cancers par mortalit estime en 2012en France mtropolitaine par localisations selon le sexe18

    [ Figure 3 ] volution (en %) de lincidence et de la mortalit tous cancers (taux standardis monde estim) en France mtropolitaine de 1980 2012selon le sexe19

    [ Figure 4] volution (en %) de la mortalit entre la priode 1985-1989et la priode 2005-2009 dans les rgions de France selon le sexe20

    [ Figure 5] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)21

    [ Figure 6] Risque relatif (RR) du second cancer en fonction du site du premier cancer selon le sexe23

    [ Figure 7] Risque relatif de cancer de lenfant dans les dpartements franais (2006-2010)27

    [ Figure 8] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) par cancer du poumon selon le sexe de 1980 201232

    [ Figure 9] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers du poumon lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201033

    [ Figure 10] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du poumon lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)34

    [ Figure 11 ] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) des cancers de la lvre, de la cavit orale et du pharynx de 1980 2012selon le sexe37

    [ Figure 12] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers lvre, cavit orale, pharynx lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201037

    [ Figure 13] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancers de la lvre, de la cavit orale et du pharynx lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)38

    [ Figure 14] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer du larynx de 1980 2012selon le sexe41

    [ Figure 15] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du larynx lchelle rgionale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201042

    [ Figure 16] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du larynx lchelle rgionale et dpartementale chez lhomme, en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)43

    [ Figure 17] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer du clon-rectum de 1980 2012selon le sexe46

    [ Figure 18] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence des cancers du clon-rectum lchelle dpartementale en France mtropolitaine selon le sexe en 2008-201047

    [ Figure 19] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer colorectal lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM selon le sexe (2005-2009)48

    [ Figure 20] volution de lincidence de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer de la prostate de 1980 201251

    [ Figure 21 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer de la prostate lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201052

    [ Figure 22 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer de la prostate lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)52

    [ Figure 23] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) par cancer du sein entre 1980et 201256

    [ Figure 24 ] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du sein chez les femmes lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201057

    [ Figure 25] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit observe par cancer du sein chez les femmes lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)57

    [ Figure 26] volution de lincidence et de la mortalit (taux standardis monde estim) du cancer du col de lutrus de 1980 201260

    [ Figure 27] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du cancer du col utrin lchelle dpartementale en France mtropolitaine en 2008-201061

    [ Figure 28] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer du col utrin lchelle rgionale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)61

    [ Figure 29] volution de lincidence de la mortalit (taux standardis monde estim) du mlanome cutan de 1980 2012selon le sexe64

    [ Figure 30] Taux standardiss la population mondiale (TSM) dincidence du mlanome de la peau lchelle rgionale en France mtropolitaine en 2008-201065

    [ Figure 31] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par mlanome de la peau lchelle rgionale, en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)66

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 5

  • [ Figure 32 ] Ventes totales de tabac (en tonnes) et rpartition entre cigarettes, tabac rouler et autres tabacs (source : Logista France)90

    [ Figure 33] Vente dalcool par habitant g de 15ans et plus depuis 1961(en litre dalcool pur)93

    [ Figure 34] Principales relations concluantes entre des facteurs alimentaires ou nutritionnels et le risque de cancer, mentionnes dans le rapport WCRF/AICR (2007, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2014b)94

    [ Figure 35 ] : volution de la participation au programme de dpistage organis du cancer du sein selon les dpartements entre 2003et 2013113

    [ Figure 36] Programme national du dpistage organis du cancer colorectal. Taux de participation Insee pour la campagne 2012-2013116

    [ Figure 37] volution du nombre dautorisation dlivre par les ARS entre 2011et 2013126

    [ Figure 38] Densit des oncologues mdicaux et radiothrapeutes pour 100000habitants au 2juillet 2013130

    [ Figure 39] Densit danatomocytopathologistes pour 100000habitants au 1er janvier 2014130

    [ Figure 40] Pratique de la chimiothrapie orale par les urologues, par rgion133

    [ Figure 41] volution des effectifs de radiophysiciens en poste, ddis la radiothrapie depuis 2003133

    [ Figure 42] volution des effectifs en ETP de radiophysiciens entrant en formation au DQPRM (stagiaires)134

    [ Figure 43] volution des effectifs de techniciens de dosimtrie en poste, ddis la radiothrapie depuis 2007134

    [ Figure 44 ] Reprsentation graphique des dlais mesurs dans les principales tudes de dlais136

    [ Figure 45] Choix mthodologiques : complmentarit des principales tudes137

    [ Figure 46] Cancer du sein : comparaison des dlais communs aux principales tudes138

    [ Figure 47] Cancer du clon : comparaison des dlais communs aux principales tudes139

    [ Figure 48] Taux 3C sassurant de la mise en uvre du dispositif dannonce au sein des tablissements autoriss142

    [ Figure 49] volution du nombre total de dossiers patients enregistrs en RCP142

    [ Figure 50 ] volution du nombre de consultations par pathologie depuis 2003144

    [ Figure 51] Rpartition des consultations doncogntique en France en 2013145

    [ Figure 53] Organisations hospitalires interrgionales de recours en oncologie pdiatrique identifies depuis 2010146

    [ Figure 54] volution du nombre de personnes atteintes de cancer prises en charge en hospitalisation de court sjour entre 2010et 2013selon le sexe*149

    [ Figure 55] volution de la part de lactivit en lien avec la cancrologie (en sjours et sances*) dans lactivit hospitalire globale des tablissements de sant MCO depuis 2009152

    [ Figure 56] volution du nombre de personnes opres pour cancer selon le sexe depuis 2010 dans les tablissements de sant MCO*155

    [ Figure 57] volution des hospitalisations pour chirurgie du cancer dans les tablissements de sant MCO155

    [ Figure 58] Rpartition des hospitalisations pour chirurgie du cancer selon les catgories dtablissements de sant MCO en 2013156

    [ Figure 59 ] volution des hospitalisations de chirurgie pour cancer en ambulatoire dans les tablissements de sant MCO156

    [ Figure 60] volution du nombre de personnes traites pour cancer par chimiothrapie dans les tablissements MCO depuis 2010selon le sexe159

    [ Figure 61] volution du nombre de sjours et de sances de chimiothrapie depuis 2010dans les tablissements de sant MCO159

    [ Figure 62] Rpartition des sjours et sances pour chimiothrapie selon les catgories dtablissements de sant MCO en 2012160

    [ Figure 63] volution du nombre de personnes traites pour cancer par radiothrapie entre 2010et 2013162

    [ Figure 64 ] volution du nombre de sances et de sjours pour le traitement du cancer par radiothrapie entre2010et2013dans le secteur public162

    [ Figure 65 ] Rpartition des sances et sjours de radiothrapie (sances et sjours) selon lorgane du cancer primitif en 2013dans le secteur public163

    [ Figure 66] Proportion de techniques utilises dans le traitement du cancer par radiothrapie externe (sances et sjours) selon les organes du cancer primitif en 2013dans le secteur public163

    [ Figure 67] Rpartition des volumes conomiques des prises en charge de court sjour selon les catgories dtablissements en 2013166

    [ Figure 68] Rpartition des dpenses danticancreux de la liste en sus par catgories dtablissements depuis 2010167

    [ Figure 69] volution de rpartition des dpenses par catgories danticancreux de la liste en sus des prestations de court sjour (MCO) dans les tablissements de sant entre 2011et 2012167

    [ Figure 70] Rpartition (en %) des dpenses des principales molcules anticancreuses les plus prescrites en 2013 de la liste en sus des GHS168

    6 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • [ Figure 71] Rpartition des dpenses 2013par catgories danticancreux de la liste en sus dans les tablissements HAD (secteur public)169

    [ Figure 72 ] Rpartition des dpenses rembourses par le rgime gnral par classes pharmacologiques entre 2008et 2013pour le march officinal169

    [ Figure 73 ]Rpartition des dpenses des dix anticancreux les plus coteux du march officinal en 2013170

    [ Figure 74 ]Rpartition des dpenses des dix anticancreux les plus coteux du march officinal en 2013196

    [ Figure 75] Modle OMS-CDSS des dterminants sociaux de sant200

    [ Figure 76] Niveau de mortalit tous cancers chez les femmes. Rgion le-de-France201

    [ Figure 77] Survie relative des patients (cancer) de Basse-Normandie diagnostiqus entre 1997et 2004. EDI : indice de dfavorisation202

    [ Figure 78] Taux de mortalit par cancer du sein chez les femmes de 30 69ans, pour 100000personnes, en fonction du niveau dducation (IC 95 %).202

    [ Figure79] Promotion du dpistage organis dans les communauts dorigine africaine207

    [ Figure 80] Appui la coordination des parcours de sant pour les malades atteints de cancer, leurs proches, et les publics vulnrables. Processus mis en uvre dans le rseau Oncologie 93210

    [ Figure 81 ] volution des inclusions de patients dans les essais en cancrologie en France de 2003 2014222

    [ Figure 82 ]. Nombre dessais cliniques publis dans le registre INCa au 15mai 2014223

    [ Figure 83 ] Plateformes et infrastructures des sciences de la vie IBiSA soutenues pour la recherche sur le cancer (priode 2008-2013)224

    [ Figure 84 ] Financements des appels projets du Plan cancer ITMO cancer/INCa226

    [ Figure 85 ] Financement de la recherche sur le cancer 2007-2013Projets et infrastructures ; 469M227

    [ Figure 86 ] Financement de la recherche sur le cancer 2007-2013 - Projets et infrastructures - par catgorie CSO227

    [ Figure 87 ] Rpartition des financements de projets de recherche libre par domaine de recherche et par ville sur la priode 2009-2013228

    [ Figure 88 ] Rpartition du budget de la Fondation ARC en 2013= montant 27M229

    [ Figure 89 ] Rpartition des dpenses 2013par programme, en millions deuros (36M)231

    [ Figure 90 ] volution du programme PAIR 2007-2013 : nombre de projets slectionns et financement accord233

    [ Figure 91 ] Rpartition par catgorie CSO des programmes PAIR 2007-2013234

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 7

  • Table des annexes

    [ Annexe 1] Classement des cancers par incidence et mortalit estimes en France par localisations en 2012 chez lhomme68

    [ Annexe 2] Classement des cancers par incidence et mortalit estimes en France par localisation en 2012 chez la femme69

    [Annexe 3] Cas incidents/dcs et taux dincidence/de mortalit standardis monde par localisation en 2012 et tendances volutives (1980-2012et 2005-2012), estimation selon le sexe70

    [ Annexe 4] Cas incidents estims et part dans lincidence des cancers par localisation et par tranches dge, chez lhomme, en France en 201271

    [ Annexe 5] Dcs estims et part dans la mortalit des cancers par localisation et par tranches dge, chez lhomme, en France en 2012*72

    [ Annexe 6] Cas incidents estims et part dans lincidence des cancers par localisation et par tranches dge, chez la femme, en France en 201273

    [ Annexe 7] Dcs estims et part dans la mortalit des cancers par localisation et par tranches dge, chez la femme, en France en 2012*74

    [ Annexe 8] ge mdian au diagnostic et au dcs en 2012, par localisation, chez lhomme et chez la femme75

    [ Annexe 9] Estimation de la prvalence partielle 5ans en France en 2008chez les 15ans et plus par localisation76

    [ Annexe 10] Estimation de la prvalence partielle 10ans en France en 2008chez les 15ans et plus par localisation77

    [ Annexe 11] Estimation de la prvalence totale en France en 2008chez les 15ans et plus par localisations78

    [ Annexe 12] Survie nette 10ans ( %) et 5ans ( %) selon le sexe et la localisation de cancer79

    [ Annexe 13] Taux dincidence (population Europe) estims dans les pays dEurope en 201280

    [ Annexe 14] Taux de mortalit (population Europe) estims dans les pays dEurope en 201281

    [ Annexe 15] Rpartition des personnes ayant une hospitalisation en lien avec le cancer dans les tablissements de sant MCO en 2013* par localisations tumorales** et selon le sexe172

    [ Annexe 16] Rpartition par localisations tumorales* des personnes atteintes de cancer traites par chirurgie dans les tablissements de sant MCO en 2013**174

    [ Annexe 17] Rpartition par localisations* tumorales des personnes traites par chimiothrapie en MCO* en 2013**176

    [ Annexe 18] Rpartition du nombre de sances de chimiothrapie par patient selon les localisations tumorales* en MCO 2013178

    8 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • Pourquoi ce raPPort ?

    Charg de coordonner la lutte contre le cancer, lInstitut national du cancer (INCa) publie son septime rapport Les cancers en France qui, dans la continuit des ditions prcdentes, propose pour lensemble des thmatiques du cancer et de la cancrologie un panorama des connaissances et des donnes actualises sur la situation des cancers en France. Ce rapport rassemble ainsi les donnes les plus rcentes concernant lpidmiologie, la prven-tion, le dpistage, les soins, la vie avec le cancer, les ingalits face au cancer et la recherche. Il rpond ainsi la sous-action 15.9du nouveau Plan cancer 2009-2014(1). Les cancers en France a pour objectifs dinformer les lec-teurs, dclairer les dcideurs et de faciliter le suivi de la politique

    franaise de lutte contre les cancers. Sa publication annuelle est galement une mesure de transparence lgard des publics, des professionnels, favorisant son accs une information fiable. Afin den faciliter la lecture, et tant donn la richesse des informa-tions proposes, des efforts de structuration des contenus des chapitres ont t raliss pour une meilleure comprhension des donnes prsentes ; donnes et clairages qui ont fait lobjet de synthses dans les diffrents chapitres, allant de la prvention laprs-cancer, en passant par lobservation, le dpistage, la prise en charge et la recherche.

    concePtion

    La ralisation du rapport Les cancers en France sest appuye sur un travail multidisciplinaire et transversal au sein de lInstu-tut en collaboration avec des grands producteurs de donnes tels que le rseau franais des registres de cancer (Francim), le Registre national des hmopathies malignes de lenfant (RNHE), le Registre national des tumeurs de lenfant (RNTS), lInstitut de veille sanitaire (InVS), lAgence technique de linformation hospi-talire (ATIH), linstitut cancer de lAlliance Aviesan ainsi que les rseaux professionnels et associatifs (la fondation ARC pour la recherche contre le cancer, ou la Ligue nationale contre le can-cer). Il fait galement rfrence aux tudes, enqutes (VICAN 2, Observatoire socital des cancers) et publications de nombreux organismes, comme lInstitut national de prvention et ddu-cation la sant (Inpes), lObservatoire national des professions de sant (ONPDS) ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Cest un document volutif qui sera complt et enrichi au fil des ans.Ce rapport sarticule autour de sept chapitres qui regroupent les principales thmatiques, dont les ingalits de sant (prsentes pour la troisime anne conscutive), places plus que jamais au cur des proccupations du nouveau Plan cancer 2014-2019.Le chapitre 1 pidmiologie des cancers prsente les don-nes les plus rcentes et disponibles dincidence, de mortalit, de survie et de prvalence, produites par le rseau Francim des registres de cancers et le Service biostatistique des Hospices civils de Lyon dans le cadre du programme partenarial scientifique sur

    la surveillance des cancers, en collaboration avec lInstitut de veille sanitaire (InVS) et lInstitut national du cancer (INCa), initi dans le Plan cancer 2009-2013et qui se poursuit dans le nouveau Plan 2014-2019. Ce chapitre prsente les principales donnes pidmiologiques en termes dincidence et de mortalit, tant au niveau national quinfranational, mais aussi des donnes de pr-valence ou de survie au niveau national. Une attention particulire est porte aux localisations cancreuses les plus frquentes ou aux cancers accessibles au dpistage et la prvention : le sein, la prostate, le clon-rectum, le poumon, le col de lutrus et le mlanome et les cancers des voies arodigestives suprieures (lvre, bouche, pharynx et larynx). Une analyse des cancers par type de population (cancers pdiatriques et oncogriatriques) est galement propose. Sont prsentes des donnes dvolution sous la forme destimations dincidence et de mortalit par cancer entre 1980et 2012(Binder-Foucard F, 2013), ainsi que les donnes infranationales dincidence des cancers en 2008-2010(Colonna M, 2014) (Colonna M, paratre), les donnes de mortalit obser-ves au niveau dpartemental pour la priode 2005-2009(InVS, 2012), la survie nette 5et 10ans des cas diagnostiqus entre 1989et 2004(Grosclaude P, 2013) et la prvalence (partielle et totale) estime en 2008(Colonna M, 2014). Les donnes sur les hmopathies malignes ont fait lobjet dune analyse spcifique compte tenu de leur nouvelle classification accompagne dune mthodologie de calcul adapte (Monnereau A, 2013). Une mise en perspective, avec les donnes pidmiologiques au niveau

    Introduction

    (1) Poursuivre et renforcer les productions et leur valorisation dans le domaine de la surveillance, lobservation, lvaluation, la veille et la recherche, notamment au travers de la publication annuelle du rapport Les cancers en France . Laction 15.9 Valoriser lobservation et les donnes en permettant leur appropriation et exploitation par le plus grand nombre .

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 9

  • europen, est prsente lorsquelles sont disponibles (Ferlay J, 2013) (Globocan 2000) (De angelis R, 2014). Cette anne, un focus est ralis sur les donnes de risque de second cancer aprs un cancer primitif (Jgu J, 2014) et lanalyse de lincidence dparmentale pour les cancers valids (Colonna M, paratre).Le chapitre 2 Prvention vis--vis des principaux facteurs de risque synthtise les donnes sur le tabac, lalcool, lali-mentation, la nutrition, lactivit physique, lenvironnement, les expositions professionnelles et les agents infectieux en termes de prvalence, de fraction de la mortalit (ou dincidence) par cancer attribuable ces facteurs, de politiques de sant mises en place et dtat des connaissances scientifiques actualises entre ces facteurs et les risques de cancers. Lenjeu de la pr-vention des risques des seconds cancers (prvention tertiaire) est galement soulev.Le chapitre 3 Dpistage prsente lorganisation et lactualit concernant les programmes de dpistage organis (cancers du sein, du clon-rectum et du col de lutrus) et de dtection pr-coce de certains cancers comme le mlanome cutan. Les faits et chiffres relatifs lefficacit des programmes nationaux (taux de participation, dernires recommandations) ainsi que lactualit sur les tests de dpistage sont documents. Les donnes sur lintrt des technologies innovantes pour un accs dquit et de qualit au programme de dpistage des cancers ont galement t abordes dans ce chapitre.Le chapitre 4 Prises en charge rapporte des donnes relatives lorganisation, loffre de soins et laccs aux dispositifs de prise en charge en cancrologie ainsi que le parcours des soins et la prise en charge (le dispositif dautorisation, les rseaux rgionaux de cancrologie [RRC], le dossier communicant en cancrologie [DCC], le programme personnalis des soins [PPS], loncopdiatrie, loncogriatrie ou encore les cancers rares, etc.). Lanalyse de lactivit hospitalire de prise en charge des personnes atteintes de cancer est ralise partir du Programme de mdicalisa-tion des systmes dinformation de courts sjours (PMSI MCO 2010 2013) et dautres sources de donnes : le Programme de lObservatoire national de la radiothrapie 2013, le tableau de bord de radiothrapie du secteur libral (INCa/IDS), les rapports dactivit sur loncogntique, et les plateformes hospitalires de gntique molculaire 2007 2013, etc. Les donnes dactivit en cancrologie des tablissements dhospitalisation domicile (HAD 2012-2013) et de soins de suite et de radaptation (SSR 2012-2013) sont prsentes pour la deuxime anne conscu-

    tive. Lanalyse des dpenses des anticancreux coteux inscrits dans la liste en sus des groupes homognes de sjours (GHS) est issue des fichiers PMSI-FICHCOMP 2011-2013(secteur hospitalier public) et PMSI-RSFA 2011-2013(secteur hospitalier priv) pour la partie hospitalire et de la base MedicaM-DDGOS de la CNAMTS pour la partie officine. Lvolution des effectifs de certains mtiers en cancrologie (oncologues mdicaux et radiothrapeutes, anatomocytopa-thologistes et dautres mtiers du diagnostic du cancer) et les indicateurs de dlais de prise en charge sont galement abords.Le chapitre 5 Vivre pendant et aprs un cancer prsente les diffrentes actions ou dispositifs mis en place depuis 2006pour lamlioration de la qualit de vie des personnes atteintes dun cancer et de leurs proches pendant et aprs le cancer tels que la convention AERAS. Les rsultats de la deuxime enqute Vie deux ans aprs le cancer (VICAN2) disponible depuis juillet 2014sont galement prsents (INCa, 2014) ainsi que ceux issus du troisime rapport publi par lObservatoire socital des cancers (Ligue nationale contre le cancer, 2014).Le chapitre 6 Ingalits de sant est prsent pour la troi-sime anne conscutive. Aprs un rappel dlments cls et de dfinitions des concepts lis aux ingalits de sant(1), cette dition 2014prsente des rsultats de travaux de recherche rcents et dexprimentations de terrain dont certaines sont en cours. Il est acquis que les ingalits de sant en matire de cancer comme pour dautres pathologies sont cumulatives et se forment chaque tape de la trajectoire de vie et de sant (exposition aux facteurs de risque, accs la prvention, par-ticipation au dpistage, qualit du parcours de soins, condition de laprs-cancer). Cest ainsi tous les temps du cancer que le troisime Plan cancer dcline ses actions de lutte contre les ingalits.Le chapitre 7 La recherche apporte une vision densemble sur lorganisation, les structures et les moyens de la recherche en cancrologie et les principaux financeurs et oprateurs dans ce domaine. Les diffrentes formes de recherche : fondamentale, translationnelle et clinique, ainsi que les programmes de soutien aux projets de recherche sont rpertoris (INCa, 2014) (Ligue nationale contre le cancer, 2014) (Fondation ARC, 2014).Enfin, dans lobjectif de faciliter la lecture et dapporter un meilleur clairage, chaque chapitre est introduit par un rcapitulatif des principaux faits marquants et prsente un rsum des donnes essentielles pour permettre un aperu rapide du contenu dtaill.

    qui sadresse-t-il ?

    Les cancers en France reflte de manire prcise et synth-tique ltat des connaissances sur la situation du cancer et la politique de lutte contre le cancer en France. Les dclinaisons infranationales et une mise en perspective au regard des donnes internationales sont galement dcrites lorsque les donnes sont pertinentes et disponibles.Aussi, ce rapport sadresse en premier lieu aux intervenants de la sant publique, quils soient gestionnaires, dcideurs, finan-ceurs ou valuateurs travaillant dans des agences sanitaires, des administrations centrales, des collectivits territoriales ou

    des structures associatives. Par ailleurs, il contient une mine dinformations destination du grand public ou des tudiants souhaitant avoir une photographie synthtique sur une thma-tique donne ou un type de cancer, voire un type de population, selon une approche intgre (tat des connaissances des cancers pdiatriques par exemple en termes pidmiologiques, de fac-teurs de risque, de lorganisation de loffre de soins, de prise en charge ou dactions dans lamlioration de la qualit de la prise en charge et de la recherche).

    (1) Une analyse plus dtaille est disponible dans les ditions 2012et 2013du prsent chapitre.

    10 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • comment lire et utiliser le raPPort ?

    Louvrage est squenc en sept chapitres : pidmiologie des cancers, prvention vis--vis des principaux facteurs de risque, dtection prcoce et dpistage, prises en charge, vie pendant et aprs le cancer, ingalits de sant, la recherche. Chaque chapitre a sa propre introduction dcrivant les faits marquants, ainsi que les rfrences bibliographiques sy rapportant, ce qui permet au lecteur dentrer dans un chapitre sans avoir forcment lu le prcdent.Des interconnexions entre les chapitres pour des donnes plus dtailles et un glossaire avec des dfinitions des concepts uti-liss sont proposs. Cette anne, le rapport est enrichi dune indexation et accompagn dun abstract en franais et en anglais, disponible en version papier et faisant lobjet dune datavisua-lisation.

    Pour la plupart des chapitres, les donnes essentielles sont dcrites dans chaque section, permettant aux lecteurs presss davoir un aperu rapide du contenu dtaill.Enfin, les donnes sont explicites par des illustrations qui sont reportes sur le portail des donnes de lINCa (www.lesdonnees-e.cancer.fr) et peuvent tre tlchargeables au format csv.Le rapport est tlchargeable sur le site Internet de lINCa (www.e-cancer.fr).La version pdf interactive consultable en ligne permet une consul-tation par chapitres ds le sommaire, une recherche par mots-cls ou encore une navigation interne ou externe au document grce des liens hypertexte.

    sources bibliograPhiques

    Colonna M. Estimation de la prvalence (partielle et totale) du cancer en France mtropolitaine chez les 15ans et plus en 2008. tude partir des registres de cancers Francim. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. paratre.

    Colonna M, et al. Incidence rgionale des cancers en 2008-2010. valuation de 3mthodes destimation : analyse et rsultats. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa 2014.

    Colonna M, et al. Incidence dpartementale des cancers en 2008-2010. valuation de 3mthodes destimation : analyse et rsultats. Programme partenarial Francim/HCL/InVS/INCa. paratre.

    De Angelis R, Sant M, Coleman MP, et al. Cancer survival in Europe 1999-2007by country and age : results of EUROCARE 5 a popu-lation-based study. Lancet Oncol 2014 ;15 :23-34.

    Ferlay J, Steliearova-Foucher E, Lortet-Tieulent J, Rosso S, Coe-bergh JWW, Comber H, Forman D, Bray F. Cancer incidence and mortality patterns in Europe. Estimates for 40countries in 2012. European Journal of Cancer 2013 ;49 :1374-403.

    Fondation ARC, Rapport annuel 2013de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, 2014.

    INCa. Rapport scientifique, octobre 2014.

    INCa. La vie deux ans aprs un diagnostic de cancer De lan-nonce laprs-cancer. Collection tudes et enqutes, juin 2014.

    Jgu J, Colonna M, Daubisse-Marliac L, Trtarre B, Ganry O, Guizard A-V, et al. The effect of patient characteristics on second primary cancer risk in France. BMC Cancer 2014 ;14(1) :94.

    Ligue nationale contre le cancer. Rapport dactivit de la re-cherche 2013-2014.

    La Ligue nationale contre le cancer, Observatoire socital des can-cers, rapport 2013, avril 2014. http ://www.ligue-cancer.net/article/publications/observatoire-societal (consult le 10/09/2014).

    Monnereau A, Remontet L, Maynadi M, Binder-Foucard F, BelotA, Troussard X, Bossard N. Estimation nationale de lincidence des cancers en France entre 1980et 2012. Partie 2 Hmopathies malignes. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire ; 2013. 88p.

    Plan Cancer 2009-2013. Rapport final remis au prsident de la Rpublique, juin 2013.

    Plan Cancer 2014-2019, fvrier 2014.

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 11

  • 1PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    1.1 pidmiologie tous cancers 15

    1.2 Focus sur les hmopathies malignes 24

    1.3 pidmiologie des cancers chez les enfants de moins de 15ans 26

    1.4 pidmiologie des cancers chez les adolescents de 15 19ans 29

    1.5 pidmiologie des cancers chez les personnes de 65ans et plus 30

    1.6 pidmiologie du cancer du poumon 31

    1.7 pidmiologie du cancer des voies arodigestives suprieures (VADS) : lvre, bouche, pharynx et larynx 36

    1.8 pidmiologie du cancer du clon et du rectum 45

    1.9 pidmiologie du cancer de la prostate 50

    1.10 pidmiologie du cancer du sein 55

    1.11 pidmiologie du cancer du col de lutrus 59

    1.12 pidmiologie du mlanome cutan 63

    Annexe1 : Liste des tableaux 68

    Annexe 2 : Sources et mthodes destimation des indicateurs pidmiologiques 82

    Sources bibliographiques 86

    12 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

  • u FAITS MARQUANTSAvertissement : les donnes pidmiologiques fran-aises (incidence, mortalit, survie et prvalence) pr-sentes dans ce rapport sont les mmes que celles publies dans ldition prcdente Les cancers en France, dition 2013 lexception des donnes dincidence au niveau dpartemental et de risque de dvelopper un second cancer, qui sont publies pour la premire fois.

    Les prochaines donnes pidmiologiques (projec-tions dincidence et de mortalit 2015, survie nette 15 ans) seront disponibles au premier semestre 2015.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 13

    1

  • Ldition 2014 est marque par la mise disposition pour la premire fois des don-nes dincidence dpartementale dune part et des donnes de risque de second cancer dautre part (Colonna M, paratre) (Jgu J, 2014). La production de ces don-nes est le fruit de la mise en uvre du programme de travail partenarial 2008-2013 entre le rseau franais des re-gistres des cancers Francim, le Service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), lInstitut de veille sanitaire (InVS) et lInstitut national du cancer (INCa). Par ail-leurs, un nouveau programme partenarial est reconduit pour 2014-2019 sur la dure du troisime Plan cancer.

    INCIDENCEEn 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France mtropolitaine est estim 355000 dont 200000 chez lhomme et 155000 chez la femme. Chez lhomme, les trois cancers les plus frquents sont ceux de la prostate (56841cas), du poumon (28211cas) et du clon-rectum (23266) pour les tumeurs solides. Chez la femme, il sagit des cancers du sein (48763cas), du clon-rectum (18926cas) et du pou-mon (11284cas). Concernant les hmo-pathies malignes, lincidence est estime 35000nouveaux cas (19400 chez lhomme et 15600 chez la femme) et plus de deux tiers des cas sont des hmopa-thies lymphodes (lymphomes de Hodgkin et lymphomes non hodgkiniens).

    MORTALITLe nombre de dcs par cancer en 2012 est estim 148000dcs dont 85000 chez lhomme et 63000 chez la femme. Le cancer du poumon est la premire cause de dcs par cancer chez lhomme (21326dcs), devant le cancer colorectal (9275dcs) et le cancer de la prostate (8876dcs). Chez la femme, le cancer du sein (11886dcs) se situe au pre-mier rang, devant le cancer du poumon (8623dcs), qui arrive dsormais en deuxime position, et le cancer colorectal (8447dcs).

    vOLUTION RCENTELanalyse des tendances sur la priode 1980-2012 confirme la divergence entre lvolution de lincidence et celle de la mortalit par cancers sur la priode 1980-2005. Cette divergence sexplique par leffet combin de la diminution dinci-dence des cancers les plus rapidement volutifs et laugmentation dincidence des cancers de meilleur pronostic, cette augmentation tant lie, en partie, des

    modifications des pratiques mdicales qui entranent des diagnostics plus prcoces. Cependant, pour la premire fois, on ob-serve partir de 2005 des changements dvolution de lincidence, avec une dimi-nution chez lhomme et une stabilisation chez la femme. Ces variations sont dues aux rcentes modifications de lincidence des cancers de la prostate et du sein qui baisse ou naugmente plus.

    SURvIELa survie nette (survie que lon observerait si le cancer tait la seule cause de dcs possible) des personnes atteintes de can-cer (diagnostiqu entre1989 et 2004) varie considrablement selon la localisation cancreuse: 10ans, elle est de 1% pour le msothliome pleural et de 93% pour le cancer du testicule chez lhomme. Pour la majorit des localisations cancreuses, la survie nette est meilleure chez la femme que chez lhomme et elle est plus favorable chez plus jeunes (15 44ans) que les plus gs (75ans et plus). Une augmentation est observe pour les chiffres de la survie nette pour la majorit des cancers dia-gnostiqus entre 1989 et 2004.

    PRvALENCELe nombre de personnes de 15ans et plus en vie en 2008 et ayant eu un can-cer au cours de leur vie est de lordre de 3millions en France (prvalence totale): 1570000hommes et 1412000femmes, ce qui correspond 6,4% de la population masculine de 15ans et plus et 5,3% de la population fminine correspondante.La population de 15 ans et plus ayant prsent un premier cancer au cours des 5 dernires annes et toujours en vie en 2008 est estime 1 million de personnes (prvalence partielle 5 ans).

    INCIDENCE INFRANATIONALELes donnes destimation dincidence dans les rgions et dpartements mtro-politains en 2008-2010 sont fournies pour les diffrents cancers tudis et pour les-quelles les localisations sont valides.Chez lhomme, les disparits rgionales sont trs marques pour le cancer de la prostate et du poumon, avec des taux dincidence rgionale standardiss monde estims (TSM) variant respectivement de 53,3 113,9cas pour 100000per-sonnes-annes et de 42,7 63,5cas pour 100000personnes-annes. Les disparits rgionales sont moins importantes pour le cancer du clon-rectum (TSM entre 32,1 et 41,7cas pour 100000personnes-annes).

    Chez la femme, les disparits rgionales sont trs marques pour le cancer du poumon (TSM entre 11,6 et 24,3cas pour 100000personnes-annes), mais le sont moins pour les cancers du clon-rectum et du sein (respectivement TSM entre 20,8 et 25,4cas pour 100000personnes-an-nes, et TSM entre 80,9 et 98,6cas pour 100000personnes-annes).

    MORTALIT INFRANATIONALELes donnes de mortalit sont fournies lchelon des rgions et dpartements pour tous les cancers tudis sur la p-riode 2005-2009. Lanalyse des disparits gographiques de la mortalit par cancer en France montre une situation globale-ment plus favorable dans le sud du pays par rapport aux rgions du nord.

    RISQUE DE SECOND CANCERSelon les donnes franaises, le risque de second cancer chez les personnes ayant dj prsent un premier cancer est aug-ment de 36% par rapport la population gnrale. Ce risque est particulirement lev aprs un cancer li la consomma-tion de tabac et dalcool tel que les cancers des voies arodigestives suprieures, du larynx, de lsophage et du poumon.

    COMPARAISONS EUROPENNESLes donnes franaises en termes dinci-dence, de mortalit et de survie sont mises en perspective par rapport aux donnes europennes rcemment publies et disponibles sur les sites de Globocan ou CI5 de lOMS. La France se situe parmi les pays europens fort taux dincidence de cancer chez les hommes comme chez les femmes. Elle prsente galement une mortalit par cancer leve, notamment chez les hommes.Pour la plupart des localisations canc-reuses, la survie en France est meilleure compare la moyenne de lEurope. Selon les donnes dEUROCARE 5, la survie rela-tive 5 ans (standardise sur lge) des cancers diagnostiqus entre 1999 et 2007 est plus leve en France par rapport la moyenne europenne pour les cancers de lestomac (26,3 vs 25,1), du clon (59,7 vs 57), du rectum (57,9 vs 55,8), du pou-mon (13,8 vs 13,0), du sein (86,1 vs 81,8), de lovaire (40,1 vs 37,6), du rein (64,1 vs 60,6), de la prostate (88,9 vs 83,4), le mlanome (87,2 vs 83,2) et le lymphome malin non hodgkinien (65,9 vs 59,4). Par ailleurs, pour le cancer du sein et le lymphome malin non hodgkinien, la survie relative en France est parmi les meilleures des pays dEurope tudis.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    14 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • 1.1pidmiologie tous cancers

    DONNES ESSENTIELLES 355000nouveaux cas estims de cancer en 2012en France mtropolitaine (200000hommes et 155000femmes).

    Taux dincidence (standardiss monde) estims en 2012en France mtropolitaine :362,6pour 100000hommes et 252,0pour 100000femmes.

    ge mdian au diagnostic en 2012 en France mtropolitaine :68ans chez lhomme et 67ans chez la femme.

    148000dcs estims en 2012 en France mtropolitaine (85000hommes et 63000femmes).

    Taux de mortalit (standardiss monde) estims en 2012en France mtropolitaine :133,6pour 100000hommes et 73,2pour 100000femmes.

    ge mdian au dcs en 2012 en France mtropolitaine :73ans chez lhomme et 77ans chez la femme.

    Prvalence totale en France mtropolitaine : le nombre de personnes de 15ans et plus en vie en 2008et ayant eu un cancer au cours de leur vie est de lordre de 3millions : 1570000hommes et 1412000femmes.

    2500nouveaux cas de cancer en moyenne par an chez les moins de 18ans en France mtropolitaine (cf.chapitres 1.3et 1.4).

    35000nouveaux cas dhmopathies malignes estims en France mtropolitaine en 2012(cf.Chapitre1.2).

    1.1.1 avantages et limites des donnes tous cancers

    AvANTAGESLes donnes tous cancers permettent, par une approche glo-bale et synthtique, dapprcier le poids du cancer en France et rpondent ainsi une demande des dcideurs (gestionnaires de la sant), du grand public mais aussi de la presse. Contrairement aux donnes de survie qui sont fortement dpendantes du type de cancer, cette information a un sens : quel est le nombre de nouveaux cas de cancers un moment donn en France ? . Elle permet destimer la part dun type de cancer par rapport lensemble des cas. Elle permet galement de comparer limpor-tance des nouveaux cas de cancers par rapport aux autres causes

    de maladies (comme les pathologies cardiovasculaires). Ces l-ments visent faciliter les prises de dcision et la priorisation des actions. Les donnes dincidence refltent galement une activit globale, la consommation des soins tant trs importante la premire anne aprs le diagnostic de cancer. Ces donnes permettent ainsi dapprocher les besoins en termes de prise en charge.Si lutilisation des donnes tous cancers doit tre interprte avec prcaution, il est utile sur le plan international de disposer dune telle fiche pour des analyses comparatives entre les pays.

    LIMITESLes cancers tous types confondus constituent un ensemble trs htrogne, tant du point de vue des facteurs de risque que de la prise en charge ou du pronostic. Les estimations tous cancers masquent ainsi les variabilits dvolution de lincidence et de la mortalit des diffrents cancers tudis.Il est recommand que les donnes tous cancers soient com-pltes par une approche par localisation qui analyse conjointe-ment lincidence et la mortalit. En effet, si une augmentation de lincidence traduit parfois une relle volution du risque dtre atteint dun cancer, elle reflte aussi souvent une volution des techniques mdicales conduisant avancer le moment du dia-gnostic ou diagnostiquer des tumeurs qui seraient autrement passes inaperues ou qui ne se seraient pas manifestes du vivant de la personne (ce qui est communment appel surdia-

    gnostic). La mortalit dpend du nombre de cas incidents, de la proportion de cas de stade avanc au moment du diagnostic et de lefficacit des prises en charge. Ainsi, une augmentation dinci-dence peut saccompagner dune augmentation de la mortalit si la proportion des cas de stade avanc reste stable et/ou si peu de progrs thrapeutiques sont raliss (exemple : le cancer du poumon chez la femme, qui a connu une augmentation conjointe de lincidence et de la mortalit entre 1980-2012). Inversement, une augmentation dincidence peut saccompagner dune dimi-nution de la mortalit si la proportion des cas de stade avanc diminue et/ou si des progrs thrapeutiques sont raliss. Cela a t le cas pour le cancer du sein.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 15

    1

  • SURvIE ET ESTIMATION DINCIDENCE RGIONALE OU DPARTEMENTALE TOUS CANCERS NON DISPONIbLES (CF. SOURCES ET MThODES )Lestimation dincidence rgionale et de survie tous cancers (toutes localisations confondues) na pas t retenue, car lutilisa-tion de ces indicateurs masque limmense variabilit dincidence et de survie des diffrentes localisations de cancers analyses.

    Par ailleurs, il nest pas recommand de comparer les rsultats de cette tude ceux publis antrieurement pour lesquels une autre mthode a t utilise.

    u Estimation de lincidence dans les rgions et dpartements de France (Colonna M, 2014) (Colonna M, paratre)

    [ Encadr 1] Note sur les estimations dincidence dpartementale

    Les estimations dincidence dpartementale, disponibles pour la premire fois, sont une dclinaison des estimations faites au niveau rgional (Colonna M, 2014). Celles-ci ont t produites en utilisant les donnes des registres du rseau Francim et, selon le cancer considr, soit les donnes des ALD, soit celles du PMSI. Les estimations rgionales et dpartementales 2008-2010ont fait lobjet dune validation scientifique.Parmi les localisations cancreuses tudies : 3taient ligibles partir du PMSI (clon-rectum, lvre-bouche-pharynx et col de lutrus) et 3 partir des ALD (poumon, sein et prostate).

    u Survie nette des personnes atteintes de cancers en France mtropolitaine

    La survie des personnes atteintes de cancers (diagnostiqus entre 1989et 2004) varie considrablement selon la localisation cancreuse (Grosclaude P, 2013). Ainsi, la survie nette 10ans varie en effet de 1 % pour le msothliome pleural 93 % pour le cancer du testicule chez lhomme et respectivement de 6 % (foie) 92 % (thyrode) chez la femme. Les cancers de mauvais pronostic (survie nette 10ans infrieure 33 %) reprsentent 40 % des cancers chez lhomme et seulement 16 % des cas chez les femmes, et les cancers de bon pronostic (survie nette 10ans suprieure ou gale 66 %) reprsentent 52 % des cancers chez la femme et seulement 28 % chez les hommes (cf.Annexe12).Selon cette mme tude, une amlioration de la survie des pa-tients pour la majorit des cancers diagnostiqus entre 1989et 2004a t observe, lexception du cancer du col de lutrus et du cancer du poumon. Lamlioration de la survie nette 5ans du cancer de la prostate est majeure : elle est passe de 70 % pour les cas diagnostiqus en 1990(priode 1989-1991) 90 % pour les cas diagnostiqus en 2002(priode 2001-2004). Lamlioration de la survie de ce cancer est due la fois une augmentation de la dure dobservation de la maladie du fait du dpistage

    individuel par le dosage PSA (mcanisme davance au diagnostic) et aux bnfices dune prise en charge plus prcoce (avec les possibles surtraitements engendrs). Un mcanisme analogue, associ en partie aux progrs thrapeutiques, explique lam-lioration du pronostic pour dautres cancers, comme les cancers du sein, de la thyrode, du rein, du clon et du rectum. Ainsi, la survie nette 5ans du cancer du sein est passe de 81 % pour les cas diagnostiqus en 1990 89 % pour ceux diagnostiqus en 2002. Pour certains cancers, les progrs thrapeutiques sont la cause essentielle de lvolution de la survie. Cest le cas de plusieurs hmopathies malignes qui ont bnfici de nouvelles chimiothrapies ou de traitements cibls (telle la leucmie my-lode chronique).Lexistence dun dpistage peut avoir des consquences para-doxales sur la survie. Cest le cas du cancer du col utrin. En effet, le dpistage permet le diagnostic de lsions prcancreuses, traduisant ainsi une baisse de lincidence. Par ailleurs, les cancers diagnostiqus au stade invasif sont donc moins nombreux, mais comportent une proportion plus importante de cancers de mau-vais pronostic, ce qui induit une baisse de la survie des cancers invasifs diagnostiqus. Ainsi, la survie nette 5ans du cancer du col de lutrus est passe de 68 64 % entre 1990et 2002.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    16 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • 1.1.2 estimation nationale dincidence et de mortalit Par cancer en France en 2012

    [ Encadr 2] Lestimation tous cancers

    Lestimation de lincidence tous cancers est obtenue en faisant la somme des estimations de 2012par localisation (en supposant la stabilit des taux dincidence entre 2009et 2012pour la prostate), laquelle ont t ajoutes les estimations dincidence des hmopathies malignes et celles des autres cancers .Il est noter que les cancers toutes localisations confondues constituent un ensemble trs htrogne, tant du point de vue des facteurs de risque que de la prise en charge ou du pronostic. Les estimations tous cancers masquent ainsi les variabilits dvolution de lincidence et de la mortalit des diffrentes localisations tudies. Il est donc recommand danalyser les estimations par localisation cancreuse et non pour lensemble tous cancers . Pour certains indicateurs, comme la survie nette et les estimations dincidence rgionale ou dpartementale, il a t dcid de ne pas estimer dindicateurs tous cancers .

    INCIDENCEEn 2012, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer en France mtropolitaine est estim 355354pour lensemble de la popu-lation, respectivement 200350hommes et 155004femmes. Avec 56840(1) nouveaux cas estims en 2012, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus frquent chez lhomme, devant le cancer du poumon (28200cas) et le cancer colorec-tal (23200cas). Avec 48800nouveaux cas estims en 2012, le cancer du sein est le plus frquent chez la femme, devant le cancer colorectal (18920cas) et le cancer du poumon (11300cas) (cf.Figure1et Annexes 1, 2et 3).

    La survenue des cancers est plus frquente chez lhomme. En 2012, les taux dincidence (standardiss monde) des cancers sont estims 362,6pour 100000personnes-annes chez lhomme et 252,0chez la femme (cf.Figure3).Lge mdian au moment du diagnostic est estim 68ans chez lhomme et 67ans chez la femme en 2012(67ans et respecti-vement 64ans en 2005). Il varie de 36ans (testicules) 74ans (vessie) chez lhomme et respectivement de 51ans (col de lutrus) 79ans (vessie) chez la femme (cf.Annexe8).

    (1) Lestimation 2012pour lincidence du cancer de la prostate repose sur une hypothse de stabilit des taux dincidence entre 2009et 2012.

    60 000 40 000 20 000 0 20 000 40 000 60 000

    Testicule

    Col de lutrus

    Larynx

    Ovaire

    sophage

    Systme nerveux central

    Estomac

    Corps de lutrus

    Thyrode

    Foie

    Mlanome de la peau

    Lvre, cavit orale, pharynx

    Rein

    Pancras

    Vessie

    Poumon

    Clon-rectum

    Sein

    Prostate

    FemmesHommes

    [ Figure 1] Classement des cancers par incidence estime en 2012en France mtropolitaine par localisations selon le sexe

    Sources : Binder-Foucard F, 2013. Traitement : INCa 2014

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 17

    1

  • MORTALITAu cours de la priode 2005-2009, le cancer a reprsent la premire cause de dcs en France chez lhomme (33 % de len-semble des dcs masculins) et la deuxime cause chez la femme (24 % de lensemble des dcs fminins). En revanche, le cancer est la premire cause de dcs prmatur avant 65ans aussi bien chez lhomme que chez la femme et reprsente respectivement 37,5 % des dcs masculins et 47 % des dcs fminins avant 65ans observs sur la priode 2005-2009. Par ailleurs, le cancer du poumon et le cancer du sein sont la premire cause de dcs (toutes causes confondues) respectivement chez lhomme et chez la femme entre 45et 64ans sur la priode 2005-2009(34 % des dcs masculins dans cette tranche dge et 26 % chez la femme) (InVS/CpiDc 2012).En 2012, le nombre de dcs par cancer est estim 148000(85000hommes et 63000femmes). Avec 21300dcs estims, le cancer du poumon reste de loin le cancer le plus

    meurtrier chez lhomme, devant le cancer colorectal (9300dcs) et le cancer de la prostate (8900dcs). Chez la femme, le can-cer du sein se situe en tte de la mortalit, avec 11900dcs, devant le cancer du poumon (8600dcs) et le cancer colorectal (8400dcs). Nanmoins, le taux de mortalit par cancer du sein chez la femme diminue en France depuis prs de 15ans (cf.Figure2et Annexes 1, 2et 3).La mortalit par cancer est prs de deux fois plus importante chez lhomme que chez la femme. En 2012, les taux de mortalit (standardiss monde) des cancers sont estims 133,6pour 100000personnes-annes chez lhomme et 73,2chez la femme (cf.Figure3).Chez lhomme, lge mdian au dcs est estim 73ans et varie entre 48ans (testicule) et 83ans (prostate). Chez la femme, lge mdian au dcs est de 77ans et varie de 64ans (col de lutrus) 83ans (vessie) (cf.Annexe8).

    1.1.3 tendances nationales dincidence et de mortalit Par cancer entre 1980et 2012

    vOLUTION DE LINCIDENCE DES CANCERS ENTRE 1980ET 2012Le nombre de nouveaux cas de cancers a considrablement aug-ment entre 1980et 2012, de 109 % chez lhomme comme chez la femme (+107,6 % et +111,4 % respectivement). Cette hausse est en partie due laugmentation et au vieillissement de la popu-lation, la majorit des cas survenant chez les sujets gs. Chez lhomme, cette augmentation se dcompose ainsi : 30,8 % sont

    attribus laccroissement de la population, 33,7 % son vieil-lissement et 43,3 % laugmentation du risque lui-mme. Chez la femme, ces chiffres sont respectivement de 33,8 %, 22,5 % et 55,1 %. Les cancers dont lincidence a le plus augment sur la priode 1980-2012sont le mlanome de la peau (+590,7 %), le

    25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000

    Testicule

    Thyrode

    Larynx

    Col de lutrus

    Mlanome de la peau

    Corps de lutrus

    Systme nerveux central

    Ovaire

    Lvre, cavit orale, pharynx

    sophage

    Rein

    Estomac

    Vessie

    Prostate

    Sein

    Clon-rectum

    Poumon

    FemmesHommes

    [ Figure 2] Classement des cancers par mortalit estime en 2012en France mtropolitaine par localisations selon le sexe

    Sources : Binder-Foucard F, 2013. Traitement : INCa 2014

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    18 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • cancer de la thyrode (+577,6 %), le cancer du foie (+ 350,9 %), le cancer du pancras (+247,7 %) et le cancer du rein (+206,9 %).En termes de variations du taux dincidence (standardiss sur la population mondiale ou TSM), ce dernier a augment au cours de la priode 1980-2012, en moyenne de +0,8 % par an chez les hommes, passant de 283,5 362,6pour 100000et de +1,1 % par an chez les femmes, passant de 176,4 252,0pour

    100000(cf.Figure3). Cependant, la tendance sest inverse sur la priode 2005-2012, avec une diminution de lincidence en moyenne de -1,3 % par an chez lhomme, et un ralentissement de laugmentation chez la femme (+0,2 % par an en moyenne). Ces tendances sont lies celles du cancer de la prostate chez lhomme et du cancer du sein chez la femme (cf.Annexe3).

    vOLUTION DE LA MORTALIT ENTRE 1980ET 2012Le nombre de dcs par cancer a augment de +11,0 % chez lhomme et de +20,3 % chez la femme entre 1980et 2012. Chez lhomme, cette hausse se dcompose ainsi : +16,4 % sont attri-bus laccroissement de la population, +43,3 % son vieillis-sement et -48,7 % la diminution du risque lui-mme. Chez la femme, les chiffres sont respectivement de +19,3 %, +34,5 % et -33,5 %. Ceci permet de conclure que laugmentation consta-te est attribuable lvolution dmographique (augmentation et vieillissement) alors que le risque de dcder dun cancer a diminu notablement chez lhomme comme chez la femme, la diminution tant plus marque chez lhomme.Le taux standardis de mortalit (sur la population mondiale ou TSM) a, pour sa part, diminu en moyenne de -1,5 % par an chez les hommes et de -1,0 % chez les femmes au cours de la priode 1980-2012. Les taux de mortalit par cancer sont tou-jours plus levs chez les hommes que chez les femmes, mais ils diminuent plus rapidement chez les hommes (cf.Annexe3et Figure 3). Cette diminution est essentiellement lie la baisse de la consommation dalcool et de tabac chez les hommes (cf.Chapitre2 Prvention ).Toutefois, une mise en perspective de lvolution de lincidence et de la mortalit est ncessaire pour comprendre la maladie.

    Les nouvelles estimations sur la priode 1980-2012confirment la divergence entre lvolution de lincidence et celle de la mor-talit par cancer sur la priode 1980-2005, sexpliquant par leffet combin de la diminution de lincidence des cancers de mauvais pronostic et laugmentation de lincidence des cancers de meilleur pronostic. Cependant, pour la premire fois, on observe partir de 2005des changements dvolution de lincidence, avec une diminution chez lhomme et une stabilisation chez la femme. Ces variations sont dues aux rcentes modifications de lincidence des cancers de la prostate et du sein.Lanalyse selon les localisations des volutions au cours des 30dernires annes met en vidence trois profils principaux dvolution selon la concordance ou non de lvolution de linci-dence et de la mortalit : PROFIL 1 : lincidence et la mortalit ont diminu : cancer de

    lestomac, cancer du col de lutrus chez la femme et cancer de lsophage ou des VADS chez lhomme ; PROFIL 2 : lincidence a augment et la mortalit a baiss :

    cancers du sein chez la femme et de la prostate chez lhomme ; PROFIL 3 : lincidence et la mortalit ont augment : cancer

    du poumon chez la femme, le mlanome cutan et le cancer du systme nerveux.

    1.1.4 mortalit observe dans les rgions sur la Priode 2005-2009

    Diffrentes tudes ont montr lexistence dimportantes dispa-rits gographiques de la mortalit par cancer en France, avec une situation globalement plus favorable dans le sud du pays par rapport aux rgions du nord (FNORS, 2006) (Inserm/CpiDc/INCa, 2008). Les donnes rcentes de mortalit publies par lInVS et le CpiDc/Inserm sur la priode 2005-2009confirment ces disparits.Chez lhomme, les taux de mortalit (standardiss monde) tous cancers les plus levs sont observs dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, la Bretagne mais aussi dans le centre de la

    France. Les rgions du sud de la France et lle-de-France sont les moins touches. Au cours de la priode 2005-2009, les taux rgionaux varient de 130,9dcs pour 100000en Midi-Pyrnes (soit -16 % par rapport la moyenne franaise) 208,4dans le Nord-Pas-de-Calais (+34 % par rapport la moyenne franaise) (cf.Figure5).Chez la femme, les taux rgionaux de mortalit varient sur la priode 2005-2009de 72,9pour 100000en Midi-Pyrnes (soit -7 % par rapport la moyenne franaise) 91,0dans le Nord-Pas-de-Calais (+16 % par rapport la moyenne franaise). Les

    TSM(Femmes) 1980 1990 2000 2005 2010 2012 TSM Hommes 1980Incidence 176,4 203,2 234,9 248,8 251,2 252,0 Incidence 283,5Mortalit 100,4 93,6 85,2 80,6 75,3 73,2 Mortalit 214,6

    176,4

    203,2

    234,9 248,8 251,2 252

    100,4 93,6 85,2 80,6

    75,3 73,2

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    1980 1990 2000 2005 2010 2012 Taux

    sta

    ndar

    dis

    mon

    de p

    our

    100

    000

    pers

    onne

    s-an

    nes

    Anne Incidence Mortalit

    FEMMES

    1990 2000 2005 2010 2012317,8 351,7 396,1 364,6 362,6209,3 183,2 164 142,3 133,6

    283,5

    317,8 351,7

    396,1 364,6 362,6

    214,6 209,3 183,2

    164 142,3 133,6

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    1980 1990 2000 2005 2010 2012 Tau

    x st

    anda

    rdis

    m

    onde

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    r 10

    0 00

    0 pe

    rson

    nes-

    ann

    es

    Anne

    Incidence Mortalit

    HOMMES

    [ Figure 3 ] volution (en %) de lincidence et de la mortalit tous cancers (taux standardis monde estim) en France mtropolitaine de 1980 2012selon le sexe

    Sources : Binder-Foucard F, 2013. Traitement : INCa 2013

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 19

    1

    http://lesdonnees.e-cancer.fr/les-fiches-de-synthese/29-incidence-mortalite/38-ensemble-des-cancers/22-epidemiologie-des-cancers-en-france-metropolitaine-incidence-et-mortalite.htmlhttp://lesdonnees.e-cancer.fr/les-fiches-de-synthese/29-incidence-mortalite/38-ensemble-des-cancers/22-epidemiologie-des-cancers-en-france-metropolitaine-incidence-et-mortalite.html
  • rgions prsentant les taux de mortalit les plus importants sont situes au nord et lest de la France, en le-de-France et en Bourgogne (cf.Figure5).Lanalyse des tendances volutives montre une baisse de la mor-talit tous cancers dans toutes les rgions entre les priodes 1985-1989et 2005-2009pour les deux sexes (cf.Figure4) : de -17 % (Poitou-Charentes) -35 % (Alsace) chez les hommes et de -8 % (Champagne-Ardenne) -24 % (Alsace) chez les femmes.

    Chez lhomme, le taux rgional de mortalit (standardis monde) a vari de 160,9(Midi-Pyrnes) 270,9pour 100000sur la priode 1985-1989(Nord-Pas-de-Calais) et de 130,9(Midi-Pyrnes) 208,4(Nord-Pas-de-Calais) pour 100000sur la priode 2005-2009.Chez la femme, le taux rgional de mortalit (standardis monde) a vari de 81,1(Midi-Pyrnes) 105,2pour 100000(Nord-Pas-de-Calais) sur la priode 1985-1989et de 72,9(Midi-Pyrnes) 91,0pour 100000(Nord-Pas-de-Calais) sur la priode 2005-2009.

    -40 -30 -20 -10 0 -10 -20 -30 -40

    Alsace

    Aquitaine

    Auvergne

    Basse-Normandie

    Bourgogne

    Bretagne

    Centre

    Champagne-Ardenne

    Corse

    Franche-Comt

    Guadeloupe

    Haute-Normandie

    Ile-de-France

    Languedoc-Roussillon

    Limousin

    Lorraine

    Martinique

    Midi-Pyrnes

    Nord-Pas-de-Calais

    PACA

    Pays-de-la-Loire

    Picardie

    Poitou-Charentes

    La Runion

    Rhne-Alpes

    FRANCE METROPOLITAINE

    FemmesHommes

    *

    [ Figure 4] volution (en %) de la mortalit entre la priode 1985-1989et la priode 2005-2009 dans les rgions de France selon le sexe

    Source : InVS/CpiDc/Inserm. Traitement : INCa 2014Pour la Runion, lvolution concerne les priodes de 1995-1999 2005-2009 : diminution de 0,7 % chez lhomme et + 5,4 % chez la femme.

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    20 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • 1.1.5 Prvalence (Partielle et totale) des cancers en France en 2008

    ESTIMATION DE LA PRvALENCE PARTIELLE 5ANSEn 2008, toutes localisations confondues, la prvalence par-tielle 5ans, cest--dire le nombre de personnes de 15ans et plus ayant eu un diagnostic au cours des 5annes prc-dentes et toujours en vie, est estime prs de 1,1million (583580hommes et 490325femmes, soit respectivement 2386,2pour 100000hommes et 1854,8pour 100000femmes) (cf.Annexe9).Chez lhomme, prs de la moiti des cas prvalents 5ans est attribuable au cancer de la prostate (265360cas ou 45 % des cancers). Chez les 65-74ans, la part du cancer de la prostate parmi les cas prvalents reprsente environ 56 %.Chez la femme, prs de la moiti des cas prvalents 5ans correspond au cancer du sein (plus de 219760ou 45 % des cas

    de cancers). Chez les 45-64ans, le cancer du sein reprsente plus dun cas prvalent sur deux (soit 52 %).Chez les hommes comme chez les femmes, le cancer du clon-rectum reprsente environ 11 % des cas prvalents 5ans (res-pectivement 64300cas et 56570cas).La rpartition des cas selon la localisation cancreuse reste, par classe dge, relativement stable selon le dlai depuis le diagnos-tic. Le cancer colorectal illustre cette stabilit. Toutes classes dge confondues, la part des cas prvalents de cancers de la prostate et du sein augmente lgrement avec le dlai en raison de la baisse de la mortalit. Celle du cancer du poumon est en diminution pour les deux sexes.

    ESTIMATION DE LA PRvALENCE PARTIELLE 10ANSEn 2008, toutes localisations confondues, la prvalence par-tielle 10ans, cest--dire le nombre de personnes de 15ans et plus ayant eu un diagnostic au cours des 10annes pr-cdentes et toujours en vie est estim prs de 1,7million (885715hommes et 813420femmes, soit respectivement 3621,6pour 100000hommes et 3077,0pour 100000femmes) (cf.Annexe10).Chez lhomme, prs de la moiti des cas prvalents 10ans est attribuable au cancer de la prostate (402480cas ou 45 % des

    cancers). Chez les 65-74ans, la part du cancer de la prostate parmi les cas prvalents reprsente environ 55,5 %.Chez la femme, prs de la moiti des cas prvalents 10ans cor-respond au cancer du sein (plus de 383310ou 47 % des cancers). Chez les 45-64ans, le cancer du sein reprsente plus dun cas prvalent sur deux (soit 54,5 %).Chez les hommes comme chez les femmes, le cancer du clon-rectum reprsente environ 11 % des cas prvalents 10ans (res-pectivement 100240cas et 90050cas).

    TSM pour100 000 femmes

    [ 83,70 ; 92,00 ]

    [ 79,00 ; 83,70 [

    [ 77,20 ; 79,00 [

    [ 75,90 ; 77,20 [

    [ 72,90 ; 75,90 [

    [ 62,20 ; 72,90 [

    Femmes

    Informations nondisponibles

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 78,5 pour 100 000 femmes

    TSM pour100 000 hommes

    [ 170,80 ; 215,60 ]

    [ 157,80 ; 170,80 [

    [ 151,70 ; 157,80 [

    [ 146,10 ; 151,70 [

    [ 138,90 ; 146,10 [

    [ 97,90 ; 138,90 [

    Hommes

    Informations nondisponibles

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 155,7 pour 100 000 hommes

    [ Figure 5] Taux standardiss la population mondiale (TSM) de mortalit par cancer lchelle dpartementale en France mtropolitaine et dans les DOM (2005-2009)

    Source : InVS/CpiDc/Inserm. Infographie : INCa 2013

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 21

    1

  • [ Tableau 1 ] Nombre de cas et part dans lensemble des cancers par sexe : prvalence partielle 1, 3, 5 et 10ans en 2008(pour 3localisations cancreuses les plus frquentes en termes dincidence)

    Localisations cancreuses

    1ans Part (en %) 3ans Part (en %) 5ans Part (en %) 10ans Part (en %)

    Hommes

    Prostate 56175 36,1 167628 42,6 265359 45,5 402476 45,4

    Clon-rectum 17577 11,3 44114 11,2 64297 11,0 100240 11,3

    Poumon 16441 10,6 28904 7,3 35690 6,1 46029 5,2

    Tous cancers 155673 100,0 393332 100,0 583576 100,0 885714 100,0

    Femmes

    Sein 48034 38,5 138053 42,6 219756 44,8 383310 47,1

    Clon-rectum 15327 12,3 38628 11,9 56567 11,5 90050 11,1

    Poumon 5789 4,6 10589 3,3 13147 2,7 16732 2,1

    Tous cancers 124858 100,0 323993 100,0 490324 100,0 813417 100,0

    Source : [Colonna M, 2014]

    ESTIMATION DE LA PRvALENCE TOTALEEn France, le nombre de personnes de 15ans ou plus en vie en 2008et ayant eu un cancer au cours de leur vie est de lordre de 3millions : 1570000hommes et 1412000femmes, ce qui correspond 6,4 % de la population masculine de 15ans et plus et 5,3 % de la population fminine correspondante (cf.Annexe11).Le cancer de la prostate reprsente le tiers des cas chez les hommes et le cancer du sein 46 % des cas fminins, ce qui corres-

    pond des proportions dans la population gnrale respectives de 2080et 2441(pour 100000).Pour les deux sexes, le cancer colorectal reprsente environ 10 % des cas et une proportion dans la population gnrale de 669(pour 100000) chez les hommes et 587(pour 100000) chez les femmes.

    1.1.6 Focus sur lestimation du risque de second cancer en France

    [ Encadr 3] Lestimation du risque de second cancer

    Pour la premire fois en France, les estimations dincidence des seconds cancers sont disponibles. Elles sont obtenues partir de ltude K2-France portant sur 289967personnes atteintes de cancers (adultes et enfants) pour lesquels un premier diagnostic de premier cancer a t pos entre 1989et 2004dans 8dpartements franais (Bas-Rhin, Calvados, Doubs, Hrault, Isre, Manche, Somme et Tarn) et suivis jusquau 31dcembre 2007(Jgu J, 2014).

    Le risque de second cancer chez les personnes atteintes de premier cancer est augment de 36 % par rapport au risque en population gnrale (RR ou risque relatif gal 1,36).Chez les hommes comme chez les femmes, le risque de dve-lopper un second cancer varie considrablement en fonction du site du premier cancer (cf.Figure6). Ce risque est dautant important que le premier cancer est associ la consommation de tabac et dalcool. Ainsi chez les personnes atteintes de can-cer VADS, le risque de second cancer est multipli par prs de 4par rapport la population gnrale (RR de 3,89chez lhomme

    et RR de 3,43chez la femme). Pour le cancer du poumon, le risque est augment de 43 % chez lhomme et de 31 % chez la femme. En revanche, pour les premiers cancers plus frquents, le risque de dvelopper un second cancer est plus modr : RR=1,08chez lhomme et RR=1,18chez la femme concernant le cancer colorectal ; RR=1,31pour le cancer du sein chez la femme et RR=1,11pour le cancer de la prostate chez lhomme.Par ailleurs, il existe un risque majeur de second cancer li la consommation dalcool et de tabac chez les personnes ayant prsent un premier cancer li ces mmes facteurs de risque.

    1.1.7 comParaisons euroPennes

    INCIDENCE ESTIME EN 2012En 2012, le nombre annuel de nouveaux cas de cancers en Europe (40pays) est estim 3,45millions (dont prs de 76 % du total des cas diagnostiqus dans lUnion europenne [UE 27) dont 1,8million (53 %) dhommes et 1,6million (47 %) de femmes (FerlayJ, 2013).Les quatre principaux cancers en France reprsentent galement un peu plus de la moiti des nouveaux cas lchelle europenne (50,5 %) : le cancer du sein (464000cas, soit 13,5 % de lensemble des cas incidents), le cancer colorectal (447000cas, soit 13,0 %), le cancer de la prostate (417000, soit 12,1 %) et le cancer du

    poumon (410000, soit 11,9 %). Chez lhomme, le cancer de la prostate est le plus frquent (22,8 % des cancers masculins), suivi par les cancers du poumon (15,9 %), du clon-rectum (13,2 %) et de la vessie (6,5 %). Chez la femme, le cancer le plus frquent reste celui du sein (28,8 % des cancers fminins), loin devant les cancers du clon-rectum (12,7 %), du poumon (7,4 %) et du corps de lutrus (6,1 %).En France, chez lhomme, le taux dincidence tous cancers standardis la population europenne est estim 550,7pour 100000en 2012. Ce taux est plus lev que le taux estim au

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    22 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • niveau europen (429,9pour 100000) et celui de lEurope des 27(452,9pour 1000000). Chez la femme, le taux dincidence tous cancers est galement plus lev que la moyenne des pays dEurope (369,8pour 100000vs 306,3pour 100000).

    Toutefois, le taux dincidence tous cancers confondus chez les femmes franaises est plus bas que ceux des femmes belges (388,0/100000) et nerlandaises (394,1/100000) (cf.Annexe13).

    MORTALIT ESTIME EN 2012En Europe, le nombre de dcs par cancer est estim envi-ron 1,75million en 2012dont 976000(56 %) hommes et 779000(44 %) femmes. Le cancer du poumon est lorigine du plus grand nombre de dcs, avec 353000dcs estims (soit un cinquime de lensemble des dcs), suivi par les cancers colorectaux (215000dcs, soit 12,2 %), du sein (131000dcs, soit 7,5 %) et de lestomac (107000dcs, soit 6,1 %). Le cancer du poumon reste la principale cause de mortalit par cancer chez lhomme (26,1 % de lensemble des dcs masculins), suivis par les cancers du clon-rectum (11,6 %) et de la prostate (9,5 %). Chez la femme, le cancer du sein est la principale cause de mortalit par cancer (16,8 % de lensemble des dcs par cancer fmi-

    nin), suivi de prs par les cancers du clon-rectum (13,0 %) et du poumon (12,7 %).En France, le taux masculin de mortalit par cancer standardis sur la population europenne est lgrement infrieur celui estim pour toute lEurope (218,3/100000vs 222,5/100000), mais plus lev que ceux estims pour lUnion europenne des 27(211,8pour 100000) et en Europe de lOuest (201,2/100000). Le taux fminin de mortalit par cancer standardis sur la population europenne est infrieur aux taux estims dans lensemble des pays dEurope (118,1vs 128,8), dans lUnion des 27(128,4pour 100000) et en Europe de lOuest (125,5pour 100000) (cf.Annexe14).

    SURvIE RELATIvEGlobalement, il existe dassez importantes diffrences au niveau de la survie entre les pays europens : par exemple pour le cancer du clon, la survie moyenne est de 57 %, avec des taux plutt proches de 60 % en Europe du Nord, centrale et du Sud et des taux plus bas en Europe de lEst (42,9 % en Lettonie, 45,2 % en Bulgarie par exemple), au Royaume-Uni (51 %) et en Irlande (55 %). Pour le clon, cest en Allemagne que la survie est la meilleure, proche de 62,2 %, devant lIslande (62,0 %) et la Belgique (61,7 %). Pour la prostate, les survies les plus basses sont observes en Europe de lEst (50,5 % en Bulgarie, 65,3 % en Slovaquie) alors quailleurs elles sont proches de 80-90 %.

    En France, pour la plupart des localisations cancreuses, la sur-vie est meilleure compare la moyenne de lEurope. Ainsi, la survie relative 5ans (standardise sur lge) est plus leve en France par rapport la moyenne europenne pour les cancers de lestomac (26,3vs 25,1), du clon (59,7vs 57), du rectum (57,9vs 55,8), du poumon (13,8vs 13,0), du sein (86,1vs 81,8), de lovaire (40,1vs 37,6), du rein (64,1vs 60,6), de la prostate (88,9vs 83,4), le mlanome (87,2vs 83,2) et le lymphome malin non hodgkinien (65,9vs 59,4). Par ailleurs, pour le cancer du sein et le lymphome malin non hodgkinien, la survie relative en France est parmi les meilleures.

    [ Figure 6] Risque relatif (RR) du second cancer en fonction du site du premier cancer selon le sexe

    Seules les localisations pour lesquelles les rsultats taient statistiquement significatifs sont prsentes. Ltendue de lintervalle de confiance de lestimation du risque relatif est reprsente par le trait horizontal. Plus ce trait est court, meilleure est la prcision de lestimation du risque relatif.Source : [Jgu J, 2014]

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    INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 23

    1

  • 1.2 Focus sur les hmopathies malignes

    [ Encadr 4] Note sur lestimation dincidence et de mortalit des hmopathies malignes

    La rvision majeure en 2001, sous lgide de lOMS, de la classification des hmopathies malignes a conduit utiliser une nouvelle mthode destimation de lincidence des cancers en France entre 1980et 2012(Monnereau A, 2013). Compte tenu du nouveau dcoupage des hmopathies malignes ralis, les donnes de mortalit correspondantes ne sont pas disponibles. En revanche, une publication rcente de la survie nette en France sur la mme priode et selon un dcoupage conforme cette nouvelle classification des hmopathies est disponible (Grosclaude P, 2013).

    DONNES ESSENTIELLES 35000nouveaux cas dhmopathies malignes estims en 2012en France mtropolitaine (19400hommes et 15600femmes).

    Plus de la moiti des cas dhmopathies malignes surviennent aprs 60ans.

    4sous-types reprsentent 50 % de lensemble des hmopathies malignes : mylome multiple/plasmocytome, leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique, lymphome diffus grandes cellules B, syndromes mylodysplasiques.

    Survie nette (diagnostics ports entre 1989et 2004) en 2008pour les 4sous-types les plus frquents : 5ans :entre 39 % et 76 % ; 10ans :entre 21 % et 55 %.

    1.2.1 incidence estime en 2012

    En 2012, le nombre de nouveaux cas dhmopathies malignes en France mtropolitaine est estim 35000(19400chez lhomme et 15600chez la femme), soit un dixime des nouveaux cas de cancer (355000(1)). Plus de deux tiers des cas sont des hmopa-thies lymphodes. De faon gnrale, les hmopathies malignes sont plus frquentes chez lhomme.Les quatre hmopathies malignes les plus frquentes en 2012sont le mylome multiple/plasmocytome (4888nouveaux cas), la leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique (4464), le lymphome diffus grandes cellules B (4096) et les

    syndromes mylodysplasiques (4059). Ces maladies reprsentent 50 % de la totalit des nouveaux cas dhmopathies malignes en France en 2012.Plus de la moiti des cas dhmopathies malignes surviennent aprs 60ans.Avec des taux annuels dincidence standardiss infrieurs 6nouveaux cas durant une anne pour 100000personnes, les hmopathies malignes restent des affections rares lorsquelles sont tudies par sous-type histologique, mais reprsentent globalement 10 % des nouveaux cas de cancer.

    1.2.2 tendance de lincidence nationale entre 1980et 2012

    Le nombre de nouveaux cas a augment pour 9des 15sous-types dhmopathies malignes tudies dans des proportions trs variables selon la frquence ou la raret du sous-type consi-dr et la priode dtude. Les mylomes multiples/plasmocy-tomes reprsentent la plus forte augmentation entre 1980et 2012(3000cas supplmentaires).Pour 3des 4sous-types dhmopathies malignes les plus fr-quentes, on observe, chez les deux sexes, une augmentation dans le temps du taux dincidence standardis de 1 2 %

    par an. Il sagit du mylome multiple/plasmocytome, ou de la leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique sur la priode dobservation utilisable (1980-2012) ou du lymphome diffus grandes cellules B sur une priode plus rduite (priode 1995-2012). Ce mme phnomne daugmentation est galement dtect chez lhomme et la femme pour dautres hmopathies malignes comme les leucmies aigus mylodes (1980-2012), le lymphome folliculaire (1995-2012) et les lymphomes de la zone marginale (2003-2012).

    (1) Synthse : Estimation nationale de lincidence et de la mortalit par cancer en France entre 1980et 2012. tude partir des registres des )cancers du rseau Francim. Partie 1 Tumeurs solides .

    1 PIDMIOLOGIE DESCANCERS

    24 INCa LES CANCERS EN FRANCE EN 2014

    1

  • Laugmentation du nombre de cas de certaines hmopathies malignes sur la priode dtude a trois causes principales qui sappliquent dans des proportions variables pour chacune delles : une amlioration du diagnostic, un vieillissement de la popula-tion et de possibles expositions des facteurs de risque, qui restent en grande partie dterminer. En effet, les prdispositions gntiques et les facteurs de risque avrs des hmopathies malignes nexpliquent aujourdhui quune faible partie de linci-dence estime.

    Selon le sous-type dhmopathie maligne considr, les radia-tions ionisantes, lexposition aux pesticides, les traitements cyto-toxiques ou certains virus sont les facteurs de risque voqus. Une tude de lInVS publie en juillet 2006(1) montrait que les hmopathies lymphodes (mylomes et lymphomes de Hodgkin exclus) taient des cancers surveiller troitement, compte tenu de liens suspects ou tablis avec lenvironnement.

    [ Perspective ]

    Lvolution des outils diagnostiques et la rigueur du travail des registres de cancers ont amlior le classement des hmopathies malignes par sous-type histologique, ce qui permet aujourdhui destimer avec une prcision indite leur incidence et dclairer ainsi les dcideurs dans llaboration des politiques de sant adaptes aux besoins de la population, en termes de prvention et de prise en charge, et dorienter les recherches sur les facteurs de risque potentiels.

    1.2.3 Prvalence (Partielle et totale) estime en 2008

    En 2008, la prvalence partielle 5ans(2) pour les hmopathies malignes (lymphome malin non hodgkinien, maladie de Hodgkin, mylome, leucmie aigu et leucmie lymphode chronique) tait de 41636cas chez les hommes et 35485cas chez les femmes. En 2008, les hmopathies malignes reprsentent environ 7 % des cas prvalents de cancer 5ans chez lhomme comme chez la femme (Colonna M, 2013) (cf.Annexe9).La prvalence partielle 10ans pour ce cancer est estime 121418tous sexes confondus, soit 7 % des cas prvalents dont prs de 53,5 % surviennent chez les hommes (cf.Annexe10).

    La prvalence totale, cest--dire le nombre de personnes de 15ans et plus en vie en 2008et ayant eu un diagnos-tic dhmopathies malignes au cours de la vie est estim 193194(104330hommes et 88864femmes) (cf.Annexe11). La prvalence totale des hmopathies malignes reprsente environ 6,6 % des cas prvalents masculins et 6,3 % des cas prvalents fminins.

    1.2.4 survie nette 5et 10ans en France

    La survie nette varie selon les sous-types dhmopathies ma-lignes considrs. Parmi les 4sous-types les plus frquents en termes dincidence, la survie nette 10ans des patients diagnos-tiqus entre 1989et 2004varie de 21 % (mylome multiple et plasmocytome ou syndromes mylodysplasiques) 55 % (leuc-mie lymphode chronique/lymphome lymphocytique), et de 39 76 % respectivement pour la survie nette 5ans.

    Pour certains sous-types dhmopathies malignes, la survie nette 10ans est meilleure chez la femme que chez lhomme.Quel que soit le sous-type dhmopathies malignes considr, la survie nette 5ans ou 10ans diminue avec lge.Une amlioration de la survie nette 5ans est observe au cours du temps pour les lymphomes diffus grandes cellules B ou les leucmies lymphodes chroniques/lymphomes lymphocytiques.

    [ Tableau 2] Survie nette des 4sous-types dhmopathies malignes les plus frquentes

    Survie nette 5ans Survie nette 10ans Survie nette 10ans

    Homme Femme Homme Femme[15-

    45ans]75ans et +

    mylome multiple/plasmocytome 41 % 40 % 21 % 20 % 49 % 11 %

    Leucmie lymphode chronique/lymphome lymphocytique 75 % 78 % 52 % 59 % 70 % 41 %

    Lymphome diffus grandes cellules B 47 % 47 % 41 % 38 % 69 % 23 %

    Syndromes mylodysplasiques 35 % 46 % 16 % 27 % 52 % 19 %

    Source : [Grosclaude P, 2013]

    (1) http ://www.invs.sante.fr/publications/2006/cancers_prioritaires/cancers_prioritaires_synthese