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Étude d’impact de la demande de passage sur la TNT gratuite de la
chaîne LCI
‐
Version publique
VERSION PUBLIQUE 2/206
VERSION PUBLIQUE 3/206
Sommaire
1. Introduction ..................................................................................................................................... 6
1.1. Les objectifs et les missions du Conseil fixés par la loi du 30 septembre 1986 .......................... 6
1.2. Les dispositions de l’article 42‐3 de la loi du 30 septembre 1986 modifié par la loi du 15
novembre 2013 ....................................................................................................................................... 6
2. La demande de passage en clair de LCI ........................................................................................... 8
2.1. Le contexte dans lequel la demande s’inscrit ............................................................................. 8
2.1.A. La consommation et la réception ............................................................................................ 8
2.1.B. Le paysage audiovisuel français gratuit ................................................................................. 18
2.1.C. Le paysage audiovisuel français payant ................................................................................ 22
2.1.D. L’état des lieux du marché publicitaire télévisuel ................................................................. 27
2.2. La demande et ses motivations ................................................................................................. 45
2.2.A. Une chaîne confrontée à des difficultés économiques ......................................................... 46
2.2.B. Le projet éditorial de LCI sur la TNT gratuite ......................................................................... 51
2.2.C. Le plan d’affaires prévisionnel de LCI sur la TNT gratuite ..................................................... 55
2.2.D. L’étude d’impact économique réalisée par le cabinet RBB Economics pour le compte de LCI
dans l’hypothèse de son passage en clair ............................................................................................. 58
3. L’analyse de l’impact direct potentiel d’un passage en clair de LCI .............................................. 66
3.1. L’analyse de l’impact en matière de diversité des programmes ............................................... 67
3.1.A. L’offre d’information des chaînes généralistes ..................................................................... 67
3.1.B. Le segment de l’information en continu ............................................................................... 71
3.1.C. L’analyse du projet de LCI au regard de l’offre d’information .............................................. 74
3.2. L’analyse de l’impact en matière d’audience ............................................................................ 77
3.2.A. L’impact potentiel de l’arrivée de LCI sur la consommation du média télévision ................ 77
3.2.B. L’identification des chaînes potentiellement impactées par le passage de LCI en clair par
l’analyse de l’auditoire .......................................................................................................................... 80
3.2.C. L’identification des chaînes potentiellement impactées par le passage de LCI en clair par
l’analyse des contenus .......................................................................................................................... 86
3.2.D. L’analyse de situations comparables ................................................................................... 104
3.2.E. Les facteurs externes : la numérotation et la notoriété ..................................................... 109
3.2.F. La répartition possible de l’audience à horizon 2019 dans l’hypothèse d’un passage en clair
de LCI 114
3.3. L’impact sur le marché publicitaire télévisuel ......................................................................... 119
3.3.A. La position de LCI sur le marché publicitaire ....................................................................... 119
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3.3.B. Les analyses des conséquences possibles d’un passage de LCI en gratuit en termes de
performances publicitaires .................................................................................................................. 120
3.4. L’analyse de l’impact potentiel direct sur la situation économique et financière des tiers ... 138
3.4.A. L’analyse financière de la chaîne i>Télé .............................................................................. 138
3.4.B. L’analyse financière du groupe NextRadioTV et de la chaîne BFM TV ................................ 142
3.4.C. La comparaison entre la valeur du point de PDA, le coût de grille et les charges
d’exploitation des trois chaînes d’information ................................................................................... 148
3.4.D. Les effectifs des trois chaînes d’information en continu .................................................... 150
3.4.E. L’analyse financière de la chaîne L’Équipe 21 ..................................................................... 155
3.5. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne LCI sur les radios généralistes
156
3.5.A. L’analyse des transferts d’audience depuis les radios généralistes .................................... 157
3.5.B. L’analyse des transferts d’audience depuis France Info en particulier ............................... 161
4. L’analyse des autres impacts potentiels d’un passage en clair de LCI ........................................ 162
4.1. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne LCI en matière de diversité des
opérateurs de la TNT ........................................................................................................................... 162
4.1.A. La structure des offres de TNT gratuite et payante par type d’opérateur .......................... 162
4.1.B. L’analyse de la diversité des opérateurs sur la TNT gratuite exclusivement ...................... 165
4.1.C. L’analyse de l’impact cumulé potentiel des éventuels passages en clair sur la diversité des
opérateurs de la TNT ........................................................................................................................... 169
4.2. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne LCI en matière de
concentration ...................................................................................................................................... 175
4.2.A. L’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur la concentration de l’audience ............ 175
4.2.B. L’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur la concentration des parts du marché de
la publicité télévisuelle ........................................................................................................................ 180
4.3. L’analyse de l’impact de nature concurrentielle d’un passage en clair de LCI et mesures
correctrices envisageables .................................................................................................................. 183
4.3.A. L’analyse de nature concurrentielle .................................................................................... 183
4.3.B. Les mesures correctrices envisageables .............................................................................. 185
4.4. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne LCI sur la télévision payante
188
4.4.A. Un contexte de baisse du nombre d’abonnements et de l’audience de la télévision payante
188
4.4.B. Le risque d’une baisse d’attractivité des offres de chaînes payantes ................................. 190
4.4.C. Des incertitudes sur la distribution de chaînes payantes sur la plateforme TNT ............... 192
4.5. L’analyse de l’impact cumulé d’éventuels passages en clair des chaînes LCI, Paris Première et
Planète+ ............................................................................................................................................... 194
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4.5.A. L’impact cumulé sur la diversité de l’offre de programmes sur la TNT gratuite ................. 194
4.5.B. L’impact cumulé sur l’audience ........................................................................................... 194
4.5.C. Les effets cumulés sur les équilibres du marché publicitaire .............................................. 195
4.5.D. L’impact cumulé sur le marché des droits relatifs aux programmes documentaires ......... 196
5. Annexes ....................................................................................................................................... 197
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1. Introduction
1.1. Les objectifs et les missions du Conseil fixés par la loi du 30
septembre 1986
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille, au regard du principe constitutionnel de liberté de
communication, à garantir notamment le pluralisme des courants d’expression socioculturels.
L’article 1er de la loi du 30 septembre 1986 dispose que l’exercice de la liberté de communication au
public par voie électronique « ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le
respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère
pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la protection de
l'enfance et de l'adolescence, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense
nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens
de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la
production audiovisuelle. »
Dans ce cadre, le Conseil garantit, au titre des dispositions de l’article 3‐1 « l'exercice de la liberté de
communication audiovisuelle par tout procédé de communication électronique », dans les conditions
définies par ladite loi. Le Conseil « assure l'égalité de traitement ; il garantit l'indépendance et
l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ; il veille à favoriser la libre
concurrence et l'établissement de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de
services, quel que soit le réseau de communications électroniques utilisé par ces derniers,
conformément au principe de neutralité technologique ; il veille à la qualité et à la diversité des
programmes, au développement de la production et de la création audiovisuelles nationales ainsi
qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut formuler des
propositions sur l'amélioration de la qualité des programmes. Il veille au caractère équitable,
transparent, homogène et non discriminatoire de la numérotation des services de télévision dans les
offres de programmes des distributeurs de services. »
1.2. Les dispositions de l’article 42‐3 de la loi du 30 septembre 1986
modifié par la loi du 15 novembre 2013
Le groupe TF1 a déposé le 23 janvier 2014 une demande de diffusion en clair de la chaîne
d’information LCI sur le fondement du 4ème alinéa de l’article 42‐3. Le Conseil va devoir examiner la
réponse à apporter à cette demande, en ayant au préalable mesuré son impact potentiel.
Le législateur, par la loi n° 2013‐1026 du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de
l’audiovisuel public, a permis au Conseil supérieur de l'audiovisuel d’agréer la modification des
modalités de financement des services de la télévision numérique terrestre, lorsqu’elle porte sur le
recours ou non à une rémunération de la part des usagers.
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L’agrément doit répondre à des conditions de procédure. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a
procédé à l’audition publique du titulaire de l’autorisation qui sollicite la modification, ainsi qu’à
l’audition des tiers ayant demandé à être entendus. En outre, le législateur a prévu que le Conseil
procède préalablement à sa décision « à une étude d’impact, notamment économique, rendue
publique ».
L’agrément doit aussi répondre à des conditions de fond. Il ne peut être délivré que sous réserve du
respect des articles 1er et 3‐1 de la loi du 30 septembre 1986. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a
enfin pour obligation de prendre en compte les équilibres du marché publicitaire des services de
télévision hertzienne terrestre.
Le législateur a, ainsi, clairement défini l’office du régulateur : il s’agit d’apprécier si le passage en
clair d’une chaîne est de nature à porter atteinte à l’impératif fondamental de pluralisme, objectif de
valeur constitutionnel.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel doit, afin que cet objectif soit préservé, s’assurer que la
demande de modification des modalités de financement ne porte pas atteinte à la qualité et à la
diversité des programmes. Il doit veiller aux équilibres du secteur audiovisuel, par une diversification
et une concurrence suffisante des opérateurs, afin de préserver un accès équilibré de tous les
opérateurs à la ressource publicitaire et aux marchés des droits.
C’est ainsi que, au vu notamment de la présente étude d’impact, le Conseil supérieur de l'audiovisuel
prendra en compte les engagements éditoriaux et économiques éventuels pris par la société qui
sollicite l’agrément visant à garantir le respect de l’impératif fondamental de pluralisme.
Si, au titre de son office, il revient au Conseil supérieur de l'audiovisuel de veiller au respect de
l’impératif fondamental de pluralisme en mesurant l’ensemble des répercussions de sa décision, il ne
saurait, sauf à excéder le rôle que le législateur lui a confié, préjuger des conséquences, notamment
sociales, de la stratégie, commerciale et financière que les opérateurs décideraient de conduire, au
vu de sa décision .
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VERSION PUBLIQUE 18/206
2.1.B. Le paysage audiovisuel français gratuit
2.1.B.1. L’évolution continue de l’offre de télévision gratuite
Le secteur de la télévision nationale gratuite a connu des modifications structurelles majeures depuis
2005 et poursuit encore aujourd’hui son évolution.
Avec le lancement de la TNT en mars 2005, le nombre de chaînes gratuites est passé de six à dix‐huit.
Parmi les douze chaînes (Direct 8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, LCP10, France 4, BFM TV, i>Télé, Virgin 17 et
Gulli) qui n’étaient pas diffusées en mode analogique au préalable à l’échelle de la métropole,
certaines ont été créées à l’occasion du lancement de la TNT (Direct 8, W9, NT1, NRJ 12, France 4,
BFM TV, Virgin 17 et Gulli).
À l’issue du passage au tout numérique fin 2011, l’année 2012 dans le secteur de la télévision
nationale gratuite a marqué une nouvelle étape du développement de l’offre TNT. Six nouvelles
chaînes nationales gratuites en haute définition (HD) ont été mises en service le 12 décembre 2012
(HD1, l’Équipe 21, Chérie 25, 6Ter, Numéro 23 et RMC Découverte). Le paysage audiovisuel gratuit se
compose ainsi de chaînes au format généraliste, d’information continue, et de thématiques
spécifiques (ex. : jeunesse, découverte).
La diffusion des nouvelles chaînes en haute définition par voie hertzienne terrestre11 couvrira
progressivement l’ensemble de la métropole et dépassera 95 % en juin 201512, celles‐ci étant d’ores
et déjà disponibles sur l’ensemble des réseaux ne faisant pas appel à des fréquences assignées par le
CSA depuis décembre 2012 (satellite, câble, ADSL et fibre optique).
Après avoir connu au cours des dernières années des évolutions structurelles importantes, le
paysage audiovisuel gratuit propose aujourd’hui une offre variée de chaînes au format généraliste
et de thématiques spécifiques, dont l’information en continu.
2.1.B.2. Le segment des chaînes gratuites d’information en continu
Depuis 2005, deux chaînes d’information en continu sont disponibles gratuitement sur la TNT. La
première, BFM TV, diffusée sur le canal 15 de la TNT, appartient au groupe NextRadioTV et a été
lancée en 2005. La seconde, i>Télé, diffusée sur le canal 16 de la TNT, appartient au groupe Canal
10 LCP est constitué à temps partagé du service La Chaîne Parlementaire‐Assemblée Nationale et du service
Public Sénat, et compte donc pour deux services distincts. 11 Les autorisations délivrées le 3 juillet 2012 aux nouvelles chaînes de la TNT (HD1, L’équipe 21, 6ter, Numéro
23, RMC Découverte et Chérie 25) font l’objet d’un contentieux en cours au Conseil d’État. 12 Ces six nouvelles chaînes seront reçues par 85 % de la population en septembre 2014 puis 89 % en octobre
2014 (le 21 octobre 2014 sera la dernière opération de déploiement de l’année). À l’horizon 2015, elles
couvriront près de 97 % de la population métropolitaine à l’aide de 1 626 émetteurs.
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VERSION PUBLIQUE 22/206
Depuis le lancement de la TNT en 2005, l’audience des chaînes gratuites s’est fragmentée. TF1
reste la première chaîne en audience, mais a connu une forte baisse, de l’ordre de 10 points en 10
ans.
2.1.C. Le paysage audiovisuel français payant
2.1.C.1. L’offre de télévision payante
Après le lancement de la première chaîne payante, Canal+, en 1984 sur le réseau hertzien
analogique, l’offre de télévision payante s’est progressivement développée sur l’ensemble des autres
plates‐formes de diffusion (câble et satellite à partir des années 1980, puis ADSL, fibre optique,
réseaux mobiles et internet à partir des années 2000), donnant accès à une offre de chaînes de plus
en plus riche.
Le lancement de la TNT en 2005 a permis d’enrichir l’offre de chaînes payantes sur le réseau hertzien,
jusque‐là composée uniquement de la chaîne Canal+, et s’est également traduit par l’introduction sur
la télévision gratuite d’une offre de chaînes thématiques (ex. : chaînes jeunesse, musicale, etc.) qui
était auparavant uniquement disponible en télévision payante.
Conjointement à ces évolutions, le nombre de distributeurs de services de télévision payante a
progressivement augmenté, que ce soit en métropole (ex. : Darty, Bouygues Télécom, SFR, etc.) ou
outre‐mer (ex. : SRR, Outremer Telecom, etc.) : la concurrence sur le marché du haut débit a ainsi
permis l’émergence de nouveaux distributeurs.
Les offres de télévision payante, composées par les distributeurs de services de communication
audiovisuelle14, peuvent être classées en deux niveaux :
des bouquets de services de communication audiovisuelle, dits « de premier niveau » :
o soit proposés dans le cadre d’offres composées exclusivement de services de
communication audiovisuelle, disponibles en TNT, sur le câble ou par satellite ;
o soit inclus dans une offre composite15, disponibles par ADSL, par satellite ou sur le
câble ;
des bouquets optionnels (éventuellement réduits à un seul service de télévision), dits
également « de second niveau », auxquels il ne peut être souscrit qu’en étant abonné à un
bouquet de premier niveau.
14 Quelques exemples de distributeurs actifs en métropole : Canal+ Distribution, Orange, SFR, Free,
Numericable, Bouygues Telecom. 15 Offre dite « triple (quadruple) play » incluant également des services de communications électroniques, dont
l’accès à internet. Des offres multiservices hybrides se sont développées à l’initiative notamment d’Orange ou
de SFR ; elles couplent une offre d’accès à internet par ADSL à une offre de télévision par satellite afin de
s’affranchir des limites techniques d’éligibilité aux services de télévision par ADSL.
VERSION PUBLIQUE 23/206
Au 31 décembre 2013, 207 chaînes étaient conventionnées ou déclarées pour une diffusion en
France sur les réseaux n’utilisant pas de fréquences assignées par le CSA (câble, satellite, ADSL,
mobile, internet), dont 136 payantes16.
La thématique « sport » est la mieux représentée. Cette thématique est celle qui a connu le plus de
mouvement en 2012, avec la création de quatre nouvelles chaînes (365 Sport, beIN SPORT 1 et 2,
Golf+) parallèlement à l’arrêt de la diffusion de trois services (Orange Sport, Orange Sport Info et
CFoot). Viennent ensuite les thématiques « cinéma », « musicale » et « documentaire ».
Chaînes nationales payantes conventionnées ou déclarées et réparties par thématiques
(Nombre au 31 décembre 2013)
Source : CSA, Le Guide des chaînes numériques
Les chaînes payantes17 ont diversifié leurs ressources : ces dernières proviennent à 60 % des
redevances versées par les distributeurs (souvent une rémunération forfaitaire), 14 % de la publicité
et à 26 % des autres produits18.
La part d’audience des chaînes thématiques a quant à elle reculé ces dernières années. Sur la cible
des personnes recevant une offre de télévision par câble, satellite ou ADSL, la part d’audience des
chaînes thématiques est passée de 19,4 % à 14 % entre la vague janvier‐juin 2011 et la vague
septembre 2013‐février 2014 du Médiamat Thématik19. Sur les abonnés à CanalSat ou au câble, elle
16 Un certain nombre de chaînes payantes conventionnées par le CSA ne font pas l’objet d’une diffusion
effective en métropole : certaines chaînes ne sont diffusées que dans des territoires d’outre‐mer, et certaines
chaînes, bien que bénéficiant d’une convention avec le Conseil, n’ont jamais été lancées, notamment pour des
raisons économiques. 17 Hors le service Canal+ qui n’est pas inclus dans ce périmètre d’étude 18 CSA, CNC, DGMIC, A.C.C.e.S., SNPTV, Guide des chaînes numériques, 12e édition, mars 2014. 19 Médiamat’Thématik est la mesure audimétrique de l’audience de la télévision auprès des personnes
recevant une offre de chaînes via le câble, le satellite ou la télévision par ADSL et réalisée par Médiamétrie
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diffusion (en moyenne supérieurs à 4 millions d’euros par chaîne par an20), la rareté de la ressource
radioélectrique et la procédure de composition de l’offre globale qui repose sur les appels aux
candidatures menés par le CSA. La TNT payante représente, selon les données dont dispose le CSA,
environ 7 %21 des abonnés à une offre de télévision payante.
Groupe Canal Plus commercialise deux offres payantes disponibles en TNT (ainsi que les offres
CanalSat disponibles par satellite et par ADSL).
L’offre « Les chaînes Canal+ » est composée en TNT du service « premium » Canal+ et de deux de ses
déclinaisons diffusées en TNT (Canal+ Sport et Canal+ Cinéma ; les abonnés TNT peuvent accéder aux
trois autres déclinaisons incluses sur les autres plates‐formes par internet) et est commercialisée au
prix mensuel de 39,90 euros (hors promotion)22. Ce service diffuse des programmes en exclusivité
dont les montants d’acquisition des droits de diffusion peuvent être particulièrement élevés et
nécessiter de s’inscrire dans une économie d’abonnement pour être globalement amortis :
compétitions sportives, séries inédites, films récents.
Évolution du nombre d’abonnés à l’offre « Les chaînes Canal+ » sur la TNT payante depuis 2008
(En milliers d’abonnés)
Source : Groupe Canal Plus – Secret des affaires
[…]
Les offres du groupe Canal Plus sont commercialisées sur l’ensemble des plates‐formes. Au 31
décembre 2010, les offres « Les chaînes Canal+ » et à CanalSat distribuées sur la TNT représentaient
[…] % des abonnés du groupe23.
L’offre « Le Minipack de 5 chaînes », bouquet de chaînes payantes thématiques composé
d’Eurosport, de LCI, de Paris Première, de Planète+ et de TF6, est commercialisée au prix mensuel de
12,90 euros. Ces chaînes ont été initialement choisies par le CSA pour leur attractivité parmi les
chaînes thématiques non « premium ». Cette offre comptait en 2013 environ […] abonnés.
20 Il n’est pas exclu que les contrats de distribution en TNT puissent prévoir une « compensation » partielle par
le distributeur des coûts de diffusion encourus par l’éditeur.
Ces coûts correspondent aux frais nécessaires pour la diffusion depuis les 1626 sites de radiodiffusion (des
réseaux primaires et secondaires) permettant d’assurer une couverture nationale. À titre de comparaison, les
coûts de diffusion satellitaire sont de l’ordre de […] euros par chaîne par an. 21 Intégrant les abonnés aux chaînes Canal+. 22 Il est également possible de s’abonner à la seule chaîne Canal+ sur la TNT pour 24,90 euros par mois (hors
promotion). 23 Source : document de base de la société Canal+ France (enregistré par l’AMF sous le numéro I.11‐004)
VERSION PUBLIQUE 26/206
Évolution du nombre d’abonnés au bouquet thématique sur la TNT payante depuis 2007
(« Le Minipack »)
(En milliers d’abonnés)
Sources : Groupe Canal Plus et dossier de demande de passage en clair de Paris Première – Secret des affaires
[…]
D’autres distributeurs commercialisent (groupe E. Leclerc) ou ont commercialisé (TV Numéric24,
partenariat TF1‐Boulanger…) tout ou partie des chaînes de ce bouquet mais leur nombre d’abonnés
est toujours resté marginal par rapport à l’offre de même nom distribuée par Canal+ Distribution et
aujourd’hui quasi‐nul. Canal+ Distribution est donc le distributeur le plus concerné par les évolutions
de la composition du « Minipack ».
Évolution du nombre total d’abonnés à la TNT payante depuis 2008 et parts des distributeurs
(En milliers d’abonnés et %)
Source : Groupe Canal Plus – Secret des affaires
[…]
Le nombre d’abonnés au Minipack qui ne sont pas abonnés à l’offre « Les chaînes Canal+ » au
premier trimestre 2014 est ainsi inférieur à […].
Par ailleurs, le nombre de chaînes de TNT payante a diminué avec le retrait ou l’abrogation des
autorisations des chaînes AB125, Canal J26, CFoot27 et TPS Star28.
Lors du dernier appel aux candidatures de 2012 pour l’édition de chaînes en haute définition, aucune
candidature relative à un projet de chaîne payante n’a été déposée auprès du CSA.
Indépendamment des décisions que le Conseil prendra quant aux demandes qui lui ont été adressées
de passage en TNT gratuite de certaines chaînes aujourd’hui disponibles sur la TNT payante, une
nouvelle réduction de l’offre de chaînes payantes sur la TNT devrait intervenir dans les prochains
mois avec la volonté annoncée29 par les groupes TF1 et M6 de restituer au 31 décembre 2014
l’autorisation de diffusion de la chaîne TF6 conjointement exploitée par les deux groupes. De plus,
l’annonce de prise de contrôle d’Eurosport International par le groupe Discovery le 21 janvier 2014
24 En raison des difficultés économiques du marché de la TNT payante, TV Numéric a cessé ses activités fin
2012. 25 AB1 a restitué son autorisation le 21 octobre 2008. 26 Canal J a restitué son autorisation le 28 avril 2009. 27 Autorisée le 18 janvier 2011, CFoot, chaîne de la TNT payante éditée par la Ligue de Football Professionnel, a
restitué son autorisation le 31 mai 2012 28 L'autorisation de diffusion en TNT payante de TPS Star en date du 10 juin 2003 a été abrogée par le CSA le 12
avril 2012. 29 Par voie d’un communiqué de presse du 25 avril 2014.
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soulève des incertitudes quant au maintien à court ou moyen terme de la diffusion hertzienne
terrestre d’Eurosport.
Les conditions de reprise des chaînes indépendantes ont également évolué depuis la décision de
l’Autorité de la concurrence en date du 23 juillet 2012 et statuant à nouveau sur l'acquisition de TPS
et CanalSatellite par les groupes Vivendi et Canal Plus. En effet, l’autorisation de l’Autorité a été
subordonnée au respect de plusieurs injonctions et notamment celle consistant à élaborer une offre
de référence pour la reprise par Groupe Canal Plus des chaînes indépendantes thématiques
marquant un changement important au bénéfice desdites chaînes, des distributeurs concurrents et
des téléspectateurs. Ce document doit ainsi permettre de rééquilibrer les relations contractuelles
entre Groupe Canal Plus et les éditeurs indépendants, en assurant à ces derniers des conditions de
distribution objectives, transparentes et non‐discriminatoires. Cette plus grande transparence
permettra également aux autres distributeurs (FAI, réseaux câblés) d'être en mesure de faire des
offres de reprise intéressantes pour les chaînes indépendantes et ainsi de constituer des offres plus
riches pour leurs abonnés.
La TNT payante représente environ 7 % des abonnés (abonnés aux chaînes Canal + inclus) à une
offre de télévision payante.
Groupe Canal Plus est le distributeur principal des deux offres de TNT payantes disponibles, l’offre
« Les chaînes Canal+ » (Canal +, Canal+ Sport et Canal+ Cinéma) et l’offre « Le Minipack de 5
chaînes », bouquet de chaînes payantes thématiques composé d’Eurosport, de LCI, de Paris
Première, de Planète+ et de TF6. Cette dernière offre comptait environ […] abonnés au premier
trimestre 2014, parmi lesquels moins de […] ne sont pas abonnés à l’offre « Les chaînes Canal+ ».
Indépendamment des demandes de passage de payant en gratuit, l’offre « Le Minipack » devrait
se réduire au cours des prochains mois avec la volonté annoncée par les groupes TF1 et M6 de
restituer au 31 décembre 2014 l’autorisation de diffusion de la chaîne TF6. De même, l’annonce de
prise de contrôle d’Eurosport International par le groupe Discovery le 21 janvier 2014 soulève des
incertitudes quant à l’avenir de la diffusion hertzienne terrestre d’Eurosport.
2.1.D. L’état des lieux du marché publicitaire télévisuel
2.1.D.1. Une contraction importante des dépenses publicitaires
plurimédias
En dix ans, le marché publicitaire a été frappé par deux crises conjoncturelles : au début des années
2000 (bulle internet) puis à partir du second semestre 2008 (crise financière). Au total, en 2013, 10,8
milliards d’euros ont été dépensés en publicité par les annonceurs sur les 6 grands médias, soit
moins qu’en 200430.
30 Remarque méthodologique pour l’ensemble des analyses chiffrées relatives au marché publicitaire. Les
données, dites brutes, fournies par la société Kantar correspondent aux volumes publicitaires valorisés sur la
VERSION PUBLIQUE 28/206
Hors inflation, le niveau de dépenses est le plus bas atteint depuis plus de 10 ans.
Dépenses publicitaires plurimédias, 1999‐2013
(En milliards d’euros nets)
Source : France Pub
Dans la continuité de la faible croissance du PIB en 2013 (+0,3 % par rapport à 2012), l’année 2014
s’ouvre sur un contexte économique difficile, marqué notamment, pour le premier trimestre, par une
croissance nulle et une nouvelle baisse de la consommation des ménages (‐1,2 % par rapport au
dernier trimestre 2013).
Pour l’ensemble de l’année, le PIB est attendu en faible croissance, supérieure toutefois à 2013 :
+0,7 % selon les dernières prévisions de l’INSEE le 24 juin.
Dans ce contexte, les recettes publicitaires nettes des cinq médias « historiques » (hors internet) ont
diminué de 3,2 % au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2013. Sur l’année 2014
entière, la conjoncture économique pourrait conduire à une nouvelle baisse des dépenses
publicitaires des annonceurs (‐1,5 % selon l’IREP le 21 mai et ‐0,4 % selon l'agence Zenithoptimedia le
16 juin).
À ces effets conjoncturels, s’ajoute un mouvement structurel de diminution globale des dépenses de
communication des annonceurs, amorcé au début des années 2000 et qui coïncide avec l’arrivée
d’internet.
base des tarifs publiés par les régies publicitaires. Si elles présentent une granularité fine d'analyse, elles ne
correspondent pas aux montants réels nets des espaces publicitaires.
L’institut France Pub mesure les dépenses des annonceurs, qui comprennent les achats d’espaces publicitaires
en net, les commissions et honoraires des agences, ainsi que les frais techniques et de fabrication ; tandis que
l’IREP mesure les recettes publicitaires des grands médias, c’est à dire après remises, rabais et négociations
commerciales.
6 Mds €
7 Mds €
8 Mds €
9 Mds €
10 Mds €
11 Mds €
12 Mds €
13 Mds €
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Dépenses publicitaires plurimédias (euros courants)
Dépenses publicitaires plurimédias (euros constants de 1999)
VERSION PUBLIQUE 29/206
Part des dépenses de communication dans le PIB depuis 1992
(En %)
Source : France Pub
Ce mouvement structurel témoigne d’une maturité atteinte par le marché publicitaire dans son
ensemble. Deux effets sont également à souligner :
d’une part, le rapide élargissement de l’offre publicitaire (diversification des dispositifs de
communication et intensification de la concurrence pour chaque média) tend à diminuer les
prix ;
d’autre part, la demande des annonceurs s’oriente de plus en plus vers des dispositifs
publicitaires aux retombées mesurables sur leur activité commerciale à court et moyen
terme, provoquant un transfert d’investissements publicitaires vers internet,
particulièrement adapté à cette problématique.
2.1.D.2. La résistance relative de la télévision
Historiquement le premier média choisi par les annonceurs, la presse (magazines, presse quotidienne
nationale et régionale…) a vu ses recettes publicitaires se réduire de plus d’un tiers entre 2005 et
2013 et sa part dans le total des recettes publicitaires plurimédias reculer de 16 points pour atteindre
28 % en 2013.
Dans le même temps, les recettes publicitaires sur internet se sont considérablement développées,
atteignant une part de marché publicitaire nette de 22 % en 2013 pour un total de 2,3 milliards
d’euros, soit une hausse de 3,1 % par rapport à 2012 assurée par la croissance du référencement
payant (+5 %).
1,8% 1,8% 1,8% 1,8% 1,9% 1,9% 1,9%1,9%
2,0%1,9%
1,9% 1,8% 1,8% 1,8%1,8%
1,7%1,6%
1,5% 1,5% 1,5%1,5%
1,4%
1,40%
1,50%
1,60%
1,70%
1,80%
1,90%
2,00%
2,10%
2,20%
92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
Arrivée d'internet
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Recettes publicitaires nettes d’internet
(En millions d’euros)
Source : IREP
Les espaces publicitaires classiques sur internet, c’est‐à‐dire hors référencement payant, sont en
revanche en légère baisse (‐1 % par rapport à 2012), malgré le dynamisme des formats publicitaires
vidéos (+32 % entre 2012 et 2013, pour un total de 136 millions d’euros en 2013) assuré par les sites
de partage de vidéo et la télévision de rattrapage.
Cette dernière constitue un relais de croissance pour les éditeurs de service de télévision. À l’heure
actuelle, les recettes de la télévision de rattrapage demeurent toutefois insuffisantes pour
compenser la baisse à laquelle le marché publicitaire télévisuel est confronté.
Marché publicitaire vidéo sur internet
(En millions d’euros)
Source : SRI (observatoire e‐pub vague 1)
L’autre bénéficiaire de la modification du « mix‐médias » des annonceurs est la télévision : ses
recettes publicitaires, bien qu'en baisse, représentent, en 2013, 31 % des recettes publicitaires
totales plurimédias. La télévision s'impose désormais comme le premier média investi par les
annonceurs.
616 646 640
1 520 1 596 1 671
2011 2012 2013
Classique RéférencementSource : IREP
2 136 2 242 2 311
1230
60
103
136
2009 2010 2011 2012 2013
(millions d euros)
VERSION PUBLIQUE 31/206
Répartition des recettes publicitaires en 2005 et 2013
(En %)
Source : IREP
Au sein d’un marché publicitaire plurimédias en baisse, en raison de la dégradation persistante de
la conjoncture économique, et en recomposition, sous l’effet de la montée en puissance
d’internet, la télévision, avec une baisse moins forte que les autres médias classiques (en
particulier la presse), parvient à conserver sa part dans les investissements publicitaires des
annonceurs et figure aujourd’hui comme le premier média investi par les annonceurs.
2.1.D.3. La diminution des recettes publicitaires de la télévision
Les recettes publicitaires nettes de l’ensemble des chaînes de télévision se sont portées à 3,2
milliards d’euros en 2013 (‐3,5 % par rapport à 2012), soit une deuxième année consécutive de baisse
après deux années de rétablissement des investissements des annonceurs qui avaient suivi la crise
des annonceurs en 2008 et 2009.
Recettes publicitaires nettes de la télévision, 2000‐2013
(En millions d’euros nets) Source : IREP
Télévision3,31331%
Presse4,77946%
Affichage1,22312%
Internet0,2402%
Radio0,8368%
Cinéma0,0781%
200510,5 Mds €
Télévision3,21931%
Presse2,93928%
Affichage1,15211%
Internet2,31122%
Radio0,7367%
Cinéma0,0911%
201310,5 Mds €
3 046 2 866 2 921 3 008 3 267 3 313 3 495 3 617 3 4763 094
3 441 3 496 3 337 3 219
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
VERSION PUBLIQUE 32/206
Hors inflation, les recettes publicitaires nettes télévisuelles ont sensiblement diminué depuis 2007
pour atteindre, en 2013, un niveau inférieur à celui de la crise de 2009, atteignant un plus bas
historique depuis plus de 10 ans.
Recettes publicitaires nettes de la télévision, 1999‐2013
(En milliards d’euros nets) Source : IREP
La tendance pour l’année 2014 est encore incertaine. Au premier trimestre, les recettes publicitaires
sont restées stables par rapport au premier trimestre 2013 (+0,1 %). Cette stabilité doit toutefois
être lue avec prudence, compte tenu de la forte baisse du média au premier trimestre 2013 par
rapport au premier trimestre 2012 (‐9,4 %). Pour le deuxième trimestre le marché pourrait bénéficier
d’un surcroît ponctuel de croissance, notamment grâce aux effets attendus de la coupe du monde de
football sur les investissements des annonceurs.
Les premiers résultats financiers disponibles à ce jour portant sur le premier trimestre font état d'une
atonie du marché :
Groupe TF1 : très faible progression du chiffre d'affaires publicitaire des quatre chaînes
gratuites du groupe TF1 (+0,3 % par rapport au premier trimestre 2013) et forte baisse
pour les recettes publicitaires du pôle de chaînes thématiques payantes (‐44 %) ;
Groupe M6 : baisse de 1,8 % du chiffre d'affaires publicitaire des chaînes gratuites et de
6,2 % pour le chiffre d'affaires publicitaire des chaînes payantes et des autres médias ;
NRJ Group : baisse de 11 % du chiffre d'affaires du pôle télévision.
Le groupe NextRadioTV fait figure d'exception, avec une croissance de 14 % du chiffre d'affaires de
son pôle télévision par rapport au premier trimestre 2013.
2,2 Mds €
2,4 Mds €
2,6 Mds €
2,8 Mds €
3,0 Mds €
3,2 Mds €
3,4 Mds €
3,6 Mds €
3,8 Mds €
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Recettes publicitaires TV (euros courants)
Recettes publicitaires TV (euros constants de 1999)
VERSION PUBLIQUE 33/206
Prévisions des recettes publicitaires nettes de la télévision
(En millions d’euros nets)
Sources : IREP, agences médias, institutions financières
Pour l'année 2014, les dernières prévisions des recettes publicitaires télévisuelles font état d’une
légère diminution (‐1 % selon ZenithOptimedia le 16 juin, soit une révision à la baisse par rapport
à la précédente estimation de ‐0,7 %, le 7 avril). Compte tenu de ces prévisions et des tendances
constatées au cours des dernières années, une hypothèse prudente d’absence de croissance des
recettes publicitaires globales du média télévision semble à privilégier, à tout le moins à court
terme.
2.1.D.4. La contraction structurelle de la valeur des espaces
publicitaires
On observe ces dernières années un mouvement structurel portant, d’une part, sur la demande et,
d’autre part, sur l’offre, aboutissant à une baisse générale de la valeur des espaces publicitaires en
télévision.
2.1.D.4.1. Les annonceurs : diminution de la dépense
publicitaire moyenne en télévision
En 2013, on dénombrait 2 387 annonceurs actifs en télévision, soit près de 700 de plus qu'en 2005
(+40 %).
3251 33163 617 3 476
3 094
3 4413 496
3 337 3 219 3 231 3 315
3 187 3 171 3 171
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Carat (27 mars 2014) Deutsche Bank (22 avril 2014) IREP (21 mai 2014)
Goldman Sachs (11 juin 2014) ZenithOptimedia (16 juin 2014)
VERSION PUBLIQUE 34/206
Nombre d'annonceurs actifs en télévision
(Intégration du parrainage pour les chaînes "historiques" en 2007 et TNT en 2009) Source : Kantar Média – Traitement CSA
Mécaniquement, les recettes publicitaires nettes rapportées au nombre d'annonceurs ont diminué
sur la période, passant de 1,9 million d'euros en 2005 à 1,3 million d'euros en 2013, soit une baisse
de près d'un tiers.
Dépense publicitaire nette moyenne par annonceur en télévision
(En millions d’euros nets)
Sources : IREP/Kantar Média – Traitement CSA
Par ailleurs, indépendamment de la crise des années 2008‐2009, on observe un mouvement
structurel de rationalisation par les annonceurs de leurs choix de communication au profit de
dispositifs permettant une action plus rapide et mesurable sur leurs performances commerciales.
Internet offre une bonne réponse à ces nouveaux besoins.
En outre, la persistance de tensions macroéconomiques réduit la visibilité des annonceurs et conduit
à une instabilité croissante de la demande sur le marché publicitaire plurimédias et télévisuel.
Enfin, si l'arrivée en télévision des annonceurs de la distribution en janvier 2007 et des opérateurs de
renseignements téléphoniques (novembre 2005) et de jeux en ligne (mai 2010)31 a constitué un
soutien ponctuel de la dépense des annonceurs, ils n'ont pu compenser le mouvement de
contraction d'ensemble des dépenses des annonceurs.
31 Dans le cadre de l'ouverture à la concurrence de ces deux secteurs.
1 702 1 870 1 938 1 885 1 931 2 166 2 226 2 218 2 387
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
1,947 1,869 1,866 1,8441,602 1,589 1,571 1,505 1,349
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
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2.1.D.4.2. Fragmentation et recomposition de l’offre
publicitaire
Depuis près de 10 ans, le périmètre du marché publicitaire télévisuel a connu plusieurs évolutions
importantes, notamment un ensemble de modifications réglementaires portant sur l'offre :
Mars 2005 : introduction des nouvelles chaînes de la TNT (soit dix nouvelles chaînes actives
sur le marché de la publicité) ;
Janvier 2009 : suppression de la publicité sur France Télévisions à partir de 20 heures
(maintien du parrainage) ;
Janvier 2009 : augmentation de la durée moyenne quotidienne de publicité autorisée, de 6 à
9 minutes pour les « chaînes historiques » et de 9 à 12 minutes pour les chaînes du câble et
du satellite ainsi que pour les nouvelles chaînes TNT (ramenée à 9 minutes en 2012) ;
Mars 2009 : autorisation d’une seconde coupure des œuvres cinématographiques et
audiovisuelles pour les chaînes privées ;
Décembre 2012 : arrivée de six nouvelles chaînes gratuites sur la TNT.
En outre, la réglementation sur les secteurs interdits a été assouplie en janvier 2007 avec l'ouverture
de la publicité télévisuelle au secteur de la distribution (hors opérations de promotion).
Enfin, ces dernières années, le secteur audiovisuel a été marqué par un mouvement de
concentrations :
Janvier 2010 : rachat des chaînes NT1 et TMC par le groupe TF1, assorti de l’engagement pris
par le groupe TF1 devant l’Autorité de la concurrence de ne pas procéder à des couplages
publicitaires entre TF1, d’une part, et TMC et NT1, d’autre part, et de séparer les régies TF1
Publicité et TMC Régie (jusqu’en janvier 2015) ;
Juillet 2012 : intégration de D8 et D17 au sein de la régie Canal+ Régie dans le cadre du
rachat de ces deux chaînes par le groupe Canal Plus.
Parallèlement d’une part au phénomène de fragmentation des audiences lié au triplement du
nombre de chaînes gratuites et d’autre part, à la diminution de 18 points (de 78 % à 60 %) entre 2007
et 2013 de la part d'audience des chaînes « historiques », on assiste à une augmentation significative
de la durée publicitaire : +39 % entre 2007 (année réelle de l'entrée des nouvelles chaînes de la TNT
sur le marché publicitaire télévisuel) et 2013.
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Durée publicitaire en télévision32
(En heures)
Source : Kantar Média (hors parrainage) – Traitement CSA
Cette fragmentation des audiences ainsi que la suppression de la publicité sur France Télévisions
après 20h se sont traduites sur le marché publicitaire par un affaiblissement de la puissance
moyenne des écrans publicitaires et par une importante redistribution des contacts, ainsi que par
une baisse de la valeur moyenne nette des spots publicitaires conjointement à l’augmentation de la
durée publicitaire. Les tensions sur le marché se traduisent par ailleurs par la hausse du taux de
remise moyen sur les tarifs signe du renforcement du pouvoir de négociation des annonceurs.
Ainsi, sous l'effet d'une demande en contraction et d'une offre fragmentée et soumise à une
intensité concurrentielle croissante, la valeur des espaces publicitaires en télévision a fortement
diminué ces dernières années. Toutes chaînes confondues, la valeur moyenne nette du spot 30
secondes s'est ainsi réduite de 37 % entre 2007 et 2013, passant de 1 254 euros à 789 euros.
Autre indicateur de la tension sur les prix affectant le marché publicitaire, le taux de remise
moyen sur les tarifs bruts accordé aux annonceurs est passé de 60 % à 69 % en 5 ans, toutes
chaînes confondues.
2.1.D.5. L’évolution des équilibres et des forces en présence du
marché publicitaire télévisuel
Depuis 2005, on observe d’importantes modifications des équilibres au sein du marché publicitaire
en télévision 33:
forte croissance des nouvelles chaînes de la TNT (estimation à plus de […] millions d’euros en
2013) ;
abaissement du niveau de recettes de France Télévisions à moins de 400 millions d’euros ;
baisse des recettes publicitaires de la chaîne TF1 de plus de […] millions d’euros, pour un
total estimé en 2013 de […] millions d’euros34 ;
32 Y compris les plages en clair de la Chaîne Canal+. 33 À ce jour, 2012 est la dernière année de disponibilité de l'ensemble des chiffres d'affaires publicitaires.
24 036 25 816 26 63031 659 31 663 30 623 33 295
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
16 16 16 17 17 17 23
Nombre de chaînesgratuites actives
en publicité
VERSION PUBLIQUE 37/206
augmentation des recettes publicitaires de la chaîne M6 de près de 20 millions d’euros, pour
un total de 643 millions d’euros en 2013 ;
croissance des recettes publicitaires de la chaîne Canal+ d’environ 60 millions d’euros, pour
un total de […] millions d’euros en 2013.
Évolution des recettes publicitaires nettes en télévision
(En millions d’euros nets)
Sources : IREP, publications opérateurs et bilans CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Dans le détail, les chiffres d'affaires publicitaires nets des chaînes présentes sur la TNT gratuite sont
les suivants35 :
[…]
Plusieurs observations peuvent être faites sur les évolutions des parts de marché publicitaire en
télévision36 depuis 2005.
En premier lieu, France Télévisions, qui disposait d’une part de marché de […] % en 2005, en détenait
[…] % en 2012 ([…] % estimé en 2013), soit une diminution de moitié, tandis que les nouvelles
chaînes de la TNT ont atteint […] % de part de marché publicitaire entre 2005 et 2013.
En deuxième lieu, si la part de marché de 50 % détenue par TF1 en 2005 a perdu environ […] pour
atteindre […] % en 2013, celle de M6 a augmenté, passant de 18,6 % en 2005 à […] % en 2013.
Enfin, la part de marché de la chaîne Canal+ s’est renforcée, atteignant […] % en 2013 contre 3 % en
2005.
Évolution des parts de marché publicitaire nettes en télévision
(En %)
Source : IREP, publications opérateurs et bilans CSA ‐ Secret des affaires
[…]
34 Estimation CSA. À compter de l’année 2013 le groupe ne communique plus de chiffre d’affaires publicitaire
télévisuel net pour la chaîne TF1 seule. 35 Sources : rapports financiers, réponses aux questionnaires (transmis dans le cadre de l’avis à l’Autorité de la
concurrence sur une saisine du groupe Canal Plus contre le groupe TF1 et de la demande de passage en clair de
la chaîne LCI). 36 Les calculs de parts de marché sont obtenus en divisant les montants de recettes publicitaires antennes
nettes des chaînes par le total des recettes publicitaires nettes publié chaque année par l’IREP.
VERSION PUBLIQUE 38/206
2.1.D.5.1. Les parts de marché publicitaires consolidées
(analyse par groupe)
L'utilisation des données brutes fournies par la société Kantar Média permet de reconstituer les parts
de marché publicitaire pour l'ensemble des groupes audiovisuels qui éditent des chaînes en France.
Sur cette base, pour l'année 2013, la part de marché publicitaire brute du groupe TF1 est de 44,9 %,
en recul de plus de 5 points par rapport à 2007. Ce dernier est suivi par le groupe M6, dont la PDM
brute a progressé de plus d'un point entre 2007 (22 %) et 2013 (23,4 %), réduisant quelque peu son
écart avec la PDM du groupe TF1, de 28,1 points en 2007 à 21,5 points en 2013.
Le groupe Canal Plus voit sa PDM brute augmenter de près de 7 points en 6 ans, atteignant 12,6 % en
2013.
Il convient enfin de souligner la forte baisse de la part de marché publicitaire brute du groupe France
Télévisions, de 16,2 % en 2007 à 8,5 % en 2010, principalement en raison de la suppression de la
publicité sur les antennes du groupe après 20 heures en 2009. Postérieurement à la réforme, entre
2010 et 2013 la part de marché publicitaire brute du groupe perd plus de deux points, pour atteindre
6,3 % en 2013.
Parts de marché publicitaire consolidées (périmètres de chaînes des groupes en 2013)
(En %)
Source : Kantar Média, millions d’euros bruts – Traitement CSA
2.1.D.5.2. Les parts de marché publicitaires brutes consolidées
par régies publicitaires
L’examen des données des recettes publicitaires brutes des chaînes de télévision agrégées par régie
publicitaire selon leur portefeuille de chaînes en 2013 permet de dresser les constats suivants :
TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
TF1 50,2% 49,5% 50,3% 48,0% 45,7% 46,0% 44,9%M6 22,0% 21,3% 23,5% 23,2% 22,1% 22,5% 23,4%GCP 5,7% 7,2% 9,3% 11,6% 13,4% 12,6% 12,6%FRANCE TV 16,2% 15,3% 8,5% 8,5% 7,9% 7,1% 6,3%NEXTRADIO TV 0,6% 0,8% 1,6% 2,0% 2,6% 3,5% 4,2%NRJ 0,6% 1,3% 2,3% 2,6% 3,7% 3,9% 3,9%AUTRES 2,1% 1,9% 1,9% 1,6% 1,8% 1,8% 2,2%LAGARDERE 1,0% 1,3% 1,3% 1,5% 1,6% 1,5% 1,3%AB 0,8% 0,6% 0,4% 0,3% 0,5% 0,5% 0,4%VIACOM 0,7% 0,8% 0,7% 0,6% 0,6% 0,4% 0,3%AMAURY 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,3%
GROUPES TV 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
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TF1 Publicité (20 chaînes actives mesurées dont 3 gratuites sur la TNT en 2013), première régie,
concentre en 2013 38,9 % de parts d’investissements publicitaires bruts en télévision, soit un recul
de 11 points par rapport à 2007 (49,6 %). En outre, l’ajout de la part de marché de la régie TMC
(7,1 % en 2013) conduirait à un total de 46 % de part de marché publicitaire brute détenue en 2013,
soit un niveau également inférieur à celui de 2007 (51,2 %).
La deuxième régie, M6 Publicité (9 chaînes actives mesurées dont 3 gratuites sur la TNT en 2013),
enregistre une légère croissance de sa part de marché publicitaire brute, de 21,7 % en 2007 à 23,4 %
en 2013.
Canal + Régie (17 chaînes actives mesurées dont 4 gratuites sur la TNT en 201337) représente, en
2013, la troisième régie, avec 12,6 % de recettes publicitaires brutes, en forte hausse par rapport à
2007 (5,5 %), soit une progression de 7,1 points.
France Télévisions Publicité (27 chaînes actives dont 5 gratuites sur la TNT), troisième acteur du
marché en 2007 (17,4 % de part de marché publicitaire brute) a subi une forte baisse (‐11,5 points)
pour atteindre une part de marché de 5,9 % en 2013.
NextRégie, sixième régie (3 chaînes actives dont 2 gratuites sur la TNT nationale et une sur la TNT Île‐
de‐France), pèse pour 4,2 % du total des recettes publicitaires brutes en télévision, en croissance
continue depuis 2007.
NRJ Global, septième régie (4 chaînes actives dont 2 gratuites sur la TNT nationale et une sur la TNT
en Ile‐de‐France en 2013), totalise 3,9 % de part de marché publicitaire brute en 2013, soit le même
niveau qu’en 2012 et une faible progression par rapport à 2011 (3,7 %).
Lagardère Active Publicité, huitième régie (8 chaînes actives dont 1 gratuite sur la TNT en 2013),
représente une part de marché publicitaire de 2,2 % en 2013, en baisse par rapport à 2012 (2,6 %) et
2011 (2,7 %).
37 Sur le marché publicitaire, la chaîne Canal+ est considérée comme faisant partie de l’offre gratuite, dans la
mesure où seules les plages en clair font l’objet d’une commercialisation publicitaire.
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Parts de marché publicitaire brutes des régies en télévision38
(En %)
Source : Kantar Média, millions d’euros bruts – Traitement CSA
Régies publicitaires et chaînes affiliées actives en 2012‐2013
Source : Kantar Média ‐ Janvier 2014 – Traitement CSA
Les équilibres du marché publicitaire télévisuel ont connu plusieurs évolutions depuis 2005,
notamment en raison des modifications de périmètres liées à l’introduction des nouvelles chaînes
TNT en 2005 puis 2012 et à la suppression partielle de la publicité sur le service public. La part de
marché de France Télévisions a ainsi perdu la moitié de sa part de marché publicitaire nette entre
2005 et 2012 (de […] % à […] %), tandis que les chaînes TNT lancées en 2005 ont atteint […] % en
38 La plupart des régies publicitaires commercialisent également des espaces publicitaires d’autres médias,
notamment en radio s’agissant de TF1 Publicité (GIE Les Indés Radios), NRJ Global, NextRadioTV et Lagardère
Active.
TOTAL 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
TF1PUB 49,6% 47,2% 46,2% 43,1% 39,9% 39,4% 38,9%M6PUB 21,7% 21,1% 23,4% 23,0% 22,0% 22,4% 23,4%CANAL+REGIE 5,5% 7,0% 9,1% 11,4% 13,2% 12,6% 12,6%TMCREGIE 1,6% 3,0% 4,8% 5,4% 6,4% 7,4% 7,1%FRANCETVPUB 17,4% 15,9% 8,9% 8,4% 7,5% 6,6% 5,9%NEXTREGIE 0,6% 0,8% 1,6% 2,0% 2,6% 3,5% 4,2%NRJGLOBAL 0,6% 1,3% 2,3% 2,6% 3,7% 3,9% 3,9%LAP 1,2% 1,7% 2,0% 2,4% 2,7% 2,6% 2,2%BEVIACOM 1,1% 1,1% 1,0% 1,0% 1,1% 1,0% 1,0%REGIS 0,8% 0,6% 0,4% 0,3% 0,5% 0,5% 0,4%AMAURY 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,3%RTVMEDIACANAL33 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%LMLAPUB 0,0% 0,2% 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0%AUTRES 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
REGIES 20132007 2008 2009 2010 2011 2012
AMAURY MEDIAS CANAL+ REGIE FRANCETELEVISIONS PUB LAGARDERE PUBLICITE NEXTREGIE TF1 PUBLICITE EQUIPE TV CANAL + CUISINE + CANAL J BFM BUSINESS TV BEIN SPORT 1EQUIPE 21 CANAL + DECALE E ENTERTAINMENT GULLI BFM TV BEIN SPORT 2
CANAL + SPORT EX EXTREME SPORTS JUNE RMC DECOUVERTE BOING TV CINE + CLASSIC FRANCE O MCM BOOMERANG
BE VIACOM COMEDIE + FRANCE 2 MCM POP NRJ GLOBAL CARTOON NETWORK
GAME ONE D17 FRANCE 3 MCM TOP CHERIE25 DISCOVERY CHANNEL FRANCJ ONE D8 FRANCE 4 RTL 9 CABLE SATELLITE NRJ HITS DISNEY CHANNEL
MTV BASE I TELE FRANCE 5 TIJI NRJ12 DISNEY JUNIORMTV IDOL INFO SPORT + LUXE TV DISNEY XD
MTV PULSE JIMMY MCE LMLAPUB RTV MEDIA CANAL 33 EUROSPORT
NICKELODEON NBA+ MEZZO ARTE PARRAINAGE CANAL 33 EUROSPORT 2NICKELODEON JUNIOR PIWI + MONTAGNE TV HD1
PARAMOUNT CHANNEL PLANETE + NATIONAL GEO WILD M6 PUBLICITE HISTOIRE
PLANETE + NO LIMIT NATIONAL GEOGRAPHIC CH. M6 LCISPORT PLUS NOLIFE M6 MUSIC NUMERO 23
TELETOON + PLANETE + JUSTICE M6 MUSIC BLACK STYLIATPS STAR PLANETE + THALASSA M6 MUSIC CLUB TF1
REGIONS PARIS PREMIERE TF6SYFY UNIVERSAL SERIE CLUB TV BREIZH
TELE MAISON TEVA USHUAIA TVTELEMELODY W9
TRACE SPORTS 6TER TMC REGIE TRACE TV NT1
TV5 MONDE TMCVIVOLTAVOYAGE
13EME RUE
VERSION PUBLIQUE 41/206
2013.
En outre, la part de marché publicitaire nette de la chaîne TF1 a diminué sur la période, passant de
50 % en 2005 à […] % en 2013. La part de marché de M6 s’établit à […] en 2013.
Enfin, l’analyse par groupes audiovisuels et régies publicitaires laisse apparaître d’importants
écarts dans les niveaux de part de marché, en particulier entre les opérateurs historiques et les
nouveaux entrants. Ces derniers disposent en effet d’un petit nombre de chaînes, aux
performances publicitaires limitées.
2.1.D.6. Le passage de l’audience aux performances publicitaires
L’une des spécificités du marché publicitaire télévisuel réside dans la non‐proportionnalité entre les
parts de marché publicitaire et les parts d’audience.
Ainsi, en 2013, avec […] % de part de marché publicitaire nette, TF1 a dépassé sa part d’audience de
[…] points. De la même manière à un niveau moindre, la part de marché publicitaire de M6 ([…] %) a
dépassé de […] points sa part d’audience.
Ces écarts s’expliquent par un effet de « prime aux leaders » : les écrans publicitaires les plus
puissants (c’est‐à‐dire ceux qui rassemblent de fortes audiences instantanées), très recherchés par
les annonceurs, sont concentrés sur les chaînes historiques privées gratuites39. Cette situation leur
permet de survaloriser cette partie de leur inventaire publicitaire auprès des annonceurs.
Depuis le lancement des nouvelles chaînes de la TNT on constate la persistance de ces effets de
prime aux leaders pour TF1, en baisse toutefois depuis 2011, et M6, qui atteint son plus haut
historique en 2013.
Cet effet de levier sur les audiences peut également s'apprécier au moyen du rapport part de marché
/ part d'audience, appelé « taux de transformation », qui mesure l'efficacité d'une chaîne dans
l'exploitation commerciale de son audience.
39 La suppression de la publicité sur France Télévisions après 20 heures a conduit à la perte pour le groupe
public d’une grande partie de sa puissance publicitaire en particulier en première partie de soirée.
VERSION PUBLIQUE 42/206
Taux de transformation des chaînes privées de la TNT de 2008 à 201340
Sources : IREP, opérateurs, Médiamétrie ‐ Secret des affaires
[…]
En 2013, le taux de transformation le plus élevé est réalisé par la chaîne M6, avec un ratio de […], en
augmentation par rapport aux années précédentes. Comme en 2010, M6 dépasse TF1 (taux à […], en
légère diminution en 2013 par rapport à 2012).
Les taux de transformation des autres chaînes sont sensiblement inférieurs. On peut toutefois
remarquer une forte différence, d'une part, entre les taux de transformation des chaînes W9 ([…] en
2013) et TMC ([…] en 2013) et, d'autre part, entre les taux de transformation des chaînes i>Télé ([…]
en 2012 et […] en 2013) et BFM TV ([…] en 2012 et […] en 2013).
Dans le premier cas, W9 affiche une nette surperformance par rapport à TMC, alors que la part
d'audience de cette dernière lui est supérieure (3,4 % contre 2,9 %). Cet écart entre les deux chaînes
s'explique essentiellement par un effet de régie, c’est‐à‐dire la commercialisation d'une partie des
espaces publicitaires de W9 de manière groupée avec d'autres espaces publicitaires au sein de la
régie M6 publicité. L’absence de couplage et la séparation de TF1 Publicité et TMC Régie ne
permettent pas à TMC de bénéficier de cette possibilité.
L'écart entre i>Télé et BFM TV illustre également cet effet de régie : en 2013, malgré une part
d'audience de plus du double de celle d'i>Télé, le taux de transformation de BFM TV lui est inférieur
de […] %.
Grâce à la commercialisation à des prix élevés de leurs écrans publicitaires à forte audience, TF1 et
M6 ont des taux de transformation sensiblement supérieurs aux autres chaînes gratuites.
Au sein de cet ensemble, les chaînes W9 et i>Télé se démarquent toutefois : leurs taux de
transformation sont en effet supérieurs à leurs concurrentes directes (respectivement TMC et
BFM TV), alors que leurs parts d’audience leurs sont inférieures. Ce phénomène s’explique par un
« effet de régie », c'est‐à‐dire la capacité d’une chaîne à voir sa part de marché publicitaire
augmentée grâce à la commercialisation de ses espaces publicitaires par une régie disposant
d’une puissance commerciale élevée (M6 Publicité dans le cas de W9 et Canal+ Régie dans le cas
de i>Télé).
40 Le taux de transformation de France Télévisions n’est pas précisé eu égard aux limitations s’appliquant à la
diffusion de messages publicitaires.
VERSION PUBLIQUE 43/206
2.1.D.7. La répartition des dépenses publicitaires des annonceurs en
télévision
Sur la trentaine de familles de secteurs d’annonceurs répertoriés, plus de la moitié des dépenses
publicitaires est concentrée par les cinq premiers : alimentation, hygiène‐beauté, automobile‐
transport, finance‐assurance et distribution.
Parts d’investissements publicitaires bruts des secteurs annonceurs en télévision en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Les choix d’allocation des dépenses publicitaires entre les chaînes et catégories de chaînes
(« historiques », TNT, chaînes payantes…) varient selon les secteurs annonceurs.
À titre d’illustration, les secteurs de la grande consommation (Alimentation, Hygiène‐beauté,
Distribution, Entretien), qui visent en priorité la cible de communication « Femme responsable des
achats de moins de 50 ans », consacrent une part de leur dépense publicitaire télévisuelle plus
importante que la moyenne aux chaînes « historiques ».
A contrario, le secteur automobile, pour lequel les cibles visées sont davantage masculines et
« CSP+ », accorde une part moindre de ses investissements publicitaires télévisuels aux chaînes
historiques gratuites au profit des chaînes de la TNT (essentiellement BFM TV et
i>Télé) et de Canal+.
Enfin, parmi les premiers secteurs annonceurs, les secteurs Finance‐assurance, Télécoms et Voyage‐
tourisme, dont les cibles principales sont mixtes (typiquement « ensemble 25‐49 » et « ensemble 35‐
59 »), répartissent leurs investissements publicitaires de manière similaire à la moyenne du marché.
17%
13%
10%8% 8% 7%
5% 5% 4% 4% 3% 3% 3% 3% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 0,4% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,0%0%2%4%6%8%
10%12%14%16%18%
VERSION PUBLIQUE 44/206
Répartition des investissements publicitaires bruts des secteurs annonceurs en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Symétriquement, on observe divers niveaux de contribution des secteurs annonceurs aux recettes
publicitaires des chaînes.
S’agissant des chaînes privées au format généraliste, on constate des répartitions comparables à la
moyenne : TF1, M6, D8, W9, TMC, NT1, NRJ12, HD1, 6Ter et Numéro 23 présentent ainsi de faibles
différences dans la structure de leurs recettes publicitaires brutes.
Les chaînes du service public ont chacune un profil propre, notamment France 2 (sous‐
représentation des secteurs Hygiène‐beauté, Distribution et Télécoms ; surreprésentation du secteur
Finance‐assurance) et France 3 (sous‐représentation des secteurs Hygiène‐beauté, Automobile et
Télécoms ; surreprésentation des secteurs Culture‐loisirs et Santé).
En outre, plusieurs chaînes, non généralistes, présentent des structures de recettes publicitaires très
différentes de la moyenne :
Canal+ : forte sous‐représentation de l’Alimentation, surreprésentation de l’Hygiène‐beauté
et des Télécoms ;
BFM TV et i>Télé : forte sous‐représentation de l’Alimentation et de l’Hygiène‐beauté ;
surreprésentation de l’Automobile et du secteur Finance‐assurance ;
Gulli : forte sous‐représentation des secteurs Hygiène‐beauté, Automobile et Finance‐
assurance ; très forte surreprésentation du secteur Culture‐loisirs ;
L’Équipe 21 : forte sous‐représentation de l’Alimentation et de l’Hygiène‐beauté ;
surreprésentation des secteurs Automobile, Finance‐assurance et Télécoms ;
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
55%
60%
65%
70%
75%
80%
85%
90%
95%
100%
TF1 M6 France Télévisions Canal+ TNT privées (2005) TNT HD (2012) Chaînes payantes
VERSION PUBLIQUE 45/206
RMC Découverte : sous‐représentation de l’Alimentation ; surreprésentation de
l’Automobile.
Enfin, la structure annonceurs des recettes publicitaires brutes de LCI montre une importante sous‐
représentation de l'Alimentation, de l'Hygiène‐beauté et de la Distribution. A contrario, les secteurs
Automobile et Finance‐assurance sont fortement surreprésentés. Ils assurent à eux deux la moitié
des recettes publicitaires brutes de la chaîne.
Répartition des recettes publicitaires brutes par secteurs annonceurs des chaînes « historiques »,
de la TNT gratuite et de LCI en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
2.2. La demande et ses motivations
Lancée en 1994 sur les réseaux câblés, la chaîne LCI a été autorisée en mode payant sur la TNT en
2003. Son autorisation actuelle arrivera à échéance le 29 février 2020.
Pour justifier sa demande, la chaîne payante d’information en continu du groupe TF1 avance
plusieurs arguments d’ordre économique synthétisés à la suite et complétés d’éléments présents en
annexes de ce document (modèle de distribution de la chaîne, environnement concurrentiel,
données économiques…).
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
55%
60%
65%
70%
75%
80%
85%
90%
95%
100%
ALIMENT. HYG. BEAUTE AUTO. FINANCE ASSU.
DISTRIBUTION TELECOMS CULT. LOISIRS VOY. TOURISME
EDITION SANTE ENTRETIEN SERVICES
INFO MEDIA MODE ACCESSO. BOISSONS AUTRES que top 15
VERSION PUBLIQUE 46/206
2.2.A. Une chaîne confrontée à des difficultés économiques
2.2.A.1. Des recettes de distribution affectées par la fin de
l’exclusivité avec CanalSat
Constant depuis 2009 (à l’exception d’une légère amélioration en 2011), LCI indique que le déclin
annuel de son chiffre d’affaires s’est accentué à partir de 2012, en raison de la baisse des redevances
de Numericable et du groupe Canal Plus liée à la renégociation des contrats de distribution arrivés à
échéance le 31 décembre 2011 (respectivement […] % et […] %). À l’occasion de la négociation des
nouveaux contrats de distribution à compter de 2012, LCI est passé à un mode de distribution non
exclusif, en raison de l’absence d’une offre financière de distribution exclusive satisfaisante ;
l’abandon de ce mode de distribution dont bénéficiait jusqu’alors LCI apparaît comme le compromis
trouvé entre les parties pour maintenir une rémunération minimale pour LCI tout en lui assurant un
potentiel de reprise auprès d’autres distributeurs. La baisse cumulée des recettes de distribution du
groupe Canal Plus et de Numericable s’élève à […] millions d’euros par an en moyenne depuis 2012,
un manque à gagner que ni les redevances des autres distributeurs, ni l’audience élargie de la chaîne
n’ont permis de compenser en totalité selon LCI.
Redevances annuelles des distributeurs à LCI, 2009‐2014
(En millions d’euros)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Bien que son poids dans l’économie de la chaîne se soit considérablement réduit, CanalSat reste le
distributeur le plus rémunérateur pour LCI : ses redevances contribuent à hauteur de […] % des
recettes de distribution de la chaîne en 2013 (contre […] % en 2011) et […] % de son chiffre d’affaires
annuel total ([…] % en 2011). Viennent ensuite Orange et Numericable, représentant respectivement
[…] % et […] % des recettes de distribution de LCI en 2013 et […] % et […] % de ses revenus annuels.
En 2013, les 4 principaux FAI totalisent conjointement […] % des rémunérations de distribution
perçues par la chaîne et […] % de son chiffre d’affaires.
2.2.A.2. Un chiffre d’affaires publicitaire doublement impacté par la
baisse d’audience de la chaîne et le recul du marché
publicitaire
2.2.A.2.1. Malgré l’élargissement de sa distribution et de son
initialisation, LCI voit ses audiences diminuer
Alors que le changement de mode de distribution s’est traduit par un accroissement du nombre
d’abonnés de l’ordre de […] %, la chaîne a vu son audience sur les 4 ans et plus se réduire de […] % en
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VERSION PUBLIQUE 48/206
exclusive). A contrario, l’audience CSP+ des chaînes d’information gratuites s’est développée ces
quatre dernières années.
Évolution de l’audience de LCI, BFM TV et i>Télé, 2009‐2013
Individus CSP+
(En nombre de téléspectateurs)
Source : LCI ‐ Traitement données Médiamétrie, Médiamat. Individus de 4 ans et plus équipés d’un téléviseur.
France métropolitaine – Secret des affaires
[…]
[…]
Évolution des PDA de LCI, BFM TV et i>Télé, 2009‐2013
Individus CSP+
(En %)
Source : LCI ‐ Traitement données Médiamétrie, Médiamat. Individus de 4 ans et plus équipés d’un téléviseur.
France métropolitaine ‐ Secret des affaires
[…]
2.2.A.2.2. Des recettes publicitaires qui chutent en 2013
De […] millions d’euros en 2009 à 4 millions d’euros en 2013, les recettes publicitaires nettes
annuelles de LCI ont diminué de […] % en 4 ans, plus rapidement que son audience (‐35 %) même si
la première année de distribution non‐exclusive a permis à la chaîne de faire progresser ses revenus
publicitaires. Mais, dès 2013, l’effet positif de l’élargissement de l’audience a visiblement été annulé
par le recul du marché de la publicité télévisuelle42, particulièrement fort sur le segment des chaînes
thématiques : le chiffre d’affaires publicitaire de LCI a perdu […] % de sa valeur en un an, régressant à
[…] millions d’euros en 201343.
L’éditeur anticipe une quasi‐stagnation de ses recettes de publicité en 2014 ([…] %), à […] millions
d’euros.
42 Les recettes publicitaires nettes des chaînes de télévision ont diminué de 3,5 % en 2013, soit 3,219 milliards
d’euros contre 3,337 milliards d’euros en 2012 (source : IREP). 43 Les analyses du Conseil font apparaître que cette baisse importante des revenus publicitaires de la chaîne LCI
tient à la fois à une forte diminution du prix des espaces (‐36 %) et à une baisse de la durée publicitaire (‐6 %).
Les autres chaînes payantes commercialisées par la régie TF1 Publicité ont connu pour certaines des hausses de
recettes et pour d'autres des baisses, pour lesquelles volume et durée sont également les principaux facteurs
explicatifs.
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Évolution des recettes publicitaires nettes de LCI, 2009‐2014
(En millions d’euros et %)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Dans son dossier de demande de passage en clair, LCI indique que le déclin annuel de son chiffre
d’affaires global s’est accentué à partir de 2012, en raison de la baisse des redevances de
Numericable et du groupe Canal Plus liée à la renégociation des contrats de distribution. La baisse
cumulée des recettes de distribution du groupe Canal Plus et de Numericable s’élève à […]
millions d’euros par an en moyenne depuis 2012. Cette baisse s’explique notamment par la
présence de chaînes d’information en continu gratuite, diminuant l’incitation des distributeurs de
télévision à rémunérer une chaîne payante de cette thématique.
Son audience 4 ans et plus a diminué de 35 % en 4 ans (2009‐2013) alors même que, comme LCI le
souligne, le passage à un modèle de distribution non‐exclusive lui a permis d’accéder à un bassin
d’audience potentielle plus large. La chaîne a en particulier enregistré une perte d’audience de
29 % en 2012 (première année de sa distribution élargie et de forte actualité avec les élections
présidentielles) et de 42 % au total sur la période 2011‐2013.
De […] millions d’euros en 2009 à […] millions d’euros en 2013, les recettes publicitaires nettes
annuelles de LCI ont diminué de […] % en 4 ans, plus rapidement que son audience (‐35 %).
L’éditeur anticipe une quasi‐stagnation de ses recettes de publicité en 2014 ([…] %), à […] millions
d’euros.
2.2.A.3. Un allègement continu des charges d’exploitation
Afin de s’adapter à la baisse constante de ses revenus depuis 2009, LCI est parvenu à réduire ses
charges de […] % en 4 ans à […] millions d’euros en 2013. Un effort particulier de réduction des
charges a été réalisé en 2013 ([…] % par rapport à 2012). LCI anticipe une légère augmentation de ses
charges en 2014 ([…] %), en raison d’une hausse de ses frais techniques et de rédaction.
La chaîne considère que sa politique de réduction des coûts […].
Les dépenses de rédaction représentent […] des charges d’exploitation de la chaîne en 2013 ([…]
millions d’euros), devant les frais techniques qui en constituent […] % ([…] millions d’euros). Ces deux
postes ont diminué de respectivement […] % et […] % entre 2009 et 2013.
La baisse des dépenses de rédaction, dont la part dans les charges d’exploitation de LCI est restée
stable à […] % entre 2009 et 2013, résulte de plusieurs facteurs :
[…] ;
[…] ;
[…] ;
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[…] ;
[…].
Les charges de personnel (en grande majorité des journalistes selon LCI), qui représentent […] des
dépenses de rédaction en 2013, ont légèrement augmenté entre 2009 et 2013, de […] millions
d’euros à […] millions d’euros. Cette relative stabilité masque cependant des variations au cours de la
période : une forte hausse en 2010 ([…] %), suivie d’une baisse en 2011 ([…] %) puis à nouveau d’une
légère progression en 2012 ([…] %) et enfin d’une diminution de […] % en 2013. Conséquence de la
forte réduction des autres postes de charges de rédaction entre 2009 et 2013, le poids des dépenses
de personnel s’est accru de […] points sur la période, passant de […] % à […] %.
2.2.A.4. Des pertes d’exploitation récurrentes
LCI est en déficit d’exploitation constant depuis 2009 et cumule une perte d’exploitation de […]
millions d’euros sur la période 2009‐2013. Déjà préoccupante à l’époque de sa distribution exclusive
par CanalSat, la situation économique de la chaîne s’est aggravée depuis son passage à un modèle de
distribution non‐exclusive : elle affiche […] millions d’euros de pertes d’exploitation cumulées sur les
seules années 2012 et 2013 (contre […] millions d’euros sur la période 2009‐2011).
Le déficit d’exploitation devrait encore se creuser en 2014 selon LCI avec une prévision de perte
nette de […] millions d’euros, ce qui porterait ses pertes d’exploitation cumulées à […] millions
d’euros pour la période 2009‐2014.
Résultat d’exploitation annuel de LCI, 2009‐2014
(En millions d’euros)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Alors que LCI était parvenue à réduire son déficit annuel en 2011, sa situation économique s’est à
nouveau fortement dégradée avec la fin du contrat d’exclusivité avec Canal+ Distribution. Depuis
2012, le chiffre d’affaires de la chaîne d’information baisse en effet plus rapidement que ses charges,
un écart de vitesse qui creuse le déficit et les pertes cumulées de LCI.
LCI indique avoir accumulé […] millions d’euros de pertes depuis son lancement il y a 20 ans.
2.2.A.5. Un avenir que LCI estime compromis dans la télévision
payante
D’une durée de 3 ans, les contrats de distribution de LCI actuellement en vigueur arrivent à échéance
le 31 décembre 2014. LCI indique ainsi qu’en décembre 2013, Orange et Bouygues Télécom avaient
d’ores et déjà informé la chaîne par courrier de leur décision de ne plus la rémunérer dès 2015. Ces
deux opérateurs représentent conjointement […] % des recettes de distribution de la chaîne en 2013
et […] % de son chiffre d’affaires annuel total.
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Orange déclare que la présence de LCI n’est pas déterminante pour le développement de son offre et
qu’en tout état de cause sa reprise ne justifie pas le niveau actuel de rémunération de la chaîne. La
filiale de Bouygues met en avant ses difficultés à assumer le coût substantiel de la rémunération de
LCI et la présence dans son bouquet de base de nombreuses chaînes d’information, dont certaines
issues de la TNT gratuite et ne donnant donc pas lieu à une redevance. Le FAI justifie son choix en
précisant qu’il s’inscrit dans le contexte de la demande de LCI à passer sur la TNT gratuite.
LCI estime ne plus avoir d’avenir sur la télévision payante et que seul son passage sur la TNT gratuite
pourra assurer sa viabilité.
LCI indique être parvenue à réduire ses charges de […] % en 4 ans à […] millions d’euros en 2013,
mais […].
Les dépenses de rédaction représentent […] des charges d’exploitation de la chaîne en 2013 ([…]
millions d’euros, devant les frais techniques à […] millions d’euros) et comprennent notamment
les charges de personnel (en grande majorité des journalistes), qui représentent […] des dépenses
de rédaction en 2013 et qui ont légèrement augmenté depuis 2009 pour atteindre […] millions
d’euros en 2013.
Le déficit et les pertes cumulées de LCI se creusent avec la baisse plus rapide du chiffre d’affaires
que des charges. LCI indique avoir accumulé […] millions d’euros de pertes en 20 ans.
Dans un contexte de fin de contrats de distribution au 31 décembre 2014 et de conditions de
rémunération qui pourraient se durcir encore dans le cas de nouvelles négociations, LCI estime ne
plus avoir d’avenir sur la télévision payante et que seul son passage sur la TNT gratuite pourra
assurer sa viabilité.
2.2.B. Le projet éditorial de LCI sur la TNT gratuite
LCI accompagne sa demande de passage sur la TNT gratuite d’un projet éditorial dont les principaux
éléments sont synthétisés à la suite ; les annexes de ce document complètent cette synthèse.
LCI souligne en introduction de son projet que sa demande d’agrément de passage en clair « ne
s’accompagne pas d’une demande de modification de la nature de la programmation de la chaîne ».
Sur le fond, et comme cela est décrit à la suite, le contenu de la programmation ne changerait pas, la
chaîne resterait consacrée à l’information réactualisée en temps réel et continuerait à couvrir tous
les domaines de l’actualité. L’approche éditoriale actuelle basée sur l’information en temps réel,
l’analyse et le décryptage serait préservée. Le demandeur souhaiterait néanmoins apporter quelques
évolutions de forme par rapport à l’offre actuelle : un renforcement du direct, un meilleur
accompagnement du téléspectateur et un échange plus interactif avec le public via le
développement numérique de l’offre.
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LCI souligne aussi sa notoriété et sa complémentarité avec BFM TV et i>Télé et signale le fort intérêt
qui existe aujourd’hui pour l’actualité.
2.2.B.1. Les éléments de la ligne éditoriale maintenus
Dans son projet éditorial en cas de diffusion sur la TNT en clair, LCI indique qu’elle souhaiterait
maintenir le journal toutes les demi‐heures ainsi qu’un rappel des titres tous les quarts d’heures
« afin de répondre à sa vocation première qui est de proposer une information réactualisée en temps
réel ».
Dans son dossier, LCI rappelle les valeurs historiques qui définissent son offre. Elle souligne
notamment sa vocation pour l’analyse et le décryptage de l’information ainsi que sa responsabilité
de véhiculer de manière rigoureuse une information qui respecte la « vérité des faits » et
« l’authenticité des images ». La pédagogie est aussi un parti pris du demandeur. Enfin, la chaîne
évoque son souci d’équilibre de l’expression politique au quotidien assurant diversité et pluralisme.
Le demandeur entend garder cette vocation d’informer, d’analyser et de décrypter l’actualité et
l’étaie en particulier par son projet de grille et les descriptifs de chaque programme qu’il envisage.
L’offre de LCI s’articule autour de trois axes : une couverture complète de l’actualité politique sous
toutes ses formes (interview, décryptage et analyse), un traitement de l’actualité économique dans
tous les journaux et tranches d’information, et une couverture de l’actualité internationale au
quotidien. LCI souligne qu’elle continuerait à rester fidèle à ce triptyque politique, économie et
international en cas d’autorisation de la demande d’agrément.
Lors de l’audition du 7 mai 2014 de la chaîne devant le CSA, les représentants de LCI ont précisé que,
parmi les programmes déjà diffusés à l’heure actuelle, Politiquement Show (présenté par Michel
Field), l’émission de décryptage de l’information Ainsi va le monde (de Vincent Hervouët), ou encore
Le coup de cœur des libraires (présenté par Valérie Expert) devraient persister en cas de diffusion de
LCI en gratuit.
2.2.B.2. Les perspectives d’évolution de l’offre
2.2.B.2.1. Une place plus marginale laissée aux rediffusions
LCI entend limiter (sans pour autant supprimer totalement) le nombre de rediffusions, en particulier
de ses « nombreux magazines thématisés », dans le cas où la chaîne basculerait en TNT gratuite.
Dans la grille actuelle de LCI, les programmes proposés en direct représente 75 % du temps de
diffusion de la chaîne, contre 25 % pour les rediffusions. Dans son projet de grille en cas de diffusion
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en clair, la chaîne proposerait une diffusion en direct de […] à […] en semaine44 et de […] à […] le
week‐end.
2.2.B.2.2. Un développement de l’offre numérique
Au‐delà de sa mission historique d’informer et d’analyser les faits, LCI projetterait de transmettre et
créer un lien de partage avec le public afin de « favoriser la réflexion et la compréhension, l’échange
et le pluralisme des idées ».
La chaîne entend surtout développer le numérique pour « apporter un enrichissement
complémentaire » au téléspectateur en mettant à disposition des compléments d’information en
parallèle de la diffusion du contenu. En outre, LCI a annoncé lors de son audition publique que
« chaque journaliste de LCI en 2015 aura un tweet professionnel qui lui permettra, dans une
information interactive, d’alimenter le débat avec son professionnalisme et sa connaissance de
l’information. ». Avec cette nouvelle offre numérique, LCI souhaiterait aussi attirer davantage le
public des 18‐34 ans en ayant « l’ambition de les [les 18‐34 ans] informer sur les réseaux sociaux sur
lesquels ils se trouvent ».
Afin d’accompagner le téléspectateur, LCI souhaiterait développer son offre numérique et rendre
possible la participation des téléspectateurs aux contenus des programmes de la chaîne. Pour ce
faire, la chaîne créerait une rédaction « Digitale » au sein de sa rédaction. LCI déclinerait son offre sur
tous les écrans (téléviseur, ordinateur, tablette, ordiphone) via une offre de rattrapage multi‐écrans,
un site internet complet, et des contenus additionnels (le fil info, les articles classés par thèmes, les
blogs des journalistes, etc.). Afin d’interagir et de réagir pendant la diffusion du programme, les
téléspectateurs pourraient envoyer leurs questions, témoignages et opinions et dialoguer via les
réseaux sociaux par l’intermédiaire d’un second écran.
La chaîne indique être attachée à développer une offre innovante et cohérente et entend s’appuyer
sur le savoir‐faire « reconnu » du groupe TF1 pour développer cette offre.
2.2.B.2.3. Un réaménagement de la grille : le développement
des tranches d’information
En abandonnant les rediffusions de ses nombreux magazines thématisés, LCI souligne sa volonté de
mettre l’accent sur l’information en continu, pour atteindre selon elle ses objectifs d’analyse et de
décryptage, mais aussi pour accompagner au mieux le téléspectateur.
44 Il est à toutefois à noter que dans le projet de grille proposé par LCI, des rediffusions de certaines chroniques
sont prévues sur la tranche horaire […] en semaine.
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2.2.B.2.4. Un nouveau programme en première partie de soirée
En première partie de soirée, et comme ses représentants l’ont annoncé lors de l’audition du 7 mai
2014, LCI diffuserait une nouvelle émission, Place Publique. Elle réunirait des experts pour décrypter
l’information dans un premier temps puis aborderait des thématiques en alternance (culture,
science, etc.) dans un second temps.
2.2.B.3. Une offre que LCI estime complémentaire de celle des
autres chaînes gratuites d’information en continu
LCI estime qu’il existe une demande et une place pour la chaîne et son projet éditorial sur la TNT
gratuite. Le demandeur souhaite montrer que l’offre de LCI en clair enrichirait l’offre actuelle des
chaînes d’information en continu et assurerait un certain pluralisme. Selon LCI, l’information n’est
pas un programme comme un autre car elle revêt un enjeu démocratique. Pour appuyer sa
demande, la chaîne se base sur les résultats d’un sondage qu’elle a fait réaliser45 visant à démontrer
une certaine complémentarité avec les autres chaînes d’information en continu existantes.
Il en découle la synthèse des résultats suivante :
[…]
Source : sondage IFOP, dossier de demande de passage en clair de LCI
2.2.B.4. Des engagements éditoriaux qui pourraient être transcrits
dans la convention de la chaîne
L’article 3‐1‐1 de la convention en vigueur entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et LCI stipule
uniquement que « le service est consacré à l’information. Il offre un programme réactualisé en temps
réel couvrant tous les domaines de l’actualité. »
Au cours de leur audition du 7 mai 2014, les représentants de la chaîne LCI se sont engagés à
maintenir une identité autour des « trois piliers éditoriaux » de la chaîne, « la politique,
l'international et l'économie ».
Dans ses courriers en date du 7 juillet 2014 et du 25 juillet 2014, le groupe TF1 propose au Conseil les
trois « engagements éditoriaux » suivants :
[…] ;
[…] ;
[…].
45 Sondage IFOP 2014 « Les français et les chaînes d’information ». Cible : 1004 individus de 15 ans et plus
représentatifs de la population française.
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Dans un souci de diversité de l’offre de programme au bénéfice du téléspectateur, ces engagements
seraient un minimum qui devrait être inscrit dans la convention en vigueur entre le Conseil supérieur
de l’audiovisuel et LCI en cas de passage de la chaîne en clair. Ces engagements constituent un
élément d’appréciation complémentaire de la demande de la chaîne.
Le groupe TF1 ajoute également dans ce courrier vouloir […].
Enfin, le groupe TF1 […].
LCI souligne avant tout que sa demande de passage en clair « ne s’accompagne pas d’une
demande de modification de la nature de la programmation de la chaîne ».
L’approche éditoriale s’articulerait ainsi toujours autour de plusieurs axes : […], représentant un
volume annuel de […] heures, et […]. Ces trois axes, qui font l’objet d’engagements de la part de la
chaîne LCI, pourraient être transcrits de manière formelle dans la convention de la chaîne.
Le demandeur souhaiterait également apporter quelques évolutions et en particulier, renforcer la
place du direct, mieux accompagner le téléspectateur et établir une interactivité avec le public par
le développement numérique de l’offre.
Pour cela, LCI indique vouloir réduire le nombre de rediffusions, en particulier de ses magazines
thématisés, au profit de l’information en continu. La chaîne entend également vouloir créer une
rédaction « Digitale » et décliner son offre sur tous les écrans.
2.2.C. Le plan d’affaires prévisionnel de LCI sur la TNT gratuite
Le plan d’affaires élaboré par LCI et synthétisé dans cette partie repose sur les hypothèses suivantes :
Le maintien du canal sur le multiplex R6 ;
Une diffusion en clair dès le 1er janvier 2015 de la grille présentée dans le dossier de
demande de l’éditeur ;
La couverture de la chaîne sur 97 % du territoire ;
L’octroi par le CSA du numéro 26 à LCI sur la TNT gratuite ;
Un marché net de la publicité télévisuelle qui, soit conservera sa taille de 2013 (3,219
milliards d’euros d’après les chiffres publiés par l’IREP et repris par LCI) sur la période 2015‐
2019, soit augmentera légèrement en 2015, à […] milliards d’euros, pour atteindre […]
milliards d’euros en 2019 (d’après les projections de TF1 Publicité).46
46 Ces deux scénarios ne figurent pas directement dans le plan d’affaires de LCI mais sont présentés dans
l’étude d’impact réalisée par le cabinet RBB Economics, jointe au dossier du demandeur.
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2.2.C.1. Un objectif d’audience moyenne de plus de 100 000
téléspectateurs en 2019
Dans son plan d’affaires prévisionnel, LCI estime pouvoir multiplier par […] son audience entre 2015
et 2019, à 105 000 téléspectateurs de 4 ans et plus en moyenne, grâce à son passage en clair sur la
TNT. L’audience 4 ans et plus de la chaîne progresserait ainsi de […] % par an en moyenne.
Dans le cadre de l’étude d’impact qu’il a réalisée pour LCI47, le cabinet RBB Economics considère ainsi
que la chaîne pourrait gagner 1 point de part d’audience à horizon 2019, dans l’hypothèse de son
passage sur la TNT gratuite. Ce gain serait la conséquence d’un transfert de parts d’audience depuis
BFM TV et i>Télé, mais aussi « de l’ensemble des chaînes existantes hors chaînes d’information ».
Sur la base de différentes hypothèses, le cabinet établit quatre scénarios pour évaluer la part de la
croissance de l’audience de LCI issue, d’une part, des deux chaînes gratuites d’information et, d’autre
part, de l’ensemble des autres chaînes. Dans l’un des scénarios établis par le groupe TF1 et RBB
Economics, BFM TV et i>Télé ne contribueraient qu’à hauteur de […] % de leur audience de 2013 à la
progression de l’audience de LCI, un tiers de cette hausse étant générée par une croissance générale
de la consommation de télévision. Un autre scénario envisagé prévoit que la totalité du gain
d’audience de LCI provienne d’un transfert d’audience en provenance des chaînes existantes, et en
particulier d’une ponction de […] % de l’audience de BFM TV et i>Télé en 201348.
LCI prévoit également de réunir […] téléspectateurs CSP+ en moyenne en 2019, contre […] en 2013.
Prévisions d’audience moyenne de LCI sur la TNT gratuite par cible, 2015‐2019
(En nombre de téléspectateurs)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
2.2.C.2. Une prévision de chiffre d’affaires […] en 4 ans, tiré à […] %
de la publicité antenne et nouveaux médias à horizon 2019
Dans le cadre de ses prévisions, LCI table sur une croissance constante de son chiffre d’affaires sur la
période 2015‐2019, au rythme annuel moyen de […] %. De […] millions d’euros en 2015, les revenus
de la chaîne seraient ainsi […] en 4 ans, pour atteindre 52 millions d’euros en 2019 (contre […]
millions d’euros en 2013, soit […] %).
47 Voir la synthèse de l’étude d’impact réalisée par le cabinet RBB Economics réalisée dans la suite de cette
étude 48 La partie 3 de l’étude d’impact du Conseil portera notamment sur l’analyse des transferts d’audience en cas
de passage de la chaîne LCI sur la TNT gratuite.
VERSION PUBLIQUE 57/206
Dans ce scénario, la publicité antenne représenterait logiquement sa principale source de revenu,
avec […] millions d’euros en 2015 et 39 millions d’euros en 2019. La progression des recettes
publicitaires antenne se ferait à un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de […] %.
La publicité sur les nouveaux médias passerait de […] millions d’euros en 2015 à […] millions d’euros
en 2019, selon un TCAM de […] %.
Ventilation du chiffre d’affaires prévisionnel de LCI par source de revenus en 2019
(En %)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Les espaces publicitaires de LCI, en télévision comme sur les autres écrans, seraient commercialisés
par TF1 Publicité, comme c’est déjà le cas aujourd’hui. Cette régie publicitaire plurimédias est
détenue à 100 % par la société TF1 SA, par ailleurs propriétaire de LCI.
2.2.C.3. Une chaîne rentable à partir de 2019
Fortement déficitaire la première année de sa diffusion en clair ([…] millions d’euros), LCI envisage de
réduire progressivement ses pertes annuelles pour devenir bénéficiaire dès 2019 ([…] millions
d’euros). À l’issue de cet exercice, la chaîne aurait encore […] millions d’euros de pertes
d’exploitation cumulées des années 2015 à 2018 à combler, auxquelles s’ajouteraient les pertes
d’exploitation cumulées sur la période antérieure (notamment […] millions d’euros sur la période
2009‐2014).
Résultat d’exploitation annuel prévisionnel de LCI avec un modèle gratuit, 2015‐2019
(En millions d’euros)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Le plan d’affaires de LCI pour sa demande de passage en clair repose notamment sur l’hypothèse
d’une diffusion à compter du 1er janvier 2015 sur le numéro 26, ainsi que sur la perspective soit de
stabilité du marché net de la publicité télévisuelle (3,219 milliards d’euros selon les chiffres IREP
repris par LCI) sur la période 2015‐2019, soit de légère augmentation en 2015, à […] milliards
d’euros, pour atteindre […] milliards d’euros en 2019.
LCI estime pouvoir multiplier par […] son audience entre 2015 et 2019, à 105 000 téléspectateurs
de 4 ans et plus en moyenne. La chaîne envisage ainsi de gagner 1 point de part d’audience à
horizon 2019. Ce gain découlerait d’un transfert de parts d’audience principalement depuis BFM
TV et i>Télé, mais également de l’ensemble des autres chaînes.
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Selon LCI, son chiffre d’affaires pourrait connaître une croissance constante sur la période 2015‐
2019, de […] millions d’euros en 2015 à 52 millions d’euros en 2019 ; la publicité antenne (et
compte tenu d’une commercialisation des espaces par TF1 Publicité) représenterait sa principale
source de revenu, avec […] millions d’euros en 2015 et 39 millions d’euros en 2019.
Dans ce scénario, LCI estime qu’elle pourrait réduire progressivement ses pertes annuelles pour
devenir bénéficiaire dès 2019.
2.2.D. L’étude d’impact économique réalisée par le cabinet RBB
Economics pour le compte de LCI dans l’hypothèse de son
passage en clair
Cette partie ne synthétise pas l’intégralité de l’étude réalisée par RBB Economics pour le compte de
LCI. Elle se concentre sur les scénarios de transferts d’audience et de recettes publicitaires élaborés
par le cabinet, dans l’hypothèse du passage en clair de la chaîne d’information en continu.
2.2.D.1. Les scénarios de transferts d’audience élaborés par le cabinet RBB Economics
Dans le cadre de l’étude d’impact qu’il a réalisée pour LCI, le cabinet RBB Economics considère que la
chaîne pourrait gagner environ 92 000 téléspectateurs supplémentaires d’audience moyenne à
horizon 2019 dans l’hypothèse de son passage sur la TNT gratuite, soit une audience de 105 000
téléspectateurs en 2019 contre environ 13 000 en 2013.
Rapportée à l’audience totale de la télévision en 2013 (9 millions de téléspectateurs âgés de 4 ans et
plus en moyenne annuelle), cette croissance représente pour LCI environ 1 point de PDA
supplémentaire. La chaîne passerait ainsi d’une moyenne annuelle de 0,1 % de l’audience 4 ans et
plus en 2013 à 1,2 % six ans plus tard.
RBB Economics a élaboré quatre scénarios pour déterminer la provenance de ce point de PDA
supplémentaire, qui combinent à la fois :
Deux hypothèses de contribution de la croissance de l’audience totale de la télévision à la
hausse d’audience de LCI :
o Une croissance nulle de l’audience de la télévision, i.e. 100 % du gain d’audience de
LCI provient d’un transfert d’audience en provenance de l’ensemble des autres
chaînes ;
o Un tiers du gain d’audience de LCI résulte d’une croissance de la consommation de
télévision.
Deux hypothèses de transfert d’audience de BFM TV et i>Télé vers LCI :
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o […] % du gain d’audience de LCI depuis les autres chaînes provient des deux chaînes
gratuites d’information (ce taux correspond à […] fois la part d’audience conjointe de
BFM TV et i>Télé, qui s’élève à […] % en 201349) ;
o […] % du gain d’audience de LCI depuis les autres chaînes est issu des deux chaînes
gratuites d’information (ce taux correspond à […] fois la part d’audience conjointe de
BFM TV et i>Télé).
Les hypothèses et résultats de ces scénarios sont résumés dans le tableau figurant en page suivante.
Soulignons que si RBB Economics détaille la PDA ponctionnée par LCI aux deux chaînes gratuites
d’information, il ne fournit aucune précision sur la façon dont le reste du transfert va se répartir
entre les autres chaînes (hors croissance de l’audience pour les deux scénarios qui prévoient cette
éventualité).
Le cabinet ne détermine pas non plus comment le transfert d’audience de BFM TV et i>Télé se
partage précisément entre les deux chaînes gratuites d’information.
Scénarios de transferts d’audience vers LCI à horizon 2019, dans l’hypothèse de son passage en
clair
Source : RBB Economics – Secret des affaires
[…]
2.2.D.2. Les scénarios de transferts de recettes publicitaires
élaborés par le cabinet RBB Economics
Dans le cas où LCI serait autorisée à passer sur la TNT gratuite, la chaîne prévoit de réaliser un chiffre
d’affaires publicitaires net régie de […] millions d’euros en 2019, soit une croissance de […] millions
d’euros par rapport à 2013 ([…] millions d’euros)50.
Afin d’évaluer la contribution des chaînes gratuites d’information à ce gain, RBB Economics a
privilégié deux approches : une fondée sur les transferts d’audience, l’autre sur les proportions de
recettes par cible principale.
49 […] % pour BFM TV et […] % pour i>Télé. 50 Hors commission de régie et toujours dans l’hypothèse de son passage en clair, l’objectif de chiffre d’affaires de LCI en 2019 s’élève à […] millions d’euros, contre […] millions d’euros en 2013, soit une progression de […] millions d’euros.
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2.2.D.2.1. L’approche par les transferts d’audience
2.2.D.2.1.1. L’évaluation de l’impact économique sur BFM
TV et i>Télé réalisée par RBB Economics
Dans sa première approche, le cabinet d’études considère que le gain de […] millions d’euros de LCI à
horizon 2019 « proviendra des différentes chaînes au prorata de leur perte d’audience, en supposant
que chaque chaîne continuera à vendre à volume (durée) et prix (coût GRP net) constants. » Il
convient cependant de rappeler à nouveau que seule la perte d’audience de BFM TV et d’i>Télé a été
quantifiée dans l’analyse de RBB Economics.
Le cabinet utilise comme clef de passage entre les transferts d’audience des chaînes gratuites
d’information vers LCI et les transferts de recettes publicitaires qu’ils occasionnent le montant des
recettes publicitaires nettes moyennes par téléspectateur des deux chaînes, BFM TV et i>Télé en
2013, estimé à […] euros51.
Cette somme est multipliée par le nombre de téléspectateurs captés par LCI aux deux chaînes
gratuites d’information pour obtenir le montant de recettes publicitaires nettes transférées vers la
chaîne du groupe TF1. Ce chiffre varie entre […] et […] millions d’euros selon les scénarios, ce qui
représente, selon RBB Economics, […] % à […] % des recettes publicitaires nettes mutualisées de BFM
TV et i>Télé en 201352.
Impact du gain d’audience de LCI à l’horizon 2019 sur les recettes publicitaires de BFM TV et i>Télé,
dans l’hypothèse de son passage en clair
Source : RBB Economics – Secret des affaires
[…]
Dans son argumentation, RBB Economics insiste sur le fait que ces scénarios « sont particulièrement
conservateurs », dans la mesure où :
Le cabinet considère que l’audience moyenne totale de BFM TV et i>Télé pourrait progresser
d’environ […] téléspectateurs dans les deux prochaines années, grâce à un potentiel de
croissance sur la tranche horaire matinale, « permettant à ces chaines de compenser
largement cette éventuelle perte par des revenus publicitaires additionnels » ;
Son analyse s’inscrit dans l’hypothèse d’un marché publicitaire télévisuel à taille constante.
Dans la suite de son étude, RBB Economics adopte une seconde hypothèse de croissance du
51 Les calculs effectués par le CSA, sur la base des chiffres d’affaires de BFM TV et i>Télé communiqués
respectivement par NextRadioTV et le groupe Canal Plus dans leurs réponses au questionnaire du Conseil,
aboutissent à un revenu net moyen par téléspectateur de […] euros (commissions de régie incluses) qui
confirme le montant de […] euros. 52 En reprenant les scénarios de RBB Economics avec la recette nette moyenne par téléspectateur de BFM TV et
i>Télé calculée par le CSA et les chiffres d’affaires publicitaires de ces deux chaînes indiqués dans les réponses
au questionnaire du Conseil de leurs maisons‐mères respectives, on obtient les mêmes proportions de
transferts de recettes publicitaires vers LCI.
VERSION PUBLIQUE 61/206
marché publicitaire basée sur des estimations de TF1 et qui amoindrit l’impact financier,
quelle que soit l’approche retenue (par les audiences ou par les cibles), sur les chaînes ;
Les pertes d’audience présentées plus haut « sont fondées sur des scénarios eux‐mêmes très
conservateurs au regard des analyses quantitatives de l’audience ».
2.2.D.2.1.2. Le calcul des transferts des recettes
publicitaires par groupes
La démonstration de RBB Economics sur les transferts de recettes publicitaires induits par les
transferts d’audience se limite aux deux chaînes gratuites d’information.
Toutefois, lors de son audition par le Conseil, le groupe TF1 a avancé que, dans l’hypothèse du
passage en clair de LCI, la contribution de l’ensemble des chaînes (hors BFM TV et i>Télé) à la
croissance des recettes publicitaires de LCI s’effectuerait au prorata de leurs PDA respectives.
Sur la base de ces PDA et du montant total de revenus publicitaires pris par LCI aux chaînes autres
que d’information (calculé en déduisant du gain de chiffre d’affaires publicitaire de LCI la
contribution de BFM TV et i>Télé, et ce pour chacun des scénarios de RBB Economics), il est donc
possible de déterminer le transfert de recettes publicitaires de chaque service de télévision vers la
chaîne d’information du groupe TF1.
Répartition du transfert de recettes publicitaires vers LCI à l’horizon 2019, dans l’hypothèse de son
passage en clair
(En millions d’euros)
Source : RBB Economics – Secret des affaires
[…]
Compte tenu de la proportionnalité des ponctions de revenus publicitaires aux PDA appliquée dans
ce raisonnement, la plus grosse contributrice au reliquat de gain de recettes publicitaires de LCI
(après déduction du transfert de revenus en provenance de BFM TV et i>Télé) serait TF1. Près […]
des recettes supplémentaires de LCI qui, hors contributions de BFM TV et i>Télé, varie […] à […]
millions d’euros selon les scénarios, proviendrait ainsi de la première chaîne.
Ventilation entre les chaînes (hors BFM TV et i>Télé) du transfert de recettes publicitaires vers LCI
à l’horizon 2019, dans l’hypothèse de son passage en clair
(En % et millions d’euros)
Source : Calculs CSA d’après RBB Economics et Médiamétrie ‐ Secret des affaires
[…]
VERSION PUBLIQUE 62/206
À l’échelle des groupes, France Télévisions et TF1 (sur le périmètre de ses chaînes gratuites) seraient
de loin les plus gros contributeurs au gain de recettes publicitaires de LCI dans l’hypothèse de son
passage en clair, avec des proportions de transferts similaires, variant de […] % à […] % selon les
scénarios : quel que soit le scénario retenu, la part mutualisée des deux groupes représenterait a
minima […] du gain de revenus publicitaires de LCI à horizon 2019, soit […] millions d’euros.
Ventilation entre les groupes du transfert de recettes publicitaires vers LCI à l’horizon 2019, dans
l’hypothèse de son passage en clair
(En millions d’euros)
Source : Calculs CSA d’après RBB Economics et Médiamétrie – Secret des affaires
[…]
Ventilation entre les groupes du transfert moyen de recettes publicitaires vers LCI à l’horizon 2019,
dans l’hypothèse de son passage en clair
(Moyenne des 4 scénarios – En %)
Source : Calculs CSA d’après RBB Economics et Médiamétrie‐ – Secret des affaires
[…]
À horizon 2019, l’éventuel passage de LCI en gratuit engendrerait donc une perte nette de […]
millions d’euros pour les autres chaînes gratuites du groupe TF1 (environ […] % de son chiffre
d’affaires net régie en 2013).
C’est NextRadioTV qui pâtirait le plus de l’éventuel passage en clair de LCI, en raison de l’impact
particulièrement fort sur sa chaîne BFM TV. Le groupe pourrait ainsi perdre jusqu’à […] % de son
chiffre d’affaires net régie 2013 ([…] millions d’euros).
Transfert de recettes publicitaires des groupes vers LCI à l’horizon 2019, dans l’hypothèse de son
passage en clair
(En % du chiffre d’affaires net régie 2013 de chaque groupe)
Source : Calculs CSA d’après publications des groupes et réponses au questionnaire CSA, RBB Economics et
Médiamétrie – Secret des affaires
[…]
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2.2.D.2.2. L’approche fondée sur les proportions de recettes
par cibles principales
La seconde approche de RBB Economics pour déterminer le transfert de recettes publicitaires des
chaînes gratuites d’information vers LCI, dans l’hypothèse de son passage en clair, se base sur les
cibles principales recherchées par les annonceurs.
Dans son étude d’impact, RBB Economics explique que « les revenus supplémentaires que LCI va
réaliser seront répartis, dans certaines proportions, sur différentes cibles principales. »
Or, sur la base d’une analyse menée précédemment dans son étude, le cabinet considère que « les
GRP d’une chaîne d’information sont tout aussi substituables aux GRP d’une chaîne généraliste qu’à
ceux d’une autre chaîne d’information » et qu’il est donc pertinent « d’évaluer les contributions de
chaque chaîne aux recettes publicitaires supplémentaires de LCI selon la cible principale sur laquelle
ces recettes seront réalisées. »
La démarche de RBB Economics « consiste donc à supposer que pour chaque cible, les reports
d’investissements publicitaires se feront en proportion de la part des recettes publicitaires réalisées
sur cette cible par les différentes chaînes. »
Pour ventiler les […] millions d’euros de gain publicitaire de LCI à horizon 2019 par cible, RBB
Economics s’appuie sur la répartition des revenus publicitaires bruts de la chaîne en 2013 selon des
cibles principales préalablement définies dans l’étude.
Répartition du gain de recettes publicitaires nettes de LCI à horizon 2019 par cible principale
(En % et millions d’euros)
Source : RBB Economics ‐ Secret des affaires
[…]
Le cabinet estime ensuite le poids de BFM TV et i>Télé dans les investissements publicitaires nets
totaux effectués sur chacune des cibles et fait l’hypothèse que ces deux chaînes « contribueront aux
recettes publicitaires additionnelles de LCI sur chacune des catégories de cibles au prorata de ce
poids. »
Il en résulte, comme le montre le tableau ci‐dessous, que BFM TV et i>Télé contribueront à hauteur
respective de […] et […] à la croissance du chiffre d’affaires publicitaire net de LCI dans le scénario de
son passage sur la TNT gratuite. Le montant cumulé de […] représente […] % des recettes
publicitaires nettes conjointes des deux chaînes gratuites d’information en 2013 selon RBB
Economics et près de […] % du gain net de la chaîne du groupe TF1.
Il n’est en revanche pas possible, comme dans l’approche précédente, de prolonger l’analyse de RBB
Economics pour évaluer la répartition des […] % restants (soit […] millions d’euros) entre les autres
chaînes étant donné que le poids respectif de chacune d’entre elles dans les cibles principales
déterminées n’est pas connu.
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Contribution de BFM TV et i>Télé au gain de recettes publicitaires nettes de LCI à horizon 2019,
selon l’approche par cible principale
(En millions d’euros et %)
Source : RBB Economics – Secret des affaires
[…]
RBB Economics précise que cette modélisation repose sur trois hypothèses principales :
« Pour les produits faisant l’objet de message publicitaire tant sur BFM TV et/ou i>Télé que
sur TF1, nous faisons l’hypothèse que les spots sont achetés avec la même cible principale
renseignée que sur TF1 ;
Deuxièmement, nous faisons l’hypothèse que les recettes brutes dégagées sur des spots pour
lesquels nous n’avons pas pu allouer de cible principale sont réparties selon la même clé de
répartition que les recettes brutes pour lesquelles la cible principale a pu être estimée ; et
Troisièmement, nous faisons l’hypothèse que le taux de remise moyen (passage du brut au
net) par chaîne est le même au sein de chaque catégorie de cible. »
Par souci de prudence, compte tenu du fait qu’« il s’agit d’approximations qui pourraient ne pas être
conservatrices », RBB Economics décide de retenir que les transferts de recettes publicitaires en
provenance des deux chaînes gratuites d’information seraient deux fois supérieurs à ceux estimés,
soit […] millions d’euros ou, d’après le cabinet, […] % de leurs recettes publicitaires nettes
mutualisées en 2013.
Cette hypothèse porte donc à près de […] % la contribution des chaînes gratuites d’information à la
croissance des recettes publicitaires de LCI et réduit à […] millions la ponction prélevée sur
l’ensemble des autres chaînes.
RBB Economics estime ce scénario particulièrement conservateur : « En effet, même si BFM TV et
i>Télé avaient exactement la même répartition de recettes que LCI les transferts de recettes
publicitaires en provenance de BFM TV et i>Télé seraient, selon la même approche, estimés à […]
millions d’euros. En tout état de cause, un impact aussi faible sur les recettes publicitaires des chaînes
gratuites d’information existantes n’est pas de nature à les mettre en péril. »
Il rappelle également que cette estimation a été réalisée à taille de marché publicitaire constant.
Contribution de BFM TV et i>Télé au gain de recettes publicitaires nettes de LCI à horizon 2019,
synthèse des deux approches53
(En millions d’euros et %)
Source : Calculs CSA d’après RBB Economics et réponses de NextRadioTV et de Groupe Canal Plus au
questionnaire CSA – Secret des affaires
[…]
53 Rappelons que pour l’approche par les transferts d’audience, RBB Economics ne précise pas la ventilation
entre BFM TV et i>Télé du transfert global de recettes publicitaires des chaînes gratuites d’information vers LCI.
Il a donc été calculé au prorata de l’audience de chacune des deux chaînes dans leur PDA cumulée.
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Dans le cadre de l’étude d’impact qu’il a réalisée pour LCI, le cabinet RBB Economics considère que
la chaîne pourrait gagner environ 92 000 téléspectateurs supplémentaires d’audience moyenne à
horizon 2019 dans l’hypothèse de son passage sur la TNT gratuite, soit une audience de 105 000
téléspectateurs en 2019 contre environ 13 000 en 2013. Rapportée à l’audience totale de la
télévision en 2013, cette croissance représente pour LCI environ 1 point de PDA supplémentaire.
La chaîne passerait ainsi d’une moyenne annuelle de 0,1 % de l’audience 4 ans et plus en 2013 à
1,2 % six ans plus tard.
Pour mesurer les transferts d’audience, RBB Economics a élaboré quatre scénarios pour
déterminer la provenance de ce point de PDA supplémentaire, qui combinent à la fois :
des hypothèses de croissance nulle de l’audience de la télévision, (100 % du gain
d’audience de LCI provient d’un transfert d’audience en provenance de l’ensemble des
autres chaînes) ou d’un gain d’audience de LCI résultant d’une croissance de la
consommation de télévision ;
et, des hypothèses de transfert d’audience de BFM TV et i>Télé vers LCI représentant
entre […] % et […] % du gain d’audience de LCI.
Pour mesurer les transferts de recettes publicitaires (évalués à […] millions d’euros en 2019 au
bénéfice de LCI pour atteindre un total de […] millions d’euros), RBB Economics définit deux
approches :
L’une reposant sur les transferts d’audience. RBB Economics précise que ce gain de
recettes « proviendra des différentes chaînes au prorata de leur perte d’audience, en
supposant que chaque chaîne continuera à vendre à volume (durée) et prix (coût GRP net)
constants. ». Dans cette méthode, seule la perte d’audience de BFM TV et d’i>Télé a été
quantifiée par le cabinet ; L’autre fondée sur les proportions de recettes par cibles commerciales principales
recherchées par les annonceurs. RBB Economics explique ainsi que « les revenus
supplémentaires que LCI va réaliser seront répartis, dans certaines proportions, sur
différentes cibles principales ».
De l’analyse des transferts de recettes publicitaires, il ressort (voir tableau à la suite) que :
L’approche par les cibles commerciales fait apparaître l’impact économique le plus faible
sur BFM TV et i>Télé : LCI capterait […] aux deux chaînes soit […] % des recettes
publicitaires nettes conjointes des deux régies en 2013 ;
Les conséquences les plus négatives pour les chaînes des groupes NextRadioTV et Canal
Plus apparaissent dans l’approche par les audiences : LCI capterait […] millions d’euros à
BFM TV et i>Télé, soit […] % de leurs recettes publicitaires nettes conjointes en 2013. Dans
ce cas d’étude, RBB Economics a retenu comme hypothèses une croissance de l’audience
totale nulle et un transfert d’audience de […] % des chaînes gratuites d’information vers
de LCI.
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3. L’analyse de l’impact direct potentiel d’un passage en clair de LCI
L’article 42‐3 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée par la loi du 15 novembre 2013 sur
l’indépendance de l’audiovisuel public dispose que, sous réserve du respect des articles 1er et 3‐1 de
la loi, le Conseil peut donner son agrément à une demande d’un éditeur de service de télévision de
modification de ses modalités de financement. À ce titre, l’impact sur la diversité des opérateurs et
des programmes, sur le caractère pluraliste de l’expression des courants de pensées et d’opinion
sera tout particulièrement analysé.
Pour cela, le Conseil doit au préalable « procéder à une étude d’impact, notamment économique,
rendue publique » et sa décision ne peut être agréée que « si les équilibres du marché publicitaire des
services de télévision hertzienne terrestre sont pris en compte ».
Les analyses menées à la suite par le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’inscrivent dans le cadre de
ces dispositions.
L’étude d’impact porte tout d’abord sur la diversité des programmes.
La télévision gratuite constituant un marché biface dans la mesure où les éditeurs de services de
télévision s’adressent à la fois aux téléspectateurs à qui ils proposent des programmes et aux
annonceurs à qui ils offrent des espaces publicitaires, la présente étude s’intéresse ensuite aux
audiences et au marché de la publicité télévisuelle (partie 3).
Elle vise ainsi à mesurer l’impact que pourrait avoir un passage de LCI en clair en évaluant les
potentiels transferts d’audience qui pourraient s’opérer vers cette chaîne, depuis les chaînes
d’information en continu, les chaînes généralistes, mais également les radios généralistes. Cette
mesure prend en compte certains facteurs d’influence de l’audience comme la numérotation ou la
notoriété d’une chaîne.
Les éventuels nouveaux équilibres du marché publicitaire de la télévision numérique hertzienne
gratuite qui pourraient en découler doivent également être identifiés afin de mieux mesurer l’impact
économique d’un éventuel passage de LCI en TNT gratuite et des effets qu’il pourrait avoir sur les
tiers qui seraient impactés. Cette analyse du marché publicitaire passe notamment par la mesure du
poids des régies en cas de passage de la chaîne en clair et d’éventuelles pratiques commerciales qui
seraient mises en œuvre par le groupe TF1.
Au‐delà de la corrélation entre la part d’audience réalisé par chaque chaîne et sa valorisation
publicitaire, il apparaît nécessaire, compte tenu de l’ensemble des facteurs à considérer, de procéder
à une analyse fine de la structuration de l’offre publicitaire en télévision et des comportements
d’investissements des annonceurs afin de déterminer les différents niveaux d’enjeux pour les
acteurs.
L’étude analyse l’impact potentiel d’un passage en clair sur la diversité des opérateurs (partie 4) et
sur la situation financière des tiers qui seraient potentiellement les plus touchés et leur capacité à
maintenir leurs investissements dans les programmes d’information et de garantir le caractère
VERSION PUBLIQUE 67/206
effectif du pluralisme. Une analyse plus approfondie est également menée, notamment au travers de
l’étude de l’équilibre entre part d’audience et rentabilité, sur les chaînes qui pourraient être
particulièrement affectées par l’arrivée de LCI sur la TNT gratuite et dont la situation économique
actuelle présente certains points de faiblesse (chaînes déficitaires ou en phase de démarrage).
Par ailleurs, le Conseil s’est attaché à mesurer en partie 4 l’impact cumulé des différentes demandes
de passage en clair dont il est saisi, tant en terme d’audience que de diversité des opérateurs, de
même que l’impact plus général sur le secteur de la télévision payante et de la TNT payante en
particulier. Enfin, une analyse de l’impact en matière de concentration vient compléter l’étude.
Pour établir ce document, le Conseil s’est appuyé en premier lieu sur les études fournies par le
demandeur. Il a également entendu les tiers qui en ont fait la demande, procédé à l’audition
publique du demandeur, et s’est appuyé sur ses propres études.
3.1. L’analyse de l’impact en matière de diversité des programmes
L’article 42‐3 de la loi du 30 septembre 1986 modifié par la loi du 15 novembre 2013 dispose que le
Conseil peut donner son agrément à une demande de modification des modalités de financement
d’une chaîne, notamment sous réserve du respect des articles 1er (notamment principe de la liberté
de communication) et 3‐1 (visant notamment la qualité et la diversité de programmes).
L’analyse de la demande de LCI au titre desdits articles 1er et 3‐1 de la loi s’appuie sur :
des éléments chiffrés sur le volume horaire de l’offre d’information sur la TNT gratuite ;
les caractéristiques des programmes offerts par LCI au regard de l’offre des chaînes
concurrentes.
Pour la présente analyse sur la diversité des programmes, le Conseil considère que les émissions
d’information de LCI et de TF1 sont très majoritairement distinctes. […].
3.1.A. L’offre d’information des chaînes généralistes
Les décomptes54 qui suivent visent à apprécier quantitativement l’offre d’information disponible sur
la TNT gratuite (sur la base des données disponibles pour la période 2008‐2013) ou qui le serait en
cas de passage de LCI en clair (sur la base des volumes constatés en 2013).
Pour cela, les décomptes auxquels il a été procédé prennent en compte les programmes produits par
la rédaction d’information, i.e. les journaux télévisés, les magazines d’information, les émissions de
service (ex. : météo), ainsi que les autres émissions (ex. : événements exceptionnels, éditions
spéciales, émissions politiques).
54 Les données chiffrées sont soit issus de la base « suivi de diffusion » du Conseil soit communiqués
directement par les chaînes (comme c’est le cas des chaînes d’information continue). Les chaînes présentes sur
la télévision payante (ex. : Euronews, France 24, etc.) ne sont pas prises en compte.
VERSION PUBLIQUE 68/206
3.1.A.1. La situation actuelle
Volume horaire annuel global d’information (hors chaînes d’information en continu55)
(En heures)
Source : CSA
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Total 5 997 6 455 6 242 6 273 6 729 6 939
Ces volumes se répartissent par principaux groupes, pour l’année 2013, de la sorte :
Groupe France Télévisions (France 2 + France 3) : 3 116 heures, soit 44,9 % ;
Groupe TF1 (TF1+NT1+TMC) : 1 823 heures soit 26,3 % ;
Groupe M6 : 656 heures, soit 9,4 % ;
Groupe Canal Plus : 437 heures, soit 6,3 %.
Volume horaire annuel global d’information (chaînes d’information en continu incluses56)
(En heures)
Source : CSA
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Total 18 981 NC 20 195 20 927 21 584 21 689
Ces volumes se répartissent par principaux groupes, pour l’année 2013, de la sorte :
Groupe NextRadioTV : 7 524 heures, soit 34,7 % ;
Groupe Canal Plus : 7 226 heures, soit 33,3 % ;
Groupe France Télévisions (France 2 + France 3) : 3 116 heures, soit 14,4 % ;
Groupe TF1 (TF1+NT1+TMC) : 1 823 heures, soit 8,4 % ;
Groupe M6 : 656 heures, soit 3 %.
La part d’information dans les grilles de programmes de France Ô, LCP‐AN et Public Sénat et Arte est
disponible au travers d’autres sources57. Elle permet de compléter l’appréciation des volumes
horaires d’information sur la TNT gratuite :
55 Ce décompte porte sur les chaînes TF1 , France 2 , France 3 , France 4 , France 5 , M6 , NT1 , TMC , GULLI ,
D17 , D8 , NRJ 12 , W9 , HD1 , 6Ter et RMC Découverte, ainsi que sur les plages en clair de Canal+. Ne sont donc
pas prises en compte ici LCI, i>Télé, BFM, France Ô, Chérie 25, L’Équipe 21, Numéro 23, LCP et Arte. 56 Ce décompte porte sur les chaînes TF1 , France 2 , France 3 , France 4 , France 5 , M6 , NT1 , TMC , GULLI , D
17 , D8 , NRJ 12 , W9 , HD1 , 6TER et RMC Découverte, ainsi que sur les plages en clair de Canal+ et les chaînes
d’information continue BFM et i>Télé. 57 Ces informations n’ont pu être extraites de la base de données du CSA qui s’appuie sur les mesures de
Médiamétrie. D’une part, la pige des programmes (horodatage, attribution d’un nom, classement selon la
nomenclature des genres, etc.) n’est pas effectuée par Médiamétrie pour ces chaînes. D’autre part la mesure
de l’audience de ces chaînes, si elle a bien lieu, ne fait l’objet d’aucune communication par Médiamétrie, ni à
ces chaînes ni à des tiers.
VERSION PUBLIQUE 69/206
France Ô : l’information représente environ 16 % du volume des programmes, soit environ
1 400 heures par an (source : CSA/ bilan France Télévisions 2012) ;
LCP‐AN et Public Sénat : l’information (JT, magazines, débats, etc.) représente presque
l’intégralité des programmes soit environ 8 000 heures par an (source : sites internet des
chaînes et traitement CSA) ;
Arte : l’information représente 13 % des programmes soit environ 1 100 heures par an (rapport
d’activité 2012/2013 de la chaîne).
3.1.A.2. L’impact dans l’hypothèse d’un passage en clair de LCI
Volume global (chaînes d’information en continu incluses58)
(En heures)
Source : CSA
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Total 26 941 NC 27 378 28 063 28 875 29 001
Dans l’hypothèse d’un passage de LCI en clair, en additionnant le volume d’information offert par LCI
en 2013, ces volumes se répartiraient par principaux groupes de la sorte :
Groupe TF1 (TF1+NT1+TMC+LCI) : 9 135 heures (dont 80 % sont issus de LCI), soit 31,5 % ;
Groupe NextRadioTV : 7 524 heures, soit 25,9 % ;
Groupe Canal Plus : 7 226 heures, soit 24 % ;
Groupe France Télévisions (France 2 + France 3) : 3 116 heures, soit 10,7 % ;
Groupe M6 : 656 heures, soit 2,3 %.
Un éventuel passage de LCI en clair aurait de fortes incidences en termes de poids des différents
groupes sur l’offre quantitative d’information. Ainsi, dans l’hypothèse d’un passage en clair de LCI, le
groupe TF1 passerait de 8,4 % à 31,5 % de l’offre d’information, devenant le premier groupe français
d’information télévisée gratuite. En outre, ce groupe se détacherait assez nettement (plus de 6 %)
des deux suivants à savoir NextRadioTV avec 25,9 % et Canal+ avec 24 %. Enfin, le groupe France
Télévisions verrait sa part mécaniquement réduite à 10 % de l’offre d’information gratuite.
À défaut d’un passage de LCI en gratuit, l’offre d’information du groupe TF1 resterait faible, en
nombre d’heures, à 8,4 %, bien que la consommation de l’offre d’information de la chaîne TF1
demeure importante en termes d’audience.
58 Ce décompte porte sur les chaînes TF1 , France 2 , France 3 , France 4 , France 5 , M6 , NT1 , TMC , GULLI , D 17 , D 8 , NRJ
12 , W9 , HD1 , 6TER et RMC Découverte, ainsi que sur les plages en clair de Canal+, et les chaînes d’information continue
BFM, i>Télé et LCI.
VERSION PUBLIQUE 70/206
3.1.A.3. Le cas de l’Île‐de‐France
La Ministre de la culture et de la communication a annoncé le 9 avril 2014 vouloir exercer le droit de
préemption dont dispose le Gouvernement pour doter la chaîne France 24 d’une fréquence TNT en
Île‐de‐France. 12 millions de personnes pourraient donc avoir accès jusqu’à cinq chaînes
d’information59 en cas de passage de LCI en clair. Toutefois, on relèvera la spécificité de France 24,
qui se distingue des chaînes d’information en continu, d’une part, en raison de sa vocation
internationale et, d’autre part, de son mode de financement.
Ainsi, et comme le précise le cahier des charges de France 24, la société nationale des programmes
en charge de l’audiovisuel extérieur de la France « a pour mission d’assurer le rayonnement de la
France (…) au niveau mondial. (…) La société nationale des programmes en charge de l’audiovisuel
extérieur de la France a pour vocation de proposer (…) une vision française de l’actualité
internationale. ». L’article 1er du même cahier des charges précise que « La société nationale des
programmes en charge de l’audiovisuel extérieur de la France coordonne une offre de services de
communication audiovisuelle (…) destinés principalement au public international ainsi qu’au public
français en particulier celui résidant à l’étranger. »
La répartition de l’offre d’information en continu, en Ile‐de‐France, peut être chiffrée selon deux
hypothèses (et sur la base des données de l’année 2013) :
Arrivée de France 24 dans le paysage actuel :
Groupe NextRadioTV : 15 474 heures60, soit 42,8 % ;
France Media Monde (France 24) : 8 000 heures61, soit 22,1 % ;
Groupe Canal Plus : 7 226 heures, soit 19,9 % ;
Groupe France Télévisions (France 2 + France 3) : 3 116 heures, soit 8,6 % ;
Groupe TF1 (TF1+NT1+TMC) : 1 823 heures, soit 5 % ;
Groupe M6 : 656 heures, soit 1,8 %
Arrivée de France 24 et passage de LCI en gratuit :
Groupe NextRadioTV : 15 474 heures, soit 35,5 %
Groupe TF1 (TF1+NT1+TMC) : 9 135 heures, soit 20,9 % ;
Groupe France Media Monde (France 24) : 8 000 heures, soit 18,3 % ;
Groupe Canal Plus : 7 226 heures, soit 16,6 % ;
Groupe France Télévisions (France 2 + France 3) : 3 116 heures, soit 7,1 % ;
Groupe M6 : 656 heures, soit 1,5 %.
Une arrivée de France 24 sur la TNT gratuite aurait un impact significatif sur le volume horaire de
l’offre d’information. Il convient cependant de nuancer les conséquences d’une diffusion de cette
chaîne sur ses concurrentes dans la mesure où sa diffusion n’interviendrait qu’au sein de la région
59 BFM TV, i>Télé, BFM Business Paris, France 24 et LCI 60 Estimation CSA 61 Estimation CSA.
VERSION PUBLIQUE 71/206
Ile‐de‐France (12 millions de personnes concernées) et qu’elle devrait être analysée au regard de ses
performances d’audience effectives et du surcroit de foyers touchés par la diffusion62.
Le secteur public (France Télévision et France Média Monde) deviendrait le deuxième groupe en
termes d’offre d’information sur cette zone spécifique.
3.1.B. Le segment de l’information en continu
3.1.B.1. Une même structure de grille prenant appui sur un journal
télévisé diffusé toutes les 30 minutes
Conformément à leur vocation de chaînes d’information, LCI, BFM TV et i>Télé adoptent une
structure similaire pour leur grille de programmes. Chacune d’elles propose ainsi un journal télévisé
(JT) toutes les demi‐heures. Les décrochages donnant priorité au direct sont fréquents, ainsi que les
émissions spéciales consacrées aux grands événements de l’actualité. En 2014, la programmation a
notamment été modifiée en raison des Jeux Olympiques, des troubles politiques en Ukraine, des
élections municipales françaises et du changement de Gouvernement.
Les heures de prise d’antenne diffèrent selon les chaînes : la première édition du JT en direct est
diffusée sur LCI à 6h en semaine (6h30 le week‐end), sur BFM TV à 4h30 en semaine (6h le week‐
end), et sur i>Télé à 5h en semaine (7h le week‐end). L’édition de nuit, diffusée en direct à minuit sur
les trois chaînes, est ensuite rediffusée en boucle toutes les 15 minutes sur LCI, toutes les 30 minutes
sur BFM TV. Sur i>Télé, elle est rediffusée toutes les heures jusqu’à 3h, puis toutes les 30 minutes.
(Le week‐end, l’édition de nuit de i>Télé est celle de 23h30).
Sur les trois chaînes, on constate qu’une place prépondérante est donnée à l’actualité politique, et
plus particulièrement à la politique intérieure française. La plupart des journalistes, éditorialistes et
chroniqueurs qui interviennent en plateau dans les JT abordent ce domaine.
De plus, on observe que la plus grande partie des magazines d’information est elle aussi consacrée à
l’actualité politique française. Sur LCI, c’est souvent le cas pour les magazines quotidiens L’invité
politique Radio Classique – LCI et le Cinq à Sept, ainsi que pour les magazines du week‐end
Politiquement Show, Vu d’ailleurs, À l’écoute et Politique Week‐End. Sur BFM TV, cela concerne
Bourdin Direct, BFM Story et 19H Ruth Elkrief. Quant à i>Télé, elle aborde la vie politique française
dans ses interviews du matin (Face à Face), de l’avant‐soirée (Tirs croisés) et du soir (Galzi jusqu’à
minuit), les rubriques de Michaël Darmon et les nombreux débats (Le match des éditorialistes, Le
duel des éditorialistes, Ça se dispute, CQFD). Chacune des trois chaînes diffuse enfin une grande
interview politique le dimanche, en collaboration avec une radio et un journal ou magazine de presse
écrite.
62 […] de foyers sont équipés d’au moins un téléviseur en Ile‐de‐France au 2ème semestre 2013 ([…] % des
foyers). Parmi ces foyers équipés en téléviseur, […]% reçoivent la télévision exclusivement par la TNT (source :
Médiamétrie, données non publiques)
VERSION PUBLIQUE 72/206
Par ailleurs, il est à noter que, dès l’origine, l’offre de LCI s’est caractérisée par une offre de
magazines abondante (environ 30 % sur les années 2010 – 2013).
Cette stratégie a été imitée par i>Télé qui, au fil des années, a développé son offre magazines qui est
passée de 17,3 % en 2010 à 30,6 % en 2013. À l’inverse, BFM a maintenu son choix de privilégier les
journaux d’information, les magazines ne représentant qu’environ 7 % de son offre d’information sur
la période 2010‐2013.
Évolution de la structure des grilles des trois chaînes d’information en continu, 2008‐2013
Source : CSA, observation des trois chaînes mentionnées.
Programmes
(heures et %)2013 2012 2011 2010 2009 2008
LCI
Journaux
d’information
4757
(54,16 %)
4743
(54 %)
4380
(50 %)
3855
(44 %)
NC 2868
(32,7 %)
Magazines2555
(29,09 %)
2548
(29 %)2756
(32 %)
3328
(38 %)
NC 5092
(58 %)
BFM TV
Journaux
d’information
6897
(78,74 %)
6971
(79,36%)
6 772
(77,3 %)
7095
(81 %)
7463
(85 %)
7533
(86 %)
Magazines627
(7,16 %)
699
(7,96%)
692
(7,9 %)
333
(3,79 %)
262
(3 %)
263
(3 %)
i>Télé
Journaux
d’information
4543
(51,86 %)
4128
(47 %)
4550
(51,94 %)
5005
(57,13 %)
4100
(46,8 %)
4000
(45,7 %)
Magazines2683
(30,62 %)
3057
(34,8 %)
2640
(30,14 %)
1520
(17,35 %)
1637
(18,7 %)
1230
(14 %)
VERSION PUBLIQUE 73/206
3.1.B.2. Les identités des chaînes d’information en continu
Une analyse des programmes fait apparaître des identités propres à chacune des trois chaînes.
3.1.B.2.1. BFM TV
La chaîne privilégie l’information en continu : les JT représentent une part très importante de la
programmation (79 % en 2013, pour 7 % de magazines).
Les binômes de journalistes sont le plus souvent seuls à présenter le JT, accompagnés de
chroniqueurs dont les rubriques sont intégrées aux journaux. C’est notamment le cas du sport et de
la culture. Le décor et l’ambiance varient peu au cours de la journée, ce qui accentue l’impression
d’un flux ininterrompu d’informations, à travers des émissions presque exclusivement en direct.
L’information économique et financière est couverte à l’intérieur même des JT, à travers deux
chroniques quotidiennes multi‐diffusées (Nicolas Doze le matin, Emmanuel Lechypre le soir).
Les magazines, situés principalement en avant‐soirée, sont essentiellement consacrés au traitement
de l’actualité politique (BFM Story et 19H Ruth Elkrief).
3.1.B.2.2. i>Télé
La chaîne propose une alternance de journaux et de magazines : en 2013, les journaux ont occupé
52 % du temps d’antenne, tandis que la part des magazines s’est élevée à près de 31 %. Ces derniers
sont principalement des débats, ou des plateaux d'invités et de chroniqueurs réunis autour de sujets
d’actualité, le plus souvent politiques.
Les animateurs ne présentent généralement pas eux‐mêmes le JT, ce qui renforce la visibilité du
format magazine au sein de la grille. Une place importante est accordée aux chroniques culturelles,
et surtout au sport : i>Télé est ainsi la seule chaîne d’information à diffuser des magazines
d’information sportive de grand format et en soirée, avec 20H FOOT.
3.1.B.2.3. LCI
Les programmes de LCI sont caractérisés par une alternance de journaux et de magazines, en plateau
ou en extérieur.
La structure de la grille de programmes de LCI se rapproche très fortement de celle d’i>Télé, avec
54 % de JT et 29 % de magazines d’information en 2013. La plupart des JT ne sont pas présentés par
les animateurs, qui laissent l’antenne aux journalistes.
VERSION PUBLIQUE 74/206
L’une des principales caractéristiques de la chaîne réside dans ses nombreux magazines
thématiques63, dans des domaines que n’abordent pas spécifiquement les autres chaînes en dehors
de leurs JT.
Ces sujets de proximité, en lien avec la vie quotidienne, les loisirs et l’art de vivre, apportent une
diversité certaine dans des programmes très souvent dominés par l’actualité politique. Bien que
présentant une grille générale assez proche de celle d’i>Télé, LCI se démarque donc par un style
différent, avec de nombreuses analyses en plateau, et une ligne éditoriale privilégiant moins la
confrontation que celle d’i>Télé, chaîne vraisemblablement destinée à un public plus jeune.
Il peut être noté que LCI offre à ses téléspectateurs un point de vue international sur l’actualité à
travers deux émissions : d’une part, le magazine quotidien Ainsi va le monde aborde spécifiquement
l’actualité internationale (bien que BFM TV et i>Télé, par l’intermédiaire de leurs chroniqueurs, ne
délaisse pas ce champ dans leur grille) ; d’autre part, l’hebdomadaire Vu d’ailleurs réunit en plateau
divers journalistes étrangers en poste en France, afin de commenter l’actualité française et
internationale sous un angle différent.
De plus, on observe sur LCI une forte présence à l’antenne des programmes liés à l’actualité
économique et financière : en plus des chroniques économiques de LCI matin (Zoom Eco) et de la mi‐
journée (Chronique Eco), on note la présence du Quotidien de l’Eco, d’une durée de 15 minutes, sans
équivalent sur les autres chaînes. Ce dispositif est complété par les nombreuses diffusions du point
quotidien sur l’actualité boursière (Les Cotations), et un magazine hebdomadaire diffusé le week‐
end, Le Club de l’Economie.
On constate un nombre important de rediffusions des magazines : plus de 25 heures par semaine
(contre seulement 1h40 sur BFM TV, et 17h25 sur i>Télé, essentiellement la nuit et le week‐end).
3.1.C. L’analyse du projet de LCI au regard de l’offre d’information
Comme cela a pu être précisé précédemment dans la présente étude, le projet éditorial de LCI en cas
de passage sur la TNT gratuite s’appuie sur les fondamentaux suivants :
La chaîne continuerait à « proposer une information réactualisée en temps réel » autour du
« triptyque politique, économie et international » ;
Le principe directeur de la grille de programmes serait maintenu avec un journal toutes les
demi‐heures et un rappel des titres tous les quarts d’heure ;
La part de l’information en continu augmenterait au détriment de celle des magazines
thématiques. L’analyse de l’actualité serait ainsi directement intégrée aux journaux des
63 Exemples : Les clés du palais, magazine dédié à l’actualité judiciaire et juridique, intègre des éléments
pratiques pour aider le téléspectateur à mieux comprendre l’évolution du droit et le fonctionnement de la
justice ; Auto‐Info et Moto Hebdo, magazines largement rediffusés, illustrent chaque semaine les actualités de
l’automobile et de la moto ; en plus des chroniques culturelles intégrées aux JT que proposent également ses
concurrentes, LCI diffuse deux magazines hebdomadaires de 15 minutes, l’un sur le cinéma (Travelling), l’autre
sur l’actualité littéraire (Les coups de cœur des libraires).
VERSION PUBLIQUE 75/206
grandes tranches d’information (forte diminution du nombre des rediffusions des nombreux
magazines thématisés, qui correspondent actuellement à 25 % du temps d’antenne) ;
La prise d’antenne serait avancée avec la première édition du journal à […] en semaine et […]
le week‐end. La boucle des rediffusions de l’édition de nuit commencerait à […].
3.1.C.1. Les nouveautés par rapport à la grille de programmes
actuelle de LCI
La suppression quasi complète des rediffusions de magazines aurait pour effet de simplifier la grille
de programmes. Aujourd’hui, soumise à de fortes variations d’un jour à l’autre au gré des
rediffusions des magazines thématiques, celle‐ci serait désormais articulée autour de grandes
tranches d’information en continu.
Les évolutions les plus notables par rapport à la grille actuelle concernent, en semaine, les tranches
[…] et […] :
Entre […] et […], la chaîne prévoit de mettre l’accent sur […], à travers […];
Entre […] et […], le nouveau rendez‐vous […] se déroulerait en deux parties : la première
serait constituée […] ; la seconde aborderait […].
3.1.C.2. Le positionnement de LCI par rapport aux autres chaînes
d’information en continu
L’évolution générale du projet éditorial proposé par LCI, donnant la primauté à l’information en
direct, la situerait pleinement dans le type de programmation et de traitement de l’information déjà
mis en place par les autres chaînes d’information en continu.
De ce fait, LCI s’éloigne des programmes d’information des grandes chaînes généralistes comme TF1
ou France 2, centrés sur les JT très ritualisés de 13h et de 20h, accompagnés de magazines de
reportages comme Reportages (TF1), Envoyé spécial ou 13h15 le dimanche (France 2).
3.1.C.3. Les spécificités de LCI
Au‐delà du repositionnement global de LCI, celle‐ci souhaite maintenir, et parfois développer,
certaines spécificités avec les chaînes concurrentes.
En premier lieu, La chaîne souhaite maintenir certaines de ses principales caractéristiques actuelles.
On note ainsi le maintien de rendez‐vous bien installés dans la grille actuelle, comme les émissions
quotidiennes spécifiquement consacrées à l’actualité internationale et à l’économie : […] prendrait la
suite […] dans la tranche […], et un décryptage de l’économie est prévu dans la tranche […] pour
succéder au […].
VERSION PUBLIQUE 76/206
Malgré une part globale de magazines appelée à diminuer, ceux‐ci ne disparaissent pas de la grille :
dans le 9h‐12h, le programme J ‐ … reprend le principe de Le jour où…, en revenant sur un
événement marquant du passé en lien avec l’actualité, à l’aide d’images et de témoignages en
plateau. De même, le magazine Médiasphère sur l’actualité des médias resterait au programme en
cas de passage en clair.
En second lieu, le projet présenté par LCI contient des éléments de programmation qui, selon elle, lui
permettrait de se différencier de ses concurrents.
Ainsi, […] sont assez peu présents, jusqu’ici, sur les autres chaînes d’information en continu, bien que
l’on puisse trouver une offre comparable sur des chaînes généralistes, comme sur […] avec
[…].[…]pourrait, si elle se rapproche dans la forme des programmes de soirée d’i>Télé, proposer un
contenu original si elle parvient, comme LCI l’annonce, à alterner les thématiques diverses et éviter
ainsi le tout politique.
Enfin, […], un hebdomadaire visant à […], n’aurait aucun équivalent sur les autres chaînes
généralistes ou d’information.
Par ailleurs, pour les nouvelles tranches d’information évoquées plus haut ([…]), la diversité des
thèmes avancés pourrait constituer en élément de différenciation de LCI par rapport à BFM TV et
i>Télé, où l’actualité politique reste prédominante dans l’ensemble de la grille.
[…] mis en exergue pour le […] sont en effet assez peu présents, jusqu’ici, sur les autres chaînes
d’information en continu.
Le passage de LCI en gratuit permettrait d’augmenter mécaniquement de près de 35 % (soit plus
de 8000 heures) l’offre totale de programmes d’information mis à disposition du public par des
chaînes gratuites. Dans cette configuration, l’offre d’information disponible (mais, pas
nécessairement consommée et traduite en audiences) serait répartie entre trois groupes de
manière relativement homogène (entre 25 % et 30 % du total de l’offre seraient proposés à la fois
par le groupe TF1, le groupe Canal Plus et le groupe NextRadioTV).
Le nouveau projet de grille va, à ce stade de l’analyse et sur la base des éléments dont dispose le
Conseil, dans le sens d’un rapprochement avec les lignes générales de programmation de BFM TV
et i>Télé. Mais LCI affirme conserver dans sa grille prévisionnelle une identité et des spécificités
éditoriales fortes, notamment concernant le traitement de l’actualité économique et
internationale.
VERSION PUBLIQUE 77/206
3.2. L’analyse de l’impact en matière d’audience
L’introduction d’une nouvelle chaîne dans le paysage gratuit entraînerait nécessairement des
évolutions dans l’audience de la télévision.
Une première analyse portera sur l’impact d’un éventuel passage en gratuit de LCI sur l’audience de
l’ensemble du média. L’étude s’intéressera ensuite à l’impact sur l’audience des chaînes de télévision
gratuites. L’analyse de l’impact sur l’audience des chaînes de télévision payantes sera intégrée à
l’analyse globale de l’impact sur les chaînes de télévision payantes.
Par ailleurs, si cette partie ne porte que sur le média télévision, le Conseil s’attache à remettre cette
demande dans un contexte de complémentarité mais aussi parfois de concurrence entre les médias,
et reste attentif à l’impact potentiel d’une telle demande sur la consommation des autres médias.
L’impact éventuel sur l’audience des radios généralistes sera ainsi étudié dans une partie
indépendante de celle de l’analyse de l’impact sur l’audience des chaînes de télévision.
3.2.A. L’impact potentiel de l’arrivée de LCI sur la consommation du
média télévision
Un passage en gratuit de LCI pourrait avoir pour effet d’augmenter l’audience de la télévision : en
effet, l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de l’offre de chaînes stimule la consommation de la
télévision est souvent parfois défendue. Si un tel scénario se produisait, LCI pourrait développer son
audience en bénéficiant d’une hausse de la consommation du média sans provoquer de transferts
d’audience depuis les chaînes existantes ou sous la forme de transferts limités, réduisant ainsi
l’impact d’une entrée dans l’univers gratuit. L’objet de cette partie sera donc de vérifier la validité de
cette hypothèse et donc d’en tirer des conclusions sur la possibilité, pour LCI, d’augmenter son
audience avec un impact réduit sur celle des chaînes existantes.
L’analyse sera menée en trois étapes, en fonction des trois temps durant lesquels l’offre de chaînes
s’est enrichie durant les quinze dernières années : le premier temps est l’élargissement progressif de
l’offre de chaînes payantes ; le second est le lancement de la TNT en 2005 qui a offert 12 chaînes
gratuites supplémentaires au téléspectateur ; le troisième est le lancement de 6 chaînes en haute
définition en décembre 2012.
3.2.A.1. Une hausse globale de la consommation de la télévision
permise par l’augmentation de la durée d’écoute des chaînes
payantes
Le développement de la télévision payante à partir des années 90, permettant aux téléspectateurs
ayant souscrit à ces offres de disposer de plusieurs dizaines de chaînes au lieu de 6 auparavant, a
permis d’augmenter fortement la consommation de la télévision. Ainsi, entre 1999 et 2004, tandis
que la durée d’écoute individuelle des chaînes historiques gratuites était stable autour de 3 heures
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VERSION PUBLIQUE 80/206
3.2.A.3. L’effet défavorable de l’augmentation de la durée d’écoute
des chaînes gratuites HD lancées en 2012 sur les chaînes
préexistantes en 2013
Enfin, les six chaînes HD lancées en décembre 2012 ont pris l’intégralité de leurs 4 minutes de durée
d’écoute individuelle enregistrée en 2013 aux chaînes préexistantes. Si les chaînes historiques ont
subi la plus grosse baisse (‐7 minutes), les chaînes de la TNT lancées en 2005 ont pour la première
fois subi une baisse depuis leur lancement (‐1 minute). Ces fortes baisses ont même grandement
contribué à une diminution de 4 minutes de la durée d’écoute de la télévision en 2013. Ainsi, la
hausse rapide de l’audience des six nouvelles chaînes HD a accentué la baisse de l’audience des
chaînes gratuites préexistantes.
Pour autant, et compte tenu du temps qui peut être nécessaire à des tendances de fond pour
s’installer durablement, il conviendra d’observer sur un horizon de temps de plusieurs années les
effets sur l’audience et la durée d’écoute des six nouvelles chaînes HD, notamment dès lors que leur
déploiement sera pleinement réalisé en 2015.
La hausse de la consommation de la télévision n’a pas suivi dans la même ampleur l’élargissement
de l’offre de chaînes, en particulier dans le paysage gratuit. Entre 2012 et 2013, le lancement de
six nouvelles chaînes, dont l’audience a significativement augmenté en 2013, s’est même
accompagné d’une baisse de la consommation du média.
De ces observations pourrait être conclu que plus le parc de chaînes disponibles s’est agrandi, plus
ces chaînes ont principalement constitué leur audience à partir de celle des chaînes existantes.
Dans ce contexte, il semble a priori peu probable qu’une augmentation du nombre de chaînes
gratuites, a fortiori s’il s’agit d’un petit nombre de chaînes, entraîne une hausse significative de la
durée d’écoute de ce média ou l’arrivée d’un nouveau public. Si une croissance de la demande
devait finalement se manifester après une observation dans la durée des évolutions de fond de
l’audience et de la durée d’écoute, il paraît vraisemblable qu’elle serait marginale.
3.2.B. L’identification des chaînes potentiellement impactées par le
passage de LCI en clair par l’analyse de l’auditoire
Dans un contexte de stagnation, voire de baisse de la durée d’écoute de la télévision, et dans la
mesure où l’introduction d’une ou d’un petit nombre de chaînes dans le paysage gratuit ne semble
pas en mesure d’infléchir cette tendance, l’audience de LCI, dans le cas d’un passage en gratuit,
viendrait nécessairement des autres chaînes gratuites.
Pour évaluer l’impact de ces transferts d’audience sur le paysage gratuit, il est tout d’abord
nécessaire d’identifier quelles chaînes verraient de la manière la plus directe et la plus importante
leur audience se porter sur LCI, et dans quelle mesure LCI pourrait développer son audience.
VERSION PUBLIQUE 81/206
Deux types d’analyses principales peuvent aider à déterminer quelles chaînes gratuites seraient les
plus affectées par un passage en gratuit de LCI. D’une part, en prenant pour acquis qu’aucun
téléspectateur ne regarde qu’une seule chaîne ou qu’un seul type de chaîne (selon Médiamétrie, un
téléspectateur regarde en moyenne […] chaînes par jour en 2013), on peut s’intéresser à la structure
de l’auditoire des chaînes selon un éventail de critères et voir quelles chaînes pourraient intéresser
un public similaire à celui de LCI. D’autre part, on peut s’intéresser au contenu de LCI et tenter de
définir quelles chaînes seraient concurrencées au plan éditorial par LCI, et à quel moment de la
journée.
L’auditoire de LCI peut être étudié en analysant son profil selon différents critères : l’âge, le sexe et le
pourcentage d’individus appartenant à certaines cibles définies par les annonceurs comme étant les
« cibles commerciales », c’est‐à‐dire d’une part les femmes responsables des achats de moins de 50
ans (FRDA) et d’autre part les individus de professions et catégories socio‐professionnelles
supérieures dite CSP+.
3.2.B.1. L’âge et le sexe
En 2013, le public de LCI était majoritairement masculin et assez âgé.
La part des hommes dans l’auditoire de LCI (près de 56 %) la rapproche fortement des deux chaînes
gratuites d’information en continu BFM TV et i>Télé, même si la chaîne demeure nettement en
dessous des taux enregistrés par RMC Découverte et L’Équipe 21. Cependant, après un pic enregistré
en 2011 où jusqu’à près de 62 % de l’auditoire de la chaîne était constitué d’hommes, la tendance est
aujourd’hui plutôt à la baisse, notamment au premier quadrimestre 2014.
La faible part des 15‐49 ans dans l’auditoire de LCI présente en revanche des similarités avec le
taux enregistré pour les chaînes publiques France 2, France 3, France 5 et Arte. À environ 26 % de
15‐49 ans en 2013, ce faible taux n’est pas compensé par la présence des 4‐14 ans, quasiment
absents du public de LCI, mais par un très fort taux de plus de 50 ans (près de 73 %). Sur cette
tranche d’âge, LCI est encore une fois entourée des quatre chaînes publiques pré‐citées, et dépasse
nettement BFM TV et i>Télé, pourtant déjà dans la fourchette haute parmi les chaînes gratuites. Si la
part des plus de 50 ans dans l’auditoire de LCI semblait se réduire depuis 2008, les résultats
enregistrés pour le début de l’année 2014 semblent montrer une forte reprise à la hausse, avec un
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« consacré à l’information » et « offre un programme réactualisé en temps réel couvrant tous les
domaines de l’actualité ». Pour BFM TV, il est ajouté que l’offre est « notamment consacrée à
l’information économique et financière ». i>Télé et BFM TV seraient donc en premier lieu concernées
par le passage de LCI en clair.
3.2.C.1. Par l’analyse de la proximité éditoriale des chaînes
d’information en continu
Comme cela a été précisé dans la synthèse du projet éditorial de LCI, la chaîne ne souhaite pas
modifier profondément son offre de contenus dans le cas d’un passage sur la TNT en clair. Ainsi,
l’essentiel des programmes continueraient à être dédiés à l’analyse et au décryptage de l’actualité
économique, internationale et politique. Dans la forme, la nouvelle grille de LCI entend préserver les
journaux toutes les demi‐heures et un rappel des titres tous les quarts d’heures. Concernant la
matinale, un créneau stratégique pour les chaînes d’information, LCI semble a priori ne pas vouloir
changer le concept ni le contenu du programme actuellement diffusé. Néanmoins, LCI a proposé
quelques modifications dans son projet de grille. La chaîne souhaite limiter (sans pour autant
supprimer totalement) le nombre de rediffusions de magazines thématisés et renforcer le direct.
Afin de comprendre comment LCI serait susceptible de construire son audience par rapport à BFM TV
et i>Télé, il est nécessaire de définir le degré de proximité des programmes de la chaîne demandeuse
et des programmes des deux chaînes préexistantes. L’étude analysera les différents programmes
d’information disponibles à un moment donné65, en se basant sur le contenu et la forme des
programmes proposés. Les marqueurs éditoriaux de ces grilles (ex. : intervention d’un chroniqueur
réputé, interview phare programmée à une heure précise, etc.) seront particulièrement pris en
compte en tant que source d’attractivité importante. L’analyse distinguera la semaine et le week‐
end.
Les données d’audience fournies par les chaînes montrent que, depuis plusieurs années déjà, la
tranche matinale se présente comme le principal enjeu d’audience des chaînes d’information en
continu, du fait du nombre important de téléspectateurs de ces chaînes et de la PDA qu’elles
réalisent à ce moment de la journée. Il n’est pas exclu, cependant, que LCI puisse axer sa stratégie de
développement sur d’autres tranches horaires en s’y différenciant.
65 Le choix de scinder l’analyse en tranches horaires permet de prendre en compte l’évolution de l’audience de
la télévision, tant de manière quantitative en suivant la courbe de l’audience que de manière qualitative selon
la qualité et le contexte d’écoute de la télévision qui peut varier d’une tranche horaire à une autre, en fonction
des activités associées traditionnellement aux temps de la journée.
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à la fois dudit projet, mais également du contenu actuel de la chaîne et des précisions apportées lors
de l’audition publique de LCI devant le CSA66.
D’autre part, il faut prendre en compte les éventuels obstacles financiers, techniques et
organisationnels qui pourraient nuancer ou retarder les changements annoncés par la chaîne en cas
de passage en clair.
3.2.C.1.1. En semaine, une proximité des grilles de LCI et de ses
concurrentes, à l’exception des tranches 9h‐12h et 18h‐
21h
En semaine, le projet de grille de LCI est assez proche de la programmation de BFM TV et i>Télé,
notamment sur la tranche matinale qui concentre les principaux enjeux : LCI pourrait sur ces horaires
bénéficier de transferts d’audience importants depuis les chaînes d’information en continu
existantes. La chaîne se distingue néanmoins sur deux tranches horaires : 9h‐12h et 18h‐21h. Sur
celles‐ci, la chaîne LCI pourrait attirer un public différent de celui des chaînes d’information en
continu existantes.
6h‐9h : une proximité éditoriale avec BFM TV et i>Télé malgré la présence de contenus
différenciant
Les programmes sur la tranche horaire du matin sont des programmes clés pour les chaînes
d’information en continu. C’est sur la tranche horaire de 6h à 9h que, dans un contexte de hausse
modérée de l’audience de l’ensemble du média, les chaînes d’information réalisent, sauf évènements
spéciaux, leur meilleure audience et PDA quotidiennes. Entre 8h et 8h45, BFM TV multiplie son
audience moyenne67 par 1,9, i>Télé par 1,8 et LCI par 1,5.
LCI envisage de prendre l’antenne à […], contre 6h actuellement. Il s’agit d’un horaire […] que
BFM TV qui démarre et prend l’ascendant sur les audiences dès 4h30, tandis que i>Télé débute à 5h.
La matinale de LCI prévoit une présentation par un ou deux journalistes et l’implication de plusieurs
intervenants : ce format ressemble à celui de BFM TV (binôme de journalistes entouré de
chroniqueurs) et celui d’i>Télé (de 5h à 7h un journaliste entouré de chroniqueurs actualités, sport,
et politique ; de 7h à 10h un journaliste vedette entouré de ses chroniqueurs).
Les trois chaînes consacrent un temps important à l’actualité politique, mais à des moments
différents.
66 Exemple : lors de l’audition de LCI du 7 mai 2014, les représentants de la chaîne ont évoqué le lancement
d’une nouvelle émission en première partie de soirée intitulée Place Publique sur le créneau occupé par une
Synthèse de la journée avec un retour sur les temps forts de la journée et un décryptage de l’économie. 67 Moyenne 5h‐24h.
VERSION PUBLIQUE 90/206
Les trois chaînes, surtout, émaillent leurs matinales de rendez‐vous à horaires fixes, mettant en avant
un journaliste vedette pour une chronique ou l’interview d’une personnalité politique. Ces rendez‐
vous provoquent de forts gains d’audience. Ainsi entre les quarts d’heure 8h15‐8h30 et 8h30‐8h45,
les chaînes d’information en continu sont presque les seules à bénéficier d’un gain d’audience dans
un contexte de baisse d’écoute de l’ensemble du média.
Si LCI conserve strictement son format de matinale actuel, les trois chaînes diffuseraient des
chroniques et interviews politiques sur les créneaux suivants :
Sur LCI, avec la chronique politique d’Arlette Chabot à 7h45 qui provoque le pic
d’audience de la chaîne, la revue de presse de Michel Field peu avant 8h, et les
interviews politiques de Guillaume Durand de 8h15 à 8h30 et de 9h15 à 9h30 ;
Sur i>Télé, Christophe Barbier présente son édito politique à 6h45, un face‐à‐face à 7h40
et une chronique politique à 8h47 qui constitue le pic d’audience de la chaîne ;
Sur BFM TV de 8h35 à 9h avec l’interview d’une personnalité au cœur de l’actualité
(souvent politique) par Jean‐Jacques Bourdin, qui constitue également le pic d’audience
de la chaîne ([…]).
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Source : Médiamétrie, Médiamat. Année 2013. Individus de 4 ans et plus équipés d’un téléviseur. France
métropolitaine ‐ Secret des affaires
[…]
En conclusion, compte tenu de la relative simultanéité de diffusion de journaux d’information et de
la proximité forte entre les trois chaînes, le gain d’audience de LCI pourrait significativement provenir
de BFM TV et i>Télé. De plus, il apparaît que le décalage existant entre les temps forts de la matinale
de LCI et ceux de BFM TV et i>Télé semble à même de favoriser le gain d’audience de LCI durant ces
temps où la chaîne propose ces contenus à forte attractivité et BFM TV et i>Télé leurs journaux
habituels.69
9h‐12h : un ciblage de publics différents de celui des chaînes d’information en continu
De 9h à 12h, dans un contexte de baisse de l’audience de la télévision, LCI propose dans son projet
de grille un programme abordant des sujets de […]. Ce programme, d’ailleurs mentionné dans le
68 Il faut néanmoins rappeler que ces variations ont lieu sur des socles d’audience différents : ainsi si la baisse
de l’audience de France 2 sur cette tranche est parmi les plus fortes, elle est très relative pour la chaîne (‐5 %)
compte tenu de l’audience élevée de Télématin à cette horaire, tandis que BFM TV et i>Télé, qui disposent
d’une audience élevée à cette heure par rapport à de nombreuses chaînes de la TNT, augmentent
respectivement leur audience de 7 % et 6 %. 69 Il peut être cité l’exemple, pour LCI, de la chronique d’Arlette Chabot à 7h45 qui semble avoir un léger impact
sur l’audience des deux autres chaînes d’information dont la courbe se tasse. Cette tendance pourrait prendre
de l’ampleur en cas de passage en gratuit. Par ailleurs, le week‐end, il n’y a pas de tassement de l’audience de
BFM TV et I‐TELE à cet horaire car cette chronique n’est pas programmée sur LCI.
VERSION PUBLIQUE 91/206
projet de stratégie numérique de la chaîne (témoignages, questions en temps réel, etc.), correspond
à une évolution notable dans le projet de grille de la chaîne et pourrait développer les audiences de
LCI grâce à une […] par rapport aux programmes diffusés sur BFM TV et i>Télé (journaux
d’information et chroniques thématiques), sans pour autant les pénaliser compte tenu du bassin
d’audience de cette tranche et de ce qui semble être la cible de LCI, à savoir […].
12h‐18h : une forte proximité avec BFM TV et i>Télé, favorable aux transferts d’audience
De 12h à 15h, LCI souhaiterait diffuser « un point de l’actualité sur la mi‐journée »70 qui ferait
intervenir des chroniqueurs et des invités pour commenter et décrypter l’actualité, un débat de deux
experts non politiques, et une séquence « J ‐» à l’occasion d’un anniversaire ou d’un sujet d’actualité
qui en rappelle un autre du passé. Cette programmation ressemble à celle diffusée sur BFM TV71 et
i>Télé (information en continu, reportages, décryptages), à la différence que LCI semble insister sur
le décryptage au lieu de l’information dite à chaud. Le rythme de succession et la longueur des JT,
des chroniques et débats pourraient cependant donner des tons différents aux chaînes.
De 15h à 18h, LCI entend diffuser de l’information en continu avec la rediffusion de certaines
chroniques, ce qui la rapprocherait fortement de la grille de BFM TV et d’i>Télé (information en
continu).
18h‐20h : LCI se démarque de ses concurrentes à partir de 19h
De 18h à 20h, les enjeux sont forts pour l’ensemble des chaînes, mais à un degré moindre pour les
chaînes d’information en continu : il s’agit en effet d’un temps de forte hausse de l’audience des
chaînes généralistes. LCI entend proposer de 18h à 20h un […] composé de journaux, duplex et de
plusieurs séquences de décryptage comme […].
De 18h à 19h, BFM TV et surtout i>Télé proposent une offre assez proche de celle de LCI : i>Télé
propose des interviews de personnalités politiques autour de Laurence Ferrari, et BFM TV décrypte
l’actualité du jour et débat autour d’invités. L’interview proposée par BFM TV n’est, contrairement à
LCI, pas réalisée face à des éditorialistes.
De 19h à 20h, LCI pourrait se différencier plus nettement grâce aux séquences […] et […] et à un
positionnement éditorial sur une actualité généraliste. BFM TV et i>Télé se spécialisent sur l’actualité
politique, puis i>Télé propose à partir de 19h30 un programme consacré au football.
Alors que sur cette tranche horaire sont mis en avant les journalistes vedettes des différentes
chaînes aujourd’hui (Ruth Elkrief sur BFM TV), LCI n’a pas précisé si son programme ferait figurer des
journalistes phares de sa chaîne (sur la grille actuelle est diffusé le 5 à 7 : Michel Field).
70 Le programme diffusé aujourd’hui est assez similaire. 71 Cf. la grille de BFM TV disponible sur http://www.bfmtv.com/emission/midi‐15h/.
VERSION PUBLIQUE 92/206
Il faut par ailleurs noter que le vendredi, LCI serait très proche de la chaîne i>Télé, qui fait varier sa
grille avec un «grand débrief du week‐end avec invités, experts et spécialistes maison pour
passer en revue tout ce qui fait l’actualité72 ».
20h‐24h : une proximité éditoriale forte avec BFM TV, et de manière moins nette avec i>Télé
De 20h à minuit, l’audience de la télévision connait son pic quotidien aux alentours de 21h puis
décroit. Les chaînes d’information en continu ne connaissent pas ce pic d’audience, et gardent une
courbe d’audience qui n’évolue pas significativement, hormis une baisse lors des éditions
d’information des chaînes généralistes puis lors des programmes de première partie de soirée.
De 20h à 22h, LCI prévoit de revenir sur les moments forts de l’actualité de la journée et de faire un
point sur l’actualité économique (ou de programmer Place Publique73), ce qui la rapproche de la grille
de BFM TV (journal en duo puis à 21h un « tour complet de l’actualité »74) et de celle d’i>Télé
(émission consacrée à l’information en continu et au débat diffusée à 20h30, après le 20h Foot).
De 22h à minuit, LCI souhaite programmer l’émission […] se consacrant en première partie à […], puis
en seconde partie à […]75. Le programme de LCI apparaît proche de ceux diffusés sur BFM TV
(décryptage de l’actualité du jour, débat avec des invités, projection sur l’actualité du lendemain) et
sur i>Télé (décryptage de l’actualité autour d’un invité, débat entre deux éditorialistes), à l’exception
de sa deuxième partie consacrée exclusivement à […] à partir de 23h15.
Néanmoins, dans un contexte où, à partir de 22h en particulier, i>Télé propose un programme
relativement attractif avec un journaliste vedette (Olivier Galzi), LCI devrait obtenir un transfert
d’audience plus limité.
3.2.C.1.2. Le week‐end : une forte proximité des grilles de LCI et
BFM TV à l’exception de la tranche de 18h à 20h
Il est prévu dans le projet éditorial de LCI, en cas de diffusion sur la TNT gratuite, que soit limitée la
diffusion de magazines thématisés le week‐end. Néanmoins, l’analyse devra prendre en compte le
fait que le demandeur n’a pas davantage explicité dans quelle mesure la diffusion de ces magazines
serait réduite ni indiqué les horaires de diffusion de ces programmes.
72 Cf. le site d’i>Télé : http://www.I‐Télé.fr/tranches/integrale‐week‐end‐genton‐darfeuille 73 Lors de l’audition de LCI du 7 mai 2014, les représentants de LCI ont évoqué le lancement d’une nouvelle
émission en première partie de soirée intitulée « Place Publique » dont les caractéristiques se rapprochent de
celles de l’émission « La bande à » proposée en deuxième partie de soirée dans le projet éditorial écrit envoyé
par la chaîne. 74 Cf. le site de BFM TV : http://www.bfmtv.com/emission/info‐360/ 75 Culture – Sciences – Europe – Politique – Economie – Société – Nouvelles technologies
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VERSION PUBLIQUE 94/206
10h‐18h : Une proximité accentuée avec BFM TV
Le week‐end, de 10h à 18h, le projet de grille de LCI prévoit la diffusion d’un programme
d’information en continu, ce qui la positionnerait en concurrence directe avec BFM TV (information
en continu de 10H à 18h), mais nettement moins avec i>Télé qui propose une grille plus variée
(actualité politique, débats, interviews, décryptages, chroniques thématiques sur l’économie, les
médias, le football). Il est toutefois à noter que LCI diffuse actuellement des magazines et des
journaux sur cette tranche horaire, ce qui la rapproche plutôt du format actuel d’i>Télé. LCI n’a
cependant pas souhaité préciser dans son projet si ses magazines actuels seraient reconduits.
18h‐20h : LCI se différencie et cible de nouveaux publics
De 18h à 20h le week‐end, LCI entend ponctuer son programme d’information en continu par des
« rendez‐vous » qui pourraient la différencier de ses concurrentes : un […] à […] et une émission
autour […], […], à […]. LCI se démarquerait alors, tant par son contenu que par sa forme, des
programmes de BFM TV (retour sur l’actualité de la semaine le samedi, chroniques et interviews
de journalistes de BFM Business, RMC et du Point le dimanche) et i>Télé (retour sur l’actualité
de la semaine).
[…] et […] pourraient permettre à LCI de toucher un public différent du public habituel de BFM
TV et i>Télé, et limiter les transferts d’audience depuis ces dernières.
20h‐24h : Une proximité accentuée avec BFM TV
De 20h à 24h, LCI prévoit de diffuser de l’information en continu, ce qui rapprocherait fortement sa
grille de celle de BFM TV (journal de 20h puis retour sur l’actualité du week‐end) et partiellement de
celle d’i>Télé (information en continu, retour sur l’actualité du week‐end, mais aussi « CQFD » le
samedi et « La Semaine des Médias » le dimanche).
Enfin, c’est aussi durant la couverture d’évènements spéciaux, susceptibles de modifier la grille de la
chaîne, que LCI pourrait se démarquer de ses concurrentes en cas d’un passage en gratuit. En effet,
la diffusion d’informations ou d’images exclusives permet à la fois de soutenir l’audience sur
l’instant, mais aussi à plus long terme d’améliorer l’image de la chaîne en soulignant sa réactivité, sa
capacité à produire des contenus rapidement, la qualité des informations fournies ou la présence
d’invités prestigieux. Si l’on peut estimer que les transferts d’audience pourraient être forts depuis
BFM TV et i>Télé si LCI parvenait à obtenir de nombreuses exclusivités, le caractère aléatoire et
imprévisible de cet aspect complique toute tentative de projection.
Plusieurs scénarios de transfert d’audience seront établis en fonction de la stratégie de
programmation suivie par LCI.
On peut estimer que les transferts d’audience de LCI issus des chaînes gratuites d’information en
VERSION PUBLIQUE 95/206
continu pourraient venir à 70 % de BFM TV et à 30 % d’i>Télé, si LCI faisait évoluer sa grille vers de
l’information en temps réel.
Néanmoins, la grille actuelle de LCI ressemblant plus à celle d’i>Télé, et certains freins à
l’évolution de la grille pouvant intervenir, d’autres hypothèses peuvent être proposées, tablant
notamment sur une répartition égale entre BFM TV et i>Télé (50 %‐50 %), voire à un transfert plus
important depuis i>Télé (70 %) que de BFM TV (30 %) dans le cas où LCI ne ferait finalement
qu’évoluer à la marge sa grille actuelle.
Par ailleurs, il est nécessaire de rappeler que seule une proportion des transferts d’audience en
faveur de LCI pourrait provenir des chaînes gratuites d’information en continu, le reste provenant
de l’ensemble des autres chaînes gratuites. Cette répartition entre les différents types de chaînes
sera à établir préalablement aux simulations de transfert d’audience.
3.2.C.2. Par l’analyse de la proximité éditoriale des autres chaînes
gratuites
La proximité éditoriale du projet de grille de LCI avec la programmation de BFM TV et i>Télé ne doit
pas cacher le fait que ces trois chaînes ne sont pas les seules à proposer des programmes
d’information sur la TNT gratuite76. En effet, la plupart des chaînes gratuites proposent au moins un
ou plusieurs programmes d’information qui peuvent être des journaux télévisés, des magazines de
société ou encore des émissions politiques.
Afin de comprendre comment LCI serait susceptible de construire son audience par rapport à ces
autres chaînes dont la programmation est diversifiée, il est nécessaire d’analyser le contenu et le
format des programmes proposés.
L’analyse regroupera les programmes des différentes chaînes par genre et se placera du point de vue
du téléspectateur, en analysant les différents programmes d’information qu’il aurait la possibilité de
regarder à un moment donné.
3.2.C.2.1. Les journaux télévisés proposés par les autres
chaînes que celles d’information en continu
Une grande partie de la grille de LCI est aujourd’hui composée de journaux télévisés (JT). Sur 25
chaînes présentes sur la TNT gratuite, 9 proposent ce type de programme, généralement autour de
13h et en début de soirée aux alentours de 20h. Les journaux télévisés proposent, en règle générale,
le même type d’offre que les chaînes d’information en continu : une information actualisée et
généraliste avec un accent mis sur le décryptage et la mise en perspective. Le JT est un programme
porteur de l’image de la chaîne, et cela d’autant plus que le format est présent sur un grand nombre
de chaînes, quelle que soit sa spécificité.
76 En partant de l’hypothèse que les transferts d’audience ne s’opèreraient qu’entre genres comparables, en
l’occurrence caractéristiques de l’offre d’information.
VERSION PUBLIQUE 96/206
Tous les journaux télévisés ne réalisent pas les mêmes performances d’audience.
Part d’audience des journaux télévisés des chaînes gratuites hors chaînes d’information en 2013
(En nombre de téléspectateurs au quart d’heure moyen et %)
Source : Médiamétrie, Médiamat. France métropolitaine, Individus de 4 ans et plus équipés d’un téléviseur.
Reproduction interdite, tous droits réservés par Médiamétrie.
On remarque que seules les chaînes historiques parviennent à tirer vers le haut leur audience grâce
aux journaux d’information, tandis que les nouvelles chaînes de la TNT ne parviennent pas à produire
des succès d’audience sur ce genre. Les journaux télévisés sont les programmes historiques des
premières chaînes de télévision : ils sont devenus un marqueur de l’offre de programmes télévisuels
et s’apparentent aujourd’hui, sur les chaînes historiques, à une pratique de consommation ritualisée
et créatrice de fidélité. Les chaînes historiques qui proposent ces programmes continuent de réaliser
les meilleures parts d’audience durant les tranches où le public disponible est le plus important de la
journée.
Par ailleurs, on notera que si les journaux télévisés des chaînes historiques ont suivi la tendance à la
baisse de l’audience de ces chaînes, ils ont dans l’ensemble mieux résisté que ceux des autres
chaînes.
Chaîne Programme Périodicité DuréeAudience moyenne (en
milliers de tsp)PDA PDA Chaîne
Le 13 heures 13h00, tous les jours 40 minutes 6 286 44,0
Le 20 heures 20h00, tous les jours 35 minutes 6 476 27,4
Journal du matin 6h30, 7h00, 7h30, 8h00, 9h00 du L au S 7 minutes 1 185 34,4
Le 13 heures 13h00, tous les jours 35 minutes 2 627 18,7
Le 20 heures 20h00, tous les jours 40 minutes 4 715 19,8
Euronews 6h00, tous les jours 40 minutes 53 4,4
Edition Outre-Mer 10h40, du L au V 8 minutes 117 3,5
12-13 Régional 12h00 tous les jours sauf D 20 minutes 1 164 12,8
12-13 National 12h25 tous les jours sauf D 25 minutes 1 688 13,5
19-20 Régional 19h00 tous les jours 30 minutes 2 938 17,4
19-20 National 19h30 tous les jours 25 minutes 3 249 16,3
Soir 3 En 2PS, du V au D 25 minutes 809 5,5
Grand Soir 3 En 2PS, du L au J 55 minutes 785 5,2
Le JT de Canal + 12h45 tous les jours sauf D 15 minutes 382 3,0
Le JT de Canal + 18h45 tous les jours sauf D 15 minutes 648 4,3
Le 1245 12h45 tous les jours 18 minutes 1 258 9,0
Le 1945 19h45 tous les jours 23 minutes 3 081 14,1
Arte Journal 12h30 du L au D 10 minutes 84 0,7
Arte Journal 19h45 tous les jours 20 minutes 437 2,1
D8 Le JT (arrêt juin 2013) 12h00 L-V, 13h30 S-D 10 minutes 109 1,0
D8 Le JT 20h30 tous les jours 15 minutes 298 1,1
TMC TMC Infos 13h15 tous les jours 5 minutes 180 1,3 3,4
NT1 Les Infos 13h00 tous les jours 5 minutes 73 0,6 2,1
En vert : Part d'audience du programme supérieure à celle de la chaîne.
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VERSION PUBLIQUE 98/206
L’apparition d’une chaîne d’information en continu supplémentaire pourrait dès lors ne pas avoir
d’effet direct à la baisse de l’audience des journaux télévisés, dans le contexte où le poids de BFM TV
et i>Télé dans cette baisse semble aujourd’hui limité. Les journaux télévisés des chaînes historiques
peuvent en effet prétendre encore, à 13 heures et à 20 heures, disposer de leur statut « premium »
et apportent un traitement différent de l’information. Néanmoins, cet effet pourrait être amené à
s’estomper : certaines chaînes d’information en continu ont récemment bénéficié d’entretiens
exclusifs habituellement réservés aux journaux télévisés des chaînes historiques (par exemple :
l’interview de Jérôme Cahuzac sur BFM TV le 16 avril 2013, ou celle du Président de la République sur
la même chaîne le 6 mai 2014). En outre, les journaux télévisés, en particulier de 20 heures, sont
directement concurrencés par des programmes de fiction qui se traduisent par des transferts
d’audience importants (ex. : fiction quotidienne Plus belle la vie diffusée sur France 3). Il n’est pas
exclu que ces choix de consommation soient pour partie une conséquence indirecte de la
disponibilité d’une offre d’information continue. En effet, l’accès simple et à tout moment à des
programmes d’information pourrait ainsi faire perdre une part du caractère incontournable des
éditions des journaux de 20 heures.
3.2.C.2.2. Les magazines d’information et les émissions
politiques
L’information sur les chaînes gratuites peut également prendre la forme de magazines et d’émissions
politiques sur lesquels la concurrence des chaînes d’information en continu peut être plus forte.
Les magazines d’information proposés par les autres chaînes que celles d’information en continu
Des magazines d’information sont déjà diffusés par différentes chaînes de la TNT gratuite :
TF1 : Reportages (samedi après le 13heures), Sept à huit (à 18h le dimanche) ;
France 2 : Envoyé Spécial et Compléments d’Enquête (le jeudi en 1ère et 2ème partie de
soirée, Des Paroles et des Actes un jeudi sur deux, 13h15 Le Samedi, 13h15 Le dimanche,
Envoyé Spécial La Suite (le samedi à 14h) ;
France 3 : Avenue de l’Europe (à 18h30 le samedi) ;
Arte : Arte Reportages (le lundi à 19h et le samedi à 18h30) ;
M6 : 100 % Mag (du lundi au vendredi à 18h40), 66 Minutes (le dimanche à 17h15), 66
Minutes Grand Format (le dimanche à 18h40), Zone Interdite ou Capital (le dimanche à
20h50) et Enquête Exclusive (le dimanche à 23h) ;
D8 : En quête d’actualité (le mercredi à 20h50) ;
W9 : Enquête d’action (le vendredi à 20h50 et 22h50) ;
TMC : 90’ Enquêtes (le mardi à 20h50).
La grille actuelle de LCI propose des magazines sur des sujets variés, notamment en semaine de
15h30 à 17h et le week‐end en journée. Dans son projet, et même si les proportions n’ont pas été
VERSION PUBLIQUE 99/206
précisées, le demandeur indique vouloir maintenir certains magazines77 dans la grille en cas de
passage en gratuit.
Dans l’ensemble, l’audience des magazines d’information proposés par les chaînes de la TNT gratuite
hors chaînes d’information ne devrait pas être pénalisée par les magazines du projet de grille de LCI.
Ces derniers et ceux des autres chaînes se rencontrent assez peu sur les mêmes tranches horaires,
d’où une potentielle porosité des audiences assez faible.
En semaine, la majorité des magazines proposés par les chaînes de la TNT gratuite sont diffusés le
soir à partir de 20h45, tandis que LCI diffuserait à cette heure une synthèse de la journée ainsi
qu’une émission de débat. 100 % Mag sur M6 et Arte Reportages, diffusés respectivement à partir de
18h30 et 18h40 sont là encore assez différents du programme de décryptage proposé par LCI à cette
heure. Le samedi, TF1 et France 2 ont une case magazine après leurs 13 heures respectifs tandis que
LCI diffuserait un programme d’information en continu. Le dimanche, France 2 diffuse 13h15 Le
dimanche, là aussi sans grande proximité éditoriale, semblerait‐il, avec le programme d’information
en continu proposé par LCI. Sur le créneau 17h30‐19h30, TF1 et M6 proposent respectivement Sept à
Huit78 et 66 minutes79. En face, LCI propose […], un rendez‐vous politique et […]. Le contenu et la
forme de ces programmes sont éloignés de ceux que proposent TF1 et M6. Le transfert d’audience
depuis ces deux programmes vers LCI serait très limité. En soirée, M6 diffuse deux magazines en
première et deuxième parties de soirée. En face, LCI proposerait de l’information en continu. Là aussi
le transfert d’audience depuis M6 vers LCI serait très faible.
Les émissions politiques proposées par les autres chaînes que celles d’information en continu
Les émissions politiques proposées sur les chaînes généralistes sont les suivantes :
France 2 : Mots Croisés (le lundi à 23h).
France 5 : C’est dans l’air (du lundi au vendredi à 17h45 et 22h45) et C politique (le
dimanche à 18h).
RMC Découverte : Bourdin et Co (du lundi au vendredi à partir de 6h).
D8 : Langue de bois s’abstenir (le samedi à 12h45).
Canal+ : Le supplément politique (le dimanche à 12h).
L’émission Mots Croisés est très différente sur la forme (durée) et dans sa périodicité des
programmes politiques proposés par les chaînes d’information. L’émission, animée jusqu’en 2013 par
Yves Calvi, est bien ancrée dans le paysage audiovisuel français depuis 1997.
France 5 réunit quotidiennement, du lundi au vendredi, à 17h45, des experts autour d’un débat sur
un thème d’actualité. Animée par Yves Calvi, l’émission entend « donner les clés de l’actualité sociale,
77 Lors de l’audition du 7 mai 2014 au CSA, la chaîne a par exemple indiqué vouloir continuer à diffuser le
magazine « Le coup de cœur des libraires ». 78 Magazine d’information présenté par Harry Roselmack proposant 4 à 5 sujets autour de l’actualité. 79 66 Minutes « permet d'approfondir quatre sujets forts de l'actualité immédiate, de pénétrer au cœur des
événements les plus marquants et les plus spectaculaires », l’émission « panache reportages à chaud, portraits
de personnalités, interviews ou sujets remettant en perspective un événement majeur ».Cf.
http://www.m6.fr/emission‐66_minutes/01‐06‐2014‐66_minutes‐2147543985.html.
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VERSION PUBLIQUE 104/206
3.2.D. L’analyse de situations comparables
3.2.D.1. L’audience des chaînes d’information en continu dans
l’univers de la télévision payante
Afin d’étudier les équilibres d’audience qui pourraient s’installer à terme dans le paysage gratuit
entre LCI, i>Télé et BFM TV en cas de passage de LCI en clair, il est possible de s’appuyer sur
l’exemple de l’audience des chaînes d’information en continu dans l’univers payant. En effet, certains
téléspectateurs reçoivent d’ores et déjà les trois chaînes via leur abonnement à une offre payante
par TNT, satellite, câble ou ADSL.
Médiamétrie publie deux fois par an les résultats de son étude Médiamat Thématik portant sur
l’audience des chaînes gratuites nationales du Médiamat National et des chaînes thématiques
payantes souscriptrices. Cette étude propose notamment les résultats d’audience des trois chaînes
d’information en continu sur une cible regroupant les abonnés aux offres payantes de CanalSat (74 %
de la cible sur la dernière vague) et du câble (26 % de la cible sur la dernière vague). Cette cible,
constituée par Médiamétrie, se caractérise par la présence d’une part importante d’abonnés
pouvant recevoir LCI.
Les trois chaînes d’information en continu étant présentes dans l’offre payante depuis 200581, les
téléspectateurs qui composent cette cible ont eu le temps de prendre connaissance de l’offre de
chaînes à leur disposition et d’établir des habitudes d’écoute, même si l’évolution de la composition
des bouquets et surtout de la numérotation des chaînes82 a pu avoir une incidence sur leur audience
à partir de 201083.
81 2005 est l’année de lancement de BFM TV sur l’ensemble des réseaux. Les deux autres chaînes étaient déjà
présentes dans l’offre payante, LCI depuis 1994 et i>Télé depuis 1999. 82 Sur les offres Numericable, LCI est numérotée 51, i>Télé 52, BFM TV 53, Euronews 54, France 24 56. Sur les
offres CanalSat, LCI est numérotée 101, i>Télé 102 et BFM TV 103, Euronews 104, France 24 105. Avant 2010,
i>Télé occupait le canal 50, LCI le canal 51, Euronews le canal 52, La Chaîne Parlementaire le canal 53 et BFM
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VERSION PUBLIQUE 106/206
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un contexte concurrentiel plus limité ;
Cette part d’audience de 0,5 % est obtenue dans un contexte actuel où LCI souffre d’un
handicap vis‐à‐vis des chaînes gratuites d’information en continu. Ces dernières
bénéficient en effet d’un avantage d’exposition tenant au fait qu’elles peuvent être
disponibles, au sein d’un même foyer, à la fois sur les téléviseurs permettant de recevoir
une offre payante que sur les téléviseurs permettant de recevoir l’offre de télévision
gratuite ; cette exposition renforcée favorise certaines habitudes d’écoutes. Un passage
en gratuit pourrait cependant supprimer ce handicap et corriger à la hausse la part
d’audience de LCI.
En conclusion, une part d’audience de 0,8 % à l’horizon 2019 semble être l’hypothèse minimale dans
le cas d’un passage en gratuit. Des estimations plus favorables à la chaîne pourraient porter cette
projection à 1 %, 1,2 % voire 1,5 %.
Ces estimations sont cependant dépendantes de facteurs externes dont il faut tenter de mesurer
l’importance.
3.2.D.2. La comparaison internationale sur le poids des chaînes
d’information en continu
Dans les pays européens voisins, le nombre de chaînes nationales gratuites d’information en continu
est généralement situé à deux, même si ces chaînes sont parfois complétées par une offre payante
(Sky TG 24 en Italie), par des chaînes internationales gratuites d’information en continu (Euronews,
Russia Today, Al Jazeera, Aaj Tak au Royaume‐Uni), ou des chaînes régionales gratuites d’information
en continu (324 en Catalogne, en Espagne). L’Allemagne fait figure d’exception avec un marché
structuré autour de trois chaînes85.
85 Les chaînes N24, NTV et Tagesschau24 ont une programmation similaire aux chaînes d’information en
continu françaises, Tagesschau24 ayant la particularité de proposer une offre de magazines et de
documentaires en première partie de soirée chaque jour, mais aussi le matin et en avant‐soirée le weekend. Il
existe également une seconde chaîne publique proposant des plages étendues d’information, Phoenix, mais
dont la programmation comprend une part plus importante encore de magazines et de documentaires.
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VERSION PUBLIQUE 109/206
Dans la plupart des pays européens voisins, il existe deux chaînes nationales d’information en
continu gratuites, l’une privée, et l’autre publique.
La particularité française réside dans l’existence de deux chaînes privées, l’absence de chaîne
publique et d’une part d’audience du segment qui est relativement élevée (2,7 %), en particulier
du fait de la part d’audience importante de BFM TV, qui n’a pas d’équivalent ailleurs en Europe.
3.2.E. Les facteurs externes : la numérotation et la notoriété
Certains facteurs externes, sur lesquels l’éditeur d’une chaîne a un pouvoir d’action parfois limité,
peuvent contribuer à modeler l’audience d’une chaîne.
Deux facteurs ont été identifiés. La numérotation, tout d’abord, conditionne la facilité d’accès à la
chaîne. La notoriété, ensuite, peut influencer la propension à regarder la chaîne.
3.2.E.1. La numérotation : un déterminant technique de l’offre qui
influence les usages
Dans son dossier de demande de passage sur la TNT gratuite, la chaîne LCI fait l’hypothèse de
disposer du numéro logique 26 dans le plan de numérotation, ce numéro étant le premier disponible
pour les chaînes gratuites nationales. Si le Conseil décidait de donner son agrément à une ou deux
autres des demandes de passage en clair qui lui ont été faites89, un autre numéro pourrait cependant
être attribué à LCI.
Plusieurs exemples semblent attester d’une influence de la numérotation sur l’audience des chaînes.
En 2013, les 10 premières chaînes du plan de services de la TNT agrégeaient environ 75 % de PDA. La
plus longue présence dans le paysage audiovisuel et les habitudes d’écoutes plus solidement ancrées
des chaînes gratuites existant avant 2005 doivent partiellement expliquer cette tendance, mais on
remarque qu’en analysant d’une part l’audience des chaînes historiques et, d’autre part, celle des
chaînes gratuites de la TNT lancées en 2005, la tendance est à la baisse au fur et à mesure de
l’avancement dans le plan de numérotation sur chacun de ces groupes de chaînes.
89 Demandes de passage en clair des chaînes Paris Première et Planète+.
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111/206
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VERSION PUBLIQUE 112/206
Certaines observations semblent confirmer l’existence d’un effet de la numérotation sur
l’audience des chaînes.
Le degré de cette influence doit s’appréhender de manière absolue par le numéro attribué à une
chaîne, mais aussi de manière relative par rapport à d’éventuelles autres chaînes qui
proposeraient une offre similaire et qui pourraient occuper un numéro proche de celle‐ci.
Dans l’hypothèse d’un passage en clair de LCI, au moins 9 chaînes gratuites la sépareraient des
autres chaînes gratuites d’information en continu dans le plan de services de la TNT, ce qui
pourrait constituer un désavantage. Par ailleurs, le demandeur pourrait être incité à utiliser les
fortes audiences de TF1, soit sous forme de promotion croisée, soit par le biais de campagnes
publicitaires, pour informer largement le public de sa présence en clair et de sa numérotation.
3.2.E.2. La notoriété de LCI : un avantage limité
LCI, grâce à sa présence ancienne dans le paysage de la télévision payante, bénéficierait d’une forte
notoriété. En effet, selon le sondage IFOP 2014 dont les résultats ont été fournis par le demandeur,
[…] % des personnes interrogées connaissent la chaîne, ne serait‐ce que de nom, contre […] % pour
BFM TV, […] % pour i>Télé, […] % pour Euronews et […] % pour France 24.
Par ailleurs, la chaîne LCI pourrait bénéficier, dans le cas d’un passage en gratuit, de spots de
promotion sur les chaînes du groupe TF1 s’il en décidait. Le Conseil considère en effet que la
promotion croisée peut avoir pour objectif de développer les audiences et la notoriété d’une chaîne.
Si la chaîne LCI fait aujourd’hui l’objet d’une promotion très discrète sur la chaîne TF193, un passage
en gratuit pourrait avoir comme conséquence une intensification de la promotion de la chaîne, à
l’image du dispositif quotidien déployé pour la nouvelle chaîne gratuite du groupe, HD1.
Il est cependant difficile de prouver l’efficacité de cette pratique en termes d’audience. S’il est vrai
que la chaîne HD1, dont le groupe TF1 fait la promotion de manière quotidienne sur la chaîne‐mère
du groupe, réalise les meilleures audiences des 6 chaînes gratuites en haute définition lancées en
décembre 2012, la chaîne RMC Découverte réalise des performances d’audience proches sans pour
autant bénéficier de spots de promotion sur une chaîne dont la puissance est comparable à celle de
TF1.
De plus, la préexistence d’une notoriété lors du lancement d’une chaîne sur la TNT gratuite n’est pas
le garant d’un avantage d’audience à long terme. La chaîne i>Télé, en effet, existait préalablement
dans l’offre payante avant de rejoindre la TNT gratuite : elle bénéficiait à ce titre d’une notoriété
supérieure à sa concurrente BFM TV qui a seulement vu le jour au lancement de la TNT gratuite en
2005. Sans pour autant négliger la préexistence d’un savoir‐faire en terme de production de
programmes d’information, cet avantage n’a été que de courte durée : en 2008, BFM TV a dépassé
i>Télé en PDA et sa notoriété est aujourd’hui nettement supérieure.
93 Sur 1531 spots de promotion croisée diffusés sur la chaîne TF1 entre janvier 2013 et avril 2014, seuls 9
étaient consacrés à LCI, soit près de 0,6 %, mais 1160 faisaient la promotion de la chaîne HD1, soit 76 %.
VERSION PUBLIQUE 113/206
Par ailleurs, les classements de notoriété ne sont pas nécessairement corrélés aux classements
d’audience. Ainsi, l’Observatoire de Notoriété des chaînes de complément de l’institut CSA montre
qu’Arte est connue, du moins de nom, par […] % des français et TMC par […] % d’entre eux. Or, la
PDA moyenne de la première était de 2 % en 2013 contre 3,4 % pour la seconde.
Il semble donc que, même si la notoriété de LCI peut être un atout dans le cas d’un lancement de
la chaîne sur la TNT gratuite, cet avantage est limité et pas nécessairement durable, a fortiori dans
le cas d’espèce où deux chaînes bénéficient d’un effet d’antériorité dans l’univers gratuit.
Potentiel de captation des téléspectateurs par LCI selon la méthode de sélection de la chaîne et
l’intention des téléspectateurs
Source : CSA
Le téléspectateur…
...ne recherche
pas un genre
de programme
en particulier
‐ ‐ ‐
Si par défaut le téléviseur
propose à l'allumage la première
chaîne, ou la dernière chaîne à
avoir été visionnée (qui a selon
les parts d'audiences moyennes
enregistrées en 2013, près de 75%
de chance d'être dans les 10
premières chaînes du plan de
service), il y a peu de chance que
le téléspectateur attende d'avoir
pris connaissance des
programmes diffusés sur les
dernières chaînes du plan de
service pour faire son choix.
‐
Le téléspectateur pourra faire son
choix en ayant sous les yeux
l'ensemble des offres. Selon la
présentation, le positionnement
de LCI en fin de liste ou en
deuxième page de mosaïque peut
cependant lui porter préjudice.
‐ ‐Le téléspectateur privilégiera
d'abord les chaînes dont le
numéro est le plus simple à
entrer (de 1 à 9)
...cherche une
chaîne
d'information
en continu
‐ ‐ ‐
L'isolement de LCI dans le plan de
services vis‐à‐vis de BFMTV et de
I>TELE est susceptible de
fortement la désavantager. Cet
effet pourrait être compensé en
Ile‐de‐France par l'arrivée de
France 24, qui pourrait avoir un
numéro proche de celui de LCI et
constituer un deuxième "pôle"
information en continu dans le
plan de services.
‐
Ce type de présentation permet
de faire figurer le nom voire
l'image de la chaîne. Néanmoins,
l'effet de rupture de
numérotation peut encore jouer
dans sa traduction en menu ou
mosaïque, avec un
positionnement en fin de liste ou
en deuxièle page de la mosaïque
notamment.
‐ ‐
La notoriété existante de BFM TV
et de I>TELE et la mémorisation
probablement plus forte de leur
numéro n'avantagera pas LCI
durant ses premières années
d'existence.
...cherche LCI ‐ ‐
Il est peu probable qu'un
téléspectateur connaissant et
recherchant LCI utilise cette
méthode pour trouver la chaîne.
Une telle pratique serait
marginale et complémentaire à
d'autres méthodes.
+Cette méthode permet un accès
rapide à LCI pour toute personne
ne connaissant pas sa
numérotation.
+
Cette méthode sera la plus
simple pour accéder à LCI à
mesure que la mémorisation de
son numéro se développera. Cela
pourrait néanmoins prendre un
certain temps à moins que la
chaîne soit renommée afin d'y
intégrer son numéro, comme
l'ont fait certaines des chaînes
lancées en 2005 puis en 2012
(Direct 8, W9, NRJ12, Virgin 17,
L'Equipe 21, Numéro 23, Chérie
25), car les numéros 26, 27 voire
28 ne sont pas les plus instinctifs.
Menu ou mosaïque Clavier numériqueTouches + et ‐
Effets d'unecampagn
e de promotion portan
t sur l'offre éditorial e de la chaîne
Effets d'une campagne de promotion portant sur la numérotation de la chaîne
VERSION PUBLIQUE 114/206
3.2.F. La répartition possible de l’audience à horizon 2019 dans
l’hypothèse d’un passage en clair de LCI
Pour produire des simulations d’audience à l’horizon 2019, soit quatre ans après le passage éventuel
de LCI en gratuit, il est nécessaire de formuler plusieurs hypothèses qui découlent des analyses
présentées précédemment.
Au vu de la récente baisse de la durée d’écoute de la télévision, on peut prendre pour hypothèse
principale que le visionnage de chaînes linéaires sur téléviseur, tel que mesuré par Médiamétrie
aujourd’hui, et modèle sur lequel est basé la publicité télévisuelle, pourrait décroitre au profit de la
consommation, même partielle, de contenus délinéarisés sur tous les supports. Néanmoins, le
Conseil émet l’hypothèse favorable d’une compensation de cette baisse du visionnage sur téléviseur
par une hausse du visionnage des chaînes sur d’autres supports. De plus, le Conseil estime que, dans
le contexte d’une offre de chaînes déjà riche dans le paysage gratuit, l’élargissement de l’offre
gratuite aurait un impact marginal sur la durée d’écoute individuelle de la télévision. Le Conseil prend
donc pour hypothèse, pour établir ces simulations, que la durée d’écoute de la télévision sera
équivalente en 2019, à tout le moins n’aura pas cru.
Néanmoins, si l’audience de la télévision augmentait, il faudrait que cette hausse soit de l’ordre de
près de 0,6 % pour qu’une baisse de 0,1 point de part d’audience d’une chaîne n’entraîne pas de
baisse de l’audience d’une chaîne, et une hausse de 1,1 % pour qu’une baisse de 0,2 point de PDA
n’entraîne pas de baisse de l’audience d’une chaîne94.
Sur la base de cette hypothèse , les simulations de transferts d’audience doivent prendre en compte
les éléments suivants :
Le premier concerne l’ampleur du gain d’audience de LCI95. Au vu des équilibres constatés en
télévision payante, du handicap que peut constituer une numérotation éloignée, des habitudes de
consommation liées à l’antériorité de BFM TV et i>Télé en gratuit et de l’éventuel impact de la
notoriété de la chaîne, quatre hypothèses peuvent être formulées. La première serait une PDA de
0,8 % en 2019 : la chaîne serait fortement désavantagée par sa numérotation et son offre éditoriale
ne parviendrait pas à séduire. L’hypothèse la plus favorable à LCI serait une PDA à 1,5 %, constituant
un véritable succès malgré les handicaps de départ. Deux hypothèses intermédiaires, 1 % et 1,2 %
(qui correspond à la prévision du groupe TF1) permettent de nuancer ces deux estimations.
Le deuxième concerne la répartition des transferts d’audience entre les chaînes d’information en
continu et les autres chaînes gratuites. Plusieurs postulats peuvent être avancés.
On pourrait tout d’abord considérer que, puisque les téléspectateurs choisissent de regarder
une chaîne d’information en continu dans le but de s’informer, et que le volume d’écoute
94 Entre 2012 et 2013, la baisse de l’audience moyenne de la télévision a été de l’ordre de ‐1,2 %. 95 La part d’audience de LCI en 2013 est d’environ 0,1% sur l’ensemble des individus de quatre ans et plus
équipés d’un téléviseur en France métropolitaine.
VERSION PUBLIQUE 115/206
des chaînes gratuite d’information en continu n’augmente plus que faiblement96, traduisant
une stabilisation des pratiques d’écoute, l’introduction d’une nouvelle chaîne d’information
ne donnerait vraisemblablement lieu qu’à un partage du volume d’écoute entre ce type de
chaîne ;
On pourrait cependant également supposer que les téléspectateurs choisissent de regarder
une chaîne d’information en continu car elle propose un ton, une construction narrative de
l’information, un savoir‐faire qui la rend unique, expliquant les différences d’audience entre
BFM TV et i>Télé par exemple, et lui permet de concurrencer tout genre de programme et
tout type de chaîne car elle propose également une capacité à divertir. Les transferts
d’audience de BFM TV et i>Télé vers LCI ne seraient donc pas de nature à mettre ces deux
chaînes en danger car LCI attirerait de manière homogène et proportionnée des
téléspectateurs des autres chaînes gratuites qui n’auraient jusque‐là pas été convaincus par
le modèle des autres chaînes gratuites d’information en continu.
Ces deux postulats ne sont pas concurrents mais complémentaires. En effet, il existe probablement
aujourd’hui un public intéressé par l’information et qui a des habitudes d’écoute sur BFM TV et
i>Télé. Par ailleurs, il serait probablement erroné de considérer que l’ensemble des téléspectateurs
de ces chaînes les écoutent de manière exclusive. LCI serait donc susceptible d’intéresser des
individus qui regardent les chaînes d’information en continu dans le but principal de s’informer.
Cependant, il ne faut pas exclure l’éventualité qu’un nombre conséquent de téléspectateurs n’ayant
jusqu’ici pas ou peu regardé BFM TV et I>Télé soient séduits par LCI et sa manière de présenter
l’actualité.
Quatre hypothèses de répartition des transferts d’audience de LCI entre les chaînes d’information en
continu et les autres chaînes peuvent donc être proposées : une première hypothèse favorable à un
impact dilué sur l’ensemble des chaînes supposerait que seul 30 % du gain d’audience de LCI
proviendrait des chaînes d’information en continu existantes. Les autres hypothèses évaluent ce gain
d’audience depuis les chaînes d’information en continu existantes à 50 %, 60 % et 80 %.
Les simulations seront produites en deux étapes et seront établies en croisant les différentes
hypothèses émises ci‐dessus. La première s’intéressera à l’impact sur les deux chaînes d’information
en continu généralistes, la deuxième à l’impact sur l’ensemble des autres chaînes.
3.2.F.1. Les simulations de transferts depuis les chaînes gratuites
d’information en continu
Avant de produire ces simulations, il est nécessaire de savoir comment se répartissent les gains
d’audience depuis BFM TV et i>Télé. L’analyse sur la proximité éditoriale de ces deux chaînes au
regard du projet de grille de LCI a montré que LCI serait probablement plus proche de BFM TV que
i>Télé dans le cas d’un passage en gratuit : la simulation proposée disperse ainsi les gains d’audience
depuis les chaînes d’information en continu à 70 % depuis BFM TV et 30 % depuis i>Télé. Néanmoins,
deux simulations alternatives ont été produites : la première suppose que le format de LCI restera
96 L’agrégation des PDA de ces chaînes s’élève à environ 2,7 % en 2013, avec une légère progression en 2014
grâce à une meilleure résistance de ces chaînes dans un contexte de baisse de l’écoute de la télévision.
VERSION PUBLIQUE 116/206
proche de celui d’i>Télé (70 % d’impact pour i>Télé, 30 % pour BFM TV) et la seconde propose un
mécanisme de transferts équivalents à 50 % pour chacune des chaînes.
Il faut noter que ces simulations sont réalisées toutes choses égales par ailleurs, c’est‐à‐dire qu’elles
excluent, par exemple, une évolution du modèle éditorial de BFM TV et i>Télé qui influerait sur la
performance d’audience de ces chaînes.
Lecture du tableau (chiffres en rouge) : Si la part d’audience de LCI atteint 1,2 % (hypothèse 3
proposée par le groupe TF1) en 2019, si 30 % (hypothèse A) de son gain d’audience provient des
chaînes d’information en continu existantes, et si 70 % de cette partie des gains d’audience vient de
BFM TV et 30 % de i>Télé, alors la part d’audience de BFM TV sera de 1,7 % et celle de i>Télé 0,7 %.
VERSION PUBLIQUE 117/206
Simulations des transferts d’audience depuis les chaînes gratuites d’information en continu vers
LCI, dans l’hypothèse de son passage en clair
Source : CSA
PDA LCI 2013 0,1
PDA BFM TV 2013 1,9
PDA i>Télé 2013 0,8
BFM TV + i>Télé 2,7
BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total
Hypothèse 1 0,8 1,8 0,7 3,3 1,7 0,7 3,2 1,6 0,7 3,1 1,5 0,6 3,0
Hypothèse 2 1 1,7 0,7 3,4 1,6 0,7 3,3 1,6 0,6 3,2 1,4 0,6 3,0
Hypothèse 3 1,2 1,7 0,7 3,6 1,5 0,6 3,4 1,5 0,6 3,3 1,3 0,5 3,0
Hypothèse 4 1,5 1,6 0,7 3,8 1,4 0,6 3,5 1,3 0,5 3,4 1,2 0,5 3,1
Simulation 1
Hypothèse de partage de l'impact entre BFM TV et i>Télé
La grille de LCI, conformément au projet de la chaîne, se rapproche fortement de
celle de BFM TV, et s'éloigne un peu de celle d'i>Télé
BFM TV
70%
i>Télé
30%
Pourcentage de l'audience provenant des chaînes d'information existantes
Part d'audience de BFM TV et i>Télé en 2019Part d'audience de LCI en
2019
Hypothèse A Hypothèse B Hypothèse C Hypothèse D
30% 50% 60% 80%
PDA LCI 2013 0,1
PDA BFM TV 2013 1,9
PDA i>Télé 2013 0,8
BFM TV + i>Télé 2,7
BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total
Hypothèse 1 0,8 1,8 0,7 3,3 1,7 0,6 3,2 1,7 0,6 3,1 1,6 0,5 3,0
Hypothèse 2 1 1,8 0,7 3,4 1,7 0,6 3,3 1,7 0,5 3,2 1,6 0,4 3,0
Hypothèse 3 1,2 1,8 0,6 3,6 1,6 0,5 3,4 1,6 0,5 3,3 1,5 0,4 3,0
Hypothèse 4 1,5 1,7 0,6 3,8 1,6 0,4 3,5 1,5 0,4 3,4 1,4 0,2 3,1
Simulation 2
Hypothèse de partage de l'impact entre BFM TV et i>Télé
LCI bénéficie de transferts d'audience équilibrés entre les deux chaînes.
BFM TV i>Télé
50% 50%
Part d'audience de LCI en
2019
Part d'audience de BFM TV et i>Télé en 2019
Pourcentage de l'audience provenant des chaînes d'information existantes
Hypothèse A Hypothèse B Hypothèse C Hypothèse D
30% 50% 60% 80%
PDA LCI 2013 0,1
PDA BFM TV 2013 1,9
PDA i>Télé 2013 0,8
BFM TV + i>Télé 2,7
BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total BFM TV i>Télé Total
Hypothèse 1 0,8 1,9 0,6 3,3 1,8 0,6 3,2 1,8 0,5 3,1 1,8 0,4 3,0
Hypothèse 2 1 1,8 0,6 3,4 1,8 0,5 3,3 1,8 0,4 3,2 1,7 0,3 3,0
Hypothèse 3 1,2 1,8 0,6 3,6 1,8 0,4 3,4 1,7 0,3 3,3 1,7 0,2 3,0
Hypothèse 4 1,5 1,8 0,5 3,8 1,7 0,3 3,5 1,7 0,2 3,4 1,6 0,0 3,1
Simulation 3
30% 50% 60% 80%
Pourcentage de l'audience provenant des chaînes d'information existantes
Hypothèse A Hypothèse B Hypothèse C Hypothèse D
Hypothèse de partage de l'impact entre BFM TV et i>Télé
La grille de LCI demeure assez proche de celle de i>Télé : LCI bénéficie
principalement de transferts d'audience provenant de cette dernière.
BFM TV i>Télé
30%
Part d'audience de LCI en
2019
Part d'audience de BFM TV et i>Télé en 2019
70%
VERSION PUBLIQUE 118/206
Malgré la variété des possibilités, le Conseil estime que certaines hypothèses ont un degré de
probabilité différent. En effet, dans la mesure où les comparaisons internationales montrent que
la part d’audience du segment des chaînes gratuites d’information en continu ne semble pas
infiniment extensible et ne devrait pas pouvoir dépasser 3,4 % ou 3,5 %, une projection de part
d’audience de LCI entre 1 % et 1,2 % en 2019 semble raisonnable et un pourcentage de l’audience
provenant des chaînes d’information en continu de 50 % à 80 % semble également être
l’hypothèse la plus plausible. De plus, si le Conseil est conscient des limites de l’analyse portant
sur la proximité du projet de grille de la chaîne LCI avec celle des chaînes gratuites d’information
en continu, notamment concernant sa mise en œuvre effective, il n’en demeure pas moins que
l’hypothèse privilégiée est celle d’un impact majoritaire sur la chaîne BFM TV
3.2.F.2. Les simulations de transferts depuis l’ensemble des autres
chaînes gratuites
La part des transferts d’audience attribuée à chaque chaîne et contribuant au gain d’audience de LCI
(selon les différentes hypothèses de PDA que la chaîne pourrait atteindre) a été établie en combinant
trois facteurs. Les deux premiers facteurs sont les résultats des analyses portant sur la structure
d’auditoire des chaînes et les résultats de l’analyse portant sur la proximité des contenus, concluant
à une sur‐pondération importante de France 2 et France 3, moyenne pour France 5, Arte, L’Équipe21
et plus limitée pour TF1. Afin d’atténuer ou d’accentuer ces résultats en fonction du poids de la
chaîne dans les habitudes de consommation, le troisième facteur utilisé est celui de la PDA de la
chaîne en 2013 97.
Compte tenu de l’identité propre à la chaîne LCI, le Conseil estime raisonnable d’accorder un poids
de 65 % aux facteurs de proximité éditoriale et d’auditoire, ayant vraisemblablement une influence
plus importante sur les transferts d’audience, sans toutefois négliger l’importance de la PDA de la
chaîne depuis laquelle s’opère un transfert d’audience vers LCI.
Les précédentes hypothèses de gain d’audience de LCI et celles relatives au partage des transferts
d’audience entre les chaînes gratuites d’information en continu et les autres chaînes gratuites seront
maintenues.
Par ailleurs, compte tenu des nombreuses incertitudes entourant l’évolution de la PDA des
différentes chaînes jusqu’à 2019, le tableau montrera la variation de la PDA que chaque chaîne
pourrait connaître en conséquence de l’arrivée en gratuit de LCI, indépendamment de tout autre
facteur.
Lecture du tableau (chiffre en rouge) : Si la part d’audience de LCI atteint 1,2 % en 2019, et si 70 % de
son gain d’audience provient des chaînes gratuites autres que d’information en continu, la PDA de
TF1 perdra 0,1 point.
97 Concernant LCP et France Ô, la part d’audience agrégée des deux chaînes a été estimée entre 0,8 % et 1 % à
partir de calculs effectués sur la base des données de Médiamétrie.
VERSION PUBLIQUE 119/206
Simulations des transferts d’audience depuis les chaînes gratuites autres que d’information en
continu vers LCI, dans l’hypothèse de son passage en clair
Source : CSA
Il semble donc que l’impact serait marginal pour les chaînes gratuites dans de nombreuses
configurations : en reprenant l’hypothèse d’une part d’audience qui atteindrait 1 % à 1,2 % et d’un
transfert provenant de 20 % à 50 % des chaînes gratuites autres que d’information en continu,
l’impact sur la PDA de TF1 serait compris entre 0,02 et 0,07 point, sur celle de France 2 entre 0,04
et 0,11, sur celle de France 3 entre 0,03 et 0,1, sur celle de France 5 entre 0,02 et 0,06, sur celle
d’Arte entre 0,02 et 0,06 et sur celle de L’Équipe 21 entre 0,02 et 0,05.
3.3. L’impact sur le marché publicitaire télévisuel
3.3.A. La position de LCI sur le marché publicitaire
Les recettes publicitaires de LCI, stables à environ […] millions d’euros par an jusqu’en 2007, ont
diminué en 2008 à […] millions d’euros puis ont de nouveau baissé en 2009, à environ […] millions
d’euros. L’année 2013 semble marquer une nouvelle rupture, avec un niveau de recettes
publicitaires en chute de […] % par rapport à 2012, pour un total de […] millions d’euros.
Cette baisse tient, d’une part, à la diminution de 6 % du volume publicitaire entre les deux périodes
et, d’autre part, à la réduction de 36 % de la valeur brute moyenne du spot 30 secondes sur la chaîne
(d’environ 300 euros bruts en 2012 à 190 euros bruts en 2013). De surcroît le taux de remise
commerciale sur les tarifs bruts a augmenté, de […] % en 2012 à […] % en 2013.
0,8 1 1,2 1,5 0,8 1 1,2 1,5 0,8 1 1,2 1,5 0,8 1 1,2 1,5
TF1 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,10 ‐0,13 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,07 ‐0,10 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,03 ‐0,04
France 2 ‐0,09 ‐0,12 ‐0,15 ‐0,20 ‐0,07 ‐0,09 ‐0,11 ‐0,14 ‐0,05 ‐0,07 ‐0,09 ‐0,11 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,04 ‐0,06
France 3 ‐0,09 ‐0,11 ‐0,14 ‐0,18 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,10 ‐0,13 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,10 ‐0,02 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,05
Canal + ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00
France 5 ‐0,05 ‐0,07 ‐0,08 ‐0,11 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,01 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,03
M6 ‐0,02 ‐0,03 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,01 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,03 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01
Arte ‐0,05 ‐0,06 ‐0,08 ‐0,10 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,07 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,01 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,03
D8 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00
W9 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00
TMC ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00
NT1 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
NRJ12 0,00 ‐0,01 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
France 4 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
D17 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Gulli 0,00 0,00 ‐0,01 ‐0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
HD1 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
L'Equipe21 ‐0,05 ‐0,06 ‐0,07 ‐0,10 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,07 ‐0,03 ‐0,03 ‐0,04 ‐0,05 ‐0,01 ‐0,02 ‐0,02 ‐0,03
6Ter 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Numéro 23 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
RMC Déc. 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Chérie 25 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
LCP + Fr. Ô 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Impact sur la part d'audience de la chaîne
Part de l'audience de LCI qui proviendrait des chaînes gratuites autres que d'information en continu
70% 50% 40% 20%
PDA LCI 2019 PDA LCI 2019 PDA LCI 2019 PDA LCI 2019PDA LCI 2013
0,1
VERSION PUBLIQUE 120/206
En conséquence, la part de marché publicitaire nette de LCI a perdu […] point entre 2012 et 2013,
aboutissant à […] % en 2013.
Recettes publicitaires et parts de marché publicitaire nettes de LCI
(En millions d’euros et %)
Source : TF1 (CA Pub hors commission de régie), IREP ‐ Secret des affaires
[…]
À partir de ces éléments, le « taux de transformation98 » de LCI s’établit à […] en 2013, contre […] en
2012. Ce niveau est supérieur à 2011 ([…]) et proche des années 2009 et 2010 ([…]).
3.3.B. Les analyses des conséquences possibles d’un passage de LCI en
gratuit en termes de performances publicitaires
L’analyse des perspectives publicitaires dans le cas d’une diffusion gratuite de LCI sur la TNT
nécessite l’examen d’un ensemble de paramètres.
3.3.B.1. L’évolution du marché publicitaire
Les prévisions d’évolution des recettes publicitaires en télévision s’inscrivent dans un contexte de
contraction structurelle du marché publicitaire plurimédias, d’affaiblissement de la valeur moyenne
des espaces publicitaires et de persistance d’une conjoncture économique dégradée.
Selon le groupe TF1, le marché pourrait retrouver une croissance positive à partir de 2015 […], après
une nouvelle baisse en 2014 […]. Puis, à partir de 2015 et jusqu’à 2019, le groupe anticipe une
croissance moyenne annuelle du marché de […].
Bien que modérées, ces prévisions peuvent d’ores et déjà sembler optimistes, notamment par
comparaison avec les dernières prévisions dont dispose le secteur médias, publiées par
ZenithOptimedia le 16 juin 2014. L’agence anticipe en effet une nouvelle baisse du marché
publicitaire télévisuel en 2015 (‐1 %) puis une stabilisation en 2016.
En tout état de cause, l’hypothèse d’une stabilité à court terme du marché publicitaire (environ
3,2 milliards d’euros en 2014 et 2015) suivie d’une faible croissance à partir de 2016, tendant vers
une valeur du marché de l’ordre de 3,3 milliards d’euros semble plus prudente.
98 Le « taux de transformation » correspond à la division de la part de marché publicitaire d’une chaîne par sa
part d’audience. Ce ratio permet d’évaluer la capacité d’une chaîne à valoriser sa part d’audience sur le marché
publicitaire.
VERSION PUBLIQUE 121/206
Prévisions des recettes publicitaires télévisuelles nettes
(En millions d’euros)
Sources : TF1, IREP ‐ Secret des affaires
[…]
3.3.B.2. Les performances publicitaires de LCI attendues par le
groupe TF1
Selon le groupe TF1, le passage à une diffusion gratuite sur la TNT de LCI permettrait de multiplier
par plus de […] les recettes publicitaires de la chaîne, de […] millions d’euros en 2014 à […] millions
d’euros en 2015 (année 1), puis à […] millions d’euros en 2016 (année 2).
Compte tenu des niveaux de recette publicitaire déjà atteints dans le milieu des années 2000, de
telles estimations ne paraissent pas disproportionnées.
La part de marché publicitaire nette de LCI passerait de […] % en 2013 et 2014 à […] % en 2015, puis
à […] % en 2016 et […] % en 2017.
Prévisions par le groupe TF1 des recettes et parts de marché publicitaire nettes de LCI
(En millions d’euros et %)
Sources : TF1 (CA Pub hors commission de régie), IREP ‐ Secret des affaires
[…]
Par comparaison, en passant d'une diffusion satellite, câble et ADSL (bouquets de base) en 2012 à
une diffusion sur la TNT gratuite en 2013, soit environ un doublement du nombre de foyers recevant
la chaîne, L'Équipe 21 a vu ses recettes publicitaires multipliées par […] sur la même période (de […] à
[…] millions d'euros nets).
Sur la base des parts d’audiences prévisionnelles calculées par le Conseil à partir des éléments
d’audience fournis par le groupe TF1, le taux de transformation de LCI serait de […] en 2015 et 2016,
puis […] en 2017 et 2018, soit des niveaux proches de ces dernières années (2012 exceptée).
Taux de transformation de LCI
Sources : Médiamétrie, IREP, TF1 (CA Pub hors commission de régie) donnée 2014 non disponible
Secret des affaires
[…]
De tels niveaux de taux de transformation peuvent sembler bas, notamment par comparaison avec
l’évolution des taux de transformation de BFM TV et i>Télé depuis 2008.
VERSION PUBLIQUE 122/206
Taux de transformation de BFM TV et i>Télé
Sources : Médiamétrie, IREP, opérateurs ‐ Secret des affaires
[…]
En 2013, i>Télé, avec une part d’audience inférieure de 58 % à celle de BFM TV, parvient à obtenir
une part de marché publicitaire de […] %, soit […] % de moins que sa concurrente. Le taux de
transformation est ainsi plus élevé pour i>Télé ([…] en 2013) que BFM TV ([…] en 2013). Ce décalage
de performance illustre le soutien dont une chaîne peut bénéficier lorsque ses espaces publicitaires
sont commercialisés par une régie disposant de plusieurs antennes dans son portefeuille.
Sur le marché publicitaire, deux principaux dispositifs commerciaux peuvent être observés :
Remises supplémentaires sur les tarifs bruts lorsque l'annonceur augmente la part de sa
dépense publicitaire en télévision au sein de la régie, sur une ou plusieurs chaînes de
cette dernière ;
Offres de couplages proposant une puissance publicitaire répartie sur plusieurs chaînes à
des conditions plus favorables que si ces même ces espaces publicitaires étaient achetés
séparément.
La commercialisation des espaces publicitaires de LCI est assurée par TF1 Publicité, première régie en
télévision : 20 chaînes actives mesurées dont 3 gratuites sur la TNT et 17 chaînes payantes, pour une
part de marché publicitaire brute cumulée 38,9 % en 2013.
TF1 Publicité ne propose pas d’offres couplées entre la chaîne TF1 et les autres chaînes dont elle a la
charge. Les espaces publicitaires de ces dernières peuvent être proposées aux annonceurs de
manière individuelle (achat des spots à l’unité, achat en coût GRP net garanti « Fluent’ Optim ») ou
groupée avec d’autres antennes (offres « Fluent Select », modules et packs événementiels).
S’agissant spécifiquement de LCI, selon les conditions commerciales en vigueur du 1er mai au 13
juillet 2014, les espaces publicitaires de la chaîne sont ouverts à la commercialisation des spots à
l’unité et en coût GRP net garanti (« Fluent’ Optim ») ainsi que de manière groupée (« Fluent
Select ») dans les packs comportant d’autres chaînes payantes en régie chez TF1 Publicité
(Info/Sport/Découverte, Info/Sport et Info/Découverte).
Ainsi, compte tenu de la puissance de TF1 Publicité et dans l’hypothèse d'une intensification par
cette dernière des leviers de commercialisation publicitaire par la régie TF1 au profit de LCI, les
recettes publicitaires de la chaîne pourraient croître significativement, et son taux de
transformation s'avérer supérieur à celui prévu dans le plan d'affaires.
VERSION PUBLIQUE 123/206
3.3.B.3. Les leviers de croissance des revenus publicitaires
3.3.B.3.1. Le volume de publicité diffusée
Typiquement, dans le plan média d’un annonceur, les chaînes d’information interviennent comme
complément de couverture sur certaines cibles à sur‐presser (la tranche 25‐49, les CSP+…) et offrent
une forte exposition des messages au moyen d’une forte répétition de leur diffusion sur leurs
antennes.
On constate ainsi que les chaînes d’information sont les chaînes diffusant le plus de publicité sur
leurs antennes, comme illustré par le graphique ci‐dessous.
Durée de publicité diffusée par les chaînes TNT et LCI en 2013
(En heures)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
En conséquence, le taux de remplissage des écrans publicitaires des chaînes d’information est
particulièrement élevé. Soit, en 2013 et sur la base de la période 7h‐24h, 82 % pour
i>Télé et 81 % pour BFM TV. LCI apparaît plus en retrait, avec un taux de remplissage de ses écrans
publicitaires de 53 %. Par comparaison, sur la même période, les taux remplissage des chaînes TF1 et
M6 sont respectivement de 73 % et 69 %.
Taux de remplissage des écrans publicitaires des chaînes d’information en 2013
(En %)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
1 1141 064 1 023 1 018 990 982 947 920 888
805743 720
576 570504
456 427 418 389342 329
242142
40
Total* 7h-24h** 7h-12h** 12h-14h** 14h-17h** 17h-19h** 19h-22h** 22h-24h** 24h-7h**I-Télé 85% 82% 87% 81% 70% 72% 89% 90% 18%BFM TV 81% 81% 82% 81% 75% 80% 83% 80% 13%LCI 61% 53% 49% 52% 49% 56% 55% 65% 28%* sur la base de la durée moyenne quotidienne autorisée pour les chaînes TNT (9 mn)**sur la base de la durée par heure donnée autorisée (12 mn)
VERSION PUBLIQUE 124/206
LCI dispose donc d’une certaine réserve de durée publicitaire, d’environ un tiers par rapport aux
deux chaînes gratuites d’information présentes sur la TNT.
3.3.B.3.2. La valeur des espaces publicitaires
S'agissant de la valeur des espaces publicitaires, il apparaît que les chaînes gratuites d'information
comptent parmi les plus faibles niveaux des chaînes de la TNT lancées en 2005. En 2013, i>Télé (2
250 euros bruts) figure en effet en dernière place, derrière NT1 et BFM TV (2 630 euros bruts)99.
En outre, la valeur de l'espace publicitaire de LCI est très nettement inférieure aux montants des
chaînes gratuites diffusées sur la TNT : 193 euros bruts en 2013.
Coût brut du spot 30 secondes sur les chaînes hertziennes gratuites et LCI en 2013
(En euros)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
De plus, les chaînes d’information concèdent aux annonceurs des remises sur les tarifs bruts plus
importantes que la moyenne des chaînes de la TNT lancées en 2005, dont le taux de remise moyen
est d’environ […] % en 2013. Dans le détail, en 2013, ce taux s’est porté à […] % en 2013 pour i>Télé
([…] % en 2012) et […] % pour BFM TV ([…] % en 2012), soit des niveaux supérieurs à LCI ([…] % en
2013 et […] % en 2012). On note par ailleurs une augmentation de ces taux de remise commerciale,
témoignant de la tension sur les prix affectant le marché publicitaire télévisuel.
99 Écrans publicitaires, hors parrainage.
Total TV 2 401
TF1 28 359M6 15 144Canal + 5 372France 2 5 083W9 3 812TMC 3 542D8 3 459Gulli 3 106NRJ 12 3 034France 3 2 973D17 2 776BFM TV 2 630NT1 2 418I-Télé 2 250HD1 1 157France 5 1 0366Ter 794RMC Découverte 734France 4 685Chérie 25 636Numéro 23 504L'Equipe 21 326France 0 264LCI 193
VERSION PUBLIQUE 125/206
La stratégie commerciale des chaînes d’information vis‐à‐vis des annonceurs apparaît donc avant
tout comme très offensive afin de maximiser les recettes, principalement par le volume publicitaire
diffusé.
Compte tenu de leurs niveaux d’audience qui, bien qu’en progression, demeurent nettement moins
élevés que les chaînes mini‐généralistes de la TNT, la propension des chaînes d’information à
augmenter sensiblement leurs prix bruts et/ou réduire leurs remises commerciales sur ces derniers
apparaît limitée.
Si elle arrivait sur la TNT gratuite, LCI pourrait bénéficier à la fois d’un effet volume et d’un effet
prix qui pourraient permettre d’augmenter sensiblement ses recettes publicitaires, grâce à
l’augmentation du taux de remplissage de ses écrans publicitaires et à la « mise à niveau » de ses
tarifs bruts. Ces effets pourraient être intensifiés dans l’éventualité de la mise en place de
couplages publicitaires entre LCI et d’autres chaînes gratuites du groupe.
En revanche, face à cette nouvelle concurrence et aux éventuelles stratégies qui pourraient être
mises en œuvre par LCI et le groupe TF1, les chaînes d’information déjà diffusées sur la TNT
gratuite auraient une marge de manœuvre plus limitée :
sur le volume de publicité diffusée compte tenu du niveau déjà élevé du taux de
remplissage de leurs écrans publicitaires ;
sur le prix à la hausse de leurs espaces publicitaires.
3.3.B.3.3. Le nombre d'annonceurs
Sur un total de 1 914 annonceurs actifs en publicité en 2013 (hors parrainage), les chaînes TNT
lancées en 2005 en comptaient en moyenne 464 (508 pour les seules chaînes privées) et les
nouvelles chaînes HD gratuites 321.
Nombre d'annonceurs actifs sur les chaînes hertziennes gratuites et LCI en 2013
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
Toutes chaînes confondues, BFM TV détient le plus grand nombre d'annonceurs (664 en 2013), pour
une dépense moyenne de 506 K€ bruts, soit un niveau inférieur de 10 % à la moyenne des chaînes
TNT privées lancées en 2005 (564 K€ bruts).
664 659 630 609 595 561 556 556514 501 500 471
408 406 379 356 346 344 308 273 246 230 200 183
BFMTV
TF1 D8 F2 M6 F3 NRJ12 TMC W9 F5 I TELE NT1 D17 HD1 RMCD.
6TER C+ F4 CH25 GULLI EQ21 N23 LCI FÔ
VERSION PUBLIQUE 126/206
Avec 500 annonceurs actifs en 2013, i>Télé se situe au‐dessus de la moyenne des chaînes TNT
privées lancées en 2005. De même, la dépense moyenne sur la chaîne (602 K€ bruts) leur est
supérieure de 7 %.
LCI figure loin derrière les chaînes TNT, tant en termes de nombre d'annonceurs actifs (200 en 2013)
que de dépense moyenne sur la chaîne (93 K€ bruts).
Dépense publicitaire brute moyenne des annonceurs actifs
sur les chaînes hertziennes gratuites et LCI en 2013
(En milliers d’euros)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
L'indicateur complémentaire au nombre d'annonceurs et à leur dépense moyenne est la part des
dépenses publicitaires sur le total dépensé en télévision par les annonceurs. À titre d'illustration, les
659 annonceurs présents sur TF1 cumulent un total de 91 % des dépenses publicitaires brutes en
télévision. Pour les chaînes TNT privées lancées en 2005, les annonceurs présents sur chaque chaîne
représentent plus des ¾ des investissements publicitaires totaux en télévision (notamment 78 %
pour i>Télé et 80 % pour BFM TV), le reste étant constitué de nombreux annonceurs disposant de
faibles capacités d'investissements publicitaires.
Part des dépenses publicitaires brutes dans le total dépensé en télévision des annonceurs actifs sur
les chaînes hertziennes gratuites et LCI en 2013
(En %)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
En conséquence, pour ces chaînes, la conquête d'annonceurs supplémentaires n'aurait qu'un
impact marginal sur l'accroissement de leurs recettes publicitaires et parts de marché publicitaire.
5 114
2 811
873 782 688 627 620 602 536 506 474 466 408 254 245 141 134 122 112 104 93 79 61 7
TF1 M6 W9 TMC GULLI NT1 NRJ12I TELE C+ BFMTV
D8 D17 F2 HD1 F3 EQ21 RMCD.
6TER N23 CH25 LCI F4 F5 FÔ
91% 87% 86% 86% 84% 84% 83% 80% 78% 76% 73% 69% 66% 66% 64% 61% 58% 58% 57% 56%50% 47%
31% 30%
TF1 D8 M6 TMC NRJ12 W9 NT1 BFMTV
I TELE HD1 D17 6TER RMCD.
C+ F2 CH25 N23 F5 F3 F4 EQ21 GULLI LCI FÔ
VERSION PUBLIQUE 127/206
En revanche les annonceurs référencés sur LCI en 2013 ne représentent que 31 % du total brut
dépensé en publicité. La chaîne dispose donc d'un potentiel significatif de recrutement de
nouveaux annonceurs à forte capacité d'investissements publicitaires.
Enfin, les annonceurs exclusifs ne constituent pas un relais de croissance pour les chaînes
d’information, comme pour l'ensemble des chaînes gratuites. En effet, leur nombre est très faible
et leurs dépenses publicitaires ne contribuent que très marginalement aux recettes publicitaires
des chaînes.
Dans le détail, s'agissant des chaînes d'information, en 2013, on constate que 44 annonceurs ont
choisi d’investir la totalité de leur budget publicitaire télévisuel sur BFM TV (pour un total de 4,8 M€
bruts), 36 sur LCI (321 K€ bruts) et 4 sur i>Télé (73 K€ bruts). Ces dépenses représentent
respectivement 1,4 %, 1,7 % et 0,02 % du total des dépenses publicitaires brutes effectuées par
l'ensemble des annonceurs sur ces chaînes.
Nombre d'annonceurs exclusifs sur les chaînes hertziennes gratuites et LCI en 2013
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
Contribution des annonceurs exclusifs aux recettes publicitaires brutes des chaînes hertziennes
gratuites et LCI en 2013
(En %)
Source : Kantar Média ‐ hors parrainage – Traitement CSA
3.3.B.4. Les impacts possibles de l’arrivée de LCI en gratuit
L'examen des choix d'investissements publicitaires des annonceurs en télévision et des structures en
termes de secteurs annonceurs des recettes publicitaires des chaînes permet d'apprécier le niveau
d'exposition de ces dernières face à l'arrivée de LCI au sein de l'offre de télévision gratuite.
44
36
23 23
1411 9 7 7 6 6 6 6 5 4 4 4 4 4 2 2 1 0 0
BFMTV
LCI TF1 F2 M6 GULLI EQ21 NRJ12 D17 F5 NT1 F4 TMC F3 C+ FÔ I TELE CH25 RMCD.
D8 W9 6TER HD1 N23
1,4%1,7%
0,2%0,8% 0,6% 0,5%
1,3%
0,2% 0,3% 0,4% 0,2% 0,4%0,1% 0,2% 0,2%
3,3%
0,0%
1,3%
0,2% 0,0% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0%
BFMTV
LCI TF1 F2 M6 GULLI EQ21 NRJ12 D17 F5 NT1 F4 TMC F3 C+ FÔ I TELE CH25 RMCD.
D8 W9 6TER HD1 N23
VERSION PUBLIQUE 128/206
Compte tenu des faibles évolutions attendues du projet éditorial et de la structure d'auditoire de LCI
dans la cas d'une passage de la chaîne à une diffusion gratuite, les annonceurs les plus concernés par
la modification de l'offre publicitaire sur le territoire des chaînes d'information devraient être ceux
qui, à ce jour, consacrent d'ores et déjà une part de leurs dépenses publicitaires sur les chaînes
d'information supérieure à la moyenne du marché.
3.3.B.4.1. Les chaînes d'information dans les choix
d'investissements publicitaires des annonceurs en
télévision
À l'échelle de l'ensemble des annonceurs, la part d'investissements publicitaires télévisuels brute
consacrée aux trois chaînes d'information est de 7 %. Cette moyenne cache toutefois d'importantes
disparités selon les secteurs annonceurs.
On remarque en particulier le sous‐investissement des secteurs de la grande consommation
(Alimentation, Hygiène‐beauté, Distribution, Entretien), et le surinvestissement des secteurs
Automobile (14 %), Finance‐assurance (12 %), Voyage‐Tourisme (11 %), Services (15 %) et
Information‐médias (9 %).
D'autres secteurs consacrent aux chaînes d'information une part de leur dépense publicitaire en
télévision supérieure à la moyenne, notamment : Informatique (19 %), Meubles‐décoration (13 %),
Immobilier (25 %), Industrie (14 %), BTP (29 %), Humanitaire (14 %), Agriculture‐jardinage (15 %). À
noter toutefois que ces derniers présentent de faibles capacités d'investissements publicitaires et ne
contribuent que marginalement aux dépenses totales des annonceurs en télévision (pas plus de 1 %
de part de marché publicitaire brute par secteur).
VERSION PUBLIQUE 129/206
Part des chaînes d'information dans les investissements publicitaires
des secteurs annonceurs en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Parts d’investissements publicitaires bruts des secteurs annonceurs en télévision en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
3.3.B.4.2. La structure des recettes publicitaires des chaînes
d’information continue par secteur d’annonceurs
Un premier constat porte sur la forte différence de structure par secteurs annonceurs entre LCI et le
marché publicitaire dans son ensemble, notamment en raison d'une surreprésentation des secteurs
Automobile et Finance‐assurance dans les recettes de la chaîne.
0%
5%
10%
15%
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25%
30%
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45%
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70%
75%
80%
85%
90%
95%
100%
BFM TV I-Télé LCI Autres (hors info)
17%
13%
10%8% 8% 7%
5% 5% 4% 4% 3% 3% 3% 3% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 0,4%0,3%0,2%0,2% 0,2% 0,1%0,1%0,0%0%2%4%6%8%
10%12%14%16%18%
VERSION PUBLIQUE 130/206
On observe également que les chaînes dont la structure des recettes publicitaires par secteurs
annonceurs se rapproche le plus de LCI sont les chaînes d'information continue BMF TV et i>Télé
ainsi que, dans une moindre mesure, Canal+ et RMC Découverte.
Répartition des recettes publicitaires brutes par secteurs annonceurs des chaînes « historiques »,
de la TNT gratuite et de LCI en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Ainsi, l'ensemble formé par les trois chaînes d'information continue BFM TV, i>Télé et LCI se
caractérise par une sous‐représentation des investissements publicitaires des deux premiers secteurs
(Alimentation et Hygiène‐Beauté, qui pèsent à eux deux près du tiers des dépenses publicitaires
brutes en télévision) et, dans une moindre mesure, de la distribution.
A contrario, certains secteurs sont sur‐représentés, en particulier : Automobile, Finance‐assurance,
Voyage‐Tourisme, Services100.
Dans le détail des chaînes, BFM TV présente un "mix‐sectoriel" plus équilibré que ses deux
concurrentes. La moitié de ses recettes publicitaires brutes est constituée par ses cinq premiers
secteurs annonceurs et les deux tiers par ses 8 premiers secteurs annonceurs.
S'agissant de i>Télé, près de la moitié des recettes publicitaires brutes de la chaîne dépend de ses
trois premiers secteurs annonceurs et les deux tiers de ses 6 premiers secteurs annonceurs.
100 Selon la nomenclature sectorielle de l'institut Kantar Média, les "Services" rassemblent un ensemble
d'activités tertiaires : associations, architecture, recrutement et intérim, services publics et collectivités locales,
Internet (réseaux sociaux, sites de rencontre, comparateurs de prix, hébergement de sites web), etc.
0%
5%
10%
15%
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65%
70%
75%
80%
85%
90%
95%
100%
ALIMENT. HYG. BEAUTE AUTO. FINANCE ASSU.
DISTRIBUTION TELECOMS CULT. LOISIRS VOY. TOURISME
EDITION SANTE ENTRETIEN SERVICES
INFO MEDIA MODE ACCESSO. BOISSONS AUTRES que top 15
VERSION PUBLIQUE 131/206
Enfin, LCI présente la plus forte concentration de ses recettes publicitaires : plus de la moitié est
assurée par ses deux premiers secteurs annonceurs et les deux tiers par ses 4 premiers secteurs
annonceurs.
Répartition des recettes publicitaires brutes par secteurs annonceurs des chaînes d'information de
la TNT gratuite et de LCI en 2013
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
3.3.B.4.3. Les chaînes face aux éventuelles modifications des
choix d'investissements publicitaires des annonceurs en
télévision au profit de LCI
Les développements qui suivent portent sur l'analyse des secteurs annonceurs les plus susceptibles
de modifier leurs choix d’investissements publicitaires en télévision à la faveur de l’arrivée de LCI sur
la TNT gratuite ; soit trois secteurs en 2013 sur les dix premiers secteurs annonceurs101 2013 :
Automobile, Finance‐assurance et Voyages‐Tourisme.
À cette fin, deux indicateurs sont utilisés :
la part de la chaîne dans les dépenses publicitaires du secteur considéré, qui indique
le degré d'attrait de la chaîne vis‐à‐vis du secteur annonceur ;
la part du secteur dans les recettes publicitaires de la chaîne considérée, qui indique
le degré de dépendance de la chaîne aux dépenses publicitaires du secteur.
101 Les dix premiers annonceurs représentent 80 % des dépenses publicitaires brutes en télévision en 2013.
17%8% 10% 6% 5%
13%
8% 8%8% 7%
10%
20% 16% 23% 28%
8% 14%12%
15%
23%8% 5%5%
5%
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7% 6%5%
7%
11%
5%3%
4%
2%5%
7%6%
9%
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4%3%
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2%4%
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6%7%
5%3%3%
4% 5%2%
3%3%2% 2% 2%
2%
7%11% 12% 10% 8%
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60%
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70%
75%
80%
85%
90%
95%
100%
Total TV Chaînes info BFM TV I-Télé LCI
ALIMENT. HYG. BEAUTE AUTO. FINANCE ASSU.
DISTRIBUTION TELECOMS CULT. LOISIRS VOY. TOURISME
EDITION SANTE ENTRETIEN SERVICES
INFO MEDIA MODE ACCESSO. BOISSONS AUTRES que top 15
VERSION PUBLIQUE 132/206
Pour chaque secteur analysé, ces deux indicateurs sont respectivement placés en abscisse et en
ordonnée d'un graphique, permettant ainsi une visualisation des positions des chaînes102. Enfin, le
périmètre de chaînes étudiées porte sur les chaînes gratuites de la TNT ainsi que les trois chaînes de
la TNT payante ayant fait une demande de passage en gratuit.
Secteur Automobile
Troisième plus important secteur annonceur en télévision, l’Automobile concentre 10 % des
dépenses publicitaires brutes sur le média en 2013. Cette même année, 14 % de ses dépenses de
publicité ont été effectuées sur des chaînes d'information (soit 143 millions d’euros bruts).
Part du secteur Automobile dans les recettes publicitaires brutes des chaînes et part des chaînes
dans les dépenses publicitaires brutes du secteur Automobile
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Les principaux enseignements des positions des chaînes sont les suivants :
TF1 et M6 : le secteur consacre respectivement 33 % et 12 % de ses investissements publicitaires
bruts à TF1 et M6, tandis que sa part dans les recettes publicitaires brutes des deux chaînes est de
9 % et 7 %. Comparativement à d'autres chaînes, les deux chaînes sont relativement peu
dépendantes des investissements publicitaires du secteur.
102 Pour des raisons de mise à l'échelle, les positions de TF1 et M6 n'apparaissent pas dans les graphiques.
VERSION PUBLIQUE 133/206
i>Télé et BFM TV : le secteur consacre respectivement 8 % et 6 % de ses investissements publicitaires
bruts sur les deux chaînes, qui représentent les deux plus fortes parts de marché derrière TF1 et M6.
Symétriquement, 23 % et 16 % des recettes publicitaires des chaînes proviennent du secteur
Automobile. i>Télé et BFM TV seraient donc fortement exposées en cas de baisse des
investissements publicitaires du secteur sur leurs antennes. Une telle éventualité est toutefois à
nuancer. En effet, compte tenu de la place importante que les deux chaînes occupent dans la
stratégie publicitaire du secteur, une baisse des investissements de ce dernier devrait, en toute
logique, porter prioritairement sur des chaînes avec lesquelles le secteur présente moins d’affinité.
Canal+, TMC, W9, France 2 et D8 : le secteur alloue entre 3 % et 5 % de ses dépenses publicitaires sur
ces chaînes et pèse entre 10 % et 16 % de leurs recettes publicitaires brutes. Une diminution des
investissements publicitaires du secteur sur ces chaînes aurait donc un impact significatif sur leurs
recettes totales.
Planète+, L'Équipe 21, Paris Première et RMC Découverte : les recettes publicitaires de ces chaînes
dépendent assez fortement du secteur (15 % pour RMC Découverte, 17 % pour Paris Première),
jusqu'à très fortement s'agissant de L'Équipe 21 (24 % de ses recettes publicitaires brutes) et de
Planète+ (28 %). Elles sont a contrario peu stratégiques pour le secteur, qui ne consacre pas plus de
1 % de ses dépenses publicitaires brutes sur chacune d'elles. Elles apparaissent ainsi les plus
exposées aux éventuels arbitrages que le secteur pourrait opérer entre les chaînes dans le cadre de
l'arrivée de LCI sur la TNT gratuite.
Secteur Finance‐assurance
Quatrième plus important secteur annonceur en télévision, la Finance‐assurance concentre 8 % des
dépenses publicitaires brutes sur le média en 2013. Cette même année, 12 % de ses dépenses de
publicité ont été effectuées sur des chaînes d'information (soit 99 millions d’euros bruts).
VERSION PUBLIQUE 134/206
Part du secteur Finance‐Assurance dans les recettes publicitaires brutes des chaînes et part des
chaînes dans les dépenses publicitaires brutes du secteur Finance‐Assurance
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Les principaux enseignements des positions des chaînes sont les suivants :
TF1 et M6 : le secteur consacre respectivement 35 % et 16 % de ses investissements publicitaires
bruts à TF1 et M6, tandis que sa part dans les recettes publicitaires brutes des deux chaînes est de
8 % et 7 %. Comparativement à d'autres chaînes, les deux chaînes sont relativement peu
dépendantes des investissements publicitaires du secteur.
i>Télé, BFM TV et France 2 : le secteur consacre entre 5 % et 6 % de ses investissements publicitaires
bruts sur les trois chaînes, qui représentent les trois plus fortes parts de marché derrière TF1 et M6.
Symétriquement, entre 12 % et 16 % des recettes publicitaires des chaînes proviennent du secteur.
i>Télé, BFM TV et France 2 seraient donc fortement exposées en cas de baisse des investissements
publicitaires du secteur sur leurs antennes. Toutefois, le poids de ces trois chaînes dans les dépenses
du secteur témoigne de leur relative solidité au sein des plans médias des annonceurs qui le
composent.
L'Équipe 21, Paris Première, RMC Découverte et France 5 : si les recettes publicitaires de ces chaînes
dépendent significativement du secteur (entre 10 % et 15 %), elles sont a contrario peu stratégiques
pour le secteur, qui ne consacre pas plus de 1 % de ses dépenses publicitaires brutes sur chacune
d'elles. Elles apparaissent ainsi davantage exposées aux éventuels arbitrages que le secteur pourrait
opérer entre les chaînes dans le cadre de l'arrivée de LCI sur la TNT gratuite.
VERSION PUBLIQUE 135/206
Secteur Voyage‐tourisme
Huitième plus important secteur annonceur en télévision, le secteur concentre 5 % des dépenses
publicitaires brutes sur le média en 2013. Cette même année, 11 % de ses dépenses de publicité ont
été effectuées sur des chaînes d'information (soit 51 millions d’euros bruts).
Part du secteur Voyage‐Tourisme dans les recettes publicitaires brutes des chaînes et part des
chaînes dans les dépenses publicitaires brutes du secteur Voyage‐Tourisme
(En %)
Source : Kantar Média – Traitement CSA
Les principaux enseignements des positions des chaînes sont les suivants :
TF1 et M6 : le secteur consacre respectivement 32 % et 22 % de ses investissements publicitaires
bruts à TF1 et M6, tandis que sa part dans les recettes publicitaires brutes des deux chaînes est de
4 % et 6 %. Comparativement à d'autres chaînes, les deux chaînes sont relativement peu
dépendantes des investissements publicitaires du secteur.
i>Télé, BFM TV et W9, NRJ 12 : le secteur consacre entre 4 % et 6 % de ses investissements
publicitaires bruts sur ces quatre chaînes, qui représentent les quatre plus fortes parts de marché
derrière TF1 et M6. Symétriquement, entre 5 % et 9 % des recettes publicitaires des chaînes
proviennent du secteur. Dès lors, l'impact d'une diminution des investissements publicitaires de ce
secteur sur les recettes publicitaires de ces quatre chaînes semble pouvoir être limité eu égard, d'une
part, à leur place significative au sein des investissements du secteur et, d'autre part, à la part
relativement faible du secteur dans les recettes publicitaires de ces chaînes.
VERSION PUBLIQUE 136/206
Planète+, 6Ter, RMC Découverte : ces chaînes sont peu stratégiques pour le secteur, qui ne consacre
pas plus de 1 % de ses dépenses publicitaires brutes sur chacune d'elles. Elles sont toutefois un peu
plus exposées que les autres chaînes peu investies par le secteur (Numéro 23, Chérie 25, HD1, Paris
Première, L'Équipe 21, France 4, France 5, France 3, Gulli, France Ô) dans la mesure où leurs recettes
publicitaires dépendent davantage des investissements publicitaires de ce secteur (entre 7 % et 8 %).
En synthèse, le montant en jeu lié à au passage en gratuit de la chaîne LCI pourrait représenter, à
court et moyen terme, environ 1 % du total du marché publicitaire télévisuel, soit une très faible
part de ce dernier.
Par ailleurs, dans un contexte économique dégradé persistant et de forte tension sur le marché
publicitaire télévisuel entre offre et demande, conduisant en particulier à une baisse sensible de la
valeur des espaces, l’arrivée de LCI sur la TNT gratuite ne devrait pas s’accompagner d’une
augmentation de la dépense publicitaire globale des annonceurs en télévision.
Ces derniers pourraient toutefois, à la marge, modifier leurs choix d’investissements publicitaires
au profit de LCI, surtout pour les secteurs annonceurs qui consacrent aux chaînes d’information
continue une part de leur dépense publicitaire supérieure à la moyenne (en particulier
Automobile et Finance‐assurance).
En outre, ces mouvements pourraient être amplifiés dans l'éventualité d'incitations commerciales
que la régie TF1 Publicité pourrait mettre en place (notamment, couplages entre LCI et plusieurs
autres chaînes figurant dans le portefeuille de TF1 Publicité).
Du point de vue de l’offre, ces arbitrages de dépenses publicitaires au sein du média télévisuel
pourraient entraîner des conséquences plus ou un moins importantes selon les chaînes.
Pour TF1 et M6 les impacts n’auront qu’une portée très limitée voire quasi‐nulle. En effet, les
deux chaînes disposent des parts de marché publicitaires les plus élevées, témoignant de leur
position centrale pour les annonceurs. De plus, les dépenses des secteurs annonceurs les plus
susceptibles de modifier leurs choix d’investissements publicitaires en télévision dans le cadre de
l’arrivée de LCI en gratuit représentent une faible part des recettes publicitaires totales des deux
chaînes.
i>Télé et BFM TV seraient, en première analyse, directement concernées par des modifications
d’investissements publicitaires en faveur de LCI, compte tenu de la proximité des structures de
secteurs annonceurs de ces trois chaînes. Toutefois, les deux chaînes gratuites d'information
figurent dans les premières chaînes choisies par les secteurs annonceurs les plus susceptibles
d'opérer des transferts d'investissements publicitaires vers LCI. Cette position est de nature à
limiter les impacts sur les recettes publicitaires de i>Télé et BFM TV de l’arrivée de LCI en gratuit, à
court et moyen à terme.
Comparativement, d’autres chaînes apparaissent plus exposées aux variations d’investissements
publicitaires des secteurs annonceurs qui surinvestissement sur les chaînes d’information, en
VERSION PUBLIQUE 137/206
particulier les nouvelles chaînes TNT HD L’Équipe 21 et RMC Découverte. En effet, ces chaînes, très
peu stratégiques pour ces secteurs annonceurs, dépendent fortement des dépenses publicitaires
de ces derniers.
Enfin, compte tenu du niveau des montants en jeu, il convient d’inscrire cette analyse des effets
de l’arrivée de LCI en gratuit dans un ensemble d’évolutions qui produiront à court et moyen
terme des effets au moins aussi importants sur les équilibres du marché publicitaires,
notamment :
la conjoncture économique et ses effets sur les niveaux d’investissements publicitaires
des annonceurs et leurs choix de stratégies médias ;
les évolutions globales des audiences au sein du média télévisuel, notamment
s’agissant des chaînes historiques ;
le cas spécifique des recettes et part de marché publicitaires de France Télévisions, en
contraction depuis la suppression des écrans après 20 heures ;
Le développement d’offres publicitaires couplées et agrégées (ex : Puissance TNT
W9/6Ter et D817 en 2014), visant à soutenir les parts de marché publicitaires dans
une logique de groupe ;
La fin en janvier 2015 des engagements du groupe TF1 pris devant l’Autorité de la
concurrence dans le cadre de l’acquisition de TMC et NT1 et qui prévoient notamment
l’interdiction des ventes couplées et la séparation des régies.
Ainsi, du point de vue publicitaire, le passage de LCI à une diffusion gratuite sur la TNT en 2014
présente une opportunité, pour le groupe TF1, de renforcer son offre de complément à la chaîne
TF1 (TMC+NT1+HD1+LCI), voire de mettre en place des couplages publicitaires entre tout ou partie
de ces chaînes et LCI permettant de stimuler plus fortement les recettes publicitaires de cette
dernière. Ces dispositifs permettraient de soutenir la part de marché publicitaire du groupe, dans
des proportions toutefois assez faibles compte tenu du niveau de recettes publicitaires attendues
pour LCI (moins de […] % du chiffre d’affaires publicitaire télévisuel du groupe TF1).
Les enjeux pour les groupes audiovisuels entrés sur la TNT gratuite en 2005 et 2012 sont en
revanche plus élevés, en particulier s’agissant de NextRadioTV (deux chaînes cumulant une part
de marché publicitaire nette de […] % en 2013) et Amaury (une chaîne, pour une part de marché
publicitaire nette de […] % en 2013). En effet les recettes publicitaires de ces groupes dépendent
significativement des investissements des secteurs annonceurs qui surinvestissement sur les
chaînes d’information, tout en pesant peu dans les choix d’allocation de dépenses publicitaires de
ces secteurs.
De plus, les régies publicitaires de ces groupes disposent de peu d’antennes dans leur portefeuille,
limitant très fortement les synergies commerciales qu’elles peuvent mettre en place.
VERSION PUBLIQUE 138/206
Il convient au total de souligner l’inégale capacité de résistance des groupes à une baisse de leur
part de marché publicitaire ou de leur chiffre d’affaires publicitaire, compte tenu de leurs
performances économiques globales103.
3.4. L’analyse de l’impact potentiel direct sur la situation économique
et financière des tiers
Les analyses menées à la suite visent à évaluer globalement la situation économique et financière
des chaînes qui pourraient être affectées par l’éventuel passage en clair de LCI.
Ces analyses sont complétées d’une étude de l’équilibre entre valeur du point d’audience,
couverture du coût de grille et rentabilité pour les chaînes pour lesquelles il a été estimé qu’un
potentiel de transfert d’audience vers LCI était plus important (sur la base des analyses de structures
d’auditoires et de proximités éditoriales).
Il convient d’interpréter avec prudence les résultats de ces analyses compte tenu du fait qu’elles
mettent en regard des situations différentes, celles de chaînes existantes, mais dont la durée
d’exploitation peut être variable selon les cas, et d’une chaîne (LCI) pour laquelle le Conseil dispose
uniquement du plan d’affaires pour une exploitation éventuelle en TNT gratuite. En particulier, les
investissements en matière de programmes effectivement réalisés, si le Conseil donnait son
agrément à un passage en clair de la chaîne LCI, peuvent constituer une source de variations
importante avec les analyses menées à la suite.
3.4.A. L’analyse financière de la chaîne i>Télé104
3.4.A.1. Des recettes publicitaires en baisse en 2013
Après quatre années de croissance continue, i>Télé a vu son chiffre d’affaires se réduire de […] % en
2013, à […] millions d’euros. Cette baisse résulte essentiellement du recul des recettes publicitaires
de la chaîne d’information du groupe Canal Plus ([…] %).
Revenus d’i>Télé, 2008‐1er trimestre 2014
(En milliers d’euros)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
103 À titre d’exemple, le résultat d’exploitation (EBITDA) s’est élevé à 29 millions d’euros pour NextRadioTV en
2013, dont 5 millions d’euros pour le pôle télévision en excédent d’exploitation depuis 2011. 104 Sauf indication contraire, toutes les données économiques et financières relatives à la chaîne i>Télé sont
issues de la réponse du groupe Canal Plus au questionnaire du CSA et relèvent donc du secret des affaires.
VERSION PUBLIQUE 139/206
La publicité demeure toutefois la source de revenus prépondérante de la chaîne puisqu’elle
représente […] % de son chiffre d’affaires en 2013, un poids qui s’est accru de […] points depuis 2008.
Ventilations du chiffre d’affaires d’i>Télé par source de revenus, 2008‐1er trimestre 2014
(En %)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Le recul du chiffre d’affaires publicitaire d’i>Télé en 2013 s’explique a priori en partie par la baisse de
son audience : l’audience moyenne de la chaîne a perdu près de […] spectateurs en un an, de […] en
2012 à […] en 2013. Sa PDA sur les 4 ans et plus s’est ainsi réduite de 0,1 point en 2013. Lors de son
audition devant le Conseil le 13 mai 2014, le groupe Canal Plus a souligné l’impact négatif de la forte
baisse des coûts GRP (coût de l’investissement publicitaire / nombre de GRP obtenus) sur les recettes
publicitaire d’i>Télé en 2013.
3.4.A.2. Une augmentation continue des charges d'exploitation
depuis 5 ans
Les charges d'exploitation d'i>Télé ont augmenté de […] en 5 ans, principalement sous l'effet de
l'inflation des dépenses de rédaction et de production, principal poste de coûts d'exploitation de la
chaîne ([…] en 2013, avant refacturation de sa prestation de « news factory »105), qui a progressé de
[…] entre 2008 et 2013.
La hausse des frais de diffusion et de structure – respectivement […] % et […]% sur la même période
– a également contribué à l'alourdissement des charges d'exploitation de la chaîne.
Charges d'exploitation d’i>Télé, 2008‐1er trimestre 2014
(En milliers d’euros)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Comme l'illustre le graphique ci‐dessous, l'équilibre des charges d'exploitation d'i>Télé est resté
stable sur la période 2008‐2013.
105 Production et fourniture d’information pour les autres chaînes du groupe. Le groupe Canal Plus n’a pas
détaillé le contenu de cette prestation.
VERSION PUBLIQUE 140/206
Ventilations des charges d'exploitation d’i>Télé par poste de coûts, 2008‐1er trimestre 2014
(En % ‐ avant refacturation de la prestation de « news factory »)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.A.3. Après deux années positives, un résultat d'exploitation à
nouveau déficitaire en 2013
Les charges d'exploitation d'i>Télé ayant continué à progresser en 2013 alors que son chiffre
d'affaires diminuait, la chaîne a enregistré un déficit d'exploitation de […] millions d'euros en 2013.
Cette perte intervient après deux exercices légèrement bénéficiaires (respectivement […] et […]
millions d'euros en 2011 et 2012) et une tendance à l’amélioration du résultat d’exploitation sur cinq
années.
Résultat d'exploitation d’i>Télé, 2008‐1er trimestre 2014
(Milliers d’euros)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
L'année 2014 s'amorce […].
Évolution comparée du chiffre d’affaires, des charges d’exploitation et du résultat d’exploitation
d’i>Télé sur la période 2008‐1er trimestre 2014
(En millions d’euros)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.A.4. Les analyses au regard de la PDA
3.4.A.4.1. Le seuil de rentabilité
La valeur nette du point de PDA d’i>Télé a connu diverses variations à la hausse et à la baisse depuis
2008 et perdu […] millions d’euros entre 2012 et 2013.
VERSION PUBLIQUE 141/206
Valeur nette du point de PDA d’i>Télé, 2008‐2013106
(En millions d’euros)
Source : calcul CSA d’après données du groupe Canal Plus et de Médiamétrie (‐ Secret des affaires)
[…]
Compte tenu de la situation économique de la chaîne en 2013 et toutes choses égales par ailleurs,
i>Télé aurait atteint l’équilibre à partir […]% de PDA, soit une différence de […] point par rapport la
PDA effectivement réalisée en 2013. Au regard de la valeur nette de son point de PDA en 2013, la
chaîne générerait en effet des recettes publicitaires nettes d’environ […] millions d’euros et un
chiffre d’affaires global de près de […] millions d’euros (en considérant que le montant de ses autres
revenus s’élève, comme en 2013, à […] million d’euros), suffisant pour couvrir ses charges
d’exploitation en 2013.
Selon la même approche et toujours sur la base des chiffres 2013, si la PDA d’i>Télé perdait […] point
(tombant donc à […] %), le déficit d’exploitation annuel de la chaîne atteindrait les […] millions
d’euros (puisque son chiffre d’affaires publicitaire net baisserait à environ […] millions d’euros et ses
revenus totaux à environ […] millions d’euros).
3.4.A.4.2. La couverture du coût de grille
Si l’on considère, par souci de simplification, que le coût de grille d’i>Télé est globalement équivalent
à ses charges de rédaction et de production, il s’avère, compte tenu de la valeur nette de son point
de PDA en 2013, que la chaîne parvient à couvrir entièrement cette dépense à partir de […] % de PDA
(sans tenir compte des revenus annexes de la chaîne, d’un montant de […] million d’euros en 2013).
Recettes publicitaires nettes d’i>Télé par point de PDA, coût de grille et charges d’exploitation,
2013
(Millions d’euros et %)
Source : calcul CSA d’après données du groupe Canal Plus et de Médiamétrie ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.A.5. L’adossement à un groupe puissant
Les revenus annuels d’i>Télé représentent […] % du chiffre d’affaires global du groupe Canal Plus,
maison‐mère de la chaîne, qui atteint 5,3 milliards d’euros en 2013. Ils comptent pour environ […] %
106 La valeur du point de PDA d’i>Télé est ici calculée avec ses revenus publicitaires nets, hors commission de régie. Commissions de régie incluses, la valeur du point de PDA de la chaîne s’élève à […] millions d’euros en 2013.
VERSION PUBLIQUE 142/206
des recettes de ses activités de télévision gratuite en France107, d’un montant de 172 millions d’euros
en 2013.
Le groupe Canal Plus a réalisé un résultat opérationnel ajusté (EBITA) de 611 millions d’euros en
2013.
Après deux exercices légèrement bénéficiaires, i>Télé a enregistré un déficit d'exploitation de […]
millions d'euros en 2013. Cette perte résulte de la baisse de […] % des recettes publicitaires nettes
de la chaîne entre 2012 et 2013 – provoquée selon l’éditeur par le recul de son audience et la
baisse des coûts GRP ‐ et de la poursuite de l’augmentation de ses charges d'exploitation.
i>Télé est adossée à un groupe puissant : ses revenus représentent […] % du chiffre d’affaires
global du groupe Canal Plus en 2013.
En 2013, i>Télé aurait pu parvenir à couvrir son coût de grille avec une PDA de […] % et ses coûts
d’exploitation avec une PDA de […] %.
3.4.B. L’analyse financière du groupe NextRadioTV et de la chaîne
BFM TV
3.4.B.1. L’analyse financière du groupe NextRadioTV
3.4.B.1.1. Les activités du groupe
Historiquement présent sur quatre médias, NextRadioTV a cédé à l’automne 2013 son pôle presse –
composé des magazines 01 Net et 01 Business ‐ au Groupe She Three, déjà éditeur de presse
spécialisée (Point Banque, La Revue des Collectivités Locales, etc.).
Le groupe s’est donc recentré sur trois univers : la radio (RMC et BFM Business), la télévision (BFM TV
et RMC Découverte sur la TNT nationale et BFM Business sur la TNT francilienne) et le « digital »
(sites internet BFMTV.com et 01net.com, applications mobiles…).
NextRadioTV possède aussi une agence de presse plurimédias spécialisée dans l’actualité sportive,
RMC Sport, et a également développé une activité hors média (organisation d’opérations spéciales
conférences, tournées, événements ponctuels…).
107 Outre i>Télé, ce pôle regroupe D8, D17 et les activités de la régie publicitaire hors du groupe.
VERSION PUBLIQUE 143/206
3.4.B.1.2. Les résultats globaux du groupe
En 2013, la contribution du pôle télévision (81,5 millions d’euros) au chiffre d’affaires global de
NextRadioTV (173,6 millions d’euros) a dépassé celle de la radio (75 millions d’euros). Ces deux
activités ont généré 90 % des revenus du groupe en 2013.
Chiffre d’affaires de NextRadioTV par activité, 2012‐2013108
(En millions d’euros et %)
Source : document de référence 2013 du groupe NextRadioTV
2012 2013 Évolution
M€ % M€ %
Télévision 68,3 43 81,5 47 +19,3 %
Radio 73,6 47 75,0 43 +1,9 %
Digital 12,6 8 15,1 9 +19,9 %
Autres activités109 2,7 2 2,1 2 ‐25,0 %
CA total 157,2 100 173,6 100 +10,5 %
Autres produits 1,1 ‐ 0,1 ‐ ‐91,7 %
CA total et autres produits 158,3 ‐ 173,7 ‐ +9,8 %
L’EBITDA110 de NextRadioTV affiche une croissance de 11 % en 2013. La rentabilité de ses activités TV
et radio vient compenser le déficit d’exploitation de ses activités numériques (« digital »), segment
qui perd toutefois moins d’argent qu’en 2012.
EBITDA de NextRadioTV par activité et résultat net, 2012‐2013
(En millions d’euros)
Sources : document de référence 2013 et communiqué des résultats 2013 du groupe NextRadioTV
2012 2013 Évolution
EBITDA TV 6,0 5,1 ‐15,3 %
EBITDA Radio 24,8 27,0 +9,0 %
EBITDA Digital ‐4,5 ‐3,6 ‐18,8 %
EBITDA autres activités ‐0,1 0,6 ‐
EBITDA groupe 26,2 29,1 +10,9 %
EBITDA groupe hors RMC Découverte 26,6 34,8 +30,8 %
Résultat net 14,0 8,1 ‐42,4 %
Dont part du groupe 13,4 8,0 ‐39,8 %
108 En application des normes comptables IFRS, les comptes de l’activité « Print », cédée le 1er octobre 2013,
sont traités séparément dans le document de référence 2013 du groupe NextRadioTV. 109 RMC Sport et hors média. 110 EBITDA : résultat opérationnel courant avant déduction des dotations nettes aux amortissements, hors
actions gratuites, retraité de l’activité « Print » et après réallocation des loyers et frais de structure de l’activité
« Print » aux activités poursuivies.
VERSION PUBLIQUE 144/206
Les investissements nécessaires pour couvrir certaines actualités peuvent significativement faire
varier les coûts ‐ et donc la rentabilité ‐ des chaînes d’information (et des radios).
Parmi les événements majeurs de 2014, le dispositif sur place pour la Coupe du monde de football
devrait coûter, selon Natixis, 2,5 millions d’euros à NextRadioTV, dont 185 000 euros de droits payés
à la FIFA.
Les analystes de chez Natixis estiment cependant que ce coût devrait être intégralement compensé
par le supplément de chiffre d’affaires attendu.
3.4.B.1.3. Les résultats du pôle télévision
Le pôle télévision a vu son chiffre d’affaires croître de 19 % en 2013 pour atteindre 81,5 millions
d’euros et ainsi devenir la principale source de revenus du groupe NextRadioTV (47 % du chiffre
d’affaires global en 2013). Cette évolution est due notamment à la bonne performance de BFM TV et
au lancement, fin 2012, de RMC Découverte (dont l’initialisation se poursuivra jusqu’en juin 2015).
Compte de résultat d’exploitation de l’activité télévision de NextRadioTV, 2012 et 2013
(En millions d’euros)
Sources : document de référence 2013 et communiqué des résultats 2013 du groupe NextRadioTV
2012 2013 Évolution
Chiffres d’affaires TV 68,3 81,5 +19,3 %
Charges externes 28,9 35,4 +22,4 %
Charges de personnel 31,7 36,0 +13,6 %
Dotations aux amortissements 3,6 6,3 +75,0 %
Dotations aux provisions ‐0,1 0,4 ‐
Impôts et taxes 1,8 2,1 +16,4 %
Total charges opérationnelles TV 65,8 80,2 +21,8 %
Résultat opérationnel courant TV 2,5 1,3 ‐45,8 %
Charges d'actions gratuites 0,0 0,0 ‐166,7 %
EBIT TV 2,4 1,4 ‐43,4 %
Dotations aux amortissements 3,6 6,3 +75,0 %
Documentaires ‐ ‐2,6 ‐
EBITDA TV 6,0 5,1 ‐15,3 %
EBITDA TV hors RMC Découverte 6,4 10,7 +67,2 %
L’EBITDA de l’activité télévision recule de 15 % en 2013, à 5,1 millions d’euros en particulier du fait
des pertes d’exploitation de RMC Découverte. L’EBITDA du pôle TV (pro forma 2012, i.e. avant le
lancement de RMC Découverte et des charges que de telles périodes induisent, en l’occurrence 5,6
millions d’euros) aurait atteint 10,7 millions d’euros, soit une hausse de 67 %.
En 2013, BFM TV a amélioré sa rentabilité (20 % de marge d’EBITDA contre 15 % en 2012), tandis que
BFM Business a réduit son déficit opérationnel de 0,5 million d’euros.111
111 Source : Résultats annuels 2013, présentation du groupe NextRadioTV, 25 mars 2014.
VERSION PUBLIQUE 145/206
S’il ne fournit pas d’indication sur l’évolution de la rentabilité de ses chaînes à court terme dans son
document de référence 2013, NextRadioTV indique en revanche que « le déploiement de la
couverture TNT HD et l’investissement dans des programmes inédits devraient permettre à RMC
Découverte de poursuivre la progression régulière de son audience. La chaîne a pour objectif de
doubler ses recettes publicitaires en 2014. »
3.4.B.2. L’analyse financière de la chaîne BFM TV112
3.4.B.2.1. Une croissance continue du chiffre d’affaires
Depuis son lancement fin 2005, BFM TV a connu une croissance constante de son chiffre d’affaires,
multiplié par […] entre 2006 et 2013. Il constitue […] des recettes annuelles du pôle télévision de
NextRadioTV et […] % des revenus globaux du groupe.
La chaîne tire […] % de son chiffre d’affaires de la publicité en 2013, une proportion globalement
stable sur l’ensemble de la période.
Revenus de BFM TV, 2006‐2013
(En milliers d’euros)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
L’essor du chiffre d’affaires publicitaire de BFM TV résulte de la croissance soutenue de son
audience113 : l’audience moyenne de la chaîne a gagné […] spectateurs en cinq ans, de […] en 2008 à
[…] en 2013. Sa PDA sur les 4 ans et + a ainsi progressé de […] point sur la période.
Dans son document de référence 2013, NextRadioTV déclare que « malgré une faible visibilité sur le
marché publicitaire TV, BFM TV a pour objectif de réaliser en 2014 une croissance de chiffre d’affaires
similaire à celle de 2013, dans une année riche en événements sportifs et politiques. »
3.4.B.2.2. Un […] des charges d'exploitation sur 7 ans
Les charges d'exploitation de BFM TV ont […] en 7 ans ([…] % entre 2006 et 2013), une hausse due
principalement à l’accroissement des dépenses de personnel, premier poste de coûts d'exploitation
de la chaîne ([…] % en 2013), qui a […] sur la période.
112 Sauf indication contraire, toutes les données économiques et financières relatives à la chaîne BFM TV sont
issues de la réponse de NextRadioTV au questionnaire du CSA et relèvent donc du secret des affaires. 113 Même si son taux de transformation (de la part d’audience à la part de marché publicitaire) n’atteint pas le
niveau de celui de i>Télé.
VERSION PUBLIQUE 146/206
Ont également contribué à cette inflation les prestations éditoriales et les frais de diffusion et
transmission, dont les montants ont respectivement été multipliés par […] et par […] entre 2006 et
2013. Ces postes de charges représentent respectivement […] % et […] % des charges d’exploitation
de BFM TV en 2013.
Charges d'exploitation de BFM TV, 2006‐2013
(Milliers d’euros)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
La structure des coûts d’exploitation de BFM TV a significativement évolué entre 2006 et 2013 : le
poids des charges de personnel et des prestations éditoriales s’est accru respectivement de […] et
[…] points, tandis que la part des frais de diffusion et de transmission a perdu […] points sur la même
période.
Ventilations des charges d'exploitation de BFM TV par poste de coûts, 2006‐2013
(En %)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.B.2.3. Une chaîne bénéficiaire depuis 2 ans…
En 2012 et 2013, BFM TV a affiché un résultat d’exploitation et un résultat net excédentaires. Dès
2011, la chaîne avait enregistré un résultat d’exploitation légèrement positif, après des premières
années d’activité fortement déficitaires (près de […] millions d’euros de pertes d’exploitation
cumulées et plus de […] millions d’euros de dettes sur la période 2005‐2010).
Résultat d'exploitation de BFM TV, 2006‐2013
(Milliers d’euros)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.B.2.4. … […] au premier trimestre 2014
[…]
VERSION PUBLIQUE 147/206
Compte de résultat de BFM TV, premiers trimestres 2013 et 2014
(Milliers d’euros)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
[…]
3.4.B.3. Les analyses au regard de la PDA
3.4.B.3.1. Le seuil de rentabilité
Après avoir fortement diminué en 2011, la valeur du point de PDA de BFM TV remonte
progressivement depuis deux ans. Elle demeure toutefois inférieure de […] millions d’euros à celle
d’i>Télé en 2013.
Valeur nette du point de PDA de BFM TV, 2008‐2013114
(Millions d’euros)
Source : calcul CSA d’après données de Médiamétrie et de NextRadioTV ‐ Secret des affaires
[…]
Toutes choses égales par ailleurs et compte tenu de la valeur de son point de PDA en 2013, si la PDA
de la chaîne était tombée sous […] % (soit un recul d’au moins […] point par rapport à sa PDA réalisée
en 2013), elle aurait été déficitaire, avec un chiffre d’affaires publicitaire net à environ […] millions
d’euros et des revenus totaux à environ […] millions d’euros (avec, comme en 2013, […] million
d’euros de revenus annexes), soit un montant inférieur au total de ses charges d’exploitation en
2013.
3.4.B.3.2. La couverture du coût de grille
En considérant que le coût de grille de BFM TV revient, pour simplifier, à la somme de ses charges de
personnel de rédaction et de ses achats de prestations éditoriales115, on constate que, compte tenu
de la valeur nette de son point de PDA en 2013, la chaîne a réussi à couvrir entièrement ce coût à
114 La valeur du point de PDA de BFM TV est ici calculée avec ses revenus publicitaires nets, hors commission de
régie. Commissions de régie incluses, la valeur du point de PDA de la chaîne s’élève à […] millions d’euros en
2013. 115 En 2013, les charges de personnel de rédaction de BFM TV s’élèvent à […] millions d’euros (sur un montant
total de charges de personnel de […] millions d’euros) et les prestations éditoriales à […] millions d’euros, soit
un total de […] millions d’euros arrondi à […] millions d’euros.
VERSION PUBLIQUE 148/206
partir de […] % de PDA (sans tenir compte des revenus annexes de la chaîne, d’un montant de […]
million d’euros en 2013).
Recettes publicitaires nettes de BFM TV par point de PDA, coût de grille et charges d’exploitation,
2013
(Millions d’euros et %)
Source : calcul CSA d’après données de Médiamétrie et de NextRadioTV ‐ Secret des affaires
[…]
NextRadioTV a vu son chiffre d’affaires et son EBITDA croître respectivement de 10 % et de 11 %
en 2013. Le groupe a tiré 47 % de ses revenus de son pôle télévision en 2013 (82 millions d’euros
sur un total de 174 millions d’euros). Avec un chiffre d’affaires en hausse de 19 % en 2013, cette
activité a affiché un EBITDA en retrait de 15 % en 2013, à 5,1 millions d’euros, principalement en
raison des pertes d’exploitation de RMC Découverte.
D’un montant de […] millions d’euros en 2013, le chiffre d’affaires de BFM TV représente […] %
des recettes annuelles du pôle télévision de NextRadioTV et […] % des revenus globaux du groupe.
Grace au développement de son audience, la chaîne a multiplié ses revenus publicitaires par […]
entre 2006 et 2013, tandis que ses charges d'exploitation ont […] sur la même période ([…]
millions d’euros en 2013).
[…]
En 2013, BFM TV a réussi à couvrir son coût de grille avec une PDA de […] % et ses coûts
d’exploitation avec une PDA de […] %.
3.4.C. La comparaison entre la valeur du point de PDA, le coût de grille
et les charges d’exploitation des trois chaînes d’information
Dans son plan d’affaires prévisionnel sur la TNT gratuite, LCI prévoit d’atteindre en 2019 une PDA de
1,2 % 116 et d’engranger 39 millions d’euros de chiffre d’affaires publicitaire net dans l’hypothèse de
son passage en clair. La valeur nette du point de PDA de la chaîne s’établirait ainsi à […] millions
d’euros, soit […] million d’euros de plus que celle de BFM TV en 2013 et […] millions d’euros en‐deçà
de celle d’i>Télé.
116 Dans son plan d’affaires prévisionnel sur la TNT gratuite, LCI exprime son objectif d’audience pour 2019 en
nombre de téléspectateurs au quart d’heure moyen et non en PDA. Dans l’étude d’impact réalisée pour le
compte de la chaîne, le cabinet RBB Economics élabore quatre scénarios de passage en gratuit de LCI, dont
deux s’inscrivent dans un contexte d’audience totale de la télévision constante par rapport à 2013. La PDA de
1,2 % correspond donc à l’audience cible de LCI de 105 000 téléspectateurs 4 ans et plus au quart d’heure
moyen à horizon 2019, rapportée à l’audience totale de la télévision en 2013 (8 999 millions d’individus âgés de
4 ans et plus).
VERSION PUBLIQUE 149/206
Toujours dans le scénario de passage en clair de LCI tel que prévu par la chaîne, son coût de grille […]
en 2019 celui de BFM TV en 2013, […] celui d’i>Télé en 2013.
Grâce à la valeur supérieure de son point de PDA, i>Télé parvient à couvrir son coût de grille – […]
celui de ses deux concurrentes ‐ par ses recettes publicitaires dès […] % de PDA, contre […] % pour
LCI (en 2019, dans l’hypothèse de son passage en clair) et […] % pour BFM TV (sans tenir compte des
revenus annexes des trois chaînes).
Vis‐à‐vis de BFM TV, la chaîne d’information du groupe Canal Plus bénéficie probablement de
l’efficacité de Canal+ Régie, bien positionnée sur les CSP+ qui constituent une des cibles de la chaîne
d’information du groupe NextRadioTV, et de l’effet de gamme créé par son portefeuille de chaînes.
Selon le plan d’affaires établi par TF1, la valorisation publicitaire de l’audience de LCI dans
l’hypothèse d’un passage en clair serait inférieure à celle d’i>Télé.
Recettes publicitaires nettes des trois chaînes d’information par point de PDA et coût de grille,
2013 pour BFM TV et i>Télé et prévisionnel 2019 pour LCI
(Millions d’euros et %)
Source : calcul CSA d’après données de Médiamétrie, Groupe NextRadioTV, Groupe Canal Plus et LCI
Secret des affaires
[…]
Si le coût de grille est le poste de charges le plus facilement comparable entre trois chaînes de même
nature, ce rapprochement ne suffit pas, dans la mesure où la capacité d’une chaîne à couvrir ses
coûts de grille ne garantit pas sa rentabilité. L’analyse doit donc être complétée par la comparaison
entre la valeur nette du point de PDA des trois chaînes d’information et le montant total de leurs
charges d’exploitation.
Dans son plan d’affaires prévisionnel sur la TNT gratuite, LCI envisage de supporter des charges
d’exploitation de […] millions d’euros en 2019, un montant […] celui de BFM TV en 2013 ([…] millions
d’euros).
Avec les charges d’exploitation annuelles les plus faibles parmi les trois chaînes d’information en
continu (inférieures de près de […] millions à celles de LCI en 2019 dans l’hypothèse de son passage
en clair) et la valeur nette de point de PDA la plus élevée, i>Télé est potentiellement en mesure
d’atteindre son seuil de rentabilité dès […] % de PDA. Selon les prévisions pour 2019 de son scénario
de passage en clair, LCI parviendrait à l’équilibre à partir de [….] % de PDA, tandis que pour BFM TV,
qui a la fois les coûts d’exploitation les plus importants et la valeur de point de PDA la plus faible, le
seuil de rentabilité se situe à […] % de PDA117.
117 Ces calculs ne tiennent pas compte des recettes annexes des trois chaînes.
VERSION PUBLIQUE 150/206
Recettes publicitaires nettes des trois chaînes d’information par point de PDA et charges
d’exploitation, 2013 pour BFM TV et i>Télé et 2019 pour LCI
(Millions d’euros et %)
Source : calcul CSA d’après données de Médiamétrie, Groupe NextRadioTV, Groupe Canal Plus et LCI
Secret des affaires
[…]
Le coût de grille actuel de LCI s’établit à un niveau inférieur à celui de BFM TV et i>Télé et
demeurerait encore en‐deçà en 2019, dans l’hypothèse de son passage en clair. Si i>Télé affiche
un coût de supérieur à celui de BFM TV, ses charges d’exploitation globales s’avèrent moins
élevées que celles des deux autres chaînes d’information en continu. Parmi les trois services
comparés, c’est aussi la chaîne qui possède la valeur de point de PDA la plus forte. Ces
comparaisons montrent donc qu’i>Télé peut atteindre son seuil de rentabilité plus rapidement
que ses deux concurrentes.
3.4.D. Les effectifs des trois chaînes d’information en continu
Le personnel, notamment de rédaction, est au cœur du modèle et du métier des chaînes
d’information en continu. Un éclairage de la situation des chaînes LCI, i>Télé et BFM TV en la matière
s’inscrit dans la compréhension de leur fonctionnement général.
3.4.D.1. Les effectifs et charges de personnel de LCI
3.4.D.1.1. Précisions méthodologiques sur la mesure des
effectifs de LCI fournis par la chaîne dans le cadre de sa
demande de passage en clair
Les volumes d’effectifs de LCI fournis par la chaîne dans le cadre de sa demande de passage en clair
et utilisés dans la présente étude ne sont pas directement comparables à la situation des effectifs
telle que présentée dans les comptes sociaux de la société La Chaîne Info. Le tableau ci‐dessous
résume les différences méthodologiques qui expliquent les écarts entre les chiffres de ces deux
sources.
VERSION PUBLIQUE 151/206
Différences méthodologiques de mesure entre les effectifs de LCI fournis par la chaîne dans le
cadre de sa demande de passage en clair et ceux présentés dans ses comptes sociaux
Source : CSA d’après LCI
Périmètre Unité de mesure des effectifs
Comptes sociaux Personnel sous contrat LCI Nombre de contrats
(à temps complet ou partiel)
Étude d’impact
Personnel sous contrat LCI et
personnel sous contrat TF1
travaillant pour LCI
Nombre d’ETP
L’effectif permanent et non permanent employé directement par LCI, à temps complet ou partiel,
s’élevait à […] personnes en moyenne sur l’année 2013, dont […] % de journalistes.
Situation des effectifs de LCI à la clôture de l’exercice annuel, 2012‐2013
(En effectifs moyens)
Source : Comptes sociaux de LCI
[…]
3.4.D.1.2. Les évolutions des effectifs en ETP
Composés à […] % de journalistes, les effectifs permanents et non permanents de LCI en équivalent
temps plein (ETP) ont reculé de […] % entre 2008 et 2013, et ce malgré une hausse en 2009 ; le
nombre de journalistes de la rédaction antenne s’est réduit de […] ETP sur la période ([…] % ).
Le volume d’ETP de la chaîne a particulièrement diminué entre 2011 et 2012 ([…] %), suite au
transfert, en février 2012, de l’activité TF1 News à eTF1.
Effectifs de LCI, 2008‐2013
(En ETP en moyenne annuelle)
Source : LCI (compléments au dossier de demande de passage en clair) – Secret des affaires
[…]
3.4.D.1.3. Les coûts de personnel
Bien que le nombre de journalistes de la rédaction antenne de LCI ait baissé entre 2008 et 2013, les
charges correspondantes à ces collaborateurs sont restées relativement stables sur la période. Le
coût unitaire par journaliste en ETP a donc progressé, passant de […] milliers d’euros en 2008 à […]
milliers d’euros en 2013.
Les dépenses de personnel imputables à l’ensemble des journalistes travaillant pour la chaîne, à
l’antenne ou à la rédaction « Web », a diminué ([…] % entre 2008 et 2013 et […] % entre 2009 et
2013), du fait du transfert de TF1 News à eTF1 début 2012.
VERSION PUBLIQUE 152/206
Les charges globales de personnel de rédaction ont ainsi retrouvé en 2013 un niveau proche de 2009,
conséquences de deux baisses annuelles importantes, l’une entre 2010 et 2011 ([…] %), l’autre entre
2012 et 2013 ([…] %).
Du fait de l’allégement continu des charges d’exploitation de LCI depuis 2011, le poids des dépenses
de personnel de rédaction dans ce montant global s’est accru de […] points entre 2011 et 2013.
Charges de personnel de rédaction de LCI, 2008‐2013
(En milliers d’euros et %)
Source : LCI (dossier de demande de passage en clair et compléments) – Secret des affaires
[…]
VERSION PUBLIQUE 153/206
3.4.D.2. Les effectifs et charges de personnel de BFM TV
3.4.D.2.1. L’évolution des effectifs en ETP
Composés à […] % de contrats à durée indéterminée (CDI), les effectifs de BFM TV ETP ont progressé
de […] % entre décembre 2012 et décembre 2013 ([…] % par rapport à décembre 2011).
Le nombre d’ETP restants se répartit équitablement entre contrats à durée déterminée (CDD),
contrats d’usage (CDU) et contrats de professionnalisation et d’avenir (CP et CA), chacun de ces
groupes représentant entre […]% et […] % du total des effectifs à fin 2013.
Sur les […] ETP supplémentaires depuis décembre 2011, […] sont employés en CDI ([…] %). Au sein de
des contrats à durée limitée, le volume d’ETP en CDD a diminué de […] en deux ans, tandis que, sur la
même période, […] ETP supplémentaires ont été recrutés en CDU et […] en CP/CA.
Effectifs de BFM TV, décembre 2011‐décembre 2013
(En ETP)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Avec […] % des […] ETP que comptait NextRadioTV en décembre 2013, BFM TV concentre la plus
grosse part des effectifs du groupe, devant les régies et le « digital » (respectivement […] et […] ETP).
3.4.D.2.2. Les coûts de personnel
Principal poste de charges de BFM TV, les dépenses de personnel représentent […] des coûts
d’exploitations de la chaîne en 2013 ([…] points depuis 2006).
Multiplié par […] en sept ans, leur montant se compose à […] % de charges de personnel de rédaction
en 2013 ([…] millions d’euros).
Charges de personnel de BFM TV, 2006‐2013
(En milliers d’euros et %)
Source : réponse du groupe NextRadioTV au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
VERSION PUBLIQUE 154/206
3.4.D.3. Les effectifs et charges de personnel d’i>Télé
3.4.D.3.1. L’évolution des effectifs en ETP
En constante progression sur la période 2008‐2013, le volume des effectifs d’i>Télé en ETP s’est accru
de […] % en cinq ans. L’essentiel de cette hausse concerne le personnel ni pigiste ni intermittent ([…]
des 66 ETP supplémentaires, soit […] %). En 2013, […] ETP sur […] chez i>Télé était pigiste ou
intermittent.
Effectifs d’i>Télé, 2008‐1er trimestre 2014118
(En ETP)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Le 1er trimestre 2014 marque une légère diminution des effectifs globaux de la chaîne par rapport à
2013 ([…]), due à une baisse du nombre d’ETP pigistes et intermittents ([…]).
3.4.D.3.2. Les coûts de personnel
Les charges de personnel d’i>Télé ont augmenté de […] % entre 2009119 et 2013, soit […] millions
d’euros. Cette hausse s‘explique principalement par l’augmentation des coûts de personnel de
rédaction et de production ([…] %), qui constituent […] % des charges de personnel de la chaîne en
2013. Le personnel technique et d'exploitation et le personnel support comptent pour […] % et […] %
des dépenses de personnel d’i>Télé en 2013.
Charges de personnel d’i>Télé, 2008‐1er trimestre 2014
(En milliers d’euros et %)
Source : réponse du groupe Canal Plus au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Les charges de personnel représentent […] des coûts d'exploitation d'i>Télé en 2013 (avant
refacturation de la prestation de « news factory »), un poids stable depuis 2009.
118 Seuls sont comptabilisés les ETP dédiés spécifiquement à l'édition et au fonctionnement de la chaîne i>Télé
(sont exclus les ETP dédiés à la fabrication des journaux télévisés de Canal+ et D8). 119 Leur montant n’est pas comparable avec ce qu’il était en 2008, année où la chaîne ne supportait pas de
charges de personnel technique et d’exploitation.
VERSION PUBLIQUE 155/206
3.4.E. L’analyse financière de la chaîne L’Équipe 21120
3.4.E.1. Une nouvelle chaîne de la TNT lourdement déficitaire en
2013
Lancée en août 1998 sous le nom de L'Équipe TV, la chaîne d’information sportive du groupe
Amaury ‐ dénommée L'Équipe 21 depuis son passage sur la TNT en décembre 2012 ‐ a généré en
2013 un chiffre d’affaires de […] millions d’euros, constitué à […] % de recettes publicitaires.
Avec des charges d’exploitation de […] millions d’euros en 2013, L'Équipe 21 a enregistré un déficit
d’exploitation annuel de […] millions d’euros.
Compte de résultat d’exploitation de L’Équipe 21, 2013 et premier trimestre 2014
(En milliers d’euros)
Source : réponse de la société L’Équipe 24/24 au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Premier poste de coûts d’exploitation de L’Équipe 21, les charges de personnel sont constituées à
[…] % des frais de personnel de rédaction ([…] millions d’euros en 2013).
Soulignons que la chaîne n’a pas acheté de droits sportifs en 2013.
Par ailleurs, l’initialisation de L’Équipe 21 n’est pas encore complète, le déploiement des émetteurs
des multiplexes R7 et R8 devant se conclure en juin 2015.
Ventilation des charges d’exploitation de L’Équipe 21, 2013
(En %)
Source : réponse de la société L’Équipe 24/24 au questionnaire CSA ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.E.2. Les analyses au regard de la PDA
3.4.E.2.1. Le seuil de rentabilité
Compte tenu de la valeur nette du point de PDA de L’Équipe 21, d’un montant de […] millions d’euros
en 2013, la chaîne devra gagner […] point de PDA pour atteindre son seuil de rentabilité. Avec une
PDA à […] %, et toutes choses égales par ailleurs, L’Équipe engrangerait en effet des recettes
publicitaires nettes de […] millions d’euros et un chiffre d’affaires total de […] millions d’euros (en
considérant que ses produits annexes s’élèvent, comme en 2013, à […] million d’euros), susceptible
de couvrir intégralement le montant de ses charges d’exploitation en 2013.
120 Sauf indication contraire, toutes les données économiques et financières relatives à la chaîne L’Équipe 21
sont issues de la réponse de la société L‘Équipe 24/24 au questionnaire du CSA et relèvent donc du secret des
affaires.
VERSION PUBLIQUE 156/206
3.4.E.2.2. La couverture du coût de grille
Le coût de grille de L’Équipe 21 peut globalement être assimilé à la somme de ses charges de
personnel de rédaction et de ses achats de prestations éditoriales, soit […] millions d’euros en 2013.
Étant donné la valeur nette de son point de PDA en 2013, il apparaît que la chaîne parviendra à
couvrir entièrement ce coût si elle atteint une PDA d’au moins […] % (sans tenir compte de ses
revenus annexes, d’un montant de […] million d’euros en 2013). Toutefois, cette évaluation ne prend
pas en compte la croissance attendue du coût de grille et des charges d’exploitation telle que définie
dans le dossier de candidature examiné en 2012 par le Conseil. Ainsi, la chaîne prévoyait‐elle de
multiplier ses charges d’exploitation par […] entre 2013 et 2016. La PDA nécessaire pour couvrir le
montant prévisionnel des charges d’exploitation en phase de maturité de la chaîne se situerait au‐
delà de […] % de PDA.
Recettes publicitaires nettes de L’Équipe 21 par point de PDA et coût de grille 2013
(En millions d’euros et %)
Source : calcul CSA d’après données de L’Équipe 24/24 ‐ Secret des affaires
[…]
3.4.E.3. L’Équipe 21, une activité très minoritaire au sein du groupe
de presse Amaury
L’Équipe 21 constitue à ce jour l’unique activité du groupe Amaury dans le secteur de la télévision,
principalement éditeur de presse, régie publicitaire et organisateur d'événements sportifs. La chaîne
compte pour environ […]% du chiffre d’affaires du groupe, d’un montant de […] millions en 2013.
L'Équipe 21 a généré en 2013 un chiffre d’affaires de […] millions d’euros, constitué à […] % de
recettes publicitaires et qui compte pour environ […] % du chiffre d’affaires du groupe Amaury.
Avec des charges d’exploitation de […] millions d’euros en 2013, la chaîne a enregistré un déficit
d’exploitation annuel de […] millions d’euros.
3.5. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne
LCI sur les radios généralistes
Cette analyse consiste à identifier quel serait l’impact d’une éventuelle diffusion en clair de LCI sur
l’audience du média radio, et en particulier sur la tranche matinale des radios généralistes et
d’information. Pour ce faire, il sera utile d’observer les comportements d’écoute de la radio et les
contenus proposés pour les comparer à l’audience et aux contenus des chaînes d’information en
continu (et plus particulièrement LCI en cas de diffusion en clair sur la TNT gratuite).
Dans l’analyse, deux types de radios seront étudiées : les radios généralistes diffusant des
programmes d’information (France Inter, RMC, Europe 1 et RTL) et la chaîne d’information France
Info.
VERSION PUBLIQUE 157/206
3.5.A. L’analyse des transferts d’audience depuis les radios
généralistes
3.5.A.1. L’audience des radios généralistes et des chaînes
d’information en continu
Sur l’année 2012‐2013, la radio fédère le plus grand nombre d’auditeurs à 8h en semaine, avec près
de 27 % des individus de 13 ans et plus, et à 10h le week‐end, avec plus de 21 %. Entre 7h et 9h, sur
la saison 2012‐2013, près de 50,3 % des français de plus de 13 ans écoutent la radio.
Courbe d’audience de la radio quart d’heure par quart d’heure
(En % de la cible) Sources : Médiamétrie – L’Année Radio 2012‐2013 ‐ Enquête 126 000 Radio Septembre 2012 – Juin 2013. Cible 13 ans et
plus.
Par rapport à l’audience du média radio de l’année 2007‐2008, celle de l’année 2012‐2013 suit
presque la même tendance en moyenne au quotidien quart d’heure par quart d’heure.121
La forte audience de la tranche matinale de la radio est notamment dopée par les radios généralistes
qui réalisent de meilleures audiences que les programmations musicales, thématiques et locales122.
121 L’Année radio 2007‐2008 – Médiamétrie – Enquête 126 000 Radio Sept. 2007 ‐ Juin 2008. Cible 13 ans et
plus. 122 L’année Radio 2012‐2013– Médiamétrie – Enquête 126 000 Radio Sept. 2012 ‐ Juin 2013. Cible 13 ans et
plus.
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VERSION PUBLIQUE 159/206
et plus. L’écoute en voiture, quant à elle, atteint un pic d’audience à 7h45, réunissant plus de 8 % des
individus de 13 ans et plus. Ainsi, le matin une part importante de l’écoute de la radio a lieu en
voiture, la part majoritaire de cette écoute a lieu à domicile, où la télévision peut concurrencer la
radio dans les choix d’écoute des médias.
Localisation de l’écoute Radio au cours de la journée
(En % de la cible)
Sources : Médiamétrie – L’Année Radio 2012‐2013 ‐ Panel Radio 2012‐2013. Cibles 13 ans et plus. Sur 15 jours en
Lundi‐Vendredi. 5h‐24h
Enfin, d’après une étude Médiamétrie sur les stations de radio généralistes et les chaînes
d’information123, en juin 2013, 34,4 % des auditeurs réguliers d’au moins une radio généraliste
déclaraient écouter au moins une chaîne d’information régulièrement. Les auditeurs de radios
généralistes sembleraient de plus en plus intéressés par les chaînes d’information. En effet, d’après
cette même étude Médiamétrie sollicitée par Europe 1124, en juin 2013, 22,9 % des auditeurs
réguliers d’au moins une radio généraliste déclarent regarder davantage qu’un an auparavant les
chaînes d’information.
3.5.A.2. L’impact des chaînes d’information en continu sur
l’audience des radios généralistes
Les radios généralistes diffusent pour la plupart des programmes d’information le matin, ponctués de
chroniques et d’interviews politiques, comme les chaînes d’information en continu. Certaines radios
généralistes ont subi une tendance à la baisse de leur audience matinale entre 2007 et 2013. C’est
notamment le cas d’Europe 1.
123 Étude sollicitée par Europe 1 et envoyée au CSA avec la mention « confidentialité ». 124 Étude sollicitée par Europe 1 et envoyée au CSA avec la mention « confidentialité ».
VERSION PUBLIQUE 160/206
Audience moyenne d’Europe 1 par quart d’heure 13 ans et plus – Lundi‐Vendredi
(En milliers de téléspectateurs au quart d’heure moyen)
Source : Réponse au questionnaire transmis au groupe Lagardère d’après Médiamétrie, Enquête 126 000 Radio
Secret des affaires
[…]
La tendance à la baisse de l’audience d’Europe 1 n’est cependant pas une tendance générale : en
effet, RTL, de son côté, a vu son audience sur la matinale stagner entre 2007 et 2013, tandis que
France Inter et surtout RMC ont vu la leur augmenter. Les matinales de France Inter (« Le 7/9 de
Patrick Cohen ») et de RMC (« Bourdin Direct ») atteignent un pic d’audience en 2013 qui est
supérieur à celui de 2007.
Si le passage en clair de LCI pourrait constituer une forme de concurrence supplémentaire pour ces
stations, il apparaît que le développement de l’audience des chaînes d’information en continu ne
provoque pas une baisse inéluctable de l’audience des matinales des radios généralistes : les
pratiques d’écoute de la radio semblent reposer sur des bases solides125 et le modèle éditorial
demeure le principal argument d’écoute des stations.
Audience moyenne de France Inter par quart d’heure 13 ans et plus – Lundi‐Vendredi
(En milliers de téléspectateurs au quart d’heure moyen)
Source : Réponse au questionnaire transmis au groupe Radio France d’après Médiamétrie, Enquête 126 000
Radio ‐ Secret des affaires
[…]
Audience moyenne de RMC par quart d’heure 13 ans et plus – Lundi‐Vendredi
(En milliers de téléspectateurs)
Source : Réponse au questionnaire transmis au groupe NextRadioTV d’après Médiamétrie, Enquête 126 000
Radio ‐ Secret des affaires
[…]
S’il devait y avoir des transferts d’audience des radios généralistes au profit des chaînes
d’information, ils ne devraient l’être que dans des proportions contenues voire marginales.
125 Selon Médiamétrie, sur la saison 2012‐2013, la radio est écoutée en moyenne 2h58 par jour et par auditeur,
soit 4 minutes de plus par rapport aux trois saisons précédentes. (Source : Année Radio 2012‐2013).
VERSION PUBLIQUE 161/206
3.5.B. L’analyse des transferts d’audience depuis France Info en
particulier
France Info est la radio du service public dédiée à l’information, une radio dont le format est très
proche de celui des chaînes d’information en continu, le matin comme en journée. La station
propose des journaux toutes les demi‐heures, des titres tous les quarts d’heure et trois grands
journaux d’une demi‐heure durant la journée. Dans sa grille 2013‐2014, France Info entend accroître
le nombre de plages en direct et se rapprocherait de LCI qui a émis le souhait dans son projet de
renforcer le direct.
Il est possible que l’arrivée dans le paysage télévisuel gratuit de deux chaînes gratuites d’information
en continu ait eu un effet. En effet, au‐delà des équilibres propres à la radio qui ont pu affecter
France Info (développement de l’audience de RMC notamment), la station a vu son pic d’audience
matinal se réduire de presque 100 000 téléspectateurs entre 2007 et 2013. En parallèle de cette
tendance, les chaînes gratuites d’information en continu lancées en 2005 ont vu leur audience
augmenter. C’est le cas en particulier de BFM TV qui a vu sa PDA sur les 4 ans et plus progresser de
1,5 point entre 2008 et 2013. Etant donné la proximité forte de la ligne éditoriale et du public de
France Info et des chaînes d’information en continu, un transfert d’audience pourrait avoir eu lieu
depuis France Info et vers les chaînes d’information. L’arrivée de LCI en cas de diffusion en clair
pourrait alors amplifier ce phénomène, même s’il n’existe pas d’éléments permettant de s’en assurer
avec certitude au‐delà des observations relevées.
Audience moyenne France Info par quart d’heure 13 ans et plus – Lundi‐Vendredi
(En milliers de téléspectateurs au quart d’heure moyen)
Source : Réponse au questionnaire transmis au groupe Radio France d’après Médiamétrie, Enquête 126 000
Radio ‐ Secret des affaires
[…]
L’audience moyenne par quart d’heure des radios généralistes suit la même courbe que celle des
chaînes d’information en continu, avec un pic d’audience au plus haut en matinale. Le matin, la
radio est majoritairement écoutée à domicile, elle est donc en concurrence directe avec la
télévision. De plus, les auditeurs de radios généralistes seraient de plus en plus intéressés par les
chaînes d’information.
Entre 2007 et 2013, le développement des chaînes d’information en continu n’aurait toutefois pas
provoqué une baisse inéluctable de l’audience des matinales des radios généralistes puisque les
pratiques d’écoute semblent reposer sur des bases solides et que le modèle éditorial reste le
principal argument d’écoute des stations.
De son côté, la radio France Info a vu son audience matinale régresser entre 2007 et 2013. La
progression, depuis 2008, de l’audience du segment des chaînes de télévision d’information en
continu, qui délivrent un contenu comparable à celui de France Info , et ce sur toute la journée,
laisse à penser qu’un transfert d’audience aurait pu avoir lieu depuis France Info vers les chaînes
d’information et que l’arrivée de LCI pourrait renforcer ce phénomène.
VERSION PUBLIQUE 162/206
4. L’analyse des autres impacts potentiels d’un passage en clair de LCI
4.1. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne
LCI en matière de diversité des opérateurs de la TNT
L’analyse menée dans cette section vise à examiner l’impact sur la diversité des opérateurs de
l’éventuelle arrivée de LCI sur la TNT gratuite et les effets cumulés dans l’hypothèse de plusieurs
passages en clair. Car, bien qu’elles ne s’inscrivent pas dans un processus d’appel aux candidatures,
ces demandes de passage en clair, si elles venaient à être autorisées par le Conseil, se traduiraient
par l’arrivée d’une ou plusieurs nouvelles chaînes sur la TNT gratuite.
4.1.A. La structure des offres de TNT gratuite et payante par type
d’opérateur
33 chaînes sont aujourd’hui diffusées sur la TNT en France métropolitaine, dont 25 gratuites et 8
payantes126, et trois groupes d’opérateurs127 peuvent être distingués sur la TNT :
Les opérateurs du secteur public (Groupe France Télévisions, Arte France, LCP‐AN et Public
Sénat) ;
Les opérateurs privés historiques (Groupe TF1, Groupe M6 et Groupe Canal Plus) ;
Les opérateurs privés dits « indépendants » (NextRadioTV, NRJ Group, etc.).
126 Voir en annexe l’évolution détaillée du paysage de la TNT. 127 Cette catégorisation a été retenue par le Conseil d’État, notamment dans le cadre de sa décision n° 363978
du 23 décembre 2013 relative à la demande de la société Métropole Télévision d’annuler l’agrément du CSA
donné à l’opération d’acquisition des sociétés Direct 8 et Direct Star par le groupe Canal Plus.
VERSION PUBLIQUE 163/206
Répartition des chaînes gratuites et payantes de la TNT par opérateur en 2014128
Source : CSA
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Canal Plus NRJ Group NextRadioTV Autres Total
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NRJ 12
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BFM TV
RMC Découverte
Arte (Arte France)
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Chaînes payantes 0 3 2 4 0 0 0 8131
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Légende : En vert : les chaînes publiques En bleu : les chaînes privées gratuites En rouge : les chaînes payantes
128 Ce tableau présente l’offre de chaînes nationales de la TNT à date et n’anticipe pas les effets de la volonté des groupes TF1 et M6 de restituer l’autorisation de TF6 qui
devrait intervenir le 31 décembre 2014. 129 Détenue à 80 % par le groupe TF1 et à 20 % par la Principauté de Monaco. 130 Détenue à 80 % par le groupe TF1 et à 20 % par Discovery Communications. 131 TF6 étant détenue à parts égales par les groupes TF1 et M6, elle compte pour une chaîne chez chacun des deux opérateurs mais n’est comptabilisée qu’une seule fois
dans les totaux des chaînes payantes et de l’ensemble des chaînes de la TNT. 132 Diffusées sur un même canal partagé (La Chaîne Parlementaire), LCP‐AN et Public Sénat comptent pour deux services distincts.
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VERSION PUBLIQUE 167/206
Évolution du nombre de chaînes de la TNT gratuite par type d’opérateur, 2005‐2014
Source : CSA
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Dont Groupe TF1 1135 3 +200 % 4 +33 %
Dont Groupe M6 2 2 0 % 3 +50 %
Dont Groupe Canal Plus 1 1 0 % 3 +200 %
Opérateurs privés « indépendants » 7 5 ‐29 % 7 +40 %
Dont NRJ Group 1 1 0 % 2 +100 %
Dont NextRadioTV 1 1 0 % 2 +100 %
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Avec 6 chaînes supplémentaires entre fin 2005 et aujourd’hui (nouvellement créées ou rachetées), le
poids des opérateurs privés historiques dans la TNT gratuite s’est accru (+ 18 points). Les acteurs
privés « indépendants » détiennent en 2014 autant de chaînes qu’à la fin de l’année 2005.
Le poids des opérateurs publics sur la TNT gratuite (32 %) est désormais supérieur à celui des
opérateurs privés indépendants (28 %), alors que ces deux groupes faisaient jeu égal à fin 2005.
135 Dans un souci d’éviter les doubles comptes et dans le contexte de la prise de contrôle de la chaîne TMC par
le groupe TF1 en juin 2010 (à l’issue des examens de l’Autorité de la concurrence et du CSA), cette analyse
prend pour convention de comptabiliser TMC uniquement dans le groupe AB jusqu’en 2010. Dans ce tableau, la
chaîne est donc comptée exclusivement dans la catégorie « opérateurs privés « indépendants » » pour l’année
2005 puis dans le groupe TF1 pour les années 2010 et 2014.
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VERSION PUBLIQUE 169/206
Cinq acteurs privés « indépendants » sont actifs sur la TNT gratuite : NRJ Group (NJR12 et Chérie 25),
NextRadio TV (BFM TV et RMC Découverte), Lagardère Active (Gulli), le groupe Amaury (L’Équipe 21)
et Diversité TV (Numéro 23).
Évolution du nombre de chaînes privées de la TNT gratuite par opérateur, 2005‐2014
Source : CSA
Fin 2005 Fin 2010 2014
Groupe TF1 1 3 4
Groupe M6 2 2 3
Groupe Canal Plus 1 1 3
Opérateurs historiques 4 6 10
AB Groupe 2 0 0
Bolloré 1 2 0
NRJ Group 1 1 2
NextRadioTV 1 1 2
Autres 2 1 3
Opérateurs privés « indépendants » 7 5 7
Total TNT gratuite privée 11 11 17
4.1.C. L’analyse de l’impact cumulé potentiel des éventuels passages
en clair sur la diversité des opérateurs de la TNT
4.1.C.1. Les projections sur la TNT gratuite
Le tableau ci‐dessous présente les différentes projections du nombre de chaînes de la TNT gratuite à
l’issue de l’examen par le Conseil des demandes de passage en clair des chaînes LCI, Paris Première et
Planète+.
VERSION
Project
Opérate
Opérate
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Opérate
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171/206
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VERSION PUBLIQUE 172/206
Toujours dans l’hypothèse où aucun passage en clair ne serait autorisé, et dans l’hypothèse
théorique à ce stade où les autorisations de TF6 et Eurosport seraient abrogées, « Le
Minipack » pourrait tomber rapidement à deux chaînes, TF1 ayant évoqué la possibilité de
cesser l’exploitation de LCI à court terme si son transfert sur la TNT gratuite lui était refusé.
Ce départ supplémentaire pourrait d’ailleurs entraîner l’arrêt automatique du bouquet dès
lors qu’il ne peut être exclu que les contrats de distribution conclus entre les chaînes
thématiques de la TNT payante et Canal+ Distribution donnent à ce dernier la possibilité de
cesser la commercialisation du « Minipack » à partir du moment où le nombre de chaînes
passerait en dessous d’un certain seuil ;
Du moment où le passage en clair de Paris Première ou de Planète+ serait autorisé, et même
si LCI restait dans « Le Minipack », la situation reviendrait à celle du cas de figure précédent
puisque le bouquet thématique ne contiendrait plus que deux chaînes.
Le groupe TF1 serait ainsi amené (à nouveau dans l’hypothèse théorique à ce stade où les
autorisations de TF6 et Eurosport seraient abrogées) à restituer entre 2 et 3 autorisations, tandis que
le groupe M6 en perdrait entre 1 et 2, et le groupe Canal Plus 1. Ne subsisteraient sur la TNT payante
que les 3 chaînes « premium » du groupe Canal Plus (Canal+, Canal+ Cinéma et Canal+ Sport).
Projection du nombre d’autorisations par opérateur privé historique en fonction de différentes
hypothèses théoriques138
Source : CSA
Nb d’autorisations au
31/12/2013
Nb d’autorisations en
cas d’acceptation de la
demande et d’arrêt du
bouquet thématique
Nb d’autorisations en
cas de refus de la
demande et d’arrêt du
bouquet thématique
Groupe TF1 7 5 4
Groupe M6 5 4 3
Groupe Canal Plus 7 7 6
Si « Le Minipack » cessait d’être distribué, le poids des opérateurs historiques sur l’ensemble de la
TNT, en termes de nombre de chaînes, deviendrait inférieur à sa part actuelle (18 chaînes sur 33, soit
55 %), et ce même si 3 passages en clair étaient autorisés (16 chaînes sur 31, soit 52 %).
Dans ce même scénario d’arrêt du « Minipack » et d’autorisation de 3 passages en clair, le poids des
opérateurs historiques sur la TNT hors service public serait également moindre (16 chaînes sur 23,
soit 70 %, contre 72 % aujourd’hui avec 18 chaînes sur 25). Ces proportions seraient identiques dans
le cas où aucun passage en clair ne serait autorisé et le bouquet maintenu avec 3 chaînes.
138 L’autorisation de TF6 est comptabilisée à la fois chez le groupe TF1 et chez le groupe M6.
VERSION PUBLIQUE 173/206
Projections du nombre de services détenus par les opérateurs historiques en fonction de différentes hypothèses théoriques
Source : CSA
Situation en 2014
Hypothèse théorique : arrêt du bouquet thématique
Aucun passage en clair 1 passage en clair 2 passages en clair 3 passages en clair
Chaînes gratuites 10 10 11 12 13
Chaînes payantes 8 3 3 3 3
Total 18 13 14 15 16
% total TNT 55 % 46 % 48 % 50 % 52 %
% chaînes privées 72 % 65 % 67 % 68 % 70 %
Situation en 2014
Hypothèse théorique : maintien du bouquet thématique sans Eurosport ni TF6
Aucun passage en clair 1 passage en clair 2 passages en clair 3 passages en clair
Chaînes gratuites 10 10 Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus que 2 chaînes et
donc scénario
identique à celui du
tableau précédent avec
1 passage en clair.
Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus qu’une chaîne et
donc scénario
identique à celui du
tableau précédent avec
2 passages en clair.
Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus aucune chaîne et
donc scénario
identique à celui du
tableau précédent
avec 3 passages en
clair.
Chaînes payantes 8 6
Total 18 16
% total TNT 55 % 52 %
% chaînes privées 72 % 70 %
VERSION PUBLIQUE 174/206
Situation en 2014
Hypothèse théorique : maintien du bouquet thématique sans Eurosport ni TF6 ni LCI
Aucun passage en clair
Passage en clair de
Paris Première ou
Planète+
Passage en clair de
Paris Première et
Planète+
3 passages en clair
Chaînes gratuites 10 Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus que 2 chaînes et
donc scénario
identique à celui du
premier tableau avec
aucun passage en clair.
Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus qu’une chaîne et
donc scénario
identique à celui du
premier tableau avec 1
passage en clair.
Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus aucune chaîne et
donc scénario
identique à celui du
tableau précédent avec
2 passages en clair.
Probable arrêt du
bouquet thématique
qui ne comprendrait
plus aucune chaîne et
donc scénario
identique à celui du
tableau précédent
avec 3 passages en
clair.
Chaînes payantes 8
Total 18
% total TNT 55 %
% chaînes privées 72 %
VERSION PUBLIQUE 175/206
Les opérateurs privés historiques détiennent aujourd’hui 10 des 25 chaînes gratuites de la TNT
nationale (40 %), contre 8 pour les opérateurs publics (32 %) et 7 pour les opérateurs privés
indépendants. Ils possèdent également l’intégralité des 8 services payants du réseau et contrôlent
donc 54 % des 33 chaînes qui composent l’offre de TNT nationale.
Sur le segment des chaînes d’information en continu, l’autorisation de LCI en clair se traduirait par
la présence de trois groupes privés au lieu de deux actuellement.
4.2. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne
LCI en matière de concentration
4.2.A. L’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur la
concentration de l’audience
4.2.A.1. Les scénarios d’audience retenus dans le cadre de cet
examen
Le Conseil a choisi d’analyser l’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur le degré de
concentration du secteur au travers de deux indicateurs, les parts d’audience de la télévision et les
parts du marché de la publicité télévisuelle. Cette analyse s’appuie sur les scénarios de transferts
d’audience élaborés par le Conseil dans la présente étude (voir sections 3.2.F.1. et 3.2.F.2.).
Sont ici privilégiées les hypothèses qui maximisent a priori les effets de l’éventuel passage en clair de
LCI sur la concentration de l’audience et in fine du marché publicitaire, à savoir :
Les hypothèses de PDA de LCI les plus fortes à horizon 2019 (1,2 % et 1,5 %) ;
L’hypothèse de partage de l'impact du passage en clair de LCI sur l’audience des chaînes gratuites
d’information la plus défavorable à BFM TV et la plus favorable à i>Télé, i.e. celle qui affecterait le
plus l’opérateur indépendant NextRadioTV et le moins le groupe privé historique Canal Plus
(hypothèse commune à tous les scénarios). Cette hypothèse a ainsi pour conséquence
d’accentuer l’empreinte du groupe Canal Plus déjà présent en télévisions gratuite et payante, et
réduire a contrario celle d’un des nouveaux acteurs de l’élargissement de 2005 de la TNT.
Toutes les hypothèses de contribution des chaînes gratuites d’information à la croissance de la PDA
de LCI sont en revanche examinées (30 %, 50 %, 60 % et 80 %), avec les postulats de ventilation du
reste des transferts d’audience entre les autres chaînes gratuites établis par le Conseil dans la
présente étude139.
139 À savoir, un transfert d’audience en provenance des chaînes gratuites autres que d’information issu à 65 %
de France 2 (15 %), France 3 (15 %), France 5 (15 %), Arte (10 %), L’Équipe 21 (5 %) et TF1 (5 %), et dont les
35 % restants se répartiraient au prorata de la PDA de chaque chaîne en 2013.
VERSION PUBLIQUE 176/206
La combinaison de ces différentes hypothèses produit un jeu de huit scénarios exposés dans le
tableau ci‐dessous.
Scénarios d’audience retenus pour l’analyse de la concentration140
Source : CSA
Hypothèse de partage de l'impact sur l’audience des chaînes gratuites d’information
BFM TV i>Télé
70 % 30 %
1. PDA LCI en clair en 2019 : 1,2 % 2. PDA LCI en clair en 2019 : 1,5 %
Hypothèses de transferts d’audience des
chaînes gratuites d'information vers LCI
Hypothèses de transferts d’audience des
chaînes gratuites d'information vers LCI
A B C D A B C D
30 % 50 % 60 % 80 % 30 % 50 % 60 % 80 %
A1 X
B1 X
C1 X
D1 X
A2 X
B2 X
C2 X
D2 X
4.2.A.2. L’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur la
concentration de l’audience
4.2.A.2.1. L’impact potentiel de l’éventuel passage en clair de
LCI sur les parts d’audience des principaux opérateurs
D’après les scénarios C2 et D2, qui maximisent la PDA des chaînes gratuites du groupe TF1 à horizon
2019, celle‐ci pourrait augmenter de 1,5 point pour atteindre près de 30,4 % dans cinq ans (sur la
base de la PDA des chaînes gratuites du groupe TF1 en 2013).
Dans les scénarios A2, B2, C2 et D2, la PDA cumulée des chaînes gratuites des trois opérateurs privés
historiques et de la chaîne Canal+, établie à 51,0 % en 2013141, gagnerait environ 1,1 point à horizon
2019, pour atteindre 52,1 %.
140 À titre d’illustration, et dans un souci de faciliter la lecture du tableau, le scénario C2 correspond à la
combinaison d’une hypothèse de partage de l’impact réparti, pour les chaînes d’information en continu, à 70 %
sur BFM TV et 30 % sur i>Télé, d’une hypothèse de PDA de LCI en clair en 2019 de 1,5 %, et d’une hypothèse de
transfert d’audience des autres chaînes gratuites de 40 %. 141 Cette PDA agrégée est la somme des PDA 2013 des chaînes gratuites des groupes TF1 (TF1, TMC, NT1 et
HD1), M6 (M6, W9 et 6ter) et Canal Plus (i>Télé, D8 et D17), et de la chaîne Canal+. Elle comporte une marge
d’erreur de +/‐0,55 point. Source : Médiamétrie.
VERSION PUBLIQUE 177/206
En revanche, dans le scénario D2, la PDA des opérateurs privés indépendants de la TNT gratuite
perdrait 0,8 point d’ici à 2019, passant de 7,0 % en 2013142 à 6,2 %.
142 Cette PDA agrégée correspond à la somme des PDA 2013 des chaînes BFM TV, RMC Découverte, NRJ 12,
Chérie 25, Gulli, L’Équipe 21 et Numéro 23. Elle comporte une marge d’erreur de +/‐0,35 point. Source :
Médiamétrie.
VERSION PUBLIQUE 178/206
Projections de parts d’audience de la télévision des principaux groupes en dans l’hypothèse où la PDA de LCI en clair atteindrait 1,2 % ou 1,5 % en 2019
(Individus 4 ans et plus équipés d’un téléviseur)
(En %)
Sources : CSA et Médiamétrie pour les données 2013
PDA LCI = 1,2 % France
Télévisions143 Groupe TF1144 Groupe M6144
Groupe
Canal+145
Groupe
NextRadioTV Groupe NRJ144
Autres chaînes
privées
de la TNT
gratuite146
Autres chaînes
publiques
de la TNT
gratuite147
PDA 2013 28,6 % 28,9 % 14,0 % 8,0 % 2,4 % 2,4 % 2,2 % 2,7 %
Scénario A1 28,2 % 30,0 % 14,0 % 7,9 % 2,2 % 2,4 % 2,2 % 2,4 %
Scénario B1 28,3 % 30,1 % 14,0 % 7,8 % 2,0 % 2,4 % 2,2 % 2,4 %
Scénario C1 28,3 % 30,1 % 14,0 % 7,8 % 2,0 % 2,4 % 2,2 % 2,5 %
Scénario D1 28,5 % 30,1 % 14,0 % 7,8 % 1,8 % 2,4 % 2,2 % 2,5 %
PDA LCI = 1,5 % France
Télévisions143 Groupe TF1144 Groupe M6144
Groupe
Canal+145
Groupe
NextRadioTV Groupe NRJ144
Autres chaînes
privées
de la TNT
gratuite146
Autres chaînes
publiques
de la TNT
gratuite147
PDA 2013 28,6 % 28,9 % 14,0 % 8,0 % 2,4 % 2,4 % 2,2 % 2,7 %
Scénario A2 28,1 % 30,3 % 14,0 % 7,9 % 2,1 % 2,4 % 2,1 % 2,4 %
Scénario B2 28,2 % 30,3 % 14,0 % 7,8 % 1,9 % 2,4 % 2,2 % 2,4 %
Scénario C2 28,3 % 30,4 % 14,0 % 7,8 % 1,8 % 2,4 % 2,2 % 2,4 %
Scénario D2 28,4 % 30,4 % 14,0 % 7,7 % 1,7 % 2,4 % 2,2 % 2,5 %
143 Hors France Ô dont l’audience n’est pas mesurée 144 Chaînes gratuites uniquement. 145 Inclut la chaîne Canal+ et les chaînes gratuites du groupe Canal Plus. 146 Gulli, L’Équipe 21 et Numéro 23. 147 Arte, France Ô et La Chaîne Parlementaire.
VERSION PUBLIQUE 179/206
L’Autorité de la concurrence considère qu’une opération de concentration horizontale justifie une
analyse approfondie si la part de marché de l’entité résultant de l’opération est supérieure ou égale à
25 %, seuil également retenu par la Commission européenne148.
En deçà de ce palier, l’Autorité estime qu’une atteinte à la concurrence est peu probable, sauf cas
particulier.
Appliqué à la PDA du groupe TF1 dans l’éventualité d’un passage en clair de LCI, ce critère révèle la
nécessité d’étudier de façon approfondie l’impact de cette opération sur la concentration de
l’audience de la télévision. La PDA des chaînes gratuites du groupe TF1 est en effet déjà supérieure à
25 % (près de 29 % en 2013149) et s’avère susceptible, quel que soit le scénario étudié, d’atteindre et
de dépasser 30 %.
4.2.A.2.2. L’impact potentiel de l’éventuel passage en clair de
LCI sur le degré de concentration de l’audience
Pour évaluer l’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur le degré de concentration de
l’audience, il peut être fait recours à l’indice Herfindhal‐Hirschman (IHH). Généralement utilisé dans
le cadre de l’analyse concurrentielle d’une opération de concentration ‐ notamment par la
Commission européenne et l’Autorité de la concurrence148 ‐ cet indicateur est égal à la somme des
carrés des parts de marché (en l’occurrence, des parts d’audience) de chacune des entreprises
considérées dans l’analyse.
Le niveau de l’indice après l’opération et sa variation par rapport à la situation antérieure (appelée
delta) sont pris en compte.
148 Source : Projet révisé des lignes directrices de l’Autorité de la concurrence relatives au contrôle des concentrations, février 2013. 149 Cette PDA agrégée résulte de la somme des PDA 2013 des chaînes en clair du groupe TF1. Elle comporte une
marge d’erreur de +/‐ 0,2 point. Source : Médiamétrie.
VERSION PUBLIQUE 180/206
Indice Herfindhal‐Hirschman (IHH) calculé sur les parts d’audience des principaux opérateurs en
2013 et en 2019 selon différents scénarios de passage en clair de LCI150
Source : CSA (d’après Médiamétrie pour les données 2013)
IHH Delta
2013 1 927 ‐
Scénario A1 1 962 +36
Scénario B1 1 970 +43
Scénario C1 1 974 +47
Scénario D1 1 982 +55
Scénario A2 1 970 +44
Scénario B2 1 980 +54
Scénario C2 1 985 +59
Scénario D2 1 995 +69
Lorsque l'IHH d’un marché à l'issue d’une opération de concentration est compris entre 1 000 et
2 000 et que le delta est inférieur à 250 ‐ comme ce serait le cas pour le critère de part d’audience de
la télévision dans l’éventualité du passage en clair de LCI d’après les simulations présentées dans le
tableau ci‐dessus ‐ l’Autorité de la concurrence et la Commission européenne estiment qu’il est peu
probable que ladite opération (ici l’éventuel passage en clair de LCI) soulève des problèmes de
concurrence horizontaux sur le marché en question.
4.2.B. L’impact de l’éventuel passage en clair de LCI sur la
concentration des parts du marché de la publicité télévisuelle
4.2.B.1. L’impact potentiel de l’éventuel passage en clair de LCI sur
les parts de marché publicitaire des principaux opérateurs
À partir des transferts d’audience estimés par le Conseil, des parts de marché publicitaire151 peuvent
être calculées sur la base de la valeur du point de PDA152 de chaque chaîne en 2013 et de la valeur
nette du marché de la publicité télévisuelle en 2013.
150 L’Autorité de la concurrence précise que « lorsqu’il n’est pas possible, faute d’information disponible, d’intégrer dans le calcul toutes les entreprises présentes, il convient de se limiter aux principaux opérateurs dont les parts de marché peuvent être identifiées, l’impact des petits acteurs sur la valeur de l’IHH étant réduit » (source : Projet révisé des lignes directrices de l’Autorité de la concurrence relatives au contrôle des concentrations, février 2013). Le calcul est effectué ici avec les parts d’audience des groupes France Télévisions (hors France Ô dont l’audience n’est pas mesurée), TF1 (chaînes gratuites uniquement), M6 (chaînes gratuites uniquement), Canal Plus (Canal+ et chaînes gratuites), NextRadioTV et NRJ (chaînes gratuites uniquement), l’ensemble représentant plus de 84 % de l’audience en 2013. 151 L’analyse est ici réalisée à l’échelle des groupes audiovisuels et non de leurs régies publicitaires. 152 Valeur du point de PDA = chiffre d’affaires publicitaire/PDA.
VERSION PUBLIQUE 181/206
D’après ces projections, le passage de LCI en clair permettrait à la chaîne de gagner entre 1,00 et 1,29
point de part de marché publicitaire à horizon 2019. En revanche, dans le scénario D2
volontairement maximaliste, où la PDA de LCI est la plus forte (1,5 %) et la contribution des chaînes
gratuites d’information à la croissance de son audience la plus élevée (80 %), cette opération ferait
perdre respectivement 0,84 point et 0,45 point de part de marché à BFM TV et i>Télé en 2019.
C’est logiquement dans le scénario A2, qui combine la PDA de LCI la plus forte à horizon 2019 (1,5 %)
et le transfert d’audience en provenance de BFM TV et i>Télé le plus faible (30 %), que la part de
marché conjointe des trois chaînes d’information en continu atteint son niveau le plus élevé (4,15 %),
ce qui rend ce scénario improbable.
Projections des parts du marché publicitaire télévisuel net des chaînes d’information en continu
dans l’hypothèse où la PDA de LCI en clair atteindrait 1,2 % ou 1,5 % en 2019
(En %)
Sources : CSA, dossier de demande de passage en clair de LCI, réponses des groupes Canal Plus et NextRadioTV
au questionnaire CSA et IREP ‐ Traitement CSA ‐ Secret des affaires
[…]
Les chaînes gratuites du groupe TF1, qui concentrent déjà près de […] % du chiffre d’affaires
publicitaire net global de la télévision en 2013, verraient – dans l’hypothèse du passage en clair de
LCI, selon les scénarios du CSA retenus dans le cadre de cette analyse, à marché publicitaire constant
(en valeur) et sur la base de la part de marché publicitaire 2013 du groupe TF1 – leur part de marché
groupée progresser de 0,87 point à 1,44 point pour atteindre […] % à [….] % en 2019.
La part de marché mutualisée des chaînes gratuites des trois opérateurs privés historiques et de la
chaîne Canal+, à 79,22 % en 2013, pourrait gagner jusqu’à 1,02 point à horizon 2019, pour atteindre
80,24 % dans le scénario D2.
Celle des opérateurs privés indépendants de la TNT gratuite perdrait jusqu’à 0,85 point dans ce
même scénario, passant de 6,15 % en 2013 à 5,30 % en 2019.
Projections des parts de marché publicitaire télévisuel net des principaux groupes dans l’hypothèse
où la PDA de LCI en clair atteindrait 1,2 % ou 1,5 % en 2019
(En %)
Sources : CSA, dossier de demande de passage en clair de LCI, réponses des opérateurs au questionnaire CSA,
publications opérateurs et IREP ‐ Traitement CSA
Secret des affaires
[…]
Compte tenu de la part de marché publicitaire du groupe TF1, bien supérieure au seuil de 25 %
précédemment évoqué et susceptible de s’accroître avec l’éventuel passage en clair de LCI, l’impact
de cette opération sur la concentration du marché publicitaire appelle une analyse complémentaire.
VERSION PUBLIQUE 182/206
4.2.B.2. L’impact potentiel de l’éventuel passage en clair de LCI sur
le degré de concentration du marché de la publicité
télévisuelle
L’Autorité de la concurrence et la Commission européenne considèrent que, lorsque l'IHH d’un
marché suite à une concentration est supérieur à 2 000 et que le delta est inférieur à 150, cette
opération (ici l’éventuel passage en clair de LCI) est peu susceptible d’engendrer des problèmes de
concurrence horizontaux sur le marché en question.
Or d’après les calculs produits sur la base des scénarios sélectionnés, l'IHH du marché de la publicité
télévisuelle à l'issue de l’éventuel passage en clair de LCI correspondrait à ce cas de figure, et ce
quelles que soient les hypothèses envisagées.
Selon cet indicateur, l’arrivée de LCI sur la TNT gratuite ne devrait donc probablement pas poser de
problèmes de concurrence horizontaux sur le marché de la publicité télévisuelle, liés à la
concentration.
Indice Herfindhal‐Hirschman (IHH) calculé sur les parts de marché publicitaire TV des principaux
opérateurs en 2013 et en 2019 selon différents scénarios de passage en clair de LCI153
Sources : CSA, dossier de demande de passage en clair de LCI, réponses des opérateurs au questionnaire CSA,
publications opérateurs et IREP ‐ Traitement CSA
IHH Delta
2013 2 874 ‐
Scénario A1 2 943 +68
Scénario B1 2 955 +80
Scénario C1 2 961 +86
Scénario D1 2 973 +98
Scénario A2 2 959 +84
Scénario B2 2 974 +100
Scénario C2 2 982 +108
Scénario D2 2 998 +123
Par ailleurs, la Commission européenne n’exclut pas la possibilité qu’une opération de concentration
puisse porter atteinte à la concurrence, même en deçà de ce seuil, dans le cas où l’une des parties à
l’opération détiendrait, avant la concentration, une part de marché supérieure ou égale à 50 %.
La part de marché des chaînes gratuites du groupe TF1 s’élève à […] % en 2013 et l’ensemble du
chiffre d’affaires de la publicité télévisuelle du groupe, chaînes payantes incluses, représente environ
[…] % des revenus nets de la publicité télévisuelle en 2013.
153 Le calcul est effectué ici avec les parts de marché des groupes France Télévisions, TF1 (chaînes gratuites
uniquement), M6 (chaînes gratuites uniquement), Canal Plus (Canal+ et chaînes gratuites), NextRadioTV et NRJ
(chaînes gratuites uniquement), l’ensemble représentant environ 94 % du marché publicitaire net en 2013.
VERSION PUBLIQUE 183/206
[…], la part de marché du groupe TF1 atteste du fort degré de concentration de ce marché,
indépendamment de l’arrivée éventuelle de LCI sur la TNT gratuite.
4.3. L’analyse de l’impact de nature concurrentielle d’un passage en
clair de LCI et mesures correctrices envisageables
4.3.A. L’analyse de nature concurrentielle
Le CSA a saisi pour avis l’Autorité de la concurrence sur la nécessité de subordonner une éventuelle
autorisation de passage en clair de la chaîne LCI à des obligations de nature concurrentielle en lui
demandant de préciser le cas échéant les mesures correctrices pouvant éventuellement être
envisagées.
Dans son avis n° 14‐A‐07 du 18 juin 2014, l’Autorité rappelle à titre liminaire que le passage en clair
des chaînes LCI, Paris Première et Planète+ est susceptible d’emporter des effets sur l’équilibre
concurrentiel des marchés de droits de diffusion et du marché de la publicité télévisuelle.
Les analyses relatives à la demande de LCI portent cependant exclusivement sur le marché de la
publicité, dans la mesure où le passage en clair de la chaîne, eu égard à sa ligne éditoriale, n’est pas
susceptible d’avoir des effets sur les marchés de droits de diffusion.
L’Autorité estime que les instruments de contrôle des concentrations peuvent servir de référentiel
utile à l’analyse du Conseil supérieur de l’audiovisuel. À cet effet, le Conseil retient la méthodologie
d’analyse prospective fondée sur la pratique décisionnelle de l’Autorité qui consiste à vérifier la
pertinence, la proportionnalité et la faisabilité de diverses mesures d’encadrement envisageables.
4.3.A.1. La définition du marché de la publicité télévisuelle et
l’analyse de la position du groupe TF1
La pratique décisionnelle des autorités communautaire et nationale de concurrence distingue le
marché de la publicité télévisuelle de celui de la publicité diffusée sur d’autres médias, notamment
Internet154. La dimension géographique du marché de la publicité télévisuelle est nationale.
Lors de l’acquisition de TMC et NT1 par le groupe TF1 en 2010, l’Autorité de la concurrence a conclu
à l’existence d’une position dominante du groupe sur le marché de la publicité télévisuelle.
154 Voir notamment la décision n° 10‐DCC‐11 du 26 janvier 2010 de l’Autorité de la concurrence relative à la
prise de contrôle exclusif par le groupe TF1 de la société NT1 et Monte‐Carlo Participations (groupe AB) et la
décision n° 14‐DCC‐50 du 2 avril 2014 relative à la prise de contrôle exclusif des sociétés Direct 8, Direct Star,
Direct Productions, Direct Digital et Bolloré Intermédia par Vivendi SA et Groupe Canal Plus.
VERSION PUBLIQUE 184/206
Depuis l’acquisition de TMC et NT1 en 2010, le groupe TF1 demeure le premier acteur du secteur de
la télévision gratuite, avec une part de marché publicitaire net de […] % en 2013, et d'environ […] % si
l’on intègre les chaînes payantes éditées par le groupe.
En effet, malgré une diminution continue de la part d’audience (de 27,8 % en 2008 à 22,8 % en 2013)
et de la part marché de la chaîne TF1 depuis une dizaine d’années, l’acquisition de TMC et NT1, puis
l’entrée sur le marché de HD1 en 2012, ont permis au groupe de stabiliser ses parts d’audience et ses
parts de marché au niveau de celles de 2009.
L’analyse du Conseil le conduit à conclure que la nature du pouvoir de marché du groupe TF1 a
évolué ces dernières années.
Il repose toujours sur la puissance des programmes et des écrans publicitaires de la chaîne TF1.TF1
est la seule chaîne en mesure de proposer des écrans très puissants (i.e. supérieurs à 10 GRP), dans
un contexte de fragmentation des audiences qui s’est traduit par une forte augmentation du nombre
d’écrans peu et très peu puissants et une forte baisse du nombre d’écrans puissants et très puissants.
Ces derniers, plus rares et très recherchés par les annonceurs, ont permis à TF1 de continuer à
bénéficier d’un effet de « prime au leader » et de limiter ainsi la baisse de sa part de marché
publicitaire (de 47,4 % en 2008 à […] % en 2013, soit […] de celle de M6).
Part de TF1 par niveau de puissance des écrans en 2007 et 2013
(En %)
Source : Médiamétrie ‐ Cible ensemble 4 ans et plus équipés d’un téléviseur.
[…]
Depuis 2010, le pouvoir de marché du groupe TF1 résulte également de la détention de plusieurs
chaînes gratuites, au nombre de quatre depuis le mois de décembre 2012 (TF1, NT1, TMC et HD1).
L’intégration des revenus publicitaires de TMC et NT1 dans le périmètre du groupe TF1, et le
développement de HD1, qui est la première chaîne en PDA parmi celles qui sont entrées sur le
marché en 2012, ont permis au groupe de résister à la pression concurrentielle croissante dans le
secteur de la télévision gratuite
Ainsi, le pouvoir de marché du groupe TF1 résulte aujourd’hui de sa position toujours très forte sur
les écrans puissants et de la détention du plus grand nombre de chaînes gratuites parmi les groupes
privés de télévision gratuite.
4.3.A.2. L’impact concurrentiel d’un éventuel passage en clair
Dans l’hypothèse d’un passage en clair de LCI, le groupe TF1 exploiterait cinq chaînes gratuites sur la
plateforme TNT et bénéficierait d’un effet de gamme qu’aucun autre groupe présent en télévision
gratuite ne serait en mesure de répliquer. Dans ce contexte, la présente étude d’impact met en
VERSION PUBLIQUE 185/206
évidence plusieurs leviers à la disposition du groupe TF1 lui permettant d’augmenter sensiblement
ses recettes publicitaires.
En premier lieu, TF1 pourrait chercher à utiliser les fortes audiences de ses programmes, notamment
ses journaux d’information de 13 heures et de 20 heures, ainsi que ses programmes de première
partie de soirée pour promouvoir les programmes de la chaîne LCI et lui permettre d’accroitre son
audience. L’utilisation de la promotion et de la publicité croisées est susceptible d’être efficace dans
le cas d’une chaîne d’information en continu car elle peut conduire les téléspectateurs à modifier
leurs habitudes de consommation d’information télévisée de manière récurrente et durable, au‐delà
du programme spécifique faisant l’objet de la promotion.
TF1 pourrait être également incité à utiliser ce levier pour compenser la numérotation peu favorable
qu’aurait LCI dans l’absolu et de manière relative par rapport aux autres chaînes gratuites
d’information en continu de la TNT gratuite.
Le Conseil relève, que les deux autres chaînes d’information en continu ne peuvent bénéficier d’un
tel effet. BFM TV n’est pas adossée à une chaîne gratuite historique réalisant de fortes audiences et
i>Télé peut bénéficier des audiences des chaînes Canal+ en clair ou de D8, mais qui ne sont
cependant pas comparables à celles de TF1.
En second lieu, le groupe TF1 pourrait être incité à utiliser sa position unique en termes de nombre
de chaînes, de couverture de cibles commerciales et de puissance d’écrans pour mettre en place des
couplages publicitaires, notamment entre les chaînes TF1 et LCI. L’offre que le groupe TF1 est
susceptible de mettre à disposition des annonceurs pourrait lui permettre de stimuler les recettes
publicitaires de LCI en améliorant notamment son taux de transformation et son taux de remplissage
(cf. 3.3.B.2).
4.3.B. Les mesures correctrices envisageables
Dans son avis, l’Autorité propose au CSA […].
Seront successivement examinés les cas de la promotion et de la publicité croisées, des couplages
publicitaires et de la séparation des régies.
4.3.B.1. La promotion et la publicité croisées
Ainsi qu’il a été indiqué précédemment, le groupe TF1 pourrait être incité à utiliser les fortes
audiences de sa chaîne mère par le biais de la promotion et de la publicité croisées pour renforcer
l’audience de LCI. Une interdiction de ces pratiques limitée dans le temps, pour une durée de trois
ans (à compter du passage en clair de la chaîne s’il était agréé par le Conseil), et portant uniquement
sur la promotion de LCI sur l’antenne de TF1 apparaît à la fois pertinente, proportionnée et
facilement vérifiable.
VERSION PUBLIQUE 186/206
Cette mesure viserait à éviter une stratégie de montée rapide de l’audience de LCI, qui pourrait avoir
des effets importants, en particulier sur les chaînes en concurrence directe avec la chaîne LCI, et d’en
lisser les effets dans le temps. En effet, en utilisant de tels procédés de promotion, LCI pourrait
chercher à atteindre, voire dépasser avant 2019 les objectifs de part d’audience figurant dans sa
demande (la chaîne prévoit d’atteindre une PDA de 1,2 % en cinq ans). Une telle stratégie pourrait
accentuer les effets de transfert d’audience des autres chaînes d’information en continu vers LCI et
améliorer sensiblement ses performances publicitaires.
Dans ses courriers en date du 7 juillet 2014 et du 25 juillet 2014, le groupe TF1 propose [...].
Dans un souci de corriger les effets de nature concurrentielle que pourrait avoir un passage en clair
de la chaîne LCI, cet engagement serait un minimum. Il constitue un élément d’appréciation
complémentaire à l’analyse de la mesure de l’impact de la demande de la chaîne.
4.3.B.2. Les couplages publicitaires et la séparation des régies
Les relations entre les annonceurs et les régies publicitaires sont fixées par les Conditions générales
de vente, publiées par les régies au mois d'octobre de chaque année. Ces documents présentent
l’ensemble des conditions techniques (formats et livraison des spots…), juridiques (validation des
spots par l'ARPP, attestations de mandats…) et commerciales relatives à la diffusion de la publicité
sur les chaînes pour l'année à venir. Les conditions commerciales portent, d’une part, sur les
conditions de majoration et de remise sur les tarifs bruts de référence et, d’autre part, sur la
description des produits commerciaux proposés, pour partie sous forme de couplages publicitaires.
Dans sa pratique décisionnelle, l’Autorité de la concurrence distingue plusieurs modalités de ventes
couplées. On peut en particulier mentionner le cas des « ventes groupées pures », c’est‐à‐dire les
ventes liées du fait de l’imposition exclusivement commerciale d’une obligation d’acheter deux ou
plusieurs produits ensemble155 et les « ventes groupées mixtes », c’est‐à‐dire le fait de vendre
plusieurs produits ensemble à de meilleures conditions que celles proposées si les produits sont
vendus séparément. Cette dernière pratique est à l’œuvre sur le marché publicitaire156.
Les couplages publicitaires en télévision, appelés plus communément « produits
commerciaux groupés », « packs » ou « packages » relèvent donc des « ventes groupées mixtes » au
sens des définitions de l’Autorité de la concurrence.
155 Une telle pratique ne semble pas actuellement à l’œuvre sur le marché publicitaire télévisuel. En effet, dans
leurs Conditions générales de vente, les régies publicitaires prévoient la possibilité de commercialiser les
espaces publicitaires des chaînes de manière individuelle (offres « spot à spot ») et sur la base de tarifs propres
à chacune d’elles. 156 Le cas des « ventes groupées techniques », c’est‐à‐dire les ventes liées du fait de l’intégration technique des
produits, n’est pas approfondi car ce type de dispositif n’est pas transposable au marché publicitaire.
VERSION PUBLIQUE 187/206
Si la régie TF1 Publicité ne propose pas actuellement d’offres groupées entre la chaîne TF1 et les
autres chaînes dont elle assure la commercialisation des espaces publicitaires, la stratégie
commerciale du groupe pourrait évoluer à l’avenir, notamment en raison d’un passage en clair de
LCI.
En raison de la puissance des écrans disponibles sur l’antenne de TF1 et de l’effet de gamme du
groupe, les régies concurrentes, principalement NextRégie, ne seraient pas en mesure de répliquer
efficacement une telle stratégie. La prohibition partielle des couplages apparaît donc pertinente et
proportionnée. Cette mesure pourrait viser à neutraliser les effets de gamme en interdisant toutes
formes de ventes couplées pures entre LCI et les autres chaînes figurant dans le portefeuille de TF1
Publicité. En outre, l’interdiction des ventes couplées simples entre TF1 et LCI pourrait être envisagée
pour éviter la mise en place de remises tarifaires basées sur la puissance de TF1, permettant de
vendre les écrans moins puissants de LCI, et d’augmenter son taux de transformation.
En revanche, imposer une séparation des régies semblerait disproportionné, dès lors que cela
conduirait à imposer des conditions de commercialisation de LCI pouvant priver la chaîne de tout
espace économique eu égard à son potentiel d’audience.
Afin d’assurer l’effectivité de la prohibition des couplages, d’autres solutions peuvent être
envisagées. La désignation d’un mandataire indépendant chargé de vérifier les contrats et de
s’assurer de leur conformité aux conditions générales de vente pourrait être une solution plus
adaptée.
Les interdictions de couplage pourraient être limitées dans le temps, jusqu’à l’échéance de
l’autorisation de la chaîne en 2020, et assorties d’une clause de rendez‐vous au bout de trois années
d’application (à compter du passage en clair de la chaîne s’il était agréé par le Conseil) pour mesurer
les effets de cette obligation et s’assurer qu’elle demeure pertinente.
Dans ses courriers en date du 7 juillet 2014 et du 25 juillet 2014, […].
Dans un souci de corriger les effets de nature concurrentielle que pourrait avoir un passage en clair
de la chaîne LCI, cet engagement, au même titre que l’engagement relatif à la promotion croisée de
la chaîne LCI sur la chaîne TF1, serait un minimum. Il constitue un élément d’appréciation
complémentaire à l’analyse de la mesure de l’impact de la demande de la chaîne.
Dans l’hypothèse du passage en clair de LCI, le groupe TF1 pourrait être incité à utiliser la
promotion et la publicité croisées, notamment pour compenser la numérotation peu favorable de
sa chaîne d’information, dans l’absolu et de manière relative par rapport à BFM TV et i>Télé.
Une interdiction de ces pratiques limitée dans le temps, pour une durée de trois ans (à compter
du passage en clair de la chaîne s’il était agréé par le Conseil), et portant uniquement sur la
promotion de LCI sur l’antenne de TF1 apparaît à la fois pertinente, proportionnée et facilement
vérifiable.
Le groupe TF1 pourrait également être incité à utiliser sa position unique en termes de nombre de
VERSION PUBLIQUE 188/206
chaînes, de couverture de cibles commerciales et de puissance d’écrans pour mettre en place des
couplages publicitaires, notamment entre les chaînes TF1 et LCI.
Pour neutraliser les effets de gamme du groupe, l’interdiction de toutes formes de ventes
couplées pures entre LCI et les autres chaînes figurant dans le portefeuille de TF1 Publicité
pourrait être mise en place. En outre, l’interdiction des ventes couplées simples entre TF1 et LCI
pourrait être envisagée afin d’éviter la mise en place de remises tarifaires basées sur la puissance
de TF1, permettant de vendre les écrans moins puissants de LCI, et d’augmenter son taux de
transformation. Ces deux mesures apparaissent à la fois pertinentes et proportionnées.
En revanche, imposer une séparation des régies semblerait disproportionné, dès lors que cela
conduirait à imposer des conditions de commercialisation de LCI pouvant priver la chaîne de tout
espace économique eu égard à son potentiel d’audience.
Afin d’assurer l’effectivité de la prohibition des couplages, d’autres solutions peuvent être
envisagées. La désignation d’un mandataire indépendant chargé de vérifier les contrats et de
s’assurer de leur conformité aux conditions générales de vente pourrait être une solution plus
adaptée.
Les interdictions de couplage pourraient être limitées dans le temps, jusqu’à l’échéance de
l’autorisation de la chaîne en 2020, et assorties d’une clause de rendez‐vous au bout de trois
années d’application (à compter du passage en clair de la chaîne s’il était agréé par le Conseil)
pour mesurer les effets de cette obligation et s’assurer qu’elle demeure pertinente.
Les engagements en matière de promotion croisée et de publicité proposés par le groupe TF1
seraient des minimums au regard des effets potentiels de nature concurrentielle de l’éventuel
passage en clair de LCI. Ils constituent des éléments d’appréciation complémentaires à l’analyse
de la mesure de l’impact de la demande de la chaîne.
4.4. L’analyse de l’impact potentiel du passage en clair de la chaîne
LCI sur la télévision payante
4.4.A. Un contexte de baisse du nombre d’abonnements et de
l’audience de la télévision payante
Les services de télévision payante sont distribués sur différentes plateformes : TNT, câble, satellite,
ADSL et fibre optique. Sur certaines d’entre elles, les offres de télévision payante proposées
connaissent à la fois une baisse du nombre d’abonnements, mais aussi une baisse de l’audience des
chaînes.
Ainsi, selon Médiamétrie, qui publie deux fois par an le nombre d’abonnés aux offres payantes du
câble et à CanalSat, le nombre de ces abonnés sur satellite et ADSL est passé de 12,3 millions à 9,8
millions, entre le second semestre 2010157 et le premier semestre 2014158, tandis que le nombre
d’abonnés aux offres payantes du câble est passé de 4,6 millions à 3,6 millions d’individus.
157 Vague 20 de l’étude Médiamat Thématik : 30 août 2010 ‐ 13 février 2011. 158 Vague 27 de l’étude Médiamat Thématik : 30 décembre 2013 – 15 juin 2014.
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VERSION PUBLIQUE 190/206
Par ailleurs, après avoir rattrapé en 2010 et 2011 la baisse de leurs recettes publicitaires intervenue
en 2008 et 2009, les chaînes payantes ont subi une nouvelle baisse de ces revenus en 2012, subissant
ainsi les effets de la baisse des recettes publicitaires de la télévision entre 2011 et 2012 ainsi que la
baisse de leur audience. La part de marché des chaînes thématiques dans les investissements
publicitaires bruts à la télévision est passée de 10,5 % en 2009 à 8,3 % en 2013.
Recettes publicitaires et parts de marché publicitaire nettes des chaînes payantes (hors Canal+)
(En millions d’euros et en %)
Source : CSA, déclaration des éditeurs
Deux facteurs peuvent expliquer ces tendances :
Le premier tient à l’absence de mesure de l’audience des bouquets de chaînes payantes proposés par
les fournisseurs d’accès à internet alors même que la réception des services de télévision par l’ADSL
est en croissance continue. Le recul perçu de la télévision payante, tant en nombre d’abonnements
qu’en audience, doit ainsi être nuancé même si ce facteur n’explique pas la baisse des recettes
publicitaires des chaînes payantes.
Le second facteur tient aux évolutions récentes intervenues dans le secteur de la télévision. La place
qu’occupent désormais les nouveaux usages de la télévision, en particulier non linéaires payants et
gratuits (ex. : télévision de rattrapage), dans la consommation générale de la télévision a un effet sur
les abonnements et l’audience de la télévision payante linéaire, au même titre que sur l’audience de
la télévision gratuite. En outre, la consommation de la télévision payante, principalement structurée
autour de l’offre premium et de l’offre d’abondance, a également évolué avec le développement
d’offres proposant des contenus thématiques premium, en particulier de sport. Enfin, la télévision
payante, et en particulier ses offres dites d’abondance, a vu ses avantages relatifs par rapport à
l’offre gratuite, en termes de nombre de chaînes et de variété des thématiques, partiellement remis
en cause avec le développement de l’offre de TNT gratuite qui connaît un enrichissement progressif.
4.4.B. Le risque d’une baisse d’attractivité des offres de chaînes
payantes
Un éventuel passage en clair de LCI, Paris Première et/ou Planète+ pourrait affecter l’économie de la
télévision payante et son attractivité, par un double effet : d’une part l’enrichissement de l’offre
gratuite qui pourrait se traduire par un transfert d’audience depuis la télévision payante, et d’autre
part l’appauvrissement des bouquets de chaînes payantes.
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Recettes publicitaires nettes (millions d'euros)
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VERSION PUBLIQUE 192/206
recettes publicitaires lié au passage en gratuit de ces dernières et à l'éventuelle amélioration des
performances commerciales des régies qui commercialisent leurs espaces publicitaires. Seraient
notamment concernées les chaînes Eurosport, Téva, et TV Breizh, qui figurent parmi les huit chaînes
réunissant plus de 50 % du total des ressources publicitaires des chaînes payantes en 2012159.
A contrario, les chaînes payantes non adossées à des groupes ou des régies comportant une chaîne
« historique » seraient plus exposées aux éventuels mouvements d'investissements publicitaires des
annonceurs.
Par ailleurs, l'impact sur les équilibres économiques des chaînes payantes sera plus ou moins
important selon la place occupée par la publicité au sein de leur chiffre d'affaires total (14 % en
moyenne en 2012)160.
Les difficultés pourraient ainsi se situer, pour les distributeurs de télévision payante, non pas dans la
capacité à distribuer des chaînes dites « premium », mais des offres d’abondances, dans la mesure
où certaines chaînes phares pourraient quitter ces offres et que le paysage gratuit devient lui‐même
riche. Il n’est pas certain, par ailleurs, que le passage en clair de ces trois chaînes ait un effet de
rupture : il pourrait ne faire qu’accompagner un mouvement déjà engagé depuis plusieurs années
sous les multiples effets déjà évoqués.
4.4.C. Des incertitudes sur la distribution de chaînes payantes sur la
plateforme TNT
Au‐delà de l’impact sur l’ensemble de la télévision payante, un mode de diffusion de ces offres
pourrait être fortement affecté : la TNT. Le groupe Canal Plus, unique distributeur d’offres de
télévision payante sur la TNT avec son offre « Les chaînes Canal+ » et son offre dite « Minipack »
comprenant Eurosport, LCI, Paris Première, Planète+ et TF6, a récemment souligné la fragilité des
conditions de distribution du « Minipack ». Dans son dossier de demande de passage en gratuit de la
chaîne Planète+, le groupe Canal Plus estime ainsi que « cette offre TNT payante s’est appauvrie avec
les sorties successives de Canal J, AB1 puis CFOOT. […] Toute réduction du périmètre des chaînes
relevant du secteur de la TNT payante, déjà fragile, ne pourrait que réduire encore l’attrait déjà faible
pour une offre trop limitée ; avec pour conséquence de rendre impossible pour le Groupe Canal Plus,
qui la distribue, l’exploitation rentable des fréquences payantes qui demeureraient. »
La TNT payante a ainsi connu un certain nombre d’événements qui ont participé à la baisse de sa
notoriété et au déséquilibre de son équation économique. Le « Minipack » a ainsi été affecté par
l’arrêt par le groupe Canal Plus de l’édition de la chaîne TPS Star en 2012, mais également par
l’abandon en décembre 2012 du service Select TV édité par TV Numeric. Cette contraction
progressive de l’offre a également amené TV Numeric, pour ce qui concernait son activité de
distribution, à arrêter de commercialiser son offre de chaînes en décembre 2012. Un désintérêt pour
la diffusion d’une chaîne payante sur la TNT s’est par ailleurs exprimé lors de l’appel à candidature du
159 Source : guide des chaînes numériques (mars 2014). Les autres chaînes du top 8 sont LCI, Paris Première, Euronews et
Africa 24. 160 Source : guide des chaînes numériques (mars 2014).
VERSION PUBLIQUE 193/206
18 octobre 2011 pour la diffusion de six chaînes en haute définition sur la TNT, à la suite duquel
aucune candidature n’a porté sur la diffusion d’une chaîne payante.
L’annonce de la restitution de la fréquence de TF6 à la fin de l’année 2014 par les groupes TF1 et M6
ainsi que les incertitudes concernant l’avenir de la diffusion d’Eurosport sur la TNT payante du fait de
l’annonce par le groupe TF1 de la vente d’Eurosport France au groupe américain Discovery sont de
nouveaux facteurs de fragilisation des conditions de distribution du « Minipack ». Un retrait de ces
deux chaînes du bouquet « Minipack » remettrait fortement en question l’existence même d’une
offre de chaînes payantes sur la TNT (en dehors des chaînes Canal+), indépendamment des éventuels
passages en gratuit de LCI, Paris Première et Planète+.
Évolution du nombre d’abonnés à l’offre « Les chaînes Canal+ » sur la TNT payante depuis 2008
(En milliers d’abonnés)
Source : Groupe Canal Plus – Secret des affaires
[…]
Évolution du nombre d’abonnés au bouquet thématique sur la TNT payante depuis 2007
(« Le Minipack »)
(En milliers d’abonnés)
Sources : Groupe Canal Plus et dossier de demande de passage en clair de Paris Première – Secret des affaires
[…]
De plus, il n’est pas acquis que les abonnés au « Minipack » d’aujourd’hui se reportent sur une offre
payante distribuée sur une autre plate‐forme. Cette offre, par ailleurs distribuée par le groupe Canal
Plus notamment en complément à son offre de base « Les chaînes Canal+ » a pour particularité de
comporter un nombre nettement moins élevé de chaînes que les bouquets proposés sur les
distributeurs du câble, du satellite et de l’ADSL . Ces offres, très différentes tant en termes contenus
que de prix161, s’adressent à des besoins et des consommateurs différents.
Les éventuels passages en clair de une à trois des chaînes payantes qui en ont fait la demande
pourraient venir amplifier des tendances déjà engagées sur les offres d’abondances de la
télévision payante.
L’offre de chaînes payantes sur la TNT, dont la pérennité est aujourd’hui en cause suite aux arrêts
de CFoot et de TPS Star, ainsi qu’à l’annonce de l’arrêt de TF6 et du probable retrait d’Eurosport,
pourrait se réduire à la distribution des chaînes Canal+ indépendamment des éventuels passages
en gratuit des trois chaînes qui en ont fait la demande.
161 Le « Minipack » seul est commercialisé à 12,90 euros par mois, tandis que sur CanalSat par exemple, le pack
Panorama est vendu à 24,90 euros par mois.
VERSION PUBLIQUE 194/206
4.5. L’analyse de l’impact cumulé d’éventuels passages en clair des
chaînes LCI, Paris Première et Planète+
4.5.A. L’impact cumulé sur la diversité de l’offre de programmes sur la
TNT gratuite
En cas de passage d’une, deux ou trois chaînes en clair, la répartition de l’offre de programmes sur la
TNT gratuite serait modifiée.
Répartition de l’offre en cas d’un, deux ou trois passages en clair
Source : CSA
*TF1, France 2, France 3, France 5, M6, Arte, D8, TMC, NT1 et NRJ12.
**W9, LCP AN, Public Sénat, France 4162, BFM TV, i>Télé, D17, Gulli, FranceÔ162, HD1, L’Équipe 21, 6ter, Numéro 23, RMC
Découverte et Chérie 25.
4.5.B. L’impact cumulé sur l’audience
Le passage cumulé de deux à trois chaînes de la TNT payante vers la TNT gratuite pourrait avoir des
effets en matière de transferts d’audience depuis les autres chaînes gratuites. À horizon 2019 et au
vu des hypothèses que le Conseil a jugé les plus plausibles pour chaque chaîne, certaines d’entre
elles verraient leur PDA plus impactée que d’autres en cas de passage des trois chaînes sur la TNT
gratuite :
Les chaînes d’information en continu concentreraient un impact important en cas de passage
cumulé de LCI et de Paris Première et/ou de Planète+. BFM TV serait la chaîne la plus
impactée tandis que i>Télé pourrait être affectée mais de manière plus contenue compte
tenu de son niveau actuel de part d‘audience ;
162 D’après l’article 3 du Cahier des charges de France Télévisions, France 4 est « une chaîne de la jeunesse et
des nouvelles générations, dont la vocation est d’attirer et de fidéliser les jeunes et les jeunes adultes en
exposant les nouveaux talents des scènes actuelles (musique et spectacle) ». Il est également cité que France 5
«offre une vitrine de choix à toutes les composantes qui participent de l’identité de la communauté nationale,
en particulier aux populations ultra‐marines. L’accent est notamment porté sur les magazines, le débat
citoyen et les spectacles vivants ». Ces deux chaînes ont été considérées, dans cette analyse, comme des
chaînes thématiques.
3 passages
en clair
LCIParis
PremièrePlanète+
LCI et Paris
Première
LCI et
Planète+
Paris
Première et
Planète +
LCI, Paris
Première et
Planète+
Chaînes généralistes et mini‐
généralistes*10 10 11 10 11 10 11 11
Chaînes thématiques** : 15 16 15 16 16 17 16 17
dont information 2 3 2 2 3 3 2 3
dont documentaire 1 1 1 2 1 2 2 2
1 passage en clair 2 passages en clair
Hypothèse de passage(s) en clair
Aucun
passage en
clair
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RMC Découverte serait impactée en particulier par le passage cumulé de Paris Première et
de Planète+ et dans une moindre mesure par le passage cumulé de LCI et Planète+ ;
TF1, France 2 et France 3 seraient concernées par de potentiels transferts d’audience dans le
cas où chaque demandeur passerait sur la TNT gratuite, du fait de la diversité des
programmes diffusés, en particulier sur les chaînes du service public. L’impact cumulé en cas
de passage sur la TNT gratuite des trois demandeurs serait alors significatif. Ce serait
également le cas, bien que dans une moindre mesure, pour les chaînes M6, D8, TMC et
Numéro 23 ;
Arte et France 5 pourraient être impactées par un éventuel passage en clair des trois chaînes
en ayant fait la demande. L’impact sur Arte et France 5 serait le plus fort dans le cas d’un
passage de Planète+ avec l’une ou l’autre des deux chaînes. La combinaison de LCI et
Planète+ serait plus impactant pour France 5 tandis qu’Arte serait surtout touchée par un
passage cumulé de Paris Première et de Planète+.
Il faut rappeler qu’une perte de point de PDA n’a pas le même impact selon les chaînes : les chaînes
les plus récentes, celles n’étant pas adossées à un groupe fort et celles disposant d’une part
d’audience peu élevée, sont plus susceptibles de voir leur économie être affectée. Les chaînes de la
TNT gratuite arrivées en 2012 sont actuellement en phase de croissance ; des transferts d’audience
depuis ces chaînes vers un des trois demandeurs pourraient freiner le gain d’audience que ces
chaînes sont susceptibles atteindre à moyen et long termes.
Ainsi, RMC Découverte, lancée en décembre 2012, n’a pas encore atteint l’équilibre et ne pourra pas
se reposer sur un groupe disposant de ressources financières importantes et d’un large portefeuille
de chaînes. Numéro 23, mais également L’Équipe 21 et Chérie 25, bien qu’impactées plus faiblement,
seraient dans une situation semblable.
4.5.C. Les effets cumulés sur les équilibres du marché publicitaire
Du point de vue publicitaire, les montants liés au passage d’une, deux ou trois chaînes en gratuit
représentent, à court et moyen terme, une part limitée du marché publicitaire, comprise entre […] %
et […] % (soit entre […] et […] millions d’euros par an).
S’agissant des chaînes ayant demandé leur passage en clair, l’éventualité de l’autorisation en gratuit
de deux ou trois d’entre elles pourrait, au surplus des effets identifiés dans l’hypothèse du passage
en gratuit de chacune de ces chaînes, limiter à la marge l'augmentation attendue de leurs propres
recettes publicitaires.
En outre, les conséquences sur les recettes publicitaires des chaînes n'appartenant pas à des groupes
« historiques » ‐ en particulier les nouvelles chaînes HD encore en phase de croissance ‐ pourraient
être amplifiées.
VERSION PUBLIQUE 196/206
4.5.D. L’impact cumulé sur le marché des droits relatifs aux
programmes documentaires
En cas de passage en clair de Planète+ et de Paris Première163, la montée des prix sur le marché des
droits de diffusion de documentaires serait plus accentuée que dans le cas d’un passage unique, sans
que cela déstabilise le marché pour autant.
L’arrivée de deux nouvelles chaînes sur la TNT gratuite permettrait également d’accroître la demande
auprès des producteurs et pourrait être bénéfique pour la création audiovisuelle.
Un passage sur la TNT gratuite des trois chaînes en ayant fait la demande aurait un impact sur la
répartition de l’offre entre chaînes généralistes et chaînes thématiques. Il aurait également des
effets sur de nombreuses chaînes gratuites en matière d’audience.
En termes d’audience, les chaînes généralistes, et en particulier les chaînes historiques, verraient
leur impact croître à mesure que le paysage gratuit s’étendrait. Certaines nouvelles chaînes de la
TNT, encore en phase de croissance, pourraient également connaître un ralentissement de la
croissance de leur audience, en particulier RMC Découverte et Numéro 23. Les chaînes
d’information en continu quant à elles, seraient fortement impactées, en particulier en cas de
passage en clair de LCI.
Du point de vue du marché publicitaire, le passage en gratuit de deux ou trois chaînes pourrait
conduire à amplifier les effets sur les chaînes les plus exposées à des transferts d'investissements
publicitaires des annonceurs, en particulier les nouvelles chaînes TNT HD et les chaînes de la TNT
n'appartenant pas à des groupes disposant d'une chaîne « historique » privée ;
Par ailleurs, s'agissant des chaînes ayant demandé leur passage en gratuit, l'augmentation
attendue de leurs recettes publicitaires pourrait être limitée dans l'éventualité du passage en
gratuit de plusieurs d'entre elles.
163 Mais également en cas d’éventuel passage en clair de LCI. La chaîne ne diffusant pas de programme
documentaire, son éventuel passage n’aurait pas d’effet sur le marché des droits de diffusion de
documentaires.
VERSION PUBLIQUE 197/206
5. Annexes
5.1. Éléments de synthèse complémentaires sur la situation
économique de LCI tirés du dossier de demande de passage sur la TNT
gratuite de la chaîne
5.1.A. Une distribution non‐exclusive depuis 2012
Lancée sur le satellite en juin 1994 par le groupe TF1, LCI est présente depuis novembre 2005 sur la
TNT payante, au sein d’un bouquet thématique distribué essentiellement par CanalSat (« Le
Minipack ») et comprenant également Eurosport, Paris Première, Planète+ et TF6.
La chaîne d’information en continu est également reprise dans les offres de télévision payante de
CanalSat, de Numericable, d’Orange, de SFR et de Bouygues Telecom (mais pas dans celle de Free).
Cette distribution élargie a débuté le 1er janvier 2012, date à laquelle s’est achevé le contrat
d’exclusivité de LCI avec le groupe Canal Plus. Auparavant, la chaîne était commercialisée seulement
par CanalSat, en exclusivité sur les réseaux satellite et DSL et à titre non exclusif sur la TNT payante,
et par Numericable, de façon non‐exclusive sur le câble.
LCI est par ailleurs distribuée en Outre‐mer et à l’étranger, notamment sur le câble belge.
Ventilation des recettes annuelles de distribution de LCI par distributeur
(En %)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
Techniquement accessible à […] millions d’individus en 2013, la chaîne indique avoir un taux
d’initialisation de […] %, contre […] % en 2011. Cette hausse de […] points en 2 ans résulte de son
passage à un modèle de distribution non‐exclusive : désormais reprise dans les offres de télévision de
plusieurs fournisseurs d’accès à internet (FAI), LCI est potentiellement accessible à un plus grand
nombre de téléspectateurs.
5.1.B. L’évolution du nombre d’abonnés
Au travers des différents packs dans lesquels elle est incluse, la chaîne d’information de TF1 indique
compter […] millions d’abonnés à fin 2013, dont […] millions en France métropolitaine ([…] %) et plus
particulièrement […] millions sur CanalSat France (soit […] % des abonnés en métropole et […] % du
parc total d’abonnés).
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Répartition des abonnés à LCI en 2013
(En %)
Source : LCI – Secret des affaires
[…]
Son nombre total d’abonnés a progressé de […] % entre 2009 et 2013, et de […] % en France
métropolitaine. La filiale du groupe TF1 a notamment gagné […] % d’abonnés en métropole entre
2011 et 2012, à l’occasion de son passage à un mode de distribution non‐exclusive. Elle a cependant
vu sa base d’abonnés se réduire de […] % en 2013, à cause d’une perte de clients chez CanalSat et
SFR.
Évolution des abonnés à LCI, 2009‐2013
(En milliers)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
5.1.C. Une concurrence importante des chaînes gratuites
d’information
Les principales concurrentes de LCI sont deux chaînes gratuites d’information en continu, lancées sur
la TNT à l’automne 2005 : BFM TV et i>Télé. Elles sont par ailleurs reprises dans les bouquets de base
de tous les distributeurs de télévision payante, atteignant ainsi un taux d’initialisation proche de
100 %.
Ce n’est pas le cas de la chaîne de TF1 qui, chez Orange, SFR et Numericable, est référencée dans un
ou plusieurs bouquets de second niveau, commercialisés en sus de l’offre de base. Seuls CanalSat et
Bouygues Telecom incluent LCI dans leur premier niveau de services164, alors que les contrats signés
avec la chaîne prévoyaient cette possibilité pour tous les opérateurs.
164 CanalSat commercialise désormais deux bouquets de premier niveau : le Pack Séries Cinéma et le Pack
Panorama. C’est dans ce dernier que LCI est distribuée.
VERSION PUBLIQUE 199/206
Modalités de distribution de LCI, BFM TV et i>Télé par les principaux opérateurs de télévision
payante
Source : CSA d’après sites des distributeurs
LCI BFM TV et i>Télé
CanalSat
(TNT payante)
Minipack
12,90 euros / mois Chaînes de la TNT gratuite
CanalSat
(satellite, DSL et fibre)
Offre de 1er niveau Pack Panorama
24,90 euros / mois
Numericable Offre de 2nd niveau LaBox Power
45,90 euros / mois165
Offre de 1er niveau
LaBox
39,90 euros / mois165
Orange
Offres de 2nd niveau
Bouquet Extra
15 euros / mois
Pack Divertissement
19 euros / mois
Offre de 1er niveau
Les chaînes incluses dans
La TV d’Orange
À partir de 33,90 euros / mois165
SFR
Offres de 2nd niveau
Bouquet Divertissement
10 euros / mois
Bouquet Sélection
12,99 euros / mois
Bouquet Grand Spectacle
19,99 euros / mois
(23,99 euros / mois avec les chaînes
« adultes »)
Offre de 1er niveau
Les chaînes incluses avec
La Box de SFR
À partir de 32,99 euros / mois165
Free Non disponible
Offre de 1er niveau
Les chaînes incluses dans
L’option TV Freebox
À partir de 31,98 euros / mois165
Bouygues Telecom
Offre de 1er niveau
Bouquet TV inclus Bbox
À partir de 19,99 euros / mois165
LCI souligne à ce propos que « ces opérateurs n’ont que peu d’intérêt à référencer LCI dans leur
premier niveau de services puisqu’ils bénéficient gratuitement, au titre du must carry, de l’accès aux
chaînes BFM TV et i>Télé. ».
L’éditeur considère en effet que la présence des chaînes d’information de NextRadioTV et de Canal+
dans le premier niveau de services des FAI leur permet à la fois de « répondre à l’attente de leurs
abonnés sur une offre de chaînes d’information en continu en langue française, tout en maximisant le
165 Le prix d’abonnement comprend également un forfait de téléphonie fixe illimité et un accès internet haut
débit.
VERSION PUBLIQUE 200/206
revenu moyen par abonné puisque sur leur basic, soit la part la plus importante de leurs abonnés à
leur offre payante, ils n’ont aucune rémunération à verser aux chaînes BFM TV et i>Télé ».
LCI estime par ailleurs être défavorisée par rapport à ses concurrents du point de vue de la
numérotation sur les plates‐formes des FAI : « BFM TV et i>Télé sont présentes dans l’offre d’Orange
et dans celle de SFR respectivement aux numéros 15 et 16, là où LCI est présente en numéro 100 sur
Orange et 66 sur SFR ».
5.1.D. La décomposition du chiffre d’affaires de LCI
Le chiffre d’affaires de LCI s’établit à […] millions d’euros en 2013, en recul de […] % en un an et de
[…] % par rapport à 2009. Il se décompose de la façon suivante :
Une part majeure et croissante des revenus de LCI provient des redevances versées par les
distributeurs. Le poids de cette source de revenus dans le chiffre d’affaires annuel de la
chaîne s’est accru de […] points en 4 ans, passant de […] % en 2009 ([…] millions d’euros) à
[…] % en 2013 ([…] millions d’euros), bien qu’elle ait perdu […] % de sa valeur sur la même
période ;
Une ressource intra‐groupe constitue la deuxième plus importante source de revenus de la
chaîne d’information : ce montant fixe de […] millions d’euros par an représente près de
[…] % de ses recettes en 2013, une part en hausse de […] points par rapport à 2009 ;
Les recettes de la publicité antenne sur LCI ont diminué de […] en 4 ans, passant de […]
millions d’euros en 2009 à […] millions d’euros en 2013. Elles ne génèrent plus que […] % du
chiffre d’affaires de la chaîne en 2013, contre […] % en 2009 ;
Enfin, les revenus liés à la diversification de LCI ont été […] entre 2009 et 2013. Avec […]
million d’euros en 2013 (contre […] millions d’euros en 2009), elles représentent […] % des
revenus annuels de la chaîne (contre […] % en 2009). […].
À l’exception de la ressource intra‐groupe, l’ensemble des sources de revenus de la chaîne
d’information payante du groupe TF1 sont en baisse sur la période 2009‐2013. La chaîne prévoit une
nouvelle diminution de ses revenus en 2014, […] millions d’euros ([…] % par rapport à 2013).
Revenus annuels de LCI, 2009‐2014
(En millions d’euros)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
Ventilation du chiffre d’affaires annuel de LCI par source de revenus, 2009‐2014
(En %)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
VERSION PUBLIQUE 201/206
5.1.E. L’échec de la diversification
En baisse quasi‐continue sur les 4 dernières années (à l’exception de 2011), les revenus de la
diversification de LCI se sont établis à moins de […] million d’euros en 2013, soit une chute de […] %
par rapport à 2009 ([…] millions d’euros).
La chaîne prévoit une nouvelle baisse de […] % de ses recettes de diversification en 2014, à […]
million d’euros.
En 2013, LCI indique que l’essentiel des recettes de ce segment provient de prestations et accords
divers, peu structurants pour l’éditeur et non susceptibles de constituer de véritables relais de
croissance, notamment :
[… ];
[…] ;
[…].
Jusqu’à présent, les tentatives de diversification plus ambitieuses de LCI ont échoué :
[…] ;
[…].
[…]
5.1.F. Des charges d’exploitation en baisse globale de […] % sur 4 ans
Les charges de LCI se décomposent en quatre principaux postes :
les dépenses liées à la rédaction (journalistes, prestations éditoriales…) ;
les charges techniques (personnel technique, infrastructures…) ;
les coûts de diffusion sur le réseau numérique terrestre ;
les frais généraux (personnel d’encadrement, services support, loyer…).
Charges d’exploitation annuelles de LCI, 2009‐2014
(En millions d’euros)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
Les dépenses de rédaction et les frais techniques représentent les principaux postes de coûts de la
chaîne, avec des montants respectifs de […] millions d’euros et […] millions d’euros en 2013. Mais si
ces deux postes ont diminué de respectivement […] % et […] % entre 2009 et 2013 en valeur absolue,
la part des charges de rédaction est restée stable sur la période, à […] %, tandis que celle des coûts
techniques a augmenté de […] points, passant de […] % à […] %.
VERSION PUBLIQUE 202/206
Seul poste de charges en hausse entre 2009 et 2013, les coûts de diffusion sur la TNT ont augmenté
de […] % en 4 ans pour atteindre […] millions d’euros en 2013, contre […] en 2009. Leur poids dans
les charges d’exploitation de LCI s’est accru de points, de […] % en 2009 à […] % en 2013.
Enfin, les frais généraux ont diminué de […] % sur la même période, grâce à une politique
d’économies que LCI qualifie de « drastiques ». Ils ne représentent plus que […] % des charges
d’exploitation de la chaîne, soit […] points de moins qu’en 2009.
Ventilation des charges d’exploitation de LCI
par poste en 2013
(En %)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
Ventilation des charges de rédaction de LCI en
2013
(En %)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…] […]
Évolution comparée du chiffre d’affaires, des charges d’exploitation et du résultat d’exploitation de
LCI sur la période 2009‐2014
(En millions d’euros)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
5.1.G. Les mutualisations et les synergies entre TF1 et LCI
[…]
5.2. Éléments de synthèse complémentaire sur l’audience de LCI et
des autres chaînes d’information en continu LCI tirés du dossier de
demande de passage sur la TNT gratuite de la chaîne : évolution
comparée des audiences de BFM TV et de i>Télé sur les 4 dernières
années
L’écart d’audience croissant s’est creusé au fil des années entre la chaîne d’information de
NextRadioTV et celle de Canal+ : la première a vu son audience augmenter au rythme annuel moyen
de […] % entre 2009 et 2013, contre […] % pour la seconde. Avec une audience moyenne de […]
téléspectateurs de 4 ans et plus, BFM TV réalise une audience 2,5 fois supérieure à celle d’i>Télé en
2013.
Ce constat se traduit naturellement dans la progression des PDA respectives des deux chaînes : en
2009, BFM TV devançait LCI […] point d’audience alors qu’en 2013, […] point d’audience les sépare.
Sur la période 2009‐2013, la PDA 4 ans et plus de BFM TV a gagné 1,2 point, contre seulement 0,3
point pour celle de i>Télé, par ailleurs en léger recul de 0,1 point en 2013 par rapport à 2012.
Cette évolution se retrouve également sur les CSP+ : […]
VERSION PUBLIQUE 203/206
5.3. Éléments de synthèse complémentaires sur le plan d’affaires de
LCI tirés du dossier de demande de passage sur la TNT gratuite de la
chaîne
5.3.A. Les sources de revenus complémentaires à la publicité dans
l’hypothèse du transfert de LCI sur la TNT gratuite
[…]
Prévisions du chiffre d’affaires annuel de LCI sur la TNT gratuite, 2015‐2019
(En millions d’euros)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
5.3.B. Le passage de LCI sur la TNT gratuite s’accompagnerait d’une
montée en charges maîtrisée
LCI prévoit un total de charges d’exploitation de […] millions d’euros la première année de sa
diffusion gratuite, montant qui devrait atteindre […] millions d’euros en 2019, soit une augmentation
de […] % sur 4 ans et de […] % par rapport à 2013.
[…]
Ventilation des charges d’exploitation prévisionnelles de LCI par poste en 2019
(En %)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
L’accroissement des charges d’exploitation de LCI prévu dans son plan d’affaires de chaîne gratuite
par rapport à son modèle payant actuel proviendrait essentiellement :
[…] ;
[…] ;
[…].
Charges prévisionnelles annuelles de LCI avec un modèle gratuit, 2015‐2019
(En millions d’euros)
Source : LCI ‐ Secret des affaires
[…]
VERSION
5.4
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204/206
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VERSION PUBLIQUE 205/206
5.5. L’évolution de l’offre de TNT nationale166
Appels à candidatures Appel 1167 Appel 2168 Appel 3169 Appel 4170
Date de lancement de l'appel aux candidatures 24 juillet 2001 14 déc. 2004 20 juil. 2010 18 oct. 2011
Autorisation des chaînes 10 juin 2003 19 juillet 2005 18 janvier 2011 3 juillet 2012
Démarrage sept. 2005 sept. 2005 juillet 2011 déc. 2012
France 2 X X X X
France 3 X X X X
Festival / France 4 X X X X
France 5 X X X X
France Ô X X
Arte X X X X
LCP‐AN X X X X
Public Sénat X X X X
Total chaînes publiques 7 7 8 8
TF1 X X X X
M6 X X X X
Direct 8 / D8 X X X X
M6 Music / W9 X X X X
TMC X X X X
NT1 X X X X
NRJ 12 X X X X
BFM TV X X X
i>Télé X X X
iMCM / Virgin 17 / Direct Star / D17 X X X X
Gulli X X X
HD1 X
L’Équipe 21 X
6Ter X
Numéro 23 X
166 Ne figurent pas dans ce tableau les appels aux candidatures pour des services HD des 12 juin 2007 et 24
janvier 2008 qui ont abouti à l’autorisation et au lancement de France 2 HD, Arte HD, TF1 HD, M6 HD et Canal+
HD. 167 Canaux réservés pour les 7 chaînes publiques et autorisation de 23 chaînes privées : reprise de TF1, M6 et
Canal+ et sélection de 20 nouvelles chaînes, dont 6 gratuites et 14 payantes. 168 Attribution de la ressource rendue disponible à la suite de l’annulation par le Conseil d’État de 6
autorisations (iMCM, Canal J, Sport +, i>Télé, CinéCinéma Premier et Planète+) et de la restitution de 3
autorisations (Match TV, CuisineTV et Comédie ! (ces deux dernières se partageant un même canal)).
Autorisation de 8 chaînes : i>Télé, iMCM/Europe 2 TV, Gulli, BFM TV, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Canal J et
Planète+. 169 Attribution de la ressource rendue disponible suite à la restitution de 2 autorisations (AB1 en octobre 2008
et Canal J en avril 2009). Autorisation de CFoot (sur appel aux candidatures), précédée, le 08 juin 2010, du
lancement sur la TNT nationale de France Ô (canal réservé). 170 Attribution de la ressource rendue disponible par le processus d’extinction du signal analogique terrestre
achevé le 29 novembre 2011. Autorisation de 6 chaînes HD gratuites.
VERSION PUBLIQUE 206/206
RMC Découverte X
Chérie 25 X
Total chaînes privées gratuites 8 11 11 17
Total chaînes gratuites 15 18 19 25
Canal+ X X X X
Canal+ Cinéma X X X
Canal+ Sport X X X
AB1171 X X
Canal J X X
CinéCinéma Premier171 X
Comédie ! (canal partagé avec Cuisine TV)171 X
Cuisine TV (canal partagé avec Comédie !)171 X
Eurosport X X X X
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Match TV171 X
Paris Première X X X X
Planète+ X X X X
Sport+171 X
TF6 X X X X
TPS Star X X X
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Total chaînes payantes 15 11 10 8
Total chaînes TNT autorisées 30 29 29 33
171 Chaîne autorisée qui n’a jamais émis sur la TNT.