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CATHERINE QUESNEL EFFTCACITÉ D'UN TRAITEMENT COGNITIF-COMPORTEMENTAL POUR L'INSOMNIE AUPRÈS DE FEMMES AYANT ÉTÉ TRAITÉES POUR UN CANCER DU SEIN NON MÉTASTATIQUE Memoire présenté à la Faculte des études supérieures de l'Universit6 Laval pour l'obtention du grade de maître en psychologie (M.Ps.) École de Psychologie FAcULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNNERSJTÉ LAVAL OCTOBRE 2000 O Catherine Quesnel, 2000

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CATHERINE QUESNEL

EFFTCACITÉ D'UN TRAITEMENT COGNITIF-COMPORTEMENTAL POUR

L'INSOMNIE AUPRÈS DE FEMMES AYANT ÉTÉ TRAITÉES POUR

UN CANCER DU SEIN NON MÉTASTATIQUE

Memoire

présenté

à la Faculte des études supérieures

de l'Universit6 Laval

pour l'obtention

du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de Psychologie

FAcULTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNNERSJTÉ LAVAL

OCTOBRE 2000

O Catherine Quesnel, 2000

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Très peu de travaux empiriques ont porté sur le traitement de l'insomnie dans le

contexte du cancer. La présente éiude vise donc à vérifier l'efficacité d'un traitement

cognitif-comportemental multimodal pour l'insomnie auprès de femmes ayant étd traitées

pour un cancer du sein non-métastatique. Un protocole expérimental A-B à niveaux de base

multiples avec réplications directes et suivis est utilisé. Huit participantes complètent le

traitement. L' inspection visuelle et les analyses de séries chronologiques portant sur Ies

domées de l'auto-enregistrement quotidien du sommeil montlent une amélioration

significative du temps total d'kveil et de l'efficacité du sommeil. Ces résultats sont

corroborés par les évaluations polysomnographiques. De plus. les résultats suggèrent que le

traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie améliore significativement l'humeur

dépressive, la fatigue physique et les dimensions globale, cognitive et émotionnelle de la

qualit6 de vie des patientes.

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AVANT-PROPOS

Permettez-moi, dans un premier temps, d'exprimer toute ma gratitude envers mes

directeur et CO-directeur de recherche, tous deux de brillants et influents chercheurs, qui ont su

m'encadrer dans la r&lisation de cette étude. Remerciements ài M. Charles M. Morin, Ph.D.,

pour m'avoir fait béndficier de son savoir et de son expérience réputés intemationalement

dans le domaine de l'insomnie. Remerciements particuliers Mme Josée Savard, Ph.D., pour

sa rigueur, son encadrement, sa gén6rosité et sa grande disponibilité toujours très appréciés.

Je ne suis pas peu fière de compter parmi les pionni2res de ton laboratoire. qui ne cesse de

croître en proportion: tous se bousculent aux portes pour bénéficier de tes quaiités

professiomelles exceptionnelles et partager tes intérêts scientifiques peu communs, mais

également pour bénéficier de ta complicité avec tes étudiants et étudiantes, de la grande

compréhension que tu manifestes à leur égard et du souci que tu accordes à développer avec

.eux tant l'aspect professionnel que social. Pour toutes ces raisons, j'ai pris soin de réserver

ma place pour les prochaines années à venir.. .

Impossible de passer sous silence l'importante collaboration de M. Sébastien Simard,

M.Ps., notamment par l'administration du traitement de groupe offert dans cette étude. C'est

pour mon plus grand bénéfice que j'ai assiste assidûment à chacune des séances où je t'ai w

diriger de mains de maître les deux groupes de traitement Chapeau au brillant psychologue

que tu es et à l'ami précieux que tu es devenu.

Signalons la contribution à ce projet de M. - . Hans Ivers, M-Ps., par la réalisation des

principales analyses statistiques de cette étude.. Les étudiants et étudiantes de psychologie de

l'Université Laval seraient privés d'une ressource indispensable sans ton omniprésence A

l'École de psychologie.

Mentionnons également la participation des tech~ciens et techniciennes du Centre

d'étude des troubles du sommeil du Centre hospitalier universitaire Robert-Giffard, Chantale,

Manon, Pascal, Kathie et Julie, de même que Mme Célyne Bastien, Ph-D., qui coordonne tout

ce beau monde.

Sincères remerciements aux participantes de cette étude sans qui la réalisation de ce

projet aurait été impossible. Bonheur et santé à chacune de vous toutes!

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Salutations toutes spéciales à mes coilègues et amies du Groupe de recherche en

psycho-ontologie du Centre de recherche en cancérologie de L'Hôtel-Dieu de Québec :

Lucie, Mylène, Isabelle, Séverine, Véronique et Marie-Hélène. A nos nombreux 5 à «7» et

activités sociales en tout genre qui nous ont permis de partager de précieuses heures de pur

plaisir et de vives discussions sur les sujets les plus divers.

Salutations et remerciements aux membres de ma famille qui m'ont accompagné et

supporte dans mon petit bonhomme de chemin. Une pensée tout spéciale pour Alain, qui,

gendreusement, m'a apporté affection, soutien et réconfort.

Remerciements au Fond pour la Recherche en Sant6 du Québec et au Fond pour la

Formation de Chercheurs et l'Aide 2t la Recherche (FRSQ-FCAR-Santé), qui m'ont permis de

bénéficier d'une bourse de formation de deuxième cycle de recherche en santé humaine, de

même qu'au Conseil de Recherche Médicaie du Canada, qui, par une subvention de

fonctionnement, ont supporté en partie 1a tenue de cette étude. Remerciements au Centre de

recherche en canc&ologie de L'Hôtel-Dieu de Québec pour les nombreuses infrastructures

mises 2 la disposition des étudiants et étudiantes dans le cadre de leur formation scientifique.

À tous et à toutes, sincères remerciements et cordiales salutations,

Catherine

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Page

. . AVANT-PROPOS ................................................................................ il

Le cancer du sein ................................ .. ......................................... 1 L'insomnie ........................ ,.., ..................................................... 2 Prévalence .................................................................................. 3 Étiologie .................................................................................... 4

.............................................................................. Conséquences 8 ............................................... ............................. Traitement ... 9

Résumé ............................................................................................. 16

Introduction ....................................................................................... 17

Méthode ...... .......................... ., .. ... .................................................... 23

Participantes

Recrutement ........................................................................... 23 Description de l'échantillon ......................................................... 24

Devis expérimental

Procédure

Dépistage téléphonique ............................................. . . Entrevue clinique ................................................... Po lysomnograp hie .................... .... ....................... Traitement ........................................................... Post-traitement ......................................................

.................................................................. Suivis . . .. Mesures ................................................................................. .... 28

Questionnaire de dépistage ... ; .. ................................................... Entrevue diagnostique de l'insomnie ....................................... .. ...... Entrevue clinique structurée pour le DSM-IV .................................... Polysomnographie ................................... ..., ............................ Auto-enregistrement du sommeil ....................................................

......................... .................... Index de sévérité de l'insomnie .,,

.... ........... Inventaire de dépression de Beck .............................. .. ,..

.... ................... Inventaire d'anxiété situationnelle et de trait d'anxiété .,.

.................................... Questionnaire de qualité de vie de I'EORTC .. ....... .................... Inventaire multidimensionnel de la fatigue ... ..

Analyse des données ........................ .. ........................................... 32

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Résultats

............ Efficacité du traitement cognitif-comportementai pour l'insomnie 32 Impact du traitement sur les variables associées ................................. 34

............................................................................................ Inspection visuelle des données .................................................... Analyses de séries chronoiogiques ................................................ Polysornnographie ~........................ ..., ..................................

................................................... Importance clinique des résultats Variab les associées ..................................................................

.......................................................................................... Discussion

.......................................................................................... Références

.......................................................................................... Tableau 1

.......................................................................................... Tableau 2 ..................................................................... ................... Tableau 3 ,

.......................................................................................... Tableau 4 ................................ ........................................................... Tableau 5 2

...................................................................... ................... Figure 1 .. Figure 2 .......................................................................... -: ................

............................................................................................ Figure 3 Figure 4 ......................... ..., ...............................................................

CONCLUSION GENERALE .................................................................. BIBLIOGRAPHIE ..............*..........*.*.............................*...................... Annexe A : Annexe B : Annexe C : Annexe D : Annexe E : Annexe F : Annexe G : Annexe H : Annexe 1 : Annexe J : Annexe K : Annexe L : Annexe M :

. . *

Formulaire de consentement ...................................................... Questionnaire de dépistage ................... .... ............................ Entrevue diagnostique de 1' insomnie ............................ .. ......vu...

Auto-enregistrement quotidien du sommeil .............................. .... . Index de sévérité de l'insomnie ...................... ... .. .... .................. Questionnaires d'auto-évaluation ........................................ ., ...... Illustration des formes de changement ................................ .. ...... Moyennes hebdofnadaires à l'auto-enregistrement ........................... Résultats aux analyses de séries chronoIogiques .............................. Données brutes aux évaluations polysomnographiques ...................... Cotes brutes à l'Index de sévérité de l'insomnie .............................. Cotes brutes aux questio~aires d'auto-évaluation ........................... Ouestionnaire d'évaluation des nuits en laboratoire .........................

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Insomnie et cancer du sein 1

Introduction générale

Le cancer du sein

Le cancer est une maIadie causde par la croissance anormale de cellules dans un tissu ou

un organe formant des tumeurs dites malignes susceptibles d'envahir les tissus voisins et de se

propager dans d'autres parties du corps. Le cancer le plus fréquemment diagnostique chez la

femme demeure le cancer du sein. 11 est estimé que deux femmes sur dix-neuf (10.5%) en seront

atteintes au cours de leur existence. La sévént6 du cancer du sein est définie selon quatre stades

établis en fonction de l'extension locale de la tumeur, de l'atteinte des ganglions lymphatiques et

de la présence de métastases à distance se propageant aux organes vitaux. La mortalité associée

au cancer est majoritairement attribuable au developpement de métastases h distance s'attaquant

aux organes vitaux. À cet effet, une femme sur 25 mourra du cancer du sein, ce qui en fait la

deuxième forme de cancer la plus meurtri&e chez la femme après le cancer du poumon (Harris,

Morrow, & Norton, 1997; Institut national du cancer du Canada, 2000).

Le traitement du cancer du sein non métastatique (Le., stade 1 à IïI) implique dans presque

tous les cas une chirurgie. La chirurgie consiste à faire l'ablation de la tumeur (Le.,

tumorectomie) ou l'ablation totale du sein (i.e., rnastectomie totale). Par la radiothérapie, les

cellules cancéreuses sont soumises ii un rayonnement intense, ce qui les endommage et empêche

leur multiplication. La radiothérapie peut être utilisée avant la résection de la masse cancéreuse,

afin d'enrayer la croissance des tumeurs, ou après, afin de détruire toute cellule anormale

restante. La fatigue et les éruptions cutandes comptent parmi les principaux effets secondaires de

la radiothérapie. La chimiothérapie et I'hormonothérapie peuvent être utilis6es comme traitement

adjuvant (i.e., en complément à la chirurgie ou ii la radioth6rapie) ou comme traitement

systhique à visée palliative lorsque le cancer est avancé (Le., stade IV). La chimiothérapie

consiste en l'administration de produits chimiques à intervalles réguliers pour bloquer la

croissance d'une tumeur maligne. Parce qu'ils sont transportés par le sang, ces produits agissent

sur l'ensemble de l'organisme et peuvent aff'ecter les cellules anormales mais aussi certaines

cellules saines Li croissance rapide, comme celles du sang, de l'estomac et des capillaires. Ce

phénomhe explique l'occurence d'effets secondaires temporaires comme la perte de cheveux,

les nausées, les vomissements et la reduction du nombre de globules blancs, ce qui accroît les

risques d'infection. Enfin, l'hormonothérapie consiste en l'administration de médicaments (e.g.,

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Insomnie et cancer du sein 2

antiestrogènes tels que Tamoxifêne) qui neutralisent l'effet de certaines hormones afin

d'empêcher la croissance d'une tumeur (Harris et al., 1997; Institut national du cancer du Canada,

2000).

Un diagnostic de cancer du sein est fréquemment associé à un niveau élevé de détresse

psychologique. Plusieurs travaux ont démontré une prévalence élevée de problèmes

psychologiques (e-g., dépression, anxiété) et psychophysiologiques (e.g., douleur, nausées,

vomissements, bouffées de chaleur) reliés au cancer ou à son traitement (Breitbart & Payne,

1998; Noyes, Holt, & Massie, 1998; Redd et al., 1991; Portenoy et al., 1994). L'insomnie

compte panni les symptômes psychophysiologiques les plus fréquemment rapportés chez la

population atteinte de cancer, dont les femmes atteintes d'un cancer du sein.

L'insomnie

L'insomnie est un terme très large englobant une variété de conditions reflétant une

altération de la qualité, de la durée ou de l'efficacité du sommeil. Il existe trois grands types

d'insomnie qui se distinguent par le moment où les difficultés se manifestent au cours de la nuit.

L'insomnie initiale réfere à un problème d'endormissement, l'insomnie de maintien se traduit par

des éveils nocturnes associés à une difficulté à se rendormir et l'insomnie tardive (ou terminale)

se manifeste par un éveil matinal prématuré. Les difficultés à tomber endormi et à le demeurer

peuvent également coexister; il s'agit alors d'insomnie mixte. L'insomnie varie en terme de

durée et de sévérité. Ainsi, l'insomnie situatiomelle ne dure généralement que quelques jours et

est souvent déclenchée par un stresseur. Eue se distingue de l'insomnie chronique qui persiste

pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.

Selon les critères combinés de l'«International Classification of Sleep Disorderw

(Arnerican Sleep Disorders Association (ASDA), 1991)' de la quatrihme édition du «Diagnostic

and Statistical Manual for Mental Disorders~ (American Psychiatrie Association (APA), 1994) et

ceux communément utilisés dans les recherches sur I'insomnie, l'insomnie chronique se définit

par: 1) un temps requis pour s'endormir (latence de sommeil) ou un temps éveillé apr& s'être

endormi supérieur à 30 minutes par nuit; 2) une efficacité du sommeil (durée totale du

sommeilltemps passé au lit X 100) inf&ieure 85%; 3) la présence de ces diEcultés de sommeil

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Insomnie et cancer du sein 3

au moins trois nuits par semaine; 4) la présence de ces difficultés depuis au moins six mois; et 5)

ces di£fîcuItés sont associées à une détérioration significative du fonctionnement social et

occupationnel (e.g., fatigue, perturbation de l'humeur) ou B une dktresse marquée. L'insomnie

primaire, comparativement à l'insomnie secondaire, ne survient pas excIusivement au cours d'un

autre trouble du sommeil ou d'un trouble psychopathologique et n'est pas liée aux effets

physiologiques directs d'une substance ou d'une affection médicale générale (APA, 1994).

Prévalence

L'insomnie compte parmi les plaintes les plus fiQuenment rapportées aux professionnels

de la santé (Morin & Wooten, 1996). es études épidémiologiques suggèrent que près du tiers

de la popuIation genérale éprouvent des dZficultés de sommeil de façon occasionnelle alors que 9

à 12% souffrent d'insomnie chronique (Ford & Kamerow, 1989; Gallup Organization, 199 1;

Mellinger, Balter & UhIenhuth, 1985). Chez les patients diagnostiqués pour un cancer, les

données disponibles dans la littérature indiquent une prévalence de difl?cult& de sommeil variant

de 3 1 2 54% (Degner & Sloan, 1995; Portenoy et al., 1994). À cet effet, une &ude comparative

rapportent que 40% des patients souffrant de cancer (sites mixtes) présentent des de

sommeil comparativement à 15% des participants du groupe contrôle sans maladie sévère

(Malone, Harris, & Luscombe, 1994). De même, Kaye, Kaye et Madow (1983) observent des

difficultés à maintenir ie sommeil chez 45% des patients atteints de cancer, comparativement à

14% des participants en bonne santé.

Chez les femmes atteintes d'un cancer du sein, Portenoy et ses collaborateurs (1994)

observent une prévalence de dificult6s de sommeil de 49% chez des patientes récemment

diagnostiquées. De même, une prévalence de 23% et 44% de symptômes d'insomnie est

rapport& chez des patientes atteintes d'un cancer du sein deux à cinq ans après le de'but de leur

traitement adjuvant pour Ie cancer (Couzi, Helzlsouer, &.Fetting, 1995; Lindley, Vasa, Sawyer,

& Winer, 1998). Ces observations suggèrent que les femmes atteintes d'un cancer du sein

constituent un sous-groupe particulièrement à risque de souffrir d'insomnie. De plus, pour une

bonne proportion d'entre elles, l'insomnie est susceptible de devenir un probl&me chronique.

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Insomnie et cancer du sein 4

En somme, ces études rapportent de façon consistante une prévaience élevée de

perturbations du sommeil dans le contexte du cancer. Néanmoins, celles-ci comportent un certain

nombre de limites méthodologiques, tant au niveau de la definition de L'insomnie que des

méthodes employées pour l'évaluer. Ainsi, dans la très grande majorité des cas, l'insomnie est

considérée comme un symptôme plutôt que comme un syndrome et des items généraux qui ne

tiennent pas compte de la fréquence et de la sévérité du problème sont souvent uulisés pour la

mesurer (Savard, Simard, Blanchet, Ivers, & Morin, soumis). Il est ainsi difficile de savoir dans

quelle proportion des cas l'insomnie constitue un problème cliniquement significatif pour lequel

un traitement de l'insomnie est indiqué. . . ). - . . .

Une 6tude descriptive récente menée auprès d'un échantillon homogène de 300 femmes

ayant reçu un diagnostic de cancer du sein non métastatique tente de répondre à cette question

(Savard et al., soumis). Celle-ci révèle que 51% des participantes manifestent des symptômes

d'insomnie, ce qui est consistant avec les résultats des études précédentes. De ce nombre, 33%

rapportent que leurs difficultés de sommeil ont fait suite au diagnostic de cancer. Ainsi, pour

67% des participantes, les symptômes d'insomnie étaient présents avant l'annonce du diagnostic.

Néanmoins, 5 8 4 des participantes estiment que leus difficultés de sommeil ont été causées ou

aggravees par le cancer. De plus, cette étude suggèretque 19% des participantes répondent aux

critères diagnostiques d'un syndrome d'insomnie, chronique dans 95% des cas, tel qu'6valué en

utilisant 1'Entrevue diagnostique de l'insomnie (EDO. Ce pourcentage est plus élevé que dans la

population générale chez qui une prévaience d'insomnie chronique variant entre 9 et 124b.est

observée (Ford & Kamerow, 1989; Gallup Organization, 199 1; Mellinger et al., 1985).

Étiologie

Selon Spielman (1986), trois types de facteurs contribuent au.développement de

L'insomnie chronique. Parmi ceux-ci, les facteurs prédisposants constituent différentes

caractéristiques rendant certaines personnes plus vulnérables à vivre des difficultés de sommeil.

Ces facteurs ne peuvent toutefois expliquer à eux seuls le d6veloppement de l'insomnie. Par

exemple, une histoire perso~el le (Klink, Qum, Kaltenbom, & Lebowitz, 1992) de même qu'une

histoire familiale d'insomnie (Heath, Kendler, Eaves, & Martin, 1990) semblent predisposer au

dkveloppement de difficultt5s de sommeil.

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Insomnie et cancer du sein 5

Le genre et l'âge constituent également des facteurs prédisposants de l'insomnie. En

effet, deux fois plus de femmes que d'hommes souffrent d'insomnie et le risque d'en souffrir

s'accentue avec l'âge (Ford & Kamerow, 1989; Gallup Organization, 199 1; Mellinger et ai.,

1985). L'influence de l'âge sur le sommeil peut notamment s'expliquer par une augmentation

des problèmes de santé, par un usage accru de médicaments et par certains changements naturels

survenant dans l'architecture du sommeil (Morin, 1993). miisque le cancer du sein survient

majoritairement chez les femmes âgées de plus de 50 ans, celles-ci s'avèrent plus vulnérables à

s o u e d'insomnie.

De même, certaines psychopathologies, principalement les troubles anxieux et dépressifs,

sont fréquemment des précurseurs de perturbations du sommeil (Morin & Ware, 1996). Or, une

proportion élevée de patients atteints de cancer présentent un trouble psychopathologique en

réaction au diagnostic de cancer ou à son traitement En effet, Van't Spijker, Tnsburg et

Duivenvoorden (1997), dans une méta-analyse incluant 58 études réalisées entre 1980 et 1994,

constatent que la dépression et l'anxiéte affectent respectivement jusqu'g 46% et 49% de la

population atteinte d'un cancer. Ginsburg, Qui., Ginsburg, & MacKillop (1995) observent quant

à eux que 21% des patients atteints de cancer souffrant d'insomnie répondent aux critères

diagnostiques d'une psychopathologie. De plus, Beszterczey & Lipowski (1977) rapportent que

la sévdrité de l'insomnie chez les patients atteints de cancer est liée à la présence de symptômes

anxieux et dépressifs.

Les circonstances menant au développement initial des difficultés de sommeil sont

appelés facteurs précipitants. Le stress constihie le facteur précipitant le plus communément

invoqué par les mauvais dormeurs (Morin, 1993). La perte d'un emploi, le stress relié au travail

ou à la famille, une skparation, la mort d'un être cher et la maladie compte parmi les facteurs de

stress les plus fr6quemment rapportés au sein de la population générale (Ancoiï-Israel & Roth,

1999; Morin, 1993).

Le cancer du sein est caractérisé par une succession de stresseurs susceptibles d'engendrer

des difficultés de sommeil. Par exemple, l'insomnie peut être liée à une réaction de stress face à

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Insomnie et cancer du sein 6

l'annonce du diagnostic ou B l'anticipation des traitements. L'insomnie peut également découler

des symptômes liés au cancer (e.g., douleur) ou des effets physiologiques des différents

traitements oncologiques (e.g., chirurgie, radiothérapie, chimioth&rapie, hormonothérapie; Savard

& Morin, sous presse).

La douleur, conséquente au cancer comme tel et/ou aux traitements utilisés pour lutter

contre lui, semble précipiter le développement de l'insomnie chez une proportion élevée de

patients (Dorrepaal, Aaronson, & van Dam, 1989)- Plusieurs études ont établi qu'entre 55% et

70% des patients atteints d'un cancer vont souffrir de douleur modérée à sévère à un moment ou

l'autre de leur maladie, ce qui peut interférer avec le sommeil (Breitbart & Payne, 1998; Grond,

Zech, Diefenbach, & Bischoff, 1994). Ainsi, Grond et ses collaborateurs (1994) observent des

problèmes d'insomnie chez 59% des patients atteints de cancer référés à une clinique de douleur.

De plus, selon les données de Dorrepaal et al. (1989), la douleur affecte la capacité à initier et à

maintenir le sommeil chez 37% et 60% des patients hospitalisés pour un cancer.

Il a été démontré que certains types de chirurgie ayant un impact esthétique ou

fonctionnel, comme la mastectomie, sont associés à un risque plus élevé de détresse

psychologique (Jacobsen, Roth, & Holland, 1998) pouvant être associée avec des difficultés de

sommeil. L'hospitalisation comme telle est également susceptible de perturber le sommeil en

raison des facteurs environnementaux (e.g., bruit, lumière, Lit inconfortable) ou psychologiques

(e-g., anxiété, solitude, modification de la routine de sommeil) qu'elle implique (Savard & Morin,

sous presse). Il est aussi observé que les patientes ayant reçu de Ia radiothérapie pour un cancer

du sein rapportent davantage de difficult6s de sommeil quatre mois après la chirurgie

comparativement aux femmes n'en ayant pas reçue (Omne-Pontén, 1992). Par ailleurs, Savard et

al. (1998) rapportent que les patientes ayant reçu des traitements de chirniothkrapie pour un . . . .

cancer du sein présentent davantage de symptômes d'insomnie comparativement aux patientes

ayant uniquement reçu de la radiothérapie. De plus, Osoba et ses collaborateurs (1997)

observent que l'insomnie est plus fréquente chez les patients ayant présenté des nausées et des

vomissements reliés aux traitements de chimiothérapie. Enfin, la déficience en oestrogènes

causée par la chimiothérapie et l'hormonothérapie induit une ménopause prématurée ou

l'aggravation des symptômes de ménopause (e.g., chaleurs nocturnes, transpirations) susceptibles

d'interférer avec le sommeil (Couzi et al., 1995). À cet effet, Couzi et ses collaborateurs (1995)

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Insomnie et cancer du sein 7

observent une relation linéaire entre la sévérité des bouffées de chaleur et la prévalence des

difficultés de sommeil chez les femmes ayant été traitdes pour un cancer du sein.

Ainsi, toute personne est susceptible de presenter des difficultés de sommeil

situationneks en réponse à un stresseur à un moment ou l'autre de sa vie. Cependant, Ia majorité

des individus retrouvent géneralement un bon sommeil lorsque la condition ayant précipité

initialement les difficultés revient à la normale ou lorsqu'ils parviennent ii s'y adapter.

Le maintien à long terme des diffîcult6s de sommeil est attribuable à-l'intervention de

facteurs perpétuants. Selon le modèle cognitif-comportemental proposé par Morin (1993)' les

mauvaises habitudes mises en place pour tenter de composer avec le manque de sommeil et les

croyances dysfonctiome~es au sujet du sommeii contribuent majoritairement à maintenir le

problème. Ces facteurs influencent négativement Ie sommeil en augmentant l'état d'activation

(physiologique, cognitive et émotionnelle) et l'anxiété de performance qui nuisent tous deux à la

condition de relaxation que nécessite le sommeil.

Ainsi, il est fréquent que les individus aux prises avec des difkultés de sommeil

augmentent le temps passé au lit dans l'espoir demaximiser les chances de dormir. Ils vont alors

devancer l'heure du coucher et/ou retarder l'heure du lever, faire des siestes durant le jour et

adopter un horaire de sommeil irrégulier. Bien que ces comportements puissent être efficaces A

court terme pour gérer la fatigue et Le manque de sommeil, ils perturbent à Longterme le cycle

d'6veillsornmeil. ï i en résulte généralement un sommeil plus fragmenté et une baisse de la

qualité du sommeil. De plus, les individus souffrant d'insomnie pratiquent souvent dans la

chambre à coucher des activités incompatibles avec le sommeil, telles, que regarder la teI6vision

ou Iire au Iit. L'ensemble de ces comportements diminuent l'association entre les stimuli liés au

sommeil (e.g., le lit, la chambre à coucher, l'heure du coucher) et Ie sommeil. .

Par ailleurs, les individus soufiant d'insomnie entretiennent souvent des attentes

k&iistes au sujet de leur sommeil (e.g., d'ai absolument besoin de huit heures de sommeil

chaque nuit pour bien fonctionner le lendemain. D), font une mauvaise identification des causes

de leur insomnie (e.g., attribuent exclusivement leurs difficultés de sommeil B des facteurs

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Insomnie et cancer du sein 8

externes comme l'âge), amplifient les conséquences de leurs difficultés de sommeil (e.g., les

tiennent responsables de tous les problèmes rencontrés durant la joumke) et ont une conception

erronée des habitudes de sommeil à privilégier (e.g., croient qu'il est préfhble de passer plus de

temps au lit).

L'adoption de mauvaises habitudes de sommeil est particulièrement fréquente chez la

population atteinte de cancer, fortement encouragée à prendre du repos et à donnir afin de

récupérer de la maladie et des traitements subis (Irvine, Vincent, Graydon, & Bubela, 1998). De

même, certaines cognitions dysfonctionneiles au sujet du sommeil et spécifiques au contexte du

cancer du sein peuvent jouer un rôle important. Par exemple, la présente étude a permis

d'identifier les croyances suivantes : «Si je ne réussis pas à bien dormir, mon cancer va revenh;

«Mon médecin m'a dit de prendre du repos et j'en suis incapable, c'est catastrophique»; d e dois

faire tout ce qui est possible pour gukrir de mon cancer, donc je dois bien dormh; «Si mon

cancer récidive, mon incapacité à donnir en sera responsable».

Conséquences -

Plusieurs répercussions ndfastes sont susceptibles d'être Mes 2 I'insomnie, surtout

lorsquleUe est chronique. Dans la population générale, plusieurs individus soufiant d'insomnie

chronique font part d'une altération de leur capacité de concentration, de leur mémoire ou de leur

habileté à accomplir les tâches quotidiennes et à apprécier les relations interpersonnelles (Gallup

Organization, 1991; Mellinger et al., 1985). De même, ceux-ci rapportent davantage de

problèmes de santé; les plaintes physiques les plus fréquentes incluent des maux de tête, des

diarrhées, des maux d'estomac, des palpitations et de-la douleur non spécifique (Kales & Kales,

1984). Les insomniaques présenteraient également plus de symptômes anxieux et dépressifs et

auraient une prédisposition à l'abus de substances (Kales & Kales, 1984; Meilinger et al., 1985).

Par ailleurs, les conséquences de l'insomnie au plan economique incluent une baisse de la

productivité au travail, une hausse du taux d'absentkisme et une augmentation des coûts

médicaux (Ford & Kamerow, 1989; Kales & Kales, 1984; Roth & Ancoli-Israel, 1999).

Peu d'études ont documenté les conskquences négatives pouvant être associées Li

l'insomnie dans le contexte du cancer. Les donnees disponibles dans la littérature suggèrent

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Insomnie et cancer du sein 9

néanmoins que l'insomnie est fréquemment associée à la fatigue, qui constitue également un des

symptômes les plus fréquemment reliés au cancer. En effet, une prbvalence de fatigue variant

entre 59% et 100% a et6 observée chez les patients atteints d'un cancer (Schneider, 1998; Smets,

Garssen, Schuster-Uitterhoeve, & De Haes, 1993). La fatigue peut être causée par le cancer lui-

même ou être conséquente a u traitements reçus, particulièrement la chimiothérapie et la

radiothérapie (Greenberg, 1998; Smets et ai., 1993). Ainsi, puisque la fatigue est un symptôme

relié à la fois à l'insomnie et a u cancer, le fait d'être atteint d'un cancer et de prbsenter des

symptômes d'insomnie pourrait potentialiser le risque de souffrir de fatigue. Cette hypothèse est

partiellement appuyée par les données de recherche indiquant une corr6lation significative entre

la fatigue et les difficultés de sommeil (Irvine et al., 1998; Sarna, 1993; Smets et al., 1998a ;

Smets et al., 1998b). Par ailleurs, certaines données suggèrent que l'insomnie pourrait être

associée à une baisse de longévité chez les patients atteints de cancer. En effet, une étude menée

auprès de patients ayant récemment reçu un diagnostic de cancer (sites mixtes) observe que les

patients manifestaat un niveau plus élevé de détresse en lien avec différents symptômes

somatiques (e-g., insomnie, nausées, douleur) présentent un taux de survie plus faible cinq ans

plus tard (Degner & Sloan, 1995).

Traitement

Malgré sa prévalence élevée, ses impacts négatifs sur la qualit6 de vie et les coûts

médicaux qui y sont reliés, l'insomnie demeure largement sous-traitée. En effet, moins de 15%

des individus souffrant d'insomnie chronique dans la population générale reçoivent un traitement

(Le., médication prescrite ou e n vente libre; Mellinger et al., 1985). Conséquemment, 40% des

individus souffrant d'insomnie ont recours B l'alcool et/ou à une médication en vente libre (e-g.,

antihistaminiques) pour tenter de soulager leurs symptômes (Gallup Organization, 199 1). Par

ailleurs, lorsque portée à l'attention-d'un professionnel de la santé, le traitement de I'insomnie se

limite souvent à la phannacotndrapie (Morin & Wooten, 1996). La pharmacothérapie,

particulièrement les benzodiaz6pines, constitue le traitement le plus utilisé pour l'insomnie dans

la population générale et chez les patients atteints de cancer. En effet, 20% des individus

souffrant d'insomnie rapporternt avoir déjà eu recours à une médication prescrite pour leurs

difficulth de sommeil (Gallup Organization, 1991). De même, une étude de Derogatis et ses

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Insomnie et cancer du sein 10

collaborateurs (1979) menée auprès de 1579 patients atteints de cancer démontrent que 44%

d'entre eux ont recours à une mkdication prescrite pour leurs difficultés de sommeil.

Les études menées auprès de la population générale suggèrent que les benzodiazépines

ont une efficacitt? supérieure à celle d'un placebo pour le traitement de l'insomnie aiguë et

situationnelie. En effet, les résultats de ces études indiquent que les benzodiazépines amènent

une réduction de la latence de sommeil et des éveils nocturnes et une augmentation de l'efficacité

du sommeil (Kupfer & Reynolds, 1997). Cependant, puisque ces études ne comportent

généralement pas de mesures de suivi, l'efficacité à long terme des benzodiazépines reste à

démontrer (Nowell, Manimdar, Buysse, Dew, Reynolds, & Kupfer, 1997). De plus, certaines

données suggèrent que leur utilisation prolongée comporte plusieurs risques dont le

développement d' une tolérance (i.e., besoin d' augmenter la dose pour maintenir les effets

thérapeutiques) et d'une dépendance physique et psychologique (Lacks & Morin, 1992; Hall,

1998). L'utilisation d'une médication hypnotique peut également être associée 2 des effets

résiduels durant la journée (e.g., somnolence, étourdissements), interférer avec les fonctions

cognitives et psychomotrices et altérer l'architecture du sommeil (Holbrook, Crowther, Lotter,

Cheng, & King, 2000; Morin & Kwentus, 1988). À cet effet, plusieurs patients atteints de

cancer refusent ou se montrent rbticents A prendre une rnkdication pour le sommeil. Les raisons

sont multiples et incluent la crainte d'ajouter un hypnotique aux traitements déj2 utilisés pour le

cancer ou celle d'en devenir dépendants (Savard & Morin, sous presse).

Les conséquences liées il l'utilisation prolongée de s o w e r e s et la reconnaissance du rôle

joué par les facteurs psychologiques dans le maintien des difficultés de sommeil ont amené les

chercheurs-cliniciens travaillant dans le domaine à développer des traitements non

pharmacologiques. Les différents traitements psychologiques de l'insomnie (Le., thérapie par le

contrôle du stimulus, restriction du sommeil, interventions basées sur la relaxation, thkrapie

cognitive et principes d'hygiene du sommeil) visent modifier les mauvaises habitudes de

sommeil, réduire l'activation cognitive et physiologique, comger les croyances et attitudes

dysfonctionnelles et informer les patients des habitudes de vie susceptibles d'aider ou de nuire au

sommeil (Morin & Wooten, 1996).

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Insomnie et cancer du sein I l

Deux méta-analyses supportent l'efficacité à court et ii moyen terme des traitements

psychologiques pour l'insomnie (Morin, Culbert, & Schwartz, 1994; Murtagh & Greenwood,

1995). L'analyse des variables de sommeil montre des grandeurs d'effet élevées en ce qui a trait

à la latence de sommeil (0.87 et 0.88), à la qualité du sommeil (0.94) et à la durée des éveils

nocturnes (0.65) et modérés en ce qui concerne le nombre d'éveils (0.53 et 0.63) et le temps total

de sommeil (0.42 et 0.49). Ainsi, la majorité des individus traités par le biais d'approches non

pharmacologiques s'endorment plus rapidement, se réveillent moins souvent et pour des durées

plus courtes, font part d'un sommeil de meilleure qualité et dorment plus longtemps suite au

traitement comparativement à la majorit6 des individus n'ayant pas reçu de traitement (Morin &

Wooten, 1996). De plus, ces études suggèrent que les traitements psychologiques pour

l'insomnie amènent des gains thérapeutiques durables, se maintenant au-delà de 24 mois suivant

la fin du traitement (Morin, sous presse; Morin, Colecchi, Stone, Sood, & Brink, 1999). Les

stratégies de contrôle par le stimulus, de restriction du sommeil et les traitements rnultimodaux

(Le., combinant plusieurs stratégies) ont généralement été identifiés comme &nt les

interventions non pharmacologiques les plus efficaces pour le traitement de l'insomnie (Morin,

Culbert, et al., 1994).

Une étude publiée récemment (Morin et al., 1999) compare l'efficacité à court et à moyen

terme de la pharmacothérapie, de la thérapie cognitive-comportementale et d'une approche

combinée (pharmacothérapie et thérapie cognitive-comportementale) pour le traitement de

l'insomnie auprès de ta population âgée. Les résultats montrent que les trois types d'intervention

s'avèrent significativement plus efficaces qu'un placebo pharmacologique et que l'approche

combinée tend induire les meilleurs résultats à court terme. Ainsi, l'approche combinke amène

un pourcentage de réduction du temps d'éveil aprtis l'endormissement de 63.S%,

comparativement à 5596'46.5% et 16.9% pour la thérapie cognitive-comportementale, la

pharmacothtkapie et la condition placebo, respectivement. Toutefois, les mesures de suivi (3, 12

et 24 mois après la cessation du traitement) indiquent que la thérapie cognitive-comportementale

est associke aux résultats les plus durables alors que les gains thérapeutiques liés à l'approche

combinée se révèlent plus variables et que les effets de la pharmacothérapie tendent à se résorber

avec le temps. En somme, il apparaît que la thérapie cognitive-comportementale a une efficacité

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Insomnie et cancer du sein 12

au moins comparable A court terme, et supérieure A long terme, Zi celle de la médication pour le

traitement de l'insomnie chronique dans la population générale.

Les recherches portant sur le traitement psychologique de l'insomnie se sont g6néralement

limitées à l'insomnie primaire. Néanmoins, deux études récentes supportent l'efficacité de

traitements psychologiques pour l'insomnie chronique secondaire à une condition médicale ou

psychiatrique. Une première étude montre l'efficacité d'un traitement multimodal de 7 séances

auprès de 60 participants souffrant d'insomnie secondaire à la douleur chronique (Currie, Wilson.

Pontefract & delaplante, 2000). Les auteurs observent une amélioration significativement plus

élevde chez les participants ayant reçu le traitement comparativement aux participants a s s i e s à

une condition liste d'attente pour les variables subjectives de latence du sommeil, de temps

d'éveil nocturne, d'efficacité du sommeil et de qualité du sommeil. Les gains thérapeutiques

s'avèrent relativement bien maintenus trois mois après la fin du traitement. Une seconde étude

menée auprès de 44 patients âgés souffrant d'insomnie secondaire à une condition médicale ou

psychiatrique confirme l'efficacité d'un traitement de quatre séances combinant la relaxation et

le contrôle par le stimulus (Lichstein, Wilson & Johnson, 2000). Les participants recevant le

traitement présentent une amélioration significativement plus élevée pour les variables

subjectives de temps d'éveil nocturne, d'efficacité du sommeil et de qualité du sommeil

comparativement au groupe contrôle ne recevant pas de traitement.

Le traitement de l'insomnie survenant en lien avec un diagnostic de cancer a reçu

relativement peu d'attention de la part des cliniciens et des chercheurs bien que le sommeil fasse

partie des aires de fonctio~ement les plus détériorées dans le contexte du cancer (Berzerterczey

& Lipowski, 1979; Maione et al., 1994; Sutherland, Lockwood & Boyd, 1990). Cette lacune

pourrait notamment s'expliquer par le fait que l'insomnie est souvent considéree, par le personnel

médical et par les patients eux-mêmes, comme étant une &action normale et temporaire et que

ses répercussions sont souvent minimisées (Savard & Morin, sous presse).

Ainsi, deux 6tudes seulement rapportent des données sur l'efficacité de traitements non

pharmacologiques pour l'insomnie auprès de patients atteints de cancer. Une ttude de cas menCe

auprès d'un patient atteint d'un cancer des testicules supporte l'efficacité d'un traitement de 5

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Insomnie et cancer du sein 13

séances combinant la relaxation progressive et l'entraînement l'imagerie mentale. Une

amélioration notable est observée en ce qui a trait B la latence de sommeil (de 1.9 heures à 0.7

heure) et à la durée du sommeil (de 4.4 heures à 7.1 heures) suite au traitement (Stam & Bultz,

1986). Une seconde étude est effectuée auprès de 30 patients atteints de cancer (diagnostics

mixtes) assignés aléatoirement à une condition impliquant un traitement de relaxation de trois

séances ou B une condition sans traitement (Le., groupe contrôle; Cannici, Malcolm, &

Peek, 1983). Seule la latence du sommeil s'avère significativement améliorée chez les patients

recevant le traitement comparativement aux participants du groupe contrôle, passant d'une

moyenne de 124 minutes au pré-traitement B une moyenne de 20 minutes au post-traitement.

Aucune différence significative n'est par ailieurs observée entre les deux groupes sur les neuf

autres variables de sommeil dont le nombre et la durée des éveils nocturnes. Bien que ces études

aient rapporté des gains thérapeutiques mociért%, plusieurs limites méthodologiques (e.g., petit

nombre de séances administrées, petit échantillon et faible puissance statistique) restreignent la

portée des conclusions pouvant être tirées de ces deux études. De plus, aucune de ces études n'a

utilisé les traitements psychologiques ayant reçu le plus d'appuis empiriques (i.e., contrôle par le

s tirnulus, restriction du sommeil et traitements multimodaux) .

En résumé, plusieurs données suggèrent que l'insomnie est un problème très prévalent

dans le contexte du cancer en raison des nombreuses variables psychologiques et

psychophysiologiques associées à la maladie et/ou à son traitement. La pharmacothérapie

demeure le aaitement le plus utilisé pour l'insomnie dans la population générale, de même que

chez les personnes atteintes de cancer. Cependanî, bien qu'efficace pour traiter l'insomnie à

court terme, son efficacité B long terme n'a jamais été étudiée. L'utilisation prolongée de

s o d e r e s comporte également plusieurs risques, dont le développement d'une tolérance et

d'une dépendance physique et psychologique. De plus, un nombre élevé de patients atteints de

cancer refusent d'en consommer pour diffdrentes raisons. Bien que plusieurs études démontrent

l'efficacité à court et ?i moyen terme des traitements psychologiques, ces études ont

traditionnellement exclu les personnes atteintes d'une condition médicale chronique comme le

cancer. Le traitement cognitif-comportemental multimodal (Le.. combinant plusieurs stratégies)

compte parmi les traitements psychologiques les plus efficaces dans la population générale, mais

son efficacité n'a pas ét6 encore étudiée auprès de patients atteints de cancer.

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Insomnie et cancer du sein 14

L'objectif principal de la présente étude est de vérifier l'efficacité à court et à moyen

terme d'un traitement cognitif-comportemental multimodal pour l'insomnie auprès de femmes

ayant été traitées pour un cancer du sein non métastatique. Les variables dépendantes primaires

sont le temps total d'éveil et l'efficacité du sommeil. L'objectif secondaire de cette étude est

d'évaluer l'impact du traitement sur certaines variables psychologiques et psychophysiologiques

associees. L'humeur dépressive, l'humeur anxieuse, la fatigue et la qualité de vie constituent

ainsi les variables dépendantes secondaires.

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Insomnie et cancer du sein 15

Efficacité d'un traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie auprès de femmes

ayant ét6 traitées pour un cancer du sein non métastatique.

Catherine Quesnel, Josée Savard et Sébastien Simard

École de psychologie et Centre de recherche en cancérologie de l'Université Laval

Québec, Canada

Charles M. Morin, École. de psychologie, Université Laval

Québec, Canada

Cette étude est supportde en partie par une bourse de formation de deuxième cycle de

recherche en santé humaine du Fond pour la Recherche en Santé du Québec et du Fond pour la

Formaiion de Chercheurs et l'Aide à la Recherche (FRSQ-FCAR-Santé) accordée au premier

auteur et par une subvention de fonctionnement du Conseil de Recherche Médicale du Canada

(MT-14039). Les auteurs tiennent à remercier M. Hans Ivers et Mme Célyne Bastien pour leur

contribution à ce projet.

Toute correspondance concernant cet article peut être adressée à Josée Savard, Centre de

recherche en cancérologie de l'université Laval, 11, Côte du Palais, Québec, Québec, Canada,

G1R 26, courrier electronique : [email protected]

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Insomnie et cancer du sein 16

Très peu de travaux empiriques ont porté sur le traitement de l'insomnie-dans le contexte

du cancer. La présente étude vise donc à vérifier l'efficacité d'un traitement cognitif-

comportemental multimodal pour l'insomnie aupres de femmes ayant été traitées pour un cancer

du sein non métastatique. Un protocole expérimental A-B à niveaux de base multiples avec

réplications directes et suivis est utilisé. Huit participantes complètent le traitement.

L'inspection visuelle et les analyses de séries chronologiques portant sur les données de l'auto-

enregistrement quotidien du sommeil montrent une amélioration significative du temps total

d'éveil et de l'efficacité du sommeil. Ces résultats sont corroborés par les évaluations

polysomnographiques. De plus, les résultats suggèrent que le traitement cognitif-comportemental

pour l'insomnie améliore significativement l'humeur dépressive, la fatigue physique et les

dimensions globale, cognitive et émotionnelle de la qualité de vie des patientes.

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Insomnie et cancer du sein 17

Efficacité d'un traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie auprès de femmes

ayant été traitées pour un cancer du sein non métastatique.

Le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez la femme demeure le cancer du sein.

En effet, deux femmes sur dix-neuf en seront atteintes au cours de leur existence. De plus, une

femme sur 25 mourra du cancer du sein, ce qui en fait la deuxième forme de cancer la plus

meurtrière chez la femme après le cancer du poumon (Hanis, Morrow, & Norton, 1997; Institut

national du cancer du Canada, 2000). .

Un diagnostic de cancer du sein est fréquemment associC à un niveau élevé de détresse

psychologique. Plusieurs travaux ont démontrk une prévalence élevée de problèmes

psychologiques (e.g., dépression, anxikté) et psychophysiologiques (e-g., douleur,

nausées/vomissements, bouffées de chaleur) chez les patients atteints de cancer (Breitbart &

Payne, 1998; Noyes, Holt, & Massie, 1998; Portenoy et al., 1994; Redd et al., 199 1). Bien que ce

problème ait reçu très peu d'attention jusqu'à présent, le sommeil fait partie des aires de

fonctionnemënt les plus détériorées chez la population atteinte de cancer. Les données

disponibles dans la littérature indiquent que 3 1 h 54% des patients ayant récemment reçu un

diagnostic de cancer rapportent des perturbations du sommeil @egner & Sloan, 1995; Portenoy

et il., 1994).

Chez les femmes atteintes d'un cancer du sein, Portenoy et ses collaborateurs (1994)

observent une prévalence de difficultés de sommeil de 49%, ce qui suggère qu'elles constituent

un sous-groupe particulièrement 2 risque de souffrir d'insomnie. De plus, une prévalence de 23%

et 44% de symptômes d'insomnie est rapportke chez des patientes atteintes d'un cancer du sein 2

à 5 ans après le début de traitements adjuvants pour le cancer (Couzi, Heizlsouer, Br Fetting,

1995; Lindley, Vasa, Sawyer, & Winer, 1998). Ainsi, ü semble que l'insomnie devient un

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insomnie et cancer du sein 18

problème chronique pour une bonne proportion des patientes traitées pour un cancer du sein.

Une étude récente menée par Savard, Simard, Blanchet, Ivers, & Morin (soumis) révèle que 5 1%

des femmes traitées pour un cancer du sein non metastatique manifestent des symptômes

d'insomnie, ce qui est consistant avec les r6sultats des dtudes précédentes. La particularitt? de

cette étude est qu'elle indique que 19% des patientes rependent aux critères diagnostiques d'un

syndrome d'insomnie, chronique dans la majorite des cas (95%). Cette prévalence est plus

élevée que celle observée dans la population générale qui varie entre 9 et 12% (Ford & Kamerow,

1989; Gailup Organization, 1991; Mefinger, Balter, & Uhlenhuth, 1985)-

Outre les facteurs généraux qui peuvent prédisposer le dkveloppement de l'insomnie (e.g.,

âge, sexe féminin, histoire antérieure de. difficultés de sommeil, cooccurrence de troubles

psychopathologiques), plusieurs facteurs spécifiques au cancer sont susceptibles d'augmenter Le

risque.des femmes atteintes d'un cancer du sein de souffrir d'insomnie. Par exemple, l'insomnie

peut être causée par la présence de douleur, qui semble être associée au développement de

difficultés de sommeil chez environ 60% des patients (Dorrepaal, Aaronson, & van Dam, 1989;

Groncl, Zech; Diefenbach, & Bischoff, 1994). Certains traitements pour le cancer pourraient

également contribuer au d6veloppement deTinsomnie. Ii est rapporte que les patientes ayant

reçu de la radiothérapie pour un cancer du sein présentent davantage de clifficultes de sommeil

quatre mois après la chirurgie comparativement aux femmes n'en ayant pas reçue (Omne-Pontén,

1992). De plus, La déficience en oestrogènes causée par la chimiothérapie et l'hormonothérapie

induit souvent une ménopause prématurée ou L'aggravation des symptômes de ménopause (e.g.,

chaleurs nocturnes, transpirations) susceptibles d'interférer avec le sommeil (Couzi, HelzIsouer,

& Fetting, 1995).

Malgré la prevalence élevée de dXicultés de sommeil observée chez les patients atteints

de cancer et les conséquences néfastes pouvant y être reliées (e-g., fatigue, symptômes

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Insomnie et cancer du sein 19

psychologiques, problèmes de santé), peu de travaux empiriques ont porté sur le traitement de

l'insomnie dans le contexte du cancer (Derogatis et al., 1979). La pharmacothérapie,

particulièrement les benzodiazépines, constitue le traitement le plus utilisé pour l'insomnie, tant

dans la population générale que chez les patients atteints de cancer. Bien qu'efficace pour traiter

l'insomnie à court terme (Kaies & Kales, 1984), son efficacité à long terme n'a jamais été

étudiée. De plus, son utilisation prolongée comporte plusieurs risques dont le d6veloppement

d'une tolérance et d'une dépendance physique et psychologique (Holbrook, Crowther, Lotter,

Cheng, & King, 2000; Morin & Kwentus, 1988). À notre connaissance, l'efficacité des

benzodiazepines pour traiter l'insomnie dans le contexte du cancer n'a jamais été vérifiée

empiriquement. L'importance d'offrir une alternative non pharmacologique pour le traitement de

l'insomnie aux patients atteints de cancer est également justifiee par le fait que plusieurs patients

sont réticents, voire même refusent de prendre une médication pour le sommeil. En effet, ceux-ci

craignent d'ajouter une médication hypnotique aux traitements déjà utilisés pour le cancer etlou

d'en devenir dépendants (Savard & Monn, sous presse).

Pour toutes ces raisons, les recommandations actuelles des experts en sommeil dans le

domaine de 1' insomnie chronique sont de privilégier l'utilisation de traitements psychologiques.

Deux méta-analyses portant sur une soixantaine d'études confirment l'efficacité8 court et àI

moyen terme des. traitements cognitifs.-comportementaux pour l'insomnie. avec des grandeurs

d'effet variant entre .42 et .94 (Monn, Culbert, & Schwartz, 1994; Murtagh & Greenwood,

1995). Les stratkgies de contrôle par le stimulus, de restriction du sommeil et les traitements

multimodaux (i.e.. combinant plusieurs approches) ont généralement été identifiés comme ttant

les traitements non pharmacologiques Ies plus efficaces (Morin, Culbert, et al., 1994). Ces études

suggèrent également que les traitements psychologiques pour l'insomnie amènent des gains

thérapeutiques durables se maintenant au-del8 de 24 mois suivant la cessation du traitement

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Iiisomnie et cancer du sein 20

(Morin, soumis; Morin, Colecchi, Stone, Sood, & Brink, 1999). Une étude publiée récemment

(Morin et ai., 1999) sugg5re même que la thérapie cognitive-comportementale produit les

résultats les plus durables alors que les gains thérapeutiques associées à l'approche combinant les

hypaotiques à la thérapie cognitive-comportementale se révèlent plus variables et que les effets

de la pharmacothérapie tendent à se résorber avec le temps. Cependant, la majorité des études de

traitement psychologique de l'insomnie ont traditionnellement exclu les personnes atteintes d'une

condition médicale chronique, ce qui rend hasardeux la généralisation des résultats obtenus aux

personnes atteintes d'un cancer.

N6anmoins, deux études récentes supportent l'efficacité de traitements psychologiques

pour l'insomnie chronique secondaire à une condition rnédicale ou psychiatrique. Une première

étude montre I'efficacite d'un traitement muitimodal de 7 séances auprès de 60 participants

souffrant d'insomnie secondaire à la douleur chronique (Currîe, Wilson, Pontefiact &

deLaplante, 2000). Les auteurs observent une amélioration significativement plus élevée chez Ies

participants ayant reçu le traitement comparativement aux participants assignés à une condition

liste d'attente pour les variables subjectives de latence du sommeil, de temps d'éveil nocturne,

d'efficacité du sommeil et de qualité du sommeil. Les gains thérapeutiques s'avèrent

relativement bien maintenus trois mois après la fin du traitement. Une seconde étude menée

auprès de 44 patients âgés souffrant d'insomnie secondaire une condition médicale ou

psychiatrique confinne l'efficacité d'un traitement de quatre séances combinant la relaxation et

le contrôle par Ie stimulus (Lichstein, Wilson & Johnson, 2000). Les participants recevant le

traitement présentent une amélioration significativement plus élevée pour les variables

subjectives de temps d'kveil nocturne, d'efficacité du sommeil et de qualité du sommeil

comparativement au groupe contrôle ne recevant pas de traitement.

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Insomnie et cancer du sein 21

Chez la population atteinte de cancer, deux études seulement rapportent des domées sur

l'efficacité de traitements non pharmacologiques pour l'insomnie. Une étude de cas menée

auprh d'un patient atteint d'un cancer des testicules supporte l'efficacité d'un traitement de cinq

séances combinant la relaxation progressive et l'entraînement B l'imagerie mentale. Une

amélioration notable est observée en ce qui a trait A la latence de sommeil (de 1.9 heures à 0.7

heure) et à la durée du sommeil (de 4.4 heures à 7.1 heures) suite au traitement (Stam & Bultz,

1986). Une seconde étude est effectuge auprès de 30 patients atteints de cancer (diagnostics

mixtes) assignés aléatoirement un traitement de relaxation de trois séances ou à une condition

sans traitement (Le., groupe contrôle; Cannîci, Malcolm, & Peek, 1983). Seule la latence du

sommeil s'avère significativement plus améliorée chez les patients recevant le traitement

comparativement aux participants du groupe contrôle, passant d'une moyenne de 124 minutes au

pré-traitement à une moyenne de 20 minutes au post-traitement. Aucune différence significative

n'est par ailleurs observée entre les deux groupes sur les neuf autres variables de sommeil dont le

nombre et la durée des éveils nocturnes. Ainsi, ces études procurent un appui partiel pour

l'efficacité des traitements psychologiques de l'insomnie dans le contexte du cancer. Toutefois,

phisieurs limites méthodologiques (e-g., petit nombre de séances administrées, petit échantillon et

faible puissance statistique) restreignent la portée des conclusions pouvant être tirées de ces deux

études. De plus, il est important de mentionner qu'aucune de ces études n'a utilisé les traitements

psychologiques ayant reçu le plus d'appuis empiriques (Le., contrôle par le stimulus, restriction

du sommeil, traitements multimodaux). En somme, l'efficacité des traitements psychologiques

pour l'insomnie doit être vkrifiée de nouveau en utilisant les traitements ayant reçu le plus

d'appuis empiriques dans la population genérale, dont le traitement multimodal qui combine

l'utilisation de diverses stratbgies comportementales et cognitives.

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Insomnie et cancer du sein 22

En résumé, les données disponibles sugg8rent qu'une femme sur deux atteinte d'un cancer

du sein présente des symptômes d'insomnie et qu'une femme sur cinq souffre.d'un syndrome

d'insomnie. -La pharrnacothérapie demeure le traitement le plus utilisé pour l'insomnie dans la

population générale, de même que chez les personnes atteintes de cancer. Cependant, bien

qu'efficace pour traiter l'insomnie à court terme, son efficacité à long terme n'a jamais été

étudiée. De plus, l'utilisation prolongée de somnifères peut conduire au développement d'une

tolérance et d'une dépendance physique et psychologique. Bien que plusieurs études démontrent

l'efficacité il court et à moyen terme des traitements psychologiques pour l'insomnie, la majorité

de ces études ont traditionnellement exclu les personnes atteintes d'une condition médicale

chronique comme le cancer. Seulement deux études ont porté sur le traitement psychologique de

l'insomnie dans le contexte du cancer et aucune n'a utilisé les stratégies qui se sont avkrées les

plus efficaces dans la population générale (e.g., traitement multirnodai).

L'objectif principal de la présente étude est donc de vérifier l'efficacité d'un traitement

cognitif-comportemental multimodal pour l'insomnie auprès d'un échantillon de femmes ayant

kt6 traitées pour un cancer du sein non métastatique. L'objectif secondaire de cette étude consiste

à évaluer l'impact du traitement sur certaines variables associées à l'insomnie. Les hypothèses

formulées sont les suivantes : 1) après avoir reçu le traitement cognitif-comportemental pour

l'insomnie, les participantes.pr6senteront des améliorations significatives du temps total d:éveil

et de l'efficacité du sommeil, tel qu'évaluées par les mesures objective (Le., polysomnographie)

et subjective (Le., auto-enregistrement du sommeil) du sommeil; 2) les gains thérapeutiques

observés au post-traitement se maintiendront trois et six mois après la fin du traitement; et 3)

l'humeur dépressive, l'humeur anxieuse, la fatigue et la qualit6 de vie des participantes seront

significativement améliorés au post-traitement, une amélioration qui sera maintenue six mois

après la fin du traitement.

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Insomnie et cancer du sein 23

Méthode

Particbantes

Recrutement. Les participantes sont recrutées par le biais d'affiches et de dépliants

disposés à L'Hôtel-Dieu de Québec (CHUQ), d'annonces placées dans les rnédias écrits de la

région et de références médicales. Le recrutement s'échelonne sur une période de six mois. Pour

être acceptées dans l'étude, les participantes doivent répondre aux critères d'inclusion suivants :

a) avoir complété depuis au moins un mois les traitements de radiothérapie et/ou de

chimiothérapie pour un cancer du sein non métastatique (i.e., stade I,11 ou III); b) les difficultés

de sommeil sont causées ou aggravées par le diagnostic de cancer du sein ou par les traitements

ontologiques reçus; c) présenter un trouble d'insomnie chronique, tel que défini par les cntères

combinés de 1' «International Classification of Sleep Disorden» (ASDA, 1990)' du DSM-

IV (APA, 1994) et ceux communément utilisés dans les recherches sur l'insomnie. Ces critères

sont : 1) un temps requis pour s'endormir (i.e., latence de sommeil) ou un temps éveillé après

s'être endormi supérieur à 30 minutes par nuit; 2) une efficacité du sommeil (durée totale du

sommeiVtemps passé au lit multiplié par 100) inférieure B 85%; 3) ces difficultds de sommeil

surviennent au moins trois nuits par semaine; 4) les difncultés de sommeil sont présentes depuis

au moins six mois; et 5) ces difficultés causent une détérioration significative du fonctionnement

social et occupationnel durant le jour (e.g., fatigue, perturbation de l'humeur et de la

performance) ou une détresse marquée. -

Les femmes répondant aux critères suivants sont exclues de l'étude : a) présence d'une

autre maladie physique grave (e-g., maladie cardio-vasculaire, maladie neurologique); b)

présence de dépression majeure, d'un trouble li6 l'utilisation de substances psychoactives (abus

et dépendance), d'un trouble psychotique ou d'un autre trouble psychopathologique sévère; c)

présence d'une pathologie du sommeil autre que l'insomnie (e.g., apnée du sommeil,

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Insomnie et cancer du sein 24

mouvements périodiques des jambes); et d) implication dans un processus psychothérapeutique

ciblant les difficultés de sommeil. La consommation d'une médication hypnotique ne constitue

pas un critike d'exclusion.

Description de I'échantiilon. Vingt-quatre femmes se montrent intéressées à participer à

l'étude. De ce nombre, dix sont exclues au moment du dépistage téléphonique en raison de

l'éloignement, d'un diagnostic de cancer autre qu'un cancer du sein et d'un manque d'intérêt face

à certaines procédures de l'étude. Quatre autres participantes sont exclues au moment de

l'entrevue c h i q u e parce qu'eues ne répondent pas aux critères diagnostiques de l'insomnie (n=

2)' présentent un trouble de dépression majeure (g = 1) ou un trouble de la personnalité (Q = 1).

Dix participantes sont donc considérées éligibles suite l'entrevue clinique et dkbutent le

traitement- De ce nombre, deux abandonnent au cours du traitement, dont l'une à la deux2rne

semaine et I'autre à la quatrième semaine de traitement, en raison de l'anxiété suscitée par

l'application des procedures de traitement (Le., restriction du sommeil). Par ailleurs, deux des

huit participantes ayant complét6 le traitement se désistent au moment des évaluations de suivi,

l'une ausuivi 3 mois et l'autre au suivi 3 et 6 mois. L'âge moyen des participantes ayant

complété le traitement est de 54.6 ans (étendue = 39 à 67 ans; = 8.4). Le Tableau 1 présente

Les principales caractknstiques socio-démographiques et cliniques des huit participantes ayant

complété l'étude.

Devis expérimental

Un protocole expérimental A-B à niveaux de base multiples avec réplications directes et

suivis est utilise pour vkrifier l'efficacité du traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie

(Barlow & Hersen, 1984; Kazdin, 1992). La phase A correspond à une mesure du niveau de base

dont la durée varie d'une participante à l'autre selon le moment où elles sont recrutées. Pendant

cette phase, les participantes ne reçoivent pas de traitement pour leur insomnie et doivent remplir

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Insomnie et cancer du sein 25

quotidiennement un auto-enregistrement du sommeil. Au minimum, les participantes sont

maintenues en niveau de base pour une durée de trois semaines, nombre de semaines minimal

pour observer une tendance dans les données de sommeil et procurer une mesure représentative

de l't5tat du problème de sommeil au pré-traitement. La durée maximale du niveau de base est de

10 semaines. La phase B consiste en l'administration da traitement pour l'insomnie d'une durée

de huit semaines. Les données récoltées à la phase A servent de point de comparaison pour

évaluer les progrès thhpeutiques associés au traitement (Le., phase B). De plus, le maintien des

gains thérapeutiques est évalué trois et six mois après la fin du traitement. Le traitement débute

aussitôt que cinq participantes sont recrutées et que la demière participante recrutée a complété

au moins trois semaines d'auto-enregistrement du sommeil. L'auto-enregistrement du sommeil

est ensuite effectué quotidiennement pour toute la durke du traitement. Lors de la première

séance de traitement, les participantes complètent une batterie de questionnaires d'auto-

évaluation regroupant l'Inventaire de dépression de Beck (IDB), l'Inventaire d'anxiété

situationnelie et de. trait d'anxiété (IASTA), l'Inventaire multidimensiomei de la fatigue @MF) et

le Questionnaire de qualité de vie (QQV). Cette batterie de questionnaires est de nouveau

compl6tée au post-traitement, de même que trois et six mois après la fin du traitement.

Procédure

D é ~ i s t a ~ e t6léphonique. Un questionnaire de dépistage est administré par téléphone aux

participantes potentielles pour évaluer sommairement les crÏt6res de sélection de l'étude. Le but

et les procédures de l'étude sont expliqu6s 2 ce moment. Les femmes rencontrant les critères

initiaux d'éligibilité et intéressées par l'étude reçoivent par la poste des grilles d'auto-

enregistrement du sommeil qu'elles doivent compléter quotidiennement jusqu'à ce qu'eues soient

rencontrées pour l'entrevue clinique.

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Insomnie et cancer du sein 26

Entrevue clinique. L'entrevue clinique a lieu au Centre d'étude des troubles du sommeil

(CETS) du Centre de recherche Université Lavai - Robert-GBiird. Dans un premier temps,

chaque participante est rencontrée pour que lui soit expliquées en detail les procédures de l'étude

et pour obtenir son consentement éclairé (annexe A). Par Ia suite, l'Entrevue diagnostique de

l'insomnie (EDO et L'Entrevue clinique structurée pour le DSM-IV (SCID) sont administrés

individuellement par deux cliniciens différents. À la fin de cette rencontre, les cliniciens font une

mise en commun des informations récoltées et décident ensemble de l'éligibilité de la

participante. À partir du moment où chaque participante est avisée de son éligibilité, des grilles

d'auto-enregistrement du sommeil devant être complétées quotidiennement jusqu'au début du

traitement lui sont postées. Les participantes désirant cesser le recours à une médication

hypnotique pour leurs difficult6s de sommeil sont encouragées à consulter un médecin ou un

pharmacien pour 1'6laboration d'un plan de sevrage.

Polysomnomaohie. A l'intérieur des deux semaines suivant l'entrevue clinique, les

participantes doivent dormir deux nuits consécutives en laboratoire pour effectuer un

enregistrement électroencéphalographique (EEG), éIectromyographique (EMG) et

électrooculographique (EOG) standard. Un montage plus élaboré, comprenant une mesure de

respiration et d'EMG du tibialis anterieur, est utilisé la première nuit afin de détecter la présence

d'un trouble d'apnée du sommeil ou de mouvements pdriodiques des jambes. En plus de fournir

des indices objectifs du sommeil (voir la section Mesures), cette procédure permet de faire un

diagnostic différentiel de l'insomnie et d'eliminer les participantes souffrant plutôt d'une autre

pathologie du sommeil. Les participantes sont accueillies par un technicien de laboratoire

expériment6 qui est char& de placer les electrodes et demeure sur place toute la nuit pour

sumeiiler les participantes et les aider à enlever les électrodes au réveil.

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Insomnie et cancer du sein 27

Traitement. Le traitement est constitué de huit séances hebdomadaires administrées en

groupe et d'une durée approximative de 90 minutes chacune. Il suit les procédures decrites dans

le manuel de traitement conçu par Morin (1993). 11 s'agit d'un traitement mukirnodal combinant

des stratbgies comportementales, cognitives et éducationnelles, Le traitement débute par la

présentation d'un modèle conceptuel de l'insomnie et l'établissement d'objectifs pour le

traitement- Par la suite, des strategies de contrôle par le stimulus et de restriction du sommeil

(composante comportementaie) sont introduites (e.g., réduire le temps passé au lit). Les

participantes apprennent ensuite restructurer les pensées et attitudes dysfonctiomelles

(composante cognitive) qu'elles entretiennent au sujet du sommeil et de l'impact de l'insomnie

sur leur fontionnement le jour. Des exemples de restructuration cognitive de pensées

dysfonctiomeUes pouvant être entretenues par certaines patientes atteintes d'un cancer du sein

ont ed élaborés pour la présente étude (e.g., «Si je ne rkussis pas Ci bien dormir, mon cancer va

revenir.»). De même, un module abordant les aspects psychologiques de la fatigue, fréquente

chez les patients traités pour un cancer (Schneider, 1998; Smets, Garssen, Schuster-Uitterhoeve,

& De Haes, 1993) a été ajouté. Des principes d'hygiène du sommeil (composante

6ducationnelle) sont 6galement enseignés aux participantes (e.g., effets de la cdeine, de L'alcool

et de l'exercice sur le sommeil). Enfin, des stratégies de prbvention de la rechute sont offertes.

Le traitement est administrk par un psychologue clinicien ayant de l'expérience dans l'application

de ce type de traitement. Afin de s'assurer de l'intkgrité du .traitement, toutes les séances sont

enregistrées et 20% de celles-ci, sélectionnées aléatoirement, sont &outées par un évaluateur

externe. Une seance d'appoint facultative est offerte aux participantes un mois après la fin du

traitement. Cette séance a pour but de g6rer les difficultés rencontrees dans l'application des

stratégies apprises et de consolider les acquis.

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Insomnie et cancer du sein 28

Post-traitement. À l'intérieur des deux semaines suivant la fin du traitement, les

participantes dorment deux nuits cons6cutives supplémentaires en laboratoire afin de mesurer

objectivement les progrès thérapeutiques. Les. participantes complètent la batterie de

questionnaires d'auto-évaluation (IBD, LASTA, IMF, QQV) à nouveau et l'auto-enregistrement

du sommeil pour une durée de deux semaines supplémentaires.

Suivis. Afin d'évaluer le maintien des gains thérapeutiques à moyen terme, des

évaluations sont effectuées trois et six mois après la fin du traitement. Les participantes

complètent alors la batterie de questionnaires d'auto-évaluation (IBD, IASTA, IMF, QQV) et

l'auto-enregistrement du sommeil pour une durée de deux semaines. Au suivi 6 mois, les

participantes donnent en plus deux nuits consécutives en laboratoire.

Mesures

Ouestionnaire de dé~istaee (annexe B). Ce questionnaire comporte 30 items visant à faire

un premier dépistage des difficultés de sommeil et à évaluer certains critères d'inclusion et

d'exclusion de l'étude.

Entrevue diamostique de l'insomnie (EDI; Morin, 1993; annexe C). Cette entrevue

comprend une série de questions semi-structurées visant ?i évaluer l'historique des diff5cultés de

sommeil (incluant l'utilisation d'une médication) et àr obtenir des informations sur les

caractéristiques (e.g., type, sévérité, durée), les antécédents, les conséquences et les facteurs

précipitants et perpétuants de l'insomnie.

Entrevue clinique structurée pour le DSM-IV, version française du «S tructured CLinical

Interview for DSM-IV» (Spitzer, Williams, & Gibbon, 1995). Cette entrevue serni-structurée est

conçue pour évaluer la presence de psychopathologies actuelles et passées (e.g., troubles de

l'humeur, troubles anxieux, troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives) seion les

crit&res diagnostiques du DSM-IV (APA, 1994).

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Insomnie et cancer du sein 29

Poi~somnographie (mesure objective du sommeil). Les stades de sommeil sont cotés par

un technicien exp6rimenté selon des critères standardisés (Rechtschaffen & Kales, 1968). Dix

pour cent des enregistrements sont cotés de nouveau par un Cvaluateur indépendant pour s'assurer

de la fidélité des évaluations. Le temps écoulé dans chacun des stades de sommeil est également

mesure. Les variables suivantes sont dégagées de cette mesure : a) latence de sommeil (temps

écoulé entre l'extinction des lumières et le sommeil persistant de stade II); b) durée des éveils

nocturnes; c) temps total d'éveil; d) nombre de réveils; e) temps total de sommeil; f) efficacité du

sommeil ; et g) pourcentage de temps écoulé dans chacun des stades de sommeil. Une moyenne

des données des deux nuits en laboratoire est calculée.

Auto-enregistrement du sommeil (mesure subjective du sommeil; annexe D). L'auto-

enregistrement du sommeil permet de colliger des informations sur le sommeil telles que la

quantité de médicaments ou d'alcool consommée dans le but de faciliter le sommeil, l'heure du

coucher, le temps d'endormissement, le nombre de réveils au cours de la nuit et l'heure du lever.

L'auto-enregistrement doit être complété chaque jour au Lever. Les variables dérivées de l'auto-

enregistrement du sommeil sont les mêmes que pour la polysomnographie, à l'exception des

stades de sommeil. En plus de fournir de l'information sur le sommeil des participants dans leur

environnement habituel, l'auto-enregistrement du sommeil reflète une dimension importante de

l'insomnie chronique, soit la perception subjective des participantes de leurs difficultés de

sommeil. Bien- que les données dérivées de l'auto-enregistrern ent du sommeil ne correspondent

pas exactement aux données obtenues par la polysomnographie, Coates et al. (1982) ont

démontré qu'elles constituent des mesures valides et fidèles du sommeil.

Index de s6vérité de L'insomnie (ISI ; annexe E), version française du Sleep Impairment

Index (Morin, 1993). L'ISI comprend sept items permettant d'évaluer la sévérité : a) des

difEcultés d'endonnissement; b) des 6veiIs nocturnes; c) des éveils matinaux precoces; d) du

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Insomnie et cancer du sein 30

niveau d'interférence des dificultés de sommeil avec le fonctionnement quotidien; e) du degré

d'apparence des dét6riorations du fonctionnement; f ) du niveau de détresse ou d'inquiétudes

causées par les difficultés de sommeil; et g) du niveau de satisfaction par rapport au sommeil

actuel. Chaque item est coté sur une échelle de type Likert de cinq points allant de «O»

(«aucunemenb>) SL ci& («extrêmement»). La cote totale est obtenue en additionnant les sept items

(étendue des cotes possible = O & 28). Une cote plus élevée indique des difficultés de sommeil

plus sévères. II a été suggéré qu'une cote de 8 et plus indiquait la présence d'un niveau clinique

d'insomnie (Bastien, Vailières & Morin, soumis). Dans la présente étude, deux versions de 1'ISI

sont administrées : une version compl6tée par la participante (ISI-P) et une version complétée par

le clinicien (ISI-C). La version française de I'ISI possède des qualités psychométriques

équivalentes à celles de la version originale anglaise dont une excellente consistance interne

(a = .88) et une bonne validité de convergence lorsque comparé à l'auto-enregistrement du

sommeil (g = .65; Biais, Gendron, Mimeault, & Morin, 1997).

Inventaire de dépression de Beck (IDB; Bourque & Beaudette, 1982 ; annexe F), version

française du Beck Depression Inventorv @DI; Beck, Ward, Mendelson, Mock, & Erbaugh,

1961). Ce questionnaire évalue ta sévérité de la symptomatologie dépressive. Il est composé de

21 items reflétant diverses manifestations d'états dépressifs. Chaque item englobe quatre choix

de réponse correspondant 2 une valeur numérique allant de «O» (neutre) à.«3» (intensitb.

maximale) et illustrant le degré du sentiment dépressif subjectivement ressenti. Les excellentes

proprietés psychom&ïques de la version originale anglaise de 1'DB sont bien reconnues (Beck,

Steer, & Garbin, 1988) et celles de la version canadienne-française ont été rapportées comme

étant comparabIes (Bourque & Beaudette, 1982).

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Insomnie et cancer du sein 3 1

Inventaire d'anxiété situationnelle et de trait d'anxiété-forme Y (TASTA; Gauthier &

Bouchard, 1993 ; annexe F), version h ç a i s e du State-Trait Anxietv Inventorv (STAI;

Spielberger, 1983). L'IASTA évalue le niveau de l'humeur anxieuse sur une échelle de type

Likert allant de <cl» («pas du tout») à «4» («beaucoup»). Il comporte deux échelles de 20

énoncés. Pour les fins de l 'hde, seule l'échelle d'anxiété situationnelle, qui mesure le niveau

d'anxiété actuelle, est utilisée. Les analyses portant sur la fidélité, la validit6 de construit et la

validité de convergence démontrent que PIASTA est un instrument fidèle et valide. De plus, les

qualités psychométriques de la version canadienne-française s'avèrent comparables à celles de la

version anglaise (Gauthier & Bouchard, 1993).

Questionnaire de audit6 de vie de I'EORTC (QQV ; annexe F), version française de The

Euro~ean Organization for Research and Treatrnent of Cancer Quality of Life Questionnaire

(QLQ-C30; Aaronson, Ahmedzai, & Bergman, 1993). Ce questionnaire a été élaboré et validé

auprès de personnes atteintes de cancer. Quatre échelles fonctionnelles (physique, cognitive,

sociale et de rôle) et une échelle globale de santé et de qualité de vie comprenant au total 21 items

sont utilisées dans cette dtude. Trois types d'échelles sont employées pour répondre aux

questions : une échelle dichotomique («oui» ou «non»), une échelle de type Likert de quatre

points allant de «1» («pas du toub) à «4» («beaucoup») et une échelie de type Likert de sept

points allant de <cl» («très mauvaise») 3 <<7» («excellente»). L'ensemble des cotes-est-rransform6

sur une échelIe allant de O à 100. Une cote élevée correspond à une meilleure qualit6 de vie.

Toutes les échelles ont une bonne fid6lit6 (a 2.70). Des corrélations de .40 ou plus ont ét6

observées entre tous les items et leur échelle respective. (Aaronson et al., 1993). La version

française n'a pas fait l'objet d'une validation empirique mais a 6té développée par les auteurs de

la version originale anglaise.

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Insomnie et cancer du sein 32

Inventaire multidimensiomel de la fatigue (IMF; Gagnon, F ' ion , & Power, en

préparation ; annexe F), version canadienne-française du Multidimensional Fatigue Inventory

(MFI; Smets, Garssen, Bonke, & De Haes, 1995). L'IMF englobe 20 items divises en cinq sous-

échelles, soit ia fatigue générale, la fatigue physique, la réduction des activités, la réduction de la

motivation et la fatigue mentale. LES items sont kvalués sur une échelle de type Likert allant de

«1» (<<pas du tout») à «5» («extrêmement>,). Les cotes obtenues varient de 4 à 20 pour chaque

échelle. Une cote élevée indique un niveau 6levé de.fatigue. L'IMF poss6de des qualités

psychom&iques satisfaisantes et équivalentes 2 la version originale anglaise (Gagnon et ai., en

préparation). :. ..

Analyse des données ... .. .

Efficacité du traitement cognitif-com~ortementai pour l'insomnie. Par souci de concision,

l'efficacité du traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie est .véxiiike par l'analyse des

résultats obtenus aux mesures subjective (i.e., auto-enregistrement du sommeil) et objective (Le.,

polysomnographie) des variables de temps total d'éveil et d'efficacité du sommeil. Les raisons

suivantes justinent le choix de ces deux variables parmi les autres variables de sommeil

mesurées. D'une part, la variable de temps total d'6veil est sélectionnée pour représenter il la fois

les participantes souBant d'insomnie initiale, d'insomnie de maintienet d'insomnie terminale.

D'autre part, l'efficacitk du-sommeilétablit un ratio du nombre d'heures de sommeil et du temps

passé au lit pour les obtenir, ce qui en fait l'un des meilleurs indices d'insomnie.

Dans un premier temps, les donndes recueillies à l'auto-enregistrement quotidien du

sommeil sont analysées par inspection visuelle des graphiques, une méthode fréquemment

employée dans Ie cadre d'études à cas unique expérimentales (Barlow & Hersen, 1984; Kazdin,

1992). f i s , des analyses de séries chronologiques sont menées afin de déterminer si les

changements observés sont statistiquement significatifs. PIus précisément, ce type d'analyse

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Insomnie et cancer du sein 33

permet d'identifier l'existence d'un changement de niveau (Le., discontinuité abrupte dans la

distribution des données) et/ou de pente (Le., changement progressif) linéaire ou non-linéaire

dans la serie chronologique lors de I'introduction de l'intervention (voir annexe G). Pour ce

faire, des andyses de régression avec un terme autorégressif (terme nécessaire au contrôle de

l'autocorrélation) sont réalisées A l'aide de la procédure AUTOREG (SAS Ins titute, 1993) selon

les recommandations de Gorsuch (1983). L'auto-corrdation des observations est étudiée sur les

12 premiers lags. Le niveau alpha est fixé 9 .O5 unilatéral. Les données extrêmes situées à plus

de 1.5 écart-type de la moyenne de leur phase expérimentale respective sont retirées. Entre O et 3

données extrêmes par phase pour chaque participante sont ainsi éliminées. Les données

manquantes ou retirées sont estimées par une projection linéaire de l'observation précédente et

suivante de Ia série. Les résidus des modèles finaux sont contrôlés pour la normalité, la Linéarité

et I'auto-codlation.

Toujours dans le but de dbterminer l'efficacité du traitement cognitif-comportemental

pour l'insomnie, des . tests , non-paramétriques de Friedman sont réalisés en comparant les données

polysomnographiques obtenues au pré- et au post-traitement et en comparant celles obtenues au

pst-traitement et au suivi 6 mois. Les analyses sont effectuées B l'aide du logiciel SPSS version

9.0 et le niveau alpha est fixé ii -05 bilatéral.

L'importance clinique des résultats d'une intervention est généralement déterminée par le

retour du comportement ciblé à un niveau de fonctionnement se rapprochant de celui de la

population générale (Jacobson, Roberts, Berns, & McGlinchey, 1999; Kazdin, 1999). Dans la

présente étude, trois indices sont compilés afin de déterminer l'importance clinique du traitement

offert. Premièrement, la proportion de participantes ayant atteint une efficacitb du sommeil

supérieure 80% en utilisant la moyenne des deux semaines d'auto-enregistrement au post-

traitement et au suivi 6 mois est calculée. Une efficacité du sommeil de 80% permet de

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Insomnie et cancer du sein 34

discriminer un niveau dysfonctiomei de sommeil d'un niveau fonctionnel (Morin, Stone,

McDonald, & Jones, 1994). Deuxièmement, la proportion de participantes obtenant une cote

égale ou inférieure 2 8 à 1'ISI-P est calculée. Une cote totale de 8 et plus à I'ISI indique la

présence d'un niveau clinique de symptômes d'insomnie (Bastien et al., soumis).

Troisièmement, la proportion de participantes ayant reçu une cote de 8 ou moins par le clinicien à

1'ISI-C est calculée. Cet indice procure une validation sociale des progrès auto-rapportés.

Im~act du traitement s u les variables associées. L'impact du traitement cognitif-

comportemental sur les variables associées à l'insomnie (Le., humeur dépressive, anxiété

situationnelle, niveau de fatigue et qualité de vie) est exploré. Pour ce faire, les cotes totales

obtenues aux diffkrents questionnaires d'auto-kvaluation (i.e., IDB, IASTA, IMF et QQV) sont

calculées pour chacune des participantes. Puis, des tests non-paramétriques de Friedman sont

réalisés en comparant les cotes obtenues au pré- et au post-traitement, de même qu'au post-

traitement et au suivi 6 mois. Les analyses sont effectuées à l'aide du logiciel SPSS version 9.0

et le niveau alpha est fixé 2i .O5 bilateral.

Résultats

Ins~ection visuelle des données

Les Figures 1 et 2 illustrent les données obtenues à l'auto-enregistrement quotidien du

sommeil1 pour les variables de temps total d'kveil et d'efficacité du sommeil pour chacune des

huit participantes et ce, tout au long de étude^. L'analyse visuelle des graphiques permet

d'observer une diminution du temps total d'éveil et une augmentation de l'efficacité du sommeil

pour chaque participante suite à l'introduction du traitement. De manière générale,

---- -

1 Les moyennes hebdomadaires obtenues à l'auto-enregistrement du sommeil pour chaque participante sont grésentdes à l'annexe H.

La Participante 7 n'a pas pris part aux suivis 3 et 6 mois dors que la Participante 6 n'a pas participé au suivi 3 mois.

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Insomnie et cancer du sein 35

l'améiioration apparaît plus marquée partir de la deuxième ou troisième séance de traitement.

Une moins grande variabilité des données est également observée suite Zk l'introduction du

traitement pour l'ensemble des participantes comparativement aux données recueillies durant le

niveau de base. Une comparaison inter-participantes des données de l'auto-enregistrement

permet de constater que les participantes ayant reçu le traitement cognitif-comportemental plus

tôt (e.g., niveau de base de 3 à 5 semaines) se sont améliorées plus rapidement que celies

maintenues en niveau de base plus longtemps (e-g., niveau de base de 6 B 8 semaines). Par

exemple, en comparant les données obtenues entre les observations 60 et 70 de chaque

participante, on constate que celles qui ont reçu le traitement plus tôt ont pratiquement atteint leur

maximum d'amélioration therapeutique à ce momenc alors que celles maintenues en niveau de

base plus longtemps manifestent toujours un temps total d'éveil élevé et une efficacitk du

sommeil faible. Enfin, 1'inspection.visuelle des données révèle que les gains thérapeutiques sont

généralement bien maintenus trois et six mois après la fin du traitement -.À cet effet, la moyenne

de groupe pour la variable de temps total d'tveill varie de 135.5 (ET = 39.3), à 71.6 (ET = 27.3)' à

64.5 (ET = 40.1) et B 594 (ET =-26.3) minutes au pr6- et au post-traitement ainsi qu'aux suivis 3

et 6 mois respectivement. De même, la moyenne de groupe pour la variable d'efficacitk du

sommeil varie de 73.0 (ET = 7.31, à 84.81 a = 5.3, B 85.9 (ET = 7.7) et 87.2 a = 6.0) pour

cent au pré- et au post-traitement ainsi qu?awr suivis 3 et.6 mois respectivement.

Analvses de séries chronologiaues

Le Tableau 2 résume les rksultats des analyses de séries chronologiques3 r6aliskes sur les

' Le détail des résultats des analyses de series chronologiques est prtsente à l'annexe 1. Les domdes brutes individuelles aux 6valuations polysomnographique sont présentées à l'annexe J.

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Insomnie et cancer du sein 36

quotidiennes suite à l'introduction du traitement et ce, pour chaque participante. Dans la plupart

des cas, il s'agit d'un changement de niveau, ce qui indique une am6lioration rapide du sommeil.

Polvsomnomauhie

Le tableau 3 présente les moyennes de groupe pour les différentes variables de sommeil

dérivt5es des enregistrements polysomnographiques. Les figures 3 et 4 illustrent les moyennes

des deux nuits d'évaluation polysomnograPhique4 obtenues au pré- et au post-traitement de

même qu'au suivi 6 mois pour les variables de temps totd d'éveil et d'efficacité du sommeil pour

chaque participante. Seules les données de la Participante 3 ne montrent pas d'amélioration du

sommeil au post-traitement. Les résultats des tests non-parametriques de Friedman portant sur la

comparaison des moyennes de groupe entre les nuits pré- et pst-traitement montrent une

amélioration statistiquement significative du temps total d'éveil lx2 (1) = 4.5,

p < -051 et de l'efficacité du sommeil lx2 (1) = 4.5, E < .05], ce qui confirme objectivement les

résultats obtenus à l'auto-enregistrement du sommeil. De plus, les résultats portant sur la

comparaison des nuits au post-traitement et au suivi 6 mois montrent une amélioration

statistiquement significative de l'efficacité du sommeil comparativement au post-traitement

[x2 (1) = 1.286, E < .O51 et une tendance vers l'amélioration pour le temps total d'éveil [x2 (1) =

3.571, e = .13], ce qui conFrne objectivement le maintien, voire l'augmentation, des'gains

. . thérapeutiques à moyen terme.

Importance clinique des résultats

Le Tableau 4 présente les critères d'importance clinique des résultats atteints par chaque

participante au post-traitement et au suivi 6 mois. Six des huit participantes ayant compléte le

traitement obtiennent une efficacitk du sommeil-subjective supérieure 80% au post-traitement

4 Les données brutes individuelles aux évaluations polysomnographique sont présentées à l'annexe J.

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Insomnie et cancer du sein 37

alors qu'une seule excédait ce critère avant le début du traitement. De même, des sept

participantes ayant participé au suivi 6 mois, six présentent une efficacité du sommeil supérieure

à 80%. Par ailleurs, six participantes obtiennent une cote égale ou inférieure ?i 8 à 1'ISI-P au

post-traitement et au suivi 6 mois5. De plus, huit et six participantes reçoivent une cote égale ou

inférieure à 8 àb 1'ISI-C au post-traitement et au suivi 6 mois, respectivement.

Variables associées

Le Tableau 5 rapporte les moyennes et écarts-types des cotes obtenues aux questionnaires

d'auto-évaluation mesurant certaines variables associées à l'insomnie, de même que les résultats

des tests non-param6triques de Friedman réalisés sur les moyennes de groupe6. Les résultats

montrent une amélioration statistiquement significative des cotes ?i L'IDB @ c -01)' 3 l'échelle

physique de 1'IMF @ < .00) de même qu'aux échelles globale @ < .O 1)' cognitive @ c .O 1) et

sociaie c .OS) du QQV au post-traitement. Aucune diffgrence statistiquement significative

n'est obtenue entre les cotes obtenues au pré- et au post-traitement à l'IASTA, aux échelles

générale, mentale, d'activités et de motivation de l'MF de même qu'aux échelles physique, de

rôle et kmotionnelle du QQV. Une tendance vers l'amélioration est cependant observée au

niveau de la fatigue générale @ = .07), de la reduction des activités (E = .13) et de l'échelle de

rôle @ = .l6). Enfin, aucune différence statistiquement significative n'est observée aux

questionnaires d'auto-évaluation entre le post-traitement et le suivi 6 mois.

Discussion

La présente étude avait pour objectif principal de vérifier l'efficacité à court et à moyen

terme d'un traitement cognitif-comportemental multimodal pour l'insomnie auprès de femmes

ayant été traitées pour un cancer du sein non métastatique. L'objectif secondaire de cette étude

Les cotes brutes à I'ISI-P et B 1'ISI-C sont présentées à l'annexe K. Les cotes brutes aux questionnaires d'auto-évaluation sont présentées B l'annexe L.

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Insomnie et cancer du sein 38

consistait à évaluer l'impact de ce traitement sur certaines variables associées à l'insomnie,

incluant la dépression, l'anxiété, la fatigue et la qualité de vie. L'analyse des résultats indique

que le traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie est associé ii une réduction

significative du temps total d'éveil et à une augmentation significative de L'efficacité du sommeil

chez les huit participantes de l'étude. Ces résultats sont obtenus par le biais d'un auto-

enregistrement quotidien (mesure subjective) e t d'un enregistrement poly somnographique

(mesure objective) du sommeil. De plus, ces progrès se maintiennent bien dans le temps et sont

ciiniquement significatifs pour la majorité des participantes. Finalement, le traitement cognitif-

comportemental est associé & une amélioration de l'humeur dépressive, de la fatigue physique et

des dimensions globale, cognitive et sociale de la qualité de vie des participantes de cette étude.

En somme, les présents résultats suggèrent que l'insomnie chez les femmes atteintes d'un

cancer du sein non mhstatique peut être traitée efficacement par le biais d'une approche

psychologique structurée visant à promouvoir de meilleures habitudes de sommeil et à comger

les croyances et attitudes erronées au sujet du sommeil. Ces résdtats sont consistants avec les

travaux ayant démontré l'efficacité ii court et à moyen terme des traitements psychologiques pour

l'insomnie dans la population générale. En effet, 70 à 80% des personnes souffrant d'insomnie

non associée à une maladie physique retirent des bénéfices d'une intervention psychologique

(Morin, sous presse; Morin, Culbert, et al., 1994; Murtagh & Greenwood, 1995). Le taux de

succès obtenu auprès des participantes de la présente étude apparalt ainsi équivalent à celui des

études antérieures menées auprès de la population générale. Les présents résultats corroborent

également ceux observés par deux études récentes qui ont démontré l'efficacit6 d'interventions

psychologiques muitimodales auprès de patients souffkant d'insomnie chronique secondaire à une

condition médicale ou psychiatrique ( C h e et al., 2000; Lichstein et al., 2000). Enfin, il semble

qu'un traitement cognitif-comportemental multirnodal s'avère plus efficace qu'une approche axée

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Insomnie et cancer du sein 39

sur la relaxation pour traiter l'insomnie chez les patients atteints de cancer si on compare les

résultats de la présente étude aux données obtenues par Cannici et ses collaborateurs (1983).

Un protocole à cas unique a l'avantage de permettre une analyse plus détaillée des

différences individuelles entre les participants. Ainsi, en dépit des améliorations statistiquement

significatives observées auprès de la totalité des participantes au niveau de l'auto-enregistrement

du sommeil, l'évaluation polysomnographique indique des résultats moins clairs pour les

participantes 2 et 3. En effet, seules les doandes de la Participante 3 ne montrent pas

d'amélioration du sommeil au post-traitement. Toutefois, dans un questionnaire complété au

lever (annexe M), cette dernière évalue son sommeil en laboratoire au pré-traitement comme

ayant été meilleur comparativement à son sommeil habituel, alors que les nuits post-traitement

sont jugées plus médiocres, ce qui suggère qu'il s'agit de nuits non représentatives. De plus, une

am6lioration notable est observée chez cette participante, de même que chez la Participante 2, en

comparant les données polysomnographiques obtenues au post-traitement et au suivi 6 mois.

Cette observation peut notamment s'expliquer par le fait qu'un laps de temps plus long est

parfois nécessaire pour certains patients afin d'intégrer pleinement les procédures de traitement,

compte tenu de la durée relativement courte de I'intervention (Morin & Wooten, 1996). Dans le

même ordre d'idées, seules les données polysomnographiques de la Participante 5 n'indiquent

pas un maintien ou une amélioration des gains th6rapeutiques au suivi 6 mois comparativement

au post-traitement. Cependant, la représentativité des enregistrements polysomnographiques au

suivi 6 mois est mise en doute par le fait que cette dernière évalue son sommeil en laboratoire

comme ayant été très médiocre comparativement B son sommeil habituel. D'ailleurs, l'efficacité

de son sommeil à la maison se situe B 9 1% selon la moyenne obtenue en compilant les deux

semaines d'auto-enregistrement au suivi 6 mois.

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Insomnie et cancer du sein 40

Concernant l'importance clinique des résultats, la présente étude suggère que Ia majorité

des participantes atteignent un niveau fonctionnel de sommeil (Le., efficacité du sommeil

supérieure à go%), dont plus de la moitié (50% au post-traitment et 71% au suivi 6 mois)

présentent une efficacité du sommeil comparable à celle des bons dormeurs (i.e., 85% et plus).

L'amélioration des cotes obtenues 9 l'BI-P indiquent que six des huit participantes jugent leurs

symptômes d'insomnie comme étant moins sévères, sont davantage satisfaites de leur sommeil,

ressentent moins de détresse et perçoivent une interférence moindre de leurs difficultés de

sommeil sur leur fonctionnement quotidien après avoir reçu le traitement, Il est également

intéressant de remarquer que le clinicien estime quant à lui, par Le biais des cotes attribuées Zt

I'ISI-C, que la totalit6 des participantes n'atteignent plus un niveau clinique d'insomnie au post-

traitement. De plus, les trois participantes (Le., participantes 3,4 et 7) qui consommaient une

médication hypnotique pour composer avec leurs dificultés de sommeil avant le début du

traitement ont cessé le recours à cette médication en cours d'intervention.

Cependant, selon les critères d'importance clinique des rbsultats, I'efficacité du traitement

apparaît plus limitée pour les participantes 4 et 7, qui conservent une efficacité du sommeil

subjective inférieure Ct 80% au post-traitement. Il est toutefois important de mentionner que ces

deux participantes avaient recours à une médication hypnotique avant le début du traitement, ce

qui rendait le défi plus grand. De plus, pour la Participante 4 qui présentait-des difficultés de

sommeil essentiellement en fin de nuit, cette observation pourrait notamment s'expliquer par le

fait que les stratkgies cognitives-comportementales tendent Zt produire de meilleurs r6sultats pour

Ia latence et le maintien du sommeil (Morin, Culbert, et al., 1994), comparativement aux éveils

matinaux précoces. Par ailleurs, la Participante 7 ayant refusé de remplir les évaluations de suivi,

il est impossible de savoir si une amélioration du sommeil plus importante est survenue à moyen

terme.

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Insomnie et cancer du sein 41

Quant à l'impact du traitement sur des variables associées à l'insomnie, une baisse

significative de l'humeur dépressive est associée 2 l'amélioration des difficultés de sommeil chez

les participantes de I'étude. Ces observations concordent avec la comorbidité élevée observée

entre la dépression et l'insomnie dans la population gCnérale (Ford & Karnerow, 1989; Morin &

Ware, 1996) et dans la population atteinte de cancer (Beszerterczey & Lipowski, 1977; Ginsburg,

Quirt, Ginsburg, & MacKillop, 1995). 11 est toutefois étonnant de constater le peu d'impact du

traitement de l'insomnie sur l'anxiété, compte tenu de la comorbidité élevée entre ces deux

problèmes (APA, 1994). Il est possible que l'anxiété prenne plus de temps pour s'améliorer suite

2 un traitement de l'insomnie. Ceci est partiellement appuyé par le fait que l'amélioration de

l'anxiété devient marginalement significative au suivi 6 mois @ = .09). Une plus grande

puissance statistique aurait pu mettre en évidence cette amélioration.

Les résultats obtenus suggèrent kgalement que le traitement influence positivement

l'aspect physique de la fatigue chez les participantes de l'étude. À cet effet, la fatigue compte

parmi les plaintes les plus fkequemment reliées à l'insomnie (Morin, 1993) et au cancer (Smets et

ai., 1995). Ceci est consistant avec les données disponibles suggérant une relation importante

entre la qualité du sommeil et la fatigue chez les patients atteints de cancer ayant reçu de la

radiothérapie et de la chimiothérapie (Broeckel, Jacobsen, Horton, Balducci, & Lyman, 1998;

Smets et al., 1998a; Smets et al., 1998b). Actuellement, les chercheurs s'intéressent de plus en

plus à l'évaluation et au traitement de la fatigue associée au cancer, bien qu'aucun traitement

n'ait encore reçu d'appuis empiriques (Greenberg, 1998). Les résultats de la présente étude

suggèrent qu'il serait pertinent d'intégrer des stratégies non pharmacologiques pour améliorer le

sommeil dans le cadre des interventions visant à réduire la fatigue chez les patients atteints de

cancer.

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Insomnie et cancer du sein 42

Les dimensions sociale et cognitive de la qualit6 de vie des participantes de l'étude se

trouvent également améliorées suite au traitement. A ce sujet, plusieurs etudes demontrent que

les relations interpersonnelles et le fonctionnement cognitif ( e g , baisse de la concentration, de Ia

mémoire, de l'habileté à accomplir les tâches quotidiennes) sont affectés chez un nombre

important d'individus soufiant d'insomnie dans la population génkrale (Gallup Organization,

1991). Ainsi, la présente étude suggère que l'amélioration du sommeil chez les patientes

atteintes d'un cancer du sein favorise une plus grande satisfaction des participantes quant à leurs

rapports sociaux et à leur fonctionnement cognitif. Les résultats indiquent également que

l'impact positif du traitement cognitif-comportemental sur les dificultés de sommeil se répercute

sur l'évaluation par les participantes de leur qualité de vie globale et que cette répercussion se

maintient dans le temps. À notre connaissance, il s'agit de la première &ude à suggérer une

influence bénéfique d'un traitement psychotogique de l'insomnie sur la qualité de vie. Ces

résultats vont dans le même sens que les nombreuses études ayant démontr6 l'effet bénéfique des

interventions psychologiques sur la qualité de vie des patients atteints de cancer (Andersen, 1992;

Compas, Keefe, Haaga, Leitenberg & Williams, 1998; Spiegel, 1993; Trijsburg & Van

Knippenberg, 1992).

Par ailleurs, une tendance vers l'amélioration est observée pour la fatigue générale, pour

la réduction des activités et pour l'échelle de rôle. Une plus grande puissance statistique (i.e.,

échantillon plus large) aurait possiblement permis que ces tendances deviennent statistiquement

significatives. Néanmoins, les r6sultats suggèrent que le traitement ne semble pas affecter la

motivation et la fatigue mentale des participantes (peut-être parce qu'elles se situaient déjà un

niveau satisfaisant avant le début du traitement). De même, les résultats n'indiquent aucun effet

du traitement sur la dimension physique de la qualité de vie, qui était déjà très élevée au pré-

traitement et qui le demeure par la suite. En effet, cette échelle mesure des détériorations très

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Insomnie et cancer du sein 43

sévères de la capacitk physique qui sont peu susceptibles d'être observées chez des patientes en

rémission d'un cancer du sein local. . . -

Bien que les résultats de la présente étude se révèlent concluants, celle-ci comporte

certaines Limites méthodologiques. En premier lieu, le nombre peu élevé de participantes ne

permet pas la généralisation des résultats à la population atteinte de cancer du sein. De plus,

certaines mesures (e-g., mesures de suivi) n'ont pu être obtenues pour toutes les participantes, ce

qui limite davantage la quantité de données disponibles. Enfin, tel que mentionné précédemment,

le petit nombre de participantes diminue la puissance statistique des analyses effectuées sur les

variables associées à L'insomnie. En second lieu, les données polysomnographiques de la

présente étude sont obtenues en calculant la moyenne de deux nuits consécutives en laboratoire

seulement, ce qui diminue les chances qu'eues représentent bien le sommeil habituel à la maison.

L'utilisation de trois nuits consécutives permet d'obtenir une moyenne des deuxième et troisième

nuits et d'exclure les domdes de la première nuit, qui constitue une nuit d'habituation aux

conditions du laboratoire (Morin et al., 1999)- En troisième Lieu, les symptômes de sevrage ayant

pu être liés à la cessation d'une médication hypnotique par certaines participantes en cours de

traitement amènent un effet confondant possible au niveau de l'évaluation de l'efticacité de

1' intervention. .- -

. . Des recherches futures pourraient tenter de reproduire les présents résultats avec un plus

grand nombre de participants et en utilisant un devis expérimental de groupe afin de maximiser la

généralisation des résultats. Par ailleurs, les différents types de cancer constituent des maladies

souvent très-distinctes en terme de pronostic, de manifestations symptomatiques et de traitements

reçus. Dans cette optique, les travaux futurs dans le domaine pourraient s'intéresser 3 la nature et

au traitement de L'insomnie auprès de patients atteints d'un autre type de cancer que celui du sein.

Il serait également pertinent de comparer l'efficacité de la phannacotherapie, le traitement le plus

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Insomnie et cancer du sein 44

utilise, à celle des interventions non pharmacologiques pour le traitement de l'insomnie chez la

population atteinte de cancer. Dans le même ordre d'idées, la comparaison des effets d'un

sevrage médicamenteux et d'un traitement non pharmacologique employés seuls à ceux d'une

approche combinée (intervention psychologique et sevrage médicamenteux) pourrait permettre de

vérifier l'apport de chacune de ces composantes de traitement chez les personnes atteintes de

cancer.

En tenant compte des limites m&hodologiques ci-haut mentiornées, les résultats de la

présente étude comporte plusieurs implications pour la pratique clinique. En premier lieu, cette

étude est parmi les premières à suggérer l'efficacité de la thérapie cognitive-comportementale

pour traiter l'insomnie associée à une condition médicale chronique comme le cancer. Par

ailleurs, peu d'attention avait jusqu'alors été portée à l'impact du traitement de l'insomnie sur

d'autres variables importantes susceptibles d'amener les patients 3 chercher un traitement pour

leurs difficultés de sommeil (e.g., fatigue, qualité de vie, fonctionnement quotidien; Morin &

Wooten, 1996). À cet effet, les résultats obtenus suggèrent que l'humeur dépressive, la fatigue

physique et les dimensions globale, cognitive et sociale de la qualité de vie des participantes se

trouvent significativement améliorées suite au traitement cognitif-comportemental pour

l'insomnie. En somme, les présents r6sultats suggèrent que l'approche cognitive- .

comportementale constitue une alternative efficace à la pharmacoth6rapie dans le contexte du

cancer du sein qui permet Li la fois de contourner les effets indésirables liés &-la médication pour

le sommeil et d'amener des répercussions positives sur différentes sphères de vie de la personne

traitée.

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Insomnie et cancer du sein 45

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Page 60: EFFTCACITÉ D'UN TRAITEMENT · également pour bénéficier de ta complicité avec tes étudiants et étudiantes, de la grande compréhension que tu manifestes à leur égard et du

Tableau 1

Caractéristiques socio-démoaraphiaues et cliniciues et des particiaantes au moment de l'entrevue clinicpe

Participante

Variable 1 2 3 4 5 6 7 8

Age

Statut civil

Scolarité compl6tée

Occupation

Types d'insomnie

Durée de l'insomnie

(années)

Medication pour le

sommeil

Stade de cancer au

diagnostic

Temps depuis le

diagnostic (mois)

Type de chirurgie

Traitements reçus

pour le cancer

52

célibataire

universi taire

travail

terminale

30

passée

56

union libre

universi taire

travail

initiale

1.5

aucune

50 58 67 62 39 53

séparée mariée mariée mariée célibataire mariée

coll6giale secondaire secondaire colldgiale universitaire universitaire

travail retraite retraite retraite travail travail

initiale mixte mixte de maintien mixte de maintien

3 15 15 16 25 15

actuelle actuelle aucune

1 1 1

36 82 169

passée actuelle passée

Note. T = Tumorectomie ; MT = Mastectomie totale ; R = Radiothérapie ; C = Chimiothérapie ; H = Hormonothdrapie.

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Insomnie et cancer du sein 54

TabIeau 2

Résumé des analyses de séries chronologiques réalisées sur les données de L'auto-enregistrement - . -

au ~ r é - et DOS~-traitement pour chaque vartici~ante -

Participante Efficacité du sommeil Temps total d'éveil - --

Niveau ****

Niveau****

Niveau****

Niveau****

Pente****

Niveau**** et pente**** Niveau**** et pente**

Niveau**** Niveau**** et pente*

Pente**** Pente****

Note. * ~ < . 0 5 ; ***~<.001; ****~<.rni.

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Insomnie et cancer du sein 55

Tableau 3

Moyennes (écarts-mes) de mou= - des variables de sommeil dérivées des enregistrements -

polvsornnomr>hiaues au ré-, au post-traitement. de même qu'au suivi 6 mois

Variable Pré-traitement Post- traitement Suivi 6 mois

Latence de sommeil (min.) 20.76 (15.12) 9.19 (6.77) 10.40 (5.96)

Temps to ta1 d'éveil (min.) 87.45 (28.33) 53.92 (10.22) 53.12 (20.12)

Temps total de sommeil (min.) 395.93 (38.07) 370.10 (28.15) 383.32 (26.36)

Nombre d'éveils 13.44 (4.99) 9.41 (3.43) 10.38 (1.78)

Efficacité du sommeil (%) 8 1.73 (6.29) 87.10 (2.67) 87.90 (4.33)

% stade 1 9.64 (4.25) 8.12 (4.07) 7.48 (3.66)

% stade 2 63.22 (8.00) 62.83 (5.96) 63.51 (6.88)

% stade 3-4 5.32 (7.38) 5.1 1 (6.72) 6.53 (7.36)

% sommeil paradoxal 21.83 (4.66) 23.92 (4.87) 22.47 (5.18)

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Insomnie et cancer du sein 56

Tableau 4

Critères d'importance - clinique - des r6sultats atteints par chaque ~articivante au uost-traitement et

au suivi 6 mois

Critère

Participante ES > 80% ES > 85% ISI-P ISI-C

Post

Suivi

Post

Suivi

Post

Suivi

Post

Suivi

Post

Suivi

Post

Suivi

Pos t

Suivi

Post

Suivi

oui

oui

oui

oui

oui

oui

non

non

oui

oui

oui

oui

non

dm.

oui

oui

oui

oui

oui

oui

non

oui

non

non

oui

oui

oui

oui

non

dm.

non

non

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

non

oui

non

non

oui

d-m.

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

oui

non

oui

d.m.

oui

oui

Note. ES : Efficacit6 du sommeil; ISI-P : Index de sévérité de l'insomnie,

version participante; ISI-C : Index de s6vérit6 de l'insomnie, version clinicien;

dam. : donnée manquante.

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Insomnie et cancer du sein 57

Tableau 5

Moyennes (écarts-types) et r6sultats des tests non-~aramétriaues réalisés sur les variables

associées à l'insomnie au ore- et au ~ost-traitement (n = 8). de même qu'au post-traitement

et au suivi 6 mois (n = 7)

Variable Pos t Suivi

Anxiété 37.1 (13.8) WSTA)

Fatigue (MF)

Générale 13.3 (5.0)

Activités 8.6 (3.9)

Motivation 8.6 (3.7)

Mentale 9.6 (3.9)

Qualit6 de vie (QQV)

Globale 54.1 (23.9)

Physique 92.5 (10.4)

Rôle 79.2 (29.2)

Cognitif

Sociaie 77.1 (29.5) 93.7 (12.4) 4.0 - .O2 83.3 (37.3) 1.0 .16

Note. DI3 = Inventaire de dépression de Beck; IASTA = Inventaire d'anxiété si tuat io~el le

et de trait d'anxiété; MF = Inventaire mu~t id imensio~d de la fatigue; QQV = Questionnaire

de qualit6 de vie.

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Temps total d'éveil Niveau de ba80 hiritoment Porrt 3mob 6 m o k

6407 t

m. t 1

400- t t

Participante 1 300 - 1 t 1

t

500 1

500 400

Participante 3 300 200 100

O

500 - 1 1

400 - Participante 4 300 -

1 1 1 - - , I - - - I t

1 t t 1

t I

t

I e t

600- 1 1

t

I 1 I I .

5 0 0 . I 1

I 1 t 8

1 * I

1

t I 1

«)o. I I t e . a t t t I

Participante 6 3 0 0 .

Participante 8 300 - 200 . 100 -

O

Fiaure 1. Données quotidiennes I'auto-enregistrement du sommeil pour la variable de temps total d'éveil oout chaaue participante.

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Participante 1

Participante 2

Participante 3

Participante 4

Participante 5

Participante 6

Participante 7

Participante 8

Niveau de ba8a

Efficacité du sommeil

Flaure 2. Données quotidiennes h I'autoanregistrement du sommeil pour la variable d'efficacité du sommeil mur chaque participante.

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Insomnie et cancer du sein 62

Conclusion générale

La présente étude avait pour objectif principal de vérifier l'efficacitk à corn et à moyen

terme d'un traitement cognitif-comportemental multimodal pour l'insomnie auprès de femmes

ayant été traitées pour un cancer du sein non métastatique. L'objectif secondaire de cette étude

consistait à évaluer l'impact de ce traitement sur certaines variables associées à l'insomnie. Les

hypothèses avancées se révèlent confirmdes.

En effet, l'inspection visuelle des données de l'auto-enregistrement quotidien du sommeil

supporte l'hypothèse selon laquelle le traitement cognitif-comportemental amène une réduction

du temps total d'éveil et une augmentation de 17efficacit6 du sommeil chez les femmes ayant été

traitées pour un cancer du sein non métastatique. Les données montrent également que les gains

thérapeutiques sont gknéralement bien maintenus dans le temps, ce qui suggère que le traitement

cognitif-comportemental pour l'insomnie induit des changements durables chez les participantes

de l'étude. De plus, les analyses de séries chronologiques menées sur les données de l'auto-

enregistrement du sommeil contirment que ces améliorations (i.e., réduction du temps total

d'éveil et augmentation de l'efficacité du sommeil) sont statistiquement significatives et ce, pour

chaque participante. Ces résultats sont corroborés par les dvaluations polysomnographiques.

Ainsi, le traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie induit des changements durables

tant au niveau de la perception des difficultés de sommeil par les participantes qu'au niveau du

patron de sommeil mesuré objectivement par la polysomnographie.

De même, aprh avoir reçu le traitement cognitif-comportemental pour l'insomnie, la

majorité des participantes atteignent un niveau fonctionnel de sommeil, dont plus de la moitié

présentent une efficacitd du sommeil comparable B celle des bons dormeurs (Le., 85%). Plus du

trois-quarts des participantes jugent également leurs symptômes d'insomnie comme étant moins

sévères, sont davantage satisfaites de leur sommeil, ressentent moins de détresse et perçoivent

une interférence moindre de leurs difficultés de sommeil sur leur fonctionnement quotidien, ce

qui est confirmé par les observations du clinicien.

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Insomnie et cancer du sein 63

Par ailleurs, l'analyse des domees obtenues aux questionnaires d'auto-évaluation

démontre que le traitement cognitif£omportementai pour l'insomnie am5ne des changements

significatifs au niveau de l'humeur dépressive, de Ia fatigue physique et des dimensions globale,

cognitive et socide de la qualité de vie des participantes.

En conclusion, les résultats de la prksente étude comporte plusieurs implications pour la

pratique clinique. En premier lieu, cette étude est parmi les premières à suggérer I'efficacitb de la

thérapie cognitive-comportementale pour traiter l'insomnie associée à une condition médicale

chronique comme le cancer. Par ailleurs, peu d'attention avait jusqu' alors éte portée à l'impact

du traitement de l'insomnie sur d'autres variables importantes susceptibles d'amener les patients

à chercher un traitement pour leurs difEcult6s de sommeil (e-g., fatigue, qualit6 de vie,

fonctionnement quotidien). En somme, les présents résultats suggèrent que l'approche cognitive-

comportementale constitue une alternative efficace à la pharmacothérapie dans le contexte du

cancer du sein qui permet B la fois de contourner les effets indksirables liés ii la médication pour

le sommeil et d'amener des répercussions positives sur différentes sphères de vie de la personne

traitée. 1 . . .

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Insomnie et cancer du sein 64

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Insomnie et cancer du sein 71

ANNEXES

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Insomnie et cancer du sein 72

ANNEXE A

Formulaire de consentement

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Insomnie et cancer du sein 73

ÉTUDE PRELIMINAIRE DE L ~ E F F I C A ~ ~ I D'UN TRAITEMENT COGNITIF- CLITII COMPORTEMENTAL POUR L'INSOMNIE CHEZ DES FEMMES AYANT ÉTÉ - L w d . D l r ---&-

POUR UN CANCER DU SEIN NON TAST TA TIQUE.

Projet subventionné par : Conseil de recherches médicales du Canada (MT- 14039) Investigateure principale : Josée Savard, Ph.D.

FO- DE CONSENTEMENT

1. Cette recherche a pour but d'évaluer l'efficacité d'un traitement non pharmacologique (cognitif-comportemental) pour Te traitement de l'insomnie chez des femmes ayant et6 traitées pour un cancer du sein. Nous savons que ce traitement est efficace chez des personnes en bonne santé et des personnes âgées, mais son efficacité n'a jamais été vérifiée chez des personnes atteintes de cancer. Cette étude est menée sous la direction du Dre Josée Savard, chercheure en psycho-ontologie au centre de recherche en cancérologie du CHUQ, L'Hôtel-Dieu de Québec, et à l'École de psychologie de l'université Laval.

2. Il vous est offert de participer à cette étude parce que vous avez reçu un diagnostic de cancer du sein non métastatique et que vous souffrez d'insomnie. Avant d'être acceptée dans cette étude, vous devrez vous présenter à une entrevue d'évaluation et à un enregistrement du sommeil en laboratoire. Environ 8 à 10 femmes comme vous seront recrutées pour participer à cette étude.

3. Dans le cadre de cette étude, vous recevrez un traitement non pharmacologique (cognitif- comportemental) pour votre insomnie. Ce traitement vise à modifier les habitudes et horaires de sommeil, à corriger les croyances et attitudes erronées à propos du sommeil et à promouvoir une meilleure hygisme du sommeil. Vous participerez à huit rencontres hebdomadaires (environ 90 minutes chacune) qui se dérouleront en petit groupe (environ cinq personnes) et qui seront animées par un psychologue. Le traitement debutera aussitôt qu'un nombre suffisant de participantes auront été recrutées pour constituer un groupe.

4. Une partie intégrante de l'étude consistera Ct répondre à différents questionnaires avant, pendant et après le traitement de même que trois et six mois après la fin du traitement. Vous complèterez également un journal du sommeil à chaque jour et ce, pendant toute la durée de l'étude. De plus, vous devrez passer deux nuits consécutives au Centre d'études des troubles du sommeil pour un enregistrement polysomnographique de votre sommeil avant et après le traitement de même que six mois après la fin du traitement pour un total de six nuits.

5. Si vous acceptez, nous consulterons votre dossier médical afin d'obtenir des informations concernant le cancer du sein comme : a) le stade du cancer; b) les types de traitements reçus et c) les dates de début et de fin de chaque traitement.

Initiales

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Insomnie et cancer du sein 74

6. Le traitement cognitif-comportemental ne comporte aucun risque majeur pour vous et les enregistrements du sommeil ne sont pas douloureux. Ces enregistrements seront effectués par des techniciens qualifiés du Centre d'étude du sommeil B l'aide de petites électrodes de surface servant & enregistrer les cycles de sommeil, la respiration et les mouvements périodiques des membres.

7. Il n'y a aucun coût associé à votre participation à l'étude.

8. Votre participation 2 cette étude ne changera en rien les soins médicaux que vous recevez B L'Hôtel-Dieu de Québec. En aucune façon votre décision de participer à l'étude ne vous fait perdre vos droits n i ne libère la chercheure, le commanditaire ou L'Hôtel-Dieu de Québec de leurs reponsabilités légales et professionnelles. En tout temps, s'il s'avérait que le traitement que vous recevrez au cours de cette étude ne corresponde pas à vos attentes, vous pourrez vous référer à votre médecin traitant et, si vous le desirez, vous retirer l'étude.

9. Toutes les informations recueillies dans le cadre de cette étude seront traitées de façon à conserver votre anonymat et à assurer la confidentialité des renseignements foumis :

a) Votre nom sera remplact5 par un code dans les divers documents complétés et n'apparaîtra pas sur Ies rapports de recherche. Les publications rapportant les résultats de cette étude ne comprendront jamais votre nom ni d'informations démographiques permettant que l'on vous reconnaisse;

b) Toutes les informations recueiiües sur votre identité seront rangées dans un classeur f e n d à clé et cette formule de consentement sera conservée à part, de manière à ce qu'on ne puisse associer votre nom aux données;

C) Les séances de traitement seront enregistrées sur cassette audio afin de faciliter la supervision du psychologue dans l'application du traitement. Eues seront gardées dans une filière verrouillée jusqu'à ce qu'elles soient détruites à la fin de Ia recherche;

d) Seuls la chercheure principale et ses assistants de recherche auront accès à ces informations.

10. Vous êtes libre de participer ou non à cette étude. Si, pour une raison ou une autre, vous desirez vous retirer de cette étude, vous pourrez le faire en toute liberté et sans préjudice.

11. La tenue de ce projet de recherche a éte approuvée par le Comité d'éthique de la recherche du CHUQ, L'Hôtel-Dieu de Québec, par le Comité de déontologie de la recherche de l'Université Laval et par le Comité d'éthique du Centre de recherche Université Laval - Robert- Giffard.

12. Toute question concernant cette étude pourra être adresske B la chercheure principale, Josée Savard, Ph-D., ou au coordonnateur de Ia recherche, Sébastien Sirnard, M.Ps., au 691-5281 ou au 69 1-5284.

Déclaration de I'investigateur ou de son représentant : J'ai fourni à la participante des explications sur la nature, les exigences, les avantages et les inconvdnients de cette 6tude et j'ai demande sa participation. À mon avis. la participante n'a pas de îroubles médicaux ou d'obstables de langue susceptibles de nuire il sa compréhension et elle est donc en mesure de consentir à participer à cette étude.

Lnvestigateur ou son représentant S igname Date

Initiales

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Insomnie et cancer du sein 75

@ II. Consentement c œ n v I 1 œ mœ I 1 I C I œ I ) C I œ

h r D b L W * C D l r cririir.itr*riui.ri-

ÉTUDE PRÉLIMINAIRE DE L'E=FFTCAC~ D'UN TRAITEMENT COGNITIF- COMPORTEMENTAL POUR L'INSOMNIE CHEZ DES FEMMES AYANT Ih'I?, POUR UN CANCER DU SEIN NON ~~TASTA'ITQUE.

Projet subventionné par : Conseil de recherches médicales du Canada (MT- 14039) Investigateure principale : Josée Savard, Ph-D.

On m'a informée, en Erançais, une langue q u e je comprends et parie couramment, de la nature et des buts de ce projet de recherche ainsi que de son déroulement.

On m'a informée qu'il n'y avait aucun risque associé à ma participation.

Je comprends que ma participation est volontaire et que je peux me retirer en tout temps sans préjudice.

Je comprends que les données de cette étude seront traitées en toute confidentialité et qu'elles ne seront utilisées qu'à des fins scientiques.

J'ai en ma possession un exemplaire du feuilIIet d'information et de la formule de consentement.

J'ai pu poser toutes les questions voulues concernant ce protocole et j'ai obtenu des réponses satisfaisantes.

Je comprends que ma décision de pareiciper ZR cette étude ne libère ni tes investigateurs ni le CHUQ-L'Hôtel-Dieu de Québec ni le commaditaire de leurs obligations legales et professionnelles envers moi.

J'ai lu la présente formule et je consens volontairement à participer à cette étude.

J'accepte que Ies chercheurs de cette étude consulte mon dossier médical : Ci Initiales

Nom de la participante Signature de I ~ L participante Date

Nom du témoin Signature du témoin Date

Initiales

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Insomnie et cancer du sein 76

ANNEXEB

Questionnaire de dépistage

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insomnie et cancer du sein 77

uestionnaire de dénistage de l'insomnie

Nom:

Adresse: Téléphone (Rés .): (Bur.):

1. Date de naissance: -- / / 2. Nationalité : Jour Mois Année 0 1) Canadienne

0 2) Autre

3. État civil: P 1) MarïbeNnion libre P 2) Célibataire

3) Séparée/Divorcée 0 4) Veuve

5. Occupation actuelle: P 1) ~ravaii A temps cornp& 0 2) Travail à temps partiel Q 3) Sans travail a 4) Retraite

5) Études O 6) Congé de maladie

4. Diplômes obtenus: 0 1) Primaire 0 2) Secondaire P 3 j coiiégiai

4) Universitaire

6. Revenu annuel du foyer: a 1) 10,000$ et moins a 2) ~ n t r e ' 10,OO 1 et 20,000$ Q 3) Entre 20,O 1 et 30,000$

- 4) Entre 30.001 et 40.000$ 5) Entre 40,001 et 50,000$

Q 6) 50,001$ et plus

7. Êtes-vous enceinte ou daitez-vous? ' - 0 Oui a Non

8. Êtes-vous ménopausde? 0 Oui Ci Non P Ré-ménopausée 0 Ne sait pas

9. Quand avez-vous reçu votre premier diagnostic de cancer du sein? / / --

Jour Mois Année -

IO. Avez-vous des métastases? 0 oui 0 Non

Si OUI, quand l'avez-vous appris? / J Jour Mois Année

11. Si vous avez eu une récidive de votre cancer du sein, quand l'avez-vous apprise? Je n'ai pas eu de récidive

/ / -- Jour Mois Année

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Insomnie et cancer du sein 78

12. Quel est le dernier traitement que vous avez reçu pour le cancer? 0 1) Chirurgie C] 3) Chimiothérapie - C) 5) Greffe de la moelie osseuse 0 2) Radiothérapie 0 4) Hormonothérapie

13. Quand avez-vous cessé ce dernier traitement? / / --

Jour Mois Année

0 En cours présentement

14. Souffrez-vous d'une autre maladie que le cancer du sein? Ci Oui O Non Si OUI, Iaquelle?

15. Utilisez-vous des médicaments pour cette autre maladie? O Oui O Non SI OUI, lesquels?

16. Voyez-vous présentement un(e) professiomel(le) pour des difficultés psychologiques (psychologue, psychiatre, conseiiler, etc.)? 0 Oui O Non Si OUI, pour quelles difficultés?

17. Utilisez-vous une médication pour ces difficultés (autre que des somniferes) ? Ci Oui Ci Non Si OUI, laquelle?

Sommeil

18. Dans le dernier mois, avez-vous utilisé de la drogue, de l'alcool ou des médicaments (prescrits ou non prescrits, produits naturels) pour vous aider à mieux dormir? ClOui Cl Non

Si OUI, lesquels

19. Depuis combien de temps avez-vous un problème de sommeil? Années Mois

20. Dans le dernier mois, combien de nuits par semaine avez-vous pris plus de 30 minutes pour vous endormir? Nuitdsemaine

21. Dans le d e ~ e r mois, combien de nuits par semaine avez-vous et6 &veillée plus de 30 minutes apri5s vous être endormie? - . Nuitdsemaine

22. Considérez-vous que vos difficultds de sommeil interferent avec votre fonctionnement quotidien (e.g., fatigue, concentration, memoire, humeur, etc.)? 0 Oui Cl Non

23. Êtes-vous inquiète/préoccupée à propos de vos difficultés de sommeil? a O u i Ci Non

24. Croyez-vous que le cancer a causé ou aggravé votre problème de sommeil? O Oui Cl Non

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Insomnie et cancer du sein 79

25. Croyez-vous que les traitements que vous avez reçus pour votre cancer ont causé ou aggravé votre problème de sommeil? L I Oui QNon

26. Si c'est le cas, quel traitement a eu le plus d'influence sur votre problème de sommeil? 1) Chirurgie 0 3) Chimiothérapie O 5) Greffe de la moelle osseuse 2) Radiothérapie 4) Hormonothérapie

27. Croyez-vous que la douleur a causé ou aggravé votre probième de sommeil? Cl Oui Q Non

28. Avez-vous eu un problème de sommeil dans le passé qui s'est résorbé? O Oui QNon

29. Si OUI, quand cela avait4 commencé et combien de temps ce problème a-t-il duré? De: / / À : / /

Jour Mois Année

30. Au cours de cette période, avez-vous utilisé de la drogue, de l'alcool ou des médicaments (prescrits ou non prescrits, produits naturels) pour vous aider B mieux dormir? P Oui O Non

Si OUI, lesquels

P Acceptke pour l'entrevue clinique : Date : Heure :

O Refusée :

1 Référée à :

Remarques :

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Insomnie et CaLlcer du sein 80

ANNEXEC

Entrevue diagnostique de l'insomnie

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iaenostiaue de Entrevue d l'insomnie-cancer

Nom : Date : / / Jour Mois Année

1. Nature du ~roblème de sommeiI / d'éveil: SANS médication AVEC médication

1.1 Avez-vous des difficultés à vous endormir? Si OUI, combien de nuits par semaine?

Oui 0 Non OOUi o ~ o n /semaine /semaine

1.2 Avez-vous des difncultés à rester endormie pendant la nuit? 0 Oui 0 Non 0 Oui 0 Non Si OUI, combien de nuits par semaine? /semaine /semaine

1.3 Vous réveilIez-vous trop tôt le matin? Si OUI, combien de matins par semaine? -

1.4 Votre sommeil est-il réparateur?

2. Analvse fonctionnelle du sommeil / éveil :

2.1 À quelle heure vous couchez-vous habituellement?

0 Oui CI Non /semaine

0 Oui Non

2.2 À quoi ressemble votre routine avant de vous coucher (une heure avant)? - - -

heures

2.3 À quelle heure est votre dernier réveil le matin?

2.4 À quelle heure vous levez-vous habituellement?

2.5 Habituellement, combien d'heures par nuit dormez-vous?

heures

heures

heures

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2.6 Comment est-votre sommeil quand vous donnez ailleurs qu'A la maison?

0 Meilleur cmre Q Pareil

2.7 Comment est votre sommeil les fins de semaine?

0 Meilleur Pire Pareil

2.8 Avez-vous le même horaire de sommeil et de réveil la fin de semaine? 0 Oui

Si NON quel est-il?

Non

2.9 Faites-vous des siestes pendant la journée? Si OUI, combien de jours par semaine?

Au cours du dernier mois : 2.10 Pour une nuit habituelle, combien de temps prenez-vous pour vous endormir :

a) Après vous être couchée? minutes b) Après avoir éteint les lumières? minutes

2.1 1 Que faites-vous quand vous ne pouvez pas vous endorxnir?

2.12 Pour une nuit habituelle, combien de fois vous réveillez-vous? hu i t

2.13 Habituellement, qu'est-ce qui vous réveille la nuit (douleur, bruit, enfant, réveil spontané, autres)?

2.14 Que faites-vous quand vous ne pouvez pas vous rendormir?

2.15 Combien de temps passez-vous éveillée après vous être endormie pour la première fois? (Temps total &veillée pour tous les réveils) minutes

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3. Historiaue des ~roblèmes de sommeil (début, maintien)

3.1 Depuis combien de temps souffrez-vous de problèmes de sommeil? mois

3.2 Est-ce que votre problème de sommeil a débuté graduellement ou soudainement? 0 Graduellement 5 Soudainement

3.3 Comment s'est développé votre problème de sommeil?

Persistant 0 Épisodique P Saisonnier

3.4 Quels types de facteurs aggravent votre problèmes de sommeil (e-g., stress au travail, voyages, etc.)?

3.5 Quels types de facteurs améliorent votre sommeil (e.g., vacances. relation sexuelle, etc.)?

3.6 Votre problème de sommeil a-t-il début6 avant ou après avoir appris que vous aviez le cancer?

Avant Après Combien de temps mois

Si APRÈS, précisez dans quel contexte.

3.7 Si AVANT, indiquez si des événements précis ont contribué ou causé problème de sommeil et précisez de quelle mani2re (décès d'un problèmes émotionnels, autre maladie, ménopause, douleur, etc.).

le déclenchement proche, divorce,

de votre retraite,

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3.8 Croyez-vous que le cancer a causé ou aggrave votre problème de sommeil? a Oui 0 Non

Si OUI, précisez comment :

3.9 Croyez-vous que les traitements que vous avez reçus pour votre cancer ont causé ou aggravé votre probl5me de sommeil? Oui Û Non

Si OUI, prkcisez quels traitements

à quel moment

Si OUI, précisez comment :

3.10 Croyez-vous que la douleur a causé ou aggravé votre problème de sommeil? Oui 0 Non

À quoi est reliée cette douleur :

5 Au cancer lui-même? a Aux examens pour le cancer?

0 À un traitement contre le cancer? Autre

4. Svmiltômes associés à d'autres troubles du sommeil :

Est-ce que vous ou votre partenaire avez déjh remarque les phénomènes suivants? Si OUI, demandez à quelle fréquence elles les ont expérimentés dans la dernière année er vérpez si ces phénomènes sont responsables (la cause) des problèmes de sommeil.

4.1 Les iambes agitées : Sensation de fourmis ou de douleur dans les jambes (mollets) et incapacité à tenir ses jambes en place.

il Non 0 Oui /mois LI cause

4.2 Mouvements ~6riodiques des membres : Tics, secousses dans les jambes durant la nuit, réveil avec des crampes dans les jambes.

a Non 0 Oui /mois il cause

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4.3 &née : Ronflement, difficultés respiratoires, pauses respiratoires (périodes sans respirer), souffle court, mal de tête matinal, douleur à Ia poitrine ou bouche sèche au reveil.

Q Non m oui /mois LI cause

4.4 Narcoleosie : Attaques de sommeil, paralysie du sommeil (être éveillee au Lit et incapable de bouger ou parler), hallucinations hypnagogiques, cataplexie.

Q Non CI oui /mois O cause

4.5 Problème gastro-intestinal : Brûlure d'estomac, goût acide dans la bouche, régurgitement. C1 Non 0 Oui /mois 0 cause

4.6 Parasomnies : Cauchemar, terreur nocturne, marcher ou parler dans son sommeil, bruxisrne (grincer les dents).

Non 0 Oui /mois 0 cause

4.7 Avez-vous d6jà travaillé sur un horaire rotatif? 0 Non 0 Oui /mois Cl cause

5. Conséauences : 5.1 Quels impacts considérez-vous que vos difficultés de sommeil ont sur votre vie (e.g., humeur,

fatigue, vigilance, énergie, performance Ie jour)?

- 6. Traitements utilisés : 6.1 Prenez-vous des médicaments prescnts ou non prescrits, de l'alcool ou autres drogues pour

soulager votre insomnie ? P Oui Û Non

Nom Dose (mg) Date du début Fréquence d' utilisation

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6.2 Prenez-vous ou faites-vous autre chose pour soulager votre insomnie (reiaxation, produit naturel, lait chaud, etc.) ? P Oui 0 Non Si OUI, que prenez-vous ou que faites-vous?

7. Histoire ~assée :

Lorsque vous dtiez enfant ou adolescente, aviez-vous des difficultés de sommeil? P Oui Non

Si OUI, décrivez les difficultés et notez quand elles sont survenues :

8. Antécédents f a d a u x reliés au sommeil :

Indiquez si l'un des membres suivants de votre famille éprouve présentement, ou a éprouvé, des dificultés de sommeil. Précisez si les dzjyTcultés de sommeil sont passées ou présentes et précisez quelles sont, ou étaient, ces dificultés.

Relation Conjoint Fis Fille Frère Soeur Mère Père Petits-enfants Grand-mère Grand-père

Passé Présent Difficultés (e-g., cauchemars, réveiis fréquents)

Tante Oncle Cousin(e)s

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Insomnie et cancer du sein 87

ANNEXED

Grille d' auto-enregistrement du sommeil

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Nom : Date :

Journal quotidien du sommeil

1 1 Date d7aujourd9hui

Hier, je me suis sentie fatiguée (spécifiez en pourcentage selon l'échelle au verso).

I 2, Hier, j'ai fait la sieste entre et (notez l'heure de toutes les siestes),

I 3. Hier, j'ai pris mg de médicament etlou - oz d'alcool pour dormir,

Halcion 0,125 mg

4. La nuit derniere, je me suis couchée h I dteint les lumiéres A h. 23h1.5

I 5. Après avoir éteint les lumi&res, je me suis endormie en min.

I 6. La nuit dernihre, mon sommeil a 644 interrompu fois (nombre total d'éveils).

I 9. Ce matin, je me suis réveillée A h (notez I'heure du dernier réveil).

10. Une fois r&eillée, je me suis levée B h I I (spécifiez l'heure),

La nuit dernière, mon sommeil a été récupérateur (spécifiez en pourcentage selon l'échelle au verso).

Dans l'ensemble, je suis satisfaite de la qualité de mon sommeil de la nuit dernière (spécifiez en pourcentage selon l'échelle au verso).

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Instructions

Afin de mieux comprendre votre sommeil, nous aimerions recueillir quelques informations. 11 est important que vous complétiez chacune des 12 questions de ce journal à TOUS LES MATiNS AU LEVER. Nous sommes conscients qu'il est difficile d'estimer combien de temps il vous a fallu pour vous endormir ou combien de temps vous êtes restée dveillée durant la nuit. Nous ne voulons pas des nombres exacts, mais plutôt une ESTIMATION. Les consignes suivantes vous aideront à dpondrc à chaque question,

1. FATIGUE : Vous devez fournir une estimation du niveau de fatigue que vous avez ressenti dans la journée d'hier à partir de l'échelle suivante. Pour ce faire, choisissez d'abord la catkgorie adkquate puis diteminez un pourcentage précis. Par exemple, si vous vous êtes sentie « beaucoup N FatiguCe, choisissez un pourcentage entre 61% et 8096,

2. SIESTES; Vous devez inclure toutes les siestes, même ceiies qui n'étaient pas intentionnelles. Par exemple, si vous vous êtes assoupie devant la téICvision pour 10 minutes, veuillez en prendre note. Assurez-vous de spécifier l'heure selon les 24 divisions du jour (e.g., 15h plutôt que 3h pm).

Cat&ories , Pwnsentsp

3. SUBSTANCES POUR DORMIR: Vous devez inclure les médicaments prescrits, les médicaments en vente libre et I'dcool que vous consommez pour vous aider h donnir.

4. HEURE DU COUCHER: Vous devez indiquer l'heure ZI laquelle vous vous couchez et l'heure à laquelle vous éteignez les lumières. Par exemple, si vous vous couchez B 22h45 mais que vous n'dteignez les lumières qu'A 23h15, vous devez inscrire les deux heures.

M du loua 0%

5. TEMPS D'ENDORMISSEMENT: Vous devez fournir une estimation du temps que vous avez mis iî vous endormir après que vous ayez éteint les lumières pour dormir. Si vous n'arrivez pas à vous endormir et que vous vous levez quelques temps et retournez au lit plus tard, vous devez estimer le temps que vous avez mis à vous endormir à partir de la première fois que vous avez Cteint les lumiihs dans le but de vous endormir.

6. NOMBRE D%VEILS: Vous devez indiquer le nombre de fois que vous vous êtes réveillée In nuit demiere.

Apeine 1 h20%

7. DURÉE DES PÉRIODES D'$VEIL: Vous devez estimer le nombre de minutes que vous avez passées 6veillée pour chaque période de réveil. Cette estimation ne devrait pas inclure votnr dernier réveil du matin. Par exemple, si vous vous êtes rbveillée deux fois la nuit dernière, vous indiquez le temps que vous avez Cté 6veillée la première fois (30 min) et le temps que vous avez été éveillée la deuxième fois (10 min).

8. NOMBRE DE LEVERS: Vous devez indiquer le nombre de fois que vous vous êtes levée la nuit dernière,

Un peu 21 h40%

9. RÉ:VEIL DU MATIN: Vous devez indiquer l'heure de voue dernier réveil du matin. Si vous vous êtes réveillée à 4h00 et ne vous etes jamais rendormie, vous inscrivez 4hûû. Cependant, si vous vous êtes réveillée B 4h00 mais que vous vous êtes rendonnie et réveillée de nouveau à 6h20, alors votre dernier réveil du matin est 6h20,

10. HEURE DU LEVER: Vous devez indiquer l'heure à laquelle vous vous êtes levée pour la joumk,

Moyennement 1 Beaucoup 41 h W % 1 61 h80%

11. QUALITÉ DU SOMMEIL : Vous devez fournir une estimation de la qualité de v o k sommeil. Pour ce faire, estimez jusqu'à quel point votre sommeil de la nuit demiere a 616 dcupérateur en utilisant l'échelle de la question 1. Par exemple, si vous estimez que votre sommeil a été « un peu récupérateur, choisissez un pourcentage entre 21% et 40%.

Éno-1 81 A 100%

12. SATISFACTION DU SOMMEIL : Vous devez fournir une estimation de votre satisfaction envers votre sommeil. Pour ce faire, estimez jusqu'a quel point vous êtes satisfaite de votre sommeil de la nuit dernière en utilisant l'échelle de la question 1. Par exemple, si vous êtes a moyennement )) satisfait de votre sommeil de la nuit dernière, choisissez un pourcentage entre 41% et 60%.

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insomnie et cancer du sein 90

Index de sévérité de l'insomnie, version participante et version clinicien

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Insomnie et cancer du sein 91

Pour les questions suivantes, encerclez le chi& qui correspond le mieux à votre évaluation de vos dificultés de sommeil au cours des deux demières semaines. Répondez selon l'échelle suivante :

1 Pas du tout Un peu Moyennement Beaucoup Extrêmement O I 2 3 4

Estimez la sévérité actuelle de vos difficultés de sommeil telles que vous les percevez:

1. Difficultés à vous endormir ............................... ............................................. O 1 2 3 4

2. Réveil nocturnes fréquents et/ou prolongés .................................................. O 1 2 3 4

3. ProbLèmes de réveils trop tôt le matin ................................................. O 1 2 3 4

.......................... 4. À quel point êtes-vous insatisfaite de votre sommeil actuel? O 1 2 3 4

5. Considérez-vous que vos difficultés de sommeil interferent avec votre fonctionnement quotidien (e.g., fatigue, concentration, mémoire, humeur, etc)?.. .. O 1 2 3 4

6. Considérez-vous que vos difficultés de sommeil sont apparentes pour les autres (en terme de détérioration de votre qualité de vie)? ................................ O 1 2 3 4

7. À quel point êtes-vous inquiète/préoccupée 2 propos de vos difncultc5s de sommeil? ........................................................................................................ O 1 2 3 4

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Insomnie et cancer du sein 92

ISI- Clinicien

Votre nom: Nom de Ia cliente:

Pour les questions suivantes, encerclez le chiffre qui correspond le mieux à votre évaluation de ses dz~cultés de sommeil au cours des deux dernières semaines. Répondez selon l'échelle suivante :

Pas du tout Un peu Moyennement Beaucoup Extrêmement O I 2 3 4

Estimez la sévérité actuelle de ses difficultés de sommeil telles que vous les percevez:

.............................. 1. Difficultés à s'endormir ,., ........................... O 1 2 3 4

2. Réveil nocturnes fréquents etlou prolongés ........................................... O 1 2 3 4

3. Problèmes de réveils trop tôt le matin ............................................. O 1 2 3 4

4. À quel fréquence se plaint-elle de son problème de sommeil? ..................... O 1 2 3 4

5. Considérez-vous que ses difficultés de sommeil interfèrent avec son fonctionnement quotidien (e.g., fatigue, concentration, mémoire, humeur, etc)? .... O 1 2 3 4

6. Considérez-vous que ses difficultés de sommeil sont apparentes pour les autres (en terme de détérioration de sa qualit6 de vie)? ..................................... 0 1 2 3 4

............... 7. Est-elie inquiètdpréoccupée à propos de ses difficultés de sommeil? O 1 2 3 4

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Insomnie et cancer du sein 93

ANNEXE F

Questionnaires d' auto-évaluation

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Insomnie et cancer du sein 94

Inventaire de dépression de Beck O B )

I Lisez artenrivement tous les énoncé.. pour chaque groupe, puis encerclez le chiffie correspondant à l'énoncé qui décn'r le mieux la façon dont vous vous êtes sentie au cours de la dernière semuine- Si plusieurs énoncés semblent vous convenir de façon équivalente, encerclez chacun d'eux= 1

O- Je ne me sens pas triste. 1- Je me sens criste. 2- Je suis tout le temps triste et je ne peux m'en sortir. 3- Je suis si triste que je ne peux le supporter.

O- Je ne suis pas particulièrement découragée par l'avenir. 1- Je me sens découragée par l'avenir. 2- J'ai l'impression de n'avoir aucune attente dans la vie. 3- J'ai l'impression que l'avenir est sans espoir et que les choses ne peuvent s'améliorer.

O- Je ne me considère pas comme une ratée. .. _ -

1- J'ai l'impression d'avoir subi plus d'échecs que le commun des mortels. 2- Quand je pense il mon passé, je ne peux voir que des échecs. 3- J'ai l'impression d'avoir complètement échoué dans la vie.

O- Je retire autant de satisfaction de la vie qu'auparavant. 1- Je ne retire plus autant de satisfaction de la vie qu'auparavant. 2- Je ne retire plus de satisfaction de quoi que ce soit, 3- Tout me rend insatisfaite ou m'ennuie.

O- Je ne me sens pas particulièrement coupable- 1- Je me sens coupable une bonne partie du temps. 2- Je me sens coupable la plupart du temps. 3- Je me sens continuellement coupable.

O- Je n'ai pas l'impression d'être punie. 1- J'ai l'impression que je pourrais être punie. 2- Je m'attends à être punie. 3- J'ai l'impression d'être punie.

O- Je n'ai pas l'impression d'être déçue de moi. 1- Je suis déçue de moi. 2- Je suis dégoûtée de moi. 3- Je me hais.

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Insomnie et cancer du sein 95

8. 0- Je n'ai pas l'impression d'être pire que quiconque. 1- Je suis critique de mes faiblesses ou de mes erreurs. 2- Je me blâme tout le temps pou. mes erreurs. 3- Je me blâme pour tous les malheurs qui amivent.

9. 0- Je ne pense aucunement à me suicider. - - -.-A.--- 1- J'ai parfois l'idée de me sÜicider, mais je n'irais pas jusqu'à passer aux actes. 2- J' aimerais me suicider. 3- J'aimerais me suicider si j'en avais l'occasion.

10- 0- Je ne pleure pas plus qu'à l'ordinaire. 1- Je pleure plus qu'avant.. 2- Je pleure continuellement maintenant. 3- Avant, je pouvais pleurer mais, maintenant, j'en suis incapable.

11. O- Je ne suis pas plus irritée maintenant qu'auparavant. 1- Je suis agacée ou irritée plus facilement maintenant qu'auparavant. 2- Je suis c o n ~ u e ~ e m e n t irritée. 3- Je ne suis plus du tout irritée par les choses qui m'imitaient auparavant.

12. 0.- Je n'ai pas perdu mon int6rêt pour les autres. 1- Je suis moins intéressée par les gens qu'autrefois. 2- J'ai perdu la plupart de mon intérêt pour les gens. 3- J'ai perdu tout intérêt pour les gens.

13. 0- Je prends des décisions aussi facilement qu'avant. 1- Je remets des décisions beaucoup plus qu'auparavant. 2- J'ai beaucoup plus de difficulté à prendre des décisions qu'auparavant. 3- Je ne peux plus prendre de décisions.

14. 0- Je n'ai pas l'impression que mon apparence soit pire qu'auparavant. 1- J'ai peur de paraître vieille ou peu attrayante. 2- J'ai l'impression qu'il y a des changements permanents qui me rendent peu attrayante. 3- J'ai l'impression d'être laide.

15. O- Je peux travailler pratiquement aussi bien qu'avant. 1- il faut que je fasse des efforts supplémentaires pour commencer quelque chose. 2- Je dois me secouer t d s fort pour faire quoi que ce soit. 3- Je ne peux faire aucun travail.

16. 0- Je peux dormir aussi bien que d'habitude. 1- Je ne dors pas aussi bien qu'avant. 2- Je me lève une à deux heures plus tôt qu'avant et j'ai du mal à me rendonnir. 3- Je me réveille plusieurs heures plus tôt qu'avant et je ne peux me rendormir.

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Insomnie et cancer du sein 96

17. 0- le ne suis pas plus fatiguée qu'à l'accoutumé. 1- Je me fatigue plus facilement qu'auparavant, 2- Je me fatigue pour un rien. 3- Je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit,

- - -

18. O- Mon appétit n'est pas pire que d'habitude. 1-- Mon appétit ny&t pas aussi bon qu'il était.

-

2- Mon appétit a beaucoup diminut5 3- Je n'ai plus d'appétit du tout.

19. 0- Je n'ai pas perdu beaucoup de poids dernièrement. 1- J'ai perdu plus de 5 livres. 2- J'ai perdu plus de 10 livres. 3- J'ai perdu plus de 15 livres.

Je suis présentement un régime. Oui Non

20. 0- Ma santé ne me préoccupe pas plus que d'habitude. L- Je suis préoccupée par des problèmes de santé comme les douleurs, les maux d'estomac ou la

constipation. 2- Mon état de santé me préoccupe beaucoup et iI m'est difficile de penser à autre chose. 3- Je suis tellement préoccup6e par mon état de santé qu'il m'est impossible de penser à autre chose.

21. 0- Je n'ai remarqué récemment aucun changement dans mon intérêt pour le sexe. 1- J'ai moins de d6sirs sexuels qu'auparavant, 2- J'ai maintenant beaucoup moins de désirs sexuels. 3- J'ai perdu tout désir sexuel.

Inventaire d'anxiété (IASTA)

Vous trouverez ci-dessous un certmn nombre d'énoncés que les gens ont déjà utilisés pour se décrire. f iez chque énoncé, puis, encerclez le chifie approprié indiquant comment vous vous sentez maintenant, c'est-à-dire à ce moment ~récis. Répondez selon l'échelle suivante:

Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup 1 2 3 4

1. Je me sens calme ................................................... ...................................... 1 2 3 4

2. Je me sens en sécurité ...................... .. ............................................................. 1 2 3 4

3. Je me sens tendue .............................................................................................. 1 2 3 4

4. Je m e sens surmenée .......................................................................................... 1 2 3 4

5. Je me sens tranquille .......................................................................................... 1 2 3 4

6 Je me sens bouleversée ...................................................................................... 1 2 3 4

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Insomnie et cancer du sein 97

.......................... 7 . Je suis préoccupée actueiiement par des malheurs possibles

8 . Je me sens comblée .................................. ........ .. ........................................................................................... 9 . Je me sens effrayée

............... ................................ IO . Je me sens à l'aise .... 11 . Je me sens sûre de moi ....................................................................................

........................................................................................ 12 . Je me sens nerveuse

13 . Je suis affolée ............................................. ... .................. 14 . Je me sens indécise ................. ..,. ............. .,. ...............................................

............................................................................................... 15 . Je suis détendue

16 . Je me sens saasfaite ................................. ,, ...,.. ... ............................................................................................ 17 . Je suis préoccupée

...................................................................................... 18 . Je me sens toute mêlée

19 . Je sens que j'ai les nerfs solides ...................................................................... 20 . Je me sens bien ........................................... .... ...........

Inventaire multidimensionnel de la fatigue @MF)

Au moyen des énoncés suivants. nous aimerions comprendre comment vous vous sentiez récemment. Plus vous êtes en accord mec l'énoncé . plus le chifFe est nran d. Répondez en encerclant le chifie approprié selon l'échelle suivante :

Pas du tout 1 1 Énormément d'accord 1 2 3 4 s d'accord

Je me sens en forme ....................... .. ......................................... Physiquement, je n'ai pas la force de faire grand chose ........................

................................................................. Je me sens très active

J'ai envie de faire plein de choses agréables ........................ .. .......... .................................................................... Je me sens fatiguée

Je crois que j'en fais beaucoup dans une journée ................................. Je suis capable de me concentrer sur ce que j'enueprends ..................... J'ai une bonne résistance physique ................................................ Je suis stressée à l'idée d'avoir quelque chose à faire ............................ Je crois que je fais très peu dans une journée ..................................... J'arrive facilement à me concentrer .................................... ... ...... Je me sens reposée ..................................................................... ï i me faut beaucoup d'efforts pour me concentrer ..................... .... ...

................................ Physiquement, je me sens en mauvaise condition

............................................................. J'ai beaucoup de projets

............................................................. Je me fatigue facilement

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insomnie et cancer du sein 98

.......................................... 17. Je ne parviens pas B terminer les choses

18. J'ai envie de ne rien faire ............................................................ .................................................... 19- Je me laisse facilement distraire

20. Physiquement, je me sens en excellente forme ....................................

Questionnaire de qualité de vie (QQV)

1 Pour les questions suivantes, &pondez ce qui correspond le mieux ii votre i r a acruei.

1. Avez-vous de la difficulté à faire des activités qui exigent un effort comme porter un sac d'épicerie ou une valise? 0 o u i II NOR

2. Avez-vous de ta difficuItt5 à faire une Ionmie promenade? O Oui II Non

3. Avez-vous de b difficulté à faire une courte promenade? Û Oui 0 Non

4. Vous f au t4 rester au lit ou assise la majeure partie de la journée? O Oui a Non

5. Avez-vous besoin d'aide pour manger, vous habiller. vous laver ou d e r B la toilette? O Oui P Non

6. Êtes-vous incommodée de quelque façon dans I'accomplissement de votre travail ou des tâches ménagères à l'intérieur ou à I'extérieur du foyer? Oui Non

7. Êtes-vous dans l'incapacité totaie de travailler ou d'accomplir des tâches ménagères? 0 Oui Non

Pour les questions suivantes, encerclez le chiffre qui correspond le mieux à votre état au cours de la dernière semaine. Répondez selon l'échelle suivante :

1 2 3 4 Pas du tout Un peu Assez Beaucoup

8. Avez-vous été incommodée dans l'accomplissement de votre travail ou de vos activitks q u o t i d i e ~ ~ ? ....................... ..,... ..............................

9. Avez-vous été incommodée dans la poursuite de vos passe-temps ou dans Ie temps accorde à vos loisirs? ...........................................................

10. Avez-vous eu du mal à vous concentrer, pour lire Lin journal ou pour regarder la télévision par exempIe? ........................... ,.,. ..................................

11. Avez-vous eu de la difficulté à vous souvenir de certaines choses? ..................... 1 2 3 4

12. Vous êtes-vous sentie moins attirante à cause de votre maladie ou de vos traitements? 1 2 3 4

13. Vous êtes-vous sentie moins ferninine à cause de v o m maladie ou de vos traitements? 1 2 3 4

.............. 14. Avez-vous trouvé difficile de vous regarder nue? ...................... .,,. 1 2 3 4

15. Avez-vous eté insatisfaite de votre corps? ................................................. 1 2 3 4

16. Étiez-vous inquiète à propos de votre état de santé futur? ................................ 1 2 3 4

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Insomnie et cancer du sein 99

Votre dtat physique, psychologique ou votre traitement médical :

................. ......................... 17, a-t-il empiété sur votre vie familiale? ..,., 18, a-t-il empieté sur vos activités sociales? .............................................

--

Pour les questions suivantes, encerclez le chiffre qui correspond le mieux à votre situation.

19. Comment évalueriez-vous I'ensemble de votre condition physique des sept derniers jours? 1 2 3 4 5 6 7

Très mauvaise Exceiiente

20- Comment évalueriez-vous votre qualité de vie des sept derniers jours? 1 2 3 4 5 6 7

Très mauvaise Excellente

21. Comment évalueriez-vous votre ktat de santé des sept derniers jours?

Très mauvais Excellent

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Insomnie et cancer du sein 100

ANNEXE G

Illusrration des types de changement pouvant être observés par les analyses de séries chronologiques

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Annexe G, Illustration des formes de chanciement (niveau et ente) suite à l'introduction du traitement

#1 : changement de niveau #2 : changement de pente (linéaire)

#3 : changement de pente (quadratique) #4 : changement de pente (logarithmique)

#S : changement de pente (racine carrée) #6 : changement de pente (fraction)

Note. Quand le parametre relatif au type de changement (#1 à #6) est positif, cela signifie que le changement de pente (ou de niveau) prends la forme illustrée. Si le parametre est négatif, cela signifie que le changement est de forme inverse, Exemple: si le changement de pente est linéaire et positif, cela veut dire que la variable dépendante augmente avec les semaines (comme illustré a la figure #2). Si le changement linéaire est négatif, cela signifie que la variable dépendante diminue avec les semaines (comme la figure #2 avec la tete en bas).

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Insomnie et cancer du sein 102

ANNEXE H

Moyennes hebdomadaires à l'auto-enregistrement quotidien du sommeil pour chaque participante

-. .-

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Insomnie et cancer du sein 103

Tableau 6

Movemes hebdomadaires à l'auto-enregstrement du sommeil pour la riartici~ante 1

Phase Semaine Variable

(jrlms-jr/ms) LS TEE EM 'ITE TTS TL ES NE

Niveau de 06110-12/10 36.43 26.29 47.86 110.57 416.57 527.14 79.68 2.14

base 13110-19/10 25.71 15.00 37.14 77.86 422.86 500.71 84.60 2.00

20110-26/10 27.86 30.86 33.57 92.29 400.57 492.86 81.56 2.00

27110-01/11 30.00 16.33 32.50 78.83 447.83 526.67 84.82 2.67

Traitement 0511 1- 1 1/11 24.29 17-14 42.86 84.29 371.43 455.7 1 8 1.76 1.29

12111-18/11 10.71 5.50 17.14 32.57 350.29 382.86 91.49 1.29

19/11-25/11 12.14 6.71 9.29 28.14 376.86 405.00 93.11 2.57

26111-02/12 17.14 12.86 25.00 55.00 384.29 439.29 87.74 1.86

03112-09/12 10.71 11.57 22.86 45.14 370.57 415.71 89.01 1.71

10112-16/12 loi71 20.43 37.86 69.00 385.29 454.29 84.11 2.71

17112-23/12 13.57 26.00 30.00 69.57 377.57 447.14 83.80 2.14

POS t- 24112-30112 14.29 10.00 29.29 53.57 471.43 525.00 89.70 2.29

traitement 31112-06101 29.29 11.33 22.14 61.14 403.14 464.29 86.71 2.33

07101-10101 8.75 7.00 25.00 40.75 451.75 492.50 91.78 1.50

3 mois 31112-06101 11.43 14.43 19.86 48.14 444.86 493.00 90.1 1 3.57

07101-11/01 13.57 21.60 23.60 92.80 376.80 469.60 80.33 3.40

6 mois 15/04-21/04 51.43 8.57 22.14 33.29 403.14 436.43 92.16 1.86

22f04-28104 12.86 4.29 23.57 27.86 405.00 432.86 93.61 1.86

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : 6veil matinal;

IITE : temps total d'éveil; ITS : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES : efficacité du

sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein 104

Tableau 7

Moyennes hebdomadaires 21 l'auto-enregistrement du sommeil ~ o u r la ~articipante 2

Phase Semaine Variable

@hm-jr/ms) LS TEE EM TI.E TITS TL ES NE

Niveau de 30/09-05/10 73.33 39.83 31.67 144.83 354.83 499.67 70.03 5.83

base 06/10-12/10 84.00 59.33 49.71 160.57 340.86 501.43 66.61 5.29

13/10-19/10 40.00 76.14 26.00 142.14 422.00 564.14 74.80 5.00

20/10-26110 4-4-57 41.86 45.00 131.43 383.29 514.71 73.87 3.71

27/10-03/11 46.83 19.29 40.71 106.43 363.14 469.57 77.51 3.14

Traitement 04/11-11/11 30.00 34.75 29.25 94.00 421.25 515.25 8 1.71 3.00

111-1811 8.00 40.00 12.57 58.29 336.71 395.00 87.03 3.57

19/11-25/11 10.00 14.00 12.57 36.57 360.00 396.57 90.73 2.43

26/11-02112 9.86 16.00 13.14 39.00 377.43 416.43 90.45 3.00

03/12-09/12 5.00 16.86 15.29 37.14 400.14 437.29 91.45 3.29

10/12-16/12 5.71 11.29 14.71 31.71 423.29 455.00 93.07 2.86

17/12-23/12 8.57 17.71 11.00 37.29 420.86 458.14 91.82 4.71

Pest- 24/12-30112 22.14 15.14 21.43 58.71 404.71 463.43 86.70 3.86

traitement 3 1/12-06/01 13.86 14.43 19.86 48.14 444.86 493.00 90.11 3.57

07101-11/01 47.60 21.60 23.60 92.80 376.80 469.60 80.33 3.40

3 mois 15/04-21/04 2.57 8.57 22.14 33.29 403.14 436.43 92.16 1.86

22/04-28/04 0.00 4.29 23.57 27.86 405.00 432.86 93.61 1.86

6 mois 09/07-15/07 19.57 7.57 24.29 51.43 451.43 502.86 89.24 1.86

16/07-22/07 20.20 7-40 22.14 41.86 458.86 500.71 91.91 1.86

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : 6veil

matinal; TI'E : temps total d'éveil; T ï S : temps total de sommeil; TL : temps au Lit; ES :

efficacité du sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein 105

Tableau 8

Movemes hebdomadaires à l'auto-enregistrement du sommeil pour la participante 3

Phase Semaine Variable

Niveau de 0 1102-05102

base 08102- 10102

19102-23102

08103- 14/03

15103- 17103

19103-23/03

26103-0 1/ 04

Traitement 02104-08/04

09104- 15104

16fO4-22f104

23104-29104

3 0/04-05/05

07/05- 13/05

14105- l9IOS

Pest- 14/06-20106

traitement 2 1106-27106

3 mois 22/08-28/08

291 O8-O4/O9

6 mois 13112-19/12

OZ0 1-0810 1

TEE

268.00

120.00

16.67

3 1.43

41.67

21.00

18.57

25.00

20.7 1

18.57

45 .O0

26.67

42.86

15.83

45.7 1

60.7 1

9.7 1

24.7 1

14.29

2.29

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : éveil matinal;

TTE : temps total d'éveil; ï T S : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES : efficacité du

sommeil; NE : nombre d'eveils

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Insomnie et cancer du sein 106

Tableau 9

Moyennes hebdomadaires 3 l'auto-enregistrement du sommeil Dour la participante 4

Phase Semaine Variable

(jr/ms-jr/ms)

Niveau de 0 l/O2-08/02

base 09102- 15/02

16102-2 1/02

24/02-02/03

03/03-08/03

09/03 - 15/03

16/03 - 18/03

Traitement l9/03-25/03

26/03-0 1/04

02/04-08/04

O9/O4- l5/O4

16/04-22/04

23104-29104

3 0104-06/05

07105- 13/05

Pest- 14/05-20/05

traitement 2 l/O5-27/05

28/05-03/06

3 mois 23108-29/03

.30/03-05/09

6 mois 18/11-24/11

2511 1-01/12

TEE

35.00

69.57

43.83

52.14

30.33

115.71

90.00

98.57

30.7 1

49.29

19.86

38.00

34.7 1

34.29

22.86

63.57

39.00

40.00

50.00

52-14

57.14

49.29

TTS

- - - - -

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : éveil

matinal; ITE : temps total d'éveil; ïTS : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES :

efficacité du sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein L07

Tableau 10

Moyennes hebdomadaires à l'auto-enregistrement du sommeil Dour la particiriante 5

Phase Semaine Variable

(jrlms-jrlms)

Niveau de 0 1102-07102

base 08102- 17/02

18102-24102

25/02-03103

04103-08103

09103- 15103

16103- 1 8/03

Traitement 19/03 -25103

26/03-O 1104

02/04-08104

09104- 15/04

16/O4-22/04

23104-29104

3 0104-06105

07105- 13105

Post- 14105-20/05

traitement 2 l/O5-27/05

28105-03106

3 mois 18108-24108

25108-3 1108

6 mois 2211 1-28/11

2911 1-05/12

TEE TTS

- -

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : éveil

matinal; ?TE : temps total d'éveil; TTS : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES :

efficacité du sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein 108

Tableau 11

Movemes hebdomadaires à I'auto-enregistrement du sommeil pour la ~artici~ante 6

Phase Semaine Variable

(i rlms-j dm)

Niveau de 0 1109-07109

base 08109- 14/09

23109-28/09

29lO9-O5/ 10

06110-12/10

13110-19110

20110-21/10

27110-0211 1

Traitement 03/11-0911 1

1011 1-1 1/11

1211 1-1811 1

1911 1-2511 1

26/11-02/12

03/12-0911 2

10112-16112

Post- 17/12-23/12

traitement 28/12-0310 1

0410 1- 10101

3 mois 18108-24108

25108-3 1/08

6 mois 22/11-28/11

29/11-05112

TEE TTS

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : éveil

matinal; ïTE : temps total d'éveil; TI'S : temps total de sommeil; TL, : temps au Lit; ES :

efficacité du sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein 109

Tableau 12

Moyennes hebdomadaires ?î l'auto-enregistrement du sommeil pour la partici~ante 7

-

Phase Semaine - -

Variable

(j r/ms -j r/ms )

Niveau de l9/O 1 -Z/O 1

base 26/0 1-0 1/02

02/02-08/02

O9/O2- 15/02

O8/O3- 14/03

WO3- 18/03

Traitement l9/03-25/03

26/03-O 1/04

OUO4-08/04

OWO4- IWO4

16/04-22104

23/04-29104

3 0104-06/05

07105- 13105

POS t- 24/05-30/05

traitement 3 1/05-06/06

TEE TTS

Note: LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après I'endomiissement; EM : éveil matinal;

TE : temps total d'éveil; ' ITS : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES : efficacité du

sommeil; NE : nombre d'éveils

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Insomnie et cancer du sein 110

Tableau 13

Moyennes hebdomadaires à l'auto-enregistrement du sommeil DOW la ~artici~ante 8

Phase Semaine Variable

(jrlms-jrlms) LS TEE

Niveau de 23/08-24/08 10.00 145.00

base 25/08-3 1/08 10.00 82.86

01/09-07/09 9.29 54.29

08/09-14/09 8.57 95.71

22/09-27/09 1 1.67 97.50

01/10-05/10 21.00 95.00

09110-12/10 37.50 95.00

13110-19/10 18.57 92.86

21110-27110 18.57 83.57

28/10-03111 15.71 70.7 1

Traitement 0511 1-1 111 1 12.86 83.57

1211 1-18/11 15.71 57.86

1911 1-25/11 7.7 1 49.29

26/11-02112 8.33 67.50

03/12-09112 18.57 97.86

10112-1612 7.86 3 1.43

17/12-23/12 10.00 52.50

Pest- 24112-30112 7.86 27.86

traitement 3 1112-06101 1 1.43 23.57

O7/Ol- 10/01 7.50 46.25

3 mois 15104-21104 . . 8.57 87.86

22104-28104 10.00 57.14

6 mois 24106-30106 17.14 42.14

01107-07/07 12.14 38.57

TTS

Note. LS : latence de sommeil; TEE : temps d'éveil après l'endormissement; EM : éveil

matinal; TTE : temps total d'éveil; TTS : temps total de sommeil; TL : temps au lit; ES :

efficacité du sommeil; NE : nombre d'eveils

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Insomnie et cancer du sein I I l

Résultats des analyses de séries chronologiques pour chaque participante

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Insomnie et cancer du sein 1 12

Tableau 14

Résultats aux analyses de séries chronologiques sur la variable d'efficacité du sommeil pour

chaque participante.

Participante Paramètre Valeur T e Participante 1

Participante 2

Participante 3

Participante 4

Participante 5 - - -

Participante 6

Participante 7

Participante 8

Intercept

Changement de niveau

A% Intercept

Changement de niveau

htercept

Changement de niveau

AR10

Intercept

Changement de pente (fraction)

Xntercep t

Changement de pente (fraction)

m l 0

Intercept

Changement de niveau

Changement de pente (quadratique)

G% Intercept

Changement de niveau

AR9

Intercep t

Changement de pente (linéaire)

AR1

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Insomnie et cancer du sein 1 13

Tableau 15

Résultats aux analyses de séries chronologiques sur la variable de temps total d'éveil pour chaque

participante

Participante Pararnè tre Valeur T E

Participante 1

Participante 2

Participante 3

Participante 4

Participante 5

Participante 6

Participante 7

Participante 8

Intercept

Changement de niveau

A% Intercep t

Changement de niveau

Intercept

Changement de niveau

AR10

Intercep t

Changement de pente (fraction)

Intercept --

Changement de pente (fraction)

A% -- - - - - - - - -

Intercept

Changement de niveau

Changement de pente (quadratique)

AR1

Intercept

Changement de niveau

Changement de pente (quadratique)

Intercept

Changement de pente (logarithmique)

AR1

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Insomnie et cancer du sein 1 14

Données poIysomnographiques pour chaque participante

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Insomnie et cancer du sein 115

Tableau 16

Données ~olvsomnoma~hiaues de la ~articipante 1

Variable Ré-traitement Post-traitement Suivi 6 mois -- --

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

Tableau 17

Donnkes polvsomnoma~hiaues de la ParticiDante 2

Variable Pré- trai temen t Post-traitement Suivi 6 mois - -

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit 4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

LS

TrE

TTS

NE

ES

% I

% 2

% 3-4

% SP

Note. LS : latence du sommeil; TE : temps total d'éveil; TTS : temps total de sommeil; NS : nombre d'éveils; ES : efficacitk du sommeii; % 1 : pourcentage de sommeil de stade 1; % 2 : pourcentage de sommeil de stade 2; % 3-4 : pourcentage de sommeil de stade 3 et 4; % SP : pourcentage de sommeil paradoxal.

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Insomnie et cancer du sein 1 16

Tableau 18

Domees ~ o l ~ s o m n o ~ ~ h i a u e s de la Partici~ante 3

Variable Pré-traitement Pos t-traitement Suivi 6 mois

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit4 .Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

LS

TTE

Trs

NE

ES

9% 1

% 2

% 3-4

% SP

Tableau 19

Données wlysomnographiaues de la Partici~ante 4

Variable Pré-traitement Pos t-trai temen t Suivi 6 mois

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

Note. LS : latence du sommeil; Tï'E : temps total d'kveil; TrS : temps total de sommeil; NS : nombre d'éveils; ES : efficacité du sommeil; % 1 : pourcentage de sommeil de stade 1; % 2 : pourcentage de sommeil de stade 2; % 3-4 : pourcentage de sommeil de stade 3 et 4; % SP : pourcentage de sommeil paradoxal.

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Insomnie et cancer du sein 117

Tableau 20

Données uoivsornnoma~hic~ues - de la Particivante 5

Variable Pr& traitement Pos t- traitement Suivi 6 mois

Nuit 1 Nuit 2 Moyenrie Nuit 3 Nuit 4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

Tableau 21

Données ~oiysomnomaphiaues de la Participante 6

Variable Pré- trai tement Pos t-traitement Suivi 6 mois

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit 4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

LS

TIiE

TTS

NE

ES

% 1

% 2

% 3-4

% SP

Note. LS : latence du sommeil; T ï E : temps total d'éveil; TTS : temps total de sommeiI; NS : nombre d'éveils; ES : efficacité du sommeil; % I : pourcentage de sommeil de stade 1; % 2 : pourcentage de sommeil de stade 2; % 3-4 : pourcentage de sommeil de stade 3 et 4; % SP : pourcentage de sommeil paradoxal.

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Insomnie et cancer du sein 1.18

Tableau 22

Données ~o~~so rnnoma~h iaues - - de la Partici~ante 7

Variable Pré-traitement Post-traitement Suivi 6 mois . -

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

d-m. d-m. dm.

d-m. d.m. d.m.

d-m. dm. d-m.

d.m. d-m. d-m.

d.m. d-m. d.m.

dm. d.m. dm.

dm. d.m. d.m.

d. m. dm. d-m.

dm. d.m. d.m.

Tableau 23

Données polysornnom~hiques de la Partici~ante 8

Variable Pré-traitement Post-traitement Suivi 6 mois - -- -- - --

Nuit 1 Nuit 2 Moyenne Nuit 3 Nuit 4 Moyenne Nuit 5 Nuit 6 Moyenne

LS

?TE

TTS

NE

ES

% 1

% 2

% 3-4

% SP

Note. LS : latence du sommeil; TE : temps total d'éveil; T ï S : temps total de sommeil; NS : nombre d'éveils; ES : efficacité du sommeil; % 1 : pourcentage de sommeil de stade 1; % 2 : pourcentage de sommeil de stade 2; % 3-4 : pourcentage de sommeil de stade 3 et 4; % SP : pourcentage de sommeil paradoxal; d.m. : donnée manquante.

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Insomnie et cancer du sein L 19

ANNEXE K

Résultats à l'Index de sév6rit6 de l'insomnie, version participante et version clinicien

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Insomnie et cancer du sein 120

Tableau 24

Cotes obtenues à l'Index de sévérité de l'insomnie, version ~artici~ante et version clinicien, pour

chacune des ~articipantes

Variable

Participante ISI-participante IS 1-clinicien

Pré Pos t Suivi 6 mois Pré Post Suivi 6 mois

Note. ISI : Index de sbv6rité de L'insomnie ; d.m. : donnée manquante

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Insomnie et cancer du sein 121

Résultats aux questionnaires d'auto-6vduation pour chaque participante

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Insomnie et cancer du sein 122

Tableau 25 Cotes brutes aux auestionnaires d'auto-évaluation pour chaque participante au ré- et au post- traitement de même au'au suivi 6 mois

- .. --

Variable --

Temps - --

Participante

Dépression O B )

Anxiété (LASTA)

Fatigue (IMF) Générale

Physique

Activités

Motivation

Mentale

Qualité de vie (QQV) Globale

Physique

Rôle

Cognitive

Sociale

Pré 5.0 Post 2.0

Suivi 4.0 Pré 29.0

Post 25.0 Suivi 25.0

Pré 14.0 Post 9.0

Suivi 8.0 Pr6 15.0

Post 9.0 Suivi 6.0

Pré 8.0 Post 7.0

Suivi 6.0 Pré 7.0

Post 5.0 Suivi 4.0 Pré 12.0

Post 7.0 Suivi 7.0

Pré 66.5 Post 74.7

Suivi 83.1 Pré 100.0

Post 100.0 Suivi 100.0 Pré 100.0

Post 100.0 Suivi 100.0 Pré 83.3

Posa 83.3 Suivi 83.3

Pr6 83.3 Post 100.0

Suivi 100.0

Note. d.m. : donnée manquante

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Insomnie et cancer du sein 123

ANNEXE M

Questionnaire d'évaluation des nuits en laboratoire

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Insomnie et cancer du sein 124

Nom : Date :

Questionnaire des nuits en laboratoire

Ce questionnaire est divisé en deux sections et vise principalement à obtenir des informations sur

votre sommeil. Vous devez compléter la première section avant d'aller au lit et l'autre à votre

réveil le matin. Si vous moquez d'espace pour répondre à une question, vous pouvez utiliser les

sections K Autres commentaires B. N'oubliez pas de répondre à toutes les uuestions le dus

justement possible et ce, même si vous avez des doutes-

Ouestions du soir

1. A quelle heure vous êtes-vous levé(e) ce matin? h

2. Avez-vous dormi pendant la journée? Oui 0 Non Si Oui, indiquez de quelle heure à quelle heure.

3. Avez-vous pris du café, du thé ou des boissons gazeuses? 01 oui 0 NO* Si Oui, indiquez quelle quantité' et à quelle heure.

4. Avez-vous pris de l'alcool (bière, vin, fort)? Û Oui 0 Non Si Oui, indiquez quelle quantité et à quelle heure?

5. Éprouvez-vous des malaises ou des douleurs présentement? O oui Cl Non Si Oui, indiquez de quel type et à quel endroit.

Autres commentaires :

Ouestions du matin

1. Avez-vous pris hier soir des médicaments pour dormir? 0 Oui 0 Non Si Oui, indiquez quel médicament et à quelle dose.

2. À quelle heure vous êtes-vous couchée? h

3. À quelie heure avez-vous éteint les lumières? h

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Insomnie et cancer du sein 125

4. En combien de temps vous êtes vous endormi(e) après avoir éteint les lumières? min.

Était-ce plus ou moins long qu'A la maison?

P Beaucoup moins long a Pareil 0 Plus long 0 Moins long 0 Beaucoup plus long

5. Combien de fois votre sommeil a t-il été interrompu? fois

Spécifiez la durée de chaque période d'éveil.

Précisez la raison de votre réveil si vous la connaissez.

6. Combien de fois avez-vous quitté le lit la nuit dernière?

7. À quelle heure vous êtes-vous réveiilé(e) ce matin (votre dernier réveil)?

8. À quelle heure vous êtes-vous levé(e) ce matin?

9. Selon vous, quelle a été la durée de votre sommeil?

10. Au lever, ce matin, comment vous sentiez-vous?

Ci Épuisé(e) Moyen P Plutôt reposé(e) 0 Fatigué(e) a Très reposé(e)

1 1. Dans l'ensemble, comment qualifiez-vous votre sommeil de la nuit dernière?

# Très agit6 Moyen a Rofond Q Agité Très profond

12. Dans l'ensemble, comment qualifiez-vous votre nuit de sommeil au laboratoire

comparativement à une nuit de sommeil à la maison?

0 Bien meilleur 0 Pareil P Médiocre C] Meilleur Très médiocre

Commentaires :

fois

h

h

h