EAU, POLLUTIONS ET DEVELOPPEMENT …gh/Tools/gap/Olympiades_de_la...4 Eau non disponible (calottes...
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http://www.olympiades-chimie.fr/
EAU, POLLUTIONS ET DEVELOPPEMENT DURABLE
M. PONTIE * , Professeur à l’université d’AngersTél. : 06 66 92 09 35*[email protected]
www.gepea.fr
A Angers, le Mercredi 16 Novembre 2011 15h00 à 16h30 L001
2
PLAN DE LA CONFERENCE
LE CYCLE DE L’EAU
LA RÉPARTITION DE L’EAU SUR TERRE
LA CONSOMMATION D’EAU DANS LE MONDE
LA VARIABILITE DE LA RESSOURCE
LA DEGRADATION DE LA QUALITE
DIAGNOSTIC / REMEDES
CAS D’ETUDES
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
REMERCIEMENTS
3
La plus grande partie de l'eau qui tombe en pluie provient de la mer.
LES ÉTAPES DU CYCLE DE L’EAU
4
Eau non disponible(calottes polaires, glaciers, mers etocéans, sous-sol)
99,6 %
1 milliard 400 millions Km3 d’eau sur Terre
RÉPARTITION DE L’EAU SUR TERRE
Les réservoirs Les stocksOcéans 1 350 000 000Eaux continentales 35 976 700
Glaciers 27 500 000Eaux souterraines 8 200 000
Mers intérieures 105 000Lacs d’eau douce 100 000Humidité des sols 70 000
Rivières 1 700Atmosphère (humidité de l’air) 13 000Biosphère ( cellules vivantes) 1 100
(1 km3 = 1 milliard de litres)
5
Km3/an
4000
3000
2000
1000
01955 1965 1975 1985 1995
2010
années
> 5000 km3/an
LA CONSOMMATION D’EAU DANS LE MONDE
6
CONSOMMATION D’EAU PAR SECTEURS D’ACTIVITÉS (en France, 2000)
Agriculture60*
EDF3
Industrie11
Eau potable26
SecteursConsommation de
l’eau (%)
*70% dans le monde
*Huile végétale 4000 L/kg ; Riz : 2000 L/kg ; Bœuf 13 000 L/kg ; œufs : 2700 L/kgVolailles : 4100 L/kg ! Lait 800 L/kg ; Produits maraîchers : 400 L/kg ; PDT 100 L/kg :Vin 1000 L/kg
7
1 personne/8 sur la planète (800 Millions) n’a pas accès à l’eau potable et 40 % de la population mondiale ne dispose pas d ’un service d’assainissement de base.
GRANDE VARIABILITE DANS LA REPARTITION SPATIALE ET DANS LA QUALITE DES RESSOURCES EN
EAU SUR TERRE
De nombreuses maladies hydriques sont liées à la
grande variabilité de la qualitédes ressources en Eau, Handschumacher P., Sécheresse (2004) 15 (3) 233-241
9
D’où vient la pollution de l’eau ?
Ouvrages de référence : F. RAMADE, Eléments d’Ecologie, Ecologie Appliquée,Sci. Sup, 2005, 864 pages !J. Duchemin, Les substances Toxiques (site internet : « google » SUBSTANCES TOXIQUES�introduction gratuite en pdf, 31 pages)
• Des déséquilibres qui peuvent avoir une origine HUMAINE ou
NATURELLE.
• Quelques exemples de pollutions :
• Fluor et phosphore
• Nitrates dans l’eau
• Pesticides, médicaments, drogues
• Radioactivité
• Microalgues et toxines de microalgues dans les océans et les
mers
• Cyanobactéries et cyanotoxines
…
10
Produit chimique Eau
Sol
Air
Biotope
SourceTransport etTransformation Exposition
Distribution d’un polluant dans l’environnement
Distribution des polluants dans les 3 compartimentsde l’Environnement
11
EAU
SEDIMENTS
ATMOSPHERE
Polluant
Volatilisation
Sédimentation
Précipitations
Flux entrant Flux sortant
Photolyse
Spéciation
Equilibre A/BPrécipitation/DissolutionAdsorption/Désorption
ComplexationOxydo/Réduction
Hydrolyse
Biodégradation
Bioaccumulation
Interfaces Atmosphère-Eau-Sédiments
Ouvrage 1 : Chimie des Milieux Aquatiques , Siqq L., Behra P., Stumm W., Ed. Dunod, 2006, 564 pages (ouvrage de niveau Master, bac+4-5 !)
12
Valeurs limites des paramètres suivants : solubilité dans l’eau (S), coefficient de distribution sédiment ou sol/eau (Koc)et
logarithme du coefficient de distribution octanol /eau (Kow), pour les micropolluants organiques
-> 1000 adsorbable> 20 soluble
> 3 bioaccumulation élevée
Entre 200 et 1000 : moyennement adsorbable
Entre 10 et 20 : moyennent soluble
< 2 bioaccumulation négligeable
< 200 peu adsorbable< 10 : peu soluble
Log KowKoc (coefficient de distribution sédiment/eau) (en cm3/g)
S (mg/L)
DISTRIBUTION D’UN POLLUANT EN MILIEU AQUATIQUE
13
Les organophosphorés (OPs) dans les milieux aquatiq ues
Le méthylparathion (MPT) : un Inhibiteur de choline stérase, très toxique pour l’homme
Solubilité (à 20°C) : 55 mg/L
et son métabolite principal le para-nitrophenol (PNP ) : présente des risques de méthémoglobinémie
méthyl-parathion
HO
para-nitrophénol
Groupement NITRO :-NO2
log Kow ; 3,1 1,91Koc ; 250 < 200
MPT PNP
11,6 g/L
Demi-vie : 1-60 jours 1-3 ans
MW 139,11MW 263,23
Pour l’eau de boisson(eau brute < 2 µg/L) < 60 µµµµg/L tolérés (EPA, US)
< 0,1 µµµµg/L par pesticide (en Europe)
< 100 µµµµg/L pour MPT (Brésil)Dans les effluents industriels :
l’industrie des plastiques 190 µµµµg/L
15
Les amibes, les bactéries, les virus,
les médicaments (humains et
vétérinaires), le fluor, les métaux
lourds, les nitrates, les pesticides et
leurs métabolites, les drogues, etc
LA POLLUTION INVISIBLE
On ne trouve que ce que l’on cherche…
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Fluorose dentaire
Jeune sénégalaise de 14 ans exposée à 2 mg/L de F-, région endémique, Fatick, Sénégal
F- > 2 mg/L
EXCES DE FLUOR
Limite de qualité de F- dans l’eau potable : 1,5 mg/L (OMS, 2008)
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L’excès de nitrates dans les eaux en BRETAGNE
- Article de l’EXPRESS : « Bretagne : les paysans passent au vert »(daté du 22/11/04) – l’idée d’un autre modèle (le DEVELOPPEMENTDURABLE) commence à faire son chemin…
Halte aux marées vertes en Bretagne !!!
50 mg/L de NO3-, c’est la limite de qualité dans l’eau de boisson préconisée par
l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) )
EXCES DE NITRATES
���� Problème de qualité d’Air (H2S)
18Lac de Ribou, Cholet, France
L’EUTROPHISATION DES EAUX DE RETENUES
EXCES DE PHOSPHORE
���� Perte de BIODIVERSITE
19
Stockage Filtration bi-couche
Eau produite
Traitement
Post-traitementChloration
CoagulantOzone
Coagulant
ACTIFLO Inter-ozonation
pretreatmentpretraitement
Ozonation Charbonen grain
FILIÈRE CLASSIQUE DE POTABILISATION : LA LOGIQUE DU MULTI-BARRIERES
En sortie, au robinet du consommateur ���� problèmes récurrents d’odeurs et de goûts
21
Stockage Filtration bi-couche
Eau produite
Traitement
Post-traitementChloration
CoagulantOzone
Coagulant
ACTIFLO Inter-ozonation
pretreatmentpretraitement
Ozonation Charbonen grain
FILIÈRE MODERNE AVEC LES MEMBRANES
Les membranes d’ultrafiltration règlentles problèmes d’odeurs et de goûts
A
22
• l’ultrafiltration : l’eau sous
pression entre dans la fibre
creuse de 1 mm de diamètre
et ressort par des pores de
10 nm de diamètre !!!
Cette technique de filtration
permet de stopper les virus
et les bactéries présents dans
l’eau tout en préservant sa
teneur en minéraux.
23
Microfiltration
Osmose inverse
NanofiltrationUltrafiltration
µm100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001
Algues
Macromolécules organiques
VirusBactéries
Pollens Parasites
Colloïdes
Sels dissous
Composésorganiques
(échellelog.)
PLACE DE L’ULTRAFILTRATION
PARMI LES OPERATIONS DE FILTRATION
Filtration classique
24
Clarification +
désinfection pesticides
Désinfection +pesticides + nitrates
(affinage)
Nanofiltration
MicrofiltrationUltrafiltration
MF/UF + Charbon Actif
Poudre ou Grains*
Désinfection +
+ goûts
+ goûts+ adoucis.
FILTRATION SUR MEMBRANES POUR LA POTABILISATION DES EAUX DE SURFACE
25
Algues, Bactéries,Virus, Matières
Organiques Naturelles et Sels
sont retenus par les membranes…
pour une meilleure qualité de l’Eau
Destinée à la Consommation Humaine
28
EPURATION DES EAUX USEES PAR LES BACTERIESDU MILIEU NATUREL – CAS DES ESPECES DE L’AZOTE
NH3, NH4+
AEROBIE
ANAEROBIE Diazote gazeux (N2)
DénitrificationFixation
Nitrites
Nitrification
Nitritation
Nitrates
Nitratation Nitrosomonas2 NH4
+ + 3 O2 2 NO2- + 4 H+ + 2 H2O2 NH4
+ + 3 O2 2 NO2- + 4 H+ + 2 H2O
Nitrobacter2 NO2
- + O2 2 NO3-2 NO2
- + O2 2 NO3-
Pseudomonas4 NO3
- + 5 CH2 +O 2 N2 + 7 H2O + 5 CO24H+4 NO3- + 5 CH2 +O 2 N2 + 7 H2O + 5 CO24H+
Azotobacter2 N2 (g) + 3 (CH2O) + 3 H2O
MO4 NH4
+ + 3 CO22 N2 (g) + 3 (CH2O) + 3 H2OMO
4 NH4+ + 3 CO2
Cycle de l’azote
29
L’EPURATION DES EAUX MET EN JEU DESREACTIONS D’OXYDO-REDUCTION
ANAEROBIE Diazote gazeux (N2)
Dénitrification
Pseudomonas sp.
4 NO3- + 5 CH2 +O 2 N2 + 7 H2O + 5 CO24H+4 NO3- + 5 CH2 +O 2 N2 + 7 H2O + 5 CO24H+
Cycle de l’azote
2 couples se cachent derrière cette réaction d’oxydo-réduction : NO3-/N2 et CO2/CH2O
30
1er jour de circulation
(23/10/2008)
ETUDES EN LABORATOIRE
UFR Sciences, AngersLaboratoire GEPEA UMR-CNRS 6144
31
Réacteur au premier jour d’élaborationdu biofilm
après une semaine de culture
Confirmation de l ’élaboration de « biofilms »
ETUDE DES BIOFILMS D’EAUX NATURELLES EN LABORATOIRE
35Vue aérienne de la retenue de Ribou
(Cholet, Maine-et-Loire, 2003, France)
- Effectuer un DIAGNOSTIC
de la présence de l’élément
Phosphore (P) dans la
retenue de Ribou
(*réserve de 3 Mm3)
37
Phosphore dans les retenues
NordSource CAC, 2006
Qualité de l’eau brute pour l’élément Psur le bassin versant de Ribou
�EAU BRUTE DE « QUALITE PASSABLE A MEDIOCRE »
sens d’écoulement
38
Problématique de l’excès de P …
Les apports :° STEP, engrais chimiques, déjections animales,(50%)
°origine naturelle (50%)
Excès de P Proliférationde cyanobactéries
Production de microcystines
LR(0,1 à 2 µg/L,
Limite de qualité fixée à
1 µg/L) B
→ Baignade interdite depuis 2003
- Les concentrations en P total dans l’eau de Ribou s ont en moyenne de 0,3 mg/L, il faut les abaisser à 0,03 mg/L dans l’avenir pour sortir de l’eutrophisation.
39
La microcystine LR…
La microcyctine, des molécules de masse molaire comprises entre 600 et 1000 g/mol, « susceptibles »
d’être libérées par les cyanobactéries
C49H74N10O12
Masse molaire : 995.2 g/mol.
cyanobactérie
40
Conséquences
de la pollution du Lac de Ribou
Problème de qualité d’eau pour la potabilisation de l’eau de la retenue
Prolifération algale
Interdiction temporaire de baignade durant l’étéet définitive depuis 2003
Eutrophisation duplan d’eau
…et ses conséquences
41
Microfiltration
Osmose inverse
NanofiltrationUltrafiltration
µm100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001
Algues
Macromolécules organiques
VirusBactéries
Pollens Parasites
Colloïdes
Sels dissous
Composésorganiques
(échellelog.)
PLACE DE LA NANOFILTRATION
PARMI LES OPERATIONS DE FILTRATION
Filtration classique
La nanofiltration est une solution trop onéreuse
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Filtres plantés de roseaux
Principe de fonctionnement
Il s'agit d'un procédé biologique à cultures fixées (MACROPHYTES) au travers de massifs filtrants colonisés par une faune de microorganismes (organisées en BIOFILM, Qu’est-ce qu’un BIOFILM ? ) qui assurent les processus d’épuration .
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Qu’est-ce qu’un BIOFILM ?
Un biofilm est défini comme une communauté de microorg anismes (algues, bactéries) adhérant à une surface. Cette organ isation constitue le mode de croissance préféré des bactéries.
Photographie d’un Biofilmobtenu sur la tige immergéed’un faux-roseau(mai 2008, GEPEA – UMR CNRS 6144 – M. PONTIE, F. DE NARDI, Sciam Angers)
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STEP* RURALE (pas de déphosphatation)
Rejet milieu naturel (sans P)
Traitement en sortie de STEP
(Comeau et al, 2006)(Chazarenc, 2010)
*STEP= station d’épuration
45
5 cm 5 cm
Plantes et Biofilms : un synergie pour
l’épuration des eaux de retenues
10 µµµµ m 10 µ10 µ10 µ10 µm
Faux roseau (Phalaris arundinacea)
Biofilm épiphytiquedéposé sur les tiges immergéesd’un faux roseau
Voir De Nardi F. Thèse de l’Université d’Angers, juillet 2009
Aménager des ZONES HUMIDES PLANTEES est moins onéreux
46
Autres voies d’élimination de P• la déphosphatation physico-chimique
(par le fer ou l’aluminium)
Fe3+ + PO43- ���� FePO4
• La déphosphatation biologique
(succession de phases anaérobies/aérobies)
(souvent couplée à de la déphosphatation physico-chimique àla chaux : Ca(OH)2 + HPO4
2- ����CaHPO4 + 2 OH- )
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Conclusion et perspectives (1)
- le raccordement de l’ensemble des villes et villages du bassin versant de la Moine à une station d’épuration « moderne »équipée d’une déphosphatation chimique
- l’aménagement de stations d’épuration rurales de type lagunage ou à roseaux plantés
- Incitation au changement dans les pratiques agricoles (faciliter le développement d’une agriculture plus raisonnée)
- Installation de périmètres de protection des ressources sensibles et aménagement de zones humides plantées.
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Conclusion et perspectives (2)
• L’eau une ressource rare et vitale ;
• Une ressource à protéger ;
• Suivi analytique régulier (qualité de l’eau traitée, qualité de l’eau à traiter) ;
• Economiser l’eau ;
• Repenser nos choix alimentaires ;
• Une ressource à partager (entre les hommes, mais aussi avec la faune et l’environnement, dixit G. de Marsily).
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WEB :
• Agence de bassins : http://www.eaurmc.fr/juniors/
• Portail des informations scientifiques en Pays de la Loire àdestination des Lycées et du Grand Public : http://www.isciences.fr/
OUVRAGES, ARTICLES DE REVUES :
• M. Pontié, Techniques analytiques pour les milieux biologiques et l’Environnement, Techniques de l’Ingénieur, 2010 ;
• M. Pontié et Coll., Les techniques séparatives àmembranes, UIE Edition, 2001 ;
• A. Maurel Le dessalement de l’eau de mer et des Eaux saumâtres, Tech. et Doc. 2006.
Pour aller plus loin…
50
Remerciements
Des organismes publics et privés qui participent à nos travaux de recherche : CAC (Cholet, France), Suez-Lyonnaise des Eaux, CNRS, VEOLIA.
F. De Nardi, A. Thekkedath, H. Dach, K. Kecili et M. Pontié
Merci de votre attention !Merci de votre attention !
www.gepea.fr
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http://www.olympiades-chimie.fr/
EAU, POLLUTIONS ET DEVELOPPEMENT DURABLE
M. PONTIE * , Professeur à l’université d’Angers*[email protected]
www.gepea.fr
A Angers, le Mercredi 16 Novembre 2011 AM