A PROPOS DE 4 CAS

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE FACULTE DE MEDECINE PITIE SALPETRIERE PARIS VI Sous la présidence de Monsieur Le Professeur Michel PERRIGOT LA FIBROMYALGIE TRAITEMENT PAR MESOTHERAPIE A PROPOS DE 4 CAS PAR DOCTEUR Anny COUTE/RUDELLE DOCTEUR Sonia JANKOWIAK Mémoire présenté pour l’obtention DIU DE MESOTHERAPIE 2003 1

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE

FACULTE DE MEDECINE PITIE SALPETRIERE PARIS VI

Sous la présidence de Monsieur Le Professeur Michel PERRIGOT

LA FIBROMYALGIE

TRAITEMENT PAR MESOTHERAPIE

A PROPOS DE 4 CAS

PAR

DOCTEUR Anny COUTE/RUDELLE

DOCTEUR Sonia JANKOWIAK

Mémoire présenté pour l’obtention

DIU DE MESOTHERAPIE

2003

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SOMMAIRE

I - INTRODUCTION ................................... Error! Bookmark not defined. II - PRESENTATION DE LA MALADIE .. Error! Bookmark not defined.

A. Définitions ............................................ Error! Bookmark not defined. B. Historique ............................................. Error! Bookmark not defined. C. Epidémiologie ....................................... Error! Bookmark not defined. D Clinique ................................................. Error! Bookmark not defined.

1) Signes fonctionnels ............................... Error! Bookmark not defined. 2) Signes physiques .................................. Error! Bookmark not defined. 3) Signes psychiques ................................. Error! Bookmark not defined.

E. Paraclinique........................................... Error! Bookmark not defined. F. Diagnostic ............................................. Error! Bookmark not defined. G. Diagnostic différentiel .......................... Error! Bookmark not defined.

III - PHYSIOPATHOLOGIE ....................... Error! Bookmark not defined. A. Théorie générale ................................... Error! Bookmark not defined. B. Autres théories ...................................... Error! Bookmark not defined.

1) Immunologique et nutritionnel ........... Error! Bookmark not defined. 2) Génétique ............................................ Error! Bookmark not defined. 3) Infectieuse ........................................... Error! Bookmark not defined.

IV TRAITEMENTS PAR MESOTHERAPIE D’APRES 4 CAS ....... Error! Bookmark not defined.

A. Protocole du Dr Jankowiak ................... Error! Bookmark not defined. 1) Présentation des patients .................... Error! Bookmark not defined. 2) Traitements ......................................... Error! Bookmark not defined. 3) Résultat ............................................... Error! Bookmark not defined.

B. Protocole du Dr Couté-Rudelle ............. Error! Bookmark not defined. 1) Présentation des patients .................... Error! Bookmark not defined. 2) Traitement .......................................... Error! Bookmark not defined.

C. Autres protocoles .................................. Error! Bookmark not defined. 1) Le docteur Yahn Huteau ..................... Error! Bookmark not defined. 2) Un autre protocole . ........................... Error! Bookmark not defined.

V- CONCLUSION ....................................... Error! Bookmark not defined.

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I - INTRODUCTION

La Fibromyalgie est un syndrome de plus en plus diagnostiqué avec une

fréquence de 2 à 12 % de la population générale selon les pays étudiés et

les critères de diagnostic utilisés.

Malgré de nombreux travaux, les mécanismes à l’origine de ce syndrome

restent encore méconnus et de ce fait le traitement causal n’est pas

possible.

On considère actuellement la fibromyalgie comme un syndrome résultant

d’un dysfonctionnement du système de la douleur, se traduisant par un

état d’hypersensibilité à la douleur. Le système nerveux central déréglé

expliquerait une partie des mécanismes en jeu. Ce dysfonctionnement

peut n’être que passager ou perduré plusieurs années.

Dans cette étude, nous avons soumis quatre patients à une thérapeutique

mésothérapique comprenant deux protocoles différents et nous avons

essayé de dégager les changements survenus.

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II - PRESENTATION DE LA MALADIE

A) Définitions ⇒ La fibromyalgie est une maladie chronique comportant des

douleurs continues symétriques et diffuses accentuées par l’effort associées à une asthénie et à des troubles du sommeil.

⇒ Définition de la douleur.

• D’après l’OMS., la douleur est “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, due à une lésion tissulaire potentielle ou réelle ou décrite en les termes d’une telle lésion”

⇒ Définition de la chronicité • Une douleur chronique est une “douleur qui dure

depuis plus de six mois et qui altère la personnalité du patient et ses possibilités à jouir de la vie.”

B) Historique

Décrit dès le 18ème siècle comme un syndrome musculo tendineux. Depuis ce moment le nom a beaucoup changé (rhumatisme psychogène, rhumatisme musculaire, fibrosite , syndrome polyalgique idiopathique diffus, polyenthésopathie…) Le terme de fibromyalgie a été introduit en 1976 par Hench, et accepté par Yunus jusqu’à ce que la pathogénie soit mieux connue. Depuis les années 1960 – 1970, les travaux de Smythe et Moldofsky montrant la convergence dans ce syndrome, de douleurs chroniques diffuses, de troubles de sommeil et de points douloureux précis ont donné naissance aux critères diagnostiqués de la fibromyalgie et ainsi suscité un regain d’intérêt pour cette pathologie. La fibromyalgie a été définie en 1990 par l’Américan College of Rhumatology (ACR) comme associant deux critères : des douleurs diffuses chroniques et une sensibilité accrue avec

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perception d’une douleur lors de la palpation d’au moins 11 /18 points de topographie bien définie mais ne permettant pas de reconnaître la fibromyalgie primitive de la fibromyalgie secondaire. En ce début du XXIéme siècle , la fibromyalgie est reconnue par l’OMS.

C) Epidémiologie

La fibromyalgie remplit 4 à 5 % des consultations de médecine générale et 15 % des consultations de rhumatologie, ce qui en fait une affection relativement fréquente. Ce sont les femmes qui sont les plus souvent atteintes avec un sex ratio de 8 pour 1. La maladie se déclare le plus souvent à l’âge adulte, entre 35 et 60 ans, et l’évolution se fait sur 16 à 20 ans ; avec une gêne fonctionnelle importante, mais sans invalidité grave. La fibromyalgie existe chez l’enfant mais le sex ratio est inversé par rapport à l’adulte avant la puberté, par contre la tendance s’inverse dès la puberté mais de façon progressive. Il existe des facteurs de risques souvent retrouvés :

• Enfance difficile avec violences physiques, abus sexuels ou violence psychologique.

• Début le plus souvent lors d’un évènement de vie stressant, de type :

- traumatisme psychique - pathologie grave ou intervention chirurgicale - accident de travail ou de voiture…

D) Clinique

1- Signes fonctionnels On observe le plus souvent : - un respect des extrémités, - une fatigabilité musculaire , surtout lors de travail les bras en l’air, le port de charge, ou par le fait de se baisser. La douleur est modulée par des évènements extérieurs, ainsi elle est majorée par l’effort musculaire, les positions maintenues, les changements de temps, le froid, l’humidité, le stress, la fatigue. Par contre, elle est améliorée par le repos et la chaleur.

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De nombreuses manifestations cliniques sont également plus fréquemment retrouvées chez les patients souffrant de fibromyalgie : des troubles du sommeil avec une impression de sommeil non récupérateur, des facteurs psychogènes , des anoxies locales, la réduction du métabolisme énergétique musculaire, une fatigue chronique avec une fatigabilité nette pour des efforts paraissant parfois minimes, une raideur matinale. Les patients fibromyalgiques présentent également des symptômes et des signes cliniques témoins d’une pertubation du fonctionnement des systèmes nerveux sympatiques et parasympatiques, composant le système nerveux autonome. D’après des travaux datant de quelques années, plus de la moitié des patients souffrent d’un syndrome de colon irritable, des céphalées de tension ou de véritables migraines (40 % des cas), de palpitations, d’épisodes aigus de trouble du rythme cardiaque, de cystalgie à urines claires, des troubles de la vue transitoires, des vertiges, des malaises vagaux, de lipothymie, de dysménorrhées, de spasmophilie, de tétanie, de sécheresse buccale. Ces signes sont généralement englobés sous le vocable de dystonie neurovégétative. 2 – Signes physiques L’importance de la plainte physique contraste avec une constante normalité de l’examen clinique. En dehors de l’existence de cette sensibilité à certains points douloureux, l’examen ne retrouve pas d’atteinte articulaire, ni d’anomalie de l’examen neurologique. La recherche des points doit cependant se faire de façon rigoureuse en débutant par les points occipitaux et en appliquant une pression égale à 4 kg /cm² (pression indolore chez le sujet sain). 3 – Signes psychiques

a) Antécédents La plupart des patients ont un vécu traumatisant situé

dans l’enfance comme : - des sévices corporels - des abus sexuels - des sévices psychiques - un passé dépressif remontant à 5 – 10 ans

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b) Mode de début La décompensation survient lors d’un traumatisme

psychique grave et se fait sur un mode narcissique, mais elle peut survenir à l’occasion :

- d’un traumatisme psychique ou psychologique - d’une maladie grave, telle une hépatite, un infarctus

du myocarde, une dysthyroïdie, une grossesse difficile…

- d’un accident de travail ou de la route…

c) Aspects psychologiques du patient fibromyalgique. Divers études ont été réalisées, à la recherche d’une

personnalité pathologique chez les fibromyalgiques. On retrouve certains traits communs chez les patients : - des traits obsessionnels. - des traits narcissiques. - un stress post traumatique. - un manque de souplesse et d’adaptation. Chez la plupart des patients, on note :

- une anxiété de type anticipatoire plus ou moins marquée, à l’origine d’un état anxieux, qui diminue la capacité à contrôler ou à réduire la douleur,

- une perturbation des stratégies adaptives. - une humeur dépressive, primitive ou secondaire à une longue période douloureuse, et il n’est pas rare d’observer des troubles dépressifs majeurs, des troubles de concentration, une hyper vigilance.

E) Paraclinique Les bilans complémentaires sont strictement négatifs mais, avant

de poser le diagnostic de fibromyalgie, on s’assure de la normalité des examens suivants : - Sérologie virale : hépatite B et C – HIV - Sérologie de Lyme

- Facteurs rhumatoïdes (N FS – V S. C R P. Latex Waller Rose )

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- Calcémie - Phosphatase alcaline - Créatine Phospho Kinase (C P K) - Thyroid Stimulating hormone (T S H us) - Glycémie

F) Diagnostic

Depuis 30 ans, divers travaux ont été réalisés dans le but d’établir des critères permettant de poser le diagnostic de fibromyalgie. Tout d’abord les critères de Smythe, puis ceux de Yunus, de Kahn et enfin les critères A C R (Américan Collège of Rhumatologie), toujours en vigueur ; qui sont les suivants : - Douleurs chroniques évoluant depuis au moins trois mois, diffuses, distribuées à l’ensemble du corps. - Palpation d’au moins 11 points douloureux parmi les 18 cités ci-dessous.

Occipital supérieur

En regard de l’insertion du muscle sous occipital ; Bilatéral

Cervical bas En regard des apophyses transverses entre C5 et C7 ; bilatéral

Trapèze Sur la partie médiane du bord supérieur, bilatéral

Supraépineux Partie proximale du muscle au-dessus de l’épine de l’omoplate ; bilatérale

2ème côté A la jonction chrondro-sternale bilatéral

Epicondyle 2 cm en dessous de l’épicondyle, bilatéral

Fesse Quadrant supéro-extérieur de la fesse, bilatéral

Grand trochanter En arrière du grand trochanter, bilatéral

Genou Sur la face interne en regard des condyles fémoraux, bilatéraux

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G – Diagnostic différentiel Il existe de nombreuses maladies pouvant entraîner des douleurs diffuses similaires à celles rencontrées dans la fibromyalgie, il convient de les connaître et de les éliminer.

=>Les connectivites (L.E.A.D – P.P.R, syndrome de Gougerot Sjögren…)

=>Les maladies inflammatoires - articulaires (P R, Rhumatisme à l’hydroxypatite…) - musculaires ( polymyosite...) - des tissus mous (bursite, ténosynovite…)

=> Les maladies métaboliques - endocrinopathies (dysthyroidite, ostéomalacie, dysthyroïdie ….) - syndrome hyperéosinophilique.

=> Les diverses myopathies (métaboliques médicamenteuses)

=> Les myalgies secondaires aux barbituriques, au clofibrates, à la cimétidine. => Les atteintes paranéoplasiques (myélomes, carcinomes…)

=> Les maladies infectieuses (maladie de Lyme, Hépatites, Sida…)

=> Les états psychonévrotiques Toutes ces maladies peuvent être intriquées avec une fibromyalgie et on parlera alors de fibromyalgie secondaire ou de syndrome polyalgique secondaire.

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III - PHYSIOPATHOLOGIE

A) Théorie générale Si l’importance liée à la fibromyalgie a été documentée, sa physiopathologie reste incomprise malgré de nombreuses hypothèses avancées. On privilégie l’hypothèse d’une dysrégulation des systèmes de contrôle de la douleur. Des hypothèses neuroendocriniennes ont également été énoncées, la fatigue et les troubles du sommeil pourraient résulter de modifications intervenant dans le système neuroendocrinien soumis à un stress chronique, comme celui représenté par une douleur chronique…Des taux bas de somatomédine C, analogue de l’hormone de croissance, ont été retrouvés dans le sérum des patients souffrant de fibromyalgie en comparaison à la population. Ce déficit en hormone de croissance de contrôle pourrait expliquer les troubles de sommeil et des douleurs musculaires diffuses retrouvées dans ce syndrome. Des taux faibles d’amines endogènes ont été mis en évidence dans le liquide céphalo-rachidien des patients fibromyalgiques, pouvant traduire un déficit intervenant dans le métabolisme de la sérotonine. Cependant, la sérotonine est à la fois impliquée dans le contrôle de la douleur et de l’éveil. La fragmentation du sommeil est susceptible de contribuer de façon significative à la symptomatologie de fatigue chronique. Des explorations neurophysiologiques ont permis de monter l’existence chez ces patients d’un seuil abaissé de la douleur, tout stimulus même non douloureux pouvant être interpréter comme tel et ce aux sites diagnostics comme aux sites contrôles et pour différents types de stimulations : oppression, chaleur, froid, électricité. De nombreux travaux ont cherché à mettre en évidence une pathologie psychologique ou un profil psychique particulier chez les patients fibromyalgiques.

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Il est apparu que les perturbations psychiques sont plus fréquentes chez ces malades que dans les groupes témoins, mais qu’elles ne pouvaient rendre compte à elles seules de la symptomatologie douloureuse. Ainsi, il existe une plus grande fréquence de syndrome dépressif associé (environ 25 % des patients souffrent d’une dépression authentifiée et 50 % d’antécédent de dépression), une anxiété importante, et pour d’autres symptômes psychiques sans que l’on puisse affirmer le lien de causalité avec le désordre primaire de la fibromyalgie. Par ailleurs, il existe une corrélation entre le nombre de points douloureux et l’importance du stress rencontré dans la vie courante ou l’importance des souffrances psychologiques chez les patients fibromyalgiques mais également chez des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou dans la population générale. Le nombre de points douloureux et non pas l’intensité des douleurs pourrait avoir une corrélation avec la souffrance psychologique. Pour certains auteurs, des perturbations de l’axe corticotrope impliqué dans la gestion du stress pourrait rendre compte des anomalies rencontrées chez ces patients : douleur, fatigue, dépression, troubles somatiques, troubles neuroendocrines, anomalies du système immunitaire. L’importance du stress chez les patients et sa possible implication dans la gêne de ce syndrome justifie sa prise en charge à part entière.

B) Autres théories 1 - Immunologique et nutritionnelle

a) Immunologique

Des recherches menées chez les patients fibromyalgiques ont révélé des anomalies biologiques telles que : - Augmentation des I L 2 - Diminution de l’activité des cellules N K - Augmentation du rapport CD 4 / CD 8

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Suggérant l’existence de troubles immunitaires devant l’association entre pathologie auto-immunitaire et fibromyalgie, sans pour autant prouver une interrelation avec les connectivites.

b) Nutritionnelle =>Théorie

La fibromyalgie serait d’après le Dr Seignalet l’aboutissement d’un encrassage des muscles, des tendons et des neurones par des déchets bactériens et alimentaires d’origine intestinale. Qu’est-ce que la notion d’encrassage ? Lorsque les entrées de certains déchets alimentaires ou bactériens dépassent les capacités d’élimination par les divers émonctoires de l’organisme, ces substances indésirables vont s’accumuler progressivement. Les molécules dont la structure diffère nettement des molécules de l’hôte vont rester dans le milieu extracellulaire, ce qui entraîne plusieurs inconvénients : - Une modification de la composition de ce milieu. - Des changements dans la matrice extracellulaire. - Une gêne dans les communications à distance entre les cellules. - Une phagocytose de certaines particules, ce qui consomme de l’énergie et provoque la libération d’un excès de radicaux libres. Les molécules dont la structure ressemble aux molécules de l’hôte peuvent se lier à la membrane cellulaire ou pénétrer dans le cytoplasme et le noyau. Au niveau de la membrane, les peptides peuvent prendre la place de peptides physiologiques dont ils occupent les récepteurs déclenchant des signes erronés ou empêchant des signaux normaux. Dans le cytoplasme et le noyau, l’intrusion de molécules qui ne devraient pas s’y trouver comporte certains risques :

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- L’inhibition plus ou moins poussée de l’action de certains enzymes. - Le blocage de certains facteurs non enzymatiques. - Une consommation excessive d’énergie pour éliminer les déchets, soit par l’intervention d’enzymes, soit par un processus d’exocytose ou de bourgeonnements. L’aboutissement final est soit la souffrance, soit la mort, soit la transformation des cellules. Cette théorie d’encrassage a certains avantages : - La nécessité d’accumuler une provision suffisante de déchets explique pourquoi la maladie ne se déclare qu’à l’âge adulte. - Le dysfonctionnement des cellules musculaires, tendineuses ou nerveuses, encombrées de molécules étrangères, peut se manifester par des douleurs et des perturbations du sommeil. - La biopsie des muscles et des tendons est négative. Il y a absence ou faiblesse de la réponse immunitaire et inflammatoire, absence d’association avec le système HLA.

=>Régime ancestral Le régime proposé est de type ANCESTRAL ou originel ou hypo toxique. Les principaux fondements sont :

-> Exclusion des céréales : Le blé (pain, viennoiserie, gâteaux, farine, pizza, etc…) Le maïs, l’orge, le seigle, l’avoine. Le riz et le sarrasin sont tolérés.

-> Exclusion des laits d’animaux et de leurs dérivés : lait, yaourt, fromage… -> Consommation de beaucoup de fruits et légumes

crus

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->Utilisation d’huiles vierges obtenues par première pression à froid.

->Préférence chaque fois que possible pour les produits biologiques, éviter les toxiques : Tabac, Alcool, pollution.

->Supplémenter en vitamines, magnésium et en oligo-éléments. ->Prendre des ferments lactiques pour rééquilibrer la flore intestinale et passer d’une flore de putréfaction à une flore de macération. 2) Génétique Un lien entre la maladie fibromyalgique et une région HLA n’a pas été prouvé pour l’instant. 3) Infectieuse Certains chercheurs soupçonnent une étiologie virale à la fibromyalgie ; des affections virales ont été retrouvées chez un bon nombre de patients, 60 % auraient développé une affection à Mycoplasme, et on a noté des cas sporadiques d’infections à : - Hépatite B (HBV) - Hépatite C (HCV) - Sida (HIV) - Parvovirus - Coxsackie - Barrélia Burg dorféri Mais aucune preuve suffisante n’a pu étayer cette hypothèse.

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III TRAITEMENTS PAR MESOTHERAPIE D’APRES QUATRE CAS

A) - Protocole du Dr Jankowiak

1- Présentation des patients a) Mme M. âgée de 39 ans, vient me consulter pour des douleurs

musculaires et tendineuses diffuses, accompagnées de raccourcissement du sommeil avec plusieurs réveils nocturnes provoqués par les douleurs.

Ces algies se sont installées rapidement, sont devenues presque

permanentes et s’aggravent après les efforts physiques, elle ne travaille plus depuis un an.

Cette patiente avait déjà consulté plusieurs médecins en spécialité

(Rhumatologue, Neurologue) et était suivi par un centre antidouleur : le diagnostic de fibromyalgie a été retenu.

Elle bénéficie donc d’une approche pluridisciplinaire. Son traitement était : - Amitriptyline (Laroxyl 30 mg par jour) - Benzadiozépine (Xanax) - Antalgique (Propofan) si crise douloureuse - Zopiclone (Imovane) pour les troubles du sommeil. Elle bénéficie aussi d’un soutien psychologique, de massages et de

relaxation.

A la consultation, la palpation des 10 points musculo-tendineux est nettement douloureuse. Le reste de l’examen clinique est négatif, l’état général est bon.

Les examens biologiques dont, la VS, CRP, sont normaux. Les examens radiologiques dont la scintigraphie osseuse, étaient négatifs. Mme M. se plaignait aussi d’un état colitique avec douleurs abdominales,

ballonnement, trouble du transit.

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b) Mme L. âgée de 33 ans, présente à peu près le même tableau que précédemment. Elle est aussi suivie par un centre antidouleur et bénéficie d’une approche pluridisciplinaire qui ne l’a pas beaucoup soulagée jusqu’à ce jour. A la consultation la palpation des points musculo tendineux est douloureuse. Les examens biologiques et radiologiques sont négatifs. L’état général est conservé, et la réponse est la même : -“Où souffrez-vous” ? -> « Docteur, je souffre de partout » - « depuis quand » ? ->« depuis toujours » - « qu’est - ce qui vous soulage » ? -> « rien ne me soulage, j’ai pourtant tout essayé ». 2 - Traitement Le diagnostic de fibromyalgie étant posé, j’ai proposé à la patiente une approche nutritionnelle à son problème ainsi qu’un traitement mésothérapique. a) Approche nutritionnelle

- Arrêt total de tous les produits laitiers ainsi que l’arrêt total de la consommation de céréales (blé, mais,) sauf le riz.

- Alimentation très diversifiée : Crudités – Fruits – Légumes secs Légumes verts – Viandes blanches - Poissons Eaux minérales Huile de colza ou olive (2/3 – 1/3) - Proposition de ferments lactiques - Capsule d’huile de poisson

- Antioxydants - Complexe de vitamines et d’oligo-éléments

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b) Traitement mésothérapique

- Matériel à usage unique, seringue de 10 ml, aiguille 4/0,4

- Technique coup par coup et nappage - Rythme des séances. J0 – J7 – J14 – J 28 puis tous

les 15 jours - Pour toutes les séances, nous avons utilisé 3 seringues :

-1ère seringue à visée anxiolytique : Avlocardyl 1cc

Atarax 1cc Procaïne 3cc

-2ème seringue : à visée antalgique : Profénid 1cc Coltramyl 1cc

Procaïne 3cc

-3ème seringue : à visée vasculaire : Fonzylane 1cc

Procaïne 3cc Polyvitamines1cc Topographie : Seringue n°1 : Nuque, Epigastre, Tempes

Seringue n°2 : Dos, Nuque, Abdomen Seringue n°3 : Les axes vasculaires des membres inférieurs

et tout le rachis.

Technique :

Globalement technique de nappage, en épidermique, car les injections

point par point sont douloureuses. On peut réserver le point par point au niveau des insertions tendineuses,

la profondeur de l’injection varie en fonction de la localisation du tendon. Il ne faut pas oublier la poncture en IDP des plexus.

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3 – Résultats Pour les deux cas exposés, l’amélioration a été rapide : au bout d’un mois

de traitement. Il y a eu une disparition progressive des douleurs et un rétablissement d’un sommeil normal.

L’asthénie s’estompe, le cortège fonctionnel évolue vers la diminution ou

l’extinction. La colite s’est amendée. Bien sûr, il y a eu sevrage progressif des antidépresseurs, benzodiazépines et

autres molécules… Les patientes ont poursuivi leurs techniques de relaxation, leurs exercices

physiques réguliers, et ont continué à bénéficier d’une séance de mésothérapie par mois pendant deux ans.

Elles ont repris leur activité professionnelle et ont maintenu leur régime

alimentaire, qui à posteriori ne s’est pas du tout révélé contraignant. Les patientes ont même affirmé qu’elles y prenaient plaisir, qu’elles avaient retrouvé le goût et les saveurs des aliments.

B) Protocole du Dr Couté-Rudelle 1 – Présentation des patients

a) Mme L. âgée de 38 ans, en congé parental, consulte pour des douleurs au niveau de l’ épaule droite, depuis 5 ans, associées à des paresthésies des quatre extrémités. L’exploration neurologique a été négative.

La symptomatologie s’est enrichie au bout de deux à trois ans, de douleurs bilatérales des membres supérieurs, avec surtout une sensation très marquée de lourdeur et de fatigabilité aux mouvements d’élévation ; se sont ajoutées également des algies des coudes, des dorsalgies, des céphalées occipitales, des douleurs des pieds. Elle présente également des troubles du sommeil, parfois des sensations de colon irritable accompagnées de diarrhées.

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Au point de vue des examens complémentaires : - Le bilan radiographique avec clichés des épaules, des mains, des genoux, des chevilles, du bassin, s’est avéré tout à fait normal. - Les radiographies du rachis lombaire ont montré seulement une légère scoliose à convexité gauche, une statique normale dans le plan sagittal, un léger pincement L5 – S1. - Les radiographies du rachis cervical n’ont pas montré d’anomalies. - L’ I R M cérébrale s’est avéré normal. - L’ I R M de l’épaule droite n’a pas décelé d’anomalie. - Le scanner cervical n’a révélé aucune pathologie. - Le bilan biologique retrouvait une VS à 5, hémogramme normal, transaminases normales. A l’examen clinique : Le rachis lombaire est bien souple, seulement un peu douloureux en flexion. Le rachis cervical également souple, dans l’ensemble des mouvements. A la palpation tous les points de fibromyalgie sont douloureux, même la pression des masses musculaires est douloureuse de façon diffuse. Il n’y a aucune déformation articulaire, aucun signe inflammatoire objectif. Le traitement proposé par le rhumatologue a été : 4g/ j de paracétamol, du laroxyl 25 mg le soir et de la kinésithérapie.

b) Mme D. âgée de 45 ans, vendeuse consulte pour des gonalgies succédant à une algodystrophie à la suite d’une intervention sur un canal carpien . Elle se plaint d’avoir du mal à faire son travail lorsqu’elle a les bras en l’air, de troubles du sommeil avec des réveils fréquents, une fatigabilité dès le matin.

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Au niveau des examens complémentaires :

- Les examens radiographiques se révèlent normaux à part un peu d’arthrose au niveau des genoux et des arcs postérieurs lombaires. - Les examens biologiques : facteurs rhumatoïdes et VS sont normaux. A l’examen clinique : On retrouve des points douloureux fibromyalgiques à une légère pression.

L’ abdomen est ballonné, douloureux, spastique. Le rachis

cervical est très douloureux ainsi que les mouvements de flexion rotation.

Le traitement observé était surtout pour l’arthrose (Piasclédine, traitement homéopathique) Laroxyl 15 gouttes le soir, de l’Ikaran, du Gaviscon et des Oligo-éléments.

2 - Traitement

a) Approche nutritionnelle : - Bien suivie par Mme L., peu par Mme D. - Arrêt total des produits laitiers et des céréales. -Supplémenter en vitamines, oligo-éléments, ferments lactiques.

b) Traitement mésothérapique

⇒ Méthode

- matériel à usage unique, seringue de 10 ml, aiguille 4/0,4

- technique coup par coup et de nappage avec un DHN 4 - Rythme des séances J0, J7, J21, J42 puis tous les mois

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- mélanges utilisés :

• 1ère seringue a visée anxiolytique - Xylocaïne 0,5 1ml

- Thiocolchicoside 1ml - Polyvitamines 1ml

• 2ème seringue a visée antalgique - Xylocaïne 0,5 1ml - Thiocolchicoside 1ml

-Calcitonine 100U ou Piroxicam en alternance 1ml

=>Topographie : Seringue n° 1 = Points neuro dystoniques thorax – Epigastre. Seringue n°2 = Points fibromyagiques et les points douloureux cervico dorso lombaires.

⇒ Résultat : L’amélioration a été plus marquée chez Mme L. qui a pu reprendre son activité professionnelle d’institutrice. Les douleurs ont nettement diminué ainsi que la fatigabilité et les colites. La kinésithérapie a été poursuivie en parallèle. Chez Mme D., la fatigabilité persiste mais elle ne suit pas parfaitement le régime alimentaire. Par contre les douleurs sont moins importantes si les séances mensuelles de mésothérapie sont poursuivies.

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C) Autres protocoles

1) Du docteur Yahn Huteau. Il a développé un protocole de traitements en mésothérapie des fibromyalgies (année 2001). a) prise en charge des points douloureux Repérer les points douloureux à injecter : Seringue 10 cc, aiguille 0,3 x13 mm Mélange : Calcitonine 100 U (1 ampoule) Rivotril : ½ Ampoule Fonzylane : ½ Ampoule - Injection : IDP-IHD C'est-à-dire 4, 6, 8, 10 mm de profondeur en fonction de la situation anatomique. Le liquide doit se trouver dans les fascias ou les tissus aponévrotiques. Tous les points repérés doivent être peu sensibles en fin de séance. b) prise en charge des zones à contrôler : Il faut contrôler par nappage les zones suivantes : Crâne entier, cou, ceinture scapulaire, tempes, front, rachis, bassin. Seringue de 10 ml I DS pour le crâne I ED cou, tempe, etc… Le même mélange avec une profondeur de 0,5 mm à 2 mm. On peut augmenter la concentration en Rivotril lors des premières séances si les douleurs sont intenses (pas de conduite automobile après la séance). Séance J0, J7,J21 puis en accrochage thérapeutique selon l’évolution. 2– Un autre protocole. est proposé dans la revue de mésothérapie (avril 2002) par les Docteurs Smaïl, Baba, Bencharif un traitement mésothérapique accompagné d’un traitement antidépresseurs, d’acuponcture, d’homéopathie et de massage réflexe.

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a) Les points douloureux :

• Xylocaïne + Cibacalcine + Profénid les premières séances puis

• Xylocaïne + Cibacalcine + Dicynone les séances suivantes

b) En nappage :

• Procaïne + Mag 2 + Valium

c) Rythme :

• J0, J7, J14, J21 puis tous les 15 jours

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V- CONCLUSION La fibromyalgie est un symptôme de plus en plus diagnostiqué avec une fréquence de 2 à 12 % de la population générale selon les pays étudiés et les critères de diagnostic utilisés. Malgré les nombreux travaux qui leur sont consacrés, les mécanismes à l’origine de ce syndrome restent encore méconnus et de ce fait le traitement causal n’est pas possible. De manière objective, on peut considérer la fibromyalgie comme étant un syndrome résultant d’un dysfonctionnement du système de la douleur se traduisant par un état d’hypersensibilité à la douleur ;une forme d’allodynie étendue chronique. La fibromyalgie est un syndrome remarquablement intéressant de la douleur centrale chronique.. Ce dysfonctionnement peut n’être que passager ou perduré plusieurs années. La douleur continue et diffuse est perçue dans les structures musculo – squelettiques (os, muscles, articulations, tendons…) alors qu’aucune anomalie n’est mise en évidence tant sur le plan anatomique que biochimique. En particulier, le dysfonctionnement musculaire souvent décrit ne serait pas lié à une atteinte des muscles mais à une conséquence des douleurs induites par l’effort. Il n’y a pas non plus d’atteinte neurologique dans la fibromyalgie. Ainsi tous les examens complémentaires sont normaux et n’ont d’intérêt que dans le cadre du diagnostic différentiel. La fibromyalgie n’entraîne pas de risque de handicap grave mais il a été montré que, plus que pour les autres syndromes douloureux chroniques, elle a un retentissement important sur la qualité de la vie. En effet, aux douleurs quotidiennes, se greffent d’autres symptômes dont les plus fréquentes sont l’asthénie et les troubles du sommeil. Sur le plan de la prise en charge thérapeutique, il est encore bien difficile de proposer un traitement satisfaisant. Les recommandations actuelles associent des thérapeutiques médicamenteuses et des techniques non médicamenteuses.

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La plupart des traitements médicamenteux (antalgiques, antidépresseurs…) n’apportent pas suffisamment d’amélioration. Le traitement médicamenteux par mésothérapie a certainement un avenir dans le soulagement de ces patients qui leur permet de retrouver une activité professionnelle et une certaine qualité de vie. La mésothérapie peut avoir sa place en association avec la nutrition décrite par le Dr Seignalet, avec la relaxation, avec un entretien physique régulier de faible intensité, avec des thérapies comportementales pour améliorer l’incompréhension de l’entourage social, familial voir médical. Quelque que soient les avancées thérapeutiques il apparaît déjà acquis que le patient fibromyalgique devra être un acteur essentiel pour la bonne réussite de sa prise en charge, qui passe en particulier, par le maintien indispensable d’une activité physique régulière.

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