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8 Intelligences Multiples, être intelligent avec un QI d’enfants

No comments · Posted by Romain Carpentier in Intelligences multiples, Motivation, développement personnel

L’intelligence d’un individu est-elle indispensable à sa bonne santé? Je soutiens que OUI! Que ce soit

pour la santé du corps ou la santé mentale, être intelligent aide, immanquablement.

Hum, « Oui, d’accord » penserez-vous, mais au fait, qu’est-ce qu’être intelligent?

À l’école des Intelligences multiples est un livre qui explique une vision récente de ce qu’est

l’intelligence. Il nous apprend que l’intelligence n’est pas Une, mais Multiple, et qu’il est important de

développer au moins celles pour lesquelles nous avons une sensibilité, et ce dès l’enfance de

préférence.

Une démarche de développement personnel devrait intégrer pleinement le travail sur ces 8

compétences (plutôt qu’intelligences).

Pour accélérer la lecture, voici les 8 intelligences de la théorie des Intelligences Multiples!

Et voici le test gratuit (40 questions en anglais   ) que vous pouvez réaliser pour les déterminer.

Qu’est-ce que l’intelligence?Quelle est l’intelligence d’un Mozart ou d’un Léonard de Vinci?

Pourquoi certaines personnes avec de forts QI nous semblent-elles de parfaits imbéciles?

Est-elle innée ou acquise?

L’intelligence se joue-t-elle avant 6 ans?

Dépend-elle des cultures?

Peut-on la mesurer? …etc

Autant de questions auxquelles on tente de répondre depuis des millénaires. Puisque trouver un point

commun entre certaines personnes considérées comme exceptionnellement intelligentes semble très

difficile, on s’accordera sûrement ensemble à dire que :

L’intelligence dépend du contexte (quelle est la personne la plus intelligente pour vous

dépanner quand vous tombez en panne sur une route de campagne? Le docteur en

mathématiques option cryptographie ou le mécanicien avec un CAP de mécanique auto?)

On peut être très intelligent dans un domaine et moins bon dans un autre.

On peut faire preuve d’intelligence de différentes façons.

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Différentes théories ou approches ont été développées pour décrire l’intelligence et suggérer

qu’il y a différentes manières d’être intelligent.

Par exemple, voici une structure classique, la structure quaternaire :

Actif

Expérimentation

Concret Réflexif

Observation

- Intuitif- Intuition- Dyonisos- ENRICHIT LA RÉALITÉ- Voit les possibilités cachées

- Imaginatif- Sentiments- Apollon- ABSORBE LA RÉALITÉ- Recherche un sens personnel

- Pratique- Corps- Epimethee- ÉDITE LA RÉALITÉ- Recherche des solutions aux problèmes

- Théorique- Intellect- Promethee- FORME LA RÉALITÉ- Recherche une compréhension intellectuelle

Abstrait

Conceptualisation

L’école permet de valider surtout le quadrant bas droit.

D’autres approches du concept d’intelligence existent. Par exemple, l’approche développementale

soutient que l’intelligence se développe progressivement en passant par des phases et largement

influencé par les interactions avec les adultes rencontrés. L’approche cognitive étudie la mémoire, le

langage, la perception, l’attention… etc

Bruno Hourst, l’auteur de ce livre À l’école des Intelligences Multiples, est ingénieur, enseignant et

chercheur en pédagogies nouvelles. Dès ce premier chapitre, on perçoit rapidement de quelle

sensibilité il est : comme Howard Gardner, fondateur de la théorie des intelligences multiples dans les

années 80, il s’inscrit dans la lignée des détracteurs de ceux qui pensent que l’on peut associer

l’intelligence à un nombre, qu’on peut la mesurer de façon formelle (on appelle cela l’approche

psychométrique).

C’est au temps où il s’agissait d’inventer une méthode permettant de déterminer les élèves des écoles

primaires présentant des risques d’échec scolaire que l’approche psychométrique et le test QI

(Quotient Intellectuel) furent développés au début du XXème siècle (Alfred Binet). Cette vision

perdure encore aujourd’hui : les notes sont toujours utilisées comme critères d’appréciation,

de jugement et de sélection… Et l’on sait combien cela peut parfois créer des difficultés

insurmontables pour les enfants q ui ne développent pas

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suffisamment les compétences linguistiques et logiques exigées à l’école. Pourtant, ces enfants ont

des capacités, de l’ »intelligence », mais ailleurs.

J’èm pas l’ecole!La théorie des intelligences multiples de Howard GardnerHoward Gardner est professeur en éducation à l’université de Harvard. Il entreprend des recherches

sur le développement des capacités cognitives de l’être humain depuis de nombreuses années. En

1984, il publie Frames of mind, traduit en français 12 ans plus tard (Les formes de l’intelligence, 1996),

qui signe la naissance de la théorie des intelligences multiples.

Après avoir totalement remis en question l’idée d’une intelligence mesurable et fixée pour la vie, il en

définit 8 qui sont présentées plus en détail dans le livre :

Howard Gardner voit l’intelligence comme :

1. Un ensemble de compétences qui permettent à un individu de résoudre des problèmes rencontrés

dans la vie courante,

2. La capacité à créer un produit réel ou offrir un service qui ait de la valeur dans une culture donnée,

c’est-à-dire dont les autres peuvent tirer profit,

3. La capacité à se poser des problèmes et à trouver des solutions à ces problèmes, permettant en

particulier à un individu d’acquérir de nouvelles connaissances.

Avant de continuer, vous avez sûrement remarqué que l’image ci-dessus présente une neuvième

« intelligence » dont Bruno Hourst ne nous parle pas dans ce chapitre, l’intelligence du sens de

l’existence. Bien sûr, ce n’est pas moi qui l’ai fabriquée, j’ai trouvé cette image sur Internet, mais je

dois avouer qu’elle souligne bien ce que j’ai à dire : cette vision trop concrètede l’intelligence ne

me satisfait pas du tout   ! Bien sûr, disposer de ces capacités à pouvoir résoudre des problèmes

utiles à soi et aux autres est extrêmement importante, et ceci, je ne le nie clairement pas. Mais qu’en

est-il de l’intelligence du philosophe ou de l’artiste qui, si leurs oeuvres sont beaucoup moins

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palpables et n’ont pas toujours vocation à chercher des solutions à des problèmes, profite largement à

tout un chacun?

Bien sûr, comme pour toute définition, certains critères sont utilisés. Voici les 8 critères qui

définissent une intelligence selon Howard Gardner :

1. La correspondance avec une région relativement bien localisée du cerveau : Gardner va

jusqu’à proposer l’existence de 8 régions relativement autonomes, chacune correspondant à une

« intelligence ».

2. Pour chacune des 8 intelligences, on peut trouver des exemples de personnes qui en ont

développé une de façon prodigieuse : un autiste, par exemple, pourra être capable de faire des

calculs à une vitesse incroyable.

3. Chaque intelligence se développe plus à certains moments de nos vies qu’à d’autres: par

exemple, l’intelligence logique/mathématique est à son maximum avant 40 ans.

4. Chaque intelligence a participé à l’histoire de l’évolution : l’oiseau, par exemple, a une

« intelligence » visuelle/spatiale très développée de par son sens de l’orientation.

5. L’existence de mesures faites pour chacune des intelligences. Même si Gardner refusent de

créer des tests psychométriques pour les intelligences multiples, il a constaté l’existence de

nombreuses données et recherches psychométriques sur l’intelligence interpersonnelle par

exemple; la capacité à interagir avec les autres a été mesurée dans certaines entreprises.

6. La psychologie expérimentale permet de constater la relative autonomie de fonctionnement

de certaines intelligences. Par exemple, on peut avoir une excellente perception des sons et des

rythmes (intelligence musicale/rythmique) mais pas de sons verbaux (intelligence

verbale/linguistique).

7. L’existence d’opérations distinctes mises en oeuvre par chaque intelligence pour traiter

l’information. Howard Gardner compare le fonctionnement de chaque intelligence à celui d’un

ordinateur qui a besoin d’un ensemble d’opérations distinctes et identifiables pour fonctionner.

8. L’existence d’un système symbolique propre à chaque intelligence :

…

« Ok, très bien », me direz-vous. Admettons ces critères… Ce qui est surtout intéressant, c’est que

tout être humain possède les 9, pardon, les 8 intelligences, mais certains développeront plutôt

l’une que l’autre, ou toutes en même temps. De plus, chacun peut les développer tout au long

de sa vie d’après Howard Gardner.Réponses à quelques premières questions

Pourquoi uniquement 8 intelligences?

Enfin! Voilà ce que ce chercheur rétorque à ma critique de tout à l’heure dans laquelle je pense qu’il

manque (au moins) une « intelligence existentielle » à sa théorie : Howard Gardner répond que

l’ »intelligence morale » et l’ »intelligence spirituelle » ne répondent pas aux critères qu’il a posés pour

définir une intelligence…

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→Je ne sais pas si c’est la façon dont Bruno Hourst rapporte ses propos ou si c’est bien Howard

Gardner lui-même, mais je trouve sa démarche un poil énervante. Lui qui refuse toute mesure de

l’intelligence est le premier, d’une part, à justement définir des critères pour les définir de façon

catégorique, et d’autre part, à affirmer qu’on peut développer chacune tout au long de sa vie (c’est

donc qu’il reconnaît qu’il y a une mesure de chaque intelligence). « En plaisantant » d’après Bruno

Hourst, Howard Gardner appelle l’intelligence existentielle (bas de l’image ci-dessus)

l’ »intelligence 8,5″…

Bref! Continuons… Puisqu’il semble devancer nos questions.

Comment une intelligence peut être éveillée puis développée?

Quant aux éléments déclencheurs qui permettent à une intelligence d’émerger puis de se développer,

les expériences qu’il appelle « cristallisantes » sont parfois un déclic : on raconte par exemple

qu’Einstein, enfant, a reçu en cadeau une boussole, et que ce micro-évènement a marqué toute sa

vie. Cela me fait penser à la notion d’hapax existentiel, c’est-à-dire une apparition unique d’un fait,

d’un moment, d’un acte… dans une vie et qui métamorphose la personne.

À l’inverse, certaines expériences sont paralysantes et éteignent une intelligence.

D’où l’importance d’une éducation donnant à chacune des intelligences des occasions nombreuses et

variées de se développer. La rencontre et le soutien de la part d’une personne compétente,

c’est-à-dire qui a développé une intelligence donnée, peuvent être un catalyseur incroyable

lorsqu’on possède déjà une sensibilité à cette même intelligence. Cet aspect-là est passionnant,

et l’auteur ne semble que l’effleurer dans son livre.

Comment les différentes intelligences se combinent-elles?

Ne serait-ce que conduire une voiture nécessite un appel à plusieurs intelligences :

corporelle/kinesthésique, visuelle/spatiale, intrapersonnelle… On mesure donc l’importance de devoir

éveiller au moins TOUTES les intelligences à l’école.

La théorie des intelligences multiples ne serait-elle pas une nouvelle façon de catégoriser

les individus?

La réponse est assez vague. Bruno Hourst soutient juste que les 8 intelligences définies par Howard

Gardner ne sont pas des catégories fixées et mesurables, ce qui conduirait aux mêmes dérives que

les tests de QI. Bien sûr, on pourra détecter des compétences verbales/linguistiques chez un élève, ça

ne veut pas dire pour autant qu’il réussira dans toutes les compétences linguistiques.

Présentation générale des 8 intelligences1-L’intelligence verbale/linguistique

Utilisée en permanence dans la vie de tous les jours, des compétences fortes

dans cette intelligence sont souvent associées à la réussite. C’est aussi celle qui est la plus cultivée à

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l’école avec l’intelligence logique/mathématique. Bruno Hourst se plaint de son usage abusif par les

enseignants, au détriment d’autres stratégies pédagogiques.

Capacité à utiliser les mots et le langage sous différentes formes.

Particulièrement développée chez les écrivains, les poètes, les journalistes, les orateurs, les

enseignants, les hommes et femmes politiques, les publicitaires.

« J’aime écrire et lire », « Je parle facilement et m’exprime avec facilité », « J’aime raconter des

histoires et en entendre », « J’aime les jeux de mots ».

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Faire des présentations orales sur un sujet,

o Participer à des débats pour argumenter, persuader, communiquer…

o Participer à des jeux de rôles,

o Produire des écrits de formes variées (journal, résumé, compte-rendu…),

o Écouter des enregistrements,

o Développer et utiliser un vocabulaire riche …

2-L’intelligence musicale/rythmiqueSans doute la moins utilisée dans l’enseignement classique, l’intelligence musicale/rythmique est très

reliée aux intelligences inter et intrapersonnelles car intimement liée aux facteurs émotionnels. Pour

Howard Gardner, ne pas prendre la musique au sérieux « affaiblit une partie essentielle de la

condition humaine ».

Capacité à être sensibles aux sons, aux structures rythmiques et musicales, aux timbres sonores,

aux mélodies, aux tonalités.

Particulièrement développée chez les musiciens, les techniciens du son, les poètes et dans les

cultures à forte tradition orale.

« Je fredonne souvent en travaillant, en marchant », « Je danse au moindre rythme », « J’aime

inventer des airs et des mélodies », « Je mémorise facilement une chanson ou une mélodie », « Je

peux chanter juste », « Je saisis facilement les accents d’une langue étrangère », « Je suis

sensible à la musique, tout simplement   « .

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Traduire des connaissances ou des faits sous des formes musicales ou rythmées,

o Écrire des chansons ou des pièces musicales,

o Apprendre, réciter et composer de la poésie,

o Faire des analogies musicales…

3-L’intelligence corporelle/kinesthésique

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Même si introduire l’apprentissage par le corps dans une classe pourra paraître

étrange à beaucoup d’élèves, cela pourrait avoir de nombreux avantages (accrocher l’attention de

l’élève, engager d’autres intelligences comme la composante spatiale de l’intelligence

visuelle/spatiale, faciliter la mémorisation à long terme). Franchement,pourquoi reste-t-on assis à

l’école la plupart du temps?

Capacité à utiliser son corps de manière fine et élaborée, à s’exprimer à travers le mouvement,

à être habile avec les objets.

Particulièrement développée chez les danseurs, les acteurs, les sportifs de haut niveau, les

chirurgiens, les artisans…

« J’aime toucher « , « Je suis habile », « Je préfère communiquer l’information en montrant »,

« J’aime jouer la comédie », « Je peux exprimer des émotions à travers des mouvements

corporels ».

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Faire des activités manuelles,

o Proposer des jeux, de la simulation, du théâtre,

o Réaliser des expérimentations, des expériences de laboratoires,

o Construire des maquettes,

o Faire des mouvements variés d’étirement,

o Pratiquer des activités à l’extérieur…

4-L’intelligence visuelle/spatiale

Au cours d’une journée, nous utilisons presque en permanence cette

intelligence : quand nous nous déplaçons, rangeons une pièce, lisons une carte, recherchons un objet

dont nous avons oublié l’emplacement… Nous l’utilisons aussi quand nous nous projetons dans

l’avenir (préparation d’un rendez-vous). Et puis,n’est-il pas vrai qu’on apprend mieux avec un bon

dessin? Les images ont aussi un fort impact sur le cerveau : une image stressante déclenche toute

une panoplie de réactions de survie (libération d’hormone, modification du rythme cardiaque…).

Capacité à créer des images mentales, à visualiser et à représenter mentalement des idées,à

percevoir et observer le monde visible avec précision dans ses trois dimensions. (ndlr : et le

temps?)

Particulièrement développée chez les architectes, les designers, les peintres, les sculpteurs, les

ingénieurs…

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« J’apprécie les schémas, les images ou les vidéos », « J’apprends plus facilement à travers des

manipulations et avec des aides visuelles », « J’aime dessiner »…

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Pratiquer des arts appliqués comme le dessin, la sculpture, la peinture… etc,

o Apprendre et utiliser la géométrie dans l’espace,

o Transcrire des informations en schémas, graphiques, cartes…,

o Réaliser de la photo, des vidéos, des films,

o Développer la capacité à se créer des images mentales…

5-L’intelligence logique/mathématique

Voilà une intelligence fort utile au quotidien puisque,

comme l’admet Bruno Hourst, de nombreuses situations courantes de la vie sont basées sur la

logique.

Capacité à bien raisonner, bien calculer, quantifier, tenir un raisonnement logique, émettre des

hypothèses, induire, déduire et organiser l’information.

Particulièrement développée chez les scientifiques, les ingénieurs, les juristes.

« Je calcule bien », « Je retiens facilement les nombres et les stratégies logiques », « Je peux

suivre un raisonnement complexe », « Je suis capable d’abstraction« …

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Présenter l’information de manière ordonnée, logique, analytique et systématique,

o Faire des graphiques, des tableaux, des représentations structurées,

o Se donner des occasions de raisonner, résoudre, questionner et analyser,

o Proposer de nouvelles manières de réfléchir…

6-L’intelligence interpersonnelleUne personnalité équilibrée et une vie réussie dépendent pour une grande part de la qualité de nos

relations avec les autres, ça n’est pas ma maman qui contredirait cela   ! L’intelligence

interpersonnelle peut être développée par l’apprentissage des outils de communications comme

l’écoute, le respect de l’opinion de l’autre,la capacité à gérer ses propres émotions, la verbalisation

claire ou l’argumentation.

Capacité à entrer en relation avec les autres, à être sensible aux autres et à les comprendre,

à percevoir et à discriminer les humeurs, les intentions, les motivations et les émotions des autres.

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Particulièrement développée chez les enseignants, les vendeurs et toute personne ouverte aux

autres, qui aime interagir avec autrui, s’intègre et s’acclimate facilement.

« Je m’exprime facilement », « J’aime être avec d’autres personnes », « Je suis sensibles aux

variations d’humeur, d’attitudes »…

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Travailler en groupe,

o Proposer des projets à mener à plusieurs, en coopération,

o Organiser des discussions structurées,

o Développer la qualité du langage, d’expression orale, l’argumentation,

o Pratiquer l’écoute…

7-L’intelligence intrapersonnelleApprendre à se connaître, suivant la pensée de Socrate inscrite au fronton du temple de Delphes

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux », permet de mieux saisir les

opportunités que nous offrent la vie. Prendre conscience de ces forces et faiblesses est crucial.

Bruno Hourst pense qu’elle est peut-être la plus importante de tous; nous l’utilisons pour poser des

buts, travailler indépendamment, comprendre nos motivations…

Capacité à avoir une bonne connaissance de soi-même, de ses forces et de ses faiblesses, à

tirer parti de l’expérience et d’agir en conséquence.

Particulièrement développée chez les écrivains, les philosophes, les psychanalystes…

« Je connais mes forces et mes faiblesses », « J’apprécie la solitude », « Je sais me motiver pour

mener à bien des projets indépendants », « Je préfère travailler au calme », « J’exprime des

sentiments et des idées différents des autres »…

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Identifier des stratégies personnelles pour apprendre,

o Tenir un journal de bord de notre travail,

o Pratiquer des exercices de concentration,

o Prendre conscience de sa « météo » intérieure,

o Prendre le temps de faire de la « métacognition« , c’est-à-dire réfléchir sur la manière dont

s’est passé un apprentissage ou une activité…

8-L’intelligence naturaliste

Au départ, cette intelligence ne faisait pas partie des 8 car Howard

Gardner considérait que l’observation de la nature relevait des intelligences spatiale/visuelle et

mathématique/logique. Il faut aussi admettre que la nature joue un rôle considérable sur l’être

humain (la météo joue sur notre humeur par exemple). Une démarche importante de l’intelligence

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naturaliste est la recherche de structures, qui permettent alors de développer une capacité

d’abstraction et de découvrir l’ordre de la nature, et non pas le chaos.

Capacité à être sensible à la nature, à explorer la nature sous toutes ses formes.

Particulièrement développée chez les biologistes, les botaniques, les anatomistes, les

physiciens…

« J’aime les animaux, les phénomènes naturels », « J’aime être dehors », « J’observe la nature »,

« Je collectionne les cailloux, les coquillages »…

Pour favoriser l’utilisation de cette intelligence :

o Relier aussi souvent que possible les sujets étudiés à la nature,

o Apprendre à observer, classifier et catégoriser les éléments de la nature,

o Faire des activités en plein air,

o Enquêter, expérimenter, élaborer…

8,5-L’intelligence existentielleAh! Bruno Hourst tient tout de même à en parler! Merci   ! S’il veut bien le faire, c’est parce que

Howard Gardner, son maître à penser, pense que l’intelligence spirituelle, l’humour, l’intuition, la

créativité ou même la capacité à synthétiser toutes les autres intelligences ne sont pas

desintelligences selon les critères qu’il a posés, mais il accepte à demi-mot l’intelligence

existentielle qui serait la capacité à réfléchir sur la nature de l’existence, sur la finalité de la

vie : « Qui sommes-nous? », « Pourquoi sommes-nous là? » … etc

Les religieux ou les philosophes présenteraient cette intelligence de façon prépondérante.

Comment intégrer cette intelligence? Par la pratique de la philosophie, des sciences, de l’histoire, de

la littérature, des arts…

Bruno Hourst admet que vouloir exclure toute considération existentielle des programmes

d’éducation priverait les élèves d’une dimension essentielle de l’être humain. C’est ici que

l’élève dépasse le maître.

La suite du livre : application dans les classesLe reste du livre est tout à fait intéressant mais s’adresse principalement aux enseignants désireux de

mettre en pratique le concept d’ »Intelligences Multiples » dans leur classe. Le livre regorge de

tonnes d’idées pratiques permettant d’introduire la théorie dans l’enseignement et

l’apprentissage, et de stimuler et développer les différentes intelligences de chaque élève. La question

de l’évaluation (peut-on vraiment noter sur 20 quand souhaite évaluer la compétence intrapersonnelle

d’un élève par exemple?) est abordée.

Et surtout, la toute fin du livre aide les professeurs à mettre en place des stratégies labellisées

« Intelligences Multiples » au sein de l’enseignement des matières déjà existantes. Eh oui,

comment faire autrement? Il faut bien s’adapter à l’existant! Par exemple en maths, imaginer un

dialogue avec un mathématicien célèbre, qui donne des conseils sur la manière de résoudre un

problème pour stimuler l’intelligence intrapersonnelle (ça m’est déjà arrivé d’entendre la voix de mon

professeur qui me donne des « indications » alors que je faisais mes devoirs tout seul   ), ou

inventer une histoire mentale pour retenir une formule (intelligence visuelle/spatiale)…

Conclusion

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Au début, la théorie des 8 intelligences de Howard Gardner relayée par l’auteur Bruno Hourst m’a

déplu dans un premier temps car, en tentant de définir ce qu’est l’intelligence, elle tombe dans les

mêmes écueils que la théorie classique et prédominante (celle des tests QI et de l’importance de la

logique et des capacités linguistiques) en posant des critères bien trop catégoriques à mon goût. De

quel droit définir une intelligence de façon si affirmative?

Puis, d’après la théorie, les intelligences seraient ce qui fait naître des compétences permettant de

« résoudre des problèmes rencontrés dans la vie courante », « créer un produit réel ou offrir un

service qui ait de la valeur à une culture donnée » et de »se poser des problèmes et trouver des

solutions à ces problèmes ». Peut-on résumer l’intelligence à ces compétences très (trop?)

concrètes? On peut se poser la question, ce qui amène au 3ème point de ma critique :

Howard Gardner, le créateur de la théorie, n’accepte pas vraiment d’inclure d’autres intelligences.

Pourtant, à ces 8 intelligences très concrètes, j’ajouterais bien une intelligence « existentielle »,

« spirituelle » ou « morale »…

En bref, ce qui ne m’a peut-être pas convaincu, c’est l’utilisation du terme « intelligence » pour ce que

j’appellerais plutôt des « compétences », « capacités » ou des « aptitudes ». L’intelligence est pour

moi au-dessus de ces compétences, elle les englobe.

Néanmoins, sans prendre la théorie à la lettre, vouloir développer ce qui pour nous apparaît comme

des sensibilités (visuelle, à la musique… etc) est extrêmement intéressant! Et c’est là le véritable

message de Bruno Hourst.

Même si on en a parfois l’impression, les raisonnements purement logiques ne prévalent pas

notre monde. En attestent tout ce que la musique, la peinture, l’échange avec autrui, ou le

rapport à la nature peuvent apporter à notre Santé par exemple! Scientifiquement parlant, ces

liens ne sont pas clairement compris, mais pourtant les bénéfices sur la santé mentale (humeur,

motivation…) sont là. C’est donc qu’il y a tout intérêt à, d’une part, connaître nos intelligences et,

d’autre part, à vouloir les améliorer!

Pour connaître VOS intelligences

Voici un test gratuit des intelligences multiples. Il comporte 40 questions (en anglais par contre   

) et vous permettra de connaître vos 8 intelligences! 5 minutes suffisent pour le réaliser.

Voici mes premières intelligences   :

Intrapersonnel 24

Verbale/Linguistique 20, Logique/Mathématique 20

Interpersonnelle 17, Corporelle/Kinesthésique 17