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EMBRE2018

LE GUIDE DES MEILLEURS PLANS LATINOS

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Compagnie Blanca LiSolstice8 – 15 novembre 2018 1 place du Trocadéro, Paris

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Sortons latino ! 04RDV musique 06Coin culture 14Évasion 24Bonnes adresses 26

Edito-rial

www.quetalparis.com > Des idées, des envies, des commentaires... écrivez-nous à info@quetalparis.com. Suivez-nous sur...

n° #123 - Novembre 2018 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours

QUE TAL PARIS? magazine mensuel, fait partie de la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname (SCOP SA à capital variable - RSC Paris B 448 762 526 - SIRET 448 762 526 000 60 - Siège au 3-7, rue Albert Marquet - 75020 Paris)

DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Noémie de Grenier · RÉDACTRICE EN CHEF : Elena Paz PérezCHEFS DE RUBRIQUE : Elena Paz Pérez (culture), Didier Delarue (musique)CORRECTIONS : Nicolas Ruellet et Alain Kontzler ONT COLLABORÉ À CE N° : Sébastien Camps, Isabel Calvo, Sophie Francisque, Hug Garcia, Florent Jarosz, Jérôme Le Saux, Cintia Piña, Mireia Pou, Esther Sànchez Auladell, Thierry Teodoro, Elisabeth Jousselme, Sabine VaillantCONCEPTION GRAPHIQUE : Raquel Muñoz · RÉALISATION : Corinne Leconte PeñaherreraPHOTOS : Stéphane Kerrad, Franck Socha, Bruno Tocaben, Isabelle Nao, Philippe Laurent (Solstice), Cristine Fu (Carta Blanca), ©TVTEC Servicios Audiovisuales S.L. 2018 (Arantxa Echevarria), Andrés Camacho - Secretaría de Turismo de Ushuaia (Évasion), Fotolia/Guilherme (Évasion) Nous déclinons toute responsabilité en cas de changement de programmation/horaires/prix... des informations fournies dans notre revue. Nous nous excusons, par avance, de tout désagrément.

ELLE AGITE LA DANSE CONTEMPORAINE EN EXPLORANT DES CHEMINS RAREMENT ARPENTÉS. POUR BLANCA LI, CETTE ANDALOUSE À L’ÉNERGIE DÉBORDANTE, LA DANSE PEUT CHANGER LE MONDE. TOUT EST DIT ! DANSEUSE ET CHORÉGRAPHE VISIONNAIRE DOTÉE D’UNE CURIOSITÉ SANS LIMITE, BLANCA LI A TRAVAILLÉ AVEC DES ARTISTES DU CALIBRE D’ALMODÓVAR, BEYONCE, DAFT PUNK OU COLDPLAY. DÈS LE 8 NOVEMBRE, ELLE SERA DE RETOUR AU THÉÂTRE NATIONAL DU CHAILLOT AVEC SOLSTICE, UNE INVITATION À EXPLORER À TRAVERS LA DANSE LA RELATION ENTRE L’HOMME ET LA NATURE. TOUTE UNE DÉCLARATION D’INTENTION POUR CE SPECTACLE QUI CONVOQUE LES QUATRE ÉLÉMENTS POUR MIEUX NOUS FAIRE PRENDRE CONSCIENCE DE LA FRAGILITÉ DE NOTRE PLANÈTE.

CÔTÉ THÉÂTRE, LE FESTIVAL DON QUIJOTE VOUS INVITE À DÉCOUVRIR LE MEILLEUR DES ARTS SCÉNIQUES HISPANIQUES. CETTE ANNÉE, LES AUTEURS APPARTENANT À LA GENERACIÓN DEL 98 SERONT À L’HONNEUR, AVEC NOTAMMENT DEUX GRANDES FIGURES DE CE MOUVEMENT, UNAMUNO ET VALLE-INCLÁN. PUIS, TOUJOURS AU THÉÂTRE 13, NE RATEZ POUR RIEN AU MONDE EL ÚLTIMO TREN A TREBLINKA DE PATXO TELLERÍA, UNE PIÈCE BOULEVERSANTE QUI NOUS MET EN GARDE CONTRE LE NATIONALISME RAMPANT. ENFIN, AU CINÉMA, NE MANQUEZ PAS CARMEN & LOLA, LE MAGNIFIQUE PREMIER LONG MÉTRAGE D’ARANTXA ECHEVARRÍA. LA RÉALISATRICE ESPAGNOLE NOUS Y DÉVOILE UNE HISTOIRE D’AMOUR HORS NORME ENTRE DEUX JEUNES FILLES ISSUES DE LA COMMUNAUTÉ GITANE. DU CINÉMA SOCIAL À L’ÉTAT PUR !

L’ÉQUIPE DE QUE TAL PARIS ?

“Une belle fraîcheur”Positif

“Libre et émouvant”Cineuropa

Carmen& LolaUn film de Arantxa Echevarría

avec Zaira Romero • Rosy Rodríguez

14 NOV

CARMEN ET LOLA-QUE TAL PARIS-130x160.indd 1 19/10/2018 19:24

SORTONS LATINO ! 0405

Sam 10 CONCERT

« LA NUIT DE LA RODA»Cabaret Sauvage

« SOLSTICE »Théâtre National de Chaillot

« OMAR SOSA & YILIAN CAÑIZARES »Bal Blomet

Lun 12 CONCERT

Mer 21 CINÉMA

« TERRA FRANCA »

Dim 18 CINÉMA

FESTIVAL UN ÉTAT DUMONDE « VIAJE A LOSPUEBLOS FUMIGADOS »Forum des Images

Mer 14 CINÉMA

« CARMEN & LOLA »

« ACCESO »Maison des Métallos

Sam 3 CONCERT

« GHETTO KUMBÉ »Le Hasard Ludique

« REBETIEN »La Marbrerie

Mer 7 CONCERTMar 6 THÉÂTRE Jeu 8 DANSE

Ven 23 CONCERT Mar 27 THÉÂTRE

FESTIVAL DON QUIJOTE« EL ÚLTIMO TRENA TREBLINKA »Théâtre 13

Mer 28 CONCERT

« RAPHAËL FAŸS »L’ Alhambra

LUNA MANZANARESCentre des Arts95880 Enghien-les-Bains

LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Nov-embre

2018

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Raphaël Faÿs

Après des concerts complets au Café de la Danse et au Bal Blomet l’an dernier, Omar Sosa est de retour dans la capitale avec un tout nouveau projet ! C’est avec l’excellente chanteuse et violoniste cubaine Yilian Cañizares que le pianiste s’est associé pour donner naissance à Aguas, un album onirique à la croisée du latin jazz et de la musique classique. C’est sur la scène du Bal Blomet qu’ils nous invitent à découvrir cet opus d’une rare spiritualité. Le piano d’Omar Sosa, habité par les échos mystiques de la tradition yoruba, fascine. Les fulgurances instrumentales et vocales d’Yilian Cañizares galvanisent. En intitulant leur album Aguas, ces deux-là ne s’y sont pas trompés. Partout, dans tous ses états, l’eau y est présente, apaisante comme une mer tranquille, fugace comme une vapeur gracile, bouillon- nante comme un feu de joie. Un duo aussi élégant que charismatique qui nous fera voyager très loin.

[ LES 12 & 13 NOVEMBRE 20H30]> Entrée 25 € Le Bal Blomet33, rue Blomet75015 M° Volontaires07 56 81 99 77 www.balblomet.fr

Omar Sosa & Yilian Cañizares

Après deux dates à guichet fermé à l’Européen en début d’année, Raphaël Faÿs est de retour avec Paris-Seville à l’Alhambra. Un spectacle musical couronné de succès dans lequel le virtuose de la six cordes y dévoile toute l’étendue de son talent. Un talent unique tant Raphaël Faÿs a su tracer au fil de sa carrière sa propre voie, celle d’un flamenco qui s’amourache des syncopes du jazz manouche et s’enivre de liberté. Une rupture avec les conventions qui lui vaudra dès 1987 les éloges du grand Paco de Lucía en personne qui, après avoir entendu son interprétation de Dos aguas, déclarera : « Lui au moins, il ne le joue pas comme moi ! ». Avec ce flamboyant spectacle, le guitariste nous invite à explorer toute la richesse et la diversité de la culture gitane, de Paris à Seville, du jazz manouche au flamenco, de Paco à Django. L’histoire d’une vie, tout simplement ! Musique, danse et chant sont au cœur de ce voyage musical dans lequel, entre reprises de grands classiques et compositions personnelles, Raphaël Faÿs, ses cinq musiciens ainsi que la spectaculaire bailaora madrilène Diana Regano font littéralement feu de tout bois. Ne le manquez pas !

[ LE 28 NOVEMBRE 20H ]

> Entrée 29 - 39 € L’ Alhambra21, rue Yves Toudic 75010 Paris M° Jacques Bonsergent01 40 20 40 25www.alhambra-paris.fr

RDV MUSIQUE

Con-certs

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festival Un état du monde

10e édition

16 � 25 novembre 2018

forumdesimages.fr

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La musique est une histoire de partage et ce n’est pas les aficionados des rodas de samba parisiennes qui nous contrediront. Pour les néophytes, voilà le pitch : venue du Brésil, cette tradition musicale éminemment conviviale voit les musiciens se rassembler en cercle autour d’une table. Au rythme des percussions et du cavaquinho, le public est alors invité à entrer dans le cercle des chants et de la danse. Une complicité jubilatoire s’établit alors entre le public et les musiciens ! Pour cette Nuit de La Roda, l’équipe de Noites do Brasil a mis les petits plats dans les grands en invitant les deux fleurons du Tout-Paris brésilien que sont Roda do Cavaco et Zabumba. Vous pourrez également découvrir Samba de Raiz, une formation plus récente qui s’inspire de la samba de roda do Recôncavo Baiano, un genre musical plus ancré dans les traditions africaines. Une fiesta gratuite pour les moins de 12 ans avec en prime une feijoada offerte jusqu’à 21 heures. Muito quente !

[ LE 10 NOVEMBRE 20H-2H ]> Entrée 10 - 13 € €Cabaret Sauvage59, bd Macdonald75019 Paris01 42 09 03 09www.cabaretsauvage.com

La Nuit de La Roda

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27 FestivalDon QuijoteTHÉÂTRE ESPAGNOL

Du 23 Novembreau 2 Décembre

Paris 2018

InformationsFestival

01 45 33 01 78festival@zorongo.comfestivaldonquijote.com

Spectacles en espagnol surtitrés en français

RéservationsThéâtre 13/Seine01 45 88 62 22theatre13.comfnac.com

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Sur la scène du Carré Belle-Feuille en novembre dernier, du grand art... Le piano gracile d’Alfio Origlio, les envolées flamenca de Paloma Pradal et Sabrina Romero, les acrobaties rythmiques de Stéphane Edouard et Minino Garay, les pulsations chirurgicales du contrebassiste Jérome Regard et la créativité folle du violoncelliste Pierre-François Dufour furent autant d’éléments constitutifs d’une soirée en tout point mémorable. Rendons grâce au saxophoniste Pierre Bertrand qui embarque les fabuleux musiciens de Caja Negra dans cette odyssée musicale qui tutoie les sommets. En réinterprétant la Far East Suite (1964) de Duke Ellington, Pierre Bertrand et Caja Negra nous emmènent des rives de la Méditer- ranée au Japon en traversant préalablement l’Inde et le Moyen- Orient. Une relecture vertigineuse d’une œuvre originale qui ne l’est pas moins. Foncez !

[ LE 8 DÉCEMBRE 20H ]

> Entrée 15 - 20 € €Pan Piper2-4, Impasse Lamier75011 Paris M° Philippe Auguste 01 40 09 41 30www.pan-piper.com

Pierre Bertrand& Caja Negra

Il y a deux ans au Théâtre du Châtelet, vous avez découvert Luna Manzanares dans Carmen la cubana.Le parcours de cette grande voix de la musique cubaine est particulière-ment impressionnant. Rentrée à 10 ans au conservatoire, elle reçoit un premier prix d’interprétation en tant que soliste dès l’âge de 16 ans au festival de jazz d’Halifax. Elle intè- gre ensuite les plus grands orchestres et collabore avec les artistes les plus en vue de l’île comme Chucho Valdés, Omara Portuondo, Eliades Ochoa, Alexander Abreu ou encore Raúl Paz. Le regretté Juan Formell, fondateur de Los Van Van, lui écrira même une chanson ! C'est au CDA d’Enghien qu'elle viendra nous gratifier d’un répertoire entre jazz, trova, son montuno, nueva trova et rythmes afro-cubains. Un concert produit par les célèbres studios EGREM et qui sera enregistré en vue de la sortie de son nouvel album ! Classieux.

[ LES 23 & 24 NOVEMBRE 20H30 ]> Entrée 11 -22 € € Centre des Arts12-16, rue de la Libération 95880 Enghien-les-Bains Ligne H - 12' depuis Gare du Nord01 30 10 85 59www.cda95.fr

Luna Manzanares

RDV MUSIQUE

Con-certs

1011

Carolina KatúnAvec Al Silencio, son premier album studio, cette toute jeune chanteuse

d’origine suisso-mexicaine signe l’un des disques les plus intriguants de ces derniers mois. Un grain de voix profond, nostalgique, proche de la rupture, mais qui au détour d’un couplet ou d'un refrain s’illumine inexorablement. Un chant en clair-obscur, poignant, qui évoquera tour à tour Lila Downs, Nina Simone ou encore Lhasa... Aux côtés du Teol Quartet, composé de la fine-fleur de la nouvelle scène jazz parisienne, Carolina Katún distille une partition minimaliste où grands standards sud-américains et compositions personnelles prennent des accents jazz et folk tout en se parant de délicieux artefacts baroques, cordes pincées, glockenspiel, murmures et bruissements organiques... Une formule qui, sur ses somptueuses reprises de La Llorana ou du Sea song de Robert Wyatt tutoie littéralement les sommets. Produit par Bugge Wesseltoft, le pape du nu jazz norvégien, Al silencio est un disque à la fragilité troublante, une odyssée intimiste dont on ressortira profon- dément charmé. Une très belle révélation dont nous n’avons assuré- ment pas fini d’entendre parler.

[ AL SILENCIO ]Jazzland / Pias

Ces dernières années, le latin soul band de Paris a réalisé son rêve de gosse : sortir l’immense Joe Bataan de sa retraite et l’accompagner en tournée ! Cette aventure aux côtés du monstre sacré de la latin soul s’entend dès l’ouverture de ce 4e opus. Avec son tempo et ses vocaux moites comme une pluie d’été, l’exquis Time to love résonne comme un inédit du maestro himself. Mais Setenta ne se contente pas de singer ses illustres aînés et nous délivre in fine un album aussi éclectique que fiévreux. Du soulfull et langoureux Confused à l’ultra funky Boys and girls tout en passant par l’irrésistible Neg cimarron sur lequel une basse analogique espiègle danse frénétiquement sur un tapis de grooves caribéens, We latin like that fourmille de bonnes idées et de bonnes vibrations. Un cocktail musi- cal détonnant qu’il nous tarde de voir en live le 13 décembre prochain !

[ WE LATIN LIKE THAT ]Latin Big Note

Setenta

D’une Bellevilloise très clairsemée il y a quatre ans à un New Morning plein comme un œuf le mois dernier, la côte de popularité de Bixiga 70 n’a eu de cesse de grimper ! Et il y a tout lieu de s’en réjouir, tant le collectif de São Paulo enchaîne depuis 2010 les concerts et les albums de haute volée. Pour leur 4e essai discographique, les 10 musiciens reconduisent la formule dévastatrice qui a fait leur succès, soit un mix imparable d’afrobeat, de dub, de jazz, de samba et de candomblé. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Sur Quebra cabeça, Bixiga 70 nous propose des arrangements plus complexes, plus fouillés, mais qui ne perdent rien de leur efficacité. Cerise sur le gâteau, le groupe s’offre même de tonitruantes escapades du côté du rock et de l’électro avec les bidouillages de synthé analo de Camelo et les riffs musclés de Primeiramente. Car si le brésil est le berceau de la samba, c’est aussi la patrie de Chico Science et Sepultura. Explosif !

[ QUEBRA CABEÇA ]Glitterbeat / Differ’ant

Bixiga 70

RDV MUSIQUE

Al-bums

Une guitare classique sur laquelle se déclinent de vertigineux arpèges, une voix profonde et incarnée, il n’en faut pas plus à ce talentueux artiste argentin pour faire naître l’émotion. Campo Abierto, son second album studio depuis son arrivée en France en 2011, est une invitation au voyage, des rives du Río de la Plata aux plaines de la Pampa jusqu’aux contreforts de la cordillère des Andes. Un répertoire traditionnel composé de tangos, de valses, de milongas, de zambas, d’estilos, plein de grâce et de poésie qu’Amando Risueño exécute avec une simplicité et une force de conviction de tous les instants. À l’image de ses propres guitares assemblées avec passion et humilité par des luthiers il y a plus de 40 ans, la musique d’Amando Risueño est hors d’âge et nous touchera autant dans des décennies qu’elle ne le fait à présent. Une authenticité rare.

[ CAMPO ABIERTO ]Nuevo Mundo / In Ouïe Distribution

Amando Risueño

RDV MUSIQUE 1213

Agen-da

> Cuarteto Tafi [tango métissé] Sunset 75001 · 20H30 · 18-20 €

> Omar Sosa & Yilian Cañizares[cuban jazz] Le Bal Blomet 75015 · 20H30 · 25 €

MERCREDI 14

> Alfredo Rodríguez Trio [cuban jazz] La Petite Halle 75019 · 21H · 20 €

> La Pimienta [salsa] L’Alimentation Générale 7501120H30 · Gratuit

> Salsa, Ritmos y Sabores [salsa] L’Alimentation Générale 7501120H30 · Gratuit

> María Dolores y Amapola Quartet[tango] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 15-20 €

VENDREDI 16

> Made in Jerez ft. Gema& Luis Moneo [flamenco] Salle Ravel 92300 · 20H · 21-26 €

> Manu Guerrero[jazz sud-américain] 38 Riv’ Jazz Club 75004 · 21H · 22 €

SAMEDI 17

> Avenida Brasil [m. & DJ’s Brésil] La Bellevilloise 7502020H30 · 13 €

> Amparanoia [mestizo] La Batterie 78280 · 20H30 · 6-16 €

> Cumbia Ya ! [bal colombien] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13-15 €

> Lisbonne Café & Teofilo Chantré[fado] Forum Léo Ferré 9420020H45 · 10-16 €

> Wulmar de Carvalho [MPB] 38 Riv’ Jazz Club 75004 · 21H · 22 €

LUNDI 19> Ana Carla Maza [cuban jazz]

Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 15 €

MERCREDI 21> Laura Buenrostro Quartet

[hommage à Elis Regina] Sunset 75001 · 21H · 18-20 €

JEUDI 22> Nilton Moreira

& Humbert Junqueira [MPB] Maison de l’Amérique Latine 75007 · 21H · Participation Libre

VENDREDI 23> Zabumba [roda de samba]

La Marbrerie 93100 · 19H30 · 10 €> Guinga & Marcio Faraco [m. Brésil]

New Morning 75010 · 20H · 27 €> Mistérios de Lisboa [fado]

Salle Gaveau 75008 · 20H30 · 24.20 €

> Luna Manzanares[chanson cubaine] Centre Des Arts d’Enghien 9588020H30 · 6-22 €

SAMEDI 24> Clube Dos Democraticos

[roda de samba] Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit

> Luna Manzanares[chanson cubaine] Centre Des Arts d’Enghien 9588020H30 · 6-22 €

DIMANCHE 25> Fuensanta y las Atmosferias

[jazz & folklore latino-américain] Le Marcounet 7500415H · 10-15 €

> Rocío Marquez & Fahmi Alqhai[flamenco] Théâtre jean Vilar 94400 · 16H · 20 €

> Orquesta Mi Sol [big band cubain] Espace Henry Miller 9211017H · 5 €

> La Cubanerie [salsa] Le Bal Blomet 75015 · 20H30 · 25 €

MARDI 27

> La Dame Blanche [hip-hop cubano] FGO-Barbara 75018 ·19H30 · 10-13 €

> Plaza Francia Orchestra[électro tango] La Cigale 75018 · 20H30 · 39.60 €

MERCREDI 28

> Raphaël Faÿs « Paris-Séville »[spectacle musical flamenco] L’Alhambra 75010 · 20H · 29-39 €

> La Sevillane [m. & danse Espagne] Rosa Bonheur sur Seine 7500720H · Gratuit

> Ulises Silva [m. Paraguay] La Marbrerie 93100 · 20H45 · 11-16 €

> L’Alba [m. et chants corses] Studio de l’Ermitage 7502021H · 20 €

> Alba Neiva [jazz world] Sunset 75001 · 21H · 18-20 €

JEUDI 29

> Lucibela [m. Cap-Vert] New Morning 75010 · 20H30 · 27 €

VENDREDI 30

> Bal Brésil [Forro] Alimentari 75011 · 20H30 · Gratuit

> BaKosó [salsa] Auberge de Jeunesse d’Artagnan 75020 · 21H · Gratuit

> Rafael Aragón [DJ latin beats] Le Hasard Ludique 7501822H-2H · Gratuit

JEUDI 1> Frapadingos

[percussions du monde] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 12-15 €

> Distancia [tango] El Clandestino 7502020H30 · Participation libre

> Lisbonne Café [fado] Théâtre du Petit Bonheur 7501821H · NC

SAMEDI 3> Ghetto Kumbé [f. Nyokobop]

Le Hasard Ludique 7501820H · 12-15 €

> Tu Infierno & DJ Nahuen [salsa] Les Disquaires 7501120H30 · Gratuit

> Tekila Sound System[électro cumbia] Alimentari 75011 · 20H30 · Gratuit

> Fanfarinha[fanfare brésilienne] Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

> Grupo Compay Segundo[son cubano] Théâtre Traversière 7501220H30 · 25 €

> Camarao Orkesta [funk Brésil] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13 €

> Brazil Dance Party [m. & clubbingBrésil / ts les samedis] 38 Riv’ Jazz Club 7500423H30 · 15 €

> Rafael Aragón [DJ latin beats] Alimentation Générale 7501123H30 · 10 €

LUNDI 5

> Rodrigo Amarante[indie pop Brésil] La Maroquinerie 7502020H30 · 25.30 €

MARDI 6

> Marcos Sacramento & Zé Paulo Backer [hommage à Vinicius de Moraes] Sunset 7500119H30 & 21H30 · 18-20 €

> Joan Manuel Serrat & Le Siècle d’Or [hommage à Serrat] Radio France 75016 · 20H30 · 17 €

MERCREDI 7

> Rebetien [rebetiko] La Marbrerie 9310020H30 · 11-26 €

JEUDI 8

> Zabumba [roda de samba] L’Alimentation Générale 7501120H30 · 5 €

VENDREDI 9

> Fiesta Latina ft. Sonora de Luchar[cumbia] Alimentari 75011 · 20H30 · Gratuit

> Tangomotán [tango] Le Comptoir 94120 · 20H45 · 16 €

> Big Fiesta de Cumbia[m. & DJ’s cumbia & tropical] La Java 75010 · 23H-6H · 10 €

SAMEDI 10

> Orlando Poleo & Chaworo [salsa] Le Nubia 92000 · 20H & 22H · 25 €

> Nuit de la Roda ft. Roda do Cavaco[roda de samba] Cabaret Sauvage 7501920H-2H · 10 €

> Los Guerreiros & DJ Nahuen[cumbia] Les Disquaires 7501120H30 · Gratuit

> Paloma Pradal [flamenco] Le Triton 93260 · 20H30 · 22 €

> Bécots da Lappa [m. Brésil] Les Petits Joueurs 7501921H · Gratuit

> Joia [m.world] 38 Riv’ Jazz Club 75004 · 21H · 22 €

> Soirée Tzigane [m. & DJ’s tziganes] Le Chinois 93100 · 22H-6H · 10 €

DIMANCHE 11

> Los Rumberos de Cuba[rumba cubana] Studio de l’Ermitage 7502017H · 15 € €

> Los Van Van [salsa & timba] Le Bataclan 75011 · 20H30 · 47.50 €

> Enrique Iglesias [latin pop] Accor Hôtels Arena 7501220H30 · 49 €

LUNDI 12

> Camila Costa + Aurélie & Verioca[m. Brésil] Comedy Club 75010 · 20H · Gratuit

> Omar Sosa & Yilian Cañizares[cuban jazz] Le Bal Blomet 75015 · 20H30 · 25 €

MARDI 13

> Ralph Avital & Irina Gonzalez[jazz & chanson sud-américaine] Sunset 75001 · 19H · 18 €

Blanca Li, la chorégraphe de tous les possibles, est de retour avec Solstice et se donne pour mission d'élever nos consciences en matière d’environnement. Dans ce dernier spectacle produit par le Chaillot, elle convoque les quatre éléments, l’air, l’eau, la terre et le feu afin de nous alerter sur les menaces qui pèsent sur notre planète et explorer grâce à la danse les rapports entre l’homme et Dame Nature. Blanca Li revendique Solstice comme un spectacle organique où « les danseurs vont se servir de ces sensations et travailler sur leurs corps à partir de notions telles que le vent, la pluie, la chaleur ou l’air que l’on respire. Les quatre éléments, en quelque sorte. » Sur une scène immacu- lée, elle déploie une scénographie captivante aux fortes réminiscences triba- les où quinze interprètes rompus à tous les styles incarnent notre humanité. Leur danse organique exalte la beauté, mais aussi la fragilité d’un écosystème en danger dont nous ne sommes qu'une des composantes. À noter la fabuleuse musique lyrique et percussive composée par Tao Gutiérrez qui semble littéralement surgir des entrailles de la Terre. Avec Solstice, la chorégraphe espagnole parvient à sublimer les individualités des danseurs qui impulsent alors une énergie incroyable au groupe. Un spectacle engagé et percutant.

[ DU 08.11 AU 15.11 ]> Entrée 8 - 37 €Théâtre National de Chaillot1, pl. du Trocadéro 75116 Paris M° Trocadéro 01 53 65 30 00 www.theatre-chaillot.fr

Solstice

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Bonne nouvelle ! Le théâtre de Suresnes Jean-Vilar accueille l’une des figures incontournables du flamenco contemporain, le danseur et chorégraphe Andrés Marín. Il y a du mystique chez ce perfectionniste, une exigence parfois effrayante mais ce solitaire est aussi un danseur très solaire. À la fois révolté et puriste, il respecte la tradition mais est toujours à l'affût pour la faire voler en éclats. Marín est avant tout un orfèvre du compás, capable de déployer tout l’éventail existant avant de nous emmener en terres inconnues. Cette Carta Blanca est une sorte d’anthologie où il s'affirme plus libre que jamais. Portée par les voix complices de José Valencia et Segundo Falcón et un groupe musical très éclectique (guitare, clarinette et vielle à roue), c’est toute sa galaxie intime, échafaudée au fil du temps, qui tournoie sous nos yeux. Le rendez-vous flamenco du mois.

[ LE 11 NOVEMBRE À 17H ]> Entrée 25 - 30 €Théâtre de Suresnes Jean-Vilar16, pl Stalingrad92150 Suresnes 01 46 97 98 10 www.theatre-suresnes.fr

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QTP - Le 14 novembre sort en salles ton premier long métrage, Carmen & Lola, un film courageux qui relate une poignante histoire d’amour entre deux jeunes filles au sein de la communauté gitane. Comment t’est venue l’idée de ce film ?

AE - Je voulais parler du premier amour. Ce premier amour à l’intensité cosmique que l’on croit éternel. Un jour, en lisant El pais, je suis tombée sur un article sur le premier mariage homosexuel en Espagne entre deux femmes gitanes. J’étais choquée car sur la photo qui illustrait l’article, les mariées étaient de dos et leurs noms avaient été changés par peur des représailles. Immédiatement, j’ai compris que ce serait le sujet de mon nouveau film.

Dans Carmen & Lola, tu abordes la culture gitane avec un grand respect, était-ce important pour toi de ne stigmatiser aucun des personnages ?

Oui, pour moi, c’était très important. En général, tous les films sur les gitans sont réalisés par des gadjos. Je ne voulais pas rentrer dans les stéréotypes qu’on voit dans ces films. Mon idée était de faire un long métrage quasi documentaire sur la culture et le mode de vie du peuple gitan. J'avoue que j’avais peur de ne pas réussir. Dès le casting, j’ai décidé de confron- ter le scénario avec les acteurs. Ce sont eux qui l’ont fait évoluer et lui ont apporté cette part d’authenticité.

Comment es-tu parvenue à rencontrer des adolescentes gitanes et homosexuelles ?

C’était très difficile... Au début, j’ai contacté des associations mais je n’ai rien trouvé. Ces filles sont très discrètes et leur intimité se joue à l’abri des regards. Un beau jour, je me suis dit qu’il n'était pas possible de garder un tel secret pour toujours et que je trouverais peut-être des réponses sur les réseaux sociaux. Je me suis inscrite sur plusieurs chats sous le nom gitana guapa – que j’utilise aussi dans le film – et elles étaient là !

Zaira Romero et Rosy Rodríguez sont d’un naturel désarmant. Sachant qu’elles ne sont pas actrices professionnelles, comment les as-tu préparées à leurs rôles respectifs ?

C’était merveilleux ! Toute une aventure ! Nous avons beaucoup travaillé ensemble, pendant 6 mois de 8 h du matin à 8 h du soir. Nous avons réussi à trouver cette complicité nécessaire pour jouer et elles se sont mises petit à petit dans la peau des personnages. Pour elles, l’homosexualité et même le premier amour, c’était quelque chose d’inconnu. On peut dire qu'à présent, nous sommes comme une famille.

Pourquoi as-tu choisi Madrid pour tourner Carmen & Lola ?

Parce que les gitans de Madrid sont atypiques. En Andalousie, il y a une cohésion importante entre gitans et même parfois entre gitans et gadjos. À Madrid, il y a un abîme entre les gitans et le reste de la population. Il n’y a aucun échange bien que les

gitans soient en Espagne depuis des siècles. Je voulais parler de ces gens qui habitent la même ville que nous mais qui sont invisibles à nos yeux.

Le cinéma est un moyen de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ?

Oui, c’est exactement ça. Le cinéma est un outil qui a un grand pouvoir. À la différence d’un livre ou de la télévision, le spectateur de cinéma reste attentif à l’histoire pendant une heure trente environ, dans l’obscurité, sans aucune distraction possible. Je suis féministe et activiste et pour moi, il va de soi d'utiliser le cinéma pour raconter des histoires qui me touchent et d'essayer de faire bouger les choses. D’autant qu’il y a très peu de cinéma social en Espagne ce moment.

Qu'est-ce que ca signifie pour toi d'avoir été sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes ?

J'avais l'impression d'avoir gagné à la loterie ! Se retrouver avec les filles à la Croisette sur le tapis rouge, c’était un rêve ! Au-delà des paillettes, Cannes m’a aussi fait réaliser que mon histoire était universelle.

Quels sont tes références en matière de cinéma ?

Le cinéma social espagnol avec des réalisateurs comme Berlanga ou Saura me fascine complètement. Los Golfos de Saura ou Le Verdugo de Berlanga sont des témoignages précieux pour mieux comprendre une époque.

Quels sont tes prochains projets ?J’ai beaucoup d'idées en tête mais

il faudra bien choisir !

1617 COIN CULTURE

ARANTXA ECHEVARRÍA[ RÉALISATRICE ESPAGNOLE ]

RENCONTRE AVEC...

Seul en scène à la Comédie Nation, Germán de Diego interprète des personnages qui partagent, dansent et emportent avec humour et créativité Gabriel vers l’origine de son existence. Ils jaillissent. Lui part à la rencontre de ces autres lui-même qui se définissent par leur humanité. L’ acteur met puis retire les différentes peaux de ces personnages. Tel un funambule, il avance avec ses mots, sa poésie, sa propre musicalité. Un masque tombe, un autre apparaît, en musique, pour conduire à l'ultime dépouillement et interroger ainsi les spectateurs. À chacun alors la responsabilité de se redécouvrir, pour mieux se comprendre soi-même et être ainsi d'avantage en harmonie avec le monde. Saisissez le temps d’une représentation la complexité du chemin de la vie grâce à ce passionnant voyage imaginaire à la fois réflexif, comique et tragique.

[ JUSQU’AU 29.11 ]> Entrée 12 - 16 €Comédie Nation77, rue de Montreuil 75011 Paris M° Nation 01 48 05 52 44 www.comedienation.fr

L'homme unique

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NEW ALBUMOUT NOV. 9th

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Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en mai dernier, le premier long métrage d’Arantxa Echevarría a fait grand bruit sur la Croisette ainsi que lors de sa sortie en Espagne en septembre dernier. La réalisatrice espagnole a choisi de nous raconter une histoire d’amour à part, celle de deux adolescentes gitanes dans un milieu où l’homosexualité reste encore un énorme tabou. Dès les premiers séquences, la caméra d’Arantxa Echevarría nous entraîne avec naturel dans un univers méconnu, très marqué par le poids de la famille, le flamenco et la religion. C’est un univers éminemment patriarcal où tradition et fierté d’appartenance à la communauté pèsent de tout leur poids. C'est dans un passage urbain peuplé de vendeurs ambulants de fruits et de légumes et d’antiquités qu'évolue l’amour de Carmen et Lola, incarnées par Zaira Romero et Rosy Rodríguez, deux actrices non professionnelles qui crèvent littéralement l’écran. À noter, la séquence du mariage où l’on ressent tout le poids de la tradition. Arantxa Echevarría signe un film à la fibre sociale qui n'est pas sans rappeler les premiers longs métrages de Carlos Saura. Une œuvre à la puissance tellurique, aussi courageuse que nécessaire, qui insuffle un vrai vent de liberté.

[ SORTIE LE 14 NOVEMBRE ]Carmen & Lola,d'Arantxa Echevarría (Espagne 2017 · 1H46)

Carmen & Lola

Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de voir un film venu d’Uruguay ! Les héritières est donc un objet rare et précieux qui a remporté à la dernière Berlinale la bagatelle de trois ours d’argent dont celui de la critique internationale. Le film de Marcelo Martinessi nous dévoile un univers féminin peuplé de femmes âgées issues de la haute bourgeoisie d’Asunción. Chela, riche héritière, voit son patrimoine s'envoler et sa compagne jetée en prison pour fraude fiscale. Afin de continuer à mener son train de vie, elle accepte de faire le taxi pour d'autres riches femmes âgées de son quartier. Et c’est en faisant le taxi qu’elle rencontrera Angy, une charmante jeune femme qui bouleversera sa vie. Les héritières est un bel hommage à ces femmes qui ont vécu leur vie au sein d’une société ultraconservatrice et qui, à l’âge de 60 ans, cherchent et trouvent un nouveau départ.

[ SORTIE LE 28 NOVEMBRE ]Les héritières,de Marcelo Martinessi,(Uruguay 2018 · 1H37)

Les héritières

1819

Pour son premier long métrage, la jeune réalisatrice portugaise Leonor Teles a choisi de nous raconter l’histoire d’Albertino Lobo, un pêcheur de son propre village, Vila Franca de Xira, situé sur les berges du Tage. Leonor Teles s’immisce avec réserve et simplicité dans l’intimité de ce pêcheur et de sa famille qui prépare le mariage de la fille ainée. Cet homme qui est né sur un bateau et dont le regard change dès lors qu'il navigue sur le fleuve, dégage un magnétisme saisissant. La caméra passe tout naturellement de l’univers du fleuve à celui de la famille, très attachée aux lumières de la ville. À souligner que Terra Franca a remporté le prix de la SCAM au Cinéma du réel, un prix auquel s’ajoute pour la jeune réalisatrice l’Ours d’Or du meilleur court métrage lors de la 66e Berlinale en 2016 pour son premier court métrage Balada de um Batráquio.

[ SORTIE LE 21 NOVEMBRE ]Terra Franca,de Leonor Teles(Portugal 2018 · 1H22)

Terra Franca

Ciné-ma

Après le déroutant La niña de fuego, Carlos Vermut revient avec Quién te cantará, un film qui porte son regard sur une diva au creux de la vague. Lila Cassen, ancienne star de la chanson des années 90, prépare son grand retour sur scène. Mais un accident la rend amnésique. Avec l’aide de Violeta, une fan dévouée et sa plus grande imitatrice, Lila va apprendre à redevenir qui elle était. Ces deux personnages féminins portent à merveille ce huis clos à l’atmosphère onirique. Najwa Ninri, actrice et chanteuse très célèbre en Espagne, interprète Lila Cassen et Eva Llorach, qui avait été aussi dirigée par Vermut dans La niña de fuego, incarne quant à elle Violeta, la fan obsédée qui devient petit à petit la star qu’elle admire tant. Le réalisateur madrilène signe avec ce troisième long métrage un excellent drame psychologique qui explore avec finesse la relation parfois étrange entre un artiste et ses clones.

[ DÉJÀ EN SALLES ]Quién te cantará,de Carlos Vermut(Espagne 2018 · 2H02)

Quién te cantará

COIN CULTURE

Dans Le comédien désincarné, Louis Jouvet écrivait : « Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre.» Nos amis du festival Don Quijote l’ont bien compris. Depuis déjà 27 ans, ils reviennent chaque année en novembre pour nous présenter les meilleures créations des arts scéniques hispaniques. Cette année, le festival met en avant le théâtre contemporain sous le parrainage de l’excellent comédien Javier Gutiérrez. À souligner que le festival célèbre également dans cette édition la création littéraire de la génération de 1898 dont la pensée est clef pour comprendre la société espagnole contemporaine. Sur la scène du théâtre 13, vous aurez ainsi l’opportunité de découvrir la pièce Unamuno : venceréis pero no convenceréis dans laquelle José Luis Gómez incarne l’emblématique écrivain espagnol de la Generación del 98. Un autre grand auteur de 98, Ramón del Valle-Inclán, sera aussi représenté avec son chef-d’œuvre Luces de Bohemia. Côté théâtre contemporain, vous serez secoué par El último tren a Treblinka de Patxo Tellería, un antidote au poison du nationalisme d’exclusion qui menace l’Europe. Vous pourrez également découvrir d’autres créations contemporaines comme Eroski Paraíso de Manuel Cortés ou Fiesta, Fiesta, Fiesta de Lucía Miranda. À noter que les voix des poètes García Lorca et León Felipe résonneront aussi sur les planches avec les pièces Lorca, la correspondencia personal et El poeta y el viento.

[ DU 23.11 AU 2.12 ]> Entrée 14 - 18 €Théâtre 13 / Seine30, rue du Chevaleret75013 Paris M° Bibliothèque François Mitterrand 01 45 88 62 22www.festivaldonquijote.com

Festival Don Quijote

2021

Nous avions découvert le person- nage de Sandokan dans El Club, le film choc de Pablo Larraín racontant l’histoire d’un groupe de prêtres marginalisés par l’Église en raison de leur passé et vivant en communauté dans une maison sur les côtes chiliennes. Voici l’occasion de voir Sandokan en chair et en os sur les planches de la Maison des Métallos grâce à la pièce Acceso. L’ acteur chilien Roberto Farías, qui incarne également Sandokan dans le film, interprète avec une rare intensité ce paria laissé-pour-compte. Pour survivre, Sandokan doit vendre aux passagers des bus de Santiago une panoplie d’objets, pour la plupart inutiles. De sa sacoche, il extirpe des peluches, un peigne, des livres, la constitution chilienne... Il porte en lui les séquelles de son histoire personnelle : celle d’un enfant maltraité, abusé sexuellement par des prêtres, irrémediablement meurtri au plus profond de sa chair.

[ DU 6.11 AU 11.11 ]> Entrée 5 - 15 €Maison des Métallos 94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris M° Parmentière 01 47 00 25 20www.maisondesmetallos.paris

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Choisi comme film d’ouverture au dernier festival de Cannes, Everybody Knows du réalisateur iranien Asghar Farhadi est un thriller de haute volée interprété par le couple d’acteurs Penélope Cruz et Javier Bardem ainsi que le toujours saisissant Ricardo Darín. Rien ne fait peur au réalisateur d’ Une séparation qui met ici le cap vers la péninsule ibérique pour ce film en langue espagnole dont l'histoire a une portée universelle. À l’occasion du mariage de sa sœur, Laura revient d'Argentine avec ses enfants dans son village natal au cœur d’un vignoble. Au cours de la soirée, sa fille disparait mystérieusement. Petit à petit, les querelles du passé refont surface. Avec Everybody Knows Asghar Farhadi signe un film psychologiquement oppressant, au suspense très hitchcockien. Un excellent long métrage où le mystère reste entier jusqu’à la toute fin !

[ EN VENTE LE 15 NOVEMBRE ]Everybody Knowsde Asghar Farhadi (Espagne,France, Italie 2017 · 2H13)

Everybody Knows

Qui était vraiment Orllie-Antoine de Tounens ? Quelles étaient les intentions de ce Français qui prétendait être le roi d’Araucanie et qui partit seul en 1858 au Chili, caressant le secret espoir de fonder un royaume dans cette région mapuche indépendante ? Avec Rey, le réalisateur chilien Niles Atallah essaie de répondre à ces questions et nous plonge dans l’histoire de ce personnage excentrique et passionnant. Sur ce roi d’Araucanie, aucune histoire officielle n'existe, que des versions contradictoires : « Après avoir découvert ce récit incroyable des aventures d’Orllie-Antoine, des lacunes dans le récit historique et des versions contradictoires des événements m’ont frappé. Plus je cherchais à en savoir plus, plus il semblait que quasiment rien ne pouvait être prouvé de façon certaine. » Découvrez en DVD les aventures de ce Don Quijote français.

[ EN VENTE LE 6 NOVEMBRE ]Reyde Niles Atallah(Chili, France, 2017 · 1H30)

Rey

2223 COIN CULTURE

Dorénavant, vous n’aurez plus d’excuse ! C'est en novembre que sort en DVD Guantanamera, l’un des films culte du réalisateur cubain Tomás Gutiérrez Alea. Ce road-movie au rythme aussi frénétique que la célèbre chanson éponyme est autant une comédie délirante qu'une critique acerbe du régime castriste. Tout commence par le décès soudain de la tante Yoyita. Cándido, un amour de jeunesse, Gina, sa nièce ainsi que son mari Adolfo entament alors un voyage à travers l’île afin de ramener son corps chez elle, dans sa dernière demeure. Mais ce drôle de cortège devra suivre à la lettre le nouveau plan d’État régissant le transport des défunts ! Inspiré du quotidien ubuesque des cubains des années 90 (une parenthèse historique connue sous le nom d'el Periodo Especial) Guantanamera tisse le portrait d’un pays à bout de souffle où économie parallèle et système D rythment le quotidien de la population.

[ EN VENTE LE 6 NOVEMBRE ]Guantanamerade Tomás Gutiérrez Alea etJuan Carlos Tabío (Cuba, Espagne,Allemagne 1995 · 1H41)

Guantanamera

[ ROMAIN DUTTER & BOUQÉ ]Symphonie carcérale : petites et grandes histoires des concerts en prison (Steinkis)> 176 pages · 20 €

D’une petite prison hondurienne au centre pénitentiaire de Fresnes, ce roman graphique retrace le parcours de Romain, coordinateur culturel en milieu carcéral pendant 10 ans. Sa mission ? Proposer des activités culturelles aux détenus ! Mais dans la « société du dedans », organiser des concerts nécessite autant d’engagement que d’abnégation... Truffé d’anecdotes tour à tour instructives (le fonctionnement interne d’une prison, les premiers concerts de Johnny Cash en 1968, ceux de Barbara dans les années 80...) émouvantes (les ressentis des musiciens, les remerciements des détenus...) ou drôlissimes (le manager d’un rappeur qui suggère le « prix solidaire » de 18 000 euros pour que son poulain joue à Fresnes...), Symphonie carcérale se lit d’une traite et séduit autant par la richesse de ses témoignages que par l’acuité de son propos. Une belle tranche d’humanité où l’amateur de musiques latines croisera aussi quelques noms bien connus comme Ocho y Media, Systema Solar ou Chico Trujillo... Brillant.

Symphonie carcérale

Il était une fois un étrange royaume où les contes de fée pouvaient se muer en cauchemars. Un monde parallèle gouverné par les lois de l’absurde et peuplé de personnages fantastiques qui partagent avec nous leurs petites misères quotidiennes. Pedro Mancini a construit un univers poétique, gorgé de surréalisme et d'humour noir, dans lequel les personnages de notre enfance rencontrent ses propres créatures. Puisant dans la tradition du dessin d’humour (Edward Gory, Roland Topor), il nous parle de l’entrée dans l’âge adulte et tourne en dérision les apparences trompeuses et la fin de nos illusions. Né à Buenos Aires en 1983, Pedro Mancini est depuis 2006 un dessinateur argentin incontournable dans le milieu de l’auto- édition. Le jardin incroyable est son troisième ouvrage traduit en français.

[ PEDRO MANCINI ]Le jardin incroyable (Insula)Traduit de l’espagnol (Argentine)par Claire Latxague> 72 pages · 8 €

Le jardin incroyableBDDvd

2425 ÉVASION

Située au sud du détroit de Magellan, ce vaste archipel d’une centaine d’îles est partagé entre le Chili et l’Argentine. Isla Grande est, avec ses presque 50 000 km2 de surface, l’île la plus importante. Ses deux villes principales, Ushuaia et Río Grande, se trouvent sur sa partie argentine.

Au sud de cette vaste île, le célèbre canal de Beagle la sépare des îles chiliennes et de l’archipel du cap Horn, où se rencontre l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Nous sommes ici en terre d’aventures ! On dit que le nom évocateur de Tierra del Fuego vient des premiers navigateurs qui, en route pour les Indes, apercevaient les colonnes de fumée que les indigènes envoyaient comme signal à leurs pêcheurs pour les alerter du danger.

Río Grande n'a que peu d’attraits, mais vous permettra de découvrir l’estancia María Behety, à l’ouest de la ville. Fondé en 1897, cet établissement rural au style typique de l’architecture des estancias patagoniennes (structure en bois recouverte de tôle à l’extérieur) possède un hangar à tonte gigantesque.

Sur la route d'Ushuaia, arrêtez-vous à Tolhuin, un petit village calme et verdoyant au cœur de la Terre de Feu situé non loin du lago Fagnano. Ce lac de 117 km de long a été formé par des glaciers et se trouve pile à la frontière entre le Chili et l’Argentine. Vous serez éblouis par ses eaux bleues magnifiques ainsi que par les monts enneigés qui l'entourent.

USHUAIACap ensuite sur la célèbre Ushuaia, connue comme étant la ville

la plus australe de la planète ! Ushuaia s’étire le long d’une baie majestueuse où courent les eaux glaciales du canal de Beagle. Elle est aussi encerclée par les sommets de la cordillère de Darwin. Dans les vieux quartiers, vous trouverez une multitude de maisons aux couleurs vives. Allez faire un tour au museo del Fin del Mundo pour découvrir la vie des indiens yagans, experts navigateurs qui habitaient autrefois la Tierra del Fuego.

Vous l’avez déjà aperçu mais maintenant, une visite du monte Martial s'impose. Le sommet de cette montagne qui surplombe la ville peut être atteint grâce à un télésiège. Là, sous vos yeux émerveillés, se tient un petit glacier suspendu. Une merveille !

À une dizaine de kilomètres de la ville, le parque nacional de Tierra del Fuego vous ouvre les bras. Il comprend plusieurs randonnées, comme celle qui longe le canal ou celle qui vous amènera jusqu’au point de vue de Lapataia. Les amateurs d'oiseaux et de randonnées apprécieront ce coin du paradis perdu.

Pour finir votre séjour en beauté, une croisière sur le canal de Beagle s’impose. Partez à la rencontre des cormorans, des manchots et des lions de mer ! Le trajet vous conduira également au phare des éclaireurs, souvent nommé à tort le phare du bout du monde. La faute à Jules Verne et à son roman éponyme, le phare du bout du monde se trouve bien plus loin, sur l’isla de los Estados.

C'EST À L’EXTRÊME SUD DU CONTINENT AMÉRICAIN QUE VOUS SEREZ ÉPATÉS PAR LES TRÉSORS NATURELS DE CET ARCHIPEL SAUVAGE, AUX CONFINS DU MONDE.

TIERRA DEL FUEGO

S’INFORMER : www.argentinaturismo.com.arÀ LIRE: Tierra del Fuego, de Francisco ColoaneÀ FAIRE : Ne partez pas de la Tierra del Fuego sans goûter les baies typiques du sud du continent, comme el calafate, à la couleur noir-bleutée. Le dicton veut que celui qui mange ce fruit reviendra un jour.

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RENS. : 01.42.09.03.09 CABARETSAUVAGE.COM

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OFFERTE JUSQU’À 21H

SAMEDI 10 NOVEMBRE

20H > 2H

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Iconoclaste et engagé, Un état du monde permet d'appréhender les grands enjeux de nos sociétés contemporaines sous le regard croisé de cinéastes. Pour sa dixième édition, le festival met en lumière le nouveau cinéma argentin. Vous pourrez ainsi découvrir au Forum des images la toute nouvelle génération de réalisateurs argentins : Lola Arias (Teatro de Guerra), Santiago Mitre (El estudiante), Albertina Carri (Cuatreros) ou Maximiliano Schonfeld (La sieste du tigre). Ils perpétuent, tout en la modifiant, la Nouvelle vague argentine initiée dans les années 2000 par des auteurs comme Pablo Trapero ou Lucrecia Martel. Cette année, Un état du monde rend hommage au grand réalisateur argentin Fernando Solanas qui sera l’invité d’honneur du festival. Il présentera en avant-première Viaje a los pueblos fumigados, un documentaire décapant sur les conséquences dramatiques de l'usage intensif des pesticides. Vous pourrez également voir en compagnie de Solanas d’autres œuvres majeures de sa filmographie comme L’heure des brasiers, un film emblématique du cinéma militant latino-américain ou Le Sud une histoire d’errance portée par la musique d’Astor Piazzolla. À noter d’ores et déjà la master class du 17 novembre où Fernando Solanas reviendra sur ses 50 ans de carrière marqués par un engagement artistique, politique et citoyen de tous les instants. Enfin, le festival rendra aussi hommage au réalisateur norvégien Joachim Trier et offrira une carte blanche au truculent auteur de BD Fabcaro.

[ DU 16.11 AU 25.11 ]> Entrée 5 - 6 €Forum des images

Pour cette nouvelle exposition, la Maison de l’Amérique latine a choisi de rassembler les clichés de trois femmes photographes, Jeanne Mandello, Hildegard Rosenthal et Grete Stern. Toutes trois originaires d’Allemagne, elles ont en commun d'avoir été portées par le vent de l’histoire en s'exilant en Amérique du Sud à la fin des années 1930. Après avoir suivi une formation de photographie en Allemagne dans le cadre de la légendaire école du Bauhaus ou au studio de Paul Wolff, elles ont commencé à exercer leur métier à Berlin, Paris et Londres. Puis, chacune dans un pays différent, chacune dans un style qui lui est propre, elles ont traversé l’Atlantique pour poursuivre leur carrière. À noter que la Maison de l’Amérique latine accueille aussi en ce moment l’exposition L’épouse menottée de l’artiste mexicaine Carmen Mariscal.

[ JUSQU’AU 20.12 ]> Entrée libre Maison de l’Amérique latine 217, Boulevard Saint-Germain 75007 Paris 01 49 54 75 00M° Solférino / Rue du Bacwww.mal217.org

De l’autre côté

BONNES ADRESSES 2627

Forum des Halles2, rue du cinéma75001 Paris M° Châtelet 01 44 76 63 00 www.forumdesimages.fr

Un état du monde

Festi-val

Ex-po