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Résultats des grandes ventes de coupes de bois del’exercice 1955 dans les forêts soumises au Régime
forestierGeorges Grivaz
To cite this version:Georges Grivaz. Résultats des grandes ventes de coupes de bois de l’exercice 1955 dans lesforêts soumises au Régime forestier. Revue forestière française, AgroParisTech, 1956, pp.262-290.�10.4267/2042/27192�. �hal-03383890�
2 Ó 2 REVUE F O R E S T I È R E FRANÇAISE
RÉSULTATS DES GRANDES VENTES DE COUPES DE BOIS DE L'EXERCICE 1955
dans les forêts soumises au régime forestier (Adjudications d'automne)
Les grandes ventes de 1955 devaient se.dérouler du 20 septembre au 8 novembre 1955 (mises-à part les adjudications de Corse, fixées aux 13 et 16 septembre et l'adjudication d'Aix-en-Provence qui a toujours lieu en décembre). Mais la décision gouvernementale du 1er
septembre 1955 φΰ modifiait <c in extremis » les conditions de paiement des coupes provoqua une véritable grève des achats de la part des exploitants forestiers et des protestations telles que les ventes furent suspendues en attendant la modification de la décision en cause.
Finalement les ventes eurent lieu dans l'ensemble avec six semaines de retard et se placèrent presque toutes entre le 2 novembre et le 10 décembre.
Les quantités mises en vente étaient supérieures à celles des années précédentes, parce que, d'une façon générale, les révisions d'aménagement font apparaître des augmentations de possibilité et aussi parce que, dans l'ensemble, les martelages des coupes par contenance et les autorisations de coupes extraordinaires ont été faits avec l'esprit de répondre, dans une certaine mesure, à l'augmentation des besoins en bois de la Nation.
La liberté des prix des bois sur pied était en principe complète, l'arrêté du 17 février 1954 interdisant la pratique de prix supérieurs à ceux atteints le 8 février 1954 ne s'appliquant pas aux bois sur pied, mais seulement aux produits des exploitations forestières et des scieries.
Désirant-peser sur les prix des bois sur pied, dont les ventes partielles effectuées depuis le printemps montraient l'augmentation importante (en ce qui concerne les résineux surtout), le gouvernement ne put donc ^voir recours qu'à des mesures indirectes telles que: modification des conditions de paiement des coupes, fermes recommandations de prudence aux acheteurs par les Directeurs Dé-
LES VENTES DE L'EXERCICE I 9 5 5 263
partementaux des Enquêtes Economiques qui étaient chargés de rappeler, au début des adjudications, l'arrêté du 17 février 1954, etc..
On verra que ces mesures indirectes furent inefficaces, la décision du Ier septembre 1955 modifiant les conditions de paiement des coupes dut être d'ailleurs pratiquement suspendue (1).
Les résultats des grandes ventes figurent dans les trois tableaux annexés au présent article, qui donnent par département et par essence, d'une part le cube des bois vendus (tableaux I A pour les forêts domaniales et Ι Β pour les forêts communales), d'autre "part les prix unitaires pratiqués (tableau II).
Rappelons, comme d'habitude, que les départements du Rhin et de la Moselle, où les coupes sont exploitées en régie et vendues façonnées, n'entrent pas dans le cadre de la présente étude.
Les départements d'Outre-Mer ne figurent pas, eux non plus, dans les tableaux et commentaires ci-après.
I. — Coupes mises en vente et coupes invendues
Au cours de ces adjudications, les quantités mises en vente et les quantités invendues ont été les suivantes :'
Coupes par contenance (Nombre d'ha)
Mis en vente ha Forêts dorn. 18 752 Forêts Com. 17020
Invendus 1833 (9,8%) 4 374(25,7%)
Total 35 772 6 207 (17,3 %)
Coupes par volume (Nombre de m3)
Mis en vente (m3) 1 867 780 1 372 249
3 240 029
Invendus (m3) 69 788 (3J %) 99040 (7,2 % )
168828 (5,2 %)
Les quantités mises en vente sont, à 300 ha près, égales à celles de 1954 pour les coupes par contenance, et supérieures de 191 000 nr à celles de 1954 pour les coupes par volume. ,
(1) La décision du I e r septembre 1955 consistait à porter à 25 % du prix principal d'adjudication la fraction du prix à payer au comptant par l'adjudicataire (alors que précédemment cette fraction était de o % pour les coupes domaniales et 10 % pour les coupes communales). Le reste du prix principal devant faire l'objet de 4 traites égales à échéance à la fin des 2e, 4e, 6e et 8e mois suivant la vente.
La décision de la Présidence du Conseil en date du 11 octobre 1955, a suspendu jusqu'au I e r août 1956 l'application de ces modalités, en leur substituant jusqu'à cette dernière date les conditions suivantes de paiement:
— 10 % du prix principal au comptant, — les quatre traites à échéance de la fin des 2e, 4e, 6e et 8e mois étant )de
25 % de ce prix pour les deux premières et de 20 % pour les deux dernières.
2Ó4 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
Quant aux invendus, ils ont été exceptionnellement faibles : leur pourcentage (17 % pour les coupes par contenance, 5 % pour les coupes par volume) est inférieur à ceux de toutes les années antérieures sauf 1951.
Il est inutile de s'étendre longuement sur ces pourcentages qui ne dépendent pas seulement de la plus ou moins grande intensité des besoins en bois, mais aussi des difficultés plus ou moins grandes de débardage des bois, et surtout de la fixation des prix de retrait à un niveau moins ou plus haut (c'est ainsi que la fixation de prix de retrait en général plus élevés pour les coupes communales est une des causes du pourcentage d'invendus plus élevé que pour les coupes domaniales).
Contentons-nous de remarquer que, d'une façon générale, les pourcentages d'invendus sont plus faibles qu'avant la guerre (fait que l'on doit attribuer à l'augmentation des besoins en bois, mais aussi, dans une certaine mesure, à l'amélioration des conditions de vidange : routes, câbles, e t c . ) .
Il n'en reste pas moins que le pourcentage exceptionnellement faible de T955 a dénoté un très vif désir de coupes, voisin de celui de Γ « année folle » qu'à été pour les exploitants forestiers l'année 1951.
IL — Détails des quantités vendues
Donc 29565 ha de coupes par contenance et 3071200 m3 de coupes par volume ont été vendues, ce qui a représenté au total environ :
2 6 8 0 5 2 5 ni:{ de bois d'œuvre (2461675 m3 en 1954)
388 238 stères de bois de mine ( 370573 st en 1954)
211 795 stères de bois de papeterie ( 136 501 st en 1954)
288^/8^ stères de bois de chauffage (2753794 st en 1954)
Les statistiques de Γ Administration des Eaux et Forêts ne permettent pas de répartir exactement par essence les quantités vendues de bois de mine, de papeterie et de chauffage.
Par contre, elles permettent de faire cette répartition pour les catégories les plus importantes des bois des forêts soumises : les bois d'œuvre.
Le tableau ci-après fait apparaître, par essence, le nombre de mètres cubes de bois d'œuvre adjugés en 1955 et, à titre comparatif, lors des quelques années précédentes.
LÈS VENTES DE L'EXERCICE 1955 2 ^ 5
Essences 1951 1952 1953 1954 1955
Chêne 679481 657 572 555 877 640348 696304 Hêtre 378 591 356664 356657 432646 478367 Feuillus divers 69 261 74 706 66 146 74 960 87 677 Sapin 534135 563 555 435 776 659988 654838 Epicéa 244 613 184 631 167116 242 454 261669 Pin 367693 382301 289628 379212 455746 Résineux divers . . 22146 11484 22318 32063 45 954
Totaux 2 295 920 2 230 913 1 893 518 2* 461 671 2 680 525
Le volume de bois d'oeuvre adjugé aux Grandes Ventes de 1955 est donc supérieur de 218 854 m3 (8,9 %) au volume correspondant de 1954, qui lui-même était, rappelons-le, supérieur de 10 à 12 % au volume moyen correspondant des années 1950 à 1953.
Ce volume (2 680 000 m3) adjugé aux Grandes Ventes d'automne ne représente dans les:'forêts soumises que les 3/4 environ du volume total de bois d'oeuvre sur pied vendu dans l'année, le 1/4 restant étant vendu aux ventes partielles échelonnées au long de l'année mais surtout au printemps (chablis).
Le volume total de bois d'oeuvre sur pied vendu en 1955 dans les forêts soumises est donc de 3 575 000 m3 environ, auxquels il faut ajouter 850000 m3 vendus façonnés en Alsace-Lorraine et 675000 m3 environ délivrés aux communes (affouage) pour obtenir la production totale de bois d'oeuvre des forêts soumises, qui atteint ainsi environ 5 000 000 m3 pour la France Métropolitaine (Départements d'Outre-Mer exclus, ceux-ci n'ayant encore d'ailleurs qu'une production commercialisée peu importante).
ANALYSE DU VOLUME VENDU
Les 2 680.525 m3 indiqués ci-dessus se répartissent de la façon suivante par catégorie de propriétaire :
Etat: Feuillus 859 731 Résineux 596 721
1456452 14S6452
Communes: Feuillus 402 617 Résineux 821 456
1 224 073 1 224 073
Total 2 680 525 m
266 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
En 1954, les chiffres étaient les suivants : Etat:
Feuillus ' JJ2 985 Résineux 552 702
1325687 1325 687 m'
Communes: Feuillus 374 969 Résineux 761 015
1 135 984 1135984 m3
Total 2 461 671 m3
L'augmentation des quantités vendues en 1955, par rapport à 1954, porte aussi bien sur les feuillus que sur les résineux et à peu près autant sur les bois domaniaux que sur les bois communaux.
III. — Prix moyen des bois sur pied
A en juger par les demandes de renseignements que nous recevons et par la diffusion des résultats qui figurent dans cet article annuel de la Revue Forestière, il semble que des particuliers aussi bien que des Services Publics les prennent de plus en plus comme base de discussion, voire de décision.
Il convient donc de bien indiquer les limites à assigner à l'application de ces résultats :
En ce qui concerne les bois d'œuvre sur pied (sauf celui de pin maritime), il est certain que les prix pratiqués lors des grandes ventes d'automne dans les forêts soumises donnent une idée assez exacte des prix pratiqués dans l'ensemble des forêts françaises. En effet, la production de bois d'œuvre des forêts soumises représente environ la moitié de la production totale française. Encore faut-il remarquer que, du fait que les acheteurs de coupes particulières ne supportent pratiquement pas de droits de vente (qui son forfaitairement de 13 % du prix d'adjudication pour les coupes des forêts soumises), les prix des bois sur pied particulier pourraient se situer, à qualité égale, 10 % environ au-dessus des prix dans les forêts soumises.
Par contre, en ce qui concerne le bois d'œuvre de pin maritime et les bois d'industrie, la production des forêts soumises ne représente que 10 à 20 % de la production nationale; de sorte que ¡les prix qui figurent ci-après pour ces catégories, ne doivent être considérés que comme ayant une simple valeur indicative et ne peuvent être étendus sans corrections à l'ensemble des forêts françaises.
LES VENTES DE L'EXERCICE I955 267
Ceci dit, le tableau II que l'on trouvera ci-après en annexe donne le détail par département des prix des bois sur pied pratiqués aux adjudications générales de 1955 dans les forêts soumises au régime forestier.
Ces prix s'entendent, comme d'habitude, taxes exclues et montant des charges inclus (les charges, rappelons-le, sont des fournitures et travaux imposés aux adjudicataires et inscrits aux cahiers-affiches des ventes; leur montant, qui s'élève à 5 ou 6 % en moyenne du prix principal, représente forfaitairement la réparation du dommage résultant pour la forêt de l'exploitation et de la vidange des coupes).
Les prix et les quantités vendues par département ont servi à calculer des moyennes pondérées nationales qui figurent au bas du tableau.
Voici quelques commentaires sur ces résultats :
Bois D'ŒUVRE CHÊNE
Prix moyen national Variation Catégorie du mètre cube par rapport
sur pied à 1954
ire categorie: (0,60 m de circonférence et au-dessus) 10 200 F -f- 12 %
2e catégorie : (1,20 à 1,60 m de circonférence) ., 4 95<> F + 16 %
3e catégorie: (0,60 à 1 m de circonférence) 2040 F + 24 %
Moyenne pondérée de l'ensemble des trois catégories : 5 950 F -f 18 %
Dans l'ensemble donc, le bois d'œuvre de chêne sur pied a augmenté de 18 % par rapport à 1954.
Cette augmentation est due surtout au relèvement des prix de la 3Θ catégorie qui avait fortement baissé en 1954 par suite de l'écoulement, alors difficile, des traverses de voie ferrée.
Les prix de la première catégorie, qui n'avaient pas baissé en 1954, ne montrent qu'une augmentation de 12 %. On sait que cette catégorie comprend la quasi totalité des bois de la qualité tran-chage (1) dont les prix déjà extrêmement élevés en 1954 (de 36000
(1) Rappelons que la production annuelle française des bois de chêne de cette qualité n'est estimée qu'à une vingtaine de milliers de mètres cubes provenant surtout des forêts domaniales de l'Allier, de la Sarthe, du Maine-et-Loir, de la Nièvre, du Loir-et-Cher.
2 6 8 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
à 137000 F le m3 sur pied) n'ont pas participé au mouvement général de hausse en 1955 et se sont au contraire dans l'ensemble plutôt « tassés ».
Ce qui n'empêche pas qu'ils soient encore supérieurs au prix de 1951, de 1952 et même de 1953 (fourchette de 30000 à 100 000 F en 1951, de 25000 à 110000 F en 1953).
L'éventail des prix entre les différentes catégories de chêne, qui s'était exagérément élargi en 1954, revient donc à une meilleure norme, ainsi que le montrent les indices de prix (base 1938) :
P r i x moyen du m 3 de chêne sur pied
1938 1949 1951 1952 1953 1954 1955
ire catégorie: 222 5 1 0 0 9 4 8 0 7 9 7 0 8 8 9 0 9 1 3 0 10200
2* catégorie: 121 2 8 4 0 4 8 7 0 4 3 8 5 4 7 3 0 4 2 7 0 4 9 5 0
3* catégorie: 61 1545 2 7 6 0 2 3 1 0 2 3 0 0 1 6 5 0 2 0 4 0
TQ38
τ
I
I
1949
23
23
25
I95I
43
40
45
Indices
1952
36
36
38
1953
40
39
38
1954
41
35,3
27
1955
45,9
40,9
33,4
Mais l'indice de la Iro catégorie reste le plus fort, confirmant ainsi que pour le chêne (comme pour les autres feuillus d'ailleurs) ; ce sont les beaux bois qui se sont le plus valorisés depuis 1938.
En comparant les indices ci-dessus à l'indice général des prix de gros ou à l'indice des prix de gros industriels, on se rend compte aussi que si les beaux bois d'oeuvre de chêne ont beaucoup augmenté depuis la guerre, la 3Θ catégorie est revenue elle-même à un indice supérieur à celui de la moyenne des autres prix de gros :
1938 1949 1951 1952 1953 1954 1955 (Octobre) (Nov.)
Indice général des prix de gros. 1 18,6 27 26 25,5 24,9 25,5
Indice des prix de gros industriels. 1 20,2 32,7 30,6 32,2 29,1 29,8
Les bois d'oeuvre, même sur pied, sont parmi les produits qui se sont le plus valorisés depuis 1938. Le fait est maintenant bien établi et si, en 1953, nous avons définitivement abandonné l'année 1913 comme base d'indice de prix pour les bois, il nous faudra bientôt abandonner l'année 1938 et prendre enfin une base d'après-guerre.
L'Institut National de la Statistique (I.N.S.E.E.) a choisi pour ses indices de prix la base 1949. En ce qui concerne les bois œuvres, cette base n'est pas excellente (car les produits d'exploitation fores-
LES VENTES DE L'EXERCICE I955 2^9
tière étaient seulement en voie de libération au mois de mai 1949, ce qui permet de penser que leurs prix réels étaient peut-être supérieurs aux prix officiels!). Mais elle est meilleure pour les bois sur pied dont les prix étaient libres.
Or, par rapport à la base 1 en 1949, les prix de gros d'une part, les prix de bois d'oeuvre de chêne sur pied d'autre part, sont aux indices suivants :
Indice général des prix de gros (nov. 1955) 1 374 Indice des prix de gros industriels (nov. 1955) 1 475
Chêne ire catégorie 2 Chêne 2e catégorie 1,74 Chêne 3e catégorie , 1,32
ce qui montre encore que ce bois s'est, dans l'ensemble, valorisé plus que les autres matériaux depuis 1949; seule la 3e catégorie est à un indice inférieur à l'indice général.
Bois D'ŒUVRE DE HÊTRE
Prix moyen national Catégorie du mètre cube
sur pied
ire catégorie: (1,60 m de circonférence et au-dessus) 5 300
2e catégorie: (1,20 à 1,60 m de circonférence) .. 2625
Moyenne pondérée de l'ensemble des deux catégories . . . . % . • . . . 4 200
La hausse est encore plus affirmée que pour le chêne et elle porte ici plus sur les gros fcois que sur les bois moyens.
Mais ces moyennes sont 'faites de prix bien plus variés, suivant les régions, que ceux du chêne: il y a même eu quelques baisses dues à des causes purement locales (diminution de l'activité des saboteries par exemple) dans des régions d'ailleurs assez faiblement productrices (Côtes du Nord »Finistère, Morbihan, Hautes-Alpes) ; des hausses partout ailleurs, mais très différentes: relativement modérées (10 à 15 %) dans l'Ain, le Loiret, la Haute-Marne, les Hautes-Pyrénées, la Saône-et-Loire ; très élevées (50 à 80 ,%) dans l'Aube, le Doubs, la Haute-Garonne, les Basses-Pyrénées,.
Cependant, les prix moyens nationaux de cette essence sont habituellement faits surtout par quelques départements gros producteurs qui groupent à eux seuls environ 50 fo de la production nationale :
Variation par rapport
à 1954
+ 35 %
+ 18 %
+ US %
27O REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
Départements Quantités vendues
m3 Prix du m3
Variations
par rapport a 1954
Oise
Seine-Maritime
55600
52500
Vosges 36 250 Aisne . . . . . . . . 27 470 Côte-dOr 25 865
Haute-Marne 25 020
Haute-Saône 22 640
i re catégorie: 4860 2· catégorie: 2230 ιΓβ catégorie: 6400 2· catégorie: 2600 1*· catégorie: 6740 i re catégorie: 4880
ιΓβ catégorie : 3 775 2· catégorie: 3125 ιΓβ catégorie: 9000 2e catégorie: 3860 ιΓβ catégorie: 6.616
+ 5,6 % + i,3 % + 18,5 % -f 20 %
+ 32 % o %
+ 4 % + 31,8 % + 18,5 % + 17 % + 30,4 %
On constate que, cette année, les départements les plus gros producteurs (Oise, Seine-Maritime notamment) n'ont accusé qu'une hausse relativement modérée (qui serait due à une certaine entente entre acheteurs?). Ce sont plutôt les autres départements qui ont fait augmenter la moyenne.
Dans l'ensemble on voit, une fois de plus, que le hêtre ; grâce à ses usages variés, se maintient en fort bonne position sur le marché des bois, parallèlement au chêne, la ιΓβ catégorie de bois d'oeuvre de hêtre voisinant de prix avec la 2e catégorie de bois d'oeuvre de chêne (et même la dépassant cette année).
L'étude des indices de prix donne des résultats comparables à ceux indiaués pour le chêne, mais encore plus nets. La aussi on constate aue l'indice du bois d'oeuvre de hêtre est supérieur en 1955 à celui de l'année 1951 et qu'il se maintient assez largement au-dessus des indices généraux de prix de gros par rapport à 1938 et même par rapport à 1949 :
Prix moyen du m3 de bois d'œuvre de hêtre sur pied | Indices
(les 2 catégories réunies)
1938 1949 1951 1954 1955 1938 1949 1951 1954 1955
85 2035 3960 3 355 4200 23,9 46,6 39,5 49,4
Bois D'ŒUVRE DE S A P I N ET EPICÉA
On aborde ici ces fameux résineux dont la production française sera assez largement insuffisante encore pendant bien longtemps avant que les boisements entrepris avec le Fonds Forestier National puissent commencer à relever cette situation.
LES VENTES DE L'EXERCICE I955 27X
Ici, les prix atteignent des indices étonnants, largement supérieurs à ceux qui paraissaient imbattables (en période de stabilité monétaire) de 1951. . :
Sapin
La moyenne pondérée des prix du mètre cube de bois d'oeuvre de sapin sur pied (catégorie sciage et charpente réunies) est, pour 1955:
6050 F
Elle représente une hausse de 40 % par rapport à la moyenne de 1954 qui était déjà pourtant forte.
La hausse porte à peu près autant sur la catégorie dite « sciage » (1 m de circonférence et plus) que sur la catégorie dite « charpente » (0,60 à 1 m de circonférence).
Le calcul d'indice montre combien ces prix sont exagérés:
Prix moyen du m3 de sapin sur pied I Indices (catégorie sciage) —
1938 1949 1951 1953 1954 1955 1938 1949 1951 1953 1954 1955
78 1590 5150 4470 4450 6175 I 1 20 66 57 " 57 79
Ainsi, le mètre cube de bois de sciage de sapin a été acheté sur pied à 79 fois sòti prix de 1938 et 3,88 fois son prix de 1949, alors qu'au même moment les prix de gros industriels n'étaient en moyenne multipliés que par ,29,8 depuis 1938 et par 1,443 depuis 1949!
Il est, vrai que le prix du mètre cube de sciage de sapin est lui-même multiplié par 3,13 depuis 1949 (voir statistiques de l'I.N.S.
•E,E,). ,.. ·*" , - .-. •• .ν. Epicéa
La moyenne pondérée des prix du mètre cube de bois d'œuvre d'épicéa sur pied (catégories sciage et charpente réunies) est, pour 1955:
6400 F ! ,
Elle reprédente une hausse de 52 °/o par rapport à la moyenne pondérée de 1954! ,. , • Ν
Comme pour le. sapin, cette hausse spectaculaire porté aussi bien sur la categorie dite sciage que sur la catégorie dite charpente.
En 1949, le prix du mètre cube d'épicéa sur pied (catégorie sciage) était de 1 575 F. En 1955, il est de 6 700 F, soit 4,5 fois celui de 1949 et ce que nous venons de dire sur Tîndice du sapin s'applique ' encore plus nettement à l'épicéa qui a, cette année, dépassé l'essence sœur dans la course à la hausse, ^ '> ;" ! Γ0
2*J2 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
Qu'il s'agisse de sapin ou d'épicéa, la hausse a été générale dans toute la France, mais, elle a été particulièrement marquée dans le Jura où ces bois avaient un peu baissé en 1954 et où ils accusent en 1955 une hausse de prix de 62 à 64 %* et surtout dans les départements des Pyrénées où l'augmentation de prix du sapin atteint de 6 5 % à 1 5 0 % !
Bois D'ŒUVRE DE P I N
La moyenne pondérée nationale des prix du m3 de bois d'oeuvre de pin sur pied (toutes espèces de pin réunies)' a été trouvée, en i955> é&ale à:
2 790 F
ce qui représente une hausse de 32 % sur la moyenne pondérée correspondante de 1954.
Comme pour le sapin et l'épicéa, cette hausse porte d'une façon à peu près égale sur la catégorie dite sciage (3 100 F le m3, + 32>5 %) et sur la catégorie dite charpente (1 950 F le m3, -f 30 %) .
L'indice du prix moyen du m3 de bois d'oeuvre de pin sur pied (base 1 en 1938) approche ainsi celui de 1951 mais sans l'atteindre, il se maintient bien en dessous de l'indice correspondant du sapin ou de l'épicéa, un peu au-dessus de ceux des bois d'oeuvre feuillus :
Prix moyen du m3 de pin sur pied l (catégorie sciage) Indices
1938 1949 ' 1951 1953 1954 1955 1938 1949 1951 1953 1954 1955
59 1 140 3310 2100 2340 3100 I 1 19 56 36 40 52,5
Ce prix est fait des prix d'espèces suffisamment différentes quant* à leurs marchés pour que, comme les années précédentes, nous étudions séparément les principales d'entre elles:
Pin maritime
Prix moyen du mètre cube dans les départements les plus gros producteurs :
Landes: (Volume adjugé: 64700 m3)
Catégories sciage et charpente réunies : 2 127 F (hausse par rapport à 1954: 5,4 %).
Gironde: (Volume adjugé: 29600 m3)
Catégories sciage et charpente réunies : 2 082 F (hausse par rapport à 1954: 31 %) .
LES VENTES DE L'EXERCICE 195^ 27^
Pour les forêts soumises de la région landaise, la moyenne pondérée est donc:
2 110 F (charges incluses, taxes exclues) soit 2385 F (charges et taxe forfaitaire de 13 % incluses) (1)
ce qui représente une hausse de 14 7c environ, hausse relativement très modérée; il est vrai qu'en 1954 le pin maritime s'était déjà très bien vendu avec une hausse de 10 à 15 %' sur les prix de 1953.
Pin sylvestre
Prix moyens du mètre cube dans les départements les plus gros producteurs :
Loiret: (Volume adjugé : 30 630 m3)
Catégorie sciage 4 300 F (hausse par rapport à 1954:43 %)
Catégorie charpente . . . . 3 500 F (hausse 40 r/c).
1 r os g e s : (Volume adjugé: 13 160 m3)
Catégorie sciage 3 900 F (hausse : 15 %) Catégorie charpente . . . . 3 100 F (hausse : 19 %)
Seine-et-Marne: (Volume adjugé: 13 110 m3)
Catégorie sciage 3 900 F (hausse : 31 %) Catégorie charpente . . . . 2200 F (hausse: 31,8 %)
Seine-Maritime: (Volume adjugé: 11 470 m3)
Catégorie sciage 4 300 F (hausse : 34,5 %) Catégorie charpente . . . . 2 300 F (hausse : 90 %)
On constate donc une hausse moyenne de l'ordre de 35 % pour le bois d'oeuvre de pin sylvestre; l'an dernier il n'avait augmenté que légèrement, moins que le pin maritime.
Autres Pins
Parmi les espèces moins importantes, à l'échelle nationale, il est difficile de faire une étude séparée pour le pin noir d'Autriche ou le
(1) Rappelons que ce prix moyen comprend aussi les pins des zones de protection en bordure de la mer, dont le prix unitaire est très inférieur à celui des pins normaux de l'intérieur. Le prix de ces derniers peut être évalué à 2,5 % au-dessus du prix moyen soit 2445 F le m;i (charges et taxe forfaitaire de 13 % incluses).
274 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
pin d'Alep qui ne sont pas distingués des autres dans les statistiques de l'Administration Centrale.
Par contre, nous pouvons séparer, à cause de leur répartition bien limitée dans, deux départements, le pin Laricio de Corse qui continue à augmenter de prix, cette année d'une façon très accusée (de 50 % environ) et le pin. à crochets qui n'est commercialement important que dans les Pyrénées-Orientales (volume adjugé : 20 000 m3 environ) et qui, avec 1 800 ou 1 900 F le m3 atteint la hausse de 70 %.
Bois D'INDUSTRIE
Sous cette rubrique nous étudierons, comme les années précédentes, les deux principales catégories de bois d'industrie: les bois de papeterie et les bois de mines.
Les prix de ces bois, au stade de la vente aux utilisateurs, étaient autrefois sous le régime de la liberté contrôlée. Ce régime qui était devenu sans utilité, a pris fin par l'arrêté du 6 février 1954. Mais quelques jours plus tard, l'arrêté du 17 février 1954 limitait leur prix comme ceux de tous les produits français non agricoles, aux prix atteints le 8 février 1954.
Ce dernier arrêté, on l'a vu, ne s'applique pas aux bois sur pied (produits agricoles) mais il devait avoir une répercussion sur ceux-ci du fait que les acheteurs de bois d'industrie sont pratiquement obligés de respecter l'arrêté plus strictement que les autres utilisateurs de bois.
En effet, les utilisateurs de la quasi-totalité des bois de mines sont des Entreprises Nationalisées (Houillères Nationales); quant aux utilisateurs de bois de papeterie, ils sont relativement peu nombreux (usines à pâtes de bois) et en principe faciles à contrôler.
On peut voir là une des causes de la hausse dans l'ensemble assez modérée de ces. bois sur pied.
Bois DE PAPETERIE
Par bois de papeterie, il faut entendre en fait ce que l'on appelle souvent maintenant « bois de trituration » qui comprennent; principalement les bois de papeterie proprement dits, destinés à la fabrication de pâtes à papier et cartons mais aussi la quantité encore relativement faible des bois destinés à la fabrication de textiles.
La moyenne pondérée de leurs prix a été trouvée égale à: 1 475 F le stère sur pied
ce qui représente une hausse de 7 % seulement sur la moyenne pondérée de 1954.
Les statistiques de prix de l'administration des Eaux et Forêts ne distinguent pas les bois de papeterie feuillus des bois de papeterie
LES VENTES DE ^EXERCICE I955 - 7 5
résineux, de sorte que le prix moyen ci-dessus porte sur toutes les essences papetières. L'augmentation déjà sensible, et qui doit devenir importante dans les prochaines années, des quantités de bois feuillus entrant dans la fabrication des pâtes conduira probablement à distinguer les feuillus des résineux. On sait que les prix sur pied des premiers sont estimés à un millier de francs au-dessous des prix des seconds.
Quoi qu'il en soit, le prix moyen de ι 475 F le stère représente un indice, par rapport à la base 1 en 1949, de 3,1, indice compris entre celui du sapin (3,88) et des pins (2,76), bien supérieur à celui des prix de gros.
Le maintien de l'indice des bois de papeterie à un niveau élevé se comprend bien :
En effet, la consommation des bois de papeterie suit la courbe d'augmentation constante de la production des pâtes et, quoique les fabriques de pâtes aient importé en 1955 près de 800000 m3 de l'étranger, soit deux fois environ les quantités importées en 1954 et en 1953, les livraisons de bois français ont été encore un peu plus importantes qu'en 1954 (en 1955: 1 812000 m3 dont 577000 m3 de feuillus y compris châtaignier; en 1954: 1670000 m3 dont 388000 m3 y compris châtaignier), ce qui a permis d'ailleurs un petit accroissement des stocks en fin d'année (1).
(1) Voici, communiqué par« l'Association Fédérale des producteurs de papiers, cartons, cellulose », le détail par essence, en stères ou en tonnes, des livraisons de bois français aux usines à pâtes en 1955, mises en parallèle avec la consommation de ces usines la même année:
Essences Livraisons françaises Consommation
Sapin-Epicéa 762147 stères 1 691000 stères Pin sylvestre 67 p77 stères 57 451 stères Tremble et autres feuillus . . 329 842 stères 252' 000 stères Pin maritime 375 052 tonnes 384 730 tonnes Châtaignier (après extraction
du tanin) 200 057 tonnes 203 486 tonnes
On voit que les besoins des usines à pâtes en essences autres que le sapin et l'épicéa ont été dans l'ensemble facilement couverts, comme d'habitude, par les livraisons françaises.
En ce qui concerne le sapin et l'épicéa, par contre, la production française plafonne vers 800000 stères environ alors que les besoins sont actuellement de Tordre de 1 700000 stères et qu'ils vont encore en- croissant. La France se libérera en partie de la nécessité de l'importation de la différence lorsque les bois feuillus et le pin sylvestre seront massivement utilisés dans ses papeteries (ce que l'on entrevoit dans un avenir proche) et lorsque lés boisements du Fonds Forestier National commenceront à donner d'importants produits d'éclaircie (ce que l'on n'entrevoit pas avant 1980 ou 1990).
2j6 REVUE FORESTIERE FRANÇAISE
. Bois DE MINES
La moyenne pondérée des prix de ces bois sur pied est, pour 1955··
770 F le stère (soit environ 1 155 F le m3)
moyenne en hausse de 18 % sur celle de 1954. On sait que, comme pour les bois de papeterie, ce prix moyen concerne l'ensemble des bois de mines, qu'il s'agisse de résineux ou de feuillus.
Or, les résineux ont des prix estimés de 650 à 2000 F le stère sur pied:
Pin maritime: Landes: 1 300 F (légère hausse par rapport à 1954). Gironde: 1 125 F (hausse de 19,5 % par rapport à 1954).
Pin sylvestre: Loiret: 1 500 F (hausse de 15 %). Loir-et-Cher : 1 500 F (hausse de 15 %).
Pin noir: Basses-Alpes: 650 F (prix voisin de celui de 1954). Etc. .
Les feuillus par contre ont des prix estimés de 300 à 700 F le stère sur pied.
La hausse constatée sur la moyenne pondérée provient surtout de hausses concernant les feuillus.
Malgré l'amélioration de 1955, l'indice (base 1 en 1949) du prix moyen des bois de mines n'est que de 1,5 environ, inférieur à ceux de tous les bois que nous venons de passer en revue (sauf celui de la 3e catégorie de chêne), mais cependant du même ordre que celui des prix de gros industriels.
Les importations de bois de mines restant limitées au strict minimum (60 000 m8 environ pour la Sarre), les houillères françaises et sarroises ont reçu 1 855 900 m3 de bois français en 1955 (contre 1 530000 m3 en 1954 et 1 900000 m3 en 1953). Si l'on ajoute les quelque 120 000 m3 reçus par les autres mines françaises (mines métalliques, etc..) et les 330 000 m3 environ exportés de France (\ ers la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, les Territoires d'Ou-tre-Mer...) on constate que le total de nos livraisons de bois de mines a été de 2 300 000 m3 environ (un peu moins de 2 000 000 m3
en 1954). La production française, qui est de cet ordre de grandeur, s'est
donc écoulée cette année assez aisément, même les feuillus dont la proportion dans les livraisons aux houillères a augmenté légèrement. Ceci peut expliquer le relèvement du prix moyen de bois de mines sur pied par rapport à 1954, relèvement qui reste cependant limité
LES VENTES DE L'EXERCICE I 9 5 5 277
du fait notamment que les houillères nationales doivent respecter l'arrêté de blocage des prix du 17 février 1954 (elles ne peuvent guère jouer que sur des coefficients de qualité et des primes telles que prime de spécification, e tc . ) .
Bois DE CHAUFFAGE
Les prix de ces catégories de bois, qui avaient fortement baissé depuis 1952 sont restés à leur bas niveau de 1954 et ont même encore diminué un peu.
En ce qui concerne la charbonnette, la chute ne pouvait guère se poursuivre puisque son prix moyen était à peu près zéro en 1954. Elle semble cependant avoir encore diminué de valeur c'est-à-dire que, maintenant, presque partout elle est comptée pour zéro ou bien négativement dans l'estimation d'une coupe par l'acheteur.
Quant aux quartiers et rondins feuillus, leur prix moyen ressort à 150 F le stère sur pied (160 F en 1954).
Alors que toutes les autres catégories de bois sont à un indice au minimum égal à 1.5 par rapport à la base 1 en 1949, les quartiers et rondins feuillus de chauffage sont, eux, à l'indice 0,82 et la char-bonnette ou le chauffage résineux sont à peu près à l'indice zéro.
La situation des coupes du point de vue des débardages, ainsi que quelques facteurs purement locaux ont évidemment une grande influence pour l'estimation sur pied de ces produits de faible valeur. C'est ainsi que le prix moyen indiqué ci-dessus pour les quartiers-rondins feuillus de chauffage est composé de prix locaux variant de O' à 450 F ou même 600 F le stère.
Signalons qu'une proportion déjà importante pour certains départements (Seine-Maritime, Eure, Meurthe-et-Moselle, Nièvre, etc..) de ce que l'on classait dans les bois de chauffage est maintenant destinée à l'industrie. Par exemple, la nouvelle fabrique de pâte textile d'Alizay (Eure) consomme déjà à elle seule 200000 stères de rondins feuillus (hêtre surtout) et achète ainsi environ 30 % des « bois de chauffage » de la Saine-Maritime.
Il est certain que la demande accrue de rondins de tremble, de hêtre, de charme, de bouleau pour l'industrie, commence à faciliter localement la vente de certaines coupes de taillis ou d'éclaircie de jeunes futaies feuillues.
Au total, nos mines ont acheté environ 820 00O stères de rondins feuillus en 1955, et les fabriques de pâtes, on l'a vu, environ 330000 stères, sans parler des usines de carbonisation et des fabriques de panneaux de fibres, dont la consommation quoique bien moins importante n'est pas négligeable. Les mines n'augmenteront pas leurs achats de ces catégories dans les quelques années à venir, mais les fabriques de pâtes comptent les porter à 600000 stères en 1956
2 7 8 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
et probablement à plus d'uii million de stères dans un avenir proche.
Ces chiffres sont encourageants; ils n'apporteront cependant pas une grande révolution dans la revalorisation des taillis, comme on Ta dit parfois. En'effet, les taillis produisent surtout de la charbon-nette et des petits rondins, alors que l'industrie s'intéresse surtout, pour le moment, aux rondins de plus de 8-10 cm de diamètre.
Par ailleurs, les bois, d'industrie feuillus, on l'a vu, ne sont pas évalués sur pied à des prix très élevés : 500 F le stère environ. C'est certes, bien mieux que le bois de chauffage, mais ce n'est pas comparable aux bois d'industrie résineux.
Enfin, la production française totale de « bois de chauffage » est estimée au moins à 20 000 000 stères, dont plus de la moitié en charbonnette (moins de 7 cm de diamètre). Commercialement, elle est largement excédentaire.
L'Administration des Eaux et Forêts a donc raison de poursuivre ses efforts pour transformer progressivement les taillis en futaies productrices de bois d'œuvre et de bois d'industrie.
Conclusion
Dans l'étude de Tannée dernière sur les grandes ventes de bois sur pied de l'exercice 1954, nous avions mentionné les causes susceptibles d'influencer le marché des bois sur pied en 1955.
Ces causes jouaient à peu près toutes dans le sens de la hausse et les principales étaient:
— accroissement de la construction, — prix des bois étrangers supérieurs (avec la taxe compensa
trice de 7 %) à ceux de leurs homologues français. — accroissement probable de l'exportation (ouverture d'un con
tingent exceptionnel de 100 000 m3 de résineux de qualité coffrage et emballage, développement des exportations de traverses feuillues et de sciages feuillus, etc.) .
— augmentation de la consommation de papier. Nous concluions d'une façon optimiste pour les propriétaires de
forêts, mais nous ne pensions pas que les hausses seraient aussi importantes que celles qui ont eu lieu.
Que s'est-il passé en fait? Les causes ci-dessus ont certes joué, mais elles ne peuvent pas
expliquer à elles seules les hausses très importantes qui ont été constatées :
L'Accroissement de la construction s'est chiffré environ par 220000 logements en 1955 au lieu de 160000 en 1954.
Quoique la surface moyenne des logements ait diminué de 66 m~ à 60 m2 ainsi que, parallèlement, la quantité de bois employée par logement, il s'en est suivi une demande accrue de sciages. Mais
LES VENTES DE L'EXERCICE I 9 5 5 279
comme les importations de ces bois sont libres en provenance des pcys adhérents à 1O.E.C.E., les acheteurs peuvent en fait se tourner aussi bien vers des bois étrangers que vers les bois français. C'est rue question de qualité et de prix. Il doit en résulter rétablissement d'un certain équilibre entre les prix, à qualité comparable, des bois français et étrangers d'importation. On en revient donc à la deuxième cause:
Prix des bois étrangers supérieurs (avec la taxe compensatrice de 7 %) à ceux des bois français:
On a souvent insisté sur ce point pour expliquer la hausse des bois français. Or. en fait, la taxe compensatrice de 71 % ayant été supprimée, les bois étrangers à qualité égale n'ont pas été bien plus chers que leurs homologues français : Les bois autrichiens, qui sont ceux des bois d'importation dont les prix ont le plus augmenté depuis 1954, valaient environ 15000 F le m3 wagon frontière française, hors taxe, en 1954 (qualité 03 autrichienne, comparable à nos qualités moyennes) ; ils sont montés jusqu'à 17 500 F ou parfois 18000 F vers le milieu de 1955; l'augmentation a donc été de 20 % au maximum, partiellement compensée par la suppression de la taxe de 7 % décidée par l'arrêté du 22 juin 1955. Cette augmentation n'aurait donc pas dû en principe entraîner une hausse importante des sciages français (1) à moins d'admettre que ces derniers étaient fort en retrait des prix étrangers et qu'ils se sont mis brusquement à parité ; de toute façon, compte tenu de l'augmentation des salaires français réalisée depuis 1954, elle n'aurait pas dû avoir une influence sensible sur les prix des bois sur pied.
Accroissement de Γ exportation: . * Cet accroissement a été considérable pour la plupart des catégo
ries : 493 600 m3 de traverses en 1955 (4 5Φ 0 0 ° pièces) au lieu de
211 188 m3 en 1954, l'accroissement étant composé en grande partie de traverses de bois dur feuillu.
711 500 m3 de grumes feuillues (et de bois de mines feuillus) au lieu de 481 700 m3 en 1954, l'accroissement étant surtout composé d'essences secondaires.
419000 m3 de sciages feuillus au lieu de 265 500 m3 en 1954.
(1) Rappelons d'ailleurs que ceux-ci, comme tous les produits français non agricoles, sont en principe bloqués à leurs prix du 8 février 1954 P a r l'arrêté du 17 février 1954. Mais cet arrêté difficilement applicable pour les bois (il y en a tant de qualités et ils ont eu tellement tendance à monter!) ne semble guère avoir été respecté comme le montrent, entre autres, les· indices de ΓΙ.Ν. S.E.E.: I
Prix de gros sciage sapin: moyenne 1954: 14020 F novembre 1955: 17858 F,
280 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE
677 000 m3 de sciages résineux au lieu de 472 500 m3 en 1954, l'accroissement étant dû non seulement à l'augmentation de l'exportation traditionnelle de pin maritime, mais aussi à la réalisation partielle (30000 m3) du contingent exceptionnel de 100 000 m3 de résineux de qualité coffrage et emballage.
Cet accroissement de l'exportation a certainement eu une influence sur les prix des bois sur pied, mais il faut remarquer qu'il a surtout porté sur les traverses de feuillus et sur les grumes (et bois de mines) de feuillus d'essences secondaires. Il n'aurait donc pas dû avoir une influence primordiale sur les prix des bois de chêne et hêtre de 1re et 2e catégories et sur ceux de sapin et d'épicéa.
Enfin Vaugmentation de la consommation de papier n'a guère pu influer que sur les prix des bois de papeterie qui, précisément, n'ont pas augmenté d'une façon aussi déraisonnable que les bois d'oeuvre de sapin et d'épicéa.
Nous pensons donc que les causes signalées ci-dessus ne sont pas suffisantes pour expliquer l'augmentation exagérée des bois sur pied en 1955·
Il faut faire intervenir d'autres causes : l'une est permanente et bien.connue: le trop grand nombre de scieries ; elle a joué particulièrement en 1955 par suite de la diminution des stocks de bois constatée au début de l'année dans les scieries et qui menaçait de priver de travail beaucoup d'entre elles, l'autre est périodique et revient, dans le commerce des bois sur pied plus que dans beaucoup d'autres, chaque fois qu'il semble que l'on va rentrer dans une période d'inflation des prix. Nous croyons que beaucoup d'exploitants forestiers à l'automne 1955, au moment où certains prix commençaient à monter et où circulaient des bruits de dévaluation de la monnaie, ont tenu compte d'une possible inflation pour fixer leur offres.
Et le retard de six semaines apporté aux ventes dans les conditions que l'on sait n'a pas été de nature à diminuer l'action de ces deux dernières causes.
* *
Quelles prévisions, maintenant, peut-on faire pour le marché des bois sur pied en 1956?
Ce genre de prévisions est toujours délicat car l'influence de facteurs certains risque d'être troublée par l'influence de facteurs difficilement prévisibles, cette année en particulier.
Voyons d'abord les facteurs certains: Dans le sens de la hausse ou de la stabilisation dcrs prix joueront
quelques éléments: — La construction de logements sera probablement aussi impor
tante cette année qu'en 1955. —• L'industrie dç l'ameublement qui est un peu liée à l'activité
LES VENTES DE L'EXERCICE I955 281
de la construction, prévoit une augmentation de io % environ de son activité (qui avait augmenté de 15 % environ en 1955).
—• L'industrie de la caisserie est en meilleure posture qu'au début de 1955.
— Les industries de pâtes de cellulose continueront leur progression et achèteront tout ce qu'elles pourront de bois français en sapin et épicéa (le reste des besoins de ces essences sera importé comme d'habitude) elles achèteront bien plus de pin sylvestre (350000 stères prévus au lieu de 67000 stères en 1955, par suite· notamment de la constitution du stock de la nouvelle usine de Tarascón) et également comme on l'a vu, bien plus de rondins feuillus (600000 stères au lieu de 330000 en 1955) tout en consommant probablement plus de pin maritime (papier Kraft) et autant de châtaignier qu'en 1955.
— Du point de vue fiscal, si la taxe à la valeur ajoutée est passée de 7,5 à 10 %' en 1955 (il s'agit du taux réduit applicable aux bois bruts de scierie et aux « petits débits ») par contre certaines déductions sont admises (sur certains investissements et transports, sur les prestations de Service, e tc . ) et surtout il est intervenu en 1955, Ia suppression de la taxe de transaction qui s'appliquait à plusieurs stades successifs du commerce du bois, et la suppression de la taxe de 2 %, destinée au budget annexe des prestations familiales agricoles, qui frappait les achats de bois sur pied.
Quant à l'exonération des taxes de 6 % frappant les produits d'exploitations forestières et de scieries (3,5 % forestière + 2,5 % pour les prestations familiales agricoles) sur les bois feuillus, les délignures, les petits bois non écorcés destinés à la fabrication des pâtes et panneaux, elle sera applicable également à l'année 1956, mais on ne sait encore rien quant au renouvellement de la suspension de la taxe forestière (3,50 %) pour certains produits destinés à l'exportation.
Dans l'ensemble, les bois supporteront une charge fiscale à peu près égale à celle de 1955 -et c^e nouveaux efforts sont en cours pour diminuer encore un peu cette charge qui était véritablement excessive avaiit 1954 et qui reste encore lourde.
Dans le sens de la baisse joueront des éléments plus nombreux: Sans insister sur la continuation lente du déclin de petites indus
tries à caractère artisanal (saboterie, tonnellerie, tournerie), qui ne peut affecter que très localement le marché du bois, nous devons relever :
— La diminution. probable des exportations en 1955. Elle proviendra de la diminution probable des achats de l'Angle
terre mais aussi de certaines mesures administratives prises depuis plusieurs mois : les contingents seront à peu près les mêmes qu'en 1955, mais seront plus strictement respectés; les traverses blanches de bois feuillu pour voies ferrées, dont l'exportation rendue libre en
TABLEAU Ι Α . — FORÊTS DOMANIALES Cube total des bois vendus sur pied et produit en argent des ventes. — Grandes ventes d'automne en igs^
! 23 a* ! 25
26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
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! 75 76 77 78 79 80
; 81 82 83 84 85 86 87
Départements
Ain. . . . . . . Aisne Allier Alpes (Basses-) . Alpes (Hautes-) . Alpes-Maritimes . Ardèche Ardennes . . . . Ariège Aube Aude Aveyron Belfort (Territ. de) Bouches-du- Rhône Calvados . . . . Cantal Charente . . . . Charente-Maritime Cher Corrèze Corse Côte-d'Or . . . . Côtes-du-Nord. . Creuse Dordogne . . . . Doubs Drôme Eure Eure-et-Loir . . . Finistère . . . . Gard Garonne (Haute-), j Gers Gironde Héraul t Ille-et-Vilaine . . Indre
Indre-et-Loire . . Isère . . . . . . J u r a Landes Loir-et-Cher. . . Loire Loire (Haute- ) . .. Loire-Inférieure . Loiret . . . . . Lot Lot-et-Garonne. . Lozère Maine-et-Loire. . Manche. , . ·. . Marne Marne (Haute-) .. Mayenne . . . . Meurthe-et-Moselle Meuse . . . Morbihan . . . . Moselle Nièvre Nord Oise Orne Pas-de-Calais . . Puy-de-Dôme . . Pyrénées (Basses-) Pyrénées Hautes-) Pyrénées-Orient. Rhin (Bas-) . Rhin (Haut-) Rhône . . . Saône (Haute-) Saône-et-Loire. Sarthe . . . Savoie . . . Savoie (Haute-Seine . . . . Seine-Maritime Seine-et-Marne Seine-et-Oise. Sèvres (Deux-) Somme . . . Tarn . . . . Tarn-et-Garonne Var . . . . Vaucluse . Vendée . . Vienne . . Vienne (Haute-Vosges . . Yonne . .
Totaux ,
BOIS D ' Œ U V R E
i 9 >
12.916 110 960 189 220
2.879 '16.134
2.656
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15.193.
9.412 >
3.800 1
20.191
2.655 19.142
4.139
1 0 . o n 10.153
196 9.089
13.767 1.277
22.744 5-003
27.299 26.052
2.176
216 290 107
4.868 11.261 16.561
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m. c. 1
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» X-330 17
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Hêtre
m. c.
2
1.061 27.239 14.644
» 9 6 1
2.726 3.839 1.193 2 .790 3.247
4 2 0
» ' 2.510
2 7 0 2 2 6
53 3-776
8.239 15.712 .7.527 4.447
996 2.208
283
2.206 12.174
5.962 7.470
36 12.805
294 820
840 3.520
20.981 I .49I 1.378 1.356
10.482
172 4.971
654
815 3 .260 1.660
610 550
2.538 7.518
I 13.726 14.769
459
3.351 4-596
55-092 6 .513 2 .380
4 7
1.050 2.089
5.928
5.018
5-283
34
52.462 4.736 1.215
649 1.746
889
23-215 2.630
351.157
Feuillus
divers
m. c.
3
75 4.662 1.238
760 156
153 18
121 533
2.218 19 »
1.030 18
145 36 89
255 794
787 430
57.654
Total des
colonnes 1-2-3 m. c.
4
2.087 45.112 57.085
967
2.726 27.433
1.323 10.020
3-864] 717!
3.547 288
1.677 603
28.172 59 36
26.751 422
1.800 189
1.060! 3.520J
23.860 17.770 4.070] 1-445
10.831
223 13.201 15.847
IO.230 4.569
2.732 20.157
32 ΟΙΟ
4.689
16.353 2O.63O
I97 2 3 - 5 " 29.801
1.899
26.689 15.836 92.735 32.565
5-914 4
223 1.461 2.203
10.959 17.352 21.914
34
60.800 22.910 11.098
5.527 2.981 3-097
283
2.502 12.908
29.964 10.530
859.7 il
R E S I N E U X
Sapin
m. c. 5
3.683 » 828 560
1-395
8.071
5-559
24-057 33
2.657
13.880 14.552
105
77 50
6.420
38
388
91.682
244.542
Epicéa
m. c.
6
715
'348 146 180
1.257 29
345 460
1.106 32
112
60
2 .560 2.600
346
2,302
10.401 1.860
272 70
677
884
473 742
130 1.068
317 794
1.088 40
Mé
lèze
m. c.
7
150 84
56
80
52.939 2.653 285.804
150 98
4.020 2.108
913
297 301 830 120
3.259 185
15.057 5.026
> 21.187
588
345 11.095
779 627
3 3 1 5 288
24.367
657
2.410 1.393
30 49-444
2.465
2.194 1.019
30.628 »
839 8.531 1.293
47 35
1,204 986
1.115
376 5.025
11.537 • 413
• 436
6.805
11.424 13.063 12.914
2 49 132 720
3.433 io .806
Résineux divers
m. c.
9
380
56
7 7 6
618 2-449
6 5 8
Total des
colonnes 5 à 9
m. c.
4 .548 481
5.196J 2.964 2.572
9.650 330|
6.858 580
28.578 250
409 2.160 2.657
776 I5-057 5-026
22.737 700
4 330
16.440
17.497
11.200 1.125
706 6.279 6,708
24.367 44,
5.293 657
2.4IOj 25.788j 24.54OJ 49.444
2 - 465I » 8.241 i 1.019
30.628 »
839 9.649 1.293
» 65 S©
20.954 1.056 1.115
376 5.025
12.819]
. 4 - 765 j
1-445] 10.5Ó9
5-271! I.795J 2.449
813! 1.294]
12.678 13.112 12.914
658 80
270 132] 720;
I 3.433;
10.806
112.692 870I
Total
des
colonnes
4 et 10
m. c.
6.635 45-593 62.281
2.964 3· 539
12.376 27.763 8.181
10.600 32.442
967
409
5-707 2-945 2-453
15.660
33.198
59
22.773
27.451 426
2.130 189
17.500 21.017 35.060 18.895
4.776
7.724
17.539
24.367 267
17.494 16.504
12.640s 30.357 31.560 49.444 23.512
8-241 3.751]
50.785]
871; 10.259]
5.982
16.418 20.680
197 44.4651 30,857
3.014;
26.689' 16.212] 97.760 45.384
5.914 4.769
223 2.906
12.772
16.230 19.147 24.363
8 i3 | 1.328J
73.478] 36.022] 24.012
6.185 3.o6l¡ 3·367
415 720
5-935 23-774
142-656 11.400
C H A U F F A G E
Feuillus quartiers
et
rondins
stères
Feuillus
char-
bon
net te
stères
13
2.519
35-225
28.225 5.532
28.845
3.781 39.790 5-502
19.400 9.768 2.769
1.800
5 · 565 788
2.627 2.684
21.168 80
140 69.179
366
4-530 800
1.920 1.692 8.630 17.020
2.084J 12.870
5 3 1 7
2.436 9.156 11.705
5.285 6.250
13.140
28.001
239 1.378
18.347
900 6.714 2.606
19.933 32.0Q3
126 50.807 52.427 2.059
29.084 30.180 66.184
19.845 13.553
139 900
2.815 2.267
20.487 30.868 12.912 1.200
438
49.514 40.018 18.787 17.385 .5-068 5.650 4.097
1.620
4.050
8.689
» 89.467
H.235
340
27.345
47
^2.867
2.025
450
768
20.900
5.844 6.182 7.284
4.699 12.204
600
348
20.812 9.740 1.837 6.574 3.439
808
12.235 10.395
Rési
neux1
stères
14
952 610
1.458
3*768
2.570
200
620 210 570
596.721lt.456.452l1.090.670 377.594 141.183I 251.731 X18.420 7. 242.184.260
Bois
de
mine
stères
15
25 16.722
> 8.672 4.633 2.217
936 26.348
6.740 2.208
160
71
643
4.251 615
50 3.144
360 1.050
200 2-974 1.370
60 5.299
600
9.582 82
1.025 250
342 450
23.978 5.169
367
8.163
75 1 3 4 2 4
171
9.695 9 .870
457 7.859
3 6 6 3 12.769
6.906 11.909 3.580
44
1.376 I .846
3.O53 5.627
IO.734
2.624
172 •332
I .681 2.950
Bois
de
pape
terie
347
288
PRODUIT en
argent taxes exclues
charges comprises
francs
17
39 .921.730 171.696.958 380.489.200
14.212.850 15-965-650
56.442.750 78.535.725 26.938.510 55.232.IIO
I61.566.575 853.725
840.000
• 12,772.280 16.306.525
8.741.714 23.053.410
162.942.525 •430.500
95.605.500
133.379.254
556.500 6.968.850
750.750 143.526.340 106.284.420 164.315.370 99.097.280 13.474 720 36.389.500 45.496.940
Β 7o.335.220
368.500 68.274.600
151.894.050
97.663.100 109.350.850 234.961.845 153.360.570 174.536.420
42.899 .600 s
228.360.57O »
4.044.600 58.604.200 45.669.800 80.025.500
121.423.725 80Ó.860
277<556.770 158.348.892
9.930.610 >
138.691.560 71.810.548
288.025.320 204.126.750 37.794.300 25.045.260
9 7 4 7 5 0 6,089.000
35 623.155
74.398.873 106.033.820
233.930.340 7.882.500 8.870.000
363. 186.
95. 25-ιδ. 13.
29 104
912 56
,104.590 ,289.036 ,028.980 ,438.940 .194.900 043.310 . 603.300 555.300 259.500 .667.280 .631.010 a .406.295 .507.330
TABLEAU I B . — FORÊTS COMMUNALES Cube total des bois vendus sur pied et produit en argent des ventes. — Grandes ventes d'automne en 1955
o
D fc
13 14 15 16 *7 18 19
I 23 24 25 26
I 27 28 29 30 31 32
I 33 34
I 35 36 37
38 39 40 41 43 43 44 45 46 47 48
I 49 50
1 51 53 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84
S5 86
|i 87 83 89 90
Dépar tements
Ain . Aisne Allier Alpes (Basses-) . Alpes (Hautes-) . Alpes-Maritimes . Ardèche Ardennes . . . . Ariège Aube Aude Aveyron Belfort (Territ. de) Bouches-du-Rhône Calvados . . , Cantal . . . . Charente . . , Charente-Maritime Cher Corrèze Corse , Cô te -dOr . . . . Côtes-du-Nord. , Creuse . . . . . Dordogne . . . . Doubs . . . . , Drôme E u r e Eure-e t -Loir . . , Finistère . . . . Gard . . . . . Garonne (Haute-) Gers Gironde. . . . , Hérau l t Ille-et-Vilaine . , Indre
Indre-et-Loire . . Isère J u r a Landes . ' . . . . Loir -e t -Cher . . , Loire Loire (Haute- ) . . Loire-Inférieure . Loiret . . . . . L o t . Lot-et-Garonne. . Lozère Maine-et-Loire. . Manche . . . . . Marne Marne (Haute-) . Mayenne . . . . Meurthe-et-Moselle Meuse . . . . . Morbihan . . . . Moselle Nièvre Nord Oise '. . . . . Orne Pas-de-Calais . . Puy-de-Dôme . , Pyrénées (Basses-) Pyrénées (Hautes-) Pyrénées-Orient. . Rhin (Bas-) , . . Rhin (Haut-) . . Rhône . . . . . Saône (Haute-) . . Saône-et-Loire. . Sar the Savoie Savoie (Haute-) . Seine . . . . . . Seine-Marit ime. . Seine-et-Marne. . Seine-et-Oise. . . Sèvres (Deux-). . Somme Tarn . . . . . . Tarn-et-Garonne . V a r I Vaucluse . . . . j Vendée Vienne . . . . . . Vienne (Haute-) . Vosges Yonne. . . . . .
To taux . .
BOIS D ' Œ U V R E C H A U F F A G E
F E U I L L U S
Chêne
m. c. 1
2 9 4
1.834 9 2 8
» Β
» » 14-977 2 6 8
15-700 2 7 9
8o 9 1
» a a
2 73 3
1.128 a a
33.991 7
8 0 a
3.910 1 2 6
» 88 a
5 6 1.304
6 1 1
» > a I . I 2 2
4 2
» 6.43Ο 5.079 I .189
I I 4 0
2.655 a
» a
> a
» 10.983 28.989
» 5.042 10.334
» a 8.625
4 8 7 2.584
4 1 2 2 0 1 5 2 5
5.628 3 .33I
8
» a 35
45.653 7.479
a 1
5 0
» 1 6 0 7 2 6 158
a 2 6 0
4 6
> a
> » 2 9 4
3 0 12.963 10.440
248.039
Hêtre
m. c. 2
1.487 2 2 7
» 3 9 6 6 7 2
» 142
2.705 1 8 0
1.640 I.OIO
» 4 5
» a
3 9
» » » » 1
13.060 453
5 0
( * 6.710 2 .000
4.510
2 2
» 1.855 1.790
a 1
5 6 1 0 72
a
» » 1.300 a a.
7 3 1 17.501
a 6.526 6.841
a a
9 3 8 1 1 9 5 2 0
5 1 2 7 9
65 16.992 3 .486
3 5 0
> a a
16.714 3 2 2
» » 2 8 6 s
6 5 6
» a 1 8 3 1 3 2
> a a
» » a
13.033 I .710
127.282
Feuillus divers
m. c. 3
2 2 3 5 0 6
16 l 23
» 6 0 a
3.058
» 1.240
» » 88
» » a
I 28
» 100
» * 2.114
2
» » 3 7 0
9 7
» 5
* » » » » a a
»
2 3 3 6 1 8
2.320 3 0 2
I 1 7
» 5 a
» > » > s
2.736 4.168
a 9 2 4 9 2 4
» » 3 6 2 5 3 8
I . I 6 3
» 18 2 0 1
8 4 6 6 I I
» » 5 8
4.310 4 7 7
» » a a a
1 4 3 169
a 2 4
» > » a a a a
I .416 82Ο
3Ο.Ο28
Total des
colonnes 1 à 3 m. c.
2.004 2.567
944 419 672
60 142
20.740 448
18.580 1.289
80 224
39 301
3 1.22
49.165 462 130
a
10.990] 2.223
56 5.814
61I
265 2 .473
IO.54O 5.381 I . I 9 I
84I SO)
2 . 7 3 2
I4.45O 50.658
a 12.492 18.099
9.925 I . I 4 4 4 . 2 6 7
463 498 791
22.704 6.883
369
93 66.677
8 . 2 7 8
336
225 875 327
a 467 178
294I 30
27.412 I2 .970
405.349
R E S I N E U X
Sapin
m. c.
5
45.770
» a 3.22Ο 7.404
15.468 4 9 1
» 5-749 a
4.382 9 0
a
» a 2.252
a a a a a
» a a a
56.430 II .305
a a a a
12.I33 a a a a a
Epicéa
m. c. 6
8,207 a a
I .988 2 2 8
9.290 95
I I I a a
2 0 3 a a a a
» a a a
2 8 2 a
I 2 8 a
3 0 a
30.060 I .400
a a a a a a a a a
»
31.704 39.170
3 .387 1.899
4.336 16.860 21.192
1.332
922 1.388
165
78.017
410.296
Mé
lèze
m. c. 7
30.324 13.270
1-937 923
480 a a Β
163
140
6.050
6oo 315
90 a
55.719 37.326
9-349 - 20
208.73O
80
2.795 616
25.875
m. c. 8
587
i r . 8 1 8 5.722
2 6 . 4 6 4 727 851 833
1.590 2.746
170
1.639 a 132 450 298
14.240 2.779
19 130 110
1.470 5.097
* 67
' 2 3 8 58
5.204
117 3.534 2 . 4 2 0
15.237 »
I . 2 2 I 3.855 I .OI9
667 5.705 218 » 513
6-359 2.860 405
I96 a
I.I31 " 5
9.I06 a I.334 I3.54O
550 68
a 45 44 55
1.255 4-477
450 7-444 1.070
X70.020
Résineux divers
m. c.
9
89
6*
354
750 535
450
7.554
Total des j
colonnes 5 à 9
m. c.
10 .
54.564 a
12 21.378 2 3 . 6 8 5 58.359
I .313 962
6.582 I . 590 7.331
260 5
4.308
3.891 60
132 450 5801
14.240 2.935
19
270 110
88.040 17.802
67 a
238
II7 65.693 54.860 I5-237J
a 6.634! 6.681
667 6.185
577| 6.532
8.151 405
198
1.131 " 5
a
19.492 I6.860 22.526 15.783
I .522 3.228
419 354
83.512 53-553
a
45 44 55
2.170 5.012
450 94.810
1.540
Total
des
colonnes
4 et 10
822.475
56.568 2.567
956 21.797 24.357 58.419
1.455 21.702
7.030 20.-170
8 . 6 2 0 ' 340 229
4.308 »
3.930 361 135
1.678 580
14.240 52.100
481 400 110
99.030
20.025
160 294
18.005 611
5.204
382 68.166 65.400 20.618
I . I 9 I 6.718 6.731 3-751
667 7-485 218 a
I5.O27 57.I9O
» 20.643 18.504
IO.123 I.I44 5.398 578 498
20.28 39.5641 29.409 16.152
I.6I5 69.905
8.697 • 354
83.512 53.889
a 270 919 382
a 467 266
2.170] 5.OI2
a 302 480]
122.222 I4.5IOI
Feuillus quartiers
et
rondins
stères
6.846 7.369 1.475
16.226 12.646
» 8.143
27.885 2.765
10.850 2.870
560 2.180
995
1.116
8 98 3.745
a 400
58.347 317 720
a 31.360
9.472 a
150 a
16.840 13.909
697
» 4.060
» I . 977
400 16.386 18.290
5.869 I . 500
355 48
1.378
20.068 44-374
27.337 44.214
I9 -37I Σ.098 7.049 1.430
980 3.155
25.030 13.145
2.290
356 88.551 20.821
a 3.584 2.232
200 2.066 I.335 I.078 817
9-355 22.631
a 186 360
68.899 23.72Ο
Feuillus char-bonnet te
stères
13
240 3.398
2 3 2 3 5 » 18.130
57
13
429 500
2.607
100 >
26.980]
671
18.135 57.061
6.507 25.606
3.295 710 790
36.653 9.762
500 27
a 90
I .405
995 409
100 19.395 30.130
1.227.824I 748.976 402.591 126.769
Rési
neux
stères
14
2.285 13.567 17.282
226
2.191
30
a a
5.505 I . 0 2 I
62J
34 » 130
1.000 3.320 9.781
191 a
3.IO7
I . 630 3 . I52
» I . 216 I . I 7 5
133
3θθ| a
44
1.170 100
250 740
a 5.063 4 . 6 3 3
a 5.Ο37
25Ο 250)
a
I I . 9 5 8 a
170 15
6
115 a a
6.262
2 2 . 4 0 6 SSO
Bois
de
mine
stères
15
708 170 496
4*5i6 5 »100
505 15.071
200 4 .050
487 160
185 a
330 990
I50 3OO
I.59O I .365
160
a
6.021
300
a 5-954
I . 315 139
2.667
13.064 14.741
I .795 IO.894
2.469 55
4.446 a
126 770
2 . 4 4 2 a
277 490
7-399 807
710 720
56
Bois
de
pape
terie
stères
16
Produit
en
argent
taxes exclues
charges
comprises
francs
17
160 4-418 7.820
136.507
686
224
2 3 . 2 7 7 30
343.732.850 13.206.950
7:891.900 57 .578.275 65 .859 .007
216.474.800 8 .116 .440
72 .167.198 33 .441 .030
118.588.945 41 .816 .700
1.219.825 2.177-310 5 .672.420
22 .612 .900 2 .576 .940
567.100 7 .716.790 4 .003 .750
44 .235 .30b 312.305.066
542.190 1.441.430
375.000 771.281.675
96 .760 .320 a 816.2ΟΟ
-', a 7 .743-320
70 .709.460 4 .254 .160
22 .765.600 223.50er
* 8.172.5ΟΟ
I .706.60O 384.671.900 479 ·027 .196
7 3 . I 9 9 . I 3 0 9.540.OOO
40 .645 .925 24 .695 .300 32 .953 .890
2.520.OOO 29.264.82Ο
620.100 I a
74.208.735 343.418.818
» II7.855.650 IO3.930.980
44.734.525 6.859.260 17.151.860 I.097.IOO 2.552.780 92.317.790 144.898.475 143.714.645 38.091.747
IO.949.OOO 417.OI5.849 55.136.365 I.860.OOO
464.m.850 360.569.300 1.507.460 6.246.940 1.378.000
a 2.699.290 i.194.200 a
6.360.800 9.916.500
a 922.200
1.745.100 827.753.233 61.500.365
93.395 6.807.570.529
TABLEAU II . — FORÊTS DOMANIALES ET COMMUNALES
Prix moyens des bois sur pied. — Grandes ventes d'automne eu 1955
22 23 24 25 26
i 27 28 29
I 30 31 32 33 34
I 35 36
I 37
38 39
I 4 ° 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50
151
I 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69
170 71
I 72 73
I 74 ! 75
76 77
! 78
,79 8 0
18i
8 2 8 3 8 4 85 86 [87 88 89 90
Dépar tement !
Ain Aisne Allier Alpes (Basses-) .. Alpes (Hautes-) . Alpes-Máritimes . Ardèche . . . . Ardennes . . . . Ariège Aube Aude Ave y ron . . . . Beifort (Territ. de) Bouches-du-Rhône Calvados . . . Cantal . . . . Charente . . . Charente-Maritime Cher Corrèze . . . . Corse Côte-d'Or . . . Côtes-du-Nord. Creuse . . . . Dordogne . . . Doubs . . . . Drôme . . . . Eure Eure-et-Loir . . Finistère . . . Gard "Garonne (Haute-). Gers Gironde. . . . Hé rau l t . . . . Ille-et-Vilaine . Indre
Indre-et-Loire . Isère J u t a Landes . . . . Loir-et-Cher. . Loire Loire (Haute-) . Loire-Inférieure Loiret . . . . Lot Lot-et-Garonne. Lozère . . . . Maine-et-Loire . Manche. . . . Marne. . . . . Marne (Haute-) Mayenne . . . Meurthe-et-Moselle Meuse . . . Morbihan . . Moselle . . . Nièvre . . . Nord . . . . Oise . . . . Orne . . . . , Pas-de-Calais , Puy-de-Dôme , Pyrénées (Basses-) Pyrénées (Hautes-) Pyrénées-Orient. . Rhin (Bas-) . . . Rhin (Haut-) . . Rhône Saône (Haute-) . Saône-et-Loire. . Sar the Savoie Savoie (Haute-) . Seine Seine-Maritime . . Seine-et-Marne. . Seine-et-Oise. . . Sèvres (Deux-). . Somme Tarn . . . . . . Tarn-et-Garonne . Var . Vaucluse . . . . Vendée Vienne . . . . . Vienne (Haute-) . Vosges Yonne . . . . .
M o y e n n e s . . .
Moyennes pondérées
C H E N E
60^ ν *S¿
le m. c.
1 3 - 3 0 0 6 . 2 0 0
6 . 0 8 0 6 . 0 3 1 7 . 5 0 0
5.000
7.486
15.000
9 . 1 6 5
3 . 6 0 0 •
7 . 8 0 0
7 . 0 0 0 7 . 8 0 0 6 . 5 0 0
6 . 8 1 0 9 . 1 6 0
» 1 2 . 6 5 4 1 5 . 0 0 0
1 5 . 0 0 0
8 . 0 0 0
3-495 1 5 . 0 0 0
1 5 . 4 1 7 8 . 7 0 0
1 9 . 5 0 0
7 . 3 0 0 1 2 . 5 0 0
8 . 0 0 0 1 1 . 5 0 0
9 - 4 5 3 5 . 9 0 0
8 . 4 0 0 8 . 0 9 0 8 . 8 0 0 9 . 4 0 0 7 . 1 0 0 5 . 4 0 0 4 . 8 3 0 4 . 1 1 0
7.683 1 0 . 7 6 0 2 1 . 8 0 0
5 . 8 0 0 1 0 . 0 0 0
9 . 0 0 0 1 0 . 0 0 0 6.5ÓO
s 5 . 8 0 0
1 5 . 0 0 0 i o . a o o
o °£ 'S ri d
n e "
7 . 6 1 0 2 . 4 8 0 7 . 0 0 0
2 . 4 1 0 2 . 1 6 2 4 . 1 0 0 2 . 1 0 0
7 . 5 0 0
» 3 . 0 0 0
> 4 . 0 1 4
• 5 . 0 0 0 3 . 5 0 0
» 4.465 1 . 2 0 0 3 . 3 0 0 4 . 0 0 0 3 . 5 0 0 4 . 8 0 0 6 . 0 0 0
2 .62Ö 6 . 0 8 0
- 6 7 3 5 . 0 6 3 6 . 5 0 0
6 . 4 0 0
4 . 1 5 0
8 . 5 0 0
5-577 4 . 6 0 0
6 . 8 0 0
2 . 9 0 0 6 . 2 3 0 5 . 0 0 0 8 . 0 0 0 4 . 3 1 5 3 . 5 1 0
4 . 0 0 0 3 . 7 1 0 4 . 9 5 0 4 . 8 0 0 4 . 2 5 0 3 . 7 5 0 2 . 5 1 6 3 . 5 3 2
1 . 3 0 0 3 . 2 0 9 5 . 7 8 0 7 . 0 0 0
3 . 2 0 0 5 . 2 0 0 4 . 5 0 0 5 . 0 0 0 3 5 0 0 3 . 7 8 2 4 . 9 0 0
m. c.
3
3 . 6 8 0 i . o o o l 3 . 0 0 0
6 3 0
6 5 1 1 .560I 1 9 9 0
9 0 0
2 . 5 0 0 ]
> I . 7 0 I 2 .OOO 2 . 0 0 0
2 . 0 7 0 I.OOO 2 . 7 0 O I - 5 5 0 2.OOOI 1 . 3 0 0 I.500I 1 . 7 0 0 1 . 5 0 0 1 . 0 0 0 !
777| 2 . 0 3 0
1 . 6 7 0 2 . 5 0 0
3 . 2 0 0 ]
1 . 5 0 0
1 . 5 0 0 2 . 9 5 8 1 . 8 0 0
1 . 9 0 0
1 . 2 0 0 1 . 3 8 0 2 . 3 0 0 2 . 3 0 0 1 . 4 3 2
9 1 5
I . 5 0 0 J 1 . 9 6 0 I.590J 2 . 0 0 0 1 . 7 0 0 2 . 6 7 5 1 . 8 5 6 2 . 1 3 4
I.IOO
~1.784 2.. 165 3.350
1.600 2.250 2.000] 1.500 1.800 2.090 3.490
H E T R E
I M
4 . 8 8 0 6 . 0 0 0
1 . 5 7 5 3 . 9 7 0
6 . 2 5 0
2 . 3 2 5
4 . 6 0 0
5.596
5 . 5 0 0
3.775 1.500 2.800
8 . 3 0 0 5 . 9 0 0 5 . 6 0 0 4 . 8 0 0 2 . 0 0 0
6 . 0 5 8
5 . 6 0 0 3 . 0 5 0
6 . 5 0 0
2 . 5 0 0
3 . 2 0 0 9 . 0 0 0
> 7 . 1 0 0 5 . 9 7 2 2 . 5 1 2
5 . 0 0 0 5 . 3 0 0 4 . 8 6 0 4 . 2 0 0 7 . 6 5 0
» 4 . 2 6 3 2 . 6 0 0 3 . 9 8 0
6 . 6 1 6 4 . 3 5 0 5 . 2 0 0
6 . 4 0 0 5 . 0 0 0 3 . 0 0 0 2 . 8 0 0 7 . 8 0 0 3 . 0 9 4
6 . 7 4 0 4 . 9 5 0
•s a ; « M
m. c.
5
2.00OJ 1 . 7 6 0 ! 3 . 0 0 0
4 0 0 947]
850 1.965 1.570 3.060 1.243
610 6.000
2 . 2 0 0 1 . 2 0 0 3-339
3.000I 2 . 0 0 0
3 . 1 2 5 I.OOOJ 2 . 5 0 0
4.200 4.000 2.500 3.600
700
1.347
673 2.457
2 . 8 0 0
3 - 2 5 0
2 . 0 0 0
1 . 3 1 4 1 . 7 5 0 Í
> 1 . 4 0 0 3 . 8 6 0
3 . 4 5 0 2 . 0 5 5
2 . 1 4 0
2 . 5 0 0 2 . 7 3 0 2 . 2 3 0 2 . 3 0 0 3 . 3 5 0 2 . OOO I.763 I.200 3.480
2 . 2 3 8 2 . I 7 8 3 . IOO
2.60O 3.80O 2 . 0 0 0 2 . 2 0 0 2.60O I . 3 4 6
4 . 6 1 O 3 . 2 I O
2 .625
SAPIN
6 . 1 7 5
g - S
m. c.
7
3 6 1 0
3 . 8 8 0
6 . 0 5 0
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.sa·?
6.87O
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9
4 . 0 0 0 4 . 0 2 5 2 . 4 3 2
5 - 0 5 0 1 . 2 5 0 4 . 1 4 2
2 . 9 9 2
1 7 4
6 9 7
3 0 0
2 . 8 0 0 2 . 7 1 3 3 - 2 7 2
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5 . 9 0 0
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4 .000J 1 . 2 0 7 ! I . 7 4 0 ' 2 . 4 4 2 Í 2 . 2 50 I . 5 5 0 I
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4 . 7 0 0 3.8oo 6 . 2 0 0 4 . 5 0 0
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4 . 2 0 0 I . IOO 4 . 5 0 0 , 2 . 1 2 7 4 . 7 0 0 2 . 9 5 0 3 . 5 0 0 3-44o| 4.300
3 . 3 0 0 ] 3 . 4 4 0 4 . 1 5 0
2 . 0 7 0 1 . 7 8 0
1 . 4 7 8 4 . 4 8 0
3 . 7 0 0 4 . 4 0 0 2 . 9 0 0
3 . 3 1 8 1 .900I
4 . 8 2 7 2 . 3 6 0 I 3 . 6 5 0
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13
2 . 0 0 0 ] 972]
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3 . 0 0 0 874
2 . 9 3 0
1 . 3 8 0 2 . 0 0 0 2 . 0 0 0
I . 9 O O
* 475
1 . 8 1 2
1 . 4 2 7 1 . 7 0 0 2 . 8 0 0 2 . 9 1 4
C H A U F F A G E
Feuillus
le stère
246 149
170J 10
85 3 0 i
120; 50;
600 160 100 1 5 0 2 4 0 180
5 0 i o o j
125 o
140 2 3 0 420 , 1 8 0 2 5 0 100 I40J 2 1 1
90J 92
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180] 1001 1 1 0
» 1 2 0
325 200] 100 1 0 0
3 5 0 9 3
190
108 1 0 0 2 0 0 2 5 0
8 4 65
Soi 30! 14 IO 90Í
n o ] 68 75 66
2 5 0 1 6 0 2 3 0
9 5 I I I 400,
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177 290J
154 1 1 8 i o o ]
135 I 9 ° | 3 4 0
301
5 0 i8o ¡
53] 150
stère
16
3 0
Bois
de
mine
stère
17
260] 260J 700I 6 4 5 ' 3 5 8 735 7 6 0 320] 732 380] 650 ! 650]
1 .OOO;
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1 . 0 0 0 1 . 2 0 0
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1 . 1 2 4 157 4 6 2
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1 . 3 0 0 1 . 5 0 0 1 . 1 1 3 !
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3 0 0 600!
6 0 0 7 0 0
1 . 1 3 3 I . 4 2 0 I
6 6 0
770
770I
Bois
de
pape
terie
stère
18
480 ;j
1.330
1.200
300
921
350
900
2.000
1.065 8
2 . 4 0 0
500
2 . 0 0 0 4 1 2
9 0 0 1 9 6
4 . 5 0 0 1.x4ο
940
2.407 2.200
1.150 2.413
690
1.600 590
IOO jj 810
1.340 1.600
1.969 i] 1.650 •'
1.235
1.830
1.475
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T954 a prospéré à tel point que la S.N.C.F. s'est inquiétée pour son propre approvisionnement, ont été remises sous contingent (avis du i l septembre 1955) et le contingent de ces traverses fixé à 1000000 pour la campagne 1956 (1-10-1955 au 30-9-1956); il sera probablement du même ordre de grandeur pour la campagne 1957, alors que près de 2 400 000 traverses de cette catégorie ont été exportées en I9S5? de même les petites grumes de chêne et de hêtre (circonférence au gros bout inférieure à 180 cm) dont l'exportation pouvait se faire hors contingents ont été replacés sous contingents, ceux-ci étant d'ailleurs relativement larges.
•— La tendance à la baisse des prix des bois étrangers. Il y a une tendance à la baisse des prix des bois en Europe no
tamment par suite de l'annonce d'une diminution importante des achats de l'Angleterre. Certes, la baisse est actuellement faible (de 2 à 5 % par rapport aux prix les plus hauts atteints en 1955) et les prix des sciages autrichiens par exemple (sensibles entre aut-tres, à la diminution des achats allemands) sont encore à 17000 F le m3 environ (madriers qualité 03, wagon frontière française hors taxe), mais elle suffit déjà à faire parfois trouver trop chers les prix actuels des sciages résineux français, comme le montre l'augmentation actuelle des importations de sciages autrichiens.
A ces deux facteurs dont l'influence sera importante, on peut ajouter deux autres secondaires:
— Augmentation du volume de bois à mettre en vente dans les forêts soumises au régime forestier.
Pour répondre dans une certaine mesure aux besoins insatisfaits de bois résineux de nos scieries, l'Administration s'efforcera de mettre un volume supplémentaire de bois sur le marché, en continuant d'augmenter la production de bois d'oeuvre et d'industrie des forêts soumises. Mais le résultat de ces efforts est limité par le principe du « rendement soutenu » des forêts soumises que l'administration, soucieuse de l'avenir autant que du présent, se doit de respecter, en ne sacrifiant pas la production future à une réalisation actuelle exagérée qui amputerait le capital sur pied; d'autre part, l'administration forestière française n'a pas les moyens suffisants en crédits et en personnel pour faire réellement partout la sylviculture intensive qui augmenterait d'une façon importante la production forestière à long terme et d'une façon non négligeable la production immédiate (par exemple, il y a en moyenne dans la métropole un Ingénieur des Eaux et Forêts assisté d'un Ingénieur des. Travaux pour la gestion d'une Inspection d'une vingtaine de milliers d'hectares de forêts, alors qu'il y a un fonctionnaire équivalent, Inspecteur des Forêts ou Forstmeister pour la gestion de 2 000 ha environ en Suisse, de 4000 ha environ en Allemagne).
En définitive, il ne semble pas que l'augmentation des quantités de bois à mettre sur le marché dans les forêts soumises en 1956
LES VENTES DE L'EXERCICE I955 289
dépassera 150000 ou 200000 m3 de bois résineux de toutes catégories.
— En ce qui concerne les bois de mines, la production des houillères (françaises ou sarroises) doit augmenter très légèrement (il est prévu 50 millions de tonnes de charbon en 1956, soit 3 % d'augmentation), mais la consommation de bois de mines par tonne de charbon produit continue à diminuer légèrement, de sorte que les besoins en bois des houillères seront à peu près les mêmes qu'en 1955 (ou en très légère diminution). Les besoins des autres mines étant à peu près les mêmes que Tannée précédente, l'importation restant limitée à la Sarre (60 000 m3 environ), les exportations comparables à celles de 1955 (ou en légère diminution), il est probable que les producteurs français de bois de mines pourront écouler presque la même quantité de ces bois qu'en 1955.
Mais les prix seront surtout ce que décideront les houillères. On a vu que celles-ci respectent l'arrêté du 17 février 1954 et qu'elles ne peuvent guère pour le moment que se montrer plus libérales sur les coefficients de qualité et les primes si elles veulent augmenter un peu les prix offerts à leurs fournisseurs. Ceux-ci demandent instamment une augmentation en prétextant notamment les hausses de salaires intervenues depuis 1954; aux prix actuels, leur marge bénéficiaire a fondu et même si les houillères se montrent libérales sur les coefficients de qualité et primes, il ne faut pas s'attendre à une augmentation des bois de mines sur pied, mais plutôt à ce qu' une partie des bois qui auraient pu être classés dans cette catégorie s'en aille vers la papeterie ou les petits sciages.
Voici en gros pour les facteurs que nous avons appelé certains. S'ils devaient agir seuls on devrait en déduire pour les prix des
bois sur pied en 1956, en moyenne: — une baisse pour les bois d'oeuvre résineux (épicéa, sapin no
tamment) qui sont à un indice anormalement haut. — une baisse plus légère pour les bois d'oeuvre feuillus. — une certaine stabilisation pour les bois d'industrie pris dans
leur ensemble (avec tendance à la hausse cependant pour les bois de papeterie).
Mais, comme nous l'avons déjà dit, ces facteurs peuvent être plus ou moins troublés, par un ou deux autres difficilement prévisibles qui, nous l'espérons cependant, n'interviendront pas de façon décisive:
Nous n'en citerons qu'un, le plus important : c'est une certaine menace d'inflation. Depuis l'automne 1955, on en parle, certains prix ont monté (ceux des bois en tête) et l'on sait que, notamment depuis les grands froids, l'indice des prix à la consommation familiale s'est rapproché dangereusement du niveau où une nouvelle course salaires-prix peut s'engager.
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Le Gouvernement semble cependant fermement décidé à ne pas laisser les prix monter jusqu'à la limite dangereuse. Il faut avouer d'ailleurs que l'inflation générale devrait être assez sérieuse pour rattraper l'avance qu'ont prise certaines catégories de bois !
Paris, le 16 mars 1956. Georges GRIVAZ,
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