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Mtaphysique
117
ractristique
de
l tre
humain),
la
substance
spirituelle ou l'me,
le corps
et l'me, la
personne,
la
survie. Chacun des chapitres se
termine
par
une
brve
bibliographie.
Les
thses
mtaphysiques
proposes
s inspirent
rgulirement
du
thomisme, mais elles sont
peu
dveloppes.
On
apprciera
l'ouverture accueillante
de
l'A. aux apports
de
l histoire de
la pense et
surtout aux
courants
les
plus
divers de
la
pense contemporaine. On
notera
aussi
le large ventail de
l'enqute
phnomnologique, qui
s'tend au
langage,
la
culture
et
au travail.
Mais on ne voit pas pourquoi
la
description envahit parfois notablement
la
section
mtaphysique, en
particulier
dans
le
chapitre // corpo e
l'anima, o
les
sept
premires
pages (245-252) devraient passer
la
section
phnomnologique. D'autre part, l'A. ne
relve
pas l'ambigut
de la
notion
de
corps
lorsqu'on
dit
que
la
substance humaine
est
compose
de corps
et d'me: corps signifie
ici
matire premire
et
non
pas ralit tendue.
A
propos
du problme
de
la vie future, l'A.
rappelle les
principales
solutions proposes
au
cours de
l histoire. Il attribue
Averros
la
doctrine de l intellect agent
unique et
impersonnel (p. 285). En ralit,
c'est
la
position d'Avicenne
et
elle n'exclut nullement
l'immortalit
personnelle. Pour Averros,
les deux
intellects, l'agent et
le rceptif,
sont
uniques pour
toute
l'espce humaine; il
n y a
donc
qu'un
sujet
pensant
et
immortel. Je
dnonce
depuis plus de 40 ans cette confusion
entre
la
position
d'Averros
et
celle
d'Avicenne:
j'en
ai
relev
une
dizaine
de cas
dans les crits
de
Gilson et une srie chez plusieurs
autres mdivistes
rputs.
Apparemment
en
vain, puisque
la
confusion
reparat
constamment.
C'est comme si, propos de Kant, on confondait
raison thorique
et
raison pratique.
Fernand Van Steenberghen.
Georges
Kalinowski,
L'impossible mtaphysique.
En
annexe
:
trois
lettres
indites d'Etienne Gilson (Bibliothque des Archives de
Philosophie, 33).
Un vol. 22 x
14
de
251
pp. Paris,
Beauchesne,
1981.
Cible de
maintes critiques,
la
mtaphysique
a
t
rduite
un
phnomne
minoritaire
et presque
honteux.
Et cependant, la
mtaphysique
subsistera
toujours. Kant lui-mme en convenait: elle est
plus vieille que toutes les sciences,
et
elle subsisterait toujours,
alors
que celles-ci disparatraient toutes ensemble
dans
le
gouffre
de
la
barbarie (Prface de
la
seconde dition de
la
Critique de
la
raison
pure). De fait,
la
rflexion mtaphysique se poursuit jusqu' nos
jours.
On est mme surpris par
le
nombre
lev de
publications mtaphysiques.
Et
l intrt pour la
mtaphysique
va
mme croissant. Le moment
n est-il pas venu, demande M. G. Kalinowski,
de
hisser la
voile pour
capter
le
vent?
(Avant-propos).
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3/7
8
Comptes
rendus
Telle est
la question
qu'aborde l'Auteur en
affrontant
les
objections
qui, aprs Hume, Kant, Marx, Schlick,
Nietzsche
ou Heidegger,
tendent
montrer
l'impossibilit
d'une
mtaphysique-savoir.
L'ouvrage
se divise en deux parties:
la
premire, o l'Auteur s'attache renverser
les prjugs; et la seconde, o il esquisse une mtaphysique dans un
souci
de rigueur
mthodologique.
La mtaphysique est
le
legs
le
plus prcieux des Anciens. Il ne
faut
donc
pas s'tonner d'une constante
rfrence
au pass. A l'inverse de
la
science qui, cherchant expliquer les faits connus, se trouve toujours
en face
de nouveaux faits
et
de
nouveaux problmes en remplaant
sans
trve les thories anciennes par des thories nouvelles,
la philosophie
affronte toujours les mmes problmes : C'est pourquoi, crit l'A.,
tandis
que
les
rponses des
sicles
passs
aux
questions
scientifiques
n intressent plus que l histoire
de
la
science,
celles des philosophes
anciens
sont
toujours actuelles parce que, dans la
mesure
o
elles
sont
vraies, elles constituent un acquis
dfinitif (p.
8). La tche
du
philosophe doit donc
consister
s efforcer d'assimiler l'apport du pass,
sans
que cela ne le dispense de
l effort
d'aller de
l'avant.
Tel
est
l esprit
de cet
essai.
Le legs dont M. Georges
Kalinowski se fait
l hritier est
celui de
S.
Thomas
d'Aquin. Certes,
ce
dernier
est
thologien,
il parle d'abord
de
Dieu. Mais il n'a pas t impossible
de dgager de
son uvre
globale
la philosophie
qu'il a utilise
sans en avoir
fait
personnellement
la
synthse pour mieux laborer sa thologie.
Le
point
de
vue
de
l'A. est strictement philosophique.
Aussi ambitionne-t-il de
poser, selon une mthode rigoureuse, les problmes philosophiques que
S. Thomas a rencontrs, en tenant compte des leons reues des
mtalogiciens (smioticiens)
contemporains. Alors on
pourra
donner
l'ensemble des
propos
philosophiques ainsi enchans
le nom de
systme,
en
prenant
ce
terme uniquement au sens tymologique
(p.
10). Ainsi
entendu, le systme ne
renfermera
rien
de
subjectif, d'apriorique,
d artificiel,
d'exclusivement dductif,
de
ferm et
de
repli sur soi-mme.
L'ensemble des
noncs
qui
le
constituent sera
au
contraire
objectif,
apostriorique,
naturel, principalement rductif, ouvert
sur
le
rel.
La mtaphysique, ainsi envisage, se distingue
de
la mthodologie
des sciences ou
de
la
thorie
du langage
scientifique.
L'A.
la tient
pour synonyme
de
philosophie en
prcisant que la thorie de
l tre
en
tant
qu'tre n est,
notre avis,
que la
dernire tape de
la
rflexion
philosophique,
son parachvement rendu ncessaire
et
possible lorsque
l'explication des tres donns dans notre
exprience,
l'homme y
compris
bien
entendu, est parvenue la dtermination
de leur
ultime raison
d'tre (p.
14).
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4/7
Mtaphysique
19
Aprs avoir dcrit son projet, l'A. passe donc sa
ralisation.
Dans la
premire partie de
son ouvrage, il
dresse
une liste quasi
exhaustive
des
arguments
opposs
toute
mtaphysique
prtendant
tre un savoir. Il pourra, ainsi,
montrer
plus
aisment
que ces objections
n atteignent pas
la mtaphysique
esquisse
dans la deuxime
partie.
Hume, Kant, no-positivisme, marxisme
et
Heidegger sont passs
en
revue.
L'A. prsente des analyses
pertinentes
et bien documentes,
en
particulier
celles consacres
au no-positivisme. Il montre les liens
de
filiation
qui
lient
les doctrines
entre
elles. Toutes ont en
commun
un glissement
de
sens concernant la notion mme
de
mtaphysique.
Ainsi, l'auteur
de
L'enqute sur
l'entendement
humain ne garde
de
la mtaphysique
que le nom
en
le
donnant
l'analyse des limites
de
l'entendement humain.
Tout
ce qui
dpasse la
critique
de
l'entendement
n est que fausse mtaphysique. Le scepticisme de Hume sort ici
triomphant. Mais, entretemps, la
mtaphysique a
t
ramene
au type
de
savoir scientifique. Elle a
perdu
son sens
de
philosophie
de
l tre en
tant
qu'tre,
ce qui est
l'objet
propre
de
la mtaphysique et non
de
la
science. Hume
parle du
point de
vue
de
la
science, non de
la
philosophie.
Sa critique
de
la
mtaphysique est donc
un
coup d'pe
dans l'eau.
La critique de Hume
ne
prouve rien parce qu'elle dcoule d'une
thorie
simpliste
de
la
connaissance.
Elle
impressionna
nanmoins
Kant
qui
finit
par
penser
comme
Hume
que
la
mtaphysique-savoir
tait
impossible et
lui
substitua la mtaphysique-croyance. Mais, ici encore,
s'opre un glissement
de sens
concernant la nature
de
la mtaphysique.
Pour
Kant, en effet, celle-ci doit tre une
science.
Or, cette science
n'a
pas encore
t
favorise
du
sort
pour
entrer
dans
le
sr
chemin de
la
science (...). La raison s y trouve continuellement
dans
l'embarras
{Critique
de
la raison
pure,
Prface
de
la deuxime dition, p. 20).
En
outre, situation
aggravante
ses
adeptes sont
incapables de
se
mettre
d'accord sur
leurs
assertions. La
pluralit
des mtaphysiques,
pour Kant, rend la mtaphysique-savoir impossible. Cependant, crit
l'A.,
elle ne
prouve
rien.
Kant
glisse trop vite sur
l'histoire
de
la
philosophie, qu'il ne connat pas
dans
sa totalit. Il n'a pas
la
moindre
ide
d'une
mtaphysique qui ne
serait
pas
de
type wolfien, c'est--dire
rationaliste
ou a
priori De l il
dcoule que toute doctrine
mtaphysique
qui se fonde
sur
l'exprience n est pas
touche
par
la
critique
kantienne. Par ailleurs,
il est
digne de
remarque
que
les
checs passs
n'excluent pas les russites futures
de mme
que
la
pluralit
des rponses
n'exclut
pas la vrit
de
l'une d'elles (p. 33).
Kant rejoint Hume
en
ceci que tous
deux
apprhendent
la
philosophie
travers le
prisme
de
la
science.
Cela aboutit
la dissolution
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5/7
120
Comptes rendus
pure et simple
de
la philosophie. Il
faut voir
la cause
de cette
corruption de
la
philosophie
dans
ses liens avec les sciences particulires,
disait
. Gilson.
C'est
toujours
son
dtriment
qu'elle
emprunte
leurs
mthodes. Voil pourquoi, si l'on essaie d utiliser en mtaphysique le
critre
de
la vrit
scientifique,
on risque
seulement de prendre
la
mtaphysique pour une
croyance rationnelle comme
Kant,
ou
pour une
opinion
irrationnelle
comme Hume (p. 34).
Les critiques
de
la mtaphysique manant
de
Hume et
de
Kant ne
sont en ralit, on l'a vu, que les
critiques d'une
mtaphysique
de
type
rationaliste.
Il n'en va pas
autrement
des no-positivistes auquel
l'Auteur
consacre
un chapitre particulirement bien
inform.
Ceux-ci
arrtent
leur
regard Hegel,
Nietzsche
ou Heidegger. Mais, encore
une
fois,
leurs
objections
atteignent
un
type
particulier
de
mtaphysique,
non toute mtaphysique possible. Ils restent
tributaires
du prjug
kantien
selon
lequel la
mtaphysique, faute
d'tre
un savoir,
ne peut
tre qu'une
croyance.
Toutefois, ils se sparent de Kant par le
rejet
de
toute croyance.
Comme le no-positivisme, le marxisme
est
un vaste courant qui
fait
l'objet de
l'analyse
sagace de
l'Auteur. La vogue marxiste,
crit-il,
dont la philosophie
demeure secondaire,
est due
la
simplicit, voire
au simplisme, de sa thorie de
la
connaissance
et
de
son
ralisme.
Le marxisme
est
une grande
philosophie
parce qu'il a entran l'adhsion
d'un grand nombre
d'hommes.
La mthode dialectique sur
laquelle
s'appuie
le marxisme,
en
l'empruntant
Hegel,
prtend
infirmer
le
principe
de non-contradiction.
Hlas,
cette prtention
est fausse
car
ce n'est point
la
simultanit des contradictoires qui est admise (ici)
mais uniquement l'union des contraires (p. 99). Les
marxistes,
comme
les
hgliens,
confondent contrarit
et
contradiction.
Ils
croient
avoir
prouv l'invalidit du principe
de contradiction parce
qu'ils
se
sont
placs
dans
une perspective
telle
qu'ils peuvent
affirmer
l'unit des
contraires (p. 100). Leurs
propos
sur
la
contradiction ne laissent pas
de
surprendre.
Le tort
de
Hegel et
de ses
continuateurs est d'appeler
contradiction l'union des contraires dans une chose. Or la contradiction
absolue serait le dchirement
total,
l'anantissement immdiat de l tre
lui-mme.
Cette
ide
d'un anantissement
de
l tre n est-elle pas au
cur
de
la pense
de Heidegger?
Selon ce dernier, la fin
de
la philosophie
occidentale
a
commenc
pointer peu
aprs
son dbut. Il parle
d'une
fin initiale
{Qu'est-ce
que la
mtaphysique?, p.
95).
Ainsi Platon
fut
l'achvement
du
commencement {o.c,
p.
186) partir duquel
s'amora le dclin. Ce dclin n est-il pas li l'oubli
de
l'tre?
L'oubli
est essentiel
l tre.
L'tre s'oublie ds l'origine et
cet
oubli
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6/7
Mtaphysique
121
l'empche
de se constituer.
L'tre
selon Heidegger,
en effet, est
l'
Ouvert. Il s'ouvre, ds l'aube
de
la mtaphysique, comme (pum,
kyo
et
ikt). Et,
par
cette
ouverture,
il
chappe
lui-mme
pour
se
retrouver mconnaissable,
dans les tants.
L'tant, dans
lequel l tre
s'oublie, est
donc
la
ngation
de
l tre.
C'est
pourquoi
la
mtaphysique
s'interrogeant
sur
l'tant est un nihilisme. L'tant n est
tant
que grce
l'oubli
de l tre.
Sans l'tre (...) tout
tant
resterait dans la privation
d'tre
{Qu'est-ce que la mtaphysique?, p. 77).
Heidegger
prcise:
mais aussi bien mme cette dernire n est pas, comme abandon de
l tre,
un nant
nul,
s'il
est
vrai qu'il appartient
la
vrit de
l'tre
que
jamais
l'tre ne se dploie
sans
l'tant, que
jamais
un tant
n est sans
l'tre. L'abandon
de
l'tre,
c'est l effet
de
l'tre qui
s'oublie dans
l'tant.
C'est pourquoi
l'tant
n est
jamais
nul
:
c'est
l'tre barr,
c est--dire,
l'tre
qui
s'est
effac
en
s'affaissant
dans
l tant, en s'y
oubliant. Voil
pourquoi l'tre
est ce
qui a toujours
besoin d'tre remmor Tel est
le destin de
l tre, son histoire.
Si
la question
de
l'tre est
lie
au problme
de
la
dignit de
l'homme
et du
salut de l'humanit,
c'est
parce que les tants (les
hommes),
pour aider l'tre
se remmorer, devraient eux-mmes
tomber
dans
l'oubli
et
retourner ainsi leur vritable fondement.
La mtaphysique appartient donc la nature
de
l'homme. En la
dpassant,
c'est
l'homme que
l'on dpassera
: La pense pourrait bien
entraner
un
changement
de
l'essence
de
l'homme
{Qu'est-ce que la
mtaphysique ,
p. 26).
Cette mystique de l tre,
crit M. G. Kalinowski,
est sous-tendue par une
inexactitude
historique
et
par une outrance
philosophique. Heidegger,
demande-t-il,
aurait-il lanc
ses
griefs
contre
toutes
les mtaphysiques
s'il avait
frquent saint
Thomas
autant que
Kant
et Nietzsche?
Depuis
saint
Thomas
d'Aquin, en effet, le
premier
notre connaissance,
avoir distingu entre
Yesse
et Y
essentia,
en
affirmant
une diffrence relle entre
l'un et
l'autre
dans
tous les tants
contingents (p.
121),
on
peut
constater chez toute
une
ligne de
philosophes que Yesse n est point identifi l'ide. Or tout semble,
dans la pense
de
Heidegger, reposer sur
un glissement
inaperu
de
lui,
de
l tre
au
sens
de
esse
l tre
au
sens
de
ce
qui
est
{ens,
tant)
(p. 117).
L'tre,
pour
le
philosophe
de
Fribourg,
a
en
effet
une
essence.
Elle
consiste
dans la
prsence ou adestance, consistance,
subsistence,
continuit,
ad-venir. Autrement
dit,
par un
renversement
impens chez
l'Auteur,
l tant devient l'essence de l tre.
Heidegger
ne
distingue
pas entre le est constatant
le
fait d'tre
(est
existentiel)
et
le est attribuant un prdicat un
sujet (est
prdicatif) (p. 124). Cela nous montre que s'il
est
extrmement
pertinent
de
distinguer l tre {esse) et l tant
{ens),
encore faut-il
saisir
7/25/2019 impossible mtaphysique
7/7
122 Comptes
rendus
en quoi cette
distinction
consiste. La distinction thomiste s'appuie sur sa
philosophie de l tre conu comme
acte pur,
perfection des perfections,
qui
rien ne
manque
parce
qu'il
est
la
plnitude
de
ce
qui
est,
et
qui transcende par consquent les tants dont l'existence ne lui ajoute ni
ne
lui
enlve
rien.
Le
Sein
heideggerien diffre donc totalement
de
Yesse thomiste.
Il
s'oublie dans
les tants.
Peut-tre faut-il
voir
ici la
raison
pour laquelle
Heidegger se tait au fond
sur l'tre
(p. 128)
comme
le
constatait juste titre . Gilson.
Au terme
de ces
critiques
de
la mtaphysique, on peut donc
constater qu'elles
ne rendent pas dsespre a
priori
la tentative
d exposer, avec une rigueur analogue
la
rigueur scientifique, une
mtaphysique-savoir. C'est
dans
cette tche
que
l'A. s'engage
dans la
deuxime
partie
de
son
ouvrage.
Saint Thomas,
a-t-on
dit,
n'a
pas
crit
de
source
philosophique.
L'A. ambitionne
de
nous prsenter l uvre
philosophique
du docteur
anglique selon un
ordre
rigoureux. Cette
entreprise
ne
consiste
pas,
nous
avertit-il,
faire
du no
thomisme.
On
a affaire un no... isme
philosophique,
crit-il,
non
pas
l
o une
vrit se trouve reconnue
et reprise,
mais o
l'on
tente une synthse
factice
de
nova et vetera
dformant ces derniers
en
cherchant
les
moderniser
l'encontre de leur
esprit
au lieu d'aller de l'avant
partir
de
la
vrit
qu'ils contiennent
(p. 140). Nous
nous
trouvons donc
devant une uvre fidle l esprit authentique
de
la mtaphysique
thomiste, soucieuse
de
suivre le mouvement naturel
de
la
pense qui
rencontre le
rel pour s interroger
non
pas scientifiquement
mais
philosophiquement
son
sujet.
L'A.
concentre
son
attention
sur l tre
en s'inspirant
du
gnie d'Etienne Gilson. Puis, en s'interrogeant
sur
l'existence
de
tous les tres donns dans notre
exprience,
il affirme
l'existence de
Dieu et voit ce que l'homme peut en
savoir
et en
dire.
Ce
travail nous prsente donc
une esquisse de
la
mtaphysique
permettant de dire
ce
qu'elle
est et
comment elle se construit.
On
se
trouve devant une thorie
de
la
mtaphysique traant les grandes lignes
d'une
mta-mtaphysique. La mtaphysique peut, ds
lors, offrir
l'aspect d'un ensemble
de
questions et
de
rponses concernant
le
rel.
En
conclusion, on pourra
dgager
la spcificit
de l'ordre philosophique
dont le
questionnement diffre
des questions scientifiques. La
voie
alors
sera ouverte une recherche proprement mtaphysique
de
l explication
ultime
du rel
donn
dans
l'exprience.
L'A. ralise
pleinement son projet selon
nous. Ce faisant, il
montre
la
perenne
actualit
de
la
mtaphysique thomiste,
la
vigueur
et la
rigueur d'une pense susceptible de renouveler l'interrogation
philosophique et
d enrichir de sa profondeur
inpuisable la
recherche
contemporaine.
Herv
Pasqua.
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