« Discours de la Méthode » (Descartes) « Discours de la Méthode » (Descartes)
Type de discours et stratégies de lecture sur écran d'ordinateur, livre ...
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Type de discours et stratgies de lecture sur crandordinateur, livre lectronique et support papier.
Situation de lecture en Franais langue trangre : le casdes italophones apprenant le franais
Stefania Dei
To cite this version:Stefania Dei. Type de discours et stratgies de lecture sur cran dordinateur, livre lectronique etsupport papier. Situation de lecture en Franais langue trangre : le cas des italophones apprenantle franais. Linguistique. Universit de Franche-Comt, 2011. Franais. .
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00976916https://hal.archives-ouvertes.fr
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Universit de Franche-Comt
UFR des Sciences de lHomme, du Langage et de la Socit
Ecole Doctorale Langages, Espaces, Temps, Socits
LASELDI Laboratoire de Smiolinguistique, Didactique, Informatique
Types de discours et stratgies de lecture sur cran
dordinateur, livre lectronique et support papier
Situation de lecture en Langue Franaise : le cas ditalophones
apprenant le franais
Thse de Doctorat en Sciences du Langage, Didactique et Smiotique
prsente et soutenue publiquement par
Stefania DEI
Anne 2011
Sous la direction de Madame Marie-Josphe BERCHOUD Professeur lUniversit de Bourgogne
Thse soutenue le 8 avril 2011 devant un jury compos de : Monsieur Richard DUDA, Professeur l'Universit de Nancy 2, rapporteur Monsieur Christian DEGACHE, Professeur lUniversit Stendhal-Grenoble 3, rapporteur Madame Marion PERREFORT, Professeur l'Universit de Franche-Comt Monsieur Marc SOUCHON, Professeur Honoraire lUniversit de Franche-Comt
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Remerciements
Je voudrais remercier Madame le Professeur Marie-Josphe Berchoud, ma
Directrice de thse, pour ses encouragements constants.
Je tiens exprimer ma profonde gratitude et mes remerciements les plus
sincres Monsieur le Professeur Marc Souchon, qui a dirig cette thse,
pour m'avoir conseille et suivie tout au long de ce travail. Je le remercie
galement pour sa patience mise dure preuve.
J'exprime ma reconnaissance Sylvain Adami, Laurence Consalvi, Paula
Luis, Daniel Mathey et Chantal Mouzeler pour leur aide prcieuse.
Un grand merci ma famille et tous mes amis d'avoir t prsents.
Un grand merci galement aux tudiants qui ont particip cette tude.
5
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mes parents
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SOMMAIRE
Remerciements........................................................................................................ p3
mes parents..........................................................................................................p5
Sommaire................................................................................................................. p7
Introduction......................................................................................... p9
I. Le cadre gnral de la recherche............................................. p19
1.1. Notre contexte......................................................................................... p191.2. Prsentation de la recherche................................................................. p29
II. Concepts opratoires................................................................ p33
2.1. Les stratgies de lecture.........................................................................p342.2. Stratgies de lecture sur l'cran d'ordinateur et sur l'eBook..........p125
III. Mthodologie de la recherche...............................................p139
3.1. Questionnement de recherche............................................................ p1393.2. Hypothses............................................................................................ p1433.3. Prsentation de l'enqute.....................................................................p1443.4. Les outils d'investigation.....................................................................p1523.5. Le droulement de l'enqute...............................................................p1573.6. Les consignes.........................................................................................p160
IV. Analyse du corpus.................................................................. p161
4.1. Analyse des questionnaires pralables..............................................p1614.2. Analyse du questionnaire sur les stratgies de lecture
et les entretiens.....................................................................................p1674.3. Discussion des rsultats.......................................................................p405
Conclusion........................................................................................p433
Bibliographie....................................................................................................... p447
Tables des matires............................................................................................. p461
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Introduction
Epigraphe
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es .
Mais qui sera le matre? L'auteur ou le lecteur?P.N. FURBANK, Diderot, 1992. (cit par A. Manguel, 1998, pigraphe)
Le savoir, c'est ce dont nous sommes encombrs et qui ne trouve pas toujours une utilit. La connaissance, c'est la transformation d'un savoir en une exprience de vie (Carrire et Eco, 2009 : 73).
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Introduction
INTRODUCTION
Le frontispice d'Albert Drer pour la premire dition de la Nef des fous de Sbastien Brandt en 1494
L'ouvrage satyrique de S. Brandt publi en 1494 est une fresque
caricaturale de l'humanit qui est embarque sur un bateau symbolique,
toutes classes confondues. Plusieurs fous sont bord, symbolisant les folies
du monde et les faiblesses humaines : vices, pchs, erreurs, travers. Parmi
eux, l'auteur lui-mme, le bibliophile qui accumule les traits de sagesse sans
pour autant devenir plus sage.
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Introduction
Je suis bien fol de me fier en grant multitude de livres. Je dsire tousjours et appte livres nouveaux ausquelz ne puis rien comprendre substance, ne rien entendre. Mais bien les contregarde honnestement de pouldre et d'ordure, je nettoye souvent mes pulpitres. Ma maison est dcore de livres, je me contente souvent de les veoir ouvers sans rien y comprendre. (consult le 3 novembre 2009, http://bibliophilie.blogspot.com/2008/09/la- nef-des- fous-de-sebastien-brant-et.html)
Cette prsentation nous semble intressante pour introduire le sujet de
notre travail, la lecture et le lecteur. Le lecteur auquel nous nous intressons
ne ressemble pas celui de Brandt. C'est un lecteur particulier, un tudiant
italophone aux prises avec la lecture-comprhension de textes1 franais qui
relvent du discours du raconter et du discours de lexposer, sur l'cran
dordinateur, le livre lectronique et le support papier.
En effet Internet est devenu, en quelques annes grce au Web, une
rfrence incontournable comme outil de diffusion des savoirs et comme
outil de communication universel. En tant quoutil de savoir il est une
immense bibliothque, une gigantesque encyclopdie, une vaste librairie, un
organe de presse, une discothque, une vidothque En tant quoutil de
communication, c'est une vitrine aux potentialits considrables pour tous
ceux qui veulent transfrer et changer des savoirs grce aux forums, aux
listes de diffusion, au courrier lectronique et actuellement aux blogs,
facebook, twitter ou my space...
Le Web est capable de vhiculer des images, des photos, du son et de la
vido mais galement et surtout du texte. La gnralisation des supports
numriques pour lcrit secoue le monde de limprim rput, connu et
reconnu et conduit de profonds changements dans notre rapport lcrit.
Le Web ouvre un abme car lcrit investit toute une panoplie de secteurs.
Est-ce un rapport lcrit en tant quauteur, lecteur, libraire, diteur, 1 En ce qui concerne le terme texte nous nous rfrons ici au texte crit pour le
diffrencier du texte oral. (cf la section variable texte )
11
http://bibliophilie.blogspot.com/2008/09/la-nef-des-fous-de-sebastien-brant-et.htmlhttp://bibliophilie.blogspot.com/2008/09/la-nef-des-fous-de-sebastien-brant-et.htmlhttp://bibliophilie.blogspot.com/2008/09/la-nef-des-fous-de-sebastien-brant-et.html
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Introduction
distributeur, ou simplement utilisateur par exemple de blogs, de forums ou
d' autres rseaux sociaux ?
Dans le cadre de notre recherche, nous nous limiterons au rapport
lcrit en tant que lecteur d'abord parce que nos tudiants sont plutt
amens lire ; ensuite parce que, la suite de notre DEA 2, la lecture et les
stratgies de lecture sont encore au centre de notre rflexion vu l'importance
que revt la lecture non seulement du fait de l'infinit de documents crits
prsents sur le rseau mais galement cause des nouveauts
technologiques comme les tlphones iphone et le livre lectronique. Par
ailleurs la dcision de Google, en 2004, de numriser en six ans quinze
millions de livres3, montre bien l'enjeu commercial li au dveloppement
technologique.
Notre recherche sintresse donc aux stratgies de lecture utilises par
nos tudiants-lecteurs lors de la lecture-comprhension de textes
dominante narrative et de textes dominante argumentative sur deux types
de support : le papier et l'cran d'ordinateur. Dans ce cadre, dans la mesure
o nous nous positionnons du ct du lecteur, nous observons quau-del de
lcran dordinateur, un autre appareil technologique est en train de chercher
un crneau sur le march : le livre lectronique4.
L'eBook va-t-il varier les stratgies de lecture-comprhension ? Quel
avenir peut-on envisager pour ce nouveau support de lecture ? Avec Internet
et ce nouvel outil, peut-on imaginer qu laube du XXIme sicle, lcran va
2 S. Dei, Stratgies de lecture sur cran et sur papier et comptences procdurales de type navigation, 2001.
3 Le Monde, 21 aot 2009, rubrique Des livres - t , p. III. Avec son programme recherche de livres , Google a pour objectif de rendre accessible tous le maximun de livres. En Amrique, les dirigeants d'Oxford ont fait numriss exclusivement les volumes du XIXe sicle ; en Europe seuls les textes tombs dans le domaine public seront numriss par Google. Des maisons d'dition galement comme Vrin, L'Harmattan, Le Petit Fut ou Champ Vallon ont conclu des accords pour numriser gratuitement leurs titres.
4 Nous verrons dans la section Le livre lectronique, le livre numrique, l'e-paper en quoi consiste cet appareil.
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Introduction
remplacer le papier ? Le papier est-il en train de vivre ses dernires annes et
par consquent le livre papier galement ?
Notre hypothse centrale est la suivante : les genres textuels ainsi que les
supports modifient les stratgies de lecture.
La lecture-comprhension
implique des stratgies
pour lire des textes dominante argumentative et des textes dominante narrative
sur cran et support papier sur crans et support papier
(ordinateur) (journaux) (eBook et ordinateur) (livre)
Nous analyserons les entretiens et les questionnaires des tudiants qui
ont particip cette exprience pour voir si oui ou non ou dans quelle
mesure les stratgies de lecture-comprhension varient. Nous ferons un
excursus rapide sur l'histoire des supports de l'crit et de la lecture. Nous
prendrons en compte galement les stratgies de lecture-comprhension, les
genres textuels, le rle de la mmoire, l'ergonomie.
Mais revenons sur la gravure sur bois de Drer : cet homme assis dans
un bureau-bibliothque, entour de livres, coiff d'un bonnet de nuit et
portant des (besicles) lunettes5, symbole du savant. Au-del de la
signification de cette reprsentation, la folie de l'rudit, ce dessin voque en
nous des mots comme l'ergonomie de la lecture, le lieu de la lecture, la
lecture studieuse ou la lecture d'agrment, les genres textuels, l'importance
de la lecture, la relation crivain/lecteur, l'investissement du lecteur dans
5 Les lunettes sont apparues probablement vers la fin du XIIIe sicle mais le vrai inventeur est inconnu. La premire reprsentation d'un homme avec des lunettes est le cardinal Hugo de Saint-Cher peint par Tommaso da Modena en 1352. (A. Manguel (1998), Histoire de la lecture, Actes du Sud : 346)
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Introduction
l'ouvrage qu'il est en train de lire Nous verrons brivement si oui ou non
le support gnre de nouvelles formes textuelles ; nous mettrons laccent sur
les pratiques de lecture de nos tudiants-lecteurs dans lacte de lire sur
support cran d'ordinateur, l'eBook et le papier car nous sommes convaincue
que le support, lcriture et les pratiques de lecture sont intimement lis. Tels
sont les principaux sujets de rflexion qui mriteront toute notre attention au
cours de ce mmoire.
Notre travail de recherche se situe dans un vaste mouvement en
volution du point de vue technologique qui investit non seulement notre
manire de nous rapporter aux supports mais investit toute notre culture.
Notre travail est trs centr, restreint, mais il sinscrit sur un axe historique
culturellement ouvert, dans une rflexion globale profonde qui doit nous
amener considrer les effets de cette rvolution permanente sur notre faon
dtre en tant que personne, en tant que sujet appartenant au monde, sur
notre rapport au monde. Il pose des problmes plus gnraux de
transformation culturelle et civilisationnelle.
Toutes les technologies que nous avons utilises ont transform notre
manire de vivre mais il a fallu beaucoup de temps pour que leurs effets se
fassent ressentir.
Les technologies que communment nous appelons Internet ne peuvent
tre spares de la manire dont fonctionnent notre culture et notre socit.
Ce sont des technologies qui conditionnent notre vision du monde, qui
modifient notre quotidien et notre relation ce qui nous entoure. Sur ces
technologies est en train de se dessiner la vie contemporaine. Leur volution
a des impacts immdiats sur nous et sur nos relations avec les autres, sans
oublier, que la manire dont chacun de nous les peroit, reste fondamentale.
Il a fallu des sicles l'criture pour atteindre des milliards
d'utilisateurs ; pour la presse, les dlais ont t plus rapides ; quant la
tlvision, cela a t une affaire de dcennies ; et pour lInternet, sa diffusion
s'est faite en quelques annes seulement. Cette diffusion rapide des
nouvelles technologies nous oblige, comme le dit Eco,
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Introduction
un rythme insoutenable de rorganisation continuelle de nos habitudes mentales () et implique l'acquisition d'un nouveau systme de rflexes, lequel exige de nous de nouveaux efforts et cela, dans un dlai de plus en plus court (2009 : 42).
Nous aurons des objets de plus en plus petits et de plus en plus
puissants et connects qui coteront de moins en moins cher. De ce fait, plus
les objets technologiques seront performants, plus la demande de
connectivit sera importante puisque forcment ces appareils numriques
ont besoin dtre connects d'autres.
Nous sommes tous des papyrophages parce que nous avons grandi dans
un monde qui fondait ses certitudes les plus solides sur le papier des livres
et des journaux. l'heure actuelle, laugmentation des tirages papier et une
production de papier sembleraient confirmer et continuer cette tendance.
Mais nous ne pouvons pas ne pas reconnatre que donner des informations
sur papier est, l'heure actuelle, beaucoup plus coteux produire et
transfrer physiquement alors qu'il existe des alternatives beaucoup plus
efficaces. Le papier prsente des limites importantes : il ne peut tre mis
jour facilement ; il faut plus de temps pour trouver l'information qui nous
intresse ; il est encore plus difficile de trouver l'information qui nous
intresse mais dont nous ne connaissions pas l'existence. Ces quelques
exemples montrent comment notre culture est en train de changer. Le public
a chang, l'approche cognitive a volu ainsi que le besoin d'informations.
Cette tendance est dynamique : au fur et mesure que plus de personnes
s'approchent de ce nouveau modle, que le maniement de ces nouvelles
technologies devient de plus en plus facile (toucher du bout du doigt un
cran pour regarder une vido, couter de la musique ou lire un livre)
alors que naviguer, cela s'apprendle besoin de papier diminue.
Les livres lectroniques en sont le tmoignage direct. Aprs plusieurs
faux dparts du livre lectronique6, avec l'arrive sur le march des premiers
6 Voir la section Brve histoire des supports de lcrit .
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-
Introduction
numrisation du livre a commenc7.
En effet si le support papier ou disque se vend, semble-t-il, de
moins en moins, quel sera l'avenir pour le produit culturel? Sera-t-il plus
difficile vendre? Les dbats auxquels nous assistons sur les copyrights
pour les ditions numriques, les tlchargements de musique, de films, etc.
animeront les dbats sur ces sujets 8. Cette volution pose des problmes en
terme de rtributions pour le journaliste ou pour l'auteur, l'diteur ou le
producteur de disques. S'ouvre ainsi une dialectique entre deux cultures
diffrentes : d'un ct l'exprimentation de nouveaux modles industriels
d'organisation avec des fermetures, des restructurations, des rductions de
personnel qui iront dans le sens d'une recherche de nouvelles opportunits.
Mais ceci nous loigne de nos propos.
Finalement ces grandes corporations que sont Google, Amazon,
facebook sont des entreprises prives qui grent des milieux trs dlicats de
notre socit contemporaine. C'est une ralit qui nous est impose par les
vnements, rapidement, cest une situation dont nous n'avons pas encore
pris les mesures.
L'histoire de la lecture et l'histoire du livre dcoulent naturellement de
celles de l'crit et des critures lesquelles dcoulent tout aussi naturellement
de celle de l'acquisition d'un langage articul, puis de l'histoire des langues.
Cela a dtermin toute notre culture : la lecture est fortement lie au
dveloppement technologique, la (techn). Le livre est un support
d'inscription des textes qui est en train de se mtamorphoser sous nos yeux
avec l'arrive des supports numriques. L'actuelle dmatrialisation du livre,
comme contenant, et sa volatilit, comme contenu, questionnent ce pass
fondateur, en tout cas dans le sens de la prospective du livre et de l'dition et
constituent de vritables enjeux civilisationnels. Certes, notre sujet est trs
limit mais il est extrmement vaste parce quil touche des ralits
7 Pour les avantages et dsavantages de l'eBook, voir notre chapitre Brve histoire des supports de lcrit .
8 Un exemple en est l'article soumis nos apprenants : Internet, crativit et finance .
16
-
Introduction
limit mais il est extrmement vaste parce quil touche des ralits
complexes, tant donn qu'il a affaire avec la technologie au sens large du
terme.
Ces considrations sur le dveloppement des nouvelles technologies
sont faites en gardant l'esprit que nous vivons dans une socit occidentale
et que ces nouvelles technologies sont accessibles au plus grand nombre.
L'objectif de raliser un village mondial n'a pas encore t atteint. Une
grande partie de la population mondiale est encore dans l'impossibilit
d'avoir un accs facile aux outils informatiques et numriques, except les
privilgis.
Notre premier chapitre concernera le cadre institutionnel dans lequel
nous travaillons et o a t ralis le recueil des donnes pour la constitution
de notre corpus. Il dcrira le Centre o nous travaillons, les cours tels qu'ils
sont organiss, le rle des enseignants.
Notre deuxime chapitre prendra en compte notre balisage conceptuel.
Il mettra d'abord l'accent sur les variables qui influencent les stratgies
(terme que nous prciserons) lors de la lecture-comprhension. Nous avons
distingu trois variables principales : la variable lecteur, la variable texte et la
variable support.
Nous identifierons les structures et les processus qui agissent sur le
lecteur lors de la lecture/comprhension d'un texte crit.
Pour ce qui est de la variable texte, nous essaierons de dfinir ce qu'est
un texte et ce qu'est un genre textuel, tant donn qu'il s'agit de notions
difficiles prciser : elles se prsentent comme des nbuleuses et font lobjet
de dfinitions diverses.
Pour les genres textuels, nous avons choisi de soumettre nos
informateurs des textes dominante argumentative et des textes
dominante narrative. Nous expliquerons les raisons qui ont dict notre
17
-
Introduction
choix.
Nous aborderons ensuite la variable support. Nous nous intresserons,
au passage, au rle que joue l'ergonomie sur la reconstruction du sens de
textes en FLE.
Nous passerons ensuite aux stratgies de lecture sur cran. Nous
prsenterons le rle que joue l'hypertexte dans la (re)construction du sens.
Nous essaierons de dfinir les termes interactivit et interaction .
Le troisime chapitre concernera la mthodologie de la recherche. Nous
ferons le point sur notre questionnement de recherche et les hypothses que
nous avons mises. Nous exposerons le droulement de notre enqute en
prsentant nos informateurs ainsi que les textes que nous leur avons soumis.
Nous mettrons en avant les outils que nous avons utiliss pour le recueil des
donnes, savoir diffrents types de questionnaires et un entretien.
Le quatrime chapitre prendra en compte l'analyse des questionnaires et
de l'entretien. Pour ce faire nous analyserons les donnes, recueillies par
entretien et par questionnaire, de chaque informateur.
Nous terminerons par une discussion des rsultats et la conclusion.
18
-
Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
I. Le cadre gnral de la recherche
1.1. Notre contexte
1.1.1. Prsentation de linstitution
Le Centro Linguistico di Ateneo (CLA) de lUniversit de Florence dans
lequel nous enseignons, a t cr en 1981 pour que tous les tudiants des
UFR scientifiques puissent avoir des cours de langue.
Nous sommes enseignant-lecteur au Centro Linguistico di Ateneo
(C.L.A.) de lUniversit de Florence en Italie. Le Centre a t cr au dbut
des annes 80 aprs la rforme universitaire qui prvoyait la cration de
Centri Linguistici afin que tous les tudiants des U.F.R. scientifiques, qui
ne prvoyaient pas de cours de langue institutionnels, puissent apprendre
les Langues Vivantes Etrangres (LVE). Au dbut des annes 80 il ny avait
pas de sige centralis o avaient lieu les cours mais un seul sige
administratif. Les cours taient dispenss dans les U.F.R. qui avaient fait une
demande de lecteurs pour lenseignement des langues. Dans notre cas nous
avons t recrute la Facult darchitecture pour assurer les cours de
franais de spcialit ainsi que lenseignement de langue proprement dit. La
centralisation des cours dans un seul sige a t laffaire de plusieurs annes.
Actuellement les cours ont lieu, pour la plupart, la Rotonde du
Brunelleschi bien que dautres aient encore lieu dans des siges
dcentraliss.
Les langues enseignes sont langlais, le franais, lallemand, lespagnol,
larabe, le japonais, le portugais, le roumain, le russe, le chinois, lhbreu
moderne. Litalien y est enseign mais seulement aux tudiants qui viennent
en Italie dans le cadre des changes ERASMUS/SOCRATES.
Pour prsenter notre contexte, ci-dessous une capture dcran
panoramique sur des activits proposes par notre Centre de Langues.
Nous nous attarderons sur lorganisation des cours et des preuves de
19
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
connaissance de la langue.
Comme le montre le tableau ci-dessous, nous avons deux types de
formation : une FORMATION et une formation VERIFICA della conoscenza
linguistica (CONTRLE de connaissance linguistique).
Les cours, les sminaires et les sances de conseil relvent de la
FORMATION ; les preuves de connaissance de la langue relvent de la
formation CONTRLE de connaissance linguistique.
Pour ce qui est de la FORMATION, celle-ci intgre plusieurs moments
de formation :
- en premier lieu une Orientation qui a lieu avec un enseignant
- la Sance de conseil qui aide dfinir les objectifs, conseiller du
matriel et commencer un parcours de travail en autonomie
- les Sminaires qui servent approfondir des stratgies de travail ou
les aspects plus difficiles du franais
20
-
Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
- les Travaux Pratiques dans la salle multimdia
- les Ateliers qui prsentent des aspects de la culture et de la langue
franaises
- les Tandem, un travail en coopration avec des tudiants franais
la mdiathque
- le Cours proprement dit pour tous ceux qui prfrent tre guids
rgulirement.
1.1.2. Les cours
Les cours sont programms de faon ce que les tudiants puissent
suivre un parcours en progression tout au long de lanne.
Le CLA organise des Cours Praxis et des Cours Spciaux.
Ces modules ont lieu dans des salles avec quipement multimdia et ne
sadressent qu un petit groupe de 16 ou 18 tudiants.
Le CLA organise des cours tout au long de la journe, de 8h30 20h30.
Tous les cours sont programms sur 30 heures et peuvent se drouler sur
o 10 semaines cycle extensif raison de trois heures par
semaine (cycles dautomne, dhiver, de printemps)
o 5 semaines cycle intensif raison de six heures par semaine
(cycles dautomne, dhiver, de printemps).
Il y a galement des cycles de trois semaines (le cycle avant lautomne)
ou de quatre semaines (cycle dt).
Ltudiant peut sinscrire ces cours daprs ses besoins et ses rythmes
dapprentissage. Au-del des 30 heures en prsentiel, le cours prvoit 45
heures de travail rpartir entre les activits proposes par le Centro
(sminaires, ateliers, tandem, laboratoire, travaux pratiques etc).
Cette organisation permet aux tudiants de suivre des cours de langue
sur des priodes plus courtes vu que ces cours ont lieu paralllement leurs
cours la facult ainsi que de suivre des cours de langue dans des priodes
21
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
moins charges pour eux. Elle permet aux tudiants, daprs leurs exigences,
dalterner des cycles intensifs des cycles extensifs, de faire une pause
entre un cycle et lautre, de faire plus d'un module sils le dsirent.
Le CLA propose deux types dinscription la formation Praxis,
linscription de type 1 et linscription de type 2.
Linscription de type 1 : linscription la Mdiathque, qui est le Centre
de ressources du CLA, permet
o daccder la mdiathque
o de demander une sance de conseil
o de frquenter les sminaires
o de suivre les TP
o de frquenter les ateliers
o de participer aux tandem
o de passer le certificat de connaissance de la langue
o de participer au laboratoire de prparation aux preuves de
passation de connaissance de la langue de son UFR
Linscription est valable six mois et cote 58 euros pour les usagers
externes ; 16 euros pour les internes (tudiants, personnels de lUniversit ou
quivalents). Elle est gratuite pour les tudiants qui sont inscrits aux cours
de langue.
Linscription de type 2 : linscription au Cours
Linscription au cours permet, pendant 3 mois,
o daccder la mdiathque
o de demander une sance de conseil
o de frquenter les sminaires
o de suivre les TP
o de frquenter les ateliers
o de participer aux tandem
o de passer le certificat de connaissance de la langue
o de participer au laboratoire de prparation aux preuves de
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
passation de connaissance de la langue de son UFR
Les usagers internes paient
36 euros pour les cours Praxis jusquau niveau B1.
52 euros pour les autres cours et cours spciaux.
Les usagers externes paient 180 euros pour tous les cours.
Les sances de Conseil sadressent aux tudiants qui dsirent atteindre
des objectifs personnels prcis en peu de temps, par exemple un sjour dans
un pays francophone qui aura lieu sous peu ou la prparation dun
concours. Elles sadressent galement tous ceux qui ne peuvent frquenter
le cours en prsentiel en raison de leur emploi du temps.
Lors des rencontres individuelles qui durent 30 minutes chacune
environ, lenseignant aide ltudiant dfinir ses objectifs, trouver le
matriel le plus adapt et enseigner des stratgies dapprentissage. Les
sances de conseil ont lieu la Mdiathque.
Il est ncessaire de rserver lavance les sances de conseil.
Pour ce qui est de la formation Contrle des connaissances linguistiques,
le CLA organise
1) des cours de prparation aux preuves pour les niveaux A2, B1, B2
pour les tudiants qui ont dj une connaissance de base du franais. Le
cours prvoit six rencontres de deux heures avec, en complment, une
formation en ligne ;
2) des cours Access pour les niveaux A2, B1, B2 pour tous les
tudiants qui ont besoin dune remise niveau. Il sagit de 10 rencontres de 3
heures par semaine avec, en complment, une formation en ligne.
1.1.3. Bref historique du Contrle de connaissance de la
langue
Depuis 2001, au fil des annes, des rformes sont survenues dans les
curricula des tudiants au point, qu lheure actuelle, tous les tudiants
23
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
doivent passer des tests de langue pour obtenir leur diplme. Chaque UFR
fixe le niveau de connaissance de la langue que ltudiant doit atteindre et
qui peut varier du niveau A2 au niveau B2 du Cadre Europen Commun de
Rfrence (CECR). En gnral, les tests prvoient des preuves de
comprhension orale et de comprhension crite. Mais les UFR peuvent
dcider de ne demander que des tests de comprhension crite pour le
niveau A2. Ces tests se font sur ordinateur. Les tudiants fixent un rendez-
vous pour tel jour telle heure. Sils ratent leur preuve, ils doivent attendre
deux mois pour la passer nouveau.
Ces tests revtent une telle importance (souvent les tudiants ne peuvent
soutenir la date prvue car ils nont pas russi leur test de connaissance de
la langue) que certains cours et activits sont organiss tout au long de
lanne pour prparer les tudiants cette preuve. Au-del des cours
mentionns plus haut, un laboratoire, laboratorio , est prvu en libre accs
pour les tudiants qui doivent se prparer cette preuve. Ce laboratoire a
lieu une fois par semaine. Les tudiants viennent sans prendre rendez-vous
soumettre leurs difficults, poser des questions et faire des travaux
pratiques. Le conseiller leur proposera des activits ciblant leur objectif.
Nous pouvons parler dun laboratoire de TP qui a comme objectif la
prparation/russite du test de connaissance de la langue demand par les
UFR.
Nous avons remarqu que les tudiants napprcient pas que les
preuves se fassent lordinateur, car ils ont plus de difficults car lcran
limite lempan visuel. cet effet, les enseignants qui crent les tests
choisissent une police plus adapte lcran, verdana, et prsentent le texte
en marquant bien les paragraphes, pour permettre un meilleur reprage,
dans le texte. En effet le texte ne comprend ni image, ni intertitre comme sur
le support papier. Les questions mmes ont souvent un ordre chronologique,
au fil du texte, pour viter des dfilements trop frquents.
24
-
Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
1.1.4. La Mdiathque
La Mdiathque C.A.A.L. (Centro per lApprendimento Autonomo delle
Lingue) est ouverte du lundi au vendredi de 9h00 18h30.
Elle offre plusieurs activits :
1) Des parcours autonomes pour lapprentissage des langues avec
laide dun conseiller linguistique. Ce service sadresse aux tudiants qui,
pour des problmes dhoraire, ne peuvent frquenter les cours en classe ou
qui dsirent atteindre rapidement un niveau suprieur au leur tout en
frquentant les cours en prsentiel.
Les tudiants peuvent accder tout le matriel prsent dans la
mdiathque o se trouvent des laboratoires quips pour lapprentissage
autonome des langues :
une hmrothque/bibliothque o lon peut lire les
magazines les plus connus et environ 11.000 livres
deux salles pour couter plus de 1600 cassettes audio
deux salles quipes pour regarder plus de 2100 cassettes vido
et des chanes de tlvision trangres
deux laboratoires quips dordinateurs pour faire des
exercices et visionner plus de 250 CD-Rom/logiciels et pour utiliser
les programmes de communication tlmatique dans le cadre des
cours institutionnels.
2) Des sances de conseil
3) Des ateliers organiss pour prsenter des aspects de la culture, de la
musique, de la littrature, du cinma, de politique de chaque pays.
4) Des Tandem pour permettre aux tudiants de parler la langue
quils tudient . Un change linguistique entre des tudiants trangers qui
frquentent le CLA pour apprendre litalien - dans notre cas des tudiants
francophones - et des tudiants italiens.
5) Des Laboratoires pour permettre aux tudiants de prparer leurs
preuves de connaissance de la langue.
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
1.1.5. Le rle des enseignants-lecteurs
Les activits sus-mentionnes sont toutes assures par les enseignants -
lecteurs mmes. Les lecteurs soccupent galement
-dlaborer des tests pour les preuves en ligne demandes par les
diffrentes U.F.R. scientifiques de lUniversit de Florence
-de penser le contenu de la page Web du C.L.A. pour ce qui
concerne le franais en ligne
-de faire passer des examens dans les siges des U.F.R. qui le
demandent. Il arrive quelquefois de faire passer des examens des
dtenus qui ont dcid de poursuivre leurs tudes
-de prparer les preuves pour les certifications de connaissance de la
langue qui ont lieu deux fois par an, en juin et en dcembre et de faire
passer ces preuves
-de produire du matriel didactique pour lautoapprentissage ;
-de commander les livres/magazines etc
-de prparer les fiches pdagogiques qui accompagnent les films, les
livres, les cassettes vido
Alors que les autres langues se partagent le travail parce que les lecteurs
sont en grand nombre, vingt-quatre pour langlais par exemple, les trois
enseignants lecteurs de franais soccupent un peu de tout.
Depuis 2007, nous nous occupons galement de la conception didactique
de la plateforme Moodle pour donner la possibilit aux tudiants de suivre
un parcours formatif pour la prparation aux tests demands par les UFR.
Personnellement, nous nous occupons des activits pour amliorer la
comprhension orale. Ces activits ne prvoient pas exclusivement des
exercices de comprhension mais veulent faire apprendre, par le biais de
consignes, de nouvelles stratgies pour une meilleure comprhension orale.
Depuis janvier 2008, notre statut administratif a chang. Nous sommes
toujours des enseignants-lecteurs mais avec un statut dadministratif. Nos
26
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
activits nont pas chang pour autant9. Les tches restent les mmes, notre
rle aussi, mais nous ne sommes plus dans la catgorie administrative des
professeurs.
1.1.6. Dfinition du niveau des tudiants
Dfinir le niveau de comptences langagires d'un tudiant est assez
alatoire. Nous savons qu'except les niveaux dbutants et l encore le
terrain est dlicat pour affirmer que les dbutants ont tous un mme
terrain vierge - il est difficile d'valuer avec prcision les savoirs faire
dans les activits de rception, de production, dinteraction et de mdiation.
Dans notre institution les tudiants font une autovaluation avant de
s'inscrire en classe de langue. Pour les aider, les enseignants assurent des
permanences qui sont en libre accs et les tudiants qui le dsirent peuvent
s'y adresser. Au dbut des cours, le professeur peut faire des changements et
dplacer les tudiants dans une classe de niveau suprieur ou infrieur, s'il y
a encore des places disponibles dans ces classes et avec l'accord des
tudiants. Notre classe de niveau B2 tait constitue d'tudiants B2 et B2
faible, c'est--dire plutt B1. Les plus faibles n'ont pas t dplacs d'une
part parce que les tudiants ont dclar prfrer faire un effort pour suivre le
cours, d'autre part parce que les cours B1 taient complets. Pour tablir ces
niveaux, nous avons fait rfrence au CECR. Le CECR pour les langues a
justement t cr pour dfinir avec un maximum de prcision des
objectifs immdiatement valables aux regards des besoins des apprenants et
ralistes du point de vue de leurs caractristiques et des moyens
disponibles (2001 : 5). Il propose ainsi des rfrences pour une
valuation, un apprentissage et un enseignement communs des langues. Il
propose dinclure, parmi les activits dites de rception, lcoute et la
comprhension de loral ainsi que la lecture et comprhension de lcrit.
Vu lobjet de notre recherche, la (re)construction du sens de textes crits,
9 Voir ce sujet notre DEA, 2001.
27
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
nous dfinirons les comptences ncessaires aux activits de comprhension
de lcrit, tablies par le CECR.
Pour la comprhension gnrale de l'crit le CECR indique que
lapprenant de niveau B1 peut lire des textes factuels directs sur des sujets
relatifs son domaine et ses intrts avec un niveau satisfaisant de
comprhension . Lapprenant de niveau B2 doit tre mme de lire avec
un grand degr d'autonomie en adaptant le mode et la rapidit de lecture
diffrents textes et objectifs et en utilisant les rfrences convenables de
manire slective. Il (doit) possder un vocabulaire de lecture large et actif
mais pourra avoir des difficults avec des expressions peu frquentes
(2001 : 57).
Le CECR propose diffrentes activits de lecture parmi lesquelles
- lire pour s'orienter
- lire pour sinformer et discuter
- lire et suivre des instructions
- lire pour le plaisir et dautres.
Nous retiendrons lire pour s'informer et discuter qui inclut la
comprhension de textes argumentatifs.
Quant la nouvelle, nous voudrions souligner que dans le CERC, lire
des oeuvres littraires, rentre dans la comprhension gnrale .
Pour les activits lire pour sinformer et discuter, le Cadre prcise
que lutilisateur de la langue de niveau B1 peut identifier les principales
conclusions d'un texte argumentatif clairement articul ; peut reconnatre le
schma argumentatif suivi pour la prsentation d'un problme sans en
comprendre ncessairement le dtail ; peut reconnatre les points
significatifs d'un article de journal direct non complexe sur un sujet
familier (2001 : 58).
Lutilisateur de la langue de niveau B2 peut obtenir renseignements,
ides et opinion de sources hautement spcialises dans son domaine ; peut
comprendre des articles spcialiss hors de son domaine condition de se
rfrer un dictionnaire de temps en temps pour vrifier la comprhension ;
peut comprendre des articles et des rapports sur des problmes
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-
Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
contemporains et dans lesquels les auteurs adoptent une position ou un
point de vue particulier (2001 : 58).
Nous avons donc pris comme rfrence le CECR pour encadrer le
niveau de nos tudiants. Tous nos informateurs suivaient des cours de FLE
de niveau B2 au CLA sauf Francesca. Lvaluation des niveaux a t ralise
lors dentretiens avant le commencement des cours, comme il advient
rgulirement dans notre institution.
1.2. Prsentation de la recherche
Quelles que soient ses multiples fonctionnalits, l'ordinateur avec son
cran, reste toujours et surtout une machine o chacun, la plupart du temps,
est amen lire. Mme avec l'volution de la communication plus directe
avec l'avnement des social networks , les sites de rencontre etc., les
technologies de l'information et de la communication sont des technologies
de l'crit. Nous sommes donc amens lire.
Dans notre domaine, celui de la didactique, de plus en plus de revues
sont publies en ligne et de plus en plus d'enseignants de langue trangre
utilisent Internet comme un outil complmentaire leurs cours, car on
trouve effectivement sur le rseau un foisonnement de tout . En ce qui
concerne la littrature, il suffit de constater la quantit d'uvres littraires
prsentes sur la toile.
Dj pour notre DEA (2001), nous nous tions rendue compte que les
inforoutes taient une ressource richissime pour l'enseignement du FLE.
Nous nous tions pos la question de voir comment notre apprenant
dambulait sur la Toile la recherche d'informations concernant un sujet et
comment l'hypertexte pouvait influencer la (re)construction du sens. Nous
nous tions pos galement la question de voir si et comment les stratgies
de lecture changeaient face au support utilis pour la prsentation
d'informations.
Nous avions constat que l'hypertexte permettait nos
29
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Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
cyberapprenants une grande flexibilit d'organisation de l'espace en
tenant compte des liens proposs par le concepteur des sites Web. En faisant
abstraction de la libert limite dans laquelle l'internaute volue, le rcepteur
peut (re)construire l'nonc de l'metteur en organisant les informations
selon son propre gr. Dans l'hypertexte chaque apprenant avait pris son
chemin d'aprs les liens qui lui taient proposs et avait pu, au hasard du
maniement de la souris, effectuer le parcours qu'il dsirait, d'aprs ses
intrts, ses objectifs, son temps... Pour les textes plus longs, nos
informateurs avaient prfr les imprimer. En ce qui concerne la lecture sur
cran, deux facteurs surtout entravaient la reconstruction du sens :
lergonomie (la position du corps, l'cran qui limite l'empan visuel, la
moyenne ou haute rsolution des crans ) et l'hypertextualit (textes sans
continuum de l'un l'autre ce qui rend le rapprochement des ides plus
malais si celles-ci se trouvent exprimes dans des passages loigns.
Les conclusions de notre DEA nous ont amene nous demander ce
qu'il en tait des genres de textes.
C'est la raison pour laquelle, dans la prsente recherche, nous avons
choisi des textes dominante narrative et dominante argumentative. On
peut trouver de plus en plus d'uvres littraires sur le web (BNF, Google,
etc.). C'est le nouveau dfi. Une quantit indfinissable duvres littraires
sur le web sont gratuites ou payantes. Les nombreuses bibliothques en
ligne permettent d'acheter et de tlcharger les livres qui nous
intressent....Cette nouvelle opportunit est galement utile pour nos cours.
Nous avons choisi les textes d'opinion journalistiques car
l'argumentation tait le sujet du cours que suivaient les tudiants participant
notre recherche. Nous avons galement constat que nos tudiants lisaient
de nombreuses uvres littraires dans leur langue maternelle mais peu en
franais.
Les enseignements distance via les plateformes (Moodle, Ganesha,
Acolad...) se sont dvelopps considrablement. Les enseignants sont de
plus en plus sollicits mettre des cours en ligne sur Moodle, ou, comme
30
-
Chapitre I : Le cadre gnral de la recherche
c'est notre cas, des activits pour aider les tudiants prparer leur test de
niveau de connaissance de franais, demand par leur UFR d'appartenance,
sans lequel ils ne peuvent prendre leur diplme. Ce test prvoit une
comprhension crite et orale.
Quelques informateurs que nous avons sollicits pour notre thse
avaient, l'poque de notre DEA (2001), dix, douze, quinze ans. Nous nous
sommes donc pos la question de savoir si une gnration qui avait grandi
avec Internet avait avec ce dernier le mme type dapproche. Auraient-ils
plus de familiarit? Nous voulions constater, s'il y avait des changements de
stratgies lorsqu'ils abordaient une activit de lecture en franais langue
trangre et en l'occurrence de quels changements il s'agissait.
De plus l'apparition sur le march grand public du livre lectronique a
t pour nous un nouveau questionnement. Cet eBook que les producteurs
cherchent rendre le plus possible semblable au livre papier va-t-il
influencer les stratgies de lecture?
Etant donn la complexit du sujet que nous abordons, nous avons
slectionn un certain nombre de concepts sur lesquels nous allons nous
appuyer tout au long de notre thse.
Nous exposons d'abord les outils conceptuels les plus frquents qui ont
trait la lecture pour passer ensuite la mthodologie de la recherche,
l'analyse du corpus et la conclusion.
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Chapitre III : Mthodologie de la recherche
III. Mthodologie de la recherche
3.1. Questionnement de recherche
Nous avons choisi dlibrment de proposer aux tudiants deux genres
textuels qui relvent l'un du genre textuel narratif, le conte/nouvelle, l'autre
du genre textuel journalistique, l'article d'opinion. Nous avons choisi
d'opposer volontairement deux archtypes discursifs, celui du raconter et
celui de l'exposer, selon la terminologie de Bronckart, deux types de discours
trs diffrencis.
En effet avec la nouvelle nous entrons dans un univers o l'auteur
invente un monde o les incidents sont mis en relation les uns avec les
autres pour crer une intrigue. La narration prvoit de planter un dcor, de
faire des portraits , autrement dit tout un monde fictionnel dcouvrir par le
lecteur et que le lecteur recre d'aprs sa culture et ses affects. Nous sommes
dans le cas de la 'nouvelle' narrative qui raconte une histoire qu'Adam
distingue de la 'nouvelle' non-narrative dpourvue d'intrigue (1996 : 77).
Il appelle cette dernire la nouvelle-instant qui correspond un moment
voqu et au comportement adopt par le ou les personnages concerns.
Nous avons choisi des nouvelles du XIXme et du XXme sicles qui
s'inscrivent fondamentalement dans un genre narratif.
Pour ce qui est de la langue utilise dans les nouvelles que nous avons
choisies, nous sommes consciente qu'elle est diffrente d'aprs les poques.
Pour le XIXme sicle, c'est une langue plus date. Les nouvelles du XXme,
celles de Colette et de Yourcenar utilisent une langue plus actuelle.
En tant que genre littraire, la nouvelle utilise galement un style
travaill, une slection de vocabulaire plus raffin , on est du ct de
139
-
Chapitre III : Mthodologie de la recherche
quelque chose de plus labor, o le style revt une importance
considrable, o les exigences formelles sont trs fortes.
Les journaux par contre nous font entrer dans un monde rel, nous
confrontent des sujets d'actualit conomique, des faits de socit qui nous
sont proches, que nous ctoyons au quotidien, prsents pour attirer
l'attention des lecteurs. Des sujets que les lecteurs franais connaissent bien,
c'est la question de la culture partage. Mais pour un tudiant en franais
langue trangre cette culture est-elle partage? Un tudiant italien connait-
il par exemple le problme de la burqa? Mme s'il la connat, le sujet
soulve-t-il le mme dbat en France et en Italie? En ce qui concerne la
langue utilise pour les articles d'opinion journalistiques, celle-ci est plus
actuelle, plus proche de la langue que nous utilisons et les soucis de style
sont moindres que dans la nouvelle. Nos apprenants-lecteurs entrent-ils plus
facilement dans la fiction littraire ou dans le monde que nous vivons qui
analyse les faits de socit?
Nous ne devons pas oublier non plus que nos informateurs lisent en
franais langue trangre ce qui a une incidence sur la lecture. Nous pensons
des stratgies qu'ils n'utiliseraient pas en langue maternelle comme, par
exemple, le recours la traduction.
Qu'en est-il de la mise en page? Nous pouvons observer que la mise en
page sur cran et sur support papier se prsente de faon diffrente. L'article
d'opinion journalistique aura une graphie diffrente d'aprs son support.
Sans entrer dans le dtail car cela nous loignerait de notre propos, nous
observons que sur cran, le texte se prsente en segments - dont on peut se
demander s'ils constituent des paragraphes ou non avec alignement
gauche. Souvent ces segments sont spars les uns des autres ; il est rare de
trouver des intertitres au milieu du texte etc. Dans certains cas, la mise en
140
-
Chapitre III : Mthodologie de la recherche
page de l'cran influence la mise en page papier, car comme le relve
Giacomo secondo me rispetto ad altri libri come vengono stampati adesso
non c' differenza...Alcuni libri che vengono stampati adesso sono scritti
molto larghi con delle separazioni tra paragrafo e paragrafo 90(lignes 248 et
suivantes de l'entretien)
Sur support papier , l'alignement est la plupart du temps justifi, il y a
des intertitres au milieu du texte, etc.
D'un article l'autre, que ce soit sur cran ou support papier, la mise en
page est diffrente d'un article l'autre.
La varit de la presse tant tellement importante, nous ne pouvons pas
parler de constante. Cela reviendrait restreindre ce qui ne peut l'tre et
prouverait que nous n'avons pas conscience de la diversit que recouvre le
monde de la presse. Nous nous sommes limite ici observer les textes que
nous avons soumis nos informateurs.
Pour ce qui est de la nouvelle, la mise en page dpend souvent du
support auquel est destin le texte crit. l'heure actuelle le support est trs
vari : le papier et les diffrents types d'crans en gnral Dans une
acception gnrale partage encore l'heure actuelle, quand nous pensons
nouvelle littraire , nous pensons livre mme si des nouvelles paraissent
dans des revues ou des magazines - et donc papier91 Signalons qu'au XIXme
sicle, publier les nouvelles dans les journaux tait une pratique courante. Il
suffit de penser au nombre de nouvelles de Maupassant qui ont d'abord t
publies dans le journal Le Gaulois avant d'tre publies dans des recueils.
Pour ce qui est des nouvelles sur cran d'ordinateur, la panoplie
90(D'aprs moi, en ce qui concerne la manire d'imprimer les livres maintenant...Certains livres imprims maintenant sont crits trs larges avec des sparations entre les paragraphes )91Nous renvoyons la section Les mutations du texte car avec l'ordinateur, comme nous l'avons montr, les textes changent pour s'adapter au support.
141
-
Chapitre III : Mthodologie de la recherche
d'uvres littraires que nous trouvons sur Internet sont la transposition de
textes qui ont dj t publis sur support papier. Pour l'eBook, les uvres
ont t tlcharges d'Internet.
En faisant allusion cette question, nous ne pouvons que rester la
surface d'un phnomne trs vaste comme celui de l'dition car il faudrait
prendre en compte non seulement le livre dans son acception gnrale mais
galement le format, la taille, l'dition, le caractre de police etc. Ce qui nous
loignerait de notre objectif.
Dans notre recherche nous avons constat que les nouvelles prsentes
nos informateurs se diffrenciaient dans la mise en page si elles taient
prsentes sur un livre ou sur crans. Et mme la mise en page l'cran tait
diffrente d'une nouvelle l'autre.
Nous nous sommes demande si, au-del du genre, la mise en page
pouvait influencer les stratgies de lecture de nos enquts. Comment vont-
ils parcourir le texte?
Nous nous sommes pos galement la question suivante. Le support
implique une position et une situation de lecture diffrente d'aprs sa
matrialit. Les lecteurs ne vont pas se positionner de la mme manire s'ils
lisent sur un bureau, allong dans leur lit ou leur canap ou en tenant un
objet dans les mains. Et mme si la lecture peut s'effectuer en tenant le
support en main, la grandeur, la forme, l'cran rtroclair ou pas etc. et le
maniement du support pourraient influencer la manire d'apprhender le
texte.
Nos apprenants-lecteurs sont galement dans une situation de lecture
particulire puisqu'ils lisent pour apprendre.
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Chapitre III : Mthodologie de la recherche
3.2. Hypothses
En tenant compte des rflexions antrieures, nous avons fait plusieurs
hypothses.
Nous faisons une premire hypothse savoir que, dans une situation
de lecture en franais langue trangre, non seulement le support modifie ou
tend les stratgies de reconstruction du sens mais galement le contexte
socio-culturel et psychologique en un lieu et un moment physique
particuliers. Nous pensons au support en tant qu'objet avec des
caractristiques qui lui sont propres (cran rtroclair pour l'ordinateur, le
papier pour le support papier, la forme et l'cran non rtroclair pour
l'eBook), des formes et une matrialit diffrentes.
La deuxime hypothse est que la mise en page, en changeant d'aprs le
support, va influencer la faon de parcourir le texte et donc influencer les
stratgies de lecture.
La troisime est relative aux genres. Seraient-ce plutt les discours du
raconter et de l'exposer qui pourraient influencer les stratgies de
(re)construction du sens, qui auraient un rle dterminant sur les stratgies?
Est-ce une lecture littraire ou non littraire qui va jouer un rle plus
dterminant sur les stratgies de (re)construction du sens ?
La quatrime hypothse est que le support et les discours du raconter et
de l'exposer sont lis et interagissent pour influencer les stratgies de lecture.
La cinquime hypothse ne relve ni du support ni du types de discours
mais tiendrait des diffrences individuelles. Est-ce l'individu qui l'emporte
par