TIRAGE AU SORT DE RUSSIE 2018 DESTINATION RUSSIE · 47 UNE CARRIÈRE EN VIGNETTES PANINI : Frank...
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DÉCEMBRE 2017 / JANVIER 2018VERSION FRANÇAISE
TIRAGE AU SORT DE RUSSIE 2018
DESTINATION RUSSIE
INCLUS :
CALENDRIER DES
MATCHES DE RUSSIE 2018
WWW.FIFA.COM/MAGAZINE
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Roberto Di Matteo
CHERS LECTEURS DE FIFA 1904,
Je me souviens encore du jour où mon père
m’a inscrit dans mon premier club de football,
celui de ma ville de naissance, le FC Schaffhouse,
en Suisse. J’avais six ans. Peu de temps après,
j’inscrivais seize buts au cours d’un match
que nous avons remporté 21-1. À chacun
de mes buts, mon père mettait un petit
caillou dans sa poche de pantalon. Inutile de
dire qu’elle était bien remplie à la fin de la
rencontre.
Je me rappelle également parfaitement de la
joie que nous a procurée le troisième titre
mondial de l’Italie lors de la Coupe du Monde
1982. Un souvenir magnifique. Dans cette
équipe, un joueur m’a particulièrement
marqué par son élégance, sa technique et son
charisme : Gaetano Scirea. C’était mon idole.
Aujourd’hui, c’est à mon tour d’être pris en
exemple et je me dois d’être irréprochable dans
ce rôle. En tant que FIFA Legend, cela me tient
véritablement à cœur de pouvoir inspirer les
nouvelles générations. L’essentiel est en tout cas
de leur transmettre l’amour du football, que ce
soit sur le terrain, devant les médias ou en privé.
Prendre soin de ma famille reste cependant
ma principale préoccupation dans la vie. Je
souhaiterais par ailleurs remporter à moyen et
long terme de nouveaux trophées. Que ce soit
en tant que joueur ou entraîneur, il n’y a pas
de meilleur sentiment que celui de tenir un
trophée entre ses mains à la fin d’une saison.
Sportivement vôtre,
Roberto Di Matteo
LETTRE D’UNE FIFA LEGEND
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SOMMAIRE
COUVERTURE :La danseuse étoile
Viktorina Kapitonova lors de notre séance photo à
l’Opernhaus de Zurich. Photo : Gian Paul Lozza
8 Le football russe possède une longue et glorieuse histoire. À quelques mois du coup d’envoi de la Coupe du Monde, nous nous replongerons dans l’histoire footballistique de l’hôte de la compétition.
16 Les dés sont jetés : les matches du premier tour de la Coupe du Monde sont désormais connus. Retour en images sur le tirage au sort à Moscou
20 Le hasard joue un rôle important dans les tirages au sort, mais pas uniquement. Dans l’histoire du football, le sort a à plusieurs reprises fait la différence entre une victoire et une défaite.
22 Vous connaissez le bandy ? Si ce sport populaire se joue sur glace avec des crosses, il a cependant beaucoup de points communs avec le football. Reportage photo à Krasnoïarsk.
30 La danse classique est une tradition séculaire en Russie. Et ses ballets ne sont pas si étrangers au football.
38 Timbres de la Coupe du Monde 2018 : les supporters philatélistes sont sur le qui-vive.
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4 IMAGES DU MOIS : Gianluigi Buffon, Gardien de but de l’année 2017 – Crépuscule sportif sur le Lac Léman.
40 PREMIÈRES AMOURS : Derbent (Russie)
47 UNE CARRIÈRE EN VIGNETTES PANINI : Frank Lampard
54 HIER ET AUJOURD’HUI : De Bjärred à São Paulo
58 ARCHIVES PHOTOS : Un tirage au sort de Coupe du Monde entre des mains innocentes (Paris, 5 mai 1938)
43 Message du Président : « Impliquer les associations membres dans la prise de décision a un effet immédiat et visible », explique Gianni Infantino à propos des Sommets exécutifs du football de la FIFA. Afin de faciliter le travail des associations membres, « Les douze sommets qui seront organisés entre aujourd’hui et mars 2018 varieront donc selon les priorités des participants ».
LE FOOTBALL EN IMAGES
LE MONDE DU FOOTBALL 44 ACTUALITÉS DE LA FIFA
46 CLASSEMENT MONDIAL FIFA/COCA-COLA
48 ASSOCIATIONS MEMBRES DE LA FIFA
56 CARRIÈRE D’UNE FIFA LEGEND : Nwankwo Kanu
61 BANDE DESSINÉE : Mordillo
62 INNOVATIONS : Que faire des vieux terrains synthétiques ?
63 SUPPORTERS : un Costaricain nous parle des ses attentes pour la Coupe du Monde 2018
64 IMPRESSUM / APERÇU
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IMAGES DU MOIS
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Un champion du monde s’en va Honorant sa 175e et dernière sélection en équipe d’Italie, Gianluigi Buffon, 39 ans, a annoncé sa retraite internationale à l’issue de l’élimination de la Squadra Azzurra face à la Suède en barrages de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ (Milan, 13 novembre 2017).
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Marco Bertorello / AFP
Lueur sur le Léman Un terrain de football illumine la nuit du 5 octobre 2017 sur le mont de Gourze, dans la commune de Riex, en Suisse romande.
IMAGES DU MOIS
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Fabrice Coffrini / AFP
UN GÉANT QUI RÊVE EN GRANDL’Union soviétique et la Russie n’ont jamais été des gagne-petit. Dans six mois, le monde du football se retrouve dans le plus grand pays du monde. Se pose alors la sempiternelle question : la Sbornaja peut-elle retrouver sa gloire d’antan ?Par Alan Schweingruber
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Championnat d’Europe 1960 L’équipe nationale soviétique, menée par son emblématique gardien Lev Yachine, avant la finale remportée contre la Yougoslavie (2-1 a.p.).
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En 2006, la Russie abandonne
sa stratégie dont la finalité
consiste à remporter un titre
majeur avec un sélectionneur
local. Le pays n’ayant
plus rien gagné depuis
l’éclatement de l’URSS en 1991, les
responsables de la fédération se mettent
finalement à chercher frénétiquement un
sélectionneur à succès, charismatique et,
forcément, cher.
Une tâche pour le moins ardue puisque les
meilleurs sont déjà engagés par de grands
clubs ou ne veulent pas se lancer dans une
aventure de ce type avec un réservoir de
joueurs russes plutôt moyens. Reste alors
les anciens, ces entraîneurs qui souhaitent
tenter une dernière ou avant-dernière fois
de remporter une grande compétition.
Ce projet remanié débute avec la venue
du Néerlandais Guus Hiddink, singulier
certes, mais fin connaisseur de football.
Il est remplacé plus tard par son compa-
triote Dick Advocaat, réputé pour mener
rapidement au succès les équipes dont il a
la charge et qui s’occupe aujourd’hui,
pour la sixième fois de sa carrière, des
Oranjes. Fabio Capello, l’entraîneur italien
au visage fermé, lui succède en 2012.
Cette expression n’est pourtant que le
résultat de longues heures à plancher sur
Petite finale L’URSS termine quatrième du Championnat d’Europe 1968 après s’être inclinée 2-0 face à l’Angleterre à Rome.
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DE NOMBREUX RUSSES ESTIMENT QU’UN SÉLECTIONNEUR DOIT AVOIR LA MENTALITÉ RUSSE ET BIEN CONNAÎTRE LE PAYS POUR POUVOIR DIRIGER L’ÉQUIPE NATIONALE.
la tactique à adopter et autres réflexions
visant à faire gagner son équipe. Son air
pensif a en outre contribué à façonner sa
légende, comme une marque laissée par
de pas si succincts succès successifs ; il a
remporté quatre Scudetti avec la Juventus
et le Milan AC en tant que joueur, deux
Liga avec le Real Madrid et cinq cham-
pionnats d’Italie en tant qu’entraîneur
(sans compter les deux titres retirés à la
Juventus en 2004/05 et 2005/06) ainsi
qu’une Ligue des Champions avec le Milan
AC. Avec un tel palmarès, comment ne
pas penser qu’il rendrait ses lettres de
noblesse à la sélection russe ?
Cependant, l’expatriation implique aussi
des contraintes, culturelles notamment,
qui peuvent mettre à mal un projet que
tout destinait à la réussite. De nombreux
Russes estiment en effet qu’un entraîneur
doit avoir la mentalité russe et bien
connaître le pays pour pouvoir diriger
l’équipe nationale. Lors de l’entrée en
fonction de Hiddink, Valeri Gazzaev, par
exemple, déclarait : « Le sélectionneur
national doit être un véritable patriote,
imprégné de notre identité, de notre
caractère et de nos traditions. Il est par
conséquent logique qu’il soit né ici. »
ESPOIRS LOINTAINSLes résultats de l’équipe russe lors des
neuf années durant lesquelles a duré cette
alternance aux commandes de la sélection
ont même, d’une certaine manière, donné
raison à Gazzaev. Capello et Advocaat
sont parvenus à remporter 50% des
matches qu’ils ont disputés, tandis que
Hiddinck, que les Russes appréciaient le
plus en raison de son tempérament,
affiche quant à lui un taux de 56% de
victoires. Il serait toutefois paradoxal
d’attendre d’une nation qui n’a pas réussi
à passer la phase de groupes d’une Coupe
du Monde de la FIFA™ depuis 1986
qu’elle remporte le titre suprême du seul
fait de la présence d’un sélectionneur
Fabio Capello
charismatique sur le banc de touche. Si la
victoire finale ne tenait qu’à cela, il suffirait
de faire appel à Gérard Depardieu.
La vérité se trouve bien sûr entre les deux.
Pourtant, la Sbornaja – terme qui signifie
« équipe nationale » en russe – a connu une
époque plus brillante, une époque où la
Fédération de Russie était encore l’Union
des républiques socialistes soviétiques
(URSS). Et en effet, le palmarès de la
Sbornaja d’avant 1991 a de quoi faire pâlir
d’envie de nombreuses nations : trois
quarts de finale de Coupe du Monde
(1958, 1962 et 1970), une demi-finale
(1966) et quatre finales de Championnat
d’Europe avec un titre à la clé (1960). Ce
triomphe en France est toutefois déprécié
par des circonstances qui l’ont facilité.
La RFA, l’Italie et l’Angleterre avaient
décidé de ne pas participer au tournoi,
et le dictateur Franco a interdit à l’équipe
espagnole de se rendre en URSS pour
disputer le quart de finale aller, alors
que les stars Di Stéfano et Kubala se
trouvaient déjà à l’aéroport. Si le parcours
des Soviétiques a dès lors été plus
tranquille, cela n’enlève rien au fait
que l’URSS est devenue
la première nation
championne d’Europe
de l’histoire. Avec
des frontières
s’étendant sur
plusieurs millions de kilomètres,
il s’agissait du plus grand pays du
monde à l’époque. Tellement grand que
lors de sa dislocation en 1991, de laquelle
naissent quinze républiques indépen-
dantes, dont la Fédération de Russie,
celle-ci récupère le fameux titre de plus
grand pays du monde. L’immensité du
pays, avec ses steppes et déserts de glace
à perte de vue, reste telle qu’elle pourrait
contenir l’Australie et les États-Unis
réunis. Les superpuissances
européennes que sont
l’Allemagne, l’Angleterre et
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la France paraissent bien petites à côté.
Voilà peut-être des éléments de réponse
aux immenses attentes qui pèsent sur le
football russe. Comment pourrait-il en
être autrement ?
ZONES RECULÉESLes raisons du niveau moyen affiché par
la sélection russe depuis 1991 résident
peut-être dans le fait que le football
professionnel n’y est pas présent partout.
Si les jeunes de ces lieux parfois loin de
tout ont, comme beaucoup de jeunes de
leur âge, les posters de leurs joueurs
favoris dans leur chambre, les conditions
climatiques les empêchent souvent de
pratiquer régulièrement le football.
L’existence d’un niveau professionnel y
est donc compliquée. À Iakoutsk par
exemple, où vivent 270 000 âmes, il fait
régulièrement nuit noire, même en
journée, et surtout très froid avec des
températures pouvant descendre jusqu’à
-40°C entre novembre et février.
Promu cette saison en première division, le
FK SKA-Energija Khabarovsk est le premier
club d’une région que l’on pourrait qualifier
de reculée à jouer au premier échelon
national. Ce promu venu de l’Est, tout près
de la frontière chinoise, est en tout cas
source de casse-têtes pour les administra-
tions de la fédération et de la première
ligue russes. Pas moins de sept fuseaux
horaires séparent Moscou de Kharabovsk
et il faut environ sept heures et demie
d’avion pour relier les deux villes. Pour aller
à Makhatchkala, autre ville représentée en
première division, il faut encore ajouter
une correspondance et trois heures de vol
supplémentaires. Si des arrangements
organisationnels ont été consentis avec
par exemple la tenue de deux matches
successifs à l’extérieur, difficile pour
un joueur professionnel évoluant en
Europe occidentale d’imaginer ce que
cela implique en termes de temps et de
voyage.
Si l’on trouve toujours quelque chose à
faire dans un aéroport ou dans l’avion
lorsque l’on voyage en tant que touriste,
un verre par-ci, un film par-là, le tout entre
deux lectures de prospectus, ce n’est plus
tout à fait la même histoire lorsque ces
voyages se comptent par dizaines au cours
d’une année. Avec des centaines, voire
des milliers d’heures de vol par saison
pour des matches qui ne durent « que »
90 minutes, le choix des activités se réduit
inévitablement et dormir reste alors
souvent la meilleure chose à faire. On peut
donc se prendre à rêver de ces temps
révolus où le football soviétique dominait
la scène internationale avec à sa tête des
pionniers tels que Lev Yachine, Oleg
Blokhine, Valeri Lobanowski et tant
d’autres.
Le premier est assurément le plus emblé-
matique d’entre eux du fait de la révolution
qu’il a amorcée à son poste. L’Araignée
noire a en effet bouleversé le poste de
gardien de but à plus d’un titre, imité
plusieurs années plus tard, mais dans une
moindre mesure, par un certain Manuel
Neuer qui a notamment donné un rôle
plus offensif à ce poste.
L’EXEMPLE YACHINESelon la rumeur, le gardien de l’URSS
fumait trois à quatre paquets de cigarettes
par jour. On peut penser qu’il ne lui restait
alors plus beaucoup de temps pour jouer
au football. Cela explique peut-être pour-
quoi il souhaitait au départ devenir joueur
TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
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Grand Nord À Lowosero, un village situé à 1 200 km au nord
de Saint-Pétersbourg, le football se joue sur la neige.
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d’échecs. Le palmarès du Moscovite est en
tout cas impressionnant. Élu gardien de
but du siècle en 1999 par l’International
Federation of Football History & Statistics,
il est aussi le seul portier russe à avoir
autant brillé sur la scène internationale, se
distinguant à la fois par sa créativité et ses
prestations. On lui doit notamment le
dégagement du poing, ainsi que les
relances lointaines de la main, qui font
aujourd’hui du gardien le point de départ
de nombreuses offensives. Il était égale-
ment réputé pour le côté spectaculaire de
ses arrêts. À la fois gardien, stratège et
organisateur, Yachine était considéré par
beaucoup comme un rempart quasi
infranchissable.
Il compte 326 matches avec son club du
Dynamo Moscou et 74 avec l’équipe
nationale d’URSS. Vainqueur d’un Euro,
il a également remporté une médaille
d’or olympique en 1966 et le Ballon d’Or
en 1963. C’est encore aujourd’hui le seul
gardien à l’avoir obtenu. Si nul ne sait
vraiment où se trouvent tous ses trophées,
ses maillots continuent, eux, d’apparaître
de temps en temps sur Internet. Il y a
deux ans, Louis Nicollin, ancien président
du club de football de Montpellier et
collectionneur invétéré de maillots, décédé
en 2017, s’en est offert un exemplaire
pour 5 000 euros.
Avec un passé aussi glorieux que celui de
la Sbornaja, difficile de ne pas craquer
sous la pression de l’histoire. La question
est maintenant de savoir quand elle
renouera de nouveau avec le succès. La
nomination d’un sélectionneur russe est
peut-être la clé. Cela tombe bien, le poste
est aujourd’hui occupé par Stanislav
Cherchesov, un citoyen russe justement.
AFFICHE OFFICIELLE DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018
L’affiche officielle de la Coupe du Monde 2018 montre Lev Yachine arrêtant un tir
d’une seule main. Surnommé l’« araignée noire », le gardien aux 74 sélections pour
l’Union soviétique était connu pour ses incroyables réflexes. Réalisée par l’artiste letton
Igor Gurovich, il s’agit de la première affiche de Coupe du Monde à représenter une
personnalité connue et c’est la troisième fois qu’un gardien y figure, après 1930 (Italie)
et 1954 (Suisse).
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TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
L’heure de vérité Le 1er décembre 2017, aux environs de 19h00 heure locale, le tirage au sort de la phase de groupes a livré son verdict. Portugal-Espagne, Belgique-Angleterre, Russie-Uruguay... Le premier tour de la Coupe du Monde nous promet quelques belles affiches. Vous trouverez un calendrier des matches détachable au milieu du magazine.
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Arrivée du trophée Le champion du monde Miroslav Klose porte le trophée de la Coupe du Monde sur la scène.
Qui sera champion du monde ? Après le tirage au sort, les sélectionneurs posent pour une photo de groupe.
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« On se retrouve en demies ? » En haut : Joachim Löw et Fernando Hierro plaisantent sous le regard amusé d’Oliver Bierhoff, directeur sportif de l’Allemagne. Au milieu : le trophée est mis en vedette lors de son arrivée sur scène dans les mains de Miroslav Klose.En bas : Gary Lineker et Maria Komandnaya ont animé la cérémonie.
À bientôt ! Le sélectionneur français Didier Deschamps entre le sélectionneur de la Belgique, Roberto Martínez (à d.) et le secrétaire général de la fédération belge, Koen De Brabander. Ces deux équipes pourraient se retrouver en demi-finales.
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Photo de légende Diego Maradona embrasse affectueusement le Roi Pelé également entouré de Gordon Banks, Lothar Matthäus, Vladimir Poutine, Nwankwo Kanu et Jay-Jay Okocha.
Prêts pour le show Le Président de la FIFA Gianni Infantino et son
homologue russe Vladimir Poutine ont ouvert les hostilités
(en haut) ; Ronaldo et Ronaldinho n’ont rien
voulu manquer du spectacle (au milieu) ;
l’ambassadrice de la Coupe du Monde
Victoria Lopyreva était elle aussi de la fête
(ci-dessous).
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Le lancer de pièce de Rotterdam L’arbitre belge Robert Schaut (au centre), entouré des joueurs du FC Cologne et du FC Liverpool, de journalistes et de forces de sécurité (24 mai 1965).
Le tirage au sort vient de déterminer la composition des groupes pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ en Russie. Dans l’histoire du football, le hasard a déjà rendu
de fiers services à certaines équipes... mais aussi joué de vilains tours à d’autres. Par Perikles Monioudis
TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
HEUREUX AU JEU...
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de l’issue du huitième de finale de la Coupe
d’Europe des clubs champions entre le FC Zurich
et Galatasaray. Les deux formations gagnent
chacune 2-0 chez elles, le match d’appui à Rome
se termine sur le score de 2-2. Après avoir joué à
pile ou face, les Suisses sont finalement déclarés
vainqueurs.
Même cas de figure la saison suivante en quarts
de finale entre le FC Cologne et le FC Liverpool.
Les deux premières manches s’achèvent sans le
moindre but et le troisième match, à Rotterdam,
accouche encore d’un nul (2-2). L’arbitre lance
alors sa pièce en l’air, mais celle-ci atterrit à la
verticale sur le terrain gras. Il doit recommencer...
au bénéfice de Liverpool. Les tirs au but ne seront
introduits dans cette épreuve qu’en 1970/71.
HASARD CONTRÔLÉPour le tirage au sort final de la prochaine Coupe
du Monde, tout n’est toutefois pas laissé
entièrement entre les mains du hasard. Les règles
permettent ainsi de faire en sorte que les pays
qui peuvent légitimement nourrir des ambitions
de titre ne s’éliminent pas les uns les autres dès
la phase de groupes, laissant monter sur la plus
haute marche du podium un vainqueur inattendu.
C’est ainsi que les trente-deux participants ont
été répartis dans quatre chapeaux, sur la base du
Classement mondial FIFA/Coca-Cola actualisé
chaque mois par l’instance dirigeante.
Sans cette protection, les « groupes de la mort »
pourraient être légion et les équipes considérées
comme des outsiders auraient alors un chemin
plus aisé vers la gloire, ce qui fausserait la
compétition. Dans un championnat, ce
mécanisme visant à préserver une certaine
équité n’est pas nécessaire puisque le principe
d’une telle compétition veut justement que
toutes les équipes s’affrontent, le plus souvent
en matches aller-retour.
Un tournoi tel que la Coupe du Monde ne dure
quant à lui que quelques semaines, à l’issue
desquelles il faut sacrer un nouveau roi – et si
possible un roi méritant !
Stade Waikato d’Hamilton, en Nouvelle-
Zélande, le 6 juin 2015 à 16h00 : le Mali
et l’Uruguay s’affrontent en phase de
groupes de la Coupe du Monde U-20
de la FIFA. Un match tout à fait normal
débute, mais son issue se dessine déjà, presque
implacable. Aucun des acteurs ne cherche
l’offensive à tout prix, le rythme est tranquille. Un
nul suffisant aux deux équipes afin de se qualifier
pour les huitièmes de finale, les mauvaises langues
diront que la raison de ce mièvre spectacle est
toute trouvée. Mais de nos jours, le footballeur n’a
plus le réflexe de jouer la sécurité à tout prix et de
se contenter d’attendre le coup de sifflet final. Le
risque d’encaisser un but sur une action anodine
est trop important.
Quoi qu’il en soit, ce match s’achève en effet sur
un score nul de 1-1, après l’ouverture du score
relativement précoce de l’Uruguayen Franco Acosta
(17e minute) et l’égalisation du futur lauréat du Ballon
d’or adidas récompensant le meilleur joueur de
l’épreuve, Adama Traoré (46e). Les deux sélections
valident ainsi leur billet pour la phase à élimination
directe, mais possèdent exactement le même
nombre de points, la même différence de buts, le
même nombre de buts marqués et encaissés. Afin
de savoir qui termine deuxième et qui termine
troisième du groupe, il faut en recourir à un tirage
au sort. Celui-ci a lieu à Auckland et les deux
protagonistes suivent le déroulement des opérations
en direct, par vidéo. Le hasard place alors l’Uruguay
à la deuxième place et le Mali à la troisième.
QUAND LE HASARD S’EN MÊLELors de la Coupe du Monde de la FIFA 1970 au
Mexique, le classement du Groupe 1 doit
également être déterminé par tirage et c’est
l’Union soviétique qui l’emporte alors devant le
pays hôte, malgré un nombre de points identique
et une différence de buts de 6:1 pour l’URSS et
de 5:0 pour El Tri. Il faut attendre l’édition 1974 de
la compétition pour qu’en cas de différence de
buts identique, l’avantage soit donné à l’équipe
qui a le plus trouvé le chemin des filets.
Quelques années auparavant, lors de la saison
1963/64, c’est un autre coup du sort qui décide
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DES CRAMPONS AUX PATINS
La Sibérie aime son bandy Ce sport populaire impressionne de par sa vitesse.
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90 minutes, 11 contre 11, une balle, deux buts et un grand terrain. Il y a également des drapeaux de coin et la règle du hors-jeu. Ça ressemble à du football... mais ce n’est pas du football. Nous parlons là du bandy – le « football sur glace ». Nous avons rendu visite au HK Ienisseï – triple champion de Russie entre 2014 et 2016 – dans la ville de Krasnoïarsk. Par Annette Braun (texte) et Sergeï Bobylev (photos)
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Journée chargée Entraînement d’une équipe de jeune en journée (en haut) suivi du match de championnat opposant le HK Ienisseï à Sibselmash en soirée.
de coussins pour s’asseoir ou de robustes
dalles de polystyrène pour se tenir debout
dans les tribunes – l’indispensable panoplie
de tout supporter car, tout comme le
football, le bandy se joue en extérieur.
À quelques centaines de kilomètres près,
Krasnoïarsk est aussi éloignée de Moscou
que de Vladivostok et est à ce titre l’une
des principales gares ralliées par le Transsi-
bérien. La ville est un haut-lieu du bandy :
son club du HK Ienisseï a remporté trois
titres nationaux consécutifs entre 2014 et
2016 ainsi que la coupe intercontinentale
en 2015, une compétition qui met aux
prises les meilleurs clubs du monde entier.
RACINES ANGLAISES Tout comme le football, le bandy est, sous
sa forme actuelle, originaire d’Angleterre.
Le premier match de bandy eut lieu à
Londres en 1875 avant que la fédération
nationale, la National Bandy Association,
ne soit fondée seize ans plus tard. Cepen-
dant, le sport n’est pas parvenu à s’im-
planter dans les pays aux hivers modérés
et a ensuite grandement souffert de
l’émergence du hockey sur glace et de ses
salles spécialement conçues pour la
discipline. Mais en Russie, et particulière-
ment en Sibérie, le bandy a toujours
conservé une forte popularité.
Pour preuve, près de 10 000 supporters
garnissent aujourd’hui le stade du HK
Ienisseï. Le match commence, et force est
de constater qu’au-delà du fait que l’ac-
tion se déroule sur la même surface, la
comparaison avec le hockey sur glace
s’arrête là. Les dimensions du terrain sont
plus proches d’un terrain de football, et
les charges viriles, si caractéristiques du
hockey, sont interdites.
FLUIDITÉ DU JEU Au bandy, tout ne repose pas sur la
puissance, mais sur le rythme, une balle
de bandy ne réagit pas de la même ma-
TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
Un vent glacial souffle
en ce samedi de
novembre, témoignant
que l’hiver a bel et
bien investi les rues de
Krasnoïarsk, où les
thermomètres af-
fichent désormais des températures
légèrement négatives. Est-ce cependant
suffisant pour parler de « froid » dans une
ville – la troisième plus grande de Sibérie –
où il fait souvent jusqu’à -20°C l’hiver ?
Au vu d’un tel référentiel, ce samedi serait
presque doux, surtout habillé en consé-
quence, à l’image de ces nombreuses
personnes qui descendent du bus à l’arrêt
« Place culturelle du 1er Mai ». Elles sont
toutes emmitouflées dans des manteaux
chauds et colorés, une écharpe autour du
cou et un bonnet bien enfoncé jusqu’aux
oreilles.
ATTENTION AU HORS-JEU « C’est un temps parfait pour le bandy »,
entend-on ici ou là alors que la foule
converge dans une même direction. Le
bandy ? En Russie, on parle aussi de
« hockey avec une balle », une description
plutôt judicieuse de ce sport où les prota-
gonistes utilisent un équipement proche
de celui de leurs homologues du hockey
sur glace – une crosse, un casque et des
patins. Mais le bandy n’est pas non plus
sans rappeler le football avec ses lignes de
but, ses drapeaux de coin, ses penalties et
ses règles. Même celle du hors-jeu est
appliquée. De plus, on ne trouve pas de
palet sur un terrain de bandy, mais une
petite balle aux couleurs vives – bien plus
petite qu’un ballon de football – mais qui
statistiquement parlant trouve le fond des
filets adverses plus souvent.
Ces gens qui descendent à l’arrêt de bus
sont en réalité de fervents supporters du
club de bandy local et cette joyeuse faran-
dole se dirige vers le stade Ienisseï munie
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TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
nière qu’un palet. La clé du succès réside
souvent dans le jeu de passes, qui doit
être aussi léché que possible – une sorte
de tiki-taka sur glace, en somme. Les
gardiens doivent en outre avoir des quali-
tés – essentiellement des réflexes – sem-
blables aux Neuer, Buffon et consorts
puisqu’ils gardent leur but avec des gants
et sans crosse. Au vu des nombreuses
similitudes avec football, il n’est guère
étonnant de voir que les supporters et les
stars du bandy sont également de grands
amateurs de football [voir notre entretien
avec la star du bandy russe, Sergeï Loma-
nov, en page 29, ndlr]. Ils sont également
calés au niveau tactique dans la mesure
où ils sont habitués au rythme effréné des
rencontres de bandy, qui est loin d’être
idéal pour les retransmissions télévisées
mais qui trouve tout son sens quand on a
la chance d’y assister en personne. Les
températures négatives font partie inté-
grante de l’expérience, l’air expiré par les
nombreux supporters créant même une
légère brume ambiante qui contribue à la
singularité du cadre environnant.
Une fois encore, les supporters du Ienisseï
Krasnoïarsk rentreront chez eux la mine
réjouie, auréolés d’une nouvelle victoire
des leurs. Après le coup de sifflet final, ils
prennent lentement la direction de l’arrêt
de bus, en attendant de pouvoir ressortir
leur drapeau russe à la prochaine occa-
sion, qui sera au plus tard l’été prochain
lorsqu’ils iront soutenir leur équipe natio-
nale lors de la Coupe du Monde de la
FIFA™ sur leur sol.
La finale des championnats du monde de
bandy oppose souvent la Russie à la
Suède. La vaste majorité de la communau-
té internationale du bandy ne verrait pas
la moindre objection à ce que ces deux
nations se retrouvent au Stade Loujniki de
Moscou au soir du 15 juillet 2018...
Braver le froid Même en cas de températures négatives, les supporters ne manquent rien de leur sport favori – il faut dire qu’ils savent s’habiller en conséquence.
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LE BANDY EST L’UN DES SPORTS D’HIVER LES PLUS POPULAIRES DANS LE MONDE. EN RUSSIE, PLUS D’UN MILLION DE PERSONNES Y JOUENT ET IL EXISTE UN CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL À 14 ÉQUIPES DANS DES STADES POUVANT ACCUEILLIR JUSQU’À 15 000 SPECTATEURS. L’ACTUEL CHAMPION DE RUSSIE EST LE SKA-NEFTYANIK DE KHABA-ROVSK. LE BANDY EST ESSENTIELLEMENT PRATIQUÉ EN EUROPE SEPTENTRIONALE ET ORIENTALE, AINSI QU’EN AMÉRIQUE DU NORD. LA SUÈDE ET LA RUSSIE DOMINENT LA SCÈNE INTERNATIONALE ET SE RETROUVENT RÉGULIÈREMENT EN FINALE DES CHAMPION-NATS DU MONDE. SEULE LA FINLANDE PAR-VIENT PARFOIS À BRISER CETTE HÉGÉMONIE. LE KAZAKHSTAN, LA NORVÈGE, LE BELARUS SONT ÉGALEMENT DES PLACES FORTES DE LA DISCIPLINE, TOUT COMME LES ÉTATS-UNIS ET LE CANADA. LA FÉDÉRATION INTERNATIO-NALE DE BANDY (FIB) A ÉTÉ FONDÉE EN SUÈDE EN 1955 ET COMPTE 27 MEMBRES À CE JOUR. LES PREMIERS CHAMPIONNATS DU MONDE MASCULINS ONT EU LIEU EN 1957, TANDIS QUE LA PREMIÈRE ÉPREUVE MON-DIALE FÉMININE A EU LIEU EN 2004. C’EST ÉGALEMENT EN 2004 QUE LA FIB EST DEVE-NUE MEMBRE OFFICIEL DU CIO.
BANDY
FIFA PARTNER
« LA PHYSIONOMIE D’UN MATCH PEUT CHANGER EN UN INSTANT »Nonuple champion du monde de bandy, Sergeï Lomanov évoque les similitudes entre sa discipline et le football, sa passion pour le ballon rond et la pression inhérente à une Coupe du Monde à domicile. Entretien réalisé par Annette Braun
Comment décririez-vous ce sport
fascinant qu’est le bandy ? Le
bandy, du hockey avec une
balle, est surtout réputé pour la
vitesse, la créativité et les ac-
tions individuelles de ceux qui le pratiquent.
Les phases de transition entre l’attaque et la
défense sont aussi extrêmement rapides. La
physionomie d’un match peut littéralement
changer en un instant. Je me souviens
d’équipes qui étaient menées de deux ou
trois buts et qui ont inversé la tendance pour
finalement l’emporter en l’espace de cinq
minutes. Les résultats sont imprévisibles.
Avez-vous un exemple en tête ? Je me
souviendrai longtemps de la finale des
championnats du monde 2015 à Khaba-
rovsk. Nous étions menés 3-1, mais avons
quand même réussi à gagner 5-3. En deux
ou trois minutes, nous nous sommes com-
plètement relancés. Le stade était plein et
même le Premier ministre russe, Dmitri
Medvedev, était là. C’est lui qui nous a remis
nos médailles d’or à la fin de la rencontre.
En Russie, le bandy repose sur une longue
tradition. Il y a encore dix ans, il pouvait y
avoir jusqu’à 25 000 personnes dans les
stades, les gens arrivaient parfois la veille du
match pour avoir une bonne place. Ils appor-
taient du café, ou du thé un peu « arrosé »
avec de l’alcool... C’est interdit aujourd’hui.
Maintenant, les familles aiment leur confort
et préfèrent les salles fermées. Il ne reste plus
beaucoup de gens qui acceptent de rester
dans un stade ouvert par -20°C.
Quelle est la recette permettant de devenir
un grand joueur de bandy ? Il faut du talent,
mais aussi une éthique de travail irrépro-
chable et beaucoup de volonté. Il est impor-
tant de toujours travailler sur soi-même et de
ne jamais se satisfaire de ce qu’on a réalisé. Il
faut constamment aller de l’avant et ne pas
s’arrêter sur les victoires. On doit rapidement
tourner la page pour se concentrer sur la
suite. La défaite existe, bien sûr, mais il y a
des leçons à en tirer, il faut les analyser pour
revenir encore plus fort.
Le bandy peut-il s’inspirer du football ? Ces
deux sports sont inextricablement liés et
assez comparables. Le bandy est plus proche
du football que du hockey sur glace. Le
nombre de joueurs est le même, la taille du
terrain aussi. La seule chose que nous
n’avons pas, c’est la pelouse, mais la glace
est une surface bien plus rapide. Nous avons
les mêmes concepts, le jeu à deux touches
de balle, l’utilisation de toute la largeur du
terrain, même les tactiques sont similaires.
Avez-vous, vous-même, joué au football ?
J’ai vécu en Suède entre neuf et quinze ans.
L’été, je jouais au football pour le club de
Sirius, à Uppsala, et en hiver, je jouais au
hockey dans le même club. À quatorze ans,
un entraîneur m’a demandé : « Quel sport
vas-tu choisir ? » J’ai opté pour le bandy et
je ne le regrette pas du tout, même si j’étais
un assez bon footballeur et que j’ai participé
à plusieurs tournois de jeunes.
Qu’espérez-vous de l’équipe russe de
football pour la Coupe du Monde de la FIFA
l’été prochain ? Tout le monde espère la
voir gagner ses matches, mais pour moi, les
résultats ne sont pas le plus important.
Nous sommes à domicile et nous devons
nous montrer à la hauteur de l’événement.
Les supporters aiment le beau jeu, avec
beaucoup d’occasions de but. J’espère donc
voir de beaux matches de la part de notre
équipe, pour que ça ait un impact sur le
développement du sport et de la jeunesse
dans le pays. Il faut qu’ils jouent comme ils
savent le faire, parce qu’ils ont une respon-
sabilité à assumer vis-à-vis de leur équipe,
de leurs coéquipiers et des gens qui
viennent les encourager.
Sergeï Sergeïevitch Lomanov est né le 2 juin
1980 à Krasnoïarsk. Il a fait ses débuts en
seniors pour le club du HK Ienisseï, à
Krasnoïarsk, en 1997. Depuis 2000, il est
également membre de l’équipe nationale
russe de bandy et a remporté les cham-
pionnats du monde à neuf reprises. Son
père, Sergeï Ivanovitch Lomanov, est
lui-même un célèbre entraîneur et ancien
joueur de bandy.
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FOOTBALLET
Sans le ballet, la Russie ne serait pas vraiment la Russie. Le ballon rond y trouve tout de même sa place et pour nous en convaincre, nous sommes allés parler football avec
les Russes Viktorina Kapitonova et Elena Vostrotina, danseuses étoiles au Ballet de Zurich. Par Perikles Monioudis (texte) et Gian Paul Lozza (photos)
TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
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Viktorina Kapitonova est une ballerine
russe de renommée mondiale. Elle
présente les points communs entre sa
discipline et le football : esprit d’équipe,
entraînement et travail des mêmes
parties du corps. Perikles Monioudis a
pu s’entretenir avec la soliste du Ballet
de Zurich.
Attendez-vous la Coupe du Monde de
la FIFA™ avec autant d’impatience
que de nombreux autres amateurs de
football ?
Viktorina Kapitonova : J’ai vraiment
hâte que les supporters du monde entier
puissent constater par eux-mêmes à quel
point les villes et la population russes sont
accueillantes et pleines de richesses. Le
choix des villes hôtes est réellement
diversifié et il y en a certaines qui me sont
chères, comme Kazan, où j’ai étudié le
ballet et où vivent énormément de Tatars,
ce qui me rapproche de mes origines
tchouvaches, un peu plus orientales, plus
proches de l’Asie que de l’Europe.
rôle à jouer. Bien qu’il n’y ait pas de
« vainqueurs » à proprement parler chez
nous, le public peut être subjugué par
une grande et belle performance de ce
corps, tout comme il peut l’être par la
solidité défensive d’une équipe de
football. Si le corps ou si les défenseurs
ne font pas bien leur travail, les solistes
ou les attaquants ne pourront pas briller
non plus.
Voyez-vous encore d’autres points
de commun ?
Les footballeurs d’aujourd’hui, et notam-
ment les stars comme Messi et Ronaldo,
font très attention à leur corps, à leur
entraînement et à leur alimentation,
tout comme les danseurs de ballet.
Moi qui suis ballerine, je m’entraîne huit
heures par jour, six jours par semaine,
pour peaufiner mon équilibre, la
coordination, la puissance et les petits
détails techniques, sans oublier les
représentations le soir. Je crois que les
footballeurs ont un programme
d’entraînement similaire, ils travaillent les
mêmes parties du corps, même s’ils ont
recours à des exercices différents. Il
serait certainement amusant d’échanger
nos places l’espace d’une journée.
Les deux disciplines ont certainement
beaucoup à apprendre l’une de l’autre.
La Russe Viktorina Kapitonova a fait ses
gammes à l’école de ballet de Kazan et au
sein de la compagnie du Théâtre Bolchoï
à Moscou. Lauréate du prix du « Jeune
Ballet de Russie » et de l’« Arabesque »,
elle est entrée à la Maison de l’Opéra de
Dzhalilja en 2005. Après avoir intégré le
Théâtre académique musical de Moscou
de Constantin Stanislavski et Vladimir
Nemirovitch-Dantchenko pour la saison
2008/09, elle a finalement rejoint le
Ballet de Zurich en 2010.
« FAIRE CORPS DANS LA PERFORMANCE » J’espère aussi que les visiteurs pourront
profiter de Moscou et Saint-Pétersbourg
dans l’ouest du pays, deux villes réputées
pour leurs ballets. Je suis sûre que les
Russes offriront un événement inoubliable,
qui sera l’occasion de rapprocher les
peuples. À titre personnel, ce sera la
première Coupe du Monde pour mon
fils, Henry, qui sera assez grand pour
encourager la Russie avec nous.
Pensez-vous que la sélection russe
répondra présente ?
Jouer à domicile est toujours plus facile,
quelle que soit la discipline. C’est vrai dans
le ballet en tout cas, où une salle acquise à
votre cause peut souvent vous pousser à
réaliser de grandes performances. Dès le
lever du rideau, un lien se crée. Je crois que
la Russie, avec le soutien de 144 millions de
personnes, peut réaliser quelque chose
d’énorme. Et quoi qu’il arrive, le peuple
russe pourra être fier d’une équipe qui aura
sans aucun doute tout tenté.
Qu’ont en commun le football et
la danse classique ?
Au football comme au ballet, le talent
naturel se voit immédiatement. Dans la
plupart des cas, les plus grands artistes
sont nés pour devenir de grandes stars,
comme Pelé ou Rudolf Noureev. Pour les
gens, c’est toujours une belle histoire
quand ils voient quelqu’un grandir dans
la pauvreté au Brésil puis réussir dans le
football, ou dans le ballet pour la Russie,
et que le monde est ensuite à leurs
pieds – et non pas dans leurs mains
bien évidemment. Faire corps dans la
performance, travailler pour les autres et
avec les autres, est un aspect essentiel
aussi bien du football que du ballet. Un
corps de ballet, comme on l’appelle
justement, n’est pas vraiment différent
d’une équipe de football. Même s’il peut
y avoir des stars, tout le monde a un
Étoiles Les danseuses de ballet Viktorina Kapitonova (à g.) et Elena Vostrotina.
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M A S T E R C O N T R O L
adidas.com/football© 2017 adidas AG
moment très spécial que je n’oublierai pas
de sitôt. Le public transmettait en quelque
sorte son énergie aux joueurs, dans une
sorte d’union. C’était de l’art ! Oui, de l’art.
Qu’est-ce qui vous fait dire que
le football est un art ?
Tout commence par l’entraînement dès le
plus jeune âge. Vous êtes attiré par la
passion de faire quelque chose, que ce soit
de la danse, du football ou autre chose.
Vous mettez tout votre cœur dans ce que
vous faites. Vous vous dévouez corps et
âme, que ce soit à l’art ou au sport. Et
encore une fois, la danse et le football se
vivent dans l’instant présent, pas comme au
cinéma où vous ne voyez le résultat qu’à la
fin. Le football et la danse sont tous les deux
des spectacles vivants. C’est maintenant ou
jamais : vous gagnez ou vous perdez.
En football, vous jouez effectivement
pour gagner. Mais dansez-vous
vraiment pour gagner également ?
Je ressens un profond échange d’énergie
avec le public. J’ai du mal à mettre des mots
sur les sensations éprouvées quand je suis
sur scène. Vous sentez la présence du
public, mais pas tout le temps. Vous chéris-
sez donc les moments où c’est le cas. Vous
le sentez qui vous suit et qui parfois s’arrête
même de respirer quand il est vraiment
absorbé par ce que vous faites. Sur scène,
gagner, c’est s’abandonner, se perdre dans
le temps et dans l’espace pour incarner
complètement votre personnage.
Dans le football, c’est ce qu’on
appelle « trouver le rythme ».
Oui, voilà, le rythme, quelque chose qui arrive
naturellement. Vous vous contentez de le
suivre, de suivre le rythme ! Vous vous
abandonnez, mais dans le même temps, vous
êtes plus vous-même que jamais. Vous
touchez vraiment à votre sens profond. Et puis
dans la danse classique, vous faites partie
Née à Saint-Pétersbourg, la danseuse étoile
Elena Vostrotina est particulièrement
heureuse de voir la Coupe du Monde
organisée dans son pays. La danse, comme
le football, est pour elle une question de
rythme, nourri par la force de ses parte-
naires et l’énergie du public. Perikles
Monioudis s’est entretenu avec elle dans
une salle de répétition de l’Opéra de Zurich.
Elena Vostrotina, quel est votre
rapport au football ?
J’ai un lien assez fort avec le football, parce
que mon père est un entraîneur profession-
nel de football et de hockey sur glace. J’ai
donc grandi dans une famille où le football
– et le sport en général – a toujours joué un
rôle important. Nous regardions souvent
des matches avec mon père quand j’étais
petite. Plus tard, j’allais aussi au stade avec
des amis. Le football est très populaire en
Russie, il rapproche les gens.
Avez-vous pensé à devenir
footballeuse ?
J’ai bien sûr joué un peu. Quand j’étais
enfant, j’avais de l’énergie à revendre,
j’adorais courir et taper dans le ballon
m’amusait. Je me suis donc essayée au
football, mais sans grand succès [rires].
Avez-vous des souvenirs marquants
liés à ce sport ?
Je me souviens de la première fois que mon
père m’a emmenée avec lui au stade
Petrovski de Saint-Pétersbourg pour un
match du Zenit. J’ai été impressionnée par
l’énergie qui descendait des tribunes. Je l’ai
ressentie dans tout mon corps. Et puis, bien
sûr, il y a ce qui se passe sur le terrain.
Quand vous regardez un match, vous êtes
pris dans le moment présent, comme
captivé. J’ai eu plus ou moins le même
sentiment quand j’ai eu la chance, il y a
quelques années, d’assister à un match du
FC Barcelone au Camp Nou. C’était un
d’une équipe. Il faut penser aux autres,
toujours. Ma performance dépend de celle
des autres danseurs. En tant que soliste,
j’adore sentir leur présence sur scène, ils me
transmettent la force dont j’ai besoin pour
donner le meilleur de moi-même. Souvent,
un simple sourire suffit. Je crois qu’entre les
footballeurs aussi, ces liens existent.
Assisterez-vous à la Coupe du Monde
en Russie ?
Oui, j’y compte bien. La Russie me manque.
Je serai à Saint-Pétersbourg l’été prochain.
Comment votre équipe va-t-elle
s’en sortir, à votre avis ?
Je n’en ai pas la moindre idée. Mais comme
mon père le dit toujours : « Le terrain est
plat et le ballon est rond ».
Elena Vostrotina a accompli sa formation à
l’Académie de ballet Vaganova de Saint-
Pétersbourg, d’où elle est originaire, avant
de devenir membre du ballet Mariinsky
en 2003, puis de rejoindre le célèbre
Semperoper de Dresde (Allemagne) en
2006. Elle y a œuvré comme soliste et a
dansé dans de nombreux ballets classiques,
néoclassiques et modernes. Le Ballet de
Zurich la compte dans ses rangs depuis
cette saison.
« S’ABANDONNER POUR ÊTRE SOI-MÊME »
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DITES-LE AVEC DES TIMBRES
En Russie comme ailleurs, les philatélistes sont nombreux et l’approche de la Coupe du Monde de la FIFA™ permet de voir apparaître de nombreux timbres sur le football.
Par Annette Braun
TIRAGE AU SORT DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA, RUSSIE 2018™
La mascotte Zabivaka, ce loup qui inspire et amuse des millions d’amateurs de football dans le monde.
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Mar
ka
verront représentés sur les timbres de
demain. La plupart des timbres sur la
Russie ou la Coupe du Monde sont en
phase d’impression, mais il y a fort à
parier que l’on retrouvera le sympathique
loup Zabivaka (mascotte officielle de
la compétition), la Coupe du Monde
elle-même ou encore le stade Loujniki où
se jouera la finale.
L’effervescence philatélique est donc là et
bien là, mais suffira-t-elle à remettre au
goût du jour les envois postaux et l’usage
des timbres au quotidien ? Rien n’est
moins sûr. La Russie est quoi qu’il en
soit prête à organiser la compétition et
à accueillir les supporters du monde
entier. Et, qui sait, certains d’entre eux
se hasarderont peut-être à envoyer une
carte postale.
La légende Lev Yachine (1929-1990), champion d’Europe 1960, était surnommé l’« araignée noire » et compte parmi les meilleurs gardiens de l’histoire.
Le guide Gavriil Katchaline (1911-1995) a dirigé la sélection soviétique championne olympique en 1956 et d’Europe en 1960.
Les collectionneurs passionnés y passent
donc leur temps libre, certains y
consa crent même leurs économies car les
timbres peuvent s’avérer être de réels
investissements et leur rareté ou leur
spécificité fait souvent grimper leur valeur
marchande. Quant aux intéressés, ceux
qui sont représentés sur les timbres, nul
besoin de préciser qu’ils y trouvent
prestige et renommée.
La Coupe du Monde approche à grands
pas et le paysage philatélique russe
se met à l’heure du football. À cette
occasion, les créations allient souvent
tradition et modernité pour générer la
joie de jouer ou de vivre cet événement
planétaire.
ANNÉE-MODÈLE 1966Les timbres font par exemple référence à
la première Coupe du Monde disputée
par l’URSS en 1958 en Suède, ou encore
à l’édition de 1966 en Angleterre, lors de
laquelle l’équipe s’était classée quatrième,
son meilleur résultat. Les protagonistes
de l’époque sont notamment à l’honneur
: Lev Yachine, gardien légendaire de la
grande équipe soviétique, mais aussi
Gavriil Katchaline, sélectionneur de
l’équipe championne olympique en 1956
et championne d’Europe en 1960,
également présent lors des Coupes du
Monde 1958, 1962 et 1970.
Reste à savoir quels seront les héros
de cette épopée russe de 2018 qui se
Le cosmonaute Alexeï
Archipovitch Leonov flottant
dans l’espace, le siège des
Nations Unies frappé d’un
faisceau de lumière... les
illustrations des timbres sont très variées
en Russie et représentent comme bien
souvent les héros ou les grandes dates
de l’Histoire. Le premier vol spatial en
1965 ou la création de l’ONU en 1945 en
font assurément partie. Écrire des lettres,
qui plus est à la main et a fortiori hors
d’un contexte professionnel, est une rareté
qui appartient au passé. Les techniques et
moyens de communication modernes sont
en effet passés par là et c’est bien souvent
d’un ou deux clics que l’on expédie sa
correspondance. Mais les timbres, eux,
demeurent. Ils restent ces objets de
collection que les amateurs s’arrachent.
GOÛT CHOCOLATNi désuet, ni poussiéreux, le timbre a su
évoluer avec le temps et les techniques.
Oubliés les procédés d’antan, tel que
celui utilisé pour le premier timbre du
Royaume-Uni, Penny Black. Imprimé
sur fond noir en 1840, il représente la
reine Victoria de profil. Le premier
timbre russe représente quant à lui les
armoiries du tsar et a été imprimé en
brun et bleu selon un procédé d’impres-
sion typographique. De nos jours, ce
rectangle dentelé peut s’imprimer en 3D
et même présenter des caractéristiques
olfactives voire organoleptiques pour qui
se plait à le lécher.
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LIEU Derbent (Daghestan), RussieDATE 15 juillet 2017HEURE 18h30PHOTOGRAPHIE Caio Vilela
PREMIÈRES AMOURS
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fotogloria
FACILITONS LE TRAVAIL DES ASSOCIATIONS MEMBRES !
L e tout premier Sommet exécutif du football de la FIFA que
nous avons organisé il y a tout juste un an à Paris est encore
bien présent à ma mémoire. Je me souviens en particulier
d’un moment très précis : alors que le président d’une association
membre commença à décrire une situation à laquelle son pays
était confronté, je voyais autour de moi ses homologues s’observer.
Ils s’émerveillaient de leurs différences mais aussi, et surtout,
de leurs similitudes, comme surpris qu’un autre pays puisse faire
face aux mêmes défis. C’est à ce moment-là que j’ai su que l’idée
d’organiser ces sommets était la bonne.
En soi, cela n’a d’ailleurs rien d’étonnant tant cette idée est logique
de par son raisonnement : les 211 associations membres ne sont
pas uniquement des parties prenantes importantes pour la FIFA,
elles sont la FIFA. Or, la raison d’être de l’instance est de servir ses
membres et c’est bien pour cela que nous devons leur accorder
toute notre attention. Savoir les écouter, voilà ce en quoi consiste
les Sommets exécutifs du football de la FIFA.
Impliquer les associations membres dans la prise de décision a un
effet immédiat et visible, à commencer par les sommets eux-mêmes
que nous avons améliorés. C’est en effet sur la base du retour
des associations que nous avons décidé de peaufiner quelques
éléments pour ce deuxième cycle, qui a débuté à Bakou, en
Azerbaïdjan, le 21 novembre dernier.
Ainsi, tout en continuant de prendre en compte la compatibilité
géographique et linguistique, les groupes que nous invitons à
prendre part aux différents sommets sont désormais encore plus
diversifiés, avec au moins trois confédérations représentées à
chaque fois. Les associations membres ont aussi leur mot à dire
sur les sujets que nous inscrivons à l’ordre du jour. Les douze
sommets qui seront organisés entre aujourd’hui et mars 2018
varieront donc selon les priorités des participants. Certains sujets
sont toutefois communs à tous, comme la question de l’évolution
du programme Forward, l’avenir des compétitions de jeunes et
féminines de la FIFA, ainsi que d’éventuelles améliorations du
système de transfert et du calendrier international. Ce sont
précisément ces décisions, dont l’impact s’étend à tous les acteurs
du monde du football, qui doivent être débattues avec ceux qui
connaissent les réalités spécifiques du terrain, de leur pays.
Le football fascine justement parce qu’il est pratiqué et apprécié
aux quatre coins de la planète. Il est évident pour moi que nous
ne pouvons pas espérer agir en tant qu’instance dirigeante d’un
phénomène aussi magique et universel que celui-là si nous
prenons des décisions centralisées. Promouvoir le football est
un travail de terrain quotidien, lequel est effectué par les
211 associations membres. Et la FIFA est là pour faciliter ce travail.
Footballistiquement vôtre,
Gianni Infantino
Président de la FIFA
LE MOT DU PRÉSIDENT
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ACTUALITÉS DE LA FIFA
Lors de sa dernière séance tenue à Calcutta (Inde), le Conseil de la
FIFA a décidé d’augmenter la dotation de la Coupe du Monde de la
FIFA, Russie 2018™ de 12%, en la faisant passer de USD 358 millions
(Brésil 2014) à USD 400 millions. L’organe stratégique de la FIFA a
également ratifié la décision du Bureau du Conseil, prise le 6 septem-
bre 2017, d’approuver le règlement de la FIFA sur la procédure de
sélection de l’hôte de la compétition finale de la Coupe du Monde
de la FIFA 2026™ et a nommé les membres du groupe de travail
chargé de l’évaluation des candidatures. Le Conseil a également
discuté de la création d’une Fondation FIFA – qui fournirait une base
juridique et institutionnelle à l’engagement social de la FIFA –, du
lancement d’une phase de consultation eu égard à l’analyse des
compétitions de jeunes, féminines et de clubs de la FIFA, et de l’intro-
duction d’un système de régulation des transferts internationaux
pour le football féminin à compter du 1er janvier 2018.
LE CONSEIL AUGMENTE LA DOTATION DE LA COUPE DU MONDE DE LA FIFA™
L’ANGLETERRE REMPORTE LA COUPE DU MONDE U-17 DE LA FIFA EN INDE
Le Conseil consultatif des droits de l’homme de la FIFA, créé début
2017 afin de fournir des recommandations et conseils indépen-
dants eu égard aux responsabilités de la FIFA en matière de droits
de l’homme, a publié son premier rapport. Dans ce document,
le groupe d’experts – composé de huit représentants issus des
Nations Unies, de la société civile, de syndicats et de sponsors de
la FIFA – évoque le travail de la FIFA dans le domaine et émet une
série de recommandations spécifiques à l’intention de l’instance
dirigeante. « Ce rapport montre que la FIFA réalise d’importants
progrès dans l’intégration du respect des droits de l’homme à
travers ses nombreuses activités », a déclaré la Secrétaire Générale
de la FIFA, Fatma Samoura. Le conseil consultatif a pour sa part
déclaré : « Nous reconnaissons que la FIFA a pris des mesures
essentielles, notamment en adoptant une nouvelle Politique en
matière de droits de l’homme, en combattant la discrimination lors
des matches de football et en intégrant des aspects liés à ce
domaine dans les critères de candidature pour la Coupe du Monde
2026. Nous formulons également trente-trois recommandations
détaillées quant à des sujets sur lesquels la FIFA doit se pencher,
en donnant tout particulièrement la priorité à la poursuite du
PREMIER RAPPORT DU CONSEIL CONSULTATIF DES DROITS DE L’HOMME DE LA FIFA
Les U-17 anglais ont brillamment
battu l’Espagne 5-2 en finale de la
Coupe du Monde U-17 de la FIFA en
Inde pour remporter le titre – imitant
ainsi leurs homologues U-20, qui
s’étaient imposés en République de
Corée quelques mois plus tôt. Bien
qu’ayant mené 2-0, l’Espagne a
connu une nouvelle désillusion en
s’inclinant pour la quatrième fois en
finale d’une Coupe du Monde de
cette catégorie d’âge. Avec au total
1,35 million de spectateurs dans les
stades – soit près de 30 000 par
match –, Inde 2017 a battu le record
historique d’affluence pour cette
compétition, auparavant détenu par
l’édition inaugurale en RP Chine en
1985 (1,23 million de spectateurs).
travail entrepris jusqu’à présent, notamment les efforts en faveur
des droits des travailleurs sur les sites de construction des stades
de la Coupe du Monde en Russie et au Qatar. »
44 / FIFA 1904
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Depuis son lancement en 2004, la FIFA Interactive World Cup a
connu une croissance rapide et établi de nouveaux standards pour
le football virtuel à travers les jeux FIFA d’EA SPORTS™. Elle a en
outre offert aux meilleurs gamers une plateforme de choix leur
permettant de progresser et de s’affronter sur une scène mondiale.
Afin d’emboiter le pas à l’immense hausse de popularité connue
par l’eSport, la FIFA et son partenaire EA SPORTS™ ont décidé
d’aller encore plus loin et de lancer une nouvelle compétition
majeure, la Coupe du Monde eSport de la FIFA. Les qualifications
pour la phase finale prévue en 2018 auront lieu dans le cadre d’une
nouvelle série d’événements, les FIFA 18 Global Series.
COUPE DU MONDE eSPORT DE LA FIFA
Des arbitres FIFA du monde entier se sont réunis en séminaire à
Abou Dhabi (Émirats arabes unis) du 25 au 30 novembre derniers,
avant que ceux qui ont été désignés pour la Coupe du Monde des
Clubs de la FIFA, Émirats arabes unis 2017 profitent des six jours
suivants pour apporter la touche finale à leur préparation pour la
compétition. Outre des sessions théoriques et pratiques, les arbitres
ont pu travailler avec les arbitres assistants vidéo et simuler des
situations pouvant nécessiter l’assistance vidéo à l’arbitrage. La
Coupe du Monde des Clubs aura lieu du 6 au 16 décembre à Abou
Dhabi et Al-Ain.
LES ARBITRES SE PRÉPARENT À ABOU DHABI
La capacité du football à inspirer les gens a de nouveau été mise
en évidence au cours de la cérémonie de remise du Prix FIFA pour
la Diversité, organisée à Londres. La Secrétaire Générale de la
FIFA, Fatma Samoura, a remis le prix à Soccer Without Borders,
une organisation qui redonne confiance aux jeunes réfugiés dans
des pays comme l’Ouganda ou les États-Unis et favorise leur
PRIX FIFA POUR LA DIVERSITÉ intégration par le biais du football. La décision a été prise par un
jury composé de onze personnalités issues du monde du football
et actives dans le domaine de la diversité dans le sport. « Il est du
devoir de la FIFA de promouvoir la diversité sur le terrain, dans les
tribunes et dans toutes les couches de la société touchées par le
sport le plus populaire de la planète. Le Prix pour la Diversité
s’inscrit dans cette démarche », a déclaré Fatma Samoura.
45FIFA 1904 /
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http://fr.fifa.com/worldranking
CLASSEMENT MONDIAL MASCULIN FIFA/COCA-COLA
Dernière mise à jour :23 novembre 2017
Pos. Équipe + / – Points Pos. Équipe + / – Points Pos. Équipe + / – Points Pos. Équipe + / – Points
1 Allemagne 0 1602
2 Brésil 0 1483
3 Portugal 0 1358
4 Argentine 0 1348
5 Belgique 0 1325
6 Espagne 2 1231
7 Pologne -1 1209
8 Suisse 3 1190
9 France -2 1183
10 Chili -1 1162
11 Pérou -1 1128
12 Danemark 7 1099
13 Colombie 0 1078
14 Italie 1 1052
15 Angleterre -3 1047
16 Mexique 0 1032
17 Croatie 1 1018
18 Suède 7 998
19 Pays de Galles -5 985
20 Pays-Bas 0 952
21 Uruguay -4 924
22 Islande -1 910
23 Sénégal 9 884
24 États-Unis 3 867
24 Irlande du Nord -1 867
26 Costa Rica -4 850
27 Tunisie 1 838
28 Slovaquie -4 817
29 Autriche 10 815
30 Paraguay 6 812
31 Égypte -1 805
32 République d'Irlande -6 798
32 Iran 2 798
32 Écosse -3 798
35 Ukraine -5 781
36 RD Congo -1 764
37 Serbie 1 756
38 Bosnie-et-Herzégovine 2 753
39 Australie 4 747
40 Maroc 8 738
41 Roumanie 4 737
42 Turquie -9 735
43 Bulgarie -7 719
44 Burkina Faso 11 705
45 Cameroun -3 696
46 Monténégro 8 681
47 Grèce 0 680
48 République tchèque -2 677
49 Bolivie 1 674
50 Nigeria -9 671
51 Ghana 1 657
52 Venezuela -1 639
53 Hongrie 0 630
54 Jamaïque 5 625
55 Japon -11 623
56 Panamá -7 621
57 Haïti -1 607
58 Norvège 0 573
59 République de Corée 3 563
60 RP Chine -3 561
61 Côte d’Ivoire 0 557
62 Albanie 9 553
63 Arabie saoudite 0 539
64 Algérie 3 537
65 Russie 0 534
66 Guinée 0 532
67 Finlande 7 531
68 Cap-Vert -4 530
69 Slovénie -1 522
70 Honduras -1 521
71 Équateur -11 508
72 Mali 0 493
73 Émirats arabes unis -1 474
74 Ouganda -4 471
75 Zambie 2 449
76 ARY Macédoine 9 446
77 Libye 10 442
77 Syrie 0 442
79 Irak 1 438
80 Ouzbékistan -4 437
81 Afrique du Sud -7 434
82 Bénin -3 427
82 Palestine 2 427
84 Luxembourg 9 407
84 Estonie -4 407
84 Curaçao 5 407
87 Liban 13 404
88 Guinée-Bissau 0 403
89 Trinité-et-Tobago -6 402
90 Arménie 0 383
91 Chypre -5 373
92 Belarus -1 372
93 Gabon -1 370
94 Canada 2 369
95 Îles Féroé 0 364
96 Congo -2 362
97 Sierra Leone 2 360
98 Israël -16 355
99 Mauritanie 2 354
100 Salvador -3 352
101 Oman 9 350
102 Qatar -5 336
103 Zimbabwe 1 323
104 Géorgie 3 322
105 Inde 0 320
106 Nicaragua 2 315
107 Jordanie 6 311
108 Madagascar -5 309
108 Niger -2 309
110 Mozambique 1 304
111 Kenya -9 300
112 Turkménistan 2 292
113 Saint-Kitts-et-Nevis -5 291
114 RDP Corée 18 283
115 Bahreïn 10 282
115 Kirghizistan 5 282
117 Azerbaïdjan -2 281
118 Philippines -2 280
119 Namibie 10 274
120 Rwanda -2 269
121 Yémen -9 268
122 Nouvelle-Zélande 0 267
123 Togo 1 266
123 République centrafricaine -4 266
125 Vietnam -4 265
126 Malawi -9 260
127 Tadjikistan -4 255
128 Suriname -3 245
129 Guatemala -1 242
130 Comores -3 235
131 Lettonie -2 233
132 Thaïlande 6 230
133 Swaziland 7 225
134 Liberia 1 224
135 Chinese Taipei 8 221
136 Kazakhstan -3 220
137 Soudan 4 219
138 Burundi -9 216
139 Andorre 5 215
140 Antigua-et-Barbuda -4 209
141 Angola -2 201
142 Tanzanie -6 193
143 Hong Kong -1 189
144 Lesotho 2 188
145 Guinée équatoriale -12 187
145 Éthiopie 6 187
147 Afghanistan 7 181
148 Lituanie -3 179
148 Îles Salomon 4 179
150 Myanmar 5 176
150 Botswana -3 176
152 Soudan du Sud 1 172
153 Tahiti -5 149
154 Indonésie 11 144
154 Barbade 6 144
156 Nouvelle-Calédonie -6 139
157 Maldives -1 135
157 Belize 4 135
159 Maurice -1 134
160 Grenade -3 132
161 Papouasie-Nouvelle-Guinée -2 126
162 République dominicaine 1 121
163 Gambie 1 120
164 Guyana 1 117
165 Porto Rico 2 112
166 Dominique 3 111
166 Moldavie 1 111
168 Tchad -19 110
169 Saint-Vincent-et-les-Grenadines 3 99
170 Népal 6 98
170 Cuba 9 98
170 Singapour 3 98
170 Cambodge 0 98
174 Kosovo 9 97
174 Malaisie -4 97
174 Sainte-Lucie 0 97
177 São Tomé-et-Príncipe -1 94
178 Fidji -3 93
179 Aruba -1 92
180 Bermudes 1 72
181 Malte 1 66
182 Macao -2 65
183 Djibouti 2 64
184 Laos -22 62
185 Vanuatu 3 55
185 Bhoutan 5 55
187 Liechtenstein 0 54
188 Koweït -2 52
189 Seychelles -1 51
190 Brunei -6 45
191 Guam 0 43
192 Bangladesh 4 38
192 Samoa américaines 1 38
192 Îles Cook 1 38
192 Samoa 1 38
196 Timor oriental -4 32
197 Îles Vierges américaines 2 26
198 Montserrat 2 20
199 Mongolie -2 17
200 Sri Lanka -2 16
201 Pakistan 0 15
202 Turks-et-Caicos 0 13
202 Îles Caïmans 0 13
204 Saint-Marin 0 11
205 Îles Vierges britanniques 0 6
206 Anguilla 0 0
206 Bahamas 0 0
206 Érythrée 0 0
206 Gibraltar 0 0
206 Somalie 0 0
206 Tonga 0 0
46 / FIFA 1904
UNE CARRIÈRE EN VIGNETTES PANINI
FRANK LAMPARDFIFA Legend, 106 sélections en équipe d’Angleterre.
Vainqueur de la Ligue des Champions et de l’Europa League de l’UEFA.
47FIFA 1904 /
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INI
INAUGURATION D’UN TOURNOI SCOLAIRE FÉMININ AU PARAGUAY
Le tournoi scolaire
féminin U-11 et
U-13 organisé par la
Fédération Paraguayenne de
Football (APF) sous les aus-
pices de la FIFA a vu le jour
dans le cadre du programme
Evolución de promotion du
football féminin au Paraguay
et en Amérique du Sud.
Présidée par Douglas Martínez,
la division du développement
de l’APF a dûment célébré cet
événement, avec défilé des
participants et danses folklo-
riques avant que ne débutent
les premiers matches.
ASSISTANCE VIDÉO AU BRÉSIL
à adopter lorsque l’assistance
vidéo est sollicitée. L’après-midi
a ensuite été consacrée à un
atelier pratique, où un groupe a
pris place dans une salle de
contrôle permettant de vision-
ner et revisionner les images de
sept caméras différentes, tandis
qu’un autre groupe était sur le
terrain pour s’exercer aux
différents signaux à effectuer en
fonction des instructions reçues
par la salle de contrôle. L’équipe
d’assistance vidéo était compo-
sée d’un technicien (responsable
de l’équipement chargé de
repasser les images), d’un
arbitre assistant vidéo (analysant
tous les angles de vue) et d’un
Le programme d’entraî-
nement des arbitres
assistants vidéo mis en
place par la commission des
arbitres de la CBF a franchi une
étape supplémentaire lors d’un
séminaire organisé à Àguas de
Lindóia (São Paulo) comprenant
des activités pratiques et théo-
riques. La journée a commencé
par des analyses vidéo de
diverses situations controversées
qui étaient ensuite commentées
par l’instructeur Manoel Sera-
pião. Les arbitres ont ensuite
reçu des conseils sur la gestuelle
assistant (chargé de la caméra
placée sur la ligne de hors-jeu).
Sur le terrain, un arbitre et son
assistant étaient en liaison radio
avec la salle de contrôle, tandis
que des jeunes du Brasilis FC
étaient chargés de jouer en
multipliant les actions litigieuses.
L’objectif de l’assistance vidéo à
l’arbitrage est d’éviter de pénali-
ser les équipes par des erreurs
évitables et d’ôter un peu de
pression des épaules des ar-
bitres. « Son but est de valider
les résultats, de contribuer à un
football plus juste et de ne pas
laisser des matches importants
se décider sur des erreurs
d’arbitrage », a commenté
Manoel Serapião. La séance du
soir a permis aux instructeurs de
montrer les images tournées
pendant la journée et de com-
menter – et si besoin corriger –
la gestuelle des arbitres.
ASSOCIATIONS MEMBRES
COURS DE MÉDECINE DU SPORT EN URUGUAY
Organisé par la com-
mission médicale de la
CONMEBOL et le
département du développe-
ment de la Fédération Uru-
guayenne de Football, un
48 / FIFA 1904
APF
La Serbie a résilié le
contrat de Slavo
Muslin trois semaines
après que l’ancien technicien
du Lokomotiv Moscou et de
l’Étoile Rouge de Belgrade a
obtenu la qualification pour la
Coupe du Monde de la FIFA™
en Russie. C’est son assistant,
Mladen Krstajić – ancien
international aux 59 sélec-
tions – qui occupera le poste
d’ici à ce qu’un successeur soit
nommé. Muslin a pris les rênes
de la sélection serbe en mai
2016 et n’a connu qu’une
seule fois la défaite – contre
l’Autriche (3-2) – lors d’une
campagne de qualification
pour la Coupe du Monde
terminée en tête du groupe D
de la zone Europe, notamment
devant la Géorgie, le pays de
Galles et l’Irlande. En tant que
pays indépendant, ce sera la
deuxième participation de la
Serbie à une Coupe du Monde
La Fédération
Néo-Zélandaise de
Football confirme
qu’elle entamera des discus-
sions avec le syndicat des
joueurs professionnels (NZPFA)
concernant la nouvelle conven-
tion collective relative à l’em-
bauche de tous les internatio-
naux néo-zélandais. Dwayne
Woolliams, responsable per-
formance de la NZF, se réjouit
de cette collaboration à venir
avec la NZPFA afin d’élaborer
conjointement un accord
satisfaisant les deux parties :
« C’est une belle avancée que
de se doter d’une convention
Devenir la première
femme de son pays à
obtenir la licence OFC
B a fait de Margaret Aka une
femme aussi heureuse que
reconnaissante. L’ancienne
internationale décrit son
parcours comme « long et
difficile » et remercie la fédéra-
tion de l’avoir soutenu dans
son entreprise. « Je tiens à
remercier la PNGFA de m’avoir
permis de rester impliquée
dans le football, et aussi
l’équipe technique de l’OFC de
m’avoir accompagnée jusqu’à
ce diplôme », a déclaré Aka.
« Décrocher la licence OFC B
n’est pas facile et j’ai dû faire
beaucoup de sacrifices, notam-
ment vis-à-vis de ma famille,
mais ça a payé. Jamais je n’y
serais arrivée sans la présence
et le soutien de mon entou-
rage. » Après une carrière de
près de vingt ans, Aka savait
qu’elle pouvait encore apporter
davantage. Elle a commencé
par participer en tant que
Franco Foda
(51 ans) est le
premier technicien allemand à
prendre les rênes de la sélec-
tion autrichienne. Il remplacera
le Suisse Marcel Koller, en
poste depuis novembre 2011,
dont le contrat ne sera pas
renouvelé après la non qualifi-
cation à la Coupe du Monde
de la FIFA, Russie 2018™
(quatrième du groupe D
derrière la Serbie, l’Irlande et le
pays de Galles). Qualifiée pour
l’EURO 2016 de manière
convaincante, l’Autriche avait
déçu durant la phase de
groupes, ne remportant pas le
moindre match. « Le fait que
Franco Foda ait été choisi à
l’unanimité est un gage de sa
réputation. Il connaît le foot-
ball autrichien en tant que
joueur et entraîneur. C’est un
travailleur méticuleux et il
saura mener ses troupes », a
commenté Leo Windtner,
président de la fédération
LA NZF VERS DE NOUVEAUX CONTRATS POUR LES JOUEURS
AKA, TOUJOURS PLUS LOIN EN PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE LA SERBIE SE
SÉPARE DE SLAVO MUSLIN
FODA SÉLECTIONNEUR DE L’AUTRICHE
volontaire à un cours pour
entraîneurs des 6-12 ans. Et
puis ça lui est resté. Elle a dirigé
le programme Just Play de
l’OFC en Papouasie-Nouvelle-
Guinée, avant de se retrouver
en charge de la sélection U-15
engagée aux Jeux Olympiques
de la Jeunesse 2014 de Nankin
(RP Chine). Ce premier (grand)
pas d’entraîneur l’a ensuite
menée vers l’équipe U-17, qui a
terminé deuxième du cham-
pionnat U-17 féminin de l’OFC
en 2016.
collective permettant à nos
joueurs et joueuses d’avoir les
même termes et conditions. Le
football néo-zélandais aspire à
une convention collective
solide qui se base sur la colla-
boration actuelle avec la
NZPFA et le respect de la
confidentialité des deux enti-
tés. Aucun autre commentaire
ne sera fait avant la finalisation
des négociations »
après l’édition 2010 où elle
n’était pas parvenue à s’extir-
per du groupe de l’Allemagne
et du Ghana.
cours en médecine du sport
sur la prévention des blessures
dès le plus jeune âge a vu le
jour en Uruguay. Raúl Möller,
directeur dudit département,
a pris la parole et remercié les
participants pour leur soutien
permanent à la formation du
personnel médical si impor-
tant au bien-être et à la santé
des joueurs ; il les a encoura-
gés à profiter de cette forma-
tion pour en faire bénéficier le
développement du sport en
général et du football en parti-
culier. Le cours a concerné
trente-et-un participants, dont
des médecins, physiothera-
peutes et kinésithérapeutes.
Les intervenants étaient les
docteurs Francisco Forriol,
Jorge Cheyre, Daniel Rienzi et
José Veloso.
49FIFA 1904 /
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ages
ASSOCIATIONS MEMBRES
MADJER À LA TÊTE DE L’ALGÉRIE
SHADDAD REPREND LA DIRECTION DE LA FÉDÉRATION SOUDANAISE DE FOOTBALL
Légende du football
algérien, Rabah
Madjer a été dési-
gné sélectionneur de l’équipe
nationale d’Algérie après que
cette dernière a manqué la
qualification pour Russie 2018.
L’expérimenté Kamal
Shaddad (82 ans) a
été élu à la présidence
de la Fédération Soudanaise de
Football (SFA) pour un mandat
de quatre ans. Il a battu son
opposant Mutasim Gaafar par
33 voix contre 28 lors de
l’assemblée générale élective
tenue à Khartoum le dimanche
29 octobre 2017. Déjà à la tête
de la SFA entre 2001 et 2010,
Shaddad revient aux affaires et
espère mettre un terme à
plusieurs mois de tensions
internes. Cette assemblée
générale était supervisée par le
membre du comité exécutif de
la CAF, Suleiman Hassan
Haberi, et par le responsable
de développement régional de
la FIFA, David Fani.
ÉTAPE HISTORIQUE POUR LE FOOTBALL SOMALIEN
Dans un pays
longtemps ravagé
par les conflits, le
football est une source de
réconfort et de bonheur pour
la population locale. La fin du
mois d’octobre 2017 restera
dans les mémoires comme le
moment de la pose de la
première pierre pour les nou-
veaux locaux de la Fédération
Somalienne de Football (SFF),
elle qui opérait depuis des
bureaux loués depuis plus d’un
demi-siècle. La Somalie est un
pays à la longue tradition
footballistique (notamment
depuis la création de la SFF en
1951) mais n’a jamais été
vraiment chez elle. C’est
désormais chose faite grâce à
la récente donation d’une
parcelle de terre par le ministre
de la Jeunesse et des Sports
Khadija Mohamed Diriye. La
SFF a fait part de son projet
dans le cadre du programme
de développement Forward de
la FIFA et la livraison du nou-
veau siège est attendue l’an
prochain. « La construction de
ce nouveau siège met un
terme à un demi-siècle de baux
locatifs », s’est réjoui Abdiqani
Said Arab, président de la SFF.
« Ce sera le premier bâtiment
possédé en propre par notre
fédération. Et nous devons sa
construction aux nouvelles
initiatives de développement
du Président Infantino. Ce
nouveau siège sera le quartier
général de toute la famille du
football somalien. Disposer
d’espaces plus grands pour
écouter Peter Davidson (Links
Park Community Trust) et
Greig Mailer (nouveau directeur
Marketing et communication
de la SFA). Greig Paterson,
responsable de la formation
des entraîneurs de la SFA, a
déclaré : « Cette conférence
était la première du genre
organisée par la SFA ; elle a
permis aux uns et aux autres
d’apprendre certaines des
meilleures pratiques, et je ne
doute pas qu’elle contribuera
au développement du football
en Écosse. Le contenu était
intéressant et les idées
nombreuses : j’espère que
tout cela pourra être mis en
œuvre dans nos clubs. Il y aura
d’autres conférences de ce
type car le développement des
clubs et des entraîneurs n’est
pas près de s’arrêter. »
autrichienne. « C’est pour moi
un grand honneur que de
diriger la sélection autri-
chienne. J’ai hâte d’être au
premier rassemblement et suis
convaincu qu’avec les joueurs
nous ferons du bon travail », a
pour sa part déclaré Foda.
ÉCOSSE : CCONFÉRENCE SUR LE DÉVELOPPEMENT
La Fédération Écos-
saise de Football
(SFA) a récemment
rassemblé plus de 140 dirigeants
de club et formateurs de tout le
pays dans le cadre de la « Club
and Coach Development
Conference » organisée à
l’Université de Stirling et
ouverte aux clubs de tout
niveau. Les clubs y ont été
encouragés à se faire repré-
senter chacun par un leader
« hors terrain » (président ou
secrétaire) et un leader « terrain »
(entraîneur, manager ou
responsable du développement).
Les participants ont ainsi pu
profiter de l’expertise d’inter-
venants renommés : Gavin
Levey et Steven Sweeney de
l’Aberdeen FC et de l’Aberdeen
FC Community Trust, ainsi que
Paul McGuiness et Jim Ryan,
anciens entraîneurs de
Manchester United. Les
instructeurs d’entraîneurs
auront aussi spécialement pu
bénéficier des présentations
de Michael Beale (Liverpool
FC) et de Stuart Ferrier (institut
écossais du sport), tandis que
les dirigeants de club ont pu
Incapables de remporter le
moindre de leurs cinq premiers
matches dans un groupe B
relevé – qui comportait égale-
ment le Nigeria, la Zambie et
le Cameroun – les Fennecs
étaient auparavant entraînés
par Lucas Alcaraz et devront se
concentrer sur les qualifica-
tions de la prochaine Coupe
d’Afrique des Nations 2019 qui
débuteront l’an prochain.
Madjer, auteur d’une brillante
carrière tant avec le FC Porto
qu’en sélection, a déjà dirigé
les Fennecs en 1994-1995 et
2001-2002.
50 / FIFA 1904
imag
o
L’Association Cana-
dienne de Soccer
fait équipe avec
Ontario Soccer, À nous le
podium, Sport Canada, l’Insti-
tut canadien du sport de
l’Ontario et l’école secondaire
ARENA S’EN VA
Bruce Arena a quitté
ses fonctions à la tête
de la sélection des
États-Unis, une décision qui
fait suite à l’échec des Stars
and Stripes dans les qualifica-
tions à la Coupe du Monde
2018. La défaite 2-1 à Trini-
té-et-Tobago le 10 octobre
couplée aux victoires respec-
tives du Honduras et du
Panamá sur le Mexique et le
Costa Rica, ont été synonymes
d’une insuffisante cinquième
place. C’est la première fois
que les États-Unis échouent en
qualifications depuis 1986.
« C’est un grand honneur pour
un entraîneur que de prendre
les rênes de son équipe natio-
nale ; je quitte ce poste et suis
donc reconnaissant que l’on
ait pu me le confier par deux
fois durant ma carrière », a
déclaré Bruce Arena, sélection-
neur des États-Unis lors des
éditions 2002 et 2006 de la
Coupe du Monde.
Ancien capitaine
de la sélection et
membre de la
direction technique nationale,
Jamal Abu Abed (photo) a été
officiellement désigné sélec-
tionneur et présenté lors d’une
conférence de presse organi-
sée au siège de la fédération.
Sizar Soubar, secrétaire géné-
ral de la JFA, a précisé qu’Abu
Abed n’était pas nommé par
intérim et que la JFA, son
comité exécutif ainsi que
S.A.R. le prince Ali Bin Al
ABU ABED, NOUVEAU SÉLECTIONNEUR DE LA JORDANIE
LE CANADA OUVRE UN CENTRE DE DÉVELOPPEMENT
travailler favorisera le dévelop-
pement du football dans le
pays ».
Bill Crothers de Markham
(Ontario), afin de lancer son
troisième Super Centre EXCEL
régional. Le Super Centre de
l’Ontario ouvrira ses portes en
janvier 2018 et offrira aux
jeunes joueuses un pôle
d’entraînement quotidien
centralisé tout au long de leur
formation. Les joueuses talen-
tueuses U-14 à U-18 bénéficie-
ront d’un programme d’entraî-
nement complet aligné avec le
cursus national de la fédéra-
tion. Les vingt-huit joueuses
qui feront partie de la pre-
mière promotion du Super
Centre EXCEL régional de l’On-
tario participeront de janvier à
juin à un programme à temps
plein et s’entraîneront ou
joueront cinq jours par se-
maine dans un environnement
sélectif sous les ordres d’en-
traîneurs nationaux et interna-
tionaux, tout en fréquentant
l’école secondaire Bill Crothers.
« Le programme EXCEL de
Canada Soccer a été conçu
pour s’assurer que le pays
produise des joueuses de
talent de façon constante et
non pas par hasard », a expli-
qué John Herdman, directeur
du programme national de
football féminin et sélection-
neur de l’équipe nationale
féminine. « En renforçant les
liens entre les centres régio-
naux EXCEL, le programme
EXCEL national et le pro-
gramme de l’équipe nationale
féminine, la fédération crée
des synergies de talents qui
permettront de mieux identi-
fier les joueuses et de leur
offrir un parcours clair jusqu’au
plus haut niveau. » Depuis la
création en 2014 du système
EXCEL pour le football féminin,
les progrès de celui-ci en
termes de développement ont
été constants dans toutes les
catégories d’âge et un nombre
important de jeunes joueuses
ont excellé au sein de l’équipe
nationale féminine, et notam-
ment les médaillées de bronze
Deanne Rose, Kadeisha Bucha-
nan, Ashley Lawrence, Rebec-
ca Quinn et Jessie Fleming.
Hussein avaient foi et
confiance en lui. Le directeur
technique national Belhassan
Maloush s’est pour sa part
réjoui de la désignation d’Abu
Abed à la tête des Nashama,
notamment en vue de la
Coupe d’Asie des Nations de
l’AFC qui sera organisée aux
Émirats arabes unis en 2019.
L’intéressé s’est dit heureux de
sa nouvelle mission et a d’em-
blée indiqué qu’il effectuerait
des changements dans la
préparation de l’équipe pour
les prochaines échéances afin
de répondre aux attentes des
supporters jordaniens.
BAUZA DIRIGERA LES SAOUDIENS EN RUSSIE
L’Argentin Edgardo
Bauza a remplacé
Bert van Marwijk à
la tête de la sélection saou-
dienne et occupera donc ce
poste lors de la prochaine
Coupe du Monde. Nommé
sélectionneur des Émirats
arabes unis en mai 2017, il a
enregistré un résultat nul 1-1
en Thaïlande, une victoire 2-1
sur l’Arabie saoudite et une
défaite 1-0 face à l’Irak en
qualifications pour la Coupe du
Monde. La fédération émiratie
et lui ont pu s’entendre avec
l’Arabie saoudite pour la
signature d’un nouveau
contrat. La mission première de
Bauza sera la Coupe du Monde
en Russie, une compétition que
les Green Falcons n’ont plus
disputée depuis l’édition 2006
en Allemagne. Âgé de 59 ans,
51FIFA 1904 /
JFA
Des représentants de
la Fédération Indienne
de Football (AIFF) ont
rencontré la directrice de la
division du Football féminin de
la FIFA, Sarai Bareman, au siège
de l’AIFF à New Delhi pour
évoquer la situation du football
féminin en Inde. Les discussions
ont porté sur l’élaboration de la
LA DIRECTRICE DE LA DIVISION DU FOOTBALL FÉMININ DE LA FIFA EN VISITE EN INDE
FORMATION DES ENTRAÎNEURS AU JAPON
Dans le cadre d’un
projet mené conjoin-
tement avec la Japan Founda-
tion Asia Center, la Fédération
Japonaise de Football a invité
cinq entraîneurs du Cambodge
et Myanmar à une semaine de
formation des entraîneurs
spécialisés dans le football de
jeunes. Ces deux pays se sont
dernièrement concentrés sur la
formation des jeunes et ont
accepté sans hésitation de
participer à cette semaine
organisée par le centre de
formation national du Japon et
Omiya Ardija, club de J-League,
entre le 22 septembre et le
1er octobre. Ohara Kazunori
(directeur technique de la
Fédération Cambodgienne de
Football) et Koga Takuma
(entraîneur au centre de forma-
tion national du Myanmar) ont
également participé au pro-
gramme.
Bauza est le quatrième techni-
cien sud-américain à diriger la
sélection saoudienne en Coupe
du Monde, après Jorge Solari
(États-Unis 1994), Carlos
Alberto Parreira (France 1998)
et Marcos Paqueta (Allemagne
2006).
feuille de route et surtout sur
les possibles méthodes à
mettre en place pour progres-
ser rapidement. « Le football
féminin est clairement en
progression en Inde et le
lancement du championnat
national est un signe qui ne
trompe pas », a déclaré Sarai
Bareman. « L’AIFF a travaillé
étroitement au projet Live Your
Goals et son programme de
football de base s’est avéré très
fructueux ; c’est encourageant
de voir de plus en plus de
jeunes filles se mettre au
football. L’organisation de
tournois scolaires est la pro-
chaine étape pour s’assurer que
le football féminin soit bien
établi ». Le championnat
féminin est en place depuis
cette année ; il comporte six
équipes. L’Eastern Sporting
Union a battu les Rising Stu-
dents 3-0 en finale et est ainsi
devenu le premier club cham-
pion d’Inde en football féminin.
53FIFA 1904 /
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HIER
Moment de détente à la Coupe du Monde de la FIFA™ : le sélectionneur allemand Helmut Schön et Horst Eckel défient Aki Schmidt et Herbert Erhardt (de g. à d.) au tennis de table. Horst Szymaniak (pantalon clair) et Hans Cieslarczyk observent attentivement.
1958BJÄRREDS SALTSJÖBAD (SUÈDE)
54 / FIFA 1904
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AUJOURD’HUI
La tête et les jambes : les Brésiliens Gabriel Jesus, Dani Alves, Neymar et Philippe Coutinho (de g. à d.) s’amusent après une séance d’entraînement.
2017SÃO PAULO (BRÉSIL)
55FIFA 1904 /
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CARRIÈRE DES FIFA LEGENDS
Rares sont les défenseurs qui appréciaient de se retrouver face à Nwankwo Kanu, tant ils étaient décontenancés par son style inimitable. Élu deux fois Joueur africain de l’année, acteur prépondérant du sacre nigérian lors du Tournoi Olympique de Football masculin en 1996 à Atlanta – avec notamment un doublé en demi-finales contre l’ogre brésilien –, l’attaquant était doté d’une excellente technique qui le rendait imprévisible. Sa carrière couronnée de succès avec l’Ajax Amsterdam, l’Inter Milan ou encore Arsenal a inspiré toute une génération de footballeurs africains qui ont eux aussi franchi le pas et rejoint l’Europe.
1992-1993 Iwuanyanwu Nationale 1 championnat du Nigeria. 25 matches,
15 buts.
Kanu mène son équipe au titre national et
ses prestations lui valent d’être appelé chez
les Golden Eaglets pour la Coupe du Monde
U-17 de la FIFA. Le Nigeria y triomphe en
finale devant le Ghana et le longiligne
buteur en profite pour attirer l’attention de
plusieurs grands clubs européens.
1993-1996 Ajax Amsterdam3 championnats des Pays-Bas, 1 Ligue des
Champions et 1 Coupe intercontinentale.
54 matches, 25 buts.
« Je prenais du plaisir, je jouais à l’africaine,
je dribblais, je divertissais les supporters et
montrais ce que je savais faire. Et puis Louis
van Gaal est arrivé et il m’a dit : ‘Le football
est un business. Chaque équipe joue dans
un système particulier et il va falloir que tu
apprennes à t’y tenir’. L’Ajax était comme
une école que j’avais la chance de pouvoir
fréquenter. » Nwankwo Kanu
1996-1999 Inter Milan1 Coupe de l’UEFA.
12 matches, 1 but.
Lorsqu’un souci cardiaque est détecté
lors de la traditionnelle visite
médicale, le football passe tout à
coup au second plan. Confronté à la
possibilité de ne plus jamais pouvoir
rejouer, Kanu décide de se faire
opérer fin 1996. Il effectue
finalement son retour quelques mois
plus tard.
1993
La reine Élisabeth II décide d’ouvrir
le palais de Buckingham aux
visiteurs pendant huit semaines
par an. Peu de temps après son
annonce, les billets d’entrée pour
les trois prochaines années sont
déjà tous vendus.
1992
Les Toronto Blue Jays
gagnent les Baseball
World Series. C’est la
première fois de l’histoire
que la finale de la ligue nord-américaine de
baseball est remportée par une franchise
qui n’est pas basée aux États-Unis.
1996
Le rappeur américain
Tupac Shakur (2Pac) est
blessé par balles et
succombe six jours plus
tard à ses blessures.
À CETTE ÉPOQUE DANS LE MONDE...
56 / FIFA 1904
« Le plus beau moment de ma carrière restera les Jeux Olympiques de 1996 à Atlanta, quand nous sommes devenus la première formation africaine à disputer la finale et décrocher la médaille d’or. »Nwankwo Kanu
1999-2004 Arsenal 2 championnats et 2 Coupes d’Angleterre.
119 matches, 37 buts.
Un match illustre à merveille le statut de «
joker de luxe » qui est celui du joueur à
Arsenal. Sur la pelouse de Chelsea en 1999,
les Gunners sont menés 2-0. En l’espace de
quinze minutes, Kanu marque trois fois et
offre la victoire aux siens. Sa dernière
réalisation, celle du 3-2, est un parfait
condensé de ses qualités, entre technique,
créativité et efficacité.
2004-2006 West Bromwich Albion 58 matches, 9 buts.
Pour comprendre l’empreinte laissée par
Kanu sur ce club, il faut consulter les
réseaux sociaux. Sur ceux-ci, les Baggies
sont principalement soutenus par des
supporters anglais, suivis de près par des
fans... nigérians.
2006-2012 FC Portsmouth 1 Coupe d’Angleterre.
141 matches, 20 buts.
Après son but décisif en finale de la FA Cup
2008, le Nigérian grave à jamais son nom
dans le cœur des supporters de Portsmouth
et devient King Kanu.
2006Google, géant de la technologie,
rachète YouTube, la célèbre plateforme
de partage de vidéos en ligne, pour la
somme de 1,65 milliard de dollars (US).2004George W. Bush est réélu
président des États-Unis
d’Amérique pour un deuxième
mandat de quatre ans.
1999
Le premier épisode de Bob l’éponge est
retransmis sur la chaîne Nickelodeon. Le
succès de la série conduit à l’arrivée sur le
marché de plusieurs films, jeux vidéo,
bandes dessinées et produits dérivés.
57 FIFA 1904 /
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ARCHIVES PHOTO
Un jeu d’enfant Le Président de la FIFA Jules Rimet (à g.) regarde avec bienveillance son petit-fils effectuer le tirage au sort de la Coupe du
58 / FIFA 1904
Monde de la FIFA, France 1938 (Paris, le 5 mai 1938).
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INNOVATIONS
LE RECYCLAGE DES TERRAINS DE FOOTBALLQue faire d’un gazon synthétique quand celui-ci est devenu hors d’usage ? La FIFA montre l’exemple et se lance dans le recyclage.
Par Perikles Monioudis
Tous les amateurs de football se souviennent certainement de ces
terrains lourds et gras du siècle dernier, où mêmes les plus longs des
crampons vissés ne permettaient pas de bénéficier d’appuis corrects.
Ou bien de ces terrains en terre, parsemés de trous de taille diverses,
où même de simples chaussures de sport, sans crampons cette fois,
n’empêchaient pas de se tordre les chevilles. Les premiers renvoient
par exemple à la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1954 en
Suisse, quand les seconds sont plutôt une réminiscence des parties
endiablées que l’on disputait, enfant, dans son quartier.
Heureusement, les terrains d’aussi piètre qualité appartiennent
dorénavant au passé, à quelques exceptions près. Le mérite en revient
aux pelouses artificielles. C’est sur elles que sont désormais joués de
nombreux matches de grandes compétitions internationales, sans
parler de divers championnats et autres coupes nationales. Outre le
fait qu’elles permettent de pratiquer le football dans de bonnes
conditions, elles possèdent un autre atout de taille : elles peuvent
être utilisées partout dans le monde et rendent ainsi notre sport
encore plus universel. Grâce à elles, de plus en plus d’enfants, de
jeunes et d’adultes peuvent sans aucun problème s’adonner à leur
passion, aux quatre coins de la planète. Elles sont devenues absolu-
ment indispensables au développement international du football.
Récemment, la FIFA a entrepris des travaux de rénovation de son
terrain en gazon synthétique, qui jouxte les bureaux de son siège, à
Zurich (Suisse). Ce terrain fait partie des 3 437 certifiés par l’instance
dirigeante depuis 2006 dans quelque 149 pays différents.
Mais la durée de vie d’un tel gazon étant de huit ans environ, il convient
de trouver le moyen adéquat de mettre les pelouses usagées au rebut,
comme la FIFA a donc dû le faire cet automne. Hors de question bien
sûr de se contenter de l’envoyer à la déchetterie : elle a été recyclée.
Dans une étude publiée un peu plus tôt cette année sur l’impact
environnemental de ce type de terrains, la FIFA présente par ailleurs
divers moyens de réutiliser et de recycler le gazon artificiel en fin de
vie. La méthode pour laquelle l’organisation a opté pour sa pelouse a
permis de réutiliser 99% des matériaux. Face à un chiffre aussi
éloquent, même les terrains en terre les plus cabossés n’ont plus la
moindre chance de rester longtemps dans nos souvenirs.
Au service de l’environnement Les matériaux du terrain en gazon artificiel au siège de la FIFA vont être réutilisés à 99%.
62 / FIFA 1904
FIFA
SUPPORTERS
« IMPATIENT DE DÉCOUVRIR L’ISLANDE ! »
Les supporters ont le dernier mot : après le tirage au sort final de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ à Moscou, le Costaricien Luis Arredondo Jiménez commence à sentir l’adrénaline monter en lui.
Propos recueillis par Annette Braun
Lorsque je repense à la Coupe du Monde
2014 au Brésil, j’en ai encore la chair de
poule. Ce tournoi a tout changé pour
mon pays, le Costa Rica. Nous avons
surpris le monde entier en atteignant les
quarts de finale, où nous n’avons échoué
qu’aux tirs au but contre les Pays-Bas.
L’année prochaine, les attentes seront
ainsi plus élevées et personne ne fera
plus l’erreur de nous sous-estimer. Notre
tâche sera compliquée, mais j’espère
quand même que nous pourrons nous
qualifier pour les huitièmes.
Le tirage au sort nous a donné un avant-
goût des émotions que seule la Coupe
du Monde est capable de procurer. Tant
de participants, tant de rêves permis...
C’est justement ce qui fait le sel de cette
compétition. Personnellement, je suis
impatient de découvrir l’Islande, qui a
effectué un parcours impressionnant
dans les qualifications. Je suis aussi
curieux de voir comment la « génération
dorée » du Panamá va s’en sortir pour la
première participation de l’histoire du
pays, sans parler de l’Égypte, qui revient
après 28 ans d’absence. La surprise
pourrait venir d’une équipe africaine, où
on mise beaucoup sur la vitesse et la
verticalité.
Une Coupe du Monde, c’est aussi une
plateforme d’expression sans pareil pour
les jeunes joueurs comme pour les plus
expérimentés. Que feront Lionel Messi
et Cristiano Ronaldo pour ce qui sera
certainement leur dernière participation ?
Et comment se comporteront les talents les
plus prometteurs comme Gabriel Jesus,
Kylian Mbappé, Adrien Rabiot et Ousmane
Dembélé ? Mais la star du tournoi, selon
moi, pourrait bien être Marco Asensio, la
pépite espagnole.
Je vais suivre les matches à la télévision
et sur les réseaux sociaux, comme une
grande partie de mes compatriotes.
Au Costa Rica, le football est une reli-
gion. On y respire le football dès son plus
jeune âge et moi aussi, j’ai grandi avec
lui. Dès le début, je me suis mis à suivre
le championnat national et la sélection,
mais aussi des clubs comme la Juventus
Turin, le FC Barcelone ou le Real Madrid.
Alessandro Del Piero, Robert Pirès et
David Beckham étaient mes héros.
Tous mes plus beaux souvenirs
concernent le football. Il y a par exemple
la Coupe du Monde 2002, où le Costa
Rica a été la seule équipe à marquer deux
buts au Brésil, le futur champion. Ou
encore le match d’ouverture en 2006
contre l’Allemagne, le pays hôte. En
Russie, je vais me façonner de nouveaux
souvenirs, à n’en pas douter. Le Brésil et
la France ont de sérieux atouts pour
l’emporter. Mais je crois que le principal
favori sera l’Allemagne. Joachim Löw
pourrait sans problème aligner quatre
équipes différentes du même niveau.
Son réservoir de joueurs est incroyable.
Mais peu importe qui sera sacré au final,
cette Coupe du Monde sera une grande
fête qui rapprochera le monde entier et
permettra à toutes et tous de parler le
même langage : celui du football.
Dans le stade Santiago Bernabéu Luis Arredondo Jiménez en visite dans l’antre du Real Madrid, son club préféré.
63FIFA 1904 /
HO
Rencontre de stars Sylvester Stallone et Pelé sur le tournage de À nous la victoire (1981).
FÉVRIER 2018FOOTBALL ET CINÉMA »
»
ÉDITEUR FIFA, FIFA-Strasse 20,
Boîte postale, 8044 Zurich, Suisse
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TRADUCTION ET RELECTURE
anglais : Timo Eugster, Andrew Hurley,
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Alexandre Károlyi, Nicolas Samier,
Estelle Valensuela ;
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allemand : Sandra Locher, Yves-Manuel Méan,
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IMPRESSUM : FIFA 1904 – UNE PUBLICATION MENSUELLE DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DE FOOTBALL ASSOCIATION (FIFA)
APERÇU
Un concentré d’émotions ! Le cinéma et le football ont de nombreux points communs.
En plus d’attirer les foules, ce sont avant tout des formes de divertissement mettant en lumière des stars
internationales adulées dans le monde entier.
La prochaine édition de FIFA 1904, qui sera publiée le 26 janvier prochain, portera sur les films ayant
pour thème le football et la passion de certains acteurs et réalisateurs pour le sport roi.
64 / FIFA 1904
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Football is a powerful unifying force. Participating in the beautiful game is a joy, but it also means we all have a responsibility: to treat each other with respect and sportsmanship, whether we are players, officials or fans.
What happens on the pitch is not restricted to the touchlines: it can inspire the world.
MY GAME IS FAIR PLAY