Thème : Sciences de la vie Sur les traces de la vie · 2018. 5. 9. · 6 Des innovations au...

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Édition 2017 changes Marchés : Italie Un cœur industriel vigoureux Know-how Où la numérisation est déjà une réalité Thème : Sciences de la vie Sur les traces de la vie

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Édition 2017

changesMarchés : Italie Un cœur industriel vigoureux

Know-how Où la numérisation est déjà une réalité

Thème : Sciences de la vie

Sur les traces de la vie

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Éditorialchanges 32

Un puissant partenaire dans le monde

Pour en savoir plus sur les « People for Process Automation », regardez notre film d’entreprise.

Grâce à nos compétences dans

différentes branches d’activités, nous trouvons

avec nos clients la meilleure solution pour

leurs applications

Avec nos produits, nos solutions et nos

services, nos clients, à travers le monde, ob-tiennent de précieuses

informations sur leurs process.

Entreprise familiale, nous sommes à tous égards, depuis 1953, un partenaire fiable pour nos clients, nos

collaborateurs et nos sociétaires.

Info

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Insights Faits et chiffres, points de vue sur le développement du groupe Endress+Hauser. Page 60

Thème : Sciences de la vieCe qui fait évoluer cette branche d’activité et com-ment elle parvient à inno-ver et à améliorer en per-manence la qualité et l’efficacité. Page 6

ÉDITORIAL

Apprendre des sciences de la vie

Dans ce nouveau numéro de changes, nous nous sommes intéressés de plus près au domaine des sciences de la vie. Plus que tout autre secteur, celui-ci est tenu d’évoluer et d’innover en permanence. La nécessité de développer sans cesse de nouveaux médica-ments toujours plus efficaces constitue un gigantesque défi. À cela viennent s’ajouter des exigences de qualité extrêmes. Cette situation s’explique à la fois par des réglemen-tations strictes, des contraintes d’ordre politique et une concurrence mondiale croissante.

Comment, dans ces conditions, parvenir à rester en tête de cette branche d’activité ? Severin Schwan, CEO de Roche, nous fait part de ses constats et de son point de vue. Dans un entretien, il explique pourquoi les partenaires comme Endress+Hauser jouent un grand rôle dans la réussite de son groupe. Nous-mêmes sommes convaincus qu’une étroite collaboration avec ce secteur d’activité exigeant stimule notre entreprise... ce dont profitent tous nos clients. Vous en trouverez de nombreux témoignages dans nos articles consacrés aux sciences de la vie !

Un taux de chômage élevé et des dettes publiques écrasantes pèsent sur l’Italie. Mais ce pays possède aussi une industrie hautement développée et fortement axée sur l’exporta-tion. En dépit de la crise récente (ou peut-être de ce fait), les entreprises italiennes – du domaine de la construction de machines et d’équipements par exemple – connaissent un grand succès sur le plan international. Notre société de commercialisation italienne, qui accompagne et soutient de nombreuses entreprises de ce secteur d’activité, enregistre une croissance soutenue depuis des années. Notre rubrique Marchés met en lumière cette facette de l’Italie et montre à quel point l’Europe peut se montrer performante lorsqu’elle relève les défis auxquels elle est confrontée.

Nous avons une vision : celle que nos clients nous fassent confiance pour améliorer leurs process et leurs produits. Pour nous, ce processus comporte une composante tech-nique et une composante humaine : ce n’est que lorsque nous comprenons, outre les attentes de leur branche d’activité, les applications et les défis de nos clients que nous sommes en mesure de développer des produits, des solutions et des services adaptés, mais aussi de leur fournir le meilleur conseil possible quant à leur mise en œuvre. Le chapitre Know-how est précisément consacré à ce sujet ; vous y trouverez des exemples illustrant le thème de la numérisation.

À la rubrique Insights, nous vous dévoilons, une nouvelle fois, des aspects de notre entreprise que vous ne connaissez pas et des informations de première main. Comment s’est développé Endress+Hauser l’année dernière ? Que faisons-nous pour assumer nos responsabilités en tant qu’entreprise ? Dans quelle direction ira notre groupe à moyen et à long terme ? Pour tous ces sujets, vous découvrirez le point de vue de Klaus Endress, Président du Conseil d’Administration et Actionnaire d’Endress+Hauser. Je vous souhaite une lecture aussi intéressante que variée !

Cordialement

Matthias Altendorf

PS : Que pensez-vous du nouveau magazine changes ? Faites-moi part de vos critiques, de vos appréciations et de vos suggestions ! [email protected]

Marchés : Italie Partez à la découverte de la deuxième nation industrielle d’Europe avec nous !Page 26

Know-howDes technologies et applications utiles à nos clients. Page 42

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Édition 2017

changes

Contact

Endress+Hauser AG

Kägenstrasse 2

4153 Reinach BL

Suisse

Tél. +41 61 715 7700

Fax +41 61 715 2888

[email protected]

www.endress.com

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en allemand, anglais, chinois, espagnol ou français sur

www.endress.com/changes

Thème : Sciences de la vie

Sur les traces de la vie

CH01

010Z

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FR/0

1.17

Aperçu de l’exercice 2016

Investitionen (in Millionen Euro)

2012

2013

127 130

2014

126

2015

166

2016

149

Investissements

(en millions d’euros)

Patentanmeldungen der

Endress+Hauser Gruppe

2012

230

2013

236

2014

259

2016

273

2015

270

Dépôts de brevets du

groupe Endress+Hauser

Ergebnis nach Steuern

(in Millionen Euro)

2014

2015

165

2016

153

2012

2013

192187183

Résultat après impôts

(en millions d’euros)

Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter

der Endress+Hauser Gruppe

2012

10 066

2013

11 919

2014 20

16

12 43513 003

2015

12 952

Employés du groupe

Endress+Hauser

2016

2 139

2014

2 013

2015

2 144

2012

1 694

2013

1 814

Nettoumsatz (in Millionen Euro)

Umsatzerlöse nach Regionen

(in Prozent)

Europe47,9 %

AfriqueProche-Orient 5,1 %

Asie/Pacifique26,1 %

Amérique 20,9 %

Chiff re d’aff aires net

(en millions d’euros)

Contenuchanges 54

42 Sur la bonne longueur d’ondeDes technologies innovantes et des applications intelligentes : l’exemple de la mesure de niveau par radar

44 Cap sur la protection de l’environnementLes navires de Mærsk Line surveillent la consommation grâce à une instrumentation de mesure Endress+Hauser.

46 L’innovation au service de la traditionLa brasserie Rothaus tire profit des possibilités de l’intégration informatique.

47 Une instrumentation de mesure qui vaut de l’or L’analyse physico-chimique dans une mine finlandaise

48 Garder la tête froide grâce à l’instrumentation de mesure « bleue » Endress+Hauser veille à un bon climat au Qatar.

49 Se comprendre à demi-motRemat Chemie s’appuie sur les connaissances que possède Endress+Hauser du secteur chimie.

Un avenir « zéro émission »Les stations-service d’hydrogène françaises utilisent des débitmètres Endress+Hauser.

50 Approvisionner en eau une mégapoleMexico modernise son infrastructure.

51 Transformer des déchets en énergieEndress+Hauser mène un grand projet à bien.

52 Comme par magie Le capteur de température TrustSens s’auto- étalonne durant le process.

54 Le spécialiste des tâches difficilesLe nouveau Proline Promass Q mesure débit et densité avec une précision maximale.

56 Prêt pour le voyage numériqueDes outils sur mesure ouvrent la voie à l’Internet Industriel des Objets (IIoT).

6 Des innovations au service de la santéL’industrie des sciences de la vie possède une connaissance approfondie des maladies pour pouvoir développer des médicaments toujours plus efficaces.

8 En perpétuelle évolutionKlaus Köhler, responsable de secteur, sait quels sont les moteurs de l’industrie des sciences de la vie.

10 « L’innovation prend naissance au point de rencontre de différents métiers »Severin Schwan (Roche) et Matthias Altendorf (Endress+Hauser) échangent sur ce qu’il est nécessaire de faire pour rester en tête dans son domaine et du rôle des partenariats.

14 Unis pour le meilleurComment Endress+Hauser permet à ses clients de se concentrer sur leur cœur de métier.

17 « La conformité est absolument essentielle »Sylvia Del Sorbo, Validation Manager, nous éclaire sur les enjeux des lois, des normes et des réglementations.

18 Le souci du détailL’entreprise américaine Cotter Brothers compte parmi les plus grands spécialistes des systèmes de production biopharmaceutiques.

24 L’usine-école des médicamentsLes étudiants apprennent à fabriquer des pro-duits biopharmaceutiques sur des installations pleinement fonctionnelles.

26 Bien plus que des pâtes et des pizzasLa crise financière a mis l’Italie à rude épreuve. Malgré ses difficultés économiques et politiques, le pays possède le second secteur industriel en taille de la zone euro et une forte économie d’exportation.

28 La proximité client à l’italienneEndress+Hauser Italie porte une grande atten-tion aux sociétés d’ingénierie et aux construc-teurs d’équipements fortement exportateurs, sans pour autant négliger les petits clients.

34 Quantité et qualité En Italie, Endress+Hauser fabrique du matériel de mesure de température pour le marché mondial.

60 Une bonne performance Aperçu du développement d’Endress+Hauser : en 2016, le groupe s’est bien affirmé par rap-port au reste du secteur.

62 « L’état d’esprit fait la différence »Pour Matthias Altendorf, CEO, et Klaus Endress, Président du Conseil d’Administration, une at-mosphère de confiance conduit aux meilleurs résultats.

66 Au service du marché et des clientsProjets d’investissements du groupe

67 Disparition d’Alice EndressEn souvenir de la veuve du fondateur de l’entreprise

68 Mesurer la qualitéEndress+Hauser reprend SensAction, fabricant de systèmes innovants de mesure de concentra-tion dans les fluides.

70 Un tremplin vers la vie professionnelleEndress+Hauser offre un avenir professionnel à des réfugiés comme Paboy Ceesay (photo).

72 Pas à pas vers l’objectif fixéPascal Meury, responsable énergie, améliore l’efficacité énergétique du site de Reinach.

74 Une analyse plus pousséeLuc Schultheiss, responsable financier, commente l’exercice 2016.

Thème : sciences de la vie Marchés : l’Italie Know-how Insights

36 Une soif d’amélioration insatiable San Benedetto, fabricant de boissons, devance régulièrement ses concurrents grâce à un pro-cess moderne.

40 Qualité et service, gages de réussiteDes entreprises italiennes hautement spéciali-sées et orientées à l’international comme le constructeur d’équipements Elettracqua, l’en-treprise chimique Kemira ou le concepteur et constructeur d’installations industrielles Tecnimont remportent un grand succès dans le monde.Notre couverture montre la

photo éditée d’une séquence génétique, symbole des pos-sibilités qu’ouvre la biotech-nologie dans le domaine des sciences de la vie.

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76 changes Thème : les sciences de la vie

Des innovations au service de la santé L’industrie des sciences de la vie met l’être humain au premier plan. Elle veut comprendre les maladies afin de développer des substances qui permettent de les prévenir ou de les guérir.

Une espérance de vie en hausseDans le monde entier, le progrès médical, l’amélioration des soins de santé et une hygiène accrue font que nous vivons plus longtemps. De nos jours, nombre de ma-ladies peuvent être guéries, contrôlées ou même évitées grâce à des vaccins.

+5 ans

dans le monde

Acide acétylsalicylique (analgésique) fabriqué par synthèse chimique

Anticorps monoclonaux anticancéreux issus de la biotechnologie

3000 gènes sont connus pour déclencher des maladies

Entre 250 et 300 types et sous-types de cancer

ont été identifiés

> 500 médicaments ont été autorisés depuis 2000

Cancer (26 %)

Maladies neurologiques (19 %)

Maladies infectieuses (18 %)

Maladies immunitaires (16 %)

Autres (21 %)

Entre 5000 et 10 000 substances susceptibles d’avoir un effet se trouvent au stade initial de développement

250 d’entre elles sont testées en labora-toire (candidats-médicaments)

5 d’entre elles sont testées sur l’être humain

1 substance deviendra un médicament au final

Élévation de l’espérance de vie moyenne (2000–2015)

+9 ans

en Afrique

La biologie supplante la chimieDe plus en plus de médicaments sont fabriqués à l’aide de cellules génétiquement modifiées, issues d’organismes végétaux ou animaux. Les produits biopharmaceutiques sont si complexes qu’il est très difficile, voire impossible, de les produire par synthèse.

Un long parcoursOn recherche et développe constamment de nouveaux médicaments et vaccins, en particulier contre des maladies graves, rares ou susceptibles d’entraîner la mort. De l’idée à l’autorisation, il s’écoule en moyenne 13,5 ans ; les coûts s’élèvent à environ 2,4 milliards d’Euros.

Mieux comprendreLes chercheurs comprennent de mieux en mieux comment naissent et évoluent les maladies. Le déco-dage du génome humain a fourni quantité d’informations sur le profil génétique de maladies, permettant de préciser les axes de recherche de substances actives.

Infographie : Pia Bublies

21 atomes

~20 000 atomes

> 7.000 médicaments sont en cours de développement dans le monde

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98 changes Thème : les sciences de la vie

En perpétuelle évolutionLe secteur des sciences de la vie voit la demande en produits croître dans le monde entier. Klaus Köhler connaît les facteurs qui influencent cette industrie et sait à quels défis elle va devoir faire face.

De nouveaux produits pour de nouveaux marchés  Fortement stimulée par le vieillissement de notre société, la croissance de la population et un meilleur accès aux soins de santé dans les pays émergents et en développe-ment, l’industrie des sciences de la vie connaît une croissance soutenue dans le monde entier. Ce marché, toutefois, a profondément changé. Si, autrefois, presque tout se jouait autour de médicaments vedettes, depuis le début des années 1990, de nombreux brevets portant sur ces médicaments à fort chiffre d’affaires, fabriqués par synthèse chimique, sont arrivés à expiration. Aussi, l’industrie des sciences de la vie s’est-elle tournée vers la recherche. Aujourd’hui, elle développe de nombreux médicaments destinés au traitement de maladies rares ou à des thérapeutiques spécifiques. Les succès enregis-trés sont essentiellement dus aux mécanismes d’actions innovants des médicaments issus des biotechnologies.

La biotechnologie en plein essor Actuellement, la bio technologie est le moteur d’une très forte poussée d’innovations dans le secteur des sciences de la vie. Aujourd’hui déjà, les médicaments les plus vendus dans le monde sont plus souvent issus de biotechnologies que de procédés chimiques. Comme la fabrication se fait à l’aide de cellules vivantes dans des bioréacteurs, elle est plus coûteuse et complexe que pour les médicaments is-sus de procédés chimiques. Des centaines d’éléments comme l’air, la solution nutritive, la conception des équipements jouent un rôle décisif quant à la stabilité, à l’efficacité et à la sécurité du médicament. En outre, les cellules ne produisent des quantités suffisantes des subs-tances actives souhaitées que si les conditions régnant à l’intérieur des bioréacteurs sont optimales.

Mondial à tous égards Aujourd’hui, le secteur des sciences de la vie est plus mondialisé que jamais. La fabrication des médicaments n’est plus limitée par des frontières ni liée à un lieu. Les génériques, les biosimi-laires et les vaccins sont généralement produits locale-ment pour les marchés régionaux. L’industrie des sciences de la vie se développe en particulier sur des marchés qui ont récemment vu le jour dans les pays émergents et en développement. Ici, de nouveaux acteurs apparaissent tandis que la concurrence s’accroît. Les médicaments innovants, en revanche, sont produits sur un mode cen-tralisé pour répondre à des besoins mondiaux, là où la combinaison en matière de coûts, de savoir-faire du per-sonnel et de rendement est la meilleure. La qualité du

produit n’en doit pas moins répondre aux exigences éle-vées édictées par les autorités américaines ou euro-péennes.

Sous pression L’industrie des sciences de la vie est l’une des plus réglementées au monde. Ces dernières années, les exigences des autorités ont particulièrement aug-menté – et vont continuer de le faire –, notamment en matière d’assurance qualité des processus et de l’envi-ronnement de production. Elles ont pour but de garantir une qualité de fabrication constante. En parallèle, le secteur subit une pression des coûts croissante de la part des systèmes de santé publics : en Europe occidentale, par exemple, il faut de plus en plus souvent prouver l’existence d’une utilité nouvelle pour les médicaments en vente sur ordonnance. Quant aux pays émergents, la demande en produits exempts de brevets y est croissante.

Des process sous haute surveillance Dans ce secteur, l’optimisation des process joue un rôle capital. Des procé-dés biotechnologiques innovants, une initiative des au-torités américaines de réglementation des médicaments (FDA) portant sur l’analyse des processus et une volonté d’excellence opérationnelle contraignent l’industrie des sciences de la vie à revoir ses modes de production et à recourir à des technologies et des procédés modernes. Il s’agit, entre autres, de mieux comprendre les processus de fabrication, d’être en mesure de surveiller les para-mètres de qualité et d’effectuer des réglages en temps réel. L’objectif, au final, consiste à fabriquer des produits de qualité constante avec une plus grande efficacité.Dans ce contexte, les nouveaux équipements de produc-tion utilisant des procédés en continu et offrant un degré élevé d’automatisation prennent de plus en plus la place de la fabrication traditionnelle en lots.

Texte : Christine BöhringerIllustration : Ralf Marczinczik

Photo : Christoph Fein

Spécialiste du fonctionnement de la santé En tant que responsable de secteur, Klaus Köhler (50 ans) coordonne le réseau mon-dial des spécialistes des sciences de la vie chez Endress+Hauser. Cet ingénieur en gé-nie chimique possède plus de vingt ans d’ex-périence dans cette industrie. Il est marié et père de deux enfants. Durant ses loisirs, il se maintient en forme en faisant du VTT.

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changes 1110 Thème : les sciences de la vie

« L’innovation prend naissance au point de rencontre de différents métiers »L’industrie des sciences de la vie tout entière repose sur l’innovation. Severin Schwan, CEO de Roche, et Matthias Altendorf, CEO d’Endress+Hauser, dis- cutent de ce qu’il est nécessaire de faire pour rester leader dans son domaine, et du rôle des partenariats à cet égard.

Comment naît un environnement créatif ? Severin Schwan, CEO de Roche (à droite), s’entretient avec Matthias Altendorf, CEO du groupe Endress+Hauser.

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changes 1312 Thème : les sciences de la vie

« Nous ne pouvons pas nous passer de partenaires. C’est aussi simple que cela. Ensemble, vous avez alors les moyens de créer plus de valeur, c’est là le grand avantage que procure un partenariat ! »Severin Schwan, CEO de Roche

Monsieur Schwan, dans votre secteur, vous êtes confrontés d’une part à des exigences strictes liées aux réglementations et, de l’autre, à la pression exercée sur les prix au niveau politique… Parallèlement à cela, la concurrence croît dans le monde entier. Quel est, pour vous, le principal défi ?Severin Schwan : Développer en permanence de nouveaux médicaments et de nouveaux procédés de diagnostic. Pour nous, innover est un élément central. Si nous ne renouvelons pas notre portefeuille entier d’ici dix ans, nous pourrons mettre la clé sous la porte, car les derniers brevets arriveront alors à expiration. Toutes nos décisions découlent de cet état de fait. Bien entendu, lorsque nous avons développé un très bon médicament, nous devons ensuite le produire, le distri-buer à un juste prix, nous affirmer contre la concurrence… Mais être le premier à innover reste l’élément essentiel.

Roche compte parmi les entreprises dont le budget recherche et développement est le plus élevé. Comment parvenez-vous à créer un environnement innovant et à le maintenir ?Severin Schwan : La liberté d’action est ici un aspect fon-damental. Les personnes créatives ont besoin de liberté, d’air pour respirer. Si vous leur dites sans cesse ce qu’elles doivent faire, si vous les enfermez dans de petits comparti-ments et les noyez sous des procédures de travail, vous n’obtiendrez rien d’innovant.

Monsieur Altendorf, comment Endress+Hauser apporte-t-elle son soutien à l’industrie des sciences de la vie ?Matthias Altendorf : Plusieurs éléments entrent en jeu… Nous aidons nos clients à rendre leurs process fiables et efficaces. Nous les aidons à remplir correctement leurs obli-gations en matière de réglementation. Et nous pouvons prendre en charge des tâches qui ne relèvent pas de leur cœur de métier. Au final, avec nos produits, services et solu-tions destinés à l’automatisation des laboratoires et des process, nous contribuons à une fabrication plus efficace et à raccourcir la durée entre l’idée première et la commercia-lisation du produit.

Roche mise depuis des années déjà sur la combinaison de deux piliers : la pharmacie et le diagnostic, et donc sur la médecine personnalisée. Endress+Hauser a-elle une stratégie d’analyse aussi pionnière ?Matthias Altendorf : Nous avons nos différents secteurs, mais notre approche est similaire. Nos clients ne désirent pas mesurer seulement des paramètres quantitatifs mais aussi qualitatifs, dans le laboratoire, dans l’usine pilote et en cours de production. C’est pourquoi nous avons renforcé le domaine de l’analyse des process et étendu nos activités au marché de l’analyse de laboratoire avec le rachat d’Analytik Jena. Nous voulons permettre à nos clients de mesurer, contrôler et valider les bons paramètres dès la phase de recherche et développement, de même que dans les labora-

toires de qualité. De cette façon, ils n’ont pas besoin de pro-céder à une nouvelle qualification lorsqu’ils passent à la phase suivante. Severin Schwan : Je ne peux que confirmer. Les processus qui vont de la recherche aux différents stades de développe-ment préclinique et clinique sont de plus en plus imbriqués. Pour nous, avoir un partenaire capable de nous soutenir tout au long de la chaîne de création de valeur est un atout considérable. Pouvoir utiliser les mêmes technologies pour la recherche, pour le développement puis la production per-met un important gain de temps.

Quelle signification revêtent pour vous les partenariats avec des fournisseurs comme Endress+Hauser ?Severin Schwan : Nous ne pouvons pas nous passer de par-tenaires. C’est aussi simple que cela. Lorsqu’un fournisseur entreprend avec vous une coopération à long terme, tra-vaille avec vous en étroite collaboration d’un bout à l’autre de la chaîne de création de valeur, lorsque l’on comprend les besoins de l’autre, vous avez plus qu’un fournisseur, vous avez un vrai partenaire. Ensemble, vous pouvez créer encore plus de valeur, c’est là le grand avantage que procure un partenariat ! Que fait Endress+Hauser pour être un bon partenaire ?Matthias Altendorf : Nous nous efforçons d’être proches de nos clients. Nous devons bien connaître leurs besoins et les exigences auxquelles ils doivent faire face. Nous devons savoir quels sont les moteurs qui les font avancer et les dé-fis auxquels ils sont confrontés. Nous pouvons alors les aider et les soutenir dans leur parcours. Nous n’aurions pas com-

pris toute l’importance de la biotechnologie à un stade aussi précoce si nous n’avions pas été si proches de nos clients.

Roche est aujourd’hui le numéro un dans le domaine des médicaments issus des biotechnologies. En quoi cela a-t-il changé votre activité et votre entreprise ?Severin Schwan : La création d’un médicament est entière-ment indépendante de la façon de le produire. Il faut avant tout comprendre la biologie de manière à identifier des pos-sibilités. Ce n’est qu’ensuite que vous commencez à chercher la bonne technologie afin d’agir sur les processus biologiques de l’organisme. Les grands principes n’ont donc pas changé. Mais fabriquer une substance à l’aide de la biotechnologie et synthétiser une petite molécule chimique sont des procé-dés entièrement différents.Matthias Altendorf : Le processus de production a radi-calement changé, et les paramètres demandés avec eux. Nous devons donc, nous aussi, innover. Il y a dix ans, nous n’aurions jamais imaginé qu’il était possible de mesurer le glucose, le « combustible métabolique » de la cellule. Severin Schwan : Vous fournissez une telle prestation ?Matthias Altendorf : Avec la spectroscopie Raman, nous pouvons mesurer si les cellules se sentent bien, si elles croissent, si elles se multiplient correctement, si elles ont suffisamment de glucose et d’oxygène, si elles produisent trop de dioxyde de carbone, etc.

Quelle est, à votre avis, l’importance de l’expertise en matière de production, Monsieur Schwan ?Severin Schwan : L’expertise est fondamentale ! L’évolution a généralement lieu par cycles. Lorsqu’une technologie est nouvelle, en avoir la maîtrise vous procure un avantage concurrentiel. Au fil des années, ces technologies deviennent la norme. Comme pour la production des petites molécules qui est maintenant souvent externalisée.

Dans le domaine de la biotechnologie, maîtriser ces pro-cédés a représenté un grand avantage pour Roche au départ. Aujourd’hui, fabriquer des anticorps de la première généra-tion est un processus standard. C’est pourquoi nous avons commencé à externaliser ce type de travaux également. Il y a toutefois aujourd’hui des anticorps fortement modifiés de seconde et de troisième génération pour lesquels notre sa-voir-faire nous permet effectivement de nous démarquer. C’est pourquoi nous réalisons ces processus nous-mêmes. Mais il viendra sans doute un jour où nous devrons nous demander si d’autres ne peuvent pas le faire mieux et plus efficacement.

À deux pas d’ici, Roche a bâti le bâtiment le plus haut de Suisse. Votre bureau se trouve ici, dans le bâtiment ad-ministratif d’origine… Peut-on en tirer des conclusions quant à la culture de votre entreprise ?Severin Schwan : Ce choix a beaucoup à voir avec la tradi-tion. C’est un signe de continuité et de stabilité, ce qui est peut-être encore plus important pour nous que dans

d’autres secteurs. Nos produits ayant de longs cycles de vie, nous devons penser à long terme. Il n’a jamais été dans nos intentions de construire le bâtiment le plus élevé possible... Cela ne correspond pas à la culture de Roche. Mais pour rassembler tous les collaborateurs en un seul lieu, ici à Bâle, la seule solution consistait à construire en hauteur. C’est pourquoi il était d’autant plus important que la direction de l’entreprise garde les pieds sur terre ! (Il rit.) Matthias Altendorf : L’architecture a un impact sur les in-dividus ! La communication aussi : il est extrêmement im-portant, pour la créativité et la collaboration, que les gens soient proches les uns des autres.Severin Schwan : Absolument. L’innovation naît souvent au point de rencontre de différents métiers. C’est également le cas entre les entreprises, dans les partenariats comme le nôtre par exemple. On en revient chaque fois au même point : comment avoir toujours une longueur d’avance en matière d’innovation ? Nous devons systématiquement avoir le meilleur médicament. Personne ne veut être soigné par un médicament qui ne vient qu’en deuxième position !

Que peut apprendre Endress+Hauser d’un secteur, comme celui des sciences de la vie, dont le moteur est l’innovation ? Y a-t-il de grandes différences ?Matthias Altendorf : Les mécanismes de la créativité et de l’innovation sont les mêmes partout. Il faut trouver les bonnes personnes, ces personnes doivent se sentir bien et il faut tout faire pour qu’elles puissent travailler avec succès dans un cadre particulier.Severin Schwan : Ce n’est pas seulement le cas dans le monde économique. Si les écrivains, les musiciens, les peintres sont si créatifs, c’est parce qu’ils s’en donnent la liberté et n’obéissent pas aux conventions. Matthias Altendorf : L’interaction avec le monde extérieur, elle aussi, est importante…Severin Schwan: Les artistes tirent leur inspiration de l’ex-térieur et s’inspirent mutuellement. Il en va exactement de même pour nous : qu’ils portent sur le domaine scientifique ou sur le savoir-faire dans l’instrumentation de mesure, les échanges sont une clé de réussite !

Questions : Martin RaabPhotos : Christoph Fein

À la tête de l’entreprise Severin Schwan (49 ans) est le CEO de la société Hoffmann-La Roche AG depuis 2008. Cet économiste et docteur en droit travaille depuis 1993 pour le groupe pharmaceu-tique suisse. Réalisant plus de 50 milliards de francs de chiffre d’af-faires et comptant 94 000 employés, Roche est le numéro deux de ce secteur. Avec ses divisions Pharmaceuticals et Diagnostics, l’en-treprise fondée en 1896 se concentre sur la biotechnologie et est considérée comme le leader de la recherche contre le cancer et de son traitement. La majeure partie des parts de Roche est détenue par le pool d’actionnaires de la famille fondatrice

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Thème: les sciences de la viechanges 1514

INGÉNIERIE

En adéquation dès le départLa planification d’une usine de production de substances actives rappelle un peu les préparatifs d’un grand ma-riage : les futurs mariés établissent leur liste de mariage qui sera ensuite coordonnée avec les invités. Lors de la planification d’une installation, il est judicieux de réduire la complexité et de choisir tous les appareils de mesure à un stade précoce du projet. Endress+Hauser propose cette prestation sur mesure au moyen d’un « ingénieur rattaché » : faisant partie intégrante de l’équipe de projet, ce spécialiste de l’industrie des sciences de la vie, qui en connaît parfaitement les exigences particulières, veille à ce que le matériel de base soit homogène. Il définit l’équipement de mesure avec les fournisseurs des mo-dules constitutifs de l’installation, répond à toutes les questions qui se posent et veille à une exécution correcte. La standardisation fait gagner du temps et de l’argent, y compris en matière de maintenance. En effet, l’exploita-tion demande moins de frais en pièces de rechange tan-dis que les besoins en formation, en maintenance et en étalonnage diminuent. La disponibilité des process, en revanche, s’accroît.

INSTRUMENTATION

Des solutions de A à Z Le succès de la biotechnologie a débuté avec l’insuline. Pendant longtemps, cette hormone a été extraite du pancréas de porcs, puis, il y a une trentaine d’années, on a commencé, pour la première fois, à la produire à partir de cellules génétiquement modifiées. Le premier projet d’Endress+Hauser dans le domaine des sciences de la vie portait sur la fourniture d’instruments de mesure dans une unité de production d’insuline à action prolongée. Au fur et à mesure que la biotechnologie se développait, Endress+Hauser a systématiquement orienté son porte-feuille vers cette industrie, y ajoutant des paramètres d’analyse et accompagnant de nombreux projets de grande envergure en tant que fournisseur global en ins-trumentation. Ce secteur, aujourd’hui mondialisé, béné-ficie du soutien d’un réseau international : les sociétés Endress+Hauser implantées à l’étranger connaissent les exigences et les besoins locaux. Partout dans le monde, les produits, services et solutions proposés sont alignés pour apporter le même niveau de qualité. Chaque retour d’information client est pris en compte et se retrouve dans nos innovations et nouveaux produits comme TrustSens, le premier capteur de température à « auto- étalonnage » au monde.

SPECTROSCOPIE RAMAN

L’analyse possible en système closDans le domaine de la production biotechnologique, la moindre impureté peut rendre un batch inutilisable. Aussi les bioréacteurs doivent-ils présenter le moins de raccords process possible. La spectroscopie Raman déve-loppée par Kaiser Optical System, spécialiste américain appartenant au groupe Endress+Hauser depuis 2013, offre la possibilité de mesurer des paramètres critiques sans intervention majeure. Cette méthode d’analyse in-novante repose sur l’interaction d’un rayon laser avec la matière : la diffusion de la lumière génère une empreinte propre à chaque substance, renseignant ainsi sa compo-sition et sa qualité. Ainsi, au laboratoire, lors du déve-loppement de procédé et même en phase de production en bioréacteur, on peut mesurer de manière fiable une multitude de paramètres comme le glucose, le lactate, le glutamate, la quantité de cellules vivantes et la quantité totale de cellules par une simple fenêtre optique. Même sur des systèmes à usage unique, la spectroscopie Raman permet un contrôle qualité et une optimisation des pro-cess en continu.

TECHNOLOGIE HEARTBEAT

Auto-diagnostic sans interruption de process

Dans l’industrie des sciences de la vie, les procédures et les environnements de production obéissent à des règles d’assurance qualité strictes. On attend des appareils de mesure une fiabilité maximale. C’est pourquoi la nouvelle génération d’appareils de mesure de débit, niveau et analyse Endress+Hauser est équipée de la technologie Heartbeat à « auto-diagnostic ». Celle-ci offre plusieurs avantages à la fois : d’une part Heartbeat assure que chaque appareil surveille les conditions de process et son propre fonctionnement en permanence, ce qui permet de mieux planifier les travaux de maintenance et d’opti-miser les process. D’autre part, l’appareil peut s’auto-contrôler : il suffit pour cela d’appuyer sur un bouton (ou d’un clic depuis le réseau) pour lancer un test sans interrompre le process. L’appareil effectue alors un auto- diagnostic portant sur toutes ses fonctionnalités et établit un certificat de bon fonctionnement. Les exploitants d’installations, non seulement remplissent ainsi aisé-ment leurs obligations en matière de documentation, mais bénéficient en outre d’un processus opérationnel plus efficace et plus sûr.

Unis pour le meilleur L’industrie des sciences de la vie a besoin de partenaires forts pour produire des médicaments selon des procédés économiques et sûrs. Endress+Hauser lui apporte son soutien pour lui permettre de se concentrer sur son cœur de métier.

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Thème: les sciences de la viechanges 1716

SERVICES

Optimiser l’étalonnageGarantir le respect des valeurs de process pre-scrites exige des entreprises des sciences de la vie d’étalonner régulièrement leurs équipements de mesure. Endress+Hauser propose un étalonnage traçable sur les installations accréditées, selon des standards identiques dans le monde. De plus, Endress+Hauser apporte son aide tout au long du processus en matière d’assurance qualité, d’éta-lonnage sur site dans plus de 45 pays, jusqu’au laboratoire d’étalonnage accrédité. Formés aux Bonnes Pratiques de Fabrication (GMP) en vigueur dans l’industrie des sciences de la vie, les métro-logues appliquent en outre les mêmes procédures standard (SOP). Tous les résultats sont documen-tés et raccordés aux étalons nationaux. Enfin, Endress+Hauser contribue à optimiser les cycles d’étalonnage et le temps requis pour cette opéra-tion grâce à une analyse statistique des valeurs d’étalonnage. Ces prestations ont pour effet de diminuer les coûts et d’accroître la sécurité et la disponibilité des installations.

Texte : Christine BöhringerIllustration : Ralf Marczinczik

ANALYSE DE LABORATOIRE

La sécurité au laboratoire contrôle qualité

Au sein du groupe Endress+Hauser, l’analyse de laboratoire est le domaine d’Analytik Jena. Le spécialiste des instruments d’analyse propose différentes technologies spectroscopiques desti-nées au contrôle qualité de la production dans le domaine des sciences de la vie. Ces techniques permettent de déterminer presque tous les élé-ments du tableau de classification. Les laboratoires peuvent ainsi, entre autres, contrôler l’efficacité et la sécurité des médicaments. Par exemple, pour la mise en évidence d’impuretés organiques dans les matières premières, les produits finis et les matériaux, le meilleur moyen consiste à utiliser des paramètres tels que le carbone organique total (COT). Avec les analyseurs entièrement au-tomatiques d’Analytik Jena, ces opérations sont réalisées de manière rapide et fiable, et confor-mément aux normes en vigueur. D’autres analy-seurs ont été développés pour établir facilement la teneur en protéines des vaccins à partir de la teneur en azote. Cette nouvelle méthode est plus simple que les procédures conventionnelles, plus reproductible et plus facile à valider.

ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE

Du laboratoire à la productionLes capteurs d’analyse physico-chimique Endress+ Hauser peuvent être utilisés à toutes les étapes du développement d’un produit : du stade de la recherche et développement au laboratoire, au développement du process de fabrication et jusqu’à la production industrielle de substances actives. Comment est-ce possible ? Grâce à la technologie de capteurs numériques Memosens et au logiciel de gestion correspondant Memobase Plus. La première numérise les valeurs mesurées par le capteur et enregistre des données de pro-cess et d’étalonnage. Quant au second, il permet de gérer le cycle de vie des capteurs à technologie Memosens dans des conditions optimales de la-boratoire. Grâce à cet outil, il est possible de réa-liser toutes les opérations de maintenance telles que les étalonnages ou les diagnostics et de les documenter. Le programme récupère les données et assure en même temps une traçabilité intégrale des solutions tampons utilisées, des capteurs, des étalonnages et des mesures réalisées sur échan-tillons. Cette manière de procéder réduit au mini-mum le risque d’écart entre les résultats de labo-ratoire et les valeurs mesurées lors du processus de fabrication. On obtient ainsi des données co-hérentes qui permettront au matériel d’analyse physico-chimique d’être utilisé du laboratoire à la production, sans avoir à être à nouveau validé.

Dans son élément : Sylvia Del Sorbo parle le langage de ses clients.

INTERVIEW

« La conformité est absolument essentielle »

Madame Del Sorbo, qu’est-ce qui est nécessaire pour mener à bien un projet dans le domaine des sciences de la vie ?L’industrie des sciences de la vie est soumise à une réglemen-tation très stricte. Aussi, pour nos clients, la conformité aux normes, à la législation et aux règles en vigueur est-elle ab-solument essentielle. En l’absence de celle-ci, ils n’obtiennent pas d’autorisation de mise sur le marché ou peuvent la perdre ultérieurement.

Comment Endress+Hauser aide-t-elle ses clients à cet égard ?Nos produits ont été et sont développés de manière à répondre aux exigences les plus récentes de ce secteur d’activité. Nous pouvons en apporter la preuve à nos clients, avec des certificats destinés aux autorités. Dans le domaine biopharmaceutique, nos équipements répondent par exemple aux standards de l’ASME-BPE, valables dans le monde entier pour les équipe-ments de fabrication en biotechnologie. Quant aux logiciels, ils se basent sur le cGAMP actuel, l’ouvrage de référence pour la validation des systèmes informatiques.

Comment assurez-vous la qualité des processus de validation ? Pour ce qui est de la validation des projets de logiciels, nous avons défini notre propre processus standardisé chez Endress+ Hauser. Toutes nos filiales de distribution effectuent les valida-tions selon ce processus. De cette façon, nous garantissons que les exigences soient remplies de façon identique dans tous les pays, et toujours en conformité avec la réglementation. Nous avons mis en place un programme de formation au domaine des sciences de la vie à plusieurs niveaux pour nos collaborateurs impliqués dans la vente et la production, et ce, dans tous les pays. Ils y apprennent les exigences spécifiques à l’industrie des sciences de la vie, ce qui nous permet d’employer le même lan-gage avec nos clients à travers le monde. Ainsi, ils peuvent être certains que nous comprenons leurs besoins et les adressons.

Questions : Christine Böhringer

Sylvia Del Sorbo est Validation Manager au sein de l’équipe d’assistance Sciences de la vie d’Endress+Hauser.

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Thème : les sciences de la viechanges 1918

Le souci du détail Quel que soit l’endroit dans le monde où l’on construit une usine biopharmaceutique, l’entreprise américaine Cotter Brothers figure très certainement parmi les fournisseurs. De fait, le fabricant d’équipements est l’un des plus grands spécialistes dans ce domaine.

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Thème : les sciences de la viechanges 2120

D e A comme Abbott à Z comme ZymoGenetics, la liste de ses clients se lit comme un véritable Who’s who de l’industrie de la biotechnologie. Cotter Brothers,

en effet, travaille pour toutes les grandes sociétés. Implan-tée près de Boston, cette entreprise familiale a été l’un des tout premiers constructeurs d’équipements pour systèmes biopharmaceutiques et compte, aujourd’hui encore, parmi les leaders mondiaux. « Nos clients nous confient même les tâches les plus complexes », déclare le P.D.G. Randy Cotter Jr.

Si l’entreprise a une telle réputation, c’est qu’elle possède une profonde connaissance des processus biotechnologiques, acquise au fil des décennies, et qu’elle produit des skids d’une qualité absolue. Des bioréacteurs aux colonnes chro-matographiques en passant par les systèmes de filtration, les centrifugeuses et les systèmes de traitement de l’eau, Cotter Brothers conçoit, fabrique et installe des unités pour toutes les étapes de la production biopharmaceutique.

Chaque mois, deux installations en moyenne quittent les unités de production situées à la périphérie de la petite ville de Danvers dans le Massachusetts. Elles peuvent avoir des dimensions très variables : de la taille d’un réfrigérateur à celle d’un conteneur placé à la verticale. « Nous construi-sons des systèmes unidirectionnels d’une contenance de 50 litres aussi bien que des bioréacteurs en acier inoxydable de 12 000 litres », explique Randy Cotter Jr.

Nombre de ces installations sont équipées d’appareils de mesure Endress+Hauser. « Nous avons en commun une volonté claire de répondre aux besoins de la biotechnologie », déclare Ravi Shankar, responsable du secteur des sciences de la vie chez Endress+Hauser USA. « Nous avons besoin de partenaires qui comprennent les exigences de cette indus-trie », confirme Randy Cotter Jr. De plus, les deux entreprises se connaissent pour travailler au sein de la commission pour la technique des bioprocédés de la très réputée Asso-ciation Professionnelle des Ingénieurs Mécaniciens Améri-cains (American Society of Mechanical Engineers, ASME).

Présent dès le début Le code de l’ASME BPE fait aujourd’hui figure de standard international en matière de construction d’équipements destinés à la production biopharmaceutique. De nombreux passages portent la griffe de Randy Cotter Sr. Le fondateur de l’entreprise avait acquis de l’expérience dans la transformation de l’acier inoxydable, entre autres dans l’industrie nucléaire et l’industrie des semi-conducteurs lorsque, il y a près de quarante ans, il a pressenti les pers-pectives qu’offrait le secteur naissant de la biotechnologie. Avec la fourniture de premiers modules en 1981, il a été, pour ainsi dire, présent dès le départ.

Percer une matière à jour, la comprendre, la maîtriser... Randy Cotter Sr. est ingénieur jusqu’au bout des ongles. Au début des années 1980, personne n’avait dans ses tiroirs de plans sur la façon de construire des systèmes encore inédits de production par bioprocessus, et même dans les domaines où les exigences étaient clairement définies, on manquait d’expérience quant à la façon de les réaliser. « Nous avons dû apprendre, non sans difficultés, un grand nombre de choses », se souvient le fondateur de l’entreprise.

Une expertise unique Randy Cotter Sr. a relevé ces défis de manière systématique. Quelle est la vitesse d’écoulement optimale des fluides ? Quel est l’angle d’inclinaison idéal des tuyaux ? Quel aspect doit avoir un profil de soudure ? Dans bien des cas, l’ingénieur a effectué de véritables travaux de recherche fondamentale, faisant par là progresser le niveau de la technique. Il y a quelques années encore, il a collecté des subventions et travaillé avec de grands noms de ce sec-teur sur la question des problèmes d’hygiène liés aux espaces morts dans les tuyauteries des systèmes biotechnologiques.

Le savoir-faire accumulé au fil des années par l’entreprise familiale est unique dans ce secteur. « Nous avons marqué des points grâce à notre expertise dans la mesure », raconte Alan Senecal. En tant que commercial du prestataire indus-triel F. W. Webb, il a bâti une relation avec Cotter Brothers au cours de longues années. F. W. Webb est l’un des repré-sentants Endress+Hauser aux États-Unis. « Nous étions tou-jours là pour apporter un soutien et donner des conseils. Nous étions en mesure de fournir les appareils correspon-dant aux applications et n’avons jamais laissé tomber Cotter Brothers en cas de problème. »

Lorsqu’un client n’impose pas de fournisseur en particulier, Cotter Brothers recommande les produits Endress+Hauser pour l’instrumentation. L’entreprise installe des appareils de mesure de niveau, de pression, de température, ainsi que d’analyse. « Nous entendons souvent dire qu’Endress+Hauser est en avance sur ses concurrents sur le plan technologique »,

Des décennies d’expérience : Cotter Brothers compte parmi les pionniers de la construction d’équipements destinés à l’industrie biotechnologique.

« Nous avons besoin de parte-naires qui comprennent les exigences de cette industrie ».Randy Cotter Jr., P.D.G. de Cotter Brothers

À quoi est dû le succès de Cotter Brothers ?

« Nous avons toujours su prendre la température de ce secteur. Nous nous occupons de nos clients et leur fournis-sons ce dont ils ont besoin. À mes débuts, en 1979, nous étions en terrain inconnu. Cela a dû être un peu comme lorsque Henry Ford a lancé son modèle A. Vous vouliez acheter une voiture ? Elle avait deux portes, quatre roues et était noire. Dans le secteur de la biopharmacie, c’était la même chose au départ avec les fermenteurs, les bioréacteurs et les colonnes chromatogra-phiques. Il n’existait aucune possibilité de choisir. Plus l’in-dustrie automobile se dévelop-pait et plus les clients évo-luaient, moins ils voulaient de ce modèle A. Ils voulaient un modèle A rouge avec trois portes et qui soit décapotable. Il s’est produit la même chose avec les bioréacteurs et les process. Les clients sont deve-nus plus intelligents, nous avons donc dû le devenir ­aussi !­»­

Randy Cotter Sr., fondateur de l’entreprise et pionnier de l’industrie des sciences de la vie.

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DanversBoston

Providence

New York City Long Island

États-Unis

Springfield

Thème : les sciences de la viechanges 2322

Aucun compromis : de l’arrivée des matériaux à la fabrication en passant par la conception, Randy Cotter Jr. (à droite) mise sur une qualité maxi-male. Ravi Shankar, le responsable de secteur pour Endress+Hauser (à gauche) et Mark Braatz du service commercial le soutiennent pour toutes les questions liées à l’instrumentation.

Un œil attentif : une collaboratrice contrôle un composant.

Une main sûre : un soudeur expérimenté au travail.

Fiable : un débitmètre Endress+Hauser.

Renommée : les Cotters sont dans le métier depuis plus de 30 ans.

Cluster de biotechnologie à Boston Boston est un centre global de la biotechnologie. Toute une série d’universités de pointe, des établissements médicaux de premier plan à l’échelle mondiale et la disponibilité importante de capital- risque sur l’une des principales places financières des États-Unis constituent ici un terrain favorable. L’origine du pôle de compéti-tivité remonte à près de quarante ans, lorsque des entreprises is-sues de l’environnement universitaire comme Biogen et Genzyme ont vu le jour. Les start-up d’alors sont depuis longtemps des lea-ders mondiaux. Outre ceux-ci, un grand nombre de groupes pharmaceutiques établis possèdent des laboratoires dans cette région. Sur place, le secteur de la biotechnologie profite non seule-ment d’un flux constant de jeunes scientifiques, mais aussi des résultats de la recherche universitaire et clinique, de même que d’échanges intensifs et d’une étroite collaboration des entreprises et des institutions.

Un fournisseur hautement spécialisé Implantée à Danvers près de Boston dans le Massachusetts, Cotter Brothers Corporation est l’un des principaux fournis-seurs dans le monde d’équipements sur mesure desti-nés aux process biopharmaceutiques. Fondée en 1979 par Randy Cotter Sr., l’entreprise a été vendue au groupe ITT en 2001. Peu satisfaits de la nouvelle orientation, les trois fils du fondateur, Randy Cotter Jr., Tim Cotter et David Cotter ont quitté l’entreprise pour en fonder une nouvelle en 2003, reprenant pour cela une grande partie du personnel d’autrefois. Aujourd’hui, Cotter Brothers emploie une soixantaine de personnes.

Siège d’entités de re-cherche comptant parmi les plus importantes au monde comme Harvard, le MIT, l’université du Massachusetts

4,5 millions d’habitants

450 000 employés dans le domaine de la santé

74 000 employés dans l’indus-trie des sciences de la vie

5 des 8 meilleures cliniques du système de santé américain sont implantées à Boston

raconte Mark Braatz qui est aujourd’hui chargé de clientèle pour F. W. Webb. « Le souci du détail » comme l’utilisation d’acier inoxydable 1.4435 pour les instruments de l’industrie sciences de la vie par exemple « est une source de satisfaction constante ».

Lorsque les collaborateurs d’Endress+Hauser parlent de Heartbeat, la technologie d’auto-surveillance des capteurs, et des analyseurs Raman pour les applications relevant de la technique des procédés, Randy Cotter Sr. manifeste un intérêt certain. « Le transfert de technologie est impor-tant dans notre branche d’activité », souligne-t-il. « Nous devons pouvoir informer nos clients et nos collaborateurs des possibilités nouvelles. Et nous devons transmettre notre savoir à la pro-chaine génération d’ingénieurs », estime le fon-dateur de l’entreprise.

Un contact étroit « Le fait qu’Endress+Hauser soit en mesure d’apporter son soutien dans le monde entier est un grand atout », fait observer Ravi Shankar, le responsable de secteur. Cotter Brothers réalise un tiers de son chiffre d’affaires avec des clients étrangers, un domaine que Randy Cotter Jr. entend développer encore. Il sait qu’il peut s’appuyer pour cela sur des collaborateurs expérimentés ainsi que sur des clients loyaux : « Dans l’industrie de la biotechnologie, vous n’avez pas droit à l’erreur. Aussi, le fait que la plupart de nos clients fassent régulièrement appel à nous est plutôt bon signe ! »

Texte : Martin RaabPhotos : Jeremy Farrow, Martin Raab

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Thème: les sciences de la viechanges 2524

L’usine-école des médicamentsAux portes de Strasbourg, un établissement de formation unique en Europe, vient d’ouvrir ses portes. Ici, étudiants et professionnels peuvent fabriquer des médicaments biotechnologiques sur des installations de pointe, équi-pées d’instruments de mesure Endress+Hauser.

Une usine-école unique en son genre : à l’université de Strasbourg, les étudiants peuvent acquérir une expérience pratique dans la fabrication de médicaments biotechnologiques dans des conditions réelles.

Situé au sud de Strasbourg, le campus d’Ill-kirch compte différents établissements uni-versitaires du domaine des sciences de la vie et de la pharmacie. Entouré de labora-toires privés, d’une école de biotechnologie et de nombreuses start-up, un projet mo-dèle a vu le jour : l’usine-école de l’univer-sité de Strasbourg. Cet élégant bâtiment doté d’une façade en verre abrite une usine hors du commun du nom d’« EASE ».

Sa construction a été financée par l’État français et l’Union Européenne, mais aussi par des mécènes venant de l’industrie comme Endress+Hauser. EASE signifie « European Aseptic and Sterile Environ-ment ». À l’intérieur du bâtiment de trois étages, plus de la moitié de la surface de 4000 m² est occupée par des salles propres, destinées au travail en conditions stériles. Ici, les entreprises ont la possibilité de louer des espaces pour tester de nouveaux équipements et process en environnement aseptique.

Un apprentissage par immersion Ce n’est pas là, toutefois, l’objectif premier : le bâtiment est dédié à la fabrication de médicaments biotechnologiques à des fins pédagogiques. En cela, il ne s’agit pas seu-lement d’un grand laboratoire mais bien d’une véritable usine, unique en Europe. Chaque année, 4000 étudiants et employés d’entreprises pourront apprendre, dans des conditions réelles de production, com-ment fabriquer des médicaments par des méthodes non chimiques dans le cadre de formations initiales comme de cours de formation continue.

Les étudiants et les employés en bio-technologies, pharmacie, sciences de l’in-génieur ou génie des procédés peuvent compléter leurs connaissances théoriques

par des applications pratiques dans le cadre d’unités pédagogiques d’une durée de un à quarante jours. Le nouveau bâtiment, inondé de lumière, ne comprend que quelques salles de cours. « Trois pour être précis », déclare le directeur technique de l’université de Strasbourg, Laurent Que-ron. « EASE s’est donné pour objectif : un peu de théorie, beaucoup de pratique. »

Dans la nouvelle usine-école, le travail est fortement axé sur la pratique et très complet comme le souligne à elle seule l’architecture. Dans le hall d’entrée, haut et spacieux, lorsqu’on lève la tête, on peut voir les installations techniques au travers d’une paroi en verre. Ici, le maniement des filtres à air, des conduites d’air com-primé, du circuit d’eau ultra-pure et des installations de chauffage fait tout autant partie de la formation que la préparation par étapes de la production de médica-ments. Dans une salle, un système de fil-tration et de stérilisation produit de l’eau ultra-pure ; dans une autre, des micro- organismes sont cultivés dans cinq bio-réacteurs, afin de produire des substances actives qui seront utilisées pour fabriquer un médicament.

La préparation de médicaments a lieu au premier étage. « Nous avons trois lignes de production : la bioproduction à partir de cellules et d’organismes animaux et végétaux, la fabrication de formes sèches et la fabrication de formes liquides », ex-plique Laurent Queron. Les apprenants découvrent par exemple comment fabri-quer des comprimés et des gélules de dif-férentes formes, de différentes couleurs, ou dotés d’une enveloppe spécifique.

Couverts de la tête aux pieds de vête-ments stériles, ils remplissent des flacons de médicaments liquides dans des salles

blanches. Ils conditionnent des pilules, étalonnent des instruments de mesure et s’exercent à éliminer les déchets confor-mément aux réglementations en vigueur. Si les restes de substances sont jetés après épuration, les médicaments fraîchement produits le sont également, au grand dam des « ouvriers ». L’usine-école, en effet, n’est pas autorisée à commercialiser ses produits.

Des techniques novatrices Les instru-ments de mesure Endress+Hauser jouent un rôle important pour tous ces process. Les installations de production comme les circuits auxiliaires utilisent des capteurs de débit, de pression, de température et de pH. Par ailleurs, des calculateurs d’énergie sont installés dans tout le bâti-ment : ils enregistrent et contrôlent la

température de l’air qui pénètre dans les salles propres et en ressort, et calculent la quantité d’énergie requise par les lignes de production.

Endress+Hauser a sponsorisé l’équipe-ment des installations modernes. Pour Christian Knecht, de la société de commer-cialisation française, cet engagement s’ins-crit parfaitement dans les objectifs et la culture de l’entreprise : « Endress+Hauser est très actif dans le secteur des sciences de la vie. Nous voulons témoigner ici de l’importance que nous attachons à l’inno-vation et à la formation. »

Texte : Anita VonmontPhotos : Loïc Chalmandrier

« Notre objectif : un peu de théorie, beaucoup de pra-tique. »Laurent Queron, université de Strasbourg

27 millionsd’euros ont été investis par l’université de Strasbourg dans l’école-usine de bio-technologie EASE.

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2726 changes Marchés : l’Italie

Bien plus que des pâtes et des pizzasL’Italie est une destination de rêve. La mode, le football ainsi que l’art italiens suscitent l’engouement. Si le pays et ses habitants attirent des millions de voyageurs, la politique et l’économie sont, quant à elles, confrontées à de gigantesques défis.

DéséquilibreIl existe un grand fossé économique entre le Nord, forte-ment industrialisé, avec le triangle Milan-Turin-Gênes, et le Sud, principalement agricole. La crise de ces der-nières années a impacté le Sud dans des proportions bien plus importantes.

Des délices pour le palaisSpaghetti, chianti, parmesan, salami, huile d’olive et tiramisu… La cuisine italienne a été classée au patrimoine culturel mondial par l’Unesco en 2010. Rien d’étonnant, donc, à ce que « pizza » soit l’un des rares mots à être compris dans le monde entier.

8,6 % 20,7 %

1088 Fondation de la première

université d’Europe à Bologne

47

1452 Naissance de Léonard de Vinci,

génie de la Renaissance

16 200 € Calabre

140 sortes de pâtes

42 litres de vin par

habitant/an

49 47 36Italie France Espagne

Production de vin (en millions d’hectolitres par an)

Puissance industrielleLors de la crise qui a suivi 2008, la consommation des ménages a connu un important recul. Depuis 2014, l’économie reprend son essor grâce à la construction automobile et à l’industrie florissante de la construction de machines et d’équipements. Après l’Allemagne, l’Italie possède le second secteur industriel en taille de l’espace européen. La première source de revenus reste néanmoins le tourisme.

0,8 % 2015

0,8 % 2016

1 % 2017*

-0,3 % 2014 *Pronostic

+8,3 %Ventes de

machines et d’équipements

2015

Création de valeur par secteurs d’activités

Croissance du PIB

De brillants esprits Actuellement, nombre de diplômés universitaires et de personnes qualifiées quittent le pays par manque d’emplois. La fuite des cerveaux ne touche pas uniquement l’Italie du Sud mais aussi, de plus en plus, l’Italie du Nord.

100 000 émigrants

2015

39 % de chômage chez les jeunes

2016

Allemagne

Grande-Bretagne

Suisse

L’apogée de l’ItalieAu XIVe et au XVe siècle, les villes-États d’Italie acquièrent de grandes richesses grâce au commerce et aux finances. À Florence, Venise, Milan et Naples, l’art et la science tiennent une place inégalée.

sites classés au patrimoine culturel par l’Unesco

Italie du Nord Italie du Sud

industrie textile construction

automobile

tourisme

industrie de l’acier

agricultureappareils ménagersfinances

Infographie : Pia Bublies ⋅ Recherches : Ute Kohlstruk

Taux de chômage 2013

34 900 € Lombardie

PIB par habitant

2014

industrie chimique

Services (74%)

Industrie (19%)

Agriculture (2%)

Construction (5%)

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Marchés: l’Italiechanges 2928

La proximité client à l’italienneEndress+Hauser Italie réalise les deux tiers de ses activités avec des sociétés d’ingénierie et des constructeurs d’équipements fortement exportateurs. La société de commercialisation prête une grande attention à ces spécialistes, sans pour autant négliger les petits clients dans l’ensemble du pays.

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Marchés: l’Italiechanges 3130

L ’économie européenne a traversé une période difficile. Le sud du continent, en particulier, souffre encore des répercussions de la crise financière. Endress+Hauser

Italie a néanmoins enregistré de bons résultats l’année der-nière. Ce qui de prime abord semble être une contradiction s’explique par la structure particulière de l’économie ita-lienne : ce pays possède un secteur industriel très fort où l’importance des exportations compense largement la fai-blesse du marché intérieur.

Le développement de la filiale italienne n’en reste pas moins exceptionnel. « Les raisons de notre succès sur le marché ? Ce sont nos collaborateurs et encore nos collabo-rateurs », déclare Ivano Mazzoletti, Directeur d’Endress+ Hauser Italie. « Avec leurs grandes compétences, une straté-gie claire et une bonne culture d’entreprise, ils font toute la différence. »

La société de commercialisation travaille pour différentes branches d’activité. Les entreprises des industries alimen-taire, chimique et des sciences de la vie ainsi que du secteur eaux et eaux usées constituent nos principaux domaines d’activités. Bien qu’elle soit orientée par branches d’activité, notre organisation commerciale dispose de compétences complémentaires pour répondre aux besoins des ingénieries et des entrepreneurs, ainsi que des constructeurs de ma-chines et d’installations. Ces derniers représentent les deux tiers de nos activités. Enfin, les agences régionales et les re-présentants sont répartis géographiquement pour s’occuper de nos clients.

L’importance du conseil Depuis sa fondation, il y a plus de quarante ans, Endress+Hauser s’est développé pour être, aujourd’hui, le leader du marché national. « Nous sommes proches de nos clients et nous efforçons de toujours rester en contact avec eux », explique le Directeur Général Roberto Gusulfino. C’est un point essentiel, à plus forte raison dans le domaine des solutions et des services où le conseil tient une grande place et dont la croissance contribue fortement

à notre réussite. Les clients apprécient d’être soutenus lors de la planification, de la configuration, de la mise en service, de l’entretien et de l’étalonnage du matériel, tout comme ils apprécient de pouvoir obtenir des systèmes d’automatisation ou de surveillance énergétique complets d’un seul et même fournisseur. Ces activités confortent et garantissent la posi-tion d’Endress+Hauser en tant que leader de la mesure des process.

La société de commercialisation est domiciliée à Cernusco sul Naviglio près de Milan. L’élégant bâtiment, récemment construit, est entouré d’un terrain aménagé en parc, où de grands arbres âgés font contraste avec l’architecture mo-derne. « Le bâtiment appartient aux gens, à nos visiteurs et à nos collaborateurs », déclare Ivano Mazzoletti. Un étage entier est dédié au contact avec le client. Il abrite des salles de conférences, de formation et d’exposition. Les 190 em-ployés profitent de bureaux en open space et de nombreuses zones de rencontre. Pour se détendre, ils peuvent se rendre au restaurant, à l’espace fitness ou encore à l’espace de pause.

Bien que cela ne se voit pas au premier coup d’œil, la technique du bâtiment est entièrement conçue dans une optique d’efficacité énergétique. Un isolement hautement performant, des vitrages spéciaux, une protection solaire complète, des sondes géothermiques pour la climatisation et le chauffage, un éclairage et une aération à commande automatique, des panneaux photovoltaïques sur le toit ansi que l’usage d’eau de pluie pour l’arrosage et la protection anti-incendie ont un impact positif sur l’écobilan. « De plus,

« Ce seront toujours les gens qui feront la différence. »Ivano Mazzoletti, Directeur d’Endress+Hauser Italie

la technique assure un climat agréable dans les locaux », se félicite Roberto Gusulfino.

Le nouveau bâtiment est assez grand pour pouvoir faire face à la volonté de croissance de la société. « Les attentes sont globalement modérées en ce qui concerne l’économie italienne », Ivano Mazzoletti le sait bien. « Nous devons vivre avec cette volatilité et cette incertitude. Mais nous sommes convaincus du bien-fondé de notre orientation sur les mar-chés fortement exportateurs.» Les ingénieries tout comme les constructeurs d’équipements profitent de la bonne répu-tation des produits Made in Italy, synonymes de qualité et de fiabilité, mais aussi d’adaptabilité.

Une grande souplesse « S’il existe des particularités natio-nales, les Italiens se caractérisent par leur grande flexibilité, leur agilité et leur créativité », estime Ivano Mazzoletti. « Ces qualités nous aideront à relever le grand défi de demain : la numérisation. Dans ce domaine, des aspects techniques mais également sociaux entrent en compte », souligne-t-il. « Il nous faut pour cela développer de nouvelles compétences. Pour ce faire, Endress+Hauser doit attirer de jeunes talents sans oublier toutefois d’impliquer la génération précédente. Et nous devons soutenir nos clients dans le domaine de la transformation numérique. »

Pour Ivano Mazzoletti, le succès de cette opération est aussi une question de culture. « Notre objectif est de préser-ver notre proximité avec le client dans un monde digitalisé. » Le directeur est convaincu que, malgré l’apparition de nou-veaux points de contact numériques, cette proximité repo-sera toujours sur des liens personnels. « Les Italiens sont communicatifs. Nous aimons la rencontre et nous aimons nous entretenir personnellement avec l’autre. C’est une chose à laquelle les gens, y compris les jeunes, attachent une grande importance. Ils sentent que ce seront toujours les personnes qui feront la différence ! »

Texte : Martin RaabPhotos : Christoph Fein

De vastes compétences : la société de commercialisation italienne connaît les besoins particuliers des différents domaines et secteurs. Segment en croissance : les activités de solutions et de services jouent un rôle toujours plus important.

RéseauteurIvano Mazzoletti (55) est ar-rivé à la société de commer-cialisation italienne en tant que responsable des ventes en 2000 avant de prendre la direction de l’entreprise en 2008. Depuis 2016, le mana-ger, qui possède un excellent réseau, est également res-ponsable de la région com-merciale Europe Centrale. Ivano Mazzoletti est marié et père de deux enfants adultes. Il consacre son temps libre aux voyages et au sport ; il joue au tennis, fait du ski et est un grand amateur de football.

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Cernusco sul Naviglio

Collegno

Campogalliano

Rome

Casoria

Capoterra

Calenzano

Silvi Marina

Augusta

Pessano con Bornago

Ciampino

S. Maria di Sala

● Commercialisation ● Agences régionales ● Représentants ● Production

Marchés: l’Italiechanges 3332

Dans le cœur industriel de l’Italie

La société de commercialisation italienne et le centre de pro-duction d’appareils de mesure de température sont tous deux implantés à proximité du centre industriel de Milan. Endress+ Hauser Italia S.p.A. s’occupe de ses clients depuis son siège à Cernusco sul Naviglio et ses quatre agences régionales. Cinq représentants couvrent d’autres parties du pays et domaines d’activités. Endress+Hauser Sicestherm S.r.l. conçoit et produit des équipements de mesure de température à Pes-sano con Bornago. L’entreprise fait partie du centre de com-pétence spécialisé en tempé-rature, composants systèmes et gestion des données dont le siège est à Nesselwang en Bavière.

Se détendre, bavarder, réseauter : dans le bâtiment, les zones de rencontre offrent de nombreuses possibilités d’échanges personnels.

Architecture moderne : le siège de la société de commercialisation.

Buon appetito ! La pause de midi au restaurant.

Bienvenue : à l’accueil déjà, tout est fait pour que le visiteur se sente bien.

Propice à la communication : dans la zone de pause, les visiteurs et les collaborateurs discutent aisément entre eux.

Photovoltaïque sur le toit : le nouveau bâtiment est conçu dans une optique d’efficacité énergétique.

1974 Fondation de la société de commercialisation Endress+Hauser Italia S.p.A.

4 agences régionales se-condent Endress+Hauser Italie, cinq représentants couvrent d’autres parties du pays.

1997 Endress+Hauser Sices-therm S.r.l., spécialiste de la mesure de tempé-rature rejoint le groupe.

380 personnes sont employées chez Endress+Hauser en Italie ; la moitié est affec-tée à la commercialisation, l’autre à la production.

2/3 des activités de vente italiennes sont générées avec des clients indirects, souvent étrangers, par l’intermédiaire d’ingénie-ries et de constructeurs d’équipements et de machines.

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Marchés: l’Italiechanges 3534

Quantité et qualité Le centre de production Endress+Hauser de Pessano réunit de vastes compétences dans le domaine de la mesure de tem-pérature. Il produit des capteurs en grande quantité et réalise des systèmes sur mesure.

Chaleur brûlante ou froid glacial, denrées alimentaires fra-giles ou produits chimiques agressifs, applications stériles ou environnements difficiles : le centre de production Endress+Hauser de Pessano con Bornago fabrique des équi-pements de mesure de température adaptés à pratiquement toutes les situations. Cent quatre-vingt-dix personnes tra-vaillent dans l’usine moderne située près de Milan. Chaque année, des dizaines de milliers de capteurs quittent la pro-duction qui fournit également des sites américains, chinois, indiens et sud-africains.

« Les capteurs, le cœur de nos appareils de mesure de température, sont fabriqués en grande quantité », explique le directeur Martin Benoliel. Un système de type modulaire permet de réaliser une large variété de produits et de couvrir ainsi les besoins des branches d’activité et des applications les plus varées. Ces activités standard représentent plus de

Des équipements de mesure de température pour le marché mondial : Martin Benoliel, le directeur, peut se fier à des collaborateurs compétents et engagés.

80 % de la production. Le terme de « standard », toutefois, est ici à prendre au sens large : « certaines de nos sondes de température existent en plus d’un millier de variantes. »

Des solutions sur mesure La spécialité d’Endress+Hauser reste néanmoins l’offre de solutions techniques. « Ce domaine exige un vaste savoir-faire et une ingénierie spécifique. Bien que s’agissant d’une technologie standard, les systèmes sont conçus pour répondre exactement aux besoins des clients », précise le directeur. Parmi ces solutions, les sondes multi-points enregistrent la température en deux ou trois dimen-sions en différents endroits, dans un réacteur par exemple, ou encore des points de mesure de température isolés pour les tâches particulièrement délicates.« Les solutions d’ingénierie et les prestations de services prennent de plus en plus d’importance pour nous depuis

quelques années », souligne Martin Benoliel. Parallèlement, les attentes ont augmenté du fait d’une collaboration accrue avec des partenaires internationaux. « Les projets jouent un rôle croissant », déclare le directeur avant de conclure : « La qualité de nos produits et notre compétence dans le domaine des solutions font que nous nous démarquons de nos concur-rents dans le monde entier. »

Texte : Martin RaabPhotos : Christoph Fein

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Marchés : l’Italiechanges 3736

Une soif d’amélioration insatiable San Benedetto a devancé nombre de ses concurrents grâce à un process ultramoderne. Aujourd’hui, le fabricant de boissons prend le chemin de l’Industrie du Futur (IIoT) avec Endress+Hauser.

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Marchés : l’Italiechanges 3938

P our le fabricant d’eau minérale italien San Benedetto, innovation et tradition vont de pair. Travaillant à l’origine dans

le commerce des appareils ménagers, le fon-dateur de l’entreprise avait émis l’hypothèse que l’arrivée en masse des réfrigérateurs pourrait avoir un impact positif sur la consom-mation d’eau minérale. La réalité allait lui donner raison : l’entreprise vient de célébrer son 60e anniversaire. Comme son nom le laisse supposer, l’eau se vit attribuer des ver-tus bénéfiques : l’Acqua della salute (« l’eau de la santé ») fit rapidement carrière à l’échelle régionale. Le marché national, cependant, restait hors d’atteinte.

« Certes, les ventes augmentaient, mais la distribution restait locale, et construire de nouvelles chaînes de production aurait néces-sité d’importants investissements », se sou-vient Enrico Zoppas. Après la disparition du fondateur de l’entreprise en 1971, ce dernier reprit avec des partenaires la société dont il préside toujours le Conseil d’Administration. « La société était dans le rouge, personne n’en voulait. » Croyant néanmoins à son potentiel, Enrico Zoppas se lança dans l’aventure et réussit peu après un coup de maître : l’intro-duction de bouteilles consignées reçut un ex-cellent accueil, catapultant l’entreprise pra-tiquement du jour au lendemain de la scène régionale au niveau national.

Les grandes étapes Moins de dix ans plus tard, l’entreprise lançait les bouteilles en PET recyclables, une nouvelle révolution. De fait, en 1983, San Benedetto était la première en-treprise à vendre de l’eau minérale dans des bouteilles en plastique en Italie. Pour la pre-mière fois, une intégration verticale des pro-cess permit d’automatiser intégralement la production. Une nouvelle innovation suivit en 1993 : la mise en service d’une installation entièrement aseptique pour le remplissage de bouteilles de boissons sans gaz. Cette avancée majeure sur le plan de l’assurance qualité al-lait par ailleurs ouvrir la voie aux produits naissants comme le thé glacé et les boissons énergisantes.

Son courage et sa vision à long terme ont été récompensés. Avec ses eaux minérales, ses boissons sucrées, ses boissons pour bébés, son eau tonique, etc., San Benedetto connaît aujourd’hui un grand succès dans tous les segments du marché des boissons rafraîchis-santes. Tandis qu’un réseau de vente moderne assure l’approvisionnement de distributeurs de boissons, de restaurants et autres, la chaîne de production est restée sous le contrôle de l’entreprise, de la fabrication au remplissage. « Afin de garantir une qualité maximale, nous utilisons des équipements de traitement mo-dernes que nous cherchons à améliorer systé-matiquement », déclare Rosario De Marchi, directeur d’usine chez San Benedetto. « La volonté de parvenir à un bon équilibre entre qualité, sécurité et efficacité fait durablement progresser l’innovation technique. »

De solides partenaires L’automatisation des process constitue ici un facteur décisif. « Nous avons trouvé en Endress+Hauser un solide partenaire avec lequel nous avons beaucoup en commun, en particulier une volonté de per-fectionnement constant », se félicite Rosario De Marchi. Il ne s’agit pas seulement de sur-veiller fiablement les paramètres de process et de qualité en cours de production, mais aussi d’utiliser les ressources et l’énergie de façon optimale. « Nous avons pu réduire sen-siblement la consommation de matières pre-mières et d’eau de process de même que les rejets grâce à une mesure précise et fiable des débits lors du dosage et de la préparation des lots », explique le directeur d’usine.

« La technologie et le savoir-faire d’Endress+ Hauser nous ont permis de parvenir à un degré d’automatisation qui nous confère aujourd’hui une grande souplesse en matière de produc-tion », ajoute Rosario De Marchi. Cette sou-plesse ne tient pas seulement aux équipements mais aussi aux individus : Endress+Hauser propose des formations afin que les opéra-teurs sur site puissent faire face à toutes les situations. « Nos collaborateurs ne doivent pas être de simples exécutants qui font leur travail en aveugle. Il leur faut pour cela dispo-

ser d’interfaces faciles à utiliser et permettant d’établir immédiatement un diagnostic des process », déclare le directeur d’usine.

« Un parc d’appareils parfaitement inter-connectés ne fait pas que fournir des données, il fournit des informations », estime Rosario De Marchi. Et il donne des perspectives pour l’avenir : l’Industrie du Futur (IIoT), autrement dit l’intégration de la technique d’automati-sation au sein du système ERP de l’entreprise, prend une importance croissante. « Endress+ Hauser a déjà atteint cet objectif grâce à la technologie de bus de terrain, au portail W@M et à une solution de gestion des outils de production », souligne le directeur d’usine. Pour résumer, on peut dire que le partenariat nous aide à simplifier nos processus et à consacrer toute notre attention aux besoins de nos clients ! »

L’avance technique de l’entreprise n’est pas passée inaperçue dans ce secteur : de grands groupes internationaux ont commencé à s’in-téresser à San Benedetto, ce qui a donné lieu à des projets communs. « Nous sommes agiles et avons un taux d’innovation élevé, cela nous permet d’agir avec rapidité, flexibilité et au-dace », souligne Enrico Zoppas. Dernièrement, tout le développement de produits et de pro-cess a été revu suivant le principe de durabili-té, là encore un aspect important de la culture d’entreprise. « San Benedetto a toujours été proche de la nature et de l’environnement », résume Enrico Zoppas. « C’est de la nature que nous avons appris à créer la prospérité. Ce principe résume notre philosophie et nous indique la voie à suivre pour l’avenir. Tout, ici, est en rapport avec un produit qui n’est pas le fait d’un être humain mais un cadeau de la nature ! »

Texte : Alexander Marzahn, Tiziana PerchiazziPhotos : San Benedetto, Christoph Fein

« La capacité d’améliorer en permanence le fonctionnement de nos équipements fait d’Endress+Hauser plus qu’un fournisseur pour nous, c’est un partenaire. »Rosario De Marchi, directeur d’usine chez San Benedetto

1 800personnes travaillent chez San Benedetto, dans 11 centres de production (dont 6 en Italie)

20millions de bouteilles sont remplies chaque jour à l’aide de 44 installations.

730millions d’euros de chiffre d’affaires ont été réalisés en 2015 par l’entreprise im-plantée à Scorzè près de Venise.

Leader technologique : un degré d’automatisation élevé garantit la qualité de San Benedetto tout en permettant une production flexible.

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Marchés: l’Italiechanges 4140

Qualité et service, gages de réussite Un secteur industriel fort forme l’épine dorsale de l’économie italienne. Des entreprises hautement spécialisées et orientées à l’international remportent un grand succès dans le monde. Endress+Hauser soutient nombre de ces lea-ders de marchés.

Partenariat stratégiqueSpécialisé dans le traitement de l’eau, le groupe finlandais Kemira fournit des produits chimiques et des services. Ses clients sont des sociétés de l’industrie du papier et de la cellulose, du secteur du pétrole et du gaz, de l’in-dustrie minière et du domaine du traitement des eaux usées communales et industrielles. L’entreprise rencontre un grand succès international : 80 % de sa production sont exportés.

En 2016, Kemira a mis en service la plus grande ins-tallation au monde de production de bio-acrylamide à San Giorgio di Nogaro dans le nord de l’Italie. Le groupe a investi 30 millions d’euros dans l’agrandissement et le renouvellement de l’usine. Le choix d’Endress+Hauser comme fournisseur principal de matériel de mesure de process n’est en rien le fruit du hasard. « Il s’agit d’une décision stratégique, déclare Stefano Tapparelli, directeur d’usine de Kemira, la standardisation nous permet de mieux remplir les exigences de la réglementation. Par ailleurs, le travail nécessaire à la maintenance et à la logistique des pièces de rechange diminue. »

Kemira fabrique l’acrylamide, un agent de floculation, non pas à l’aide d’un procédé chimique mais d’un procédé biotechnologique. Les appareils Endress+Hauser mesurent le débit, le niveau, la pression et la température, et ana-lysent les fluides. « Nos installations se caractérisent par leur flexibilité, leur qualité et leur efficacité, et ce, sans le moindre compromis en matière de sécurité ni de pro-tection de l’environnement », souligne Stefano Tapparelli.

Des interlocuteurs compétentsLe constructeur d’équipements Elettracqua est spécialisé dans le domaine de l’eau : eau pure, eau ultrapure, eau pour préparations injectables. Au cours des cinquante dernières années, l’entreprise implantée à Milan et pro-duisant à Gênes est devenue un acteur planétaire. Ses systèmes d’osmose inverse, d’ultrafiltration, d’électrodé-ionisation, de distillation ou de production de vapeur pure sont utilisés avant tout pour la production pharma-ceutique et biopharmaceutique.

Pour tout ce qui relève de l’automatisation des process, l’entreprise fait confiance à Endress+Hauser. Marco Minuto, le directeur, attache une importance décisive à une bonne réputation, à une présence internationale et à une grande qualité. Au sein des systèmes d’Elettracqua, les paramètres importants sont la pression, le débit, la température ou encore la conductivité et le pH. « Pour nos applications, Endress+Hauser propose une vaste gamme de produits spécifiquement conçus pour répondre aux exigences des sciences de la vie. »

Elettracqua exporte ses systèmes de traitement de l’eau dans le monde entier. Endress+Hauser dispose des documentations techniques pour ses instruments dans les langues les plus fréquentes. Marco Minuto déclare : « Nous pouvons compter sur des interlocuteurs compé-tents dans chaque pays et sur un service irréprochable sur place. »

Une collaboration fiableTecnimont exerce ses activités dans le monde entier. Le concepteur et construc-teur d’installations industrielles appartient au groupe Maire-Tecnimont, acteur inter-national dans le domaine des hydrocar-bures ; plus de la moitié de ses 4900 em-ployés travaillent à l’étranger. Tecnimont compte parmi les plus grands concepteurs d’installations pour le traitement du pé-trole et du gaz, la pétrochimie et la fabri-cation d’engrais.

« Notre secteur renoue avec la qualité, ce dont nous profitons en Europe », raconte Claudio Montresor, responsable de l’ins-trumentation chez Tecnimont. En ce qui concerne le choix des équipements de mesure des process également, outre le prix et la ponctualité de livraison, la qualité est décisive : « À ce jour, nous n’avons ja-mais eu de réclamation concernant les appareils Endress+Hauser. » L’ingénieur se félicite du soutien dont il a bénéficié pour sélectionner des appareils pour ses applications spécifiques. « Endress+Hauser possède un portefeuille de produits complet parfaitement adaptés », souligne Claudio Montresor. De plus, elle assure une gestion de projet de grande qualité.

Bien sûr, une collaboration de si longue date connaît parfois des revers : « En 2006, nous avons tenté de remporter un projet de chimie avec Endress+Hauser. Au bout de six mois, nous avons essuyé un refus du client », raconte le responsable de l’ins-trumentation. Tecnimont, cependant, n’a pas renoncé et... a finalement obtenu la commande. Et Claudio Montresor de conclure : « Nous n’avons pas abandonné. C’est une chose que nous avons en com-mun avec Endress+Hauser ! »

Texte : Anna Kürzinger, Tiziana Perchiazzi

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4342 changes Know-how

Sur la bonne longueur d’ondeEndress+Hauser est un pionnier de la mesure du niveau par radar. Aujourd’hui, cette technologie permet de réaliser quantité de tâches, même dans des conditions difficiles.

Un éventail completLe radar n’est que l’un des douze principes utilisés par Endress+ Hauser pour mesurer fiablement niveaux, interfaces, densités et seuils de niveau. Nos clients dis-posent ainsi d’une solution adaptée à chaque cas, et ce, quelle que soit leur application. Pour en savoir plus: www.vosexpertsniveau.com

De 1 à 80 gigahertzDans de nombreux cas, le radar constitue le meilleur moyen de surveiller les niveaux en continu. Des technologies similaires sont employées dans les régulateurs de vitesse et de distance des voitures modernes. La percée de ces systèmes d’assistance a stimulé le développement de la technologie radar, mais aussi ouvert de nouvelles opportunités dans le domaine de l’instrumentation.

Intrinsèquement fiable Développés conformément à CEI 61508, les tout derniers appareils sont donc adaptés aux applications nécessitant un niveau de sécurité élevé. Grâce à la technologie Heartbeat, le capteur s’autosurveille et un contrôle est possible par un simple appui sur un bouton. Les données fournies par le capteur permettent d’en planifier la maintenance.

1 GHz Idéal pour les milieux difficiles, en cas de forma-tion de mousse par exemple

Cloud

6 GHz Faible influence des turbulences ou formation importante de condensat

26 GHz Pour 90 % des applications ; meilleur rapport prix-performance

80 GHz Rayon focalisé, grande portée, haute précision, mise en service aisée

Angle d’émission 23°

Radar filoguidé

Angle d’émission 10°

Angle d’émission 3°

Vers la solutionLes systèmes de gestion des stocks intégrés au système informatique de l’entreprise fonctionnent avec fiabilité et précision, si nécessaire sur plusieurs sites à la fois. La précision de la technique du radar s’avère payante.

1 Signal électro-

magnétique – rayonnement libre

2 Propagation à

la vitesse de la lumière

3 Durée/décalage de

fréquence proportionnel à l’éloignement

4 Avantages : sans

contact, non invasif, exempt d’entretien

Précision de ±0,5 mm sur 30 m

Précision de ±0,5 m sur 250 m

Micropilot NMR81 : optimisé pour la précision

Régulateur de vitesse et de distance: optimisé pour la vitesse

Infographie : Pia Bublies ⋅ Recherches : Martin Raab

1 Une citerne de 15 m de haut et de 30 m de diamètre contient pour environ 4 mil-lions de dollars US de pétrole.

3 Une précision de ± 0,5 mm ramène cette incertitude à 520 dollars. Pour un nombre de 100 citernes, la sûreté de la gestion des stocks augmente de 368 000 dollars.

2 La précision habituelle de la mesure du niveau de ± 4 mm se traduit par une incertitude équivalant à 4200 dollars en plus de la quantité réelle.

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4544 changes Know-how

Un plus pour l’environnement : l’un des 90 porte-conteneurs Mærsk Line qui naviguent avec l’instrumentation de mesure « bleue ».

Cap sur la protection de l’environnement Les solutions de mesure d’Endress+Hauser rendent le monde plus fiable, plus sûr, plus économique et plus écologique. Sur terre comme en haute mer.

Mærsk Line fait le choix de la durabilité. La plus grande compagnie de transport maritime conteneurisé entend abaisser les émissions de dioxyde de carbone par conteneur de 40 % entre 2007 et 2020. Pour y parvenir, elle mise sur une flotte ultramoderne, et sur des systèmes de surveillance énergétique qui enregistrent la consom-mation et les émissions.

Des débitmètres massiques de haute précision d’Endress+Hauser surveillent la consommation et permettent par là de calculer les émissions de CO2. « L’utilisation de notre instrumentation de mesure contribue activement à la protection de l’environnement », fait ob-server Merten Traulsen, directeur du Global Support Center pour la construction navale. Il le sait, « mesurer la consommation ne suffit pas en soi à faire des économies, mais cela permet à Mærsk Line de prendre les décisions nécessaires. De cette façon, la compagnie peut accroître l’efficacité de ses navires, réduire la consommation et l’impact sur l’environnement. »

Un projet pour le moins complexe La mise en place de systèmes de surveillance énergétique n’est possible que lorsque les navires font escale pour subir des travaux de maintenance. Il faut alors installer et mettre en service jusqu’à neuf débitmètres en vingt à trente heures seulement. « On pourrait penser que cela ne présente pas de difficulté, en réalité, c’est un vrai défi », souligne Merten Traulsen. « Les points de mesure se répartissent souvent sur plu-sieurs ponts et, dans une salle des machines, la température dépasse souvent 40 °C. » Un travail qui, donc, prend du temps et est astrei-gnant physiquement.

De plus, les navires de Mærsk Line font le plus souvent escale dans des ports d’Europe du Sud et d’Asie, les équipes doivent donc se rendre sur place pour installer les appareils. D’ici 2018, Endress+ Hauser va équiper 90 navires en suivant une feuille de route très élaborée.

Texte : Anna Kürzinger

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4746 changes Know-how

Cela fait plus de deux cents ans que la brasserie d’État Rot-haus fabrique une bière savoureuse avec les meilleurs in-grédients et un grand savoir-faire dans le pays de Bade. Ici, tradition et innovation ne sont pas incompatibles. Grâce au Plant Asset Management, un système de gestion des outils de production d’Endress+Hauser, Rothaus a déjà pris le chemin de l’Industrie 4.0. De fait, Endress+Hauser est un partenaire de confiance du producteur de boissons depuis 1970. C’est grâce à cette confiance qu’est né un concept visionnaire : une solution informatique complète reposant sur un bus de terrain. Réalisé en 1995, le premier projet a

Fiabilité, simplicité d’utilisation et précision : telles étaient les exigences de la compagnie minière Agnico Eagle à l’égard des nouveaux équipements d’analyses physico-chimiques destinés à la mine d’or de Kittilä. Là, tout au nord de la Fin-lande, plus de quatre tonnes d’or par an sont extraites de la terre à l’aide de procédés complexes, dans lesquels l’analyse des liquides joue un rôle important. Agnico Eagle mise dé-sormais sur les capteurs de pH Memosens d’Endress+Hauser. « Cela a considérablement réduit les travaux de maintenance pour étalonner les points de mesure de pH. Nous avons pu ramener le temps nécessaire de 2200 à 240 heures par an »,

L’innovation au service de la tradition Une instrumentation de mesure qui vaut de l’orconsisté à intégrer la cave de fermentation et de garde. C’est alors que s’est formée l’idée d’une solution intégrale, allant de l’arrivée du malt à la station d’épuration. Avec Fieldcare d’Endress+Hauser, Rothaus met aujourd’hui en œuvre une solution logicielle dans laquelle un module de surveillance d’état facilite la maintenance des instruments. Une synergie parfaite entre l’informatique et l’automatisa-tion des process.

KA

se félicite Reijo Mämmioja, l’ingénieur responsable des appareils de mesure à Kittilä. De plus, ces process sont maintenant mieux contrôlés. Le cyanure, un des produits chimiques primaires utilisés, est hautement toxique. Des mesures fiables, effectuées avec des capteurs de pH d’Endress+Hauser, permettent un dosage précis des pro-duits chimiques et de faire ainsi d’importantes économies.

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Brasserie 4.0 : Rothaus a intégré l’instrumentation de mesure des process à son système informatique. Une instrumentation de mesure fiable : dans la mine d’or de Kittilä, les capteurs de pH d’Endress+Hauser contribuent à piloter les process avec précision.

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4948 changes Know-how

The Pearl est une île artificielle située au large de la côte est de l’émirat du Qatar. Toute l’année, il y règne un climat sub-tropical, chaud et lourd. Qatar Cool, principal spécialiste du refroidissement à distance de l’émirat, fournit à l’infrastruc-ture moderne un service inestimable. Avec une puissance de plus de 450 mégawatts, la climatisation intégrée de Qatar Cool est la plus grande au monde de sa catégorie.

Des débitmètres Endress+Hauser contribuent à un fonc-tionnement fiable et rentable de ce système. Le confort, en effet, ne doit pas faire oublier l’importance de la protection de l’environnement ni la nécessité d’une exploitation efficace. Depuis 2014, 78 débitmètres électromagnétiques de type Promag 50L mesurent avec précision la quantité d’eau et surveillent les performances des systèmes de refroidissement. « Les appareils d’Endress+Hauser ont prouvé leur efficacité »,

Remat Chemie est un fabricant de solvants néerlan-dais renommé. Lors de la construction d’une nouvelle usine en 2008 au siège de l’entreprise à Helmond, la collaboration avec Endress+Hauser s’est révélée une expérience réussie. Aussi, la société de commerciali-sation néerlandaise a-t-elle été impliquée dès le départ dans le projet de réalisation d’une nouvelle colonne de distillation. « Dans les zones ATEX, la sécurité était un aspect central », explique le PDG, Ben van Bockel. Il a personnellement beaucoup ap-précié l’aisance des rapports avec le personnel d’Endress+Hauser : « Connaissant notre propre ins-tallation mieux que quiconque, nous avons réalisé nous-mêmes l’ingénierie de nos nouvelles colonnes de fractionnement. » Endress+Hauser a spécifié les instruments et le système de commande nécessaires à cet effet, les a installés et mis en service. Cette fois encore, de l’avis du client, la collaboration n’aurait pu se dérouler mieux. Et Ben van Bockel de conclure : « Les collaborateurs d’Endress+Hauser savent de quoi ils parlent. Et comme nous nous connaissons depuis de nombreuses années, nous nous compre-nons à demi-mot.

KA

Depuis peu, à Paris, Lyon et Valence, des voitures roulent à l’énergie verte : « La France commence à investir dans l’infrastructure d’hydrogène et nous participons à l’équipement des stations de ravitaille-ment depuis le début », raconte Thierry Graeff, en charge des clients de ce secteur au centre de compé-tence en débitmétrie à Reinach. Le Proline Promas A est idéal pour cette application. Lors du plein de gaz liquide, il mesure le débit massique, ne disposant pour cela que d’un espace très réduit. Thierry Graeff, spécialiste de cette technologie, a apporté son soutien à l’intégrateur AJC et assuré lui-même la mise en service sur place. La précision extrême du Promass A, le service et le conseil fournis ont convaincu le client. Des constructeurs automobiles comme Toyota et Hyundai ont entrepris de fabriquer des modèles en série. D’Air Liquide à Volkswagen en passant par Shell, vingt partenaires industriels contribuent au développement de cette technologie. Comme la mo-bilité électrique, la mobilité à l’hydrogène se révèle un concept prometteur en termes de diminution des émissions de CO2 ; dans le meilleur des cas, le gaz est produit à l’aide d’électricité provenant d’énergies propres à « zéro émission ». Il est possible de parcou-rir entre 400 et 800 kilomètres avec un plein. Le remplissage du réservoir ne prend que cinq minutes.

KA

Garder la tête froide grâce à l’instrumentation de mesure « bleue »

Se comprendre à demi-mot

Un avenir « zéro émission »

souligne Nahar Al Mutawah, responsable de l’exploitation et des services. « Nous avons des appareils de mesure à l’extérieur qui fonctionnent sans la moindre panne depuis des années. »

Lorsque l’île de 3,9 millions de mètres carrés sera achevée, plus de 45 000 personnes vivront dans 15 000 appartements et 700 villas. Elle abrite par ailleurs des hôtels de luxe, des établissements scolaires, des garderies, des magasins, de nombreux restaurants ainsi que des mosquées pour les ha-bitants et les visiteurs.

KA

Un climat agréable : l’ île artificielle The Pearl au large de la côte du Qatar est un lieu de rencontre de la haute société.

Remat Chemie, fabricant de solvants, ne veut pas prendre le moindre risque. Il confie l’instrumentation de mesure à Endress+Hauser.

Moteur propre : un véhicule qui roule à l’hydrogène ne produit que de la chaleur et de la vapeur d’eau, il ne produit pas de dioxyde de carbone.

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5150 changes Know-how

Une infrastructure performante : Mexico fait d’im-portants investissements dans l’approvisionnement en eau et l’épuration des eaux usées.

Un soutien sur place : une instrumentation de mesure précise et un service parfait contribuent au bon fonctionnement des installations de valori-sation des déchets à Ferrybridge en Grande-Bretagne.

À Mexico, métropole de 20 millions d’ha-bitants, l’eau est denrée rare. Afin d’assu-rer, demain, l’alimentation en eau et l’élimination des eaux usées, le gouverne-ment investit depuis 2014 dans une in-frastructure : un tunnel de 62 kilomètres de long a été construit dans le cadre du remplacement des canalisations. Les eaux usées s’écoulent vers la plus grande station d’épuration du monde, prévue pour 10,5 millions d’individus, à Atotonilco. L’appro-visionnement en eau potable en prove-nance de puits profonds a lui aussi été optimisé.

Endress+Hauser, d’abord impliqué lors de ces travaux d’optimisation, a continué avec la station d’épuration : la société de commercialisation mexicaine a fourni au constructeur ICH, spécialisé dans le do-maine de l’eau et des eaux usées, une so-lution spécifique pour la transmission des données. Des modules GPRS permettent de transmettre sans fil les mesures de niveau, de pression et de débit. De cette manière, on peut s’assurer, à distance, que les puits profonds ne sont pas à sec. L’accès à l’eau de la population s’améliore.

« Environ 90 % des instruments utilisés dans le projet de station d’épuration d’Atotonilco sont fournis par Endress+ Hauser », explique Heidrun Tippe, respon-sable du secteur eaux et eaux usées dans le monde. Plus de 500 points de mesure sont fabriqués par Endress+Hauser ; des prestations de service ont été vendues en même temps. « En Amérique Centrale et du Sud, le secteur de l’eau et des eaux usées offre un grand potentiel, en effet, l’Europe, avec ses réglementations strictes, fait figure d’exemple. Nos sociétés de commercialisation connaissent bien le secteur et offrent des prestations de ser-vice reconnues. »

KA

Approvisionner en eau une mégapole

Tirer de l’énergie de déchets, c’est là la vocation de l’usine de valorisation énergétique de Ferrybridge dans le nord de l’Angleterre, la plus grande de ce type. Il n’aura fallu que trois ans à l’entrepreneur général suisse Hitachi Zosen Inova pour construire Ferrybridge Multifuel 1. Depuis 2015, celle-ci valorise en moyenne 570 000 tonnes de déchets ménagers, industriels et de bois par des procédés thermiques, couvrant en même temps les besoins énergétiques de 170 000 foyers. Le partenaire pour l’instrumentation de mesure est Endress+ Hauser. L’offre de produits et de services de même que la coordination de projet ont conquis Hitachi Zosen Inova. Et la success story se poursuit : depuis 2016, Ferrybridge Mul-tifuel 2 est en cours de construction, des installations aux

Transformer des déchets en énergie dimensions semblables. Cette fois encore, plus de 700 ap-pareils de mesure vont être installés et mis en service. « Hitachi Zosen Inova a été si satisfait de notre travail lors du premier grand projet qu’il nous a confié le mandat pour la seconde phase de construction », se félicite Jochen Hees, responsable de projet grands comptes pour la filiale de commercialisation suisse. Il ne manque pas de souligner les performances des collègues d’Endress+Hauser Grande- Bretagne : « Nos collaborateurs ont su convaincre le client en lui fournissant un service parfait. »

KA

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Know-howchanges 5352

Comme par magieRévolution en mesure de température : le nouveau capteur TrustSens s’auto-étalonne en permanence, et sans interruption de process.

Des industries régulées Dans les sciences de la vie et l’agroalimentaire, certains points de mesure doivent être démontés et remontés plusieurs fois par an afin de procéder à leur étalonnage. Il s’agit là d’une opération coûteuse en temps et en main d’œuvre.

Démontage Selon sa criticité, le point de mesure peut être étalonné à une fréquence hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Il faut pour cela interrompre le process et dé-monter le capteur.

Autocontrôle Dans le cas de TrustSens, un système de référence permet un étalonnage du capteur de température en un point, en cours de process.

Documentation Les autorités et les clients ont besoin de certificats valides. Ceux-ci doivent être établis manuellement par un spécialiste et conservés chez le client.

Service Le process n’est pas inter-rompu et l’installation n’a pas besoin d’être ouverte. Le personnel n’a besoin d’intervenir que lorsque TrustSens signale un dysfonctionnement.

Étalonnage Un technicien qualifié va ensuite comparer les mesures du capteur à celles d’une référence traçable.

Mesure de référence Trustsens utilise le principe de la température de Curie : lorsque la température de la référence atteint sa température de Curie, lors d’une stérilisation à la vapeur par exemple, l’étalonnage se déclenche.

Remontage, nettoyage Une fois le capteur remonté, il faut souvent stériliser l’installation avant de pou-voir reprendre la production.

Documentation Les données d’éta-lonnage sont enregistrées dans le capteur. Avec FieldCare d’Endress+ Hauser, l’utilisateur dispose en per-manence d’un certificat d’étalonnage.

Un capteur qui s’auto-étalonne Trustsens est le premier capteur de température capable de s’auto-étalonner de manière traçable, en continu et sans interruption de process. Les risques de non-conformité sont ainsi réduits au minimum et les étalonnages peuvent être espacés.

Un phénomène physique Le capteur met à profit les changements de pro-priétés d’un matériau à sa « température de Curie ». Cette valeur de tempéra-ture, fixe et constante, est une propriété intrinsèque d’un matériau. Elle peut être déterminée avec précision.

Une référence intégrée Avec TrustSens, la sonde de mesure de la tempé-rature est associée à un système de référence dont la température de Curie est déterminée avec précision. Chaque fois que la température de la référence passe par sa température de Curie, la sonde de mesure est étalonnée.

Un minimum d’efforts Aucune intervention humaine n’est requise tant que le capteur TrustSens ne signale pas de dysfonctionnement. Les certificats d’étalonnage peuvent être récupérés automatiquement à l’aide d’un logiciel comme FieldCare d’Endress+Hauser.

Comment fonctionne TrustSens ?

Étalonnage traditionnel Réétalonnage avec TrustSens

1

2

3

ans ont été nécessaires pour le développement du capteur TrustSens. L’idée première de cette technologie révolutionnaire a germé au sein du réseau « sciences de la vie » d’Endress+Hauser. Des clients et des partenaires de l’industrie ont été étroitement impliqués.

10euros peuvent-être économisés en 5 ans grâce à TrustSens, sur une base installée de 1000 points de mesure étalonnés deux fois par an.

5

4

1 1 33

4

2

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Info

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Contrôleur Isolation

Capteur de température

Capteur de référence étalonné

Soudure

850 000

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5554 Know-howchanges

Le spécialiste des tâches difficilesInclusions gazeuses, pressions et températures fluctuantes... Mesurer le débit et la masse volumique dans de telles conditions est un véritable défi ; pas pour le Promass Q.

Quel est le point commun entre une crème glacée légère et du pétrole brut lourd ? Tous deux sont des liquides visqueux dans lesquels sont fréquem-ment emprisonnées des bulles d’air ou de gaz. Ces inclusions gazeuses, tout comme des variations de pression et de température soudaines peuvent altérer la précision de mesure du débit. Conséquence : soit la qualité du pro-duit est inconstante – dans un lot, la crème glacée est plus légère, dans l’autre, plus compacte –, soit le client se voit facturer une quantité incorrecte. Dans le domaine des transactions commerciales réglementées, le calcul se fait souvent en fonction du volume et exige donc une mesure précise, non seulement du débit, mais aussi de la masse volumique (qui varie avec la température).

À la recherche d’une solution pour cette tâche particulière, l’équipe de

développement du centre de compé-tence Débimétrie Endress+Hauser a entièrement repensé le principe de mesure Coriolis éprouvé. « Nous vou-lions développer un appareil de mesure qui gère mieux les process exigeants », explique Paul Ceglia, Responsable pro-duits Coriolis chez Endress+Hauser Flowtec à Reinach en Suisse. « Un vrai spécialiste qui, même dans des condi-tions défavorables, fournisse des me-sures de masse volumique et de débit massique d’une précision que l’on n’atteint habituellement qu’en labora-toire », ajoute Kyle Kergen le respon-sable produits.

Ce spécialiste est sur le marché de-puis la fin de l’année dernière. À son aspect déjà – le tube de mesure est courbé –, on voit que le Promass Q est particulier. Cette forme est l’aboutisse-ment d’innombrables simulations ma-thématiques. Les développeurs ont

envisagé tous les scénarios possibles afin de trouver la forme idéale. « Ainsi, même dans des conditions de process fluctuantes, le capteur se caractérise par une précision maximale et par les pertes de charges les plus faibles de tous les appareils Coriolis du marché », fait observer Kyle Kergen.

Double oscillation Reste le problème des inclusions gazeuses. Les micro-bulles emprisonnées dans les subs-tances visqueuses posent de grandes difficultés. Contrairement aux bulles qui peuvent facilement être éliminées à l’aide d’un dégazeur ou comprimées par une pression élevée, celles-ci sont tenaces et faussent les résultats des mesures. Les développeurs d’Endress+ Hauser ont imaginé pour cela, une solution entièrement nouvelle : la technologie multi-fréquence ou MFT. « Les tubes de mesure n’oscillent pas

INTERVIEW

« Insensible aux conditions de process »

Monsieur Ceglia, en quoi le Promass Q se distingue-t-il des autres appareils de mesure Coriolis ?Avant tout par le fait qu’il est largement insensible aux conditions de process, autrement dit aux fluctuations des conditions environnantes et du process, ainsi qu’aux liquides à deux phases non homogènes. Le capteur effectue des mesures de haute précision en dépit de tout cela.

D’autres appareils promettent une précision similaire...Sur le papier, tout fonctionne toujours parfaitement, mais sur le ter-rain, les choses sont souvent bien différentes. Nous savons par nos clients quelles sont les conditions spécifiques qui posent problème dans la pratique. Nous avons développé le Promass Q pour ces cas-là.

Quelles sont les principales utilisations ? Avant tout les industries du pétrole et du gaz, ainsi que l’industrie ali-mentaire. Dans ces secteurs, il est important que les mesures de masse volumique soient extrêmement précises, et les inclusions d’air et de gaz sont un problème fréquent. Dans le cas des produits alimentaires, la consistance est une caractéristique de qualité, une densité ou une concentration constante est donc décisive.

Le Promass Q a-t-il d’autres particularités ? Outre une précision de mesure exceptionnelle, nous sommes parvenus à réduire au minimum la perte de charges et à obtenir des valeurs de point zéro stables. Ainsi, parmi tous les débitmètres Coriolis que l’on trouve sur le marché, le Promass Q offre la plus grande dynamique de mesure utilisable.

Comment êtes-vous parvenus à ce résultat ? Le développement repose sur des années de recherche fondamentale en physique. Une recherche que nous allons poursuivre dans l’objectif de comprendre toujours mieux le comportement des liquides complexes et, ainsi, de construire des appareils de mesure encore plus performants à l’avenir.

Questions : Reinhard Huschke

comme à l’accoutumée à une, mais à deux fréquences différentes », explique Paul Ceglia. La mesure ainsi obtenue permet de calculer l’erreur et de la supprimer.

On obtient ainsi une précision encore jamais atteinte, et ce, « non pas en la-boratoire, mais dans le process, sans même qu’il soit nécessaire d’effectuer un nouvel étalonnage sur le terrain », souligne Kyle Kergen. L’utilisateur peut valider le bon fonctionnement du Pro-mass Q par lui-même à tout moment : il lui suffit pour cela de faire une véri-fication en ligne grâce à la technologie brevetée Heartbeat.

Texte : Reinhard HuschkePhotos : Endress+Hauser, Christoph Fein

Une précision maximale  Le Proline Promass Q atteint un écart maximal de ± 0,2 kg/m3 par rapport à la valeur de masse volumique mesurée et de ± 0,1 % (PremiumCal : ± 0,05 %) pour le débit massique.

Des tubes oscillantsLa débitmétrie Coriolis mesure directement le débit massique des liquides et des gaz. Une vidéo explique le fonctionnement de ce procédé :

https://www.youtube.com/watch?v=hZEc6701ADM

Responsable produits Débitmétrie Coriolis, Paul Ceglia a accompagné le déve-loppement du Proline Promass Q jusqu’à son lancement sur le marché.

Les spécialistes : Kyle Kergen (à gauche) et Paul Ceglia avec le Proline Promass Q.

Une précision inédite : le Proline Promass Q mesure le débit massique et la masse volumique avec une précision maximale.

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5756 changes Know-how

Qu’il s’agisse de choisir l’appa-reil idéal, de définir le cycle de maintenance optimal ou d’éva-luer des données de process et de capteurs, des outils numé-riques ouvrent la voie à l’Inter-net Industriel des Objets (IIoT).

1 Découvrir

Pour Pierre, ingénieur en automatisation d’une grande so-ciété du secteur alimentaire, il existe de nombreux moyens d’entrer en contact avec Endress+Hauser. Âgé de 45 ans, il n’est pas un « enfant du numérique » et attache une grande importance au contact qu’il entretient avec son Ingénieur Technico-Commercial. Il n’en utilise pas moins Internet de multiples façons : la simplicité des nouvelles possibilités de contact et de renseignement par les boutiques en ligne, les forums, les blogs et les réseaux sociaux constituent pour lui un complément aux canaux conventionnels comme les évé-nements clients, les magazines spécialisés, les salons et les séminaires.

Chez Endress+Hauser, commercialisation traditionnelle et commercialisation par le biais de plates-formes en ligne vont main dans la main. Quel que soit le canal employé, le continent où il se trouve et la question qu’il se pose, lorsque Pierre s’adresse à Endress+Hauser, il arrive à son but rapi-dement et sans détour. Par la boutique en ligne, il a accès au portefeuille complet d’Endress+Hauser. Les procédures de commande et leur exécution y sont simples, rapides et transparentes. Pierre peut également s’informer en ligne des nouvelles offres et tendances : sur le site Internet, il découvre tout ce qu’il faut savoir sur les tout derniers pro-duits, solutions d’ingénierie et prestations de service rele-vant de la mesure et de l’automatisation.

Monde numérique

E-direct

Statut de livraison

Applicator

Intégration B2B

Boutique en ligne

Monde analogique

2 Bien choisir

La gamme complète des produits et des services d’Endress+ Hauser n’est qu’à quelques clics de distance : dans la bou-tique en ligne, Pierre peut chercher des produits, les com-parer et les configurer. Il peut également se procurer rapi-dement et efficacement des pièces de rechange et des instructions de montage. Dans sa liste de favoris, il a enre-gistré ses produits standard pour de futures commandes qu’il pourra passer en ayant connaissance du délai de livrai-son. Il sait toujours où en est sa commande et peut se servir de la fonction statut de livraison quand il le souhaite.

Pour trouver le produit qui convient à son application, Pierre utilise l’Applicator, un puissant outil d’ingénierie. Il lui suffit pour cela d’entrer ses paramètres pour obtenir im-médiatement une offre sur mesure. En utilisateur habitué, Pierre se sert également du module de configuration des appareils et du module de gestion des projets. Son panier personnalisé contient des fonctions supplémentaires utiles comme des listes de pièces de rechange, le statut d’un pro-duit ou une exportation Excel.

Pierre a vite trouvé le produit qui correspond à ses besoins. Afin que son montage se déroule sans problème, il numérise maintenant son installation sous forme de schémas à deux ou trois dimensions. Il gagne en plus en sécurité et en temps en important directement les données dans le système CAx de son entreprise durant la phase de planification. Les

données de base de l’appareil étant fournies elles aussi, Pierre a maintenant tout ce qu’il lui faut !

Pour les produits moins complexes, Pierre utilise E-direct, le petit frère de la boutique en ligne d’Endress+Hauser qui permet d’acheter rapidement des produits standard. Ce por-tail contient le portefeuille préconfiguré de produits simples de haute qualité à petit prix. La sélection y est aussi aisée que la procédure de commande : en temps normal, la livrai-son s’effectue entre deux à cinq jours ouvrables.

Le chef de Pierre souhaiterait simplifier davantage ces opérations en faisant en sorte que les commandes soient passées directement depuis le système SAP de l’entreprise. Endress+Hauser propose à cet effet des solutions spécifiques au client. Dans le cadre de l’intégration B2B, les systèmes ERP échangent de façon autonome toutes les données de transaction – de la confirmation de commande à la facture électronique – par des interfaces de paniers standardisées. Pierre peut ainsi réduire encore le temps et les frais, d’autant plus que les données sont en permanence transmises direc-tement au système de gestion des outils de production d’Endress+Hauser W@M.

3 Toutes les informations à portée de main

Grâce à l’Applicator, Pierre a pu sélectionner les produits qu’il désire dans le gigantesque portefeuille. Pour pouvoir prendre les bonnes décisions en matière d’ingénierie également, il doit avoir en permanence accès aux informations de produits actuelles. Avec le W@M Engineering, Endress+Hauser per-met un transfert direct des données d’appareils pertinentes dans le processus de planification et, par là, outre un gain de temps et d’argent, une réduction du taux d’erreurs. Grâce au Device Viewer, Pierre peut accéder en ligne à toutes les informations concernant le nouvel appareil de mesure ; plus tard, il pourra de plus identifier et localiser aisément tous les points de mesure en cours de fonctionnement à l’aide de l’app Operations. Les données de l’installation sont géné-rées dès le premier jour de la planification. Le W@M Life Cycle Management fournit des informations complètes sur les appareils et est conçu pour transmettre les paramètres définis des appareils de mesure lors des phases et process suivants. De cette manière, la traçabilité est intégralement garantie durant tout le cycle de vie.

La documentation complète et correcte des points de me-sure, chronophage lors de la planification de l’installation, demande elle aussi peu d’efforts. Jusqu’à présent, il fallait aller chercher les paramètres dans les documentations techniques. Numériques, les Spec Sheets d’Endress+Hauser

Prêt pour le voyage numérique

1 Chez Endress+Hauser, commercialisation conven-tionnelle et commerciali-sation numérique ne font plus qu’un.

2 Avec les outils numé-riques, choisir et configurer des produits devient un jeu d’enfant.

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5958 changes Know-how

contiennent toutes les caractéristiques du produit configuré.

Une intégration parfaite des appareils de terrain dans le système de commande des process existant est essentielle pour Pierre. Il sait qu’Endress+Hauser, pionnier de la tech-nologie de bus de terrain, s’engage en faveur de solutions et de standards ouverts, communs à tous les fabricants. Avec l’aide du DeviceCare et du FieldCare, il peut configurer des appareils de terrain indépendamment de leur fabricant et les intégrer sans le moindre effort au réseau en place. Du paramétrage des appareils à la surveillance sur mesure de leur état, des outils logiciels flexibles fournissent un diagnos-tic rapide et une documentation simple.

Lorsque Pierre se déplace au sein des installations, il utilise le Field Xpert, la plate-forme mobile destinée aux applica-tions de gestion des outils de production d’Endress+Hauser. Cet appareil portable robuste est équipé d’un écran tactile pour la mise en service et la maintenance. La communica-tion, sans fil, passe par des interfaces Bluetooth ou wi-fi et permet une configuration efficace des appareils Foundation- Fieldbus, HART et WirelessHART.

4 La maintenance sans effort

Le portail W@M basé sur Internet, qui ouvre la porte à la base de données complète d’Endress+Hauser, forme le cœur du système de gestion des outils de production d’Endress+ Hauser. Les informations actualisées en permanence durant toute la durée du cycle de vie des appareils sont aisément accessibles pour Pierre, y compris depuis un appareil mobile. Grâce au traitement automatique des documents, il peut à tout moment optimiser la maintenance de ses installations pour ce qui est de la gestion des pièces de rechange, des étalonnages, de la maintenance ou de la surveillance de la criticité.

Avec l’app Operations gratuite, Pierre peut se procurer des données d’appareils directement sur place. Il lui suffit pour cela d’entrer son numéro de série ou de scanner le QR code, il voit alors s’afficher pièces de rechange, nouveaux modèles et instructions techniques. Lorsque des plaques signalétiques sont illisibles du fait de l’usure ou du montage d’un appareil, un tag RFID, sorte de plaque signalétique nu-mérique, permet de l’identifier fiablement. Dans les endroits difficilement accessibles ou dans les zones à risques d’explo-sion, Pierre communique, de façon sécurisée, par une liaison Bluetooth avec les premiers appareils Endress+Hauser équi-pés de l’app SmartBlue.

Depuis peu, Endress+Hauser propose également une solution de Cloud. Celle-ci permet d’enregistrer et d’analyser

en continu, outre les données d’un appareil, les données dynamiques du process. Le Cloud Endress+Hauser constitue la base d’une multitude d’applications possibles relevant de l’Internet Industriel des Objets (IIoT) et ouvre à Pierre des possibilités inédites d’améliorer ses process.

Pierre a déjà optimisé sa gestion des stocks : SupplyCare contribue à une planification intelligente de ses besoins, de son calendrier et du réapprovisionnement. Les fournisseurs étant intégrés, Pierre a toujours la chaîne logistique complète affichée sur son tableau de bord personnalisé. Pour ce qui est de l’étalonnage et de la maintenance, il a également re-cours à un puissant outil : il a automatisé toutes les opéra-tions d’étalonnage avec CompuCal. L’échange de données direct avec le système ERP de Pierre et des outils d’Endress+ Hauser comme W@M ou FieldCare garantit des processus efficaces et sûrs.

La technologie Heartbeat réduit à un minimum l’étalon-nage des instruments de terrain, qui est exigé pour des rai-sons de sécurité dans certains secteurs, et ce, dès le début : des fonctions complètes de diagnostic et de contrôle sont déjà intégrées dans les appareils de mesure du débit et du niveau de même que les transmetteurs pour analyse physico- chimique les plus récents. Un contrôle de fonctionnement continu est donc assuré, sans interruption du process. Les données peuvent être recueillies par W@M et transmises à la gestion électronique des documents.

Enfin la technologie Memosens révolutionne la mainte-nance et l’optimisation des process grâce à la transmission

numérique des données de mesure. Les données d’étalon-nage, de capteurs et de process sont enregistrées directement dans la tête du capteur et les erreurs sont automatiquement signalées, ce qui accroît notablement la disponibilité du point de mesure. Sur le terrain, une connexion étanche et l’identi-fication automatique du capteur garantissent un échange extrêmement rapide.

Même la meilleure solution d’automatisation, cependant, n’offre qu’une utilité limitée si l’utilisateur n’est pas en me-sure de tirer le meilleur profit du potentiel que renferment les outils numériques. Ici encore, Pierre peut compter sur le soutien d’Endress+Hauser qui assure des formations du personnel de production et de maintenance : grâce à des webinaires en ligne conçus sur mesure et portant sur des thèmes importants, il est possible de trouver la solution à de nombreux problèmes sans aide externe. S’il est néces-saire de faire réparer un appareil malgré tout, Pierre peut s’informer directement en ligne de toutes les prestations de service s’y rapportant. La réparation est ainsi effectuée en-core plus sûrement et rapidement. Il peut même demander que les réparations et étalonnages urgents soient exécutés en l’espace de 24 heures.

Texte : Alexander MarzahnIllustration : Ralf Marczinczik

Cloud

Installation

Portail W@M

FieldCareDeviceCare

Tag RFID

App SmartBlue

Field XpertSystème ERP

du client

App Operations

SupplyCare

CompuCal

3 Une intégration directe des appareils est essentielle pour la planification et la mise en service.

4 Un éventail d’outils permet d’optimiser toutes les opérations de l’entreprise.

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6160 changes Insights

Une bonne performance Par rapport au reste du secteur, Endress+Hauser s’est bien affirmé sur le marché en 2016. Ses recettes sont solides et le groupe continue d’investir fortement dans l’avenir, pouvant compter pour cela sur des collaborateurs qualifiés et engagés.

L’influence des devises Le chiffre d’affaires en euros du groupe a légèrement reculé sous l’influence de fortes variations des cours. En devises locales, en revanche, les ventes ont augmenté. La solide rentabilité du groupe permet de poursuivre des inves-tissements élevés.

Un développement inégal Le recul des taux de croissance et les mutations économiques, la baisse du prix des matières pre-mières et les incertitudes politiques forment un contexte fort peu favorable. La plupart des sociétés de commercialisation ont malgré tout enregistré une bonne croissance. Les marchés dépendants d’une seule branche d’activité ou qui ont subi des ajustements structurels, en revanche, connaissent des difficultés.

Pérenniser l’avenir Les entreprises familiales pensent en termes de générations. Dans sa volonté de pérenniser l’avenir, Endress+Hauser tient compte des facteurs économiques, écologiques et sociaux. Un bon indicateur de succès des mesures prises est l’audit régulier EcoVadis, benchmark des profils développement durable des fournisseurs.

L’humain avant tout Endress+Hauser donne à ses collaborateurs une liberté d’action qui leur permet de s’épanouir aussi bien au niveau professionnel que personnel. Le groupe encourage la formation continue et s’engage dans le domaine de l’apprentissage, en entreprise et dans le cadre de coopérations avec des établissements universitaires.

Une force d’innovation constante En 2006, Endress+Hauser a mis sur le marché de nombreuses innovations et améliorations produits grâce à ses équipes de recherche et développement. Un vaste portefeuille de brevets protège la propriété intellectuelle.

Développement faible : pétrole/gaz, chimie,

matières premières/métal

–0,2 % (en euros) 72,2 %

de part de capital propre

58 points au benchmark EcoVadis 2016

13 003 employés (+51)

167 millions d’euros pour la

recherche et le développement

64 nouveaux produits

29,4 % de femmes

306 apprentis

Bon développement :agroalimentaire, sciences de la vie, eau/eaux usées,

énergie/centrales électriques

2,1 milliards d’euros

de chiffre d’affaires net

+2,1 % (en devises locales)

moyenne : 42 points

7,8 % des ventes

49 000 inscriptions

1 500 offres internes

273 dépôts de

brevets

7 049 brevets en

cours

153 millions d’euros

de résultat après impôts 149

millions d’euros d’investissements

Infographie : Pia Bublies ⋅ Recherches : Martin Raab

Formation continue :

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6362 Insightschanges

« L’ état d’esprit fait la différence » Le CEO, Matthias Altendorf, et le Président du Conseil d’Administration, Klaus Endress, s’entretiennent au sujet de l’évolution du groupe Endress+Hauser. Tous deux tirent la même conclusion : une atmosphère de confiance est synonyme de meilleurs résultats, et ce, quel que soit le contexte économique.

Confiants en l’avenir : Matthias Altendorf (à gauche), chef du groupe Endress+Hauser, et Klaus Endress, président du Conseil d’Administration.

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Monsieur Altendorf, 2016 a été une nouvelle fois une année compliquée pour Endress+Hauser. L’entreprise est-elle en crise ?Matthias Altendorf : Nous sommes restés en-deçà de nos objectifs et nous ne sommes pas satisfaits de nos résultats, en effet, mais Endress+Hauser n’est certainement pas une entreprise en crise ! Le fait que notre chiffre d’affaires net n’ait pas augmenté tient au ralentissement de la croissance économique mondiale et aux mutations structurelles fonda-mentales dont elle fait l’objet actuellement. Les conséquences s’en sont fait ressentir dans toutes les entreprises d’automa-tisation de process. À vrai dire, nous nous en sommes mieux tirés que le reste de notre secteur. En devises locales, nous avons même enregistré une légère croissance. Et si, en 2015, les taux de change nous avaient donné de l’élan, en 2016, les vents nous ont été contraires à cet égard. Klaus Endress : Si l’on prend le groupe dans son ensemble, plusieurs entreprises ont connu une évolution très positive, sur le plan du chiffre d’affaires comme des bénéfices. Dans quelques sociétés, cependant, nous avons aussi rencontré des problèmes internes, des problèmes d’ordre structurel dont une dépendance au pétrole et au gaz dans certains pays. Ici et là, nous aurions pu faire mieux… mais notre bi-lan de fin d’année n’a pas été mauvais. Même les bénéfices se maintiennent à un niveau respectable.

De nombreux facteurs exerçaient déjà une influence en 2015. Qu’avez-vous fait pour y remédier ?Matthias Altendorf : Nous travaillons actuellement à amé-liorer notre organisation en réponse au nouveau contexte général. Cela demande toutefois du temps parce que nous souhaitons mener ces changements avec nos collaborateurs. En 2016, nous avons cherché à nous concentrer sur les chances qui s’offraient à nous sur les marchés et dans les secteurs en croissance. D’une part, nous avons entrepris d’adapter nos structures commerciales dans ce sens et, d’autre part, nous avons investi dans de nouveaux produits, renforcé notre offre de services et étendu notre portefeuille de solutions d’automatisation.

Pourquoi ces mesures n’ont-elles pas porté leurs fruits dès 2016 ?Matthias Altendorf : Disons que cela n’a pas été le cas par-tout... De fait, les deux tiers de nos sociétés de commerciali-sation ont connu une croissance supérieure à la moyenne et réalisé des profits. Nous avions des efforts à faire dans les domaines où nous étions trop dépendants d’un secteur d’activité ou des exportations, ou parce que nous n’arrivions pas à adapter nos structures suffisamment vite pour mieux répondre aux attentes des marchés et des clients qui conti-nuaient à offrir des opportunités.

Qu’est-ce qui a été positif l’année dernière ? Matthias Altendorf : Le fait que nous ayons lancé un grand nombre de produits qui constituent un véritable plus sur le marché et pour nos clients. Nous avons enregistré d’excel-lents résultats dans des domaines dans lesquels nous ne travaillons que depuis peu de temps, comme la spectrosco-pie Raman ou les analyseurs d’eau par exemple. Je suis très satisfait de la forte croissance globale des ventes de nos produits d’analyse.

Monsieur Endress, comment vous et le Conseil d’Admi-nistration avez-vous réagi ?Klaus Endress : Le Conseil d’Administration a un regard très objectif. Nous voyons bien ce qui se passe dans le monde qui nous entoure. Nous avons soutenu l’Executive Board dans toutes ses décisions.

Lorsque vous étiez CEO, avez-vous connu des périodes aussi difficiles ?Klaus Endress : Tous les chefs d’entreprises traversent de telles phases ! Tout n’est pas toujours rose, il faut s’y faire. Les années 2001-2002 ont été difficiles sur le plan conjonc-turel, mais aussi parce que notre filiale PPE, un fabricant de circuits imprimés, a fait faillite. Et, bien entendu, il y a eu la crise de 2009... Mais lorsque l’on explique clairement les choses aux gens, ils vous suivent. Tous ont contribué au contrôle des coûts, et nous sommes parvenus à surmonter nos difficultés. Certes, le chiffre d’affaires a reculé et les bénéfices ont baissé… Mais, globalement, l’ambiance était bonne et c’était là le principal. Car l’état d’esprit change tout. Lorsque chacun continue de s’impliquer pleinement en confiance, les résultats sont meilleurs, même lorsque le contexte est difficile !

Quel était l’état d’esprit l’année dernière ?Matthias Altendorf : Les collaborateurs ont fait preuve d’un engagement exemplaire. S’ils savent pourquoi l’entre-prise doit changer et dans quelle direction ce changement doit avoir lieu, il n’y a aucun problème, il faut juste du temps. Notre nouvelle stratégie 2020+ a fourni un cadre qui sert de point de repère à chacun.

Que comptez-vous faire pour qu’Endress+Hauser remette le cap sur la croissance ?Matthias Altendorf : Nous ne pouvons rien changer à la dynamique d’évolution des marchés et des cycles écono-miques. Mais nous pouvons essayer de la gérer intelligem-ment. Dans les domaines où nous détenons une large part de marché, nous voulons nous efforcer d’augmenter nos chances de croissance, en procurant par exemple de la valeur supplémentaire à nos clients avec de nouveaux

Gardien de la culture de l’entreprise Klaus Endress (né en 1948) possède un diplôme d’ingénieur en gestion de l’Université Technique de Berlin. Il est entré dans l’entreprise fondée par son père en 1979 et a pris la tête du groupe en 1995, avant de devenir président du Conseil d’Administration en 2014. Klaus Endress est marié et père de deux enfants adultes.

Profondément ancré dans l’entreprise Matthias Altendorf (né en 1967) a commencé sa carrière chez Endress+Hauser par un appren-tissage de mécanique, suivi d’études universitaires, de séjours à l’étranger et de formations complémentaires. Entré à l’Executive Board en 2009, Matthias Altendorf a pris la direction du groupe en 2014. Marié, il a un fils.

segments de clientèle. Dans les domaines où nous sommes particulièrement dépendants d’un petit nombre de secteurs d’activité, nous cherchons des moyens d’approcher des clients d’autres branches. Deuxièmement, nous allons élargir notre portefeuille de solutions.Klaus Endress : Nous avons lancé d’excellents produits. Mais nous pensons qu’il existe un potentiel plus important encore dans le domaine des solutions d’automatisation. Un exemple : le moût de bière… Nous avons une solution pour le mesurer, or, il s’agit-là d’un process très difficile à gérer. Nous possédons des solutions de ce type depuis longtemps. Elles restent toutefois un défi pour notre commercialisation. Nous devons néanmoins persévérer dans ce sens, d’autant plus que les activités de solution sont bien plus fiables que les grands projets qui sont ponctuels !

Êtes-vous confiants pour 2017 ?Matthias Altendorf : Dans notre entreprise, tout le monde a très bien compris notre nécessité d’évoluer et de nous améliorer si nous voulons pouvoir saisir les opportunités de croissance. Je suis persuadé que nous sommes sur la bonne voie. Les quatre derniers mois de l’année dernière et les premiers mois de cette année en témoignent. Klaus Endress : Les activités ont repris et cela n’est pas dû au hasard, beaucoup d’efforts ont été faits. Avec une bonne équipe, on parvient à maîtriser les situations même difficiles. Je suis donc très confiant pour 2017 !

Questions : Martin Raab, Alexander MarzahnPhotos : Christoph Fein

« Nous ne pouvons rien changer à la dynamique d’évolution des marchés et des cycles économiques. Mais nous pouvons essayer de la gérer intelli-gemment. »Matthias Altendorf, CEO du groupe Endress+Hauser

produits, des solutions et des services. Dans les domaines où notre part de marché est faible, nous devons adresser de nouveaux clients dans les secteurs d’activité porteurs. En arrière-plan, nous avons amélioré des processus internes afin que nos collaborateurs puissent être plus disponibles pour nos clients. En outre, nous poursuivons notre stratégie de développement de l’automatisation des process et des laboratoires.

Vous venez de mentionner la stratégie 2020+… Comment poursuivre des objectifs à long terme lorsqu’il faut agir rapidement ?Matthias Altendorf : Tout est une question de bons sens. Il nous faut nous adapter au changement, mais pas à n’importe quelle vitesse. Lorsqu’une unité opérationnelle lutte pour avoir suffisamment de commandes, il ne sert à rien de se concentrer sur des questions à long terme. Dans ce cas-là, la première chose à faire pour stabiliser la société est de trouver des clients et des commandes.Klaus Endress : Une entreprise a besoin d’une bonne stra-tégie. Il est nécessaire en effet de savoir où l’on va à long terme, mais le navire ne doit pas couler en chemin bien sûr ! Lorsque la situation est difficile, il faut naviguer à vue, sans jamais perdre de vue son objectif final.

Lorsque vous pensez à demain, quel est le plus grand défi à votre avis ?Matthias Altendorf : Deux éléments essentiels vont nous aider à croître. Premièrement, nous avons entrepris de déve-lopper notre commercialisation. Nous voulons améliorer nos canaux de vente électroniques afin de mieux servir nos clients, plus efficacement, mais aussi d’atteindre de nouveaux

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Disparition d’Alice Endress Toute sa vie durant, Alice Endress a été présente dans l’entreprise. L’année dernière, la veuve du fondateur d’Endress+Hauser a succombé à une brève maladie à l’âge de 97 ans.

Alice Endress s’est éteinte paisiblement après une longue vie bien remplie.

Cela a été une rencontre importante à bien des égards. Il y a plus de 70 ans, dans le Tessin, un canton du sud de la Suisse, le destin a réuni Georg H Endress, qui faisait alors son ser-vice militaire, et Alice Vogt. Après des études dans une école de commerce et de gestion hôtelière, la jeune femme faisait ses premiers pas dans le monde du travail, de l’autre côté des Alpes. Elle a ensuite pris la direction d’un café pour soldats suisses.

Alice Vogt et Georg H Endress se sont mis en couple puis se sont mariés le 15 juin 1946. Un an plus tard, ils don-naient naissance à leur premier enfant, un fils. Trois autres garçons et quatre filles ont suivi. Alice Endress, née le 14 mai 1919 dans le canton de Schwyz, au centre de la Suisse, avait toujours rêvé de fonder une grande famille. Et c’est la naissance de cette famille nombreuse qui a incité son époux à créer sa propre entreprise. Comme Georg H. Endress le racontera plus tard, avec humour : « À la naissance de notre troisième enfant, ma femme m’a dit : il faut que tu fasses quelque chose. Alors, je suis devenu chef d’entreprise. »

« Le noyau de la famille » Parti de rien, Georg H. Endress a créé son entreprise et l’a menée au succès, tandis que son épouse dévouée gérait la maison et s’occupait de leurs huit enfants avec amour. Elle a toujours insisté pour que les dis-cussions autour de la table concernant l’entreprise restent

positives, même si les choses n’étaient pas toujours faciles. Sa philosophie s’est toutefois révélée payante pour l’entre-prise familiale, comme le patriarche a pu le vérifier : « Nous n’avons même pas eu à demander aux enfants d’intégrer l’entreprise. C’est ce qu’ils voulaient. »

Même si elle a délibérément gardé ses distances par rap-port à l’entreprise tout au long de sa vie, Alice Endress est toujours restée présente au sein d’Endress+Hauser. Elle a assisté à de nombreux événements de la société jusqu’aux derniers mois de sa vie et est restée très active à la maison, malgré les maux et les douleurs. Pas plus tard qu’en mai 2016, elle s’est rendue à Berlin pour la réunion annuelle de la famille Endress. La matriarche s’est toujours épanouie en présence de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits- enfants – aujourd’hui la famille actionnaire compte plus de 70 membres de toutes les générations.

Une longue vie bien remplie s’est achevée. Alice Endress est décédée des suites d’une brève maladie, le 6 juillet 2016. Elle s’est éteinte paisiblement pendant son sommeil, entou-rée de ses proches. Elle a été inhumée à Arlesheim, en Suisse, aux côtés de son mari, décédé en 2008.

Texte : Martin RaabPhoto : Axel Hupfer

Au service du marché et des clientsEndress+Hauser continue de consolider son réseau mondial de commer-cialisation et de production. De nombreux projets d’investissements en témoignent.

5 Lyon, FranceNouvelle agence commerciale3,3 millions d’eurosInauguration en 2017

7 Weil am Rhein, Allemagne Agrandissement des bureaux de vente4,8 millions d’eurosInauguration en 2017

8 Reinach, Suisse Agrandissement des bureaux et de la production d’équipements de débitmétrie49,5 millions de francs suissesInauguration en 2017

6 Bruxelles, BelgiqueNouvelle agence commerciale6,0 millions d’eurosInauguration en 2017

9 Maulburg, Allemagne Construction d’un parc de stationnement ; agrandissement de la production d’équipements de mesure de niveau et de pression40,5 millions d’eurosDébut des travaux en 2017

10 Stahnsdorf, AllemagneAgrandissement de la production de capteurs de pression en silicium ; achat d’un terrain de réserve12,4 millions d’eurosDébut des travaux en 2017

1 Edmonton, CanadaNouveau centre de séminaires de formation 4,0 millions d’eurosInauguration en 2017

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3 Ann Arbor/Michigan, USAAgrandissement de la production d’équipements d’analyse8,6 millions de dollarsInauguration en 2017

2 Greenwood/Indiana, USANouveau bâtiment de production d’équipements de mesure de température7,8 millions de dollarsInauguration en 2017

4 Santiago, ChiliNouvelle agence commerciale5,4 millions d’eurosInauguration en 2017

16 Suzhou, ChineNouveau bâtiment de production d’équipements de débitmétrie26,9 millions d’eurosAchèvement des travaux en 2017

11 Ebnat-Kappel, SuisseAgrandissement de la production de capteurs 13,2 millions de francs suissesDébut des travaux en 2017

12 Nesselwang, AllemagneAgrandissement de la production d’équipements de mesure de température10,0 millions d’eurosAchèvement des travaux en 2017

13 Al-Jubail, Arabie SaouditeConstruction d’un centre d’étalonnage et de service 2,7 millions d’eurosAchèvement des travaux en 2017

15 Kuala Lumpur, MalaisieConstruction de bureaux de vente4,5 millions d’eurosInauguration en 2017

14 Aurangabad, IndeAgrandissement de la production d’équipements de mesure de niveau et de pression1,9 million d’eurosInauguration en 2017

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Mesurer la qualitéEndress+Hauser a repris la société allemande SensAction AG, un fabricant de systèmes innovants de mesure de concentration dans les fluides. Avec ce rachat, le groupe renforce son offre dans le domaine de la mesure de la qualité.

De multiples usages : les systèmes LiquidSens de SensAction servent à déterminer la concentration des fluides en cours de process comme en laboratoire.

La première installation d’essais commune d’Endress+Hauser et de Rockwell Automation en Europe.

SensAction rejoint le centre de compétence Débitmétrie im-planté à Reinach en Suisse. « Cette nouvelle technologie est un parfait complément à notre nouvelle génération de débit-mètres », déclare Bernd-Josef Schäfer, directeur d’Endress+ Hauser Flowtec AG. « Elle nous permet de renforcer notre offre dans le domaine de la mesure des paramètres de qualité. »

Aujourd’hui déjà, les débitmètres Coriolis d’Endress+ Hauser peuvent déterminer la densité en plus du débit mas-sique. Les appareils électromagnétiques sont capables de mesurer, outre le débit volumique, la conductivité du fluide. « Ces paramètres d’analyse physiques offrent une valeur ajoutée directe pour le client », souligne Bernd-Josef Schäfer. Endress+Hauser prévoit d’intégrer les appareils de SensAction à son propre catalogue et, ainsi, de conquérir de nouveaux marchés par le biais de ses sociétés de commercialisation internationales. De plus, il est prévu, dans le futur, de com-biner cette technologie directement aux débitmètres Endress+Hauser.

SensAction développe et fabrique non seulement des systèmes de mesure des concentrations, mais propose aussi

des prestations complémentaires comme des logiciels qui, partant d’une mesure de laboratoire, confèrent à l’application du client une grande précision et une grande convivialité. Les principaux domaines d’application pour les instruments SensAction incluent la mesure des concentrations dans les fluides de process.

Le rachat de SensAction AG a eu lieu le 1er janvier 2017. Le siège de Cobourg en Bavière est maintenu, ainsi que les emplois de ses treize employés. Tout comme actuellement, à l’avenir, la gestion de cette entreprise innovante sera as-surée par Stefan Rothballer et Michael Münch, deux de ses fondateurs.

Texte : Martin RaabPhoto : Uli Präcklein

Adresse bibliographiquechanges – le magazine Endress+Hauser Éditeur Matthias AltendorfRédaction Martin Raab (direction du projet), David Bosshard, Anna Kürzinger, Alexander Marzahn, Sandra Rubart, Beate SchlösserCollaboration rédaction-nelle Christine Böhringer, Reinhard Huschke, Tiziana Perchiazzi, Anita VonmontAdaptation linguistique  Christelle Hauer, Béatrice RothTraduction Nathalie CazierIllustration Pia Bublies, Ralf MarczinczikCrédits photographiques  Badische Staatsbrauerei Rothaus, Bob Baxter/Mills Media, Loïc Chalmandrier, Endress+Hauser, Jeremy Farrow, Christoph Fein, Gerard von Hal, Axel Hupfer, iStockphoto, Janne Koskenniemi/Lapland Image, Mærsk Line, Nestlé, Uli Präcklein, San Benedetto, SensAction, Shutterstock, Strandperle, Véronique Védrenne, Jürgen WeisheitingerConception, production  Kohlstruk Medienmanagement GmbH, Fribourg, AllemagneBirk Grafikdesign, Ebringen, AllemagneImpression  Straub Druck + Medien AG, Schramberg, AllemagneLithographie  vetter mediendesign, Francfort/Main, AllemagneContact  Endress+Hauser AGKägenstrasse 24153 Reinach BLSuissechanges paraît une fois par an, en allemand, anglais, chinois, espagnol et français ; il est tiré à 41 000 exemplaires. Vous pouvez en commander d’autres par courrier électronique à changes@endre ss.com.Lisez le dernier numéro en ligne ou avec notre application Kiosk pour Android et iOS www.endress.com/changes

Simulation à grande échelleEndress+Hauser et Rockwell Automation, spécialistes des solutions d’automatisation destinées à la production industrielle, viennent d’inaugurer leur première instal-lation d’essais et de validation conjointe en Europe. Au centre de compétence Niveau et Pression Endress+Hauser à Maulburg dans le sud de l’Allemagne, trois citernes géantes pouvant contenir entre 2000 et 26 000 litres de pétrole constituent le cœur de cette installation. Sur ces citernes, deux douzaines d’appareils de mesure Endress+ Hauser utilisant différents principes de mesure sont installés et communiquent avec le système de commande de Rockwell Automation.

L’idée d’équiper conjointement les citernes est née dans les centres de for-mation mis en place par Endress+Hauser avec le soutien de Rockwell Automation au cours des dernières années. Sur dix sites – des Process Training Units – dans le monde, des commerciaux et des respon-sables de produits des deux entreprises proposent à leurs clients des sessions de formations pratiques. Le premier centre d’essai commun en Europe va maintenant plus loin encore et établit de nouveaux standards, accordant en cela une grande place à la validation des produits. La re-cherche et le développement sont mis au premier plan ; ils visent à développer de nouveaux produits dans des conditions réelles dès un stade précoce afin qu’ils correspondent aux besoins des clients.

Une technologie inéditeLes systèmes de SensAction mesurent la concentration des liquides à l’aide d’ondes acoustiques de surface, des ondes sonores à haute fréquence comparables, par leur comportement physique, aux ondes sis-miques produites lors d’un tremblement de terre. L’évaluation de la durée et de l’amplitude des ondes permet de déterminer ra-pidement et avec précision des paramètres acous-tiques du fluide comme la vitesse sonique, l’impé-dance et la densité, puis d’en déduire la concentra-tion. Exempts d’éléments mobiles, les systèmes ne subissent pas d’usure et ne demandent que peu d’entretien.

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Perspectives d’avenir : Paboy Ceesay est arrivé en Allemagne en tant que jeune réfugié. Aujourd’hui, il suit une formation professionnelle chez Endress+Hauser.

Le centre de compétence spécialisé en niveaumétrie et en pression basé à Maulburg, dans le sud de l’Allemagne, est l’un des principaux employeurs de la région. Depuis un cer-tain temps, Endress+Hauser contribue à l’intégration des demandeurs d’asile en leur proposant des places de stage. Depuis le mois de septembre 2016, deux jeunes réfugiés travaillent dans l’atelier d’apprentissage dernier cri de l’entreprise.

Paboy Ceesay est l’un d’eux. Âgé de 20 ans, il vient de Gambie, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, dont l’an-cien dictateur a poussé des milliers d’individus à prendre la fuite. C’est ainsi que Paboy Ceesay a entrepris seul, à l’âge de 17 ans, un voyage très risqué. Pour atteindre l’Allemagne, il a traversé toute l’Afrique puis la Méditerranée dans l’es-poir de s’y bâtir une existence sûre et de pouvoir aider sa famille en Gambie plus tard.

Entre-temps, le jeune homme communicatif et au sourire doux s’est rapproché de son objectif. Il a non seulement réussi à passer son diplôme de fin d’études du secondaire dans une classe d’intégration de l’école professionnelle de Schopfheim, mais, à l’automne dernier, il s’est vu offrir, à Maulburg, la possibilité de se préparer à la formation qu’il

Un tremplin vers la vie professionnelleEndress+Hauser offre une perspective professionnelle à des réfugiés. Leur formation demande beaucoup d’engagement ; de la part de l’entreprise comme des jeunes gens eux-mêmes.

Ouvrir des perspectives aux jeunes

désire entreprendre. Paboy Ceesay aimerait devenir électro-nicien pour appareils électroniques et systèmes d’automa-tisme. Actuellement, il suit un programme de qualification chez Endress+Hauser, une année de préparation dont la réussite lui permettrait d’effectuer un apprentissage dans l’entreprise.

« Nous avons conçu cette nouvelle offre en collaboration avec l’agence pour l’emploi et la Diakonie par le biais des-quelles nous recrutons les jeunes réfugiés », explique Jens Kröger, Responsable des Ressources Humaines chez Endress+ Hauser à Maulburg. Pour la plupart des jeunes réfugiés, il est très difficile de faire un apprentissage dès leur arrivée. En cela, la langue allemande n’est que l’un des obstacles. Beaucoup ont des lacunes scolaires, en physique ou en ma-thématiques par exemple. De leur scolarité, ils ne connaissent souvent que l’apprentissage par cœur et doivent donc com-mencer par apprendre à penser de façon abstraite puis à utiliser dans la pratique un savoir théorique.

Un parcours semé d’embûches « Il n’existe pas de test rapide qui permette de savoir dans quelle mesure il est pos-sible à quelqu’un de rattraper des compétences manquantes »,

déclare Jens Kröger. Aussi l’équipe d’Endress+Hauser Maul-burg s’est-elle fortement investie pour créer une offre de formation correspondante, en l’occurrence un programme de qualification qui précède la première année d’apprentis-sage. Des cours de rattrapage sont dispensés aux élèves en cas de besoin. Paboy Ceesay, par exemple, a six heures d’alle-mand supplémentaires par semaine en plus des cours de technique et de mathématiques.

Du fait de son degré élevé de personnalisation, la forma-tion est très énergivore. Cependant, les apprentis, eux aussi, doivent fournir de grands efforts. Paboy Ceesay, par exemple, se lève à 5 h 00 du matin et met une heure par les trans-ports en commun pour se rendre de son domicile isolé à son lieu de formation. Pour s’adonner à son passe temps favori – le football ! –, il ne lui reste que très peu de temps, explique-t-il en souriant, parfaitement conscient que ce programme de qualification est une réelle chance qui vaut la peine de se lever tôt et de passer de nombreuses heures à apprendre.

Les deux premiers stagiaires ont de bonnes chances de parvenir à suivre un cursus normal. Le contrat d’apprentis-sage est important, car il donnerait aux jeunes hommes la possibilité de bénéficier d’une autorisation provisoire de séjour, même si les motifs de leur demande d’asile en Alle-magne ne sont pas reconnus. Le Responsable des Ressources Humaines se réjouit d’autant plus que l’engagement de l’entreprise porte ses fruits. « Nous pensons avoir trouvé une bonne solution pour offrir à des réfugiés un tremplin vers la vie professionnelle. » L’entreprise entend poursuivre ce programme de qualification en dépit de l’investissement nécessaire. Et Jens Kröger de conclure : « Deux autres réfu-giés ont déjà été acceptés pour 2017. »

Texte : Anita VonmontPhoto : Jürgen Weisheitinger

Responsabilité assumée Beaucoup se sont émus lorsque, dans le cadre de la crise mondiale des ré-fugiés en 2015, des centaines de milliers de per-sonnes sont arrivées en Europe centrale épuisées et sans ressources. Et beaucoup se sont demandés comment leur apporter une aide, y compris chez Endress+Hauser dont les collaborateurs sont ori-ginaires de plus de quarante nations. Des actions humanitaires spontanées ont été organisées, comme des collectes d’argent ou d’objets, ou encore des projets de collaborateurs comme un atelier de réparation de vélos pour les réfugiés. « Lorsque de jeunes gens viennent chez nous, nous devons pouvoir leur offrir un avenir », déclare Matthias Altendorf, chef du groupe Endress+Hauser. En Allemagne et en Suisse, des sites ont donc mis sur pied différentes activités. À ce jour, ils ont accueilli une quinzaine de stagiaires. En 2017, au moins trois réfugiés vont commencer une formation pro-fessionnelle en Allemagne. Un autre réfugié a été embauché. En Suisse, un jeune homme va achever son apprentissage, il projette ensuite d’entre-prendre des études.

AVO

Nestlé n’est pas seulement un client de longue date. Depuis août 2016, le plus grand fabricant de produits alimentaires du monde mène avec Endress+Hauser une collaboration fructueuse, placée sous le signe de la durabilité et de la res-ponsabilité sociale. Ensemble, les deux entreprises luttent contre le chômage chez les jeunes.

Ce partenariat est né au Chili, le chômage chez les jeunes étant particulièrement élevé en Amé-rique latine. C’est ce qui a poussé Endress+Hauser Chili à prendre part à une campagne lancée par Nestlé : la Youth Initiative a pour but d’aider de jeunes adultes à entrer dans la vie active et d’en-courager l’évolution dans une profession des dé-butants qui font preuve de talent.

Au Chili seulement, plus de 6000 jeunes ont déjà participé à ce programme. En fonction de leur âge et de la phase de vie dans laquelle ils se trouvent, la Youth Initiative leur apporte une aide dans le domaine de l’orientation professionnelle, de l’entrée dans la vie active, de la formation de base ou complémentaire, ou de la recherche d’un emploi stable. Les entreprises participantes pro-posent à cet effet stages, conseils et réseautage professionnel.

Des efforts conjugués Nestlé et Endress+Hauser Chili font cause commune pour encourager et ai-der les jeunes qui débutent dans un métier. Un banc de formation dédié à l’instrumentation de mesure, équipé d’appareils modernes grâce au soutien de centres de production d’Endress+ Hauser, est au cœur de ces efforts. Il a été construit par les ingénieurs de la société de commercialisa-tion. La société minière chilienne utilise une ins-tallation similaire pour ses formations.

Accroître leurs chances : la Youth Initiative lancée par Nestlé aide des jeunes gens à entrer dans la vie active.

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Chaque kilowattheure compte : Pascal Meury, responsable énergie, entend améliorer systématiquement l’efficacité énergétique sur le site de Reinach.

Pas à pas vers l’objectif fixéSi l’efficacité énergétique est pour ainsi dire inscrite dans l’ADN d’une entre-prise de production, seule une approche systématique permet d’améliorer le potentiel existant. Les avancées réalisées sur le site de Reinach en témoignent.

Le centre de compétence de débitmétrie, implanté à Reinach, est l’un des grands sites du groupe. Endress+Hauser Flowtec compte ici plus d’un millier d’employés. Sa consommation d’électricité annuelle à elle seule s’élève à près de neuf gigawatt-heures. D’ici 2020, l’entreprise entend abaisser d’un cinquième la consommation d’énergie relative et réduire de près de la moitié les émissions de dioxyde de car-bone. « Y parvenir va demander la mise en place de nombreuses mesures », estime Pascal Meury, responsable énergie.

Depuis de nombreuses années mainte-nant, Endress+Hauser Flowtec travaille à accroître son efficacité énergétique, avant tout dans les domaines de la production et de l’infrastructure, mais aussi dans les bu-reaux et les laboratoires de développement. Pascal Meury, entré dans l’entreprise en 2015, a instauré ici une démarche systé-matique. « Ma première tâche a consisté à obtenir la certification selon la norme in-ternationale de management de l’énergie ISO 50001 », raconte-t-il. Il a fallu pour cela combiner les activités menées sur site et les rendre visibles, aussi bien en interne qu’en externe.

Une base fiable Outre ses nouveaux pro-jets, Pascal Meury a pour objectif premier d’optimiser les installations existantes. Pour cela, il peut s’appuyer sur les données d’un système de surveillance énergétique qui enregistre les principaux postes de consommation du site. « L’instrumenta-tion de mesure que nous installons chez nos clients nous est utile également», dé-clare le responsable énergie. Ce système lui permet de constater rapidement toute anomalie, d’en chercher les causes puis d’y remédier.

Les travaux d’agrandissement ou de modernisation constituent toujours une opportunité pour lui. Ainsi, en de nom-breux endroits, l’entreprise utilise la cha-leur rejetée par les installations de pro-duction, celle des grands fours à braser

par exemple, dont la température dépasse mille degrés. « Nous pouvons chauffer notre tout nouveau bâtiment, qui repré-sente environ un quart de la surface de référence énergétique, à l’aide de chaleur rejetée », raconte Pascal Meury. S’il arrive que cela ne suffise pas, la nouvelle chau-dière à granulés de bois permet de pro-duire la puissance de chauffage supplé-mentaire requise. Il n’est plus nécessaire de brûler de l’énergie fossile que dans des cas exceptionnels.

Une technique performante L’eau de process d’une température de 60 °C, né-cessaire pour la production, est un autre exemple. Autrefois, elle était chauffée à l’aide d’une chaudière électrique centrale. Aujourd’hui, on recourt pour cela à des chauffe-eau thermodynamiques. Ces nou-velles installations utilisent la chaleur re-jetée issue de la production et économisent ainsi 80 % de l’électricité requise jusqu’à présent. Chaque fois que des travaux de modernisation ont lieu, Pascal Meury fait installer des lampes LED. « Si l’on tient compte, outre de la consommation d’éner-gie, des coûts d’entretien, elles sont amor-ties au bout de deux ans et demi. »

Pascal Meury est convaincu égale-ment qu’il est essentiel de faire prendre conscience aux collaborateurs de l’im-portance d’une utilisation efficace de l’énergie. Tous les deux ans, ils doivent suivre une formation. À l’aide d’exemples simples, le responsable énergie met en évidence que même les petites contribu-tions s’additionnent au final : « Si, le soir, tous les ordinateurs et les écrans étaient complètement éteints au lieu de rester en mode veille, nous ferions une économie de 200 000 kilowattheures d’électricité par an ici à Reinach, soit l’équivalent des besoins de 40 maisons individuelles. »

Texte : Anna KürzingerPhoto : Christoph Fein

500appareils de mesure enre-gistrent la consommation au centre de compétence de débitmétrie à Reinach. L’en-treprise surveille l’alimenta-tion électrique, les circuits de chaleur et de froid, la ventilation ainsi que l’utilisa-tion des gaz industriels, en l’occurrence l’azote et l’argon. Les données relevées per-mettent ensuite d’accroître l’efficacité énergétique en prenant des décisions ciblées. Depuis quelque temps, Endress+Hauser Flowtec propose des visites guidées dans ses propres locaux afin de présenter le fonctionne-ment du système de surveil-lance énergétique.

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Une analyse plus pousséePour Luc Schultheiss, la croissance négative enregistrée en 2016 ne constitue qu’une partie du tableau. Le Directeur Financier du groupe procède donc à une analyse plus poussée qui met au jour quantité de points positifs.

Si nous observons les chiffres consolidés du groupe Endress+ Hauser, il nous faut bien constater que nous n’avons pas at-teint nos objectifs l’année dernière. Le chiffre d’affaires net ayant reculé de 0,2 %, 2016 entrera dans l’histoire d’Endress+ Hauser comme l’une des rares années de croissance négative.

Un résultat, donc, dont nous ne saurions être satisfaits. Néanmoins, pour pouvoir juger de ces chiffres, il faut les comparer à d’autres. L’image qui ressort d’une telle analyse est différente et plus positive. De fait, par rapport à nos concurrents sur le marché, nous nous sommes bien affirmés dans un environnement difficile. En devises locales, nos ventes ont même connu une croissance d’environ 2,1 %, soit deux fois plus que lors de l’exercice précédent.

Tandis que, en 2015, les taux de change nous avaient fait bénéficier de quelque 115 millions d’euros supplémentaires, en 2016, ils nous ont coûté une perte de chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros. Bien entendu, en tant qu’entre-prise présente à l’international, nous n’avons d’autre choix que de vivre avec ces fluctuations et de les gérer. Il faut néanmoins les prendre en considération si nous ne voulons pas tirer de conclusions erronées.

L’examen des divers marchés met en fait au jour une situation différenciée. Les secteurs non cycliques comme l’industrie alimentaire, les sciences de la vie, l’eau et les eaux usées, les centrales électriques et l’énergie ont connu un développement positif. La croissance modérée réalisée dans ces secteurs proches des biens de consommation n’a toute-fois pas permis de compenser le recul enregistré dans les industries cycliques comme le pétrole et le gaz, la chimie, les matières premières ou le métal. Nous ressentons toujours l’impact du ralentissement de la croissance en Chine et un certain nombre de répercussions lui sont en partie impu-tables, à savoir la baisse de prix des matières premières et de l’énergie, ainsi que le fléchissement des grands projets clients. Dans ce domaine, un important volume d’activités a disparu au cours des années passées.

En dépit de cela, les deux tiers de nos sociétés de commer-cialisation ont enregistré une bonne croissance en 2016. Nos deux plus grands marchés toutefois, l’Allemagne et les États-Unis, comptent parmi les pays dans lesquels notre développement a été moins positif. Cet affaiblissement s’explique soit par une forte dépendance de secteurs ou de domaines isolés, soit par le fait que les distributeurs ne se sont pas réorientés suffisamment vite sur des segments clientèle continuant à offrir des possibilités de croissance. En Chine, notre troisième marché en taille, ainsi que dans d’autres pays, nous avons réussi ce virage en cours d’année.

En revanche, nous avons fait preuve d’une bonne maîtrise des coûts toute l’année durant. Si nous sommes restés net-tement en-deçà de notre objectif de croissance, notre profi-tabilité n’a que peu diminué, se maintenant dans le cadre de nos attentes. En ce qui concerne la rentabilité des ventes et la productivité, nous n’avons pas atteint nos objectifs stratégiques, mais n’en demeurons pas moins à un niveau élevé pour notre secteur. Il ne nous a donc fallu renoncer à aucun de nos grands projets d’investissement. Les effectifs sont restés stables. La part de capital propre a, elle aussi, légèrement reculé mais continue de dépasser les chiffres prévus dans notre stratégie.

Confiants pour la nouvelle année Le renforcement du protectionnisme qui s’annonce à l’avenir constitue pour nous une source d’inquiétudes. Pendant plus de vingt ans, l’économie mondiale a profité de l’ouverture des marchés et d’une circulation toujours plus libre des marchandises, des services, du capital et des personnes. Ce contexte a conduit à un accroissement de la prospérité dans le monde entier. Si des barrières sont à nouveau érigées, une ten-dance que nous observons dans différents pays, des consé-quences négatives sont inéluctables.

Nous envisageons pourtant l’avenir avec confiance, plus encore qu’il y a un an. Au cours des derniers mois de l’année 2016, nous avons constaté une reprise des activités. Dé-cembre a même été un mois record en termes de chiffre d’affaires net pour Endress+Hauser. Ce bon développement s’est confirmé au début de l’année. La plupart des indica-teurs conjoncturels étant positifs en dépit d’impondérables politiques et économiques persistants, nous escomptons de nouveau une croissance modérée et de meilleures recettes en 2017.

Illustration : Ralf Marczinczik

EN BREF

Leader en analyse physico-chimique Endress+Hauser est le meilleur prestataire en analyse physico- chimique. Tel est le constat de l’entreprise de conseil américaine Frost & Sullivan. Endress+Hauser s’étant en effet clairement distingué de ses concurrents au classement général, le groupe s’est vu récompenser en 2016 du titre de « Global Company of the Year ». « Un solide portefeuille de produits, allié à un sens de l’innovation prononcé et à une orientation nettement axée sur le client sont les éléments clés qui ont permis à Endress+ Hauser d’acquérir une position de force sur le marché mondial de l’analyse physico-chimique », estime Krishnan Ramanath, analyste sectoriel chez Frost & Sullivan.

Concentrer son expertise au service de l’Industrie du Futur (IIoT)Endress+Hauser a concentré toutes les activités en rapport avec l’Industrie du Futur (IIoT) au sein d’une start-up. La filiale du centre de compétence en Solutions d’automatisation est implan-tée à Fribourg-en-Brisgau. Son rôle consiste à développer de nouveaux produits pour l’Internet Industriel des Objets. En s’appuyant sur les besoins concrets des clients et les potentiels du marché, elle va créer des applications numériques qui utilisent les possibilités qu’offre l’interconnexion pour transformer les informations fournies par les capteurs en un savoir précieux, d’une grande utilité pour les clients.

Open Integration : de nouveaux partenairesLe programme Open Integration mis en place par Endress+ Hauser a pour objectif de simplifier l’intégration des appareils et des composants au sein des systèmes d’automatisation, et de réduire ainsi les risques lors de la mise en service de nouvelles installations. À cet effet, les partenaires vont bien plus loin que les procédés d’essais établis et testent le fonctionnement d’ar-chitectures de systèmes spécifiques dans un environnement de laboratoire. Après AUMA Riester, HIMA Paul Hildebrandt, Honeywell Process Solutions, Mitsubishi Electric, Pepperl+ Fuchs, Rockwell Automation, R. Stahl et Schneider Electric, les sociétés Phoenix Contact et Flowserve ont maintenant rejoint le programme.

MR

Homme de chiffres Après des études d’économie suivies d’un doctorat, Luc Schultheiss (55 ans) a travaillé comme professeur d’université et conseiller avant d’entrer chez Endress+Hauser en 1999. Depuis 2011, il est Chief Financial Officer du groupe et membre de l’Executive Board. Luc Schultheiss est marié et père de trois enfants adultes. Il est passionné de voile et prend une part active au carnaval de Bâle.

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Aperçu de l’exercice 2016

Investitionen (in Millionen Euro)

2012

2013

127 130

2014

126

2015

166

2016

149

Investissements (en millions d’euros)

Patentanmeldungen der Endress+Hauser Gruppe

2012

230

2013

236

2014

259

2016

273

2015

270

Dépôts de brevets du groupe Endress+Hauser

Ergebnis nach Steuern (in Millionen Euro)

2014

2015

165

2016

153

2012

2013

192187183

Résultat après impôts (en millions d’euros)

Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter der Endress+Hauser Gruppe

2012

10 066

2013

11 919

2014

2016

12 435 13 003

2015

12 952

Employés du groupe Endress+Hauser

2016

2 139

2014

2 01320

152 144

2012

1 694

2013

1 814

Nettoumsatz (in Millionen Euro)

Umsatzerlöse nach Regionen (in Prozent)

Europe47,9 %

AfriqueProche-Orient 5,1 %

Asie/Pacifique26,1 %

Amérique 20,9 %

Chiffre d’affaires net (en millions d’euros)

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Insights

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(en millions d’euros)2012 2013 2014 2015 2016 Variation

Chiffre d’affaires net 1 694 1 814 2 013 2 144 2 139 –0,2 %Résultat d’exploitation (EBIT) 273 277 268 251 216 –14,2 %Résultat avant impôts (EBT) 263 270 274 234 217 –7,2 %Résultat après impôts 183 187 192 165 153 –6,8 %

Rentabilité des ventes (ROS) 15,5 % 14,9 % 13,6 % 10,9 % 10,2 %Productivité 1,45 1,42 1,37 1,30 1,26

Capital propre 1 174 1 310 1 465 1 718 1 840 7,1 %Part du capital propre 70,1 % 67,8 % 68,3 % 73,0 % 72,2 %Total bilan 1 674 1 932 2 146 2 353 2 549 8,3 %

Investissements 127 130 126 166 149 –10,5 %Amortissements 74 74 85 99 100 1,4 %Cashflow brut 257 261 277 264 254 –3,8 %

Effectifs 10 066 11 919 12 435 12 952 13 003 0,4 %

Les principaux chiffres 2016

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