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L ES B OUTIÈRES H ABITER DANS C AHIER DE R ECOMMANDATIONS A RCHITECTURALES Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

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LL EESS BB OO UU TT II ÈÈ RR EE SS

HH AA BB II TT EE RR DD AA NN SS

CC AA HH II EE RR DD EE RR EE CC OO MM MM AA NN DD AA TT II OO NN SS

AA RR CC HH II TT EE CC TT UU RR AA LL EE SS

Parcnaturel

régionaldes Monts d’Ardèche

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UU NN TT EE RR RR II TT OO II RR EE AA UU TT OO UU RR DD ’’ UU NN EE VV AA LL LL ÉÉ EE

LES BOUTIÈRES Page 2Une identité paysagère

UN PAYSAGE ORGANISÉ Page 3Les Boutières de haut en bas

Utiliser et maîtriser l’eau

UN PAYSAGE CONSTRUIT Page 5Habiter la pente

Matériaux locaux et matériaux manufacturés

RR EE SS TT AA UU RR EE RR SS AA MM AA II SS OO NN

RÉNOVER L’EXISTANT Page 8Bâtir la pierre, un savoir-faire

La charpente et la couvertureLes façades

Les enduits et les ouvertures

AGRANDIR SA MAISON Page 12Modifier ou créer une ouverture

Les projets d’extensionPetites interventions

CC OO NN SS TT RR UU II RR EE AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

BÂTIR UN PROJET Page 16Définir ses besoins

S’IMPLANTER SUR LA PENTE Page 17S’adapter au terrain Volumes et couleurs

HABITER AUJOURD’HUI Page 19L’architecture contemporaine

Nouveaux matériaux, nouvelles démarches

GG UU II DD EE PP RR AA TT II QQ UU EE

LE CADRE RÉGLEMENTAIRE Page 22

À QUI CONFIER SON PROJET Page 23

ADRESSES UTILES Page 24

SS OO MM MM AA II RR EEÉÉ DD II TT OO RR II AA LLPP AARRCC NN AA TT UU RR EE LL RR ÉÉ GG II OO NN AA LL DD EE SS MM OO NN TT SS DD ’’ AA RR DD ÈÈ CC HH EE

Les paysages exceptionnels des Montsd’Ardèche ont été reconnus au niveau nationalavec le classement en Parc Naturel Régional le 9 avril 2001. Nous nous sommes engagésensemble à les préserver et les valoriser.

Lors de l’élaboration du Plan du Parc quiaccompagne notre charte constitutive, six“grands paysages” ont été identifiés : plateau deVernoux, massif du Mézenc-Gerbier, Boutières,Haute Cévenne, Cévenne méridionale etPiémont cévenol.

Depuis nous nous sommes employés à démontrer leurs spécificités,à apprendre leur histoire et décrire leurs fonctionnements. Car on neconstruit bien l’avenir qu’en comprenant mieux le passé, sans nostalgie mais avec la ferme conviction que nos paysages sont porteurs de sens, qu’ils nous racontent une histoire, notre histoire.

Ce cahier technique est le troisième d’une série de six que nous élaborons grâce à l’appui et aux compétences du Conseild’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Ardèche (CAUE).

Consacré aux Boutières, il présente des Monts d’Ardèche qui offrentdes paysages exceptionnels depuis les serres couvertes de landes,les versants dominés par les châtaigneraies jusqu’aux fonds desrivières qui se rétrécissent parfois en gorges. Un patrimoine bâtiriche lié à la conquête des pentes et à la maîtrise de l’eau pourl’agriculture et l’industrie ponctue ces paysages. Les villages ethameaux se sont adaptés à des pentes couvertes de terrasses.

Ce cahier technique s’adresse à tous ceux qui peuvent avoir un projet de construction ou de rénovation. Il a la prétention d’aider àdécouvrir ou redécouvrir ce qui fait le caractère des Boutières :un regard éclairé sur son environnement est un premier pas pourréussir son projet.

Des conseils pratiques pour rénover et agrandir son habitation etquelques recommandations simples pour réaliser une constructionqui intègre son environnement sont ensuite proposés : l’implantationde la maison, son adaptation à la pente, son volume, ses couleurs,sont parmi les éléments les plus importants à étudier. Des recommandations simples sont données pour prendre en compteles économies d’énergies, utiliser les énergies renouvelables et desmatériaux écologiques.

Enfin quelques informations pratiques pourront accompagner lamise en oeuvre d’un projet : quelles démarches administratives doivent être conduites, qui peut apporter des conseils spécifiquesou des aides?

Je sais que vous saurez trouver dans ce cahier tous les élémentspermettant de préserver et valoriser les paysages de nos Boutières.

Henri BELLEVILLEPrésident du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

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UU NN TT EE RR RR II TT OO II RR EEAAUUTTOOUURR DD’’UUNNEE VVAALLLLÉÉEE

Parler d’habitat demande tout d’abordd’identifier et de comprendre le caractère très

particulier des paysages des Boutières.

Notre environnement quotidien mérite d’être connu :sa géologie, son relief des plateaux jusqu’aux vallées,

sa maîtrise de l’eau pour l’agriculture et l’industrie,et naturellement son patrimoine paysager et bâti.

En quelques pages, des clés vous sont données pour mieux comprendre l’habitat des Boutières afin de réussir

votre projet de rénovation ou de construction.

1P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S

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UU NN EE II DD EE NN TT II TT ÉÉ PP AA YY SS AA GG ÈÈ RR EE

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Un bloc cristallin entaillé par l’eau

Les Boutières sont situées sur un bloc cristallin formé de granites variés et de rochesmétamorphiques fortement transformées(migmatites). Au sud du territoire, le grèstémoigne de dépôts sédimentairesanciens. À l’ouest, la transition progressiveavec le plateau des Sucs est notammentmarquée par la présence de basaltes.

Ces roches ont toujours constitué lamatière première de construction. Elles participent à l’intégration des bâtimentsdans leur environnement.

La topographie très variée des Boutièresrésulte principalement de l’action des coursd’eau qui ont entaillé le socle cristallin.L’Eyrieux forme la colonne vertébrale de ce réseau hydraulique principalementdéveloppé en rive droite. Des serres plusou moins larges compartimentent les valléesencaissées.L’implantation des activités humaines et desréseaux de communication est largementinduite par la forme des vallées.

Aujourd’hui comme hier, l’adaptation àla pente est essentielle pour créer sonhabitat.

2 C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E

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LL EE SS BB OO UU TT II ÈÈ RR EE SS DD EE HH AA UU TT EE NN BB AA SS

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L’organisation du paysage des Boutièresest visible par un étagement vertical desactivités, constitué de manière rigoureuseet précise.

Les plateaux les plus difficiles d’accèsdepuis le grand axe de la vallée du Rhônerestent, aujourd’hui encore, exclusivementconsacrés à l’agriculture. Les échanges, lecommerce et le progrès ont pénétré le territoire petit à petit par les vallées.

Les versants, très abrupts, rendent eneffet difficile l’accès aux plateaux. Ils sontdominés par la culture du châtaignier.Les terrasses cultivées sont étroites etsoulignent la déclivité.

Les vallées sont marquées par l’industrie,en particulier depuis l’arrivée du chemin defer. Les contraintes techniques liées à lacomplexité de ce territoire tourmenté ontrendu très prégnants les ouvrages liés à cenouveau mode de communication etd’échange.

Les routes et les ouvrages d’art

Les routes des Boutières sont étroites etsinueuses. Elles empruntent les fonds devallées avant de passer en corniche pouroffrir des panoramas impressionnants.Le tracé des routes et celui du chemin de feront engendré des travaux de terrassement,de soutènement et des ouvrages d’artremarquables qui ponctuent le paysagedes Boutières.

Les soutènements

La technique de construction dite en pierressèches est la plus souvent utilisée.Contrairement aux murs de béton quinécessitent d’importantes fondations, cesmurs simples et solides présentent uneforte résistance aux poussées du sol.La technique du gabion, aujourd’hui utilisée, est un substitut à la pierre sèche,envisageable dans la mesure où les pierresconstituant le gabion sont prises localement.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLE PAYSAGE EST CONSTRUITComme un mur porteur ou une charpente pour une maison, les terrasses sont l’ossature du paysage.Pour construire sur cette ossature etrechercher l’insertion la plus cohérenteavec le relief et les terrasses existantes,il faut :- limiter les terrassements,- respecter les courbes de niveaux,- éviter les bouleversements du sol et

les terrassements déstabilisants et coûteux,

- éviter la mise en oeuvre d’enrochements gigantesques.

CouxSaint-Julien-Boutières

Ouvrage routier, route de Chalencon

Vallée de l’Eyrieux, vers Saint-Sauveur-de-Montagut

Gabion de galets

Châtaigneraie

Murs de soutènementmaçonné et en pierressèches, Beauvène

P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S

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LL AA MM AA ÎÎ TT RR II SS EE DD EE LL ’’ EE AA UU

UU NN PP AA YY SS AA GG EE OO RR GG AA NN II SS ÉÉ

Les ouvrages liés à l’eau et à sa maîtriseont profondément modifié le paysage desBoutières. Ils posent les jalons de l’histoirede la région dans sa mutation d’un espa-ce exclusivement agricole à un territoire industrialisé.

Les moulinages

Les moulinages marquent la tradition indus-trielle de la vallée de l’Eyrieux.Une fois le travail de filature réalisé (dévidagedu cocon et confection du fil de soie), letravail du moulinage intervient pour laconsolidation du fil et sa finition.Les bâtiments sont situés en fond de vallée, proche de l’eau indispensable pourle fonctionnement des machines ou usines.Ils sont remarquables par leur volumétrie etleur ordonnancement rigoureux.

Les barrages et retenues d’eau

Les barrages et retenues d’eau ont unimpact visuel très fort.Ils permettent de réguler le débit des rivières,de produire de l’électricité et d’alimenterusines et usagers en eau.

Les béalières

Les béalières sont des canaux quipermettent l’irrigation des terres agricoles.Cette technique de captage trèssimple permet d’agrandir de manièresignificative le domaine agricole.

Le captage de l’eau permet égalementde faire fonctionner des moulins pour lafabrication de la farine ou de l’huile.

Les terrasses

Les terrasses témoignent de l’ingéniositéde l’homme à adapter des sols difficiles àl’activité quotidienne.

La préservation des terrasses est vitale :- elles assurent la gestion des eaux de

ruissellement,- elles dessinent le paysage et ouvrent des

vues sur les vallées.L’édification des terrasses agricoles amodelé les versants des Boutières en luiconférant un caractère paysager très particulier.

Selon la configuration de la pente (penteforte ou pente douce), les terrasses agricolespeuvent être très simples (levées de terreappelées “chambas”) aux plus complexes(murets de pierres sèches soutenant leslevées de terre).

Aujourd’hui, leur manque d’entretiencontribue au développement de la friche et à la fermeture des paysages.

Moulinage, Les Ollières-sur-Eyrieux

Béalière agricole

Terrasses entretenues :Bonne gestiondes eaux de pluie

Terrasses abandonnées :Éboulements et inondations

Terrasses, vallée de l’Eyrieux

Mur en pierres sèches

Murs en pierres sèches,Saint-Maurice-en-Chalencon

Équipement touristique en terrasse, Dunière-sur-Eyrieux. Aménagement hors d’échelleet présentant une faible stabilité.

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HH AA BB II TT EE RR LL AA PP EE NN TT EE

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Construire sur la pente

L’implantation des bâtiments est toujours soigneusement choisie et tientcompte de plusieurs paramètres :- proximité de la ressource en eau

(rivière, source…),- proximité des voies de circulation ,- terrains peu favorables à l’agriculture

(souci d’économiser les bonnes terres) ,- bonne situation par rapport aux intempéries

(vent dominant, ensoleillement,…).

Ceci est particulièrement vrai pour les bâtiments agricoles.Selon que les bâtimentssont situés sur le bord des plateaux, sur lespentes ou au fond des vallées, la différen-ce des types d’exploitation donne desformes et des volumes très différents.

Les structures des bourgs

Toujours très regroupés, cinq grands types destructure de villages peuvent être identifiés. Ilscorrespondent à une implantation liée à latopographie du terrain, à l’orientation parrapport au soleil, à l’activité principale de seshabitants, qui a évolué avec le développementindustriel des vallées :- Les villages de pente, sont implantésselon un étagement de terrasses successiveset sont fortement liés à une activité agricoleet pastorale.- Les villages de crête ou de croupe, à vocation plutôt défensive. Ce sont les villages les plus anciens. Ils rappellent despériodes très tourmentées de l’histoire dela région.- Les villages de col, sont nichés dans unrepli de la montagne. Ils s’organisentautour d’une croisée de chemins ets’étendent ensuite sur la pente, de part etd’autre du col.- Les villages linéaires, sont plus récentset se retrouvent pour la plupart le long desvallées, sur les axes routiers. Ces villages s’étirent en longueur sur les bergesde la rivière.- Les villages de plateau, restent à vocation majoritairement agricole et s’organisent autour d’une place centraleavec l’église ou le temple et les servicescommunaux.

Les grands types architecturaux

Les Boutières se caractérisent par deuxtypes d’habitat ayant un point commun :des volumes toujours simples dans leurforme.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrÉVITER LE MITAGE

Le mitage c’est l’éparpillement desconstructions dans la campagne.Ce mode d’urbanisme est trèsconsommateur de territoire au détriment de l’activité agricole, de lapréservation des espaces naturels etdes formes traditionnelles des villages.

Afin d’enrayer ce phénomène, les collectivités doivent bâtir des projetsde développement adaptés à chaquetype de villages en favorisant leregroupement et les retranscriredans les documents d’urbanisme.

La maison ruraleGroupée ou isolée, la maison rurale a une formequi correspond à la nature du terrain et au typed’exploitation agricole.

La maison de villageQuelle que soit la structure et laforme des rues, ces maisonshautes, étroites et mitoyennesconstituent l’image classiquedes bourgs des Boutières.Les maisons de village ont des formes très simples avec des travées de fenêtres et de portes alignées.Les façades comportent de une à cinq travées.

Ferme du plateau

Ferme des vallées

Maison de village

Le Moulinon, Saint-Sauveur-de-Montagut.Contraste entre un habitat traditionnel de hameauet d’un habitat groupé récent qui exprime la transformation du hameau en faubourg.

Bâtiment en bois avec panneaux solaires, Jaunac

Ferme fortifiée, Col de l’Escrinet

Bâtiment d’élevage, La Croix, Saint-Jean-Roure.À l’évidence, le bois est un matériau très intéressantpar sa qualité, son aspect et son économie pour laréalisation de bâtiments agricoles.Sa matière et son aspect contribuent à une bonneintégration dans la nature.

Bâtiment d’élevage récent implanté sur des terrasses existantes

P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S

Dans les vallées, l’industrialisation a fait grandir lesvillages en y ajoutants des bâtiments industriels eten créant des faubourgs (neufs ou en annexant deshameaux proches) avec un habitat plus dense etresséré.

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UU NN PP AA YY SS AA GG EE CC OO NN SS TT RR UU II TT

Prendre les matériaux de construction surplace, les bâtir pour élever sa maison,c’est le fondement de l’architecture vernaculaire. Les difficultés de transportsdes matériaux, la simplicité des outils deconstruction expliquent cette démarche.

La pierre

La pierre, prise sur place, est utilisée tellequelle ou taillée, pour construire les murs.La construction en pierre utilise une technique ancestrale qui fait la richesse dubâti traditionnel. Quelques principes doiventêtre respectés pour assurer la qualité desouvrages.

Brique, béton et tôle ondulée

L’amélioration des voies de communication,en particulier l’arrivée du chemin de fer, apermis l’acheminement de matériauxmanufacturés faciles à mettre en oeuvreet souvent bon marché.Une extrême prudence est recommandéeaujourd’hui dans l’utilisation de ces matériauxde substitution. L’économie en terme decoût et de mise en oeuvre ne justifie pasobligatoirement leur usage. Construire simple et raisonné permet l’utilisationdes matériaux locaux pour une meilleureadaptation au contexte bâti local.

6 C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E

Saint-Cierge-la-Serre. Même ouverture avec linteau en bois et jambages en briques. La forme régulièrede la brique permet une réalisation correcte et rapi-de de l’ouvrage dans sa finition.

Saint-Cierge-la-Serre. Petite ouverture avec linteau, jambages et appui en pierres d’une seule pièce.

Désaignes

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLE PAVAGE, LE CALADAGE

La calade traditionnelle est le plussouvent construite à l’aide de pierresprises sur place. Elle se construitcomme un mur qui serait couché ausol. Selon la richesse de la communeet le type de pierre disponible, lesrues présentent une grande variétéde revêtements de sol, par leur formeet par leur mise en oeuvre.

Caladage.

À ÉVITER.Assemblage en opus incertum.

Pavés assemblés en arc de cercle.

Dallage régulier en pierres taillées.

Dunière-sur-Eyrieux. Cabanon de stockage desfruits. Les cagettes de fruits étaient directement

collectées sur place par le train afin de les transporter rapidement vers la vallée du Rhône.

La forme et les matériaux du bâtiment sont naturellement caractéristiques de l’architecture

des gares (ciment et béton, tuiles mécaniques).

Saint-Cierge-la-Serre ArcensCintre en briques. Linteau en métal.L’arrivée du chemin de fer par les vallées a vulgarisé l’usage de nouveaux matériaux comme le métal et labrique. Ceux-ci ont rapidement été utilisés pour agrandir des ouvertures souvent trop étroites. La logique d’utilisation et la simplicité de mise en oeuvre de ces nouveaux matériaux peuvent permettre de mainteniréquilibre et harmonie dans la façade.

Château de Rochebonne

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L’habitat traditionnel des Boutières, bâti sur la pente ou le long des vallées participe à la qualité des paysages

du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche.

Quelques clés sont proposées pour que ce bâti traditionnel puisse évoluer en conservant son caractère,

tout en y intégrant des éléments plus contemporains liés à de nouveaux modes de vie.

Ces recommandations concernent la manière de protéger l’existant, de traiter

les ouvertures en place et celles à créer, d’aborder l’extension d’une maison sans la dénaturer.

RREESSTTAAUURREERRSS AA MM AA II SS OO NN

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BB ÂÂ TT II RR LL AA PP II EE RR RR EE ,, UU NN SS AA VV OO II RR -- FF AA II RR EE

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La maison est avant tout constituée dequatre murs. Construits traditionnellementen pierre, ils font appel à un savoir-faire universel basé sur des règlesconstructives précises.Il est important de rappeler ces règles debase afin d’éviter bien des erreurs.

Le mur de pierreEn élévation (à la verticale), le mur traditionnelprésente toujours la même structure. C’estune superposition de rangées de pierres (les assises), soigneusementdisposées à l’horizontale et d’épaisseurconstante.Les lignes horizontales de séparation (les lits) sont des droites continues. Leslignes verticales de séparation (les joints)sont discontinues et crénelées.

Le mur de pierre traditionnel présentetoujours la même structure, quelle quesoit sa nature (granite ou grès).Il est composé en trois parties, deux parties externes dites de parement et une partie interne de remplissage (ouremplage).

La pierre de taille

Elle constitue le parement définitif d’un mur de pierre. Elle est en appareillage soigneusement dressé et assisé, à joints etlits de mortier maigre. La pierre de taille seretrouve naturellement dans les élémentsstructurants du bâtiment.

Le limousinageIl constitue l’essentiel du bâti ancien. Il estéventuellement destiné à être protégé d’unenduit. Plus ou moins équarri et dressé, àjoints gras et irréguliers, approximativementassisé, il est présent sur toute la hauteurde la façade.

Le blocageIl est formé d’un empilement inorganisé de moellons ou de galets de rivière. Il estdifficile de repérer une assise régulière oudes joint ordonnés.Le blocage est la maçonnerie de remplissage des édifices les plus modestesou les plus récents.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrPIERRE POSÉE,PIERRE COLLÉE

Construire un mur de pierre à deux parements, selon les règles de l’art,permet d’avoir un ouvrage solide. Lespierres sont en effet posées les unessur les autres avec une stabilité parfaite due au poids de l’ensemble.Plaquer de la pierre sur un murnécessite de la coller pour assurer sa tenue. Dans ce cas la logiqued’équilibre et de stabilité n’existeplus.C’est là la différence entre la copie de l’ancien (qui est la reproduction scrupuleuse d’un savoir-faire et d’unelogique constructive) et le pastiche(qui est une imitation de l’anciensans la connaissance et la mise enoeuvre).

Assemblage de pierres de taille Assemblage de pierres tout-venant et enduit

Les constructions de pierre ont peu de fondation. C’est le plus souvent un simple premier rang de pierres, unpeu plus large que le mur et enterré (libage). Que la pierre soit taillée ou équarrie, on distingue trois sortesde pierre de construction :- le carreau ou panneresse qui est la pierre occupant au plus l’épaisseur du parement, plus courte ou égale

en queue (ou profondeur) qu’en tête (ou largeur).- la boutisse qui est la pierre qui pénètre dans le remplissage, plus longue en queue qu’en tête.- le parpaing qui est la pierre occupant toute l’épaisseur du mur en composant les deux faces de parement.

Le parpaing est nécessaire pour assurer la solidité du mur, en évitant qu’il s’écarte.Mur à deux parements Assemblage opus incertum

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Des charpentes simplesDans les Boutières, la charpente supportde la couverture, est le plus souvent unsimple tronc d’arbre reposant d’un murà l’autre. La dimension moyenne desarbres a défini une portée d’environcinq mètres de mur à mur.Cette simplicité des charpentes donne unearchitecture aux volumes simples.

Choisir une couvertureRefaire sa toiture, c’est idéalement pouvoir conserver la toiture d’origine. Encas d’impossibilité il est bon d’observerattentivement son environnement avant dechoisir un nouveau matériau de couverture.

La lauze nécessite une pose attentive.L’ouverture des Boutières à l’extérieur et ledéveloppement des échanges et du commerce ont permis d’importer, dans lesannées 1950, des matériaux usinés desubstitution comme la tuile mécanique(tuile plate de couleur rouge).Les années 1960 ont vu fleurir la tuilebéton, souvent de couleur noire, qui étaitcensée ressembler à la lauze.

Tous les systèmes de tuiles à emboitementsont considérés comme plus fiables. Lestuiles ne glissent pas, l’ensemble de lacouverture travaille de manière homogène.

Une observation attentive de toutes lessortes de couvertures présentes sur le territoire des Boutières permet de noterque la tuile canal, en terre cuite, est souvent le meilleur matériau lorsque larénovation d’une toiture est indispensable :- par sa nature, terre issue du sol et cuite,- par sa facture, emboitements irréguliers, - par sa texture, forme et cuisson différenciées,- par sa couleur, changeante d’une tuile à

l’autre.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLA SIMPLICITÉ DES FORMES

Le bâti traditionnel est fait de formes etde volumes simples.Cette simplicité facilite la restaurationou l’extension d’un bâtiment. Elle permet aussi de bien répondre à desbesoins plus contemporains, tant dupoint de vue des volumes que desmatériaux.

En règle générale,les pentes de toiture

sont comprises entre 30 et 35%

Ferme de Sardiges, Mézilhac

Tuile romane

Tuile canal

Toiture en Lauzes, Saint-Jean-Roure

Lauze

Tuile béton

Tuile mécanique

Toiture à quatre pentes,Le Bateau, vallée de l’Eyrieux,

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Les murs sont maintenant bâtis ou confortés.Il faut désormais les protéger et “planter le décor”. Enduire, jointer ou laisser enl’état, la décision devra répondre à différents critères techniques (type demaçonnerie) et culturels (effets des modes).

Enduire ou jointer

Depuis les années soixante, la mode est àla pierre apparente pour répondre à unerecherche d’authenticité. Or, dès que celaétait possible, la maison était enduite.En effet, l’enduit protège la pierre desdégradations liées aux intempéries. Dansl’habitat le plus rustique des joints épaiset largement couvrants étaient utilisés.

La plupart des maisons de villageétaient protégées par un enduit. Bienque l’architecture de ces maisons fut bana-le mais régulière, il existait une tradition picturale et constructive quirévélait une grande ingéniosité dans lafaçon d’ordonnancer les façades.

La chaux,un matériau ancestralDepuis des millénaires et jusque dans lesannées 1950, la chaux a été la composan-te exclusive des liants de maçonnerie etd'enduit de façade.

La chaux naturelle sans adjuvant(aérienne ou hydraulique) permet deconfectionner des mortiers pour laconstruction (hourdage) et des enduitssouples et respirants.La chaux hydraulique naturelle (XHNou NHL) est utilisée pour le scellementde la maçonnerie de pierre. Elle peutégalement être utilisée pour des enduitsde complément ou de remplacement de lachaux aérienne.

Le mortier de hourdage est généralementassez maigre et constitué de sable grossier. Il ne sert pas à coller les pierres,mais à les caler. Sa grande porosité en faitun excellent isolant thermique et hygrométrique.

Le mortier destiné aux enduits de faça-de est également dosé maigrement, lachaux ayant une adhésivité exceptionnelle.Il est mélangé à des sables plus ou moinsfinement tamisés et soigneusement serréà la taloche et aplani, pour constituer unesurface imperméable aux eaux de pluie.

Le rôle de l’enduit de jointoiement estd’obturer toutes les infractuosités dusupport, en venant mourir sur les têtesdes moellons de construction.

Les enduits sont des mortiers de chauxnaturelle aérienne et de sable qui donnela teinte. Les mortiers peuvent être colorés par un badigeon.

De par sa prise lente à l’air, la chauxaérienne (CAEB ou CL) donne à l’enduitsouplesse et résistance. C’est le matériau idéal pour la maçonnerieancienne car il assure une imperméabilitédu mur tout en le laissant respirer.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLES DANGERS DU CIMENT

Le ciment artificiel est d’inventiontrès récente (vers le milieu du XIXèmesiècle). Il n’a réellement pénétré lemarché de la construction qu’entreles deux guerres, n’y prenant la placeque l’on connaît aujourd’hui qu’à partir de la reconstruction en 1945.Le ciment artificiel est dangereuxpour la tenue de la pierre dans letemps et, n’étant pas perméable àl’eau, générateur d’humidité interneau mur. De plus, il tache la pierre demanière indélébile.

Corps d’enduit à la chaux, Saint-Christol

Pierres de la tour hourdées à la chaux, enduits et décors en liaison de la tour, Désaignes.

Enduits colorés, badigeons et décors peints

Enduit et décors Joints “beurrés” Façade mise à nue ou

mauvais enduit

Enduit “écrasé” À ÉVITERLe corps d’enduit n’est pashomogène et présente desdifférences d’épaisseurs quinuisent à la bonne étanchéïtédu mur ainsi enduit.

Saint-Cierge-la-Serre. Façade ocre rouge avecencadrements des ouvertures et chaînes d’anglesoulignés en blanc. Ce choix permet d’affirmer lecaractère d’une maison de forme banale (mur droitpercé d’un minimum d’ouvertures).

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L’enduit de jointoiementDans les Boutières, une manière plus fréquente, de protéger la façade est l’enduit de jointoiement. Il est égalementdénommé à “joints beurrés” ou encore à“têtes vues”, qui est l’appellation la plusrévélatrice de son aspect final.

Du linteau au cintreCréer une ouverture dans un mur de pier-re est un acte difficile. La pierre est lour-de, difficile à tailler et à manipuler.Traditionnellement fenêtres et portes del’habitat étaient étroites de manière àmieux protéger la maison du froid et surtout à pouvoir utiliser une simple pierredroite en linteau. Cette solution permettaitde fabriquer facilement des menuiseriesvitrées simples à confectionner.

La possibilité d’accéder à de nouveauxmatériaux a permis l’utilisation du métalet du béton à la place du bois pour leslinteaux.Il faut naturellement éviter d’habiller cesmatériaux nouveaux dans le but de lescacher (pierre collée, habillage bois).

Les arcs

L’arc de déchargeL’arc de décharchesoulage la pierre de linteau de la chargede la maçonnerie,afin d’éviter qu’elle necasse.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrCHAÎNES D’ANGLE

ET ENCADREMENTS

La manière dont sont taillées les pierresconstituant les chaînes d’angles et encadrements de fenêtre renseigne souvent sur la volonté initiale de la miseen enduit.La pertinence du recours à la techniquede l’enduit est indiquée par la saillie de 3à 4 centimètres des pierres structurantes(encadrements d’ouvertures, chaînesd'angle) par rapport au nu des moellonsde remplissage.L’enduit est indispensable dans le casd’un blocage inorganisé de pierres. Il estnécessaire de suivre cette règle en restauration.

Enduit et chaîned’angle apparente

Enduit de jointoiement

Enduit avecchaînes d’angle

et encadrement peints

L’arc en anse de panierest la version la plus

sophistiquée du cintre (à partir de 3 cercles)

L’arc de plein cintre est constitué d’un

demi cercle parfait.

À ÉVITERFinition sur l’angle.

Il n’est pas en saillie et oblige à casser l’enduit.

Arcs de décharge en pierrede forme d’arc surbaissé.Souvent deux simplesplanches sont utiliséespour le créer (techniquedu coffrage), Chalencon.

Arc surbaissé,Saint-Jean-Roure

L’arc surbaissé est une portion d’arc de cercleposé sur les jambages.

Pierre taillée en contrefort, pierre de blocage en remplissage. Cette dernière était certainement prévuepour être enduite à l’origine.

Pierres de blocage dressées en lits horizontaux.La partie inférieure du mur présente des joints largement “beurrés” à la chaux.Cette technique a l’avantage de protéger la pierredes intempéries et l’intérieur de la maison de l’humidi-

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Les fenêtres

Le linteau droit de pierre est limité dans sadimension (environ 1 mètre de long). De cefait les fenêtres étaient assez hautespour pouvoir capter la lumière.Ces contraintes ont défini la proportion desouvertures qu’il convient aujourd’hui derespecter pour la création d’une fenêtre.

Les couleurs des menuiseriesDans l’habitat traditionnel les menuiseriesont toujours été peintes. La peinture protégeait le bois des portes, fenêtres etvolets des intempéries.Aujourd’hui, les fabricants offrent une largegamme de couleurs. Il est souhaitable derester dans des tons chaleureux et discretsqui accentueront la qualité du bâti.

Les voletsPeu répandus dans les Boutières, les voletsont néanmoins une grande importancepour l’habitat.Ils ont d’abord un rôle de protection évidentcontre les intempéries.Ils apportent de la couleur sur les façadesde pierre et soulignent enfin les proportionsdes ouvertures.

Le volet à cadrePrésent dans les Boutières, c’est la fabrication la plus aboutie. Ce type de volet correspond à la maison bourgeoise.

Le volet à lamesC’est le volet le plus classique desBoutières. Il est composé de simples lamesverticales tenues par des pentures de fer.

Le volet roulantIl peut être utilisé pour les grandes ouvertures(porte de grange transformée en baie), à lacondition que le mécanisme et son coffresoient intégrés à la maçonnerie, du côtéintérieur du mur.

Récupérer de la lumière

Les ouvertures existantes peuvent êtreconservées telles quelles pour leur qualitéarchitecturale propre ou pour leur ordonnancement sur la façade. Un choixjudicieux de menuiserie vitrée permettrad’optimiser l’apport de lumière naturelle.

Des solutions simples peuvent êtreadoptées pour agrandir une fenêtre etapporter plus de lumière et de soleil à lamaison.

Une fenêtre peut être transformée en porte vitréepour apporter juste un peu plus de lumière (le linteauqui est la pièce la plus difficile à transformer resteainsi en place)

Il est possible de créer une deuxième fenêtreidentique à celle d’origine quand la largeur de lapièce d’habitation le permet.

Un élément d’architecture plus contemporain peut être envisagé en élevant sur toute la hauteurl’ouverture. Cela nécessite cependant un soin particulier.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLES MENUISERIES EN PVC

Il est tentant d’utiliser le PVC car ilparaît robuste et ne demande aucunentretien.Il présente cependant la particularitéd’avoir des profils menuisés trèsépais qui obturent plus de lumièreque des menuiseries en bois ou enaluminium. De plus, il soulève denombreuses questions en terme derecyclage. Sa couleur blanche estsouvent inadaptée aux dominantesde l’environnement.

Volet à cadre Volet à lames

À ÉVITER.Les volets dits “à barreset écharpe” sont réalisésavec une technique quin’existe pas en Ardèche.Cette fabrication est trèssommaire et ne donnepas de garanties debonne solidité. Le volet àlames devra plutôt êtremis en oeuvre.Les volets et les fenêtresétaient toujours peints, ilfaut éviter le bois naturelou les lasures “ton bois”.

La création d’ouverture, peu importe sa forme, doittenir compte de la composition générale de la faça-de. L’utilisation de chassis de toiture peut être unesolution à envisager lorsque les ouvertures en faça-de ne sont pas possibles, notamment pour l’aména-gement de combles. Leur mise en oeuvre doit êtresoignée.

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Respecter l’habitat existantQuelles que soit la taille et la forme de l’extension, il convient de conserver l’intégrité et le caractère du bâtiment existant, en particulier s’il est un bel exemple d’habitat traditionnel.La partie rapportée peut égalementsouligner et mettre en valeur l’ensembleconstruit par un changement de matériau,par une implantation volumétrique en retrait.L’habitat vernaculaire a toujours évoluédans sa forme au fil des générations et on peut toujours “lire” aujourd’hui la succession des volumes rapportés, qu’ilssoient dans le même matériau deconstruction ou non.

Extension en continuL’extension en continuité bâtie d’un volumeexistant (par mimétisme) peut poser quelques problèmes à la réalisation.De plus, la reproduction de volumesanciens (trames réduites) ne correspondpeut-être plus aux modes de vie et auxenvies actuels.

Prévoir une extensionL’habitat traditionnel des Boutières s’estsouvent transformé au fil du temps.D’une génération à l’autre, les occupantsont agrandi l’habitat ou ajouté de nouveauxbâtiments pour l’exploitation agricole.Les volumes d’origine en hauteur permettaient des extensions et des rajoutsaisés à réaliser.

Un bâtiment d’origine assez haut offre unegrande souplesse dans les possibilitésd’extension. Selon la forme de la parcelle,sa topographie, l’orientation du bâti et lesouvertures existantes, les choix sont possiblessur les quatre côtés de la maison.

Les maisons trop basses, telles qu’on lesconstruit souvent aujourd’hui, offrent beaucoupmoins de choix pour une extension.Celle-ci ne peut être que linéaire dans lacontinuité du sens du faîtage, pour garderune cohérence au niveau de la toiture.Visuellement, il y a un risque d’avoir unnouveau bâtiment trop long et mal proportionné.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrMATÉRIAUX ET RAJOUTS

Il est souvent difficile de bâtir en pierrepour des problèmes d’approvisionnementet de coût.Les matériaux de substitution sont doncnécessaires et ils doivent être correcte-ment mis en oeuvre. Dans ce cas, onréfléchira à l’utilisation de matériauxsains, qui préservent l’environnement etqui peuvent être fabriqués localement.Il est important d’éviter les rajouts malfinis sous le prétexte qu’ils sont à l’arrière de la maison. Ils sont souventtrès visibles de loin. Une surélévationavec un autre matériau doit être évitée ;c’est une des parties les plus visiblesd’un bâtiment, en particulier de loin. Lasolution est de faire l’effort de continuerle bâti du mur dans le même matériau.

Saint-Cierge-la-Serre, pierre et béton

Création d’une liaison bâtie entre deux bâtimentsanciens, Gluiras.L’option résolument contemporaine donne beaucoupde transparence à ce rajout qui contribue ainsi àsouligner la qualité architecturale de l’existant.La légèreté de la nouvelle construction crée uncontraste subtil avec la masse des édifices en pier-re.

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Les terrasses et loggias

Pour des raisons de confort (apport delumière, espace supplémentaire), des loggias vitrées sont souvent rapportées enextension d’un bâti existant.Ces pièces rapportées sont souvent tropvisibles et rajoutées en “verrue” sur unefaçade très ordonnée.

Une bonne solution d’aménagement est decréer ces nouveaux espaces à partir d’éléments du bâtiment déjà existants.Par exemple en fermant la terrasse couverte(couradou) pour la transformer en loggiaafin de créer de la surface supplémentaireet une nouvelle pièce très éclairée.

En l’absence d’éléments pré-existants, ilconviendra de créer un nouveau volu-me en harmonie avec l’existant, parexemple en utilisant les mêmes matériauxde construction que le bâtiment d’origine.

Les balcons

Les balcons de pierre étaient composés dedalles posées sur des corbeaux ouvragés(pierres de support encastrées dans le murporteur). Les balcons de voutains (apparusplus tard) sont beaucoup plus légers etsoulignent souvent la finesse et le dessindes balustrades de métal assemblé.C’est un exercice très difficile que de créer un balcon sur une façade existante. Les balcons étaient souventconstruits en même temps que la maison.Quand un balcon a été rajouté, il était soutenu par des pièces métalliques (IPN)en support de voutains.

Le béton utilisé aujourd’hui donne souventun élément très lourd par rapport au bâti.Il semble préférable de construire des balcons les plus légers possibles(voutains dur métal ou bois) et d’éviter lesbalustrades moulurées.

Adapter des panneaux solaires

Rénover sa maison, c’est se donner l’occasion de réfléchir à l’utilisation desénergies renouvelables. Des panneauxsolaires peuvent poser quelques problèmesd’adaptation à un bâti existant. Les croquissuivants donnent quelques solutions simples.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrPROTÉGER

LES ESPÈCES SAUVAGES

Nos maisons peuvent être très utilesà certains animaux, notamment aux oiseaux (moineaux, mésanges,hirondelles, martinets…) et aux chauves-souris.Une simple anfractuosité dans unvieux mur, une avancée de toiture,des combles ou un grenier peuventleur permettre d’élire domicile. Ces espèces sont protégées par la loi,certaines sont menacées.

Aussi, avant tous travaux, assurezvous qu’il n’y a pas de nid occupé etévitez la saison de nidification.Conservez des ouvertures dans les combles utilisés par les chauves-souris et évitez de traiter le bois auxinsecticides.

De la même manière, des clôturesbien conçues doivent jouer leur rôlede séparation mais autoriser le passage naturel des petits animaux.

En cas de doute avant une intervention,notamment si vous observez deschauves-souris, prenez contact avecles associations de protection de lanature qui sauront vous conseiller.

Balcons, ChalenconVéranda en métal gris, Coux. Technique anciennetrès adaptée au vernaculaire par la rigueur de sacomposition verticale.

Panneaux solaires posés au sol, Saint-Pierreville

La nécessité d’une extension de lamaison peut permettre d’installerles panneaux solaires sur la toitureterrasse de cet aménagement.

Créer une serre contribue à l’amélioraton du confort thermiquede la maison.Des panneaux solairespeuvent facilement s’intégrer àcette extension.

Le terrain, est assez grand, le panneau solaire est posé au sol.

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Construire une nouvelle maison dans un paysage tel que celui desBoutières mérite une réflexion approfondie. Il s’agit de s’insérer dans un

lieu déjà riche de son habitat vernaculaire et d’y bâtir un projet qui le respecte par une architecture directement inspirée des Boutières

ou par une réalisation plus contemporaine d’aspect.

Ce chapitre aborde la manière d’implanter une nouvelle construction entenant compte des spécificités du territoire en particulier l’adaptation

à la pente, le volume et les couleurs des constructions.

L’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement,la réflexion sur les économies d’énergies et sur les énergies

renouvelables sont des points fondamentaux qui doivent être étudiés dès le lancement d’un projet.

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BB ÂÂ TT II RR UU NN PP RR OO JJ EE TT

Concevoir son habitat

Un projet ne se concrétise pas sans avoir élaboré un programme précis. Ils’agira d’analyser ses modes de vie et de les transcrire au travers d’un plan defonctionnement.

Mettre à plat ses besoins et ses envies,envisager toutes les contraintes sont lagarantie d’un projet cohérent et adapté.Concevoir sa maison c’est mettre en relation des oppositions.

Une maison sert à abriter des fonctionsessentielles : manger, dormir, se détendre,se laver etc... Ce sont des fonctions

privées (se laver, dormir...) ou des fonctionssociales (manger, se détendre en familleou avec des amis).Il faut aussi gérer une série de dualitésqui peuvent être opposées et les articulerde manière harmonieuse :- l’espace public et l’espace privé ;- le dedans et le dehors ;- la partie jour et la partie nuit de la maison.

Les espaces intermédiaires et de service ont une grande importance dans le fonctionnement de l’habitat. Plus une maison est grande, plus les espaces deservice sont importants (à l’échelle d’ungarage ou d’une remise, jusqu’aux placards de rangement).Les schémas ci-dessous synthétisent lesrelations à trouver entre chaque élémentd’un habitat et son environnement.

Choisir son lieu d’habitation

Un projet de nouvelle construction nécessiteune approche globale qui va du territoireà la parcelle. Prendre en compte les spécificités du territoire, c’est réfléchir àses besoins et trouver le site le plus adap-té à son projet.

L’évolution des modes de vie

Les modes de vie ont évolué au fil desgénérations. L’habitat ancien était lié au travail. L’habitat d’aujourd’hui a une vocationdavantage dédiée aux loisirs et au repos.

L’habitat n’étant plus en relation avecl’activité agricole, sa forme a changé etévolué.

Aujourd’hui, la maison est le plus souvent deplain-pied afin d’accéder directement aujardin. Sa forme est désormais liée à desmodèles souvent en décalage avec lesspécificités architecturales locales. CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rr

LES ÉTAPES DU PROJET

- Choisir sa région d’implantation.- Choisir sa commune.- Choisir entre acquisition,

restauration ou construction neuve.- Définir les grandes lignes de son

budget.

Prendre en compte le contexte urbain

Imaginer la relation dedans-dehors

Maison traditionnelle Villa des années 60 Pavillon d’aujourd’hui

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SS ’’ II MM PP LL AA NN TT EE RR SS UU RR LL AA PP EE NN TT EE

Respecter le lieu d’implantation de sa maison c’est personnaliser son projet encroisant ses propres envies avec lescontraintes du site (pente, ensoleillement,végétation existante, accès). Résoudrecette équation c’est également gérerl’économie de son projet sans faire deconcession sur la qualité des matériauxmis en oeuvre.

S’adapter au siteUn terrain enpente n’est pas un obstacle à laconstruction.

On peut en tirer parti pour bénéficier d’unmeilleur ensoleillement et des vues pluslointaines sur l’extérieur.

Orienter sa maisonLes critères les plus déterminants sontle parcours du soleil, les vues, les ventsdominants.Une maison bien implantée doit permettrede recevoir un maximum de soleil en hiveret un minimum en été pour optimiser leséconomies d’énergie et la régulation thermique naturelle.

Optimiser les accès

Au delà des questions d’ensoleillement etde vues, l’implantation d’une maisonsur la pente est tributaire de la voiried’accès au terrain.

S’implanter sur la parcelleL’idée de pouvoir tourner autour de samaison est fortement ancrée dans l’espritdu futur constructeur.Implanter sa maison sur une parcellen’est pas si simple.

Hormis les contraintes données par lastructure du terrain (pente), il faut s’implanterpar rapport à l’ensoleillement, les vues etles constructions voisines. Il faut égalementpenser à l’extension possible du bâti et àl’aménagement du jardin.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLES SENS DE FAÎTAGE

Le faîtage est toujours dans le sensde la plus grande longueur de la maison.Selon l’implantation de la maison, il estperpendiculaire ou parallèle à lapente.Ainsi le volume bâti est toujoursimplanté de manière logique par rapport aux contraintes de la pente.

La maison sur talus rapporté est en équilibre

instable. Pour éviter leglissement du bâtiment

un ancrage au solimportant est nécessaire et

onéreux.

La maison sur un décaissementtrop important oblige à tenir le

talus arrière par un mur desoutènement lourd et

coûteux. Cette implantation réduit

l’apport de lumière naturelle.

Le terrassement estéquilibré. On rapporte en

talus ce qui est enlevé en décaissement.

Cette solution permetde reconstituer des

soutènement à moindre frais.

La maison épouse laforme du terrain.Cette implantation

apporte des solutionsinnovantes dans

l’organisation de la maison et l’économie

du projet.

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Une architecture simple

L’architecture traditionnelle des Boutièresest simple :- simplicité des matériaux (pierre et bois),- simplicité des formes architecturales

(issue de la simplicité des charpentes àporter),

- unité de teintes des façades dans lesvillages et hameaux (même pierre deconstruction),

- implantation du bâti commandée par lapente.

Les constructions existantes sur un mêmesecteur présentent souvent des caractèrescommuns (hauteur de faîtage, pente destoits, etc.).

Tenir compte de ces caractéristiques c’està la fois se fondre dans une volumétriegénérale et en même temps proposer dessolutions plus innovantes sous réserve debien étudier la conception d’un habitatrépondant à des exigences plus actuelles.

Les couleurs de la maison

La couleur est un repère fort dans lepaysage. Elle contribue à la lecture d’unefaçade et souligne les caractéristiques decelle-ci.Si la couleur est une réalité physique, saperception est par contre très subjective.Choisir une couleur d’enduit, une teintepour les menuiseries est fonction de critèressimples:- le lieu où l’on va l’appliquer,- l’environnement coloré dans lequel

elle va s’inclure,- la lumière qui éclaire l’endroit.Choisir des couleurs c’est également distinguer les fonctions des différentes parties de la maison.

Les teintes des fenêtres, des volets, desportes et portails peuvent être choisiesdans une large gamme de couleurs. Lechoix doit être fait en fonction de la teintede l’enduit afin de créer un contraste.

Il convient de manier avec prudence lescouleurs et d’éviter les teintes trop vives ettrop tranchées.

Les clôtures et les haies

Les limites séparatives des terrains sontsouvent constituées de murs, clôtures, haies.Elles sont visibles de loin et doivent fairel’objet d’une attention particulière.

Les clôtures en pierre sont fréquentesdans l’habitat traditionnel. Souvent bâtiesen pierres sèches elles permettaient dedélimiter un parcellaire tout en “nettoyant”le sol du surplus de cailloux. Ces murettesconstituent des milieux rupestres propices àl’accueil d’une faune et d’une flore naturelle. Elles sont souvent préférables àun mur maçonné et enduit.

Les clôtures végétalisées participent à laréalisation du jardin (arbres d’ornement,jardin potager ou massifs fleuris).L’utilisation de variétés locales qui sontadaptées aux conditions climatiques et à lanature des sols permet d’optimiser la croissance des végétaux. L’absence d’essences exogènes (cyprès, thuya, laurier...)permet également de délimiter l’espaceprivatif sans rupture visuelle brutale.

Enfin, l’association d’essences locales différentes constitue des haies vives quijouent un rôle fondamental dans le maintiende la biodiversité en constituant des habitats idéaux pour la faune et la flore.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrPALETTE DE COULEUR

La couleur est un repère fort dans lepaysage, mais à l’inverse ne doit pascréer de tache. De ce fait, il importe de chercher une teinte neutre et relativement foncée pour lesconstructions isolées, à l’instar desconstructions traditionnelles anciennes.

HABITAT ANCIENLes maisons sont très regroupées et sont

implantées suivant les courbes de niveaux enépousant parfaitement la forme du terrain.

HABITAT RÉCENTLes maisons sont éparpillées (mitage) et sont

posées sur un talus rapporté sans tenir compte de la forme initiale du terrain.

Enduit ton pierrre enharmonie avec l’envi-ronnement proche.

Enduit visible de trèsloin, maison posée

sur un enrochement

Clôture végétale en saule tressé

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19P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S

LL ’’ AA RR CC HH II TT EE CC TT UU RR EE CC OO NN TT EE MM PP OO RR AA II NN EE

HH AA BB II TT EE RR AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

Oser innover

L’architecture traditionnelle des Boutièresest un bel exemple de l’emploi de matériauxissus du sol au service de formes architecturales adaptées à un terrain difficile.Elle est liée à une activité humaine biendéfinie.

La richesse de cette architecture rurale estune démonstration que chaque époque asu innover. Ces innovations constituentune grande diversité patrimoniale.

Aujourd’hui nous recherchons dans l’habitatde vastes volumes, des grandes ouvertures pour la vue et de la clartépour les pièces de vie.

Cependant, si une nouvelle maison faitréférence par sa forme à un habitat traditionnel, alors ce doit être l’habitat local(vernaculaire). Ceci pour éviter la maisonprovençale, savoyarde voire normande(pastiche et non copie).

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrDE NOUVELLES FORMES

Un projet résolument contemporainpeut, dans sa conception, répondre à ces nouvelles exigences et être parfaitement en harmonie avec sonenvironnement, qu’il soit bâti ou naturel.Le choix judicieux d’un nouveau matériau de construction, d’uneforme d’ouverture ou d’un volume particulier, le tout conçu avec simplicitéet harmonie, peut souligner et enrichirun lieu donné.

Jeu de toitures, Lyas

Accès protégé, Beauvène

Verticalité affirmée, Gluiras

Extension contemporaine, Coux

Aménagement d’un petit collectif dans un bâtimentancien, Gluiras. Le volume d’entrée rapporté est trai-té comme une serre pour laisser passer la lumièredans les parties communes.

Volume en rupture avec la pente

Volume intégré à la pente

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NN OO UU VV EE AA UU XX MM AA TT ÉÉ RR II AA UU XX ,, NN OO UU VV EE LL LL EE SS DD ÉÉ MM AA RR CC HH EE SS

HH AA BB II TT EE RR AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

La brique de terre cuiteLa brique est connuedepuis l’Antiquité. Ses qualités sont nombreuses etreconnues. C’est un matériaunaturel pré-fabriqué à based’argile cuite doté d’unimportant pouvoir isolant.

Le boisLe bois est un matériau issuaujourd’hui d’une ressourcerenouvelable et en croissance.Il a de bonnes propriétésd’isolation et contr ibueégalement à la réductionde l’effet de serre.

Le bétonMalgré une image souventnégative, le béton est unmatériau très souple pourcréer des formes originalesou pour réaliser des structuresde grande portée.

Le métal et le verreProche du bois par sa struc-ture, le métal est un matériaud’une grande souplessed’usage et économique.Le double vitrage permetd’agrandir les ouvertures etconserver des propriétésisolantes satisfaisantes.

L’éco-constructionL’impact environnemental des matériauxde construction est un critère de choix aumême titre que le prix et la qualité.Dans ce cas, il s’agit de prendre en comp-te l’impact global du matériau (fabrication,transport, durée de vie et recyclage).Par ailleurs, au delà du matériau, c’est unedémarche de conception aboutie et unemise en oeuvre adaptée des matériauxchoisis qui permettent de réduire l’impact environnemental de la construction.

La Haute QualitéEnvironnementale (HQE )La qualité environnementale d’un bâtimentdoit satisfaire à plusieurs exigences :- Maîtriser les impacts du bâtiment sur

l’environnement immédiat en utilisant lesopportunités offertes par le site.

- Gérer globalement les avantages etinconvénients de sa parcelle en l’organisantpour y créer un cadre de vie agréable.

- Créer un environnement confortable etsain en terme de confort de vie mais également par l’utilisation des matériauxde construction.

- Préserver les ressources naturelles enoptimisant leur usage par une bonne gestion de l’eau potable, un assainissementcorrect des eaux usées et un recyclagedes eaux pluviales.

La démarche HQE se base sur l’objectifde quatorze cibles à atteindre dans unedémarche de qualité.

Les énergies renouvelablesIl est nécessaire de maîtriser ses besoinsen énergie. Il faut également bien orientersa maison, bien l’isoler et avoir une bonnerégulation du chauffage.Parallèlement aux économies d’énergie,l’utilisation d’énergies renouvelables doitêtre envisagée : bois énergie, solaire ther-mique ou photovoltaïque, hydro-électricité,pompes à chaleur, etc...

Les économies d’eauLes économies représentent une nécessitéd’intérêt général. Si les économiseurs derobinet ou de chasse d’eau tendent à sedémocratiser, on peut aller plus loin dansun projet de construction ou de rénovationen intégrant un système de récupérationdes eaux pluviales (toitures principalement).

L’assainissementLa collecte et le traitement des eaux uséesest une priorité sanitaire pour la collectivité.Aujourd’hui, qu’il s’agisse d’un projetconstruction ou de rénovation, la questionde l’assainissement doit absolument êtreabordée avant même l’achat du terrain.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrDES CONSEILS

Polénergie, Espace Info Énergie del’Ardèche, est une association depromotion de la maîtrise de l’énergieet des énergies renouvelables, enpartenariat avec l’ADEME (Agence Del’Environnement et de la Maîtrise del’Énergie) et la Région Rhône-Alpes.Forte d’un réseau de conseillers, sonaction vise à renseigner et accompagnerles candidats à la construction ou àla réhabilitation sur les équipementstechniques.

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Ce guide a pour objectif de transmettre des informationsessentielles sur les démarches à suivre du

point de vue réglementaire et pratique.

Des adresses utiles vous permettront de contacter et de rencontrer les organismes pouvant vous

accompagner dans votre démarche.

GG UU II DD EEPP RR AA TT II QQ UU EE

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LL EE CC EE RR TT II FF II CC AA TTDD ’’ UU RR BB AA NN II SS MM EE

LL EE PP EE RR MM II SSDD EE CC OO NN SS TT RR UU II RR EE

LL EE CC AA DD RR EE RR ÉÉ GG LL EE MM EE NN TT AA II RR EE

DÉFINITIONLe certificat d’urbanisme renseigne à un moment donné sur les règles deconstructibilité d’une parcelle, ainsi quedes contraintes applicables au terrain.Ce document est délivré gratuitement.

CONTENUIl existe deux sortes de certificats d’urbanisme.L’un fournit des renseignements très généraux sans préciser la constructibilitédu terrain, l’autre est un certificat plusdétaillé qui répond à une demande sur unprojet bien précis.

DÉMARCHE PRATIQUECe document peut être demandé par quiconque est intéressé par un terrain,sans même l’autorisation du propriétaire.Le certificat d’urbanisme est à déposer enmairie.

LL AA DD ÉÉ CC LL AA RR AA TT II OO NN DD EE TT RR AA VV AA UU XXDÉFINITIONLa déclaration de travaux concerne despetits projets. Cela correspond à desmodifications d’aspect extérieur (toiture,créations d’ouvertures ou création de balcons, etc) ou des extensions de moinsde 20 m2.

CONTENULe dossier comprend un plan de situationdu terrain, un plan de masse et un document graphique faisant apparaître les modifications apportées. Un documentphotographique de l’existant est souventtrès explicite.

DÉFINITIONLe permis de construire est une autorisationobligatoire pour tout projet de construction.Le recours à l’architecte est obligatoire si leprojet représente plus de 170 m2 de surface hors-oeuvre nette.

CONTENULe dossier de demande de permis deconstruire doit comporter les documentssuivants qui sont l’explication et la justification du projet :- le plan de situation du terrain et l’état

parcellaire du secteur,- le plan de masse des bâtiments à édifier

ou à modifier, comportant les indicationsd’accès au terrain, le branchement auxréseaux et le système d’assainissement(collectif ou autonome),

- les vues en élévation des façades,- les vues en plan des distributions

intérieures (documents non obligatoiresmais utiles à la compréhension du projet),

- les vues en coupe précisant l’implantationde la construction, la position du terrainnaturel et des terrassements éventuels àeffectuer,

- le volet paysager, incluant les documentsphotographiques situant le terrain dansson environnement et montrant l’impactvisuel du projet, ainsi qu’une notice justifiant des choix retenus pour laconstruction (c’est le volet paysager qui aun caractère essentiel pour la bonnecompréhension du projet).

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLE VOLET PAYSAGER

Le volet paysager est la traduction duprocessus de reflexion débouchantsur le projet. C’est un document trèsimportant pour l’expression et lacompréhension du projet par le serviceinstructeur. Il est réalisé à partir dephotographies et de montages graphiques comme le dessin surphoto ou la simulation informatique.

La vue d’ensemble situe le terraindans son contexte général. Elle relèveles éléments marquants du paysage (espaces naturels, espace urbanisé,végétation, relief).

La vue rapprochée situe le terrain dansson contexte immédiat. Elle indique latopographie du terrain, l’occupationdes parcelles voisines, la présence deplantations et de clôtures.

Le document graphique représente leprojet dans son environnement afin depermettre d’évaluer son impact visuelet son insertion. Ce document peut êtreétabli à partir de la vue d’ensemble.

Vue d’ensemble, document photographique

Vue rapprochée, document photographique

Document graphique, montage

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L’architecte transcrit en dessins et esquissesces idées, jusqu’à des plans aboutis. Leprojet sera le fruit d’un travail communentre le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage. La maison aura son caractèrepropre et sera un objet unique dans safonction, sa forme et son aspect.

Le travail du constructeur a relativementévolué depuis son apparition sur le marchéde la maison individuelle. Ils ne présentent plus de catalogue de modèlesfigés dans leur structure, où il était impossible de changer quoi que ce soit auplan-type proposé. Les plans de maisonsont maintenant adaptés à la demande dumaître d’ouvrage, dans la mesure de sespossibilités financières.Cependant la maison reste un objet manufacturé, un produit commercial, suivant les cours du marché et les modesen terme d’esthétisme.

Le suivi du chantier suit les mêmes procédures pour l’architecte et le constructeur. L’architecte va détailler lesmodes d’intervention de chacun (l’économiste, les ingénieurs en structure,en chauffage et en électricité, les entreprises).Il sera mandataire des bureaux d’études

La mise en oeuvre du projet peut se dérouler selon plusieurs possibilités, soiten passant par un architecte, soit enconfiant son projet à un constructeur.

Maîtrise d’ouvrage et maîtrised’oeuvre

Les éléments du projet établis (terraintrouvé, budget défini, programme élaboré), le projet peut-être réalisé etsuivi par un architecte ou par unconstructeur. Ils assurent la maîtrised’œuvre de ce projet. Le client assurantquand à lui la maîtrise d’ouvrage.

Les méthodes de travail et d’élaborationdu projet sont sensiblement différentesentre la pratique de l’architecte et celle duconstructeur. C’est au niveau de la conception du projet que l’architecte a leplus souvent une approche différente.L’essentiel de ce travail va consister à compléter le programme défini par lesfuturs occupants, à vérifier par le dialoguequ’ils n’ont rien oublié dans leur démarche,à préciser le budget. Il étudiera égalementla manière dont le programme pourras’adapter au terrain choisi et ses contraintes.

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ÀÀ QQ UU II CC OO NN FF II EE RR SS OO NN PP RR OO JJ EE TT

techniques et le maître d’ouvrage passeraun contrat à part avec les entreprises encharge des travaux.

Le constructeur va regrouper toutes lescompétences dans un seul contrat de réalisation de la maison individuelle.

Les garanties

Établies par la loi, elles sont identiquesquels que soient les professionnels quevous emploierez.

A partir de la signature du contrat, leconstructeur vous garantie la « livraison enprix et délais ». Une fois le chantier terminé, la réception des travaux vous faitbénéficier d’une garantie de un an dite de« parfait achèvement » (enduits, menuiseries,finitions…), d’une garantie de deux ansdite « de bon fonctionnement » (concernantl’équipement dissociable du bâtimentcomme chaudière, électricité…), et d’unegarantie décennale concernant le grosœuvre (maçonnerie, charpente…).

Les assurances

En tant que maître d’ouvrage, vous êtestenu de souscrire une assurance dite « dommage ouvrage » qui servira de relaisavec l’assurance du constructeur en casde dommage concernant la garantiedécennale.

Les risques de dégradations et de vols surle chantier sont pris en charge par lesentreprises qui en ont obligatoirement lagarde. Une fois les travaux réceptionnés,c’est l’habitant qui assure la maison defaçon classique.

ENTREPRISESMaçon

Charpentieretc...

suivi dechantier

MAÎTRED’OUVRAGE

Client

CONSTRUCTEUR(maître d’oeuvre

et entreprise)

contrat +paiements

contrat +paiements

MAÎTRED’OEUVREArchitecte,

Bureau d’étudeMAÎTRE

D’OUVRAGEClient

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AA DD RR EE SS SS EE SS UU TT II LL EE SS

Parc Naturel Régional des Montsd’ArdècheLa Prade - BP 307560 Montpezat-sous-BauzonTel : 04.75.94.35.20 Fax : 04.75.94.35.21Courriel : [email protected]

CAUE - Conseil d’Architecture,d’Urbanisme et de l’Environnement del’Ardèche6, Cours du palais – BP 10107001 Privas cedexTel : 04.75.64.36.04 Fax : 04.75.64.01.30Courriel : [email protected]

SDAP - Service Départemental del’Architecture et du Patrimoine del’Ardèche35, Avenue de la gare – 07000 PrivasTel : 04.75.66.74.90 Fax : 04.75.64.55.12

DDE - Direction Départementale del'Équipement de l’Ardèche2, Place des Mobiles - BP 61307006 Privas cedexTel : 04.75.65.50.00 Fax : 04.75.64.59.44Courriel : [email protected]

DDE - Subdivision de l’équipement duCheylardAllée des Vergers - 07160 LE CHEYLARDTel : 04.75.29.50.30 Fax : 04.75.29.42.67

DDE - Subdivision de l’équipement dePrivasChemin du Tram - 07000 PRIVASTel : 04.75.66.39.10 Fax : 04.75.64.42.09

DDE - Subdivision de l’équipement de Lamastre / Saint-AgrèveRascle - 07320 SAINT AGREVETel : 04.75.30.31.20 Fax : 04.75.30.09.77

ANAH - Agence Nationaled’Amélioration de l’Habitat2, Place des Mobiles - 07000 PrivasTel : 04.75.65.50.00 Fax : 04.75.65.50.02Courriel : [email protected]

ADEME - Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie10, rue des Émeraudes - 69006 LyonTel : 04.72.83.46.00 Fax : 04.72.83.46.26

DIREN RHÔNE-ALPES - DirectionRégionale de l’Environnement208 bis, rue Garibaldi - 69422 Lyon cedex 03Tel : 04.37.48.36.00 Fax : 04.37.48.36.01Courriel : [email protected]

DDAF - Direction Départementalede l’Agriculture et de la Forêt7, boulevard du Lycée - 07000 PrivasTel : 04.75.66.70.00 Fax : 04.75.66.70.70

DDASS - Direction Départementaledes Affaires Sanitaires et Sociales2 bis, rue recluse - 07000 PrivasTel : 04.75.66.78.06 Fax : 04.75.64.50.03Courriel : [email protected]

Chambre d’Agriculture de l’Ardèche4, avenue de l’Europe Unie - 07000 PrivasTel : 04.75.20.28.00 Fax : 04.75.20.28.01Courriel : [email protected]

Chambre des Métiers de l’Ardèche5, rue Ile - 07300 TournonTel : 04.75.07.54.00 Fax : 04.75.08.09.22Courriel : [email protected]

Ordre des architectes Rhône-Alpes7, avenue de Birmingham - 69004 LyonTel : 04.78.29.09.26 Fax : 04.78.29.63.35Courriel : [email protected]

Syndicat des architectes de l’Ardèche56, rue Olivier de Serre - 07400 Le TeilTel : 04.75.49.09.80 Fax : 04.75.49.26.78

CAL 07 - Centre d’Amélioration duLogement de l’Ardèche6, Cours du palais – BP 40907004 Privas cedexTel : 04.75.66.13.80 Fax : 04.75.66.13.81Courriel : [email protected]

Polenergie - Espace Info Énergie del’Ardèche39, rue Jean Mermoz - 07200 AubenasTel : 04.75.35.59.65 Fax : 04.75.89.00.76courriel: [email protected]

ADQE - Association pour leDéveloppement de la QualitéEnvironnementale Drôme-ArdècheGirodet concept, bâtiment B26500 Bourg-les-ValenceTel : 04.75.78.17.17 Fax : 04.75.55.63.09

Maisons paysannes d’ArdècheDusayes, 07160 Saint-Jean-RoureTel : 04.75.29.26.43Le pin, 07130 Saint-MartialTel : 04.75.29.30.89

Fondation du Patrimoine - Délégation Rhône-Alpes55, avenue Galline BP1353 69609 Villeurbanne CedexTel : 04.72.44.45.28 Fax : 04.72.44.45.29Courriel : [email protected]

Fibois Ardèche-Drôme220 rue Louis Saillant26800 Portes-les-ValenceTel : 04.75.57.98.35 Fax : 04.75.57.98.36Courriel : [email protected]

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLE SERVICE

DÉPARTEMENTALDE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Le SDAP intervient en matière de protection des sites, des abords demonuments historiques, des secteurssauvegardés et des Zones deProtection du Patrimoine Architectural,Urbain et Paysager (ZPPAUP).L’avis de l’Architecte des Bâtimentsde France est obligatoire pour toutesles demandes d’autorisation de travaux dans les espaces protégés(avis simple ou conforme, selon lecas).Il est préférable de le consulter en amont de toute démarche administrative.

LE CONSEILD’ARCHITECTURE,

D’URBANISME ET DEL’ENVIRONNEMENT

DE L’ARDÈCHELe CAUE tient des permanences surtout le département. Des architectesconseil sont gratuitement au servicedes particuliers pour les conseiller etles assister dans leur démarche deprojet.

LA FONDATIONDU PATRIMOINE

Organisme à but non lucratif, laFondation du Patrimoine vise à promouvoir la sauvegarde, laconnaissance et la mise en valeur dupatrimoine non protégé par l’État. Dansle cadre d’un projet de restauration, laFondation du patrimoine peut, souscertaines conditions, apporter sonaide.

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BB LL OO CC -- NN OO TT EE SS

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Le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche a étécréé le 9 avril 2001.Sur un vaste territoire entre Boutières et Cévenned’Ardèche, une identité commune existe sur ces pentesardéchoises où le châtaignier et les terrasses sont leséléments les plus visibles.

Le projet de développement durable porté par le Parcrepose sur un environnement, des paysages et des cultures riches autant que fragiles.Les communes, le Département de l’Ardèche, la RégionRhône-Alpes et les chambres consulaires se sont engagés à promouvoir un développement économiqueharmonieux, fondé sur la préservation et la valorisationdes patrimoines. L’État a accepté de les accompagner.

Ouvert à l’ensemble des habitants du territoire, des associations et des acteurs présents sur le territoire, leParc naturel régional des Monts d’Ardèche oriente sesinterventions sur quatre axes principaux :

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Territoire d’exception, le Parc protège ses patrimoinesnaturels, architecturaux, paysagers et culturels par unegestion concertée fondée sur leur connaissance,reconnaisance, préservation et valorisation.Le Parc encourage les initiatives qualitatives pour lapréservation et l’amélioration des paysages etde l’environnement.

Territoire vivant, le Parc participe au maintien et au développement des activités artisanales, commerciales, industrielles et touristiques respectueuses de l’environnement.Il contribue au développement social, culturel et à laqualité de la vie sur son territoire.

Territoire d’échanges, le Parc assure l’accueil, l’éducation et l’information du public pour un projet dedéveloppement durable compris et partagé par tous.

Territoire d’expérimentation, le Parc réalise desopérations innovantes, exemplaires et démonstrativeset contribue à des programmes de recherche.

PP AARRCC NN AA TT UU RR EE LL RR ÉÉ GG II OO NN AA LL DD EE SS MM OO NN TT SS DD ’’ AA RR DD ÈÈ CC HH EE

Rédaction : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement del’Ardèche. Dossier suivi par Patrice Flambeaux, architecte (CAUE de l’Ardèche). Assistance technique : David Martin, StéphaneRobert (CAUE de l’Ardèche). Suivi d’édition : Xavier Bernard-Sans et Jérôme Damour (PNR des Monts d’Ardèche), Patrick Fifre(CAUE de l’Ardèche). Photos : CAUE de l’Ardèche, PNR des Monts d’Ardèche. Dessins, croquis : CAUE de l’Ardèche.

Merci aux représentants des services de l’État, établissements publicset associations pour l’aide apportée à la réalisation de ce document.

Décembre 2005

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