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Nº 1Decembre 2012

EDITORIAL

INDICE

Porte du soleil, année zero pages 3

Le portrait anonyme pages 2

En passant par le centre pages 11

Sultana de mercadillo pages 19

"Près, loin, horizontal, vertical", ces mots que me répétait un de mes anciens professeurs définissaient pour lui ce qui est un reportage photographique. Regarder, voir, sentir, ressentir... Pour moi ces facultés de l’être humain sont les bases de cette publication humble et modeste dans une tentative de retranscrire une réalité de nos temps modernes. Dans un premier temps nous retournerons aux débuts du mouvement 15 M, pour revisiter son berceau... La porte du soleil á l´aube de ses premiers jours... Nous en-trerons aussi dans un centre de jour pour personnes handicapées mentales, pour découvrir le quotidien de collectifs de personnes en risque d’exclusion sociale. Nous finirons ce premier numéro avec un voyage dans un marché d´occasions du dimanche à la rencontre de ses personnages... Pour conclure, je voudrais rendre hommage á tous les aventuriers de la beauté

Gaëtan Baudoux

Libre pensée pages 25

TIEMPOS MODERNOS 1

TIEMPOS MODERNOS 2

Pagina dedicada al retrato de una persona anonima encontrada por el camino de la vida.

Pages dédiée au portraitd´une personne anonymeencontrée sur le cheminde la vie...

Porte du soleil, année zeroPhotographie et texte : Gaëtan Baudoux

TIEMPOS MODERNOS 5

Le mouvement des Indignés, aussi appelé 15 M a fait irruption avec une force terri-ble une après-midi caniculaire des débuts de Mai 2010. On ne pouvait plus ignorer l’existence de tout un collectif social hété-rogène lié par le manque de représentation politique et dégoûté par la corruption et la direction aveugle d’une société fracturée dans sa cohésion sociale. C’était le temps d’agir...

Néanmoins, ce photo-reportage réalisé á la porte du soleil durant la première se-maine de l’occupation pacifique n’essaie pas de nous montrer des images déjà vues d’assemblées ou d’autres types de mani-festations, mais de mettre au point notre réflexion sur la production graphique, intel-lectuelle, humoristique du jour oú l’esprit critique du peuple á fait irruption.

TIEMPOS MODERNOS 6

TIEMPO MODERNOS 7

On nous dit que l’État ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces con-quêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée? Sinon parce que le pouvoir de l’argent, tellement combattu par la Résistance, n’a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l’État.[...]Aussi, appelons-nous toujours à une véritable insurrection pacifique contre les moy-ens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.[...]Le motif de base de la Résistance était l’indignation. Nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l’héritage de la Résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économ-iques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se lais-ser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.[...]« Dans la notion d’exaspération, il faut comprendre la violence comme une regrettable conclusion de situations inacceptables pour ceux qui les subissent. Alors, on peut se dire que le terrorisme est une forme d’exaspération. Et que cette exaspération est un terme négatif. Il ne faut pas ex-aspérer, il faudrait es-pérer. L’exaspération est un déni de l’espoir. «[...]Le message d’un Mandela, d’un Martin Luter king trouve toute sa pertinence dans un monde qui a dépassé la confrontation des idéologies et le totalitarisme conquérant. C’est un message d’espoir dans la capacité des sociétés modernes à dépasser les con-flits par une compréhension mutuelle et une patience vigilante. Pour y parvenir, il faut se fonder sur les droits, dont la violation, quel qu’en soit l’auteur, doit provoquer notre indignation. Il n’y a pas à transiger sur ces droits.

CREER, C EST RESISTER. RESISTER, C EST CREER !!!!

Indignez-vous !, de Stéphane Hessel

TIEMPOS MODERNOS 8

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En passant par le centrePhotographie et textes : Gaëtan Baudoux

TIEMPOS MODERNOS 13

En espagne il existe des milliers de centres comme celui-ci, dédié à acompa««gner des personnes handicapés mentales dans leur quotidien. On y propose basiquement à différents "usagers" des activités dans l’objectif de promouvoir leur bien être émotionnel et physique. Physiothérapie, informa-tique,, peinture ... et surtout le travail. Ce photo-reportage nous approche á la réalité d’un centre pour personnes avec handicap intellectuel "léger", ces personnes y travaillent le tissu, l’osier, exécutent aussi des tâches pour une entreprise d’automobile.

Depuis dehors, il peut sembler discutable, le fait de voir travailler des personnes avec ces caractéristiques occupées á des tâches professionnelles sans en échange bénificier d’une rémunération décente. Cependant, nous ten-terons au travers de ce documentaire de transmettre -le positif d’une activi-té essentielle à la cohésion d’un groupe, et au bien être personnel de chacun.

La reconnaissance, se sentir utile, font parties des bénéfices qu´apportent la pratique d’un travail quotidien et qui forment la pierre angulaire sur laquelle reposent plusieurs des fondamentaux de l’équilibre de l’être humain.

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Je me souviens encore très bien le jour oú je suis entré dans ce centre, j´étais mort de peur... Qu’est-ce que j´allais rencontrer, pourrais-je communiquer ? Maintenant quand j´y repense, j´en ris encore... Si j´avais su par avance... Je suis entré et tout à coup une vague d´amour m´a submergé, oui, tel quel, comme je vous le raconte, pour de vrai...Les Sourires, les embrassades, les baisers, presque toutes ces personnes voulaient me connaître, connaître le pourquoi de ma visite, participer à mon projet.Bien mieux que tout ce que je pouvais m´imaginer.

Alors je me suis assis avec eux, j´ai commencé à travailler ... asembler des cartons, je les observais et voyais une communauté de personnes dirigées par le plaisir d’être, non de paraître. Ils se connaissent depuis toujours, ont grandi ensemble, les travail-leurs les connaissent depuis tant de temps... Pas de fausse réalité, ubien sùr que tu peux tu peux t’ennuyer, que c´est un espace oú tu peux répéter le mème geste encore et encore, mais cependant la dynamique est positive, chacun avec ses tâches, ses oeuvres.

Le repos arrive, nous dansons, nous faisons une partie de parchis, lisons le journal. Ainsi ont passé les 3 mois qu´ont duré ce photo-reportage, j’ai connu des gens exceptionnels, comme Pasita, fan de jeth rotul, manipulant le métier à tisser comme on joue une oeuvre de Mozart. Une simplicité, une générosité.. je te dois tant Pasita...

Extrait de la conventíon sur le handicap de la Organisation Internationale du Travail :

"Le travail décent, de qualité, est la manière la plus effective de casser le cercle vicieux de la marginalización, de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Les personnes handicapées se trouvent attrapées dans ce cercle fréquemment, et l’action positive est nécessaire pour les aider à sortir de cette situation. Les barrières auxquelles les personnes font face avec leur handicape après avoir obtenu un emploi ou après avoir assumé son ròle dans la société, peuvent et doivent être surpassés à travers de poli-tiques, des règlements, des programmes et des services."

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SULTANA DEMERCADILLOPhotographie et textes : Gaëtan Baudoux

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Agüita cristalina es lo ke kieroFuentes de Alhambra mora pa mis adentros

Hogueras de cari««ño sin posesionesay! somos indigentes de mil amores.Dunas y arena fina de cobre dorao

Levantan la ma«ñ«ana lunares y moraoSultanas de las calles y de los montones

Fuego y metales calientes de mil canciones.Corazones llenos, bolsillos vacíos

Tesoros de rumba y fuego, sultanas de mercaílloMi casa donde me encuentro chabolillas por los caminos

"sound sistem" en las paradas, improvisando con chatitos de vinoY es ke la vida es así, la vida es así...

Cada una vive como puede o como le dejan vivir.Pasa, pasa, tristeza pasa, pasa

Pasa por un momento y entra calorFuego y abrasa, pasa!

Pasa, pasa, tristeza pasa, pasaPasa por un momento y entra calor

Fuego y abrasa, pasa!Siguiendo la cadencia desmesuradaEspera en compan«ía ke llegue el alba

Viajeros de la noche y de las pasiones..Fuego y metales calientes de mil canciones.

Pasa, pasaRiqueza de verdad no tiene precio ni se compra, ni se vende

Rumba y entra calorLibre, "Techarí" ke no manda ni obedece "jala, jala"

Pasa, pasa, "jala, jala" "jala, jala, jala"Rumba y entra calor, fuego y abrasa, pasa!

Pasa, pasa, tristeza pasa, pasaPasa por un momento y entra calor

Fuego y abrasa, pasa!

Sultana de Mercadillo, Ojos de Brujo

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LIBRE PENSE

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