SUSPENSION: Partim: Conception des essieux · contrôle de la trajectoire du véhicule ... La...
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SUSPENSION: Partim: Conception des essieux
Pierre DUYSINX
Ingénierie des Véhicules Terrestres
Université de Liège
Année Académique 2013-2014
1
Références bibliographiques
R. Bosch. « Automotive Handbook ». 5th edition. 2002. Society of Automotive Engineers (SAE)
T. Gillespie. « Fundamentals of vehicle Dynamics », 1992, Society of Automotive Engineers (SAE)
T. Halconruy. Les liaisons au sol. ETAI. 1995.
H. Mémeteau. « Technologie Fonctionnelle de l’Automobile ». 4ème édition. Dunod. Paris. 2002.
W. Milliken & D. Milliken. « Race Car Vehicle Dynamics », 1995, Society of Automotive Engineers (SAE)
J. Reimpell, H. Stoll, J. Betzler. « The automotive chassis: engineering principles ». 2nd edition. 2001, SAE.
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Plan de l’exposé
LA SUSPENSION : PRINCIPES
Fonctions de la suspension
Spécifications
Principe général du dispositif de suspension
Principe du mécanisme de la suspension
Cinématique et élasto-cinématique
Géométrie de train roulant
Description des caractéristiques des suspensions
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Introduction
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Raison d’être de la suspension
Permettre aux roues de suivre les irrégularités de la route
Empêcher la flexion et la torsion du châssis et les contraintes qui en résulteraient
Permettre aux roues de rester en contact avec le sol pour conserver une adhérence maximale et éviter la perte de contrôle de la trajectoire du véhicule
Éviter le décollement du sol de l’ensemble véhicule / roues à grande vitesse
Garder avec une variation de charge minimale
Réduire l’inconfort des passagers ou la détérioration des marchandises transportées
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Conditions de fonctionnement
Supporter le poids du véhicule
Maintenir une pression de contact entre les quatre roues avec le sol quelles que soient les irrégularités de la route afin de développer une adhérence en permanence
Maintenir les roues dans une configuration géométrique adéquate de braquage et de carrossage par rapport à la route
Variations de voie conduisent à des efforts de soulèvement d’essieu
Microbraquages et variations de carrossage conduisent à des efforts latéraux
Variations d’empattement
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Conditions de fonctionnement
Opposer une réaction aux forces produites au niveau des pneus:
Forces longitudinales: accélération et freinage
Forces latérales en virage
Couples de traction et de freinage
Isoler le châssis des irrégularités de la route
Éviter l’inconfort des passagers et des marchandises
Filtrer les vibrations et oscillations rapides venant de route
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Conditions de fonctionnement
Maintenir les mouvements inévitables de la caisse dans des limites raisonnables pour les passagers, les marchandises sans affecter la tenue de route.
Résister au roulis du châssis lors des virages
Résister au changement d’assiette lors du freinage (anti plongée) et de l’accélération (anti cabrage)
Maintenir une hauteur de caisse la plus constante possible quelle que soit la charge verticale
Fabrication : coût minimal et simplicité maximale
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Masses suspendues et non suspendues
Masses non suspendues = toutes les masses entre la route et les éléments élastiques
les roues
les essieux
les freins s’ils sont attachés au roues
éventuellement le différentiel
Masses suspendues = toutes les masses au dessus des éléments élastiques
la caisse
le moteur
les passagers et marchandises 9
Analyse du quart de modèle: rappels
La masse non suspendue doit être faible vis-à-vis de la masse suspendue pour avoir un bon confort, réduire les débattements de suspension et maintenir une bonne adhérence
L’amortissement du système doit être de l’ordre de 0,4 la valeur de l’amortissement critique
La raideur de la suspension est de préférence faible pour favoriser le confort
forte si on privilégie la tenue de route.
z0
z2
z1
ms
mu s
ks
cs h
ktr c
t
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Principes généraux de la suspension
La suspension comprend les éléments suivants:
Un mécanisme (généralement appelé essieu) permettant le mouvement de la roue pour suivre les irrégularités de la route tout en assurant son contrôle et son guidage
Corps rigides reliés par des joints cinématiques
Des éléments élastiques et dissipatifs interposés entre le châssis et le train roulant
Ressorts à lames ou hélicoïdaux, masses élastiques, gaz ou fluide comprimé
Amortisseurs hydrauliques ou à gaz, passifs, actifs ou semi actifs
Joints flexibles (bushing)
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Principes généraux de la suspension
L’essieu = ensemble des organes qui relient la roue au châssis à l’exception des éléments de direction et des dispositifs de suspension (amortisseurs, ressorts, vérins, etc.)
Les choses ne sont pas aussi claires en pratique, car l’optimisation de la suspension fait que des organes remplissent à la fois un rôle de guidage et un rôle de suspension.
Les essieux comprennent donc les organes de guidage mais aussi dans certains cas des organes de transmission ou des organes de freinage
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Principes généraux de la suspension
Les éléments élastiques:
Éléments d’acier à haute limite élastique
Travail en flexion : ressorts à lames
Travail en torsion: ressorts hélicoïdaux et barres de torsion
Masses de gaz comprimable
Travail en compression
Blocs de matière élastique
Bloc de caoutchouc de structure généralement alvéolée
Barres anti-roulis
Raideur
Linéaire
Non-linéaire 13
Principes généraux de la suspension
Différents types d’essieux
Essieu rigide
Les deux roues sont solidaires
Arbre commun
Sur train arrière, équipé de ressorts à lames ou hélicoïdaux
A roues indépendantes
La montée d’une roue est sans influence sur la roue opposée
Chaque demi-essieu ou demi-train s’articule sur des axes longitudinaux, diagonaux ou transversaux
Essieu semi-rigide
Les roues sont montées sur un essieu dont la torsion assure une relative indépendance des roues
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Principes des mécanismes de suspension
Principe du mécanisme de l’essieu: contrôler le mouvement de la roue
Essieux indépendants : autorisent un mouvement de l’axe de la fusée le long d’une courbe lors des débattements verticaux
Essieux à axe rigide: autorisent un mouvement d’ensemble de l’essieu de haut en bas et un mouvement de roulis gauche – droite
Roue ou essieu = corps rigide à 6 ddl
Conclusion :
L’essieu indépendant introduit 5 contraintes cinématiques
L’essieu à axe rigide introduit 4 contraintes cinématiques
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Principes des mécanismes de suspension
Milliken : Fig 17.3 Milliken : Fig 17.4 16
Principes des mécanismes de suspension
Éléments de liaison de l’essieu:
Barre simple de traction compression = 1 contrainte
Un bras en A = 2 contraintes
Une jambe Mac Pherson = 2 contraintes
Mlliken Fig 17.2 : éléments de liaison
17
Principes des mécanismes de suspension
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Rappel : Chaînes cinématiques
Soient:
nB, le nombre de corps
nJ, le nombre de joints
nL, le nombre de boucles
On montre aisément que le nombre de boucles cinématiques est liés au nombre de corps et de joints par la formule
En effet si la chaîne est ouverte on remarque aisément que le nombre de corps = nombre de joints. Pour refermer une boucle il faut ajouter un nouveau joint. Le nombre de boucles est donc égal au nombre de joints en surplus par rapport au nombre de corps
X
n L = n J ¡ n B
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Rappel : Indice de mobilité et formule de Grübler
Indice de mobilité M:
Nombre de paramètres libres pour déterminer la configuration du mécanisme
Formule de Grübler:
Soient
nB, le nombre de corps
nJ, le nombre de joints
nL, le nombre de boucles
fj les nombres de ddl de l’articulation j, et cj = 6-fj la classe du joint j
Le nombre de ddl d’une chaîne cinématique est donné par:
M = 6 n B ¡
n J X
j = 1
( 6 ¡ f j )
X
M = 6 ( n B ¡ n J ) +
n J X
j = 1
f j
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Rappel : Indice de mobilité et formule de Grübler
Formule de Grübler:
Le nombre de boucles:
L’indice de mobilité s’écrit alors
X
n L = n J ¡ n B
M =
n J X
j = 1
f j ¡ 6 n L
21
Rappel : Indice de mobilité et formule de Grübler
Attention !
Dans le cas d’un mécanisme plan ou sphérique, on a seulement 3 ddls et le nombre de ddl d’une chaîne cinématique est donné par:
La formule de Grübler peut être erronée pour certaines structures complexes, si les contraintes cinématiques dans les boucles sont redondantes
Exemple: sous-ensemble plan dans un mécanisme tridimensionnel
ecome:
M = 3(nB ¡ nJ ) ¡nJX
j=1
fj
X
M =
n J X
j = 1
f j ¡ 3 n L
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Principes des mécanismes de suspension
Essieu rigide
Nb=5 Nj=8 M=5*6-8*3-4=30-24-4=2
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Principes des mécanismes de suspension
Essieu semi rigide
Nb=2 Nj=3 M=2*6-2*3-1*4=2
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Principes des mécanismes de suspension
Double triangle Bras tiré
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Modèles pour le confort
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Modèles de tenue de route du véhicule
Wong : Fig 7.7 Modèle à 2 ddl pour le tangage et le pompage
Wong : Fig 7.6 Modèle à 2 ddl, ou quart de voiture
Wong : Fig 7.3 Modèle à 7 ddl
27
Modèle de quart de voiture
28
Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Modèle de quart de voiture
Equations du mouvement
m s Ä z 1 + c s h ( _ z 1 ¡ _ z 2 ) + k s ( z 1 ¡ z 2 ) = 0
m u s Ä z 2 + c s h ( _ z 2 ¡ _ z 1 ) + k s ( z 2 ¡ z 1 ) + c t _ z 2 + k t r z 2 = F ( t ) = c t _ z 0 + k t r z 0
z0
z1
z2
ms
mus
kscsh
ktr ct
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Etude des vibrations naturelles du système non amorti
Solutions harmoniques
Le système s’écrit
L’équation caractéristique
z 1 = Z 1
c o s ! n t
z 2 = Z 2 c o s ! n t
m s Ä z 1 + k s z 1 ¡ k s z 2
= 0
m u s Ä z 2 + ( k s
+ k t r ) z 2 ¡ k s z 1
= 0
! 4 n ( m s m u s ) ¡ !
2 n ( m s k s + m s k t r + m u s k s ) + k s k t r = 0
( ¡ m s ! 2
n + k s ) Z 1 ¡ k s Z 2 = 0
¡ k s Z 1 + ( ¡ m u s ! 2
n + ( k s + k t r ) ) Z 2 = 0
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Fréquences naturelles
Remarques: compte tenu que ms > mus et que ks < ktr, elles sont assez proches des fréquences découplées
p
A 1 = m s m u s
B 1 = m s k s
+ m s k t r + m u s k s
C 1 = k s k t r
f n ; s =
1
2 ¼
s
k s k t r = ( k s + k t r )
m s
s
f n ; u s =
1
2 ¼
r
k s + k t r
m u s
!
2
n 1 =
B 1 ¡
p
B 2
1 ¡ 4 A 1 C 1
2 A 1
p
!
2
n 2 =
B 1 +
p
B 2
1 ¡ 4 A 1 C 1
2 A 1
31
Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Exercice:
fn1 = 1.04 Hz
fn2 = 10.5Hz
32
Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Wong: Fig 7.8: Rapport de transmissibilité en fonction de la fréquence pour un oscillateur à 1 ddl
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Profil de route sinusoïdal
Rapport de transmission entre l’amplitude du profil et l’amplitude du mouvement de la masse suspendue
z 0 = Z 0
c o s ! t
! = 2 ¼ V = l w
Z 1
Z 0
=
p
A 2 p
B 2 + C 2
A 2 = ( k s k t r ) 2 + ( c s h k t r ! )
2
B 2 = [ ( k s ¡ m s ! 2 ) ( k t r ¡ m u s !
2 ) ¡ m s k s ! 2 ] 2
C 2 = ( c s h ! ) 2 [ m s !
2 + m u s ! 2 ¡ k t r ]
2
z0
z1
z2
ms
mus
kscsh
ktr ct
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Rapport de transmission entre l’amplitude du profil et l’amplitude du mouvement de la masse non suspendue
A 2 = ( k s k t r ) 2 + ( c s h k t r ! )
2
B 2 = [ ( k s ¡ m s ! 2 ) ( k t r ¡ m u s !
2 ) ¡ m s k s ! 2 ] 2
C 2 = ( c s h ! ) 2 [ m s !
2 + m u s ! 2 ¡ k t r ]
2
Z 2
Z 0
=
p
A 3 p
B 2 + C 2
A 3 = [ k t r ( k s ¡ m s ! 2 ) ] 2 + ( c s h k t r ! )
2
z0
z1
z2
ms
mus
kscsh
ktr ct
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Rapports de transmission dans le cas où on néglige l’amortissement i.e. csh =0
Z 1
Z 0
=
k s k t r
( k s ¡ m s ! 2 ) ( k t r ¡ m u s !
2 ) ¡ m s k s ! 2
=
k s k t r
m s m u s ( ! 2
n 1 ¡ !
2 ) ( ! 2
n 2 ¡ !
2 )
¡ ¡
Z 2
Z 0
=
k t r ( k s ¡ m s ! 2 )
( k s ¡ m s ! 2 ) ( k t r ¡ m u s !
2 ) ¡ m s k s ! 2
=
k t r ( k s ¡ m s ! 2 )
m s m u s ( ! 2
n 1 ¡ ! 2 ) ( !
2
n 2 ¡ ! 2 )
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Pour évaluer les performances d’une suspension, on doit considérer 3 aspects :
L’isolation des vibrations: réponse de la masse suspendue à des excitations du sol. Ceci peut être jugé sur la fonction de transfert du système linéaire
Le débattement de suspension: mesuré par la déflexion des ressorts de suspension ou par la distance relative entre masse suspendue et non suspendue: z2-z1. Espace requis pour les mouvements du ressort de suspension
L’adhérence à la route: quand le véhicule vibre, la force normale de contact entre le pneu et le sol fluctue. Les forces développées par le pneu aussi ce qui affecte la tenue de route. On étudie la variation de la force normale au travers de la déflexion dynamique du pneu ou par le déplacement de la masse non-suspendue par rapport au sol: z2-z0
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Modèle à 2 ddl: Critère d’isolation des fréquences
Effet de la masse non-suspendue
Sous la fréquence propre de résonance de la masse non-suspendue, la transmission est d’autant plus faible que la masse non-suspendue est faible. Au-dessus, c’est l’inverse
Conclusion: une petite masse de train roulant (masse non-suspendue) est meilleure pour l’isolation des vibrations de la caisse (masse suspendue), même s’il y a une pénalité dans les haute fréquences
Wong: Fig 7.9 : Fonction de transfert pour la masse
suspendue
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Modèle à 2 ddl: Critère d’isolation des fréquences
Effet de la raideur de la suspension
Raideur de pneu donnée
Conclusion: on choisit une suspension souple (ktr/ks grand) pour réduire la transmission entre les 2 fréquences naturelles, même si il y a une pénalité aux basses fréquences
Wong: Fig 7.10 : Fonction de transfert
pour la masse suspendue
39
Modèle à 2 ddl: Critère d’isolation des fréquences
Effet de l’amortissement de la suspension
Conclusion: amortissement ni trop grand ni trop faible.
- Une bonne isolation des vibrations autour de la fréquence naturelle de la masse suspendue demande un grand amortissement,
- Dans les moyennes et les hautes fréquences, un faible amortissement serait nécessaire.
Wong: Fig 7.11 : Fonction de transfert
pour la masse suspendue
40
Modèle à 2 ddl: Critère de débattement de la suspension
Effet de la masse non-suspendue
Conclusion: une petite masse de train roulant (masse non-suspendue) est meilleure pour réduire les débattements de la suspension, même s’il y a une pénalité dans les hautes fréquences
Wong: Fig 7.12 Débattement de
suspension
41
Modèle à 2 ddl: Critère de débattement de la suspension
Effet de la raideur de la suspension
Conclusion: Sous la fréquence naturelle de
la masse suspendue, une suspension raide (ktr/ks faible) diminue les débattements
Pour les fréquences intermédiaires, existence d’une fréquence de croisement : en dessous, meilleur d’avoir une suspension souple, au-delà meilleur de durcir la suspension
Aux hautes fréquences, la raideur a relativement peu d’effet
Wong: Fig 7.13 Débattement de
suspension
42
Modèle à 2 ddl: Critère de débattement de la suspension
Effet de l’amortissement
Conclusion: pour réduire le débattement de la suspension, il est toujours meilleur d’avoir un grand amortissement
Wong: Fig 7.14 Débattement de suspension
43
Modèle à 2 ddl: Critère d’adhérence
Effet de la masse non-suspendue
Conclusion: une faible masse non-suspendue réduit la déflexion dynamique du pneu
Attention: le pneu décolle du sol si la déflexion dynamique dépasse l’écrasement statique de la suspension
Wong: Fig 7.15 Déflexion
dynamique du pneu
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Modèle à 2 ddl: Critère d’adhérence
Effet de la raideur de la suspension
Conclusion: Entre la fréquence propre de la masse suspendue et la fréquence de croisement, une suspension souple (ktr/ks grand) réduit les déflexions du pneu. Au delà de la fréquence de croisement, autour de la fréquence propre de la masse non suspendue, une suspension raide (ktr/ks faible) diminue la déflexion du pneu et améliore la tenue de route
Une forte raideur est meilleure pour la tenue de route, alors que l’isolation des vibration demande l’inverse
Wong: Fig 7.16 Déflexion dynamique
du pneu
45
Modèle à 2 ddl: Critère d’adhérence
Effet de l’amortissement
Conclusion: pour réduire la déflexion dynamique autour des fréquences naturelles, il faut un grand amortissement. Cela pénalise cependant les performances dans les fréquences intermédiaires
Wong: Fig 7.17 Déflexion dynamique
du pneu
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Modèle à 2 ddl pour les masses suspendues et non suspendues
Masse non suspendue / masse suspendue:
Dans tous les cas, il est préférable que la masse non suspendue soit faible (mus < ms/10)
Raideur des ressorts de suspension
Pour l’isolation des vibrations : suspension souple
Pour la réduire le débattement : suspension souple aux basses fréquences et raide aux hautes fréquences
Pour augmenter la tenue de route: suspension raide
Conclusion: suspension souple = confort privilégié, suspension raide = tenue de route privilégiée
Amortissement:
Ni trop grand ni trop faible pour avoir un bon confort et une bonne tenue de route à toutes fréquences (z entre 0.2 et 0.4)
47
Géométrie du train roulant
48
Géométrie du train roulant
Le pinçage est un défaut de parallélisme des roues
Si la distance est plus faible à l’avant on parle de pinçage
Si la distance est plus faible à l’arrière on parle d’ouverture
La prise de pince est inévitable lors des débattements de la suspension car les biellettes de directions sont fixées d’un côté sur la caisse et de l’autre sur le train roulant et que cette longueur varie.
Le pinçage
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Géométrie du train roulant
Angle de carrossage g :
Inclinaison du pivot de fusée s :
Déport de la fusée rs :
Angle de chasse mécanique t :
Chasse mécanique n :
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Géométrie du train roulant
INCLINAISON DU PIVOT DE FUSÉE
Amène le point de percée de l’axe de rotation en braquage à proximité du plan de symétrie de la roue
Réduit les efforts transmis dans la direction
Donne de la force de rappel en position de ligne droite proportionnelle au poids Halconruy Fig 3.7
L’inclinaison du pivot de fusée
51
Géométrie du train roulant
ANGLE DE CHASSE
Les forces latéraux sont appliquées au point de percée avec un bras de levier d
Une chasse positive permet d’accentuer le rappel de la roue en position de ligne droite et donc à augmenter la stabilité. On évite l’enroulement.
Halconruy Fig. 3.8 52
Géométrie du train roulant
L’utilisation de la chasse positive a cependant un inconvénient, car il entraîne un effort de direction.
L’important est le gradient d’effort, car il indique la position neutre (ligne droite) au conducteur. Une chasse positive contribue à cette sensibilité au gradient.
Halconruy Fig. 3.11 Utilisation de la chasse positive pour la stabilité de la roue 53
Géométrie du train roulant
Le déport est la distance entre le point de percée du pivot dans le plan de la route et le point de contact de la roue. Le déport est positif si il est à l’intérieur de la roue.
Lors de choc sur la roue, l’effort est retransmis d’autant plus fortement dans la direction que le déport est important. Ceci plaiderait donc pour un déport nul.
Toutefois il existe bien des avantages à avoir un déport non nul
Halconruy Fig. 3.9
54
Géométrie du train roulant
Le déport négatif au sol a une influence sur la stabilité au freinage. Lors d’un freinage sur un sol non homogène, le déport négatif crée un effort de braquage et donc un couple de pivotement des roues qui tend à corriger un moment de lacet lors d’un freinage différentiel sur les roues gauche et droite.
Le déport a également un effet sur le confort.
Halconruy Fig. 3.12
55
Géométrie du train roulant
Le déport est favorable pour réduire les sollicitations en torsion du pneumatique lors d’un braquage. Car le déport permet au pneumatique de rouler légèrement lors qu’il est tourné.
Avec un déport nul, la torsion du pneu engendre:
Une élasticité sensible de la direction
Un risque de couple de ripage dans la direction
Une détérioration du temps de réponse dynamique
Halconruy Fig. 3.13 56
Géométrie du train roulant
L’inclinaison de l’axe de pivot permet également de créer une force de rappel proportionnelle au poids sur la roue.
En effet lors de la rotation de la roue, l’extrémité de la fusée tend à rentrer ou sortir du sol, soit à soulever le véhicule. L’angle d’inclinaison du pivot a donc un effet de force de rappel (rappel gravitaire) en statique et en dynamique
Halconruy Fig. 3.14
57
Géométrie du train roulant
L’angle de pivot implique une prise d’angle de contre carrossage lors des manœuvres
Les angles de pivot et de carrossage sont indissociables et forment l’angle inclus (=pivot+carrossage). On peut jouer sur l’angle inclus pour optimaliser l’épure de suspension
Halconruy Fig. 3.15
58
Géométrie du train roulant
ANGLE DE CARROSSAGE
Pour rappel l’angle de carrossage est l’angle du plan de la roue avec l’axe vertical. Le carrossage est positif si la roue penche vers l’extérieur de la voiture
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Géométrie du train roulant
Le carrossage, toujours très faible, peut être positif ou négatif ou nul.
Un carrossage exagéré provoquerait :
La convergence ou la divergence des roues par roulage sur la génératrice d’un cône.
Un braquage intempestif sur chaussée bombée
Une usure anormale des pneumatiques
Une résistance au roulement supplémentaire
60
Étude des caractéristiques des essieux
61
Etude des caractéristiques des essieux
Les performances des essieux dépendent des mouvements cinématiques entre les roues et le châssis, car ceux-ci conditionnent les positions des roues par rapport au sol et donc le fonctionnement des pneumatiques.
La position de la roue est connue par une série de paramètres (rappel) : carrossage, pincement, (demi-)voie, empattement, chasse…
L’objet des épures cinématiques est de fournir la variation de ces paramètres de roue en fonction du débattement vertical de la suspension.
On distingue: épures cinématiques et épures élastocinématiques.
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Cinématique et élastocinématique
La cinématique, ou « wheel travel » selon la DIN, ou encore géométrie des essieux, décrit les mouvements des roues induits lors des débattements verticaux de la suspension et le braquage de la direction. On ne prend en compte que les dimensions des liens entre les organes et la position géométrique dans l’espace.
L’élasto-cinématique se définit comme l’altération des positions de la roue causée par les forces et moments engendrés entre le pneu et la route ou bien par les mouvements longitudinaux de la roue destinés à lutter contre les changements de géométrie dus à la souplesse des points d’ancrage de l’essieu. On intègre en plus de la cinématique la notion d’efforts dynamiques qui s’appliquent au véhicule.
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Cinématique et élastocinématique
L’élasto-cinématique
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Etude des caractéristiques des essieux
Techniques modernes d’analyse des caractéristiques des essieux:
Appareils de mesure permettant des relevés précis de la variation des paramètres en fonction du débattement
Logiciels d’analyse cinématique et dynamique des systèmes multi corps
Ne dispensent pas l’ingénieur de connaissances sur les fondements géométriques
Basés sur l’applications des principes de géométrie plane et spatiale
Connaître un certain nombre de règles de base pour donner lieu à un avant projet de bonne qualité
Prédire des modifications qui vont dans le sens escompté.
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Étude des caractéristiques des essieux
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Etude des caractéristiques des essieux
Etude de la géométrie des essieux dans deux plans:
Plan frontal pour le guidage transversal
Plan de côté pour le guidage longitudinal
Pour déterminer les épures, l’approche repose sur la détermination, d’un point essentiel: le centre de roulis (CRo), qui est le centre instantané de rotation du châssis par rapport au sol (point CS)
Pour déterminer le centre de roulis, il faut préalablement déterminer le centre instantané (CI) de rotation de la roue par rapport au châssis (point RC)
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Étude des caractéristiques des essieux
La notion de centre instantané de rotation (CIR) est très utile pour déterminer les paramètres de suspension
Tout se passe comme si à un instant donné le CIR était le pivot d’une liaison rigide
On peut remplacer le mécanisme de suspension par une barre rigide pivotant autour du CIR
Lorsque le mécanisme bouge, le CIR bouge également!
CIR
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Étude des caractéristiques des essieux
Notion de centre instantané de rotation intrinsèquement bidimensionnelle.
Pour les problèmes 3D, on peut se ramener à des problèmes plans en projetant sur des plans de projection passant par le centre de la roue: vue de face ou de côté.
Mlliken Fig 17.6 : CI dans le plan de face et latéral
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Étude des caractéristiques des essieux
Dans le plan frontal, le CIR donne une information sur:
Le taux de changement de carrossage
Une information partielle du centre de roulis
Le mouvement de ripage des roues
Le changement du carrossage et de l’inclinaison de la fusée
Dans le plan de côté, le CIR définit :
Le trajet de la roue vers l’avant ou l’arrière
Les propriétés de tangage: anti plongée et anti cabrage
Le changement de chasse mécanique
Dans la vue du dessus
Peu d’infos puisque perpendiculaire à la trajectoire
Taux de braquage des roues
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Étude des caractéristiques des essieux
En 3D, la notion de CIR est remplacée par la notion d’axe instantané de rotation.
Cet axe passe par les CIR dans les différentes vues
L’axe instantané = axe autour duquel le porte roue pivote par rapport au châssis
Les suspensions indépendantes ont 1 axe instantané tandis que les suspensions à essieu rigide ont 2 axes instantanés, un pour le bond et le rebond, l’autre pour le roulis.
Ces axes bougent avec la hauteur de la suspension
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Le centre de roulis
Au sens cinématique, le centre de roulis est le centre instantané de rotation du châssis par rapport à la route Le centre de roulis est le point au centre du véhicule (vu dans le
plan frontal) et au centre de l’axe (vu dans le plan latéral) autour duquel le châssis tourne sans mouvement latéral au niveau des aires de contact des pneus
Selon la norme DIN 70 000 (définition statique),
le Centre de Roulis (CRo) est le point du plan vertical passant par le centre des roues tel qu’une force latérale appliquée au châssis en ce point ne produit pas de roulis de la caisse.
C’est également le point auquel les forces de réactions latérales sont absorbées entre les essieux et le châssis.
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Le centre de roulis
Comment calculer / déterminer le centre de roulis ?
En utilisant la méthode des centres instantanés de rotation et le théorème de Kennedy
Les CIR de 3 corps en mouvement relatif sont alignés
En utilisant le principe des travaux virtuels
En utilisant la courbe d’altération de la voie avec la variation de hauteur de caisse
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RAPPEL PROPRIETES DES MECANISMES PLANS
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Mécanismes plans
Soit un corps rigide ABC subissant un mouvement de rotation dans un plan
Les trajectoires et les vitesses des points A, B et C sont connues.
Les vitesses des points A, B et C jouissent des propriétés suivantes
75
Mécanismes plans
Existence d’un centre Instantané de Rotation (C.I.R.)
Les perpendiculaires communes aux trois vecteurs vitesses concourent en un point I appelé centre instantané de rotation (C.I.R.)
w est la vitesse angulaire instantané du solide autour de I
~ v A = ~ ! ^
¡ !
I A
~ v B = ~ ! ^
¡ !
I B
~ v C = ~ ! ^
¡ !
I C
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Mécanismes plans
Quelques CIR évidents
Joint pivot : CIR sur le joint
Joint prismatique: CIR à l’infini dans la direction perpendiculaire au mouvement du joint
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Mécanismes plans
Quelques CIR évidents
Came: CIR sur la perpendiculaire à la tangente commune
Roulement sans glissement: CIR au point de contact
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Mécanismes plans
Théorème de composition des vitesses
La vitesse dans tout corps rigide peut s’écrire:
vitesse de A
vitesse relative de B par rapport à A
La vitesse relative de B par rapport à A
Soit
~ v B = ~ v A + ~ v B = A
~ v B = A = ~ ! ^
¡ !
A B
~ v B = ~ v A
+ ~ ! ^
¡ !
A B
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Théorème de Kennedy
Considérons 3 corps en mouvement relatif
Notons par I1,2 le CIR du mouvement du corps 2 par rapport au corps 1
par I2,3 le CIR du mouvement relatif des corps 2 et 3
et par I1,3 le CIR du mouvement relatif des corps 1 et 3
Ces trois CIR jouissent de la propriété d’être alignés comme le démontre le Théorème de Kennedy
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Théorème de Kennedy
Théorème: les CIR de 3 corps en mouvement relatif sont alignés
Démonstration
Si P est un point du corps 2, sa vitesse est
Si P est un point du corps 3, sa vitesse est
si P est le centre instantané du mouvement de 2 par rapport à 3
~ v P 3 = ! 3 ~ e z ^
¡ ¡ ¡ !
I 1 ; 3 P
~ v P 2 = ! 2 ~ e z ̂
¡ ¡ ¡ !
I 1 ; 2 P
~ v P 2 = 3 = ~ v P 2 ¡ ~ v P 3 = 0
81
Théorème de Kennedy
Ceci signifie que les vecteurs ont même direction et même intensité
Même direction
soit si P= I23
Même intensité
¡ ¡ ¡ !
I 1 ; 2 P = =
¡ ¡ ¡ !
I 1 ; 3 P
¡ !
I 2 ; 3 = ¸
¡ !
I 1 ; 2 + ( 1 ¡ ¸ )
¡ !
I 1 ; 3
v P 2 = ! 2 I 1 ; 2 P = v P 3
= ! 3 I 1 ; 3 P
I 1 ; 2 P
I 1 ; 3 P
=
! 3
! 2
=
I 1 ; 2 I 2 ; 3
I 1 ; 3 I 2 ; 3
82
Théorème de Kennedy
Si w2.w3<0 alors le point I23 se trouve entre I12 et I13.
Si w2.w3>0 alors le point I23 se trouve à l’extérieur du segment I12 et I13 du côté du corps ayant la plus grande vitesse angulaire.
Si w2=w3 alors si I12 n’est pas confondu avec I13, la seule possibilité est que point I23 soit à l’infini (cas de corps en translation relative).
83
Théorème de Kennedy
84
Applications du théorème de Kennedy
Le théorème de Kennedy permet de déterminer le CIR de deux corps lorsque l’on connaît le CIR de ces deux corps par rapport à un troisième
De manière récursive, on peut déterminer les CIR d’un ensemble de n corps
Pour les mécanismes de suspension dans le plan, le théorème de Kennedy permet de déterminer le CIR de la masse suspendue (caisse) par rapport au sol
85
Applications du théorème de Kennedy
DÉTERMINER LES CIR DE N CORPS EN MOUVEMENTS RELATIFS
Nombre total de CIR
NCIR = n*(n-1)/2
Méthode pour les cas simples:
Déterminer le nombre total de CIR
Dresser la liste des CIR
Déterminer un maximum de CIR par inspection des mécanismes (joints pivots, roulement sans glissement)
Déterminer les CIR manquants par le théorème de Kennedy
86
Applications du théorème de Kennedy
DÉTERMINER LES CIR DE N CORPS EN MOUVEMENTS RELATIFS
Méthode pour les cas complexes:
Déterminer le nombre total de CIR
Porter sur un cercle autant de points que de corps différents
Déterminer un maximum de CIR par inspection des mécanismes
Relier sur le cercle des points correspondants aux CIR trouvés
Déterminer les CIR manquants par le théorème de Kennedy
Trouver 2 trios de corps comprenant les corps
Le CIR se trouve à l’intersection des lignes contenant le CIR
Par exemple à la figure suivante, le CIR de 1 et 3 se trouve sur l’intersection des droites I12 I23 et I14 I34.
Utiliser la méthode jusqu’à ce que le CIR désiré soit trouvé
87
Applications du théorème de Kennedy
88
Le centre de roulis
Calcul du centre de roulis par la méthode des centres instantanés
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Exercices:
Déterminer les centres de roulis (CIR de la caisse par rapport au sol) des suspensions suivantes
90
Exercices:
Déterminer les centres de roulis (CIR de la caisse par rapport au sol) des suspensions suivantes
91
Exercices:
Déterminer les centres de roulis (CIR de la caisse par rapport au sol) des suspensions suivantes
92
Exercices:
Déterminer le centre de roulis (CIR de la caisse par rapport au sol) de la suspension suivante
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Exercices:
94
Étude des caractéristiques des essieux
Pour rappel,
dans le plan frontal, la position du CIR est reliée au contrôle des mouvements et des forces dus aux accélérations et forces latérales
dans le plan de côté, le CI est relié aux forces et mouvements liés aux accélérations longitudinales
95
Étude des caractéristiques des essieux
GEOMETRIE DES BRAS DANS LE PLAN FRONTAL
Dans ce plan, la longueur et la position du CIR contrôle:
la hauteur du centre de roulis
le taux de changement de carrossage
le ripage latéral du pneu
Le CIR peut être
extérieur ou intérieur à la roue
au dessus ou en dessous du sol
La localisation du CIR doit être déterminée en fonction des performances demandées
96
Étude des caractéristiques des essieux
HAUTEUR DU CENTRE DE ROULIS
La hauteur du centre de roulis est contrôlée par la hauteur du CIR de la suspension
Si le centre de roulis est haut et plus proche du CG, on aura un plus faible moment de roulis sous l’action de forces centrifuges par exemple et donc moins d’effort dans les ressorts.
Au contraire, un centre de roulis bas crée un moment de retournement du véhicule très important, mais un faible transfert de charge.
Conclusion: compromis à trouver!
97
Étude des caractéristiques des essieux
La hauteur du centre de roulis influence également le couplage horizontal – vertical (phénomène de jacking)
Si le centre de roulis est au dessus du sol, les forces latérales des pneus produisent un moment autour du CIR de la suspension qui tend à soulever la voiture
Pour éliminer le phénomène, il faut un centre de roulis au niveau du sol.
Un centre de roulis sous le sol crée un effet qui tend à faire descendre le châssis vers le sol.
CIR
Fy
F * zy r
zr
Rz
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Étude des caractéristiques des essieux
Taux de changement de carrossage
Fonction de la longueur du bras de levier (fonction view swing arm)
Taux de changement de carrossage = tg-1(1/fvsa)
Si le bras de levier augmente le taux de changement diminue
Miliken Fig. 17.9
99
Étude des caractéristiques des essieux
Le ripage latéral
Le ripage est une fonction de la longueur absolue et relative des bras de leviers et de la position du CIR par rapport au sol.
Lorsque le CIR n’est pas sur le sol, le ripage est augmenté.
Lorsque le CIR est au dessus du sol, le pneu bouge vers l’extérieur en montant.
Le ripage fait que la trajectoire du pneu n’est plus une ligne droite lorsqu’il monte et descend.
Cela crée donc une vitesse latérale et une modification de l’angle de dérive et donc une variation de force latérale.
Cela donne également lieu à une usure du pneu et à un amortissement du mouvement vertical.
100
Étude des caractéristiques des essieux
Miliken Fig 17.10: ripage fonction de la hauteur du CI et Fig 17.11: trajectoire de la roue en présence de ripage 101
Étude des caractéristiques des essieux
GEOMETRIE DES BRAS DANS LE PLAN LATERAL
Les caractéristiques du CIR et des bras oscillants dans le plan latéral contrôlent les mouvements et les forces dans la direction longitudinale.
Paramètres typiques contrôlés: anti plongée
anti cabrage
wheel path
La position du CIR dans le plan latéral est possible devant ou derrière, en dessous ou au dessus du centre de la roue, tant pour les suspensions avant qu’arrière.
En pratique, le CIR est derrière et au dessus pour les roues avants et devant et au dessus pour les roues arrières.
102
Étude des caractéristiques des essieux
SYSTEMES ANTI PLONGEE ET ANTI CABRAGE
Ce sont des effets de la suspension décrivant les couplages de forces longitudinales verticales. Ils sont le résultat d’angles et de pentes dans la vue latérale.
Les systèmes « anti » plongée / cabrage ne changent rien aux transferts de charge dans les aires de contact des pneumatiques, mais ils modifient par contre la manière dont les charges passent de la masse non suspendue à la masse suspendue à travers les ressorts.
Par une géométrie particulière de la suspension, tout l’effort supplémentaire dû au transfert de charge est repris par la suspension et nullement par les ressorts. La suspension ne fléchit pas.
103
Étude des caractéristiques des essieux
SYSTEMES ANTI PLONGEE ET ANTI CABRAGE
Les géométries ne réalisent que partiellement cette conditions de sorte que l’on donne souvent un pourcentage d’anti-plongé ou d’anti-cabrage
Le fonctionnement d’un système anti-plongée / anti-cabrage dépend de l’existence d’une force longitudinale pour créer une force verticale.
104
Epures cinématiques
La première épure concerne la variation de demi voie en fonction du débattement des roues.
Définition: La demi voie est la distance au sol entre le plan médian du châssis et le plan médian de la roue
Ce n’est pas la moitié de la voie!
Un essieu rigide peut avoir une variation de demi voie!
La variation de demi voie permet de rendre compte du ripage de l’essieu ou du pneu par rapport au châssis
105
Epures cinématiques
T. Halconruy Fig 3.17: CIR entre le châssis et la roue CR, entre la roue et le sol (RS), entre le châssis et le sol (CS)
106
Epures cinématiques
En roulis pur, la variation de demi voie dépend de la hauteur du Centre de Roulis
= CIR du châssis par rapport au sol (CS) et elle s’inverse lorsque le CS passe en dessous du sol.
En pompage pur, la variation de demi voie est proportionnelle au produit entre la
variation d’altitude du centre de roue et à la tangente de l’angle de sommet RS et compris entre les segments (RS,RC) et (RS,H) où H est la projection de RC sur le sol.
La variation est d’autant plus faible que RC est loin de RS et que RC est proche du sol.
En pompage comme en roulis, la variation de demi voie est nulle lorsque le centre de roulis CS est au sol (et donc RC aussi ou bien à l’infini)
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Epures cinématiques
T. Halconruy Fig 3.17: CIR entre le châssis et la roue CR, entre la roue et le sol (RS), entre le châssis et le sol (CS)
H
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Epures cinématiques
Le deuxième type d’épure caractéristique de la cinématique des essieux concerne les variations de carrossage en fonction du débattement des roues.
En pompage, La variation de carrossage est inversement proportionnelle à la
distance entre RS et H.
Plus RC est éloigné de RS en transversal, plus la variation de carrossage sera faible en pompage
En roulis, Il faut calculer l’inclinaison de la caisse en roulis (qui induit une
variation de carrossage égale à l’angle de roulis) et l’effet du déplacement relatif de la roue par rapport au châssis.
La variation de carrossage liée au déplacement de la roue se calcule comme en pompage
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Epures cinématiques
En roulis, on obtient une loi semblable à celle représentée à la figure à droite.
V= voie au sol de l’essieu et y=la position par rapport à la roue
Zone A: RC se trouve à une distance supérieure à V de la roue et du même côté du plan médian du véhicule que la roue
Zone B: RC se trouve entre le plan médian et la roue
Zone C: RC est du côté opposé de celui du plan médian par rapport à la roue
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Epures cinématiques
La troisième épure représente la variation de pince et d’ouverture de la roue en fonction du débattements.
Les variations sont directement liées à la disposition des éléments de liaison entre la roue et le châssis. Dans le cas où il y a un dispositif de direction sur l’essieu, l’absence de braquage ne peut être réalisé que s’il y a compatibilité entre la trajectoire imposée par la cinématique de l’essieu et celle de la timonerie de direction.
En pratique une compatibilité complète n’est pas toujours souhaitable, car on recherche souvent à provoquer des variations de pince ou d’ouverture pour maîtriser le comportement dynamique du véhicule à l’aide braquages induits.
111
Epures cinématiques
Halconruy Fig 3.19 Epure de variation de pince
112
Epures cinématiques
Compatibilité parfaite entre la direction et l’essieu:
Train avant incisif
Pas favorable à la tenue de cap en conditions dynamiques sur route bosselée. Sur les bosses, la suspension est comprimée, la charge verticale augmente et on a augmentation du pouvoir directeur. Si on a une route asymétrique, cela provoque une poussée différente à gauche et à droite.
Introduction de braquages induits:
On introduit des braquages induits afin de compenser le surcroît de pouvoir directeur du pneumatique ayant la charge verticale la plus élevée.
Sur la figure, épure « débraqueuse »: plus on comprime la suspension, plus on donne de l’ouverture (tout en restant orientée dans le sens du volant).
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Epures cinématiques
La quatrième épure consiste à déterminer la variation de cote longitudinale entre le centre de roue et un point de référence sur le châssis. On obtient la variation d’empattement du véhicule.
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Epures cinématiques
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Epures cinématiques
Pour les trains directeurs, il faut encore ajouter deux épures:
Epure de Jeanteau
Epure d’angle de braquage.
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Epures élastocinématiques
En cinématique, les liaisons et les membres sont considérés comme rigides.
En pratique, les composants des essieux sont déformables et ils sont montés sur des joints en caoutchouc pour obtenir un bon filtrage des chocs et des vibrations. Sous efforts, ceux-ci engendrent des déplacements non négligeables.
Le fondement de l’élastocinématique est d’intégrer la déformabilité des membrures et l’élasticité des joints et d’avoir une information sur la position des roues en fonction du débattement des roues et des efforts dynamiques.
On trace couramment la variation des paramètres lors d’un virage pris dans des conditions déterminées
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Epures élastocinématiques
Exemple de la variation de parallélisme en fonction du débattement
Roue arrière extérieure au virage
La cinématique de la roue a tendance à faire prendre de la pince à la roue, ce qui est positif
Avec les efforts dynamiques, les déformations élastiques conduisent à des effets qui tendent à faire prendre de l’ouverture à la roue, ce qui annule l’effet initial.
Halconruy Fig3.22 118